Journal des débats (Hansard) of the Committee on Citizen Relations
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(November 29, 2022 au September 10, 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, May 27, 2025
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Vol. 47 N° 84
Clause-by-clause consideration of Bill 95, an Act to promote equity in access to subsidized educational childcare services provided by permit holders
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10 h (version non révisée)
(Dix heures trois minutes)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission des relations avec les citoyens ouverte.
La commission est réunie une nouvelle fois
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 95, Loi favorisant
l'équité dans l'accès aux services de garde éducatifs à l'enfance subventionnés
dispensés par les titulaires de permis.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la Présidente.
Mme Prass (D'Arcy-McGee) est remplacée par Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis); M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) est remplacé par
Mme Labrie (Sherbrooke); M. Bérubé (Matane-Matapédia) est remplacé
par M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, Mesdames et M., bienvenue à la
commission. Lors de l'ajournement de nos travaux jeudi dernier, nous en étions
à l'étude d'un amendement proposé par la députée de Westmount—Saint-Louis à l'article
10 du projet de loi. Mme la députée, le micro est à vous.
Mme Maccarone : Oui. Bien,
bon matin, collègues. J'espère que ce sera une bonne semaine pour tout le
monde.
Mais, juste pour nous situer, l'amendement,
dans le fond, c'était de parler de ce qu'on souhaite faire. Évidemment, c'est
de favoriser l'intégration des enfants présentant... avec des besoins
particuliers dans les groupes réguliers. La raison de ça, c'est parce qu'encore
une fois c'est toujours meilleur, pour ces enfants-là, quand ils sont avec leurs
pairs, quand ils peuvent apprendre avec eux. Ça développe aussi une certaine
tolérance des enfants qui sont neurotypiques ou des enfants qui ne sont pas en
situation de handicap, ça fait que c'est l'inclusion. Et je comprends que c'est
probablement les orientations qui sont déjà en place, mais, nous, ce qu'on
souhaite avoir, c'est une mention dans la loi, comme c'est une mention dans le
règlement. Alors, ce n'est pas une question de dénaturer, c'est une question d'avoir
un certain respect pour ces enfants. Ici, on parle vraiment de mixité. C'est
aussi la demande de l'OPHQ, alors, encore une fois, une autre raison pour
laquelle que je souhaite l'aborder.
Je comprends que, la semaine passée, la
ministre, elle avait des inquiétudes par rapport à l'utilisation du mot «doit»,
mais «doit favoriser», ce n'est pas «doit intégrer», c'est «doit favoriser». Ce
n'est pas le favoriser, ce n'est pas une obligation. Le favoriser, c'est de la
mention de ce qu'on souhaite, c'est de prendre en considération. C'est ça qu'on
veut, c'est : Est-ce qu'on doit prendre en considération? Oui. Est-ce qu'on
doit assurer qu'on a des groupes qui sont hétérogènes et pas nécessairement
homogènes? Bien, ça, c'est vraiment la liberté de choix des installations...
Mme Maccarone : ...des détenus
de permis. Parce qu'on comprend qu'à quelque part on souhaite respecter aussi
leur façon de faire. Mais, moi, je pense que le libellé est bien. Je suis
toujours ouverte, s'il y a une autre façon de le libeller, pour rejoindre et
adresser les préoccupations de la ministre ainsi que les équipes
ministérielles. Mais, pour moi, je trouve que c'est la bonne place, c'est la
chose à faire. Et, je répète encore une fois, c'est quelque chose qu'on
retrouve dans le règlement, la notion de groupe aussi. C'était un élément qui
était aussi soulevé par la ministre. Mais la notion de groupe paraît dans le
Règlement sur les services de garde éducatifs à l'enfance. Alors, c'est déjà
une notion et quelque chose qui existe.
Ça fait qu'on a dit, dès le début, dans
toutes nos remarques préliminaires, que tout le monde voulait travailler en
collaboration. C'est un enjeu, les gens savent, ça fait sept ans, presque huit
ans depuis que j'en parle, pour moi, c'est... c'est quelque chose qui est
fondamental. Et j'espère qu'on va avoir une écoute favorable pour faire ce type
d'intégration la prochaine fois.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
je considère encore que c'est vraiment une question de régie interne,
d'organisation des groupes à l'intérieur de la réalité de chacun des services
de garde. Je dis que je ne suis pas... puis je l'ai mentionné la semaine
dernière, je ne suis pas contre le principe. Je pense que c'est plus d'ordre de
sensibilisation auprès des services de garde que ça devrait se faire plutôt que
d'intégrer ça dans un projet de loi. Dans un projet de loi où on dit qu'«un
service de garde doit», bien, c'est clair que là, il y a une indication claire
du législateur de dire que le service de garde doit. Ça veut aussi dire que le
ministère de la Famille doit faire des vérifications sur la mise en place de ce
moyen de favoriser ou pas.
Alors, étant donné que vraiment c'est de
la régie interne, mais que l'objectif est très bon, moi, je peux m'engager à ce
qu'on en fasse la promotion au niveau administratif, à l'intérieur des services
de garde éducatifs à l'enfance, d'une autre façon, avec plaisir. Mais je pense
vraiment que c'est... ça appartient au service de garde au niveau interne. Ça
se fait déjà. Moi, en tout cas, ce que j'ai vu à l'intérieur des services de
garde, j'ai vu qu'il y... Puis je n'ai pas senti de demandes non plus à ce
niveau-là, mis à part, là, l'office qui dit : Ce serait important
d'améliorer l'intégration, ce avec quoi je suis d'accord. Ce n'est pas le
principe, mais c'est d'intégrer ça dans un projet de loi, d'y mettre une
obligation de favoriser. Et ça veut dire une obligation de favoriser pour les
services de garde, ça veut dire, pour le ministère, de vérifier qu'il y a
effectivement une favorisation de cette façon de faire. On est vraiment dans la
gestion très interne du service de garde. Alors, quoique le principe est
intéressant, il n'y a pas de problème à ce niveau-là actuellement dans les
services de garde. Je ne reçois pas de plaintes à l'effet que les enfants sont
mis de côté, ils ne sont pas intégrés dans les groupes. Au contraire, je pense
que c'est exactement le phénomène inverse qu'on constate. Alors, je trouve que
c'est moins approprié à l'intérieur du projet de loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la députée.
Mme Maccarone : ...ensemble,
l'article que je propose... ou l'amendement que je propose. Ce n'est pas
uniquement le mot «doit». On parle de «doit favoriser», pas «doit intégrer».
C'est pour ça que nous, on respecte toujours leur choix, puis ça leur
appartient toujours, le choix de faire les groupes, la composition de groupes de
leur manière. «Doit favoriser», ce n'est pas «doit intégrer». Selon moi, le
plus possible qu'on peut parler des enfants avec des besoins particuliers dans
les lois, le plus que nous aurons une sensibilité à l'intégration, le plus que
nous allons parler des enfants qui font face à beaucoup de difficultés, qui
sont souvent défavorisés, qui sont... font face à beaucoup de difficultés.
C'est pour ça que, moi, je trouve qu'encore une fois cela ne dénature pas la
loi. On ne parle pas d'une obligation de le faire, on parle d'une obligation de
penser à le faire. C'est vraiment ça. Puis encore une fois, la notion de
groupe, parce que ça aussi, c'était quelque chose qui a été soulevé, ça existe
déjà. Ça existe déjà dans tout ce qui existe auprès du gouvernement, dans les
documents du règlement.
• (10 h 10) •
Alors, je comprends ce que la ministre a
dit, mais il faut vraiment lire l'amendement au complet. Ce n'est pas juste le
mot «doit» qu'on devrait sortir. C'est... Il faut... Il faut lire l'ensemble de
l'article pour bien comprendre ce qu'on souhaite faire. Tu sais, le titulaire
de permis doit favoriser l'intégration, pas «doit intégrer». Ça fait que c'est
pour ça qu'on respecte vraiment leur choix, le choix de gestionnaires de
poursuivre de leur manière. Parce qu'on comprend que c'est... oui, c'est des
règles internes, c'est leur façon de faire. On ne souhaite pas remplacer ceci.
Mais, ce qu'on souhaite, c'est...
Mme Maccarone : ...une
considération. Encore une fois, je répète, à tous les moments, si on veut
intégrer les enfants avec des besoins particuliers, juste avoir une notion
écrite dans les lois, je pense que c'est une avancée des droits de ces enfants
qui sont souvent négligés, mis à part, exclus. Pas parce qu'il manque de la
bonne volonté, mais souvent parce qu'on ne pense pas à eux de la manière que
nous devons.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autres.. .Un vote par appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme Roy
(Verchères)?
Mme Roy (Verchères) : Contre.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Contre.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Contre.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Contre.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Contre.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Absention. L'amendement est donc rejeté. On poursuit
donc...on revient donc à l'étude de l'article 10. Je vous rappelle qu'on a...
l'article 10, pardon, introduit trois nouveaux articles. On en était au 59.7.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. On aurait un amendement à déposer sur la notion de proximité. Ça
fait qu'à moins que la ministre en ait elle-même préparé un de son côté, je
demanderais une courte suspension pour vous l'envoyer.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 12)
(Reprise à 10 h 18)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, Mme la députée de Sherbrooke, vous déposez un amendement, que
nous voyons actuellement. Pour ceux qui ne l'ont pas, vous pouvez regarder sur
Greffier. Je vais vous demander d'en faire la lecture.
Mme Labrie : Avec plaisir,
Mme la Présidente. Donc : L'article 10 du projet de loi modifie
l'article 59.7 de cette loi, édicté par l'article 35 du
chapitre 9 des lois de 2022, est amendé au cinquième paragraphe par :
1° l'insertion, après «locale» de «ou d'un
arrondissement dans lequel se situe le titulaire de permis»;
2° la suppression de :
«avec laquelle le titulaire de permis a
conclu une entente écrite visant à prioriser l'admission de tels enfants dans
son installation en échange d'une contrepartie.»
...se lirait ainsi : «5° enfants dont
un parent réside sur le territoire d'une municipalité locale ou d'un
arrondissement dans lequel se situe le titulaire de permis;».
Donc, on avait eu déjà quelques
conversations en lien avec ça. Je pense que tout le monde ici partageait
l'objectif de la ministre de régler l'enjeu des codes postaux trop restrictifs
pour une priorisation d'admission. Par contre, moi, j'avais le souci qu'on
puisse quand même créer la possibilité qu'il y ait une priorisation pour un
territoire local de proximité. Ce que je propose ici, c'est que ce
territoire-là puisse être la municipalité locale ou encore un arrondissement.
Ça me semble être un bon point d'équilibre au sens où il y a une mixité
assurément dans un arrondissement ou dans une municipalité locale. Je viens
rayer ici la question de l'entente ou de la contrepartie parce que...
L'objectif, c'est vraiment...
• (10 h 20) •
Pour moi, c'est comme si les municipalités
n'ont rien à voir là-dedans dans le sens où, pour plein de bonnes raisons, un
CPE ou une installation peut vouloir prioriser la proximité, notamment pour
s'assurer que les partenaires de la communauté vont être les bons, là, pour les
enfants qui vont être dans leur installation par exemple, on peut penser à
l'école, on peut penser aux CISSS ou aux CIUSSS, on peut penser à des organismes
communautaires qui sont dans le quartier ou dans la municipalité, pour qu'eux
puissent intervenir au besoin auprès des enfants. Donc, il y a très souvent des
CPE, en ce moment, qui ont des critères de priorisation de quartier comme ça
puis ils n'ont jamais... ils ne se sont jamais entendus avec la ville pour ça.
C'est juste eux, sur leur propre base, qui ont décidé, pour justement leur
gestion interne, que c'était facilitant d'avoir des enfants qui sont du
quartier.
Donc, pour moi, c'est comme si cette
conversation-là, elle est différente des situations pour lesquelles une
municipalité décide de fournir un terrain...
Mme Labrie : ...ou de
financer, là, une partie des installations, à ce moment-là, bien, on peut en
discuter aussi, comme, par ailleurs, là. Mais moi, ce que je veux créer ici,
c'est la possibilité, pour une installation, de continuer, finalement, là, de
prioriser les enfants qui font partie de la communauté dans laquelle ils se
trouvent, tout simplement, une installation qui est déjà existante, là.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
D'abord, dire que je suis d'accord avec la première partie de l'amendement, où
on ajoute l'arrondissement, là, ville ou arrondissement. Effectivement, ça
donne un ordre de grandeur. Par contre, le fait de retirer la contrepartie...
Je pense que c'est un incitatif... On se rappelle, hein, la première étape de
tout, c'est le choix du parent, alors, le choix du parent. Quand il s'en va sur
le portail, il regarde quels sont les services de garde qui répondraient à son
besoin. Alors là, ça peut être, oui... Souvent, dans la très grande majorité,
c'est la proximité avec la résidence, mais ça peut aussi être la proximité avec
le lieu de travail d'un des deux parents, par exemple, ça peut être la
proximité avec un membre de la famille, parce que, par exemple, on a un horaire
atypique, et, effectivement, c'est un membre de la famille qui va au service de
garde à proximité. Alors, c'est sûr que cet élément là de contribution des
municipalités, c'est un élément qui est quand même important.
Je vous dirais que, dans, probablement, la
très, très grande majorité des contributions... des contreparties dont on
parle, c'est souvent le terrain. Moi qui ai été mairesse pendant 30 ans, j'ai
beaucoup, beaucoup milité pour qu'aussitôt qu'on développe un nouveau quartier
résidentiel, des nouveaux logements, des condos, qu'on s'assure qu'à proximité
il y ait des terrains disponibles pour des écoles et des services de garde,
parce que c'est des éléments qui, pour moi, sont fondamentaux. Quand on
développe un quartier, un milieu de vie, alors, de donner des terrains, ça fait
partie de ça. Alors, effectivement, cette contrepartie-là, elle est souvent intéressante.
Puis, dans plusieurs régions où on n'a à
peu près pas de terrains accessibles, à des prix abordables, souvent, les
municipalités vont trouver un terrain dont ils sont déjà propriétaires, ou
même, dans certains cas, contribuent et achètent des terrains auprès de
certains promoteurs, ils s'entendent avec au moment même où ils font le
développement du terrain. Donc, la contribution de... que peut apporter la
municipalité est souvent très importante, puis fait souvent la différence,
alors, et montre, justement, cette volonté du milieu de faire partie de la
solution, en émettant, justement, une contrepartie.
Donc, c'est un peu ça. La première partie,
on y ajoute l'arrondissement, ça me va, sans problème, mais de retirer, je
dirais, l'élément positif de la contrepartie... Parce que ce n'est pas
nécessairement une obligation, là, la ville n'a pas une obligation de
contribuer, mais dans un cas où on souhaiterait, justement, faire un petit
plus, bien, je pense que c'était une bonification qui était intéressante, de
dire, bien, ça contribue à la priorisation. Là, ce qu'on dit, c'est que, bon,
il y aura priorisation — c'est ce que dit l'amendement — sans
contribution supplémentaire ou sans contrepartie. Alors, c'est le retrait de la
contrepartie qui, pour moi, est plus complexe, là. Puis, on le sait, là, ça se
fait, puis ça doit continuer de se faire, parce que cette contribution là, au
niveau des municipalités, elle est importante, et dans la planification,
d'abord, dans la planification, parce que, trop souvent, on a vu des quartiers
se développer, puis, après ça, il n'y avait plus de place pour entrer, par
exemple, un service de garde ou une école. Alors, c'est des éléments qui sont
importants.
Mme Labrie : Mais...j'attends
mon... Merci. Je suis contente d'entendre la ministre dire à quel point c'est
un incitatif important au développement, la question de la contrepartie. On va
en parler abondamment aujourd'hui et, honnêtement, je suis très d'accord avec
elle. Moi, je pense qu'il doit pouvoir y avoir une priorisation des places
quand il y a eu une contrepartie, puis il faut garder ça, puis on en discutera
quand il sera question du 50 %.
Moi, l'enjeu que je veux régler ici, c'est
que, pour des installations déjà existantes... Je vais donner un exemple très
précis, disons, dans Hochelaga-Maisonneuve, il y a un CPE qui veut prioriser
les enfants de l'arrondissement d'Hochelaga-Maisonneuve, ça peut faire des
décennies qu'il est là, ce CPE là. O.K. Puis une des raisons pour laquelle ils
préfèrent faire ça, c'est qu'eux, ils en font du dépistage dans leurs
installations. S'ils se rendent compte qu'il y a un enfant pour lequel il y
aurait des services à aller chercher auprès du CIUSSS, bien, l'enfant, s'il
habite sur la Rive-Sud puis qu'il fréquente cette installation-là, bien, le
CISSS de l'est de Montréal ne va pas vouloir offrir des services à l'enfant
parce qu'il n'habite pas sur ce territoire-là, il n'habite pas...
Mme Labrie : ...territoire du
CISSS de l'est de Montréal. Ça fait que c'est précisément le genre de situation
que moi, je veux essayer de régler avec mon amendement. Je veux que ce soit
possible pour des installations qui sont déjà là de pouvoir prioriser des
enfants de leur communauté, parce qu'eux autres, ils le savent, que s'ils ne
peuvent plus faire ça puis qu'il y a des enfants qui viennent de peut-être plus
loin dans leurs milieux, ils ne seront pas en mesure de déployer les services
autour de l'enfant, dont celui-ci pourrait avoir besoin, s'ils identifient, par
exemple, des besoins particuliers. Ça fait que moi, ça m'apparaît très, très
important.
Puis, si, par ailleurs, la ministre veut
aussi qu'on permette de prioriser quand il y a eu contrepartie, bien, moi, je
suis d'accord avec ça. Moi, je suis d'accord avec ça, c'est juste que je pense
aussi que ça doit être possible pour une installation, même s'il n'y en a pas
eu, de contrepartie, de prioriser les enfants de la communauté, puis communauté
au sens très large, là, de l'arrondissement ou de la municipalité. Je pense
que... Je pense que c'est important.
Puis ça vient aussi régler un peu l'enjeu
dont la ministre nous parlait. Elle nous relatait qu'elle avait eu des
témoignages de parents qui disaient : Bien là, moi, il y a un CPE dans mon
quartier, puis je ne peux même pas y aller parce que les priorisations ne le
permettent pas, je trouve ça dommage d'être obligé d'aller plus loin. Bon,
bien, si on permet aux installations de prioriser leurs quartiers, ça, ça va
faciliter la vie des parents qui, du fait d'habiter proche, dans le même
secteur ou dans la même municipalité, vont pouvoir être priorisés aussi pour
avoir accès à cette place-là à laquelle ils peuvent se rendre très facilement à
pied, en transport actif. Ça fait que, pour moi, on ne devrait pas exiger absolument
qu'il y ait eu une contrepartie de la part de la municipalité, parce qu'il y a
des centaines d'installations, là, qui sont déjà là, là, ils n'ont pas
besoin... Ils n'en ont peut-être pas eu, des contreparties, dans le temps, ils
n'en ont pas nécessairement besoin pour fonctionner en ce moment, mais ils ont
des excellentes raisons de vouloir prioriser des enfants de leurs quartiers.
Donc, à la limite, si ça travaillait moins
en silo dans le réseau de la santé, ce n'est peut-être pas un problème qu'on
aurait besoin de régler, mais c'est le cas, là, il y a des exemples avérés de
ça. Puis, dans un territoire de l'ordre de l'Estrie, où le territoire du CIUSSS
est tellement grand... moi, je ne rencontre pas ça, sur mon territoire, c'est
le même CIUSSS, là, peu importe, là, même si l'enfant vient d'East Angus puis
qu'il est dans un service de garde à Sherbrooke, il va être desservi pareil,
mais, dans des territoires plus denses, là, notamment en milieux comme dans la
région de Montréal, ça peut faire une extrêmement grosse différence pour cet
enfant-là, qui ne l'aura pas, le service, parce que là, ça va se renvoyer la
balle... ah non, mais ce n'est pas là qu'il habite.
Ça fait que moi, je pense qu'il faut
régler ça. Puis on peut tout à fait trouver une formulation dans laquelle ça
prévoit aussi la possibilité que, quand il y en a une, contrepartie, bien sûr,
le CPE peut vouloir mettre ce critère de priorisation là aussi, là. Moi, j'ai
toute ouverture pour ça, je suis d'accord qu'il faut prévoir ça, mais il faut
aussi prévoir la possibilité de prioriser un territoire même quand il n'y a pas
de contrepartie.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
je rappelle que la première étape, c'est les choix des parents. Donc, les
parents choisissent la proximité. Vous avez beaucoup mentionné le quartier.
C'est ce qu'on veut éliminer justement, la notion de quartier. Je pense que ce
n'est pas l'objectif. C'est un peu plus large. Puis, dans la vraie vie, il n'y
a pas de gens de la Rive-Sud, à moins de travailler dans Hochelaga-Maisonneuve,
qui vont effectivement...
Mme Labrie : Bien, il y en a
plein.
Mme Roy (Verchères) : Mais je
pense que c'est intéressant pour un parent qui travaille dans Hochelaga-Maisonneuve
de dire : Oui, mon enfant va être à proximité. Si je dois partir, je dois
aller le chercher, je suis à proximité. Quand on parle de proximité, je le
mentionnais, la grande majorité, c'est proximité de la résidence, mais c'est
aussi vrai proximité du lieu de travail, proximité de la famille ou de d'autres
membres de la famille ou des gens aidant à l'intérieur de la famille. Donc, de
remettre sans contrepartie, parce que, là, c'est vraiment ça, c'est le
signal... c'est ce qu'on dit, c'est qu'il n'y aura plus de contrepartie de la
part de la municipalité. On retire cet incitatif-là, qui est un incitatif dont
on a souvent besoin dans les régions, particulièrement dans les régions,
effectivement. Et cette notion-là, je pense, de proximité, le parent la fait au
départ en choisissant à quelle installation il s'inscrit pour avoir des places.
Alors, si, par exemple, je travaille dans Hochelaga-Maisonneuve, je suis de la
Rive-Sud, mais que les places sont réservées pour la proximité, bien, je ne
pourrai pas avoir cet accès-là. Dans le cas là, il y aurait 50 %, mais c'est
le retrait de la contrepartie qui est dérangeant.
• (10 h 30) •
Mme Labrie : Bien, moi, comme
je le dis à la ministre, si elle veut rajouter la possibilité de le faire aussi
avec contrepartie, moi, je suis d'accord, là, je n'en ai pas, de problème avec
ça.
Mme Roy (Verchères) : Mais
elle était là, la contrepartie.
Mme Labrie : C'est juste que
c'est deux... c'est deux conversations différentes, c'est deux choses
différentes. Puis le parent, là, qui travaille dans Hochelaga-Maisonneuve puis
qui habite sur la Rive-Sud, c'est vrai que ça peut l'arranger d'avoir une place
là, puis c'est son choix, mais ça peut aussi être un enjeu si cet enfant-là,
finalement, il en a, des besoins particuliers, puis que le parent ne réussit
pas à avoir des services, par exemple un orthophoniste qui va aller voir
l'enfant dans...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Labrie : ...milieu de garde,
parce que ce n'est pas sur le bon territoire des services de santé. Il va
trouver ça plate, ce parent-là, rendu là. Puis quand le lien va devoir être
fait avec l'école plus tard, si ce n'est pas possible d'assurer cette
transition-là, parce que, finalement, l'enfant, il va aller à l'école,
probablement, sur la Rive-Sud, bien, ça va être un peu plus compliqué aussi, sa
vie.
Donc, moi, je suis très ouverte, si la
ministre veut sous-amender pour qu'on rajoute la question de la contrepartie,
moi, je ne veux pas enlever ça. Je l'ai dit des dizaines de fois depuis le
début de l'étude du projet de loi, je pense que les contreparties, puis la
priorisation associée à ça, il faut le maintenir puis il faut même dépasser
largement 50 %. Je n'ai aucun problème avec ça. J'ai un problème avec le
fait qu'on n'empêche un CPE qui fonctionne déjà, qui est déjà établi dans sa
communauté, de prioriser l'arrondissement ou la municipalité dans laquelle il
se trouve. Parce qu'eux, là, même s'ils n'en ont pas eu de contrepartie, ils
peuvent voir au quotidien des raisons excellentes de privilégier les enfants
qui habitent sur le territoire de la municipalité ou de l'arrondissement pour
recevoir dans leurs installations, même si on n'a pas eu de contrepartie. Ça
fait partie des raisons pour lesquelles, dans leur gestion interne, ils peuvent
préférer vouloir ça.
Mme Roy (Verchères) : Bien, ça
revient au même, parce qu'on avait un amendement aussi pour ajouter l'arrondissement...
