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Commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme,
de la chasse et de la pêche
Etude des crédits du ministère du
Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche
Séance du jeudi 23 mai 1974
(Dix heures douze minutes)
M. SEGUIN (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs !
Programme 3.
Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président... '
LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant. J'ai négligé
de mentionner les membres de la commission. MM. Cadieux (Beauharnois),
Côté (Matane), Déom (Laporte), Houde (Fabre), Lachance
(Mille-Iles), Lessard (Saguenay), Marchand (Laurier), Morin (Sauvé),
Harvey (Dubuc), Samson (Rouyn-Noranda), Simard (Richelieu), Tardif (Anjou),
Tremblay (Iberville); le rapporteur, M. Tardif (Anjou).
Le député de Saguenay.
Promotion touristique (suite)
M. LESSARD: M. le Président, je pense que, dans ce secteur, il y
a eu une nette amélioration, c'est-à-dire qu'on a fait
disparaître l'amateurisme et qu'on est devenu un peu plus professionnel.
Je ne sais pas si c'est à cause de la compagnie Pierre Tremblay et
Associés. Je sais que beaucoup de contrats sont accordés, mais
j'aurais deux remarques générales.
D'abord, suite à l'enquête qui a été faite
par l'OPDQ, on constate que les Québécois voyagent beaucoup
à l'étranger. Tel que le précise l'enquête de
l'OPDQ, il est certain qu'on ne peut pas empêcher les
Québécois de voyager à l'étranger; c'est entendu
que c'est normal qu'il y ait des voyages à l'étranger, mais, dans
cette enquête on dit: "Si l'on incitait davantage les
Québécois à voyager chez eux et que, par hypothèse,
quelque 10 p.c. des $250 millions dépensés aux Etats-Unis
l'étaient chez nous, nous aurions alors une source additionnelle de
financement de précieuse utilité pour le développement de
nouvelles installations dans le domaine du tourisme et de la
récréation."
Considérant ce problème, je constate que le budget, en
fait, est d'abord concentré vers les Etats-Unis, ce qui est normal
puisque la grande partie de notre clientèle vient des Etats-Unis et,
ensuite, vers l'Ontario et le Nouveau-Brunswick. Je trouve quand même
qu'il y a une nette disproportion entre le montant qui est accordé pour
la clientèle extérieure, soit, d'après ce que j'ai pu
calculer, environ $1,017,000, par rapport à la campagne
intraquébécoise pour encourager les Québécois
à voyager dans leur pays.
Selon les chiffres que j'ai pu estimer à partir du rapport que
nous en faisait le ministre, c'était d'environ $165,000. C'est la
première remarque. Une deuxième remarque tout à
l'heure on pourra avoir les explications du ministre est que je
comprends qu'il faut agir à l'intérieur d'une assiette
budgétaire. Mais quand on constate qu'avec un investissement de $3
millions en publicité, pour le tourisme, on attire pratiquement des
dépenses d'environ $1 milliard, je pense que ce budget devrait
être supérieur, plus élevé, en particulier quand des
petits pays d'ailleurs le ministre se l'est fait dire à la
conférence sur le tourisme comme l'Irlande, les Bahamas
dépensent en promotion touristique de $6 millions à $7 millions.
Je pense que la promotion touristique devrait être beaucoup plus
importante. On constate justement que l'on est rendu sur le plan professionnel
dans ce secteur, et un montant supérieur si on pouvait en
convaincre le ministre des Finances nous permettrait d'aller chercher
passablement plus d'argent.
Ce sont mes deux remarques; je pense qu'il appartient au ministre
d'aller vendre cette idée. Je pense que le ministre est obligé
d'agir, malgré le fait qu'il y a augmentation des crédits, mais
il faut bien penser que l'augmentation des crédits de $7 millions n'est
pas absolue, c'est-à-dire qu'il y a eu aussi une augmentation des
coûts, une augmentation des salaires, etc. J'estime en fait qu'on devrait
certainement mettre plus d'accent sur la promotion touristique globale au
Québec et, en même temps, faire un peu plus d'efforts pour la
promotion touristique intraquébécoise.
M. SIMARD: Jusqu'à l'exercice 1972/73, le ministère
n'investissait pas au Québec dans le domaine de la publicité ou
de la promotion en général afin de promouvoir le tourisme
intra-québécois. C'était donc une première
expérience en 1972/73. Elle s'est maintenue depuis et, au cours de
l'exercice qui vient de commencer, le total des investissements au
Québec dans le domaine des annonces sera en fait de $200,000,
c'est-à-dire $165,000 qui sont déjà prévus dans les
budgets du ministère proprement dit et une partie des quelque $250,000,
dont le ministère est le maître d'oeuvre pour l'ODEQ, partie qui
sera investie au Québec afin d'inviter les Québécois
à aller dans l'Est du Québec.
Au total donc, on peut dire que les efforts publicitaires du
ministère, dans le domaine des annonces à l'intérieur du
Québec, se situent à $200,000, donc environ 20 p.c. du budget
total que le ministère consacre aux annonces proprement dites.
M. le Président, vous me permettez, ça fait à peine
deux ans que ce programme existe comme tel. Nous avons eu des retombées
assez
extraordinaires dans le sens que nous, comme Québécois,
avions des habitudes, c'est-à-dire aller à Old Orchard, aller
dans certaines régions, à Atlantic City, Wildwood. Je pourrais en
citer peut-être une dizaine. De plus en plus, depuis deux ans, plus
particulièrement l'année passée, les
Québécois commencent vraiment à voyager à
l'intérieur de leur province et à voyager à
l'intérieur de leur pays.
Si on parle de la somme, ça n'a pas l'air, comme disait le
député de Saguenay tout à l'heure, très mirobolant.
De toute façon, je crois qu'avec les efforts que nous avons faits, par
exemple les films qui vont être distribués dans les CEGEP, qui
vont être distribués à l'intérieur du Québec,
nous allons vraiment développer une nouvelle philosophie en ce qui a
trait au tourisme intraquébécois.
Comme je l'ai souligné lors de mon intervention d'ouverture, M.
le Président, c'est que le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche est à peu près le seul qui a eu une
augmentation aussi grande de son budget. Je suis d'accord encore une fois avec
le député de Saguenay pour dire que le budget du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche n'est pas assez gros, assez
grand. De toute façon avec l'expérience que nous vivons avec les
congrès qui nous viennent ici, l'expérience que nous vivons avec
les autres pays, la concurrence que nous connaissons maintenant, de plus en
plus le ministre des Finances et le Conseil du trésor réalisent
que le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a un
budget beaucoup trop petit.
M. LESSARD: Alors...
M. SIMARD: C'est quand même difficile de faire certains
débats lorsque même les membres de l'Opposition sont d'accord avec
le gouvernement.
M. LESSARD: Non, M. le Président. Dans ce secteur, je l'ai bien
dit au ministre, je ne suis pas venu ici simplement pour critiquer. Au
contraire, je pense qu'il est important de noter là où on a du
succès et dans la promotion touristique il y a eu un effort très
précis, très marqué, depuis deux ans, en ce qui concerne
ce secteur.
Je pense qu'on est vraiment devenu des professionnels dans ce secteur.
Dans le tourisme de groupe, dans le développement de la promotion de
groupe il y a eu aussi un effort particulier, surtout quand on pense au
prochain congrès de l'ASTA. Il semble justement que la tradition veuille
que le congrès de l'Association internationale de la presse sportive se
tienne dans la ville olympique, l'année précédant les
jeux. D'après les informations que nous avons pu avoir, il semble que le
gouvernement aurait refusé d'accorder un appui financier à
l'association pour la tenue de cet important congrès.
Est-ce que le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a
été consulté, est-ce qu'il a été
approché et quelles sont, si c'est le cas, les raisons qui ont
motivé ce refus?
M. SIMARD: C'est une question qui a été posée
à l'Assemblée nationale, il y a une couple de jours, par le
député de Lafontaine. J'ai pris avis de la question. Par la
suite, j'ai vérifié, et il est vrai que j'ai eu une conversation
téléphonique avec l'un des membres du COJO, un des fonctionnaires
du COJO, pour dire tout simplement qu'à l'intérieur du budget du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche nous n'avions
pas les deniers disponibles pour financer ce genre de congrès de
journalistes qui doit se tenir l'année précédente, dans le
pays où ont lieu les Jeux olympiques.
Comme j'ai pris avis de la question à l'Assemblée
nationale, je me réserve le droit de répondre à la
question du député de Lafontaine.
M. LESSARD: J'ai bien peur que le président de l'Assemblée
nationale nous dise: Aux crédits.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Vous avez mentionné le mot
"stop", tout à l'heure, et je vais être obligé d'appliquer
le même mot: Stop. Je pense que cette question a reçu une
réponse du ministre.
M. LESSARD: Non, on n'a pas répondu, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le ministre doit répondre en
Chambre. On vous a donné l'assurance qu'il répondrait en
Chambre.
M. SIMARD: M. le Président, en fait, j'ai pratiquement
répondu. Si le député de Saguenay accepte ma
réponse, je n'aurai pas besoin de répondre au
député de Lafontaine.
M. LESSARD: Est-ce que le gouvernement a l'intention...
M. SIMARD: Je ne sais pas si on peut mêler l'Assemblée
nationale avec une commission parlementaire, je ne m'y connais pas
juridiquement.
M. LESSARD: Non, je n'en parle pas. Je ne parle pas de
l'Assemblée nationale.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Si elle est au feuilleton, il faut une
réponse.
M. LESSARD: M. le Président, la question n'est pas inscrite au
feuilleton.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Elle n'est pas inscrite?
M. LESSARD: Non.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors, c'est une question orale?
M. LESSARD: C'est une question orale, M. le Président. Si elle
avait été inscrite au feuilleton, d'accord. Etant donné
l'importance de ce congrès, est-ce que le ministre du Tourisme a
l'intention de tout faire pour éviter que ce congrès ne se tienne
à Toronto, comme cela semble être le cas actuellement?
M. SIMARD: M. le Président, même si c'est le COJO ou le
Haut-Commissariat qui devrait être, selon moi, responsable de cette
subvention, étant donné que ce sont des journalistes sportifs et
non des journalistes touristiques, ou enfin qui s'occupent uniquement du
tourisme, même s'il y a eu des interventions venant du gouvernement de
l'Ontario, je trouverais assez ridicule de voir les journalistes venir à
Toronto ou à n'importe quelle ville de l'Ontario, lorsqu'on sait si bien
que les Olympiques de 1976 auront lieu à Montréal. Je pense que
les journalistes veulent venir chez nous pour voir où en sont rendus les
constructions, les différents aménagements que nous allons rendre
disponibles. Je trouverais quand même assez ridicule de voir que les gens
aillent s'installer à Toronto ou dans une ville de l'Ontario, où
les Jeux olympiques n'auront pas lieu.
M. LESSARD: Je comprends que ça peut être ridicule, mais je
demande concrètement si, en collaboration avec le Haut-Commissariat
à la jeunesse, aux loisirs, et aux sports et avec le ministère
des Finances, le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, peut
s'en occuper parce que c'est aussi du tourisme, malgré que ce soient des
journalistes sportifs.
M. SIMARD: En principe, je suis d'accord, mais tout ce que j'essaie de
dire au député de Saguenay, c'est que je ne crois pas que ce soit
de mon ressort, en tant que ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, de prendre des deniers à l'intérieur de mon budget
pour subventionner des journalistes qui viennent de l'extérieur pour
voir sur place où en sont rendus les travaux des Jeux olympiques.
M. LESSARD: Mais dans la promotion...
M. SIMARD: Je pense bien que les Jeux olympiques vont contribuer d'une
façon assez directe au tourisme. Mais, d'un autre côté, les
hauts fonctionnaires du COJO sont responsables des jeux. S'ils sont vraiment
responsables des jeux, alors qu'ils prennent leurs responsabilités.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Autres questions?
M. LESSARD: Je peux continuer?
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le ministre a répondu.
M. LESSARD: M. le Président, je veux revenir
là-dessus.
LE PRESIDENT (M. Séguin): II est d'accord sur les
suggestions.
M. SIMARD: J'espère que le député de Saguenay fera
rapport au député de Lafontaine de la question à laquelle
je viens de répondre.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. LESSARD: J'en prends avis, M. le Président.
M. SIMARD: Vous en prenez avis.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. COTE: Moi, j'ai une question concernant le tourisme
intraquébécois. Venant de la Gaspésie, on reçoit
passablement de touristes durant les vacances et on se trouve pris avec un
problème qui, d'ailleurs m'a été soumis au congrès
Tourissimo, tout récemment, face aux vacances de la construction.
Pendant quinze jours, toutes les possibilités
d'hébergement sont congestionnées au maximum. H y a même
des personnes qui sont obligées de passer la nuit dans leur voiture.
Alors, cela cause effectivement un problème assez sérieux dans
notre coin...
M. SIMARD: Un heureux problème.
M. COTE: Un heureux problème, oui. Alors, après les
contacts...
M. LESSARD: ... des maux de dos.
M. COTE: ... auprès du ministère du Travail, je me demande
si le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche n'aurait
pas un certain rôle de "leadership" à jouer dans ce sens pour
essayer d'amener les trois centrales syndicales à s'entendre sur une
possibilité de prolongement des vacances de la construction sur un mois
en divisant la province en deux. Je sais que c'est un problème qui est
assez complexe à résoudre. Mais je me demande si le
ministère ne devrait pas, de ce côté-là, faire des
démarches auprès de tous ces groupes pour en arriver à une
solution. Parce que, quand même, quinze jours dans tout
l'été, ce n'est pas considérable.
Alors, je pose la question au nom des hôtelliers de la
Gaspésie.
M. SIMARD: Je comprends très bien la question du
député de Matane, M. le Président. J'en ai fait part,
à plusieurs reprises, à mon collègue, le ministre du
Travail. Maintenant, de là à essayer de contrôler, si vous
voulez, les différentes centrales syndicales, à savoir si elles
vont prendre leurs vacances toutes en même
temps ou enfin essayer de les étaler sur une période de
peut-être un mois et demi ou deux mois au lieu de quinze jours, j'en ai
déjà parlé. Maintenant, le ministre du Travail est
très conscient lui aussi qu'il n'a pas libre jeu dans cette
histoire.
M. COTE: D'accord. Mais je pense que vous avez montré
passablement de souplesse dans vos négociations lorsque vous êtes
allé chercher les Lions pour les amener au Québec, dans
différentes négociations. Je pense que je vous verrais un
très bon rôle dans ce sens. Vous seriez, au fait, le sauveteur des
vacances pour la Gaspésie.
Je me demande si vous ne pourriez pas me dire que vous seriez prêt
à entreprendre des procédures pour réunir ces gens.
M. SIMARD: M. le Président, j'ai dit, tout à l'heure, que
les mesures ont déjà été prises. J'en ai
discuté avec mon collègue. Bien sûr que c'est un
problème. Mais, comme je le disais tout à l'heure, c'est un
heureux problème, cela marque justement la hausse du tourisme
intraquébécois, cela marque que ce que nous avons investi depuis
quelques années a vraiment porté fruit. Je suis conscient de ce
problème.
D'un autre côté, lorsque nous aurons peut-être le
crédit touristique, nous pourrons peut-être stimuler de nouveaux
hôteliers à ouvrir, comme nous avons fait, par exemple, cette
année à l'intérieur de notre budget pour ce qui est de
Fort Prével. Nous avons ouvert 40 nouvelles unités. Vous allez me
dire que c'est simplet un peu. Mais quand même nous faisons des efforts.
Nous sommes conscients du problème. Nous avons une marchandise à
vendre. Lorsque le touriste arrive sur place, il faut continuer à vendre
la marchandise.
Maintenant, d'un autre côté, il faut y aller selon les
moyens que nous possédons.
M. COTE: Je pense...
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, s'il vous plaît! Je
constate qu'il n'y a pas quorum.
(Suspension de la séance à 10 h 30)
Reprise de la séance à 10 h 31
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, messieurs!
M. COTE: J'étais à dire que je suis bien conscient de
l'effort que fait le ministère, à l'heure actuelle, pour susciter
de nouveaux établissements d'ébergement, mais je me demande si
cela suffit, à l'heure actuelle. On sait que le tourisme, en
Gaspésie, est d'un mois et demi, deux mois.
Dans la mesure où on aura ultérieurement des moyens pour
ouvrir cela à l'année, ce sera une bonne chose.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président, sur le même sujet, je
ferais remarquer à notre collègue de Matane que, depuis au moins
un an, un an et demi, le ministère a quand même fait des efforts.
Je ne parle pas du problème très grave de la question syndicale.
Je pense que le ministre a répondu. Mais je sais qu'il y a eu des
efforts, il y a eu une certaine publicité de faite, aussi, pour inciter
les gens à comprendre que la Gaspésie, en particulier,
c'était magnifiquement beau durant le mois de mai, durant le mois de
juin, durant le mois de septembre et durant le mois d'octobre.
Si tous ensemble hôteliers, associations, ministère
on pouvait convaincre notre population d'aller en Gaspésie pas
nécessairement en juillet et en août, on y gagnerait.
Déjà, je pense que dans certains groupes, certains
établissements, la saison s'est allongée
considérablement.
M. COTE: Ah! C'est beau douze mois par année. Je pense qu'on
serait capable de développer, en Gaspésie, un tourisme qui serait
échelonné sur douze mois. Surtout lorsque j'entendais, dans le
préambule du ministre, des suggestions comme le ski de fond, un sentier
pédestre, etc. Je pense aux monts Chics-Chocs, au mont Albert, au mont
Jacques-Cartier. Il y a des développements assez extraordinaires. Ce
sont des choses d'envergure auxquelles il faudrait, à un moment
donné, penser. Surtout après le reportage qu'il y a eu dans
Perspectives, il n'y a pas tellement longtemps, d'une excursion en
montagne.
Je veux en revenir quand même à mon affaire de vacances.
Est-ce qu'on a des chances que cela aboutisse? Est-ce qu'on a des chances de
convoquer des gens pour...
M. LESSARD: Il est pire que moi, M. le Président ! Le
député de Matane est pire que le député de Saguenay
!
M. SIMARD: Disons que c'est un peu la même région!
M. le Président, il y a peut-être lieu de souligner que
toute la campagne dont nous sommes maître d'oeuvre pour l'ODEQ vise
précisément à allonger la saison. C'est ainsi, par
exemple, que la première annonce insérée dans les grands
quotidiens mentionnait le mois de juin de façon particulière:
Dès juin, la Gaspésie se fait belle.
Le deuxième volet de cette campagne parle de la Gaspésie
en septembre, afin précisément d'attirer le plus possible de
touristes durant les mois de juin et de septembre qui encadrent les deux mois
principaux au point de vue de la fréquence.
Il y a peut-être lieu d'ajouter aussi un autre détail, mais
ce détail appartient plutôt au programme 4 qu'au programme 3.
C'est que le ministère est également maître d'oeuvre
vous le savez sans doute d'un programme pour stimuler la construction
d'unités d'hébergement.
Ce sont des subventions qui sont versées pour la construction de
nouvelles unités d'hébergement.
Grâce à ce programme, jusqu'à maintenant, environ
400 nouvelles unités, si je ne m'abuse je sais que je suis assez
près de la vérité quand je dis 400; c'est peut-être
385 ou 390 nouvelles unités ont été construites
autour de la péninsule gaspésienne et dans la région du
Bas-Sainte-Laurent.
M. LESSARD: C'est tout le problème de l'étalement des
vacances. On constate que ce n'est pas juste chez nous, mais dans le Canada
qu'à peu près 33 p.c. du tourisme est concentré dans les
mois de juillet et août. Le ministère a-t-il fait des
études précises sur ça pour en arriver à une
politique non seulement pour la Gaspésie, mais pour l'ensemble du
Québec?
M. SIMARD: Cette politique d'étalement des vacances, nous tentons
de l'implanter au niveau de la commercialisation. Par exemple, c'est ce que
nous faisons lorsque nous suggérons aux nouveaux mariés de venir
au Québec, parce que, de façon générale, les
mariages se contractent en mai ou en juin plutôt que l'été;
c'est une tradition du continent nord-américain. C'est également
dans ce but que la pêche et la chasse sportives font l'objet de campagnes
particulières, parce que ce sont des sports qui,
généralement, ne se pratiquent pas ou fort peu pendant
l'été. On peut aussi en dire autant dans le cas de la sollication
des congrès. Il va de soi que les efforts du ministère ne tendent
pas à amener le plus possible de congrès en juillet et en
août, parce que précisément nos hôtels
généralement sont remplis. Alors, les efforts de sollicitation de
congrès s'effectuent surtout auprès d'organismes qui tiennent
leur congrès pendant les saisons marginales ou en hiver. C'est le cas,
par exemple, de certains groupes de professeurs qui profitent des vacances de
Noël et du Jour de l'An pour tenir des congrès professionnels aux
Etats-Unis.
Ce sont là des modes d'incitation qui visent justement à
meubler les mois qui sont creux par rapport aux mois d'été. C'est
une façon d'ac-croftre l'indice d'occupation des chambres d'hôtel
et d'accroître le rendement des capitaux investis tant par le secteur
privé que par le secteur gouvernemental.
M. LESSARD: On remarque aussi, suite à ce problème
d'étalement des vacances pendant toute la saison, que le tourisme est
une industrie au Québec beaucoup plus concentrée qu'elle ne l'est
en Ontario, par exemple. D'après des chiffres de l'OPDQ, on constate que
55 p.c. du tourisme va dans la région de Montréal, 33 p.c. dans
la région de Québec, 8 p.c. à 10 p.c. environ dans la
région de la Gaspésie et 2 p.c. à 4 p.c. dans le reste du
Québec. Est-ce qu'on a, outre le programme de l'ODEQ, d'autres
programmes qui vont permettre, par exemple, à des régions comme
la Beauce, la Mauricie, la Côte-Nord, de pouvoir profiter de ces
incidences économiques assez considérables?
M. SIMARD: L'une des choses auxquelles nous avons recours
vis-à-vis de cet objectif est précisément la diffusion
d'imprimés. Nous avons une quarantaine d'imprimés. Or, parmi ces
40 imprimés, il existe un jeu de neuf guides régionaux. Deux de
ces guides ont Montréal et Québec pour sujet, mais les sept
autres couvrent l'ensemble du Québec. C'est ainsi, par exemple, que
dès le moment où nous recevons une demande de renseignements de
la part d'un client possible qui dit: Nous souhaitons voir la mer, nous lui
envoyons ceux de nos guides qui peuvent répondre à cette
motivation, c'est-à-dire, par exemple, Beaupré, Charlevoix,
Côte-Nord ou Bas-Saint-Laurent et Gaspésie.
Nous pensons que la diffusion de ces guides amène dans ces
régions des touristes qui peut-être, autrement, n'iraient pas. On
peut dire que plus de 80 p.c. des revenus directs de l'industrie du tourisme
font sonner les caisses enregistreuses des régions de Montréal et
de Québec, c'est un fait. Mais, à mesure que les
itinéraires touristiques rayonnent à partir de Montréal et
de Québec et se dotent d'attraits nouveaux et d'équipements
nouveaux, le nombre des touristes qui les fréquentent
s'accroît.
Un autre aspect qui, me semble-t-il, est très intéressant,
c'est que le ministère, au cours de l'exercice qui vient de se terminer,
a entrepris par le truchement du cinéma une campagne semblable à
celle qu'il poursuivait par le truchement de ces guides régionaux. Nous
avons produit sept films régionaux au cours de l'exercice qui vient de
se terminer; il n'en restera qu'un ou deux à produire pour couvrir
l'ensemble du territoire québécois. Ces films ont
été acceptés par le Comité
fédéral-provincial du film touristique et le gouvernement
fédéral est prêt à payer 50 p.c. du coût des
copies dont il assumera la diffusion à travers le monde entier.
Là encore, nous pourrons contribuer à mieux faire connaître
nos régions.
Pendant longtemps la promotion du ministère a été
globale, c'est-à-dire que nous parlions de l'ensemble du Québec;
nous n'avions pas souvent l'occasion de parler des régions du
Québec. Mais, avec la mise en route des guides régionaux que j'ai
mentionnés tout à l'heure et avec la mise en route de ces
nouveaux films qui datent de l'exercice qui vient de se terminer, chaque
région du Québec pourra recevoir une publicité beaucoup
plus spécifique et beaucoup plus susceptible par conséquent
d'attirer de la clientèle.
M. LESSARD: Je souhaite, M. le Président, qu'un effort assez
particulier soit continué dans ce sens. Vous comprendrez que, pour
certaines régions du Québec, le tourisme est fort important,
d'autant plus, qu'on sait, par exemple, qu'un investissement de $10,000 dans le
tourisme va créer un emploi, par rapport à $123,000 dans
l'industrie primaire. Je pense que certaines régions du Québec,
la Gaspésie en particulier, la Mauricie, la Beauce, la Côte-Nord,
ont absolument besoin de cette activité économique pour obtenir
un revenu supplémentaire d'appoint, en particulier dans le domaine de la
chasse et de la pêche, où il y a certainement des
possibilités énormes.
On parlait du gouvernement fédéral. Le rapport de l'OPDQ
recommande au gouvernement du Québec d'examiner soigneusement le budget
du programme de promotion des voyages Intra-Canada, lancé par le
gouvernement fédéral, afin d'assurer une juste part au
Québec. Et on continue: II serait des plus souhaitables que ce programme
de promotion du gouvernement fédéral soit compatible avec les
objectifs de la promotion touristique québécoise et qu'il y ait
coordination des efforts déployés par les deux paliers de
gouvernement dans ce domaine.
Si l'OPDQ fait cette recommandation je n'ai pas l'intention de
discuter du fédéralisme à cette commission c'est
probablement à la suite du fait que nous ne retirons pas notre juste
part et qu'il y a un manque de coordination. Est-ce que, entre le
ministère du Tourisme et la direction du tourisme au gouvernement
fédéral, des efforts particuliers sont faits ou ont
été faits pour que nous retirions notre juste part et aussi pour
que ces programmes de promotion du gouvernement fédéral
s'intègrent à l'intérieur des programmes du gouvernement
provincial québécois?
M. SIMARD: Nous avons des contacts constants chaque semaine avec les
hauts fonctionnaires de l'Office national du tourisme relevant du
ministère fédéral de l'Industrie et du Commerce. Nous
échangeons nos programmes d'annonces afin, précisément,
d'éviter que des annonces de la province et des annonces du gouvernement
fédéral ne coincident dans une même publication, afin
d'assurer un meilleur étalement de ces efforts. Nous examinons
également le contenu des annonces insérées par le
gouvernement fédéral dans le cas du Québec et de
l'Ontario.
La campagne intracanadienne menée par le gouvernement
fédéral n'est pas basée sur des provinces
individuellement, mais sur des régions du Canada. C'est ainsi par
exemple que la région Centre du Canada, composée du Québec
et de l'Ontario, constitue généralement un sujet global pour une
campagne particulière. Nous sommes en contact constant avec le
gouvernement fédéral. Une illustration de cette collaboration est
cette campagne annuelle que nous menons avec l'Ontario, pour mieux faire
connaître la Route des pionniers.
Cette année chacune des deux provinces investit $80,000 ou
$85,000 et le gouvernement fédéral investit pour la
troisième année consécutive $100,000 dans cette même
campagne. Il y a une coordination absolument parfaite de ces efforts parce que
même si ce sont trois gouvernements, deux gouvernements d'Etats
constituant la Confédération et le gouvernement
fédéral, tout ça est inclus dans une seule et même
campagne dont l'ordonnance est unitaire.
M. LESSARD: Etant donné que nous commençons à
recevoir passablement de tourisme de groupes, en particulier en ce qui concerne
les congrès, est-ce que le ministère du Tourisme a l'intention de
promouvoir un centre de congrès à Montréal ou est-ce que
le ministère du Tourisme a l'intention de collaborer avec les
administrateurs de Place Desjardins pour que cet hôtel prévoie un
centre de congrès ou qu'il devienne un centre de congrès, comme
on l'a fait au Hilton ici à Québec?
M. SIMARD: M. le Président, je pense que le député
de Saguenay se reporte sur une de mes déclarations d'il y a quelques
semaines, lorsque j'ai annoncé qu'il allait y avoir une
étude...
M. LESSARD: Malheureusement, je ne l'ai pas.
M. SIMARD: ... avec l'aide de l'OPDQ, à savoir s'il y aurait lieu
et s'il serait bon que la métropole du Canada, qui est la ville de
Montréal, soit dotée d'un centre de congrès. Nous savons
d'une part ce que le maire de Montréal veut. Son cyclodrome, je ne sais
pas comment on doit l'appeler, son vélodrome, c'est une question, je
suis bien d'accord avec le maire Drapeau là-dessus, mais, d'un autre
côté, si on regarde l'expérience vécue par les
différentes métropoles, enfin les différentes villes
importantes du monde qui sont dotées de centres de congrès, comme
on le dit si bien en anglais, "It is a walking distance", enfin c'est le genre
de termes qu'on aime employer. Les congressistes n'aiment pas se
déplacer sur des distances de plusieurs milles pour se regrouper.
L'étude n'est pas complétée. Je dois vous dire en
toute sincérité qu'il est malheureux que
Montréal, qui est quand même la métropole de notre
pays, ne soit pas dotée d'un centre de congrès. Nous devons
refuser une multitude de congrès qui nous viennent de l'extérieur
justement parce que nous ne possédons pas ces facilités.
M. LESSARD: Je prends note du fait qu'actuellement l'OPDQ fait une
étude sur ce problème et devra présenter un rapport.
Maintenant, j'aimerais savoir, concernant le tourisme de groupe, quels
sont les efforts du ministère pour développer aussi un autre
genre de tourisme qui est peut-être moins lucratif pour la province mais
qui est aussi important, c'est le tourisme social.
M. SIMARD: M. le Président, j'aimerais que le
député de Saguenay me donne sa définition, ce qu'il entend
par tourisme social.
M. LESSARD: Je vais prendre un exemple: l'âge d'or. Le tourisme
social auprès de groupes comme l'âge d'or, de groupes sociaux.
L'âge d'or organise, par exemple, des voyages; dans ma région, il
y a eu un voyage qui a été fait en Floride. Les voyages
qu'entreprennent ces groupes peuvent certainement avoir des conséquences
économiques assez énormes chez nous. Si nous avons un tourisme
économique, si nous avons un tourisme commercial ou un tourisme
industriel, je pense que nous devons avoir aussi un tourisme familial chez ces
groupes-là, qui sont peut-être moins organisés
financièrement, qui sont moins riches. Je pense qu'il est important que
le ministère du Tourisme s'engage dans une politique dans ce sens
auprès des organismes, que ce soit les clubs de l'âge d'or, que ce
soit d'autres clubs qui existent au Québec et pour qui c'est important
de faire visiter le Québec.
Il semble que de ce côté-là le ministère du
Tourisme considère que le tourisme social est du tourisme pour
assistés sociaux. Je ne pense pas, moi, que ce soit du tourisme pour
assistés sociaux; je pense que c'est autre chose, le tourisme social. On
tente de le développer considérablement dans d'autres pays,
actuellement, on sait qu'en particulier dans les clubs de l'âge d'or, ces
gens-là n'ont plus rien à faire et cela pourrait être un
moyen à utiliser pour faire l'étalement des vacances sur une
période de douze mois. Ces gens-là sont plus ou moins
occupés et ces gens-là pourraient, avec l'organisation de prix
spéciaux, par exemple, pendant des périodes
déterminées, certainement accroître le tourisme au cours
des mois où le tourisme est moins développé au
Québec. C'est dans ce sens-là, je pense, qu'on doit se
préoccuper de ce tourisme-là, on ne doit pas seulement se
préoccuper du tourisme pour riches, on doit se préoccuper aussi
du tourisme pour familles plus défavorisées, pour groupes plus
défavorisés. Cela apporterait certainement des
conséquences économiques dans des régions qui peuvent
être assez importantes.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président, sur cette question, je
voudrais souligner au député de Saguenay que s'il se
réfère à certains documents publiés, il y a
à peine quelques mois, déjà, au ministère, je pense
qu'il y a des mesures je pense que les sous-ministres pourront
compléter qui ont été prises, par exemple, justement
dans ce sens-là du tourisme social, pour permettre à des groupes
qui en font la demande, que ce soit les membres de clubs de l'âge d'or ou
des groupes de jeunes, des groupes de scouts, par exemple, pour avoir des
facilités non seulement dans les prix mais aussi les services techniques
dans certains de nos parcs comme quand il s'agit, supposons, de descentes de
rivières.
Il y a également et le ministre y a fait allusion
récemment un comité actif composé de membres du
ministère de l'Agriculture et de membres du ministère du
Tourisme, entre autres, qui travaillent présentement à une
nouvelle expression à la mode, l'agro-tourisme, un mouvement qui a
été lancé il y a près d'un an.
Or, dans ce sens, moi, je pense que, de plus en plus, des efforts sont
faits pour permettre l'accès de la population du Québec au
tourisme. Je suis entièrement d'accord avec le député de
Saguenay qu'il faut absolument enlever cela de l'esprit de certaines personnes,
que le tourisme social s'adresse à des assistés sociaux; au
contraire. II y a également des efforts de plus en plus
considérables avec d'autres organismes gouvernementaux, que ce soit le
Haut-Commissariat où enfin d'autres secteurs du gouvernement. Je pense,
par exemple, aux auberges de jeunesse, je pense à certaines bases de
plein air qui se développent et qui, même, se multiplient dans le
Québec. Tout ça fait partie d'un ensemble qu'on appelle vraiment
du tourisme social.
M. LESSARD: Si je pose la question, M. le Président, c'est
certainement parce que j'ai été scandalisé de lire une
déclaration provenant de fonctionnaires du Tourisme, selon laquelle ce
n'est aucunement une priorité à l'intérieur du
ministère. On disait ceci: "Le tourisme social ne touche pas notre
ministère; c'est une question de priorités. Notre priorité
no 1, c'est de voir à ce qu'il y ait le plus grand nombre possible de
touristes qui fassent fonctionner à plein régime notre industrie
touristique et qui contribuent, par le fait même, à aider tout le
monde à bâtir une infrastructure touristique qui puisse profiter
aux Québécois. Notre rôle à nous, c'est de faire
sonner les caisses enregistreuses. Le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche n'est pas une maternelle, ni la
Saint-Vincent-de-Paul". Je pense que c'est une drôle de conception qu'on
puisse avoir du tourisme social.
Suite à cela, plusieurs articles ont été
écrits. En particulier, dans la Voix gaspésienne, on
précisait: Nous autres, en tout cas, en Gaspésie, comme nous de
la Côte-Nord, on est prêt à l'accepter, le tourisme social.
On est prêt, parce que cela apporte certainement des
conséquen-
ces économiques énormes, parce que l'argent qui est
dépensé, qu'il vienne des Etats-Unis, qu'il vienne du Canada,
qu'il vienne d'industriels ou qu'il vienne, à un moment donné,
d'autres groupes, c'est de l'argent qui demeure dans les régions. Moi,
je pense qu'il y aurait certainement moyen de le développer, mais, pour
le faire, il faut quand même avoir une véritable conception de ce
qu'on entend par le tourisme social. Tel que le dit la Charte de Vienne,
l'accès au tourisme doit être considéré comme un
droit pour tous. Alors, que vous soyez pauvres ou riches, on doit avoir des
programmes. Je comprends que c'est peut-être plus facile de
développer le tourisme commercial que de développer le tourisme
social, mais on doit certainement, au moins, s'en préoccuper.
M. SIMARD: M. le Président, au départ, je pense qu'il y a
peut-être une petite mise au point à faire au sujet de cette
"déclaration". Celui qui a fait cette déclaration est le
Directeur général du tourisme. La Direction
générale du tourisme est chargé de façon
très spécifique de développer les retombées
économiques du tourisme au Québec, mais ce n'est pas tout le
ministère. Mais les propos qu'il a prononcés au cours de cette
conférence, on les a étendus à l'ensemble du
ministère. D suffit de parcourir le Québec pour se rendre compte
visuellement, je crois, que le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche se préoccupe du tourisme social, dans le sens que le
député de Saguenay donne à cette expression.
