Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(November 29, 2022 au September 10, 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, June 4, 2025
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Vol. 47 N° 91
Clause-by-clause consideration of Bill 82, An Act respecting the national digital identity and amending other provisions
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarente-six minutes)
Le Président (M. Simard) : Oui.
Alors, chers collègues, quoique notre discussion soit très intéressante et fort
productive, nous sommes en ondes. Nous pouvons entreprendre nos travaux puisque,
de toute manière, nous avons quorum.
Alors, comme vous le savez, la Commission
des finances publiques est aujourd'hui réunie afin de procéder à la poursuite
de l'étude du projet de loi n° 82, Loi concernant
l'identité numérique nationale et modifiant d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, bonjour. Soyez la
bienvenue parmi nous. On ne vous voit pas assez souvent. Est-ce qu'il y aurait
des remplacements ce matin?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys) est remplacé par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont); M. Morin (Acadie) est remplacé par Mme Caron
(La Pinière); et Mme Zaga Mendez (Verdun) est remplacée par
M. Bouazzi (Maurice-Richard).
Le Président (M. Simard) : Alors,
je sais que personne ne me l'a dit, mais j'ai vu dans vos yeux que vous vous
étiez beaucoup ennuyés, là, suite à mon absence hier soir, et j'ai néanmoins
cru comprendre que vous aviez beaucoup progressé. Vous êtes rendus à l'article 14,
qui avait été lu, et les commentaires avaient été faits également. Donc, M. le
ministre, je ne sais pas si vous voulez ajouter quoi que ce soit, mais nous
pourrions d'ores et déjà entreprendre les…
Le Président (M. Simard) : ...les
débats sur l'article 14.
M. Bélanger : Moi, je n'avais
rien à ajouter, mais, s'il y a des questions spécifiques au niveau des données
en particulier, bien, on a la spécialiste au niveau des données qui pourrait
répondre de façon plus précise que... et de... mieux que je pourrais le faire.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la députée de Mont-Royal Outremont.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président. Oui, heureuse de vous retrouver ce matin. Donc, l'article avait été
lu. Il y a deux modifications qui sont proposées à un texte existant,
évidemment la LGGRI, 12.14, et donc, le ministre, vous l'aviez lu, et on
n'avait pas eu la chance, parce qu'on est arrivés à la fin de la session hier
soir, et on n'a pas pu échanger sur ces modifications-là. Bien, je pense que la
première question générale, c'était de vous demander de nous expliquer pourquoi
ce changement de régime, qu'est-ce qui... qu'est-ce qui justifie, qu'est-ce...
quelle est la réflexion ou la problématique qu'on tente de corriger ici,
pourquoi on veut changer le régime relativement à tout ce qui concerne la
source officielle de données numériques gouvernementales.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le ministre.
M. Bélanger : Bien, je
passerais peut-être la parole d'entrée de jeu, au niveau législatif, qu'est-ce
que... qu'est-ce que ça représente comme changement, à Me Bacon, si vous êtes
toujours d'accord.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Alors, s'il y a consentement...
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui,
bonjour. Nathalie Bacon, légiste pour le ministère de la Cybersécurité et
Numérique. La proposition que vous retrouvez à l'article 14 du projet de
loi vise à bonifier le régime des sources officielles de données numériques.
Alors, le régime existe déjà, il a été introduit en 2021 avec le p.l. 95. Et
nous faisons, nous proposons des modifications à l'article 12.14, d'une
part, pour que ce soit clair, qu'une source, lorsqu'elle est désignée par un
décret du gouvernement... donc, lorsqu'un organisme est désigné source, qu'il
assure la cohérence et la qualité des données. Alors, c'était implicite dans la
disposition actuelle, mais il semble qu'il y avait des doutes. Alors, en
faisant la précision, on évite la confusion et les difficultés
d'interprétation.
Et ce qu'on vise également, c'est...
lorsqu'un organisme public est désigné source, bien, que les autres organismes
publics se réfèrent à cette source-là pour collecter la donnée plutôt que de
duplicater la donnée et de multiplier les copies de données. Le deuxième
alinéa, lorsqu'on fait une modification ensuite au deuxième paragraphe, en lien
avec le premier paragraphe de l'article 14, on avait déjà dans la
disposition 12.14 que le décret pouvait préciser les organismes
publics tenus de recourir à la source. Alors là, au lieu que le décret le
précise, c'est la loi qui l'affirme. Les organismes publics seront tenus de
recourir à la source et le décret pourra prévoir des exceptions. Et ensuite, le
dernier paragraphe de l'article 14, c'est de l'allègement. Donc, c'est
vraiment une bonification de l'article 12.14. C'est comme qu'on bonifie et
on a revu le libellé de l'article.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires?
• (11 h 50) •
Mme Setlakwe : Oui. Merci, Me
Bacon, pour ces précisions. Je vois bien que, quand on parle d'assurer la
cohérence et la qualité des données, effectivement, ici, on est en train de
bonifier le régime actuel, et probablement que c'était effectivement implicite,
là, ce n'est pas nécessairement une nouvelle obligation, c'est... ça va de soi,
qu'il faut assurer la cohérence et la qualité. Mais là je lisais le mémoire de
la CAI, et eux, ils ont des préoccupations par rapport aux modifications qui
sont proposées, là, justement, au deuxième et troisième alinéa de 12.14. Donc,
je pense, ça vaut la peine, qu'on en discute. Vous aurez peut-être... le
ministre aura peut-être des mots rassurants. Mais eux, ce qu'ils disent, c'est
qu'on vient complètement renverser la règle actuelle : «Lorsque des
renseignements personnels sont concernés, la version actuelle de 12.14 de la
LGGRI constitue déjà un régime d'exception à la législation applicable, à la
notion du consentement ainsi qu'aux contrôles des citoyens sur leurs
renseignements.»
Donc, peut-être juste, avant d'aller plus
loin dans leur énoncé ou dans les détails de leur mémoire... juste nous expliquer,
là, comment ça fonctionne. Est-ce que le consentement est présumé? Est-ce qu'il
faut toujours obtenir le consentement ou... En fait, oui, est-ce que le
consentement est présumé, ou est-ce qu'il faut toujours aller chercher le
consentement spécifique avant d'utiliser une donnée, ou est-ce qu'on doit
comprendre que le consentement est présumé, est réputé donné, mais il faut
uniquement utiliser les renseignements lorsque cela est nécessaire? J'essaie de
voir comment eux voient, ici, un renversement complet de la règle actuelle.
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, bien, en fait, c'est...
Mme Bacon (Nathalie) : ...s'inscrit...
a prévu une règle qui s'inscrit dans la loi sur l'accès. La loi sur l'accès
prévoit déjà que, lorsqu'une loi du Québec le prévoit, il est possible de...
entre organismes publics, de se... recueillir... de se communiquer des
renseignements personnels. Ce qu'on est venu faire, on... cette exception
législative là, donc, si vous voulez, le régime particulier de la LGGRI, on est
venu le faire dans le p.l. n° 95 et, à ce moment-là, la commission d'accès
a fait le même commentaire que vous avez dans le mémoire d'aujourd'hui pour le
p.l. n° 82. Donc, on revient sur la petite histoire et l'histoire dit, et
nous avons des débats là-dessus avec notamment le député de La Pinière à
l'époque, qui est... qu'on est venu expliquer que le projet de loi n° 95,
qui prévoyait l'introduction des sources officielles, s'inscrit dans le respect
de la loi sur l'accès. Ce qui a été dit à l'époque en commission parlementaire,
c'est que même si la loi sur l'accès, et là je vais vous citer l'article de la
loi sur l'accès, 67.2 peut-être? Je le dis de mémoire, je vous reviendrai avec
le bon numéro d'article, ça dit : «Un organisme public peut communiquer
entre eux sans... là, je vous le dis de mémoire, là, sans le consentement». Il
y a des cas de prévus dans l'article, notamment lorsqu'une loi du Québec le
prévoit. Alors, nous sommes, c'est ce que nous avons fait avec le p.l. n° 95,
qui existe déjà depuis 2021, on a 12.14. Ce qui a été dit en commission, c'est
que, lorsque nécessaire, comme notamment dans l'identité numérique nationale
qui est notre projet de loi n° 82, que le consentement serait quand même
demandé.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, Me Bacon, souhaitez-vous céder la parole, avec la permission, à
quelqu'un d'autre? Non? Ça va.
Mme Bacon (Nathalie) : Non,
c'est juste au niveau de l'article, là, 67 de la loi sur l'accès que je vous ai
cité.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Je vous remercie. Chère collègue.
Mme Setlakwe : Merci. Et
donc, le consentement, il faut toujours aller le chercher de façon expresse.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui. En
fait. Et si la même... et si vous revenez au débat parlementaire du p.l. n° 95,
le fait de prévoir les sources à 12.14 permettait d'éviter le régime des
ententes. Donc, en vertu de la loi sur l'accès, les organismes publics peuvent
faire des ententes entre eux pour se communiquer des renseignements. Et, à
l'époque, on avait décrit que le nombre d'ententes était quand même assez
nombreux, c'était comme une toile d'araignée au niveau du gouvernement du
Québec et c'était opaque.
Donc, le régime des sources, avec un
décret, ça mettait un régime transparent où que là, on sait exactement, avec un
décret publié dans la Gazette, qui communique quoi à qui? Et ça évitait, à
terme... donc à terme, l'objectif était d'éviter la multiplication des
ententes. Et donc, par ententes, les organismes peuvent actuellement se
communiquer des renseignements sans le consentement du citoyen. Mais on
comprend si c'est vraiment à l'intérieur de l'appareil gouvernemental, là,
c'est pour le fonctionnement de l'appareil gouvernemental.
M. Bélanger : L'objectif,
c'est pour donner une information une seule fois, là, pas avoir... lorsqu'on
cherche un service en particulier, de ne pas avoir à chaque fois répéter
l'information. Donc, le partage de cette information-là, de pouvoir le donner
juste à un endroit en particulier.
Mme Setlakwe : Eh bien,
j'aurais deux questions. Donc, ici, vous remontez aux débats qui ont eu lieu
lors de l'adoption du projet de loi n° 95. Donc, ça fait quatre ans. Avec
un certain recul, est-ce que... comment est-ce que vous... Quel constat
tirez-vous, là, de l'implantation de ce régime-là et est-ce qu'il y a eu des
incidents de confidentialité?
Le Président (M. Simard) : Alors,
Mme Bélanger?
Mme Bélanger (Julie) : Bonjour!
Julie Bélanger, directrice générale au sous-ministériat adjoint au DPI et à la
gouvernance.
Donc, en termes de modifications pour les
sources officielles de données, comme on disait, chaque source officielle devra
produire aussi son EFVP, déposer les documents à la CAI, toute la loi n° 25
s'applique comme de fait. Et les déclarations, aussi, d'incidents de
confidentialité, c'est la même chose. Donc, si jamais dans une source de
données, le ministère responsable devra déclarer, faire la déclaration à la
commission d'accès et appliquer la loi telle quelle.
Le Président (M. Simard) : Alors,
j'avais cru comprendre, bien sûr, qu'il y avait consentement afin de Mme
Bélanger s'adresse à nous.
Mme Bélanger (Julie) : Ah,
oui! Désolée. J'ai parlé trop vite.
Le Président (M. Simard) : Non,
ce n'est pas du tout votre faute, madame, c'est la mienne.
Mme Setlakwe : O.K. Puis
c'était implicite, mais maintenant c'est explicite.
Le Président (M. Simard) :
Oui, c'était implicite, maintenant ça l'est. Voilà. Alors, on peut poursuivre.
Mme Setlakwe : Merci. Comment
est-ce qu'on réconcilie ce régime avec celui qui existe, le régime particulier
qui a été...
Mme Setlakwe : …en vertu du
projet de loi trois, qui est maintenant la loi, là, j'oublie son chiffre, là,
sur les renseignements de santé. Justement, c'est pour assurer une fluidité des
renseignements entre les organismes. C'est ce que je retiens.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, le projet de loi n° 3, c'est particulier aux renseignements de
santé. Donc, tout ce qui concerne les renseignements de santé, ils ont leur
propre régime.
Mme Setlakwe : Mais ça
ressemble à ça ici.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui.
Alors, effectivement, le projet de loi trois s'est inspiré de ce qu'on a fait
au p.l. no 95, mais, pour les fins du réseau de la santé. Nous, pour la
LGGRI, c'est pour les fins des portées gouvernementales, les organismes
publics, donc, des renseignements pour des fins administratives ou de services
publics, les fins administratives de services publics, celles qui sont
possibles, sont énumérées à l'article 12.10 de la LGGRI, de a à h… de a…
oui, de a à h.
Des voix : …
Mme Bacon (Nathalie) : …puis
on vient d'ôter le g.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires?
Mme Setlakwe : Pour moi, ça
va. Je pense que ma collègue voudrait poursuivre, peut-être revenir après.
Le Président (M. Simard) :
Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci M. le
Président. Alors, pour bien comprendre la portée des changements proposés,
est-ce que... parce que vous avez mentionné que le projet de loi trois était
pour spécifier qu'il y avait un régime spécifique pour les données… les
renseignements de santé. Est-ce que ça veut dire que la RAMQ, par exemple,
n'est pas une source officielle de données qui est visée par
l'article 12.4?
Mme Bacon (Nathalie) : Non,
pas du tout. Pas du tout. Autrement dit, le régime de santé, c'est
spécifiquement pour le réseau de la santé. Il faut comprendre que dans le
réseau de la santé, il y a aussi des… Il n'y a pas juste des entités publiques,
il y a des entités privées. Entre autres, un GMF, c'est privé, les docteurs,
les pharmaciens. Alors, tout ça forme un réseau pour les besoins de l'usager de
la santé, puis là, bien, tous les débats ont été faits, là, sur le p.l. trois
dans une autre commission. Ça fait que je…
Pour ce qui est du du régime la LGGRI,
donc pour toutes les fins administratives ou de services publics, mettons
notamment, ça pourrait être accordé une rente dans le cadre d'un régime
d'invalidité, bien là, c'est les organismes publics ensemble qui vont se… c'est
une fin administrative. Donc, c'est une prestation de services par un organisme
public, et là, il peut avoir des sources qui se parlent entre eux pour
justement pouvoir donner le service et faire le chèque sans qu'on soit obligé
de demander à 10 ministères différents, d'être obligé chaque fois de
redonner nos coordonnées. Alors, c'est ça qui est visé par le régime des
sources, c'est indépendamment du réseau de santé.
Et je vous rafraîchis la mémoire aussi,
que les parlementaires, vous avez voté un autre régime parallèle qui est celui
de l'éducation avec M. Drainville pour les renseignements de l'élève. Alors, ça
aussi, ça fonctionne dans leur univers. Nous, on est l'univers de l'appareil
gouvernemental, les organismes publics pour les fins des services publics, par
les organismes publics aux citoyens.
Mme Caron : Puis il y a
combien de sources officielles de données numériques gouvernementales qui
existent?
Le Président (M. Simard) :
Alors, peut-être, Mme Bélanger.
Mme Bélanger (Julie) : Des
sources, oui. Bonjour, Julie Bélanger.
Le Président (M. Simard) : Mme
Bélanger, pendant qu'on y est, pourriez-vous, s'il vous plaît, répéter, parce
que votre titre est assez long, l'endroit où vous êtes exactement dans la
fonction publique?
Mme Bélanger (Julie) :
Parfait! Je suis directrice générale au sous-ministériat adjoint au dirigeant
principal de l'information et à la gouvernance du MCN.
Le Président (M. Simard) :
Merci pour cette précision.
Mme Bélanger (Julie) : Merci.
Oui, juste répéter votre question, je l'ai comme oubliée, désolée.
Mme Caron : Oui, tout à fait.
Alors, la question, c'est : Combien il existe de source officielle de
données numériques gouvernementales à l'heure actuelle?
• (12 heures) •
Mme Bélanger (Julie) : C'est
ça, aujourd'hui, il y en a une seule qui est le registre d'attribut des
identités gouvernementales, donc avec le service d'authentification
gouvernemental. Mais il y a plusieurs sources qui sont actuellement en analyse
avec des ministères et organismes.
Le Président (M. Simard) :
Merci, Mme Bélanger. Chère collègue.
Mme Caron : Donc, les sources
de données existent… ne vont pas exister uniquement au ministère de la
Cybersécurité et du Numérique, mais dans d'autres organismes. Et donc c'est
pour ça qu'il y a une entente entre le ministre de la Cybersécurité et du
Numérique et le ministre de l'organisme en question, qui aurait une… qui
constituerait finalement une source de données gouvernementales. Est-ce que…
bien, j'ai cru que… j'allais demander, mais j'ai compris par les réponses qui
ont été données ou les commentaires qui ont été faits, qu'il existe encore des
ententes d'échange de renseignements entre certains organismes. Est-ce que ces
ententes-là vont devenir caduques à un moment donné, si chacun a accès à une
source officielle de données?
Mme Bélanger (Julie) : Si
vous me permettez de répondre, c'est une possibilité. C'est la possibilité qui
a été énoncée lors de l'étude détaillée du P.L. 95. Mais, évidemment, il y
a une période de transition pour mettre en place…
12 h (version non révisée)
Mme Bacon (Nathalie) : ...mais
sur cela, qu'on les comprenne bien, qu'ils soient fonctionnels puis que les
organismes publics y aient effectivement recours. Alors, d'où la nécessité de
la modification législative aujourd'hui pour dire : «doit faire affaire
avec la source ou recueillir le renseignement auprès de la source». Évidemment,
tout ça est conditionnel à des mesures accessoires, comme le fait que les
technologies se parlent.
M. Bélanger : Un nettoyage.
Mme Caron : Un nettoyage que
vous avez dit, M. le ministre?
M. Bélanger : Bien, dans
certains cas, il y a des sources, plusieurs informations au niveau d'une même
particularité, c'est qu'il y a des bases de données qui requièrent, là, un...
la SAAQ est un exemple, là, au niveau des bases de données, de photos, il y a
plusieurs... Donc, il y a des informations qui doivent être unifiées ou...
Mme Caron : Alors, je
comprends que c'est possible, dans ce cas-là de...
M. Bélanger : Mais c'est accessoire.
Mme Caron : ...c'est possible
que, dans différents ministères ou organismes, il y ait des bases de données
qui sont peut-être de vieilles bases de données ou des bases de données qui
pourraient plutôt... dont on pourrait tirer les données, s'assurer qu'elles
sont correctes, les vérifier, comme c'est prévu ici, pour qu'elles soient dans
une source officielle. Et puis ces petites... disons, ces petites bases de
données, ces bases de données qui ont été montées à l'intérieur d'un ministère
ou d'organismes pourraient disparaître pour ne pas qu'il y ait des
renseignements qui soient un peu partout. Puis on viendra un peu consolider les
renseignements, j'imagine, par cet article-là, en s'assurant qu'il y ait les
sources de données officielles...
M. Bélanger : C'est ce que j'entendais
par nettoyage, mais ce n'est peut-être pas le bon terme, mais y a quand même...
ça pourrait être des bases de données pas corrompues, mais qui ont des
informations qui datent, qui ne sont pas pertinentes, qui ne sont pas d'une
qualité recherchée. Donc, il y a... c'est plus accessoire, mais, dans certains
cas, dans certains organismes, il y a un nettoyage ou une amélioration de la
qualité des données qui ont été utilisées.
