Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
43rd Legislature, 2nd Session
(début : September 30, 2025)
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Thursday, December 4, 2025
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Vol. 48 N° 14
Clause-by-clause consideration of Bill 6, An Act to give effect to fiscal measures announced in the Budget Speech delivered on 25 March 2025 and to certain other measures
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Laframboise) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
des finances publiques ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle
de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin d'entreprendre
l'étude détaillée du projet de loi n° 6, Loi donnant suite à
des mesures fiscales annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 25
mars 2025 et à certaines autres mesures.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Bourassa (Charlevoix—Côte-de-Beaupré) est remplacée par M. Caron
(Portneuf); M. Tremblay (Dubuc), par Mme Picard (Soulanges); Mme Cadet (Bourassa-Sauvé)
par MmeRotiroti (Jeanne-Mance—Viger); et Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont),
par M. Ciccone (Marquette).
Le Président (M. Laframboise) : Merci,
M. le secrétaire. Nous débutons avec les remarques préliminaires. M. le
ministre des Finances, vous disposez d'un maximum de 20 minutes. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui,
merci beaucoup, M. le Président. Bonjour à tous. Merci aux députés du gouvernement,
des oppositions d'être présents, tout le personnel de la commission. J'ai
plusieurs légistes avec moi. C'est un omnibus fiscal qui peut être compliqué si
on veut aller dans les détails. Alors, j'ai Mme Isabelle Blanchette, directrice
principale de la rédaction des lois chez Revenu Québec; Me Amélie Chaput,
directrice de la rédaction des lois secteur fiscal; Jessy Sévigny, légiste;
Sylvie Guindon, légiste; François Lagacé, légiste; Paul Morin... Me Paul Morin — ah!
ils ont tous des maîtres, excusez-moi — Raphaël Zicat, légiste; Samuel
Charest, légiste; ministère des Finances, Pierre-Olivier Paquet, juriste;
Retraite Québec, Me André Labrecque, juriste.
Pour donner un peu de contexte, M. le
Président, au budget 2024‑2025, la situation du Québec s'est détériorée suite
aux négociations dans le secteur public qui se sont conclues avec des gains
pour le gouvernement au niveau de la flexibilité, mais aussi des dépenses
importantes au niveau des dépenses d'opération, et la situation fiscale du
Québec était plus difficile. Et à ce moment-là, le gouvernement a choisi d'amorcer
un examen des dépenses fiscales, un examen des dépenses budgétaires. Alors, j'aimerais
rappeler pour le bénéfice de tous, là, qu'on a près de 277 mesures
fiscales qui coûtent plus de 50 milliards par année, et qu'il y a eu un
examen des dépenses fiscales qui a été fait sur plus de 177 mesures et
pour faire ça, évidemment, on s'est équipés d'aides externes, là. Alors, je
remercie tous les gens qui ont travaillé au niveau universitaire la Chaire en
fiscalité et finances publiques, la Chaire Jacques-Parizeau des HEC, c'est le CIRANO.
On a vraiment bénéficié d'une aide d'analyse parce que vous comprenez, là, que
300 mesures, 50 milliards de dépenses fiscales... Et le résultat de l'examen
des dépenses fiscales qui s'est conclu au budget 2025‑2026, parce que, là, c'est...
le projet de loi n° 6, c'est l'omnibus fiscal du budget 2025‑2026, c'est
donc la conclusion de l'examen des dépenses fiscales qui s'était amorcé aux
budgets 2024‑2025, et on se rappelle qu'au budget 2025, il y avait...
M. Girard (Groulx) : ...des
resserrements au niveau de l'industrie des jeux vidéo, de l'industrie des
affaires électroniques effets... et effets spéciaux. À la mise à jour
d'automne, il y avait travailleurs d'expérience, crédit d'impôt pour les
travailleurs d'expérience entre 60, 64 ans.
Et il y avait aussi, suite à l'annonce du
fédéral, la hausse du taux d'inclusion du gain de capital, mesure qui a été
renversée dans la dernière mise à jour suite à la décision du fédéral et au
budget 25-26 on a complété l'examen. Alors, tout ça visait, à la base, à
générer potentiellement 2,6 milliards de revenus par année. Puis je
rappelle que le gouvernement a fait un allègement fiscal net, toutes mesures
confondues, de 7 milliards par année. Mais c'est certain que s'il n'y avait
pas eu ce resserrement de 2 milliards, bien ce serait neuf. Là... puis là
je parle dans une année, là, mettons 28-29, par exemple. Et là, suite à
l'annulation du gain de capital, donc le bilan de l'examen des dépenses
fiscales, c'est 2 milliards par année, approximativement, qui sont des
resserrements. C'est-à-dire qu'on a plusieurs mesures fiscales, par exemple, si
on prend les jeux vidéo, ça a été créé il y a 30 ans, alors que le taux de
chômage était à plus de 10 % au Québec, puis qu'aujourd'hui, on est très
près du plein emploi et que c'est une industrie qui a évoluée.
Alors, ça, c'est le contexte que je
voulais donner, parce que c'est vraiment l'essence du budget 25-26, la
conclusion de l'examen des dépenses fiscales. Alors, là, j'ai un discours
préparé par ma collaboratrice ici, Lucie, qui est avec moi, de mon cabinet, que
le projet de loi 6 dont nous allons faire l'étude a été présenté le
11 novembre 2025 et a fait l'objet de l'adoption de principe le
26 novembre 2025, contient 193 articles, il modifie 12 lois,
dont la loi sur les impôts et la loi sur la taxe de vente du Québec.
Les légistes ont préparé deux documents
afin de faciliter l'étude du projet de loi, il y a eu des briefings techniques
aussi. La liste des sujets et le document avec lequel nous vous proposons
l'étude du projet de loi, ce document décrit les principaux sujets contenus
dans le projet de loi, chatan... chacun étant résumé et accompagné d'une liste
des dispositions législatives qu'il édicte, remplace ou modifie.
Le deuxième document, le recueil des notes
techniques détaillées, ça, M. le Président, c'est costaud, là, aussi bien le
dire et les gens qui nous écoutent, s'il y en a qui veulent consulter le
recueil des notes détaillées en vous écoutant, c'est que vous êtes vraiment un
ferré en matière fiscale. Alors, comprend l'ensemble des dispositions du projet
de loi 6, accompagné de notes explicatives et des références aux autorités
préparées en support à l'analyse du projet de loi. Par souci d'efficacité et
compte tenu de la façon habituelle... puis je remercie les oppositions, faut le
dire, là, la collaboration est très bonne à la Commission des finances
publiques. Habituellement, on étudie un projet de loi de nature fiscale par
sujet et plutôt que par appel de chacun des articles.
Enfin, M. le Président, j'aimerais déposer
dès maintenant à l'intention des membres de cette commission les amendements
que j'entends présenter lors de l'adoption des articles du projet de loi qui
suivra l'étude par sujet. Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) : Merci,
M. le ministre et, évidemment, le député de Groulx. J'invite maintenant la
porte-parole de l'opposition officielle et député de Jeanne-Mance—Viger à faire
ses remarques préliminaires.
• (11 h 40) •
Mme Rotiroti : Merci, M. le
Président. Alors, bonjour, M. le ministre. Bonjour à le cabinet du ministère,
les gens qui l'accompagnent, les députés de côté gouvernement, mes collègues de
l'opposition officielle, mon collègue de Marquette qui est avec moi. Alors, M.
le Président, je vais être extrêmement bref. Je peux garantir au ministre qu'il
va... on va continuer dans la collaboration. J'ai bien compris, alors on est...
on essaie... on a... on a devant nous un omnibus fiscal, comme le ministre le
dit. Dans le fond, là, c'est de... on donne suite à des mesures qui sont déjà
annoncée dans le budget... le discours du budget du 25 mars 2025. Vous
comprenez qu'on a voté contre le budget, alors on sera contre à la fin sur les
mesures proposées. Alors, écoutez, M. le Président...
Mme
Rotiroti
:
...avec ça. On serait prêts, nous autres, à procéder. Merci.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger. J'invite maintenant la
porte-parole du deuxième groupe d'opposition, la députée de Verdun, à faire ses
remarques préliminaires.
Mme Zaga Mendez : Merci
beaucoup, M. le Président. Bonjour, M. le ministre. À mon tour de saluer les
collègues de la banquette ministérielle, nos collègues de l'opposition officielle,
bien sûr. En fait, moi... notre approche, c'est qu'on a beaucoup des questions,
de comment ces changements-là vont être appliqués, un peu se mettre à la tête
du contribuable, là, qui va subir ces changements-là. Très à l'aise qu'on
procède par sujets, comme le ministre le disait.
Puis j'ajouterais également notre posture
à la base, c'est qu'on n'a pas approuvé ce budget-là pour les raisons qu'on a
déjà décriées à plusieurs reprises. Donc, bien sûr que le projet de loi qui en
découle, nous nous opposons. Ceci dit, je pense que ça vaut la peine de passer
le temps en commission ensemble pour être capables de répondre aux questions de
nos concitoyennes et citoyennes, qui peut-être ils vont vivre avec les
conséquences de certaines diminutions des crédits d'impôt ou augmentations.
Alors, ça conclut mes remarques. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Verdun, et je vais passer à chacun des
collègues, si vous avez des remarques. Mme la députée de Soulanges. Allez-y.
Mme Picard : Merci beaucoup,
M. le Président. Je tenais aujourd'hui à remplacer à cette commission, parce
que ce projet de loi fiscal me touche particulièrement. Vous savez peut-être
plusieurs d'entre vous que notre famille a perdu deux enfants dans les
dernières années et j'ai plusieurs amis qui, malheureusement, ont perdu aussi
des enfants gravement malades et lourdement handicapés, qui sont
malheureusement décédés. C'était... c'est surtout des mères qui s'absentaient
du marché du travail pour s'occuper de leur enfant gravement malade. Et,
lorsque l'enfant décédait, M. le Président, tout s'arrêtait. C'était un double
choc pour la famille, tant le décès de l'enfant que l'arrêt subit des
allocations famille. C'était une fin abrupte. Le jour du décès, c'était
carrément inhumain. Pour une famille qui... qui ont un enfant, qui bénéficie du
supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels avec
l'allocation de base et l'allocation pour enfant handicapé régulier, c'est une
somme totale de minimum 19 512 $ qui, grâce à notre gouvernement
aujourd'hui, vont avoir un baume sur le cœur à la suite de la perte de leur
enfant. C'est un montant qu'ils jusqu'ici n'avaient pas. C'était zéro. Donc,
pendant un an suivant le décès, les parents vont pouvoir bénéficier d'un petit
coup... d'un petit baume.
Aujourd'hui, je vous remercie beaucoup de
l'étude de ce projet de loi là. Je vous remercie tous à ceux dans la salle qui
ont contribué et qui contribuent. Et surtout un gros merci à mon premier
ministre et au ministre des Finances d'avoir cru en ce projet et de le rendre
possible aujourd'hui. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Soulanges. Des remarques préliminaires, Mme
la députée de Fabre? Ça va. M. le député de Masson? Ça va. Mme la députée Huntingdon?
M. le député de Marquette? Ça va. Parfait. M. le député d'Abitibi-Est?
M. Dufour : Oui, merci, M. le
Président. Bien, ma présence ici, dans cet omnibus fiscal là, veut, veut pas,
c'est particulièrement sur un des sujets, qui est le sixième sujet, le crédit
d'impôt remboursable relatif aux ressources et régimes des actions
accréditives, discussion que j'ai déjà eue, d'ailleurs, avec le ministre par le
passé. Puis on... je viens voir ici un peu la possibilité d'influencer ce
projet de loi là pour la simple et unique raison que, dans les orientations qui
ont été prises par le gouvernement actuel dans ce dossier-là, c'est qu'on veut
diminuer la... les possibilités pour les juniors au niveau aurifère.
Et cet aspect-là, comment dire, peut avoir
un impact et ce qui est triste dans tout ce dossier-là, c'est que s'il y a un
aspect minier que le gouvernement n'intervient pas beaucoup, puis qu'il n'a pas
besoin d'intervenir non plus, c'est d'ailleurs dans les mines d'or, puis dans
les mines aurifères, qui sont vraiment rentables et qui présentement sont le
moteur économique du gouvernement au niveau minier. Alors que, je comprends
très bien qu'on essaie d'exploiter une nouvelle facette au niveau minéral, des
minéraux critiques et stratégiques, mais ça ne veut pas dire de laisser tomber
les sociétés juniors qui travaillent à trouver des mines d'or qui sont
justement celles avec les mines de fer qui amènent le plus d'eau moulin dans le
gouvernement. Donc on essaiera d'influencer les...
M. Dufour : ...la prise de
décision ici même, dans ce projet de loi là. Merci.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci, M. le député d'Abitibi-Est. Nous sommes maintenant aux motions préliminaires.
Donc, je n'en ai pas reçu, nous allons immédiatement débuter l'étude article
par article. La commission est maintenant prête à procéder à l'étude
détaillée du projet de loi. Je comprends qu'il y a consentement afin que le
projet de loi soit étudié par sujet selon le plan de travail proposé par le
ministre. Je comprends également qu'il y a consentement pour étudier des
articles de chaque sujet simultanément. Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Laframboise) :
Consentement. Nous débutons par l'article 1, intitulé Allocation famille pour
les parents endeuillés, qui... donc les articles 107 à 123. M. le ministre, je
vous prie de faire la lecture de votre commentaire.
M. Girard (Groulx) : Avec
toute votre expérience, je suis certain que c'était une omission, mais évidemment
ce n'est pas l'article 1, mais le sujet 1.
Le Président (M. Laframboise) : Ah!
excusez-moi, c'est le sujet 1 et c'est les articles... sujet 1, Allocation
famille pour les parents endeuillés, articles 107 à 123. Merci.
M. Girard (Groulx) : Merci,
M. le Président. Et, bien, comme ont fait les articles 107 à 123, bien, on
commence par le sujet 1.
Allocation famille pour les parents endeuillés.
Contexte : Les parents d'un enfant mineur peuvent bénéficier du crédit
d'impôt accordant une allocation aux familles pour les aider à subvenir aux
besoins de celui-ci. Ce crédit d'impôt remboursable est déterminé pour chaque
mois et il est principalement composé de l'allocation famille, dont la base
universelle... non, la langue française est précise, dont la base «est»
universelle du supplément pour enfants handicapés ainsi que du supplément pour
enfants handicapés nécessitant des soins exceptionnels. Le versement du crédit
d'impôt est généralement fait par trimestre. Ainsi, les parents reçoivent, au
début d'un trimestre, un montant pour chacun des mois compris dans celui-ci.
Si l'enfant décède au cours d'un
trimestre, la pratique est de permettre aux parents de conserver la totalité du
montant reçu, même si une partie de celui-ci se rapporte à un mois postérieur à
celui du décès. Les parents peuvent donc bénéficier d'une aide fiscale à
l'égard de leur enfant pour un mois consécutif à son décès, parfois deux.
Toutefois, cela n'est pas possible pour les parents dont l'enfant décède dans
le dernier mois d'un trimestre.
Modifications proposées : Il est
proposé que les versements de l'allocation famille ainsi que ceux du supplément
pour enfant handicapé et du supplément pour enfant handicapé nécessitant des
soins exceptionnels, le cas échéant, soient prolongés pendant 12 mois à compter
du mois suivant celui comprenant le jour du décès de l'enfant.
Je donnerais des précisions
additionnelles, M. le Président. Est-ce que ce serait le moment?
Le Président (M. Laframboise) :
Allez-y, oui.
M. Girard (Groulx) : Oui. Pour
la compréhension de tout le monde, c'est une mesure dont le coût est de 2
millions par année, donc, sur un horizon du cadre financier de cinq ans, 10
millions.
Autre élément, autre élément, bien,
peut-être de rappeler, là, que l'allocation famille peut totaliser jusqu'à
3 000 $, mais que c'est seulement le premier 1 200 $, là,
qui est universel, le reste décline en fonction du revenu et vise les familles
à revenus faibles et moyens. Et que le... Au niveau du supplément pour enfant
handicapé, que notre gouvernement a ajouté un palier puis qu'effectivement on
avait travaillé ici, en commission, avec les oppositions pour bien définir, là,
qu'est-ce qui était le palier un puis le palier deux. Et puis là on fait un pas
supplémentaire en reconnaissant qu'il y avait une certaine injustice. Certains
parents avaient trois mois, d'autres deux, d'autres un, d'autres rien. Puis là
tout le monde aura 12 mois suite au décès d'un enfant.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
Questions, commentaires? M. le député de Marquette.
M. Ciccone :Oui. Merci beaucoup. Je voudrais vous saluer, M. le
Président. M. le ministre, bonjour. Je suis persuadé que vous êtes surpris de
me voir ici aujourd'hui.
M. Girard (Groulx) : ...
• (11 h 50) •
M. Ciccone :
Parfait. Je veux juste savoir, parce qu'on lisait le contexte, principalement
composé de l'allocation familiale, dont la base est universelle, du supplément
pour enfant handicapé ainsi que du supplément pour enfant handicapé... Bien, on
constate qu'il y a deux volets, là, qu'il y a deux volets, mais, dans la mise
en contexte, là, on dirait qu'il y a seulement une mesure proposée. Je
comprends que la députée, tantôt, dans son préambule... de Soulandes, semblait
avoir compris. Moi, je veux que tout le monde comprenne bien, là, y a-t-il
également un effet à la mesure pour les familles dont...
M. Ciccone :...l'enfant est décédé. On dirait que c'est... ce n'est pas
explicite, là, dans... dans ce que je lisais.
M. Girard (Groulx) : ...dans
le fond, c'est que l'allocation famille, on a une composante allocation
famille, on a une composante pour enfants handicapés, puis c'est l'ensemble de
l'allocation famille qui est prolongée jusqu'à 12 mois, là, l'ensemble des
composantes.
M. Ciccone :OK, parfait...
M. Girard (Groulx) : Ça
fait... Bien, c'est parce que, traditionnellement, lorsqu'on parle d'allocation
famille, on pense à l'allocation famille pour chaque enfant, mais au Québec, on
a des suppléments pour enfants handicapés, et là on parle de la grande famille
de l'allocation famille.
M. Ciccone :OK. Bien, concrètement, là, ça veut dire qu'aujourd'hui
c'est de quelle façon, puis, demain, ça va être de quelle façon?
M. Girard (Groulx) : Aujourd'hui,
si vous avez un enfant qui décède, comme l'allocation famille est versée au
début du trimestre, vous allez... on ne va pas rechercher les sommes déjà
versées, mais si votre enfant décède le premier jour du trimestre, vous auriez
trois mois, au début du deuxième mois, vous auriez deux mois, puis au début du
troisième mois, vous auriez trois mois, puis si vous êtes le dernier jour du trimestre,
bien, vous n'auriez rien, ou un jour. Alors là, tout le monde aura
12 mois.
M. Ciccone :OK, parfait. Bien, justement, on va... on y arrive, aux
12 mois, puis c'est ma dernière question : Quand vous parlez du
12 mois, là, de quelle façon vous avez déterminé la période
d'admissibilité, justement, pour les versements des allocations? Vous parlez de
12 mois. Il y a-tu... Vous en avez parlé? J'imagine que ce n'est pas fait
de façon arbitraire, ça, là. Comment vous êtes arrivé là?
M. Girard (Groulx) : Non. Il
y a eu des... des travaux préliminaires, d'analyse. C'est un sujet qui était,
qui était discuté dans la société civile, puis ça a été amené au cabinet ou au
ministère, et puis, bien, il y a des... certaines personnes auraient pu dire :
Bien, lorsque, par exemple, un enfant nécessitant des soins exceptionnels,
bien, vous avez, par exemple, encouru des coups, puis ce n'est pas parce que
l'enfant est décédé que vous n'avez pas toujours ces obligations.
Alors je vous dirais qu'il y a eu des
discussions quelque part entre deux ans et le maintien de la situation
actuelle, c'est-à-dire de ne pas faire la mesure. Et puis là, dans la mesure
où, actuellement, ça variait entre zéro et trois mois, puis qu'on voulait
bonifier la mesure, et puis c'est certain, là, que ce n'est pas... les bonnes
mesures dans un budget sont souvent celles qui ne coûtent pas nécessairement le
plus, là, 2 millions par année dans un budget de 165 milliards, on
pourrait dire que c'est... faire attention à mes mots, là, banals, ce n'est pas
le bon moment, mais on pourrait dire que 2 millions, ce n'est pas
significatif, mais certainement pour les familles de parents endeuillés, c'est
extrêmement important.
M. Ciccone :M. le ministre. Merci beaucoup.
Le Président (M. Laframboise) : Merci,
M. le député de Marquette. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme
Rotiroti
:
Oui, merci. Merci, M. le Président. D'entrée de jeu, je voulais juste... c'est
un sujet qui était né ici, ça découle d'un projet de loi de ma collègue de
Notre-Dame-de-Grâce qui avait... puis, je voulais juste le souligner parce que
je sais que c'est un sujet qui lui tient à cœur pour avoir vécu, pour être une
mère endeuillée, là. Alors, je pense qu'elle serait extrêmement contente de
voir ça, cette mesure-là, ajouter dans le budget qui... alors, je remercie le
ministre de l'avoir pris en considération. Ceci dit, avez-vous une idée, M. le
ministre, j'imagine que vous avez fait des études pour savoir combien de
prestataires qui vont bénéficier de cette allocation? Annuellement,
probablement.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que Revenu Québec a des estimés de ça? Moi, je n'en ai pas. Alors, on pourrait
donner la parole à une de nos expertes légistes.
Le Président (M. Laframboise) : Est-ce
que nous avons consentement pour que...
M. Girard (Groulx) : On me
suggère que je peux prendre la feuille et y répondre.
Mme Rotiroti : On parle de
combien... de combien de personnes? Oui, on parle de combien... de combien de
personnes?
M. Girard (Groulx) : 250
enfants, en moyenne. 250 enfants admissibles à l'allocation famille décèdent
par année. Puis je vous remercie de souligner le travail de votre collègue de
Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Rotiroti
:
Merci.
Mme Rotiroti : Avant que vous
avez fait cette modification-là, c'était quoi les coûts? Savez-vous?
M. Girard (Groulx) : Bien, il
n'y avait pas de coûts dans le sens que les... on avait un coût annuel pour
l'allocation famille, là, et que... j'aurais seulement les estimés pour
l'ensemble de l'allocation aux familles au Québec. Puis, là, il faudrait que
je...
M. Girard (Groulx) : ...par
composante, mais il y avait... on n'estimait pas à un coût le fait qu'un enfant
décédait au début du trimestre puis que ça allait jusqu'à trois mois, là. Mais
on peut penser que, si, en moyenne, avant, les enfants décédaient dans le
milieu du trimestre, c'est-à-dire qu'on leur payait...
Mme
Rotiroti
:
L'année?
M. Girard (Groulx) : Un mois
et demi.
Mme
Rotiroti
:
Un mois et demi.
M. Girard (Groulx) : En
moyenne. Donc, on était à quelque chose comme 15/12 du 2 millions.
Mme Rotiroti : Ça fait que
vous passez de trois mois à un an, dans le fond, c'est ça que vous faites.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais, encore là, le trois mois, ça dépendait du moment dans le trimestre là,
parce que l'allocation famille est versée au début du trimestre, et, si vous
décédiez au début du trimestre, vous conserviez pour le trimestre, puis, si
vous décédiez à la fin du trimestre, vous aviez beaucoup moins d'avantages.
Mme Rotiroti : OK. Puis
avez-vous fait des projections pour le coût pour l'avenir? Est-ce que vous
voyez que ça...
M. Girard (Groulx) : On
est... Bien, les allocations famille sont indexées, alors ce serait...
puisqu'en 2029‑2030, on est à 2 millions, on pourrait dire que, l'année
suivante, c'est 2 millions fois 1,02.
Mme Rotiroti : Parfait. Merci
beaucoup, M. le ministre.
Le Président (M. Laframboise) : Merci.
D'autres questions, commentaires, collègues? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Ah! c'est
vrai, je n'ai pas besoin d'ouvrir le micro ici, désolée. Bien, je n'ai pas de
questions et commentaires, je pense qu'on est quand même unanimes autour de la
table que c'est une bonne mesure, là. Puis j'entendais tantôt, puis on le
disait, même, les oppositions, on va voter contre ce projet de loi, mais je
tiens quand même que peut-être... qu'on appelle le vote. Je suggère déjà que ce
soit par appel nominal pour qu'on inscrive qu'il y a quand même... on est quand
même pour cette mesure-là, malgré le fait qu'elle peut s'inscrire dans un
budget auquel on a d'autres critiques. Ça fait que je voulais juste lancer cet
appel pour envoyer un message à ces familles-là.
Le Président (M. Laframboise) :
Parfait. Autres questions, commentaires?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que les oppositions peuvent segmenter leur vote, mais je peux le dire
publiquement, j'ai bien compris que les oppositions étaient contre le budget,
là, alors c'est... message entendu.
Le Président (M. Laframboise) :
...commentaires? Ça va?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Je l'ai
dit à la caméra, c'est compris.
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, s'il n'y a pas d'autre question, commentaire, nous allons passer à
l'adoption. Est-ce que les articles
107 à 123 sont adoptés?
Une voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
J'ai une demande... j'ai une demande de vote par appel nominal. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
Le Secrétaire
: M. Laframboise
(Blainville)?
Le Président (M. Laframboise) :
Abstention. Donc, nous sommes maintenant rendus au sujet 2 : mesures
relatives... Ah oui! Excusez-moi. Donc, c'est ça, les articles 107 à 123
sont adoptés.
Maintenant, nous passons au sujet 2 :
mesures relatives aux particuliers, aide au paiement des frais de scolarité
relatifs à la formation de base des adultes, articles 33, 34 et 49.
M. Girard (Groulx) : Je pense
qu'il y a plus d'articles que ça.
Le Président (M. Laframboise) :
OK, excusez-moi, tous les sous-sujets, bon, OK, j'y vais. OK. Parfait.