Par exemple, si nous songeons aux parcs du Québec, si nous
examinons le budget du ministère pour l'exercice financier qui vient de
commencer, nous constatons quand même que le maintien des parcs du
Québec représente environ $16 millions par année et qu'il
y aura probablement $15 millions d'investissments pour développer des
équipements dans les parcs. Or, aucun de ces équipements n'est
vraiment rentable si on le prend individuellement. Il va de soi qu'à
partir du moment où on fait de la pêche à la journée
dans un parc, on ne peut pas croire vraiment, aux tarifs qui sont
exigés, que ce soit immédiatement rentable. Où ça
devient rentable et ceci rejoint l'opinion du député de
Saguenay c'est qu'on ne peut pas prendre une activité dans un parc
et l'analyser au point de vue budgétaire, sans tenir compte
également des déboursés qui sont effectués par les
usagers de parcs. C'est à ce moment que le tourisme social devient
également du tourisme rentable, sans aucun doute, du tourisme
commercial. Il est fort possible que ce genre de touriste représente
moins de dépenses par tête par jour que le touriste qui vient de
loin, mais il n'y a pas de petits profits. La meilleure illustration de cela
est justement qu'environ le quart des revenus de l'industrie touristique du
Québec proviennent de Québécois qui voyagent au
Québec.
D'ailleurs, toute la promotion faite par la direction
générale du tourisme au Québec s'adresse à
l'ensemble de la population. Le député de Saguenay a dû
remarquer que nous ne procédons pas par segmentation à
l'intérieur du Québec. Nous avons recours à ce qu'il est
convenu d'appeler les media de masse et nous tentons de convaincre tous les
Québécois, quelle que soit la couche socio-économique
à laquelle ils appartiennent, de visiter le Québec.
Nous collaborons de façon très étroite avec les
organismes qui s'occupent de cas particuliers ou de secteurs particuliers,
comme l'âge d'or par exemple. Notre service des renseignements
touristiques a mis au point des itinéraires qui ont été
distribués dans tous les clubs de l'âge d'or du Québec afin
de suggérer à cette clientèle de visiter le
Québec.
Nous pourrions difficilement procéder par le principe du groupe
parce que le ministère n'est pas une agence de voyages. Nous pouvons
difficilement vendre ou commercialiser au Québec des voyages de groupes.
Les Québécois, de façon générale, lorsqu'ils
visitent l'Etat du Québec, n'ont pas besoin de consulter un agent de
voyages parce qu'ils font leurs réservations eux-mêmes, quand ils
en font, ou ils partent, si c'est en automne, à l'aventure et souvent
ils ne savent même pas où ils passeront la première nuit.
Alors, c'est surtout de la visite individuelle qui s'effectue au Québec
au volant de voitures. Il s'en effectue également au moyen de cars. Mais
c'est surtout au moyen de la voiture que le tourisme se pratique au
Québec.
Encore une fois, le tourisme familial nous préoccupe. D'ailleurs,
le tourisme d'été est essentiellement ou presque essentiellement
un tourisme familial. Toute notre publicité est orientée vers
l'ensemble des citoyens du Québec et non pas vers des couches
socio-économiques qui sont plus prometteuses, au point de vue de la
rentabilité, que d'autres.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord, M. le Président. Mais ce que
je veux dire aussi c'est qu'il faut aller beaucoup plus loin que ça
quand on parle de tourisme social. Il faut aller beaucoup plus loin qu'une
simple publicité donnée à la masse.
Si c'est un tourisme qui est moins lucratif, il faut lui donner des
facilités économiques pour faire du tourisme. Ce que je ne
comprends pas, actuellement, c'est qu'on a tout un réseau
d'écoles qui ne font absolument rien, de CEGEP qui ne sont à peu
près pas utilisés pendant l'été.
On parle de tourisme social. Il y a des gens qui veulent faire du
tourisme mais qui ne peuvent aller dans des motels parce qu'ils n'ont pas
d'argent. Moi, si je n'ai pas d'argent, même si vous faites une belle
publicité sur la région de la Gaspésie, je vais dire:
C'est bien beau la région de la Gaspésie mais je vais être
obligé de rester chez nous quand même parce que je n'ai pas les
moyens de me payer telle chose, de me payer telle autre chose.
Je pense qu'il y a une coordination qui doit exister avec le
ministère de l'Education, avec tous les autres ministères pour
tenter d'utiliser tous les services qui existent actuellement au Québec
afin de permettre à ces gens de profiter de cette facilité et de
faire du tourisme sans que cela coûte énormément cher.
Si on veut faire du tourisme social, il faut d'abord croire à ce
tourisme social. Mais il faut aussi qu'on n'ait pas seulement une politique de
publicité générale pour l'ensemble des gens. Il faut plus
que ça, et le ministère du Tourisme, à mon sens, c'est le
coordonnateur, c'est l'initiateur, ce doit être le leader pour
développer ces facilités touristiques qui sont moins
chères, dont le coût est moins élevé.
Si la direction générale du tourisme n'est pas responsable
du tourisme social, je demande qui, est responsable au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche d'élaborer une politique
dans ce sens, une véritable politique, et non seulement une politique de
promotion et de publicité pour l'ensemble des groupes.
Par exemple, les clubs de l'âge d'or ou n'importe quelle autre
association; est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir certains prix spéciaux
pendant les périodes mortes? Je ne le sais pas, mais je pense qu'il
faudrait absolument que le gouvernement du Québec élabore une
politique dans ce secteur en collaboration avec les autres ministères
qui ont des équipements. Je pense que...
M. COTE: Le député de Saguenay est mal informé.
M. LESSARD: Ces équipements devraient être mis à la
disposition des gens qui ont moins d'argent à dépenser. Le
député de Matane va dire...
M. COTE: Le CEGEP de Matane est ouvert au public.
M. LESSARD: Bien.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! A l'ordre!
M. LESSARD: ... vous utiliserez l'article 96, si vous voulez, tout
à l'heure.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! M. LESSARD: C'est votre
affaire.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Saguenay. On
aura les commentaires par la suite. Finissez vos propos.
M. LESSARD: Merci au député de Matane.
Je comprends, on me dit le CEGEP. Est-ce qu'il y a d'autres CEGEP?
Est-ce qu'il y a un effort particulier de fait dans ce sens? C'est ce que je
veux savoir, c'est plus qu'une publicité générale.
M. SIMARD: Si vous me permettez...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Oui, à moins que... Le
député de Matane, avant, pourrait avoir la parole. Voulez-vous
attendre une réponse de...
M. COTE: J'imagine que le sous-ministre en fera mention, mais le CEGEP
de Matane est déjà équipé en fonction de cela et il
est déjà ouvert. C'est une tentative du ministère. Le
ministère ne peut pas tout faire dans la même année, c'est
évident. Il y a une grosse tentative qui se fait de ce
côté. Il faut voir si c'est profitable avant de se lancer partout
à travers le Québec.
C'est bien beau de parler de collaboration avec le ministère de
l'Education, mais il faut établir des bases. Je pense que le
député de Saguenay doit en être conscient. Sûrement,
au ministère, à l'heure actuelle, de grosses tentatives se font
de ce côté. Il y a déjà une preuve concrète
au CEGEP de Matane. Vos organisateurs péquistes auraient dû vous
informer. Vous manquez d'information, un peu.
M. SIMARD: Je suis porté à penser, selon les
renseignements que nous possédons au ministère, que fort peu de
pavillons d'étudiants sont fermés l'été. On a
mentionné tout à l'heure le pavillon d'étudiants de
Matane, il y a aussi celui de Gaspé. Ce sont deux pavillons, en plus,
qui détiennent des permis pour accueillir des touristes. On peut en dire
autant dans le cas des parvillons d'étudiants de l'université
Laval, ici. On dira: Ce sont des jeunes qui y habitent l'été.
Bien sûr, mais les jeunes sont également des touristes tout autant
que les gens de l'âge d'or.
M. COTE: Rivière-du-Loup.
M. SIMARD: Rivière-du-Loup, au Foyer Pa-tro, c'est le cas. En
tout sincérité, je pense qu'il y a fort peu de pavillons
d'étudiants, fort peu d'équipement, par conséquent,
d'hébergement qui existe au Québec durant l'été et
qui ne sert pas à accueillir des touristes. Il existe même, si je
ne m'abuse, un dépliant donnant aux touristes des renseignements sur les
endroits où sont situés ces pavillons, de même que sur leur
capacité.
M. LESSARD: Dépliant fait par qui? Est-ce le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche qui coordonne ses
activités?
M. SIMARD: Je crois, je le dis sous toutes réserves, que ce
dépliant est publié par le Haut-Commissariat à la
jeunesse, aux loisirs et aux sports, mais je ne saurais l'affirmer.
Il y a un autre aspect qui semble extrêmement important dans le
domaine du tourisme social et du tourisme familial, c'est la montée
fulgurante du camping au Québec. Songeons que présentement il
existe 70,000 chambres au
Québec en hôtellerie conventionnelle. Or, il existe, au
moment où nous nous parlons, plus de 60,000 unités de camping en
hôtellerie verte, de sorte que l'on peut presque dire que la
capacité de l'hôtellerie verte en clients possibles dépasse
la capacité de l'hôtellerie conventionnelle, si on songe que de
façon générale il y a deux personnes qui habitent une
chanbre, en moyenne, pendant le tourisme d'été, alors qu'un
espace sur un camping peut être occupé par une famille de trois,
quatre, cinq ou même six personnes.
En 1961, il y avait 61 terrains de camping au Québec. En 1973, il
y en a 860. Et, encore une fois, il y a plus de 60,000 espaces à la
disposition du tourisme populaire ou du tourisme social parce qu'il en
coûte évidemment bien moins cher de faire du tourisme sous la
tente que de faire du tourisme en hôtellerie conventionnelle. Les
familles du Québec ont donc l'occasion de visiter le Québec.
M. LESSARD: Est-ce que le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche est en communication actuellement avec le groupe
Vacances-Familles?
M. SIMARD: Plus qu'en communication, le ministère a
subventionné Vacances-Familles au cours de l'exercice qui vient de se
terminer.
M. le Président, si vous me permettez, je pense que cela n'a pas
été bien défini ce que veut dire le tourisme social.
Peut-être que nous avons une certaine lacune à l'intérieur
de notre ministère, à savoir: de vraiment bien définir ce
genre de tourisme. Et, d'un autre côté, je crois que nous
pratiquons et avons toujours pratiqué le tourisme social. Il est bien
sûr qu'il n'est pas intitulé comme tel à l'intérieur
du budget. Je crois qu'avec tous les efforts que nous déployons, que ce
soit pour rendre nos parcs accessibles, nos réserves, par exemple, ce
que coûtent enfin tous les services qui sont offerts au Québec,
non seulement aux Québécois, mais aux gens de l'extérieur
aussi, si on prend, par exemple, le prix d'un permis de pêche, de chasse,
ou si on pense au ski de fond, qui est maintenant gratuit, même si j'ai
dit au député de Saguenay, il y a quelques temps, que nous
étions à faire une analyse, justement pour vraiment
connaître le prix, ce que cela vaut, d'une part, de nos investissements
et, d'une autre part, ce que cela rapporte au ministère, je pense qu'en
définitive, c'est le peuple qui en profite.
M. le Président, si le député me le permet,
peut-être qu'il y a un certain manque de notre part de bien
définir ce que nous voulons dire par tourisme social, mais j'insiste
pour dire que nous aidons énormément dans ce sens et que nous
allons continuer à y contribuer. Je dirai même, si je me permets
de taquiner le député de Saguenay, que dans le programme du Parti
libéral, lors de la dernière campagne électorale,
c'était très bien inscrit.
M. LESSARD: Lisez-le.
M. SIMARD: Oui, je vais le lire: "Le tourisme constitue..." Un instant,
M. le Président. C'est le 5e article: "Cette accessibilité du
grand public aux parcs et réserves sera accrue grâce à
l'établissement d'une formule de tarifs spéciaux pour les
groupements et organismes intéressés aux sports en plein air et
d'une formule d'accessibilité du public aux différentes zones de
plein air".
M. LESSARD: Est-ce qu'il y a des tarifs spéciaux actuellement au
niveau des parcs?
M. SIMARD: Qu'est-ce que le député de Saguenay entend par
tarifs spéciaux?
M. LESSARD: Voici, que voulait dire la promesse du Parti libéral
par des tarifs spéciaux pour les groupes?
M. COTE: Ce n'est pas une promesse, c'est un programme.
M. LESSARD: M. le Président, le député de Matane ne
comprend pas ou il n'a pas lu le programme du Parti libéral. C'est pour
ça que je me suis fait lire l'énoncé du programme du Parti
libéral...
M. COTE: Même sans programme, nos objectifs...
M. LESSARD: ... et je voudrais savoir... M. le Président, nous ne
sommes pas venus ici pour faire de la politicaillerie mais pour discuter des
problèmes touristiques.
Le ministre parle d'instauration de tarifs spéciaux.
Actuellement, je pense qu'il n'y en a pas. Est-ce qu'il y en a? Sinon, est-ce
que le ministre a l'intention de faire en sorte que cette promesse
électorale ou que cette partie du programme électoral du parti
libéral soit instaurée dans le plus bref délai
possible?
M. SIMARD: M. le Président, nous en avons parié tout
à l'heure, je crois, avec assez de détails...
M. LESSARD: Non.
M. SIMARD: Je crois, par exemple, qu'à l'Aquarium, nous avons des
tarifs spéciaux...
M. LESSARD: Ce n'est pas tout d'avoir des promesses.
M. SIMARD: ... pour les clubs de l'âge d'or... Ce n'est pas une
promesse, M. le Président...
M. LESSARD: Les tarifs spéciaux pour les grouper...
M. SIMARD: ... je crois que cela se situe à
l'intérieur de l'étude qui est déjà
commencée en vue justement de réviser la tarification de tous nos
services à l'intérieur de nos parcs, réserves, enfin, dans
tous les secteurs où le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche oeuvre.
M. LESSARD: Nommez-moi donc les endroits où il y a des tarifs
spéciaux au niveau des terrains de camping du gouvernement
provincial?
M. SIMARD: M. le Président, on dit souvent que le gouvernement
est en concurrence directe avec les entreprises privées. Je crois que la
question du député de Saguenay est reliée à cela
dans le sens que ce n'est pas l'intention du gouvernement d'utiliser ou
d'organiser des terrains de camping au détriment de l'entreprise
privée, c'est-à-dire de ceux qui s'intéressent d'une
façon très particulière à développer des
terrains de camping au Québec.
Nous nous efforçons justement d'ouvrir des terrains de camping,
d'ouvrir des espaces verts dans les régions où l'entreprise
privée est plus ou moins intéressée d'investir.
M. LESSARD: Je comprends, mais où est cette promesse de tarifs
spéciaux?
M. SIMARD: M. le Président, il n'y a pas de promesse de tarifs
spéciaux là-dedans.
M. LESSARD: Vous venez de dire que vous aviez l'intention, dans votre
programme du Parti libéral, de développer le tourisme social en
instaurant des tarifs spéciaux et là vous me dites: On ne va pas
concurrencer l'entreprise privée. Alors, que vient faire la promesse du
Parti libéral en 1970?
M. SIMARD : M. le Président, tous les camps qui appartenaient
anciennement aux clubs privés, par exemple, sont quand même
à la disposition du public, à des taux fort raisonnables. C'est
une chose qui existe présentement. Après cela, vous avez le Camp
Mercier, pour le ski de fond, toute la question de la location de
l'équipement, bottes, skis, etc. D y a présentement des prix
spéciaux pour les groupes. Vous avez l'Aquarium, le Jardin zoologique,
les clubs de l'âge d'or, les clubs 4H. Actuellement, il y a quand
même de grandes possibilités pour quelque organisme que ce soit
à but non lucratif. Je pense aux 4H, aux cercles de jeunes naturalistes,
aux clubs de l'âge d'or, plus les camps, et pour les réservations,
la centrale de réservation est quand même un service...
M. LESSARD: M. le Président, est-ce qu'on comprend ce que veut
dire des tarifs spéciaux? Ce ne sont pas des tarifs qui s'appliquent
à l'ensemble de la population. On dit, dans votre programme, à
l'article 5...
M. SIMARD: Non, je parle des groupes, moi.
M. LESSARD: ... "cette accessibilité du grand public aux parcs et
réserves sera accrue grâce à l'établissement d'une
forme...
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre!
M. LESSARD: Une minute, M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, s'il vous plaît,
à l'ordre !
M. LESSARD: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Je demanderais au député
de reformuler sa question sans se servir d'un programme électoral de
quelque parti que ce soit.
M. LESSARD: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Si vous avez des questions sur les
tarifs spéciaux, demandez-les, mais non pas en lisant un programme
électoral...
M. LESSARD: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... parce que là nous
étudions les crédits.
M. LESSARD: ... j'utiliserai tous les moyens...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Nous étudions les
crédits.
M. LESSARD: ... pour discuter des crédits, oui, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Bon!
M. LESSARD: M. le Président, je n'ai pas à vous demander
de quelle façon je vais poser mes questions et...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Non, je vous demande de les poser
à l'intérieur du débat.
M. LESSARD: ... je vais les poser à l'intérieur des
cadres, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): C'est ça.
M. LESSARD: Et, à l'intérieur des cadres, cela veut dire,
M. le Président, être capable de connaître la politique du
ministère, la politique du gouvernement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): C'est ça.
M. LESSARD: Je tire un exemple du programme que m'a lu le ministre
libéral du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Je veux savoir,
justement, si ce programme a eu des
applications. C'est ce que je veux savoir, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): C'est que...
M. LESSARD: Je demande au ministre ceci...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, M. le député,
s'il vous plaît. Je n'ai pas le droit de me mêler au débat,
mais je dois faire la distinction suivante: Si vous discutez des
crédits, vous discutez de l'année...
M. LESSARD: Du tourisme social.
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... en cours.
M. LESSARD: C'est ça.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Si vous discutez d'un programme
électoral...
M. LESSARD: Je ne discute pas...
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... vous discutez un programme de
quatre ans.
M. LESSARD: Bon, M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors, ce n'est pas la même
chose.
M. LESSARD: ... vous raisonnez en président libéral. M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! A l'ordre!
M. LESSARD: ... je réponds aux remarques libérales que
vous avez faites.
LE PRESIDENT (M. Séguin): J'ai dit que...
M. LESSARD: M. le Président, si c'est un programme de quatre ans,
je veux savoir du ministre quand il a l'intention d'instaurer ce programme qui
a été promis...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Là, votre question est
correcte.
M. LESSARD: M. le Président, je la pose de la façon que je
veux.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Là, votre question est
correcte.
M. LESSARD: Ce programme disait ceci: "Cette accessibilité du
grand public aux parcs et réserves sera accrue grâce à
l'établissement d'une formule de tarifs spéciaux pour les
groupements et organismes intéressés aux sports en plein air et
d'une formule d'accessibilité du public aux différentes zones de
plein air". Je demande au ministre: Existe-t-il actuellement, dans les parcs du
Québec, dans les réserves du Québec, dans les terrains de
camping du Québec, des tarifs spéciaux pour les groupements
organisés?
M. SIMARD: M. le Président, je m'excuse de me
répéter; j'ai dit tout à l'heure au député
de Saguenay...
M. LESSARD: Qu'il n'en existait pas.
M. SIMARD: Je demanderais, M. le Président, au moins que le
député de Saguenay me laisse finir ma phrase. Ceci fait partie de
l'étude qui a été commandée il y a plusieurs mois
à mon ministère pour évaluer justement les services et les
coûts de ces différents services et des demandes nous venant du
tourisme social ou, si vous voulez, du tourisme en général, les
Québécois. Je demanderais au député de Saguenay
d'être un peu patient; lorsque l'étude sera
complétée et terminée, je me ferai un grand plaisir
d'informer l'Assemblée nationale et le député de
Saguenay.
M. LESSARD: On y reviendra, M. le Président. Tout à
l'heure, on parlait...
M. SIMARD: Puis-je me permettre? Je voudrais corriger une chose que j'ai
dite tout à l'heure. Je voudrais être plus précis. Le
dépliant ayant trait au pavillon d'étudiants n'est pas
publié par le Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux
sports, mais par les CEGEP qui ont formé une sorte de
fédération. Ce dépliant est distribué notamment par
la direction générale du tourisme, le service de renseignements
touristiques et à nos différents comptoirs de renseignements.
M. LESSARD: Et distribué par qui?
M. SIMARD: Par nous et par d'autres; il est distribué à
tous nos comptoirs de renseignements et est envoyé également par
la poste à tous ceux qui nous écrivent et qui recherchent ce
genre d'hébergement.
M. LESSARD: On en parlera en étudiant le contrôle des
hébergements. Quand ils demandent un permis, vous avez à voir si,
dans ces CEGEP, on a les moyens de satisfaire à la demande?
Tout à l'heure, vous parliez de segmentation, disant que vous
n'aviez pas une politique de promotion segmentée. Mais si on se
préoccupe du développement du tourisme social, je pense qu'il
serait nécessaire d'avoir un genre de promotion qui se dirigerait vers
ce tourisme, vers les clubs de l'âge d'or. Une question bien simple:
Admettons, par exemple, que je sois père d'une famille de cinq enfants;
je n'ai pas beaucoup d'argent, je n'ai pas d'organisation de camping mais je
veux faire un voyage et profiter
des accommodations qui sont données, soit au niveau des CEGEP
parce que je pense que les pavillons d'étudiants sont surtout
utilisés par les jeunes, comme on le disait.
Alors, si je veux justement utiliser des infrastructures qui existent
déjà et qui peuvent me permettre de faire un voyage qui ne me
coûtera pas trop cher, en particulier en ce qui concerne le coucher,
à qui je dois m'adresser?
M. SIMARD: Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche diffuse 40 imprimés et certains d'entre eux peuvent
répondre à des demandes de ce genre. Par exemple, nous publions
chaque année un répertoire des terrains de camping. Voilà
une formule d'hébergement qui est à la disposition du public en
général; justement, c'est une formule d'hébergement qui ne
coûte pas cher. Le tourisme sous la tente demeure encore, au moment
où nous parlons, la formule de tourisme la plus populaire et la plus
facilement accessible, à l'intérieur du Québec. Je
voudrais ajouter également qu'il ne faudrait pas penser que les
pavillons d'étudiants sont réservés ou sont strictement
fréquentés par des jeunes.
On m'informe, par exemple, qu'à Gaspé ou à Matane
il y a même des unités familiales. On loue des unités
d'hébergement à des familles. Alors, ce ne sont pas seulement des
étudiants, des jeunes ou des célibataires qui fréquentent
les pavillons d'étudiants.
M. COTE: Une famille, avec une chambre et une cuisine, $40 par semaine.
Je ne pense pas que ce soient des coûts excessifs.
M. SIMARD: Pour ce qui est de la segmentation, il faut bien penser que
le potentiel du Québec au point de vue numérique n'est pas
énorme. Il n'existe vraiment à peu près pas de publication
dont on puisse dire qu'elles sadres-sent à une couche
socio-économique nettement segmentée. C'est l'une des raisons
pour lesquelles nous avons recours aux media de masse, parce que nous nous
trouvons à atteindre, à ce moment-là, toutes les familles
appartenant à toutes les couches socio-économiques.
Nous pouvons nous permettre, dans un pays comme les Etats-Unis par
exemple, de segmenter notre publicité, de façon à
l'orienter vers le genre de touristes qui demeurent le plus longtemps possible
et qui dépensent le plus par tête par jour. Le potentiel est
tellement énorme, 200 millions de population aux Etats-Unis, que nous
pouvons déterminer, dans une large mesure, quelles sont les couches
socio-économiques qui sont atteintes par telle publication par rapport
à telle autre publication.
Mais, lorsque nous avons un potentiel qui numériquement n'est
quand même pas important le Québec a une population
d'à peine plus de six millions de citoyens il est assez difficile
de pouvoir mettre la main sur des publications qui vont atteindre telle couche
socio-économique plutôt que telle autre. C'est ce que je voulais
dire tout à l'heure en parlant de segmentation et en disant qu'au
Québec nous n'avions pas recours à la segmentation dans nos
efforts de commercialisation. Ce serait extrêmement difficile pour la
raison que je viens d'exposer.
M. LESSARD: Pour conclure, M. le Président, sur ce secteur, ce
que je veux dire, c'est que je constate actuellement qu'il y a eu des actions
individuelles par la création, par exemple, de l'organisme
Vacances-Familles, qu'il y a eu des actions individuelles du côté
des étudiants en tentant d'utiliser les CEGEP et qu'il y a une
publicité du côté des étudiants. Cependant, je pense
que le ministère du Tourisme, c'est d'abord sa première
responsabilité non seulement de coordonner, mais d'être le leader,
l'initiateur de ces actions individuelles. Je pense qu'actuellement,
malheureusement, le ministère du Tourisme, dans ce domaine, a
été bien plus à la remorque des autres, bien plus à
la remorque des actions individuelles des autres qu'il n'a été un
initiateur.
Ce que je souhaite, M. le Président, c'est que le
ministère du Tourisme, devienne véritablement un initiateur et
qu'il ne délaisse pas complètement ce secteur comme en tout cas,
la déclaration du directeur général du tourisme pouvait
nous le laisser entrevoir. Il doit être justement l'initiateur dans ce
secteur et non pas laisser aux autres la création d'actions absolument
dispersées. Je pense que ça doit être coordonné,
qu'on doit faire en sorte, justement, que les gens puissent savoir s'il y a des
CEGEP disponibles, s'il y a d'autres maisons qui peuvent être disponibles
pour le tourisme.
C'est dans ce sens. Je pense qu'une déclaration comme celle qui a
été faite par M. Roy a été très mal
perçue, en tout cas, par la population.
M. COTE: Parce que très mal transmise par le journaliste en
question, j'imagine.
M. LESSARD: Voici, je transmets exactement, si vous voulez...
M. COTE: Vous vous fiez un peu trop à certains journalistes.
M. LESSARD: C'est entre guillemets. Je suppose donc, M. le
Président.
M. COTE: Ils charrient, eux.
M. LESSARD: ... que c'est la citation exacte de M. Jacques Roy.
M. SIMARD: Mais le programme, vous savez qu'on a quatre ans pour le
mettre en oeuvre.
M. LESSARD: Vous êtes là depuis 1970, puis ça vous a
pris trois ans pour créer vos
100,000 emplois alors que vous deviez les créer dans une
semaine.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Je vais intervenir encore,
malheureusement.
M. LESSARD: Intervenez contre certains députés
libéraux, M. le Président?
M. SIMARD: M. le Président, si vous me permettez une remarque,
nous n'avons pas la prétention d'oeuvrer à l'intérieur
d'un ministère qui est parfait. Je suis d'accord...
M. LESSARD: C'est dans ce sens-là.
M. SIMARD: ... avec le député de Saguenay qu'il y a
beaucoup de choses à faire dans le domaine du tourisme social,
étant donné qu'on en parle. C'est bien sûr qu'il reste
beaucoup à faire aussi dans tous les secteurs dont je suis responsable
comme ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Je prends bonne
note des considérations du député de Saguenay et nous
allons continuer à oeuvrer, nous allons essayer de nous
spécialiser. Peut-être que, si Dieu nous prête vie, l'an
prochain nous aurons des améliorations dans ce secteur-là
à présenter au député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, c'était exactement dans ce
sens-là que je désirais faire les remarques que j'ai faites.
M. SIMARD: M. le Président, j'ai très bien compris le
député de Saguenay.
M. LESSARD: Si ça n'avait été des interventions
d'ailleurs, le ministre a très bien compris inopportunes
de certains députés, je pense que la discussion aurait
été très intéressante.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Fabre.
M. HOUDE (Fabre): ... je voulais juste ajouter que dans tous ces
efforts, dont vient de faire part le ministre, il faudrait aussi que le
député de Saguenay comprenne que cela soulève quand
même certains problèmes. C'est bien beau de
généraliser et de dire qu'il faudrait ouvrir tous les CEGEP, les
écoles, toutes les fermes et accueillir tous les gens à des prix
modiques, mais il y a quand même une Loi de l'hôtellerie, il y a
quand même des règlements de sécurité, il y a quand
même des règlements d'hygiène et de salubrité
à vérifier avant. Vous avez également des associations, je
pense, dans certaines régions. Si, dans certaines régions, il
fallait ouvrir comme cela, à pleine porte, toutes les sortes
d'établissements susceptibles d'accueillir des citoyens, peut-être
que ceux qui paient des permis et de fortes taxes, pour exploiter leur
commerce, seraient moins contents. C'est dans ce sens-là aussi qu'il
faut être extrêmement prudent, il faut essayer de trouver des
formules. Il ne faut pas non plus nuire à l'entreprise privée
mais surtout et moi, c'est parfois ce qui m'inquiète le
plus il faut protéger le public et, à plus forte raison
et je sais que cela rejoint sûrement les idées du
député de Saguenay ceux qui ont peut-être moins de
moyens. Ce n'est pas parce que des gens ont peut-être moins le moyen de
se payer de grands hôtels ou de grands complexes hôteliers qu'il
faut nécessairement éviter de faire des efforts
considérables et les envoyer dans des endroits plus ou moins sûrs
à tout point de vue. Cela ne se fait pas comme cela, du jour au
lendemain.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. COTE: M. le Président, je veux intervenir sur les
pseudo-interventions inopportunes des députés libéraux. Je
dirai tout simplement une parole qui a été prononcée il
n'y a pas tellement longtemps: Un doctrinaire, comme le député de
Saguenay, qui serait au pouvoir serait très mal à l'aise.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M. LESSARD: Je voudrais tout simplement poser une dernière
question au ministre. Je constate, lorsque j'ai à siéger à
la commission des engagements financiers, que M. Pierre Tremblay et
Associés est une excellente agence de promotion du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Je ne discute pas de sa
compétence, je pense que c'est quelqu'un de compétent, mais il y
a d'autres agences au Québec. Je voudrais savoir si le ministère
a l'intention d'encourager d'autres agences que celle de Pierre Tremblay et
Associés.
M. SIMARD: Lorsqu'on parle de programmation et de promotion touristique,
il faut quand même y installer une certaine continuité. Si le
député de Saguenay se rend compte de tous les efforts que mon
ministère fait depuis quelques années, il verra qu'il faut
continuer à oeuvrer à l'intérieur de certains programmes.
Je me pose sérieusement la question à savoir que si nous avions
à faire affaires avec une multitude de compétences dans ce
secteur, bien souvent, ce serait beaucoup plus onéreux et je pense que
cette certaine continuité, que nous essayons d'établir, serait
entravée par le fait même.
M. LESSARD: Etant donné cette continuité, étant
donné ces contrats multiples que vous accordez à Pierre Tremblay
et Associés, est-ce que vous avez des prix spéciaux?
M. SIMARD: II y a peut-être lieu de souli-
gner que l'agence qui vient d'être mentionnée n'est pas la
seule au service du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche; il y a également l'Agence canadienne de publicité,
à Montréal, qui s'occupe de nos campagnes spéciales. Par
exemple, nos campagnes de chasse et de pêche à l'extérieur,
les annonces invitant les investisseurs à investir dans l'industrie du
tourisme du Québec, les campagnes visant les jeunes mariés,
enfin, toutes les campagnes visant des potentiels particuliers ou des
auditoires particuliers sont confiés à l'Agence canadienne de
publicité.
M. LESSARD: Bonne chance pour Pierre Tremblay et Associés.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. COTE: J'ai une question toujours au sujet du congrès
Tourissimo sur l'affichage. Je me demande si je devrais la poser ici. Je sais
que c'est du ressort du ministère des Transports, principalement, mais
je me demande s'il n'y aurait pas une possibilité de collaboration entre
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et le
ministère des Transports. On me faisait la remarque suivante: Si on
respectait les normes du ministère des Transports concernant l'affichage
pour annoncer un hôtel privé comme un hôtel gouvernemental,
cela pourrait aller. Il y a, dans les dépliants qui sont
distribués à l'heure actuelle, une très bonne
publicité concernant les entreprises gouvernementales. Au niveau de
l'entreprise privée, on est obligé de faire des annonces à
X pieds du chemin, et d'une telle grandeur. Plus vous vous éloignez du
chemin, plus vous êtes obligés de faire l'annonce grosse, plus
cela coûte cher. Est-ce qu'il n'y aurait pas une possibilité
d'intervention de la part du ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche pour qu'il y ait une cohésion dans tout ça afin de
donner à peu près la même chance au domaine de l'entreprise
privée qu'au domaine gouvernemental. Quant à l'annonce dans les
dépliants, je remarque que cette année les entreprises
gouvernementales sont privilégiées par rapport à
l'entreprise privée, en ce qui concerne la Gaspésie du moins,
dans le dépliant publicitaire. C'est un reproche qui a été
fait.
M. SIMARD: Pardon, la liste des établissements
d'hébergement est absolument complète. Il y a tous les
établissements d'hébergement du Québec dedans. Dans, le
répertoire des hôtels, il y a tous les hôtels du
Québec.
M. COTE: Je veux dire que vous avez un dépliant, une carte qui
annonce la Gaspésie je prends l'exemple de la Gaspésie
où vous allez annoncer des endroits, comme Mont-Saint-Pierre,
comme Percé, comme Matane, mais beaucoup de petits villages de
l'intérieur, qui se trouvent, entre ces centres, ne sont pas
spécifiés sur les cartes. Or, ils ont quand même aussi un
cachet particulier.
M. SIMARD: Je ne crois pas qu'il y ait un seul hôtel de Matane qui
soit mentionné sur ces cartes, ni un seul hôtel de Rimouski ou de
Rivière-du-Loup.
M. COTE: Ce que je veux dire, c'est que chaque village a un attrait
touristique particulier. Pour certaines places, comme Matane, il y a des
définititions, de ce qu'on peut trouver à Matane. C'est le cas
qu'on peut trouver à Matane. C'est le cas de Mont-Saint-Pierre.
Percé, Carleton, mais Mont-Louis ou Cap-Chat par exemple, sont des
paroisses qui ne paraissent pas sur le dépliant.
M. LESSARD: Les Capucins.
M. SIMARD: Je crois qu'il y a présentement une méprise
quant aux annonces que nous insérons pour l'ODEQ. Il est évident
qu'il est humainement impossible de mentionner, sur une carte
géographique d'une péninsule qui a la longueur de la
Gaspésie, ramenée à la taille d'une page, absolument tous
les villages, toutes les municipalités et tous les attraits touristiques
qui s'y trouvent. Mais nous publions par centaines de milliers d'exemplaires
une brochure qui s'appelle Bas-Saint-Laurent et Gaspésie, dans laquelle
figurent toutes les localités qui se rencontrent sur cet
itinéraire. Autant que possible, dans chaque cas, lorsqu'il y a des
attraits touristiques à voir, ils sont généralement
mentionnés, et il y a, en plus, des blocs d'information dans chaque cas.
Tout cela est complété par les répertoires que nous
publions: répertoire des hôtels, répertoire des terrains de
camping, liste des manifestations touristiques.
M. COTE: D'accord, c'est la réponse que je voulais avoir pour la
dernière partie.
Maintenant, pour la première partie en ce qui concerne
l'affichage, est-ce qu'il y aurait une possibilité du
côté...
M. SIMARD: II y a eu une réaction de la part du ministère
des Transports, justement, parce qu'il y avait trop d'affichage et pas de
contrôle. Cela présentait une certaine pollution sur le bord de la
route, si on pense par exemple que nous avons des milliers
d'établissements. Nous avons souligné tout à l'heure le
nombre de terrains de camping que nous avons à l'intérieur de
notre province. S'il fallait que tous et chacun y aillent de leur affichage
propre, tout le long de nos routes, cela donnerait, je pense, un certain
tableau qui serait très mal perçu de la part des touristes.
D'un autre côté, je dois sécuriser le
député de Matane en lui disant qu'il y a des négociations
avec le ministère des Transports pour en arriver à une heureuse
solution ou à un certain dénominateur commun pour ce qui a trait
à
l'affichage comme tel sur le bord des routes. Je suis conscient, du
problème. Je suis d'accord avec le député de Matane:
certains organismes, certains terrains de camping ou enfin certains
hôteliers se sentent brimés parce qu'ils n'ont pas
légalement le droit de faire certains affichages. Maintenant, cela est
en négociation et je crois que nous allons arriver à une heureuse
solution prochainement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): L'honorable député de
Beauharnois.
M. CADIEUX: M. le Président, le ministère pourrait
peut-être exiger l'uniformisation de ces panneaux, exiger que tout le
monde annonce de la même façon, avec la même grandeur, X
pieds, et on s'habituerait. Le gouvernement a toujours son genre d'annonces; on
pourrait aller à l'entreprise privée et dire: Tenez compte aussi
de nos modèles, peut-être pas avec le même symbole, mais que
ce soit uniformisé. Je pense que cela pourrait aider dans le sens que le
député de Matane vient de souligner.
