(Douze
heures cinq minutes)
Le Président (M.
Provençal)
: Bonjour
à tous. Merci de votre présence. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite
la bienvenue. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir
éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. Alors, M. Chassin
(Saint-Jérôme) est remplacé par Mme Gendron (Châteauguay); Mme Poulet (Laporte) est remplacée par Mme Picard (Soulanges);
et Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Lors de
l'ajournement de nos travaux, hier soir, les discussions étaient sur l'article 453, alors... et même
des membres de l'opposition avaient demandé à M. le ministre de dormir sur
cet article. Alors, y a-t-il d'autres interventions sur cet article? M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : ...c'est
ça. O.K. C'est ce que je me disais. Bon, bien, voyons est-ce que la... si la
réflexion a porté fruit, comme on se disait hier, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
M. le ministre. Bon matin.
M. Dubé : Bonjour.
M.
Fortin : Oui, oui, bien, bon matin. Bon
matin. Je m'excuse. Bon matin, tout le monde.
M. Dubé : Bien, on est tellement rendus en famille que... M.
le Président, ce que je... Bien, oui, la réflexion est toujours bonne
conseillère, hein, la nuit. Sur 453, ce que j'aimerais peut-être demander,
juste qu'on prenne un petit peu de recul,
là, de regarder tout le bloc de cliniques médicales associées, je pense, c'est
important, là, avant de revenir sur
453, spécifique. Je demanderais au Dr Bergeron juste de reprendre une
petite minute parce qu'effectivement des fois... Quand on a discuté,
entre autres, 449, là, peut-être que ça a mal été compris c'était quoi, le
contexte de 449 et de tout le bloc qui s'en
vient. Ça fait que je prendrais, si vous le permettez, avant de rembarquer dans
453... demander peut-être une minute à Dr Bergeron.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
Dr Bergeron, on suit notre petite procédure habituelle.
M. Bergeron (Stéphane) :
Bonjour. Donc, Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, Direction générale
des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au
ministère de la Santé et des Services sociaux.
M. le Président,
donc, pour se remettre en contexte, là, puisqu'il y a eu quand même quelques
heures depuis nos dernières discussions, on a, dans les articles précédents, à
partir de 445, mis en place et discuté des articles qui touchent les
possibilités pour les établissements de contracter certaines activités via ce
qu'on appelait auparavant des ententes 108
avec soit des cabinets chirurgicaux, des CMS, des blocs opératoires externes
aux établissements soit avec différents groupes de professionnels qui
peuvent suppléer et compléter l'offre de service de l'établissement.
Dans cela, il y a, en
449, quand même une notion importante pour dire qu'un établissement ne pourrait
pas, dans ce cas-ci, Santé Québec, se détourner d'une de ses missions qu'on a
qualifiées de significatives, là, d'un service significatif, par voie de cette
entente, anciennement 108, maintenant 445, et que, si ça venait à toucher
significativement son offre de services, là, ça devient ce qu'on appelle un
centre médical associé... ou une clinique médicale
associée, excusez, pas centre, et tout ça est tributaire de l'accord du
ministre pour que Santé Québec puisse utiliser cette voie. Donc, dans les cas où il y a un impact majeur et un
mouvement significatif, on n'autorise pas Santé Québec à procéder sans
l'accord du ministre.
• (12 h 10) •
Il y a des notions
importantes qui ont été émises et des considérations qui, personnellement — je ne
fais pas de politique, là, comme sous-ministre adjoint — me
touchent et me rejoignent, de la part du député de Pontiac, hier, sur le fait
qu'il fallait avoir quand même beaucoup de... s'assurer beaucoup d'empathie
pour les régions, beaucoup de considération pour les régions et s'assurer que
ce mécanisme-là n'amène pas une déplétion de l'offre de services dans des
régions plus éloignées.
Puis je suis... je
relisais, au cours de la nuit — on nous a demandé de réfléchir — je
relisais au cours de la nuit notamment l'article 457 qui m'apparaît
offrir, quand même, des balises et des garde-fous qui nous empêchent d'aller
là. Donc, si on va vers 457, qui n'a pas encore été voté, on se comprendra, là,
mais on discute... on mentionne que tout médecin qui travaille à l'intérieur
d'une clinique médicale associée doit être titulaire d'un statut privilège,
donc membre d'un établissement de santé, mais on va plus loin à l'intérieur de
cela pour dire qu'en plus de ça il doit satisfaire, le médecin qui y travaille,
«satisfaire entièrement aux besoins du centre hospitalier selon l'appréciation faite par le directeur médical et remplir en tout
temps les obligations rattachées à la jouissance des privilèges qui lui sont
accordés.»
Il m'apparaît là, quand même, que ce sont des
considérations importantes qui balisent bien le fait que le travail dans une
clinique médicale associée ne doit pas se faire au détriment de l'offre de services
de l'établissement. Puis l'établissement,
là, c'est large. En Outaouais, l'établissement, ce n'est pas juste urbain,
c'est beaucoup de régions qui ne sont pas urbaines. Donc, il y a des
balises qui sont là. Finalement, on se rappellera que des cliniques médicales
associées, il n'y en a pas actuellement, au Québec, qui ont touché à cela.
Finalement,
si je reviens sur la question qui était à 453, hier, il y avait une question
sur «la décision du ministre d'accepter la proposition de Santé Québec doit».
En fait, on disait, en quelque sorte : «Le deuxième alinéa s'applique malgré la Loi sur les contrats des organismes
publics.» L'objectif de cela, puis on est remontés jusque dans les... dans le
libellé de ce qui était... de ce qui a été discuté initialement, là...
Une voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : ...transcription
de débats en étude détaillée, en 2000...
Une voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : ...2006,
bien, à nouveau, c'est quelque chose qui m'apparaît être au bénéfice des
usagers puisque tout ce que ça veut dire, c'est qu'on n'est pas soumis à la loi
du prix le plus bas, et ça nous permet donc
de considérer les critères de qualité dans l'offre de services. Donc,
l'objectif en arrière de tout ça, c'était pour ne pas se lier les mains à dire
qu'on doit nécessairement, dans un tel contexte qui n'existe pas au Québec,
là... mais faire affaire avec le
soumissionnaire avec le plus bas prix et que d'autres critères peuvent être
considérés pour utiliser un tel mécanisme.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Puis je veux quand même, avant de
céder la parole au député de Pontiac, souligner le travail que vous avez fait
pour aller vraiment chercher l'essence de votre réponse. Quand on va
regarder des transcriptions de 2006, c'est parce qu'on fait un travail de façon
très, très, très sérieuse. M. le député.
M. Fortin : J'en conviens, M. le Président. Je retourne régulièrement
moi-même dans les débats de... les transcriptions
de débats de l'Assemblée nationale pour essayer de trouver des anciennes
citations du ministre, alors je sais que c'est un travail de longue
haleine. Et de retourner à 2006, je l'apprécie énormément.
Ceci étant,
on va commencer par cette partie-là, là. Ce que vous venez de dire, Dr
Bergeron, c'est que l'objectif, c'est de ne pas être lié au plus bas
soumissionnaire. Mais là, ici, on vient donner une latitude qui est, disons,
encore plus grande, là. «La décision du
ministre d'accepter la proposition [...] doit préciser la procédure qu'elle
devra suivre», alors ça, ça veut dire
que, d'entrée de jeu, le ministre doit, s'il accepte la proposition de Santé
Québec, là... il doit dire : Parfait, j'accepte votre proposition
qu'on se lie à une clinique associée, là — j'oublie les termes, là — ...associée
et décider immédiatement de la procédure ou
si, à ce moment-là, il fait simplement donner la flexibilité requise à Santé
Québec pour procéder de la façon qu'il le souhaiterait? Comment ça
pourrait s'opérationnaliser?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, maître, la procédure
habituelle, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques,
Santé et Services sociaux.
D'abord, Santé Québec va devoir élaborer une
proposition sur laquelle elle dit : Je voudrais envoyer tel type de services médicaux spécialisés dans une clinique
médicale associée. À cette étape-là, quand on regarde le libellé, on comprend que la clinique médicale en question, celle
avec laquelle on va finir par conclure l'entente, n'est pas choisie.
C'est l'idée ou la proposition de le faire. Donc, il faut aller devant le
ministre. Le ministre va examiner suivant les caractères
prévus par la loi pour s'assurer, comme c'est prévu à 453, que ça va
améliorer... enfin, que c'est de nature à améliorer l'accessibilité des
services médicaux spécialisés et que ça n'affectera pas la capacité du réseau
public notamment en regard de la
main-d'oeuvre requise pour le fonctionnement du réseau. Et là, si le ministre
considère que c'est une proposition
acceptable, c'est là où il va y avoir une détermination de la procédure à
suivre pour choisir la clinique.
Donc, je présume que ça va dépendre des faits,
est-ce qu'il y a beaucoup de cliniques potentielles, est-ce qu'il y en a peu, et on va devoir, comme la loi le
dit, choisir ou déterminer la clinique qui sera retenue selon le meilleur rapport
qualité-coût.
M.
Fortin : Ça donne beaucoup de latitude, quand même, au
ministre. Puis je comprends qu'il y a peut-être une question de rapidité
d'exécution là-dedans aussi. Cependant, disons que je trouve qu'on donne
beaucoup de latitude, et ça pourrait
mener... je ne dis pas que c'est ça qui va se passer, mais ça pourrait mener à
des situations malheureuses. Il y a une raison
pour laquelle il y a des règles autour de l'octroi de contrats. Surtout ici, on
vient parler de contrats assez significatifs, là, ça vient avoir un impact
majeur, disons, dans la capacité du réseau.
M. Dubé : ...j'entends très bien,
mais que c'est déjà depuis 2006 dans la loi.
M. Fortin : Oui, oui, mais on ne s'en est jamais servi, hein?
M. Dubé : Non, effectivement. C'est
ça.
M.
Fortin : C'est ça. O.K. Sur le reste de la réflexion
nocturne du Dr Bergeron, de l'équipe ministérielle, j'entends l'argument, là, par rapport à l'ensemble de
l'établissement, c'est-à-dire pas juste la partie urbaine, mais la partie
rurale d'un établissement ou une autre. Cependant, moi aussi, j'ai relu
plusieurs des articles et je ne vois pas la protection à l'intérieur du texte
de loi, nulle part, pour certains centres médicaux à l'intérieur d'un
établissement.
Alors, ma préoccupation, M. le Président, bien
que j'entende les propos du Dr Bergeron, là, la préoccupation, elle demeure
entière parce qu'il n'y a rien ici qui dit qu'on vient protéger ou qu'on vient
bien encadrer ou légiférer sur l'obligation de maintenir ou d'améliorer
l'accessibilité dans un centre hospitalier dans une sous-région, dans un... On
y va par établissements, je comprends que c'est le choix que fait le
gouvernement à ce moment-ci. Mais souvent, quand on y va par établissements ou
par régions territoriales, bien, on oublie des sous-régions. Et
malheureusement, je vous le dis comme on
l'entend ces jours-ci, là, les services se font de plus en plus difficiles dans
les régions rurales. Alors, ça aurait été à point, disons, d'ajouter une
protection pour ces milieux-là. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bonjour, M. le
Président. Bonjour aux collègues. Une petite, petite dernière pour la route aujourd'hui. D'ailleurs, petit aparté, là, je
n'avais pas pensé, cette semaine, puis je pense que personne ne l'a fait ici,
de souligner les anniversaires d'élection des collègues; certains et
certaines pour qui c'est le premier, d'autres, au moins trois ici, pour qui
c'est le cinquième. Le député de Pontiac, on ne compte plus, on ne sait plus
exactement ça remonte à quand, juste un...
M. Fortin : ...
M. Marissal : Oui, oui, oui, mais on
a remis le compteur à zéro en 2018, pour le ministre de la Santé. Mais je le
dis parce qu'on fait un travail exigeant, puis on passe beaucoup de temps ici,
puis tout ça, puis on est contents d'être ici. Puis c'est un travail, je le
dis, exigeant, qui est parfois tumultueux, puis j'apprécie le travail qu'on
fait ici.
M. Fortin : Bon anniversaire, M. le député.
M. Marissal : Merci beaucoup.
M. Dubé : ...député.
M. Marissal : Oui, qu'on oublie des
fois.
• (12 h 20) •
M.
Dubé : En passant, j'en
profite, M. le Président : Ça fait combien d'années que vous siégez au
Parlement?
M. Fortin : Neuf. Vous étiez ici quand je suis arrivé, je me souviens.
M. Dubé : Ça fait neuf ans! Eh!
2012, donc, le... l'élection...
M. Fortin : 2014. Vous, vous étiez là en 2012.
M. Dubé : Vous, c'est 2014?
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : O.K. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Je pense qu'on s'entend tous que c'est un
privilège de pouvoir représenter nos citoyens à l'Assemblée nationale du
Québec.
M. Marissal : Exact. Exact. M. le
Président, j'ai une petite question sur 453. Il y a une formulation qui me semblait un peu inusitée : «Le ministre doit
être d'avis». Et de fait on a vérifié, là, avec un petit Ctrl+F, puis ça
apparaît seulement une fois dans tout
le p.l. n° 15. Donc, mon intuition était bonne, c'est
inusité, puis j'aimerais vous entendre sur la portée de ça.
M. Dubé : Nous
sommes tout ouïe.
Le Président (M. Provençal)
: Êtes-vous prêt, Me Paquin? Alors, je
vous cède la parole, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Je dirais, a priori que c'est la même interprétation que celle qui
aurait été reçue à la même expression inusitée à l'article 349.2 de la
LSSSS. Et je pense que ce que ça fait, c'est que ça indique que l'appréciation
de savoir si ça améliore l'accessibilité aux services médicaux spécialisés et
que ça n'affectera pas la capacité de
production du réseau public, c'est une appréciation qui appartient au ministre
personnellement. Donc, ce n'est pas en se plaçant : Est-ce qu'un
observateur prudent et diligent neutre... Non. C'est une appréciation qui
appartient au ministre, c'est lui qui doit être d'avis que c'est ça qui va se
produire.
M. Marissal :
Oui. «It's lonely at the top», comme on
dit. Mais là, là, ça met beaucoup de pression sur le ministre, qui «doit
être d'avis». Je me demandais si «s'assurer qu'elle est de nature à améliorer»
ne serait pas une formulation plus judicieuse.
Le Président (M. Provençal)
: Permettez-vous, en lien avec ce que
vous venez de soulever, de... je poserais une question à Me Paquin?
M. Marissal : Mais bien sûr, M. le
Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Mon interprétation, quand je lis le premier
alinéa, c'est que l'appréciation doit être basée quand même sur une
série de critères. Est-ce que je me trompe en lisant le paragraphe, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait,
le ministre va évidemment devoir se guider avec les critères qui sont prévus dans la loi. Peut-être, par rapport à
l'idée de «s'assurer» qui était avancée, c'est ce que j'étais en train de
vérifier dans le dictionnaire, mais a priori j'aurais tendance à
dire : «S'assurer» implique que le ministre devrait lui-même faire des démarches pour s'en assurer, alors
qu'ici il est plus comme un observateur passif ou neutre, et c'est la proposition
de Santé Québec qui devra faire la
démonstration que le ministre va examiner et ensuite «être d'avis». Et, s'il
n'est pas «d'avis», bien, il ne pourra pas accepter la proposition de
Santé Québec, et ça va arrêter là.
M. Marissal : O.K. Je n'en ferai pas
plus que ça là-dessus, là. C'est une question d'appréciation sur le rôle du
ministre au moment de la réception d'une demande. J'entends vos explications,
ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? M. le député?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée, est-ce que... Ça vous va? Alors, s'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 453. Est-ce que l'article 453 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Est-ce qu'il est sur division
ou... Non?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Merci. 454, s'il vous plaît.
M. Dubé : Certainement, M. le
Président. Alors, 454 : «Santé Québec doit, au terme de la procédure
visée au deuxième alinéa de
l'article 453 et après avoir obtenu l'autorisation du ministre, conclure
une entente avec l'exploitant de la clinique médicale avec laquelle elle
s'associe. Cette entente doit prévoir les éléments suivants :
«1° la nature des services médicaux
spécialisés devant être fournis dans le cadre de l'entente;
«2° les
nombres minimal et maximal de services médicaux spécialisés pouvant être
fournis annuellement par la clinique
de même que la répartition trimestrielle de ces services requise pour assurer
la disponibilité continue de ceux-ci;
«3° le
montant unitaire versé par Santé Québec pour couvrir les frais liés à chaque
service médical spécialisé fourni par la clinique, selon sa nature,
ainsi que les modalités de versement de ce montant;
«4° des
mécanismes de surveillance permettant à l'établissement, ou à l'un de ses
conseils ou comités déterminés dans l'entente, de s'assurer de la
qualité et de la sécurité des services médicaux fournis par la clinique;
«5° les sommes, déterminées conformément à
l'article 456, qui peuvent être exigées d'un usager qui obtient un service
médical spécialisé dans la clinique et les modalités d'information de l'usager
à l'égard du paiement de ces sommes;
«6° les exigences en matière de tenue de
livres et de systèmes d'information auxquelles l'exploitant de la clinique devra se conformer ainsi que la nature,
la forme, la teneur et la périodicité des rapports et des renseignements
qu'il devra transmettre à Santé Québec et au ministre;
«7° un mécanisme de
règlement des différends portant sur l'interprétation ou l'application de
l'entente.
«Les services faisant l'objet de l'entente sont
soumis à la procédure d'examen des plaintes de Santé Québec de même qu'aux
dispositions de la Loi sur le Protecteur des usagers en matière de santé et de
services sociaux.
«L'entente a une durée maximum de cinq ans. Les
parties ne peuvent y mettre fin avant l'arrivée du terme, la modifier ou la
renouveler sans l'autorisation du ministre. Dans ce dernier cas, un projet de
renouvellement d'entente doit être transmis au ministre au moins six mois avant
l'arrivée du terme de l'entente.»
Le commentaire, M. le Président :
L'article 454 du projet de loi prévoit que, suivant la fin du processus
pour choisir une clinique médicale associée et l'obtention de l'autorisation du
ministre, Santé Québec conclut une entente avec
la clinique médicale avec laquelle elle s'associe. Il précise également le
contenu d'une telle entente dont la nature des services médicaux
spécialisés rendus et le montant unitaire versé par Santé Québec pour couvrir
les frais.
Le deuxième
alinéa prévoit la durée maximale d'une telle entente, soit cinq ans. Il ajoute
que l'autorisation du ministre est nécessaire pour modifier l'entente, la
renouveler ou y mettre fin avant la durée prévue. Il précise qu'en cas
de renouvellement le projet à cet effet doit être transmis au ministre
minimalement six mois avant la fin de l'entente.
Et comme on
fait habituellement, l'article 450 s'inspire, je dirais, presque mot à mot
de l'article 349.3 de la LSSSS.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Simplement pour vous mentionner que, dans
votre commentaire, l'entente maximale de cinq ans est dans le troisième alinéa
et non dans le deuxième. Je pense que vous l'aviez noté vous autres
aussi. Petite remarque.
M. Dubé : Bon point. Merci. Merci
beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Effectivement, là,
l'article reprend l'essentiel de ce qui était dans la LSSSS, l'essentiel,
presque l'entièreté de ce qui était dans la LSSSS, mot pour mot. Je veux juste
comprendre, par exemple, dans les
contrats qu'on octroie, là, en ce moment... puis je comprends que l'article en
question n'a jamais été utilisé, là, mais quand on octroie des contrats, entre
autres à une clinique médicale spécialisée, là, est-ce que ces items-là, entre
autres... entre autres les 2° et 3°, là, est-ce qu'on vient spécifier
toujours le nombre minimal et maximal et est-ce qu'on fonctionne par tarifs
unitaires pour ces contrats-là?
M. Dubé : Là, vous parlez des
ententes...
M. Fortin : De façon générale...
M. Dubé : ...plus courantes qu'on a
avec les CMS, c'est ça, votre question?
M. Fortin : Exact, oui.
Le Président (M. Provençal)
: ...peut-être des éléments de réponse.
Oui, non, peut-être?
M. Dubé : Bien,
écoutez, il faudrait que je demande... Là, malheureusement, Pierre-Albert n'est
pas là ce matin. Ce qu'on pourrait faire, c'est lui demander parce
que... Puis je pense que la plupart de ces contrats-là sont publics...
(Consultation)
M.
Dubé : ...il y a beaucoup de ces ententes-là qui étaient
par décrets, durant la pandémie, vous vous souvenez? Puis en... quelque part,
l'automne 2022, on est allés en appel d'offres. Puis là, de... moi, je me
souviens avoir regardé ces documents-là,
je pense qu'il y a un document public qui est assez détaillé sur le contenu de
l'entente. Voulez-vous me laisser regarder pour...
M. Fortin : Oui, oui, si vous voulez, oui. Mais j'ai en tête,
notamment, là, l'entente qui a été beaucoup discutée ou... — l'entente! — l'appel
d'offres qui a été beaucoup discuté dans les médias dernièrement, celui de la LASIK MD,
là, où, si je ne m'abuse, il y avait un tarif unitaire, là, par procédure. Mais
je me demande, pour la question des nombres minimal et maximal, là, si
c'est la même chose ou si on sait exactement ce dans quoi on s'embarque,
c'est-à-dire combien on va dépenser.
• (12 h 30) •
M.
Bergeron (Stéphane) : La logique des appels d'offres actuellement en
cours avec les différents CMS font que les établissements doivent énoncer leurs
besoins prévus avec un volume anticipé. Parce qu'évidemment, quand un CMS va se
montrer plus ou moins intéressé ou va tarifer... il pourrait tarifer
différemment selon l'importance de la volumétrie. Donc, l'établissement
doit énoncer le volume prévu, anticipé dans le cadre de cela.
Il y a des
indications, effectivement, sur la tarification, dans l'appel d'offres, mais
elle n'est pas liante, c'est-à-dire qu'on publie en quelque sorte la
grille de tarifs/établissements, là, qu'on appelle le financement axé sur le
patient en chirurgie, et les établissements
peuvent, en fonction de leur réalité, faire des offres qui soient différentes,
en termes de tarifs, de celui qui a
été indiqué, à valeur indicative, là, celui qui est associé à l'appel d'offres,
qui n'est pas liant ou engageant.
M. Fortin : O.K. Puis on fait,
comme... j'essaie de retrouver le mot que vous avez prononcé, là, mais on fait
une approximation, là, du nombre,
entre autres, de chirurgies qui pourraient être effectuées dans une période
bien précise, c'est ça?
M.
Bergeron (Stéphane) : Oui. Et du type de chirurgie, évidemment, là,
parce que chaque chirurgie est différente. Donc, d'avoir... On s'attend que l'établissement puisse envoyer tel...
tant de types de chirurgies générales, tant de types de chirurgies
ophtalmologiques, tant de types de chirurgies gynécologiques, là.