Résidence d'un membre du clergé d'un ordre religieux, articles 22, 45, 53,
56, 67, 68, 81, 180 et 181; régime d'investissement coopératif,
articles 4, 83, 135 et 188; rente d'étalement du revenu provenant
d'activités artistiques, l'article 29; contribution politique,
article 59; bouclier fiscal, article 126; et dons de mécénat,
articles 46 et 47. M. le ministre, la parole est à vous.
• (12 heures) •
M. Girard (Groulx) : Oui,
merci, M. le Président. Alors, nous sommes toujours dans le projet de loi n° 6, deuxième sujet : mesures
relatives aux particuliers. Alors, merci à tous ceux qui nous écoutent. Je sais
que c'est une commission parlementaire extrêmement populaire, avec des cotes
d'écoute élevées, M. le Président. Alors, je commence. Aide au paiement des
frais de scolarité relatifs à la formation de base des adultes. Un adulte qui
reçoit, en vertu de certains programmes gouvernementaux, une aide financière
pour le paiement de ses frais de scolarité peut bénéficier d'une déduction
égale au montant de cette aide qu'il inclut dans le calcul de son revenu, si
elle se rapporte à des frais de scolarité payables pour de la formation de
niveau primaire ou de formation générale de niveau secondaire...
12 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...proposés :
Il est proposé de transformer cette déduction en un crédit d'impôt non remboursable
au taux de 14 %, soit le taux applicable à la première tranche de revenu
imposable de la table d'impôt des particuliers à compter de l'année d'imposition 2026.
Résidence d'un membre du clergé ou d'un
ordre religieux. Contexte : Un membre du clergé ou d'un ordre religieux
peut bénéficier d'une déduction à l'égard de la résidence qu'il occupe dans l'exercice
des fonctions de son emploi. Lorsque la résidence est mise gratuitement à sa
disposition par son employeur, cette déduction permet de compenser l'impôt
attribuable à cette forme de rémunération. Dans les autres cas, elle est
calculée en fonction du loyer payé par le membre ou de la valeur locative de sa
résidence, et elle est plafonnée au plus élevé de 10 000 $ et du tiers de
sa rémunération.
Il est proposé de transformer cette
déduction en un crédit d'impôt non remboursable au taux de 14 %, soit le
taux applicable à la première tranche de revenu imposable de la table d'impôt
des particuliers à compter de l'année d'imposition 2026.
Si vous permettez, M. le Président, je
donnerai une explication, là. Pourquoi on fait ça? C'est parce qu'une déduction
fiscale vaut plus aux gens qui ont un plus haut revenu parce que lorsque vous
avez un revenu élevé et que vous avez une déduction fiscale, vous diminuez donc
votre impôt à payer à un taux plus élevé. En transformant ses déductions
fiscales en crédit d'impôt, on a une mesure qui est plus équitable, qui s'applique
à tout le monde au niveau du premier palier, 14 %. Alors, c'est important,
donc, conversion de déductions fiscales en crédit d'impôt.
Régime d'investissement coopératif.
Contexte : Les membres et les employés d'une coopérative qui acquièrent
des parts privilégiées émises par celle-ci dans le cadre du régime d'investissement
coopératif peuvent déduire un montant égal à 125 % du coût de ces parts
dans le calcul de leur revenu imposable.
Modifications proposées : Il est
proposé de réduire la valeur de cette déduction pour qu'elle corresponde à
100 % du coût de ces parts si elles sont acquises après le 25 mars
2025 qui était, évidemment, la date du budget.
Rente d'étalement du revenu provenant d'activités
artistiques. Contexte : Une déduction pour l'achat d'une rente d'étalement
du revenu provenant d'activité artistique est accordée à un particulier qui est
un artiste reconnu. Elle lui permet d'étaler les revenus provenant de telles
activités sur une période maximale de sept ans.
Modifications proposées : Il est
proposé de mettre fin à cette déduction à l'égard d'une rente d'étalement du
revenu provenant d'activités artistiques acquises par un particulier après l'année
d'imposition 2025.
Ici, M. le Président, puisqu'on parle
beaucoup des artistes dans les derniers jours, je voudrais juste spécifier, là,
que c'est une mesure qui a été utilisée par moins de 10 artistes par année
et qu'on ne parle... ce n'est définitivement pas une mesure d'application
générale aux artistes, mais bien à quelques artistes privilégiés. Je continue.
Contribution politique. Un crédit d'impôt
non remboursable est accordé aux particuliers qui contribuent au financement de
l'activité politique municipale. Les contributions versées au cours d'une année
qui donne droit au crédit d'impôt sont plafonnées à 200 $ et le montant
maximal du crédit d'impôt est de 155 $. Il est proposé de mettre fin à ce
crédit d'impôt à compter de l'année d'imposition 2026.
Je vous rappelle, M. le Président, que les
crédits d'impôt pour les autres paliers de gouvernement ont déjà été abolis au
Québec.
Bouclier fiscal. Contexte : Le crédit
d'impôt remboursable, appelé bouclier fiscal, s'applique lorsque, pour une
année d'imposition, un particulier ou son conjoint bénéficient d'un
accroissement de leur revenu de travail par rapport à celui de l'année
précédente. Ce crédit d'impôt permet alors de compenser en partie la diminution
de l'aide fiscale visant l'incitation au travail, soit le crédit d'impôt
attribuant une prime au travail et le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants
qui découle de l'augmentation du revenu familial.
Modifications proposées : Il est
proposé de mettre fin au bouclier fiscal à compter de l'année d'imposition 2026.
Don de mécénat. Le crédit d'impôt non
remboursable de 30 % pour don de mécénat...
M. Girard (Groulx) : ...est
accordée à un particulier qui fait un don d'au moins 250 000 $ à un
organisme culturel ou qui s'engage dans le cadre d'une promesse de dons à
verser un tel montant sur une période d'au plus de 10 ans, à raison d'au moins
25 000 $ par année. Modifications proposées : Il est proposé de mettre fin
à ce crédit d'impôt à compter du 26 mars 2025, sauf à l'égard d'un don effectué
en exécution d'une promesse de don faite avant cette date, auquel cas le crédit
d'impôt prendrait fin à compter du 26 mars. Vous comprendrez, M. le Président,
que lorsque vous faites des dons de 250 000 $, vous êtes éligible à des
crédits pour dons et qu'on n'a pas besoin de bonifier ce crédit d'impôt,
puisque vous semblez avoir des moyens qui vous permettent de faire de tel don,
et puis on vous remercie, mais on va y aller pour le crédit d'impôt standard
plutôt que celui bonifié. Du moins, c'est ce que nous proposons ce matin et je
m'arrête ici, il me ferait plaisir de prendre des questions. Peut être quelques
informations supplémentaires pour ce qui est du crédit d'impôt frais de
scolarité relatif à la formation des adultes, c'est moins de 100 000 $ par
année pour la résidence de clergé ou d'un ordre religieux. Il s'agit de
800 000 $ par année pour le régime d'investissement corporatif. Il s'agit
de 2,6 millions par année. Pour les contributions politiques, on parle de
500 000 $ par année, sauf une année électorale où c'est plus. Et pour le bouclier
fiscal, c'est peut-être la mesure qui a le plus d'impact : 35 millions par
année. Et finalement, pour le don mécénat, 200 000 $ par année. Je
m'arrête ici, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) :
Questions ou commentaires, M. le député de Marquette?
M. Ciccone :Merci beaucoup, M. le Président, moi, deux sujets. Je vais
laisser les autres sujets à ma collègue. Je veux parler des aides au paiement
des frais de scolarité relatifs à la formation de base des adultes. D'aide... s'il
y a un... s'il y a un revenu de 20 000 $ ou 50 000 $ ou 100 000 $,
c'est quoi la... C'est quoi le... c'est quoi l'aide reçue? Tu sais, pour ne pas
y aller en chiffres, là, mais en pourcentage...
M. Girard (Groulx) : Bien,
vous allez recevoir un crédit d'impôt qui correspond à 14 % de vos frais
de scolarité.
M. Ciccone :OK, nonobstant le salaire que la personne fait
M. Girard (Groulx) : Éocutez,
il faudrait aller voir ce crédit d'impôt, déductions... Est-ce que j'ai des
détails? Est-ce que vous avez des informations supplémentaires? On pourrait
utiliser l'expertise qui est avec nous aujourd'hui pour...
Le Président (M. Laframboise) :
Donc... vous vous présentez, puis... on va vous...
Mme Blanchet (Isabelle) : Isabelle
Blanchet, Revenu Québec. En fait...
Des voix : Consentement?
Consentement. Oui.
Mme Blanchet (Isabelle) : Parfait.
En fait, le crédit d'impôt s'applique, c'est un montant d'aide financière qui
est versé aux particuliers pour l'aider à payer les frais de sa formation de
base primaire ou secondaire. C'est une aide... souvent, c'est versé en vertu de
programmes gouvernementaux. Donc, le montant d'aide financière, c'est une aide
imposable. Le fait que, maintenant, ça va être converti en crédit d'impôt non
remboursable au taux de 14 %, comme disait M. le ministre, la valeur va
être la même pour tout le monde. Que votre revenu soit de 50 000 $ ou de 20 000
$, le crédit d'impôt va avoir la même valeur.
M. Ciccone :M. le ministre, combien était le coût du programme avant et
après la modification?
M. Girard (Groulx) : Alors,
moi, je vous ai donné... premièrement, je rassure tout le monde, je me suis
étouffé avec mon verre d'eau, je n'ai ni la grippe ni la COVID. Non mais c'est
parce que... les portes sont fermées, on est dans un espace clos et... Bon, le
coût total... Merci.
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Le coût
de la mesure... Ça, c'est le total, ça?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : OK,
c'est approximativement 1 million par année.
• (12 h 10) •
M. Ciccone :Puis combien de personnes qui se prévalent de...
annuellement de cette aide-là?
M. Girard (Groulx) : 873
particuliers en 2022.
M. Ciccone :Parfait. Avez-vous estimé qu'il était pour y en avoir plus
ou...
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que comme société, on souhaite toujours avoir plus d'adultes qui
complètent leur parcours. Mais non, je n'ai pas d'estimé. La... la formation
professionnelle évolue au Québec, on a quand même modernisé les infrastructures
et puis... intégré un peu plus le numérique...
M. Girard (Groulx) : ...puis
tout ça, là, mais je n'ai pas de projection à ce sujet.
M. Ciccone :
Non, mais je pose cette question-là justement par rapport à... Je sais qu'il va
y avoir des coupures aussi au niveau des postes. Peut-être qu'il y a des gens
qui vont vouloir se... retourner à l'école, au niveau des forêts également,
sans vouloir... avoir d'autres compétences, qu'avez-vous déterminé? C'était ma
question si vous pensez qu'il va y avoir plus de gens, compte tenu de tout ce
qu'on sait, là, avec différents secteurs, là.
M. Girard (Groulx) : Bien, on
parle ici de formation de niveau...
M. Ciccone :
De niveau plus élevé, oui.
M. Girard (Groulx) :
...primaire et générale au niveau secondaire, on parle donc de... de personnes
qui reprennent leur parcours scolaire, probablement d'adultes, après l'avoir
interrompu. Alors, je n'ai pas de... je n'ai pas de prévision sur les clientèles.
Non.
M. Ciccone :
parfait.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est quand même une... c'est 800... On aurait pu penser que c'est plus que
873 personnes, là, ce n'est pas beaucoup.
M. Ciccone :
Je veux juste passer aux contributions politiques, M. le...
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ciccone :
Pourquoi vous mettez fin au crédit d'impôt? Mais qui encourage la participation
à la politique municipale? On voit que ça baisse, là, à chaque année, là.
Pourquoi avoir fait ça en sachant que l'intérêt est en déclin, là?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense qu'il y a plusieurs raisons pourquoi l'intérêt est en déclin. Puis il y a
plusieurs...plusieurs moyens que nous pourrions stimuler la participation, et
faire un don... le coût net d'un don n'implique pas, là... n'a pas
nécessairement d'effet sur le taux de participation des votes ou etc. Mais
c'est une question d'équité. On n'a pas la... on n'a pas de crédit d'impôt
fédéral ou provincial au Québec. C'est un consensus. Les gens ici ont
clairement participé à des élections au Québec, et ils savent que quelqu'un qui
fait un don au Directeur général des élections n'a pas de crédit d'impôt dans
une élection au Québec. Puis on... Par équité, on amène ça au municipal aussi.
M. Ciccone :
...avez-vous... bien, à combien se... excusez-moi, combien s'élevait la mesure
dans le passé?
M. Girard (Groulx) : Ah! Bien
là, plus qu'on l'annule, c'est 500 000 $ par année.
M. Ciccone :
Que vous récupérez?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ciccone :
OK, parfait. Bien, avez-vous remarqué aussi dans les années... puis je ne parle
pas au niveau des... de la participation au niveau du vote, mais de dons au
niveau des partis politiques ou municipal pour dire que ce n'est plus
nécessaire parce que ça ne l'encourage pas ou ça ne décourage...
M. Girard (Groulx) : Bien,
encore une fois, je ne lierais pas le crédit d'impôt pour les dons au taux de
participation aux élections municipales. Je pense qu'on veut tous des plus
hauts taux de participation, peu importe le palier, mais c'est quand même très
peu de personnes qui font des dons, qui font ce choix. Puis là...
M. Ciccone :
OK, mais je ne parle pas au taux de participation, par exemple, ce n'est pas de
ça que je parle, c'est le taux d'aide...
M. Girard (Groulx) : Bien, je
n'ai peut-être pas...
M. Ciccone :
...bien, le taux d'aide aux partis politiques, par exemple. Tu sais qu'ils vont
faire un don ou... tu sais, on peut le suivre avec le DGEQ, là...
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez...
M. Ciccone :
D'année en année ça descend, les gens ont moins d'argent ou les... puis là il
dit : Bien, ce n'est plus...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, on parle de 500 000 $ pour l'ensemble du Québec au municipal. Ça
fait que je n'ai pas... nous, ce n'est pas... ce n'est pas un coup d'argent,
là, parce que, nous, l'examen des dépenses fiscales... puis ça, c'est quelque
chose que j'aurais peut-être pu dire, là. L'examen des dépenses fiscales avait
plusieurs critères, là, simplifier le régime fiscal, l'équité. Et puis, oui, on
avait des objectifs de revenus, mais ici, c'est clairement une mesure d'équité,
que chaque palier de gouvernement soit traité de la même manière.
M. Ciccone :
OK, je veux juste que vous compreniez que je voulais juste comprendre pourquoi
vous la... parce que vous avez... c'est sincère, ce n'est pas... je ne dirai
pas : Ce n'est pas grand-chose, c'est beaucoup, mais il faut être
relatifs, là, parce qu'on vous... parce que je veux savoir, comprendre...
comprendre pourquoi vous l'aviez tout simplement enlevé. C'est tout.
M. Girard (Groulx) : Par
équité pour les autres paliers ou pour simplifier le régime fiscal, qu'on... ce
soit clair au Québec, un don à un parti politique, il n'y a pas de déduction
M. Ciccone :
Par équité, j'embarque. Merci beaucoup, monsieur.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci. Donc, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...merci, M.
le Président, j'ai quelques questions sur chacune des mesures, mais je
reprendrais la discussion sur l'aide au paiement de frais de scolarité relatifs
à la formation de base des adultes. Peut-être juste pour ramener... parce que
vous dites, c'est : 873 personnes. Mais j'ai une préoccupation parce que
ces personnes-là, d'habitude, quand on ne finit pas l'école secondaire ou
primaire... là, on va aller en primaire, tu sais, on n'a pas eu grand chance
dans la vie, là. Le profil socio-économique de ces personnes-là, ça, c'est des
personnes qui... je veux dire, ils sont... ils ne gagnent pas 150 000 $ et
plus, là, s'ils n'ont pas un diplôme primaire, s'ils n'ont pas un diplôme
secondaire, c'est la réinsertion à l'emploi, c'est des personnes qui sortent de
situations d'itinérance, de décrochage scolaire. Même des personnes immigrantes
en situation précaire qui n'ont pas pu finir le secondaire dans leur pays
d'origine et qui arrivent, vont apprendre le français puis ils vont retourner.
Ça fait que...
Mme Zaga Mendez : ...je veux
juste bien comprendre pourquoi, ici, on fait ces changements-là. Parce que
l'intention que vous dites, c'est que tout le monde, peu importe son revenu, va
bénéficier le même crédit d'impôt. Mais si je fais le profil socioéconomique de
ces personnes-là, on est quand même chez les personnes qui sont en très bas
revenus pour être capables de retourner faire son secondaire trois à temps
plein...
M. Girard (Groulx) : C'est
vraiment la... la différence entre une déduction puis un crédit d'impôt.
Lorsqu'on a une déduction fiscale, vous soustrayez votre.... vous.... vous
diminuez votre revenu imposable et donc, plus votre revenu imposable est élevé,
plus votre taux d'imposition est élevé et donc plus la mesure favorise des gens
à revenus élevés. En la transformant en crédit d'impôt, tout le monde est
traité au même niveau. Alors la mesure était... En fait, c'est un... c'est un
point intéressant, vous pourrez documenter si... Mais, en fait, la mesure, vous
avez raison qu'elle... qu'elle est... On n'enlève pas la mesure, on la
transforme pour que tout le monde ait le même montant.
Mme Zaga Mendez : Est-ce
que... je comprends.
M. Girard (Groulx) : Les
économies proviennent de ceux qui avaient des revenus plus élevés.
Mme Zaga Mendez : OK, c'est
ça que je voulais savoir. C'est parce que je vois une économie de 100 000
$, je me dis : ce n'est pas beaucoup, là, aller chercher ça. Je voulais
juste savoir comment le... le poids, mettons, de cette économie-là est
redistribué. Ça fait que si on donne un exemple très concret, là, d'une
personne qui retourne aux études qui est sur l'aide sociale. On va... on va
aller là, là, c'est à peu près ça le profil économique, là.
M. Girard (Groulx) : Si son
taux d'impôt était inférieur à 14 %, il n'y a pas d'impact.
Mme Zaga Mendez : Il n'y a
aucun impact, donc cette personne-là va avoir la totalité...
M. Girard (Groulx) : Bien,
maintenant, elle avait une déduction de 14 % puis maintenant elle aura un
crédit d'impôt de 14 %. Mais si cette personne-là était dans une tranche
supérieure de revenus, par exemple, que son taux d'impôt était de 28 %,
bien là, elle aurait eu une déduction à 28 %.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends, donc...
M. Girard (Groulx) : Mais là
on est dans un cas qui... qui est... je ne crois pas, sur les personnes qui
vous inquiètent.
Mme Zaga Mendez : Oui, mais
c'est parfait, vous répondez à ma question, c'est-à-dire... mais dans l'exemple
que j'ai pris, là, qui est peut-être un profil...
M. Girard (Groulx) : Si votre
taux d'impôt du Québec est inférieur à 14 %, votre statut est inchangé.
Donc, si vous êtes dans la première tranche d'imposition qui va jusqu'à...
Mme Zaga Mendez : Exact,
donc, c'est-à-dire l'argent qu'il va recevoir est équivalent.
M. Girard (Groulx) : ...moins
que 53 000 $ par année, merci, qui est le seuil du premier tour.
Mme Zaga Mendez : Excellent,
donc, vous répondez à ma question, donc... si on est en bas de 53 000 $,
cette personne-là va avoir le même argent de retour.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : Merci, ça,
c'était ma première question. La deuxième, concernant la résidence du membre du
clergé et d'un ordre religieux, je ne vais pas cacher ma surprise quand j'ai
appris qu'on avait cette mesure-là. Et pourquoi pas simplement la retirer?
Pourquoi on a encore ce type d'avantages fiscaux pour des membres de... du
clergé et d'un ordre religieux?
M. Girard (Groulx) : Parce
qu'il faut toujours faire attention lorsqu'on fait des changements de ne pas
faire des changements trop drastiques, OK. Parce que ces gens-là ont toujours
eu cette déduction-là, et puis là, si on arrive du jour au lendemain et puis on
dit : c'est terminé. Bien là, on peut créer... on peut fragiliser...
des... des personnes, des ordres en situation précaire. Alors là, on y va avec
l'équité. Encore une fois, conversion d'une déduction en crédit d'impôt. Mais
oui, vous avez raison, il y aurait eu... si on l'avait aboli complètement, il y
aurait eu des économies plus élevées. Je ne me souviens pas si... on a
certainement réfléchi à l'abolir. Pourquoi on s'est arrêté là? Je... je... je
vais... On a décidé qu'on y allait pour l'équité. Peut-être que vous aimeriez
ajouter quelque chose? Je n'arrive pas à vous lire.
• (12 h 20) •
Des voix : ...
Mme Blanchet (Isabelle) : Bien,
si je me permets, messieurs...
Le Président (M. Laframboise) : ...on
a une expertise, ici, on va s'en servir, allez-y... (panne de micro) Blanchet,
donc consentement, on l'a déjà fait, donc Maître Blanchet.
Mme Blanchet (Isabelle) : Isabelle
Blanchet, Revenu Québec. Quand on regarde, en fait, les conditions pour avoir
droit soit à une déduction lorsque le membre du clergé se sert de sa résidence
ou bien lorsqu'il reçoit... il est hébergé gratuitement, donc ça donne lieu un
avantage imposable, mais il y a une déduction par la suite. On parle ici de
gens qui ont la responsabilité de...
Mme Blanchet (Isabelle) : ...servir
un diocèse, une paroisse, une congrégation et qu'il travaille à temps plein au
service administratif. Donc, on a de fortes indications que l'habitation sert
aussi, probablement, dans le cadre de sa charge dans l'ordre religieux aussi,
donc ce n'est peut-être pas une dimension complètement personnelle, là.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends. Là, ma question est peut-être plus large, parce que j'entends le
ministre de dire... de poser la question, je comprends qu'il veut peut-être
d'aller... des changements drastiques, mais, en même temps, quand j'ai lu ça,
je lance la... quand même la... cette réflexion, c'est qu'on a des débats sur
la laïcité de l'État, on a des débats sur... La laïcité de l'État n'est pas
seulement la présence... En tout cas, on a une vision différente. Je ne vais
pas rentrer dans les détails. Mais c'est surtout de comment l'argent des
contribuables soit utilisé ou la façon dont la fiscalité peut ne pas avantager
ou pas certains membres des congrégations religieuses.
Et donc j'ai deux questions. Ma première,
vous l'avez dit, est-ce que... est-ce que vous, vous penchez sur une façon
graduelle d'enlever dans le futur ou ce type d'avantage fiscal? Puis, ma
deuxième question, c'est peut-être nous faire la liste. Quand on dit clergé ou
ordre religieux... comme la liste ou des types d'ordres qui sont... qui sont
admis à la mesure pour bien comprendre l'application.
M. Girard (Groulx) : ...je
veux juste être clair qu'on est dans le cadre des frais de déduction pour
travail, hein? Et on a souvent ces discussions-là. Par exemple, il y a des
cotisations pour ordre professionnel. Est-ce qu'on permet la déduction pour un
ordre professionnel? Cotisation syndicale. Est-ce qu'on permet la déduction à
un... pour... à un syndicat pour des mesures fiscales? Et, bon, ici, c'est des
gens dont le travail est religieux et puis, dans le cadre de leur travail, ils
ont des déductions sur leurs revenus. Et, souvent, lorsqu'on regarde ça, notre
première réaction, c'est : Oui, enlevons la déduction aux ordres professionnels,
oui, enlevons la déduction aux cotisations syndicales, oui, enlevons la
déduction aux gens qui sont membres d'un clergé ou d'un ordre religieux. Mais
il reste qu'il y a un principe fiscal au Québec et au Canada que vous avez le
droit de déduire vos frais que vous encourez pour accomplir votre travail.
Après ça, puisque c'est un principe établi, on a choisi de ne pas enlever la
déduction pour les cotisations professionnelles, pour les syndicats. Et, dans
ce cas ici, on avait une déduction, on a décidé de le convertir en crédit
d'impôt. Alors, on peut toujours abolir, puis, si on abolit, ça donne plus de
revenus. Dans ce cas-ci, on juge que le crédit impôt est la bonne voie.
Mme Zaga Mendez : Puis, sur
ma deuxième question. C'était le...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Est-ce que vous voulez répondre qui sont les membres du clergé ou d'un ordre
religieux? Avez-vous des statistiques là-dessus? Moi, je n'en ai pas.
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, vous présenter, puis on va... Consentement?
M. Morin (Paul) : Paul Morin,
Revenu Québec. En fait, ce que j'ai devant moi, là, c'est l'interprétation
fédérale, mais c'est des mesures avec lequels on est harmonisés. Par exemple,
le membre du clergé ou ministre religieux, d'abord, c'est toujours évalué en
fonction de la structure et des pratiques de l'Église et de la confession. Un
membre du clergé, en gros, c'est une personne qui, au sein d'une église ou
d'une confession religieuse, fait figure de chef spirituel. C'est quelqu'un
aussi qui est nommé ou qui est ordonné. Ça fait que c'est des choses comme ça.
Congrégations religieuses, bien, c'est des... c'est des types de... de...
c'est... c'est des types de croyances religieuses, c'est des gens aussi qui
s'impliquent dans la communauté. Donc, il y a toute une série de... Pour chacun
des... des critères qu'on retrouve dans la loi, il y a toute une série
d'éléments qui sont considérés. Puis, c'est... c'est vraiment orienté en
fonction du... de la manière dont est structuré le groupe religieux.
Mme Zaga Mendez : ...une
dernière mini question juste pour faire le tour. C'est combien de personnes qui
sont touchées par... par cette mesure?
Mme Zaga Mendez : ...pour les
étudiants.
M. Girard (Groulx) : En fait,
je n'ai pas entendu la question, parce que je parlais à ma collègue pour
préciser...
Mme Zaga Mendez : Combien de
personnes?
