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(Seize heures vingt minutes)
Le Président (M. Rodrigue): La commission élue
permanente de l'industrie, du commerce et du tourisme est réunie pour
étudier article par article le projet de loi no 50, Loi modifiant la Loi
sur le Centre de recherche industrielle du Québec.
Les membres de la commission sont: MM. Baril
(Rouyn-Noranda-Témiscamingue), Biron (Lotbinière), de Belleval
(Charlesbourg), Dussault (Châteauguay), Fortier (Outremont), Johnson
(Vaudreuil-Soulanges), Lavigne (Beauharnois) remplacé par Tremblay
(Chambly), Maciocia (Viger), Paré (Shefford), Payne (Vachon)
remplacé par Champagne (Mille-Îles), Scowen
(Notre-Dame-de-Grâce).
Les intervenants de cette commission sont: MM. Beaumier (Nicolet),
Bélanger (Mégantic-Compton), Champagne (Mille-Îles)
remplacé par Payne (Vachon), Dean (Prévost), Dubois (Huntingdon),
Grégoire (Frontenac), Rocheleau (Hull), Vaillancourt (Orford).
À ce stade-ci, il y aurait lieu de nommer un rapporteur de la
commission. Est-ce qu'il y a une proposition à cet effet?
Une voix: M. Paré (Shefford).
Le Président (M. Rodrigue): M. Paré (Shefford),
nommé rapporteur de la commission.
Pas d'objection?
M. Paré (Shefford) est nommé rapporteur de la
commission.
Avant d'aborder l'étude du projet de loi article par article, je
vais demander au ministre et aux représentants de l'Opposition s'ils ont
des remarques préliminaires à formuler.
M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Rodrigue
Biron
M. Biron: Une simple remarque, M. le Président, pour
redire toute la satisfaction qu'on a eue ce matin, les députés
qui ont pu se rendre pour visiter les installations du Centre de recherche
industrielle du Québec, à constater de visu ce qui se faisait
là-bas; on a appris énormément. Même si,
personnellement, je suis allé à quelques reprises au CRIQ et que
j'ai même été un client du CRIQ pendant plusieurs
années, on apprend et on s'aperçoit que les gens du
CRIQ ont réussi à force d'idées, d'innovations, de
détermination à faire véritablement quelque chose.
Malheureusement, on n'a pas eu assez de temps pour discuter avec les
gens du CRIQ, mais on a pu s'apercevoir avec quelle fierté tous ceux et
toutes celles qui travaillent pour le CRIQ parlent de leur institution. Je
pense que cela nous garantit un avenir brillant pour le Centre de recherche
industrielle du Québec. Je tiens à remercier, d'une façon
particulière, le président-directeur général, de
même que tous ceux et toutes celles qui nous ont reçus ce matin,
au CRIQ.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député
d'Outremont.
M. Pierre-C. Fortier
M. Fortier: Rapidement, M. le Président, je voudrais dire
que j'ai indiqué au PDG du CRIQ que le fait de ne pas être
présent ce matin n'était pas un boycottage c'est simplement que
j'ai été occupé jusqu'à très tard hier soir;
j'ai l'intention d'aller visiter le CRIQ et je m'excuse de ne pas avoir pu me
joindre aux autres députés, mais je le ferai incessamment.
D'une façon générale, les remarques
préliminaires que j'aurais à faire, c'est que, bien sûr, on
ne fait pas de la recherche pour le plaisir d'en faire; d'aillleurs, en
regardant le plan quinquennal du CRIQ, on s'aperçoit que la question du
développement économique est toujours présente. Les
questions que nous avons soulevées, compte tenu des efforts qui ont
été faits, concernaient le développement économique
de la PME au Québec. Je dois dire que les statistiques contenues dans le
rapport ne sont peut-être pas probantes ou pas évidentes, en tout
cas. Est-ce que ceux qui ont obtenu de l'aide ont pu se développer d'une
façon plus rapide? Je note qu'en 1975, on avait donné comme
principale mission du centre de contribuer au développement
économique du Québec en favorisant l'innovation dans les
sociétés manufacturières et, en particulier, dans celles
susceptibles de croissance rapide. C'est bien entendu d'une façon
générale que l'objectif poursuivi depuis fort longtemps
était de favoriser les sociétés manufacturières
susceptibles de croissance rapide. Ceci ne s'est pas produit. Les
interrogations que nous avons manifestées, lors de l'étude en
deuxième lecture, allaient
dans ce sens. Lors de ma visite au CRIQ, je tenterai d'avoir des
réponses à cela. J'ose espérer qu'avant la fin de nos
délibérations, de nos discussions en relation avec ce projet de
loi, le ministre nous donnera peut-être une vision plus globale de la
recherche et du développement au Québec. Étant
responsable, dans une très grande mesure, avec certains de ses
collègues, du développement économique au Québec,
il pourrait nous dire quelles sont les politiques générales de
recherche et de développement et comment les politiques
générales pourraient assurer le développement
économique de la petite et de la moyenne entreprise en particulier, ou
de toutes les entreprises manufacturières.
J'ai consulté, ces derniers jours, une étude faite par le
MEER, sur la problématique de la recherche et du développement au
Québec et l'on s'aperçoit que, bien sûr, il y a eu perte de
nombreux centres de recherche et de développement, non pas seulement
ceux qui sont orientés vers la petite et la moyenne entreprise. Ce
rapport indiquait que le Québec, bien sûr nous le savons, fait
moins de recherche et de développement que d'autres régions du
pays. Certaines raisons sont données dans ce rapport-là; on parle
de la disponibilité et du coût de la main-d'oeuvre, du capital de
risque, de l'intérêt du gouvernement en termes de
réglementation, on parle de la législation sur la langue, de la
fiscalité locale, de la stabilité politique, de l'image
politique, du prestige, etc.
Il semblerait qu'indépendamment du CRIQ en tant qu'unité,
on a un problème général de recherche et de
développement au Québec. Bien sûr, nous allons faire cette
étude-là en deuxième lecture, article par article, mais je
dois dire que je suis encore frustré par un manque de vision globale de
ce qui pourrait nous assurer le développement économique. Nous
avons du chômage, il y a peut-être une conjoncture internationale
qui joue, mais je crois que le ministre est d'accord avec nous là-dessus
que, certainement, si nous faisions certaines choses au Québec pour
assurer de l'innovation dans les entreprises, si nous pouvions identifier les
problèmes réels des entreprises québécoises, et si
le gouvernement mettait en marche une politique beaucoup plus active dans le
domaine de la recherche et du développement, et tout
particulièrement par le CRIQ, parce que c'est un des organismes que
préfère le gouvernement, à ce moment-là il y aurait
peut-être des chances que, d'ici à quelques années, on
réalise enfin ce que tous et chacun veulent réaliser au
Québec.
Je conclus mes remarques là-dessus, nous allons procéder
à l'étude de la loi article par article, puis nous reviendrons
lors de l'étude en troisième lecture sur les principes
généraux qui devraient guider le gouvernement pour assurer le
développement économique dans ce domaine. Je vous remercie.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce.