M. LESSARD: Malheureusement, M. le Président, je veux dire au
député qu'en décembre 1972 le ministre des Transports
avait proposé une loi sur l'affichage c'était le bill 53
qui prévoyait certaines normes d'affichage, un certain nombre de
pieds, soit 150 pieds. Malheureusement, cette loi a été
retirée par suite du fait que le ministre des Transports a
décidé de ne pas faire de lutte sur la priorité du
français dans ses affichages. Nous attendons encore...
M. CADIEUX: II n'était pas question d'uniformisation de
grandeurs. Il était question de la distance de la route.
M. LESSARD: Oui. C'était prévu dans la loi.
M. CADIEUX: Et là on parle du ministère du Tourisme,
seulement ce qui concerne le ministère du Tourisme pour les terrains de
camping et pour les touristes qui viennent sur la route. On pourrait
uniformiser et avoir la même grandeur d'affiches. Les gens
s'habitueraient à ça et ils sauraient que là il y a un
terrain de camping parce qu'ils reconnaîtraient tout de suite le genre
d'annonces sur les bords de nos routes. Même chose pour un terrain de
pique-nique, pour un lac, pour un hôtel. On saurait tout de suite de quoi
il s'agit.
M. LESSARD: Je pense qu'il serait bon aussi, non seulement pour le
ministère du Tourisme, qu'on ait des normes d'affichage pour l'industrie
privée. On constate, quand on voyage le long de nos routes, que ce n'est
pas toujours un cadeau.
M. SIMARD: C'est ce que je disais tout à l'heure. Il y a toutes
sortes de formes d'affichage. Si on voyage un peu à l'extérieur
du
Québec, je ne sais pas si le député de Saguenay a
déjà conduit pour se rendre, par exemple, à Miami, on
constate qu'il y a une utilisation d'affiches qui est horrible, selon moi. Je
trouve que cela change le paysage d'une façon assez particulière.
C'est une pollution, à mon sens, qui devrait être
contrôlée.
Je suis d'accord avec le député de Saguenay et
différents membres de cette commission pour en arriver à une
certaine homogénéité, si vous voulez, d'affichage. Il y a
la couleur, la dimension, le nombre de pieds à respecter sur le bord de
la route. Je suis d'accord sur ça.
Comme je le disais au député de Matane tout à
l'heure, ce sujet est à l'étude et nous espérons en
arriver à une solution très prochainement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Avant de proposer l'adoption du
programme 3, est-ce qu'il y aurait une ou des questions sur la ventilation?
M. LESSARD: Quant à moi, pas de question, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Adopté. M. LESSARD: Programme 3,
adopté.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le programme 3, adopté.
Programme 4? M. le ministre.
Services à la clientèle
M. SIMARD: Programme 4, services à la clientèle,
élément 1, accueil et renseignements, toujours sous le service de
renseignements touristiques.
Lorsque la clientèle individuelle ou de groupe a répondu
à l'invitation que nous lui avons formulée de venir au
Québec et d'y séjourner, nous devons nous efforcer de rendre son
séjour aussi agréable que possible. Ce souci est d'autant plus
important que, de toutes les actions de promotion, c'est le mot de bouche
à oreille qui est le plus précieux.
Renseignements et publications expédiés par la poste. Il a
été donné suite à 328,978 demandes individuelles en
1973, comparativement à 283,433 en 1972, soit un accroissement de 16
p.c. Nous prévoyons une nouvelle augmentation en 1974, par suite du fait
que nos annonces avec coupons-réponses visant à promouvoir le
tourisme familial d'été seront insérées dans des
numéros de revues ayant un tirage total de 151,500,000 exemplaires.
M. LESSARD: M. le Président, nous n'avons pas quorum. C'est bien
de valeur.
UNE VOIX: C'est la nature qui l'a obligé de s'absenter.
M. LESSARD: La nature a fait que vous en avez 102.
M. COTE: La nature a bien fait les choses!
M. LESSARD: Au moins, soyez présents.
(Suspension de la séance à 11 h 34)
Reprise de la séance à 11 h 38
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! A l'ordre, s'il vous
plaît! On m'informe que le député de Beauharnois, qui avait
été, au début de la séance, remplacé par le
député de Verchères, est maintenant de retour et il est
membre permanent de la commission.
La parole était au ministre.
M. SIMARD: M. le Président, je disais donc, en parlant du
tourisme familial d'été, que nos annonces seront
insérées dans des numéros de revues ayant un tirage total
de 151,500,000 exemplaires, comparativement à 81,200,000 en 1973,soit
près du double.
Mécanisation de l'adressage. En 1972/73 avait eu lieu la mise en
route d'un système d'adressage mécanisé basé sur la
perforation d'une carte pour chaque correspondant. Cette mémoire de noms
et d'adresses de clients potentiels a servi à évaluer, à
partir de 1973/74, le rendement de nos ressources, à déterminer
la provenance des lettres par secteur géographique et à
constituer une banque d'adresses nous permettant de solliciter cette
clientèle à nouveau.
Visiteurs des bureaux d'accueil. Les trois salles permanentes d'accueil
de Montréal, de Québec et de New York ont été
visitées par 403,398 touristes en 1973, comparativement à 321,821
en 1972. Les 19 comptoirs saisonniers ont accueilli 454,566 visiteurs en 1973,
comparativement à 370,622 en 1972.
Par ailleurs, au début de l'automne 1973 furent inaugurées
trois nouvelles salles permanentes d'accueil, soit à
Notre-Dame-du-Portage, Lacolle et Rivière-Beaudette, qui ont reçu
un total de 8,474 visiteurs au cours du reste de l'année.
La division de l'accueil a donc reçu dans ses bureaux un nombre
total de 866,438 visiteurs en 1973, comparativement à 692,443 en 1972,
soit une augmentation de près de 25,1 p.c. Nous prévoyons un
nouvel accroissement en 1974. Il résultera non seulement de la courbe
croissante du tourisme mais aussi de l'ouverture, dans le cours de
l'année, d'un nouveau centre permanent d'accueil et de renseignements
à l'entrée sud du parc de La Vérendrye.
Comptoirs non gouvernementaux. Des permis ont été
émis, en 1973/74, à 121 comptoirs de renseignements touristiques
non gouvernementaux relevant de 111 municipalités ou organismes
consitués sans but lucratif. Au cours de l'exercice
précédent, 110 permis avaient été consentis
à 98 organismes.
Subventions. Compte non tenu de Terre des Hommes, qui représente
un montant de $4.5 millions, des subventions visant à favoriser le
tourisme ont été versées à 76 municipalités
et à différents corps intermédiaires, pour un montant
total de $470,000.
En 1973/74, nous avons prêté 9,489 diapositives couleurs et
donné 10,128 photos en noir
et blanc pour fins de promotion au moyen de projections audiovisuelles
ou de publications dans des messages publicitaires, des reportages touristiques
et des volumes sur le Québec.
Relations extérieures. En 1973/74, le Service de renseignements
touristiques a accueilli 292 journalistes de tourisme, chroniqueurs de plein
air, commentateurs de la radio et de la télévision et
préposés aux renseignements de divers comptoirs gouvernementaux.
Ces contacts constants avec des représentants de moyens de
communications sont pour le Québec une sérieuse source de
publicité gratuite.
Ainsi, si nous avions acheté, en 1972/73, les espaces
occupés dans les journaux et les périodiques par ceux des
articles et reportages touristiques ayant le Québec pour sujet et parus
à l'extérieur de nos frontières, il nous aurait fallu
débourser plus de $1.5 million. La compilation en ce domaine, pour
l'exercice 1973/74, n'est pas encore terminée.
Formation de préposés saisonniers. Nous avons
organisé, en 1972/73 et en 1973/74, sous l'égide
pédagogique de l'Institut de tourisme et de l'hôtellerie, des
cours de formation intensive à l'intention du personnel d'accueil
occasionnel ou étudiant, dont les services ont été retenus
pour nos comptoirs saisonniers de renseignements et nos salles permanentes
d'accueil en période de pointe. Ces cours seront maintenus en 1974/75
et, comme en 1973/74, nous continuerons à y inviter le personnel des
comptoirs non gouvernementaux.
Construction de nouveaux centres permanents de renseignements. Depuis de
nombreuses années, il n'existait au Québec que deux centres
permanents de renseignements touristiques, ouverts à l'année,
situés, l'un au 2 Place Ville-Marie, à Montréal et
l'autre, au 12, rue Sainte-Anne, à Québec, deux villes qui sont
les plaques tournantes du tourisme et où partent ou se terminent la
plupart des grands circuits touristiques routiers de notre territoire.
En 1973/74, trois nouveaux centres furent construits à
Notre-Dame-du-Portage, à Lacolle et à Rivière-Beaudette,
au coût de $300,000 chacun et l'érection d'un quatrième fut
amorcée. Celui-ci, situé à l'entrée sud du Parc de
La Vérendrye, sera terminé et inauguré au cours de
l'exercice 1974/75. Une autre salle permanente devait être mise en
chantier au cours de l'exercice 1973/74 à l'entrée sud du parc
des Laurentides, mais ces travaux n'ont pas été entrepris, car
ils doivent attendre que soit réalisé le
réaménagement de la route 175 qui doit subir d'importants
travaux. Dans le cas des deux centres permanents aux entrées sud des
parcs des Laurentides et de La Vérendrye, la réalisation des
projets s'effectue sous l'égide de TARDA, au coût de $100,000
chacun.
Publications et reportages touristiques. En 1973/74, le Service des
renseignements touristiques a fait la mise à jour de la cinquantaine
d'imprimés qu'il diffuse. Il a également poursuivi la
réalisation d'une vingtaine de reportages touristiques diffusés
à près de 700 media répartis principalement au Canada et
aux Etats-Unis. Ce même programme se poursuivra en 1974/75.
Elément 2, Surveillance et amélioration de
l'hébergement et de la table, Service de l'hôtellerie. Parmi les
services auxquels les touristes ont le plus souvent recours figurent ceux de
l'hébergement et de la table, le Service de l'hôtellerie est
chargé de l'inspection de l'hébergement conventionnel, des
restaurants et des terrains de camping et de caravaning afin de s'assurer que
ces établissements observent la Loi de l'hôtellerie et les
règlements qui en découlent.
En 1973/74, les fonctionnaires ont terminé la mise à jour
des règlements de l'hôtellerie entreprise Tannée
dernière. Il reste maintenant à entreprendre des consultations
avec les milieux de l'hôtellerie et de la restauration afin que ceux-ci
puissent en étudier les modalités et formuler des suggestions,
s'il y a lieu.
Système mécanographique. L'implantation du nouveau
système mécanographique visant à la modernisation des
opérations mécaniques a été quelque peu
retardée afin d'incorporer au système une banque d'informations
qui seront disponibles au secteur privé, notamment en ce qui a trait
à l'organisation des congrès.
Equipement de gîte et de restauration. Au 31 décemble 1973,
le Service de l'hôtellerie tenait à jour 15,089 dossiers
d'établissements détenant des permis et soumis à
l'inspection, soit 3,155 hôtels, motels et maisons de logement, 11,083
restaurants et 851 terrains de camping.
En 1973/74, le Service de l'hôtellerie a transmis au contentieux
385 dossiers pour infractions diverses. Dans quatre cas, des injonctions furent
prises et eurent pour effet d'amener la fermeture des établissements.
Deux permis d'exploitation ont été retirés en vertu de
l'article 7 de la loi. Ces établissements, plusieurs fois
condamnés pour diverses offenses, étaient dans un état
lamentable.
Perception des droits sur les permis. En 1973/74, le Service de
l'hôtellerie a perçu des droits pour un total de $541,643.33.
Tenue à jour de la classification des hôtels.
Le Québec possède un système de classification et
de catégorisation des hôtels dont il est justement fier.
Des inspecteurs-classificateurs du Service de l'hôtellerie font la
cueillette des données et constituent des dossiers qui sont ensuite
transmis à une firme de consultants dont la tâche est de les
évaluer et qui a toute liberté de procéder à de
nouvelles inspections si elle éprouve des doutes dans certains cas. Les
propriétaires ou les gérants d'établissements qui ne sont
pas satisfaits de la classification qui leur a été
accordée peuvent se présenter devant un comité de
révision dont la décision est finale pour Tannée.
Au 31 janvier 1974, 2,199 établissements
étaient classés, se répartissant comme suit: un lys
blanc, 587; un lys, 544; 2 lys, 560; trois lys, 391; quatre lys, 87; cinq lys,
25 et six lys, 5; pour un total de 2,199.
Au total, M. le Président, 3,087 hôtels et motels avaient
été catégorisés, dont les 2,199 classés, de
façon que les touristes puissent identifier la nature des services
qu'ils pouvaient y trouver.
En 1972, la classification des hôtels avait franchi une
étape additionnelle avec l'attribution des fourchettes dans le cas des
salles à manger de ces établissements dont la table valait
d'être signalée. Pour 1974, une fourchette a été
accordée à 218 salles à manger, deux fourchettes à
86 salles à manger et trois fourchettes à 25 salles à
manger. C'est ainsi que la table de 329 établissements hôteliers
sera recommandée aux touristes.
Toutes les données de la classification sont sur un fichier
magnétique, ce qui permet de réaliser la composition
typographique du répertoire des hôtels au moyen d'appareils
électroniques. D'ailleurs, de tous les services gouvernementaux, c'est
celui de l'hôtellerie qui fut le premier à
bénéficier de la conception et de la mise en route d'un
système mécanographique par le CTED. Un nouveau système a
été établi en fonction des ordinateurs les plus
récents. Il permettra plusieurs opérations mécaniques:
tenue à jour des dossiers, facturation, émission de permis,
production de cartes officielles de tarifs, etc.
Subventions à l'hébergement dans l'Est du Québec.
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche agit comme
maître d'oeuvre d'un programme de subventions visant à stimuler la
construction de nouvelles unités d'hébergement touristique dans
l'Est du Québec. Cette responsabilité avait été
assumée jusque-là par le ministère de l'Industrie et du
Commerce.
Ces subventions étaient de l'ordre de $1,500 par unité et
applicables à l'infrastructure. Elles ont été
portées à $2,000 afin de tenir compte de l'augmentation des
coûts de construction et de la nécessité dans laquelle se
trouve parfois l'exploitant d'agrandir sa salle à manger par suite de
l'accroissement du nombre des unités de l'établissement. Pour un
même projet, le maximum de la subvention est de $5,000.
La première année, l'accès à cette aide
financière directe était réservé aux hommes
d'affaires qui construisaient des unités d'hébergement dans les
stations prioritaires de Percé-Gaspé, de Mont-Saint-Pierre et de
Carleton, de même qu'aux Iles-de-la-Madeleine. Par la suite, le programme
fut étendu à huit étapes s'éche-lonnant sur
l'itinéraire routier qui débute à Rivière-du-Loup
et encercle la péninsule gaspésienne.
Au 18 mars 1974, seize projets comprenant 287 unités avaient
été acceptés, ce qui représentait des subventions
pour un montant total de $380,045.16. A la même date, quatorze autres
projets groupant 231 unités étaient sous étude, pour un
total de $318,240.
Elément 3. Aide financière à Terre des Hommes.
Terre des hommes constitue un attrait touristique majeur du
Québec. Les subventions versées à la ville de
Montréal ont pour objet de lui rembourser une partie du déficit
annuel qu'elle encourt pour son maintien.
Le budget prévu pour la poursuite du programme 04: service
à la clientèle, semble, au premier abord, n'avoir
bénéficié que d'une légère augmentation par
rapport à 1973/74. De $6,548,100 à $7,124,100. Cependant, si nous
tenons compte du fait que $4 millions ont été inscrits cette
année à l'intention de Terre des hommes plutôt que $4.5
millions en 1973/74, nous notons un accroissement de $1,076,000,
c'est-à-dire $3,124,000 par rapport à $2,048,000, soit une
augmentation de 52.4 p.c.
M. LESSARD: Alors, M. le Président... M. SIMARD:
Adopté?
M. LESSARD: Le service de la recherche du ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche avait entrepris une série
d'études sur l'accueil et l'information touristique au Québec. En
1972, trois volumes avaient paru, soit: Les bureaux gouvernementaux; 2e volume,
Enquête auprès des responsables de comptoirs saisonniers
d'informations touristiques; puis le 3e: Les bureaux non gouvernementaux.
Il devait paraître un quatrième volume, soit:
Eléments d'une politique nouvelle de l'accueil et de l'information
touristique au Québec. Est-ce que ce 4e volume... Bien, c'est l'accueil
et l'information, ici, service à la clientèle, accueil et
renseignements, accueil et information.
M. SIMARD: M. le Président, si vous permettez, tout ça est
inclus à l'intérieur du programme 7. Le député de
Saguenay veut discuter du...
M. LESSARD: Je suis à l'élément 1, Accueil et
renseignements. Je n'ai pas l'intention de discuter de tout le service de
recherche, mais je veux savoir si ce volume-là est maintenant
publié: Eléments d'une politique nouvelle de l'accueil et de
l'information?
M. SIMARD: Non, sous réserve, M. le Président. Je ne crois
pas que ce rapport soit publié ou enfin offert au public.
M. LESSARD: Dans le volume 3, l'accueil et l'information touristique
concernant justement les bureaux non gouvernementaux, on dit ceci: "Quelle
qu'en soit sa valeur la valeur des bureaux non gouvernementaux
cette distribution régionale nous apparaît beaucoup plus
être le résultat d'une initiative locale plus ou moins
encouragée par le ministère du Tourisme, plutôt que la
conséquence d'actions découlant d'orientations qui originent
initialement du ministère."
Je pense que les bureaux non gouvernemen-
taux, les centres d'accueil font un travail assez efficace. Cependant,
je me demande s'il n'y a pas un problème de coordination entre le
ministère et ses bureaux locaux. Puisque vous accordez des permis, il
est certain que vous exigez des normes minimales, mais est-ce que, lorsqu'on
accorde ces permis, on tient compte d'une distribution géographique
peut-être plus efficace, afin que ces centres d'accueil soient mieux
répartis, d'abord, à travers la province, et ensuite être
utilisés de façon plus efficace par les touristes?
M. SIMARD: II est peut-être utile, M. le Président,
d'établir, au départ, qu'en ce qui a trait aux comptoirs
gouvernementaux, le ministère a une politique qu'il observe très
strictement.
Lorsque surviennent des demandes de permis, en vertu de la Loi de
l'hôtellerie, il va de soi, au départ, que les permis ne sont
accordés qu'à des organismes ne poursuivant pas de buts
lucratifs, et il n'y a aucune exception. Deuxièmement, de façon
générale, ces demandes nous parviennent d'autorités ou
d'instances locales, soit de comités touristiques de chambres de
commerce ou de conseils municipaux, avec comme premier objectif de donner des
renseignements sur la localité.
Il arrive également qu'il y ait un deuxième objectif qui
est de fournir en même temps des renseignements sur la région,
mais c'est d'abord et avant tout, prioritairement, pour donner des
renseignements sur la localité. On peut donc dire, en partant de ce
principe-là, qu'un comptoir de renseignements touristiques, visant des
renseignements locaux, se défend très bien dans chaque
localité où il passe des touristes. Il n'y a cependant pas de
plan général établissant où, à
l'intérieur du Québec, les organismes non gouvernementaux
devraient implanter des comptoirs de renseignements.
M. LESSARD: Où le ministère devrait favoriser aussi
l'implantation.
M. SIMARD: C'est-à-dire que la politique que le ministère
observe est la suivante: d'abord et avant tout, garnir les points
d'entrée le long des frontières de l'Ontario, des Etats-Unis et
du Nouveau-Brunswick. C'est un peu le principe de l'hospitalité. Quand
on reçoit chez soi, on ne reste pas assis dans son salon; on va au seuil
de sa demeure. Ensuite, à l'intérieur du Québec, il y en a
aux points de départ des itinéraires touristiques importants
je vais donner des exemples de même qu'aux endroits
où il y a des problèmes particuliers.
Pour ce qui est du point de départ des itinéraires
touristiques importants, prenons un itinéraire qui devient de plus en
plus populaire, qui est Beaupré, Charlevoix, Côte-Nord, par
exemple. Bien sûr, l'itinéraire part de Québec où
nous avons un centre permanent ouvert à l'année, mais, dès
que le touriste a quitté l'agglomération urbaine de
Québec, il arrive au pied de la chute Montmorency où nous avons
un comptoir saisonnier et où nous distribuons des renseignements sur
toute la côte, les trois côtes successives: Beaupré,
Charlevoix, Côte-Nord. Autre exemple: à l'entrée du parc de
La Vérendrye, nous donnons des renseignements sur tout le Nord-Ouest du
Québec. Autre exemple: à l'entrée du parc des Laurentides,
nous donnons des renseignements sur tout l'ensemble du Saguenay et du
Lac-Saint-Jean. Voilà les exemples de comptoirs qui sont situés
géographiquement aux points de départ, ou à peu
près, d'itinéraires touristiques importants. Deuxième
politique, là où il existe des problèmes particuliers. Il
existait un problème particulier à Rivière-du-Loup et il
existe toujours un problème particulier à Sainte-Flavie, par
exemple. Lorsque le touriste arrivait à Rivière-du-Loup et
lorsque le touriste arrive à Sainte-Flavie, il peut être
tenté ou de s'en aller à l'extérieur du Québec ou,
comme nous le souhaitons, de rester au Québec. Nous sommes
présents là où ces problèmes se produisent pour
tenter de convaincre le touriste de continuer son itinéraire à
l'intérieur du Québec, plutôt que de s'en aller à
l'extérieur de nos frontières. Ce sont là des politiques
établies et observées par le ministère du Tourisme
jusqu'à maintenant. Les quelque 120 comptoirs non gouvernementaux, du
gouvernement du Québec, j'entends, maintenus par des conseils municipaux
ou par des chambres de commerce poursuivent surtout un objectif d'information
locale.
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des centres d'accueil
non gouvernementaux, ainsi que les subventions accordées?
M. SIMARD: Je pense que c'est à l'intérieur du rapport
annuel; il comporte ces deux renseignements-là: la liste complète
des permis de même que la liste complète des subventions.
M. LESSARD: En ce qui concerne l'élément 1, accueil et
renseignements, personnellement, je n'ai plus de question. J'ai encore des
questions sur le programme 4, par exemple, mais pour l'accueil et les
renseignements, j'ai fini.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député
d'Iberville.
M. TREMBLAY: M. le Président, au chapitre des subventions,
l'énoncé du ministre nous indique $4,500,000 à Terre des
hommes; ce qui m'intéresse plus particulièrement c'est de savoir
quels sont les types de subventions qui ont été accordées
à 76 municipalités particulièrement au Québec.
M. SIMARD: Je crois que le député d'Iberville pourra
trouver ces renseignements-là, encore une fois, dans le rapport annuel
du ministère.
M. TREMBLAY: Est-ce que le rapport nous
indique, M. le ministre, quel genre d'initiatives ces subventions
peuvent soutenir, par exemple?
M. SIMARD: Le maintien de comptoirs de renseignements touristiques
nous venons justement d'en parler et également de l'aide
financière à des organismes sans but lucratif qui maintiennent
des manifestations susceptibles d'amener des touristes à
l'intérieur du Québec ou de meubler des loisirs des
Québécois qui sont également des touristes.
Exemple: le Carnaval souvenir de Chicoutimi...
M. TREMBLAY: Quand vous parlez d'organismes à but non lucratif,
vous voulez parler de corps intermédiaires et de municipalités
également?
M. SIMARD: Oui.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce que le député a
terminé?
M. TREMBLAY: Est-ce que le rapport indique également la liste des
municipalités qui ont obtenu des subventions?
M. SIMARD: Chaque année, le rapport annuel comporte la liste
complète et individuelle des subventions versées par le
ministère pour favoriser le tourisme.
M. TREMBLAY: Merci.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M. LESSARD: Est-ce que vous avez des normes et des critères pour
accorder ces subventions? Est-ce que c'est assez précis?
M. SIMARD: Est-ce qu'on va appeler ça des normes ou des
critères? De façon générale, il va de soi que, pour
administrer un budget, il faut avoir une idée de son utilisation
possible dans le cours d'un exercice financier. Au début de chaque
exercice financier, les demandes sont examinées en fonction
d'états financiers certifiés ou assermentés, s'il s'agit
de petits montants, et en fonction également de prévisions
budgétaires établies par l'organisme. Et tout ça, en
fonction du montant total qui est voté par l'Assemblée nationale.
A la suite, il y a des proportions qui sont établies. Jusqu'à
maintenant les proportions ont été les suivantes. Elles ne sont
pas nécessairement toujours observées strictement, parce que tout
dépend du montant qui est voté par l'Assemblée nationale
et des besoins qui se produisent dans l'année. De façon
générale, la norme est double. Dans le cas des comptoirs de
renseignements touristiques, il y a une subvention maximum de 40 p.c. des
traitements versés au cours de l'exercice financier
précédent aux préposés qui sont postés aux
comptoirs. Dans tous les autres cas, de façon générale, le
maximum est de 10 p.c. des dépenses véritablement encourues pour
des fins touristiques au cours de l'exercice précédent.
M. LESSARD: Oui, en ce qui concerne, par exemple, des activités
comme le Carnaval de Québec. Mais il y a des activités
régionales. Je ne sais pas si le ministre a entendu dire que sur la
Côte-Nord on avait l'intention de lancer le Festival de la forêt.
Est-ce que, comme c'est une activité régionale, c'est
pratiquement automatique, le ministère accorde 10 p.c. des budgets qui
sont dépensés?
M. SIMARD: Cela ne peut pas être automatique, parce que ce n'est
pas statutaire. Il faut que chaque demande se fasse et que chaque demande de
renouvellement se fasse aussi. Il n'y a rien d'automatique
là-dedans.
Ensuite, la nature de la manifestation doit être examinée.
Il arrive parfois que, parce que certaines manifestations attireront des
touristes, on présente une manifestation comme étant
essentiellement touristique, alors qu'en fait elle n'est peut-être pas
touristique. Cela peut être une manifestation qui est purement
culturelle. Elle peut attirer des touristes bien sûr, mais, si c'est
d'abord et avant tout culturel, nous allons suggérer aux gens qui
viennent nous voir de s'adresser au ministère des Affaires culturelles.
Mais il va de soi qu'il faut tout d'abord examiner la nature même du
programme qui va être présenté.
M. LESSARD: Pour autant que la nature soit touristique, normalement il
ne devrait pas y avoir de problème.
De toute façon, ils doivent entrer en communication avec le
ministre pour en discuter.
M. SIMARD: II faut qu'ils fassent la demande, de toute façon.
Maintenant, j'aimerais insister sur le fait que cette année nous
avons pris la décision de demander des bilans certifiés et
vérifiés. Malheureusement, par les années passées,
nous avions souvent des bouts de papier avec toutes sortes de chiffres qui
étaient presque illisibles, incompréhensibles. C'est la raison
pour laquelle, pour donner encore plus de sérieux, si vous voulez,
à la demande de ces différentes organisations, nous allons exiger
que les bilans soient vérifiés.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, messieurs! Tel que convenu,
la commission suspend ses travaux jusqu'après la période des
questions.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
Reprise de la séance à 16 h 6
M. SEGUIN (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche: A l'ordre,
messieurs!
Je voudrais faire mention que les députés suivants sont
reconnus comme membres de la commission: MM. Cadieux (Beauharnois),
Côté (Matane), Faucher "(Compton-Mégantic)", Houde (Fabre),
Lachance (Mille-Iles), Lessard (Saguenay), Marchand (Laurier), Morin
(Sauvé), Saint-Pierre (Chambly), salutations spéciales à
M. Samson (Rouyn-Noranda),...
M. SAMSON: Merci M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... Simard (Richelieu), Tardif (Anjou),
Tremblay (Iberville). Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président,...
UNE VOIX: Un instant.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre!
M. FAUCHER: Mon comté est Nicolet-Yamaska.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Excusez-moi: Vous étiez
censé remplacer M. Dionne. Donc, c'est Nicolet-Yamaska pour M.
Faucher.
Le député de Saguenay.
Surveillance de l'hébergement
M. LESSARD: Programme 4, élément 2, surveillance et
amélioration de l'hébergement et de la table. L'un des objectifs,
comme nous le disait le ministre, de cet élément, de ce secteur
est de faire l'inspection de l'hébergement conventionnel des
restaurants, des terrains de camping et de caravaning, établir des
normes.
Je voudrais savoir si les normes qui sont établies par le
ministère du Tourisme, concernant les terrains de camping privés
normes qui sont, en vertu de la Loi de l'environnement, assez
sévères s'appliquent aussi aux terrains de camping du
gouvernement provincial.
M. SIMARD: II va de soi, M. le Président, que cela s'applique
à tous les terrains de camping du gouvernement du Québec, sauf
que le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche va
au-delà de ces normes.
Par exemple, la réglementation actuelle prévoit, pour tous
les terrains de camping, une superficie minimum de 1500 pieds carrés par
emplacement de tente ou de roulotte, ce qui représente
généralement une vingtaine d'emplacements à l'acre. Au
cours des récentes années, tous les terrains de camping
aménagés dans les parcs du Québec ont été
aménagés à raison, en moyenne, de sept emplacements
à l'acre, ce qui évidemment évite trop de
promiscuité, mais ce qui se traduit nécessairement par des
coûts unitaires d'aménagement plus élevés, compte
tenu de l'infrastructure qu'exige un nombre égal d'unités.
M. LESSARD: Maintenant, concernant les services d'égout que doit
avoir un terrain de camping, est-ce que tous les terrains de camping du
gouvernement... D'abord, quelles sont ces normes? Est-ce que tous les terrains
de camping sont soumis à ces normes?
M. SIMARD: Pour vous répondre, il faudrait vous présenter
la réglementation. C'est une réglementation qui est connue de
tout le monde et qui est en vigueur pour l'ensemble du Québec.
M. LESSARD: D'accord. Mais est-ce que ces normes, qui sont
dictées par le ministère de l'environnement, s'appliquent aussi
aux terrains de camping du gouvernement? Par exemple, est-ce que Val-Jalbert
respecte les normes du gouvernement?
M. SIMARD: Ils sont en train de refaire les égouts selon les
plans et devis qui ont été déposés au
ministère de l'environnement.
M. LESSARD: Ils sont en train de les refaire. Mais, l'an dernier, je
doute que ce terrain de camping ait été aménagé
selon les devis, selon les exigences du ministère de
l'environnement.
M. SIMARD: II était bâti selon les anciennes normes qui
étaient moins sévères qu'elles ne le sont maintenant. Les
petites fosses septiques, autrefois, étaient acceptées.
Aujourd'hui, on exige des plans d'ingénieurs, avec des fosses septiques
beaucoup plus grandes et mieux bâties. C'est la raison pour laquelle
Val-Jalbert n'était pas exactement conforme aux normes qui
étaient proposées, mais aux normes qui existaient depuis de
nombreuses années. On acceptait, des fosses septiques même
préfabriquées. On s'est aperçu que, suivant l'absorption
des terrains, ces fosses septiques n'étaient pas suffisantes. Alors, on
a décidé de refaire complètement les normes. Il ne faut
pas oublier qu'un terrain de camping où il y a 2,000 ou 3,000 personnes,
cela devient déjà une ville importante.
M. LESSARD: C'est pour cela, M. le Président, que je posais cette
question. Depuis un certain temps, le ministère de l'environnement exige
beaucoup des terrains de camping privés et demande même, pour que
ces terrains de camping soient soumis aux normes du ministère de
l'environnement, des investissements considérables.
J'ai vu, dernièrement, un petit propriétaire de terrain de
camping, qui doit investir, juste-
ment pour satisfaire aux normes du ministère de l'environnement,
une somme de près de $25,000. Je me demande se ce n'est pas un peu
exorbitant, parce qu'on lui demande immédiatement, à
l'intérieur d'un an, de se soumettre à ces normes. Je me demande
se cela ne crée pas des problèmes considérables pour le
petit propriétaire je dis le petit en tout cas pour le
moyen propriétaire de terrains de camping.
Je suis d'accord pour que des normes assez strictes soient
établies, parce que, comme on le disait tout à l'heure, lorsqu'il
y a 500, 600, 800 campeurs, cela commence à être un petit village
et il faut avoir un environnement assez sain, mais actuellement, j'ai
reçu des pressions des petits propriétaires de terrains de
camping, qui nous font part du fait que ces normes sont très
sévères et surtout, que le temps qu'on leur donne pour qu'ils
satisfassent à ces normes est insuffisant.
Je comprends la difficulté pour le ministère du Tourisme,
avec les moyens financiers qu'il possède, et c'est bien relatif.
Figurez-vous le cas d'un petit propriétaire de terrain de camping. Comme
on le sait, les terrains de camping fonctionnent à peu près trois
mois et demi, quatre mois par année, et sur la Côte-Nord on peut
réduire considérablement; c'est pratiquement deux mois par
année. Un investissement de $25,000, c'est fort. D'ailleurs, je
reçois l'appui du député de Matane, qui probablement est
aussi aux prises avec les mêmes problèmes.
M. COTE: Sûrement, je ne crains pas d'appuyer le
député de Saguenay dans ses affirmations.
M. SIMARD: M. le Président, si vous me permettez, mon
sous-ministre adjoint, ce matin, à très bien noté le fait
que les terrains de camping, c'est nouveau au Québec. C'est en 1966 ou
même en 1967, je crois, qu'eut lieu la création du premier terrain
de camping gouvernemental, celui d'Oka. Cela fait à peine quelques
années et nous en sommes rendus presque à un millier de terrains
de camping.
C'est une explosion. Bien sûr, à l'intérieur
même de cette courte période de temps mon collègue le
ministre des Affaires municipales s'est inséré, avec ses
responsabilités d'environnement, à l'intérieur de cette
juridiction. Je crois qu'il est trop tôt pour moi pour revoir, avec cette
évolution que nous connaissons, combien nous aurons de terrains de
camping en 1976, en 1977, en 1978 ou en 1980. C'est une question qu'on doit se
poser. Quelles normes devons-nous implanter pour protéger la population
du Québec, tous les usagers de terrains de camping? Je crois qu'il est
très important de se poser cette question.
M. LESSARD: Remarquez, M. le Président, que je suis d'accord
qu'il y ait un certain contrôle. C'est vrai que c'en était rendu
à un point où quelqu'un qui avait un champ l'annon- çait
comme terrain de camping. Je suis d'accord qu'il y ait des normes mais je pense
qu'il faut faire la distinction entre les terrains de camping qui sont
actuellement aménagés et ceux qu'on se prépare à
aménager. Au niveau des hôtels par exemple, les normes sont
très sévères, mais les gens les connaissent et savent
qu'il faut investir $100,000 ou $80,000. Mais, ce n'est pas la même chose
quand il s'agit de propriétaires de terrains de camping qui ont
aménagé, comme le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche, des terrains de camping selon les normes anciennes et qui
doivent, dans une période de temps assez courte, modifier leur
infrastructure ce qui exige un investissement assez important. Si nous avions
le crédit hôtelier et l'aide aux propriétaires de terrains
de camping, ces gens pourraient peut-être faire face à
l'investissement nécessaire. Mais actuellement, dans ma région en
tout cas, étant donné la courte période de temps qu'on
leur donne, étant donné les quelques mois d'utilisation de ces
terrains de camping, je me demande... Dans les terrains de camping que j'ai
visités, M. le Président parce que je visite beaucoup de
terrains de camping j'ai constaté que l'exploitation était
vraiment valable, mais on m'informe que plusieurs vont peut-être
être obligés de fermer à cause de ces normes. Figurez-vous
que le crédit n'est pas facile à obtenir dans ce secteur.
M. SIMARD: Je suis d'accord avec le député de Saguenay en
ce sens que lorsque nous parlons d'exploitation saisonnière, lorsque le
propriétaire en question du terrain de camping emprunte à la
banque la même somme peut-être que le détenteur d'un permis
de terrain de camping qui oeuvre huit ou dix mois par année, s'il
travaille deux ou six mois par année c'est prévu dans la
prochaine Loi du crédit hôtelier, M. le Président, j'en
profite pour le souligner le même emprunt devrait être
réparti sur un laps de temps de cinq ans ou dix ans. Exemple, quelqu'un
qui oeuvre deux ou six mois par année n'oeuvre pas douze mois par
année; donc, il devrait avoir une disponibilité budgétaire
double de celle qu'a celui qui a un emprunt pour une exploitation de douze mois
par année.