M. Girard (Groulx) : Combien
de personnes? Ah! OK. 800 particuliers, montant par contribuable touché,
1 000 $ en moyenne.
Mme Zaga Mendez : OK. Si vous
avez d'autres questions... Moi, j'ai d'autres questions ailleurs, mais on peut
se...
Le Président (M. Laframboise) :
Bon. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme
Rotiroti
:
Oui, merci. Merci, M. le Président. Juste revenir sur les frais de scolarité.
J'aurais un exemple puis j'aimerais ça si le ministre pourrait m'éclairer.
Mettons qu'on aurait une aluminerie, un travailleur qui perde son emploi qui
est quand même rémunéré avec un bon salaire, là, on va le dire, puis il décide
de se... réorienter puis faire une nouvelle formation. Évidemment, cet
travailleur-là va être pénalisé avec la mesure que vous mettez en place parce
que là ce serait... parce qu'avec son salaire, là, le taux d'imposition va
s'ajuster, mais là vous... ça à 14 %, alors, vous pénalisez... dans le
fond, ce travailleur-là va être pénalisé dans votre mesure, là.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
pénalisé... c'est-à-dire que le but c'est l'équité. La déduction favorise les
gens à hauts revenus. Donc, dans le cas de votre exemple, on aurait quelqu'un à
hauts revenus qui serait favorisé par la déduction. Puis là, en allant au
crédit d'impôt, tout le monde est traité sur le même pied, donc, indépendamment
du revenu. Mais, oui, l'exemple que vous donnez, cette personne-là serait
pénalisée par l'ajustement qu'on fait.
Mme
Rotiroti
:
Par l'ajustement. OK. Parfait. J'avais bien compris la mesure. Parfait. Pour
les coopératives, là aussi, vous êtes à la baisse. Alors, ça vous coûte... Ça
coûte combien au Trésor avec les modifications que vous apportez?
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que l'épargne donne 2,6 millions par année. Et le coût total de cette
mesure, est-ce qu'on l'a? J'entends des papiers gigoter. Moi, je ne l'ai pas,
on va essayer de vous trouver ça.
Mme
Rotiroti
:
Oui, hein, tout est écrit.
M. Girard (Groulx) : Mais moi,
je ferais un ratio, là, j'ai l'impression que 150e, 2,6. Est-ce que je suis
dans le champ? Clairement, je suis dans le champ. 14 millions par année.
Mme
Rotiroti
:
14 millions. Parfait. Parlons-en un petit peu de nos artistes qui se font
un petit peu brasser de ce temps-ci. La modification que vous apportez dans
le... tellement.
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'est moins les artistes qui se font brasser que celui qui a fait la
déclaration...
Mme
Rotiroti
:
Éclabousser, on va dire.
M. Girard (Groulx) : ...on
peut en rire.
Mme
Rotiroti
:
Oui, peut-être, éclabousser, ce serait mieux comme mot, en effet. Juste...
Savez-vous combien de combien de personnes se prélèvent de ces déductions-là,
présentement?
M. Girard (Groulx) : Moins de
10.
Mme
Rotiroti
:
Moins de 10. Alors, c'est vraiment...
M. Girard (Groulx) : C'est
vraiment quelqu'un qui nage dans l'allégresse et qui décide d'étaler son revenu
dans le temps. En général, les...
Mme
Rotiroti
:
Mais là c'est parce que, en général, c'est un acteur qui a eu un rôle assez...
M. Girard (Groulx) : Mais, par
exemple, une grande chanteuse...
Mme
Rotiroti
:
Une grande chanteuse, bon, OK, je vais dire ça comme ça...
M. Girard (Groulx) : ...avec
un succès mondial.
Mme
Rotiroti
:
...reçoit un gros montant. Alors là, avec la mesure que vous mettez, là, ça
veut dire qu'il n'y a plus d'étalement sur trois ans, elle paierait son impôt à
100 %...
M. Girard (Groulx) : Elle
aurait le même traitement fiscal que tous les autres.
Mme
Rotiroti
:
...la première année, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Lorsque
vous faites votre déclaration de revenus, vous déclarez vos revenus gagnés dans
l'année courante, puis vous êtes imposés comme ça.
Mme
Rotiroti
:
Ça fait que vous enlevez l'étalement.
M. Girard (Groulx) : C'est ça.
Mme
Rotiroti
:
Parfait. OK. Juste... Excusez-moi, je lis en même temps, là. Ah oui! Le don de
mécénat...
M. Girard (Groulx) : De
mécénat.
Mme
Rotiroti
:
Oui, dans le fond, ça, c'est... Le don du mécénat, c'est celui qui va donner un
montant à une fondation, à un organisme, mettons, organisme communautaire
culturel, vrai?
• (12 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme
Rotiroti
:
Alors, vous, vous estimez que le don, il faut que ce soit moins de 250 000 $?
M. Girard (Groulx) : Non,
mais, en fait, lorsque vous faites un don, vous avez un crédit d'impôt. Vous
faites un don. Je fais un don. Tout le monde a un crédit d'impôt. Mais là, dans
le secteur culturel, lorsque vous faisiez un don de plus de 250 000 $,
on vous donnait une bonification. Or, la position que nous prenons...
12 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...et
si vous avez les moyens de faire un don de 250 000 $, ce n'est pas
nécessaire de bonifier le crédit d'impôt.
Mme Rotiroti : OK. Puis vous
avez sélectionné le domaine culturel, les organismes culturels parce que vous
jugez qu'ils ont une espèce de...
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est... C'est parce que c'est eux qui avaient... Ce don-là était exclusif au
domaine culturel.
Mme Rotiroti : Au
domaine culturel.
M. Girard (Groulx) : Oui,
il n'existe pas pour les œuvres de charité.
Mme Rotiroti : Ni les
fondations?
M. Girard (Groulx) : Non.
Mme Rotiroti : Non plus.
Parfait. Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Laframboise) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui.
Donc, des dernières questions...
M. Girard (Groulx) : On
pourrait, à titre informatif, redonner la valeur du crédit d'impôt. C'est quoi,
le pourcentage de dons au Québec?
Le Président (M. Laframboise) :
Me Blanchet.
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui.
Isabelle Blanchet, Revenu Québec. Donc, le crédit pour dons de mécénat culturel
était à un taux de 30 %, mais il ne s'ajoutait pas au crédit d'impôt pour
dons réguliers, il le remplaçait. Donc, à la suite de l'abolition, le mécène va
quand même avoir droit à son crédit pour dons. Le crédit pour dons a un taux de
20 % sur les 200 premiers dollars, et l'excédent, c'est selon son taux...
bien, ça peut être du 24 % ou du 25,75 %. Donc, quelqu'un qui fait
des dons en haut de 250 000 $, tu sais, il y a des bonnes chances qu'il
soit au dernier taux d'imposition. Donc, au fond, c'est une réduction de
30 % à 25,75 % selon...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Puis évidemment, tous ces chiffres-là sont uniquement pour le Québec, là. Les
dons sont déductibles au fédéral aussi, là.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Merci pour la...
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi,
je vous ai interrompu.
Mme Zaga Mendez : Non,
non, il n'y a pas de problème. C'était utile pour la compréhension de tout le
monde. Moi, j'ai une question plus précise sur... Je vais continuer sur la
rente d'étalement. Donc, on comprend, là, que ça touche juste 10 personnes, une
dizaine de personnes. Là, je veux juste bien comprendre le mécanisme. Donc, ce
qu'on enlève, c'est la déduction pour l'achat. Ceci étant dit, puis peut-être c'est
là que je ne comprends pas, c'est que, mettons, ça arrive pour certains
artistes le principe de rente d'étalement demeure, mais ce qu'on enlève, c'est
la déduction dans l'achat. Donc, un artiste... Parce que ça peut arriver qu'ils
vont en avoir, un contrat, puis après ils ne vont pas avoir de contrats pendant
deux... l'année suivante. Ils vont faire ce principe-là pour l'étaler sur sept
ans, mais il n'y aura plus de déductions, mais encore possibilité d'étalement?
Le Président (M. Laframboise) :
Me Blanchet.
Mme Blanchet (Isabelle) : Non,
il n'y aura pas de possibilité d'étalement. Donc, comme tels, M. le ministre,
comme tous les autres particuliers, ils vont être imposés sur une base de
caisse. C'est-à-dire que si dans l'année 1 l'artiste fait un grand revenu,
son revenu imposable va en tenir compte. L'année 2, si ses revenus ont
baissé, le revenu imposable va être plus faible. Donc, s'il décide de souscrire
à une rente, il n'y aurait pas de déduction dans sa première année. Donc, il va
demeurer imposable sur le revenu substantiel qu'il aurait gagné dans l'année 1
Mme Zaga Mendez : Donc,
la déduction, le principe de rente, d'étalement, ça veut dire qu'il n'y a plus
d'incitatifs pour le faire.
Mme Blanchet (Isabelle) :
Il n'avait pas d'incitatif fiscal, mais un particulier qui viendrait décider de
prendre une rente, parce qu'il y a quand même une partie de placements dans une
rente, bien, ça serait une décision personnelle et non pas motivée par des
incitatifs fiscaux.
Mme Zaga Mendez : Ça
répond à ma question. Le régime d'investissement coopératif, il y a une
réduction de 25 %. Vous dites que ça nous ramène 2,6 millions. C'est
quand même un incitatif intéressant. On parle de parts privilégiées, là, surtout
dans le milieu coopératif. Moi, je veux bien comprendre la raison derrière
cette mesure, puis combien de personnes ou types de parts dans des coopératives
sont touchées parce qu'on entend souvent avoir des incitatifs dans le... dans
le milieu coopératif, surtout un investissement. C'est que...
M. Girard (Groulx) :
Alors, la déduction a été relative au régime d'investissements coopératifs qui date
du 30 mars 2004. Elle a pour objectif de favoriser la capitalisation de
certaines coopératives en accordant aux membres et aux travailleurs qui se
portent acquéreurs de titres admissibles une réduction dans le calcul de leur
revenu. Sommairement, un particulier peut déduire dans le calcul de son revenu
imposable, au titre de la déduction relative au régime d'investissement coopératif,
un montant qui correspond au coût rajusté du titre admissible qu'il a acquis.
Bon. Et l'examen des dépenses fiscales effectuées par le gouvernement a permis
de constater que la déduction relative est peu utilisée et que d'autres mesures
sont disponibles pour soutenir les coopératives. Voilà.
Mme Zaga Mendez : Puis je
n'ai peut-être pas vu sur le Greffier, on n'a pas eu de consultation là-dessus,
mais qu'est ce qu'il dit, le réseau des...
Mme Zaga Mendez :
...coopératives, une utilisation là-dessus. Est-ce que vous avez eu un échange?
M. Girard (Groulx) : Vous
permettez? Je... j'impliquerais mon expert du ministère des Finances, parce
que, justement, il va peut-être nous dire que ça ne concerne pas... On va...
Le Président (M. Laframboise) :
Consentement pour que... Ça va? Consentement? Vous nommer.
M. Paquet (Pierre-Olivier) :
Pierre-Olivier Paquet, ministère des Finances du Québec. Bien, effectivement,
on a eu des échanges avec le milieu coopératif. C'est leur contribution, je
dirais, là, à l'examen des dépenses fiscales. La déduction initiale, là, de
125 %, c'est un traitement fiscal qui est assez exceptionnel dans le
régime fiscal. Donc, en la ramenant à 100 %, on retrouve un peu une
déduction, là, à un niveau, je dirais, plus standard ou normal, là.
M. Girard (Groulx) :
...évidemment, quand les gens entendent «coopératif», ils pensent tout de suite
à Desjardins. Mais ici, est-ce que ça s'applique à Desjardins?
M. Paquet (Pierre-Olivier) :
Ça s'applique davantage... puis là je n'ai pas les données fiscales devant moi,
puis c'est confidentiel, là, mais c'est... c'est davantage, plus, le secteur
agricole, si j'ose dire, là.
M. Girard (Groulx) : C'est ça,
on... mais... OK. Merci de rappeler que les... que les avantages fiscaux, on ne
nomme pas les gens. Mais c'est une coopérative qui est tellement importante au
Québec que c'est peut-être important de souligner, là, ce n'est pas une
mesure... On parle... voilà, on parle des coopératives agricoles, coopératives
de travail, coopératives de travailleurs, certaines coopératives de solidarité.
Mme Zaga Mendez : OK, donc ce
n'est... ce n'est pas... Ça fait que... Puis vous avez dit : C'est très
peu utilisé. Est-ce que vous avez une moyenne ou un chiffre pour nous?
M. Girard (Groulx) :
Certainement. 6 433 particuliers en 2022.
Mme Zaga Mendez : Puis vous
avez dit tout à l'heure...
M. Girard (Groulx) : Vous
pouvez prendre le temps de sortir vos pages. Vous n'avez pas besoin de les
déchirer.
Mme Zaga Mendez : Oui, oui,
oui. On n'est pas si pressés que ça...
M. Girard (Groulx) : On est...
on est relax à la Commission des finances publiques, là.
Mme Zaga Mendez : En tout cas,
ça a l'air pratique. Donc, c'est quand même 6 434, 2,6 millions. Peut
utiliser 6 400 personnes... C'est parce que le milieu coopératif non
plus ne prend pas une grande place au Québec, là. On est quand même... dans
l'économie, là, c'est un secteur qui ne demeure pas marginal, à la marge complètement,
mais...
M. Girard (Groulx) : Il y a...
il y a 6,8 millions d'adultes au Québec, là.
Mme Zaga Mendez : Oui, oui, je
comprends, je comprends, mais ce que je veux dire, dans le... dans la... dans
la coopération, d'aller chercher des capitaux, puis c'est... un incitatif
pour... pour l'investissement.
M. Girard (Groulx) : Mais
lorsqu'une mesure fiscale touche 6 000 personnes sur
6,8 millions, c'est un avantage, dans... dans le cas ici, qui est
spécifique à une classe de citoyens, puis là tout ce qu'on dit c'est qu'on va
le ramener à 100 %.
Mme Zaga Mendez : OK. Puis
vous avez dit qu'il y avait d'autres mesures. C'est... l'autre raison pour
laquelle vous le faites, c'est parce qu'il y a d'autres mesures pour
encourager, justement, la capitalisation. Est-ce que vous pouvez peut-être nous
en donner quelques-unes pour... voir comment ceci est complémentaire dans le...
dans l'environnement?
• (12 h 40) •
Le Président (M. Laframboise) :
Me Paquet? Me Paquet.
M. Paquet (Pierre-Olivier) :
Oui, bien, effectivement, il y a d'autres mesures qui sont disponibles. Il y a
un mécanisme de ristournes qui a été prolongé à la dernière mise à jour
économique. Il y a différentes mesures, là, pour la capitalisation des
coopératives, là, que ce soit par le biais d'aides budgétaires ou,
indirectement, au niveau fiscal, là.
Mme Zaga Mendez : Merci. J'ai
d'autres questions sur les autres sujets, mais je ne sais pas si vous en avez
aussi? Allez-y.
Le Président (M. Laframboise) :
...Marquette.
M. Ciccone :
Merci beaucoup, M. le Président. M. le ministre, je vous écoute attentivement.
Je veux juste une petite précision sur les rentes d'étalement des revenus
provenant d'activités artistiques. On parle ici du domaine du spectacle. Vous
avez parlé d'une chanteuse tantôt, mais le domaine du spectacle, là, activités
artistiques, c'est large, là. Puis vous voyez peut-être où je veux en venir,
là : Est-ce que les événements sportifs sont là-dedans?
M. Girard (Groulx) : ...c'est
des individus, là.
M. Ciccone :
Oui, mais... je sais, mais vous savez où je m'en viens, là. Il y a des... il y
a des athlètes qui font partie...
M. Girard (Groulx) : Ah! vous
voulez savoir si les joueurs de hockey sont... sont des artistes?
M. Ciccone :
...puis qui ont des salaires, eux autres, puis qui font de l'étalement, qui
font de l'étalement. Non, mais... bien, ils sont des artistes, soit dit en
passant, dans leur domaine. Mais quand on parle d'activités artistiques, on
parle de domaine du spectacle...
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais, non, le sport n'est pas inclus là-dedans, là.
M. Ciccone :
Ça ne rentre pas?
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Ciccone :
Parfait. Parce que vous savez qu'il y a de l'étalement sur les salaires...
M. Girard (Groulx) : Alors,
les lanceurs des Blue Jays, ils ne seraient pas éligibles, là.
M. Ciccone :
Parfait.
M. Girard (Groulx) : Mais ils
sont... ils ne vivent pas au Québec, là, mais je vous donne cet exemple pour ne
pas personnaliser.
M. Ciccone :
Merci beaucoup.
Le Président (M. Laframboise) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Bouclier
fiscal, 35 millions. Je pense qu'on s'est.... Est-ce que... Juste me
rappeler, le bouclier fiscal, depuis quand qu'il est en place. Parce qu'il me
semble qu'on s'est déjà...
Mme Zaga Mendez : ...déjà
discuté, le ministre et moi, en Chambre, puis il nous a déjà sorti cette mesure
en disant qu'il y avait... il existait un bouclier fiscal, etc. Écoutez, peut-être,
ma mémoire n'est pas... n'est pas en... ne va pas en détail, mais je veux bien
comprendre pourquoi on fait ce changement-là, parce que ce crédit d'impôt
permet de compenser une partie de la diminution de l'aide fiscale visant
l'incitation au travail. Je veux juste voir combien de personnes vont être
touchées, quelle est la raison derrière ce changement-là.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, le bouclier fiscal a été créé en 2015. C'était un crédit d'impôt
remboursable appelé bouclier fiscal, mis en place à côté de l'année
d'imposition 2016, afin de rendre l'effort de travail plus attrayant pour les
ménages à faibles ou moyens revenus, car toute augmentation de revenu familial
peut entraîner une baisse, voire la perte d'incitatifs fiscaux.
Alors, on a un régime, on a des crédits
d'impôt sociaux, fiscaux, puis, quand vous augmentez vos revenus, il est
possible que vous perdez des avantages sociaux, et donc votre... la première
année, votre taux d'impôt effectif peut augmenter. Et puis là, ce qui est
arrivé, c'est que le crédit d'impôt pour le frais de garde d'enfant, là, par
exemple, a été bonifié de façon... Par conséquent... Attendez. En 2021, le
crédit d'impôt remboursable pour frais de garde d'enfant a été bonifié de telle
sorte que le taux minimal de ce crédit d'impôt est passé de 26 % à
67 %. Par conséquent, lorsque les ménages à faibles ou moyens revenus
profitent d'une augmentation de leurs revenus par rapport à l'année précédente,
bénéficient du crédit d'impôt remboursable pour frais de garde, le bouclier
n'est généralement pas avantage... n'est plus avantageux pour eux. Bon.
En fait, dans le cadre de l'examen des
dépenses fiscales, on a consulté Luc Godbout, de la Chaire en fiscalité et
finances publiques, et il nous a dit : Malheureusement, cette mesure-là,
personne ne la comprend. Elle est complexe et elle est utile seulement pour une
année, l'année où vous faites... vous augmentez votre salaire.
Alors, la suggestion de l'abolir est venue
de la chaire. On l'a analysée et, en général, on a conclu que ce crédit d'impôt
là n'atteignait pas leur objectif, parce que l'objectif c'était d'inciter au
travail, mais, dans la mesure où les gens ne le comprennent pas, n'anticipent
pas son effet, bien, ce n'est pas ça qui incite au travail. Bref, la mesure
n'atteignait pas son objectif, elle était complexe, donc elle est abolie.
L'épargne... l'ordre d'épargne est de 35 millions par année.
Mme Zaga Mendez : OK. Je
veux... je veux bien comprendre l'effet, parce que l'objectif de cette mesure,
c'était l'incitation au travail, donc, c'est-à-dire, mettons, sortir du chômage
puis aller chercher un travail, être à l'aide sociale, aller chercher un
travail ou être à temps partiel, aller à temps plein. Je comprends que c'est ça
l'objectif, mais, en même temps, peut être, l'objectif... c'était
l'interprétation que les ménages en font, parce que moi, je me mets à la place
de quelqu'un qui fait sa déclaration de revenus, qu'il y avait cette mesure-là
dans un contexte où... du coût de la vie, où la personne passe de 20 heures
semaine à 35 heures semaine, puis là, tout à coup, il n'a pas ces quelques...
ce n'est pas des millions... des millions qu'on donne au contribuable, mais,
quand même...centaine de dollars, ça a quand même un impact, là. Ça fait que ce
n'est peut-être pas vu comme une mesure de réinsertion...
M. Girard (Groulx) : En fait,
au moment où vous vous en rendez compte, à votre déclaration de revenus, ça
fait longtemps que votre décision de travail a été prise, là, ça fait que ça
n'a pas d'incitatif au travail.
Mme Zaga Mendez : Mais vous
comprenez qu'il y a quand même un effet en ce qui concerne...
M. Girard (Groulx) : Je
comprends pourquoi la mesure avait été créée. Elle n'atteignait pas son
objectif. Alors, lorsqu'on fait un examen des dépenses fiscales, les mesures
qui n'atteignent pas leur objectif... C'est un peu ça, un des problèmes qu'on a
au gouvernement, c'est qu'on met des programmes, on met des mesures fiscales,
puis le temps passe, puis là on arrive puis on a une responsabilité de faire
une évaluation des mesures qui ont été créées dans le passé. Dans ce cas-ci,
cette mesure a été créée, je le répète... 2015, et, en 2025, donc 10 ans plus
tard, on...
M. Girard (Groulx) : ...fait
une évaluation, et on avait une recommandation de l'abolir, et on l'a aboli.
Mme Zaga Mendez : Puis ma
question, tout à l'heure, ça... on peut prendre notre temps, c'était :
Combien de personnes qui sont touchées par la mesure?
M. Girard (Groulx) : 140 000
personnes, pour une moyenne de 244 $ par personne.
Mme Zaga Mendez : Donc, 244 $
de moins par personne ou par personne ou par ménage? On est par personne ou par
ménage ici?
M. Girard (Groulx) : Ici,
c'est par personne.
Mme Zaga Mendez : Par
personne. Puis pouvez-vous juste répéter le nombre de personnes...
M. Girard (Groulx) : 140 000.
Mme Zaga Mendez : Donc,
140 000 personnes, 244 $. OK. Je n'ai pas d'autre question, là,
je comprendre la raison, mais on voit quand même un impact, là, pour un nombre
élevé de contribuables. Je comprends que votre réflexion s'est basée sur
l'objectif, mais nous, on regarde ce qui va toucher le portefeuille des gens,
là, tu sais. Ça veut dire qu'il y a juste 205... près de 250 $ de
moins dans les poches de ces familles-là, puis on parle de près de
140 000 personnes.
M. Girard (Groulx) : C'est
certain que si on abolit une mesure, il y a des coûts.
Mme Zaga Mendez : Je n'ai pas
d'autre question, ici, je ne sais pas si vous voulez...
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
D'autres questions, commentaires? Ça va?
M. Girard (Groulx) : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, oui, c'est... Donc, est-ce que les articles pour le sujet Mesures
relatives aux particuliers, articles 33, 34 et 49, 22, 45, 53 à 56, 67, 68, 81,
180 et 181, 83, 135 et 188, article 29, article 59, article 126
et articles 46 et 47... est-ce que tous ces articles sont adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division. Donc, ces articles sont adoptés sur division. Nous passons
maintenant, monsieur le ministre, au sujet n° 3, Crédit d'impôt pour la
recherche scientifique, le développement expérimental et la
précommercialisation.
M. Girard (Groulx) : Oui,
Monsieur le Président, un sujet éminemment complexe. Alors, je vais vous lire
ça, puis ensuite je vous donnerai une intuition derrière tout ça.
Crédit d'impôt pour la recherche
scientifique, le développement expérimental et la précommercialisation. C'est
un sujet qui faisait le sujet d'un feuillet fascicule, M. le Président, dans le
budget.
Contexte : Un contribuable qui
effectue au Québec ,ou y fait effectuer pour son compte, des activités de
recherche scientifique et de développement expérimental peut bénéficier de
quatre crédits d'impôt remboursables, soit le crédit d'impôt relatif aux
salaires de R-D, le crédit d'impôt pour la recherche universitaire ou la
recherche effectuée par un centre de recherche public ou un consortium de recherche,
le crédit d'impôt pour la recherche précompétitive en partenariat privé et le
crédit d'impôt pour cotisations et droits versés à un consortium de recherche.
• (12 h 50) •
D'autres mesures fiscales visant également
à favoriser les activités innovantes dont le crédit d'impôt remboursable pour
des services d'adaptation technologique et le volet industriel du crédit
d'impôt remboursable pour le design.
Modifications proposées : Il est
proposé de remplacer les crédits d'impôt R-D actuels par le nouveau crédit
d'impôt pour la recherche scientifique, le développement expérimental et à la
précommercialisation, ici appelé le CRIC. Les dépenses qui donnent droit au
CRIC sont celles qui, de façon générale, sont attribuables à des salaires
versés à des employés à l'égard d'activités de R-D ou de précommercialisation
effectuées au Québec. De plus, les dépenses en capital relatives aux activités
de R-D ou de précommercialisation effectuées au Québec, autres que celles
relatives à l'acquisition d'un terrain ou d'un bâtiment, sont admissibles au
CRIC, alors qu'elles ne le sont pas dans le cadre des crédits d'impôt actuels.
Pour l'application du CRIC, il est proposé
que les dépenses d'une société doivent excéder un seuil d'exclusion déterminé
en fonction du montant personnel de base de chacun des employés... de ses
employés affectés à des activités de R-D ou de précommercialisation, lequel
s'élève à 18 571 $ pour l'année 2025. Toutefois, ce seuil
d'exclusion ne peut être inférieur à 50 000 $. Il est également
proposé que le taux du CRIC soit de 30 % sur le premier million de dollars
de dépenses admissibles et de 20 % sur l'excédent.