Aathieu, est-ce que les deux concordent pour ce qui est de l'arrondissement, de
la notion même de ville et d'arrondissement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que vous voulez qu'on suspende quelques instants? On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 33)
(Reprise à 10 h 51)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, au moment de suspendre, Mme la ministre, vous aviez l'idée de
déposer un sous-amendement à l'amendement de la députée de Sherbrooke. Nous le
voyons à l'écran. Je vais vous demander d'en faire la lecture.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
c'est d'insérer dans le paragraphe 5°... Là, je vois que je n'ai pas le même
texte que sur mon courriel, le sous-amendement... Voilà. L'article 10, le
projet de loi : Modifier l'article 59.7 de cette loi, édicté par
l'article 35 du chapitre 9 de la loi de 2022, est amendé au cinquième
paragraphe par l'insertion, après «locale», de «ou d'un arrondissement dans
lequel se situe le titulaire de permis;», par «de celle-ci» et la suppression
de la suppression de l'article 2 qui était amendé, là, où on retirait la
contrepartie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Donc, est-ce qu'il y a des questions? Mme la
députée de Westmount--Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce que,
par hasard, la ministre avait préparé l'article tel qu'amendé pour qu'on puisse
le voir? Parce que la suppression de la suppression, est-ce que ça veut dire...
ça... on ramène le paragraphe?
Mme Roy (Verchères) : Le
paragraphe 5° se lirait : «enfants dont les parents résident sur le
territoire d'une municipalité locale ou d'un arrondissement de celle-ci; avec
lequel le titulaire de permis a conclu une entente écrite visant à prioriser
l'admission de tels enfants dans son installation en échange d'une contrepartie.»
Mme Maccarone : On n'a pas ça
sur l'écran. O.K., merci. Je veux juste savoir, pendant que vous avez fait les
recherches en ce qui concerne le sous-amendement de l'article, que j'appuie, de
la collègue, c'est des excellents arguments, moi, quand je regarde l'estimation
de l'offre de places... parce qu'on sait, on parle de la priorisation, le
développement de places, comment que nous allons établir où on a besoin de
faire ce développement. Puis je regarde la section de territoire sur le
document du site Web du gouvernement. On dit que les délimitations des
territoires des BC sont constituées à partir des frontières à la fois des...
oui, les territoires des municipalités régionales du comté mais aussi les
territoires des centres de santé et de services sociaux, en tout ou en partie,
les villes et arrondissements. Ça fait qu'est-ce que ça, c'est des éléments qui
vont être importants de prendre en considération? Parce que ce je comprends, il
y a une volonté d'amender et de prendre en considération les préoccupations de
proximité, mais, ces trois éléments, est-ce que nous devons aussi prendre ça en
considération, tant que nous sommes en train de faire ces amendements? C'est
juste une question de même. Je n'ai pas le sous-amendement du sous-amendement
de l'amendement. C'est juste que je veux m'assurer, tant qu'à le faire, qu'on
n'a pas à revenir encore.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
pour ce qui est des territoires des BC, souvent un territoire de BC n'est pas
uniforme ni à la MRC ni au CISSS. Je prends ma région à moi, là. Par exemple,
le bureau coordonnateur couvre la municipalité de Sainte-Julie, couvre la ville
de Varennes, mais ne couvre pas les autres... les autres éléments de la MRC.
Dans le CISSS Montérégie Est, on a beaucoup de BC, donc une multitude de BC et
une multitude de MRC, et on a des MRC qui sont là en partie, en entier. Dans la
région métropolitaine, on a tout fait pour que ça soit un peu hétéroclite. Ça
marche, c'est très hétéroclite. Donc, en termes de territoire, ce n'est pas les
mêmes territoires pour les BC que pour les MRC que les CISSS, puis je dirais
même, pour les circonscriptions. Je suis chanceuse, je suis l'exception, où
j'ai une MRC, une circonscription électorale, mais ce n'est pas vrai ailleurs.
Donc, c'est très, très rare. C'est pour ça qu'on utilisait vraiment... pour ça
qu'on utilisait vraiment des termes très légaux, là, qui sont la municipalité
locale et l'arrondissement. Voilà.
Mme Maccarone : O.K. C'est
juste que, pour faire le lien avec l'amendement de la députée de Sherbrooke...
parce qu'elle, elle a parlé beaucoup de la proximité au... en santé et services
sociaux, puis c'est pour ça, c'est déjà soulevé quand on parle de délimitations
pour l'estimation de l'offre de places. Ça fait que j'entends ce que vous
dites, sauf que, quand on est en train de... Peu importe c'est qui qui est au
pouvoir, quand on est en train de faire l'estimation, avons-nous des besoins,
comment allons-nous le faire, on prend en considération le territoire des
centres de services de santé et services sociaux. Puis c'est déjà dans les
documents existants. Ça fait que j'ai juste... j'ai l'impression qu'il y a un
élément qui nous manque, tant que nous sommes en train de faire ces
modifications, pour s'assurer que la proximité est prise en considération,
directement en lien avec l'amendement en question. Ça fait que, tant qu'à
faire, je me demande si nous devons...
Mme Maccarone : ...de ne pas
prendre en considération, parce qu'on est en train d'ajouter «arrondissement»,
comme il existe déjà dans l'identification du modèle d'estimation, x'est
vraiment dans le modèle d'estimation, territoire d'une municipalité régionale
de comté, MRC, territoire des centres de santé et de services sociaux en tout
ou en partie. Ça fait que je pense que ça rejoint un peu les préoccupations de
la ministre que ça peut aller au-delà d'un BC, toucher plusieurs BC et villes
ou arrondissements. Puis là je lis le texte qui existe déjà dans le document
Estimation, offre, demande, places à services de garde éducatifs à l'enfance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien, je
ne comprends pas toute l'intervention. Est-ce qu'elle souhaiterait qu'on
utilise territoires, bureaux coordonnateurs plutôt que municipalités, arrondissements?
Municipalités et arrondissements est, pour moi, un terme très clair. Quand on
va dans les territoires de bureau coordonnateur, on peut avoir deux
municipalités, on peut avoir une partie de municipalités. Sud de Montréal, on a
une multitude de territoires de bureaux coordonnateurs. Là, on s'en tenait
vraiment à l'instance juridique parce qu'on se rappelle que c'est en échange
d'une contrepartie. Donc, on s'en tenait à l'entité juridique qui est soit
l'arrondissement, soit et/ou la ville. J'essaie juste de comprendre l'objectif,
mais...
Mme Maccarone : Moi, mon
objectif, c'est, dans le fond, c'est d'appuyer la collègue dans son
intervention, mais aussi de sortir ce qui, je sais, existe déjà en termes de
s'assurer qu'on va capter tous les enfants en termes de proximité. Parce que je
sais qu'on prend aussi la question de proximité puis l'estimation de l'offre.
Ça fait que le développement de places, on prend aussi en considération la
proximité des centres de santé, services sociaux. C'est juste ça. Ça fait
partie de l'identification, du développement de places. Ça fait que, moi, je
trouvais qu'il y avait vraiment bel alignement. Ça existe déjà, c'est déjà
notre façon de faire. On est en train de prendre des éléments de qu'est-ce qui
existe déjà, avec le sous-amendement de la ministre, qui sont directement en
lien avec l'amendement de la collègue. Juste... J'ai vraiment l'impression que
c'est quelque chose qui nous manque.
Mme Roy (Verchères) : Notre
sous-amendement, mis à part la partie sur la contrepartie, dit la même chose,
que ce soit celle de la collègue de Québec solidaire ou de nous, c'est vraiment
«municipalités et arrondissements». Ce qu'on ne souhaitait pas, puis on en a
parlé lors de notre dernière rencontre, c'est de pouvoir utiliser le code
postal qui permet véritablement de faire une... un découpage géographique qui
peut être autre, pour s'assurer, par exemple, de ne pas avoir de mixité
sociale. Alors, c'est pour ça qu'on avait vraiment utilisé tant «l'amendement
de la collègue de QS, que la nôtre, c'est vraiment «villes et arrondissements».
Mme Maccarone : Je vais passer
la parole à ma collègue. Mais, en tout cas, j'entends la ministre, mais,
sincèrement, j'ai vraiment l'impression qu'il nous manque un élément par rapport
à le débat dont nous avons actuellement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Merci pour le sous-amendement. Là où j'aurais besoin, peut-être, d'éclaircissements,
pour être rassurée par rapport à ça, c'est qu'on le sait que, plus tard, dans
le projet de loi, la ministre va venir intervenir sur la valeur des
contreparties pour exiger un seuil minimal de ces contreparties-là, parce
qu'elle nous l'a dit, bon, des fois, la contrepartie, elle utilise souvent
l'exemple de fournir le papier toilette, puis c'est tout, en échange de
100 % des places. Ça fait que je comprends pourquoi elle veut intervenir
là-dessus. Mais, dans ce cas-ci, en particulier, c'est parce que là on a plein
d'installations qui sont déjà existantes, ça fait qu'eux autres, ils ne se
feront pas céder un terrain, ils ont déjà leurs bâtiments, personne ne va payer
leur loyer.
• (11 heures) •
Ça fait que, moi, j'aurais un problème si
la valeur de la contrepartie pour signer une entente était trop élevée, parce
qu'il y a plein d'installations déjà existantes qui ne pourraient jamais signer
une entente de contrepartie comme ça avec une municipalité ou un
arrondissement, puis là ils ne pourront donc pas prioriser leurs territoires.
Ça fait que, si la ministre me dit qu'il y aura de la souplesse pour les
ententes puis les contreparties, en particulier pour des situations comme ça,
quand une installation est déjà existante, on pourrait peut-être le dire comme
ça. Moi, je pense que ça va rassurer ma crainte, mais c'est parce que j'essaie
de voir, tu sais, un CPE qui existe déjà, qui est dans un arrondissement donné,
quel genre de contrepartie il va pouvoir demander à l'arrondissement, là, tu
sais. Ils sont là, ils ont déjà une cour, ils ont déjà... tu sais, ça fait que
ça aura forcément une faible valeur.
Donc, je veux juste m'assurer que ça va
pouvoir être admissible éventuellement. Ça fait que j'aimerais l'entendre là-dessus.
Mme Roy (Verchères) : Dans le
projet de loi, on prévoit la...
11 h (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...possibilité
de réglementer. Donc, il n'y a pas d'objectif à court terme de réglementer sur
la valeur.
Mme Labrie : O.K.
Mme Roy (Verchères) : Donc, c'est
la possibilité pour le gouvernement de réglementer éventuellement, s'il le
souhaite. Puis je me suis posé la même question que vous. J'ai fait une
nomenclature de ce que ça pourrait être, par exemple : par exemple, bon,
service de déneigement, entretien du bâtiment, près d'installations
municipales, par exemple, pour les activités du service de garde, ça pourrait
être par exemple des heures à disposition dans des installations sportives
appartenant à la municipalité. Ça pourrait être même certains terrains qui
pourraient être réservés à certaines heures. On a... On parle beaucoup... Hier,
justement, j'étais chez ma collègue à Shawinigan. On parle beaucoup d'enfants
matures, donc d'avoir un espace réservé, où pourrait être accessible de façon
exclusive à un service de garde pour faire des activités nature particulière.
Alors, vous voyez, c'est une nomenclature. Il y a... Je vous donnais l'exemple
du terrain, parce qu'au moment de la création, c'est souvent ce qu'on voit.
Mais la nomenclature au niveau d'un arrondissement peut être effectivement très
diverse. Et actuellement, l'objectif, c'est juste de dire le pouvoir de
réglementer pour ne pas arriver avec des éléments comme le papier toilette, là,
l'exemple qu'on donnait. Mais je pense que ça peut être plus large que ça. Ça
peut être un... on vous donne des exemples ici, là. Tu sais, j'ai une
municipalité, je ne la nommerai pas, mais il y avait eu un terrain, mais il y a
l'entretien, il y a tout le paysage qui est fait, on fournit des arbres, il y a
des locaux d'entreposage, alors il y a vraiment différentes possibilités
justement pour pouvoir avoir des ententes avec un arrondissement ou une
municipalité, là, dans le sens où vous l'entendez, effectivement,
particulièrement dans un cas où c'est déjà en place.
Mme Labrie : Bien, ça me
rassure quand même, Mme la Présidente. Parce que c'est ça, tu sais, j'avais la
crainte qu'on se dirige vers un scénario où ça prend une entente avec
contrepartie qui représente plusieurs centaines de milliers de dollars. Puis,
ça, ce ne sera pas possible pour des installations déjà existantes.
Donc là, premièrement, je comprends qu'il
n'y a pas de projet de règlement, là, à court terme. Ils sont... Le ministère n'est
pas en train de travailler là-dessus. C'est juste, ils veulent se créer la
possibilité, un jour, de le faire? D'accord.
Puis il n'y aura pas... Le seuil minimal,
là, va être... va pouvoir inclure des choses comme accès à des installations
sportives d'une municipalité. Ça fait que le... en termes de valeur monétaire,
ça va être bas, quand même.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Parce que ce n'est pas nécessairement une valeur monétaire. Je vous donnais l'exemple,
par exemple, d'un terrain qui pourrait être mis à la disposition d'un CPE qui
fait Enfant Nature, alors le terrain appartient toujours à la municipalité,
mais en fait, il le protège et l'aménage pour que le CPE y ait toujours accès,
ça peut être des éléments comme ceux-là. Puis, c'est pour ça, on a pris la
décision à cette étape-ci de ne pas aller vers un projet de règlement mis en
place maintenant, mais de le prévoir si un jour ça s'avérait nécessaire. Mais
ce n'est pas ce qui est prévu à l'heure actuelle. Puis on n'a pas décidé de
gérer les seuils non plus à cette étape-ci.
Mme Labrie : Bien, avec les
explications que le ministre me donne, moi, je suis confortable avec ça parce
que je pense que ça va être encore possible de conclure des ententes de cette
nature-là, là. Ça fait que moi, ça me convient. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
O.K. Je vais juste m'assurer qu'on s'est
tous bien entendu, d'accord, avant de procéder au vote, si vote il y a. Donc,
dans le sous-amendement, il y a la proposition de rajouter «de celle-ci» et de
ne pas... bien, en fait, de supprimer, mais de ne pas supprimer la partie. On s'entend
bien? Parfait. Parce que je le voyais autrement. Je voulais juste être sûre que
tout le monde le voyait de la même façon que moi. C'est bon? O.K.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le sous-amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
le sous-amendement est adopté? Adopté. On revient donc à l'amendement tel que
sous-amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
sous-amendé de la députée de Sherbrooke? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que le sous-amendement, tel qu'amendé, est adopté? Adopté. Merci. On revient
donc à l'article 10 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres...
Mme Roy (Verchères) : ...Mme
la Présidente?
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Oui! On va prendre une petite pause.
(Suspension de la séance à 11 h 06)
(Reprise à 11 h 11)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, au moment de la suspension, nous étions... nous en étions à
l'article 10, tel qu'amendé, dans la partie introduisant l'article 59.7. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Cette fois-ci, c'est des questions, parce qu'il y a certaines
modalités de priorisation qui sont prévues ici, mais on a porté à mon attention
des situations pour lesquelles je n'arrive pas à voir si ça rentre là-dedans ou
comment ça va être considéré par le ministère. Je pense à des exemples où c'est
des organismes communautaires qui priorisent des places, souvent pour des mères
en difficulté, des mères monoparentales, des choses comme ça. Et il y en a
plusieurs, mais j'en ai un sous les yeux, là, La petite Maison de la Miséricorde,
qui, eux, ont un permis de service de garde subventionné, et donc qui serait
soumis à ces nouvelles dispositions là de la loi. Puis eux, bien, donc, ils
priorisent des mères qui s'identifient... mais ça ne se trouve pas à être des
employés de l'organisme. Ça rentre où, dans le fond? Moi, je... Ce n'est pas un
établissement d'enseignement non plus.
Ça fait que j'aurais besoin de savoir,
dans des situations comme cet exemple-là, est-ce que ça va encore être possible
pour des organismes comme ça qui... soit qui, eux-mêmes, ont des places en
service de garde subventionné, ou bien qui avaient une entente, pas
nécessairement... Un organisme communautaire, ça n'a pas nécessairement les
moyens d'offrir une contrepartie, là, on s'entend, avec le financement qu'ils
ont, là. Ça fait que moi, je veux savoir, pour ces situations-là, est-ce que ça
va être possible encore de prioriser leur clientèle?
Mme Roy (Verchères) : Je vais
prendre une petite... une petite pause, juste pour m'assurer qu'on a la bonne
réponse.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
(Suspension de la séance à 11 h 13)
(Reprise à 11 h 16)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, nous en étions à la réponse de la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
tout à fait. Alors, je ne peux pas répondre sur le cas de La Miséricorde, particulièrement,
puis je...
Mme Roy (Verchères) : ...pas.
À l'intérieur... Il y a deux éléments. Il y a à l'intérieur du projet de loi,
donc on arrive avec six priorités claires, déterminées. Il y a d'autres cas,
puis ça, c'est à l'intérieur de la loi 1, au moment où on a adopté la loi
sur les services de garde éducatifs, où il est possible, à la ministre, dans
des cas exceptionnels... on prend par exemple des mères vulnérables qui sont
dans un organisme de réinsertion particulier où là ils perdraient par exemple
la garde de leur enfant s'ils n'avaient pas le service. Alors, ça, c'est le...
J'essayais de ne pas donner d'exemple, c'est dur de ne pas en donner, là, mais,
pour bien faire comprendre, il existe cette possibilité-là d'avoir des
dérogations dans des cas exceptionnels, dédiés, qui ont un impact,
effectivement... qui aura un impact majeur si on n'avait pas ça, de pouvoir
obtenir une dérogation, mais ce n'est pas à l'intérieur de ce projet de loi là,
c'est vraiment dans la loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance.
Mme Labrie : Donc, si je
comprends bien la réponse de la ministre, même si ce n'est pas prévu dans le
projet de loi qu'on étudie en ce moment, il existe par ailleurs des
dispositions qui vont permettre à la ministre d'accorder des exceptions pour
ça.
Mme Roy (Verchères) : Oui. Et
ce n'est pas amendé. Ce projet de loi là n'amende pas cette disposition-là,
elle reste en place.
Mme Labrie : O.K. Parce qu'il
y a quand même plusieurs situations. Il y a celle-là, c'est la garderie La
Rosée, puis eux autres, ils se disaient... ils nous ont même dit : Bien,
si on avait su qu'en devenant subventionnés on ne pourrait plus, un jour,
garder cette priorisation-là, on y aurait pensé à deux fois, là. Tu sais, ils
s'inquiétaient vraiment beaucoup. Ça fait qu'il y en aura plusieurs,
situations. Je n'ai aucune idée du volume, bien sûr, là, mais je...
Mme Roy (Verchères) : Mais il
y en a quelques-unes, même, qu'on a en tête, là, oui.
Mme Labrie : Oui, CPE
Carcajou, qui répond aux besoins des mères adolescentes, qui n'a pas
nécessairement d'entente avec la CSSDM, là, dans laquelle ils logeaient avant
mais qui ne peuvent plus les loger pour toutes sortes d'autres raisons.
Mme Roy (Verchères) : Ça,
c'est un dossier de relocalisation.
Mme Labrie : Oui, mais je dis
ça dans le sens où, en tout cas, eux autres, ils n'auront pas une entente pour
se faire fournir des locaux, ça, c'est sûr, là.
Mme Roy (Verchères) : Non, tout
à fait. C'est sûr.
Mme Labrie : Tu sais, c'est
mal parti pour ça. Eux autres, ils veulent pouvoir continuer de prioriser ces
mères-là. Donc, la ministre compte utiliser ce pouvoir-là qu'elle a?
Mme Roy (Verchères) : Ah oui!
On l'a puis on peut l'utiliser, mais il faut vraiment que ça réponde, là, parce
que l'objectif, il ne faut pas ramener... Tu sais, là on en met six, critères,
qui vont capter beaucoup d'enfants, là, que ça soit les enfants à besoins
particuliers, contexte de précarité socioéconomique, les enfants, bon, au
niveau des établissements d'enseignement, les employeurs, les territoires. Mais
effectivement il existe d'autres cas... puis je vais le dire comme ça, il faut
vraiment que ça soit particulier parce qu'on ne veut pas arriver à remultiplier
les critères. Probablement que, dans bien des cas, on va pouvoir, à l'intérieur
des six critères là... de pouvoir rentrer, mais dans des cas qui sont justement
d'intérêt public. C'est l'objectif de cette dérogation-là. Et on n'y a pas
touché dans la loi, on ne l'a pas enlevée non plus.
Mme Labrie : Juste pour que
j'aille la vérifier, la formulation, est-ce que la ministre peut me nommer
l'article dans la loi?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
C'est l'article 108 sur la dérogation de la loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance. Je peux vous le lire, le libellé, je l'ai.
Mme Labrie : Oui?
Mme Roy (Verchères) : «Le
ministre peut, en cas exceptionnel, s'il juge d'intérêt public, autoriser
l'application d'une mesure différente d'une norme prévue à la présente loi.»
Mme Labrie : O.K. D'accord.
Parfait. Bien, ça répond à ma question. Puis, ensuite, j'avais d'autres
questions, parce qu'on a eu des échanges hors micro la semaine dernière puis
plus tôt ce matin avec le collègue de la ministre par rapport à l'utilisation
du mot «autochtones» dans le projet de loi. On sait que les communautés
privilégient qu'on utilise «Premières Nations et Inuits». Donc, je me demandais
pourquoi, là, le gouvernement a choisi d'utiliser «autochtones» ici puis si le gouvernement
pouvait l'expliquer.
Mme Roy (Verchères) : ...plus
d'ordre juridique que d'ordre de choix, j'inviterais peut-être notre légiste
à...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...vous demander de vous présenter, et le micro va être à
vous.
• (11 h 20) •
M. Boily (Mathieu) : Mathieu
Boily, avocat au ministère de la Justice dans la direction qui dessert le
ministère de la Famille.
Effectivement, bon, le projet de loi
n° 95 et la loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance emploient
le mot «autochtones» et non «Premières Nations et Inuits». Le mot
«autochtones», c'est le mot qui prédomine dans les lois et règlements du
Québec, mais effectivement, dans certaines lois, on va employer «Premières
Nations et Inuits». La différence qu'on nous signale, c'est que le mot
«autochtones» inclut les Métis. On sait tous qu'il n'y a pas de nation métisse
reconnue au Québec. Par contre, il peut y avoir des gens présents au Québec
issus d'une nation métisse du Manitoba ou de la Saskatchewan et... de sorte
que, si on emploie «Premières Nations et Inuits», on...
M. Boily (Mathieu) : ...on se
trouve à exclure, par exemple, un métis qui serait, par exemple, à Montréal, en
milieu urbain. On se rappelle que notre disposition, elle vise les prestataires
de services de garde subventionnés en milieu urbain, donc c'est une situation...
c'est possible que cette situation-là soit présente.
Aussi, le mot «autochtone», c'est le mot
qui est employé à l'article 35 de la charte canadienne, là, qui protège les
droits existants ancestraux ou issus de traités des peuples autochtones du
Canada. Donc, selon le contexte, on peut employer «Premières Nations ou
Inuits». Si, par exemple, on veut régir les relations entre les nations
elles-mêmes, parce que... comme il n'y a pas de nation métisse, ce serait
correct. Quand on est sur les individus, à ce moment-là, c'est plus justifié
d'employer «autochtone». Voilà.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup.
Mme Labrie : Merci pour les
explications. J'ai une question sur l'application de cet article-là,
concrètement, parce qu'on sait que, des fois, les nations autochtones déplorent
que des personnes usurpent l'identité autochtone, se font passer pour membres
de nations autochtones sans l'être vraiment. C'est quelque chose qu'ils
dénoncent quand même régulièrement, cette appropriation-là de leur culture. Ça
fait que je me demande, dans l'application, disons, pour attribuer les places,
comment c'est vérifié dans le fond, ils demandent la... ce n'est pas une
autodéclaration, j'imagine, ils demandent une carte de statut d'indien ou...
Mme Roy (Verchères) : On va
vérifier, mais ce n'est pas inscrit dans la loi. Deux éléments, c'est d'être
autochtone ou d'être de parent autochtone. Alors, mais on peut vous donner la
réponse, mais, normalement, c'est le service de garde, un peu comme tous les
autres statuts, là.
Mme Labrie : Oui, oui, bien
sûr, c'est le service de garde.
Mme Roy (Verchères) : Qui doit
faire la vérification.
