Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, September 27, 2023
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Vol. 47 N° 35
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
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Intervenants par tranches d'heure
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Blouin, Catherine
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Poulet, Isabelle
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Lachance, Stéphanie
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Dorismond, Shirley
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
11 h (version révisée)
(Onze heures quinze minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bon matin à tous. Merci
de votre présence. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Lors de la suspension de nos
travaux hier soir, l'étude portait sur l'article 302. M. Desharnais avait
répondu à une question du député de Pontiac.
Maintenant, est-ce que vous avez d'autres
interventions, M. le député, sur l'article 302?
M. Fortin :Bonjour, M. le Président. J'espère que ça va bien ce matin.
Bonjour, tout le monde, M. le ministre, chers collègues. Je n'ai pas d'autre
question sur le <302...
M. Fortin :
...tout le monde, M. le ministre, chers collègues. Je n'ai pas d'autre question
sur le >302.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre...
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 302. Est-ce que l'article 302 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Article 303, M.
le ministre.
M. Dubé : «Le directeur des
soins infirmiers peut, pour un motif disciplinaire ou d'incompétence, limiter
ou suspendre l'exercice dans le centre par une infirmière ou un infirmier des
activités visées à l'article 36.1 de la Loi sur les infirmières et les
infirmiers.
«L'Ordre des infirmières et des infirmiers
du Québec doit être informé de toute mesure prise en vertu du présent article.»
Le commentaire, que je vous lis. Cet
article prévoit le pouvoir du directeur des soins infirmiers de limiter ou de
suspendre l'exercice par une infirmière ou un infirmier de certaines activités
visées à l'article 36.1 de la Loi sur les infirmières et les infirmiers, et ce,
pour un motif disciplinaire.
Il précise que leur ordre professionnel
doit en être informé. Et on voit, dans nos documents, que l'article 303
s'inspire de la LSSSS pour les articles 207.1, principalement le premier
paragraphe et le dernier paragraphe. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Suite à ces précisions, y
a-t-il des interventions concernant l'article 303? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, M. le Président. Quand on lit l'article 207, là, et,
rappelez-moi, peut-être qu'on s'est dit ça hier, mais l'article 207 de la LSSSS
porte pour les établissements publics, si je ne me trompe pas.
Là, on est dans les établissements privés,
donc on vient rajouter l'obligation pour un établissement privé, mais on lui
donne exactement la même obligation qu'au public. C'est ça? O.K.
M. Desharnais (Daniel) : À quelques
différences.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre, juste pour
une question technique, pourriez-vous vous renommer, votre fonction, s'il vous
plaît?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
Daniel Desharnais, sous-ministre adjoint à la coordination réseau et
ministérielle et aux affaires institutionnelles.
La seule différence, c'est que, pour un
établissement privé, il y a quelques éléments de l'article 207 qui ne sont pas
repris parce qu'il n'y a pas de directeur de services professionnels.
M. Fortin :Alors, qu'est-ce qui arrive dans des situations qui sont
décrites à l'article 207, mais qui ne sont pas reprises par l'article 303, donc,
par exemple, en cas d'urgence ou en cas de refus du directeur des soins
infirmiers de prendre une telle mesure?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Donnez-moi 30 secondes, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Ce
serait au supérieur hiérarchique de la personne dans l'établissement de réagir.
M. Fortin :Mais on avait pris le soin de le noter dans la LSSSS. Est-ce
que vous ne pensez pas qu'on a besoin de le noter ici? On l'a écrit pour une
raison dans la LSSSS, là, j'ose croire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Du
moment que c'est un salarié puis que le lien hiérarchique, il est établi dans
l'installation, c'est la responsabilité de la plus haute autorité, là. On ne
croyait pas que c'était nécessaire de venir le préciser, étant donné qu'il n'y
a pas de directeur de services professionnels également ou de chef de
département clinique.
M. Fortin :Mais, en cas d'urgence, je peux comprendre. En cas
d'urgence, ça, ça s'applique, c'est normal, si le directeur des soins
infirmiers est indisponible, ou peu importe. Mais, en cas de refus du directeur
des soins infirmiers, il y a quand même une procédure dans la LSSSS qui était
assez, disons, assez claire et assez vérifiée, c'est-à-dire que le directeur
général devait consulter le CMDP et le conseil des infirmières. Mais ici...
• (11 h 20) •
M. Dubé : Mais on comprend
bien qu'on n'est pas certains qu'on a tout ce personnel-là dans un
établissement privé, hein? C'est ça qui est l'enjeu, là. Parce que votre
question est... Votre question dit : Pourquoi qu'on avait cette demande-là
dans la LSSSS, mais cet article-là s'appliquait pour le public? C'est ça, votre
question?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Là, on dit... Puis
votre question est bonne, là. Je suis juste en train de penser. Qu'est-ce qu'on
fait soit en cas d'urgence ou en cas de refus dans un établissement privé?
C'est ça que vous dites.
M. Fortin :En cas d'urgence, ce que M. Desharnais avance, ça me semble
logique, là. En cas d'urgence, la personne n'est pas disponible, le supérieur
hiérarchique prend <la...
M. Fortin :
...cas d'urgence, la personne n'est pas disponible,
le supérieur hiérarchique prend >la décision — la personne est
en vacances, ou peu importe, ça arrive — en cas de refus du directeur
de soins infirmiers d'appliquer une telle mesure.
M. Dubé : J'aimerais mieux
suspendre, parce qu'il y a un cas que je veux tester avec toi, Daniel, avant
de...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : Parce que c'est une
bonne question.
(Suspension de la séance à 11 h 22)
(Reprise à 11 h 27)
Le Président (M. Provençal)
:Nous revenons à nos travaux.
Alors, M. le ministre, vous aviez demandé une pause. Je vais vous céder la
parole.
M. Dubé : C'était une bonne
question du député de Pontiac. Puis la raison, c'est que je voulais revenir...
La question que vous avez posée, c'est : Pourquoi qu'on ne suit pas le
principe de la LSSSS pour un établissement privé, alors qu'on a déjà réglé ça
au public? Je vous ramène puis je vais demander à Me Paquin de faire un
petit peu la genèse, mais... Ça semble loin, mais on a discuté ça à 252. Puis
je vous le ramène puis je vais laisser Me Paquin vous expliquer un peu le
principe qu'on a fait pour le public. Et maintenant vous allez voir qu'on suit
exactement le même principe pour le privé. Mais peut-être Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, comme
d'habitude, on se nomme, et votre titre, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, Mathieu Paquin. Je suis avocat à la Direction des affaires
juridiques, santé et services sociaux. Alors, si on regarde l'article 303
qui est à l'étude en ce moment, c'est le pendant dans les établissements privés
de l'article 252 du projet de loi, lesquels sont ou correspondent, en
quelque part, à l'article 207.1 de la LSSSS. Les deux articles,
contrairement à l'article 207.1, ne reprennent pas les quelques alinéas
qui parlaient des cas d'urgence ou des cas de refus du directeur des soins
infirmiers.
Ici, ce dont... ou, en fait, la philosophie
qui est derrière, c'est qu'on parle du DSI, qui normalement va être une
infirmière ou un infirmier qui supervise ses pairs, donc d'autres infirmières
ou infirmiers, et qui va devoir poser un jugement professionnel à l'égard des
actes qu'ils ont posés, qui sont visés à ces deux articles-là, donc 252 et 303.
Le directeur médical ou une autre
personne, le directeur général, comme par exemple en ce moment dans la LSSSS,
ce ne sont pas forcément des membres du même ordre. Donc... Et on en a parlé
précédemment, cette philosophie-là ou ce fil conducteur là, qui est de
s'assurer que ce soit des gens d'un ordre professionnel qui juge de la qualité
de l'acte qui a été posé par leurs pairs, donc ça explique pourquoi on ne
retrouve pas ces dispositions-là.
Par ailleurs, même s'il y a un non-dit
dans la loi, les infirmières et les infirmiers sont normalement des salariés
dans les établissements. Donc, il y a toujours le droit de gérance de l'employé
qui, à l'extérieur de... pas de l'employé, mais de l'employeur, pardonnez-moi,
M. le Président, qui, à l'extérieur des questions d'appréciation d'actes, va
être capable d'exercer son droit de gérance pour appliquer les sanctions qui
pourraient être nécessaires ou, à la rigueur, suspendre temporairement une
infirmière ou un infirmier.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Ça va pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce que, M. le député
de Rosemont, vous auriez une intervention concernant l'article 303?
M. Marissal : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Marissal : Bien, merci.
Merci. Bonjour, d'abord. Rebonjour. «L'Ordre des infirmières et infirmiers du
Québec doit être informé de toute mesure prise en vertu du présent article.» Je
me posais une question, puis ça ne va peut-être pas là, mais je me pose la
question néanmoins : Est-ce que la réciproque est vraie aussi? C'est-à-dire...
Là, c'est le réseau ou Santé Québec qui avise l'ordre, puis ça va de soi, mais est-ce
que le retour...
11 h 30 (version révisée)
M. Marissal : ...C'est-à-dire,
là, c'est le réseau, Santé Québec qui avise l'ordre, puis ça va de soi. Mais
est-ce que le retour se fait aussi? C'est-à-dire que, dans le cas où une
infirmière serait sanctionnée, que l'ordre le sait, est-ce que l'ordre doit
aussi fournir l'information? Donc, autrement dit, est-ce que c'est une rue à
double sens?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Il
faudrait... Je pourrais vérifier puis revenir avec... la directrice nationale
des soins infirmiers, comment ça se fait présentement. Mais, effectivement, il
y a des... il y a sûrement de l'information qui fait en sorte que, s'il y a une
sanction qui est prise envers une infirmière, les employeurs, que ce soit privé
ou public, doivent s'assurer que la personne... la personne qui veut exercer la
profession soit dans les règles de son ordre professionnel.
M. Dubé : Ne soit pas sur une
liste.
M. Desharnais (Daniel) : Mais
je ne sais pas c'est quoi, la mécanique comme telle. Je peux le vérifier puis vous
revenir.
M. Marissal : Bien,
normalement, il y a un tableau de radiation...
M. Dubé : Bien, c'est ça. C'est
à ça que vous pensez, là.
M. Marissal : ...ce qui est
toujours mis à... Peut-être que madame... Mme Lemay semble avoir une...
Mme Lemay (Catherine) : Juste
vous dire que la DSI nationale est en ligne, elle va pouvoir répondre, là, par
écrit, puis vous allez avoir les détails.
M. Marissal : En fait, ma
question est simplement de savoir... Tu sais, le directeur des soins
infirmiers, ça peut être assez local, ça monte vers l'ordre. Il ne faudrait pas
qu'on se retrouve avec un cas problème de quelqu'un qui a été sanctionné
ailleurs, se retrouve dans un autre établissement ou un autre... ça ne s'appelle
plus... ça ne s'appellera plus des CIUSSS, là, mais peu importe, là, on a déjà
vu ça, peut-être pas avec l'Ordre des infirmières, mais dans certains cas. Je
veux juste m'assurer qu'il y ait une triangulation de la communication.
M. Dubé : Vous pourrez y
revenir quand on aura eu la réponse.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je vais vous revenir, dès que j'ai la réponse.
M. Dubé : C'est un bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions?
M. Marissal : Non, merci. Ça
va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 303 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. L'article 304. M. le
ministre.
M. Dubé : Merci. «Lorsqu'un
établissement privé se prévaut de l'exemption de nommer un directeur des soins
infirmiers prévue au deuxième alinéa de l'article 301, il doit alors
nommer un responsable des soins infirmiers qui doit être une infirmière ou un
infirmier.»
Commentaires : Cet article prévoit
que lorsque Santé Québec exempte un établissement de son obligation de nommer
un directeur des soins infirmiers considérant que le nombre de lits de cet
établissement ne justifie pas qu'un tel directeur soit nommé et que
l'établissement se prévaut de cette exemption, il doit néanmoins nommer un
responsable des soins infirmiers. Il précise que ce responsable doit être un
infirmier ou une infirmière.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, M. le Président. C'est une conversation,
effectivement, qu'on avait commencée à l'article 301. Donc, la seule
raison de se prévaudre... non, se prévaloir... prévaloir de l'exemption, c'est
s'il y a un nombre, disons, insuffisant de lits, là, s'il y a un petit nombre
de lits, c'est ça, mais on ne vient pas prévoir c'est quoi, ce nombre-là, on ne
vient pas dire : À partir de tel montant, vous avez besoin d'un directeur.
Le Président (M. Provençal)
:On nous avait mentionné qu'il n'y
avait aucune norme qui existait présentement en termes de... par rapport à un
petit nombre de lits. Est-ce que je me trompe, M. le sous-ministre?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
il n'y a pas de norme, puis ce qui était souhaité ici, c'est qu'il puisse y
avoir une évaluation qui est faite par les autorités en lien avec l'offre de
services que l'établissement doit donner, donc, pour répondre aux besoins de la
population, si c'était nécessaire, effectivement, le critère du nombre de lits,
mais on ne voulait pas fixer dans la loi un nombre de lits, pour ne pas être
contraints dans la loi de mettre un nombre de lits minimum pour lesquels il
devrait y avoir un directeur de soins infirmiers.
M. Fortin :Quand vous dites une évaluation par les autorités
compétentes, là, vous voulez dire qu'il va y avoir, même si on ne le met pas
dans la loi, il va y avoir un... Puis l'évaluation peut mener à toutes sortes
de facteurs différents. Il peut y avoir des gens qui ont besoin de soins bien
plus aigus que d'autres, j'imagine, donc c'est pour ça que vous ne voulez pas
un nombre précis, là.
M. Desharnais (Daniel) : Le
profil des clientèles peut jouer dans l'évaluation qui est faite de la mission
de cette installation-là. Donc, il y a ça qui peut être considéré aussi.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres... Autre intervention? Oui,
M. le député de Rosemont, 304.
M. Marissal : Oui... 304,
pardon. Je vois, là, à 305, qu'on réfère à l'article 300. Donc, on semble
quand même donner des pouvoirs à cette infirmière ou cet infirmier qui serait
nommé directeur... pas directeur, mais responsable, là. C'est ça, la différence,
responsable ou directeur? Est-ce que c'est en tous points... est-ce que cette
personne qui sera responsable et non pas directeur ou directrice <aura...
M. Marissal :
...C'est
ça, la différence, responsable ou directeur?
Est-ce que c'est en tous
points...
est-ce que cette personne qui sera responsable et non pas
directeur ou directrice >aura, en tous points, les mêmes responsabilités
et pouvoirs qu'un directeur en titre?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Pendant qu'on réfléchit à la... à votre
question, je veux vous spécifier que, lorsqu'on va traiter le 305, il y aura un
amendement où, par concordance, on va faire disparaître la notion de services
cliniques, on va faire disparaître le mot «cliniques». Je tenais quand même à
vous le spécifier. Alors, M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
il peut y avoir une différence en lien avec le volume d'activités ou le volume
de personnes à superviser, donc, pour quelqu'un qui serait officiellement
directrice ou directeur de soins infirmiers par rapport au responsable, puisque
la possibilité de nommer un responsable est liée au nombre de lits dans
l'installation, notamment. Donc, mais c'est des responsabilités similaires,
mais avec une supervision qui est moins prononcée, si on peut dire.
M. Marissal : O.K. Je vais
reporter ma question plus précise à 305, en fait, ce sera plus à propos de le
faire là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur 304? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 304 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 305, pour lequel vous aurez
un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, je lis 305 avant l'amendement :
«Lorsqu'un directeur des soins infirmiers
ou un responsable des soins infirmiers est nommé pour un établissement privé,
celui-ci peut également assumer les fonctions du responsable de la qualité des
services cliniques prévues à l'article 300.»
Et vous allez me voir venir avec l'amendement :
Supprimer, dans l'article 305 du projet de loi, «cliniques».
Alors là, je vais attendre peut-être Mme
la secrétaire, si vous pouvez... Très bien. Alors, le nouvel article 305,
tel que modifié avec l'amendement suggéré, c'est d'enlever le mot «cliniques»
avant les mots «prévues à l'article 300».
Le Président (M. Provençal)
:Dans un premier temps, y a-t-il des
interventions sur l'amendement, qui est conforme à ce qu'on avait déjà fait
dans un autre article? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 305 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, interventions sur
l'article 305 amendé? M. le député de Rosemont, vous aviez signifié que
vous aviez une question à poser.
M. Marissal : Oui, bien, je
reviens un peu avec la même question. Le sous-ministre a répondu : En
fonction du nombre de lits, là, qui permet d'avoir ou ne pas avoir un directeur
ou une directrice en titre. Ma question est plus à savoir que, si on nomme,
donc, quelqu'un qui va être... qui aura le titre «responsable», ce n'est pas le
titre «directeur» ou «directrice», ce n'est pas le même niveau hiérarchique,
là, à défaut d'un... ce n'est pas le même niveau hiérarchique, là, je vais le
dire comme ça, on disait, à 300 : «Le responsable doit disposer...» Ah!
bien, je pense que je viens de répondre à ma propre question. Donc, c'est
«responsable» pour «responsable», il a le même... les mêmes pouvoirs qu'à 300.
C'est bon. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :J'ai déjà posé cette question-là à 300, puis on m'a répondu
que c'était au 305, puis ça me satisfait.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 305 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 305
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 306. M. le ministre.
M. Dubé : On passe à l'autre
section qui réfère aux offres de services, toujours pour les établissements
privés, c'est la deuxième section. Alors, si vous permettez, on peut aller dans
306, puis il n'y a pas d'amendement ici, puis c'est dans la LSSSS. O.K., on y
va. Alors :
«306. L'établissement privé détermine son
offre de services de santé ou de services sociaux conformément à l'autorisation
octroyée par Santé Québec pour l'exploitation de cet établissement.
«L'établissement fixe également les
paramètres des services de santé ou des services sociaux qu'il fournit et
soumet ces paramètres à l'approbation de Santé Québec.»
Le commentaire : Cet article prévoit
que l'offre de services de l'établissement est déterminée par celui-ci en
respect de l'autorisation qui lui est octroyée pour son exploitation.
Il ajoute que l'établissement fixe les
paramètres des services qu'il fournit et qu'il les <soumet...
M. Dubé :
...octroyée
pour son exploitation.
Il ajoute que l'établissement fixe les
paramètres des services qu'il fournit et qu'il les >soumet à Santé
Québec pour approbation. Et, comme je l'ai dit un petit peu plus tôt, c'est
l'article 105 de la LSSSS qui sert de base à l'article 306 qu'on voit
dans nos documents.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 306?
Oui.
M. Fortin :Merci, M. le Président. O.K. Quand on dit :
L'établissement détermine son offre de services, qu'est-ce que ça... Qu'est-ce
que vous voulez dire exactement, là? Parce que... En fait, je cherche à savoir
à quoi ça ressemble, ça, «détermine son offre de services de santé», là. Est-ce
que c'est un document détaillant le nombre de patients, le type de patients,
le... à quoi ça ressemble, ça?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, puisque c'est un exploitant privé, naturellement, il a la liberté de
déterminer l'offre de services qu'il veut offrir puis qu'il veut soumettre à
Santé Québec pour que Santé Québec lui donne une autorisation dans les quatre
domaines qu'on mentionnait hier, donc en fonction de... est-ce qu'il veut
exploiter un centre de réadaptation, bien, ce serait... il devrait, pour avoir
l'autorisation, soumettre certains paramètres, dont le nombre de lits, son
offre de services globale qu'il veut offrir. Donc, ce serait une description de
l'offre de services qu'il veut offrir et le soumettre à l'autorisation de Santé
Québec.
M. Fortin :Donc, disons... parce qu'un établissement peut offrir
toutes sortes de services. Je vous donne un exemple, une RPA pourrait décider
d'avoir une aile CHSLD, là, décider qu'il y a un service plus pointu qui est
donné à l'intérieur de la RPA, et donc, à partir de ce moment-là, pourrait
dire : J'offre, je ne sais pas, moi, 20, 30 lits pour des patients
dans ces conditions-là, et là Santé Québec déterminerait si oui ou non ils
veulent procéder ainsi, là, avec tous les...
M. Desharnais (Daniel) : Pour
le volet RPA, il y aurait une autorisation qui serait faite en fonction de la
certification... du Règlement sur la certification des RPA. Pour le volet...
s'il y avait un volet CHSLD, il devrait demander l'autorisation de Santé Québec
et décrire l'offre de services qu'il veut offrir, si elle correspond... si elle
correspond aux paramètres que Santé Québec ou que le gouvernement souhaite
dans... souhaite offrir à la population.
M. Fortin :O.K. Mais aujourd'hui, cette autorisation-là, elle est
offerte par?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en ce moment, en ce moment, dans la LSSSS, c'étaient les anciennes agences.
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Ah!
oui, excusez, c'est le ministre. Oui, c'est le ministre.
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est ça, exactement.
M. Fortin :Juste clarifier, je ne suis juste pas certain d'avoir bien
saisi.
M. Desharnais (Daniel) : La
certification des RPA, c'est les établissements, et les permis, actuellement,
pour les privés, c'est les autorisations du ministre.
M. Fortin :O.K. Donc, les permis, ça va être... ça va tout être fait
par Santé Québec. Ça, ça vous convient, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, absolument, absolument.
M. Fortin :Ça va pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, j'avais
sensiblement le même questionnement. L'autorisation, est-ce que c'est ce qu'on
appelle un permis?
M. Dubé : Daniel, c'est quoi,
la différence entre l'autorisation puis le permis, s'il y a une différence?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, vous allez vous nommer
puis nous donner la réponse, s'il vous plaît. Parce que je pense...
M. Paquin (Mathieu) : Je me
suis déjà nommé, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est vrai.
M. Paquin (Mathieu) : Mais je
peux recommencer, si tel est votre bon plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:Non. Non.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, en
fait, il n'y a pas... il y a peu de différences. L'autorisation, c'est le
concept; le permis, c'est le document qui fait foi. Alors, pour essayer de
rendre les choses plus simples, on a utilisé le mot «autorisation» pour y aller
sur une base plus conceptuelle.
M. Marissal : O.K., mais
c'est curieux de lire que l'établissement privé détermine son offre selon
l'autorisation. Ça devrait être le contraire, là, l'autorisation vient, puis ça
fait foi de l'organisation.
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, il y a un peu des deux, parce que, on va le voir plus tard, quand on
va arriver au régime d'autorisation, comme l'a expliqué M. Desharnais,
l'autorisation qui va être donnée à l'établissement va détailler un certain
nombre de services qui vont être fournis par l'établissement. Donc,
effectivement, forcément, il y a une détermination de l'offre qui se fait en
amont de la demande d'autorisation. Maintenant, une fois que ça, c'est fait, je
dirais, le détail à l'intérieur de ce que l'autorisation permet de faire, bien,
c'est l'établissement qui va le déterminer, conformément à ce qui est prévu à
l'article 306.
M. Marissal : ...comprendre
que ça, c'est, en fait, démontrer que vous rencontrez les demandes de
l'autorisation. Autrement dit, c'est plus que : Moi, je vous offre ça,
puis, si ça ne fait pas, c'est ça pareil, là. C'est parce que vous avez émis un
<appel...
M. Marissal :
...c'est
plus que : Moi, je vous offre ça, puis, si ça ne fait pas, c'est ça
pareil, là. C'est parce que vous avez émis un >appel d'offres ou
d'intérêt, l'autre fois, M. le ministre, dans un autre dossier mais qui est
connexe, là, sur les minihôpitaux. Après une réponse, ma foi, mitigée de la
première ronde, la deuxième, c'était, si j'ai bien compris, de demander à des
fournisseurs privés ce qu'ils étaient prêts à offrir à l'État. Je trouvais que
c'était une drôle de façon de fonctionner. D'habitude, l'État demande ce qu'il
veut puis, après ça, juge des offres qui sont faites, là.
M. Dubé : C'est sur un autre
sujet, là, mais je vous dirais que c'est très fréquent de faire des appels
d'intérêt avant de faire des appels de propositions dans un nouveau concept.
Alors, ici, il y a un nouveau concept, puis on a décidé de faire des appels
d'intérêt avant de faire un appel d'offres, ce qui est très différent de ce
qu'on a ici, là.
M. Marissal : Mais il y avait
eu un premier appel fait déjà.
M. Dubé : Oui, oui. Oui, puis
on a même fait deux appels d'intérêt pour préciser certaines choses, et là on
est rendus à l'appel d'offres.
M. Marissal : C'est un sujet
connexe, j'en conviens, et la réponse me convient pour 306.
M. Dubé : O.K. C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 306 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 307. M. le ministre.
M. Dubé : 307, avec plaisir,
et il y aura aussi un pendant de la LSSSS. Il n'y a pas d'amendement.
«Santé Québec peut, lorsqu'elle estime que
l'intérêt public le justifie, exiger d'un établissement privé qu'il exerce les
activités nécessaires à toute prestation de services qu'elle détermine, qu'il
cesse d'en exercer certaines ou qu'il modifie de toute autre manière son offre
de services. Avant de prendre une telle décision, elle doit avoir donné au
titulaire de l'autorisation l'occasion de lui présenter ses observations.
«Le titulaire de l'autorisation doit, dans
les six mois suivant la date de délivrance du document attestant l'autorisation
modifiée par Santé Québec et malgré toute disposition inconciliable, prendre
les mesures nécessaires pour effectuer les modifications conséquentes à la
décision de Santé Québec.»
Le commentaire : Cet article prévoit
le pouvoir de Santé Québec d'exiger d'un établissement qu'il modifie son offre
de services. Il précise que le titulaire de l'autorisation doit avoir eu
l'occasion de présenter ses observations avant qu'une telle décision ne soit
prise par Santé Québec. Et, comme je l'ai mentionné tout à l'heure, c'est
l'article 442.1 de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Fortin :Vous êtes ministre depuis quatre ans, avez-vous eu à faire
ça, modifier le permis d'un établissement privé conventionné puis en changer la
mission, la classe, le titre ou la capacité?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça peut arriver dans des situations où on se rend compte d'un privé
conventionné qui n'offre pas le niveau de services qui était prévu comme tel, ça
se peut qu'on fasse une modification au permis, notamment par rapport au nombre
de lits disponibles pour qu'il puisse, avec la main-d'œuvre qu'il a, donner une
offre de services de qualité. Oui, c'est arrivé dans le passé aussi.
M. Fortin :C'est arrivé dans le passé.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Vous, M. le ministre, vous avez signé une modification
comme celle-là?
M. Dubé : Oui. Ce qu'on fait,
dans le fond, après avoir vu... ça suit souvent la visite d'un inspecteur, on
donne des délais. Et là, s'il y a un changement à faire, il faut faire le
changement.
M. Fortin :On donne des délais au privé pour venir vous dire s'il
accepte ou pas, s'il est incapable ou...
M. Dubé : Dans quelle mesure
il est capable de faire les changements, puis, s'il n'est pas capable de faire les
changements, bien là, il faut révoquer le permis, là. Mais, oui, on a eu des
situations où, à cause des inspections qu'on fait... Mais c'est... encore une
fois, je le redis, c'est une reprise, là, carrément, de la LSSSS actuelle.
• (11 h 50) •
M. Fortin :Oui, puis là il a six mois pour le faire, hein? C'est long,
six mois.
M. Dubé : Bien, ça pourrait
être, par exemple... où c'est peut-être plus long, là, «doit, dans les six mois
suivant la date», c'est important, des fois, ça peut être le nombre de lits, il
peut y avoir des modifications physiques à l'infrastructure de la bâtisse, est-ce
qu'ils ont besoin d'avoir un pèse-personne, tu sais, il y a toutes sortes de...
Voulez-vous rajouter quelque chose, Daniel?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
oui, parce que, là, on parle d'une diminution ou d'augmentation de services aussi.
On pourrait vouloir avoir une augmentation de l'offre de services pour répondre
à certains besoins criants sur le territoire et demander une augmentation de
l'offre de services. Donc, c'est normal de permettre un délai aussi pour la
mise en œuvre de ça.
M. Fortin :Vous pouvez exiger ça? Vous pouvez exiger, par exemple, un
CHSLD d'augmenter sa capacité?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
mais en le consultant aussi, là.
M. Fortin :Mais c'est parce que les termes qui sont utilisés, c'est
«exiger d'un établissement». Alors, ça ne sonne pas très négocié.
M. Dubé : ...en fonction de
ce qui est au permis. «Exiger de», c'est ce qui est au permis.
M. Fortin :Bien, «modifier de toute autre manière», <j'imagine...
M. Fortin :
...ça ne sonne pas très négocié.
M. Dubé :
...en
fonction de ce qui est au permis. «Exiger de», c'est ce qui est au permis.
M. Fortin :
Bien, «modifier de toute autre manière», >j'imagine,
ça veut dire... ça inclut votre concept d'augmentation, là?
M. Desharnais (Daniel) : Ça
inclut augmenter, mais... oui, exiger, mais avec consultation. Donc, mettons,
on demanderait un tel niveau de services, puis en le consultant, on se rendrait
compte qu'il ne peut pas l'atteindre, bien, naturellement, on s'arrangerait
pour faire en sorte qu'il ait la capacité de répondre à l'offre de services.
M. Fortin :
O.K.
M. Desharnais (Daniel) : Ce
qui est demandé.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions sur le 307?
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Juste pour être
sûr de comprendre, là, les six mois, c'est pour prendre les mesures, donc
définir qu'on peut les prendre ou c'est pour avoir corrigé le tir?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
bien, du moment qu'il y a eu consultation et qu'on s'est entendus sur
l'objectif, l'exploitant a six mois, effectivement, pour s'y conformer.
M. Marissal : Sous réserve,
évidemment, que c'est faisable, là, dans les négociations avec cette personne.
O.K.
Oui, M. le Président, je... vous me donnez
une petite seconde pour faire un petit point d'ordre?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Je sais bien
qu'on ne prend pas les présences ici, là, mais vu qu'on passe beaucoup,
beaucoup de temps ensemble, là, puis qu'on essaie d'avoir une façon de
travailler collégiale, là, je dois vous aviser que, moi, je dois quitter.
J'avais accepté un panel, là, sur l'aide médicale à mourir, depuis des semaines
et des semaines, je ne me sentais pas vraiment autorisé à les laisser tomber
là, là, ça fait que je vais devoir m'absenter, à regret. Puis je comprends
qu'on a une entente pour mettre 324.2 sur pause, si d'aventure on se rend là
avant 13 heures.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème.
M. Marissal : Ça va pour tout
le monde?
Des voix : ...
M. Marissal : Super. Merci.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Avant que vous quittiez, est-ce que
vous avez une autre intervention sur le 307?
M. Marissal : Non.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 307 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci de votre précision.
308.
M. Dubé : Oui. Alors, on
tombe dans la section III sur la vérification des antécédents judiciaires
des ressources humaines.
Alors : «308. Un établissement privé
doit s'assurer qu'une personne, y compris un professionnel, un stagiaire ou un
bénévole qui, dans l'une de ses installations, exerce une activité déterminée
par règlement de Santé Québec détient un certificat d'absence d'antécédent
judiciaire délivré conformément au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 309 ou un certificat d'absence d'antécédent judiciaire lié aux
aptitudes requises et au comportement approprié pour exercer une activité
déterminée au sein d'un établissement délivré en vertu du deuxième alinéa de
l'article 313.
«Est un antécédent judiciaire lié aux
aptitudes requises et au comportement approprié pour exercer une activité
déterminée au sein d'un établissement :
«1° la déclaration de culpabilité,
prononcée depuis moins que le nombre d'années prévu par le règlement pris en
vertu du premier alinéa, pour une infraction visée par ce règlement, à moins
qu'un pardon n'ait été obtenu, ou une poursuite encore pendante pour une telle
infraction;
«2° une déclaration de culpabilité pour
une infraction criminelle autre qu'une infraction visée au paragraphe 1°
qui, de l'avis de Santé Québec, a un lien avec ces aptitudes et ce
comportement, à moins qu'un pardon n'ait été obtenu, ou une poursuite encore
pendante pour une telle infraction.
«Le règlement prévu au premier alinéa peut
prévoir la périodicité selon laquelle un établissement doit exiger qu'une
personne visée au premier alinéa lui présente de nouveau l'un ou l'autre des
certificats qui y sont visés.»
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...à nous donner, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, j'ai un
commentaire à vous donner, mais je voulais juste regarder... O.K. Je vais lire
le commentaire : Cet article prévoit des règles relatives à la
vérification des antécédents judiciaires des ressources humaines d'un
établissement privé.
Ainsi, il indique qu'un établissement
privé doit s'assurer que certaines personnes qui exercent des activités
déterminées par règlement de Santé Québec détiennent soit un certificat
d'absence d'antécédent judiciaire soit un certificat d'absence d'antécédent
judiciaire lié aux aptitudes requises et au comportement <approprié...
M. Dubé :
...d'antécédent
judiciaire soit un certificat d'absence d'antécédent judiciaire lié aux
aptitudes requises et au comportement >approprié.
Ensuite, il définit ce qu'est un
antécédent judiciaire lié aux aptitudes requises et au comportement approprié
pour exercer une activité déterminée au sein d'un établissement.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Là, je comprends de la question chuchotée, là, du ministre,
que c'est complètement nouveau.
M. Dubé : Oui. Puis je vais
vous avouer que celle-là, je l'avais oubliée, parce que, quand on avait parlé
de l'assurance qualité, je me souviens qu'on a eu de longs débats, ce qu'on...
de faire, mais, sur ce point-là, je ne me souviens pas qu'on l'avait comme
nouveau, puis c'est une très bonne nouvelle.
M. Fortin :Mais ça, ça veut dire qu'un établissement privé
aujourd'hui, si le projet de loi est adopté, doit refaire faire ça pour tous ses
employés qui sont déjà là.
M. Desharnais (Daniel) : Si
la loi est... vous voulez dire, si la loi était adoptée?
M. Fortin :Oui, si le projet de loi est adopté, là, tel quel, disons,
si on ne change pas l'article 308 puis qu'on adopte éventuellement le
projet de loi, ça veut dire qu'un CHSLD privé, ou un hôpital privé, ou peu
importe, là, doit retourner en arrière puis s'assurer d'avoir un certificat
d'absence d'antécédent judiciaire pour tous ses employés qui sont déjà là.
