(Onze heures vingt-trois minutes)
Le
Président (M. Provençal)
:
Bonjour à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission
de la santé et des services sociaux
ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les personnes
dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
Mme la secrétaire, il y a-t-il des
remplacements?
La
Secrétaire : Oui, madame... M. le Président, pardon. Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par Mme Boivin Roy
(Anjou—Louis-Riel);
Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Schmaltz (Vimont); Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont); et M. Marissal
(Rosemont) est remplacé par M. Zanetti
(Jean-Lesage).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Lorsque nous avons
terminé nos travaux, hier, nous étions sur l'article 112. Y a-t-il des
interventions à l'article de 112?
M. Fortin : Bonjour.
Le Président (M. Provençal)
: Bonjour. Ça va bien?
M. Fortin : Comment ça va? Désolé, j'étais distrait.
Le Président (M. Provençal)
: Non, il n'y a pas de problème,
mais...
M. Fortin : Je m'en excuse. Bien, il y a des distractions autour, qu'est-ce
que vous voulez.
Le
Président (M. Provençal)
: Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas profité de
votre distraction pour voter l'article...
M. Fortin : Non, c'est gentil, c'est gentil, c'est gentil, M. le Président. De toute
façon, je pense, vous voulez voter avec moi sur quelque chose, là, si je
ne me trompe pas. Oui?
Le
Président (M. Provençal)
:
Bien, en tout cas, je me suis
probablement trop compromis hier, mais ce n'est pas grave, j'assume.
M. Fortin : Oui, M. le Président, il n'y a pas de problème. On était à
quoi, 112?
Le Président (M. Provençal)
: 112.
M.
Fortin : 112. Bonjour, M. le
ministre. Bonjour, chers collègues, M. le député de Jean-Lesage. Oui, la
rémunération des membres du conseil d'établissement... comment dire?
Hier, la partie gouvernementale a fait quand même
une... disons, a tenu à faire certains points par rapport à certains membres de
conseil d'administration qui étaient, à notre avis, injustifiés,
peut-être. Mais là je ne parle pas nécessairement uniquement dans le cadre de
la commission, M. le Président, mais de dire
qu'il y a des membres de conseils d'administration, là, qui tentent de protéger
leurs propres intérêts, je trouvais ça particulier.
Puis là,
aujourd'hui, on nous... bien, en fait, plus que particulier. Je trouvais ça un
peu indécent, je vous avoue, là, parce que les membres de conseils
d'administration, puis ça, le ministre lui-même le dit régulièrement, là, ce
sont des gens qui font du travail bénévole,
s'impliquent. Ils auraient probablement d'autres choses à faire dans leurs...
de leurs journées, de leurs soirées,
de leurs temps libres aussi. Alors, je trouvais les remarques gouvernementales
mal placées. Enfin.
Là, aujourd'hui, on nous arrive avec un article
qui vient dire que ces gens-là devraient être rémunérés. Bien, «rémunérés»,
c'est là où il peut y avoir des situations décrites comme comme celles décrites
par le gouvernement.
Nous, on a des gens qui s'impliquent de façon
bénévole, là. Ils n'ont aucune raison financière de le faire, ils ont un
certain détachement par rapport aux décisions qui sont prises. Ils sont
capables de prendre un pas de recul et uniquement
toujours faire valoir ce qu'ils pensent, les meilleurs intérêts de
l'établissement en question, de l'administration publique,
des soins de santé qui sont offerts dans cet établissement-là pour les patients
qui sont leurs concitoyens. Eux, ils sont là
bien souvent, là... Oui, ils ont des points de vue à faire valoir, oui, ils ont
des expertises, mais ce sont des citoyens d'une région qui choisissent
de s'impliquer pour le sort de leurs concitoyens et des services publics qui
leur sont offerts.