Dans le cadre de la mise en place du CRIC,
il est proposé d'abolir le crédit d'impôt remboursable pour des services
d'adaptation technologique et le volet industriel...
M. Girard (Groulx) : ...industriel
du crédit d'impôt design, ainsi ce dernier crédit d'impôt ne sera désormais
applicable qu'à l'égard des activités de design de mode. Alors tout ça, M. le
Président, coûte... parce que le... le... ce qu'on voulait, c'est bonifier la
recherche R-D suite aux consultations de la société de la... la Stratégie
québécoise de recherche et d'innovation, un long processus de consultation, M.
le Président, tout ça coûte 271 milliards sur cinq ans, 110 milliards par année
en 2029-2030. Alors, j'explique qu'avant, les dépenses en capital de recherche
et développement n'étaient pas admises, seulement les salaires. Donc on vient
ajouter les dépenses en capital, par exemple les laboratoires ou des... la
machinerie pour faire des tests. Également, le... on avait la recherche, le
développement, mais on n'avait pas la précommercialisation. Alors là, on ajoute
une activité, la précommercialisation, donc on ajoute les dépenses admissibles
et les activités admissibles, donc on bonifie la recherche. Et puis avant, il y
avait un petit taux pour les grandes entreprises, puis un gros taux pour les
petites entreprises. Et maintenant nous aurons un gros taux pour les premières
dépenses, peu importe la taille de l'entreprise, et un plus petit taux pour les
dépenses qui excèdent ce montant. Ce qui fait qu'on a un crédit d'impôt
beaucoup mieux arrimé avec la réalité de la recherche, du développement et de
la précommercialisation. Aujourd'hui, c'est une mesure qui a été, dans
l'ensemble, extrêmement bien accueillie dans l'industrie, les industries, parce
qu'il y a de nombreuses industries qui font de la recherche et développement,
et je m'arrêterais ici.
Le Président (M. Laframboise) : Là,
évidemment, ça touche les articles 25, 35 à 37, 43, 44 et 84 à 93. L'article
94, l'article 95, 96, 132, 133 et 166 à 176. Et à l'article 94, vous avez un
amendement, M. le ministre, et on va discuter de l'amendement en premier, si
vous le permettez.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
alors, si on peut me remettre l'amendement, ça va me faire plaisir de vous le
lire. Voilà. Article 94...
Le Président (M. Laframboise) :
L'amendement est sur le site, tous les collègues, vous avez pu prendre... Donc
vous allez l'avoir... à l'écran.
M. Girard (Groulx) : Alors...
Insérer, dans le paragraphe A de la définition de l'expression «activités de
précommercialisation» prévue au premier alinéa de l'article 1029.8.21.16.1 de
la Loi sur les impôts, proposé par le paragraphe 1 de l'article 94 du projet de
loi, et après «certification initiale», «nécessaire».
Commentaire : L'article 94 du projet
de loi est modifié afin que la définition de l'expression « activités de
précommercialisation» prévue au premier alinéa de l'article 1029.8.21.16.1 de
la Loi sur les impôts ne comprenne les essais, les validations technologiques
et les études effectués dans le but d'obtenir une homologation initiale ou une
certification initiale que si cette homologation ou cette certification est nécessaire
pour la mise en marché d'un produit ou d'un procédé. C'est extrêmement
technique. M. le Président, je proposerais qu'on vote l'amendement puis qu'on
ait plutôt la discussion générale sur l'ensemble du crédit d'impôt.
Le Président (M. Laframboise) : Est-ce
que vous avez des questions... sur... proposé, mais si vous avez des questions
sur l'amendement. Mme la députée de Jeanne-Mance-Viger.
Mme Rotiroti : ...nous
explique l'impact de son amendement avant qu'on vote, avant qu'on puisse continuer.
Qu'on comprend bien l'impact avec cet amendement-là, par la suite, on peut
continuer la discussion.
Le Président (M. Laframboise) : D'accord,
qui est le juriste responsable?
M. Charest (Samuel) : Samuel
Charest de Revenu Québec.
Le Président (M. Laframboise) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Laframboise) :
Maître Charest, la parole est à vous.
M. Charest (Samuel) : Oui. Ici, on
est dans la définition d'activités de précommercialisation qui est un des
volets du CRIC. Un des aspects des activités de précommercialisation, ce sont
les essais, les validations technologiques, les études effectuées pour
satisfaire des exigences réglementaires qui visent à obtenir une homologation
initiale ou un certificat. Ce certificat-là, c'est le but de l'amendement. Ça
doit être un certificat ou une homologation qui est nécessaire pour sa mise en
marché. Donc, il doit avoir une autorité qui exige l'homologation pour la mise
en marché. Je peux vous donner, peut-être, un exemple pour les casques de
hockey. Il y a un règlement, au fédéral, qui exige qu'il y ait une homologation
pour que le casque soit suffisamment sécuritaire pour être utilisé.
Mme Rotiroti : ...domaine
pharmaceutique, j'imagine. Même principe...
M. Charest (Samuel) : ...Probablement,
là, je ne voudrais pas m'avancer trop sur un domaine que je connais moins, là,
mais on peut imaginer que oui. Et ça... C'est... Il peut avoir des
homologations, des certifications qui sont exigées dans ce domaine-là, oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) : Ça
va? C'est beau? Parfait.
M. Ciccone :
...
Le Président (M. Laframboise) :
Oui, M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Est-ce que c'était un oubli ou c'est parce qu'on ne l'avait pas... on l'a
vu sur le tard ou... OK, non, je ne veux pas vous mettre... OK, non mais c'est
juste, oui...
M. Charest (Samuel) : Ça été
annoncé dans le... dans le bulletin d'information qui a été publié en octobre,
mais effectivement, c'est suite à un oubli.
M. Ciccone :OK, non, mais je...
M. Girard (Groulx) : On va
appeler ça, une amélioration.
M. Ciccone :Parfait. Je voulais juste comprendre si avec le temps on avait...
s'était aperçu...
M. Girard (Groulx) : Oui,
non, on ne veut pas changer la nature de la mesure.
M. Ciccone :OK, c'est ça. Merci.
Le Président (M. Laframboise) : Donc,
s'il n'y a pas d'autres questions et commentaires, est-ce que l'amendement à
l'article 94 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) :
Adopté. Maintenant, les discussions sur le troisième sujet. Est-ce que vous
avez des questions et commentaires sur le troisième sujet?
Mme Rotiroti : Moi, juste un
petit commentaire au sujet. Là, ici, avec les modifications, vous venez prendre
des différents crédits et vous le mettez dans un gros crédit d'impôt. Alors,
Dieu sait qu'on sait que... à faire un peu de terrain, on voit que nos PME
en... nous parlent beaucoup de la paperasse, de la lourdeur de...
administrative, ils n'ont pas les ressources pour remplir ce genre de reddition
de comptes qui est demandée, ce genre de... de formulaires, la quantité de
formulaires qui nécessitent pour avoir des... dans le fond, des petits
montants, on ne parle pas des gros montants d'argent. Alors, moi, ma crainte
avec qu'est-ce que vous faites là, c'est de dire comment qu'un PME va naviguer
là-dedans, comment qu'un PME va être capable de remplir... Parce que j'imagine
que juste naviguer et se retrouver dans les différents crédits d'impôt qui
pourraient appliquer à eux, puis là, je ne rentre même pas dans le nombre de
formulaires qu'ils doivent remplir, moi, ma crainte, c'est qu'on vient de
pénaliser nos PME en région, un petit peu partout au Québec, puis qu'on est en
train de privilégier ou favoriser un petit peu les plus gros entreprises,
qu'eux, ils ont des départements dédiés à faire ce genre de travail-là.
Le Président (M. Laframboise) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, ce qu'on fait simplifie le crédit d'impôt, là, parce qu'avant, il y avait
plus de 10 crédits d'impôt sur le même sujet, le R&D. Et malheureusement,
la majorité des dépenses était concentrée sur un crédit d'impôt. Alors, on
avait plusieurs petits crédits d'impôt qui étaient très techniques pour
l'éligibilité. Et là, ce qu'on fait, c'est qu'on fusionne tout ça dans un seul
crédit d'impôt. Et donc, je pense qu'on atteint l'objectif que vous exprimez,
c'est d'avoir une simplification. Au lieu d'avoir... C'est-tu 10 ou 9, le
nombre de crédits d'impôt exact qu'on avait avant, là?
• (13 heures) •
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Peut-être
Monsieur... C'était 8? Ah, alors, mon expert aux finances, qui est d'une
diplomatie exemplaire alors que je disais 10 ou 9, ne disait rien, mais c'est
bien 8 qui sont convertis en 1.
Le Président (M. Laframboise) : Est-ce
que vous avez d'autres questions et...
Mme Rotiroti : ...On va
réfléchir, oui.
Le Président (M. Laframboise) : Bien
sinon, bon on va suspendre parce que... revenir.
Mme
Rotiroti
:
Oui, c'est ça.
Le Président (M. Laframboise) :
Parfait. Je vous remercie pour votre collaboration. Compte tenu de l'heure, la
Commission suspend ses travaux jusqu'à 15 h.
Des voix : Merci.
Le Président (M. Laframboise) :
Plaisir.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 03)
Le Président (M. Laframboise) : La
commission des finances publiques reprend ses travaux, nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 6, Loi donnant suite à des mesures fiscales
annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 25 mars 2025 et à certaines
autres mesures. Lors de la suspension de nos travaux, cet avant-midi, nous
étions à l'étude du sujet n° 3, Crédit d'impôt
pour la recherche scientifique, le développement expérimental et la
précommercialisation. Y avait-il d'autres interventions sur le sujet n° 3?
M. Girard (Groulx) : M. le
Président, juste rappeler que suite à de nombreuses discussions sur l'innovation
au Québec dans le cadre, notamment, de la stratégie québécoise de recherche et
d'innovation et d'autres travaux qui ont été faits dans le cadre de l'examen
des dépenses fiscales, on arrive avec une mesure bonifiée qui élargit l'assiette
des dépenses admissibles avec les dépenses en capital, ainsi que les activités
admissibles avec la précommercialisation. Et il faut toujours se rappeler qu'au
niveau de la recherche et développement, il y a une complémentarité avec le
gouvernement fédéral qui a, lui, un crédit d'impôt sur la recherche qu'on
appelle affectueusement le shred, le Science Research and Development quelque
chose, là, mais le shred et le CRIC et le shred, fait que l'innovation,
la commercialisation, au Québec... on sait que le Canada et le Québec ont des
retards et puis c'est pour ça qu'on bonifie nos mesures. Alors c'était mon intro,
puis ça me ferait plaisir de prendre des questions là-dessus.
Le Président (M. Laframboise) : D'autres
interventions? Donc, est-ce que vous... Nous allons passer au vote sur les
articles 25, 35 à 37, 43, 44, 84 à 93, l'article 94 tel qu'amendé, l'article 95,
96, 132, 133 et 166 à 176. Est-ce que ces articles sont adoptés?
Des voix : Adoptés.
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division, donc ces articles sont adoptés sur division. M. le ministre, nous
allons... nous serons au sujet n° 4 : Crédit d'impôt pour le
développement des affaires électroniques. Les articles 65, 66, 97, 98,
134, 142 et 148 à 165 et 177.
M. Girard (Groulx) : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, crédit d'impôt pour les affaires électroniques.
Alors là, on va parler d'un crédit d'impôt qui a été créé, M. le Président, à
une autre époque, c'est-à-dire en 2008... attendez un instant, là. C'est bien 2008,
ça n'a pas été créé avant ça, non? C'est bien 2008? C'était la première mouture
ou 2008 c'était...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : OK.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
c'est la nouvelle mouture parce qu'il y avait un crédit d'impôt... Expliquer à
tout le monde que ces crédits d'impôt là ont été créés à une tout autre époque,
à une époque où le Québec avait des retards au niveau du commerce des affaires
électroniques et le taux de chômage était à 10 % et on voulait
subventionner des salaires pour créer des nouvelles entreprises. Et avec les années,
ce crédit d'impôt approchait... je vais donner un ordre de grandeur, 800
millions par année et vous comprendrez, M. le Président, que lorsqu'on fait un
examen des dépenses fiscales, un des objectifs est de resserrer la dépense
fiscale. Alors, il y a eu deux gestes au niveau du crédit d'impôt des affaires
électronique. Premièrement, augmenter la proportion de... du crédit d'impôt qui
est non remboursable par rapport à la portion qui est remboursable. Ces
changements-là ont déjà été adoptés, ils étaient au budget 2024-2025. Là,
au budget 2025-2026, ce qu'on vient faire, on vient dire : l'entretien
des logiciels, la maintenance, ce ne sont plus des activités qui méritent un
crédit d'impôt. On veut aller dans la valeur ajoutée, et la valeur ajoutée,
elle est où, M. le Président, en 2025? Elle est dans l'intelligence
artificielle...
M. Girard (Groulx) : ...Alors,
c'était mon introduction, et j'y vais.
Crédit d'impôt pour le développement des
affaires électroniques.
Contexte : Le crédit d'impôt pour le
développement des affaires électroniques accorde une aide fiscale à une société
dont les activités sont concentrées dans deux secteurs des technologies de
l'information, à savoir la conception de systèmes informatiques et l'édition de
logiciels. De façon sommaire, ce crédit d'impôt... Pour vous donner une idée,
M. le Président, quand ça a été créé, le Web, là, puis les sites Web, là, ont
donné des crédits d'impôt là-dessus, évidemment ce qu'on ne fait plus
aujourd'hui, ce qu'on ne veut plus faire. De façon sommaire, ce crédit d'impôt
est calculé sur la partie du salaire engagé à l'égard d'un employé de la
société exerçant de telles activités qui excèdent le montant personnel de base
d'un particulier, lequel s'élève à 18 571 $ pour l'année 2025.
Bon, il y a un... il y a le tableau actuel
des crédits d'impôt où on voit que 20 % est remboursable puis 10 %
est non remboursable, puis on a amené le seuil... C'est-à-dire qu'on ne paie
pas... Là où les gens ne paient pas d'impôts... c'est-à-dire, jusqu'à l'exemption
personnelle de base, 18 571, on ne donne pas de crédit impôt. Puis avant on
avait un plafond puis, comme on veut favoriser la valeur ajoutée, on a fait
sauter le plafond. Je continue.
Modifications proposées : Il est
d'abord proposé de restreindre les activités admissibles à ce crédit d'impôt à
celles qui sont principalement liées aux affaires électroniques, qui intègrent,
de manière significative, des fonctionnalités d'intelligence artificielle.
Parallèlement, il est proposé que le secteur d'activités du traitement et de
l'hébergement de données soit ajouté à ceux dans lesquels une société doit
concentrer ses activités pour avoir droit à ce crédit d'impôt. Il est également
proposé qu'une activité relative à l'entretien ou à l'évolution de systèmes d'information
ou d'infrastructures technologiques cesse d'être reconnue comme admissible à ce
crédit impôt.
Enfin, il est proposé de réduire de moitié
les taux de ce crédit d'impôt, lorsqu'au moins 50 % du revenu brut de la
société qui le demande est attribuable à des applications développées pour être
utilisées exclusivement à l'extérieur du Québec par un bénéficiaire ultime qui
a un lien de dépendance avec la société.
Je vous explique, M. le Président. Ce
crédit d'impôt là, là, il visait ce qu'on appelle le B2B, les relations
d'affaires en informatique entre une business et un autre, et donc on parlait
de deux entités distinctes. Mais, pour favoriser le développement de
succursales informatiques de grandes entreprises étrangères, on avait... lorsque
la filiale canadienne faisait des travaux uniquement pour sa société mère, elle
était obligée au crédit d'impôt bien que ce n'était pas des relations
d'affaires, mais des relations intercompagnies. Et ça, évidemment, M. le
Président, les entreprises québécoises n'étaient pas... ne raffolaient pas de
cet... C'est parce qu'ils disaient : Les entreprises étrangères viennent
au Québec, principalement à Montréal, font compétition pour l'acquisition de
talents, d'employés et c'est pour l'usage de multinationales. Alors, on avait
les entreprises étrangères qui sont installées chez nous, puis qui en
bénéficient, puis qui disent : C'est bon, pouvez-vous le maintenir?, et on
avait les entreprises locales qui disaient : Concurrence déloyale.
• (15 h 10) •
Alors, qu'est-ce qu'on a fait, M. le
Président? On a coupé la poire en deux, on a coupé le crédit d'impôt de moitié,
c'est-à-dire qu'il est de moitié pour l'impartition, c'est-à-dire, lorsque vous
faites uniquement des affaires avec votre société mère, moitié du crédit
d'impôt, autrefois 100 %, maintenant cinq ans, et, lorsque vous êtes dans
l'échange du crédit d'impôt, vous avez évidemment 100 % du crédit impôt,
mais maintenant vous devez être dans des activités de valeur ajoutée,
c'est-à-dire, si vous faites de la maintenance de site Web, il n'y a pas de
crédit d'impôt puis, si vous amenez des applications d'intelligence
artificielle chez une autre entreprise, que vous amenez de la valeur ajoutée,
il y a un crédit d'impôt. Et tout ça va amener une économie de 212 millions
en 2029-2030, donc, grosso modo, 200 millions. Je m'arrête ici. Il me
ferait plaisir de prendre des questions.
Le Président (M. Laframboise) : ...député
de Marquette.
M. Ciccone :Oui. Merci beaucoup. Vous avez répondu à une de mes
questions qui était de... Vous étiez pour sauver 212 millions, mais dans
ce 212-là... Je comprends qu'on n'a pas de boule de cristal, là, mais, avec
les... l'impact anticipé avec cette mesure-là, avez-vous considéré au niveau du
développement TI... est-ce que ça va augmenter ou avec... vu qu'on aide moins
les compagnies de TI et de développement, ça pourrait leur faire mal puis
qu'ils vont tout simplement diminuer ou changer de place?
M. Girard (Groulx) : Il faut
être... Si...
M. Girard (Groulx) : ...vous
êtes un salarié, là, puis vous avez du talent, là, vous êtes un diplômé en
informatique, il y a des opportunités, vous n'avez pas besoin d'un crédit
d'impôt, un employeur n'a pas besoin d'un crédit d'impôt pour justifier payer
votre salaire. OK, puis ça, c'est la première chose, là, il y a une demande
pour des talents en informatique qui existent au Québec, puis à Montréal, dans
le monde, qui fait qu'on n'a pas besoin de subventionner ces salaires-là, ou on
en a moins besoin, ça, c'est la première chose.
Est-ce que le fait qu'on diminue, par
exemple, l'impartition à 50 %, qu'on resserre le crédit impôt, ou est-ce
que ça va diminuer le nombre d'employés? C'est difficile à dire parce
qu'évidemment il y a plusieurs choses qui bougent : les tarifs,
l'économie... Est-ce que... est ce qu'entre le moment où j'ai annoncé ça au
budget mardi 25, par exemple, puis mars 2026, est-ce qu'il y aura plus
d'emplois en informatique, est-ce que tous les changements seront reliés à ça?
Bien sûr que non. Mais, toutes choses étant égales par ailleurs, on pense que
de se... déplacer l'intervention gouvernementale vers les activités à valeur
ajoutée, ce n'est pas extraordinaire en 2025 de faire un site web, mais c'est
extrêmement positif d'amener des applications d'intelligence artificielle dans
d'autres entreprises, donc on veut déplacer l'activité vers la valeur ajoutée.
Je n'ai pas de prédiction sur l'effet sur l'industrie. C'est certain que si on
avait coupé 100 % de l'impartition, on aurait eu des impacts. OK, parce
qu'il y a des gens qui sont ici uniquement pour le crédit d'impôt, en tout cas,
ils sont ici parce qu'on a du talent, mais ils sont venus ici parce que le
talent coûtait moins cher en raison du crédit d'impôt.
M. Ciccone :Et... et quand on parle de talent, juste en terminant, là,
peut-être un petit commentaire, mais, vous l'avez dit tantôt, quand ils sont
bons, là, ils sont... on les cherche. Puis ça peut... on les charge au niveau
mondial aussi, c'est vous qui l'avez apporté. Mais dans le fond, il n'y a
pas... vous... comme ça vous me dites que vous n'avez pas peur qu'ils soient
recrutés, on change de place parce que ça serait plus avantageux ailleurs
aussi. Parce que, ça aussi, je comprends que c'est un exercice comptable, puis
il faut faire des chiffres, ça, je comprends ça, mais en même temps, il faut
les garder les bons, là, puis il faut leur donner...
M. Girard (Groulx) : Oui. Je
suis d'accord avec...
M. Ciccone :Tout le monde court après eux autres, là.
M. Girard (Groulx) : Peut-être
une chose à dire tout de suite en partant, là, on est les seuls à avoir un
crédit d'impôt comme ça, OK? Il n'y en a pas Ontario, il n'y en a pas en
Colombie-Britannique et, il y a 30 ans, le Québec voulait... Il faut
penser, là... Là, je vais dire quelque chose, la Cité des affaires
électroniques, ça vous dit quelque chose? Trois buildings vides dans le centre
de Montréal que là on pensait qu'on allait révolutionner l'informatique au
Québec? C'est à une époque où on pensait qu'il fallait absolument que le
gouvernement subventionne des emplois pour en créer. Là, 30 ans plus tard,
la démographie a changé, l'importance de l'informatique a évolué.
Puis, un autre critère, c'est sûr que
lorsqu'on fait des changements, ça dérange, là. Tu sais, c'est... les gens
préfèrent qu'il n'y ait pas de changement en général dans la vie. Et, mais ici,
si je mesure combien ça dérange par le nombre de plaintes ou le nombre de fois
que je suis interpellé dans mon bureau ou qu'on vient me dire : Ça n'a pas
d'allure, qu'est ce que vous faites? Comprenez-vous, il n'y a pas énormément de
bruit autour de ces modifications.
M. Ciccone :Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Laframboise) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Pour comprendre l'ajout, vous ajoutez aussi le traitement, puis
l'hébergement des données, tantôt vous avez parlé que le modèle des crédits
d'impôt, ça vient... ça vient... il faut... il faut que l'entreprise aille,
vous l'avez dit, l'activité B to B, là, la...
M. Girard (Groulx) : Relations
d'affaires.
Mme Zaga Mendez : Relations
d'affaires. Donc, d'une succursale à l'autre...
M. Girard (Groulx) : Mais
entre entreprises. Si vous visez les consommateurs, vous n'êtes pas éligible.
Mme Zaga Mendez : Donc,
c'est-à-dire, je vais donner un exemple, là, une entreprise américaine qui
s'installe ici pour l'hébergement des données, si l'hébergement des données est
fait au Québec, parce qu'il y a... et que ces données-là, parce que ces
données-là sont mondiales, donc de facto, il me semble, c'est ça que je viens
de comprendre, comment ça...
M. Girard (Groulx) : C'est un
crédit d'impôt sur les salaires, là. Alors, ce n'est pas... il n'y a pas de crédit
d'impôt parce que vous hébergez des données, ou etc., là. Mais si vous, par
exemple, si vous offrez une expertise en technologie de centre de données, puis
que vous aidez les entreprises avec la gestion de leurs centres de données,
puis etc. Là, vous avez des... Si vous êtes un consultant spécialiste de la
gestion de vos données et que vous...
M. Girard (Groulx) : ...vous
avez des salariés, mais là, vous êtes éligible. Peut être on...on pourrait
demander à M. notre expert du ministère des Finances d'expliquer un peu ce
changement au niveau des centres de données.
Le Président (M. Laframboise) : M.
Paquet?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a besoin d'un nouveau consentement?
Le Président (M. Laframboise) : Non,
c'est déjà fait, le consentement est déjà fait.
M. Girard (Groulx) : C'est
déjà fait.
M. Paquet
(Pierre-Olivier) :
Merci. Mais ce qu'il faut voir là-dedans, c'est
que c'est surtout le traitement des données qui... qui est pertinent, donc le
... comprend à la fois l'hébergement et le traitement des données.
L'information qu'on avait, là, de la part de notre organisme sectoriel, c'était
qu'il y avait des codes SCIAN des sociétés qui étaient spécialisées en
intelligence artificielle dont les revenus provenaient de traitements de
données. Donc, ils prenaient les données clients, les traitaient avec des
algorithmes d'intelligence artificielle, puis ils revendaient les données. Ces
revenus-là n'étaient pas admissibles, donc ça disqualifiait certaines sociétés
d'intelligence artificielle dans la mesure... donc, c'est un justement
corrélatif à la modernisation.
Mme Zaga Mendez : ...traitement
pour la partie hébergement, c'est relié à ça ou c'est relié à...
M. Paquet (Pierre-Olivier) : En
fait, c'est que c'est compris dans... c'est une mécanique de codes SCIAN, là...
donc c'est compris, également, là-dedans. Mais il y a d'autres critères, dans
la mesure, qui visent à circonscrire ça aux sociétés spécialisées en affaires électroniques,
donc...
Mme Zaga Mendez : OK, donc la
compagnie doit avoir les deux activités de traitement et hébergement ou
traitement ou hébergement?
M. Paquet (Pierre-Olivier) : Bien...
il peut... il doit y avoir... Il y a des tests de revenus admissibles dans la
mesure où il faut que la société ait certains types de revenus pour être
admissible, parmi ces revenus-là, il y a ceux d'hébergement et de traitement de
données, maintenant, dans la mesure.
Mme Zaga Mendez : OK.
M. Girard (Groulx) : Pour
être éligible au crédit d'impôt, il faut que vous obteniez une attestation
d'Investissement Québec. Et là, il y a des tests pour dire : Est-ce que
vos activités, parce que chaque entreprise est différente, est-ce que vos
activités rencontrent les tests nécessaires à l'obtention du crédit d'impôt?
Mme Zaga Mendez : C'est bon,
ça répond à ma question.
Le Président (M. Laframboise) : Merci
beaucoup. D'autres questions, commentaires? À défaut, nous allons procéder au
vote sur les articles 65, 66, 97, 98, 134, 142, 148 à 165 et 177. Est-ce que
ces articles sont adoptés?