M. Reed Scowen
M. Scowen: J'ai juste deux commentaires très brefs
à faire. Le premier touche à la visite de ce matin. J'ai
indiqué au ministre, à la fin de la commission parlementaire,
que, personnellement, j'avais déjà visité le CRIQ à
deux reprises et que même si cela pourrait être agréable de
le faire une troisième fois, j'avais ce matin un engagement qui
m'empêchait d'y aller, à moins de changer mon programme, et que
moi, je ne considérais pas nécessaire de faire cette visite, du
fait que je connais déjà le CRIQ.
J'ai été un peu déçu d'entendre de la bouche
du leader en Chambre aujourd'hui ce commentaire partisan que des gens ont
été invités, mais que personne ne s'est rendu. Je trouve
cela antiparlementaire. J'espère que le ministre ou quelqu'un de son
entourage dira poliment au leader qu'il a un peu dépassé, selon
moi, les traditions parlementaires en posant un tel geste. J'aimerais beaucoup
un jour revisiter le CRIQ mais j'espère que, la prochaine fois, cela
sera organisé à l'avance avec un ordre du jour qui sera connu et,
bien sûr, tout le monde va y aller, parce que c'est une institution
très importante. Mais il faut que tout le monde accepte que cela
été fait un peu à la piastre cette fois.
Le deuxième point que je veux soulever, c'est que j'ai
reçu ce matin une copie d'une lettre adressée à mon
collègue, M. Fortier, de M. Theodore Wildi, qui est un administrateur du
CRIQ, qui était présent lors de la commission parlementaire qui a
été convoquée par le ministre pour écouter le
président. On apprécie que cet administrateur ait
écouté les débats qui ont suivi la commission
parlementaire, mais cela m'a confirmé un peu dans mes impressions sur le
CRIQ. Je veux simplement répliquer, lors de cette commission, à
M. Wildi, parce que je pense que c'est important. (16 h 30)
II a dit qu'il a regardé les débats à la
télévision. Je le cite: "Me mettant à la place d'un
téléspectateur non avisé, j'aurais eu l'impression que le
CRIQ est un organisme qui ne sait pas où il va, qui a des
priorités mal définies, qui contrôle mal ses
dépenses, qui est devenu une quincaillerie générale pour
les PME, qui n'a pas évolué depuis ces dix dernières
années et, enfin, qui ne possède pas une vision d'ensemble des
besoins du Québec."
Je pense qu'il a exagéré un peu, parce que je ne me
rappelle pas qu'on ait dit que le CRIQ n'avait pas contrôlé les
dépenses. On n'avait pas dit que le CRIQ n'a pas évolué du
tout, mais je pense que l'impression qu'il a dégagée de ces
débats, de nos discours au moins, était juste en
général. C'était notre critique du CRIQ. Nous avons le
droit de le faire. M. Wildi a fait une défense du CRIQ de deux pages.
J'accepte également son droit de le faire.
En terminant, il disait, je le cite de nouveau: "J'espère que ces
quelques remarques pourront vous aider à mieux saisir les attributions
du CRIQ et le rôle important qu'il joue." Je veux simplement dire
à M. Wildi la même chose; j'espère que les quelques
remarques que nous avons faites pendant ces débats, que nous croyons
être très pertinentes et qui sont des critiques très
valables, peuvent aider M. Wildi et ses collègues à mieux saisir
les attributions du CRIQ, le rôle important qu'il joue et les faiblesses
que des personnes désintéressées voient dans le
fonctionnement de cette organisation. Nos critiques en général
sont dans le sens que le rôle que le CRIQ a joué jusqu'ici n'est
pas assez grand, n'est pas assez large. Il y a des perspectives trop
étroites. Je suis même très convaincu de cette opinion
après avoir lu le document de M. Wildi.
C'est tout ce que je voulais dire, M. le Président.
J'espère que le débat a aidé un peu à
éclairer les esprits des deux côtés et je vous
remercie.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Châteauguay.
M. Roland Dussault
M. Dussault: M. le Président, je voudrais revenir sur la
question de l'absence de M. le député d'Outremont, de M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce et même du
député de Vaudreuil-Soulanges lors de la visite que nous avons
faite ce matin au CRIQ. Je pense que nous avions été
avisés de cela jeudi dernier en quittant l'Assemblée nationale,
donc, suffisamment tôt pour qu'il puisse y avoir au moins une personne de
la formation libérale à cette visite ce matin. On n'a pas
à reprocher ni à M. le député d'Outremont, ni
à M. le député de Notre-Dame-de-Grâce leur absence,
ils pouvaient fort bien avoir des raisons, mais je pense que la formation
libérale aurait dû avoir une présence ce matin lors de
cette visite. Cela aurait été, je pense, le moins qu'on puisse
attendre en termes de courtoisie de la part du Parti libéral à
l'égard du CRIQ comme tel. Je pense que, dans ce sens, on peut regretter
cette absence et qu'il fallait le faire remarquer, cela allait de soi. Merci,
M. le Président.
Étude article par article
Le Président (M. Rodrigue): J'ai laissé filer les
remarques sur ces questions qui sont quand même un peu en dehors du
mandat de la commission. Cependant, j'aimerais vous ramener au mandat de la
commission. J'appelle l'étude de l'article 1 du projet de loi. M. le
ministre.
M. Biron: M. le Président, à l'article 1,
après consultation, je voudrais faire une motion d'amendement. Je crois
que, la semaine dernière, le premier ministre a parlé
personnellement - je pense que les gens de l'Opposition officielle seront
d'accord avec nous - des mandats de présidents ou de directeurs
généraux qui étaient très longs. Il a dit que
maintenant le gouvernement s'efforcera de donner des mandats d'au plus cinq ans
au lieu de dix ans. Je voudrais faire la motion d'amendement pour que le
chiffre 10 soit remplacé par le chiffre 5.
M. Scowen: Rétroactif, cela doit se faire
rétroactivement.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Une voix: Oui, M. le Président.
M. Biron: Je dois noter que cela n'a...
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! Un instant! Je m'excuse, est-ce qu'il serait possible de me le
transmettre par écrit? Avez-vous cet amendement par écrit? C'est
pour les fins du contrôle des amendements.
M. Fortier: II s'agit de remplacer le chiffre 10 par le chiffre
5.
Le Président (M. Rodrigue): Oui, je sais. C'est
consigné aux débats. Cependant, le secrétariat a besoin
d'avoir les amendements et que je les atteste. Si on pouvait me le transmettre
par écrit, s'il vous plaît, même si c'est manuscrit!
L'amendement à l'article 1 voulant remplacer le chiffre 10 par le
chiffre 5 est adopté. Est-ce que l'article 1...
M. Fortier: Seulement une question. Quand on parle des autres
membres, de qui s'agit-il?
M. Biron: Des autres membres du conseil d'administration.
M. Fortier: Cela se rapporte au conseil d'administration.
M. Biron: On a enlevé le deuxième paragraphe de
l'article 6 d'autrefois, qui se référait aux premières
nominations. C'est que lès premières étaient faites, un
groupe pour un an, un groupe pour deux ans, un groupe pour trois ans, afin que
chaque année on puisse avoir de nouveaux membres.
