(Onze heures trente-cinq minutes)
Le Président (M.
Bachand) : Bonjour, tout le monde. À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 14, Loi
modifiant diverses dispositions relatives à la sécurité publique et édictant la
Loi visant à aider à retrouver des personnes disparues.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y a-t-il
des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel) est remplacée par Mme Bogemans (Iberville) et M. Zanetti
(Jean-Lesage), par M. Fontecilla (Laurier-Dorion).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Petit rappel, que
l'article 17 du projet de loi est suspendu et que nous étudions le projet
de loi n° 14 par sujets.
Lors de
l'ajournement de nos travaux, hier, nous en étions à l'étude du sujet n° 3, intitulé Mission, compétence et indépendance. D'ailleurs, nous
venions d'adopter l'article 10 du projet de loi. Alors, M. le ministre,
pour la suite des choses, à l'article 86.
M. Bonnardel : 86.
Donc, l'article se lit comme suit : Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 263.3, du chapitre suivant :
«263.5. Le directeur ou un membre d'un corps de
police doit refuser de communiquer un renseignement dont la divulgation
pourrait avoir des incidences sur l'administration de la justice et la sécurité
publique ou d'en confirmer l'existence, notamment lorsqu'elle serait
susceptible de nuire à une enquête ou à une intervention policière, de révéler
une méthode d'enquête ou de mettre en danger la vie ou la sécurité d'une
personne.»
L'article 86
du projet de loi propose d'introduire le nouvel article 263.5 à la loi
afin de préciser que le directeur ou un membre d'un corps de police doit
refuser de communiquer un renseignement lorsque sa divulgation pourrait avoir
des incidences sur l'administration de la justice et la sécurité publique ou
d'en confirmer l'existence.
Le Président (M.
Bachand) : Ça va? Merci. Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui,
juste une précision. Le ministre a commencé à faire la lecture à partir de
l'article 263.5, mais il n'a pas lu le 263.4.
M. Bonnardel : Bien oui, bien
oui!
Mme Maccarone : Ça fait que
peut-être on peut juste recommencer, parce que ça change le... Voilà, merci.
M. Bonnardel : Oui, on
recommence à 263.4, oui.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Deux
petites secondes. Je voudrais informer le ministre que je dois aller faire une
intervention au salon bleu, de quelques minutes, je ne sais pas s'il y aurait
une possibilité soit d'attendre en particulier l'étude de l'article 13, si
je ne me trompe pas, ou de suspendre quelques minutes, le temps que je fasse
mon intervention.
M. Bonnardel : Bien, on va
suspendre 13, là, mais on va continuer les travaux.
Le Président (M. Bachand) : Mais,
si vous êtes d'accord, je pense que la meilleure chose, ce serait de suspendre
13...
M. Bonnardel : Si
on se rend là.
Le Président (M. Bachand) :
...puis, après ça, quand vous serez de retour, bien, ce sera à la discrétion de
la commission de reprendre l'article 13.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Bachand) : Ça va? Il y a consentement? Alors donc, merci
beaucoup. Donc, sur 86, lecture. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, je
recommence 86. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 263.3, du chapitre suivant :
«Chapitre V
«Communication avec un corps de police
«263.4. Les
priorités d'action et les directives élaborées par le ministre, la
municipalité, la régie intermunicipale, le comité de sécurité publique
formé en vertu de l'article 78 ou le conseil de bande à l'égard d'un corps
de police qui agit sous son autorité sont portées à l'attention du corps de
police concerné par écrit et sont rendues publiques.
«Les
priorités d'action ainsi que les directives ne peuvent porter sur une enquête
ou une intervention policière en particulier.
«263.5. Le directeur ou un membre d'un
corps de police doit refuser de communiquer un renseignement dont la
divulgation pourrait avoir des incidences sur l'administration de la justice et
la sécurité publique ou d'en confirmer l'existence, notamment lorsqu'elle
serait susceptible de nuire à une enquête ou à une intervention policière, de
révéler une méthode d'enquête ou de mettre en danger la vie ou la sécurité
d'une personne.»
Commentaire. L'article 86 du projet de loi
propose d'introduire au titre IV de la loi un chapitre V intitulé Communication avec un corps de police. Ce chapitre
comprend les articles 263.4 et 263.5 proposés par le projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui.
La raison que nous avons besoin de cet article, c'est parce qu'on parle
d'imputabilité?
• (11 h 40) •
M. Bonnardel : Bien,
d'imputabilité, de mur de Chine, si on veut, là, pour, premièrement, les
communications entre les directeurs ou un membre de corps de police vis-à-vis
l'autorité. Quand je dis «autorité», là, ça peut être un directeur général, ça
peut être un élu, ça peut être un ministre ou un député, des choses comme ça,
là.
Mme Maccarone : Je pense, pour
moi... c'est parce que les deux paragraphes sont différents, là. Parce qu'on parle du... 263.4, on parle des priorités
d'action, et les directives doivent être publiques, mais, pour le 263.5, on dit
que «le directeur ou un membre d'un corps de police doit refuser de communiquer
un renseignement dont la divulgation pourrait avoir des incidences sur
l'administration de la justice — O.K. — et la sécurité publique ou
d'en confirmer l'existence...» Est-ce qu'on peut avoir un exemple de ceci?
M. Bonnardel : On peut parler
d'enquête, exemple, dans le 263.5, puis orientations, dans le point 263.4.
Mme Maccarone : O.K. Bien,
probablement, le ministre a vu, dans le mémoire de la SPVM, ils parlent de
l'article 86 puis ils soulèvent quand même des préoccupations. Puis je
cite leur mémoire, ils parlent de... «Le nouvel article 263.4 est
préoccupant, pour le SPVM, qui se démarque des autres corps de police du Québec
de par le milieu urbain qu'il dessert. Il
doit composer avec des enjeux de sécurité publique ponctuels et fréquents — crises
de fentanyl, vagues d'incendies criminels, etc. — qui
orientent ses priorités d'action. La direction d'un corps de police et la
municipalité détiennent conjointement toutes les connaissances et les enjeux
propres aux territoires desservis, ce qui leur
permet de mettre en oeuvre une planification stratégique réellement adaptée aux
besoins des citoyens.» Qu'est-ce que le ministre répond à cette
préoccupation? Avons-nous une responsabilité, peut-être, d'avoir un amendement
à ceci pour rejoindre leurs préoccupations?
M. Bonnardel : Non, mais on est
vraiment macro dans l'analyse ou dans les orientations, là. Le but de tout ça,
là, ce n'est pas de rentrer spécifiquement, là, avec une priorité, là, qui
pourrait mettre à mal le travail du SPVM — on va prendre le SPVM. On est
vraiment à haut niveau, à haut niveau, en termes de priorités d'action puis de directives, là. On n'est pas dans la
microgestion ou dans la microsituation, là, d'état de situations ou de faits
là, qui sont problématiques pour la
ville de Montréal, on est vraiment à haut, à haut, à haut niveau. Donc, c'est
des orientations à hauts niveaux, là.