Mme Caron : Non, mais le mot était
bon, il était coloré, mais on peut voir l'image. Alors, vous voyez, ça m'a
permis de comprendre ce que vous vouliez dire. Et l'article 12.14, avec
les modifications qui sont proposées, permettrait de faire ce ménage-là, ce
nettoyage-là dans des bases de données ou c'est une première étape?
M. Bélanger : Ça sous-entend que
c'est accessoire, ça sous-entend, oui.
Mme Caron : Un sous-entendu, O.K.
Et puis, évidemment, le dernier... bien, le troisième paragraphe plutôt, le
troisième alinéa, je comprends que ça codifie quelque chose qui était dans un
décret, la possibilité de soustraire un organisme ou une catégorie d'organismes
à l'obligation de recueillir des données auprès d'une source officielle de données
numériques, gouvernementales, de les utiliser ou de les communiquer à cette
dernière. C'est ce que j'ai compris.
Une voix : ...
Mme Caron : Oui, merci.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'article 14?
Mme Setlakwe : Oui, j'aimerais
mieux saisir ou qu'on m'explique, peut-être de façon un peu plus précise, là, qu'est-ce
qu'on entend ici par «la possibilité de soustraire un organisme public ou une
catégorie d'organismes publics à l'obligation de recueillir des données auprès
d'une source officielle». Dans quelle circonstance est-ce que ça se fait
actuellement? Je comprends que ça se fait, mais que c'est prévu ou que cette
exception-là, elle est prévue dans un décret et, maintenant, on veut la
codifier ou on veut enchâsser dans une loi, mais en pratique, ça se fait dans
quelle circonstance? Est-ce qu'on soustrait un organisme à cette obligation-là?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, aujourd'hui, c'est la règle inverse, aujourd'hui...
Mme Setlakwe : Pardon?
Mme Bacon (Nathalie) : Aujourd'hui,
c'est la règle inverse. C'est-à-dire que, pour être obligé de recourir à une
source, il faut que le décret le prévoie. Sinon, nous sommes facultatifs pour l'organisme
public. Compte tenu qu'on inverse la règle, que vous voyez avec la première
commande à l'article 14 où on dit : «et les organismes sont tenus,
quant à eux, de recueillir ces données auprès de cette source», donc on vient
renverser la règle. Bien, nécessairement, en prévoyant une règle, il faut
prévoir également son contraire pour avoir les cas d'exception qu'on pourrait
avoir. Aujourd'hui, on ne sait pas c'est quoi ces cas d'exception là.
Logiquement, il ne devrait pas avoir beaucoup d'exceptions parce qu'on veut
avoir les sources qui sont fortes et les organismes publics qui recourent à ces
sources.
Le Président (M. Simard) : Y aurait-il
d'autres remarques?
Mme Setlakwe : Oui, juste un
instant, M. le Président. Donc, ça va demeurer extrêmement exceptionnel? Vous
voyez... Dans quelle circonstance est-ce que ça pourrait arriver?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Bélanger : La fréquence, l'occurrence,
je ne peux pas répondre à ça, mais c'est des cas d'exception. Je n'ai pas d'exemple
à donner là-dessus.
Mme Bacon (Nathalie) : Législativement,
lorsqu'on prévoit une exception, ce n'est pas une règle générale, c'est une
règle d'exception. Donc, les décisions d'exception devraient être
exceptionnelles...
M. Bélanger : Un pléonasme.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui.
Mme Setlakwe : Là, on est...
Mme Setlakwe : ...on est
vraiment dans le technique. Mais je comprends que le régime, sur le fond, ce
régime-là existe déjà, mais quel est l'objectif? Juste le rappeler, là, pour
les fins de la commission et pour nous les parlementaires, le fait d'avoir une
source dans chaque organisme, qu'est-ce que ça... Tu sais, il faut juste qu'on
vulgarise le bien-fondé de ça ou la valeur d'avoir ce genre de régime en place
où on s'assure d'avoir une source officielle et non pas une multiplication de
sources. Et aussi, dans un deuxième temps, expliquer le bien-fondé d'avoir
cette fluidité de la donnée pour la population.
M. Bélanger : Peut-être
répondre. Je pense que vous avez des bonifications, Mme Vallée.
Le Président (M. Simard) : Mme
Vallée. Alors, il y a consentement pour la présence de Mme Vallée parmi nos
travaux, nos échanges. Mme Vallée, pour le bien des personnes qui
retranscrivent nos travaux, pourriez-vous, s'il vous plaît, vous présenter en
vos titres et fonctions?
Mme Vallée (Geneviève) : Oui,
M. le Président. Donc, Geneviève Vallée, directrice générale de la concertation
gouvernementale. Donc, au niveau des exemples, évidemment, on veut les garder,
comme mes collègues l'ont mentionné, de façon exceptionnelle, mais pour des
raisons technologiques, financières ou autres, il y a certains systèmes qui
pourraient ne pas être en mesure de se brancher à une source officielle de
données. Donc, il faut se garder la possibilité d'avoir un certain niveau
d'exceptions dans les règles pour être en mesure de faire face à des situations
comme celle-là ou à des situations qui pourraient découler d'une loi où on
demande à un ministère d'aller chercher lui-même certaines informations. Donc,
c'est les possibilités qu'on se garde.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. C'est
une réponse très claire à la question d'avant, mais moi, je posais une question
plus générale. Étant donné qu'on a quand même la CAI qui nous dit ou qui nous
réitère des préoccupations avec un régime qui a été mis en place en 2021, là,
on garde le même régime. Moi, la question que je posais, la dernière question
que j'ai posée, c'était juste d'expliquer comment c'est bénéfique pour la
population d'avoir ce système de sources officielles et comment c'est bénéfique
pour la population aussi d'assurer une fluidité de la donnée au sein de
l'appareil gouvernemental.
M. Bélanger : ...mais
simplifier, justement quand on utilise des services pour simplifier le
processus d'obtenir ces services-là au lieu d'à chaque fois devoir fournir des
informations. Puis pour la question d'avant, c'est une question, une question
de souplesse ou de prévoir, mais on n'a pas... on n'a pas d'exemple à donner ou
de situation actuellement, mais dans le futur, c'est une question de...
Le Président (M. Simard) : Me
Bacon, souhaiteriez-vous poursuivre?
Mme Bacon (Nathalie) :
Rapidement. Peut-être rappeler qu'au p. l. 95, votre collègue, le député
de Rosemont, Vincent Marissal, avait donné l'exemple de... je ne me rappelle
pas du numéro de ce formulaire, mais mettons le formulaire A-380. C'est
peut-être un numéro d'avion, mais...
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Bélanger : C'est un peut-être
un Airbus 380.
Mme Bacon (Nathalie) : Mais
il avait donné l'exemple qu'il fallait qu'il aille à l'hôpital — puis
ça, on pourrait le retrouver dans les débats parlementaires, là — il
devait aller à l'hôpital, l'hôpital lui avait envoyé un formulaire à remplir
chez lui, à son adresse, lui demandant son nom et son adresse.
M. Bélanger : ...
Mme Bacon (Nathalie) :
Exactement. Donc, voyez-vous, c'est à ça que servent le régime des sources, à
simplifier les services aux citoyens et pour faire ce qu'on appelle, dites-le
une seule fois, dans la mesure où les systèmes informatiques vont le permettre.
• (12 h 10) •
M. Bélanger : C'est un bon
exemple.
Mme Setlakwe : Merci. Ça va.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, est-ce que, tout en faisant ça, ça va quand même assurer ce
qu'on disait, ce dont on a discuté au début de l'étude détaillée du projet de
loi, c'est-à-dire que les organismes, ministères et organismes qui auront accès
à la source de données officielles n'auront accès qu'aux renseignements dont
ils ont besoin pour leurs différentes prestations de services et non pas à un
ensemble de renseignements sur le citoyen ou la citoyenne en question?
Une voix : 311.
M. Bélanger : Le
formulaire 311, c'est quoi ça?
Une voix : Le formulaire de Vincent
Marissal.
M. Bélanger : Ah! O.K. O.K.
Mais je pensais que ça allait répondre à sa question avec le 311. C'est le
formulaire de Vincent Marissal, le député de Rosemont, mais la réponse... la
réponse... Répétez votre question, mais je pense que la réponse est oui, là.
Mais répétez votre question.
Mme Caron : D'accord. Alors,
je demandais : Est-ce que c'est l'utilisation de ces sources de données
officielles ou données numériques gouvernementales, donc ces sources
officielles, est-ce que, en permettant aux municipalités et aux ministères et
organismes d'utiliser ces sources officielles gouvernementales, est-ce qu'on
protège toujours ce qui avait été dit en début d'étude détaillée, c'est-à-dire
que les ministères et organismes ne...
Mme Caron : ...ils n'auront
accès qu'aux données auxquelles ils ont besoin pour la prestation de services
qu'ils ont à rendre aux citoyens et pour les fins administratives sur les...
qui sont visées par l'article.
M. Bélanger : La réponse que
je vous avais donnée, qui était oui, est la bonne réponse, mais il y a un
article qui le précise...
Une voix : ...
M. Bélanger : ...«lorsque cela
est nécessaire à une fin administrative ou de service public».
Mme Caron : D'accord, ça
répond...
M. Bélanger : On le prévoit
dans le décret de nomination de la source.
Mme Caron : Et du décret qui
est remplacé, finalement, par la... qui est codifié ici, dans le troisième
alinéa.
M. Bélanger : Oui, la loi, en
premier, le décret par la suite.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Ça répond à la question.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'article 14? Conséquemment, celui-ci
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, nous passons donc à l'article 15.
M. Bélanger :
L'article 15. Ce n'est pas de la concordance, mais
l'article 15 : L'article 12.20 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «agit comme source officielle de
données de référence et il doit, à ce titre,» par «doit».
Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement (chapitre G-1.03) et celui de sources officielles visé à l'article 12.14
de cette loi.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
Des voix : ...
M. Bélanger : Bien, je peux
rajouter sur le commentaire. L'article 15 du projet de loi propose une
modification de nature terminologique On change le «doit»... afin d'éviter
toute confusion entre le régime applicable aux données de référence visées à
l'article 12.20 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement et
celui des sources officielles visé à l'article 12.14 de cette loi.
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y aurait des remarques? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, merci.
Bien là, je soupçonne que c'est vraiment pour des fins... des fins juridiques,
des fins légistiques, si on peut dire. Mais juste nous expliquer, donc, les
deux régimes. On vient de parler du régime... Oui. Le régime dont on vient de
parler à 12.14, et là, celui-ci, il semble être différent, c'est le... On est
dans un contexte de diffusion de données ouvertes ou un jeu de données à format
ouvert. Juste nous expliquer pourquoi il faut venir faire cette précision.
Mme Bacon (Nathalie) :
Rapidement, M. le Président. Le p.l. 95 introduit deux régimes, un pour
les données numériques gouvernementales au sens large, au sens de 12.10, LGGRI,
et ça, 12.14 prévoit... c'est un décret du gouvernement pour que des organismes
publics peuvent se communiquer entre eux des données numériques
gouvernementales. Et 12.20, c'est tout ce qui a trait aux jeux de données
ouverts. Alors ça, ce n'est pas des données secrètes, c'est des données
publiques. Et ce n'est pas un décret du gouvernement qui confie un mandat de
données ouvert, c'est le gestionnaire des données numériques gouvernementales
qui est... dont les fonctions sont énumérées au chapitre 2.4 de la LGGRI. Et
c'est le gestionnaire des données numériques gouvernementales, en réalité,
c'est l'une des fonctions du dirigeant principal de l'information. À 7,1 il a
ces fonctions-là, alors... Et vous avez, sur les sites Internet du gouvernement
du Québec, plusieurs jeux de données qui sont déjà ouverts. C'est Mme Bélanger
qui pourrait vous en parler plus.
Le Président (M. Simard) :
Alors, d'autres remarques?
Mme Setlakwe : Oui, je crois
qu'il y a un complément d'information qui pourrait venir de Mme Bélanger, M. le
Président.
Mme Bélanger (Julie) :
Bonjour. Julie Bélanger. Donc, oui, comme Me Bacon le mentionne, dans
Données Québec, qui est un site, actuellement, fonctionnel depuis plusieurs
années, donne accès à des données ouvertes. Aujourd'hui, il y a plus de
1 500 jeux de données de disponibles à l'ensemble des citoyens et ces
jeux de données là proviennent autant des ministères et organismes, que des
villes et municipalités.
Mme Setlakwe : Donc, ici, il
n'y a pas de... il n'y a pas de source officielle de données qui entre en jeu,
c'est... Cette fonction-là est remplie par un gestionnaire. Est-ce que...
Mme Bélanger (Julie) : Il
pourrait avoir, dans les jeux de données ouvertes, des sources qui deviennent
sources officielles, mais pas nécessairement un pour un. Donc, il peut avoir,
dans les données ouvertes, des données des banques de données qui deviennent
officielles et...
Mme Bélanger (Julie) : …des
banques de données officielles qui ne seraient pas nécessairement ouvertes
aussi. C'est vraiment deux volets. Ça fait que, quand on parle de données
ouvertes, c'est vraiment des données qui sont accessibles à tous. Donc, il n'y
a pas de renseignement personnel, il n'y a pas d'information sensible ou
confidentielle, c'est vraiment des informations… Puis je peux peut-être donner
quelques exemples de données qui sont les plus consultées par les citoyens. Par
exemple, il y a des zones potentielles exposées pour les inondations… les
glissements de terrain, ça, c'est consulté beaucoup, les cartes écoforestières,
qui sont aussi consultées, et différents registres de titulaires, dont, entre
autres, les détenteurs de permis d'alcool. C'est trois sources qui sont
consultées de façon régulière par nos citoyens, et ça, c'est public.
Mme Setlakwe : Parfait,
merci. Je pense que, là, ici, c'est juste de supprimer des mots qui ne s'appliquent
pas à ce régime.
Mme Bélanger (Julie) : Tout à
fait, tout à fait. Il y avait confusion. Donc, on veut avoir deux vocabulaires.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, ma question s'adresserait à Mme Bélanger. Est-ce que, parmi
ces jeux de données ouvertes, on comprend les tableaux de bord gouvernementaux?
Est-ce que ça en fait partie ou c'est autre chose?
Mme Bélanger (Julie) : Il y a
certains tableaux de bord qui sont diffusés et qui sont dans Données Québec,
mais pas nécessairement tous. C'est sûr que, ça, au fur et à mesure qu'on…
9 500, mais il y en a toujours qui s'ajoutent. Donc, il y a vraiment une
démarche que le MCM fait auprès des ministères et organismes pour diffuser de
plus en plus de données ouvertes. Ça fait que ça, ça s'ajoute tout le temps.
Mme Caron : Vous avez
mentionné les municipalités, par exemple, alors que… Par exemple, les tableaux
Excel avec plein de données financières ou données populationnelles sur un
groupe de municipalités qui sont souvent utilisées par des chercheurs, par
exemple, ça fait partie de ces données ouvertes.
Mme Bélanger (Julie) : Ça
pourrait. Si c'est des informations qui sont non sensibles, donc c'est déjà
disponible à tous, oui, mais il faut vraiment s'assurer qu'elles peuvent être
diffusées, qu'il n'y ait pas de contrainte.
Mme Caron : C'est ça, il n'y
a aucun renseignement… Il n'y a aucun renseignement personnel dans…
Mme Bélanger (Julie) : Aucun,
ni sensible ni confidentiel.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'article 15? Conséquemment, celui-ci est-il adopté? Adopté. M.
le ministre, nous poursuivons avec l'étude de l'article 16.
M. Bélanger : Avant l'article
16, M. le Président, je voudrais appeler l'amendement, là, à 15.1…
Le Président (M. Simard) : Ah
oui!
M. Bélanger : …qui avait été…
qui a déjà été distribué, je crois.
Le Président (M. Simard) : Est-il
au Greffier? Oui, il est reçu. On va le mettre à l'instant à l'écran. Alors, M.
le ministre, concernant l'amendement introduisant l'article 15.1, auriez-vous
l'amabilité de nous en faire d'abord lecture?
• (12 h 20) •
M. Bélanger : Je vais le
lire. Article 15.1. L'article 16.3.1 de la Loi sur la gouvernance et la gestion
des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement. Insérer, après l'article 15 du projet de loi, le suivant :
15.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 16.3 du suivant :
«16.3.1. Afin d'assurer un suivi adéquat
d'un projet en ressources informationnelles, le dirigeant principal de
l'information peut donner tout avis qu'il estime opportun à un organisme public
concernant la stratégie d'acquisition relative à un tel projet. Il peut
également requérir qu'un tel organisme… d'un tel organisme toute information
relative à cette stratégie d'acquisition.»
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie, M. le ministre. Alors, des questions sur cet amendement?
Mme Setlakwe : …M. le
Président.Donc, ici… Donc, on a commencé la discussion hier et même
précédemment, là, en étude détaillée. Ce que je comprends, mais j'aimerais que
le ministre nous l'explique, je comprends qu'ici vous souhaitez donner plus de
pouvoirs au DPI, dirigeant principal de l'information, justement pour assurer…
puis c'était toute la question du suivi de la surveillance de certains projets
en ressources informationnelles. Donc, vous estimez que ce pouvoir-là,
aujourd'hui, n'existe pas, de donner un avis, et pourquoi se limiter, donc, à
un avis concernant la stratégie d'acquisition? Qu'est-ce que vous visez ici, là?
Est-ce qu'on doit comprendre que c'est au stade de l'élaboration des contrats?
Qu'est-ce que vous tentez de faire avec cette modification-là?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Bélanger : Bien, hier, j'ai
donné l'exemple des… puis, là encore, je vais encore le dire en anglais, là,
PGI, les programmes de gestion qui ont un potentiel de mutualisation. Donc,
dans certains cas, lorsqu'on prévoit acquérir une solution pour un ministère en
particulier ou un organisme, il y a des bénéfices à prendre cette solution-là
et de regarder son applicabilité à d'autres organismes ou ministères…
M. Bélanger : ...au
ministère. Donc, il y a une économie à faire à ce niveau-là. Ça fait que ce
n'est pas... C'est un avis, ce n'est pas une obligation, parce que, là, je
reviens encore entre le DPI puis les DPI, c'est plus fonctionnel que
hiérarchique, mais ça nous permet de travailler en amont. Puis il y a des
économies substantielles qui peuvent être générées à fonctionner de cette
façon-là.
L'autre chose aussi, question souveraineté
des données, les données sensibles. Dans certains cas, il peut y avoir des
projets... puis là je ne veux pas prendre d'exemples, là, parce que j'ai... il
faut que je sois prudent, là, parce qu'il y a quand même des contrats à
regarder puis à identifier quels sont les facteurs de risque, mais des données
qui pourraient être hébergées hors du Québec ou qui pourraient prêter... ou qui
pourraient avoir un risque au niveau de divulgation de ces données-là sous le
Patriot Act, CLOUD Act. Donc, c'est des éléments où on veut que le DPI puisse,
justement, fournir des recommandations ou des avis concernant des solutions.
Dans certains cas, ça peut être peut-être l'utilisation de logiciels libres,
pour développer justement des solutions, versus des applications qui sont plus
rigides, qui permettraient d'économiser au niveau des budgets de maintenance
par la suite. Donc, c'est des exemples.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques?