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 1 tel
qu'amendé est adopté. Article 2; est-ce qu'il y a des remarques
là-dessus?
M. Biron: L'article 2, M. le Président, c'est un article
de concordance à cause des modifications qui vont venir un peu plus tard
à l'article 15. Jusqu'ici, tous les règlements du CRIQ
prévus aux articles 11, 14 et 15 devaient être approuvés
par le gouvernement. Alors, la modification proposée à l'article
2 indique que dorénavant, seulement les règlements sur les
effectifs, normes et barèmes, conditions de travail et salaires,
prévus à l'article 11 devront être approuvés par
règlement. Pour les autres, on n'a pas besoin de l'approbation du
gouvernement, seulement du conseil d'administration du CRIQ.
M. Fortier: Juste une question: J'imagine que d'une façon
générale, il y a des syndicats au CRIQ?
M. Biron: Oui.
M. Fortier: M. Bertrand dit non.
M. Biron: II n'y a aucun syndicat à aucun niveau.
M. Fortier: À aucun niveau!
M. Biron: La semaine de travail, contrairement à ce...
M. Fortier: Est-ce que d'une façon générale
les ingénieurs ou... Parlons des ingénieurs. Est-ce que les
ingénieurs sont rémunérés à temps
supplémentaire ou s'ils sont payés comme dans le domaine de la
recherche? Dans le domaine de la recherche dans le secteur privé, bien
souvent c'est un salaire forfaitaire. Est-ce que vous avez la même
politique?
M. Biron: Sur une échelle de salaire, l'an passé,
de 8 600 000 $ on a payé 23 000 $ de temps supplémentaire.
Le Président (M. Rodrigue): Un instant, s'il vous
plaît! Cela va être très difficile pour l'enregistrement des
débats, de procéder de cette façon. Alors, M. le ministre,
si vous voulez vous faire accompagner d'un de vos hauts fonctionnaires, on
pourrait l'asseoir ici à la table de sorte que les réponses qui
sont données, lorsque M. Bertrand parle au nom du ministre,
effectivement soient enregistrées. Alors, je vais vous demander de
réitérer votre première question ainsi que la
deuxième.
M. Fortier: J'avais deux questions. La première question:
Est-ce qu'il y a un syndicat? La deuxième question: Est-ce que les
ingénieurs ou les autres techniciens professionnels sont
rémunérés pour le temps supplémentaire ou s'ils
sont payés sur une base plutôt forfaitaire, pas forfaitaire, mais
à salaire fixe?
M. Biron: À la première question, la réponse
est non. Il n'y a aucun syndicat au sein du CRIQ. La réponse à
votre deuxième question, c'est qu'il y a seulement les gens qu'on
appelle en service commandé, c'est-à-dire les gens du
secrétariat qui doivent, à la dernière minute,
préparer un rapport, qui sont rémunérés. Les
ingénieurs sont payés sur une base annuelle. L'an dernier, sur
une échelle de 8 600 000 $, on a donné 23 000 $ en temps
supplémentaire.
M. Fortier: C'est très peu. Je m'excuse, ce sont seulement
des questions d'information mais, d'une façon générale,
est-ce que le roulement du personnel est très élevé ou si
vous réussissez à conserver votre personnel?
M. Biron: Nous avons 5% ou 6% de roulement chez les
professionnels. C'est un taux que je considère comme normal parce que
ça prend du sang nouveau, évidemment, dans l'organisation. Il y a
plusieurs de nos ingénieurs qui partent au moment du transfert
technologique. Ils partent avec le produit pour travailler pour l'entreprise
qui nous avait confié le mandat, ce qui est excellent.
M. Fortier: Vous avez des ingénieurs qui sont plutôt
de langue française - tous doivent parler français - mais en
avez-vous qui sont d'origine anglaise ou étrangère?
M. Biron: On en a quelques-uns, mais la proportion est
très faible.
M. Fortier: Mais la grande majorité sont des gens du
Québec, n'est-ce pas? Merci.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 2 est
adopté.
J'appelle l'étude de l'article 3.
M. Biron: L'article 3 se réfère un peu à ce
que je disais tout à l'heure à l'article 2. On
énumère maintenant les règlements que le CRIQ peut adopter
directement. La modification qu'on propose maintenant a pour but de
réduire l'intervention du gouvernement dans la conduite des affaires du
CRIQ, c'est-à-dire de ne pas occasionner de délais très
longs. Je pense d'ailleurs que le président-directeur
général l'a très bien expliqué lors de sa
comparution la semaine dernière.
Le Président (M. Rodrigue): Y a-t-il d'autres
remarques?
M. Fortier: Est-ce que le ministre pourrait préciser ce
qu'on entend par: "Le centre peut faire des règlements pour sa
régie interne - ça, c'est facile à comprendre - la
formation et les pouvoirs d'un comité exécutif"? Il y a un
conseil d'administration, est-ce qu'il s'agit d'un conseil d'administration qui
délègue un comité exécutif ou si, quand on dit "le
centre", c'est le conseil d'administration, ça?
M. Biron: C'est le conseil d'administration qui
délègue une partie de ses pouvoirs au comité
exécutif.
M. Fortier: "Les fins de l'article 14", qu'est-ce que c'est?
M. Biron: C'est d'ailleurs le même article 14
qu'auparavant, il y a seulement le paragraphe d qui est modifié. Avant
cela, on avait "les fins des articles 11 et 14" et, étant donné
qu'on a changé l'article 11, ehl bien...
M. Fortier: D'accord.
M. Scowen: Vous conservez un droit de regard uniquement sur la
question de la rémunération?
M. Biron: Oui, mais le fait d'avoir aussi des pouvoirs de
directives à la fin, cela donne quand même un certain pouvoir
d'orientation que nous n'avions pas autrefois.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 3 est
adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 3 est
adopté.
J'appelle l'étude de l'article 4.
M. Biron: L'article 4 est une modification à l'article 18
que nous avions autrefois. C'est une concordance avec la modification qu'on va
proposer à l'article 19. On énumère les pouvoirs que le
CRIQ peut exercer seul et l'article 19 tout à l'heure va
énumérer les pouvoirs que le CRIQ ne peut exercer sans
l'autorisation du gouvernement. Alors, l'article 18 dit, que le CRIQ à
l'avenir peut exercer seul trois pouvoirs: c'est conclure un accord avec tout
gouvernement, avec tout ministère ou organisme gouvernemental. Or, le
CRIQ, c'est sûr, va demeurer soumis à la loi des Affaires
intergouvernementales. Avant, quand même de...
M. Fortier: ...
M. Biron: Non, mais on le retrouve dans la loi des Affaires
intergouvernementales ou dans la loi du CRIQ qui est... La loi des Affaires
intergouvernementales; on retrouve que tous les organismes gouvernementaux sont
soumis à la loi des Affaires intergouvernementales.
M. Fortier: À ce moment-là, j'aurais une question.
C'était la question que j'étais pour poser. Alors, on dit qu'il a
le droit de procéder sans l'autorisation du gouvernement, mais il y a
une autre loi qui dit que si vous voulez... M. Bertrand mentionnait l'autre
jour qu'il y avait une possibilité de faire de la recherche avec
Terre-Neuve; alors, étant donné les relations entre Québec
et Terre-Neuve, peut-être que le ministère des Affaires
intergouvernementales aurait des objections. Est-ce que cette loi lui permet de
procéder, permet au PDG de procéder sans le consentement du
gouvernement?