Parce que les directives, exemple... Bien, on le
dit un peu là-dedans, là, les directives du SPVM sont dictées, elles sont
élaborées puis dictées par la ville de Montréal, là, elles ne sont pas dictées
par le ministre. C'est pour ça que je vous explique qu'on est vraiment dans un
chapeau à haut, à haut niveau, là. On n'est pas là pour mettre à mal les directives
ou les orientations de la ville de Montréal, là, qui est autonome dans son
rôle, là.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre peut nous donner un exemple d'une priorité d'action, directive?
M. Bonnardel : Bien, ça peut
être une priorité d'action sur le crime, sur la sécurité, sur la violence
armée. On est vraiment à haut niveau.
Violence armée, on parle de prévention de violence armée. Violence armée, on
peut la retrouver, même, dans des cas moins importants, autant à Québec
qu'à Gatineau, malheureusement, plus à Montréal parce que c'est normal qu'il y ait plus de monde à Montréal. Mais c'est
des priorités d'action ou des directives qui vont... qui définissent,
qui définissent qu'il faut prévenir, il faut... la répression est importante,
il faut faire un travail contre la violence x, y. Alors, c'est ça, c'est des
orientations qui sont à haut niveau, là.
Mme Maccarone :
Ce n'est pas une question d'être à l'encontre de l'article en question, je
jase de ce qu'il se passe en termes de, tu
sais, ce que nous avons lu dans les mémoires. Moi, je vois ça comme une mesure
d'imputabilité, parce que, là, tout serait
rendu public, ça fait que c'est une bonne affaire, c'est une transparence, ça
fait que c'est bien. Mais ça reste
que ça amène quand même des préoccupations, dont, notamment, ce que nous avons
entendu du SPVM.
J'entends le
ministre, qui dit : Mais ça serait de très haut niveau. Il me semble que
c'est un endroit, ici, où nous devons
peut-être l'identifier pour s'assurer qu'on parle vraiment du haut niveau. Puis
ce n'est pas juste le SPVM, aussi, qui ont soulevé une préoccupation,
c'est aussi l'UMQ. Ça fait que leur recommandation 2, dans leur mémoire, dit de «clarifier l'article 86 du projet de
loi qui crée les articles 263.4 et 263.6 de la Loi sur la police, afin de
préciser que la divulgation d'informations concernant une enquête est
permise en cas d'une crise majeure»... Ça fait que voici ce qu'eux, ils recommandent en termes de baliser
l'article en question. Est-ce que le ministre voit ça d'un oeil
favorable?
M. Bonnardel : ...de M. Angers, qui
était là lors de ces discussions. Je ne vois pas en quoi, dans une
situation x, y, qu'un membre d'un corps de police ou qu'un directeur doive
informer. C'est un mur de Chine qui, pour moi, est immensément important, qu'on
soit dans un rôle municipal, un rôle fédéral ou un rôle provincial. Alors, ce
n'est pas vrai qu'on va commencer à
ouvrir... avoir une brèche qui dit, bien : Comment tu définis le cas de
force ou la situation de crise
majeure? Pour moi, là, c'est indiqué : «...notamment lorsqu'elle serait
susceptible de nuire à une enquête ou à une intervention policière, de révéler une méthode d'enquête ou de mettre en
danger la vie ou la sécurité d'une personne.» Le membre ou le directeur «doit refuser de communiquer un renseignement
dont la divulgation pourrait avoir des incidences sur l'administration de la justice et la sécurité
publique»... Ce n'est pas vrai qu'un élu va demander à un enquêteur, un
policier, là, des renseignements ou intervenir sur une situation x qui pourrait
mettre en péril une possible accusation ou une enquête en cours, là.
Mme Maccarone :
Mais qu'est-ce que ça veut dire, «sont rendues publiques»? Puis comment?
C'est quoi, le plan en ce qui concerne de rendre publiques ces informations,
maintenant?
M. Bonnardel :
Vous parlez des priorités d'action puis les directives?
Mme Maccarone :
Oui.
M. Bonnardel :
Bien, c'est comme n'importe quel cadre, priorité d'action, le ministère va
rendre public ses... le grand chapeau, le grand chapeau des priorités d'action
et...
Une voix : ...
M. Bonnardel :
Oui, c'est ça, oui, oui, les villes... et les villes, nécessairement,
aussi, là. Ça peut être un communiqué de presse, ça peut être sur le site
Internet de la ville, ça peut être sur le site Internet du MSP, là.
Mme Maccarone : O.K.
Ça fait que, mettons, on ne parle pas de réseaux sociaux, on ne parle pas
nécessairement...
M. Bonnardel :
Non, non, mais là...
Mme Maccarone :
Tu sais, il faut savoir.
M. Bonnardel :
...le cadre officiel, le cadre officiel, c'est sur le site du ministère
puis, j'imagine, sur le site, exemple, du SPVM. C'est là-dessus qu'on peut
retrouver les priorités d'action puis les directives.
Mme Maccarone :
Et est-ce qu'il y a un délai associé à ceci?
M. Bonnardel :
Bien, c'est instantané, dès que la loi va être adoptée, le travail va être
entamé, puis on va rendre ça public, on va rendre ça public comme il se doit.
Mme Maccarone :
Puis ici, encore une fois, ne devons-nous pas apporter un amendement pour
s'assurer que, quand on parle d'où ce sera
rendu public puis le délai, aussi, que ce soit immédiat? Tu sais, c'est ça qui
est important. Parce que, dans le fond,
pour moi, c'est très large, comme article, ça fait que, peut-être, il nous
manque des précisions qui peuvent amener une clarté.
Tu
sais, je comprends quand même le point de vue de l'UMQ. Pour eux, c'est large,
c'est flou. Ce qu'on souhaite, c'est
d'avoir des clarifications en termes de quel genre d'information. Je comprends
aussi leur point de vue, je comprends aussi les articles du... les
arguments du ministre, mais je pense que ce serait bien si on peut amener des
clarifications. C'est un nouvel article qui
va quand même... ça représente quand même un changement. Je ne sais pas c'était
quoi, le processus, auparavant. Ça fait que, toutes ces informations,
auparavant, je présume, il n'y a rien qui a été divulgué?
M. Bonnardel :
C'est ça, les recommandations viennent du rapport Chamberland, donc, oui,
c'est un nouvel article. Mais je pense que j'ai bien mentionné, là, qu'il n'y a
pas d'ingérence dans le travail des policiers, surtout, surtout les corps de
police municipaux. Puis le point sur les enquêtes puis sur la communication qui
pourrait mettre en péril, bien, ça, pour moi, ce n'est pas négociable, ce n'est
pas négociable.
Mme Maccarone :
Tout à fait, comme je dis, pas une question d'être contre, c'est plus une
question de voir s'il y a de l'espace puis
l'ouverture pour amener des précisions, des précisions telles que : ce
serait rendu public de quelle façon?