Là où on vient dire : On va les rémunérer,
je comprends le ministre, là, qui a fait référence à la loi sur les sociétés
d'État, mais ce n'est pas la même chose ici. Beaucoup de ces institutions-là,
de ces établissements-là ont été créés par
des gens qui étaient des bénévoles, et ça, c'est un point de fierté, je pense,
pour eux, pour leur famille. Moi, devant le CHSLD la Renaissance, chez nous, à Aylmer, là, il y a une plaque avec
tous les gens qui ont fondé cet établissement-là, c'est la même chose devant le CLSC, et, sur ces
deux plaques-là, il y a le nom de mon grand-père. Et mon grand-père
n'aurait pas fait ça... il ne s'est pas impliqué pour lancer ces
établissements-là, et ça fait longtemps, là, ce sont des établissements qui ont
un certain âge. Il a fait ça pour le bien de la communauté, avec toutes les
autres personnes qui étaient autour de la
table à ce moment-là. Il n'y a jamais eu question de : il y a eu une
compensation, il y a eu un avantage quelconque
pour lui à ce moment-là. Et je vous le dis parce que je le pense, mais c'est un
point de fierté pour moi, ça. C'est
un point de fierté pour les gens qui sont proches de ceux qui s'impliquent de
savoir qu'ils font une différence dans l'octroi des soins de santé dans
notre communauté.
Alors là, ici, on ne parle pas d'une société
d'État comme Hydro-Québec, on ne parle pas d'une société d'État comme Loto-Québec, on ne parle pas même du conseil d'administration
de Santé Québec. On vient parler des conseils d'établissement, des gens qui se
doivent, qui veulent en fait même, jusqu'à un certain point, avoir une certaine
distance par rapport au gouvernement. L'idée de rémunérer ces gens-là fait en
sorte qu'il peut y avoir des doutes comme ceux qu'a soulevés le ministre
hier... pas «le ministre», même le premier ministre, hier.
Alors,
l'explication initiale du ministre par rapport à sa proposition ici, de
dire : Bien, on veut se calquer, on veut... sur la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, on veut reconnaître le travail, c'est bien de
reconnaître leur travail, mais de maintenir leur indépendance et leur pouvoir,
pour nous, serait un bien plus grand gage, une bien plus grande reconnaissance
du travail qu'ils choisissent de faire de façon bénévole que de simplement
dire : On va les rémunérer. Une fois
que quelqu'un est rémunéré, leur travail n'est pas fait de la même façon
toujours, le lien avec l'établissement n'est pas le même. Et je
comprends, là, ces gens-là méritent des tapes dans le dos à tous les jours pour
les raisons que j'ai énumérées plus tôt,
parce qu'ils ont... ils font ce choix-là, de s'impliquer pour le bien commun,
mais je ne suis pas certain que la rémunération, dans ce cas-ci, elle
est soit appropriée ou soit souhaitable. Alors, j'aimerais... Au-delà de dire : On se calque sur la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, j'aimerais entendre le fond de la raison pour
laquelle le gouvernement a choisi de procéder comme ça.
Des voix : ...
• (11 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Quand vous êtes prêt, M. le ministre.
M. Dubé : Sur la rémunération, je
pense que ça fait partie des meilleures pratiques, puis je comprends que c'est peut-être un autre changement. Puis d'abord,
premièrement, ça me touche beaucoup, là, quand j'entends l'histoire de
votre grand-père. C'est votre grand-père, que vous avez dit, là, qui... Puis je
pense qu'il y a eu un contexte, surtout dans la... je dirais, la formation ou
le départ de certains hôpitaux, puis je reconnais ça, c'est excessivement
important, ce que vous dites. Mais, en même
temps, je pense que la situation a évolué. Puis je ne serais pas capable de
vous dire qui puis combien de fois, mais j'ai su souvent que les
présidents de conseils d'administration se faisaient dire souvent que les
membres aimeraient être rémunérés. Ça, je pense que vous l'avez peut-être
entendu, vous aussi. Mais moi, en tout cas,
je sais que je l'ai entendu souvent puis, je vous dirais, depuis
particulièrement... en tout cas, moi, depuis que je suis à la Santé... Mais je pense qu'avec la charge
qui est de plus en plus grande de ces conseils d'administration là, qui vont devenir des conseils d'établissement... ça
fait que moi, je vous dirais, après y avoir réfléchi, j'ai regardé plus la
charge de travail qui est demandée à ces gens-là.