M. Biron: Non. Mais à ce niveau-là, malgré
les "conflits" qu'on peut avoir, conflits entre guillemets, avec certains
autres gouvernements, au niveau du centre de recherche industrielle de
même que du Conseil national de recherche du Canada, il n'y a aucun
problème à ce niveau-là.
M. Tremblay: On n'est pas en demande avec Terre-Neuve?
Le Président (M. Rodrigue): D'autres remarques sur cet
article? Est-ce que l'article 4 est adopté? L'article 4?
M. Fortier: Les contrats de participation à la recherche;
est-ce que d'une façon générale ça peut arriver
souvent des contrats? Est-ce que ce serait plutôt l'exception ou si d'une
façon générale les employés sont payés en
tant que salariés, ou si vous avez plusieurs personnes qui travaillent
au CRIQ en tant que contractants? À des conditions spéciales?
M. Biron: Ce n'est pas exactement le sens des contrats à
participation. Les contrats à participation ce sont des contrats qu'on
peut rendre à l'entreprise privée et on peut être
payé sous une autre forme de
rémunération.
M. Fortier: Cela ne regarde pas les individus.
M. Biron: Non, cela ne regarde pas les individus, cela regarde
les entreprises du Québec.
M. Fortier: Est-ce que vous avez une politique? Disposer des
brevets, est-ce que le gouvernement a une politique de ce
côté-là pour disposer des brevets? Il pourrait bien arriver
que le CRIQ ou que le gouvernement investisse considérablement pour
développer un brevet et que le CRIQ pourrait le vendre à un ami
pour 1 $ et autres considérations. Quelle est la politique du
gouvernement de ce côté-là?
M. Biron: Bien, la politique jusqu'à aujourd'hui, comme je
vous l'ai mentionné l'autre jour, c'est que tout ce qui regarde les
redevances, les ventes de brevets et tout ça, c'était toujours
suite à un décret; maintenant on demande un amendement à
la loi, de telle façon que l'on puisse agir nous-mêmes.
Évidemment, il y a la surveillance du ministère de l'Industrie,
du Commerce et du Tourisme, parce qu'il se réserve le droit maintenant
de faire des directives. Alors, il peut évidemment nous mettre des
barrières mais il reste que nous avons un comité de régie
interne, un comité d'administration, un comité exécutif;
il y a le Vérificateur général dans la boîte,
évidemment, pour s'assurer de ça.
M. Fortier: Ici, maintenant l'alinéa i) vous donne le
droit de disposer des brevets comme bon vous semble, alors ma question
était: Est-ce que soit votre comité exécutif, soit le
gouvernement...? Peut-être que le gouvernement, étant donné
qu'il intervenait cas par cas dans le passé, n'avait pas de politique
générale; mais maintenant, si je comprends le sens de votre
réponse, le gouvernement n'a pas de politique générale
mais vous en avez peut-être une au CRIQ au niveau du conseil
d'administration? (16 h 45)
M. Biron: Ce qu'on a fait dans le passé, si on a une
technologie à vendre, évidemment c'est toujours par voie de
soumissions qu'on essaie d'avoir le meilleur rendement possible pour la vente
de nos services. Je vais vous donner un exemple que je répète.
Dans le cas de l'Université Laval, on a fait l'acquisition de certains
brevets pour 1 $. On les offre aux entreprises québécoises en
premier et on compare toujours avec des entreprises de l'extérieur pour
s'assurer qu'on essaie d'autofinancer le centre au maximum. C'est soumis par
décret. Maintenant, on a demandé la permission d'agir par
l'intermédiaire du conseil d'administration et de l'exécutif.
Mais il est évident que le contenu de la directive du ministère
de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme pourra établir une politique
assez rigide à cet effet.
M. Fortier: Mais quel est votre critère final? Est-ce
qu'en premier vous allez favoriser une entreprise québécoise et
en second lieu une entreprise non québécoise, ou si votre
critère fondamental, c'est la création d'emplois au
Québec?
M. Biron: On favorise l'entreprise québécoise
avant.
M. Fortier: Indépendamment des résultats
économiques.
M. Biron: Comme je vous le disais, si on a plusieurs propositions
du Québec de telle façon qu'on puisse faire un choix, on les
regarde, mais, si on n'a pas de proposition qui nous semble
intéressante, il faut regarder d'autres facteurs.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: Les articles 4 et 5 sont un peu liés. Dans
l'article 19 de la loi actuelle, vous dites: "Le Centre ne peut, sans
l'autorisation du gouvernement, conclure un contrat de participation à
la recherche, ni conclure tout autre contrat n'engageant pas plus de deux
ans."
Dans le nouveau projet, vous avez enlevé le paragraphe b, la
question de la participation qu'on retrouve à l'article 19 et c'est
effectivement parmi les choses qui sont permises. On verra tantôt que le
paragraphe c, les contrats d'autres natures, c'est complètement
rayé. Je veux simplement demander, tenant compte du fait que vous avez
limité l'engagement que fait le gouvernement auprès du directeur
général et auprès des membres... Il me semble que dans un
deuxième temps vous ouvrez une porte assez large aux dirigeants de ces
entreprises qui peuvent prendre des engagements avec des personnes de deux,
trois, quatre, cinq, six ou dix ans, sans limite et sans que le gouvernement
ait un droit de regard là-dessus. C'est fait d'une façon
explicite dans le cas de la participation a la recherche et d'une façon
implicite pour les autres contrats. Est-ce que ce ne serait pas utile de
limiter au moins la période dans ces deux cas?
M. Biron: Ce à quoi on songe, M. le député
de Notre-Dame-de-Grâce, c'est qu'à même le pouvoir de
directive on limite, en mettant au moins un plafond quelque part pour permettre
une marge de manoeuvre raisonnable au CRIQ, mais pour ne pas que
le CRIQ engage finalement la collectivité
québécoise dans un trop gros montant, laquelle marge de manoeuvre
pourra évoluer au cours des années considérant l'inflation
ou certaines autres choses qui pourraient arriver au Québec, un
développement économique. Cela restera beaucoup plus flexible
pour répondre aux besoins du Centre de recherche industrielle du
Québec.
M. Scowen: Je comprends, mais, si on oublie de faire les
directives... Pour moi, c'est un principe très important dans un projet
de loi qui doit être approuvé par l'Assemblée nationale,
effectivement, les engagements à long terme. Vous auriez pu dire
vous-même que vous aviez l'intention d'enlever toute limitation au mandat
du directeur général et des membres et remplacer cela par une
autre directive. Mais je pense que cette question des engagements à long
terme d'après les personnes, si vous faites une limitation dans un sens
dans la loi, je ne vois pas très bien comment vous pouvez justifier de
décider de le faire par directive dans une autre, parce que cela
pourrait être des sommes aussi considérables que le salaire du
directeur finalement.