Des voix : Adoptés. Sur
division.
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division, adoptés. Ces articles sont adoptés sur division. Le sujet no°5,
M. le ministre, Capitale régionale et Coopératives Desjardins, articles 2 à 12,
26, 63, 64, 135 à 141, 189 et 190.
M. Girard (Groulx) : Excellent.
Contexte : la société Capitale régionale et coopérative Desjardins peut lever
des fonds au moyen de l'émission d'actions de catégorie A. Les particuliers qui
acquièrent de telles actions peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt non
remboursable qui est calculé selon un taux de 30 % et qui peut atteindre
1 500 $. Ils ont le droit de demander le rachat de ces actions, sept ans
après leur émission, mais ils peuvent également les conserver aussi longtemps
qu'ils le désirent. Les fonds que cette société peut lever par périodes de
capitalisation au moyen de l'émission d'actions ne peuvent excéder un certain
plafond. Ce plafond d'émission est égal à la réduction du capital versé
attribuable aux actions rachetées pendant la période de capitalisation
précédente, sans excéder 150 millions de dollars.
• (15 h 20) •
Modifications proposées : peut-être
un contexte... ici, on parle du troisième fonds fiscalisé au Québec, alors il y
a le Fonds de solidarité du Québec, FTQ, il y a le fonds de la CSN, Fonds
d'action, mais qui est moins connu, Desjardins a aussi un fonds fiscalisé qui
s'appelle Capitale régionale et coopérative Desjardins, donc qui vendent des
parts annuelles, etc.
Modifications proposées : Il est
proposé qu'à compter de la période de capitalisation se terminant en 2026, les
levées de fonds de cette société se fassent dorénavant au moyen de l'émission
d'actions d'une nouvelle catégorie, la catégorie C. Il est également proposé
que pour cette période de capitalisation, le plafond d'émission soit fixé à 150
millions de dollars et qu'il soit aussi pour chacune des quatre périodes
subséquentes de 5 millions de dollars, pour atteindre 170 millions de
dollars pour la période de capitalisation se terminant en 2030. Alors, on parle
du volume d'émission annuel ici, M. le Président. De plus, il est proposé que
les particuliers qui acquièrent les actions de cette nouvelle catégorie
puissent bénéficier d'un crédit d'impôt non remboursable calculé selon un taux
de 25 %, l'ancien taux était de 30 %, M. le Président, et pouvant
atteindre 1 250 $. Toutefois, un plafond de souscription à vie de 45 000 $
est mis en place, de sorte que les particuliers...
M. Girard (Groulx) : ...que
les particuliers ayant souscrit des actions de cette société pour un tel
montant ne pourront plus en acquérir. Finalement, les actions de cette nouvelle
catégorie sont automatiquement rachetables par la société 14 ans après
leurs émissions.
Alors là, M. le Président, ce qui se
passait, là, c'est qu'on avait une bulle de rachat, c'est-à-dire que les gens
avaient une détention illimitée, mais plus vous en vendez puis plus vous avez
des gens qui détiennent leurs émissions illimitées, mais là vous avez une bulle
de rachat potentielle. Puis évidemment, quand vous faites des investissements,
cette bulle de rachat potentielle, c'est un risque pour la gestion de vos... Alors
là, on amène un plafond à vie de 45 000 puis on dit aussi : Après
14 ans, c'est final, vous devez être racheté et on met des plafonds. Puis
tout ça nous coûte, en moyenne, 10 millions par année. Et, en tout, pour
les fonds fiscalisés, c'est de l'ordre de 300 millions par année.
Évidemment, vous aurez compris que la majorité de ça vont au Fonds de
solidarité, ensuite le Fondaction et ensuite, ce que je vous ai parlé, le
10 millions par année, Capital régional, mais ça, c'est pour la modification.
Mais voilà.
Le Président (M. Laframboise) : Merci.
Questions, commentaires? Mme la députée de Jeanne-Mance Viger.
Mme Rotiroti : Oui. Merci, M.
le Président. Alors, juste pour bien comprendre, premièrement, vous faites ça
pourquoi, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : C'est
suite à des négociations avec Capital régional Desjardins. En fait, tous ces
fonds fiscalisés là, annuellement... des fois on a des ententes pour plusieurs
années, là, mais on a des discussions sur leurs plafonds d'émission. Parce que
vous comprenez que plus ils font d'émissions, plus il y a une dépense fiscale
pour le gouvernement, OK? Et donc nous, on ne voudrait pas que, l'an prochain,
la dépense des fonds fiscalisés passe à 500 millions si elle était de 300 millions
cette année-là. On n'a pas ça dans nos budgets, et puis donc on limite la
capacité d'émission.
Maintenant, ces fonds-là, ils ont aussi
des contraintes, c'est-à-dire qu'ils ont des investissements qui ne sont pas
toujours liquides puis ils ont des risques de rachat. Alors, eux doivent gérer
leur capital. Alors, c'est suite à de nombreuses discussions avec eux. Ce
sont... ce sont des clients pas faciles à satisfaire, ces trois fonds
fiscalisés. C'est de l'humour, M. le Président. Il n'y a aucun client qui est
facile à satisfaire au ministère des Finances. Même quand on baisse les impôts,
il y a du monde qui chiale, vous lirez l'éditorial de La Presse, la dernière
fois que j'ai baissé les impôts. Alors, il y a... il y a un... bon, j'arrête
mon humour tout de suite. On a de nombreuses discussions avec ces fonds
fiscalisés pour gérer le risque de rachat, mais aussi... Ils existent pourquoi,
là? Capital régional Desjardins, c'est pour investir dans des entreprises en
région capitalisée des PME. Alors, on veut les aider à croître sans... tout en
contenant la dépense fiscale. Alors, on est à la recherche d'un équilibre
optimal sous plusieurs contraintes.
Mme Rotiroti : OK. Ça fait
que vous voulez pénaliser parce que ça vous coûte trop cher. C'est ça que vous
faites? Parce que vous dites très bien...
M. Girard (Groulx) : Bien, ce
n'est pas moi. Moi, ça ne me pénalise pas, c'est...
Mme Rotiroti : Non, mais vous
dites très bien... Non, mais, je veux juste bien comprendre, parce que vous
dites très bien dans la même phrase que Capital Desjardins, ils font des levées
de fonds pour investir, c'est des... en région. Alors, vous pénalisez, dans le
fond, le Capital Desjardins, là, en faisant qu'est-ce que vous faites.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire que ce qui est... Il faut être compris, là. C'est les
contribuables qui paient pour ça, là, c'est un crédit d'impôt, là. Alors,
Desjardins, c'est une institution financière...
Mme Rotiroti : Oui,
financière. Oui.
M. Girard (Groulx) : ...extrêmement
solide, là, 500 milliards de capital, là, puis ils font des profits. Mais
Desjardins, ce n'est pas des profits, là, mais ils font... Desjardins, c'est
une entreprise extrêmement profitable, là, alors en quoi Desjardins a besoin
que les contribuables financent leurs investissements dans des entreprises?
Alors, c'est là qu'il faut trouver l'équilibre.
Mme Rotiroti : OK. Puis,
quand vous parlez de catégorie A versus catégorie C, j'imagine... parce que la
catégorie A, pour vous, c'est des actions qui sont sûres, qui n'ont presque pas
de risque puis...
M. Girard (Groulx) : Non.
Mme Rotiroti : Non? Alors,
comment vous...
M. Girard (Groulx) : Non,
c'est des séries d'émission, là. M., êtes-vous en mesure de répondre à ça?
Le Président (M. Laframboise) : Me
Paquette?
M. Zicat (Raphaël) : Oui.
Raphaël Zicat, Revenu Québec. Mais en...
Le Président (M. Laframboise) : ...consentement,
s'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Vous
êtes à quel endroit?
M. Zicat (Raphaël) : À Revenu
Québec.
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Allez-y.
Le Président (M. Laframboise) : Juste
un instant, ça me prend le consentement. On a le consentement?
Mme Rotiroti : Oui, oui, pas
de problème.
Le Président (M. Laframboise) : Juste
nommer... vous renommer.
M. Zicat (Raphaël) : Raphaël
Zicat, avocat à Revenu Québec.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
M. Zicat (Raphaël) : Donc,
les actions de catégorie c, que les nouvelles actions sont similaires aux
actions de catégorie A, la différence, c'est qu'il y a un rachat automatique à
14 ans. Ça fait que c'est la seule différence entre les catégories A puis
les catégories C.
Mme Rotiroti : ...
M. Zicat (Raphaël) : Oui, le
rachat obligatoire à 14 ans.
Mme Rotiroti : ...c'est
14 ans, c'est ça?
M. Zicat (Raphaël) : C'est
ça.
Mme Rotiroti : OK.
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Non...
Mme Rotiroti : ...tu ne peux
pas choisir lequel tu veux. Oui. OK. Parfait. Merci.
Le Président (M. Laframboise) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Vous avez
répondu à ma question précédente pour voir la différence dans les catégories.
Puis les plafonds d'émission. Donc, ça, c'est les plafonds d'émission de
type... d'actions dans la catégorie c qui sont... vont être émises par la
société capitale régionale. Mais je comprends, mais ça, c'est... c'est des
incitatifs à la capitalisation. Je comprends que ce n'est pas Desjardins qui
paye ça, mais c'est des incitatifs qu'on a pour que les gens puissent investir.
Moi, je veux juste bien comprendre, là, ici, vous dites...
M. Girard (Groulx) : C'est...
Ils font des émissions d'actions annuelles qui sont acquéries par des
particuliers qui bénéficient d'un crédit d'impôt aux frais des contribuables.
Mme Zaga Mendez : Oui. Puis
ici, les taux de 25 %, c'est le même... Non, vous étiez... on était à
30 % pour la catégorie a et le changement, c'est juste...
M. Girard (Groulx) : Descendu
à 25.
Mme Zaga Mendez : OK. Non,
mais ça a répondu à ma question. C'est bon de mon côté.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
D'autres questions, commentaires? Sinon... Oui, oui, M. le député de
l'Abitibi-Est. Oui.
M. Dufour : ...rajouter au
complément d'information au ministre. C'est par... c'est par tirage, ce n'est
pas automatique si tu appliques pour avoir du capital que tu vas être retenu.
Il y a tant de montants d'argent de disponible puis dépasser... C'est un peu
la... la protection monétaire, là, l'ajustement.
M. Girard (Groulx) : ...on
limite l'offre d'actions par entente avec capitale régionale Desjardins parce
qu'ultimement c'est les contribuables qui subventionnent ça, là. Et je répète
qu'on parle d'une institution financière extrêmement profitable, qui n'a pas
besoin de crédit d'impôt pour faire des investissements.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
D'autres questions, commentaires? Donc, les articles de Capital régional et
coopératif Desjardins, les articles 2 à 12, 26, 63, 64, 136 à 141, 189 et
190 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Laframboise) : Adopté
sur division.
Maintenant, M. le ministre. La...
Sujet 6, Crédit d'impôt remboursable relatif aux ressources et régimes des
actions accréditives. L'article 38 à 41. Article 100, qui aura un
amendement, article 101 avec amendements, avec trois amendements, article 102
avec amendement, article 103 avec amendement, article 104 avec
amendement, article 105 avec amendement. Donc, c'est vous qui déciderez
quand est-ce que vous voulez qu'on vote. Il faut toujours voter les amendements
en premier. Donc, vous décidez quand vous voulez présenter les amendements,
est-ce que c'est à la fin? Est-ce que c'est... C'est vous qui allez choisir, M.
le ministre, la façon.
• (15 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Je vais
lire le sujet. Ensuite, je vais lire tous les amendements. On pourra expliquer
les amendements pour le bénéfice qui sont avec nous. On pourra voter les
amendements, avoir une discussion, voter les amendements, puis avoir la
discussion sur le sujet. On y va.
Crédit d'impôt remboursable relatif aux
ressources et régimes des actions accréditées. Contexte. Le crédit d'impôt
remboursable relatif aux ressources s'applique à l'égard des dépenses engagées
au Québec par une société consistant en des frais d'exploration liés à
certaines ressources minérales ou naturelles, ainsi qu'en des frais liés aux
énergies renouvelables et à l'économie d'énergie. Les dépenses donnant droit à
ce crédit d'impôt ne doivent pas avoir fait l'objet d'une renonciation par la société
en faveur d'un actionnaire dans le cadre du régime des actions accréditives.
Différents taux s'appliquent pour le calcul de ce crédit d'impôt, selon
notamment le type de ressources et l'endroit où les frais sont engagés. Le
tableau... le tableau suivant présente les taux actuels du crédit d'impôt
applicable à l'égard des ressources minérales, selon qu'il s'agit ou non d'une
société junior, c'est-à-dire une société qui n'exploite aucune ressource
minérale ni aucun puits de pétrole ou de gaz.
Par ailleurs, une personne qui acquiert
une action accréditive peut bénéficier d'une déduction de 100 % du coût
d'acquisition de cette action, dans la mesure où le financement ainsi obtenu
par la société émettrice sert à payer ces frais d'exploration ou de mise en
valeur au Canada, et que la société renonce à ses frais en faveur de
l'actionnaire. Le régime des actions accréditées prévu dans la législation...
15 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...législation
fiscale québécoise comprend notamment les mesures suivantes : une
déduction additionnelle de 10 % à l'égard de certains frais d'exploration
engagés au Québec par une société émettrice, une déduction additionnelle de
10 % à l'égard de certains frais d'exploration minière de surface engagés au
Québec par la société émettrice, une exemption de gains en capital à la suite
de l'aliénation d'actions accréditives.
Modifications proposées. Il est proposé d'abaisser
le taux du crédit d'impôt à 22,5 % pour une société junior et à 10 %
pour les autres sociétés à l'égard des frais d'exploration liés aux ressources
minérales engagés après le 25 mars 2025, et ce, sans égard à la région du
Québec où ils sont engagés. Toutefois, les frais engagés avant le 1ᵉʳ janvier
2030, qui sont principalement attribuables à des minéraux critiques et
stratégiques, donneront droit à un taux de 45 % pour une société junior et
de 20 % pour les autres sociétés. De plus, il est proposé d'inclure dans
les frais admissibles au crédit d'impôt les frais de mise en valeur au Québec
liés à des ressources minérales. Il est également proposé de plafonner le
crédit d'impôt, de sorte que l'ensemble des frais lui donnant ouverture n'excèdent
pas 100 millions par période de cinq ans. Finalement, il est proposé d'abolir
les deux déductions additionnelles de 10 % et l'exemption des gains de
capital relative aux régimes d'action accréditives. Bon, tout ça, Monsieur...Ça,
c'est un amendement? Merci.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Pardon?
Le Président (M. Laframboise) : Là,
par contre, M. le ministre, par rapport aux amendements, si vous êtes pour tous
les lire en même temps... demander une approbation tous en même temps des
amendements, j'ai besoin du consentement. Sinon, il faut les passer un par un.
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Un par un? Donc, c'est bon, parfait. OK, donc, vous pouvez... vous pouvez les
lire... sûrement que vous avez un résumé de toute la formule d'amendement, puis
par la suite, on les passera un par un.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Simplement pour poursuivre l'information, le crédit d'impôt remboursable. Les
changements qu'on fait, là, vont générer 30 millions par année. Puis vous
comprenez, pour donner l'esprit de ce qu'on fait, c'est qu'on bonifie les
crédits d'impôt pour les minéraux critiques et stratégiques, et on les réduit
pour les autres. Mais par contre, on élargit les activités admissibles pour la
mise en valeur. Alors, exploration, mise en valeur, donc, les activités sont
élargies. Par contre, on diminue les crédits d'impôt, mais on les bonifie pour...
minéraux critiques et stratégiques. Il y a des réductions au niveau du régime d'actions
accréditives. Alors, les économies. Je veux clarifier. Pour les actions accréditives,
30 millions par année et pour le crédit d'impôt à ressources et minéraux
stratégiques, 20 millions d'économies, donc total : mesures qui donnent 50
millions par année. J'y vais avec les amendements. Crédit d'impôt remboursable
relatif aux ressources. Amendement crédit d'impôt remboursable relatif aux
ressources. Modification proposée : afin de donner suite à la politique
fiscale annoncée dans le point sur la situation économique et financière du
Québec du 25 novembre dernier, il est proposé de modifier la législation
fiscale afin d'assouplir la règle que le présent projet de loi propose d'introduire
selon laquelle les frais à l'égard desquels un crédit d'impôt relatif aux
ressources peut être obtenu par une société ne peuvent excéder un plafond de
100 millions de dollars par période de cinq ans. Ainsi, à l'égard des
frais engagés dans le Grand Nord québécois et principalement attribuable à des
minéraux critiques et stratégiques, seule la moitié de tels frais seront visés
par cette règle.
Le Président (M. Laframboise) : Je
présume que c'était un amendement à l'article 100?
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
le contexte du...
Le Président (M. Laframboise) : OK,
le complexe global.
M. Girard (Groulx) : ... du global
des amendements, parce que les... le sujet n°6 concerne les resserrements aux
crédits d'impôt... accréditives et crédits d'impôt relatifs aux ressources et
minéraux critiques et stratégiques au budget 2025-2026. Mais après le budget 2025-2026,
on a..
M. Girard (Groulx) : ...suit
des représentations de l'industrie, disant : Bien là, ça coûte plus cher
dans le Grand Nord, etc., puis le plafond que vous avez appliqués de
100 millions, c'est bien, mais dans le Grand Nord, c'est... il y a des
limites, donc, pourriez-vous reconsidérer? Et, puisque nous sommes à l'écoute,
à la mise à jour, on arrive avec des amendements qui viennent compléter, mais
là, puisqu'on travaille très bien, on va faire et les modifications du
budget 25-26 et ceux de la dernière mise à jour. Et là, je pense que vous
aimeriez que je vous lise les amendements.
Le Président (M. Laframboise) :
C'est ça.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
OK. Alors, on va commencer par l'article 100. Alors, quel est le juriste
qui va expliquer chaque amendement un à la fois, là? C'est ça, OK, parfait.
On commence par l'article 100 : «Remplacer
la partie du sous-paragraphe 4° du paragraphe 1 de l'article 100 du
projet de loi qui précède la définition de l'expression "minéral
critique" par ce qui suit : "4° par l'insertion, selon l'ordre
alphabétique, des définitions suivantes : ‘Grand
Nord québécois' désigne le territoire du Québec qui se trouve au nord du
55e degré de latitude nord; ".»
Commentaire : L'article 100 du
projet de loi est modifié afin de prévoir la définition de l'expression Grand
Nord québécois pour l'application du crédit d'impôt relatif à des ressources
minières ou autres.
Le Président (M. Laframboise) : Questions,
commentaires sur l'amendement à l'article 100?
M. Girard (Groulx) : On
l'adopte comme ça, M. le...
Le Président (M. Laframboise) : On
l'adopte. Ça va? Est-ce que... Non, M. le député d'Abitibi-Est.
M. Dufour : Vous avez dit le
55ᵉ? C'est bien ça qui est... que vous mentionnez? Ça, ça veut dire que ça...
on décolle vraiment dans la portion où est-ce qu'on est dans le territoire Cri,
ça veut dire que... même inuit, presque, ça veut dire qu'on ne touche pas au
territoire de Chibougamau, par exemple, où est-ce qu'est Stornoway, par
exemple.
M. Girard (Groulx) : On est
au nord du... 55ᵉ degré de latitude Nord.
M. Dufour : C'est... c'est
sûr que... encore là, on vient de rapetisser vraiment le secteur, vraiment de
façon majeure, là, parce qu'on enlève le potentiel de tout ce qui se fait... au
nord, normalement... normalement, ce qui était toujours prévu, c'était toujours
au nord du 49 ᵉ. Donc là, on passe au 55ᵉ.
Le Président (M. Laframboise) : M.
Paquette.
M. Paquet (Pierre-Olivier) : Oui.Oui, bien, c'était volontaire, là, effectivement, on s'écarte de certains
concepts antérieurs. Auparavant, il y avait certaines bonifications qui
visaient le moyen et le Grand Nord québécois. Maintenant, cet
assouplissement-là vise seulement le Grand Nord québécois, considère que ces
régions très nordiques là ont une réalité différente.
• (15 h 40) •
M. Girard (Groulx) : Je vous
rappelle... je vous rappelle qu'on l'avait abolie complètement, cette
distinction. Et puis là, suite aux représentations, on la ramène au nord du
55 ᵉ.
Le Président (M. Laframboise) : D'autres
questions, commentaires? Est-ce que l'amendement à l'article 100 est
adopté? Le vote par appel nominal est demandé, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:MmeRotiroti (Jeanne-Mance—Viger)?
Mme
Rotiroti
:
Contre.
Le Secrétaire
: M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Contre.
Le Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Contre.
Le Secrétaire
: M. Laframboise
(Blainville)?
Le Président (M. Laframboise) :
Abstention.
Le Secrétaire : L'amendement
est adopté.
Le Président (M. Laframboise) : Cet
amendement est adopté. Est-ce que des, là, discussions sur l'article 100
tel qu'amendé? Est-ce qu'il y a des discussions?
Une voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Ah, OK, ça va. On va passer aux autres, on mettra 100 ensemble. OK, ça va.
Merci beaucoup.
Une voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
101, c'est ça.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que j'ai tout ce qu'il faut là?
Le Président (M. Laframboise) : Oui.
L'amendement à l'article 101. Vous en avez trois, je crois.
M. Girard (Groulx) : Bon,
bien allons-y avec l'article 101 : À l'article 1029... Est-ce
qu'il faut que je précise...? OK, c'est l'article, oui.
Le Président (M. Laframboise) : ...parce
que chacun des amendements, on les vote différemment.
M. Girard (Groulx) : OK,
bien, je vais prendre une petite gorgée, monsieur...
Le Président (M. Laframboise) : Prenez
le temps qu'il faut.
M. Girard (Groulx) : Elle a
déjà été plus froide. Article 101 (article 1029.8.36.167.2 de la Loi
sur les impôts) : «À l'article 1029.8.36.167.2 de la Loi sur les
impôts proposée par le paragraphe 1 de l'article 101 du projet de
loi...
M. Girard (Groulx) : ...premièrement,
dans le paragraphe A du premier alinéa, insérer à la fin des sous-paragraphes i
et ii «autres que des frais qui sont principalement attribuables à des minéraux
critiques ou à des minéraux stratégiques engrangés... engagés dans le Grand
Nord. B : ajouter, à la fin, les sous paragraphes suivants, c'est 3 ou
iii? 3, hein, merci. «La moitié de l'ensemble des montants dont chacun
représente les frais admissibles de la société pour une année antérieure visée
qui sont engagés après le 25 mars 2025, à l'égard desquels un montant est
réputé avoir été payé au ministre par cette société pour l'année antérieure
visée en vertu de l'un des articles 1029.8.36.168 et 1029.8.36.170, qui sont
principalement attribuables à des minéraux critiques ou à des minéraux
stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois.»
Quatrièmement : «La moitié de
l'ensemble des montants dont chacun représente la part de la société des frais
admissibles d'une société de personnes pour un exercice financier de celle-ci
qui se termine dans une année antérieure visée qui sont engagés après le 25
mars 2025, à l'égard desquels un montant est réputé avoir été payé au ministre
par cette société pour l'année antérieure visée en vertu de l'un des articles
1029.8.36.169 et 1029.8.36.171, et qui sont principalement attribuables à des
minéraux critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord
québécois».
Deuxièmement, dans le deuxième alinéa,
A : remplacer, dans les paragraphes A et B, «serait» par «est». Vous êtes
déstabilisé, M. le Président. B : insérer, à la fin des paragraphes A et B
«autres que des frais qui sont principalement attribuables à des minéraux
critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois».
C : ajouter, à la fin, les paragraphes suivants. C : «C'est la moitié
de l'ensemble des montants dont chacun représente les frais admissibles d'une
société membre du groupe associé dans l'année donnée pour une année antérieure
visée qui sont engagés le 25 mars 2025, à l'égard desquels un montant réputé
avoir été payé au ministre par cette société pour l'année antérieure visée en
vertu de l'un des articles 1029.8.36.168 et 1 029.8.36.170, qui sont principalement
attribuables à des minéraux critiques ou à des minéraux stratégiques engagés
dans le Grand Nord québécois.» D : «la moitié de l'ensemble des montants
dont chacun représente la part d'une société membre d'un groupe associé dans
l'année donnée des frais admissibles d'une société de personnes pour un
exercice financier de celle-ci qui se termine dans une année antérieure visée
de la société qui sont engagés après le 25 mars 2025, à l'égard desquels un
montant est réputé avoir été payé au ministre par cette société pour cette
année antérieure visée en vertu d'un des articles 1029.8.36.169 et
1029.8.36.171 et qui sont principalement attribuables à des minéraux critiques
ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois.»
Commentaire, M. le Président :
l'article 101 du projet de loi est modifié afin que le solde du plafond
cumulatif des frais admissibles d'une société qui entre dans le calcul du
montant maximal du crédit d'impôt relatif à des ressources minières ou autres
dont elle peut bénéficier soit déterminé à l'égard des frais qui sont
principalement attribuables à des minéraux critiques et stratégiques engagés
dans le Grand Nord et en ne tenant compte que de la moitié de tels frais.
Le Président (M. Laframboise) :
Est-ce que quelqu'un voudrait nous donner l'intuition de cet amendement?
Maître Paquet? Vous?
M. Girard (Groulx) : Allez-y.
Le Président (M. Laframboise) : Donc
vous devez vous nommer. Puis est-ce qu'on a consentement? Le consentement, donc
allez-y.
M. Lagacé (François) : François
Lagacé, Revenu Québec. Ce qu'on a dit dans le regroupement, c'est que le... on
a introduit dans le crédit d'impôt pour ressources, un plafond de 100 millions.
L'article qu'on... qu'on introduit, qui est un... qui définit le solde du
plafond, c'est, finalement, de venir considérer les crédits d'impôt qu'on a eu,
c'est-à-dire les frais à l'égard desquels on a eu un crédit d'impôt pour les
années antérieures, parce que c'est un plafond de 100 millions sur cinq ans.