M. SAMSON: Est-ce que, suivant ces disponibilités
budgétaires que vous préconisez, il n'y aurait pas
possibilité d'un remboursement de ces crédits, un peu de la
façon des compagnies prêteuses dans le domaine des
autobus d'écoliers, par exemple, soit des versements
échelonnés sur dix mois par année au lieu de douze,
étant donné que l'autobus ne roule que pendant dix mois? N'y
aurait-il pas possibilité d'envisager d'en venir à une
espèce d'aide financière ou d'assistance, directe ou indirecte,
de la part du gouvernement au niveau des taux d'intérêt et aussi
au niveau des remboursements qui seraient remboursables, si vous voulez,
pendant la période d'exploitation? La période non
opérationnelle serait peut-être ainsi moins difficile pour les
exploitants, en tout cas, de...
M. SIMARD : M. le Président, tout cela est à
l'étude. Je suis convaincu que le député de Rouyn-Noranda
connaît très bien les réglementations et la loi qui
couvrent la Société de développement industriel, la SDI,
à l'intérieur du ministère de l'Industrie et du Commerce.
C'est avec cette tangente, ce genre de parallèle que nous essaierons
d'instaurer, si vous voulez, le crédit touristique. Etant donné
que le projet de loi n'est pas présenté en première
lecture, je me réserve le droit de ne pas en discuter, en donnant des
informations qui seraient, je pense, légalement refusées de la
part de cette commission.
M. SAMSON: M. le Président, à d'autres commissions, quand
un ministre nous disait qu'il aimerait mieux ne pas en parler parce qu'il y
aurait un projet de loi de déposé ou qu'il y avait
peut-être une motion au feuilleton, on avait l'habitude de dire: On est
prêt à retirer notre motion si le ministre veut nous en parler
maintenant, mais je n'irai pas jusqu'à utiliser cet argument. J'ai
compris que vous avez des études et je ne voudrais pas demander au
ministre de nous faire part d'un projet de loi avant qu'il soit
déposé. Cela ne se fait pas. Mais, dans le contexte actuel, pour
quelqu'un qui veut ouvrir un nouveau terrain de camping, qui veut se lancer
dans cette industrie, quel est le genre d'assistance qu'il peut avoir, soit au
point de vue technique ou autres?
M. SIMARD: Si le député me le permet, dans le moment,
l'assistance que nous donnons aux futurs exploitants est très valable.
Je dirais que, s'ils avaient recours, pour ces démarches
préliminaires, à des firmes de consultants, dans certains cas,
ça pourrait représenter peut-être $5,000 à $10,000.
Nous voulons éviter que des individus bien intentionnés ne
s'engouffrent à l'aveuglette dans des dépenses inutiles. Nous
avons à notre disposition tous les services techniques du
ministère de l'environnement qui se fait un plaisir de se rendre sur les
lieux avant que le gars creuse le premier trou. Nous avons l'inventaire qui a
été fait par le ministère, l'inventaire canadien des
terres. On peut, au bureau, lui dire: Votre terrain de camping, monsieur, n'est
pas dans une région récréative. Ne pensez pas d'investir
de l'argent là, vous allez tout perdre.
On va sur les lieux, autant de fois que c'est nécessaire, et on
lui explique. Il ne faut pas qu'il rêve, il ne peut pas, dans deux mois,
investir $500,000 et penser que, dans deux ans, il va récupérer
son argent. On l'aide, on le décourage même, quand c'est
nécessaire.
M. SAMSON: M. le Président, ce n'est pas une aide quand on
décourage quelqu'un.
M. SIMARD: S'il veut un terrain de camping avec dix ou douze
unités, par exemple, il va avoir des services très coûteux.
S'il n'est pas prêt à investir l'argent nécessaire pour
concurrencer la grande industrie qui s'en vient dans les terrains de camping,
je pense qu'il serait mieux de changer sa vocation. Il y a dans le moment au
Québec environ 200 terrains de camping qui appartiennent à
l'Association des terrains de camping et de caravaning. Les exploitants sont
tous heureux. Je suis allé au congrès à l'automne et ils
sont tous heureux parce qu'ils font de la véritable exploitation de
terrains de camping.
Ils ne se contentent pas de dire au gars: Installe-toi, ça
coûte $2, et le gars s'en va se coucher. Non, ils accueillent les gens
comme il se doit et ils vendent des services autres que les services de
location d'un espace; ils vendent de la glace, ils vendent du bois, ils vendent
un tas de choses. Ces gens-là sont heureux et ils nous disent : C'est
rentable, notre affaire. Mais il faut qu'ils y voient. Ce n'est pas une
exploitation qu'on peut laisser à tout hasard. C'est là que notre
aide est importante.
M. SAMSON: Je m'imagine que si la situation actuelle fait que le nombre
des terrains de camping est limité proportionnellement aux besoins
actuels ou aux besoins futurs, bien entendu, c'est susceptible de faire en
sorte que du moins dans ce secteur-là on arrive bien. J'ai fait
référence surtout aux nouveaux intéressés et
peut-être dans des régions différentes de celles qui sont
actuellement desservies. On m'excusera si je suis intervenu tantôt, ce
n'était pas de façon malicieuse. Si vous les découragez
parce que vous avez des raisons de croire que l'exploitation ne sera pas
rentable et que la personne s'en va vers la faillite, je suis bien d'accord
avec vous là-dessus. Je ne fais de reproche à personne.
Si l'exploitation peut vous paraître rentable, compte tenu de
l'endroit, de la circulation, etc., est-ce que le nouvel
intéressé peut compter sur un service technique, par exemple au
niveau de conseils donnés par les officiers du ministère, au
niveau même des plans?
M. SIMARD: M. le Président, pour répondre au
député de Rouyn-Noranda, tous les plans et devis sont
approuvés par le ministère au début, avant l'ouverture
d'un nouveau terrain de camping.
M. SAMSON: Est-ce que vous avez...
M. SIMARD: C'est à ce moment que vos experts entrent en ligne de
compte pour indiquer à l'individu ou à la société
en question s'ils doivent, oui ou non, vraiment se lancer dans cette ligne.
M. SAMSON: Est-ce que vous avez des plans modèles à offrir
à des gens qui vous le demandent?
M. SIMARD: II y a, entre autres, le camping
modèle de Beaumont qui a été conçu et
implanté précisément pour ça, afin de pouvoir
amener un futur exploitant sur les lieux et lui montrer ce qu'est un terrain de
camping aménagé.
M.SAMSON: Ah! bon. Alors, on peut compter sur l'assistance du
ministère à ce niveau sans qu'il y ait de problème. Cela
va, M. le Président, pour ce domaine.
M. LESSARD: M. le Président, j'ai visité Val-Jalbert, l'an
dernier. C'est un camping assez rustique. Je pense que c'est un excellent
terrain de camping, où j'ai constaté que la nature est
magnifique. Il me semble qu'il devrait y avoir trois types de terrains de
camping dans la classification des terrains de camping, parce qu'il y a trois
types de campeurs. Il y a le campeur qui veut s'en aller sur un terrain de
camping rustique où il n'y a pratiquement pas de services...
M. SIMARD: Ils sont plus rares, ceux-là.
M. LESSARD: ...et il y a le campeur... Justement, les normes sont les
mêmes. Il y a le campeur qui, veut s'en aller sur un terrain où
tous les services, comme au terrain de camping de La Tuque, sont donnés,
et c'est extraordinaire ce terrain de camping. Je pense que c'est un des plus
beaux du Canada.
M. SIMARD: II y en a de plus beaux.
M. LESSARD: II y en a encore de plus beaux?
M. SIMARD: Orford est bien beau.
M. LESSARD: Orford est très beau aussi. Il y a enfin le terrain
de camping moyen où vous avez on le trouve souvent dans
l'entreprise privée du moins les services essentiels.
Peut-être est-ce caractérisé actuellement, mais le
problème est qu'il ne semble pas que le ministère responsable de
la qualité de l'environnement en tienne compte dans ses normes et ses
critères.
M. SIMARD: Le ministère responsable de la qualité de
l'environnement n'a aucune espèce d'opposition aux terrains de camping
rustiques, pourvu qu'il n'y ait pas concentration, évidemment.
M. LESSARD: Qu'il n'y ait pas...?
M. SIMARD: Concentration de tentes et de roulottes au même
endroit.
M. LESSARD: Oui, oui.
M. SIMARD: C'est évident que si un cultivateur dit: J'aurais deux
espaces de disponibles au bout de ma terre, et j'ai un lac, si une fosse
septique est suffisante pour les deux sites, le service de l'environnement va
approuver ça. Mais c'est évident, quand il y a concentration, que
cela demande des mesures pour ne pas polluer la rivière ou ne pas
polluer le lac.
M. LESSARD: Mais Val-Jalbert pourrait, à mon sens, être
considéré comme un terrain de camping semi-rustique. Les fosses
septiques... Non?
M. SIMARD: Non. Il y a trop de concentration. Vous avez, à
Val-Jalbert, l'entrée de la rivière où se pêchaient,
je ne sais pas s'il s'en pêche encore, énormément de
ouananiches. Evidemment, c'est une source de pollution par excellence, un
terrain de camping, parce que la concentration est plus importante que la
concentration d'un village ou d'une petite ville. Parce que sur un terrain
très restreint, on ne peut pas empêcher les visiteurs d'aller
rendre visite aux campeurs qui sont là.
Alors, la population, le dimanche, peut doubler en importance. S'il y a
3,000 campeurs, cela peut faire 6,000 personnes le dimanche. Il faut prendre
des précautions. Vous savez, les propriétaires le comprennent
très bien.
M. LESSARD: Est-ce que les fosses septiques, par exemple, qu'on voyait
l'an dernier à Val-Jalbert, ce qu'on appelait chez nous des chiottes,
des bécosses, sont acceptées par le service de
l'environnement?
M. SIMARD: Elles sont acceptées. Ce qui n'est pas permis, c'est
une petite fosse septique avec un tuyau de surplus, un tuyau de renvoi qui se
jette dans un sol non perméable. A toutes fins pratiques, le surplus de
la fosse septique s'en va directement à la rivière ou au lac.
Cela est impossible.
Par contre, dans votre région de la Côte-Nord, qui est une
région sablonneuse, c'est très facile pour les gens d'avoir un
camp d'absorption, plus que dans un terrain rocailleux, par exemple.
Evidemment, c'est pour cela que, avant que le bonhomme investisse $0.05, on
voit à ce que son terrain soit propice à ça, on voit
à ce qu'il y ait une source d'alimentation d'eau potable. D'abord, c'est
la première chose. Secondo, on voit si son terrain peut être
aménagé pour la question d'égout. Troisièmement, si
c'est une région qui n'est pas touristique, qui n'est pas accessible,
qui est désavantageuse, qu'il y a des industries autour, enfin qu'il y a
déjà de la pollution, on...
M. LESSARD: Bon, M. le Président, une autre chose que j'ai pu
constater, je ne sais pas si elle est corrigée, mais les terrains de
camping du gouvernement par rapport aux terrains de camping provinciaux... Je
ne sais pas si je devrais en parler à "exploitation" plutôt, au
programme 6.
M. SIMARD: Au programme 6, c'est-à-dire, M. le
Président.
M. LESSARD: Alors, on en parlera à "exploitation".
Je pourrai parler à "exploitation" de la façon dont c'est
exploité.
Le problème qui se pose pour les terrains de camping, il se pose
aussi pour les anciens hôtelliers, c'est-à-dire que les normes
sont beaucoup plus sévères, beaucoup plus strictes.
Mais en ce qui concerne les nouveaux hôtels qui se construisent,
actuellement, ces gens peuvent soumettre, en sept copies, un plan au service
d'hôtellerie, et obtenir du service d'hôtellerie une certification
attestant que tout est correct.
Cela en prend une aussi du ministère des Affaires sociales et
aussi une autre, je pense, du ministère du Travail.
Ce que j'ai pu constater je ne sais pas si c'est la faute du
client ou pas; je ne peux pas conclure pour le moment c'est que, dans
certains cas, cela prend du temps pour obtenir ce certificat du Service de
l'hôtellerie.
M. SIMARD: Je me demande si le député ne veut pas
plutôt parler du permis qui a trait à l'alcool.
M. LESSARD: Non, M. le Président, parce qu'avant d'obtenir le
permis de la Société des alcools du Québec, il faut
obtenir le permis du Service de l'hôtellerie, le permis du
ministère du Travail et celui du ministère des Affaires
sociales.
M. SIMARD: La moyenne de l'étude des plans, je pense, est d'un
maximum de quinze jours. C'est un maximum de quinze jours que cela requiert; la
plupart du temps, une semaine seulement.
Je pense que le député de Saguenay est peut-être mal
informé sur ce point parce qu'on...
M. LESSARD: Non, je ne suis pas mal informé. J'ai
travaillé sur un dossier.
M. SIMARD: ... n'arrête pas de louanger le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour son activité dans ce
secteur. Si on regarde les problèmes que nous connaissons avec la
Société des alcools...
M. LESSARD: J'ai travaillé particulièrement sur un
dossier; sur d'autres; c'était moins pire. J'ai eu l'occasion de
communiquer, à plusieurs reprises, avec le directeur du Service de
l'hôtellerie. On me disait: Les papiers se sont perdus, etc. En tout cas,
M. le Président, dans ce cas, cela a pris au moins six mois pour obtenir
le permis du Service de l'hôtellerie.
J'accepte la réponse du ministre, parce que je ne peux pas dire
que c'est exclusivement la faute du ministère. Je pense qu'au
début on a demandé un plan en trois copies, par la suite, c'est
devenu un plan en cinq copies, après, c'est devenu un plan en sept
copies et ainsi de suite. Il y a eu bien du tripotage là-dedans. Dans ce
cas, du moins, cela a pris énormément de temps. Un cas, en
particulier, des Escoumins, M. Maltais.
M. SIMARD: C'est possible, M. le Président, qu'à travers
des milliers de cas que nous avons à régler il y en ait un comme
celui que le député de Saguenay souligne. Quand même,
j'insiste et je répète encore une fois: Notre moyenne de
réponses, là-dessus, est de quinze jours, au grand maximum. Il se
peut qu'il s'immisce un cas, une fois de temps en temps, comme le souligne le
député de Saguenay.
M. LESSARD: Six mois pour le ministère du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche, autant pour le service de la santé et autant pour
le ministère du Travail, plus six mois pour la Société des
alcools du Québec, cela veut dire 24 mois.
M. CADIEUX: Passez-moi votre dossier, je vais essayer de le
régler.
M. LESSARD: II est réglé, M. le Président. Je n'ai
pas besoin du député pour régler mes dossiers. Je le
remercie quand même de sa collaboration. J'aime mieux régler cela
avec M. Dussault.
M. CADIEUX: Oui, mais cela prend plus de temps, de la façon dont
vous parlez !
M. LESSARD: Auriez-vous des intérêts ou auriez-vous
des...
M. CADIEUX: Je n'ai pas d'intérêts, mais je connais bien
les gens. Je sais que, quand on leur fait des bonnes représentations,
ils agissent. Pas la bonne signature au bas des lettres.
M. LESSARD: Est-ce parce que c'est un député
libéral? Les députés de l'Opposition ont plus de
difficultés.
M. CADIEUX: Non, quand la représentation est bien faite, cela va
très vite.
M. LESSARD: Non, non, l'argumentation est très bien faite, mais
est-ce que cela va plus vite parce que c'est un député
libéral?
M. BURNS: Oui, c'est cela que j'aimerais savoir. Le député
vient de dire? Pas la bonne signature au bas des lettres. C'est une drôle
d'admission, cela.
M. CADIEUX: C'est une mauvaise présentation.
M. BURNS: Que voulez-vous dire par cela?
Dites nous cela; on aimerait le savoir. C'est le bon moment.
M. CADIEUX: Quand c'est présenté intelligemment.
M. BURNS: Oui. Donc, ce n'est pas une question de signature dans le bas
d'une lettre.
M. SIMARD: M. le Président, excusez-moi, je voudrais que nous
souhaitions la bienvenue au député de Maisonneuve à cette
commission.
M. CADIEUX: On peut savoir si un gars est intelligent en voyant sa
signature.
M. LESSARD: En voyant sa signature. Quant à cela, je n'ai pas vu
la vôtre.
M. BURNS: Vous êtes bien aimable, M. le ministre, j'étais
de passage et j'ai entendu cette énormité que vient de prononcer
le député de Beauharnois: Pas la bonne signature au bas des
lettres, comme si... Moi, je pense que vos fonctionnaires sont beaucoup plus
consciencieux que ça. Je trouve très méchant à leur
endroit ce que vient de dire le député de Beauharnois. Je pense
que ce n'est pas parce que c'est signé par un député de
l'Opposition que cela va moins vite ou plus vite.
M. CADIEUX: Je n'ai jamais mentionné cela.
M. BURNS: C'est pourquoi je vous ai demandé de préciser;
vous avez précisé et ça me satisfait.
M. CADIEUX: D'accord, pour une fois.
M. SAMSON: Mais il reste que ça prend une bonne signature.
M. LESSARD: A l'occasion de certaines manifestations, telles que le
Carnaval de Québec ou des manifestations régionales, certains
restaurateurs augmentent considérablement leurs prix, ce qui n'est pas
possible dans l'hôtellerie parce que vous avez fixé une norme
maximale... C'est-à-dire qu'on est obligé d'afficher le
prix...
M. SIMARD: ... à l'extérieur.
M. LESSARD: ... non, je parle de l'hôtelier.
M. SIMARD: ... à l'intérieur de la porte.
M. LESSARD: II est obligé d'afficher le prix qu'il doit
normalement demander et il ne peut pas aller au-delà de ce prix.
M. SIMARD: Exact.
M. LESSARD: Je sais que les restaurants sont obligés d'afficher
leurs prix aussi à l'exté- rieur, mais il reste qu'il n'y a pas,
comme tel, de contrôle sur les prix exigés, selon la
classification des restaurants. Mais est-ce qu'il y a une classification des
restaurants comme il y en a une pour les hôtels?
M. SIMARD: Pour l'instant, il y a une classification des hôtels;
il y a une classification des salles à manger d'hôtels qui
méritent d'être classifiés.
Compte tenu du fait que l'on ne peut pas modifier le confort d'une
chambre en 24 heures, le simple fait que la chambre existe est une garantie en
soi de la qualité de l'hébergement, de sorte que le prix qui doit
obligatoirement être affiché sur la porte de la chambre et qui
figure dans le répertoire du gîte, constitue une garantie qu'il y
aura une qualité correspondant au prix.
Dans le cas des restaurants, ce n'est pas la même chose...
M. LESSARD: Qualité qui correspondra au prix, je m'excuse...
M. SIMARD: C'est-à-dire que...
M. LESSARD: C'est-à-dire que certains hôteliers fixent
leurs prix à un niveau assez élevé pour pouvoir les
augmenter pendant la période touristique.
M. SIMARD: Je me suis mal exprimé. Ce que je veux dire, c'est que
de même que le prix de la chambre ne peut varier quand il a
été déclaré, sauf circonstance
particulière...
M. LESSARD: II ne peut pas varier vers le maximum mais peut varier vers
le minimum.
M. SIMARD: Mais il ne peut pas être annoncé s'il varie vers
le minimum. Si vous me le permettez, je vais continuer. Compte tenu du fait que
le prix, une fois affiché, ne peut varier dans l'hôtel, il faut
admettre également que la chambre n'a pas beaucoup de chance de varier.
Dans le cas des restaurants, s'il fallait demander chaque année à
un restaurateur de nous dire combien il vendra son bifsteack au cours de la
période de 12 mois débutant le 1er mai suivant, il n'y a rien qui
prouve que le bifsteack sera de la même qualité durant les 12
mois.
M. LESSARD: C'est plus difficile, et de plus la quantité du
bifsteack peut être modifiée aussi.
M. SIMARD: Je crois que nous nous souvenons des efforts du gouvernement
fédéral durant la récente guerre au niveau du
contrôle des prix. Les prix étaient relativement
contrôlés mais la qualité ne pouvait pas être
contrôlée, ne pouvait pas être constante.
M. SAMSON : Alors que dans le domaine des chambres ça ne change
pas la qualité de la chambre.
M. SIMARD: II est très difficile de changer une chambre toutes
les 24 heures. C'est impensable. Il y a quand même là l'assurance
d'un confort qui est maintenu.
M. SAMSON: Si j'ai bien compris, vous n'avez rien à dire dans la
fixation du prix?
M. SIMARD: Non, pas du tout. Chaque année, chaque hôtel
doit déclarer au service de l'hôtellerie quels sont les tarifs qui
seront exigés pour chacune des chambres au cours d'une période de
12 mois commençant le 1er mai suivant. Une fois que ces tarifs ont
été déclarés, ils ne peuvent pas être
changés: ils sont affichés. En plus de ça, le
Québec est probablement le seul Etat au monde à produire par
ordinateur une carte pour chaque chambre de chaque hôtel, comportant le
nom de l'hôtel, le numéro de la chambre et les tarifs minimums et
maximums de location.
M. SAMSON: En pratique est-ce que vous avez si je me rappelle
bien, on indique sur ces cartes au client que, s'il a à faire des
revendications, il peut s'adresser au ministère beaucoup de
plaintes de touristes?
M. SIMARD: Evidemment, beaucoup est un terme très vague.
M. SAMSON: Tout dépend...
M. SIMARD: J'estime que nous en recevons vraiment peu compte tenu du
fait qu'il nous vient huit millions de touristes des Etats-Unis, par
année. Si l'on songe à de tels chiffres, l'on a vraiment
très peu de plaintes. Environ 100 à 150 par année.
M. SAMSON: Seulement? M. SIMARD: De surcharge. M. SAMSON: De
surcharge.
M. SIMARD: Cela ne veut pas dire que c'est toujours justifié;
cela ne veut pas dire non plus que tous les gens qui ont été
surchargés se sont plaints. Mais disons qu'il y a environ 150 plaintes
par année.
M. SAMSON: Et les plaintes sont de l'ordre, ce sont des plaintes
de...
M. SIMARD: De $2, $3, des fois, de surcharge par chambre.
M. SAMSON: Est-ce que vous recevez aussi, au ministère, d'autres
genres de plaintes qui ne sont pas dues au tarif comme peut-être...
M. SIMARD: Absolument toutes les plaintes qui sont reçues au
ministère dans le cadre de l'hôtellerie ou de la restauration, on
leur donne suite.
M. SAMSON: J'ai...
M. SIMARD: Un inspecteur va vérifier sur les lieux si vraiment
l'état de telle chambre est aussi mauvais que le prétend le
client et, ensuite, il y a des interventions. Il y a quand même 40
inspecteurs qui ne font qu'inspecter les hôtels, les restaurants et les
terrains de camping, à l'année longue.
M. LESSARD: Combien? M. SIMARD: 40.
M. SAMSON: Quels sont vos pouvoirs au niveau du ministère lorsque
vous recevez la plainte que dans tel motel les chambres sont totalement
insalubres?
M. SIMARD: Tout d'abord...
M. SAMSON: Quel est le pouvoir que vous avez pour y remédier?
UNE VOIX: Une chambre rustique? M. SIMARD: ... le ministre a...
M. SAMSON: Voir si c'est rustique et plus un peu?
M. SIMARD: ... le pouvoir de retirer le permis...
M. SAMSON: Ah! bon.
M. SIMARD: ... dans des cas extrêmes, ce qui se produit et ce qui
oblige il y a deux cas tout récemment qui en sont des exemples
les propriétaires à apporter des réparations
vraiment très importantes à leurs établissements. Il y a
ensuite des possibilités de poursuites.
M. SAMSON: M. le Président, il y a aussi un autre point que je
veux soulever. Dans la Presse du 18 mai 1974, vous avez probablement pris
connaissance de l'article qui dit : Nouveau répertoire des hôtels
du Québec: Augmentation de plus de 100 p.c. du prix des chambres en 40
mois. Et là on parle du répertoire, on parle de l'augmentation.
Evidemment, l'augmentation, ce n'est pas vous autres qui en êtes les
responsables mais est-ce que vous avez, au niveau du ministère, des
possibilités d'en arriver à freiner certaines augmentations qui
seraient considérées comme, abusives?
M. SIMARD: C'est le principe de l'offre et de la demande et ça ne
peut se faire que sous la forme de conseil. Il n'y a aucune
réglementation ni aucune, loi qui permette de fixer les prix. Je
voudrais en profiter pour attirer l'attention du député sur le
fait que les cinq ou six premiers paragraphes de cet article et le dernier
paragraphe du même article...
M. SAMSON: Oui.
M. SIMARD: ... laissent deviner qu'il y a eu des changements dans le
répertoire du gîte cette année. Or, il n'y en a pas eu;
l'auteur de l'article ne s'est pas rendu compte qu'il n'y a pas eu de
changement. L'article, tel qu'il est rédigé, suggère
l'idée que les hôtels n'ont plus à nous déclarer
leurs prix, qu'ils n'ont plus l'obligation d'afficher. Or, tout ceci est faux,
il n'y a absolument rien de changé depuis quatre ou cinq ans quant
à la façon dont le répertoire est conçu ni quant
à la réglementation.
M. SAMSON: J'imagine que le ministère a dû informer ce
journaliste?
M. SIMARD: C'est fait, j'ai d'ailleurs dicté une lettre pour
attirer son attention sur le fait qu'il y avait des inexactitudes dans son
texte. Je crois que l'on peut attribuer ces inexactitudes au fait que, cette
année, nous avons ajouté un paragraphe sur la première
page afin de bien attirer l'attention de celui qui consulte le guide sur le
fait que, dans le cours de l'année, un hôtel peut obtenir du
service de l'hôtellerie l'autorisation d'accroître ses tarifs.
M. SAMSON: Ah! bon.
M. SIMARD: Mais il y a des conditions précises qui sont
prévues dans les règlements; par exemple, des augmentations
importantes de taxes municipales ou scolaires, ou une importante augmentation
du salaire minimum, ou une nouvelle convention collective qui entre en vigueur
dans le cours de l'année et qui exige une augmentation le moindrement
marquée des traitements. Nous disons que les tarifs du répertoire
du gîte sont indicatifs, c'est-à-dire qu'ils ne s'appliquent pas
nécessairement dans tous les cas. Entre le moment où le
répertoire va sous presse et le moment où le touriste arrive dans
une chambre d'hôtel, il peut constater qu'il y a eu augmentation, si
vraiment l'augmentation a été autorisée pour les raisons
sérieuses que je viens de mentionner.
M. CADIEUX: Est-ce que le journaliste s'est amendé suite à
votre intervention?
M. SIMARD: II n'a pas eu le temps de recevoir la lettre; c'est tout
récent, c'est de samedi ça.
M. SAMSON: C'est le 18 mai, oui. Je voudrais...
M. LESSARD: M. le Président, parlant des journalistes...
M. SAMSON: Une petite question encore. Il s'agit des cas je me
demande si vous en avez plusieurs où les prix n'est pas
affiché dans la chambre d'hôtel.
M. SIMARD: Lorsque l'inspecteur constate que le prix n'est pas
affiché dans une chambre d'hôtel, il y a une mise en demeure qui
est envoyée. Si ce n'est pas corrigé, le propriétaire de
l'hôtel est traduit devant les tribunaux.
M. SAMSON: Est-ce qu'il y a suffisamment d'information aux touristes
concernant ces choses, d'après vous?
M. SIMARD: Le répertoire des hôtels comporte deux ou trois
pages d'explications sur le système. Il est envoyé à tous
les hôteliers.
M. SAMSON: A tous les hôteliers, d'accord, mais je parle, disons,
d'un touriste qui n'est quand même pas au courant de toutes nos lois, qui
arrive chez nous; quel est notre moyen de l'informer de ses droits?
M. SIMARD: En lui remettant le répertoire.
M. SAMSON: A tous les kiosques touristiques, on remet ça à
tous les visiteurs.
M. LESSARD: II faudrait indiquer aussi...
M. SAMSON: II reste que c'est quand même un volume, ça. Il
n'y aurait pas une possibilité... Je ne sais pas si ça se fait,
remarquez. Peut-être que ma question vous semble un peu
déplacée, mais, moi, je ne suis pas un touriste américain;
je suis un Québécois.
M. LESSARD: C'est indiqué.
M. SAMSON: Je me dis: Si j'étais un touriste américain, je
recevrais quoi? Alors, pour celui qui arrive chez nous, est-ce qu'on a un autre
moyen de l'informer qu'un volume, par exemple par une petite brochure assez
facile à consulter?
M. LESSARD: Mais, sur l'affiche de l'hôtel...
M. SIMARD: M. le Président, j'ai de la difficulté à
comprendre la question du député de Rouyn-Noranda.
M. LESSARD: ... c'est indiqué dans le bas où se
plaindre.
M. SIMARD: Est-ce qu'on parle de l'hôtelier ou est-ce qu'on parle
du client ou du touriste?
M. SAMSON: Je parle du client, je parle toujours du client. Si un
client, qui vient d'un autre pays ou d'une autre province, arrive au
Québec, il a des droits. On a dit que, s'il n'y a pas de carte
d'affichage de prix, il peut se plaindre de ça. Qui lui dit qu'il peut
se plaindre de ça? Ce n'est sûrement pas l'hôtelier, qui
n'affiche pas, qui va lui dire d'aller se plaindre.
M. SIMARD: Non, au début du répertoire.
M. SAMSON: Au début, oui. Je suis conscient qu'on me dit que
c'est au début du répertoire, mais ça, c'est un livre.
Quand on est en vacances, généralement, on ne lit pas trop de
livres. Je n'en connais pas tellement qui se promènent pour lire des
livres en vacances.
M. SIMARD: C'est un outil presque indispensable au touriste qui vient
visiter le Québec et qui recherche une certaine catégorie de
chambres.
M. LESSARD: Comme les avis du terrain de camping.
M. SAMSON: Je voudrais qu'on me comprenne là, d'une autre
façon. Celui qui veut le lire, je pense qu'il va avoir toutes les
informations.
M. SIMARD: Celui qui ne veut pas le lire ne les aura pas.
M. SAMSON: Ce n'est pas tout le monde qui va le lire.
M. LESSARD: Comme les règlements de la chasse et de la
pêche.
M. SAMSON: C'est comme dans tous les autres domaines, si vous le voulez.
Quand on a de l'information facile, une simple petite brochure qui donne les
principales informations, c'est plus facile à lire. Quand c'est plus
facile, plus de gens le lisent. C'est la question que je pose. Cela existe
peut-être.
M. SIMARD: II faudrait peut-être souligner que nous
rééditons chaque année 40 imprimés. Certains
d'entre eux comportent justement des conseils et des suggestions. Il y en a un
en particulier qui avait fait couler beaucoup d'encre quand il est sorti des
presses mais pour lequel on a eu...
M. LESSARD: 40 imprimés en plusieurs exemplaires.
M. SIMARD: Ah, je comprends! Au total, un peu plus de 4 millions
d'exemplaires. Or, il y a un de ces imprimés qui comporte une foule de
renseignements techniques pouvant être utiles au voyageur. C'est un
imprimé qui, je crois, a 32 ou 48 pages; il est abondamment
illustré, très gai, facile à consulter, contrairement aux
imprimés qui généralement donnent des détails
techniques et qui sont aussi gris qu'une journée d'automne.
Evidemment, ce répertoire des hôtels est l'un seulement des
40 imprimés. Nous avons également un répertoire des
pourvoyeurs de chasse et de pêche, un répertoire même des
ponts couverts du Québec, un répertoire des terrains de camping,
un répertoire des terrains de golf.
M. LESSARD: Mais il faut dire, en tout cas d'après mon
expérience, que l'hôtelier sérieux actuellement affiche
cette carte. En tout cas, d'après mon expérience, je n'en ai pas
vu encore qui ne le font pas. En bas de la carte, il est bien indiqué
que, si nous voulons nous plaindre, on peut s'adresser à tel
numéro de téléphone.
M. SIMARD: C'est comme ça maintenant dans presque toutes les
grandes villes du monde.
M. CADIEUX: Je suggérerais qu'on donne le numéro du
ministre.
M. SAMSON: Son numéro privé. UNE VOIX: A la maison.
M. LESSARD: Là, il y aurait du patinage de ministre.
M. SAMSON: M. le Président, j'ai mentionné ça, mais
c'est peut-être bien rare que les hôteliers ne l'affichent pas. Il
pourrait y en avoir qui ne le font pas. Moi, je peux vous dire que j'en ai vu
qui ne l'ont pas fait et je ne me suis pas plaint. Je ne me plaindrai pas, non
plus.
UNE VOIX: Vous auriez dû.
M. SAMSON: Non, je ne me plaindrai pas parce que cela s'est passé
il y a déjà quelque temps. Si ça se représente,
ça se pourrait que je le fasse.
M. LESSARD: Pendant que j'y suis, on parlait tout à l'heure des
journalistes. Ce matin, en parlant du tourisme social, j'avais souligné
une déclaration d'un fonctionnaire du ministère du Tourisme
concernant le tourisme social, M. Jacques Roy. J'ai eu l'occasion d'avoir une
conversation, après la séance, avec M. Roy, et je constate,
après ces explications, qu'il y a eu certainement une mauvaise
interprétation du sens des paroles de M. Roy.
M. COTE: C'est exactement ce que je disais ce matin.
M. LESSARD: Mais, M. le Président, je voulais avoir des
explications. Je pense bien que c'est normal; d'ailleurs, le fait que M. Roy
ait pu me donner ce matin ces explications-là me permet, cet
après-midi, de mettre fin au débat et de donner les explications
publiquement du sens des paroles que M. Roy avait dites.
M. COTE: C'est bien.
M. LESSARD: On est honnête avec tout le monde, M. le
Président.
M. CADIEUX: Péché accusé est à moitié
pardonné.
M. LESSARD: Et si je n'avais pas soulevé cette question ce matin,
peut-être que cette explication ne serait pas venue.
On parlait, tout à l'heure, des inspecteurs. Lorsque vous classez
un hôtel, c'est selon les recommandations de votre inspecteur. Je vais
poser ma question. Lorsque, par exemple, vous classifiez des hôtels,
est-ce que vous avez une consultation avec le propriétaire de
l'hôtel d'abord?
M. SIMARD: Tout d'abord, les normes de la classification et de la
catégorisation ont été établies, ont
été publiées sous forme de brochures et envoyées
à tous les établissements. La classification des hôtels
fonctionne depuis maintenant six ou sept ans et, chaque année, le
réexamen de l'établissement s'effectue. Parmi les inspecteurs du
service de l'hôtellerie, nous avons des inspecteurs que nous appelons des
inspecteurs classificateurs, c'est-à-dire que leur rôle n'est pas
d'aller voir si les cartes sont affichées s'ils
s'aperçoivent qu'elles ne sont pas affichées, ils nous le disent,
bien sûr leur rôle est d'aller recueillir les données
permettant de préparer un dossier pour la classification.
Tous ces dossiers sont remis à une firme privée de
consultants qui les évalue et qui a la liberté d'aller dans des
hôtels s'il y a des doutes. Cette firme privée de consultants
formule des recommandations à un comité de classification et de
révision qui est formé de trois personnes: Me Gérard
Delage, M. Claude Genest, président du comité de Sherbrooke, et
M. Fernand Audet, de Québec. Tous les hôteliers qui ne sont pas
satisfaits de leur classification peuvent se présenter devant ce
comité de révision. Il m'est agréable de vous dire que,
cette année, il y a un hôtelier non satisfait qui s'est
présenté devant le comité de révision.
M. LESSARD: D'accord, mais j'ai discuté avec un hôtelier
qui me disait qu'il avait constaté, dans le livre de classification,
à quelle classification il était, et il m'informait qu'il n'avait
pas été consulté. C'est ce que je me demande : avant de
classifier, est-ce qu'il y a une consultation auprès du
propriétaire, une discussion?
M. SIMARD: Je ne crois pas qu'il y en ait au moment même de la
classification mais il y a, évidemment, un échange de paroles et
de constatations entre les inspecteurs classificateurs et les gérants ou
les propriétaires d'hôtel au moment où l'inspection se
fait.
M. LESSARD: Maintenant, il y a un problème qui se pose pour le
petit hôtelier, c'est la multiplication des permis temporaires d'alcool.
Je sais qu'une loi doit être présentée par le
ministère de la Justice à ce sujet. Mais, comme le
ministère du Tourisme a certainement intérêt à
développer une véritable hôtellerie au Québec, et
pour pouvoir leur permettre de survivre, à ces gens-là
d'autant plus que nous avons une période touristique assez
limitée est-ce que vous avez l'intention de faire des recommanda-
tions au ministère de la Justice de telle façon qu'on puisse
limiter le plus possible ces permis temporaires d'alcool?