M. Biron: J'ai justement eu l'exemple hier, d'un petit industriel
de Lotbinière qui a un brevet, qui travaille à l'heure actuelle
avec le CRIQ. Il est prêt à céder l'utilisation du brevet,
moyennant rémunération de sa part, un petit peu moins pour les
premières années et un peu plus après, sur une
période de seize ans au CRIQ. Alors, en limitant à deux ans, cela
veut dire que ce contrat ne pourra pas être fait sans l'autorisation du
gouvernement. Qu'est-ce que cela va rapporter? C'est peut-être 5000 $, 10
000 $ ou 20 000 $ à la personne; c'est vraiment un petit brevet.
M. Scowen: Ce serait peut-être une meilleure idée
d'établir les limites sur les sommes impliquées. Vous avez une
limite -je parle de l'article 19, maintenant - qui dit que le centre ne peut,
sans l'autorisation du gouvernement, conclure avec toute personne, tout autre
contrat l'engageant pour plus de deux ans. Vous avez donc l'intention de biffer
cela? Effectivement, le centre, après l'adoption de cette loi, peut,
sans l'autorisation du gouvernement, conclure avec toute personne, tout autre
contrat ne touchant pas à la recherche, pour n'importe quelle somme et
n'importe quelle période de temps. Vous m'avez répondu en disant:
On va régler cela par directives. C'est un peu en contradiction. On
comprend tous la nécessité de rédiger ces choses, de les
mettre dans un projet de loi, parce que vous l'avez déjà fait
avec le mandat du directeur général. Pour moi, que ce soit pour
la durée ou pour le montant, il doit y avoir une limite dans la loi.
M. Biron: C'est tout le phénomène, dans le fond,
des brevets qu'on développe avec l'entreprise, lorsque l'entreprise n'a
pas d'argent pour les développer. Si, au CRIQ, on pense que c'est un
brevet qui mérite d'être développé, qu'on a une
chance, on va pouvoir repayer les frais du CRIQ sur une période de temps
beaucoup plus longue que deux ans.
M. Scowen: Je comprends. Dans le cas des brevets, c'est une autre
affaire. Cet article ne touche pas les brevets, il touche mon beau-frère
que je veux nommer comme sous-directeur, à 250 000 $ par année,
pour une période de dix ans, avec un contrat ferme. Il me semble que,
normalement, il doit y avoir une limite là-dessus.
Une voix: Surtout qu'il y a eu des abus dernièrement.
M. Scowen: C'est une simple précaution pour n'importe quel
gouvernement. Que ce soit un montant maximal, une durée maximale, mais
on ne veut pas arriver, que ce soit un gouvernement libéral,
péquiste ou autre, avec un manque de contrôle aussi visible,
même flagrant, que cela.
Je comprends votre problème avec les brevets. Pour moi, il doit y
avoir un maximum raisonnable permis au directeur du CRIQ avant d'en parler avec
le gouvernement, quant aux sommes impliquées. Je ne veux pas limiter
votre travail quotidien. Cela devient nécessaire d'avoir l'approbation
des élus.
M. Biron: L'embauche du personnel est réglée par le
gouvernement au Conseil du trésor. Il faut faire accepter nos CT
là-dessus.
M. Scowen: Si vous m'embauchez comme employé à
temps plein, je comprends, il n'y a pas de problème. Le CRIQ est
continuellement dans les contrats avec des gens ou des corporations d'une ou
deux personnes, personnes morales, si vous voulez, qui ne sont pas
embauchées.
M. Fortier: M. le ministre, la recommandation, c'est que...
Anciennement, à l'article 19b, vous aviez: "conclure avec toute personne
un contrat de participation à la recherche". On comprend les
explications disant que le CRIQ devrait avoir plus d'autonomie. À
l'article 19c, on dit: "conclure avec toute personne, tout autre contrat", cela
exclut ce qui était dans l'article 19b "tout autre contrat l'engageant
pour plus de deux ans". De toute évidence, c'était tout contrat
autre que ceux dans lesquels il y avait une participation. C'était pour
protéger le gouvernement sur un contrat
à très long terme, comme ceux dont, malheureusement, on a
eu à se plaindre dans certains organismes parapublics
dernièrement. Il me semble que cela devrait rester comme cela.
M. Scowen: M. le Président, aux articles 19b et 19c, je
propose qu'entre vous, vous établissiez une somme maximale et une
durée maximale, que vous croyez raisonnable pour votre fonctionnement
normal. Je ne peux pas vous dire jusqu'à quel point cela devient
nécessaire, mais vous êtes dans le quotidien de ce centre de
recherche et vous pouvez proposer un chiffre et une durée raisonnables,
il me semble.
M. Biron: Le but est un peu différent. Souvent, lorsqu'on
travaille pour une entreprise, la loi nous limitait en disant que l'entreprise
devait payer le montant du contrat à l'intérieur de deux ans.
Alors, on sait que certains contrats sont fort intéressants avec des
entreprises et, étant donné que ce sont de petites entreprises
qui ont une capacité de payer très limitée, on a dit:
Peut-être qu'on devrait les faire payer sur une base de trois ans ou
quatre ans.
M. Scowen: ... trois ans.
M. Biron: Cela était le premier point. Le deuxième
point, c'est qu'au moment où les entreprises nous paient les redevances
il y a une négociation avec elles; évidemment, les entreprises ne
sont pas prêtes à nous donner leur chemise; alors, il y a une
discussion. On dit: C'est très bien, on va vous payer les redevances sur
une base de cinq ans, mais on n'est pas intéressé pour la
durée du projet de dix-sept ans.
M. Fortier: Je vous ferai remarquer que la formulation de b et c
dans l'article 19 n'a rien à voir avec les entreprises, on parle de
personnes, on dit: Toute personne, on parle d'individus.
En ce qui concerne les entreprises, je pense que vous avez carte
blanche.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, est-ce qu'il y a
d'autres remarques sur l'article 4?
M. Scowen: Je propose que le ministre fasse une proposition et,
s'il ne veut pas, on va proposer un amendement nous-mêmes. Je pense que
le ministre est le mieux placé pour le proposer parce qu'il peut
consulter le directeur général du CRIQ et établir un
encadrement raisonnable, mais s'il ne veut pas on est prêt à
proposer un amendement.
M. Fortier: On peut continuer et y revenir plus tard.
M. Biron: Le mot "personne" comprend la personne morale,
l'entreprise au point de vue strictement légal; alors, ce n'est pas
l'individu.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, M. le ministre, quelle
est votre position? Est-ce que vous acceptez de formuler un amendement ou, au
contraire, si vous...
M. Biron: Cela veut dire 18 et 19, les deux sont
reliés.
M. Fortier: C'est l'ancien 19.
Le Président (M. Rodrigue): Moi, j'en suis à
l'article 4.
M. Scowen: D'accord. Le 4, c'est le 18 et le 5, c'est le 19.
M. Fortier: Alors, si on veut laisser cela de côté,
j'aurais juste une question. Alors, 18 et 19 vont ensemble, c'est parce que,
anciennement, dans le 19, on disait: "Le Centre ne peut, sans l'autorisation du
gouvernement: contracter un emprunt qui porte à plus de 500 000 $..."
