(Neuf
heures quarante-sept minutes)
Le Président
(M. Provençal)
: Bonjour
à tous. Merci d'être présents.
Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. Alors, Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Caron (Portneuf).
Documents déposés
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Avant de
poursuivre l'étude détaillée, je dépose deux documents qui ont déjà été transmis aux membres, soit une
lettre du Regroupement québécois des intervenantes et des intervenants en action communautaire en CISSS et CIUSSS, en
suivi de leur mémoire présenté le 23 mai dernier, ainsi qu'une lettre
de recommandation de la Résidence Santé globale.
Étude détaillée (suite)
Lors de l'ajournement
de nos travaux le 5 octobre dernier, l'étude portait sur
l'article 482. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 482?
M. Fortin : Bonjour.
Le Président
(M. Provençal)
: Bonjour.
M. Fortin : Comment ça va?
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va très bien, M. le député.
M. Fortin : Excellent, excellent. J'espère que les collègues vont aussi
bien que vous, M. le Président, en ce beau mardi matin. L'article 482...
M. Dubé :
M. le Président...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : ...j'aurais peut-être une suggestion à faire ce
matin. Comme on a eu un petit intermède, les 10 derniers jours, j'aimerais qu'on prenne peut-être un petit cinq
minutes de recul, si vous permettez, puis on peut le faire en ondes, là, je pense que ça permettrait, pas
uniquement aux gens de la commission mais aux gens qui nous écoutent, de regarder le bloc qu'on est en train de faire,
c'est-à-dire la partie VI, puis on vous avait soumis, la semaine
dernière... puis, si vous vous souvenez, on a juste commencé la
partie VI, on a fait l'article 481.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
ça.
M. Dubé :
Puis, je pense, ce serait bon de
reculer puis de dire : Il va être un peu plus difficile, dans ce bloc-là, de
faire le lien avec la LSSSS. Vous vous souvenez, le document qu'on vous a
remis?
M. Fortin : Oui.
M. Dubé :
Puis je pense que... en tout cas, hier soir, nous, on en a parlé ensemble,
puis je demanderais à Me Paquin de prendre peut-être un petit cinq minutes
pour dire qu'est-ce qu'il y avait dans la LSSSS par rapport à ces autorisations-là, ces permis, puis tout ça,
puis de quelle façon c'était construit, alors que, là, on a profité, justement,
du... du ménage, on pourrait dire, qu'on
fait dans la LSSSS, là, je le dis très gentiment, pour peut-être vous expliquer
où sont les choses importantes, parce
qu'il y a des choses qui sont vraiment des copie-coller, mais il y en a
d'autres qu'on refait, étant donné qu'on refait la structure de cette
partie-là.
Ça fait que moi, je
suggère, avant qu'on rembarque dedans, ça va nous réchauffer un petit peu,
d'écouter Me Paquin qui nous a... on a
discuté ça ensemble, hier, en équipe, puis je suggère qu'on fasse peut-être
un petit cinq minutes là-dessus, puis après ça on reviendra à 482.
• (9 h 50) •
M. Fortin : Est-ce qu'on peut juste, peut-être avant... puis j'aime la suggestion du
ministre, là, mais peut-être, avant de se rendre là, on avait eu des
discussions, l'avant-dernière semaine, à l'effet qu'on reviendrait sur beaucoup
des éléments du projet de loi. Je comprends
que le ministre n'est peut-être pas nécessairement prêt à ça encore, mais juste
pour le bénéfice des gens qui nous
écoutent, puis j'ai compris, moi, pendant la semaine de relâche, qu'il y en
avait beaucoup, de monde qui... beaucoup plus que je pensais, qui nous
écoute de façon régulière, alors juste peut-être...
M. Dubé : On a des bonnes cotes
d'écoute.
M. Fortin : Oui, quand même.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin : Bien, bonnes... peut-être les meilleures à l'Assemblée, là, ces
jours-ci, mais bonnes, je ne sais pas, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Mais effectivement la section qui
porte entre autres sur les fondations, sur les conseils d'établissement, ce ne sera pas traité cette semaine, selon ce
qu'on m'avait mentionné, ça va être plus reporté dans la prochaine
semaine pour traiter ces articles-là, c'est-à-dire 94 à 98 et, par la suite,
106 à 137.
M. Dubé : Puis peut-être juste
pour compléter, M. le Président, si vous êtes d'accord, demain... Ce matin, j'étais au comité législatif... vous connaissez la
procédure, si on a des amendements qui sont importants, donc je suis allé
au comité législatif, je vais être au Conseil des ministres demain après-midi
avec, justement, les amendements qui se rapportent
à ces deux sections-là, fondations et conseils d'établissement. Alors, demain,
si tout va bien, ces amendements-là vont
être disponibles. On verra, là, quand est-ce qu'on les publie, mais c'est pour
ça que la suggestion qu'on vous fait aujourd'hui, après avoir discuté ça
hier soir — puis
j'aurais dû le faire dans l'introduction, M. le député, vous avez raison — ce
serait de se concentrer sur le bloc de la partie VI, parce qu'il est
complet en soi, ne dépend pas d'autres sections, peut-être à un article proche.
Et à ce moment-là, moi, quand je vais vous revenir avec les amendements, on pourrait, mettons, si ça a bien été dans nos deux
prochains jours, parce qu'on siège juste deux jours à la commission cette
semaine... bien, à ce moment-là, on revient la semaine prochaine avec les
amendements, puis là on passe à travers les conseils d'établissement, les
fondations, puis etc. Est-ce que ça vous va?
M. Fortin : Très bien.
M. Dubé : C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui,
bien, bonjour tout le monde, rebonjour. Rebienvenue, pour deux jours cette
semaine. J'espère que tout le monde va bien.
Je suis
d'accord avec la suggestion qui est faite. Là, je comprends que vous ne referez
pas l'exercice qui avait été fait de comparaison systématique avec la
LSSSS par cartable parce que c'était trop complexe.
M. Dubé : C'est ça que
Me Paquin va vous expliquer, M. le député.
M. Marissal : O.K., mais là
vous allez le faire à chaque fois qu'il y a une correspondance, néanmoins.
M. Dubé : Bien,
c'est pour ça que j'aimerais mieux que vous preniez un petit cinq minutes, puis
vous allez voir, parce qu'on a essayé
de le faire, puis on n'était pas capables. Par contre, la façon dont
Me Paquin va vous l'expliquer, après vous reposerez votre question
si ce n'est pas clair, mais je pense qu'il va nous expliquer comment on peut,
sur certains, aller plus rapidement, puis,
sur d'autres qui sont, je dirais, des... des nouvelles lois ou des... une
nouvelle... une nouvelle approche, on
va être très clairs qu'il y en a. Ça fait que je pense que ça va vous aider,
c'est pour ça que je lui laisserais faire sa petite introduction pendant
qu'on nous sert le café.
M. Marissal : Allons-y.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour permettre à
Me Paquin de s'exprimer? Consentement. Alors, Me Paquin, vous
connaissez la procédure.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Mathieu Paquin, Direction
des affaires juridiques, Santé et Services sociaux.
Alors,
en gros, d'abord pour expliquer un petit peu comment ça fonctionne, le régime
de réglementation qu'on met en place ici vise en quelque sorte à reconduire ce
qui existe actuellement dans la LSSSS. Alors, qu'est-ce qui existe actuellement dans la LSSSS? On pourrait... Pour le
décrire succinctement, on a trois régimes, je dirais, entre guillemets, principaux et deux régimes secondaires. Ce n'est
pas une question d'importance, mais c'est plus dans leur fonctionnement.
C'est pour ça qu'on les qualifie comme ça.
Alors, le
premier de ces régimes-là dont on peut parler, c'est celui qui concerne les
centres médicaux spécialisés. Il est divisé en deux blocs : l'un
qui concerne la définition de ce qu'est le centre médical spécialisé, et les
conditions d'exploitation de ces centres-là se retrouvent aux
articles 331... 333.1 à 333.8 de la LSSSS; et l'autre aspect du régime de réglementation, c'est que, pour
exploiter un tel centre, ça prend un permis, le permis va se retrouver dans les
responsabilités que la LSSSS confie au ministre, dans un autre bloc, donc on va
retrouver ça principalement aux articles 437, 440, 441, 442, 446.1 et
449...
M. Dubé : Je
m'excuse de vous interrompre. Quand on vous a donné la table des matières, la
semaine passée... Je ne sais pas, Mme
la secrétaire, si on serait capable de le mettre à l'écran, parce que ça
aiderait beaucoup, en tout cas, ma suggestion, parce que c'est comme ça qu'on
l'a fait hier soir. Êtes-vous capable de... Je vous laisse continuer,
là, mais je réfère à la comparaison des deux tables des matières qu'on a
déposées il y a une dizaine de jours.
Je vous laisse continuer, Mathieu, mais, si on
était capable de mettre ça, Mme la secrétaire, ça aiderait beaucoup à comprendre qu'est-ce qu'il y a dans la
LSSSS, par ces trois blocs-là que le... Me Paquin vient de définir, puis
après ça on ira dans la nouvelle... C'est
bon? O.K. Merci beaucoup. Je vous laisse continuer, Me Paquin,
excusez-moi.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Donc, ensuite, le bloc suivant...
Ou en fait,
pour compléter, terminer, là, sur les centres médicaux spécialisés, lorsqu'on
parle du permis, alors, évidemment,
il va y avoir des dispositions qui vont prévoir l'obligation de détenir un
permis, le contenu du permis, la demande
de permis, la période de validité du permis, les motifs de refus de permis, de
refus de renouvellement de permis et de révocation de permis.
Maintenant, quand on arrive au régime qui
s'applique aux résidences privées pour aînés, ce régime-là, il est compris aux
articles 346.0.1 à 346.0.20.5 de la LSSSS. C'est un régime qui, au moment
où il a été introduit dans la LSSSS,
relevait des agences. Désormais, avec la LMRSSS, il va relever d'un CISSS ou
d'un CIUSSS qui est issu d'une fusion avec une agence. C'est un régime
de certification. Donc, pour être capable d'opérer une RPA, telle qu'elle est définie dans ces dispositions-là, ça prend une
certification. On va d'abord commencer par une attestation temporaire de
conformité, qui dure un an, pendant laquelle on va faire l'évaluation de la RPA
pour lui délivrer éventuellement un certificat de conformité qui atteste du
respect de certains critères sociosanitaires qui sont prévus par règlement. Là,
encore une fois, on va avoir la loi et surtout des règlements qui vont prévoir
différentes conditions d'exploitation qui doivent
être respectées tout au long de l'existence de la RPA. Et, un peu comme pour
les permis, les certifications ont une durée de validité et peuvent
faire l'objet de révocation.
Enfin, le
troisième des principaux régimes, c'est celui des établissements. Alors, dans
la LSSSS, le régime des établissements va s'appliquer autant aux établissements
publics et privés, que les privés soient conventionnés ou non. On va
retrouver d'abord l'obligation de détenir un permis, le contenu du permis, la
demande de permis, la période de validité,
un peu comme on l'a expliqué pour les CMS. Ce sont d'ailleurs les mêmes
dispositions qui s'appliquent. C'est toujours une responsabilité qui
relève...
M. Dubé : ...au moins pour mes
collègues, c'est quoi, les articles dont vous parlez, pour ce troisième bloc
là?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Alors, pour les permis d'établissement, ce
sont les articles 437 à 450 de la LSSSS.
M. Dubé : Qu'on voit un peu
plus bas, Mme la secrétaire, là. Oui, voilà. Oups! Vous avez dit quoi, 437?
M. Paquin (Mathieu) : 437 à
450, ce serait dans la colonne de droite complètement.
M. Dubé : O.K. Vous allez le
trouver, le 437, à quelque part, je pense, c'est un petit peu plus bas.
Le Président (M. Provençal)
: ...en haut.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Le 437 était complètement en haut. Il
est là.
M. Dubé : C'est comme un lundi
matin, hein, on va... O.K. O.K., je vous laisse continuer.
• (10 heures) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. En fait, peut-être pour éclairer les membres
de la commission, c'est que le tableau présente les articles de la LSSSS
suivant la table des matières du projet de loi n° 15, alors que, là, pour
mélanger tout le monde, je fais la présentation à l'inverse, je vous
parle de la LSSSS sans vous parler du projet de loi n° 15 encore.
Pour en
revenir, donc, aux établissements, il y a le régime de permis, ce sont des
dispositions qui sont communes, essentiellement, avec celles qui
s'appliquent aux CMS dans la LSSSS, actuellement, avec quelques nuances. Quand on arrive dans les normes
d'exploitation des établissements, ce sont les articles 79 à 333.
D'ailleurs, le projet de loi n° 15 tout comme la LSSSS sont bâtis de la
même façon à cet égard, c'est-à-dire qu'on a parlé de la gouvernance clinique,
de la gouvernance des établissements, et c'est ça, en fait, qui constitue les
normes d'exploitation des établissements. Dans
la LSSSS, donc, on va retrouver différentes dispositions, pas forcément dans un
ordre très clair, où on a des dispositions
qui vont parler des... de tous les établissements, certaines, seulement les
établissements publics, d'autres... certaines, seulement les établissements
privés. Dans nos normes d'exploitation, pour les établissements, elles ont déjà
été étudiées par la commission, et on aura
vu qu'il y en a certaines où c'est assez clair que c'est pour les publics
seulement, d'autres, c'est pour les privés.
Maintenant
qu'on a fait le topo du régime qui s'applique aux établissements, on a les deux
régimes secondaires, qui sont des régimes qui sont construits essentiellement
sur des régimes précédents. D'abord, il y en a un pour les organismes
communautaires offrant des services d'interruption volontaire de grossesse.
Eux, on va prévoir qu'il y a une
autorisation du ministre, et leurs... enfin, certaines de leurs conditions
d'exploitation vont être les mêmes que celles qu'on applique aux CMS,
dont notamment la question que leurs services soient agréés... ou fassent
l'objet d'un agrément, plutôt, et d'avoir un
directeur médical. L'autre régime secondaire est celui des ressources offrant
de l'hébergement principalement en
dépendance. Ces ressources-là sont régies par le régime applicable aux RPA à
quelques nuances près, et on va prévoir le détail, ce qui les distingue particulièrement
des RPA, par règlement.
Ça, c'est ce qui existe actuellement dans la LSSSS.
Dans le projet de loi n° 15, plutôt que d'avoir différents régimes, je
dirais, disparates mais qui, en bout de ligne, visent tous la même chose,
c'est-à-dire à soumettre certaines activités
à une autorisation, dans le projet de loi n° 15,
on a décidé de regrouper ça dans un régime harmonisé avec des dispositions
communes et des dispositions particulières aux différents prestataires pour
essayer d'avoir le régime, peut-être, le plus simple et que les assujettis à ce
régime-là sont capables, le plus aisément possible, de s'y retrouver.
Alors, ce
qu'on a au départ, ça va être la définition des activités visées : donc on
va définir les CMS, ce qu'on voit aux
articles 481, 482; les RPA, à 483; les ressources offrant de
l'hébergement, à 484; les établissements privés, à 485; et les organismes communautaires offrant des
services d'interruption volontaire de grossesse, à 486. Principale
nouveauté à garder en tête quand on regarde le nouveau régime par rapport à ce
qui existe actuellement, tout relève de
Santé Québec, donc il n'y a pas d'activités qui sont directement dans des
établissements, et ce n'est plus des permis délivrés par le ministre,
c'est Santé Québec qui gère le régime d'autorisation.
Une fois qu'on a nos dispositions introductives
qui viennent décrire quelles sont les activités qu'on vise, qui, au passage,
sont essentiellement les mêmes que celles qui existent dans la LSSSS
actuellement, donc les bêtes qu'on vient
réglementer sont les mêmes dans le projet de loi n° 15
que ce qui existe actuellement dans la LSSSS, on va avoir les... l'autorisation, les conditions... en fait,
les dispositions d'application générales relatives à l'autorisation et à
certaines conditions d'exploitation
qu'on va retrouver principalement aux articles 487 et suivants. C'est ici,
par rapport au régime actuel, qu'on
va retrouver peut-être le plus grand nombre de nouveautés, notamment parce
qu'on va davantage encadrer la discrétion
de Santé Québec d'octroyer ou non une autorisation à un CMS ou à un
établissement et qu'on va venir dire quels sont les critères dont on
veut tenir compte, notamment les impacts que ça peut avoir sur la disponibilité
de la main-d'oeuvre dans le réseau public.
Par la suite, une fois que ces dispositions
générales là qui s'appliquent à tous sont abordées, on va avoir la présentation des dispositions qui sont spécifiques
aux différents prestataires, donc CMS, RPA, établissements, organismes
communautaires offrant des IVG et ressources en hébergement. Pour chacune...
chacun de ces blocs-là de dispositions particulières, on y va toujours en deux
thèmes, c'est-à-dire les dispositions particulières à l'obtention de
l'autorisation et les conditions particulières en matière d'exploitation. Et
là-dessus, on pourra voir, c'est fondé d'abord et avant tout sur ce qui
existe dans la LSSSS, avec certaines innovations qui ont été ajoutées.
Une fois
qu'on a vu ces dispositions-là qui concernent l'autorisation et l'exploitation,
toujours en suivant l'ordre chronologique, on va arriver à ce qui peut
arriver comme incident à l'autorisation : la suspension de l'autorisation,
la révocation de l'autorisation ou le non-renouvellement de l'autorisation. Et
là on va essentiellement aborder ça en deux
thèmes, c'est-à-dire les motifs et les procédures qui ont mené à un tel
incident et ensuite les conséquences qui en découlent. Au niveau des conséquences, ce qu'on va voir, c'est que ce
sont, pour beaucoup, des obligations qui visent à protéger le droit des clients ou des usagers de
ces prestataires-là, notamment lorsqu'il y a des personnes qui sont hébergées. Et on va terminer ce régime-là d'autorisation, la
première partie du régime d'autorisation, avec la publication des
renseignements qui concernent les différents prestataires de services qui ont
été autorisés.
La deuxième
partie vise des accessoires au régime de surveillance. Donc, essentiellement,
ce sont des mesures qui permettent la
mise en oeuvre du régime. Ce sont des mesures qui correspondent avec,
généralement, quelques élargissements
pour rendre ça plus systématique à ce qui existe actuellement. Donc, on va
parler d'aide et d'accompagnement, de
nomination d'observateurs au conseil d'administration, la relocalisation
d'usagers hébergés, la vérification de la qualité de certains services par des
ordres professionnels et, bien entendu, l'administration provisoire et
l'évacuation.
Qu'est-ce qu'on n'a pas repris? Pour des motifs,
somme toute, assez évidents, on n'a pas repris l'obligation d'avoir un permis
pour les établissements publics puisqu'ils font partie de Santé Québec, il y a
le remplacement de l'agrément qui existe actuellement dans la loi par un
programme national de qualité, et on a simplifié certains motifs qui existent de révocation, et la prolongation...
en fait, la prolongation d'une administration provisoire ne relève plus du gouvernement.
Ça ferait le topo de ce que le projet de loi
présente.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
M. Dubé :
Merci beaucoup, Me Paquin, là. Puis, pour mes collègues, on va se
réchauffer ce matin, mais ce que je voulais
dire, c'est que, la LSSSS, parce qu'elle a évolué dans le temps, il y a des
services qui y ont été rajoutés, que ce soient les RPA, qui n'existaient pas,
disons, dans, initialement, la LSSSS, puis tout ça, et elle est bâtie autour...
je parle de la LSSSS, elle est bâtie autour de ceux qui sont responsables de
ces différents services là.
L'ordre
de la LSSSS, c'est : la responsabilité du ministre, la responsabilité, par
exemple, d'une agence... Vous me suivez?
C'était comme ça que la LSSSS était bâtie. Comme on profite de cette
transformation-là qu'on fait, l'approche qui a été choisie, c'est d'y aller par services. C'est complètement
différent, on dit : on veut que quelqu'un qui est responsable, par exemple, d'une RPA, va aller dans
la section RPA et va voir toute la procédure au complet, l'autorisation,
l'exploitation.
Alors, je voulais
juste vous le mentionner, parce que, un peu comme on le fait dans la gestion
clinique, la gouvernance clinique, une fois
qu'on aura fait le premier, on va reconnaître que les cinq services qui ont été
présentés par Me Paquin vont suivre la même logique au cours de la
procédure. Est-ce que ça va? Alors, je voulais juste...
Maintenant, vous
pourrez reposer votre question. La table des matières qu'on voit à l'écran, là,
qu'on vous a donnée il y a 10 jours, elle est basée, vraiment, sur ces
cinq services-là qui sont définis entre 481 et 487, et après ça on passe chacun
des services au cours des 90 articles qu'on a dans cette section-là.
Est-ce que ça va, M. le député?
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Rosemont, avez-vous un commentaire?
M. Marissal :
Oui, oui, oui, sans doute. Bien, j'écoutais Me Paquin attentivement puis
j'avais une pensée émue pour le député de
Jean-Lesage, qui va me remplacer dès la semaine prochaine. Il ne m'aimera pas,
celui-là. Donc, je comprends qu'on va
fonctionner comme ça. Peut-être juste me rappeler, rapidement, les cinq
services, là, dans l'ordre, je ne les ai pas notés.
M. Dubé :
Allons-y.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, on a le centre médical
spécialisé, ou CMS, la résidence privée pour
aînés, ou RPA, l'établissement, les organismes communautaires offrant des
services d'interruption volontaire de grossesse et les ressources
offrant de l'hébergement, et ça, ça concerne principalement des ressources
offrant de l'hébergement en dépendance.
M. Marissal : O.K. Bien, moi, ça me va.
Je pense qu'on va être capables, là. On a comme une carte pour au moins avoir
des références quand il y a besoin d'en avoir, là.
M. Dubé :
On change quand même l'approche
de cette partie-là, puis je pense que c'était important de faire le point
avant, mais là on peut retourner, si vous vous voulez...
Le Président (M. Provençal)
: ...il y aura une
reformulation, dans différents articles, qui ne sera pas intégrale
versus la LSSSS ou d'autres lois.
M. Dubé :
Où c'était plus facile de suivre avant, parce qu'on fait vraiment une
refonte de cette section-là.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, à moins qu'il y
ait d'autres interventions, nous revenons à l'article 482, et je
vais demander : Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 482?
M. le député de Pontiac, ça va? M. le député de Rosemont, ça va? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 482 est adopté?
• (10 h 10) •
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
483, M. le ministre.
M. Dubé :
Certainement. Merci beaucoup. Merci, Me Paquin, aussi, là, de ces
explications-là très claires.
Alors :
«483. Une autorisation de Santé Québec permettant l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés est requise pour exploiter une entreprise qui
consiste à offrir, dans tout ou partie d'un immeuble d'habitation collective,
la location de chambres ou de logements à une clientèle principalement composée
de personnes âgées de 65 ans et plus, en plus d'offrir aux locataires
différents services, dont le coût est inclus dans le loyer ou autrement à leur
charge, compris dans au moins deux des catégories de services suivantes :
«1° [des] services de
repas;
«2° [des] services
d'assistance personnelle;
«3° [des] soins infirmiers;
«4° [des] services
d'aide domestique;
«5° [des] services de
sécurité; et
«6° [des] services de
loisirs.
«Un règlement de Santé Québec définit chacune
des catégories de services prévues au premier alinéa. Un tel règlement prévoit en outre, sur la base des
services offerts par le titulaire de l'autorisation, des catégories de
résidences privées
pour aînés dont, minimalement, une catégorie de résidences dont les services
sont destinés à des personnes âgées autonomes et une catégorie de
résidences dont les services sont destinés à des personnes âgées
semi-autonomes.
«Pour
l'application du premier alinéa, sont considérés offerts par le titulaire d'une
autorisation les services offerts indirectement par celui-ci, notamment
par l'intermédiaire d'une personne morale ou d'une société qu'il contrôle ou
qui le contrôle ou d'un autre groupement avec lequel il a conclu une entente à
cette fin.»
Alors,
le commentaire : L'article 483 du projet de loi prévoit qu'une
autorisation de Santé Québec est nécessaire à l'exploitation d'une entreprise qui consiste à offrir la location de
chambres ou de logements, dans un immeuble d'habitation collective, à une clientèle composée de personnes âgées de
65 ans et plus et d'offrir aux locataires certains services compris dans au moins deux des six
catégories prévues aux paragraphes 1° à 6° du premier alinéa de
l'article 483, lorsque le coût de ces services est à la charge de
ces locataires.
L'entreprise
exploitée conformément à une telle autorisation est une résidence privée pour
aînés.
La
teneur des six catégories de services mentionnées précédemment est définie par
un règlement de Santé Québec. Un tel règlement prévoit aussi des
catégories de résidence.
Enfin, le dernier
alinéa de l'article 483 prévoit des règles d'interprétation qui permettent
de considérer que des services sont offerts par le titulaire de l'autorisation
alors qu'ils ne sont pas, à strictement parler, offerts par lui.
Un
amendement doit être présenté à cet article afin que le troisième alinéa vise
un exploitant et non le titulaire d'une autorisation, et ce, afin que
cet exploitant soit tenu d'obtenir l'autorisation prévue au premier alinéa
alors que les services qui y sont visés ne sont offerts qu'indirectement par
lui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, vous allez maintenant
nous faire lecture de votre amendement, M. le ministre?
M. Dubé :
Avec plaisir : Remplacer le troisième alinéa de l'article 483 du
projet de loi par le suivant :
«Pour l'application
du premier alinéa :
«1° un
exploitant est réputé offrir, [...]un immeuble d'habitation collective, des
chambres ou des logements à une clientèle
principalement composée de personnes âgées de 65 ans et plus lorsque la
majorité des chambres ou des logements de cet immeuble sont occupés par
de telles personnes ou sont destinés à l'être;
«2° sont
réputés offerts par l'exploitant les services offerts indirectement par
celui-ci, notamment par l'intermédiaire d'une personne morale ou d'une société qu'il contrôle ou qui le contrôle
ou d'un autre groupement avec lequel il a conclu une entente à cette
fin.»
Je vais me permettre
de lire le commentaire pendant qu'on voit à l'écran : L'amendement vise
d'abord à introduire une présomption selon laquelle un exploitant offre des
unités de son immeuble d'habitation à une clientèle principalement composée de
personnes âgées de 65 ans et plus lorsque la majorité des unités de cet
immeuble est occupée par de telles personnes.
Le
paragraphe 2° reprend le texte proposé du troisième alinéa de l'article 483
du projet de loi en y remplaçant «considérés» par «réputé», pour harmoniser les
deux paragraphes et y remplacer «le titulaire d'une autorisation» par le
vocable «l'exploitant». Cette dernière modification s'explique parce que
l'article 483 du projet de loi prévoit qu'une autorisation de Santé
Québec permettant l'exploitation d'une résidence privée pour aînés est requise.
Il n'est pas adéquat de référer au titulaire d'une autorisation à cette étape,
puisqu'on se situe alors en amont du processus.
Et
on voit à l'écran les modifications au premier alinéa, tel que mentionné dans
l'amendement de 483. C'est bon?
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions sur
l'amendement? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Bien, j'aimerais juste comprendre la raison pour laquelle
on vient introduire, notamment, le premier
paragraphe, là. C'est-tu un enjeu, qu'il y ait beaucoup de RPA qui ne sont pas
à majorité des personnes âgées?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ça vise à simplifier la
mise en oeuvre si jamais des poursuites
pénales devaient être entreprises. Tel que le projet de loi est présenté,
lorsqu'on définit l'activité de RPA, on dit : Ça consiste à offrir
à une clientèle... «la location de chambres ou de logements à une clientèle
principalement composée de personnes âgées de 65 ans et plus». Alors, si
vous voulez faire la preuve qu'il y a exploitation illégale d'une RPA, vous devez démontrer qu'il y a une
offre, et donc l'offre va devoir être démontrée par toutes sortes de moyens :
publicité destinée, ainsi de suite.
Dans
le texte actuel de la LSSSS, on ne parle pas tellement de l'offre. On dit «est
une résidence privée pour aînés tout ou partie d'un immeuble
d'habitation collective occupé ou destiné à être occupé», donc on y va sur
l'occupation. L'amendement veut... vise à réintroduire cet aspect-là
d'occupation. Donc, si je suis en présence d'un immeuble où tous les services
qui font qu'on considère que c'est une RPA ou c'est de la nature de l'activité
d'une RPA... je ne vois pas l'offre, mais
l'immeuble est rempli de personnes âgées de 65 ans et plus, je n'ai pas
besoin de faire la preuve de l'offre, j'ai seulement besoin de faire la
preuve que c'est occupé par des personnes de 65 ans et plus.
Le Président
(M. Provençal)
: ...
M. Fortin : Je crois que ça répond à ma question sur le premier alinéa.
O.K. Puis la deuxième... oui, la deuxième, ça me semble clair, là, la deuxième,
c'est simplement pour dire que ce n'est pas obligé d'être l'exploitant lui-même
qui offre les services pour que ce soit réputé être l'exploitant qui offre des
services. Ça va.
Le
Président (M. Provençal)
: ...compréhension
que vous. M. le député de Rosemont, est-ce que vous avez des interventions?
Oui, allez-y, sur l'amendement.
M. Marissal :
Oui. J'en ai une précisément sur ce que vient de dire Me Paquin,
peut-être poursuivre sur sa pensée, puis il
nous dit : C'est en cas de poursuite. Pouvez-vous me donner un exemple
concret en quoi ça... comment ça se traduit? Je ne suis pas sûr que je
vois le lien, ici.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, essentiellement, c'est qu'on... dans un cas où,
j'imagine, que quelqu'un ferait une plainte,
mais c'est qu'on considérerait qu'il y a exploitation d'une RPA sans que
l'autorisation ait été donnée. Donc, vous avez un immeuble à logements
rempli de personnes de 65 ans et plus dans lequel certains services sont
offerts, de sorte que l'activité de RPA,
elle est là, mais elle n'a pas été autorisée. Alors, si... Bon, évidemment, on
ne pourrait pas obligatoirement y aller au pénal dès le départ, mais, si jamais
ça devait se rendre là, le poursuivant va devoir faire une preuve qu'il y a
exploitation d'une RPA. Et donc, plutôt que de faire la preuve qu'il y a une
offre puis de démontrer la publicité, on démontre qui réside dans
l'immeuble en question, en disant : Bien, ce sont des personnes de
65 ans et plus qui y habitent ou qui
occupent la majorité des chambres et des logements, voici les services qui sont
offerts, donc il y a exploitation d'une RPA. Je ne sais pas si ça
éclaire davantage, M. le Président.
M. Marissal :
Mais c'est en vertu du permis, donc de l'autorisation, qu'on peut démontrer
qu'effectivement c'est une RPA qui avait les services tels que précisés à
l'autorisation ou au permis?
M. Paquin
(Mathieu) : Pas forcément à cette étape-là, M. le Président, parce que
le cas, ici, ce serait un cas où il y aurait exploitation sans autorisation,
donc il n'y a pas de permis. Alors, la RPA, à la base, qu'est-ce que c'est? C'est un immeuble locatif, vous avez un
bloc-appartements, et il faut fournir certains services de... dans deux des...
dans au moins deux des catégories
suivantes, les six catégories qui sont prévues à l'article. Donc, vous avez un
immeuble à appartements dans lequel
il y a des services de repas et des soins infirmiers, vous n'avez jamais été
chercher d'autorisation, et là quelqu'un dénonce ça : Écoutez, il
semble y avoir une RPA là. Santé Québec va faire son inspection, fait :
Oui, effectivement, il y a exploitation d'une RPA, puis ce n'est pas autorisé.
Bon, là, il y a probablement toutes sortes de moyens
administratifs d'aller voir, dire : Vous savez, vous aurez besoin d'une
autorisation. Ils n'y vont pas. Alors, à un moment donné, ça devient du pénal, et, bien, il faut faire une preuve de
l'exploitation. Et c'est à ça que sert le paragraphe 1° qu'on vient rajouter. Plutôt que dire : Regardez, ils
font de la publicité destinée aux personnes de 65 ans et plus, on
dit : Regardez, l'immeuble est rempli de personnes de 65 ans et plus.
• (10 h 20) •
M. Marissal :
C'est bon. Ça va.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Mais, à l'inverse, on n'est pas obligé d'être à majorité occupé... un
immeuble n'est pas obligé d'être à majorité occupé par des personnes de
65 ans et plus pour être une RPA. Tu sais, vous l'avez dit, là, c'est... à
la base, une RPA, c'est un immeuble, là,
locatif. Donc, il pourrait y avoir, par exemple, deux étages où c'est du...
c'est une RPA puis quatre étages où
c'est du locatif. On n'est pas en train de mettre une obligation que 50 %
de la bâtisse ou plus soit occupé par des personnes de 65 ans et plus pour
être une RPA. Mon point, c'est : quelqu'un qui offre deux étages de
RPA avec deux services, comme c'est là, puis qui, aux étages au-delà, fait du
locatif sous une autre forme, est-ce qu'il a besoin d'un permis, oui ou non?
J'ose espérer que oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Avec
votre consentement, je demanderais à M. le sous-ministre Gagnon, peut-être,
de... compte tenu de son expérience dans ce type de résidence. Si vous voulez
vous nommer puis pouvoir répondre à l'interrogation du député de Pontiac, s'il
vous plaît.
M. Gagnon
(Sylvain) : Oui, M. le Président. Bonjour. Sylvain Gagnon,
sous-ministre adjoint à la Direction générale des services aux aînés et des
proches aidants.
Dans le cas de la
question que vous posez, M. le député, essentiellement, il y a une possibilité,
effectivement, qu'il y ait... que l'installation soit, en quelque sorte,
morcelée, où il pourrait y avoir exploitation sur des unités spécifiques d'une
RPA, mais à ce moment-là c'est très, très important que... il doit y avoir une
distinction dans l'organisation des services pour, justement, être en mesure
d'encadrer la prestation de services, là, qui est destinée aux personnes âgées.
M. Fortin : ...commentaires, M. Gagnon, puis merci de le faire.
Mais mon point, c'est de dire : Est-ce que c'est une résidence comme
celle-là ou un immeuble comme celui-là où est-ce que l'exploitant a besoin d'un
permis? Est-ce que l'amendement qu'on est en
train de proposer ne fait pas en sorte de l'exclure de l'obligation d'avoir un
permis?
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre... ou
Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, non, le paragraphe 1°
qu'on introduit vient faciliter la preuve, lorsque je regarde l'immeuble et je
dis : La majorité des logements qui sont dedans sont occupés par des
personnes de 65 ans et plus. Mais il n'en demeure pas moins que la
définition initiale proposée par le projet de loi, qui est au début de l'article 483, elle est bonne et elle aussi
peut être mise en preuve, et on y prévoit que ça peut être... que l'activité...
ou en fait l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, c'est une
entreprise qui consiste à offrir dans «tout
ou partie d'un immeuble», donc cette idée-là de fragmenter, on la retrouve.
Dans ce cas-là, toutefois, la présomption qui est prévue à l'article 1 ne sera peut-être pas utile, et il
faudra y aller en montrant que, la partie de l'immeuble, on l'a destinée
à une clientèle de 65 ans et plus dans la façon qu'on a eu d'offrir les
logements.
M. Fortin : O.K. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : En parallèle,
est-ce qu'on a une définition légale de ce qu'est un ou une aînée au Québec?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Pouvez-vous reformuler votre
question, s'il vous plaît?
