(Neuf
heures quarante et une minutes)
Le Président (M.
Provençal)
: À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leur appareil électronique.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président.
Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Schmaltz (Vimont); M. Chassin (Saint-Jérôme), par
M. Lévesque (Chapleau); Mme Dorismond (Marie-Victorin), par
M. Poulin (Beauce-Sud); et Mme Caron (La Pinière), par
Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Lors de
l'ajournement de nos travaux, hier soir, les discussions portaient sur un amendement du ministre à
l'article 67 du projet de loi. Cependant, la parole était au député des Îles-de-la-Madeleine.
Avant
de vous céder la parole, M. le député, je veux quand même en profiter pour
remercier la députée de Vimont, qui a assumé la présidence hier de main
de maître. Alors, merci beaucoup, chère collègue.
Ceci étant dit, M. le
député, je vous cède la parole, étant donné que vous aviez posé une question à
la toute fin des travaux sur... en lien avec l'article 67.
M. Arseneau :
Merci beaucoup, M. le Président. Alors, la question que j'avais posée était
concernant le paragraphe 1° de
l'amendement sur la désignation des trois personnes par et parmi les membres
des comités des usagers des
établissements publics et privés, si on avait déjà en tête un mécanisme quant à
la désignation par et parmi les membres des comités d'usagers.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
ministre.
M. Dubé : Moi,
j'ai une suggestion à vous faire, parce qu'on a vu souvent qu'on doit peut-être
sauter une couple d'articles, comprendre
comment on fonctionne puis revenir aux missions ou à des procédures. La
suggestion que j'aimerais faire, puis
j'en ai discuté avec le ministère ce matin, c'est que je crois qu'il faudrait,
puis si vous êtes d'accord... c'est d'aller à l'article 69,
regarder... regarder le mandat, entre autres, là, qu'aurait le comité national
des usagers. Puis après ça, je pense, ça va
être plus facile d'avoir la discussion sur 67, 68. C'est... On l'a vu, à quelques
fois, là, depuis le début que ça aide
beaucoup. On n'est pas dans l'approche par blocs, là, je ne demande pas à voter
sur le bloc, mais je pense que, si on fait ça, on va s'aider. Ça fait
que ma suggestion...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va.
Mais moi, je n'ai pas de problème.
M. Dubé : ...ce
serait peut-être de suspendre 67, s'il y a un consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on...
Premièrement, on va... est-ce que tout le monde est d'accord pour
suspendre l'amendement? Parce qu'on a un amendement. Consentement?
M. Dubé :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, consentement pour suspendre l'article 67 qui est amendé
présentement? Il y a consentement. Et nous allons... Consentement pour
ouvrir l'article 69? Consentement?
Une voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, alors vous allez nous faire la lecture du 69 avec le
commentaire.
M. Dubé : Alors,
je vais le dire et je pense qu'en même temps il y a un amendement sur 69, hein?
Oui. Ça, c'est-tu l'amendement, ça, ici?
Oui, ça, c'est l'amendement de 69. J'ai presque envie de vous lire, comme le
député de Pontiac m'a suggéré, pour
fins de discussion, là... Lisons avec l'amendement, d'accord? Puis après ça on
verra comment s'organise pour le vote.
Le
Président (M. Provençal)
: Dans un premier temps, M. le ministre, je vais
vous demander... Effectivement, vous avez un amendement, mais, si on
veut vraiment suivre notre procédure, lisez... sans lire de commentaire, lisez
l'article 69, et après ça on va... vous allez lire votre amendement, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Je reconnais en vous
l'ancien directeur d'école très structuré. M. le Président. Je vais vous
écouter religieusement. Alors, l'article 69. À l'article 69 du projet
de loi, premièrement... Bien non, je suis en train de lire l'amendement.
Excusez-moi.
«Le comité national des usagers exerce les
fonctions suivantes :
«1° favoriser
l'harmonisation des pratiques développées par les comités des usagers dans
l'exercice des fonctions que leur confie la présente loi;
«2° veiller à la surveillance de l'exercice des
fonctions de ces comités;
«3° formuler
au conseil d'administration de Santé
Québec des recommandations visant
l'amélioration de la qualité des conditions de vie des usagers ou de
leur degré de satisfaction à l'égard des services obtenus;
«4° à la
demande du ministre, lui donner son avis sur les solutions possibles aux
problèmes auxquels font face les usagers;
«5° toute autre fonction que lui confie le
conseil d'administration...»
Si je saute rapidement à l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, maintenant.
M. Dubé : Merci. Donc, à
l'article 69 du projet de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe 1°,
«l'harmonisation» par «l'amélioration»;
2° remplacer, dans le paragraphe 2°, «veiller à
la surveillance de» par «soutenir»;
3° remplacer, dans le troisième...
Puis excusez-moi, là, le deuxième est très
important : «veiller à la surveillance» par «soutenir». Ça, pour moi,
c'est important, on verra tout à l'heure.
3° remplacer, dans le paragraphe 3°, «de
la qualité des conditions de vie des usagers ou de leur degré de satisfaction à
l'égard des services obtenus» par «de l'accès aux services, de leur qualité et
des conditions de vie des usagers»;
4° insérer, après le paragraphe 3°, le
suivant :
«3.1° donner
son avis au conseil d'administration de Santé Québec sur le programme
national sur la qualité des services visé à l'article 65;»;
5° remplacer le paragraphe 4° par le
suivant :
«4° donner
son avis au ministre sur les problèmes auxquels font face les usagers et les
solutions pour y remédier;»;
6° insérer, à la fin du paragraphe 5°, «ou le
ministre».
Alors,
commentaire. Cet amendement vise à ajouter une fonction au comité national des
usagers, soit celle de donner son avis sur le programme national de la
qualité des services. Il vise également à apporter diverses modifications
suivant les commentaires du groupe de travail représentant les usagers.
Alors, si je
m'arrête ici... Puis là vous avez sur vos écrans comment ça se lirait une fois
qu'on a intégré 69, tel que présenté, et les amendements. Je ne referai
pas cette lecture-là.
Ce que
j'aurais aimé, M. le député des Îles-de-la-Madeleine, c'est peut-être vous... prendre quelques
minutes, puis après ça on pourra
retourner, là, dans la séquence que vous jugez bonne. Mais peut-être de
demander à Daniel Desharnais — puis
d'ailleurs c'est ce qu'on dit dans le commentaire que je viens de vous
lire — quelles
sont les discussions qu'il a eues avec ces groupes-là, mais pas dans le cadre
des comités des usagers, sur lesquels on reviendra plus tard. Je vous en ai
glissé un mot, mais j'aimerais ça qu'il vous dise... parce qu'il y a eu
beaucoup de discussions au niveau du comité national. Puis je pense que, si on
comprend bien ce que... L'article 69, on le dit bien, là, c'est les
fonctions du comité, si on comprend bien les
fonctions, mais, quand on sera dans les nominations puis la procédure, là, on
va être plus en mesure, je pense,
d'avoir une bonne discussion. Ça fait que, si on prenait quelques minutes juste
pour voir les travaux qui ont été faits, là, durant l'été, avec les
différents comités, est-ce que c'est...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous voulez... vous aimeriez que
monsieur...
M. Dubé : Mais je vous
demanderais le consentement pour entendre un peu monsieur...
Le Président
(M. Provençal)
: Consentement pour que M. le sous-ministre...
Alors, pourriez-vous vous nommer et redonner votre fonction, s'il vous
plaît, M. Desharnais? S'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. Bonjour. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Bon matin.
M. Desharnais (Daniel) : Daniel
Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau et ministérielle et
aux affaires institutionnelles.
Donc, essentiellement, dans la foulée du dépôt
du projet de loi n° 15, naturellement, on a rencontré différents groupes
au-delà des consultations particulières pour initialement présenter le projet
de loi. Donc, première... J'ai rencontré les trois
regroupements dans la foulée du dépôt du projet de loi. Donc, on a eu un
premier échange sur les nouvelles dispositions qui touchaient les usagers à ce
moment-là, donc dans la foulée du dépôt du projet. Et, suite à cela, donc, on a convenu... bien, en fait, on a
ouvert la porte à recevoir les commentaires des différents regroupements.
Le libellé... les libellés pour les
dispositions qui touchent la création du comité national ont été discutés avec
les trois associations. Il y a eu
quelques séances de travail, là, plus spécifiques sur des «wordings» avec...
des fois, avec des groupes en particulier, en particulier le RPCU, là, également. Et donc, bien, essentiellement,
c'est ça, là, il y a eu quelques rencontres pour pouvoir peaufiner les
textes entourant la création du comité national et peaufiner sa mission.
• (9 h 50) •
M. Dubé : Je voulais juste
peut-être ajouter un point. Tantôt, c'est pour ça, quand on regarde la... 69
tel qu'amendé, j'ai noté qu'au deuxième
alinéa on parle de... au lieu de surveillance, on parle de soutenir. Puis ça,
vous vous souvenez, ça avait été un point qui avait été soulevé en
disant : On n'a pas besoin de surveillance, ce qu'on a besoin, des fois,
c'est de s'assurer qu'on se rend au management. Ça fait que je veux... je fais
juste vous donner... Puis je veux voir comment... On peut-tu discuter 69
puis...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : L'amendement. Puis je
pense que... quand vous voudrez, mais, à ce moment-là, je pense que ça va nous
aider dans la discussion, comme on l'a fait dans d'autres sections. Est-ce que
ça vous va?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, interventions? M. le
député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Puisque vous m'offrez
de commenter, je pense effectivement que ce qui avait été relevé pendant les
consultations particulières a été entendu visiblement par le ministère, parce
que le fait d'améliorer les pratiques plutôt que de les... d'harmoniser,
c'était effectivement ce qu'on souhaitait, là, c'est la raison d'être d'un
comité comme celui-là. Même chose pour soutenir plutôt que surveiller, la
notion de surveillance était à proscrire. Moi,
je note aussi le fait que, maintenant, on a, du point de vue du comité des
usagers, une voix non seulement à exprimer face à Santé Québec, mais également face au ministre. Et ça, c'est le
quatrième paragraphe... non, le cinquième, plutôt... non, c'est...
Une voix : ...
M. Arseneau : 3.1°, 3.1°, voilà. Et
ça, c'est définitivement une amélioration. Je reviendrai d'ailleurs sur la question, là, du fonctionnement du comité tout à
l'heure, là, parce que le... et sur la mécanique, si vous le permettez, là, mais
justement en lien avec le ministère, qui doit continuer d'entendre, à mon point
de vue, là, les usagers. Donc, pour les améliorations qui sont apportées,
effectivement, elles sont clairement en lien avec ce que les comités avaient
exprimé. Moi, je suis tout à fait d'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions concernant
l'amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Merci. Et bon retour, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M.
Fortin : Sur les changements qui ont été apportés, là, par
l'équipe du ministre, effectivement, là, ils semblent en lien avec ce qui avait
été suggéré de la part de certains groupes. Alors, on les accueille avec
ouverture. Cependant, on... Et il reste quelques éléments qu'on aimerait juste
comprendre par rapport à... Parce que des recommandations de groupe, il y en a eu une puis une autre au cours de ce
projet de loi. Il y en a que le ministre a accepté, il y en a qu'il a refusé.
Là, je veux juste m'assurer qu'on les a bien regardés puis bien compris,
tout ce qu'ils veulent dire, là.
Sur le
premier, on est absolument d'accord, là, ce n'est pas juste de les harmoniser,
il faut les améliorer, il faut qu'ils soient meilleurs que les... les meilleurs
possibles. Puis harmonisation, souvent, ça rime avec centralisation,
hein, M. le Président. Alors, il n'y a pas de problème, c'est pas mal mieux de
ce côté-là pour nous.
Pour ce qui est de 3°, 3.1° puis 4°, j'aimerais
ça comprendre parce que ça... Il y a des choses là-dedans qui semblent se recouper un peu, là, qui semblent être
un peu similaires. Alors, peut-être l'interprétation du ministre ou du ministère par rapport à tout ça, parce que ce
qu'on voit, c'est qu'à 3°, par exemple, là, on peut... le comité des usagers
peut faire au conseil d'administration de Santé Québec des recommandations, mais plus loin, à 4°, il ne peut pas faire des
recommandations, par exemple, au ministre, il peut juste donner son avis au
ministre. Alors, j'essaie de comprendre, là, pourquoi il y a quelque chose de très clair par rapport à des
recommandations, puis, plus tard, on dit : Bien, au ministre, par exemple, c'est juste donner son avis. Est-ce
qu'il ne pourrait pas y avoir, dans les deux cas, là, un processus similaire,
par exemple pour ce qui est amené à Santé Québec puis ce qui est amené au
ministre?
M. Dubé : Peut-être... Vous avez été
impliqué dans des discussions, ça fait que, si vous permettez, je pense qu'il
serait bon d'avoir le...
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Mais,
vous avez raison, au niveau du «wording», il n'y a pas... excusez mon
anglicisme, au niveau du libellé, il
y a des similitudes au niveau de l'avis et recommandations. Je ne pourrais pas
vous dire exactement la distinction comme telle à part le fait que je
dirais que les recommandations sont plus dans un processus formel, et les avis
peuvent venir face à des situations spécifiques qui pourraient se passer
ponctuellement, là. Donc, c'est en ce sens-là qu'on l'a pensé.
M.
Fortin : Mais est-ce qu'il y a un
processus? Je comprends que c'est peut-être plus ponctuel, là, le quatrième point, donner son avis au ministre. Il y
a-tu un processus? Parce que n'importe quel Québécois peut donner son avis au ministre, là, tout le monde peut aller
sur son ordinateur, écrire «ministre@MSSS» puis être capable d'envoyer un
courriel au ministre, mais là il y a-tu un cadre autour de ça? Il y a...
Qu'est-ce qui fait en sorte qu'ils vont être écoutés,
entendus plus que n'importe quel citoyen qui choisirait de donner son avis, lui
aussi, sur ses problèmes d'usager?
M. Desharnais
(Daniel) : Mais, en fait, il y a déjà des processus en place au
ministère pour lesquels on travaille avec ces associations-là. D'ailleurs,
on...
M. Fortin : Bien, un instant. Je ne veux pas... Je m'excuse de vous arrêter, mais il
n'existe pas, le comité national.
M. Desharnais
(Daniel) : Non, non, non, mais, je veux dire, les liens... les
liens... Je sais qu'il va y avoir le comité, le comité qui va se mettre en
place, mais je fais juste... pour illustrer, c'est qu'il y a déjà des
processus, des canaux de communication qui sont établis. Naturellement, le
comité étant formalisé dans la loi, et il a des fonctions, tel que décrit dans la loi, de donner les avis,
c'est sûr qu'il y a un lien qui va s'établir, qui va s'établir entre le bureau
du ministre ou le ministère et ce comité-là. Ça, c'est sûr, parce qu'ils
ont cette responsabilité-là.
M. Fortin : O.K. Pour être clair, là, je ne déteste pas que ce soit
plus large pour le ministre parce que, quand je regarde 3.1°, par exemple, ils
peuvent donner leur avis au C.A. sur quelque chose de bien spécifique, qui est
le programme national de qualité des services, mais tandis qu'au ministre ils
peuvent lui dire à peu près n'importe quoi sur la réalité des usagers, là, puis
ça n'a pas besoin d'être par rapport à un programme ou par rapport à un service
bien précis. Je ne déteste pas que le comité des usagers puisse se tourner vers
le ministre puis lui dire tout ce qu'il y a à entendre, même sans que ce soit
nécessairement balisé, ou formel, ou quoi que ce soit. Alors, moi, les
changements comme tels, disons, sont beaucoup mieux que ce qui était proposé
initialement.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Rosemont.
M. Marissal :
Bonjour.
Le Président
(M. Provençal)
: Bon
matin.
M. Marissal :
Bonjour aux collègues aussi pour la dernière journée de la semaine.
Je
pense que, oui, ça améliore passablement les choses. Évidemment, comme l'a dit
souvent le ministre, est-ce que c'est parfait, la réponse est non. Mais
il y a des recommandations, il y a des demandes qui sont faites par les groupes
aussi, là, qui... Je comprends qu'il faut faire un jeu d'équilibre, là.
Puisqu'on est passés
de 67... Amendements de 67 à 69 et amendement 69, vous allez me permettre de
faire des allers-retours entre les deux
parce que... mais, en même temps, on va couvrir l'ensemble de l'affaire, là,
puis ça va aller plus vite, je pense, ça, comme ça, là.
Deuxième
paragraphe, «soutenir l'exercice des fonctions de ces comités», ça veut dire
quoi exactement? Est-ce que ça veut dire, par exemple, faire vivre les
comités qui vivotent? Est-ce que ça veut dire leur donner des moyens de se reformer, de se remobiliser? Autrement dit,
qu'est-ce que ça veut dire, «soutenir»? Est-ce qu'on soutient seulement ceux
qui existent, ceux qui sont bien constitués, qui ont quorum, ou est-ce qu'on va
plus loin puis qu'on s'assure qu'on ne fait
pas juste les soutenir? Mais parfois ils ont besoin d'oxygène puis d'un
survoltage pour recommencer leurs activités, d'autant qu'il y a du
mouvement, là, nécessairement. Alors, je vois que M. Desharnais opine du
bonnet.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, soutenir, c'est de veiller à ce que la mission des
comités d'usagers locaux puisse s'exercer de façon à ce qu'ils puissent
répondre à leur mission. Donc, ça peut prendre différentes formes puis ça peut
être aussi être à l'écoute de différents besoins, notamment financiers, puis de
le porter auprès de... du conseil d'administration de Santé Québec, c'est de
s'assurer que les rencontres puissent se tenir convenablement, que les
établissements puissent fournir les locaux pour que ces rencontres aient lieu,
que différents sondages qui sont faits sur
la satisfaction des citoyens puissent avoir lieu. Donc, c'est tout ce qui est
lié à l'organisation et à la vie des comités d'usagers dans les
établissements.
• (10 heures) •
M. Marissal : O.K. Et qu'en est-il donc
de la partie faire vivre ces comités? Parce que, vous savez, les comités, il y
a du mouvement, des fois, les gens s'essoufflent, des fois, les gens meurent,
malheureusement. Moi, j'ai rencontré, récemment
dans les Laurentides, un groupe, puis en plus ça, c'étaient les résidents...
Mais évidemment, normalement, la
nature des choses faisant que, des fois, les gens disparaissent, ou les gens se
tannent, ou les gens changent d'installation parce qu'ils ne sont plus
capables de rester où... Il y avait ça avant, là, qu'il fallait faire vivre ces
comités-là, pas juste les soutenir quand ils existent, mais s'assurer qu'ils
soient bien vivants.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. Votre question précise?
M. Marissal : Au-delà de soutenir ceux
qui existent, là, est-ce que vous avez pour mission aussi ou est-ce qu'on a ici pour mission pas juste de soutenir l'exercice,
mais de s'assurer... Parce que, si on ne soutient rien, il n'y a rien à
soutenir.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. En fait, il faut juste faire... Il faut faire
attention aussi. Il y a le... comment je pourrais dire? Il y a un comité des
usagers qui va être traité, à 145, pour lequel il y a une responsabilité
première sur le terrain de faire vivre puis
de mobiliser la communauté au niveau de la mission des comités d'usagers, mais,
s'il y a des problématiques particulières qui méritent d'être soulevées
et... auprès du comité national pour soutenir, justement, au niveau local,
cette mobilisation-là, bien, oui, le comité national va pouvoir... va pouvoir
soutenir le comité local.
M. Marissal :
O.K. Vous vous souvenez de
l'article, dont j'oublie le numéro, là, qui parlait du code d'éthique
qui devait être diffusé notamment dans les résidences, là, où on devait
l'afficher, où il devait être... puis après ça, bien, c'est sur demande, on le donne. Moi, je vois... je ne vois pas, dans cet
amendement-là, une... un devoir de promouvoir, donc de faire... d'être proactif, par exemple dans les installations,
pour, justement, faire circuler l'information, s'assurer que tout le monde est au courant, faire des rencontres.
Ça, je ne le vois pas. Parce que soutenir ces comités, encore là, c'est
les comités qui existent et qui fonctionnent. Donc, comment on s'assure, par
exemple, là, dans un gros CHSLD, là, ou RPA,
ou peu importe, là, ça, c'est des résidents en plus, là, ou même dans une autre
installation, là, je ne ferai pas le... toute la nomenclature, vous la
connaissez, qu'il y ait un comité des usagers qui existait, qui vivote
ou même qui a disparu, qui n'est plus
fonctionnel, comment on s'assure de faire circuler l'information, de...
quasiment de passer de porte en porte, de faire une assemblée avec ces
résidents-là pour leur dire : Vous savez, vous avez le droit d'avoir ce
comité, le vôtre est inopérant, il risque de
disparaître, c'est... Parce que, je reviens toujours, là, soutenir, ça va quand
il y a un comité, mais, quand ça se dilue, il n'y a plus rien à
soutenir.
M. Desharnais
(Daniel) : ...
Le Président (M.
Provençal)
: ...M. le
député.
M. Marissal :
Pardon?
Le Président (M. Provençal)
: Quand vous avez fait mention de la
notion de diffusion...
M. Marissal :
Du code d'éthique.
Le Président (M.
Provençal)
: ...c'était
l'article 56, qu'on avait adopté.
M. Marissal :
Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais,
je vous cède la parole.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, en fait, cette
responsabilité-là est beaucoup au niveau du comité d'usagers local, puis
on retrouve ça à l'article 149 du p.l. n° 15.
M. Marissal :
O.K.
M. Desharnais
(Daniel) : Par contre, le comité national, s'il y a des problématiques
particulières vécues dans une région à cet égard-là, le comité national va
pouvoir le porter à l'attention de Santé Québec et faire en sorte que, s'il y a, justement, des mesures de soutien
qui veulent... qui doivent être mises en place, de la formation, le développement d'outils pour faire la promotion, ça
peut faire partie de la mission du comité national de venir soutenir, justement,
les comités locaux à cet égard-là.
M. Marissal :
O.K. Donc, je réserve mes questions pour plus tard à...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, 149, on traite de ces questions-là, là,
effectivement.
M. Marissal :
Moi, je vous pose ces questions-là parce que je les visite, les
installations, notamment dans ma circo, là,
mais... et ailleurs au Québec, là, puis il y en a qui sont vraiment très
organisées, mais ça dépend de la clientèle. C'est plus facile dans un... dans une RPA un peu plus luxueuse dans un
coin de Rosemont que ça l'est un peu plus au sud, où il y a des cas beaucoup
plus lourds et des gens qui sont beaucoup moins lettrés, et autres, là, tu
sais. Alors, c'est pour ça que... Mais ces gens-là ont tout autant le
droit d'avoir un comité des usagers. C'est pour ça que... c'est pour ça que j'y tiens, que je vous dis qu'il me semble qu'il
manque une opération ou une mission de sensibilisation et, à la limite, même
de recrutement. Mais je retiens ça pour les
articles subséquents sur les comités des usagers locaux, c'est ce que vous me
dites. Très bien.
M.
Desharnais (Daniel) : Bien, en fait, peut-être... peut-être juste...
juste préciser. Il y a déjà des interventions. Quand on est... Quand on
nous informe qu'il y a de la difficulté à mobiliser à certains endroits, tout
ça, il y a déjà des interventions qui se
font. Maintenant, ce qu'on veut, c'est que le comité national, dans son rôle de
soutien, puisse faire ces interventions-là pour justement favoriser la
mobilisation.
M. Marissal : Oui, je vous suis,
puis on y arrivera, là. Mais vous savez, tu sais, que les groupes, parce que vous leur avez parlé tout l'été et même avant et
puis vous leur reparlerez, je suis sûr, là, puis ils nous parlent aussi, là, ils
craignent qu'il y ait une diminution du nombre. Ils ont l'impression que vous
avez l'impression qu'il y en a trop... pas vous, M. Desharnais,
personnellement, là, mais que la machine trouve qu'il y en a trop à
540 quelques. Donc, ils craignent que,
par... par asphyxie, finalement, on en laisse quelques-uns partir puis que,
finalement, on va se retrouver avec 320 dans deux ans. Vous voyez
où je m'en vais avec ça?
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le ministre.
M. Dubé : ...je veux juste rassurer
parce qu'il y en a beaucoup qui nous écoutent, là. Il n'y a aucun objectif, puis je l'ai même dit en commission parlementaire,
de réduire le nombre de comités. Je veux juste qu'on soit très clairs, là. Alors, s'il y a cette perception-là dans les
rencontres qu'on aura dans les prochains jours aussi, on va ramener ça, parce
que je pense que... Là, on est en train de
discuter de comité national, mais c'est... Puis ce n'est pas une question de
budget ou quoi que ce soit, là, c'est
une question que, si les gens veulent ces comités-là, ils vont rester en place.
Je veux juste rassurer là-dessus.
M. Marissal : Vous
avez des questions, questionnements par rapport au nombre d'associations
québécoises. Ça, vous l'avez dit, par contre, hier ou avant-hier, que...
M. Dubé : Bien, ce que j'ai
dit, c'est... Puis ça, je pense que ça serait important, quand on reviendra sur
145, de bien comprendre la mission de chacun
de ces trois organismes-là. La mission n'est pas la même. Alors, je pense
que c'est dans ce sens-là qu'une fois
qu'on comprendra bien, tout le monde, la mission, bien, je pense que la
discussion va pouvoir se finaliser assez rapidement.
M. Marissal : O.K. Alors,
j'enchaîne. «3.1° donner son avis au conseil d'administration», et on le
retrouve aussi à 4°, «donner son avis au
ministre». Ça, je pense qu'il y a une bonne avenue là, mais je vais y revenir
dans quelques minutes, là. Donner son
avis, de un, à quelle fréquence? À chaque fois que nécessaire? Ou est-ce que le
ministre considérerait que ce ne serait pas mauvais de les rencontrer
deux fois par année?
M. Dubé : Je pense que de
déterminer ici la périodicité... moi, je le ferais peut-être plus par
règlement, là, pour être honnête. Moi, je les ai rencontrés quelques fois. Moi,
je n'ai aucun problème à le faire, parce que, tu sais, si j'ai dit que les usagers, c'était en haut de ma
liste... J'ai rencontré M. Brunet, j'ai rencontré plusieurs de ces
personnes-là en sus des rencontres
qui se font, mais ici, là... Je veux juste dire, c'est une bonne idée, mais
peut-être que ce serait plus de
déterminer la périodicité par voie de règlement, là, peut-être, ou... je ne le
sais pas. C'est une suggestion que je fais, là.
M. Marissal : O.K.En
fait, je vais aller tout de suite à 67, là. Je vous avais dit que je ferais des
allers-retours, là, parce que...
M. Dubé : O.K.
M.
Marissal : Puis je ne doute
pas que vous considérez que les comités des usagers sont importants. Puis moi,
je pense qu'ils sont hyperimportants parce que, je l'ai dit puis je le redis,
c'est un peu les yeux et les oreilles sur le terrain. C'est immense, le réseau de
la santé. Ces gens-là, souvent, sonnent l'alarme, et ils ne sont pas tenus,
comme le personnel, au devoir de loyauté, et souvent ça touche des
proches, donc, qui... ils sonnent l'alarme.
Puis moi, je pense qu'ils sont hyperimportants,
puis pas juste quand ça va mal. Ils assurent aussi une saine vie démocratique
au sein de leurs institutions, qui sont les leurs. Puis ça, c'est... Ça, c'est,
pour moi, primordial. Mais ils ont une voix.
Ils ne peuvent pas être entendus juste quand il y a un drame puis que ça se
retrouve à la une des journaux. Moi, je m'inquiète de la voie, O-I-E, et
de la voix, O-I-X, envers... vers le ministre, donc la voie pour s'y rendre
puis la voix pour parler au ministre. Moi,
je ne voudrais pas qu'ils se retrouvent pris avec un plafond, là, que,
finalement, Santé Québec devienne un plafond, puis même pas un plafond
de verre, parce qu'on ne va pas l'autre bord, là, puis qu'ils arrêtent là, puis
on leur dit : Bien, vous êtes consultés, vous êtes au C.A. de...
M. Dubé : Mais c'est ce qu'on
corrige à 69, là, avec l'avis au ministre, là.
M. Marissal : Oui, bien, je
veux m'en assurer. C'est pour ça que je vous demande. Puis vous dites que vous
le feriez peut-être par règlement sur...
périodicité des rencontres ou, enfin, une fréquence des rencontres justement
pour ne pas que ce soit juste quand ça éclate, qu'il y ait une crise ou
quoi que ce soit, qu'il y ait un dialogue continu.
M. Dubé : Quand
j'ai rencontré, entre autres, les gens du RPCU, là, M. Brunet et son équipe,
il amène habituellement son... je
vais l'appeler son comité de direction, avec lui. Ça, c'est un genre de formule
que j'aime beaucoup parce qu'il y a... Je me souviens, la dernière fois que je
les ai vus, c'était à l'hôtel, là, pas loin de notre bureau, dans une
salle de conférence. On était une dizaine, il y avait quelques membres du
cabinet, puis on s'assurait qu'on ne faisait pas juste des points à haut
niveau, mais les gens me donnaient des exemples concrets, parce que plusieurs
de ces personnes sur son comité de direction, j'appelle ça comme ça, sont dans
des installations aussi.
Ça fait que c'est
pour ça que je n'ai aucun problème à continuer cette écoute-là, qui nous a
menés, justement... Puis d'ailleurs, c'est ce que je lisais un peu dans leurs commentaires,
ils voient qu'on a avancé, qu'on comprend leur message, mais on a peut-être un
peu de... d'aller un petit peu plus loin pour corriger certaines choses. Je pense que ça, ça en fait partie. Puis c'est
pour ça qu'on aura peut-être une autre rencontre dans les prochains jours avec
eux, juste pour voir, suite aux discussions
qu'on a ensemble, là, quand on sera rendus à 145, s'il y a d'autres ajustements
à faire. Je le ferais avec plaisir parce que, pour moi, c'est en haut de la
pile, ça.
• (10 h 10) •
M. Marissal :
O.K. Mais un dernier point. «Donner son avis», ce n'est pas mauvais. C'est
une chose, on peut être entendu, mais ça ne veut pas dire... ou à moins que je
comprenne mal, là, puis on me corrigera si tel est le cas, là, mais donner son avis, ce n'est pas, par exemple, émettre des
recommandations, c'est donner son avis. Donner son avis, à la limite, c'est un peu vague. Est-ce que
ça peut vouloir dire, par exemple, aller jusqu'à émettre des recommandations ou
s'il va falloir qu'ils fassent ce qu'ils font en ce moment, qu'ils sortent sur
la place publique?
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, donner son avis, dans l'avis qui est donné, on peut émettre une
recommandation. Donc, il n'y a rien
qui empêche d'émettre des recommandations comme telles dans l'avis qui serait
fait... dans un avis qui serait fait au ministre, là.
M. Marissal :
O.K. C'est tout pour moi pour le moment. Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
M. le député Pontiac.
M. Fortin : Dans... Au premier paragraphe, là, quand vous parlez de
«favoriser l'amélioration des pratiques développées
par les comités des usagers», là, vous faites référence aux comités régionaux,
là, disons, des usagers ou locaux, hein, des usagers. Est-ce que vous...
est-ce que, dans cette définition-là, étaient inclus les comités de résidents?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
M. Fortin : Oui. Donc, ça, ça comprend... on n'a pas besoin... ça inclut les comités
de résidents de CHSLD, là?
M. Desharnais
(Daniel) : Ça comprend les comités de résidents. Oui.
M. Fortin : O.K. Parfait. L'autre question qu'on avait toujours en
suspens, là, c'est à la toute fin, là, quand on
dit «toute autre fonction que [...] confie le conseil d'administration de Santé
Québec ou le ministre», qu'est-ce que le ministre pourrait confier, par exemple, là? Puis je... Ce n'est
peut-être pas quelque chose que vous voulez faire demain, mais on aimerait ça comprendre, puis ça va
peut-être... à votre discussion sur la mission de chacun des comités d'usagers,
là, que vous voulez avoir plus tard. Mais
qu'est-ce que vous pourriez demander, vous, au comité des usagers? Parce que
je regarde, là, tu sais, ce n'est pas un
énorme comité, c'est sept personnes. Elles n'auront probablement pas des
énormes ressources non plus. J'essaie de comprendre qu'est-ce que vous
pourriez leur confier. Puis, tu sais, il ne faut pas non plus que ce que vous
leur confiez, ça finisse par prendre tout leur temps puis qu'ils ne puissent
plus faire monter ce qui vient des usagers, là.
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, je peux donner... je peux donner un exemple. Le
ministre, dans sa volonté de vouloir sonder
la satisfaction des usagers, il pourrait mettre à contribution le comité
national pour, justement, prévoir, les mettre à contribution dans
l'initiative comme telle ou dans des questions à poser : Est-ce qu'on doit
aller sonder à tel endroit plus en
particulier? Donc, c'est le type de choses que le comité national pourrait se
voir confier par le ministre.
M. Fortin : O.K. Mais vous comprenez notre préoccupation que ce
comité-là soit inondé par une demande qui
vient... une ou des demandes qui viennent de Santé Québec puis du ministre puis
qu'il ne soit pas capable d'accomplir leurs
réelles fonctions. Alors, si vous y allez comme ça, je peux comprendre
l'exemple que M. Desharnais amène, mais il faut que ce soit fait
avec délicatesse, disons, là, ou avec parcimonie par rapport à leur mission
globale.
M. Dubé :
Bien, ça va en lien avec le
deuxième alinéa, de soutenir. Parce que, si on leur demande quelque chose,
il faut leur... il faut qu'ils aient... Votre point est excellent, mais, pour
moi, ça va ensemble.
M. Fortin : O.K. Puis dernière chose sur le... Oui, allez-y,
M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : ...une précision aussi là-dessus. Oui, le comité national a
un nombre limité, mais il n'y a rien qui empêcherait le comité national de
mettre à contribution une région en particulier ou plusieurs régions dans un
mandat que... qui serait confié par le ministre à cet égard-là.
M. Fortin : O.K. Donc, dans... ou la relation, là, entre les différents comités
d'usagers, le comité national peut, lui, demander au comité des usagers
du Jewish...
M. Desharnais
(Daniel) : De participer.
M.
Fortin : ...de participer à... O.K.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait. Et naturellement, si... je vous donne... je reprends l'exemple du
sondage comme tel, bien, il y aurait des équipes de Santé Québec, qui
ont cette responsabilité-là, qui pourraient être mises à contribution en
soutien au comité national également.
M. Fortin : O.K., O.K. Dernière chose. Parce que vous avez fait
référence, dans le cadre de votre échange, là,
avec le député de Rosemont, à... aux articles 145, là. Je vous dirais, le
problème, à ce stade-ci, M. le ministre, c'est que vous dites une chose...
Quand le député de Rosemont dit : Il ne faut pas qu'il y ait une volonté
de la machine d'asphyxier les comités des usagers locaux, vous
dites : Non, non, on veut les maintenir, etc. Le problème, c'est que le texte de loi que vous nous soumettez ne dit pas
ça. Le texte de loi ne dit pas que les comités des usagers locaux dans
nos hôpitaux, dans nos CHSLD, dans nos circonscriptions, ou ailleurs, ou dans
votre circonscription, M. le ministre, seront préservés. Alors, il y a quelque
chose de différent entre ce que vous dites puis ce que le texte de loi dit.
Alors, c'est de là notre... «notre», là, au Parti libéral, à tout le moins,
mais de là notre inquiétude envers le maintien de ces comités d'usagers là, c'est... Vous... Le ministre devant nous peut
avoir la meilleure volonté du monde, s'il y en a une autre après qui
passe puis qui n'a pas la même volonté, bien, le texte de loi lui permet de
faire ça.
M. Dubé : Mais je vais redire ce que je vous ai dit, si on
doit préciser des choses, c'est au niveau de 145 qu'on devrait le faire. Parce
que, comme je vous dis, si vous pensez que l'engagement du ministre n'est pas
suffisant, vous êtes... c'est correct de dire ça, mais, si vous pensez
qu'on devrait aller un petit peu plus loin, quand on ira à 145...
Moi, je vais vous
dire, dans les discussions qu'on avait eues avec eux lors de la commission puis
d'une rencontre... là, je me souviens, entre
autres, de la rencontre à laquelle je faisais référence, la raison pour
laquelle on revient avec «soutenir», c'est que, souvent, ils ont de la
misère à avoir le nombre de personnes pour faire, dans certains cas, un bon
comité. Quand je dis «un bon comité»... M. le député de Rosemont l'a dit
tantôt, ça peut être essoufflant pour ces gens-là aussi d'être là.
Alors, c'était pour
ça que, peut-être, notre approche initiale a été interprétée d'une certaine
façon. Parce qu'on a dit : Si vous en
voulez un, vous le demanderez, mais ça a peut-être été perçu qu'on essaie d'en
enlever, mais ce n'est pas ça du
tout. Alors, c'est pour ça qu'en revenant ici on a parlé de soutenir, O.K.? Puis,
si vous trouvez, quand on fait 145, que ce n'est pas suffisant, bien,
moi, je n'ai aucun problème.
Puis d'ailleurs, je
le répète, on va les revoir une autre fois et, à ce moment-là, bien, on sera
prêts à en discuter à 145 et suivants. Sur
ce point-là, je pense que, comprenons-nous bien, on est là pour ça, c'est très
important. Merci pour la précision.
M.
Fortin : Pour votre règlement, le
règlement, là, que vous avez discuté avec le collègue de Rosemont par rapport à
la périodicité des rencontres avec ces groupes-là, je... Si vous voulez le
faire par règlement, là, ça... ce n'est jamais
parfait, on préfère toujours que ce soit dans un texte de loi, mais, si vous
voulez le faire par règlement, peut-être considérer de mettre une périodicité minimale. Tu sais, si vous êtes
pour dire : La ministre rencontre deux fois par année, là, c'est...
elle rencontre au moins deux fois par année, ce qui permettrait, dans un
événement exceptionnel ou pour une raison
quelconque, de les rencontrer plus souvent, il ne faudrait pas qu'un ministre
se limite à ça parce que c'est indiqué comme ça dans le règlement.
M. Dubé : Je comprends. Je vais... Mais ce que j'aimerais,
c'est de trouver la façon, là... Daniel, on en reparlera, les
deux Daniel, là, de voir si on... quand on... En tout cas, moi, je
trouvais que ce serait bien de rencontrer le comité, tu sais, de dire est-ce que... Parce que ce comité-là va se
rencontrer, va se voir. C'est un peu comme le CMDP, c'est comme nos comités d'infirmières, de... les conseils.
Moi, je n'aurais aucun problème avec ça, là, parce que... surtout dans cette
phase de transition là qu'on veut faire,
avec les améliorations. Comme je vous dis, la fois que je les ai rencontrés,
là, je suis sorti de mon bureau puis je suis allé sur le boulevard Kennedy. Ce
n'est pas... On a fait ça à 6 h 30, le soir, là. Ça fait que
ça se fait.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 69? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article... l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 69 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, si on
revient à l'article 69 amendé, est-ce que l'article 69, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. Merci.
Alors,
nous allons revenir à l'article 67. Alors, consentement pour réouvrir
l'article 67, dans un premier temps? Consentement. Et consentement pour revenir à l'amendement de
l'article 67? Consentement? Oui. Merci. Alors, M. le ministre, on
revient finalement à l'amendement de l'article 67, qui remplace
l'article 67.
• (10 h 20) •
M. Dubé : Oui,
d'accord. Est-ce que vous voulez que je le relise ou c'est clair?
M.
Fortin : ...une discussion sur
l'article 67 hier, là, on n'aura pas besoin de s'éterniser pour
s'éterniser.
M. Dubé : O.K.
C'est un peu... c'est un peu ça qu'on a... avec ça qu'on a fini hier soir.
M.
Fortin : Oui. Bien, justement, parce que
c'est... parce que c'est là-dessus qu'on a fini hier soir puis on avait eu un échange, disons, pour lequel on
n'était pas nécessairement d'accord par rapport au troisième paragraphe, là.
Nous, notre préoccupation, c'était qu'une
personne qui exerce des responsabilités de direction sous l'autorité immédiate
du P.D.G. puisse être perçue comme un loup
dans la bergerie, là, disons, M. le Président. Je me demande si la nuit n'a pas porté conseil au ministre, s'il n'a pas
entendu nos appels, ceux de... ceux de Pierre Blain également, là, qui
s'inquiète de cette provision-là, ou s'il reste sur sa position.
M. Dubé : Je
vais vous dire, M. le député, la nuit porte toujours conseil. Est-ce que les
conseils sont toujours bons? Ça, c'est une
autre chose. Sérieusement, j'aimerais peut-être ça qu'on prenne
deux petites minutes pour définir les trois groupes, parce
qu'on a... on cherche des objectifs... Et je pourrais résumer ça en disant
qu'il y a six représentants des usagers, puis il va y avoir une personne
de la direction. Ça fait que, tu sais, tu pourrais être... Je dis ça comme ça,
c'est quand même... il y a un poids important des usagers par rapport au
poids... Mais, je pense, ce serait important de voir la différence entre les
deux blocs, là, de l'article 2 puis de l'article 3, et ça, je
pense, ce serait important, soit M. Paré
ou M. Desharnais, parce que... puis je dis M. Paré aussi parce que
vous, vous l'avez vécu en tant que P.D.G., hein, ça fait que je vous
laisse... Si vous êtes d'accord, j'aimerais ça les entendre, parce
qu'effectivement on en a reparlé hier soir.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement
pour permettre à M. Paré de nous répondre?
M.
Fortin : Bien sûr.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré, on se nomme, et
votre titre, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui, Daniel Paré,
sous-ministre Santé et services sociaux. Effectivement, là, comme M. le ministre
le mentionne, par expérience, parce qu'on travaillait... vous savez, quand
j'étais P.D.G. dans un CISSS, ils travaillaient
déjà avec des comités des usagers, et il était très apprécié d'avoir notamment
quelqu'un de la direction Qualité pour
venir présenter, pour venir soutenir et amener... amener la notion, des fois,
des actions qui est faite. Ça permet d'être mieux intégré en termes de... en termes de cohésion de comités et c'est plus efficace aussi, là. Et, en même
temps, bien, ce qui est souhaité, en
tout cas, dans... par expérience personnelle, et ce qui est... je pense que
l'article ici représente bien, c'est un membre sur un grand groupe, là.
Ça fait qu'encore là la... il n'y a pas de majorité, il n'y a pas de parité,
c'est vraiment une personne qui est en lien... Exemple, aussi, très
particulier...
M. Dubé : ...qu'on se comprenne, là, du point 3°, la
personne qu'on définit ici, c'est la personne de la direction, puis
après ça on parlera... en tout cas, les deux autres blocs de
trois personnes.
M. Paré (Daniel) : Bien, justement, c'était
en lien avec cette personne-là. Souvent, le comité peut avoir une réflexion,
dire : On pourrait-tu avoir des
données? On pourrait-tu avoir des... en termes de tableaux de bord, etc.? Ça
fait que, souvent, c'est cette
personne-là qui fait le lien pour justement amener les informations, là,
pour... au comité qui puisse prendre les meilleures orientations,
décisions possibles.
M. Dubé : ...à
Daniel de compléter aussi.
M. Desharnais
(Daniel) : Dans le cas du comité national, puis ça traduit les
discussions qu'on a eues avec les regroupements, ce qui est souhaité, c'est
qu'il y ait une relation, si on peut dire, bilatérale, que l'information circule des deux côtés sur... dans les
relations qu'il y a avec les usagers. Donc, s'il y a des projets particuliers
qui sont développés par Santé Québec,
que les usagers soient au courant de ce qui s'en vient et qu'à la limite
puissent contribuer à cet égard-là.
Donc, nous, on l'a pensé dans une optique de
favoriser le partage d'information. Et, de l'autre côté, en lien avec la
mission du comité national décrit à 69 sur certaines problématiques qui
pourraient être portées à l'attention de la haute direction de Santé Québec, pour nous,
c'était une manière d'assurer un canal de communication très fluide entre les usagers et la haute direction de Santé
Québec. Ce n'est pas dans le but de contrôler ce qui est discuté au comité, c'est
de faire en sorte que l'information circule bien des deux côtés.
M. Fortin : Tantôt,
M. Paré a mentionné que, typiquement, là, dans le cadre d'un établissement
régional, c'est une personne de la qualité qui est nommée pour siéger au
comité des usagers.
M. Paré
(Daniel) : C'était...