Dans un délai... Souvent, dans la majorité des projets de loi dont moi,
j'assiste, on parle des délais en termes de la publication de l'information qui sera rendue publique. Si le délai,
c'est immédiatement, si le délai, c'est dans 15 jours, un jour, 30 jours, bien, je pense qu'on ne fait
pas fausse route de mettre quand même des balises en ce qui concerne cet
article.
Puis aussi qu'est-ce que ça veut dire, «sont
rendues publiques»? Sont rendues publiques par le biais d'un communiqué de
presse? De quelle manière? Parce que, les gens qui nous suivent, ce n'est pas
tout le monde qui vont savoir qu'il y a un
communiqué de presse, exemple, la société civile, M. et Mme Tout-le-monde,
entre guillemets. On parle beaucoup, peut-être, de matante Rita. Matante
Rita, là, elle ne sait pas comment avoir accès à un communiqué de presse. Mais,
si on souhaite vraiment avoir la divulgation de l'information, parce qu'on
parle de l'imputabilité puis on parle de transparence, chose que je vois d'un
bon oeil, bien, je pense que nous avons quand même une responsabilité d'écrire
où ce sera rendu public, par le biais d'un communiqué. Puis là on peut utiliser
le jargon juridique, où on parle de notamment : notamment, sur le site
Web, par exemple, du gouvernement ou du ministère, notamment par le biais d'un
communiqué de presse.
M. Bonnardel : Alors,
non, c'est implicite que, lorsque les priorités seront dévoilées et envoyées,
bien, que ça va être rendu public
immédiatement. Il n'y a pas de... il n'y aura pas de laps entre les deux. Les
priorités sont rendues publiques immédiatement, lorsqu'elles sont
définies et rendues disponibles sur les sites, les sites des différents
acteurs.
• (11 h 50) •
Mme Maccarone : Moi,
je trouve que les précisions sont importantes, M. le Président. Alors, j'aurais
l'intention de déposer un amendement qui va
adresser la notion, comme le ministre a dit, si c'est vrai que c'est
immédiatement puis si c'est vrai que ce serait diffusé par le biais d'un
communiqué de presse ou bien sur le site Web du gouvernement. Mais je pense
qu'on ne fait pas fausse route de l'écrire puis de l'avoir noir sur blanc dans
notre projet de loi. Alors, j'ai l'intention de rédiger un amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Est-ce que vous voulez
qu'on suspende l'article en attendant, qu'on continue ou qu'on suspende?
Mme Maccarone : Bien,
je dirais, je pense que je souhaite suspendre pour donner une chance à l'équipe
de l'écrire...
Le Président (M.
Bachand) : O.K. Alors, comme d'habitude...
Mme Maccarone : ...le rédiger.
Le Président (M.
Bachand) : ...de façon efficace et rapide.
Merci beaucoup.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 51)
(Reprise à 12 h 08)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme Maccarone : J'aurais besoin
que ce soit affiché sur l'écran. Malheureusement, je n'ai pas une copie puis je
n'ai pas accès au Greffier.
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Et voilà.
• (12 h 10) •
Mme Maccarone : Super!
Article 86 : insérer, dans le premier alinéa de l'article 263.4,
proposé à l'article 86 du projet de loi, après les mots «sont
rendues publiques» par le mot «immédiatement. Le ministre rend publics, sur le
site Internet de son ministère, les priorités d'action et les directives
élaborées».
Alors, tel que nous avons discuté, M. le
Président, c'est pour être conséquent avec les échanges que nous avons eus. Encore une fois, je soumets que je
pense que c'est un excellent amendement puis ce serait une bonification
de l'article en question. C'est directement en lien avec ce que nous venons de
discuter. Si on dit que ce serait diffusé immédiatement, bien, je pense qu'on
ne ferait pas fausse route de l'écrire, puis de s'assurer que c'est bien
identifié, puis aussi d'identifier les endroits où ce sera rendu public, parce
qu'il y a des gens qui ne sauront peut-être pas où et comment avoir accès à
cette information.
J'ajoute aussi, M. le Président, que, dans la
dernière législature, quand j'ai pu assister au projet de loi n° 1, qui
était la réforme du réseau de services de garde de la petite enfance, c'est
presque copie conforme de la façon que nous avons aussi modifié l'article en question, en
termes des informations pour le ministère de la Famille, les informations
qui seront rendues publiques. Ça fait que c'était un amendement qui a été
accueilli favorablement par le collègue du ministre, l'ancien ministre de la
Famille, à l'époque.
Moi, je trouve que ce serait une avancée, puis
aussi ça amène de la clarté. Alors, évidemment, je souhaite ça humblement, en
espérant que le ministre puis le gouvernement acceptera la main tendue.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
M. le ministre.
M. Bonnardel : Un court
commentaire, M. le Président, pour répéter ce que j'ai dit, là, que c'était
implicite que les priorités d'action qui
sont sous le chapeau, exemple du ministère, principalement pour la Sûreté du Québec, seront rendues publiques immédiatement.
Puis, de
l'autre côté, bien, la députée, avec son amendement, a oublié le bout des
conseils de bande, des services de... publics... les services de police
municipaux, la régie intermunicipale, le comité de sécurité publique. C'est une
autonomie qui est importante pour ces corps
de police et surtout pour ces villes, alors on ne va pas interférer là-dessus,
même si c'est la volonté de la ministre...
pas de la ministre, de la députée. Je la comprends là-dessus, mais ça reste
implicite qu'on va rendre publiques les
directives, là, c'est... On n'a pas à cacher ou à garder ces informations. On
les rend publiques, puis les municipalités les rendent publiques dès
qu'elles sont dévoilées ou mises sur papier, sur leur site Internet ou autre
forme de communication que les partenaires choisiront, là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, bien, je
suis désolée, je ne comprends pas la réponse du ministre, parce que moi, je ne parle pas de toutes ces précisions. Moi, ce que
je parle, c'est la notion du temps, le délai. Ça fait que le délai, je
pense que c'est très important, puis, dans le fond, on précise le comment et le
quand. C'est juste ça, le quand et le où, je pense que c'est important.
Puis je pense qu'on parle aussi de mettre le
tout sur le site Web du gouvernement. Ça n'empêche pas les partenaires de faire la publication des
informations qui seront maintenant rendues publiques de leurs propres
manières. Ce n'est pas exclusif. C'est une question aussi de centraliser aussi
les informations qui seront peut-être... qui amènent une certaine facilité,
peut-être, pour la société civile qui souhaite suivre.
Parce que, si, encore une fois, on revient à
l'article que nous sommes en train de potentiellement modifier, on parle d'imputabilité. S'il n'est pas restrictif,
on n'aura plus à ajouter les mots «notamment» puis on peut... Je suis
flexible. Dans le sens que, si on a un moyen
de l'amender pour rejoindre les critères spécifiques que le ministre partage,
bien, moi, je trouve que c'est assez neutre, mais c'est aussi assez
précis... parce que l'article en question manque ces précisions-là, ça fait
que... on va le faire.