M. Marissal : Ne répondez
pas tous en même temps! Bien, je pense, ma question est assez claire, M. le
Président : Est-ce qu'il y a une
définition légale de ce qu'est un ou une aînée? Parce qu'ici on réfère à
65 ans et plus. 65 ans et plus, c'est un chiffre assez arbitraire,
notamment pour la retraite. Il semble y avoir un flou, là, j'ai... Une question
légaliste, ici, dans mon cas.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président, je peux tenter une réponse. L'an prochain, je pourrais être
considéré comme une personne âgée parce que
j'aurai 65 ans. Mais, outre le commentaire, essentiellement, il n'y a pas
de définition stricte pour baliser ce qu'est un aîné, puis heureusement,
là, je pense que... Ce qu'on voit souvent dans différents règlements, ou dans
différentes politiques, ou dans des données statistiques, on va référer aux
65 ans et plus pour identifier une condition; au cours des années, de plus
en plus, on va aller vers les 70 ans et plus, de sorte que c'est quelque
chose qui est variable. Donc, ce que le régime de santé et de services sociaux
s'astreint à faire, c'est de bien identifier les conditions de santé qui
concourent, justement, à faire en sorte qu'il y a une prestation de services,
mais il n'y a pas de définition stricto sensu sur ce qu'est un aîné.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 483, déposé
par M. le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 483 amendé?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
483 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 484, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Maintenant, on
va passer au deuxième service. Alors, je vous amène à 484 — excusez-moi :
«484. Santé
Québec peut, par règlement, prévoir les cas dans lesquels son autorisation est
requise pour l'exploitation d'une
entreprise consistant à offrir, à une clientèle composée de personnes
vulnérables, des services d'hébergement ou tout autre service qu'elle
peut ainsi déterminer.
«Aux fins de
la présente loi, une entreprise dont l'exploitation est ainsi autorisée est
désignée "ressource offrant de l'hébergement".»
Le
commentaire : Cet article habilite Santé Québec à prévoir des cas où son
autorisation est nécessaire à l'exploitation
d'une entreprise consistant à offrir des services d'hébergement ou d'autres
services prévus par ce règlement à une clientèle composée de personnes
vulnérables.
L'entreprise exploitée conformément à une telle
autorisation est une ressource offrant de l'hébergement.
Alors, je
sais que vous avez en main, là... puis je ne vais pas le faire à chaque fois,
mais vous avez quand même, dans votre
table des matières qu'on a circulée, là, des références aux
articles 346.0.21, là, de la LSSSS, etc., que vous avez dans votre...
parallèles, qu'on vous a déposées.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 484?
M. Fortin : Est-ce qu'il y a quelque chose qui change dans
l'article 484?
M. Dubé : Je vais laisser Me
Paquin, là, le regarder, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, ce qu'on... En fait, c'est que 484 ne reprend pas entièrement, ici, tout ce qui est prévu à
346.0.21 parce qu'on va retrouver certaines des dispositions de 346.0.21 plus
loin dans le projet de loi. Essentiellement,
ce qu'il faut savoir de 346.0.21 actuellement, c'est qu'on dit : Les
dispositions de la présente sous-section, donc celles qui appliquent le régime
de RPA — c'est
ce qu'on va voir plus loin dans le projet
de loi — s'appliquent
à des ressources ou catégories de ressource offrant de l'hébergement
déterminées par règlement du gouvernement. Donc, cette capacité-là à
déterminer un champ d'application par règlement pour certaines ressources, c'est l'élément de 346.0.21 qui est repris ici, à
484. On l'a légèrement un peu plus circonscrite en venant indiquer qu'on le
vise pour une clientèle composée de personnes vulnérables.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont, sur 484.
M. Marissal : Je
n'ai évidemment pas tout lu, là, les articles correspondants de la LSSSS, là.
Je voyais 346.21, je me pose juste la question sur «personnes
vulnérables». Est-ce que c'est défini, ça, ou c'est volontairement très large? Parce que c'est volontairement... c'est très
large, là. Est-ce que c'est volontairement très large, là, dans le cadre de la
loi?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, c'est volontairement large.
M. Marissal : Puis le permis,
donc, ce sera ça, «ressource offrant de l'hébergement»?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Ou en fait c'est une autorisation, il va être
autorisé à exercer une telle ressource.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que 484 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 485.
M. Dubé : M. le Président, on
va vous demander de suspendre 485 parce que, dans les amendements que j'ai à
faire autoriser demain, sur la question des autochtones, on avait déjà déposé
un amendement, Mme la secrétaire, mais on vient de modifier un petit peu.
Alors, je vous demanderais, là, si... J'avais dit ce matin qu'il y avait
peut-être quelques exceptions, mais, 485, je vous demanderais qu'on modifie...
qu'on suspende, s'il vous plaît.
• (10 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour suspendre
485? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. 486, pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : 486, ne bougez pas,
j'arrive, ça ne sera pas long. O.K.
Alors : «486. Tout organisme
communautaire doit, pour offrir dans ses locaux des services d'interruption
volontaire de grossesse, être autorisé à cette fin par Santé Québec.»
Alors, je vais aller tout de suite à
l'amendement. On dit, dans l'article 486 :
Insérer, dans l'article du projet de loi et
après «grossesse», le mot «chirurgicale».
Alors,
l'article 486 qu'on voit... Merci, Mme la secrétaire. L'article 486
du projet de loi reprend les dispositions de la Loi sur les services de santé et services sociaux. Lorsque les
dispositions de celle-ci ont été rédigées, l'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse n'existait
pas. L'amendement vise donc à s'assurer que le même type d'interruption
volontaire de grossesse demeure visé par le régime d'autorisation.
Donc, on voit ici la modification incluse dans
l'article 486.
Le
Président (M. Provençal)
:
Y a-t-il une intervention sur l'amendement à
l'article 86 déposé par M. le ministre? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Bien, je cherche juste à comprendre la raison pour laquelle
on ajoute le mot «chirurgicale».
Le
Président (M. Provençal)
:
Alors, je vais demander au
Dr Bergeron de se renommer et de nous répondre.
M. Bergeron
(Stéphane) : Bonjour. Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint,
Direction générale des affaires universitaires, médicales, infirmières
et pharmaceutiques au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Cet article-là reconduit, en fait, l'essence de
ce que l'on retrouvait déjà dans la LSSSS. Dans la LSSSS, au moment où ça a été
rédigé, il n'y avait qu'un type d'interruption volontaire de grossesse, qui
était une manière instrumentale et chirurgicale de faire. Il s'est développé,
au cours des dernières années, une manière de... qu'on va qualifier de médicale ou de médicamenteuse, de
faire une interruption volontaire de grossesse par prise d'un médicament,
c'est une situation qui n'était pas prévue.
On peut comprendre qu'il s'agit plus d'une relation fort différente de la
relation qu'on a dans un contexte chirurgical, avec une surveillance
après, toute l'instrumentation qui doit être là, tous les mécanismes de sécurité qui doivent être mis en
place, alors que, dans l'autre cas, on va plus... je ne veux pas banaliser,
là, mais il s'agit de l'ordre d'une relation
de la prescription médicamenteuse avec un suivi avant, un suivi après, évidemment.
C'est plus quelque chose qui nous semble pouvoir être capté dans la qualité du
geste par les ordres professionnels qui supervisent les gens qui font telle
prescription, donc il ne nous apparaissait pas nécessaire de soumettre les
endroits où se pratiquent des interruptions volontaires de grossesse de type
médical à une autorisation ou à un permis.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Autres interventions sur
l'amendement?
S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre à
l'article 486 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Y a-t-il des interventions
sur l'article 486 amendé?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 486 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 487, pour lequel vous aurez
aussi un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui.
Je veux juste, peut-être, revenir à mes collègues, là, suite à la bonne
explication qu'on a eue, au début, de
Me Paquin. Alors là, c'est des autorisations de toutes les activités de
façon générale, on n'est pas dans le spécifique des RPA, qu'on verra un petit peu plus loin. Le bloc qui vient ici, ce
qu'on appelle Dispositions générales, de 487 à aller jusqu'à 498, sont des dispositions générales. Ça
fait qu'on a une dizaine d'articles, là, qui sont par rapport aux cinq services
qu'on a définis un petit peu plus tôt.
Allons-y avec 487, puis j'aurai un amendement,
là, qui est assez mineur :
«487. Toute
personne ou tout groupement qui entend exercer des activités visées par
l'obligation de détenir une autorisation doit présenter à Santé Québec
une demande à cet effet.
«Une telle demande doit être transmise dans la
forme que détermine Santé Québec.»
Alors, l'amendement qu'on suggère, c'est :
Insérer, dans le deuxième alinéa de
l'article 487 du projet de loi et après «forme», «et selon la teneur».
Cet
amendement vise à prévoir que Santé Québec détermine également la teneur d'une
demande d'autorisation et non seulement sa forme.
Et on voit
bien à l'écran — merci,
Mme la secrétaire — qu'est-ce
que l'article 87 contient, avec l'amendement qui est suggéré.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement? M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Pourquoi on
ajoute «teneur»?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, c'est pour permettre à Santé Québec, dans la
demande qui... de prévoir ça va être quoi, le contenu de la demande
d'autorisation afin d'obtenir les renseignements nécessaires pour statuer sur
la demande.
M. Marissal : Et la forme,
c'est la façon de formuler la demande, j'imagine?
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Marissal : Bon, ça me semble
logique.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'amendement?
S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé à l'article 487
par M. le ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a
des interventions sur le 487 amendé?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 487 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 488, M. le ministre.
M.
Dubé : Bon, peut-être... je vous dis d'emblée, 488, comme
on l'avait dit ce matin, ça, c'est du droit nouveau, là, il n'y a pas
l'équivalent de ça du tout dans la LSSSS.
Le
Président (M. Provençal)
:
Et moi, je m'étais inscrit une
petite note. Lorsque le député de Rosemont avait déposé un amendement qui avait été rejeté le 19 septembre 2023, on
nous avait dit que son amendement... il y aurait des éléments qui
seraient repris à l'article...
M. Dubé : Et voilà.
Le Président (M. Provençal)
: ...dans le 488, et c'est lorsqu'on
avait traité l'article 194. Alors, c'était tout simplement un petit
rappel. Alors, je vous laisse faire la lecture du 488, monsieur...
M. Dubé : Merci beaucoup. Très
clair. Merci pour le suivi.
Alors, 488 se
lit comme suit : «Il appartient à Santé Québec de statuer sur
l'opportunité d'accorder une autorisation visée au présent titre ou,
lorsqu'applicable, de la renouveler ou de la modifier. Dans l'exercice de sa
discrétion, Santé Québec tient compte
des orientations déterminées par le ministre et de tout facteur qu'elle juge
pertinent. En outre, elle évalue les éléments suivants :
«1° le besoin des services proposés par le
demandeur dans la région;
«2° l'impact
sur la disponibilité de la main-d'oeuvre pour assurer la continuité des services
offerts dans la région;
«3° la
capacité du demandeur à respecter les obligations qui découlent d'une telle
condition qu'elle entend lui imposer en vertu de l'article 490, le
cas échéant; et
«4° dans le cas d'une décision relative à une
autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé au sein duquel exercent
des médecins non participants au sens de la Loi sur l'assurance maladie,
l'impact sur l'accessibilité des services médicaux assurés dans la région.»
Le
commentaire : Cet article confère, donc, à Santé Québec le pouvoir
discrétionnaire d'accorder ou non l'autorisation obligatoire en vertu de
l'article 481, 483, 484, 485 ou 486 — qui sont les cinq services
dont on parlait tout à l'heure — ainsi que, le cas échéant, celui de la
renouveler ou de la modifier.
Il balise l'exercice de cette discrétion en
prévoyant les éléments dont Santé Québec doit tenir compte et en obligeant à
évaluer si, dans la région concernée, il existe un besoin pour les services qui
seraient offerts, l'impact des activités autorisées sur la disponibilité de la
main-d'oeuvre, la capacité du demandeur à respecter les conditions dont
pourrait être associée... assortie, pardon, l'autorisation demandée et, en
certains cas, l'impact des activités autorisées sur l'accessibilité des services
médicaux.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'article 488? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Puisque,
selon ce que le ministre nous dit, là, puis c'est un fait, là, c'est du droit
nouveau, comment ça fonctionne en ce
moment? Parce que les CMS, ce n'est pas nouveau, il y en a, mais, en ce moment,
comment ça fonctionne?
• (10 h 40) •
M. Dubé : Voulez-vous le
prendre, ça, M. Bergeron?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes à l'aise?
M. Dubé : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : En
fait, le droit nouveau qu'on suggère, c'est l'approche qu'on a prise depuis la
pandémie, mais de façon, je dirais, informelle, à savoir s'assurer que c'est le
patient qu'on a en tête, à savoir est-ce que, dans cette région-là... est-ce que le service est requis dans une région
spécifique, mais aussi s'assurer qu'on nuit le moins possible aux services
publics.
Alors,
prenons un exemple, et c'est toujours difficile de dire qu'un exemple est
parfait, mais on a mis sur pause, depuis quelque temps, des permis de
CMS, par exemple, qui étaient en soins esthétiques. C'est un exemple. Alors, je
vous dirais que, oui, c'est un droit nouveau
parce que ce n'est pas dans la loi, cet article-là n'est pas là, mais je pense
que... puis, comme vous savez, on a eu de nombreuses discussions, souvent en
Chambre, par voie de questions, pourquoi qu'on autorisait ou pas certaines cliniques. Bien, je pense que, là, ce qu'on
vient faire ici, à 488, c'est mettre des balises pour que ces
autorisations-là... on va s'assurer, entre autres, de minimiser l'impact sur
notre personnel, autant des fois les médecins que les infirmières, etc., mais
aussi le service lui-même. Est-ce que c'est vraiment nécessaire? Alors, en ce
moment, dans un contexte de pénurie de personnel, je pense qu'il est important
d'en tenir compte.
Alors, quand on
discutait 194, que vous... on avait soulevé exactement ce que le président
vient de dire, bien, on avait dit :
Écoutez, il y aura des barèmes, il y aura des critères pour s'assurer qu'on ne
rouvre pas... qu'on ne donne pas... parce qu'ici on n'est pas uniquement
sur les CMS, mais c'est peut-être ceux-là qu'on a le plus en tête parce que je vous ai dit que c'étaient des applications
globales aux cinq services, mais c'est un peu le... ce que 488 vient de faire,
c'est des dispositions encadrant les autorisations. Est-ce que ça va, M. le
député?
M. Marissal : Oui, bien, en partie, là.
Vous dites : En ce moment, il y a des cliniques de soins esthétiques qui
n'ont pas reçu leur autorisation. On parle de soins esthétiques non
médicalement requis?
M. Dubé :
Entre autres.
M. Marissal :
Et donc des cliniques strictement privées?
M. Dubé :
Oui, oui.
M. Marissal : Bien, je trouve ça
intéressant parce qu'il y a une admission de l'évidence que le privé siphonne
le public, ici. Je suis content que, pour une fois, on s'entende.
M. Dubé :
Je ne prendrais pas ces mots-là, mais c'est vous qui les dites, là.
M. Marissal :
Bien, si on veut protéger le public d'une nouvelle offre d'emploi, je
choisis mes mots, là, pour qu'on commence bien la semaine.
M. Dubé :
Oui, merci, merci.
M. Marissal :
Mais effectivement ça peut... il y a des vases communicants, je vais me
dire... je vais dire ça comme ça, mais ce
n'est pas tellement à ça que je pense, moi, plutôt qu'aux contrats que Santé
Québec ou, en ce moment, le gouvernement peut donner à des CMS et pas
pour de la chirurgie plastique non médicalement requise, là. Je pense, par exemple, vous êtes même allé inaugurer au
Dix30 ou ailleurs. Ça, ce sont des CMS aussi, qui ont le même impact sur
la main-d'oeuvre puisqu'il y a juste un bassin de main-d'oeuvre, on va
s'entendre là-dessus, là. Est-ce que vous appliquez la même... le même étalon
de mesure à ces cliniques-là? Parce que les cliniques de chirurgie esthétique non médicalement requise, de un, il n'y en a pas
tant que ça. Bien, il y en a, là, mais... probablement qu'il y en a assez, puis
ça, je serais d'accord avec vous. Mais, parallèlement à ça, mon point, c'est qu'on
ouvre d'autres CMS qui ne sont peut-être pas strictement privés, là, qui
ont des ententes avec le gouvernement ou qui sont privés. Est-ce que vous évaluez ça de la même façon? Parce que vous me
nommez... vous me donnez l'exemple, là, des cliniques esthétiques.
Est-ce que vous appliquez le même type d'évaluation à tous les SMS... — les
SMS! — les
CMS?
M. Dubé :
Bien, en fait, le... bien, on l'a vu avec la pandémie, là, puis je pense
qu'il faut revenir un petit peu en arrière,
quand je vous dis : Qu'est-ce qui nous conduit dans ces règles, dans ces
critères-là? C'est ce qui est arrivé dans la pandémie. Ces cliniques-là, elles existent, pour la plupart, depuis
quand même assez longtemps. Le Rockland, le Dix30, ce n'est pas... ils
étaient là avant la pandémie, hein, c'est des...
M. Marissal :
Le Rockland, oui.
M. Dubé :
Entre autres. Alors donc, ce qu'on a regardé quand on a décidé de pousser
ça plus loin, c'est parce qu'on avait un
manque de personnel au public et qu'on n'était pas capables de faire nos
chirurgies. D'ailleurs, on a eu une
accumulation des chirurgies en retard. Donc, ça, c'est notre principal critère,
c'est... ces cliniques-là existaient, et on a décidé de faire affaire avec par voie de décrets. Maintenant, on y va
par voie d'appels d'offres, là, c'est ça qui explique, entre autres, la transition qu'on a, mais c'est
notre principal critère. Si elles existent, si elles sont là et elles sont
requises dans un secteur et dans des
activités, je dis bien «des activités», ce qui est possible, c'est exactement
les critères que vous voyez de 1° à 4°, que je viens de lire, là.
Maintenant,
est-ce qu'il y en a eu d'autres, puis c'est ça, votre question, c'est là qu'il
faut s'assurer, maintenant, que, s'il
y en a d'autres, est-ce qu'on est obligés de le faire puis est-ce qu'il y a un
avantage à le faire, sans avoir... tout en minimisant l'impact sur le
public. L'objectif, c'est de traiter le patient le plus rapidement possible.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça
va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal :
Oui. J'essaie de faire le lien avec les articles dont...
M. Dubé :
Mais peut-être que Dr Bergeron peut compléter.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, à la question de M. le député, il y a des choses qui
sont... il y a des critères qui sont rendus
publics. Si vous allez sur la page du ministère qui s'appelle Obtention d'un
permis de CMS — donc,
c'est une page publique, à l'accès public, on va dire — dans
l'analyse du dossier, la délivrance du permis... que l'appréciation de
l'intérêt public par le ministre est notamment guidée par les éléments
suivants : la disponibilité, l'accès aux services offerts dans le secteur
visé par le CMS, la complémentarité avec l'offre de services du réseau de la santé et de services sociaux, les
effets sur la disponibilité de la main-d'oeuvre du réseau de la santé et des
services sociaux et les impacts en découlant, puis la forme d'exploitation
souhaitée par le CMS. Et ça, c'est... peu importe
que le CMS soit composé de participants — c'est
un des critères, là — ou
de non-participants, mais les autres critères,
dont le besoin, dont l'impact sur les ressources humaines sont déjà pris en
compte, sont publiés sur le site Web.
M. Marissal : Mais est-ce qu'il y a des
cliniques autres que celles de soins esthétiques qui sont, en ce moment,
en demande et qui n'obtiennent pas... Il y
avait eu un cas, je pense, à Saint-Jérôme, si je ne m'abuse, en tout cas, dans
les Basses-Laurentides, est-ce qu'il y en a d'autres, cas de demandes qui sont
en attente ou qui seront refusées, comme ça a été le cas, si je
comprends, pour les soins esthétiques?
M. Bergeron
(Stéphane) : J'attends la réponse. En attendant...
Des voix :
...
M. Dubé :
Ce ne sera pas long, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Non,
non, c'est correct, c'est quand même une question pointue.
M. Bergeron
(Stéphane) : Oui, puis il est évident que je ne nommerai pas de cas
particulier de demande, mais la question que
je demande, c'est oui ou non. À ma connaissance, oui, il y a des refus puis il
y a des conditions qui sont parfois assorties, également, sur des
nombres de salles ou sur des ententes avec des établissements.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal :
Bien, je trouve... 488 est
vraiment intéressant en ce sens de protection de la ressource au public, là,
vous savez que c'est... ça fait partie de mes priorités, je me demande juste en
quoi c'est compatible avec les articles qu'on a étudiés il y a une dizaine de jours, où on disait,
essentiellement : le besoin d'abord. Si on a des besoins, bien, on envoie
les patients ailleurs, mais, encore là, on
prend la même ressource. Puis le ministre me disait, à ce moment-là :
J'aimerais ça que les salles opératoires, les blocs opératoires du
public fonctionnent à 80 % partout, mais ce n'est pas possible, me disait-il, parce qu'on n'a pas la main-d'oeuvre — ça,
c'est vrai, c'est rigoureusement exact — mais
il ajoutait : Cette main-d'oeuvre-là
n'existe pas. C'est là où je diffère d'opinion avec le ministre. Cette
main-d'oeuvre-là, elle existe, elle existe, elle est ailleurs, elle est
ailleurs.
Alors,
je trouve, à la limite, un peu contradictoire, 488 — qui
me plaît plutôt, à vrai dire, là — avec
d'autres articles qu'on a adoptés qui
semblent dire : Bien, aux grands besoins, les grands moyens, on shippe le
monde vers le privé puis allons-y
gaiement comme ça, parce que ce qui compte, c'est d'être traité le plus
rapidement possible ou d'être traité tout court.
Alors,
je ne sais pas, moi, j'y vois une forme de contradiction. Alors, je ne sais pas
quels articles ont préséance sur les autres, mais la main-d'oeuvre, elle
existe. Il n'y a jamais eu autant d'infirmières au Québec. Les médecins se plaignent de ne pas pouvoir opérer au privé, ils
s'en plaignent. Donc, cette main-d'oeuvre-là, elle est juste ailleurs. Après
ça, je n'ai pas la poudre de perlimpinpin
pour tous les faire revenir demain matin, là, pas plus que le ministre,
d'ailleurs, mais j'essaie de voir la cohésion de tout ça, ici.
• (10 h 50) •
M. Dubé : Bien,
ce qu'il faut faire attention... c'est parce que vous... puis c'est correct,
là, je comprends bien votre question, mais
là on parle spécifiquement des CMS. Puis, lorsqu'on parle des CMS, il faut
comprendre qu'on parle de cliniques de chirurgie, entre autres. Alors,
quand vous me dites qu'on a de la main-d'oeuvre, est-ce qu'on a les infirmières
toutes formées pour être en chirurgie? La réponse, c'est non. Alors, quand vous
me dites : Il y en a, de la main-d'oeuvre, il n'y a jamais eu autant
d'infirmières, mais ce n'est pas toutes des infirmières qui peuvent faire des
chirurgies, qui peuvent être dans une salle d'opération.
M. Marissal : Bien, les infirmières, au
privé, elles font de la chirurgie, là. Une chirurgie au privé ou au public,
là, c'est une chirurgie, là.
M. Dubé : Non,
non, mais là c'est parce que vous me dites : Il n'y a jamais eu autant
d'infirmières au Québec. Là, on...
M. Marissal : Bien,
il y en a un paquet dans les agences, là, déjà, il y en a un paquet dans les
agences, puis on le voit encore aujourd'hui.
M. Dubé : Mais
là c'est parce que, là, on va recommencer à faire le débat : Est-ce que
c'est le p.l. n° 15 qui vient régler tous les problèmes? La réponse, c'est non. On a passé le p.l. n° 10, pour les agences, c'est une chose qui est passée, elle est
entrée en fonction il y a deux semaines, la nouvelle loi.
Alors, moi,
ce que je vous dis, c'est qu'ici tout ce qu'on fait avec 488, c'est qu'on met
des balises, on met des paramètres pour dire : Vous ne pouvez pas
obtenir... Soyons très clairs, là, pour ceux qui vont demander des permis, là,
entre autres de CMS... parce que c'est
d'autres permis, ça peut être des résidences, ça peut être des RPA, ici, ce
qu'on dit, c'est qu'il y a des balises, et c'est tout ce qu'on dit dans
cet article-là, et c'est pour ça qu'on dit que c'est un droit nouveau.
M. Marissal : Je comprends.
Puis, quand vous dites que vous voulez vous assurer qu'il n'y ait pas un impact
négatif sur la main-d'oeuvre, ça, c'est
quelque chose que vous devriez déjà faire maintenant, puisque vous avez bloqué certaines
cliniques.
M. Dubé : Oui,
puisqu'on a bloqué certaines cliniques. C'est pour ça que je vous dis, en ce
moment, ce qu'on vient mettre dans la
loi, c'est une procédure qu'on a commencé à appliquer, mais qu'on veut mettre clairement,
qu'on peut refuser, maintenant, des
permis si notre évaluation ne permet pas de dire que c'est justifié de le
faire, pour des raisons de spécialité, pour des raisons d'emploi, de
capacité, etc. Mais je suis content que vous appréciiez 488.
M. Marissal : O.K. Ça va pour
le moment. J'apprécie la lettre de l'article.
Le
Président (M. Provençal)
:
Parce que 194 introduisait la
notion des CMS avec certaines notions. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Juste, peut-être, remettre en perspective certains des
commentaires qui ont été faits, là. Tu sais,
le député de Rosemont dit : On ne manque pas d'infirmières, il y en a...
bien, ce n'est pas comme ça, il dit : Il y a plus d'infirmières que jamais au Québec. Le ministre
dit : Il faut faire attention, elles ne sont pas toutes en chirurgie, ça
prend des spécialisations, etc., mais le ministre doit quand même
reconnaître que, quand il ouvre des postes en chirurgie, il y en a beaucoup qui sautent sur ces postes-là,
mais ça vient au détriment d'autres choses, là. Souvent, ces infirmières-là
viennent d'unités de soins, elles viennent de postes qui, peut-être, requièrent
qu'elles soient en service de nuit ou avec des conditions, disons, moins souhaitables. Mais ce n'est pas juste la...
disons que ce n'est pas uniquement la spécialisation, l'enjeu, là. Il y en a, des infirmières qui
veulent aller en chirurgie, là, il y en a beaucoup, des infirmières qui veulent
aller en chirurgie à cause des conditions, peut-être, différentes.
Alors, dans un cas comme dans l'autre, je trouve que c'est peut-être simplifier
l'enjeu un petit peu, là.
M. Dubé : J'ai
dit que c'était un élément, là, je n'ai pas dit que c'était le seul élément. Je
n'ai aucun problème avec votre commentaire, aucun problème.
M. Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre
interprétation, est-ce que l'article 488 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 489, pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Alors,
merci, M. le Président.
«489. Santé Québec doit refuser d'accorder une
autorisation au demandeur qui ne satisfait pas aux conditions suivantes :
«1° Le demandeur, et, s'il s'agit d'une société
en commandite, le commandité :
«a) est solvable;
«b) n'a pas
été titulaire d'une autorisation qui, dans les trois ans précédant la demande,
a été révoquée ou, le cas échéant, n'a pas été renouvelée en vertu des
dispositions du chapitre III;
«c) est
exempt d'antécédents judiciaires liés aux aptitudes requises et au comportement
approprié pour participer à l'exploitation d'un prestataire de services
du domaine de la santé et des services sociaux;
«2° lorsque le demandeur est une société en
commandite et que le commandité est une personne morale, ses dirigeants et ses
administrateurs sont exempts de tels antécédents;
«3° lorsque le
demandeur est un groupement autre que celui visé au paragraphe 2°, ses
dirigeants et ses administrateurs ou toute autre personne exerçant des
fonctions de même nature sont exempts de tels antécédents;
«4° toute autre condition
que Santé Québec peut déterminer par règlement.
«Sont des antécédents judiciaires liés aux
aptitudes requises et au comportement approprié pour participer à
l'exploitation d'un prestataire de services du domaine de la santé et des
services sociaux :
«1° une
déclaration de culpabilité, dans les trois ans précédant la demande, pour une
infraction à la présente loi, à moins qu'un pardon n'ait été obtenu, ou
une poursuite encore pendante pour une telle infraction;
«2° une déclaration de culpabilité, dans les
cinq ans précédant la demande, pour une infraction criminelle qui, de l'avis de Santé Québec, a un lien avec ces
aptitudes et ce comportement, à moins qu'un pardon n'ait été obtenu, ou
une poursuite encore pendante pour une telle infraction;
«Santé Québec
doit également refuser une demande de cession des droits que confère une
autorisation lorsque le cessionnaire envisagé ne satisfait pas aux
conditions prévues au présent article.»
Je pense que
je vais aller lire l'amendement tout de suite, à 489, qui dit que :
Remplacer, dans le sous-paragraphe b du premier paragraphe du premier
alinéa de l'article 489, «été révoquée» par «fait l'objet d'une révocation
forcée».
Alors, c'est
une clarification technique qui se retrouve au paragraphe 1°, petit b, tel
qu'on le voit bien à l'écran pour ça, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez un petit peu plus bas, s'il
vous plaît. Merci. Donc, c'est l'endroit où se fait la modification. Y a-t-il
des interventions sur l'amendement? Oui, monsieur.
M. Fortin : ...la différence entre une révocation puis une révocation
forcée? Ce n'est pas clair dans ma tête, à première vue. Il n'y a pas grand monde
qui aime ça, une révocation, qu'elle soit forcée ou pas.
M. Dubé : ...volontaire, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on va le voir... ça va se comprendre davantage en étudiant les articles qui s'en viennent et les
amendements qui vont être proposés, mais essentiellement c'est qu'on va voir,
à un moment donné, que l'exploitant ne peut pas cesser l'exploitation tant que
son autorisation n'a pas été révoquée. Alors,
elle peut être révoquée de façon forcée, c'est-à-dire que, bien, il n'a pas
respecté la loi, et la sanction, c'est qu'on a révoqué son autorisation, mais il peut également demander la
révocation de son autorisation pour être capable de dire : Bien, moi, ça
fait... je me retire de cette entreprise-là, et il y a un processus à suivre
pour la faire de façon ordonnée, donc il va obtenir la révocation
volontaire de son autorisation.
M. Fortin : O.K. Là, on vient parler de la... puis je vais profiter de
l'amendement parce qu'on est dans les termes,
là, puis ça peut être très bien dans l'amendement ou dans le point principal,
mais là on vient dire que le titulaire d'autorisation, dans les trois
ans précédents, a ni fait l'objet d'une révocation forcée ou on n'a pas choisi
de renouveler son autorisation. Alors, il
faut vraiment que ce soit une révocation et non une suspension, là. Donc, par
exemple, quelqu'un qui aurait... qui serait... une RPA qui serait mise
sous tutelle ou un organisme... une ressource offrant de l'hébergement qui
serait mise sous tutelle n'aurait pas... ou qu'il y aurait un manquement
évident, là, lui, pourrait toujours demander
et obtenir une autorisation, une nouvelle autorisation du demandeur pour un
autre projet, par exemple.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a quand même une nuance. En fait, il y a plusieurs nuances. D'abord... puis, ça aussi, on va le voir,
il y a des amendements qui vont éclaircir un peu les notions de suspension,
de révocation forcée et de révocation
volontaire, et c'est que, normalement, si on suspend, c'est parce qu'on a
encore espoir que la situation
s'améliore, donc l'exploitant n'est peut-être pas si inapte que ça à
l'exploitation d'une entreprise pour laquelle il a besoin une
autorisation.
L'autre chose
aussi, c'est que la liste des conditions prévues à l'article 489, elle
n'est pas exhaustive, elle peut être complétée par règlement. Donc, c'est
quelque chose qui va être examiné par Santé Québec pour prévoir, éventuellement,
d'autres cas, pour préciser des cas où on
dit : Dans ces cas-là, c'est sûr et certain qu'on va refuser d'accorder
l'autorisation.
• (11 heures) •
M. Fortin : Pouvez-vous juste préciser votre pensée sur le dernier point, là? Dans
ces cas-là, c'est sûr et certain qu'on va... qu'on n'autoriserait pas, par
exemple, là, ça pourrait être quoi, ces cas-là? Vous êtes en train de les
étudier, vous êtes en train de les
regarder, si je comprends bien. Ça, ça va finir par règlement ou... À quoi on
fait référence ici, spécifiquement?
M. Paquin (Mathieu) : Je n'ai
pas d'exemple qui me vient en tête rapidement, M. le Président, mais en fait peut-être un pas de recul va permettre de mieux
contextualiser un peu l'explication que je donnais. Le pouvoir d'autoriser
l'activité, il est discrétionnaire. Donc, Santé Québec peut, si elle le juge à
propos, en regardant, notamment, les critères
qu'on a étudiés à 488, donner l'autorisation ou ne pas donner l'autorisation.
489 vient mettre une limite, par la négative,
à ce pouvoir-là, c'est-à-dire, dans certaines circonstances, Santé Québec n'a
pas le choix de refuser la demande. Ça,
c'est sûr et certain, dans ces cas-là, c'est non. A priori, la suspension...
bon, ça ne va pas forcément bien, quand on suspend une autorisation, mais ce n'est pas forcément irrécupérable.
Donc, on peut décider de laisser ça dans la marge d'appréciation
de Santé Québec plutôt que dire : Dans ce cas-là, c'est dirimant, c'est
sûr et certain que, si ça se produit, c'est non. Dans les cas qu'on... Alors, 4°... le
paragraphe 4° va permettre de préciser la liste des cas où
c'est sûr et certain qu'on va dire non.
M. Fortin : O.K., ça, c'est le «toute autre condition que Santé Québec
peut déterminer par règlement».
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin : Oui, je... puis on est revenus sur cette situation-là à quelques
reprises, là, mais M. le ministre va se souvenir de la situation de La Victorienne, là, on en a parlé, du
cas de Benoît Lauzon, mais l'autorisation de cette résidence-là alors
qu'il y avait eu des manquements assez évidents, merci, là, dans d'autres
installations de ce même groupe là, disons
que ça a fait sourciller bien du monde et ça a soulevé beaucoup de questions.
Alors, quand il y aura... puis je ne le sais pas, si cette partie-là de
la loi, c'est vraiment là qu'on devrait l'inscrire ou si ça devrait être fait
par règlement, parce que le propos de Me Paquin... je peux comprendre, là,
qu'il y a peut-être des zones grises, mais on ne
peut pas être trop permissifs dans l'autorisation de ces permis-là. Quand il y
a des manquements, il y a des... Puis, bien honnêtement, M. le Président, pour qu'on se rende compte qu'il y a des
manquements, ça veut dire qu'il y en a encore plus, de manquements, d'habitude, là, parce qu'on ne voit souvent que la
pointe de l'iceberg. Alors, faisons attention à ne pas être trop permissifs sur ces autorisations-là,
parce que, de toute évidence, ça peut mener à des situations irréversibles,
disons.
M. Dubé : Je ne peux pas être
en désaccord avec ce que le député vient de dire. On a même dit, le... vous le connaissez bien, maintenant, le P.D.G. intérimaire
de l'Outaouais a dit que cette autorisation-là n'aurait jamais dû être
donnée, effectivement, effectivement.
Le Président (M. Provençal)
: Votre commentaire ne pouvait pas être
plus clair que ça.