M.
Fortin : Dans ce cas-là, oui?
M. Paré
(Daniel) : Dans ce cas, ici, là, ce n'était plus approprié. Puis on en
a même convenu avec eux, parce qu'encore là
c'était de s'assurer... Eux, souvent, veulent avoir quelqu'un de significatif,
ils veulent avoir quelqu'un aussi qui est quand même responsable, là, de...
sans être la majorité de leurs enjeux, mais qu'il y en ait... il y en ait
certains. Et des fois, aussi, lorsqu'il y a... un enjeu est soulevé,
finances, etc., mais ce lien-là, cette personne significative là peut amener un invité, est capable de faire les liens
et dire : Écoutez, moi, je n'ai pas les réponses pour vous, mais je
connais la personne, pour revenir...
Ça fait que vous voyez un peu cette fluidité-là. L'esprit... Un peu comme ça a
été mentionné, l'esprit, c'est d'être plus efficace, carrément, là, et
d'être plus intégré, là. Ça fait que c'est dans cet esprit-là, que cette
personne-là pourra bénéficier le comité...
M. Desharnais
(Daniel) : C'est une décision qu'on va prévoir à 68, dans le règlement
intérieur de Santé Québec qui doit... devra prévoir les règles de
fonctionnement du comité national des usagers. Il sera possible d'avoir une
règle de huis clos pour lesquels ce seraient seulement les représentants des
usagers qui auraient des discussions également, puis il n'y aurait pas de
représentants de la haute direction.
M.
Fortin : O.K. Je vais mettre ça de côté,
là, le troisième paragraphe, pour l'instant, là.
Le
dernier petit bout, là, le mandat des membres désignés, c'est pour
quatre ans puis ça peut être renouvelé juste une fois, je me demande
pourquoi vous mettriez une provision qui limite le choix des groupes d'usagers,
parce que, là, le... disons, disons, là, que... Hier, vous m'avez dit : Il
pourrait y avoir, par exemple, une personne choisie par le RPCU, une personne
choisie par l'Alliance des patients puis une personne choisie par le conseil de
protection des malades.
M. Dubé : Le
CPM, là.
M.
Fortin : Mais, par exemple, disons que la
CPM choisit que c'est son président qui va siéger au comité national des
usagers, mais peut-être que le président du CPM, c'est le même pendant
12 ans, là, c'est... puis là vous mettez une provision à l'effet que cette
personne-là, qui n'est pas votre choix, qui est celle des usagers, ne peut être
renouvelée qu'une fois. Pourquoi? Pourquoi vous viendriez limiter le choix qui
est celui des usagers?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, il y a... il y a le... Vous voulez dire le
choix qui est fait par rapport aux personnes qui sont désignées par et parmi
les membres des comités des usagers?
M.
Fortin : Oui. Moi, je... À la limite, là,
j'aurais presque moins de problèmes que ça s'applique au troisième alinéa
plutôt qu'aux deux premiers, que la personne désignée par le... Santé
Québec, elle, ne puisse pas être la même
personne pendant 25 ans, mais, si c'est le choix des usagers d'envoyer
leur président puis que le président siège pendant 10 ans... mais
pourquoi vous empêcheriez ça?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, c'est quand même un nombre limité de
personnes qui vont siéger auprès de ce
comité-là. Deux mandats de quatre ans... Je vous dis la réflexion,
là, je... moi, je fais juste vous mentionner, deux mandats de
quatre ans au nombre de personnes qui se retrouvent dans les comités
d'usagers et comités de résidents, on
voulait laisser la chance à des personnes à la grandeur du Québec de pouvoir
avoir l'opportunité de siéger au sein de ce comité-là puis faire en sorte
que... bien, des fois, le renouvellement, ça peut amener des nouvelles
approches. Donc, c'est dans cette perspective-là que ça a été pensé.
M. Fortin : Je
ne suis pas en désaccord avec vous, là, sur le principe général de changer des membres
à l'occasion, sauf que ce n'est pas votre décision. Vous dites, puis avec
raison, là, vous venez dire : C'est des personnes désignées par et
parmi les comités des usagers. À un moment donné, le premier ministre risque de
se présenter pour un troisième terme à la
prochaine campagne, vous ne venez pas mettre une limite là-dessus, là. C'est si
les... si les Québécois choisissent de
le mettre là pour un troisième terme, ce sera leur décision. Nous, on ne sera
pas d'accord, mais ce sera la leur. Alors, pourquoi vous viendriez
limiter le...
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Si c'est le choix des usagers, je
ne vois pas pourquoi vous viendriez le limiter.
M. Dubé : On a
des fois ces règles-là sur des conseils ou des choses comme ça. Là, je veux
juste voir avec Daniel comment... Ça
faisait-tu partie des demandes ou c'était un souhait? Parce qu'encore une fois,
là, si vous... Mais j'aimerais ça avoir un peu la version, parce que
vous me donnez un bon exemple avec... M. Brunet, il est là depuis
longtemps, puis c'est lui qui aurait pu apporter toute la valeur pendant
10 ans. Je n'en ai pas, de problème avec ça, là, mais je... Daniel,
c'est-tu une demande ou c'est...
• (10 h 30) •
M. Desharnais (Daniel) : Ça a été...
Ça a été, effectivement, mentionné dans les discussions. Puis là je ne voudrais
pas identifier un groupe en particulier, un autre, mais oui, effectivement, ça
a été mentionné et désiré par certains qui ont participé aux discussions, je ne
dis pas de représentants ministériels, là, mais de représentants.
M. Fortin : Oui, oui. Non, c'est correct. Non, non, pouvez-vous
juste... j'ai mal compris la dernière phrase que vous avez dite. Ça a été
demandé et?
M. Desharnais (Daniel) : Ça a été...
Ça a été souhaité par certains.
M. Fortin : Souhaité?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M.
Fortin : O.K., mais je... Moi, je n'ai pas de problème avec
le mandat d'au plus quatre ans, c'est le renouveler... ça ne peut être renouvelé consécutivement qu'une
fois. Peut-être... Peut-être que, pour le deuxième alinéa, à la limite,
là, c'est les personnes qui sont choisies
par le C.A. de Santé Québec, mais à partir de listes. Vous me dites : Ces
gens-là. Mais, justement, le... par exemple, le cas de quelqu'un dans la
situation de M. Brunet, qui est là depuis longtemps, là...
M. Dubé : Oui, c'est ça. Il faut
faire attention pour ne pas personnaliser, là. Vous avez...
M.
Fortin : Non, non, c'est ça, quelqu'un qui est là dans sa
situation, qui est là depuis longtemps. Tout à coup, le président de l'organisation siège pendant
huit ans puis il doit céder sa place, même s'il reste président de
l'organisation, là, doit céder sa
place à quelqu'un d'autre, même si c'est ce que le groupe souhaite. Je
l'explique mal, je me l'explique mal. Enfin, si c'est ce que vous voulez
faire, je ne passerai pas la journée là-dessus, mais...
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement
de M. le ministre à l'article 67? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de l'article 67 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, l'article 67,
tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Article 68. M. le
ministre.
M. Dubé : Avec plaisir. L'article...
Ça, c'est-tu l'amendement, que tu me donnes-là?
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, 68. On va lire avant
puis, après ça, on lira l'amendement.
«68. Le
comité national des usagers est composé de membres issus de comités des usagers
des établissements publics et privés,
de représentants de groupements d'usagers ou de comités des usagers et d'une
personne qui exerce des responsabilités de direction sous l'autorité
immédiate du président et chef de la direction.
«Les membres issus de comités des usagers
proviennent en alternance de différentes régions sociosanitaires.»
Alors, nous,
on a... encore une fois, les suggestions qui ont été faites. Remplacer
l'article 68 du projet de loi par le suivant :
«68. Le
règlement intérieur de Santé Québec prévoit les règles de fonctionnement du
comité national des usagers.
«Ces règles de
fonctionnement comprennent les modalités selon lesquelles une désignation est
effectuée en application du paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 67, de même que celles selon lesquelles est dressée la liste
fournie par les organismes identifiés en application du paragraphe 2° de cet
alinéa.
«Ces modalités doivent favoriser la
représentativité du comité national des usagers notamment en faisant en sorte que les personnes désignées en vertu du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 67 proviennent en alternance
de différentes régions sociosanitaires.
«À défaut de désignation conforme à ces
modalités ou de liste dressée conformément à celles-ci, le conseil
d'administration peut désigner tout usager de son choix.»
Cet amendement propose le remplacement de
l'article 68 du projet de loi par un nouvel article qui complète
l'article 67 nouvellement introduit par amendement.
Ce
nouvel article 68 précise le contenu minimal des règles de fonctionnement
du comité national des usagers que doit prévoir le règlement intérieur de Santé
Québec, notamment en ce qui concerne les modalités permettant la désignation
des membres du comité.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions?
M. Dubé : Est-ce
qu'on peut voir à l'écran... Bien, en fait, l'essentiel de ça, de
l'amendement...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
parce que votre amendement remplace 68, donc c'est...
M. Dubé : Oui,
c'est ça. Alors, c'est ce qu'on voit à l'écran.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Merci. Vous étiez déjà rendu là.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions sur l'amendement de l'article 68?
M. Fortin : Est-ce
que le comité national des usagers ne devrait pas décider de ses propres règles
de fonctionnement, à part, peut-être,
les modalités de désignation, là, qui... Tu sais, on en a un peu discuté ici,
là, mais pourquoi ce n'est pas le
comité national des usagers qui déciderait de ses propres règles de
fonctionnement plutôt que Santé Québec?
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Je vous avoue que ça pourrait être le cas, mais il faut
qu'il y ait un premier comité. En fait, pour pouvoir avoir une décision du
comité des usagers qui prévoit des règles de fonctionnement, il faut que j'en constitue un. Donc, les règles de
fonctionnement prévoient les règles pour le constituer. Je pense que, dans
l'exercice, par contre, s'il y a des
ajustements à faire aux règles de fonctionnement, les relations entre le
conseil d'administration et le comité, comme tel... ne sera pas
désincarné, là, je pense qu'il va pouvoir avoir des discussions pour pouvoir
ajuster, si les règles de fonctionnement doivent être ajustées, en fonction des
demandes du comité national.
M.
Fortin : O.K. Est-ce que c'est quelque
chose qu'on devrait inclure dans l'article, ça, que, justement, le comité peut faire des recommandations? Puis là je
trouve que je ne suis pas mou, mais doux, moi-même, disons : «Le
comité peut faire des recommandations pour changer les règles de fonctionnement
du comité des usagers»?
M. Dubé : Oui,
je comprends votre objectif, là. Je vais prendre quelques minutes, parce que je
trouve que la question est très importante. Parce que, de la façon dont vous
posez la question, ce que ça veut dire, c'est : C'est le comité des usagers, là. Puis ça, je pense que je
tiens à ce que, sur le fonctionnement, ils aient leur mot à dire. Je comprends
le premier. Pouvez-vous juste nous laisser penser à ça?
M.
Fortin : Oui, oui. Bien sûr.
M. Dubé : Parce
que c'est un excellent commentaire.
Le Président (M.
Provençal)
: ...s'il
vous plaît.
M. Dubé : S'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à
10 h 37)
(Reprise à 10 h 53)
Le Président (M.
Provençal)
: Nous
reprenons nos travaux. Alors, il y avait une pause qui avait été demandée par M. le ministre pour discuter avec son
équipe légale pour retravailler l'amendement de l'article 68. Alors,
compte tenu qu'il y a eu des modifications, on va, dans... on devrait, dans un
premier temps, retirer l'amendement qui avait été déposé. Alors,
consentement pour retirer l'amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement.
Et là on redépose, M. le ministre, un nouvel amendement qui remplace toujours
l'article 68. Et je vous invite à nous présenter la modification qui a été
apportée en lien avec les points qui avaient été soulevés par le député de
Pontiac.
M. Dubé : Oui. Très bien. Puis je
pense qu'on s'entend sur le besoin, là, c'était de s'assurer que le comité national des usagers est responsable de son
agenda. Je pense que c'est ça qui nous était demandé. Puis, c'est pour ça que,
rapidement, on s'est entendus que c'est ça qu'on va essayer de bien écrire.
Alors,
voulez-vous que je le relise au complet ou que je vous... Ou surtout que
peut-être que... Moi je suggérerais qu'on aille voir ce qu'on a changé.
Est-ce qu'on peut? Parce que, souvent, c'est plus facile. Non?
Le Président (M. Provençal)
: ...qui remplace.
M. Dubé : Ah! on ne peut pas faire
ça? O.K. Bien, je vais le... O.K., parfait, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Prenez le temps de le relire, ce
n'est pas plus grave que ça, là.
M. Dubé : Pardon, pardon.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est la première phrase
qui change, tu as raison. Donc, 68, maintenant, se lirait comme suit :
«68. Le comité national des usagers établit
ses règles de fonctionnement.
«Ces règles de fonctionnement comprennent les
modalités selon lesquelles une désignation est effectuée en application du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 67, de même que celles selon
lesquelles est dressée la liste fournie par les organismes identifiés en
application du paragraphe 2° de cet alinéa.
«Ces modalités doivent favoriser la
représentativité du comité national des usagers notamment en faisant en sorte que les personnes désignées en vertu du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 67 proviennent en alternance
de différentes régions sociosanitaires.
«À défaut de désignation conforme à ces
modalités ou de liste dressée conformément à celles-ci, le conseil
d'administration peut désigner tout usager de son choix.»
«Les règles
de fonctionnement qui prévoient les modalités visées au deuxième alinéa entrent
en vigueur avoir été approuvées par le conseil d'administration de Santé
[du] Québec.»
Et j'ajouterais que ça, ça permet de dire que
c'est le comité lui-même qui est responsable de son agenda. Et une des questions que vous aviez posées, puis là vous
me corrigerez, mais vous avez dit : Est-ce qu'ils vont pouvoir le
corriger, le changer ou le modifier à leur guise? Bien, c'est pour ça que la
première ligne est très claire que c'est leur... le comité des usagers
établit ses règles de fonctionnement.
La raison pour laquelle on demande la dernière
ligne, quand même, de le faire approuver le premier par... par Santé Québec,
c'est parce que c'est un processus qui fait partie de Santé Québec. Alors, on
va approuver la première suggestion qu'ils
vont nous faire, puis après ça, bien, s'ils décident de changer les règles ou
de changer l'agenda, je vais le dire
comme ça, ce sera leur choix. Et on aura... on aura, dans les... je vais les
appeler les articles qui font la transition, quand on sera rendus dans le 1 040 quelque chose,
bien là on dira que le premier règlement de ce comité-là doit être présenté
par les membres.
Ça fait que je résume, vous pouvez poser des
questions, mais je pense qu'on atteint l'objectif, là, qui était...
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, est-ce que ça répond à...
Ou peut-être Mme la députée de Mont-Royal—Outremont?
Mme
Setlakwe : Oui, merci, si vous me permettez. Non, je me
questionne à savoir si le dernier alinéa, qui réfère... dans le dernier paragraphe,
qui réfère au deuxième alinéa seulement, c'est ce qu'on... c'est ce qui est
souhaité, qu'on réfère... Donc, ce
qui doit être approuvé par le conseil d'administration de Santé Québec, ça se
limite aux modalités visées au deuxième alinéa?
M. Dubé : Je pense que oui. Allez-y
donc. C'est peut-être technique, là, puis je suis certain que vous pouvez
répondre à cette question-là.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, maître, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, essentiellement, ce qu'on... ce sur quoi on veut que le
conseil d'administration exerce une surveillance, ce sont les modalités selon
lesquelles on va faire les désignations ou
la... selon lesquelles la liste va être dressée, liste et désignation qui vont
permettre d'avoir les au moins six membres du comité qui représentent les usagers. Donc, là-dessus, le conseil
d'administration va... ça va être soumis à l'approbation du conseil
d'administration. Quant au reste, qui pourrait se trouver dans les règles de
fonctionnement, sur lequel la loi ne prévoit
pas de précisions, mais ça pourrait comprendre le quorum ou des règles de huis
clos, ce genre de choses là, le conseil d'administration ne se prononce
pas.
Mme Setlakwe : ...à
ce moment-là, pour tout le reste, est souverain, autonome? Oui? Merci.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Fortin : C'est pas mal ça qu'on souhaitait.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Merci, M. le Président. Oui, c'est une
amélioration notable, effectivement. Ça accrochait, là, la première
formulation, là, alors merci au député de Pontiac de l'avoir soulevé. Je ne
vois rien là-dedans, mais ce n'est peut-être pas au bon endroit, puis vous me
dites, là, mais je ne vois rien qui dit que Santé Québec doit fournir les... Et
je l'ai formulé ici, là, je ne suis pas
légiste : «Santé Québec doit fournir les moyens financiers et en
ressources humaines permettant au comité de remplir son mandat.»
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En fait,
les fonctions du comité comme telles, bien que ce n'est pas un comité du C.A. comme tel, ce n'est pas... on ne mentionne
pas ce type de libellé là dans la loi comme telle pour les autres comités,
donc on ne sent pas nécessairement le
besoin. C'est une entité de Santé Québec, et il doit... Santé Québec doit
s'assurer que le comité comme tel a
les moyens pour réaliser sa mission. Mais ce n'est pas mentionné pour d'autres
comités qui seraient prévus dans la loi, ce n'est pas mentionné non
plus, là.
• (11 heures) •
M.
Marissal : Vous me dites, donc : C'est implicite.
J'aurais tendance à... Vous dites : C'est implicite. J'aurais
tendance à vous croire, là, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Oui, oui,
oui. Bien, c'est une entité de Santé Québec, ça fait partie de son domaine d'affaires, si on peut dire, donc doit consacrer
des budgets appropriés pour la réalisation de la mission du comité national
qui est prévue à l'article 69.
M.
Marissal : O.K. Et est-ce qu'il est prévu, par ailleurs, la
périodicité des rencontres, la façon de fonctionner? Ça, c'est dans les
modes de fonctionnement qui seront décidés par...
M. Desharnais (Daniel) : C'est dans
les règles de fonctionnement qui vont être décidées par le comité.
M.
Marissal : O.K. Très bien. Alternance, c'est aux quatre ans,
selon les mandats? Ou par vacances, là, j'imagine.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Marissal : O.K. Puis là j'ai une
question torrieuse, là.
M.
Desharnais (Daniel) : Bien, en fait, l'alternance est déterminée... Du
moment qu'il y a un renouvellement, naturellement, on veut favoriser une
certaine alternance.
M. Marissal : Oui, O.K.
M. Dubé : Ce n'est pas
nécessairement en quatre ans. Quelqu'un qui devrait quitter ou...
M. Desharnais (Daniel) : Bien, s'il
y avait une vacance, on pourrait considérer le principe d'alternance.
M. Marissal : C'est pour ça que je
dis «par vacance ou aux quatre ans», mais on s'assure que ce ne soient pas
toujours des gens de Montréal ou des gens d'une région en particulier.
M. Desharnais (Daniel) : C'est ça,
exact.
M. Marissal : Très
bien, je comprends ça, mais qu'en est-il de la représentation des Premières
Nations? Y avez-vous pensé, à ça?
M. Dubé : On y pense toujours. Je ne
suis pas sûr qu'on a besoin de le spécifier, Daniel, mais vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, on
n'a pas nécessairement senti le besoin de le spécifier dans l'optique où est-ce que, s'il y avait un comité d'usagers dans
un endroit où est-ce qu'il y a une forte proportion de personnes issues des communautés autochtones qui reçoivent des
services, possiblement qu'ils pourraient accéder au comité national également.
M. Marissal : Possiblement?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
possiblement.
M.
Marissal : O.K., bien, je pense qu'on se doit d'avoir une
certaine sensibilité à ça, là. Je ne referai pas les histoires de
Joliette, et autres, là, mais... Je comprends que vous n'avez pas voulu le
spécifier, mais ce ne serait pas mauvais qu'il
y ait une sensibilité à ça, là, peut-être par règlement ou autre, là, que... tu
sais, qu'on ne se retrouve pas, là, après huit ans de comité national... qu'il n'y ait jamais eu aucune
représentativité autochtone, par exemple, là. Ça, ça ne serait pas se rendre service, et surtout ne pas leur
rendre service, là, puis surtout ne pas les respecter. Je pense, j'ai pas mal
fait le tour.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Marissal : J'ai fait le tour.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention à
l'amendement de l'article 68, est-ce que l'amendement de l'article 68
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, l'amendement qui remplace
l'article 68 est adopté. Maintenant, nous allons à l'article...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, l'article 68, tel
qu'amendé, est adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement a été adopté, et je dois vous demander :
L'article 68, tel qu'amendé, est-il
adopté? Il est adopté. Merci, Mme la secrétaire, de m'avoir repris. Article 70
maintenant, M. le ministre.
M.
Dubé : Avec plaisir. Là, on rentre dans le registre
national des incidents et des accidents puis on fera un petit commentaire pour être sûrs qu'on se comprend bien
sur les incidents et les accidents peut-être en termes de terminologie
aussi.
Alors, je lis
70 : «Afin de prévenir la récurrence des incidents et des accidents lors
de la prestation de services de santé
et des services sociaux, Santé Québec constitue et maintient à jour, à partir
du contenu des registres locaux visés au paragraphe 3° de
l'article 140, le registre national des incidents et des accidents.
«Elle surveille et analyse les causes de ces
incidents et de ces accidents. De plus, elle prend des mesures visant à prévenir leur récurrence et, s'il y a
lieu, des mesures de contrôle. Elle effectue également le suivi de l'application
de telles mesures.»
Alors, le commentaire. Cet article prévoit qu'un
registre national des incidents et des accidents doit être tenu par Santé
Québec, et ce, dans l'objectif de prévenir la récurrence des incidents et des
accidents. Le deuxième alinéa précise que
Santé Québec surveille et analyse les causes de ces incidents et des accidents
et prend les mesures pour en prévenir la récurrence.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 70? M. le député de Pontiac et, par la suite, le député
de Rosemont.
M.
Fortin : Là, je comprends qu'il y a des... à l'intérieur
des établissements, il y a des comités de gestion de risque en ce
moment, puis eux ont un peu cette fonction-là à l'intérieur des établissements
comme tels. C'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Je vous le
confirme.
M. Fortin : O.K. Et donc il y a un registre qui est tenu établissement
par établissement. Alors là, ce que vous venez
de dire avec toutes les... un peu les mêmes responsabilités, là, de surveiller,
analyser les causes des accidents, des incidents
et d'apporter des mesures pour ne pas que ça arrive encore, diminuer la
récurrence de ces incidents-là... Là, ce que vous venez faire, c'est créer un registre national, c'est ça, et ce
qui n'existe pas aujourd'hui. Il y a juste des registres régionaux,
disons, établissement par établissement?
M. Dubé : Le registre existe? Vas-y
donc.
M. Paré (Daniel) : Le registre
existe déjà.
M. Dubé : National.
M. Paré (Daniel) :
National.
M.
Fortin : O.K. Alors, la différence entre ce que vous
proposez puis ce qu'il y a déjà, il n'y en a pas. À part que c'est Santé
Québec qui s'en occupe, là, il n'y en a pas vraiment, si je comprends bien.
M. Dubé : Il n'y a pas de
différence.
M. Fortin : O.K., bien, peut-être qu'il devrait y en avoir. Tu sais, je...
M. Dubé : Tu veux dire avec...
excusez-moi, avec celui qui existe actuellement?
M.
Fortin : Oui. Dans le fond, vous donnez à Santé Québec une
responsabilité qui existe déjà, si je comprends bien, qu'au ministère,
là, il y a déjà quelqu'un qui s'occupe de ça.
M. Dubé : De s'assurer que c'est
revenu globalement, c'est ça, là.
M. Fortin : O.K., parfait.
M. Dubé : Daniel, voulais-tu
commenter là-dessus?
M. Paré (Daniel) : Bien, vous
comprendrez que c'est... Au niveau du registre, ce que ça permet de voir, c'est la globalité, de voir les tendances, erreurs
de médicaments, des chutes, etc. C'est le type d'événements qu'on parle
ici. Puis, pour nous, bien, que Santé Québec
ait la responsabilité, c'est qu'il peut faire des... pourra voir ça et,
ultimement, apporter des améliorations, mais systémiques, là, parce que
c'est eux qui vont être responsables du système.
M. Fortin : O.K., mais aujourd'hui, là, dans le cadre actuel, le
ministère voit quand même, tu sais, tous les registres
établissement par établissement, là. Il a accès à tout ça puis il peut voir
s'il y a des problèmes, disons, majeurs ou récurrents.
M. Paré (Daniel) : Et le registre...
à travers son registre national qui existe présentement.
M. Fortin : O.K., mais je n'ai pas de problème, tu sais, à reconduire,
là, ce qui est en place puis à... Ce que vous faites, c'est que vous le prenez
du ministère puis vous le donnez à Santé Québec, mais, tu sais, quand on... quand je regarde le deuxième paragraphe, là,
surveiller et analyser les causes de ces incidents et de ces accidents, prendre
des mesures visant à prévenir leur récurrence, pensez-vous que ça fonctionne
bien en ce moment?
Puis là j'ai
en tête l'exemple... tu sais, l'exemple du Lakeshore qu'on a tous vu dans les
journaux dans la dernière année, là,
pour lequel il y a eu un rapport qui a été fait par la suite, mais un incident
où quelqu'un s'enlève la vie, puis on se rend compte que, quelques années plus
tard, il n'y a pas grand-chose qui a été fait. Puis là je ne veux pas rentrer dans
les détails de comment c'est arrivé, puis tout ça, mais c'est assez... c'était
assez évident, là, puis c'était assez... On
voyait la... appelons ça l'outil avec lequel la personne s'est enlevé la vie,
qui est encore en place. Donc, ça aurait pu arriver encore. Pensez-vous
que ça fonctionne bien, ce qu'il y a là, puis qu'il n'y aurait pas nécessité de
faire des changements pendant qu'on est en train de jouer dans le registre, là?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je pense qu'il y
a deux choses. Le registre, ce qu'il fait, c'est qu'il s'assure que toute
l'information, entre guillemets, est centralisée, qu'on la reçoit puis qu'on
peut dégager les tendances. Après, je pense que
ce que vous soulevez avec des exemples, c'est : On fait quoi avec? Tu
sais, ça fait que, dans le fond, c'est les actions et les... toutes les
actions qu'on va faire pour améliorer, corriger, etc., d'où encore le
commentaire : Pourquoi Santé Québec? C'est
eux qui vont avoir, entre guillemets, les moyens, les opérations, la
coordination, les outils pour le faire.
M.
Fortin : O.K., mais, à 71, on dit que Santé Québec transmet
à chaque année là, un rapport sur les incidents et accidents au ministre.
Ça se fait déjà, ça aussi, j'imagine.
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin : O.K. Alors, tu sais, là, on a un mécanisme pour...
régionalement, disons, ou établissement par établissement,
pour répertorier ce qui se passe qui ne marche pas. Le ministère, à Québec, a
accès à tout ça puis il fait un
rapport au ministre. De toute évidence, par exemple, il y a quelque chose dans
cette courroie-là, là, qui ne fonctionne pas parfaitement, là. Alors,
qu'est-ce que vous nous suggérez aujourd'hui comme changement pour s'assurer
que des situations comme ça, là, où... Tu sais, c'est majeur, là. Je ne veux
pas... On ne peut pas diminuer l'importance de ce qui s'est passé au Lakeshore,
mais il y a eu un bris dans cette chaîne-là. Il y a quelque chose qui ne fonctionne
pas en quelque part.
• (11 h 10) •
M. Dubé : Bien,
je vous ai dit hier, puis je vais le répéter souvent, puis M. Paré vient
de le dire : C'est un rôle important de
Santé Québec de s'assurer de l'exécution de ces choses-là. Quand je vous dis qu'il
faut s'assurer que les gens qui ont la
responsabilité de ces opérations-là soient dédiés à ça... et je ne peux pas
vous dire plus que ça. Effectivement, on n'est pas... Ce n'est pas
l'existence du registre qu'on questionne ici. Ce que vous questionnez, c'est : Est-ce qu'on fait l'exécution de ce
qui devrait être... La réponse, c'est non. Et on pense qu'un des grands avantages
de Santé Québec, ça va être de se concentrer sur cette exécution-là.
M. Fortin : ...puis je vous le dis comme je le sens, là, M. le
ministre, je trouve ça assez simpliste comme explication.
M. Dubé : Oui, sauf que, M. le
député, je vous dirais une chose. Peut-être que vous trouvez ça simple, puis c'est correct, là, c'est votre choix, je respecte
ça, mais la création de Santé Québec a des grands avantages que j'ai essayé
d'expliquer plusieurs fois. Quand on rentre dans ces éléments-là, c'est facile
de dire pourquoi ça ne marchait pas avant, puis que vous avez besoin de faire
Santé Québec. Si c'est là que vous allez, moi, je vais vous dire que ce n'est peut-être pas la principale raison de Santé
Québec. C'est là que je veux vous dire... mais est-ce que des gens, maintenant,
qui sont concentrés quand il va y avoir des réunions du «board», du conseil
d'administration, puis qui vont dire : Qu'est-ce qu'on fait avec les
accidents...
Si c'est le premier élément... Je vous ai déjà
donné cet exemple-là dans une vie antérieure, là. Pour changer la mentalité et la culture des accidents dans une
organisation, on demande à ce que le sujet des accidents soit le premier item.
Ça, ça veut dire qu'on donne la responsabilité au conseil de dire : Vous
allez vous assurer que... Il vient d'avoir un accident dans un de nos hôpitaux, qu'est-ce qu'on fait avec? Et ça,
là, ça passe après bien d'autres sujets. Quand on a réussi à faire ça dans une
organisation que je ne vous nommerai pas, c'est drôle que les accidents, ils
ont été réduits de façon
substantielle. Ça fait que mon point, c'est de dire : Il faut, à chaque
fois, regarder qu'est-ce que Santé Québec amène. Ici, moi, je pense
qu'il y a une responsabilité du conseil, du conseil, de s'assurer que des
accidents dont vous donnez l'exemple soient amenés jusqu'au conseil, et ça,
pour moi, c'est important. Alors...
M. Fortin : O.K., mais, en théorie, là, en regardant ces articles-là,
c'est déjà amené jusqu'au ministre, alors... Puis j'imagine...
M. Dubé : Quand c'est amené, je vais
dire ça comme ça.
M.
Fortin : O.K., mais je ne veux pas revenir sur le
Lakeshore, parce qu'il y avait beaucoup de monde qui disait que c'était
sur votre bureau depuis longtemps.
M. Dubé : Oui, d'un e-mail que je
n'ai jamais reçu, voilà.
M. Fortin : Ah! ça, c'est nouveau.
M.
Dubé : Bien, c'est... on en a discuté beaucoup avec le
commissaire qui était sur le cas, alors donc... parce que je vous avais
averti en Chambre : Ne prenez pas l'hypothèse que j'ai reçu l'e-mail. Je
vous avais dit ça.
M.
Fortin : Non, mais ce que vous nous avez dit, c'est :
Posez vos questions après le rapport. Donc là, vous nous dites
aujourd'hui que vous n'avez jamais eu...
M. Dubé : Je vous le dis, je suis
très transparent, je n'ai jamais reçu ce courriel-là. Je l'ai vérifié
12 fois. Alors donc, c'est ça que je
vous dis, moi, la responsabilité de l'intégralité de l'information, il va
falloir qu'elle soit au conseil, puis ça, pour moi, c'est clair.
M.
Fortin : Mais, O.K., je vais terminer sur cet exemple-là,
là, vous n'avez pas eu le courriel, mais, dans la chaîne habituelle, là...
M. Dubé : Il y a eu des manques.
M.
Fortin : ...ça se rend jusqu'au ministre, là, le rapport
sur les accidents, les incidents. Ça, vous n'avez pas eu ça?
M. Dubé : Il y a eu des manques dans
cette chaîne-là, et c'est pour ça que je vous dis : Le registre, ce n'est
peut-être pas le problème. Le registre, c'est cette chaîne-là d'une opération
qui a 100 quelques hôpitaux, qui traite 10 000 personnes
aux urgences à chaque jour, qui fait je ne sais pas combien de milliers de
chirurgies à tous les jours. Alors, il va falloir s'assurer que la
question des accidents et des incidents soit prioritaire au conseil
d'administration.
M.
Fortin : O.K., soyons clairs, là, sur la question du
Lakeshore, vous ne l'aviez pas ni par le rapport ni par le courriel.
C'est ce que vous nous dites aujourd'hui, là.
M. Dubé : Non. C'est ce que je vous
dis clairement.
M. Fortin : Est-ce que... parce que,
là, vous nous parlez de l'importance que le C.A. pourrait donner au rapport
sur les accidents, là.
M. Dubé : Sur les incidents, par
exemple.
M.
Fortin : Hier, vous nous avez parlé de la rémunération des
P.D.G., là, en lien avec les infections. Est-ce que la rémunération des
P.D.G. tient compte aussi des accidents, de la diminution des accidents sur
leur...
M.
Desharnais (Daniel) : Dans le fond, il faudrait que je vérifie s'il y a un élément spécifique sur les
incidents, accidents, là. Je pourrais vous revenir...
M. Fortin : Selon nous, l'un va avec l'autre, là, c'est des choses
qu'on veut éviter, c'est des...
M. Dubé : Posez-vous la question sur
ce que c'est présentement versus que ce qu'on veut?
M. Fortin : Non, je veux savoir ce que c'est présentement, là, la
rémunération des P.D.G., parce qu'hier...
Des voix : ...
M.
Fortin : Oui, parce que votre point, M. le ministre, là,
c'est qu'avec Santé Québec on va y porter une plus grande attention, ça
va...
M. Dubé : Je ne sais pas si ça va
être une directive, mais, je vous le dis, de mon passé, puis peut-être que
d'autres ministres feront d'autres choses, mais, moi, la question...
D'ailleurs, j'ai une question de la FIQ qui revient souvent avec ça, avec
raison, de dire : Est-ce que l'importance de l'environnement de travail
pour les infirmières fait partie des priorités? On l'entend souvent de la FIQ.
Ils nous ont même soumis des indicateurs qu'on devrait regarder pour voir si on améliore l'environnement de
travail, la sécurité, etc. Je suis tellement d'accord avec ça que, je vous
dirais, quand ça va être... quand on
aura fini les 1 080 articles, là, puis qu'on va s'asseoir avec le
premier conseil d'administration, puis
on va dire ça pourrait avoir l'air de quoi, un agenda du conseil, quand on
surveille ce qui se passe avec les employés puis ce qui se passe avec
les patients, bien là vous avez ma réponse, le conseil fera ce qu'il veut, mais
je vais donner une directive très claire que les incidents et les accidents
doivent être en haut de la liste.
M. Fortin : O.K., bien, vous pouvez la donner tout de suite, cette
directive-là aussi.
M.
Dubé : Bien, écoutez, je n'irai pas trop loin dans les
suivis du rapport dont vous parlez, là, mais il y a déjà des changements
qui vont s'opérer là-dessus pour l'intégralité de l'information.
M. Fortin : O.K., ça va pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, c'est assez
majeur, ça, parce que vous nous avez dit que ça ne remonte pas toujours, puis,
quand ça remonte, ça ne redescend pas. Moi, je pense qu'on parle de protection
et de sécurité non seulement du personnel, mais du public. Ça, ça m'apparaît
être une responsabilité clairement politique. Si la responsabilité d'un
gouvernement n'est pas de protéger sa population puis ses employés, je ne sais
pas où est la responsabilité du gouvernement, là. Êtes-vous allé aux urgences
du CHUM, à Saint-Luc, récemment?
M. Dubé : Bien, vous appelez ça encore
Saint-Luc, là?
M. Marissal : Oui, puis je parle
encore de la Régie des alcools, tu sais.
M. Dubé : O.K., donc, on...
M. Marissal : Pas la Commission des
liqueurs. J'ai évolué. Je suis moderne, quand même.
M.
Dubé : Quand même, pas jusque-là, pas jusque-là. Je suis
allé à Saint-Luc il y a deux ou trois... à Saint-Luc, regardez comment
vous...
M. Marissal : Regardez, vous m'avez
invité à Jeffery-Hale. Vous nous avez invités à Jeffery-Hale, puis c'était
bien, d'ailleurs. Moi, j'aimerais ça qu'on se donne un rancard au CHUM, aux
urgences, un soir. Ça fait peur. Ça fait
peur. Moi, je me suis retrouvé là récemment avec ma conjointe, là. Je peux vous
dire que l'environnement fait plus peur que la raison pour laquelle on
est là, puis on est partis, d'ailleurs. C'est troublant.
M. Dubé : Oui, puis des cas de
santé...
M. Marissal : Je
ne veux pas faire peur au monde, là. Vous la connaissez, la situation, mais...
M. Dubé : Mais c'est quoi, le point que
vous voulez faire relativement à 70?
M.
Marissal : Bien, le point, c'est bien beau d'avoir un
registre, tu sais, un registre, tu registres, tu cumules, tu collectes, mais le suivi, il est où? Ça vient-tu avec
un rapport annuel? Ça vient-tu avec une obligation de suivi? Est-ce que la population peut suivre? Pas normal
d'avoir... De ne pas vouloir aller à l'hôpital, c'est naturel, mais avoir peur
pour son intégrité physique, et je ne parle pas de ce que les médecins
vont te faire, je te parle de l'environnement humain, ce n'est pas normal. Il
est où, le suivi, pour moi, la prochaine fois, si je veux m'assurer, là, que ça
va, qu'on règle des choses? Je ne cherche
pas des coupables. Je ne veux pas couper des têtes. Je veux m'assurer qu'il y
ait un suivi. Est-ce qu'il y a un
rapport annuel? Est-ce que le public a accès à ça? Est-ce qu'on est capables de
suivre les actions qui sont prises par Santé Québec, puisque c'est Santé
Québec, pour que, de fait, ça s'améliore?
Puis là je parle du CHUM. Je ne veux pas
accabler nos gens du CHUM, là, qui font, par ailleurs, un travail dans les
circonstances qui sont les leurs, mais il y a d'autres endroits où ce n'est
vraiment pas jojo, là. Puis je ne parle pas de la maladie qui nous afflige, je
parle de l'environnement. Moi, je veux... j'exige, mais je souhaiterais qu'il y ait un vrai suivi, pas juste un registre,
parce que je suis d'accord avec le député de Pontiac, avec le collègue de
Pontiac, un registre, c'est facile.
M.
Dubé : Mais, M. le député, on a dit... M. Paré a
dit : Il y a deux choses, il y a le registre puis il y a le suivi.
On a... Je prendrais, pour exemple d'exception, l'amélioration qu'on a eue à
Maisonneuve-Rosemont suite aux cas systémiques
de TSO qu'on avait depuis des années, depuis 25 ans. Maisonneuve-Rosemont,
le P.D.G... non seulement le P.D.G., mais le président du syndicat ont dit que
c'est la première fois depuis 25 ans qu'il n'avait pas de TSO cet été. On
a amélioré HMR. Est-ce qu'on peut améliorer le CHUM? La réponse, c'est oui. Le
CHUM n'a pas été pensé pour un
hôpital d'urgence. Il a été pensé beaucoup plus tertiaire, quaternaire. Avec le
besoin d'aider les autres, Montréal, le Grand Montréal, avec les
problèmes de santé mentale qu'on a, il y a une réallocation, à voir comment on
va traiter l'urgence au CHUM.
• (11 h 20) •
M. Marissal : O.K. Avec la situation
géographique du CHUM, il n'a pas été pensé comme une urgence.
M. Dubé : Il n'a pas été pensé comme
étant un une installation qui aurait une fonction principale d'urgence.
M.
Marissal : Bien, pas principale, mais il y aura certainement
des urgences. Vous savez où est-ce qu'il est situé, le CHUM.
M.
Dubé : Oui, oui, mais pas à la hauteur de
l'investissement qui a été fait pour les autres départements. Alors,
maintenant, quand on dit que les gens doivent... Qui a aidé HMR à baisser...
Quand je dis qu'il y a eu des actions locales pour améliorer HMR, vous en avez
pris note, hein, qu'il y a un gros changement de situation, bien, le CHUM a contribué à ça. Bon, maintenant, comment ça
change sa mission initiale, bien là il faut retravailler là-dessus, mais, je
vous dis, chacune de nos installations doit être travaillée de cette façon-là.
Alors, ça... Puis ça, ça n'a rien à voir avec le registre, là.
M. Marissal : O.K. Je suis un peu
bouleversé d'entendre que le CHUM n'avait pas été prévu en ce sens. Honnêtement, là, il s'agissait de regarder une
carte ou d'aller se promener trois jours dans ce secteur-là, là, mais ce n'est
pas vous, puis c'est correct, puis ce n'est pas ça, le point.
M. Dubé : Mais il faut s'ajuster
maintenant que le CHUM, il est là.
M. Marissal : Bien oui, puis ça
presse. Quant à HMR, je ne cracherai pas dans la soupe, puis il y a eu des améliorations, je l'ai dit. Puis, cela dit, ça
fait deux ans que je dis qu'il faut arrêter d'envoyer toutes les ambulances là,
là, pas... parce que c'est le secteur
qui disait ça. Puis, par ailleurs, le nombre de recours aux agences a augmenté
de façon importante à HMR aussi. On a déplacé le problème.
M. Dubé : Entre deux maux, on
choisit le moindre.
M. Marissal : Et je suis bien
d'accord avec vous, puis je le dis...
M. Dubé : Mais là je ne veux pas
qu'on parle de HMR.
M. Marissal : Je
ne vais pas cracher dans la soupe, là. Il y a une amélioration, puis, tant
mieux, ça risque d'attirer du monde, tant mieux, tant mieux, j'en suis,
là.
M. Dubé : Ça a déjà un impact.
M. Marissal : Là-dessus, mais je
reviens à nos moutons, là.
M. Dubé : Oui,
merci.
M.
Marissal : Est-ce qu'il y a
un rapport annuel qui vient avec ça, avec le registre? Est-ce qu'il y a un
mécanisme de suivi public?
M. Dubé : Daniel, peut-être?
M.
Desharnais (Daniel) : En
fait, l'objectif du régime d'incidents, accidents, c'est de favoriser, dans un
premier temps, la déclaration des incidents, accidents. Donc, on veut
s'assurer que les incidents, accidents qui ont lieu dans le réseau de la santé
et des services sociaux soient déclarés par les personnes qui le constatent.
Donc, on a
une obligation dans la loi, à 331, que ces incidents, accidents là soient
déclarés. À partir du moment que ces
événements-là sont déclarés... Donc, c'est dans une perspective de gestion de
risque. C'est la première responsabilité de faire la correction ou de prendre des actions en lien avec des
incidents, accidents. C'est l'établissement, son comité de gestion de
risque et c'est la haute direction de l'établissement comme telle...
Les articles
qu'on parle, c'est de la constitution d'un registre des incidents, accidents
qui... je pense qu'on a discuté de ça cette semaine, de pouvoir comptabiliser
les incidents, accidents qui ont lieu à la grandeur de la province, dans le réseau, pour voir s'il y a des tendances,
est-ce qu'il y a plus de chutes, il y a-tu des augmentations, puis faire
l'analyse de ça, et travailler
notamment, des fois, avec des experts pour voir comment on peut prévenir ces
incidents, accidents là.
Donc, c'est
l'objectif du registre incidents, accidents actuellement. Puis, dans le cas...
Bien, c'est ça, donc, l'objectif est
de transmettre ce registre-là, et c'est publié annuellement. Les tendances, là,
sont publiées, sont rendues publiques annuellement.
Il y a eu un rapport... Je ne sais pas quelle date qu'a été déposé le dernier
rapport, là, mais il y a un rapport qui est constitué chaque année et
déposé.
M. Marissal : Je comprends bien
votre réponse, M. Desharnais, mais là vous me parlez encore de la collecte
de données et leur publication. Moi, je vous
parle du suivi, d'amélioration. On s'est entendus tantôt. Je pense, la réponse du
ministre à mon collègue était claire : Ça ne marche pas superbien en ce
moment, ce n'est pas satisfaisant. Je vais dire
ça comme ça, là. Alors, qu'est-ce qu'on fait pour que ça le soit, pour qu'aussi
le public ait la possibilité de suivre?
M. Dubé : Bien, écoutez, on va le
voir à... Je pense qu'on peut peut-être se rendre... À 71, c'est clair que ça
doit être... même avec Santé Québec, ça doit être transféré au ministre, même
avec Santé Québec, là, spécifiquement sur ça... Vous savez, on fera le point
quand on aura fini 1 180 articles, là...