M. Desharnais (Daniel) : Juste
vérifier s'il y a des dispositions transitoires, ce qu'on me dit.
Des voix : ...
M. Dubé : ...le principe,
c'est d'avoir la même... la même règle qu'on a dans nos établissements publics,
en résumé, là... l'a fait, si vous vous rappelez aussi, dans le projet de loi
n° 10 sur la main-d'oeuvre indépendante.
Le Président (M. Provençal)
:Mais votre question, c'est de savoir
est-ce qu'il va y avoir une rétroaction.
M. Dubé : Bien, ce qu'il veut
savoir, un employé...
M. Fortin :Bien, par exemple, un employé qui a eu... effectivement, il
y a un standard, disons, élevé, dans le réseau public, un employé qui... je ne
sais pas, moi, qui s'est fait arrêter pour une bagarre ou quoi que ce soit, là,
qui ne peut pas travailler à un établissement public, peut-être que son dernier
recours pour exercer son emploi c'est justement de se tourner vers un CHSLD
privé. Est-ce qu'on l'a mesuré, là, c'est-à-dire, de combien de professionnels
on pourrait éventuellement se priver?
M. Dubé : ...public ou privé?
M. Fortin :Bien, oui, un employé d'un établissement public qui, pour
une question, par exemple, de bagarre ou peu importe, là, aurait un antécédent
criminel...
M. Dubé : O.K. Je comprends. Je
voulais juste être sûr que je comprenais.
M. Fortin :...a pu, par absence de législation, se tourner vers un
établissement privé pour continuer à offrir des soins à la population. Alors,
est-ce que... est-ce qu'on va se priver, collectivement, de ressources qui sont
peut-être importantes pour des infractions qui ne sont pas ici déterminées, là?
Des voix : ...
M. Dubé : Moi, ce que je vais
faire, c'est que je vais vous dire, soit qu'on va faire... Parce qu'en ce
moment il n'est pas dans les mesures transitoires. Puis c'est une bonne
question. Ça fait que ce qu'on va débattre, je pense que ça ne nous empêche pas
d'adopter l'article, mais votre point est excellent, on va soit le mettre...
vous demander de prendre... soit qu'il sera par règlement ou dans une mesure
transitoire. Moi, c'est... Me Paquin, est-ce que je peux résumer ça comme
ça? Puis qu'on se donnera le temps, là, dans les prochains jours, prochaines
semaines, de voir si on le met comme un amendement dans nos mesures
transitoires. Je pense que c'est ça qui est le mieux.
Des voix : ...
• (12 heures) •
M. Fortin :O.K., parfait, mais je veux juste vous pousser un petit peu,
là. Qu'est-ce que vous allez inclure là-dedans? C'est quoi, votre... L'objectif
final, là, de cette mesure transitoire là, ce serait qu'un employé qui est déjà
à l'emploi d'un CHSLD n'a pas besoin de repasser par le processus ici?
M. Dubé : Non, moi, je ne
dirais pas... bien, en tout cas...
M. Fortin :Non, mais j'essaie juste de comprendre l'intention de la
mesure que vous allez faire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je dirais, une des considérations qu'il faut avoir, qui
peut rendre un peu plus difficile de répondre rapidement, aisément : Oui,
non, avons-nous besoin de dispositions transitoires, au-delà de la question de
l'opportunité, c'est que le régime qui est mis en place ici nécessite des règlements
pour être complété, parce que ce n'est pas tous les antécédents qui vont
empêcher une personne d'exercer n'importe quel travail...
12 h (version révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...des règlements
pour être complété, parce que ce n'est pas tous les antécédents qui vont
empêcher une personne d'exercer n'importe quel travail dans un établissement
privé. Par exemple, hypothétiquement, on pourrait décider de dire : Nos
préposés aux bénéficiaires, on ne veut pas qu'ils aient commis des crimes
contre la personne, ce qui est peut-être moins un problème pour quelqu'un qui
travaille dans une cuisine, ou peut être qu'on ne veut pas vérifier les
antécédents judiciaires des gens qui travaillent dans les cuisines parce qu'on
considère, après vérifications, études, que ça ne pose pas de problème.
Ensuite, il y a aussi la question, et ça,
c'est ce qui est habilité par le dernier alinéa de 308, de la périodicité à
laquelle on la fait. Alors, la mesure transitoire, c'est : Est-ce qu'on
veut, pour l'éterniser... pour l'éternité, «granpériser» le droit de quelqu'un
qui aurait certains antécédents de continuer à travailler dans un établissement
privé malgré le fait que cet antécédent-là... ou on veut donner un certain
temps? Parce que tous les antécédents aussi ne seront pas des empêchements pour
une période de temps indéterminée. Quand on regarde un peu comment est-ce qu'on
le définit dans le deuxième alinéa, ça prend une déclaration de culpabilité,
prononcée depuis moins que le nombre d'années prévu par règlement. Donc, à un
moment donné, l'écoulement du temps fait qu'on va considérer que, la personne,
ce n'est plus un empêchement pour elle d'aller travailler.
Donc, il y a la question sur l'opportunité
en soi de dire : Est-ce qu'on veut qu'il y ait des gens qui aient certains
d'antécédents qui puissent travailler? Ce qui est une question d'opportunité
importante, avant de trancher dans le projet de loi, si on fait une disposition
transitoire. Et l'autre question qu'il faut qu'on se pose, c'est : Est-ce
qu'on est capable de prendre cette décision-là au moment où on va arriver dans
les dispositions transitoires du projet de loi ou ça nous prend un règlement
pour qu'on ait une idée des antécédents, des délais pour dire : Dans ce
cas-là, on va s'habiliter à faire la mesure transitoire dans le règlement?
M. Fortin :Votre objectif, est-ce que c'est de calquer ce qui est fait
pour le public vers le privé?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui.
M. Fortin :O.K. Alors, pourquoi c'est si compliqué dans ce cas-là?
Tout ce que vous venez de décrire, c'est déjà fait dans le public, vous avez
déjà cette considération-là, à savoir : O.K., bien, un employé qui a...
M. Dubé : Je comprends, mais
c'est parce que ce n'est pas fait en ce moment dans le privé, là. Le défi, c'est
de parler, par exemple, ou... à l'Association des propriétaires puis de leur
dire : Bon, bien, maintenant, quel genre de transition qu'on pourrait
avoir? Parce que les gens, bien, un, ne le savent pas toujours, les antécédents
de leurs employés. On l'a vu quand on a eu ces discussions-là dans la main-d'œuvre
indépendante, on a eu... on a eu ces mêmes discussions-là. Alors, je pense qu'on
besoin de temps. Mais l'objectif, si on se disait à terme, puis, pour ça, je
suis très clair, à terme, c'est d'avoir la même protection qu'on a dans le
public.
M. Fortin :Mais c'est ça, là, ma question. La base de ma question, c'est
de dire : Vous n'avez pas mesuré ce que ça pourrait vouloir dire, là,
combien d'employés pourraient avoir des antécédents inappropriés ou que vous
jugez, en ce moment, dans le public, inappropriés au privé? Vous n'avez pas...
il n'y a pas eu de consultation auprès des groupes, des groupes privés pour
dire : Est-ce que vous avez mesuré ça? Là, on...
M. Dubé : Non, parce que c'est...
Non, parce que c'est une question de principe. C'est comme je vous disais, c'est
tellement un principe important, qu'un antécédent judiciaire, à définir, là,
comme Me Paquin l'a dit... que, si c'est vu comme un antécédent judiciaire
qu'une personne ne pourrait pas faire le travail, pour moi, il y a... C'est
tellement une question de principe qu'il faut le faire. C'est ça qui est mon point.
M. Fortin :La question de principe, personne n'est en désaccord sur le
principe, c'est sur l'application. La question est : Est-ce qu'on va
peut-être appliquer des règles qui sont trop sévères? Est-ce qu'on va faire un
peu à l'inverse de ce que Me Paquin disait? Est-ce qu'on va interdire à
une personne qui a commis une fraude fiscale il y a 10 ans de travailler
dans une cuisine? Est-ce que... Est-ce que c'est...
Le Président (M. Provençal)
:Mais ce que j'ai compris, vous me
reprendrez, il y aura possibilité soit de le faire par règlement, ce que vous
avez mentionné, ou il y aura un article au niveau de la section du régime
transitoire. Si c'est un article qui est au niveau du régime transitoire,
pouvez-vous me donner un aperçu de quel endroit pour que je puisse me prendre
une note, pour être sûr de bien le noter?
M. Dubé : Je pense, ce serait
plus sage de le faire dans la transition.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que je pense que ça
sécuriserait M. le député si c'était un article qui faisait partie du projet de
loi inscrit à l'intérieur des mesures transitoires. Moi-même, ça...
M. Dubé : ...référence à un
règlement, là...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça.
M. Dubé : Je ne sais pas
comment on va le patenter, là, mais je suis d'accord avec ce que vous demandez,
là, mais je veux juste qu'on se donne le temps de...
M. Fortin :Dans le public, en ce moment, là, il y a un règlement qui
régit ces dispositions-là ou ces demandes-là?
Des
voix : ...
M. Fortin :Moi, j'aimerais ça l'avoir puis j'aimerais ça savoir ce qu'on
demande puis ce qu'on s'apprête à demander aux institutions privées. Donc, s'il
y a un... j'imagine, là, je ne peux pas... J'ose croire qu'il y a un règlement
qui vient régir un peu tout ce qui est <permis...
M. Fortin :
.
..un peu tout ce qui est >permis, pas permis, la
vérification, la durée, la périodicité comme on dit, le niveau d'infraction,
etc. Je pense que ça... c'est quelque chose que les institutions ou les
établissements privés vont vouloir eux-mêmes aussi comprendre, là, à la lecture
de notre échange aujourd'hui, c'est-à-dire qu'est-ce qui va leur être imposé si
c'est calqué ou similaire à ce qui est demandé au public, là.
M. Dubé : O.K. Parfait.
M. Fortin :Alors, ça va être déposé à la commission, j'imagine, M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, je répète ma question à
Me Paquin : Est-ce que vous avez une zone d'articles dans lequel on pourra
procéder?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, ce serait quelque part entre les articles 1123 et 1132.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Puis je me prends une note.
M. Fortin :On a en masse de temps pour déposer le règlement à la
commission. J'ose croire que, cet après-midi, on ne se rendra pas à 1123.
Avant de continuer sur le 308, pendant
qu'on est dans les documents qu'on nous a promis, hier, Mme Lemay et le
ministre nous avait promis, justement, un document qui...
Le Président (M. Provençal)
:C'est Mme la sous-ministre Lemay.
M. Fortin :...qui détaillait, qui se retrouvait dans... du moins, pour
l'instant, là, qui se retrouvait dans le comité multidisciplinaire et le comité
multidisciplinaire services sociaux. Moi, je comprends que le document n'est
pas en ligne en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour...
M. Dubé : On m'a dit qu'on
l'aurait à 13 heures.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça.
M. Fortin :Ah! O.K.Bien oui, mais on va l'avoir à
13 heures? Parce qu'hier, en tout respect, hier, on nous a dit
13 heures, après ça on nous a dit ce matin, là, on nous dit
13 heures. Je veux m'assurer qu'on...
M. Dubé : On est au moins
dans la même journée.
Le Président (M. Provençal)
:Hier, je n'avais pas mentionné
d'heure, j'avais dit que ça serait aujourd'hui parce qu'il y avait des
validations à faire au niveau de la liste et des titres.
Mme Lemay (Catherine) : Un
nettoyage.
Le Président (M. Provençal)
:Un nettoyage. Alors, cet après-midi,
lorsqu'on reprend nos travaux, vous serez probablement une des premières
personnes à qui on cédera la parole pour pouvoir répondre à M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :...le 308. Il n'y a pas de problème, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac. On est
toujours sur l'article 308.
M. Fortin :Oui. Donnez-moi juste une petite personne... une petite
minute, là, parce que... Les premières lignes du 308 : «Un établissement
privé doit s'assurer qu'une personne, y compris un professionnel... stagiaire...
bénévole... dans l'une de ses installations... détient un certificat d'absence
d'antécédent judiciaire.» Ça, c'est le cas dans nos établissements publics en
ce moment, on demande aux bénévoles d'avoir un antécédent... un document qui
atteste leur absence d'antécédent judiciaire?
M. Dubé : Pourquoi vous... excusez-moi.
Vous référez au bénévole?
M. Fortin :Le bénévole. Le bénévole, oui.
M. Dubé : Où vous référez au
bénévole?
Le Président (M. Provençal)
:Ça, c'est dans le premier alinéa,
juste avant le premier paragraphe.
M. Fortin :Au tout début, là, on vient indiquer quel type de personne
peut avoir besoin d'une absence d'antécédent judiciaire. Je pense au bénévole,
M. le Président, parce que souvent c'est des mesures de réinsertion sociale, on
demande aux gens de s'impliquer bénévolement dans toutes sortes de... C'est
quelque chose qu'on demande déjà au public, ça?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Pour que la personne bénévole soit visée par cet article-là, il faudrait
qu'elle fasse une activité qui est visée par le règlement. Donc, elle pourrait
exercer une activité qui n'est pas visée par le règlement. Mais, si c'est une
activité visée par le règlement, effectivement, il faudrait qu'il y ait une
vérification des antécédents.
M. Fortin :Là, on parle de quoi, là, dans les établissements publics?
• (12 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour que Mme la
sous-ministre puisse s'exprimer?
M. Fortin :Oui, bien sûr, si elle a la réponse, absolument, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:En tout cas, son non-verbal me dit
qu'elle veut parler. Mme la sous-ministre.
Mme Lemay (Catherine) : Alors,
bonjour, Catherine Lemay, sous-ministre associée aux Services sociaux et
directrice nationale de la protection de la jeunesse.
Alors, dans les établissements, des bénévoles
peuvent être à différents niveaux, il y en a qui exercent du transport, il y en
a qui accompagnent des gens qui sont en soins palliatifs, il y en a d'autres
qui orientent les personnes sur les étages, il y en a qui font des activités
spécifiques en CHSLD, en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté
d'adaptation, de l'accompagnement dans différentes activités, là, c'est
multiple et nombreux, et ces bénévoles-là sont en contact direct avec la
clientèle. Donc, l'élément d'assurer que les gens qui sont en contact avec les
clients, ou les jeunes, ou les usagers, peu importe comment on les appelle,
aient un comportement hors de tout doute probant et exempt d'antécédent <judiciaire...
Mme Lemay (Catherine) :
...et
exempt d'antécédent >judiciaire qui pourrait affecter, là, les... les
usagers, c'est important.
M. Fortin :Des activités telles que... telles que... bien, décrites
par le règlement, hein, éventuel de Santé Québec, des activités... Ce que vous
êtes en train de nous dire, c'est tout ce qui a trait avec des relations ou des
contacts avec les usagers.
Mme Lemay (Catherine) : Bien,
le règlement n'est pas... Le règlement devra tenir compte de ces activités
spécifiques là, effectivement.
M. Fortin :Oui, mais le règlement dans le public, aujourd'hui, c'est
ça.
Mme Lemay (Catherine) : Ah!
le règlement dans le public, oui. Tout ce qui est en lien direct avec un impact
qu'on pourrait avoir sur les usagers, c'est visé de cette façon-là.
M. Fortin :Merci, Mme Lemay.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a autre chose à
ajouter? Est-ce qu'il y a d'autres éléments à ajouter par rapport au
commentaire de Mme la sous-ministre ou ça va?
M. Dubé : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Dans ce qu'on déposera d'ici aux articles 1123 et
suivants... En fait, je veux juste spécifier, là, ce qu'on veut comprendre. Ce
qu'on voudra savoir, M. le Président, c'est le règlement de... j'imagine, du
ministère, en ce moment, là, ou... Bien, ça doit être le ministère, ça ne doit
pas être établissement par établissement. J'ose croire que c'est le ministère
qui a ce règlement-là, que c'est un règlement qui s'applique à tous les
établissements, mais le règlement qui vient indiquer les activités déterminées
et, dans le fond, là, celui qui vient nous indiquer qui peut faire quoi ainsi
que la périodicité à laquelle ça s'applique... Parce que j'imagine qu'il y a
une vraie réflexion autour de ça. Ce n'est pas un processus qui est... qui est
simple, là.
M. Dubé : Je veux juste
préciser une chose. Juste pour qu'on soit clair, là, c'est qu'en ce moment,
dans la LSSSS, il n'y a rien. Et ce qu'on me confirme, c'est qu'en ce moment,
puis on... je suis en train de faire des vérifications, là, mais que c'est
beaucoup plus, dans le public, là...
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : ...parlons du
public, c'est beaucoup plus une question de bonnes pratiques, de faire la
vérification, qu'un règlement comme tel.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Alors, c'est
pour ça qu'on part peut-être de plus loin pour être capable de l'amener dans le
privé.
Maintenant, dans le privé, je pense que...
Est-ce qu'on pourra décider, là... Puis c'est une des choses que je voudrais
discuter avec M. Paré et puis M. Desharnais dans les prochaines
semaines. Est-ce qu'on pourrait décider d'amener la même chose dans le public,
tant qu'à mettre ça par écrit? Mais ça, c'est une autre décision. Mais ça se
fait, mais ça se fait comme bonnes pratiques. Vous me suivez?
M. Fortin :Mais je trouve ça... C'est un... c'est un pavé que vous
venez de jeter dans la mare, là, M. le ministre, là, que... Parce que, si on
nous dit, depuis tantôt, qu'il y a un règlement qui vient encadrer tout ça dans
le public... Mais là vous dites que c'est plus une question de bonnes
pratiques.
M. Dubé : C'est des
bonnes pratiques, là. Il n'y a pas...
M. Fortin :Il n'y en a pas, de règlement?
M. Dubé : Il n'y a pas
de règlement. C'est ce qu'ils viennent de vérifier, à moins d'un... du
contraire. Mais c'est des bonnes pratiques dans les établissements, c'est ce
qu'on me dit ici.
M. Fortin :Mais on parle d'un règlement depuis tantôt. Il n'existe
pas, ce règlement-là?
M. Dubé : Non, non, mais
il n'y a pas... Bien, que ce soit une consigne ou, je ne sais pas...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre, je pense qu'on a
besoin de clarification, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui, s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
des consignes que les établissements ont reçues depuis plusieurs années. Je
veux juste faire... Juste, peut-être faire une distinction avec... entre le
prestataire public et le prestataire privé. Effectivement, le prestataire
public reçoit des consignes, que ce soit du ministère ou, antérieurement, des
agences de santé et services sociaux. Le prestataire privé n'avait pas cette
obligation-là actuellement. Il est arrivé des événements malheureux dans le
passé où est-ce qu'il y a des vérifications qui avaient été faites puis des
antécédents judiciaires d'une personne qui avait été embauchée.
Malheureusement, les antécédents ne justifiaient pas l'embauche de cette
personne-là.
M. Fortin :Au privé?
M. Desharnais (Daniel) : Au
privé. Là, on met l'obligation, on met une certaine obligation, dont des
paramètres vont être déterminés par règlement, mais ça va permettre, justement,
d'éviter ce genre de choses... de choses là, puis également, lorsqu'il y aura
des vérifications de conformité en lien avec l'attestation que le prestataire
privé va avoir eue, de vérifier s'il a fait la vérification des antécédents,
également.
M. Fortin :O.K. Mais, puisqu'il n'y a pas de règlement comme tel, là,
j'espère qu'on comprend à quel point c'est... c'est sensible, là, cette
question-là. Et c'est... Ça ne sera pas simple, élaborer quelque chose d'arrêté
comme ça, parce que... Tu sais, dans les exemples que Mme Lemay nous
donnait tantôt, là, accompagner quelqu'un en soins de fin de vie, pour
quelqu'un qui a un dossier criminel de conduite avec facultés affaiblies, là,
c'est... tu sais. Puis, pour chacun des... chaque situation va presque être
différente, va presque être... avoir un niveau de <sensibilité
différent...
M. Fortin :
...être... avoir un niveau de sensibilité >différent.
Alors, de vouloir imposer ça par règlement, je comprends l'intention, mais ce
ne sera pas simple, là. C'est loin d'être blanc ou noir, cette affaire-là.
M. Dubé : On est en train de
le vérifier, là, parce qu'il y a des fois que... Je l'ai dit, c'est des
principes, c'est des consignes. Des fois, il y a eu des circulaires qui ont été
envoyées là-dessus, c'est... mettons ça de côté.
Là, on est en train de regarder pour le
privé. Pour le privé, moi, ce qui m'importe, puis c'est pour ça que, quand on a
eu ces discussions-là... Puis là je me souviens des points que M. Desharnais
m'a faits, c'est que nous, on veut être capable de dire, quand on va signer un
contrat avec un privé conventionné : Avez-vous fait votre vérification
d'antécédents judiciaires? Donc, c'est pour ça qu'il faut le mettre, là, dans
la loi, vous me suivez?
M. Fortin :Mais le «avez-vous fait votre vérification?», c'est une
chose. Après ça, si, dans le règlement que vous mettez de l'avant, on vient
dire que, justement, quelqu'un ne peut pas accompagner un patient en soins de
fin de vie parce qu'il a eu une conviction sur facultés affaiblies, je trouve
que c'est là que ça... viennent des cas. Puis est-ce que... est-ce que ce
crime-là a eu lieu — tu sais, la périodicité compte aussi, là — il
y a 25 ans, il y a cinq ans, il y a... il y a trois mois?
M. Dubé : Vous avez raison.
Moi, je vous dis juste que... Donnez-nous le temps de faire ça pour qu'on
puisse le mettre dans la transition, à 11.23 ou... en tout cas.
Maintenant, pour le public, juste pour
répondre à votre question, qui va être notre guide, que ce soit des
consignes... Avez-vous, peut-être, quelque chose de plus précis, peut-être,
juste pour rassurer le député, ici, là?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. On m'indique que c'est par circulaire, une circulaire qui date de 2012.
Effectivement, les situations que vous invoquez, parce qu'effectivement ce
n'est pas nécessairement simple... mais, dans la circulaire, on mentionne, on
fait référence aux chartes, notamment. Donc, naturellement, il va falloir
respecter les...
M. Dubé : Donc, est-ce qu'on
pourrait l'envoyer, le document public?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
on pourrait l'envoyer.
M. Dubé : J'aimerais ça que
le député puisse le voir.
M. Desharnais (Daniel) : Et,
dans les principes de la circulaire, la simple existence d'antécédents
judiciaires n'est pas suffisante pour déclarer une personne inapte à l'emploi. L'article 18.2
de la Charte des droits et libertés de la personne interdit expressément à
quiconque de congédier, de refuser d'embaucher ou autrement pénaliser dans le
cadre de son emploi une personne du seul fait qu'elle a été déclarée coupable
d'une infraction pénale, et là je...
M. Fortin :Oui, bien, j'aimerais ça, si ça pouvait être envoyé à la
commission, je pense, ce serait utile pour comprendre. Puis...
Le Président (M. Provençal)
:Aussitôt reçu, on vous le mentionne.
M. Dubé : On se comprend
qu'il y a des règlements, il y a des circulaires, il y a des consignes. Là,
ici, est-ce que ça pourrait être la source d'inspiration? Bien, je pense que
c'est ça qu'il faut se donner le temps de faire, pour ce qu'on demandera au
public.
M. Fortin :Dans la situation qu'a décrite M. Desharnais un peu plus
tôt, là, où il y a une vérification qui s'est faite auprès d'un établissement
privé puis, effectivement, il n'y avait pas eu de vérification d'antécédents
pour un employé, ou un stagiaire, ou un bénévole bien précis, là, est-ce que
ces mêmes vérifications-là sont faites au public en ce moment?
M. Desharnais (Daniel) : Les
vérifications?
M. Fortin :Est-ce qu'on... Bien, je comprends qu'il y a une circulaire qui
a été envoyée il y a 11 ans, mais est-ce qu'on... Vous savez comme moi,
les consignes dans le réseau ne sont pas toujours appliquées exactement à la
lettre, toujours. Donc là, est-ce qu'on revient vérifier de la même façon qu'on
le fait avec les établissements privés, là? De toute évidence, il y a des
vérifications qui se font quand même.
M. Dubé : Bien, je pense... Moi,
je vous laisserais regarder le document, ce serait plus facile pour vous de
voir le document qu'on vous envoie, là. On est capable de l'envoyer, Thomas?
Une voix : ...
M. Dubé : C'est fait. O.K. Je
pense, ça va vous aider à voir. Ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:On est en train de les déposer sur
Greffier.
• (12 h 20) •
M. Fortin :Ça, cette circulaire-là, elle s'applique au public, là,
pour l'instant.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin :Elle n'a pas été envoyée à qui que ce soit dans le privé.
M. Dubé : Ça, je ne le sais
pas.
M. Fortin :Mais parce que, quand on parle de vérifications qui ont été
faites envers le privé, il y a quand même... Je comprends qu'il y a donc un
mécanisme, aujourd'hui, pour que le ministère s'assure que des vérifications
d'antécédents ou autres sont déjà faites par le privé. Même s'il n'y a pas
d'article de loi, je comprends que c'est déjà fait, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est... Vous voulez dire pour les établissements publics?
M. Fortin :Non, le privé.
M. Desharnais (Daniel) : Le
privé, c'est déjà fait.
M. Fortin :L'exemple que vous avez donné tantôt, M. Desharnais, là, qui...
où, essentiellement, il y a eu une vérification qui a été faite de la part du
ministère auprès d'un établissement privé qui avait peut-être... que lui
n'avait peut-être pas fait tout le travail nécessaire pour la vérification des
antécédents. Donc, il y a un mécanisme déjà en place. Il y a un mécanisme de
vérification déjà en place. Donc, on le demande, en quelque part, aux
établissements, d'aller s'assurer qu'il y a une absence d'antécédent
judiciaire.
M. Desharnais (Daniel) : Dans
les visites... Il faudrait que je vérifie, honnêtement. Il faut vraiment que je
vérifie si c'est <systématique...
M. Desharnais (Daniel) :
...si
c'est >systématique dans les... Je sais que, dans les RPA, les
enquêteurs ministériels, en fonction de la certification des RPA... C'est
vraiment décrit, je crois, dans la certification, dans les obligations des RPA.
Mais là je...
M. Fortin :Dans leur certification, il y a...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Fortin :...on leur demande de vérifier systématiquement.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui.
M. Fortin :
O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Les documents sont présentement sur
Greffier, dans le cahier du député.
M. Fortin :Mais là on parle... Ce que vous mentionnez, c'est les RPA,
ce n'est pas les établissements privés, là.
M. Dubé : Daniel?
M. Desharnais (Daniel) : J'ai
mal compris votre question, on me parlait en même temps.
M. Fortin :Ce que vous avez mentionné, c'est le processus de
certification des RPA.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Ce n'est pas les établissements privés qui sont visés par
l'article 308?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
il n'y a pas de disposition qui les vise directement.
M. Fortin :O.K. Donc, dans leur... Mais ils ont un processus de
certification, eux aussi?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
il y a... En fait, il y a des permis qui leur sont délivrés.
M. Fortin :Oui, puis, lors de l'octroi de ce permis-là, ce n'est pas
quelque chose qui est demandé?
M. Desharnais (Daniel) : En
ce moment, à ma connaissance, c'est plus les antécédents des personnes qui font
la demande de permis, pas... Ce n'est pas l'obligation de vérifier les
antécédents des employés. C'est pour ça qu'on met cette disposition législative
là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :O.K. Oui, je suis juste en train de regarder, justement, le
document qui nous a été... qu'on nous a fait parvenir. On... O.K. Là, on vient
dire que chaque établissement — puis là c'était avant la réforme
précédente, hein? — donc, a jusqu'au...
M. Dubé : ...de 2012, là, le
document...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, on vient dire que les établissements
ont jusqu'au 31 janvier 2013 pour se doter d'une politique de vérification
des antécédents judiciaires.
M. Dubé : Il a quand même été
révisé en 2022, le document, là, ce que je vois là.
M. Fortin :O.K. Bien, on peut-tu nous envoyer la version révisée, oui?
Des voix : ...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Ah oui! O.K. O.K. Mais c'est-à-dire que, là, on s'attend à
ce qu'établissement par établissement il y a une politique en place, là, mais,
si je me fie à ce que le Dr Bergeron nous a mentionné il y a quelque
temps, ce n'est pas parce qu'on demande à ce qu'une politique soit en place que
c'est nécessairement en place.
M. Dubé : Puis je pense que
c'est pour ça qu'il est important de le mettre dans la loi. Puis la question
que vous posez, très valide aussi : Est-ce qu'on aura besoin de référer à
ça au niveau public, d'aller plus loin que la circulaire qu'on a? Je pense que
c'est ça qu'on va regarder en faisant des mécanismes de transition.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Bien, oui, M. le Président, mais je vous avoue que j'ai un inconfort.
La circulaire qu'on a là, là, elle est... c'est du très haut niveau, disons,
là. Essentiellement, on vient demander aux établissements publics de se doter
d'une politique de vérification. On ne vient pas dire tout ce qui est mentionné
ici, à l'article 308, là, c'est-à-dire la périodicité, l'impact, le type
d'infraction criminelle. Moi, je... Il y a un risque de ne pas aller assez
loin, il y a un risque d'aller trop loin dans cette demande-là, et là moi, je
n'ai pas l'impression, comme parlementaire... Puis peut-être qu'on va l'avoir à
l'article 1123, là, mais, pour l'instant...
M. Dubé : On l'aura, M. le député,
on l'aura. Moi...
M. Fortin :
...pour l'instant, moi, je suis incertain par rapport à ce qu'on demande
exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Au nombre de questionnements que vous
avez soulevés, je pense qu'il y a des gens qui ont pris beaucoup de notes pour
que... lorsqu'on va arriver dans la zone transitoire, qu'il puisse y avoir un
article qui va vraiment plus encadrer et définir vos craintes, M. le député.
M. Fortin :
Oui, mais moi, je vous avoue, M. le Président, moi, je ne suis pas confortable
à me prononcer sur cet article-là, j'ai... Soit on peut le voter,
collectivement, quand on votera au 1123... Alors, je vous suggère, soit vous le
suspendez ou, si le ministre veut procéder, nous, on va s'abstenir. Mais...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je... On va suspendre... Regardez,
je pense qu'on a quand même fait une bonne discussion. Pour la bonne marche de
nos travaux, suspendons l'article 308. On pourra revenir à cet article-là
lorsqu'on sera dans le régime transitoire...
M. Dubé : D'accord. On va
suspendre, puis on pourra le regarder en même temps que les mesures
transitoires. Si ça vous convient, moi, je pense, c'est une bonne approche.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour suspendre 308?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! on ne peut pas traiter les
autres?
M. Fortin :Je comprends, c'est tous les... c'est comment faire pour...
Bien, ça ne me dérange pas, là, on peut... C'est que c'est pour vous, là, on
peut procéder à 315 ou on peut...
M. Dubé : Bien, regardons...
Moi, en tout cas, je suis <d'accord...
M. Dubé :
...en
tout cas, je suis >d'accord de suspendre 308, là. Mais est-ce que les
autres, Me Paquin, c'est des... C'est le principe ou...
Des voix : ...
M. Dubé : Moi, je pense que,
pour simplifier, je suspendrais jusqu'à 314, puis on pourra revenir sur cette
section-là. Je pense qu'il est préférable de suspendre l'ensemble des mesures.
Je suis plus confortable à faire ça, avec les réponses que j'ai entendues.
Le Président (M. Provençal)
:Puis vous, vous, maître, ce serait
préférable, selon vous?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, c'est que ce sont toutes des mesures qui sont liées. Donc, 308
habilite à prévoir certains antécédents par règlement et, après ça, 309, c'est
la mécanique de vérification.
M. Fortin :Moi, ça me va, M. le Président. Si le ministre est d'accord
à passer à 315, passons à 315.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
les articles 308 à 315? Consentement...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: À 314? Alors, article 315. M. le ministre.
M. Dubé : O.K. «315. Tout
établissement privé peut recevoir des dons»... Juste peut-être qu'on s'entend,
là. «Section IV. Contributions, Fondations et Assurances.» Alors, on a
trois articles à faire dans cette section-là.
«Tout établissement privé peut recevoir
des dons, des legs, des subventions ou d'autres contributions bénévoles de
toute personne ou de tout organisme public ou privé désirant aider à la
réalisation de la mission de cet établissement.
«Lorsque l'établissement reçoit une
contribution affectée par son contributeur soit à des fins particulières, soit
afin de voter... de doter l'établissement d'un capital qui doit être préservé
et dont seuls les revenus pourront être utilisés, l'établissement doit déposer
ou placer cette contribution conformément aux dispositions du Code civil
relatives aux placements présumés sûrs, jusqu'à ce qu'il en dispose
conformément à son affectation.»
Le commentaire : Cet article prévoit
des règles applicables à la réception par l'établissement de dons ou d'autres
contributions.
Ainsi, il établit que certaines
contributions doivent être déposées ou placées conformément aux dispositions du
Code civil relatives aux placements présumés sûrs jusqu'à... Santé Québec en
dispose.
Il précise que les contributions visées
par cette obligation sont celles affectées par un contributeur à des fins
particulières ou afin de doter un établissement d'un capital qui doit être
préservé et dont seuls les revenus pourront être utilisés.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :C'est un article qui me semble assez droit au but, là. Je
n'y vois pas énormément... on... je ne pense pas qu'on va y passer énormément
de temps. La seule question que j'avais, c'est, dans l'article 269 de la
LSSSS, à la toute fin, là, et c'est la toute fin de l'article ici. On vient
dire «jusqu'à ce que»... Dans l'article présent, on vient dire «jusqu'à ce
qu'il en dispose conformément à son affectation.» Ici, on vient dire «...jusqu'à
ce qu'il soit disposé... qu'il en soit disposé aux fins particulières pour lesquelles
la contribution a été faite.» Ça, c'était dans la LSSSS.