M. Dubé : Voilà. Le député de
Pontiac a absolument raison là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Les
spécifications sur les antécédents judiciaires, ça, j'imagine que c'est à peu
près un copier-coller de ce qui
existe ailleurs dans d'autres lois où on donne des permis. Ça ressemble à ce
qu'on fait, par exemple, pour les... j'imagine, les garderies ou
d'autres services publics où on vérifie les antécédents.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et ce serait une exigence qui est actuellement prévue par le
Règlement sur la délivrance des permis qui est pris en vertu de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de M. le ministre à l'article 489
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
Maintenant, nous revenons à l'article 489
amendé. Y a-t-il des interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 489 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup.
490, M. le ministre.
Des voix : ...
M. Dubé : «Santé Québec peut,
au moment d'accorder, de modifier ou, lorsqu'applicable, de renouveler une autorisation, assortir cette autorisation de toute
condition qu'elle juge nécessaire afin d'assurer une gestion de l'offre qui répond
aux besoins de la population.
«De telles conditions peuvent notamment avoir
pour objet l'obligation pour le titulaire de l'autorisation :
«1° de maintenir des heures d'ouverture
minimales;
«2° d'offrir une prestation minimale de certains
services;
«3° de fournir un volume minimal de certains
services.
«Dans le cas
d'une autorisation permettant l'exploitation d'un centre médical spécialisé ou
d'un établissement privé au sein duquel exercent des médecins soumis à
l'application d'une entente conclue en vertu de l'article 19 sur la
Loi de l'assurance maladie, une telle
condition peut également consister dans l'obligation pour le titulaire de
l'autorisation d'exiger de certains ou de l'ensemble de ces médecins la
prise d'un engagement à exercer certaines activités au sein d'un établissement public. Un règlement de Santé
Québec détermine les exigences applicables à de tels engagements, incluant les modalités suivant lesquelles ces
engagements doivent être pris et portés à la connaissance de l'établissement
public concerné.»
Le
commentaire, M. le Président, c'est que l'article 90... 490 du projet de
loi permet à Santé Québec, lorsqu'elle accorde, modifie ou renouvelle
une autorisation, de l'assortir de conditions visant à assurer une gestion de
l'offre qui répond aux besoins de la population.
Le deuxième
alinéa de l'article illustre la nature de ces obligations, alors que le
troisième permet à Santé Québec d'exiger de certains titulaires d'une
autorisation qu'elle accorde d'exiger à leur tour des médecins qui exercent
leur profession au sein du centre médical spécialisé ou de l'établissement
exploité par le titulaire qu'ils exercent, en plus, certaines de leurs
activités professionnelles au sein d'un établissement public. Le troisième
alinéa permet de plus à Santé Québec de prévoir par règlement les normes
nécessaires à son application.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Y a-t-il des
interventions sur l'article 490?
M. Fortin : Tout ça, c'est déjà prévu, si je comprends bien?
M. Dubé : Oui, parce qu'on
reprend...
M. Fortin : Les heures minimales d'ouverture, les prestations minimales de services
puis les volumes minimals, c'est...
Des voix : ...
M. Dubé : ...mais est-ce qu'en
termes de droit nouveau, c'est... droit nouveau...
Une voix : Oui, c'est du droit
nouveau.
M. Dubé : C'est ce qu'on dit,
c'est...
M. Fortin : C'est du droit nouveau, mais les obligations n'existaient pas nulle
part? Je comprends, là, que c'est...
Des voix : ...
M. Fortin :
Non?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes une équipe, ça fait que
faites votre section, puis le droit nouveau appartiendra à Me Paquin.
M. Bergeron
(Stéphane) : Donc, de mettre des conditions à l'intérieur de
l'autorisation ou du permis, c'est quelque chose qui est fait,
actuellement, pour les CMS.
M. Fortin : Oui, c'est ça.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
là où je dis que la partie qui me concerne plus, c'est les CMS. Les autres, je
suppose que, pour le reste... mais je ne m'avancerai pas pour le reste.
M. Fortin : Bien, on s'entend que les heures minimales de service, ça ne s'applique
pas vraiment à une RPA, là, ça ne s'applique pas vraiment à une
ressource qui offre de l'hébergement, mais, pour un CMS, je comprends que ça peut en faire partie, là. Mais j'imagine que le
reste, là, le volume minimal de services, ça, ça s'applique à à peu près tout
le monde.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, ici, la règle, à 490... là, peut-être qu'il y a eu des
conditions qui ont été mises dans l'octroi
de certains permis, mais la règle qui est prévue à 490, elle est... elle
s'inspire de ce qui existe dans d'autres
lois, mais elle est, par rapport à ce qui est le cas actuellement dans la
LSSSS, une règle de droit nouveau.
M. Fortin : O.K. Mais, lorsqu'on donne un permis, aujourd'hui, là, puis
vous y avez fait référence, on peut quand même offrir... on demande déjà un
certain minimum, entre autres aux CMS, là. Donc, moi, je... ça a beau être une nouvelle façon d'écrire les choses, là, moi,
je vois ça comme une continuité à certains... à un certain niveau, mais,
sur le fond, je ne vois pas d'enjeu avec ça.
Il me semble, c'est... le minimum qu'on peut leur demander, c'est d'avoir une certaine
prestation de services, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça
va? M. le député... C'est correct, M. le député de Rosemont?
M. Marissal :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 490 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
491, M. le ministre.
• (11 h 10) •
M. Dubé :
Certainement : «Santé Québec
peut, en tout temps, de sa propre initiative ou à la demande du titulaire
d'une autorisation assortie d'une condition
imposée en application de l'article 490, réexaminer la portée de cette
condition ou la pertinence de la maintenir.
«La
demande de réexamen d'une condition doit faire état de la condition dont le
réexamen est demandé ainsi que des motifs invoqués à l'appui de
celui-ci. Elle doit, de plus, comporter tout autre renseignement prévu par
règlement de Santé Québec et être
accompagnée des droits pouvant être ainsi déterminés. Aucun droit ne peut
toutefois être exigé d'un demandeur qui est un organisme communautaire.
«Avant
de refuser, en tout ou en partie, une demande de réexamen présentée par le
titulaire d'une autorisation, Santé Québec doit notifier par écrit au
titulaire le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative et lui accorder un délai d'au moins 10 jours pour présenter
ses observations. Ces obligations s'imposent également à Santé Québec lorsque, au terme d'un réexamen
entrepris de sa propre initiative, elle envisage de rendre une décision ayant
pour effet de modifier la portée d'une condition.»
Le
commentaire : Cet article prévoit les règles selon lesquelles les
conditions dont est assortie une autorisation peuvent être réexaminées.
Ce
réexamen peut aussi bien concerner la portée de la condition que la pertinence
de son maintien. Santé Québec peut y procéder sur demande ou de sa
propre initiative.
Le
deuxième alinéa prévoit la teneur et les règles relatives à la teneur de la
demande de réexamen alors que le troisième alinéa prévoit les exigences
d'équité procédurale auxquelles Santé Québec doit se conformer à l'occasion
du réexamen d'une condition.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci,
M. le ministre. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Le 10 jours pour présenter ses observations, là, ça, c'est à
partir de quand, ça? J'essaie de... Ce n'est
pas clair, là, dans ma tête, à la lecture du projet de loi, là, le
10 jours, il commence quand. Il commence au moment où la demande de
réexamen est présentée au titulaire?
M. Dubé :
Je vais demander à Me Paquin de...
M. Fortin :
Si ça vient de Santé Québec, là.
M. Dubé :
...doit notifier par écrit.
M. Fortin : Parce que, là, on parle de ressources... entre autres, des ressources
d'hébergement, là. Alors, ce n'est pas
facile, se revirer sur un dix cents, là, quand on parle de ressources
d'hébergement. Alors, je veux juste comprendre le processus qui peut mener à la demande de réexamen puis,
éventuellement, à des sanctions plus permanentes, là, qui pourraient
avoir un impact sur la clientèle.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, ici... Bon, alors, s'il y a demande de réexamen,
c'est le titulaire qui va faire la demande de réexamen. Alors, ce qu'on
prévoit, c'est qu'avant de prendre... de refuser la demande... En fait, on peut
penser, a priori, que le titulaire qui fait une demande de réexamen va
demander un allègement de ses conditions, je serais assez surpris qu'il demande
un alourdissement de ses conditions. Et donc, avant de refuser cette
demande-là, Santé Québec va devoir lui envoyer un préavis. Et donc, à compter
du moment où le préavis est reçu, le titulaire va avoir 10 jours pour
présenter ses observations pour dire : Bien, voici pourquoi je pense que
vous devriez accepter ma demande et non la refuser.
M. Fortin : Ça, c'est quand ça vient du titulaire lui-même, là. Mais,
quand ça vient de Santé Québec, dans le dernier...
la dernière ligne, là, «ces obligations s'imposent également à Santé Québec
lorsque, au terme d'un réexamen entrepris[...],
elle envisage rendre une décision», donc, ça, ça veut dire que Santé Québec a
une obligation d'informer le titulaire, à ce moment-là?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Fortin : Il y a une obligation de l'informer quand? Après le
réexamen?
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, je dirais, c'est en cours de réexamen, mais c'est
avant de prendre la décision qui aurait pour effet de modifier la portée de la
condition. Donc, Santé Québec se dit : Je pense que je réviserais ses conditions; ah! je vais lui envoyer l'avis prescrit
par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative, c'est envoyé, et
on compte un délai de 10 jours,
donc, normalement à compter de la réception de l'avis, pour permettre au
titulaire de présenter ses observations.
M. Fortin : O.K. Ça, c'est pendant la demande de réexamen et non à la conclusion. Ce
n'est pas : on lui présente les
conclusions, puis il a 10 jours pour répondre à ça, c'est : il a
10 jours pour dire... pour faire valoir son point de vue dans le
cadre du réexamen.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Fortin : O.K. Puis il a-tu un recours par la suite? Réexamen... Disons, Santé
Québec entreprend un réexamen des conditions associées à une ressource
qui offre de l'hébergement, il y a un alourdissement, comme vous dites, des
conditions, donc elles deviennent plus contraignantes. Alors, à la conclusion
de ça, est-ce que le titulaire a encore une
opportunité, ou c'est fini, là, c'est : Voilà les conditions, puis c'est
ça qui est ça? Sa seule opportunité, c'est pendant le réexamen? Parce que, pendant le réexamen, il ne
sait pas nécessairement c'est quoi, les conséquences. Tu sais, il y a un
réexamen des conditions, on considère alourdir, on lui envoie, il a
10 jours pour faire ses commentaires, les conclusions arrivent, oupelaïe! les conséquences sont pas mal
plus lourdes qu'on pensait, est-ce que, là, il a une opportunité de faire
valoir ce que ça pourrait avoir comme impact sur sa clientèle, etc.? Bien,
clientèle... je dis «clientèle», je devrais dire «usagers», je m'excuse.
Des voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: Avez-vous besoin d'une pause,
Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être
trois minutes.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, on va suspendre, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 15)
(Reprise à 11 h 24)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux.
Nous sommes toujours à l'article 491. Il y
avait un questionnement qui avait été soulevé par M. le député de Pontiac, et
on avait demandé une période de réflexion. Alors, M. le ministre, je vous cède
la parole.
M. Dubé : ...c'est
une très, très bonne question. Je vais répondre de la façon suivante, M. le
député : cet article-là, il a été pensé... puis on le sait, là, depuis le
début qu'on travaille ce matin, pour les cinq grandes catégories, hein, on
pense aux RPA, les cliniques médicales,
etc., qui, eux, en cas où... dans le cas, pardon, où ce serait Santé Québec,
par exemple, qui initierait cette
demande-là et que le joueur ou l'exploitant, je vais le dire comme ça, ne
serait pas d'accord, son recours et le recours que tout le monde a,
c'est d'aller en Cour supérieure, on s'entend.
Lorsque vous
avez posé les questions, puis c'est pour ça que j'ai demandé à Me Paquin
de dire... moi, il y a un groupe qui me préoccupe beaucoup, c'est nos
résidences pour personnes vulnérables puis, je dirais, les organismes
communautaires. Je pense que, à la réflexion, on pourrait... voici notre
suggestion, on pourrait le voter comme il est ici,
à 491, mais ce qu'on aimerait regarder, dans les prochaines heures, plutôt que
de vous faire attendre, est-ce qu'on aurait peut-être la... on pourrait considérer un 491.1 qui dirait
quelque chose comme : dans le cas, par exemple, d'un organisme
communautaire ou une résidence pour personnes vulnérables, il y aurait telle
possibilité d'aller... puis là je dis «au TAQ»
ou peu importe... Parce que ce qu'il faut faire attention, puis je le dis, là,
avec beaucoup de réserves, il ne faut pas ouvrir à tous ces grands joueurs
là, puis on peut penser aux RPA, cliniques, de dire : La minute que
quelque chose est contesté, on s'en va en
cour, vous me suivez? Parce que, là, je pense qu'on ouvrirait un... une
façon... puis c'est un peu ce que M. Gagnon nous disait, il faut
faire attention de ne pas mettre toute une procédure légale.
Ça fait que
notre suggestion, suite à votre question, ce serait de laisser 491 intact,
parce que lui couvre les cinq, mais on va regarder, dans les prochaines
heures, là, puis on va le faire à l'heure du midi, quelque chose comme ça, comme on le fait des fois, rajouter un 491.1 qui
tiendrait compte de, probablement, ces deux... puis je ne sais pas si... mais
ça répondrait, je pense, à votre préoccupation.
M. Fortin : Bien, on verra le moyen quand il sera proposé ou quand vous
y aurez réfléchi, là, au cours des prochaines
heures. Le 491, là, dans le fond, il n'y a pas vraiment de problème, c'est la
possibilité, entre autres... bien, du moins,
le troisième paragraphe, là, c'est la possibilité pour eux d'émettre leurs
commentaires pendant le réexamen. Ce qu'on veut s'assurer, c'est que, lorsqu'il
y a une décision qui est prise suite au réexamen, qu'il y ait une possibilité
pour eux peut-être de contester,
comme vous le dites, là, mais au minimum d'informer Santé Québec qu'il peut y
avoir des enjeux majeurs sur les services offerts
aux gens qui, surtout, là, sont hébergés là. Tu sais, vous dites, vous avez une
préoccupation pour les organismes communautaires, moi, j'en ai une pour les
ressources en hébergement, parce que, si, à
un moment donné, ils ne sont pas capables d'offrir les services qu'on leur
demande, s'ils n'ont pas les ressources, il y a toutes sortes d'enjeux
autour de ça, bien, il faut qu'ils soient capables de le dire pour qu'il y ait
une prise de conscience que peut-être que ce qui leur est demandé, cet
alourdissement-là de leur autorisation, bien, elle ne mène pas à une dégradation,
non plus, des services offerts aux usagers.
M. Dubé :
Mais, je pense, c'est comme ça que je le ferais, M. le Président, parce que
le... encore une fois, parce qu'ici on est dans nos cinq services, je pense
qu'on peut dire : Le principe, on l'accepte, 491, mais on va se donner le
temps, là, dans les prochaines heures, de regarder qu'est-ce qu'on peut faire.
Le Président
(M. Provençal)
: On
reviendra à 491.1 lorsque vous serez prêts. Ça ne nous empêche pas de traiter
les autres articles.
M. Dubé :
C'est exactement ça. C'est ma suggestion.
M. Fortin : O.K., ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont, toujours sur 491.
M. Marissal : Qu'en est-il, en ce moment
puis dans le futur régime prévu ici, là, des inspections qui permettent de s'assurer... Parce que, là, c'est un cas où il
y a eu une demande, où il y aurait eu un problème, là, un problème qui aurait
été mis à la... en lumière puis dont Santé Québec aurait entendu parler, là, mais est-ce qu'il y a un régime d'inspection
automatique qui se fait ou... puis c'est peut-être ailleurs aussi...
M. Dubé :
On va regarder, là, c'est sûr que c'est prévu, mais je vais regarder, M. le
député.
Le Président
(M. Provençal)
: ...trouver
les articles où votre question sera traitée.
M. Dubé : Ça n'a pas été
long : 639 et suivants. On va juste le regarder pour... Si vous allez dans
la partie VIII, Inspections et enquêtes, là, 639, 640, etc.
M. Marissal :
O.K.
M. Dubé :
C'est bon?
M. Marissal :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Autres
interventions sur 491? Sinon, est-ce que l'article 491 est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Dubé :
Puis vous vous êtes pris une note de nous faire revenir sur...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
...un 491.1. Je suis certain que...
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
inscrit, M. le ministre.
• (11 h 30) •
M. Dubé :
Je suis certain. Merci.
Alors,
on y va : «492. Lorsque Santé Québec accorde ou renouvelle une
autorisation en application des dispositions du présent titre, elle délivre au titulaire de cette autorisation un
document qui atteste sa décision, et ce, pour chaque lieu d'exploitation
autorisé.
«Ce document fait
état des éléments sur lesquels porte l'autorisation en plus de comporter la
date à laquelle elle a été accordée et, le cas échéant, celle à laquelle elle
prend fin. Ce document comporte tout autre renseignement que Santé Québec juge
utile.
«Un
nouveau document doit être délivré au titulaire chaque fois qu'une autorisation
fait l'objet d'une modification.»
L'article 492
du projet de loi prévoit la délivrance par Santé Québec d'un document qui fait
foi de l'autorisation qu'elle a
octroyée. Il précise la teneur de ce document et prévoit qu'un tel document
doit être délivré pour chaque lieu d'exploitation autorisé.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci
beaucoup. Interventions sur le 492? M. le député de Pontiac, ça va?
M. Fortin :
...ça fait du sens.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Rosemont?
M. Marissal : Non, ça va,
merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. Alors, est-ce que
l'article 492 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 493.
M. Dubé : Merci.
«493. Le titulaire d'une autorisation doit s'assurer que le document qui
atteste cette autorisation est affiché à la vue du public dans tout lieu
d'exploitation autorisé.»
Le commentaire : Cet article prévoit les
règles concernant l'affichage dans un lieu d'exploitation autorisé du document
qui atteste l'autorisation de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : On
a vu ça dans d'autres articles, là, pas nécessairement pour des autorisations,
mais parfois des codes d'éthique ou
des services. Ça, c'est peut-être un reliquat d'une autre époque, mais je me
demande pourquoi est-ce qu'on n'indique pas que ça doit être sur les moyens de
communication électroniques, par exemple, les sites Web. Tu sais, j'imagine quelqu'un qui fait une recherche, là,
pour trouver une ressource pour sa mère ou pour son... quelqu'un dans la
famille puis... il va d'abord passer, maintenant, par Internet.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, vous avez la réponse?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, sans en faire
l'obligation à l'exploitant de divulguer son autorisation, le document
qui atteste de son autorisation sur son site Web, l'article 545 du projet
de loi prévoit que Santé Québec publie sur
un site Internet, relativement à toute autorisation qu'elle accorde, les
renseignements suivants : le nom
du titulaire de l'autorisation, les renseignements contenus dans le document
attestant de l'autorisation, ainsi de suite. Donc, il va exister un registre ou, en fait, un site Internet public qui
répertorie tous les prestataires autorisés par Santé Québec.
M. Marissal : Oui, je
comprends, Me Paquin, mais ça, c'est Santé Québec qui le fait, c'est bien, mais
je reprends mon exemple, je cherche une ressource pour ma maman qui aurait
besoin, je vais aller voir avec ma famille, on
va aller voir sur le site Internet, je n'aurai peut-être pas le réflexe d'aller
voir le registre de. Je me dis : Bien, tu sais, à la limite, même, c'est un avantage pour
l'établissement en question, là, pour le titulaire de l'autorisation de le
montrer, de dire : Je l'ai, ça y
est, ceci, ce n'est vraiment pas compliqué, à moins que «tout lieu»... «à la
vue du public dans tout lieu d'exploitation», ça couvre l'Internet, mais
je ne suis pas sûr.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Non, à
mon sens, M. le Président, ça ne couvre pas Internet quand on parle d'un lieu
d'exploitation.
M. Marissal : O.K., puis vous
ne jugez pas utile de l'ajouter?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je vous
dirais qu'il y a une part d'opportunité, qui va au-delà du raisonnement légal,
de savoir s'il est utile ou non de le rajouter, mais le premier enjeu qui me
viendrait peut-être en tête est une question de fiabilité, donc de s'assurer
que ce qui est présenté sur le site Web est bel et bien authentique et non une
copie contrefaite d'une autorisation donnée par Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Tandis que le registre que vous avez
parlé, de Santé Québec, lui, on va... on devrait avoir une certitude que tout
ce qui va se retrouver là va avoir été validé.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé : Je pense, c'est une
mesure de protection, de ce que je comprends, là.
M. Marissal : Oui, bien, je
comprends aussi que... puis je ne m'éterniserai pas là-dessus, mais je
comprends que quelqu'un qui afficherait un
faux certificat d'autorisation s'exposerait à autre chose, là. Prenez
l'exemple, là, vous cherchez... puis c'est dans un
tout autre domaine, vous cherchez quelqu'un pour rénover votre cuisine, vous
allez chercher le RBQ, là, sur son site
Internet, parce que vous voulez vous assurer que ce n'est pas un jobeux tout
croche, là. Mais j'imagine que, si tu as un faux numéro RBQ, tu vas te
faire pogner un jour, là. Puis je me disais juste : Est-ce que ça, c'est le reliquat d'une autre époque, où
on affichait le certificat? Puis c'est correct, il faut le faire, là, je pense
qu'il faut le faire, au même titre
que tous les spécialistes de la santé, qu'ils soient psychologues, médecins ou
autres, affichent toujours — avec une certaine fierté,
d'ailleurs — leurs
diplômes, puis c'est correct, je pense même qu'ils en sont obligés, là, mais moi, je pense qu'il faut aussi,
maintenant, se moderniser vers les nouveaux systèmes de communication,
les nouvelles mesures de communication.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron, avez-vous un commentaire
à émettre?
M. Bergeron
(Stéphane) : Bien, on recommande fortement aux gens d'aller
consulter le site de Santé Québec pour
voir cela. Mon opinion, là, je ne l'ai pas validée avec Me Paquin. Ici, on
parle de l'autorisation, qui est, en quelque sorte, un imprimatur. Quand
vous parlez, par exemple, du RBQ, c'est un numéro. Ici, ce n'est pas qu'un
numéro, là, c'est véritablement le papier
délivrant l'autorisation officielle. Juste penser... On pourrait... Tu sais, ça
ne s'intègre pas à un site Web, là,
directement, là, cette chose-là, ça
fait que je vois des différences.
Puis en même temps, si je me place du côté de l'exploitant puis que j'ai
une autorisation, honnêtement, j'ai tout intérêt à dire que j'ai une... que je
suis autorisé à le faire. Donc, je pense que
ce n'est même pas un énorme incitatif que de mentionner qu'on a une
autorisation. Dans le papier physique qui démontre ça, parfois, sur une
page Web, ça peut mal s'intégrer, à mon avis.
M. Marissal : O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Autres interventions sur le
493?
Sinon, est-ce que l'article 493 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 494, M. le ministre.
M. Dubé : «494. Toute personne
ou tout groupement qui détient un document attestant une autorisation alors
qu'il n'est plus titulaire de cette autorisation est tenu de remettre sans
délai ce document à Santé Québec.»
Le commentaire, c'est que l'article 494 du
projet de loi complète l'article 493, qu'on vient de lire, et prévoit
que le détenteur d'un document attestant l'autorisation de Santé Québec doit,
sans délai, lui remettre ce document lorsqu'il n'est plus titulaire de cette
autorisation.
Cet article vise à éviter qu'il ne soit possible
de se présenter sans droit comme un titulaire d'une autorisation de Santé
Québec en conservant le document qui faisait foi de cette autorisation.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Un document comme ça, là, qu'on doit afficher, là, ça
existe-tu déjà? Ça existe déjà, j'imagine? Une RPA doit déjà afficher une
autorisation?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, je sais... pour l'avoir lu dans le règlement, c'est prévu, notamment
à l'égard des RPA, qu'ils doivent avoir leur certificat, puis le certificat
doit être affiché.
M. Fortin : O.K., puis le jour où ils ne sont plus en opération, ils
doivent le remettre au ministère, j'imagine, aujourd'hui?
M. Paquin
(Mathieu) : De mémoire, M.
le Président, je ne sais pas si cette autorisation-là était expressément
prévue, mais ici on l'a pour s'assurer que,
bon, à partir du moment où on dit aux gens : Vous devez l'afficher, qu'on
l'ait... que ça ne puisse plus être affiché lorsque le document n'est
plus bon.
Le Président (M. Provençal)
: Je céderais la parole à M. le
sous-ministre Gagnon, s'il vous plaît.
M. Gagnon
(Sylvain) : Oui. En fait, le certificat de conformité doit
être retourné à celui qui l'a émis. Dans le cas qui nous intéresse, actuellement, c'est l'établissement qui a les
pouvoirs anciennement de l'agence, de sorte qu'on doit remettre le
document, tout à fait.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur le 494?
Est-ce que le 494 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. 495, pour lequel vous aurez un
amendement.
• (11 h 40) •
M. Dubé : Très bien.
«495. Est
sans effet la cession des droits que confère une autorisation si elle est
interdite par les dispositions du présent titre ou, dans le cas
contraire, elle n'a pas été faite dans le respect des conditions qui y sont
prévues.
«Aux fins de
la présente loi, est assimilé à une cession des droits que confère une
autorisation le changement du détenteur
du contrôle de la personne morale titulaire de l'autorisation. Pour déterminer
s'il y a changement du détenteur du contrôle, les articles 6 et 9 à 12
de la Loi sur les sociétés de fiducie et les sociétés d'épargne s'appliquent,
avec les adaptations nécessaires.»
Cet article
prévoit qu'une cession des droits que confère une autorisation est sans effet
si elle n'est pas faite dans le respect des conditions prévues par le
projet de loi ou lorsqu'elle n'est pas permise.
Le deuxième alinéa de 495 étend les règles du
premier alinéa au changement du détenteur de contrôle sur le titulaire de
l'autorisation. À cette fin, l'article renvoie aux dispositions des
articles 6 et 9 à 12 de la loi des sociétés.
Alors, je vais aller lire l'amendement.
Donc : Remplacer, dans le deuxième alinéa
de l'article 495 du projet de loi, «de la personne morale» par «du
groupement».
Cet
amendement vise à substituer «groupement» à «personne morale» puisqu'il n'y a
pas uniquement des personnes morales qui peuvent être titulaires d'une
autorisation.
Alors, on
voit à l'écran — merci
beaucoup, Mme la secrétaire — qu'on
a remplacé, dans l'article 495 que je viens de lire, dans le
paragraphe... dans le deuxième paragraphe, on a remplacé «de la personne
morale» par «du groupement».
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement est adopté, à l'article 495?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 495 amendé? Oui, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : O.K. Alors là, on vient dire, essentiellement, là, que le jour où le...
il y a une cession des droits, là... O.K.,
je vais prendre un exemple, ça va être plus simple. Le groupe... Moi, je ne
suis pas... moi, je fais partie d'un groupe qui est propriétaire... je vends ma RPA à, je ne sais pas, moi,
Chartwell, par exemple. Le jour où je vends ma RPA, c'était mon groupe qui en était titulaire, mais dès le
jour de la vente, là, Chartwell doit avoir obtenu une autorisation spécifique
à ce site-là, il ne peut pas se servir de
l'autorisation qui m'a été délivrée, qui a été délivrée à mon groupe de
propriété, c'est ça? Donc, ça doit
déjà être fait en amont parce que, le jour de la vente, mon autorisation n'est
plus bonne, c'est ça? Donc, ce travail-là doit se faire en amont de la
vente d'un établissement.
M. Dubé : D'ailleurs,
je dirais, puis M. Gagnon, là, vous pourrez me confirmer, en ce moment, ça
va être une... Moi, je signe ce genre
d'autorisation là, en ce moment, qui va être transférée, maintenant, à Santé
Québec pour s'assurer... des fois, ça
peut être le changement d'adresse, ça peut être toutes sortes... mais, vous
avez raison, en ce moment, il faut s'assurer que cette autorisation est
donnée, là, pour qu'elle soit valable.
M. Fortin : O.K. Puis vos processus sont-tu... en ce moment, là, mais... C'est parce
qu'il va y avoir un transfert de processus autour de ça, mais est-ce
que... c'est-tu long, ce processus-là? Parce qu'il y a des situations, là, où
il y a des résidences qui... Je comprends qu'ils ont des obligations envers
leurs résidents, puis tout ça, pendant un certain temps, mais des fois la décision peut se prendre assez vite quand même.
Donc, c'est-tu un... le processus d'autorisation ministériel, c'est-tu
bien long?
M. Dubé : Bien,
moi, je vais vous dire, j'ai, je ne sais pas, quatre, cinq séances de signature
par semaine pour toutes sortes d'autres choses, mais...
M. Fortin : Non, mais ça, c'est votre signature à vous, là, mais...
M. Dubé : Non,
non, mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas... ce n'est pas... Si je
regarde la demande, là, d'une...
parce que, lorsque les gens me présentent un document pour signature, je
regarde le temps où ça a été demandé versus mon... je vous dirais que je
ne suis pas sûr que ça excède un mois, là, puis je vous donne une réponse
générale, puis c'est d'ailleurs la procédure qu'on a mise en place pour qu'il y
ait plusieurs séances de signature, parce qu'avant
il y en avait peut-être moins, mais on essaie d'être à l'intérieur de
30 jours dans la plupart de nos signatures.
M. Fortin : Oui, bien, je vous entends sur vos signatures à vous, puis
c'est bien que vous le fassiez de façon régulière,
mais effectivement c'est tout le processus en amont de ça, là. Si vous me dites
que ça prend à peu près un mois ou moins qu'un mois, je pense, ça peut
se justifier, mais, à un moment donné, pour ces situations-là, il ne faut pas que ça... il ne faut pas que ça traîne non plus. Si les
autorisations ne sont plus valides, à un moment donné, on a un gros problème,
là.
M. Dubé :
Voilà, vous avez raison.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
M. le député de Rosemont, intervention sur l'article 495 amendé.
M. Marissal :
Oui, et je présume que, ce faisant, l'acquéreur, le nouveau titulaire de
permis repasse le même type de filtre, là,
de sécurité, d'antécédents, tout ça. Est-ce que Santé Québec, dans ce cas-ci,
se réserve le droit d'annuler la vente ou de ne pas permettre le
transfert s'il y a un problème?
M. Dubé :
Bien, il n'y aura pas de permis.
M. Marissal :
Donc, ça bloque la vente automatiquement en amont?
M. Dubé :
Bien, écoutez, la personne ne pourra pas exploiter sans permis.
M. Marissal :
C'est ça, en amont, la vérification est faite?
M. Dubé :
C'est ça, exactement.
M. Marissal :
O.K., c'est bon. Je comprends.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 495 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 496,
M. le ministre.
M. Dubé :
«Lorsque Santé Québec permet, en
application des dispositions du présent titre, la cession des droits que
confère une autorisation, elle délivre au cessionnaire un document qui atteste
cette autorisation.»
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 496? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Non, non, c'est logique, c'est celui qui l'a le jour où il cesse ses
opérations, il doit le remettre, c'est parce qu'il l'a reçu à un moment
donné. Ça va.
M. Dubé :
Oui, c'est ça.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 496 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 497,
M. le ministre.
M. Dubé :
Oui, alors : «Le titulaire
d'une autorisation doit s'assurer que les activités faisant l'objet de
l'autorisation sont exercées conformément à cette autorisation et dans le
respect, le cas échéant, des conditions prévues par la présente loi ou
en application de celle-ci.»
Le commentaire :
Cet article énonce le principe selon lequel le titulaire d'une autorisation
doit s'y conformer ainsi qu'aux conditions prévues par le projet de loi ou en
vertu de celui-ci, notamment par règlement ou dans une décision de Santé Québec
telle que celle prévue à l'article 490, que nous avons lu un peu plus tôt.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 497?
M. Fortin : Il n'y a pas de mécanisme autour de ça, il n'y a pas rien
qui est forcé, on dit juste qu'il doit s'acquitter de ses obligations puis que
c'est à lui de le faire de la façon qu'il le juge approprié?
M. Dubé :
Bien, c'est ça, c'est... Lorsqu'on verra, tout à l'heure, les inspections,
entre autres...
M. Fortin : Oui, ça, c'est les inspections de Santé Québec, mais à
l'interne, là, vous laissez ça, entre autres, aux RPA, aux établissements, aux
organismes, à s'autogérer dans le respect de ces conditions?
M. Dubé : Oui,
tout à fait, à moins qu'il y ait un autre commentaire.
M. Fortin : C'est correct comme ça, là. Je ne veux pas leur imposer
d'obligations additionnelles.
M. Dubé : Je ne pense pas, mais
je voulais juste être doublement certain.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, M.
le Président. En fait, 497 crée l'obligation de la responsabilité du titulaire
d'exploiter conformément... tout à fait.
M. Fortin :
C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 497?
Sinon, est-ce que l'article 497 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 498, M. le ministre, pour lequel vous
aurez un amendement.
M. Dubé : Oui,
O.K., alors : «498. L'autorisation octroyée par Santé Québec emporte, pour
le titulaire de celle-ci, l'obligation de maintenir son existence
jusqu'à la révocation complète et finale de cette autorisation-là.»
Alors, le
commentaire, là, avant l'amendement : Cet article prévoit que le titulaire
d'une autorisation doit maintenir son existence jusqu'à ce que cette
autorisation soit révoquée.
Est un exemple de révocation complète celle qui
vise tous les lieux d'exploitation autorisés et, dans le cas d'un
établissement, tous les ensembles de services autorisés dans ces lieux.
Maintenant, je vais lire l'amendement.
À l'article 498 :
1° insérer, après «l'obligation», «d'exercer les
activités faisant l'objet de cette autorisation dans les lieux qui y sont
mentionnés et, lorsqu'il s'agit d'un titulaire autre qu'une personne
physique,»;
2° insérer, à
la fin, «ou jusqu'à ce que la décision de ne pas la renouveler soit complète et
finale, selon le cas».
Alors, le
commentaire : Cet amendement vise à compléter l'article 498 du projet de
loi en prévoyant que le titulaire doit exercer des activités pour
lesquelles une autorisation lui a été octroyée jusqu'à ce que l'autorisation
prenne fin, soit par sa révocation soit par la décision de Santé Québec de ne
pas la renouveler.
Cet amendement circonscrit également
l'obligation de maintenir son existence au seul cas où le titulaire de
l'autorisation n'est pas une personne physique.
Dans son ensemble, l'amendement vise à éviter
des découvertures en obligeant les titulaires d'autorisation à exercer
l'activité autorisée tant et aussi longtemps qu'elle est autorisée.
D'autres amendements viendront introduire les
articles 532.1 à 532.4, lesquels précisent certains effets et certaines modalités de la révocation et de la
décision de ne pas renouveler l'autorisation, ainsi que les 540.1 à 540.3,
lesquels permettront au titulaire de
demander la révocation de son autorisation afin de mettre fin, de façon
ordonnée, à l'exercice de son activité.