Maintenant, dans le 18 avant... oui, le 18 reste tel quel, il peut faire
hypothéquer ou nantir, faire sur son crédit des emprunts.
Alors, maintenant, vous avez toujours les 500 000 $; contracter un
emprunt qui porte à plus de 500 000 $, est-ce qu'il y a contradiction
entre le nouveau 19 et le 18 existant? Dans le nouveau 19, on dit: "Contracter
un emprunt qui porte à plus de 500 000 $ le total des sommes
empruntées."
M. Biron: Exact.
M. Fortier: II peut procéder sans l'autorisation du
gouvernement jusqu'à 500 000 $.
M. Biron: Oui, on avait cela aussi dans l'ancien 19.
M. Fortier: Et dans le 18 vous dites: II peut hypothéquer,
nantir ses immeubles, il peut faire sur son crédit des emprunts de
deniers, et là il n'y a pas de limite. Je me demandais pourquoi mettre
cela dans le 19 alors que dans le 18 il n'y a pas de limite.
M. Biron: C'est cela, l'article 19 limite l'article 18.
M. Fortier: Le 19, d'accord.
M. Scowen: À l'article 5, l'amendement c'est simplement
d'enlever...
M. Fortier: Alors, on revient au point que le
député de Notre-Dame-de-Grâce soulevait, on est d'accord.
On est d'accord
sur l'article, excepté sur le point que le député
de Notre-Dame-de-Grâce a soulevé sur la longueur ou l'importance
des ententes surtout avec des individus.
M. Scowen: Si je comprends les activités du CRIQ,
ça pourrait être aussi facilement qu'une personne physique et une
personne morale, c'est quelque chose qui va englober les deux. Il faut
établir une limite dans le temps de changement, mais dans la phase qui
donne le droit de contracter un contrat de participation à la recherche,
c'est maintenant transféré à l'article...
M. Biron: 18h.
M. Scowen: II faut aussi retenir le 19c qui est celui qui touche
les autres contrats d'engagement pour plus de deux ans, et le retenir avec une
limite raisonnable. Alors, il faut, premièrement, un amendement au vieux
19b qui est maintenant le 18h et il faut un autre amendement qui aura pour
effet de retenir ce qui est actuellement le 19c quelque part et d'attacher
à cet article une limite de deux ans, peut-être que cela devrait
être quatre ans, peut-être quatre ans liés avec une somme
maximale, mais une somme et/ou une durée limite pour ce qui est
actuellement des articles 19b et 19c. (17 heures)
M. Biron: D'accord. M. le Président, voulez-vous, on va
suspendre les articles 4 et 5?
Le Président (M. Rodrigue): L'étude des articles 4
et 5 est suspendue.
M. Biron: D'ici quelques minutes, on va avoir une
proposition.
Somme de 85 000 000 $ payée au centre
Le Président (M. Rodrigue): J'appelle l'étude de
l'article 6. Est-ce qu'il y a des remarques sur l'article 6?
M. Fortier: On va attendre que le ministre...
Sur l'article 6, j'aurais une question. Le ministre nous a dit que pour
des raisons administratives, il n'avait pas eu le temps ou n'avait pu approuver
le plan de développement quinquennal qui a été
déposé en février 1981. Il y a une hypothèse qui
est faite, en nous proposant l'article 6, qui est d'autoriser le ministre des
Finances à payer 85 000 000 $. L'hypothèse de base, c'est que le
plan quinquennal est plus ou moins approuvé. Les montants
suggérés par le CRIQ ont été diminués
légèrement, si je comprends bien. Enfin, vous avez semblé
dire que c'était acceptable pour répondre aux objectifs du plan
quinquennal. Est-ce qu'on peut avoir du ministre l'assurance que le plan
quinquennal va être approuvé avant que la loi soit
promulguée? Dans quelle mesure ce plan quinquennal reçoit-il la
bénédiction du ministre? Est-ce qu'il va formuler des
modifications? Est-ce qu'il l'accepte tel quel? C'est la question fondamentale,
parce que si le plan quinquennal n'est pas approuvé, on ne peut pas
approuver les 85 000 000 $.
M. Biron: On a accepté les grandes orientations du plan
quinquennal moyennant les nouvelles orientations qu'on met dans la loi, en
particulier les contraintes budgétaires, en réduisant un petit
peu. C'est sûr que cela recoupe un petit peu les coins du plan
quinquennal; il faut l'ajuster en conséquence, mais les grandes
orientations du plan ont été acceptées.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: M. le Président, je veux simplement avoir
l'opinion du ministre sur l'idée de verser une somme minimale fixe
chaque année. Quand vous regardez le bilan du CRIQ pour les trois ou
quatre dernières années, cela a l'air d'être une
espèce de banque d'épargne. Si ma mémoire est bonne, en
1979, par exemple, il y avait 500 000 $ d'intérêts sur les
dépôts bancaires. Ce n'est pas une banque. C'est clair que les
sommes versées dépassaient de loin les sommes qu'il pouvait
utiliser. Je sais qu'aujourd'hui la situation est renversée. Parce que
vous prévoyez une augmentation très importante des sommes
annuelles, c'est possible que vous vous retrouviez d'ici un an ou deux avec la
même situation, le gouvernement avec l'obligation de faire des emprunts
partout, tandis que le vice-président aux finances du CRIQ joue le
rôle de Jacques Parizeau. Pourquoi n'ajustez-vous pas le projet de loi
pour dire que les sommes doivent être en fonction des besoins
réels du CRIQ?
M. Biron: Je n'ai pas la même crainte, considérant
les compressions budgétaires avec lesquelles on doit vivre
présentement. D'ailleurs, à l'article 6, l'article 25
modifié, on voit que cette somme est payée au centre en un ou
plusieurs versements dont le montant et les conditions sont
déterminés par le gouvernement. On m'avise justement
qu'aujourd'hui même, nous sommes en négociation avec le
ministère des Finances pour s'arranger avec lui pour les versements, au
moins pour que cela ne coûte pas d'argent au CRIQ de financer le
gouvernement, aussi pour que le CRIQ n'ait plus des intérêts sur
des dépôts bancaires, mais ait au moins l'argent nécessaire
pour fonctionner.
M. Scowen: M. le ministre, si vous arrêtez là, je
suis complètement d'accord. Mais après ce paragraphe, vous
imposez des limitations vous-même. C'est sur les limitations qui suivent
que je veux poser des questions. Si vous acceptez de rayer les paragraphes 3 et
4 de l'article 25, nous sommes complètement d'accord, mais le
troisième paragraphe a pour effet de dire que pour 1982-1983, il ne faut
pas que vous versiez moins que lui, et le quatrième paragraphe a
effectivement la même conséquence. Il dit que chaque année,
il faut absolument, même si on n'en a pas besoin, augmenter les sommes
versées de 10%.
M. Biron: Non.
M. Scowen: Je ne veux pas que l'administration du CRIQ commence
à passer deux heures par jour à l'examen du portefeuille des
investissements.