Alors, la LSSSS nous disait : Si moi,
comme individu, je fais une contribution à une fondation d'un établissement
privé, bien, il faut qu'il en dispose pour... le but pour lequel je lui ai
donné. Je lui ai donné pour qu'il fasse... qu'il change les fauteuils dans la
salle d'attente, parce que c'était ça, le... il était obligé de le faire à cet
effet-là. Ici, au 315, ce n'est pas aussi clair. Là, on vient dire «jusqu'à ce
qu'il en dispose conformément à son affectation», c'est comme si
l'établissement avait plus de droit de regard sur ce qu'il allait faire que le
donateur.
• (12 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ici, ça correspond essentiellement à la même chose,
parce que, quand on lit l'article 315, on va prévoir... En fait, le début
du deuxième alinéa dit : «Lorsque l'établissement reçoit une contribution
affectée à son contributeur, soit à des fins particulières, soit à des
fins...». Donc, l'affectation, c'est l'affaire qui lui est donnée. Donc, ça va
être placé conformément aux règles relatives aux placements présumés sûrs,
jusqu'à ce qu'il en dispose conformément à son affectation, donc l'affectation
qui a été déterminée par le contributeur.
M. Fortin :O.K. Je comprends. Vous avez inversé l'ordre des choses
dans le paragraphe...
12 h 30 (version révisée)
M. Fortin :...les choses dans le paragraphe, mais le donateur ou le
contributeur voit quand même cette somme-là, là, utilisée pour la raison pour
laquelle il a fait le don. Alors, moi, ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : C'est
le but, M. le Président.
M. Fortin :Et l'obligation.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Autres interventions sur le 315?
Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 315 est
adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Je vais vous
demander qu'on suspende 316 pour une raison évidente, M. le Président ou M. le
député, parce qu'on a suspendu 97, puis je vous laisse regarder 97, qui est
dans la section des fondations. Alors, comme on va adresser ça... Ce n'est pas
le bon mot français. Comme on va aller là après avoir terminé cette section-là,
je suggère qu'on suspende 316. D'accord? C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour suspendre? 317.
M. Dubé : 317, puis je ne pense
pas qu'il y a de lien avec... On peut le traiter, je pense, oui… des assurances.
C'est bon. Merci, Thomas.
«317. Un établissement privé doit,
lorsqu'il n'est pas représenté par le gestionnaire des assurances du réseau de
la santé et des services sociaux visé au premier alinéa de l'article 675 pour
ses besoins en matière d'assurances de dommages, souscrire un contrat en cette
matière à l'égard des actes dont il peut être appelé à répondre.»
Le commentaire : Cet article prévoit
qu'un établissement privé doit souscrire à un contrat en matière d'assurances
de dommages lorsqu'il n'est pas représenté par le gestionnaire des assurances
du réseau de santé. O.K., puis on reprend la LSSSS ici, là, textuellement.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur 317? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 317 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 318, pour lequel vous avez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. On tombe dans
le dossier des usagers, ne bougez pas. Alors, 318 : «Un établissement
privé doit constituer et tenir un dossier sur chacun des usagers qui en reçoit
des services de santé et des services sociaux, sauf dans les cas déterminés par
règlement de Santé Québec.»
Cet article prévoit qu'un dossier doit
être tenu pour chacun des usagers d'un établissement privé. Il précise qu'un
règlement de Santé Québec peut déterminer les cas où il n'est pas tenu de le
faire.
L'amendement : Remplacer, dans l'article 318
du projet de loi «et des services sociaux, sauf dans les cas déterminés par
règlement de Santé Québec» par «ou des services sociaux, sous réserve du
règlement pris en application du paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 66.2».
Commentaire : Le présent amendement
remplace l'habilitation réglementaire permettant à Santé Québec de déterminer
les cas où un établissement privé n'a pas à constituer de dossier sur un usager
qui en reçoit des services par une référence à l'habilitation permettant d'atteindre
ce même objectif introduit au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 66.2.
Il remplace également la notion de services de santé et de services sociaux par
celle de services de santé ou services sociaux, laquelle est plus exacte dans
ce contexte. Et on le voit à l'écran. Je vous laisse en prendre connaissance.
M. Fortin :Ça va pour l'amendement, M. le Président. Je comprends que
c'est un amendement de concordance avec la loi n° 5.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 318
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Est-ce qu'il y a des
interventions sur le 318 amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Là, je veux juste comprendre la
mécanique ici, là, parce que je comprends que c'était dans... Il y a déjà un
règlement, là, le Règlement sur l'organisation et l'administration des
établissements, qui vient dire qu'ils doivent tenir un dossier sur chacun des
bénéficiaires qui obtient des services. Bien logique, là, il y a un
établissement privé qui offre des soins, que ce soit un CHSLD ou autre, il faut
qu'ils tiennent un dossier, O.K., mais là, ici, je me pose la <question...
M. Fortin :
...pose la >question : Les dossiers qui
sont disponibles dans le réseau public, est-ce qui leur sont disponibles ou...
à ceux qui offrent des soins dans les... Par exemple, là, moi, je suis un
patient… Je ne sais pas… Je vais essayer de prendre un exemple simple. Là, je
suis un patient dans un CHSLD public, pour une raison de proximité familiale ou
peu importe, on me transfère dans un CHSLD privé, mais à proximité de mes
proches, ma famille, etc., le dossier, il suit le patient vers les
établissements privés ou vice versa?
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement,
le dossier suit le patient.
M. Fortin :Et donc, quand on vient dire qu'ils doivent constituer un
dossier, ils ont accès à la même base de données, j'imagine, dans un
établissement... dans un CHSLD privé que dans un CHSLD public, là.
M. Desharnais (Daniel) : ...une
vérification.
M. Fortin :O.K., parce que ça me semble... Si on prend un pas de
recul, M. le Président, là, ça me semble bizarre que... ou ineffectif, ça, c'est
un mot en français, que le... ou inefficace que l'établissement privé n'ait pas
nécessairement accès à exactement les mêmes... la même base de données, la même
donnée à propos de son usager qu'un établissement public, là, c'est des
professionnels, avec toutes les accréditations nécessaires, au même titre que
ceux qui travaillent au public.
M. Dubé : Là, on parle que
chaque…
Le Président (M. Provençal)
:C'est la tenue de... la constitution
et la tenue du dossier.
M. Fortin :Même dans la tenue, est-ce que... Moi, je suis médecin, ou
infirmière, ou soignant dans un CHSLD privé, quand j'entre les données, est-ce
que ça va se rendre dans la base de données publique, là?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est Me Paquin ou le
sous-ministre…
M. Dubé : L'enjeu… Je peux-tu
juste revenir, là, parce que c'est important de... On n'était pas capables de
transférer des dossiers entre établissements. Je sais qu'on parle de part de
loin, là. On part de loin. Maintenant, avec la loi n° 5,
on va être capables de transférer des dossiers. Là, je ne sais pas si on peut
faire toute cette discussion-là, là, mais ici, à 318, à moins que quelqu'un me
dise que je me trompe, c'est de s'assurer qu'un établissement privé constitue
un dossier et tienne un dossier. Là, on est dans la création d'un dossier. Là,
vous posez la question : Est-ce que... en ce moment, comment on fonctionne
avec les limitations qu'on a de ne pas pouvoir transférer de dossiers
interétablissements même publics?, ce qui n'est pas évident, là. Alors là, je
ne le sais pas, si on a besoin de traiter les deux à l'intérieur de 318. Là, je
vous demanderais conseil, Me Paquin, parce que je comprends la question du
député, mais c'est deux choses. La constitution, c'est une chose, et le
transfert d'un dossier public, c'est une deuxième chose, mais peut-être que...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
• (12 h 40) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Ce qu'on m'indique, c'est qu'actuellement il y a bel et bien
constitution de dossiers parce que ce qui va être transféré d'un établissement
à l'autre, c'est une copie du dossier. Donc, techniquement, il doit y avoir une
ouverture de dossier pour mettre la copie du dossier de l'usager dedans. Le but
de l'amendement… Puis là c'est sûr que, quand on parle de «sous réserve du
règlement pris en application du paragraphe un du deuxième alinéa de
l'article 66.2», ça ne dit pas grand-chose, mais il s'agissait du
règlement qui va prévoir les conditions et modalités d'utilisation du système
national de dépôt de renseignements. C'est quelque chose qui est introduit dans
le projet de... en fait, dans la loi n° 5. On amène
ça chez Santé Québec avec les amendements en question. Et éventuellement ça
pourra permettre d'avoir des normes relatives à la constitution et à la tenue
des dossiers qui pourraient se retrouver tenus à même le système national de
dépôt de renseignements, donc, là, d'avoir plus une base de données centrale.
M. Fortin :Donc, à la fin du processus, de ce qui a été adopté par la
loi n° 5 et du projet de loi qui est devant nous
aujourd'hui, là, à la fin, est-ce que l'objectif, c'est qu'un… Moi, mon dossier
médical, le jour où j'entre en CHSLD privé, ils puissent <déjà...
M. Fortin :
...privé, il puissent >déjà avoir accès à
tout mon historique de médicaments, de consultations, de tout le reste, et, le
jour où je passe de cet établissement... ils vont pouvoir entrer les données
dans le même dossier, puis, le jour où je passe à, je ne sais pas, moi, une
maison de soins palliatifs ou peu importe, ils puissent, encore là, avoir accès
à tout ce qui s'est passé avant, pendant mon séjour au CHSLD.
Une voix : …
M. Fortin :O.K. Donc, l'établissement privé va avoir les mêmes accès
que l'établissement public?
M. Dubé : Oui, c'est ce qu'il
faut puis c'est d'ailleurs la...
Le Président (M. Provençal)
:C'est la fluidité de l'information.
M. Fortin :O.K., mais je veux juste m'assurer... l'établissement
privé, là, tous ceux qu'on a nommés, là, va avoir accès à exactement les mêmes
données et les mêmes accès pour entrer les données que l'établissement public.
M. Dubé : Puis c'est
d'ailleurs... D'ailleurs, ça va être un... Quand on parle du fameux projet de
DSN, hein, le dossier de santé numérique, avec la firme qui a été sélectionnée
récemment, il va falloir qu'on fasse les tests, justement, de cette
information-là, comment elle peut circuler. La chance qu'on a maintenant, c'est
que la loi n° 5 est passée. Ça fait qu'on va pouvoir le faire en faisant
cette simulation-là à l'intérieur de toutes ces trajectoires-là, incluant un
établissement privé.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Bien, oui, mais, à partir de ce moment-là, l'obligation de
constituer n'en est plus une, là, parce que le dossier médical de quelqu'un qui
se présente à un établissement privé, il va déjà être constitué,
essentiellement.
M. Dubé : Peut-être pas
nécessairement. Là, je ne veux pas reprendre... mettons que c'est moi qui
arrive dans un cas de CHSLD privé puis je n'ai pas du tout de dossier médical,
mettons…
M. Fortin :Pas impossible, oui, oui, un nouvel arrivant ou peu
importe, là, oui.
M. Dubé : …un nouvel arrivant,
je pense que c'est... Il faut prévoir les deux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 318, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 319.
M. Dubé : Bon, «Évaluation et
reddition de comptes.» C'est bon? On y va?
«319. Un établissement privé doit
transmettre à Santé Québec un rapport de ses activités dont la forme, la teneur
et la périodicité sont déterminées par règlement de Santé Québec.»
Cet article énonce l'obligation pour un
établissement privé de transmettre un rapport de ses activités à Santé Québec.
Il permet également à Santé Québec de déterminer la forme, la teneur et la
périodicité de ce rapport. Dans la LSSSS, actuellement, là, pour fins de
référence pour mes collègues de la commission, à 182.7, l'«établissement doit
préparer un rapport annuel de gestion». Mais c'est surtout à 278 où on dit :
«Un établissement doit... un rapport annuel de ses activités.» Alors, c'est l'essentiel
de ce qu'on voit là ici.
M. Fortin :…on enlève la notion encore une fois du «annuel», là. Il
n'y a pas... Ce n'est pas un rapport annuel nécessairement. Ça pourrait l'être
selon la périodicité déterminée par Santé Québec, mais ça pourrait être autre
chose aussi.
M. Dubé : Ça pourrait être
autre chose.
M. Fortin :O.K. Moi, je n'ai pas de problème avec l'article, avec un
rappel, peut-être, à ceux qui écriront le règlement ou qui détermineront la
teneur, la forme, la périodicité de ce rapport, qu'il y a un équilibre à
atteindre entre s'assurer de la qualité des services qui est offert et imposer
de la réglementation excessive aux établissements privés et, par le fait même,
à Santé Québec lui-même.
M. Dubé : Très bon point.
Le Président (M. Provençal)
: C'est noté.
M. Dubé : Oui, c'est noté,
tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 319 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 320, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. «Un
établissement privé doit, tous les deux ans, fournir à Santé Québec, au moyen
du formulaire prescrit par celle-ci, une déclaration attestant que les
installations dont il dispose et leur capacité sont les mêmes que celles
indiquées à son autorisation.»
Alors, le commentaire : Cet article
prévoit qu'un établissement privé doit faire une déclaration à Santé Québec
pour attester que ses installations et leur capacité sont bien celles indiquées
à son autorisation, et ce, à tous les deux ans. Alors, je crois que c'est
l'article, ne bougez pas, 444.1 qui dit exactement ça dans la LSSSS. Ça va, M.
le député, oui?
M. Fortin :Bien oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 320 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 321, M. le <ministre…
Des voix :
…adopté.
Le Président (M. Provençal)
:
321. M. le >ministre.
M. Dubé : «Tout établissement
privé doit participer, à la demande de Santé Québec, à l'évaluation du
fonctionnement général du système de santé et de services sociaux; il doit se
conformer aux directives que Santé Québec lui donne à cette fin.
«L'établissement peut utiliser les nom,
adresse et numéro de téléphone contenus au dossier d'un usager pour la
réalisation de sondages ayant pour objet de connaître les attentes des usagers
et leur satisfaction à l'égard de la qualité des services offerts par
l'établissement.
«Un usager peut, en tout temps, demander à
l'établissement que les renseignements le concernant ne soient plus utilisés à
une telle fin.»
Je n'ai pas d'amendement ici. Alors, je
vais lire le commentaire. Cet article prévoit l'obligation pour un
établissement privé de participer à l'évaluation du fonctionnement général du
système de santé et de services sociaux. Également, il précise, à son deuxième
alinéa, que, pour réaliser une telle évaluation, l'établissement peut utiliser
divers renseignements personnels. Enfin, il ajoute, à son troisième alinéa,
qu'un usager a le droit de demander à l'établissement que ce dernier cesse d'utiliser
les renseignements qui le concernent aux fins d'une telle évaluation.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Dubé : Oui. Alors,
excusez-moi, j'ai oublié de faire la référence à la LSSSS. Je suis certain que
le député la voit. Alors, l'article 107… Oui, on l'a plus loin.
Une voix : On l'a avant, à
299.
M. Dubé : Oui, c'est ça, plus
loin, on l'a déjà vu.
M. Fortin :Qu'est-ce qu'on a déjà vu?
M. Dubé : La question du code
d'éthique qu'on a référé…
M. Fortin :Ah oui! Oui, oui, O.K.
M. Dubé : Qu'est-ce que vous
m'avez donné comme article?
Une voix : 299.
M. Dubé : 299, merci.
M. Fortin :Avez-vous répondu à un sondage dernièrement, M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
:Non, pourquoi?
M. Fortin :Non? Bien, je me demande… Là, l'établissement peut utiliser
le nom, adresse, numéro de téléphone d'un usager. La plupart des sondages
aujourd'hui sont en ligne, non? Est-ce qu'on ne devrait prévoir le courriel de
l'usager plutôt? Je ne sais pas. La LSSSS était peut-être adaptée pour son
époque, là, mais la plupart des sondages sont en ligne aujourd'hui, sondages de
satisfaction.
Le Président (M. Provençal)
:Si on regarde les clientèles qui sont
dans des établissements privés, est-ce que la notion d'électronique est...
M. Fortin :...l'Hôpital Shriners, hôpital…
M. Dubé : Non, mais je vais
vous avouer que je ne hais pas ça pantoute comme suggestion, là. C'est des
choses, des fois, qu'on n'a pas toujours vues, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a un enjeu légal avec
le...
M. Dubé : Avec le courriel?
M. Fortin :Je regarde la dernière phrase : L'usager peut demander
à l'établissement que les renseignements ne soient plus utilisés. Donc, je ne
vois pas l'enjeu légal de demander…
Le Président (M. Provençal)
:Il y a déjà un filet.
M. Dubé : Peut-être que la
question que je poserais, là, si on prend... Est-ce que ce serait la... Moi, je
n'étais pas sur la loi n° 5, mais est-ce que ça a été
discuté, la question des courriels, dans la loi n° 5?
M. Fortin :Je ne peux pas vous dire…
M. Dubé : Non, mais vous
aviez une bonne collègue qui était là, hein? Est-ce qu'on peut... Je voudrais
juste prendre... parce que je vais vous avouer que je trouve la suggestion très
bonne, mais je voudrais juste être sûr que, légalement... Me Paquin,
voulez-vous y penser un peu ou...
M. Paquin (Mathieu) : On
m'indique que ça peut soulever des enjeux.
M. Dubé : Ah bien! Ça, je ne
suis pas surpris, mais ça ne serait pas la première fois qu'on trouve une
solution.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:...que ça soit Me Côté qui donne...
oui.
M. Dubé : Avec la solution en
même temps.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour permettre à
Me Côté de nous donner son opinion juridique? Me Côté, s'il vous plaît.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui, bonjour. Geneviève
Côté, avocate à la Direction des affaires juridiques, santé et services
sociaux.
L'utilisation du courriel dans… peut
parfois soulever des enjeux, notamment parce qu'on est... Contrairement au
téléphone, où on peut poser des questions pour vérifier l'identité de
l'interlocuteur, le courriel, on n'a pas de certitude sur la personne qui se
retrouve de l'autre côté du clavier. Il y a aussi également que ce n'est pas
systématiquement une information qui est demandée dans les dossiers. Donc, le téléphone,
tout ça, ça fait partie des choses demandées. Les courriels peuvent l'être,
mais ce n'est pas nécessairement des informations vérifiées et ce n'est <pas...
Mme G. Côté
(Geneviève) :
...ce n'est >pas
des informations qui sont systématiques.
M. Fortin :Laissez-moi juste deux secondes pour y penser.
M. Dubé : Est-ce qu'un
«notamment» pourrait faire l'affaire, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être,
là, c'est…
Le Président (M. Provençal)
:Peut-être ne pas ouvrir de brèche...
M. Dubé : Mais là je pense...
Voulez-vous qu'on... On peut continuer, là. Je vais vous dire l'autre... Je
voudrais me renseigner, parce que, quand on a fait... Dans le blitz qu'on a
fait dans la dernière année pour les gens, de passer du GAMF, là… les 700 000 personnes,
on avait beaucoup de misère à les rejoindre, beaucoup de difficultés à les
rejoindre. Puis j'aimerais ça voir qu'est-ce qu'on a fait avec les courriels parce
que... Alors, j'aimerais ça...
M. Fortin :…puis là il y a toutes sortes de considérations. Effectivement,
là, on parle de la loi n° 25, la loi n° 5, mais le courriel est quand même utilisé de façon
régulière dans le système de santé, là, d'expérience, disons, personnelle ou
familiale, on peut recevoir ses résultats médicaux par courriel. Ça n'a pas
toujours la plus grande délicatesse, là, disons, de recevoir des résultats
comme ça, par courriel, mais ça se fait, là, c'est une pratique courante.
M. Dubé : ...qu'on parle à la
bonne personne. Il peut y avoir une vérification.
M. Fortin :Puis, encore là, je vous le dis comme ça, on envoie des
résultats médicaux. Alors, ça, ça m'apparaît bien plus intrusif dans notre vie
privée que de demander un sondage de satisfaction.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, avec ce qui est soulevé, M. le
ministre, je vous suggérerais parce que je pense que vous avez des validations
à faire… suspendons le 321 pour que, durant la période du dîner, vous puissiez
clarifier les choses avec votre équipe, et on y reviendra après le repas.
M. Dubé : Pendant ce
temps-là, je vais prendre la suggestion parce que je voudrais regarder
qu'est-ce qu'on a fait pour le fameux guichet, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre?
Merci. 322, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir, qui
est dans la section «Prestation des services de santé».
Le Président (M. Provençal)
:Pour lequel il y aura un amendement.
M. Dubé : «322.
L'établissement...» J'y vais, excusez-moi «L'établissement a pour fonction
d'assurer la prestation de services de santé ou de services sociaux de qualité,
qui soient continus, accessibles, sécuritaires et respectueux des droits des
personnes et de leurs besoins spirituels et qui visent à réduire ou à régler
les problèmes de santé et de bien-être et à satisfaire les besoins des groupes
de la population.»
Je vais aller lire l'amendement tout de
suite si vous permettez : Remplacer, dans l'article 322 du projet de
loi, «réduire» par «prévenir».
Et, ça, je me souviens qu'on a déjà
discuté de ça, et on le voit à l'écran, comment ça s'inscrit dans... comment
s'inscrit l'amendement dans l'article 322. Puis je ne peux pas me
souvenir, à moins que le président s'en souvienne, à quel moment on avait parlé
de ça.
Le Président (M. Provençal)
:...de vous dire que mon disque dur
n'est plus bon.
M. Dubé : Mais on en a déjà
parlé. Je pense qu'on s'en souvient.
M. Fortin :M. le Président, une première.
M. Dubé : Excusez-moi d'avoir
posé la question, M. le Président. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
M. Fortin :…je me souviens de la discussion. Moi non plus, je ne me
souviens plus du moment, mais ça, ce n'est pas inhabituel, là, mais je me
souviens de la discussion. Et effectivement ce n'est pas contraignant parce
qu'on dit «qui visent à prévenir». Donc, ce n'est pas... Ça tend dans la bonne
direction, mais ça ne vient pas lier des mains du ministre ou de Santé Québec
non plus. Alors, je ne vois pas d'enjeu particulier avec l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'enjeu, alors est-ce
que l'amendement déposé par M. le ministre à 322 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 322 amendé?
M. Dubé : ...rajouter que la
LSSSS, à l'article 100, vous le voyez bien, c'est mot à mot, là, jusqu'aux
groupes de population, pour cette partie-là.
M. Fortin :...le reste de l'article 100, est-ce qu'il est repris
en quelque part, sur la gestion efficace de leurs ressources?
M. Dubé : …plus loin <que
ça…
M. Dubé :
...plus
loin >que ça. Me Paquin, voulez-vous prendre une petite minute?
Le Président (M. Provençal)
:Sur la gestion efficace, est-ce que
la notion des pratiques reconnues peut avoir une relation avec ça?
M. Fortin :…M. le Président, c'est à ça vous que pensez?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Dans
l'amendement... Bon point, M. le député, dans l'amendement de 323, on va
référer à la qualité des services, sécurité, pertinence, efficacité. C'est ça,
Me Paquin, dans...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : C'est ça, hein?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :…l'article 323.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 322, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 323, pour lequel vous aurez
aussi un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui.
«L'établissement doit suivre des pratiques reconnues en matière de qualité des
services cliniques, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à leur
pertinence et à leur efficacité.»
Puis, tel que mentionné, on remplace l'article 323
par le suivant :
«L'établissement doit suivre des pratiques
reconnues dans les matières suivantes :
1° la gouvernance et les moyens propres à
assurer la qualité des services, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à
leur pertinence et à leur efficacité;
2° la gouvernance et les moyens propres à
prévenir et contrôler les infections associées à sa prestation de services.»
Cet amendement précise que parmi les
pratiques reconnues que doit suivre un établissement, il y a également celles
relatives à la gouvernance et aux moyens propres à prévenir et contrôler les
infections associées à sa prestation de services. Rappelons que le programme
national sur la qualité des services viendra appuyer les établissements dans le
suivi de ces pratiques.
M. Fortin :On a enlevé la notion, là… gérer avec efficacité leurs
ressources humaines, matérielles, informationnelles, technologiques,
financières. Donc, on enlève ça ce bout-là, ce n'était pas nécessaire?
M. Dubé : Est-ce qu'on
l'enlève?
M. Fortin :Bien, c'est-à-dire, il était à l'article 100 de la
LSSSS, là.
M. Dubé : Ah oui! O.K., et on
le met à 323.
M. Fortin :Oui, mais on ne va pas dans le détail. On parle juste de
pratiques reconnues en gouvernance, mais on ne rentre pas dans le détail de ce
qui est indiqué à l'article 100. Alors, on a choisi de retirer la notion,
là, de gestion efficace des ressources humaines, matérielles,
informationnelles, technologiques.
M. Dubé : Mais on le dit
quand même à 323 avec l'amendement. On parle de la gouvernance, des moyens
propres à assurer la qualité... à leur pertinence et à leur efficacité.
M. Fortin :C'est l'ensemble des ressources, pour vous?
M. Dubé : Bien, moi, je pense…
M. Fortin :Ça se peut.
M. Dubé : Je ne sais pas, là,
peut-être qu'on peut demander à Me Paquin, mais, pour moi, ça reprend
l'essentiel de ce qu'il y avait dans 100.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on met l'accent davantage sur les objectifs à atteindre,
avec 323, plutôt que sur les moyens qui doivent être pris pour y arriver.
M. Fortin :Pas d'enjeu, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'enjeu, est-ce
que l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 323 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur 323 amendé?
M. Fortin :C'est remplacer l'article?
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. Donc, l'article 323
est maintenant... l'amendement qui le remplace est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre les travaux pour
poursuivre... avant de poursuivre, jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 04)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux. La
Commission de la santé et des services sociaux va poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace.
Je nous rappelle que, lors de la
suspension, nous venions d'adopter l'article 323 amendé. Maintenant, avant
de traiter les amendements qui vont être déposés par M. le ministre pour 323.1
et 323.2, j'avais mentionné que je céderais la parole — est-ce que je
vous... — à Mme la sous-ministre. Alors, juste vous nommer, puis vous
avez une promesse à remplir, à ce moment-ci. Si vous voulez vous nommer, s'il
vous plaît.
Mme Lemay (Catherine) : Alors,
Catherine Lemay, sous-ministre associée aux Services sociaux et directrice
nationale de la protection de la jeunesse.
Alors, hier, il avait été convenu de vous
fournir la liste actuelle, que je tiens à spécifier qui est probablement non
exhaustive puisque, certains titres d'emploi, comme je vous l'avais expliqué
hier, il y a des travaux, actuellement, pour décliner des responsabilités
autres et même aller chercher d'autres types d'emploi pour aider la pénurie de
main-d'œuvre actuelle. Donc, vous allez recevoir la liste qui a été regroupée
en familles de professions, je le dis comme ça, pour faciliter la
compréhension. Donc, je prends un exemple, là : sous la rubrique Service
social, vous avez les titres d'emploi qui se réfèrent à ce champ de pratique,
là, si je peux m'exprimer ainsi. Alors, vous l'avez, là, pour l'ensemble des
titres d'emploi.
Le Président (M. Provençal)
:...transféré dans le cahier du
député. Et je tiens à spécifier que c'est pour consultation uniquement pour les
membres de la commission. Il n'y aura pas de publication de ce document-là, c'est
un document de travail à la demande du député de Pontiac, et M. le ministre,
avec son équipe, le met à la disposition. Et c'est important, je le répète, c'est
uniquement pour les membres de la commission, pour notre bonne compréhension
des choses. Ça va?
M. Fortin :...je remercie Mme Lemay de respecter son engagement envers
la commission.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, nous allons, dans un
premier temps, traiter un amendement de M. le ministre, on va le projeter à l'écran,
concernant <l'article 323.1...
Le Président
(M. Provençal)
:
...
traiter un amendement de M. le ministre, on va le projeter à l'écran,
concernant >l'article 323.1 qui devient un...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Avant d'aller
là, qui est un autre sujet, est-ce qu'on pourrait revenir à 321 qu'on
avait suspendu?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Juste... c'est
parce qu'on l'a frais à la mémoire, c'était la discussion sur le courriel,
l'utilisation du courriel.Puis je vous avais dit qu'on... durant
l'heure du dîner puis, je pense, vous avez peut-être fait vos recherches aussi...
Excusez-moi. Oui? C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui. Oui.
M. Dubé : Alors, encore
une fois, c'était une très bonne question...
Le Président (M. Provençal)
:Avant d'en discuter, M. le ministre...
M. Dubé : Ah! Il
faudrait...
Le Président (M. Provençal)
:Compte tenu qu'on l'avait suspendu...
M. Dubé : Pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour réouvrir
l'article 321? Consentement?Allez-y, maintenant.
M. Dubé : J'ai parlé aux
gens du ministère, de notre ministère, Marc-Nicolas Kobrynsky, qui est le
sous-ministre adjoint, là, que vous connaissez, qui est...
Une voix : ...
M. Dubé : Le gourou de
nos données. Il serait content de vous entendre, parce qu'il a beaucoup de
titres... Mais rapidement, puis vous allez vous souvenir, lorsqu'on parle de la
loi n° 5, on parle beaucoup aussi du Service
d'authentification gouvernementale. Bon, ce qui est intéressant, on est ouverts
à parler de... ici, du courriel, puis je laisserai peut-être les légistes vous
confirmer quel moment. Mais rappelez-vous que Me Côté, ce matin, nous a
dit : Avec le courriel, le danger, habituellement, c'est on n'est pas sûr
que la personne à qui on a envoyé le courriel, c'est vraiment elle qui l'a
reçu. Alors, le SAG, le Service d'authentification au gouvernement, qui a
commencé à être mis en place, parce que, là, il y a plus d'un million de
Québécois qui l'ont, va pouvoir, un jour, ne pas servir uniquement pour la
SAAQ, mais servir pour la santé, pour l'éducation. Donc, les 8,8 millions de
Québécois vont avoir un... un SAG.
Bon, le SAG permet non seulement
d'identifier, mais d'authentifier. Parce qu'une fois que vous avez obtenu votre
SAG, si on voulait faire un sondage, puis je résume, il faudrait être capable
de dire : Bien, est-ce que je parle à la bonne personne avec ce
courriel-là? On n'a pas besoin de référer... de ce que je comprends de Me Côté,
c'est qu'on n'a pas besoin de référer au SAG. Mais je l'expliquerai en ondes
qu'on va mettre le courriel, parce que ça pourrait être «et des courriels»,
mais je vous dis qu'il va falloir expliquer que, pour utiliser les courriels,
il faudra s'assurer qu'il y a un processus d'authentification. On n'a peut-être
pas besoin de le dire ici, mais juste... je vous l'explique. Alors, je pense
qu'on répondrait à votre demande d'être plus modernes, mais le processus
d'authentification nous viendrait du SAG. Est-ce que je suis clair dans ma
demande?
M. Fortin :...mais une fois de temps en temps, M. le Président, puis
vous savez tout le respect que j'ai pour la fonction que tout le monde autour
de la table, ici, occupe, là, mais, une fois de temps en temps, j'ai
l'impression qu'il y a le monde, ici, puis la réalité extérieure, hein? Tu
sais, on parle de moyens d'authentification pour un courriel, pour un sondage,
là. Ce matin, je vous ai parlé d'expériences... d'expériences personnelles puis
d'autres connaissances qui reçoivent des courriels pour leur donner leurs
résultats de cancer, pas d'authentification, là, c'est juste : Voici vos
résultats, là. Là, on parle de sondage. J'apprécie la nécessité de procéder
avec une authentification, mais je trouve qu'on est bien loin de la réalité de
ce que les Québécois vivent souvent.
M. Dubé : Bien, je suis
d'accord avec vous. Alors, c'est pour ça, quand vous m'avez parlé de vos tests,
là, puis moi, j'ai pensé à la discussion... C'est pour ça que j'ai appelé
M. Kobrynsky, qui a été très rapide à nous revenir. Alors moi, si vous
êtes d'accord, M. le Président, on pourrait faire la modification.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, vous allez déposer un
amendement?
M. Dubé : On va déposer
l'amendement...
Le Président (M. Provençal)
:À 321.
• (15 h 10) •
M. Dubé : ...qui
expliquerait qu'on peut y aller. Mais on n'a peut-être pas besoin de compliquer
l'amendement pour la discussion que je viens de faire, si ça vous convient.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous allons projeter
l'amendement à l'écran, de l'article 321.
M. Dubé : ...parce qu'on
a déjà lu, on a déjà lu l'article puis là on vient faire l'amendement. C'est
ça? O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : Donc, remplacer,
dans le deuxième alinéa de l'article 321 du projet de loi, «les nom,
adresse et numéro de téléphone contenus au dossier d'un usager» par «le nom,
l'adresse, le numéro de téléphone et les autres coordonnées permettant de
joindre un usager contenus à son <dossier»...
M. Dubé :
...
téléphone et les autres coordonnées permettant de joindre un usager contenus à
son >dossier».
Alors donc, cet amendement vise à
permettre l'utilisation d'autres moyens de communication que le téléphone, tels
que le courriel, pour joindre un usager pour la réalisation de sondages ayant
pour objet de connaître les attentes des usagers et leur satisfaction à l'égard
de la qualité des services offerts par l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on voit à l'écran la
modification qui a été faite et l'ajout. Alors, interventions? Est-ce que vous
aviez...
M. Fortin :Non, je...
Le Président (M. Provençal)
:C'est suite à votre intervention, M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Je trouve d'ailleurs que d'être un peu plus permissif, dans
ce dossier-ci... puis, encore une fois, on parle de sondages là, je trouve que
d'être un peu plus permissif pour s'adapter à une technologie ultérieure qui
viendra peut-être, un jour, ou qui existe peut-être déjà... bien, je trouve que
c'est de bon augure dans ce cas-ci. Alors, d'aller encore plus large que ce
qu'on suggérait, moi, je n'ai aucun enjeu avec ça, M. le Président.
M. Dubé : ...merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 321 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 321 amendé?
M. Fortin :Sur le 321 amendé, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Amendé.
M. Fortin :Non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 321 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je présumais que, mais... Alors,
maintenant, nous allons revenir à l'article 323.1, que vous... qui est un
amendement que vous déposez, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Donnez-moi
juste une petite seconde, là, parce que je ne suis pas dans la bonne section.
Merci beaucoup, Thomas.