Mme Labrie : Je ne m'attends
pas que ce soit écrit dans la loi, mais je veux juste savoir, de manière
concrète, quand ils le font, est-ce que... je veux juste m'assurer qu'ils ne
vont pas seulement se baser sur une autodéclaration. Parce que moi, je le vois,
en Estrie, en tout cas, il y en a, des groupes qui s'autoproclament, puis, bon,
c'est dénoncé régulièrement par la nation d'Odanak, là, bon. Ça fait que
j'imagine que c'est la même chose dans d'autres régions.
Mme Roy (Verchères) : Parfait,
alors on va faire la vérification puis on va revenir.
Mme Labrie : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que c'est beau? Avez-vous d'autres questions?
Mme Labrie : Non. Quand on me
reviendra là-dessus, je vais prendre la réponse, mais, pour l'instant, j'ai
terminé ici.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : O.K. Est-ce qu'il y a d'autres questions, commentaires sur
l'article 10, tel qu'amendé, dans la première portion? Non. On va passer, donc,
à la deuxième. On était dans le 59.7.1.
Mme Roy (Verchères) : Mme la
Présidente, on est en train de travailler des éléments à ce niveau-là, donc, on
est en train de regarder des éléments. On se demande s'il serait possible de
faire plutôt 59.7.2 puis avancer. On devrait vous revenir, là, probablement d'ici
24 heures, avec des éléments supplémentaires d'amendements.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement?
Mme Maccarone : Avant de
consentir, vous travaillez sur quoi, exactement? Pour nous orienter.
Mme Roy (Verchères) : Des
éléments qui pourraient toucher le 59.7.1 ou d'autres articles importants, mais
pas le 59.7.2. C'est l'art de ne pas le dire, hein?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce qu'il y a consentement?
Mme Maccarone : ...consentement...
je vous dirais, on a
vraiment dit, c'est le nœud de ce projet de loi.
On a reçu énormément de lettres. Il y a une revue de presse par rapport à la
59.7.1, parce qu'on sait que ça cause beaucoup de préoccupations dans le réseau
d'enseignement supérieur.
Ça fait que, juste avant de suspendre,
j'aurais juste peut-être quelques questions pour la ministre. Moi, je voulais
savoir, par rapport à cette... segment de l'article, la deuxième partie, s'il y
a eu des discussions avec le ministre de Santé, le ministre de Services
sociaux, le ministre d'Enseignement supérieur. Parce qu'on sait qu'il va y
avoir un impact majeur sur leurs réseaux, ça fait que je voulais juste savoir
si ces discussions ont eu lieu.
Mme Roy (Verchères) :
Le projet de loi a été présenté au Conseil des ministres avec le mémoire. Donc,
tout a été présenté à l'ensemble du Conseil des ministres, et tous les
ministres que vous avez mentionnés siègent au Conseil des ministres.
Mme Maccarone : Mais est-ce
qu'il y a eu des avis qui ont été déposés au comité ministériel?
Mme Roy (Verchères) : Non, je
n'ai pas eu d'avis.
Mme Maccarone : O.K. Parce
qu'on sait que ça fait partie des préoccupations du milieu universitaire, du
milieu de santé du milieu services sociaux, le milieu d'emploi, mais nous,
quand on a lu le document qui a été préparé pour le Conseil des ministres, le
mémoire, il n'y a pas de mention de Santé dans le document. Alors, c'est pour
ça qu'on se questionnait, quand on avait parlé de l'impact de l'article en
question, qui va avoir cet impact. Ça fait que je voulais savoir s'il y avait
une discussion avec les ministères concernés, surtout Santé et Services
sociaux...
Mme Maccarone : ...parce
qu'il n'y a pas des discussions dans la mémoire préparée pour le Conseil des
ministres, santé, du tout, du tout.
Mme Roy (Verchères) : ...qui
ont lieu au Conseil des ministres et ont toujours lieu au Conseil des
ministres.
Mme Maccarone : Oui, mais
vous comprenez où je m'en vais, là. C'est juste parce qu'encore une fois, nous,
quand on prend en considération les documents qui ont été préparés, il y a...
il n'y a vraiment pas de discussion. Ça fait que moi, je voulais m'assurer que
le ministre, il est au courant, surtout en santé, qu'il va y avoir un impact
majeur sur leur réseau. Moi, j'ai passé la moitié de ma journée au CUSUM hier
et je peux vous dire qu'il y a une grande préoccupation, en particulier par
rapport à cet article, juste cet élément de la loi, et, comme on a vu, ça
sortait aussi ce matin dans la revue de presse. Mais il n'était même pas au
courant. C'est pour ça que je me demandais comment ça se fait. Parce qu'on
était là, on jasait, et, quand j'ai soulevé de quoi, on était en train d'en
débattre ici, en commission, il n'avait aucune idée de qu'est-ce que je
parlais. Ça fait que, quand on parle de la priorisation et le seuil de
50 %, il va y avoir un impact sur le réseau. Mais il n'était pas au
courant de rien. Ça fait que, là, c'est le CHUM, qui a deux CPE, c'est le
CUSUM, c'est Sainte-Justine qui vont potentiellement être impactés. Ça fait
que, pendant que la ministre est en train de faire cette discussion, on a
des... on a eu des discussions avec eux, puis ils ont soulevé des grandes
préoccupations, et aussi le milieu universitaire. On a tous reçu ces
lettres-là. Je présume que le réseau de santé, maintenant qu'ils sont au
courant, ils vont probablement nous envoyer aussi des avis ou des lettres pour
partager leurs préoccupations. Mais je voulais juste m'assurer, avant qu'on
suspende l'article, que c'est des éléments qui vont aussi être pris en
considération, étant donné le manque d'information sur le terrain en ce qui
concerne le projet de loi n° 95.
Mme Roy (Verchères) : Je ne
présumerai pas du manque d'information sur le terrain, mais tout ça est pris en
considération.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...pour le moment, l'idée n'est pas de suspendre l'article,
on a encore la portion...
Mme Maccarone : Cet élément
de l'article.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...oui, cet élément de l'article. Ça vous va?
Mme Maccarone : Oui, je
comprends.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On continue avec le 59.7.2 de l'article 10.
Mme Roy (Verchères) : On a la
réponse de...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui? La réponse. Allez-y, Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
c'est Me Boily.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Me Boily.
M. Boily (Mathieu) : Alors,
effectivement, là, la conservation des preuves, on... le règlement ne parle pas
spécifiquement des autochtones ou quoi que ce soit, mais c'est
l'article 46 du règlement qui dit que, lorsqu'un enfant est admis dans
l'une des situations visées par des articles du règlement qui réfèrent aux
priorités, le titulaire de permis doit conserver la preuve que l'enfant
correspond aux critères déterminés en vertu de la disposition applicable. Donc,
il doit conserver cette preuve-là pendant six ans, puis ensuite les inspections
ministérielles peuvent contrôler la validité de ça, ce qui préviendrait des
fraudes de places... fausses places autochtones, disons, ou fausses places
d'autres nations.
Mme Labrie : Oui, donc du
fait qu'ils conservent quelque chose, ils ont reçu un document, forcément. Ce
n'est pas juste de l'autodéclaration, on devine. Parfait. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...on poursuit avec le 59.7.2, là, qui fait partie
toujours, on s'entend, de l'article 10, on introduit cette nouvelle
portion. Est-ce qu'il y a des interventions, des commentaires, des questions?
Mme la députée de Wesmount Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci. Alors,
pour le 59.7.2, je voulais juste que la ministre nous explique pourquoi on
avait besoin d'avoir cette modification, s'il vous plaît.
• (11 h 30) •
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Alors, c'est vraiment à la demande des services de garde. On a développé au
cours des années... Quand le réseau s'est développé, il s'est développé des
services de garde subventionnés où il n'y avait que des poupons et il s'est
développé des services de garde où il n'y avait pas de poupons. Alors,
évidemment, c'est pour permettre, justement, des ententes entre des services de
garde où il y aurait seulement des poupons avec des services de garde où il n'y
aurait pas de poupons pour que, quand l'enfant passe les 18 mois, puis
toujours au choix du parent, il faut que le parent ait choisi aussi... puisse
aller, donc être priorisé pour continuer dans un service de garde subventionné
là où il n'y a pas de poupon. Puis, quand, par exemple, l'enfant a trois ans
puis qu'il arrive un petit frère ou une petite sœur, que la fratrie... même
s'il n'y a pas de poupon dans cette installation-là, s'il y a une entente entre
deux installations, le poupon va être considéré dans la fratrie, donc il va
pouvoir entrer dans ce service de garde. Donc, c'était pour pouvoir permettre
ces ententes-là et aussi de pouvoir les permettre à un même titulaire de permis
qui aurait les deux installations différentes subventionnées de pouvoir faire
à... il n'ait pas besoin de faire d'entente, dans ce cas-là, une simple
résolution du conseil d'administration. Ça fait qu'effectivement il pourrait
passer du poupon à l'installation sans poupon et la fratrie pourra entrer, par
exemple, en...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...même
si l'enfant est dans une installation sans pouponnière, s'il y a une entente
qui est convenue à ce niveau-là.
Mme Maccarone : Puis est-ce
que les éléments côté territorial sont pris en considération pour ceci? Par
exemple, je connais des... bien, pas des propriétaires, mais des CPE qui sont
dans les régions distinctes. Ça fait que... est-ce que c'est pris en
considération, malgré que ça se peut que ce n'est pas dans le même
arrondissement, comme on vient d'en discuter?
Mme Roy (Verchères) : Il n'y a
pas de restrictions, mais on se rappelle que c'est toujours l'autorité
parentale qui fait le premier choix. Donc, si le parent décide, par exemple, de
dire oui, il sait qu'il entre, par exemple, dans une installation poupons et qu'après
18 mois il y a plus d'installation, puis que c'est, par exemple, dans la ville
d'à côté, ou dans l'arrondissement d'à côté, là, il faut que le parent souhaite,
effectivement, que ce transfert se fasse.
Mme Maccarone : Mais le
ministère... Parce que c'est le ministère qui va approuver ces ententes, où ils
ont la liberté de juste développer...
Mme Roy (Verchères) : Ils ont
la liberté, maintenant, de le faire.
Mme Maccarone : Sans passer
par le ministère pour approbation?
Mme Roy (Verchères) : Ils n'ont
pas besoin d'approbation. Ils doivent répondre, là, aux critères. Par exemple, dans
ce cas-ci, c'est la complémentarité, la fratrie, pouvoir accueillir la fratrie.
Et dans le cas où c'est le même titulaire de permis, c'est d'avoir une
résolution mentionnant qu'il peut le faire.
Mme Maccarone : Puis dans le
cas de l'estimation des places à développer, si ce n'est pas le même
arrondissement, est-ce que ça va créer une autre façon de comptabiliser les
besoins dans un territoire, étant donné qu'on a des nouvelles ententes? Parce
qu'une pouponnière, on sait que c'est vraiment le nerf de la guerre, là, tout
le monde souhaite avoir ces places, difficile d'en développer. Ça fait que... est-ce
que ça change les méthodes de calcul?
Mme Roy (Verchères) : Bien
là, on parle d'unités, là. Je ne pense pas que ça puisse avoir un impact
majeur, par exemple, sur le calcul. Puis quand on fait, justement, le calcul
pour les places sur les différents territoires, on y va par territoire de
bureau coordonnateur. Alors, ce serait surprenant qu'on en ayant à Lanaudière,
puis l'autre, à Laurentides... puis je ne suis pas certaine que les parents
voudraient faire ce chemin-là non plus, là.
Mme Maccarone : Non, je ne
parle pas de si loin que ça.
Mme Roy (Verchères) : Généralement,
c'est plus des ententes de proximité, là, tu sais, par exemple, dans la région
métropolitaine, où ça va être proche, ou même, dans une même municipalité, souvent,
on va voir ça. C'est vraiment des anciens modèles, je dirais, où il y a eu des
développements de services de garde juste poupons ou sans poupons.
Mme Maccarone : Entendez-vous,
plusieurs ententes? Est-ce que vous avez une idée de combien d'ententes seront
mises en place, selon les demandes...
Mme Roy (Verchères) : Bien, la
grande, grande majorité ont et poupons et 18 mois et plus.
Mme Maccarone : Oui, c'est ça.
Mme Roy (Verchères) : Donc, c'est
la très, très grande majorité. Mais, malheureusement... On avait le chiffre
exact, là, je ne m'en rappelle pas, Karl va peut-être nous le retrouver... on
avait le chiffre exact de... du nombre d'installations que ça touchait. Mais c'est...
c'est minoritaire, et ça va rendre des services aux parents de façon importante,
quand même.
Mme Maccarone : Oh! non, je
trouve intéressant... Ça fait que ce n'est pas une question d'être contre. C'est
juste une question d'avoir une bonne compréhension de ça représente quoi comme
changement. Et si, mettons, on a des demandes pour le développement de places,
mettons, je vous soumets une demande, est-ce que je peux faire des... partager
que j'ai cette entente? Est-ce que, peut-être, ce type d'entente sera priorisé?
Parce que moi, par exemple, je sais que j'ai un partenaire dans tel territoire
qui a juste le 18 mois et plus. Moi, là, je sais qu'il y a une pénurie de
pouponnières. Ça fait que, peut-être, je souhaite avoir cette entente même
avant de procéder. Ça fait que ça fait partie de ma demande qui serait envoyée
au ministère.
Mme Roy (Verchères) : Il n'y
a pas de restrictions, là, c'est vraiment... Cette possibilité-là n'existait
pas avant, malheureusement, puis ça nuisait pour la fratrie, entre autres.
Alors là, c'est vraiment... Puis, comme le premier choix revient toujours aux
parents... Donc, c'est là l'élément, là, qui est central.
Mme Maccarone : O.K. Mais j'ai
hâte de savoir le pourcentage ou le nombre de potentielles.
Mme Roy (Verchères) : On a le
nombre exact, même, je l'ai lu, alors on va vous le retrouver. Mais c'est... c'est
peu d'installations, mais ça va rendre des grands services.
Mme Maccarone : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui?
Mme Labrie : Très brièvement.
Moi, je n'ai pas d'enjeu avec ça. Je me demande juste : Dans le
développement actuel, est-ce que la ministre en autorise encore, des créations
d'installations dans lesquelles il n'y a pas de places pour tous les groupes d'âge?
Mme Roy (Verchères) : Non.
Mme Labrie : Non. Parce que
là, on règle un problème du passé, mais...
Mme Roy (Verchères) : Vraiment,
non. Et, je dirais, il y a même une bonification à l'analyse quand il y a des
places poupons de façon supplémentaire. On voyait... de façon traditionnelle, c'était,
souvent, du 15 sur 100. Maintenant, on voit du 20 puis du 25 sur 100 dans les
projets qui rentrent.
Mme Labrie : O.K., parfait. Bien,
ça répond à ma question, merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais vous
demander le consentement pour suspendre l'article 10, on pourrait poursuivre...
à l'article 10, amendé. On pourrait se... poursuivre avec l'article 11. Est-ce
que j'ai consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement, parfait. On va passer à l'article 11. Mme la
ministre, je vais vous demander d'en faire la lecture.
Mme Roy (Verchères) : Peut-être,
juste avant, Mme la Présidente, si vous me permettez, j'ai déjà la réponse...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ah! oui, allez-y.
Mme Roy (Verchères) : ...donc,
pour transmettre à la collègue la réponse. Donc, sur... on a 10 installations,
donc quatre de CPE et six en garderie subventionnée, qui ont seulement des
poupons, puis on en a 59, soit 40 en CPE, puis 19 en...
Mme Roy (Verchères) : ...subventionnées
qui reçoivent entre 30 % et 70 % de poupons. Alors... Et, après ça,
il y avait-tu un autre chiffre? Oui. Puis il y a également sept garderies non
subventionnées qui ne reçoivent que des poupons.
Mme Maccarone : ...question
que j'avais, est-ce que ça s'applique au réseau en entier ou c'est uniquement
subventionné. Merci.
Mme Roy (Verchères) : Non. Ça
ne s'appliquera pas au réseau en entier. On ne peut pas passer d'une place non
subventionnée puis aller...
Mme Maccarone : Non, non,
mais je veux dire une entente entre garderie privée puis garderie privée. Oui,
je comprends, on ne peut pas les mêler ensemble, mais entre eux.
Mme Roy (Verchères) : O.K.,
O.K., oui. Parfait. Tout à fait. Excellent.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. On passe donc à la lecture de l'article 11. Mme
la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, à l'article 11, l'article 59.9 de cette loi,
édicté par l'article 35 du chapitre neuf des lois de 2022, est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «l'administrateur du guichet unique
pour obtenir de celui-ci la référence d'enfants» par «le ministre pour obtenir
la référence d'enfants inscrits au guichet unique».
Donc, c'est : L'article 59.9 de
la Loi sur les services de garde éducatifs porte sur la référence d'enfants par
le guichet unique et par leur rapatriement avec un titulaire de permis de CPE
et de garderie subventionnée.
L'article 11 du projet de loi y
propose les modifications requises afin de confirmer le rôle de la ministre à
titre d'administratrice du guichet.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce que j'ai des interventions sur
l'article 11? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 11
est adopté? Adopté. On passe donc à l'article 12. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
à l'article 12, Mme la Présidente, l'article 59.10 de cette loi,
édicté par l'article 35 du chapitre neuf des lois de 2022, est modifié par
le remplacement de «l'administrateur du guichet unique» par «le ministre».
Alors, c'est l'article 59.10 de la
Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance qui prévoit l'obligation,
pour un prestataire de services de garde, d'aviser l'administrateur du guichet
unique de toute admission d'enfant.
L'article 12 du projet de loi propose
les modifications requises à cet article pour confirmer le rôle de la ministre
de la Famille à titre d'administratrice du guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce que l'article... Y a-t-il des interventions
sur l'article 12? S'il n'y a pas d'intervention, est-il adopté? Adopté.
Merci. L'article 13. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. À l'article 13, l'article 59.12 de cette
loi, édicté par l'article 35 du chapitre neuf des lois de 2022, est
modifié par le remplacement de «l'administrateur de celui-ci» par «le
ministre».
Donc, l'article 59.12 de la Loi sur
les services de garde éducatifs à l'enfance impose au titulaire de permis de
CPE ou de garderie subventionnée l'obligation, lorsqu'il refuse un enfant
référé par l'administrateur du guichet, d'en aviser celui-ci et le parent de
l'enfant, et d'indiquer par écrit aux parents les motifs justifiant le refus.
L'article 13 du projet de loi propose
les modifications requises à cet article pour confirmer le rôle de la ministre
de la Famille à titre d'administratrice du guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 13?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-il adopté? Adopté. L'article 14.
Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci. Donc, à l'article 14... Ah! On avait l'amendement, là. Je le lis
avant, hein?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Alors, l'article 90.1 de cette loi est modifié par l'insertion du
paragraphe deux du premier alinéa, après «activité et le matériel». Cet article
vient préciser que le matériel éducatif employé par le prestataire de services
de garde éducatifs subventionné ne doit pas avoir pour objectif l'apprentissage
d'une religion, d'une croyance ou d'un dogme.
On devait revenir ici pour un article,
mais il n'est pas terminé, hein? C'est ça.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça. Mais l'article... l'amendement n'est pas déposé encore. Alors, on...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Moi, je l'avais. Il était déjà là.
Mme Roy (Verchères) : Il est
là?
Une voix : ...
• (11 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : Ah!
c'était celui du député des îles-de-la-Madeleine. Puis on avait dit qu'on
revenait justement avec le libellé ici pour inclure, là, la laïcité. On était
en train de travailler sur un amendement, voir les différentes possibilités.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est-ce que vous voulez qu'on suspende l'article 14?
On va suspendre l'article 14. Consentement? Consentement. On va passer à
l'article 15.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, l'article 15 : l'article 97 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«10° fournit des services de garde
subventionnés dans une installation de manière à contourner les dispositions du
chapitre 4.1, notamment en refusant d'admettre des enfants conformément à
l'objectif de mixité sociale visé au premier alinéa de l'article 59.4 et
offre de tels services de manière à...
Mme Roy (Verchères) : ...ces
dispositions. L'article 97 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance est l'article qui permet à la ministre, dans certaines situations,
d'annuler, de diminuer ou de suspendre une subvention consentie.
L'article 15 du projet de loi ajoute une situation permettant une telle
sanction lorsqu'un CPE ou une garderie subventionnée fournit des services de
manière à contourner les dispositions du chapitre portant sur l'accès aux
services de garde, entre autres, s'il refuse d'admettre des enfants
conformément à l'objectif de mixité sociale, ou s'il offre des services d'une
telle manière... ces services d'une telle manière.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 15? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. La
ministre a, sans doute, pris en considération, l'AQCPE nous demande d'ajouter,
à l'article 97, le point n° 10, de faire des modifications,
«fournit des services de garde subventionnés dans une installation de manière à
contourner les dispositions». C'est ça, ils souhaitent changer le libellé de
qu'est-ce qui existe pour que ça lit «fournit des services de garde
subventionnés dans une installation de manière à contourner les dispositions du
règlement sur l'accès aux services de garde éducatifs à l'enfance — ou
l'article 90.1 — de les représenter, notamment en refusant
d'admettre des enfants conformément à l'objectif de mixité sociale ou offre de
tels services de manière à contourner ces dispositions». Alors, est-ce que ça a
été pris en considération, les modifications proposées par l'AQCPE.
Mme Roy (Verchères) : Mais là
c'est dans le libellé, ce n'est pas tout à fait le même libellé que proposé par
l'AQCPE, mais ça va dans le même esprit, dirais-je, c'est-à-dire de s'assurer
justement que les services de garde subventionnés dans les installations de
manière à contourner les dispositions du chapitre. Donc, c'était la même chose,
«en refusant, par exemple, d'admettre des enfants de l'objectif de mixité
sociale visé au premier alinéa ou offre de tels services de manière à
contourner ces dispositions».
Mme Maccarone : Si je comprends
bien, c'est parce qu'ils souhaitent aussi que les dispositions s'appliquent au
règlement, puis le règlement n'est pas évoqué dans le paragraphe 10. Je
vois... Parce que je suis d'accord avec vous, là, je pense que le sentiment,
c'est à peu près le même...
Mme Roy (Verchères) : On est
dans la nuance, là, oui.
Mme Maccarone : ...mais ici on
parle de la loi et, eux, ils font référence au règlement.
Mme Roy (Verchères) : Bien, on
va peut-être... Il faudrait peut-être avoir... Faites-vous un amendement à ce
niveau-là, parce qu'on est dans la subtilité du libellé, là.
Mme Maccarone : Non, mais...
Je pourrais juste pour... Parce que je sais qu'on ne veut pas tout suspendre,
suspendre, mais j'ai trouvé intéressant parce qu'il y a une autre place où on
évoque le règlement parce qu'on a des nécessités de faire des modifications. Ça
fait que j'ai dit, peut-être, ce serait prudent de faire cet ajout. On pourrait
le suspendre pendant que vous êtes en train de faire des validations ou je
pourrais déposer un amendement à cet égard, mais je trouve logique la
recommandation de l'AQCPE.
Mme Roy (Verchères) : Mais
c'est important de savoir quelle implication ça a, de changer le libellé. C'est
ce que je veux faire vérifier.
Mme Maccarone : Ou bien un
ajout.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que vous voulez qu'on suspende.
Mme Roy (Verchères) : On a une
réponse technique...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ah oui! Bon, parfait.
Mme Roy (Verchères) : ...parce
c'est sur le libellé vraiment, là.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Me Boily.
M. Boily (Mathieu) : Oui, en
fait, parce que là j'ai, sous les yeux, l'amendement proposé par l'AQCPE. Ils
proposent, d'abord, d'aborder l'article 90.1. Quand on regarde
l'article 97 au complet de la loi, le paragraphe 9° est déjà à
l'effet de permettre des sanctions pour le titulaire qui refuse ou néglige de
se conformer à l'article 90.1. Donc, ça n'a pas à se retrouver de nouveau
dans l'article 10. Et, plus fondamentalement dans l'article 10...
dans le paragraphe 10° de l'article 97, on parle de fournir des
services de garde subventionnés dans une installation de manière à contourner
les dispositions du chapitre IV.1 de la loi. Le chapitre IV.1, c'est
le chapitre sur l'accès aux services éducatifs à l'enfance. C'est le chapitre
aussi qui... qui comporte toutes les habilitations réglementaires, c'est-à-dire
les habilitations réglementaires, on les voit à l'article 106, mais elles
sont toutes aussi intégrées dans le chapitre.
Donc, quand on lit le chapitre, à de
nombreuses reprises, on dit «conformément aux normes déterminées par le
gouvernement par règlement», ce qui fait que la mention ici inclut aussi le
fait de contourner les dispositions réglementaires.