M. Marissal : C'est plus,
maintenant, parce que vous en avez ajouté.
M. Dubé : Non, c'est des amendements
d'articles.
M. Marissal : Celui qu'on a fait
hier, le 66.1, c'était tout nouveau, ça. Vous visez le 1 200.
M. Dubé : Non, j'en viserais moins
si ce n'était que de moi, là. Non, mais le point que je veux faire à votre question, là, c'est que moi, je veux m'assurer,
quand on regardera 71, que c'est une des responsabilités qui, même avec
la création de Santé Québec... Vous allez voir, je pense qu'il y en a une
dizaine... où on a dit, là, puis c'est une des questions, à un endroit, c'est très clair : Voici les
responsabilités que le ministre garde malgré la création de Santé Québec.
Ici, on en a un très bon exemple, puis ça,
pour moi, c'est... Je pense que vous le sentez, que les accidents puis les
incidents, c'est important, là, pour moi personnellement. Alors donc...
M. Marissal : Et, pour la population
aussi, c'est...
M.
Dubé : Bien, c'est sûr, puis la raison pour laquelle je
pense ça, c'est que je pense aux usagers puis je pense aux employés à
chaque fois, c'est toujours la même chose, c'est eux autres, notre force de
travail.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Juste une dernière chose pour conclure sur le Lakeshore,
puis on y reviendra au 331, je crois, là, puis je ne peux pas... Je ne peux pas
vous dire... Le ministre nous dit qu'il n'a pas eu le courriel. C'est une
chose. Les rapports... Là, on parle des registres, là, mais, tu sais, quand je
regarde le rapport sur le Lakeshore, les divulgations d'incidents, accidents ne
sont pas systématiques, aucun mécanisme en place ne permet de surveiller si
elles ont été faites. Il n'y a pas de
discussion, de remise en question, aucun plan, aucun mécanisme n'a un plan et
un tableau clair de suivi. La loi est respectée, mais inégalement par
chacun.
Alors, quand on dit que la loi est respectée,
là, c'est là qu'on vient vous dire, M. le ministre : Il faut faire...
Santé Québec ou non, là, il faut faire des modifications, parce que, si la loi
est respectée puis que c'est ça, le constat, bien,
il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la loi. La loi doit être plus
claire, doit être plus directive, doit être plus précise parce que ça ne se peut pas qu'on ait des divulgations non
systématiques, des mécanismes qui ne permettent pas de surveiller si elles sont faites, qu'il n'y ait pas de discussion,
de remise en question, qu'il n'y a pas de plan, de tableau de suivi, mais que
la loi est respectée. Il y a quelque chose qui est cassé en quelque part, là,
dans la loi, si la loi permet tout ça.
M.
Dubé : Je vais être assez direct, là, le P.D.G. n'est plus là.
M.
Fortin : Non, non, mais ce n'est pas ça,
mon point, c'est...
M. Dubé : Bien,
moi, je vous le dis, là.
M.
Fortin : Non, mais toutes ces choses-là
sont permises par la loi. C'est ça que le rapport du Lakeshore vient dire. Alors, dans la loi, là, que ce soit
maintenant ou au 330, il faudra faire des changements parce que ce n'est pas normal que toutes ces choses-là ne soient pas effectuées
à l'intérieur de l'établissement puis que c'est correct selon la loi.
M. Dubé : Je
veux juste peut-être que M. Paré réponde à ça, mais je vous ai donné ma
réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Je vais peut-être revenir sur certains éléments, là. Les
rapports... incidents, c'est un... les divulgations...
chacun des incidents qui font partie du registre sont analysés. Il y a un
rapport d'analyse qui se fait, etc. Ça fait que... vous dire qu'il y a
un processus. Ce que vous mentionnez là, c'est... Je pense, qu'il y a une
notion de culture qu'il faut... qui soit
implantée partout dans les établissements de santé. Le registre permet
notamment de voir aussi une
comparaison entre les établissements, et c'est drôle parce que, d'une certaine
façon, là, de dire : Bien, vous savez, là, on veut que les gens déclarent... on veut s'améliorer, puis ça doit
faire partie de la culture, vraiment, là, des établissements... et ce qui est souhaité par rapport au registre
qu'on a là, mais c'est ce qui est souhaité aussi au niveau de nos dirigeants,
là, pour qu'ils s'en occupent, puis
qu'ils en fassent, entre guillemets, la promotion, et qu'ils fassent les suivis
pour améliorer les situations qui arrivent.
M.
Fortin : Mais... non, allez-y.
M. Dubé : Parce que ce n'est pas la place pour régler le
dossier du Lakeshore, mais vous, vous l'avez soulevé, je vous dirais
deux choses. Ce qu'on a fait, on a remplacé la direction, vous le savez, et on
a envoyé, dans nos meilleurs gestionnaires...
Une ancienne gestionnaire du Jewish, Mme Francine Dupuis, qui était P.D.G. là,
c'est elle qui a conduit le rapport.
Depuis ce temps-là, un des très bons gestionnaires du Jewish a été nommé comme
P.D.G. pour le West Island.
Alors donc, ce que je
vous dis, c'est que, dans les recommandations, Mme Dupuis, dans les... a
été très, très claire... ce qui devrait arriver. Ça fait que je ne pense pas
que c'est une question de loi, mais on pourra le discuter quand on fera 300...
331, merci. Mais, je vous dirais, pour aujourd'hui, je pense que c'est souvent
ça, c'est que, oui, il y a une loi, mais
elle n'est pas suivie ou l'intégralité de l'information n'est pas là, parce que
c'est un des éléments... Alors donc, je vous demanderais juste que, si
vous voulez spécifiquement revenir sur le rapport dans le détail, il me fera plaisir à un moment donné... mais je voudrais
juste dire que l'intégralité de l'information doit être là pour que nos
gestionnaires puissent agir.
• (11 h 30) •
M.
Fortin : Mais ce que le rapport dit, M. le
ministre, c'est que la loi a été suivie. Alors... Puis, en tout respect pour M. Paré, qui a raison, là, il y
a une question de culture d'établissement en établissement, ça varie, le P.D.G.
a un rôle à jouer là-dedans, le C.A. a un
rôle à jouer là-dedans, les gestionnaires ont un rôle à jouer là-dedans, les
employés ont un rôle à jouer là-dedans, mais ce qui est dit ici, là, dans le
rapport, c'est que la loi, elle est suivie, qu'il y a un paquet
d'affaires qui ne marchent pas.
M. Dubé : Est-ce
qu'elle a été suivie au niveau de l'installation? Est-ce qu'elle a été suivie
au niveau de l'établissement? Est-ce qu'elle est montée jusqu'au ministère?
J'aimerais ça qu'on discute de façon spécifique, si vous me permettez, parce
que chaque cas... Des rapports comme ça, surtout avec l'intensité qu'on y a
demandée avec Mme Dupuis, j'aimerais ça mettre le détail de ces
recommandations-là dans un autre contexte.
M.
Fortin : Bien, je n'ai pas de problème à
ce qu'on le fasse dans un autre contexte, mais je veux juste... puis on peut se
laisser là-dessus, si vous voulez, mais que le... qu'on comprenne que, quand il
y a un rapport qui dit qu'il y a des failles majeures dans la divulgation,
dans...
M. Dubé : L'exécution.
M.
Fortin : ...l'exécution, le plan, le...
mais que la loi, elle est suivie, il me semble que la loi n'est pas assez
directive. Alors...
M. Dubé : Alors, vous m'avez offert d'arrêter là-dessus,
moi, je vais prendre votre mot, on reviendra au besoin, mais je pense
qu'on a fait le point.
Le Président (M.
Provençal)
: Dernière
intervention, M. le député de Rosemont?
M.
Marissal : Oui, parce que c'est important, là. Le ministre a
dit, là, dans le cas du Lakeshore, puis je comprends qu'on ne refera pas
l'histoire du Lakeshore ici, là, mais c'est... le génie est sorti de la
bouteille, là, vous avez dit : Le P.D.G. n'est plus là, il a été congédié. Ça, c'est
le terminus, ça, quand on en arrive là, c'est parce que le mal a été lourdement
fait, puis on se rend compte que,
finalement, cette personne n'était vraisemblablement pas à sa place. Ce
pourquoi, moi, je dis que, plutôt que
d'en arriver là... sauf que, quand il faut en arriver là, on en arrive là, là,
puis je pense que vous vous gardez, malgré Santé Québec, la possibilité
de congédier quelqu'un qui ne ferait pas... Ça, c'est clair.
M. Dubé : ...une des 10, 12,
15 responsabilités, on verra que le ministre doit...
M. Marissal : Nommer et démettre, ça
fait partie de vos prérogatives.
M. Dubé : Et voilà. Et voilà.
M.
Marissal : Êtes-vous contre
l'idée que le registre, l'analyse et le rapport annuel vient avec un plan d'action
par étapes? Avant de dire pourquoi vous êtes contre, êtes-vous contre ça?
M. Dubé : Bien, le principe, là, je
ne sais pas où est-ce que ça devrait être, là, mais, si vous prenez le cas des recommandations du Lakeshore, je ne me souviens
pas il y a combien de... il y a quoi, une centaine de recommandations dans le rapport du Lakeshore, c'est... alors, le
principe d'avoir non seulement l'analyse, mais de faire des recommandations,
parce que, là, c'est maintenant sur le bureau du nouveau P.D.G.
M. Marissal : Ah! mais le Lakeshore,
on parle d'un cas où ça a vraiment très, très mal été, il y a eu mort d'homme, là. Je parle, là, du registre, là, qui
est colligé chaque année, qui vient avec un rapport annuel, on veut améliorer
ça.
M. Dubé : O.K., parce que, si on
veut avancer, là, on est rendu à parler de 71, si vous permettez, parce que 71
dit exactement ça.
M. Marissal : Allons-y, alors.
M. Dubé : Alors, mais il faudrait peut-être
régler 70.
Le Président (M. Provençal)
: Avant d'aller à 71, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 70 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Allons à 71.
M. Dubé : O.K. «Santé Québec
transmet chaque année au ministre, dans la forme et selon la teneur et la
périodicité qu'il détermine, un rapport sur les incidents et les accidents
survenus lors de la prestation des services de santé et des services sociaux.
«Elle y fait notamment état de ses principaux
constats tirés de son analyse des causes des incidents et des accidents et des
mesures de prévention et de contrôle qu'elle entend prendre en priorité.»
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement...
M. Dubé : Est-ce que vous voulez que
je le lise tout de... Oui. Supprimer, dans le premier alinéa de l'article 71 du projet de loi, «chaque
année». Ah oui! Je sais pourquoi qu'on a fait ça, je l'ai expliqué. Merci.
J'avais oublié.
Cet amendement vise à retirer la mention «chaque
année» considérant qu'il est prévu que la transmission s'effectue selon la
périodicité déterminée par le ministre. Puis je peux-tu expliquer la raison de
l'amendement, puis après ça, on..
Une voix : ...
M. Dubé : Voulez-vous me le
demander? C'est parce qu'on n'était pas cohérent. Parce que, si on dit que
c'est une périodicité qui est déterminée par le ministre, moi, je vous dirais
tout de suite que dire «chaque année», ça ne marche pas. On s'entend? C'est
logique? On s'est rendu compte de ça parce que moi, j'ai dit : Je veux
m'assurer, surtout dans les premières
années, que ça pourrait être, par exemple, trimestriel, ces rapports-là, pour
les raisons qu'on vient de discuter.
M.
Fortin : À l'inverse, si on enlève le «chaque année», ça
veut dire qu'un ministre pourrait décider que c'est aux cinq ans. Donc, pourquoi on ne garde pas le
«chaque année» puis on ne dit pas juste «au minimum à chaque année»?
M.
Dubé : On peut... ce n'est pas... je ne veux pas vous mettre dans le
trouble, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : On peut mettre un minimum.
M. Dubé : Je
n'aurais aucun problème à mettre un minimum.
Des voix :
...
M. Dubé :
Non, mais je suis d'accord, parce que moi, je vous le dis, là, je leur ai déjà
dit, moi, je vais aller au trimestre.
M.
Fortin : Bien, tant mieux, je suis
content, mais qu'on mette un minimum pour ne pas qu'un ministre moins attentif
se le permette.
M. Dubé :
En tout cas, je suis loin d'être parfait, là, mais je vous
dis juste, étant donné toute la belle discussion qu'on vient d'avoir sur
l'importance de ça, bien, si on dit «au minimum chaque année», mais à la... au
minimum une fois l'an ou... Avez-vous déjà la solution? Parce que des
fois vous m'arrivez avec une question puis vous avez déjà la...
M. Fortin : Bien, on... je pense qu'on y travaille, mais, pendant...
Mais l'autre aspect de la solution qu'on aurait
à vous proposer, puis peut-être que vous serez d'accord avec la première mais
pas avec la deuxième, on verra, mais ce rapport-là, si je comprends
bien, il est déposé au ministre. Nous, on ne le voit jamais, là, ça, ce n'est
jamais rendu public, ce rapport-là.
M. Dubé :
Est-ce qu'il va être dans les documents, le rapport annuel?
M. Desharnais
(Daniel) : C'est public.
M. Fortin : C'est public?
M. Desharnais
(Daniel) : Il y a un rapport, il y a un rapport incidents-accidents
qui est publié chaque année.
M. Fortin : O.K.
M. Desharnais
(Daniel) : Il fait l'objet d'articles de journaux.
M. Fortin : Et, si le ministre, par exemple, le ministre qui est devant nous
aujourd'hui, là, demande à l'avoir aux trimestres, est-ce que c'est
rendu public aux trimestres dans ce cas-là?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, ça, ça serait à la discrétion. Je vous donne un
exemple. Le ministre pourrait pouvoir
demander des éléments de rapport spécifiques en lien avec les
incidents-accidents pour... pour fins de diffusion sur le tableau de
bord public, je donne un exemple, pas nécessairement pour le rapport, donc
ça...
M. Fortin : Mais pourquoi le rapport ne serait pas public dans ce
cas-là? Tu sais, on pourrait très facilement dire :
Santé Québec transmet au minimum à chaque année, dans la forme choisie, là, un
rapport qu'il rendra public sur les incidents et accidents survenus.
M. Dubé :
Moi, je n'ai aucun problème, chaque année, je vous dis juste... de
commencer à le rendre public à tous les
trimestres, ça commence à être compliqué. Moi, je peux l'exiger pour des
raisons administratives puis tout ce qu'on vient de discuter tantôt,
mais je suggérerais que la publication du rapport peut être annuelle.
M. Fortin : O.K. Puis juste pour notre...
pour notre gouverne, ce rapport annuel là, c'est un rapport qui est rendu
public comment? Il est sur le site du ministère?
M. Desharnais
(Daniel) : Communiqué de presse du ministère, site du ministère. Il
n'y a aucune obligation légale de le rendre
public actuellement, puis c'est... mais c'est une tradition, depuis plusieurs
années, de le rendre public.
M. Fortin : O.K., mais il n'y a pas d'obligation légale.
M. Desharnais
(Daniel) : Il n'y a pas d'obligation légale.
M. Fortin : C'est ça. Si on veut une obligation légale, c'est le temps
de le faire.
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
:
Mme la députée de Mont-Royal—Outremont aurait probablement une suggestion à nous faire.
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : J'ai une petite nuance... on me dit que la loi sur
l'accès à l'information s'applique, donc, sur la... c'est pour ça qu'il
est rendu public, entre autres.
M. Fortin : Donc, il y a une obligation légale.
M. Desharnais (Daniel) : Il y
a... bien, peut-être juste...
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Ce
n'est pas une obligation, mais...
M. Dubé : Ce n'est pas une
obligation, Me Côté, même par la loi?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K., mais ce n'est
pas une obligation.
M. Fortin : O.K. Bien, moi, j'aurais... Et, comme le ministre a semblé ouvert à
l'idée, puis je ne veux pas vous mettre
des mots dans la bouche, là, tu sais, de dire... on peut mettre une obligation
minimale, là, pour le rapport, sur le temps, pour qu'il puisse y avoir
plusieurs rapports par année, disons, mais qu'à chaque année il doit y avoir un
rapport, une obligation de rendre ce rapport-là public. Moi, je suis
prêt à vivre avec ça, là.
M. Dubé : Daniel, avant que je
dise oui, là, c'est-tu un problème pour toi?
M. Paré
(Daniel) : ...M. le Président, ça fait que, écoutez, c'est dans le principe même du rapport
d'incidents-accidents : transparence. C'est... On va, tu sais, dans le...
quand on parle de toute cette notion-là de divulgation, etc., ça rentre dans le
principe.
M. Fortin : O.K. Bien, je pense, ça nécessiterait peut-être quelques
modifications à ce qu'on avait initialement pensé. À moins que vous vouliez,
puis moi, je n'ai pas de problème, si vous voulez l'écrire vous-même, c'est
peut-être plus simple, là, mais je pense que, de notre côté, on aurait besoin
de...
M. Dubé : ...suggestion
déjà, est-ce que vous pouvez parler à nos légistes qui sont en train de
travailler là-dessus?
M. Fortin : Oui, puis je pense que ma collègue de Mont-Royal a quelque
chose...
• (11 h 40) •
Mme Setlakwe : On est en train
d'échanger, tu sais, puis on vous entend, là, que les pratiques existent déjà, mais là on est en train de créer une nouvelle
entité. Puis je me demande s'il n'y a pas un petit morceau du... de la chaîne
de transmission qui manque dans le texte de loi pour assurer cette
transparence-là et de façon proactive. Est-ce que ce n'est pas à 101 qu'on pourrait ajouter dans le contenu du rapport
annuel de gestion? On dit que le rapport annuel de gestion de Santé Québec,
outre les renseignements qui sont par ailleurs requis en vertu de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, doit présenter... Puis là on mentionne
trois, bon, trois paragraphes, mais il y a peut-être lieu d'ajouter le rapport
sur les incidents-accidents et peut-être même...
M. Dubé : Attendez... peut-être
trop vite pour moi, là.
Mme Setlakwe : Je suis à 101.
M. Dubé : 101.
C'est parce que je travaille sur un iPad qui me donne des problèmes depuis
hier, là. 101. J'ai...
Une voix : On y arrive. On y arrive.
M. Dubé : On
y arrive? Oui? Excusez-moi, là, je vous... 101. Puis il n'y a
pas d'amendement qui était suggéré?
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Vous avez déjà un amendement,
je crois, à 101.
Des voix : ...
Mme
Setlakwe : Est-ce que vous voulez que nous, on soumette un texte ou
vous voulez...
M. Dubé : Bien,
c'est parce que... voulez-vous qu'on...
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Pour...
Question de fluidité dans notre travail, présentement, on traite un amendement
de l'article 71. Mme la députée de Mont-Royal—Outremont nous dit, avec l'ensemble des discussions, qu'il va falloir avoir une attention particulière
lorsqu'on va arriver à l'article 101 pour combler certains manques que
vous, vous observez présentement. Mais ces éléments-là ne peuvent pas
s'introduire dans l'article 71. Moi, ce que j'avais compris, c'est que, dans l'article 71, M. le
ministre est à l'aise de laisser la notion de chaque année, là, peut-être
retravailler la formulation. Ça, c'était un point. Mais, pour ajouter
une couche supplémentaire, vous, vous suggérez que, quand on va arriver à l'article 101, même s'il y
avait déjà un amendement de préparé, qu'on puisse retravailler cet
amendement-là.
Mme
Setlakwe : Exactement. C'est ça. Mais, à 71, l'idée, ce n'est pas de
l'éliminer, là, il faut que ce...
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
pour donner une fluidité puis...
Mme
Setlakwe : ...cette communication-là se fasse au ministre minimalement
une fois par an.
Le Président (M.
Provençal)
: Minimalement.
M. Dubé : ...parler
de 101, là, mais l'idée, je pense... puis tu me diras, Daniel, si c'est une des
raisons pour lesquelles il n'est pas là en
ce moment, c'est une question d'épaisseur du rapport qui... Je pense que c'est
un peu ça, là, ce n'est pas... C'est
pour ça que je me dis : On est-tu mieux de ne pas régler ça à 101 puis de
l'obliger d'être public? C'est peut-être plus simple.
M. Fortin : Sur
le mécanisme, là, puis ma collègue a raison de l'amener, parce que ça pourrait
être inclus à 101. Qu'on le mette à 101 ou qu'on le fasse
indépendamment, moi, je suis prêt à vous laisser décider ça, je veux juste que l'information soit publique, là, à un moment
donné. Donc, décidez si c'est mieux à 71 ou à 101, si c'est mieux de faire un
rapport indépendant ou de l'inclure dans d'autres choses.
M. Dubé : Tu
le mettrais à 71?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, bien, en fait...
M. Dubé : Moi
aussi, je suis d'accord.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, le dernier rapport incidents-accidents a
118 pages, et c'est vraiment, c'est vraiment une initiative qu'on promeut
chaque année, qu'on suit chaque année, qui est diffusée chaque année. On ne
voudrait pas que l'importance du rapport soit diluée dans d'autres données qui
sont en lien avec le rapport annuel.
Le Président (M.
Provençal)
: ...à 71.
M. Dubé : Moi,
je pense que oui, ça va être plus...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, si
on veut avancer, parce que le temps file, est-ce qu'on suspend, on
travaille immédiatement ça?
M. Dubé : Je
pense qu'on pourrait faire ça. Parce qu'on s'entend sur l'objectif, ça fait
qu'on pourrait... Parce que je veux juste
être sûr qu'on voit un petit peu ce qu'on veut faire cet après-midi aussi, parce
que c'est quand même notre dernière session cet après-midi. Ça fait que,
si vous êtes d'accord, on suspend 71 pendant que... Puis n'hésitez pas à parler
avec nos légistes si vous avez une suggestion déjà de... C'est beau? Puis on
ferait... on irait à 72.
Des voix : ...
M. Dubé : Dans
72, puis il y a un amendement en plus. O.K.
Une voix : ...
M. Dubé : Sur
le texte anglais. Eh! qu'on a du plaisir! O.K.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que... Je m'adresse à Me Paquin. Si on
suspend l'amendement de 71 et l'article 71 pour laisser travailler
les modifications pour répondre aux attentes qui ont été soulevées, est-ce que
ça nous empêche d'aller traiter 72?
M. Paquin
(Mathieu) : Non.
Le
Président (M. Provençal)
: Non. Alors, ce que je suggère, c'est qu'on
suspende l'amendement de M. le ministre. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: On suspend l'article 71 amendé. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président
(M. Provençal)
: Et on va traiter... pendant qu'on va
travailler... retravailler l'amendement de 71, on va traiter
l'article 72. M. le ministre.
M. Dubé : Merci beaucoup pour la
compréhension.
Alors : «72. Le règlement intérieur de Santé
Québec doit prévoir les règles relatives à la divulgation à un usager, au
représentant d'un usager mineur ou majeur inapte ou, en cas de décès d'un
usager, à une personne qui [...] est liée de toute information nécessaire
lorsque survient un accident.»
Cet article prévoit que des règles doivent être
établies dans le règlement intérieur de Santé Québec relativement à la
divulgation de l'information nécessaire aux personnes concernées en cas
d'accident.
Et je vous lirais tout de suite l'amendement,
mais je précise que l'amendement est uniquement pour le texte anglais. Vous avez pu lire ça? Mais je le fais
parce que c'est important, alors : Remplacer, dans le texte anglais de
l'article 72 du projet de loi, «linked» par «related».
Alors, cet amendement vise à corriger le texte
anglais afin qu'il s'harmonise à la façon dont cette expression est traduite
dans le corpus législatif.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Rosemont, sur
l'amendement.
M. Marissal : Oui, oui, sur
l'amendement... Bien, non, l'amendement, ça va, là.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Alors...
M. Marissal : Je n'ai rien à dire
sur l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va traiter l'amendement. Ça
va? Est-ce que...
M. Dubé : Est-ce qu'on adopte
l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des... excusez, des
interventions sur l'amendement?
Une voix : Aucune.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Donc, l'amendement de
l'article 72 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Maintenant, allons à
l'article 72 amendé, et là le député de Rosemont avait un questionnement.
M.
Marissal : Bien, pour gagner du temps, là, «les règles
relatives à la divulgation à un usager», ainsi de suite, ça existe déjà,
ça? On reprend celles qui existent déjà? Et elles sont satisfaisantes?
Des voix : ...
M. Marissal : Ce qui existe déjà est
éprouvé?
M. Desharnais (Daniel) : Oui. Oui,
tout à fait.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président. Et donc ça fonctionne, mais c'est limité à un accident et non pas à
un incident aussi.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, c'est la différence entre l'incident et
l'accident. L'incident n'a pas de conséquence sur l'usager, mais on veut la...
on veut la déclaration de l'incident ici aussi pour prévenir qu'il y ait des
conséquences ultérieures sur un usager comme tel, donc l'accident donne
directement une conséquence à un usager.
Mme Setlakwe : Je trouvais
d'ailleurs la...
M. Dubé : ...cette expression-là?
Mme Setlakwe : Oui, oui. Non, non,
j'ai vu la distinction, puis, dans la définition d'«incident», on parle... c'est ça, qu'il
n'y a pas de conséquence sur l'état
de santé ou le bien-être, mais le résultat est inhabituel. Mais ça, c'est
un libellé qui existe depuis longtemps, j'imagine.
M. Desharnais (Daniel) : Oui. Oui.
On me confirme que oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 72 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 72 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Maintenant, 73, en
attendant.
M. Dubé : ...pour votre rigueur, M.
le Président, et à tous les collègues. Merci beaucoup. Alors, on arrive à un autre chapitre, toujours à l'intérieur de Santé
Québec, et je vais le lire, puis je ferai peut-être une petite introduction
avant. Ce que j'aimerais qu'on discute, c'est peut-être de regarder rapidement,
avant de lire le premier, vous me direz...
j'aimerais ça qu'on regarde les six ou sept articles qui se rapportent à la
santé publique dans leur ensemble, juste pour vous dire... parce que ça nous permet de... après ça, de le faire
article par article ou de passer peut-être un en premier, qui serait
plus approprié. Êtes-vous à l'aise qu'on fasse ça?
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le ministre.
• (11 h 50) •
M.
Dubé : D'accord. Alors, le
premier, le premier, donc, 73, ce qu'il fait, c'est qu'il oblige la formation
d'une direction de santé publique pour chaque région sociosanitaire. On
y reviendra, là, mais il y a cette obligation-là.
Le 74,
c'est que le ministre procède à la nomination d'un directeur de santé publique
pour chaque région sociosanitaire, et
ce, sur recommandation de Santé Québec, donc toujours la question du ministre,
mais avec sous-recommandation de santé
publique. On reviendra sur... Et après ça on parle des qualifications, tout ça,
mais ça, c'est les grandes lignes. Troisièmement, avec 74, je viens de le
dire, 74, c'est parce qu'il y a un petit amendement, là, mais qui est mineur.
75, le ministre peut confier des fonctions et
des pouvoirs d'un directeur de santé publique à un autre directeur de santé publique ou à un médecin si ce directeur
de santé publique commet une faute grave. On pourra discuter de ce que
c'est qu'une faute grave, mais ça, je pense que c'est un point excessivement
important, puis d'aviser le président et chef de la direction. Je continue.
76, l'objectif de cet article-là, c'est d'énoncer
les responsabilités d'un directeur de santé publique, notamment
l'identification des situations susceptibles de mettre en danger la santé de la
population, etc., et... oui, je pense que c'est l'essentiel de cet article-là.
Et, encore une fois, vous allez voir qu'il y a
beaucoup de pendants dans la LSSSS, et ça, on pourra le regarder pour chacun
des articles, d'accord? Il n'y a pas vraiment de gros changements. Il y en a un
ou deux qu'on pourra identifier après, peut-être que je demanderai... Peut-être,
Daniel, quand j'aurai fini la liste, peut-être juste dire où sont les deux, je
pense, qu'on discutait, les deux ou trois gros changements pour peut-être...
Le 77, on dit qu'il est prévu dans le projet de
loi que le directeur de la santé publique réalise tout autre mandat qu'il
pourrait lui demander, c'est assez standard.
78, est-ce que c'est le dernier? Oui. Un
directeur de santé publique doit informer... Qu'est-ce qu'on vise ici? À
s'assurer qu'il constate... oui, ça, c'est important parce qu'on se remet dans
le temps de la crise, là, constate une situation
d'urgence ou une situation mettant en danger la population, il en informe le
directeur de santé publique. On peut penser à certains cas qui sont
frais à la mémoire. Puis je... Ce n'était pas le dernier.
79, cet article prévoit l'obligation d'un
directeur de santé publique de rendre compte de ses décisions, ou de ses avis,
ou des... c'est ça, de ses avis au directeur national de santé publique lorsque
celui-ci le demande.
Et je...
j'espère, c'est la dernière. 80, là, on rentre dans les médecins et dentistes.
Ah! oui, c'est ça, parce qu'il y a une particularité, que le département
clinique dont fait partie les médecins et les dentistes qui exercent... oui, parce que ça, on a eu des représentations, ça,
durant la commission, O.K., qui exercent au sein d'une direction de santé
publique, soit le département clinique de santé publique au sein de
l'établissement désigné.
Est-ce qu'il reste... Là, après ça, on rentre, je
pense, plus dans la concordance ici. Voilà. Voilà. Ça fait que je veux juste vous dire qu'on a un bloc, et ce que je
vous demanderais peut-être, avant qu'on rentre dans chacun, puis vous me
donnez un peu votre réaction, Daniel, pourrais-tu peut-être identifier c'est
quoi, les... Parce que là, on reprend la LSSSS,
on s'entend, on s'est entendus, puis je pense que je l'ai expliqué quelques
fois publiquement, que... on s'est engagé à revoir la loi de la santé
publique. On s'est engagé à ça. Mais, comme dirait ma grand-mère, qui trop
embrasse mal étreint,
on fait déjà beaucoup de changements à la LSSSS puis on fait beaucoup de
changements à d'autres lois. Ce qu'on a voulu, c'est faire un minimum ici au
niveau de la santé publique. Alors, moi, ce que je vous dirais, on reprend
presque intégralement ce qui est déjà dans la LSSSS, puis je demanderais
à Daniel de vous préciser ce qu'on a trouvé qui était minimum à faire.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré,
s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui. Bien, encore là, M.
le ministre présente bien, là, qu'on touche les directions régionales de
santé publique, ce n'est pas le directeur national, ça fait que ça, c'est
important de bien le situer. Je dirais, là, c'est un changement, mais qui est
mineur, mais qui représente bien l'évolution de la pratique de la médecine en
santé publique. Vous allez voir, à 74, là,
on vient mentionner que c'est un médecin spécialiste qui peut être directeur
régional, mais avec aussi, là, une opportunité... des fois, il y a des
médecins, là, dits généralistes, de famille, qui oeuvrent au niveau de la santé
publique depuis un certain temps, ça fait qu'on vient permettre aussi, là, à
ce... à des gens avec ce profil-là de devenir directeur de santé publique,
directeur régional de santé publique.
Pour le reste, vous
allez voir qu'il y a quand même beaucoup de changements parce que ça... je
pense que ça... les changements proposés
viennent vraiment recueillir... puis on voit l'évolution de la loi, hein, que
les agences, qui avaient été abolies en 2015, bien, c'était... c'est
beaucoup ça, en termes de cohérence, là, qui vient de changer. Mais, dans l'esprit, il n'y a rien qui... il n'y a
rien qui vient... qui vient changer un peu le travail que ces gens-là font avec
leurs fonctions.
M. Dubé :
Bon, alors...
Le Président (M.
Provençal)
: On
reprend.
M. Dubé :
On reprend?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. 73,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Très
bien. Merci beaucoup.
M. Marissal :
Est-ce qu'on peut y aller d'un commentaire général sur ce qu'on vient de
faire là?
M. Dubé : Bien
oui.
M. Marissal :
Parce que ça va peut-être m'aider et nous aider à la suite, là, j'avais
deux amendements à 73, que je déposerai ou
non, ils sont déjà déposés, mais j'ai le loisir de les retirer au cas où, là.
De ce que j'entends de ce que M. Paré dit, nous maintenons la
structure des directeurs régionaux. D'ailleurs, dans le texte de loi, quand
vous parlez de directeurs de santé publique,
il faut comprendre régionaux ou régional et, quand vous précisez directeur
national, bien, il va de soi qu'on parle du directeur national.
Je comprends, de ce
que M. Paré vient de dire, de ce que M. le ministre dit aussi, qu'il n'y a
pas de volonté de changer cette structure-là, mais néanmoins les directeurs de
santé publique régionaux sont venus nous dire qu'ils préféraient que ce soit
écrit dans la loi, textuellement, qu'une direction régionale soit gérée par un
directeur régional pour éviter justement que
l'on démonte ou que l'on... qu'on change cette structure-là. Par ailleurs ils
ont demandé aussi ou ils
souhaiteraient la création d'une table nationale de coordination de santé
publique. C'est des demandes qui ont été faites.
Là,
je le dis, je comprends, de la façon dont le texte est écrit ici, là, que,
quand c'est directeur de santé publique, c'est régional. Pourquoi ne pas
l'avoir écrit? Je présume que vous allez me dire que ce n'est pas nécessaire
puisqu'on écrit directeur national de santé publique quand on parle du
directeur national de santé publique. Je veux juste, moi, m'assurer que ce
texte-là ne porte pas un jour à confusion puis qu'une direction de santé
publique, ça peut devenir la direction
nationale de santé publique et qu'on abolisse ou qu'on change la structure.
Autrement dit, là, je pense qu'il est très important que nous
maintenions les directeurs régionaux et directrices régionales.
M. Dubé : Oui.
Je pense que M. Paré a été très clair, il n'y a aucun changement avec ça,
là, bien, à part le changement qu'on vient
dire, par exemple, qu'un médecin ou un omni peut être élu ou nommé, mais il n'y
en a pas, de changement. Ce qu'on
s'est engagé à faire, puis je le dis, c'est de déposer un projet de loi pour
peut-être moderniser la loi de la
santé publique. Mais, par l'exercice qu'on fait en ce moment, je veux vous
rassurer... Maintenant, il faudrait peut-être demander aux... question
légale, pourquoi national versus régional. On peut préciser, si ça aiderait à
dire qu'on ne change rien, si c'est ça votre question.
M. Marissal :
On peut demander à Me Paquin, effectivement, je pense, j'étais rendu
là.
M. Dubé : Moi,
je pense qu'on pourrait faire ça, parce qu'il n'y a pas l'intention de changer
aucunement... d'y revenir un jour, mais, comme je vous dis, on a quand même...
le député de Pontiac parlait d'autres lois qu'on a à mettre, là, qui sont peut-être plus urgentes. Alors, pas que ce n'est
pas urgent, mais je pense que ça fonctionne bien. On a beaucoup appris de la pandémie à travailler avec
nos directeurs régionaux. Je laisserais peut-être Me Paquin expliquer
la terminologie, si vous êtes d'accord.
Le
Président (M. Provençal)
: Me Paquin,
s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Ici, en fait, c'est assez simple, c'est qu'on a reconduit les règles qui existent dans la Loi sur les services de santé
et les services sociaux, et, à l'heure actuelle, il est question de directeur
de santé publique. Le texte permet bien de comprendre que le directeur de santé
publique, il pratique au sein d'une direction
de santé publique qui a été faite pour une région. Et on prévoit, notamment
dans le cas de l'article 74, que le ministre nomme un directeur de
santé publique pour chaque région sociosanitaire. Donc, le rôle régional du
directeur apparaît dans la loi, comme c'est
le cas actuellement, d'ailleurs, sans que son titre ne le reflète pour autant.
Donc, dans ce cas-là, ça ne nous apparaissait pas nécessaire.
• (12 heures) •
M. Marissal :
O.K. Je pensais bien que c'est ça
que vous alliez me dire. ...pas présumer de l'avenir, là, vous dites qu'il
n'y a pas d'intention en ce moment, y aurait-il intention un jour de revoir ça?
Je ne le sais pas, puis personne ne le sait, là, mais c'est une... je précise
que c'est une préoccupation qui nous a été soulevée par les DR.
M. Dubé : Bien,
il faut se rappeler, vous me permettez, rapidement, que, durant la pandémie, ça
a été un souhait parce que c'était peut-être
la première fois en de nombreuses années que la santé publique prenait autant
de place et que, là, les gens
disaient : Est-ce qu'on devrait réviser une foule de choses? Mais nous, on
s'est dit : Il y a eu beaucoup, beaucoup,
beaucoup d'apprentissages, qui fait que cette... puis, je vous disais, cette
structure-là, cette gouvernance, moi, je pense qu'elle fonctionne très bien. On a des gens très compétents au
niveau des directions régionales. On ne commencera pas à nommer des
noms, mais on peut penser à quelques noms qui sont... Et on a eu un changement important
à la direction de la direction nationale. Moi, je vous dirais qu'on mettra ça
dans l'agenda législatif, mais, en ce moment, il n'y a pas d'urgence à faire
quoi que ce soit là-dedans. Je le répète, là, il n'y a pas d'intention cachée,
pas du tout.
M. Marissal :
O.K. Bon, moi, je ne fais pas exprès de déposer des amendements pour qu'ils
soient battus, là, je veux qu'ils soient débattus. Alors, dans ce cas-ci, le
premier amendement, je consens à le retirer.
Le Président (M.
Provençal)
: Bien, il
n'était pas déposé encore, parce que, là...
M. Marissal :
Oui, il est...
Une voix :
...
M. Marissal :
Ah! il n'est pas déposé, il a été envoyé, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
parce que, là, on va commencer par traiter de l'article 73, parce que vos
amendements allaient à 73.
M. Marissal :
Je vous annonce mes couleurs.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui. C'est très
bien. Il n'y a pas de problème. Je suis très à l'aise avec ça.
Maintenant, je vais demander qu'on revienne à l'article 73.
Une voix :
Bien, en fait, M. le Président...
M. Dubé : Est-ce
qu'il y en avait un autre qui vous préoccupait? Juste, si vous permettez...
M. Marissal :
Oui, oui, bien, je l'ai dit, je
l'ai dit, c'était la demande, là, de créer une table nationale de coordination
de santé publique, présidée par le directeur national de la santé publique.
M. Dubé : Mais
là ce qu'on pourra faire quand on sera rendus là, c'est peut-être d'expliquer
comment ça fonctionne dans le... dans le quotidien. J'entends la demande. O.K.
Je comprends. O.K., c'est beau.
M. Marissal :
O.K., c'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on traite l'article 73.
M. Dubé : Est-ce
que ça vous va? Y a-tu une question de votre côté?
M.
Fortin : Non, je vais y aller... je vais y
aller au fur et à mesure plutôt que général, comme...
M. Dubé : Très
bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
M. le ministre, vous nous lisez l'article 73 et son commentaire.
M.
Dubé : Avec plaisir. Alors, 73 : «Une direction de
santé publique doit être formée pour chaque région sociosanitaire.
«Santé Québec doit, à l'égard de chacune de ces
directions :
«1° assurer
la sécurité et la confidentialité des renseignements personnels ou
confidentiels obtenus dans l'exercice de ses fonctions;
«2° organiser
les services et allouer les ressources pour l'application du plan régional de
santé publique prévu par la Loi sur la santé publique.»
Le
commentaire. Cet article oblige la formation d'une direction de santé publique
pour chaque région sociosanitaire.
Le deuxième alinéa de cet article précise certaines
obligations de Santé Québec à l'égard de ces directions, soit d'assurer la
confidentialité des renseignements recueillis, et d'organiser les services, et
d'allouer les ressources pour l'application du plan d'action régional de santé
publique. Je n'ai pas vraiment d'autre commentaire.
Puis vous avez quand même accès au tableau qui
compare l'article 73 avec l'article 371 de la LSSSS ou de l'article de la loi LMRSS, là, qui est
l'amendement... la loi qui avait été fait. Alors donc, j'arrête là parce qu'il
n'y a pas vraiment de changement important ici.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, intervention du M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Merci, M. le
Président. Bon, on connaît... on connaît tous l'importance de la Santé publique,
le ministre l'a répété à je ne sais combien de reprises, qu'il fallait écouter
les directives de la Santé publique au cours des dernières années. Alors, je vais lui donner l'occasion de faire la même
chose, parce que les directeurs nationaux de santé publique ont, de toute
évidence, émis un rapport assez étoffé. Et ce sont des gens extrêmement
compétents. Moi, je pense à la
Dre Pinard dans ma région, mais on en connaît tous... tous d'autres, la
Dre Drouin, qu'on a vue beaucoup au cours des dernières années.
Sur l'article,
et peut-être en lien avec l'article 73, peut-être en lien avec d'autres
articles, là, ils ont des recommandations
qui semblent... et vous pourrez me préciser, là, si elles sont suivies ou pas.
Leur recommandation 5, c'est de
préciser l'intention du législateur au regard de la divulgation des
informations confidentielles contenues dans les dossiers des usagers.
J'imagine que, par l'article 73 et peut-être certains des articles qu'on a
vus hier aussi, là, vous considérez que cette recommandation-là, elle est
complète?
M. Dubé : Daniel, vas-y, parce que
tu suis ça de proche.
M. Paré (Daniel) : Carrément,
carrément.
M.
Fortin : Avec les articles d'hier, là, qu'on a vus entre
les deux lois, là, la loi n° 5, là, maintenant, et... Donc, vous
considérez que ces amendements-là sont en réponse, entre autres, à cette
recommandation-là?
M. Paré (Daniel) : Définitivement.
M. Fortin : O.K. Très bien. J'aimerais qu'on se penche un petit peu sur
leur recommandation n° 8 : «Assurer un
positionnement stratégique de la santé publique en maintenant un lien
d'autorité direct entre les directrices et les directeurs régionaux de santé
publique et les P.D.G. des établissements territoriaux.» Là, ici, vous nous
dites : Il doit y avoir une direction
de santé publique formée pour chaque région sociosanitaire. D'accord avec ça.
On ne veut pas que ces gens-là, là, soient balayés du revers de la main,
ou abolis éventuellement, là, ou que leurs postes soient abolis éventuellement,
alors on est d'accord.
Ici, sur la question du positionnement
stratégique, le lien très clair, là, entre les P.D.G. d'établissement et les directeurs de santé publique, est-ce que vous
considérez que leur recommandation... que vous l'avez entendue, que vous avez...
que vous l'avez écoutée, que ça... qu'elle est suivie, disons?
M. Paré (Daniel) : Bien, vous savez,
dans le cadre du projet de loi, là, on a étudié certains articles, la gestion de proximité est hyperimportante, même au coeur de
la réforme, et c'est ce qui est souhaité. C'est qu'avec... les P.D.G.
maintiennent leur comité de direction dans leur région dont fait partie les
directeurs régionaux de la santé publique. Ça fait que je vous confirme que
c'est exactement la même intention, là.
M. Fortin : O.K., mais vous n'avez pas besoin de le spécifier dans la
loi, là, que tout ça est nécessaire, que ce lien-là, là, disons...
M. Paré (Daniel) : Je ne le recommanderais
pas, parce qu'encore là c'est implicite dans notre vision de gestion de proximité, comme on ne le ferait pas
pour un directeur santé mentale ou un autre directeur, des approvisionnements.
C'est quelque chose d'implicite dans notre vision de gestion de proximité.
M. Fortin : O.K. Ça va pour l'instant sur le 73, là. Je pense que mon
collègue avait d'autres questions.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur
l'article 73? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 73, ça
va, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 73 est
adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci.
Maintenant, on va revenir à l'article 71, qu'on avait... qui avait
été suspendu.
M. Marissal :
M. le Président, vous voulez revenir à 71 maintenant ou on fait 73.1, que
je voulais proposer, puisqu'on fait 73?
Le Président (M. Provençal)
: Moi, je vous suggérerais
qu'on... Oui, je sais que vous allez avoir un 73.1. On peut... Compte
tenu que c'est une suite de l'article 73...
M. Marissal :
Une question d'horaire aussi.
M. Dubé : On
peut attendre l'amendement un peu puis revenir à...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, on
va faire 73.1.
M. Marissal :
D'autant que le ministre
s'engageait à me donner une explication ou, en tout cas, à me dresser le portrait de, auquel cas le sort de mon amendement
en sera décidé, là. Je vous rappelle qu'il nous avait été fait suggestion de créer une table nationale de coordination de
santé publique. Vous m'avez posé la question il y a trois minutes. Vous
avez dit... On pourrait me faire le topo, là.