Alors, insérer, après l'article 323
du projet de loi, le suivant :
«323.1. Il appartient au plus haut
dirigeant d'un établissement de voir à ce que les pratiques reconnues dans les
matières visées au paragraphe 2° de l'article 323 soient suivies.
«À cette fin, ce dirigeant doit confier à
certaines personnes faisant partie du personnel et à certaines autres personnes
qui exercent leurs activités au sein de l'établissement ou à un comité composé
de celles-ci les responsabilités de veiller à la mise en oeuvre de ces
pratiques, au respect des mesures de prévention et de contrôle des infections
associées à la prestation de services et à la détection des situations qui leur
sont contraires.»
Alors, le commentaire, c'est que cet
amendement propose l'introduction dans le projet de loi d'un article 321.1
qui complète les dispositions du paragraphe 2° de l'article 323
relatives aux obligations des établissements en matière de prévention et de
contrôle des infections.
Il précise aussi que la responsabilité de
la prévention et du contrôle des infections incombe au plus haut dirigeant de
l'établissement et précise que celui-ci doit confier à des personnes ou à un
comité certaines responsabilités relatives à la prévention et au contrôle des
infections.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Donnez-moi une petite seconde. J'ai juste l'habitude
de suivre à l'écran puis j'ai pris peut-être cette mauvaise habitude de me
fixer sur le bon vouloir de la commission, mais... O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Non, vous allez... Parfait. Parce que
c'est un nouvel article.
M. Fortin :Oui. Alors là, la raison pour laquelle vous venez
introduire ça, c'est pour donner cette responsabilité-là au P.D.G., dans le
fond, et à personne d'autre?
Le Président (M. Provençal)
:...précise la responsabilité de la
prévention et du contrôle des infections, à qui ça incombe.
M. Dubé : ...Daniel
Desharnais de...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui, excusez-moi.
M. Dubé : S'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
en fait, effectivement, c'est qu'on veut confier la responsabilité première de
la prévention, contrôle des infections à la plus haute autorité de
l'établissement. Et là c'est des dispositions qui s'appliquent autant aux
établissements publics que privés. Donc, on veut s'assurer que, dans ces
établissements-là, il y ait une personne responsable de la prévention, contrôle
des infections imputable. Donc, on vient confier cette responsabilité-là
clairement dans la loi.
M. Fortin :...là on est dans le public et privé, à cet article-là?
M. Desharnais (Daniel) : Public
et privé, oui.
M. Fortin :O.K.
M. Desharnais (Daniel) : Si
je peux poursuivre...
M. Fortin :Oui, bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
des articles qui sont beaucoup en lien avec l'expérience de la pandémie où,
lors de situations problématiques, on avait de la difficulté à trouver des
personnes <responsables de...
M. Desharnais (Daniel) :
...
problématiques, on avait de la difficulté à trouver des personnes >responsables
de la gestion de certaines éclosions dans les établissements. On a corrigé la
situation pour les établissements publics, lors de la pandémie, en demandant
aux établissements de nommer des hors-cadres responsables, soit P.D.G., P.D.G.A.
ou D.G.A., responsables de la prévention et contrôle des infections, et là on
vient confirmer, là, l'orientation que c'est le plus haut dirigeant de
l'établissement.
M. Fortin :Bien là, vous allez plus loin que ce que j'avais proposé,
ce n'est pas juste un P.D.G., P.D.G.A. ou... C'est le P.D.G., là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
mais il peut déléguer, puis ça se fait en collaboration avec les officiers PCI,
des équipes PCI des établissements.
M. Fortin :Et vous nous aviez mentionné aussi que le contrôle des...
les mesures de contrôle des infections, ça fait partie, entre autres, des
mesures de rémunération additionnelles, hein, des P.D.G., si je ne me trompe
pas? Les mesures de rémunération des P.D.G. sont... en fait, sont évaluées
puis... sur leur... entre autres, là, c'est une des...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
il y a certains indicateurs, dans leur évaluation, qui concernent la prévention
et contrôle des infections, dont notamment sur les pratiques de base, le lavage
des mains. Donc, ils ont l'obligation de procéder à des outils de lavage de
mains, qui est une pratique de base quand on oeuvre dans le réseau de la santé
et services sociaux.
M. Fortin :Mais, rappelez-moi, ça va à leur rémunération ou à leurs
mesures de performance, ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
tout dépendant... Ce n'est pas juste ce paramètre-là, c'est plusieurs
paramètres qui font partie des évaluations. Et, tout dépendant la cote que le
P.D.G., dans son évaluation, atteint, oui, effectivement, ça peut mener à une
progression salariale, tout dépendant où est-ce qu'il est rendu dans son
mandat.
M. Fortin :...rappelez-vous, quand on avait fait cette discussion-là,
il y a quelque temps, là, est-ce qu'on avait demandé à ce que ces
paramètres-là, de... qui peuvent mener à une modification salariale, là, comme
des indices de mesures de prévention et contrôle des infections, soient déposés
à la commission? Il me semble qu'on avait fait cette demande-là. Moi, j'ai
ça...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Ah! Peut-être, peut-être.
M. Dubé : ...quand on a parlé
de bonification. Daniel, est-ce que ça se peut?
M. Fortin :On l'avait suspendu?
M. Dubé : Je pense que c'est
un des articles qui est suspendu.
M. Fortin :Oui. O.K.
M. Dubé : Je pense que je...
J'aimerais ça impressionner le président, mais je ne me souviens pas du numéro,
mais je sais qu'on a...
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : 61?
M. Fortin :Ah! Bon, bien, Me Paquin vient d'impressionner tout le
monde, donc...
M. Dubé : Ça fait qu'on
pourra revenir à ça, si vous voulez, à ce moment-là.
M. Fortin :Oui, mais j'aimerais ça, si on était capables d'avoir c'est
quoi, les différents indicateurs, surtout les indicateurs cliniques, là, ou les
indicateurs comme ceux-là, là, qui peuvent mener à des modifications de
rémunération, là, ce serait apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre, il n'y a pas d'enjeu
à fournir ces indicateurs-là?
M. Dubé : ...je pense que M.
le député de Pontiac a déjà été ministre, quand on évalue nos gens, il y a des
feuilles détaillées puis il y a des feuilles sommaires, ça fait que je voudrais
regarder qu'est-ce qu'on pourrait faire comme principe. Mais on va demander à
M. Desharnais de nous suggérer quelque chose.
M. Fortin :Merci.
Le Président (M. Provençal)
:On reviendra avec cette
information-là.
M. Dubé : On reviendra, un peu
de la même façon quand on est revenus...
M. Fortin :Merci. Je n'ai rien d'autre pour le 323.1.
M. Dubé : O.K. Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:M. le Député de Rosemont, est-ce que
vous auriez une intervention sur l'amendement qui introduit
l'article 323.1?
M. Marissal : Non. Je me
contenterai de vous dire rebonjour et puis bon après-midi pour la suite.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Votre présence arrive à point,
parce que, quand on va traiter de 324, j'avais pris une note où, lorsqu'on a
traité la... je le rappellerai, là, quand on avait traité l'article 3, on
s'était référés à cet article-là, puis vous aviez des éléments. Ça fait que je
vous en reparlerai. Même le député de Pontiac avait des choses. S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article... l'amendement qui introduit
l'article 323.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, le nouvel
article 323.1 est adopté.
M. Dubé : ...on passe à...
Le Président (M. Provençal)
:323.2.
• (15 h 20) •
M. Dubé : 323.2. Très bien.
Alors : «L'établissement public doit s'assurer qu'un médecin puisse, en
temps utile, conseiller sur la prévention et le contrôle des infections le plus
haut dirigeant de l'établissement, les personnes ou le comité auxquels ont été
confiés les responsabilités visées au deuxième alinéa de l'article 323.1
et les conseils professionnels et les autres instances de l'établissement qui
en font la demande.
«Le titulaire de l'autorisation pour
l'exploitation d'un établissement privé et l'établissement territorial institué
pour la région sociosanitaire où l'établissement est exploité doivent, par une
entente conclue en vertu de l'article 445, convenir des modalités selon
lesquelles l'établissement territorial offre les services d'un médecin pour
conseiller sur la prévention et le contrôle des infections le plus haut
dirigeant du titulaire, les personnes ou le comité auxquels ont été confiées
les responsabilités visées au deuxième alinéa <de l'article...
M. Dubé :
... le
comité auxquels ont été confiées les responsabilités visées au deuxième alinéa >de
l'article 323.1. L'établissement territorial offre ces services compte
tenu des ressources dont il dispose ainsi que des priorités et des besoins de
la région.
«Le médecin visé aux premier et deuxième
alinéas exerce de plus, au sein de l'établissement, toute autre fonction
relative à la prévention et au contrôle des infections que peut prévoir le
règlement pris en vertu de l'article 66.»
Je vais lire le commentaire, M. le
Président : Cet amendement propose donc l'introduction, dans le projet de
loi, d'un article 323.2 qui complète les dispositions du paragraphe 2° de
l'article 323 de l'article... et de l'article 323.1, qui prévoient
qu'un établissement public doit s'assurer qu'un médecin lui fournisse en temps
utile les conseils nécessaires en matière de prévention et de contrôle des
infections. Dans le cas d'un établissement privé, maintenant, il prévoit qu'une
entente doit être conclue afin de prévoir des modalités selon lesquelles un
médecin fournit en temps utile les conseils nécessaires en matière de
prévention et de contrôle des infections.
Un règlement peut prévoir que le médecin
exerce d'autres fonctions au sein de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Bien d'accord pour tout ce qui est
d'assurer le mieux possible la prévention et le contrôle des infections. Là n'est
pas l'enjeu. Pouvez-vous redescendre aux commentaires deux petites secondes, si
c'est possible? Commençons pour l'établissement privé, là. L'établissement doit
s'assurer lui-même d'une entente avec un médecin, pour que celui-ci lui donne
des conseils. Donc, ce n'est pas... il n'y a pas... ce n'est pas
l'établissement, disons, régional, là, ou ce n'est pas le CISSS ou le CIUSSS
qui va s'assurer qu'il donne également des conseils. C'est vraiment à
l'établissement privé de se trouver son propre médecin puis d'avoir... d'avoir
par cette personne-là des conseils? M. Desharnais semble avoir quelque chose à
dire, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le sous-ministre, s'il vous
plaît.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, peut-être juste expliquer un peu les réflexions alentour de cet
article-là. Le premier paragraphe de l'article vient consacrer une pratique
qu'on voit, dans les établissements publics, où les hauts dirigeants de
l'établissement sont en relation avec les médecins, notamment, principalement,
les microbiologistes en prévention, contrôle des infections, donc, pour prendre
des décisions qui sont liées à des éclosions, ou prévenir des éclosions, ou
appliquer le programme PCI de leur établissement.
Encore une fois, dans l'expérience de la
pandémie, il est arrivé des situations d'éclosion chez des partenaires privés
pour lesquelles on sollicitait des médecins microbiologistes d'établissement
pour aller poser un diagnostic sur la situation et également faire des
recommandations sur les mesures à appliquer, en compagnie des infirmières
spécialisées en prévention, contrôle contre les infections. On s'est retrouvé
avec une problématique puisque ces médecins-là se mettaient en quelque sorte à
risque, d'un point de vue professionnel, parce qu'ils n'avaient pas de
privilège pour exercer dans les établissements privés.
Et, pour répondre à votre question, c'est
que... c'est par entente entre l'établissement... un établissement territorial
qui est sur le territoire, donc il y a une collaboration entre l'établissement
public qui permet d'identifier un médecin au sein de l'établissement qui
pourrait soutenir pour des dossiers de prévention, contrôle des infections.
M. Fortin :Parfait. Ça me va. Dans les premiers alinéas, là, on parle
de... on utilise le terme «médecin». Vous avez mentionné, M. Desharnais, les
microbiologistes, mais vous êtes... disons que «médecin», c'est large, là.
Donc, pourquoi ne pas faire des spécifications, par exemple, pour des gens qui
ont une spécialité en contrôle des infections?
M. Desharnais (Daniel) : Là,
je ne pourrais pas vous dire si on identifie des spécialités dans la loi,
mais... Oui, peut-être, Dr Bergeron.
Le Président (M. Provençal)
:...probablement une explication.
Alors, je vais vous demander de vous nommer, s'il vous plaît, Dr Bergeron,
compte tenu que c'est votre première intervention aujourd'hui.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour.
Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires
universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au ministère de la
Santé et des Services sociaux.
M. le Président, effectivement, dans la
plupart des cas, il va s'agir d'un médecin infectiologue ou microbiologiste,
là, donc, qui a la spécialité. La raison pour laquelle on n'a pas voulu se
limiter à cela, c'est qu'il pourrait arriver des circonstances où il n'y a pas
de médecin microbiologiste infectiologue, et donc on veut ouvrir la porte à
d'autres personnes qui ont quand même une <compétence...
M. Bergeron (Stéphane) :
...
donc on veut ouvrir la porte à d'autres personnes qui ont quand même une >compétence
sans avoir ce titre-là. Mais il est clair que le titre le plus recherché pour
exercer cette fonction, c'est celui de médecin et de microbiologiste
infectiologue.
M. Fortin :O.K. Mais je comprends que vous cherchez, idéalement, là,
quelqu'un qui a un... disons, une spécialité envers le contrôle des infections?
M. Bergeron (Stéphane) : Nécessairement,
une expertise, oui.
M. Fortin :Oui, effectivement. Je comprends qu'il y a des infirmières
praticiennes spécialisées aussi qui ont cette spécialité-là. Pourquoi elles ne
pourraient pas remplir ce rôle-là?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
elles...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président. Donc, il est clair qu'elles sont au cœur du programme PCI, les
infirmières spécialisées avec de la PCI. Ce sont des employées de
l'établissement. Encore une fois, on est dans une distinction où on introduit
un recours avec l'article 445 qui permet des ententes interétablissements
qui lient des groupes, notamment des groupes de docteurs, entre des... dans ces
ententes-là. Donc, ce n'est non pas pour se substituer au travail des
infirmières spécialisées en PCI, parce que c'est elles qui font la majeure
partie du travail au quotidien, mais c'est pour amener de l'expertise
supplémentaire.
M. Fortin :Oui, mais vous comprenez que, pour des IPS qui ont cette
spécialité-là en prévention, contrôle des infections, on ne vient
essentiellement pas leur ajouter une expertise, on vient leur rajouter
peut-être un superviseur, disons, et ça donne l'impression qu'il y a deux
catégories de spécialistes en prévention, contrôle des infections et que les
IPS qui ont cette spécialité-là ne sont pas assez formées, ou reconnues, ou
quoi que ce soit, alors qu'elles ont probablement toute l'expertise nécessaire
à l'accomplissement d'un rôle comme celui-là.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, je comprends où M. le député veut aller. Je nuancerais un
petit peu en disant qu'elles ont toutes... elles ont, à l'intérieur de leur
champ de compétence, une immense compétence là-dedans. Et je le répète, celles
qui sont là, il y a, dans les établissements, des infirmières PCI à temps
complet. Les médecins PCI peuvent être des ajouts, des fois, pour... Et c'est
vraiment un travail d'équipe. Pour l'avoir vécu de premier plan, alors que
j'étais dans un établissement, au niveau de la pandémie COVID, il y a vraiment
un travail de tandem et pas du tout un travail d'antagonisme entre les deux.
Donc, c'est de la complémentarité d'expertises, et le médecin microbiologiste
n'essaie pas de se substituer à ce que l'infirmière PCI fait.
M. Fortin :Bien, c'est un peu ça, le point, c'est : il ne faut
pas que ça le devienne. Puis, dans le contexte où ce n'est pas... votre expert,
là, n'est pas un microbiologiste, c'est-à-dire, dans le texte de loi, on vient
dire qu'un autre médecin peut venir réaliser ces tâches-là, on dit à des gens,
des IPS qui ont une spécialité, qu'un médecin qui n'a pas cette spécialité-là
peut prendre ce rôle-là, alors qu'elles ne peuvent pas le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Je veux juste faire la distinction entre une infirmière praticienne spécialisée
et une infirmière qui aurait une spécialité en prévention, contrôle des
infections. J'ai fait la vérification, et on me dit qu'il n'y a pas
nécessairement, en ce moment, des infirmières, des IPS en prévention, contrôle
des infections.
M. Fortin :Oui, mais c'est... Oui, bien, je devrais dire «des
infirmières cliniciennes spécialisées avec une spécialité en contrôle des
infections», vous avez raison.
M. Desharnais (Daniel) : Mais,
dans l'exécution de ça, c'est un travail d'équipe, là. Le médecin
microbiologiste infectiologue a ses responsabilités, a son domaine d'expertise,
et l'infirmière qui a une spécialité en prévention, contrôle des infections a
la sienne également dans l'application de certaines mesures.
• (15 h 30) •
M. Fortin :Oui, le problème ici, c'est qu'on introduit le concept
qu'un médecin autre que quelqu'un qui a une spécialité peut accomplir, peut
réaliser cette tâche-là. Et c'est là, je pense, qu'il y a un rôle à se poser...
il y a une question à se poser sur le rôle que les infirmières cliniciennes,
qui ont cette spécialité-là, peuvent jouer. Entre avoir quelqu'un qui a une
spécialité en prévention, contrôle et un médecin qui ne l'a pas, il me semble
qu'à privilégier l'un ou l'autre, l'infirmière clinicienne... peut-être pas
toutes, comme l'a dit le Dr Bergeron, ça, c'est hors de mon champ d'expertise,
mais a nécessairement une spécialité plus poussée qu'un médecin qui n'a pas
étudié dans ce domaine spécifique là.
Le Président (M. Provençal)
: ...complémentarité. Allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : ...M.
le Président, la notion de complémentarité, elle est quand on lit 323.1 et
323.2. À 323.1, on rappelle que...
15 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...M. le sous-ministre... (panne de
son) ...complémentarité. Allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : Et,
à mon avis, M. le Président, la notion de complémentarité, elle est... quand on
lit 323.1 et 323.2. À 323.1, on rappelle que c'est la responsabilité du plus
haut dirigeant, que cette responsabilité... «À cette fin, ce dirigeant doit
confier à certaines personnes faisant partie du personnel». Donc là, on ne
parle pas des... C'est là qu'on touche les infirmières qui sont spécialisées en
PCI, et à certaines autres personnes, donc un comité composé... responsabilités
et autres.
Puis, 323.2 vient rajouter le fait qu'il y
ait un médecin-conseil en plus et surtout vise à offrir une voie pour permettre
de bénéficier, lorsque le besoin est, de l'expertise d'un médecin-conseil avec
une expertise en PCI aux établissements privés qui sont hors du giron de l'établissement
public dans lequel... L'établissement privé, vous l'avez mentionné tout à l'heure,
il a beau cogner à la porte des médecins infectiologues, microbiologiste, il n'en
trouvera pas pour cela. Ça fait que c'est là qu'on vient, en fait, renforcer, à
mon avis, l'aspect prévention et contrôle d'infections sur le territoire et les
établissements, tant publics que privés, du territoire.
M. Fortin :Je comprends le propos du Dr Bergeron. La recommandation, M.
le Président, le questionnement, l'angle de questionnement que j'ai adopté et
la recommandation qu'on a apportée, il n'est pas... Et vous n'êtes pas sans
savoir, M. le ministre, c'est une demande de l'Ordre des infirmières, qui
tenait à nous rappeler qu'une infirmière clinicienne spécialisée avec une
spécialité en prévention et contrôle des infections, bien, elle a un diplôme de
deuxième cycle. Donc, elle a des qualifications qui, selon eux, selon l'ordre,
pourraient se prêter à jouer un rôle comme celui-là, et que ça ne devrait pas
être réservé à un médecin. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. C'est noté. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont, sur le 323.2.
M. Marissal : Oui. Là, je
vois bien qu'il n'y avait rien de ça dans la LSSSS, là, ça a été dit tantôt, M.
Desharnais, le sous-ministre Desharnais l'a dit, là, puis ça a causé des
problèmes pendant la COVID. Je peux comprendre. Mais pourquoi est-ce qu'on ne
donne pas un titre formel à ce médecin-là? Tu sais, on parle d'une entente, on
dit qu'il doit être disponible en temps voulu ou opportun. Pourquoi... Il y a
plein de titres qu'on crée, puis j'essaie de voir si... Ça a quasiment l'air
facultatif : On fait une entente, tu passes une fois de temps en temps,
quand tu peux. Pourquoi ne pas l'avoir formalisé, ce poste-là, qui est quand
même méga-important, là?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre, est-ce que vous
avez... Ou Dr Bergeron?
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire pour les exploitants d'un établissement privé?
M. Marissal : Non, pour le
médecin-conseil.
M. Desharnais (Daniel) : Le
médecin-conseil. J'ai de la misère à... parce qu'à mon sens on vient formaliser
le fait qu'il faut qu'il y ait une entente en lien avec le deuxième paragraphe,
si je ne me trompe pas, de 323. Donc, en lien avec la prévention, contrôle des
infections, on vient formaliser le fait qu'il doit y avoir une entente pour qu'un
médecin soit disponible pour ces établissements-là en cas d'éclosion ou en
matière de prévention, contrôle des infections.
M. Marissal : Ah! je vous
dirais même, idéalement, avant l'éclosion, là. C'est plus... C'est de la
prévention, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
avant l'éclosion. En prévention, contrôle des infections, effectivement.
M. Marissal : Je comprends qu'il
faut qu'il y ait une entente, mais la question, c'est que la personne qui est l'objet
de l'entente, là, pourquoi est-ce qu'on ne lui donne pas ce titre-là? Parce que
ça a l'air... La façon dont je le lis, c'est un médecin, tu les qualifications.
Idéalement, tu es microbiologiste puis tu fais ça à travers tout le reste. Puis,
si tu es disponible pour aller donner des services ailleurs dans l'établissement,
tant mieux, mais ça, ça a l'air un peu...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je laisserais peut-être mon collègue, Dr Bergeron, compléter, mais, à mon sens,
c'est une pratique quand même assez répandue dans les établissements, d'avoir
des officiers prévention, contrôle des infections bien identifiés. Donc, on ne
croyait pas que c'était nécessaire de venir le formaliser comme tel dans la
loi.
M. Marissal : Au même titre
qu'il y a généralement, dans les entreprises, des officiers de santé et
sécurité au travail, mais <ça...
M. Marissal :
...qu'il
y a généralement, dans les entreprises, des officiers de santé et sécurité au
travail, mais >ça prend quand même quelqu'un qui surveille que ce soit
bel et bien fait, là. Puis, ça, dans ce cas-ci, c'est les inspecteurs de la CNESST,
par exemple, là. Alors, je crois comprendre qu'il y aura néanmoins des
inspections faites, je présume, par Santé Québec?
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire en matière des...
M. Marissal : De prévention.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. Oui, oui. On a une direction prévention et contrôle des infections, mais
il faut juste prendre... il faut... La responsabilité première de la prévention
et contrôle des infections est dans l'entité de Santé Québec, si la loi est
adoptée. Donc, les établissements, c'est eux qui ont la responsabilité, en
collaboration avec leurs officiers de prévention et contrôle des infections, de
faire les contrôles nécessaires, de s'assurer de l'application des mesures. Et
également, bien, il y a toutes les... là, si on prend, mettons, des RPA, il y a
des inspections qui sont faites dans les RPA, et naturellement des éléments de
prévention et contrôle des infections sont vérifiés. Il y a des visites de
qualité également qui sont faites où est-ce qu'il y a des critères en
prévention et contrôle des infections. Oui, effectivement, par l'entremise du
programme national qualité, il y aura des contrôles qui seront faits par Santé
Québec.
M. Marissal : O.K. La
dernière phrase du deuxième alinéa : «L'établissement territorial offre
ces services compte tenu des ressources dont il dispose ainsi que des priorités
et des besoins de la région», bon, la priorité, elle devrait ne pas faire objet
de débats, là. C'est une priorité, là, de s'assurer qu'il n'y ait pas d'infection,
en tout cas, selon moi. Puis les besoins, bien, ils viennent de la priorité.
Mais qu'est-ce que ça veut dire, «les ressources dont il dispose»?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, la réalité est que la situation des effectifs médicaux, en
microbiologie et infectiologie, est très difficile. Elle est appelée à être,
compte tenu du temps que ça prend pour la formation et le nombre de personnes
qui ont été admis dans les programmes au cours des dernières années, elle est appelée
à être encore plus difficiles au cours des deux, trois, quatre, cinq prochaines
années avant de connaître une remontée. Il n'est pas impossible que, malgré
tout leur bon vouloir, l'établissement responsable du territoire n'ait même pas
la capacité d'offrir ce service-là, n'en disposant pas lui-même. Il va falloir,
à ce moment-là, passer avec des ententes interétablissements, interterritoires.
C'est à ce point que certaines de nos régions sont déplétées en termes de
ressources en microbiologie-infectiologie, malheureusement.
M. Marissal : Là, vous parlez
précisément des microbiologistes. Donc, s'il n'y en a pas, il n'y en a pas, là.
Je comprends le point, là. On a besoin de plus d'Amir Khadir, je suis assez
d'accord avec ça, là.
Mais, blague à part, donc, ce que ça veut
dire, ce n'est pas : On en met un si... puis, si on n'en a pas, on n'en
met pas un. C'est que, si on n'a pas de microbiologiste, on ne peut pas en
mettre un. C'est ce que je comprends.
M. Bergeron (Stéphane) : Voilà.
Donc, la pensée de cet article-là est dans ce... Ce n'est pas vraiment une
option, mais, à un moment donné, force est de constater qu'on est incapables de
faire... de faire si on n'a pas la ressource.
M. Marissal : O.K. Mais,
dites-moi, dans les régions, là, où il n'y en a vraiment pas, là, puis ça
semble être le cas, puis je peux imaginer qu'il y a des régions qui sont plus
pauvres en personnel, puis c'est malheureux, puis c'est ainsi, là...
Des voix : ...
M. Fortin : Ça faitlongtemps qu'il n'y en a
pas chez nous puis ça fait longtemps qu'on en cherche un.
M. Marissal : Bien, l'est de
Montréal, c'est pareil, hein? C'est le même combat.
Blague à part, encore une fois, qu'est-ce
que vous faites? Qu'est-ce que vous avez comme mécanisme? Parce qu'on ne peut
pas juste dire : Il n'y en a pas, il n'y a jamais personne qui va y aller,
là.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
c'est là où on en arrive face à la... Là, on ouvre. Il y a la... L'infectiologue-microbiologiste
touche évidemment la PCI mais remplit d'autres... c'est le spécialiste de
comment traiter différents bibittes, microbes, virus ou champignons rares, dans
des cas ultimes. D'autres spécialistes médicaux ont quand même de l'expertise à
l'intérieur de ça. On peut penser à des spécialistes en médecine interne, par
exemple, qui, devant... devant l'incapacité du milieu, par exemple, à lui
fournir l'expertise en microbiologie et infectiologie, va développer son propre
champ de connaissances et de compétences pour s'expandre un peu à l'intérieur
de ça et être... développer une compétence supplémentaire.
• (15 h 40) •
Évidemment, dans les cas les plus
importants, il va appeler dans d'autres régions, il va appeler le spécialiste,
mais c'est comme ça que ça se moule. Et c'est pour ça qu'on laisse une
ouverture à dire : Ce n'est pas un objectif, quand on parle de
«l'établissement public doit s'assurer qu'un médecin puisse», ce n'est pas un
objectif de ne pas avoir d'expertise, c'est une reconnaissance que l'expertise,
elle est en microbiologie-infectiologie, mais, dans certaines circonstances, le
milieu s'est développé à rendre un service de qualité à partir d'autres
spécialistes sur place qui ont développé une expertise sans être des <microbiologistes-infectiologues...
M. Bergeron (Stéphane) :
...d'autres spécialistes sur place qui ont développé une expertise sans être
des >microbiologistes-infectiologues.
M. Marissal : Je vois. O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 323.2. Est-ce que cet
amendement est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 323.2 est
adopté.
Maintenant, article 324, je veux
simplement mentionner qu'au niveau de cet article 324 là j'avais pris une
petite note parce que... lorsqu'on avait traité l'article 3. Alors, l'article
3, ça a été traité le 1er juin. Ça fait quand même un petit bout de temps, là.
Il y avait, entre autres, un amendement qui avait été signifié par le député de
Pontiac, mais qui n'avait pas été déposé et traité. Le député de Rosemont avait
fait la remarque par rapport à ce qui se passait dans l'article 3. On lui avait
dit qu'on reviendrait avec certains ajouts. Alors, c'est pour ça que vous allez
voir que, l'article 324, il y aura, dans un premier temps, un amendement du
ministre, et, par la suite, il y aura deux amendements qui vont introduire de
nouveaux articles, c'est-à-dire 324.1 et 324.2.
Alors, je tenais à préciser ça. Pour moi,
c'était important, parce que l'article 3, là, ça définissait pas mal tout ce
qui était les services de santé et de services sociaux. Alors, ça, c'était mon
introduction. Maintenant, lecture de l'article 324.
M. Dubé : Je pense que ce que
vous venez de dire, M. le Président... je ferais juste un petit ajout. Parce
que c'est très clair, ce que vous venez de dire. La façon dont nos légistes ont
bâti le projet de loi, vous avez raison, à l'article 3, on définissait tous les
services, dont les services communautaires.
Après ça, à l'article 40, on est venus
dire où sont offerts les services communautaires, à l'article 40, et on a dit
que les services offerts, c'est dans les CLSC. Parce que c'était une des
questions du député de Rosemont, au début, où on fait référence aux CLSC. Vous
vous souvenez?
Et là, maintenant, on revient dans la
section où est faite la prestation. Ça fait qu'on a défini les services, on a
défini où ils sont offerts puis quel genre de prestation. C'est ça qu'on est en
train de faire, en ce moment, et c'est pour ça... Puis vous avez raison de nous
resituer parce que, des fois, on a l'impression qu'on a déjà parlé de ça, mais
c'était dans une définition, puis là on est dans la prestation elle-même. C'est
bon?
Alors, je vais y aller avec 324, si ça convient
à tout le monde. Oui, c'est bon? Merci, M. le Président. Alors :
«L'établissement doit — donc
c'est en termes de prestations :
«1° recevoir et évaluer les besoins de
toute personne qui requiert des services de santé ou des services sociaux;
«2° fournir lui-même les services de santé
ou les services sociaux requis ou, conformément à la présente loi, les faire
fournir pour son compte par une personne ou par un groupement avec lequel il a
conclu une entente visée à l'article 445 ou 454;
«3° veiller à ce que les services qu'il
fournit le soient en continuité et en complémentarité avec ceux fournis par les
autres personnes et groupements et que l'organisation de ces services tienne
compte des besoins de la population à desservir;
«4° diriger les personnes auxquelles elle n'est
pas en mesure de fournir certains services vers une personne ou un groupement
qui fournit les services.»
Je vais lire tout de suite l'amendement de
324 lui-même.
À l'article 324 du projet de loi :
1° insérer, après le paragraphe 1°, le
suivant :
«1.1° traiter l'usager avec courtoisie,
équité et compréhension, dans le respect de sa dignité, de son autonomie, de
ses besoins, de sa sécurité;»;
2° insérer, dans le paragraphe 2° et après
«requis», «sur les plans physique, mental, psychosocial, dans le respect des
objectifs énoncés à l'article 1.1.».
Commentaire. Cet amendement vise à mettre
en lumière notamment le droit à la dignité d'un usager, droit reconnu par la Charte
des droits et libertés de la personne et de la santé mentale.
Alors, M. le Président, on voit bien
maintenant à l'écran le 324 tel qu'il serait amendé pour tenir compte de la
proposition d'amendement que l'on fait ici aux premier et deuxième articles.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, intervention sur l'amendement?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...M. le Président, puis je vais tenter de traiter de la
chose de la façon la plus constructive possible, ça, ici, <là...
M. Fortin :
...puis je vais tenter de traiter de la chose de la
façon la plus constructive possible, ça, ici, >là, appelons ça
l'amendement... moi, je vais l'appeler comme ça, si... le ministre pourra faire
à sa guise, appelons ça l'amendement Benoît Lauzon. Quand on a eu la discussion
sur M. Lauzon il y a quelques... environ deux semaines, si je ne m'abuse,
peut-être plus... Vous vous souvenez, M. le Président, M. Lauzon, c'est le
résident de l'Outaouais qui est décédé dans des circonstances incompréhensibles,
mais qui a vécu les derniers... les derniers mois de sa vie dans des conditions
abominables. Je vais être gentil puis dire «abominables». Alors, quand on avait
discuté de la situation avec le ministre plus tôt, il nous avait fait part qu'à
l'article 324 il y aurait la notion de dignité qui serait... qui serait
apportée. Et c'était une entente, disons, qu'on avait, là, dans le respect de
la mémoire qu'on a tous de Benoît Lauzon.
Là, ici, le ministre introduit
l'amendement 1.1, et pour le lire à nouveau, là : «traiter l'usager
avec courtoisie, équité et compréhension, dans le respect de sa dignité, de son
autonomie, de ses besoins et de sa sécurité». On s'entend que, pour les
concepts de dignité, de besoin puis de sécurité, là, on a échoué à la tâche
pour Benoît Lauzon, et fort probablement pour plusieurs des résidents de cette
même résidence là qui y étaient au cours de la même période.
La question que je me pose, c'est : Est-ce
qu'on va assez loin ici? Parce qu'on dit : «traiter l'usager avec
courtoisie, équité et compréhension». Il me semble que, dans la première partie
de cet amendement, il manque... il manque quelque chose, il manque une notion
de... Que ce soit lié avec la compétence, que ce soit lié avec l'attention
qu'on porte à l'usager, il me semble que «courtoisie, compréhension et équité»,
c'est la base, là. Mais, quand je pense aux manquements dans le... dans le cas
de Benoît Lauzon, que ce soit au niveau de l'hygiène corporelle des résidents,
de la mauvaise gestion des médicaments, de l'insuffisance des préposés, de
l'absence d'activité à cette résidence-là, non seulement on est loin des sept
termes qui sont utilisés là, mais il manque des concepts de base. Quand on
administre un mauvais médicament, par exemple, ça ne veut pas dire qu'on n'a
pas traité quelqu'un avec courtoisie, compréhension et équité, là.