Mme Maccarone : Ça fait que
ça veut dire que nous sommes au paragraphe 9°, où on dit... on évoque
l'article 90.1, on parle directement du règlement. Si je comprends bien,
ça veut dire, on n'a pas la nécessité de l'évoquer à quelque part...
Mme Maccarone : ...dans cet
article 90.1, dans le paragraphe neuf parle déjà du règlement, parce que
je ne l'ai pas, le 90.1, devant mes yeux.
M. Boily (Mathieu) : O.K.
Bien... Non, dans le paragraphe neuf, il parle d'une directive, donc c'est
autre chose. Mais, de façon générale, quand on emploi, dans la loi, qu'on parle
des dispositions de la loi, on inclut... C'est inclus implicitement que ça
couvre les dispositions réglementaires parce que les dispositions
réglementaires, c'est de la législation déléguée, donc qui prend son origine
toujours d'une disposition de la loi.
Mme Maccarone : D'abord, il
va falloir que vous m'expliquiez pourquoi qu'il y a des éléments où on parle
uniquement de modifier le règlement si on peut juste dire : Les
dispositions de la loi. C'est peut-être... Pour moi, c'est l'écart. Il y a des
places où on parle vraiment des modifications auprès du règlement mais aussi on
parle des dispositions de la loi. Alors, pourquoi ici on n'a pas ce besoin,
mais il y a des places ailleurs, même dans ce projet de loi, où on parle des
deux éléments?
M. Boily (Mathieu) : Bien,
c'est-à-dire que, dans le présent projet de loi, on a une série, effectivement,
de modifications explicites aux articles du règlement. Donc, ça, c'est toujours
possible de faire ça dans le cadre d'un projet de loi. Par contre, la question
que vous vous posez puis... avec le relais de l'AQCPE, c'était plus de dire
quand on réfère...
Mme Maccarone : Une référence
à. Ce n'est pas une modification de la loi...
M. Boily (Mathieu) : ...aux
dispositions de la loi, on inclut celles du règlement aussi.
Mme Maccarone : O.K. O.K., je
comprends. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est bon? Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 15? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On va passer à l'article 16. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Comme
le 16 traite 59.7.1, 59.7.2, 59.7.3, est-ce que vous préférez qu'on
le suspende puis qu'on revienne?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
Mme Roy (Verchères) : Ah! je
peux en faire la lecture, avec plaisir. Alors, merci, Mme la Présidente. Donc,
l'article 16 : L'article 101.3 de cette loi, modifié par
l'article 49 du chapitre 9 de la loi de 2022 et par l'article 22
du chapitre 6 des lois de 2024, est de nouveau modifié par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «5.2», de «, 59.7 à 59.7.2».
Donc : Cet article rend passible
d'une pénalité administrative le titulaire de permis qui contrevient aux
nouveaux articles 59.7 à... 59.7.1... j'ai dit 59.7... c'est correct... et
de la loi introduit par l'article 10 du projet de loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est-ce qu'il y a consentement pour suspendre
l'article 16? Consentement. Donc, l'article 16 est suspendu.
On va passer à l'article 17. Mme la
ministre.
• (11 h 50) •
Mme Roy (Verchères) : Ah!
merci, Mme la Présidente. L'article 17 : L'article 106 de cette
loi, modifié par l'article 58 du chapitre 9 des lois de 2022 et par
l'article 28 du chapitre 6 des lois de 2024, est de nouveau modifié,
dans le premier alinéa :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
14°, de «désigné» par «établi»;
2° par leur remplacement, dans le
paragraphe 14.0.2°, de «, critères de priorité» par «et critères»;
3° par le remplacement des
paragraphes 14.0.4° à 14.0.6° par les suivants, donc :
«14.0.4° déterminer les renseignements et
les documents qui doivent être fournis au ministère par les prestataires de
services de garde éducatifs ou les parents, notamment en ce qui a trait à
l'admission, à l'exclusion, à la fréquentation ou à l'arrêt de fréquentation
des enfants et prévoir lesquels doivent être publiés par le ministre au guichet
unique d'accès aux services de garde éducatifs à l'enfance; en
«14.0.5° déterminer les conditions et
modalités suivant lesquelles un titulaire de permis dont les services de garde
sont subventionnés peut admettre un enfant en vertu des priorités d'admission
prévues à l'article 59.7 et compléter ces priorités pour faciliter
l'organisation des services en cohérence avec la présente loi; en
«14.0.6° prévoir les conditions et
modalités suivant lesquelles des enfants admis par... dans une installation
peuvent être admis prioritairement dans une autre installation en vertu d'une
entente ou résolution visée par l'article 59.72;
«14.0.7° définir l'expression "enfants
vivant dans un contexte de précarité socio-économique" aux fins de
l'application du deuxième... du paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 59.7...
Mme Roy (Verchères) : ...en
14.0.8°, «déterminer la nature et la valeur de la contrepartie qui doit être
prévue en échange de la priorisation d'enfants pour s'occuper des... pour
occuper des places dont les services de garde sont subventionnés dans le cadre
de toute entente visée par le paragraphe trois, quatre, cinq du premier alinéa
de l'article 59.7, incluant toute entente en cours à la date de l'entrée
en vigueur des dispositions par règlement pris en vertu du présent paragraphe;
«14.0.9° prévoir un mécanisme d'évaluation
de la valeur de toute contrepartie prévue en échange de la priorisation
d'enfants pour occuper des places dont les services de garde sont subventionnés
dans le cadre de toute entente visée au paragraphe 14.0.8° ou en mode de
calcul de cette contrepartie;
Et, en 14.0.10°, «prévoir un mécanisme de
révision de l'évaluation de toute contrepartie visée au paragraphe 14.0.9°
et effectuée conformément à celui-ci;».
L'article 17 propose une série de
modifications au pouvoir habilitant du gouvernement à prendre des règlements.
En cohérence avec les modifications apportées à la Loi des services de garde
éducatifs à l'enfance par le présent projet de loi, cet article adapte
certaines habilitations et en ajoute des nouvelles.
Ainsi, le paragraphe un modifie le
paragraphe 14 de l'article 106 en raison du rôle de la ministre de la
Famille à titre d'administratrice du guichet unique. Il n'est plus approprié de
traiter du guichet unique qu'elle désigne, mais plutôt du guichet unique
qu'elle établit.
Le paragraphe deux modifie le
paragraphe 14.0.2° de l'article 106 pour s'ajuster à la situation selon
laquelle les priorités d'admission sont établies par la loi et non par
règlement.
Quant au paragraphe trois du présent
article du projet de loi, il remplace trois paragraphes habilitant le Règlement
sur l'accès des services de garde éducatifs à un enfant par sept paragraphes,
en tenant compte des ajustements proposés par le projet de loi concernant
l'admission des enfants et le guichet unique plus particulièrement.
Le paragraphe 14.0.4° reprend le
paragraphe actuel sur la possibilité de requérir des renseignements et
documents en ajustant son vocabulaire au rôle de la ministre à titre
d'administratrice du guichet unique et en prévoyant que le règlement puisse
déterminer les renseignements à publier au guichet unique.
Le paragraphe 14.0.5° permet de
déterminer les conditions et les modalités entourant l'admission d'un enfant en
vertu des six priorités établies à l'article 59.7 et de compléter
celles-ci pour faciliter l'organisation des services de garde.
Le paragraphe 14.0.6° permet de
déterminer les conditions et modalités entourant les ententes de
complémentarité entre deux titulaires de permis visés à l'article 59.7.2.
Le paragraphe 14.0.7° prévoit le
pouvoir de définir l'expression «enfant vivant dans un contexte de précarité
socioéconomique» aux fins de la priorisation de ces enfants.
Le paragraphe 14.0.8° à 14.0.10°
permet au gouvernement d'encadrer par règlement la contrepartie exigible dans
le cadre d'une entente avec un tiers partenaire en échange de la priorisation
de l'admission d'enfants, notamment pour ce qui est de déterminer la nature, la
valeur, la contrepartie, 14.0.8°, un mécanisme d'évaluation ou mode de calcul
de celle-ci, 14.0.9°, ou un mécanisme de révision de l'évaluation de la
contrepartie en 14.0.10°.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, étant donné que ça réfère à 59.7, j'imagine que
c'était votre demande, Mme la députée, on va suspendre l'article 17.
Consentement? Consentement. On va donc poursuivre à l'article 18.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Donc, à l'article 18, cette loi est modifiée par
l'insertion, à l'article 115.7, du suivant : alors
«115.8. Le titulaire de permis, dont les
services de garde sont subventionnés, qui priorise l'admission d'un enfant dans
son installation en contravention d'une disposition de l'article 59.7 à
59.7.2 est passible d'une amende de 500 $ à 5 000 $.»
Donc, cet article introduit une infraction
pénale pour le CPE ou la garderie subventionnée qui priorise l'admission d'un
enfant en contravention aux nouvelles...
Mme Roy (Verchères) : ...dispositions
de l'article 59.7 à 59.7.2. Le montant des infractions est le même que pour
les infractions visées à l'article 116 de la Loi sur les services de garde éducatifs
à l'enfance, qui inclut des infractions relatives au guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, Mme la députée.
Mme Maccarone : Merci
beaucoup. Je voulais savoir, parce qu'on a entendu la CSN... quand ils ont
passé en audition, ils nous ont parlé d'un rehaussement des pénalités, ça fait
que je voulais savoir si c'était pris en considération, s'il y a eu des
discussions avec eux. Ils ont quand même soulevé qu'ils trouvaient que les
pénalités étaient trop basses. Ça fait qu'on continue avec des infractions. Ça
fait qu'il y avait cette demande qui était aussi évoquée dans leur mémoire.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
effectivement, il y a des cas où ils trouvaient... certains trouvaient que
c'est trop beau, d'autres trouvaient que c'était trop haut.
Mme Maccarone : En effet.
Mme Roy (Verchères) : On vit
souvent ça. Alors, non, on ne l'a pas modifié, mais on se rappelle qu'il y a
les dispositions au niveau des amendes, mais que quelqu'un qui serait en
contravention, par exemple, de prioriser les enfants tel que prévu pourrait
aussi... ça peut aller aussi jusqu'à la suspension du permis. Alors, il y a,
oui, les amendes monétaires, mais il y a des conséquences encore beaucoup plus
graves, qui pourraient être, là, la suspension ou l'arrêt même du permis.
Mme Maccarone : Pourquoi
qu'on ne le mentionne pas? Pourquoi que, quand on parle des pénalités, puis on
parle de... Je comprends que c'est des montants, mais pourquoi qu'on ne fait
pas cette mention pour que ce soit vraiment clair : ça peut aller au-delà?
Peut-être que ça va rassurer les gens qui disent : 5 000 $, ce
n'est pas assez, parce qu'il y a des gens qui répètent les mêmes erreurs, on va
dire, de bonne foi.
Mme Roy (Verchères) : C'est
sûr.
Mme Maccarone : Ça fait que
pourquoi ce n'est pas écrit dans ce tel élément ou ces articles, que ça peut
aller jusqu'à la suspension, ou la révocation, je présume, aussi, du permis?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Tout à fait. C'est écrit dans un autre article, on l'a passé, je ne sais plus
si c'est aujourd'hui ou la semaine dernière. Il est écrit ailleurs dans le
projet de loi. Donc, effectivement, il y a la partie amende qui est à un
endroit, et la partie révocation-suspension du permis est ailleurs. On pourrait
retrouver l'article exact pour le... pour nous y référer, mais on l'a dans le
traité, cet article-là.
Mme Maccarone : Ça fait que
pendant que le sous-ministre est en train de faire des vérifications, deuxième
question, d'abord : Pourquoi qu'on ne fait pas référence à cet article?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
parce que ça a été mis à deux endroits différents dans la loi, là. Donc, les
deux éléments s'y retrouvent, dans l'élément suspension du permis... aller
jusqu'à, puis, dans la section des amendes, c'est une autre section. C'est dans
la façon dont on a bâti la loi à ce moment-là.
Mme Maccarone : Oui. Dans mon
expérience, souvent on dit «ou tel que mentionné dans l'article 57.1», tu sais,
on fait référence juste pour que ce soit global. Je n'en doute pas, que c'est
écrit ailleurs, j'essaie juste de me situer, mais question de même :
Pourquoi qu'on ne fait pas la référence... ou bien le noter, là?
Mme Roy (Verchères) : On
cherche encore, mais, en fait, ce ne serait pas... ce ne serait pas identique
parce que les amendes, c'est un élément, puis la possibilité de pouvoir aller
jusqu'à la suspension du permis, c'est un autre élément qui est dans un autre
ordre d'idée que celui, là, purement des amendes, là. Mais on peut retrouver
l'article, exactement. Maître, vouliez-vous ajouter quelque chose pour
compléter?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Me Boily.
M. Boily (Mathieu) : Bien, en
fait... l'article 18, c'est le montant pour les infractions pénales, donc, tout
simplement. Et puis, tout à l'heure, on discutait des sanctions
administratives, pécuniaires, ce qui est autre chose, là, ce qui n'est pas
imposé par un tribunal et quoi que ce soit. Donc, c'est peut-être ça, les deux
niveaux, là, comme tels, d'infractions. Puis il y a aussi des infractions
pénales et des sanctions administratives dans le règlement, là, donc.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup pour cette explication.
Et compte tenu de l'heure, je suspends les
travaux. Bon dîner à tous et à toutes.
(Suspension de la séance à 12 heures)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 39)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des relations
avec les citoyens reprend ses travaux. Nous poursuivons, je vous le rappelle, l'étude
détaillée du projet de loi n° 95, Loi favorisant l'équité dans l'accès aux
services de garde éducatifs à l'enfance subventionnés dispensés par les
titulaires de permis.
Donc, au moment de notre suspension ce
matin, nous en étions rendus à l'article 18, si ma mémoire est bonne.
Alors, Mme la ministre, la parole était à vous.
Mme Roy (Verchères) : On était
rendus à lire l'article 18, hein, c'est ça? Non, on était...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, il était déjà lu.
Mme Roy (Verchères) : C'était
déjà lu, effectivement.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien, est-ce que... est-ce qu'il y avait des interventions
sur le 18? On était sur la question des amendes, mais il y a quand même un lien
avec le 59... C'est ça, l'article 10. Est-ce que... Mme la députée de
Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, très
brièvement. Moi, je le dis à chaque fois, là, qu'on adopte des articles avec
des montants comme ça puis qu'il n'y a pas d'indexation prévue, ça vieillit mal
quand il n'y a pas d'indexation prévue pour des montants d'argent dans un
projet de loi. Je trouve que l'habitude devrait être prise, quand on formule
des articles comme ça, de prévoir une indexation des montants. Ce n'est jamais
ça qu'ils font dans aucun projet de loi, mais je trouve que ça vieillit mal, puis
après on se retrouve des fois avec des pénalités qui n'ont plus de sens, là,
dans le contexte de la vie réelle. Donc, c'est... encore une fois, j'aurais
préféré voir une clause de ce genre-là. Ça fait que je le nomme comme un
commentaire général.
• (15 h 40) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme la ministre?
Non? Donc, compte tenu qu'il y a un élément en lien avec le 10, je comprends
que nous allons suspendre l'article. Consentement? Donc, suspendu. On va donc
passer à 18... 19, mais je pense, Mme la ministre, que vous avez un amendement
introduisant un article 18.1. On va le mettre à l'écran, et je vais vous
demander d'en faire la lecture.
Mme Roy (Verchères) : Alors...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Attendez une seconde, juste le temps que tout le monde
puisse le voir.
Mme Roy (Verchères) : Pas de
problème.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
18.1...
Mme Roy (Verchères) : ...insérer,
après l'article 18 du projet de loi, ce qui suit :
«La Loi modifiant la Loi sur les services
de garde éducatifs à l'enfance afin d'améliorer l'accessibilité au réseau des services
de garde éducatifs à l'enfance et de compléter son développement.
«18.1. L'article 99 de la Loi
modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance afin
d'améliorer l'accessibilité du réseau des services de garde éducatifs à l'enfance
et de compléter son développement, 2022 chapitre neuf, est remplacé par le
suivant :
«99. Tous les résultats du processus
d'évaluation et d'amélioration de la qualité éducative des services de garde
obtenus par le ministère avant l'entrée en vigueur du cinquième alinéa de
l'article 5.1 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance
(chapitre S-4.1.1) édicté par l'article cinq de la présente loi et modifié
par l'article deux de la Loi favorisant l'équité dans l'accès des services de
garde éducatifs à l'enfance subventionnés dispensés par les titulaires de
parmis... permis, plutôt (indiquer ici le numéro du chapitre, l'année de la
sanction de la présente loi), sont publiés sur le site internet de son
ministère dans les 60 jours de l'entrée en vigueur de cet alinéa.»
Alors, cet amendement retire la règle qui
reportait la première publication du résultat de l'évaluation de la qualité des
services de garde au moment où l'ensemble des prestataires d'une catégorie
avaient été évalués. Cet article 99 devrait se lire en corrélation avec le
cinquième alinéa de l'article 5.1 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance. Tous deux n'étant pas en vigueur, l'amendement propose
que la publication des évaluations déjà complétée se fasse dans les
60 jours de l'entrée en vigueur de l'obligation de publication prévue au
cinquième alinéa de l'article 5.1 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, y a-t-il des questions? Mme la députée.
Mme Maccarone : Pas des
questions, mais je voulais remercier la ministre et de saluer le dépôt de cet
amendement. Je pense que ça rejoint parfaitement les inquiétudes que nous avons
eues la semaine passée sur toute, toute la confusion qu'on était en train de
débattre d'un article qui n'est pas en vigueur à l'intérieur d'une loi qui
n'est pas adoptée encore. Ça fait que... Puis je trouve que c'est bien. Je
pense aussi, le Vérificateur général sera content de voir cette évolution.
Alors, je voulais juste saluer l'effort et remercier la ministre et son équipe.
Mme Roy (Verchères) : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup, Mme la députée. Est-ce que vous avez des
commentaires? Oui.
Mme Labrie : Oui. Bien, moi
aussi, je veux remercier la ministre et son équipe. C'est un gain vraiment
important, je pense, là, que les parents puissent avoir accès à ces... à ces
évaluations-là, pardon, avant qu'elles soient désuètes. Tout le monde veut
savoir c'est quoi, le niveau de qualité dans le milieu de garde de son enfant
avant de l'avoir choisi, mais aussi pendant que son enfant s'y trouve, hein?
Les enfants ne peuvent pas tous raconter leur journée dans le détail. Donc,
j'apprécie beaucoup qu'il y ait eu de la souplesse là-dessus, puis qu'on puisse
rendre ça disponible, là, avant la fin de l'année, si j'ai bien compris ce que
la ministre nous disait la semaine dernière.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, est ce qu'il y a... Donc, je
comprends que l'amendement introduisant l'article 18.1 est adopté? Adopté.
Parfait. On a un nouvel amendement introduisant cette fois l'article 18.2.
Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Article 18.2 : Insérer, après l'article 18.1
du projet de loi, tel qu'amendé, l'article suivant :
«18.2. L'article 108 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe trois, de
"déterminer" par "ou aux dates déterminées".»
Cet amendement apporte une précision à
l'article d'entrée en vigueur du chapitre neuf des lois de 2022. Il s'agit de
la loi ayant notamment introduit le chapitre sur l'accès aux services de garde
éducatifs à l'enfance dans la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance. Le libellé du paragraphe trois n'employait pas la formule usuelle
pour la fixation de l'entrée en vigueur de la disposition d'une loi, ce que
l'amendement corrige.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions sur le nouvel
article 18.2? Oui.
Mme Maccarone : ...Mme la
Présidente. Ça fait qu'on prévoit plusieurs dates qui sont déterminées. Est-ce
qu'on a une idée de quand, si c'est plusieurs dates, puis ce n'est pas une date
ou... pour la mise en œuvre de ces articles en question?
Mme Roy (Verchères) : C'est...
C'est pour l'entrée en vigueur du guichet unique, là. On va...
Mme Maccarone : Ça, c'est une
date?
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui.
C'est ça. Alors, c'est vraiment quand on va mettre en place le guichet. On n'a
pas la date exacte, là, parce qu'on se donne des temps de rodage,
d'appréciation par les différents intervenants, donc, ce n'est pas une date
fixe, mais ça va être cet automne. Alors, la date va être fixée.
Mme Maccarone : Puis on a
besoin de faire ce changement parce qu'on a plusieurs étapes dans le règlement
qui nécessitent des dates puis parce que ce n'est pas une date? Juste parce que
je n'ai jamais vu ça.
Mme Roy (Verchères) : Il y en
a quelques... Il y a... Oui mais vous allez être meilleur que moi pour
l'expliquer.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
M. Boily (Mathieu) : ...oui,
en fait, c'est vraiment une correction d'une erreur qu'il y a eu dans l'article
d'entrée en vigueur de... en 2022. Habituellement, quand on prévoit que le...
le pouvoir du règlement de fixer l'entrée en vigueur de certaines dispositions,
on dit que ces dispositions-là entrent en vigueur à la date ou aux dates
déterminées par le gouvernement. Dans... En 2022, on avait juste dit «à la date
déterminée par le gouvernement», donc ça donne l'impression que tout devait
entrer en vigueur d'un coup. La très grande majorité va entrer en vigueur au
moment du lancement du guichet unique, mais il y a d'autres articles, le
règlement sur le chevauchement des cohortes, entre autres, qu'on modifie par le
présent projet de loi, qui n'entrera pas en vigueur, qui n'est pas lié au
guichet unique. Donc, pour avoir la certitude juridique, on estimait utile de modifier
cet article.
Mme Maccarone : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, y a-t-il d'autres interventions sur
le nouvel article 18.2? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement introduisant le 18.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci beaucoup. Nous en sommes maintenant à
l'article 19.
Mme Roy (Verchères) : ...Présidente.
Donc, article 19 :
L'article 2 du Règlement sur l'accès
aux services de garde éducatifs à l'enfance, édicté par le décret numéro
863-2024 du 22 mai 2024, est modifié par le remplacement de «à l'administrateur
du guichet unique visée par le présent règlement doit être faite en utilisant
les services en ligne» par «au ministre visée par le présent règlement doit
être faite en utilisant les services en ligne du guichet unique».
Alors, cet article, elle vise à confirmer
le rôle de la ministre de la Famille à titre d'administratrice du guichet
unique dans l'article du règlement portant sur les communications avec le
guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Y a-t-il des interventions sur
l'article 19? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 19
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe donc à l'article 20.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
article 20, Mme la Présidente :
L'article 4 de ce règlement est
modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «L'administrateur» par «Le ministre»; et
2° par le remplacement, dans les
paragraphes 2° et 3°, de «le ministre» par «il».
Alors... 1° et 2°, 1° et 2°.
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui, une
bonne question. Cet article vise à confirmer le rôle de la ministre de la
Famille à titre d'administratrice du guichet unique.
Mme Maccarone : ...féminine,
ça devrait être indiqué «elle», mais, écoute, je comprends...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Et c'est toujours, malheureusement, le masculin qui
prévaut.
Mme Roy (Verchères) : Un
jour, ça changera.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce qu'il y a... sur l'article 20? S'il n'y
a pas de question, est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe à l'article 21.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
article... oui, 21 :
L'article 6 de ce règlement est
modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «inscrivant», de «, pour chacune de ses installations, le cas
échéant,»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «administrateur» par «le ministre».
Donc, le paragraphe 1° de cet article
apporte une précision visant à ce que certains renseignements (les heures
d'ouverture, numéro de téléphone, etc.) qu'un prestataire de services de garde
doit inscrire au guichet unique peuvent varier pour chacune de ses
installations.
Et le deuxième paragraphe de cet article
vise quant à lui à confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre
d'administratrice du guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...interventions sur l'article 21? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. L'article 22.
• (15 h 50) •
Mme Roy (Verchères) : L'article 13
de ce règlement est modifié par le remplacement du quatrième alinéa par le
suivant :
«Lorsque le titulaire de permis a indiqué
au ministre, en application du premier alinéa de l'article 23, son choix
de prioriser l'admission d'enfants dans cette installation pour toute situation
visée à l'article 59.7 de la Loi, le parent doit indiquer au guichet
unique si la situation de son enfant correspond ou non à la situation qui donne
ouverture à la priorité d'admission. Dans l'affirmative, le parent est informé
qu'il devra, au moment où ses coordonnées seront communiquées à un titulaire de
permis conformément à l'article 31, fournir à ce dernier les documents,
informations et attestations qu'il requiert pour établir que la situation de
l'enfant, à ce moment, correspond à la situation qui permet de bénéficier de
cette place et que, à défaut de les fournir, son enfant ne pourra pas en
bénéficier.»
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Commentaire?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
cet article propose une reformulation du...