Ça fait que
quand... moi, ce n'est pas tellement est-ce que ça suit exactement la loi des
sociétés d'État, M. le député. Je vous dirais plus que, quand j'y ai fait
référence hier, c'est de dire : Bon, bien, si on décide d'aller là, quelle
pourrait être la référence. Et c'est pour ça que j'ai été très clair
avec vous, qu'on a regardé... puis il y a quatre catégories, hein? Je vous les ai nommées hier. Est-ce que la charge de
travail et de responsabilités, je dis bien, sera d'une catégorie 3 ou 4,
là, aujourd'hui, ce n'est pas
important. Ce qui est important, je pense, c'est d'avoir la meilleure pratique.
On n'est pas ici dans une rémunération qui
fait, à mon sens, perdre l'indépendance. Parce que je pense que c'est un point
important, puis vous savez comment je vous respecte beaucoup, quelqu'un
qui recevrait 8 000 $ ou 10 000 $ par année pour venir
siéger peut-être une dizaine de fois dans
l'année puis peut-être des... je ne trouve pas que c'est... puis avec tout ce
que ça comporte, parce que siéger, c'est peut-être deux, trois heures,
mais le travail de préparation, d'écouter les citoyens, puis etc... Moi,
je vous le dis, je ne pense pas qu'on perd l'indépendance avec ça. Ça, c'est
mon... c'est une opinion.
Et je pense qu'après avoir entendu plusieurs
fois les commentaires de présidents de conseils qui disent : Il me semble que ça nous donnerait un coup de main si on
pouvait... et je veux faire attention à mes termes, là, mais presque les
dédommager. Moi, pour moi, ce n'est pas une
rémunération qui perd l'indépendance. C'est plus un dédommagement.
Alors, je pense qu'on pourrait en parler longuement,
mais je suis assez convaincu que ça démontre aussi le respect qu'on a envers ces gens-là, qui vont nous donner beaucoup de
temps. Alors donc... mais je ne critique pas le passé dans le cas de... Puis,
tu sais, je pense au... là, je pense à votre grand-père, mais je pense aux
fondateurs de Sainte-Justine, puis je
comprends très bien ce que vous dites. Mais moi, j'aimerais ça vous dire...
puis je pourrais en parler longuement, mais
je pense que, le débat, pour moi, il est simple. Nous, on veut aller là. On
veut aller dans ça, avec une rémunération très, très raisonnable, puis on aura cette autre
discussion là quand on parlera du conseil, lui-même, de Santé Québec. Là, c'est une... parce que,
là, on rentre dans la responsabilité légale, puis etc. Je pense qu'il y a un
autre débat, mais j'arrêterais ça. Mais je comprends votre point de vue
puis je le respecte, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Bien, effectivement, le conseil de Santé Québec, c'est
une autre paire de manches. Ce n'est pas la
même chose, là. Puis on aura la discussion sur qui y siège, et tout le reste,
quand on reviendra à l'article, quoi, 31, si je ne me trompe pas, 31.
Le Président (M. Provençal)
: ...aussi qui vont être majeurs.
M. Fortin : Pour les conseils d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Pour les conseils d'établissement,
effectivement.
M.
Fortin : Oui. Et une chose avec laquelle, disons, on va
s'entendre, là, il n'y a pas personne qui va se mettre riche avec ça, là, tu sais. Vous avez sorti des
échelles, hier, là, qui étaient, quoi, 20 000 $ pour un président,
10 000 $ pour un...
M. Dubé : ...la catégorie 3,
hier.
M. Fortin : Oui. C'est ça, oui, oui, disant que ça pourrait ressembler
à ça.
M.
Dubé : Mais j'aurais pu vous donner la catégorie 4,
parce qu'on n'a pas... Daniel, on n'a pas encore arrêté, là... Je veux... Puis,
je vous dis, honnêtement, je vais vouloir que l'évaluation de cette catégorie-là
soit faite avec mon collègue des
Finances. Parce que je veux être sûr que ce n'est pas juste la Santé qui
décide, mais en comparaison à toutes les... par exemple à toutes les
autres sociétés à qui elle donne, pour comparer la charge de travail.
M.
Fortin : Ça, c'est un... Ça, c'est normal, là, qu'une fois
qu'on... une fois qu'on décidera, là, si, oui ou non, c'est... il y a rémunération. Si la réponse, c'est
oui, bien, je m'attends effectivement à... puis c'est normal, là, vous aussi,
qu'il y ait une évaluation de la charge de travail, et tout le reste.