Alors, je me demande, M. le Président, en
toute honnêteté, si on va assez loin dans les qualificatifs qui sont utilisés
ici.
Le Président (M. Provençal)
:Avec les commentaires, puis je me
permets de prendre la parole, avec ce que vous venez de nous mentionner, moi,
je pense qu'il y a des termes dans ça qui englobent beaucoup de choses, là. Ne
serait-ce que le terme «besoin», le mot «besoin» peut englober beaucoup,
beaucoup de volets sur ce que l'usager a, que ça soit au niveau de ses
médicaments, de l'hygiène... que vous avez parlé au niveau de l'hygiène et
autres, mais, moi, c'est ma façon d'interpréter.
M. Dubé : Écoutez, on peut en
parler longtemps, parce que, vous avez raison, c'était... on l'a déjà dit, je
pense, tout le monde qui est ici, là, que c'était inacceptable, ce qui était
arrivé, puis c'est pour ça qu'on arrive avec l'amendement. Je veux juste vous
rappeler... parce que, des fois, on oublie tout ce qu'on a approuvé jusqu'à
maintenant. Je vous montre l'article 6, parce que vous avez raison, puis
c'est pour ça que ça nous titillait un peu, parce qu'on dit... je pense qu'on
l'a déjà traité, une partie que vous donnez, puis... alors je vous le rappelle.
Le Président (M. Provençal)
:...à l'article 6.
• (15 h 50) •
M. Dubé : Oui, puis... mais,
dans 6, je vous rappelle qu'on avait dit... Parce que, là, on parle des droits
relatifs aux services — hein, vous vous rappelez, M. le député :
«Toute personne a le droit de recevoir des services de santé et des services
adéquats sur les plans à la fois scientifique, humain et social, avec
continuité et de façon personnalisée», puis on avait dit, à ce moment-là, qu'on
viendrait compléter, ici, la question de la dignité. Ça fait que je pense que,
si on combine 6 avec les amendements qu'on met là, je pense, M. le <député...
M. Dubé :
...fait
que je pense que, si on combine 6 avec les amendements qu'on met là, je pense,
M. le >député, avec le bon étalage des faits que vous avez fait, je
pense qu'on vient rejoindre l'objectif. C'est ma suggestion que je vous fais.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :O.K. Au 6, on vient parler des soins adéquats sur les plans
scientifique, humain, social. Je ne suis pas en désaccord que ça fait un bout
de chemin, qu'ici on tente d'en faire un bout additionnel.
M. Dubé : ...on est plus dans
la prestation. Parce que, tantôt, je trouvais ça intéressant, vous dites... Puis
c'est pour ça que je reviens. Tantôt, j'ai parlé de 4, quand on définit les
soins, les droits des usagers, mais je pense qu'en combinant les deux, ce qu'on
vient de faire, c'est... on définit puis, ici, on dit : Voici la
prestation. En tout cas, je pense que...
M. Fortin :La seule chose qui est... dans ce cas-là, là, en lisant
l'article 6... Et ça, c'est... ça, ce n'est pas la voix du porte-parole libéral
en matière de santé, là, quoique ça peut bien l'être, mais c'est surtout la
voix du citoyen qui a été témoin de l'histoire de M. Lauzon, comme un paquet
d'autres citoyens. Le concept qui manque, c'est peut-être celui de diligence. Courtoisie,
équité, compréhension, oui, c'est... ça démontre une certaine attention aux
patients, mais le concept de diligence, pour nous, est un petit peu... pour
moi, à tout le moins, c'est un peu différent, assure qu'on n'oublie pas,
disons, un patient ou un autre en cours de route. Moi, je vous ferais la
suggestion, M. le Président, d'inclure ce mot-là dans l'amendement qui est
devant nous en ce moment.
M. Dubé : Et, M. le député,
juste parce qu'on a déjà eu une discussion, je pense que vous avez une bonne
mémoire, quand on a discuté 6, on a parlé «d'adéquat», et «adéquat» pouvait
inclure la diligence. Vous vous souvenez de ça? Ça fait que je pense... En tout
cas, j'apprécie qu'on refasse la discussion parce que 6 est loin, là, mais je
pense qu'on a couvert vos deux gros éléments ici.
M. Fortin :Oui, mais vous vous souvenez, à l'article 6, qu'il y avait
un amendement pour remplacer le mot « adéquat » par « optimal »,
là, qui a été rejeté par la partie gouvernementale. Mais il y avait un
amendement à cet effet-là également. Alors, moi, je vous le soumets, M. le
ministre, là, moi, j'ajouterais le mot «diligence ».
Je ne vois pas ce que ça enlève. Je pense que ça ajoute une courroie
supplémentaire pour assurer ou, du moins, se rapprocher de services dignes,
respectueux, attentifs aux besoins des... et à la sécurité des gens.
M. Dubé : Moi, j'ai demandé à
mon grand conseiller ici, que je pense que vous respectez beaucoup, c'est juste
que ce n'est pas un terme médical.
Alors, je comprends... puis je pense qu'on
est en train de se dire que vous avez raison, puis je pense qu'on a mis assez
de terminologie pour faire passer le point qui avait été soulevé pour le cas
Lauzon, mais je vous dirais que la diligence... En tout cas, je... Ce n'est pas
pour être malcommode, là.
M. Fortin :Je ne suis pas certain que courtoisie, équité et
compréhension sont des termes médicaux non plus, mais, enfin, M. le Président,
j'ai fait mon point. Si le ministre est... en tout respect, là, en accord, mais
en désaccord, je n'étirerai pas la conversation. Le but, ce n'est pas non plus
d'utiliser la situation qui était devant nous il y a quelques semaines à
quelque fin autre que de tenter d'améliorer ce qui est offert... ce qui est
offert aux citoyens par la loi qui est devant nous.
M. Dubé : Et j'apprécie votre
point, M. le député. Je pense qu'on a trouvé quand même l'essentiel.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien,
j'écoute mon collègue de Pontiac, là, depuis tantôt puis j'essayais de mettre un
mot ou des mots là-dessus. Il arrive à «diligence». Moi, j'arrivais... puis on
ne joue pas au Scrabble, là, mais moi, j'arrivais à «professionnalisme», qui
couvre assurément diligence et tout le reste ou quelque chose comme conforme au
code de déontologie. Parce que c'est vrai que «dignité» et «autonomie», ce ne
sont pas des termes médicaux non plus. «Dignité», ça m'a l'air assez mal défini
dans la loi, là. C'est <un...
M. Marissal :
...des
termes médicaux non plus. «Dignité», ça m'a l'air assez mal défini dans la loi,
là. C'est >un concept. C'est un concept. C'est bien que ce soit là,
entendez-moi, c'est bien que ce soit là. Moi, j'avais compris de 3 et 6 qu'on
ne le mettait pas parce que ça nous amenait d'autres risques. On a même parlé
de risques de poursuite sur le personnel soignant, là. C'est ce qu'on avait
répondu notamment à mon collègue des Îles-de-la-Madeleine. Alors, je suis très
content que ce soit là. Ce n'est pas mal. Ce n'est pas mal.
Mais, si «adéquat» couvre tout, moi, je
pourrais vous dire, à ce moment-là, que 1.1 est superfétatoire, puis on ne le
mettrait pas. Mais je ne veux surtout pas ça, là, parce que, si «adéquat»
couvre tout... Je fais l'argument, là, a contrario, M. le ministre. Moi, je
pense «qu'adéquat», il allait très bien à l'article 6, mais qu'ici
«professionnalisme» semble aussi couvrir la partie prestation, en termes d'acte
médical, parce qu'administrer de la dignité, ça ne se fait pas par seringue ou
par pansement, là. C'est une posture humaniste, la dignité, qui est très bien.
Encore une fois, je répète, là, je suis heureux que ce soit là.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ici, d'abord, à l'article 324, on impose des obligations
sur l'établissement. Or, le traitement avec «professionnalisme», c'est une
obligation qui repose sur les épaules des professionnels. Donc, ce n'est pas à
l'établissement qu'il faudrait l'imposer.
Par ailleurs, ce n'est pas... ce serait
superflu de le prévoir ici, dans le projet de loi n° 15.
Et on pourrait... ça pourrait soulever des problèmes d'interprétation, puisque,
normalement, on considère que le législateur ne parle pas pour rien dire, de
venir répéter le fait que des professionnels ont des obligations
professionnelles qui découlent des lois, et des règlements, et des codes de
déontologie qui leur sont applicables.
M. Marissal : ...comme
argument.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement de 324? M. le député de Pontiac, quand
vous avez ce regard, c'est sûr que vous avez une question additionnelle, une
intervention, je devrais dire, additionnelle.
M. Fortin :Moi, je me tournais vers la deuxième partie de l'amendement
présenté. «Sur les plans physique, mental, psychosocial, dans le respect», ça,
ça me va, M. le Président. Peut-être une petite question qui pourrait être tant
sur l'amendement que sur le point principal. Quand on parle de l'établissement,
ici, on parle d'un établissement public ou un établissement privé, mais la
ressource intermédiaire où était M. Lauzon, elle ne tombe ni dans l'une ni dans
l'autre de ces catégories. C'était une ressource intermédiaire, donc ce n'est
pas un établissement privé au sens du CHSLD privé, là, qu'on a décrit. Ce n'est
pas non plus un établissement public.
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:...M. le sous-ministre, est-ce que
vous avez... Je parle de M. Desharnais.
Des voix : ...
M. Dubé : ...établissement
public, donc c'est un petit peu ça, c'est là que j'allais, parce qu'il est à
contrat avec l'établissement public. Excusez-moi. Peut-être juste l'expliquer, parce
que, la question, vous l'avez comprise : Est-ce que les RI sont incluses
avec le chapitre qu'on est en train de couvrir ici? Je pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, maître.
Mme G. Côté (Geneviève) : Les
ressources intermédiaires ne sont pas des établissements, mais ce sont des
contractants des établissements. Donc, ce sont des prestataires de service qui
offrent des services aux usagers de l'établissement. Donc, ça serait couvert,
là. C'est l'établissement qui en porte la responsabilité puis qui porte la
responsabilité de s'assurer que la ressource intermédiaire soit conforme.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est l'établissement...
16 h (version révisée)
Mme G.
Côté (Geneviève) : ...que la ressource intermédiaire soit conforme.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est l'établissement et ses contractants,
essentiellement. O.K., ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de 324? Oui. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Très, très
pratico-pratique, là. Moi, je n'ai pas cet amendement-là, tel que libellé. Donc,
il est arrivé après, hein? C'est ça? Il est arrivé dans la dernière série?
M. Dubé : ...dans les...
Des voix : ...
M. Marissal : Il est arrivé ce
matin?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : O.K. Ceci
explique cela. O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 324 de M. le ministre est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement
déposé par M. le ministre à l'article 324 est adopté. Maintenant, je
reviens à l'article 324 amendé, y a-t-il des interventions?
M. Fortin :...effectivement, là, la notion que vous aviez discutée d'entrée
de jeu. On avait parlé... Puis là, peut-être que vous allez me dire que ça
revient dans 324.1 ou 324.2. Mais, lorsqu'on avait discuté l'article 3, et
notre point principal était celui qui était revendiqué par la Santé publique, à
travers ses directions régionales, qui nous disait essentiellement : Faites
attention, à l'article 3, de ne pas nous inclure dans les services
communautaires locaux. Et, à ce moment-là effectivement, on avait écrit un
amendement qui reflétait pas mal leur volonté, là, de ne pas être inclus dans
les services communautaires locaux. Et vous nous aviez dit à ce moment-là :
On pourra en reparler, de ça, à l'article 324. Là, je vous avoue que je ne
le trouve pas directement à l'article 324. Peut-être que c'est inclus dans
les notions subséquentes qui seront présentées. Mais, à ce moment-là, vous nous
aviez référés au 324. Alors, je vous pose la question : Est-ce que...
Est-ce que les services régionaux spécialisés en santé publique, selon vous,
doivent toujours être inclus dans la notion de services communautaires locaux?
Le Président (M. Provençal)
:Et je confirme ce que vous venez de
dire.
(Consultation)
M. Dubé : On est juste en
train de vérifier, M. le député, là, pour être certains.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que je cède la parole à Me
Paquin?
M. Dubé : Juste pour faire la
genèse.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Dubé : Parce qu'il y a des <articles...
Le Président (M. Provençal)
:
...Est-ce que je cède la
parole à Me Paquin?
M. Dubé :
Juste
pour faire la genèse.
Le Président (M. Provençal)
:
Oui.
M. Dubé : Parce qu'il y a
des >articles qu'on a vus au début, un peu comme on a fait tout à
l'heure, ça aide beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il est vrai que, lorsqu'on lit le paragraphe 1° de
l'article 3, à la définition de «services communautaires locaux», on dit
qu'il y a des activités de santé publique qui sont réalisées conformément aux
dispositions prévues par la Loi sur la santé publique, qui sont faites là.
Toutefois, ce n'est pas parce qu'il y a des activités de santé publique qui se
font en CLSC que tout ce qui est santé publique se retrouve exclusivement en
CLSC.
Et, depuis l'étude de l'article 3, on
aura constaté qu'une des fonctions auxiliaires de Santé Québec, qui étaient
prévues à l'article 24, était de former des directions de santé publique.
Et, aux articles 73 et suivants, on a eu les règles sur la formation de
ces directions-là. Et ces dispositions-là n'impliquent pas que les directions
de santé publique sont formées ou appartiennent aux CLSC. Elles sont formées
pour chaque région sociosanitaire. Donc, normalement, les dispositions du
projet de loi suffisent à régler ou à dissiper ces craintes-là.
M. Fortin :Je suis quelque peu en désaccord avec l'interprétation qui
est avancée là. L'article 3, ce qu'il venait dire essentiellement, c'est
que les services de santé sont offerts dans un, deux, trois, quatre, cinq
ensembles. Ce que les gens de la Santé publique nous avaient dit, c'est :
Oui, faites un sixième ensemble, là, pour dire qu'il y a un ensemble de
services, de réponses et d'évaluations de problèmes environnementaux, des
interventions en situation d'urgence sanitaire, des interventions en matière de
prévention de risques en milieu de travail, ou encore des services de
protection pour les maladies à déclaration de traitement obligatoire.
Je suis d'accord avec Me Paquin quand
il dit : Il y a une partie de ça qui se donne en services communautaires
locaux, c'est-à-dire dans les locaux d'un CLSC, il y a une partie de ça qui se
donne là. Mais ça ne veut pas dire que c'est un ensemble de services au même
titre que les services hospitaliers, au même titre que les services
d'hébergement, de soins de longue durée, de la protection de la jeunesse, et
des autres. Ce que les gens de la Santé publique étaient venus nous dire,
c'était : Nous sommes un ensemble de services bien indépendant de tous ces
autres... tous ces autres ensembles de services là. Et on mérite d'être définis
ainsi.
Moi, j'avais cru comprendre à ce moment-là
qu'à l'article 324 on pourrait se tourner... on pourrait trouver une
solution alternative à leur demande. Je ne... Je comprends donc que la partie
gouvernementale ne considère plus que ces demandes méritent d'être réglées ici,
à l'article 324.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de commentaires?
M. Dubé : ...pas d'autre
commentaire.
M. Fortin :Ça va, M. le Président. J'essayais juste de faire comme on
nous a dit de faire pendant des années, d'écouter la Santé publique. Pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Autres interventions sur le
324.1? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article...
l'amendement qui introduit l'article 324.1 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:324 amendé — oui,
excusez-moi — est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, M. le
ministre, vous allez nous déposer un amendement qui introduit
l'article 324.1.
• (16 h 10) •
M. Dubé : Oui. Avec plaisir.
Attendez, là, on a fait... Non.
Le Président (M. Provençal)
:On a fait 324 amendé.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Et là, dans les... ce que j'ai reçu, vous auriez un
amendement...
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Je n'avais pas le
bon ordre, là, j'étais...
Le Président (M. Provençal)
:Non. Pas de problème.
M. Dubé : Excusez-moi. Alors,
ici, on ajoute : Insérer, après l'article 324 du projet de loi, le
suivant :
«Les services de santé et les services
sociaux fournis par un établissement ou pour son compte ne peuvent être
dispensés à distance que dans le cas aux conditions que Québec... que Santé
Québec — pardon — détermine par règlement.»
L'amendement a pour but de reprendre, dans
le projet de loi, l'obligation des établissements de santé et de services
sociaux introduite à la Loi sur les services de santé et de services sociaux
par la loi visant à augmenter l'offre de services de première ligne par les
médecins omnipraticiens et améliorer la gestion de cette offre de se conformer
à certaines conditions pour la dispensation de services à distance. Ces conditions
seront prévues dans un règlement de Santé Québec. Et je n'ai pas d'autre
commentaire.
Ici, on réfère notamment à la
télémédecine, qu'on avait faite dans le projet de loi n° 11, si vous vous <souvenez...
M. Dubé :
...Québec.
Et je n'ai pas d'autre commentaire.
Ici, on réfère notamment à la
télémédecine, qu'on avait faite dans le projet de loi n° 11, si vous vous >souvenez.
Et on a fait les règlements, par la suite, qui sont venus justement traiter
spécifiquement de la télémédecine pour, entre autres, les omnipraticiens.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non. En fait, pouvez-vous juste répéter la dernière phrase
que vous avez dite, M. le ministre?
M. Dubé : Je dis que,
lorsqu'on a fait le projet de loi n° 11, il a fallu traiter de la
télémédecine. Et, ce qu'on a pu faire jusqu'à maintenant, c'est de faire un
règlement en collaboration avec nos deux fédérations de médecins, les omnis et
les spécialistes, sur comment appliquer les règlements de télémédecine. Mais
c'est sur cette partie-là que les règlements ont été faits pour que les bons
codes de service soient avec la RAMQ. Je vous résume ça, là, mais... Puis, ça,
ça s'est fait, là, de mémoire, c'est au début de l'année, je pense, en janvier
ou février. Et là on a de plus en plus de nos aînés qui obtiennent ces
services-là. Puis, ce qu'on vient dire, c'est qu'ils peuvent... ils doivent
être... c'est ce qu'on appelle dispenser à distance. Parce qu'on n'a pas fait
la différence entre ce qui est fait par téléphone, seulement, par vidéo, c'est
pour ça qu'on a pris cette terminologie-là, de dispenser à distance. Je ne veux
pas trop élaborer, là, mais, en gros, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ce n'est pas en présentiel.
M. Dubé : C'est ça. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont. Vous
semblez avoir un questionnement.
M. Marissal : Oui. J'essaie
de refaire du ménage dans mon disque dur sur les lois qu'on a adoptées, là. La
loi visant à augmenter l'offre de services?
M. Dubé : Ça, c'est p.l. n° 11, ça.
M. Marissal : C'est le p.l.
n° 11. C'est ça. O.K. C'est ce que je pensais. Là, c'est de la concordance
avec p.l. n° 11?
M. Dubé : Oui. De l'ancien
mandat de... Je veux dire, de notre premier mandat, là. Ce qu'on discutait
avant l'élection.
M. Marissal : Exact.
M. Dubé : On a fait ça, je ne
sais pas, en mars, avril 2022. On va prendre les notes de M. le Président.
M. Marissal : Et, les conditions
qui seront prévues, de quoi on parle? Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris la
dernière phrase.
Le Président (M. Provençal)
:Ces conditions sont prévues dans un
règlement de Santé Québec.
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Bien, c'est les
conditions pour la dispensation, là. Mais on pense à quoi?
M. Dubé : Mais, comme je
viens de donner l'exemple, puis on pourra me reprendre, là, mais ce que je
viens en tête, c'est un service à distance peut... peut être donné de plusieurs
façons, peut être par téléphone mais peut être aussi par vidéo. Alors, ce qu'on
vise, c'est, un jour, être capables de le faire de plus en plus pour émuler la
présence. C'est-à-dire d'être capables de se rapprocher le plus possible, de
voir le patient, de pouvoir voir son problème en dermatologie, etc. Mais là,
ces conditions-là, il faut les garder assez générales parce qu'elles vont
évoluer beaucoup avec la technologie. Et c'est pour ça, rappelez-vous, parce
que je pense qu'on a même... là, je ne me souviens pas, c'est un règlement, on
disait : Est-ce qu'on donne la même rémunération... oui, on avait discuté
ça, même, est-ce qu'on donne la même rémunération, si c'est par téléphone ou
par vidéo, parce que c'est plus compliqué. C'est un peu ça, les conditions dont
on parle.
M. Marissal : O.K., puis je
reviens à l'article, donc.
M. Dubé : Mais on s'est
entendus. Ce qui est bien, c'est qu'on s'est entendus avec les deux fédérations
sur tout ça, là.
M. Marissal : Avec les
spécialistes aussi?
M. Dubé : Les deux.
M. Marissal : Ah oui? O.K.
M. Dubé : Les deux.
M. Marissal : Alors, revenons
à l'article lui-même, là. «Les services de santé et les services sociaux
fournis par un établissement — ça, ça va de soi — ou pour
son compte...» Donc, ce serait dans quelles circonstances, ça, si on...
L'établissement sous-traiterait à qui?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Le... En fait, les cas où des services pourraient être rendus
pour le compte d'un établissement, ce serait dans les cas où il y a une entente
qui aurait été signée en vertu de l'article 445 du projet de loi avec une
autre personne ou un autre groupement, ce qui est l'équivalent de
l'article 108 de la LSSSS actuelle.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Marissal : Oui. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va.
M. Marissal : On ira à 445 <éventuellement...
M. Marissal :
...Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:
Ça va.
M. Marissal : On ira à 445
>éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Fortin :
...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Je comprends que vous vous êtes entendu avec les
fédérations de médecins, là, pour offrir des services à distance. Et je vois ça
d'un bon oeil, là. C'est... C'est une avancée positive, surtout pour le patient,
pour le patient, qui, pour une raison ou une autre... vous avez parlé de
personnes âgées qui ont de la difficulté à se déplacer, mais M. et Mme Tout-le-monde,
dans le traintrain quotidien, là, ce n'est pas toujours facile, prendre
quelques heures de sa journée pour aller à l'autre bout de la ville voir un...
voir un professionnel de la santé.
Alors, est-ce qu'on... Ce règlement-là,
est-ce qu'on le révise de façon régulière? Là, ça fait quoi, un an et demi, à
peu près, que, vous dites, le projet doit a été adopté, en avril 2022, est-ce
qu'on le revoit de façon régulière? Est-ce qu'on se... rouvre cette entente-là
avec les médecins au fur et à mesure qu'on voit ce qui marche, ce qui marche
moins bien? Parce que je vous dirais que c'est une... c'est une avancée, oui,
il y a peut-être... il n'y a pas «peut-être», il y a nécessairement des enjeux
qui vont être soulevés par les fédérations dans la... et le collège dans la
façon que les soins sont octroyés, mais qui fait une immense différence dans le
quotidien du monde.
M. Dubé : ...gros changements.
Vous avez raison. Mais, je vous dirais, on a... on a passé ça... juste pour
vous rappeler, on est en 2023, ça s'est fait cette année, là, ça suit le projet
de loi n° 11. Mais on a conclu une entente au début de 2023... au début de
2023. Ça fait que c'est quand même encore assez récent. Puis je me souviens...
M. Fortin :...
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :...raison. C'est récent.
M. Dubé : Donc, c'est parce
qu'on a fait le projet de loi, passé les règlements. Puis, le temps qu'on...
que les deux fédérations se mettent ensemble avec nos gens du ministère, là, je
ne sais pas la date mais c'est début... on voulait faire ça pour le 1er janvier,
puis ça avait retardé un petit peu.
Est-ce que... Mais je pense que, dans nos
discussions puis... on avait dit : Bien, écoutez, est-ce qu'on pourrait
requestionner la question des tarifs quand on aura fait peut-être un an ou
deux? Si c'est ça, votre question, la réponse, c'est oui, parce que c'est quand
même très jeune comme nouveau service, là. Oui.
M. Fortin :Ça va.
M. Dubé : C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 324.1? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 324.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 324.1
est adopté...
M. Dubé : ...de ce pas avec
324.2.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : C'est bon? Alors :
Insérer, après l'article 324.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«L'établissement qui exploite un centre
local de services communautaires s'assure que les personnes qui requièrent des
services communautaires locaux de nature préventive ou curative, de
réadaptation ou de réinsertion pour elles-mêmes ou pour leurs familles soient
rejointes, que leurs besoins soient évalués et que les services requis leur
soient offerts à l'intérieur de ses installations ou dans leur milieu de vie, à
l'école, au travail ou à domicile ou, si nécessaire, s'assure qu'elles soient
dirigées vers les centres, les organismes ou les personnes les plus aptes à
leur venir en aide.»
• (16 h 20) •
Alors, je me permets, là, de nous rappeler
que le député de Rosemont nous avait demandé de clarifier le rôle ou la
prestation des CLSC. Et puis, dans ce temps-là, on parlait plus de mission, si
je me souviens bien, M. Marissal... M. le député, pardon. Alors, je vais le
laisser évaluer. Mais je pense qu'ici, si on se rappelle l'article 3, la
définition du service, tantôt on a parlé de 40 pour la prestation, et là, ici,
on vient vraiment définir qui le fait. Alors, je laisserais notre collègue
évaluer si ça répond à son besoin, 324.2.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci.
Effectivement, ça nous ramène au 5 avril 2023. Une motion, je pense même
que c'était une motion du mercredi, là, dans notre jargon — oui,
Thomas semble s'en rappeler. J'espère que ça vous a laissé un bon souvenir. Ça
se lisait comme suit :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse que
la mission fondamentale des centres locaux de services communautaires (les CLSC)
inclut la prestation de services à la population locale en fonction de leurs
besoins dans leur milieu de vie, à l'école, au travail ou à domicile;
«Que l'Assemblée <nationale...
M. Marissal :
...locale
en fonction de leurs besoins dans leur milieu de vie, à l'école, au travail ou
à domicile;
«Que l'Assemblée >nationale
demande au gouvernement de maintenir l'intégralité de la mission actuelle des
CLSC dans le projet de loi n° 15, notamment la responsabilité
populationnelle.»
Les deux derniers mots ici sont de loin
les plus importants de tout ce que je viens de lire, c'est-à-dire la
responsabilité populationnelle. Parce qu'au moment du dépôt de la première
version, là, de p.l. n° 15, les cloches de pas mal de paroisses
avaient sonné pour nous dire : Attention, là, on est en train de sabrer la
mission des CLSC. On avait fait le débat. Le gouvernement avait voté en faveur
de la mission et de la... de la motion, je devrais dire, de la motion. Là, je
remarque que, dans 324, amendé, on parle de services à la population. Je
crois comprendre que c'est... c'est... ça va couvrir responsabilité populationnelle.
M. Dubé : Tout à fait. Tout à
fait.
M. Marissal : O.K., parce que
le CLSC, évidemment, a toute une force de pénétration dans la population, en
fait, ce que d'autres ne font pas, là. Il s'agit de penser, par exemple, au
travail social. C'est... Bon. Il en reste moins qu'il en restait, des CLSC, là,
puis ils ont été un petit peu déplumés, là, on va se le dire, mais, pour ce
qu'il en reste, ça me paraissait important.
Là où, M. le ministre, j'ai une question — avant
de dire que j'ai un problème, je vais vous dire que j'ai une question — c'est
que le commentaire à 324.2 dit ceci : «Cet amendement vise à reprendre le
deuxième alinéa de l'article 80 de la Loi sur les services de santé et des
services... et les services sociaux.» Oui, c'est vrai que ça reprend le
deuxième alinéa, mais pas le troisième. Et, le troisième, il dit, en parlant
des CLSC : «La mission d'un tel centre est également de réaliser des
activités de santé publique sur son territoire, conformément aux dispositions
prévues dans la Loi sur la santé publique (chapitre S-2.2).» Alors, il est
très vrai qu'on reprend le deuxième, mais pas le troisième. Puis le troisième
ne me semble pas cosmétique ici.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, j'avais... de mémoire, j'avais
l'impression que c'est un élément qui avait été traité dans un article
précédemment. Mais...
M. Dubé : ...de la part de la
Santé publique. C'est ce qu'on...
Une voix : ...
M. Dubé : Bien, pas de le
mettre là, là. Pas dans l'article 80 parce qu'il n'est pas dans l'article 80.
Le Président (M. Provençal)
:Maître, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce passage-là, qui réfère aux activités de santé
publique, on le retrouve au paragraphe 1° de l'article 3 du projet de loi.
M. Dubé : C'est ce que vous
avez expliqué tout à l'heure, ça, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : C'est ça.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
la nuance que vous avez faite tout à l'heure.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Bergeron (Stéphane) : Certaines
activités, mais pas toute la Santé publique, là.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ça... «des activités publiques de santé publique.»
M. Marissal : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:On avait quand même eu une très bonne
discussion quand on avait passé l'article 3.
M. Marissal : Je vois le
lien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui, je pense
que ça couvre, oui.
M. Dubé : On fait ça pour
tenir compte de vos demandes sur les CLSC. Je pense, ça clarifie les choses.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...interventions sur le 424.2? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article... l'amendement qui introduit
l'article 324.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, le nouvel
article 324.2 est adopté. 325, M. le ministre, pour lequel vous aurez un
amendement.
M. Dubé : Très bien. Alors :
«Santé Québec détermine par règlement les conditions et modalités
d'enregistrement, d'inscription, d'admission, de transfert, de congé ou de
sortie des usagers d'un établissement.»
Et je vais lire à 325 l'amendement qui dit
que :
1° supprimer, dans le premier alinéa, «d'un
établissement»; et
2° ajouter, à la fin de l'alinéa suivant :
«Ce règlement peut prévoir les
renseignements qui doivent être exigés d'un usager notamment lors de son
inscription ou de son admission dans un centre exploité par un établissement.»
Je vais lire le <commentaire...
M. Dubé :
...peut
prévoir les renseignements qui doivent être exigés d'un usager notamment lors
de son inscription ou de son admission dans un centre exploité par un
établissement.»
Je vais lire le >commentaire :
Le présent amendement supprime la motion... la mention, pardon, «d'un
établissement» qui est inutile et il ajoute au projet de loi une habilitation
réglementaire permettant à Santé Québec de prévoir certains renseignements qui
doivent être exigés d'un usager, notamment à son arrivée dans un centre
exploité par un établissement. Une telle habilitation réglementaire est déjà
présente dans la Loi sur les services de santé et services sociaux.
Et on voit à l'écran le 325 tel qu'il
serait amendé. Et on réfère ici, dans nos documents, que le 325 vient reprendre
l'article 505 de la loi sur les... la LSSSS, comme on l'appelle.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement?
M. Fortin :C'est... C'est le même... À part le bout sur Santé Québec,
là, c'est la même chose?
M. Dubé : Sensiblement.
Je suis en train de la relire...
M. Fortin :Parce qu'on l'a... on ne l'a pas dans nos... dans notre
comparatif. Il n'est pas là. Donc...
M. Dubé : Vous ne l'avez
pas?
M. Fortin :Non. Mais, si vous me dites, c'est la même chose, moi, j'ai
une confiance aveugle, là, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, je ne
vous dirais pas que c'est... J'apprécie votre confiance. Je suis juste en train
de regarder parce qu'on parle de normes. Attendez, là, parce que le document
n'est pas dans le même format qu'habituellement.
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Dubé : Là, c'est...
Ce qui change, c'est le gouvernement versus Santé Québec.
M. Fortin :Pas d'enjeu.
M. Dubé : O.K. C'est
beau. Merci. Merci de votre confiance.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 325 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 325 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 325, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 326.
M. Dubé : Très bien. «Le
plus haut dirigeant d'un établissement qui a mis en place un département
clinique de médecine d'urgence doit veiller à l'élaboration des normes
suivantes et les soumettre à l'approbation du conseil d'administration de Santé
Québec :
«1° des normes de fonctionnement adéquat
de son service d'urgence;
«2° des normes conformes aux exigences
d'une répartition adéquate des cas d'urgence en ce qui concerne l'utilisation
et la distribution des lits.
«Après consultation des départements
territoriaux concernés, le conseil d'administration de Santé Québec approuve
les normes élaborées en vertu du premier alinéa lorsqu'il estime qu'elles sont
propres à répartir les cas d'urgence et assurer aux usagers une réponse rapide
et adéquate à leurs besoins.
«Le conseil d'administration de Santé
Québec peut fixer les normes prévues au premier alinéa lorsque l'établissement
fait défaut de les élaborer ou de les lui soumettre.»
Et je vous réfère, chers collègues, à... j'espère
que vous l'avez, celui-là, le parallèle dans la LSSSS entre 359 et 326. Vous
l'avez?
Une voix : Oui.
M. Dubé : Oui. D'accord.
Alors, je vous laisse en prendre connaissance, si ce n'est pas déjà fait. Et,
moi, je n'ai pas d'amendement ici. Non.
• (16 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : J'essaie
de faire la concordance, là. Le quatrième paragraphe de l'article 359 de
la LSSSS, je ne vois pas son équivalent dans 326.
M. Dubé : Qui dit :
«conçoit et implante un système d'information régionale...», c'est de ça dont
vous parlez, là?
M. Marissal : «...pour
connaître, de façon quotidienne...» On va le lire, là, effectivement : «...pour
connaître, de façon quotidienne la situation dans les centres exploités par les
établissements pour lesquels un département clinique de médecine d'urgence est
mis en place en regard du nombre et de la nature des inscriptions et des
admissions d'usagers et de leurs transferts et transports en ambulance.»
M. Dubé : Je pense qu'on
l'a mis ailleurs. On va aller regarder ça ensemble, M. le député, puis ça va
nous rappeler qu'on a déjà traité ça. Attendez. On était dans la section — attendez
une minute — 60 quoi, là?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. 64. La mémoire
flanche, des fois, là. «Santé Québec voit à la conception et à l'implantation
d'un système d'information régionale... pour connaître, de façon quotidienne...
16 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...O.K. 64. La
mémoire flanche des fois, là. «Santé Québec voit à la conception et à l'implantation
d'un système d'information régionale... pour connaître, de façon quotidienne,
la situation dans les...» Oui, c'est exactement cette terminologie-là.