Mme Roy (Verchères) : ...alinéa
de l'article 13 du règlement, soit l'article qui porte sur l'inscription d'un
enfant sur une liste d'attente d'un CPE ou d'une garderie subventionnée. Cette
reformulation est rendue nécessaire en raison de la confirmation du rôle de la
ministre de la Famille à titre d'administratrice du guichet unique, de la fin
de la possibilité pour un CPE ou une garderie subventionnée de fixer ses
propres critères pour qu'un enfant bénéficie d'une place priorisée et de la nécessité
pour un CPE ou une garderie subventionnée d'indiquer au ministre la situation
suivant laquelle il fait le choix de prioriser certains enfants pour occuper
une place subventionnée en vue de publier cette information au guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Des questions sur l'article 10. Mme la
députée de Westmount-Saint-Louis? Pas 10, 22. Je faisais une projection.
Mme Maccarone : On avait
compris.
Mme Maccarone : L'article 22.
Mme la députée.
Mme Maccarone : ...juste que
la ministre explique un peu les orientations, le plan pour partager, le
fonctionnement, c'était quelque chose qui était soulevé par l'association des
cadres, pour que les parents comprennent bien la façon de fonctionner avec la
priorisation à l'intérieur du guichet. Parce qu'ils ont dit qu'il est question
de perdre son rang, un élément potentiellement lié, ici, spécifiquement à cet
article. Ça fait que c'est quoi, la vision du ministère pour informer les
parents, pour s'assurer que tout le monde a la même compréhension de comment ça
va fonctionner?
Mme Roy (Verchères) : On a
déjà commencé la sensibilisation auprès des parents. Il y a déjà des courriels
qui ont été envoyés à tous les parents qui sont déjà inscrits à Place 0-5,
entre autres, pour les inciter à s'inscrire au service de certification
gouvernemental, dans un premier temps. Alors, il va y avoir des vidéos qui vont
être disponibles, il va y avoir de la formation. On va avoir des agents à la
clientèle formés exprès pour pouvoir soutenir les parents. Et comme on fait un
déploiement séquentiel, donc. on a prévu une période quand même assez
importante, de quelques semaines, où, là, les parents vont pouvoir aller
vérifier, nous appeler, prendre des informations, puis on va pouvoir les
accompagner pour qu'ils comprennent bien.
Au niveau des services de garde éducatifs
à l'enfance, bien, eux vont devoir effectivement entrer les informations pour
que ce soit très visible pour le parent. Donc, par exemple, quand il y a une
contrepartie, quand il y a des places priorisées, alors, pour que ce soit bien
clair, là, pour chacun des parents. Alors, ça va être fait installation par
installation.
Mme Maccarone : Est-ce que ça
veut dire qu'il faut engager plus de personnel pendant la période de transition
pour prendre les appels des parents?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il y a effectivement du personnel supplémentaire qui est prévu. On se rappelle
qu'on a décidé de faire le déploiement après l'ouverture des nouveaux groupes,
donc, pour ne pas être dans une période importante de déplacement, donc les
groupes vont être faits... beaucoup moins nombreux.
Mme Maccarone : C'est une
bonne décision.
Mme Roy (Verchères) : Puis,
effectivement, il va y avoir du personnel service à la clientèle. À l'intérieur
même du... à l'intérieur même du ministère, on va réaffecter certaines
ressources pour pouvoir soutenir, et les services de garde, et les parents, en
plus de personnel temporaire, là, qui vont être mis à contribution. Les budgets
ont été octroyés dans le cadre, justement, du dernier budget.
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a des campagnes de publicité qui sont prévues aussi, parce qu'il y a des
familles en planification, ce n'est pas tout le monde qui est inscrit sur la
liste, pour qu'ils comprennent un peu la transformation.
Mme Roy (Verchères) : Exact.
Oui, il va y avoir des campagnes de sensibilisation qui vont être faites au
niveau des parents. Il y a différents moyens qui vont être utilisés. Même,
déjà, on incite, dans certains médias, médias sociaux, je pense à certains
sites où vont les parents, pour s'assurer, justement, que les parents sont bien
informés de ce qui s'en vient. Et toute la banque de courriels aussi, on a fait
des premiers envois, mais il va y avoir des rappels, des suivis qui vont être
faits.
Mme Maccarone : Je vous fais
une demande que, probablement, autres collègues feront. Comme vous savez sans
doute, dans nos bureaux de comté, on reçoit énormément de demandes en ce qui
concerne les places en services de garde. Je dirais, ce serait bien qu'on ait
quelque chose qui est développé pour les bureaux de comté, pour être en mesure
de bien répondre, tu sais, une boîte à outils. Je comprends qu'il va y avoir
des éléments sur le site Web, mais peut-être des éléments qui vont être clé
pour nos employés, pour répondre comment ça fonctionne, pour aider le
gouvernement à faire cet accompagnement, parce qu'on est aussi des partenaires
à sa mise en œuvre. Alors, je ferais cette demande-là. Je pense que ce serait
bienvenu.
Mme Roy (Verchères) : C'est
une excellente suggestion, on la retient.
Mme Maccarone : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 22? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 22 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe à l'article 23. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
à l'article 23, le chapitre II de ce règlement est modifié par le remplacement
de ce qui précède... de ce qui précède l'article 25 par ce qui suit :
«Chapitre II : Admission des enfants
par un titulaire de permis dont les services de garde sont subventionnés.
Section I : Dispositions générales
sur l'admission des enfants.
Article 22. Le titulaire de permis dans
les services de garde sont subventionnés ne peut admettre un enfant qu'aux
conditions prévues au présent...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...«ne peut».
Mme Roy (Verchères) : «Ne
peut». Oui, d'accord, «ne peut». Oui : «...ne peut admettre un enfant
qu'aux conditions prévues au présent chapitre.
«23. Un titulaire de permis dont les
services de garde sont subventionnés doit indiquer au ministre toutes
situations visée au premier alinéa de l'article 59.7 de la Loi en vertu de
laquelle un enfant pourra être priorisé pour occuper une place dans une
installation donnée. Dans le cas où un titulaire de permis a conclu une entente
visée à l'un des paragraphes 3°, 4° ou 5° du premier alinéa de
l'article 59.7 de la Loi, il doit de plus indiquer au ministre tous les
détails de la contrepartie prévue à l'entente en échange de la priorisation
d'enfants pour occuper des places dans les services de garde sont subventionnés
dans une installation donnée ainsi que le nombre d'enfants qu'il entend aussi
prioriser tout en respectant le nombre maximal d'admissions établi de
l'article 59.7.1 de la loi.
«Un tel titulaire doit pareillement
indiquer au ministre qu'il est partie à une entente qui le lie à un autre
titulaire de permis ou qu'il a pris une résolution, conformément à
l'article 59.72 de la Loi.
«Le ministre publie au guichet unique les
renseignements qui lui sont indiqués par le titulaire de permis en application
des premier et deuxième alinéas.
«Lorsqu'un titulaire de permis priorise
les enfants qui présentent des besoins particuliers requérant des mesures
adaptées afin de faciliter leur intégration, il peut, sur demande, se prévaloir
du mode particulier d'identification des enfants prévu par l'article 35
pour les enfants répondant à ce critère. En ce cas, les articles 33 et 34
ne s'appliquent pas.»
Donc, le commentaire concernant
l'article 23 du projet de loi. Ah non! J'étais déjà rendue à 24. Non? Oui.
Il n'y a pas de commentaire.
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
c'est ça.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Le... Ah non! c'est ça, vous étiez dans l'article...
Mme Roy (Verchères) : 23 puis
24, bien oui.
«Un titulaire de permis dont les services
de garde sont subventionnés doit conserver une copie de toute entente visée au
paragraphe 3° à 5° du premier alinéa de l'article 59.7 de même que toute
entente ou résolution visée à l'article 59.7.2 de la loi, tant qu'elle
produit ses effets pour une période de six ans par la suite... qu'elle produit
des effets et pour une période de six ans.»
Alors, les commentaires par rapport à
l'article 23 du projet de loi, en général : L'article 23 du
projet de loi, complété par l'article 24, qui abroge deux articles dans le
règlement, apporte une restructuration au sein du chapitre du règlement portant
sur l'admission d'enfants par les CPE et les garderies subventionnées.
Concernant l'article 23 du projet de
loi : Tout d'abord, l'article 23 du projet de loi remplace le titre
de la section «Politique d'admission» par celui de «Dispositions générales sur
l'admission d'enfants». Cette modification est liée au retrait des dispositions
visant l'établissement d'une politique d'admission par chaque titulaire de
permis dont les services de garde sont subventionnés.
Concernant l'article 23 du projet de
loi, l'article 22 du règlement : En cohérence avec le changement de
titre de la section du règlement, le nouvel article 22 du règlement
enjoint aux CPE et garderies subventionnées de n'admettre des enfants qu'aux
conditions prévues au chapitre II du règlement qui porte sur l'admission,
plutôt que de lui interdire d'admettre les enfants en dérogation avec sa propre
politique d'admission.
• (16 heures) •
Concernant l'article 23 du projet de
loi, alors : Le nouvel article 23 du règlement établit pour sa part
les principales conditions et modalités suivant lesquelles un CPE et une
garderie subventionnée peut admettre des enfants en vertu des six priorités
d'admission prévues à l'article 59.7 ou en application d'une entente ou
résolution visée à l'article 59.7.2. Ainsi, il prévoit que le titulaire de
permis : doit indiquer à la ministre toute priorité d'admission prévue par
l'article 59.7 dont il compte se prévaloir; indiquer à la ministre les
détails de la contrepartie prévue dans le cas où la priorisation exige une
entente avec un tiers-partenaire; dans les cas où il y a une entente et une
contrepartie, indiquer le nombre d'enfants qu'il entend prioriser, tout en
respectant les règles sur le maximum d'admission par priorisation de
l'article 59.7.1; indiquer à la ministre toute entente une résolution qui
le lie à un autre titulaire de permis dans une perspective de complémentarité
des services, conformément à l'article 59.7.2.
Il prévoit également que tous les
renseignements...
16 h (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...doivent
être publiés au guichet unique.
Afin... Enfin, le dernier alinéa reprend
essentiellement le deuxième alinéa de l'article 26 du règlement dans sa
formulation actuelle, car cet article est abrogé par l'article 24 du projet de
loi. Quant à l'article 24 du règlement, il exige que les CPE ou la garderie
subventionnée conservent toute entente ou résolution dont il est question aux nouveaux
articles 59.7 et 59.7.2 de la loi pendant six ans après qu'elle ait cessé de
produire des effets.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...qu'on va le suspendre, compte tenu de son lien avec l'article
10, mais est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Dans le
fond, on a discuté plus tôt du fait que la ministre, même si elle se donne le
droit de venir réglementer sur la nature des ententes et des contreparties, elle
n'a pas l'intention de le faire pour l'instant. Donc, ce que je comprends ici,
c'est qu'avec cet article-là tous les... toutes les installations qui ont déjà
une entente, ou qui veulent en conclure une, là, en vertu de ce qu'on... de ce sur
quoi on travaille dans le projet de loi, vont devoir la déposer, là, finalement,
là. Donc, est-ce que je comprends bien que l'intention de la ministre est de
faire un peu l'analyse puis l'inventaire de toutes ces ententes-là qui existent?
Parce qu'il y avait eu du travail d'amorcé là-dessus, mais ça s'était comme
arrêté en chemin, selon ma compréhension, là, la recension des ententes. Ça, ça
va être les dispositions qui vont permettre à la ministre de faire une vraie
recension des ententes à ce jour?
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
plus une obligation. Ce qu'on base, puis c'est vraiment le principe qu'on a
retenu quand on a travaillé au niveau du projet de loi c'est le principe de la
transparence, que le parent sache exactement combien de places ça touche, puis
c'est quoi, la contrepartie. Alors, ça, c'est un élément sur lequel on a misé,
plutôt que de miser sur, à ce moment-ci, régir chaque place, puis quelle
devrait être la contrepartie. On a plutôt décidé d'aller vers la transparence,
donc l'obligation, effectivement, de nous en informer. Mais l'objectif,
surtout, c'est que ce soit inscrit pour chacune des installations. Et nous, la
vérification qu'on fait, c'est que ça ne va pas à l'encontre de la loi, telle qu'adoptée,
là.
Mme Labrie : Puis,
éventuellement, c'est des... Parce que ça, ça va être... donc, en toute transparence,
les parents vont avoir accès à ces informations-là. La ministre,
éventuellement, j'imagine que, si elle... elle, ou quelqu'un qui va lui
succéder, veut utiliser son pouvoir de réglementer sur les contreparties, puis tout
ça, va aller regarder, justement, ce qui existe. Donc, c'est pour ça qu'en ce
moment, dans le fond il n'y a pas d'intention de réglementer. C'est parce que
vous n'êtes pas assez équipés, au ministère, pour établir des bases
réglementaires là-dessus?
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
vraiment qu'on a fait le choix de la transparence. On pense, justement... On a
des gestionnaires à l'intérieur des services de garde éducatifs, on a des
conseils d'administration, tant au niveau des garderies subventionnées que des
centres de la petite enfance, puis on pense que le principe même de la
transparence... C'est sûr qu'on vérifie que ça répond... ça...
Mme Labrie : Ça va s'autoréguler,
dans le fond. Vu que ça va être transparent, ça va s'autoréguler.
Mme Roy (Verchères) : Oui, je
pense qu'effectivement ça va amener une... des bonnes façons de faire, par le
principe même de la transparence, des parents au conseil d'administration, des
parents qui vont aller voir, sur le site, qu'est ce qui se passe dans mon CPE ou
dans ma garderie subventionnée où je m'inscris... où j'inscris mes enfants. Donc,
c'est pour ça qu'on a vraiment opté pour l'option transparence, en gardant la
possibilité, si on constatait, par exemple, des problèmes majeurs, puis que ça
n'aurait pas de bon sens, de pouvoir... que le gouvernement puisse réglementer.
Mais notre objectif, puis le choix qu'on a fait, c'est celui de la
transparence.
Mme Labrie : Oui. Donc comme
ça va être accessible à tout le monde, voilà, il va y avoir un souci, quand
même...
Mme Roy (Verchères) : Oui, voilà.
Mme Labrie : Quand on a fait
les auditions, là, par rapport au dernier petit bout, là, qui concerne le six
ans, là, de conserver tout ça pendant six ans, là...
Mme Roy (Verchères) : Oui, tout
à fait.
Mme Labrie : ...je ne sais pas
si... je n'ai pas la bonne feuille... mais il y en a qui nous ont dit que c'était
très long. Puis moi, à l'époque où on avait des témoins en audition, je
comprenais qu'il faudrait qu'ils gardent toute la paperasse qui concernait
chaque enfant pendant six ans. Mais là le texte, ici, c'est plus une copie de
toute entente. Ça fait que c'est l'entente avec le partenaire, donc l'employeur
ou l'établissement d'enseignement? Ce n'est pas toute la paperasse qui concerne
le fait qu'un enfant avait des besoins particuliers ou qu'il avait un statut
spécial? Ce n'est pas ça?
Mme Roy (Verchères) : Mais il
y a quand même deux éléments. Il y a celui dont vous avez mentionné, effectivement,
les ententes, etc., et il y a un autre élément, c'est celui de confirmer, par
exemple, appel à tel parent, telle date. Ça aussi... Parce qu'on se rappelle qu'on
a gardé aussi l'élément du refus pour pouvoir vérifier et inspecter s'il y
avait des cas où on utilisait le refus pour aller à l'encontre justement, des
principes de la loi. Alors, là aussi... On ne parle pas de grande paperasse, là,
vous me direz, le nom, la date d'appel, la date de...
Mme Roy (Verchères) : ...la
date de visite, mais ça fait aussi partie des documents qui doivent être
conservés pour les inspections. Et six ans, c'est ce qui est utilisé de façon
générale dans les services de garde pour la conservation de leurs archives.
C'est pour ça qu'on a... On aurait pu mettre cinq, mais comme on utilise, de
façon traditionnelle, six ans, à l'intérieur des services de garde, on a mis le
même nombre d'années.
Mme Labrie : O.K. Bien, moi,
tu sais, je comprends pourquoi il faut conserver ça un certain temps. Là, on
nous a interpelés quand même pour nous dire que c'était très long. Je trouve
aussi que c'est passablement long, là, puis je me demande juste à quoi ça va
servir, dans le sens où les gens au ministère de la Famille travaillent
assurément très fort. À quel point quatre, cinq, six ans après, ils vont être
encore en train de vérifier ça ou ils ne vont pas être en train de s'occuper
d'autre chose. Je me demande juste, tu sais, quand on demande de conserver des
documents, c'est parce qu'il faut qu'il y ait une possibilité réelle que
quelqu'un va aller les demander pour les vérifier. Est-ce qu'il y en a une
possibilité réelle où on peut se dire que, dans un délai de deux ou trois ans,
il n'y en aura plus vraiment d'inspection? Ils ont-tu appelé les bons parents dans
le bon ordre pour les admissions de l'automne 2026, là?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
d'abord, il y a des inspections qui se font préalables au renouvellement de
permis et le renouvellement de permis est aux cinq ans.
Mme Labrie : O.K.
Mme Roy (Verchères) : Ça fait
que déjà on a une indication en termes de temps, où, par exemple, on pourrait
découvrir un stratagème de refus ou de déviation des admissions. Alors, c'est
pour ça que le six ans, c'est une norme qu'on appliquait déjà, qu'on emploie
déjà ailleurs dans le projet de loi et qu'on l'emploie aussi au niveau
administratif. Mais, en plus, effectivement, oui, il y a l'inspection de
renouvellement des permis qui se fait de façon générale à peu près aux cinq
ans.
Mme Labrie : Ça fait que, de
manière systématique, ça va arriver que tout ça va être observé par un
fonctionnaire...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
tout à fait, tout à fait.
Mme Labrie : ...pour
chacune... Bien, à ce moment-là, si c'est quelque chose qui va être vraiment
consulté...
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Mme Labrie : ...à ce
moment-là, je n'ai pas de problème avec ça.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 24... 23, je m'excuse? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, je
comprends qu'il est suspendu. Consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Merci. On passe donc à l'article... le vrai
article 24 maintenant. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
le vrai article 24. Les articles 26 et 27 de ce règlement sont
abrogés.
Alors, c'est un court article 24. Cet
article est complémentaire à l'article précédent, en abrogeant les
articles 26 et 27 du règlement. Il complète la restructuration proposée
par l'article 23 du projet de loi. Certaines caractéristiques des
articles 26 et 27 du règlement abrogé par le présent article du projet de
loi se retrouvent dans les nouveaux articles proposés par l'article 23 du
projet de loi. Par exemple, ce qui est de pouvoir se prévaloir de mode
particulier d'identification des enfants qui présentent des besoins
particuliers alors que d'autres ont été adaptés pour prendre en considération
les nouveaux encadrements. C'est ainsi, par exemple, que le prestataire doit
indiquer au guichet unique non plus les critères qu'il détermine, mais les
priorités d'admission qu'il applique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Compte tenu que la restructuration proposée à
l'article 23 est suspendue, est-ce que vous voulez suspendre celui-ci ou
on l'adopte? C'est votre prérogative.
Mme Roy (Verchères) : On
pourrait l'adopter...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires, des
interventions? Alors, est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe au 25.
• (16 h 10) •
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. À l'article 25 : L'article 29 de ce règlement
est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «enfant», et de... de, plutôt, «dans une
installation donnée»;
b) par le remplacement du paragraphe 3°
par le suivant :
«3° si elle doit être comblée par un
enfant qui remplit les conditions pour occuper une place visée au premier et au
deuxième alinéa de l'article 23 et, le cas échéant, quelle est la
situation donnant ouverture à une priorité d'admission que le titulaire de
permis a indiqué au ministre en vertu de l'un de ces alinéas dont il souhaite
qu'elle corresponde à celle de l'enfant à admettre;»;
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «admission... admis l'enfant», de «dans l'installation visée
par l'alinéa... au premier alinéa»;
3° par l'insertion, pour le troisième
alinéa et après «disponible», de «dans l'installation visée au premier alinéa»;
4° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «à l'administrateur» par «au ministre».
Donc, l'article 29 du présent...
Mme Roy (Verchères) : ...règlement
porte principalement sur l'identification des caractéristiques d'une place
disponible lorsqu'un titulaire de permis entend admettre un enfant.
Donc, les paragraphes 1a, 2 et trois
de l'article 25 du projet de loi précisent que les règles qu'ils
comportent s'appliquent au sein d'une installation donnée plutôt qu'à un
titulaire de permis.
Le paragraphe 1b formule l'une des
caractéristiques de l'enfant susceptible d'être admis par le CPE ou une
garderie subventionnée en concordance avec les nouvelles règles et le nouveau
vocabulaire sur les priorités d'admission.
Le paragraphe quatre de cet article vise
quant à lui à confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre
d'administratrice du guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 25?
Oui. Mme la députée.
Mme Maccarone : Question de
précision : Est-ce que nous avons suspendre celui-ci aussi? Parce que le
23 est suspendu, puis on évoque l'article 23 dans cet article aussi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...adopté le 24, donc je ferais la même chose, là. Mais
c'est votre prérogative.
Mme Roy (Verchères) : Oui. Il
ne touche pas... Il ne touche pas des éléments.
Mme Maccarone : Bien le 23.
Sauf que le 23, on ne l'a pas adopté parce qu'on... c'est suspendu, parce qu'on
évoque le 59.7 puis le 59.7.1. Puis, ici, on fait référence à l'article 23.
Je ne parle pas du...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Je sais. Mais l'article précédent, le 24, là, du
projet de loi, vous l'avez adopté aussi. Parce que, même s'il faisait référence
au 23, qui... le 23, qui... Attendez une seconde, là, où on dit... Voyons! Il
faut que je remette mes lunettes.
Mme Maccarone : Oui. Je
comprends. Mais, à ce moment-là... à ce moment-là, c'est parce qu'on faisait
une harmonisation. Ici, on parle des éléments qui sont plus en lien avec
l'admission, en termes de priorité.
Mme Roy (Verchères) : ...compris,
moi, qu'on avait terminé la discussion sur les six priorités, là, tu sais. On
n'était pas à... dans... à l'intérieur, le 59.7.
Mme Maccarone : C'est ça.
Mme Roy (Verchères) : Ça fait
que j'avais compris qu'on avait fini les priorités. C'est le 59.7.1 qu'on n'a
pas traité. Puis on a traité le 59.7.2. Donc, les éléments qui touchent le 59.7
et le 59.7.2, je pense qu'ils n'auraient pas besoin d'être suspendus. Mais ça
ne me dérange pas de le suspendre puis d'y revenir, là. Mais on l'a déjà réglé.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est votre...
Mme Maccarone : Moi, je
dirais, par mesure de prudence, je le ferais juste parce que ça... on a suspendu
le 23. Si on fait des changements à 23, bien, il va falloir qu'on rouvre
celui-ci pour faire les modifications. Je propose qu'on le suspend. Ça va...
Mme Roy (Verchères) : On peut
le suspendre. Ça ne me dérange pas.
Mme Maccarone : Ça va aller
vite quand on est rendus avec des décisions par la suite.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement pour la suspension de l'article 25?
Consentement. On va aller à l'article 26.
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : On a un
amendement. O.K. Mais je vais le dire en premier.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mais on va commencer par la lecture. On... Suivra
l'amendement.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, pour l'article 26 : L'article 31 de ce
règlement est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par les suivants :
«Le ministre communique au titulaire de
permis les coordonnées du parent de l'enfant identifié en vertu de
l'article 30, le nom de l'enfant ainsi que les besoins de garde exprimés
par le parent pour cet enfant.
«Le cas échéant, il lui communique
également tous renseignements qu'il détient selon lesquels un autre enfant
résidant à la même adresse est inscrit sur la même liste d'attente ou sur une
autre liste d'attente du même centre de la petite enfance ou d'un titulaire de
permis avec lequel il a conclu une entente à cet effet visée au deuxième alinéa
de l'article 59.7.2 de la loi.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «administrateur» par «le ministre».
Alors, le paragraphe 1 de
l'article 26 du projet de loi remplace le premier alinéa de
l'article 31 du règlement pour ajuster les communications faites au CPE ou
à la garderie subventionnée afin d'aviser ces derniers que l'enfant susceptible
d'être admis... d'être admis dont ils viennent de recevoir les coordonnées
réside à la même adresse qu'un autre enfant inscrit sur la liste d'attente.