Puis je peux
vous donner un exemple, qui peut être extrême, parce que je sais que ce n'est
pas ce qui est souhaité par le ministre, mais je peux donner un exemple
extrême puis... Pour moi, les lois, si ce n'est pas écrit, ce n'est pas implicite. Il n'y a rien d'implicite dans une loi
si ce n'est pas écrit, ça tombe à l'interprétation, puis l'interprétation,
on l'a vu dans le projet de loi n° 11, pour
l'aide médicale à mourir... on a compris que «domicile» peut être largement
interprété, mais, si on fait la comparaison
avec la définition de «domicile» puis on fait le lien avec le Code civil, bien,
c'est très clair.
Alors, c'est pour ça que je pense que, encore
une fois, d'amener de la clarté, c'est très important, parce que la façon que c'est écrit présentement, seront rendues
publiques, bon... seront rendues publiques dans 12 mois, seront
rendues publiques dans cinq ans? Bien, le
ministre dit : Immédiatement. Le diable est dans les détails, c'est
important de mettre ça au clair. Si
c'est vrai que ce serait immédiat, bien, disons-le, parce que, sinon, c'est sûr
et certain, ce serait interprété par chaque
personne qui souhaite le faire de leur propre manière, puis on va se retrouver
avec plusieurs façons de rendre cette information publique. Nous, ce
qu'on propose, c'est un encadrement et une compréhension commune. Si ce n'est
pas écrit, c'est certain, certain, il va y
avoir des dérives. Malgré que c'est une avancée importante, c'est une
proposition que j'appuie, je suis en faveur de l'article, mais la façon
que c'est écrit, ça porte à confusion, puis c'est... tout le monde va le faire
de leur propre manière.
Ça fait que, comme j'ai dit, il va y avoir
quelques corps de police où il va y avoir... Que ça soit le conseil de bande,
il va y avoir toutes sortes de personnes qui vont dire : Bien, moi, oui,
je vais le rendre public, mais peut-être pas aujourd'hui, peut-être, je vais
attendre, comme j'ai dit, un 12 mois. Ou la notion du comment, ça aussi,
ça va être interprété, parce que «publiques», ça veut dire peut-être plein de
choses différemment pour d'autres personnes. C'est pour ça qu'on parle de ne
pas limiter, mais on parle de consolider. Ça fait que voilà.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement? M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : ...poser des
questions sur «immédiatement», là. C'est vrai que la seule mention du fait que
ces directives... non, pardon, ces priorités d'action sont rendues publiques,
là... on peut se poser la question, mais ça laisse une très grande latitude,
soit au ministre, la régie intermunicipale, au comité de sécurité publique, là,
formé en vertu de l'article 78, là, de différer pour choisir un bon
moment, justement, pour rendre publiques ces informations.
Je suis...
Donc, on doit signifier dans la loi, il me semble, que le fait de rendre
publiques ces informations doit se faire
le plus rapidement possible. Donc, la collègue de Westmount—Saint-Louis propose «immédiatement». C'est un peu... Oui, ça peut paraître un peu, comment dire, péremptoire, mais
on... Est-ce que le ministre serait ouvert, peut-être, à une autre formulation,
«dans les plus brefs délais» ou «de façon diligente», ou... donc, pour
indiquer, donner le signal que ces priorités d'action doivent être
rendues publiques le plus rapidement possible. Il me semble que c'est un signal
qui est un signal... un signal qui vient clarifier et envoyer un message fort,
en termes de transparence des activités, là, des services policiers, et
beaucoup du ministère de la Sécurité publique.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Je veux
juste préciser que la raison que j'avais proposée «immédiatement», c'est parce que c'est le ministre qui a dit que ce
serait rendu public immédiatement. Alors, c'est d'être conséquent avec ce
que nous entendions tous ici, en commission, ce qu'il dit au micro. Je pense
que c'est important d'être conséquents avec nous-mêmes, puis, si ça fait partie
des orientations puis de ce qu'on souhaite accomplir, puis, si c'est
l'engagement que le gouvernement est prêt à prendre, bien, si ça fait partie de
ceci, bien, pourquoi ne pas le mettre?
Si on n'est pas prêt, parce que c'est l'immédiat
qui n'est pas souhaité, bien, comme je le dis, encore une fois, M. le
Président, je suis flexible. C'est ce que je pourrais amender dans
l'amendement, je pourrais le retirer et déposer un nouvel amendement qui enlève la notion d'immédiat ou qui peut la
baliser pour dire «dans les meilleurs délais». Si c'est... Ça, c'est quelque chose que nous avons
vu. Aussi, dans le Code civil, on voit... c'est quoi, le mot qu'on dit
tout le temps, c'est... «dans la mesure du
possible». Ça, c'est quelque chose que nous pouvons ajouter aussi. Alors, ça ne
devient pas limitatif, c'est en lien
directement avec un jargon législatif que nous avons déjà vu ailleurs, entre
autres, comme j'ai dit dans le Code civil, mais ça reflète les
orientations puis l'engagement du gouvernement, en termes de publication des
informations qui seront maintenant rendues publiques. Ça fait que... est-ce que
c'est une proposition qui rejoint, peut-être, les préoccupations du
gouvernement?
Le Président (M.
Bachand) : Des interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention...
Mme Maccarone : Est-ce que ça,
c'est un non? Ça fait que, si, mettons, on retire, puis on redépose, puis on
enlève «immédiat», est-ce qu'on aura plus d'opportunités pour avoir un
dialogue, pour avoir une modification en ce qui concerne cet amendement?
• (12 h 20) •
M. Bonnardel : Non. J'ai déjà
dit que c'était implicite, que c'était implicite, que, donc, les municipalités,
qui ont leur propre autonomie et que... le
ministère a sa propre autonomie pour rendre publiques immédiatement ces
priorités d'action et ces directives. Il n'y aura pas d'amendement d'accepté.
Mme Maccarone : Mais c'est
quoi, la définition d'«immédiat»?
M. Bonnardel : Bien, dès que
les priorités d'action sont définies.
Mme Maccarone : Ça fait que...
le lendemain?
M. Bonnardel : Bien, écoutez,
Mme la députée, que ce soit 12 heures ou 24 heures, 36 heures,
48 heures, 8 heures et demie... on donne la directive, la directive
est donnée, les priorités sont élaborées, ça va être rendu public. Ça va être
rendu public.
Mme Maccarone : Bien, encore
une fois, ça revient à la question de base aussi, rendues publiques comment et où? Ce n'est pas tout le monde qui a la même
définition de «public», tu sais. Notre travail, comme législateurs,
c'est de s'assurer qu'on a un projet de loi
qui est étoffé puis qui reflète aussi les orientations, puis le dialogue, puis
les échanges que nous avons ici, en
commission. Moi, je pense que c'est une place où nous pouvons faire preuve
d'ouverture, surtout que ça représente ce que le ministre lui-même a dit
et souhaité.