M. Fortin : O.K...
M. Dubé : Peut-être que je
rajouterais quelque chose juste parce que, là, ça me rappelle, là, ce qu'on a
fait l'automne dernier. Il y a peut-être une différence entre ici, dans le cas
d'une clinique médicale associée, et ce qu'on a lorsqu'on fait nos autres
cliniques médicales, parce qu'ici ce qui est important de dire... pour ça que
je ne suis pas certain qu'on a «minimal» et
«maximal» traités de la même façon dans les autres, parce qu'ici on veut
savoir... Si on prend la décision de traiter substantiellement tel type, bien,
on veut s'assurer qu'ils vont être capables de faire, des fois, des
minimums autant que les... Je ne suis pas certain qu'on a cette même notion là
dans nos ententes cliniques. Vous me suivez? Ça fait que c'est pour ça qu'avant
de vous... Là, j'ai demandé à...
M.
Fortin : O.K.
C'est un peu ça qu'on voulait, puis j'apprécie votre flair sur cette
question-là parce que c'est un peu... c'est un peu ça qu'on voulait
mesurer nous-mêmes, là, essayer de voir la différence entre les deux.
M. Dubé : Et l'autre différence,
puis vous allez me compléter, Dr Bergeron, c'est que, dans nos cliniques
médicales spécialisées, il y a une chose qu'on s'assure aussi, c'est qu'on
définit bien le type d'opération, le niveau de difficulté, parce qu'on peut avoir la même opération en ophtalmologie,
mais, en même temps, il y a des cas plus complexes que d'autres. Alors,
ici, on n'est pas dans ça, parce qu'on le regarde de façon générale. Ça fait
que laissez-moi essayer de trouver... mais
je vous dirais que, ça, à part peut-être ces quelques précisions-là, on a fait
des offres... des appels d'offres assez détaillés pour aller chercher
cette information-là.
M. Fortin : Très bien. Bien, on appréciera l'information quand elle
sera disponible à la commission.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que je dois comprendre que, si... le modèle
d'appel d'offres que vous avez travaillé, il y aurait possibilité de le
partager?
M.
Dubé : Oui, parce que, bien, écoutez, ma première
réaction, c'est que c'est public. Alors, c'est pour ça que je...
Le Président (M. Provençal)
: O.K., c'est beau.
M.
Dubé : Je comprends très bien la question, mais je fais
juste dire qu'ici, dans le cas de 454, il y a peut-être quelques
différences.
M.
Fortin : Ça explique, là. La différence que vous mentionnez
sur le nombre minimal, maximal, on la comprend bien.
M. Dubé : O.K., super.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député? M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci, M. le
Président. Deux, trois petits trucs là-dessus. Cette entente... Là, je suis au premier alinéa, là, à 454 : «Cette entente
doit prévoir les éléments suivants...» La liste est quand même assez longue et
probablement exhaustive, là. J'imagine que
vous avez fait le tour. Je ne vois pas, dans 454, puis j'ai regardé rapidement,
là, dans les suivants, qu'est-ce qui arrive si l'entente n'est pas respectée
d'une façon ou d'une autre, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Bien, en outre, on peut concevoir que cette entente-là est un
contrat comme tous les contrats. Donc, il y a toujours moyen d'y aller avec les
moyens prévus par le Code civil pour obtenir soit la résiliation de l'entente
ou, dans certains cas, si les circonstances le permettent, en forcer
l'exécution et demander des
dommages-intérêts pour le préjudice subi si jamais l'inexécution de l'entente
venait à causer un préjudice à
l'établissement. Donc, essentiellement, ce sont tous les moyens de mise en
oeuvre d'un contrat, comme tous les contrats.
M.
Dubé : Je rappelle encore une fois qu'on n'a jamais signé
ce type d'entente là, encore une fois, là, contrairement à la question
du député, qui comparait aux autres ententes avec les cliniques médicales, là.
M. Marissal :
Oui, bien, c'est sûr que ça nous amène à poser des questions sur les autres
ententes, puis ce 454 pourrait servir, là.
Je pense qu'on peut s'entendre que c'est là parce que ça pourrait servir, là.
C'est une avenue qui est possible, là, que Santé Québec pourrait emprunter. Je pose la
question notamment parce qu'il y avait eu toute une saga à un moment,
là, de frais accessoires, là, qui étaient chargés à des patients. Tout ça, ça
avait été transformé en frais administratifs après. Vous vous souviendrez
peut-être, M. le ministre, là, des fameuses gouttes pour les yeux, là, qui
étaient facturées à des prix exorbitants,
là. Je ne sais pas ce qu'ils mettaient dans les yeux des patients, mais ça
valait de l'argent, puis l'ancien ministre avait dû intervenir d'abord
là-dessus.
M. Dubé : ...aller
sur 456, par exemple.
M. Marissal :
C'est bon. Si vous me dites que c'est à 456, je vais garder mes questions
pour 456.
M. Dubé : Excellent.
M. Marissal :
Oui. On ne le fera pas deux fois.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, est-ce que vous avez... vous aimeriez faire une autre
intervention, ou Mme la députée? Ça va? Oui, allez-y, M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Bien, ça, je ne sais pas si ça se
retrouve dans 456, auquel cas on me le dira, le troisième paragraphe : «Le montant unitaire versé par Santé Québec pour
couvrir les frais liés à chaque service médical spécialisé [...] par les
cliniques», ça, c'est déterminé par négociation dans le contrat ou c'est selon
une grille stricte qui existe?
M. Dubé : Encore une fois, je vais faire le parallèle avec
les cliniques médicales pas associées, mais spécialisées, et ça, ici, je
ne peux pas vous le dire. On ne l'a jamais fait. Alors, moi, ça ne me dit rien.
Par contre, si je peux faire un parallèle avec les ententes, il y a un tarif
qui est fixé pour chaque acte. Si on dit, par exemple... Là, ici, là, je vais prendre les tarifs, là, au niveau, par exemple,
des cataractes, là, on est très, très précis. Vous faites une cataracte simple
ou double, c'est-tu 600 $, c'est
900 $? C'est ce niveau de détail là pour s'assurer que la clinique X qui a
fait 12 cataractes dans une journée va être payée x montant. On va
dans ce détail-là, là.
M. Marissal :
Puis ce montant-là détaillé, là, la grille vient des évaluations...
M. Dubé : Elle
vient, premièrement, de l'appel d'offres parce que, là, maintenant, on va en
appel d'offres. C'est un peu ça ici quand la... la bonne question qu'on avait
sur 453, puis je ne veux pas rallonger, mais on peut aller en appel d'offres avec un prix puis un facteur
qualité dont parlait le Dr Bergeron, c'est que tu rajoutes le facteur k,
tu vas dire : Mon facteur k peut
être de 40 %. Ça fait que même celui qui est plus haut que le plus bas
soumissionnaire peut aller jusqu'à
40 %, disons. Puis je dis 40 %, là, ça dépend des situations. Ça fait
que tout ça est prévu dans le système d'appel d'offres.
M. Marissal :
O.K., mais, je pense, je me suis
mal exprimé. Le prix duquel vous partez, c'est celui qui est fixé par le
MSSS?
M. Dubé : Pas
nécessairement, parce qu'on a... C'est un des débats qu'on a eu l'automne passé
quand on est allés en appel d'offres. On a dit : Nous, on connaît nos
coûts maintenant parce que ça fait trois ans qu'on fait ce que M. Coubat a mis en place, là, puis même c'est
l'initiative du Dr Barrette, il y a plusieurs années, de faire le financement
par activités puis de s'assurer qu'on sait
ce que nous coûte une hanche ou une cataracte chez nous. Alors, si on pense
que, chez nous, là, tout coût semblable confondu, une cataracte, c'est
600 $, bien, pourquoi aller dire 600 $ dans un appel d'offres puis peut-être que trouver quelqu'un qui
pourrait, en autant que le facteur k soit là, nous la faire à 550 $? Vous
me suivez?
Alors,
on a pris la décision, l'automne dernier, de ne pas mettre notre prix
recherché. On a été plus vers s'assurer qu'il y aurait des différences
dans les tarifs si c'était une opération plus complexe ou que c'était un
patient qui est en attente depuis plus
longtemps, est-ce qu'il y avait une détérioration de son cas. C'est le genre
d'approche qu'on fait, mais on connaît... mais je peux vous dire que,
grâce au système qui a été mis en place depuis plusieurs années, on connaît
beaucoup mieux nos coûts dans le public qu'on les connaissait avant sur une
base...
Une voix :
...
M. Dubé : ...unitaire.
Merci.
• (12 h 40) •
M. Marissal :
Ce pour quoi on avait... On a vu
récemment, là, dans les derniers mois, une clinique, là, qui faisait des
yeux, là, c'était-tu de la cataracte ou glaucome, je ne sais plus, puis qui
cassait les prix sérieusement, là. Il y avait même
des questions sur la chose, là. Donc, on n'est pas dans le principe qu'on m'a
expliqué, avec les cliniques privées, dans un briefing. C'est le prix
plus 15 %, généralement.
M. Dubé : Il y
a ce... mais là c'est parce qu'on est en train de parler de d'autres choses
ici, là.
M. Marissal : Bien, allons... gardez
ça pour le moment où on arrivera...
M. Dubé : On y arrivera, mais je
veux juste vous dire qu'on a beaucoup appris de la pandémie, parce
qu'effectivement il y a eu des ententes par décret qui disaient «coût plus
15 %» et... Bien, c'est sûr que, pendant ce processus-là, on a fait nos analyses de coût, et c'est pour ça que je
vous dis qu'on a quand même changé notre procédure après. Je vous répondrais ça pour le moment, là.
On est beaucoup mieux équipés qu'on ne l'était il y a trois, quatre ans
pour faire ça.
M. Marissal : ...plus tard, parfait,
très bien.
Le Président (M. Provençal)
: ...M. le député? Y a-t-il d'autres
interventions de la part du député de Pontiac ou
de Mme la députée? Non? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 454 est adopté?Adopté. Alors, 455, M. le
ministre.
M. Dubé : Alors : «Tous les médecins
qui exercent leur profession dans une clinique médicale associée doivent être
soumis à l'application d'une entente conclue en vertu de l'article 19 de
la Loi sur l'assurance maladie.»
Donc, le
commentaire, c'est que l'article 455 du projet de loi établit que seuls
les médecins soumis à l'application d'une
entente conclue en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie
peuvent exercer dans une clinique médicale associée. Et ça, c'est
intégralement ce qu'on a déjà dans la loi à la... LSSSS, pardon, à 349.4.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'article 455? Non, il n'y a pas d'intervention. Est-ce que
l'article 455 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. 456. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien.
Alors : «Malgré l'article 22.0.0.1 de la Loi sur l'assurance maladie,
les seules sommes d'argent qui peuvent être réclamées d'un usager qui obtient
un service médical spécialisé d'une clinique médicale associée en application
d'une entente sont celles qu'aurait normalement exigées l'établissement associé
à la clinique à l'occasion de la prestation de ces mêmes services, pourvu que
ces sommes aient été prévues par l'entente.»
L'article 456 du projet de loi prévoit les
règles applicables aux sommes pouvant être exigées d'un usager lorsqu'il
obtient un service médical spécialisé d'une clinique médicale associée en
application d'une entente.
M. Fortin : ...les mêmes sommes prévues d'un usager si ça avait été, par exemple, à
l'hôpital. Ça veut-tu dire qu'on peut lui charger pour le stationnement? Ça
veut-tu dire qu'on peut lui charger si... pour la télévision, s'il y a une
salle de répit ou, je ne sais pas, de postopération? C'est les mêmes sommes que
l'hôpital aurait pu lui charger.
Le
Président (M. Provençal)
:
Si on parle du service
spécialisé, ça doit être en lien avec... Maître... pas maître, mais
Dr Bergeron. Excusez-moi.
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, donc, évidemment, ça veut dire
qu'on ne peut pas charger de façon différente ou supplémentaire lorsque
le service est rendu dans une éventuelle clinique médicale associée, qui
n'existe pas, versus un établissement. Je
pense que, lorsque ça a été écrit... Puis là il y a... Désolé, je n'ai pas la
généralité du détail, mais, par exemple, il y avait, jadis, puis ça...
On va
comprendre le contexte, qui s'applique probablement moins aujourd'hui. Par exemple, si vous étiez
opéré, par la suite que vous deviez
partir avec des béquilles, bien, vous vous souvenez, il y avait des béquilles,
puis on devait payer x dollars pour emprunter des béquilles. C'est
quelque chose qui n'existe pas présentement. Il y avait la même chose sur des plâtres, par exemple, le plâtre en
fibre de verre. C'est ce genre de tarifications là qui seraient les mêmes
à l'intérieur de l'un ou de l'autre.
Maintenant, ne prenez pas au mot les exemples
que je vous ai donnés parce qu'ils ne sont plus d'actualité, mais c'est ça, à
quoi ça réfère. Donc, actuellement, il n'y a pas beaucoup de sommes,
effectivement, réclamées par un établissement. Quand on parle de... pour moi,
là, c'est le service médical. La télévision, l'Internet, c'est peut-être d'autres choses, là, mais on parle du service
médical puis du service de santé lui-même. Il n'y a pas beaucoup de sommes
qui sont rajoutées à ça en établissement.
M. Fortin : Oui, sauf qu'on ne vient pas le dire, que c'est le service de santé. Les
seules sommes d'argent qui peuvent être réclamées d'une clinique
médicale associée...
Une voix : ...
M. Fortin : ...oui, c'est ça, exactement, seraient les mêmes, mais les
mêmes, ça peut être...
M. Dubé : ...ils
ne peuvent pas la charger.
M. Fortin : Pardon?
M. Dubé : S'il n'y en a pas au
public...
M. Fortin : Ah! s'il n'y en a pas au public, effectivement...
M. Dubé : ...ils ne peuvent pas
la charger.
M. Fortin : ...mais, je ne le sais pas, moi, si j'ai une opération et
qu'il faut que je passe quelques heures à l'hôpital,
je demande une chambre privée, là, il va y avoir des frais. Est-ce que la
clinique privée peut charger les mêmes frais,
c'est un peu ça, ma... ou c'est vraiment en lien avec l'opération, l'acte
médical, là? Parce que les béquilles et les exemples que vous avez utilisés, qui ne sont plus d'actualité, là, mais
ils ne sont pas en lien direct avec l'acte médical non plus. Ils sont en
lien avec des services postopératoires, disons.
M. Dubé : Pour
les cliniques je veux... Je veux réfléchir sur les... Encore une fois, on est
dans des cas théoriques, ici, là, parce qu'on n'a jamais eu ça encore,
là. J'essaie juste de voir...
M. Fortin : Je suis d'accord, M. le ministre, c'est des cas théoriques parce qu'on
ne l'a pas vécu, mais, si on prend le temps de l'écrire, c'est parce que
ça pourrait arriver. Donc, ça vaut la réflexion.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je vais
sûrement avoir besoin de Me Paquin pour complémenter.
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes quand même rendu maître
dans vos réponses.
M. Bergeron (Stéphane) : Deux parts
à la question. Je vais reculer un petit peu pour la première question, sur les frais exigés. Ce que Me Paquin me
faisait remarquer, c'est que c'est encore plus restrictif en vertu... puis là
on va avoir besoin du détail de l'explication de Me Paquin, qui va nous
souffler à nouveau... c'est encore plus restrictif que ce qui peut être
exigé en établissement, mais Me Paquin, dans un autre... dans un cabinet...
M. Paquin (Mathieu) : Dans un
cabinet.
M. Bergeron (Stéphane) : Dans un
cabinet, puis expliquez la logique.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le
Président. Je n'ai pas le fin détail, mais l'article 456 prévoit
s'appliquer malgré l'article 22.0.01 de la Loi sur l'assurance
maladie en disant : Les seules sommes qui peuvent être réclamées d'un usager sont celles qui auraient été normalement
exigées de l'établissement... qu'aurait normalement exigé l'établissement
associé à la clinique. 22.0.01, ce qu'il
prévoit, c'est qu'un médecin peut charger certains frais prévus par règlement
et, pour ce faire, il doit l'afficher
dans sa salle d'attente avec une grille tarifaire. Ici, puisqu'on est... malgré
ça et les seules sommes, c'est qu'on est plus restrictifs. Donc, ce que ça
vient dire, c'est : La Loi sur l'assurance maladie pourrait vous
permettre de charger certaines sommes affichées sur la grille tarifaire dans la
salle d'attente, mais, malgré ça, vous ne pouvez pas les charger si ce sont des
sommes qui n'auraient pas été normalement exigées par l'établissement. Donc, on
est plus restrictifs avec 456 que ce qui aurait été le régime général avec la
Loi sur l'assurance maladie.
M. Fortin : Bien, non, je suis d'accord avec vous, là, mais le choix...
Ce qu'on vient faire avec les cliniques médicales
associées, c'est de dire essentiellement : Il y avait un service qui était
donné au public, là, on vient le donner dans une clinique médicale
associée. Alors, je suis d'accord avec vous, là, que, dans une clinique, un
cabinet privé, c'est effectivement ça, mais
là on vient dire : Le patient, il ne fera plus cette opération-là à
l'hôpital, il va la faire dans la
clinique médicale associée. Alors, le cabinet privé, il n'est pas vraiment en
jeu, là, dans l'option du patient. Lui, ses deux options, c'était de payer ce que l'hôpital lui aurait chargé,
c'est-à-dire stationnement, chambre privée, etc., ou payer ce que la
clinique médicale associée va lui charger.
M. Paquin
(Mathieu) : Mais ce sont des frais qu'il aurait eu, de toute
façon, à payer dans l'établissement. Donc, pour l'usager, c'est bonnet
blanc, blanc bonnet.
M.
Fortin : Donc, il ne peut pas aller plus que ce que
l'établissement, lui, aurait payé. Donc, la clinique ne peut pas me
charger 20 $ de l'heure pour un stationnement parce que ce n'est pas ce
que l'hôpital me charge.
• (12 h 50) •
M. Paquin (Mathieu) : Ce serait ma
compréhension, M. le Président.
M.
Fortin : Ça, ça devient intéressant parce
que la perspective qu'une clinique associée puisse, par exemple, pour quelque
chose qui est à l'extérieur de la clinique, là... Le stationnement, c'est un
frais qui lui aurait été chargé par
l'hôpital. Alors, moi, je suis content d'entendre que ça... l'interprétation.
Un jour, là, quand la situation se produira, ils regarderont les
transcriptions de l'Assemblée nationale puis ils entendront Me Paquin
dire : Effectivement, le stationnement
devrait être inclus là-dedans puis ça ne devrait pas être plus que le tarif qui
est chargé à l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Exact. J'ai Mme la députée
d'Outremont... Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. Bien,
peut-être juste une précision. J'ai bien suivi le jeu des différents articles,
là. Donc, c'est : malgré ce que prévoit
la Loi sur l'assurance maladie, qui dit que les tarifs doivent être affichés,
oui, les seules sommes qui peuvent être chargées, bon, sont les mêmes, sont
celles qu'aurait normalement exigées l'établissement, mais comment vous interprétez la fin : «pourvu que
ces sommes aient été prévues par l'entente»? Il faut quand même que ce soit
prévu. Exact? Puis là il faut que ces sommes-là aient été prévues dans
l'entente conclue avec la clinique.
M. Paquin (Mathieu) : Exact. Donc,
M. le Président, on part... Le potentiel théorique maximum, c'est ce qui est conforme à la Loi sur l'assurance maladie,
prévu sur la grille tarifaire. La première... Le premier filtre qu'on met, c'est : Malgré tout ce que vous pourriez
demander, ce potentiel maximum théorique là, vous ne pouvez pas y aller si ce
n'est pas ce que, normalement, l'établissement auquel vous êtes associé aurait
chargé, et même, alors, pour être capable d'aller chercher ces
sommes-là, il faut que ce soit prévu dans l'entente.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, ça va?
M. Marissal : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 456? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 456 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 457. M. le ministre.
M.
Dubé : Oui. Alors : «Tout médecin qui fournit au
sein d'une clinique médicale associée des services médicaux spécialisés prévus par une entente doit
préalablement être titulaire d'un statut et des privilèges lui permettant
d'exercer sa profession dans un
centre hospitalier exploité par l'établissement auquel cette clinique est
associée, satisfaire entièrement aux
besoins du centre hospitalier selon l'appréciation faite par le directeur
médical et remplir en tout temps les obligations rattachées à la
jouissance des privilèges qui lui sont accordés.
«L'exploitant
d'une clinique médicale associée ne doit pas permettre qu'un médecin qui ne se
conforme pas aux dispositions du présent article fournisse au sein de cette
clinique des services médicaux spécialisés prévus par l'entente.»
Alors, le commentaire se lit comme suit :
L'article 457 du projet de loi prévoit des obligations à l'égard des médecins qui fournissent des services médicaux
spécialisés au sein d'une clinique médicale associée, notamment relativement aux
statuts et privilèges dont ils doivent être titulaires.
Le deuxième
alinéa précise que, lorsqu'un médecin ne se conforme pas aux dispositions de
cet article, la clinique médicale
associée ne doit pas lui transmettre... ne doit pas lui permettre de fournir
des services médicaux spécialisés prévus par l'entente.
Et, à 349.6 de la LSSSS, on retrouve, là, à
quelques mots près, l'essentiel de cet article-là pour 457.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : ...a touché brièvement hier, si je ne m'abuse.
M.
Dubé : ...dans les explications que le Dr Bergeron
vous a redonnées, là, sur les limites du médecin qui a déjà des
ententes, là, avec son établissement.
M.
Fortin : Oui, c'est ça. Là, on vient parler uniquement du
médecin, là, et pas de l'équipe de la clinique. Alors, il n'y a pas d'obligation.
Cette clinique-là, elle pourrait... disons, par exemple, les infirmières qui y
travaillent ne sont pas obligées
d'être des infirmières du public, là, ou ce n'est pas encore des infirmières
qui auraient rempli leur charge de travail dans le public et qui se
dirigeraient par la suite vers cette clinique-là. Ça peut être n'importe qui,
ça peut venir de n'importe où, ces infirmières-là. Il y a juste une obligation
pour le médecin de remplir son obligation en établissement avant.
Le Président (M. Provençal)
: Votre question est dans le sens...
Est-ce qu'ils ont libre cours à aller chercher leurs propres ressources?
M.
Fortin : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Il faut, M.
le Président... Donc, il faut lire l'article 457, mais aussi prendre... se
rappeler l'article 453, je pense, 453, dans lequel, lorsque c'est proposé
par Santé Québec, le ministre doit être d'avis de deux choses. Il doit être d'avis que ça améliore l'accessibilité aux
services et il doit être d'avis que ça n'affecte pas la capacité du
réseau public, notamment en regard de la main-d'oeuvre requise pour le
fonctionnement de ce réseau. Donc, c'est là qu'indirectement c'est une
considération qui rentre et qui doit s'évaluer au cas par cas.
M. Fortin : O.K., mais on vient le spécifier pour le médecin. Pourquoi
le spécifier uniquement pour le médecin dans ce cas-là? Parce que l'impact est
le même, là, sur le réseau public, entre le médecin et l'infirmière, par exemple. Bien, l'impact est le même... l'impact
est différent, mais, en théorie, là, c'est... retirer un employé du réseau
public pour l'envoyer vers la clinique a un impact, que ce soit un
médecin ou une infirmière. Alors, pourquoi uniquement venir spécifier, à
travers le 457, le médecin?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M.