Alors, le montant dont on peut bénéficier, les... qui constituent des frais
admissibles à l'égard desquels on peut bénéficier du crédit pour une année. Il
faut tenir compte des crédits qu'on a eus, des frais admissibles... qui ont
donné droit aux crédits dans les années antérieures. Et pour... et à cette fin,
on considère que les minéraux... les frais qui ont été engagés dans le Grand
Nord à l'égard des minéraux critiques vont réduire le plafond seulement de
moitié, on va dire, c'est-à-dire...
M. Lagacé (François) : ...est
intégré dans le calcul de ce plafond-là ou du solde qui demeure en les
réduisant seulement de... en en tenant compte seulement pour moitié.
M. Girard (Groulx) : ...j'aurais
un doctorat en mathématiques, là, est-ce que ça voudrait dire que vous pourriez
faire jusqu'à 200 millions de dépenses qui, avec un taux de 50 %,
équivaudraient au plafond de 5 millions?
M. Lagacé (François) : Exactement.
Si on engage 200 millions de minéraux... de frais qui sont des minéraux
critiques la première année, notre plafond est atteint dès la première année,
mais on le considère juste à 100 millions.
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas de doctorat en mathématiques, là, c'était... c'était de l'humour.
Mme Rotiroti : ...
M. Girard (Groulx) : Dans...
Au Grand Nord pour les minéraux critiques et stratégiques.
Mme
Rotiroti
: ...
M. Girard (Groulx) : Oui, vous
avez tout compris.
Le Président (M. Laframboise) :
Oui, vous pouvez aller, Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme Rotiroti : ...dans
l'article. Parce que moi, je trouve ça un peu particulier parce que, comme
gouvernement, vous dites : On veut augmenter l'exploitation des minéraux
critiques. Vous le dites souvent. Puis là, ici, quand je... à moins que je lis
mal votre... votre tableau, là, dans... dans l'article 6... dans le
sujet 6, là, vous êtes en train de baisser... Votre 38,75, là, pour le
Moyen Nord, le Grand Nord, vous baissez ça à 22.5 %.
M. Girard (Groulx) : ...critiques
et stratégiques, là.
Mme Rotiroti : Mais c'est des
mines, c'est des mines qui vont faire l'exploitation de lithium, entre autres.
M. Girard (Groulx) : Non.
Attendez, je vais vous trouver... L'intuition, c'est on augmente pour minéraux
critiques et stratégiques. Et, pour financer ça, on diminue les autres.
Mme Rotiroti : Oui, mais
dans... dans qu'est-ce que vous faites ici, là, vous pénalisez, dans le fond,
le Québec versus qu'est-ce que les minéraux critiques à l'extérieur du Québec?
C'est ça, vous faites, là, vous privilégiez parce que là, ici, là, votre...
votre 28 sociétés juniors, là, dont... votre 28 devient... vous augmentez
ça à 45 %. Votre 12 vous augmentez ça à 20 %. Ça, c'est ailleurs au
Québec. Pour le Grand Nord, ici, au Québec, vous êtes en baisse. Vous baissez
de 38,75 à 22,5 et de 18 à 10.
M. Girard (Groulx) : Non. Je
vais vous... je vais vous trouver l'explication.
Mme
Rotiroti
:
Mais c'est... c'est qu'est-ce qui est écrit dans votre document, là.
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Bon, on
est à la page D13 du budget. Recentrer le crédit d'impôt relatif aux
ressources, OK? Mais... mais là vous êtes dans la discussion du sujet 6, là,
vous n'êtes pas dans la discussion de l'amendement, là.
Mme
Rotiroti
:
Oui. OK. Vous voulez qu'on revient?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est parce qu'il faudra adopter les amendements.
Mme Rotiroti : Parce que
quand vous faites... Vous êtes d'accord avec moi, M. le ministre, là, vous
pouvez faire l'exploitation, mais vous ne savez pas qu'est-ce que vous allez
trouver. Vous ne le savez pas.
M. Girard (Groulx) : Ah, non,
non, non. Ce n'est pas vrai, ça. Non, non, non. On a une liste de minéraux
critiques et stratégiques, puis on sait ce qu'on cherche, puis il y a eu des
tests puis... Non, non.
Mme Rotiroti : Ça fait que
vous dites : C'est impossible de faire une exploitation sans trouver un
minéraux critique.
• (15 h 50) •
M. Girard (Groulx) : M. le
Président, je veux juste clarifier chose.
Le Président (M. Laframboise) :
Non, mais là si on... Là, on va discuter des amendements. Si ça rapporte à l'amendement,
on va...
M. Girard (Groulx) : ...on
permet, au-delà du... du parallèle, que 50 % du plafond. Ça fait que là,
moi, je suggère qu'on se concentre sur l'amendement, l'assouplissement, on
l'adopte. Puis après ça on pourra revenir au... au sujet 6 et discuter de
la nouvelle structure de taux, si vous voulez.
Le Président (M. Laframboise) :
Parfait. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...mais
elle s'applique à tout puis... C'est que, pour avoir cet assouplissement-là, on
va aller sur... sur ce que vous introduisez, là, puis j'étais là quand on a
fait la mise à jour sur... là, sur les mines, là, dans lesquelles on
introduisait aussi les définitions stratégiques, des minéraux stratégiques, là.
M. Girard (Groulx) : ...une
liste de minéraux critiques et stratégiques définis.
Mme Zaga Mendez : Exact. Ça
fait que c'est là que moi, je veux en venir. Donc, la première chose,
l'entreprise, pour avoir cet assouplissement-là, elle doit déclarer, comme
activité principale, l'exploration dans cette liste-là qu'elle est donnée par
la stratégie minière. C'est comme ça que je le comprends. Mais ce que nous, on
a vu, puis on a discuté aussi autour de la table, puis on peut avoir plein...
je sais qu'ici on a plein de vues... points de vue différents là-dessus, c'est
quand on a une exploration qui se fait pour le matériau, pour les... les
minéraux stratégiques, graphite, etc...
Une voix : ...
Mme Zaga Mendez : Lithium,
surtout dans le Grand Nord, il y a quand même l'exploration parallèle qui se
fait pour des minéraux qui ne sont pas stratégiques. Ça fait que... Alors, moi,
ma question c'est la suivante, c'est que comment on va faire la... Comment
est-ce que vous... Vous vous basez seulement sur une déclaration ou est-ce
qu'on se base aussi sur des résultats qui sont...
Mme Zaga Mendez : ...qui sont
présentés en termes d'exploration? Parce que ce qu'on voit des fois, c'est...
C'est un tout, là, c'est un tout en exploration minière. Et on peut avoir des
visions différentes, c'est que... c'est là où je pense que c'est difficile.
Puis ça s'applique à tous les amendements de... Est-ce qu'on se base seulement
sur une déclaration? Parce que, si on se base sur... Le claim est acheté à
quoi? Parce que les claims aussi sont... les... on a renforcé la loi, on s'en
souvient, pour qu'il y ait une déclaration des activités d'exploration. Ça fait
que moi, je veux juste savoir comment on va faire cette distinction-là.
M. Girard (Groulx) : Vous,
vous voulez savoir comment le certificat puis le crédit d'impôt est accordé?
Qui va... Quel est le juriste qui va répondre à ça?
Mme Zaga Mendez : ...c'est ça
qui est au coeur.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que c'est vous?
Le Président (M. Laframboise) : Me
Lagacé.
M. Lagacé (François) : Honnêtement,
pour vous dire la vérité, je... ça va être une question de vérification et
de... je ne peux pas répondre à cette question-là à ce stade-ci.
Mme Zaga Mendez : Parce que
je trouve... juste parce qu'on le... Je remonte, je fais le parallèle avec la
discussion qu'on a eue avec la ministre, dans le temps, des Ressources
naturelles, je sais que le collègue d'Abitibi était là aussi, autour de la
table, puis on se disait : Il y a de plus en... il va y avoir... en tout
cas, pour l'achat... parce qu'il faut acheter un claim, il faut faire des
activités pour le renouveler, donc il y a quand même... en tout cas, que vous
sachiez... pour que vous sachiez, le ministre... le ministère des Ressources
naturelles était censé d'implanter un suivi plus rigoureux de ces activités-là.
Mais, une fois qu'on a fait ça, moi, je veux savoir : Du côté du revenu,
est-ce que vous allez avoir accès à cet ensemble des informations là? Parce que
moi, de mon bord, ma préoccupation, c'est de dire qu'il peut y avoir des
déclarations qui sont faites au nom... pour des activités et que, finalement,
c'est pour l'or ou que, finalement, c'est pour du fer.
M. Girard (Groulx) : Oui. OK,
mais il y a toujours des activités de vérification fiscale, là. Je veux être
clair, là, on n'envoie pas 100 millions de crédits d'impôt à une compagnie
de minière, là, sans faire des vérifications, là. Ça fait que, là, est-ce que
nos techniques de vérification sont sujettes à cette commission? Non. M.
Paquet, voulez-vous ajouter quelque chose sur l'expertise? Allez-y donc.
M. Paquet (Pierre-Olivier) : Oui.
En fait, je peux peut-être apporter un éclairage sur les mots qui ont été
retenus, là, pour le... pour l'expression. Le mot important, c'est
«principalement», donc les frais admissibles principalement attribuables à ces
minéraux-là. Donc, en jargon fiscal, «principalement» veut souvent dire
50 %, là, donc... c'est ça. Puis, pour avoir justement échangé, là, avec
certaines équipes qui vérifient ces claims-là... En fait, il y a toujours des
dynamiques de relation avec les investisseurs qui se fait, donc les sociétés
minières doivent déclarer les minéraux qui font l'objet de leurs travaux, etc.
Donc, ce n'est pas comme si c'était quelque chose qui était, je dirais, secret,
là.
M. Girard (Groulx) : Alors,
il y a des vérifications fiscales puis il y a des vérifications, évidemment, au
niveau des valeurs mobilières, là. Lorsque vous faites des représentations des
compagnies publiques, vous avez des investisseurs...
Mme Zaga Mendez : Alors, je
vais continuer à partir de là, là, vous répondez à une... ma question
principale, c'est-à-dire qu'une entreprise qui fait de l'exploration puis qui
déclare 55 % dans le lithium puis, l'autre, 45 %, 42 % dans
l'or, par exemple, là, elle serait admise dans cette exception-là. Puis après,
ma deuxième question, c'est que... Ça, c'est l'exploration, mais le permis
d'exploitation peut être donné pour l'or, parce qu'on peut trouver, ne pas
trouver le lithium. Ça fait que je veux juste bien comprendre qu'on est en
train de... qu'est-ce qui est ciblé parce qu'il peut avoir un avantage par la
suite, parce que le permis d'exploitation est différent que le permis
d'exploration dès fois.
M. Lagacé (François) : Je
comprends. Je ne veux pas me substituer, là, à des vérificateurs chez Revenu
Québec, là, je suis au ministère des Finances, juste pour préciser mon rôle,
là, mais la définition vise les frais, donc ça se limite à frais par frais, là.
Donc, je ne dirais pas que c'est au niveau de la société dans son ensemble, là.
Donc, voilà.
Mme Zaga Mendez : OK. Je n'ai
pas d'autre question pour le moment, mais on peut continuer avec les
amendements.
Le Président (M. Laframboise) : Oui,
c'est bon. Est-ce que...
M. Girard (Groulx) : ...j'ai
perdu le fil un peu. Là, est-ce qu'on...
Le Président (M. Laframboise) : On
est sur l'amendement. Il va...
M. Girard (Groulx) : Mais
est-ce qu'on a voté le premier amendement?
Le Président (M. Laframboise) : Le
premier... Le premier amendement sur 101 n'est pas voté encore. On est...
M. Girard (Groulx) : OK.
Alors, est-ce qu'on pourrait voter ce premier amendement?
Le Président (M. Laframboise) : Je
vais juste demander s'il y a d'autres commentaires.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Bien, certainement.
Le Président (M. Laframboise) : Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires? Ça va. Est-ce que le premier amendement à
l'article 101 est adopté.
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Laframboise) : Sur
division. Donc, le deuxième amendement, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : OK, qui
est... 167.4. OK, je l'ai entre les mains.
Remplacer l'article 1 029.8.36.167.4
de la Loi sur les impôts, proposé par le paragraphe 1 de
l'article 101 du projet de loi, par le suivant :
«1029.8.36.167.4...
M. Girard (Groulx) : ...pour
l'application de la présente section, le solde du plafond cumulatif des frais
admissibles d'une société de personnes admissible pour un exercice financier
donné est égal à l'excédent de 100 millions sur l'ensemble des montants
suivants : a) à l'ensemble des montants dont chacun représente ses frais
admissibles pour un exercice financier appelé exercice financier antérieur visé
dans le présent article qui se termine au cours de la période de 48 mois
qui précède le début de l'exercice financier donné, qui sont envisagés après le
25 mars 2025 et à l'égard desquels un montant est réputé avoir été payé au
ministre en vertu de l'un des articles 1029.8.36.169 et 1029.8.36.171,
autres que des frais qui sont principalement attribuables à des minéraux
critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois;
«b) La moitié des montants dont chacun
représente ces frais admissibles pour un exercice financier antérieur visé, qui
sont engagés après le 25 mars 2025, à l'égard desquels un montant réputé
avoir été payé au ministre en vertu de l'un des articles 1029.8.36.169 et
1029.8.36.171, et qui sont principalement attribuables à des minéraux critiques
ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois. »
Commentaires. L'article 101 du projet
de loi est modifié afin que le solde du plafond cumulatif des frais admissibles
d'une société de personnes, qui entrent dans le calcul du montant maximal du crédit
d'impôt relatif à des ressources minières ou autres dont peut bénéficier une
société qui est membre de la société de personnes, soit déterminé à l'égard des
frais qui sont principalement attribuables à des minéraux critiques ou
stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois, en ne tenant en compte que
de la moitié de tels frais. Je pense qu'on est pas mal sur la même ligne
d'idée, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) :
M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
On est toujours... on est toujours, M. le ministre... parce que justement les
compagnies vous ont dit... parce qu'on... des amendements, on rajoute ça par la
suite, que ça coûte une beurrée faire ça en haut, là, ça fait qu'on vient
ajouter... ils sont encore dans la même lignée des amendements, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ciccone :
On ne change pas. Parfait.
M. Girard (Groulx) : C'est au
nord du...
M. Ciccone :
Du 55e.
M. Girard (Groulx) : ...du
55e, dans le fond, votre plafond admissible, il est de 200 millions, vu
que ça coûte plus cher à faire des travaux là.
M. Ciccone :
OK, on est à la même place. OK.
Le Président (M. Laframboise) :
... questions, commentaires? Est-ce que le deuxième amendement à
l'article 101 est adopté? Sur division? Ce deuxième amendement est adopté
sur division. Troisième amendement à l'article 100, M. le ministre.
• (16 heures) •
M. Girard (Groulx) : Oui.
Remplacer le premier alinéa de l'article 1029.8.36.167.5 de la Loi sur les
impôts, proposé par le paragraphe un de l'article 101 du projet de loi,
par le suivant : «Pour l'application de la présente section, le solde du
plafond cumulatif des frais admissibles d'une entreprise conjointe pour un
exercice financier donné de celle-ci est égale à l'excédent de
100 millions sur l'ensemble des montants suivants : a) l'ensemble des
montants dont chacun représente les frais admissibles engagés après le
25 mars 2025 par une société ou une société de personnes, à titre de
partie à l'entreprise conjointe, dans un exercice financier de celle-ci, appelé
exercice financier antérieur visé dans le premier alinéa, qui se termine au
cours de la période de 48 mois qui précède le début de l'exercice
financier donné et à l'égard desquels un montant est réputé avoir été payé au
ministre en vertu de l'un des articles 1029.8.36.168 à 1029.8.36.171,
autres que des frais qui sont principalement attribuables à des minéraux
critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois;
«b) La moitié de l'ensemble des montants
dont chacun représente les frais admissibles engagés après le 25 mars 2025
par une société ou une société de personnes à titre de partie à l'entreprise
conjointe dans un exercice financier intérieur visé, à l'égard desquels un
montant est réputé avoir été payé au ministre en vertu de l'un des
articles 1 29.8.36.168 à 1029.8.36.171, et qui sont principalement
attribuables à des minéraux critiques ou des minéraux stratégiques engagés dans
le Grand Nord québécois. »
Commentaires. L'article 101 du projet
de loi est modifié afin que le solde du plafond cumulatif de frais admissibles
d'une entreprise conjointe, qui entrent dans le calcul du montant maximal du
crédit d'impôt relatif à des ressources minières, ou autres, dont peut
bénéficier une société qui était partie à cette... qui est partie à cette
entreprise conjointe directement ou par l'intermédiaire d'une société de
personnes dont elle est membre, soit déterminé à l'égard des frais qui sont
principalement attribuables à des minéraux critiques ou stratégiques engagés
dans le Grand Nord québécois en...
16 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...tenant
compte que la moitié des frais. Je pense que, M. le Président, on commence à
saisir le sens de cet amendement, là.
Le Président (M. Laframboise) : Commentaires,
collègues? Ça va?
Une voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Oui, tout à fait. On est... c'est parce que c'est une... c'est une... un
amendement, c'est quelque chose de nouveau que personne n'a pris connaissance
encore parce qu'il a été déposé aujourd'hui. Mais...
M. Girard (Groulx) : ... un
peu plus vite, là, je sens votre impatience.
Le Président (M. Laframboise) : Mais...
mais avec le consentement, tout peut se faire, là, si tout le monde veut
qu'on...
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que je pourrais donner juste les commentaires? Bien, d'abord, est-ce qu'on
pourrait voter celui-ci?
Le Président (M. Laframboise) : Bien,
là, est-ce qu'il y a des commentaires sur celui-là? Non? Est-ce que le
troisième amendement à l'article 101 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix
: Sur
division.
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division? Adopté sur division. Donc, les... là on est...
M. Girard (Groulx) : 102.
Le Président (M. Laframboise) :
102.
M. Girard (Groulx) : Là, ce
que je proposerais, c'est que je lise le commentaire et si ça ne vous suffit
pas, je pourrais lire l'article.
Le Président (M. Laframboise) : Est-ce
que vous êtes d'accord qu'on lise...?
Mme
Rotiroti
: 102
est différent des autres... que vous venez de lire, je crois.
M. Girard (Groulx) : 102,
attendez.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Oui, le
102 concerne le plafond de 100 millions.
Mme
Rotiroti
:
C'est ça. Alors le 102, le 103, est-ce que c'est relativement le même, comme
vous avez fait avec le 101, 102? Avec le prochain, là, oui, vous pouvez juste
faire le commentaire sur la concordance.
M. Girard (Groulx) : 103
concerne le 100 millions, 104 concerne le 100 millions et 105
concerne le 100 millions.
Mme Rotiroti : Parfait, ça
fait que le premier, il faudrait tout le lire. Après ça, juste les commentaires.
M. Girard (Groulx) : OK.
Le Président (M. Laframboise) : C'est
bon? On s'est entendus, on a convenu qu'on lit... on lit...
Mme
Rotiroti
: Au
total.
Le Président (M. Laframboise) :
...le total de 102.
Mme
Rotiroti
:
Oui.
Le Président (M. Laframboise) :
Puis après ça, on va l'appliquer pour les autres.
Mme
Rotiroti
: On
va l'afficher puis on verra.
Le Président (M. Laframboise) :
OK, parfait. Donc, M. le ministre, l'article... l'amendement à l'article 102.
M. Girard (Groulx) : Au total?
Le Président (M. Laframboise) : Au
total.
M. Girard (Groulx) : OK. Article 102
(article 1029.8.36.168 de la Loi sur les impôts) : Remplacer le
troisième alinéa de l'article 1029.8.36.168 de la Loi sur les impôts,
proposé par le sous-paragraphe 5° du paragraphe 1 de l'article 102 et
du projet de loi, par le suivant :
Le total des frais admissibles qui sont
visés au premier alinéa à l'égard d'une société pour une année d'imposition,
autres que des frais qui sont principalement attribuables à des minéraux
critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois,
et de la moitié des frais admissibles visés au premier alinéa qui sont
principalement attribuables à des minéraux critiques ou à des minéraux
stratégiques engagés dans le Grand Nord québécois ne peut dépasser le montant
que représente l'excédent de son solde du plafond cumulatif de frais
admissibles pour l'année sur l'ensemble des montants dont chacun est l'un des
montants suivants :
a) sa part de la partie des frais
admissibles qui est visée au premier alinéa de l'un des articles 1029.8.36.169
et 1029.8.36.171 pour l'année et à l'égard de laquelle la société est réputée
avoir été payé un montant au ministre pour l'année en vertu de cet article 1029.8.36.169
ou 1029.8.36.171, selon le cas, autres que des frais qui sont principalement
attribuables à des minéraux critiques ou à des minéraux stratégiques engagés
dans le Grand Nord québécois;
b) la moitié de sa part de la partie des
frais admissibles qui est visée au premier alinéa de l'un des articles 1029.8.36.169
et 1029.8.36.171 pour l'année, à l'égard de laquelle la société est réputée
avoir payé un montant au ministre pour l'année en vertu de cet article 1029.8.36.169
ou 1029.8.36.171, selon le cas, et qui est principalement attribuable à des
minéraux critiques ou à des minéraux stratégiques engagés dans le Grand Nord
québécois.
Commentaire, M. le Président : Le
troisième alinéa de l'article 1029.8.36.168 de la Loi sur les impôts,
proposé par le sous-paragraphe 5° du paragraphe 1 de l'article 102 du
projet de loi, est modifié afin d'assouplir les règles selon laquelle les frais
donnant droit au crédit d'impôt relatif à des ressources minières ou autres ne
peuvent excéder un plafond de 100 millions de dollars par période de cinq
ans. Ainsi, à l'égard des frais engagés dans le Grand Nord québécois et
principalement attribuables à des minéraux critiques et stratégiques, seule...
seule la moitié des frais sera visée par cette règle, M. le Président.
Je pense qu'on saisit.
Le Président (M. Laframboise) : Questions,
commentaires sur l'amendement à l'article 102? Pas de questions, pas de
commentaires?
M. Girard (Groulx) : On peut
voter, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) : Oui,
est-ce que l'amendement à l'article 102 est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Laframboise) : Sur
division, adoptée sur division. Donc, on va afficher l'article 103.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Laframboise) :
Avant de le lire, on va juste afficher. Donc, si on peut... faites juste
dérouler jusqu'au commentaire, là, c'est ça. C'est la même chose par rapport
aux commentaires, celle-là ça...
M. Girard (Groulx) : Je vous
lis.
Le Président (M. Laframboise) :
OK, vas-y.
M. Girard (Groulx) : Le troisième
alinéa de l'article 1029.8.36.169 de la Loi sur les impôts, proposé par le
sous-paragraphe 5° du paragraphe...
M. Girard (Groulx) : ...l'article
103 du projet de loi est modifié afin d'assouplir la règle selon laquelle les
frais donnant droit au crédit d'impôt relatif à des ressources minières ou
autres ne peuvent excéder un plafond de 100 millions de dollars par
période de cinq ans. Ainsi, à l'égard des frais engagés dans le Grand Nord
québécois et principalement attribuable à des minéraux critiques ou
stratégiques, seule la moitié des frais sera visée par cette règle.
Le Président (M. Laframboise) : Donc,
est-ce que... questions, commentaires? Donc, vous êtes d'accord qu'on adopte
l'amendement sans l'avoir lu, donc... mais tel qu'exprimé dans les
commentaires? Est-ce que l'amendement à l'article 103 est adopté?
Des voix : Adopté. Division.
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division, adopté sur division. Article 104.
M. Girard (Groulx) : Oui. Le
quatrième alinéa de l'article 1029.8.36.170 de la Loi sur les impôts proposé
par le sous-paragraphe septièmement du paragraphe 1 de l'article 104 du projet
de loi est modifié afin d'assouplir la règle selon laquelle les frais donnant
droit au crédit d'impôt relatif à des ressources minières ou autres ne peuvent
excéder un plafond de 100 millions de dollars par période de cinq ans.
Ainsi, à l'égard des frais engagés dans le Grand Nord québécois et
principalement attribuable à des minéraux critiques ou stratégiques, seule la
moitié de tels frais sera visée par cette règle.
Le Président (M. Laframboise) : Questions,
commentaires? Donc, est-ce que l'amendement à l'article 104, sans avoir été lu,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) : Adopté
sur division, parfait. Adopté sur division. L'article 105, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui,
vous l'affichez, M. le Président, avant que je fasse le commentaire?
Le Président (M. Laframboise) : Oui,
et ils l'ont affiché. Ils l'ont passé tellement vite, là... je veux juste
reculer pour qu'on puisse le voir à l'écran, là...
M. Girard (Groulx) : Oui,
pour être sûr que je vais lire le commentaire 205.
Le Président (M. Laframboise) :
C'est ça.
M. Girard (Groulx) : On
déroule doucement. Vous lisez tout ça pendant que ça déroule. Concentrez-vous,
et me voici aux commentaires. Le quatrième alinéa de l'article 1029.8.36.171 de
la Loi sur les impôts proposé par le sous-paragraphe septièmement du paragraphe
1 de l'article 105 du projet de loi set modifié afin d'assouplir la règle selon
laquelle les frais donnant droit au crédit d'impôt relatif à des ressources
minières ou autres ne peuvent excéder un plafond de 100 millions de
dollars par période de cinq ans. Ainsi, à l'égard des frais engagés dans le
Grand Nord québécois et principalement attribuables à des minéraux critiques ou
stratégiques, seule la moitié de tels frais sera visée par cette règle.
Le Président (M. Laframboise) : Questions,
commentaires? Donc, est-ce que l'amendement à l'article 105, tel que présenté à
l'écran, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) :
Adopté sur division. Donc... donc, nous sommes toujours au sujet 6 :
crédit d'impôt remboursable relatif aux ressources et régimes des actions
accréditées. Donc là, j'ouvre le débat sur le sujet. Est-ce que vous avez des
questions, commentaires sur le sujet 6?