M. SIMARD: M. le Président, c'est déjà fait. Il y a
une communication directe qui existe entre mon collègue, le ministre de
la Justice, et moi-même, ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. J'ai formulé mes recommandations par écrit et le
ministre de la Justice est très conscient du problème que nous
avons, nous aussi. Je pense qu'à l'intérieur de la loi, qui doit
être déposée prochainement, seront incluses toutes les
suggestions du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. COTE: J'aimerais faire remarquer au député de Saguenay,
qui parlait ce matin, de tourisme social et qui incluait là-dedans les
clubs de l'âge d'or, qu'il y a une quantité de clubs de
l'âge d'or qui vivent avec les permis temporaires. H faudrait aussi faire
attention; si on pense à eux comme voyageurs, il faut penser à
eux dans un autre sens aussi.
M. CADIEUX: Et d'ailleurs, M. le Président, pour continuer, ces
clubs d'âge d'or ou autres associations qui demandent des permis
temporaires ou des permis de banquet sont justement une catégorie de
gens qui n'iraient pas à l'hôtel. Et je pense aux clubs de
l'âge d'or...
M. LESSARD: Je pensais à autre chose qu'aux clubs de l'âge
d'or.
M. CADIEUX: ... qui n'iraient pas se réunir ou se rassembler dans
un hôtel.
M. LESSARD: C'est aux noces que je pense, je ne pensais pas du tout aux
clubs de l'âge d'or, aux noces qui sont organisées un peu partout
dans des salles paroissiales, etc.
M. CADIEUX: M. le Président, si vous faites le tour des
hôteliers qui sont capables de recevoir 200, 300 ou 75 personnes pour des
noces et qui sont intéressés à les recevoir un samedi,
vous allez voir qu'ils sont très rares. Les hôteliers nous disent:
On préfère qu'ils aillent dans des salles publiques et qu'ils
demandent un permis d'une journée, un permis temporaire. Je ne vous
parle pas dans tous les cas, mais en général, tous ceux que j'ai
rencontrés ne sont pas intéressés à louer une salle
de leur hôtel ou une partie de leur hôtel le samedi pour une noce
qui peut durer jusqu'à cinq heures-, six heures, ça dépend
des convives comme de raison.
M. LESSARD: C'est là qu'on voit la différence entre un
député rural et un député urbain. Le
problème ne se pose probablement
pas de la même façon dans vos régions que dans nos
régions.
M. CADIEUX: Est-ce que vous me calculez comme un député
urbain?
M. LESSARD: Je ne le sais pas.
M. CADIEUX: J'ai douze municipalités chez moi.
M. LESSARD: Douze municipalités. J'ai l'impression...
M. CADIEUX: Oui, elles sont très bien servies.
M. LESSARD: ... que le problème ne se pose pas de la même
façon.
M. CADIEUX: Bien moi, elles m'exposent des problèmes, je donne
des réponses et elles sont très satisfaites, depuis douze ans, en
tout cas.
M. LESSARD: Non, je ne parle pas du problème du
député, je parle du problème de l'hôtellerie.
M. CADIEUX: C'est ce qu'on me répond chez nous dans ma
région. La région chez vous, ce n'est peut-être pas la
même chose. Mais les hôteliers, chez nous, ne sont pas enclins
à accepter des noces pour les fins de semaine.
M. LESSARD: Je ne dis pas, M. le Président, qu'il faille faire
disparaître complètement tous les permis temporaires, mais il
devrait y avoir un contrôle beaucoup plus sévère
qu'actuellement. Les hôteliers se sont même plaints au ministre,
lors de la conférence sur le tourisme qui a eu lieu, il y a quelque
temps.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors, programme 4, adopté?
M. LESSARD: M. le Président, il y a un autre problème
aussi. Je ne sais pas si le ministre peut y trouver une solution. C'est la
multiplication. Il est important d'avoir un excellent hébergement au
Québec et qu'on s'en fasse un renom autant que possible aussi avec un
service de cuisine excellent. Mais nous assistons de plus en plus à une
multiplication de petits hôtels qui ne donnent pas véritablement
de services hôteliers, mais qui donnent bien plus des services de
beuveries. Je me demande s'il n'y aurait pas moyen de protéger les
hôtels qui sont véritablement des hôtels qui donnent
d'excellents services. Je comprends, vous exigez quand même dix chambres
actuellement pour obtenir un permis de la Société des alcools du
Québec.
M. SIMARD: Nous avons fait énormément de
représentations à la Société des alcools dans ce
sens. Mais je pense que, directement, nous n'avons absolument aucun pouvoir de
vraiment régir ces situations que le député souligne.
M. SAMSON: De toute façon, il faut avoir certaines
considérations aussi, compte tenu de l'endroit où ça se
trouve.
M. SIMARD: Oui. Par région.
M. SAMSON: On ne peut pas agir de la même façon pour toutes
les régions. Il y a des endroits où...
M. SIMARD: C'est entendu que le problème du coin de Peel et
Sainte-Catherine n'est pas le même problème qu'à Rouyn,
à Noranda ou dans le Saguenay.
M. SAMSON: C'est exact. Si on essaie de le régler de la
même façon, on va se créer d'autres problèmes. Je
pense que cela nous amènerait à un long débat.
M. CADIEUX: Là on est hors du sujet. M. SAMSON: M. le
Président...
M. LESSARD: Nous sommes toujours à la surveillance et à
l'amélioration de l'hébergement et de la table.
M. SAMSON: J'aimerais à ce moment-ci...
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... la distribution des permis.
M. LESSARD: Oui, mais c'est parce que cela a des incidences
énormes sur l'hôtellerie.
LE PRESIDENT (M. Séguin): D'accord. M. LESSARD: Est-ce que le
député de...
M. SAMSON: J'aimerais parler là-dessus... surveillance et
amélioration de l'hébergement et de la table.
Je voudrais parler des tables que l'on retrouve dans les parcs
provinciaux ou nationaux.
M. COTE: Les parcs nationaux, on va les laisser au gouvernement
fédéral.
M. SAMSON: Je crois... Pardon?
M. COTE: Les parcs nationaux, on pourrait les laisser au gouvernement
fédéral peut-être.
M. SAMSON: Non, je pense que cela intéresse le ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Les tables dans les parcs, je sais
que vous avez, au niveau du ministère, racheté dans le parc des
Laurentides, dans le parc de la Véren-
drye des restaurants et Us seraient exploités par le
ministère.
Qu'est-ce que cela donne comme avantages ou comme désavantages?
Qu'est-ce que cela coûte de plus ou de moins, etc.? J'imagine que le
ministre avait de très bonnes raisons pour effectuer ces achats. On
pourrait peut-être lui demander de nous en parler un peu.
M. SIMARD: Disons, M. le Président, que j'aimerais
répondre à la question du député de Rouyn-Noranda
un peu plus tard, au programme 6, élément 1.
M. SAMSON: En parlant des parcs? M. SIMARD: Oui.
M. SAMSON: D'accord, je n'ai pas d'objection.
M. LESSARD: Quant à moi, élément 2,
adopté.
UNE VOIX: Programme 4, adopté?
M. LESSARD: Non. Je voudrais parler de l'aide à Terre des hommes.
Je vais parler comme un député rural !
M. SIMARD: De Terre des hommes?
M. LESSARD: Les subventions à Terre des hommes, c'était un
programme de trois ans. La subvention a été de $5 millions en
1972, de $4,500,000 en 1973 et de $4 millions en 1974. Normalement, le
programme se terminerait cette année.
Par contre, si je regarde le nombre de visiteurs de Terre des hommes, il
y en a eu 1,400,000 en 1972 et 1,700,000 en 1973. En prenant ces chiffres et en
divisant par les $4 millions qui sont accordés, on constate que cela
coûte à peu près $2.35 par tête au gouvernement du
Québec pour subventionner Terre des hommes.
Est-ce que, suite à ce coût assez élevé, la
folie des grandeurs de M. Drapeau, je pense.
M. SAMSON: M. le Président, je m'oppose, c'est de la politique
municipale ça!
M. LESSARD: Je pense que ces $4 millions sont fortement utiles au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Je ne voudrais
pas qu'on les enlève si le ministère du Tourisme décide de
les garder. Je voudrais qu'ils restent au ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche.
Mais je pense qu'ils seraient certainement beaucoup plus utiles pour
faire de la promotion touristique comme on en parlait ce matin, de
l'aménagement touristique comme le souligne le député de
Fabre. D'autant plus qu'il semble que ces visiteurs qui vont à
l'ex-exposition, à Terre des hommes, vont bien plus s'amuser à La
Ronde qu'ils vont visiter, comme on le faisait en 1967, les différents
pavillons.
Alors, je demande au ministre s'il a l'intention, cette année, de
renouveler ces $4 millions. Quant à moi, je pense qu'il serait bien plus
efficace et nécessaire d'obtenir une partie de ces crédits du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche afin d'avoir un
parc touristique du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche dans la région de Baie Comeau Hauterive.
Je pense que c'est un problème assez sérieux. C'est un
coût assez astronomique par rapport au nombre de visiteurs. Je pense
qu'ils seraient beaucoup plus utiles ailleurs qu'ils le sont là.
M. COTE: On pourrait suggérer au député de Saguenay
d'accepter celui de la Gaspésie avant d'aller sur la
Côte-Nord.
M. LESSARD: Je suis prêt à en donner une partie à la
Gaspésie.
M. SAMSON: M. le Président, ils ont l'air de se chicaner des deux
côtés, alors donnez-les-moi.
M. LESSARD: Non, M. le Président, mais...
M. SIMARD: Bien, c'est une affaire de $3 millions ou $4 millions. Je
pense bien que celui qui vous parle aimerait les garder à
l'intérieur de son budget, bien sûr.
M. LESSARD: Pas à Sorel.
M. SIMARD: Pardon?
M. LESSARD: Pas à Sorel.
M. SIMARD: Bien non, je suis prêt à les distribuer dans les
dix régions économiques du Québec. De toute façon,
je prends bonne note des suggestions du député de Saguenay.
L'arrêté en conseil qui dirige cette réglementation se
termine cette année, c'est-à-dire en 1974. Ce qui va arriver des
$4 millions ou des $4,500,000, pour cette année, c'est une
décision du conseil des ministres...
M. LESSARD: Oui, je suis d'accord.
M. SIMARD: ...une décision du gouvernement.
M. LESSARD: Je n'ai pas l'intention...
M. SIMARD: Je suis bien d'accord que, s'il y a possibilité que je
garde ces sommes à l'intérieur de mon ministère, j'en
serais très heureux.
M. LESSARD: Je ne parle pas, M. le Président, des $4 millions
actuels prévus dans le budget de 1974/75. Ce que je demande au
ministre, c'est d'intervenir auprès du conseil des ministres,
auprès de M. Garneau, afin de faire en sorte que ces $4 millions,
l'année prochaine, puissent être utilisés par le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, et que
l'entente avec la ville de Montréal avec le village de
Montréal signée en 1972 ne soit pas renouvelée.
M. SIMARD: M. le Président, si je manque d'arguments, cela me
fera extrêmement plaisir d'inviter le député de Saguenay au
conseil des ministres.
M. LESSARD: Non! je me fie au ministre pour cela. Je pense que je ne
serais pas accepté, M. le Président.
M. SAMSON: M. le Président, le ministre va créer un
dangereux précédent s'il fait cela!
M. LESSARD: Cela va, M. le Président, quant à moi. Je
voudrais savoir, cependant, d'où viennent les $640,000 de
déductions?
M. SIMARD: Si je ne m'abuse, il s'agit du programme dont nous sommes le
maître d'oeuvre pour ce qui est de doter l'est du Québec de
facilités additionnelles d'hébergement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors, ventilation des crédits,
adopté. Programme 4, adopté. Un instant, le député
de Matane a une question.
M. COTE: J'ai compris l'est du Québec, $640,000. Pourriez-vous
répéter, s'il vous plaît?
M. SIMARD: C'est le coût du programme dit de l'ODEQ, les
subventions à l'hébergement.
M.,COTE: D'accord. Ce sont les huit autres municipalités qui sont
sujettes à des subventions.
M. SIMARD: C'est-à-dire les subventions accordées aux
investisseurs qui bâtissent des unités d'hébergement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors, programme 4, comprenant la
ventilation des crédits, adopté? Adopté.
Programme 5.
Formation professionnelle
M. SIMARD: M. le Président, au programme 5, Formation
professionnelle, nous allons traiter de l'Institut du tourisme et
d'hôtellerie du Québec.
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche ne se
limite pas à l'inspection du gîte et de la table et à son
amélioration par le truchement de son système de classification
et de catégorisation. Il s'emploie également à la
formation de la relève et au perfectionnement du personnel
déjà en place.
Ainsi, l'accroissement qualitatif et quantitatif des
diplômés doit contribuer pour beaucoup au remplacement des
employés non spécialisés, par une nouvelle
génération de "professionnels" du tourisme.
Pour faire un rappel, M. le Président, l'institut fut
créé par arrêté ministériel en juillet 1968.
En juin 1969, un incendie détruisait l'immeuble qui le logeait, rue
Saint-Denis (ancienne Université de Montréal). Dans le cours de
l'été, l'ancienne Ecole de police de la rue Poupart était
aménagée d'urgence à son intention, pour assurer la
reprise des cours dès septembre suivant. Il s'y trouve toujours, en
attendant que la nouvelle construction rue Saint-Denis, en face du carré
Saint-Louis, soit terminée, et nous espérons qu'elle le sera pour
septembre 1975.
En 1973/74, les élèves de l'Institut du tourisme et
d'hôtellerie se répartissaient comme suit. Cours réguliers
du jour, au niveau collégial; techniques hôtelières, 390;
techniques de production, 116, pour un total de 506. Au niveau secondaire:
cuisine professionnelle, 154; boulangerie et pâtisserie, 47; service de
restaurant, 38, soit un total de 239 et un grand total de 745.
Pour ce qui est des autres cours: recyclage à plein temps, cours
itinérants de perfectionnement ce qui implique 40 régions
du Québec cours de perfectionnement le soir à
Montréal, initiation du personnel des kiosques d'information
touristique, cours d'été aux enseignants en alimentation
(méthodologie), on arrive au total de 4,270, pour un grand total de
5,015.
En 1974/75, nous prévoyons que l'institut accueillera environ 775
élèves aux cours réguliers du jour et que ces cours de
recyclage, de perfectionnement et d'éducation des adultes atteindront
environ 4,600 autres citoyens.
Pour ce qui est des locaux, M. le Président, parce qu'il est
installé de façon temporaire, l'institut, outre l'enseignement
diffusé dans l'immeuble de la rue Poupart, offre également des
cours dans trois sous-centres et dans huit succursales. Les sous-centres sont:
Fort-Prével, Auberge du Mont-Albert et Polyvalente Wilbrod-Behrer,
région de Québec.
Succursales à Montréal: pavillon Atha-nase-David,
école Marguerite-de-la-Jemmerais, école polyvalente
Daniel-Johnson, école polyvalente Calixa-Lavallée, école
polyvalente Louis-Joseph-Papineau, école polyvalente Edouard-Montpetit,
école Emile-Nelligan, centre le Cardinal, Inc.
Les autres cours, M. le Président. En 1974/75, l'institut aura
encore la responsabilité pédagogique des cliniques d'initiation
au tourisme et d'accueil données par la Chambre de commerce de la
province de Québec. L'institut mettra en oeuvre, dans le
Bas-Saint-Laurent, une nouvelle série de cours de perfectionne-
ment à l'intention du personnel des hôtels, ce qui
impliquera une somme de $50,000. Des équipes volantes de professeurs
prodigueront leur enseignement dans les établissements mêmes et
seront également en mesure de conseiller la direction quant à la
gérance.
Pour ce qui a trait au nouvel immeuble, en 1972/73, ont
été complétés les plans généraux d'un
nouvel institut de tourisme et d'hôtellerie.
Le 29 novembre 1972, un arrêté en conseil autorisait le
ministère des Travaux publics à mettre le nouvel immeuble en
chantier, au coût estimé de $11,375,000.
Les travaux de la première phase, ce qui veut dire
l'infrastructure, ont débuté dans les premiers jours de
février 1973; ils ont été terminés le 21 août
de la même année.
La deuxième phase, ce qui veut dire la construction proprement
dite, a commencé le 23 août et prendra fin en mars 1975.
La troisième et dernière phase, ce qui veut dire
aménagements intérieurs et ameublement, sera terminée
définitivement pour l'ouverture de l'institut, prévue en
septembre 1975.
Le nouvel institut, qui comportera un hôtel d'application, ouvrira
ses portes en septembre 1975, comme je le disais tout à l'heure. Il
pourra acceuillir 1,200 élèves à ses cours
réguliers du jour.
Par suite de l'augmentation de ses effectifs professoraux, il pourra
diffuser ses cours de perfectionnement, de recyclage et d'éducation des
adultes à environ 7,500 citoyens du Québec.
Voici, M. le Président, pour ce qui est du programme
budgétaire no 5.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, nous sommes très heureux que
se concrétise enfin l'Institut d'hôtellerie et que les
étudiants dans ce secteur puissent trouver un véritable
hôtel où se trouveront tous les aménagements
nécessaires. Cet institut comprendra, je pense, 54 chambres?
M. SIMARD: C'est 40 chambres, en fait. Il avait été
question de 54 chambres au début, mais cela a été
réduit à 40.
M. LESSARD: Maintenant, pour l'utilisation de ces chambres, est-ce que
le gouvernement du Québec, comme il y a beaucoup de fonctionnaires qui
voyagent à Montréal, a l'intention d'utiliser l'institut,
plutôt que d'envoyer ses fonctionnaires au Queen Elizabeth ou
ailleurs?
UNE VOIX: Au Reine Elisabeth.
M.LESSARD: On voulait avoir le Reine-Elisabeth, mais on a eu le Queen
Elizabeth.
M. SIMARD: Au départ, il avait, tout d'abord, été
convenu que les fonctionnaires constitueraient la seule clientèle de
l'institut.
Par la suite, le ministère s'est rendu compte, par ses contacts
avec l'industrie hôtelière que, d'une part, les hôtels de
Montréal ne verraient aucune objection à ce que ce petit
hôtel de 40 chambres reçoive une clientèle du même
genre que celle qui fréquente les autres hôtels. D'autre part, du
point de vue pédagogique, la direction de l'institut s'est
demandée si le fait que la clientèle de ce petit hôtel
à l'intérieur de l'institut serait exclusivement composée
de fonctionnaires ne porterait pas les étudiants, peut-être,
à être négligents, en se disant: De toute façon,
c'est une clientèle captive; elle n'a pas d'autre choix que de venir
ici. Pour ces deux raisons, il semble bien que l'hôtel sera ouvert
à tout venant, fonctionnaire ou non.
M. LESSARD: Les prix normalement seront concurrentiels à
l'entreprise privée.
M. SIMARD: Très sûrement. Cela n'a pas encore
été abordé à ma connaissance; c'est en 1975
seulement que cela ouvrira.
M. LESSARD: Maintenant, d'après ce que je constate, actuellement,
vous donnez des cours d'abord dans des sous-centres; Fort-Prével,
Auberge du Mont-Albert, polyvalente Wilbrod-Behrer, mais aussi dans des
succursales à Montréal et c'est parce que votre institut
d'hôtellerie ne peut pas encore recevoir tous ces étudiants.
Mais il y a d'autres CEGEP, qui offrent des cours d'hôtellerie ou
des cours de tourisme. Cela veut-il dire que tous les cours sur
l'hôtellerie vont être concentrés à l'Institut
d'hôtellerie du Québec?
M. SIMARD: Pardon, les cours qui sont donnés dans les
sous-centres...
M. LESSARD: Oui.
M. SIMARD: ... et dans les succursales qui sont mentionnés, ce
sont tous des cours donnés par des membres du personnel enseignant de
l'institut. Les cours qui se donnent ailleurs, comme à
Rivière-du-Loup ou d'autres villes, ne sont pas donnés par du
personnel enseignant de l'institut. Cependant, il y a un certain nombre de
comités six ou sept, je pourrais vous en donner la liste, je l'ai
ici qui siègent pour intégrer la formation professionnelle
en tourisme, hôtellerie et restauration.
M. LESSARD: Intégrer même les cours qui sont donnés
au niveau du CEGEP?
M. SIMARD: C'est précisément l'un des objectifs que visent
ces comités pour en arriver à une intégration, à
une coordination de l'action. Par ailleurs, l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie, l'été, donne des cours de pédagogie
à plusieurs des professeurs qui enseignent l'hôtellerie et
notamment la cuisine professionnelle dans des CEGEP et des polyvalentes.
M. LESSARD: Vous avez l'intention, par l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie du Québec parce que ce n'est pas seulement un
institut d'hôtellerie, c'est aussi un institut de tourisme
d'établir une certaine coordination non seulement entre les cours qui
sont donnés au niveau de l'institut mais aussi entre les cours qui vont
être donnés au niveau des CEGEP.
M. SIMARD: Nous avons l'intention, bien sûr, mais en fait...
M. LESSARD: Les programmes, par exemple?
M. SIMARD: ... nous ne sommes pas seuls là-dedans. Il y a le
ministère...
M. LESSARD: De l'Education.
M. SIMARD: ... de l'Education qui est concerné et c'est la raison
pour laquelle ces comités se composent de représentants des deux
ministères.
M. LESSARD: D'accord.
M. SIMARD: Mais c'est normal que le ministère du Tourisme, sans
entrer directement à l'intérieur de l'autonomie comme telle du
ministère de l'Education, soit comme je le disais ce matin
dans ce secteur comme dans d'autres secteurs le leader, le coordonnateur de
toutes ces activités. C'est l'avis du ministère.
M. LESSARD: Sur l'Institut d'hôtellerie, est-ce que le
député de...
M. SAMSON: D'accord, M. le Président.
M. LESSARD: Dans le secteur hôtelier, on commence à avoir
du personnel compétent. Mais, dans le secteur des guides touristiques
à Québec, en août 1973 je prenais connaissance d'un article
de Monique Duval qui donnait son expérience d'une visite en
calèche de la ville de Québec. Elle commence comme ceci; je ne la
cite pas à la lettre: Elgin, réponse: C'est un écrivain;
Honoré Mercier, c'est le premier ministre du Canada; Frontenac, le
premier gouverneur du Canada; etc., ça continue comme ça.
M. SAMSON: C'était avant le bill 22.
M. LESSARD: M. le Président, je ne me suis pas fié
exclusivement à Monique Duval. Dernièrement, j'ai fait
l'expérience moi-même. J'ai constaté que c'était
plus ou moins sérieux, le guide touristique dans la ville de
Québec. Je ne sais pas si je suis mal tombé mais la personne en
question prenait son travail plus ou moins au sérieux alors que je
considère que c'est un travail sérieux. Je ne me suis pas
identifié et j'avais l'air du gars qui ne connaissait pas la ville de
Québec alors que j'avais justement étudié dans la vieille
université, qui est sur le parcours que nous avons fait. J'ai
constaté que les informations du monsieur étaient plus ou moins
exactes. J'ai demandé: Est-ce qu'on exige un permis? On m'a dit: Oui, on
exige un permis pour être guide, c'est le municipal.
Alors, je demanderais au ministère s'il a l'intention d'instaurer
des cours obligatoires pour former des guides qui vont prendre leur travail au
sérieux et qui seront compétents.
M. SIMARD: M. le Président, pour répondre à la
question du député de Saguenay, les municipalités sont
responsables, je pense, jusqu'à un certain point de la qualité,
parce que ce sont elles qui engagent ces spécialistes ou, enfin, ces
dirigeants touristiques. Maintenant, ça prend un permis, bien sûr,
qui est donné par la municipalité. D'un autre côté
jusqu'à quel point peut-on diriger les politiques municipales à
ce sujet? Moi-même j'ai eu une très mauvaise expérience,
comme le député, parce que je me suis fait passer aussi pour un
anglophone et on m'a bien dit à un moment donné...
M. LESSARD: Moi, je n'aurais pu me faire passer pour un anglophone, on
m'aurait reconnu tout de suite.
M. SIMARD: ... qu'il fallait absolument apprendre le français si
j'avais l'intention de revenir l'an prochain. J'ai pris le
téléphone immédiatement, enfin dans les heures qui ont
suivi, et j'ai appelé M. le maire Lamontagne pour faire une
enquête à ce sujet. C'est bien sûr qu'il y a certains guides
si on parle toujours de la ville de Québec certains
calechiers qui ne sont pas sérieux, qui donnent de très mauvaises
informations aux touristes qui viennent non seulement du Québec mais de
l'extérieur.
M. LESSARD: Mais, M. le Président, lorsque le ministre dit que
c'est la responsabilité des municipalités, je lui dis aussi que
les municipalités sont des créatures du gouvernement et que, dans
ce domaine, si le ministère du Tourisme exigeait que toute personnne qui
agit comme guide ait d'abord un permis du gouvernement du Québec, je
pense que la ville de Québec ne pourrait pas ne pas accepter cette
décision.
Je pense que le permis devrait être émis par le
ministère et supervisé par le ministère. Ecoutez, c'est de
l'accueil, et je pense que c'est fort important. On sait que Québec est
un centre d'attrait assez considérable pour le tourisme en
Amérique du Nord. Je pense que c'est particulièrement important.
Si encore la municipalité, la ville de Québec avait fait un
excellent travail, avait eu une excellente supervision dans ce secteur, je
dirais: Très bien on va lui laisser cette responsabilité. Mais je
pense que le ministère du Tourisme n'a pas seulement la
responsabilité de la ville de Québec, au point de vue du
développement touristique; il a la
responsabilité d'autres villes. Je soulève le
problème de la ville de Québec, parce que mon expérience,
je l'ai faite dans la ville de Québec, mais il y a Montréal
aussi, puis il y a Trois-Rivières. On avait chez nous Tadoussac qui est
malheureusement en train de disparaître de la carte touristique du
Québec, mais je pense...
UNE VOIX: Sorel.
M. LESSARD: II y a aussi Sorel, je pourrais continuer, M. le
Président. Il y a toute la région du Lac Saint-Jean...
M. SAMSON: A Sorel tout le monde sait...
M. LESSARD: ... qui est importante. Etant donné l'importance que
ça peut avoir, je pense qu'il serait tout à fait normal que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche soit le
coordonnateur de ce secteur des guides, qu'il soit le seul organisme qui
accorde un permis. Il me semble que c'est logique.
M. SIMARD : Le député de Saguenay a eu de mauvaises
expériences partout. A la chasse, à la pêche, il y a
toujours quelque chose...
M. LESSARD: Non, j'ai toujours de bonnes expériences à la
chasse, tant et aussi longtemps que le ministère ne s'en mêle pas.
J'ai toujours d'excellentes expériences.
M. SIMARD: M. le Président, pour revenir à ce que je
disais tout à l'heure, j'ai eu une réponse extrêmement
positive dans...
M. PILOTE: II a la malchance de la deuxième lettre de son
parti.
M. LESSARD: Elle est vieille, celle-là.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Puisque nous sommes en callèche,
est-ce qu'on pourrait revenir à l'ordre pour un instant...
M. SIMARD: Pour embarquer dans la calèche, oui, merci.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Vous pouvez rembarquer dans la
calèche.
M. SIMARD: J'ai donc eu une réponse très positive de la
part du maire de Québec dans le sens qu'il s'occupait du problème
que soulève le député de Saguenay. Maintenant, je suis
bien prêt à faire un nouvel appel au maire de Québec
pour...
M. LESSARD: C'est plus global que ça, M. le Président.
M. SIMARD: Bien, plus global que ça? Exiger de toutes les
municipalités je ne sais pas combien il en reste au
Québec, il doit en rester environ 1,700 un contrôle direct
sur tous les guides touristiques, bien, je pense...
M. LESSARD: Non, il ne faut pas passer d'un extrême à un
autre. Mais il y a la ville de Montréal, il y a la ville de
Québec, qui sont justement deux grandes villes touristiques. On sait que
80 p.c. du tourisme se fait dans ces deux principaux centres.
Je pense qu'à Bergeronnes ce n'est pas difficile à
trouver, pour un touriste, en se promenant dans les rues, il y en a juste
une.
M. TARDIF: Mais c'est difficile de trouver Bergeronnes.
M. LESSARD: Cela dépend. Est-ce que le député
connaît sa carte géographique?
M. TARDIF: Oui, j'ai déjà été à
Bergeronnes.
M. LESSARD: C'est indiqué sur la carte. M. TARDIF: J'ai
déjà été à Bergeronnes.
M. LESSARD: Attention, c'est mon lieu de naissance, M. le
Président.
M. TARDIF: Ah, mon Dieu!
M. COTE: Je suis en train de lui dire que c'est dans mon comté,
qu'il fasse attention.
M. LESSARD: J'ai cédé cela au député de
Matane. Au moins au niveau des deux grands centres touristiques
québécois, il devrait y avoir un contrôle sur ces guides
par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. SIMARD: M. le Président, je prends bonne note des suggestions
du député de Saguenay.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 5, adopté.
M. LESSARD: On va s'en reparler l'année prochaine.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 6. UNE VOIX:
Adopté.
M. LESSARD: Oh! non. Celui-là, il est important.
M. SIMARD: Ah! et bien, merci pour le nôtre.
M. LESSARD: Non, non. Les autres sont tous très importants, mais
celui-là va peut-être être plus discuté.
M. SIMARD: M. le Président, je demande
des excuses publiques du député de Saguenay envers mon
sous-ministre adjoint.
M. LESSARD: Je m'excuse, M. le Président. Je pense que le service
de la promotion... Le service des parcs, c'est la concrétisation de tout
cela et c'est aussi très important.
LE PRESIDENT (M. Séguin); Vous en aviez parlé longuement,
d'ailleurs, à la première journée de l'étude.
La commission suspend ses travaux.
M. SIMARD: M. le Président, je suggérerais la suspension
des travaux de la commission jusqu'à vingt heures quinze, étant
donné l'importance du programme 6 que nous avons à
étudier.
LE PRESIDENT (M. Pilote): La commission suspend ses travaux
jusqu'à vingt heures quinze.
(suspension de la séance à 17 h 27)
Reprise de la séance à 20 h 25
M. SEGUIN (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs!
Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Réseau de parcs et réserves
M. SIMARD: M. le Président, le programme 6, Réseau de
parcs, de réserves et d'établissements touristiques et
récréatifs, élément 1, implantation du
réseau, Service de la planification.
Au cours de l'exercice financier qui vient de se terminer, le Service de
la planification s'est penché sur la restructuration de l'organisme en
termes de définition de ses objectifs et d'évaluation de ses
besoins en termes de personnel.
Un effort particulier a été fourni dans la
préparation des documents de support qui étaient
préalables à la rédaction d'une loi-cadre sur les parcs;
loi qui sera présentée au cours du présent exercice
financier.
Le Service de la planification a aussi amorcé des études
sur la création d'un nouveau parc au lac Saint-François, la
possibilité d'agrandissement du parc du Mont-Orford ainsi que la
préparation des plans d'aménagement des divers projets qui sont
définis au niveau de notre budget des immobilisations pour 1974/75.
Pour le nouvel exercice financier, le Service de la planification a
obtenu six nouveaux postes à être comblés par une
équipe de professionnels de formation diversifiée.
Les travaux qui seront entrepris sont multiples et, comme programmes,
mentionnons: 1)Les schémas d'aménagement des régions de
Montréal, de Québec et des Cantons de l'Est. 2)Un schéma
d'aménagement touristique de la région de l'Outaouais en
coopération avec l'OPDQ. 3)Un plan d'aménagement du nouveau parc
sur le lac Saint-François. 4)M. le Président, ceci est de plus
haute importance, j'aurais dû le mentionner en premier lieu: Etudes
préliminaires à la création intensive dans la
région de Baie-Comeau-Sept-Iles. 5)Un plan d'aménagement du
secteur désigné pour l'agrandissement du parc du Mont-Orford.
(Rapport SORES). 6)Des plans de zonage et d'aménagement des parcs de la
Gaspésie, des Laurentides et de la réserve de La
Vérendrye. 7 ) La révision du plan d'aménagement du parc
du Mont-Tremblant.
Comme vous pouvez le constater, la restructuration de notre Service de
la planification porte des fruits. Le présent programme, quoique
ambitieux, est réalisable.
Je souligne toutefois, que les rapports, pour plusieurs de ces
études, ne seront disponibles qu'à l'été 1975.
Etant donné l'ampleur du programme 6, j'aimerais, avec votre
permission et la permission de tous les membres de cette commission, faire le
dépôt de la liste des projets, avec leurs coûts. J'aimerais
aussi que ce dépôt de document soit inscrit à
l'intérieur du journal des Débats. (voir Annexe)
M. LESSARD: Elles vont être épaisses, les discussions du
ministère !
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce convenu?
M. LESSARD: Oui.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Adopté. Est-ce que vous avez
quelque chose à ajouter?
M. SIMARD: Non. Mais peut-être que si les députés et
les membres de cette...
M. SAMSON: Est-ce que vous aimeriez qu'on discute immédiatement
de ce que vous venez de nous souligner?
M. SIMARD: Oui, absolument.
M. SAMSON: Cela m'amène, évidemment, à reposer la
question que je vous posais tantôt et que vous m'avez demandé de
garder pour plus tard. C'est au sujet de L'Etape, Le Domaine, dans le parc de
La Vérendrye où vous avez acheté...
M. LESSARD: Cela sera à l'élément 2.
M. SAMSON: Comment, cela sera à l'élément 2?
On vient de me dire de la poser là. Moi, je suis bien prêt
à poser la question où vous voudrez, mais je vais la poser.
M. LESSARD: D'accord. C'est que le ministre nous parle du programme
futur d'implantation d'un réseau de parcs.
M. SAMSON: Non, non, ce n'est pas futur, l'aménagement du parc La
Vérendrye; c'est en train de se faire. Il vient de commencer avec...
M. LESSARD: D'accord.
M. SAMSON: ... d'ailleurs, l'achat...
M. LESSARD: Je m'excuse, M. le Président.
M. SAMSON: Alors, il n'y a pas de problème. De toute
façon, même s'il a commencé, on ne le laissera pas
arrêter tout de suite comme ça. On va le laisser continuer.
Ce que je veux savoir, c'est ce que cela apporte comme
améliorations, suivant vos prévisions? De quelle façon
cela va-t-il fonctionner à l'avenir et quels inconvénients, au
niveau du ministère, aviez-vous constatés concernant le service
donné avant l'achat?
M. SIMARD: Est-ce que le député de Rouyn-Noranda parle de
Châtelaine?
M. SAMSON: Je parle de Châtelaine. M. SIMARD: De Châtelaine?
M. SAMSON: Oui.
M. SIMARD: M. le Président, nous avons reçu, depuis
plusieurs mois, beaucoup de correspondance au sujet de l'instauration de
Châtelaine à l'intérieur du Québec.
Généralement, cette maison a une très bonne
renommée, mais à l'intérieur de ce parc, malheureusement,
certaines représentations ont été faites suite à la
difficulté de recruter du personnel.
Suite à une forte demande, nous avons acheté
immédiatement le Châtelaine situé à
l'intérieur du parc. Je ne sais pas si...
M. SAMSON: Cela ne me donne pas tout à fait satisfaction.
M. SIMARD: Non?
M. SAMSON: Lorsque le ministre nous dit qu'il a reçu plusieurs
plaintes à l'effet que Châtelaine, dans le parc de la
Vérendrye, ne donnait pas le service auquel les voyageurs étaient
en droit de s'attendre, vous avez absolument raison. Non seulement on a
reçu un paquet de plaintes mais on a constaté le fait
nous-mêmes. Je suis arrêté là plusieurs fois et je
peux dire, je n'ai pas besoin de l'anonymat pour le dire que
c'était affreux.
Je pense qu'il y a eu au moins une amélioration en faisant le
changement que vous avez fait. Ce que je veux savoir, c'est si le ministre peut
nous dire quel genre de service on aura à l'avenir.
M. SIMARD: M. le Président, nous avions en plus un
problème à régler. C'est que nous avons du personnel qui
travaille à l'intérieur du parc de la Vérendrye et qui
séjourne principalement dans le secteur du Domaine. Nous devions
préparer, construire ou aménager une salle à manger ainsi
que des cuisines pour ce personnel. Comme vous l'avez constaté,
eux-mêmes ne voulaient pas prendre leurs repas chez Châtelaine
parce que, à cause de l'éloignement de Montréal, les
employés de Châtelaine étaient difficiles à
recruter.
Cela se comprend. A l'intérieur de nos parcs, on trouve du
personnel qui y séjourne et que l'on connaît mieux, personnel
prêt à travailler à
l'intérieur des parcs, éloignés de la ville, et
peut-être aussi prêt à nourrir nos employés.