Bergeron (Stéphane) :
J'avancerais qu'une des considérations importantes repose au fait que l'acte
qui va se... être posé en CMS est un
acte médical. Et rappelons-nous, dans 454, qu'une des considérations, et
qui va être donnée, puis qu'on rencontre actuellement dans
l'entente 108, c'est en 4° : «[Les] mécanismes de surveillance
permettant à l'établissement, ou à l'un de ses conseils ou comités [...], de
s'assurer de la qualité et de la sécurité des services médicaux fournis par la
clinique.» En termes clairs, actuellement, dans les ententes 108, par
exemple, avec les CMS participants, comme on
l'a actuellement, les médecins qui font les interventions pour l'établissement
à l'intérieur du CMS, l'évaluation de l'acte chirurgical repose dans les
mains du CMDP de l'établissement. Donc, on envisage ça vraiment comme étant une prolongation de l'établissement,
puis une capacité pour l'établissement de s'assurer de la qualité de ce
qui est fourni là.
M.
Fortin : O.K., je passe à... J'apprécie. Je passe à autre
chose. Là, essentiellement, le 457, dans son ensemble, là, on vient dire
essentiellement que le médecin doit remplir son AMP, là, si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron, ce n'est pas un
AMP.
M. Bergeron (Stéphane) : Voilà, je
suis... M. le Président, je comprends ce que le député veut dire. Ce n'est pas le terme tout à fait adéquat parce que des
AMP... Par exemple, les médecins spécialistes n'ont pas d'AMP aujourd'hui.
Voilà, les médecins spécialistes n'ont pas d'AMP aujourd'hui. Par ailleurs, par
exemple, en médecine de famille, mais là ce
n'est pas ça qui est visé, les AMP, par exemple, après 15 ans, on n'y est
pas soumis. Puis là il y a une négociation autour des AMP. Ça fait que c'est pour ça que c'est plus rattaché à
l'ensemble des obligations de l'activité à l'intérieur de
l'établissement qu'aux AMP.
M.
Fortin : O.K. Vous venez de dire : «Satisfaire entièrement
aux besoins du centre hospitalier selon l'appréciation [...] et remplir en tout temps les obligations...»
O.K., les obligations, ça, c'est l'ensemble des obligations, peu importe
que ce soit spécifié dans un document ou un autre, là?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M.
Bergeron (Stéphane) : Voilà, pour moi, le terme «obligation»...
Peut-être que les gens du juridique vont me corriger, mais on se
rappelle qu'en retour d'un statut et d'un privilège de pratique en
établissement le médecin doit s'engager,
puis il a des obligations à remplir. Mon avis, c'est... Le terme «obligations»,
ici, y réfère. C'est probablement pourquoi on dit : Bien, s'il y a
des obligations, pourquoi, en plus, on rajoute le «satisfaire entièrement aux
besoins» des centres hospitaliers? C'est pour la partie supplémentaire que vous
annoncez, ce qui n'est pas textuellement écrit dans les obligations du médecin
en vertu de sa résolution de nomination.
M.
Dubé : Juste en rappel, là, vous vous souvenez, quand on
a discuté 201, que c'est exactement... la terminologie, c'est «les
obligations rattachées à la jouissance des privilèges». On a discuté ça.
Le Président (M. Provençal)
: Puis le 457 encadre vraiment le
médecin dans son rôle, dans le rôle qu'il va jouer au niveau de la clinique
médicale associée. Je ne me trompe pas en disant ça?
M.
Fortin : ...M. le ministre, vous êtes sur votre x
aujourd'hui, quand même. Vous êtes retourné à l'article 201.
M.
Dubé : Plus on les règle, plus on est capables d'y
revenir. C'est ça, la beauté quand on avance bien. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. J'ai le député de Rosemont.
M. Marissal : C'est
bon. On a fait le tour.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va. Mme la députée, ça va aussi? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 457 est
adopté? Adopté.
Compte tenu de l'heure, je vais suspendre les
travaux jusqu'à 14 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 14 h 03)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, bonjour à tous. La Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux.
Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace.
Lors de la
suspension, nous venions d'adopter l'article... 457, excusez-moi. Nous sommes
donc rendus à l'étude de l'article 458. Alors, je vais vous
demander d'en faire la lecture, M. le ministre.
M.
Dubé : Oui, M. le Président, avec plaisir. Alors, 458 se
lit comme suit : «Lors de la signature d'une entente, l'exploitant de la clinique médicale doit remettre
à l'établissement auquel cette clinique est associée la liste des médecins exerçant leur profession dans cet
établissement qui y fourniront des services médicaux spécialisés. L'exploitant
de la clinique doit tenir cette liste à jour
et informer sans retard le président-directeur général de l'établissement de
toute modification qui [lui] est apportée.»
Une voix : ...
M. Dubé : Merci, Thomas. Donc, le
commentaire : L'article 458 du projet de loi prévoit l'obligation
pour la clinique médicale associée de
transmettre à l'établissement auquel elle est associée une liste des médecins
exerçant leur profession dans cet établissement
et qui fourniront des services médicaux spécialisés. Il précise qu'elle doit
maintenir cette liste à jour et informer de tout changement le
président-directeur général.
Et
encore une fois, comme on le fait à l'habitude, j'ai pris la LSSSS, l'article 349.7,
et l'essentiel du premier paragraphe est en référence ou en source pour
l'article 458 que je viens de lire.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des... Oui, Mme la
députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Merci, M. le Président. Bien, évidemment, on ne
peut pas être contre ce principe-là, là, de fournir une liste et la
tenir à jour.
J'ai peut-être juste une question. Là, je suis
dans les termes définis, là. Me Paquin, vous me corrigerez, là, mais là on parle de... Bon, l'exploitant de la
clinique médicale, la clinique médicale associée, remet à l'établissement auquel
la clinique est associée, en vertu d'une entente, une liste de médecins
exerçant leur profession dans cet établissement. Moi, je l'ai lu puis je me
disais : Mais il me semble que c'est... on veut que ce soit la liste des
médecins exerçant, tu sais, de la clinique
qui soit fournie, ou c'est moi qui comprends mal? Quand on réfère à cet
établissement, «exerçant leur profession dans cet établissement», on
réfère à la clinique ou on réfère à l'établissement défini, là, dans le système
public?
Le
Président (M. Provençal)
: Moi, je pense qu'il faut le lire au 457, là, parce
que, 457, on fait référence que les médecins doivent... sont associés. Mais
Me Paquin...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ici, c'est une
reprise du libellé de la LSSSS. Ce qu'on dit, c'est : «La liste des
médecins exerçant leur profession dans l'établissement qui y fourniront des
services médicaux spécialisés.» Le «y»
réfère à la clinique médicale associée, et non à l'établissement. Donc, on sait
qui sont les médecins de l'établissement qui vont exercer leur
profession dans le CMA.
Mme Setlakwe : Ça fonctionne. O.K.,
merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une demande de...
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Allez-y, faites votre intervention.
M. Marissal : Oui,
rapidement. En concordance avec 349.7, dont il a été question, il y avait... il
y avait un retour, là, il y avait
comme la triangulation, c'est-à-dire que le directeur général s'assure que la
liste est remise aux membres du conseil
d'administration. Il n'y a plus de conseil d'administration. Je comprends ça,
mais, pour compléter la boucle ou le
triangle, peu importe, là, est-ce que le directeur général doit aussi soumettre
la liste à quelqu'un dans l'établissement pour s'assurer que tout le
monde est au courant?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Non, il n'y a pas de telle obligation qui est prévue à l'article 458.
Toutefois, le parallèle qui doit être fait, c'est que le conseil
d'administration, dans la LSSSS actuelle, c'est lui qui octroie les statuts et les privilèges et qui peut
également les révoquer. Cette autorité-là, elle appartient... avec le projet de
loi n° 15, elle appartient au président-directeur général de
l'établissement, donc c'est l'équivalent.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Marissal :
Oui. Ça va, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur
l'article 458? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 458 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 459,
pour lequel vous avez un amendement. M. le ministre.
M. Dubé : Merci.
Alors : «Malgré le troisième alinéa de l'article 454, Santé Québec peut
mettre fin à une entente lorsqu'elle a des motifs raisonnables de croire que la
qualité ou la sécurité des services médicaux spécialisés fournis [par] la clinique médicale associée n'est
pas satisfaisante ou que l'exploitant d'une clinique médicale associée
ou un médecin qui y exerce sa profession ne se conforme pas à l'une [de ces]
dispositions des articles 456 à 458.
«Le ministre peut
demander à Santé Québec de mettre fin à l'entente lorsqu'il a des motifs
raisonnables de croire qu'une situation visée au premier alinéa se produit.
«Avant de mettre fin
à l'entente, Santé Québec doit donner à l'établissement et à l'exploitant de la
clinique médicale associée l'occasion de présenter leurs observations par
écrit.»
Je vais aller tout de
suite à l'amendement, si vous permettez. Alors : Au troisième alinéa de
l'article 459 du projet de loi :
1° supprimer «à
l'établissement et»; et
2° remplacer
«leurs» par «ses».
Le
commentaire : Cet amendement vise à retirer l'obligation pour Santé Québec
de donner l'occasion à l'établissement
de présenter ses observations considérant que les établissements seront
fusionnés en son sein et qu'ils n'auront plus une personnalité juridique
distincte.
Alors, si on prend ce
qu'on voit à l'écran, les deux amendements... l'amendement avec les deux
composantes se retrouve au dernier alinéa,
et on lit maintenant : «...Santé Québec doit donner à l'exploitant de la
clinique médicale associée l'occasion de présenter ses observations par
écrit.» Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement? Mme la députée.
Mme
Setlakwe : Je pense qu'il fallait faire cette correction-là, oui. Non?
Pas d'autre chose, non.
• (14 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Rosemont, intervention? Oui, allez-y.
M. Marissal :
Oui. Il n'y a pas de durée prévue, hein, dans l'espèce d'échange qu'il va y
avoir entre Santé Québec et la clinique qui
peut donner sa version? Parce que ça peut durer longtemps, ça, ces affaires-là.
Puis on nous a dit à maintes reprises que, en tout respect pour ma
collègue de Mont-Royal—Outremont, des
fois, il y a des avocats qui s'en mêlent,
puis que ça dure plus longtemps. Alors, je me demandais s'il n'y avait pas lieu
d'y mettre une limite de temps, à ça, là.
M. Dubé : Où
est-ce qu'on a fait cette référence-là, tout à l'heure, quand il y avait... on
donnait un temps de 30 jours?
Le Président (M.
Provençal)
: Il y
avait une notion de cinq ans.
M. Dubé : Non,
non, pas la durée de l'entente. Ce que le député demande, ici, c'est pour
régler un différend ou donner le temps à l'exploitant de présenter ses
observations.
M. Marissal :
Bien, c'est-à-dire que l'exploitant... À mon avis, l'exploitant devrait
avoir un temps limite, là, il ne peut pas prendre trois mois. Puis peut-être
que ça se fait de façon naturelle, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Mais,
dans les articles précédents, est-ce qu'il y avait un point de référence, selon
vous?
Des voix : ...
M. Dubé : À
l'article 441, on a dit : «...doit, avant de décider de la suspension
ou de la... — là,
on était plus dans l'agrément, là — [...] accorder un délai d'au
moins 10 jours pour présenter ses observations.»
Des voix : ...
M. Dubé : Je vais laisser M. le député regarder... Est-ce
qu'on l'a... Il n'y en avait pas dans la LSSSS non plus, hein?
M. Marissal :
Non, non.
M. Dubé : O.K.,
O.K.
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que le Code civil prévoit une procédure?
Des voix : ...
M. Dubé :
Si vous êtes à l'aise puis tout le monde est à l'aise, on...
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée voulait faire une...
Mme
Setlakwe : ...attendre de voir ce que le légiste en pense.
M. Dubé : ...
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, il y a différentes options qui sont possibles. Un
des exemples qu'on va retrouver dans le projet de loi, c'est au niveau... Des
mesures disciplinaires peuvent être prises à l'égard d'un médecin ou d'un
dentiste, où on va avoir un délai qui est fixé dans la loi. Donc, un délai de
15 jours.
M. Dubé : Est-ce
que ça vous satisferait?
M. Marissal :
Ça...
M. Dubé : Parce
que vous ne voulez pas que le processus traîne, je pense que c'est ça.
M. Marissal :
Bien, pour les deux parties d'ailleurs, ce n'est pas souhaitable que ça
traîne, là.
M. Bergeron
(Stéphane) : C'est plus une question de qualité et de sécurité, je
pense, qu'il faut...
Le Président (M.
Provençal)
: À ce
moment-là, ce que je comprends, c'est que vous allez présenter un amendement...
M. Dubé : Au
nom de...
Le Président (M.
Provençal)
: ...ou
bien...
M. Dubé :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K. On va laisser faire le
libellé par vos juristes. Ce sera un amendement qui sera déposé par M. le
député de Rosemont. À ce moment-ci, moi, je vous...
M. Dubé : Là,
on est quand même dans l'amendement qu'on a donné, est-ce que je me trompe?
Oui?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, oui, oui, c'est vraiment
l'amendement de... Alors, je vous suggère qu'on suspende l'amendement et
l'article pour pouvoir, s'il n'y a pas d'inconvénient, aller plus loin. Oui?
Mme
Setlakwe : Je veux juste poser une question avant qu'on fasse ça.
Le Président (M. Provençal)
: Bien oui. Allez-y.
Mme
Setlakwe : C'est peut-être juste pour, peut-être, contribuer
à la discussion. Là, je me réfère à 454, ce que l'entente doit prévoir, puis là on a toute une série de dispositions qui
doivent être prévues dans l'entente. Au paragraphe 7°, on va devoir prévoir un mécanisme de règlement des
différends portant sur l'interprétation ou l'application de l'entente. Est-ce
que la convention ne va pas régler la question?
Là, je
comprends tout à fait l'objectif qui est visé par 459, de permettre à Santé
Québec de se sortir du contrat, là, de pouvoir le résilier, mais, tu
sais, on a... Comprenez-vous? Il y a comme... Ces dispositions-là pourraient
être dans la convention.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, je pense qu'il y a deux choses à considérer ici, c'est
qu'il y a effectivement un mécanisme de règlement des différends portant sur
l'interprétation ou l'application de l'entente qui pourrait être prévu.
Toutefois, 454 vient prévoir une durée maximale à l'entente et interdit d'y
mettre fin avant terme sans l'autorisation du ministre. Donc, normalement,
l'entente a une durée qui devrait être assez fixée.
Et ici on a,
pour des problèmes de qualité, comme sanction, à 459, le fait de mettre fin à
l'entente. Techniquement, à mon humble avis, M. le Président, si on met
fin à l'entente, normalement, le mécanisme de règlement des différends qui est
dedans, on ne peut plus s'en servir parce qu'il est prévu dans une entente qui
ne nous lie plus. Donc, je pense que c'est deux mécanismes, qui sont
concurrents mais applicables, un à l'exclusion de l'autre. Dans un tel cas, ce
pourrait être prévu dans la disposition.
M. Dubé : Le 459.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Bien, c'est un
bon point.
M. Dubé : Est-ce que ça vous va?
Mme Setlakwe : Bien oui, puis je
pense qu'il a soulevé un bon point.
M. Dubé : On est d'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, écoutez, avec votre
consentement, on suspendrait l'amendement et l'article 459 pour cheminer.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. 460. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. 460 se lit
comme suit : «Malgré les dispositions de la Loi sur l'assurance maladie,
une entente visée à l'article 454 de la
présente loi peut avoir pour objet des services assurés considérés comme non
assurés lorsque ces services sont
rendus hors d'une installation maintenue par un établissement si Santé Québec
estime qu'il existe des difficultés d'accès à ces services auprès des
établissements d'une région sociosanitaire.
«En outre, les services fournis par un médecin
dans le cadre d'une entente visée à l'article 454 sont réputés, aux seules fins de la rémunération de ce médecin,
rendus au sein de l'établissement qui dirige l'usager vers la clinique
médicale...»
Alors, j'y vais tout de suite pour le commentaire :
Le premier alinéa de l'article 460 du projet de loi prévoit que lorsque
Santé Québec est d'avis qu'il existe des difficultés d'accès à certains
services une entente conclue avec une
clinique médicale associée peut alors avoir pour objet des services assurés
considérés comme non assurés lorsqu'ils sont rendus hors d'un établissement. Il précise que cela s'applique
malgré les dispositions de la Loi sur l'assurance maladie.
Le deuxième
alinéa précise les services fournis par un médecin dans le cadre de l'entente
sont réputés rendus au sein de l'établissement, et ce, uniquement aux fins de
la rémunération de ce médecin.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Jai peut-être une question. C'est peut-être moi, là, qui n'ai
pas les exemples, les bons exemples, mais en quoi cette situation diffère du
régime qu'on a vu dans le chapitre... chapitre I, les ententes visant la
fourniture, la prestation et l'échange de certains services? Il me semble que,
là, on avait parlé justement de...
M. Dubé : Assurés, non assurés.
Mme Setlakwe : Oui. Il doit y avoir
une distinction, là, que Dr Bergeron va nous expliquer.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron va nous clarifier le
tout.
M.
Bergeron (Stéphane) : Il y avait les assurés, il y a eu les assurés non
assurés et il y a maintenant les assurés non assurés lorsque ces
services sont rendus hors d'une installation maintenue par un établissement.
J'y comprends de perdre son latin, parfois.
Le Président (M. Provençal)
: Des fois, le mandarin est plus facile
à comprendre.
M. Bergeron (Stéphane) : Voilà. Des
exemples concrets : une TDM, une tomodensitométrie...
M. Dubé : Pouvez-vous juste
expliquer ce que c'est?
M. Bergeron (Stéphane) : Un examen
en imagerie sophistiqué, une résonance magnétique nucléaire, une IRM, ou une
tomographie par émission de positrons, des TEP, sont des services qui sont
assurés lorsqu'ils sont fournis en établissement. Ce sont des services qui ne
sont pas assurés s'ils sont fournis hors d'un établissement.
Donc, si une clinique de radiologie se dote d'un
examen d'imagerie par résonance magnétique, ce n'est pas un service assuré.
Vous ne pouvez pas, sur prescription... Vous voyez votre médecin de famille,
qui vous prescrit une IRM ou une TDM pour
investiguer un problème de genou ou n'importe quel problème qu'il y a. Vous...
Pour que ce service soit assuré, il doit être fourni en établissement et
non pas dans un laboratoire d'imagerie médicale, là, une clinique de radiologie
privée hors établissement.
Mme Setlakwe : Puis là on est
dans... — merci — on
est dans des circonstances où existent des difficultés d'accès à ces services
auprès des établissements d'une région sociosanitaire. Donc, on n'est vraiment
pas dans... Je comprends la distinction, là,
c'est un service... c'est un service assuré... Non, je comprends. Donc, c'est
un autre... c'est un autre régime qui
s'applique, puis là on applique les... On dit que le... On peut faire une
convention, tel que prévu à 454, pour ces cas-là.
• (14 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Moi, j'ai probablement besoin d'une explication
légale du deuxième alinéa. Je sais que c'était dans la LSSSS, mais...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Donc, il
s'agit ici de considérations assez techniques parce que les modalités de
rémunération des médecins et le droit de facturer de certains médecins
dépendent d'un code d'établissement. Donc, non seulement le médecin, lorsqu'il
facture un service assuré à la RAMQ, dit : J'ai fait un examen physique ou
j'ai interprété un électrocardiogramme, mais il doit déclarer un code
d'établissement, l'établissement dans lequel cela est effectué. Dépendamment du code d'établissement utilisé, la rémunération
est différente. Puis ici, bien, puisque ce sont des services qui ne sont pas assurés normalement dans un... à l'extérieur
de l'établissement, bien, l'établissement contracterait avec l'entité qui a le TACO, là, mais le radiologiste qui
le lit n'aurait pas le droit de le facturer puisqu'il est hors établissement.
Ici, on lui dit que, pour ces cas spécifiques là, il a le droit d'utiliser le
code de l'établissement pour le facturer, ce qui amène à ce que ce
service soit couvert.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, merci. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 460 est adopté?
Des voix : Adopé.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. L'amendement n'étant pas encore
disponible, je vous invite à lire le 461. M. le ministre.
M.
Dubé : O.K. Je
prendrais quelques minutes, M. le Président, pour, premièrement, présenter un
nouveau SMA, un nouveau sous-ministre adjoint.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : M. Sylvain Gagnon,
qui pourra se présenter.
On va tomber
dans une section qui est très importante, le bloc, là, du chapitre III,
donc ce qu'on appelle les ressources intermédiaires, les ressources de
type familial — les
RI, les RITF, là, j'allais dire, dans notre jargon. C'est rendu que je prends
ce jargon-là aussi. Et ce que je suggère, si vous le voulez que M. Gagnon
vous donne un peu un
ordre de grandeur d'il y a combien de monde, d'il y a combien d'installations,
de quoi on parle quand on parle d'une RI, d'une RITF. Peut-être pas...
Avec toute l'expérience que vous avez, je vais vous demander peut-être de mettre l'explication assez brève, mais on est
chanceux de vous avoir, d'ailleurs, d'être revenu au ministère récemment
pour donner un coup de main. Alors,
premièrement, merci d'être là. Puis je vous laisse peut-être faire, si vous
êtes d'accord avec ça, M. le Président. Après ça, on tombera dans
l'article par article.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre, je vais vous demander de vous
nommer, votre titre et, par la suite, vous nous faites un résumé, s'il
vous plaît.
M. Gagnon
(Sylvain) : M. le Président, Sylvain Gagnon, sous-ministre
adjoint à la Direction générale des personnes âgées et des proches
aidants.
Effectivement,
c'est mon retour au ministère. Comme je le dis souvent à la blague, là, c'est
ma deuxième rechute au ministère, de sorte que... Il faut dire que
j'avais ça dans la peau.
Eh bien, écoutez, essentiellement, l'univers des
ressources intermédiaires et de type familial, là, ce qui est important de
parler, c'est... ce sont des installations, ce sont des milieux de vie qui
accueillent des personnes en besoin de services. Donc, essentiellement, on a
deux grandes composantes, là.
Je vais aller de façon plus générale, mais,
quand on parle de ressources de type familial, on parle de petits milieux de vie. Essentiellement, là, pensez aux
familles d'accueil qu'on a dans le secteur jeunesse. Donc, on... c'est un
milieu de vie, ce n'est pas un milieu
institutionnel, on vit dans la résidence des personnes, ce sont des milieux qui
sont donc privés. Donc, globalement, donc, ce sont des milieux de vie.