Mme Setlakwe : Oui. Je vous
entends. Je lis le libellé puis j'essaie d'appliquer ça dans un exemple vécu
pour essayer de voir comment on peut justement améliorer les suivis, améliorer
ou faire en sorte qu'il y ait de plus en plus d'économies ou, à l'inverse,
qu'il y ait de moins en moins de gaspillages. Mais là je lis, puis on dirait
qu'il y a déjà une contradiction : «Afin d'assurer un suivi adéquat d'un
projet... le DPI peut donner tout avis qu'il estime opportun à un organisme
concernant la stratégie d'acquisition.» Mais, si on veut, justement, pouvoir...
de faire en sorte que le DPI puisse agir tôt, en amont, puis on est... quand...
puis l'organisme... puis corrigez-moi si je me trompe dans ma compréhension,
mais, quand l'organisme est en train... est en réflexion, est en élaboration,
bien, c'est... on n'est pas en mode suivi, là, on est en mode : On veut
s'assurer que le projet démarre correctement sur le bon... de la bonne façon.
Comprenez-vous ce que je veux dire?
M. Bélanger : Au niveau du
dossier d'affaires, là, actuellement, je vous dirais qu'on agit en aval des
dossiers d'affaires, qui sont souvent approuvés. Donc, on a peu de façon
d'intervenir au niveau que ça soit du processus de planification du cahier de
charges, de la préparation du dossier d'affaires, quel type de solution, là, il
faut que je sois prudent, mais prévenir des façons de faire au niveau du
processus d'acquisition. On ne peut pas permette à un fournisseur de solutions
en particulier de participer au niveau du processus de dossiers d'affaires
dans... pour ce qui est d'une question d'un appel d'offres. Ça, c'est un
exemple d'intervention.
Mais aussi, au niveau des solutions, en
particulier dans... aujourd'hui, on est beaucoup plus ouverts à du... puis là
je ne dis pas que c'est de la règle, que ça va être ça que... mais à du
logiciel libre. Pendant des décennies, on fonctionnait beaucoup avec des
solutions, des solutions qui étaient des solutions propriétaires, où il y a des
frais de licences, il y a des coûts importants au niveau de maintenance par la
suite, et, avec les enjeux de souveraineté numérique, je crois qu'il faut
regarder des solutions où on possède ou on est propriétaire, justement, des
solutions qu'on a à développer. Il y a des compétences qui existent au Québec
et...
Donc, c'est un processus auquel on veut
participer en amont d'une décision de dossiers d'affaires puis d'approbation de
dossiers d'affaires. Parce que, lorsque c'est approuvé, lorsque c'est passé
dans le pipeline, bien, on doit réagir par la suite. Puis il y a des coûts
majeurs qui peuvent représenter des modifications de contrat, des bris de
contrat par la suite. Ça fait qu'on veut travailler en amont de la réalisation
des contrats.
Mme Setlakwe : Je comprends
l'intention, mais vous trouvez que le libellé reflète bien ce que vous venez de
dire?
M. Bélanger : Oui.
Mme Setlakwe : Donc, je vais
poser la question, peut-être que la légiste pourrait nous répondre, mais on...
Ce n'est pas parce qu'on dit «afin d'assurer un suivi»... «Assurer un suivi»,
ça peut se faire justement en amont de la signature d'un contrat, donc dans les
étapes préalables au déploiement d'un... bien, pas au déploiement, mais dans
les étapes initiales, là, qui... où est-ce qu'on élabore le dossier d'affaires,
etc. On n'est pas du tout rendu au document d'appel d'offres puis au choix d'un
soumissionnaire?
M. Bélanger : Non, c'est
vraiment en amont. C'est dans la stratégie d'acquisition. Il y a une décision
qui peut se prendre de dire... Je vais vous donner un exemple...
M. Bélanger : ...on croit que
SAP est la solution pour ce qui est des finances, ressources humaines et
acquisitions. SAP, Oracle sont les deux solutions. J'aimerais qu'on puisse
intervenir justement pour apporter d'autres solutions potentielles.
Traditionnellement, on... je ne dis pas que c'est... mais il y a beaucoup
d'entreprises qui ne juraient que par ces solutions-là, qui sont des solutions
qui offrent des solutions au niveau d'entreprises, de grandes entreprises au
niveau international. Et puis, parfois, c'est des solutions qui sont peu
agiles. Si je prends le système de santé, c'est un bon exemple. Peut-être que
vous pouvez avoir une solution qui fonctionne très bien dans un système de
santé qui est très différent du nôtre, mais on sous-estime la complexité
d'adapter ces solutions-là. Et chaque modification d'une solution qui est une
solution propriétaire, où vous ne travaillez par exemple en logiciel libre, ça
peut représenter des coûts... des coûts significatifs. Je ne dis pas, là...
puis je ne veux pas arriver à la conclusion que dans l'avenir, ça va être
uniquement du logiciel libre, mais il faut ouvrir la porte à avoir beaucoup
plus de facilité à modifier des applications à plus faible coût.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
Pourquoi on a choisi de faire l'amendement... d'introduire l'amendement à 15 et
non pas dans les fonctions, là, du... ou on ne souhaite pas le faire dans les
fonctions du DPI, à l'article sept? Tu sais, on en a parlé hier, puis je
repense à la discussion, à savoir où trouve-t-on spécifiquement la fonction du
DPI au niveau du suivi des projets, puis là, on nous a dit que c'était plutôt
au quatrième alinéa, «coordonner la mise en œuvre des initiatives en ressources
informationnelles». Bien, déjà, j'ai une question, là. On parle, à cet
endroit-là, d'initiatives en projets en ressources informationnelles. Ici, on
parle de projets en ressources informationnelles. On n'a pas de... Juste
expliquer la différence au niveau du libellé puis pourquoi on a choisi
d'introduire l'amendement à 15.
Le Président (M. Simard) : Alors,
M. le ministre.
M. Bélanger : Je vais laisser
maître Bacon.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Maître Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président. Le choix de l'article 16.3.1 a été fixé, puisque nous...
l'objectif qui était visé, c'est de faire une intervention, de renforcer nos
projets... nos pouvoirs d'intervention sur les projets en ressources
informationnelles. Et, avec la numérotation, 16.3.1, on est à la section deux
du chapitre, section deux qui s'appelle Projets en ressources informationnelles
du chapitre trois de la LGGRI, dans la section Contrôle, c'est-à-dire dans le
rôle de coordonnateur et de surveillant du MCN et où vous avez tantôt le rôle du
DPI qui se déploie, ou tantôt le rôle du ministre, mais toujours dans le
contexte des projets en ressources informationnelles. Et, ces interventions-là,
ces pouvoirs-là, bonifications, s'ajoutent à ce qui est prévu à l'article sept.
Autrement dit, l'article sept, c'est des objectifs... des responsabilités dans
leur généralité. Puis, après ça, on s'en va dans une spécification dans les
chapitres particuliers. Alors, c'est... c'est le choix du situs législatif qui
a été choisi.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Mme Bacon (Nathalie) : Puis,
pour le mot «suivi», le mot «suivi» a le sens de «contrôler».
• (12 h 30) •
Mme Setlakwe : Mais je pense
que l'idée de faire cette... d'apporter cette modification-là est bonne, là.
Dans un contexte où on veut s'assurer que les projets soient optimaux, qu'ils
ne dérapent pas, qu'il n'y ait pas de gaspillage, qu'ils soient optimaux, tu
sais, je pense que oui. Les questions sont dans l'optique de s'assurer que
c'est adéquat puis que ça vous donne à vous directement, M. le ministre, ou en
collaboration, parce que vous avez une collaboration étroite avec le DPI, qui
joue un rôle aviseur... Donc là, ce qu'on comprend, c'est que le choix de
16.3.1, c'est de l'insérer, donc, dans la section qui traite de la gestion des
projets en ressources informationnelles, et non pas... on ne voulait pas
l'insérer dans la planification ou... On est... On est quand même dans la
planification.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui.
Mme Setlakwe : O.K.
M. Bélanger : Bien, je veux
revenir avec un... avec un bon exemple. La plupart des organismes, ministères
ont une mission. Puis, à un moment donné, ils établissent une stratégie, je
vais vous mettre ça très large, là...
12 h 30 (version non révisée)
M. Bélanger : ...transformation
numérique. On peut transformer certains processus, mais il y a des processus
qui sont assez générés, qui sont assez standards, que ce soit finances,
ressources humaines et, mettons, acquisition, et vous allez avoir... un
ministère va le faire, un autre ministère va le faire, un autre, et ce qu'on
voudrait, c'est justement de regarder où ils sont rendus et le bénéfice d'une
certaine mutualisation de solutions : travailler peut-être avec un
fournisseur, mais signer un contrat au lieu de trois contrats différents qui
pourraient suivre une certaine séquence selon les priorités d'un ministère en
particulier. Je ne veux pas arriver avec des exemples précis parce que je veux
être... je vais être prudent, mais il y a énormément de bénéfices à le faire.
Aujourd'hui, vous vous retrouvez avec certains ministères ou certains
organismes qui ont leur... leur équipe, la mission... une mission en
particulier qui est de donner un service de santé vraiment pointu, on ne le
retrouvera pas en éducation, mais, finances, ressources humaines, vous... peut-être...
vous pouvez le trouver en santé, vous pouvez le trouver en éducation, vous
pouvez le trouver dans d'autres ministères, une mutualisation des solutions et une
mutualisation aussi des équipes. Certaines équipes peuvent travailler ensemble.
On a 25 000, ou je ne sais pas combien, de ressources informationnelles, il
y a 25 000 ressources à travers le travers l'État, ça fait que c'est... Il
y a beaucoup d'expertises. Dans certains cas, il y a peut-être une duplication
de ces expertises-là, puis on pourrait probablement travailler d'une façon plus
efficace et livrer plus, être plus productif. Je ne parle pas de réduction, je
parle d'efficience.
Ça fait qu'effectivement, de travailler au
niveau de la stratégie, c'est en amont du dossier d'affaires. Donc, on est... on
travaille beaucoup plus tôt lorsqu'il y a une réflexion au niveau de la
solution. Puis je questionnerais aussi... puis là je vais déborder peut-être un
peu, mais c'est à la mode, la transformation numérique. Et puis il faut se
poser aussi la question du besoin de transformer : Est-ce qu'on doit tout
transformer? Est-ce qu'il y a certaines priorités au niveau de la
transformation? Ça fait que j'aimerais qu'on puisse, au niveau du processus...
Parce que, là, on arrive avec des dossiers d'affaires qui sont présentés et on
crée une priorisation lorsque le dossier d'affaires est présenté. C'est qu'on
voulait aller un peu plus en amont, puis, lors de la stratégie, de challenger
puis de justement questionner au niveau de cette priorisation. Puis c'est là qu'on
arrive avec les bénéfices. Il faut vraiment bien quantifier les bénéfices. Je l'ai
dit hier, c'est facile de justifier un investissement par rapport à des
bénéfices, mais il faut vraiment s'assurer que ces bénéfices-là vont être...
vont être réalisés.
Mme Setlakwe : Vous avez déjà
la... votre mission est déjà claire, là, dans un... dans une autre loi, je pense
que c'est votre loi constitutive, et aussi peut-être ailleurs dans la LGGRI, là,
vous avez comme mission de coordonner puis de diriger l'action gouvernementale en
termes de transformation numérique. Là, évidemment, ça, c'est un principe
général, puis ça doit se déployer dans tout un mécanisme qui vous... législatif
qui vous assure de pouvoir intervenir directement ou, en tout cas, via le DPI.
Mais comment est-ce que cette... Ici, on donne le pouvoir au DPI de donner un
avis puis de s'ingérer ou de s'impliquer dans la stratégie d'acquisition. Mais
comment on s'assure que vous n'en manquez pas, de ces opportunités-là? Comment
est-ce qu'on s'assure que les projets, justement, au-delà d'un certain seuil,
il n'y ait pas... que l'information se rende à vous, là? On est rendus à tel
stade, on regarde telle chose. Est-ce que c'est par le biais du mécanisme qui
permet à votre ministère de désigner ceux qui sont prioritaires? Tu sais, dans
la séquence des choses, là, comment est-ce que ça se rend à vous?
M. Bélanger : ...tableau de
bord, mais il y a quand même à partager une stratégie.
Mme Setlakwe : Mais ce n'est
pas le tableau, parce que les tableaux sont déjà en exécution, non?
M. Bélanger : Un tableau de
bord, ça vient un peu en aval du dossier... du dossier d'affaires. On n'a pas
nécessairement, puis corrigez-moi, de tableau de bord aussi précis au niveau...
au niveau de la planification.
Mettons qu'on a un millier de projets. Je
vais avoir des... je vais avoir des tableaux de bord au niveau des projets qui
sont en exécution, mais je n'aurais pas les mêmes niveaux de tableau de bord
pour ce qui est en planification.
Donc, la première étape, c'est de partager
une stratégie, de partager la stratégie, exemple, souveraineté numérique, de
partager cette stratégie-là, une stratégie au niveau des acquisitions, et de
pouvoir faire le suivi, participer au niveau du dossier d'affaires. Est-ce que
j'ai les ressources suffisantes pour participer à tous les dossiers d'affaires?
La réponse est non. On va probablement prioriser les dossiers d'affaires qui
représentent les investissements qui sont les plus significatifs...
M. Bélanger : ...peut-être les
projets 3 millions et plus, on va désirer participer au niveau de
l'élaboration du dossier d'affaires. Les projets qui sont moins significatifs,
bien là, à ce moment-là, on va peut-être juger que le risque est... que le
risque est moins grand.
Mme Setlakwe : O.K., mais...
parlé du tableau de bord... juste nous réexpliquer la séquence, disons, dans
l'exercice annuel de planification, comment vous allez suivre cette démarche et
s'assurer que ce pouvoir, ici, qu'on ajoute, va pouvoir être déployé au moment
opportun.
M. Bélanger : ...peut-être
que vous voulez intervenir...
Le Président (M. Simard) : Alors,
oui, Mme Vallée.
M. Bélanger : Puis, bien, je
pourrai bonifier par la suite.
Le Président (M. Simard) : Absolument.
Très bien. Mme Vallée.
Mme Vallée (Geneviève) : Oui.
Donc, en fait, ce que je souhaitais venir bonifier... Vous vous questionniez
sur le niveau d'information qu'on reçoit. Donc, pour tous les projets
qualifiés, on reçoit un état de santé mensuellement. Donc, on est en mesure de
faire les analyses nécessaires pour s'assurer de voir venir, dans le fond,
l'évolution des différents projets.
M. Bélanger : C'est ça, mais
c'est à nous de questionner. Et puis donc on va focusser, comme je vous disais,
sur les projets qui ont le plus... le plus d'ampleur, de vraiment questionner.
Parce que je ne veux pas juste recevoir... puis je reviens aux lumières vertes,
puis c'est un projet qui semble bien évoluer, il est dans les temps, etc., puis
la planification se fait, puis on va voir un dossier d'affaires. Ils font
partie... ils font partie de priorités au niveau d'un ministère en particulier.
Donc, dans certains cas, ils sont importants au niveau de l'échéancier, au
niveau de la cédule.
Et je reviens à la priorisation. Je vais
prioriser des projets qui ont le plus grand impact ou le plus grand risque au
niveau du changement, du changement organisationnel, parce que c'est souvent là
que le dérapage... le dérapage se fait. Si c'est un projet de site Web,
modifier un site Web, un projet de 1 million pour une modification de site
Web, l'intervention est moins prioritaire.
Mme Setlakwe : Comment est-ce
que cette... est-ce que cette disposition aurait changé le cours des choses ou
pourrait changer le cours des choses dans un projet en particulier? Je pense en
particulier à un très gros, là, qui va intéresser beaucoup les Québécois, le
Dossier santé numérique.
M. Bélanger : Oui.
Mme Setlakwe : Pouvez-vous
élaborer, s'il vous plaît, sur est-ce que cet article-là va vous permettre
de... ou est-ce qu'il est déjà trop tard, là, disons? Est-ce que la stratégie
d'acquisition dans ce dossier-là est déjà élaborée? Alors, peut-être donner...
En tout cas, je vais vous laisser répondre.
• (12 h 40) •
M. Bélanger : Il n'est jamais
trop tard. Puis, oui, on intervient déjà. On est déjà en mode collaboration et
discussion sur le Dossier de santé numérique, sur le projet... sur d'autres
projets aussi, sur, justement, être capable d'apporter des éléments de
bonification ou des éléments qui vont représenter une efficience au niveau de
l'exécution.
Mme Setlakwe : Est-ce que
vous considérez qu'ici il y a nécessité d'être explicite, mais que, déjà, le
pouvoir existe de façon implicite ou vous souhaitez vraiment ajouter... ça,
c'est un nouveau pouvoir, à votre sens?
M. Bélanger : Bien, je
dirais, je veux mieux le préciser dans la loi. Est-ce qu'il existe? On peut
toujours avoir un pouvoir d'intrusion, mais s'il est mieux précisé... Puis de
préciser à quel moment donné, de le préciser au niveau de la stratégie, je
pense que ça va venir clarifier, clarifier des choses dans le mandat du MCN,
dans le mandat du DPI, surtout.
Mme Setlakwe : Vous avez
mentionné, un petit peu plus tôt, que vous souhaitez éviter... qu'au stade de
l'élaboration de la stratégie ou de l'élaboration du cahier de charges etc.,
qu'on n'ait pas, évidemment, des entreprises qui interviennent à cette étape, à
cette étape-là, et qui, par la suite, vont jouer un rôle dans le dossier. Ça,
c'est... Évidemment, il y a les règles d'appels d'offres qui s'appliquent, et
tout, mais est-ce que vous considérez que, dans le Dossier de santé numérique,
on a un peu affaire à cette situation-là où on a des entreprises qui sont...
qui ont été consultants à une étape et qui, là, sont consultant en aval aussi
dans le suivi du projet?
M. Bélanger : Je ne
commenterai pas pour l'instant...
M. Bélanger : ...je préfère...
je préfère ne pas commenter, parce que je n'ai pas les éléments de réponse pour
commenter sur votre question, qui est une question pertinente.
Mme Setlakwe : Mais on
comprend...
Le Président (M. Simard) : ...sur
l'étude de l'amendement introduisant l'article 15, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui, vous
comprenez, M. le Président, qu'ici on essaie d'illustrer l'utilité et l'opportunité
de ce texte législatif dans le... de le situer, justement, dans des... dans des
dossiers concrets, qui impliquent des investissements importants. Là, j'essaie
juste de justifier la pertinence de mes questions.
M. Bélanger : ...qu'à ce
stade-ci il faut... il faut être prudents dans les commentaires qui peuvent
être émis. On n'est pas dans une commission d'enquête non plus, là.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Ma collègue avait des questions, je crois.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, pour ma compréhension de l'article 16.3.1, est-ce que vous
pouvez me confirmer l'ordre des choses, la séquence? Est-ce que, d'abord, il y
a la stratégie d'acquisition, ensuite, le dossier d'affaires, ensuite, le
cahier des charges, puis, ensuite, l'appel d'offres? Est-ce que ça se passe
dans cet ordre-là?
M. Bélanger : Pas tout à
fait. Je vous dirais que le dossier de cahier des charges doit être quand même
préparé en... préparé un petit peu en amont... en amont du dossier d'affaires.
Ça fait qu'il y a une stratégie au début, la stratégie est développée. Par la
suite, on travaille au niveau du cahier des charges, au niveau de... pour
préparer, justement, l'appel d'offres, et une préparation du dossier
d'affaires, et l'appel d'offres, par la suite, se fait, la...