Accessoirement, il contient une
reformulation visant à confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre
d'administratrice du guichet unique, tout comme le deuxième paragraphe de cet
article.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Maintenant, l'amendement.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
vous l'avez à l'écran, je vais le lire. Donc, amendement à l'article 26,
article 31 du règlement sur l'accès à des services de garde éducatifs à
l'enfance : Remplacer, dans le texte anglais du deuxième alinéa de
l'article 31 du Règlement sur l'accès aux services de garde éducatifs à l'enfance
proposé par l'article 26 du projet loi, «know information» par
«information the Minister holds».
Alors, cet amendement à la version
anglaise du projet...
Mme Roy (Verchères) : ...de
loi vise à ce que les versions anglaise et française concordent. Le texte
français traite de «renseignements que le ministre détient», alors que
l'expression «known information» utilisée en anglais rend plus l'idée de
renseignement connu, d'où son remplacement par «information the Minister owns».
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Pas d'intervention. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adotpé. Je reviens à...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, l'amendement, c'est correct. On revient sur le 26
amendé. Est-ce qu'il y a des interventions sur le 26 amendé? Alors, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que le 26 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Maccarone : ...fait
référence à 59.7.2.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Donc, lui, c'est à la partie des ententes interinstallations, quand il y avait
des poupons puis quand il n'y avait pas de poupon. Donc, ça, cette partie-là,
on l'avait convenue.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est ça, ça ne touche pas la question qui est de...
Mme Maccarone : O.K.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. On passe donc à l'article 27.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Article 27. L'article 32 de ce règlement
est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, d'«administrateur» par «le ministre»;
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa, après «socioéconomique», de «aux fins de l'application du présent
article et de l'article 59.7 de la loi».
Donc, le paragraphe 1 de cet article
vise à confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre d'administratrice
du guichet unique. Le paragraphe 2 établit que la définition d'«enfant en
situation de précarité socioéconomique» qui figure au deuxième alinéa de
l'article 32 vaut également pour l'application de la priorité d'admission
de tels enfants qui figure au nouvel article 59.7 de la Loi sur les services
de garde éducatifs à l'enfance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 27? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : ...question de
compréhension. Dans le fond, ça, c'est quand l'administrateur du guichet unique
doit transmettre un nom puis se rend compte que l'algorithme, là, qui traite ça
identifie deux noms qui sont égaux, finalement, là, en termes de priorisation.
Comment ils vont faire pour identifier celui qui est en précarité
socioéconomique si...
Mme Roy (Verchères) : Le
parent l'inscrit. Au moment de son inscription, de ses choix, on lui demande, justement,
s'il répond aux critères de précarité. Puis là, effectivement, à ce moment-là,
il passe avant l'autre enfant.
Mme Labrie : Mais j'imagine
qu'en fait, s'il y en a un qui est dans une situation de précarité
économique... Ah! c'est : si le CPE n'a pas identifié ça comme critère, ça
ne va pas être pris en amont, mais si...
Mme Roy (Verchères) : Non,
mais il va être inscrit de toute façon. Même si le CPE ne l'a pas inscrit comme
priorité, il va quand même avoir une priorité.
Mme Labrie : Il va être
traité comme ça par la machine. Puis si les deux s'adonnaient à avoir une
situation de précarité économique.
Mme Roy (Verchères) : Là, il
y a d'autres... de mémoire, c'est la date d'inscription, puis le plus vieux des
deux, là, je ne sais plus dans quel ordre, je les inverse peut-être, là, mais
mettons qu'ils seraient vraiment à égalité, ce qui serait vraiment surprenant,
là, les deux avec précarité, après ça, c'est celui qui est inscrit depuis le
plus longtemps puis celui qui est le plus vieux.
Mme Labrie : O.K. donc ça
arrive après, la question d'être inscrit depuis plus longtemps va arriver
après?
Mme Roy (Verchères) : Pardon?
Mme Labrie : La question
d'avoir été inscrit depuis plus longtemps va arriver après la précarité?
Mme Roy (Verchères) : De
mémoire, elle est après, quand c'est... en cas d'égalité. Oui, c'est la
précarité, d'abord, puis après... oui.
Mme Labrie : O.K.
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 27? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Roy (Verchères) : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est dans la portion qui était déjà... au niveau des
critères.
Mme Roy (Verchères) : 3.1.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que vous voulez vous...
Mme Maccarone : Je trouve ça
mêlant parce que c'est un article au complet.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
C'est parce qu'elle est en trois sections.
Mme Maccarone : Je comprends.
C'est juste que... En tout cas, c'est... On n'a pas adopté l'article complet,
juste des éléments. On n'a même pas voté encore... juste... on n'a même pas
voté l'article en question. Mais voilà.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Article 28.
Mme Labrie : ...on l'a
suspendu ou on l'a adopté...
Mme Roy (Verchères) : On l'a
adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On l'a adopté. J'ai fait : Est-ce que c'est adopté?
Vous avez dit adopté. Mais je vous écoutais quand même.
Mme Roy (Verchères) : Article 28 :
L'article 34 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «l'administrateur» et de «chez ce même» par, respectivement,
«le ministre» et «dans la même installation de ce».
Donc, cet article, il vise, d'une part, à
confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre d'administratrice du
guichet unique et, d'autre part, à préciser que la présomption selon laquelle
un enfant occupe le rang le plus élevé dans sa catégorie au sens de l'annexe
vaut pour l'installation précise dont il est inscrit sur la liste d'attente et
non sur toutes les installations...
Mme Roy (Verchères) : ...d'un
même titulaire de permis.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 28? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien,
pouvez-vous juste me laisser un instant pour le lire? Est-ce que la ministre
peut l'expliquer?
Mme Roy (Verchères) : ...
Mme Labrie : Oui.
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
que, des fois, un titulaire peut avoir plusieurs installations, et là c'est
vraiment l'installation qui est visée, ce n'est pas le titulaire. Et, au niveau
de l'annexe, s'il y a des spécifications à apporter, on retrouve à l'annexe, là — peut-être,
Carl, si vous voulez y aller, je suis loin — par rapport à cet
article-là...
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est les catégories d'ordonnancement régulières qu'on a. Donc, tantôt, on en
parlait. C'est les enfants, par exemple, des éducatrices, la fratrie. Je ne le
lis pas comme c'est écrit, parce que, comme c'est écrit, là, c'est des
catégories deux et trois, ça fait que je vous les définis, c'est plus simple.
Après ça, évidemment, les enfants qui est admis recevra le service de garde
dans une installation dont les parents est membre du personnel, les fratries.
Après ça, on s'en va... Là, on est dans la fratrie, la troisième catégorie. La
quatrième, c'est «l'enfant n'étant pas admis par un titulaire de permis dont
les services de garde sont subventionnés». Et le cinquième, c'est «les enfants
ne faisant partie d'aucune catégorie de 1 à 4». C'est la partie règlement, ça.
Mme Labrie : Bien, en fait,
je pense qu'en le relisant, je comprends l'amendement qui est fait, mais, en
fait, c'est le... c'est comme le deuxième alinéa que j'aurais besoin de me
faire expliquer concrètement qu'est-ce que ça veut dire, là. «Lorsqu'un tel
avantage est accordé à plusieurs enfants en même temps, l'enfant identifié
comme deuxième, blabla...», est-ce que la ministre peut expliquer ça?
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, Me Boily.
M. Boily (Mathieu) : ...le
deuxième... cet article-là, c'est lorsque... s'il y a une place qui se libère
dans les... une période de 30 jours ou moins, on accepte de référer jusqu'à
trois enfants, et le premier alinéa vient dire : Bien, celui qui n'a...
mettons qu'on choisit le premier, ça fonctionne. Les deux autres, ils sont
réputés occuper le rang le plus élevé chez ce prestataire-là puis... Donc, le
deuxième alinéa, on dit : «Lorsqu'un tel avantage est accordé à plusieurs
enfants en même temps — donc là tu as le deux et le trois — l'enfant
identifié comme deuxième en vertu de 33 prime sur celui identifié comme
troisième...» Puis, quand on dit : «si d'autres enfants ont obtenu cet
avantage», c'est si on avait ouvert plusieurs places de cette façon-là, par
exemple. Donc...
Mme Labrie : Parfait.Ça
clarifie ce à quoi on réfère. Merci. Je le comprends...
Mme Roy (Verchères) : Puis ça
évite de faire des parents déçus parce qu'ils n'ont pas eu la première place.
Au moins, ils savent qu'ils sont les prochains. C'est un petit avantage.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 28?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe à l'article 29.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Article 29 :
L'article 35 de ce règlement est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «conformément au deuxième alinéa de l'article 26» par «dans la
situation visée au quatrième alinéa de l'article 23»;
b) par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «qu'un critère visant à prioriser des enfants qui présentent des besoins
particuliers doit être appliqué» par «qu'une priorité d'admission visant des
enfants qui présentent des besoins particuliers doit être appliquée»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «chez ce même titulaire de permis qui doit être comblée par un
enfant qui satisfait le même critère indiqué» par «dans la même installation de
ce même titulaire de permis qui doit être comblée par un enfant dont la
situation répond à celle indiquée»; et
3° par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «l'administrateur» par «le ministre».
Alors, cet article apporte diverses
modifications techniques à l'article 35 du règlement.
Le paragraphe 1° ajuste le renvoi qui
était fait aux articles 26. Celui-ci est abrogé, mais l'alinéa auquel on
référait se retrouvera désormais à l'article 23.
Et le paragraphe 1° b) ajuste le
vocabulaire employé, on traite désormais des priorités d'admission.
La modification du paragraphe 2° est au
même effet que celle du paragraphe 1° b), en plus de préciser que les règles
qu'elle comporte s'appliquent au sein d'une même installation plutôt que d'un
même titulaire de permis.
Enfin, le paragraphe 3° de cet article
vise quant à lui à confirmer le rôle de la ministre à titre d'administratrice
du guichet unique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 29?
Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Il y a des
demandes pour la clarification de l'ordre...
Mme Maccarone : ...de
priorité sur la liste. Est-ce que ça, c'est une possibilité? C'est quelque
chose qui a été demandé concernant l'ordre, parce que... en expliquant,
notamment, clairement ce qu'on entend par «dont la situation correspond à
celle-ci qui est indiquée».
Mme Roy (Verchères) : Je ne
suis pas sûre que je comprends la question. Les ordres au niveau du règlement,
c'est ceux que j'ai mentionnés tantôt : employés, enfants, fratrie. Puis
après ça, au niveau des priorités, il n'y a pas d'ordre dans les priorités. Je
sais qu'on a marqué un, deux, trois, quatre, cinq, six, là, mais il n'y a pas
d'ordre de priorité.
Mme Maccarone : O.K. Puis
l'autre... C'est ça, mais c'est parce que plusieurs personnes font la mention,
surtout l'association des cadres, aussi, ont fait cette demande-là de préciser,
pour que ça se fasse concrètement. Notamment, je vais juste vous lire ce qui
est évoqué dans leur mémoire, ils recommandent que la teneur de
l'article 29, alinéa deux soit précisée afin de bien comprendre que ça
doit être fait concrètement, notamment, si dans le cas d'un enfant vulnérable
refusant une place, il doit être remplacé par un enfant également vulnérable
pour correspondre à la même situation.
Mme Roy (Verchères) : À
partir du moment où c'est une demande d'enfant priorisé, qu'importe la
catégorie, là, je prends les six catégories, là, et que ça ne fonctionne pas
avec le premier, ça reste une... c'est le service de garde qui fait la demande.
Donc, lui, il nous a fait une demande d'enfant priorisé, ça ne marche pas avec
le premier, il y a le deuxième priorisé. Mais on reste toujours dans la demande
faite par le service de garde. Il n'y a pas de modification qui est faite, là,
à moins que le service de garde nous dise : J'ai changé d'idée, je ne veux
plus aller dans ma priorité, là. Mais, normalement, c'est toujours comme ça que
ça va se faire.
Mme Maccarone : O.K. C'est
bien, c'est une bonne précision. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Donc, si on
continue le scénario de la ministre, si le CPE a identifié une priorité, bon,
peu importe laquelle, il l'envoie cette commande-là au guichet unique, là, le
guichet unique va lui soumettre des noms, puis éventuellement, s'il y en a
plus, d'enfants qui correspondent à cet ordre de priorisation, là, il va lui
soumettre un nom d'enfant qui n'est pas priorisé. C'est ça, c'est comme ça que
ça va...
Mme Roy (Verchères) : En le
spécifiant, qu'on n'est plus dans les enfants priorisés, à ce moment-là. On
pourrait le voir par exemple... Oui, dans certains CPE, on pourrait le voir. On
voyait qu'il y a certains CPE où la priorisation autochtone était moins grande
que dans d'autres. Dans des... Certains cas, on était près de 100 % puis,
dans des cas, on était près de 20 %. Alors, à ce moment-là, s'il n'y a pas
d'enfant autochtone, effectivement, on signifierait : Il n'y a plus
d'enfant autochtone, on vous priorise un enfant qui est sur la liste régulière.
Mme Labrie : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 29? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Mme Maccarone : Je vous
propose de suspendre celui-ci, Mme la Présidente. Parce que, là, le 23 fait
référence à la 59.7.1, puis, pour les mêmes raisons que les autres, je propose
qu'on suspende cet article.
Mme Roy (Verchères) : Parfait.
29.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'article 29, oui. O.K. Alors, j'ai besoin d'un
consentement pour le suspendre.
Mme Roy (Verchères) : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Parfait. On passe à l'article 30.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
oui, Mme la Présidente, article 30 : L'article 37 de ce
règlement est modifié par le remplacement du premier alinéa par le
suivant :
«Lorsque le ministre lui a communiqué les
coordonnées d'un parent en application de l'article 31, le titulaire de
permis s'adresse à ce dernier en employant le mode de communication prévu au
deuxième alinéa de l'article 10 afin de lui proposer d'admettre son
enfant. Le titulaire de permis doit documenter toutes les démarches menées pour
joindre le parent et conserver cette documentation pour une période de
6 ans suivant les démarches.»
Alors : Cet article comporte deux
finalités. D'une part, il vise à confirmer le rôle de la ministre de la Famille
à titre d'administratrice du guichet unique. D'autre part, il prévoit une
obligation de conservation de la documentation démontrant les démarches menées
par un CPE ou une garderie subventionnée qui tente de rejoindre un parent.
Alors, c'est un peu ce que j'avais
expliqué préalablement à l'article.
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 30? Mme la députée de Westmount Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je veux juste
comprendre parce que je... Qu'est-ce que vous allez vérifier dans les six ans?
C'est vraiment uniquement les refus? Ça fait que pourquoi ne pas juste documenter
les refus au lieu de toutes les tentatives d'essayer de rejoindre les parents?
Mme Roy (Verchères) : Ça peut
être des refus, qui est un gros élément. Un autre élément, ça pourrait être
pour des raisons de vouloir contourner le système, que systématiquement on
constate que, quand il y a une certaine clientèle, il y a une déclaration
qu'ils n'ont pas réussi à les rejoindre, alors de là l'importance de
dire : Oui, on a laissé un message aux parents. Les parents sélectionnent
dans le guichet : Je veux un courriel, par exemple, puis je veux un
téléphone. Alors, ça pourrait, par exemple, nous démontrer sur des services de
garde qui tenteraient de contourner le système qu'ils n'appellent pas les
parents qui ne font pas leur bonheur.
Mme Maccarone : Puis pourquoi
six ans? Pourquoi que ce n'est pas cinq ans? Pourquoi que ce n'est pas...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est parce que c'était la norme qui était utilisée et qui est déjà utilisée à
l'intérieur...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...des
services de garde. C'est aussi bête que ça comme réponse. C'est vraiment ce qui
est, actuellement, utilisé. Et le fait aussi qu'il y a, systématiquement, une
inspection totale au renouvellement de permis.
Mme Maccarone : Puis la façon
qu'ils vont comptabiliser ça, c'est, mettons, dans un fichier Excel, ou quelque
chose comme ça, si c'est... Est-ce qu'il y a...
Mme Roy (Verchères) : Ça peut
être aussi simple qu'un fichier Excel. Ça, ça va être au service de garde, à ce
moment-là, de voir l'élaboration, là. Tu sais, ça peut être les courriels. On
les met dans un fichier, tous les courriels... tous ceux qui le demandent par
courriel.
Mme Maccarone : Ça fait qu'il n'y
a pas un processus harmonisé pour que tout le monde travaille de la même
manière.
Mme Roy (Verchères) : Pas
encore, non.
Mme Maccarone : Est-ce que ça,
c'est prévu? Non?
Mme Roy (Verchères) : Non, pas
jusqu'à maintenant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 30? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe au 31.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
à l'article 31 :
L'article 43 de ce règlement est modifié :
1° par le remplacement, partout où
ceci se trouve dans le premier alinéa, de «administrateur» par «le ministre»;
et
2° par l'ajout, à la fin du troisième
alinéa, de la phrase suivante : «Il doit en outre conserver une copie de
cette décision et une preuve de sa notification pour une période de six ans à
compter de celle-ci.»
Donc, le paragraphe 1° de cet article
vise, justement, à confirmer le rôle de la ministre de la Famille à titre d'administratrice
du guichet unique.
Quant au paragraphe 2°, il apporte un
ajustement à l'article 43 de... Ce dernier ne prévoyait pas formellement l'obligation
de conserver que la décision et la notification du CPE ou de la garderie
subventionnée qui refuse d'admettre un enfant... Cette omission est corrigée
par ce paragraphe.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Y a-t-il des interventions pour l'article 31? S'il n'y
a pas d'intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. L'article 32.
Mme Roy (Verchères) : Alors :
Article 46 de ce règlement est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «24» par «23».
Donc, l'article 46 du règlement traite d'un
enfant admis dans l'une des situations visées par l'article 24 et 28 du
règlement. L'article 23 du projet de loi a fait en sorte qu'il n'y a désormais
plus de situation d'admission figurant à l'article 24 du règlement, celle-ci se
trouvant à l'article 23. Il convient donc de procéder à la présente
modification de concordance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...des interventions sur l'article 32? S'il n'y a pas d'intervention,
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. L'article 33.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
oui :
L'article 33 du règlement est modifié par
le remplacement, partout où ceci se trouve dans les articles 54 et 55, de «du
premier alinéa de l'article 26, des articles 27» par «des premier et deuxième
alinéas de l'article 23 et des articles 24».
Ces articles apportent une concordance à l'énumération
de la liste des dispositions du règlement qui sont susceptibles de sanctions
pénales ou administratives en raison des modifications apportées dans les
articles 23 et 24 du projet de loi. En effet, les articles 26 et 27 du
règlement sont abrogés par l'article 24 du p.l., de sorte qu'ils ne doivent
plus être situés dans cette énumération. En revanche, les articles 23 et 24
doivent y être inclus, car ce sont eux qui traitent des conditions et des
modalités permettant à un CPE ou une garderie subventionnée de prioriser l'admission
des enfants, conformément aux nouveaux articles 59.7 à 59.7.2 de la Loi sur les
services de garde éducatifs.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 33? S'il n'y
a pas d'intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. 34, Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
article 34 :
L'annexe de ce règlement est modifiée :
1° dans l'article 1 :
a) par le remplacement, dans la
partie qui précède le tableau, de «l'administrateur» par «le ministre»;
b) par le remplacement, dans le
tableau, de «qu'un autre enfant résidant à la même adresse... est admis dans
cette installation» par «d'un titulaire de permis qu'un autre enfant résidant à
la même adresse... est admis dans cette installation, ou dans une installation
d'un centre de la petite enfance ayant admis, dans une autre de ses
installations, un autre enfant résidant à la même adresse»;
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa de l'article 2, de «l'administrateur» par «le ministre».
Alors, cet article modifie l'annexe du
règlement. Celle-ci détermine les règles portant sur les classements des
enfants inscrits sur la liste d'attente. Les paragraphes 1°, a, et 2° de l'article
34 visent à confirmer le rôle de la ministre à titre d'administratrice du
guichet unique. Quant au paragraphe 1°, b, la modification qu'il propose porte
sur les CPA... les CPE, plutôt, qui ont plus d'une installation. Actuellement,
la fratrie, enfant résidant à la même adresse, d'un enfant qui fréquente un CPE
est considérée uniquement lorsque les enfants...
Mme Roy (Verchères) : ...fréquente
la même installation. Avec les modifications, elle sera considérée de la même
manière, peu importe l'installation du CPE fréquentée par l'enfant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 34? Oui.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Moi, je n'ai pas
d'intervention sur ce que la ministre vient de nous lire, spécifiquement. Par
contre, plus tôt, elle nous avait indiqué que c'était ici qu'on pourrait avoir
la discussion concernant le fait de rester sur la liste d'attente, même si on a
accepté une place. Donc, c'est toujours le cas?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
J'ai cette note-là aussi!
Mme Labrie : Oui.
Mme Roy (Verchères) : C'est
bon signe, j'ai la même note, mais je me demande si elle est vraiment à la
bonne place. Parce que c'était dans le cas où on disait : Si tu as déjà
une place subventionnée. C'est ça?
Mme Labrie : Bien, ce que la
ministre avait expliqué au micro, ce qui n'était pas clair pour... en tout cas
pas pour moi, que c'était juste si on avait une place subventionnée qu'on
retombait en bas de la liste, si jamais on voulait rester dans le guichet
unique. Mais, c'est ça, là, moi non plus, en fait, je lis... je vois ce que la
ministre vient de nous lire à 34, puis je ne suis pas sûre de voir le
rattachement non plus, là, à...
Mme Roy (Verchères) : Je ne
vois pas le lien, là.
Mme Labrie : Ça fait que
c'est juste que c'est ce qu'on nous avait dit il y a quelques jours.
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Ah!
c'est parce que c'est l'annexe du règlement. O.K. Puis c'est à l'intérieur de
l'annexe du règlement ici. Mais sur... Non, c'est sur le...
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui. À
la fin du cahier. O.K. Oui, texte relié à l'article 34, ça, c'est ça, il
se trouve dans l'annexe. Puis là, c'est l'enfant ne faisait partie d'aucune
catégorie des niveaux 1 à 4. C'est ça? C'est ça. C'est le point quatre.
C'est le point... On est à la bonne place. On s'était... On a bien fait de
prendre une note. C'est vraiment cet endroit-là. C'est au niveau du classement,
à l'intérieur de l'annexe, «l'enfant n'étant pas admis par un titulaire de
permis dont les services de garde sont subventionnés.» Alors, on se rappelle.
Et on a... on a eu la conversation. Je pensais qu'on avait quand même eu la
conversation, même si on n'avait pas fait de modification. On se rappelle que
l'objectif à la base de ça, c'est de dire... ce qu'on souhaite, dans un premier
temps, avant d'être dans le monde idéal puis que les parents puissent faire des
sauts de puce d'un service de garde subventionné à un autre, c'était de dire
que justement, quand un parent... on va essayer de donner le maximum de places
subventionnées, dans un premier temps, avant de permettre la meilleure place
possible, là. Et c'était vraiment dans cette optique-là. Et on avait fait la
discussion mais n'on avait pas... C'était à ce moment-là qu'on aurait dû la
faire.
Mme Labrie : O.K. Donc là,
c'est ça, maintenant on a un tableau sous les yeux. Donc là, quand ça réfère,
le tableau qui est là... bien, il y a juste nous qui le voyons, là, ça doit
être confondant pour les gens qui nous écoutent, mais quand ça dit par exemple
niveau 1, enfant qui répond aux conditions des catégories de niveau deux
et trois, ça fait que la priorité du niveau un, c'est deux et trois, dans le
fond? C'est...
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça. C'est les enfants dont les parents est membre du personnel. Donc, ça, c'est
la priorité. Après ça, c'est les fratries, ceux qui vivent à la même adresse.
Le troisième élément, c'est ceux et celles qui n'ont pas encore de place dans
un service subventionné en installation. Et, le cinq, c'est tous les autres.
Mme Labrie : Pourquoi c'est
fait comme ça? C'est parce qu'ils sont sur un même pied d'égalité, vraiment,
deux et trois? Parce que... Pourquoi... Pourquoi le 1 n'est pas à côté
d'enfants dont un parent est membre du personnel?
• (16 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : ...le
cumul des trois. C'est les... Oui. C'est les membres du personnel puis la
fratrie du membre du personnel.
Mme Labrie : Ça fait que...
Ça fait que c'est... c'est la fratrie des membres du personnel?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
C'est ça. Par exemple, il y a un membre du personnel, il y a une place, là, la
fratrie de ce membre du personnel là, après ça, les fratries ordinaires, je
dirais, je les indiquerais comme ça, et puis après ça, bien, c'est les enfants
qui n'ont pas de place en service de garde. Ça, c'est ce qui est au règlement.
Mme Labrie : O.K. Ça fait
qu'en fait, la fratrie du membre du personnel, ça n'a pas de fondement, dans le
sens que c'est quand même l'enfant du membre du personnel.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Fraterie
de l'enfant qui peut être à la même adresse, oui, c'est ça.