Puis, encore une fois, là, je vous dis, je
pense qu'il faut remercier les légistes d'avoir mis... Là, ça semble un peu
éparpillé, mais ça suivait la logique, là, des engagements qui étaient faits
des services, et c'est pour ça qu'on l'a traité plutôt parce qu'on était dans...
ici, les mécanismes d'accès, vous vous souvenez, dans cette section-là. C'est
pour ça qu'il a été reporté en amont. Puis, ici, on est dans la prestation des
services, comme on vient de définir. Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, oui. Je
vais avoir besoin d'une boussole, bientôt, pour me retrouver là-dedans, mais...
M. Dubé : ...que ça va être
tout être refait, ça va être tellement clair, tellement clair.
M. Marissal : C'est parce que
moi, je m'étais mis une note, à 64, de référer à 359.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, oui, oui,
ça va. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que 326 est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 327, s'il vous plaît.
M. Dubé : Et ça prouve que ça
fonctionne. «327. L'établissement doit suivre des normes approuvées ou fixées
en vertu de l'article 326.»
Je pense qu'on...
Une voix : ...
M. Dubé : Vous êtes d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a intervention?
M. Dubé : ...dire :
Est-ce que ça va? On peut... Mais j'essayais, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 327 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 328.
M. Dubé : Très bien. On va s'essayer
une autre fois. «328. L'établissement doit élaborer pour les usagers d'une
catégorie déterminée par règlement de Santé Québec, dans la mesure qui y est
prévue, un plan d'intervention afin d'identifier leurs besoins, les objectifs
poursuivis, les moyens à utiliser et la durée prévisible pendant laquelle les
services devront leur être fournis. Le plan d'intervention doit assurer la
coordination des services fournis à l'usager par les divers intervenants
concernés de l'établissement.»
Bon, je vous dis tout de suite que c'est l'article 102
de la LSSSS. Ça va? Et je n'ai pas d'amendement. Donc, je vais dire le
commentaire : Cet article prévoit qu'un plan d'intervention doit être... pour
certains usagers. Il précise que ce plan vise notamment à identifier les
besoins de l'usager et les moyens à utiliser et qu'il doit assurer la
coordination des services fournis.
M. Fortin :...établissement privé comme de l'établissement public, là?
M. Dubé : ...parce qu'on est
dans la section que c'est applicable aux deux. Rappelez-vous, là, le chapitre
I, en haut de la page 86, on parle... établissement public et privé,
effectivement.
M. Fortin :Très bien.
M. Dubé : Puis, encore une
fois, je le répète, là, c'est copie conforme de ce qu'il y a dans la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 328 est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : «329. Lorsqu'un
usager d'une catégorie déterminée par règlement de Santé Québec doit recevoir,
pour une période prolongée, des services de santé ou des services sociaux
nécessitant, outre la participation d'un établissement, celle d'autres
intervenants, l'établissement qui fournit la majeure partie des services en
cause ou celui des intervenants désigné après concertation entre eux doit lui...
élaborer, pardon, le plus tôt possible un plan de services individualisé.»
103 de la LSSSS, c'est exactement la même
chose. Et le commentaire dit : Cet article prévoit qu'un plan de service
individualisé doit être élaboré pour certains usagers qui doivent recevoir des
services pour une période prolongée et qui nécessitent l'intervention de
plusieurs acteurs. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Pas...
M. Fortin :Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pas d'interventions? Alors, s'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 329 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. 330.
M. Dubé : Oui, j'arrive. «330.
Chacun des plans visés respectivement aux articles 328 et 329 doit être
élaboré en collaboration avec l'usager tel que le prévoit l'article 11.
«Ces plans doivent contenir un échéancier
relatif à leur évaluation et à leur révision. Cependant, ils peuvent être
modifiés en tout temps pour tenir compte de circonstances <nouvelles...
M. Dubé :
...peuvent
être modifiés en tout temps pour tenir compte de circonstances >nouvelles.
«De plus, ces plans doivent, selon le cas,
mentionner les objectifs et les moyens visant à favoriser la continuité
culturelle de l'enfant autochtone qui est confié à un milieu de vie substitut
en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse.»
Et ça, c'est l'article 104 de la
LSSSS, un copié-collé de ce qu'on a. Le commentaire : Cet article prévoit,
à son premier alinéa, que le plan d'intervention et le plan de services individualisé
doivent être élaborés en collaboration avec l'usager.
Il ajoute, à son deuxième alinéa, des
éléments devant être contenus dans ses plans et il précise qu'ils peuvent être
modifiés pour être adaptés à toute nouvelle situation.
Enfin, il établit, à son dernier alinéa,
des éléments spécifiques devant être prévus à ces plans lorsque l'usager est un
enfant autochtone qui est confié à un milieu de vie substitut en vertu de la Loi
sur la protection de la jeunesse.
M. Fortin :...journée bien à point pour arriver à cet article, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Journée bien à point pour arriver à cet article puisqu'on
porte tous un souvenir d'une situation ou... d'une situation, d'une... de notre
histoire bien malheureuse en la matière.
Si vous le permettez, M. le Président,
j'aimerais profiter de la présence de Mme Lemay pour peut-être tenter de
comprendre si cette situation-là, décrite par la loi actuelle et la loi à
adopter, disons, est respectée, c'est-à-dire est-ce qu'on... non seulement
est-ce que c'est respecté, mais est-ce qu'on réussit, selon... En fait, est-ce
que les objectifs et les moyens visant à favoriser... Parce que je trouve que
le texte de loi est quand même... donne une grande latitude, là, au
gouvernement, on dit qu'on vient... que les plans doivent mentionner des
objectifs et les moyens pour favoriser la continuité culturelle de l'enfant,
mais est-ce que, dans la pratique, l'ensemble des enfants issus de communautés autochtones
réussissent à avoir une continuité culturelle en vertu de la Loi sur la
protection de la jeunesse?
M. Dubé : Alors,
Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : C'est
une question importante et très pertinente en ce mercredi après-midi. Dans la
dernière révision de la Loi sur la protection de la jeunesse, là, qu'on... qui
est venue en vigueur le 26 avril 2022, on est venus apporter des
précisions supplémentaires pour que ça puisse se concrétiser davantage sur le
terrain. Parce que peut-être que vous avez eu des informations qui sont venues
à vos oreilles, mais précédemment, c'étaient déjà des articles de loi qui
étaient présents dans la Loi sur la protection de la jeunesse, mais qui étaient
appliqués à géométrie variable. Donc, on est venus renforcer, dans la Loi sur
la protection de la jeunesse, des éléments qui doivent être contenus dans le
plan d'intervention des jeunes autochtones et comment doivent se faire ces
plans d'intervention avec un... Puis on a profité de la formation des
nouveaux... des nouvelles dispositions de la loi pour venir donner des outils
supplémentaires aux intervenants pour que ça puisse se concrétiser.
• (16 h 40) •
Les établissements qui travaillent de
façon plus en proximité puis qui ont plusieurs communautés autochtones sur leur
territoire, pour eux, c'est plus facile de s'assurer que c'est respecté. Les
défis se retrouvaient davantage quand des jeunes se retrouvent en milieu urbain,
je vous donne l'exemple, qui se retrouve dans la région de Montréal, par
exemple, ou dans la région de Montérégie, où des intervenants le font de façon
moins régulière. Bien, c'est normal, dans toutes pratiques : plus tu en
fais, plus tu deviens compétent, plus tu deviens habile. Ça fait qu'on s'est
assuré que, pour ces gens-là aussi, ils puissent avoir des outils puis qu'ils
puissent se référer à quelque chose de concret, là, pour eux aussi être à la
hauteur des réponses aux besoins.
Est-ce que c'est parfait à 100 %?
Non. Est-ce qu'il y a de l'amélioration qui se fait en continu? Je vous dirais
assurément. Et d'ailleurs, dans mon équipe, là, on a une petite équipe qui
assure le suivi, là, de toutes les dispositions autochtones. On est en lien
direct avec les communautés à toutes les fois qu'on a des aménagements à faire,
mais c'est un... C'est 100 fois sur le métier remettons notre ouvrage, je
vous dirais, là. Je ne <prétendrais...
Mme Lemay (Catherine) :
...à
faire, mais c'est un... C'est 100 fois sur le métier remettons notre
ouvrage, je vous dirais, là. Je ne >prétendrais pas que tout est
parfait, mais on y travaille avec beaucoup de... beaucoup de bienveillance et
beaucoup d'énergie.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Mme la sous-ministre.
Maintenant, on revient à l'article 330. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 330?
M. Fortin :Un instant, M. le Président. Moi, je trouve qu'on est en
plein dedans, l'article 330, parce que l'article 330, il vient dire
qu'on doit favoriser la continuité culturelle de l'enfant autochtone confié à
un milieu de vie substitut. Alors, pour nous, là, on est en train de parler
exactement de l'obligation que l'État a à travers l'article 104 de la LSSSS
et qu'il aura à travers l'article 330. Alors, j'apprécie les propos,
disons, posés, mais, en même temps, j'apprécie qu'on a senti une certaine
énergie à vouloir améliorer la situation présente.
On se bat assez, au Québec, pour préserver
notre culture québécoise que de le faire en ne préservant pas la culture des
peuples autochtones, surtout des enfants autochtones, là, serait un très
grand... une très grande erreur de notre part. Alors, toute l'énergie qu'on
peut y mettre, qu'on pourra y mettre, elle est appréciée, Mme Lemay.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que l'article 330 est adopté?
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oh!
M. Marissal : Excusez-moi,
c'est sorti... c'est un cri du cœur.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème. Allez-y, M. le
député.
M. Marissal : Merci, merci.
Oui, j'avais le même réflexe que mon collègue de Pontiac, là, puisqu'on a Mme Lemay
ici, là, on ne refera pas l'explication que vous venez de faire, bien sûr, là,
mais vous avez dit tantôt : On a une petite équipe qui s'assure de ça. En
ce moment, la petite équipe, on s'entend, qu'elle est au ministère avec vous.
Là, elle s'en va chez Santé Québec.
Une voix : ...
M. Marissal : Pas
nécessairement?
Une voix : ...
M. Marissal : Non?
Une voix : ...
M. Marissal : O.K. Parce qu'on
parle de plan, là. Puis, à 329, on parle de plan... règlements par Santé Québec,
là, je...
M. Dubé : Mais il y aura...
il y aura un exercice. Puis ça, ça va faire partie de... excusez-moi, là, ça va
faire partie de toute la transition, c'est : Quelles sont les... quelles
sont les orientations, les objectifs qui restent au ministère et qu'est-ce qui
va dans Santé Québec? Parce qu'à chaque fois, vous savez, le ministre, lui, il
reste au niveau du ministère. Il y a son ministère qui va l'aider à faire les
orientations puis il donne soit des directives ou peu importe à Santé Québec.
Donc, je dirais qu'il y a sûrement,
peut-être, des gens de l'équipe actuelle qui vont rester au ministère, beaucoup
plus dans ces cas-là, parce que, là, on est dans les orientations, dans les
objectifs, etc. Je répondrais ça pour le moment. Parce que je vous avais dit
que les deux grandes catégories de personnes qui seraient transférées, c'est
nos gens d'infrastructures et nos gens de TI. Ça va?
M. Marissal : O.K. Bien, je
suis content de savoir que le ministre va rester au ministère. Un peu de
stabilité, on va garder ça.
Des voix : ...
M. Dubé : ...décide
autrement, mais ça, ce n'est pas de mon ressort à moi.
Le Président (M. Provençal)
:On ne partira pas de rumeur.
M. Dubé : Non, non, c'est ça.
J'ai bien trop de plaisir avec vous.
M. Marissal : Mais c'est
réciproque, mais je ne parlais pas tant de l'individu que du poste, de
l'institution, du ou de la ministre qui va rester, là. Pas que je vous souhaite
des malheurs, non plus, là. Vous êtes là.
Une voix : ...
M. Marissal : O.K. Bien, je
pense que ça correspond, mais je retiens que ce n'est pas nécessairement un
transfert, pour ce genre de dossiers là, particuliers, que ça pourrait...
M. Dubé : ...grande partie...
M. Desharnais est revenu. Il y a une grande partie des affaires autochtones,
la loi n'est pas transférée non plus, là, on a exclu certains transferts. Donc,
il y a beaucoup de matières autochtones qui vont rester au ministère pour
continuer à gérer. On a vu ça au début aussi. Alors, c'est pour ça que ça,
cette granularité-là de la scission, là, n'est pas encore terminée, et M. Paré
va mettre ça en place, là, dans les prochains mois, en ne prenant pas pour
acquis qu'on va avoir un vote là-dessus, mais il va falloir se préparer, à un
moment donné, à faire cette <division-là...
M. Dubé :
...mais il
va falloir se préparer, à un moment donné, à faire >cette division-là,
là.
M. Marissal : En effet. En
effet.
M. Dubé : C'est bon?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est-ce que
l'article 330 est adopté?
Une voix : Oui. Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : ...ça va tellement
bien que je vous demanderais de suspendre cinq minutes parce que je pense qu'on
me dit qu'on a peut-être quelque chose à regarder à 331. Ça fait qu'on pourrait
peut-être prendre une petite pause.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, j'étais pour vous mentionner
qu'au niveau de l'article 331 il y a une liaison à faire avec
l'article 70, où on avait discuté des... de la notion des registres
locaux, puis je pense qu'il y avait un lien à faire avec l'article 140.
C'est la note que j'avais inscrite quand on avait traité l'article 70.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Hein?
M. Dubé : Que ferions-nous
sans vous?
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, non, mais... Moi, on m'a
demandé de... d'être... d'avoir une mémoire papier, c'est ce que je fais.
Sur ce, on suspend.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
(Reprise à 16 h 55)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux avec...
Alors, M. le ministre, vous aviez besoin d'une petite pause et vous avez... avec...
Suite à la consultation que vous avez eue avec Me Paquin et ses acolytes, vous
auriez un amendement à l'article 331. Mais, dans un premier temps, vous
allez nous lire l'article 331 parce qu'on ne l'avait pas fait.
M. Dubé : ...certainement puis
on pourra déposer l'amendement, qui est une correction.
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement par la suite.
M. Dubé : D'accord. Alors, 331
se lit comme suit : «Tout membre du personnel affecté à la réalisation de
tâches au sein d'un établissement, toute personne qui exerce sa profession dans
un centre exploité par cet établissement, tout stagiaire qui y effectue un
stage de même que toute personne qui, en vertu d'un contrat de service, fournit
pour le compte d'un établissement des services aux usagers de ce dernier doit
déclarer, au plus haut dirigeant de l'établissement ou à une <personne...
M. Dubé :
...services
aux usagers de ce dernier doit déclarer, au plus haut dirigeant de
l'établissement ou à une >personne qu'il désigne, tout incident ou
accident qu'il a constaté, le plus tôt possible après cette constatation.
«Une telle déclaration doit être faite au
moyen du formulaire prévu à cet effet. Le formulaire est versé au dossier de
l'usager lorsqu'un accident est susceptible d'entraîner ou a entraîné des
conséquences sur son état de santé ou son bien-être.»
Le commentaire : Cet article prévoit
qu'une personne qui constate un accident ou un incident doit le déclarer le
plus rapidement possible au plus haut dirigeant de l'établissement ou à la
personne que ce dernier désigne. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Oui. L'amendement,
bien, je vais vous lire ce qui est à l'écran parce que je ne l'ai pas, moi,
dans mes notes, puis vous non plus je crois. Alors, l'amendement à 331 :
Supprimer, dans le deuxième alinéa de l'article 331 du projet de loi,
«lorsqu'un accident est susceptible d'entraîner ou a entraîné des conséquences
sur son état de santé ou son bien-être».
Donc, cet amendement vise à ce que la
déclaration d'un incident soit également versée au dossier de l'usager et non
uniquement celle d'un accident conformément à ce qui est prévu actuellement
dans la Loi sur les services de santé et services sociaux.
Alors, on se rappelle que c'est une
discussion qu'on avait eue — est-ce que c'est au moment de 70? Peut-être — sur
le besoin de parler de l'accident et de l'incident. Et ici il faut corriger ce
que je viens d'expliquer ici.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Pour fin de mémoire, rapidement, là, comme ça fait un bon moment
qu'on a traité de ça, là, peut-être nous faire rapidement la différence
incident/accident.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, ce sont des termes qui sont définis aux
articles 9 et 24 du projet de loi. Alors, à l'article 9, nous allons avoir
la définition de l'accident. Alors, l'«accident s'entend d'une action ou d'une
situation où le risque se réalise et qui est, ou pourrait être, à l'origine de
conséquences sur l'état de santé ou le bien-être d'un usager», alors que
l'incident, qui est défini à l'article 24, M. le Président, on prévoit que
c'est «une action ou une situation qui n'entraîne pas de conséquence sur l'état
de santé et le bien-être d'un usager, mais dont le résultat est inhabituel et
qui, en d'autres occasions, pourrait entraîner des conséquences».
M. Marissal : Ça va. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac,
intervention sur l'amendement.
M. Fortin :O.K. Donc là, on vient enlever la partie... à l'amendement,
là, on vient enlever la partie «lorsqu'un accident est susceptible d'entraîner
ou a entraîné des conséquences sur l'état de santé» pour dire que ça inclut la
notion d'incident, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président. On enlève des mots pour en dire plus.
M. Fortin :Politicien, moi, je n'ai pas cette habitude-là. D'habitude
j'en dis plus, j'utilise plus de mots pour dire pas grand-chose, mais bon.
Des voix : ...
• (17 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...je vais essayer de prendre le conseil de Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 331 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 331 amendé? Oui, allez-y, M. le député.
M. Fortin :O.K. Donc là, l'article 331, si je comprends bien, là,
ajoute la notion d'incident, mais reprend l'article qui est déjà à
l'article 233.1 de la LSSSS, O.K.? On en avait parlé à l'article 70,
le rapport du Lakeshore. Le ministre nous a dit, quand on était à
l'article 70 : On a vérifié et on a contre-vérifié après les articles
médias qui étaient dans la Gazette et dans d'autres médias, ça ne s'est
jamais rendu jusqu'à, bien, mon attention, là, l'attention du ministre. Mais le
procédé, là, le processus, il était déjà en place à ce moment-là, là. Là, on ne
vient pas à ajouter quelque chose en réponse à un incident ou on ne vient pas
ajouter quelque chose parce qu'on a vu un manquement dans cette situation-là,
c'est déjà là. Alors, moi, je... La question demeure. Dans le rapport du
Lakeshore ou dans la situation du Lakeshore...
17 h (version révisée)
M. Fortin :...c'est déjà là. Alors, moi, je... La question demeure.
Dans le rapport du Lakeshore ou dans la situation du Lakeshore, est-ce que ça a
fonctionné, ce mécanisme-là? Est-ce qu'on a raison de croire que ça
fonctionnerait plus aujourd'hui avec l'adoption de l'article 331 que ça a
fonctionné à cette époque-là?
M. Dubé : Je vais vous
dire où est-ce qu'on est rendus là-dedans, parce que je n'en ai pas réentendu
parler. Ça fait que je pourrais le vérifier. Mais, vous savez, j'avais été très
clair de dire que, moi, je n'avais pas... Ça n'avait pas monté jusqu'à moi,
cette affaire-là. Et ce qu'on a demandé, c'est de... Même, je pense qu'on a
engagé une firme, de mémoire, peut-être que Daniel ou quelqu'un peut... engagé
une firme externe, dans le cas du Lakeshore, pour voir qu'est-ce qui est
arrivé, où la chaîne a coupé, où la chaîne a débarqué.
Mais, je dois vous dire, honnêtement, là,
vous me reposez la question aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose sur lequel
j'ai fait un suivi, mais on m'a dit qu'on allait voir, là. Est-ce que c'est au
niveau du ministère, est-ce que c'est au niveau de l'établissement, est-ce que
c'est au niveau du cabinet? Aujourd'hui, je ne peux pas vous le dire, mais je
vais prendre bonne note, là, Thomas, s'il vous plaît, de me dire où est
rendu... Parce qu'on a engagé, puis je ne veux pas nommer le nom de la firme
parce que je ne suis pas certain, mais je peux...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! c'est ça.
C'est ça, on a engagé quelqu'un qui fait ce suivi-là. Ça fait que je pourrais
peut-être aller voir puis vous dire où est-ce que c'en est rendu. Parce que
vous avez raison, la loi dit ça, on reprend la loi, mais, dans ce cas-là, comme
je dis, des fois, la chaîne a débarqué.
M. Fortin :Étant donné les conséquences graves de ce qui s'est passé
au Lakeshore, je pense que ce serait approprié, là, d'avoir un suivi de cette
question-là. J'apprécie l'engagement du ministre et je sais, M. le Président,
que vous allez vous assurer, avant la fin de nos travaux, que ce sera... qu'on
y reviendra. Mais, je vous dirais, ici, dans une situation comme celle-là, là,
on s'attend à ce que toute personne qui exerce sa profession dans un centre,
que ce soit un stagiaire, quelqu'un qui voit un incident ou un accident, sache
où se tourner. Parce que, là, on dit : Il doit se tourner vers le P.D.G.
de l'établissement ou une personne qu'il désigne, donc probablement quand même
un haut placé dans l'établissement, là. Le chemin est long, souvent, entre le
stagiaire à l'hôpital de La Tuque puis le P.D.G. du CIUSSS de la Mauricie-Centre-du-Québec.
Alors, est-ce que les gens qui travaillent dans un établissement savent où se
tourner?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement. Bien, ils savent les obligations qu'ils ont de déclarer un
incident, accident. Il y a des formulaires prévus à cet égard-là, donc très
normés, très balisés, qui permettent de signaler un incident, un accident dès
qu'il se produit ou dans... le plus rapidement possible. Et il y a des
mécanismes, justement, pour acheminer, collecter l'information et s'assurer de
corriger les situations problématiques, mais également de collecter de l'information
pour les besoins du registre d'incidents, accidents. Et c'est colligé, aussi,
au niveau national, comme on l'avait discuté, je crois, il y a quelques
semaines de ça, sur les incidents, les accidents et les motifs d'incidents,
accidents.
M. Fortin :Oui, mais vous considérez que le personnel, à ce stade-ci,
est adéquatement formé pour assurer un... assurer que cette plainte-là se rende
où elle doit se rendre, là, qu'il y a un... puis qu'il y a mécanisme de suivi
aussi auprès de... pas du plaignant, mais du... en fait, du témoin, là?
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Non,
non, c'est correct. Bien, moi, je considère que, oui, effectivement, comme vous
l'avez souligné, on n'est pas à l'abri de situations où un individu déciderait
de ne pas déclarer, ou omet de déclarer, ou ne déclare pas dans... Mais ça, c'est,
je vous dirais... Dans n'importe quelle loi, malheureusement, il y a des
individus qui peuvent ne pas suivre la loi comme telle. Mais je crois que le
système du registre incidents, accidents a quand même fait ses preuves au cours
des dernières années au Québec. Je pense qu'on a un régime quand même assez
robuste et très connu du personnel.
M. Fortin :Bien, j'ose croire. Bien, en fait, j'ose croire? Je ne le
sais pas si j'ose croire, mais j'espère, je touche du bois pour que la
situation du Lakeshore soit une situation exceptionnelle, là. Le résultat est
exceptionnel, mais tout ce qu'on a entendu par rapport à la chaîne d'événements,
par rapport au manque de changement suite à ces incidents et accidents
malheureux, en tout cas, j'espère que ça ne <restera pas lettre morte,
qu'il y a des changements qui ont été faits...
M. Fortin :
...ça ne >restera pas lettre morte, qu'il y a
des changements qui ont été faits, et pas juste remplacer le P.D.G., là, qu'il
y a des changements qui ont été faits à l'intérieur de l'établissement et que le
ministre... Parce que tout ce qu'on a entendu dans les médias, disons que ça ne
concorde pas nécessairement avec ce que le ministre nous a dit. Mais j'espère
que, quand même, il va y avoir un suivi qui va être fait, surtout si on dépense
des sommes importantes, là, pour se rendre au fond des choses.
M. Dubé : Il y a deux
choses que je dirais, parce que c'est important, là, je veux clarifier. Le rapport
que Mme Dupuis a fait, l'ancienne P.D.G. du Jewish, que vous connaissez
bien, là, qui est excessivement compétente, elle, elle a fait le rapport sur la
situation à Lakeshore, bon. Elle est arrivée avec, je ne me souviens pas, là,
91 recommandations. Et quand on a changé le P.D.G., vous vous souvenez,
c'était, je pense, son numéro 2 ou son numéro 3 au Jewish, qui... je
ne me souviens pas de son nom, qui est rendu maintenant le P.D.G. de l'Ouest.
Donc, lui est en train d'appliquer toutes les recommandations que
Mme Dupuis a mises en place.
Le deuxième effort, pour moi, puis il y
aura probablement des suites à ça aussi, c'est beaucoup plus dans la chaîne de
commandement dont on parle. Pour moi, c'est deux choses, les recommandations
pour améliorer le Lakeshore, incluant l'urgence, puis on fait des... on est en
train de faire des grandes modifications. Mais, pour moi, s'il y a des
corrections à apporter sur la chaîne de commandement, ça, pour moi, c'est
indépendamment du... c'est indépendant, pardon, du rapport de Mme Dupuis.
Ça fait que, s'il y a des choses à corriger aussi, je vais attendre le rapport.
Comme je vous dis, je ne l'ai pas vu encore, mais c'est sûr qu'on va faire un
suivi là-dessus, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que, M. le député... Oui, M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : On avait
discuté, là, à 70, là, du caractère public, là, de certains rapports puis, de
ce fait, que ça devait remonter, là, jusqu'aux personnes en charge, là, pour
faire le suivi des plaintes, pour ne pas que la plainte meure en chemin. Le
sous-ministre Desharnais vient de parler de ça, là, du mécanisme. Moi, je
m'interroge plus sur l'interaction avec le patient parce qu'on présume que ça
va toucher un patient, là. Et supposons qu'il n'est pas mort, idéalement,
quelle est l'interaction avec le patient dans la rédaction du formulaire?
Quelles sont les marches à suivre?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : À
l'article 72, «le règlement intérieur de santé Québec doit prévoir les
règles relatives à la divulgation à un usager, à un... au représentant d'un usager
mineur ou majeur inapte ou, en cas de décès d'un usager, à une personne qui est
liée, de toute information nécessaire lorsque survient un accident.» Donc, il y
a l'obligation. Les modalités vont être déterminées dans le règlement
intérieur. Mais c'était déjà prévu, je crois, à la LSSSS, là. C'était 235.1 de
la LSSSS.
M. Marissal : Moi, je
parle plus de la notification ou de la cueillette d'information qui se
ramassera dans le formulaire pour qu'il n'y ait pas de version qui diverge, par
exemple, là.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
Bien, le formulaire... Le formulaire est quand même assez normé. Il est
disponible sur... Il est disponible, je l'ai vu tantôt sur Internet, là. Je
suis allé consulter, puis il est disponible. Il est assez normalisé parce
qu'effectivement, pour faire la collecte d'informations, il faut qu'on ait une
information qui est quand même assez standardisée d'un établissement à l'autre
pour voir s'il y a des problématiques d'incidents ou d'accidents systémiques
dans certains... dans certaines installations. Et, comme mentionné, bien, ce
formulaire-là est déposé au dossier aussi de l'usager.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui. Oui,
merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 331 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que 331 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci beaucoup. 332.
M. Dubé : Oui, M. le
Président. 332 se lit comme suit :
«332. La force, l'isolement, tout moyen
mécanique ou toute substance chimique ne peut être utilisée comme mesure de
contrôle d'une personne dans une installation maintenue par un établissement
que pour l'empêcher de s'infliger ou d'infliger à autrui des lésions.
L'utilisation d'une telle mesure doit être minimale et exceptionnelle et doit
tenir compte de l'état physique et mental de la personne.
«Lorsqu'une mesure visée au premier alinéa
est prise à l'égard d'une personne, elle doit faire l'objet d'une mention détaillée
dans son dossier. Une description des moyens utilisés, la période pendant
laquelle ils ont été utilisés et une description du comportement qui a motivé
la prise ou le maintien de cette mesure doivent <notamment être
consignées au dossier...
M. Dubé :
...cette
mesure doivent >notamment être consignées au dossier.
«Tout établissement doit adopter un
protocole d'application de ces mesures en tenant compte des orientations
déterminées par le ministre, le diffuser auprès de ses usagers et procéder à
une évaluation annuelle de l'application...»
Et je vous réfère, chers collègues, à
118.1 de la LSSSS, qui est textuellement reprise à 332. Et, si vous permettez,
je vais lire le commentaire.
Cet article prévoit les règles applicables
à l'utilisation de la force, de l'isolement, d'un moyen mécanique ou d'une
substance chimique comme mesure de contrôle d'une personne. Il ajoute l'élément
devant être ajouté au dossier d'un usager lorsqu'une telle mesure de contrôle
est prise. Enfin, il énonce qu'un protocole de l'application de ces mesures
doit être adopté par un établissement, et ce, en tenant compte des orientations
déterminées par le ministre.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :...Dr Bergeron a peut-être une question à poser. Non?
O.K. Ça va. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :C'est bon, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention... Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 332 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 333, pour lequel vous aurez
un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : ...plaisir :
«333. Tout établissement visé à l'article 6
ou à l'article 9 de la Loi sur la protection des personnes dont l'état
mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui doit adopter un
protocole encadrant la mise sous garde de personnes dans ses installations. Ce
protocole doit tenir compte des orientations déterminées par le ministre et
être diffusé auprès du personnel affecté à la réalisation de tâches au sein de
l'établissement, des personnes qui exercent leur profession dans un centre
qu'il exploite, des usagers concernés et des membres significatifs de leur
famille.
«Le protocole doit notamment prévoir que
sont inscrits ou versés au dossier de l'usager sous garde :
«1° la durée, incluant la date du début et
de la fin de toute mise sous garde, en précisant l'heure dans le cas d'une mise
sous garde préventive ou provisoire;
«2° une description des motifs de danger
justifiant la mise sous garde ainsi que son maintien;
«3° une reproduction des rapports d'examen
psychiatrique, des demandes de mise sous garde dans les installations de
l'établissement présentées au tribunal par Santé Québec, s'il s'agit d'un
établissement public, ou par l'établissement privé ainsi que de tout jugement
ordonnant la mise sous garde;
«4° si une évaluation psychiatrique a été
effectuée sans ordonnance de mise sous garde provisoire, une note attestant
l'obtention du consentement de l'usager à subir cette évaluation;
«5° la date à laquelle a été transmise à
l'usager l'information visée à l'article 15 de la Loi sur la protection
des personnes dont l'état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour
autrui.
«Le plus haut dirigeant de l'établissement
doit, au moins tous les trois mois, faire un rapport sur l'application de ce
protocole en indiquant notamment, pour la période concernée, le nombre de mises
sous garde préventives ou provisoires, le nombre de mises sous garde autorisées
en vertu de l'article 30 du Code civil et le nombre de demandes visant la
mise sous garde dans les installations de l'établissement présentées au
tribunal par Santé Québec, s'il s'agit d'un établissement public, ou par
l'établissement privé. S'il s'agit d'un établissement public, ce rapport doit
être transmis au conseil d'administration de Santé Québec. Un résumé des
rapports ainsi transmis doit être inclus dans une section particulière du rapport
annuel de gestion prévu à l'article 101. S'il s'agit d'un établissement
privé, ce rapport doit être transmis par son conseil d'administration...»
Une voix : ...
M. Dubé : Je dois
continuer, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Ah! c'est ça,
«...doit être transmis à son conseil d'administration ou, si l'établissement
n'est pas une personne morale, au titulaire de l'autorisation et
l'établissement doit inclure un résumé des rapports ainsi obtenus dans le
rapport des activités qu'il transmet à Santé Québec en application de
l'article 319.»
Je vais juste prendre un grand respir et
voir qu'est-ce qu'on a. J'ai un amendement. Non seulement c'est long, mais j'ai
besoin d'un amendement. Bon.
Le Président (M. Provençal)
:L'amendement, c'est en lien avec les
termes anglais.
Des voix : ...
M. Dubé : Merci, Thomas :
Remplacer, dans le texte anglais du paragraphe 3° du deuxième alinéa de
l'article 333 du projet de loi «confinement applications» par «applications
for confinement.»
Bon. Cet amendement vise à ce que le texte
anglais de l'article 333 du projet de loi reflète adéquatement la version
française. Le texte tel que rédigé semble indiquer que la demande...
M. Dubé :
...projet
de loi reflète adéquatement la version française. Le texte tel que rédigé
semble indiquer que la demande de confinement est faite dans les
installations de l'établissement, alors que l'on vise plutôt le confinement
dans les installations.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
M. Dubé : Est-ce ce que
j'ai besoin de dire à mes collègues que l'article 333 s'inspire presque
uniquement de l'article 18.2, que nous avons dans nos documents, je
dirais, mot à mot?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Dans un premier temps, y a-t-il
des interventions sur l'amendement à 333? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, on revient à
l'article 333 amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 333 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 334.
M. Dubé : 334. Alors :
Sous réserve... Attendez une minute, je vais juste voir avant si j'ai un
amendement. Je n'ai même pas d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Vous n'avez pas d'amendement. Le
prochain amendement est à 335, M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors :
«Sous réserve des articles 335 à 337,
l'établissement ne peut fournir que des médicaments ayant reçu un avis de
conformité du gouvernement fédéral pour les indications thérapeutiques
reconnues par l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux
qui apparaissent sur la liste dressée à cette fin par le ministre.»
Cet article détermine quels médicaments
peuvent être fournis par un établissement.
Alors, je vais lire... C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 334? Oui, M. le
député de Pontiac, j'attends. Je vois que vous êtes en train de faire une
validation.
(Consultation)
M. Fortin :...le 334 doit dire... dit, en fait, que le médicament doit
avoir reçu un avis de conformité du gouvernement fédéral. D'accord. Là, ici, on
vient rajouter le concept de l'INESSS de façon peut-être différente de ce qui
est inclus au 116. Peut-être qu'on peut nous expliquer la nécessité de changer
le texte ici.