Et au niveau du contrat, il y a une
question de contrat, signature de... signature de contrat. C'est une autre
étape, à laquelle je voudrais que le DPI puisse participer, de façon à... On
a... on a un enjeu, au niveau des... au niveau contractuel, avec les
entreprises de technologie de l'information. Il y a des enjeux qui sont... qui
sont significatifs, autant au niveau de l'exécution, autant au niveau de la
gestion du changement, autant au niveau des tests, des tests à faire en
amont... en amont de la mise en... de la mise en opération. On l'a vu, là, on
en entend parler souvent. C'est des éléments qui bénéficieraient de règles
vraiment standards, je dirais, béton, des exemples de contrats qui devraient
être utilisés par tous les organismes publics et ministères lors de signature
de contrats avec des... avec des entreprises. En ce moment, il y a une assez
grande variabilité au niveau des contrats.
Mme Caron : D'accord. Donc,
la stratégie d'acquisition, elle est au premier rang, c'est la première étape
de ça. Donc, quand on parle ici d'assurer un suivi adéquat qui... bien, qu'on
disait... ça veut dire contrôler... d'un projet en ressources
informationnelles, le DPI peut donner tout avis qu'il estime opportun à un
organisme public concernant la stratégie d'acquisition relative à un tel
projet. Donc, c'est en début de projet que ça se passe.
M. Bélanger : Bien, une
stratégie d'acquisition est... je vous dirais, dans une entreprise... dans le
privé ou dans le public, c'est un peu... c'est un peu la même chose. Bon, il
faut, on a une problématique avec nos systèmes informatiques, il faut les
changer. On doit se transformer au niveau numérique, hein, après ça, vous allez
avoir l'intelligence artificielle, donc on doit faire... C'est une... c'est une
mission, c'est un projet. Moi, je veux être capable de justifier, de valider où
sont les bénéfices, et qu'est -e qui doit être transformé. Si vous demandez à
un fournisseur de solutions informatiques, il va tout vous... il va transformer
tout au complet, il va vouloir transformer. C'est sûr que la volonté, quand on
fournit une solution, c'est d'en faire le plus large... d'en faire le plus
large possible. Ça fait que c'est toujours intéressant de dire : «Why
not?» Pourquoi pas telle chose, pourquoi pas telle...
Et c'est là que moi, je veux être capable
de jouer un rôle, par le... avec le DPI, avec mon équipe, pour être capable
de... où sont vraiment les besoins. Et puis il y a aussi le risque de
transformer des mauvaises méthodes de travail. Ça fait que c'est une
opportunité aussi pour améliorer les choses. Et je vous dirais que des... les
utilisateurs, dans un certain contexte qui peut être rigide au niveau des
tâches, la volonté va être de transformer la tâche... de ne pas transformer la
tâche, de la transformer de façon numérique, mais en gardant les mêmes méthodes
de travail, puis on n'aura pas de gains de productivité.
Mme Caron : D'accord. Donc,
le libellé, du fait que le DPI peut donner tout avis qu'il estime opportun à un
organisme public concernant la stratégie d'acquisition relative à un tel projet
permettrait de faire ce que vous venez de décrire.
M. Bélanger : Oui, exact.
Mme Caron : Parfait. Alors,
ça, c'est bon...
Mme Caron : ...l'autre volet
de ma question, c'est: Est-ce que l'information est toujours de haut en bas?
Puis je vais m'expliquer, là, dans cette expression-là : Est-ce que c'est
le DPI qui va aller vérifier des projets ou... Parce qu'on a dit... vous avez
dit, tout à l'heure, M. le ministre, que les projets, admettons, de... selon
leur urgence ou selon leur coût, par exemple, je ne sais pas si j'ai bien
compris, 3 millions et plus ou... allaient être priorisés et vous alliez
aller... le DPI, donc, prioriserait ceux-là pour donner des avis, mais est-ce
que... Ce que je cherche à savoir... est-ce que le DPI est nécessairement
informé de tout ce qui se passe? Est-ce que l'information remonte vers le DPI?
Par exemple, un ministère ou un organisme qui décide de se lancer dans un
projet, est-ce qu'il va aviser le DPI que moi, je m'en vais là où il va faire
sa petite affaire puis, à un moment donné, quand le DPI va le voir apparaître,
là, il va pouvoir donner un avis?
M. Bélanger : Moi, je vous
dirais que ce n'est pas automatique. Ça devrait, mais, dans certains cas, il
faut aller chercher... il faut aller chercher l'information. Dans certains cas,
on demande l'information, on ne l'obtient pas nécessairement. Donc, il y a un
processus... il y a un processus, je ne sais pas quel terme utiliser, là, mais
un processus de curiosité et puis d'initiative qui doit être... qui doit être
enclenché.
Effectivement que le DPI a un rôle proactif
à jouer, ne pas attendre après l'information, mais de s'enquérir des différents
projets qu'il voit poindre à l'horizon. Il y a des organismes qui sont
autoportants, beaucoup plus indépendants. Moi, je questionne ça, je le
questionne, parce que ça reste... comme je le disais hier, c'est de l'argent
public. Même si un organisme, aujourd'hui, est très rentable, très autoportant,
peut-être que, demain, il le sera moins si c'est un fiasco.
Mme Caron : Oui, puis aussi,
c'est que, je ne sais pas, peut-être qu'il y a besoin d'une culture
d'information qui se partage entre les ministères et organismes et le DPI pour
lui permettre de bien faire son travail. Je ne dis pas qu'il ne fait pas bien
son travail en ne sachant pas que tel ministère ou organisme est en train de
faire tel projet, mais, tout à l'heure, vous parliez de mutualisation de
solutions, par exemple, parce que surtout dans des fonctions plus génériques,
disons, comme les finances ou ressources humaines, peut-être que quatre, cinq
ministères ou organismes pourraient utiliser la même solution plutôt que d'en
avoir tous une, mais... Et ça peut être dans un plus petit ministère ou
organisme qui... où il y a une bonne solution, peut-être, qui pourrait être
mutualisée avec d'autres, mais qui ne sera pas sur l'écran radar du DPI parce
que ce n'est pas un organisme, admettons, dépense énormément sur des contrats
informatiques ou qui est très rentable, où il n'y a jamais de problème qui
sortent là. Alors, ce n'est pas le premier que le DPI va aller voir, mais ça
pourrait profiter aux autres que le DPI sache que ça se passe bien dans ce
ministère ou cet organisme, donc ça prendrait une fluidité, plus d'information,
mais qui... je pense qu'on ne peut pas couvrir ou qu'on ne couvre pas avec le
projet de loi n° 82.
• (12 h 50) •
M. Bélanger : Je prends
souvent l'exemple de... l'exemple du monde municipal. Le monde municipal, vous
avez des petites municipalités qui peuvent bénéficier, justement, de... je ne
parle pas nécessairement de fusion, là, mais de... au niveau du CCU, par
exemple, de travailler avec des plus grandes municipalités pour fournir tel ou
tel service ou telle ou telle solution. Donc, il y a un bénéfice, oui, pour,
justement, les plus petits organismes... bénéficier, mais il y a des bénéfices
énormes au niveau des plus grands ministères, des plus grands organismes. Je ne
dirai pas que, demain... Parce qu'il y a tout le temps la règle... Il y a de
l'indépendance, on les veut indépendants et autonomes, donc c'est un équilibre.
Est-ce que, demain, je vais aller dire à Hydro-Québec quel système utiliser ou
quelle solution utiliser? Je pense qu'il va peut-être falloir que je me lève
tôt, là, mais, dans certains autres cas, si on travaille assez tôt... Puis ça
prend un pouvoir de persuasion aussi. Il faut que je sois capable d'arriver
puis de démontrer, justement, ce bénéfice-là. Donc, il y a un devoir
d'expertise. On ne peut pas juste arriver puis dire : Bien, vous auriez
avantage à utiliser... à mutualiser...
M. Bélanger : ...puis on
devrait être capable de mutualiser même les ressources qui travaillent sur
telle ou telle solution entre les organismes. Je vais vous dire qu'il faut être
prêt, là, parce qu'on parle de... on parle de ressources, puis...
Mme Caron : Puis si on regarde
la dernière phrase de 16.3.1 qui est proposé, on dit : Il peut, le DPI
peut également requérir d'un tel organisme toute information relative à cette
stratégie d'acquisition. Alors, ça ne veut pas dire qu'il va nécessairement
obtenir l'information parce qu'il n'y a pas de pouvoir hiérarchique sur
l'organisation. Vous venez de parler de l'autoportance ou de l'indépendance de
certains ministères et organismes, mais que le DPI peut bien demander
l'information, mais il ne l'a reçoit pas toujours.
M. Bélanger : Oui, puis je
vais vous donner un exemple. Aujourd'hui, j'ai un pouvoir d'audit «after fact»,
donc la... une décision est prise, les contrats sont signés. Je veux avoir un
pouvoir d'audit avant le dossier d'affaires ou pendant le dossier d'affaires.
Mme Caron : Mais est-ce ce
projet de loi n° 82 vous donne ce pouvoir d'audit
avant...
M. Bélanger : Oui, tout à
fait. Il est déjà là. Est-ce qu'on l'a fait? Est-ce qu'on l'a utilisé? Moi, je
dis... je m'avancerais à dire : La réponse, c'est non. Les audits qu'on a
faits sont souvent des audits réactifs versus des audits proactifs. J'aimerais
être en mesure de faire des audits proactifs. Ce n'est pas le même genre, le
même type d'audit qui se fait, là, mais d'être capable d'avoir un état de
situation. Dans certains cas, il faut le faire. Je ne dis pas parce que tu n'as
pas de collaboration, mais dans certains cas où c'est plus difficile, bien, on
est obligé de forcer un peu l'obtention de l'information qu'on désire avoir.
Dans certains autres cas, il peut y avoir... puis ce n'est pas négatif, ce que
je dis, là. Si moi, j'ai une entreprise, puis je prends l'exemple d'une
entreprise, puis ça va vraiment bien, puis je suis sûr de mes choses puis je
suis en connaissance de ma mission puis tout ça, laisse-moi faire, là, je vais
être capable d'atteindre les résultats. Mais je pense que si cette
entreprise-là est une filiale, quelque part au niveau du siège social, il y a
un rôle à jouer sur justement ce que la filiale... par ce qu'elle apporte puis
ce qu'elle risque d'apporter dans le futur aussi.
Mme Caron : Alors, ce pouvoir
qui existe déjà, de faire des audits, disons, proactifs, est-ce que c'est dans
la loi sur... qui instituait le ministère de la Cybersécurité et du Numérique?
M. Bélanger : Peut-être au
niveau des... c'est un peu rendu législatif. Peut-être, vous voulez répondre,
Me Bacon?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, il y a une panoplie de dispositions à la LGGRI, là. Je vais juste
vous référer à 16.1.2... 16.6.1 de la LGGRI où qu'on dit qu'un organisme public
doit transmettre au ministre ou au DPI tout renseignement. Alors c'est en
amont, pendant, après. Alors, tout est couvert actuellement par la LGGRI. La
différence, c'est probablement les processus opérationnels, organisationnels ou
aussi l'adhésion volontaire des organismes publics, comment les organismes
publics se gouvernent. Parce que le premier principe, je l'ai déjà dit hier et
d'autres fois dans nos séances en commission, un organisme public est au premier
chef responsable de ses projets en ressources informationnelles. Je ne sais pas
si ça répond à votre question.
Mme Caron : Oui, merci. Donc,
on comprend que les pouvoirs et les leviers existent, il s'agit de les
utiliser, de décider de les utiliser, notamment par la façon dont on organise
les processus et les priorités qu'on se donne au sein de... au sein des, bien,
du ministère ou ici du même... du rôle joué par le DPI, là, dans ses différents
rôles.
Puis la dernière question que j'avais à
propos de cet article-là, c'est que, M. le ministre, vous avez mentionné qu'il
y a 25 000 ressources à travers l'État. 25 000 ressources,
est-ce que ce sont des personnes qui travaillent au niveau de l'informatique
partout dans l'État? Est-ce que c'est... j'ai bien compris?
M. Bélanger : ...élaborer en
détail là-dessus, mais il y en a quand même qui sont au niveau de la
bureautique, il y en a qui sont au niveau de la mission. Je n'ai pas le chiffre
exact, combien bureautique... Je pourrais vous dire qu'il y en a peut-être
8 000, bureautique, puis, le reste, c'est plus relié au niveau de la
mission et... Donc, c'est ça.
Mme Caron : Puis est-ce que
ces personnes-là pourraient être mises davantage au... on pourrait dire au
travail, mais dans les fonctions qui pourraient permettre d'aider le DPI à
faire ce travail de suivi ou même à la réalisation de...
Mme Caron : …projet à l'interne
plutôt que beaucoup de projets en sous-traitance.
M. Bélanger : J'ai un travail
de cartographie et de compétences à faire avant.
Mme Caron : D'accord. Merci.
C'est… ça répond à mes questions, oui.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va, chère collègue? D'autres interventions sur l'amendement introduisant
l'article 15.1?
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui, je vous en prie, chère collègue.
Mme Setlakwe : Deux questions.
Est-ce qu'on se limite ici? Parce que, dans nos échanges, vous parlez beaucoup
de mutualisation, de démontrer les bénéfices, de… Bien, exactement, nous
démontrer des bénéfices, de venir donner des avis pour assurer d'être… d'être
optimal finalement. Mais je me demande, est-ce qu'ici on n'est pas en train de
se limiter justement à ça? Et est-ce qu'on exclut, disons, un avis dans le
cadre d'un suivi de projet où il y a des dépassements de coûts, où il y a des
retards importants? Mais parce qu'ici le libellé, on dirait qu'il ne traite pas
de cette situation-là qui est quand même importante.
M. Bélanger : Non, mais il
existe déjà le pouvoir que vous parlez, ça, c'est pour être un peu plus en
amont. Mais le libellé… on l'a déjà, on a déjà pas mal de pouvoir lors de
l'exécution, mais de travailler en amont du dossier d'affaires, ce n'était pas
précisé. Ça vient préciser notre implication au niveau de travailler… de
participer au niveau du dossier d'affaires.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends, mais vous avez quand même dit aussi que vous n'avez pas le pouvoir
d'arrêter un projet. Puis on comprend, là, qu'il y a des projets qui sont gérés
dans… par un autre ministère, avec des crédits distincts et tout ça, mais vous
pouvez quand même transmettre un avis par le biais du DPI, puis c'est prévu où?
J'essaie juste de voir, est-ce qu'en créant ce pouvoir ou en étant explicite
par rapport à ce pouvoir d'agir en amont on ne créera pas une confusion? vous
dites que le pouvoir existe déjà. Bien, il est où?
M. Bélanger : Si j'ai le
pouvoir de travailler en amont, la probabilité de devoir arrêter les projets
par la suite va être de beaucoup, beaucoup minimisée. J'ai… je n'ai pas les
pouvoirs d'arrêter un projet seul. J'ai un pouvoir d'arrêter un projet en
collaboration avec le ministre porteur. Mais si je peux travailler en amont au
niveau de la stratégie puis m'assurer que le contrat est bien établi puis que
les bénéfices vont être… la probabilité d'avoir à arrêter un projet pour telle
ou telle raison va être minimisée.
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nos débats sont fort enrichissants. Toutefois, compte
tenu de l'heure, je dois suspendre nos travaux. Et n'allez pas trop loin parce
qu'on se retrouve à 15 heures. Au revoir.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Simard) : Bien,
chers collègues, constatant notre quorum, nous sommes en mesure de pouvoir
reprendre nos travaux. Au moment de suspendre cet avant-midi, nous en étions
rendus à débattre d'un amendement introduisant un nouvel article qui nous avait
été déposé par M. le ministre. Et la parole appartenait plus particulièrement à
la critique de l'opposition officielle, la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. Bon, on
terminait l'échange sur le nouvel alinéa ou article 16.3.1. Moi, j'ai une
dernière question. Un avis qui serait donné par le DPI en vertu de cet article,
est-ce qu'il doit prendre une forme en particulier ou ici on utilise le terme avis
dans son sens large, là, ça peut être...
M. Bélanger : Sens large,
mais habituellement c'est écrit, là, ce n'est pas un avis verbal. Ce n'est pas
un verbal, c'est un écrit.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il donc des commentaires supplémentaires à formuler sur cet
amendement? Sans quoi celui-ci est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Donc, l'article 15.1 est adopté. Nous poursuivons par l'étude de l'article 16.
M. Bélanger : Bon. 16. Mais
là, la bonne nouvelle, c'est quand on arrive dans des articles de concordance.
Moi, je trouve c'est une bonne nouvelle quand même. Mais c'est que je vais
lire, je vais lire l'article.
L'article 16. L'article 20 de cette
loi est modifié par la suppression du troisième alinéa.
L'article 16 du projet de loi prévoit
une mesure de concordance avec l'article 5.1 de la LGGRI et des
entreprises du gouvernement. Chapitre G-1.03 introduit par la Loi
modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles et des organismes publics et des entreprises du gouvernement
et d'autres dispositions, 2023, chapitre 28.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur cet article?
Mme Setlakwe : Mais là je
comprends que c'est de la concordance parce qu'on a... Ce libellé-là doit être
supprimé. Rappelez-nous ce qui est prévu ailleurs ou parce qu'il n'est plus
pertinent?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, le libellé n'est plus... L'approbation de la directive par le
gouvernement n'est plus pertinente, compte tenu de l'article 5.1 qui
oblige les organismes publics à respecter tous les textes d'application qui
sont pris en vertu de la LGGRI.
Le Président (M. Simard) :
Alors, d'autres commentaires sur l'article 16?
Le Président (M. Simard) : ...sans
quoi celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous poursuivons par l'étude de l'article 17.
M. Bélanger : L'article 17
semble aussi être un article de concordance. L'article 17 :
L'article 69.1 de la Loi sur l'administration fiscale
(chapitre A-6.002) est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa,
du paragraphe suivant :
«z.13) le ministre de la Cybersécurité et
du Numérique, mais uniquement dans la mesure où le renseignement est nécessaire
aux fins prévues au chapitre I.1 de la Loi sur le ministère de la
Cybersécurité et du Numérique (chapitre M-17.1.1).»
L'article 17 du projet de loi de loi
prévoit une mesure de concordance avec l'article 6 du projet de loi
introduisant le chapitre I.1 concernant l'identité numérique nationale. Il
vise à permettre la communication au ministère de la Cybersécurité et du
Numérique de renseignements contenus dans un dossier fiscal, aux fins de
l'identité numérique nationale.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des questions sur cet article? Mme la députée de La
Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Donc, je comprends qu'on a fait ici qu'ajouter le ministre de la
Cybersécurité et du Numérique parmi la liste des personnes qui ont droit
d'obtenir un renseignement qui est contenu dans un dossier fiscal. Est-ce que
c'est bien ça, sans le consentement du... sans le consentement du... Oui.
M. Bélanger : Exactement.
Dans le dossier fiscal, c'était niveau deux, au niveau du SAG, là, le... où on
a... l'avis de cotisation. Je pense, c'était à ce niveau-là.
Une voix : ...
M. Bélanger : C'est ça, hein?
Mme Caron : O.K. Merci.
Le Président (M. Simard) : Alors,
d'autres remarques sur l'article 17? Sans quoi celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. Bélanger : Article 18,
c'est... jamais deux sans trois, c'est un autre de concordance.