M. Dubé : Oui.
Bien, Daniel, veux-tu commenter là-dessus? Parce que je voudrais juste savoir
qu'est-ce que ça ajoute à la procédure
actuelle, de la façon dont le Dr Boileau... excusez, je... le directeur
national travaille avec... Je veux juste voir qu'est-ce que ça ajoute à
la façon actuelle de travailler.
M. Paré
(Daniel) : Bien, je peux vous dire que ces tables-là existent
présentement. Ce n'est pas récent, là, ça existait
avant même... avant même la pandémie. C'est sûr que la fréquence des rencontres
a été augmentée pendant la pandémie, mais je peux aussi vous dire que
toutes les directions nationales de qualité, de ressources humaines, etc.,
c'est des... ces tables-là existent, et c'est très opérationnel en tant que
tel.
Ça fait
qu'effectivement cet article-là n'est pas nécessaire pour que ces tables se
réunissent parce qu'il y a un bien-fondé, il y a un... c'est important, un,
qu'on puisse passer les messages et, deux, de recevoir les infos du terrain.
M. Marissal :
Elles existent actuellement dans le régime actuel. La préoccupation des
DRSP, qui en ont fait la demande formelle... vous avez plus de contacts avec
ces gens-là que moi, donc vous leur répondrez ici : Pourquoi n'est-ce pas utile de le mettre dans la loi,
puisqu'on va être maintenant sous le chapeau de Santé Québec? Et qu'est-ce
que vous compreniez, vous, de leur demande, puisque vous dites : Ça
existe, ce n'est pas nécessaire? Eux en jugent autrement. Eux et elles, là, en
jugent autrement.
• (12 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : C'est certain que je ne peux pas commenter, là, que... derrière
cette recommandation-là. Peut-être dans une mise en contexte, là, que le
ministre a bien fait, là, au début, il n'y a pas de volonté de changer
vraiment. Peut-être que ça a été pensé dans une réflexion de possible
changement de la Loi sur la santé publique, considérant
qu'on vient de positionner que c'est... on reproduit et que ces tables-là...
ces tables-là existent. C'est pour ça que
ça semble superflu, aujourd'hui, dans le fonctionnement, je dirais, même, des
dernières années, même pas des derniers mois.
M. Dubé : Particulièrement des dernières années. Tu sais, je
me dis : C'est parce que des tables de concertation sur d'autres
spécialités, comme avec les...
M. Marissal :
Je vous écoute. Je vous écoute.
M.
Dubé : Je ne sais pas, je
pense au Dr Bergeron, qui rencontre les... qui fait... les spécialistes,
il y a tellement de tables de concertation dans les différentes
expertises.
M. Marissal :
C'est peut-être pour ça, M. le ministre, qu'ils demandent la création
spécifique d'une table nationale de coordination. C'est qu'il y en a tellement.
M. Dubé : Non,
non. Mais, dans d'autres...
M. Marissal :
Là, j'essaie... j'essaie d'analyser cette demande-là, là, pour qu'il y ait
une cohésion.
M. Dubé : Je
veux juste finir mon explication.
M. Marissal : Je vous en prie.
M. Dubé : Ce
que je veux dire, c'est qu'il y a des tables de concertation, par exemple, que le
docteur... anciennement, le Dr
Opatrny conduisait avec différentes médecins ou spécialistes, mais il n'y a
rien dans la loi pour ça. C'est juste la façon de travailler. Alors,
c'est un petit peu ça que je dis...
M. Marissal :
Pour le moment, c'est organique. C'est créé comme ça puis ça reste comme
ça.
M. Dubé : C'est
exactement ça.
M. Marissal :
Et vous ne jugez pas nécessaire de l'officialiser. C'est tout ce que je
voulais savoir.
M. Dubé : Non.
Exactement.
M. Marissal :
O.K. Puis on n'insistera jamais trop, là, sur l'importance de garder cette
structure-là puis cette coordination.
Là, je vous lis juste
une déclaration, là, je me permets, là, la parenthèse, là, déclaration ce
matin, là, de la directrice du CIUSSS de l'Estrie qui disait en entrevue ce
matin à Radio-Canada : «Granby est le nouvel épicentre de l'itinérance et
de la consommation d'opioïdes.» J'ai mal à ma ville natale, là. C'est juste
pour dire à quel point les problèmes se déplacent, ils évoluent, et qui... on a
besoin d'une coordination nationale avec les directeurs régionaux.
Ça
fait que je n'ai pas besoin de faire le point, là, vous avez l'air d'être bien
d'accord. Mais il ne faut pas... si ce n'est pas... ce n'est pas
seulement : Si ce n'est pas brisé, il ne faut pas réparer, là, il faut
renforcer cette structure-là, là.
M. Dubé : Mais je vous dirais... puis moi, j'ai vu
travailler, là, entre autres, le Dr Boileau dans la dernière année, et
particulièrement de la même façon aussi que Dr Arruda faisait, mais cette... la
collaboration qui se fait, l'échange d'informations qui se fait entre les deux
et... a beaucoup évolué, je dirais, avec la pandémie. Puis je pense que c'est pour ça qu'on a décidé, avec où on était rendus,
que c'était peut-être... il n'y avait pas d'urgence de modifier quoi que
ce soit. Je le résume comme ça, là. Je le
répète, je pense qu'on est... on est très bien équipés en termes de santé
publique, je vais le dire, je vais le redire, autant au niveau régional
qu'au niveau national.
M. Marissal :
C'est bon pour moi.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, je comprends qu'on
l'avait présenté à l'écran pour saisir l'idée générale que vous vouliez
amener. Je comprends que vous ne...
Des voix :
...
M. Marissal :
O.K. Laissons-le au jeu, si vous permettez.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc...
M.
Fortin : Juste un instant, peut-être,
avant de...
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
parce, là, elle n'est pas déposée officiellement.
M.
Fortin : O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Si on veut... Si on veut
maintenir une discussion, je pense que ce serait logique que vous
déposiez de façon...
M. Marissal :
...que je le lise et que...
Le Président (M.
Provençal)
: S'il vous plaît.
M. Marissal :
Oui. Bien sûr. Allons-y dans l'ordre.
Le Président (M.
Provençal)
: Amendement
qui introduit un article, l'article 73.1.
M. Marissal :
Vous voyez, c'est moi qui veux aller plus vite, là. Alors...
Des voix : Ha,
ha, ha!
M. Marissal :
Quand vous voulez.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
M.
Marissal : Très bien, merci. Alors, après l'article 73 du projet
de loi, insérer le nouvel article 73.1 :
«73.1.
Santé Québec crée une Table nationale de coordination de santé publique.
Présidée par le directeur national de
santé publique, cette table réunit les directeurs régionaux de santé publique,
les responsables ministériels de la santé publique et les responsables
de l'Institut national de santé publique. La Table nationale de coordination de
santé publique peut créer des tables thématiques et d'autres comités au
besoin.»
Je crois avoir fait
mon plaidoyer pour cet amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: ...il y
a eu des explications qui ont été données par maître...
M. Dubé : Peut-être
demander... Daniel... Excusez-moi.
Le Président (M.
Provençal)
: ...M.
Paré, mais j'avais compris que le député de Pontiac voulait émettre un
commentaire.
M.
Fortin : Oui, merci... merci, M. le
Président. Je veux nous ramener au rapport ou au mémoire, là, des directeurs...
directrices et directeurs régionaux de santé publique du Québec, et voici ce
qu'ils ont dit à propos de... du besoin de cette entité-là :
«La possibilité pour
les directions de santé publique régionale de construire en concertation des
prises de position collectives a aussi été nommée comme une force de la santé
publique», c'est vrai. «La structure permettant ces prises de position
collectives, la Table de coordination nationale de santé publique, en
regroupant les trois acteurs de la santé publique, soit le ministère de la
Santé et des Services sociaux, l'INSPQ et les directeurs régionaux de santé
publique, est essentielle.
«Ceci étant, [en]
l'absence d'une reconnaissance formelle et légale de ce mécanisme de
délibération entre les acteurs de la santé publique a entraîné des défis dans
la prise de décision concertée.» Alors, il y a des manquements, selon eux, là,
parce qu'il n'y a pas de table formelle.
«Il serait donc — et je
reviens à la lecture — avisé
que la Santé publique, au même titre que la protection de la jeunesse, puisse avoir reconnu dans la loi la
création d'une table de coordination nationale», et là ils nous demandent
d'ajouter un article.
Eux-mêmes nous disent
qu'il y a des manquements. Alors, je veux bien accepter, là, qu'il y a déjà une
table, qu'on se réunit déjà, mais, pour eux,
pour les directeurs de santé publique, de ne pas l'avoir enchâssé dans la loi,
ça a mené, au cours des dernières années, à des manquements.
Alors, pour moi, pour
nous, là, on n'a pas besoin de rien de plus que ça. Les directeurs de la santé
publique nous disent : Ça n'a pas été parfait parce qu'on n'avait pas ça.
Puis ça a été très bien, c'était une force de pouvoir se regrouper, de pouvoir se parler, mais de ne pas
avoir ça enchâssé dans la loi, de ne pas avoir ça, une reconnaissance formelle,
légale de ce mécanisme de délibération entre eux, ça a amené des défis.
Pourquoi on ne les écouterait pas?
M. Dubé : Bien, je pense qu'on les écoute, honnêtement, là,
on les a écoutés. Mais j'aimerais ça... Avez-vous un commentaire? Parce
que moi, j'en aurais un autre, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, peut-être juste en complément, ça a été abordé, mais
il y a plusieurs tables qui sont en lien avec différents secteurs, comme la
santé mentale, le soutien à l'autonomie des personnes âgées, la prévention en
contrôle des infections, toutes des tables considérées nationales qui n'ont pas
d'assises légales. Mais c'est vraiment des
tables opérationnelles où est-ce qu'il y a un partage d'informations entre...
Puis il y a des membres de l'ensemble
des établissements qui siègent avec les représentants du ministère qui,
formellement, discutent de sujets en lien avec ces dossiers-là.
M.
Fortin : Je ne... Nous ne comprenons pas
votre opposition, là. Ça ne vous coûte rien, ça, là, là. C'est juste de
l'enchâsser dans la loi, que cette table-là, elle est là, elle est toujours là,
elle a une reconnaissance formelle. Je ne m'explique... Oui, il y en a
d'autres, tables, qui n'ont pas cette reconnaissance formelle là, puis
peut-être qu'elles fonctionnent, peut-être
qu'elles ne fonctionnent pas, peut-être qu'elles fonctionnent très bien, mais,
s'ils nous le demandent... Ça ne coûte rien.
M. Dubé : Mais
moi, j'aimerais ça, vous... je ne parlerai pas pour le Dr Boileau, mais,
pour en avoir parlé... parce qu'on... quand
on a discuté des recommandations qui ont été faites, là, il reconnaît aussi que
cette table-là peut évoluer comme toutes les tables peuvent évoluer. Un
des commentaires qu'il ferait sûrement s'il était ici aujourd'hui, c'est qu'il dirait que... en fait, s'il faut rajouter
des membres à la table, puis je pense que c'est peut-être ça, un des points qui
est là, pour être capable de mieux traiter
certaines thématiques, lui, il dit : Je suis prêt à considérer ça, mais
dans l'évolution naturelle de la table. C'est ce qu'il dit. Puis, encore
une fois, des fois, c'est intéressant, là, je vous dis juste qu'on essaie de garder ça simple. Si on commence à
mettre des tables dans la loi, je peux vous dire qu'on va rajouter pas mal
d'autres articles aussi parce que, là, les gens diraient : Mais pourquoi
la table de la santé publique est reconnue dans la loi, alors que
l'autre table ne l'est pas? Ça fait que... Non, mais, M. le député...
M. Fortin : Parce qu'ils nous l'ont demandé.
M. Dubé : Oui,
je comprends, mais il y a bien des choses que les gens nous demandent, puis on
dit : Bien, quand on regarde la vue d'ensemble de la gestion, il faut
faire... à un moment donné, il faut être Salomon puis trancher.
Moi, ce que je dis,
c'est qu'en ce moment notre directeur national nous dit : Je peux faire
évoluer les choses. Puis elle est
fonctionnelle. Et, je le répète, cette table-là, elle est très fonctionnelle en
ce moment. Il dit : S'il faut ajouter du monde, parce que, des
fois, il manque peut-être une certaine expertise... Quand je lis ici, là, «peut
créer des tables thématiques et d'autres comités au besoin», il n'y a
absolument rien dans son fonctionnement, en ce moment, qui l'empêche de faire
ça. Absolument.
Alors,
moi, je... on peut en discuter longuement si vous voulez, mais, après y avoir
réfléchi, on a pris la décision qu'on
ne jugeait pas... Je ne dis pas que ce n'est pas un point important, mais qu'on
va tenir compte. Dr Boileau, comme directeur
de la santé publique national, va s'assurer qu'il prend ces points-là en
compte. Mais vous avez fait l'intervention, et je le respecte, mais, à un moment donné, pour les raisons que je viens
d'expliquer, là, je pense qu'on doit rester où on est en ce moment.
• (12 h 20) •
M. Fortin : Bien,
là-dessus, votre côté de la table et notre formation politique, on ne sera pas
d'accord avec vous, M. le ministre.
M. Dubé :
Mais c'est correct. Ça arrive des fois.
M.
Fortin : Il y a une différence entre la
Santé publique puis tous les autres groupes que M. Desharnais a nommés un
peu plus tôt, là. Puis, on l'a vu pendant la pandémie, la santé publique, ça
touche tout le monde, tout le monde. Ce
n'est pas une table sur un secteur bien précis, là. Vous avez parlé des aînés,
entre autres. Là, là, on parle vraiment, là, de quelque chose qui affecte ou qui peut affecter l'ensemble de la
population. Alors, de savoir, de la bouche même de ceux qui sont autour de cette table-là en ce moment, là, qu'il y a
des défis qu'on pourrait régler, je ne peux pas... nous ne pouvons pas,
en bonne conscience, ne pas entendre leur demande, ne pas donner suivi à leur
demande.
M. Dubé : Moi,
ce que je vous dis, là, maintenant, on a eu le mémoire, on a l'amendement qui
est suggéré, là, suite, peut-être, à des
discussions que vous avez eues avec eux, il n'y a rien qui empêche... soyons
clairs, là, il n'y a rien qui empêche les directeurs nationaux de faire
arriver ça dans la structure actuelle, rien.
M.
Fortin : Il n'y a rien qui empêche... Je
ne vous prête pas d'intention, M. le ministre, mais il n'y a rien qui
empêche...
M. Dubé : Non,
mais souvent vous me dites la même chose. Vous me dites : Pourquoi... On
a-tu besoin du projet de loi pour faire ça? Vous me demandez ça. Moi, je vous
dis non.
M. Fortin : Non,
mais, hier, vous m'avez dit : Ceinture puis bretelles, c'est mon mode
d'habillement préféré. Alors...
M. Dubé :
Bien, pas toujours, pas toujours. Il y a des fois que les culottes sont assez
serrées. Ça fait que pas toujours, pas toujours. En tout cas, on peut en
débattre longuement, là, mais...
Le Président (M.
Provençal)
: ...le
député des Îles-de-la-Madeleine qui m'avait demandé la parole.
M. Arseneau :
Oui, bien, moi, je veux ajouter ma voix à celle de mes collègues de l'opposition,
ici, pour mentionner un élément qui n'a peut-être pas été abordé. C'est que,
dans la mouture actuelle, on voit qu'on forme des... enfin, des directions de
santé publique, on leur donne un certain nombre de responsabilités, mais nulle
part ne mentionne-t-on qu'ils devront, quelque part, travailler ensemble, comme
si chacun travaillait en vase clos. Et moi, je trouve que c'est la valeur ajoutée de cet amendement-là. C'est qu'on est
en train de définir le rôle des directions régionales, et, à mon point de vue, les directions régionales
doivent se concerter les unes, les autres avec la présidence nationale, avec
la direction nationale. Et de le dire, il me
semble que ça fait partie d'un tout avec ce qu'on est en train de décrire comme
fonction.
On
dit, par exemple, à 78 : «Un directeur de santé publique doit informer
sans retard le directeur national de santé publique de toute situation»,
puis là vous me direz : Bien, c'est sûr qu'ils vont l'informer, ça fait
partie de sa job de l'informer. Mais moi, je dis : Ça fait aussi partie de
sa job de travailler avec d'autres directeurs d'autres régions sociosanitaires au sein d'une table. Et pourquoi
on dit qu'il faut qu'ils informent la direction nationale, mais qu'on ne dit
pas qu'ils doivent travailler avec le
national, avec les autres... et en concertation avec les autres tables
régionales? Je ne vois pas ce qu'on s'empêche de faire là.
Si le ministre me
disait : Ce n'est peut-être pas le bon moment, ça fera partie des
fonctions qu'on redéfinira dans la nouvelle
mouture de la Loi sur la santé publique et que ça fera partie du rôle du
directeur national de créer une table,
on y verra en temps et lieu, moi, je dirais : O.K., il y a au moins ça de
pris, on va le faire un jour, on va le définir quelque part, on va
l'exiger quelque part.
M. Dubé : J'aime
beaucoup votre deuxième point.
M. Arseneau : Bien, je vous tends la
perche.
M.
Dubé : C'est ce que je dis. On dit en ce moment : On a minimisé
les changements parce que c'est quelque chose
qui fonctionne bien. On entend très bien... le docteur Boileau entend la
recommandation, entend tout ça. Puis, lorsqu'on pourra faire un changement
nécessaire, si nécessaire il est, ce sera des choses qui pourront être
formalisées.
Alors donc, c'est
pour ça que je parle beaucoup de commentaires... beaucoup d'intérêt votre
commentaire, mais je pense que, pour toutes
les raisons qu'on vient de discuter, M. le Président, moi, je n'ai pas d'autre
argument à ajouter, là.
M. Arseneau :
Bien, j'apprécie l'ouverture du
ministre à dire qu'on pourrait envisager la formalisation de la table
dans une deuxième étape lorsqu'on... il sera question de réviser l'ensemble de
l'oeuvre.
M. Dubé : Lorsqu'on
regardera l'ensemble de santé publique avec le projet de loi qu'on s'est engagé
à déposer, mais, étant donné les autres priorités que nous avons tous, celle-là
n'est pas prioritaire pour le moment. Et, s'il
y a des ajustements à faire à l'intérieur de la table, je pense que les gens
ont toute la gouvernance pour pouvoir le faire.
Le Président (M.
Provençal)
: Intervention
du député de Rosemont maintenant.
M. Marissal :
Oui, bien, je pense que notre argument a été fait, là, de ce côté-ci de la
table, puis c'est assez unanime, là. Mais vous
disiez, tout à l'heure, M. le ministre, selon les discussions qu'on a eues avec
les directeurs et directrices de santé publique, que ces gens-là sont
assez jaloux de leur indépendance, hein? Moi, je n'ai pas eu de lobby, là,
c'est les discussions qu'on a eues avec ces gens-là quand ils sont venus à la
commission. Et je ne pense pas que c'est un caprice qu'ils demandent et je ne
crois pas que ce soit une coquetterie.
Puis là, quand vous
dites : La table, elle est là puis elle marche bien, eux autres, ils nous
disent que ça pourrait marcher mieux avec ça. On l'a vu notamment pendant la
COVID, là, rappelez-vous, là. Moi, je vais parler du terrain que je connais, qui est Montréal, là. Dre Drouin a été
obligée de sortir sur la place publique puis de sonner la cloche une couple de fois pour dire : Ne
faites pas ci, ne faites pas ça. Je prends l'exemple, notamment, là du... J'ai
oublié le mot. Je pense que je l'ai zappé de ma mémoire, là, le
«lock-down», en français...
Des voix : Le
confinement.
M. Marissal :
Le confinement. Merci. Bien, j'ai vraiment effacé ce mot-là de ma mémoire.
Je pense que c'est un acte manqué. Le
confinement, ça ne faisait pas nécessairement partout à Montréal, mais ça ne se
fera pas partout dans bien des places au Québec, là, si on devait... Il
faut que tous ces gens-là se parlent très sérieusement.
Et il y a eu parfois
de la friture sur la ligne. Ça, c'était clair. C'est peut-être à cause de la
COVID, là, puis ça allait trop vite, puis tout le monde était un peu en
panique, là. Je comprends. Sauf que, je le répète, ce n'est pas une
coquetterie, ça. C'est quelque chose qu'ils souhaitaient. Je comprends que le
ministre...
Une voix :
...
M. Marissal :
Je comprends que le ministre ne souhaite pas aller là, mais...
Le Président (M.
Provençal)
: Je pense
que ce qui avait à être dit a été dit, ce qui avait été... les arguments ont
été présentés. Maintenant, je vous demanderais : Est-ce qu'on peut passer
à la mise aux voix de l'amendement de l'article 73.1, déposé par le député
de Rosemont?
M. Marissal :
Par appel nominal.
Le Président (M.
Provençal)
: Sur
appel nominal.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal :
Pour.
La
Secrétaire : M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La
Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Contre.
La
Secrétaire : Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Contre.
La Secrétaire : M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Contre.
La Secrétaire : M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Contre.
La Secrétaire : Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Contre.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'amendement déposé par le
député de Rosemont est rejeté.
Maintenant, écoutez, il reste à peine deux
minutes à notre séance de ce matin. Je vous suggère que nous prenions notre
pause et qu'on va suspendre les travaux, et on se revoit à 14 heures. Ça
va? Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 28)
(Reprise à 14 h 01)
Le
Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. La Commission de la
santé et des services sociaux poursuit l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace.
Lors que nous avons pris... nous sommes partis
pour la pause dîner, nous venions de terminer l'article 73. Maintenant, nous allons revenir à
l'article 71, qui avait été suspendu. Alors, j'ai besoin de votre
consentement pour ouvrir l'article 71. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, à l'article 71, M.
le ministre, vous aviez déposé un amendement, mais, suite aux interventions de
la députée de Mont-Royal—Outremont,
on avait convenu que ça serait retravaillé. Est-ce que vous acceptez de retirer
votre amendement?
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, Mme la députée
d'Outremont ou député de Pontiac, vous avez un
amendement à nous proposer à l'article 71 en lien avec les préoccupations
que vous aviez. Alors, je vous donne la parole, Mme la députée.
Une voix : ...
Mme
Setlakwe : Merci.Oui, exactement. Là, je me souviens,
c'est que l'idée, c'était de remplacer «chaque année» par... pas «au
ministre», «au minimum chaque année et à chaque fois qu'il le demande».
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui. Ah! je m'excuse.
Donc, je devrais relire au complet le verbatim. Donc, à l'article 71 du
projet de loi :
1° remplacer,
dans le premier alinéa, «chaque année au ministre» par «au ministre chaque
année et chaque fois qu'il le demande»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le ministre publie ce rapport sur le site
Internet de son ministère.»
Est-ce
que je lis les commentaires aussi? Oui?
Cet amendement vise à
retirer la mention «chaque année», considérant qu'il est prévu que la
transmission s'effectue selon la périodicité déterminée par le ministre.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on peut
soulever, s'il vous plaît? Exact, qu'on voie, là, les changements. Alors,
le nouvel article 71 se lirait tel qu'il est libellé maintenant à l'écran.
Y a-t-il des interventions? M. le ministre.
M. Dubé : Non.
Moi, je pense qu'on en avait discuté ce matin, puis je suis très à l'aise avec
ce qui est là. Puis je répète : une excellente suggestion...
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. Dubé : ...qu'on
a discutée longuement ce matin.
Le Président (M. Provençal)
: Et je pense que ça répond
aux desideratas qui avaient été soulevés autour de la table.
M.
Fortin : ...le ministre voulait avoir, à
chaque année, un rapport sur les incidents. Effectivement, on ne veut pas
enlever quoi que ce soit, on veut rajouter la possibilité qu'il y en ait plus
qu'un, rapport. Donc, s'il y a une raison ou une autre ou si, comme le ministre
l'a dit, il veut avoir ces rapports-là aux trimestres, il peut le faire. Et ce
rapport-là sera public sur le site Internet de son ministère, ce qui est, pour
le grand public, et les gens intéressés, et les gens qui ont pu être impliqués
dans un incident, un accident ou un autre, qui veulent savoir ce qui est en
train d'être fait pour corriger la
situation, une bonne nouvelle. Alors, comme le ministre a dit, un bel exemple
de coopération entre nos formations politiques.
Le Président (M.
Provençal)
: Exact. Y
a-t-il d'autres interventions sur l'amendement qui est déposé par la députée de
Mont-Royal—Outremont?
Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau :
Non, simplement, moi, je suis d'accord avec l'amendement, c'est juste
l'explication qui est donnée. Cet amendement
vise à retirer la mention «chaque année», mais on maintient le «chaque année».
Alors, l'idée, c'est que le minimum, c'est chaque année ou plus souvent,
selon le gré le ministre? D'accord. Mais l'application n'est pas...
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
vraiment l'esprit du nouveau libellé.
M. Arseneau :
D'accord. Je comprends. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 71 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, il
n'y a pas de problème. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont)?
Mme
Setlakwe : Pour.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La
Secrétaire : M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La
Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Pour.
La Secrétaire : M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M.
Poulin : Pour.
La Secrétaire :
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Mme Schmaltz (Vimont)?
Mme
Schmaltz : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'amendement est adopté à la majorité. Maintenant, est-ce que
l'article 71, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Ce qui
nous amène, M. le ministre, à l'article, attendez une minute...
M. Dubé :
Ça serait 74. 74?
Le Président (M.
Provençal)
: ...74, pour lequel vous aurez
un amendement.
M. Dubé : Un
amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, je vous laisse...
M. Dubé :
D'accord, on est prêts?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Alors, on est revenus dans la section de santé publique, qu'on avait
commencée ce matin, juste pour pour qu'on se remette en forme.
«74. Le ministre
nomme, sur recommandation de Santé Québec, un directeur de santé publique pour
chaque région sociosanitaire. Une même personne peut être directeur de santé
publique pour plus d'une [...] région.
«Un directeur de
santé publique doit être un médecin titulaire d'un certificat de spécialiste en
santé publique et médecine préventive ou,
exceptionnellement, [...]une expérience de cinq ans de pratique en santé
publique. Son mandat est d'au plus
quatre ans. À l'expiration de son mandat, il demeure en fonction jusqu'à ce
qu'il soit remplacé ou nommé de nouveau.
«Le
ministre nomme une personne qui le représente au sein du processus de sélection
d'un directeur de santé publique.»
Le commentaire. Cet
article prévoit que le ministre procède à la nomination d'un directeur de santé
publique pour chaque région sociosanitaire,
et ce, sur recommandation de Santé Québec. Néanmoins, il précise qu'une personne
peut être le directeur de plus d'une région.
Ensuite,
à son deuxième alinéa, il énonce les qualifications nécessaires d'un tel
directeur et la durée de son mandat, soit au plus quatre ans.
Puis,
il précise qu'une personne représentant le ministre participe au processus de
sélection d'un tel directeur.
Le Président (M.
Provençal)
: Et à cet
article-là, vous avez un amendement.
M. Dubé : S'ajoute
à l'amendement, qui dit : Supprimer, dans le deuxième alinéa de
l'article 74 du projet de loi, «, exceptionnellement,», parce que cet
amendement vise à modifier l'article 74 du projet de loi, en concordance
avec ce que prévoit l'article 855 du projet de loi.
Ce dernier prévoit
que le directeur national de santé publique doit être un médecin titulaire d'un
certificat de spécialiste en santé publique
et de médecine préventive ou un médecin possédant une expérience pertinente de
cinq ans, et ce, sans que la seconde option ne soit réservée à des cas
exceptionnels. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va? Y
a-t-il des interventions?
M.
Fortin : Sur l'amendement... Non, on est d'accord avec
l'amendement, là. Effectivement, d'autres... des gens qui sont des
médecins qui ne sont pas titulaires d'un certificat de spécialiste en santé
publique devraient pouvoir, s'ils ont l'expérience
nécessaire, occuper le poste. Il y a des gens en santé publique, là, qui sont
tout à fait capables et tout à fait... qui ont tous les outils pour le faire,
mais qui n'ont peut-être pas la spécialité, là, qui n'ont peut-être pas le
fameux certificat. Alors, pour nous, on comprend, on comprend tout à fait le
sens de l'amendement puis on aura des commentaires sur l'article principal.
Mais, sur l'amendement, M. le Président, on est en lien avec ce que le ministre
propose.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre à
l'article 74 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup. Maintenant,
sur l'article 74 adopté, vous aviez déjà énoncé que vous aviez des
commentaires, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Bien d'abord, peut-être une question assez simple, là, pour
le ministre : Pourquoi il a besoin d'une
personne qui le représente au sein du processus de sélection? Il me semble
qu'un directeur de santé publique, de façon
générale, c'est une personne qui a une indépendance assez évidente. Alors,
pourquoi le ministre a besoin de son représentant pour choisir?
M. Dubé : Bien, c'est parce que...
Je vais vous le dire dans mes mots, là, puis... Le fait que c'est le ministre
qui nomme, je voudrais être capable de voir quelqu'un qui suit le processus. Je
pense que c'est un peu comme quand c'est le
ministère qui nomme quelqu'un, il délègue quelqu'un dans le processus de
nomination. Moi, je fais la même chose, parce qu'on s'est dit que c'est
une des... pardon, une des responsabilités que je conserve. Donc, je vous
dirais que c'est de suivre le processus
normal que, quand le décideur a la décision finale, sur recommandation de Santé
Québec, bien, moi, je voudrais que quelqu'un suive le processus, ce qui
est une pratique courante.
• (14 h 10) •
Mme Setlakwe : Ce qui se fait dans
les faits ou...
M. Dubé : Pardon?
Mme Setlakwe : Non ça ne se fait pas
nécessairement, en ce moment... Oui, oui, ça se fait.
M. Dubé : Oui, bien, ça se fait,
c'est ça que je dis, ça se fait.
Mme Setlakwe : Ça se fait. Mais
c'est un peu l'idée de la table, de la fameuse table dont on a parlé ce matin,
d'avoir tout le monde autour de la table ou...
M. Dubé : Non, je ne pense pas qu'il
y ait de lien, là. À moins que vous vouliez en faire un, mais je ne pense pas
qu'il y en aurait.
Mme Setlakwe : Non, non, non, je
comprends.
M. Dubé : Mais c'est simplement
une...
Mme Setlakwe : C'est pour des fins
de suivi.
M. Dubé : Bien, c'est ça, quelqu'un
va arriver, de ton ministère, puis il va dire : Écoutez, à date, ça va
super bien ou, écoutez, on a de la misère à trouver un candidat. C'est le genre
de... c'est le genre de suivi qui est fait, là.
Mme Setlakwe : Je comprends.
M.
Dubé : Puis, si quelqu'un arrive puis dit : Bien,
moi, j'ai telle formation, bien... Oui, on a cette exception-là — vous me suivez un peu? — pour
ne pas avoir de surprise à la fin du processus, dire : Aïe! On
a deux ou trois bons candidats ou candidates. Vous me suivez? Alors,
c'est vraiment l'objectif du suivi.
Mme Setlakwe : Merci.
M. Dubé : C'est très courant, comme
méthode.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, puis c'était comme ça
dans la LSSSS, là, le ministre faisait ça aussi...
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 74 et
son amendement? Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau :
Bon, on dit : C'est sur
recommandation de Santé Québec. On parle du conseil d'administration de
Santé Québec, ou du P.D.G, ou de Santé Québec pour la région sociosanitaire
visée?
M. Dubé : Excusez-moi,
M. le Président, je voudrais vous demander...
M. Paré (Daniel) : Oui, dans le fond, c'est
une résolution du conseil... du conseil d'administration, suite au comité
de sélection puis au processus, qui fait une recommandation, là, au ministre,
là, pour une nomination.
M. Arseneau :
D'accord. Mais, puisqu'on aborde, donc, l'idée du comité de sélection,
c'est induit dans cet article-là, c'est comme ça que ça se fait, on fait un
appel de candidatures. Y a-t-il des consultations ou est-ce qu'il y a une
discussion avec les gens associés à cette direction-là dans une région donnée?
M. Paré
(Daniel) : Bien, en termes de processus, là, c'est... effectivement,
il y a un affichage, avec les compétences requises, là, un peu, là, comme on
vient de mentionner. Et, non, pour répondre à votre question, il n'y a pas un processus de consultation qu'on peut voir
des fois au niveau des universités, là, etc., ça ne se fait pas, dans... C'est
un employé, quand même, là, par rapport à
ça. Ça fait que c'est un processus dit standard, avec un comité de sélection,
effectivement, avec un membre qui représente
le ministre. Mais le conseil d'administration met en place un comité de sélection
qui est quand même majoritaire au niveau de l'établissement.
M. Arseneau :
Le comité de sélection, puisque ça se passe dans une région sociosanitaire
donnée, est-ce qu'il inclut des gens de ladite région ou c'est des gens
strictement du conseil d'administration?
M. Paré
(Daniel) : Non, encore là... Est-ce que je peux, M. le ministre?
M. Dubé : ...
M. Paré
(Daniel) : En termes de gestion de proximité, puis c'est dans cet
esprit-là, bien, si je prends votre région,
bien, encore là, les gens, les gens de l'établissement, là, ont leur mot à
dire, là, par rapport à ça, et c'est ce qui... Souvent, on va avoir un membre
du comité... du conseil d'établissement, etc., pour avoir cette valeur
régionale là qui est hyperimportante.
M. Arseneau :
Mais est-ce que cette information-là que vous nous donnez aujourd'hui,
est-ce que c'est une procédure qui est écrite quelque part, qui sera dans le
règlement intérieur ou qui... en tout cas, qui est connue de tous et qui est...
M. Paré
(Daniel) : C'est qu'aujourd'hui, aujourd'hui, dans le fond, les
directeurs régionaux de santé publique sont nommés dans leurs régions, ça fait
que ça se fait automatiquement. Mais, encore là, je pense que M. le ministre a
été quand même clair qu'on veut maintenir ces processus-là. Mais effectivement
il va falloir les entériner dans des règlements de Santé Québec, ce qui va
venir renforcer, encore là, toute la notion de gestion de proximité, là, qui
est insufflée, là, dans le cadre du projet de loi.
M. Arseneau :
O.K. Donc, ce serait entériné dans ce qu'on appelle le règlement intérieur,
est-ce que c'est ça, ou dans d'autres règlements à venir?
M. Paré
(Daniel) : Oui, on appellerait ça le règlement intérieur, qui pourra
s'intituler, là, dans le fond... quand il va
y avoir des comités de sélection, là, pour les cadres supérieurs. Au niveau de
la Gaspésie et des Îles, donnés par exemple, encore là, bien, ça ne sera
pas quelqu'un de Montréal qui va venir le faire, ça va être fait au niveau...
ça va être quelque chose qui va être fait au niveau, là, du territoire. C'est
ce qui est souhaité.
M. Arseneau :
O.K. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 74 amendé? Oui, Mme
la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Merci, M. le Président. Je reviendrais peut-être sur le
premier alinéa. Évidemment, le ministre nomme un directeur, mais, dans la
seconde phrase : «Une même personne peut être directeur de santé publique
pour plus d'une [...] région.» On comprend que ça peut arriver, là, de façon
temporaire, intérimaire, qu'une personne porte deux chapeaux, si on veut.
Est-ce qu'on ne devrait pas prévoir une limite de temps? Cette situation-là ne
devrait pas durer trop longtemps, parce que, justement, on viendrait diluer la
valeur de la présence régionale.
M. Dubé : Bien, premièrement, je
vous dirais, avant de dire que c'est intérimaire, bien... Il y a déjà des cas,
en ce moment, Daniel, où on a ça, là, puis que ça fonctionne très bien, alors
je veux juste... Peut-être, Daniel, veux-tu parler de... Lorsqu'on parle d'une région... Mais
vas-y, c'est parce que j'ai un exemple en tête, mais je voudrais que tu l'expliques.
C'est plus, peut-être, qu'à une place, là.
M. Paré
(Daniel) : L'esprit de l'article, encore là, c'est qu'on veut
maintenir un directeur, on dit toujours : une direction de santé publique par région sociosanitaire. Mais on
comprendra qu'il y a des régions plus petites que d'autres, notamment,
là, si on prend la région 10, là, qui est la région de Chibougamau, etc.,
qui est très petite, mais qui a une direction,
quand même, de santé publique. Mais, bien sûr, il n'y aurait pas, entre
guillemets, assez de travail, en termes d'amplitude, pour avoir un directeur santé publique à temps plein. Ça
fait que, là, ça serait plus à temps partiel. Ça fait que ça, ça...
l'esprit de l'article vient... vient nous aider ou nous donner l'opportunité,
là, pour... Oui.
M. Dubé : Juste
pour le dire. On a deux régions sociosanitaires qui sont faites par... deux
régions étant la Baie-James, on va l'appeler comme ça, et l'autre région
étant...
M. Paré
(Daniel) : Les Laurentides.
M. Dubé : ...oui,
c'est les Laurentides, qui, pour la... je dirais, pour la région de Baie-James.
Mais c'est comme ça depuis quand même un certain...
M. Paré
(Daniel) : Petite nuance. C'est ça, c'est que les deux régions ont
leurs directions de santé publique, mais ils partagent le même directeur de
santé publique. Puis ça, ça permet à cette région-là d'en avoir un, encore là, parce que, possiblement, là, qu'à temps partiel,
c'est... Il faudrait des médecins à temps partiel. C'est plus difficile, là...
difficile à trouver. Ça fait que la façon... la façon que c'est écrit nous
permet d'avoir cette latitude-là. Mais, encore là, on l'a vu dans... quand on
est capables de les contrôler à temps plein, on le fait, ça fait que ça nous
donne cette latitude.
(Consultation)
M. Dubé : Pouvez-vous
le dire? Parce que je pensais à cet exemple-là, avant que tu dises
«Laurentides».
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : Allez-y
donc.
M. Arseneau :
Oui. Bien, j'avais la même préoccupation. En fait, peut-être que ce qu'on veut
éviter, c'est qu'il y ait des fusions de
postes, là, pour que quelqu'un s'y consacre, évidemment, le plus possible à
temps plein. Mais je comprends que...
et je souscris au libellé. Les directions sont séparées, mais la personne peut
occuper les deux postes tout
simplement parce que ce n'est pas un travail à temps plein ou... ça, on peut
comprendre que la tâche n'est pas la même.
M. Dubé : ...dans
lesrégions, par exemple.
M. Arseneau :
C'est ça. Mais pour ce qui est de... Parce qu'on évoque les différentes
régions. Dans la région de Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, c'est un seul et même
territoire sociosanitaire, il y a un directeur, et, à ce que je sache, il est à
temps plein et il a beaucoup de travail.
M. Dubé : Oui,
beaucoup de travail. Moi, je n'ai pas d'autre commentaire, là.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 74 amendé. Est-ce que l'article 74 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. Alors... (Interruption) Oups! Excusez-moi. Article 75.
M. Dubé : Merci, M. le Président. Alors : «75. Le
ministre peut, si un directeur de santé publique est empêché d'agir, s'il commet une faute grave ou s'il tolère
une situation susceptible de mettre en danger la santé de la population,
confier, pour le temps et aux conditions
qu'il juge appropriés, les fonctions et pouvoirs dévolus à ce directeur à un
autre directeur de santé publique, au directeur national de santé publique
nommé en vertu de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services
sociaux ou à un médecin qu'il désigne.
«Il
avise aussitôt le président et chef de la direction et le conseil
d'administration de Santé Québec de sa décision.»
Alors, le
commentaire. Cet article prévoit que le ministre peut confier les fonctions et
les pouvoirs d'un directeur de santé publique à un autre directeur, ou au
directeur national de santé publique, ou à un médecin dans certaines
circonstances, notamment si ce directeur de santé publique commet une faute
grave.
Il ajoute que le
ministre doit aviser le président et chef de la direction et le conseil
d'administration d'une telle décision.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions?
Oui, Mme la députée.
Mme
Setlakwe : Une question, oui. Je me réfère au mémoire, là,
qui nous avait été soumis par la Santé publique, au niveau de 75. Eux
auraient souhaité qu'on vienne préciser, puis c'est à la fin, là, quand on dit
«ou un médecin», préciser qu'il doit s'agir
d'un médecin titulaire d'un certificat de spécialiste en santé publique et
médecine préventive. Pourquoi ne pas le préciser?
M. Dubé : Bien, à moins que je me
trompe, est-ce qu'on ne vient pas de dire, dans l'article précédent, qu'on peut
aller... C'est un petit peu ça, là.
• (14 h 20) •
Mme Setlakwe : Bien non, dans
l'article précédent, ce n'était pas... Il faut détenir un certificat ou avoir
une expérience. Ce qu'on a fait dans l'article précédent, c'est qu'on a assuré
une concordance avec... Oui, oui.
M. Dubé : Oui, bien, je viens de me
le rappeler, là, parce qu'on a enlevé «exceptionnellement». C'est ça,
l'amendement. Alors, c'est quoi que vous me demandez?
Mme
Setlakwe : Bien, c'est juste pour s'assurer qu'en cas de...
en cas de remplacement d'une... d'un directeur régional de santé publique, ce
soit un médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive qui assure
le remplacement.
M. Dubé : Me Paquin, si vous me...
Je vais juste poser une... M. le Président, je vais me permettre de poser une
question à... Me Paquin, c'est-tu dans le cas d'un remplacement temporaire,
qu'on parle aussi?
M. Paquin (Mathieu) : C'est ce que
je comprends, oui.
M. Dubé : O.K.
Mme Setlakwe : Mais ça reprend les
mêmes critères, peut-être, que dans l'article précédent. Puis là on est
silencieux.
M. Paquin (Mathieu) : Selon moi, ils
s'appliquent.
M. Dubé : Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : Ça
s'appliquerait, les mêmes critères s'appliqueraient.
M. Dubé : Les mêmes critères
s'appliqueraient? Juste, peut-être, me l'expliquer et l'expliquer à... qu'est-ce,
peut-être, qui cause cette... cette... ce questionnement de la part de...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, est-ce que vous avez
une précision à nous apporter?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Bien, essentiellement, ce seraient les mêmes critères qui
s'appliqueraient pour le médecin qui devrait remplacer un directeur de santé
publique, puisqu'il exerce les mêmes fonctions, il agit, à toutes fins
pratiques, comme directeur de santé publique. Donc, le remplaçant va devoir
avoir les mêmes qualités, non pas forcément celles de... que son prédécesseur,
mais il doit remplir les conditions prévues par la loi, donc être titulaire
d'un certificat de spécialiste en santé publique et médecine préventive ou
avoir une expérience de cinq ans de pratique en santé publique.
Mme
Setlakwe : Donc, vous pensez que ce n'est pas nécessaire
d'ajouter les critères à 75, que les critères de 74 s'appliquent, dans
le cas d'un remplacement... d'un remplacement dans le cas d'une situation particulière?
Je ne suis pas convaincue, ça laisse peut-être une ambiguïté, mais je vous pose
la question : Vous voyez qu'il n'y a pas lieu du tout d'être plus
explicite?
M. Paquin (Mathieu) : A priori, M.
le Président, je penserais qu'il n'y a pas lieu d'être plus explicite dans la mesure où, bon, 75 reprend 372.1 de la LSSSS, où,
à l'époque, lorsque ça a été rédigé, on ne s'était pas senti le besoin
d'être plus explicite. Est-ce qu'il y a une vérité absolue là-dessus, M. le
Président? Non. Alors, peut-être que tout le monde n'est pas d'accord
là-dessus, mais je vous dirais qu'a priori on pense que ce n'est pas nécessaire
de le prévoir.
M. Dubé : Puis on reprend la LSSSS
textuellement là-dessus.
Mme Setlakwe : Ici, on est dans une
situation intérimaire... temporaire, là, c'est pour le... avant de refaire tout
le processus?
M. Dubé : Bien, c'est ça qu'on veut.
On ne veut pas que le poste reste vacant.
Mme Setlakwe : Non, non... reste
vacant, il faut le combler.
M.
Dubé : C'est pour ça que moi, je
vous avoue que je suis assez satisfait de l'explication de nos légistes
là-dessus.
Mme
Setlakwe : Merci.
M. Dubé : O.K.
Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 75. Est-ce que
l'article 75 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. 76.