Et on voit à
l'écran — merci
beaucoup, Mme la secrétaire — l'impact
de... l'effet, pardon, de cet amendement-là sur 498.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Oui, O.K. Pourquoi... Je pense que je sais pourquoi, mais
j'aimerais ça l'entendre quand même, là, la
notion d'une personne physique, là, lorsqu'il s'agit d'un titulaire autre
qu'une personne physique, pourquoi vous êtes venu mentionner ça
spécifiquement dans l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, il y a certaines
des activités, dans les cinq catégories qu'on a vues, qui peuvent être exploitées par une personne physique. On ne peut
pas empêcher les personnes physiques — c'est
malheureux — de mourir sans l'autorisation de Santé Québec.
Donc, c'est un peu évident, mais c'est une des précisions qu'on vise à
apporter à 498.
M. Fortin : O.K., bien, mon instinct était le bon, mais, justement, qu'est-ce qui...
Puis je comprends que... dans des cas qui ne sont pas aussi extrêmes que celui
que Me Paquin décrit, là, mais dans des situations où cette personne-là qui
gère une ressource intermédiaire en hébergement ou... de l'hébergement ou
autre, là, décide de mettre fin à ses activités, la plupart du temps, là, les
CISSS et les CIUSSS tentent de relocaliser les personnes le plus rapidement possible, là, dans la mesure de ce qui est
disponible. Ceci étant, quand il y a une situation extrême comme celle que décrit
Me Paquin ou une incapacité quelconque, là, pour une autre raison, qu'est-ce
qui se produit avec ces résidents-là, habituellement? Est-ce qu'ils sont immédiatement
déplacés vers une autre ressource? Est-ce qu'on remplace la personne? Je pense justement à, tu sais, des cas... des
petites RI, là, souvent, qui sont dépendantes d'une seule personne physique.
M. Dubé : ...M. Gagnon
pourrait répondre à ça, là.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, M. le sous-ministre
Gagnon, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Sylvain) : En fait,
dans les situations où le titulaire ne peut pas rencontrer les obligations, il
y a des prescriptions, là, dans la loi,
actuellement, qui prévoient des délais, justement, pour mettre en place ce qu'on
appelle un plan de relocalisation. Il y a même, donc, le plan court sur
des délais de six mois, mais il y a une prescription de neuf mois pour s'acquitter de ses responsabilités, de sorte qu'autour de
ces éléments-là, ce qui est important, c'est que, dans la pratique,
maintenant, il faut l'exécuter toujours selon le bénéfice des personnes qui y
résident, de sorte que...
Il y a des situations, par exemple, où
l'exploitant est dans une incapacité... prenons l'exemple d'une RPA, une incapacité financière de poursuivre, où c'est
une petite RPA, on l'a vu dans certaines situations, donc, très petite RPA, où
les propriétaires sont aussi, là, les prestataires de services, compte tenu de
la fatigue et autres, le manque de personnel, ils doivent cesser l'activité,
de sorte que le processus... Il y a un processus, vous l'avez bien précisé, là,
par les établissements publics, où on va
travailler... il y a un processus de rencontrer les familles, informer des
orientations, de la cessation puis de
l'accompagnement, donc, de l'accompagnement de ces résidents-là vers d'autres
RPA ou, selon l'évaluation de la
condition clinique de la personne qui est faite... pourrait être réorientée
soit en ressources intermédiaires ou soit en CHSLD.
M. Fortin : Bien, ça, c'est dans le cas, entre autres, tu sais, soit
d'une décision qui est prise par cette personne
physique là de mettre fin à ses activités, ou encore, comme vous l'avez dit,
là, d'une petite RPA, par exemple, de
dire : Bien, ma situation financière ne me permet plus... ou un organisme
communautaire qui dirait : Bien, tel gouvernement a coupé mes subventions,
je ne suis plus en mesure... ou je n'arrive plus, ou, peu importe, là, mais,
dans le cas d'une cassure plus
dramatique, là, disons, là, est-ce qu'habituellement c'est les CISSS et les
CIUSSS qui vont sur place et gèrent tout ce processus-là de façon
intérimaire?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, M.
le Président. Dans le cas d'une révocation forcée, on oblige parce qu'il y a la sécurité...
la santé et la sécurité des résidents pourraient être compromises. Le principe
général qui a été édicté, puis il y a des... on s'est donné des
procédures. Essentiellement, c'est l'établissement, donc le CISSS ou le CIUSSS,
qui va intervenir dans des situations
difficiles. Ils vont intervenir par une présence 24/7 dans l'installation, dans
la résidence, la ressource pour accompagner et s'assurer de la
prestation des soins, le temps qu'on puisse faire la relocalisation. À ce moment-là, c'est des processus qui sont accélérés,
là, dans le cadre de leur relocalisation, mais, toujours, il est de mise, effectivement,
que l'établissement soit présent.
M. Fortin : O.K. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va? Autres interventions sur
l'amendement? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, ça, je
présume que ça existait déjà?
M. Dubé : Bouge
pas, je vais essayer de vous trouver... Allez-y donc pour voir c'est quoi, la
grande différence...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : En fait,
il n'y avait pas d'énonciation, comme un seul principe, de l'obligation de continuer ses activités qui était prévue. Ce qu'on
avait... Là où on pouvait le voir dans la loi, si on prend, par exemple,
le cas des RPA, c'est qu'il y a des dispositions qui existent pour avoir un
plan de cessation d'activités, lorsqu'il y a cessation
des activités, où il y a des longs délais de préavis qui vont être prévus avant
de mettre fin à des activités. Donc, ça
indique, dans le droit actuel, que, bon, il y a une obligation d'exercer les
activités si on doit envoyer un préavis — dans
le cas d'un CMS, c'est un préavis de 60
jours avant de mettre fin aux activités — ou
s'il faut envoyer un plan de cessation d'activités à un établissement
neuf mois à l'avance dans le cas d'une RPA. Alors, c'est ce genre de
disposition là qui implique qu'il y a une
obligation de continuité d'activités. Ici, ce qui est nouveau, avec 498, c'est
qu'on le dit expressément.
M. Marissal : O.K. Est-ce qu'on
peut faire un lien... parlant de RPA, est-ce qu'on peut faire un lien avec des exemples récents dans l'actualité, là, où il y a
eu découverture? Est-ce que je fais fausse piste, ici, là, ou ça réfère à ça,
notamment, qu'il y a eu découverture, là, et même brutale par moments, là?
C'est ça qu'on veut éviter?
M. Dubé : Effectivement.
M. Marissal : O.K., bien, ça me
semble positif.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce que l'amendement déposé par M. le
ministre à l'article 498 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Adopté. Y a-t-il des interventions sur l'article 498 amendé? Oui, M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Juste un point à faire qui est plus... qui est plus
politique que dans le détail de l'article, là, mais le collègue de Rosemont a
fini son intervention en disant que c'est positif. Je comprends qu'il parle de
l'amendement lui-même, mais la situation, par exemple, est loin d'être
positive, là. Le fait que, là, on est en train de mettre des balises autour des
fermetures de RPA, entre autres, là, alors qu'il y en a... Vous le savez, M. le
Président, vous venez d'un milieu rural, là,
des petites RPA, ils ferment l'une après l'autre, là. Alors, c'est beau de
mettre des balises autour de comment on les ferme, quand on les ferme,
mais, je pense, la prévention de la fermeture serait d'autant plus importante, là. C'est dur à accepter, pour un
petit milieu, de perdre le lieu de résidence de ses aînés, de perdre le lieu de
résidence dans une communauté où ils ont vécu toute leur vie, là, puis il y en
a de plus en plus. Il y en a beaucoup trop, de ces situations-là. Alors, moi, je... le point politique à faire,
c'est que j'exhorte le gouvernement à trouver une solution parce que, de toute évidence, ça ne... le régime
actuel, les modalités financières actuelles ne fonctionnent pas pour les
petites RPA, et, je n'ai pas besoin de vous
le dire, là, un aîné qui se fait déplacer, ça améliore rarement son état de
santé.
M. Dubé : Je dirais qu'on est
d'accord avec le commentaire. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a mis plusieurs mesures financières au niveau des assurances. Il y
a plusieurs mesures. On a bonifié les programmes de gicleurs. Il y a une
foule de mesures, mais qui, souvent, dans
certains cas, ne sont pas suffisantes. Donc, je ne peux pas être en désaccord
avec le député de Pontiac là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien,
je n'oserais pas dire que Le Plateau—Mont-Royal est une région parce que
c'est généralement vu autrement à Montréal, mais il y a eu des cas en
face du parc Lafontaine, effectivement, où il y a eu des tentatives de fermeture
brutales. Puis je suis d'accord avec le député de Pontiac qu'en ce moment les
seules façons d'essayer de régler ça, c'est
par la voie des tribunaux, c'est vachement compliqué, là, puis il n'y a pas de
garantie de succès. Alors, je joins ma voix à celle du député de
Pontiac, à savoir que c'est plus que juste des services. Puis en plus, quand ça
se produit en milieu urbanisé, mais même pas
tant urbanisé, ça contribue à la crise du logement, en plus, parce qu'on met du
monde dans la rue, il faut les reloger.
C'est une roue, là, qui tourne, malheureusement, à l'envers, là. Je voulais
juste ajouter, là, mon petit... mon grain de sel sur cette situation-là.
Le Président (M. Provençal)
: Puis, je dirais même, il faut inviter
aussi les familles de ces résidents-là à nous informer, comme députés, s'il y a
des rumeurs qui circulent — souvent,
quand il y a une rumeur, il y a toujours des
éléments qui peuvent être fondés — donc,
ça nous permet de faire des interventions auprès des personnes concernées.
M. Marissal : Oui, bon rappel.
Le
Président (M. Provençal)
:
S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 498 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 499, M. le ministre.
• (12 heures) •
M. Dubé : O.K., peut-être juste
pour le mettre en... voyons, perspective, pardon, on vient de faire une dizaine
d'amendements qui étaient sur les dispositions générales pour nos cinq
services. Maintenant, on va passer plus spécialement
sur un des cinq, à commencer par les cliniques spécialisées. Ça va? Alors donc,
ça va être des dispositions qui sont
relatives, et, comme l'avait présenté Me Paquin ce matin, il y a toujours, pour
chacune de ces cinq sections-là, deux sous-sections : il y a l'autorisation
elle-même et, après ça, l'exploitation. Ça fait qu'ici, juste pour qu'on se
donne une idée de cette section-là,
l'autorisation pour les CMS va aller de 499 jusqu'à l'article 502 — c'est
bien ça? — puis
ensuite les conditions d'exploitation vont passer de 503 à 512. Ça va? Alors
là, on va avoir, on va dire, une douzaine d'articles qui portent sur les
cliniques, les centres médicaux spécialisés, les CMS, dans notre jargon. C'est
bon?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, lecture de 499 et, par la
suite, de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président.
Donc :
«Seule la personne ou la société qui satisfait aux conditions prévues à
l'article 503 peut être autorisée par
Santé Québec à exploiter un centre médical spécialisé. Toutefois, Santé Québec
doit refuser d'accorder une autorisation à une telle personne ou à une
telle société qui se trouve dans l'une des situations suivantes :
«1° s'agissant d'un
médecin, son droit d'exercer la médecine a été limité ou suspendu ou a fait
l'objet d'une radiation temporaire dans les trois ans précédant la demande;
«2°
s'agissant d'une personne morale ou d'une société, l'un des médecins membres de
son conseil d'administration ou de
son conseil de gestion interne, selon le cas, a vu son droit d'exercer la
médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation
temporaire.»
Le
commentaire : Cet article précise certains cas où Santé Québec est tenue
de refuser de faire droit à une demande d'autorisation pour exploiter un
centre médical spécialisé.
Ces cas sont
particuliers à cette demande et s'ajoutent aux conditions applicables à toutes
les demandes d'autorisation prévues à l'article 489 du projet de
loi.
Le Président (M. Provençal)
: ...amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement. À
l'article 499 du projet de loi :
1° remplacer le paragraphe 1° par le
suivant :
«1°
s'agissant d'un médecin, il a, dans les trois ans précédant la demande, fait
l'objet d'une radiation temporaire ou son droit d'exercer la médecine a
été limité ou suspendu;»;
2° dans le paragraphe 2° :
a) remplacer
«a vu» par «a, dans les trois ans précédant la demande, fait l'objet d'une
radiation temporaire ou vu»;
b) supprimer «ou avoir fait l'objet d'une
radiation temporaire».
Alors, le commentaire, c'est :
L'article 499 laisse entendre que le droit d'exercer la médecine a fait
l'objet d'une radiation temporaire. Or, bien que le droit d'exercer la médecine
peut être limité ou suspendu, c'est le médecin qui fait l'objet d'une radiation
temporaire. L'amendement vise donc à corriger cet élément.
Et on voit maintenant à l'écran qu'on a corrigé
ce premier alinéa, et le deuxième a été complété avec ce que je viens de lire
dans l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Interventions sur
l'amendement?
M. Marissal : Pas sur
l'amendement, non.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 499 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Adopté. Maintenant, nous revenons
à l'article 499 amendé. Y a-t-il des interventions? Est-ce que ça
va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui, bien, c'est
ça que je regardais...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, il n'y a pas de problème.
M. Marissal : Comme
je n'ai pas le parallèle avec la LSSSS tout le temps puis que je n'ai pas accès
à Greffier avec mon appareil, ici, je... Bien, j'imagine, là... je pose
la question, là, j'imagine que c'est quelque chose qui existait déjà, là, on a
déjà des balises pour donner...
M. Dubé : Oui, oui, ne bougez
pas, je vous...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, je pense que Dr Bergeron peut
vous le confirmer.
M. Bergeron
(Stéphane) : Oui, M. le Président. Donc, les cas de refus prévus ici
sont à... correspondent à ceux qui sont prévus au paragraphe 1° du
deuxième alinéa des articles 1 et 3 du Règlement sur la délivrance des
permis en vertu de la LSSSS. Ce sont des...
M. Marissal : O.K. Et on
le verra peut-être plus tard, là, mais il va de soi, j'imagine, que quelqu'un
qui obtient l'autorisation, là, donc
qui passe tous les filtres, ne peut pas engager un tel médecin qui a... dont...
le médecin qui aurait été suspendu ou... Ça, c'est autre chose, là?
M. Dubé : Bien, je pense que
c'est ça, l'objectif de l'article. Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
: Quand vous êtes prêt à répondre.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
suis pas certain avoir bien saisi la question, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais demander au député de Rosemont de reformuler sa
question, s'il vous plaît.
M. Marissal : Bien
sûr. Là, on parle du titulaire de l'autorisation, mais ce titulaire de
l'autorisation, supposons qu'il l'a obtenue, là, donc il a répondu à tous les
critères, à toutes les demandes, les exigences, ne peut avoir à son
service des médecins qui sont en situation soit de radiation ou qui ont été
radiés ou...
Le Président (M. Provençal)
: Suspendus.
M. Marissal : ...ou suspendus.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en
fait, ce n'est pas... M. le Président, ce n'est pas la situation qui est visée l'article 499. Et, au niveau de qui sont les
médecins qui peuvent pratiquer dans le centre médical spécialisé... Si le
médecin, il pratique la médecine alors qu'il ne le peut pas en vertu de
la législation professionnelle, il va s'exposer aux sanctions qui sont prévues
en vertu des lois professionnelles. Donc, là-dessus, le projet de loi n'a pas
prévu de disposition.
M. Marissal : Au
deuxième paragraphe, «s'agissant d'une personne morale ou d'une société, l'un
des médecins membres de son conseil
d'administration ou de son conseil de gestion interne», est-ce qu'ils sont
tenus, les CMS, d'avoir une telle structure, l'une ou l'autre, ou les
deux?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, quand on lit le
début de l'article 99, on le voit là, c'est «seule la personne ou la société qui satisfait aux
conditions prévues à l'article 503 peut être autorisée». Alors,
essentiellement, il n'y a que des personnes ou des sociétés qui peuvent être
autorisées, et elles doivent respecter les conditions prévues à
l'article 503. Donc, on va prendre un cas qu'on veut exclure, là, vous ne
pourriez pas faire ça avec une fiducie.
M. Marissal : O.K. Puis ça,
c'est 503 qui le détermine?
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, 99
et 503, M. le Président... 499 et 503.
Le Président (M. Provençal)
: Exact. Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 499 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Article 500, M. le ministre, et, de mémoire,
cet article-là avait certains tentacules, certaines liaisons avec les
articles 194, 217 et 447, compte tenu que c'est... il y avait eu des
questions qui avaient été soulevées puis on nous avait dit que, dans
l'article 500, il y aurait des réponses.
M. Dubé : Tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vous laisse nous lire l'article 500.
M. Dubé : Avec plaisir. Alors,
500 se lit comme suit... Y a-tu un amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Non, il n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : «500. L'autorisation
d'exploiter un centre médical spécialisé porte sur les éléments suivants :
«1° le lieu d'exploitation du centre;
«2° le statut
de participation au régime d'assurance maladie des médecins qui peuvent exercer
leur profession au sein du centre;
«3° les traitements médicaux spécialisés pouvant
être dispensés au sein du centre;
«4° le nombre de salles d'opération pouvant être
aménagées dans les locaux du centre;
«5° le nombre
de lits pouvant y être rendus disponibles pour l'hébergement de la clientèle du
centre, le cas échéant.
«Le statut
visé au paragraphe 2° du premier alinéa est soit celui de médecin soumis à
l'application d'une entente conclue en vertu de l'article 19 de la
Loi sur l'assurance maladie, soit celui de médecin non participant au sens de cette loi. Le centre médical spécialisé au sein
duquel exercent des médecins visés par le premier cas est, aux fins de la
présente loi, désigné "centre médical spécialisé participatif" et
celui au sein duquel exercent des médecins visés par le second cas est désigné
"centre médical spécialisé non participatif".
«Afin
d'établir la portée de son autorisation, Santé Québec tient compte, en plus des
restrictions déterminées, le cas échéant, en application du deuxième
alinéa de l'article 506, des suivantes :
«1° le lieu d'exploitation d'un centre
médical spécialisé ne peut être situé dans une installation maintenue par un établissement;
«2°
le lieu d'exploitation d'un centre médical spécialisé participatif ne peut être
le même que celui d'un centre médical spécialisé non participatif, et
inversement;
«3° le nombre de lits
autorisés pour l'hébergement de la clientèle ne peut être supérieur à 10, ni
supérieur à un nombre qui aurait pour effet de porter au-delà de 10 le nombre
total de lits au sein d'un même immeuble.»
Le commentaire :
Le premier alinéa de cet article prévoit ce sur quoi porte l'autorisation
accordée par Santé Québec pour exploiter un centre médical spécialisé.
Le
deuxième alinéa de l'article définit les deux statuts de participation au régime
d'assurance maladie des médecins qui peuvent exercer leur profession au
sein du centre.
Le
troisième alinéa, quant à lui, restreint la discrétion conférée à Santé Québec
d'autoriser ou non l'exploitation d'un
tel centre afin de s'assurer de certaines conditions relatives au lieu dans
lequel est exercé le centre, aux médecins qui y exercent leur profession
et au nombre de lits pouvant être autorisés pour l'hébergement.
• (12 h 10) •
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il des interventions sur l'article 500? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Les cinq paragraphes, là,
de 1° à 5°, là, «le lieu d'exploitation du centre», puis ça finit au 5° par
«le nombre de lits», ça, c'est exhaustif, ça
couvre tout? Parce que parfois on va écrire «toute autre exigence» ou «tout
autre élément spécifié», je cherche juste à savoir, là, si c'est
essentiellement ça puis qu'on reste dans ce cadre là précis.
Le Président
(M. Provençal)
: Allez-y,
monsieur.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Allez-y.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. J'attendais que la lumière rouge allume, M. le
Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Non,
il n'y a pas de problème.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, on a toujours les conditions qui peuvent y être
assorties, là, qui sont prévues à l'article 490, qui vont s'ajouter au
contenu proprement dit de l'autorisation qu'on voit ici.
M. Marissal :
O.K.
Une voix :
...
M. Marissal :
Je suis en train de lire un petit truc, là, oui. Ça va pour moi, M. le
Président, pour le moment.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Pontiac.
M. Fortin : J'apprécie le lien que Me Paquin a fait avec l'article 490, là,
mais, je vous pose la question, pourquoi, au moment d'autoriser un CMS, on ne le fait pas systématiquement, de
dire qu'il devrait y avoir une prestation minimale de certains services,
ou d'un volume minimal de services, ou des heures d'ouverture minimales? Tu
sais, là, on vient dire le nombre de salles
d'opération qu'ils peuvent avoir, le nombre de lits qu'ils doivent y avoir,
mais on ne vient pas préciser, par exemple, qu'il doit y avoir un volume
minimal de services. Pourquoi on ne le fait pas lors du moment de
l'autorisation?
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, je pense qu'on laisse de la latitude
là-dessus pour s'adapter à chacun des cas. Doit-on, dans chaque cas, prévoir
dans l'autorisation le volume minimal ou les heures sur lesquelles ces
entreprises-là vont fonctionner ou vont opérer? Je pense que ce n'est pas la
voie que l'on recherchait. Dans tous les
cas, il y a... Quand je parlais de conditions, tout à l'heure, là, il y en a
certaines qui surgissent. Notamment, dans des cas de certains CMS, les
conditions qui ont été mises, c'est d'avoir une entente avec l'établissement
pour que ce soient des patients en attente des établissements qui soient
opérés à l'intérieur de ce CMS. Donc, on est plus allés sur cette voie-là de
conditions que sur des exigences statutaires minimales d'heures ou de volume.
M. Fortin : O.K. Je regarde la deuxième partie, là, de l'article 500, «le lieu
d'exploitation d'un CMS ne peut être situé dans une installation maintenue par
un établissement», et là je pense, entre autres, à des plus petits milieux
encore, j'y reviens souvent,
mais ça pourrait être une ville, aussi, là. Mais par exemple, moi, dans ma
circonscription, à Shawville, là, vous êtes
en train d'aménager le centre de vaccination à l'intérieur d'un ancien CLSC,
là, ce qui est très bien, mais, si le
service qu'on avait jugé, en regardant l'offre de services dans cette
communauté-là, ce n'était pas nécessairement un centre de vaccination,
ça avait été un CMS, puis on s'était dit... ou il y avait des gens qui
s'étaient dit : Bien, je cherche un local, puis ce CLSC vide là depuis des
années ou cette bâtisse-là est vide depuis des années, c'est un centre de services ou c'est une partie de
l'établissement... donc, il y a peut-être des aménagements internes qui... ou
intérieurs qui s'apparentent à ce dont ils pourraient avoir besoin, est-ce que
le fait que ça appartienne à un établissement de santé, même s'il n'est pas
utilisé depuis un certain temps, viendrait limiter le fait qu'on puisse... que
l'établissement puisse être le locateur, par exemple, d'un CMS?
Le Président
(M. Provençal)
: Dr
Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, je dirais que le positionnement, c'est
qu'il nous apparaissait un peu inopportun
qu'un établissement public loue, accorde, sous-loue des choses, là, dont... des
locaux dont il est propriétaire pour accueillir une entreprise privée
qui va faire une opération de CMS, donc de blocs opératoires, d'une entreprise privée. S'il y a des locaux superflus ou des
immeubles superflus, il pourrait décider, par exemple, de vendre ces locaux superflus
là ou de vendre ces immeubles superflus là, mais je pense qu'il y a quand même
une ligne à tracer entre l'établissement
public et le CMS privé.
M. Fortin : Mais je comprends que ça a l'air fou, là, je comprends que ça a l'air
fou quand la salle d'opération de
l'hôpital est utilisée à, je ne sais pas, moi, 50 %, 60 %, 70 %,
là, puis que, là, on viendrait louer une partie de l'établissement pour qu'un CMS... mais c'est ça,
notre système, pareil, là. Le système en place, là, aujourd'hui, là, avec
tous ses attraits puis ses torts, là, fait en sorte que l'établissement réfère
le patient, paie pour le patient, s'assure que le service est de qualité. Alors, qu'il soit le locateur ou pas, ça
m'apparaît davantage, disons, une question de perception plutôt qu'une
question d'efficacité, là. Mais je comprends que ça aurait l'air fou, je vous
entends là-dessus, mais c'est le système
qu'on a, quand même. Puis on n'est pas en train de dire que ce n'est pas une
bonne chose, là, les CMS, c'est une
bonne chose, c'est rendu que ça fait partie du réseau, mais je comprends que le
visuel que ça fasse partie du réseau, c'est peut-être un pas de trop
pour vous, là.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, un, je n'ai... ou, en tout cas, si je l'ai dit, je le
retire, là, je n'ai pas dit que ça a l'air fou, ou, en tout cas, je le
retire si je l'ai dit.
M. Fortin : Non, non, vous ne l'avez pas dit, j'interprète largement.
M. Bergeron
(Stéphane) : Ceci étant, quand je me mets dans la peau d'un usager, et
que je franchis la porte d'entrée d'un immeuble qui est un établissement public
du Québec, puis que je vais recevoir un service au privé, il m'apparaît, ici, qu'il y a quand même... Je ne
voudrais pas que la population ait des mauvaises conceptions sur :
s'agit-il d'un établissement public ou d'un établissement privé qui me
donne le service?
Vous faites la
distinction, à juste titre, M. le député, que, dans certains cas, plusieurs
cas, il y a des ententes entre
l'établissement public et le CMS privé. Ces ententes-là ont une durée,
pourraient ne pas être renouvelées. Si c'est à l'intérieur d'un
établissement public... Il pourrait donc y avoir toutes sortes de fonctionnements
qui m'apparaissent toujours comme étant
nécessaires de mettre... de ne pas créer de confusion de rôles et d'établir
clairement un départage entre
l'établissement privé qu'est le CMS, qui peut ou ne peut pas contracter avec un
établissement public, et l'établissement public lui-même.
M. Fortin : O.K. Mais la SIQ pourrait leur louer des bureaux, mais
Santé Québec ne peut pas leur donner des bureaux, si je comprends bien? Quand
vous dites «un établissement public», là...
M. Bergeron
(Stéphane) : Un établissement de santé.
M. Fortin : Un établissement de santé, oui, c'est ça. O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre... Oh! oui, excusez, M. le député de Rosemont.
• (12 h 20) •
M. Marissal : «Le lieu d'exploitation
d'un centre médical spécialisé participatif ne peut être le même que celui
d'un centre médical spécialisé non participatif, et inversement», deuxième
paragraphe, là, vers la fin de l'article. Je comprends
qu'on veut faire la distinction, mais, en ce moment, on est quand même dans un
genre de mélange des genres, là, en ce moment, là.
M. Dubé :
Vous voulez dire quoi?
M. Marissal :
Bien, je prends, par exemple,
Rockland — on
va parler de choses qui existent, là — Rockland,
c'est assurément du privé, il y a des médecins non participatifs là-dedans, ça,
c'est clair puis c'est connu, c'était comme ça, ça avait le mérite d'être clair. Ça l'est beaucoup moins depuis
quelque temps parce que des patients qui sont suivis au public reçoivent
des appels de Rockland leur disant : On nous a donné votre dossier pour
aller plus vite, puis on voudrait vous
offrir tel examen ou même telle intervention. Là, c'est couvert par,
évidemment, la RAMQ, c'est couvert par
le public, donc il y a un mélange des genres, ici, là. Est-ce que ça, ça veut
dire que ça n'existera plus, qu'il y aura un mur coupe-feu, là, carrément,
entre... tu sais : Toi, tu es privé privé, non participatif, c'est ça qui
est ça, tu ne peux pas avoir les deux dans le même immeuble — parlons
d'immeuble — ou
alors si ça change la façon dont on le fait en ce moment? Parce qu'en ce moment
c'est l'État qui prend des contrats avec ces entreprises-là.
M. Dubé :
Bien, je ne sais pas, là, je peux commencer, mais... je suis allé quelques fois
à Rockland, là, pour comprendre les
opérations, puis tout ça, etc. Dans ce cas-là, effectivement, la proximité est
grande entre le lieu d'exploitation participatif... C'est quand même des
portes différentes, là, je ne sais pas si vous êtes allé vous-même, là, mais...
M. Marissal :
Non, pas récemment, non.
M. Dubé : Mais,
pour moi, la question, et ça, je pense que ça doit être... continuer de bien
faire la différence, on ne parle pas
tellement de l'immeuble, si vous me permettez, mais du lieu d'exploitation;
parce que l'immeuble, c'est vaste,
mais, dans le cas de Rockland, il y a vraiment deux cliniques complètement
différentes, puis la réception est différente pour les activités non
participatives. Ça, c'est bien fait.
Par
contre, ce que vous dites, pour moi, c'est un autre enjeu, c'est le transfert
des dossiers ou l'accès à l'information. Ça, pour moi, c'est... ça, c'est non acceptable, ce que vous soulevez,
c'est de dire : J'ai une information qu'un patient est en attente de, puis est-ce que je peux l'appeler?
On a déjà discuté ça. Ça, pour moi, ce n'est pas de ça qu'on parle, ici. Ici...
Alors, ce que vous dites, là, ça, pour moi, c'est un autre enjeu.
M. Marissal : Bien, ce n'est pas tellement
de ça dont je parlais, là, et je sais à quel cas vous faites référence, là,
je le connais bien, c'est plus quand il y
a... appelons ça de la sous-traitance — ce
n'est probablement pas le terme légal, là — d'un hôpital, un trop
gros volume, par exemple, d'examens x, puis qui va demander à un CMS d'en
prendre un certain volume. Je vous l'ai déjà
dit, c'est un exemple que je connais bien, ça m'est arrivé personnellement de
recevoir un appel de la clinique
RocklandMD, avec qui je n'ai jamais fait affaire ni de près ni de loin, me
disant : Nous avons reçu de l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont une requête, on
peut vous le faire. Là, je comprends que je vais peut-être rentrer par la porte B plutôt que la porte A puis que la
réception, ce ne sera pas la même personne, mais on est quand même proche,
là, on est... Je comprends qu'on sauve les apparences, là. C'est de ça dont il
est question ici?
M. Dubé :
Bien là, ici, là, ce qu'on dit,
c'est que c'est le lieu d'exploitation, puis le lieu d'exploitation... C'est parce
que, tout à l'heure, vous avez parlé du même immeuble. L'immeuble puis le lieu
d'exploitation, je ne veux pas jouer sur les
mots, mais ce n'est pas du tout la même chose. Pour répondre à votre question,
c'est exactement ça, à moins que vous ayez une précision à faire
là-dessus, docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
je suis d'accord avec ce qui a été dit, à savoir que l'esprit, ici, c'est de
séparer les lieux et qu'il n'y ait pas de partage des lieux. Et le lieu, on
comprend, ce sont des locaux, là. Les immeubles peuvent être gros, petits ou autres, puis ils pourraient
avoir plusieurs locaux avec plusieurs entreprises qui occupent chacun leur
lieu distinct. Certains ont trouvé approprié
de mettre un CMS participatif puis un CMS non participatif à l'intérieur du
même immeuble, c'est un choix, mais ce sont dans des lieux distincts qui est
demandé, ici.
Évidemment,
dans les ententes, ce sont des ententes contractuelles entre les établissements
et les CMS pour faire des chirurgies
supplémentaires, le modèle du qui fait quoi est déterminé à l'intérieur de ces
ententes-là. Certains établissements ont dit : Bien, le patient, je
vais le contacter directement à partir de l'établissement pour vous dire :
Je vais aller vous faire opérer à tel CMS et
tel chirurgien; il y en a d'autres qui ont délégué cette fonction-là, hein, ils
agissent pour et au nom, là, de l'établissement. Ce n'est pas de la
fausse représentation, ou autres, là, c'est l'établissement qui a décidé d'impartir cette fonction-là de
contacter, de faire l'évaluation, de solliciter l'accord du patient pour
être... ou de la patiente, là, pour être opéré à cet endroit-là.
Donc,
il y a deux modèles à l'intérieur des ententes 108 actuelles; certains
établissements ont gardé ce premier contact avec le patient là, d'autres
établissements ont dit : Voici les patients qui doivent être contactés, ce
sont eux qui sont les plus
prioritaires ou ceux qui doivent être opérés, on vous demanderait de les
contacter pour leur dire quand est-ce que devez les céduler.
M. Marissal :
O.K. Ça va pour ça.
«Le nombre de lits
autorisés pour hébergement», est-ce que c'est l'équivalent d'«hospitalisation»,
ça?
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, donc, ici, on fait référence à des lits
qui permettent de... que les patients
passent la nuit à l'intérieur du CMS, et donc ce sont... pour être l'équivalent
de lits au permis pour un établissement.
M. Marissal : O.K. Peut-être une
question pour le ministre ou pour son collègue de Saint-Jérôme : Est-ce que
ça, ça s'applique au modèle de ce qu'on a appelé des minihôpitaux? Ce serait-tu
ça, le plan?
M. Dubé :
Vous m'avez posé la question
plusieurs fois, puis je vais vous donner la même réponse : On est en
train de regarder le modèle puis, lorsqu'on sera prêts, on vous reviendra.
M. Marissal :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article 500... est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 501,
pour lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé :
Très bien. Alors, 501 se lit comme suit :
«501.
L'autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé est valide pour une
période de cinq ans et peut être renouvelée à la demande de son titulaire.
«L'autorisation peut
en outre être modifiée à la demande de son titulaire.»
Le
commentaire : L'article 501 du projet de loi prévoit la durée de
l'autorisation pour exploiter un centre médical spécialisé et précise
qu'une telle autorisation peut être modifiée. Voilà.
Voulez-vous que je
vous lise l'amendement tout de suite?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui. Donc, l'article 501 : Supprimer,
dans le premier alinéa de 501 du projet de loi «et peut être renouvelée
à la demande de son titulaire».
Le
commentaire, c'est que cet amendement vise à supprimer la mention d'une demande
de renouvellement par concordance avec l'introduction d'un nouvel
article 501.1.
Et donc l'article se
lirait, le nouveau 501, ainsi — puis on le voit à
l'écran :
«501. L'autorisation
d'exploiter un centre médical spécialisé est valide pour une période de cinq
ans.»
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'amendement?
M. Fortin : ...renouvelé?
M. Dubé :
Oui, mais c'est parce qu'on
ramène cette notion-là à 501.1, qu'on va voir dans quelques minutes, là.
M. Fortin : C'est bon. O.K. Je m'excuse.
M. Dubé :
Non, non, il n'y a pas de problème.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors... Oui, M. le
député de Rosemont?
M. Marissal :
Non, non. Bien, allons à 501.1.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Alors, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 501 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 501 amendé?
S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 501 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors...
• (12 h 30) •
M. Dubé :
«501.1. Santé Québec
renouvelle l'autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé au terme de
sa période de validité, sauf dans les cas suivants :
«1° elle a
révoqué l'autorisation avant ce terme, sans que la révocation ne soit encore
devenue finale;
«2° elle a
décidé de ne pas la renouveler, conformément au présent titre.»
Le commentaire :
Cet amendement prévoit le renouvellement de l'autorisation d'exploiter un
centre médical spécialisé par Santé Québec,
sauf si la révocation de l'autorisation en cours ou si Santé Québec décide de
ne pas renouveler l'autorisation.
L'amendement vise
ainsi à éviter qu'une activité autorisée puisse cesser d'être exercée sans que
ce ne soit de façon ordonnée et que celui qui l'exerce cesse d'être assujetti
aux obligations que prévoit le projet de loi du seul effet de l'écoulement du
temps qui met fin à l'autorisation au terme de sa période de validité.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci
beaucoup. Alors, l'article sera lu.
Et, compte tenu de
l'heure, je vais suspendre les travaux de la commission jusqu'aux affaires
courantes. Merci beaucoup de votre collaboration.