L'objectif, ce n'est pas uniquement un objectif
d'hébergement comme on va connaître, notamment, là, dans le secteur des personnes âgées. Les pratiques
cliniques sont à l'effet de maintenir, donc travailler au maintien de même
que travailler à l'intégration et à la
participation des personnes qui sont accueillies dans ces milieux-là. Pensons
toujours à un jeune dans le secteur jeunesse : l'objectif d'un
placement puis qu'il soit dans une ressource de type familial, c'est qu'à terme il puisse effectivement être développé
puis mener une vie normale comme l'ensemble, là, de nos jeunes et de la
population. Donc, c'est très important, les pratiques à l'intérieur de ces
installations-là concourent au maintien, à l'intégration puis à la
participation sociale des gens.
Sont inclus dans ces milieux-là,
essentiellement, des personnes qui ont des problèmes de dépendance, hein, des
problèmes... nécessairement nos jeunes 0-18 ans, des personnes qui ont des
problèmes de santé mentale, des gens qui ont
aussi des problèmes soit de déficience intellectuelle, de déficience physique
ou les fameux troubles du spectre de l'autisme, là, comme on en voit, de
même que des personnes âgées.
Donc, globalement, on a deux grands secteurs.
Donc, le secteur qu'on a... je dirais, là, jeunesse, hein, où, essentiellement, dans ce secteur-là, à l'enfance,
là, que ce soient des jeunes en protection de la jeunesse, que ce soient des jeunes en besoin, de déficience intellectuelle
et autres, santé mentale, essentiellement, 700 installations... 700 ressources, donc, en ce qui concerne
l'enfance, pour 13 000 places, donc 13 000 jeunes, là, qui
sont accueillis. Du côté adulte, essentiellement,
3 300 installations pour à peu près 27 000, là,
27 900 places.
Donc, la distinction, pour parler d'une petite
installation ou d'une ressource de type familial, généralement, on va parler d'une ressource qui accueille moins
de neuf usagers. Vous allez le voir, là, dans le projet de loi. Quand on
parle de ressources pour adultes, notamment, on les retrouve généralement pour
les adultes, on parle de ressources de... des installations moyennes ou
de grandes envergures, plus de neuf usagers. Dans le cas, par exemple, des
personnes âgées, puis je termine avec ça,
dans le cas des personnes âgées, on peut avoir des installations de 40, 50, 60,
ça peut même être plus élevé, là, qui vont accueillir des clientèles
aînées.
Donc, c'est
un... La ressource de type familiale répond, effectivement, à un besoin de
maintien, de développement au même titre que la ressource intermédiaire.
Il y aura des adaptations, sur le plan des pratiques, qui sont nécessaires.
Tantôt, par
exemple, si on parle d'une clientèle adulte, puis je termine avec ça, en santé
mentale, bien, l'objectif, à terme, c'est que la personne puisse
réintégrer des appartements supervisés puis mener une vie normale.
Si on parle... on pense, on réfléchit à des
personnes en perte d'autonomie, bien, généralement, on parle d'un hébergement
avec une capacité, avec une autonomie qui est relativement présente. Et
l'objectif, c'est de maintenir le plus
longtemps possible l'autonomie pour maintenir nos clientèles dans ces
milieux-là afin d'éviter de retarder l'accueil en CHSLD, en hébergement.
Donc, globalement, là, ça situe les grands
éléments.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. Gagnon. Alors, ceci étant
dit, je vais... n'ayant pas encore reçu l'amendement, je vais vous...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Mais le temps que vous le traitiez,
on va faire le 461.
M. Dubé : Avec plaisir. Merci
beaucoup, M. Gagnon.
«461. Un établissement de Santé Québec peut
utiliser les services d'une ressource intermédiaire ou d'une ressource de type
familial.
«Sous réserve du troisième alinéa de
l'article 478, l'établissement procède lui-même au recrutement de ces
ressources en fonction des besoins des usagers qu'il dessert.
«L'établissement voit aussi à
l'évaluation de ces ressources dans le respect des critères généraux déterminés
par le ministre.»
Alors, le
commentaire : L'article 461 du projet de loi prévoit que les services
d'une ressource intermédiaire ou d'une ressource de type familial peuvent être
utilisés par un établissement de Santé Québec.
Il prévoit, à son
deuxième alinéa, que le recrutement de ces ressources s'effectue par l'établissement,
à l'exception des familles d'accueil de proximité.
Enfin, il prévoit, à
son troisième alinéa, qu'il incombe également à l'établissement d'évaluer ces
ressources dans le respect des critères généraux déterminés par le ministre.
Et je vous amène à la
comparaison de la LSSSS. L'article 301 a été utilisé, mais beaucoup plus
développé dans l'article 461 du projet de loi n° 15.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions sur
l'article 461, qui fait partie... un des deux articles des dispositions
générales de ce chapitre? Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Merci. Bien, je demanderais
peut-être juste généralement : Est-ce qu'il y a des modifications
importantes qui sont apportées, là, tu sais, au régime qui s'applique à ces
installations-là ou est-ce que l'intention, c'est
de reconduire ce qui existe déjà? Tu sais, juste pour nous situer, là. Parce
qu'on a eu... Merci. On a eu une excellente présentation, monsieur... Je
m'excuse, j'ai déjà oublié votre nom.
M. Dubé : Gagnon.
Mme
Setlakwe : M. Gagnon. Merci beaucoup pour votre résumé, là, votre état
de situation.
M. Dubé : Très
bonne question. J'aurais dû le dire d'entrée de jeu, mais je vais laisser
M. Gagnon répondre.
• (14 h 30) •
M. Gagnon
(Sylvain) : Effectivement, c'est essentiellement, là, la
transposition, dans le projet de loi n° 15, des articles qui sont prévus
actuellement dans la LSSSS. Pour l'essentiel, il s'agit d'une transposition,
avec quelques éléments d'ajustements qu'on verra un peu plus tard, là, au
niveau des... l'étude des...
M. Dubé : Puis ça fait drôle, moi, de le demander, mais, si
vous me permettez, Mme la députée puis M. le Président, peut-être, avec votre expérience, nous le
souligner, si, à un moment donné, il y a un... En tout cas, on... je sais,
quand on a préparé la rencontre, vous m'avez dit qu'il y en avait peu ou
pas, mais, ceux que vous voyez, peut-être juste nous alerter à ça pour ne pas
qu'on joue aux devinettes. Puis, si vous pensez qu'il y en a...
Le Président (M.
Provençal)
: Au fur
et à mesure qu'on traitera les articles...
M. Dubé : ...qu'on
traitera les articles, là, je pense que ça aiderait beaucoup. Parce que
l'essentiel de votre question est très bon. Non, il n'y a pas de grands
changements dans ce bloc-là, là, d'une vingtaine d'articles. On va jusqu'à...
Attendez une minute. Qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure?
Une voix : ...
M. Dubé : 481...
480. Donc, une vingtaine d'articles, là, qui ne devraient pas poser de grande
différence.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K. Madame...
Mme Setlakwe :
...en lisant ça, moi, je trouvais
que c'était... ça fonctionnait bien. Je me suis demandé... Là, je suis
dans les détails puis peut-être plus dans les questions juridiques, mais
pourquoi qu'on a senti le besoin de dire «un établissement de santé au Québec»?
Puis
ma deuxième question, c'est à Me Paquin peut-être. Il me semble que, pour alléger...
ou on avait eu cette discussion-là ailleurs, dans l'étude du projet de
loi, on ne sentait jamais le besoin de dire «sous réserve d'un autre
article de la même loi» parce qu'on... Là, je suis dans l'alinéa deux, on veut
que l'établissement procède lui-même au recrutement, l'exception étant à 478,
je pense, pour les familles d'accueil de proximité.
Donc, j'ai peut-être
juste ces questions-là, mais sinon je pense que la mécanique fonctionne très
bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, si on vise l'établissement de Santé Québec, parce que c'est ces
établissements-là qu'on vise ici, donc, on ne vise pas les établissements
regroupés ou les établissements privés.
Mme Setlakwe :
O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, madame?
Mme Setlakwe : Oui. Merci. Oui, oui,
pour cet aspect-là.
M. Paquin (Mathieu) : Quant
à la question du «sous réserve» de l'article 478, ici, c'est qu'à 478 il
est question des familles d'accueil
de proximité, celles-là ne sont pas forcément l'objet d'un recrutement qui suit
les mêmes règles que les autres ressources.
M. Gagnon
(Sylvain) : M. le Président...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) :
Essentiellement, parce que, quand on parle de familles d'accueil de
proximité, on réfère notamment au secteur jeunesse. Puis il y aura une
référence de l'enfant qui sera pris en charge soit par un grands-parents, un proche, une personne très, très
significative qui peut prendre le relais et, pour le bénéfice de l'enfant, qui
va permettre un développement. De sorte que, dans ces situations-là, on n'est
pas dans un processus normal de recrutement.
Donc, il y a un processus, par ailleurs, d'évaluation qui doit se faire à
l'intérieur d'une période déterminée, dans la loi, mais c'est pour ça
qu'il y a une distinction au niveau du deuxième alinéa.
Mme
Setlakwe : Ça va pour l'instant. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
Mme la députée? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Merci, M. le Président.
M. Gagnon, bonjour et bienvenue — ou
rebienvenue, puisque vous êtes un multirécidiviste, selon ce que vous nous
dites. Donc, c'est... je présume que vos collègues vous ont fait un topo
sur le fonctionnement de la commission. J'espère qu'ils ne sont pas sortis trop
traumatisés des derniers jours, puis on va essayer de faire ça correctement
aussi, là.
Peut-être, pour
mettre la table, là... puis la question est beaucoup plus politique, là, donc
ça va être pour le ministre, là. Les RI, on en parle beaucoup ces temps-ci. Il
y avait un article, là, notamment, dans La Presse, là, il y a deux jours, sur le manque de place et puis surtout
le manque de renouveau de places, là. Il y a une quarantaine d'appels d'offres qui ont été bloqués. Je crois comprendre,
en relisant ça, là, que c'est des coûts de construction, là, comme... C'est
le menu du jour en ce moment, là, tout coûte plus cher. Est-ce que ce n'est que
ça?
Puis je ne veux pas
m'éterniser là-dessus, là, mais juste qu'on mette la table puis, après ça,
qu'on sache de quoi on parle. Parce que les RI, ce n'est pas quelque chose qui
est superconnu, mais c'est méga-important dans la société, là, c'est une des mailles du filet hyperimportantes, je pense
que je n'ai pas à vous convaincre de ça. Puis on en a tous et toutes dans nos
circonscriptions, là, sauf erreur, ou, en tout cas, assez souvent, là, ça fait
qu'on est confrontés à ça.
M. Dubé : Non, votre question est légitime, puis, en début
de ce bloc-là, là, je pense qu'il faut préciser deux choses, puis
M. Gagnon pourra sûrement compléter. Je veux qu'on se comprenne qu'on ne
change pas la... je ne dirais pas la mécanique, mais la définition de ce que
sont des RI, RITF, etc., comme M. Gagnon l'a expliqué.
En
ce moment, ce qui fait peut-être beaucoup plus problématique puis qu'on voit
beaucoup dans les différents journaux, c'est soit le financement ou la
construction. Alors, ce que je vous dirais... Et ça, c'est... ça ne sera pas réglé. C'est un peu comme quand je vous dis qu'on
parle de p.l. n° 15, puis il y a les négociations de la convention
collective. C'est un peu la même
chose ici. Alors donc, je voulais juste vous rassurer là-dessus, l'essentiel
des problèmes qu'on...
Et le fait que ce
soient des organismes, comme on l'a bien expliqué, peut-être que M. Gagnon
peut vous dire ils sont représentés par qui, parce que ça aussi ça crée... Ce
n'est pas aussi, comment je dirais, standard que... que c'est qu'un syndicat,
par exemple, ou de... qui fait des conventions collectives. Ça fait que
j'aimerais juste ça qu'il dise un mot là-dessus pour vous dire... On est plus
dans ces négociations-là pour être capables... Parce que, quand je dis «des négociations», on s'entend, comment on...
à quel prix ils vont être payés pour un enfant ou pour un adulte qui...
Vous me suivez? On n'est plus dans la négociation tarifaire, qui a toujours été
problématique, qu'on essaie de régler, mais qu'on est dans la définition du
système. Mais peut-être que vous voulez ajouter quelque chose là-dessus.
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Gagnon, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,M. le Président.
Bien, effectivement, là, dans l'univers, là, des ressources intermédiaires
et de type familial, c'est important, d'entrée de jeu, de faire la distinction
entre les deux univers parce qu'on a... Autour du cadre légal actuel, il y a
deux règlements d'application qui sont en place, autour de laquelle on a
développé ce qu'on appelle un cadre de référence, là, sur la reconnaissance des
ressources intermédiaires. De sorte que ce
cadre-là, qui essentiellement reprend les grands objets de la loi puis des
dispositions réglementaires, fixe le cadre, les critères de reconnaissance, va fixer des... des éléments pour
préciser les outils de rétribution, donc de financement, et ça, ce
travail-là, il est normé.
Une
fois qu'on a des normes, puis le cadre est établi, il a été reconnu,
maintenant, comme M. le ministre l'a précisé, on travaille... On est dans un environnement où il y a des associations
représentatives. On a huit associations représentatives qui couvrent
l'ensemble des ressources dont je parlais tout à l'heure. Et là il doit y avoir
des négociations, justement, pour s'assurer que la rétribution est juste et
équitable et permet aux exploitants de pouvoir effectivement, là, assurer une prestation de service en regard des besoins,
là, des clientèles. De sorte que, globalement, on travaille... Il y aura une
négociation, d'ailleurs, qui doit... qui va
s'amorcer dans les... qui est en cours de préparation, puisque l'entente avec
les sept associations représentatives pour le volet des RTF est échue
depuis le 31 mars, de sorte qu'il y a du travail qui doit se faire
là-dessus.
Il
est clair qu'en regard de votre question, M. le député, on est... on parle
davantage de ressources intermédiaires pour des personnes âgées, et là,
effectivement, il y a un enjeu qui se pose, de deux natures. Il est difficile maintenant, puis ça, on l'a bien
observé, vous l'avez bien précisé... Dans les processus d'appel d'offres, ce
qu'on voit généralement pour ce type de ressources là, nos ressources
intermédiaires pour personnes âgées, généralement, ce qu'on veut, c'est des
installations à dimensions humaines, donc des installations de 30,
40 unités, pour garder ce caractère-là. Le problème qui se pose, c'est les
économies d'échelle qui découlent de ce nombre d'unités là.
Ce qu'on voit de plus
en plus dans l'industrie, pour avoir des... une rentabilité et des économies
d'échelle, bien, il faut travailler avec, là, des... des cadres autour de 90,
100, 120 unités. De sorte que, pour ne pas perdre la perspective, là, de
milieu de vie, il faut revoir le cadre de rétribution. Parce qu'en ce qui
concerne les ressources intermédiaires, je ne veux pas rentrer trop dans les
détails, mais il y a une composante particulière, qui n'est pas le cas pour jeunesse, là, parce qu'on est dans le
milieu résidentiel, mais pour justement supporter la partie immobilière de l'installation.
C'est ça qu'on va devoir revoir dans les prochains... les prochaines semaines,
les prochains mois.
• (14 h 40) •
M. Marissal :
O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: ...à votre
première... Avez-vous une autre intervention?
M. Marissal :
Pour celle-ci, oui. Merci, M. Gagnon, c'est clair, ça précise. Puis je
comprends que les négos sont en dehors de
p.l. n° 15 puis... O.K. C'est bon, on suivra ça.
Techniquement ou même pratiquement, c'est plutôt le ministre Carmant qui
est titulaire ou si c'est vous?
M. Dubé :
Oui, oui, puis, en fait, il y a un travail...
Une voix : ...
M. Dubé : Pour
tout le volet Aînés, c'est Mme Bélanger, Sonia Bélanger, mais pour tout le
volet, entre autres, enfants, c'est Lionel Carmant.
M. Marissal :
Bon, alors allons-y sur le fond, là...
Le Président (M.
Provençal)
: On est
toujours à 461.
M. Marissal :
461, exact. Alors, quand on compare avec 301, c'est vrai que vous l'avez
allongé. 461 est une version allongée de 301
et qui dit notamment que, maintenant, c'est l'établissement qui voit «à
l'évaluation de ces ressources dans
le respect des critères généraux déterminés par le ministre». Ça change quoi,
ça, par rapport à la situation actuelle?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Gagnon.
M. Dubé : ...qu'on
avait expliqué tantôt, mais peut-être que j'ai mal compris tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
: ...Oui, c'est parce que
c'est ça, vous aviez donné l'explication. Allez-y, M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : Essentiellement, là,
c'est... nos établissements, ce sera Santé Québec, donc la composante établissement de nos... Actuellement, ce sont les
CISSS et les CIUSSS qui procèdent, là, à la... si vous lisez la LSSSS,
là, à la reconnaissance. Donc, à partir... je parlais tantôt du cadre de
référence, il y a des critères précis qui permettent, effectivement, d'évaluer les qualités de la ressource, et autres, de
sorte que ce qu'on dit dans la loi, c'est un élément de concordance, ce sera
les mêmes personnes, mais sous Santé Québec, donc les installations qui vont
faire l'appréciation en vue de la reconnaissance de ces ressources-là.
M. Marissal :
Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M. Marissal :
Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée, pas
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 461 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, avant de
revenir, je vous suggère qu'on fasse l'autre article qui est dans la
disposition générale, donc on ferait le 462. Par la suite, de toute façon, on
va tomber dans une autre thématique. Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : Avec
plaisir. 462 se lit comme suit : «462. Avec l'autorisation de Santé
Québec, plusieurs de ses établissements
peuvent recourir aux services d'une même ressource intermédiaire ou d'une même
ressource de type familial.
«Santé Québec
veille toutefois à ce que les établissements concernés se concertent quant au
suivi professionnel des usagers.»
Alors, le commentaire : L'article 462
du projet de loi prévoit la possibilité pour plusieurs établissements de Santé Québec de recourir aux services d'une même
ressource. Auquel cas, il précise que l'autorisation de Santé Québec est
nécessaire.
Il ajoute
qu'il incombe alors à Santé Québec de veiller à ce qu'il y ait une concertation
entre les établissements quant au suivi professionnel des usagers.
Et comme vous
pouvez voir dans vos documents, ce qui a servi de référence à 462 n'est pas
dans la LSSSS, mais dans la loi qu'on appelle toujours la LMRSS, et
c'est l'article 67 de cette loi-là qui a été mis en place en 2015.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur le
462? Non, ça va? Madame?
Mme Setlakwe : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y pas d'autre...
Mme Setlakwe : ...une petite
question, juste...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
Mme
Setlakwe : Honnêtement, c'est parce que, là, je viens de voir
qu'on n'a pas repris «et au paiement de cette ressource», mais ça, on va le traiter plus loin, j'imagine? Ils «se
concertent quant au suivi professionnel des usagers». Puis je voyais que
dans la loi LMRSSS...
M.
Dubé : Le voyez-vous, Me
Paquin? Il a été mis à jour, mais par
erreur, parce que, «et au paiement de cette ressource», dans
l'article 67 de la LMRSSS... On ne reprend pas «au paiement de cette
ressource».
Le Président (M. Provençal)
: Aimeriez-vous avoir un petit peu de
recul?
M. Paquin (Mathieu) : S'il vous
plaît, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, regardez, ce que je vais faire, c'est que
je vais suspendre le 462 puis... qui va vous donner un petit peu de
temps avec votre équipe, et nous revenons à l'article 459. Consentement
pour réouvrir l'amendement qui était suspendu?
Des voix : ...
M. Dubé : ...efficacité redoutable,
redoutable.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, je vais vous demander de
retirer l'amendement que vous aviez déposé, avec le consentement de nos
collègues. Alors, vous...
M. Dubé : À 459.
Le Président (M. Provençal)
: Parce que vous aviez déjà déposé un
amendement, alors on retire celui-ci.
M. Dubé : Oui. On retire ça.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour retirer?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et là je vous invite à redéposer le nouvel
amendement avec les correctifs qui ont été apportés suite à la
suggestion du député de...
M. Dubé : ...le député de Rosemont
en prendre connaissance.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, parce que c'est votre
initiative, M. le député...
M. Dubé : Oui. Non, puis qui était
un excellent point.
Le Président (M. Provençal)
: ...qui fait qu'on a fait un
ajustement.
M.
Dubé : ...le délai, mais on a dit «par écrit, dans le délai qu'elle fixe».
O.K., je comprends. Bien, au moins, il y a une référence à un délai, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le député de
Rosemont, je vous invite à en faire la lecture de l'article... de
l'amendement à l'article 459.
M. Marissal :
O.K. Article 459 : Au troisième alinéa de l'article 459 du
projet de loi :
1° supprimer «à
l'établissement et»;
2° remplacer «leurs
observations par écrit» par «ses observations, par écrit, dans le délai qu'elle
fixe».
Cet
amendement vise à retirer l'obligation pour Santé Québec de donner l'occasion à
l'établissement de présenter ses
observations considérant que les établissements seront fusionnés en son sein et
qu'ils n'auront plus une personnalité juridique distincte.
Il vise également à
préciser que Santé Québec doit fixer le délai dans lequel l'exploitant de la
clinique doit présenter ses observations.
Moi, ça me va, là,
selon les explications que Me Paquin nous a données tout à l'heure. J'avais
erronément compris qu'on fixerait le délai, mais je comprends qu'il sera fixé
par ailleurs. Moi, en ce qui me concerne, en autant qu'il y a un délai, et je
présume qu'il sera raisonnable, ça me convient.
Le Président (M. Provençal)
: Les délais vont être dans
l'entente. Monsieur... juste pour nous ramener une petite précision, Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, sans vouloir dire des
propos qui pourraient le lier indûment Santé
Québec dans le moment où elle voudra appliquer cet article-là, j'aurais
tendance à me figurer que le délai va être dans la lettre, ou l'envoi,
ou la communication que Santé Québec va envoyer à l'exploitant de la clinique
médicale associée, pour lui dire : Bien, écoutez, on pense que vous n'avez
pas respecté... en fait, que vous êtes insatisfaisants,
au niveau de votre qualité, on considère révoquer votre contrat, vous avez
15 jours pour nous répondre.
M. Marissal :
Oui. Puis, ça, il y a de la jurisprudence, là, dans ce genre de processus,
là, on n'arrive pas avec trois ans de
délais, là. C'est ce que je veux dire par «je présume que le délai sera
raisonnable puis fonctionnel pour tout le monde».
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Marissal :
Très bien. Alors, ça me va.
Le Président (M.
Provençal)
: Autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement,
est-ce que l'amendement déposé par le député de Rosemont à l'article 459
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, je reviens à
l'article 459 amendé. Y a-t-il d'autres interventions? Non? Ça va pour
vous, madame? Ça va aussi? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 459 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant, je
vais me retourner vers Me Paquin. Vous aviez demandé une pause pour...
On était à l'article 462. Est-ce que ça va pour le... Oui?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
je vous cède la parole, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Alors, on n'a pas repris le passage de l'article de la
LMRSSS qui mentionne le fait de se concerter au niveau du paiement fait aux
ressources parce que, sur le plan légal, tous les établissements de Santé Québec font partie de Santé Québec, j'ai une
seule personne morale. Donc, on est partis de l'a priori que le chèque allait
être tiré par Santé Québec.