L'article 18 : L'article 69.1.1 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement de ce qui précède
le paragraphe a par ce qui suit :
«69.1.1. Pour l'application des
paragraphes z.10 et z.13 du deuxième alinéa de l'article 69.1,
l'organisme public ou le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, selon le
cas, doit préalablement à la communication :»
L'article 18 du projet de loi prévoit
une modification de concordance avec l'article 6 de l'article 17 du
projet de loi. Il vise à s'assurer que le ministère de la cybersécurité et du
Numérique soit soumis aux mêmes obligations que tout autre organisme public
désigné comme source officielle de données numériques gouvernementales lorsqu'il
reçoit communication des renseignements contenus au dossier fiscal aux fins de
l'identité numérique nationale.
Cet article prévoit également le
remplacement de l'obligation, pour le ministère de la Cybersécurité et du
Numérique ou pour tout autre organisme public désigné comme source officielle
de données numériques gouvernementales, de faire approuver par la Commission
d'accès à l'information du Québec les règles qu'il doit établir concernant sa
gouvernance des renseignements personnels par une obligation de les lui
transmettre, et ce, en cohérence avec les modifications apportées par la Loi
modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du Gouvernement et
d'autres dispositions (2023, chapitre 28).
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Y aurait-il des questions sur cet article, qui est quand même
costaud? Mme la députée de Mont-Royal Outremont.
Mme Setlakwe : Bien, juste
nous expliquer. On comprend que c'est de la concordance. Mais, en quelques
phrases, là, qu'est-ce qu'on... qu'est-ce que l'article vise à faire?
• (15 h 10) •
M. Bélanger : Peut-être Me
Bacon pourrait répondre. Mais je n'ai pas tout lu. Je crois que, comme... il y
avait d'autres éléments. Là, j'ai lu uniquement la première partie. Et puis il
y a b, il y a c, il y a... Ça fait qu'il faudrait peut-être que je reprenne la
lecture ou si c'est...
Le Président (M. Simard) : ...poursuivez.
Poursuivez.
M. Bélanger : Je poursuis?
Le Président (M. Simard) : D'abord,
la lecture n'est pas obligatoire, mais poursuivez là où vous êtes rendu.
M. Bélanger : O.K., parfait.
Ça fait que je laisserais Me Bacon, là, pour préciser un peu le...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Parce que moi, je n'ai pas votre cahier, hein, je fonctionne à la vieille
méthode.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, donc, nous procédons, on est dans la phase des dispositions
modificatives par concordance. Alors, on est dans cette phase-là. Et, au niveau
de la Loi sur l'administration fiscale, bien, nous avons déjà eu des
modifications pour lorsqu'on introduit les sources gouvernementales officielles
de données numériques gouvernementales avec le p.l. 95. Donc, on vient ajuster le
texte pour ajouter le ministre lorsqu'il est source pour les fins de...
Mme Bacon (Nathalie) :
...identité numérique en vertu du chapitre 1.1, tout le chapitre qu'on a
introduit à la LMCN pour l'identité numérique. Donc, on vient adapter la même
chose que les sources en vertu de la LGGRI, les sources pour l'identité
numérique avec la Loi sur l'administration fiscale.
Une voix : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. J'ai juste un petit peu de difficultés à comprendre le deuxième
paragraphe du commentaire. On dit que «cet article prévoit également le
remplacement de l'obligation pour le ministère de la Cybersécurité, du
Numérique ou pour tout autre organisme public désigné comme source officielle
de données numériques gouvernementales, de faire approuver par la Commission
d'accès à l'information du Québec les règles qu'il doit établir concernant sa
gouvernance des renseignements personnels par une obligation de les lui
transmettre, et ce, en cohérence avec les modifications apportées — bon — par
la loi».
Donc, ça veut dire qu'au lieu de faire...
d'être obligé de faire approuver par la CAI les règles de gouvernance des
renseignements, il doit simplement informer la CAI des règles qu'il se donne.
Est-ce que c'est ça?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, il ne doit pas l'informer, il doit lui transmettre les règles, et
ça, c'est en cohérence avec l'article 10 du p.l. 38 qu'on a fait
l'automne passé ensemble. Et lorsque nous avons fait ce projet de loi là, 38,
nous avons omis la concordance avec la... Donc, c'est une correction.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Alors, d'autres questions sur 18? Conséquemment, cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Article 19
M. Bélanger : La dernière
concordance dans la série qu'on vient de faire. L'article 69.8 de cette
loi est modifié par le remplacement de ce qui précède le paragraphe du premier
alinéa, de «du paragraphe z.10»par «des paragraphes z.10 et z.13».
L'article 13... L'article 19 du
projet de loi prévoit une modification de concordance avec l'article 6 et
l'article 17 du projet de loi. Il vise à s'assurer que le ministère de la
Cybersécurité et du Numérique soit soumis aux mêmes obligations que tout autre
organisme public désigné comme source officielle de données numériques
gouvernementales lorsqu'il reçoit communication de renseignements contenus au
dossier fiscal aux fins de l'identité numérique nationale.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Pas de commentaire.
Le Président (M. Simard) :
Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Et,
oui, effectivement, nous aurons un amendement à l'article 20. Alors, M. le
ministre, dans ce cas-ci, je vous invite d'abord à lire l'article, tel qu'il
est écrit dans le projet de loi, et, par la suite, vous pourrez nous lire votre
amendement.
M. Bélanger : Oui.
L'article 20. L'article 65 de la Loi sur l'assurance maladie
(chapitre A-29) est modifié par l'insertion, après le 11e alinéa, du
suivant :
«La régie est tenue, sur demande du
ministère de la Cybersécurité et du Numérique et aux fins de l'application du
chapitre I.1 de la Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du
Numérique (chapitre M-17.1.1), de lui transmettre les noms, date de naissance, sexe,
adresse ou numéros de téléphone d'une personne inscrite à son fichier
d'inscription des personnes assurées ainsi que les noms du conjoint d'une telle
personne.».
Le Président (M. Simard) : À
ce stade-ci, M. le ministre, vous avez un amendement proposant le retrait de
cet article.
M. Bélanger : L'article 20.
L'article 65 de la Loi sur l'assurance maladie : Retirer
l'article 20 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, y aurait-il des explications ou des commentaires sur l'explication
de ce retrait? Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui.
Alors, le projet de loi n° 3, qui modifie les renseignements de santé
(chapitre 5 de 2023) a fait une modification à l'article 63 de la Loi
sur l'assurance maladie, qui fait que les modifications proposées, à
l'article 65 pour l'article 20 — t nous verrons après que
c'est la même chose qui se passe pour l'article 21 qui suit — ne sont
pas nécessaires, et une partie du fait que la connaissance de
l'article 63, dans sa forme actuelle, et avec ses effets et sa portée, a
été... nous a été communiquée après le dépôt du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, ça vous va? Conséquemment, l'amendement...
Le Président (M. Simard) : ...proposant
le retrait de l'article 20, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, l'article 20 est retiré, et nous procédons à l'étude de
l'article 21. Cher collègue.
M. Bélanger : On va avoir
aussi un amendement à l'article 21, mais je vais lire l'article. L'article...
bon :
21. L'article 65.0.4.1 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, à la fin du premier
alinéa, de «et pour celle du chapitre I.1 de la Loi sur le ministère de la
Cybersécurité et du Numérique (chapitre M-17.1.1)»;
2° par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant :
«Elle communique également ces
renseignements :
«1° à un organisme public visé par un
décret pris à l'application... en application de l'article 12.14 de la Loi sur
la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement lorsqu'elle est désignée pour agir
comme source officielle des données numériques gouvernementales en application
de cet article et que ces renseignements sont nécessaires à l'une des fins
administratives ou de services publics précisée par le gouvernement;
«2° au ministre de la Cybersécurité et du
Numérique agissant comme source officielle de données numériques
gouvernementales en vertu de l'article 10.6 de la Loi sur le ministère de la
Cybersécurité et du Numérique, lorsque ces renseignements sont nécessaires à
l'application du chapitre I.1 de cette loi.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, pourriez-vous nous faire, s'il vous plaît, lecture de votre
amendement?
M. Bélanger : L'amendement.
Loi sur l'assurance maladie. Retrait de l'article 21 du projet de loi n° 82.
Le Président (M. Simard) : Auriez-vous
des explications à nous partager?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, c'est les mêmes explications que pour l'article 20.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires sur cet amendement?
Conséquemment, l'amendement retirant
l'article 21 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, l'article 21 est retiré, et nous proposons... nous procédons à
l'étude de l'article 22.
M. Bélanger : ...une série de
cinq articles en concordance. Je vais commencer par l'article 22 :
L'article 1 de la Loi concernant le cadre
juridique des technologies de l'information (chapitre C-1.1) est modifié par la
suppression du paragraphe 5°.
L'article 22 du projet de loi prévoit une
modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi. Il prévoit le
retrait de l'un des objectifs de la Loi concernant le cadre juridique des
technologies de l'information (chapitre C-1.1), qui est liée à des dispositions
que le projet de loi propose d'abroger.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires?
Conséquemment, cet article est-il
l'adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 23.
M. Bélanger : Article
23 : L'article 6 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le
troisième alinéa et après «sécurité», de «physiques, logiques ou
opérationnelles ainsi que des mesures de gestion documentaire».
L'article 23 du projet de loi prévoit une
modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi et il reproduit
un passage du paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 64 de la Loi
concernant le cadre juridique des technologies de l'information (chapitre
C-1.1), pour lequel un déplacement est requis.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Simard) :
...des commentaires sur l'article 23?
Conséquemment, cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. Bélanger : ...24,
concordance aussi. L'article 8 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le premier alinéa, de «approuvés par un organisme reconnu visé à l'article
68» par «généralement reconnus».
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Oui.
M. Bélanger : L'article 24 du
projet de loi prévoit une modification de concordance avec l'article 28 du
projet de loi. Il précise la notion de «normes et standards généralement
reconnus» en remplacement de «normes et standards approuvés par des organismes
nommément désignés».
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Des remarques à cet effet?
Sans quoi l'article... Oui. Mme la
députée, je vous en prie.
Mme Setlakwe : Oui. Peut-être
juste expliquer le... le changement de libellé.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Alors, M. le ministre.
M. Bélanger : Je laisserais
Me Émilie...
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Drolet, puisque c'est la première fois, à ma connaissance, que vous
vous adressez à cette commission aujourd'hui, pourriez-vous d'abord vous
présenter?
Mme Drolet (Émilie) : Oui.
Merci. Émilie Drolet, avocate pour les affaires juridiques, pour le ministère
de la Cybersécurité et du Numérique. Donc, en faisant cette modification-là,
là, plutôt que de référer à des normes et des standards qui sont approuvés ou
reconnus par des organismes qui sont nommément désignés à l'article 68, bien,
on fait appel à des normes ou des standards généralement reconnus, là, par
définition des normes ou des...
Mme Drolet (Émilie) : ...généralement
reconnus, on fait appel à des textes qui font autorité puis qui sont fiables,
là, dans... puis qui font consensus aussi dans le milieu d'application donné.
Ça fait que, c'est une simplification, en plus de s'assurer de se baser sur des
normes puis des standards de qualité.
Mme Setlakwe : Je comprends
que ce n'est pas réellement un changement sur le fond. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur 24? Oui. Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Bien, juste une
question : Est-ce que les normes ou standards peuvent varier d'un
organisme à l'autre?
Le Président (M. Simard) : Me
Drolet.
Mme Drolet (Émilie) : Bien,
si je peux me permettre, bien, ça dépend vraiment des domaines, là. Tu sais, on
peut penser à des normes ISO, ça peut être des référentiels de d'autres
organismes. Ça fait que, tout dépendant des domaines, oui, c'est sûr que les
normes peuvent varier. Mais généralement c'est des choses qui ont... qui ont
fait consensus avec les experts, là, tout dépendant des sujets.
Mme Caron : O.K. Donc, on ne
parle pas ici d'organismes... d'organismes publics.
Mme Drolet (Émilie) : Non.
D'organisations.
Mme Caron : On parle
d'organismes comme ISO. O.K. Merci.
Mme Drolet (Émilie) : De
normalisation. Oui.
Mme Caron : De normalisation.
Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'article 24? Conséquemment, cet article est-il adopté?
Adopté. Nous passons à l'article 25.
M. Bélanger : L'article 25
est assez similaire à l'article 24, mais sauf pour... L'article 12 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«approuvés par un organisme reconnu visé à l'article 68» par «généralement
reconnus».
L'article 25 du projet de loi prévoit
une modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi. Il
précise la notion de normes et standards généralement reconnus en remplacement
de normes et standards approuvés par des organismes nommément désignés.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des remarques? Est-ce que cet article est adopté? Adopté. 26. M. le
ministre.
M. Bélanger : Article 26 :
L'article 15 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «approuvés par un organisme reconnu visé à
l'article 68» par «généralement reconnus».
L'article 26 du projet de loi prévoit
une modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi. Il
précise la notion de normes et standards généralement reconnus en remplacement
de normes et standards approuvés par des organismes nommément désignés. Un peu
la même chose.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Des remarques sur 26? Cet article est-il adopté? Adopté.
M. Bélanger : Article 27.
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Bélanger : L'article 50
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «approuvées
par un organisme reconnu visé à l'article 68» par «généralement reconnus».
L'article 27 du projet de loi prévoit
une modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi. Il
précise la notion de normes et standards généralement reconnus en remplacement
de normes et standards approuvés par des organismes nommément désignés. C'est
un petit peu la même chose.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 27? Est-ce que cet... voyons, cet article est adopté? Adopté.
28.
M. Bélanger : ...avec 28.
Articles 28 : La section un du chapitre quatre de cette loi,
comprenant les articles 63 à 68, est abrogée.
L'article 28 du projet de loi propose
d'abroger la section un du chapitre quatre de la Loi concernant le cadre
juridique des technologies de l'information (chapitre C-1.1) portant
notamment sur le comité multidisciplinaire.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur l'article 28?
Mme Setlakwe : ...une
explication, s'il vous plaît.
M. Bélanger : Bien, en gros,
c'est parce que le comité n'avait jamais été... n'a pas été constitué.
C'est...
Une voix : ...
M. Bélanger : C'est ça. Il
n'est pas opérationnel.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
questions? Sans quoi 28 est-il adopté? Adopté. Article 29. M. le ministre.
M. Bélanger : Article 29 :
Cette loi est modifiée par la suppression, après l'article 68, de ce qui
suit : «Section deux, Pouvoirs réglementaires du gouvernement.»
L'article 29 du projet de loi prévoit
une modification de concordance avec l'article 28 du projet de loi. Un
article de concordance.
Le Président (M. Simard) : Des
questions? Oui.
Mme Setlakwe : ...mais
juste... peut-être juste nous expliquer. Il n'a jamais été constitué, il n'est
pas opérationnel, mais pour quelle raison?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
Mme Setlakwe : Il avait quand
même été prévu dans... Le texte qu'on abroge remontait à quand, son adoption, c'est-à-dire?...
M. Bélanger : ...peut-être avec
la date, mais avant de... Pas, comme, on a une préférence d'utiliser des
experts, mais c'est peut-être ce qu'on préconise au lieu de de créer ce
comité-là. Je laisserais peut être Me Bacon ou...
Une voix : Me Drolet.
M. Bélanger : ...Me Drolet
rajouter pour les années ou quand est-ce que...
Mme Drolet (Émilie) : Merci.
Cet article-là, si je me trompe pas, c'est les années 2001. Comme le
ministre vient de le dire, là, le comité n'est pas opérationnel, n'est pas
constitué. Ça a déjà été le cas dans le passé. Selon l'information qu'on a eue,
il n'y avait pas eu... il n'avait pas siégé. Par contre, là, dans la LMCN, la
loi constitutive du MCN, il y a un comité que le ministre peut constituer, puis
son mandat, son rôle peut être beaucoup plus ouvert. Donc, toutes les fonctions
que pouvait remplir le comité multidisciplinaire avec la LCCJTI, si je peux me
permettre l'acronyme, bien celui, là, qui peut être constitué par la LMCN peut
tout aussi bien le faire.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur 29? Conséquemment, cet article est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Adopté. M. le ministre, nous en sommes rendus à la section II, Pouvoirs
réglementaires du gouvernement, l'article 30.
M. Bélanger : Je vais faire
l'article 30. L'article 30 : «L'article 29 de cette loi est
modifié par la suppression de ce qui précède le paragraphe 1°, de "En
outre des normes de substitution qu'il peut édicter en vertu de
l'article 67,".»
Le Président (M. Simard) : Des
remarques à cet effet? Est-ce... Oui, donc, est-ce que cet article est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes, M. le ministre, à l'article 31.
M. Bélanger : 31.
L'article 31 : «L'article 2 de la Loi sur le ministère de
l'Emploi et de la Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du
marché du travail (chapitre M-15.001) est modifié par l'insertion, de ce
qui précède le paragraphe 1° du troisième alinéa et après "cadre,",
de "et avec la collaboration du ministre de la Cybersécurité et du
Numérique en lien avec l'identité numérique nationale, le cas échéant,".»
L'article 31 du projet de loi précise
que le ministre de la Cybersécurité et du Numérique collabore à la mise en
place du guichet multiservice visé par la Loi sur le ministère de l'Emploi et
de la Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du marché du
travail — chapitre M‑15.001.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, des commentaires sur 31? Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui.
Pouvez-vous nous en parler, de ce projet?
M. Bélanger : Bien, c'est un
respect des compétences de chacun des ministères, que ce soit l'Emploi ou la
Solidarité sociale.
Une voix : ...
M. Bélanger : Uniquement pour
l'identité numérique nationale, c'est ça.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de La Pinière.
• (15 h 30) •
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, quand on lit dans la portion qui est amendée : «Dans ce
cadre et avec la collaboration du ministre de la Cybersécurité et du Numérique
en lien avec l'identité numérique nationale, le cas échéant, le ministre...»,
alors ce ministre auquel on fait référence en dernier, évidemment, ce n'est pas
le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, c'est un ministre en titre?
M. Bélanger : ...l'Emploi,
Solidarité sociale et...
Une voix : ...
M. Bélanger : C'est ça, les
autres ministères, ou la ministre, ou le ministre.
Mme Caron : Oui, O.K. Merci.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur 31? Est-ce que cet article est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Adopté. À ce stade-ci, M. le ministre, vous voulez introduire un amendement
introduisant un nouvel article, l'article 31.1.
M. Bélanger : ...qu'on le
fasse à la fin.
Le Président (M. Simard) :
Alors, avec consentement des collègues, nous pourrions, donc, faire l'étude de
l'article le 31.1 avant le dernier article du présent projet de loi, donc — laissez-moi
aller voir — avant l'article 44. Et je suis avisé aussi, parlant
de l'article 44, qu'avant celui-ci vous aviez également un autre
amendement, 43.1. Donc, vous en aurez deux de manière consécutive.
M. Bélanger : C'est ça.
Le Président (M. Simard) : On
s'entend très bien. Alors, avec consentement, nous poursuivons à
l'article 32.
M. Bélanger :
L'article 32 : L'article 83 du Règlement sur la publicité
foncière (chapitre CCQ, r. 6) est modifié par le remplacement de «Conseil
du trésor» par «ministre de la Cybersécurité et du...
15 h 30 (version non révisée)
M. Bélanger : …partout où cela
se trouve.