• (16 h 10) •
M. Girard (Groulx) : Je
voudrais peut-être suggérer à tout le monde de consulter la page D16 du budget,
là, parce qu'on a un avant et après qui indique que pour ce qui...
Le Président (M. Laframboise) : Vous
ne l'avez pas tous, là. Donc ils ne l'ont pas tous, mais si vous pouvez nous
lire, là, vous, qu'est-ce que la page... Juste le montrer.
M. Girard (Groulx) : Oui,
alors on compare les taux avant le budget 2025-2026 et après le budget
2025-2026.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait,
c'est gentil... juste être sûr de...
M. Girard (Groulx) : Les
copies du budget n'ont jamais été aussi populaires, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) : Oui,
oui, Mme... N'oubliez pas Mme la députée de Verdun, vous l'avez, là, vous
l'avez? Puis... le député d'Abitibi-Est, là ce n'est pas un coton, à l'autre
bout, là, non. Il y a tu quelqu'un, là, qui...
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : OK, page
D16, s'il vous plaît. Alors, taux de l'aide. OK, d'abord, les frais
admissibles, on voit que d'un côté, c'est exploration seulement, puis à droite,
exploration et mise en valeur. Donc l'assiette fiscale à laquelle s'appliquent
ces taux de crédit d'impôt est plus large. Ensuite, plafond de l'aide. Dans...
avant, aucun plafond. Dans le deuxième cas, 100 millions pour cinq ans, mais
là, on a vu qu'au Nord, dans le Grand Nord, on allait aller jusqu'à 200
millions en vertu d'un 50 %. Taux de l'aide. Pour une société qui
n'exploite aucune ressource minérale ni aucun puits de pétrole ou gaz 38.75 à
l'égard des frais liés aux ressources minières dans le territoire du Plan Nord,
28 % à l'égard des frais liés aux ressources minières ailleurs au Québec,
OK. Pour les autres sociétés, 18.75 à l'égard des frais liés aux ressources
minières dans le territoire du...
M. Girard (Groulx) : ...en
fait, j'aurais dû rester en haut, là. Excusez-moi. Pour une... Je recommence.
« Pour une société qui n'exploite aucune ressource minérale, ni aucun
puits de pétrole ou gaz, 38,75 % à l'égard des frais liés aux ressources
minières dans le territoire du Plan Nord, 28 % à l'égard des frais reliés
aux ressources minières. »
Et là, on s'en va à droite. Même chose,
pour le même type de... Le taux devient 45 % pour les frais liés
minéraux critiques et stratégiques. Alors, le 28 devient 45 et 22 à l'égard des
frais liés à un projet qui n'est pas... Alors, voyez-vous, le 28 devient 45
pour les minéraux critiques et stratégiques, mais 22 pour les autres. Alors,
c'est l'intuition que j'avais dit, on bonifie minéraux critiques, mais on
diminue pour le reste.
Mme Zaga Mendez : que vous
ajoutez pour le...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Questions, commentaires? Mme la députée de Verdun, vous pouvez y aller.
Mme Zaga Mendez : Non, non,
c'est bon, M. le ministre disait... Mais ici on ajoute... Vous avez fait un
amendement concernant le plafond.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : OK.
Le Président (M. Laframboise) :
M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Merci beaucoup. Là je veux comprendre, c'est même... je comprends qu'on va
explorer, on va aller faire des carottes, on va aller chercher. Mais on s'est
fait dire aussi que des fois on allait exploiter, puis on ne trouve rien, là,
ça fait que ce n'est pas grave, même si on ne retrouve rien, ce n'est pas
grave, on a le crédit d'impôt, tout est beau.
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
je n'ai pas d'expertise en attestation de crédit d'impôt.
M. Ciccone :
En autant qu'ils exploitent, si tu exploites... moi, je peux partir demain,
puis j'exploite... explore. Je m'en vais puis...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Est-ce qu'on a quelqu'un qui voudrait commenter?
M. Lagacé (François) : ...mon
collègue de Finances nous disait, c'est que ce sont des frais d'exploration.
Alors, si on fait de l'exploration en vue de trouver des minéraux critiques et
stratégiques.
M. Ciccone :
OK. On n'a pas... on n'a pas de critères pour s'appeler un explorateur ou...
oui, j'imagine? Dans... ça, c'est dans la loi, c'est ça.
M. Girard (Groulx) : ...à quel
moment on... on passe de la prospection à l'exploration, à la mise en valeur,
au développement.
M. Ciccone :
Oui, ça, c'est dans la loi.
M. Girard (Groulx) : Oui, il y
a des critères.
M. Ciccone :
Parfait. Merci. Merci beaucoup.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que M. le député...
Le Président (M. Laframboise) :
...d'Abitibi-Est.
M. Girard (Groulx) : ...de l'Abitibi-Est
voudrait nous partager son expertise en définition d'activités minières?
M. Dufour : Oui. Bien, il y
a... oui, il y a des critères, justement, qui sont établis. Ne s'improvise pas
aujourd'hui qui veut, explorateur, là, de matière, là. Ce qui est important
dans la décision que vous prenez avec ce projet de loi là puis avec ces
aménagements-là, au niveau de tes amendements... des amendements qui sont
faits, c'est que vous cherchez à travailler beaucoup l'aspect minéraux
critiques et stratégiques, donc ça on le voit très bien. Les amendements sont
tous faits en ce sens-là. Le Grand Nord est visé aussi naturellement.
Moi, mon interrogation dans tout
l'objectif derrière tout ça, c'est qu'actuellement... puis c'est de la
discussion qu'on a déjà eue avec... que j'ai déjà eue avec le ministre.
Actuellement, c'est des mines aurifères qui ramènent des sous dans les coffres
de l'État, que ce soient les mines d'or ou les mines de fer. D'habitude,
c'étaient les mines de fer qui étaient les premières, depuis que... depuis deux
ans, c'est des mines d'or qui font la... qui font la vache à lait du
gouvernement par rapport à ça.
Il faut comprendre une chose, l'industrie
minière, c'est une industrie qui est toujours très difficile. Puis on ne se
cachera pas que les actions... le régime des actions accréditives, on peut
presque dire qu'à une certaine époque ça a sauvé l'industrie minière du Québec.
C'était très généreux. Il y a eu des gens qui en ont profité, c'est sûr et
certain. Il n'y a pas tout eu des découvertes majeures, mais quand même, ça a
permis d'avoir des investisseurs qui s'installent au Québec au lieu de se
retrouver dans d'autres États ou dans d'autres pays. Et ça a été des actions
qui ont été très positives à long terme. Ça a permis de sauver justement des
régions qui aujourd'hui sont rendues très prolifiques par rapport à ce qu'ils
étaient peut-être dans les années 90. Mais ce que j'essaie de voir dans
cet objectif-là qui est mis là... puis je ne sais pas c'est qui les grands
penseurs derrière tout ça, c'est beau de vouloir courir après des nouveaux
minéraux, mais chercher une mine d'or n'est pas plus simple qu'auparavant.
C'est toujours compliqué puis on n'est jamais sûrs de ce qu'on va trouver. Des
fois, on pense trouver quelque chose avec un certain potentiel, mais une fois
qu'on est dans le potentiel d'exploitation, on s'aperçoit qu'on... Les
capacités ne sont peut-être pas si grandes que ça. Je trouve que c'est
dangereux... je trouve, c'est dangereux ce qu'on fait présentement de miser...
M. Dufour : ...de miser
davantage sur les minéraux critiques et stratégiques qui ne sont pas des
minéraux qui, présentement, ramènent des sous dans les coffres de l'État. Je ne
dis pas qu'on ne peut pas chercher à trouver des améliorations pour le futur,
mais c'est ça qui est le danger, je trouve, présentement dans cette
orientation-là où est-ce qu'on mise beaucoup, alors qu'on voit... Si, exemple,
je prends le dossier du lithium, le lithium, on est un joueur marginal, on est
à... Le Canada produit 500 tonnes de lithium à travers le monde alors que
l'Australie en produit le plus, à 61 000, puis le Chili, à 39 000, puis après
ça c'est la Chine, à 10 000, 10 000 tonnes. Ça vous donne la situation que
ce n'est pas simple de trouver une mine puis de dire qu'on va l'exploiter puis
qu'elle va être rentable. On le voit d'ailleurs dans le domaine du lithium avec
Sayona. Il y a beaucoup de monde qui l'ont essayé, Sayona, présentement, mais
on ne finit pas par être capable d'avoir un potentiel économique rentable avec
cette mine-là et on a eu la même chose un peu avec la mine Stornoway au niveau
du diamant. C'est facile d'accuser chacun des gouvernements qui investit
là-dedans. Mais on pensait qu'on serait capable de peut-être être attractifs au
niveau du diamant. Mais le diamant, aujourd'hui, se fait de façon synthétique.
Un petit peu comme une mine d'argent, si tu en trouves, de l'argent, dans ta
mine, tu vas l'exploiter, mais, sans ça, tu n'as plus besoin de l'exploiter
parce que... tu peux le faire d'une façon différente aujourd'hui qui coûte
beaucoup moins cher. Donc, c'est pour ça que... C'est là qui est mon
questionnement sur l'orientation de cette portion-là du projet omnibus qui est
ici aujourd'hui, qu'on discute, parce que je trouve qu'on met beaucoup d'emphase
sur des minéraux qui, actuellement, n'ont pas encore démontré leur rentabilité
pour un territoire comme le Québec, parce qu'on est un petit joueur marginal.
Ça ne veut pas dire de ne pas essayer d'en faire un «success story», mais, de
l'autre côté, le minerai d'or, le minerai... les mines aurifères et les mines
de fer, ça reste encore les vaches à lait du gouvernement québécois.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais... D'abord, je remercie le député pour ses commentaires, et clairement il
connaît son dossier, puis c'est très apprécié qu'on puisse tous bénéficier de
cette discussion. Vous avez raison qu'au Québec, présentement, on a beaucoup de
fer puis on a beaucoup d'or puis c'est... les deux activités minières les
plus... D'ailleurs, j'arrive de la Côte-Nord, puis c'est certain qu'au port de
Sept-Îles, bien, c'est... 95 % de ce qui est transbordé, c'est du minerai
de fer, là. Ça fait qu'on a bien beau dire qu'il y a une mine de terres rares
quelque part à la frontière du Labrador, là, avant qu'il y ait des minerais de
terres rares qui arrivent au port de Sept-Îles, il va... il va couler de l'eau
sous les ponts, là, bien que c'est un projet extrêmement intéressant. Bon. Mais
il faut être conscient aussi que... Par exemple, si on prend le prix de l'or, qui
est... un peu plus qui vous concerne puis un peu moins le fer, mais votre
commentaire s'applique aux deux, mais le prix de l'or a monté beaucoup, là,
dans les dernières années et donc, à effort constant, les rendements sont
extrêmement élevés, bon. Puis je sais que c'est cyclique. Ce n'est pas parce
que le prix a monté beaucoup que, dans cinq ans, le prix de l'or va être encore
dans le plafond, mais certainement, présentement, il l'est. OK.
• (16 h 20) •
Alors, nous, ce qu'on regarde où il se
fait de l'activité minière au Canada, Colombie-Britannique puis l'Ontario, puis
on veut s'assurer de rester compétitif. Or, la Colombie-Britannique a... est la
seule autre province à offrir un crédit d'impôt similaire au nôtre puis c'est
un taux de 20 % qui s'applique. Alors, on pense qu'on reste très
compétitif à 22 %, 22,5. C'est certain que 22,5, c'est moins que 28, là,
tu sais, c'est indéniable. Puis tantôt je vous ai dit que ces resserrements-là
allaient donner de l'argent. Ça fait que, net, net, si j'ai augmenté minéraux
critiques et stratégiques, je veux dire, quelque part, j'ai resserré, j'ai
resserré de 28 à 22,5 pour le fer puis l'or. Mais j'ai élargi l'assiette aussi,
là, alors je n'ai pas juste réduit le taux, j'ai élargi l'assiette. Alors, il y
a plusieurs changements en même temps. Mais votre critique est valide. Toutes
choses étant égales par ailleurs, est-ce qu'on resserre le crédit d'impôt pour
l'exploration aurifère? La réponse, c'est oui.
Le Président (M. Laframboise) : D'autres
questions, commentaires sur... Oui.
M. Dufour : ...intéressant,
c'est qu'on maintient le cuivre dans les minéraux critiques parce que, veux
veux pas, historiquement parlant, si on revient dans le passé, une minière
comme la... la minière qui s'appelait la Horne à l'époque à Rouyn-Noranda,
c'était une mine de cuivre, mais c'était quand même la mine d'or la plus
productive du Québec, mais elle était reconnu pour son cuivre et non pour son
or.
Le Président (M. Laframboise) : Mme
la députée de Verdun...
Le Président (M. Laframboise) : ...vous
aviez un commentaire?
Mme Zaga Mendez : Oui, j'avais
une question sur les... l'argent qu'on... qu'on va aller chercher, vous avez
dit, tout à l'heure, environ 30 millions ou 20 millions. Juste comprendre,
parce que là, vous avez fait des amendements. Est-ce que ces calculs-là
prennent en considération les allégements que vous avez amenés par
l'amendement?
M. Girard (Groulx) : Alors,
il y a 30 millions qui est associé au resserrement des actions accréditives,
parce qu'au niveau des actions accréditives, on avait une bonification de
20 % qui n'existait pas dans les autres provinces. On a décidé d'enlever
ça. Alors, on passe de 120 à 100, ça, ça donne 30 millions par année.
Mme Zaga Mendez : En incluant
l'exception...
M. Girard (Groulx) : Oui, j'ai
ça ici.
Mme Zaga Mendez : ...du Nord?
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, j'ai d'autres chiffres. Alors, je vais prendre les miens au risque... Et
c'est 20 millions par année. 21, en fait, pour le resserrement du crédit
d'impôt relatif aux ressources sur les minéraux critiques et stratégiques.
Mme Zaga Mendez : Et ça, ça
inclut le... l'allégement?
M. Girard (Groulx) : Le plus
petit taux pour les... le fer et l'or, puis le plus haut taux pour le minérau
critique et stratégique.
Mme Zaga Mendez : ...peut-être
pour se donner une idée, bien, c'est cette mesure-là, bon, avec les nouvelles,
c'est... la nouvelle... la nouvelle monture va nous rapporter ça. Mais combien
ça nous... ça coûte à l'État québécois, faire ces allégements?
M. Girard (Groulx) : Combien,
le CIRR, le crédit d'impôt relatif aux ressources coûte par année, est-ce qu'on
a un ordre de grandeur? C'est Revenu Québec qui va me donner ça, je regarde le
ministère des Finances qui me pointe Revenu Québec...
Le Président (M. Laframboise) :
Maître Blanchet.
M. Girard (Groulx) : ...en
espérant que Revenu Québec ne me pointe pas le ministère des Finances.
Le Président (M. Laframboise) : Maître
Blanchet va déchirer une page, elle va vous la donner, là.
Mme Zaga Mendez : C'est
juste pour voir...
M. Girard (Groulx) : Oui,
oui, oui... Bien, non, vous voulez savoir combien coûte le crédit d'impôt...
Mme Zaga Mendez : ...Ça coûte.
M. Girard (Groulx) : ...relatif
aux ressources, c'est une bonne question.
Mme Zaga Mendez : ...Malgré
ces allégements-là, on continue à payer, tu sais. On a quand même... On met de
l'argent dans l'exploration malgré tout, là...
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous aimeriez qu'on suspende, ou...?
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
...
M. Girard (Groulx) : ...
Alors, avant le budget, c'est l'ordre de 125 millions par année et après le
budget, bien, 20 millions de moins.
Mme Zaga Mendez : 20
millions de moins, donc on va être à peu près à 100 millions par année.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : Et ça, si on
le divise par le nombre d'entreprises actives en exploration, c'est à peu
près... Est-ce que vous avez une moyen, juste pour se donner une idée, déjà,
combien?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a un nombre d'entreprises en exploration?
Mme Zaga Mendez :Parce qu'il y a... il y a... On a des titres
miniers qui sont vendus, mais ça ne veut pas dire qu'elles sont toutes... qui
font toutes des activités d'exploration.
M. Girard (Groulx) : 140 sociétés
en 2021.
Mme Zaga Mendez : Ça fait
que 140, donc c'est à peu près... près... moins d'un million, là, on est
peut-être 700 000 par société, à peu près?
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais je soupçonne que ce n'est vraiment pas une distribution égale, là. Il y a
des gros joueurs, il y a... il y a des très gros joueurs.
Mme Zaga Mendez : Donc, c'est
141 000 sociétés qui ont déclaré des activités d'exploration admissibles à
cette mesure-là?
M. Girard (Groulx) : Au
crédit d'impôt, oui.
Mme Zaga Mendez : Au crédit
d'impôt, pour une valeur de 125.
M. Girard (Groulx) : Bien, ça
dépend de l'année, là, mais entre 100 et 125.
Mme Zaga Mendez : OK. Bien,
je trouve quand même ça... Juste pour se conscientiser, c'est quand même assez
généreux, là, si vous dites qu'il y a des gros joueurs, puis des petits
joueurs, puis une moyenne autour de 800 000 $ par entreprise.
M. Girard (Groulx) : Bien,
vous savez, on est généreux. Mais en même temps, il faut être conscient que
s'il n'y a pas... s'il n'y a pas d'exploitation de fer, il n'y a pas de
Côte-Nord, là.
Mme Zaga Mendez : Oui, mais
ça, c'est la... c'est l'exploration...
M. Girard (Groulx) : Ça fait
que c'est... il faut juste...
Mme Zaga Mendez : ...mais je
veux juste qu'on aille l'information là-dessus, parce qu'on est dans l'étape...
M. Girard (Groulx) : Oui, oui,
oui, oui...
Mme Zaga Mendez : ...de
l'exploration, c'est...
M. Girard (Groulx) : Non, non,
ça me fait plaisir de la donner, mais...
Mme Zaga Mendez : ...jusqu'à
quelle exploitation elle arrive des fois...
M. Girard (Groulx) :
...comprenez qu'ArcelorMittal, Iron Ore, Minerai de fer Québec, puis là, je
vous donne ces noms-là parce que j'arrive de la Côte-Nord, là. C'est... C'est
des entreprises qui sont là depuis les années 60, puis on parle des...
Mme Zaga Mendez : Bien sûr.
M. Girard (Groulx) :
...gisements de fer dans la fosse du Labrador... Oui, 40, qu'on me dit. Merci.
Mme Zaga Mendez : Bien, juste
nos... Si je me permets, M. le ministre, c'est que ces entreprises-là qui sont
dans l'exploitation, qui sont déjà établies pour une exploitation, il y a
plusieurs études d'exploration menées par plusieurs entreprises. Ce n'est pas
la même entreprise qui arrive, un claim, un... d'exploration et voilà, la mine
ouverte, là. Juste pour que le ratio, c'est comme un entonnoir, là,
c'est-à-dire que s'il y a 141 entreprises, là, ce n'est pas tout ça qui va finir
dans une mine, là, tu sais ce qu'on a pris avec les années, donc...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : ...Voilà,
c'est de voir aussi l'ampleur de la chose. Bien, ça répond à ma question. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait.
D'autres questions, commentaires? Ça va? Donc, est-ce que les articles du sujet
6, articles 38 à 41...
Le Président (M. Laframboise) : ...article
100, tel qu'amendé, article 101, tel qu'amendé, article 102, tel qu'amendé,
article 103, tel qu'amendé, article 124, tel qu'amendé, article 105, tel
qu'amendé, sont adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Adopté de division. M. le ministre, maintenant le sujet 7, Déduction
additionnelle relative au transport en commun et au transport collectif,
articles 19, 20, 23 et 24.
M. Girard (Groulx) : Je ne
sais pas si je vais tenter... je vais... si je vais prendre un risque en disant
ça, mais c'est un sujet plus léger que le crédit d'impôt relatif aux ressources
et l'extension au plafond au-delà du 55e parallèle. Mais je commence, parce que
je pourrais regretter mes paroles, M. le Président.
Déduction additionnelle relative au
transport en commun et au transport collectif. Je me lance. Contexte : La
législation fiscale accorde une déduction additionnelle à un employeur à
l'égard de certains titres de transport en commun qu'il fournit ou rembourse à
un employé pour lui permettre de se rendre au travail. Une déduction
additionnelle est également accordée lorsque l'employeur organise ou contribue
un service de transport collectif intermunicipal au bénéfice d'employés dont le
lieu de résidence se trouve à l'extérieur du territoire municipal local dans
lequel est situé l'établissement de l'employeur où il se présente
habituellement au travail.
Le montant de chacune de ces déductions
additionnelles est égal à celui par ailleurs déductible par l'employeur dans le
calcul de son revenu. La loi prévoit également que l'avantage accordé à un
employé qui découle de telles initiatives n'est pas imposable.
Il est proposé que ces deux déductions
additionnelles soient abolies à compter du 1er janvier 2028. Corrélativement...
corrélativement, oui, il est proposé que la valeur de l'avantage reçu par un
employé après le 31 décembre 2027 et découlant du remboursement ou de la
fourniture par son employeur d'un tel titre de transport en commun ou de
l'utilisation d'un service de transport collectif intermunicipal devienne
imposable. Alors, M. le Président, ce sont des économies pour la déduction de
100 % dans le calcul du revenu de l'employeur. Alors, on va aller chercher
100 000 $... c'est-tu ça? 100 000 $, oui, pour la
non-imposition de l'avantage accordé aux employés, M. le Président, on va aller
chercher 100 000 $, en 2028‑2029, et 200 000 $ en 2029‑2030.
Et est-ce que j'aurais d'autres choses à vous dire là-dessus? Non, ça va.
• (16 h 30) •
Le Président (M. Laframboise) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone :Merci, M. le Président. J'ai à peu près une trentaine de
questions, M..... Non, ce n'est pas vrai, j'en ai deux. J'ai encore les paroles
en tête de l'ancienne vice-première ministre, qui était responsable des
transports, qui voulait augmenter l'utilisation des transports en commun. Ce
n'est pas un peu contradictoire, ça, transport collectif, ce n'est pas...
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien, en fait, la justification, c'est : «L'examen des dépenses fiscales
effectuées par le gouvernement a permis de constater que les entreprises ont très
peu eu recours à ces déductions additionnelles.» Alors, elles ne sont pas
utilisées, c'est pour ça qu'on les abolit. Quant à l'ajustement reçu de
l'employeur, ajustement corrélatif de l'avantage reçu, est-ce que j'ai une
justification ici... l'utilisation de services...
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Non. Oui.
Non, mais je lis... c'est parce que j'ai les notes additionnelles, excusez-moi,
là. Alors, essentiellement, c'est la... pour les employeurs, c'est la faible
utilisation, dans la mesure où on ne le rend plus déductible pour les
employeurs, on l'élimine aussi pour ceux qui le reçoivent. Voilà.
M. Ciccone :OK, ça fait que vous dites qu'il n'y aura pas d'incidence
sur, par exemple, le développement du transport collectif en région, par
exemple, ou... Parce que, là, je compare avec ce que vous avez là, ça fait que
ça veut dire qu'indirectement il n'y a pas grand-chose qui s'est développé au
niveau du transport collectif dans le passé.
M. Girard (Groulx) : Je vous
dirais que...
M. Ciccone :
...crédit d'impôt...
16 h 30 (version non révisée)
M. Ciccone :...il n'y a pas eu de demandes?
M. Girard (Groulx) : C'est...
les crédits d'impôt ne sont pas le facteur déterminant dans la présence ou non
de transport collectif. C'est... c'est le... c'est probablement pour ça que ça
avait été créé. À l'usage, on constate que ça... ça a peu d'effet.
Le Président (M. Laframboise) :
...
Mme
Rotiroti
:
Oui, ça fait que là...
M. Girard (Groulx) : Ça a été
créé... juste pour donner... en 2012.
Mme Rotiroti : OK. Ça fait
que c'était... j'imagine qu'en 2012 c'était un incitatif pour que les jeunes
prennent le transport en commun. Vous dites que ça n'a pas fonctionné, ça fait
que là, on l'enlève. C'est ça?
M. Girard (Groulx) : C'est qu'au
niveau...
Une voix : ...
Mme
Rotiroti
:
Oui, oui... employeurs, évidemment, là.
M. Girard (Groulx) : ...au
niveau des employeurs, il y a peu d'employeurs qui paient le transport
collectif de leurs employés.
Le Président (M. Laframboise) : D'autres
questions, commentaires? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Donc, quand
vous dites qu'il n'y a pas... il y a peu de... d'employeurs qui le font... puis
parmi tous ces employeurs-là, de facto, est-ce qu'ils appliquent... ils appliquaient
cette déduction-là? Parce que s'ils allaient le faire puis, après, ne pas le
déclarer, là... Je ne sais pas, en tout cas, c'est ça qui...
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, là, on parle de 100 employeurs, à un taux de 1 000 $ par
employeur, alors 100 000 $ par année.
Mme Zaga Mendez : Ah! je
croyais que c'était plus répandu que ça, 100 employeurs.
M. Girard (Groulx) : Non. 100
employeurs, 1 000 $ par employeur, 100 000 $.
Mme Zaga Mendez : Je suis surprise,
parce que j'avais vu, par exemple, certaines... parce que la... Ça n'inclut pas
le public, là, ça inclut juste des compagnies privées, là, par exemple? C'est
bon. Parce qu'il y a des municipalités qui le font. Est-ce que les
municipalités sont incluses là-dedans? Non, parce qu'ils n'ont pas passé par
cette déclaration de...
Une voix : ...
Mme Zaga Mendez : Exact. Donc,
c'est pour ça que j'ai dit... Parce que dans ma... il y avait des employeurs
qui le font, il y a des municipalités qui le font, mais, comme... vu qu'elles
ne font pas de déclaration de revenus, à votre égard c'est juste des
employeurs. Parfait...