Maintenant,
si, dans le futur, pour toutes sortes de raisons, Santé Québec décide de
déléguer le pouvoir de tirer des chèques à des RI au niveau des établissements
parce que c'est plus commode, ils pourront le faire, mais c'est à ce
moment-là, dans l'acte de délégation, qu'ils pourront mettre en place les mécanismes
permettant d'assurer cette concertation-là et cette coordination-là.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Ça va, Mme la députée?
Mme
Setlakwe : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, avez-vous une intervention? Ça va? S'il n'y a pas
d'intervention... d'autre intervention, est-ce que l'article 462
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Alors, l'article 463. M. le ministre.
M. Dubé : Il se lit comme suit : «463. Est une
ressource intermédiaire toute ressource exploitée par une personne
physique comme travailleur autonome, par une personne morale ou par une société
de personnes ayant conclu une entente avec Santé Québec pour participer au
maintien ou à l'intégration dans la communauté d'usagers par ailleurs inscrits
aux services de l'un de ses établissements en leur procurant un milieu de vie
adapté à leurs besoins et en leur fournissant des services de soutien ou
d'assistance requis par leur condition.»
Commentaires :
L'article 463 du projet de loi définit ce qu'est une ressource
intermédiaire.
Et
je vous laisse prendre connaissance de l'article 302 de la LSSSS qui
reprend, pour 463, le premier paragraphe seulement. Est-ce que ça veut
dire qu'on a, plus loin, le local d'habitation? Je pense que c'est 464, de
mémoire.
• (14 h 50) •
Une voix : ...
M. Dubé : C'est
ça, hein? O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'article 463? Non, ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 463 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. 464. M. le ministre.
M. Dubé : Je
pense qu'on sait ce qu'on va trouver à 464.
«464. L'immeuble ou
le local d'habitation où sont offerts les services d'une ressource
intermédiaire n'est pas réputé être une installation maintenue par
l'établissement de Santé Québec qui recourt aux services de la ressource, sauf
pour l'application de la Loi sur la protection de la jeunesse où il est alors
considéré comme lieu d'hébergement de cet établissement», pour ce que vous nous
avez expliqué tout à l'heure.
L'article 464 du projet de loi prévoit que le
lieu où sont offerts les services d'une ressource intermédiaire n'est pas
considéré être une installation maintenue par un établissement. Il précise une
exception à cette règle en matière de protection de la jeunesse.
Et, comme je disais
tout à l'heure, là, c'était le deuxième paragraphe qui a été utilisé pour faire
464, à quelques exceptions près, là, s'il y a...
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : Mais
il n'y a rien qui change le sens de...
M. Gagnon
(Sylvain) : Pas du tout. Tout à fait.
M. Dubé : O.K.
C'est ça, la question.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a une intervention sur le 464? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Bien, je comprends bien, puis c'était la même chose... c'est la même chose
en ce moment, en tout cas dans le régime actuel, là, les CIUSSS, les CISSS et
éventuellement Santé Québec ne sont pas propriétaires de l'immeuble, donc ils
n'ont pas de lien de propriété.
Ma question : À
ce moment-là, quel est le lien de responsabilité qui lie, dans ce cas-ci, Santé
Québec, puisqu'on héberge quand même des gens qui sont réputés sous la
supervision ou la responsabilité de Santé Québec? S'il y a un problème x avec l'immeuble, puis on en a vu, là, des
immeubles qui sont mal en point, ou s'il y a des problèmes d'évacuation en cas d'incendie... Je cherche juste
à voir quel est le lien qui unit, donc, Santé Québec avec ses usagers, puisque Santé Québec peut très bien dire, et si ça
allait en cour : Moi, je ne suis pas propriétaire de l'immeuble, ce n'est
pas moi qui ai bâti ce mur-là qui empêchait le monde de sortir, là.
M. Gagnon
(Sylvain) : Bien... M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, M. Gagnon.
M.
Gagnon (Sylvain) : Bien, essentiellement, en ce qui concerne les
ressources intermédiaires, là, on a une série
d'éléments qui sont prévus, là, dans les règlements d'application puis dans le
cadre de référence. Notamment, les services de sécurité incendie des
municipalités sont toujours présents pour s'assurer de la conformité des
installations sur le plan de la sécurité. Le
RBQ va faire également des inspections pour s'assurer du maintien des
conditions, des normes puis,
nécessairement, quand il y a une nouvelle construction, s'assurer, là, que,
comme on dit souvent, on est aux normes, de sorte qu'il y a ces
éléments-là.
Par
ailleurs, par ailleurs, il y a des processus, on va le voir un peu plus loin,
là, dans la loi, il y a des processus d'évaluation
de la qualité des milieux de vie qui sont faits par différentes équipes.
Nécessairement, ce sont des équipes, là, ministérielles qui vont faire tantôt
des évaluations, tantôt des inspections ou tantôt des enquêtes. Puis, notamment
à travers les exercices d'évaluation
ou d'inspection, la question des immobilisations et des installations se pose,
effectivement, puis c'est des critères qui permettent, effectivement, de
faire les interventions appropriées, le cas échéant.
M. Marissal :
O.K. Puis, les interventions, est-ce que vous devez en faire régulièrement,
des interventions qui nécessitent des actions parce que ça ne va pas, ça ne
passe pas le test?
M. Gagnon (Sylvain) : En fait, comme je vous
disais, il y a plusieurs, puis peut-être que d'autres collègues, là... mais il y a plusieurs... les mécanismes par les
municipalités et autres, oui, il y a souvent des avis. Puis là je vais référer
davantage, parce que je connais bien l'univers des RPA... mais il y a souvent
des avis de mise aux normes ou de rectification qui vont être demandés dans le
cadre, là, notamment, de nos RPA. Et puis, dans ce contexte-là, on va être en
mesure, là, sur des délais précis, qu'on puisse, effectivement, remédier aux
demandes qui sont faites.
On est
actuellement... il y a des travaux qui débutent, là, qui sont en cours pour
revoir le cadre d'évaluation. Parce que,
pour avoir une meilleure intégration de l'ensemble de ces gestes d'évaluation,
d'inspection, là, on a regroupé les
équipes au sein du ministère de la Santé, c'est une seule et même équipe qui...
de sorte qu'on doit revoir, notamment, les
critères d'évaluation, parce que, notamment en matière de ressources
intermédiaires et de ressources de type familial, il est très important,
là, qu'on puisse être... s'assurer d'être aux normes en ce qui concerne ces
éléments-là. Ça fait que ça, on va les revoir.
Si je prends l'exemple,
puis je termine avec ça, du côté jeunesse, dans le processus de reconnaissance
d'une famille d'accueil, là, la dimension... puis c'est prévu dans le cadre de
référence, là, la dimension immobilière est très importante. Un bon exemple de ça, là : les enfants qui sont placés
ne peuvent pas être accueillis dans une chambre dans un sous-sol. Je donne juste cet exemple-là, là, il
y en a plusieurs. Mais oui, on a des normes pour s'assurer, à travers les visites ou la reconnaissance de ces
ressources-là, qu'ils correspondent, là, à des normes de sécurité.
M. Marissal :
Rapidement, là, l'équipe dont vous parlez, vous avez regroupé l'équipe, là,
pour vous assurer de la coordination, ça s'en va, dans mon esprit, à Santé
Québec, cette équipe-là, ou ça reste dans les...
M. Dubé : Au
niveau des inspections?
M. Marissal :
Oui, cette équipe-là...
M. Dubé : Je ne suis pas certain de ça, moi, je... On va
débattre ça quand on va faire le comité de transition, là, c'est
exactement ça que... Je vous dirais, notre principe va être... Puis
M. Paré pourrait en parler, mais il n'est pas là aujourd'hui, là, mais le
principe, c'est que, la surveillance du respect des normes qu'on fixe au
ministère, il va falloir qu'il y ait quand même une équipe qui soit là pour
garder l'indépendance par rapport à l'opérateur.
M. Gagnon (Sylvain) : Tout à fait, M. le
ministre. Les décisions finales quant à l'organisation restent à préciser. Mais
ce qui est clair, là, ce qui est clair, c'est tout le volet clinique, donc
qualité, les normes, ça, ça va demeurer au ministère, c'est l'attribution du
ministère, il en est responsable. L'opérationnalisation pour mesurer la chose,
comme M. le ministre l'a précisé, il reste des éléments de réflexion à
compléter.
M. Marissal :
Je vous dirais, quand qu'il ne
restera rien que ça, ça va être pas si pire. Mais je comprends bien votre
point sur le...
M. Dubé : L'indépendance.
L'indépendance du jugement.
M. Marissal :
...l'indépendance puis aussi le comité de transition qui va devoir placer
les blocs dans...
M. Dubé : Oui.
M. Marissal :
O.K., c'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M. Marissal :
Oui, ça va. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée, ça va aussi? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 464 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 465. M. le ministre.
M.
Dubé : Oui. «465. Le ministre établit, par règlement, une
classification des services offerts par les ressources intermédiaires
qui est fondée sur le degré de soutien ou d'assistance requis par les usagers.
«La rétribution applicable pour chaque type de
services prévus dans la classification établie en application du premier alinéa
est déterminée, selon le cas :
«1° conformément
aux dispositions de la Loi sur la représentation des ressources de type
familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le régime de
négociation d'une entente collective les concernant, pour les ressources
intermédiaires représentées par une association reconnue en vertu de cette loi;
«2° par le ministre, avec l'autorisation du
Conseil du trésor et aux conditions qu'il détermine, pour les ressources intermédiaires visées par cette loi,
mais qui ne sont pas représentées par une association reconnue en vertu de cette
loi;
«3° conformément
aux dispositions de l'article 466 de la présente loi, pour les ressources
intermédiaires qui ne sont pas visées
par la Loi sur la représentation des ressources de type familial et de
certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation
d'une entente collective les concernant.»
Alors, le commentaire : L'article 465
du projet de loi prévoit qu'une classification des services offerts par les ressources intermédiaires est établie par un
règlement du ministre. Il précise que cette classification est fondée sur le
degré de soutien ou d'assistance requis par les usagers.
Il établit, à
son deuxième alinéa, la façon dont la rétribution applicable à chaque type de
ressources est déterminée. En résumé,
il prévoit que la rétribution d'une ressource dépend de sa qualification au
regard de la Loi sur la représentation des ressources de type familial
et de certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d'une
entente collective les concernant : pour les ressources intermédiaires visées
par cette loi et représentées par une association reconnue, la rétribution est déterminée conformément aux
dispositions de cette loi; pour les ressources intermédiaires visées par
cette loi, mais non représentées par une association reconnue, la rétribution
est déterminée par le ministre, avec l'autorisation
du Conseil du trésor; pour les ressources intermédiaires qui ne sont pas visées
par cette loi, la rétribution applicable est déterminée
conformément à l'article 466 du projet de loi.
Et c'est l'article 303 de la LSSSS.
• (15 heures) •
Le
Président (M. Provençal)
: Je vous laisse valider vos notes avant de vous
demander si vous avez des interventions.
Mme Setlakwe : ...copier-coller par
rapport à ce qui existe déjà.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, M. Gagnon, pouvez-vous nous confirmer
que c'est une reconduction de ce qu'on retrouvait dans la LSSSS?
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président, oui, tout à fait, c'est, pour l'essentiel, là, une reconduction.
Mme Setlakwe : Bien, c'est le
ministre qui l'établit par règlement, la classification des services. Après ça,
la rétribution, bien, c'est selon la situation qui s'applique.
M. Gagnon (Sylvain) : Les critères
sont prévus. Quand on dit d'aller au Conseil du trésor, ça... Au terme des
autorisations, on a un programme qui est normé, qui fixe les balises
précisément, puis, par la suite... Un bon exemple sur la rétribution... Les besoins d'un jeune, par exemple. L'outil de
classification prévoit six niveaux selon le niveau de besoins d'un jeune, par exemple. Ça fait que le
cadre de rétribution pour chaque niveau est déjà balisé dans le règlement, de sorte que c'est quelque chose de très
rigoureux. Et puis, quand l'évaluation du besoin est faite, le pairage de
l'enfant se fait avec la ressource,
là, on va déterminer ce qui se fait au niveau... le niveau... la classe
précise, puis la rétribution va s'ajuster autour de ça. C'est un secteur
qui est très, très, très bien balisé avec le cadre de rétribution.
Mme
Setlakwe : Puis ça, est-ce que ça... Merci. Est-ce que ça,
c'est mis à jour? C'est quoi, la périodicité de ça?
M. Gagnon (Sylvain) : Le cadre de
référence, tel qu'on le connaît actuellement, date de 10 ans, de sorte qu'il y a eu des retouches au cadre de référence
en 2019. Il y a un chantier qui va s'entreprendre, là, dans les prochains
mois justement pour mettre à jour le cadre de référence, parce qu'on voit, avec
l'expérience, la particularité des clientèles, le besoin d'un jeune, ou le
besoin d'un adulte en santé mentale, ou le besoin d'une personne âgée. On voit que les besoins se différencient, puis l'outil de
classification doit s'assurer de bien prendre en compte... Ce qui fait que, oui,
ces éléments-là vont être revus.
Donc, c'est des travaux d'envergure, là. Quand
je dis des travaux d'envergure, on en a certainement pour quelques mois. Il y
aura une révision du cadre, mais ce cadre-là, par ailleurs, fait l'objet
également, là... Une fois que le cadre est fixé, bien, il y a des... Comme M. le ministre le précisait,
là, il y a des organismes qui sont représentatifs où, là, il y a une négociation qui se fait sur les grands
paramètres pour faire les ajustements, puis c'est au pairage, là, de l'usager que
la rétribution s'organise.
Mme
Setlakwe : O.K. Donc, ce n'est pas vrai qu'on n'y a pas touché depuis
10 ans.
M. Gagnon (Sylvain) : Il y a eu une retouche
qui s'est faite, là, si j'ai bonne mémoire, là, autour de 2017‑2019.
Mme
Setlakwe : Et puis c'est par règlement, c'est comme ça que ça se fait aujourd'hui?
M. Gagnon
(Sylvain) : Les critères... mon collègue du juridique... mais il y a
des règlements d'application qui fixent effectivement les balises, là,
notamment en matière de rétribution, à tout le moins, sur les éléments de
classification. Donc, je vous parlais tantôt de six niveaux de classification.
Ça fait que ça, c'est prévu, là, dans la loi, puis le règlement prévoit aussi
des indexations sur les échelles et autres.
Mme
Setlakwe : Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui, merci, M. le Président. C'est vrai qu'il y a eu pas mal de
copier-coller, mais ce n'est pas un effet miroir parfait, là. 303, ça
commençait par : «Afin de favoriser un encadrement adéquat et la mise en
place rationnelle des ressources
intermédiaires et d'assurer la flexibilité nécessaire à l'émergence de
nouvelles ressources...» Après ça,
c'est repris. Est-ce que cette partie-là se retrouve partiellement dans le
premier paragraphe de 466? Parce que je ne peux pas croire qu'on a fait
complètement sauter ça, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ici, il s'agit d'établir
l'obligation du ministre au niveau de ce
qu'il doit faire comme ministre pour la classification des services offerts par
les ressources intermédiaires. Donc, le volet obligatoire de 303,
c'est... Le ministre établit une classification des ressources offertes par les
services... par les ressources... Je
recommence : «...le ministre établit une classification des services
offerts par les ressources intermédiaires qui est fondée sur le degré de soutien ou d'assistance requis par les
usagers.» C'est ça, l'obligation qui doit être faite. Donc, c'est ça qui
a été repris à 465.
M. Marissal :
O.K., mais là je vous prends au
mot, Me Paquin, là. «Afin de favoriser un encadrement adéquat», ça, ce
n'est pas l'obligation qui est faite au ministre?
M. Paquin (Mathieu) : C'est l'objectif qui est
recherché derrière, mais l'obligation, d'abord et avant tout, c'est
d'établir une classification.
M. Marissal :
Sur les moyens. Vous visez les moyens et non pas l'intention. C'est ça?
M. Paquin
(Mathieu) : Exact.
M. Marissal :
O.K., c'est pour ça que vous avez choisi de ne pas le reconduire au 466?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Marissal :
O.K., bien, je reviendrai peut-être, à ce moment-là, sur 466 parce que ça
m'apparaît quand même être des mots forts et
importants, là, dans le service qu'on veut donner. Pour le reste, 465, ça me
va, si ce n'est que je viens d'apprendre qu'il y a une loi sur la
représentation des ressources familiales et certaines ressources intermédiaires
au Québec. J'ai une question quiz pour
Me Paquin, là — c'est
jeudi après-midi, on a le droit d'avoir un petit peu de fun : Il y
a combien de lois au Québec?
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président, je n'ai pas appris à compter jusqu'à ce
nombre-là.
Le Président (M.
Provençal)
: Très
bonne réponse.
M. Marissal :
C'est la première fois que Me Paquin n'a pas réponse à une de mes
questions.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça, et qu'il n'a pas la précision.
M. Marissal :
Exact.
Le
Président (M. Provençal)
:
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 465 est adopté?
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. 466. M. le ministre.
M. Dubé : Alors,
466 : «Le ministre peut, avec l'autorisation du Conseil du trésor et aux
conditions qu'il détermine, conclure avec un ou plusieurs organismes
représentatifs des ressources intermédiaires, autres que celles visées par la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le
régime de négociation d'une entente collective les concernant, une entente
portant sur les matières suivantes :
«1° les conditions
minimales et particulières de prestation des services de ces ressources;
«2° les
modes et l'échelle de rétribution de ces services, en tenant compte de la
classification établie par le ministère en vertu de l'article 465,
et les diverses mesures et modalités relatives au paiement de cette rétribution;
«3° le financement,
la mise sur pied et le maintien de programmes et de services répondant aux
besoins de l'ensemble des ressources que l'organisme représente, notamment en
matière de formation et de perfectionnement;
«4° la mise sur pied
de tout comité mixte soit pour assurer le suivi administratif de l'entente,
soit aux fins d'assurer la formation et le perfectionnement suffisants au
maintien et à la relève des ressources, soit à toute autre fin jugée utile ou
nécessaire par les parties.
«Une
telle entente lie Santé Québec et toutes les ressources intermédiaires visées
par l'entente, qu'elles soient membres ou non d'un organisme qui l'a
conclue.
«À
défaut d'entente conclue en application du présent article, le mode et
l'échelle de rétribution des services et les diverses mesures et modalités relatives au paiement de cette
rétribution sont déterminés par le ministre, avec l'autorisation du
Conseil du trésor et aux conditions qu'il détermine.»
Et
je me permets de lire le commentaire. Ici, l'article 466 du projet de loi
prévoit, à son premier alinéa, la possibilité pour le ministre de conclure une entente avec un organisme représentatif
des ressources intermédiaires, et ce, avec l'approbation du Conseil du
trésor. Il précise que les ressources visées sont celles qui ne sont pas visées
par la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le
régime de négociation d'une entente collective les concernant. Enfin, il
énonce les matières sur lesquelles une telle entente peut porter, dont les
modes et l'échelle de rétribution.
Il prévoit, à son
deuxième alinéa, que Santé Québec et toutes les ressources visées par l'entente
sont liées par celle-ci, et ce, même si elles ne sont pas membres de l'organisme
qui l'a conclu.
Finalement, il
établit ce qu'il advient lorsqu'une entente n'a pas été conclue.
Et
je vous invite, chers collègues, à aller voir l'article 303.1 de la LSSSS,
qui reprend textuellement le texte de l'article 466 que je viens de
lire.
• (15 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Merci. Je comprends qu'on reprend
ce qui existe déjà, mais, juste pour ma gouverne, là, ici, on parle d'une entente avec un organisme
représentatif. Tu sais, là, dans la vie, qu'est-ce que ça vient ajouter, là,
qu'est-ce que ça fait, ce genre d'organisme? Donnez-nous un exemple,
s'il vous plaît, là, juste pour...
M. Gagnon (Sylvain) : On réfère ici, là, aux
associations représentatives, là. Donc, ce sont effectivement... Ces
associations... On va le voir un peu plus loin, là, les associations
représentatives, en quelque sorte, là, vont représenter soit les ressources intermédiaires ou les
ressources de type familial. Donc, on est un peu dans la logique d'une négociation
d'entente collective, donc.
M. Dubé : ...
M. Gagnon
(Sylvain) : Exactement ça. Donc, on a huit associations
représentatives, de sorte qu'il y a un cadre
qui est précisé notamment pour... Je vous le disais tout à l'heure, en ce qui
concerne, là, M. le Président, la rétribution et autres, le cadre est
donné, mais il y a de l'espace, effectivement, là, dans les aménagements pour
s'assurer que les rétributions tiennent
compte effectivement de certaines particularités. Donc, il y a une négociation
qui se fait. Je le disais d'entrée de jeu. Donc, les travaux pour
préparer la prochaine négociation, parce que les ententes se sont terminées au
31 mars 2023, sont en cours.
Ce
qui est important de préciser également, là... M. le député disait tout à l'heure :
J'apprends qu'il y a la Loi sur la représentation des ressources. Ce
qu'il faut comprendre, essentiellement, pour baliser le cadre des négociations,
on a créé, à l'époque, la Loi sur la
représentation des ressources. Ça vise essentiellement... Je ne veux pas
rentrer trop dans les détails, mais,
au moins, pour donner la vue d'ensemble, là, ça vise essentiellement les
ressources de type familial, les petites entités, là, les petites
installations, et quelques petites ressources intermédiaires. Le régime de
négociation qui est prévu notamment, là,
pour les grandes ressources, pensons, là... le secteur des personnes âgées, par
exemple, lui, il est balisé par règlement fixé par le ministre après
autorisation du Conseil du trésor.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui, merci.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Rosemont, vous aviez un questionnement?
M.
Marissal : Oui, bien, j'avais annoncé mes couleurs tout à
l'heure parce que moi, j'aimais bien l'article 303 dans sa forme initiale,
là, la première... le premier alinéa... en tout cas, la première partie du
premier alinéa, et je le relis, là,
pour fins de discussion : «Afin de favoriser un encadrement adéquat et la
mise en place rationnelle des ressources intermédiaires et d'assurer la
flexibilité nécessaire à l'émergence de nouvelles ressources...» Me Paquin nous
a dit tout à l'heure : On a repris
l'esprit de ça en partie dans le premier paragraphe de 466 parce que c'est
l'obligation qui est faite au
ministre. L'obligation, là, j'entends... L'obligation, enfin, c'est ce que je
comprends de Me Paquin, c'est l'obligation légale, la, purement légale,
au pied de la lettre, au pied de la loi, là, l'esprit, la lettre de la loi,
mais j'aimerais ça vous entendre, M. le ministre, sur la première phrase du
premier alinéa de 303.
M.
Dubé : Me Paquin, vous aviez répondu tout à l'heure.
Est-ce que... Peut-être qu'on pourrait donner la parole à
M. Gagnon, qui viendrait compléter un peu pourquoi... d'enlever
l'encadrement qui est traité, selon lui?