(Suspension de la séance à 12
h 31)
(Reprise
à 16 heures)
La Présidente
(Mme Poulet) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue, et je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
Je vous informe que
nous allons suspendre les travaux quelques instants. À plus tard.
(Suspension de la séance à 16
h 01)
(Reprise à 16 h 22)
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors, la Commission de la santé et des services
sociaux reprend ses travaux. Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi visant à rendre le système de
santé et de services sociaux plus efficace.
Lors
de la suspension des travaux ce midi, M. le ministre avait lu un amendement
proposant d'introduire l'article 501.1. Est-ce qu'il y a des
interventions sur cet amendement?
M. Fortin : O.K. Merci, Mme la Présidente, bon après-midi.
Si
je comprends bien l'amendement que vous proposez, là, on vient dire que Santé
Québec renouvelle l'autorisation d'exploiter un CMS sauf si elle a
révoqué l'autorisation avant le terme — donc là il n'y a pas de
renouvellement à faire parce que, bien, l'autorisation a été révoquée — ou si
Santé Québec a décidé de ne pas la renouveler. D'accord. Là, y a-tu un... il
doit y avoir un mécanisme aussi, j'imagine, par lequel le CMS peut mettre
fin... mettre terme à ses activités, là?
M. Dubé :
Allez-y, Me Paquin. Mme la Présidente, je pense que Me Paquin
peut faire la...
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui, allez-y, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Essentiellement, le titulaire — dans ce cas-ci, c'est un CMS,
là — de
l'autorisation va pouvoir mettre fin à ses activités de façon volontaire en
faisant une demande de révocation. L'objectif
de l'amendement à l'article 501.1, essentiellement, c'est de faire en
sorte que le renouvellement se fasse de façon quasi automatique,
c'est-à-dire que Santé Québec va réévaluer la situation périodiquement au terme
de la période de validité de l'autorisation,
mais il n'y a pas besoin qu'il y ait une demande qui soit faite pour que le
renouvellement ait lieu, et ce, dans le but d'assurer la continuité des
services.
M. Fortin : Alors, on présume du renouvellement, sauf dans les
situations 1° et 2°.
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, Mme la Présidente.
M. Fortin : D'accord. Très bien.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant l'article 501.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Donc, le nouvel article 501.1 est adopté.
M. Dubé :
Puis j'y vais pour 501.2, si vous permettez.
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé :
Alors : Insérer, après l'article 501.1 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
«501.2.
Au moins 60 jours avant de statuer sur le renouvellement d'une
autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé, Santé Québec doit
aviser le titulaire qu'elle débute le processus de renouvellement de
l'autorisation.
«Elle peut exiger du
titulaire qu'il lui transmette dans le délai qu'elle fixe les renseignements
qu'elle juge nécessaires pour statuer sur le renouvellement.»
Les
commentaires : Cet amendement complète l'article 501.1 — qu'on vient de voir — du projet de loi et prévoit que Santé
Québec prend l'initiative du renouvellement de l'autorisation et lui permet
d'obtenir les renseignements nécessaires à
cette fin. En effet, comme le renouvellement de l'autorisation ne s'effectue
pas à la demande de son titulaire, on ne peut prévoir que les
renseignements nécessaires sont fournis dans la demande.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet amendement?
M. Fortin : La seule chose que je soulignerais, c'est... O.K.,
donc là 60 jours avant la date du renouvellement, la date de fin, disons, des cinq années, là, Santé
Québec avertit le titulaire : O.K., j'amorce le processus de renouvellement,
mais il peut dire au titulaire : Tu dois me donner tel document demain
matin, il n'y a pas de... tu sais, c'est vraiment à la décision de Santé Québec, là, il n'y a pas de marge de manoeuvre,
quelle qu'elle soit, là? Tu sais, c'est juste, ça me semble très, très à l'avantage de Santé Québec et
très... et ce qui, peut-être, est une bonne chose, mais, en même temps,
il faut que les gens aient le temps d'envoyer les documents nécessaires, là.
La Présidente
(Mme Poulet) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Bien, en fait, si... D'abord, c'est les documents qui sont
nécessaires pour permettre à Santé
Québec de prendre une décision éclairée. Si ses dossiers sont déjà à jour,
peut-être qu'il n'y aura pas grand-chose à demander, et ce n'est pas un préavis
de la justice administrative... qui est prévu par la Loi sur la justice
administrative, puis on va demander à quelqu'un de fournir des observations
avant de prendre une décision négative. Alors,
c'est vraiment juste pour obtenir les renseignements qui sont nécessaires à la
prise d'une décision par Santé Québec.
M. Fortin : Mais, en théorie, de par ces inspections, de par tout le
reste, là, Santé Québec devrait avoir une relativement bonne idée, alors on ne
lui demandera pas mer et monde, à ce moment-là, j'imagine.
M. Dubé :
Mais surtout si ça fait cinq ans qu'ils travaillent ensemble, effectivement.
M. Fortin : O.K. Ça va.
M. Dubé :
C'est bon?
M. Fortin : Oui, oui, ça va.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : ...bien, j'avais la même
question, en fait, ou la même crainte. Il me semble qu'on a déjà parlé de ça, à
un moment donné, des délais. On avait mis un délai d'une dizaine de jours ou
délais raisonnables, là. Corrigez-moi si je me trompe, là, peut-être, Me Paquin,
mais il me semble qu'on a eu un débat qui ressemblait à ça, là.
La Présidente
(Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, on avait eu... on avait formulé un amendement, il y a quelques
semaines de ça, pour préciser un
délai, de mémoire. Par contre, malheureusement, je ne me souviens pas
exactement ce que c'était.
M. Marissal : Moi non plus, mais sans
retourner là, parce qu'on n'y arrivera peut-être pas, à déterminer, dans
les 500 derniers articles, lequel exactement,
là, mais «délai raisonnable», ça n'aurait pas été un terme acceptable, ici,
selon vous, ou on juge que le délai qu'elle fixera sera nécessairement
raisonnable?
M. Paquin (Mathieu) : J'aurais
tendance, Mme la Présidente, à prendre l'option b. Donc, normalement, le délai
devra être raisonnable pour que la personne puisse fournir les renseignements
nécessaires à Santé Québec.
M. Marissal :
Ça va.
La Présidente
(Mme Poulet) : Il n'y a pas d'autres interventions?
Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 501.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors, le nouvel article 501.2 est adopté.
M. Dubé :
502?
La Présidente
(Mme Poulet) : 502, M. le ministre.
M. Dubé :
«Les droits que confère
l'autorisation de Santé Québec ne peuvent être cédés à une autre personne
ou à une autre société.»
L'article 502
du projet de loi prévoit que l'autorisation pour exploiter un centre médical spécialisé
est incessible.
Et je vais lire
l'amendement tout de suite — merci,
Dr Bergeron :
Supprimer, dans
l'article 502 du projet de loi, «à une autre personne ou à une autre»...
Excusez-moi.
Alors :
Supprimer, dans l'article 502 du projet de loi, «à une autre personne ou à
une autre société».
Cet...
pardon. Cet amendement vise à prévoir que les droits conférés par une
autorisation sont incessibles. Comme seules
certaines personnes et certaines sociétés peuvent être autorisées à exploiter
un centre médical spécialisé, la cession des droits n'aurait pas été davantage
possible en faveur d'un autre groupement tel qu'une fiducie.
Alors, le nouvel
article 502 se lirait comme suit :
«502.
Les droits que confère l'autorisation de Santé Québec ne peuvent être cédés»,
point. C'est ce qu'on enlève.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement?
M. Fortin : Je ne vois pas vraiment le besoin d'argumenter ce point-là, Mme la
Présidente, ça me semble assez clair.
La Présidente
(Mme Poulet) : M. le député de Rosemont.
• (16 h 30) •
M. Marissal : Un point pour dire
qu'éventuellement, dans le cas d'une vente, on aurait le même procédé qu'on
a vu ce matin, c'est-à-dire qu'il y aurait une... il y aurait une vente, là,
puis le nouveau propriétaire aurait sa propre autorisation.
C'est-à-dire qu'on ne peut pas juste changer, là, du vendredi au lundi matin,
le propriétaire puis fonctionner sur le même... la même autorisation.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Oui, effectivement, dans un cas comme celui-là,
l'autorisation qui est donnée au
titulaire ne peut pas être cédée. Donc, s'il vend son entreprise, le nouvel
exploitant va devoir obtenir une nouvelle autorisation.
M. Marissal :
O.K., c'est clair. Merci.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 502... l'article amendé de 502 est adopté?
Une voix :
...
La Présidente
(Mme Poulet) : L'amendement de l'article 502 est adopté?
M. Dubé :
Merci beaucoup.
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Adopté.
M. Dubé :
Oui, excusez-moi, je vous ai remerciée avant. Je devrais avoir le tour,
après 502 articles, là. Il faut en rire un peu.
Alors
là, on va tomber dans la même section pour les CMS, maintenant,
les conditions d'exploitation. Alors, on a, encore ici... Pardon?
La Présidente (Mme Poulet) : M.
le ministre, il faudrait revenir au débat sur l'article 502 amendé. On a
fait juste l'amendement.
M. Dubé :
Oui, alors...
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 502 amendé?
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 502 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait. Maintenant, l'article 503.
M. Dubé :
503. Alors : «Seul un
médecin membre du Collège des médecins du Québec peut, comme personne
physique, exploiter un centre médical spécialisé. Lorsque le titulaire de
l'autorisation est une personne morale ou une société,
plus de 50 % des droits de vote rattachés aux actions ou aux parts de
cette personne morale ou de cette société doivent être détenus
soit :
«1° par des médecins
membres de cet ordre professionnel;
«2° par une personne
morale ou une société dont les droits de vote rattachés aux actions ou aux
parts sont détenus en totalité, selon le cas :
«a) par des médecins
visés au paragraphe 1°;
«b) par une personne morale ou une autre société
dont les droits de vote rattachés aux actions ou aux parts sont détenus en
totalité par de tels médecins; et
«3°
à la fois par des médecins visés au paragraphe 1° et par une personne
morale ou une société visée au paragraphe 2°.
«Les affaires de la personne morale ou de la
société doivent être administrées par un conseil d'administration ou un conseil
de gestion interne, selon le cas, formé en majorité de médecins qui exercent
leur profession au sein du centre; ces médecins doivent en tout temps
constituer la majorité du quorum d'un tel conseil.
«Les
actionnaires de la personne morale ou de la société ne peuvent, par convention,
restreindre le pouvoir des administrateurs de cette personne morale ou
de cette société.
«Le
producteur ou le distributeur d'un bien ou d'un service lié au domaine de la
santé et des services sociaux, autre
qu'un médecin membre du Collège des médecins du Québec, ne peut détenir,
directement ou indirectement, d'actions
de la personne morale ou de parts de la société si un tel bien ou un tel
service peut être requis par la clientèle du centre avant la prestation
d'un service médical, lors de sa prestation ou à la suite de celle-ci.»
Le commentaire : L'article 503 du
projet de loi précise un ensemble de conditions d'exploitation visant à ce
qu'un centre médical spécialisé soit exploité par un médecin membre du Collège
des médecins du Québec ou par une personne morale ou une société de personnes
contrôlée par de tels médecins.
Le dernier alinéa de cet article vise de plus à
éviter qu'un producteur de biens ou de services liés au domaine de la santé et des services sociaux puisse
participer dans la décision ou les profits de la personne morale ou de la
société de personnes qui exploite un centre médical spécialisé lorsque
ce bien ou ce service peut être requis par la clientèle du centre, sauf si ce
producteur est lui-même un médecin membre du Collège des médecins du Québec.
La Présidente (Mme Poulet) : Je
pense que vous avez un amendement à l'article 503, M. le ministre.
M. Dubé : J'y
arrive à l'instant. Donc, l'article 503 serait amendé de la façon
suivante : Insérer, dans le troisième alinéa de l'article 503
et après «actionnaires de la personne morale ou»... il faut introduire «les
associés».
Cet amendement vise à préciser que dans le cas
d'une société, ce sont des associés qui sont visés.
Alors, ce qui ferait que le nouvel
article 503 se lirait comme suit :
«503. [...]Les actionnaires de la personne
morale ou les associés de la société ne peuvent, par convention, restreindre»,
etc., ce qui était prévu à 503 initialement.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions concernant l'amendement?
M. Fortin : Pas sur l'amendement, Mme la Présidente, pas de ma part, en
tout cas.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Pas du tout?
M. Marissal : Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement présenté... amendé à l'article 503 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Poulet) : Parfait. Alors, maintenant, s'il y a
des interventions concernant l'article 503...
M. Fortin : Je veux comprendre, est-ce que l'article 503 vient
changer quoi que ce soit dans qui peut être propriétaire
d'une CM, d'une clinique médicale spécialisée, là? En fait, ce que je veux
savoir, c'est est-ce qu'il y a des...
M. Dubé : ...actuelle, vous
voulez dire?
M. Fortin : Oui. Est-ce qu'il y a des gens ou des... en fait, oui,
est-ce qu'il y a des gens qui se retrouveraient dans une situation où ils sont
propriétaires d'un CMS en ce moment, où la structure d'actionnariat ou de
propriété ne serait plus permise?
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui, allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme la
Présidente, la réponse est claire, c'est une reprise de l'article actuel de la
LSSSS, donc il n'y a pas de changement.
M. Fortin : O.K. Très bien. S'il n'y a pas de changement, je ne vois
pas de raison de le changer... je ne vois pas,
non, effectivement, je ne vois pas de raison de le changer, mais je veux juste
bien comprendre, là. Dans le premier paragraphe,
on vient dire : Plus de 50 % des droits de vote rattachés aux actions
ou aux parts doivent être détenus par des médecins, ça, c'est le premier point, là. Alors, il peut y avoir
50 % des parts qui est... ou 51 %, disons, des parts détenues
par un médecin et... par vous, et 49 % détenues par moi. Ça, ça peut
fonctionner.
Une voix : ...
M. Fortin :
O.K. Dans la deuxième partie, on vient dire : par une personne morale ou
une société dont les droits de vote
rattachés sont détenus en totalité par des médecins ou par une personne morale
ou une autre société dont les droits de vote sont... par de tels
médecins. Alors, est-ce que c'est moi qui le lis mal ou si, la deuxième partie,
on semble venir dire que ça doit être dans une... dans le cas d'une société, il
faut que ce soit détenu entièrement par des médecins?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme la
Présidente, donc, on réfère, encore une fois, au 50 % ou au plus de
50 %. On dit que le plus de 50 %
peut être détenu soit individuellement par un médecin ou, s'il est détenu par
une entreprise, cette
entreprise-là... par une corporation, une entité, par une personne morale,
cette personne morale là doit être détenue à 100 % par des
médecins, donc 100 % du 50 % plus.
M. Fortin : ...50 %, O.K. Mais, si c'est détenu, par exemple, à 100 % par
une société, là, c'est 50 % de la société qui doit être détenu par
un médecin.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
en vertu de... c'est sûr que la réponse est oui. Non?
M. Dubé : Répétez la question.
M. Fortin : Si 100 % de la clinique est détenue par une société,
c'est 50 %...
M. Bergeron (Stéphane) : Plus
de 50 %.
M. Fortin : ...des associés qui doivent être... oui, plus de 50 %
qui doivent être des médecins.
M. Bergeron (Stéphane) : Hum-hum.
M. Fortin : O.K., c'est bon. Dans tous les cas, là, peu importe la façon de
procéder, plus de 50 % de l'actionnariat doit être détenu par des
médecins. Me Paquin?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Paquin.
Des voix : ...
M. Fortin : C'est que ce n'est pas si clair, dans ma tête, quand je lis
l'article de loi, pour être bien honnête, M. le ministre.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous avez besoin d'une suspension?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être
30 secondes, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
On suspend pour 30... quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 39)
(Reprise à 16 h 45)
La
Présidente (Mme Poulet) : Alors, on va reprendre nos travaux. Alors,
Me Paquin, si vous voulez répondre à la question du député de
Pontiac.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, pour être bien certain de donner la bonne réponse à la bonne question, le cas de figure, du moins ce
que j'ai compris, qui était l'exemple du député, c'est : j'ai le CMS, qui
est une société par actions, alors
appelons-le CMS inc., 100 % des actions émises par CMS inc. sont
détenues par une autre société par
actions qu'on appellerait Placements Pontiac inc. Dans un cas comme celui-là,
avec le texte de l'article 503, 100 % de l'actionnariat de
Placements Pontiac inc. devra être des médecins.
M. Fortin : On n'est plus dans le cas où le 50 % doit être des
médecins?
M. Paquin (Mathieu) : Non. Pour
que ce scénario-là soit possible, Mme la Présidente, il faut qu'il se
fasse au niveau de CMS inc. Il pourrait y avoir un 70 % de médecins,
30 % à Placements Pontiac inc.
M. Fortin : Pourquoi? Pourquoi c'est comme ça?
M. Dubé : Je pense que la
raison, puis c'est mot à mot ce qui... c'est un copier-coller de la LSSSS, on
n'a pas changé le principe, moi, je pense...
puis là c'est plus aux légistes de confirmer ça, mais que c'est pour protéger
d'avoir seulement une coquille qui ne sert qu'à la protection, tu sais,
parce que, dans le fond, c'est... tu as ta CMS qui est là, tu as la société de holding qui possède
100 %, alors c'est pour empêcher que tu protèges la CMS par une coquille
vide qui ne sert à rien puisque tu dois avoir au moins 50 %.
Alors, c'est comme si on disait : Bien,
vous créez une société au-dessus... là, je dis «au-dessus», qui ne donne rien, alors là on peut penser aux dividendes non
imposables, puis etc., il y a une foule de raisons, là. Ça fait que je pense
que ça devait être ça qui était l'objectif, puis on a décidé de ne pas le
changer. Alors, si vous voulez avoir le 50 %, il y a toutes sortes
d'autres façons de passer, mais pas par un holding qui détient 100 % la
CMS. Moi, c'est la meilleure explication que
je peux vous donner. C'est pour des raisons, je dirais, de protection légale ou
de fiscalité, probablement.
M. Fortin : Oui, O.K., mais c'est quand même possible, mais il faut que
ce soit 100 % des médecins.
M. Dubé : C'est...
M. Fortin : Mais c'est ça, l'affaire, la différence, M. le ministre,
c'est là que je ne comprends pas, parce que la
structure, elle est quand même possible, là, d'avoir... c'est juste que
l'actionnariat de la chose n'est plus à 51 % médecins, il est à 100 % médecins, mais la structure,
pour des questions de taxation, ou autres, là, est encore possible quand même.
M. Dubé : Elle
est non possible, si je comprends bien Me Paquin, parce que ce qu'on dit,
c'est que, si le holding, je vais l'appeler comme ça, là, le holding
Pontiac, là, détient 100 % de la CMS, moi, ce que je comprends, c'est
qu'il faudrait que ce soit 100 % des médecins pour qu'elle soit valable.
M. Fortin : Oui, c'est ça, mais il est quand même possible, mais il
faut juste que ce soit 100 % propriété de médecins.
M. Dubé : Il faudrait que ce
soit 100 %. La règle du 50 % ne fonctionnerait pas.
M. Fortin : O.K. Je ne suis pas sûr que je vous suis dans... parce que
la structure de...
M. Dubé : Mais
moi, je ne peux pas penser aux législateurs de l'époque, là, mais, comme je
vous dis, un des grands enjeux,
c'était la déductibilité, selon moi, d'avoir des dividendes non imposables qui
étaient structurés comme ça dans des sociétés que...
M. Fortin : Oui, d'avoir des dividendes non imposables qui vont à 100 % de
médecins, c'est quand même des dividendes non imposables, là, on
s'entend.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin : O.K. Je ne peux pas dire que je suis en accord ou que je comprends les
raisons derrière ça, parce que le ministre soulève quelque chose qui est
possible, là, mais la différence n'existe... on fait juste pénaliser des gens qui sont non-médecins au profit de médecins, à ce
moment-là, financièrement, puis je ne suis pas... je ne vois pas l'avantage.
M. Dubé : Pourquoi vous dites
ça?
M. Fortin : Bien, parce que la société de holding est encore possible,
il est encore possible d'avoir une coquille
vide, mais il faut que la société de holding soit à propriété 100 % de
médecins et non 51 %, ou 52 %, ou 70 % de médecins.
M. Dubé : Mais vous pourriez
avoir... mettons que vous ne voulez pas pénaliser des non-médecins, vous pourriez avoir une CMS, par exemple, qui vous
donne tous ces droits-là, où vous avez 70 % des médecins qui possèdent
la CMS puis 30 % de non-médecins, puis vous auriez le même résultat.
M. Fortin :
Oui, oui.
M. Dubé : Vous me suivez? Alors, je sais qu'on joue sur les
mots, mais ce n'est pas ça qui empêche les non-médecins de participer à
une CMS.
M. Fortin : Non, je comprends ce que vous dites, il y a d'autres façons
de faire.
• (16 h 50) •
M. Dubé : Il
y a d'autres façons de faire pour que ce ne soit pas... en tout cas, selon ma
lecture, pour que ce ne soit pas qu'un écran, ce holding-là.
M. Fortin : Ce n'est pas le point principal qu'on veut faire dans le
projet de loi, là, je ne m'éterniserai pas. Je comprends que ce n'est pas votre
article initial non plus, là, que vous l'avez repris, mais on choisit de
reprendre quelque chose qui...
M. Dubé : Mais
c'est pour ça qu'on l'a revérifié, pour être sûrs qu'on ne s'empêchait pas de
faire la bonne chose. La bonne chose,
c'est d'avoir au moins 50 % détenus par des médecins. Je pense que le
projet de loi, tel qu'il est écrit dans l'ancienne loi, il est correct.
M. Fortin : Oui, je ne sais pas s'il est correct ou pas, mais je n'en
ferai pas de cas additionnel.
M. Dubé : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : C'est notable, le
député de Pontiac vient de dire «ce n'est pas le point principal»...
Des voix : ...
M. Marissal : ...tout un exercice de synthèse. Peut-être nous
expliquer... L'exemple de Me Paquin est bon, là, mais il est fictif. Je
sais que, Dr Bergeron, vous vous y connaissez, là, autant dans le privé
que dans le public puis dans les structures, là, à moins que je ne
m'abuse. Typiquement, là, aujourd'hui, là, un CMS, c'est quoi, sa structure? Puisqu'on ne change rien, là, qu'on a un
copier-coller de la LSSSS, là, typiquement, là, le CMS, là, qu'on connaît, là, c'est
quoi, sa structure d'actionnariat?
La Présidente (Mme Poulet) : M. Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Mme la Présidente, j'aurais de la difficulté à
dire qu'il y a une structure type. Ceux que je connais ont un
actionnariat soit... bien, ils ont tous un actionnariat majoritairement
médical, là, on s'entend, c'est une exigence de la loi; il est en exclusivité,
dans certains cas, et, dans d'autres cas, il y a des financiers qui assument,
qui prêtent et... bien, pas juste prêter, qui investissent à l'intérieur du CMS
en contrepartie d'actions. Donc, on a des
modèles qui sont variés. Plusieurs des CMS, surtout les plus petits CMS,
appartiennent en privé à des médecins. Les plus gros, généralement, ont
besoin d'associés financiers.
M. Marissal : O.K. Puis pourquoi est-ce qu'on maintient cet
article-là tel quel, donc cette structure de financement? Est-ce que... pour poser une question loadée, là,
comme on dit dans mon ancienne job, là, est-ce que c'est parce qu'on
veut éviter que des conglomérats, des holdings, là, très puissants investissent
massivement puis que ça devienne une immense business, que ce ne soit que ça,
sans lien médical?
La Présidente (Mme Poulet) :
Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Bien, Mme la Présidente, effectivement, en réponse
à M. le député, je pense qu'il y a un
désir de garder, un peu comme on l'a dans les pharmacies, et autres, la
relation proche du service professionnel et du professionnel qui le rend
avec l'entité. Donc, effectivement, c'est un choix qui a été fait de ne pas
viser les grandes chaînes publiques cotées
en bourse ou autrement puis de toujours maintenir une proximité entre le corps
professionnel et les opérations courantes, là.
M. Marissal : J'allais
dire en boutade qu'il y a une belle piste, là, pour les minihôpitaux, mais je
vais attendre le plan du... Le Groupe Sedna, c'est-tu détenu par des
médecins, ça, principalement?
M. Dubé : Je ne connais pas le
chiffre exact.
M. Marissal : Je
vais aller voir leur fiche après. J'ai une question plus sémantique, là :
«Seul un médecin membre du
conseil»... pardon, «du Collège des médecins du Québec peut, comme personne
physique, exploiter», «peut exploiter», ça, c'est synonyme d'être
propriétaire?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Oui, en ce sens que, s'il
est comme une... s'il est seul comme une personne physique, il n'est
pas... il n'y a pas de personne morale qui est incorporée, qui est constituée.
Donc, les droits qui vont lui permettre
d'exercer ou d'exploiter le centre, là où il va se trouver, vont être à lui.
Remarquez, il pourrait être locataire
du local et non propriétaire, mais je pense qu'on comprend le fond de la
question. Alors, la réponse, c'est oui.
M. Marissal : O.K.
Bien, je vous soumets que «peut exploiter», là, pour un profane, ça pourrait
dire faire rouler la chose, là, tu sais, à la limite, sous un droit de
gérance ou de... mais pas nécessairement en être le titulaire ou avoir la propriété de la chose, là, ou une partie de la propriété
de la chose. Mais je conviens que c'est une question de style juridique, là, la
façon dont vous l'avez écrit.
La Présidente
(Mme Poulet) : Allez-y, oui.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, oui... ou, enfin, on vise l'exploitation par celui
qui a les droits qui permettent d'exploiter, qu'il soit locataire des lieux ou
propriétaire des lieux.
M. Marissal :
O.K. Ça me va.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article amendé 503 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Article 504.
M. Dubé :
Alors : «504. Seuls les médecins dont le statut de participation au
régime d'assurance maladie correspond à celui autorisé pour un centre médical
spécialisé peuvent exercer leur profession au sein de celui-ci.
«Malgré ce qui
précède, un médecin devenu professionnel non participant en vertu du premier
alinéa de l'article 217 ne peut exercer sa profession au sein d'un centre
médical spécialisé non participatif pendant la période déterminée en
application de cet alinéa.»
Je
vais lire le commentaire : Cet article vise à éviter que les médecins
soumis à l'application d'une entente conclue en vertu de l'article 19 de
la Loi sur l'assurance maladie n'exercent leur profession au sein d'un centre
médical spécialisé dans lequel exerceraient également un ou plusieurs
médecins non participants au sens de cette loi.
De
plus, l'article 504 complète l'article 217 du projet de loi en
prévoyant que le médecin devenu non participant en vertu de ce dernier article ne peut exercer au sein d'un tel centre
pour la durée de la période déterminée en vertu de cet article.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député
de Rosemont, est-ce qu'il y aurait une intervention?
M. Marissal :
Je faisais juste un petit retour, Mme la Présidente, sur 217, qui a été
mentionné ici. Non, ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 504 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé :
505?
La Présidente
(Mme Poulet) : 505.
M. Dubé :
«Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé non participatif ne peut permettre à un médecin ou à un dentiste
devenu professionnel non participant en vertu du premier alinéa de
l'article 217 d'exercer sa profession au sein de ce centre pendant la
période déterminée en application de cet alinéa.»
L'article 505
du... Le commentaire, pardon : L'article 505 du projet de loi, comme
le deuxième alinéa de son article 504, complète l'article 217 du
projet de loi et impose au titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un
centre médical spécialisé non participatif la responsabilité de ne pas
permettre à un médecin ou à un dentiste devenu professionnel non participant en
vertu de ce dernier... d'exercer sa profession au sein de ce centre.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions?
Une voix :
...
La Présidente
(Mme Poulet) : M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Le statut de non-participant, là, il peut être permanent, c'est-à-dire
qu'un médecin peut décider, là : Je quitte et je serai dorénavant un
non-participant. Mais il y a des allers-retours aussi, de participant à non
participant, ça, vous le savez. Est-ce que ça touche aussi les médecins de
portes tournantes, ou il faut absolument avoir fait le choix d'être
participant? Autrement dit, est-ce qu'on peut... Je sais qu'on peut se
désaffilier puis partir de participant à être non participant, puis là faire de
la médecine purement privée. Est-ce que l'inverse est vrai? Est-ce que c'est
possible, ou il faut vraiment être religieusement participant?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, de un, comme vous avez mentionné, M. le député, il y a une
liberté de choix et de modifier son choix, toutefois assujettie avec des délais
et des préavis. L'article 217, en fait, exprime la durée du préavis et indique... et complété par 504 et
505, une pénalité, en quelque sorte, si on ne respecte pas le préavis, à savoir
qu'il y a un délai qui est prévu pour
lequel on ne pourra pas travailler à l'intérieur du CMS si nous ne respectons
pas le préavis pendant une durée, qui est le double de... mais ça n'a
pas d'importance. Donc, à partir de ce moment-là, le médecin qui a respecté son
préavis, au jour où il est participant ou non participant, il peut travailler à
l'intérieur d'un CMS participatif ou d'un CMS non participatif. Donc, s'il
change en cours d'année ou une fois aux deux ans ou aux trois ans, il peut
modifier son statut et travailler dans un CMS qui soit compatible avec son statut.
• (17 heures) •
M. Marissal :
O.K., question de respecter les délais selon l'état de l'affiliation au
moment x, ensuite les délais réglementaires, puis on peut ensuite aller
d'un à l'autre. C'est ce que vous dites.
M. Bergeron
(Stéphane) : Tout à fait.
M. Marissal :
O.K. Très bien.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non?
Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 505 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Adopté. L'article 506.
M. Dubé : Très bien. Alors : «Seuls les services
suivants peuvent être fournis au sein d'un centre médical spécialisé :
«1°
sous réserve d'une restriction déterminée en application du deuxième alinéa du
présent article, les services médicaux nécessaires pour effectuer une
chirurgie ou un autre traitement médical spécialisé visé à l'article 481
et faisant l'objet de l'autorisation accordée par Santé Québec pour l'exploitation
du centre médical spécialisé;
«2° les services
visés à l'article 508 et qui sont associés à une telle chirurgie ou à un
tel traitement médical spécialisé;
«3° les services qui
correspondent aux activités pouvant être exercées en cabinet privé professionnel.
«Un règlement de
Santé Québec peut prévoir qu'une chirurgie ou un autre traitement médical
spécialisé visé aux articles 481 et 507 ne peut être dispensé qu'au sein
d'un centre médical spécialisé non participatif ou d'un centre médical spécialisé participatif et, dans ce dernier
cas, que dans le cadre d'une entente conclue en application de
l'article 454.»
Il n'y a pas
d'amendement à ça?
Une voix :
...
M. Dubé : Je vais lire le commentaire, Mme la
Présidente : Cet article prévoit les services qui peuvent être offerts
au sein d'un centre médical spécialisé.
Comme les services
qui correspondent aux activités pouvant être exercées en cabinet privé de
professionnels sont en fait des services non
réglementés par le projet de loi, la gamme de services que peut offrir un tel
centre en plus vaste... un tel centre en plus vaste que les seuls
services médicaux spécialisés.
Le deuxième alinéa de
l'article 506 du projet de loi permet à Santé Québec de déterminer que
certaines chirurgies ou certains autres
traitements médicaux spécialisés peuvent dispenser seulement dans un centre
médical spécialisé non participatif ou d'un centre médical spécialisé
participatif, et ce, en dernier cas, prévoir que ces traitements sont fournis
dans le cadre d'une entente visée à l'article 454 du projet de loi, ce qui
ferait du centre médical spécialisé une clinique
médicale associée à un établissement de Santé Québec. Il y avait une petite
faute de français, tout à l'heure, là, que j'ai sauté, je m'en excuse.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons... Oui?
M. Marissal :
...Mme la Présidente, donnez-moi deux petites minutes, qu'on retourne à
454.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce que vous désirez qu'on suspende?
M. Marissal :
Ah! bien, à moins que mes collègues aient quelque chose à suivre, là, je...
On fait beaucoup d'allers-retours, puis 454, c'est un gros morceau, là, donc
j'ai besoin d'une minute.
La Présidente
(Mme Poulet) : O.K. On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17
h 03)
(Reprise
à 17 h 06)
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
alors, on va reprendre nos travaux. Le député de Rosemont avait probablement
une question concernant l'article 506.
M. Marissal :
Oui, merci, Mme la Présidente. Merci pour la petite pause, qui m'a permis
de retourner. Puis, si la chose est possible, M. le ministre, quelqu'un... vous
ou quelqu'un de votre équipe peut juste faire le lien avec l'article 454, là, question... peut-être pas
de boucler la boucle, là, parce qu'on ne fera pas ça aujourd'hui, mais de
rattacher ce bout de ficelle là pour qu'on comprenne bien la suite.
Des
voix : ...
La Présidente
(Mme Poulet) : Me Paquin.
Des
voix : ...
La Présidente
(Mme Poulet) : Donc, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, je vais débuter. Donc, si on comprend l'essence de l'article 506,
précédemment, on a dit : Tel type
d'activité ne peut qu'être exercé qu'en CMS lorsqu'on est en dehors d'un
établissement. 506 vient
préciser : Bon, je comprends qu'il y a ça, mais est-ce que je peux offrir
d'autres choses comme services dans un CMS que ceux-là prescrits? Et là
on vient dire : Seuls les services suivants. En gros, il n'y aura pas de
service de coiffure dans un CMS ou une
roulotte pour vendre de la poutine à l'intérieur d'un CMS. Seuls les services
suivants, donc des services qui ont déjà été... qui font l'objet de
services spécifiquement identifiés comme étant : ça, ça ne peut être qu'en
CMS. On parle de services qui peuvent être exercés en cabinets privés de
professionnels.
Donc, en gros, un
cabinet privé de professionnels, que ça soient des chirurgiens, ils reçoivent
des gens en consultation, pas nécessairement des gens qu'ils vont opérer, on
peut comprendre que des services de consultation externe de la part de médecins pourraient être offerts en CMS, puis on
associe cela, via les ententes antérieures, en disant : Il y a
aussi des services qui ne sont pas nécessairement prévus dans la liste des
services, si jamais on utilisait... on recourait...
un établissement recourait... avec une entente qui modifiait significativement
son offre de services via des centres médicaux
associés — c'est
là, le lien avec 454 — donc
un lien entre l'établissement, qui, par entente, pourrait déléguer des
services aux CMS qui ne sont pas prévus à l'intérieur de ceux-là.
M. Marissal :
Très bien. Ça me va.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 506 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait. L'article 507, je crois que vous
avez un amendement.
• (17 h 10) •
M. Dubé :
Bien, je vous dis tout de suite
que c'est un... aussi un droit nouveau, puis je le mentionne parce que,
quand on aura la discussion, on pourra revenir sur ce fait-là.
«507.
Malgré le premier alinéa de l'article 506, le titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé peut, par entente, permettre
à un ou plusieurs dentistes membres de l'Ordre des dentistes du Québec de
fournir à leur clientèle, dans les installations du centre, les services
nécessaires pour des chirurgies maxillo-faciales ou buccales ou tout
autre traitement médical spécialisé dispensé par un dentiste et requérant
l'anesthésie générale déterminé par règlement de Santé Québec.»
Le
commentaire, c'est que l'article 507 du projet de loi vise à permettre la
pratique au sein d'un centre médical spécialisé de chirurgies maxillo-faciales ou buccales ou tout autre traitement
médical spécialisé dispensé par un dentiste et requérant l'anesthésie
générale.