Alors, évidemment, c'est mon souhait. Mon
souhait, c'est de s'assurer qu'on aura un travail collaboratif en ce qui
concerne la bonification du projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 86 est adopté?
Mme Maccarone : ...
Le Président (M.
Bachand) : Vote par appel nominal. Merci.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Madame Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire : M. Bonnardel
(Granby)?
M. Bonnardel : Contre.
La Secrétaire : Madame
Haytayan (Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Contre.
La Secrétaire : Madame Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Contre.
La Secrétaire : Madame Shmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Contre.
La Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire : M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement
est rejeté. Donc, on revient à l'article 86. Interventions? M. le député
de Laurier-Dorion, s'il vous plaît.
M. Fontecilla : M. le
Président, j'aurai quelques questions, là. Il me semble qu'on est ici, encore
une fois, dans le continuum entre
indépendance du travail policier et une instance nationale, dans ce cas-ci,
plus précisément le ministère de la Sécurité publique, qui donne des
orientations et qui définit les grandes lignes du travail des policiers, là.
Donc, d'une part, une entité centrale nationale qui ordonne le travail et,
d'autre part, qui ne s'ingère pas dans l'autonomie des forces policières.
La formulation de l'article est intéressante,
là, dans le sens où on dit que «les priorités d'action — dans
ce cas-ci, du ministre, du ministère de la
Sécurité publique — [...]sont portées à l'attention du corps de police concerné». Donc,
des priorités d'action qui sont portées à l'attention, là. Si vous me dites, M.
le Président, que vous portez à mon attention tel et tel sujet, là, c'est pour
que j'en tienne compte, pour que j'en sois informé, pour que je prenne considération, mais, à moins que vous me
corrigiez, si vous portez à mon attention x sujet, ce n'est pas pour
m'intimer d'adopter une décision ou de suivre une directive, là, c'est, en
quelque sorte, une suggestion, là.
J'aimerais, donc, je porte à... J'aimerais
entendre le ministre, là, sur le choix des mots et qu'est-ce que ça veut dire, au fond, ce choix de mots là. Est-ce
que... lorsqu'il y a une priorité d'action, concrètement, est-ce que les
services policiers doivent obtempérer, doivent appliquer cette priorité,
doivent... devenir une priorité d'action dans son propre corps de police ou ça
fait partie d'une considération comme d'une autre, que ce n'est peut-être pas
une priorité d'action pour le corps de police, mais, oui, pour le ministre,
bien, ils vont en tenir compte comme une suggestion? J'aimerais qu'il précise
sa pensée, là, par... les mots qu'il a choisis pour ce texte-là.
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Bonnardel : Bien, ça explique
ce qui est écrit, : les priorités d'action et les directives élaborées par
le ministre pour la Sûreté du Québec, parce que le chapeau principal du corps
de police que l'on défend, c'est la Sûreté du Québec, seront portées à
l'attention du corps de police. Ils devront obligatoirement obtempérer et
suivre le chapeau principal de ces actions,
de ces priorités d'action et ces directives. Même chose de l'autre côté, pour
les corps de police municipaux, la régie, pour le comité de sécurité
publique.
M. Fontecilla : Là,
ce que j'ai compris, c'est que les services de police, y compris la SQ,
principalement, et aussi les corps
municipaux, doivent appliquer ces priorités d'action là, doivent faire en sorte
qu'elles deviennent les leurs. Mais pourquoi
ne pas dire, à la place : «Les priorités d'action du ministre doivent être
suivies, doivent être adoptées immédiatement par la SQ ou les différents
corps de police», là? Parce que votre formulation laisse la place un peu à
l'ambiguïté, là.
M. Bonnardel : Il n'y a aucune
ambiguïté là. Les priorités d'action sont définies, c'est une question de
transparence, c'est rendu public, vous devez les suivre.
M. Fontecilla : Ce n'est pas
tout à fait ce qui est écrit dans le texte. Le texte ne dit pas que les corps
de police doivent suivre les priorités
d'action, le texte dit qu'ils sont seulement portés à l'attention, là. Il n'y a
pas la notion d'obligation dans le texte qui est là. Je veux juste
adapter le texte à la pensée du... faire une adéquation, la meilleure
adéquation entre la pensée du ministre et ce qui est dit dans le texte. Parce
que porter à l'attention de quelqu'un un fait, là, une priorité d'action, ce
n'est pas lui dire : Je t'intime d'appliquer cette priorité d'action,
n'est-ce pas?
M. Bonnardel :
Je n'ai pas d'autre commentaire.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le
député.
M. Fontecilla :
Bien, écoutez, s'il y a un refus de continuer à approfondir la discussion, moi,
j'ai dit tout ce que j'avais à dire. Il y a
une ambiguïté dans le texte. Le ministre veut faire en sorte que les différents
corps de police, là, adoptent ces priorités d'action, mais il ne fait
que les informer qu'il a des priorités d'action. Donc, ça, ça annonce d'éventuels... comment dire, malentendus qui
peuvent être... devenir importants à travers le temps, là. Les corps...
Avec ce texte-là, les corps policiers ne sont pas obligés d'adopter les
priorités d'action du ministre, ils doivent... les corps de police doivent
seulement les considérer, ces priorités d'action sont portées à son attention.
Si c'est ça, l'intention du ministre, bien, on va l'adopter. Bien. Voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Oui. Bien, moi, je veux juste revenir à la charge pour dire que je trouve
que la façon que c'est écrit, étant donné que ce n'est pas balisé puis il n'y a
pas de clarté, dans le fond, c'est un article qui pourrait être interprété par
plusieurs façons, par plusieurs personnes, de leurs propres manières. Alors,
dans le fond, ce qu'on souhaite accomplir,
rendre publiques les informations, bien, on ne va pas nécessairement accomplir
la tâche en question. Ça fait que c'est flou pour moi.
C'est
une déception qu'on ne peut pas le prescrire puis d'amener des balises pour
s'assurer que ce sera vraiment mis en
vigueur, la façon que le ministre décrit lui-même au micro, ça fait que, pour
moi, dans le fond, je ne veux pas dire que
c'est presque bidon, mais, franchement, tu sais, de dire qu'elles seront
rendues publiques, mais on ne sait pas où, on ne sait pas comment, on ne
sait pas dans... quel temps ça va prendre, combien de délais... Bien, c'est un
article, dans le fond, que... je ne suis pas
contre, mais c'est un article qui sera mis en vigueur puis interprété par
plusieurs personnes, de leurs propres manières.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur 86? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Maccarone :
Sur division.
Le
Président (M. Bachand) : Sur division.
Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel :
102. L'article 114 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19) est modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «celui-ci est, de l'avis du directeur
du service de police, de nature à révéler le contenu d'un dossier concernant
une enquête policière» par «le directeur ou un membre du corps de police doit
refuser de communiquer un renseignement conformément à l'article 263.5 de
la Loi sur la police (chapitre P-13.1) ou d'en confirmer l'existence»;
2° par le
remplacement, dans le paragraphe 6°, de «pourvu que ce rapport ne soit pas, de
l'avis du directeur [...] de police, de nature à révéler le contenu d'un
dossier concernant une enquête policière» par «sous réserve de tout
renseignement visé à l'article 263.5 de la Loi sur la police».
Les commentaires se
lisent comme suit : l'article 102 du projet de loi propose de
modifier l'article 114.1 de la Loi sur
les cités et villes, en concordance avec le nouvel article 263.5 de la Loi
sur la police, introduit par l'article 86 du projet de loi, afin de
clarifier l'obligation du directeur de corps de corps de police de refuser de
communiquer ou de confirmer l'existence d'un renseignement au directeur général
de la municipalité dans les cas qui y sont prévus.
L'article 102 du
projet de loi propose également de préciser que le directeur général de la
municipalité qui fait rapport sur un sujet au conseil, au comité exécutif ou à
une commission ne doit pas contenir de renseignements visés à
l'article 263.5 de la Loi sur la police.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? Mme la députée, oui.
• (12 h 30) •
Mme Maccarone : Juste mentionner, M. le
Président, pour moi, c'est toujours important, après qu'on introduit un
article puis on lit le commentaire... moi, je lis toujours le texte proposé,
hein. Ça fait que, si le ministre n'a pas l'intention de le faire, je veux
juste prendre un petit moment pour le faire moi-même, parce que, moi, mon
habitude dans les autres commissions, c'est qu'il y a toujours une lecture de
ceci. C'est mon expérience.
Le
Président (M. Bachand) : ...aucune lecture
obligatoire, non.
Mme Maccarone :
Pour... Moi, je souhaite le faire.
Le
Président (M. Bachand) : Si vous voulez
prendre sur votre temps de le lire, c'est votre droit...
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M. Bachand) : ...mais
il n'y a pas d'obligation par règlement. En attendant, est-ce qu'il y
aurait d'autres interventions? Donc, on va attendre la fin de la lecture.
(Consultation)
Mme Maccarone : C'est beau, M.
le Président. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 102?
M. Fontecilla : Juste deux
petites secondes, parce que je veux finir la lecture, à mon tour.
Le Président (M.
Bachand) : Club de lecture. C'est bien.
Mme Maccarone : On est des bons
élèves.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Bachand) : Merci
beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 102
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Bonnardel : L'article 103,
qui est un autre article, là, de concordance, se lit comme suit :
L'article 176.5
du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est modifié par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Toutefois,
le rapport concernant le corps de police ne peut contenir aucun renseignement
visé à l'article 263.5 de la Loi sur la police
(chapitre P-13.1).»
Commentaire. L'article 103 du projet de loi
propose de modifier l'article 176.5 du Code municipal du Québec en
concordance avec le nouvel article 263.5 de la Loi sur la police, proposé
par l'article 86 du projet de loi, afin
de préciser que le rapport d'un officier municipal concernant un corps de
police ne doit contenir aucun renseignement visé à l'article 263.5
de la Loi sur la police.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, M. le ministre.
Interventions?
Mme Maccarone : La même chose,
j'aimerais juste prendre le temps de lire, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) : Alors,
on va vous laisser le temps de lire, Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui.
Ici, dans cet article, nous sommes en train de parler de l'éthique. Je présume.
C'est ça? Parce que, là, tu sais, ce... je comprends la modification,
c'est de la concordance. Mais, si on lit l'article en question, le 176.5, on
parle de : «Tout officier municipal est tenu de faire à la municipalité ou
à toute personne autorisée, de la manière fixée par le conseil, un rapport par
écrit sur toutes les matières relevant de ses fonctions, et de rendre compte
des [derniers] qu'il a perçus et de ceux qu'il a payés ou déboursés pour la
municipalité et sous son contrôle, en spécifiant les objets pour lesquels les
[derniers] ont été ainsi perçus, payés ou déboursés.» Puis là on fait la
modification pour éviter qu'il y ait des renseignements qui pourraient nuire à
une enquête. Ça fait que, là, on parle de matières d'éthique ici dans cet
article. C'est ça?
M. Bonnardel : Oui. Bien, il
n'y a rien qui change, là, c'est le même article qu'avant, à part la portion
sur le corps de police, en termes de renseignements, là.
Mme Maccarone : Oui. Moi, je
parle de l'article en question. Ce n'est pas la modification, mais l'article en
question. Ça fait que, dans le texte proposé, je comprends ce que nous sommes
en train de changer. Mais là, juste pour bien comprendre l'article 176.5,
qui sera maintenant modifié, on parle quand même d'éthique, déontologie en ce
qui concerne le...
M. Bonnardel : C'est ça, l'officier
municipal qui va... qui doit définir par écrit dans son rapport les deniers
qu'il a reçus... qu'il a perçus et qu'il a... «qu'il a perçus et de ceux qu'il
a payés ou déboursés pour la municipalité et sous son contrôle».
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 103 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Bonnardel : 104.
L'article 212 de ce code est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «celui-ci est, de
l'avis du directeur du service de police, de nature à révéler le contenu d'un
dossier concernant une enquête policière» par «le directeur ou un membre
du corps de police doit refuser de communiquer un renseignement conformément à
l'article 263.5 de la Loi sur la police (chapitre P-13.1) ou d'en
confirmer l'existence».
L'article 104
du projet de loi propose de modifier l'article 212 du Code municipal du
Québec en concordance avec le nouvel article 263.5 de la Loi sur la
police, introduit par l'article 86 du projet de loi, afin de clarifier
l'obligation du directeur du corps de police
de refuser de communiquer ou de confirmer l'existence d'un renseignement au
directeur général de la municipalité dans les cas prévus à l'article 263.5
de la Loi sur la police.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
Mme Maccarone : Bien, juste
lire.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Mais je vous rappelle que vous avez quand même
le document, parce qu'on a de...
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Bachand) :
C'est votre temps. Mais c'est un document que vous avez reçu il y a quand même
un petit bout de temps.
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 104? Alors...
M. Fontecilla : Moi, j'aimerais
que le ministre...
Le Président (M.
Bachand) : Oui. M. le député de Laurier-Dorion, s'il vous
plaît, oui.
M. Fontecilla : Oui. Est-ce
qu'il peut nous expliquer la différence avec l'article 102, en particulier,
là? Ce serait pour bien comprendre la différence entre l'un et l'autre, parce
qu'ils se ressemblent beaucoup, là.
M. Bonnardel : 212 est pour le
directeur général de la ville.
M. Fontecilla : O.K.
M.