M. Girard (Groulx) : Puis ils
ne réclament pas la réduction... la déduction.
Mme Zaga Mendez : Ils ne
réclament pas... C'est bon.
Le Président (M. Laframboise) : OK.
D'autres questions, commentaires? Donc, sur le sujet 7, est ce que les articles
19, 20, 23 et 24 sont adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Laframboise) : Adopté
sur division. Sujet 8, Taxe sur les services publics. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Taxe sur les services publics, huitième sujet. Contexte. Les
immeubles qui font partie d'un réseau de télécommunication, de distribution de
gaz ou de production, de transmission ou de distribution d'énergie électrique
sont exclus du régime ordinaire de taxation foncière. L'exploitation d'un tel
réseau doit, à la place, payer la taxe sur les services publics, et celle-ci s'applique
sur la valeur nette des actifs du réseau.
Pour un réseau de télécommunication, le
taux de la taxe est de 0,70 % de la valeur nette des actifs du réseau
acquis ou loué après 2005. Pour un réseau de distribution de gaz, les taux de
la taxe sont de 0,75 % à l'égard de la partie de la valeur nette des
actifs du réseau qui n'excède pas 750 millions de dollars, et de 1,5 %
à l'égard de l'excédent. Pour un réseau de production, de transmission ou de
distribution d'énergie électrique, les taux de la taxe sont de 0,20 % à l'égard
de la partie de la valeur nette des actifs du réseau qui n'excède pas 150 millions de
dollars, et de 0,55 % à l'égard de l'excédent. L'exploitant qui est une
municipalité ou une entité qu'elle détient en totalité est exonéré de cette
taxe.
Modifications proposées. Il est proposé d'augmenter
de façon graduelle, à compter de l'année 2028, le taux de la taxe sur les
services publics qui sont applicables à un réseau de télécommunication et à un
réseau de distribution de gaz afin qu'il atteigne 1,50 % en 2035. À
compter de l'année...
M. Girard (Groulx) : ...2027,
un seul taux s'appliquera à l'exploitant d'un réseau de production, de
transmission ou de distribution d'énergie électrique à l'égard de la partie de
la valeur nette des actifs attribuables à la production d'énergie électrique de
son réseau. Ce taux sera augmenté pour atteindre 0,70% et sera, par la suite, haussé de façon
graduelle pour atteindre 1,50%
en 2035.
Toutefois, cette augmentation de taux ne
concerne pas les actifs d'un... qu'un exploitant d'un réseau de production
d'énergie électrique utilise principalement dans le cadre d'un contrat
d'approvisionnement en électricité qu'il a conclu avec Hydro-Québec avant le
26 mars 2025. Autrement dit, les contrats qui ont été faits avant la
nouvelle mesure sont à l'ancien taux. On honore les contrats. Il est également
proposé que l'exonération de cette taxe soit élargie à un exploitant qui est
soit un organisme municipal ou public remplissant une fonction gouvernementale
au Canada, soit une entité qui est détenue en totalité par un tel organisme.
Finalement, il est proposé de prévoir un
remboursement partiel de cette taxe à une municipalité ou à un tel organisme
dans le cas où la municipalité ou l'organisme n'est pas l'actionnaire unique
d'une société qui exploite un réseau de services publics. Dans ces circonstances,
la municipalité ou l'organisme pourra obtenir le remboursement de la taxe payée
par l'exploitant en proportion des actions votantes de cet exploitant qu'il
détient.
Cette mesure, M. le Président, va générer
100 millions en 2028-2029 et puis les taux augmentent à partir de 2027
jusqu'à 2035. Et c'est important de dire que... attendez un instant, je veux
donner des spécifications. L'idée ici, c'est que lorsque ces taux de services
publics ont été créés, là, pour les activités de... attendez un instant...
réseaux de télécommunications... Alors, l'idée, c'est qu'il y a de la taxe
foncière dans les municipalités, mais que les réseaux de télécommunications,
production, transmission, distribution d'énergie électrique, eux, sont exemptés
de le régime de taxe foncière, mais ils sont assujettis à la taxe sur les
services publics. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les taux de taxe
foncière, eux, ont augmenté dans le temps, puis les taux de taxe sur les
services publics n'ont pas augmenté. Et donc il y a eu... à la base, on voulait
taxer tout le monde au même taux, le même type d'actif, mais la taxe foncière a
augmenté, puis les taux des services publics, eux, n'ont pas augmenté,
contrairement aux autres provinces. Alors, au niveau de la télécommunication,
production d'électricité, etc. on avait des... production de gaz, production
d'électricité, télécommunications, on avait des taux qui étaient nettement
inférieurs à ce qui se fait dans les autres provinces où on a gardé l'arrimage
avec la taxe foncière. Et on fait ça graduellement, on fait ça sur 10 ans
et ça va rapporter 100 millions de dollars en 28-29 et 128 $...
128 millions en 29-30.
• (16 h 40) •
Le Président (M. Laframboise) :
Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme Rotiroti : Juste une petite
question, M. le ministre, évidemment, là, on parle de quand même des grandes
entreprises que... des monopoles, en tout cas. Vous augmentez la taxe, le taux
de taxation, alors cette... j'imagine que cette hausse-là va être refilée aux
consommateurs. Avez-vous fait l'étude de savoir ça représente quoi comme hausse
de facture pour le consommateur au niveau de l'électricité?
M. Girard (Groulx) : Attendez
un instant, je veux juste me rendre à ma section du budget, là, parce que je
veux bien vous répondre. C'est quelle page sur la TSP?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Combien? D-31?
Merci. Juste donner une prévision, là, les taux, ils n'ont pas été révisés
depuis 20 ans. OK, alors ça, il faut être conscient, là, qu'en
20 ans, les taxes foncières ont augmenté, puis ces taux-là n'ont pas
augmenté. Il faut savoir que si on prend la télécommunication, OK, qui a étendu
le réseau de fibre optique au Québec, c'est les entreprises privées, mais avec
de larges subventions du gouvernement...
M. Girard (Groulx) : ...du Québec
et du fédéral. En fait, il y a plus de 1 milliard de dollars. Dans l'objectif
d'avoir la fibre optique partout au Québec, il y a plus de 1 milliard de
dollars qui a été dépensé par le gouvernement du Québec et fédéral. Et c'était
justifié, là, on voulait le faire, puis là on est rendus au cellulaire, puis il
faut le faire aussi. Alors, est-ce que, suite à ces investissements majeurs, on
veut...
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : OK, bien,
je vais le lire après. Si ma réponse n'est pas bonne, je vais lire ça.
Laissez-moi tenter de répondre. Alors, est-ce qu'après avoir fait d'importantes
dépenses en capital on souhaiterait avoir un peu de revenus? Oui. Est-ce qu'une
partie de ces revenus-là peut être refilée? Bien, si on prend les joueurs
majeurs comme Bell, Rogers, Telus, Vidéotron, bien, l'ensemble de leur réseau
au Canada, là, il y a juste nous qui bouge, là, ce ne sera pas un pour un.
Est-ce que... La question que vous posez : Est-ce que c'est possible qu'une
partie soit refilée aux consommateurs?, la réponse, c'est oui.
Mme Rotiroti : Et à quelle
hauteur, savez-vous?
M. Girard (Groulx) : On n'a
pas d'estimé de ça.
Mme
Rotiroti
:
Vous n'avez aucun estimé.
M. Girard (Groulx) : Non, on
n'a pas d'estimé de ça parce que, d'abord, la taxe n'est même pas en vigueur,
là.
Le Président (M. Laframboise) : M.
le député de... Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : J'aurais
une question, parce que vous faites le parallèle avec la taxe foncière gérée
par les municipalités, dont cette taxe-là, des services publics, gérée par le
Québec, mais, quand même, ces immeubles-là, ces réseaux-là, ces infrastructures
sont dans des municipalités. Est-ce que les municipalités... En tout cas,
est-ce qu'on a un accord sur cette taxe-là pour redonner, redistribuer aux
municipalités? Parce qu'elles occupent des espaces.
M. Girard (Groulx) : Non.
Mme Zaga Mendez : Non? Même si
elles occupent... peuvent occuper des espaces ou des terrains chez eux?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire qu'eux, ils s'occupent de la taxe foncière, puis nous... La TSP,
c'est un revenu du gouvernement du Québec.
Mme Zaga Mendez : ...gouvernement
du Québec. OK.
M. Girard (Groulx) : J'ai une
réponse, effectivement, l'information qui m'a été passée. Pour ce qui est de la
production d'électricité sur les futurs actifs, puisque les anciens sont
exemptés, ça pourrait représenter une hausse de tarif de 0,03 %. Ça fait que
ce n'est pas nul, mais oui, c'est oui.
Le Président (M. Laframboise) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Bien, juste
pour compléter là-dessus, donc, mais des réseaux électriques qui pourraient
être... bien, des réseaux d'énergie qui pourraient toucher les contribuables.
Ici, on parle surtout du réseau gazier, j'imagine, parce que la plupart des
contribuables...Hydro-Québec est exemptée, avec Hydro-Sherbrooke,
Hydro-Westmount devraient êtres exemptées avec les dispositions.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais, par exemple, si vous avez un parc éolien, OK, puis que vous avez négocié
un contrat d'approvisionnement, bien, votre contrat n'est pas assujetti au
nouveau... vos actifs ne sont pas assujettis au nouveau taux, mais après la
date du budget... Puis là il y avait des clarifications à apporter pour ce qui
n'était pas ce qui avait déjà été négocié mais qui n'a pas été construit. On a
fait des ajustements pour s'assurer de respecter l'esprit. L'esprit, c'est que,
si vous avez investi avant mais que vous êtes à l'ancien taux puis... dans le
futur, vous devez tenir compte des nouveaux taux dans vos modèles financiers.
Mme Zaga Mendez : C'est bon
pour moi.
Le Président (M. Laframboise) : Ça
va? Donc, est-ce que les articles 19, 20, 23, 110...
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Laframboise) :
On est à sujet 8, excusez-moi...
M. Girard (Groulx) : Oui, vous
reculez, M. le Président.
Le Président (M. Laframboise) :
...articles 143 à 147 sont adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) : Adopté
sur division. Remboursement de la taxe sur les carburants à ;'égard du
biodiesel. 183 à 385 et 192.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Merci, M. le Président. Remboursement de la taxe sur les carburants à l'égard
du biodiesel. Contexte... Merci, M. le juriste. Il est indépendant. Il est dur
à influencer. C'est un juriste, il est droit.
Dans le régime de la taxe sur les
carburants, la loi prévoit certains allègements fiscaux par lesquels une
personne qui acquiert du carburant peut obtenir le remboursement de la taxe
qu'elle a payée. Un remboursement de cette taxe est notamment prévu pour le
biodiesel, pour autant que celui-ci ne soit pas mélangé à un autre type de
carburant au moment de son acquisition...
M. Girard (Groulx) :
...modifications proposées. Il est proposé d'abolir le remboursement de la taxe
sur les carburants payée à l'égard du biodiesel acquis après le 25 mars
2025. Impact financier. Ce changement génère de faibles économies. L'examen des
dépenses fiscales effectué par le gouvernement a permis de constater que cette
mesure, qui visait à favoriser l'utilisation de ce carburant, est très peu
utilisée. Par conséquent, le régime de la taxe sur les carburants sera modifié
afin d'abolir ce remboursement. Est-ce qu'il y avait d'autres commentaires
là-dessus? Non, il n'y avait... il n'y avait pas un enjeu non plus que le
biodiesel venait des États-Unis, n'était pas produit ici? Non. Je m'égare dans mes
explications, je les retire.
Le Président (M. Laframboise) :
...commentaires, collègues? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Vous...
est-ce que vous avez donné l'ordre de grandeur de l'économie, on parle de
combien de milliers...
M. Girard (Groulx) : C'est
nul. C'est qu'on n'est même pas capable de faire 100 000 $ avec ça.
Mme Zaga Mendez : Ah! OK.
M. Girard (Groulx) : C'est un
tiret.
Le Président (M. Laframboise) :
Ça va? Donc, est-ce que les articles 183 à 185 et 192 sont adoptés?
Adopté, sur division. Adopté, sur division. Identification du tabac en vrac,
articles 15 à 18.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Et là, c'est un type de tabac que la plupart des gens ici ne connaissent
pas. Alors, j'y vais. Certains vendeurs au détail de tabac à chicha ont pour
pratique de prélever à même des contenants qui ne sont pas identifiés
conformément à la loi le tabac en vrac qu'ils vendent aux consommateurs, de
sorte qu'il est difficile d'en déterminer la provenance et la légalité.
Modifications proposées. Il est proposé
d'interdire à un vendeur au détail de transvaser du tabac en vrac et de prévoir
qu'en cas de contravention à cette interdiction des pénalités et des sanctions
pénales peuvent s'appliquer. Cette nouvelle interdiction permet ainsi de
s'assurer que le tabac vendu dans un établissement de vente de tabac à chicha
provient d'un commerce légal de tabac. Là, M. le Président, je vais m'avancer
dans un sujet que je ne connais vraiment pas, là, mais je pense que c'est un
tabac qui se fume avec une pipe.
Des voix : ...
• (16 h 50) •
M. Girard (Groulx) : Alors, je
vois qu'on a de l'expertise, on a de l'expertise autour de la table.
Mme Zaga Mendez : C'est une
pratique très répandue dans certaines communautés culturelles
M. Girard (Groulx) : Dans
certaines communautés, c'est très répandu? Alors, voilà.
Mme Zaga Mendez : Mais je veux
juste...
Le Président (M. Laframboise) :
Commentaires? Mme la députée...
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a...
Le Président (M. Laframboise) :
...Jeanne-Mance—Viger.
Mme
Rotiroti
:
Moi, je connais un petit peu moins ça que mes... certains de mes collègues. Je
voulais juste savoir comment on contrôle l'achat en ligne avec ça. Y a-tu un...
une façon de contrôler ça ou... Parce que là, vous parlez ici, dans les
commerces, la vente, ça, c'est correct. Ça, je...
M. Girard (Groulx) : On parle
de lutter contre la contrebande.
Mme
Rotiroti
:
La contrebande, oui, mais comment vous luttez contre la contrebande faite
par... vous pouvez commander ça par internet, là, en ligne, là.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a des commentaires sur les activités de nos partenaires d'accès tabac sur
l'ensemble du territoire québécois?
Mme
Rotiroti
:
OK, on va... on peut...
Le Président (M. Laframboise) :
M. le député de Marquette, Mme la députée de Verdun, par la suite. M. le député
de Marquette.
M. Ciccone :
...beaucoup. Puis je pourrais même ajouter, aussi, les réserves autochtones,
là. On fait... on...
M. Girard (Groulx) : Je ne
pense pas que c'est une des communautés culturelles qui est visée par ce
tabac-là, les communautés des Premières Nations. Non, hein?
Mme Zaga Mendez : ...bien, sur
la chicha, juste pour bien comprendre, ça, c'est... ça veut dire que c'est
le... parce qu'il y a différents types de vente, mettons, dans un... une vente
au comptoir, ça, ça veut dire que la personne qui vend ne fait pas de sacs
toute seule. Il faut qu'ils revendent le sac tel quel étiquetté à la compagnie,
donc de... de faire la transversation veut dire... transvaser veut dire...
M. Girard (Groulx) : ...ne
peut pas faire ses propres sacs.
Mme Zaga Mendez : ...dire
faire la division chez... à l'intérieur de son commerce, ça, c'est juste pour
la vente. Moi, je veux juste savoir. C'est parce qu'il y a aussi des pratiques
de vente en café et lieu de... Est-ce que ça s'applique aussi? Parce que... OK.
M. Girard (Groulx) : Alors,
on... il y a quelqu'un de Revenu Québec va essayer de nous donner des
informations additionnelles...
M. Girard (Groulx) : ...je
comprends que c'est un sujet hors de l'ordinaire, allez-y.
Mme Bouchard (Mireille) :
C'est principalement ce qui est visé, ici, là, c'est les...
Le Président (M. Laframboise) : Oui,
consentement, s'il vous plaît. Mme... Consentement. Vous devez votre nom... on
a consentement, vous devez vous nommer et présentez votre poste.
Mme Bouchard (Mireille) :
Mireille Bouchard, légiste à Revenus Québec.
Le Président (M. Laframboise) : Parfait,
allez-y.
Mme Bouchard (Mireille) :
Bon, c'est ça, ici, c'est principalement la mesure, c'est ce qu'elle vise,
c'est les salons à chicha où ce qu'il y a de la consommation sur place.
Mme Zaga Mendez : Alors, si
on va dans un salon à chicha, on doit acheter le paquet au complet, tel qu'il
est fait par les distributeurs ou le producteur principal, et on ne peut pas
acheter moins que ce qui est dans ces paquets-là?
Mme Bouchard (Mireille) :
C'est bien ça, c'est que les commerçants, ils ont pour pratique de mettre le
tabac à chicha dans des plats de plastique. Donc, c'est ça, c'est ce qu'on veut
éviter dans la mesure.
Mme Zaga Mendez : Des plats
de plastique, ça fait qu'au lieu de recevoir ça comme ça, c'est le recevoir
dans le sac scellé.
Mme Bouchard (Mireille) :
Identifié avec le timbre du fédéral... le timbre d'accise du fédéral.
Mme Zaga Mendez : Ah, OK. On
a compris.
M. Girard (Groulx) : Alors le
verbe transvaser se précise, M. le Président.
Mme Zaga Mendez : Je n'ai pas
de question de mon côté. Je ne sais pas s'il y a des ajouts...
Le Président (M. Laframboise) : Pas
de questions? Ça va?
M. Girard (Groulx) : Ça va.
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, est-ce que les articles 15 à 18 sont adoptés?
Des voix
: Adoptés.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Laframboise) :
Sur division, adoptés sur division. Mesures d'harmonisation avec la législation
fédérale, impôt minimum de remplacement articles 57, 58 et 69 à 80,
modifications diverses articles 1, 31 et 127.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Impôt minimum de remplacement. L'impôt minimum de remplacement
vise à s'assurer que les particuliers qui ont recours à des avantages fiscaux
paient un minimum d'impôt chaque année. À cette fin, la loi exige qu'un revenu
imposable ajusté soit calculé en tenant compte de règles particulières qui ont
pour effet de restreindre ou d'éliminer certains des avantages. Le revenu
imposable ajusté est ensuite réduit d'un montant de 40 000$ à titre d'exemption et,
une fois réduit, il est multiplié par un taux de 14%, ce qui permet d'établir l'impôt minimum
de base. Cet impôt de base est à son tour réduit de la plupart des crédits d'impôt
non remboursables pour obtenir l'impôt minimum de remplacement. Celui-ci est
alors... est alors comparé à l'impôt calculé selon les règles habituelles et le
plus élevé des deux devient l'impôt à payer.
Modifications proposées : on est
vraiment dans l'harmonisation avec le fédéral, M. le Président, il est proposé
de revoir certains paramètres de l'impôt minimum de remplacement à compter de
l'année d'imposition 2024. Ainsi, il est proposé de faire passer le taux
de 14% à 19%.
Il est également proposé de modifier les règles
de calcul du revenu imposable ajusté pour qu'un plus grand nombre d'avantages
fiscaux soient restreints ou éliminés. Ces modifications font notamment en
sorte de refuser toute déduction relative à l'exercice d'une option d'achat de
titres et de réduire de moitié un certain nombre de déductions qui étaient
alors... jusqu'alors admises en totalité. Les crédits d'impôt non remboursables
accordés en réduction de l'impôt minimum de base sont également diminués de
moitié, sauf les crédits d'impôt pour dons qui sont réduits de 20%.
En corollaire, il est proposé de faire
passer de 40 000$
à 175 000$ la
partie du revenu imposable ajusté qui est exemptée de l'impôt minimum de
remplacement. À la suite de son indexation, ce montant est de 179 990$ pour l'année d'imposition 2025.
Modifications diverses : Plusieurs
modifications à caractère technique, terminologique ou grammatical sont
apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu et à la Loi sur la taxe d'accise
principalement par des projets de loi fédéraux sanctionnés en 2024.
La législation fiscale québécoise fait
l'objet de modifications semblables à celles qui ont été abordées... apportées
à la Loi de l'impôt sur le revenu et à la Loi sur la taxe d'accise par ces
projets de loi fédéraux.
Le Président (M. Laframboise) : Questions,
commentaires sur le sujet 11? Ça va? Est-ce que les articles 57, 58,
69 à 80 ainsi que 1, 31 et 127 sont adoptés?
Des voix : Adoptés.
Le Président (M. Laframboise) : Adopté
sur division. Donc, maintenant, sujet 12 : Modifications techniques
terminologiques et de concordance...
M. Girard (Groulx) : ...plusieurs
dispositions de la loi doivent être corrigées pour assurer la cohérence de
celle-ci. Diverses modifications à caractère technique, terminologique ou
grammatical sont aussi apportées à la loi afin d'en préciser certains aspects.
Le Président (M. Laframboise) : Oui.
Des questions, commentaires sur le sujet 12? Ça va? : Donc, est-ce que les
articles 13, 14, 21, 27, 28, 30, 32, 42, 48, 50 à 52, 60 à 62, 82, 99, 106,
124, 125, 128 à 131, 178, 179, 182, 186, 187, 191 et 193 sont adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, adopté sur division. Donc, chers collègues, je propose le projet de... Le
titre du projet de loi est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) : Je
propose que... donc, le titre est adopté. Je propose que la commission
recommande la rémunération du projet de loi amendé.
M. Girard (Groulx) :
Renumérotation.
Le Président (M. Laframboise) :
La renumérotation du projet de loi amendé, est-ce que c'est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) :
Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement des références.
Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Laframboise) : Cette
motion est adoptée.Donc, merci. Donc, je cède maintenant la parole au
ministre pour les remarques finales. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, j'aimerais remercier...
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Ah oui!
On commence par l'opposition.
Le Président (M. Laframboise) :
Donc, je cède maintenant la parole à la députée du deuxième groupe d'opposition
et députée de Verdun. Pour vos remarques finales, Mme la députée. Excusez-moi.
Mme Zaga Mendez : Merci, M. le
Président. Je vais être très brève, là, parce que je pense qu'on ne va pas
arriver à résumer la variété de sujets que nous avons traités, mais je veux
prendre un moment pour remercier toutes les équipes, surtout de Revenu Québec
puis du ministère des Finances d'avoir... de nous avoir donné autant
d'informations pour répondre à nos questions puis bien comprendre les
dispositions, malgré le fait que, comme disait le ministre, nous l'avons décrié
à plusieurs reprises, que nous sommes contre le budget. On voulait venir
chercher les informations exactes afin de répondre aux questions puis
comprendre les implications. Donc, je tiens vraiment à remercier l'exactitude
puis la rigueur de votre travail tout au long de la commission.
Je salue également le travail des
collègues, là, avec lesquels, même si... désaccord sur certains points, puis
d'autres points qui sont plus passionnants que d'autres, on arrive toujours à
avoir des échanges enrichissants. Donc, voilà. Merci, tout le monde.
• (17 heures) •
Le Président (M. Laframboise) :
Merci. Maintenant, je cède la parole au porte-parole... lequel des porte-parole
de l'opposition officielle, Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger puis M. le
député de Marquette?
Mme Rotiroti : Bien, écoutez...Oui,
oui, vas-y...
M. Ciccone :Bien, merci beaucoup. À mon tour de remercier les membres
du ministère. Vous comprenez... Vous aussi, M. le ministre, merci beaucoup.
C'est sûr que, pour le commun des mortels... puis moi, je me considère un commun
des mortels parce que je ne suis pas nécessairement un spécialiste de la
finance, là, mais j'ai appris beaucoup aujourd'hui. Ça a été une expérience
enrichissante, notamment avec les explications, parce que ce n'est pas toujours
facile, justement, dans ce domaine-là, de bien comprendre, parce qu'on fait de
la politique pour les gens qui nous écoutent. Mais merci beaucoup. Encore une
fois, je vais me coucher moins niaiseux ce soir. Très apprécié, M. le ministre.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Laframboise) : Merci,
M. le député de Marquette. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme Rotiroti : Bon, bien, à
mon tour, M. le Président, de remercier M. le ministre et tous les gens qui
l'accompagnent, mes collègues. Et évidemment ce n'était pas facile de naviguer
à travers tout ça avec... mais le ministre a fait en sorte de bien expliquer
les questions qu'on aurait pu avoir. Et effectivement mon collègue a entièrement
raison, on fait de la politique pour les gens qui nous... élire pour être ici.
Alors, merci beaucoup, M. le ministre, pour votre patience et votre... vos
explications. Merci.
Le Président (M. Laframboise) : Merci,
Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger. Les collègues gouvernementaux... de la
baguette gouvernementale... M. le député de Masson, avez-vous des remarques
finales? Ça va? Mme la députée de Fabre? Mme la députée Huntingdon, ça va? M.
le député de Portneuf, ça va? M. le ministre, pour vos remarques finales.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, d'abord, remercier tout le monde qui a participé, les juristes, le
personnel de l'Assemblée, le ministère des Finances, et... On doit aller voter?
Là, là? Je peux parler?
Le Président (M. Laframboise) : Finissez,
là, bien oui, finissez ça, là. À moins que vous vouliez revenir absolument.
M. Girard (Groulx) : Non,
non, non, je ne veux pas revenir, mais ceci complète... avec le projet de loi n° 6,
on complète l'examen des dépenses fiscales qui a été amorcé au budget 2024‑2025,
plus de 177...
M. Girard (Groulx) : ...mesures
qui ont été étudiées. Et puis je rappelle qu'on avait 50... plus de
50 milliards de dépenses fiscales, et il s'est fait un travail remarquable
ici aujourd'hui. Merci à tout le monde.
Le Président (M. Laframboise) : Donc,
je vous remercie tous et toutes, chers collègues.
La commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 02)