Et l'amendement, je
vais vous le lire — merci,
Thomas :
Remplacer, dans
l'article 507 du projet de loi, «et requérant l'anesthésie générale
déterminé par règlement de Santé Québec» par
«déterminé par règlement de Santé Québec et requérant soit une
sédation-analgésie profonde ou modérée soit une anesthésie générale».
Le commentaire, c'est que cet amendement modifie
l'article 507 du projet de loi afin de préciser qu'un dentiste peut
dispenser certains traitements à un patient sous sédation-analgésie profonde ou
modérée au sein d'un centre médical spécialisé avec lequel il a conclu
une entente.
Et on voit à l'écran
les modifications que cet amendement-là apporte.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions concernant
l'amendement?
M. Fortin : Vous allez plus loin que l'anesthésie générale, là, vous rajoutez la
notion d'une sédation-analgésie profonde
ou modérée. Mais ça, c'est la même chose, si je comprends bien? Non. En fait,
non. En fait, j'aimerais comprendre pourquoi vous rajoutez la partie,
là, d'une sédation-analgésie profonde ou modérée.
M. Bergeron
(Stéphane) : Mme la Présidente...
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui, allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : ...donc,
ce sont des anesthésies soit... il y a des définitions, là, pour les
sédations-analgésies profondes ou modérées, qui nécessitent quand même
un niveau de surveillance important, généralement fait par un anesthésiologiste. Donc, on peut faire de la
sédation-anesthésie légère, par exemple, dans un cabinet dentaire, là, mais,
quand on est rendu au niveau du profond, modéré, c'est quelque chose qui
nécessite une expertise médicale, de même que l'anesthésie générale. En gros, ici, on vient dire qu'à l'intérieur
des CMS on peut prodiguer des traitements dentaires ou maxillo-faciaux
sous anesthésie.
M. Fortin : O.K. Dans votre terme, quand vous dites «sous anesthésie»,
là, vous incluez tout ça, là. O.K. Ça, c'est-tu
une demande qui vous est venue des dentistes ou c'est juste... vous vouliez
préciser ce que vous aviez déjà dans le projet de loi?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, donc, en regardant la pratique, on voit que, dans des CMS, il y
a des traitements dentaires qui sont prodigués sous anesthésie générale,
notamment auprès de différents types de clientèles qui... souvent
pédiatriques, mais parfois adultes, il y a des gens avec des besoins
particuliers qui ont besoin de cela, et il
était imprécis, en vertu de LSSSS et des règlements, la position des
traitements dentaires à l'intérieur des CMS. On vient ici indiquer
clairement que ce sont des traitements qui peuvent être effectués en CMS.
M. Fortin : O.K., parce que c'est des... ce que vous venez de décrire là, c'est
souvent des traitements qui sont offerts dans nos centres hospitaliers,
en ce moment.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, donc, c'étaient des traitements qui étaient exclusivement
offerts en centre hospitalier jadis,
là, dépendamment de quand on remonte le jadis. L'avènement des CMS et de
certaines cliniques a permis de
libérer des priorités opératoires à l'intérieur des établissements pour faire
une chirurgie qui, généralement, ne nécessite pas une hospitalisation,
qui est en chirurgie d'un jour, mais qui nécessite une anesthésie, donc qui
cadre bien.
M. Fortin : De par le patient, de par sa condition, de par...
M. Bergeron
(Stéphane) : Tout à fait, là. Donc, on peut penser à des gens, par
exemple, qui souffrent d'un trouble de spectre de l'autisme sévère, qui... pour
lequel la collaboration est plus difficile ou qui ont des traitements dentaires importants, ou encore des jeunes
enfants, des bébés à qui il faut faire des soins dentaires, puis, évidemment,
la collaboration n'est pas là, puis on a besoin d'avoir une immobilité
durant ces traitements.
M. Fortin : Très bien.
La Présidente
(Mme Poulet) : Député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, c'est juste que
c'est tellement niché puis tellement pointu, tu sais, normalement, on y va plus
sur des trucs plus larges, là. Ça
fait que je comprends les questions de mon collègue de Pontiac, j'avais les mêmes,
là, mais je comprends très bien votre explication. C'est juste que ce n'était
pas assez clair, avant, pour que ça... O.K. Ça, ça ne se fait jamais,
ça, en cabinet de dentiste, une chirurgie sous anesthésie générale?
M. Bergeron (Stéphane) : Monsieur...
Mme la Présidente, excusez, nous verrons, plus loin, des clauses... parce
qu'effectivement il y a certains cabinets
dentaires qui se sont spécialisés à l'intérieur de cela, dans un objectif de ne
pas réduire l'accès par rapport à ce qu'il est, puis ce sont des
cabinets qui existent là-dedans depuis longtemps, il y aura, ultérieurement,
dans le p.l. n° 15, des clauses qui vont
«grand-périser» la situation de ces cliniques dentaires.
M. Marissal :
O.K. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement de l'article amendé 507 est adopté?
M. Dubé :
Est-ce qu'on adopte l'amendement avant, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce que l'amendement à l'article 507 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 507 amendé?
Parfait,
alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 507 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors...
M. Dubé : J'ai un amendement,
Mme la Présidente, à 507.1.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé : Alors :
«507.1. Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé peut pratiquer à l'endroit d'un patient une sédation-analgésie
profonde ou modérée, une anesthésie générale ou une anesthésie régionale du type tronculaire ou du type bloc à la
racine d'un membre, excluant le bloc digital, si elle est requise pour
fournir au patient un traitement médical spécialisé faisant l'objet de cette
autorisation.
«Le titulaire de l'autorisation peut également
pratiquer à l'endroit d'un patient une telle sédation-analgésie ou une telle anesthésie générale si elle est
requise pour fournir un traitement médical spécialisé dispensé par un dentiste
avec lequel il a conclu une entente en vertu de l'article 507.»
Le commentaire : Cet amendement vise à
introduire dans les conditions d'exploitation d'un centre médical spécialisé prévues pour les articles 503 à
512 un nouvel article qui reprend les dispositions de l'article 566
particulières aux titulaires d'une autorisation pour l'exploitation d'un
centre médical spécialisé.
La
Présidente (Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement introduisant l'article 501.1... 507.1, pardon?
M. Fortin : Si je comprends bien votre commentaire, M. le ministre, on réintroduit
quelque chose qui existe déjà, là.
M. Dubé : Me Paquin,
peut-être, pour préciser, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. En fait, c'est
effectivement un déplacement. Le projet de loi, à l'article 566, va prévoir, dans la section qui concerne les
pratiques interdites, un article qui vise à dire que les traitements qui sont faits sous anesthésie générale, ou sous
certaines anesthésies régionales, ou encore sous une sédation-analgésie
qui sont visés dans l'article 507.1, ça ne peut être fait qu'aux fins de
prodiguer un traitement médical spécialisé dans un CMS ou dans un établissement. L'inconvénient de l'article 566,
c'est qu'il en dit beaucoup dans un même article, ce qui le rendait
moins clair à certains égards, alors on l'a éclaté en plusieurs dispositions
pour venir dire : 507.1, c'est : Voici,
ça peut être fait dans ce cas-là par le titulaire de l'autorisation pour les
fins des traitements qu'il est autorisé à fournir par la loi et son autorisation. Il va y avoir une
disposition équivalente qui va être introduite à l'égard des établissements.
Et la pratique interdite, à 566, ça va
être : Il est interdit de faire de l'anesthésie générale, de l'anesthésie
régionale ou de la sédation-analgésie
profonde, sauf lorsque c'est permis en vertu de 507.1 et de l'autre article qui
concerne les établissements.
M. Fortin : O.K., ça va. Et là on va se tourner vers le... je crois, la
seule personne qui a un diplôme médical autour
de la table pour peut-être nous éclairer sur des anesthésies régionales de type
tronculaire ou du type bloc à la racine d'un membre, excluant le bloc digital. Si on peut essayer de comprendre
qu'est-ce qu'on est en train de légiférer, ce serait utile.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr Bergeron.
M. Dubé : Ce n'est sûrement pas
à moi que vous vous adressez, alors je vais laisser docteur...
M. Fortin : ...
• (17 h 20) •
M. Bergeron
(Stéphane) : Faisons un petit cours, Mme la Présidente, faisons
un petit cours d'anesthésie. Donc, évidemment,
une anesthésie générale, tout le monde comprend ce que c'est. On a parlé, tout
à l'heure, de sédation-analgésie profonde,
donc c'est l'utilisation de médicaments par les veines pour déprimer l'état de
conscience, puis il y a des critères pour
indiquer quand est-ce qu'on est léger, puis là il y a... ce n'est pas ce qui
est visé, on peut le faire dans différents centres, modéré ou profond,
où là c'est restreint en termes d'accès.
Finalement, on parle ensuite des anesthésies. Il
y a l'anesthésie locale, où vous coupez, faites une plaie, on injecte au niveau
de la peau. Ça s'appelle une anesthésie locale, et ce n'est pas réglementé ou
régi par ce qui est ici.
Un bloc
digital, c'est une manière de bloquer... de geler un doigt au complet ou un
orteil au complet en injectant des deux côtés. C'est quelque chose de
quand même courant et considéré comme n'étant pas très sérieux ou à risque.
Les
autres, on parle d'anesthésie tronculaire, là, donc on va parler d'épidurale,
de rachi, de choses comme ça, donc vous
comprenez que, là, on va anesthésier de façon plus profonde — généralement,
on le fait pour de bonnes raisons, c'est-à-dire
que c'est habituellement associé à des interventions plus importantes — ou
à un bloc à la racine d'un membre, on
comprend qu'on va geler tout un membre, soit un bras soit une jambe, et, encore
là, c'est associé, généralement, avec des types d'interventions qui sont
limitées à des choses qu'on va voir dans des CMS ou dans des établissements.
M. Dubé :
Je n'aurais pas dit mieux.
M. Fortin : Pouvez-vous même répéter?
M. Dubé :
Non.
M. Fortin :
Non? O.K.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Dubé :
J'ai une grande confiance au Dr Bergeron.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal :
...information.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Marissal : Non, mais j'avais bien deviné le tronculaire,
j'avais... si j'avais eu un choix de réponse, j'aurais mis «épidurale»,
mais, bon, le reste... Merci pour le cours.
M. Dubé :
...
M. Marissal :
Oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant l'article 507.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Donc, le nouvel article 507.1 est adopté.
508.
M. Dubé :
On va continuer d'apprendre.
Alors :
«508. Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé non participatif doit offrir
aux personnes qui reçoivent auprès de ce centre [de chirurgie] une chirurgie ou
un autre traitement médical spécialisé, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une personne ou d'un
groupement autre qu'un établissement avec lequel il a conclu une entente et vers lequel il dirige ces
personnes, tous les services préopératoires et postopératoires normalement
associés à cette chirurgie ou à cet autre
traitement médical spécialisé, à l'exclusion des services liés aux
complications qui nécessitent une hospitalisation, de même que tous les
services de réadaptation et de soutien à domicile nécessaires à leur
complet rétablissement.
«Le titulaire de
l'autorisation doit informer toute personne qui désire recevoir auprès du
centre une chirurgie ou un autre traitement
médical spécialisé qu'elle doit obtenir ces services préopératoires,
postopératoires, de réadaptation et de soutien à domicile auprès du
centre ou auprès d'une personne ou d'un groupement autre qu'un établissement. Le titulaire de l'autorisation doit également
informer cette personne de l'ensemble des coûts prévisibles des services
qu'elle devra ainsi obtenir.
«Les
obligations prévues aux premier et deuxième alinéas s'appliquent également aux
titulaires de l'autorisation pour
l'exploitation d'un centre médical spécialisé participatif à l'égard des
traitements médicaux spécialisés dispensés au sein de ce centre qui sont non assurés ou considérés comme non
assurés en vertu de la Loi sur l'assurance maladie.
«Le
coût des services médicaux obtenus auprès d'une personne ou d'un groupement en
application du premier ou du troisième alinéa ne peut être assumé par la
Régie de l'assurance maladie du Québec.
«Toutefois,
lorsqu'une chirurgie ou un traitement médical spécialisé est dispensé dans le
cadre d'une entente visée à l'article 447 ou d'un mécanisme d'accès
à des services spécialisés mis en place en application de l'article 194, Santé Québec peut permettre au titulaire de
l'autorisation de ne pas satisfaire aux obligations prévues au présent
article.»
Le
commentaire : Cet article vise à éviter qu'il n'y ait transfert vers les
établissements publics et privés d'une partie de l'épisode de soins posés par les médecins qui sont des professionnels
non participants au sens de la Loi sur l'assurance maladie ou des soins
qui ne sont pas assurés et qui sont considérés non assurés en vertu de cette
loi.
À cette fin,
il impose au titulaire d'un centre médical spécialisé l'obligation de s'assurer
d'offrir à ses clients tous les services préopératoires et
postopératoires normalement associés au traitement médical spécialisé offert de
même que tous les services de réadaptation et de soutien à domicile nécessaires
à leur complet établissement.
L'article 506
prévoit certaines exceptions à cette obligation : pour les services liés
aux complications qui nécessitent une
hospitalisation; lorsque le traitement médical spécialisé est offert par un
centre médical spécialisé qui est lié à Santé Québec par une entente
conclue en vertu de l'article 447 du projet de loi; et lorsque le
traitement médical spécialisé est offert dans le cadre d'un mécanisme d'accès à
des services spécialisés mis en place en application de l'article 194.
L'article 508
permet au titulaire de l'autorisation de s'acquitter lui-même de l'obligation
qui lui incombe ou de le faire par l'intermédiaire d'un tiers autre
qu'un établissement.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet article? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Dans les commentaires, là — je vais lire dans le commentaire parce
que c'est plus digeste que l'article de loi
comme tel, là — «à
cette fin, il impose au titulaire d'un centre médical spécialisé», je présume
qu'on aurait dû ajouter, ici, «non
participatif», là, puisque c'est de ça dont il est question? Dans les
commentaires, je suis bel et bien dans les commentaires, là.
M. Bergeron
(Stéphane) : Attendez. Bien, en fait...
Une voix : Ici,
là.
M. Bergeron (Stéphane) : O.K. On vise les non participatifs, mais on vise aussi
les services non assurés à l'intérieur des participatifs, là.
M. Marissal :
Oui, je comprends. Mon point reste le même, là. «Il impose au titulaire
d'un centre médical spécialisé l'obligation
de s'assurer d'offrir à ses clients tous les services [préop,] postopératoires
normalement associés au traitement médical...» De un, qui vérifie ça?
Puis qui...
M. Dubé :
Qui vérifie quoi?
M. Marissal :
Qui vérifie que c'est bel et bien le cas, qu'on...
M. Dubé :
Qu'on informe?
M. Marissal :
...bien, qu'on s'assure d'offrir, pas juste d'informer.
M. Dubé :
Ah! O.K.
M. Marissal :
Mais informer, vous avez raison, M. le ministre, parce que ça fait partie
du préop et même du postop, là, on a bien
des questions. Puis le patient, là-dedans, il est profane, le plus souvent, et
il est un peu plus préoccupé par son
état de santé que par le code de la loi, tu sais, puis il ne le sait pas.
Alors, qui vérifie que c'est bel et bien le cas, là, dans le continuum, là, de tous ces patients-là, qu'effectivement ils
reçoivent tous les services préop — bon,
je présume que pendant l'opération ça va, là, c'est fait correctement — puis
après?
Des voix :
...
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce que vous avez besoin d'une suspension?
Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
Mme la Présidente. Pour deux choses. Un, il pourrait y avoir une surveillance,
mais sur un aspect exécuté par la RAMQ indirectement parce que, s'il y avait de
ces services-là qui étaient facturés par des professionnels participant
en pré ou en postopératoire, la RAMQ a toujours un droit de visite et de
regard.
L'autre chose, c'est
qu'à l'intérieur du projet de loi n° 15, c'est une
responsabilité de Santé Québec que de s'assurer
de la conformité, notamment c'est Santé Québec qui délivre les autorisations.
On comprend que c'est des conditions
assujetties ou des règles, des «rules of engagement», des conditions
assujetties à cela, et donc Santé Québec a un droit de regard là-dessus.
M. Marissal :
O.K. Bien, je vous pose la question parce que vous savez comme moi qu'il y
a plusieurs des intervenants qui sont venus, il y a déjà un bon moment, là, aux
audiences publiques, aux consultations particulières, dont le MQRP, mais il y en a eu d'autres qui sont venus nous dire :
Attention, ici, là, parce que... en particulier avec les non participatifs, purement privés privés, toute
chirurgie a un risque de complications, ça va de soi, là, dès qu'on ouvre
ou qu'on touche, vous le savez mieux que moi. Après ça, si ça ne se passe pas
comme prévu, puis je ne dirais même pas «si
ça dégénère», mais mettons que ça dégénère, là, le patient se retrouve à
l'hôpital, puis les groupes comme MQRP nous disent : Il y a comme
une forme d'injustice, là, parce que, finalement, la clinique privée ou la
clinique affiliée participative fait une
partie du travail, ensuite le patient se retrouve dans la nature, il est chez
lui, ça ne va pas, la plaie dégénère,
fibrillation cardiaque, n'importe quoi peut arriver, là, bien, il se retrouve
dans une ambulance puis à l'hôpital. Puis quel a été le suivi vraiment
fait auprès de la clinique? On ne sait pas.
• (17 h 30) •
La
Présidente (Mme Poulet) : Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, un, évidemment, la situation décrite n'est pas celle qui est
visée et recherchée. Il faut avoir des mécanismes, je dirais, pour avoir
vécu de l'autre côté, du côté des établissements, que de telles situations que vous décrivez, M. le député, et qui, je ne le
nierai pas, arrivent, ont tendance à hérisser le poil des
professionnels, médecins et non-médecins, qui doivent prendre en charge ces
complications-là. Donc, généralement, on en entend parler à haut niveau
relativement rapidement parce que les gens disent : Écoutez, voyez, il a
été opéré à l'extérieur dans un contexte
privé, puis, voilà, c'est nous autres, le système public, qui avons à le
prendre en charge. Puis c'est une
complication qui arrive la fin de semaine, c'est une complication qui arrive le
soir, moi, je suis obligé de me déplacer
alors que... Ça fait que ce sont des situations qui sont rapidement escaladées.
Est-ce qu'elles sont suffisamment bien
captées? Est-ce qu'un mécanisme devrait être mis en place pour mieux les
capter, faire... les faire refléter aux gens qui ont la responsabilité d'émettre les permis et autorisations? Je pense que, quand on y pense,
Santé Québec, étant à la fois
l'organisme émetteur de cela et celui qui va devoir prendre en charge lesdites
complications puis fournir les services, va probablement être mieux
placé parce que ça va être la main gauche et la main droite de la même entité,
alors que, présentement, c'est capté par les établissements. Alors, c'est le
ministère ou le ministre qui émet... ça fait qu'il y a un petit... il peut y
avoir une bribe d'information qui va pouvoir transiter plus facilement à
l'intérieur de Santé Québec.
M. Marissal : O.K., bien, j'espère
sincèrement que vous avez raison, puis je n'ai pas de raison de croire que
votre expérience terrain vous ne dit pas ça, mais on est un petit peu... et
prenez-le pas mal, mais on est un petit peu dans l'anecdote, là, c'est-à-dire qu'on s'en parle entre nous, mais il n'y a pas
vraiment de registre. Il y a-tu vraiment un suivi qui est fait? Je comprends que, si, dans une
région, chaque fois qu'un patient sort d'une clinique x, il se retrouve à
l'hôpital trois jours après, je pense
qu'on va faire le lien. À un moment donné, ça va aller, là. Mais moi, je veux
m'assurer qu'on ne relâche pas ces
patients-là après avoir fait le travail, puis qu'il n'y a pas de suivi,
nécessairement, de qualité qui est fait puisque, comme le on sait, des
complications peuvent arriver.
M. Bergeron
(Stéphane) : Monsieur... Mme la Présidente, donc, un, je suis d'accord
avec les propos du député à l'effet qu'il faut bien capter... Je pense
qu'honnêtement... Un, vous parlez de l'anecdote, et ce n'est pas dans un sens péjoratif, ces cas-là, on en entend parler.
Maintenant, est-ce que moi, comme ex-DSP, où ça me remontait parce que ça soulève l'ire de certaines personnes
autour, et c'est un euphémisme... est-ce que cette information-là, par la
suite, était transférée? Probablement pas, puis je pense qu'on a une
occasion de mieux capter la situation, ici.
Puis il faut se
rappeler qu'il va y avoir des processus qualité, autorisation. Je pense qu'on
enchâsse un peu mieux l'émission des autorisations qu'on ne le faisait. Et donc
on a une occasion de mieux faire, parce que vous avez raison qu'on peut faire
mieux sur le sujet. Nous avons... Moi, je me remets dans mes anciens souliers,
là, il y a un an ou deux ans, j'ai appelé
des CMS non participatifs pour leur dire que c'était leur responsabilité de
prendre en charge tel patient qui était à l'intérieur de mon urgence
présentement, mais vous avez raison qu'on est dans l'anecdote puis que ça doit
être mieux fait.
M. Marissal :
O.K., puis j'insisterais aussi, M. le ministre, et puis vous ne serez pas
surpris de m'entendre dire ça, que, même si
on avait Santé Québec, qui est une société d'État, politiquement, le ministre
ou la ministre — peu
importe, je ne vise pas la personne, je vise
l'institution — a une
responsabilité de suivi aussi envers les patients, puisque ce sont les
citoyens, puis parfois même les plus vulnérables, qu'on ne peut pas juste
abandonner dans le système. Je demande à
voir avec le fonctionnement de Santé Québec, mais ça, de toute façon, l'avenir
nous le dira, là. Je ne ferai pas... Je ne referai pas ce débat-là, mais
je pensais utile d'insister sur ce point-là.
M. Dubé :
D'accord.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 508 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, article 509, je pense que vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé :
Un petit amendement. Je vais commencer par lire 509 :
«Le
titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
est tenu de s'assurer que sont suivies, au sein du centre, des pratiques reconnues en matière de qualité des
services cliniques, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à leur
pertinence et à leur efficacité.
«Sont
considérées comme des pratiques reconnues, entre autres, les pratiques qui
répondent aux normes prescrites par Santé Québec en application de
l'article 66, le cas échéant.»
Cet
article prévoit... Le commentaire : Cet article prévoit que le titulaire
de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé est tenu de s'assurer que sont suivies, au
sein du centre, des pratiques reconnues en matière de qualité de services
cliniques.
L'article 509
du projet de loi complète les dispositions des articles 65 et 66 du projet
de loi relatives au programme national
sur la qualité des services. Il prévoit à cette fin que parmi les pratiques
reconnues qui doivent être suivies au sein d'un centre médical spécialisé il y a les pratiques conformes aux normes
que peut prescrire Santé Québec dans le cadre de ce programme.
Et l'amendement, que je me
permets de lire tout de suite :
Remplacer le premier
alinéa de l'article 509 du projet de loi par le suivant :
«Le titulaire de
l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé est tenu de
s'assurer que sont suivies, au sein du centre, des pratiques reconnues dans les
matières suivantes :
«1° la gouvernance et
les moyens propres à assurer la qualité des services, notamment en ce qui a
trait à leur sécurité, à leur pertinence et à leur efficacité;
«2° la gouvernance et
les moyens propres à prévenir et à contrôler les infections associées à sa
prestation de services.»
Cet
amendement précise que parmi les pratiques reconnues qui doivent être suivies
au sein d'un centre médical spécialisé
il y a également celles concernant la gouvernance et les moyens propres à
prévenir et à contrôler les infections associées
à sa prestation de services. Rappelons que le programme national sur la qualité
des services viendra appuyer ces centres dans le suivi de ces pratiques.
Et on voit à l'écran
l'article 509 amendé par les amendements que je viens de vous lire.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est ce qu'il y a des interventions sur cet
amendement?
M. Marissal :
Disons qu'on ne réinvente pas la roue, ici, là. Ça, ça existe déjà, là.
M. Dubé :
...qu'on peut faire à la LSSSS,
là, sont au niveau de 333.4, 333.4.1 de la LSSSS, puis je ne sais pas
s'il y a plus de détails du Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Mme la Présidente, bien, je pense que nous sommes
beaucoup plus précis en termes des attentes sur les obligations. Notamment, à
la lueur de la pandémie qu'on a vécue, malheureusement, on a tenu à spécifier
l'importance de la prévention et du contrôle des infections et qu'il devait y
avoir un focus là-dessus. On va le revoir à
quelques reprises, ce genre de libellé là où on assujettit ou on informe les
titulaires des autorisations qu'ils doivent
porter une attention particulière sur les pratiques en termes de PCI puis sur
les pratiques en termes de gouvernance et de qualité de services.
M. Marissal :
Moi, ça me sonne une cloche. On a vu ça ou on s'est donné rendez-vous à
509?
M. Bergeron
(Stéphane) : On l'a déjà vu.
Des voix :
...
M. Bergeron
(Stéphane) : ...et suivants.
M. Marissal :
323 et suivants.
M. Dubé :
Oui, vous avez raison, encore une
fois, Me Paquin : «L'établissement doit suivre des pratiques reconnues
en matière de qualité de services[...], notamment en ce qui a trait à la
sécurité», puis on avait un amendement qui ajoutait la PCI.
M. Marissal :
Tout ça pour les établissements, oui.
M. Bergeron
(Stéphane) : Ça, c'était pour les établissements publics et les établissements
privés.
M. Dubé :
C'est ça, bonne remarque, M. le député.
M. Marissal :
Bien, ça me va, Mme la Présidente. C'est cohérent, oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 509 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (17 h 40) •
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 509 adopté...
adapté... amendé?
Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 509 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : M. le ministre, il y a un 509.1?
M. Dubé :
J'y arrive, vous êtes trop rapide pour moi, Mme la Présidente.
Alors :
«509.1. Il appartient au plus haut dirigeant du titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé de voir à ce que les
pratiques reconnues dans les matières visées au paragraphe 2° du premier
alinéa de 509 soient suivies.
«À cette fin, ce
dirigeant doit confier à certaines personnes faisant partie du personnel et à
certaines autres personnes qui exercent
leurs activités au sein du centre ou à un comité composé de celles-ci les
responsabilités de veiller à la mise en oeuvre de ces pratiques, au
respect des mesures de prévention et de contrôle des infections associées à la
prestation de services et à la détection des situations qui leur sont
contraires.»
Le
commentaire : Cet amendement propose l'introduction dans le projet de loi
d'un article 509.1 qui complète les dispositions du paragraphe 2° du
premier alinéa de l'article 509 — qu'on vient de lire — relatives aux obligations des titulaires de l'autorisation pour l'exploitation
d'un centre médical spécialisé en matière de prévention et de contrôle des
infections.
Il
précise ainsi que la responsabilité de la prévention et du contrôle des
infections incombe au plus haut dirigeant du titulaire de l'autorisation pour
l'exploitation d'un centre médical spécialisé et précise que celui-ci doit
confier à des personnes ou à des... ou à un comité certaines
responsabilités relatives à la prévention et au contrôle des infections.
C'est exactement ce
qu'on disait il y a quelques minutes, là, qu'il a fallu faire certaines
précisions concernant le PCI.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Marissal :
Oui, bien, rapidement, Mme la Présidente, sur la forme, là, ça, cet
amendement-là est arrivé aujourd'hui, ou c'était une liasse antérieure?
Une voix :
...
M. Dubé :
Vous avez entendu la réponse? Il était dans la liasse du mois d'août, mais
on les a quand même renvoyés aujourd'hui.
M. Marissal :
C'est la même que...
M. Dubé :
Oui, c'est la même chose, puis c'est à ça qu'on référait tantôt, que toute
la question du système de protection, du
contrôle des infections... de prévention et de contrôle des infections était la
base de ces changements-là, là, suite à la pandémie.
M. Marissal :
O.K., parce que j'ai précisé que mon commentaire était sur la forme. Si
c'était arrivé ce matin, je m'en serais étonné, qu'on débarque avec ça.
Maintenant, bien, je comprends que c'était...
M. Dubé :
Ça date du mois d'août.
M. Marissal :
Ça va comme ça. C'est bon.
La Présidente
(Mme Poulet) : S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant l'article, le
nouvel article 509.1, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors, le nouvel article 509.1 est adopté.
M. Dubé :
...un peu la même chose, je vais faire 509.2, si vous permettez.
La Présidente (Mme Poulet) :
Allez-y, oui, bien sûr.
M. Dubé :
Alors : «509.2. Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation
d'un centre médical spécialisé et l'établissement territorial institué pour la
région sociosanitaire où le centre est exploité doivent, par une entente conclue en vertu de l'article 445, convenir des
modalités selon lesquelles l'établissement territorial offre les services d'un médecin
pour conseiller sur la prévention et le contrôle des infections le plus haut
dirigeant du titulaire ainsi que les personnes ou le comité auxquels ont été
confiées les responsabilités visées au deuxième alinéa de l'article 509.1.
L'établissement territorial offre ces services compte tenu des ressources dont
il dispose ainsi que des priorités et des besoins de la région.
«Ce médecin exerce de
plus, au sein du centre, toute autre fonction relative à la prévention et au
contrôle des infections que peut prévoir le règlement pris en vertu de
l'article 66.»
Je vais lire le
commentaire, bien que ce soit assez évident, ici : Cet amendement propose
l'introduction dans le projet de loi d'un article 509.2 qui complète les
dispositions du paragraphe 2° de l'article 509 et de 509.1 et qui prévoit
qu'une entente doit être conclue afin de prévoir les modalités selon lesquelles
un médecin fournit en temps utile les conseils nécessaires en matière de
prévention et de contrôle des infections.
Un règlement peut prévoir que le médecin exerce
d'autres fonctions au sein du centre.
La
Présidente (Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Marissal :
Oui, Mme la Présidente. Donc, je comprends, là, qu'aussi bien 509, 509.1,
509.2, dans l'état actuel de la législation,
donc, la LSSSS, on vient le préciser, là. Ce n'était pas à ce point précis ou
même ce n'était pas là du tout?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, non, ce n'était pas là
du tout. Puis je soulignerais que ce sont des articles miroirs de 323,
323.1, 323.2 pour les établissements privés.
M. Marissal :
O.K., ça va. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article
509.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Donc, le nouvel article 509.2 est adopté. Je pense
que vous avez un autre...
M. Dubé :
Oui, dans la même veine.
La Présidente
(Mme Poulet) : Allez-y.
M. Dubé :
«509.3. Les services assurés par le régime institué par la Loi sur l'assurance
maladie ne peuvent être dispensés à distance par un professionnel de la santé,
au sens de cette loi, qui exerce sa profession dans un centre médical
spécialisé participatif que dans les cas et aux conditions que Santé Québec
détermine par ce règlement.»
Je
vais lire le commentaire : L'amendement a pour but de reprendre dans le
projet de loi l'obligation, introduite à
la Loi sur les services de santé et les services sociaux par la loi visant à
augmenter l'offre de services de première ligne par les médecins omnipraticiens
et à améliorer la gestion de l'offre, pour les professionnels de la santé
participants exerçant en centre médical
spécialisé participatif de se conformer à certaines conditions pour la
dispensation de services à distance.
Ces conditions seront
prévues dans un règlement de Santé Québec.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Marissal : Ça reste assez large, là,
par règlement à venir. En principe, on ne peut pas jusqu'à ce qu'on le puisse.
Pouvez-vous êtes un peu plus précis sur ce qu'on pourrait permettre ou pas, là?
La Présidente
(Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, Mme la Présidente, ce qui est là reprend quelque chose qui existe
actuellement mais qui n'est pas
encore en vigueur dans la LSSSS, pour lequel les règlements sont en préparation
en ce moment. Il y a d'ailleurs une première version du règlement en question
qui a été publiée à la Gazette officielle. Toutefois, la mémoire étant une qualité qui... une faculté qui oublie,
je vais devoir, si vous le permettez, passer la parole à une de mes collègues
qui a travaillé sur le dossier.
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors, si vous voulez vous identifier, s'il vous
plaît.
Mme G. Côté
(Geneviève) : Oui, Geneviève G. Côté, avocate à la Direction des
affaires juridiques, Santé et Services sociaux.
On
parle de conditions... dans la version qui a été prépubliée, là, pour
lesquelles il y a encore des discussions, là, mais on parlait, là, de
conditions de consentement, de conditions... de corridors de services pour
rattraper en présentiel, là, une consultation qui se serait faite à
distance.
On
a des conditions aussi sur... bon, aviser des risques liés aux modalités
technologiques, c'est quand même lié au consentement sur... Il y a des choses qui peuvent se faire à distance,
il y a des choses qui ne peuvent pas se faire à distance.
Ça
fait que c'est un peu le genre de critères. C'est quand même assez général, là,
l'idée n'étant pas d'être limitatifs, mais de prévoir un certain cadre
pour éviter les dérapages.
M. Marissal :
O.K., bien, merci, Me Côté, content de vous revoir et de vous entendre de
nouveau. Ça, c'est dans la dernière Gazette
officielle ou... C'est récent, ça? On va le retrouver, là, mais je ne l'ai
pas eue encore. C'est sur ma table de chevet, hein, la Gazette.
Mme G. Côté (Geneviève) : En
fait, la première version a été prépubliée il y a quand même un bout de temps,
je me demande si ça ne fait pas presque un an, mais il y a eu des travaux, il y
a eu des discussions. On a reçu beaucoup, beaucoup de commentaires. Puis, je
vous dirais, il devrait y avoir une seconde version assez prochainement, mais
je pourrais vous ressortir la date exacte, là, je pourrais transmettre
l'information, mais ce n'est pas récent, là.
M. Marissal :
O.K., c'est bien pour moi. Merci.
La
Présidente (Mme Poulet) : S'il n'y a pas d'autre... Est-ce que maître... Le
député de Pontiac, est-ce que vous avez une intervention?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le
nouvel article 509.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Donc, le nouvel article 509.3 est adopté. Article 510.
M. Dubé : Très
bien. «Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé doit nommer un directeur médical. Ce dernier doit être choisi
parmi les médecins qui y exercent leur profession.
«Sous l'autorité du titulaire de l'autorisation,
le directeur médical est responsable :
«1° d'organiser les services médicaux et
dentaires, le cas échéant, fournis au sein du centre;
«2° de s'assurer de la qualité et de la sécurité
de ces services;
«3° de voir à la mise en place et au respect de
procédures médicales normalisées pour toute chirurgie ou tout autre traitement
médical spécialisé [disposé] au sein du centre;
«4° de prendre toute autre mesure nécessaire au
bon fonctionnement du centre.»
Le commentaire : L'article 510 du projet de
loi prévoit l'obligation pour le titulaire de l'autorisation pour
l'exploitation d'un centre médical spécialisé de nommer un directeur médical
parmi les médecins qui exercent leur profession au sein du centre.
Le deuxième
alinéa de cet article précise les responsabilités qui incombent au directeur
médical. Ces responsabilités concernent l'organisation, la qualité et la
sécurité des services médicaux et, lorsqu'une entente a été conclue en vertu de
l'article 507 du projet de loi, des services dentaires ainsi que le bon
fonctionnement du centre.
• (17 h 50) •
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des commentaires? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, là, ici, on parle... Là, est-ce qu'on... On n'est pas dans un
centre médical spécialisé qui est non participatif, là, on est dans
l'ensemble des centres médicaux spécialisés. Oui?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : O.K. Alors là, on vient dire que...