L'article 32 du projet de loi, M. le
Président, prévoit que l'agrément d'un prestataire de services de certification
doit être délivré par le ministère de la Cybersécurité et du Numérique plutôt
que par le Conseil du trésor. Un tel agrément permet à un prestataire de
services de certification de délivrer des biclés et des certificats de
signature dans le cadre des réquisitions d'inscription au Bureau de la
publicité foncière.
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à la demande de mon secrétariat, on va suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 33)
(Reprise à 15 h 35)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, nous sommes en mesure de pouvoir poursuivre nos travaux, et, à
ce stade-ci, je crois que la parole appartient à ma collègue de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. J'avais effectivement… Non, mais j'avais effectivement une question
qui n'est pas… vous me pardonnerez, pas tant sur le sur l'amendement lui-même,
mais est-ce qu'on peut me dire ce qu'est une biclé? Je savais que je ferais
plaisir au ministre.
M. Bélanger : Quand je… Vous
me faites plaisir parce que, quand je l'ai lu, j'ai dit : Oh my God, ce
mot-là… mais peut-être votre collègue le sait. Moi, je ne sais pas c'est quoi,
une biclé.
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Drolet…
Mme Drolet (Émilie) : Oui,
merci. Donc, quand on présente des réquisitions d'inscription pour le registre
de la publicité foncière, ou ça pourrait être dans un autre registre, là, pour
s'assurer la sécurité de la personne qui signe, bien, ça prend une paire de
clés, donc, d'où le mot biclé. Il y a une clé privée puis il y a une clé
secrète, puis, par le procédé de cryptographie, on s'assure que c'est bel et
bien la bonne personne qui est derrière la signature.
Mme Caron : Merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires sur l'article 32? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Adopté. Et nous poursuivons.
M. Bélanger : M. le Président,
c'est toujours intéressant d'apprendre de nouveaux mots. Je viens d'apprendre…
Le Président (M. Simard) : Absolument,on s'enrichit à chaque jour.
M. Bélanger : À cause de ma
collègue. Merci.
L'article 33 : L'article 89 de ce
règlement est modifié par le remplacement de «Conseil du trésor» par «ministre
de la Cybersécurité et du Numérique».
L'article 33 du projet de loi prévoit une
modification de concordance avec l'article 32 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques sur 33? Celui-ci est-il adopté? Adopté. Ça va? Un instant, M.
le ministre. Alors, on va poursuivre avec 34.
M. Bélanger : L'article 34, c'est
assez similaire à l'article 33 : L'annexe de ce règlement est modifiée par
le remplacement, par le premier alinéa, de «Conseil du trésor» par «ministre de
la Cybersécurité et du Numérique.»
L'article 34 du projet de loi prévoit une
modification de concordance avec l'article 32 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous sommes toujours à l'étude de l'article 34. Y aurait-il des
commentaires à cet effet? Celui-ci est-il adopté? Adopté.
M. Bélanger : 35…
Le Président (M. Simard) : Un
instant, M. le ministre, allons-y étape par étape pour qu'on suive comme il
faut puis qu'on n'échappe rien en cours. Allons-y pour 35. Merci pour votre
collaboration.
M. Bélanger : 35, peu de
changement. L'article 35 : L'intitulé de la section I du chapitre V du…
M. Bélanger : ...du Règlement
sur les contrats des organismes publics en matière de technologies de
l'information (chapitre C-65.1, r. 5.1) est modifié par l'ajout à la fin
de «OU EN TECHNOLOGIES SPÉCIALISÉES ».
L'article 35 du projet de loi est une
modification de concordance avec l'article 4 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Bien!
Des remarques? Est-ce que cet article est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. 36, M. le ministre.
M. Bélanger : 36.
L'article 48 de ce règlement est modifié par l'insertion, dans ce qui
précède le paragraphe 1° du premier alinéa et après «infonuagiques» de «ou en
technologies spécialisées».
L'article 36 du projet de loi est une
modification de concordance avec l'article 4 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur cet article? L'article 36 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous poursuivons, nous sommes rendus à l'étape des règlements sur les
contrats du gouvernement, article 37.
M. Bélanger : 37.
L'article 1 du Règlement sur les contrats du gouvernement pour la location
d'immeubles (chapitre C-65.1, r.7) est modifié par l'insertion, à la fin
du deuxième alinéa, de «et aux contrats de location en matière de
télécommunications conclus ou à être conclus par le ministre de la
Cybersécurité et du Numérique».
L'article 37 du projet de loi prévoit
que l'autorisation du Conseil du trésor n'est pas requise pour les contrats de
location d'immeubles en matière de télécommunications conclus par le ministre
de la Cybersécurité et du Numérique.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des questions sur 37? Conséquemment, cet article
est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous poursuivons pour 38. M. le ministre.
Une voix : ...
M. Bélanger : Pardon?
Le Président (M. Simard) : C'est
ça. Donc, nous sommes à l'étape des dispositions transitoires, donc vers la...
Nous cheminons vers la fin de l'étude du projet de loi normalement.
M. Bélanger : Merci, M. le
Président. Article 38. Le décret numéro 1084-2024 du 10 juillet
2024 est réputé pris en vertu du deuxième alinéa de l'article 10.5 de la
Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du Numérique, chapitre M-17
1.1, édicté par l'article 6 de la présente loi.
L'article 38 du projet de loi prévoit
une mesure transitoire permettant le maintien du décret concernant les
organismes publics tenus d'utiliser le Service d'authentification
gouvernementale du ministre de la Cybersécurité et du Numérique dans le
contexte de l'échéancier qui y est prévu, soit au plus tard le 31 mars
2028.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, M. le ministre, souhaitiez-vous ajouter un commentaire
éventuellement, non?
M. Bélanger : Bien, c'est
l'échéancier qui est prévu au SAG.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
M. Bélanger : Service
d'authentification gouvernemental.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, je ne l'ai pas compris, c'est le... Cet échéancier-là, est-ce
que c'est ce qui est prévu au décret et qui a été pris en 2024?
M. Bélanger : Oui.
Mme Caron : O.K. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
questions sur l'article 38? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous poursuivons par l'étude de l'article 39.
• (15 h 40) •
M. Bélanger : Article 39.
Le décret numéro 870-2022 du 25 mai 2022 est réputé pris, conformément à
l'article 10.6 de la Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du
Numérique (chapitre M-17.1.1), édicté par l'article 6 de la présente
loi.
L'article 39 du projet de loi prévoit
une mesure transitoire permettant le maintien du décret concernant la
désignation du ministère de la Cybersécurité et du Numérique pour agir comme
source officielle de données numériques gouvernementales aux fins du Service
d'authentification gouvernementale jusqu'à son remplacement.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. Bélanger : Même raison.
Le Président (M. Simard) : Oui,
merci. D'autres remarques sur 39. Est-ce que celui-ci est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : L'article 39
et conséquemment adopté. Nous passons à l'étude de l'article 40 en vous
demandant de bien vouloir fermer vos appareils électroniques. Je vous remercie.
Article 40, M. le ministre.
M. Bélanger : Merci, M. le
Président, c'est 40 le registre d'attributs d'identité gouvernementale visé par
le décret numéro 870-2022 du 25 mai 2022, devient le registre de
l'identité numérique nationale visé par l'article 10.7 de la Loi sur le
ministère de la Cybersécurité et du Numérique, (chapitre M-17.1.1), édicté
par l'article 6 de la présente loi.
L'article 40 du projet de loi prévoit
une mesure transitoire...
M. Bélanger : …permettant la
substitution de l'actuel registre d'attribut d'identité gouvernementale pour le
registre de l'identité numérique nationale.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Des remarques sur 40. Oui, chère collègue.
Mme Setlakwe : Oui, juste nous
rappeler… Évidemment, la loi institue, là, l'identité numérique nationale et le
registre. Mais juste nous rappeler que faisait ce registre qu'on appelait
d'attributs d'identité gouvernementale?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Bacon (Nathalie) : Bacon.
Le Président (M. Simard) :
Bacon, pardon, je pensais à votre collègue sur un autre projet de loi.
Mme Bacon (Nathalie) : Ah!
O.K., Geneviève.
Le Président (M. Simard) :
Oui, enfin, de son prénom.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président. Alors, le registre de l'identité… Le registre… attendez.
M. Bélanger : De l'identité
numérique.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui,
le RAIG actuellement qui va être remplacé par… Vous vous souvenez, on a déjà
dit ça en commission parlementaire, les acronymes, là, par le RINN, le registre
de l'identité numérique nationale. Donc, le RAIG existe, il existe
administrativement. Et il est enchâssé juridiquement dans le
décret 8-70-2022 créant le décret source. Donc, c'est là qu'on parle que
le ministre agit en tant que source, qui tient un registre pour les fins du
SAG.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres commentaires ou remarques sur 40? Conséquemment, cet
article est-il adopté? Adopté. Et nous en sommes rendus à l'étude de
l'article 41. Souhaitez-vous que nous suspendions? On va suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 57)
Le Président (M. Simard) : Bien,
chers collègues, nous sommes de retour. M. le ministre, peut-être pourriez-vous
nous faire la lecture de l'article...
M. Bélanger : ...avec
plaisir, M. le Président. Merci pour votre patience, M. le Président.
«Les règles relatives à l'assurance de
l'identité numérique prises par l'arrêté numéro 2022-5 du 26 août 2022 et
modifiées par l'arrêté numéro 2024-3 du 6 juillet 2024 sont réputées prises en
vertu de l'article 10.10 de la Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du
Numérique (chapitre M-17. 1.1) édicté par l'article 6 de la présente loi.»
L'article 41 du projet de loi prévoit une
mesure transitoire permettant le maintien des règles relatives à l'assurance de
l'identité numérique jusqu'à leur remplacement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur 41?
Mme Setlakwe : On comprend
que les règles doivent être maintenues, mais de quoi s'agit-il? On parle de
quoi, exactement, quand on parle de règles relatives à l'assurance de
l'identité numérique? On comprend que ça remonte à 2022, mais qu'est-ce que ça
prévoit exactement?
M. Bélanger : Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Oui.
Nous en avons parlé lors de l'étude du chapitre sur l'identité numérique
nationale. C'est au niveau des... entre autres, c'est des règles qui vont faire
en sorte qu'on s'assure que la personne qui prétend être cette personne-là est
bel et bien cette personne-là. Et là on parle... puis là ma collègue, Me
Drolet, avait expliqué à ce moment-là les niveaux d'assurance. Il y avait
niveau 1, niveau 2, niveau 3, il y avait plusieurs niveaux.
Donc, c'est un arrêté ministériel qui
énonce une série de règles pour s'assurer que c'est bel et bien la bonne
personne qui va bénéficier du service... la prestation de services
électroniques.
Mme Setlakwe : Je crois,
c'est ce qui existe actuellement, puis là ça va être...
M. Bélanger : Actuellement,
il y a deux niveaux, je pense, niveau 1 et niveau 2, qui sont utilisés.
Mme Bacon (Nathalie) : Il y a
quatre...
M. Bélanger : Il y en a
quatre...
Des voix : ...
M. Bélanger : Il y en a
quatre, mais, pour l'instant, il y en a deux, c'est ça. Au SAG, il y en a deux,
oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires? Est-ce que l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Article 42.
M. Bélanger : Article 42...
soient validés les contrats de location d'immeuble en matière de
télécommunication conclus par le ministre de la Cybersécurité et du Numérique
ou par Infrastructure technologique Québex... est visé par le Règlement sur les
contrats du gouvernement pour la location d'immeubles (chapitre C-65.1-R.7) en
tant qu'ils ne sont pas autorisés par le Conseil du trésor, tel que le prévoit
l'article 10 de ce règlement.»
L'article 42 du projet de loi prévoit une
mesure transitoire visant à valider les contrats de location d'immeuble
concernés conclus par le ministre de la Cybersécurité et du Numérique.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires? Conséquemment,
l'article... Oui, chère collègue, je vous en prie.
Mme Setlakwe : Juste nous
rappeler la mécanique. Premièrement, juste nous réexpliquer., là, parce que ça
fait longtemps qu'on en a parlé, au niveau des locations d'immeubles en matière
de télécommunications, qu'est-ce que le... qu'est-ce que le projet de loi vient
faire? Vous en avez parlé, en fait, quand vous étiez... avant que vous soyez
ministre, vous avez...
M. Bélanger : Oui. C'était au
niveau des infrastructures de connectivité, entre autres, d'avoir la
possibilité d'installer... ça peut être des tours de communications sur des
immeubles. Donc, il y a une entente, un bail à utiliser l'espace, et puis...
Donc, c'est vraiment pour installer les infrastructures.
• (16 heures) •
Mme Setlakwe : Et là on
vient... le projet de loi va rendre ces contrats-là valides même s'ils ne sont
pas autorisés par le Conseil du trésor.
Mme Bacon (Nathalie) : Je
vais préciser, si vous me permettez, M. le Président. Alors, du temps... Les
baux en matière de télécommunication, ça fait longtemps qu'il y en a au
gouvernement. La plupart de ces baux-là étaient au CSPQ. Lorsque le CSP a été
abrogé, en 2020, on a créé ITQ, Infrastructure technologique Québec, et ces deux
organismes-là, du temps de leur vécu, étaient des organismes autres que
budgétaires, qui n'étaient pas assujettis au règlement de... qui requiert
l'autorisation du Secrétariat du Conseil du trésor.
Et depuis le 1er janvier 2022, compte tenu
qu'on devient... que ITQ a été intégré au MCN, ces approbations-là sont
requises, ce qui retarde de beaucoup. Et il y a quand même un certain volume de
baux, ça fait qu'on prévoit l'exemption de cette formalité-là avec le Trésor.
Mme Setlakwe : Sinon, ce serait
beaucoup de paperasse, oui. Merci.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. D'autres commentaires sur 43? Conséquemment... Pardon?
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Oui,
42. J'avais déjà tourné la page.
M. Bélanger : ...
Le Président (M. Simard) : C'est
un excès d'enthousiasme. Est-ce que l'article... Merci pour votre vigilance.
Est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté...
16 h (version non révisée)
Le Président (M. Simard) : ...Alors,
c'est vrai, nous sommes à l'article 43.
M. Bélanger : Article 43 :
Toute entente ayant pour objet les services similaires à ceux offerts par le
ministère de la Cybersécurité du Numérique pour réaliser des activités de
cybersécurité, conclue avant le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) entre organismes publics, est réputée autorisée par le ministre
conformément au deuxième alinéa de l'article 12.5.1 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03), édicté par l'article 10
de la présente loi.
L'article 43 du projet de loi prévoit
une mesure transitoire visant le maintien des ententes en cours entre
organismes publics portant sur des services pour réaliser des activités de
cybersécurité.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. M. le ministre, des commentaires sur l'article 43? Cet
article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Bien, à ce stade-ci, je vous rappelle que nous avions suspendu l'étude de l'article 31.1
et nous avions convenu, rendus à cette étape, de pouvoir procéder à son étude.
Alors, M. le ministre, nous allons mettre à l'écran sous peu l'amendement
introduisant l'article 31.1. Voilà, il est sous nos yeux. M. le ministre,
auriez-vous l'amabilité de nous en faire lecture, s'il vous plaît?
M. Bélanger : Oui, M. le
Président. L'article 31.1 : Insérer, après l'article 31 du
projet de loi, ce qui suit :
«Loi sur les tribunaux judiciaires.
«31.1. La Loi sur les tribunaux judiciaires
(chapitre T-16) est modifiée par l'insertion, après l'article 223.6,
du chapitre suivant :
«Chapitre I.1. Projet pilote en vue d'offrir
des services judiciaires numériques.
«222.6.1. Le ministre de la Justice peut,
par règlement, modifier une règle prévue par le Code de procédure civile
(chapitre C-25.01) ou par le Code de procédure pénale (chapitre C-25.1)
ou en adopter une nouvelle ou prévoir toute autre norme nécessaire, en toute
matière, afin de procéder à un projet pilote en vue d'offrir des services
judiciaires numériques.
«Ce règlement peut notamment prévoir :
«1° les cas et les conditions suivant
lesquels l'utilisation exclusive d'un moyen technologique est exigée;
«2° les pouvoirs que peuvent exercer un
juge, un juge de paix, un greffier ou un greffier spécial à l'égard de l'utilisation
d'un moyen technologique visé au paragraphe 1°.
«Les règles et les normes prévues en
application du premier alinéa peuvent différer selon la catégorie d'utilisateurs
d'un moyen technologique visé à ces règles ou à ces normes.
«Le ministre fixe la durée du projet
pilote, laquelle ne peut excéder trois ans. Il peut toutefois, avant l'expiration
de celle-ci, la prolonger d'au plus trois ans.»
Il est proposé de modifier la Loi sur les
tribunaux judiciaires (RLRQ, c. T-16) afin de confier au ministre de la Justice
le pouvoir de prévoir par règlement toute norme nécessaire afin de procéder à
un projet pilote en vue d'offrir des services judiciaires numériques en toute
matière, dont la durée maximale serait de trois ans renouvelables trois ans. Il
pourrait aussi prévoir le cas où les conditions suivant lesquels l'utilisation
exclusive d'un moyen technologique est exigée ainsi que les pouvoirs que
peuvent exercer un juge, un juge de paix, un greffier ou un greffier spécial à
l'égard de l'utilisation de ce moyen technologique. Les règles et les normes
pourraient différer selon la catégorie d'utilisateurs du moyen technologique
visé.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur 31.1?
Mme Setlakwe : Oui. Donc,
est-ce qu'on peut nous expliquer un peu pourquoi ça doit être fait à ce
moment-ci? On comprend que c'est un pouvoir habilitant. Mais quel est l'échéancier
qui est visé par le ministre de la Justice dans ce dossier-ci?
Le Président (M. Simard) : Alors,
y aurait-il consentement pour que des fonctionnaires s'adressent à nous? Il y a
consentement. Alors, maître, pourriez-vous tout d'abord vous présenter?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
Gaétan Rancourt, directeur général principal de la Direction de l'évolution des
services, des registres, de la certification et de la transformation numérique
au ministère de la Justice.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Nous vous écoutons.
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
Donc, l'objectif, d'abord le projet de règlement, c'est... premièrement, bien,
vous allez voir le deuxième alinéa aussi, c'est de pouvoir prolonger le
règlement qui est déjà en vigueur et de permettre l'implantation de projets
pilotes...
M. Rancourt (Gaétan) : ...pour
l'implantation de Lexius, qui est le projet de transformation numérique pour
éliminer les procédures papier à l'intérieur de l'ensemble des dossiers
judiciaires, et d'y aller par projet pilote, donc pouvoir implanter
graduellement chacune des matières, et avec des projets, là, pour chacun des
districts judiciaires aussi. Donc, l'objectif, c'est vraiment de pouvoir
poursuivre l'implantation de Lexius, qui a déjà débuté, et qu'on souhaite
poursuivre là, dans nos... dans nos prochaines années.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Cela répond-il à vos interrogations, chère collègue?
Mme Setlakwe : Oui, merci,
c'est un début. Donc, c'est un projet qui existe déjà, il y a déjà un
règlement, mais, quoi, il n'avance pas à un rythme satisfaisant, et là on
souhaite trouver un autre... une autre façon de l'implanter, de façon plus
efficace?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui,
en fait, c'est déjà un projet pilote qu'on a implanté donc, en matière non
contentieuse, pour lequel on avait un projet pilote d'une durée de trois ans.