M. Biron: II faut quand même que le CRIQ soit assuré
d'un minimum vital par lequel il va pouvoir budgétiser d'avance. Si vous
enlevez complètement les paragraphes 3 et 4, le CRIQ n'est pas
assuré d'avance pour l'an prochain ou dans deux ans. Qui nous dit qu'il
n'y aura pas des priorités différentes et qu'on va couper
complètement les budgets du CRIQ? On va dépenser un budget de 20
000 000 $, compte tenu que 13 000 000 $ viennent peut-être du
gouvernement et 7 000 000 $ des entreprises. On va vivre avec quoi au CRIQ?
Dans ce sens, on a voulu au moins mettre un plancher; le CRIQ sait qu'il va
avoir 13 000 000 $ cette année, et un minimum de 14 300 000 $ l'an
prochain. Mais les demandes du CRIQ sont un peu plus élevées, sur
son plan quinquennal, que les minimums qu'on a prévus. Cela nous permet
une petite marge de manoeuvre, mais cela assure le CRIQ, d'autre part, qu'il
aura son minimum essentiel.
Une voix: D'autonomie.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 6 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 6 est adopté.
J'appelle l'étude de l'article 7.
Objectifs et orientation
M. Biron: C'est, M. le Président, un article qu'on
retrouve maintenant dans la plupart des lois ou toutes les lois des
sociétés d'État. C'est la directive que peut donner le
ministre responsable dans le cadre de ses responsabilités. Il
dépose cette directive devant l'Assemblée nationale dans les
quinze jours qui suivent la date de la directive. Le libellé de cet
article est semblable aux autres libellés des autres articles qu'on
retrouve dans d'autres lois de sociétés d'État.
Le Président (M. Rodrigue): Cet article sera-t-il
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Fortier: Un instant!
M. Scowen: Pouvez-vous nous assurer, M. le ministre, que la
rédaction de cet article est à peu près, pour l'essentiel,
conforme aux articles semblables qui ont été ajoutés aux
lois des autres sociétés d'État? Y a-t-il quelque chose de
nouveau ici? Par exemple, est-ce que c'est identique à celle de la
SGF?
M. Biron: C'est le même article, mot à mot, que
celui de la Société nationale de l'amiante, qui est la
dernière société d'État, je pense, à avoir
été fondée.
M. Fortier: Ce qui me préoccupe ici -je suis à peu
près certain que c'est le même article qu'on retrouve ailleurs -
c'est que cela dit bien ici que toute directive donnée en vertu du
présent article doit être déposée devant
l'Assemblée nationale du Québec mais, à ma connaissance,
il y a peu de directives qui ont été déposées. On a
mis cela dans celle de SOQUIP, dans celle de SGF, et je commence à
m'inquiéter. De deux choses l'une, ou bien le gouvernement ne s'en sert
pas et je m'inquiète, ou bien le qouvernement s'en sert, mais il s'en
sert d'une façon non officielle, parce que, s'il le faisait de
façon officielle, en vertu de cet article, on pourrait avoir un exemple
de ce qui est fait par le gouvernement. Depuis qu'on l'a voté pour
SOQUIP, l'an dernier, ou pour SOQUEM, je n'ai jamais reçu, en tout cas,
copie des directives qui ont été envoyées.
Lorsqu'on avait discuté de ces projets de loi, on avait
donné une multitude d'exemples de genres de directives qui pourraient
être données par le gouvernement. C'est cela qui m'intrigue un peu
et c'est pour cela que je posais la question lors du débat en
deuxième lecture. Comme de raison, si le ministre ne l'utilise pas, il
pourrait l'utiliser entre autres pour dire: On approuve le plan quinquennal,
mais sujet aux modifications suivantes. Cela me semblerait un très bon
exemple de directive. On dit ici: "directives portant sur les objectifs et
l'orientation du centre." Ce serait un très bel exemple que de dire: Le
plan quinquennal est approuvé, sujet aux conditions suivantes. Je me
demande si le ministre a l'intention de l'utiliser. S'il ne le fait pas, je
m'inquète
et, s'il le faisait dans un sens qui contredirait la
délégation de pouvoir qui est donné plus tôt, je
m'inquiéterais encore. C'est pour cela que, devant l'absence de
dépôt, à l'Assemblée nationale, de directives qui
ont été utilisées en fonction de cet article, je suis
inquiété, parce qu'on n'a pas de jurisprudence pour savoir quel
genre de directive est utilisé par le gouvernement en utilisant les
pouvoirs de l'article 26.1.
M. Biron: M. le Président, je voudrais informer le
député d'Outremont que ce pouvoir de directive existe dans la
Société générale de financement. Deux directives
ont déjà été déposées devant
l'Assemblée nationale concernant les interventions de la SGF dans des
secteurs prioritaires de développement économique.
M. Scowen: J'ai l'intention de poser une question au
président. À la dernière commission parlementaire, le
temps était écoulé. Cela touche un peu cette question de
directive, indirectement, je l'admets, mais je vais en profiter au moins pour
poser la question. Vous n'êtes pas obligé de répondre. Le
gouvernement a donné une espèce de directive, il y a deux ou
trois ans, au CRIQ concernant la rédaction de cette brique sur les
produits québécois. Je pense que c'est un peu triste qu'une
organisation avec un objectif de recherche et de développement soit
obligée de faire un tel travail. Je comprends bien que c'est à
l'intérieur de l'article 17c du mandat du CRIQ, mais je veux simplement
savoir, premièrement, combien d'hommes-heures vous consacrez à
cet exercice. Est-ce que c'est quelque chose qui prend beaucoup de temps et de
personnel? Deuxièmement, est-ce que vous pouvez, très
brièvement, me donner les grandes lignes des définitions que vous
établissez pour un produit québécois ou non
québécois? Est-ce que c'est fait d'une façon objective ou
est-ce qu'il existe une certaine subjectivité dans cette
définition?
Je pense, par exemple, à une compagnie qui fabrique, comme la
compagnie que je dirigeais il y a quelques années, toute une gamme de
produits, dont quelques-uns sont fabriqués entièrement au
Québec, d'autres ont des pièces fabriquées, en partie
à l'extérieur, d'autres dont les parties vont avec un ensemble de
produits qui sont entièrement de l'extérieur, mais qui font quand
même partie d'une gamme de produits qu'il faut vendre ensemble et dont la
majorité est fabriquée au Québec. Est-ce qu'il existe un
livre de règlements très objectifs pour la définition de
ce qui est effectivement un produit québécois? Sinon, est-ce que
vous exercez une certaine subjectivité dans cette définition? Les
trois questions: Combien de temps? Est-ce que les critères objectifs
existent? Si oui, est-ce qu'on peut les voir? S'ils existent, est-ce vrai que
ces critères objectifs sont les seuls critères ou est-ce qu'il y
a un élément de subjectivité en plus? Je ne sais pas si
ces questions sont permises, mais je ne vois pas une autre occasion de les
poser, certainement pas en Chambre. Je pense que c'est intéressant.
Le Président (M. Rodrigue): Avant de permettre la
question, j'essaie de la relier à l'article 7 puisque nous sommes
à l'étude de l'article 7. Est-ce que j'ai bien compris que vous
faites référence à la politique d'achat du
gouvernement?