M. Dubé : Les deux.
M. Fortin : Les deux? O.K., parfait. Alors là, ici, dans... et je ne suis
pas en désaccord avec les quatre alinéas, là, qui sont mentionnés, mais est-ce
que d'avoir le lien avec l'établissement de santé de la région ou des régions, là, de
faire ce va-et-vient-là, cette...
parce que, de toute évidence, là, il y a des patients qui sont envoyés en CMS
par le CISSS, le CIUSSS d'une région. Est-ce que ça rentre dans
«organiser les services médicaux», ça, selon vous, ou est-ce qu'il ne devrait y avoir une obligation d'avoir un échange
ou une relation avec l'établissement de santé? Il me semble que ça doit relever
de... à tout le moins, ça doit relever du directeur médical, ça.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme la
Présidente, je ne suis pas sûr de bien saisir votre question, ça fait que je
veux y répondre adéquatement.
M. Fortin : O.K. Alors là, à l'article 510, là, on vient parler des responsabilités
du directeur médical d'un CMS, c'est
ça? O.K. Alors là, vous avez quatre tâches, là, disons, si je comprends bien,
là : organiser les services médicaux, assurer la qualité, voir à la
mise en place des procédures et au respect des procédures puis prendre toute
autre mesure nécessaire. Alors, il y a des CMS, là, qui font affaire
régulièrement, là... qui ont des interactions régulières avec les établissements de santé pour la référence de
patients, pour le suivi de patients, etc., pour l'allée et venue, là, d'un
patient vers un CMS et de retour vers son CISSS ou son CIUSSS. Est-ce
que cette relation-là ne devrait pas faire partie des responsabilités du directeur médical du CMS ou est-ce que vous
considérez que c'est organiser les services médicaux aussi?
La Présidente (Mme Poulet) : Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Mme la Présidente, pour moi, je considère ça comme
étant inclus dans le «organiser les
services médicaux». Pour revenir... Si on veut aussi... On mentionnait, tantôt,
certains exemples de CMS non participatifs dans lesquels le suivi des
patients ou des complications n'étaient pas assurés. Quant à moi, organiser les
services médicaux d'un CMS non participatif, à savoir qui contacter s'il y a
une complication le samedi ou autre, c'est de la responsabilité du directeur
médical du CMS de voir à cette organisation de services.
Et
donc je mentionnais, tout à l'heure, que j'avais eu à interagir comme... alors
que j'étais directeur des services professionnels, pour des cas qui nous
semblaient inappropriés d'être dans notre urgence alors qu'ils n'avaient pas
fait l'objet nécessairement d'un suivi qu'on
considérait qu'il était de la nature du CMS non participatif... bien, c'est de
parler à mon homologue pour lui dire : Excuse, mais j'aimerais
comprendre comment ça fonctionne chez vous. D'un autre côté, les exemples que vous donnez, dans les circonstances où il y a des
relations entre l'établissement, notamment dans une entente 108 et le CMS, les interrelations, tant l'avant, l'après,
comment ça se fait, ça aussi, c'est la responsabilité du directeur
médical.
M. Fortin : O.K. Si vous considérez que ça fait partie du premier
point, là, je suis prêt à vivre avec ça, mais effectivement, là, il me semble
que cette relation-là... parce qu'il y a toutes sortes de... oui, il y a la
référence de patients, là, puis tout ça,
mais ça va aussi dans le respect de leurs obligations. Mais, si vous considérez
que c'est inclus, moi, je peux me rendre à votre argument, Dr Bergeron.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : Oui,
Mme la Présidente. Moi non plus, je ne suis pas contre les quatre qui sont là.
Il me semble... puis je cherche, depuis tantôt, là, quoi, mais il me
semble manquer quelque chose par rapport à la relation avec les patients. On a souvent parlé de ça, là, depuis le
début du projet de loi, là, sur non seulement la dignité, mais le suivi, la
célérité, ne serait-ce que l'accueil des patients, et ça, c'est sur le
fonctionnement du centre, puis je comprends que ça doit être là parce qu'il
faut que le centre fonctionne, il faut que ça fonctionne rondement, là, puis il
y a l'organisation à faire, mais je ne vois pas grand-chose pour le patient
là-dedans, si ce n'est qu'assurer la qualité des services... la sécurité des
services, bien, évidemment, ça touche ça, là.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Mme la Présidente, j'allais répondre exactement la
même chose que le député vient de dire, là, que c'est quelque chose...
une notion qui est incluse dans la qualité des services, là.
M. Marissal : Bon, c'est bien,
j'ai répondu à ma propre question à laquelle vous avez... C'est troublant, la
télépathie. C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 510 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Article 511.
M. Dubé : «511. Le titulaire de
l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé doit, au plus
tard le 31 mars de chaque année, transmettre
à Santé Québec un rapport de ses activités pour l'année civile précédente. Ce
rapport indique le nom du directeur médical, celui des médecins de famille et
des médecins spécialistes, par spécialité, qui ont exercé leur profession au
sein du centre, le nombre de traitements médicaux spécialisés qui ont été dispensés au sein du centre, pour chaque
traitement indiqué à l'autorisation, ainsi que tout autre renseignement requis
par Santé Québec.
«Les renseignements ainsi fournis ne doivent pas
permettre d'identifier un client du centre.»
Le
commentaire : Cet article prévoit l'obligation pour le titulaire de
l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé de préparer un rapport annuel d'activité et de le
transmettre à Santé Québec au plus tard le 31 mars de chaque année.
L'article 511
du projet de loi précise également la teneur minimale du rapport et permet à
Santé Québec d'exiger, en plus, d'autres renseignements.
Le dernier alinéa vise quant à lui à protéger
l'identité des clients du centre.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, juste un
petit commentaire sur le dernier alinéa, là, «client», ça, ce n'est pas le
terme qu'on emploie d'habitude, on emploie
«patient», «usager». Je n'ai pas la mémoire exacte des 510 articles avant
qu'on a faits, mais...
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, c'est à dessein que ça a été rédigé comme ça. Les
établissements ont des usagers. Il y a une... La jurisprudence, du moins, dans
le domaine hospitalier, elle s'est prononcée
sur le fait que c'est une relation statutaire entre l'établissement et
l'usager. Il n'y a pas de contrat qui est fait. Il n'y a pas de question
de consentement. La personne se présente, l'établissement le prend en charge,
c'est un usager. Quand
on est dans les CMS, on est dans un domaine qui est purement contractuel, c'est
du privé, que ce soient des CMS participatifs ou non participatifs, donc
c'est pour ça qu'on a parlé, ici, de clients.
M. Marissal : O.K. Je me
doutais bien que c'était à dessein, là, cela dit, mais c'est parce que c'est un
terme qui nous amène du côté commercial ou
mercantile de la chose, normalement. Je comprends la nuance que vous faites,
que c'est contractuel, contrairement à l'hôpital, là, prenons le terme le plus
simple, là, que tout le monde comprend, que tu arrives en ambulance, tu ne signes pas un contrat, là, puis tu n'es
pas... tu es pris en charge parce qu'il y a une urgence, là. Je
comprends. C'est bon.
La
Présidente (Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 511
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
512, et je pense que vous avez un amendement.
• (18 heures) •
M. Dubé : Oui. Alors :
«512. Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé qui entend cesser ses activités
doit en aviser par écrit Santé Québec au moins 60 jours avant la date prévue de
la cessation. Il doit, de plus, en
aviser par écrit les personnes qui utilisent ses services et respecter toute
condition que peut lui imposer Santé Québec.»
Le
commentaire : Cet article prévoit l'obligation pour le titulaire de
l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé d'aviser Santé Québec de son intention de cesser ses
activités, et ce, au moins 60 jours avant la date prévue de la
cessation.
Le titulaire
doit, de plus, aviser ses clients et respecter les conditions que Santé Québec
pourrait lui imposer en vue de la cessation ordonnée des activités et de
la protection de la clientèle.
Et, l'amendement, je ne l'ai pas devant moi.
Peux-tu me donner l'amendement, s'il vous plaît? Merci.
Remplacer, dans l'article 512 du projet de
loi, «en aviser par écrit Santé Québec au moins 60 jours avant la date prévue de la cessation. Il doit, de plus, en
aviser par écrit les personnes qui utilisent ses services et respecter toute
condition que peut lui imposer Santé Québec» par «au moins 60 jours avant
la date prévue de la cessation, demander à Santé Québec la révocation de
son autorisation».
Le commentaire : Cet amendement vise à
remplacer un avis de cessation des activités d'un centre médical spécialisé par une demande de révocation, puisque,
vu l'amendement apporté à l'article 498, le titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un tel centre ne peut
cesser de l'exploiter tant que l'autorisation n'a pas été révoquée ou que son renouvellement
a été refusé.
Et on voit à
l'écran 512 tel qu'amendé pour tenir compte, justement, de la date prévue de
cessation et de l'autorisation de la révocation.
M. Fortin : Pouvez-vous descendre dans le commentaire? On peut-tu le lire? O.K. Quand vous dites... puis là je suis dans le
commentaire, là, mais «le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un
tel centre ne peut cesser de l'exploiter tant que l'autorisation n'a pas
été révoquée», ça, c'est si on n'est pas dans le 60 jours ou même si on
est passé le 60 jours? S'ils vous ont
donné 90 jours d'avis, là, et que Santé
Québec n'a toujours pas révoqué son
autorisation, est-ce qu'il est dans ses droits de fermer boutique?
La Présidente (Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, et on va le voir plus tard, quand on va arriver aux
dispositions sur la révocation, il y a des conditions à respecter. Les
conditions les plus exigeantes sont pour les établissements
ou les autres prestataires qui vont offrir de l'hébergement, ce qui est
généralement... en fait, pas d'hébergement,
normalement, dans un CMS, donc, vous me pardonnerez l'anglicisme, le
«phasing-out» des activités, normalement, devrait être rapide. Santé Québec,
dans ce cas-là, si elle constate que tout est correct, va devoir révoquer
à la demande du titulaire, pourvu que le court «phasing-out» soit respecté.
Donc, si la demande est faite dans le délai, normalement, ça devrait se faire.
M. Fortin : O.K. Alors, pourquoi venir mettre cette clause-là qui vient dire que,
même à l'extérieur de 60 jours, il ne peut pas cesser d'exploiter
tant que son autorisation n'a pas été révoquée?
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, c'est le délai de préavis qui est
déjà prévu, actuellement, dans la LSSSS, où on dit : Avant de
cesser d'exploiter un CMS, il faut donner un délai de 60 jours.
M. Fortin : O.K., mais... O.K., on va le prendre comme ça, là : moi,
j'exploite un CMS, je vous envoie, j'envoie à Santé Québec,
61 jours à... donc parfaitement dans les délais, là, mon intention de tout
arrêter. Si vous n'avez pas autorisé
la révocation, je ne peux pas arrêter rendu au jour 61?
La Présidente
(Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Hormis que, lorsque les conditions nécessaires pour obtenir la
révocation de l'autorisation sont remplies, Santé Québec n'a pas le choix de
révoquer, contrairement à l'octroi de l'autorisation qui est discrétionnaire.
On parle quand même d'une entreprise qui peut avoir des raisons légitimes de
cesser de fournir des services. Il y a des critères à respecter pour s'assurer
de respecter le droit des clients ou des usagers, mais une fois que les
critères sont remplis, la révocation va devoir être prononcée.
M. Fortin : O.K. Si les critères sont remplis, si le délai est
respecté, la révocation doit être offerte, autorisée?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Fortin : O.K. Alors, ça n'arrivera... Si j'ai rempli tous les autres
critères, là, le fait que j'ai envoyé mon avis 61 jours d'avance et que je
remplis tous les autres critères, je vais pouvoir cesser à la date que j'ai
mentionnée?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Fortin : O.K., ça me va.
La Présidente (Mme Poulet) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Par
rapport à ce qui existe aujourd'hui, c'est... Je présume qu'il y a déjà des
contrats, là, puis la loi ou le droit sur les contrats n'ont pas changé,
là, avec le projet de loi n° 15. Or donc, ça existe déjà, ça, j'imagine.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est-à-dire qu'actuellement, de la façon où c'est fait dans la loi, à ma
compréhension, ils n'ont pas besoin
de demander la révocation de l'autorisation pour cesser de fournir les
services, mais il y a un préavis de 60 jours qui doit être envoyé.
M. Marissal : Envoyé par le CMS
qui veut... qui va cesser ses activités.
M. Paquin (Mathieu) : Par le
CMS qui veut cesser ses activités. Ça doit être envoyé au ministre.
M. Marissal : O.K. Puis il y a
des cas? Il y a des cas de ça?
M. Dubé : ...parce que ceux
avec qui... Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : En fait,
je vais dire, pas à ma connaissance.
M. Dubé : Non,
et à la mienne non plus, parce que la plupart des CMS avec qui on a fait
affaire étaient, je le répète, là, par décret, et après ça on est passés
aux appels d'offres. Alors, il n'y a pas eu de cas, en ce moment, où des gens
se sont désistés.
M. Marissal : C'est récent,
oui.
M. Dubé : C'est très récent.
M. Marissal : O.K.
Bien, ça va, j'attendrai de voir les conditions de cessation d'activités, là.
Ça va pour le moment.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Bien, peut-être une chose, puis là vous allez peut-être me
dire : Bien là, vous vous contredisez, là, ça ne marche pas, vos
deux propos, mais, c'est ça, essayez de me suivre, peut-être, ça va faire
du sens, là, pour vous. Mais, tu sais, d'un
côté, là, je pense que c'est logique, si tous les critères sont respectés, que
quelqu'un puisse dire : O.K., je
mets fin à une telle date, puis c'est le premier argument que je faisais.
Est-ce que 60 jours, par exemple, c'est... Parce que, là, on fait, disons,
de plus en plus affaire avec des CMS, là, alors est-ce que... 60 jours,
dans un contexte où on est de plus en
plus dépendants de CMS pour offrir des chirurgies ou certains services, est-ce
que c'est assez pour que le réseau de la santé puisse se revirer de bord
et trouver d'autres solutions?
Je vous donne un exemple, là. Si, en
Outaouais... puis je pense qu'on l'a déjà utilisé, cet exemple-là, si vous
choisissez que toutes les chirurgies de cataractes se fassent maintenant en CMS
pour essayer de diminuer la liste, parce
qu'ils peuvent en faire plus par jour qu'une salle d'opération traditionnelle,
puis que vous choisissez : O.K., tout se fait en CMS, puis qu'à
60 jours de préavis ils vous disent «that's it, that's all», est-ce que
c'est assez pour que vous puissiez vous réorganiser dans le réseau?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme Poulet) : Dr Bergeron.
Des voix : ...
M. Dubé : Peut-être, c'est vous
qui pourrez y répondre, Me Paquin?
La Présidente (Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. En fait, puis on va le
voir, là, il y a des conditions de révocation là-dessus, mais il faut faire attention, il y a peut-être deux cas de
figure, c'est que l'entreprise qui remplit les conditions peut obtenir
la révocation de son permis, mais ça implique normalement qu'à ce moment-là
elle n'a plus d'obligation envers les
patients ou les clients. Si le CMS est lié par une entente de 108 avec un
établissement, normalement, il va falloir que ce contrat-là ait été dûment exécuté avant de demander la révocation
ou en avoir obtenu la résiliation du consentement de l'établissement.
M. Fortin : Il y a un contrat, dans le fond, il faut qu'ils remplissent leurs
obligations de contrat avant de pouvoir mettre la clé dans la porte, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, oui,
Mme la Présidente.
M. Fortin : O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? O.K.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 512 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Poulet) : Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement amendé... sur l'article 512 amendé? Non.
Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 512 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Poulet) : Parfait. Alors, je pense, M. le ministre, que vous
avez un nouvel article que vous...
M. Dubé : Un petit amendement
qui dit...
• (18 h 10) •
La Présidente (Mme Poulet) : 512.1.
M. Dubé : ...512.1, qui
dit : «Santé Québec peut, par règlement, prévoir toute autre condition
d'exploitation applicable à un centre médical spécialisé.»
Le commentaire :
Cet amendement vise à habiliter Santé Québec à prévoir, par règlement, d'autres
conditions d'exploitation que celles prévues aux articles 503 à 512
du projet de loi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Fortin :
...pas d'enjeu avec ça.
La
Présidente (Mme Poulet) :
Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 512.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article 512.1 est adopté. 513.
M. Dubé : Oui,
très bien. Alors, pour ceux qui nous suivent, premièrement, merci,
Dr Bergeron, de nous avoir conduits à travers la première étape,
c'est-à-dire les centres médicaux spécialisés.
On demande à
M. Gagnon de se joindre à nous, maintenant, pour le deuxième service que
nous avons identifié ce matin, qui s'appelle les dispositions relatives
aux résidences privées. Donc, encore une fois, on va suivre le même procédé,
c'est-à-dire sept ou huit articles qui portent sur l'autorisation de ces
résidences privées là pour aînés et ensuite des conditions d'exploitation.
Encore une fois, une autre dizaine d'articles dans cette section-là. Ça va?
Alors, allons-y pour les RPA :
«513.
Seule la personne ou seul le groupement qui satisfait aux critères
sociosanitaires prévus par règlement de Santé Québec et applicables à la catégorie de résidences privées pour
aînés pour laquelle cette personne ou ce groupement sollicite une autorisation peut être autorisé par
Santé Québec à exploiter une résidence de cette catégorie.
«Malgré le premier alinéa, une autorisation
temporaire peut être accordée à la personne ou au groupement qui ne satisfait pas à l'ensemble des critères
visés au premier alinéa, afin de lui donner l'occasion d'y remédier à l'intérieur
de la période de validité de cette
autorisation, si cette personne ou ce groupement satisfait néanmoins aux
conditions déterminées par règlement de Santé Québec.
«Lorsqu'elle
accorde l'autorisation temporaire visée au deuxième alinéa, Santé Québec doit
entamer un processus visant à régulariser la situation du titulaire de
l'autorisation.»
Le commentaire : Le premier alinéa de
l'article 513 du projet de loi énonce le principe selon lequel une
personne ou un groupement qui sollicite une autorisation pour l'exploitation
d'une résidence privée pour aînés doit respecter
les critères sociosanitaires prévus par règlement pour la catégorie à laquelle
appartient cette résidence pour obtenir cette autorisation.
Le deuxième alinéa de cet article apporte un
tempérament à ce principe et permet à Santé Québec d'accorder une autorisation temporaire à une personne ou un
groupement qui, sans satisfaire à l'ensemble des critères sociosanitaires
mentionnés précédemment, satisfait à d'autres conditions prévues par règlement.
Le titulaire de l'autorisation temporaire ainsi accordée devra, pendant
la durée de cette autorisation, parvenir à satisfaire aux critères
sociosanitaires.
À cette fin, le
troisième alinéa prévoit que Santé Québec devra, lorsqu'elle accorde une telle
autorisation temporaire, entamer un processus visant à ce que le
titulaire de l'autorisation temporaire en vienne à se conformer aux critères
sociosanitaires.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Fortin : Pouvez-vous nous dire ce que vous avez... Quand vous parlez de critères
sociosanitaires, là, vous faites référence à quoi, spécifiquement? Je
vous en donne une facile pour commencer, M. Gagnon.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Est-ce que ça serait possible de vous identifier, s'il vous plaît?
M. Gagnon
(Sylvain) : Sylvain Gagnon, sous-ministre adjoint à la
Direction générale des aînés et des proches aidants.
En fait, la
loi prévoit un certain nombre de conditions quant à la certification. On a...
Dans la loi, on parle de critères sociosanitaires
puis, dans le règlement d'application, on va parler de normes d'exploitation.
Donc, deux exemples, là, de critères sociosanitaires, c'est des critères
qui renvoient, par exemple, aux antécédents judiciaires ou un autre, par
exemple, là, sur les systèmes d'appels à l'aide. Donc, généralement, c'est
décrit.
M. Dubé : Les systèmes d'appel?
M. Gagnon (Sylvain) : À l'aide.
M. Dubé : À l'aide.
M. Gagnon
(Sylvain) : Donc, généralement, ce sont des normes qui sont
plus imposantes et qui, effectivement, doivent
être rencontrées à l'émission, donc, d'un permis, qu'il soit définitif, là...
en fait, d'une autorisation, qu'elle soit définitive ou qu'elle soit
temporaire.
M. Fortin : Quand je lis le deuxième alinéa, là, on vient parler de la
rectification. Les antécédents judiciaires, bien, ça ne se rectifie pas vraiment, mais, peut-être, votre exemple
d'un système d'appel à l'aide, là, ça peut être quelque chose qui peut se rectifier avec le temps, donc,
ça, c'est... quelqu'un pourrait faire une demande, là, puis avoir un permis
de RPA, pourrait recevoir cette
autorisation-là, même si, par exemple, il n'y a pas le système d'appel à l'aide
auquel vous faites référence, mais
avec une obligation, sous permis temporaire, de rectifier la situation d'ici la
fin du permis temporaire.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui. Mme
la Présidente, en ce qui concerne les critères sociosanitaires, il y en a 31 au
total, et, pour démarrer l'opération d'exploitation, ils doivent être tous
rencontrés. Donc...
M. Fortin : O.K. Alors, le permis temporaire, il permet quoi, s'il ne
permet pas l'opération?
M. Gagnon
(Sylvain) : Le permis temporaire va renvoyer, lui, à la
nécessité, au cours de l'année qui va suivre, là, de rencontrer
différentes normes d'exploitation qui sont prévues dans le règlement
d'application.
M. Fortin : O.K. Quand on dit, dans...
puis là je vais me référer au commentaire parce que c'est peut-être plus
simple, mais : «Le deuxième alinéa de
cet article apporte un tempérament à ce principe et permet à Santé Québec
d'accorder une autorisation
temporaire à une personne ou un groupement qui, sans satisfaire à l'ensemble
des critères[...], satisfait à
d'autres conditions prévues par règlement.» Alors, par exemple, quelqu'un qui
ne remplit pas les 31 critères, là, peut quand même avoir une
autorisation.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, les 31 critères sociosanitaires doivent être rencontrés. C'est une
obligation pour qu'il y ait une autorisation, qu'elle soit permanente,
là, ou temporaire.
M. Fortin : Mais ce n'est pas ce que ça vient dire, là, dans le deuxième alinéa. On
vient dire qu'il peut y avoir une autorisation temporaire, sans
satisfaire à l'ensemble des critères sociosanitaires.
M. Gagnon
(Sylvain) : En fait, il faudrait renvoyer, là, les explications au
règlement d'application, mais, cet élément-là,
on le voit essentiellement dans la situation où on... une nouvelle RPA va
ouvrir ses portes. Nécessairement, il doit y avoir émission, là, d'une
autorisation. L'autorisation se fait, elle, essentiellement, là, sur papier, de
sorte que... puis il y a une visite
qui peut se faire pour s'assurer de la conformité dans l'année suivant
l'autorisation qui couve à la date
d'ouverture. Le titulaire aura une année pour, effectivement, rencontrer les
normes d'exploitation qui, probablement, selon le texte... il faudrait vérifier, là, l'appellation, mais les normes
d'exploitation dont je réfère au règlement pourraient certainement être
incluses dans les critères sociosanitaires.
M. Fortin : O.K. Donc, l'autorisation temporaire, habituellement, elle
dure un an, si j'ai bien compris.
M. Gagnon
(Sylvain) : Maximum une année.
M. Fortin : Maximum.
M. Gagnon (Sylvain) : On
le verra un peu plus loin, que, dans des cas d'exception, elle pourrait être
renouvelée pour une autre année additionnelle.
M. Fortin : O.K., oui, il va falloir le voir plus loin, là, mais je ne suis quand
même pas certain que je vous suis, M. Gagnon.
J'aimerais ça savoir dans... c'est quoi, les circonstances qui font en... Parce que
je suis d'accord avec vous, là, quelqu'un qui opère une résidence de
personnes aînées devrait remplir l'entièreté des critères. Là-dessus, on va s'entendre, mais j'aimerais ça savoir sur quelles
conditions il peut, comme c'est indiqué dans le deuxième alinéa, là, avoir
cette autorisation temporaire là sans satisfaire à l'ensemble des critères.
M. Dubé :
Les 31 critères dont vous parliez tout à l'heure.
M. Fortin : Oui, parce que moi, je vois le risque, là : on donne une
autorisation temporaire, il y a 70 personnes qui emménagent, puis après ça
c'est facile de dire : Bien, bonne chance pour les sortir d'icitte, là, on
ne fera juste pas les changements
nécessaires. Puis, à la fin de l'année, qu'est-ce qui se passe? Donc, c'est
quoi, les... Disons que c'est beaucoup plus facile de s'assurer qu'ils ont les
31 critères, qu'on les respecte dans leur entièreté avant de leur permettre
d'avoir un résident sur place.
M. Gagnon
(Sylvain) : Précisément.
M. Fortin : O.K. Alors, pourquoi le deuxième paragraphe dans... le
deuxième alinéa, dans ce cas-là?
Des voix :
...
La Présidente
(Mme Poulet) : M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, il y a... sous réserve, là, je ne suis pas un juriste, là, mais il y a
probablement de la concordance de
texte à faire avec LSSSS... avec la loi, la LSSSS, qui, elle, renvoie à un
règlement d'application, puis le règlement
d'application, lui, va parler de critères sociosanitaires, mais il va également
parler de normes d'exploitation. Donc, c'est là que la différence va...
• (18 h 20) •
M. Fortin : Alors, quand on vient dire qu'il doit satisfaire à d'autres conditions
prévues par règlement, c'est... si on
ne remplit pas les critères sociosanitaires, il faut remplir ce qui est dans
les normes d'exploitation qui sont définies par règlement.
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément,
précisément, Mme la députée, puis il y a... dans le processus qui va conduire,
là, à une autorisation permanente, là, il y
a ce qu'on appelle, là, des... la nécessité d'avoir... de mettre en place
des... les ajustements ou les correctifs nécessaires pour rencontrer les
critères sociosanitaires ou les normes d'exploitation.
M. Fortin : Ah! mais vous le savez comme moi, qu'une fois que le permis
temporaire est accordé, que les résidents
sont arrivés, que la RPA est en service, c'est peut-être plus compliqué. Disons
que le gros bout du bâton, il est dans
les mains de la RPA, là, à ce moment-là, et puis il n'est plus dans... il n'est
plus dans les mains de Santé Québec, là.
Est-ce
que... Donc, est-ce que... je vais vous le dire comme ça, dans ce cas-là,
est-ce que les résidences qui ont déjà
bénéficié de cette provision-là, c'est-à-dire qu'ils ne remplissaient peut-être
pas l'entièreté des critères sociosanitaires mais qu'ils remplissaient les normes d'exploitation, ont par la suite,
après avoir obtenu un permis temporaire, modifié leur approche et rempli
tous les critères sociosanitaires?
M. Gagnon
(Sylvain) : En fait, c'est le principe général, c'est ça qui se passe.
Effectivement, les... Peut-être au risque,
Mme la Présidente, de... En tout cas, par précaution, là, puis par... pour
préciser, quand il y a émission d'une autorisation temporaire, c'est
fait en vertu des 31 critères sociosanitaires qui constituent, là, pour
l'essentiel, là, la base des activités, donc
on a l'assurance que l'opérateur est en mesure d'amorcer les opérations. À
l'usage, pendant l'année, on va
s'assurer que les différents gestes, différentes normes d'exploitation, la
tenue de dossiers, ces choses-là vont se faire, et puis c'est au terme
d'une première année que l'autorisation permanente pourra être donnée.
Mais je n'ai
pas de cas précis, à tout le moins, là, où il y a eu une incapacité, à terme,
de délivrer une attestation permanente,
mais c'est clair que... Un bon exemple, un critère sociosanitaire, puis je
termine avec ça, Mme la Présidente, un critère sociosanitaire, par exemple, la question des antécédents
judiciaires, s'il n'y a pas une réponse conforme aux attentes en ce qui concerne cet élément-là, il n'y
aura pas de... on ne délivrera pas une autorisation temporaire, très
certainement.
M. Fortin : O.K. Ça me va.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui.
Je suis en train de vérifier ça. Ça, M. Gagnon... Bonjour, d'abord,
rebonjour. Merci d'être là de
nouveau. Vous êtes revenu, donc on ne vous a pas trop traumatisé la dernière
fois, c'est bien. Est-ce que ça, ça a rapport au Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés qui
existe, en ce moment, dans la LSSSS? C'est ça, le rapport?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, Mme
la Présidente, oui.
M. Marissal : O.K.
Parce que, quand je vais à l'article 12 de ça, là... puis afin que je ne
dise pas de niaiseries, là, dans un règlement, là, c'est des articles
aussi, oui? 12... bien, en fait, dans la section III, Critères
sociosanitaires de certification : «L'exploitant d'une résidence privée
pour aînés doit, pour obtenir un certificat de conformité ou son
renouvellement, respecter les critères sociosanitaires prévus à la présente
section et applicables à sa résidence.»
De un, je ne les trouve pas nommément, là, les
31, ça, ce n'est pas tellement grave, là, je ne les apprendrai pas par coeur, mais,
à 12, je ne vois pas la possibilité d'avoir une autorisation temporaire, le
temps de se conformer.
La Présidente (Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, la réponse, elle vient dans plusieurs dispositions.
D'abord, vous
avez l'article 346.0.2 de la Loi sur les services de santé et services
sociaux, qui dit : «Nul ne peut commencer l'exploitation d'une résidence
privée pour aînés à moins d'avoir obtenu une attestation temporaire de conformité
de l'agence de la région où sera située cette résidence.»
L'article qui
suit, 346.0.3, va parler de l'obtention de l'attestation temporaire de
conformité, qu'il doit faire une demande à l'agence au moyen du
formulaire prescrit. Il y a des règles qui entourent la délivrance.
Et, quand on est dans le Règlement sur la
certification des résidences privées pour aînés, on va trouver, à la
section II, qui précède la section sur les critères sociosanitaires de
certification, les règles qui entourent l'attestation temporaire de conformité,
donc, aux articles 10, 11 et 12.
Alors, c'est
là qu'on va voir cette espèce d'étape préalable à la certification qui arrive
au bout d'un an, qui est l'attestation temporaire de conformité.
M. Marissal : Exact.
C'est bon. Je suis à la même place que vous. En ce moment, toutes les RPA...
bien, il y en a un paquet qui ferment, je ne sais plus il en reste
combien au Québec, là, mais toutes les RPA sont conformes aux 31 critères?
M. Gagnon (Sylvain) : En ce qui
concerne la conformité, il y a... on a un processus d'inspection qui permet, effectivement, de s'assurer qu'il y a le maintien
et respect des normes. Il pourrait arriver que l'exploitant ne respecte...
n'a pas maintenu les conditions, à ce
moment-là, il y a... ce qui est demandé... donnez-moi... c'est un plan de
correction qui est ordonné par le
CISSS... par les CISSS ou les CIUSSS, avec des délais de prescription précise
pour s'assurer qu'on va rencontrer,
là, les... on va remettre à jour, on va se remettre aux normes telles qu'elles
sont demandées dans le règlement d'application, notamment.
M. Marissal : O.K., puis, dans
quel cas, les CISSS et les CIUSSS n'existeront plus, comme tel, donc ce sera
Santé Québec de l'est de Montréal, qui continuera ce travail-là.
M. Gagnon (Sylvain) :
Précisément, monsieur...
M. Marissal : O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 513 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : 514.
M. Dubé : Très bien.
Alors : «L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une résidence
privée pour aînés porte sur le lieu d'exploitation de la résidence et sur la ou
les catégories auxquelles elle appartient.»
Le
commentaire : Cet article prévoit ce sur quoi porte l'autorisation
accordée par Santé Québec pour exploiter une résidence privée pour
aînés. Voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Ça va?
Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 514 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Article 515.
M. Dubé : «515.
L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés,
si elle est temporaire, est valide
pour une durée maximum d'un an et ne peut être renouvelée — c'est
un peu ce que vous disiez tout à l'heure.
«Malgré le premier alinéa, Santé Québec peut
prolonger la période de validité d'une autorisation temporaire pour une durée maximum d'un an en raison de
circonstances exceptionnelles, notamment si le non-respect d'un critère
sociosanitaire est attribuable à une cause échappant au contrôle du titulaire
de l'autorisation. Santé Québec peut assortir cette prolongation de conditions.
Le cas échéant, ces conditions constituent, aux fins de la présente loi, des
conditions d'exploitation de la résidence.
«Santé Québec doit, avant le terme de la période
de validité d'une telle autorisation, statuer sur l'octroi d'une autorisation régulière. À cette fin, elle peut
notamment considérer les motifs de révocation d'une autorisation d'exploiter
une résidence privée pour aînés prévus à la section I du
chapitre III.»
Le
commentaire : Le premier alinéa de l'article 515 du projet de loi
confère le caractère temporaire que l'autorisation temporaire pour
l'exploitation d'une résidence privée pour aînés a une durée d'un an et ne
peut être renouvelée.
Le deuxième
alinéa permet à Santé Québec de prolonger la durée de l'autorisation temporaire
de façon exceptionnelle et lui permet, dans un tel cas, d'assortir cette
prolongation de conditions.
Enfin, le
troisième alinéa impose à Santé Québec l'obligation de statuer sur l'octroi, au
titulaire d'une autorisation temporaire,
d'une autorisation régulière. Parmi les motifs pouvant justifier de ne pas
accorder une autorisation régulière,
Santé Québec peut retenir ce que le projet de loi prévoit pour justifier la
révocation d'une telle autorisation.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
M. Fortin : Alors là, si je comprends bien le deuxième alinéa, on peut
prolonger la durée de validité de l'autorisation
temporaire d'un an. Alors, une autorisation qui était valide pendant
un an peut l'être pendant une autre année, c'est ça? Oui?
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui, allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, Mme
la Présidente, oui.
M. Fortin : Et est-ce qu'il y a quelque chose qui l'empêche d'être renouvelé encore
pour une autre troisième année, puis une quatrième année, puis une
cinquième année?
M. Gagnon
(Sylvain) : Mme la Présidente, le projet de loi ne...
l'article ne prévoit pas qu'il y aura, effectivement, des délais
additionnels.
• (18 h 30) •
M. Fortin : O.K., mais je veux juste... Si c'est ça, la volonté, je veux juste
m'assurer qu'on le lit de la même façon, là. «Santé Québec peut prolonger la période de validité d'une
autorisation temporaire pour une durée maximale d'un an», parfait. Alors, est-ce que c'est suffisant pour
dire que ça ne peut pas être renouvelé à nouveau, ça? Est-ce que Me Paquin
considère que le temps finit à deux ans, puis on ne peut pas aller plus
loin, là?
La Présidente (Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Mme la Présidente, dans le contexte, je dirais que
oui, parce que le principe clair qui est établi au premier alinéa, c'est :
ça ne peut pas être renouvelé. Par la suite, j'arrive avec une exception très
clairement indiquée, c'est :
malgré le premier alinéa, ça peut être prolongé pour une durée maximale
d'un an en raison de circonstances exceptionnelles. Alors, à mon humble avis, dans ce contexte-là,
l'exception du deuxième alinéa est en interprétation stricte, c'est
un an, pas plus.
M. Fortin : O.K., parfait. Je m'en remets à l'humble avis de
Me Paquin.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
M. Marissal : Ça serait quoi,
par exemple, une cause échappant au contrôle titulaire de l'autorisation?
M. Dubé : M. Gagnon,
voulez-vous...