Alors d'une pierre, deux coups. En achetant le restaurant en question,
on pouvait aménager la salle à manger pour notre personnel
à meilleur coût, puisqu'on se servirait de la même cuisine
et, d'un autre coup, on pouvait offrir un meilleur service à la
clientèle, car nos employés, le chef et le service aux tables,
étant recrutés à l'intérieur du parc, il
était plus facile pour eux de donner le service auquel on s'attendait,
comme par le passé, d'ailleurs.
M. SAMSON: Oui. si vous me dites "comme par le passé", ça
me rassure.
M. SIMARD: Comme par le passé, la salle à manger sera
réinstallée en salle à manger. Nous aurons un
casse-croûte pour le visiteur ou le touriste qui ne veut prendre qu'un
repas léger. Nous aurons la salle à manger, très bien
aménagée, avec le grand service, où les gens pourront
prendre un repas de très bonne qualité.
M. SAMSON: Ce ne sera pas du réchauffé. M. SIMARD: Ce ne
sera pas du réchauffé.
M. SAMSON: M. le Président, cela me rassure
énormément. Pendant qu'on y est, est-ce que le ministre est en
mesure de nous fournir le prix d'achat?
M. SIMARD: J'ai répondu à cette question qui était
au feuilleton la semaine dernière. Le prix d'achat fut de $200,000.
Les rénovations que nous effectuons actuellement au restaurant
sont de l'ordre de $30,000.
M. SAMSON: Quel fut le prix de construction du Châtelaine?
M. SIMARD: A ce moment-là, ce fut près de $300,000;
$275,000, je crois.
M. SAMSON: Si je comprends bien, vous avez également
acheté la station-service?
M. SIMARD: Non, nous avons acheté l'équipement qui
était dans le restaurant, au complet, pour $200,000.
M. SAMSON: Le restaurant et l'équipement. La station-service sera
exploitée par?
M. SIMARD: Par la compagnie BP.
M. SAMSON: Par la compagnie BP, comme par le passé. D'accord.
Est-ce qu'on peut me dire, M. le Président, si on envisage des
développements du côté de Dorval Lodge?
M. SIMARD: Nous en avons parlé tout à l'heure. Si le
député insiste.
M. LESSARD: On n'en avait pas parlé mais on va en parler.
M. SAMSON: Tout de même cela fait partie de
l'aménagement.
M. SIMARD: C'est à 6-2, Exploitation du réseau. Pour le
moment, nous parlons d'aménagement proprement dit, de l'implantation du
réseau.
M. SAMSON: Je n'y vois aucun inconvénient, d'accord.
M. LESSARD: M. le Président, avant de m'engager...
M. SAMSON: J'aurais quelques autres petites questions. Cela va permettre
au député de Saguenay de se démêler dans son
dossier.
M. LESSARD: De me démêler dans ma paperasse.
M. SAMSON: Cela fait partie de l'aménagement du secteur
concerné. Puisque vous parlez d'aménagement, il serait
peut-être bon que le ministre nous fasse part des aménagements
qu'il a prévu dans le parc de La Vérendrye?
M. SIMARD: Présentement, nous terminons ce que nous avions
commencé l'an passé, c'est-à-dire la construction de 20
chalets de type "housekeeping". Je crois que cette expression n'est pas encore
traduite en français, chalets sans pension.
M. SAMSON: Même avant le bill 22 on comprenait ça, il n'y a
pas de problème.
M. SIMARD: Et nous continuons cette année l'aménagement
extérieur et l'aménagement paysager de ces 20 chalets à
l'intérieur de ce qu'on appelle Le Domaine. Maintenant, nous avons aussi
un programme de démolition de tous les équipements
vétustes qui peuvent se trouver sur ce territoire. Nous voulons en plus
mettre l'accent sur le service que nous donnons aux adeptes du canot-camping
à l'intérieur du parc de La Vérendrye.
M. SAMSON: Est-ce que vous faites ça à plusieurs endroits,
ce sont des bases qui sont déjà prévues?
M. SIMARD: Non, les 20 chalets sont construits dans le moment.
M. SAMSON: Je ne parle pas des chalets, je parle de votre
canot-camping.
M. SIMARD: Déjà, le circuit est établi,
maintenant...
M. SAMSON: Sur le même circuit?
M. SIMARD: Sur le même circuit; ils ont amélioré, si
vous voulez, le service que nous donnons et auquel la réponse est
très bonne.
M. SAMSON: J'ai posé la question lors des crédits du
ministère des Transports l'autre jour, sans avoir une réponse
satisfaisante. Dans ce parc dont la route a une longueur de 114 milles, comme
services aux touristes ou encore aux voyageurs est-ce qu'il y a des
possibilités pour qu'un réseau de téléphone
qui pourrait être appelé par le ministère de la Justice
"réseau de téléphone d'urgence" et par le ministère
du Tourisme "réseau de téléphone de courtoisie"
soit installé? Ce qu'il m'importe de savoir c'est si quelqu'un, dans un
ministère quelconque, y a pensé on veut y penser.
M. SIMABD: Disons, M. le Président, que ça ne touche pas
notre domaine, absolument pas.
M. SAMSON: C'est d'ailleurs le genre de réponse que j'ai eu dans
un autre ministère, c'est pourquoi je pose la question partout.
M. SIMARD: II faudrait peut-être que le député
continue à faire le tour des ministères pour obtenir une
réponse mais...
M. SAMSON: Quitte à former un autre ministère.
M. SIMARD: Ecoutez, je pense qu'au point de vue des communications c'est
le réseau électrique qui serait difficile à installer.
On vient de faire des arrangements avec l'Ambulance Saint-Jean pour
loger son personnel de service les fins de semaines, pour les urgences qui se
produisent sur la route, personnel qui ne relève pas de notre
ministère.
M. SAMSON: Qui serait logé au Domaine? M. SIMARD: Qui va
être logé au Domaine. M. SAMSON: D'accord, M. le Président.
M. SIMARD: Près du Domaine, à l'aéroport.
M. SAMSON: Oh! l'aéroport, oui, vous parlez de l'aéroport
dans le parc; il appartient à qui, cet aéroport-là? C'est
encore une question qui est demeurée sans réponse.
M. SIMARD: Au ministère des Transports. M. SAMSON: Et eux ne le
savent pas? M. SIMARD: Fédéral.
M. SAMSON: Ah! oui, au ministère des Transports provincial ils
n'ont pas pu me donner la réponse. Cela sert aux touristes?
M. SIMARD: Les résidences qui sont situées à
l'aéroport sont louées par le ministère
fédéral des Transport à notre ministère, pour la
somme de $1 par année, et nous nous chargeons de leur entretien.
M. SAMSON: Ce sont les résidences, les locaux de garage, ces
choses-là que vous utilisez?
M. SIMARD: C'est ça.
M. SAMSON: L'aéroport lui-même sert aux touristes, si je
comprends bien.
M. SIMARD: La piste.
M. SAMSON: Oui, oui, la piste, c'est ça.
M. SIMARD: La piste sert à tout le monde.
M. SAMSON: A tout le monde?
M. SIMARD: Oui, tout le monde peut atterrir dessus.
M. SAMSON: Tous ceux qui y vont pour des fins touristiques.
M. SIMARD: Ceux qui ont un avion.
M. SAMSON: Parce que j'imagine qu'ils n'atterriront pas là pour
des fins...
M. SIMARD: Commerciales?
M. SAMSON: Peut-être commerciales, oui.
M. SIMARD: Les terres et forêts l'utilisent beaucoup pour
l'arrosage, dans ce coin.
M. SAMSON: Oui, d'accord.
M. SIMARD: C'est une base pour l'arrosage des forêts.
Tantôt, en réponse à votre question, j'ai oublié de
mentionner qu'à l'entrée du parc de La Vérendrye nous
avons commencé, l'an passé, la construction d'un centre
d'accueil, qui ouvrira cet été, où on distribuera, en
même temps que les permis de pêche et les permis de séjour,
des renseignements concernant la grande région du Nord-Ouest du
Québec et de l'Abiti-bi. On aura une porte d'entrée avec accueil
pour les visiteurs qui voudront dépasser le parc de La Vérendrye
pour aller dans la belle région que vous connaissez.
M. SAMSON: C'est bien, ça; c'est une bonne réponse.
M. LESSARD: M. le Président, avant de discuter les programmes qui
sont prévus à l'implantation du réseau des parcs, je
voudrais soulever certaines questions concernant la planification et
particulièrement en relation avec la nouvelle politique du gouvernement
fédéral qui
vient d'adopter le bill S4 qui lui permettra, à l'avenir,
d'exproprier du territoire québécois ou du territoire des autres
provinces au nom de l'urgence nationale. Avant, c'était au nom des
générations futures; maintenant, c'est au nom de l'urgence
nationale.
Je pense qu'actuellement nous avons deux parcs fédéraux,
contrairement aux autres, soit le parc Forillon et celui de la Mauricie. Depuis
1968, si on fait exception de certains parcs fédéraux qui ont
été instaurés et établis dans les provinces de
l'Est, le Québec fut à peu près la seule province qui se
soit soumise à l'intrusion du gouvernement fédéral dans ce
domaine.
Nous savons, que les résultats furent plus ou moins bons, quand
on pense à Forillon comme à la Mauricie.
Je n'ai pas besoin de vous parler des tactiques qu'on emploie pour
s'introduire dans ce secteur en créant ce qu'on appelle les
comités de parc et en forçant, par la suite, le gouvernement du
Québec, suite aux pressions de la population, à exproprier le
territoire et à le vendre au gouvernement fédéral.
Suite à cette loi, nous assisterons certainement à une
nouvelle invasion du gouvernement fédéral pour tenter d'obtenir
du territoire québécois afin de créer des parcs nationaux.
En particulier dans la région de la baie James, d'après les
programmes du ministère fédéral des Affaires indiennes,
deux parcs, je crois y sont prévus. Il y a la question des îles de
Mingan. On vient d'empêcher justement...
M. SIMARD: M. le Président, est-ce que le député me
permettrait une question? Est-ce un projet de loi ou une loi
déposée à la Chambre des communes?
M. LESSARD: Je ne sais pas. Est-ce que la loi a été
acceptée ou non?
M. SIMARD: Apparemment, non. M. LESSARD: Apparemment, non.
M. HOUDE (Fabre): Sous toute réserve, on l'attend.
M. LESSARD: Oui, on l'attend.
UNE VOIX: Cela va dépendre du nouveau gouvernement.
M. LESSARD: De toute façon, elle fut certainement discutée
en deuxième lecture. Je vous avoue que... Nous assisterons certainement
il est assuré que ce sera fonction du résultat des
élections qui viennent à une nouvelle tentative du
gouvernement fédéral de prendre des territoires. D'ailleurs, j'en
parlerai tout à l'heure sur la question très précise du
Témiscamingue, disant où nous en sommes rendus. Il y a tout un
programme prévu actuellement au niveau de la direction de Parcs-Canada
concer- nant l'établissement de parcs fédéraux au
Québec.
On parle d'une possibilité d'achat de l'île d'Anticosti. Le
gouvernement provincial grâce, en particulier, à M. Drummond et
peut-être aussi au ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, a coupé un peu l'herbe sous le pied du gouvernement
fédéral, et j'en suis fort heureux. Il y a les îles de
Mingan dont le potentiel touristique est assez considérable. Il y a des
territoires dans le Nouveau-Québec. Il y a, en particulier, toutes les
seigneuries: la seigneurie des Milles-Vaches, la seigneurie du lac Mitis, la
Petite Nation, à Papineau, etc. Ce qui arrive bien souvent, c'est que le
gouvernement fédéral s'organise pour acheter de gré
à gré un certain nombre de territoires.
Cela fut le cas pour le parc de la Mauricie, on a acheté du Petit
Séminaire de Québec un territoire à Cap-Tourmente qui
devait être de 8 milles carrés et qui, par la suite, fut
échangé pour un territoire d'environ 700 milles
carrés.
Je demande au ministre, quant à cette intrusion qui commence
à se faire du gouvernement fédéral, si, dans sa politique
de planification, il va mettre des politiques de l'avant pour s'opposer
à l'instauration de parcs nationaux au Québec. Je ne suis pas
contre les parcs dont les critères d'exploitation sont nationaux, mais
ce qui est important, c'est que le Québec ne doit pas perdre le
contrôle de son territoire et, en particulier, ne doit pas permettre
qu'un autre gouvernement parce que l'aménagement du territoire
appartient d'abord au gouvernement du Québec vienne à
l'encontre de certaines politiques. J'estime que si le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a toute une planification
concernant l'implantation de parcs provinciaux au Québec, c'est autant
d'argent que nous pourrions récupérer du gouvernement
fédéral, si le gouvernement fédéral voulait
modifier sa politique suivant laquelle lorsqu'on établit un parc
national au Québec ou dans une province, on doit
rétrocéder des territoires au gouvernement
fédéral.
Je pense que le gouvernement provincial, le gouvernement
québécois a une politique concernant l'implantation des parcs, et
que le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche doit se battre
pour que cette politique soit respectée, et que les parcs nationaux
si les parcs nationaux s'instaurent au Québec s'inscrivent
dans une politique générale du gouvernement
québécois.
Je pense que jusqu'ici cela n'a pas été le cas bien
souvent. Nous avons sacrifié du territoire, mais territoire qui ne
s'inscrivait pas à l'intérieur du réseau de parcs
provinciaux du Québec. C'est dans ce sens que je pose la question au
ministre. Est-ce que vous avez l'intention d'exiger du gouvernement
fédéral parce qu'on annonce $35 millions disponibles pour
le Québec, actuellement, pour la création de parcs nationaux
un transfert des fonds, afin que vous puissiez l'utiliser pour
l'instauration de
véritables parcs québécois, qui auront des
critères nationaux, je suis bien d'accord sur ça. Il est possible
de négocier avec le gouvernement fédéral des
critères nationaux, mais cependant, le territoire de ces parcs devra
rester propriété du Québec. En particulier, je voudrais
savoir première question générale, en prenant
l'exemple sur le parc Témiscamingue qui est prévu
où nous en sommes rendus. Je reviendrai tout à l'heure sur
ça. Je voudrais savoir d'abord quelle est la politique
générale du ministre concernant ce problème?
M. HARVEY (Dubuc): M. le Président, comme je suis un peu
impliqué dans cette question, étant donné que le
gouvernement fédéral parle actuellement de l'implantation d'un
parc national dans le secteur de Chicoutimi, au fédéral, mais
Dubuc, au provincial...
M. LESSARD: La Côte-Nord aussi.
M. HARVEY (Dubuc): ... j'aimerais moi aussi demander au ministre la
position du ministère face à cette implantation de parcs
nationaux.
M. SIMARD: M. le Président, il y a eu énormément
d'appétit dans cinq ou six régions du Québec en ce qui a
trait aux parcs nationaux. Le député de Saguenay parle
d'invasion, on se penserait en 1938...
M. LESSARD: C'est une véritable invasion.
M. SIMARD: Je vais vous dire en toute sincérité, M. le
Président, que je ne me sens absolument pas complexé, dans le
sens que c'est bien sûr que c'est le ministre et le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche qui vont prendre les
décisions finales en ce qui a trait à l'implantation de parcs
nationaux à l'intérieur de la province de Québec.
Plusieurs hauts fonctionnaires ont fait le tour de la province de
Québec, des parcs nationaux et ont sucité des appétits.
C'est dans la région...
M. LESSARD: Des fonctionnaires fédéraux?
M. SIMARD: Fédéraux, oui, oui.
M. LESSARD: C'est leur façon de fonctionner.
M. SIMARD: Bien, en tout cas, laissez-moi finir.
M. SAMSON: C'est un mauvais temps pour en parler.
M. SIMARD: De toute façon, je pense que je recoupe un peu la
philosophie du député de Saguenay : Tant et aussi longtemps que
les deux parcs nationaux, à l'intérieur de la province de
Québec, qui ont été créés en vertu de la loi
des règlements, ne prouveront pas leur rentabilité, il n'est pas
question, en tout cas pour le ministre et le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, de créer de nouveaux parcs nationaux au
Québec.
On parle de Forillon. On parle de Saint-Maurice. Mais cela retarde,
aucun de ces deux parcs n'a été complété
jusqu'à présent. Je ne veux pas dire que je m'oppose au principe
de créer de nouveaux parcs nationaux au Québec. Mais, tant et
aussi longtemps que le ministre responsable, le ministre fédéral,
ne prouvera pas la rentabilité des parcs nationaux à
l'intérieur du territoire québécois là je
vous parle non seulement comme ministre, non seulement comme
député mais aussi comme homme d'affaires tant et aussi
longtemps que je n'aurai pas, blanc sur noir, la rentabilité de ces
parcs, il ne sera pas question de nouveaux parcs nationaux au
Québec.
M. LESSARD: Est-ce que le ministre a pris connaissance du rapport de
rentabilité concernant le nouveau parc de la Mauricie? On avait
estimé une multiplication d'emplois. On avait estimé...
M. SIMARD: M. le Président,...
M. LESSARD: ...une augmentation de...
M. SIMARD: ...c'est exactement la même chose qui est
arrivée au Témiscamingue...
M. LESSARD: Oui. J'aimerais...
M. SIMARD: ...lors de la fermeture de...
M. LESSARD: Exactement la même façon.
M. SIMARD: ...Kipawa. Encore une fois, j'ai été averti par
les media d'information, la semaine dernière...
M. LESSARD: Je pense que le ministre en est conscient en tout cas.
M. SIMARD: ...qu'il y aurait un nouveau parc au nord-est de
Sept-Iles,...
M. LESSARD: Oui.
M. SIMARD: ...dont je n'étais même pas au courant et aucun
de mes fonctionnaires n'était au courant.
M. SAMSON: M. le Président, je pense que...
M. SIMARD: Enfin, je ne sais pas si c'est "chrétien" d'en parler.
Mais quand même...
M. SAMSON: Cela fait plaisir de voir que le ministre semble vouloir
mettre cartes sur table,
sans aucune réserve. Je vais vous parler d'un parc qui s'appelle
le parc Témiscamingue, qui est dans ma région, qui n'est pas
encore implanté évidemment. Ce qui se produit, ce que je trouve
malheureux, c'est qu'on annonce cela fait déjà deux ans
qu'on le fait à une population qu'un parc est possible, qu'on est
capables de le faire. Mais à un autre moment, certains promoteurs
je ne me gênerai pas pour le dire politiques, pour des fins
purement politiques et partisanes, viennent dire, publiquement, à une
population que le gouvernement fédéral a tout accepté,
qu'il est prêt à marcher, qu'il est prêt à payer, que
c'est le gouvernement provincial qui bloque tout ça.
M. SIMARD: C'est toujours la responsabilité du gouvernement
provincial.
M. SAMSON: Remarquez, M. le Président,...
M. LESSARD: Mais on met les populations...
M. SAMSON: ...je ne cherche pas...
M. SIMARD: Je l'ai dit, je l'ai bien dit tout à l'heure, que
certains fonctionnaires fédéraux...
M. LESSARD: Ce n'est pas "chrétien" de faire ça.
M. SIMARD: Oui. ...ont crée des appétits, au moins dans
cinq régions du Québec.
M. LESSARD: Ce n'est pas "chrétien".
M. SIMARD: Ce n'est pas "chrétien" de faire ça,
justement.
M. SAMSON: M. le Président, je vous comprends que ce n'est pas
"chrétien". S'il y en a un qui vous comprend, c'est bien moi. Il demeure
qu'il faudrait peut-être aller plus loin que de dire que ce n'est pas
"chrétien" et dire pourquoi cela se passe comme ça. Je trouve la
position du ministre, présentement, énergique et honnête.
Il vaut mieux dire à la population que c'est le Québec qui va
décider, quels que soient les haut-parleurs qui crieront aux
populations: Si vous n'avez pas un parc... Quand on leur dit qu'on va leur
installer un parc, que cela va donner tant d'emplois, tout le monde se voit
garde-chasse, tout le monde se voit déjà occupé à
un terrain de camping. Ecoutez, on crée des appétits
extraordinaires. Cela va se faire encore durant le prochain mois. Il n'est pas
question de partisannerie, mais qu'on n'aille pas faire croire à des
populations des choses qu'on ne peut pas faire et qui ne sont pas rentables.
Qu'on le dise carrément.
Pendant qu'on y est, on pourrait peut-être aussi parler de cette
philosophie des parcs nationaux. Le ministre...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Sur votre question
précédente, le député de Dubuc avait-il un
commentaire?
M. HARVEY (Dubuc): Oui. C'est que si, par exemple, l'Implantation d'un
parc nationale s'avère un outil rentable pour le développement
d'une région ou de certaines localités, ne serait-il pas normal
que le gouvernement fédéral, s'il a de l'argent de trop, verse
cet argent au ministère du Tourisme qui, lui, aménagera le
territoire à sa façon?
M. SIMARD: Si cela devient rentable, oui. M. LESSARD: Si cela devient
rentable.
M. SAMSON: M. le Président, c'est justement ce que j'allais
mentionner.
M. SIMARD: Je suis bien d'accord avec le député de Dubuc.
M. le Président, j'aimerais ajouter certaines choses là-dessus.
J'ai eu une délégation, il y a quelques mois de cela, justement
lorsqu'il y avait la crise au sujet de l'implantation d'un parc dans la
région que le député connaît bien. J'ai posé
une question: Quelle est la différence entre un parc national et un parc
provincial? Je me suis rendu compte que les gens qui étaient devant moi
ne connaissaient pas la différence, à savoir qu'à
l'intérieur d'un parc national, selon la Loi des parcs nationaux, il n'y
a pas d'exploitation forestière, il y a très peu de pêche,
il n'y a pas de chasse et il n'y a pas d'exploitation minière. Tous les
gens qui étaient devant moi ont été surpris que je leur
dise cela.
M. LESSARD: On ne le dit pas dans la campagne de publicité.
M. SIMARD: Ecoutez, enfin, c'est...
M. SAMSON: Justement, M. le Président, sur ce que le ministre
vient de dire, il a raison. Ces gens ne se sont pas fait dire : On va vous
faire un parc national et on va vous empêcher de faire ceci et on va vous
empêcher de faire cela. Ils se sont fait dire: On vous crée un
parc national. Cela va créer des emplois et cela va relancer
l'économie dans votre région. Ils se sont fait dire cela de cette
façon.
Permettez-moi l'expression, M. le Président, mais c'est de la
fausse représentation. C'est, tout simplement, de la fausse
représentation.
M. LESSARD: M. le Président, si le député me le
permet, je peux traduire exactement de quelle façon s'est
concrétisée cette affaire, en particulier en ce qui concerne le
parc de la Mauricie.
M. Chrétien, qui représentait justement le cas du parc de
la Mauricie, disait ceci, à une conférence à la chambre de
commerce: "Tout ce que vous avez à faire, c'est d'exercer des pressions
sur moi et d'exercer des pressions sur l'administration provinciale. Je crois
que c'est
très efficace. Avec un parc national, les touristes vont venir en
Mauricie et les gens réalisent qu'avec la conservation ils peuvent avoir
une nouvelle industrie. En fait, ce seront les touristes qui viendront et qui
visiteront les localités autour du parc C'est pourquoi ils ont ces
campagnes à la radio et à la télévision". Le
ministre Chrétien disait cela, justement, dans un film qui a
été préparé par le ministère des Affaires
indiennes pour amener des gens à forcer le gouvernement provincial
à accepter des négociations sur la vente des terrains et il
parlait toujours des gens de la Mauricie. "Toutes les heures et tous les jours,
il y avait un solgan: Nous voulons un parc national en Mauricie. Ce fut
terriblement efficace. Il n'y avait pas de politicien qui allait là sans
se faire demander s'il était en faveur ou contre le parc."
Ils l'ont eu, leur parc national. Cependant, quand on disait que 900,000
visiteurs devaient aller dans le parc, c'étaient 900,000 visiteurs qui,
de toute façon, y allaient dans la région de la Mauricie. Cela
n'a pas amené tellement de visiteurs nouveaux.
C'est justement cette tactique, dont parle le député de
Rouyn-Noranda, qui est extrêmement mauvaise.
M. SAMSON: C'est justement. M. le Président, ce que j'allais dire
au ministre, tantôt. Je me demande s'il ne serait pas mieux qu'on pense
cela autrement, la question des parcs nationaux.
Le gouvernement fédéral semble avoir des fonds
extrêmement disponibles. Je n'ai rien contre le fait que le gouvernement
fédéral ait des fonds disponibles. Mais je n'ai rien, non plus,
contre le fait qu'on respecte les juridictions de la province, qu'on respecte
les juridictions du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche et qu'on vienne en aide, par ces fonds qui sont disponibles,
à des projets que peut mettre de l'avant le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. S'il veut créer des parcs
provinciaux sur lesquels il aura juridiction, je pense que c'est davantage ce
qu'il faut que de tenter d'aller vers des parcs nationaux. On est en territoire
québécois et, chaque fois qu'on cède des parties de notre
territoire au fédéral, on cède en même temps nos
droits. Je ne crois pas que ce soit à l'avantage du Québec.
Sans que j'aie eu de réponse, j'ai l'impression que le ministre
partage passablement l'opinion que j'émets. On devrait, vis-à-vis
du gouvernement fédéral, négocier de ce
côté-là, plutôt que de tolérer, car c'est ce
qu'on fait quand on parle de parcs nationaux et on finit par nous envahir les
campagnes de publicité étant faite avant même qu'ait lieu
les négociations avec le ministère du Tourisme de la Chasse et de
la Pêche.
C'est mauvais. On crée des appétits qu'on n'est pas
capable de nourrir par la suite. On ne peut pas combler ça et c'est
très mauvais, dans cette région, je peux vous le dire le
ministre y est allé, je pense, il n'y a pas très longtemps
c'est très mauvais. On a déçu toute une population pour
des fins qui ne sont pas celles des intérêts de la province de
Québec, dans le fond.
M. LESSARD: M. le Président, pour compléter, disons que la
réponse du ministre désamorce un peu toute la discussion que je
voulais faire à ce sujet. Je pense qu'il a été très
honnête dans sa réponse, mais concernant l'impact
économique qu'on fait valoir continuellement ce fut le cas pour
le parc Forillon, pour le parc de la Mauricie il est assez curieux de
voir la contradiction avec un ministre fédéral, non
Chrétien, qui parle toujours des mérites économiques de
ces parcs nationaux alors que dans la politique des parcs nationaux, on voit
cette déclaration: "On n'a pas de critère qui permet de comparer
les avantages d'un parc national avec ceux des ressources commerciales". En
1968, à la conférence de Calgary, Robert Lucas, de
l'Université de Montana faisait remarquer ceci: "Les parcs nationaux ne
sont pas établis dans le but de subventionner les régions
sous-développées. Les parcs ont leur propre justification d'un
ordre différent. C'est une aide au développement
économique qui est nécessaire. Il peut y avoir de meilleurs
moyens d'y parvenir. Néanmoins, quelques propositions de parcs nationaux
sont encore présentées et défendues en termes
économiques. Incidemment, ceci produit un piège auquel il est
difficile d'échapper et c'est le piège justement auquel le
Québec a certaines difficultés à échapper
dans le cas où des efforts ultérieurs sont requis afin de
protéger l'intégrité du parc".
La réponse du ministre me parait passablement honnête et je
voudrais savoir, concernant le parc de Témiscamingue, où en sont
actuellement rendues les négociations entre le gouvernement provincial
et le gouvernement fédéral.
M. SIMARD: Je ne le sais pas.
M. LESSARD : Vous ne le savez pas.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Pourriez-vous citer la source de ce que
vous avez lu et l'auteur.
M. LESSARD: Oui, M. le Président, j'ai cité Robert Lucas,
de l'Université de Montana, qui, à la conférence de
Calgary, en 1968, faisait ces remarques. Robert Lucas,
Délibérations à la conférence organisée par
l'Association des parcs nationaux et provinciaux du Canada, Université
de Calgary, 1968, Volume II. Comité des Affaires indiennes.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Très bien, je sais.
M. LESSARD: M. le Président, justement, vous ne savez pas, mais
pourrais-je, tout simplement dans le but... Je pense qu'il est important que
nous ayons cette discussion parce que
chacun de nous, députés dans nos régions, nous
allons être pris avec cette fameuse publicité qui s'en vient et
qui sera d'autant plus importante qu'il y a des élections qui se
préparent actuellement, sans parler de partis comme tels.
En date du 17 décembre 1973, concernant le parc de
Témiscamingue, M. Pierre Fortin, adjoint spécial au
ministère des Affaires indiennes et du Nord, écrivait la lettre
suivante je pense qu'il est important, pour répondre à
certaines questions du député de Rouyn-Noranda, de la citer
à M. Gérard Trépanier, secrétaire
trésorier du conseil du comté de Témiscamingue, 16 rue
Dollard, Ville-Marie, Québec: "Monsieur. "L'honorable Jean
Chrétien m'a prié de vous remercier de votre lettre du 15
novembre portant à son attention une résolution que le conseil de
comté du Témiscamingue a adressée au premier ministre du
Québec concernant l'établissement d'un parc national au
Témiscamingue. Parcs-Canada et le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche du Québec avaient, en effet, convenu d'une
région au Témiscamingue qui possédait les
caractéristiques essentielles d'un parc national. Cependant, des
études socio-économiques ont démontré que
l'implantation éventuelle d'un parc national dans cette région
entrerait en conflit avec l'industrie du bois et, par voie de
conséquence, avec l'industrie du meuble. En outre, ces études ont
laissé entrevoir que la création d'un tel parc entraînerait
également des pertes en termes d'emplois et de revenus. Compte tenu de
ces problèmes, les deux gouvernements se sont mis d'accord pour chercher
ailleurs, sans toutefois abandonner définitivement le projet d'un parc
national au Témiscamingue. "Veuillez agréer, monsieur,
l'expression de mes sentiments distingués. "Adjoint spécial,
Pierre Fortin".
Suivant cette lettre, et d'après mes informations il semble que
dans le Témiscamingue, on continue encore, le comité du parc
national continue encore à faire du travail pour obtenir un parc
national dans cette région.
M. SAMSON: M. le Président...
M. LESSARD: Je comprends les» gens...
M. SAMSON: ... à la question que pose l'honorable
député de Saguenay, il semblerait que le comité continue.
Il faudrait comprendre que le comité, c'est le candidat libéral
fédéral; ça change un peu l'aspect d'un comité. En
1972, il avait déjà commencé à faire campagne sur
ce thème parce qu'à ce moment-là il y avait une
publicité tapageuse de faite et ça semblait rentable.
M. SIMARD: Si vous me permettez d'interrompre le député de
Rouyn-Noranda, je ne veux pas ici laisser faire de la politique
fédérale ou quoi que ce soit. Je pense qu'à la
façon dont je me suis exprimé tout à l'heure, vous
connaissez très bien quels sont mes sentiments en ce qui a trait
à l'intégrité du territoire québécois. Que
certains politiciens fédéraux oeuvrent dans certains secteurs,
d'accord, mais tout ce que j'ai à dire c'est que tout a
été dit, en tout cas de ce que j'avais à dire, sur
l'intégration, sur les parcs nationaux, fédéraux,
appelons-les comme on veut. Mais tant et aussi longtemps que je n'aurai pas
présenté en première lecture la loi-cadre des parcs, tant
et aussi longtemps que le gouvernement québécois et que les
députés de cette commission ne seront pas mis au courant vraiment
de ce que nous voulons faire à l'intérieur du Québec au
point de vue de la programmation de parcs et de réserves, je crois qu'il
est superflu que j'ajoute même une virgule, M. le Président.
M. LESSARD: M. le Président, pour terminer cette discussion,
quant à moi, est-ce que le ministre a pris connaissance du projet de loi
S-4, et est-ce que le ministre a fait des recommandations ou fait opposition
à ce projet de loi?
M. SIMARD: M. le Président, le ministre n'a pas pris connaissance
du projet de loi S-4.
M. LESSARD: M. le Président, je suis heureux de la réponse
du ministre. Pas dans le sens qu'il n'a pas pris connaissance de la loi, dans
le sens concernant les parcs.
M. SAMSON: M. le Président, est-ce que le ministre reprend
l'affirmation qu'il faisait précédemment à l'effet qu'il
n'en est pas question tant qu'on ne vous en aura pas prouvé la
rentabilité?
M. SIMARD: La rentabilité.
M. SAMSON: Bon, en fait, je pense que c'est ça qui va permettre
de clarifier la situation. Que les gens sachent que tant que la
rentabilité n'est pas prouvée, il n'en est pas question. Cela va
arrêter d'ouvrir des appétits inutilement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Dubuc.
M. HARVEY (Dubuc): Si la rentabilité est prouvée et si le
gouvernement fédéral décidait de changer sa politique et
de verser l'argent au ministère du Tourisme québécois,
à ce moment-là, il faut continuer à travailler?
M. LESSARD: Là, vous auriez l'appui de l'Opposition, M. le
Président.
M. SIMARD: Et même le député de Saguenay serait
d'accord, M. le Président. Je pense que si les montants étaient
versés au gouvernement québécois et qu'on nous donnait le
droit de choisir les territoires que nous voulons bien
choisir, nous, comme Québécois, comme parcs et
réserves, comme espaces verts, je pense que tout le monde, et même
l'Opposition, serait d'accord avec celui qui vous parle.
M. SAMSON: Et même l'Opposition.
UNE VOIX: Le fédéralisme ne serait plus rentable.
M. SIMARD: Et même les créditistes, M. le
Président.
M. SAMSON: J'ai insisté sur le "même l'Opposition", parce
qu'on serait d'accord.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Elément 1, même sujet,
autres questions.
M. HARVEY (Dubuc): Autre question, M. le Président, à la
page 28, le ministre parle d'implantation, de la construction de deux ponts de
plaisance provinciaux et, à la page 29, dans le plan ARDA pour la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est question de différents
projets. Ma question est la suivante: Est-ce que, concernant les ports de
plaisance, vous sous-entendez la construction d'un port de plaisance à
Tadoussac? Et, à la page 29, est-ce que vous pouvez ajouter à
cela ou parler des projets de la rivière Eternité?
M. SIMARD: Voici, les projets de...
M. HARVEY (Dubuc): Est-ce que rivière Eternité serait
comprise dans un parc?
M. SIMARD: ... ports de plaisance dont il est question ici font partie
d'une étude sur le tourisme nautique que le ministère essaie
d'implanter. Et lorsque l'on parle de deux ports de plaisance, la configuration
de la province de Québec veut qu'il y ait une rivière, qui se
jette dans le Saint-Laurent et qui amène chez nous plusieurs touristes
américains, qui se situe au niveau de Tracy.
Je crois que ce fut défini dans une étude
préparée au ministère comme la plaque tournante du
tourisme nautique au Québec. De là l'importance d'implanter une
marina au confluent du Richelieu et du Saint-Laurent. Comme deuxième
priorité, si on veut permettre aux touristes nautiques du Québec
et de l'étranger de descendre le fleuve, au lieu d'aller s'amarrer
à l'Expo pendant une journée et de continuer vers les Grands Lacs
en Ontario, il faudrait les amener vers le Bas-du-Fleuve. Il existe une
anomalie entre Québec et le Saguenay, c'est qu'il n'y a pas
d'étape touristique nautique entre les deux points.
Notre deuxième priorité s'est tournée aux alentours
de la rivière La Malbaie où on devra installer une autre marina
provinciale de façon à permettre aux gens de séjourner
entre Québec et le Saguenay. Et, puisque le Saguenay vous
intéresse, il est compris, dans cette étude, que Tadoussac est
une autre étape, mais on ne peut pas en une année construire tout
le réseau de marinas. Par contre, nous avons déjà
entrepris des pourparlers avec le ministère de l'Environnement
fédéral, qui, avant, construisait, un peu partout au
Québec des brise-lames ou des aménagements dans les cours d'eau,
lorsqu'un promoteur investissait 50 p.c. de l'ensemble du projet sur la
rive.
Alors, on a réussi à convaincre Environnement-Canada de
fonctionner au Québec suivant la planification du ministère du
Tourisme. Je crois que c'est déjà un gain appréciable.
Pour ce qui est de Tadoussac, il y avait eu une demande, formulée par un
promoteur de l'endroit, M. Gagnon, à l'endroit d'Environnement-Canada.
Le fédéral lui a répondu tout simplement que, si son
projet s'insérait dans la planification du ministère du Tourisme,
il acquiescerait à sa demande. Nous avons eu une entente signée
avec le promoteur en question, de façon que ces investissements que le
fédéral va faire à Tadoussac soient faits suivant le plan
établi par le ministère du Tourisme. Lorsque nous viendrons
à l'étape Tadoussac, il sera facile pour nous d'avoir une marina
qui sera peut-être provinciale, mais qui aura été faite
suivant des plans établis d'avance.