M. Scowen: Oui, c'était un mandat qui était
confié au CRIQ après sa création par une directive,
j'imagine, même si le pouvoir de directive n'existe pas; c'était
effectivement un mandat spécial qui était confié au CRIQ.
J'ai profité de cette question de directive qui est dans cet article
pour poser la question.
Le Président (M. Rodrigue): La question est permise. M. le
ministre.
M. Biron: M. le Président, je vais demander au
président-directeur général de répondre pour donner
toutes les informations nécessaires au député de
Notre-Dame-de-Grâce.
En ce qui concerne le coût, M. le député, ça
coûte 250 000 $. Le répertoire 1981 nous a coûté 250
000 $. Nous avons récupéré là-dessus, parce que
nous le vendons maintenant, entre 130 000 $ et 140 000 $. Je n'ai pas le
chiffre exact, mais c'était 130 000 $ il y a une quinzaine de jours
quand j'ai regardé; ça augmente toutes les semaines. Cette
information-là nous est utile, ça fait partie de nos banques
d'informations. Évidemment, c'est de l'information qui nous sert pour
contacter les entreprises pour voir quels produits se fabriquent au
Québec, quels produits sont importés et quelle est la valeur
ajoutée québécoise. Cela fait partie de nos informations.
Il ne faudrait pas oublier que le mandat du CRIQ, c'est de fournir de
l'information technologique. Ce n'est pas dans le volet recherche et
développement; c'est dans le volet information technologique. (17 h
15)
Vous parliez d'objectivité ou de subjectivité dans
l'information; évidemment, c'est un problème et on en est
conscient. Nous envoyons des questionnaires aux entreprises. Les questionnaires
nous donnent l'information. On la retrouve dans le répertoire. Il y a
toujours un certain nombre de données qui sont inadéquates. Au
début, on a eu des problèmes sérieux parce que les gens
nous disaient à peu près n'importe quoi. On a raffiné
notre questionnaire qui est disponible, si vous voulez en avoir une copie,
et on a une date de tombée et l'information nous est
donnée telle quelle. Étant donné que les gens ne paient
pas, à moins d'avoir des doutes sérieux, c'est reproduit dans le
livre et c'est corrigé au cours des années parce que, souvent,
les entreprises nous contactent parce que cela sert un peu aux acheteurs, et
non seulement au gouvernement. Cela sert aussi aux entreprises privées
et les gens disent: À la page 28, il y a un monsieur qui se
prétend fabricant de tapis à Drummondville et, en fait, c'est un
distributeur et non pas un fabricant.
On a eu un certain nombre d'erreurs, mais quand vous calculez qu'il y a
environ 8000 entreprises qui sont listées là-dedans, c'est
possible qu'il y ait des erreurs; vous en trouverez d'ailleurs dans d'autres
répertoires du même genre.
M. Scowen: Deux questions très précises.
Existe-t-il un pourcentage de valeur ajoutée qui est nécessaire
avant que le produit, d'après vous, puisse être
considéré comme un produit québécois?
Deuxièmement, un produit fabriqué entièrement à
l'extérieur du Québec, mais faisant partie d'une gamme de
produits qui sont majoritairement fabriqués au Québec, peut-il
être accepté comme un produit québécois?
M. Biron: C'est une question assez complexe. Pour les entreprises
qui sont listées dans le répertoire, il n'y a pas de pourcentage
de fabrication d'établi mais on doit avoir un aspect manufacturier. Les
entreprises qui sont là-dedans fabriquent ou manufacturent quelque chose
au Québec; par contre, elles listent aussi les produits qu'elles
distribuent. Cela peut être des produits qui viennent de
l'extérieur.
M. Scowen: Un produit fabriqué en
Ontario, mais dont l'emballage est fait au
Québec, est-ce que c'est un produit québécois?
M. Biron: L'emballage ne fait pas partie du contenu
québécois, c'est l'aspect manufacturier. Il faut faire un
assemblage de pièces ou monter un sous-assemblage. Il faut qu'il y ait
un aspect manufacturier et l'emballage ne fait pas partie de ça.
M. Scowen: Ceci est la dernière question que je vais
poser, M. le Président. Avez-vous un document interne qui pourrait aider
les personnes impliquées dans la rédaction de ce texte à
établir si tel ou tel produit est conforme aux critères?
M. Biron: On n'a pas de document interne comme tel, on est en
discussion actuellement, à la suite du sommet de novembre à
Montréal, pour les achats publics. Il y aura possiblement des
modifications pour l'année 1983 mais, pour l'année 1982, la date
de tombée était la fin de janvier; alors, le répertoire
1982 est actuellement en impression et il sortira au mois de mai avec quelques
petites additions, évidemment, parce que c'est seulement le
quatrième répertoire. Pour l'an prochain, on est en discussion
avec le Service des achats de façon à pouvoir ajouter et
peut-être arriver à des critères qui sont, pour employer
votre expression, peut-être plus objectifs.
M. Scowen: Pour la confection de ceux qui sont déjà
publiés, il n'y avait pas de document interne pour régler cette
question de définition de produits québécois?
M. Biron: Tout ce que j'ai mentionné, c'est que ça
prend un aspect manufacturier, c'est tout.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 7 est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 7 est
adopté.
J'appelle l'étude de l'article 8. Est-ce que cet article est
adopté?
M. Dussault: M. le Président, on n'a pas adopté les
articles qu'on a suspendus.
Le Président (M. Rodrigue): Oui, on reviendra aux articles
qu'on a suspendus par la suite.
Une voix: Article 8, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 8 est
adopté.
Nous revenons à l'étude de l'article 4 du projet de
loi.
M. Biron: M. le Président, est-ce que je peux
suggérer de suspendre les travaux pour une dizaine de minutes au
maximum?
Le Président (M. Rodrigue): Les travaux de la commission
sont suspendus jusqu'à 17 h 30.
(Suspension de la séance à 17 h 20)
(Reprise de la séance à 17 h 38)
Le Président (M. Rodrigue): La commission permanente de
l'industrie, du commerce et du tourisme reprend ses travaux par l'étude
de l'article 4 du projet de loi. Est-ce que l'article 4 du projet de loi sera
adopté?
M. Fortier: Sur division.
Le Président: (M. Rodrigue): L'article 4 du projet de loi
est adopté sur division.
Uhe voix: Comme tel.
M. Scowen: On va reparler...
M. Fortier: Sur division, c'est adopté sur division.
Le Président (M. Rodrigue): J'appelle l'étude de
l'article 5 du projet de loi. Est-ce que cet article 5 sera adopté?
M. Fortier: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 5 est adopté
sur division.
Une voix: Les deux sont reliés.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que le titre du projet
de loi est adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que le projet de loi
dans son ensemble tel qu'amendé est adopté?
Une voix: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): Le projet de loi dans son
ensemble, amendé, est adopté sur division.
J'invite le rapporteur de cette commission à faire rapport
à l'Assemblée nationale que la commission élue permanente
de l'industrie, du commerce et du tourisme a accompli son mandat, qui
était d'étudier article par article le projet de loi no 50 qui
s'intitule Loi modifiant la Loi sur le Centre de recherche industrielle du
Québec.
La commission élue permanente de l'industrie, du commerce et du
tourisme ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 41)