Et l'objectif, notamment, du deuxième alinéa, c'est de pouvoir poursuivre le
projet de règlement, et, également, permettre au ministère d'implanter, dans
d'autres matières judiciaires, le projet de transformation numérique par projet
pilote, pour pouvoir, notamment, tester certaines modifications réglementaires
et permettre, notamment, par exemple, là, un exemple, là, d'obliger les
intervenants judiciaires à déposer numériquement dans les dossiers judiciaires.
Ça fait partie, notamment, du projet pilote actuel, qu'on souhaite poursuivre,
mais aussi dans d'autres matières qui ne sont pas prévues actuellement dans le
projet pilote en cours.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, en
fait, ce qu'on vise à faire, c'est éliminer le papier, là, c'est un objectif. O.K.
Puis ça fait, j'imagine, un certain temps qu'on en parle?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui,
c'est un projet sur lequel on travaille au niveau du ministère de la Justice.
Nos premiers dossiers en matière non contentieuse sont actuellement 100 %
numériques. Donc, c'est plus de 20 000 dossiers qui ont été ouverts de
façon numérique depuis l'implantation de Lexius, et on veut poursuivre,
notamment, en matière criminelle, et pour les actions collectives.
Mme Setlakwe : Quand vous
dites que ça a déjà été implanté pour des matières non contentieuses, qu'est-ce
que...
M. Rancourt (Gaétan) : Les
matières contentieuses, c'est le volet testament, tutelle, curatelle, mandat en
cas d'inaptitude.
Mme Setlakwe : Ah! oui, O.K. Il
n'y a pas de litiges, là.
M. Rancourt (Gaétan) : Nous,
c'est... dans notre jargon, c'est «matière non contentieuse», aux juridictions
14. Mais c'est vraiment les dossiers où, normalement, il n'y a pas
nécessairement l'intervention d'un avocat. Mais ça peut arriver quand même que,
si jamais les parties ne sont pas d'accord, là, ça se rende jusque devant le
tribunal. Mais, souvent, ce n'est pas contesté.
Mme Setlakwe : Et est-ce
que... Pourquoi c'est compliqué? Est-ce que c'est juste qu'il y a... on n'a pas
des... J'imagine que le ministre du... de la Cybersécurité et du Numérique
était impliqué dans le projet?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Bélanger : Excusez-moi, je
n'ai pas saisi la question.
Le Président (M. Simard) : ...
Mme Setlakwe : On comprend
l'objectif du ministère de la Justice. Est-ce que vous êtes impliqué dans le
projet?
M. Bélanger : Si j'ai un
tableau de bord sur Lexus?
Mme Setlakwe : Lexius. C'est
ça, Lexius.
M. Bélanger : Lexius. Si j'ai
un tableau de bord sur Lexius, si j'ai des informations sur Lexius? Pour le
moment, ce n'est pas... ce n'est pas un projet qui requiert mon attention
immédiate, mais il est sur le tableau de bord.
Mme Setlakwe : Est-ce qu'il y
a une distinction à faire donc, entre les procédures au civil et celles au
criminel? Est-ce que vous avez eu des informations à ce niveau-là?
M. Rancourt (Gaétan) : ...en
fait, les règles de procédure, mais les règles, aussi, qui nous permettent de
gérer les dossiers sont différentes. Donc, l'objectif, notamment, d'avoir le
projet pilote, c'est de pouvoir permettre d'avoir aussi un projet pilote en
matière criminelle, pour pouvoir gérer les dossiers judiciaires en matière
criminelle avec un projet pilote, qui nous permettrait, notamment, d'obliger
les intervenants judiciaires à déposer numériquement.
Mme Setlakwe : Et quel
secteur va être... ou quel volet va être priorisé?
M. Rancourt (Gaétan) : La priorité,
au niveau du ministère de la Justice, c'est le volet criminel, donc c'est les
dossiers criminels et les dossiers pénaux.
Mme Setlakwe : Et puis...
mais on pourrait en venir, c'est ce que je comprends, à prévoir l'utiliser...
et c'est ce qu'on souhaite, l'utilisation exclusive d'un moyen technologique?
• (16 h 10) •
M. Rancourt (Gaétan) : Oui,
exactement. Donc, le projet pilote actuellement en cours, et le... c'est ce qui
est souhaité, c'est d'obliger, effectivement, les intervenants et les citoyens
à utiliser les moyens technologiques pour déposer leurs dossiers judiciaires.
Bien entendu, l'objectif, ce n'est pas de restreindre l'accessibilité à la
justice, donc les citoyens qui ne pourront pas avoir accès à la technologie
peuvent obtenir des mesures de contournement. Mais l'objectif, c'est de pouvoir
obliger les intervenants à déposer numériquement leur dossier.
Mme Setlakwe : Quand vous
dites qu'il y a déjà un projet en cours, c'est pour les matières non
contentieuses?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui, exactement.
Mme Setlakwe : C'est ça, ce
qui est cours. O.K. Mais là ça prend un pouvoir habilitant pour les autres
volets pour pouvoir avancer. O.K. Puis au niveau... Vous allez prioriser le
criminel?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
Mme Setlakwe : Et quel est
le... les... en tout cas, avez-vous des objectifs, en termes d'échéancier, pour
le déploiement du projet pilote? Est-ce que...
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
Donc, en matière criminelle, notre objectif est de déployer, au courant du
printemps 2026, une première livraison, avec un premier projet pilote pour le
criminel.
Mme Setlakwe : Et est-ce que
vous allez départager certains dossiers, là? Parce qu'on comprend qu'il y a...
Mme Setlakwe : …dossier plus ou
moins complexe. Est-ce que vous entrevoyez déjà des enjeux avec la divulgation
de la preuve, etc.?
M. Rancourt (Gaétan) : Bien,
l'objectif est de déployer pour l'ensemble des matières criminelles, donc
l'ensemble des dossiers de juridiction au 01. Et bien entendu, on travaille
avec nos différents partenaires pour prévoir les particularités de certains
dossiers, là. Donc, oui, ça fait partie de notre processus et de nos travaux.
Mme Setlakwe : On me dit que
les avocats de la défense et de la Couronne n'ont pas accès directement aux
enregistrements des audiences dans les Palais de justice. Cela entraine des
délais. En tout cas, j'imagine que tout ça, c'est pour justement accélérer,
simplifier, mais... ma… J'ai deux questions. Donc, est-ce que… quelle est la
reddition de comptes, là, pour revenir rendre compte de l'évolution du projet
pilote? Est-ce que c'est prévu dans les dispositions ou est-ce qu'ici on a
calqué un texte de… un texte qui existe déjà pour d'autres projets pilotes?
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Rancourt.
M. Rancourt (Gaétan) : Bien,
en fait, non, c'est vraiment… ce n'est pas un calque sur un autre projet
pilote. Donc, l'objectif, c'est vraiment pouvoir avoir les dispositions qui
vont permettre de mettre en place le projet pilote. Donc, ce n'est pas un
calque sur un article qui existe déjà, là. Donc, c'est vraiment un pouvoir
qu'on souhaite accorder au ministre de la Justice.
Mme Setlakwe : Non, je
comprends, c'est un nouveau pouvoir pour un nouveau volet. Mais comment se
fait-il qu'il n'y ait pas de… aucune disposition sur la reddition de comptes?
M. Bélanger : Moi, je suis ce
projet-là. J'ai quand même un tableau de bord sur ce projet-là, là, je peux
suivre l'évolution. Comme je disais tantôt, ce n'est pas un… ce n'est pas un…
Ce n'est pas que ça n'attire pas mon attention, mais il n'est pas identifié
comme étant un projet à risque actuellement.
Mme Setlakwe : Non, je
comprends, mais est-ce que… Forcément, quand on a un projet pilote au sein,
disons, du ministère de la Justice, est-ce que ça se retrouve dans un rapport
annuel ou autre document qui fait partie des rapports qui sont produits?
M. Bélanger : Au MCN, ça fait
partie de tous les projets de transformation numérique.
Mme Setlakwe : O.K. Puis les…
Au niveau de l'hébergement des données, qu'est-ce qu'on… Qu'est-ce qu'on…
qu'est-ce qu'on prévoit?
M. Rancourt (Gaétan) :
L'hébergement des données, en fait, on travaille avec les ministères de la
cybersécurité et du numérique, là. Donc, c'est regardé par nos équipes
informatiques, là. Où ils seront hébergés, je n'ai pas cette information-ci.
M. Bélanger : Si c'est des
données sensibles, c'est dans le nuage gouvernemental. Ça va être dans le nuage
gouvernemental.
Mme Setlakwe : Ça va être dans
le nuage gouvernemental.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Merci, M. le
Président. Alors, au début des réponses, qui ont été données à ma collègue députée
de Mont-Royal—Outremont, je comprenais que tous les
intervenants vont… auront l'obligation d'utiliser finalement les… des moyens
technologiques, ce qui est... ce qui est très bien et ce qui est demandé et
discuté depuis longtemps.
Là où j'ai j'ai des craintes, par contre,
c'est qu'on a dit aussi que les citoyens allaient être obligés de les…
d'utiliser aussi des moyens technologiques, qu'il y aurait des mesures de
contournement. Je veux juste attirer l'attention sur le fait que les personnes
de 65 ans et plus forment déjà 21 % de la population, d'ici cinq ans
formeront le quart de la population, soit 25 %. Et que parmi celles qui
sont un peu plus vieilles, peut-être, que 65 ans, n'ont quand même pas une
facilité… une grande facilité avec le numérique, que plus de 50 % de la
population du Québec, malheureusement, présente un problème d'analphabétisme
fonctionnel. Donc, ils ne peuvent pas comprendre les actions à prendre après
avoir lu des instructions. Et d'autres peut-être ont des habiletés en informatique,
mais ne peuvent pas… n'ont pas les moyens d'avoir des… du matériel
informatique, que ce soit un téléphone ou de s'abonner à un forfait.
Alors, pour toutes ces personnes-là, si on
s'en va dans l'obligation, l'exigence d'utiliser des moyens technologiques, ça
va prendre des moyens… moyens de contournement. Alors, comment… Comment vous
prévoyez aborder cette question-là et répondre à ces personnes pour qu'elles
aient autant accès à la justice qu'une personne qui n'utilisera… qui va
utiliser les moyens technologiques?
Le Président (M. Simard) : M.
Rancourt.
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
Donc, en fait, l'accès à la justice, c'est la priorité. C'est notamment
l'objectif de… donc, de pouvoir améliorer la… l'accessibilité à la justice,
excusez-moi, et non pas de la restreindre. Donc, actuellement, dans le cadre de
notre projet pilote en matière non contentieuse, il y a déjà l'obligation de
déposer. Donc, on évalue bien entendu, voire si jamais il y avait des gens qui
devaient avoir recours aux mesures de contournement. Les mesures de
contournement permet de déposer papier au niveau du greffe et le greffe prend
en charge la numérisation et l'intégration…
M. Rancourt (Gaétan) : ...dans
le dossier Lexius. Et ça va nous permettre, notamment, c'est un des objectifs
d'un projet pilote, de pouvoir évaluer voir s'il y a un impact qu'on doit tenir
compte, qu'on doit améliorer, notamment pour nos articles, pour nos prochaines
implantations ou pour d'autres articles de loi éventuelle. Donc, c'est vraiment
l'objectif du projet, mais on tient à rassurer que l'objectif, c'est vraiment
d'avoir accès à la justice et non pas de la restreindre par une obligation.
Donc, on a déjà actuellement une mesure qui permet au citoyen de déposer
papier, on dématérialise au niveau du greffe, et le citoyen conserve son
dossier papier, et le processus peut continuer de façon numérique. Mais ça fait
partie de nos priorités de s'assurer d'avoir encore un accès à la justice.
Mme Caron : Et si c'est le
citoyen qui utilise les services du greffier pour ça a besoin de consulter
ensuite l'entièreté de son dossier. Évidemment, ce qu'il aura fourni, il l'a
déjà papier, mais les autres documents qui pourraient s'ajouter, est-ce qu'on
pourra en avoir une copie papier?
M. Rancourt (Gaétan) : Oui,
absolument, il y a possibilité d'obtenir certaines pièces papier et la partie
adverse peut aussi fournir les documents papier, si jamais le citoyen s'est
prévalu d'une mesure d'exception.
Mme Caron : Et est-ce que le
citoyen est obligé de payer pour ça, pour avoir ses copies papier ou bien...
M. Rancourt (Gaétan) : Mais
quand la partie fournit la documentation, c'est fourni, et, au niveau du
greffe, on peut nous fournir une copie papier, là, des documents. Il a accès à
son dossier. Il peut aussi consulter sur place, là, de façon numérique ou même
de façon papier.
Mme Caron : O.K.Et
puis il peut y avoir accès gratuitement en papier.
M. Rancourt (Gaétan) : Oui,
actuellement, il peut y avoir accès gratuitement.
Mme Caron : O.K. Parfait.Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont?
Conséquemment, l'amendement introduisant l'article 31.1 est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous passons, toujours, comme nous l'avions convenu précédemment, à l'étude
de l'article 43.1. Alors, c'est un amendement.
M. Bélanger : Un amendement,
M. le Président. Insérer, après l'article 43 du projet de loi n° 82,
le suivant : 43.1. La poursuite du projet pilote visant la transformation
numérique de l'administration de la justice établie par le règlement concernant
le projet pilote visant la transformation numérique de l'administration de la
justice (chapitre 25.01 r. 6.3) est autorisée, malgré l'article 1 de
ce règlement et l'article 28 du Code de procédure civile
(chapitre C25.01) jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du premier
règlement pris en application de l'article 223.6.1 de la Loi sur les
tribunaux judiciaires (chapitre T-16).
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires?
M. Bélanger : Je peux
compléter par les commentaires.
Le Président (M. Simard) : Oui,
c'est ça, vos commentaires. Oui.
M. Bélanger : Il est proposé
d'autoriser la poursuite du projet de loi visant la transformation numérique de
l'administration de la justice qui est en cours et autorisée par le règlement
concernant le projet pilote visant la transformation numérique de
l'administration de la justice (chapitre 25.01 r. 6.3) jusqu'à l'édiction
par le ministre de la Justice d'un premier règlement pris en application de
l'article 223.6.1 de la Loi sur les tribunaux judiciaires
(chapitre T-16).
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires?
Mme Setlakwe : Juste pour
finir la... oui, bien, continuer la discussion, peut-être la terminer sur ce
projet pilote. C'est quand même une longue durée, là, initialement trois ans
puis ça peut être...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui, ça peut
être prolongé pour un autre trois ans sans revenir donner un compte rendu.
Est-ce que c'est habituel de le faire comme ça?
M. Bélanger : On suit le
projet, le projet peut, peut-être au niveau de l'échéancier, dépasser, mais
tant qu'au niveau du budget il est sous le budget, nous on suit le projet de
façon régulière.
Mme Setlakwe : Mais, O.K.,
puis le budget, c'est quoi justement?
M. Bélanger : Je n'ai pas
l'information ici. Je pourrais vous fournir l'information.
Le Président (M. Simard) : Si
vous voulez, on peut suspendre momentanément, M. le ministre. On va suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 22)
(Reprise à 16 h 24)
Le Président (M. Simard) : Alors,
à ce stade-ci, nous reprenons nos travaux. Et nous avons convenu, durant la
pause, de céder la parole à Mme Vallée pour qu'elle puisse répondre à la
question de l'opposition. Mme Vallée.
Mme Vallée (Geneviève) : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, le programme Lexius inclut quatre projets qui
sont au tableau de bord. Ce qu'on a en premier lieu, on a gestion de l'audience
numérique, pour lesquels les coûts sont au vert, mais il y a une variation au
niveau de l'échéancier. On a la gestion du dossier judiciaire, des registres et
du dossier du... du juge, pardon, pour lesquels les coûts toujours au vert avec
un échéancier au rouge, donc un échéancier qui est retardé. On a également
modernisation... non, lui il n'est pas dans... Oui. Puis on a soutien de
l'instance, la gestion des salles et mise au rôle, qui est également au vert et
un échéancier qui est jaune, donc avec un retard également, mais moins
préoccupant que les deux premiers.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée.
Mme Setlakwe : J'essaie juste
de comprendre. Merci. Là, ces quatre... quatre projets.
M. Bélanger : ...
Mme Setlakwe : Puis là, le
projet pilote, pour lequel il y a le pouvoir habilitant ici, il s'inscrit dans
quel volet?
Le Président (M. Simard) : M.
Rancourt.
M. Rancourt (Gaétan) : Oui. Donc,
le projet pilote s'inscrit dans les trois projets que vous... que Mme Vallée
vous a nommés. Donc, les trois projets visent le processus judiciaire, donc,
alors que le projet pilote vise l'implantation de Lexius, qui couvre, lui,
l'ensemble du processus judiciaire. Donc, le projet est découpé en projets, par
blocs, donc, du processus. Mais on réalise le projet. Exemple, en matière non
contentieuse, on a livré un dossier de bout en bout, donc du début jusqu'à la
fin du processus, de façon numérique. Donc, le projet a été découpé par volets
du processus judiciaire. Mais notre projet pilote, lui, il vise à
l'implantation d'un dossier numérique pour l'ensemble du processus de la
justice. Alors que le projet qu'on a, c'est le projet création du dossier, gestion
de l'audience, et puis gestion des salles, et puis gestion de l'audience
numérique, qui couvre, lui, plus certaines parties du processus judiciaire.
Alors que notre projet pilote vise à implanter des dossiers numériques qui vont
être utilisés pour l'ensemble du processus.
Mme Setlakwe : O.K. Il y a...
Il n'y a pas... Est-ce qu'il y a un coût associé au projet pilote ou on vient
simplement prendre les enveloppes qui sont déjà prévues?
M. Rancourt (Gaétan) : On
vient prendre les enveloppes qui sont déjà prévues. Ça se fait à l'intérieur
des projets déjà autorisés. L'objectif du projet pilote n'est pas venir
autoriser des projets puis le financement de projets autres. Le coût des
projets de réalisation est prévu dans les projets qui sont au tableau de bord.
Et le projet pilote vient juste appuyer pour intégrer plus facilement la
technologie avec certaines modifications des règles. Mais il n'y a pas de coûts
supplémentaires pour les projets pilotes.
M. Bélanger : Mais, s'il y a
un dépassement sur une étape précise d'un projet qui est... qui est un
sous-projet, la prévision pour indiquer une lumière va nous allumer une
lumière. Donc, on peut... ça peut être à 25 % complété, première étape de
25 %, mais, s'il y a un dépassement dans ce budget de coûts là...
M. Bélanger : ...pour cette
étape-là, je vais avoir une lumière jaune ou rouge dépendant du pourcentage de
dépassement. Donc, on n'attend pas d'avoir complété 90 ou de dépasser le budget
pour qu'une lumière s'allume. C'est vraiment... c'est une projection au niveau
de l'évolution, en ayant une comptabilité par étape de projet, une reddition de
compte par étape de projet.
Mme Setlakwe : Mais ici, on
parle quand même, là, de... je comprends pour les coûts, mais on parle ici
comme d'un nouvel appel d'offres où il n'y a pas encore de fournisseur désigné,
où est-ce qu'on va utiliser les services du courtier infonuagique. Comment ça
va fonctionner?
M. Rancourt (Gaétan) : On est
déjà en réalisation. Donc, il y a déjà eu un appel d'offres qui a été réalisé.