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, Mme
la Présidente. Un exemple pourrait être, par exemple, la vérification des
antécédents judiciaires, où là il pourrait y avoir des délais quant à la
capacité, là, de faire les vérifications, puis c'est probablement le genre
d'exemple, là, qui pourrait amener effectivement une extension, là.
M. Marissal : O.K.
Ça, ce n'est pas très rassurant, là, «une cause échappant au contrôle du
titulaire de l'autorisation», la vérification de ses antécédents
judiciaires?
M. Gagnon (Sylvain) : En fait,
du... L'exemple qui est donné ici réfère, là, non pas au fait qu'il y a un
doute, là, sur le titulaire, mais sur le
délai quant aux organisations qui doivent procéder, donc, aux vérifications,
là. Il n'y a pas de... Dans un autre
dossier, là, on a été en mesure... il y a eu des délais, quant à la
confirmation des autorisations qui devaient être données, justement, parce que, souvent, une fois dans les processus
d'autorisation, là, il y a des délais qui peuvent conduire ce genre de
situation là.
M. Marissal : Je ne suis pas
sûr que je comprends, là. Il y a déjà eu un délai, on va donner un autre délai.
Là, on est à deux ans d'autorisation
provisoire parce qu'on n'est pas capables de compléter la vérification des
antécédents judiciaires. Je comprends-tu bien?
M. Dubé : ...le meilleur
exemple, là, M. Gagnon. D'autres exemples? Parce qu'effectivement, pour
faire une vérification d'antécédents, ça semble un peu long, passer à deux ans.
Est-ce que...
M. Marissal : Bien,
surtout que ça devrait être fait en amont, avant même de donner la première
autorisation, là.
M. Dubé : Oui. Bien, c'est pour
ça que peut-être, si on avait peut-être d'autres exemples pour montrer
qu'est-ce qui est hors de contrôle de l'exploitant.
M. Gagnon
(Sylvain) : En fait, on a... j'ai demandé à ce qu'on puisse
effectivement avoir des cas d'espèce, là, sur le... Effectivement, ce
n'est probablement pas le meilleur exemple, là, vous avez tout à fait raison.
Mais je... on est en attente, là, d'une
réponse quant à des éléments qui pourraient justifier une prolongation
additionnelle d'une année.
M. Dubé : Mais,
dans votre... puis je sais, je me permets de faire le commentaire,
M. Gagnon vient de revenir avec nous depuis combien de temps, là?
M. Gagnon (Sylvain) : Six mois.
M. Dubé : Depuis
six mois, alors je ne sais pas s'il a eu la chance de voir ces exemples-là.
Alors, c'est pour ça, je pense, qu'on lui demande de vérifier avec ses
collègues, là, ce qu'il est en train de faire à l'instant.
M. Gagnon (Sylvain) : En fait,
on peut, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous désirez une suspension?
M. Dubé : Bien,
je ne sais pas, c'est beaucoup plus vous si vous aimez mieux qu'on prenne
quelques minutes. Parce que je
comprends, là, puis je pense que ça rassurerait aussi le député de Pontiac,
parce qu'on était dans le même débat
tout à l'heure, là, qu'est-ce qui fait qu'on prolonge, puis on ne veut pas...
Moi, j'ai beaucoup aimé, entre autres... Je pense que les deux points se
ressemblent, on ne veut pas avoir le bras dans le tordeur une fois qu'on a
commencé à donner une autorisation temporaire puis...
Alors, prenons peut-être quelques minutes,
M. Gagnon, puis on va vérifier, pour voir.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
suspension quelques minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 34)
(Reprise à 18 h 40)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on va reprendre nos travaux. M. Gagnon, je vous laisse la parole.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, l'exemple qu'on a sous les yeux, là, réfère au processus
de certification. Ce qui conduit, donc, à
l'autorisation permanente, là, c'est le fait qu'en sous-traitance, au moment où
on se parle, Agrément Canada doit faire l'évaluation de l'ensemble des
critères. Et il peut arriver, dans des situations où il y a un retard, donc,
dans l'ensemble, là, des évaluations à faire, que ça conduise effectivement à
l'incapacité de l'établissement, dans la première année, là, à autoriser, de
sorte que, dans cette situation-là précise, là, il pourra effectivement y avoir autorisation, donc, pour
extensionner d'une année la période, là, de l'autorisation temporaire, oui.
M. Dubé :
Je pense que...
M. Gagnon (Sylvain) : Mais là c'est en raison... par exemple, on l'a vu aussi dans certaines
situations, la charge qui va incomber, actuellement, c'est Agrément
Canada. Puis c'est le même organisme qui doit s'assurer de faire l'évaluation de l'ensemble, là, du près de
1 500 RPA, pour leur renouvellement aux quatre ans — on
va le voir un peu plus tard, là — des processus d'agrément. Ça
fait que ça, c'est probablement un bon exemple pour expliquer, là, le deuxième
paragraphe.
M. Marissal :
O.K. Bien, comme je vous dis, je ne les ai pas, les 31 critères, là,
puis... Mais moi, je pouvais plutôt imaginer
une RPA pour qui c'est vraiment en dehors de son contrôle, là, qui est dans un
lieu, par exemple, où la qualité de l'air est affectée, là. Il y a des
régions comme ça au Québec, là — on en connaît deux, trois, là, dont une pas loin d'ici — ce sera toujours en dehors du contrôle, ça
échappera toujours au contrôle, puis on n'y arrivera jamais, là. S'il y a une RPA à côté de la Fonderie Horne, là, puis
que c'est un des critères, là, je ne pense pas que... jamais qu'ils vont
y arriver, là. Donc, on ne va pas fermer la RPA pour autant, j'imagine, donc on
va renouveler, là.
Donc,
je ne sais pas si je me trompe, mais j'ai l'impression que ce n'est pas limité
à deux ans, là. Si c'est réellement en
dehors du contrôle, je présume que donner de l'air de qualité, ça va, là, mais,
quand c'est l'extérieur qui est malsain...
M. Gagnon
(Sylvain) : Mme la Présidente, là...
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui, allez-y.
M. Gagnon
(Sylvain) : Bon, suivant l'exemple que vous donnez, par exemple, il
est clair qu'avant qu'un promoteur soit...
travaille pour mettre en place une RPA, il y a différents permis qui doivent
être délivrés, ces choses-là, de sorte
qu'avec les autorités sanitaires, dans le cas qui nous intéresse, je comprends
que les avis vont préalablement se donner pour s'assurer qu'à terme on
n'arrive pas dans une situation où on va être dans l'incapacité de délivrer
l'autorisation permanente.
M. Marissal : Mais est-ce que je me
trompe en disant qu'en ce moment, là, dans la situation, là, on ne fait pas
exprès de fermer des RPA parce qu'elles ne rencontrent pas un ou deux des
31 critères, là? Bien, à moins que ce soit vraiment un danger de vie ou de
mort imminent, là.
M. Gagnon
(Sylvain) : Mme la Présidente, oui, vous avez tout à fait raison, là.
D'ailleurs, dans le règlement d'application,
ce qui est prévu, c'est que l'établissement... nos établissements actuels, là — ce
que sera Santé Québec — conviennent
d'une entente de collaboration pour, justement, soutenir les RPA pour
s'assurer, effectivement, de leur maintien puis de leurs conditions,
effectivement, pour poursuivre, là, la prestation de services. Mais, oui, il y
a plusieurs mesures qui sont en place, dont l'entente de collaboration qui doit
être convenue entre l'exploitant, là, de la RPA et le CISSS et le CIUSSS, pour
aller dans le sens que vous dites, M. le député.
M. Marissal :
Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 515 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait. Alors, maintenant, l'article 516.
M. Dubé :
Dans lequel il y aura un petit
amendement, là, qui suit, un peu le même genre d'amendements qu'on a
fait dans la section précédente.
Alors,
j'y vais avec 516 : «L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés, si elle est régulière, est valide pour une
période de quatre ans et peut être renouvelée.
«Six
mois avant la date d'échéance de l'autorisation, Santé Québec entame le
processus de renouvellement de cette autorisation auprès de son
titulaire.»
Je
vous lis l'amendement, parce que, comme je disais tout à l'heure, c'est la même
chose qu'on a faite dans la section
précédente. Alors, on supprime le deuxième alinéa de l'article 516 afin
d'assurer la cohérence des dispositions de 516 avec le projet de loi et
celles de l'article 501.
Cet
amendement supprime le deuxième alinéa de l'article 516 puisque ces
dispositions sont reprises par un autre article. Et là je ne me souviens
pas quel autre article, je pense que c'est... Est-ce que c'est...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah!
c'est ça. On rajoute 516.1 par la suite, un peu sur le même principe qu'on a
fait tout à l'heure. C'est ça. Donc, l'article, tel que modifié par le projet
de loi, madame... par l'amendement, on le voit à l'écran, c'est :
l'autorisation est accordée pour quatre ans.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Bien, moi, j'ai une... En fait, non, pas sur l'amendement. Peut-être sur
le texte principal, madame... oui, sur le texte principal. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Et
sur l'amendement?
M. Dubé : ...vous
n'avez pas de... d'enlever le deuxième paragraphe, vous n'avez pas de
commentaires? O.K. On le fera dans 516.1, au besoin, c'est ça?
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
est-ce que l'amendement est adopté? Est-ce que...
M. Fortin : Vous ne voulez pas l'adopter?
M. Dubé :
Bien non, mais je vous regardais. Je ne sais pas
si vous aviez un commentaire. J'étais suspendu à vos lèvres.
M. Marissal : Je pensais que
vous vouliez entendre ma voix, là, pas pour adopter.
M. Dubé : Ah! O.K.
M. Marissal : Non, je lui avais
fait signe, à la présidente, que je n'avais pas de commentaire.
M. Dubé : Je pensais que vous
aviez un commentaire. Excusez-moi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que l'amendement est adopté?
M. Dubé : Je pense que oui.
Des voix : Oui, oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
maintenant, l'article 516. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin : Quatre ans, là, quatre ans, c'est long et ça vient... Tu
sais, je comprends qu'il y a toutes sortes de processus de vérification au
cours de ces quatre années-là, les RPA ne sont pas laissées à elles-mêmes, là,
il y a des processus d'inspection, et tout ça. Mais, justement, parce qu'on les
vérifie régulièrement, qu'est-ce que ça donne, d'avoir une période pour laquelle le permis doit être renouvelé, rendu
là? Tu sais, on le renouvelle aux quatre ans, donc, en quatre ans, là, si vraiment on faisait de la
vérification sur les critères sociosanitaires, et tout ça, à travers le
processus de renouvellement, bien là,
ça va. Mais, tu sais, ce n'est pas comme si on laissait la RPA faire tout ce
qu'elle voulait pendant quatre ans, quand même, alors ça donne-tu vraiment
quelque chose d'additionnel, d'avoir une certaine durée pour laquelle
l'autorisation est bonne?
M. Dubé : Bien, je peux
peut-être commencer parce que, là, c'est plus une... je dirais, c'est plus une
question d'affaires, si j'ai bien compris votre question, puis elle est très
pertinente.
Un des grands
enjeux de ces propriétaires-là, en ce moment, c'est d'avoir de la visibilité.
Alors, vous avez raison, est-ce qu'ils aimeraient mieux, des fois, avoir
un contrat de 10 ans? Probablement, en termes de visibilité, pour être capables, des fois, d'avoir une meilleure source
de revenus à moyen terme, etc., quand il y a des aléas, perte de clients ou
perte, je dirais, d'usagers, dans notre cas. Alors donc, je pense que c'est...
la principale raison, c'est d'avoir un temps minimum où vous êtes capable d'amortir vos coûts puis d'avoir une
certaine visibilité de vos revenus. Je ne sais pas si je...
M. Fortin : Oui, oui. Non, non, c'est...
M. Dubé : Puis,
quatre ans, moi, je vous dis, là, parce que vous avez quand même une bonne
expérience d'affaires, ce n'est pas beaucoup. Ce n'est pas beaucoup,
quatre ans, quand on regarde comment ça prend de temps, amortir un immeuble,
etc., donc, moi, je pense que c'est un minimum.
M. Fortin : Bien, je ne suis pas en désaccord, je me demande si ça ne devrait pas
être, effectivement, plus long que
quatre ans, juste parce que... pour les raisons que vous avez décrites. Mais ce
n'est pas comme si on... ce n'est pas comme si, tu sais, au bout de quatre ans, là, on
revérifiait tout, tout, tout ce qu'on n'avait pas vérifié pendant quatre ans
non plus. Alors, ça ne sert pas vraiment à
grand-chose d'avoir cette période de quatre ans spécifique là, si on est
capables d'aider les résidences avec
une période plus longue. Moi, je ne pense pas que les résidences ont...
seraient plus à risque non plus, là.
M. Dubé : Mais,
en même temps... puis je vais laisser M. Gagnon, mais, en même temps, je
pense qu'on l'a vu dans les dernières années, il y a une grande
différence entre les petites puis les grosses, hein, vous le savez.
M. Fortin : Ça, c'est vrai.
M. Dubé : Oui. On a perdu beaucoup de petites, mais on a
gagné beaucoup de grosses, puis ce qui fait qu'au net on a plus de...
j'allais dire de lits, de chambres, de... je vais...
M. Fortin : De résidences, disons, oui.
• (18 h 50) •
M. Dubé : ...de résidences
qu'on en avait il y a deux ans, parce qu'au moins les... l'ouverture des grands
joueurs a compensé, heureusement, pour la perte de plusieurs petits. C'est
peut-être moins un enjeu avec les grands qu'avec les petits, je vous dirais ça,
là, c'est donc un autre raisonnement d'affaires que... je dirais, que ce
délai-là de quatre ans pour un joueur
comme... vous avez parlé de Chartwell tout à l'heure, ou les grands joueurs, je
ne veux pas faire de...
M. Fortin :
Non, non, mais ce n'est pas grave.
M. Dubé : Mais on se comprend
bien. Je pense que c'est peut-être très important pour les plus petits puis
peut-être moins important pour les plus grands. Ce serait ça, ma réponse.
M. Fortin : Je suis d'accord.
M. Dubé : Mais, si
M. Gagnon veut compléter ma réponse, là...
La Présidente (Mme Poulet) :
Allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) : Mme la
Présidente, en complément, l'expérience suggère que le fait de revenir aux quatre ans crée l'obligation du maintien des
conditions. Donc, si... quand on fait des visites impromptues, par exemple,
dans les RPA, on va effectivement observer, parfois, là, qu'on ne maintient pas
l'ensemble, là, des critères ou certains... certaines normes d'exploitation. Donc, à l'usage, aux quatre ans, donc,
ça permet effectivement aux autorités, effectivement, d'atteindre l'équilibre, de s'assurer qu'aux
quatre ans... Puis, dans un exercice d'appréciation de la qualité, là,
généralement, dans les processus
d'agrément, qu'on fasse les exercices aux quatre ans, ça permet justement de
mobiliser l'ensemble, là, des exploitants mais également du personnel
qui est au sein de la résidence, ce qui fait qu'en fait c'est un cran de sûreté qui amène une vigilance pour maintenir la
qualité continue, parce qu'on le voit malheureusement, quand on fait des
visites ou des inspections, il n'y a pas toujours le maintien, donc, des
conditions. Il faut revenir, effectivement, avec
des plans de corrections ordonnées. C'est dans ce contexte-là que l'intention
d'une révision aux quatre ans est présente.
M. Fortin : Oui, je comprends. Je comprends ce que vous dites. Mais, en même temps,
tu sais, une inspection-surprise, là, dans la première année, qui révèle
des manquements et pour lesquels il doit y avoir un plan, tu sais, ce n'est
pas... tu sais, ce n'est pas rien non plus, là. La RPA n'a pas carte blanche
pendant trois ans, jusqu'à son prochain renouvellement, là, on s'attend à voir
des améliorations rapides, là. Donc, je comprends ce que vous me dites. Je comprends qu'on veut bien faire à
travers ça, mais je me pose une question sur l'efficacité de la chose. Enfin.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui.
Question de vocabulaire, là, «l'autorisation accordée pour l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés, si elle
est régulière», «si elle est régulière» réfère à l'autorisation ou à
l'exploitation de la résidence privée?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : À
l'autorisation, Mme la Présidente.
M. Marissal : Puis, c'est quoi,
une autorisation régulière?
M. Paquin (Mathieu) : C'est par
opposition à l'autorisation temporaire.
M. Marissal : Ah! O.K., O.K.,
je comprends.
Puisqu'on
est dans les détails légalistes, là, tout à l'heure, je citais ou, en tout cas,
je me référais au Règlement sur la
certification des résidences privées pour aînés, puis j'ai une question en
rapport à ça, parce que M. Gagnon a dit quelque
chose, tout à l'heure, là, les visites-surprises puis la vérification, tout ça.
Donc, ça, ça doit être maintenu, puis ce sera maintenu par Santé Québec,
là. Après ça, on verra comment puis comment ça se déploie, là. Je comprends. Mais, le Règlement sur la certification des
résidences privées, il sera tout simplement intégré dans le nouveau corpus de 15
ou... Qu'est-ce qu'on fait avec? Il existera toujours, je présume.
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. En fait, il y a des dispositions
transitoires qui sont prévues à la fin du projet de loi qui vont prévoir que
les règlements qui ont été pris en vertu de la LSSSS vont être ceux qui vont
s'appliquer pour l'application du projet de loi n° 15 tant et aussi
longtemps que ce ne sera pas remplacé par des nouveaux
règlements, avec les adaptations nécessaires. Donc, au lendemain de l'entrée en
vigueur des dispositions du projet de loi n° 15, si on n'a pas eu
le temps de rédiger un nouveau règlement sur la... bien, en fait, sur
l'autorisation des résidences privées pour aînés, le Règlement sur la
certification va continuer à trouver application.
M. Marissal :
O.K. C'est clair.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article amendé...
l'article 516, amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait. Alors, je pense, M. le ministre, vous
voulez apporter un nouvel article...
M. Dubé :
Oui, tout à fait, pour... suite à
la discussion qu'on vient d'avoir, on a enlevé une partie de 516, on a
maintenant l'article 516.1 qui est ajouté. Donc : Insérer, après
516 :
«516.1.
Santé Québec renouvelle l'autorisation régulière pour l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés au terme de sa période de validité, sauf
dans les cas suivants :
«1° elle a révoqué
l'autorisation avant ce terme, sans que la révocation ne soit encore devenue
finale;
«2° elle a décidé de
ne pas la renouveler, conformément au présent titre.»
Le
commentaire, c'est que cet amendement vise à assurer la cohérence interne du projet
de loi en prévoyant pour Santé Québec des obligations au terme de la
période de validité d'une autorisation régulière pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés équivalente à celle
qui lui incombe en vertu de l'article 501.1 au terme de la période de
validité d'une autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé.
Tout
comme l'amendement introduisant l'article 501.1 du projet de loi, cet
amendement vise à éviter qu'une activité autorisée puisse cesser d'être
exercée sans que ce ne soit de façon ordonnée et que celui qui l'exerce cesse
d'être assujetti aux obligations que prévoit
le projet de loi du seul effet de l'écoulement du temps qui met fin à
l'autorisation au terme de sa période de validité.
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors, des interventions sur ce nouvel article?
M. Dubé :
C'est l'équivalent de 501.1, qu'on a fait lorsqu'on regardait les CMS,
l'équivalent.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions? Non? O.K.
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 516.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Alors donc, le nouvel article 516.1 est
adopté.
M. Dubé :
Alors, il reste deux articles
dans la présente section, là, qui est toujours sous le chapitre des
autorisations.
Alors, 517 :
«517. Avant de refuser d'accorder une autorisation d'exploiter...»
La Présidente
(Mme Poulet) : ...
M. Dubé :
Oui? Pardon. Excusez-moi.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce que vous aviez un 516.2?
M. Dubé :
Je ne le voyais pas dans mes
documents. Peut-être que je l'ai manqué. Excusez-moi. Je l'ai ici, je l'ai ici.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait.
M. Dubé :
Excusez-moi. Merci.
Alors : Insérer, après 516.1 — oui,
parce que c'est la même logique :
«516.2.
Au moins six mois avant de statuer sur le renouvellement d'une autorisation
régulière d'exploiter une résidence privée pour aînés, Santé Québec doit aviser
le titulaire qu'elle débute le processus de renouvellement de l'autorisation.
«Elle peut exiger du
titulaire qu'il lui transmette dans le délai qu'elle fixe les renseignements
qu'elle juge nécessaires pour statuer sur le renouvellement.»
Et
c'est la même chose que 501.2, qu'on a fait tout à l'heure. Je m'excuse,
je ne l'avais pas vu. C'est mon erreur.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a des interventions?
Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant le nouvel article 516.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Donc, le nouvel article 516.2 est adopté.
M. Dubé :
Encore une fois, désolé. Là, je peux aller à 517?
La Présidente
(Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé :
«Avant de refuser d'accorder une autorisation d'exploiter une résidence
privée pour aînés, qu'elle soit temporaire ou régulière, Santé Québec doit
notifier par écrit au demandeur le préavis prescrit par l'article 5 de la
Loi sur la justice administrative et lui accorder un délai d'au moins
10 jours pour présenter ses observations.
«Santé Québec doit
notifier par écrit au demandeur sa décision de lui refuser l'octroi, selon le
cas, d'une autorisation temporaire ou d'une autorisation régulière. Ce
demandeur peut, dans un délai de 60 jours de la date de la notification,
contester cette décision devant le Tribunal administratif du Québec.
«Lorsque la décision
de Santé Québec concerne le refus de délivrer une autorisation régulière au
titulaire d'une autorisation temporaire,
l'article 539 et les dispositions de la section II du
chapitre III s'appliquent alors comme s'il s'agissait d'une
décision de révoquer l'autorisation d'exploiter une telle résidence.»
Alors, le commentaire
ici, c'est : L'article 517 du projet de loi prévoit les règles
procédurales que doit suivre Santé Québec avant de refuser d'accorder une autorisation,
temporaire ou régulière, pour l'exploitation d'une résidence privée pour
aînés afin de permettre au demandeur de présenter ses observations.
Cet article prévoit
ensuite que le demandeur peut, en cas de refus, contester la décision de Santé
Québec devant le Tribunal administratif du Québec; il dispose d'un délai de
60 jours pour exercer son droit.
Enfin, le troisième
alinéa de l'article 517 rend applicables les dispositions des
articles 539 et 541 à 544 du projet de loi qui prévoient les règles
relatives à la cessation de l'exploitation d'une résidence privée pour aînés lorsque Santé
Québec refuse d'accorder une
autorisation régulière au titulaire d'une autorisation temporaire, et ce,
puisque ce refus entraînera la fin de l'exploitation de ladite
résidence.
• (19 heures) •
La Présidente
(Mme Poulet) : Je pense que vous avez un amendement.
M. Dubé : J'y vais de ce pas : Remplacer, dans le troisième alinéa de
l'article 517 du projet de loi, «l'article 539» par «les
articles 539 et 539.1».
Pour
des raisons évidentes, cet amendement modifie l'article 517 du projet de
loi par concordance avec deux amendements qui transforment le dernier
alinéa de 539 en un article 539.1.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet amendement? M. le député de Rosemont?
Non?
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 517 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait. Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement... sur l'article amendé?
M. Fortin : Est-ce qu'on en refuse beaucoup, des demandes de RPA comme
ça?
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, dans les processus de révocation qu'on connaît, il arrive, là, je dirais
probablement trop souvent, là, mais
qu'effectivement, en cours d'exploitation, on va refuser, on va retirer, donc,
la certification dans des situations, notamment, où la santé et la
sécurité des résidents est compromise.
M. Fortin : Mais on va le faire en cours d'exercice?
M. Gagnon
(Sylvain) : On fait en cours d'exercice.
M. Fortin :
Pas nécessairement au moment du renouvellement, là, ça va être en cours
d'exercice, au moment où on pense qu'il y a un enjeu de santé ou de sécurité
des résidents.
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément,
Mme la Présidente, tout à fait.
M. Fortin : O.K., mais des RPA qui demandent, là... là, je ne parle pas
du processus de révocation...
M. Dubé : Ah! O.K., vous voulez
dire une nouvelle.
M. Fortin :
...mais juste un refus, là, c'est si Santé Québec ou, bien, le ministère, en ce
moment, là, refuse d'octroyer une autorisation à une RPA. Ça arrive-tu souvent
qu'une RPA est incapable de se conformer avant même qu'ils ouvrent les portes,
là, dans le processus d'octroi de permis?
M. Gagnon
(Sylvain) : En fait, selon l'expérience, là, j'ai... ça
arrive... je n'ai pas, à ma connaissance, là, des situations qu'on a connues dans ce sens-là. Ça
arrive très, très peu. Il faudrait peut-être vérifier, là, sous réserve, dans
les dernières années, en regard, Mme la Présidente, de la question qui
est posée par le député, mais ce seraient des cas rarissimes, là, tout à fait.
M. Fortin : O.K. Ça va.
Une voix : ...
M. Fortin :
Non, vous n'avez pas de mémoire de ça?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
M. Marissal : Bien...
oui, bien, j'arrive peut-être tard, là, dans la discussion, mais c'est parce
qu'il y a quelque chose qui vient de me flasher, là, Mont-Carmel, par exemple.
Bon, puis là j'ai appris aujourd'hui que ce bon promoteur vient
d'acheter une résidence RPA dans ma circonscription et puis que le petit jeu
recommence. Qu'est-ce qu'on fait avec ça? Ce n'est peut-être pas là, là, mais
c'est parce que...
Des voix : ...
M. Dubé : Allez-y avec votre
question plus précise, là.
M. Marissal : Bien, je me
demande...
M. Dubé : Parce que je vois où
vous voulez venir, là, mais...
M. Marissal : Oui, bien, est-ce
qu'on a un moyen de quand même protéger... Parce qu'on est dans le libre
marché, hein, quelqu'un achète un immeuble, en principe, il peut à peu près
faire ce qu'il veut, tu sais. Bon, après ça, on
en a parlé un peu ce matin, dans le cas de Mont-Carmel, c'est monté jusqu'aux
tribunaux. Il y a eu une ou deux manches à ce jour, la partie n'est pas
terminée pour autant. Là, je vous le dis, ça recommence chez nous, une assez
grosse RPA, d'ailleurs, qui est assez mal en
point et dont les résidents sont assez vulnérables aussi. Alors, je vois,
j'imagine la bataille qui s'annonce, là. Est-ce qu'on a un levier
quelconque là-dessus, ou si c'est vraiment le libre marché, puis les tribunaux,
puis on espère qu'on peut sauver ces RPA là au moins?
M. Dubé : Bien, je veux juste
préciser une chose, là, on n'est pas dans l'article 517, ici, là.
M. Marissal : Non, non, mais
j'ai précisé, M. le ministre, que je ne suis peut-être pas là, mais...
M. Dubé : Non,
non, mais je veux juste... parce qu'on peut en parler un peu, mais je veux
juste qu'on s'entende que ce n'est pas cet article-là.
M. Marissal : D'accord.
D'accord.
M. Dubé : Mais
voulez-vous commenter sur le cas de Mont-Carmel avec les délais de neuf mois,
puis etc., là, parce que vous êtes sûrement très proche de ce
dossier-là?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui. Mme
la Présidente?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y.
M. Gagnon
(Sylvain) : Oui. Bien, dans le dossier de Mont-Carmel, là, le dossier
est encore en instruction, de sorte que c'est difficile, là, de faire une
discussion ouverte, aujourd'hui, sur ce cas-là.
M. Marissal : Je comprends. Je
comprends.
M. Gagnon (Sylvain) : À la
préoccupation, M. le député, que vous avez, la réponse se trouve à l'article 522,
qu'on va voir un peu plus loin, là, dans les travaux, là.
M. Marissal : Très bien.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? O.K. Alors, nous...
M. Fortin : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Juste... Vous vous souvenez, on avait eu un... les
huissiers de justice nous avaient parlé de l'article 517,
à savoir la notification, là, pour la... la notification, ici, quand on dit que
ça doit être fait par écrit au demandeur, là, bien, ils nous avaient suggéré d'aller plus loin que ça, là, puis
juste dire que ça devrait être fait, la signification, par un huissier
de justice, là; «par écrit», ils trouvaient ça assez peu précis, là.
Puis pour
parler à, disons, des entrepreneurs dans mon coin de pays qui se disent :
Oui, bien, tu sais, ça arrive, des fois, que le gouvernement nous envoie des
trucs, puis il l'envoie à un mauvais courriel ou il l'envoie à ci, à ça, là.
Je dois peut-être, étant donné l'importance,
peut-être, là, de cette... de ce refus-là, peut-être me rallier à leur propos.
Je ne sais pas si vous l'avez regardé, M. le ministre, ou pas, là. Ça
faisait partie de leurs recommandations.
M. Dubé : Je
vais le différer à Me Paquin, parce que moi, je n'ai sûrement pas regardé
ça. Mais, Me Paquin, est-ce que ça vous dit quelque chose ou peut-être vos
collègues, là?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. En fait, les règles et la définition de ce
qu'est la notion de notification par rapport à la signification sont
prévues par le Code de procédure civile : «La notification peut être faite
par tout mode approprié qui permet à celui
qui notifie de constituer une preuve de la remise, de l'envoi, de la
transmission ou de la publication du document.»
Donc, ça pourrait être fait par courrier avec une preuve de la réception, ça va
dépendre des circonstances, alors que la question de la signification,
elle, va être... bon, en pratique, ça peut être plus onéreux, mais c'est que, dans ce cas-là, j'envoie un huissier de justice
avec le papier au domicile de la personne qui va dresser un rapport et
dire : Regardez, telle date, je suis allé à tel moment et j'ai
remis le document. On peut l'utiliser dans certains cas, mais c'est que c'est
une procédure qui va venir avec des frais supérieurs à la notification.
M. Fortin : O.K. Mais ça ne l'empêche pas... le fait que c'est indiqué
«notification» n'empêche pas Santé Québec de procéder ainsi.
M. Paquin
(Mathieu) : Non, effectivement, parce que la notification
faite par huissier, c'est de la signification. Donc, on n'empêchera pas
Santé Québec, lorsqu'on parle de notification, lorsqu'elle le juge opportun ou
approprié, de faire de la signification en requérant les services d'un huissier
de justice.
M. Fortin : Très bien. Très bien.
M. Dubé : C'est un bon point.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 517 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Je voulais juste vous revenir, moi, j'ai pris
bonne note, M. le député, pour reparler de Mont-Carmel un petit peu plus
tard, suite aux commentaires de M. Gagnon, là, de... entre autres à 522.
Ça va? Correct? C'est noté? C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : L'article 518.
M. Dubé : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Puis là je vais juste vérifier à l'avance si
j'aurai un amendement.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K., parfait. Merci.
Alors,
l'article 518 : «L'autorisation visée à l'un des articles 515 et
516 peut être modifiée sur demande de son titulaire — oui,
on revient à ça.
«Les droits que
confère une telle autorisation ne peuvent être cédés à une autre personne ou à
un autre groupement que sur permission écrite de Santé Québec.
«Un règlement de
Santé Québec détermine les conditions auxquelles doit satisfaire le
cessionnaire envisagé pour qu'une cession puisse être autorisée.»
Cet article prévoit
qu'une autorisation pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés,
qu'elle soit temporaire ou régulière, peut être cédée ainsi que faire l'objet
de modifications à la demande de son titulaire.
L'article précise que
la cession de l'autorisation nécessite la permission écrite de Santé Québec. Il
habilite cette dernière à prévoir, par règlement, les conditions auxquelles
doit satisfaire un éventuel cessionnaire pour qu'une cession soit permise.
Je vais vous lire
l'amendement, qui dit : Remplacer, dans le troisième alinéa de
l'article 518 du projet de loi, «autorisée» par «permise».
Le deuxième alinéa de
l'article 518 du projet de loi indique qu'une permission écrite de Santé
Québec est nécessaire pour que les droits
conférés par une autorisation puissent être cédés. Or, dans le troisième alinéa
de cet article, le mot «autorisée» est utilisé. Par souci de cohérence
avec le deuxième alinéa, il convient de remplacer ce mot par «permise».
Puis on le voit très
bien à l'écran, là, combien cet amendement-là vient s'insérer dans
l'article 518.
• (19 h 10) •
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des commentaires, des interventions sur cet amendement? M. le
député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Bien, pourquoi on change «autorisée» par «permise»? C'est parce qu'on
l'a fait ailleurs, c'est ça, c'est par souci de...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. En fait, c'est... quand on regarde
à l'article 518, on va dire que la
cession doit... elle est possible sur permission écrite de Santé Québec, alors
c'est d'une permission et non d'une autorisation dont il s'agit ici,
donc c'est la cohérence interne de l'article.
Par
ailleurs, on est dans une section ou dans une partie, en fait, où on parle de
l'autorisation pour exercer certaines activités, donc c'est doublement
important d'éviter de parler d'autorisation lorsque je ne parle pas de
l'autorisation visant l'exercice de l'activité.
M. Marissal :
Je comprends. C'est clair. Merci.
La Présidente
(Mme Poulet) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 518 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Poulet) : Parfait. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 518 amendé?
M. Fortin : Oui, Mme la Présidente. On vient dire, dans le deuxième
alinéa, là : «Les droits que confère une telle autorisation ne peuvent
être cédés à une autre personne ou à un autre groupement que sur permission
écrite de Santé Québec.» Alors là, on n'est
pas dans le même scénario, là, où, par exemple, avec les CMS, là, tantôt, là,
où on devait faire une vraie... disons, il y avait une révocation et
réémettance, là. Dans ce cas-ci, on peut transférer l'autorisation accordée
pour l'exploitation.
M. Dubé :
Oui. Oui.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé :
Sous certaines conditions, mais allez-y, Me Paquin.
La Présidente
(Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. C'est possible, du moment qu'il y
a une permission qui est donnée, et il y a
des conditions à rencontrer qui vont être prévues. Je dis qu'elles vont être
prévues par règlement, mais il y en a déjà qui sont prévues dans
l'actuel Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés.
M. Fortin : O.K. Alors, ça, ça ne change pas, c'est déjà possible de
procéder comme ça, là.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente.
M. Dubé : Et
toujours, je dirais, M. le député — c'est
une bonne question — toujours
dans l'objectif d'essayer de ne pas déranger les locataires.
M. Fortin : Les résidents, oui.
M. Dubé : Parce que, hein,
quand on regardait, une clinique privée, c'est un «one-time», excusez-moi, là, mais c'est une chose, tandis qu'un délai de
60 jours, bien, si tu n'as plus besoin de la clinique, c'est fini, mais là
il y a des résidents qui sont là, avec tous les enjeux, c'est pour ça
que c'est le principe qui veut être respecté, là.
M. Fortin : Bien, à la limite, le résident, il veut garder sa
résidence, là, son domicile.
M. Dubé : Sa résidence, peu
importe c'est qui, le propriétaire, mais en autant que...
M. Fortin : Bien, c'est ça. O.K. On est d'accord.
M. Dubé : Mais vous avez bien
vu la différence, c'est effectivement ça.
M. Fortin : On est d'accord.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 518 amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Poulet) : Parfait. Alors, compte tenu de l'heure, nous
allons ajourner les travaux, et je vous...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
jusqu'à... oui, 19 h 15.
Alors, nous allons ajourner les travaux jusqu'à
demain. Alors, merci beaucoup de votre collaboration.
(Fin de la séance à 19 h 14)