M. Gagnon
(Sylvain) : Oui, M. le Président. Bien, essentiellement,
l'esprit de l'encadrement tel qu'il était prévu dans la LSSSS, là, l'esprit de ça est dans l'économie générale de l'article
tel qu'il est composé actuellement dans p.l. n° 15
avec les différents paragraphes et autres.
La question de l'encadrement, généralement, quand on réfère à l'encadrement,
sur le plan clinique, on parle de l'encadrement clinique, et, dans l'univers...
C'est important, pour les parlementaires, là,
que ce soit connu, dans l'univers des ressources intermédiaires ou des
ressources de type familial, l'encadrement clinique, la prestation professionnelle des services, là,
j'en réfère aux infirmières, aux ergos, aux physios, aux travailleurs sociaux,
c'est l'obligation de l'établissement d'aller donner la prestation de services
dans ces installations-là, ce qui permet un regard clinique continu puis un
encadrement. Pour le reste, des éléments plus techniques, on parlait tout à
l'heure, là, de s'assurer que les immobilisations, les installations demeurent
adéquates, ça, on l'a vu, il y a d'autres critères puis il y a d'autres
mécanismes pour permettre cet encadrement-là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : O.K., je vais devoir accepter le... Ce n'est pas
fondamental, là, je n'ai pas une objection de principe.
M.
Dubé : Non, non, mais je trouvais que son explication
valait la peine pour venir compléter celle de Me Paquin un peu plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Une autre question peut-être juste pour bien... Si
j'ai bien compris, vous dites que les organismes en question, ici, qui sont visés à 466, dans les faits, visent les... il
y en avait à peu près huit, puis ça vise les plus petites
installations...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Il y en a sept,
associations représentatives, oui.
M. Gagnon
(Sylvain) : ...associations représentatives qui visent
principalement les petites ressources et certaines ressources
intermédiaires, puis il y a une huitième association représentative, là, qui
couvre davantage le secteur des ressources intermédiaires au volet adulte,
notamment nos... tout le volet des personnes âgées, là.
Mme Setlakwe : Non, ça, c'est très
clair, mais est-ce qu'elles sont concentrées aux mêmes endroits ou est-ce
qu'elles couvrent l'ensemble du territoire, tu sais, juste dans l'optique
d'être représentatif de toutes les régions?
M. Gagnon (Sylvain) : Elles couvrent
l'ensemble du territoire québécois. Je ne pourrais pas vous donner le lieu, là, le siège social de chacune des
associations, mais elles sont tout à fait représentatives, là, de l'ensemble
des ressources sur le territoire. Il y a peu de ressources qui ne sont
pas associées ou qui ne sont pas membres de ces ressources-là. Il y en a quelques-unes. Si vous me demandiez le
nombre exact, je ne pourrais pas vous le donner, mais, globalement, pour
ces ressources-là, ils vont effectivement bénéficier des mêmes éléments de
négociation et les mêmes cadres, là, qui est prévu au niveau de la loi, puis du
cadre de référence, puis des règlements d'application en la matière. Tout à
fait.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Çarépond à votre
interrogation?
Mme Setlakwe : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député,
aussi? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 466 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 467. M. le ministre.
M. Dubé : Je pense qu'on en est
contents que vous soyez revenu, M. Gagnon. Je dis ça de même, là.
«467. Est
représentatif de ressources intermédiaires visées à l'article 466 un
organisme qui, à l'échelle nationale, regroupe
des ressources destinées à des enfants ou [à] des ressources destinées à des
adultes et qui compte, comme membres, soit
au moins 20 % du nombre total de ces ressources à l'échelle nationale,
soit le nombre de ressources requises pour desservir au moins 30 %
du nombre total des usagers de ces ressources à l'échelle nationale.
«Il en est de
même d'un groupement formé d'organismes de telles ressources intermédiaires qui
n'interviennent qu'à l'échelle locale
ou régionale, pourvu que ces organismes assurent ensemble la même
représentativité que celle exigée en vertu du premier alinéa.
«Sur demande,
un organisme représentatif doit fournir au ministre les documents à jour
établissant sa constitution de même que les nom et adresse de chacun de
ses membres.
«De même, un
groupement doit fournir les documents à jour établissant sa constitution, le
nom et l'adresse des organismes qu'il représente et, pour chacun d'eux,
le nom et l'adresse de ses membres.
«Lorsqu'un
organisme représentatif est un groupement d'organismes, celui-ci est le seul
habilité à représenter chacun des organismes membres.
«Une ressource intermédiaire ne peut, aux fins
prévues à l'article 466, être membre de plus d'un organisme représentatif
autre qu'un groupement.»
Alors, le
commentaire : L'article 467 du projet de loi prévoit les critères
pour qu'un organisme ou un groupement d'organismes soit considéré comme
représentatif de ressources intermédiaires visées à l'article 466 du
projet de loi.
Il précise également les documents et les
renseignements qu'un organisme représentatif ou un groupement doit fournir au
ministre.
Il ajoute que lorsqu'un organisme représentatif
est un groupement, alors il est le seul à pouvoir représenter les organismes
membres de ce groupe.
Enfin, il ajoute qu'aux fins d'une entente
conclue en vertu de l'article 466 une ressource intermédiaire ne peut être
membre d'un organisme représentatif autre qu'un groupement.
Et, dans nos documents, je prends l'article 303.2
de la LSSSS, qui est repris intégralement pour 467.
• (15 h 20) •
Le
Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Interventions? Pas
d'intervention? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 467 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 468. M. le ministre.
M.
Dubé : Oui : «Un permis ou un certificat municipal
ne peut être refusé et une poursuite en vertu d'un règlement ne peut
être intentée pour le seul motif qu'une construction ou un local d'habitation
est destiné à être occupé en tout ou en partie par une ressource intermédiaire.
«Le présent article prévaut sur toute loi
générale ou spéciale [ou] sur tout règlement municipal adopté en vertu d'une
telle loi.»
L'article...
Le commentaire : L'article 468 du projet de loi établit que le fait
qu'un lieu soit destiné à être occupé par une ressource intermédiaire ne peut
être un motif suffisant en soi pour qu'un permis ou un certificat municipal
soit refusé ou pour qu'une poursuite soit intentée.
Il établit la prévalence de cette règle sur
toute loi générale ou spéciale ou... et sur tout règlement municipal adopté en
vertu d'une telle loi.
Encore une fois, si je me permets, M. le
Président, l'article 308 de la LSSSS est repris intégralement pour
l'article 468.
Le Président (M. Provençal)
: Commentaires, interventions? Vas-y...
allez-y, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Est-ce que c'est
fréquent, une telle mesure, par ailleurs, parce que c'est assez directif envers
les municipalités, par exemple? Puis je
comprends l'idée, là, qu'on ne voudrait pas qu'un village dise : Je n'en
veux pas, de ça, chez nous, là, puis, à la limite, c'est mieux...
M. Gagnon
(Sylvain) : C'est un article, ça, à l'époque, compte tenu de
ma longue vie, là, au ministère, qui avait été introduit parce qu'il a été un temps où, effectivement, socialement,
il y avait certaines réserves pour certains milieux parce que souvent
ces ressources-là peuvent être... vont s'installer dans des quartiers, dans des
milieux de vie. Donc, c'est très important que... Quand ça, ça a été mis en
place, le principe, c'était de s'assurer qu'on va pouvoir... au-delà de ce qui
était inscrit dans la loi, c'est la volonté d'expliquer que...
Puis je le disais
d'entrée de jeu, là, que ce sont des milieux de vie, hein, qu'on veut le plus
possible, là, naturalisant, dans le
domicile, puis c'est important, ce qui fait qu'à... Quand l'article de loi
avait été introduit à l'époque, l'objectif, c'était également de
sensibiliser puis de s'assurer qu'on puisse effectivement avoir cette
acceptation-là, ce qu'on
a eu effectivement. Il y a eu quelques situations où, effectivement, des
ressources ont été empêchées, tu sais, de s'installer, de se mettre en place pour différentes raisons, mais,
globalement... Puis, à l'époque, c'était... c'est l'objectif pour lequel ça
avait été introduit. Ça doit être maintenu effectivement dans la perspective
qu'on veut des milieux qui sont les plus près possible, là, des milieux
naturels d'accueil dans nos familles.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M. Marissal :
Oui. Pour Me Paquin, peut-être, c'est une mesure assez... Je cherche le
terme. Il doit y avoir un terme légal pour une mesure comme ça qui est assez
forte, là. Ça se trouve dans d'autres secteurs?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin?
M. Marissal :
Mettons, est-ce que ça existe pour un hôpital? Le ministère de la Santé
aurait une provision qui dit à une
municipalité : Tu ne peux pas empêcher un permis, tu ne peux pas... tu
n'as pas le droit de ne pas émettre le permis parce qu'on veut
construire un hôpital? Je donne un exemple.
M. Paquin (Mathieu) : Je n'ai pas en tête de
cas exactement similaire, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas. Par
ailleurs, je sais que, pour certains types de projets publics, il existe des
mécanismes qui ont pour effet, en bout de ligne, de faire en sorte qu'on
va être capables de faire ajuster les plans d'urbanisme afin qu'ils soient
conformes à des projets publics. Donc, il y a quand même une hiérarchie dans
tout ça. Libellé comme ça, c'est peut-être plus exceptionnel, là, mais ce n'est
pas complètement sans précédent.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Marissal :
O.K., ça satisfait ma curiosité.
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée.
Mme
Setlakwe : J'avais la même question, là, puis je comprends la raison
d'être.
M. Gagnon (Sylvain) :
...généralement, les municipalités sont très, très heureuses d'accueillir
des hôpitaux dans leur milieu. On n'a pas de problème.
Mme
Setlakwe : Bien non, il n'y a pas d'enjeu.
Le Président (M.
Provençal)
: Je peux
même vous certifier qu'il y a des ajustements réglementaires qui se font par
certaines municipalités pour être certaines de pouvoir accueillir ce type de
ressource là, absolument, ça va être suite à
une consultation qui va avoir eu lieu avec la population qui est concernée, le
secteur, et souvent, bien, ça va demander une modification au niveau du schéma
d'aménagement puis les règlements d'urbanisme globaux de la MRC dans
laquelle la municipalité est inscrite.
Mme Setlakwe :
Mais ici on est dans l'usage.
J'essaie de voir... Tu sais, il y aurait-tu des cas où une municipalité
pourrait essayer de limiter en termes de nombre d'étages, de hauteur ou...
Le Président (M.
Provençal)
: Par
expérience, si vous me permettez, Mme la députée...
Mme
Setlakwe : Bien sûr.
Le Président (M.
Provençal)
: ...c'est
plus, dans ce cas-ci, là, une ressource qui veut s'implanter souvent... Vous me
reprenez, M. Gagnon?
M. Gagnon (Sylvain) : Puis, généralement, le
gabarit de ces installations-là ne pose pas de difficulté de densité
comme on va connaître, par exemple, là.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça. Interventions? Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 468 est adopté? Adopté. 469.
M. Dubé : Oui.
«Le responsable d'une ressource intermédiaire ou les employés de celle-ci,
selon le cas, sont assujettis, avec les adaptations nécessaires, aux pratiques
et aux conduites attendues des personnes qui exercent des activités à l'endroit
des usagers prévues au code d'éthique de Santé Québec conformément au
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 55.»
Commentaires :
L'article 469 du projet de loi prévoit que le code d'éthique de Santé
Québec est applicable, avec les adaptations nécessaires, aux responsables d'une
ressource intermédiaire et aux employés de celle-ci.
Et l'article 309 de la LSSSS reprend... est
repris en partie, je le dis bien, pour l'article 469. Est-ce que 470...
Oui, c'est ça, il se divise... On le voit un petit peu plus loin, c'est ça?
Le
Président (M. Provençal)
: Mais,
si vous avez un commentaire, M. Gagnon ou Me Paquin, je vous invite à
les faire.
M. Paquin
(Mathieu) : Je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M.
Provençal)
: Pas de
commentaire? M. Gagnon, voulez-vous apporter une précision?
M. Gagnon (Sylvain) : En ce qui concerne les
éléments, là, qu'on n'a pas ramenés de LSSSS, là, on les revoit un peu
plus loin. Sur la question, là, notamment, des legs et autres, ça va venir un
peu plus loin.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions sur
469? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 469 est
adopté? Adopté. Merci. 470. M. le ministre.
M. Dubé : M. le Président... À moins que je me trompe,
Me Paquin, on avait discuté ce matin — est-ce que la situation a changé? — que
vous nous suggériez soit de remplacer ou de déplacer... Je ne me souviens pas,
honnêtement...
M. Paquin
(Mathieu) : ...
M. Dubé : De
suspendre? O.K. Alors, vous suggérez qu'on suspende 470 puis on y reviendra
plus tard? O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement
pour suspendre 470? Consentement. Merci.
M. Dubé : Alors,
471.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. M. le ministre.
M. Dubé :
«Santé Québec peut désigner une personne pour assumer, pour une période d'au
plus 180 jours, l'administration
provisoire d'une ressource intermédiaire, autre qu'une ressource visée par la
Loi sur la représentation des ressources de type familial et de
certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d'une
entente collective les concernant :
«1° lorsque l'entente
a été résiliée;
«2° lorsque la
ressource intermédiaire s'adonne à des pratiques ou tolère une situation
susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité des personnes à qui elle
fournit des services;
«3° lorsque la
ressource intermédiaire éprouve des difficultés qui compromettent sérieusement
la qualité des services qu'elle offre ou son administration, son organisation
ou son fonctionnement.
«La période prévue au premier alinéa peut être
prolongée par Santé Québec, pourvu que le délai de la prolongation n'excède
pas 180 jours.»
Alors,
je vais lire le commentaire : L'article 471 du projet de loi confère
le pouvoir à Santé Québec d'administrer provisoirement une ressource
intermédiaire pour une période de 180 jours. Il précise les motifs qui
justifient une telle mesure, notamment
lorsque la ressource s'adonne à des pratiques ou tolère une situation
susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité des personnes
qu'elle accueille. Il ajoute que ce pouvoir ne peut s'exercer à l'encontre
d'une ressource visée par la Loi sur la
représentation des ressources de type familial et de certaines ressources
intermédiaires et sur le régime de négociation d'une entente collective
les concernant.
Enfin,
il prévoit la possibilité pour Santé Québec de prolonger la période de
l'administration provisoire et précise que la prolongation ne doit pas
excéder 180 jours.
Alors, la LSSSS,
369.1, à l'exception du début du premier paragraphe, c'est la reprise de 471...
pardon, 471 est la reprise de l'article 309.1, désolé.
• (15 h 30) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Mme la députée, commentaire ou intervention?
Mme
Setlakwe : Bien, effectivement, c'est le... On reconduit l'article,
mais on a changé les délais. Est-ce qu'il y avait des situations problématiques
qui ont justifié que...
Le Président (M.
Provençal)
: M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, effectivement, là,
l'expérience suggère que 120 jours, là, pour... Surtout quand tu as
l'administration provisoire, l'objectif, c'est de travailler sur des
transformations des pratiques. Nécessairement, le délai de
120 jours est un peu court. C'est pour ça qu'on est à 180, avec une
capacité, par la suite, là, d'une prolongation. L'objectif, c'est qu'à terme,
avec le retrait de l'administration provisoire, là, bien, on est dans une
situation où on a l'assurance qu'on aura une
organisation de services qui va être stable et pérenne dans le temps pour le
bénéfice des usagers.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Rosemont, est-ce que vous avez une intervention?
M.
Marissal : «Administration provisoire», ça, c'est...
«Administration provisoire», c'est l'expression jolie pour tutelle, ça?
M.
Dubé : Oui.
M. Marissal :
Oui, c'est ça. Vous l'avez employée, ça, à l'occasion?
M. Dubé : Oui,
récemment.
M. Marissal :
Récemment.
M. Dubé : Récemment,
le cas... Je n'aime pas mettre des noms, là, mais...
M. Marissal :
On va le retrouver de toute façon, là, mais...
M. Dubé : Oui,
mais c'est un cas dont on a parlé, entre autres, avec le député de Pontiac.
M. Marissal :
Ah oui! D'accord, oui, je vois. O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Y
a-t-il...
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Ça fait qu'on a 180 jours.
Ça peut être prolongé une fois de 180 jours? Oui. Ça ne peut pas être...
Non, je ne pense pas. La façon dont c'est
écrit : «La période prévue au premier alinéa peut être prolongée, pourvu
que le délai de prolongation n'excède pas 180 jours.» Ça fait qu'on
ne peut...
M. Gagnon (Sylvain) : En fait, il y aura une
prolongation de 180 jours, mais le texte législatif ne met pas de limite
sur le nombre de prolongations de 180 jours.
Mme Setlakwe :
Donc, on pourrait avoir une
situation provisoire comme ça qui dure très longtemps, quasiment
permanente, mais ça ne se fait pas dans...
M. Dubé : Bien,
moi, je vous dirais... je vous dirais, de ce que j'ai vu depuis trois ans,
quand c'est arrivé, pas uniquement dans les RI, puis, je pense, entre autres
CHSLD privés ou... Je vais vous dire, après une première prolongation, là, là, il faut vraiment se poser
des questions si on doit soit vendre ou trouver un autre gestionnaire, parce
qu'à un moment donné ce n'est pas quand même
notre rôle... Je ne sais pas si vous voulez commenter là-dessus, mais
moi, je n'ai pas vu...
Le Président (M.
Provençal)
: M. Gagnon.
M. Dubé : J'ai
vu, des fois, une prolongation une fois, mais pas plus que ça.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le Président, tel que
le souligne M. le ministre, généralement, là, après une deuxième... On
n'a pas une très, très longue expérience d'administration provisoire, là, mais
globalement, après une prolongation de
180 jours, là, on se ramasse... On se rappelle que deux fois 180, ça
fait une année. Si une année, les problèmes ne sont pas corrigés, il y a
d'autres modalités qu'on doit mettre en place, qui, notamment, sont la
relocalisation des usagers puis la
fin de cessation des activités. Parce qu'après 360 jours, là, il faut
savoir où est-ce qu'on s'en va, donc il pourrait, dans des cas particuliers.
Puis c'est important d'avoir la provision, dans la loi, d'une prolongation,
mais le principe général, ça... je n'ai pas beaucoup d'expérience qui dépasse
plus de deux prolongations.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. le député de Rosemont, puis je pourrais revenir avec vous, Mme la députée.
M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui, bien, tu sais, en janvier dernier, la RPA Floralies, là, pour ne pas
les nommer, là, de toute façon, c'est du
domaine public, là, je suis en train de lire un article de La Presse, ils ont eu 120 jours, puis renouvelé 90 jours. Ça, ça
fait 210 jours. C'est parce que c'est la loi qui forçait ça à l'époque.
Mais vous, vous nous dites, M. Gagnon, qu'après 180 jours, ou c'est vous
qui avez dit ça, M. le ministre, normalement...
M. Dubé : Pas
plus que deux renouvellements. Si vous prenez 180 plus un
renouvellement...
M. Marissal : Ah! deux
fois 180.
M. Dubé : Deux
fois 180.
M. Marissal : Ah oui! Là, je
comprends.
M. Dubé : C'est un peu ce que disait
M. Gagnon, là.
M. Marissal : Je comprends. Je
pensais que c'était...
M. Dubé : Souvent, 120 jours,
c'est... ça passe vite pour une première... une première attaque.
Mme
Setlakwe : Mais là la porte est ouverte quand même.
Je comprends que, dans les faits, ça ne s'est pas vu. Et vous dites que
vous... on se poserait des questions si on renouvelle un autre 180 jours
puis...
M. Dubé : Mais je vais vous donner
un cas, là, puis je pense...
Mme Setlakwe : Mais la porte n'est
pas fermée.
M. Dubé : ...la porte n'est pas
fermée, puis je pense... Moi, je vous résumerais ça. C'est qu'après
360 jours, après un an, disons ça
comme ça, peut-être que l'autre alternative où on veut se garder de la
flexibilité quelques jours, c'est pour trouver un autre gestionnaire.
Puis ça, des fois, c'est un peu plus long parce que, là, il y a une question de
relocalisation des patients.
Le Président (M. Provençal)
: Le nombre de ressources.
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) : Parce que
l'enjeu, là... Pour avoir suivi, là, quelques administrations provisoires, à mon
niveau, au cours des dernières semaines, là, l'enjeu, en bout de piste, c'est
de s'assurer de créer les conditions pour maintenir les usagers dans ces
milieux-là, parce que c'est toujours excessivement difficile puis exigeant, une
relocalisation pour les personnes, de sorte qu'il est important d'avoir la
capacité de prolonger de quelque temps, si ça peut faire la différence, de
quelques jours. Mais, nécessairement, on ne peut pas étirer indûment non plus,
parce que, quand les correctifs ne se mettent pas en place, bien là, pour le
bénéfice des usagers, il faut passer à une autre étape, il ne faut pas étirer
les problématiques trop longtemps, là.
Mme Setlakwe : Merci,
M. Gagnon.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, ça va-tu ou nouvelle
intervention?
M. Marissal : Suivons le feuilleton,
là, pour fin d'histoire, là, et peut-être de tirer des leçons, là. Finalement,
les résidences Floralies, ils ont fait faillite, c'est bien ça? Puis les gens,
200 personnes, âgées, je présume, c'est une RPA, ont été obligés de
déménager.
M. Dubé : Là, on est dans une RPA,
qui est un petit peu différent qu'une RI, O.K., mais le principe que vous
soulevez, là, et c'est un petit peu pour ça que je vous dis... c'est qu'à un
moment donné, dans le cas des Floralies, que
je connais quand même assez bien, là, on est passé à l'étape de trouver un
autre acquéreur, parce que, là, ils étaient... En tout cas, si vous
voulez commenter là-dessus, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président, bien, essentiellement, dans le cas qui nous intéresse, on n'a pas eu
la conviction, hein, après appréciation puis
suivi, que le redressement, en bout de piste, là, nous amènerait là où on
voulait. C'est dans ce contexte-là
que les décisions de relocalisation ont été prises. Pour le reste, bien,
nécessairement, c'est une situation qui est... qui a été complexe, puis
je pense que...
M. Dubé : Il faut faire attention
parce que même ça, c'est...
M. Gagnon (Sylvain) : ...pour la
suite des choses.
M.
Dubé : C'est en ce moment devant certains tribunaux, ça
fait que vous comprenez que c'est pour ça, je dis, on est dans une
autre...
M. Marissal : Oui, il va y avoir des
suites, je comprends, judiciaires.
M. Dubé : Voilà.
M. Marissal : Mais idéalement, sans
parler de cette situation-là, là, généralement, là, on essaie d'éviter de
relocaliser, là, surtout 200 personnes, là. Donc, on se donne deux fois
180 jours pour essayer de...
M. Dubé : Il faut se rappeler que ce
propriétaire-là avait deux immeubles.
M. Marissal : Oui, Lachine et
LaSalle, exact.
M. Dubé : Vous connaissez bien le
dossier aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 471 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. 472. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, avec plaisir.