Bonnardel : Bien, les textes sont... concernent les
directeurs... bien, le directeur général dans les deux cas. Mais, dans 212, pour l'article 104, le seul
changement de l'article, c'est, encore une fois, celui où un «directeur ou
un membre du corps de police doit refuser de
communiquer un renseignement conformément à l'article 263.5». Il n'y a
pas de changement entre les deux, là. Il n'y a pas de modification telle quelle
de l'article, à part le point qui a été ajouté, là.
M. Fontecilla : O.K.
Dans le premier, on modifie l'article... Dans l'article 102, on modifie
l'article 114, qui fait référence — c'est
ça que j'essaie de voir — qui
fait référence à quoi, explicitement? Et, dans l'article 104, on
modifie l'article 212, qui fait
référence à d'autres choses. Mais à quoi fait-on référence dans les deux
articles, là? Si le ministre pouvait nous expliquer...
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Bonnardel : Bien, je peux
vous demander de donner une minute à la juriste pour...
Le Président (M.
Bachand) : Alors, on va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 39)
(Reprise à 12 h 40)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend
ses travaux. M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. La juriste
va donner l'explication au député.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, vous connaissez les
règles : vous identifier, puis pour revenir répondre à la question. Merci.
Mme Cloutier (Anne-Marie) : Anne-Marie
Cloutier, avocate à la Direction des affaires juridiques, Sécurité publique.
En fait, l'article 102 vise une
modification à la Loi sur les cités et villes, alors que l'article 103
vise une modification au Code municipal du Québec. Donc, il y a des
dispositions similaires dans le code et dans la Loi sur les cités et villes.
Donc, c'est pour ça qu'on apporte la modification dans les deux lois, dans le
fond.
M. Fontecilla : Très bien.
Donc, dans les deux lois, cités et villes et... La deuxième, c'est...
Mme Cloutier (Anne-Marie) : Dans
le Code municipal du Québec, parce qu'il y a certaines...
M. Fontecilla : Parfait. Dans
les deux lois, il y a une obligation pour... il y a un... on spécifie que le directeur
général exerce notamment les fonctions suivantes, dans la... dans cités et
villes, et dans... — attendez
minute — et
dans l'autre loi, on spécifie aussi les... c'est les fonctions.
Mme Cloutier (Anne-Marie) :
C'est des fonctions, c'est ça, et, parfois, dans le cadre de certaines
fonctions, il y a des rapports qui doivent être transmis. Donc là,
on veut s'assurer que les rapports qui seront transmis ne contiendront
pas d'informations, là, qui... que le corps de police... le directeur du corps
de police ne peut pas transmettre, là, en vertu de 263.5. Donc, c'est une
modification de concordance qu'on a apportée dans les deux lois.
M. Fontecilla : Donc, c'est le
même objet, mais appliqué à deux lois qui parlent de la même chose...
Mme Cloutier (Anne-Marie) : C'est
ça, essentiellement, oui.
M. Fontecilla : ...en cette
matière.
Mme Cloutier (Anne-Marie) :
Oui, en... par rapport à villes.
M. Fontecilla : Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions sur
104? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que 104 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Bonnardel : 95.
L'article 304 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de la phrase suivante : «Elles sont portées à l'attention des
corps de police concernés par écrit et sont rendues publiques.»
L'article 95 du projet de loi propose de
modifier l'article 304 de la loi afin de préciser que les grandes
orientations déterminées par le ministre en matière d'organisation policière et
de prévention de la criminalité sont portées à l'attention des corps de police
concernés par écrit et rendues publiques.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme... députée
de Westmount—Saint-Louis
.
Mme Maccarone : Oui.
Évidemment, maintenant, on ajoute la notion de «qui seront rendues publiques».
Comment ça fonctionne aujourd'hui?
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Bonnardel : Comment ça
fonctionne aujourd'hui? Les orientations... Les grandes orientations en termes
de violence, de lutte contre le crime, de cyberintimidation sont...
Une voix : ...
M. Bonnardel : Pardon?
Une voix : ...
M. Bonnardel : C'est ça, elles ne sont juste pas publiques, là.
Elles sont obligatoirement définies par le ministère, mais elles ne sont juste pas rendues publiques.
Donc, en termes de transparence, pour nous, il était important de... comme l'article 86,
si je ne me trompe pas, qu'on a discuté, c'était les rendre publiques aussi,
comme les grandes orientations.
Mme Maccarone :
Et je remarque que c'est une mesure qui était déjà prévue dans l'ancienne
mouture de la loi, ça fait que... le n° 18 de l'ancienne législature.
Alors, je présume que c'était quand même une recommandation du rapport
Chamberland.
M. Bonnardel :
Exactement...
Mme Maccarone :
O.K.
M. Bonnardel :
...exactement, à la page 167 du rapport Chamberland.
Mme Maccarone :
O.K. Puis, quand on parle de... Parce qu'aussi, dans l'article en question,
le 304, le 304, dans le fond, on parle de, oui, les grandes orientations, mais
on parle aussi du guide de pratiques. Ça fait que...
«Le ministre de la
Sécurité publique a la responsabilité de déterminer les grandes orientations en
matière d'organisation policière et de prévention de la criminalité. Elles sont
portées à l'attention des corps de police concernés par écrit et sont rendues
publiques.
«Il est chargé, plus
particulièrement, d'élaborer et de proposer en ces matières des plans
stratégiques et des politiques.
«[Et] il produit un
guide de pratiques policières qu'il met à la disposition des organisations
policières.»
Ça fait que le guide
de pratiques, ça, c'est quelque chose qui est renouvelé à chaque cinq ans,
deux ans?
M. Bonnardel :
Idéalement, il est déjà sur le Web...
Mme Maccarone :
Oui.
M. Bonnardel :
...puis il est amendé au besoin, selon l'évolution ou les cas particuliers qui
pourraient être exposés... répétitifs, là, pour ne pas parler, exemple, de
profilage ou autres, là.
Mme Maccarone : O.K. Puis, quand on fait référence... Parce que le... on fait référence
au rapport Chamberland, mais, dans le rapport Chamberland, avec cette
recommandation, ils disent aussi que... «peut bénéficier des avis et des recommandations du Conseil des services policiers
du Québec». Je présume que c'est aussi l'orientation du gouvernement en
ce qui concerne les grandes orientations en matière d'organisation policière et
la prévention de la criminalité. Ça fait que pourquoi qu'on ne fait pas
référence aux articles dans la loi en ce qui concerne ces enjeux? Comme par
exemple, je pense, dans la loi actuelle, le 303, par exemple, pourquoi qu'on ne
ferait pas référence à ces articles ici?
M. Bonnardel :
On ne croit pas avoir besoin de faire référence à ces articles. Comme je le
mentionnais, c'est... là, c'est vraiment le
chapeau qui englobe les orientations et... en matière d'organisation puis de
prévention pour tous les corps de police, tous les corps de police, là.
Ce n'est plus juste sous l'égide... sous le chapeau de la Sûreté du Québec
versus le MSP, donc c'est pour l'ensemble des corps de police. Alors, il n'y a
pas de changement sur le texte proposé à part le fait que, pour poursuivre les
recommandations du rapport Chamberland, bien, on a décidé, là, d'être
transparents puis de rendre publiques ces informations le plus rapidement
possible.