M. Dubé :
«76. Un directeur de santé publique est responsable pour sa région :
«1° de gérer le plan
d'action régional de santé publique prévu par la Loi sur la santé publique;
«2° d'informer
la population de l'état de santé général des individus qui la composent, des
problèmes de santé prioritaires, des groupes les plus vulnérables, des
principaux facteurs de risque et des interventions qu'il juge les plus
efficaces, d'en suivre l'évolution et, le cas échéant, de conduire des études
ou des recherches nécessaires à cette fin;
«3° d'identifier
les situations susceptibles de mettre en danger la santé de la population et de
voir à la mise en place des mesures nécessaires à sa protection;
«4° d'assurer
une expertise en santé publique et de conseiller Santé Québec sur les services
préventifs utiles à la réduction de la mortalité et de la morbidité évitable;
«5° d'identifier
les situations où une action intersectorielle s'impose pour prévenir les
maladies, les traumatismes ou les problèmes sociaux ayant un impact sur
la santé de la population et, lorsqu'il l'estime approprié, de prendre les
mesures qu'il juge nécessaires pour favoriser cette action.
«Un directeur de
santé publique est également responsable de confier tout mandat au chef de
département clinique de santé publique.
«Un tel directeur
exerce, en outre, toute autre fonction qui lui est confiée par la Loi sur la
santé publique.»
Le commentaire. Cet
article énonce donc les responsabilités d'un directeur de santé publique,
notamment l'identification des situations susceptibles de mettre en danger la
santé de la population et la mise en place de mesures nécessaires à sa
protection.
Il
précise également qu'un tel directeur peut confier tout mandat au chef de
département clinique de santé publique.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des
interventions à l'article 76? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Merci. Bien, ma première question serait de... Je serais
tentée de vouloir savoir si c'est un texte qui se trouve déjà dans la loi actuelle.
Est-ce qu'on a des éléments de droit nouveau?
M. Dubé : C'est
l'article 373, mais je pense que, dans les documents qu'on a... Est-ce
qu'on...
Une voix : Il
reprend, mais on l'a ajusté un petit peu, hein, Me Paquin?
M. Dubé : Oui,
peut-être... Voulez-vous qu'on identifie les principaux changements, peut être,
Mme la...
Mme
Setlakwe : Oui, pourquoi pas? Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on va demander à Me Paquin de nous amener les précisions ou les ajouts de
cet article-là en lien avec ce qui existait déjà. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, les paragraphes 2° à 5° du
premier alinéa de l'article 76 correspondent aux paragraphes 1° à 4°
de l'article 373 de la LSSSS actuelle. Il en est... en fait, c'est la même
chose aussi pour le deuxième et le troisième alinéas de l'article 76, qui
correspondent aux deuxième et troisième alinéas de l'article 373. Bref, la
nouveauté, puis ce n'en est pas vraiment une, à 76, c'est le paragraphe 1°,
qui, lui, reprend les dispositions de l'article 90 de la LMRSSS, où on va
venir dire que «le directeur de santé publique coordonne les services et
l'utilisation des ressources pour l'application du plan régional». On a
remplacé une partie de ces mots-là par «gérer», puisque «coordonner», qui était
là, ça nous apparaissait relever du PODC, donc des activités de gestion.
Mme
Setlakwe : Merci, Me Paquin. Donc, justement... Parce qu'il y a un
commentaire qui nous est fait, là, dans le mémoire conjoint des directeurs de
santé publique, au niveau du premier paragraphe. Vous avez mentionné les ressources, parce que c'est justement au
niveau des ressources qu'eux disent qu'il faudrait faire, selon eux, un ajout.
Qu'est-ce que ça disait avant dans la LMRSSS?
M.
Paquin (Mathieu) : La LMRSSS disait : «...le directeur de santé
publique coordonne les services et l'utilisation des ressources pour
l'application du plan régional de santé publique prévu par la Loi sur la santé
publique.»
Mme Setlakwe : La direction
régionale de santé publique voudrait qu'on précise qu'elle est responsable de la gestion des ressources nécessaires à la mise en
application du plan d'action régional aux niveaux régional et local, là,
l'idée étant d'avoir, tu sais, une expertise
régionale très forte. On est comme silencieux, là, sur la répartition des
effectifs médicaux.
Le
Président (M. Provençal)
: ...Me Paquin, est-ce que la notion des ressources
humaines devrait être spécifiée à l'intérieur du premier paragraphe?
M.
Dubé : ...suggestion à faire puis je voudrais voir
l'opinion de Me Paquin. Je pense que, quand on a fait 73, deuxième alinéa, on a parlé des ressources. Donc
l'allocation des ressources, c'est fait par 73, puis là on me dit qu'ils vont
les gérer dans 76. Est-ce que je résume ça comme il faut?
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait.
M. Dubé : Tout à fait. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, la table a été mise avant.
M. Dubé : Elle a été mise dans 73,
le deuxième alinéa.
Mme
Setlakwe : O.K., mais c'est ça, à 73 : «Santé Québec
doit, à l'égard de chacune [des] directions : organiser les
services...»
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui, je reviens à 73.
Vous faites bien de nous de l'attirer à notre attention, là. Mais c'est Santé
Québec qui doit, à l'égard de chacune des directions, organiser les services et
allouer les ressources pour l'application du plan d'action, O.K.? Puis là on
nous demande, au niveau des directions, de... J'ai l'impression qu'ils veulent
eux-mêmes le gérer.
M. Dubé : Bien, c'est ce qu'on
dit...
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : ...dans 76. Le premier
alinéa dit «de gérer le plan d'action».
Mme Setlakwe : Gérer le plan,
incluant toutes les... la répartition des effectifs médicaux. Eux, ils veulent
s'assurer d'avoir... Non.
M. Dubé : Je ne suis pas sûr que je
comprends.
19285 17829
Le
Président (M. Provençal)
: Me
permettez-vous?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Je me posais une question. Quand on
parle du plan d'action, est-ce que, dans ce plan d'action là, il y a des points
qui définissent toute la notion des ressources humaines et des budgets? Je ne
pense pas. M. Paré, s'il vous plaît.
• (14 h 30) •
M. Paré (Daniel) : Non, le plan
d'action, c'est plus sur des initiatives, pour adresser des problématiques,
etc. Mais, si je peux peut-être essayer de répondre à un élément, encore là, un
directeur de santé publique, quand on lui confère
des ressources, on n'a pas besoin, selon moi, ça, c'est très opérationnel, de
dire : C'est toi qui gères les ressources, comme on ferait dans... tous
les autres gestionnaires, là, de l'établissement en tant que tels. C'est
comme... il a la responsabilité de
gérer, on lui confie ça, là, comme gestionnaire. Ça fait que c'est pour ça que,
entre guillemets, on reste muets, mais très implicites, là, par rapport
à cette notion-là d'un gestionnaire de gérer ses ressources. Tous les
directeurs sous eux présentement ont des coordinateurs ou d'autres types de
gestionnaires, là. Mais c'est comme implicite, comme gestionnaire qui gère ses
ressources de sa direction puis pour l'individu qu'on parle ici. C'est une
direction de santé publique.
Mme Setlakwe : Oui, je comprends ce
que vous dites. Vous dites : Ça va de soi, en fait. Bon, bien, peut-être que c'est le cas. Je veux juste réaffirmer, eux,
ce qu'ils disent, puis je le comprenais très bien en le lisant, là, ils veulent
s'assurer... Ils réaffirment l'importance des
départements cliniques de santé publique et le rôle complémentaire du directeur
général pour soutenir le directeur médical et le département régional de
médecine spécialisée. Ils veulent assurer
une masse critique de médecins spécialistes en santé publique sur tous les
différents territoires. Alors, vous, ce que vous dites, c'est qu'ils vont avoir pleins pouvoirs d'assurer qu'il
y a cette expertise-là dans les différents territoires?
M. Paré
(Daniel) : ...petite nuance, parce qu'encore là j'essaie
juste de... encore là, n'ayant pas le mémoire près de moi, là, c'est qu'il y a deux choses dans les
ressources. Il y a des ressources humaines, là, dans le fond, là, nos professionnels, nos infirmières, etc., mais aussi
ils ont des ressources médicales qui sont incluses dans un département
médical. Ça fait que le directeur régional de santé publique n'est pas le
directeur du département médical. C'est un autre
titre comme... Il y a une douzaine de départements médicaux, là, pour les
radiologistes ensemble, les anesthésistes, puis il y en a un pour la
santé publique. C'est une spécialité médicale. Ça fait que c'est peut-être là
que j'essaie de comprendre le sens de la
question, mais c'est deux rôles séparés, mais, comme directeur de santé
publique régional, lui, il doit s'assurer d'avoir les bonnes ressources
pour remplir son mandat.
Mme Setlakwe : Bien, je pense qu'on
dit tous la même chose, là. Ils veulent s'assurer que, dans chaque région, il y
ait une expertise en santé publique à même toute cette équipe
multidisciplinaire que vous mentionnez. Et est-ce que c'est eux ou ça va se
faire... Est-ce que c'est eux qui peuvent... Bien là, j'imagine, ils
l'identifient puis ils expriment les besoins, puis j'ose espérer que les
besoins sont comblés par Santé Québec.
M. Paré (Daniel) : Et là, si je
peux, M. le Président, on intervient des fois parce que c'est des médecins. Ça fait qu'on a vu à l'autre article qu'on va voir,
là, c'est qu'il y a des plans d'effectifs pour les médecins pour tout le Québec,
qu'on divise par région, et, encore là, quand
ça, c'est fait, bien, les établissements, dont les directeurs de santé publique
dans le cas qui nous préoccupe, bien, sont
consultés pour s'assurer justement qu'on ait toutes les spécialités par région.
Ça ne garantit pas que le poste va être comblé, mais les postes sont quand même
donnés, là, de cette façon-là. Ça, c'est un processus pour... pas seulement pour les médecins de santé publique,
mais pour tous les médecins, toutes les spécialités des médecins au
Québec.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 76? S'il n'y a pas d'autre intervention...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Trop tard!
M. Fortin : Trop tard?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y, M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Non, mais en fait c'est quelque chose qu'on avait
discuté, je pense, à l'article 3, si je ne me trompe pas, là,
initialement...
Le Président (M. Provençal)
: 9.
M.
Fortin : 9? Ah! voyez-vous, vous avez une note, comme
toujours, M. le Président. Les directions de santé publique nous avaient
demandé de préciser les services régionaux qui sont mentionnés, puis, à ce
moment-là, vous nous aviez dit : Ah! on
discutera de ça à l'article 76. Puis vous avez la même note que moi, M. le
Président. Alors là, ici, on vient
élaborer leurs tâches, mais je pense que ce qu'ils aimeraient, c'est que les
services soient énoncés, c'est-à-dire que tout le monde comprenne, là, qu'est-ce que ça veut dire pour la
population, pas nécessairement juste à l'intérieur de Santé Québec, mais pour
la population, ça fait quoi, ça mange quoi en hiver, là, ça fait quoi, un
directeur de santé publique. Je
pense, moi, j'ai compris ça de leurs demandes, là, puis, je pense, c'est
peut-être ici qu'on le fait. Est-ce que c'est quelque chose que vous
avez considéré suite à leurs revendications?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien, est-ce
qu'on l'a considéré? La question se pose. Est-ce qu'on doit mettre ces
choses-là dans une loi? Au niveau des professions, et on pourrait même
l'appliquer à un poste de directeur de santé publique, souvent, on va faire des
activités de promotion pour faire connaître leur rôle, etc., pas nécessairement
dans une loi. Alors, ça va être beaucoup
plus dans des activités auprès de la population, et, souvent, bien, l'aspect de
la santé publique, là, on va voir ce qu'ils vont faire.
Ça fait que, selon nous, ce n'était pas
approprié de mettre ça dans une loi, là, en tant que telle, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas important, mais ça
va se faire et ça se fait déjà. Il y a la semaine des... Il y a les journées
nationales de santé publique où est-ce qu'il y a une couverture plus
médiatique, là, ils présentent leurs projets. Ça fait que c'est des choses qui existent déjà
présentement, mais ce n'est pas inscrit dans une loi, encore une fois, plus
implicite, et c'est ce qui se fait aussi
dans... je dirais, dans toutes les autres professions, là, notamment en santé
et services sociaux, là.
M. Fortin : C'est quand, la semaine de la santé publique?
M. Paré (Daniel) : Hein?
M. Fortin : C'est quand, la semaine de la santé publique?
M. Paré (Daniel) : Ah! la journée,
c'est plus à l'automne, ça, là, c'est...
M. Fortin : C'est à l'automne? Bien, ça, c'est bientôt, là.
M. Paré (Daniel) : Hein?
M. Fortin : C'est bientôt.
M. Paré (Daniel) : C'est ça, puis il
y a des... Je vous dirais même qu'il y a des congrès où est-ce que les gens puissent présenter... partagent les bonnes
pratiques, justement, de ce qui se fait au Québec, parce qu'en effet il y a quand
même beaucoup de bonnes pratiques en santé publique qui se font.
M. Fortin : Et donc, vous avez entendu leur appel d'en faire plus
peut-être à l'avenir dans ce cadre-là. Je comprends...
Si vous ne voulez pas le mettre dans la loi, je peux comprendre, mais il y a quelque chose
en arrière de leur demande, quand même, qu'il faut entendre.
M. Paré (Daniel) : D'accord avec
vous.
Le Président (M. Provençal)
: D'autres interventions sur
l'article 76? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 76 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté, merci. 77.
M.
Dubé : «Un directeur de santé publique réalise tout autre
mandat que Santé Québec peut lui confier dans le cadre de ses
fonctions.»
Cet article
énonce qu'en outre de ce qui est prévu dans le présent projet de loi et la Loi
sur la santé publique un directeur de santé publique réalise tout autre
mandat que lui confie Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions?
Une voix : ...
M. Dubé : Non, c'était sur autre
chose.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des... oui, M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : On a beaucoup, beaucoup, beaucoup, longuement parlé, et
j'insiste, là, mais... de l'indépendance des
directeurs de santé publique. Puis effectivement on l'a vu au cours de la
pandémie, là, disons qu'ils n'étaient pas... Il y a eu des moments où le directeur national de la santé publique
disait quelque chose, puis certains directeurs régionaux de santé
publique avaient des nuances, pour être gentil. Mais donc on a beaucoup parlé
de leur indépendance, avec raison, et là,
ici, on vient dire : Le directeur réalise tout autre mandat que Santé
Québec peut lui confier. Mais le ministre, lui, n'a aucune directive à donner aux directeurs régionaux de santé
publique, là. Il n'y a aucun lien de... je vous demande de faire ça. Il
faut que ça vienne de Santé Québec lui-même.
M. Dubé : Bien, de la même façon
que, si on décidait qu'une directive est nécessaire, le ministre a toujours le
pouvoir de faire une directive, si je comprends bien votre question, parce
qu'en sus de ça vous avez raison qu'un autre
mandat viendrait de Santé Québec, mais, si, dans un cas particulier, puis on en
a peut-être vécu durant la pandémie, c'est ce que vous dites, est-ce que
le ministre pourrait...
M. Fortin : Peut-être, oui.
M.
Dubé : Puis là je ne me
souviens pas... Quand on a discuté des directives, c'était quoi, c'était 30
quelques... où on a discuté... rappelez-vous toute la discussion a porté
sur les directives. Est-ce qu'elles sont prévues dans le... Comment on doit faire la reddition de comptes des
directives? Moi, je suis très à l'aise de vous dire que, s'il y avait une directive
spécifique, le ministre peut le faire.
M.
Fortin : Le ministre peut le faire. Donc,
j'essaie de repenser à certaines des initiatives régionales, là, pendant la... ah! tiens, les barrages routiers,
qui n'avaient pas lieu partout, là. Il y en avait à certains endroits, il n'y
en avait pas à d'autres, là. Ça,
c'est quelque chose qu'un ministre pourrait demander à une direction de santé
publique de mettre en place, par
exemple, là, parce que ce n'est pas partout, mais ça pourrait être adressé à un
directeur régional ou un autre.
M. Dubé : Oui,
mais il faut toujours penser... Puis là je ne veux pas rentrer dans du détail,
mais il y a quand même une loi sur la santé publique, et là il y a toute
l'harmonisation qui se fait avec le directeur national de santé publique. Je pense que votre question, c'est quand
c'est plus spécifique à une région. Bon, la question des barrages, je pense que c'était plus qu'une région.
M.
Fortin : Oui, mais...
M. Dubé :
Mais je veux juste être...
M.
Fortin : Oui, oui, absolument, là, ce n'était partout, mais
c'était...
M. Dubé : Pas partout. Mais moi, je vous dirais, on n'aime
pas faire des directives, mais, au besoin, il faudrait le faire, puis moi, je serais très à l'aise de le
faire, parce qu'on en a eu... rappelez-vous, au début, il n'y avait pas beaucoup
d'encadrement des directives. On en a discuté amplement. Moi, je pense que ça
fait la job.
M.
Fortin : Puis, quand on dit que Santé
Québec peut le faire, ça veut dire... elle peut faire... demander de réaliser
un mandat ou envoyer une directive, ça veut dire que le directeur national de
santé publique peut, lui aussi, donner une directive ou une orientation à un
directeur régional de santé publique, c'est-à-dire : J'ai pris telle
décision comme directeur national de santé publique, et là il tombe sur Santé
Québec ici, dans l'article, là, mais je demande au directeur régional de mettre
ça en place dans sa région.
M. Dubé : C'est
en vertu de la Loi sur la santé publique.
M.
Fortin : Mais ce lien-là, il existe en...
O.K., parfait.
M. Dubé : C'est
bon?
M.
Fortin : Ça me convient.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 77? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 77 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
78.
M. Dubé : 78,
merci : «Un directeur de santé publique doit informer sans retard le
directeur national de santé publique de toute situation d'urgence ou de toute
situation mettant en danger [...] de la population.»
Commentaire. Cet
article vise à s'assurer que, lorsqu'un directeur de santé publique constate une
situation d'urgence ou une situation mettant en danger la santé de la
population, il en informe le directeur national de santé publique, et ce, sans
retard.
M.
Fortin : Le lien, c'est avec le directeur... un directeur
régional, là, n'est pas tenu de vous en parler à vous, lui, il se tourne
automatiquement vers le directeur national de santé publique, puis, après ça,
ça...
M. Dubé : C'est
ça, exactement ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, Mme
la députée.
Mme
Setlakwe : ...question au niveau légal. Je ne veux pas être tannante,
mais ici on dit «sans retard», puis hier on parlait de l'expression «avec
diligence». Quelle est la différence?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je pense qu'en pratique il n'y en a pas, parce
que, si on agit avec retard, manifestement, on n'est pas diligents. Ici, en fait, essentiellement, c'est qu'on a
repris, à l'article 78, l'expression «sans retard» comme elle se trouve déjà à
l'article 375 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
Mme
Setlakwe : Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Je vois
que ça ne vous satisfait pas, mais vous acceptez l'explication.
Mme
Setlakwe : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, c'est
correct.
M. Dubé : C'est
rare qu'on peut avoir ce niveau de détail là dans ces grandes discussions-là,
alors je trouve important qu'on puisse les avoir, j'apprécie beaucoup.
M.
Fortin : Alors, adoptons avec diligence...
M. Dubé : Que
c'est bien dit! Vous êtes en forme.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
très bien... C'est ce qu'on appelle bien repris, M. le député. Alors, au niveau de l'article 78, y a-t-il d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 78 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. 79.
M. Dubé : «79.
Le directeur national de santé publique peut demander à un directeur de santé
publique de lui rendre compte de décisions qu'il a prises ou d'avis qu'il a
donnés en matière de santé publique dans l'exercice de ses fonctions.»
Cet article prévoit
l'obligation d'un directeur de santé publique de rendre compte de ses décisions
ou de ses avis au directeur national public
lorsque celui-ci lui demande. Et je vous amène, comme on fait habituellement...
de dire que c'est exactement ce qui est à l'article 375 de la loi
sur... la LSSSS.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : S'il
vous plaît, M. le Président. O.K., donc, il y a... Je comprends que c'est le
même article qu'on a déjà, mais il n'y a pas d'obligation d'un directeur
régional de santé publique, quand il émet un avis, d'en informer le directeur national de santé publique. Là, je
comprends que c'est juste quand le directeur national le demande qu'il y a une
obligation. Alors, moi, aujourd'hui, je suis
directeur régional de la santé publique en Outaouais, j'émets un avis
quelconque, là, envers un danger ou envers une situation, je n'ai pas à
en informer le directeur national de santé publique.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : La réponse, c'est non, parce qu'encore là l'envoyer dans la
responsabilité du directeur régional, il a quand même des pouvoirs sur sa
région, ça fait que... mais il est de coutume, avec les tables nationales qu'on a parlé tantôt, de partager, parce qu'encore
là de... J'ai pris cette décision-là dans telle situation, ça fait que c'est
là qu'il y a du partage qui se fait, mais, encore là, on voit que les rôles
sont quand même différents, là, entre les deux. Ça fait que c'est pour ça
que... Là, je vous prends sur vos mots. Est-ce qu'il y a une obligation de
partager l'avis? La réponse, c'est non.
M.
Fortin : Non? Bien, je trouve ça
surprenant. Je vous avoue que je trouve ça surprenant que c'est juste sur demande que le directeur régional doive partager
ses avis et que ce n'est pas fait automatiquement ou obligatoirement.
Le Président (M.
Provençal)
: ...un
principe d'autonomie professionnelle et de...
M.
Fortin : Mais je ne viens pas dire qu'il
n'a pas l'autonomie de décision, absolument personne ne veut jouer dans
l'indépendance, mais d'en informer le directeur national de santé publique
quand on vient à prendre une... émettre un avis, ça m'apparaît de la simple
bonne gestion, là, que de savoir que le directeur national en est informé.
M. Dubé : ...la
réponse, si vous le permettez, de M. Paré. Avec le fonctionnement actuel
des tables de concertation... parce que je serais surpris qu'une décision qui
aurait... parce que, des fois, il y a des décisions qui sont locales, qui n'ont peut-être pas besoin d'être
communiquées, puis ça, il faut se fier à l'expertise locale. C'est pour ça
qu'on a un directeur par région, mais
quelque chose qui serait de nature peut-être même très importante pour la
région, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas été discutée, mais, en
tout cas...
M. Paré
(Daniel) : ...donner un exemple, si vous permettez, bien, dans x
village, il y a un avis de faire bouillir l'eau parce que... très local parce
que c'est très... et relativement commun, ça fait qu'encore là c'est le genre
d'exemple... C'est un avis. C'est un avis de la Santé publique, ça fait que ça
n'a pas le même poids relatif, disons, là, en termes d'avis.
M. Fortin : Je
comprends, mais il y en a, des décisions... Il y en a, des décisions régionales
qui sont peut-être plus importantes que
d'autres, je pense, quelque chose en lien avec la qualité de l'air de la
Fonderie Horne, par exemple, ou d'autres, là.
M. Dubé : Je
vais vous retourner la question, monsieur... J'apprécie, vous avez des très
bons commentaires. Moi, je vais vous dire, je pourrais le considérer, parce
que, tantôt, là, je réfléchissais, mais je ne voudrais pas que ce soit perçu
comme une ingérence dans une décision locale, vous me suivez?
M.
Fortin : Je vous entends là-dessus.
M. Dubé : Parce
que je n'aurais pas de problème à ajouter ça, de dire qu'ils doivent être
publiés, mais là, imaginez-vous, je ne suis pas sûr qu'ils aimeraient qu'on
fasse cette ingérence-là.
M.
Fortin : Bien, voyez-vous, je pense qu'il
y a une différence entre ingérence puis information. La décision, là, toujours,
doit revenir aux directeurs régionaux de santé publique.
M. Dubé : ...juste
parler à Daniel...
M.
Fortin : Bien, si vous voulez, oui, bien
sûr.
M. Dubé : ...parce
que vous comprenez le sens de ma question.
M.
Fortin : Absolument, je suis à la même
place que vous.
M. Dubé : Moi, comme un féru d'information, je dirais :
Envoyez-moi tout. C'est ça que je dirais. Par contre, je veux juste être
sûr que ce n'est pas mal interprété comme demande.
M.
Fortin : On est d'accord là-dessus.
M. Dubé : Ça
fait que, si on suspendait, monsieur...
Le Président (M.
Provençal)
: ...suspendre
les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à
14 h 48)
(Reprise à 14 h 52)
Le Président (M.
Provençal)
: Nous
reprenons nos travaux. Je vous suggère que nous puissions suspendre l'article 79 pour qu'au niveau juridique il y
ait des modifications du texte, et ce qui va nous permettre d'aller à
l'article 80. Alors, consentement pour suspendre 79?
M.
Fortin : ...et sans retard.
Le Président (M.
Provençal)
: 80, M. le ministre.
M. Dubé : 80, M. le Président : «Les médecins et les
dentistes exerçant leur profession au sein de la direction de santé publique
formée pour une région sociosanitaire font partie du département clinique de
santé publique formé au sein d'un établissement de Santé Québec désigné
par son conseil d'administration en vertu du deuxième alinéa de
l'article 176.»
Cet article précise
le département clinique dont font partie les médecins et les dentistes qui
exercent au sein d'une direction de santé
publique, soit le département clinique de santé publique formé au sein
d'établissements désignés par le conseil d'administration de Santé
Québec. Et je me permets de dire : Un, il n'y a pas d'amendement, et,
deux, qu'est-ce qu'on avait d'équivalent en LSSSS? Ça, je me demande si ça ne
vient pas... Ça ne vient pas d'une recommandation, ça, des...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui,
je comprends, mais j'essaie de... Peut-être que... J'y vais de mémoire, là. Il
n'y avait pas une recommandation qui avait été faite par le CMDP là-dessus?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Dans le sens qu'il faut le voir, c'est que, dans le
programme de santé publique, il y a des soins
dentaires qui... mais qui est vraiment sous cette juridiction-là. Ça fait que
l'esprit, encore là, c'est que, considérant qu'ils
offrent des soins en prévention, etc., mais que c'est la pratique médicale de
ces dentistes-là au sein d'une organisation, bien, qu'ils fassent partie du
département de santé publique, parce qu'ils auraient pu... On aurait pu
dire : O.K., ils vont faire partie du département des dentistes où est-ce
qu'ils, entre guillemets, font des extractions de dents, là. Mais ce n'est pas ce qu'ils font en santé publique. Ils font
vraiment d'autres activités qui sont vraiment séparées. Ça fait que
l'esprit, c'est qu'ils en fassent partie, du département de santé publique.
M.
Fortin : ...pharmaciens en santé publique.
M. Paré
(Daniel) : Il pourrait...
M.
Fortin : Puis eux, ils tomberaient sous
quelle direction à ce moment-là?
M. Paré
(Daniel) : Bien, c'est des exceptions. Ça fait que c'est pour ça que
je vous parle vraiment que dentistes... il y en a pas mal dans toutes les
régions du Québec à cause des programmes existants, pharmacie, c'est qu'ils ne feraient pas de distribution de
médicaments, mais, des fois, on a des professionnels de la santé qui pourraient
faire partie d'une... Ça ne serait pas nécessairement un besoin d'un
pharmacien, mais qui pourrait faire de la gestion, mais qui aurait un profil de
pharmacien, là. C'est là, la petite nuance que je ferais.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 80 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. 81, M. le ministre.
M. Dubé : «81.
Un directeur de santé publique exerce, avec les adaptations nécessaires, les
fonctions et responsabilités d'un directeur médical prévues à
l'article 179, au premier alinéa de [...] 180 et aux articles 181 à
183 à l'égard du département clinique de
santé publique visé à l'article 80 et de son chef. De plus, les règles
applicables aux soins médicaux et dentaires et les règles d'utilisation
des médicaments de ce département doivent préalablement être approuvées par le
directeur de santé publique.
«En
plus des responsabilités qui lui sont confiées par la présente loi, le chef de
ce département clinique réalise tout mandat que lui confie le directeur
de santé publique.»
Alors,
cet article précise que le directeur de santé publique exerce certaines
fonctions et certaines responsabilités dévolues au directeur médical, et
ce, à l'égard du département clinique de santé publique et de son chef. Il
ajoute que le chef de ce département réalise
tout mandat que lui confie le directeur de santé publique. C'est un peu en
ligne... C'est la suite de ce qu'on a discuté, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré,
si vous voulez donner des explications complémentaires?
M. Paré
(Daniel) : Ce que ça vient dire, c'est que la Santé publique a une
particularité, consiste à... Elle soigne plus des populations que des
personnes. Ça fait que c'est pour ça qu'on vient dire : Agit comme un
directeur médical qui a son... contrepartie de ce qu'on voit au niveau des
hôpitaux, CLSC, centres d'hébergement. Ça fait que son rôle, c'est de
s'assurer, là, un peu comme qu'il est mentionné, là, des règles, parce que les
règles sont vraiment différentes entre la... à cause de cette notion de soigner
des populations au lieu de soigner des personnes, et on veut s'assurer, puis la
loi le prévoyait un peu avant aussi, là, de séparer les deux rôles, là, pour
être très précis pour cet élément-là.
M.
Fortin : Bien, la même fonction,
essentiellement, si je comprends bien, que la... Si je comprends bien, puis là
je ne suis pas certain de mon affaire, donc corrigez-moi si j'ai tort, là,
mais, si vous me dites que c'est un peu comme avant, c'est-à-dire que les
décisions qui étaient prises par le CMDP, jusqu'à un certain point, ne touchaient
pas la santé publique... Non? Ce n'est pas ça?
M. Paré
(Daniel) : Non, là, les médecins... Les médecins de santé publique
relèvent du CMDP, là, dans le cadre de leur pratique, mais c'est comme le rôle
d'un DSP, si vous voulez. Ça fait que c'est peut-être là, là... Si on revient
avec la situation actuelle, là, le directeur de santé publique régional joue un
rôle de DSP dans le cadre des activités de santé publique. Ça, c'est de même
que je pourrais le simplifier.
M.
Fortin : Donc, les décisions qu'il
pourrait prendre, ça pourrait ressembler à quoi, si vous avez un exemple en
tête de quelque chose qui pourrait être...
M. Paré (Daniel) : Ça pourrait... Mon doux!
Vous voyez, là, que c'est un principe, là, mais laissez-moi revenir...
M. Dubé : Bien,
peut-être que Mathieu peut...
M. Paré (Daniel) : Oui, allez-y.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, bien, en fait, les illustrations que je vous donne,
là, viennent des différents articles auxquels on renvoie dans
l'article 81, mais le directeur de santé publique va être consulté de la
même façon que le directeur médical le serait lorsque vient le temps de nommer
un chef de département de santé publique. Ça va être le... C'est lui qui va surveiller, plutôt que le directeur médical,
les activités du département... du chef de département, plutôt, de santé
publique.
M.
Fortin : Oui, ça, c'est la deuxième partie, là : «En
plus des responsabilités[...], le chef de [...] département réalise tout
mandat que lui confie le directeur de santé publique.»
M. Paquin (Mathieu) : Non, M. le
Président, c'est la première partie, et à ça vient s'ajouter... en plus des responsabilités, le chef de département clinique
va faire d'autres mandats. Donc, on peut... Le directeur de santé publique
va être capable de confier certains mandats spécifiques au chef de département
de santé publique.
M. Fortin : O.K., ça me va. Bien, le principe général, c'est que la
santé publique... Le directeur de santé publique et le directeur médical, là,
ont des rôles très partagés et l'un ne joue pas dans les affaires de l'autre,
là, si je comprends bien.
M. Paré (Daniel) : J'aurais pu
donner des exemples comme la garde, la garde en santé environnementale, la
garde au niveau de x prévention. C'est le directeur de la santé publique
régional qui le ferait au lieu, là...
M. Fortin : Du directeur médical.
M. Paré (Daniel) : On a tellement
d'acronymes, hein?
M. Fortin : Oui, il y en a qui se recoupent, là. On est rendus là.
C'est les mêmes acronymes.
M. Paré (Daniel) : Il y en a qui se
recoupent aussi. Ça fait que ça vous donne un exemple, justement, là, de
responsabilités, là, de s'assurer que, justement, pour les... pour un peu les
fonctions qu'il y a là, de s'assurer d'avoir toujours des médecins de garde, ça
fait partie d'une responsabilité qu'un directeur médical a.
M. Fortin :
O.K., on s'entend.
• (15 heures) •
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 81? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 81
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Article 82, M. le ministre.
M.
Dubé : Alors, juste une
information que, là, on tombe... On vient de finir santé publique. Je voudrais
juste vous demander...
Le Président (M. Provençal)
: ...l'amendement sur lequel on va
revenir.
M. Dubé : J'allais juste vous
demander : Aimez-vous mieux qu'on...
Le Président (M. Provençal)
: Non, il n'est pas disponible encore.
M. Dubé : Il n'est pas disponible?
O.K. On continue.
M. Fortin : ...dès qu'il est disponible, conclure cette section-là puis...
M. Dubé : Bien, c'est pour ça...
Exactement, André, c'est pour ça que je demandais ça.
Le Président (M. Provençal)
: Aussitôt que ma secrétaire me le dit,
on va revenir à cet article-là.
M. Fortin : O.K., ça marche.
Le Président (M. Provençal)
: Au 82.
M. Dubé : Alors là, on tombe dans la
section des pouvoirs spéciaux de Santé Québec et des restrictions à certains autres pouvoirs. D'accord? Alors... Puis,
je vous le dis, ça tourne beaucoup aux alentours des infrastructures, des immeubles,
etc., là, d'accord?
Alors, 82 : «Santé Québec peut acquérir,
par expropriation, tout immeuble nécessaire à ses fins.»
Et
cet article prévoit le pouvoir de Santé Québec d'acquérir par
expropriation un immeuble nécessaire à ses fins.
Je veux juste
remettre une... Lorsqu'on va faire la transition vers Santé Québec, je vous ai
dit que les infrastructures suivaient, hein? Il va y avoir un endroit, là, dans
la transition, qu'on est très explicite. Alors, je veux juste qu'on
comprenne que, maintenant, tous les
immeubles restent dans les unités administratives, mais sont transférés en même
temps que les gens. O.K.?
M. Fortin : ...que, oui, les syndiqués, là, vous voulez dire, que les
employés?
M. Dubé : Les
employés, mais ce n'est pas juste les employés, c'est... on transfère les
immeubles qui restent dans leurs unités administratives, mais ils ne
sont plus au ministère de la Santé, on se comprend, les...
M. Fortin : Celui qui paierait les taxes municipales, là, ce serait
Santé Québec?
M. Dubé : C'est Santé Québec.
Et pourquoi je vous dis ça, comme introduction, comme grand principe? Là, on leur donne... maintenant qu'ils gèrent les
immeubles, on leur donne le même droit d'expropriation que le ministère a, en ce moment, par l'intermédiaire du ministère
des Transports, que vous connaissez bien, qui gère les expropriations.
Ça va? Alors je voulais juste mettre ça en contexte.
M. Fortin : O.K. Donc, Santé Québec a besoin d'acquérir, par
expropriation, un terrain?
M. Dubé : Un terrain, oui.
M. Fortin : Bien, vous êtes en train de le faire en Outaouais, là, vous êtes en
train d'exproprier des commerces, plusieurs commerces, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
Alors, c'est Santé Québec ou c'est le processus normal du gouvernement qui
agirait pour de l'expropriation?
M. Dubé : C'est
ça, mais lui, pour pouvoir l'acquérir par... va faire le processus habituel,
qui passe par les avis qui doivent être faits.
M. Fortin : O.K., par la SIQ et par...
M.
Dubé : Par la SIQ, puis tout
ça. Mais je fais juste dire qu'ils ont maintenant la responsabilité de coordonner
ça, je veux dire, coordonner, parce que c'est eux qui vont gérer les immeubles.
M. Fortin : Non, je vous avoue, je ne suis pas sûr que je vous comprenne, M. le
ministre, quand vous dites que c'est la...
M. Dubé : Parce que, si
quelqu'un me dit : Bien, pourquoi vous faites ça? Bien, ma première
réponse c'est : Maintenant, c'est Santé Québec qui a les immeubles.
M. Fortin : Oui, là-dessus, on se comprend.
M. Dubé : On se comprend.
M. Fortin : Et vous
pouvez... Bien, l'immeuble, là, il appartient à Santé Québec à la fin de la
journée, comme un terrain appartient à Hydro-Québec, une société d'État,
là, comme Hydro-Québec.
M. Dubé : Bon exemple.
M. Fortin : Mais l'acquisition par expropriation, elle continue de se
faire par le processus classique, là. Oui?
M. Dubé : Oui, ça suit... On a
remis à jour la Loi sur l'expropriation récemment, hein?
M. Fortin : Oui. Bien, en fait, vous essayez, là. On n'est pas rendus.
M. Paré (Daniel) : Elle n'est
pas passée encore.
M. Dubé : Ah! O.K. Bon.
M. Paré (Daniel) : C'est la loi
qui a été...
M. Dubé : Elle
est en cours.
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : O.K. Mais on va
suivre ça. C'est ça que je comprends, là.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, en fait, ce que je
comprends de votre article, puis vous me direz...
vous me corrigerez, c'est que Santé Québec va avoir la capacité de déclencher
tout le processus pour aller acquérir un terrain, mais ce processus-là
va se faire selon ce qui se fait présentement.
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça, oui.
M. Fortin : ...autre terrain qui serait exproprié par le gouvernement
du Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Oui, voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Ou d'autres ministères.
M. Fortin : Est-ce que le fait de passer à une société d'État change
quelque chose pour les en-lieu de taxes?
M. Dubé : ...
M. Fortin : Les en-lieu de taxes.
M. Dubé : O.K. Oh là là! Là, on
parle des immeubles, par exemple, comme des hôpitaux, puis tout ça? Je ne suis
pas rendu là. Est-ce que, Daniel... Je ne pense pas que ça devrait, mais, en
tout cas...
M. Fortin : Une société d'État a quand même... paie des en-lieu de
taxes, au lieu de taxes municipales.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais juste le vérifier.
M. Fortin : Non, parce que c'est des immenses montants pour les
municipalités, ça, là, là.
M. Dubé : Non, non, je ne vois
pas pourquoi qu'on changerait ça, là, parce que...
Le
Président (M. Provençal)
:
Selon mon expertise
provinciale... d'ancien municipal, je ne pense pas qu'on va enlever ce
patrimoine foncier là qui donne des revenus aux municipalités, là.
M. Fortin : Non, en fait, c'est plus le contraire qui m'inquiète.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça.
M. Fortin : C'est le contraire, qui m'inquiète, c'est...
M. Dubé : C'est l'exemption
qu'on a pour les en-lieu de taxes.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça.
M. Fortin : Mais, en fait, d'un côté comme de l'autre, là, c'est parce
que... Hydro-Québec paie des taxes, là, certains...
des taxes municipales. Il y a des revenus, là, qui sont faits par les
municipalités, de terrains qui sont propriété d'Hydro-Québec. Alors, si, là, on a un modèle un peu similaire de
société d'État, je veux juste m'assurer s'il y a quelque chose qui
change, du point de vue des municipalités, au niveau du montant du...
M. Dubé : ...parce que c'est...
Vous le reliez à 82, là?
M. Fortin : Bien oui, parce qu'il y a une acquisition, donc une
propriété, là.
M. Dubé : Bon,
bien, regardez, je vais demander de le suspendre, parce que je voudrais avoir
une réponse claire.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé :
Alors, Me Paquin.
(Consultation)
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : ...
M. Dubé : O.K.
Vous avez entendu?
M.
Fortin : Non, je n'ai pas... Non.
M.
Dubé : Il dit : Il n'y
a pas lieu de suspendre 82, mais il faudrait vous revenir là-dessus. Le
droit d'expropriation qu'on vient de discuter ne changerait pas.
M.
Fortin : Oui, oui. O.K. Je comprends.
M.
Dubé : Par contre, la
question, je pense qu'on devrait vous donner une réponse claire, puis ça fera
partie des mises à jour de lundi.
M.
Fortin : Bien, c'est parce que... Oui, je
suis d'accord, M. le ministre, mais c'est parce le 82, si j'enlève les mots
«par expropriation», là, «Santé Québec peut acquérir tout immeuble nécessaire à
ses fins», alors il y a des implications à avoir des immeubles, comme vous
l'avez dit tantôt, là, et c'est ça qu'on essaie de mesurer, là.
M. Dubé : Mais
ce que je vous dis, c'est : Réglons 82. Et, à la question que vous posez,
parce que je vous réponds ça quelques fois, le transfert lui-même va se
discuter à 1090, disons.
M.
Fortin : Oui, le transfert du CISSS de
l'Outaouais, d'un terrain...
M. Dubé :
À Santé Québec.
M.
Fortin : ...à Santé Québec va se faire à 1090.
M. Dubé : Et
tous les immeubles. Ça fait que je pense que...
Le Président (M.
Provençal)
: On a du temps.
M. Dubé :
Notre président prend des bonnes notes. Mais votre question, je pense que c'est
quelque chose... J'ai aussi la perception qu'on avait regardé ça, mais je veux
juste être certain que...
M. Fortin : O.K.
Mais je veux juste vous dire, vous n'êtes pas obligé d'attendre à 1090 pour nous
répondre, là.
M. Dubé :
Non, mais, si j'ai la réponse...
M. Fortin : Si on a encore tous de la voix rendus à 1090, on sera contents. Mais,
si vous êtes capable de nous répondre...
M. Dubé : Très
bon point.
M.
Fortin : ...dès que vous avez la réponse,
ce sera approprié et apprécié.
M. Dubé : O.K.
Parfait. C'est beau.
Le Président (M.
Provençal)
: On
voterait le 82...
M. Dubé :
On voterait le 82, si vous êtes...
M.
Fortin : Juste une petite seconde, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
oui, oui, pas de problème, M. le député.
M. Fortin : O.K. Puis dans le processus qu'on discutera, au 1090, c'est
là... j'imagine, c'est là qu'on verra qu'à peu près tout est transféré, là.
Tous les actifs de toutes les propriétés, là, de tous les CISSS et CIUSSS et de
tous les
établissements fusionnés, non fusionnés, là, sont tous transférés à Santé
Québec? O.K. C'est bon. Je vais garder ces commentaires-là pour 1090,
dans ce cas-là, ou avant, là.
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Mais je suis intéressé par la
question du 82...
M. Dubé : Bien,
moi aussi. Je veux juste confirmer, parce qu'on en a discuté, mais je veux
juste être sûr que je peux vous donner une réponse...
M.
Fortin : O.K. Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : M.
le Président, on m'informe que nos légistes, comme d'habitude, ont été... ont
réagi avec diligence, alors on pourrait revenir, et sans retard...
Une voix : ...
M. Dubé :
Oh! c'est à Drummondville.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, on
a le temps de traiter 83.
M. Fortin : On
a le temps de... le temps que ça arrive de Drummondville. O.K. 83, on y va.
Est-ce qu'il y a un amendement?
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
M. Dubé : Même
pas. Mon Dieu!
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé :
Pour le moment. «83. Malgré l'article 4, Santé Québec peut exiger des
établissements privés et des établissements
visés par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
Inuit et les Naskapis qu'ils utilisent un actif informationnel qu'elle
détermine.
«Santé Québec doit
[...] tenir compte des orientations, des standards, des stratégies, des
directives, des règles et des indications
d'application pris en vertu sur la Loi de la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises
du gouvernement.»
Cet article prévoit
que l'utilisation d'un actif informationnel peut être exigée de certains
établissements par Santé Québec.
Ensuite, il précise
que Santé Québec doit alors tenir compte notamment des orientations et des
standards pris en vertu de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement.
• (15 h 10) •
Je
vous demanderais, M. le Président, peut-être juste de... Parce que ça peut
sembler technique, là, mais, Daniel, ici, on parle de tout regarder ce
qui se passe au niveau du vieillissement, de l'état des bâtiments, etc.? C'est
bien ça qu'on parle?
(Consultation)
M. Dubé : Allez-y
donc, comme exemple. Parce que je rappelle qu'on est ici... quand on appelle...
qu'ils utilisent un actif informationnel, on est moins dans les immeubles ici,
là.
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Paré...
M. Dubé :
Bon, mais c'est parce que, tantôt, j'ai dit qu'on était dans la section... Elle
est plus générale que je pensais, là, j'ai peut-être... À certains pouvoirs...
Excusez-moi.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré
va nous donner des informations qui vont compléter vos propos.
M. Dubé :
Allez-y donc.
M.