Mme Labrie : Il est quand
même membre du personnel.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Mme Labrie : Ça fait que ça
n'a pas... Bien, il y a aussi beaucoup de mots pour...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
ça... Oui. C'est ça. Mais ça fait que c'est... c'est les mêmes qu'on retrouvait
avant aussi. Ça, il n'y a pas de modification. Et le 4, effectivement, c'est
celui qui dit que si tu as déjà la possibilité d'être admis par un titulaire de
permis, donc dans un service de garde subventionné, les autres qui n'ont pas la
possibilité ont... ont une priorité. Puis, après ça, c'est l'ensemble des
enfants.
Mme Labrie : Puis les six
critères vont...
Mme Labrie : ...venir
s'appliquer à la fin de tout ça, donc en... Ça ne vaudrait pas la peine de
rajouter une sixième case au tableau pour dire qu'après ça, bien, c'est
finalement les critères de priorisation qui peuvent faire partie des
politiques?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien, pour le bien-être des gens, en attendant, là...
Mme Roy (Verchères) : ...vidéo
là-dessus que vous aviez présenté. Il a été déposé. L'avez-vous vu? Parce que
c'était vraiment... ça imageait parfaitement comment ça se passe, là, où les
enfants s'en vont et puis comment ça se passe.
Mme Labrie : Oui. Non, mais
je me demande juste si... Dans le fond, il n'y a pas... il n'y a pas nécessité
d'inscrire ici un niveau six, qui serait les critères de priorisation, non? Ça
rentre...
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
deux choses distinctes, parce qu'on sort tous ces enfants-là, ces catégories
d'enfants là, puis là il y a priorisation.
Mme Labrie : Parce que la
ministre nous avait dit que la... les enfants du personnel et la fratrie
allaient continuer d'être priorisés sur les autres critères, là, dont...
l'article 10.
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
la base, là.
Mme Labrie : Donc, je me
demande, dans le fond, entre trois et quatre, il ne devrait pas... ça ne
devrait pas être là qu'il rentre quelque chose pour dire... pour faire une
référence à ces priorisations-là? Pourquoi ça n'apparaît nulle part, dans le
fond?
Mme Roy (Verchères) : Parce
que ça, c'est la partie des catégories applicables à tout le monde, c'est la
politique nationale d'admission. Après ça, tout le monde n'a pas des priorités.
Il y en a qui ont des priorités, ils n'ont pas de priorités, alors... puis les
priorités sont sélectionnées à ce moment-là par le service de garde. Alors, ça,
c'est le règlement de base. Quand on a fait justement l'inventaire des
partenariats et des missions, c'est là qu'on en est arrivé à déterminer six
priorités.
Mme Labrie : C'est juste que
j'essaie de...
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : ...deux
petites minutes.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...des gens qui écoutent, cette portion-là n'est pas dans
le texte qu'on vient de lire, c'est un peu plus loin, c'est dans l'annexe qui
est déjà existante d'un texte qui n'a pas de modification, mais ces
éclaircissements-là sont importants.
Mme Labrie : ...
Mme Roy (Verchères) : ...on
va regarder, là, au niveau technique, là.
Mme Labrie : O.K.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. On va... On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 44)
(Reprise à 16 h 53)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Nous en sommes donc à l'article 34. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : C'est ça.
Peut-être juste pour clarifier ma question. C'est que, quand je regarde ici la
grille, là, de priorisation, il me semble que les six critères qui sont définis
à l'article 10 devraient s'insérer quelque part entre trois et quatre,
ici, pour que ça fonctionne. Dans le sens que, ce que la ministre nous dit
verbalement depuis le début, c'est : d'abord, il y a les enfants du
personnel, ensuite, il y a la fratrie, ensuite, il y a les six critères, si les
installations le souhaitent, mais elles ne sont pas obligées de choisir ces
critères-là, mais c'est si elles le souhaitent. Mais c'est juste que, si on ne
les introduit pas en trois et quatre, ici, c'est comme si, dans les faits, ils
vont être à la fin. Ça fait que moi, j'essaie de comprendre, là. Ils ne
figurent nulle part ici. S'ils sont à la fin, c'est comme s'ils vont passer,
ces critères-là, après ceux qui n'ont pas de place mais qui n'ont pas
nécessairement accès à la priorisation?
Mme Roy (Verchères) : ...le
vidéo, là. Parce qu'il était meilleur que moi. Je vais essayer d'imager le
vidéo. Premier élément, c'est les données techniques, bon : j'ai une place
18 mois, j'ai une place trois ans, une place quatre ans. Donc, on est
vraiment dans la donnée technique du groupe. Ça, ça va bien.
Mme Labrie : Oui.
Mme Roy (Verchères) : Après
ça, un CPE qui, par exemple, a fait un choix de priorité, alors là se dit par
exemple : J'ai 10 places qui rouvrent, là, se dit : Est-ce que
je vais dans mes places priorisées ou est-ce que je vais dans mes places
régulières. Ils choisissent un ou dans ces cas-là. Là, on applique
l'ordonnancement. S'ils demandent par exemple dans une place régulière, bien
là, on va dire : Qui est le premier enfant d'un employé, les fratries,
puis on va l'appliquer. S'il s'en va dans une priorité, par exemple enfant à
besoins particuliers, parce que ça va s'appliquer surtout dans ces... dans
ceux-là, dans les deux premiers, parce qu'après ça va vraiment être... on va plus
les retrouver, je dirais, en liste régulière. Alors, si par exemple il demande
un enfant à besoins particuliers, donc il dit : J'ai de la place pour deux
enfants à besoins particuliers en priorité, là, on va prendre enfant à besoins
particuliers puis on va regarder dans les enfants des employés, on va regarder
après ça dans la fratrie et après ça dans les enfants qui ne sont pas admis
dans les services de garde. Donc, on va... on va les appliquer après la
priorité. C'est... Ils fonctionnaient déjà comme ça avec Place zéro-cinq. Alors
évidemment, ce qu'ils font généralement, puis dans la vraie vie, là, au-delà de
la loi, c'est que, quand il y a des enfants d'employés, ils les passent dans la
liste régulière. Ils vont les passer dans la liste régulière.
Mme Labrie : Vous voulez dire
sans guichet unique. C'est ça que vous voulez dire? Ils vont... Ils vont
admettre un enfant d'employé...
Mme Roy (Verchères) : Ils
vont le demander. Non. Ils vont le demander dans les enfants réguliers en
disant... Puis là, dans les enfants, ils vont nous sortir l'ordonnancement
qu'on a là, c'est-à-dire les enfants des employés, les fratries, etc. Puis là,
ils vont pouvoir aller dire : Bon, bien là, mon premier ordonnancement
dans la liste régulière, les enfants d'employés, je les rentre, j'ai trois
places, mettons. Puis, après ça : Ah! j'ai deux fratries...
Mme Roy (Verchères) : ...qui
attendent. Je prends mes deux fratries, ça me fait mes trois enfants réguliers.
Ça, c'est dans la catégorie enfant régulier. Souvent, ce qu'ils font là,
c'est... La façon de le gérer à La Place 0-5, c'est un peu comme ça qu'ils vont
le gérer, c'est-à-dire, pour aller dans l'ordonnancement, ils vont passer sur
la liste régulière, ou, s'ils vont dans des priorités, à ce moment-là, bien, ça
va être l'ordonnancement qui va rentrer après, à l'intérieur des priorités.
Mais la vidéo est meilleure que moi pour l'activité, les petits bonhommes se promènent.
Mme Labrie : Oui. Donc, dans
les faits, dans la vraie vie, ça va être toujours les enfants de personnel, les
fratries, et ensuite...
Mme Roy (Verchères) : Les
priorités.
Mme Labrie : ...s'il y a lieu,
les critères de priorité, là, les six...
Mme Roy (Verchères) : Quand
ils demandent des priorités, oui.
Mme Labrie : ...s'ils le
demandent.Et ensuite, ça va être les enfants qui... Enfant n'étant pas
admis par un titulaire de permis dans un service de garde non subventionné.
Donc, ça, c'est un enfant qui est sur la liste d'attente générale, là, dans le
fond, là.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
c'est ça, régulière.
Mme Labrie : Puis c'est quoi,
la différence entre 4 et 5, pour la ministre?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
entre 4 et 5, c'est, par exemple, quelqu'un qui aurait déjà une installation,
il est déjà... il a déjà une place subventionnée dans une installation, alors
que, dans le... donc...
Mme Labrie : C'est quelqu'un
qui a déjà une place, dans le fond. Le 5, c'est quelqu'un qui a déjà une place.
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, exact.
Mme Labrie : C'est ça, la
différence. O.K.
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça. 4, il peut avoir une place pas subventionnée ou attendre, tout simplement,
puis 5, à ce moment-là, c'est qu'il a déjà une place subventionnée.
Mme Labrie : Parfait. Bien, je
comprends quand la ministre l'explique puis je pense que c'est... c'est assez
clair, là, tu sais, il n'y a pas... il n'y a pas d'enjeu. Mais je continue de
me demander pourquoi, dans le tableau, ici, on ne l'indique pas, dans le fond,
qu'entre 3 et 4, finalement c'est là que ça se passe, là, s'il y a une
priorisation spécifique.
Mme Roy (Verchères) : Parce
que c'est vraiment à la discrétion du gestionnaire. Par exemple, bon, il peut y
avoir un enfant avec des besoins très particuliers, de handicap, il se libère
une place, puis là on... la gestionnaire pourrait décider : je vais
vraiment aller chercher un enfant avec besoins particuliers, alors, et le
prioriser. Puis là ça va passer à travers l'ordonnancement, mais peut-être
qu'il n'y en aura pas dans l'ordonnancement, des enfants qui ont vraiment un
besoin particulier. Alors, à ce moment-là, elle va aller direct aux besoins
particuliers.
Généralement, les gestionnaires, ce qu'ils
font, c'est qu'ils passent par la liste régulière pour tout ce qui est
l'ordonnancement là, de... enfants d'éducatrices, fratrie. Ça... c'est la façon
la plus simple de passer. Mais il peut y avoir, dans les cas de fratrie, par
exemple, des enfants à besoins particuliers qui pourraient passer aussi par là.
Mme Labrie : Puis pour ce qui
est des enfants des éducatrices, fratrie, puis tout ça, j'imagine que ces
enfants-là vont être inscrits sur le guichet unique aussi, tout le temps.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
c'est... oui, c'est obligatoire.
Mme Labrie : Parfait. Ça va.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 34?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. L'article 35.
Mme Roy (Verchères) : Article
35 :
Le règlement est modifié par le
remplacement, partout où ceci se trouve, de «l'administrateur» par «ministre»,
avec les adaptations nécessaires.
Donc, cet article vise à confirmer le rôle
de la ministre de la Famille à titre d'administratrice du guichet unique, en
modifiant tous les articles du règlement n'ayant pas été directement modifiés
par le présent projet de loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...des interventions sur l'article 35? S'il n'y a pas
d'intervention, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. 36.
Mme Roy (Verchères) :
...celui-là, mais je peux le lire?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Non, on va le lire, comme on s'est entendus.
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça.
• (17 heures) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va quand même le lire, la lecture va être faite, mais on
s'entend qu'il va être suspendu.
Mme Roy (Verchères) : Parfait.
Alors, à l'article 36 :
Aucune entente conclue avant la date de
l'entrée en vigueur de l'article 10 de la présente loi entre le titulaire de
permis dont les services de garde sont subventionnés et un tiers, portant sur
la priorisation d'enfants pour s'occuper des places dont les services de garde
sont subventionnés pour les enfants référés, proposés ou désignés par ce tiers
ou autrement liés par celui-ci, directement ou par un parent, ne peut avoir
pour effet :
1° de prioriser l'admission dans son
installation d'enfants dans des situations autres que celles visées à l'article
59.7 ou à l'article 59.7.2 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance (chapitre S-4.1.1), édictés par l'article 10 de la présente loi, ou
selon les conditions et modalités différentes de celles établies en vertu de la
Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance et du Règlement sur l'accès
aux services de garde éducatifs à l'enfance, édicté par le décret numéro
863-2004 du 22 mai 2024, tels que modifiés par la présente loi;
2° de prioriser l'admission d'un
nombre d'enfants supérieur à celui prévu à l'article 59.7.1 de la Loi sur les
services de garde...
17 h (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...éducatifs
à l'enfance, édicté par l'article 10 de la présente loi.
«Toute disposition d'une telle entente,
contraire au premier alinéa, est réputée nulle dans la mesure de son
incompatibilité avec celui-ci à compter de la date de l'entrée en vigueur de l'article 10
de la présente loi.
«Dans le cas où un titulaire de permis
dont les services de garde sont subventionnés est partie à plus d'une entente
visée au premier alinéa, aucune de celles-ci ni leur cumul ne peut avoir pour
effet de prioriser l'admission d'enfants ou d'un nombre d'enfants en
contravention aux dispositions de cet alinéa. En outre, dans le cas où l'effet
cumulé de dispositions de ces ententes est contraire au présent article, ces
dispositions sont réputées nulles dans la mesure où leur imputabilité et, selon
le cas, en proportion du nombre d'enfants priorisés pour chacune de ces
ententes.
«Toutefois, il est entendu qu'un enfant
admis par un titulaire de permis avant cette date ne peut être exclu au motif
de l'incompatibilité de son admission avec le présent article.»
Donc, cet article vise à ce que tous les
articles de partenariat existant entre les titulaires de permis dont les
exercices de garde sont subventionnés et un tiers se conforment aux nouvelles
priorités d'admission établies par l'article 59.7 et au calcul du nombre
de places priorisées fixé par l'article 59.7.1.
Il est précisé que toute disposition d'une
telle entente est réputée nulle dans la mesure de son incompatibilité.
Une règle semblable est établie lorsqu'un
titulaire de permis est partie à plus d'une entente.
Enfin, le dernier alinéa de l'article
précise qu'un enfant déjà admis par un titulaire de permis ne peut être exclu
au motif de l'incompatibilité de son admission avec l'article 36 et les
règles qui imposent aux ententes existantes.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On comprend qu'on va le suspendre. Est-ce qu'il y a quand
même des questions sur le fond? Mme la députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Encore
une fois, la ministre... On a entendu en commission, puis c'est évoqué dans les
mémoires du CSQ, puis du... aussi, qui recommandent qu'on conserve les droits
négociés dans les conventions collectives. Parce qu'il y a une inquiétude quand
on dit «toute disposition d'une telle entente contraire au premier alinéa est
réputée nulle». Ça fait que, leur inquiétude, c'est que l'entente qui est déjà
en place avec les syndicats ne sera pas conservée. Ça fait que je ne sais pas s'il
y a un type de libellé qui... pendant que c'est suspendu... moi, je n'ai pas d'amendement,
mais pendant que c'est suspendu, peut-être, ce serait approprié de juste voir
qu'il n'y a pas quelque chose qui serait aboli de leur côté.
Mme Roy (Verchères) : Parfait.
Je l'ai pris en note.
Mme Maccarone : Merci. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires ou questions sur l'article 36?
Donc, consentement pour suspendre? Consentement. Article 37.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
article 37 : «Un titulaire de permis de centre de la petite enfance
ou de garderie dont les services de garde son subventionnés peut devenir
titulaire d'un permis de garderie dont les services de garde ne sont pas subventionnés
aux conditions suivantes :
«1° il fait la demande par écrit au
ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine de la manière
prévue par ce dernier au plus tard à la date qui suit un an celle de l'entrée
en vigueur de l'article 10 de la présente loi;
«2° il démontre, à la satisfaction du
ministre, que les dispositions de l'article 59.7 et 59.7.1 de la Loi sur
les services de garde éducatifs à l'enfance (chapitre S-4.1.1) édicté par
l'article 10 de la présente, lui occasionnent des contraintes importantes
en lien avec son mode de fonctionnement.
«Le titulaire d'un permis de centre de la
petite enfance visé au premier alinéa qui dispose de plus d'une installation
devient titulaire d'un permis de garderie dont les services de garde ne sont
pas subventionnés pour chacune de ces installations.»
Donc, cet article permet au titulaire de
permis de CPE ou de GS qui souhaiterait agir désormais à titre de garderie non
subventionnée d'en faire la demande à la ministre dans l'année suivante suivant
l'entrée en vigueur de ce projet de loi. Pour ce faire, il devra démontrer, à
la satisfaction de la ministre, que les nouveaux articles 59.7 et 59.7.1
lui occasionnent certaines contraintes importantes en lien avec son mode de
fonctionnement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci.
Mme Maccarone : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ce serait suspendu, effectivement, mais on va prendre les
interventions. Je vais commencer par la députée de Westmount-Saint-Louis, par
la suite, la députée de Sherbrooke.
Mme Maccarone : On a encore
entendu, de la part du réseau privé, l'AGNSI... c'est ça, A-G-N-S-I, qui ont
dit qu'ils ont des inquiétudes. Puis, juste pour leur citer, ils ne veulent pas
rendre le réseau de garderies non subventionnées un refuge pour l'exclusion de
ceux «non-respect de la mixité sociale». Ça fait que je ne sais pas...
Mme Maccarone : ...si le
processus... Parce qu'on se comprend, ça se peut qu'on va avoir quelques
services de garde subventionnés qui vont vouloir devenir privés parce qu'ils ne
pourront pas respecter les nouveaux règlements qui seront en place. Mais le
processus pour cette transition, ce serait comment? Juste pour leur rassurer.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
en fait, ce qui est le plus rassurant, je vous dirais, c'est ce qu'on a vu dans
la dernière année. On a envoyé des inspecteurs, on est allés intervenir, on a
dénombré des non-conformités, on est intervenu, et les gens ne... n'ont pas
souligné le souhait d'être désubventionnés, mais ont plutôt travaillé à se
conformer. Donc, c'est l'attitude qui a été prise. Donc, on... ce qu'on a constaté,
à l'heure actuelle, c'est vraiment ça, alors... Mais... on pense à des cas
spécifiques, mais il pourrait arriver que, par exemple, dans l'ensemble d'un
CPE, ce ne sont que des membres d'un organisme communautaire X, Y, Z, là, qui
ne serait pas conforme, par exemple, au projet de loi, qui pourraient décider,
pour une raison ou une autre, de devenir, tout simplement, privés, sans être
subventionnés. Mais l'expérience qu'on a vécue dans la dernière année nous a
dénoté qu'aucun, aucun, zéro n'a mentionné l'intérêt d'être désubventionné.
Mme Maccarone : Et, si c'est
le cas, quel est le processus pour la transition?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
à ce moment-là, il y a un processus légal, là, qui est prévu. Évidemment, c'est
des actifs... c'est la loi qui les régit, là, pas la loi des services de garde,
mais c'est des actifs qui sont la propriété d'un CPE, un organisme sans but
lucratif.
Mme Maccarone : Oui... un
OBNL, oui.
Mme Roy (Verchères) : Alors
là, évidemment, il faut qu'il y ait le conseil d'administration puis les façons
de faire, là, qui sont appliquées. Je n'ai pas l'ensemble de la démarche ici,
mais c'est sûr que, tant au niveau des actifs... que ça ne serait pas
transféré, par exemple, à une garderie privée, qui deviendrait à but lucratif.
Mme Maccarone : Mais, de la
part du ministère, il y a une approbation? C'est un changement de permis.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
oui, ça... c'est un changement de permis. Probablement... on chercherait,
possiblement, j'imagine, un CPE qui serait prêt à reprendre les actifs de ce
CPE là. Ça veut dire que... Parce que le bâtiment... Par exemple... je prends
l'exemple du bâtiment, mais quelqu'un qui dirait : Nous, on veut s'en
aller privés, il ne devient pas propriétaire du bâtiment.
Mme Maccarone : Exactement. C'est
ça.
Mme Roy (Verchères) : Le
bâtiment appartient au CPE, donc, probablement que nous, on chercherait un
autre gestionnaire, un autre CPE qui voudrait le prendre, puis qu'il y aurait
avec le conseil d'administration du CPE en place, des façons de transférer tout
ça. Mais il n'y a pas de transfert à une garderie privée, d'aucune façon.
Mme Maccarone : Est-ce que
c'est dans les cartes de la vente du bâtiment? Si, mettons, on a une
installation subventionnée qui fait tout le processus pour vouloir devenir
privée, hein, parce que ça rentre dans leur mission, est-ce que c'est prévu
qu'il y a une opportunité pour eux, d'accueillir le bâtiment?
Mme Roy (Verchères) : ...ça
pourrait se faire, hein, parce qu'ils pourraient... les places pourraient être
remises au jeu, par exemple, dans un secteur où les besoins sont plus grands,
et là acheter au CPE, par exemple.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait que
ça se peut qu'il y ait une crainte que ces places vont être rapatriées
ailleurs.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
pas nécessairement, parce que, si on enlève des places... J'imagine qu'on va
créer un bris de service, donc on va avoir des besoins de places hein?
L'objectif, la première vision, il me semble, que le ministère aurait, c'est de
dire : On va trouver un autre CPE repreneur pour gérer ce CPE là, puis
offrir les places. Je dis «offrir les places» parce que, si des gens s'en vont
en privé, probablement que les parents vont suivre, une partie des parents vont
suivre, en tout cas. Certains vont peut-être vouloir rester au CPE, mais
d'autres vont vouloir s'en aller en privé. J'imagine que personne ne partira au
privé en disant : Tous les parents restent dans le CPE, mais nous, on
repart un autre privé, là.
• (17 h 10) •
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a un délai si, mettons, ils évoquent ce désir, ce souhait de faire la
transition? Est-ce qu'il y aura un délai à respecter pour le faire?
Mme Roy (Verchères) : Oui, il
y en a un.
Mme Maccarone : Parce que,
comme vous avez dit, il n'y a personne qui souhaite avoir un bris de service.
Mais s'ils disent que nous, notre chemin, ce serait de devenir privé, de
rejoindre un organisme qui représente les droits des garderies privées, est-ce
qu'il y a un échéancier pour ça, mettons, un accompagnement de 12 mois pendant
qu'ils font un processus?
Mme Roy (Verchères) : C'est
exactement ça. C'est, au plus tard, à la date qui suit un an celle de l'entrée
en vigueur de l'article 10.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bon, la ministre
vient de l'expliquer, quand même, quand c'est un CPE, s'ils décident de changer
de formule, comme c'est un... La plupart du temps, c'est un OBNL, certains sont
des coopératives, des actifs doivent être transférés en OBNL ou en coopérative.
Ça fait qu'on peut imaginer qu'il n'y en aura probablement aucun qui va vouloir
repartir parce qu'il faudrait qu'il retrouve un nouveau bâtiment puis tout le
matériel. Mais dans le cas des garderies subventionnées, les actifs leur
appartiennent, donc, ils pourraient simplement continuer leurs activités,
disons que c'est plus probable que ça puisse se produire d'un point de vue
théorique, parce qu'ils n'ont pas...
Mme Roy (Verchères) : Ou plus
surprenant, ou plus surprenant, parce que...
Mme Labrie : Bien, c'est parce
que j'entends aussi qu'il y en a eu zéro dans la dernière année, mais, dans les
faits, eux autres, ils ne repartiraient pas à zéro dans le sens où ils auraient
quand même encore leurs bâtiments, tout leur matériel, versus un...
Mme Labrie : ...sur toute la
ligne s'ils voulaient changer de modèle.
Mme Roy (Verchères) : Mais il
pourrait avoir une désertion des parents, de ne plus avoir de place
subventionnée puis de tomber à 60 $ par jour, par exemple.
Mme Labrie : Oui, je
comprends, bien, c'est sûr qu'il y en a que ça ne les arrangerait pas du tout.
Moi j'essaie juste de comprendre, en fait, comment se fait-il que la ministre a
jugé nécessaire de mettre cet article-là dans le sens où, au-delà de
l'article 10, au-delà de ce projet de loi là, quand les garderies deviennent
subventionnées, ils ne signent pas un contrat à vie, je veux dire, le jour où,
en général, ils décideraient de plus être subventionnés pour n'importe quelle
autre raison que ce projet de loi là. Il doit déjà avoir une mécanique prévue
pour qu'ils ne soient plus subventionnés. Pourquoi ce n'est pas juste ça?
Mme Roy (Verchères) : Bien, on
le fait, par exemple, en suspension de permis. Alors là, plutôt que d'aller
vers une suspension de permis, c'est un peu d'avoir pris à l'envers, c'est-à-dire
le CPE nous indique que, d'ici un an, il ne sera plus subventionné, ou on
aurait pu le faire autrement, parce qu'il ne veut pas se conformer aux règles,
on suspend le permis.
Mme Labrie : Oui.
Mme Roy (Verchères) : C'est
une autre possibilité, là.