Mme Maccarone :
Puis, encore une fois, on ne peut pas être contre la vertu, je ne suis pas
contre... je trouve ça bien, on va le rendre public. Mais, si... Parce que
là... Mais ça représente, quand même, un gros changement, on va le rendre public, chose qui n'était pas faite
auparavant. Ça fait que c'est une avancée, c'est une mesure de
transparence, c'est une mesure aussi d'imputabilité. C'est un gain, je pense,
pour tout le monde.
Sauf
que, si on ne fait pas référence à l'article dans la loi, le 303.2... Puis je
vais le lire, juste... Parce que, si on parle vraiment, comme c'était recommandé dans le rapport Chamberland,
que ça devrait être suite à une consultation, bien, encore une fois, je
ne pense pas qu'on fait... on ne fait pas fausse route si on fait référence à
l'article 303.2, parce que ça dit :
«Le Conseil donne son
avis sur toute question relative aux services policiers rendus au Québec et,
plus particulièrement, sur :
«1° les besoins de la
population;
«2° l'orientation des
services policiers en fonction des priorités pour chacun des domaines de pratique
policière ainsi que de l'évolution, de l'organisation, de la distribution et de
l'harmonisation de ces services;
«3° leurs coûts;
«4°
l'adaptation de tels services face aux besoins en émergence, aux réalités
nouvelles et aux standards de qualité.
«Le Conseil donne
également son avis sur toute question que le ministre lui soumet, dans le délai
qu'il fixe.»
Ça fait que c'est
directement en lien avec ce que nous sommes en train de modifier dans
l'article 304, qui est dans le même...
bien, pas dans le même bloc, là, c'est... parce que là, ici, on parle des
responsabilités, dans le chapitre 2, puis, quand on suit pour le
304, on rentre dans les responsabilités du ministre de la Sécurité publique.
Ça fait que ce que je
me demande, c'est : Pourquoi qu'on ne fait pas le lien? Encore une fois,
si on revient dans le rapport Chamberland, il fait la référence, il parle de
303.1, 303.13, par exemple. Mais, ici, c'est directement en lien avec le
développement des orientations.
Le Président (M. Bachand) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : Non, on ne considère pas
que c'était une obligation d'ajouter ça. Je pense que ça dit tout dans l'article qui est modifié. On revient à la
prémisse même du texte actuel, versus le fait qu'on rend public... pour
répondre aux attentes du rapport Chamberland. C'est tout.
Mme Maccarone :
Bien, je vais réfléchir à la question. Si le collègue a des questions...
Mais, en tout cas, je trouve... Encore une
fois... pas une question d'être contre, mais, si on parle de... on va avoir des
avis, des recommandations, si on va suivre les conseils de toutes les
parties prenantes, bien, je pense que ce serait peut-être important de faire référence aux autres articles, comme on fait
ailleurs, tel qu'énoncé en lien avec... Il y a une façon de l'écrire pour
s'assurer qu'on rentre à l'intérieur du
cadre législatif, le Code civil, le libellé, bien, je pense que ce serait
important de mettre au moins dans une parenthèse qu'on fait référence...
qui... suite à ce qu'il se trouve dans les articles 303.2, par exemple.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Interventions? M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla :
Oui. J'aurais des questions de précision, là. On a longuement discuté, là,
dans d'autres séances d'étude détaillée du
p.l. n° 14, là, de directives. On vient de discuter un peu des priorités
d'action. Maintenant, il y a les grandes orientations. Donc, nous sommes
devant trois dénominations, là, des moyens d'action, là : grandes orientations, priorités d'action et directives,
là. Et là, je vous avoue qu'il y a... je commence à... je me pose la
question, là : Est-ce qu'il y a une définition? Est-ce que c'est... Ou
c'est différentes façons de dire à peu près la même chose, ou les priorités
d'action, les grandes orientations et les directives, là, sont trois choses
complètement différentes? J'aimerais avoir des précisions de la part du
ministre.
M. Bonnardel :
Bien... l'article juste avant, on
parlait nécessairement du chapeau MSP versus Sûreté du Québec et, de
l'autre côté, des corps de police municipaux vis-à-vis leur direction générale.
Dans cet article, bien, c'est un article qui englobe l'ensemble des corps de
police.
M. Fontecilla : Donc, les grandes
orientations, c'est pour l'ensemble des corps de police, SQ et polices
municipales? Les priorités d'action, ça concerne plus précisément la Sûreté du
Québec, et moins les services municipaux?
M. Bonnardel :
Et l'autre côté, bien, les services de police municipaux, sous l'égide
nécessairement de leur administration à eux, là.
M. Fontecilla :
Parfait. Et les directives, ça concerne l'ensemble des corps de police,
encore une fois?
M. Bonnardel :
Exact. Les lignes directrices, vous voulez dire, là
M. Fontecilla :
Les lignes directrices, oui.
M. Bonnardel :
Tout à fait.
M. Fontecilla :
C'est comme des grandes orientations. Mais, donc, une directive, c'est
comme une... ça a la même portée que des grandes orientations, mais de façon
plus précise, si je comprends bien?
• (12 h 50) •
M. Bonnardel : Les lignes directrices...
C'est que, si on a une situation particulière sur, exemple, le profilage, versus les grandes orientations sur la violence,
sur la lutte contre le crime organisé, sur la cyberintimidation,
exemple, alors, on va définir des orientations globales pour l'ensemble des corps de police versus une ligne
directrice qui cible précisément un
registre sur... un registre national sur les disparitions. Alors, voilà. C'est
complètement... Bien... Oui, c'est différent.
M. Fontecilla :
Et les grandes orientations, je suppose, puisque c'est des grandes
orientations, ça permet une marge de manoeuvre plus grande aux services
policiers, à la base, là, qu'une directive. Une directive, elle doit être appliquée
de façon beaucoup plus... comment dire, conforme à la directive elle-même. Une
grande orientation, ça laisse une possibilité d'adaptation, là?
M. Bonnardel :
Plus large, oui.
M. Fontecilla :
C'est très bien, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Autres
interventions sur l'article 95? Mme la députée.
Mme Maccarone :
J'ai l'intention de déposer un amendement, M. le Président. Ça fait que je
demanderais une suspension, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) : O.K. Oui. Mais... juste vous dire — en
tout cas, je l'ai dit à quelques
reprises — je
suspends, j'accepte. Mais, à un moment donné, il va falloir juste s'assurer...
Parce qu'il y a d'autres présidences dans le passé qui n'étaient pas aussi
permissives, dans le bon sens du terme.
Mais ça me fait plaisir, puis on va suspendre
quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 52)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît!
Donc, compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 h 20, où elle va entreprendre un
nouveau mandat. Merci. Bon lunch.
(Fin de la séance à 13 heures)