Cela pour prouver que nous apportons une aide technique à tout
promoteur qui veut implanter une marina au Québec suivant le plan
établi au ministère du Tourisme.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député d'Anjou.
M. TARDIF: M. le Président, comme le mentionne le texte que le
ministre nous a distribué, à la page 38, le gouvernement...
M. LESSARD: Est-ce que le député d'Anjou me permettrait
une question sur les marinas?
M. TARDIF: Oui, je n'ai pas d'objection.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce que le député
d'Anjou parlera des marinas?
M. TARDIF: Non, pas du tout.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce que le député de
Dubuc a terminé sa question?
M. HARVEY (Dubuc): Cest parce que j'ai une deuxième partie de la
question concernant les possibilités d'investissements à la
rivière Trinité.
M. SIMARD: Dans le cadre des marinas?
M. HARVEY (Dubuc): Non, non, dans le cadre de développement
touristique. Programme 01, attendez un peu...
M. SIMARD: On va y revenir plus tard. Si on parle de marina, on va
continuer de parler de marina.
M. LESSARD: Quand vous dites, à la page 35, qu'une somme de
$393,000 est prévue pour la construction d'une marina à
proximité de la rivière Saguenay, est-ce que ça veut dire
ça rejoint un peu la question du député de Dubuc
que l'emplacement est choisi?
M. SIMARD: Saguenay?
M. LESSARD: A proximité de la rivière Saguenay.
M. SIMARD: Disons que c'est à proximité de la
rivière La Malbaie, parce qu'à proximité de la
rivière Saguenay, c'est Tadoussac. Je viens d'en parler.
M. LESSARD: C'est pour ça que je voulais...
M. SIMARD: Non, c'est une erreur qu'il y a eu là. C'est entre la
rivière Saguenay et Québec. C'est à proximité de la
rivière La Malbaie; ça pourrait être aussi bien à
Pointe-au-Pic qu'à Cap-à-1'Aigle.
M. LESSARD: Ce n'est pas à proximité de la rivière
Saguenay?
M. SIMARD: Bien non. On veut en mettre une entre les deux. Alors, si
c'est à proximité, on n'en aura pas entre les deux.
M. LESSARD: Parce qu'il y a une somme de $393,000 de
prévue...
M. SIMARD: Qui va être dépensée à
proximité de la rivière La Malbaie.
M. LESSARD: On s'est trompé de rivière.
M. SIMARD: Non, c'est entre les deux. Ecoutez, c'est une erreur
d'interprétation. C'est entre les deux.
M. LESSARD: Je regrette.
M. SIMARD: Mais on y viendra. D'ailleurs, on permet au
fédéral de dépenser presque $200,000, cet
été, dans la rivière Saguenay, à Tadoussac. Cela va
être fait cet été.
M. LESSARD: Très bien.
M. SIMARD: A cause de nous.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Pour revenir dans l'ordre, si nous
avons terminé cette partie, pour les marinas, la parole est au
député d'Anjou. Est-ce qu'il y a d'autres questions sur les
marinas?
M. LESSARD: II y a la question, en fait, des $500,000 qui seront
consacrés à l'aménagement d'une marina provinciale au
confluent du Richelieu... Heureux ministre!
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député d'Anjou.
M. COTE: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, s'il vous plaît. Sur
les marinas?
M. COTE: Oui.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Matane.
M. COTE: A ce que je vois, les marinas se dirigent du côté
nord du Saint-Laurent. Est-ce que dans les projets futurs il y aurait des
possibilités d'aménagement de marinas dans le secteur de la
Gaspésie?
M. SIMARD: M. le Président, oui.
M. HOUDE (Fabre): Vous n'avez pas de bateaux, vous n'avez que des
bateaux de pêcheurs.
LE PRESIDENT (M. Séguin): La réponse au
député de Matane est oui. Le député d'Anjou.
M. TARDIF: M. le Président, je vois, à la page 38 du texte
que le ministre nous a distribué, que, comme on l'avait appris par la
voie des journaux, le gouvernement a acquis par expropriation certaines
îles quatre, je crois près de Boucherville, qui font
partie du complexe qui est connu sous le nom Un fleuve-un parc. Le texte du
ministre mentionne également qu'une somme de $307,000 est prévue
dans l'exercice financier 1974/75 pour compléter l'acquisition de ce
territoire. Je voudrais savoir si cette somme va servir à
compléter le paiement des quatre îles en question?
M. SIMARD: Exactement.
M. TARDIF: Est-ce que le ministère envisage éventuellement
d'acquérir d'autres îles parmi les 110 qui s'étalent entre
Boucherville et Sorel et qui ont été incluses dans un
mémoire qui portait sur le thème Un fleuve-un parc?
M. SIMARD: M. le Président, je pense bien que le mémoire a
été préparé par M. Tony Le Sauteur. Lorsque nous
avons pris la décision d'acquérir et d'exproprier les îles
de Boucherville, nous n'avions pas l'idée en tête d'acquiescer
à la demande de M. Tony Le Sauteur en ce qui a trait au projet Un
parc-un fleuve. Bien sûr, le projet aurait une certaine
rentabilité mais, d'un autre côté, je crois qu'à
court terme et même à moyen terme il faudrait y penser doublement,
à savoir si nous devons inclure les îles de Boucherville, les
îles de Sorel, les îles de Berthier, enfin,
toutes les îles sur une longueur d'à peu près 45
milles, c'est-à-dire entre Sorel et Montréal.
Je crois que le ministère que je dirige n'est pas prêt
immédiatement à entériner le programme de M. Le Sauteur,
à savoir si l'idée et l'étude Un parc-un fleuve doit
être réalisée immédiatement, à court
terme.
M. TARDIF: Etant donné que le ministère n'a
peut-être pas toutes les disponibilités financières pour
acquérir les 110 îles en question, est-ce que le ministre ou ses
fonctionnaires ont étudié la possibilité de geler, pour
ainsi dire, tous les aménagements qui pourraient se produire sur ces
îles? Le ministre se rappelle sans doute qu'il y a eu du remplissage par
des entrepreneurs, entre certaines de ces îles, qui ont continué
de le faire, malgré que les journaux aient attiré l'attention de
l'opinion publique sur le fait que des aménagements d'une certaine
importance étaient en train de se faire près de Boucherville ou
près de Montréal, si vous préférez.
M. SIMARD: Ceci recoupe très bien la philosophie du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche dans le sens de
créer des espaces verts tout près des agglomérations
urbaines. Si on pense à la métropole du Canada, si on pense
à la ville de Montréal, c'est peut-être la
métropole, dans le monde, qui est la plus mal servie au point de vue des
espaces verts per capita. Nous avons exproprié les îles de
Boucherville, nous avons l'intention de créer un réseau d'espaces
verts et de parcs à proximité de Montréal, de
Québec...
M. LESSARD: Le maire Drapeau ne vous aide pas.
M. SIMARD: M. le Président, le député de Saguenay
m'empêche de donner...
M. LESSARD: Je constate, M. le Président.
M. SIMARD: M. le Président, est-ce que je peux continuer?
LE PRESIDENT (M. Séguin): M. le ministre, vous pouvez
continuer.
M. SIMARD: Je pense que l'idée fondamentale, celle d'Un fleuve-un
parc, est foncièrement bonne. M. Le Sauteur a beaucoup d'imagination et
c'est très bien en principe. D'un autre côté, avec les
moyens que nous possédons, est-ce que nous devons commencer à
acheter et exproprier immédiatement les 110 îles qui
séparent Montréal de Sorel? Est-ce que nous devons mettre en
marche, avec les moyens que nous possédons, un programme aussi
extraordinaire que celui proposé par M. Le Sauteur? Je pense qu'il faut
se poser la question très sérieusement.
LE PRESIDENT (M. Séguin): J'ai cru avoir coupé, non
seulement la parole mais la pensée au député de Matane,
tout à l'heure. Je voudrais revenir à lui s'il avait encore des
questions; nous parlions de ports de plaisance ou de la possibilité
d'établissement de ports de plaisance sur la côte de la
Gaspésie.
M. COTE: Non, j'ai eu ma réponse, je pense que je vais m'en
contenter pour le moment et le futur.
M. LESSARD: M. le Président, concernant les possibilités
d'agrandissement du parc du Mont-Orford telles que proposées par le
rapport SORES, est-ce que le ministre a un budget précis? Combien
d'argent est prévu pour cet agrandissement ?
M. SIMARD: $350,000 pour cette année.
M. LESSARD: Acquisition. Est-ce qu'on peut donner des limites
géographiques, quelle est la superficie que cela comprendra?
M. SIMARD: Cela a été publié. C'est rendu
public.
M. LESSARD: Je demande si cela venait directement du ministère ou
si ce n'était pas une information qui avait été...
M. SIMARD: Non, ça venait directement du ministère.
L'information fournie était peut-être incomplète, mais les
limites ou le plan qui a été publié était bien
celui du ministère. Fait à noter, c'était presque
exactement la limite proposée par le comité d'agrandissement du
parc du Mont-Orford.
M. LESSARD: Parfait, M. le Président. Je ne sais pas si le
ministre a voulu me donner une légère satisfaction
puisqu'à la page 27, à 4), il parle d'une étude
préliminaire à la création d'un parc de
récréation intensive dans la région de
Baie-Comeau-Sept-Iles. L'an dernier, lorsque nous avons discuté des
crédits, malheureusement, je me rappelle que suite à un retard
d'avion je n'avais pu continuer la bataille au ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, parce qu'à ce moment-là nous
avions malheureusement l'Union Nationale qui se dépêchait
d'adopter les crédits.
UNE VOIX: C'est qui ça?
M. LESSARD: Alors, l'an dernier...
UNE VOIX: Ne parlez pas des morts.
M. LESSARD: L'an dernier, le ministre avait prévu un montant de
$300,000 pour la création d'un terrain de camping au lac Louise. Suite
au fait que l'Hydro-Québec, au barrage de Manic 5, ne pouvait plus
donner hébergement aux nombreux touristes qui se rendaient dans la
région
pour visiter Manic 5, l'Hydro-Québec avait cédé ce
territoire au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
ou au gouvernement du Québec. Il avait été prévu,
au cours de l'année 1972, un montant de $100,000 pour
l'aménagement de ce terrain de camping. Mais le ministre croyait qu'il
pouvait utiliser l'infrastructure qui avait été établie,
instaurée par l'Hydro-Québec. Suite à une étude, on
a constaté que cette infrastructure, surtout le système
d'égout et le système de tuyaux, n'était pas efficace pour
satisfaire à un terrain de camping. C'est d'ailleurs pourquoi on avait
prévu un montant de $300,000.
Je pense que le ministère a fait faire des estimations et qu'il a
fait des appels d'offres pour ce terrain de camping. Les soumissions ont
été beaucoup plus fortes que le montant de $300,000 prévu,
soit autour de $500,000. D'autre part, pour ma part, j'ai établi une
certaine consultation dans la région. Je pense que tout le monde
s'accorde pour dire que ce n'est probablement pas un des endroits les plus
propices pour créer un terrain de camping étant donné,
d'abord, les maringouins qui sont des deux-moteurs chez nous, étant
donné les mouches noires, étant donné surtout les
difficultés qu'un amateur de camping aura pour se rendre à cet
endroit parce que c'est très accidenté.
Alors, j'accepte. Je pense qu'il a fallu suspendre, dis-je, ce projet.
Cependant, je pense que les mêmes besoins existent dans la région,
dans le sens qu'encore cette année, nous n'avons pu satisfaire aux
nombreuses demandes des gens qui venaient pour visiter Manic 5.
L'hébergement, à l'Hydro-Québec, n'était pas mieux
organisé, je comprends.
Mais il est certainement possible d'avoir, non pas à Manic 5 mais
dans la région de Baie-Comeau-Hauterive, un terrain de camping
d'où on pourra établir un réseau de transport pour que les
gens par autobus, par exemple puissent aller visiter Manic 5 en
groupes. Mais ce que j'écrivais au ministre, c'est que ce montant de
$300,000, étant donné les besoins s'il n'y avait pas de
besoin je n'insisterais pas auprès du ministre
considérables, je pense qu'il est absolument nécessaire
parce que Manic 5 est devenu un attrait touristique considérable pour
notre région que le ministère prévoie
l'instauration d'un terrain de camping.
Je vois qu'on en est aux études préliminaires de la
création d'un parc de récréation intensif dans la
région de Baie-Comeau-Sept-Iles. J'aimerais mieux dire
Baie-Comeau-Hauterive parce que c'est vraiment là qu'est le centre
où les gens peuvent se diriger vers Manie 5 ou peuvent aller visiter
Manic 5. Si vous allez placer le terrain de camping à Sept-Iles, ils ne
peuvent plus se diriger vers Manic 5.
Alors, je voudrais insister auprès du ministre parce que c'est un
véritable besoin. D'ailleurs, l'Hydro-Québec, je pense, a
insisté sur ce point pour faire en sorte que les études
préliminaires se fassent assez vite et que l'on puisse prévoir,
dans le plus bref délai possible c'est la deuxième
année où cela retarde, le deuxième budget où cela
retarde l'établissement d'un terrain de camping dans la
région.
Comme je l'ai dit, je ne suis pas intervenu sur l'un ou l'autre mais il
y a deux possibilités, soit Pointe-aux-Outardes et l'autre
possibilité...
M. SIMARD: Au lac Petit Bras.
M. LESSARD: ... au lac Petit Bras. Alors, je voudrais avoir des
commentaires.
M. SIMARD: M. le Président, je suis le premier
déçu, étant donné que, personnellement,
j'étais dans la région à l'époque et j'avais
annoncé, personnellement, l'établissement et la
rénovation...
M. LESSARD: Vous voyez que je suis compréhensif.
M. SIMARD: ... d'un terrain de camping. Maintenant, comme le
député de Saguenay l'a si bien dit tout à l'heure,
après analyse des infrastructures qui avaient été faites
à l'époque pour une période donnée, pour deux ou
trois ans, nous nous sommes rendu compte, au premier coup de pelle, que toutes
les infrastructures ne répondaient pas, si vous voulez, aux exigences du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Ce qui veut dire que nous nous sommes dirigés ailleurs et que
nous avons changé d'idée parce qu'il faut, à un moment
donné et assez souvent, qu'un ministre change d'idée. Des fois,
cela fait du bien. Alors, nous avons deux programmes: soit l'aménagement
du parc au lac Petit Bras ou, deuxièmement, l'aménagement de la
Pointe-aux-Outardes pour fins de camping, plage et récréations
diverses.
M. LESSARD: Un autre parc Forillon ça?
M. SIMARD: Bien, enfin, disons que nous prenons...
M. LESSARD: Oui.
M. SIMARD: ... nos responsabilités et je pense que c'est mon
rôle, étant donné que je me sers de l'argent des
contribuables du Québec, j'aimerais bien bien sûr
servir adéquatement le député de Saguenay. Mais, lorsque
je me rends compte que cela doit coûter trop cher, je dois mettre des
"stops".
M. LESSARD: D'accord, M. le Président. C'est dans ce sens que je
disais tout à l'heure que j'étais très
compréhensif. Les raisons qui ont été données par
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
étaient valables. D'ailleurs, je pense que même l'association de
camping de la région avait fait valoir certaines revendications dans ce
sens, pour dire que ce
n'était pas la meilleure place pour aménager un terrain de
camping.
M. le Président, ce que je souhaite, c'est que ces études
préliminaires puissent se faire dans le plus bref délai possible
et que lors...
M. SIMARD: J'irais même jusqu'à ajouter que cette
région a besoin de beaucoup plus qu'un camping, mais bien d'un parc
régional pour satisfaire la population.
M. LESSARD: Excellent, M. le Président.
Vous annoncez des budgets concernant l'acquisition des terrains
nécessaires à la création du parc de Bic. Je voudrais
parler un peu de la philosophie du ministère du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche, concernant ces parcs, en relation avec la philosophie du
ministère des Affaires indiennes.
M. SAMSON: La philosophie "chrétienne" !
M. LESSARD: La philosophie "chrétienne", d'un côté,
et la philosophie de Simard de l'autre!
M. SIMARD: J'espère qu'il n'y a pas de conflit
d'intérêts, M. le Président!
UNE VOIX: Cela devient moins gentil que c'était.
M. LESSARD: M. le Président, il y a quelque temps, je pense que
le ministère a pris en main l'île Bonaventure. J'en suis
très heureux. Il y avait à peu près six familles, je
pense, qui demeuraient sur l'île Bonaventure. Cinq ou six familles. Deux?
En tout cas, je me rappelle, dans le temps où j'y suis allé, il y
en avait cinq ou six.
UNE VOIX: C'est dû au taux de dénatalité!
M. LESSARD: C'est un peu la même chose en ce qui concerne
Percé. J'ai soulevé une question en Chambre. Le ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche n'était pas présent
à ce moment-là. Cela concernait l'expropriation qu'on voulait
faire à Percé. Je me demande si, dans un parc comme celui de Bic,
le fait d'exproprier les propriétaires, c'est une bonne chose.
Je me dis une chose, aussi, au sujet des parcs. Le gouvernement a
accepté, par exemple, en Nouvelle-Ecosse, que les gens puissent rester
à l'intérieur du territoire. Prenant mon exemple personnel, quand
je vais en Gaspésie j'aime bien voir du monde qui n'est pas comme moi,
du monde qui est différent, du monde qui a des caractéristiques
différentes.
M. HOUDE (Fabre): H n'est pas nécessaire d'aller en
Gaspésie pour cela!
M. LESSARD: D'accord, mais les vieux pêcheurs de la
Gaspésie, c'est assez caractéristique, au point de vue du
tourisme.
Il semble, en ce qui concerne l'aménagement du parc de Bic, que
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
désirerait exproprier les gens qui y ont des propriétés et
faire un parc où il n'y a plus personne, il n'y a plus cette
humanité, ce caractère humain qu'on trouve quand on s'en va, par
exemple, dans une municipalité et qu'on rencontre des gens.
Je me demande s'il n'y aurait pas possibilité de
développer une autre philosphie, qui serait différente de celle
du gouvernement fédéral, c'est-à-dire faire des parcs
régionaux mais à l'intérieur desquels une catégorie
de gens, qui sont là, pourraient continuer d'y demeurer et d'y vivre, ce
qui donnerait un aspect assez particulier, assez humain à ces parcs.
C'est bien beau de voir la Joconde mais je la regarde et puis,
après cela...
M. SIMARD: M. le Président, est-ce que je peux intervenir? Je
crois que le député de Saguenay est en train d'embarquer sur un
territoire très glissant, dû au fait qu'il n'y a pas six ou sept
familles.
M. LESSARD: Je parle de Bonaventure. Je ne parle pas de Bic. Je parlais
de l'île Bonaventure.
M. SIMARD: Je parle moi aussi de l'île Bonaventure. Il y a
là deux familles et nous ne les avons pas expropriées. Nous leur
avons donné le droit de continuer à séjourner sur
l'île.
M. LESSARD: Bon.
M. SIMARD: Avant que le député de Saguenay continue
à patiner de la façon qu'il patinait il y a quelques secondes, je
voulais lui donner ces informations.
M. LESSARD: Est-ce qu'on a l'intention de faire la même chose
concernant le parc du Bic?
M. SIMARD: M. le Président, je pense que la question est
fondamentale et très pertinente. Antérieurement, lorsque nous
nous proposions, à notre ministère, de créer des parcs,
des réserves ou d'apporter des améliorations à certains
secteurs, malheureusement, souvent, nous ne prenions pas connaissance de
l'attitude des résidents. Depuis que je suis là, dans le cas du
parc du Bic, plusieurs représentations nous ont été faites
par la population. Dans le cas du parc de Gaspé-Percé, il y
eût aussi des représentations. J'ai envoyé une
équipe de mes hauts fonctionnaires pour sensibiliser et prendre le pouls
de la population, pour voir quel genre d'organisation nous allions y
établir. C'est aussi la politique que nous allons adopter à
l'avenir, dans le sens que nous allons demander à la population ce
qu'elle veut vraiment, plutôt que le ministère aille s'imposer
à elle.
M. LESSARD: En ce qui concerne Percé, j'ai eu l'occasion de
rencontrer un groupe, et il semble que les intentions du ministère ne
soient pas véritablement connues dans cette région,
c'est-à-dire qu'on parle d'expropriations... Ah! Je sais qu'un certain
nombre de fonctionnaires s'y sont rendus. Maintenant, en fait, il faut bien se
mettre dans l'esprit que, quand des fonctionnaires se rendent rencontrer une
population comme celle-là, ils n'ont pas l'habitude, que ce soit chez
nous ou ailleurs, de faire de grandes dissertations philosophiques, etc. H
semble que ce fut bien plus un monologue qu'un dialogue.
M. SIMARD: M. le Président, les gens, peu importe la
région, ne s'attendent pas à de grandes dissertations
philosophiques, justement. Tout ce que veut savoir la population, c'est la
vérité et ce que le ministère a l'intention de faire.
M. LESSARD: Mais, dans le cas de Percé, j'ai rencontré le
Comité des citoyens, et ils me disent qu'ils ne savent pas encore ce que
le ministère a l'intention de faire là. Ce qui est dangereux,
à mon sens, c'est que je ne sais pas où en sont rendues les
procédures d'expropriation. En tout cas, le ministre des Transports m'a
laissé entendre que, pour le moment, les procédures
d'expropriation étaient suspendues au sud de la route no 6. Vous savez
qu'au sud de la route no 6 il y a de vieux pêcheurs qui sont là,
un hôtel, etc. Je voudrais savoir où en sont rendues les
procédures d'expropriation et si on a l'intention de passer à
l'expropriation sans consulter encore la population.
M. SIMARD: M. le Président, la même journée
où le député...
M. LESSARD : Je sentais que vous fatiguiez. M. SIMARD: Bien oui.
M. LESSARD: C'est pour cela que j'ai arrêté de parler.
M. SIMARD: La même journée où vous avez
rencontré ce soi-disant comité de citoyens qui n'en
n'était pas un le ministère a demandé à ce
groupe de citoyens de se former en société sans but lucratif,
d'essayer de grouper le plus d'éléments possible
représentant la population de Percé. Depuis lors, ces gens ont
été appelés à se prononcer sur les intentions
qu'ils auraient face à la réalisation, entre la route et la mer,
d'installations, d'équipements par le ministère du Tourisme.
Déjà, une autre rencontre eut lieu à Percé sans
réflecteurs et sans télévision où les gens du
Comité des citoyens pour le parc de Percé, compagnie sans but
lucratif, ont été assis à la table d'honneur et les gens
du ministère dans la salle. Il n'y avait pas de réflecteurs et
les gens nous ont apporté des suggestions auxquelles aucun planificateur
n'aurait jamais songé.
M. LESSARD: Ce n'est pas mal. Cela vous démontre qu'il faut
sortir, parfois, du ministère.
M. SIMARD: C'est ce que nous faisons.
M. LESSARD: Tant mieux, M. le Président.
M. SIMARD: Alors, ces gens vont nous aider à construire, chez
eux...
M. LESSARD: On devrait faire ça aux Affaires sociales.
M. SIMARD: ... un parc qui sera réellement un parc de
Percé où on retrouvera les pêcheurs qui n'y étaient
plus, où on retrouvera les constructeurs de barques, les gens qui
fabriquent des filets de pêche que les femmes vont acheter pour mettre
dans leurs fenêtres. On va retrouver à Percé, non pas de la
pizza, mais des gens de Percé.
M. LESSARD: Si c'est le cas, vous me faites plaisir.
M. SIMARD: Je veux continuer car vous avez aussi posé la question
du Bic. Vous avez mentionné que le fédéral, en
Nouvelle-Ecosse, a permis que les gens y résident, lorsqu'il y a
implanté un parc fédéral. Il a permis que les gens de plus
de 60 ans y demeurent pour cinq ans au maximum...
M. LESSARD: C'est ça.
M. SIMARD: ... à l'intérieur du parc, alors que le
ministère du Tourisme a proposé aux gens qui sont
installés et je les comprends dans la plus belle partie du
parc c'est normal que les gens y soient installés parce que nous
l'avons choisi aussi pour en faire jouir une population plus grande d'y
demeurer dix ans, qu'ils aient 60 ans ou pas.
M. LESSARD: Pourquoi dix ans?
M. SIMARD: Bien, disons que dans dix ans, ils ont le temps de se choisir
une autre place où séjourner pour leurs vacances. Et le meuble
dont vous parliez, la vie que l'on ne retrouve pas à l'intérieur
des parcs, les chalets qu'on a rachetés des clubs privés dans
d'autres secteurs et qu'on achètera au Bic serviront à amener des
familles au Bic dans les secteurs d'anciens clubs privés, ce qui sera
pour nous du tourisme social. Alors, la vie on la retrouvera, non seulement
avec des gars qui, eux mêmes, pourront jouir du Bic mais toute la
population pourra en jouir parce que toutes les familles pourront y
séjourner une semaine ou quelques jours avec les enfants.
M. LESSARD: Ce qui nous fait dire que quand on s'occupe de nos affaires,
on peut faire mieux que le gouvernement fédéral.
M. SIMARD: De plus, les cultivateurs qui sont à
l'intérieur du parc du Bic, il y a un pêcheur aussi
même si on achète leurs terres, on va leur demander de
séjourner à l'intérieur de façon que la population
puisse voir ce qui se passe chez les cultivateurs; ce sera une animation de
plus dans le parc. Parmi les gens qui ont apporté des arguments
contraires à ce qu'on veut faire, il y avait un cultivateur qui,
à un moment donné, s'est levé et a dit: C'est vrai, on
devrait laisser les gens venir voir ce que ça fait l'eau quand ça
monte et quand ça descend. Et c'était un contestataire.
M. LESSARD: II devrait y avoir des journalistes à la suite de
cette déclaration.
M. SIMARD: II y en avait quand j'ai dit ça.
M. LESSARD: Non, suite à la déclaration du
cultivateur.
M. SIMARD: On a un ministère progressiste.
M. LESSARD: Je pense, M. le Président, que c'était dans ce
sens que je voulais discuter. Je pense que...
M. SIMARD: Pas encore...
M. LESSARD: M. le Président, j'ai toujours dit que là
où je constatais qu'il y avait une véritable amélioration
dans le ministère, j'étais capable de le souligner. Là,
par contre, où je constatais qu'on n'avait pas assez d'initiative,
c'était aussi mon devoir de le souligner.
M. SIMARD: D'accord.
M. LESSARD: Quoique je comprenne très bien que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche ne peut pas
tout faire en même temps. Par exemple, ce que vient de dire le directeur
des parcs, et qui correspond à l'opinion du ministre, me fait
énormément plaisir; pour ma part, je me suis toujours
demandé pourquoi on faisait des parcs et que l'on y enlevait la
population. Je suis très heureux de la nouvelle optique, la nouvelle
philosophie; c'est exactement ce que je voulais savoir de la nouvelle
philosophie du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
en ce qui concerne les parcs régionaux ou provinciaux.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Comme on a coutume de citer les
personnages et qu'il semble y avoir une espèce de mélange autour
du titre, est-ce que vous êtes bien le directeur des parcs ou si on doit
faire une correction?
M. SIMARD: Non, je ne suis que sous-ministre adjoint à la
planification et à la recherche.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Alors ce qui a été dit a
été rapporté au nom du ministre par le sous-ministre
adjoint.
M. HOUDE (Fabre): Ce qui est consolant chez nous, c'est que le directeur
des parcs pourrait en dire autant.
M. LESSARD: M. le Président, une somme de $100,000 est
prévue dans un premier temps pour l'utilisation à des fins
récréatives de la rivière Jacques-Cartier. Le ministre, je
pense, s'est battu contre l'Hydro-Québec, avec l'appui de son adjoint
qui est probablement aussi très efficace, pour faire en sorte que ce
territoire soit sauvegardé, comme le dit le gouvernement
fédéral, pour les générations futures.
Je constate que le ministre a prévu une somme de $100,000. Par
contre, dernièrement, une nouvelle était publiée par un
journal, selon laquelle la ville de Québec aurait aussi des vues sur la
rivière Jacques-Cartier, afin d'en faire un réservoir d'eau
potable. Cela aurait probablement les mêmes conséquences
néfastes sur l'écologie du territoire puisqu'il s'agit de relever
le niveau des eaux. Cela ferait perdre toute utilité à la
rivière Jacques-Cartier. Le ministre a-t-il été
informé de cette nouvelle invasion du territoire de la Jacques-Cartier,
cette fois par la ville de Québec? Qu'en est-il de son programme de
$100,000? Si c'est le cas a-t-il l'intention de maintenir la décision
qu'il a prise malgré l'Hydro-Québec et de sauvegarder ce
territoire pour en faire un territoire touristique?
M. SIMARD: Pour répondre à la première partie de la
question du député, je ne suis pas au courant de ce que le
député vient de traiter. Le député a
peut-être assisté à une autre commission parlementaire,
soit des affaires municipales ou peu importe laquelle, où il fut
question de la Jacques-Cartier. Il faut souligner le sérieux du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, dans le fait
que nous avons décidé d'investir une somme de $100,000 pour
l'aménagement de la région de la rivière
Jacques-Cartier.
Bien sûr, plusieurs journalistes, dans plusieurs journaux, se sont
demandé: Est-ce que le ministre va changer de position et tout
ça? Je pense que le ministre au moment où on se parle, M. le
Président, n'a pas changé de position et continue son oeuvre le
plus sérieusement possible. Bien sûr, $100,000 c'est très
peu, mais disons que nous allons continuer. Je crois que c'est plutôt un
acte de foi que nous faisons en ce territoire, étant donné les
moyens que nous possédons. Je n'ai pas eu de nouvelles à ce
sujet, à savoir l'eau dont pourrait avoir besoin la ville de
Québec. Tout ce dont je me souviens, c'est que, lors de la commission
parlementaire, le maire Lamontagne avait bien endossé la décision
qui a été prise par le ministre.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président, sur le même sujet, je
pourrais peut-être ajouter qu'en plus des $100,000 dont a fait part le
ministre il y a un montant je le dis de mémoire d'environ
$30,000 de prévu, dès cette saison,
pour de l'animation dans le parc de la rivière Jacques-Cartier.
Déjà tout un programme est tracé, qui fut rendu public
d'ailleurs, et je pense qu'il y aura beaucoup de gens au cours de
l'été qui en profiteront.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: M. le Président, à la page 34, reconstruction
de l'Etape dans le parc des Laurentides. J'imagine que le ministère a
dû acheter encore là un restaurant Châtelaine pour...
M. SIMARD: Non.
M. SAMSON: C'est l'ancienne Etape?
M. LESSARD: C'est le temps de la reconstruire, elle tombe.
M. SAMSON: Elle est tombée. Elle est à reconstruire et
ça va être prêt...
M. SIMARD: A cause de sa vétusté, elle ne convenait pas
aux normes des ministères du Travail et des Affaires sociales.
Elle était devenue un nid à feu; nous n'utilisions
approximativement que le tiers de la superficie totale de plancher que nous
avions à l'Etape et nous avons dû, malheureusement, la
détruire, mais nous allons la remplacer par autre chose.
M.SAMSON: Si je comprends bien, c'est l'ancienne Etape qui est
située à proximité de l'actuel restaurant
Châtelaine? Est-ce cela?
M. SIMARD: Oui.
M. SAMSON : C'est cela. Est-ce que je dois comprendre qu'il y aura,
à partir du moment où ce sera prêt, un restaurant qui sera
exploité par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche et l'autre restaurant, qui seront en concurrence, quoi, ou si les
deux ne donneront pas tout à fait le même service?
M. SIMARD: Châtelaine va surtout continuer de servir le
casse-croûte alors que L'Etape servira des repas du type salle à
manger.
M. SAMSON: Cela sera prêt vers quelle date, à peu
près?
M. SIMARD: L'an prochain, parce qu'on va construire cette
année.
M. LESSARD: M. le Président, à la page 41, on parle
d'aménagement à la passe migratoire de la rivière aux
Rochers et à celle de la rivière Matamec. J'aimerais savoir
où se situe cette passe migratoire de la rivière Matamec. A 36
milles?
M. SIMARD: Elle se situe immédiatement en amont du pont qui est
construit sur la rivière Matamec.
M. LESSARD: Ce qui veut dire à peu près...
M. SIMARD: II n'y a même pas un mille, on la voit du pont.
M. LESSARD: D'accord. Cela va, ce n'est pas de celle-là dont je
voulais parler.
M. SAMSON: Le camping municipal de Ma-lartic, à la page 40.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: On voit qu'une nouvelle somme viendra s'ajouter pour
compléter ce qui, déjà, fut dépensé en
1972/73, $104,000. Encore là, est-on en mesure, à ce moment-ci,
de prévoir la date de la fin des travaux?
M. SIMARD: A Malartic, c'est une subvention. Il y avait eu une entente
pour une somme de $745,000 selon l'entente ARDA, payable en trois ans, et c'est
la dernière somme qui complète les $745,000. Maintenant, comme
c'est une subvention, c'est la municipalité qui est responsable, qui est
maître-d'oeuvre des travaux. Nous ne faisons qu'un contrôle des
comptes pour pouvoir verser la subvention.
M. SAMSON: Et suivant vos informations, les travaux sont à quel
stade?
M. SIMARD: C'est très avancé.
M. SAMSON: Très avancé. Oui, je pense.
M. SIMARD: On est en retard sur leur investissement, je pense, mais
comme c'était prévu que ce serait en trois phases, ils ont pris
de l'avance sur nous autres. Ils ont plus de dépenses.
M. SAMSON : Est-ce qu'on est en mesure de nous dire, si dans un avenir
rapproché, dans la région administrative no 8, il y a d'autres
projets que ceux de Malartic-Quévillon, Ville-Marie et du comptoir
d'information du parc de La Vérendrye?
M. SIMARD: L'entente ARDA ne nous accorde, pour le développement
touristique, qu'une somme de $3 millions sur cinq ans. On croit qu'avec ces
projets, plus celui qui fut réalisé l'an dernier à Rouyn,
je crois, pour une somme de $130,000...
M. SAMSON: Celui du bord du lac.
M. SIMARD: ... celui du bord du lac, avec ces projets, on va
compléter nos $3 millions. Dans l'entente ARDA.
M. SAMSON: Dans l'entente ARDA. Mais au niveau du ministère
même, est-ce que vous avez d'autres projets sur le métier?
M. SIMARD: On prépare le plan d'ensemble du réseau de
parcs à travers la province. Lorsque cette planification d'ensemble sera
terminée, on sera plus en mesure d'établir des priorités
pour l'ensemble de la province sans se soucier des programmes ARDA, Zones
spéciales ou ententes fédérales-provinciales.
On déterminera nos priorités selon le plan qui sera
établi, mais, dans le moment, on est à travailler dessus.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Dubuc.
M. HARVEY (Dubuc): M. le Président, ma question concerne le
secteur de la rivière Eternité. Il y a une société
de développement touristique qui s'occupe particulièrement de
faire connaître ce secteur et qui a aménagé certaines
activités touristiques dans ce coin. Dans le programme 6,
élément 1, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est-ce
qu'il y a possibilité que le ministère du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche aide à la Société de
développement touristique, surtout en ce qui concerne un parc de
stationnement d'automobiles?
M. SIMARD: M. le Président, la question du député
de Dubuc est très pertinente, dans le sens qu'il m'a donné un
préavis de sa question. Les efforts du comité en question portent
sur une des plus belles baies de la province de Québec, qui est la baie
Trinité. Nous sommes à étudier le projet, à savoir
comment nous allons continuer à donner un certain appui à cet
organisme. Il y a des doutes qu'il y ait un parc fédéral dans la
région et il y a des doutes aussi que nous, en tant que ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, créions un parc
provincial. Je demanderais une bonne patience de la part du
député de Dubuc, parce que nous ne sommes pas prêts
à répondre à cette question. Encore une fois, ça
revient toujours à la question primordiale, à savoir, lorsque
notre loi-cadre des parcs sera déposée en première
lecture, quel sera le choix, quels seront les territoires choisis. Est-ce que
cette région sera choisie ou non? Je pense que je ne suis pas en
position immédiatement de répondre au député de
Dubuc.
M. HARVEY (Dubuc): Je pensais que vous alliez dire: Je pense que
oui.
M. SIMARD: J'ai passé proche.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, il me reste- rait une
dernière question en ce qui concerne l'élément 1,
implantation du réseau. Qu'est-ce qu'il arrive du projet des lacs Long
et Montau-ban? Est-ce que le ministre l'a pris en considération? Est-ce
que le ministre a demandé au ministère des Terres et Forêts
de demander à la Consol de suspendre ses coupes de bois dans cette
région? Est-ce qu'on a des politiques concernant l'aménagement
des lacs Long et Montauban?