M. Dubé : Peut-être, M.
le Président, si vous permettez... Je ne veux pas interrompre le député, mais
la suggestion que me fait le Dr Bergeron, c'est par peut-être un petit
processus didactique de tout le processus d'approbation des médicaments, de
façon générale. Je pense que c'est important pour nous, mais aussi pour les
Québécois, de voir qu'est ce que l'INESSS fait là-dedans. Et étant donné qu'on
a quand même un amendement assez important à faire à 336, suite à des
recommandations ou suggestions qui ont été faites, je laisserais Dr Bergeron
faire un petit... C'est une bonne idée? Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Dr Bergeron.
• (17 h 20) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Ça va quand même prendre quelques minutes, probablement, pour
que j'explique puis qu'on comprenne bien. Surtout qu'il s'agit d'un sujet pour
lequel il y a eu des échanges récents et des articles récents qui, bon,
probablement dû au fait qu'un article doit être limité dans le nombre de lignes
et de pages qu'il a, a fait en sorte que certains éléments quand même
importants ne ressortaient pas ou étaient manquants, des éléments nécessaires à
la compréhension. Donc, ici, je vais expliquer un peu le processus de comment
un médicament finit par aboutir sur une liste de médicaments à être utilisés,
puis même quels sont les cas dans lesquels on peut passer outre le processus
régulier, donc des cas d'exception. Une des choses importantes dans tout ça,
puis je crois que, quand on fait mal les choses, il faut le dire, quand on est
premier de classe aussi, il faut le mentionner.
De un, dans l'objectif de tout ça, là, il est
important pour nous de comprendre qu'on ne veut aucunement, aucunement limiter,
restreindre l'accès à des médicaments nouveaux efficaces. Ce n'est pas du tout
à l'intérieur de ça. Puis on tente de mettre les conditions qui permettent
d'avoir accès le plus facilement possible, mais en tenant compte effectivement
des preuves scientifiques et des coûts des médicaments qui doivent être pris en
considération. On est rendus avec des médicaments, il faut le <comprendre,
là, certains médicaments au Québec...
M. Bergeron (Stéphane) :
...rendus
avec des médicaments, il faut le >comprendre, là, certains médicaments
au Québec, c'est 2 millions l'injection pour une seule dose de médicament.
Ça a des portées financières quand même importantes. Par ailleurs, le Québec,
de toutes les provinces canadiennes, est celui qui a la plus large liste de
médicaments reconnus et est celui qui inscrit le plus de médicaments, le plus
rapidement des médicaments sur sa liste.
Voyons le processus. Le processus, il
débute par un fabricant qui fait une demande au niveau de Santé Canada pour
avoir le droit de commercialiser son médicament en sol canadien. C'est ce qu'on
va appeler un avis de conformité de Santé Canada. Pour ce faire, Santé Canada
va regarder très sommairement. Il va demander aux fabricants : Avez-vous
une étude qui démontre une efficacité comparative à un placébo? Donc une
efficacité... une valeur donnée. Et après ça, il regarde un peu les processus
de fabrication, et tout ça, et dit : Très bien, c'est un médicament qui
pourrait être vendu ou commercialisé au Canada. Donc, on a un avis de
conformité de Santé Canada.
Par la suite, on tombe en territoires
provinciaux. Et, au Québec, on parle de l'INESSS. Dans le territoire canadien,
c'est l'ACMTS ou le CADTH, l'équivalent de l'INESSS. Donc, ce sont des
organismes...
M. Dubé : ...
M. Bergeron (Stéphane) : L'institut
national d'excellence en services de santé. L'INESSS, donc, a un mandat, un
mandat prévu dans la loi sur l'étude... Et anciennement, ça s'appelait le
Conseil des médicaments, je crois, là. Donc, c'est un mandat, et ça existe
depuis longtemps, de conseiller le ministre sur la valeur d'un médicament.
Donc, l'INESSS, tout comme son pendant canadien, CADTH, vont regarder le
médicament pour évaluer ce qu'on va appeler la valeur thérapeutique. La valeur
thérapeutique, en quoi est-ce que c'est différent, une valeur thérapeutique?
Donc, dans les considérations de l'INESSS... Puis il est important de
comprendre que l'INESSS, ce n'est pas une banque de fonctionnaires dans une
tour. Ce sont des spécialistes. Il y a des biostatisticiens, des gens
spécialisés de lire et de décortiquer le jargon des compagnies pharmaceutiques
et des études cliniques, qui s'associent pour ces études-là, l'étude des
dossiers, avec des spécialistes du terrain, des cliniciens, des cardiologues,
des internistes, des microbiologistes et infectiologues.
Donc, l'INESSS regarde la valeur
thérapeutique. C'est quoi, la différence entre une valeur thérapeutique puis
simplement une preuve d'efficacité? Par exemple, l'INESSS va se prononcer pour
dire : Bien, pour l'hypertension, on a déjà 390 médicaments dans
l'hypertension. Et le médicament que vous nous proposez, oui, il a une valeur,
comparativement au placébo. C'est ce que je vous disais. Santé Canada le
compare au placébo pour autoriser ça. L'INESSS va dire : Oui, mais j'en ai
d'autres qui effectuent quelque chose de beaucoup mieux. Donc, en termes de valeur,
c'est le 391ᵉ puis il n'est pas plus efficace. En fait, il serait moins
efficace que d'autres qu'on a sur le marché. Il regarde aussi une question de
coût, efficacité, et autres. Et c'est suite à ça qu'il se prononce sur une
valeur thérapeutique qu'il va recommander au ministre. Il va recommander au
ministre de l'inscrire ou ne pas l'inscrire sur la liste des médicaments. Le
ministre, à ce moment-là, prend sa décision, et inscrit, et reconnaît le
médicament ou ne reconnaît pas le médicament sur la liste des médicaments.
Évidemment, l'INESSS peut aussi dire
qu'après analyse, il ne reconnaît pas de valeur thérapeutique au médicament.
Donc, ce n'est pas juste une question de coût économique, il peut dire :
Bien, quand on regarde ça, la plus-value, l'étude nous semblait viciée, l'étude
n'est pas convaincante ou toute sorte d'autres choses, et on ne reconnaît pas
la valeur thérapeutique du médicament. C'est quand même un groupe d'experts
neutres et indépendants qui prend cette décision-là et qui conseille le
ministre. Donc, on arrive au ministre qui, neuf fois par année, publie la liste
des médicaments à la RAMQ et, à ce moment-là, les établissements peuvent...
ajoutent ces médicaments-là dans leur arsenal thérapeutique. Ça, c'est le
processus standard.
On va voir qu'il y a des exceptions à ce
processus standard là, pour différentes raisons, des exceptions qui peuvent
être faites. Et là on va rentrer dans les articles 336, donc dans ces
exceptions-là, puis 337, qui est l'exception des exceptions, en disant :
Si vous avez une urgence, puis vous n'avez pas le temps de passer à travers le
processus administratif, administrez le médicament, puis vous le déclarerez
après. Donc il n'y a pas de circonstances dans lesquelles quelqu'un <peut
dire : Je n'ai pas pu utiliser...
M. Bergeron (Stéphane) :
...Donc
il n'y a pas de circonstances dans lesquelles quelqu'un >peut dire :
Je n'ai pas pu utiliser le médicament parce que je n'avais pas le temps, il y
avait trop de paperasse à remplir et autres. C'est déjà prévu dans 337, comme
c'était prévu dans la LSSSS auparavant. On n'a rien inventé. On veut juste
s'assurer, comme je le disais, de ne pas restreindre l'accès à des médicaments
efficaces.
Par ailleurs, ici, il est important de
considérer la différence entre une recherche puis un médicament thérapeutique.
Il y a une grosse différence entre les deux qu'il faut bien saisir parce
qu'elle est importante là où on va aller, dans les cas d'exception. La
recherche, en fait, c'est l'utilisation d'un médicament ou d'un traitement qui
n'est pas basé sur une preuve scientifique forte et reconnue. Ça fait l'objet
de critères, même dans le code de déontologie du Collège des médecins. Je vous
lis l'article 48 : «Le médecin doit s'abstenir d'avoir recours à des
examens, investigations ou traitements insuffisamment éprouvés...».
Donc, on a une obligation d'utiliser des
traitements qui ont une base, une valeur scientifique. Vous comprenez pourquoi
l'INESSS vient à l'intérieur de cela mais, d'un autre côté, va rajouter le fait
qu'évidemment on peut faire de la recherche. Mais la recherche, ça doit se
faire de façon encadrée. Encore une fois, dans le Collège des médecins, on dit
qu'avant de faire de la recherche il faut que le protocole de recherche soit
passé par un comité d'éthique de la recherche. Donc, ce n'est pas quelque chose
qu'on décide un samedi matin en disant : Moi, je vais décider d'étudier
tel médicament. Voudriez-vous passer à travers la recherche?
On revient sur toutes ces situations
d'exception, surtout dans des grands centres qui font de la médecine de pointe
et qui veulent... qui disent : Bien là, l'INESSS s'est prononcé, mais il
ne se prononce pas assez rapidement. Bon. Ça fait qu'il y a des exceptions que
l'on va voir. Et à ce moment-là, il y a un pouvoir qui est remis, dans les
établissements, au comité de pharmacologie. Le comité de pharmacologie, qui est
un des sous-comités du CMDP, a la possibilité de déroger à la liste et
d'utiliser des médicaments soit pour des indications qui ne sont pas à la
liste, c'est-à-dire que le fabricant a demandé à l'INESSS : Moi, je veux
que vous reconnaissiez ma valeur pour le traitement de l'hypertension puis là
il y a une étude au Japon qui dit qu'en insuffisance cardiaque terminale, juste
avant de mourir, ça semble être bon. Bien, ce n'est pas une indication
reconnue, mais il a la possibilité de passer à côté.
Donc, il y a la possibilité de passer à
côté. Il y a ce qu'on appelle la notion de médicament d'une nécessité
particulière. Dans une autre situation, où ce n'est même pas au Canada, où il
n'est pas reconnu par le Canada, on pourrait aller chercher ce médicament-là
sous forme de traitement d'exception. Donc, il y a toutes sortes de
possibilités offertes par ça.
On a fait un changement à l'intérieur du
p.l. no° 15 par rapport à ce qui était auparavant. C'est une notion qui
touche l'INESSS. Et quand des gens disent : Bien, l'INESSS n'a rien à voir
avec ça, je pense que vous avez compris l'importance de l'INESSS dans le
processus d'approbation des médicaments. Ça fait que l'INESSS se penche, émet
un commentaire pour dire : Il y a une valeur thérapeutique ou on ne
reconnaît pas la valeur thérapeutique. On dit, dans les situations où la valeur
thérapeutique... l'INESSS a dit : Nous ne reconnaissons pas la valeur
thérapeutique, en gros, un groupe d'experts s'est prononcé puis ont dit :
Pour cette indication-là, puis la valeur thérapeutique est pour des indications
précises, si on parle pour d'autres indications, il n'y a pas de propos de
l'INESSS là-dessus. Pour telle indication, nous ne reconnaissons pas la valeur
thérapeutique. Donc, on a un groupe d'experts indépendants qui ont dit :
Dans ce cas-ci, là, le médicament, il n'est pas... ce n'est pas un médicament
qu'on devrait utiliser.
• (17 h 30) •
Donc, on dit, lorsqu'il y a cette
situation-là, bien, en théorie, on ne devrait pas utiliser le médicament. Et on
prévoit des situations dans lesquelles, malgré tout, malgré un avis défavorable
de l'INESSS, le comité de pharmacologie peut choisir d'utiliser ce
médicament-là, en fait, peut autoriser l'utilisation de ce médicament-là suite
à la demande du médecin traitant, lorsqu'évidemment ça répond à des conditions.
Vous comprenez qu'on n'est pas dans de la recherche, qu'on est dans... Ça prend
un certain niveau de preuve, hein, parce que, sinon, c'est une recherche. Donc,
on va demander au médecin : Dites-nous, est-ce qu'on est... Est-ce qu'on
rencontre un de ces critères-là pour lequel, malgré un avis défavorable de
l'INESSS, vous demandez l'utilisation de ce médicament-là? Effectivement, on
doit, dans ce cas-là, voir des situations d'urgence ou voir des situations dans
lesquelles il y a de la nouvelle preuve qui a été donnée puis qui n'a pas été
prise en compte par l'INESSS, initialement, dans son avis, mais qui s'est
développée depuis ce temps-là, puis que l'INESSS n'a pas eu le temps de se
reprononcer. Donc, dans ces circonstances-là, on demande au médecin, de un,
certifier, c'est-à-dire cocher une case pour...
17 h 30 (version révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...là-dessus.
Donc, dans ces circonstances-là, on demande au médecin de, un, certifier, c'est-à-dire
cocher une case pour dire : Mon patient rencontre telle circonstance, puis
de détailler voici pourquoi, en fonction de quelle étude, et autres, je
recommande ou je demande l'autorisation de l'utilisation de ce médicament-là.
Ça fait que ça, c'est le processus
détaillé qui explique ça, avec, comme je le disais, un processus pour tout le
monde, des mesures d'exception qui sont prévues lorsque les indications n'ont
pas été étudiées par l'INESSS ou même lorsque le médicament n'a pas été
approuvé par Santé Canada, possibilité d'aller là, une exception pour dire :
Lorsque l'INESSS s'est prononcé contre, bien, prenez-le en compte, puis, dans
ce cas-là, vous devriez respecter l'opinion de l'INESSS et le verdict de l'INESSS,
sauf si ça rencontre certaines conditions qu'on verra tout à l'heure, des
conditions dans lesquelles il y a une urgence, il y a une détérioration, il y a
la nouvelle preuve qui est sortie, des choses, mais quelque chose sur laquelle
on se base, qui n'est pas juste : Ça me tente de l'essayer, alors que des
experts disent : Ça ne marche pas dans ces circonstances-là.
Et finalement, dans le cas le plus extrême
où on n'a pas l'urgence même de cocher une case, motiver et chercher un
travail, la possibilité, en vertu de l'article 337, de dire : Vous l'administrez
puis vous le déclarerez après.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, merci beaucoup pour ce côté pédagogique,
Dr Bergeron. Ce que je comprends, c'est qu'à partir des articles 334,
les explications que vous nous avez données vont nous permettre de mieux
apprécier les articles, là, jusqu'à 338.
M. Dubé : Incluant l'amendement
qu'on a soumis aussi, parce que je me permets de dire, M. le Président, qu'après
les bonnes explications, on a quand même modifié...
Le Président (M. Provençal)
:336, oui.
M. Dubé : ...336 pour
tenir compte de certains commentaires, pour simplifier le processus dont Dr Bergeron
vient de parler.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Je reviens à l'article 334.
Est-ce qu'il y a des interventions sur 334? Oui, M. le député.
M. Marissal : Oui. Merci pour
le cours en accéléré, là, de pharmacologie d'exception 101, Dr Bergeron.
Puis vous avez fait référence à des articles récents, là, je pense qu'il y en a
un, même, qui est ressorti cette semaine. Je ne le retrouve pas, là, là, je
vais le retrouver, mais il y avait... il y avait l'ACMDPQ aussi, là, avec Dr Arata,
vous vous souvenez, là, qui était venu nous voir en commission. Il avait donné
un exemple.
Première question, peut-être, là, avant d'aller
dans le détail. Je vois aussi Dr Jean Beaubien qui avait donné...
Vous connaissez tous ces gens-là, Dr Bergeron, là. Vous, est-ce que vous
leur avez parlé d'abord, récemment? Est-ce que vous avez l'impression ou la
certitude, idéalement, que vous couvrez leurs craintes avec ce que vous nous
présentez là?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
n'ai pas parlé à Dr Beaubien ni à Dr Arata récemment. J'ai parlé à
des chefs de départements de pharmacie, qui sont au niveau des comités de
pharmacologie. Par ailleurs, les commentaires de Dr Arata et Dr Beaubien
étaient justifiés. Et c'est ce qui a amené les amendements que l'on a déposés à
la suite, là, c'est-à-dire que leurs appréhensions ont été... puis qui étaient
justifiées, là, ce n'est pas... leurs... les commentaires qu'ils ont émis en
faveur de la façon dont c'était rédigé initialement, qui méritait d'être bonifiée,
on l'a pris en compte et on a modifié le tout pour donner plus de pouvoirs aux
comités de pharmacologie des CMDP.
M. Marissal : O.K. On en
reparle parce que la façon dont c'était sorti, en commission parlementaire, c'était
assez spectaculaire et dramatique. Et puis, évidemment, ça avait été repris
comme il se doit.
J'ai peut-être quelque chose d'un peu
inusité à vous demander, quoique ce ne l'est pas tant, là. Est-ce que... est-ce
qu'il y a moyen de le suspendre, l'article, ne serait-ce que quelques... jusqu'à
demain matin, par exemple, pour nous assurer qu'ils sont à l'aise avec ça, qu'ils
n'ont pas d'autres demandes?
Le Président (M. Provençal)
:Ce n'est pas une procédure que je
comprends qui doit être faite. Présentement, on est en train de traiter un
article, puis là, vous... Les explications qui ont été données par le Dr Bergeron
vous... il vous a même spécifié que les commentaires qui nous avaient été faits
en commission parlementaire vont se retrouver en tout ou en partie dans les
prochains articles, incluant des amendements qu'on va probablement retrouver à
336. Ce que j'en ai décodé, là, je peux me tromper. Alors, il y a eu des
consultations, et ce qui avait été... il y a eu même des <mémoires...
Le Président (M. Provençal)
:
...Alors, il y a eu des
consultations, et ce qui avait été... il y a eu même des >mémoires qui
ont été déposés par ces gens-là, alors, moi, je pense qu'on a... il y a eu des
outils pour travailler avec ce qui nous a été déposé.
M. Marissal : Oui, j'ai pris
la peine de préciser que c'était inusité même si on fait tout le temps ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Non, mais vous comprenez, ça va?
M. Marissal : On fait tout le
temps ça, là, l'idée étant ici, là, pas tant de retarder ou... Je ne travaille
pas pour le CMDPQ, moi, là, là, c'est juste que si le but est de régler ce
problème-là, bien, je vais vous prendre au mot puis je vais faire un acte de
foi qu'on règle la question comme ça, là, ça va, mais je me dis, si l'intention
est d'effectivement régler le problème qui avait été soulevé, bien, aussi bien
le faire rien qu'une fois puis qu'on s'assure de...
Le Président (M. Provençal)
:Si vous me permettez, M. le député,
de toute manière, je sais très bien que, quand on fait nos travaux, il y a
quand même des communications constantes qui se font avec différents groupes.
Quand on va traiter les articles, vous êtes en mesure de voir s'il y a une
adéquation entre ce qui a été apporté lors des consultations particulières et
sur le libellé des articles qu'on retrouvera, incluant les amendements.
M. Marissal : Je vous
remercie de me flatter ainsi en disant que j'ai tout ce qu'il faut pour
comprendre le menu détail de tout ce qui est devant nous, mais, en toute modestie,
ce n'est pas toujours le cas.
Le Président (M. Provençal)
:Mais il y a une chose qui est sûre,
c'est que je suis très conscient qu'il y aura de nombreuses questions qui vont
être soulevées lorsqu'on va étudier particulièrement l'article 336, parce
que, selon moi, c'est... le nœud, si vous me permettez l'expression, est à 336,
dans ma compréhension, mais là c'est...
M. Dubé : Pour traiter les
exceptions dont le Dr Bergeron vient de parler, là.
M. Marissal : Alors, si je résume,
les questions, ou doutes, ou craintes qui nous avaient été soulevées au moment
des consultations étaient légitimes et bien fondées, et nous cherchons ici, et
nous les corrigerons, ou en tout cas nous répondrons à ça par les articles qui
viennent.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : La
principale préoccupation des gens qui sont venus en commission parlementaire
touchait l'article... la rédaction de l'article 336, qui n'ouvrait pas la
porte à la possibilité, lorsqu'il y avait un avis, d'aller outre un avis
défavorable de l'INESSS, un avis... une non-recommandation de l'INESSS en
faveur d'un médicament. Donc, ils disaient : Si l'INESSS s'était déjà
prononcé, bien, ça s'arrêtait là. Ce qu'on introduit, dans un 336 amendé, c'est
des conditions qui permettent de passer outre à cela pour... et qui remet,
donc, du pouvoir dans les mains des comités de pharmacologie.
M. Marissal : O.K. Allons-y.
Le Président (M. Provençal)
:Et avant d'aller plus loin, à ma
mémoire, il y avait eu beaucoup d'interrogations qui avaient été soulevées sur
des délais, entre autres. Et on verra, là, si on est capables de répondre,
entre autres, dans ça. M. le député de Pontiac.
• (17 h 40) •
M. Fortin :Je vous dirais qu'à la base, là, moi, je... de notre côté,
on n'a jamais vraiment de problème à suspendre un article le temps qu'un député
ou un autre fasse des vérifications. Cependant, de mémoire, les amendements du
ministre ont été déposés au mois d'août, si je ne me trompe pas, les groupes
ont eu la chance de se pencher sur ces amendements-là. D'ailleurs, c'est pour
ça qu'on a vu le Conseil de protection des malades, la FMSQ faire une sortie
commune, ce qui n'est pas anodin non plus, là, cette semaine, en disant que ça
ne répondait pas à leurs attentes.
Alors, effectivement, là, oui, il y a
beaucoup d'informations, mais je pense que les groupes ont eu la chance de se
pencher là-dessus. Moi, comme je le dis, je n'ai pas d'enjeu avec... qu'on le
fasse aujourd'hui, qu'on le fasse demain, mais les groupes ont été... certains
groupes ont été assez clairs que ce que le ministre a présenté ne répond pas à
leurs préoccupations, là.
Le Président (M. Provençal)
:Puis je vous invite à le faire valoir
quand on va arriver sur les articles.
M. Fortin :Ne vous en faites pas, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Je n'ai même pas d'inquiétude, M. le
député. Ceci étant dit, je reviens à l'article 334. Y a-t-il des
interventions à 334? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 334 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 335, pour lequel vous avez un
amendement. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, 335 se lit comme suit : «L'établissement peut fournir, pour un
motif de nécessité médicale particulière, des médicaments qui n'apparaissent
pas à la liste visée à l'article 334 ainsi que des médicaments qui y
apparaissent, mais qui sont utilisés pour des indications thérapeutiques non
prévues à cette liste, <pourvu...
M. Dubé :
...médicaments
qui y apparaissent, mais qui sont utilisés pour des indications thérapeutiques
non prévues à cette liste, >pourvu que l'indication thérapeutique
recherchée pour un usager particulier apparaisse dans l'avis de conformité émis
par le gouvernement fédéral.
«De même, l'établissement peut fournir,
pour un traitement d'exception, d'autres médicaments que ceux apparaissant sur
cette liste et qui ont obtenu l'avis de conformité du gouvernement fédéral pour
une indication thérapeutique autre que celle recherchée pour l'usager ou qui
n'ont pas obtenu l'avis de conformité du gouvernement fédéral.
«Pour l'application du premier alinéa, on
entend par un motif de nécessité médicale particulière un besoin démontré qui,
compte tenu de la condition particulière de l'usager, ne peut être comblé par
aucune des indications thérapeutiques des médicaments inscrites à la liste
visée à l'article 334.
«Pour l'application du deuxième alinéa, on
entend par un traitement d'exception un médicament requis en raison d'un besoin
exceptionnel démontré qui, compte tenu de la gravité de la condition
particulière de l'usager, ne peut être comblé par aucune des indications
thérapeutiques des médicaments ayant reçu un avis de conformité du gouvernement
fédéral.»
Je vais lire aussi l'amendement qui va
avec 335, si vous permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Alors, dans le
texte anglais de l'article 335 du projet de loi :
1° insérer, dans le premier alinéa et
après «appearing on the list but», «that are used»; et
2° remplacer, dans le troisième alinéa,
«specific condition» par «particular condition».
Le commentaire : Cet amendement vise
à ce que le texte anglais de l'article 335 du projet de loi reflète
adéquatement la version française. Ainsi, il est nécessaire d'insérer les mots
«that are used», qui sont rendus, dans le texte français, par «qui sont
utilisés» et uniformiser la traduction de «condition particulière».
Et on voit à l'écran où vient s'insérer,
dans l'article 335, l'amendement que je viens de proposer dans les deux
paragraphes en question qu'on voit bien à l'écran.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Ça
va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 335
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant, on revient à l'article 335 amendé.
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que... Oui,
vous avez une... non, ça va? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 335
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Et là on arrive vraiment dans, je
dirais, le coeur de ce qu'on a eu comme échange précédemment à l'article 336.
Alors, je vous rappelle qu'à l'article 336 il y a un amendement qui a été
déposé par M. le ministre et qu'en plus il y aura un nouvel article 336.1
qui viendra répondre à certaines demandes, je l'espère. Maintenant, on débute
par l'article 336.
Des voix : ...
M. Dubé : Alors, j'y vais, M.
le Président, c'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:336.
M. Dubé : 336. Alors : «Un
professionnel habilité à prescrire doit, pour utiliser un médicament qui peut
être fourni dans les conditions prévues à l'article 335, obtenir
l'autorisation écrite du comité de pharmacologie de l'établissement. Le comité
ne peut accorder son autorisation si l'Institut national d'excellence en santé
et en services sociaux a, dans un avis au ministre, refusé de reconnaître la
valeur thérapeutique du médicament pour l'indication thérapeutique faisant
l'objet de la demande d'autorisation.
«Le professionnel doit établir, par écrit,
les motifs justifiant sa demande et soumettre les données scientifiques à
l'appui de celle-ci démontrant que le médicament qu'il souhaite utiliser pourra
combler de façon notable le besoin particulier de l'usager.
«Le comité de pharmacologie rend une
décision écrite et motivée.»
Ça fait que je vais aller tout de suite
sur l'amendement. C'est beau?
Le Président (M. Provençal)
:S'il vous plaît.
M. Dubé : Que tout le monde a?
Oui, c'est ça. Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 336 du
projet de loi, «les motifs justifiant sa demande et soumettre les données
scientifiques à l'appui de celle-ci» par «d'une part, le potentiel d'efficacité
favorable du médicament et, d'autre part, les autres motifs justifiant sa
demande. Il doit soumettre les données scientifiques à l'appui de sa demande.»
Cet amendement vise à indiquer la demande
pour <l'utilisation...
M. Dubé :
...Il doit
soumettre les données scientifiques à l'appui de sa demande.»
Cet
amendement vise à indiquer
la demande pour >l'utilisation d'un médicament pour un motif de
nécessité médicale particulière... doit être justifiée à la fois par son
potentiel d'efficacité favorable et d'autres motifs.
Alors, on voit bien à l'écran que le
début, le premier paragraphe de 336 n'est pas modifié, mais on voit bien que le
deuxième paragraphe l'est pour tenir compte, là, d'une part... le potentiel
d'efficacité favorable.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions concernant l'amendement
de l'article 336?
M. Fortin :Oh! que oui, M. le Président. Et le député de Rosemont,
tantôt, a dit que suite au... suite à l'article 336 étant présenté dans le
cadre du projet de loi n° 15, il y avait eu des sorties spectaculaires,
disons, de plusieurs. Bien, effectivement, il y avait eu des sorties, de
mémoire, là, effectivement, l'Association des CMDP était sortie, la Coalition
Priorité Cancer, Vincent Dumez était sorti, le Conseil de protection des
malades, et j'en saute, M. le Président, la Société canadienne du cancer était
sortie. Il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de groupes qui se sont
manifestés publiquement en disant que le patient serait celui qui y perdrait,
là, que l'accès à des médicaments serait difficile ou problématique, dans des
cas bien particuliers de gens qui ont besoin de traitements bien particuliers.
Là, le ministre a présenté un amendement,
comme on l'a dit, au mois d'août, et, encore là, cette semaine, il y a des
groupes, la Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Conseil de
protection des malades, donc Dr Oliva, Paul Brunet, qui ont choisi
de... encore une fois, de sortir sur la place publique pour dire que ça ne
fonctionnait pas, ce que le ministre présentait.
Alors, moi, j'ai quelques questions, là,
pour le ministre. Le fait d'envoyer... d'envoyer tout ça à l'INESSS, là, est-ce
que vous avez l'impression que ça peut venir alourdir, disons, le réseau?
Est-ce que ça peut venir rendre plus complexe l'accès à ces médicaments? Parce
que c'est ce qu'on a lu cette semaine de la part de ces groupes.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : J'aimerais...
Oui, merci, M. le Président. En fait, pour être clair, il n'y a aucun
changement induit ici dans le rôle de l'INESSS, dans le processus d'évaluation
des médicaments au Québec. C'est le processus actuel dans lequel l'INESSS est
impliqué qui se poursuit, là. Donc, le processus actuel d'évaluation des
médicaments par l'INESSS est là depuis des années et se poursuit. Il n'est en
aucun moment changé par p.l. n° 15, là.
• (17 h 50) •
M. Fortin :C'est ça, ce n'est pas... Tu sais, l'INESSS, là, elle a son
rôle, vous l'avez décrite un peu plus tôt... vous l'avez décrit un peu plus
tôt. Son rôle, ce n'est pas... l'enjeu n'est pas sur le rôle traditionnel de
l'INESSS. L'enjeu, ici, il est différent. Ce qu'on en comprend, de notre côté,
et ce que les différents groupes ont spécifié cette semaine, c'est que
c'était... même avec les amendements que vous avez, là, notamment le 336.1
qu'on va voir tantôt, là, c'est qu'on vient complexifier un peu tout ça, qu'on
vient rajouter une barrière à l'accès de la... avec la nécessité médicale
particulière. Alors, j'ai de la difficulté à réconcilier ce que vous êtes en
train de nous dire, Dr Bergeron, avec ce que les groupes nous disent. Eux,
ils voient une barrière additionnelle à travers les articles 336 et 336.1.
Le Président (M. Provençal)
:Docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, vous comprenez que c'est une opinion que je ne partage pas. Si on
refait le schéma, 334 nous indique : Voici les médicaments dans la liste
des médicaments qui ont déjà été reconnus. 335 nous donne deux... deux... nous
donne deux classes. En fait, ceux qui sont autorisés de commercialisation au
Canada mais pour lesquels l'INESSS n'a pas... ne s'est pas prononcé sur la
valeur, donc des hors indication, puis on va plus... donc, ceux-là, on dit :
L'établissement peut les fournir. Dans 336 et 336.1, on va voir dans quelles
circonstances.
Puis la deuxième partie de 335, c'est,
même si l'INESSS ne l'a pas <étudié...
M. Bergeron (Stéphane) :
...voir
dans quelles circonstances.
Puis la deuxième partie de 335, c'est,
même si l'INESSS ne l'a pas >étudié, même s'il n'a pas été étudié au
Canada puis il n'est pas commercialisé au Canada, l'établissement peut le
fournir. Donc, c'est assez large, là, on couvre... on couvre tout, là, tout le
champ des médicaments dans les circonstances.
Maintenant, ce qu'on vient dire, dans 336,
c'est de dire que... et ça, c'était la même chose dans la LSSSS, quand on est
rendu à ces... à ces... dans ces retranchements-là où il faut faire la
distinction entre la recherche, l'expérimentation puis l'utilisation de
médicaments de pointe, basé sur certaines données, ça nécessite l'évaluation
d'une tierce partie. Dans les établissements, l'évaluation de la tierce partie,
elle existait, c'était le CMDP. Puis en fait on vient faire un petit changement
qui est meilleur, dans p.l. n° 15, parce que la réalité, c'est que de la
façon dont la LSSSS était rédigée, c'était le conseil des médecins, dentistes
et pharmaciens qui devait se prononcer. Or, la réalité, c'est que ce n'est pas
le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens qui se prononçait. Le conseil
des médecins, dentistes et pharmaciens, c'est les 700 000,
800 000 médecins qui se réunissent pour parler de quelque chose.
C'est ça, le conseil. On ne parlait même pas du conseil exécutif. Ici, on vient
le camper dans un sous-comité compétent du CMDP.
C'était la même chose, donc on disait :
Le médecin traitant qui veut utiliser une voie d'exception doit le faire
autoriser par un comité compétent du CMDP. C'est la même chose ici à une chose
près, dans 336, on dit... et ça, c'était quelque chose qui n'était pas inscrit
dans la LSSSS : Si l'INESSS s'est prononcé en défaveur, n'a pas reconnu la
valeur thérapeutique, donc on a un groupe d'experts qui disent : Ce
médicament-là, pour cette indication-là... pas pour les autres indications,
pour les autres indications, ça va, il y a les voies de contournement. Puis le
comité du CMDP, le comité de pharmacologie est souverain. Quand il y a l'INESSS
qui s'est prononcé en défaveur, un groupe d'experts indépendants, pour une
indication précise, à ce moment-là, il va falloir aller lire 336.1 : Voici
les conditions dans lesquelles vous allez pouvoir malgré tout l'utiliser. Mais
c'est une reconnaissance que l'INESSS, quand même, a... est un organisme
neutre, indépendant, conseillant le ministre, et qui a pris le temps d'étudier
un médicament pour une indication précise, et s'est prononcé en faveur de ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Vous devriez voir le nombre de messages qu'on est en train de
recevoir au fil de la conversation, là. Il y a des gens qui sont réellement
inquiets de la disposition que vous mettez de l'avant, qui viennent dire que
vous venez rajouter une couche de paperasse sur le dos des comités, qui nous
disent qu'il y a des traitements qui ne seront plus disponibles aux patients,
puis on verra les exceptions que vous avez au 336.1. Mais l'idée qu'un
médicament a peut-être été refusé par l'INESSS, c'est peut-être simplement
parce qu'un autre médicament a été approuvé auparavant. Il y a ça aussi, là.
Donc, je vous soumets qu'ici, là, de dire
que le comité ne peut accorder son autorisation si l'INESSS a donné un avis
négatif, c'est extrêmement limitatif pour les pouvoirs du comité de
pharmacologie qui là... eux, là, ne sont pas... ne sont pas payés par les
compagnies pharmaceutiques, là, le comité de pharmacologie de l'établissement,
là. Alors, ces gens-là ont aussi une expertise, ces gens-là ont des obligations
envers les patients, ces gens-là font du travail envers tous les patients de
l'établissement.