«472. L'administrateur provisoire d'une
ressource intermédiaire doit faire à Santé Québec, dans les meilleurs délais,
un rapport provisoire de ses constatations, accompagné de ses recommandations.»
L'article 472
du projet de loi prévoit l'obligation pour l'administrateur provisoire de faire
un rapport provisoire de ses constatations et de ses recommandations à
Santé Québec.
J'ai oublié de vous faire le lien avec 309.2 de
la LSSSS, même chose.
Le
Président (M. Provençal)
: Interventions sur le 472? M. le député de Rosemont
puis, par la suite, Mme la députée. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien, je regarde
les... C'est parce que, des fois, avant de poser ma question, je regarde les
articles suivants, là, parce que souvent la réponse se trouve dedans. Mais là
je ne le vois pas. Il faut rendre un rapport dans les meilleurs délais, ça, ça
va, ça va très bien, à Santé Québec. Quelle est la suite? Parce qu'en ce moment,
la suite, je ne connais pas les... je ne
connais pas les termes légaux de la suite, là, est-ce que le ministre a tant de
temps pour répondre, mais ce que je sais, par exemple, c'est qu'il y a
beaucoup de pression populaire, médiatique et politique sur le ministre qui
reçoit un rapport comme ça. Santé Québec, on ne refera pas le débat qu'on a
fait depuis deux mois, trois mois,
six mois, là-dessus, ce n'est pas une entité politique, c'est une entité
administrative, c'est une société d'État. Comment vous voyez la suite?
Puis, si vous me dites : C'est dans les articles à venir, on ira, ça,
c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: M. Gagnon ou Me Paquin.
• (15 h 40) •
M. Gagnon (Sylvain) : ...on va le
voir dans les articles subséquents, notamment, là, 476, tout à fait.
M. Marissal : Parfait. O.K., c'est
bon. Je ne m'étais pas rendu là.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée, ça va?
Mme
Setlakwe : Non, non, ça va. Dans le fond, je me disais, on
désigne un administrateur provisoire, puis là, dans les meilleurs délais
de sa désignation, il doit faire un rapport provisoire de... un état de
situation. C'est ça.
M. Gagnon
(Sylvain) : M. le Président, essentiellement, c'est ça,
l'objectif, là. Dès qu'il est en fonction, il fait des premières interventions,
des premiers constats, puis il va transmettre, là, ses premières observations
au ministre, donc... Et on s'assure, là. D'expérience, je peux vous
assurer qu'il n'y a pas de délais quant à... aux suites à donner, aux observations ou aux recommandations qui sont
faites, de sorte que, tout au long de l'administration provisoire, il y a des
rapports d'étape qui sont faits pour s'assurer des suivis. Puis...
Le Président (M. Provençal)
: Il y a un continuum qui se fait.
M. Gagnon (Sylvain) : Tout à fait,
précisément.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça
va? s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 472 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 473. M.
le ministre.
M. Dubé :
«L'administrateur provisoire doit, avant de soumettre le rapport provisoire à
Santé Québec, donner à l'exploitant
de la ressource intermédiaire l'occasion de présenter ses observations. Il doit
joindre à son rapport un résumé des observations qu'on lui a faites, le
cas échéant.»
Commentaires :
C'est que l'article 473 du projet de loi prévoit l'obligation pour
l'administrateur provisoire de donner à
l'exploitant de la ressource l'occasion de présenter ses observations, et ce,
avant de transmettre son rapport provisoire.
Il précise également que, si de telles observations lui sont transmises, il
doit joindre à son rapport un résumé de celles-ci.
Et on est dans le
texte... j'allais dire textuellement ce qui est dans 309.3 de la LSSSS.
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée.
Mme Setlakwe :
Mais là je comprends qu'on
reconduit le même texte, mais là il y a une problématique, il y a un administrateur
provisoire. Je comprends aussi qu'on donne à l'exploitant l'occasion de
présenter ses observations, mais il ne
faudrait pas que ça retarde le premier rapport avec les constats préliminaires.
Là, il doit joindre à son rapport un résumé... C'est peut-être correct,
là, mais il me semble que ça presse pour faire un état de situation
indépendant.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le Président, le
principe général, là... puis c'est le principe d'équité, là, puis c'est d'être
entendu avant de juger, mais, essentiellement, c'est des délais de
10 jours pour être entendu. Là, c'est important, là, que la personne qui est visée par l'administration
provisoire puisse expliquer des situations. Mais, globalement, il n'y a pas
d'enjeu de délai, parce que l'administrateur provisoire a les pouvoirs, il
exerce en lieu et place de l'administré les obligations
de la ressource, de sorte qu'il n'y a pas de situation, là, qui pourrait causer
des préjudices, compte tenu des délais à entendre qui pourraient courir,
là.
Mme
Setlakwe : Oui, loin de moi l'intention de retirer le droit d'être
entendu, là, c'est... Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur le 473? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que le 473 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 474. M.
le ministre.
M. Dubé : Oui. «Lorsque Santé Québec désigne un
administrateur provisoire conformément à l'article 471, elle
indique si tous ou certains des pouvoirs de l'exploitant de la ressource
intermédiaire sont suspendus. Les pouvoirs suspendus sont alors exercés par
l'administrateur provisoire.
«S'il est privé d'une partie de ses pouvoirs,
l'exploitant de la ressource continue d'exercer les pouvoirs qui n'ont pas
été suspendus.
«En tout temps,
l'exploitant de la ressource continue d'exercer [des] pouvoirs à l'égard de ses
activités autres que celles liées à l'exploitation de la ressource, le cas
échéant.»
Donc,
le commentaire se lit comme suit : L'article 474 du projet de loi
prévoit que, lors de la désignation d'un administrateur provisoire, Santé Québec doit déterminer si tous les
pouvoirs de l'exploitant sont suspendus ou seulement certains de
ceux-ci. Il précise que l'administrateur provisoire exerce les pouvoirs
suspendus.
Enfin, il ajoute que
l'exploitant continue d'exercer ses pouvoirs qui ne sont pas suspendus ainsi
que ceux qui concernent les activités autres que celles liées à l'exploitation
de la ressource.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Ça va?
M. Dubé : L'article 309.4
de la LSSSS est repris textuellement ici.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Ça va. S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que le 474 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 475. M.
le ministre.
M. Dubé : «L'administrateur
provisoire d'une ressource intermédiaire ne peut être poursuivi en justice pour
un acte accompli ou omis de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions.»
L'article 475 du
projet de loi prévoit une protection pour l'administrateur provisoire en
empêchant qu'il puisse être poursuivi en justice pour un acte accompli ou omis
de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions.
309.5 de la LSSSS est repris intégralement dans
475.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 475?
Ça va? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 475 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 476. M. le ministre.
M. Dubé : «Santé Québec peut, si le
rapport provisoire fait par l'administrateur provisoire en application de
l'article 472 confirme l'existence de l'une des situations prévues à
l'article 471 :
«1° ordonner à la ressource d'apporter les
correctifs nécessaires dans le délai qu'elle fixe;
«2° ordonner
à l'administrateur provisoire de continuer son administration ou de
l'abandonner pour ne la reprendre que si la ressource intermédiaire
n'apporte pas les correctifs ordonnés par celle-ci conformément au
paragraphe 1°.
«Lorsque Santé Québec ordonne la poursuite de
l'administration provisoire, l'administrateur doit transmettre à Santé Québec
un rapport définitif dès qu'il constate que la situation à l'origine de cette
administration est corrigée ou qu'elle ne pourra l'être.»
Le commentaire se lit comme suit :
L'article 476 du projet de loi prévoit les actions pouvant être prises par
Santé Québec lorsque le rapport provisoire de l'administrateur confirme
l'existence d'une situation problématique.
Enfin, il
prévoit l'obligation pour Santé Québec d'ordonner à l'administrateur provisoire
de produire un rapport définitif dès
que la situation problématique a été corrigée ou qu'elle pourra en être... elle
pourra l'être, pardon. Excusez-moi.
Et ici on reprend textuellement l'article 309.6
de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Laisssez-moi deux minutes, parce que 476,
477, de un, ils sont les derniers de ce chapitre-là puis ils se lisent en
parfaite adéquation, là. On pourrait quasiment les traiter ensemble tellement
qu'ils sont en complémentaires, là. Ça fait que j'ai besoin d'une minute
ou deux...
M. Dubé : Sans problème.
M. Marissal : J'ai besoin d'une
minute ou deux, c'est ça que je veux dire. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Je vous l'accorde.
M. Marissal : Merci. Vous êtes bien
fin.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le député de Rosemont a une
observation ou une question.
M. Marissal : 476, 477, là, vont
ensemble, là. C'est la marche... C'est le train en marche, là, sauf qu'il me
semble que le train, il part puis il revient en gare, parce que je ne vois pas
là-dedans la possibilité de dire : Bon, bien, c'est fini, on tire la plug, on met fin à votre permis. Le cas des
Floralies, là, par exemple. Autrement dit, la possibilité, c'est soit on
prolonge la tutelle, ce qui est parfaitement normal, puis ça, on l'a vu tantôt,
soit d'ordonner, d'apporter des correctifs. Bien, ça, c'est dans la
mesure où les correctifs seront apportés.
M. Gagnon
(Sylvain) : En fait, le principe général, pour reprendre
l'idée du train, là, effectivement, là, à 476, c'est important que Santé
Québec puisse ordonner, parce que l'administrateur provisoire a les pouvoirs de
gérer et d'administrer à la place de l'administré de sorte que, généralement,
là, il va faire les ajustements, les modifications, les transformations, les améliorations qui sont nécessaires. Il pourrait
y avoir, dans certaines situations... Un bon exemple, là. Distinguons,
dans une administration provisoire, le fait que la portion qui est administrée,
c'est la partie financière ou immobilière,
mais les services, ça va relativement bien, de sorte qu'il pourrait y avoir de
la résistance, de la part, là, de
l'administré, de donner suite à... au... C'est pour ça qu'il a la nécessité, il
a l'obligation, il a la... En fait, la loi prévoit et prévoyait, là, la
capacité d'ordonner de sorte qu'à ce moment-là on peut procéder.
• (15 h 50) •
Dans... une fois que les éléments sont
améliorés... On peut lever, là, l'administration provisoire quand les
correctifs sont apportés. À défaut de parvenir aux objectifs visés par
l'administration provisoire, à ce moment-là, effectivement,
on peut... on met fin... 477, soit on met fin à l'administration provisoire,
puis, à défaut d'avoir rencontré l'objectif
de l'administration, on exerce tous pouvoirs qui lui sont conférés par
l'article 476, puis ça... à ce moment-là, dans
l'exécution, puis peut-être Me Paquet... Dans l'exécution, ça va même jusqu'à
la relocalisation des résidents. On l'a vu
dans certains cas, là. On va parler de RPA, d'autres entités, là, où on a dû...
compte tenu que la santé et la sécurité des résidents étaient menacées, on retire... donc il y a un retrait...
Ça, il y a des mécanismes qui sont prévus aussi dans la loi, là. Il y a le
retrait de la reconnaissance, hein, dans le cas des ressources intermédiaires.
Dans le cas des... je vais parler au
sens de la loi actuelle, là, dans le cas des RPA, c'est la certification, il y
a un retrait de la certification, de sorte qu'il n'est plus censé
exercer, puis il y a une relocalisation, à ce moment-là, des résidences. Ça
fait que c'est ça, c'est cette mécanique-là qui se met en place quand on
n'arrive pas aux fins qui étaient visées par la mise en place de
l'administration provisoire.
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous prendre la parole, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : J'ajouterais
également que, bien que 477 n'en fasse pas mention, puisque la relation qui existe entre Santé Québec et la ressource est
sur une base contractuelle, si on en vient à la conclusion qu'il y a
inexécution contractuelle, bien, on pourra mettre fin au contrat.
M. Marissal : C'est là qu'on boucle
la boucle. O.K., je comprends, oui. Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Autres interventions sur le 476? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 476 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 477. M. le ministre.
M.
Dubé : Oui, il se lit comme suit : «Santé Québec
peut, après avoir reçu le rapport définitif de l'administrateur provisoire
en application du deuxième alinéa de l'article 476, prendre l'une des
mesures suivantes :
«1° mettre fin à l'administration
provisoire à la date qu'elle fixe;
«2° exercer tout pouvoir qui lui est
conféré par l'article 476.»
Commentaires :
L'article 477 du projet de loi prévoit des actions pouvant être mises par
Santé Québec suivant la réception du
rapport définitif de l'administrateur, soit mettre fin à l'administration
provisoire ou exercer tout pouvoir qui lui est conféré par
l'article 476.
Et, un peu comme on disait tout à l'heure,
l'article 309.7 de la LSSSS est repris intégralement pour faire 477.
Le
Président (M. Provençal)
: Et M. le sous-ministre et Me Paquin ont quand
même amené certains éléments de compréhension pour l'article 477.
M. Dubé : Oui, voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: Interventions sur 477? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que 477 est adopté?
Des voix : ...
M. Dubé : Adopté, M. le Président.
Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. 478, M. le ministre, pour lequel
vous aurez un amendement.
M. Dubé : Oui. Je voudrais peut-être
demander à M. Gagnon, là, juste pour... parce qu'on va lire un article qui est assez long. La raison pour laquelle...
Vous me l'avez déjà expliqué, donc je connais la réponse, mais je voulais
que vous la sachiez aussi à... comme moi, je
l'ai appris dans les derniers jours. La section qu'on vient de passer était
commune aux ressources intermédiaires et de type familial, puis là on va
aller uniquement pour celles qui sont de type familial. Puis je vous précise ça parce que, quand je lui ai demandé, j'ai trouvé
que l'explication... Pouvez-vous? Je vais peut-être juste mettre ça en
contexte, là, 15 secondes pour qu'on comprenne bien pourquoi on a séparé
les deux.
M. Gagnon
(Sylvain) : Oui, M. le Président. Bien, compte tenu du caractère
spécifique, là, du type de ressource de type familial, on est dans la
résidence familiale privée, de sorte qu'on n'est pas dans une installation
d'une ressource intermédiaire, pour laquelle
il y a un caractère public dans les installations publiques, parce que le
propriétaire ou l'exploitant ne
réside pas, ce n'est pas son lieu de résidence, dans une ressource
intermédiaire, ce qui est précisément le cas dans les ressources de type familial, dont ceux qui sont visés par
les articles. Ça commande des ajustements puis des nuances quant aux
capacités d'intervention dans ces milieux-là.
M.
Dubé : C'est bon?
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
l'introduction étant faite, 478. M. le ministre.
M. Dubé :
«Les ressources de type familial sont les personnes recrutées à titre de
famille d'accueil ou de résidence d'accueil.
«Est
une famille d'accueil une ou deux personnes qui accueillent à leur lieu
principal de résidence au maximum neuf enfants en difficulté qui
leur sont confiés par un établissement de Santé Québec afin de répondre à leurs
besoins et leur offrir des conditions de vie favorisant une relation de type
parental dans un contexte familial.
«Est
une famille d'accueil de proximité une ou deux personnes qui ont fait
l'objet d'une évaluation en application du troisième alinéa de
l'article 461 et qui ont conclu une entente avec un établissement de Santé
Québec, après s'être vu confier, en vertu de
la Loi sur la protection de la
jeunesse, un enfant nommément désigné
pour une durée déterminée. Dans le
cadre de son évaluation, l'établissement prend notamment en considération le
lien significatif qu'a l'enfant avec cette ou ces personnes.
«Est
une résidence d'accueil une ou deux personnes qui accueillent à leur lieu
principal de résidence au maximum neuf adultes,
incluant des personnes âgées, qui leur sont confiés par un établissement de
Santé Québec afin de répondre à leurs besoins et leur offrir des conditions de
vie se rapprochant le plus possible de celles d'un milieu naturel.»
Le commentaire sur
478 : Le projet de loi prévoit que les ressources de type familial sont
des personnes qui sont recrutées à titre de famille d'accueil ou de résidence
d'accueil. Il définit ce qu'est une famille d'accueil, une famille d'accueil de
proximité et une résidence d'accueil.
Le Président (M.
Provençal)
: Et votre
amendement, s'il vous plaît.
M. Dubé : Avec
plaisir. À l'article 478 du projet de loi :
1° insérer, à la
fin du deuxième alinéa, «et ayant conclu une entente avec Santé Québec»;
2° supprimer,
dans le troisième alinéa, «un établissement de»; et
3° insérer, à la
fin du quatrième alinéa, «et ayant conclu une entente avec Santé Québec».
Le
commentaire : Cet amendement précise que les diverses ressources ont
conclu une entente avec Santé Québec.
Et là je vois que
vous avez mis à l'écran...
Le Président (M.
Provençal)
: On va
aller plus bas, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Donc, on voit l'amendement, qui est au deuxième paragraphe, qui se
termine : «...et ayant conclu une entente avec Santé Québec.» On a biffé
«une entente avec un établissement de santé Québec», c'était évident.
Le Président (M.
Provençal)
: Puis
après, un petit peu bas, la troisième...
M. Dubé : Puis
un petit peu plus bas...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
L'autre modification, c'est sur la page suivante.
M. Dubé : Merci,
M. le Président. «Et ayant conclu une entente avec Santé Québec.»
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, interventions sur
l'amendement? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
On a biffé «avec un établissement de Santé Québec». Donc, ça, c'est
l'entente que la famille d'accueil de proximité doit conclure. Au départ,
c'était avec un établissement de Santé Québec, maintenant c'est Santé Québec seulement. On avait erronément
inscrit «avec un établissement» ou c'est parce qu'on a changé le cours de la trajectoire? Parce qu'au départ c'était avec un
établissement de Santé Québec, puis là c'est Santé Québec directement.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin,
s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, c'est que, dans la loi actuelle, c'est avec un établissement parce que
c'est les établissements qui ont la personnalité juridique qui conclut des
ententes. Maintenant, les établissements font partie de Santé Québec.
Donc, c'est Santé Québec qui va être la partie à l'entente.
M. Marissal :
O.K. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur les
modifications que l'amendement apporte? Puis, si vous voulez, on les projettera
à l'écran, là. Là, vous venez de traiter la première... la deuxième
modification. Sur la première modification,
dans le deuxième alinéa, est-ce que ça va, M. le député de Rosemont, «et ayant
conclu une entente avec Santé Québec»?
M. Marissal : Ça va pour moi, ça
correspond avec le...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : ...oui, 312.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. Mme la députée, ça va aussi
pour...
Mme Setlakwe : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre
à l'article 378 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, y a-t-il des interventions sur
l'article 378 amendé? Non? Oui.
Mme Setlakwe : ...les ressources
familiales, j'aurais aimé ça peut-être... tu sais, ce n'est pas pour faire
perdre du temps à la commission, juste revenir sur les trois catégories.
Je comprends très bien de quoi on parle, d'une famille d'accueil. C'est
peut-être les deux autres concepts, là, qui sont moins clairs pour moi, là.
• (16 heures) •
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. Gagnon.
M. Gagnon
(Sylvain) : Effectivement,
le deuxième élément, là, c'est une famille d'accueil de proximité. On est dans
une situation... donc on est dans l'univers de protection de la jeunesse, où,
effectivement, un enfant doit être confié à
une ressource, et puis il appert souvent à l'évaluation de ces situations-là
que des proches, donc, qui ont de la proximité avec l'enfant, ça peut
être des frères et soeurs, là, aux personnes visées, là, ça peut être les
grands-parents, ça peut être des personnes
significatives, là, donc on va confier... puis qui sont prêts à prendre
l'enfant, là, parce qu'on est toujours...
Le principe
général, c'est de travailler pour répondre aux besoins premiers de l'enfant, de
sorte... pour assurer sa stabilité. Dans ces situations-là, on va confier
l'enfant directement, là, donc, après évaluation, bien sûr, là, on va confier
à la ressource. Puis on a 180 jours, à la famille d'accueil, pour faire
l'évaluation formelle, parce qu'on n'est pas
dans les processus de recrutement, donc 180 jours, j'espère ne pas me
tromper, mais on a un délai pour s'assurer, là, que... qui est un délai
administratif, là, s'assurer de reconnaître la ressource pour sa rétribution,
mais c'est ce qui confère un caractère particulier quand on parle d'une
ressource, là, de proximité.
La résidence d'accueil, essentiellement, c'est
du même type, c'est une... on est en milieu familial, mais on accueille généralement des adultes. C'est pour ça
qu'on parle de résidence d'accueil. On est toujours avec le repère de moins de neuf usagers qui peuvent être admis,
donc, c'est... pour que ça demeure un milieu familial, un environnement...
mais, dans ce cas-ci, on va parler d'une résidence, pour être en adéquation
avec la clientèle qui est accueillie.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui, merci beaucoup.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 478, amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 479. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, j'y arrive.
«479. Les activités et les services fournis
par une ressource de type familial sont réputés ne pas constituer
l'exploitation d'un commerce ou d'un moyen de profit.»
L'article 479 du projet de loi prévoit une
présomption que les activités et les services fournis par une ressource de type
familial ne constituent pas l'exploitation d'un commerce ou d'un moyen de
profit.
Et 479 reprend textuellement l'article 313
de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 479?
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Je comprends la
lettre. Mais l'esprit? Quel est l'esprit de l'article?
M. Dubé : Bien, je pourrais
m'aventurer, mais je n'étais pas là quand ça a été écrit, là, mais je pense
qu'il y a une question de fiscalité, de taxes municipales, là, je ne sais pas
si... Peut-être que... Parce que moi aussi, j'avais été surpris quand...
Le
Président (M. Provençal)
: Me Paquin ou, sinon, M. Gagnon, parce que je
pense que vous avez beaucoup d'expérience aussi dans ce domaine-là. Mais
Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, c'est essentiellement d'éviter que les ressources de type
familial soient contraintes de payer les taxes d'affaires en matière de taxes
municipales, qui sont prévues à l'article 232 de la Loi sur la fiscalité
municipale.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 479 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 480, M. le ministre.
M.
Dubé : Très bien. «480. Les dispositions des
articles 465 et 468 s'appliquent, avec les adaptations nécessaires,
aux ressources de type familial.»
En fait de commentaire, c'est que
l'article 480 du projet de loi permet l'application aux ressources de type
familial de dispositions prévues pour les ressources intermédiaires, notamment
celles concernant la classification des services offerts et la rétribution.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur le 480?
Pas d'intervention? Ça va?
Mme
Setlakwe : ...ça a du sens que ces articles-là s'appliquent.
J'étais juste en train de regarder s'il y en avait d'autres, mais je ne
pense pas, qui devraient s'appliquer à... Je ne crois pas, donc...
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 480 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, on va entrer maintenant
dans une nouvelle section qui est en lien
avec... où on va reprendre la notion des centres médicaux spécialisés, avec,
probablement, la notion des... pour exploiter, donc, les permis ou les permissions. Et là je... M. Gagnon, merci
beaucoup de votre contribution et de votre collaboration pour cette section-là. Vous avez été d'une
limpidité dans vos explications qui nous ont permis de cheminer très
rapidement. Merci beaucoup.
Et là je pense qu'on va avoir un retour du
Dr Bergeron à notre table.