Paré (Daniel) : Travail d'équipe, M. le ministre. Un exemple concret
qu'on a vécu dans les dernières années,
mais... Clic Santé. Ça fait que c'est juste pour illustrer. Ça fait qu'encore
là, dans une situation particulière, entre guillemets, on demande
d'utiliser... demande aux établissements d'utiliser le même système, on
comprendra, dans l'intérêt, là... dans
l'intérêt public. On pourrait avoir la même chose au niveau de ce qui s'en
vient au niveau du dossier numérique,
au niveau de nos... de dossiers de santé numérique. Ça fait qu'encore là on va
demander aux établissements d'aller...
appel d'offres plus provincial, et qui nous amène vers l'acquisition d'actifs,
là, pour s'assurer, là, des échanges, des échanges d'information, etc. Ça
fait que c'est dans cet esprit-là que cet article-là est présenté.
M. Fortin : O.K.
Puis là je suis loin de mon profit, là, puis de mon champ d'expertise, ma
collègue s'y connaît pas mal plus que
moi là-dedans, mais, quand vous dites «les établissements privés», les
établissements privés auxquels on
pourrait demander d'utiliser nos actifs informationnels, ce seraient quoi?
Comme un GMF, j'imagine, en priorité, mais...
M. Paré
(Daniel) : Bien, on pourrait même faire un clin d'oeil sur un point qu'on
a discuté tantôt, là, «incident»,
«accident», qu'on va... Ça fait qu'au niveau des formulaires à remplir au
niveau de certains établissements privés on pourrait demander d'utiliser
tel logiciel, de l'inscrire. Et, pour nous, bien, c'est une façon d'unifier,
là, on ne veut pas que ce soit fait par différents systèmes. Ça fait que c'est
un exemple, là, qui pourrait être demandé.
M. Fortin : Si
un établissement privé, par exemple, là, je pense à, je ne sais pas, moi, un
petit CHSLD privé, là...
Une voix : ...
M.
Fortin : Oui, mais non, je veux utiliser
quelque chose, tu sais, de petite échelle, là, disons, là. Est-ce que ça vient... Tu sais, là, on les oblige à prendre
part au système qui n'est peut-être pas le leur, là, c'est celui du gouvernement.
Ça vient-tu avec des coûts, ça? Ça vient-tu avec... il y a-tu une... Parce que,
tu sais, moi, je pense... par exemple, dans ma
circonscription, là, il y a une résidence pour des résidents qui ont
l'alzheimer, ils ont... je pense qu'ils ont 12 résidents, si je ne
me trompe pas, je pense, c'est peut-être moins que ça, puis disons que l'argent
ne sort pas par les fenêtres, là, c'est
serré en mosus. Donc là, si on leur demande d'utiliser un actif qui est élaboré
par le gouvernement, il ne faut pas que
ça vienne avec des coûts démesurés puis qu'ils sont obligés de le... Tu sais,
je comprends l'idée d'avoir un système où ils peuvent entrer des données
puis sortir des... mais ce n'est pas tout le monde qui est capable de se
permettre certains actifs informationnels. Alors, on ne leur charge pas une
fortune, à ces gens-là, pour faire ça, là.
M. Paré
(Daniel) : Là, c'est sûr qu'on est toujours au conditionnel, là, dans
l'exemple que vous donnez, mais, encore là,
lorsqu'une décision comme ça est prise, ces éléments-là sont quand même... je
vous dirais, sont évalués, là, encore là. Puis souvent... bien, souvent,
ils peuvent même bénéficier du meilleur prix, parce que, souvent, ça vient avec
un appel d'offres, qu'on a pu faire diminuer les coûts. Ça fait que c'est un
peu ce principe-là.
Mais ce qu'il faut
retenir, c'est... Encore là, c'est peu, mais ce qu'on a vécu dans le passé,
c'est... Justement, lorsqu'on disait :
Bien, ça vous prend un système de... toutes les choses qu'on a connues dans le
passé, un système de paie, par
exemple, bien là ce qu'on a fait, on arrive pour les faire parler ensemble,
bien, ça ne parle pas ensemble, pas capable d'avoir nos données,
notamment, et où on dit : Bien, nos heures travaillées, ça n'a pas été
programmé de la même façon, etc. Ça fait que c'est dans l'esprit, là, de...
M.
Fortin : Oui, mais mon point, c'est plus,
peut-être, pour vous le rappeler à travers ce processus-là, là, qu'il y a certains de nos partenaires, là,
établissements privés, là, ils ne nagent pas dans l'or, là, ce n'est pas comme
le dessin animé de Gripsou, là, ils ne nagent pas dans... Ces gens-là,
ils fonctionnent au jour le jour. Puis vous avez vu ce qui s'est... bien, vous le savez aussi bien que moi, là, ce qui s'est
passé puis continue de se passer, avec certaines des RPA privées de petite échelle, là, qui continuent
de fermer leurs portes. Alors, je veux juste m'assurer... Puis, je comprends,
peut-être qu'un GMF doit avoir à débourser pour ça, mais on ne pousse pas
l'enveloppe non plus, là.
M. Paré
(Daniel) : Non, non, je vous ai entendu.
M. Dubé : ...
M. Fortin : O.K.
Non, non, je comprends que les RPA... Mais, tu sais, l'exemple que... il y a
beaucoup de nos partenaires privés, là, qui sont déjà...
M. Dubé : On
se comprend très bien, on se comprend très bien.
M.
Fortin : Oui. O.K. Ça va, pour moi.
J'imagine, ma collègue a des questions aussi.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, Mme
la députée.
Mme
Setlakwe : ...faire un lien avec la discussion qu'on avait hier, où on
a inséré, dans le p.l. n° 15, tout... le nouveau chapitre II.1 sur le système
national de dépôt de renseignements. Moi, je le vois comme étant en concordance
avec le fait que les établissements privés, ils vont être inclus, là, dans le
nouveau DSN, le nouveau système. C'est peut-être Me Côté qui peut...
Le
Président (M. Provençal)
: ...Me
Côté, pour répondre à...
Mme G. Côté
(Geneviève) : ...je n'ai pas entendu la question.
Le Président (M. Provençal)
: ...peut-être que Me
Paquin... Non? Me Côté, on va vous reformuler. S'il vous plaît, Mme la
députée.
Mme
Setlakwe : Bien, est-ce que je me trompe ou 83, qui prévoit que Santé
Québec peut exiger que certains établissements privés et ceux qui sont visés
par la loi sur les Inuit et les Naskapis doivent utiliser un certain service informationnel... Ce n'est pas... C'est en lien
avec les articles qu'on regardait, hier, le... au chapitre II.1, sur le
système national de dépôt de renseignements, qui prévoit que les
établissements privés vont participer au nouveau système.
M. Dubé :
...
Mme Setlakwe :
Alors, comment ça que les RPA... Non? Les RPA vont...
M. Dubé :
Bien, je pense qu'il faudrait... Parce que, vous savez, ce n'est pas
toujours facile de dire qu'est-ce que ça
inclut, les... pardon, les établissements privés... Alors, je ne sais pas si
c'est vous, Me Côté, qui pourrait donner cet exemple-là.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
Alors, Me Côté, s'il vous plaît.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
Bonjour. Geneviève Côté, avocate à la Direction des affaires juridiques, Santé
et services sociaux. En fait, cet article-là, effectivement, là, le système
national de dépôt sera nécessairement un actif informationnel, là, mais il pourrait... C'est plus général, là, donc ça
pourrait être un actif... là, on parle des établissements, là, donc ça pourrait
être... Bon, vite comme ça, pour les établissements publics, là, ça... je crois
que ça a déjà été utilisé, par le passé, un article semblable, pour un système
de paie ou pour d'autres choses. Ça s'applique peut-être moins pour les
privés, mais le... des actifs en lien avec le système national de dépôt, c'est
un exemple d'actifs dont on pourrait imposer
l'utilisation. Mais les articles qui ont été étudiés par amendement, hier, là,
vont quand même plus loin, là, ce n'est pas juste les établissements
privés, là, on pourrait...
M. Dubé : ...
Mme Setlakwe : Oui, c'est un peu ça.
C'était pour bien comprendre qu'est-ce qui était visé hier puis qu'est-ce qui
est visé...
Mme G. Côté (Geneviève) : On
peut obliger l'indexation des renseignements, là, puis la participation au
système national de dépôt de tous les
organismes du secteur de la santé et des services sociaux pour le système
national de dépôt spécifiquement.
Mme Setlakwe :
Pour les RPA. Mais les RPA ne sont pas liées par 83 qu'on est en train
de regarder?
Mme G. Côté
(Geneviève) : Exact.
Mme Setlakwe :
O.K.
M. Dubé : ...
Mme G. Côté (Geneviève) : Parce
que ça ne touche que les établissements. C'est une reprise d'un article qui
existe déjà, là, dans la LMRSSS, présentement.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Fortin : ...si on
est pour lier des établissements privés, là, c'est mieux de ne pas être un
Phenix 2.0 ou un SAAQclic 2.0.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 83? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 83 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Merci. Maintenant, nous allons revenir à l'article 79, qui avait été
suspendu. Alors, je vous demande est-ce qu'on... Consentement pour revenir à
l'article 79?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Maintenant, à
l'article 79, on avait annoncé qu'il y aurait un amendement. Alors, c'est
Mme la députée de... ou M. le député de Pontiac?
M. Fortin : Oui. Merci. Merci, M. le Président. Alors, voici l'amendement :
Ajouter, à la fin de l'article 79 du projet de loi, l'alinéa
suivant :
«Le directeur
de santé publique transmet les décisions qu'il a prises et les avis qu'il a
donnés au directeur national de santé publique selon les modalités que
ce dernier détermine.»
Pour nous, M. le Président, là, ça nous apparaît
une voie de passage, disons, idéale dans le sens où il y aura transmission de
l'information, mais on ne se rendra pas jusqu'au point d'envoyer tout et rien,
là, comme l'exemple que M. Paré nous a
donné par rapport aux avis d'ébullition. Il y a des choses qui sont utiles de
partager entre les régions, il y a
des choses qui sont utiles de partager avec le directeur national de santé
publique, mais peut-être pas tout. Alors, si le directeur national veut
mettre des balises autour de ça, tant mieux.
M. Dubé : 100 % satisfait
de...
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions
concernant l'amendement qui vient d'être déposé par le député de Pontiac? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement est...
M. Fortin : Par appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Pour.
La Secrétaire : M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire : M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
:
Abstention. L'amendement déposé
par le député de Pontiac à l'article 79 est adopté. Maintenant,
est-ce que l'article 79, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Adopté. Merci. Ce qui veut dire
que, maintenant, nous revenons à l'article 84.
M. Dubé : ...spéciaux.
On continue : «84. Santé Québec ne peut, sans l'autorisation du
gouvernement :
«1° contracter
un emprunt qui porte au-delà du montant déterminé par le gouvernement le total
de ses emprunts en cours et non remboursés;
«2° au-delà des limites ou contrairement
aux modalités déterminées par le gouvernement :
«a) s'engager financièrement;
«b) acquérir,
détenir, céder ou autrement disposer de valeurs mobilières ou d'autres biens
meubles ou immeubles;
«c) accepter
un don, un legs ou une autre contribution auquel est attachée une charge ou une
condition ou ayant pour effet immédiat ou prévisible d'augmenter les
dépenses de Santé Québec;
«d) renoncer à l'exercice d'un droit.
«Le décret
qui détermine les limites et les modalités au paragraphe 2° du
premier alinéa est pris sur recommandation du ministre des Finances et
du président du Conseil du trésor.
«Le gouvernement peut, aux conditions et dans la
mesure qu'il détermine, déléguer au Conseil du trésor ou au ministre le pouvoir d'accorder une autorisation
nécessaire en vertu du paragraphe 2° du premier alinéa, sauf à l'égard
de l'acquisition, de la détention et de la cession de valeurs mobilières et des
engagements financiers déterminés par un règlement pris en vertu du premier
alinéa de l'article [77].»
Commentaire. Cet article prévoit des
restrictions à l'exercice de certains pouvoirs par Santé Québec en
assujettissant leur exercice à l'autorisation du gouvernement dans certaines
circonstances.
Ainsi, par exemple, il prévoit que Santé Québec ne
peut s'engager financièrement ou acquérir un immeuble au-delà des limites ou
contrairement aux modalités déterminées par le gouvernement.
Cet article précise, à son deuxième alinéa, que
les limites et les modalités devant être déterminées par le gouvernement, le
sont sur recommandation du ministre des Finances et du président du Conseil du
trésor.
Enfin, il prévoit la possibilité pour le
gouvernement de déléguer le pouvoir d'accorder une autorisation au Conseil du
trésor ou au ministre de la Santé et des Services sociaux sous réserve de
certaines exceptions.
Le Président (M. Provençal)
: Et vous avez un amendement, alors je
vais vous demander de présenter l'amendement, M. le ministre, 84.1...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: C'est un article, alors on va traiter 84, avant.
M. Dubé : Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Moi, je l'aurais mis globalement,
mais je ne suis pas...
M. Dubé : Jusqu'à date, on a suivi
vos règles.
Le Président
(M. Provençal)
: Non, mais... Oui, mais je ne suis pas légiste, ça fait que je... Voilà,
Me Paquin m'a ramené à l'ordre, et on va traiter l'article 84.
M.
Dubé : Mme la secrétaire, quel travail! Quel travail!
Donc, on peut passer à la discussion sur 84, c'est ça que je comprends?
Le Président (M. Provençal)
: ...des interventions sur
l'article 84?
M.
Fortin : Oui. Merci, M. le Président. Avant d'en arriver à
nos propres commentaires, là, je me souviens d'un... c'est l'APTS, je
pense, qui avait fait un commentaire, ils s'inquiétaient par rapport aux
négociations syndicales puis le fait que vous pouvez juste, si je ne me trompe
pas, en vertu du deuxième alinéa, là, vous engager financièrement jusqu'à une certaine mesure. L'aviez-vous
regardée, cette préoccupation-là que l'APTS avait émise? Honnêtement, on l'a
regardée, on n'était pas certains si ça...
si c'était vraiment un problème, mais je vous le soumets juste pour comprendre.
J'imagine que vous regardez effectivement, là, toutes les préoccupations
des groupes, là, donc...
M. Dubé : Est-ce que quelqu'un
peut...
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je n'ai pas la
réponse à la question présentement.
M. Fortin : Bien, en fait, ce qu'ils avaient dit, là, c'est... Parce
qu'on l'a ici, là : «Le gouvernement peut, aux conditions et dans la
mesure qu'il détermine, déléguer au Conseil du trésor ou au ministre le pouvoir
d'accorder une autorisation nécessaire en vertu du paragraphe 2° du premier
alinéa, sauf à l'égard de l'acquisition, de la détention et de la cession de
valeurs mobilières et des engagements financiers déterminés [...] pris en vertu
du premier alinéa de l'article [77].» Ils voulaient faire rajouter :
«Les négociations de conventions collectives du personnel de l'agence Santé
Québec ne sont pas touchées.» En fait, je pense que leur préoccupation, c'était
que c'était trop compliqué, là, s'il fallait que vous alliez vérifier à chaque fois avec Finances, avec d'autres,
que la négociation serait compliquée. Je ne suis pas convaincu, je me
pose la question à savoir si c'est un vrai problème ou pas.
M.
Dubé : Non, je pense que... je vous dirais qu'on est ici
dans d'autres choses que la responsabilité du Trésor par rapport aux
négociations. Non, pas du tout.
M.
Fortin : O.K. Vous ne voyez pas d'enjeu de négociation, là?
Il n'y aura pas de délai dans la négociation à cause de ça, là? Tant
mieux. Bien, personne n'en veut, des délais, en négociation, là.
M. Dubé : Non, voilà. Je pense
que...
M. Fortin : Moi, ça répond à ma question. J'ai entendu, du coin, le
député des Îles-de-la-Madeleine qui semblait avoir entendu la même chose, donc,
peut-être... Je ne sais pas s'il avait autre chose à dire là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles.
M. Arseneau : On avait la même... on
avait noté la même chose, dans le mémoire, là, de l'APTS, et puis on avait la
même question, essentiellement, là : Est-ce qu'il y avait un lien à faire,
potentiel, entre la négociation d'une convention collective et cet article-là?
Vous nous confirmez que non. Parfait.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Oui, oui, c'est quand même un article étoffé, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui.
M.
Fortin : Alors là, Santé
Québec, vous venez mettre, avec cet article-là, là, certaines balises par
rapport à ce qu'il ne peut pas faire
sans l'autorisation du gouvernement, puis là on parle évidemment de certains
droits ou certains engagements
financiers. Qu'est-ce que... Le deuxième alinéa, «au-delà des limites,
contraintes ou modalités déterminées par le gouvernement, s'engager
financièrement», ça, ça veut dire que le gouvernement a... va mettre, là, une
limite jusqu'où Santé Québec peut
s'engager financièrement, si je comprends bien.
M. Dubé : Excusez-moi, c'est parce
qu'on... Je peux-tu vous demander de répéter? Parce que j'avais... sur un autre
sujet. Je n'aurais pas dû.
M.
Fortin : Non, non, mais si vous avez... Terminez la
discussion que vous avez, là, il n'y a pas de problème.
M. Dubé : Non, non, non, allez-y, je
vais vous écouter. Excusez-moi.
M.
Fortin : O.K. Alors là, quand je lis le deuxième
alinéa : «Santé Québec ne peut, sans l'autorisation du gouvernement,
au-delà des limites ou contrairement aux modalités déterminées par le
gouvernement, s'engager financièrement», alors, il y a une limite à un
engagement financier que Santé Québec peut prendre. Pratico-pratique, qu'est-ce
que ça veut dire, là? C'est quoi, cette limite-là?
M. Dubé : Daniel, ce que j'aimerais
peut-être, avant... Puis, étant donné que, comme l'a dit le député, il y a des éléments très importants, ici, je veux juste
qu'on explique, peut-être, Me Paquin, avant, c'était quoi, l'objectif — ce
n'était pas ce que je voulais dire — avant
d'aller dans le détail. Parce qu'on a effectivement, en ce moment, certaines
limites qui sont entre un établissement et le Conseil du trésor. On ne
peut pas faire... Vous me suivez? Alors donc, peut-être, c'était quoi, notre objectif de le regrouper ici,
Me Paquin? Puis après ça on pourra discuter chacun, ceux qui se comparent avec
les conditions existantes et celles qui sont peut-être en dehors. Ça fait
que...
Le Président (M. Provençal)
: Maître Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, actuellement dans la Loi sur les services de santé et services sociaux, il y a un régime somme toute
assez complexe de dispositions avec des règlements qui vise à encadrer
les différentes transactions que les établissements peuvent faire. Bon, d'une
part, puisque je n'ai plus plusieurs établissements, mais je n'ai que Santé
Québec, faire un règlement qui, normalement, devrait être une règle générale, c'est peu approprié parce que je n'ai rien qu'un
sujet de droit. Alors, on a jumelé cet enjeu-là avec le fait qu'habituellement
les sociétés d'État vont avoir une disposition
qui ressemble à l'article 84, qui est là, opter pour un régime qui est
très similaire à ce qu'on retrouverait, par exemple, dans la Loi sur
Investissement Québec.
De la façon que ça va fonctionner, cet
article-là, c'est qu'il y a un décret du gouvernement qui va être pris et qui va venir dire des limites. S'il n'y a pas de
limite, il n'y a pas de limite. Normalement, il y a un décret qui va être pris,
qui va dire : Au-dessus de tel montant,
pour tel genre de transaction, vous devez passer au gouvernement. Là, dans ce
cas-ci, par ailleurs, il y a certains pouvoirs qui peuvent être délégués au
Conseil du trésor. Ça fait que ça dira : Vous pouvez
passer au Conseil du trésor. Mais on ne va pas chercher, classiquement... Parce
que c'est un article qui existe souvent. Si
je prends le cas d'Investissement Québec, les engagements financiers sont visés
dans leur article, mais on ne va pas limiter le pouvoir de conclure des
conventions collectives par cet article-là. Et les conventions collectives de
Santé Québec sont conclues en vertu de la loi sur le régime de négociation dans
les secteurs public et parapublic.
Alors,
il n'y a pas d'enjeu de cette nature-là qui va se poser ici. Il y a un décret
qui va venir essentiellement baliser le pouvoir de conclure certains contrats,
certaines transactions d'Investissement Québec... pas d'Investissement Québec,
excusez-moi, de Santé Québec, plutôt, sujets à certaines limitations ou à
certaines autorisations.
• (15 h 30) •
M.
Fortin : O.K. Donc, pour les sociétés
d'État qui ont des clauses comme celle-là, est-ce que les limites sont toutes les mêmes ou il y a des limites
différentes? J'ose croire que les limites entre ce qu'Investissement Québec
peut dépenser puis ce que d'autres sociétés d'État peuvent dépenser sont
probablement différentes.
M. Paquin (Mathieu) : Les limites peuvent
varier. Je dirais, d'ailleurs, dans le cas de Santé Québec, les limites
risquent de ne pas être les mêmes que, forcément, Investissement Québec, compte
tenu de la taille de la bête.
M. Fortin : Alors,
est-ce que vous avez une idée de ce que ça pourrait être, ces limites-là que
vous allez passer par décret, là? Qu'est-ce que vous avez en tête?
M. Dubé : Moi, je ne sais pas, Daniel, je pourrais commencer
en disant que ça devrait être sensiblement similaire aux limites qu'on a
actuellement, parce que, tu sais, tu gères un parc immobilier de 20 quelques
milliards, et plus, tu sais, tu n'iras pas
demander une autorisation pour acheter un tempo, tu sais. J'exagère, dans mon
exemple, mais on a fini, depuis
quelques années, à augmenter un peu. Il
y avait des seuils de 5 millions
pour certaines choses, 10 millions pour d'autres choses. Moi, je vous dirais, comme... on pourra le regarder
quand on sera rendus au règlement, mais ça devrait être similaire aux
différentes limites qu'on a actuellement, à moins que vous me dites le...
M. Paré (Daniel) : Oui. M. le Président, on
est en train de faire des validations, des fois, parce... mais, ultimement, ça
va être l'accumulation de... justement, des limites que chacun des
établissements a aujourd'hui. Tu sais, c'est
un peu ce principe-là. Ultimement aussi, ce qu'il faut retenir, c'est que Santé Québec va recevoir un budget annuel, tu sais, puis qu'il va falloir
qu'il dépense et qu'il utilise son budget mais, un exemple, là, qui me vient en
tête, ne pourrait pas s'engager à bâtir
l'hôpital à Gatineau sans avoir d'autres autorisations, etc., là. Il n'aurait
pas l'autorisation de dépenser x nombre de millions. Les processus
demeurent...
M.
Fortin : Mais je comprends votre point,
c'est une accumulation des budgets de chaque établissement. Ça pourrait faire
du sens, là, mais... Mais là on parle des engagements financiers globaux, pas
d'un... ou de chaque fois qu'on fait une
dépense, là. Vous avez fait référence à un contrat spécifique pour bâtir un
hôpital, par exemple, là. Donc, c'est
quand il y a une... Quand vous dites «s'engager financièrement», là, à
l'article 2°a, c'est pour dire pour une dépense
particulière, là.
M. Dubé : Oui,
c'est ça. Ce que je veux juste faire attention quand on dit que ça s'accumule,
mais il faudrait être certain qu'on va
laisser... Dans notre désir de subsidiarité, il faut que... il ne faudrait pas
que, par exemple, une demande, là,
de... je ne sais pas, pour 200 000 $ soit... monter à Santé Québec. Je pense qu'on veut laisser quand même beaucoup de latitude
dans la façon dont on gère actuellement. C'est ça que je veux dire.
M.
Fortin : Oui. O.K.
M. Dubé :
Ça va?
M.
Fortin : O.K. Aviez-vous...
M. Arseneau :
...
M.
Fortin : Allez-y.
M. Arseneau :
Bien, sur cette thématique-là,
quand vous dites : On va laisser de la latitude, vous voulez dire aux
établissements?
M. Dubé : Oui,
tout à fait.
M. Arseneau : Donc... Parce que c'est ça, là, actuellement, c'est des établissements
autonomes qui ont certainement une capacité de dépenser limitée, mais
quand même suffisante pour pouvoir opérer. À l'intérieur de Santé Québec, il va
y avoir des Santé Québec régionaux qui vont avoir une certaine capacité aussi,
là?
M. Dubé : Santé
Québec régionaux, je ne suis pas sûr que j'utiliserais...
M. Arseneau : Bien, enfin, non, mais
Santé Québec Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine va pouvoir dépenser.
M.
Dubé : Bien, je veux dire, notre idée pour ça, c'est de
s'assurer qu'entre autres Santé Québec va faire respecter régionalement ou dans les établissements des
règles qui ressemblent à celles qu'on a déjà, là, mais qu'on définira par...
M.
Arseneau : C'est ça. Donc, juste pour bien saisir, un CISSS,
actuellement, s'il est le seul établissement de son territoire sociosanitaire, aujourd'hui, il peut prendre certaines
décisions de dépenses. Puis ça sera similaire demain matin, après l'adoption...
M. Dubé : Hé! je pense que vous le
résumez bien, M. le député.
M. Arseneau : D'accord, merci.
M. Dubé : C'est exactement ça.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : C'est exactement ça.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres...
M.
Dubé : Et c'est pour ça que je voulais que Me Paquin nous
parle du chapeau, c'est ce qu'il a expliqué. Maintenant, le principe,
c'est de respecter la subsidiarité. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Au point c, 2°c, «accepter un don, un legs
ou une contribution auquel est attachée une charge ou une condition ayant pour effet immédiat ou prévisible
d'augmenter les dépenses de Santé Québec », bon, sur le
principe général, là, de la chose, je comprends que, quand il y a une
contribution qui implique un...
M. Dubé : Un actif.
M. Fortin :
...disons une dépense annuelle, là...
M. Dubé : Ou un actif. Les deux, là.
Oui. O.K.
M. Fortin : ...effectivement, à un moment donné, il faut se poser la
question à savoir si ça fait du sens.
Par exemple, là, je vais utiliser un exemple
assez simple, là, je ne sais pas, il y a une fondation qui lève des fonds pour
une unité de dialyse, par exemple. Bon, il lève des fonds pour l'infrastructure
comme telle, peut-être pour faire des changements à la bâtisse. Mais ça, ça
veut dire que ça va prendre six, huit, 10 infirmières au fil du temps. Alors là, Santé
Québec ne pourrait pas, sans vous le
demander à vous, là, dire : Oui, nous, on pense qu'on veut accepter ce
don-là pour tel hôpital.
M. Dubé : Oui, comme c'est le cas
présentement.
M.
Fortin : Oui, bien oui, parce que Santé Québec n'existe pas. Donc, ça passe par le ministère, nécessairement.
M.
Dubé : Non, mais, un
hôpital, on n'empêche pas d'accepter un don. Mais votre exemple de dialyse ou
un don de plusieurs... ça s'applique exactement à cette règle-là.
M. Fortin : O.K., mais il y a-tu une limite à ça? Parce que, là, le
c... bien, il devrait y en avoir une, «au-delà des limites déterminées par le
gouvernement». Donc, par exemple, là, si c'est... si le don requiert une
infirmière à cinq heures par semaine à chaque semaine, là, tu sais, ça
commence à être minimal comme investissement.
M. Dubé : Bien, je ne suis pas
capable de vous citer c'est quoi, le chiffre exact, là, mais le principe
d'avoir une limite qui ferait qu'un don d'une... un... peu importe, là, qui
pourrait être fait, doit... La minute qu'on a une implication, soit dans les
salaires ou les frais d'opération, c'est ça qui nous guide. Je pense que je
vous dirais qu'il doit être autorisé. Parce qu'une année ce n'est rien, mais,
si c'est un don, puis vous avez une pièce d'équipement à entretenir sur 15, 20 ans...
Puis on sait que, maintenant, les pièces d'équipement sont très... sont
dispendieuses à l'achat, mais sont excessivement dispendieuses à l'entretien.
Alors, on a des règles actuelles, mais je ne connais pas le détail de ça, pour
être honnête, là.
M. Fortin : Bien, ma question, c'est plus : Pourquoi il faudrait
que... Puis peut-être que... peut-être que c'est une bonne chose. J'essaie de
le saisir, là. Pourquoi il faudrait que Santé Québec demande une autorisation
au gouvernement pour ça? Puis, je vous le soumets, là, Santé Québec va avoir un
immense budget, là. C'est quoi, le budget du ministère de la Santé en ce
moment, là? C'est la moitié du budget du gouvernement et plus. Donc, il va avoir un immense budget d'opération. Il va avoir... a déjà
toutes les décisions opérationnelles. Alors, ils vont prendre beaucoup de décisions sur telle infirmière dans
tel secteur sans vous en parler, là. Alors, je cherche juste à comprendre
le seuil à partir d'où vous êtes impliqué.
M. Dubé : ...mais je vais laisser Me
Paquin...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...si vous permettez, M.
le Président.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, a priori, cette règle-là, qu'on retrouve ici, d'avoir une certaine surveillance des autorités centrales du
gouvernement, elle existe déjà dans la LSSSS, et originalement c'était une autorisation
d'une agence. On reconduit donc ce principe-là, de dire : Bien, si
j'accepte un don, une charge ou une contribution auquel est attaché une charge
ou une condition qui a pour effet immédiat ou prévisible d'augmenter les
dépenses de Santé Québec, ça peut prendre une autorisation, mais encore faut-il
que ça excède la limite qui sera prévue dans
le décret. Donc, si... Là, je ne peux pas spéculer, je ne suis pas le
gouvernement, mais, tant qu'on est en deçà de cette limite-là, ils
n'auront pas besoin de demander une autorisation pour accepter le don en
question.
M. Fortin : Mais, voyez-vous, là où il y a peut-être... je ne veux pas
dire un système à deux vitesses, là, mais peut-être
que vous allez comprendre qu'est-ce que je veux dire. Santé Québec pourrait choisir de dire : Je vais mettre une chaise de dialyse de plus à tel hôpital sans
jamais demander au ministère, ça fait partie de l'opérationnel, ça, là, et donc
de dire : J'ai besoin d'une infirmière de plus à tel hôpital.
M. Dubé : ...des budgets qui lui ont
été alloués.
M. Fortin : Oui. C'est ça. Absolument.
M. Dubé : Il y a les deux. Tantôt,
c'est ça que Daniel disait, là. Il faut le regarder sur une base... ce qui
vient de l'établissement, puis je pense que
c'est pour ça que les limites... dont on parle, mais il faut parler aussi
qu'ils ont des budgets qui vont leur
être alloués annuellement. Puis tantôt on ira... Je pense que c'est à 89, quand
on parle de financement, comment le budget est approuvé, puis après ça
qu'on s'en va dans les établissements. Ça fait que je vous dirais, si j'avais à
résumer, là, on ne change pas du tout la procédure actuelle.
M. Fortin : Oui, mais vous la changez un peu parce que...
M. Dubé : Pourquoi?
M. Fortin : ...le ministère n'est plus en charge de
l'opérationnalisation, là, c'est Santé Québec. Donc là... Puis je vais
reprendre mon exemple. Je vais... Laissez-moi le terminer, là. Puis ce n'était
pas... Donc, une fondation donne une unité de dialyse, donne une chaise de
dialyse de plus, là, à un hôpital. Il y a une infirmière qui doit être attitrée à ça. Il faut qu'il vérifie... Si ce
n'est pas au-delà de la limite, il faut qu'il vérifie avec vous. Si c'est
au-delà de la limite, il faut qu'il vérifie avec vous. L'hôpital décide de
lui-même, là, de mettre une chaise de dialyse de plus, et donc d'embaucher une
infirmière de plus, ils n'ont pas à vérifier avec vous. Je pense qu'à un moment
donné ils sont aussi capables de
décider à ce niveau-là, ils sont aussi capables de décider si c'est une bonne
chose d'accepter le don ou pas.
• (15 h 40) •
M. Dubé : C'est que, si, en ce
moment, ils ont les moyens de le faire, l'établissement dont vous parlez, c'est
parce qu'on leur a donné les budgets pour le
faire. Parce que la limite, c'est une chose dont on parle, mais, à la fin, on
va regarder de façon... Pierre-Albert Coubat, qui est le sous-ministre associé
aux Finances, il surveille ces choses-là durant l'année. Le rôle de Santé
Québec va être d'avoir ce rôle de surveillance là que... qu'ils ont de
s'assurer que les établissements respectent
leurs budgets aussi. C'est juste dans ce sens-là que je vous dis, M. le député,
que ça ne change pas la procédure actuelle.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Si vous voulez,
M. le ministre...
M. Dubé : Bien, allez-y.
M. Paré (Daniel) : ...je pourrais
donner un exemple, mais vraiment, là, pour illustrer ce qu'on veut ou ce qu'on ne veut pas. L'exemple que vous donnez là, ça
arrive à tous les mois, en tout cas, dans le réseau du Québec. Partenariat
entre la fondation et l'établissement sur un besoin, ils se sont entendus. Ça,
ça ne vient pas contrarier ça. C'est un exemple.
Là, on dirait qu'un donateur, puis c'est
vraiment un exemple, un donateur d'une fondation est prêt à donner 40 millions pour ouvrir un département de
chirurgie cardiaque, mais ça doit être absolument au CLSC de Saint-Fabien. C'est un exemple, là.
C'est vraiment... Et là, vous comprenez, il dit : Moi, je veux tout acheter
puis je veux que ça soit là, par exemple. Là, vous comprendrez que ça,
ça ne marche pas.
C'est pour ça
qu'on dit : Bien... Ah! mais il faut que tu acceptes mon don. Bien non, il
ne faut pas que j'accepte le don, il faut que ça reste dans un esprit de
trajectoire clinique où est-ce que ça fait sens, ou etc.
M.
Fortin : O.K. Sauf que, là — puis
ça, c'est le petit bout, peut-être, qui manquait à l'explication initiale — vous
venez de dire : L'exemple qu'on a
donné, c'est quelque chose qui se passe tous les mois puis ça ne changera pas.
Donc, un partenariat entre une
fondation puis un CISSS ou un CIUSSS, là, sur un projet en particulier où il y
a le transfert d'argent de la fondation à Santé Québec, ce ne sera pas
soumis à ça, là.
M. Paré (Daniel) : Non. Et souvent,
dans la vraie vie, c'est nous qui va approcher la fondation pour faire un
partenariat avec eux, soit pour l'équipement, etc., et on fait un montage,
entre guillemets, financier. Ça, c'est notre quotidien.
Puis, effectivement, merci, merci aux fondations, là, qui nous permettent de
faire ça de façon régulière et partout au Québec, là.
Mais l'autre exemple que je vous donnais, c'est
un... j'exagérais, mais il y a des fois, là, qu'on pourrait avoir une donation
de 5 millions pour un IRM avec un endroit que ça ne fait pas de sens, en
tout cas, au niveau clinique, trajectoire. Ça fait que c'est sûr qu'on vient
limiter. Il n'y a pas une obligation d'accepter un legs qui viendrait aussi
amener une dépense, là, qui dépasserait l'exemple qu'on se donnait.
M.
Fortin : Mais on s'entend là-dessus, mais tant que vous me
dites que ces partenariats-là, entre les fondations, ne seront pas
soumis au ministre à chaque fois, là.
M. Paré (Daniel) : Non, non. Ça, je
peux... je peux vous confirmer ça.
M. Fortin : O.K. C'est bon. O.K. On est à la même place, d'abord.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui, bien, la loi veut
rendre le système plus efficace, puis, moi, ma crainte, c'est qu'on ait un
intermédiaire de plus qu'on a actuellement. Parce qu'aujourd'hui, s'il y a un
partenariat entre un établissement puis une fondation, on va au ministère, j'imagine,
puis on règle ça.
Là, ce qu'on
dit, c'est : L'établissement va être sous, évidemment, la responsabilité
de Santé Québec, il va y avoir une première autorisation,
puis rassurez-nous sur le fait que, pour des opérations courantes, on ne va pas
aller au ministre à chaque fois, là.
M. Dubé : O.K. Je vais recommencer
parce que je n'ai peut-être pas été assez clair puis je veux juste... ici, on
parle vraiment de simplification. Dans certains cas puis, je pense, dans
plusieurs cas, là, là je... pour des dons, les établissements doivent venir au
gouvernement dans la plupart des cas. Nous, on dit : Dans certains cas,
avec une limite définie à l'avance, ils n'auront pas besoin de venir. Ça fait
que ça, c'est une simplification. Parce que, l'autre fois, il y a quelqu'un qui a donné un terrain pour faire un
stationnement, mais là il y avait toute l'implication : qui va faire
l'entretien, puis etc. Là, on tombe dans des montants excessivement importants.
Mais, quand... En ce moment, le moindre don...
Puis je suis correct de dire ça, Me Paquin? Le moindre don doit avoir une autorisation. Ça, je ne pense pas
que c'est efficace dans la fluidité qu'on veut avoir avec les fonds de
recherche puis les fondations. Moi, je pense qu'ici on simplifie. Est-ce
que je réponds mieux à votre question, M. le député?
M.
Fortin : Bien, j'espère, j'espère. Puis peut-être, quand
M. Paré a dit : Bien, ça, c'est l'exemple qu'on utilise, là,
de la chaise de dialyse, ce ne sera pas soumis à ce processus-là.
M. Dubé : En autant que ça respecte
les limites.
M. Fortin :
Oui, les limites.
M. Dubé : Mais, en ce moment, ce
don-là, là... Puis j'aimerais ça, que... parce que, là, je me suis rappelé d'à
quel niveau d'autorisation j'ai déjà eu à donner pour un don, puis il n'y en
avait pas, de limite. Mais là je veux juste vérifier que c'est général, ce cas-là.
Le Président (M. Provençal)
: Maître Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, c'est l'article 272 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux où on y réfère à une... au fait de soumettre un
projet à l'agence pour évaluation et acceptation. La LMRSSS a transféré ce pouvoir-là au ministre. Mais on parle des
projets qui ont pour effet immédiat. En fait, c'est des projets qui
découlent d'une aide qui a été reçue. Et on dit : «Lorsque le projet
envisagé a pour effet immédiat ou prévisible
d'augmenter le montant des dépenses annuelles de fonctionnement ou
d'immobilisation de l'établissement», et
on n'a pas dit... il n'y a pas de marge de manoeuvre là pour dire : Bien,
lorsque ça augmente de 5 $ 10 $, 100 000 $, 1 million les dépenses de
fonctionnement ou d'immobilisation de l'établissement, alors que 84 va
permettre de venir mettre une limite en deçà de laquelle ça n'aura pas
besoin de remonter.
M. Dubé : Ça fait que je suis
content que vous l'ameniez sur l'efficacité, mais là je pense qu'on va avoir un
exemple concret que ça va être encore plus autonome, en autant que ça respecte
les... voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 84? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, vous aviez un amendement,
M. le ministre, qui va introduire un nouvel article, l'article 84.1. Je
vous demanderais de nous en faire la lecture.
M. Dubé : Oh! oui, c'est vrai, c'est
vrai. L'article 84.1 mentionne : Insérer, après l'article 84 du
projet de loi, le suivant :
«84.1.
Lorsqu'un emprunt de Santé Québec comporte un fonds d'amortissement, la gestion
de ce fonds peut être confiée au ministre des Finances.»
Des voix : ...
M. Dubé : Soyons clairs, c'est un
oubli qui avait été fait. Je veux juste le...
M.
Fortin : J'imagine que tous les fonds d'amortissement
gouvernementaux sont confiés au ministre des Finances. C'est pour ça que
c'est là?
M. Dubé : Oui. Puis je suis très
honnête, là, c'est un oubli qu'on avait fait dans le projet de loi.
M.
Fortin : Tu sais, je ne vois pas d'enjeu à... Bien, en
fait, c'est peut-être mieux que ce soit lui qui le contrôle que
quelqu'un d'autre, hein?
M. Dubé : Oui. Voilà.
M. Fortin : Oui? O.K. Oui.
M. Dubé : S'assurer que l'argent va
être là.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 84.1? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 84.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, l'amendement est adopté.
L'article 84.1 est donc adopté. Merci. 85.
M.
Dubé : Oui, M. le Président. «85. Le gouvernement peut,
aux conditions et selon les modalités qu'il détermine :
«1° garantir
le paiement en capital et intérêts de tout emprunt contracté par Santé Québec
ainsi que l'exécution de toute obligation de celle-ci;
«2° autoriser le ministre des Finances à avancer
à Santé Québec tout montant jugé nécessaire à ses fins.
«Les sommes requises pour l'application du
présent article sont prises sur le fonds consolidé du revenu.»
Commentaire. Cet article prévoit la possibilité
pour le gouvernement de garantir le paiement d'un emprunt contracté par Santé Québec ou d'autoriser le
ministre des Finances à avancer à celle-ci un montant. C'est assez fréquent,
ce genre de... C'est très standard.
M. Fortin : C'est standard. Puis, si on ne met pas ça dans le projet de
loi, vous êtes dans le trouble, là?
M. Dubé : Pas mal.
M. Fortin : Oui? O.K. Correct, d'abord.
M. Dubé : C'est un bon résumé. C'est
un bon résumé.
M.
Fortin : Correct, d'abord.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant
l'article 85? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 85 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. 86.
M. Dubé : Oui, M. le Président.
Alors : «86. Santé Québec peut, aux conditions déterminées à cette fin par
le ministre et conformément à la loi, conclure une entente avec un gouvernement
autre que celui du Québec, l'un de ses ministères, une organisation internationale
ou un organisme de ce gouvernement ou de cette organisation en vue de
l'exécution de ses fonctions.»
Cet article prévoit que Santé Québec peut, en
vue de l'exécution de ses fonctions, conclure des ententes notamment avec un
gouvernement étranger ou une organisation internationale, et ce, dans le
respect des conditions déterminées par le ministre.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires?
M. Fortin : ...les ordres de gouvernements municipaux, ça?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, si vous pouviez parler à
l'ensemble des députés.
Des voix : ...
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ce dont on parle
ici, ça se trouve à être des gouvernements de même niveau, là, donc
provincial, fédéral, étranger, mais on ne vise pas les municipalités.
M. Fortin : O.K. Puis je comprends que c'est un article qui est
reconduit dans son entièreté sans changement à la LSSSS, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
M. Fortin : À part pour «Santé Québec, peut», là, mais... Je profite de
l'occasion, et je ne m'éternise pas, là, puis
ça avance vite, mais je profite de l'occasion pour rappeler au ministre,
peut-être, justement, parlant d'ententes entre les différents
gouvernements, là, qu'un Québécois qui se déplace à l'extérieur du Québec et
qui doit avoir recours aux services de santé
d'une autre province, il n'est pas couvert, et qu'on est les seuls Canadiens à
ne pas profiter de cette couverture. C'est un enjeu qui, dans le cadre
de la disposition géographique de ma circonscription et probablement celle du député des Îles aussi, puisque plusieurs
de ses citoyens passent par l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick régulièrement, plusieurs des gens qui visitent sa
région, à tout le moins... représente un enjeu. J'encourage le gouvernement à
se pencher sur cette question-là et à voir si le Québec devrait également prendre
part à cette entente entre les provinces canadiennes.
M. Dubé : C'est noté. C'est noté.
M. Fortin : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Dubé : C'est noté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, excusez-moi. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 86? Sil n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Maintenant, M. le ministre, vous introduisez un
nouvel article avec un amendement, 86.1. Je vous laisse en faire la
lecture.
M. Dubé : Bougez
pas, il faut que je le retrouve. Merci, Mylène. 86.1. Insérer, après
l'article 86 du projet de loi, le suivant :
«86.1.
Santé Québec ne peut recourir aux services d'une agence de placement de
personnel ou de la main-d'oeuvre indépendante, sauf dans la mesure
prévue par règlement du gouvernement.
«Les
dispositions des deuxième et troisième alinéas de l'article 571.1 et celles
de l'article 571.2 sont, pour le reste, applicables respectivement
à ce règlement [de] Santé Québec, avec les adaptation nécessaires.»
L'amendement... Le commentaire.
L'amendement a pour but de reprendre dans le projet de loi la limitation du recours aux services d'une agence de placement
du personnel ou de la main-d'oeuvre indépendante, introduite à la Loi
sur les services de santé et les services sociaux par la Loi limitant le
recours aux services d'une agence de placement et de personnel et de la main-d'ouvre indépendante dans le secteur de la
santé et des services sociaux. On se rappelle, on parle ici de la loi...
le projet de loi n° 10. Voilà.
M.
Fortin : C'est-tu juste moi ou il me
semble que ça fait vraiment longtemps qu'on a regardé ça?
M. Dubé :
Incroyable, hein?