Alors, il y a un... il y a un réel... j'ai
le terme anglais qui me vient en tête, là, il y a un réel «disconnect» entre ce
qu'on entend de nombreux partenaires en ce moment puis ce que le Dr Bergeron
avance.
M. Dubé : Bien, moi, je...
premièrement, j'ai entièrement confiance au Dr Bergeron puis...
M. Fortin :Non, mais ce n'est pas une question de confiance, là.
M. Dubé : Non, non, mais...
M. Fortin :Je veux juste vous dire que la réaction, elle est... est
quand même... est viscérale, parce qu'on vient jouer dans ce qu'ils peuvent
faire pour traiter leurs patients.
M. Dubé : Bien, premièrement,
là, revenons à l'objectif que le Dr Bergeron a dit au début, ce n'est
aucunement, et je vais le dire, là, clairement, là, aucunement l'idée de
restreindre des médicaments. S'il y a quelqu'un qui dit que c'est ça,
l'objectif, là, c'est faux.
M. Fortin :Ce n'est peut-être pas l'objectif, mais c'est le résultat à
la fin de la journée.
M. Dubé : Non, mais laissez-moi
terminer, laissez-moi terminer, s'il vous plaît. Moi, ce que je suggère, c'est
qu'on regarde 336.1, parce que, justement, 336.1 vient dire de quelle façon
l'exception peut fonctionner et quelle est la demande que l'on fait, parce que,
quand on va bien comprendre 336.1... Ça fait que je ne sais pas, M. le
Président, si c'est peut-être mieux de <suspendre...
M. Dubé :
...fait.
Parce que, quand on va bien comprendre 336.1... Ça fait que je ne sais pas, M.
le Président, si c'est peut-être mieux de >suspendre 336 et... parce
que, là, on est en train de ne pas tenir compte de ce que 336.1 amène.
Le Président (M. Provençal)
:La suggestion que je vous fais,
présentement, on est sur un amendement de 336. On va suspendre l'amendement, on
va suspendre l'article avec le consentement, bien sûr, de 336 qui est...
L'amendement n'a pas été voté, donc on va suspendre l'amendement pour le
moment. On... je vais vous permettre d'aller à 336, mais pour fins de
discussion...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:336.1.
M. Dubé : Moi, je pense, ce
serait une bonne idée.
Le Président (M. Provençal)
:Une simple discussion. On en a une
copie, mais on va le projeter à l'écran pour une meilleure compréhension, mais
on ne vote pas 336.1. C'est simplement pour nous aider à nous appuyer dans les
discussions et les échanges que nous avons présentement. Parce qu'il y a
vraiment une discordance entre ce qu'on présente et l'argumentaire qui est
amené par le député Pontiac. Je sais que le député de Rosemont et très
silencieux, mais il a sûrement des points à apporter lui-même. Alors...
M. Dubé : ...M. le Président,
que peut-être tout le monde n'a pas la même information de savoir ce que 336.1
vient corriger ou préciser certaines choses.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, suspension de l'amendement qui
a été déposé et automatiquement suspension de l'article 336. Et on vient
de projeter à l'écran le... un futur amendement qui sera discuté
éventuellement, mais pour fins de discussion de ce qu'on fait présentement pour
globalement essayer de clarifier la situation sur toute la notion des... de la
pharmacologie et, je dirais, du tiraillement qui existe présentement entre ce
qu'on perçoit et la réalité. Alors...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui?
M. Fortin :...de la discussion que le ministre a suggéré, que vous
nous proposez, M. le Président, là, vous voulez dire que le ministre va lire le
336.1, qu'on va avoir une discussion sur le 336.1.
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Fortin :Après ça, on va le suspendre, on va revenir au 336 puis
on...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, on n'a pas besoin de le
suspendre parce que, moi, je...
M. Fortin :O.K. Il n'est pas vraiment introduit, là. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: ...je permets simplement une ouverture d'aller voir un
petit peu plus loin pour voir est-ce que ce qu'on va retrouver dans le 336.1
peut répondre à certaines questions que vous avez présentement sur et
l'amendement et sur 336 amendé. Ça va-tu?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il vous plaît, 336.1 à
l'écran.
• (18 heures) •
M. Dubé : ...là, de toute
part, cette suggestion-là pour qu'on trouve une façon de dénouer ça
correctement pour tout le monde. Alors, 336.1, qui s'insérerait après 336 :
«Malgré le premier alinéa de... 336, le comité peut accorder une autorisation
si la gravité de la condition particulière de l'usager est telle que la prise
de ce médicament ne peut être retardée sans que cela n'entraîne, à brève
échéance, des complications pouvant mener à une détérioration irréversible de
sa condition ou à son décès.
«Dans ce cas, le professionnel doit, dans
les motifs qu'il établit conformément au deuxième alinéa de l'article 336,
attester la gravité de la condition particulière de l'usager et démontrer le
caractère essentiel du médicament pour l'indication thérapeutique faisant
l'objet de la demande, notamment l'absence de toute autre option permettant
d'éviter la détérioration irréversible de la condition de l'usager ou son
décès.
«Pour l'application du présent article,
l'échéance de la détérioration de la condition ou du décès s'évalue notamment
en considérant la gravité de la condition de l'usager, la vitesse de
dégradation de sa condition ainsi que les délais dans lesquels il est
prévisible que de nouvelles données permettant une réévaluation de la valeur
thérapeutique du médicament par l'Institut national d'excellence en santé et
services sociaux ou de nouveaux traitements soient disponibles.»
Puis je vais lire le commentaire, parce
que peut-être que ça vient résumer l'essence de ce que je viens de lire. Cet
amendement vise à introduire une exception à l'interdiction pour le comité de
pharmacologie d'accorder son autorisation pour l'utilisation d'un médicament
pour un motif de nécessité médicale particulière dans le cas où l'Institut
national d'excellence en santé et en services sociaux a déjà refusé de
reconnaître la valeur thérapeutique du médicament concerné pour l'indication
thérapeutique faisant l'objet de la demande d'autorisation.
Une telle autorisation pourra être
accordée si la gravité de la condition particulière de l'usager est telle que
la prise de ce médicament ne peut être retardée...
18 h (version révisée)
M. Dubé : ...une telle
autorisation pourra être accordée si la gravité de la condition particulière de
l'usager est telle que la prise de ce médicament ne peut être retardée sans que
cela n'entraîne, à brève échéance, des complications pouvant mener à une
détérioration irréversible de sa condition ou à son décès, et ce, notamment,
compte tenu de la gravité de la condition de l'usager, de la vitesse de
dégradation de sa condition ainsi que des délais dans lesquels il est
prévisible d'envisager la disponibilité de nouvelles données permettant une
réévaluation de la valeur thérapeutique de l'institut. Bon.
M. Fortin :Voici ce que, nous, on en comprend, là, de l'article 336.1.
C'est, oui, d'accord, là, après le 336, où on vient dire «on ne peut», donc, «on
ne peut pas», 336.1 vient donner certaines exceptions. Mais, à la lecture du
336.1, on... c'est comme si le patient devait être à l'article de la mort, là.
C'est comme si le patient devait être à son dernier souffle. Et on parle de la
gravité, de la condition particulière, et tout le reste. Donc, l'impression que
ça donne, c'est que ce n'est pas juste que ça peut être utilisé en dernier
recours, c'est que c'est vraiment la dernière chance du patient. Puis les obligations
qui sont en lien avec ça, disons que c'est on ne peut moins clair.
On vient parler de «l'absence de toute
autre option permettant d'éviter la détérioration irréversible», comment
voulez-vous qu'on prouve ça à ce moment-là? Je cherche à savoir quelles preuves
ils vont vouloir au moment de l'utilisation de ce médicament-là? Parce que j'ai
de la misère à dire : Bien, voici comment on va justifier qu'il n'y a pas
d'autre option qui permet d'éviter la détérioration irréversible puis que ça va
être accepté, ça, par après.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. De un, je vais essayer de ficeler certaines choses pour
essayer de voir si on a une entente ou une vision commune sur certaines choses.
Dans 116, l'ancienne LSSSS, il était mentionné — «mentionné» n'est
pas assez fort — il était écrit que «dans les cas d'exception, le
médecin ou le dentiste qui désire utiliser ou prescrire ce médicament doit
obtenir l'autorisation écrite du CMDP». Donc, juste pour ceux qui ont dit que c'était
un nouveau processus administratif que de passer devant un comité pour les
médicaments d'exception, je veux juste dire que le processus, en tant que tel,
n'a pas changé. Il n'y a pas de lourdeur supplémentaire, il n'y a pas de
formulaire supplémentaire. Il y a des conditions.
Par ailleurs, par ailleurs, j'aimerais, si
on... que l'on puisse convenir ensemble que, mis à part la situation où l'INESSS
s'est prononcé en disant que la valeur thérapeutique n'était pas reconnue pour
telle indication, pour tel médicament, toutes les autres situations, le
traitement est similaire. Mis à part que ce n'est pas mentionné CMDP, c'est
mentionné comité de pharmacologie, parce que, dans la réalité, ce n'est pas le
CMDP qui le faisait, c'était le comité de pharmacologie du CMDP, mis à part
cela, le traitement pour toutes ces demandes-là est resté totalement inchangé.
Il reste la situation du médicament pour
lequel, pour telle indication, on a un avis écrit de l'INESSS qui dit : «Pour
telle indication, nous ne reconnaissons pas que ce médicament-là a une valeur
thérapeutique.» Là, effectivement, il y a une question d'importance accordée à
la valeur de l'INESSS. L'INESSS, pour nous, reste l'organisme de référence,
comme CADTH l'est au Canada anglais, l'organisme de référence neutre, habilité
et expert dans l'étude des... et la décortication des différents... des
différentes études médicamenteuses. Donc, on... l'a priori, c'est quand l'INESSS
s'est prononcé en disant : «Nous ne reconnaissons pas la valeur de ce
médicament-là», ce n'est pas quelque chose qu'on peut balayer du revers de la
main, en disant : Bien non, l'INESSS, ce n'est pas grave, on va le faire
quand même. Donc, on met des conditions pour dire : Quand l'INESSS s'est prononcée
en défaveur, il y a quand même possibilité d'agir.
Lorsqu'on entendait les gens du CMDP, puis
comme je le dis... je le mentionne, là, je suis content qu'ils soient venus
ici, <je suis content...
M. Bergeron (Stéphane) :
...prononcée en défaveur, il y a quand même possibilité
d'agir.
Lorsqu'on entendait les gens du CMDP,
puis comme je le dis... je le mentionne, là, je suis content qu'ils soient
venus ici, >je suis content de les avoir entendus, je suis content de
les... d'avoir lu leur mémoire, parce que je pense que ça a bonifié les choses.
Un des éléments qu'ils mentionnaient beaucoup, c'est : L'INESSS, vous le
savez, ça prend du temps à avoir ces études-là, ça prend du temps à avoir ces
avis-là. Et, parfois, il peut être sorti de nouvelles données entre l'avis et, aujourd'hui,
qu'est-ce qu'il en est.
Le premier a priori qu'on devrait avoir,
puis on a parlé d'autres mécanismes, ils ne sont pas dans la loi, mais ils ont
fait l'objet de discussions avec l'INESSS, c'est la tenue d'un registre
national pour identifier les cas puis pour être capables de pister l'INESSS,
pour dire : Aïe! il semble être sorti plusieurs cas pour... face à tel
médicament qui est demandé en exception, pourriez-vous vous faire une opinion
rapide là-dessus? Donc, on considère encore que l'INESSS est la société de... savante
de référence là-dessus.
Parmi les critères importants, et il faut
le lire, les gens... Puis quand vous demandez, M. le député : Qui va en
juger, hein, c'est à l'intérieur des comités de pharmacologie des
établissements. On leur donne des guides, dont un des guides, c'est de dire :
Regardez quand est-ce que l'INESSS va avoir des données pour se repencher
dessus ou pas de données pour se repencher dessus. Parce que là, pour l'avoir
vécu, parfois, dans ces cas-là, ce n'est pas tous des cas urgents, là, du jour
au lendemain, et on doit le faire. Parfois, on discute avec l'INESSS, puis
l'INESSS nous dit : On pense qu'on va sortir une opinion dans telle ou
telle date. Donc, on peut se permettre de déférer la réponse et d'attendre
l'opinion des experts.
Donc, on dit là-dedans, même au comité de
pharmacologie du CMDP, de prendre en considération ça. Puis, si l'INESSS leur
dit : Bien là, je ne me penche pas là-dessus, puis ça va me prendre deux
ans avant que je me repenche là-dessus, bien là, c'en est une, des conditions
dans lesquelles ils peuvent agir en autonomie, parce que l'échéance des
nouvelles données puis l'échéance du regard prochain de l'INESSS sur un avis où
le comité de pharmacologie pense qu'il y a de la donnée qui n'a pas été prise
en considération, c'est un des critères là-dedans.
Maintenant, il est évident, quand on
regarde ça, on ne veut pas que ça soit tout traité comme si c'étaient des cas
urgents. On reste que l'INESSS devrait être l'organisme qui assure, à la
grandeur du Québec, une homogénéité en termes d'avis et d'accès aux médicaments.
Et donc, quand il y a un avis qui est fait, bien, il faut l'attendre le plus
possible, puis, dans les cas où c'est trop urgent, puis on ne peut pas
attendre, bien, il y a la latitude d'agir du comité de pharmacologie.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Merci. En fait, ce
n'est pas une intervention, mais questions ou commentaires? Oui, M. le député
de Pontiac.
• (18 h 10) •
M. Fortin :Moi, je ne suis pas médecin, là, je n'ai jamais eu à
traiter quelqu'un qui était atteint d'une situation ou d'une maladie grave, là,
mais il y en a, comme je vous dis, un puis un autre, là, en ce moment, là, qui
nous écrivent puis qui nous disent : Ça ne fonctionne pas, ce qui est
présenté là, dans la réalité quotidienne de traiter les patients. Ce qu'on nous
dit... Puis, quand on en a parlé, là, les NMP, là, les médicaments dont on
discute aujourd'hui, puis les patients dont on discute aujourd'hui, on a parlé
de patients atteints de cancer, beaucoup, hein, M. le Président. Attendre deux
ans pour un avis de l'INESSS pour un traitement de cancer, pour avoir accès à
un traitement particulier, alors qu'il y en a d'autres qui ont peut-être,
peut-être, M. le Président, selon l'expérience du médecin traitant et d'autres,
et du comité de pharmacologie, des effets différents, moins graves, des effets
secondaires différents, c'est long.
Mais, sur l'article 336.1, de façon
particulière, là, l'enjeu, c'est qu'on demande aux professionnels, donc, aux
médecins, de passer à travers un paquet de cerceaux : d'attester de la
gravité de la condition particulière de l'usager, de démontrer l'absence de
toute autre option permettant d'éviter la détérioration irréversible,
l'échéance de la détérioration de la condition. Ça, là, M. le Président, quand
on traite un patient, puis je comprends que ce n'est pas toutes des situations urgentes,
comme l'a dit le Dr Bergeron, mais, quand on traite un patient, pas sûr
qu'on a le temps d'écrire une thèse de doctorat pour prouver que le seul... la
seule option, <c'est celle-là...
M. Fortin :
...mais, quand on traite un patient, pas sûr qu'on a
le temps d'écrire une thèse de doctorat pour prouver que le seul... la seule
option, >c'est celle-là, puis que ça remplit tous les critères inscrits
à l'article 336.1. Nous, c'est ce qu'on entend, c'est que les gens nous
disent : Ça va complexifier la chose, ça va ajouter non seulement de la
bureaucratie, mais ça va ralentir le processus de traitement. Puis ça, il me
semble que, nous, autour de la table, là, c'est pas mal la dernière chose qu'on
devrait vouloir faire.
Le Président (M. Provençal)
:Votre réplique... commentaire.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je suis d'accord avec ce que vous dites et que l'objectif
là-dedans et la finalité là-dedans, ce n'est pas du tout une complexification
administrative. Attester de la gravité, c'est une case à cocher. Et, pour avoir
participé à des comités de convenance et y avoir siégé, démontrer le caractère
essentiel du médicament, c'est le rôle de dire : Quand le CMDP, via son
comité de pharmacologie, autorise, c'est bien évidemment après avoir pris en
compte ces situations-là. Et le médecin traitant qui dit : Bien, voici,
j'ai besoin de tel médicament. Je suis allé regarder dans telle étude, j'ai
assisté à tel congrès, puis voici l'étude qui est à la base de tout ça et qui
m'amène à demander le recours à ce médicament-là.
C'est actuellement le processus qui a
cours dans ça, c'est suite à ça que l'on n'autorise ou pas l'utilisation d'un
médicament de nécessité particulière ou d'un médicament d'un traitement
d'exception.
M. Fortin :Je vais le prendre d'un autre angle dans ce cas-là. C'est
quoi, le problème que vous essayez de régler en ce moment?
M. Bergeron (Stéphane) : La
situation qui est visée là-dedans, donc, un, le recours le plus large au Canada
et l'accès à des médicaments efficaces, ça, là, ce n'est pas le problème, là,
ça, c'est la solution à tout ça. L'utilisation de médicaments efficaces, puis
là j'entends... La preuve de démonstration de l'efficacité et du remboursement
par la société québécoise, on demande à l'INESSS de se prononcer là-dessus.
C'est ça, la base de notre socle. On a le régime d'assurance médicaments le
plus large de tout le système canadien. Il a un coût, il a des conditions.
C'est un système rigoureux avec une évaluation par des indépendants. Puis on
prévoit ici les situations d'exception qui permettent l'utilisation, puis, dans
ce cas-ci, une utilisation, alors qu'un organisme, le seul enjeu, alors qu'un
organisme s'est prononcé défavorablement sur la valeur thérapeutique.
M. Dubé : Moi, ce que...
M. Fortin :
Mais là, mais, un instant. Moi, bien, je ne veux pas vous couper, M. le
ministre, mais, moi, j'ai entendu, à travers tout ce que Dr Bergeron a
dit, là, qu'il y a une question de coût là-dedans, il y a une question de coût.
Puis, tantôt, là, vous avez dit très clairement : Ce n'est pas un enjeu de
coût. Là, vous me dites : Oui, mais il faut aller à l'INESSS, parce que
l'INESSS, c'est elle qui mesure le coût du médicament. Moi, j'ai de la misère à
voir c'est quoi, le reste de l'argument, là. Je l'entends, l'argument de coût,
mais, pour traiter des patients atteints du cancer qui... leur médecin
traitant, là, trouve que le médicament qui les soulage le mieux, celui auquel
ils sont habitués, celui qu'ils utilisent peut-être depuis un temps, celui qui,
selon eux, là, remplit déjà des critères d'exception, pour une question de
coût?
M. Bergeron (Stéphane) : Lorsque
j'ai mentionné le coût, je vous ai dit qu'évidemment, dans l'évaluation de la
valeur thérapeutique de l'INESSS, si on a un médicament qui, à valeur égale, a
un coût différentiel, c'est pris en compte à l'intérieur de ça. On va voir
qu'il y a des mécanismes plus loin qui nous permettent d'avoir des ententes
avec des compagnies pharmaceutiques pour tenir cela. Mais, ici, regardez les
exceptions que vous avez à l'intérieur de ça, vous n'avez aucune mention de la
considération financière, ce sont des considérations scientifiques qui sont à
l'intérieur de ça. Il n'y a rien, dans le 336 et 336.1, qui parle <de
finance...
M. Bergeron (Stéphane) :
...ce
sont des considérations scientifiques qui sont à l'intérieur de ça. Il n'y a
rien, dans le 336 et 336.1, qui parle >de finance. C'est purement basé
sur des arguments qui sont reliés à une condition médicale, à un traitement et
au fait qu'un comité d'experts indépendant a regardé l'utilisation d'un
médicament et s'est prononcé soit en faveur, soit en défaveur.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député... M. le député de
Rosemont. Parce que je voudrais vous permettre... que vous puissiez...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, c'était juste pour voir, parce
que...
M. Marissal : Non, non, je
vais y aller, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Il reste 13 minutes, là, parce
que...
M. Marissal : ...je veux
vous donner l'occasion de reprendre votre souffle, là, collègue.
M. Fortin :Oui Il n'y a pas de problème.
M. Marissal : Bien, en
tout respect, Dr Bergeron, je ne pense pas que, s'il y avait une raison de
coût, qu'on l'écrirait textuellement dans un projet de loi, là, mais ça peut
arriver, des fois, là, que ça coûte cher, là, ça coûte cher. Big Pharma coûte
cher, on le sait, là. La pharmacologie coûte cher. Les nouvelles molécules
coûtent très, très, très cher. Moi, je connais des gens qui ont été traités
avec des trucs, là, qui valaient 10 000 $ par mois, là, puis qui
rentraient par des camions blindés à la pharmacie du coin de la rue, là. Ça
fait que, ça...
En tout respect, je ne vous prête pas
d'intentions, mais j'ai du mal à croire que la question des coûts n'est pas
tenue en compte, ici, là. D'ailleurs, je me demande si on ne pourrait pas avoir
la liste très large, dites-vous, des médicaments permis, notamment, les médicaments
d'exception, une liste comparative avec ce qu'il y a dans le reste du pays,
puis une liste des coûts, mettons, les cinq dernières années, sur les
médicaments d'exception dont il est question ici, au moins, on aurait une idée
de quoi on parle, avec une courbe de prix.
Je vous en fais la demande, M. le
ministre. C'est plus à vous que je dois demander ça, je pense, là. Je vais
poser une des questions de mon collègue de Pontiac différemment, là. Il vous a
demandé qu'est-ce que vous cherchiez à réparer ici.
M. Dubé : Il y a une différence
entre la liste des médicaments et les coûts, parce qu'il y a des négociations
puis, etc., là, mais la liste des médicaments, c'est un document qui est
public.
M. Marissal : Oui, mais
ce qu'on a payé, on doit le savoir, c'est des fonds publics.
M. Dubé : Oui, on le
sait, mais ce que je vous dis, c'est... Il y a des négociations avec les
fournisseurs qui tiennent compte d'une foule de facteurs.
M. Marissal : Oui, M. le
ministre, pas pour acheter des médicaments, ce qu'on a payé depuis cinq ans,
ça, c'est public, ça.
M. Dubé : Oui, c'est pour
ça que je dis. De la façon dont vous posez la question, je veux juste préciser
que je vais regarder ce que je peux faire, mais je veux juste faire attention
qu'on ne se met pas dans une position... Parce que cette liste-là est mise à
jour, c'est quoi, combien de fois que... Neuf fois par année que je signe ces
documents-là.
M. Marissal : Neuf fois
par année. O.K. Mon collègue, tantôt, il disait : Qu'est-ce que vous
cherchez à réparer avec ça? Mais, moi, je vais vous poser la question. Vous
êtes... Vous avez été sur le terrain beaucoup, là — d'ailleurs, c'est
votre expertise, là, qui est appréciée et appréciable ici, là — comment
vous expliquez le gouffre qu'il y a entre votre interprétation puis celle des
médecins qui sont sur le terrain? Puis pas juste les médecins, là. J'ai ici une
lettre qui nous a été envoyée à la commission, là, le 25 septembre, ça, ça
fait deux jours, par le Regroupement québécois des maladies orphelines.
Comment... Puis je ne veux pas vous mettre «on the spot». Puis j'avoue que je
suis un petit peu... un peu mal à l'aise, parce qu'il est rare que les
sous-ministres soient, à ce point, impliqués dans des projets de loi. Puis vous
avez l'air de prendre ça bien, bien, bien à coeur, puis vous avez été sur le
terrain, tout ça. Je vous le dis vraiment avec tout le respect que je vous
dois, c'est une situation un peu particulière en ce qui me concerne.
Alors, allons-y, profitons de votre
expérience terrain, là. Comment vous expliquez qu'il y ait une si grande
différence, et j'ai même dit un gouffre, là, je vais réemployer le terme, entre
ce que vous dites puis ce que vos collègues terrain disent?
• (18 h 20) •
M. Bergeron (Stéphane) : Effectivement,
M. le Président, donc, comme M. Dubé le mentionnait, je pense que la façon,
dont la première version a été écrite, a fait en sorte qu'il y a eu... il y a
eu une réaction importante, parce que c'est vrai que ce sont les... leurs
patients. Ce sont des gens qu'ils traitent et prennent intérêt envers leurs
patients, et c'est tout à leur honneur. Deuxièmement...
M. Dubé : ...
M. Bergeron (Stéphane) : ...deuxièmement,
il y a, je pense, pour ceux qui l'ont lu, parce que je ne suis pas sûr que tous
ceux qui le commentent aujourd'hui ont lu les choses, il y a, quand on voit...
Quand on lit 336.1, on a l'impression qu'il y a beaucoup à faire, hein, que ça
va être gros administrativement. Il faut comprendre ce que ça veut dire
«attester», «attester». Certains pensent qu'on va écrire un roman pour indiquer
pourquoi mon patient rencontre ces conditions-là, puis que je suis convaincu,
puis, s'il vous plaît, s'il vous plaît, il rencontre ces conditions-là...
M. Bergeron (Stéphane) :
...«attester».
Certains pensent qu'on va écrire un roman pour indiquer pourquoi mon patient
rencontre ces conditions-là, puis que je suis convaincu, puis, s'il vous plaît,
s'il vous plaît, il rencontre ces >conditions-là, alors qu'attester,
c'est simplement dire : Moi, comme professionnel, j'ai des conditions, il
rencontre, maintenant, je vais vous dire c'est quoi, le meilleur traitement que
j'aimerais avoir pour lui. Donc, c'est plus simple, dans la réalité, c'est plus
simple. Puis, en fait, le processus n'a pas réellement changé, le processus
administratif.
Donc, les gens en ont ras-le-bol, la
plupart des cliniciens, sur les processus administratifs, les processus de
médicaments d'exception, et autres, j'en entends parler régulièrement. Dans ce
cas-ci, le processus administratif n'est pas différent de ce qu'il était
auparavant. Ça, bien, il faut que les gens se l'approprient, parce qu'une des
premières choses, c'est de dire : On va encore me demander de remplir
plein de paperasse, ce qui n'est pas du tout le cas ici. On vient clarifier
certains éléments où il est un petit peu difficile de saisir pourquoi, sans
nouvel élément... Puis là, hein, il y a un organisme indépendant québécois,
avec des gens spécialisés là-dedans, qui disent : Voici, nous autres, on a
décortiqué...
Puis vous savez que les compagnies
pharmaceutiques sont des experts des études, de la présentation, et autres, ils
sont très bons dans ce qu'ils font. On a des gens qui décortiquent ça puis qui
disent : Après avoir consulté le monde... Puis là, je le répète, là, ce
n'est pas... l'INESSS s'allie toujours avec des cliniciens, quand ils font ces
études-là, en arrivent à dire : Nous autres, après avoir regardé
l'ensemble de la littérature, là, on considère qu'il n'y a pas de valeur
thérapeutique. Et quelqu'un déciderait d'aller outre cela, donc, le médicament
n'est pas inscrit, il n'est pas remboursé, il n'est pas sur la liste des
médicaments, et quelqu'un déciderait d'aller outre cette opinion scientifique
québécoise, autre, en disant : Eh bien, on dit, bien, ça prend, au moins,
du data pour aller au-delà de ça. Il faut avoir des données pour dire pourquoi
cette opinion-là, vous considérez qu'elle n'est plus valide.
Ça fait qu'on est dans ce... dans cette
chose-là, dans cette relation-là, pour laquelle il y a, de ma part, une très
grande confiance envers le travail de l'INESSS, une reconnaissance que les avis
de l'INESSS ont une valeur importante au moment où ils sont promulgués, émis,
donnés, fournis, et que ça se peut que les choses changent par la suite. C'est
ce qui est indiqué à l'intérieur de ça. Et on remet l'autonomie en disant :
Prenez ça en compte, on remet l'autonomie de la décision au niveau des comités
de pharmacologie.
M. Marissal : Ça a l'air
de...
M. Fortin :Ah! j'en aurais pour longtemps encore, mais je ne veux pas
vous interrompre.
Le Président (M. Provençal)
:Il reste six minutes. Trois minutes,
un, trois minutes, l'autre.
M. Marissal : Oui. Bien, je
vais y aller rapidement avec ça, là, tu sais, quand... Là, on parle des
médecins traitants, là, puis c'est... qui sont sur la première ligne, là, sur
la ligne de front, là, le Regroupement québécois des maladies orphelines nous
dit : «L'amendement 336.1 est extrêmement restrictif, car il
s'appliquerait à une seule catégorie de patients que l'on peut qualifier de patients
en phase terminale. J'aimerais donc porter à votre attention qu'il existe
plusieurs catégories de patients qui ne bénéficieraient pas des mesures
proposées par cet amendement, qui devraient, à mon humble avis, obtenir les
mêmes bénéfices.»
Ça, ce n'est pas un avis d'un médecin qui
est au front, là, en train de décider s'il va administrer tel ou tel médicament
dans un moment critique, qui va sauver ou pas la vie de quelqu'un, ça semble
être quand même assez répandu que, même avec 336.1, on va limiter l'accès, dans
ce cas-ci, nous dit-on, à des gens en phase terminale.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
commence à avoir l'impression, M. le Président, que je me répète. Donc, on
reprend le processus. S'il y a une valeur thérapeutique reconnue par l'INESSS,
ça ne pose aucun problème. Dans plusieurs cas, les maladies orphelines, une des
difficultés, c'est que le médicament... compte tenu des perspectives de
commercialisation et de rentabilité d'une telle commercialisation, souvent, les
avis ne sont pas demandés, les médicaments ne sont pas inscrits aux différentes
listes. Donc, on a toutes sortes de processus qui permettent de passer outre,
comme c'est le cas présentement, on est en train de...
M. Dubé : Parce qu'il n'y a
pas d'opinion de l'INESSS.
M. Bergeron (Stéphane) : Parce
qu'il n'y a pas d'opinion de l'INESSS, en fait, il n'y a pas d'opinion ne
reconnaissant pas <la valeur thérapeutique...
M. Bergeron (Stéphane) :
...présentement,
on est en train de...
M. Dubé :
Parce
qu'il n'y a pas d'opinion de l'INESSS.
M. Bergeron (Stéphane) :
Parce
qu'il n'y a pas d'opinion de l'INESSS, en fait, il n'y a pas d'opinion ne
reconnaissant pas >la valeur thérapeutique pour telle indication. Un
médicament qui est sur le marché, mais qui est pour une autre indication, puis
qu'on déciderait d'utiliser dans cette valeur thérapeutique... dans cette
maladie orpheline là, si elle n'a pas été étudiée pour cette indication-là, il
n'y a rien, c'est le même processus qu'actuellement. Donc, on parle de
la situation où un groupe d'experts s'est penché pour dire : Pour telle
maladie spécifique, tel médicament, on n'y reconnaît pas la valeur
thérapeutique.
M. Marissal : Bien, pour vous
éviter de vous répéter, je vais poser une question que je ne vous ai pas posée.
Moi, j'ai l'impression, en vous entendant, que vous êtes en train de nous dire,
en filigrane, qu'il y en a trop de médicaments, ils sont trop facilement
accessibles, et on les utilise trop souvent, y compris ces médicaments
d'exception, trop facilement...
M. Bergeron (Stéphane) : Absolument
pas. Je suis désolé, M. le député, mais ce ne sont pas des propos que... qui
traduisent le moindrement ma pensée.
M. Marissal : Très bien. Je
suis plutôt heureux d'entendre ça.
M. Fortin :Le médicament... ou, en fait, les maladies rares, là, les
maladies orphelines, ça arrive souvent que les médicaments sont refusés par
l'INESSS. Pour une raison ou une autre, ça arrive souvent, puis ça arrive
souvent qu'il n'y en a pas d'autres médicaments. Alors là, on est en train de
dire, là, aujourd'hui, là, que, pour toutes ces catégories de gens qui ont des
maladies orphelines, puis j'apprécie que le député amène ce point-là sur les
maladies orphelines, là, qu'il y a beaucoup de gens, à moins qu'ils soient
rendus en phase terminale ou pour éviter la détérioration irréversible, à
prouver encore, qu'il n'y en aura simplement pas de médicaments. C'est ça qu'on
entend de la part des groupes en ce moment, là. Ils l'ont, ils l'ont, devant
eux, votre article, puis c'est ça leur interprétation, c'est qu'il y a des
patients, notamment, pour des maladies orphelines, qui n'auront plus accès à
leurs médicaments.
Est-ce que vous pouvez entendre leur
appel, leur cri du coeur, leur plaidoyer aujourd'hui qui vient dire que, ça,
ici, là, ça va restreindre l'accès à des médicaments pour des gens qui ont des
maladies rares, des maladies orphelines, des maladies qui ne sont pas faciles à
traiter, des maladies qu'on ne voit pas à tous les jours? Est-ce que vous
pouvez entendre... Là, c'est correct, là, on va prendre une pause dans
45 secondes, on va prendre une pause pour la nuit. Et espérons qu'elle
porte conseil à l'équipe... au ministre, à son équipe, parce que les
répercussions telles qu'elles nous sont présentées par... pas un groupe, pas
deux groupes, une longue liste de groupes qui représentent des patients, on ne
peut pas l'ignorer. On ne peut pas ignorer cette... leur revendication, leur
préoccupation, leur inquiétude, leur grande inquiétude. Alors, j'espère que la
nuit va porter conseil à l'équipe du ministre.
• (18 h 30) •
M. Dubé : M. le Président,
j'aimerais dire une chose, suite à ce commentaire-là. J'aimerais que tout le
monde fasse le même exercice cette nuit, de bien s'assurer de la compréhension
de ce que c'était au début, des précisions qu'ils ont apportées, et dans
quelles conditions ça s'applique. Moi, je suis prêt à faire un exercice cette
nuit, mais je vous dis que tout le monde devrait faire le même exercice cette
nuit.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Et je vais ajouter, avant de
clore, qu'il reste que l'INESSS est là pour savoir s'il y a une véritable
valeur thérapeutique, ça, il ne faut pas oublier cet élément-là, à mon avis.
Ceci étant dit, on va mettre fin à nos
discussions. Je vous remercie beaucoup de votre collaboration puis votre
contribution. Et je suspends les travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 31)