M. SIMARD: Actuellement, le Service de planification est à
préparer le schéma d'ensemble des interventions du
ministère pour la région de Québec.
Ce schéma va être prêt dans deux ou trois mois. C'est
dans ce document que l'on va retrouver les propositions faites par le service
de planification aux autorités du ministère. Il est possible,
effectivement, que l'on retrouve, à l'intérieur de ce
schéma, le projet de parc aux lacs Long et Montauban.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce qu'il y a d'autres questions sur
l'élément 1, programme 6?
M. LESSARD: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Elément 1, programme 6,
adopté.
M. LESSARD: M. le Président,...
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M. LESSARD: ... je pense qu'il ne serait pas bon, en fait, qu'on
commence l'élément 2, on peut considérer qu'il est dix
heures. Mais, auparavant, je constate d'abord que le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche nous a donné un cadeau. Je
regrette que le député de Rouyn-Noranda n'ait pas
été ici à ce moment-là. Nous avons eu, à un
moment donné, une certaine publicité du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Je constate aussi que vous avez un fonctionnaire qui semble avoir
beaucoup d'appétit. D a hâte qu'on arrête de discuter des
crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Alors, au nom de l'Opposition, je voudrais aussi transmettre
à M. Guy Langlois un cadeau. M. Langlois pourrait l'ouvrir et le
montrer. Montrez-nous ça, M. le Président. Je pense que M.
Langlois va être prêt à bouffer après les
séances de cette commission parlementaire.
M. SAMSON: M. le Président, est-ce qu'un fonctionnaire peut
accepter un tel pot-de-vin?
LE PRESIDENT (M. Séguin): La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 21 h 57)
ANNEXE
SECTEUR: LOISIRS ET RECREATION DE PLEIN AIR
PROGRAMME 06 - RESEAU DE PARCS ET RESERVES ET D'ETABLISSEMENTS
TOURISTIQUES ET RECREATIFS
ELEMENT 01 IMPLANTATION DU RESEAU
(Service général de la Recherche et du
Développement)
Service du Génie
Au début de l'exercice financier 1973/74, j'ai
déposé à cette même commission les intentions
d'investissement de mon ministère, dans une succession de projets
à caractère touristique et récréatif.
Le programme que j'avais énoncé a été suivi
tout au cours de l'année de la façon la plus rigoureuse possible.
Toutefois, comme dans toute programmation, certains projets ont achoppé,
à cause soit de problèmes techniques tels que le projet du
camping de l'Ile-aux-Coudres, le centre d'accueil du parc des Laurentides et le
Bassin de la Rivière Richelieu, ou à cause de coûts
excessifs de réalisation; c'est le cas du projet de camping du lac
Louise près du barrage de Manic V.
Les sommes récupérées nous ont permis, d'une part,
d'accélérer la réalisation de certains projets qui
apparaissaient à notre programmation 1973/74 et d'autre part, de faire
face à l'augmentation très rapide des coûts due à
l'inflation.
Sans m'étendre plus longtemps sur l'exercice financier qui vient
de se terminer, permettez-moi de vous présenter par région, la
programmation proposée pour l'exercice financier 1974/75.
Cette programmation découle des efforts entrepris par mon
ministère depuis trois (3) ans dans une recherche de plus ample
cohésion en terme de développements. Ceci a entraîné
une restructuration de nos services tant administratifs que techniques,
particulièrement le renforcement de notre organisme de
planification.
Une analyse de nos orientations à date nous a permis de
présenter un budget des immobilisations qui tienne compte de nos besoins
généraux, à travers la province, d'intensifier notre
développement des régions les plus populeuses du Québec,
soit le triangle formé par les régions Montréal, Cantons
de l'Est et Québec, aussi de prévoir les besoins futurs en
espaces verts par l'acquisition de terrains et faire un effort particulier pour
le développement du tourisme nautique au Québec.
Au budget exclusivement provincial, nous avons obtenu une somme de
$5,879.7 pour le présent exercice financier soit un accroissement de
plus de 2.5 millions de dollars par rapport à notre budget 1973/74.
Cette somme toutefois ne sera pas entièrement consacrée
à des projets nouveaux compte tenu qu'une somme de $1,338.7 servira
à payer nos engagements juridiques (contrats et réquisitions en
cours) et qu'une somme de $1,395.0 devra être utilisée pour
pallier à des cas de vétusté de certains de nos
établissements (aquarium, jardin zoologique) ou encore pour poursuivre
les aménagements complémentaires à des équipements
existants tels que certains terrains de camping, centres de restauration,
belvédères, etc..
Ce n'est donc qu'une somme de $3,136.0 qui sera consacrée
à des projets réellement nouveaux. Parmi les plus importants,
mentionnons la construction de deux marinas provinciales, la création
d'un nouveau parc et l'agrandissement du parc provincial du Mont-Orford.
ODEQ
Sur l'entente fédérale-provinciale couvrant jusqu'en 1976,
le développement de l'Est du Québec, nous avons obtenu une somme
de $2,402.5. De cette somme, nous avons prévu investir pour
l'acquisition des terrains nécessaires à la mise sur pied du
nouveau parc du Bic, la somme de $1,265.0. De plus, une somme de $580.7 sera
consacrée au développement de la zone prioritaire de Percé
(He Bonaventure, parc Percé)
ARDA
Le plan ARDA couvre les régions du Saguenay-Lac St-Jean
($2,300.0) et du Nord-Ouest québécois ($934.0).
Dans la région du Saguenay-Lac St-Jean nous n'amorcerons aucun
nouveau projet. Nous poursuivrons nos aménagements amorcés au
cours du dernier exercice financier, à savoir: le réseau routier
du parc de Kénogami, la restauration de certaines bâtisses du parc
de Val-Jalbert, la continuation du terrain de camping de Mistassini et le
complément de la route du lac des Ecorces.
Pour le Nord-Ouest québécois, nous donnerons à la
ville de Malartic, la dernière tranche d'une subvention de $745.0, nous
amorcerons le développement d'un terrain de camping à
Lebel-sur-Quévillon et acquérerons les terrains
nécessaires à la création d'un parc à
Ville-Marie.
ZONE SPECIALE $1,111.0
L'entente sur la Zone spéciale de Montréal est
terminée depuis le 31 mars 1974. Les sommes que nous avons obtenues ne
l'ont été que pour compléter les projets amorcés en
1973.
Nous compléterons donc l'acquisition des terrains
nécessaires à l'agrandissement du parc, nous finirons notre
terrain pour roulottes ainsi que les aménagements nécessaires
pour accéder à la colline sur laquelle nous retrouvons un chemin
de croix du XVIII siècle et qui sera restauré par le
ministère des Affaires culturelles.
REGION ADMINISTRATIVE 1 - BAS ST-LAURENT, GASPESIE ET
ILES-DE-LA-MADELEINE
Cette région bénéficie de budget provenant d'une
entente Canada-Québec pour son développement touristique et de
budget essentiellement québécois.
A) BUDGET DE L'ENTENTE CANADA-QUEBEC $2,402.5
Projet 46-710 Etapes touristiques $298.2
Cette somme servira à finaliser les aménagements en parc
de la rive est de la rivière Rimouski ($230.0) et aux
aménagements physiques du terrain de golf de 9 trous de Fauvel,
situé dans le comté de Bonaventure ($68.2).
Projet 45-705 Zone prioritaire de Percé $580.7
Dans le but de faire de Percé une station touristique
compétitive des meilleures stations touristiques en Amérique du
Nord, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche estime
devoir procéder à la poursuite de l'exécution des projets
déjà commencés susceptibles d'attirer le plus grand nombre
de touristes et ainsi susciter les retombées économiques
régionales par suite du grand pouvoir d'attractions de cette zone. Les
projets qui s'inscrivent dans le développement de la zone Percé
sont la finition du terrain de roulottes, le complément d'acquisition
des terrains de l'Ile Bonaventure et de l'amorce des aménagements
nécessaires à l'utilisation optimale de l'Ile ainsi que
l'acquisition des terrains nécessaires à la création du
parc Percé et par suite les aménagements paysagers qui
s'imposent.
Projet 45-706 Zone prioritaire de Carleton $178.6
Pour demeurer fidèle à ses principes directeurs
d'aménagement, qui sont d'attirer le plus grand nombre de touristes et
de prolonger leur séjour dans la zone prioritaire de Carleton, le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche juge
nécessaire de procéder à l'amorce des travaux qui mettront
en valeur la pointe fossilifère de Miguasha. La mise en valeur de cette
pointe, une des plus riches en dépôt fossilifère en
Amérique du Nord, sera un attrait certain pour toute cette zone de
Carleton.
Projet 45-713 Parc du Bic $1,265.0
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
entreprendra sur le présent exercice financier, l'acquisition des
terrains nécessaires à la création du parc du Bic.
L'aménagement de ce parc vise à conserver un site naturel
spectaculaire et en faire un centre de récréation et
d'interprétation de la nature susceptible d'attirer et de prolonger dans
la région le séjour des touristes. De plus ce parc sera un actif
certain pour la population régionale qui pourra y trouver des zones de
récréation journalière à la mesure de ses
aspirations.
Ce secteur est unique, présente des caractères
écologiques très spéciaux et doit être
conservé pour l'utilisation des générations actuelles et
futures.
Projet 47-702 Barrière de comptage sur la rivière
St-Jean $80.0
Ce projet consiste à finaliser les travaux de superstructure de
la barrière de comptage de la Rivière St-Jean ainsi que
parachever la mise en place d'un laboratoire de services. Cet
aménagement s'inscrit dans les efforts poursuivis par le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour
l'amélioration des conditions de pêche au saumon dans les diverses
rivières tant de la Gaspésie que de la Côte Nord.
B) BUDGET STRICTEMENT QUEBECOIS
En plus des crédits qui nous sont dévolus à
l'intérieur de l'entente sur le développement de l'Est du
Québec, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche se propose d'investir une somme de $600.0 à partir de ses
propres crédits pour compléter les aménagements
amorcés sur des crédits ODEQ. Ces aménagements sont:
Terrain de camping de Trois-Pistoles
La construction d'un bâtiment sanitaire sur le terrain de
roulottes ainsi que la mise en place d'une piscine pour une somme totale de
$100.0
Fort-Prével
Une somme de $300.0 est prévue pour la mise en place d'une
piscine et la construction d'un chalet au golf.
Réserve Port-Daniel
Une somme de $30.0 est prévue pour la reconstruction d'un pont
emporté par les crues du printemps 1973.
Terrains de camping de Percé, de Carleton et de Mont
St-Pierre
Nous investirons une somme de $85.0 pour la construction, soit des
bâtiments sanitaires additionnels, soit de bâtiments de
douches.
Station piscicole de l'Anse-Pleureuse
Une somme de $85.0 sera consacrée à la mise en place de
sationnements et à l'aménagement paysager des alentours de cette
pisciculture.
Divers
De plus dans cette région, une somme de $47.6 sera
consacrée à finaliser des projets amorcés au cours de
l'exercice financier 1973/74. Ces projets sont: l'acquisition de
terrains à Fort-Prével $37.0 le déplacement du
kiosque d'information touristique de Rivière-du-Loup à
Pointe-à-la-Croix. $10.0 honoraires professionnels, achat de
terrains sur la rivière Restigouche $ 0.6
Comme vous pouvez le constater dans cette région du Bas du
Fleuve, de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine, le ministère
poursuit son programme de développement et participe à l'effort
commun pour faire de ce territoire un secteur touristique très
recherché. Les chiffres que je viens de mentionner sont garants de nos
intentions dans cette région.
REGION ADMINISTRATIVE 2 SAGUENAY - LAC ST-JEAN
Tout comme pour la région de la Gaspésie, la région
du Saguenay-Lac St-Jean bénéficie d'une entente
Canada-Québec, en l'occurrence ARDA III, pour son développement
touristique. Nous nous proposons de consacrer au complément des projets
amorcés au cours de 1973/74, une somme de $2,300.0. Ces projets
s'énoncent comme suit:
Finition de la route d'accès au grand Lac des Ecorces $700.0
Cette route s'inscrit dans le concept d'une plus grande
accessibilité au territoire, elle permettra un accès facile
à tout le secteur nord-ouest du parc des Laurentides connu sous le nom
de Kiskissink. En plus d'être un élément de
développement touristique pour le parc des Laurentides, elle sera utile
à des fins administratives et d'exploitation en ce sens, que son
tracé est conçu de façon à amoindrir un parcours
qui présentait un obstacle à l'utilisation de toute cette
région très giboyeuse.
Aménagement du parc provincial de Val-Jalbert
Ce projet s'inscrit dans une volonté du ministère
dé développer ce parc qui est d'une beauté exceptionnelle,
situé près de Roberval. La somme de $650.0 prévue sur le
présent exercice financier, servira à compléter les
aménagements amorcés au cours de l'exercice financier 1973/74,
par le complément du terrain de camping et du belvédère au
haut des chutes ainsi qu'à amorcer la restauration de certaines
bâtisses les plus représentatives qui rappelleront l'existence de
ce village de 1920.
Aménagement du parc de Kénogami
La somme prévue de $550.0 servira à compléter la
route d'accès qui nous permettra d'atteindre l'extrémité
de la pointe sablonneuse du lac Kénogami et d'amorcer les
aménagements d'un terrain de camping d'au moins 150 emplacements ainsi
que les aménagements d'une plage. Ce projet devra être
complété sur l'exercice financier 1975/76.
Construction d'un terrain de camping à Mistassini
Le ministère a amorcé au cours de l'exercice financier
1973/74, la construction d'un terrain de camping d'une centaine d'emplacements,
le long de la rivière Mistassini à l'intérieur des limites
du village de Mistassini. La somme de $300.0 prévue ici servira à
compléter cet aménagement.
Aménagements fauniques
Une somme de $100.0 est prévue pour compléter
l'aménagement du belvédère et terrain de pique-nique
à la Chute à Michel ainsi que la construction d'échelles
à poisson dans certaines chutes de la rivière Mistassini.
Sur le budget essentiellement québécois, une somme de
$16.0 est prévue pour des réparations urgentes à la prise
d'eau salée, à la restauration du système de chauffage et
à l'amélioration du système de drainage à la
station piscicole de Tadoussac.
REGION ADMINISTRATIVE 3 QUEBEC
Dans la région de Québec, qui fait partie des zones
populeuses du coeur de la province, et qui entre dans notre politique
prioritaire de développement du triangle Montréal, Cantons de
l'Est et Québec, le ministère se propose d'investir une somme de
$2,435.5 sur les projets qui s'énoncent comme suit:
Terrain de camping de Stoneham
Une somme de $526.0 sera consacrée à ce projet qui a
été amorcé au cours de l'exercice financier 1973/74 et
pour lequel nous avons investi une somme de $276.0. La somme de $500.0 couvre
la balance des travaux à être exécutés ainsi que les
frais d'ingénieurs-conseils.
Ce projet consiste à la reconstruction à peu près
complète du terrain de camping de Stoneham en y annexant un terrain de
pique-nique et une piscine. Ce terrain avait été construit pour
satisfaire à la clientèle amenée par l'EXPO 67. Le type de
construction utilisé alors, parce que nous devions faire vite,
n'était pas conforme à l'ensemble des normes que nous appliquons
présentement dans la construction de terrains de camping tant
privés que gouvernementaux.
Jardin zoologique de Québec
Nous investirons sur le présent exercice financier au Jardin
zoologique de Québec une somme de $250.0 et les projets que nous
amorçons s'inscrivent à l'intérieur d'une planification
plus globale qui pourra excéder $3,000.0 pour moderniser ce jardin
zoologique qui ne répond plus au concept moderne d'aménagement
d'un tel équipement.
Au cours de 1974/75, nous compléterons les travaux
d'infrastructures et d'électricité amorcés sur les budgets
des exercices 1972/73 et 1973/74. De plus, une somme de $100.0 sera
utilisée pour la mise en place d'un jardin d'enfants. Cet
aménagement créera un nouvel attrait dans ce zoo et
démocratisera nos exhibits tout en permettant aux enfants de pouvoir
approcher les animaux, soit domestiques ou sauvages, ayant des
caractères inoffensifs.
Aquarium de Québec
Au cours de l'exercice financier 1973/74, l'Aquarium de Québec,
qui jusqu'à date a été sous l'égide du
ministère de l'Industrie et du Commerce, a été
transféré à notre ministère. Des travaux majeurs de
consolidation et d'entretien s'imposent, c'est pourquoi dans un premier temps
une somme de $200.0 a été prévue à ce poste. Cette
somme servira, d'une part à moderniser les exhibits qui sont soit
à l'intérieur, soit à l'extérieur de la
bâtisse par recouvrement en fibre de verre des bassins, la modernisation
du système de filtration, l'établissement d'un système de
réfrigération, le réaménagement intérieur
des emplacements prévus pour la préparation des nourritures de
poisson, la réfection de la couverture de la bâtisse, la
réparation de l'ensemble de la fenestration et certains travaux de
rafraîchissements. Cette somme de $200.0 s'inscrit comme un premier pas
vers la modernisation de cet équipement prestigieux.
Reconstruction de l'Etape dans le parc des Laurentides
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche au
cours de l'été 1973, a dû procéder à la
démolition de l'Etape à cause de sa vétusté et de
l'impossibilité, où nous étions, d'en faire un
réaménagement, à un coût acceptable, conforme aux
normes de construction pour édifices publics.
Le présent projet, pour lequel nous consacrerons une somme de
$355.0 consiste à remplacer l'Etape par une salle à manger de
qualité sur le même emplacement tout en aménageant autour
de cet édifice un parc axé sur l'utilisation du lac
Jacques-Cartier pour le nautisme et une récréation
diversifiée sur le territoire environnant.
De plus, une somme de $300.0 sera consacrée à la
construction d'une vingtaine de chalets de type sans pension placés en
bordure du Grand Lac Jacques-Cartier, entre la nouvelle construction de l'Etape
et notre terrain de camping de La Loutre.
Ces chalets seront disponibles tant pour la pêche, la chasse, les
vacances en bordure d'un lac ou encore les sports d'hiver. Us sont
conçus de façon à favoriser les vacances pour des
familles.
Construction d'une route dans le parc des Laurentides
Dans l'optique d'ouvrir de plus grands territoires à la
pêche quotidienne compte tenu que les secteurs accessibles actuellement
sont grandement utilisés, le ministère se propose de
compléter
une route d'accès dans le secteur du nord-ouest du parc, qui sera
susceptible d'ouvrir à la pêche plus de 25 lacs.
Cette route a été amorcée au cours de l'exercice
financier 1973/74 et une somme maximale de $90.0 est nécessaire pour la
compléter.
Parc des chutes Montmorency
Ce parc a été construit par l'Hydro-Québec dans le
cadre des projets du Centenaire de la Confédération. Le projet
pour lequel nous prévoyons une somme de $150.0 est entraîné
par une utilisation intensive du secteur et consiste au
réaménagement complet du réseau routier, des
stationnements, de l'entrée du parc, du bâtiment sanitaire et des
champs d'épandage des eaux usées ainsi que de la
réparation du mur de soutènement et réaménagement
du système de drainage. De plus, nous prévoyons acquérir
certains terrains nécessaires à l'agrandissement de ce parc et de
ce fait pouvoir y accueillir la masse des visiteurs qui s'y rendent
régulièrement.
Vallée de la rivière Jacques-Cartier
Une somme de $100.0 est prévue dans un premier temps pour
l'utilisation à des fins récréatives de la rivière
Jacques-Cartier. Suite à la position ministérielle d'utilisation
de la rivière Jacques-Cartier par l'Hydro-Québec et la
publicité qui a été faite autour de la question, cette
vallée a été très fréquentée en 1973
et le ministère se doit d'y apporter des aménagements qui
pourront rencontrer une demande qui se fera de plus en plus pressante.
Les aménagements préconisés préserveront,
comme il se doit, les caractères primitifs de cette vallée
glaciaire. Ils consistent à la mise en place de routes d'accès,
de stationnements, de sentiers de nature et d'équipements pour favoriser
le canotage, l'alpinisme, etc..
Construction d'une marina provinciale.
Une somme de $393.0 est prévue pour la construction d'une marina
à proximité de la rivière Saguenay. Ce site
représente une étape indispensable à la navigation de
plaisance entre Québec et le Saguenay. Ce projet de marina se
réalisera sur deux exercices financiers et nous obtiendrons l'aide
financière du gouvernement fédéral, ministère de
l'Environnement, pour le dragage et la construction des digues.
Pont Rivière Batiscan
Dans cette région, au cours de l'exercice financier 1973/74, nous
avons amorcé la reconstruction d'un pont sur la rivière Batiscan
située dans la réserve de Portneuf. Une partie des
matériaux ont été acquis et la somme de $70.5 servira
à compléter l'acquisition de l'acier pour ce pont et à
payer la main-d'oeuvre et la machinerie nécessaires à la
réalisation de cet ouvrage.
REGION ADMINISTRATIVE 4 - TROIS-RIVIERES
Chutes Ste-Ursule
Une somme de $20.0 est prévue pour compléter les travaux
amorcés au cours de l'exercice financier 1973/74 pour
l'aménagement des chutes Ste-Ursule. En effet, nous y avons construit
à date un belvédère avec promenade ainsi qu'un
bâtiment sanitaire. La présente somme d'argent servira à
compléter l'ensemble de nos aménagements de ce secteur.
REGION ADMINISTRATIVE 5 - CANTONS DE L'EST
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche se
propose d'investir dans cette région une somme de $775.0 répartie
comme suit:
Parc St-François
Une étude datant de 4 ou 5 ans avait proposé la
création d'un parc provincial dans le secteur des lacs Aylmer et
St-François, situés en périphérie de la
région administrative no 3, soit celle de Québec. Ce projet a
reçu un appui total de la part du C.R.D. Cantons de l'Est et a
été fortement recommandé par l'étude poursuivie par
le Centre de Recherche de l'Université de Sherbrooke.
Ce parc, de par sa situation stratégique, desservira la
région de Québec, la région des Cantons de l'Est et la
région de Montréal. Il sera formé en partie d'un terrain
appartenant encore à la Couronne dans cette région et nous
devrons acquérir de gré à gré ou par expropriation,
au moins 40 p.c. du territoire visé par le parc. Une somme de $400.0 a
été autorisée pour procéder à l'acquisition
des terrains nécessaires, pour préparer le plan
d'aménagement, pour payer les honoraires professionnels sur les
coûts d'arpentage et d'évaluation ainsi que procéder, si
possible, à un début d'aménagement sectoriel, tel que
plage, camping, pique-nique et sentiers.
Le coût d'aménagement global de ce parc est
évalué à plus de deux millions et demi de dollars
et des argents devront être prévus sur les prochains
exercices financiers afin de mener à bon port un tel projet.
Agrandissement du parc du Mont-Orford
Dans ses limites actuelles, ce parc a une superficie de 15 milles
carrés sur lesquels nous retrouvons un terrain de golf (18 trous), un
terrain de camping en bordure du lac Stukeley, les établissements du
centre de Jeunesses musicales du Canada ainsi qu'une station de ski à
haut potentiel. Nous considérons que pour l'espace disponible, si nous
voulons garder la vocation de conservation que le territoire possède
actuellement, nous devons prévoir l'agrandissement de ce parc. Une somme
de $350.0 sera dévolue à cette action au cours du présent
exercice financier. Ce projet s'appuie sur les recommandations du rapport
SORES, publié au cours de l'été 1973. Nous évaluons
que le mouvement que nous entreprenons sur le présent exercice financier
pourra, à moyen terme, coûter près de $2,000.0 et que les
sommes devront être prévues sur le prochain exercice financier
pour compléter l'acquisition des terrains nécessaires à
l'agrandissement du parc, la préparation des plans d'aménagement
du nouveau secteur et la mise en place d'équipements à
caractère récréatif.
Parc du Mont-Orford
Une somme de $25.0 sera consacrée à la construction d'un
système d'épuration des eaux usées, accepté par le
ministère de l'Environnement.
Ce système aura principalement pour but de prévenir la
pollution provenant du chalet des golfeurs situé à
l'intérieur du parc.
REGION ADMINISTRATIVE 6 MONTREAL
Dans la région de Montréal, nous bénéficions
d'une somme de $1,111.0 provenant de l'entente Canada-Québec sur les
Zones spéciales. Le ministère se propose d'investir en
supplément dans cette région, à partir de ces
crédits, une somme de $858.7.
A) CREDITS PROVENANT DE LA ZONE SPECIALE DE MONTREAL
Projet 74660 Achat de terrains Parc d'Oka
Au cours de l'exercice financier 1973/74, à l'intérieur de
l'entente sur la Zone spéciale, le ministère a investi une somme
de $450.0 pour l'acquisition de terrains nécessaires à
l'agrandissement du parc d'Oka. Ces terrains consistaient en l'achat de la
colline connue sous le nom du Calvaire d'Oka sur laquelle nous retrouvons ces
chapelles datant du XVII siècle. De plus, dans le cadre de
l'aménagement de la route 640, nous avons dû acquérir les
terrains entre la limite actuelle du parc d'Oka et l'emprise de ladite route.
Une somme de $300.0 sera consacrée à finaliser les acquisitions
de terrains.
Projet 74662 Aménagements au parc d'Oka
Au cours de l'exercice financier 1973/74, à partir des budgets de
la Zone spéciale de Montréal, nous avons amorcé au parc
d'Oka des aménagements pour une somme de $546.0. Les travaux
consistaient en la construction d'un terrain équipé pour
accommoder les roulottes, la construction d'une route donnant accès au
Calvaire d'Oka, la construction d'une rade pour bateaux de plaisance
réservée aux campeurs ainsi que l'aménagement paysager de
nos établissements administratifs dans ce parc.
Sur l'exercice financier 1974/75, la somme prévue de $350.0 est
nécessaire pour compléter les projets amorcés sur
l'exercice qui vient de se terminer.
Projet 74663 Mise en valeur des chapelles d'Oka
Une somme de $35.0 est prévue pour amorcer la restauration des
chapelles qui se trouvent situées sur le Calvaire d'Oka, terrain
récemment acquis, à partir des crédits de la Zone
spéciale.
Projet 74661 Parc Dollard-des-Ormeaux $426.0
Ce projet amorcé sur les crédits de la Zone
spéciale de Montréal, durant l'exercice 1973/74, consiste en la
construction d'un terrain de camping, d'une place et d'une mise à l'eau
pour bateaux à quelque deux milles en aval du barrage de Carillon, sur
un terrain connu sous le vocable de "Fer à Cheval".
Les argents obtenus serviront pour l'exercice financier 1974/75 à
compléter les aménagements déjà amorcés
durant l'exercice financier 1973/74.
B) BUDGETS EXCLUSIVEMENT QUEBECOIS $1,672.0
Rivière Cachée
Ce projet constitue l'aménagement final du terrain situé
près de la passe migratoire ainsi que la construction d'un abri pour les
gardiens qui doivent se tenir sur les lieux afin d'éviter le braconnage.
Une somme de $6.0 est réservée à cette fin.
Camping du Lac Monroe, pare du Mont-Tremblant
L'aménagement de ce terrain de camping a été
complété pour l'exercice financier 1971/72. Actuellement pour en
assurer le plein fonctionnement, nous devons procéder à un
nettoyage des boisés, dégager une vue sur le lac en plus de
construire deux plages réservées exclusivement aux utilisateurs
du terrain de camping. Ces travaux sont prioritaires dans ce secteur, compte
tenu de la fréquentation du parc du Mont-Tremblant et une somme de $50.0
y est consacrée.
Construction d'un pont
Une somme de $100.0 a été réservée pour la
construction du pont enjambant la rivière de la Diable, à
l'entrée sud du parc du Mont-Tremblant. Ce pont qui existe depuis de
nombreuses années ne présente aucune norme de
sécurité. Il est situé dans une courbe et compte tenu de
la fréquentation accrue de tout ce secteur, il présente un danger
d'accidents pour les usagers du parc. Une somme de $100.0 sera utilisée
à la relocalisation et la reconstruction de ce pont.
Station piscicole de St-Faustin
Une somme de $50.0 est prévue pour les travaux majeurs de
restauration dans cette station piscicole. Les travaux consistent en la
réparation des viviers, la consolidation du barrage et la reconstruction
de la toiture sur la bâtisse principale. De plus, il faudra
compléter les terrassements, consolider le mur de soutènement et
construire de nouveaux viviers.
Acquisition des Iles de Boucherville
Au cours de l'exercice financier 1973/74, le gouvernement, par
arrêté en conseil et par dépôt en expropriation,
s'est porté acquéreur de certaines des îles de
Boucherville. Une somme de $307.0 prévue sur l'exercice financier
1974/75, est nécessaire pour compléter l'acquisition de ce
territoire d'une valeur inestimable en terme de conservation et facilement
aménageable pour la récréation pour la population du
Montréal métropolitain.
Marina
Une somme de $500.0 sera consacrée à l'aménagement
d'une marina provinciale au confluent du Richelieu. Cet aménagement
nautique est destiné à améliorer la qualité des
points d'escale de la rivière Richelieu, principale voie d'entrée
au Québec, pour les amateurs de nautisme. Cet aménagement
s'impose dans le cadre de la volonté du ministère de participer
d'une façon active à l'établissement d'un tourisme de type
particulier. Présentement, les gens qui descendent le Richelieu pour un
périple par eau ne s'attardent pas au Québec mais se dirigent
immédiatement vers l'Ontario.
A venir jusqu'ici, nos équipements étaient grandement
déficitaires et ne pouvaient accommoder ce type particulier de
touristes. Présentement, nous n'avons Dour ce faire que la marina de
Montréal (Expo) qui ne sert que de relais aux Américains, qui
empruntant la Rivière Richelieu, se rendent rapidement vers les Grands
Lacs.
Stations de pompage et tangons
Une somme de $28.0 est prévue à cet item. Ce projet
consiste à équiper d'une part certaines marinas, d'une station de
pompage des eaux usées afin de pomper le réservoir des bateaux
vers des systèmes d'égouts municipaux. Les tangons sont des
bouées d'ancrage placées dans des secteurs stratégiques
d'une voie navigable. Ils sont identifiés sur carte et permettent aux
bateaux de s'ancrer, lors de tempêtes ou durant la nuit.
Construction du terrain de camping des Iles
Le long de la route no 3 entre le fleuve et la route panoramique, il
existe une carence de terrains de camping bien aménagés. Nous
nous proposons de pallier à ce phénomène par
l'établissement d'un terrain de camping de 150 emplacements avec
accès au fleuve pour bateaux de plaisance ainsi que l'aménagement
d'un terrain de pique-nique.
Une somme de $500.0 est prévue pour amorcer ce projet.
Camping Ste-Véronique
Ce terrain de camping a été construit durant les
années 1968 et 1969 par le ministère de la Voirie et
transféré pour administration à mon ministère en
1971.
Une somme de $30.0 prévue pour relocaliser l'usine
d'épuration des eaux usées en provenance du camping.
Cet ouvrage est prévu afin de prévenir la pollution de la
rivière qui traverse ce terrain de camping.
REGION ADMINISTRATIVE 7 HULL-GATINEAU
Une somme de $106.0 sera investie dans cette région sur deux
projets à savoir la frayère Pélissier pour laquelle nous
avons réservé une somme de $6.0 afin de compléter les
aménagements du terrain et la canalisation à l'intérieur
de la frayère. Le terrain nous a été donné par la
Société d'Aménagement de l'Outaouais et une somme de $17.0
a été conscrée à ce travail d'aménagement de
frayère sur l'exercice financier 1973/74.
Une somme de $70.0 pour compléter, au Domaine, situé dans
le parc de LaVérendrye, la construction du réseau d'aqueduc et
d'égouts devant desservir le secteur des chalets de type sans pension
construits au cours de l'exercice financier 1973/74.
De plus, nous compléterons la route d'accès à ces
chalets et procéderons aux aménagements paysagers de ce secteur.
Ce nouveau poste de chalets type sans pension sera relié au secteur du
Domaine présentement en opération.
Une somme de $30.0 sera consacrée au réaménagement
du restaurant Châtelaine récemment acquis par le ministère.
De plus, une somme de $48.4 sera utilisée pour compléter le
paiement des matériaux, payer la main-d'oeuvre et la machinerie
nécessaires à la construction d'un pont dans le parc de La
Vérendrye.
REGION ADMINISTRATIVE 8 - ABITIBI
Les investissements que se propose de faire le ministère dans
cette région, le seront à partir des crédits qui nous sont
dévolus sous l'entente ARDA III. Une somme de $934.6 sera investie pour
l'établissement d'équipements à caractère
touristique. Parmi ces équipements, notons:
Aménagement du camping municipal de Malartic
Une somme de $104.6 sera donnée en subvention à la ville
de Malartic pour compléter les aménagements amorcés sur le
terrain de camping municipal depuis l'exercice financier 1972/73. Cette somme
complète le montant global de $750.0 que le ministère
s'était engagé à investir dans ce projet.
Etape touristique Lebel-sur-Quévillon
Ce projet consiste à l'établissement d'un terrain de
camping et de chalets sans pension en bordure du lac Quévillon, à
proximité du terrain de golf présentement en construction par la
municipalité. Une somme de $380.0 sera consacrée à cet
effet et les travaux seront amorcés dès le mois de juin.
Camping municipal de Ville-Marie
Ce projet s'intègre à l'intérieur d'un
schéma d'aménagement de la région de l'Abitibi. Une somme
de $380.0 sera utilisée d'une part pour l'acquisition des terrains
nécessaires à l'établissement du parc et du terrain de
camping et, d'autre part, pour la préparation des plans et devis et la
mise en chantier du projet.
Comptoir d'information touristique à l'entrée du parc de
La Vérendrye
Une somme de $50.0 est prévue pour compléter
l'aménagement du comptoir d'information touristique qui sera
situé à l'entrée sud du parc de La Vérendrye. Au
cours de l'exercice financier 1973/74, à partir des crédits ARDA
III, une somme de $100.0 a été investie dans ce projet. Les
argents prévus cette année serviront à la construction
d'un stationnement et à l'aménagement paysager des abords de
cette salle d'accueil.
REGION ADMINISTRATIVE 9 - COTE NORD
Dans cette région, le ministère se propose d'investir une
somme de $136.0 pour des aménagements à la passe migratoire de la
Rivière aux Rochers et à celle de la rivière Matamek. Ce.s
ouvrages sont déjà en place et il s'agit pour nous de
compléter d'une part les aménagements des rives et d'autre part
d'assurer la mise en marche de la nouvelle passe sur la rivière
Matamek.
Aménagement du parc du Mont Ste-Anne
A l'intérieur de l'entente fédérale-provinciale sur
les Zones spéciales, une somme de $4,800.00 sera investie en 1974/75.
Nos projets se répartissent comme suit:
Chalet $460.0
Nous compléterons la construction du chalet principal dont les
travaux ont été amorcés, par suite de soumissions
publiques, au cours du dernier exercice financier.
Pont-barrage $910.0
Complément de la construction du pont-barrage situé sur la
rivière Jean-Larose. Cet ouvrage créera un lac qui sera mis
à la disposition des usagers du parc et sur lequel seront
organisées certaines formes de loisirs.
Transport en commun $120.0
Un aérobus sera installé afin de transporter les skieurs,
des centres d'hébergement au pied des pentes de ski.
Golf $40.0
Construction d'une aire de pratique, adjacente au golf construit au
cours du dernier exercice financier.
Pistes de ski $705.0
Construction de nouvelles pistes de ski, tant de ski alpin que de fond,
afin de satisfaire à la fréquentation croissante de ce
centre.
Remontées mécaniques $250.0
Mise en place de nouvelles remontées mécaniques pour
desservir les pistes que nous nous proposons de construire durant
l'été 1974.
Travaux électriques $320.0
En terme d'électricité, nous nous proposons de poursuivre
nos travaux en réalisant l'éclairage de la route, l'accès
au mont, la mise en place des infrastructures nécessaires aux
communications ainsi que l'amenée électrique qui devra alimenter
les nouvelles remontées mécaniques.
Frais indirects $410.0
Une somme de $410.0 est prévue pour l'engagement des firmes de
professionnels requises pour la préparation des plans et devis des
nouveaux projets ainsi que pour couvrir les coûts de surveillance des
travaux en cours ou à être amorcés au cours de
l'été.
Divers $40.0
Ces argents seront utilisés pour la construction d'un
casse-croûte sur le parcours du golf ainsi qu'à
l'aménagement des rives du lac artificiel créé par le
pont-barrage.