M.
Fortin : Il me semble que c'est loin.
M. Dubé :
Incroyable.
M. Fortin : Puis là rappelez-moi, parce qu'il me semble que ça fait longtemps qu'on
a regardé ça, là, mais là, ici, on
vient dire : «Santé Québec ne peut recourir aux services d'une agence de
placement de personnel...» Il me semble qu'on avait des secteurs dans le projet de loi n° 10 pour lesquels
on pouvait avoir... recourir à une agence, par exemple les gardes de sécurité, et autres, puis
d'autres... d'autres types d'emplois où on ne pouvait pas. Alors là, on n'a pas
besoin de le renommer parce qu'on
vient dire «sauf dans la mesure prévue par règlement ». Alors, tout ça, ça va être prévu dans le
règlement qui fait suite au projet de loi n° 10?
M. Dubé : Voilà.
Exactement ça.
M. Fortin : O.K.
Donc, ça va être les mêmes modalités. Il n'y aura rien qui va changer, pas de
type qui va changer. Ce règlement-là, il est rendu où? Il est-tu en...
M. Dubé :
Étienne, dis-moi. Je pense que c'est une application le 3 octobre?
Des voix : ...
M. Dubé : On a fini la prépublication. Donc, si le... mais,
de mémoire, j'y vais avec date, là, au début d'octobre.
M.
Fortin : Mais on peut demander aux gens
qui vont faire la transcription d'enlever le 3 octobre qu'ils ont entendu
sans problème, là, on ne vous en tiendra pas rigueur, mais...
M. Dubé : Mais
il semble que, de mémoire, c'est ça que ça donnait comme date, mais je peux me
tromper.
M.
Fortin : Ah! bien là, si vous voulez
qu'ils l'écrivent, il n'y a pas de trouble à faire ça aussi, là.
M. Dubé : Vous
êtes bien gentil, M. le député, vous êtes...
M.
Fortin : Mais... O.K. Donc, prépublication
début octobre. C'est ça, votre approximation?
M. Dubé : Il
est prépublié.
M.
Fortin : Il est publié? O.K., oui.
M. Dubé : On est dans la période de consultation, et cette
période-là vient à échéance à une date... Je ne veux pas préciser.
M.
Fortin : Non, c'est correct.
M. Dubé :
À venir.
M. Fortin : Y a-tu... À date, avez-vous vu un volume monstre de gens
qui ont voulu faire part de commentaires?
M. Dubé : Bien
là, je vous dirais, sans aller dans le détail, qu'il y en a eu dans les
journaux, mais...
M. Fortin : Oui, oui. À part ceux qui sont publics, là, disons.
M. Dubé : Voilà.
Disons que je dirais : À part ça, on suit le plan tel que prévu.
M.
Fortin : Il n'y a rien qui bouge. Tout ce qui a été... Tout
ce qui a été dit à cette commission-là tient encore la route.
M. Dubé : Ah! oui, monsieur.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'amendement déposé par M. le ministre, qui introduit
l'article 86.1? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, l'amendement est adopté.
L'article 84.1 est donc adopté. Merci beaucoup.
Article,
maintenant... L'article 86.1. Excusez. Oui. J'ai dit 84.1, c'est :
86.1 est adopté. Merci beaucoup, maître, de me ramener à l'ordre.
Maintenant, on peut y aller, à l'article 87.
M. le ministre, 87.
M.
Dubé : Avec plaisir. Je veux juste dire qu'on change de
chapitre, ce qui veut dire qu'on a maintenant, sur la... on vient de
régler les pouvoirs spéciaux et on tombe dans la... le chapitre sur le
financement des contributions et des fondations.
Alors, on y
va avec 87 : «Santé Québec finance ses activités par les revenus provenant
des subventions qu'elle reçoit, des
droits, frais, redevances et autres rémunérations qu'elle perçoit ainsi que par
d'autres sommes auxquelles elle a droit.»
Cet article
détermine... pardon, le mode de financement des activités de Santé Québec, dont des subventions ainsi que certaines formes de rémunération
qu'elle perçoit.
Je voudrais
peut-être, si vous le permettez, M. le Président... puis, Me Paquin, là,
je vous demanderais un petit service ici, parce qu'il y a quelques mots
ici, terminologie qu'il faut peut-être préciser pour orienter un peu la discussion, puis c'est important ici. Mais,
lorsqu'on parle de subventions, j'aimerais ça, qu'on ait la même définition,
là, pour fin de notre discussion sur l'article. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Bien,
lorsqu'il est question de subventions, de façon générale, ce qu'on vise, ce sont les transferts. Donc, essentiellement, ce
sont des sommes d'argent que l'on verse à quelqu'un sans s'attendre à ce
que la...
En fait, je vais reculer un peu ma phrase.
Les... Dans ce cas-ci, les subventions, c'est versé par une autorité, donc, disons, le gouvernement, alors ce sont des
sommes qui sont versées par le gouvernement sans, pour lui, chercher un
bénéfice immédiat, à la différence d'un contrat de service. Donc, quand on
subventionne, ce sont des sommes qu'on verse
parce qu'on se dit : Bien, cette activité-là, elle est saine, je la
supporte, voici une subvention pour que vous la fassiez. Donc, c'est ça
dont on parle généralement lorsqu'il est question de subventions.
M. Dubé : Qui n'est peut-être pas la
même terminologie ou la... à celle qui serait peut-être implicite lorsqu'on
parle de subvention à une entreprise. Je pense que c'est ça, la précision que
je voulais donner. Voilà. Merci beaucoup, Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'article 87? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Non, non. Ma collègue.
Le Président (M. Provençal)
: Ou Mme la députée de Mont-Royal...
Mme
Setlakwe : Juste par curiosité... Merci, Me Paquin. Mais
pourquoi ne pas utiliser... Je comprends ce que vous dites, l'expression
de transfert. Pourquoi utiliser «subvention»?
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, dans nos lois, généralement, on va utiliser l'expression
«subvention» plus que «transfert», bien que «transfert» soit le terme qui est
utilisé dans les documents budgétaires préparés par le Conseil du trésor.
Ici, l'article 87, c'est quelque chose
qu'on va retrouver dans plusieurs lois, qui constituent soit des sociétés d'État, soit des organismes autres que
budgétaires. C'est un peu une formule type qui va rassurer les gens en
disant : Bien, écoutez, ça dit d'où viennent leurs sommes, d'où
vient essentiellement l'argent qui sert à leur fonctionnement. À la différence des organismes budgétaires pour
lesquels, eux, on vote directement en leur nom dans le livre des crédits, des
crédits à leur nom. Parce que, si vous parlez... C'est le cas, d'ailleurs, déjà
des établissements de santé, ils vont recevoir de
l'argent qui provient des crédits, mais ils n'apparaîtront pas nommément en
termes de fonctionnement dans le livre des
crédits. Ça passe par un ministre qui, lui, va verser une subvention par la
suite. Ça fait qu'il y a une étape de plus. Alors, c'est pour ça qu'on va mettre cette disposition-là, qui... ce
qu'on retrouve assez classiquement pour les sociétés d'État et les
organismes autres que budgétaires.
• (16 heures) •
M. Dubé : Puis
on voit un peu plus loin, quand on a 88, qui est l'article qui suit, là, pour
expliquer. Ça va?
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Fortin : Non,
je ne vois pas autre chose que ce qui est mentionné : subventions, droits,
frais, redevances, autres rémunérations.
J'essayais de voir comment d'autre l'argent pouvait rentrer à Santé Québec, mais ça semble... semble faire le tour, là, pour nous, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 87 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. 88, maintenant, M. le ministre.
M. Dubé : Parfait. «88. Le ministre établit annuellement,
après consultation de Santé Québec, des règles budgétaires pour déterminer les montants des dépenses qui sont
admissibles aux subventions à allouer à Santé Québec pour le financement
du système de santé et de services sociaux.
«Les règles
budgétaires doivent être soumises à l'approbation du Conseil du trésor et sont
publiques une fois approuvées.»
Le
commentaire. Cet article prévoit que le ministre établit les règles budgétaires
pour déterminer les montants qui sont admissibles aux subventions à allouer à Santé Québec pour le financement du système de santé et de services sociaux. Il précise que ces règles sont établies
annuellement après consultation de Santé
Québec et qu'elles sont soumises
à l'approbation du Conseil du trésor.
Je...
Lorsqu'on s'est... Ça peut sembler loin. La première fois qu'on s'est
rencontrés après le dépôt du projet de loi, vous vous souvenez sûrement
qu'on avait dit : Un des grands principes, c'est que le ministère va
rester responsable du budget. Vous vous souvenez, on a discuté ça, et c'est
exactement ici, à cette étape-là, qu'on va voir, au cours des prochains
articles... puis je tiens à le mentionner avant qu'on discute 88 parce que ça
permet de focusser sur les points importants.
Le ministre, là, ce
que ça dit, dans le fond, il va consulter Santé Québec, va dire : Écoutez,
l'an dernier, on vous a donné 46 milliards, cette année, dites-nous à peu
près vous avez besoin de combien, comme on le fait en ce moment avec tous nos
établissements, O.K.? On se retourne de bord puis on dit : Maintenant, on
sait ce qu'on doit demander. Est-ce qu'on va
être d'accord avec tout ce qu'ils demandent? La réponse, c'est non, hein? Vous
avez déjà fait cet arbitrage-là.
Et là, tout à
l'heure, on verra... Ça, c'est la première autorisation. Donc, le ministre,
après avoir... l'ordre de grandeur dont il a
besoin, 46 milliards plus 6 % d'inflation puis d'augmentation, se
retourne, ça va au Conseil du trésor, comme ça se fait présentement... puis
dire : Basé sur ça, moi, j'ai besoin de tel, tel, tel programme puis...
Vous avez déjà fait l'exercice. Donc,
cette étape-là, la seule chose qui change, c'est qu'au lieu de consulter tous
les établissements on va consulter Santé Québec, qui, elle, va s'assurer
d'avoir ce niveau de détail là.
Tout
à l'heure dans les autres articles, ce qu'on va voir, c'est que, maintenant que
le ministre, par le processus habituel du Trésor et des Finances, s'est fait
autoriser le montant, je vais dire, global, mais par programme... on va
voir tout à l'heure qu'il se retourne de
bord, puis là il dit : Maintenant, comment vous allez faire, vous, cette
allocation-là de la façon dont vous m'avez présenté votre budget? Et là
toute la question des régions...
Alors, il y a juste
cette étape-là, parce qu'on a pris un engagement ferme quand on discutait le
projet de loi, c'est que la responsabilité
du ministre restait... le ministre, pardon, restait responsable du budget et de
son autorisation. Je voulais juste mentionner ça comme... Bien, on l'avait déjà
dit, mais, étant donné qu'on est un peu plus de détails ici... Ça va? Ça
fait que je vous laisse poser vos questions sur 88...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des
Îles-de-la-Madeleine. Non? Ça va? O.K. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, sur le processus, ça me va,
là. C'est normal que les représentations soient faites au ministre et, par la
suite, par le ministre, mais là, ici, on parle des règles budgétaires. Le
ministre établit annuellement, après consultation, des règles budgétaires.
Donc, je comprends, là, que vous allez demander, et vous allez recevoir, puis,
après ça, allouer à Santé Québec, mais... O.K., je vais le dire comme ça.
Avez-vous une idée, là, du budget de Santé Québec? Tout ce qui va être... Tout
ce qui va aller vers l'opérationnel versus ce qui va rester dans l'orientation,
là, qu'est-ce qui va rester au ministère?
Parce que, là, vous allez faire les représentations pour les deux. Quand même,
il va devoir rester quelque chose au ministère pour s'organiser puis
faire son travail de planification. Avez-vous une idée de ce que ça pourrait
représenter?
M.
Dubé : Là, je ne veux pas citer de chiffres, là, qui
seraient incorrects, là, mais, dans les différents programmes, puis je
sais que vous connaissez la procédure, un
des programmes dont on parle, c'est le fonctionnement du ministère. Ça fait que ça, je pense que, si je vais dans le livre des
crédits, là... puis là est-ce que c'est 2 milliards? Je ne me souviens pas
du chiffre, mais je voudrais... Je pourrais le vérifier, mais ça donne une très
bonne indication du coût du fonctionnement du ministère qu'il resterait
théoriquement. La seule chose qui peut... qui pourrait changer, comme j'ai expliqué, quels sont les employés qui
seraient transférés pour des infrastructures, entre autres, et l'informatique,
mais je vous dirais que... Daniel, si
j'oublie quelque chose... mais, globalement, là, c'est assez clair, dans les
documents de crédits, quelle est la portion du fonctionnement... du coût
du ministère.
M. Fortin : O.K.,
puis entre le... Voici ce qui me préoccupe. Entre le fonctionnement... le
budget de fonctionnement du
ministère, là, qui va rester un budget de fonctionnement, mais qui ne sera pas
dans... Tu sais, le ministère n'aura pas une enveloppe de soins directs à la population, ça, ça va être Santé
Québec, puis il va quand même y avoir une enveloppe de... je ne veux pas dire de frais
d'administration, là, mais de frais à l'intérieur de Santé Québec, là. Ce ne
sera pas tout de l'argent qui va être
dépensé en soins non plus. Vous allez avoir votre équipe de gestion, vous allez
avoir tout ça, donc, puis je le sais,
que vous faites la même chose quand vous donnez à un organisme charitable,
probablement. Vous regardez leurs frais de... qu'est-ce qui se rend
directement au...
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Oui, c'est ça. Alors, est-ce que
ce pourcentage-là va rester le même ou est-ce qu'il va être plus élevé? Si je cumule le pourcentage de frais
d'administration, là, des deux entités, là, ça va-tu être plus élevé ou est-ce
que vous avez un objectif de ça ne peut pas être plus que x pour cent du
budget global que je vais chercher aux Finances ou au Trésor?
M. Dubé : Bien,
je vous dirais, honnêtement, puis je vais essayer de... Daniel, au besoin,
tu... On a eu ces discussions-là, mais c'est sûr que l'effet, bien,
premièrement, de passer des gens qui sont au ministère... pas le compter parce que j'ai baissé mes frais
d'administration du ministère puis j'ai monté mes opérations. Ça fait que ça,
je pense qu'on se comprend que c'est de la poche droite à la poche
gauche. Mon deuxième point, c'est : le nombre de personnes qu'on rajoute est minime. Il va y avoir quelques salaires
importants, là, on en a parlé, des emplois supérieurs, mais l'essentiel
de la gestion de Santé Québec, elle continue d'être déléguée dans le réseau.
Alors, pour répondre
à votre question, si vous regardez, là, ce qu'on appelle en anglais le
«c-suite», là, qui est donc la haute
direction, c'est la haute direction de Santé Québec, et j'exclus les P.D.G.,
qui sont déjà dans les coûts connus, sur un budget de 46 milliards,
cette année, non consolidé, là, 46 milliards, qui monte à
50 milliards quand tout est consolidé, le montant dont on parle, je ne
suis pas sûr que ça va changer une virgule de pourcentage. Vous me suivez?
M.
Fortin : Non, parce que votre frais ou vos
coûts d'opération sont immenses.
M. Dubé : Ils
sont immenses, ils sont de l'ordre de...
M.
Fortin : Mais ça ne veut pas dire que ces
frais-là, on peut leur permettre d'augmenter quand même, là.
M. Dubé : Non,
non, non, mais je vous dis que ce qu'on veut faire quand on aura la création de
Santé Québec puis qu'on aura ce qu'on
appelle des règles budgétaires pour déterminer les montants, ce qu'on vient de
dire... pas uniquement avec le Trésor
puis Finances, bien là on va se retourner vers Santé Québec puis peu importe le
ministre qui sera là pour pouvoir dire : Oh! attendez une minute,
là, montrez-nous les avantages de ce que c'est d'avoir cette gestion commune
là, puis etc., mais ce qu'on a convenu, c'est que, pour la première année, là,
puis dépendamment comment on... où est-ce
qu'on sera rendus à la période des budgets et des crédits, quand on sera en
mars 2024, ça va être le même
processus qu'on suit en ce moment. Donc, à court terme, il n'y aura pas de
différence, mais j'espère qu'on sera capables,
quand on aura eu les discussions... mais, au début, là, il y a peu ou pas
d'impact dans ces pourcentages-là puis...
M. Fortin : O.K.,
au début, c'est correct, mais il ne faut pas... Il faut que ça reste comme ça
dans le temps aussi.
M. Dubé : Oui,
puis ça peut aller dans les deux sens aussi.
M.
Fortin : Oui, si on porte une attention
particulière.
M. Dubé : Et
voilà.
M.
Fortin : Si on n'y porte pas attention,
ça...
M. Dubé : Voilà, mais est-ce que quelqu'un peut regarder
c'est combien au niveau de... juste pour répondre... mais j'ai toujours
peur de citer des chiffres, là, mais...
M.
Fortin : Non, non, mais les chiffres de
frais de fonctionnement, là, c'est public, ça, là.
M. Dubé : Les frais de
fonctionnement, vous savez...
M. Fortin : Vous avez
raison, il y a une ligne dans...
M. Dubé : Comme
dans tous les ministères.
M.
Fortin : Mais il ne faut pas que ça change
trop, là. Il ne faut pas que ça... Je comprends que vous ajoutez quelques
personnes, puis ça, c'est... quelques personnes, là, je pense, c'est votre...
la façon que vous l'avez dit, mais il ne faut que ça prenne de l'ampleur avec
le temps, là, non plus.
• (16 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Si vous voulez, M. le ministre, c'est certain que, dans la
vision qu'on... Au niveau de la division des
ressources, etc., bien, le ministère va s'adapter aussi à son rôle, à son nouveau
rôle, donc, et Santé Québec aussi, avec le transfert, va avoir son rôle.
Il va y avoir certainement des gains, des gains, là, assez faciles, parce qu'en
mettant ensemble, là, des choses... Un des principes de base, c'est à coût
zéro. Il y a un budget de transition pour l'an 1
puis un budget de transition dans le 2, parce qu'on comprend que ça va être
important, là, pour la suite des choses.
Mais, par après, il
me semble qu'avec plus de 300 000 employés, avec les budgets qu'on a
là, en mettant en place les meilleures
pratiques, on va avoir des gains, là, financiers pour être capables de
réinvestir, parce qu'on l'a dit, hein, ce n'était pas un exercice
financier. C'est la bonne nouvelle. Ça fait qu'on veut vraiment, après ça, là,
réinvestir au niveau des services aux
usagers puis... Ça fait que je pense que ça répond un peu à votre question. Au
début, c'est... Le ministère a hérité
de fonctions plus opérationnelles dans le passé. On va les retourner à Santé
Québec et... Ça fait que, je pense, votre intérêt, là, ce que vous
mentionnez, là, comme objectif, on le partage.
M.
Fortin : Bien, c'est juste une question de
bonne gestion des fonds publics, là, de s'assurer que l'argent se rend au patient et n'est pas dépensé... puis que
le ministère non plus ne profite pas, tu sais, de la... que l'attention est
portée sur l'organisation de Santé
Québec pour, tu sais, réembaucher du monde, puis réembaucher du monde, puis
réembaucher du monde non plus. À un moment donné, il y a une... Puis je
n'ai aucun doute que le ministre est sensible à cette question-là, mais il faut
y porter une attention, parce qu'on a beau dire, M. Paré, qu'il y a des
gains faciles, là, bien, ça se perd facilement aussi. Vous savez, l'État a
tendance à grossir, grossir, grossir, et il y a une limite.
M. Dubé : Je
dirais pour conclure que j'ai un premier ministre qui va suivre ça de très
proche.
M.
Fortin : Ah! bien, tant mieux, parce que
l'État a grossi, grossi, grossi au fil des dernières années aussi, et là je ne
parle pas des services directs à la population, là.
M. Dubé : Je
vous rappelle qu'on a eu une pandémie.
M. Fortin : Non,
non, je ne parle pas des services directs à la population, là. On est ailleurs
que ça, là, regardez le nombre de fonctionnaires aujourd'hui versus
celui qu'on avait il y a quelques années.
M. Dubé : Ce
sera un autre débat. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires, monsieur...
Le Président (M.
Provençal)
: J'étais
pour le demander.
M. Dubé : Excusez-moi,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions — ce n'est pas des commentaires, ce sont
des interventions — de
la part... S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 88
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Maintenant,
je vous suggère une petite pause de cinq minutes pour se dégourdir, puis, moi,
il faut que je vous parle.
(Suspension de la séance à
16 h 13)
(Reprise à 16 h 31)
Le Président
(M. Provençal)
: Nous
reprenons nos travaux. Suite aux discussions que nous avons eues hors ondes, il
y a un consensus pour suspendre, avec le consentement des membres, les
articles 89 à 98. Alors, est-ce qu'il y a consentement?
M. Fortin : Oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Puis les amendements
qu'on déposera vont être disponibles uniquement pour les membres. Ça
vous va? Maintenant, article 99. M. le ministre.
M. Dubé :
Avec plaisir, M. le Président.
Alors, 99, ça s'en vient. 99, j'y arrive, merci. Alors, 99, on est rendus
dans les éléments du plan stratégique, c'est important.
«99.
Le plan stratégique de Santé Québec est établi dans la forme et selon la teneur
et la périodicité déterminées par le gouvernement. Il doit notamment
indiquer :
«1° le contexte dans
lequel évolue Santé Québec et les principaux enjeux auxquels il fait face;
«2° les objectifs et
les orientations stratégiques de Santé Québec;
«3° les résultats
visés au terme de la période couverte par le plan;
«4° les indicateurs
de performance utilisés pour mesurer l'atteinte des résultats; et
«5° tout autre
élément déterminé par le ministre.»
Cet
article prévoit que la forme, la teneur et la périodicité du plan stratégique
de Santé Québec sont déterminées par le gouvernement. Il détermine
également les éléments que ce plan doit indiquer, notamment ses objectifs, et
ses orientations stratégiques, et les indicateurs de performance qui sont
utilisés pour l'atteinte des résultats.
Alors, je pense que
ça fait le tour. Juste peut-être le contexte, là, il y aura quand même... et,
Daniel, je ne sais pas où on en parle, mais
je veux rassurer mes collègues en face, il y aura quand même un plan
stratégique du ministère. Est-ce que vous... Je veux juste faire cette
précision-là parce qu'ici on ne parle uniquement... puis je ne me souviens pas où on en parle, de ça, mais, en tout cas, je
voulais... Dans nos discussions, quand on a pensé à la création de Santé
Québec, le ministère a des orientations puis
un plan stratégique, et Santé Québec en a un aussi. Ça va être l'arrimage des
deux qui va être important, mais je voulais
juste le mentionner. Ici, on travaille sur le plan stratégique de Santé Québec parce
qu'on est encore dans la section de Santé Québec. C'est bon?
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 99? Pas d'intervention?
Mme Setlakwe :
Oui, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
il me semblait que...
Mme Setlakwe :
Ah non! On touche à quelque chose d'important.
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée de Mont-Royal—Outremont,
s'il vous plaît.
Mme Setlakwe : On aimerait ça vous
entendre, là, sur... Évidemment, là, c'est assez général. Puis, pour le
premier... Puis, nous, ce qui nous
inquiète ultimement, c'est ce plan-là, qui va être très important. Est-ce qu'il
sera déposé devant l'Assemblée
nationale? D'ailleurs, on aurait une proposition à cet égard-là, mais quel est
le... quel va être le cheminement de ce processus-là? Comment vous...
Comment vous l'envisagez? Actuellement, il va y avoir un plan stratégique qui
va être établi selon... Tu sais, c'est assez flou, là.
M. Dubé :
Bien, je voudrais peut-être demander... parce que moi... pour moi, là,
c'est sûr que ça va être surtout le premier, là, il va être majeur.
Mme Setlakwe :
Bien oui.
M. Dubé :
Est-ce que vous pourriez m'expliquer la règle générale des sociétés d'État
quant au plan stratégique? Parce que je voudrais juste être sûr que... Nous, on
s'était défini que ce serait ça, la base. Je vous dis ça comme ça, là, mais
peut-être ce qui nous a inspirés, ou vous a inspirés, ou une combinaison des
deux, pour être plus spécifique là-dessus... parce qu'il y a un article de loi
de la... là, je ne m'en souviens pas, c'est quoi l'article de loi qui dit
que...
Mme Setlakwe :
...bien non, c'est sûr, mais...
M. Dubé :
Non, non, puis c'est pour ça que je vous dis : C'est la base.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin, peut-être?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. L'article 34 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État va venir prévoir le contenu. On s'en est
fortement inspirés pour notre article 99, mais il y a une différence.
Compte tenu de l'ampleur de Santé Québec, plutôt que la teneur et la
périodicité du plan... la forme, la teneur et la périodicité du plan soient déterminées par le Conseil du trésor,
elle l'est par le gouvernement. Par ailleurs, la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État, à l'article 35, j'y vais de mémoire, va prévoir que
le plan est déposé à l'Assemblée nationale.
Mme
Setlakwe : Je m'excuse, j'ai manqué le dernier bout sur l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Provençal)
: ...de l'article 35 de la loi sur
les sociétés d'État.
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président, je voulais m'assurer de
l'avoir sous les yeux.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K. Et
est-ce qu'il y a... il va y avoir un pendant dans les articles que nous allons
traiter?
M. Paquin
(Mathieu) : Il n'y aura pas de pendant, dans les articles que nous
allons traiter, de l'article 35 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État parce que l'article, normalement, s'applique.
M. Dubé : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, c'est ça, parce que
c'est une société d'État. Donc, l'article de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État s'applique. Le plan
stratégique de la société va être... de Santé Québec va être soumis à
l'approbation du gouvernement puis déposé par le ministre à l'Assemblée
nationale.
Mme Setlakwe :
Sans plus de précisions, mais,
dans certains cas, comme, par exemple, Investissement
Québec, c'est celui-là que j'ai sous
les yeux, il y a une disposition précise sur le dépôt du plan
stratégique : «...devant l'Assemblée nationale dans les
15 jours de son approbation ou, si elle ne siège pas, dans les
15 jours de la reprise des travaux.
«La commission
parlementaire compétente de l'Assemblée nationale examine ce plan et entend à
cette fin des représentants désignés par la société.
«À la suite de
l'examen[...], le gouvernement indique [...] les modifications que la société
doit y apporter.
«Le ministre dépose
le plan stratégique ainsi modifié devant l'Assemblée nationale».
Donc, dans le cas
d'Investissement Québec, par exemple, c'est probablement le cas pour Hydro et
d'autres, il y a un processus de consultation et de discussion à même une
commission parlementaire. Il me semble que, pour Santé Québec, en tout cas...
M. Dubé : ...je
veux bien comprendre le processus de consultation versus le dépôt du plan
stratégique parce que je ne suis pas
familier avec Investissement Québec, là, parce que c'est des règles qui ont été
mises en place il y a, quoi, deux, trois ans, quatre ans. Je ne le sais
pas.
Mme
Setlakwe : Non, mais le dépôt, c'est le dépôt, le dépôt, le voici,
alors qu'il n'y a pas de discussion, il n'y a pas d'échange.
• (16 h 40) •
M. Dubé : Bien,
juste faire... O.K., prenons... Quand Investissement Québec vient à l'Assemblée
nationale dans le cadre de... c'est, entre autres, dans le cadre des crédits,
hein, il y a une discussion, au niveau de l'Assemblée nationale, directement ou
indirectement par ce processus-là. Est-ce qu'Investissement Québec a plus que
ça, que de venir présenter son plan stratégique? Et, c'est ça, je veux juste
être certain... Pardon? Je vais reprendre la question avec plaisir. On s'entend
que le dépôt du plan stratégique à l'Assemblée nationale... Moi, je me souviens
quand j'ai déposé le plan stratégique, la
première fois, du ministère de la Santé. On vient puis on dépose le plan dans
les délais qui sont référés, là,
O.K.? Au plus tard, si on n'a pas pu le faire au mois de... avant la fin juin,
on dit que c'est lorsqu'on revient. Ça fait que ça, on débattra... je ne
pense pas qu'on va débattre ça, parce qu'on est d'accord.
Je
vous ai dit tantôt qu'on va avoir maintenant deux plans stratégiques parce
qu'il va y avoir celui du ministère et
celui de Santé Québec. Moi, ce que je veux comprendre de votre part, puis ma
question n'est peut-être pas claire, moi, je m'attends, pour quelque chose
comme Santé Québec, d'avoir à venir un peu comme le fait Investissement Québec
puis d'être devant les représentants
de l'Assemblée, mais ça, est-ce que ça a besoin d'être précisé? Mais ce n'est
pas uniquement le plan stratégique,
c'est une discussion générale de président du C.A. et du P.D.G. qui sont là,
comme le font la Caisse de dépôt,
comme le font... Je veux juste comprendre le sens de qu'est-ce que vous
demandez de plus que le dépôt lui-même du plan stratégique, qui n'est
pas...
Mme
Setlakwe : Une discussion en commission parlementaire.
M. Dubé : Mais
c'est déjà prévu pour les sociétés d'État, à moins que... mais pourquoi...
O.K., c'est ça que je veux préciser.
Pourquoi on l'a pour les gens comme Investissement Québec? Puis, si vous me
dites que ce n'est pas précisé,
pourquoi on fait cet exercice-là, quand ils viennent, pour l'Assemblée
nationale? Je suggère de vous demander deux minutes de suspension, parce
qu'il y a peut-être un autre article, peut-être un autre...
Le Président (M.
Provençal)
: ...
(Suspension de la séance à
16 h 42)
(Reprise à 16 h 48)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos
travaux. Nous sommes toujours sur l'article 99. Il y avait eu des questionnements qui avaient été soulevés.
M. le ministre avait demandé une pause. Alors, je vous cède la parole, M.
le ministre.
M. Dubé : Merci
beaucoup, M. le Président. Je veux qu'on continue la discussion, mais je vais
expliquer... parce qu'un peu comme vous, là, on a... ça a bien été dans les
derniers jours puis il fallait se rappeler des choses qui ont été décidées il y
a plusieurs mois.
Premièrement, tout à l'heure, pour ça que je
demandais... mes idées très claires, je demandais de quoi vous parlez... d'un processus qui peut ressembler, pour
le plan stratégique, à Investissement Québec. Ça fait que ça, je vais laisser
Me Paquin vous donner un peu le bagage ou
pourquoi on est arrivés là dans le cas spécifique de Santé Québec, qui est
très différent des sociétés d'État en général. Ça fait que je vais le laisser
l'expliquer, d'accord?
Par contre, ce que j'aimerais vous dire... deux
choses. Pour ce qui est de faire venir le management... Puis c'est ça, je pense, qui est d'intérêt pour
l'Assemblée nationale, entre autres. Je vous dirais, premièrement, moi, je
trouve très important que la période des crédits... O.K., la période des
crédits, que vous connaissez très bien, on parle ici de crédits qui sont donnés
au ministre de la Santé, et le processus va continuer. On se comprend?
Donc, on était dans la tendance de dire, à part
l'exemple spécifique d'Investissement Québec que Me Paquin expliquait... Nous,
on ne voulait pas changer ça. On dit... parce que l'essentiel du
46 milliards dont je parlais tantôt, vous allez pouvoir le regarder au
complet. Ce qu'on me dit, puis c'était là que je pense qu'on se rejoint... Ce
que j'aimerais beaucoup, puis, s'il faut le
définir, on passera, là... mais, dans la période des crédits, à part le dépôt
qui se fait, du plan stratégique, à l'Assemblée nationale, dont je n'ai
pas besoin de revenir... on le discute tantôt... Moi, je pense que ça va être
la vitrine idéale, comme les députés de l'Assemblée nationale le font à la
période des crédits, de faire venir des
dirigeants de sociétés d'État. Vous me suivez? Et là on peut faire la
comparaison entre le budget qui leur a été donné, qu'on discutera un peu plus plus tard, et leur plan stratégique,
ils sont-tu en train de réaliser le plan stratégique qui... Vous me
suivez?
• (16 h 50) •
Ça fait que
notre règle générale, c'était ça. Moi, je vous dis que... Je vous dis que c'est
ça qui est, en ce moment, là, sur la
table, que je pousse, mais j'aimerais ça, parce qu'on a le temps de le faire
aujourd'hui, qu'on vous explique la situation un peu plus particulière
qui a mené à cette exception-là, je vais le dire comme ça. Puis après ça on
pourra en discuter si, à la période des
crédits, vous trouvez qu'on rejoint l'objectif de comment vous voulez faire,
puis je pense que je le comprends
très bien... d'être capables, pour vous, les députés, de discuter avec le
management de la réalisation. Puis
ça, je le conçois très bien, mais il ne faut pas oublier que le ministre reste
responsable du budget. Puis, si vous me permettez, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Dubé : Est-ce que ça va? Je ne vous empêche pas de le
discuter, là, mais c'était ça qu'on avait discuté. Je voulais juste me
le rappeler.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. De façon générale, les sociétés d'État, leur plan stratégique est
déposé à l'Assemblée nationale. C'est tout ce que la loi va prévoir. Le cas
d'Investissement Québec est une figure d'exception. On essaie de voir s'il y en
a d'autres, particulièrement d'autres où c'est aussi étendu. Et, dans le cas de
la Loi sur Investissement Québec, c'est que le fait que ce soit étudié par
l'Assemblée nationale est quelque chose qui existait avant la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, dans la Loi sur la Société générale de
financement, qui est une des deux sociétés qui a fusionné pour créer
Investissement Québec qu'on connaît aujourd'hui. Donc, c'est un précédent qui
est demeuré dans la loi, mais c'est une exception beaucoup plus qu'une règle
générale.
Mme
Setlakwe : Merci. Rien ne nous empêche d'en créer un autre,
un autre cas d'exception, ici, pour la santé.
M.
Dubé : Moi, ce que je vous demanderais de réfléchir...
parce que vous avez eu de très bonnes suggestions cette semaine, mais il
y en a une que vous revenez souvent... Il ne faut pas compliquer le processus.
Mme Setlakwe : Mais c'est une fois
aux cinq ans, je pense, puis le premier, puis... bien, à moins que vous me dites qu'on va refaire ça plus souvent, mais ce
n'est pas quelque chose qu'on fait à chaque année ou aux six mois. C'est
un exercice...
M. Dubé : Bien, c'est parce que je
vous dirais... Moi, ce qui m'inquiète, là, c'est qu'on mêle deux choses, mais moi, je ne serais pas surpris que, dans le
cas de Santé Québec, par rapport à la directive qui va être donnée par le
ministre... que les premières... parce que
rien... La plupart des sociétés et des ministères font la mise à jour aux trois
ans. Je pense que c'est ça, la règle.
De mémoire, quand on a mis ça à jour, quand j'étais au Trésor, c'est à peu près
ça, aux trois ans. Il y a des
exceptions, mais je vous dirais que, dans Santé Québec, je suis certain que,
les premières années, on va peut-être leur demander de... parce qu'on a
la flexibilité de redéposer un plan stratégique s'il y a des changements
importants. Ça fait que je ne voudrais pas
qu'on se crée une, comment je dirais, autre étape avec... alors que vous allez
pouvoir avoir le même questionnement dans la période des crédits. Je
simplifie, là, mais c'est ça, mon propos.
Mme Setlakwe : Je suis d'accord avec
vous qu'il y a une période d'échange, aux crédits, limitée dans le temps, qui,
en principe, est supposée d'être rattachée aux crédits. Là, on parle de
discuter du plan stratégique sur l'opérationnalisation
des services de santé dans le cadre d'une commission... La bonne commission qui
se saisit de ça, ça dure quoi... Ça ne dure pas deux semaines, là.
M. Dubé : Bien, c'est drôle parce que je me souviens d'une
autre vie. Quand je venais à l'Assemblée nationale pour la Caisse de dépôt, on
parlait... pour les crédits du ministère des Finances, on parlait beaucoup de
plan stratégique.
Mme
Setlakwe : On fait des liens avec le plan stratégique, c'est certain.
M. Dubé : Pas
mal. Alors, c'est pour ça que je dis... J'essaie de comprendre pourquoi cette
étape-là, qui est exceptionnelle, que Me Paquin a expliquée... Si votre besoin,
premièrement, c'est de s'assurer que l'argent est bien dépensé, moi, je pense
qu'il y a déjà un processus, avec le ministre, qui va se faire, mais, si c'est
de rencontrer le management, la direction, pardon, le président du conseil et
«CEO», moi, je pense que toute la procédure est possible pour vous, mais je peux vous laisser en discuter,
là, mais ce qu'on rajoute... Écoutez, là, on rajoute toute une étape puis...
Mme
Setlakwe : Mais vous me dites qu'il y a juste Investissement Québec
qui le fait? Hydro... Oui?
M. Dubé : Bien, moi, je me fie... Ce que Me Paquin a dit
tantôt, c'est à celle-là qu'on pense. Il est en train de vérifier s'il y
en a d'autres, mais il a expliqué pourquoi c'est vraiment une grosse exception.
Mme Setlakwe :
Dans la tête des Québécois, là,
cette nouvelle entité, cette nouvelle agence, ça va être extrêmement
important.
M. Dubé : Ça
va être quoi?
Mme
Setlakwe : Ça va être extrêmement important. J'ai de la difficulté à
trouver un autre... Tu sais, ça va toucher tout le monde. Il y a
des... Les Québécois s'attendent à...
M. Dubé : Mais
êtes-vous d'accord que, pour fins de l'Assemblée nationale, pour fins de notre
rôle comme... Quand on est député, on est, entre autres, un contrôleur de
l'État, là. C'est une des trois fonctions du député, à part la législation,
puis etc. Moi, je vous dis, le ministre et son ministère restent responsables
du budget.
Mme
Setlakwe : Mais, au-delà du budget en santé, comme c'est important
pour nos concitoyens, c'est important pour
les députés d'être capables de porter la voix, de poser des questions, de
prendre... tu sais, de prendre... pas de... oui, de prendre le pouls, de
prendre la vision de la direction. Je pense, ça vaut la peine d'être réfléchi...
M. Dubé : Ah!
moi, je réfléchis toujours, mais je vous dis juste... Aujourd'hui, ma première
réaction, là, par votre demande, puis je... c'est dans ce sens-là qu'on l'avait
présenté, mais je m'attends vraiment à ce que cette discussion-là, une fois le plan stratégique déposé... Bon, prenons
l'exemple que, si elle était en fonction, la société d'État,
aujourd'hui, là, est en fonction, elle va avoir déposé son plan stratégique
pour les trois prochaines années au plus tard cet
automne, au mois de septembre, quand on arrive en... dans quelques jours, là,
parce que, si elle ne l'a pas fait avant, c'est au plus tard en septembre, d'accord? Les crédits sont en mars.
Alors, je me dis : On veut-tu rajouter une autre étape?
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée.
Mme
Setlakwe : Non, c'est ça qu'on disait, ce n'est pas juste une question
de budget. Je comprends ce que vous dites, c'est que, dans les faits, on
déborde, mais ici on va beaucoup plus loin que le budget, là, ça va vraiment...
d'essayer que tout le monde comprenne comment cette nouvelle agence va faire en
sorte que les... il va y avoir une amélioration au niveau des soins. Tu sais,
pour moi, ça va vraiment...
M. Dubé :
Oui, mais je ne débats pas que c'est...
Mme
Setlakwe : Je fais vraiment une distinction avec d'autres entités.
M. Dubé : Non,
non, vous avez raison, mais je voulais juste... si je me suis mal expliqué. Je
dis que ça va plus loin que le budget, mais,
vous l'avez dit vous-même, quand on discute avec des sociétés d'État qui
viennent pour présenter dans le cadre
des crédits, vous l'avez dit vous-même, on leur demande : Bien, pourquoi
vous avez tel indicateur, c'est quoi, votre plan stratégique? Et c'est
pour ça que je dis : Vous allez avoir l'opportunité de discuter le budget
du ministre, mais aussi du plan stratégique de la société d'État. C'est ça que
je dis.
Mme Setlakwe :
Il va falloir, à un moment donné, que... En tout cas, il va y avoir des
occasions pour les parlementaires de
questionner puis de vouloir avoir une reddition de comptes, évidemment, sur
est-ce que la nouvelle agence et la
nouvelle structure ont donné, non pas juste une meilleure efficacité, un
meilleur accès, une meilleure qualité. Tu sais, il va falloir...
M. Dubé : Ah! mais, Mme la députée,
je suis...
Mme
Setlakwe : Il va y avoir toutes sortes, évidemment, d'occasions de
questionner, mais nous, on trouvait que, pour cette nouvelle agence, il y avait
lieu d'aller plus loin que pour une autre entité.
M. Dubé : Mais
je ne suis pas en désaccord d'avoir cette reddition de comptes. Comprenez-moi
bien, je veux juste garder le processus général qui se fait pour toutes les
sociétés d'État parce qu'on a décidé... Puis, tantôt, il y avait une
comparaison avec Hydro. Je vous donne un autre point. Hydro fait son propre
budget, hein, c'est... Il y a un conseil
d'administration qui a ses revenus, puis tout ça. La première grande décision
qu'on a dit : Est-ce qu'on irait jusqu'à un budget de la société
d'État qui serait autonome? Les gens du Conseil du trésor ont dit : Il
n'en est pas question, on n'ira pas sortir du gouvernement un budget de
50 milliards sur à peu près 100 milliards de budget. Alors, c'est
pour ça que je vous dis qu'on parle de deux choses ici, là, et l'exécution de
ça, c'est comme l'exécution de sociétés d'État, mais, en tout cas, je pense, je
vous ai donné mes arguments.
Mme
Setlakwe : Oui, oui, je pense qu'on a peut-être... On est peut-être
rendus à la fin de l'échange. Et donc est-ce que vous en venez à la conclusion
que... Bien, je comprends que vous dites que ce n'est pas nécessaire, que ça ajoute une étape de plus qui n'apportera pas de
valeur. Moi, je demeure... Je ne suis pas convaincue de ça. Mais est-ce que
vous demeurez sur votre première interprétation, là, que ce n'est pas
nécessaire de prévoir un délai de dépôt, que, pour ce qui est du délai de dépôt, c'est l'article 34 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État qui vient s'appliquer puis ce n'est
pas nécessaire de faire une précision?
M. Dubé : Je
serais plus à l'écoute de ce qu'il va me dire, là, parce que... La demande
exacte que vous faites, de dire de le faire dans des délais différents...
Mme Setlakwe :
Bien, on ne parle pas de dépôt à
l'Assemblée nationale du tout, mais ce qu'on a entendu au départ,
c'était que ce n'était pas nécessaire de prévoir... Ça s'applique...
M. Dubé : Ah! bien, ça, si vous voulez qu'on le précise, si
c'est ça, votre demande, ça, je n'ai aucun problème, parce que, pour
moi, le... mais je ne vois pas comment on pourrait ne pas être obligé de
déposer le plan stratégique de Santé Québec en même temps ou très... de façon
concurrente avec le ministère, à moins que vous me dites que...
Une voix : ...
M. Dubé : Bien,
c'est ça.
• (17 heures) •
Le Président (M.
Provençal)
: ...que
tout le monde entende, si vous voulez, parce que je suis sûr que votre
commentaire est à-propos.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, comme je l'ai exprimé précédemment, le plan stratégique d'une société d'État est soumis à l'approbation du
gouvernement puis déposé par le ministre à l'Assemblée nationale. C'est
ce qui est prévu par l'article 35 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État, qui trouve application ici.
M.
Fortin : Le ministre vient de dire quelque
chose d'intéressant, puis je me permets de prendre la balle au bond, là, deux secondes, là, que le plan
stratégique de Santé Québec devrait être déposé parallèlement ou en même temps
que celui du ministère de la Santé. Bien, oui, O.K., et...
M. Dubé : ...parce
que ça va être discuté ensemble dans les instances du ministère. Tu sais, je ne
peux pas arriver puis... Premièrement, on en
a parlé beaucoup, ça, de ça, Daniel, nous, il va falloir, au ministère, que
notre plan... Donc, on le remet à jour cette année, disons, juste pour
fins de discussion. Première chose, avant de déposer le plan stratégique du
ministère, on va aller voir Santé à Québec puis on va dire : Êtes vous
capables de... Alors, c'est pour ça, peut-être, le mot que je devrais utiliser,
c'est «concurremment», là, c'est-tu la même journée, là, mais...
M. Fortin : Non,
non, là, sur la même journée, là, on n'est pas là, là. Mais ce que vous me
dites, c'est qu'en théorie c'est les mêmes, les mêmes périodes. La
périodicité est la même, là. Puis c'est quoi au ministère? C'est trois ans?