Il y a déjà un fournisseur qui est en travaux avec nous. Donc, c'est déjà un
projet qui est déjà en réalisation. L'objectif du projet pilote, c'est vraiment
de pouvoir modifier certaines règles au niveau de la procédure pour faciliter
l'implantation de la transformation numérique, notamment par l'imposition par
certaines procédures qu'on n'a plus nécessairement de besoin, là, donc les...
exemple, des procédures judiciaires. C'est vraiment pour venir faciliter
l'implantation du projet, mais on a déjà... l'appel d'offres a déjà été
réalisé.
Mme Setlakwe : O.K., et
qui... Quelle est l'entreprise qui...
M. Rancourt (Gaétan) : C'est
CGI.
Mme Setlakwe : C'est CGI.
M. Rancourt (Gaétan) : Oui.
M. Bélanger : C'est vrai.
J'avais fait le même exercice quand j'avais regardé ce projet-là puis j'avais
posé la question. Puis vous venez de confirmer, là, je m'en rappelle que
c'était CGI justement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres questions concernant...
Mme Setlakwe : Donc, CGI a le
contrat pour l'ensemble du... des deux volets, criminel, civil.
M. Rancourt (Gaétan) : En
fait, c'est un appel d'offres, donc c'est un contrat de trois ans avec trois
années d'option. Donc, ça nous permet de prolonger le contrat sur une durée
maximale de six ans. La priorité est donnée sur le volet criminel, donc on
travaille avec eux sur le volet criminel et, par la suite, il pourrait y avoir
des... qui soient ajoutées, là, donc déjà prévus au contrat pour pouvoir
développer les autres matières du système de justice.
M. Bélanger : J'ai eu
l'occasion de valider avec Serge Godin de CGI, justement sur ce projet-là, pour
être rassuré au niveau de la... au niveau budgétaire sur ce projet.
Mme Setlakwe : On comprend
donc que le gouvernement est lié à CGI avec des coûts qui pourraient augmenter
au fil des renouvellements ou de l'exercice des différentes options pour aller
jusqu'à six ans?
M. Rancourt (Gaétan) : Je
pense qu'il est prévu une augmentation, là, effectivement, là, donc sur des
années subséquentes, là, pour des augmentations de coûts. Oui, effectivement,
il pourrait en avoir, là, c'est prévu à l'appel d'offres. C'était déjà prévu à
l'appel d'offres et c'est prévu au contrat que c'est balisé, là, déjà dans
l'appel d'offres.
M. Bélanger : Ça suit ce qui
avait été autorisé dans le dossier de la...
M. Rancourt (Gaétan) : Exactement.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, tout à l'heure, en 31.1, quand on a adopté... là, où il y
avait l'alinéa qui disait que : «le ministre fixe la durée du projet
pilote, laquelle ne peut excéder trois ans. Il peut toutefois, avant l'expiration
de celle-ci, la prolonger d'au plus trois ans», c'est en lien avec la durée du
contrat dont vous venez nous parler, les trois ans, puis que ça peut... ça peut
aller trois ans encore? Est-ce que c'est bien ça?
M. Rancourt (Gaétan) : Bien,
c'est concordant avec le contrat, mais c'est aussi concordant avec un article
du Code de procédure civile qui prévoit, lui, d'autres projets pilotes la
possibilité, et c'est des durées de trois ans aussi, là. Donc, on s'est quand
même collé sur ce qui existait déjà dans le cadre du Code de procédure civile.
• (16 h 30) •
Mme Caron : O.K., merci. Et
puis dans l'article qu'on a devant nous, donc le 43.1, on nous explique...
bien, en fait, on dit que c'est jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du
premier règlement pris en application de l'article 223.6.1 de la Loi sur
les tribunaux judiciaires (chapitre T-16), que je n'ai pas sous les yeux.
Alors, ce premier règlement-là, on pense qu'il sera pris quand?
M. Rancourt (Gaétan) : Bien,
en fait, c'est l'article précédent qu'on a approuvé avec 31.1, là, donc c'est
l'article... vous venez dire que vous n'avez pas l'article, mais c'est vraiment
l'article qui était le précédent. Et, en fait, les équipes travaillent là, donc
on en aura besoin, notamment pour le déploiement des matières criminelles.
Donc, normalement, au cours des prochains mois, là, il pourrait y avoir un
projet de règlement.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il d'autres questions sur 43.1? Conséquemment, cet
amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous en sommes rendus au dernier article de ce projet de loi,
l'article 44. M. le ministre.
M. Bélanger : Article 44, M.
le Président : Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), à l'exception
de :
1° de celles de l'article 3, dans la
mesure où il édicte le quatrième alinéa de l'article 5.2 de la Loi...
16 h 30 (version non révisée)
M. Bélanger : …le ministère de
la Cybersécurité et du Numérique (chapitre M-17.1.1), qui entrent en vigueur à
la date fixée par le gouvernement; 2° de celles des articles 7 et 11, qui
entrent en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris
en vertu du deuxième alinéa de l'article 12.5.3 de la Loi sur la gouvernance et
la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des
entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03), édicté par l'article 11 de la
présente loi.
L'article 44 du projet de loi fixe les
dates d'entrée en vigueur des dispositions du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des remarques sur cet article final? Sans quoi l'article 44 est-il adopté?
Adopté.
Bien. Nous sommes maintenant rendus à la
fin de l'étude détaillée, et je me dois de vous poser les questions
existentielles suivantes.
Les intitulés des chapitres et des
sections sont-ils adoptés? Adopté. Le titre du projet de loi est-il adopté?
Adopté. Je propose que notre commission recommande la renumérotation du projet
de loi amendé. Adopté. Je propose enfin que notre commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée? Adopté.
Nous en sommes donc à l'étape des
remarques finales, et je cède la parole à la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président. Bien, écoutez, ça a été une étude détaillée, comment dire,
échelonnée sur plusieurs mois, très intéressant comme… comme dossier. Et ce que
je retiens, et ce sur quoi j'aimerais mettre l'emphase puis… vraiment,
encourager le ministre à être transparent, à bien communiquer l'avancement du
projet. Je retiens… Évidemment, on est allés en détail… dans le fin détail sur
le cadre législatif qui entoure l'identité numérique nationale, mais il ne faut
pas perdre de vue que c'est un dossier qui peut être extrêmement bénéfique pour
la population, qui nécessite qu'on… qu'il y ait un effort pour fédérer la
population, gagner leur confiance, parce que, si on veut que ça fonctionne
bien, il faut qu'il y ait une bonne adhésion. Il faut qu'il y ait une
acceptabilité sociale. Il faut que la population se sente en confiance.
Je pense qu'on a eu des discussions
importantes, des discussions où on est allés en détail dans… On est allés le
plus loin qu'on pouvait, là, pour bien comprendre les mécanismes, bien
comprendre comment on va sécuriser l'information. Je suis certaine que ma
collègue va vouloir aussi parler de ne pas oublier tout un pan de la population
qui n'a pas une littératie numérique très, très sophistiquée, mais, une fois qu'on
a, donc, un cadre législatif qui, je pense, me semble satisfaisant, il n'en
demeure pas moins qu'on a affaire à un dossier pour lequel il faut mettre les
ressources, il faut mettre… Il faut bien communiquer, et puis ça, ce n'est pas
quelque chose qui est prévu dans le projet de loi, puis je me rappelle de l'avoir
dit au tout début de l'étude détaillée, dans le cadre des consultations puis au
stade de l'adoption du principe, tu sais, tout ce qui va entourer aussi l'avancement
du projet.
On a même parlé de l'utilisation
éventuellement de données biométriques. On a bonifié le projet de loi pour
venir prévoir spécifiquement qu'il y aurait une consultation, puis je pense que
ça va être important que ça… que cette consultation soit à grande échelle puis
que la population, encore une fois, comprenne qu'est-ce que ça implique, quels
sont les avantages, quels sont les risques, encore une fois, pour gagner leur
confiance.
Devant vous, aujourd'hui, je ne dirai pas qu'il
ne faut pas aller de l'avant avec l'identité numérique. En fait, nous, on va
évidemment se… on va devoir discuter du dossier, mais, on l'a dit au départ, il
faut aller vers ça. Est-ce qu'aujourd'hui on est prêts à aller vers ça? Est-ce
que le cadre législatif est adéquat? Ça, on pourra y revenir, mais je mets
vraiment encore une fois l'emphase sur l'importance de communiquer, que la
population comprenne, puis que, si on ne rencontre pas certaines échéances,
bien, qu'on l'explique pourquoi, parce qu'il y a tellement de choses qui ont
été dites sur l'identité numérique, qui est un concept dont on parle depuis
longtemps, puis même nous, systématiquement, il fallait comme revenir pour bien
comprendre où on en est rendus dans les différentes phases, les différents
blocs, les différentes étapes. Donc, il faut aussi… Nous, autour de la table, en
tout cas, de notre côté, ce n'est pas clair…
Mme Setlakwe : ...pour nous,
imaginez dans la population. Mais je pense que, sur le fond, sur l'idée d'avoir
une façon plus simple de s'authentifier pour pouvoir accéder à des services
gouvernementaux numériques, bien, en 20 25, c'est évident qu'on est rendu là. À
savoir est-ce qu'on a l'expertise interne, les ressources, est-ce qu'on va bien
le communiquer, bien, ça, c'est toutes des choses qui... sur lesquelles nous,
il va falloir se pencher pour pouvoir statuer de façon définitive, là, si on
appuie le projet ou pas, mais c'est certainement des éléments extrêmement importants.
Et donc, voilà.
Il y a aussi toute la question de
l'hébergement. Vous voyez que je... On ne savait même pas si on allait se
rendre aux remarques finales cet après-midi, mais nous y sommes, donc désolée
si je ne suis pas... si je ne suis pas des notes, mais en réfléchissant puis en
parlant, je me rappelle aussi de l'enjeu, évidemment, de l'hébergement des
données sécuritaire. Et on a eu de longues discussions sur le sujet. Alors, on
attend des mises à jour aussi à ce niveau-là. On comprend qu'on ne peut pas
changer de façon rapide et abrupte des relations contractuelles, des contrats
qui sont en cours, mais il faut sérieusement se poser des questions, à savoir
si on a une dépendance envers des sociétés étrangères et des juridictions qu'on
pensait qui étaient nos alliées et qui, finalement, s'avèrent être
potentiellement des adversaires et qui pourraient utiliser nos données pour
des... à des fins indues, à des fins qui, franchement, nous feraient... nous
feraient un grand mal.
Donc, il faut vraiment se poser la
question puis le faire de façon rapide et revenir vers la population pour faire
un état de situation et vraiment exprimer clairement ce sur quoi on travaille,
justement, pour réduire cette dépendance puis s'assurer que nos données soient
entre bonnes mains. Puis le plus possible au sein du nuage gouvernemental,
selon la nouvelle classification, etc.
Donc, voilà plusieurs chantiers sur
lesquels il faut continuer à réfléchir et sur lesquels on compte sur le
ministre pour faire preuve de transparence et être proactif. Merci, M. le
Président. Ce fut un plaisir d'échanger, comme d'habitude, avec vous, M. le
Président, avec vos équipes et, Me Bacon et vos équipes, vous avez été
exceptionnels. Merci.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, chère collègue. Je cède maintenant la parole à notre collègue de La
Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, je veux aussi remercier tous les participants à cette
commission, les collègues, M. le ministre, les légistes et personnes qui nous
ont aidés à mieux comprendre puis à avancer dans ce projet de loi là.
Également, les techniciens qui sont avec nous, secrétaire de la commission, qui
nous permettent de bien faire notre travail.
• (16 h 40) •
Alors, ça a été... Personnellement, ça a
été très formateur, ce projet de loi là, parce que c'est un domaine qui est
quand même pointu et qui, pour bien connaître... Et je sais qu'on a posé
beaucoup de questions, et comme on était souvent arrêtés, il y avait des temps
d'arrêt entre nos différentes séances... se remettre dans le bain, comme on
dit, pour bien comprendre les articles, et donc on a dû poser et reposer
certaines questions, mais je pense que ça nous a fait... ça nous a permis de
faire un bon tour d'horizon. Mais, effectivement, il y a des points qui doivent
rester sur le radar du ministre de la Cybersécurité et du Numérique, et de ses
équipes, et dont on va continuer de se préoccuper ou de suivre, notamment la
souveraineté numérique.
Comme l'a dit ma collègue députée de
Mont-Royal-Outremont, on n'aurait jamais eu cette conversation-là il y a deux
ans, mais, maintenant, le contexte géopolitique fait qu'on doit avoir cette
conversation-là et qu'on a qu'il y a des inquiétudes. Et on comprend que le
gouvernement ne peut pas changer... résilier ses contrats du jour au lendemain,
mais il faut qu'il y ait un travail effectivement qui soit fait pour s'assurer
de protéger le mieux possible.
On a eu de longues discussions aussi sur
les données biométriques. Alors, le ministre est un homme d'honneur, donc je
m'attends à des consultations publiques dans les règles de l'art, comme on en a
discuté amplement ici, pour que, d'une part, la population, les citoyens
comprennent ce qu'est l'identité numérique nationale et qu'on ait effectivement
une consultation pour avoir leurs sentiments ou leurs opinions, connaître leurs
préoccupations pour mitiger ça le plus possible, pour pouvoir utiliser
l'identité numérique nationale d'une manière sécuritaire et que les gens aient
confiance, qu'il y ait une adhésion parce que ça va nous faire progresser,
mais...
Mme Caron : ...on veut
s'assurer que toutes les portes sont barrées pour pouvoir... pour pouvoir s'en
servir de manière sécuritaire.
Et je dirais, finalement, une de mes
grandes craintes, et j'espère qu'on n'arrivera jamais là au Québec, c'est-à-dire
de... je ne veux pas qu'on crée deux classes de citoyens, c'est-à-dire les
citoyens et citoyennes qui sont capables de se débrouiller avec le numérique
pour avoir une prestation de service public ou accès à la justice et les autres
qui ne seront pas capables d'y avoir accès. Alors il faut toujours, toujours se
souvenir d'eux dans toutes les étapes de projet pour s'assurer, que ce soit les
personnes aînées, que ce soit des personnes en situation de handicap, que ce
soit des personnes qui ont de la difficulté à comprendre ce qu'ils lisent, des
personnes qui n'ont pas les moyens financiers d'avoir accès à des appareils...
un téléphone, ordinateur ou bien d'avoir des forfaits Internet, mais qu'ils soient
aussi capables d'obtenir des services publics et d'avoir accès à la justice,
même si ce n'est pas de manière numérique. Alors, ça, je pense que c'est
absolument nécessaire. Il faut protéger ces personnes-là aussi. Il faut que
tous les Québécois aient accès aux mêmes services.
Alors, sur ce, M. le Président, je vous
remercie.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, très chère collègue.
Alors, M. le ministre, qui venez
d'être appelé homme d'honneur par notre collègue de La Pinière, je vous cède
la parole.
M. Bélanger : Merci, M. le
Président. Mais, d'entrée de jeu, je veux... je veux saluer le tandem, tandem La Pinière—Mont-Royal—Outremont, parce que, un, c'est mon premier projet de
loi puis... mais, depuis 2018, j'ai participé à plusieurs projets de loi, puis,
je veux vous dire, vous avez été conciliantes, vous avez été conciliantes. Ça
ne veut pas dire... ce n'est pas... ce n'est pas de la faiblesse, là, mais vous
avez été très ouvertes à la discussion, vous m'avez permis de travailler
avec... de travailler avec mon équipe sans s'objecter, parce qu'il y a des
éléments législatifs qui... Je ne suis pas avocat. Je suis plus en technologie,
mais ingénieur. Et donc ça a été apprécié.
Puis c'est un projet de loi qui, à
l'origine, avait été monté à l'automne, puis il y a eu les élections aux États-Unis,
donc il y a eu des amendements. Puis vous parliez au niveau des données, la
sensibilité au niveau des données, et puis on a quand même rajouté le volet
stratégie souveraineté numérique, qui est un rajout. On a discuté beaucoup au
niveau de l'identité... il y a le collègue de Maurice-Richard
qui n'est pas là, mais, au niveau de l'identité numérique, tout ce qui est
biométrie. Et, oui, je me suis engagé à faire une consultation dans les règles
de l'art. Et puis, vous savez, votre collègue le sait, je suis... je suis
transparent, puis vous avez mon numéro, ça va me faire plaisir, en cours de
route, s'il y a des éléments qui vous inquiètent, que je puisse y répondre. On
a eu l'exemple au niveau des... des tableaux, des tableaux de bord. J'ai établi
le contact. C'est ma façon de fonctionner, parce que je pense que lorsqu'on
travaille en collaboration, autant en collaboration avec avec les membres de
mon équipe, ce qui des fois, peut-être, ne se fait pas, mais c'est important de
travailler en collaboration. Puis, pour moi, je n'aime pas tellement le terme
«opposition». J'aime mieux le terme «collègue». Ça fait que, souvent, j'utilise
plus le terme travailler en collaboration avec les «collègues».
Je vais revenir sur un mandat que j'avais
accompli, qui était un mandat au niveau du... qui est une connectivité. J'ai
travaillé en collaboration avec mes collègues, mais pas uniquement au niveau du
gouvernement, j'ai travaillé en collaboration avec votre collègue de Pontiac,
avec les collègues de tous les partis, puis ça a été... ça a été un succès. Ça
fait que je crois que... je ne suis pas politicienne nature, mais, si on... si
on travaille en collaboration... Des fois, on peut... on peut ne pas s'entendre.
C'est normal. Il y a un dialogue qui... Il y a des... Il y a des débats qui se
font, mais des débats font du sens. Puis on en a eu, on en a eu, certains
débats dans ce projet de loi là. Mais je tiens vraiment à saluer... c'est mon
premier projet de loi. Ça fait que j'aurais pu l'avoir très difficile. Je l'ai
eu très constructif, j'ai appris beaucoup, puis ça a été une très belle... une
très bonne expérience. Puis je veux saluer aussi mes collègues, mes collègues
du ministère, mes collègues du gouvernement. Merci beaucoup.
M. le Président, bien, c'est sûr, j'avais
le meilleur, hein? On est... On est des... de très bons amis, puis
j'apprends... j'apprends beaucoup de M. le Président. Et puis merci aussi, le
personnel administratif.
Ça fait que j'espère qu'on va avoir
l'occasion de travailler d'autres... d'autres projets de loi dans le futur puis
être capable de faire... surtout dans ce cas-ci. Vous savez, bon, il y a SAAQclic,
il y a tout ce dossier-là, ça fait qu'on a une confiance à gagner au niveau des
citoyens. Puis ce n'est pas uniquement la confiance envers le gouvernement,
c'est la confiance envers... envers tous les élus. Donc, moi, j'ai un rôle. Je
me sens...
M. Bélanger : ...imputable.
J'ai une responsabilité, cette responsabilité-là, c'est de vous écouter quand
vous avez des suggestions, de vous écouter quand vous avez des amendements.
Puis je crois l'avoir fait. Ce n'est peut-être pas parfait, mais je pense que
je vais m'améliorer en cours de route. Ça fait que je tiens encore à vous remercier.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, au terme de plusieurs mois de travail fort fructueux,
notre commission a accompli son mandat.
Conséquemment, j'ajourne nos travaux sine
die. Belle fin de journée.
(Fin de la séance à 16 h 48)