Mme Labrie : Ça fait qu'il
n'était pas nécessaire, en fait, cet article-là.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est pour éviter surtout qu'il y ait des fermetures, tu sais, que ça puisse se
faire en douceur, s'il y avait cette intention-là, qu'on n'arrive pas avec un
bris de service, parce que peut être que quelqu'un pourrait avoir cette
intention-là, mais les parents qui sont là, qui utilisaient les services, bien,
peut-être qu'il y a 50, 75 %, nécessairement, des parents qui, eux, veulent
garder une place subventionnée. Donc, tu sais, les dirigeants au conseil
d'administration peuvent dire : Ah! non, nous on ne veut pas se conformer.
Mais ces parents-là, peut-être en ayant un repreneur d'un CPE, on pourrait, à
ce moment-là, ne pas créer de bris de service. C'était plus dans ce sens-là que
ça a été mis.
Mme Labrie : Mais en quoi
l'article vient imposer que le ministère trouve un repreneur? Dans le sens où
une garderie privée, disons, subventionnée qui dit : Bien, moi, ça ne me
convient pas les dispositions de l'article 10, ils veulent se prévaloir de
ça...
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, elle part de son côté, oui.
Mme Labrie : ...mais donc il
n'y a pas de moment où la ministre pourrait dire : Ah! bien, d'abord, vos
places, je vais les offrir si un CPE veut les reprendre. La ministre ne peut
pas lui imposer ça.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
non, mais sauf qu'effectivement si une garderie subventionnée nous disait non,
elle ne sera plus subventionnée, ça remet au jeu des places subventionnées,
définitivement.
Mme Labrie : Ça remet au jeu
des places subventionnées.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
oui, oui, tout à fait.
Mme Labrie : Oui, mais, eux
autres, ils n'ont pas... ils n'ont pas besoin de l'article 37 dans la vie,
pour décider qu'ils veulent plus être subventionnés, ils peuvent juste
signifier au ministère : Bien, nous, on veut plus être subventionnés...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
c'est ça.
Mme Labrie : ... ils n'ont pas
vraiment besoin de fournir de raison, là, dans la vraie vie.
Mme Roy (Verchères) : Mais
c'était juste pour s'assurer que, s'il y avait cette option-là, on puisse le
faire plus doucement, délicatement, s'assurer qu'il n'y a pas de bris de service,
puis qu'on puisse desservir les familles, puis que ça se fasse correctement. On
ne veut pas avoir de conseil d'administration qui se décrète devenir
propriétaire d'un bâtiment d'un CPE en changeant les vocations. Donc, c'est
pour ça que ça nous permettait de dire : Bien, regardez, si vous voulez
changer de statut, il va falloir le dire, il y a un délai puis il y aura des
règles à suivre.
Mme Labrie : C'est juste que
j'ai l'impression que, dans le fond, la seule chose que l'article fait ici
versus ce qui se serait probablement passé sans cet article-là, c'est que ça
leur assure qu'ils vont garder leur permis. Parce que, dans le dernier alinéa,
ça dit, blablabla, «le titulaire d'un permis de centre de petite enfance...
devient titulaire d'un permis de garderie dont les services de garde ne sont
pas subventionnés pour chacune de ses installations».
Mme Roy (Verchères) : Oui,
c'est ça, ça évite les bris de service aussi.
Mme Labrie : O.K. C'est ça. Ça
garantit juste qu'ils vont garder un permis, alors que, s'ils avaient juste
décidé, pour d'autres considérations, que le projet de loi...
fa19265 Mme
Roy (Verchères) : On ferme puis on repasse un autre...
Mme Labrie : ...vous, vous
n'êtes pas obligé, comme ministère, de leur réémettre un permis, dans le fond.
Ça fait que c'est là où j'ai quand même un malaise, parce que, dans les faits,
s'ils veulent se prévaloir de cet article-là, c'est parce qu'ils veulent
contourner les dispositions de l'article 10, puis là on vient leur
garantir qu'ils vont avoir encore accès à un permis. Mais pourquoi, pourquoi on
veut leur garantir qu'ils aient encore accès à un permis, alors que, s'ils ne
veulent plus être subventionnés, pour n'importe quelle autre raison, on ne leur
garantira pas ça, qu'ils vont encore avoir un permis? Ça fait que là on vient
leur garantir alors qu'ils viennent vraiment... contre une intention
gouvernementale. Ça fait que c'est louche. Honnêtement, je ne comprends pas
pourquoi on prévoit ça, bien franchement.
Mme Roy (Verchères) : Bien, je
pense que l'objectif, c'est peut-être ne pas avoir des bris de service, de
s'assurer que les choses se fassent dans l'ordre. Je pense que c'était vraiment
dans ce sens-là qu'on l'a apporté. Ce qu'on a constaté, c'est qu'effectivement
il n'y a pas eu de volontés qui ont été dans ce sens-là, puis qu'on voulait que
ça puisse se faire, particulièrement, dans des délais donnés, pour qu'on puisse
intervenir, s'assurer que tout se fait dans l'ordre pour les familles et les
enfants.
Mme Labrie : Oui, non. Non,
mais c'est heureux, là, que personne n'ait choisi cette voie-là, mais je trouve
que le gouvernement aurait été légitime de ne pas garantir une installation,
qu'il veut contourner, finalement, ces dispositions-là, de leur attribuer un
permis. Ça aurait été légitime que le gouvernement prévoie...
Mme Roy (Verchères) : Mais je
ne suis pas prête à dire...
Mme Roy (Verchères) : ...que
ça va être une garantie, là, parce que... bon, il va y avoir une demande de
permis, elle va être analysée. Dans les demandes de permis, particulièrement
dans les garderies non subventionnées, on analyse le besoin, parce qu'on se
rappelle qu'on va maintenir les places subventionnées, ce n'est pas les mêmes
enfants. Il va quand même y avoir des places subventionnées pour les enfants.
Alors, il va quand même y avoir une analyse au niveau du ministère qui va se
faire.
Mme Labrie : Donc, ça se
pourrait, si on était à la limite de l'équilibre puis que les places sont attribuées...
les places subventionnées sont attribuées à...
Mme Roy (Verchères) : Oui, ou
que... ou le projet.
Mme Labrie : ...comme,
disons, par conversion, là, à une autre garderie privée qu'eux autres se
fassent dire non, finalement, pour continuer sur le modèle...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
on le fait actuellement. On a des demandes de garderies privées-privées où on
regarde, bien, la... un, le projet qui nous est présenté. C'est-tu viable? Ça
va-tu exister? Puis, effectivement, à tous les mois, il y a des refus sur
certains permis de garderie privée. Ce n'est pas un automatisme.
Mme Labrie : O.K. C'est bon.
Bien, ça répond à ma question. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Donc, j'ai besoin d'un consentement tout de même
pour suspendre l'article 37. Suspendu.
On passe à l'article 38.
Mme Roy (Verchères) : 38.
Oui. J'allais une page plus vite, désolée, Mme la Présidente. Donc, article 38 :
«La subvention consentie au titulaire de
permis de centre de la petite enfance ou de garderie qui devient titulaire d'un
permis de la garderie dont les services de garde ne sont pas subventionnés à la
suite d'une demande faite conformément à l'article 37 de la... loi prend
fin à la date de sa demande et accepte par le ministre. Son permis est remplacé
ou modifié en conséquence de la même date.
«Un tel titulaire doit produire le rapport
visé à l'article 62 de la Loi sur les services de garde à l'enfance
(chapitre S-4.1.1) avec des adaptations nécessaires, comme s'il cessait
ses activités à cette date.» C'est un peu ce dont on a parlé.
«L'article 101 à cette loi
s'applique, avec des adaptations nécessaires, à un titulaire de permis de
centre de la petite enfance devenu titulaire de permis de garderie dont les
services de garde ne sont pas subventionnés à l'application de
l'article 37 de la présente loi s'il cesse ses activités au cours des cinq
ans qui suivent la date de sa demande est acceptée par le ministère
conformément à cet article, comme s'il était un titulaire de permis de centre
de la petite enfance.»
Alors : L'article 38 du projet
de loi apporte un complément à l'article 37 dans le sens qu'il précise à
quel moment prend fin la subvention qui était consentie puis à quel moment est
modifié le permis, à la suite d'une demande formulée et acceptée selon les
termes de l'article 37. Il fixe aussi certaines modalités liées à la fin
des subventions, comme la nécessité de produire des rapports financiers pour
l'année en cours, de même que pour prévoir ce qu'il advient des actifs acquis à
même les subventions versées s'il cesse ses activités dans les cinq ans suivant
l'acceptation de sa demande.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, bien, c'est
ça... Je constate un peu ce que j'énonçais, là, à l'article 37 dans le
sens où, quand on dit ici «son permis est remplacé ou modifié», bien, iI n'est
pas... il n'aurait pas de scénario dans lequel il est révoqué, là. Le permis,
il va continuer d'exister. C'est sûr qu'il le garde.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
s'il est... Révoquer, c'est un autre processus. Révoquer, c'est quand on a déjà
mis en place et qu'on détermine, parce qu'il y a une pénalité, parce que le
travail n'est pas bien fait, de révoquer. Alors, c'est vraiment un processus de
pénalisation, la révocation. Dans le cas d'une nouvelle garderie privée, là,
c'est un processus d'acceptation. Il doit passer par un processus
d'acceptation.
Mme Labrie : Oui, O.K., mais
là ce n'est même pas écrit : Son permis est accepté, remplacé ou modifié
en conséquence, c'est écrit : Il est remplacé ou modifié. Donc,
essentiellement, ce qu'on comprend, c'est que ça va être écrit dedans, qu'il
n'est plus subventionné. Mais le permis, il n'aura pas à être... Il n'y a pas
de nouvelle demande de permis à être acceptée. Moi, c'est ça que je comprends,
elle va être modifiée, c'est tout. Il n'y aura pas de traitement comme si
c'était une nouvelle demande. C'est parce que c'est quand même assez différent
de la réponse que la ministre m'a donnée tantôt, où elle me disait : Bien,
ça se peut, là, si, finalement, il n'y a pas de besoin de ces places-là privées
non subventionnées sur un territoire, ça se peut qu'on ne lui donne pas. Mais
là, ici, c'est prévu qu'il va juste être remplacé ou modifié. Le permis, il
n'aura pas à être analysé.
• (17 h 20) •
Mme Roy (Verchères) : On va
s'assurer qu'il va être analysé, donc... De toute façon, il faut la suspendre.
Mais on va arriver avec un amendement là-dessus...
Mme Labrie : Ah! O.K.,
parfait. Bon, bien...
Mme Roy (Verchères) : ...pour
s'assurer que c'est clair.
Mme Labrie : Parfait. Bien,
je remercie la ministre, parce que ça m'apparaît important quand même comme
amendement. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Parce
qu'effectivement j'allais vous dire que, compte tenu que le 37 a été suspendu,
le 38, il faut le suspendre. Donc... voyons, consentement pour suspendre 38.
Consentement.
Mme Labrie : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Mme la députée de Sherbrooke veut introduire un nouvel
article, 38.1. Nous allons le voir. Oui, il est là. Je vais vous demander d'en
faire la lecture.
Mme Labrie : Avec plaisir.
Dès que ça ne bouge plus, je vais... Insérer, après l'article 38...
Mme Labrie : …du présent
projet de loi, le suivant : «38.1. Le ministre responsable est chargé de
produire annuellement un rapport sur l'atteinte de l'équité et de la mixité
sociale dans le réseau des services de garde éducatifs à l'enfance. Ce rapport
doit être déposé à l'Assemblée nationale. »
L'objectif ici, c'est de faire un suivi
des nouvelles dispositions, là, qui vont éventuellement entrer en vigueur parce
que l'objectif, on le partage de l'équité, de la mixité sociale. On veut voir
si ça marche, on veut voir s'il y a des ajustements à faire. Donc, moi, je
dépose ça ici pour ouvrir la conversation. Je suis tout à fait parlable sur la
durée, dans le temps, dans… pour laquelle un tel rapport doit être déposé ou
sur la fréquence. Ayons la conversation, je suis très ouverte si la ministre
veut sous-amender, là, pour venir dire la fréquence ou la durée dans le temps
qui lui conviendra. Mais je pense que ça vaut la peine de se prévoir un
mécanisme de suivi, là, collectif ici à l'Assemblée nationale, pour qu'on puisse
voir : est-ce qu'on les atteint, des objectifs, finalement, là, qu'on a
décidé d'établir ensemble?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
Premier élément il faut donner le temps au projet de loi de vivre,
annuellement, là. C'est sûr que dans la première année, surtout que le projet
de loi va rentrer en vigueur après septembre. Donc, là, on va être vraiment
dans la partie la plus basse pendant toute l'année, de nouvelles… de nouveaux enfants
qui entrent dans les CPE. Donc ça, c'est le premier élément, là. Je pense que
si on veut pouvoir véritablement mesurer, il faut se donner un temps. Je pense
que facilement, on doit penser à quelques années avant de pouvoir mesurer quel
a été effectivement le résultat de la mixité sociale.
Mme Labrie : J'entends la
ministre puis je suis assez d'accord avec elle que… puis on le sait, on l'a dit
ici plusieurs fois, parce que là, personne ne va perdre sa place, là, dans le
réseau. Donc, ça va prendre plusieurs années avant qu'on constate une évolution
significative, là, de l'atteinte de la mixité. Mais c'est… Même si ça va être
progressif, on veut l'avoir cette progression-là aussi, puis l'efficacité de
cette progression-là. Donc, moi, si la ministre veut l'amender pour que ça soit
à tous les deux ans après le dépôt de la loi, pour qu'on puisse avoir le temps
d'abord que ça entre en vigueur puis que ça commence à se manifester, puis
évidemment que personne ne s'attend à ce qu'en deux ans, il y ait eu une
révolution du portrait, là, parce qu'une majorité d'enfants qui étaient dans le
réseau à l'adoption de la loi vont y être encore là deux ans après, mais je
pense qu'il faut pouvoir voir cette progression-là aussi. Donc, moi,
j'accueillerais un… un sous-amendement, là, pour dire que c'est aux deux ans,
là, il n'y a pas de problème.
Mme Roy (Verchères) : Oui, on
va prendre le temps de le réfléchir. De toute façon, on vient avec plusieurs
amendements, mais un élément, par contre, on ne veut pas créer de la
bureaucratie pour de la bureaucratie. Donc, je pense que… quand je parle de
donner le temps de vivre, là, la première année, systématiquement, là, il y
aura eu à peu près pas de changement, là, le gros des changements ont été faits
avant l'entrée en vigueur. Ça fait que ça, c'est le premier élément. Donc, je
pense qu'il faut passer un temps plus long.
Je pense qu'il est intéressant de regarder
effectivement le résultat de ce qu'on fait. C'est toujours intéressant, mais je
pense qu'il faut s'assurer, là, de le faire correctement, pas de créer de la
bureaucratie pour rien. Alors, je pense que ça… il faut y réfléchir, là, il
faut voir… On revient avec plusieurs articles, alors, on pourrait même, au
niveau de cet amendement-là, là, là aussi, suspendre puis pouvoir revenir. Mais
une chose est certaine, ça ne peut pas être annuel, là.
Mme Labrie : Parfait. Bien,
moi, je n'ai pas de problème avec ça. Comme je l'ai soumis, ça peut être aux
deux ans, là, il n'y a pas d'enjeu puis je suis sensible à l'argument de la
bureaucratie. Moi honnêtement, je suis certaine à 100 % que dans le
ministère ça va déjà être évalué. Je suis sûre que ça va être fait. Ça fait que
c'est pour ça que je n'ai pas l'impression de créer de la bureaucratie, là, en
fait, le seul élément, c'est que ça va être déposé à l'Assemblée nationale. Tu
sais, c'est ça que l'article vient faire ici, parce qu'au sein du ministère,
ils vont en faire le suivi puis ils vont l'évaluer. Donc, ça, ce n'est pas du
nouveau travail de plus, c'est de… finalement de le rendre public. C'est de…
Mme Roy (Verchères) : Mais
est-ce que ça peut être un élément qu'on retrouve dans le report… Le rapport
du… tu sais, pour ne pas faire un rapport de plus. Le ministère fait déjà un
rapport annuel. Je pense que c'est quelque chose qui peut être inclus dans son
rapport annuel. Puis effectivement que la première… puis où je pense que ça
pourrait être intéressant de dire qu'il y ait une première évaluation qui soit
faite, par exemple, après 36 mois à l'intérieur du rapport annuel de la… du
ministère des Affaires… de la Famille, parce qu'on le fait de toute façon, ça
fait qu'effectivement c'est une donnée qu'on insèrerait à l'intérieur d'un
rapport qui est déjà fait et déposé aussi.
Mme Labrie : Parfait. Bien,
oui, ça peut prendre cette forme-là de venir préciser par un article que dans
le rapport annuel que le ministère dépose déjà, il y aura une analyse
finalement, là, de l'atteinte d'objectifs d'équité puis de mixité. Moi, je suis
très ouverte, donc on va attendre de voir une formulation qui convient à la
ministre, là, quand on y reviendra plus tard.
Mme Roy (Verchères) : Parfait.
Mme Labrie : Bien, merci pour
l'ouverture.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'on propose la suspension de l'amendement? Donc,
l'amendement est suspendu. Consentement. O.K. On est donc rendus à
l'article 39…
Mme Roy (Verchères) :
...Alors, Mme la Présidente, ...de la présente loi, entre en vigueur à la date
et aux dates déterminées par le gouvernement, à l'exception de celle des
articles 3 et 6 qui entrent en vigueur... Puis là il n'y a pas
d'indication, parce que c'est à la sanction de la présente loi. Donc, cet
article fixe le mode ou la date d'entrée en vigueur des dispositions du projet
de loi. Celles-ci entreront en vigueur à toutes les dates fixées par décret du
gouvernement, sauf les deux articles portant sur l'évaluation de la qualité de
service de garde dispensé par les responsables des services de garde éducatifs à
l'enfance qui entrent en vigueur dès la sanction de la loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Des interventions sur l'article 39. Mme la députée
Sherbrooke.
Mme Labrie : Ici, est ce
qu'il faut venir faire un amendement de concordance avec ce qu'on a fait pour
que les évaluations de qualité soient rendues publiques?
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : On
dit qu'il faut le suspendre parce qu'il va y avoir des modifications, effectivement...
Mme Labrie : Oui? Donc, il
va falloir l'ajouter. O.K.
Mme Roy (Verchères) :
Tout à fait.
Mme Labrie : Parfait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement pour suspendre l'article 39?
Des voix
: Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Bon, compte tenu qu'on est rendu à la fin.
Mme Labrie : Moi, j'ai
une intervention, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, allez-y.
Mme Labrie : Je m'excuse
de vous retenir encore quelques minutes. Je sais qu'on a déjà discuté de
l'article 8. On l'avait fermé. C'était l'article pour lequel on avait
discuté de la demande des communautés autochtones de ne pas avoir à utiliser le
guichet unique pour leurs places en milieu urbain, donc hors communauté. On l'a
eu cette conversation-là, mais ils ont pris la peine de réécrire à la
commission, là. Tous les collègues ont reçu la lettre, vous aussi, Mme la
Présidente, pour demander qu'on revienne sur l'article 8 pour en débattre
à nouveau. C'était très important pour eux. Donc, je soumets aux collègues, là,
qu'on pourrait y revenir, là, avec le consentement. Je sais qu'il est fermé,
l'article, mais je... Donc, on a reçu cette lettre-là. Moi, je voulais le
porter à votre attention.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Vous voulez un consentement pour rouvrir l'article, ou vous
voulez tout simplement répondre?
Mme Roy (Verchères) : Je
veux d'abord répondre. Bien non, je n'opterais pas pour le consentement de rouvrir
l'article parce que je me rappelle, bon, d'abord, pourquoi on l'a fait à
l'intérieur des services de garde où effectivement il y a une priorité
autochtone. La quasi-majorité... Bien, pas la quasi... L'ensemble des services
de garde ne sont pas à 100 % autochtones actuellement. Et on utilise la
liste d'attente pour s'assurer justement, le portail, pour s'assurer qu'il y a
de la priorisation autochtone. Ça, on n'a pas de problème. Je pense que c'était
plus une question de dire à bien informer les familles autochtones de
s'inscrire. Ça, je pense qu'on peut augmenter la sensibilisation pour
l'inscription. Je n'ai pas de problème avec ça. Sauf qu'on le constate, dans
ces CPE là, on a des clientèles mixtes. Alors, même s'ils étaient priorisés à
100 % puis qu'il y a plus d'autochtones, on ne laissera pas les places
libres. Il y a des enfants qui veulent entrer dans ces CPE là, et on utilise le
portail. Donc, on ne peut pas avoir à l'intérieur d'une même installation un
système sans le portail, puis un système avec le portail. Puis on se rappelle,
puis vous l'avez souligné vous-même, à juste titre, qu'on veut s'assurer que ce
sont véritablement des gens qui ont droit d'avoir accès à ces places-là. Et ça,
c'est régi par le guichet où on priorise ceux qui mentionnent ça. Le service de
garde a l'obligation de garder les preuves aussi pour s'assurer que c'est
vraiment une clientèle autochtone. Et en plus, dans ces services de garde là,
il y a une clientèle qui n'est pas autochtone aussi. Donc, on utilise le
portail. Alors, c'est pour ça que je pense que ça ne donnerait rien de réouvrir
l'article, parce que c'est, je dirais, de nécessité d'utiliser le portail dans
ce cas-là, malheureusement.
• (17 h 30) •
Je comprends leur volonté. Ce qui est le
cas d'ailleurs en communauté. En communauté, ils n'utilisent pas du tout le
portail parce que c'est là véritablement 100 % de clientèle autochtone. À
partir du moment où on a une mixité de clientèle, par équité, par respect aussi
des règles qu'on a mises au sein du projet de loi pour s'assurer effectivement
que les vérifications sont faites, puis qu'on respecte les règles, puis qu'on
ne se fait pas jouer des tours, bien, je pense que c'est la meilleure façon
pour s'assurer que ça fonctionne bien pour tout le monde et pour la protection
des places autochtones véritablement réservées pour les autochtones et pour
l'ensemble des familles qui vont dans ces CPE là aussi.
Mme Labrie : Bien, je
remercie la ministre d'avoir pris le temps de répondre, là. Je pense que ça va
être important, comme elle l'a dit, de veiller à ce que les personnes
concernées connaissent le guichet, parce que... Surtout qu'elles viennent d'une
communauté puis qu'elles ne sont pas habituées à ça. Il y a quand même un
travail supplémentaire à faire, là. Je sais qu'il y a déjà beaucoup de
démarches du côté du ministère pour que les parents, en général, prennent
connaissance des nouvelles modalités du guichet puis tout ça. Mais il y a
peut-être un tour de roue supplémentaire à donner puis ça vaudrait la peine de
travailler avec l'APNQL pour voir comment y arriver, là, comment bien
rejoindre...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...puis
on va pouvoir le faire avec les amitiés autochtones puis avec les groupes
communautaires, je pense qu'on va faire des interventions spécifiques justement
pour s'assurer de la connaissance, l'information par où passer pour être sûr qu'ils
puissent avoir accès à leurs places.
Mme Labrie : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Donc, je comprends qu'il n'y a pas de consentement
pour ouvrir l'article 8.
Avant de faire la motion d'ajournement, je
veux juste qu'on récapitule ensemble les articles qui ont été suspendus.
Évidemment, l'article 10, tel qu'amendé, est suspendu. L'article 14. L'article...
Mme Roy (Verchères) : ...Mme la
Présidente, on tourne les pages au fur et à mesure.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Je m'excuse. L'article 14, l'article 16 — je
fais juste vous les lister — l'article 17, l'article 18, l'article 23,
25, 29, 36 et 37, l'amendement introduisant l'article... 38.9.1 - je m'excuse -
et l'article 39. Parfait. Alors, je fais donc... en vertu de l'article 165
du Règlement de l'Assemblée nationale, je fais motion pour que la commission
ajourne ses travaux. Je vous rappelle que, lors d'une motion d'ajournement,
vous pouvez utiliser 10 minutes pour débattre, si vous voulez, sinon, la
motion, elle est mise aux voix. Est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui.
Mme Labrie : Je veux juste
remercier la députée d'Abitibi-Ouest pour son sucre à la crème...
Des voix : ...
Mme Labrie : ...puisqu'on a 10 minutes
pour débattre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Le secret est dans la sauce.
Mme Roy (Verchères) : Qui a
fait beaucoup de bien, effectivement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce que la motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Vous allez avoir les avis par... pas les avis, mais par vos leaders. Les avis sont
déjà...
(Fin de la séance à 17 h 34)