Rappelez-moi, aux trois ans ou cinq ans?
M. Dubé : Le
dernier, moi...
M.
Fortin : Trois ans?
M. Dubé : Je pense qu'on est dus pour une mise à jour à
l'automne. Puis ça, par exemple, c'est pour ça que je donnais cet
exemple. Oui, excusez-moi.
M. Fortin : Non,
non, c'est correct. Puis ça, cette... Ça, c'est dans la loi que vous devez le
déposer aux trois ans au ministère?
M.
Dubé : Je ne sais pas si la loi sur les gouvernances des sociétés
d'État donne la périodicité pour le plan stratégique. Moi, de mémoire, c'était
avec le Trésor, qu'il était convenu, mais vérifions ça puis...
M. Fortin : Oui,
j'aimerais ça le savoir. Je veux savoir s'il y a une obligation légale, écrite
dans la loi, là, de déposer une périodicité nommée.
M. Dubé : O.K.
Bien, il y a une... On me donne des précisions. Tantôt, quand on a lu les
commentaires, là, on disait que l'article
prévoit que la... À 99, excusez-moi, là. On disait que la teneur, la
périodicité du plan stratégique de Santé Québec sont déterminées par le
gouvernement. On pourrait décider que, je ne sais pas, moi, mais je ne suis pas
sûr qu'on a besoin de le dire dans la loi,
mais que, pour peut-être, je ne sais pas, les premières années, ce serait plus
fréquent ou... Mais l'obligation de
le faire, c'est peut-être la périodicité qui... Mais moi, je ne vois pas... en
tout cas, je vous le dis comme ça, là, il ne faut pas que ça serait plus
que trois ans. Moi, je serais plus partisan, dans les premières années, de
déposer le plan stratégique quelques fois.
M.
Fortin : Mais, tu sais, on a fait cet
argument-là à quelques reprises, pas nécessairement sur cet enjeu-là, mais sur
d'autres, à quel point vous êtes partisan de faire quelque chose ou, vous,
votre idée, c'est de faire quelque chose. Mais le point, c'est que, des fois,
il faut inscrire ces choses-là dans la loi, là.
M. Dubé : ...c'est un bon point. On pourrait dire, puis là
on... quand on sera rendus dans les règlements, mettons, de Santé
Québec, on pourrait dire que ça pourrait être au minimum aux trois ans ou selon
la demande du ministre.
M.
Fortin : D'obtenir un plan stratégique de
Santé Québec?
M. Dubé : Oui.
Mme
Setlakwe : Bien, un peu comme le texte qu'on a qu'on a regardé tout à
l'heure, là.
M. Dubé : Le
texte qu'on a fait tout à l'heure.
M.
Fortin : Et donc vous garderiez ici, dans
le 99, là, «la périodicité déterminées par le gouvernement» puis, plus loin,
vous iriez le préciser?
M. Dubé : Dans
un règlement, oui.
M.
Fortin : Dans un règlement.
M. Dubé : Moi,
je pense que ça serait... Oui, puis, comme je vous dis, je suis certain, là...
Écoutez, là, une nouvelle entité comme ça
qui se fait donner toute une commande, là, en tout cas, moi, je vais vous le
dire, j'exigerais que le plan stratégique des premières années soit mis
à jour de façon régulière.
M.
Fortin : Donc, ça, c'est une directive que
vous pourriez donner?
M. Dubé : Ah! moi, ce serait très clair que les premières
années, là, ça serait au moins annuel dans la directive. Puis vous allez
vous rappeler, je le sais, on va être ensemble pour les trois prochaines
années. Ça fait que voilà.
Mme
Setlakwe : Vous l'avez dit, là, l'agence se fait donner tout un
mandat.
M. Dubé : Tout
un mandat.
Mme Setlakwe :
Tout un mandat. Mais ce mandat-là
pourrait être examiné ici, dans une... dans la commission, tu sais, dans
le cadre de la commission pertinente.
M. Dubé : Mais,
dans la commission, je pense qu'on peut prendre nos positions. Mais, je vais
terminer avec ça, dans le rôle, moi, ce que
je veux... Puis je le respecte, le rôle, j'ai déjà été dans l'opposition. Moi,
je vais m'assurer que la société
d'État livre la marchandise. Impliquer les députés dans le plan stratégique,
j'ai un peu de misère avec ça. Là, c'est là qu'on rentre dans une
complexité, qu'il est le rôle du ministère de s'assurer que de... Mais je veux
juste vous dire qu'ils vont être... En tout cas, je vous vois très bien, aux
crédits, dire : M. ou Mme la P.D.G., dites-nous pourquoi vous ne réalisez pas votre plan stratégique avec le budget que
vous nous avez fait donner. C'est un petit peu ça que je dis, Mme la
députée.
Mme
Setlakwe : On est limités dans le temps, je pense qu'on arrive à la
fin, là, on est limités dans le temps aux crédits. Puis vous dites... Tu sais,
vous ne voyez pas que les parlementaires devraient échanger avec, tu sais, les
gestionnaires dans l'élaboration de la vision, mais ça se fait pour
Investissement Québec.
M.
Dubé : O.K. Avec tout le respect que je vous dois, j'avais dit que
j'avais terminé, mais je veux juste rajouter ce commentaire-là. Ça va être
votre choix, aux crédits, de mettre beaucoup de temps là-dessus, si vous trouvez que c'est opportun. C'est exactement ça
que je dis. Puis regardez, là, on disait, tantôt : Mettons qu'elle serait
en fonction, Santé Québec, en ce moment, puis qu'on dépose...
Mme
Setlakwe : Six mois plus tard. Oui, oui.
M. Dubé :
...mois de mars. Vous avez cette opportunité-là parce qu'ils auront déposé leur
plan stratégique en même temps que le ministère.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article 99, est-ce que l'article 99, c'est adopté? Et on va le
faire par vote nominal.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La
Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La
Secrétaire : Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Pour.
La
Secrétaire : M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La
Secrétaire : Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont)?
Mme
Setlakwe : Abstention.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Abstention.
La
Secrétaire : Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'article 99 est adopté à majorité. Maintenant, vous aviez...
Est-ce que vous déposez...
M. Dubé : ...peut-être
que ça va aider à la prochaine étape. Nous, on avait déposé un
amendement 99.1.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on va projeter l'amendement 99.1.
M. Dubé : Mais je ne veux pas vous empêcher de faire ce que
vous avez à faire, là. Mais est-ce que ça vous nuit si on fait 99.1
maintenant?
Le Président (M.
Provençal)
: Bien, est-ce que vous avez
pris connaissance du 99.1?
Une voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: Ah, O.K. Alors, on vient de l'avoir.
Est-ce que... Alors, je vais vous...
M. Dubé : Il
était dans la liasse, là?
Mme
Setlakwe : Non, on l'a.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
l'avez? Donc, on va projeter 99.1 à l'écran.
M.
Fortin : ...si on questionne Santé Québec sur leur plan
stratégique, c'est toutes des questions qu'on ne vous posera pas en période de
questions, là. Donc, on essayait de vous sauver un peu, mais là...
M. Dubé : Bien, savez-vous, je vous
respecte assez que je pense que vous allez les poser pareil.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
M. le ministre, la... 99.1, qui est un nouvel article.
M. Dubé : J'y vais?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Dubé : Merci, M. le Président. Alors,
l'article 99.1. Insérer, donc, après l'article 99 du projet de loi,
le suivant :
«99.1. Lors
de l'élaboration du plan stratégique de Santé Québec, le conseil
d'administration doit consulter les conseils d'établissement.»
Cet amendement vise à prévoir que le conseil
d'administration consulte les conseils d'établissement lors de l'élaboration du
plan stratégique.
M. Fortin : Qu'est-ce qui vous a poussé à ajouter cet amendement-là?
M. Dubé : Quand on va arriver,
bientôt, sur les conseils d'établissements... Non seulement on a changé la
structure légale, là, mais on va avoir un... comment je dirais, donc, une
approche très sensible aux particularités de la région. On va avoir une... le service aux usagers, alors que les
conseils d'administration avaient, puis, je dirais, des fois, un peu de
façon théorique, quelque chose à dire sur le budget. Parce que le budget, il
avait été décidé, on disait qu'il avait la responsabilité du budget, mais ce
n'était pas de l'établissement.
• (17 h 10) •
Moi, je pense qu'on va donner aux conseils
d'établissement, qui sont les anciens conseils d'administration, vraiment, la... de dire : Écoutez, le P.D.G.
nous donne un mandat de réaliser la stratégie, il faudrait être capable de dire
au conseil d'administration : On n'a pas les budgets nécessaires, entre
autres. Vous me suivez? Donc, moi, je dis qu'on clarifie, quand on le verra,
là, quand on arrive aux conseils d'établissements, vous allez voir qu'on
clarifie de beaucoup le rôle des conseils
d'établissement sur des missions de services aux clients, comment on traite nos
employés, etc. On cible vraiment ce qu'on leur demande de faire.
Puis deuxièmement, bien, je pense que je
voudrais leur donner le droit et la formule, qu'ils puissent en discuter, dans
l'exercice du plan stratégique, avec le conseil d'administration de Santé
Québec.
M. Fortin : Oui, je pense que ça va... L'utilité d'un... puis on n'est
jamais contre de la consultation, là, de gens impliqués dans le réseau, mais
l'utilité de ça va dépendre des fonctions du conseil d'établissement. Puis là
on a énormément de questions, là, pour le ministre, parce que ce qu'on a
entendu jusqu'à maintenant est préoccupant. De leur donner une voix lors de l'élaboration du plan stratégique, on n'est
pas contre, très certainement, mais disons qu'on a hâte d'arriver à la partie où on pourra vraiment discuter de leurs
pouvoirs et responsabilités, parce qu'on est préoccupés par ce qu'on a
entendu jusqu'à maintenant. Voilà.
M. Dubé : O.K. D'accord. C'est pour
ça que je faisais la différence entre les deux.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 99.1? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 99.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, l'amendement étant adopté,
conséquemment, le nouvel article 99.1 est adopté. Vous aviez déposé des
éléments sur le Greffier, voulez-vous les présenter?
Mme Setlakwe : ...non, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Non?
Mme Setlakwe : 99.2, non, on retire
l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Que ce soit la version 1 ou une
version 2?
Mme Setlakwe : Exact.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, je voulais m'en assurer. 100.
M. Dubé : M. le Président, je ne
peux pas m'empêcher, malgré le fait qu'on a reporté des décisions sur certains
articles, de souligner qu'on est rendus à l'article 100, et, pour moi, il
y a un jalon ici. Et je tiens à remercier les gens de l'opposition pour la
semaine qu'on a eue, parce qu'on a des très bonnes discussions, des fois
costaudes, mais très constructives. Puis d'être aujourd'hui à
l'article 100, malgré le... je pense que c'est... Je sais que ça a été
beaucoup de vous demander de venir avant la session. Puis je veux juste le
mentionner aux ondes qu'on est quand même
rendus à l'article 100, et d'avoir couvert l'essentiel de Santé Québec...
je ne dis pas qu'on a tout attaché, là, mais l'essentiel de Santé Québec, alors je voulais
juste le dire, M. le Président, comment c'est apprécié. Puis le 100... je fais
attention, le 100 est assez facile, ça fait qu'on va essayer de le faire, puis
on regardera...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui,
bien, c'est pour ça que je le dis avec un bémol.
Le Président (M.
Provençal)
: Une
certaine réserve.
M. Dubé : C'est
bien dit. Alors, l'article 100 se lit comme suit : «L'exercice de
Santé Québec se termine le 31 mars de chaque année.»
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M.
Fortin : Non, juste... le ministre a pris
le temps de souligner le fait qu'on est rendus à l'article 100, puis je
pense qu'on a vu, au fil de nos discussions, M. le Président, qu'il y avait des
accords, des désaccords, des façons de faire
qui n'auraient pas été les nôtres, disons. Mais, autour de la table, là, puis
avec avec l'ensemble des collègues, là, je me fais le... peut-être le porte-parole de tous ceux de ce côté-ci de la
table, là, pour l'instant, mais pour dire qu'on a beau avoir des
mésententes, on réussit à progresser quand même. Alors, j'espère qu'on pourra
faire le même... souligner le même état de notre travail et état de notre
collaboration mutuelle à l'article 200, 300, 400, 500, 600, 700, 800, 900,
1000, et 1100, et au dernier article.
M. Dubé : Et
au dernier article.
Le Président (M.
Provençal)
: ...le
faire. Je vais m'en charger personnellement.
M.
Fortin : Bien, vous gardez les notes sur
tout, M. le Président, alors...
Le Président (M.
Provençal)
: Ceci
étant dit, est-ce que l'article 100 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
J'avais peur que vous changiez d'idée. Article 101.
M. Dubé : ...M.
le Président, d'aller jusqu'à...
Une voix : 102.
M. Dubé : Ah!
O.K., je pensais qu'on avait... Excusez-moi. 102.
M.
Fortin : ...les rapports financiers...
Le Président (M.
Provençal)
: ...suspendu.
M.
Fortin : Oui. Oui, oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, donc, 101 est
suspendu, ce qui nous amène à 102. Mais est-ce qu'il y a des embûches,
compte tenu qu'on suspend 101?
M.
Fortin : C'est ce que j'essaie de voir.
M. Dubé : Donnez-nous juste une petite minute pour le lire,
là, parce que, tantôt, l'avis, Me Paquin, que vous aviez donné, est-ce
que c'était mieux de le suspendre, 102, ou on pouvait y aller?
Des voix : ...
M. Dubé : On
pourrait le faire? O.K., O.K., je peux le lire, si ça ne vous dérange pas, puis
on reprendra... Merci. Ça va, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Dubé : «102.
Santé Québec transmet au ministre, dans la forme qu'il détermine, un rapport
financier mensuel et un rapport prévisionnel des dépenses mensuel relatifs au
fonctionnement de Santé Québec, au plus tard le 30e jour suivant la fin du mois visé. Elle lui transmet une version
préliminaire du rapport financier mensuel au plus tard le 10e jour
ouvrable suivant la fin du mois visé — on reviendra tantôt, là, pour
expliquer ce que ça veut dire.
«Le
ministre fournit, dans les mêmes délais, une reproduction de chacune de ces
versions au ministre des Finances et au président du Conseil du trésor.
«Les rapports visés
au premier alinéa doivent contenir tout renseignement requis par le ministre.
«Santé Québec
transmet de plus au ministre tout autre rapport sur les sujets visés au premier
alinéa dans la forme et selon la teneur et la périodicité qu'il détermine.»
Le
commentaire. Cet article prévoit que Santé Québec transmet au ministre
mensuellement un rapport financier et un rapport prévisionnel des
dépenses et que des reproductions de ces rapports sont transmises au ministre
des Finances et au président du Conseil du trésor.
Enfin, il ajoute que
Santé Québec transmet au ministre tout autre rapport relatif à son
fonctionnement lorsque celui-ci l'exige.
Je sais qu'on a quand
même sauté 101 mais, peu importe le contenu de 101, je crois qu'on est en
mesure de discuter de ça.
Le point, peut-être,
que je fais en dehors du commentaire puis de nombreuses discussions qu'on a
eues, notre principe était, ici... Puis là je pense que ça va vous rassurer,
c'est que je vais plus loin, avec le Trésor, en leur disant : Non seulement le ministère va continuer à donner
les états mensuels de ce qui se fait, mais je veux la même exigence au niveau de Santé Québec. Et ce qu'ils vont... Parce
que, rappelez-vous de l'échange que je vous ai dit, le ministère reste responsable du budget, et, après ça, retourne de
bord, puis dit : Maintenant, vous allez livrer la marchandise, peut être
pas toujours dans le même format. Ça fait que les formats vont être différents.
Mais,
moi, ce que je veux m'assurer, c'est qu'on garde notre obligation de reddition
de comptes aux Finances, mais je vais leur soumettre en même temps ce qui est
en train d'arriver à Santé Québec en raison de l'importance. Ça, on n'avait
pas d'obligation de faire ça, mais c'est une entente qu'on a discutée avec le
Trésor et les Finances, je vous dirais, qui
les a rassurés beaucoup, de savoir qu'ils seraient informés aussi, en même
temps que le ministre, de ce qui se passe à Santé Québec. Alors, c'est
un peu ça qu'on dit ici, là, en termes simplifiés.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions?
M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Merci, M. le Président.
Juste... Bien, en fait, je vais commencer par ce que le ministre nous a dit qu'il ferait, là : «Elle lui transmet
une version préliminaire du rapport [...] au plus tard le 10e jour
ouvrable suivant la fin du mois visé». Là, quand il l'a lu, il nous a
dit qu'il y avait une explication qui suivrait. Peut-être que cette
explication-là peut être donnée?
M. Dubé : Bien,
c'est ce que je viens de vous dire.
M.
Fortin : Mais cette version préliminaire
là va aller au ministre des Finances aussi?
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : O.K., O.K., on s'entend.
M. Dubé : Ah!
oui, oui, tout à fait.
M.
Fortin : Juste, peut-être, en termes de
comparaison. Là, vous avez toutes sortes d'établissements, en ce moment, avec leurs budgets attitrés, disons.
Est-ce que vous avez, aujourd'hui, des rapports mensuels des dépenses de
ces établissements-là?
M. Dubé : Oui.
Daniel, vas-y donc, parce que tu es là-dedans pas mal.
• (17 h 20) •
M. Paré
(Daniel) : Oui, pas mal. Oui, il y a des rapports à 13 périodes
dans l'année, ça fait que c'est aux quatre
semaines, ça fait que... Puis c'est une façon de suivre, justement, là, de
suivre la situation financière de l'établissement et demander des
corrections, si nécessaire, là. Présentement, c'est une responsabilité du
ministère.
M. Dubé : Et
là, donc, puisque les établissements n'ont plus d'entité, ça va être un budget
Santé Québec, là, j'imagine que le processus à l'interne, à santé Québec, va
être pas mal différent.
M. Paré
(Daniel) : Bien, encore là, j'assume, là, encore là, que les
dirigeants de Santé Québec vont voir ce qui
se passe au niveau de leurs établissements, ça fait qu'ils vont vouloir garder
un mécanisme, là, qui... Parce qu'encore là, nous, au ministère, pour les
raisons que le ministre a mentionnées, là, en termes de reddition de comptes
envers nos autres... les autres ministères, notamment les Finances et le
Trésor, bien, il va falloir avoir aussi ces informations-là. Ça fait qu'il y
aura nécessairement une coordination, là, entre les organisations pour arriver
au même résultat.
M. Dubé : Entre
les... Je veux juste comprendre comme du monde, là : Entre les
organisations...
M. Paré
(Daniel) : Établissements, Santé Québec et ministère de la Santé.
M.
Fortin : O.K. Mais comment vous allez
procéder à l'interne? Chaque établissement va avoir son budget? Puis je sais
qu'on a sauté des articles là-dessus, là, puis ça rend la chose un petit peu
moins simple, là, mais chaque établissement va avoir son budget?
M. Paré (Daniel) : Je ne vois
pas d'autre façon de faire, très honnêtement, parce qu'encore là, si on dit qu'un... On revient toujours avec un principe de
gestion de proximité. Chaque P.D.G. va recevoir... et chaque établissement
va encore avoir son directeur des finances, ça fait qu'encore là va distribuer
ses budgets et... avec le processus de reddition de comptes.
M. Fortin : O.K. Parfait. Sur tous les établissements qu'on a aujourd'hui, là, il y
en a combien qui fonctionnent en déficit? Disons, à la dernière... à la
fin de la dernière année fiscale, là, il y en a combien qui étaient en déficit?
M. Paré (Daniel) : Je n'ai pas
la... je n'ai pas le nombre, là, mais, à ma...
M. Fortin : La moitié? Le tiers? Le quart?
M. Paré (Daniel) : Je ne peux
même pas vous dire. Encore là, on pourra faire valider...
M. Dubé : On
peut leur montrer... Attendez. Ce qu'on a montré aux crédits, il y avait...
Puis là ça semble loin, ce n'est pas si loin, on avait montré un déficit
par établissements. Vous souvenez-vous que c'était une de vos questions, ça?
M. Fortin : Oui, je me souviens, mais j'essaie de...
M. Dubé : Entre l'argent alloué
versus... Daniel, ça t'aide-tu, là? Tu te souviens, dans le...
M. Paré
(Daniel) : Oui, il y a un tableau... honnêtement, il y a un
tableau qui existe, là, puis c'est ce tableau-là qu'on est en train de
chercher. Mais, encore là, c'est... Puis, encore là, on regarde toujours le
budget d'opération puis le budget en immobilisations, aussi, là, on
tient toujours ces deux... ces deux notions-là.
M. Fortin : C'est sûr. O.K. Mais ce que je veux dire...
M. Dubé : ...ce rapport-là.Je
vais lui demander.
M. Fortin : ...c'est qu'il y a quand même un nombre important
d'établissements qui fonctionnent en déficit, là. Puis là on ne s'avance pas
sur le nombre, là, je ne m'en souviens plus, puis vous non plus, mais il y en a
quand même quelques-uns. Est-ce qu'à travers les mécanismes que vous avez là
vous pensez que vous allez avoir un meilleur contrôle sur le respect des
budgets pour chaque... par chaque établissement? Est-ce que vous voyez une
différence, à travers les rapports que vous avez? Parce que vous avez les
rapports mensuels de tout le monde encore. Donc
j'essaie de voir comment vous allez avoir un meilleur contrôle sur la gestion
des déficits ou la gestion adéquate, là, des ressources qui leur sont
allouées.
M. Dubé : Avant de parler du
contrôle, moi, je vais vous dire que ce qui va changer avec Santé Québec, je
crois, probablement assez à court terme, c'est quand on va allouer le budget
entre les régions. La méthode de financement est en train de changer.
Rappelez-vous, on a dit qu'il va y avoir un financement par activités, ce qui
est... ce qui n'est pas le cas, là. Ça a été, d'ailleurs, votre gouvernement,
par l'ancien ministre, qui avait mis ce processus-là. Ça va beaucoup changer le
processus budgétaire. On fait cette première... on l'a testé à quelques
endroits puis on commence maintenant. Je vous dirais, ça, c'est... le processus
change.
Bon, le deuxième grand changement, c'est que je
pense qu'on va demander aux... Je recommence. Il y a beaucoup d'établissements
qui nous ont demandé, depuis la pandémie, de s'assurer que les critères
d'allocation des budgets vont différer maintenant, et je m'explique. Vous avez
des régions, au Québec, qui sont en déficit comme établissements, mais parce
que ça ne tient peut-être pas en compte correctement des croissances de
population. Parce que rappelez-vous que, jusqu'à maintenant, c'était le budget
de l'année passée plus un certain pourcentage. Ça fait que, si vous avez une...
Puis là je donne l'exemple des Laurentides, je pourrais vous donner...
M. Fortin : Les régions en croissance démographique, là.
M. Dubé : Les régions en
croissance sont plus grandes dans certaines régions du Québec. Et ça, dans
la... je vous dirais, quand... Tantôt, je
vous ai expliqué le principe qu'on va demander à Santé Québec de nous
dire : Voici j'ai besoin de quoi, comme budget. O.K. Eux autres vont être
les premiers à nous dire : Écoutez, là, moi, ma population grandit,
puis etc., avant qu'on aille déposer notre budget au Trésor, comme... Vous me
suivez? Ça fait que je pense que cette meilleure allocation là et, des fois, de
dire, bien...
Puis là je vous donne
un exemple. Est-ce qu'il y a des allocations de services qui pourraient être
faites différemment? Parce que, tu sais, si on dit : En Outaouais, vous
n'êtes pas capables de rencontrer vos budgets, puis on va
venir vous aider, bien, la vue globale qu'on n'a pas souvent, ensemble, pour
toutes sortes de raisons, là, je ne dirais pas qu'on ne pourrait pas la faire
comme ça, mais c'est vraiment un changement de culture, ça, au niveau de la
préparation du budget, qu'on est en train de faire avec le financement par
activités puis, je dirais, une meilleure analyse populationnelle du budget,
très différente en région. Et le plus bel exemple de ça, c'est, je vous dirais,
on a commencé à faire ça un peu, là, c'est dans la vision mais au niveau de la
DPJ, au niveau de la santé mentale. On était plus dans une fonction de :
c'est une augmentation de 4 %, 5 % ou 6 % puis c'est tout. Ça
fait que je ne veux pas aller dans le détail de ce que je vous dis, mais je
pense qu'il faut bien comprendre le changement qu'on fait dans l'allocation de
budgets avant de regarder comment on va régler le déficit, O.K.?
M. Fortin : Oui.
Mais, je veux bien, le problème, c'est que, là, puis c'est peut-être un effet
pervers de... le fait qu'on est en train de sauter quelques articles pour se
rendre à d'autres. Parce qu'on les a sautés, les articles sur le comment on alloue
le budget, puis là on est à l'article qui, selon nous, là... On a besoin de
parler de contrôle un peu, là, donc...
M. Dubé : Oui,
mais on pourra y revenir. Mais on a dit ici que... à moins que je me trompe,
là, c'est qu'on est en train de demander à Santé Québec de nous fournir un
rapport financier mensuel, de nous fournir un rapport prévisionnel. Moi, je
vous en dis un peu plus suite à votre question, mais ça, pour moi, c'est... ça
va faire partie du... un gros changement.
M.
Fortin : Bien, gros changement... Je
comprends que les établissements fournissent déjà ça, c'est juste que, là, vous
allez avoir...
M. Dubé : Non,
c'est la première année, là, qu'on fait ça. Ce que je vous dis, c'est que le
financement par activités, là, il a été testé sur...
M.
Fortin : Ah! Oui, oui. O.K. Oui.
M. Dubé : O.K.
C'est ça que je dis, c'est, entre autres, un des gros changements. C'est ça que
je voulais dire. Excusez-moi.
M.
Fortin : O.K. Mais j'ai quand même... à
travers tout ça, à travers l'article 102, là, puis je reviens à l'article,
là, je ne vois toujours pas... Puis l'article est correct, là, selon nous, là,
ce qui est écrit, là, est correct. Mais il faut, à travers ça, qu'on se trouve
une façon de faire un... d'avoir un mécanisme de contrôle sur ce qui est en
train de se passer, de se dire : O.K., il y a un drapeau rouge, là, ça
fait quatre mois consécutifs que Santé Québec Laval nous envoie qu'ils sont en
déficit, là, puis pour x, y raisons, pour certaines des raisons que vous avez
peut-être nommées ou pour d'autres, là. Mais il faut se trouver une façon
d'avoir un contrôle qui ne mène pas à ce qu'on a aujourd'hui, c'est-à-dire
qu'il y a des régions qui sont constamment en déficit, là, année après année.
M. Dubé : Oui.
Puis je sais que c'est technique, puis on est en fin de session, là, mais, je
vais vous dire, de... J'essaie de faire attention pour ne pas dire ça trop
souvent, là, mais mon expérience à moi, ce... L'étape d'avoir Santé Québec qui
a une allocation de budget, du même budget mais sur une base différente, ça
nous donne une meilleure explication de ce qui arrive bien puis ce qui arrive mal.
Je ne sais pas si vous...
M.
Fortin : Ah! mais je suis d'accord avec
vous, je suis d'accord avec vous là-dessus.
M. Dubé : O.K.
Bien, ça fait que c'est un peu ça que je vous dis. C'est que la meilleure... le
meilleur contrôle se fait par une meilleure
information. Ça fait que, si, par exemple... Tantôt, je vous disais : Moi,
je veux vraiment que la demande populationnelle soit un gros facteur.
Puis, si la personne me dit : J'avais budgété que je dois augmenter mes soins à domicile, par exemple, de x dans telle
région, puis qu'il y a deux fois plus de monde qui ont fait des demandes,
bien, il faut être capable de dire : Ce n'est pas juste que mon coût par
unité, il n'est pas bon, il est bon, mais j'ai...
M.
Fortin : Mais je ne remplis pas la
demande.
M. Dubé :
...je ne remplis pas la demande. Vous
me suivez? Pas sûr qu'on avait cette philosophie-là sur une base mensuelle, alors on était plus dans le programme,
mais on n'était pas, on pourrait dire, dans la composition du programme.
Est-ce que je suis clair? Oui? O.K.
M. Fortin : Non,
non, je ne suis pas... on n'est pas loin de l'autre, là. Puis vous l'avez dit
tantôt, le Dr Barrette a commencé
tout ça. Mais il y a aussi des drapeaux rouges autour de... C'est cette façon...
Une fois qu'on les mesure, là, parce qu'il y a un financement à l'acte,
on ne voit pas nécessairement que les actes sont peut-être moins parce qu'on
n'arrive pas à remplir la demande, aussi. Donc, il faut juste... il faut le
savoir, là, tu sais, il faut regarder, d'un côté, le tableau de bord, la liste d'attente, le temps d'attente, puis tout ça,
puis, de l'autre, les actes qui ont été mis de l'avant, là.
• (17 h 30) •
M. Dubé : C'est ça. Puis là c'est là
que je vous donne des arguments pour la première discussion aux crédits, avec
un plan stratégique, c'est que vous allez avoir les indicateurs en plus, pas
juste ceux du ministère, mais ceux de Santé Québec.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 102?
M. Fortin : Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, il n'y a pas de problème, M. le
député.
M. Fortin : C'est quoi, les... «tout autre rapport» au dernier
paragraphe, là? «Santé Québec transmet de plus au ministre tout autre rapport
sur les sujets...» C'est quoi, les autres rapports qui ne sont pas mentionnés
là?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui. Bien, encore
là, c'est... ça peut être très large, mais on pourrait demander un focus sur la
main-d'oeuvre indépendante. On pourrait demander un focus sur... je veux dire,
d'autres éléments en termes de soins à domicile, ou etc. Ça fait que c'est afin
de se garder ce levier-là pour mieux cibler, là, un élément, là, qu'on aimerait
approfondir.
M. Fortin : Oui, mais je comprends que c'est des rapports financiers,
parce que des rapports cités au premier paragraphe, c'est le rapport financier
mensuel puis le rapport prévisionnel de dépenses. Alors, quand vous me dites
«un rapport par rapport à la main-d'oeuvre indépendante», c'est...
M. Paré (Daniel) : Sur le coup.
M. Fortin :
O.K., toujours lié aux dépenses dans un certain secteur bien précis.
M. Paré (Daniel) : C'est en plein
ça.
Le Président (M. Provençal)
: ...sur l'article 102? S'il n'y a
pas d'autre...
M. Fortin : Je ne crois pas, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ah! excusez.
M. Fortin : Je ne crois pas.
Le Président (M. Provençal)
: Non? O.K. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 102 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. L'article 103.
M.
Dubé : On va faire la même chose. On va regarder si on
est limités dans l'adoption. Je ne pense pas, là. 103. J'y vais.
«103. Santé
Québec doit communiquer au ministre tout renseignement qu'il exige sur ses
activités, dans la forme et selon la périodicité qu'il détermine.»
Le Président (M. Provençal)
: Votre commentaire.
M. Dubé : Excusez-moi. Cet article
vise à ce que le ministre ait toute l'information pertinente sur les activités de Santé Québec. Ainsi, il prévoit que
Santé Québec communique au ministre tout renseignement que celui-ci
exige sur ses activités.
M. Fortin : Ça, c'est vos notes de bas de page, j'imagine. Vous
appelez, vous dites : Aïe! J'ai vu, dans le journal, qu'ils chargent... je ne sais pas, moi, les employés se font suspendre
parce qu'ils boivent du café, là. Qu'est-ce qui se passe à cet établissement-là? Puis là il vous envoie une note en
disant qu'est-ce qui se passe. C'est ça? Vous avez encore le droit de
demander ce qui se passe dans le réseau, puis eux sont obligés de vous le dire.
M. Dubé : Oui, des fois, c'est très
ponctuel, ce que vous dites. Mais moi, je veux juste être sûr que, si on a... Dans le «tout autre rapport», si on a demandé de
l'information additionnelle qu'on n'a pas prévue au début de l'année,
particulière, ou soins à domicile, ou... je veux juste que ça soit très clair
que, ce qu'on demande, on doit l'avoir. Ça fait que, des fois, c'est très
ponctuel sur quelque chose comme ça. Mais vous le savez comment évolue un
budget, là. Vous avez été déjà ministre. Il y a des choses, au début de
l'année, qui des fois ne sont pas prévues puis qui arrivent. Moi, je veux juste être sûr, surtout dans des
grosses années de transition comme ça, qu'on fait avec le financement par
activité populationnelle, moi, je veux être
sûr que, si on a oublié de demander quelque chose, on peut toujours le
demander.
M. Fortin : Puis ça, dans les...
Parce que je sais que vous avez étudié ce qui se passe dans d'autres
juridictions qui ont adopté un modèle
d'agence, là, en Alberta ou ailleurs, puis là... qu'en Alberta ça commence à...
ils commencent à revoir le modèle. Mais vous avez été voir ailleurs,
puis ça, cette possibilité-là, de la part du ministre, ou de son équipe, ou du ministère, de prendre le téléphone,
de dire : Je veux savoir ça ou j'ai besoin de telle information, ça, ça
existe partout, là. Tu sais, ce n'est pas... il n'y a pas de mur de
Chine dans des endroits entre l'un et l'autre, là.
M. Dubé : On n'a pas été dans ce
détail-là parce que... tu sais, quand on a vu au Danemark, on a vu... on a été
plus dans ce que la commissaire à la santé, Mme Castonguay, a fait quand
on a analysé... Il y avait trois genres de modèles,
trois genres de modèles, il y avait le modèle très décentralisé, il y avait un
modèle très centralisé puis il y avait un hybride. Je vous dis juste que
nous, on est vus beaucoup plus entre hybride et très décentralisé parce qu'on
garde encore 16 centres de santé plus les CIUSSS, et il y en a, je ne sais
pas, sept... 22 au total. On va... Il y a beaucoup de décentralisation.
Alors, le modèle qu'on a vu, le modèle qu'on a
vu faisait que, quand c'est très décentralisé, il y a quand même un droit que
le ministre doit se garder. Parce que, vous allez me dire la même chose, le
ministre doit répondre, est imputable. Ça fait que...
Mais je ne peux pas vous dire que j'ai vérifié
en Alberta ou... comment ça fonctionne, mais, je vous le dis, je pense que la
commissaire, quand on a pris la décision de garder les CISSS et les CIUSSS,
quand elle a vu que le budget était sous la responsabilité, on s'est fait
suggérer, beaucoup par le Trésor et par les Finances, que le ministre garde des droits d'accès à l'information
importants. Puis ça, je pense que vous êtes content de ça, parce que, comme je vous dis, quand on va avoir fini 1180, on a
peut-être commencé avec 15, mais on va peut-être finir avec
20 possibilités pour le ministre de poser des questions. Je vous
dis ça de même, là.
M. Fortin : Pardon? Répétez-moi donc la dernière phrase que vous avez
dite?
M.
Dubé : Bien, c'est parce que, vous, jusqu'à maintenant,
vous nous avez demandé les endroits additionnels où le ministre peut
demander une information, puis, jusqu'à date, j'ai dit oui.
M. Fortin : Ah oui?
M. Dubé : Alors donc, moi, je pense,
puis là j'y vais de mémoire, là, à date, moi, je me souviens... C'est-tu 13 ou
15? Quand on a fait un sommaire dans le mémoire que j'ai présenté pour la
création, bien, il y en avait une quinzaine où on disait : Ça, là, on est
dans le libellé que je viens de vous dire, parce que le ministre veut continuer
à faire x, y, z comme interventions quand il veut le faire. Vous en avez
demandé plus, puis, à date, j'ai dit oui parce que je les trouvais justifiées.
C'est juste ça que je dis.
M.
Fortin : Non, non, mais je... La dernière... Vous avez
raison sur une chose : la dernière affaire qu'on veut, c'est de vous poser
une question puis que vous me dites : Ah! non, mais ça, c'est Santé Québec, je ne peux pas... je n'ai pas cette information-là, ou ce n'est
pas de mon ressort, ou ça, c'est de l'opérationnel, c'est... Vous ne pouvez pas
vous débarrasser de votre imputabilité puis
de votre responsabilité, mais... Ça, ça vient avec le titre puis le chèque de
paie, là, donc...
M. Dubé : On en a-tu assez parlé, de
ça? On a assez parlé de ça.
M.
Fortin : Oui. Mais vous avez fait un long préambule pour
nous dire à quel point c'était décentralisé, votre approche. Je pourrais
faire un tout aussi long préambule pour vous dire à quel point c'est centralisé
puis hiérarchisé, mais je... à 7 heures... à 17 h 37, je vais me
garder une gêne.
M. Dubé : J'essaie de me rendre
jusqu'à 105. Dans mes objectifs...
M. Fortin : 105? Si c'est ça, l'objectif, on peut faire ça.
M. Dubé : Moi, je vous dirais, si on
était capables de faire... Oui, voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 103?
M. Fortin : Non.
M. Dubé : Oups! Tout d'un coup!
Le
Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention sur 103,
est-ce que l'article 103 est adopté?
Une voix : Ils vont avoir des
objectifs clairs...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il est adopté?
M. Dubé : Non,
mais il nous demande qu'on ait des objectifs.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci.
M. Dubé : Adopté.
Merci. 104.
Le Président (M.
Provençal)
: 104. 104
réfère...
M. Dubé : On
le suspend.
Le Président (M.
Provençal)
: On va le
suspendre parce qu'il réfère à 101. Donc...
M. Dubé : D'accord.
M.
Fortin : «104. Le ministre...»
Le Président (M.
Provençal)
: Puis 101
était suspendu. Ça fait que...
M.
Fortin : «101. Santé Québec...» Ah oui!
Le Président (M.
Provençal)
: ...pour
éviter toute confusion possible, on... consentement pour suspendre...
M. Dubé : On
va arriver à l'objectif plus rapidement. On suspend.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement
pour 104?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: 105.
M. Dubé : 105,
oui, ça, c'est intéressant :
«Les
livres et les comptes de Santé Québec sont vérifiés chaque année conjointement
par le vérificateur général et
par un auditeur externe nommé par le
gouvernement. La rémunération de cet auditeur externe est payée sur les revenus
de Santé Québec. Le rapport conjoint du vérificateur général et de l'auditeur
externe doit être joint au rapport annuel de gestion de Santé Québec.»
Et
je vais aller voir, parce que je ne me souviens pas si c'est là qu'on avait
fait un amendement. Je crois que oui, hein?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, il
y a un amendement à 105.
M. Dubé : Est-ce
que vous permettez de le lire...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : ...tout
de suite? Attendez, l'amendement... oui, voilà. Alors, l'article 105 serait
amendé de la façon suivante :
Remplacer l'article
105 du projet de loi par le suivant :
«105. Les livres et
comptes de Santé Québec sont vérifiés par le vérificateur général chaque année
et chaque fois que le décrète le gouvernement.
«Le rapport du
vérificateur général doit accompagner le rapport annuel de gestion et les états
financiers de Santé Québec.»
En fait, cet
amendement — c'est
le commentaire — vise
à prévoir que les livres et comptes de Santé Québec sont vérifiés par le Vérificateur général uniquement et non par ce
dernier conjointement avec un auditeur externe. Il s'agit d'une
recommandation du Vérificateur général — si vous vous en souvenez bien — dans
le cadre des consultations particulières sur le projet de loi.
Cet
amendement prévoit également que cette vérification peut s'effectuer chaque
fois que le décrète le gouvernement. Il s'agit d'une disposition usuelle
dans le corpus législatif.
• (17 h 40) •
Je nous rappelle,
puis on pourrait peut-être terminer là-dessus, si... mais nous, on l'avait fait
dans le cadre... je l'avais déjà commenté, mais je veux le faire rapidement, on
avait suggéré l'approche avec un externe parce qu'on disait... on pensait qu'il
y en avait déjà beaucoup. Puis, rappelez-vous, la vérificatrice a dit :
Non. Moi, je veux être maître du processus. On ne peut pas être contre ça, là.
Puis, pour avoir déjà été vérificateur, faire des vérifications conjointes,
c'est compliqué. C'est compliqué, parce qu'à la fin tu dis : C'est qui qui
a la responsabilité finale? Puis ça, ce n'est pas évident, là, en termes de
protection. Ça fait que, dans le fond, on répond carrément, ici, à la demande
de la vérificatrice qu'elle soit 100 % autonome sur Santé Québec.
M. Fortin : Vous avez
revérifié avec la vérificatrice tout ça, puis c'était... c'était correct?
Des
voix : ...
M. Dubé :
Oui, hein?
Une voix :
...
M. Dubé :
Aussi. O.K. Parfait.
M.
Fortin : O.K. Parce qu'à première vue, là,
à moins que ma collègue me dise autrement, ça semble effectivement répondre à
la demande de la vérificatrice de faire ça d'elle-même, sans faire un rapport
conjoint avec un vérificateur externe, ce
qui... Effectivement, si c'est ce que le Vérificateur général demande, c'est ce
que le Vérificateur général devrait obtenir. Alors...
M. Dubé : Puis,
je finis là-dessus, elle peut décider, elle, si elle a besoin d'aide externe,
de le faire, mais elle a la maîtrise du processus plutôt qu'une vérification
conjointe.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
Mme
Setlakwe : Parce qu'elle avait une autre préoccupation, il me semble,
d'accès. Moi, donc, sur le point qu'on vient de discuter, effectivement, je me
souviens qu'elle voulait avoir l'option d'aller à l'externe, mais qu'on ne l'impose pas ou qu'on ne le mentionne pas dans la
loi. Est-ce qu'il n'y avait pas une autre préoccupation qu'elle n'avait
pas d'accès à des...
M. Dubé : Des
organismes privés?
Mme
Setlakwe : Oui, exactement, les établissements.
M. Dubé : Puis
ça, on... Est-ce qu'on en est rendus là ou...
Des voix : ...
M. Dubé : Mais
ça, on ne se rendra pas là aujourd'hui. Mais, non, sérieusement, c'était ça
qu'elle demandait, c'est de s'assurer qu'on clarifiait... Puis vous avez vu
qu'on a présenté les amendements aujourd'hui, là...
Mme
Setlakwe : Hier.
M. Dubé : Hier.
Excusez-moi. On a dit que...
Des voix :
...
M.
Dubé : Je ne me souviens
pas. Hé! mon Dieu que ça va vite! Juste pour terminer, donc, on a un amendement
qui s'en vient, qui va dire : Elle peut aller faire une vérification même
si c'est privé, même si c'est un service ambulancier. Avant, sa loi
était contestée, et elle nous a demandé de clarifier sa loi. Donc, dans les
articles qu'on appelle de concordance ou de lien, qu'est-ce que ça implique sur
une autre loi? On va avoir un article qui va modifier la loi du Vérificateur général pour lui permettre d'entrer
dans certains de ces organismes-là. C'était la deuxième grande demande qu'elle
faisait.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement présenté
par M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article
105 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. Donc, l'article
105...
M. Dubé : Ça,
c'est l'amendement. Là, il faut... je pense qu'il faut approuver l'amendement
avant, si...
Des voix :
...
M. Dubé :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, je
suis d'accord avec vous. Alors, l'article amendé...
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, j'ai demandé : Est-ce que l'amendement
était adopté? La réponse, c'était oui. Donc, l'article... Est-ce que
l'article 105, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup.
Moi, je vous suggère une chose.
L'article 106, je ne pense pas qu'il porte confusion à personne.
M. Fortin : ...on va en parler longtemps, de l'article 106.
Le Président (M. Provençal)
: De l'article 106?
M. Fortin : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Ah! O.K. Alors, écoutez, on est un
petit peu freiné maintenant pour poursuivre
nos travaux. Je tiens à vous remercier parce que, cette semaine, il y en a
d'autres... il y a peut-être des gens qui avaient prévu certaines vacances,
puis elles ont décidé d'être présentes ici. Alors, merci beaucoup pour le
travail. Je pense que M. le ministre l'a souligné, il y a quand même eu
un bon travail sur les objectifs à atteindre, et je pense que la majorité des
gens ont obtenu satisfaction. Il restera toujours de la discussion à avoir pour
bien s'entendre.
Sur ce, je veux vraiment vous remercier. Je vous
souhaite un bon retour...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui, je me permets
d'ajourner même s'il n'est pas 16 heures.
Alors, la commission ajourne ses travaux à lundi
28 août, à 9 h 30. Et je vous souhaite un bon retour. Soyez prudents
sur la route et merci beaucoup pour votre contribution.
(Fin de la séance à 17 h 45)