M. Dubé : Qui devait s'ennuyer...
Le
Président (M. Provençal)
: Assurément, assurément. Alors, M. le ministre, je
vous suggère de faire la lecture du 481.
M.
Dubé : Bien... Ça va? Bien, j'aimerais ça... Est-ce que
vous avez une objection, M. le Président, peut-être, de faire une petite
introduction par Dr Bergeron de qu'est-ce qu'on va couvrir, là, en gros,
avant d'aller tout de suite dans l'article?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui.
M.
Dubé : Puis, un peu comme on
avait expliqué à vous et à vos équipes ce matin, là, qu'on va travailler avec les deux tables des matières, parce que, là, ce
n'était plus tellement à propos d'avoir la comparaison article par article, là,
ça fait que, si vous permettez, je laisserais M. Bergeron nous faire une
petite introduction du bloc de la partie VI, Régime d'autorisation.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Dr Bergeron, à vous la parole.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Donc, effectivement, on est dans une partie dans laquelle, si on veut considérer ça dans un bloc, on va
considérer comme un certain bloc les articles 481 à 498. Ce sont des
articles qui traitent d'autorisation. Donc, 481 à 487, c'est le chapitre
I, Activités dont l'exercice est subordonné à l'obtention d'une autorisation. Auparavant, dans la LSSSS, on
parlait de permis pour des établissements privés, de permis pour des CMS, on
parlait de certification, quand c'étaient des résidences intermédiaires, des
résidences pour personnes âgées. Ici, on va utiliser le mot
«autorisation» pour simplifier et unifier le vocabulaire de tout cela.
Donc, 481 va parler des autorisations pour les
CMS, 483 pour les résidences privées. Puis on parle du régime d'autorisation,
c'est-à-dire quelles sont les conditions qui permettent d'autoriser la
reconnaissance d'obtention de ce statut et
donc le droit d'opérer en vertu d'un tel statut. La description des activités,
elle va venir ailleurs. Donc, on va parler également dans ces articles
des services d'hébergement pour une clientèle vulnérable, par exemple
l'hébergement en dépendance, des établissements privés
qui offrent des services comparables à ceux qu'on offre dans un établissement public, par exemple un CHSLD ou un centre de
réadaptation, d'organismes communautaires qui offrent des services
d'interruption de grossesse, en 486. Le tout, ça reprend passablement des
articles existants dans la LSSSS, sauf qu'elles accordent ce pouvoir d'autorisation là à Santé Québec, alors
que, dans la LSSSS, l'autorisation, elle relevait du ministre.
487 à 498, c'est une section qu'on appelle les
Dispositions d'application générale, donc on comprend qu'on va être dans une
certaine généralité. Ça va encadrer les demandes d'autorisation, camper les
critères qui vont être nécessaires pour statuer sur la demande et l'opportunité
d'accorder une autorisation, un renouvellement, ou une modification, ou un refus. Ces critères là, de 487 à 498, ils sont
appliqués actuellement, évidemment, quand on considère et on se fait
demander des permis ou des certifications, mais ils n'étaient pas mentionnés à
l'intérieur de la LSSSS. La LSSSS fait
plutôt référence à l'intérêt général. Et donc on va de façon beaucoup plus
précise, dans le p.l. n° 15, pour officialiser les critères.
489 va préciser les circonstances dans
lesquelles Santé Québec est tenue de refuser une autorisation, par exemple s'il y a des antécédents judiciaires,
appelons-les défavorables. Et c'est des choses qui existaient dans un
règlement, actuellement, et non pas dans la loi. 490-491 viennent nous
permettre d'autoriser des... d'assortir des conditions à l'autorisation des
permis pour une meilleure gestion de l'offre en lien avec le besoin
populationnel.
Et finalement
les derniers articles, de 492 à 498, sont des articles plus de mécanique, là,
des articles de modalités usuelles et
standards liés à l'octroi des autorisations, par exemple, l'obligation de les
rendre publiques, de les afficher, ce genre de choses là.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors, on pourrait
débuter?
M. Dubé : Avec plaisir. Alors,
j'y vais.
«481. Une autorisation de Santé Québec
permettant l'exploitation d'un centre médical spécialisé est requise pour
exploiter une entreprise qui consiste à offrir à une clientèle les services
médicaux nécessaires pour effectuer une arthroplastie-prothèse
de la hanche ou du genou, une extraction de la cataracte avec implantation
d'une lentille intraoculaire ou tout autre traitement médical spécialisé
déterminé par règlement de Santé Québec.»
Le commentaire se lit comme suit :
L'article 481 du projet de loi est le premier d'un titre prévoyant un
régime d'autorisation relatif à l'exploitation de certaines entreprises du
domaine de la santé et des services sociaux.
Plus particulièrement, cet article prévoit
qu'une autorisation de Santé Québec est nécessaire à l'exploitation d'une entreprise qui consiste à offrir à une
clientèle les services médicaux nécessaires pour effectuer les traitements
médicaux spécialisés qu'énumère l'article 481 ainsi que ceux que
pourrait déterminer Santé Québec par un règlement pris en vertu de cet article.
L'entreprise exploitée conformément à une telle
autorisation est un centre médical spécialisé.
Alors, moi, je vais vous... On va faire un petit
test ensemble, là, parce que vous n'avez plus le cahier comparatif, là, mais
moi, j'ai des notes qui me disent que l'article 481 ici correspond à celle
qu'on retrouve dans la définition du centre
médical spécialisé, l'alinéa 333.1. Ça fait que je vous laisse le temps de
regarder la table des matières qu'on vous a fournie ce midi, si vous le
voulez bien.
Et
l'autorisation de Santé Québec est obligatoire, là, dont on parlait aussi dans
ce même article là... correspond à l'alinéa... à l'article 437,
excusez-moi, là, l'article 437 de la loi sur les... sur la LSSSS. Est-ce
que ça va? Donc, je vous ai parlé de 333.1, pour les traitements, la
nature des traitements, je vous ai parlé de 437, pour l'autorisation obligatoire, puis je vous parle de 667, pour... du
projet de loi qui prévoit l'article... Donc, l'article 667, on y reviendra
plus tard, va traiter, lui, des autres règlements.
Ça fait que c'étaient mes deux commentaires, là,
que je voulais vous faire, si vous regardez dans la table des matières.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme
Setlakwe : Moi, ma question, préliminaire, là, c'est... Je
comprends ce qu'on veut faire ici, puis ça prend une autorisation de Santé
Québec pour permettre l'exploitation d'un centre médical spécialisé. Bon, puis
là on nomme des gestes médicaux assez
précis puis après ça, à la fin, on dit : «Ou tout autre traitement médical
spécialisé déterminé par règlement de Santé Québec.» Mais comment, vous,
M. le ministre, vous allez garder un contrôle sur toutes ces autorisations-là, tu sais? Parce que, là, on
ouvre... Je comprends ce qu'on fait, là, mais on ouvre la porte à une
autorisation par-ci, par-là. Comment est-ce que ça... l'information
revient où pour que vous ayez une vue d'ensemble?
M. Dubé : Dr Bergeron...
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M.
Bergeron (Stéphane) : Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous
voulez exactement comme information.
Mme
Setlakwe : Bien là, ici, on est dans le privé, là, si on a
recours au privé pour certains traitements médicaux, il y en a qui sont
très précis, puis on laisse la porte ouverte à d'autres qui seraient déterminés
par règlement.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, donc, ici, on est dans, vraiment, la
délivrance d'une autorisation et ce qu'on
définit, c'est une autorisation pour un CMS. Puis là on va voir ailleurs à quoi
ça sert... ou on a vu à quoi ça servait,
un CMS, effectivement, donc on est en train de regarder qu'est-ce qui est...
qui permet d'autoriser un CMS puis, en quelque sorte, c'est quoi, un
CMS.
Et donc on voit à l'intérieur de ça qu'un CMS...
Et donc l'obtention d'une autorisation pour effectuer certains types de chirurgies à l'extérieur d'un
établissement, dans une entité qu'on va appeler un CMS, est nécessaire pour une
liste de chirurgies, dont les premières sont
mentionnées : arthroplastie-prothèse de la hanche, du genou, extraction
cataracte. Et ensuite on parle de «tout autre autre traitement médical
spécialisé déterminé par règlement». Il y a déjà une liste, hein, qui
existe de tous les... toutes les chirurgies qui peuvent être effectuées et qui
doivent être effectuées à l'intérieur d'un CMS,
là, c'est-à-dire qu'elles ne peuvent pas être effectuées... elles doivent être
effectuées soit dans un établissement, soit dans un CMS, mais elles ne
peuvent pas être effectuées ailleurs.
Et tout à l'heure, ce que M. le ministre
mentionnait, c'est... on parlait des traitements médicaux spécialisés déterminés par règlement de Santé Québec, les
règlements de Santé Québec devront être approuvés par le gouvernement.
Mme Setlakwe : Merci. Non, je...
merci pour votre explication. Et je comprends très bien qu'ici on est en train
de prévoir... ou comment on va permettre à un CMS d'exploiter ses opérations...
autorisation de Santé Québec. Et là mon
collègue de Rosemont, gentiment, me dit que c'est peut-être à 488, là, qu'on a
le lien avec les orientations du ministre.
Tu sais, c'est parce que... Puis moi, je ne remets pas en question, là,
l'opportunité de faire ça... Bien, ma question, c'est...
M. Dubé : ...est-ce que c'est le
nombre? Est-ce que c'est...
Mme
Setlakwe : Bien, c'est une question de... Oui, mais... oui,
c'est le nombre. Puis, toutes ces ressources-là, donc, qui ne sont plus dans le
réseau public, il faut quand même garder un oeil là-dessus, vous comprenez?
C'est dans ce sens, là.
M. Dubé : Oui, oui, oui, je
comprends. Non, là, je comprends mieux votre question.
Mme Setlakwe : Moi, je n'ai pas une
objection de principe à faire appel à des CMS pour certains gestes médicaux,
certaines opérations comme celles qui sont nommées. Puis je comprends que ça
prend une autorisation, c'est Santé Québec
qui va l'émettre. Mais vous, ministre de la Santé, vous devez quand même garder
un oeil là-dessus.
M.
Dubé : ...tout à fait, tout à fait. Puis on verra tout à
l'heure, à... comme l'a dit Dr Bergeron, quand on va parler de 488, on
a... il faut qu'il y ait une demande de permis, hein? Parce que, pour ouvrir
une nouvelle clinique, il faut qu'il y ait
une demande de permis. Et, au cours des deux dernières années, en tout cas,
moi, depuis que je suis là, on a mis des restrictions sur le nombre ou
le type de cliniques qui pouvaient être ouvertes, par exemple, en termes de
plastie, ou etc. Ça fait qu'on sait très
bien, en ce moment, le nombre de... et non seulement... le nombre, c'est une
chose, mais dans quels secteurs elles ouvrent, hein, pour dire...
Le Président (M. Provençal)
: Quels sont les services qui peuvent
être dispensés.
M.
Dubé : ...quels sont les services qui... Parce que, peut-être
qu'on commence par 488, là, mais «d'accorder une autorisation visée»,
«de la renouveler», «dans l'exercice de sa discrétion, Santé Québec tient
compte des orientations déterminées par le ministre et [...] tout facteur»,
quand on parle de ça, là... Je me souviens parce que ça a fait l'objet de certaines contestations, de dire : Bien,
les cliniques de plastie, en ce moment, étant donné le problème de personnel
qu'on a, etc., on va mettre un frein
là-dessus, là, pas parce que les demandes n'étaient pas intéressantes, là,
mais... Je ne sais pas si vous me suivez. Donc, il faut absolument... Nous, on
a regardé, puis je me souviens, même avant l'arrivée du Dr Bergeron, j'ai eu de longues discussions
avec madame... Dre Opatrny, avant son arrivée, en pleine pandémie, là, de
combien de cliniques qu'on pouvait avoir accès qui viendraient faire les
services qu'on cherchait.
Alors, oui, on a quand même, maintenant... Ce
qui était très difficile d'évaluer, c'étaient celles qui étaient plus en plastie puis il y avait combien
d'infirmières qui étaient là-dedans. On a une meilleure idée aujourd'hui, mais
on a un moins grand contrôle sur ça.
Alors, c'est ça un petit peu vers lequel on veut aller aussi, là. Je ne sais
pas si je réponds à votre question, mais c'est évident qu'il faut garder
une liste de tous ces permis-là, là.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. Oui.
M. Bergeron (Stéphane) : ...quand on
lit 545, là... Je sais qu'on n'est pas rendus là, là, mais 545, c'est :
«Santé Québec publie sur un site Internet, [...], les renseignements
suivants : le nom du titulaire de l'autorisation; les renseignements contenus...» Donc, il y a une diffusion,
là, les... ça doit être rendu public, on parle même d'un site Internet, ici,
ces informations-là sont rendues publiques.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe : Oui, ça, ça va. Pour
moi, c'est plus secondaire si c'est... Pour moi, c'était...
M.
Dubé : C'était le principe.
Mme
Setlakwe : Oui, s'assurer que...
M. Dubé : Oui.
O.K. Bien, c'est pour ça que je vous dis que c'est plus 488 qui est...
Mme
Setlakwe : Parfait, puis mon collègue de Rosemont me l'avait gentiment
pointé, donc...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
parce que le... et je vais vous dire pourquoi. Parce que, quand on avait traité l'article 194, en septembre, on avait
mentionné... Parce qu'il y avait eu un amendement qui avait été déposé par le
député de Rosemont, qui avait été rejeté à
ce moment-là, mais la partie ministérielle avait dit : On va revenir aux
propos que vous avez tenus pour pouvoir... qui sera traité à cet
article-là.
• (16 h 20) •
M. Marissal :
M. le Président, vous êtes
toujours aussi impressionnant, même jeudi après-midi à 4 h 20. Il
vous manque une partie de l'histoire, par contre. C'est qu'en toute modestie je
dois dire que j'en ai discuté avec mon collègue de Pontiac aussi, hier, puis, sans vouloir partir de rumeurs, il
m'arrive de travailler en collaboration avec mes amis libéraux. Alors,
on avait discuté de ça.
M. Dubé : Quand
la cause est bonne.
M. Marissal :
Quand la cause est bonne et que
l'objectif est commun. Alors, c'est vrai qu'on en avait discuté,
effectivement, prévoyant arriver un jour à 488.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc,
c'est pour ça que je me prends... j'essaie d'être le plus cohérent dans mes
notes pour nous rappeler certaines choses. Ceci étant dit, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur le 481? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui, moi, j'en ai une. 488, effectivement, c'est pas mal là que je ferai
mes commentaires sur l'arrivée des cliniques ou leur autorisation, mais j'ai un
truc assez précis, ici, dont je veux parler, et ça nous vient de contacts qu'on
a eus avec l'Ordre professionnel des inhalothérapeutes. Puis comme je le fais
souvent, là, si vous me dites : Ce
n'est pas là que ça va, ce n'est pas là que ça va, nous en traiterons autrement
et ailleurs, autrement, je vais faire le
point qui est celui amené par les inhalothérapeutes. Et quoique je ne sois pas
inhalothérapeute, mais même pas proche, je trouve que leur point est
valable, leur point est tout à fait valable, là.
Quand
on précise, là, que, par exemple, la prothèse... — pourtant, je devrais connaître ce mot-là — «arthroplastie-prothèse de la hanche ou du genou, une extraction
de la cataracte avec implantation d'une lentille intraoculaire ou tout autre traitement médical spécialisé déterminé par
règlement», «tout autre traitement médical», ça ouvre assez largement la porte. Peut-être commencer par là, Dr
Bergeron : «Tout autre traitement médical», là, c'est volontairement
ouvert, là, comme formulation.
M. Bergeron
(Stéphane) : 482.
M. Marissal :
Pardon?
M. Bergeron
(Stéphane) : 482.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Marissal : 482. O.K. Nos
inhalothérapeutes, l'Ordre professionnel des inhalothérapeutes, nous mentionnent
un problème qui vous a sûrement été signalé, à savoir la qualité assez inégale
des services qui sont donnés dans les cliniques du sommeil. C'est un traitement
qui se fait parfois par... dans des CMS, selon l'Ordre professionnel des
inhalothérapeutes. Et je vous lis, en fait, ce qu'ils nous disent.
L'encadrement des laboratoires extrahospitaliers de physiologie respiratoire, c'est une demande de l'Ordre des
physiothérapeutes... l'Ordre professionnel des inhalothérapeutes — pardon — du
Québec d'assujettir ces labos à un régime d'autorisation — référence
au p.l. n° 18, accord
du Collège des médecins et de l'OIIQ — qu'ils
aient les mêmes normes, les soumettre à des enquêtes et même leur faire
perdre leur licence.
«Un des gros dossiers
de plainte des patients envers les inhalos : c'est des entreprises privées
qui traitent du sommeil. Cela passe par le
prix, l'accès aux traitements et les très nombreuses plaintes sur les pratiques
commerciales. Par exemple : offrent un examen gratuit, mais le
patient doit acheter telle machine à telle compagnie, sinon le patient n'a pas
accès à son diagnostic. C'est l'un des seuls types de labos qui n'est pas
soumis au système de régime.»
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député.
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: J'essaie
de faire le lien, puis c'est en tout respect, là, entre la notion des inhalothérapeutes et les deux types de chirurgies
soulevés ici. C'est sûr que, dans le 482, on va traiter du type d'anesthésie.
Alors, le type d'anesthésie, je pense que,
là, ça touche vraiment plus le volet des inhalothérapeutes et autres. Puis je
ne veux pas vous couper, là, j'essaie juste de...
M. Marissal : J'ai pris la peine de
dire que ce n'est peut-être pas là que ça va.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Marissal : Mais je voulais
introduire la chose, compte tenu de l'heure, que je vois passer, là, et qu'il
ne nous reste pas tant de temps.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, mais il nous reste encore un six
minutes, on a peut-être le temps de faire un ou deux articles, c'est pour ça.
Mais je ne veux vraiment pas vous brimer, là.
M.
Marissal : Non, vous ne me brimez pas, je demande votre
direction. Si ce n'est pas à 481, nous en traiterons ailleurs.
Le Président (M. Provençal)
: Là, ça va être plus le
Dr Bergeron qui va pouvoir nous orienter. Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je vais
répondre : Ce n'est pas à 481. J'ai demandé... j'essaie de me rappeler du
règlement.
Le Président (M. Provençal)
: Pendant qu'il cherche, là, je veux
juste vous dire que j'ai eu beaucoup de représentations,
dans mon propre bureau, sur l'élément que vous venez de mentionner. Alors, ceci
étant dit, on va laisser au Dr Bergeron ou à Me Paquin
quelques minutes pour leurs recherches.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, non, mais ils ont quand
même fait une bonne semaine.
Alors,
Dr Bergeron — parce
que c'est quand même très important, ce que nous amène le député de Rosemont.
M.
Bergeron (Stéphane) : Donc, M. le Président, je vais réitérer que ce
n'est pas dans 481 et qu'on va revenir pour vous dire exactement quelle loi ou
règlement cela concerne, au retour, la semaine prochaine... dans deux semaines.
M. Marissal : Super. Ça me... Oui,
ça me va.
M. Dubé : ...relativement au permis
ou non des cliniques de sommeil. C'est de ça dont on parle ici?
Le
Président (M. Provençal)
: C'est ça. Alors, je vous invite... lorsqu'on ouvrira notre
prochaine séance, je vous inviterai à nous faire réponse sur ce
point-là. Mme la secrétaire, pouvez-vous prendre une petite note, s'il vous
plaît? Merci. Si vous avez une autre intervention, il n'y a pas de problème.
M. Marissal : Non, moi, ça me va
pour 481, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Mme la députée, est-ce que ça
va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 461 est
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Hein?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: 481. Excusez, j'ai dit «461». 481, oui.
M. Dubé : ...il y avait un aspect
psychologique à faire 481 aujourd'hui, avant la... c'est qu'on a commencé la
partie VI.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, vous allez lire 487. Il sera
lu.
M. Dubé : 482, je vais le lire.
C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: 482, oui.
M. Dubé : Oui,
allons-y. Je vais essayer de le terminer.
«482. Aux
fins de déterminer — c'est
le cas de le dire — un
traitement médical spécialisé, Santé Québec doit prendre en compte notamment les risques généralement associés au
traitement, l'importance du personnel et de l'équipement nécessaires pour le fournir de même que, le cas
échéant, le type d'anesthésie normalement utilisé lors du traitement et la
durée habituellement requise de l'hébergement à la suite de ce traitement.
«Santé Québec
doit, avant de prendre un règlement en application de l'article 481,
consulter le Collège des médecins du Québec.»
Le commentaire sur l'article 482 :
L'article 482 du projet de loi complète l'article 481. Il prévoit,
d'une part, une liste non exhaustive
d'éléments que Santé Québec doit prendre en compte lorsqu'en vertu de
l'article 481 elle prend un règlement pour déterminer un traitement
médical spécialisé.
L'article 482
prévoit, d'autre part, qu'avant de prendre un tel règlement Santé Québec doit
consulter le Collège des médecins du Québec.
Je n'ai pas d'autre commentaire pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
: Vous n'avez pas d'autre commentaire?
Mme la députée.
Mme
Setlakwe : ...nous expliquer, M. le ministre, s'il y a des
divergences par rapport au régime actuel? Puis je suis désolée, là, je
ne suis pas allée voir... je ne suis pas allée voir les articles équivalents,
mais juste, généralement, est-ce qu'on s'éloigne de ce qui existe déjà?
M.
Dubé : Pas vraiment, on est toujours avec... Tantôt,
j'avais référé... à 481, j'avais référé à l'article 333.1, vous vous souvenez, puis on est toujours dans les mêmes
références — à
moins que Me Paquin me contredise, hein, c'est ça, Me Paquin? On
était... C'est pour ça, là, je sais qu'on est un petit peu tous tannés, là,
puis je regarde les deux tables des matières, là, mais je pense qu'on est
sensiblement dans la reprise de 333.1. Si quelqu'un peut me...
Le Président (M. Provençal)
: Bien, je pense que le
Dr Bergeron va conclure avec une intervention.
M. Dubé : Pour la semaine.
M.
Bergeron (Stéphane) : C'est ça, en fait, je vais conclure deux semaines
plus tôt. La possibilité de prendre un règlement pour les laboratoires de
physiologie respiratoire, donc l'apnée du sommeil, est possible en vertu de
la Loi sur les laboratoires médicaux et sur
la conservation des organes et des tissus. Il y a déjà une possibilité. Il faut
prendre un règlement en vertu de cette loi-là, ça n'a pas à être ajouté
à l'intérieur de p.l. n° 15.
M. Marissal : ...ça dans le menu détail
dans deux semaines. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, alors, de votre contribution, de
votre collaboration. Merci à tous les gens qui nous accompagnent dans
ça.
Compte tenu
de l'heure, la commission ajourne ses travaux au vendredi 20 octobre, à
10 heures, où elle réalisera un autre mandat. Merci beaucoup. Bon
retour en circonscription. Soyez prudents. Puis une bonne semaine avec...
(Fin de la séance à 16 h 30)