Cependant, ce que vous faites, là, au-delà de
l'article sur la rémunération, là, à travers l'ensemble des articles qu'on est en train d'étudier, c'est de dire :
Aujourd'hui, on a des administrateurs qui ont un pouvoir décisionnel, qui sont
indépendants, qui sont bénévoles, puis là on
va leur enlever un certain nombre de pouvoirs décisionnels. Ils vont avoir
un pouvoir de conseil, un pouvoir de
reddition de comptes, de vérification, mais on leur enlève des pouvoirs
décisionnels qu'ils ont, mais on va les rémunérer.
Alors, je vous avoue qu'une des choses qui nous
inquiète, puis encore plus à la lueur des propos du premier ministre, hier, c'est justement ça, c'est qu'ils
perdent cette indépendance-là. Et la rémunération est un facteur à l'intérieur
de ça. Si vous me dites : Qu'est-ce que
vous préféreriez?, j'aimerais mieux qu'ils gardent leur indépendance puis
qu'ils gardent leurs pouvoirs, hein? On fait un peu l'inverse dans les
deux cas. Alors, vous le savez comme moi, là, même si c'est 10 000 $, même si c'est 20 000 $, c'est
beaucoup plus facile de faire le lien que le premier ministre faisait hier,
quand il y en a eu une, rémunération. Moi, je ne crois pas, aujourd'hui, là,
qu'il y en a... je ne le pense pas... je ne les connais pas tous, mais je ne pense pas qu'il y en a un ou une, autour
d'une table de conseil d'administration d'établissement de santé au Québec, là, qui fait ça pour se mettre
quelque chose dans les poches, là. Je ne le crois pas. Mais, à partir du moment
où il y a une rémunération et qu'il y a un lien direct envers le P.D.G. d'un
établissement et que ces gens-là sont nommés par le gouvernement, il
peut y avoir un enjeu de perception, bien évidemment.
Et elle est
là, notre objection. Ce n'est pas que ces gens-là ne méritent pas une certaine
forme de compensation pour ce qu'ils
font, là. Je peux comprendre l'argument qu'il y a des gens qui disent : Je
passe des heures, et des heures, et des heures, je peux-tu avoir quelque
chose en retour, au-delà de la tape dans le dos, de la gratification puis du
sentiment d'avoir contribué, quand je vois que les choses s'améliorent? Mais je
ne suis pas sûr que ça passe par là. Je pense
qu'il y a un enjeu autour de ça qui fait en sorte de réduire leur indépendance
et très certainement d'éroder un peu la perception d'indépendance.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Autres interventions? Non. S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 112 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Donc, 112, adopté sur division.
Article 113 : «Un membre d'un conseil
d'établissement ne peut, à moins qu'il n'y soit dûment autorisé, divulguer ni
communiquer à quiconque des renseignements confidentiels dont il a pris
connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions. Il ne peut utiliser, à
son profit ou au profit d'un tiers, les renseignements ainsi obtenus.»
Cet article prévoit
que les renseignements confidentiels dont a pris connaissance un membre d'un
conseil d'établissement ne peuvent être divulgués par ce dernier, sauf s'il y a
été autorisé. Il ajoute qu'il ne peut utiliser de tels renseignements à son
profit ou pour le profit d'un tiers. Interventions?
M.
Fortin : Ça, c'est... Est-ce que c'est
déjà, mot pour mot, là, ce qui est demandé aux membres de conseils
d'administration?
Des voix : ...
M. Dubé : Parce
qu'on ne l'avait pas, le comparatif, dans cette section-là, ou, s'il n'est pas là,
peut-être qu'il n'y en avait pas, là.
M. Paré
(Daniel) : ...
M. Dubé :
Mais c'est logique, on s'entend, là. Il l'est peut-être.
Des voix : ...
• (11 h 40) •
M. Dubé : ...quelques
secondes, là, parce qu'il doit y avoir une... il doit y avoir un exemple, à
quelque part, qui est la base de 113.
Pendant qu'on attend, est-ce que je pourrais peut-être faire un suivi sur une
discussion d'hier, là,si vous permettez?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : On va préparer, au cours
des prochains jours... pour être, j'espère, prêts à avoir une bonne discussion
sur les deux compositions de conseil, mardi
prochain, parce que, comme je vous dis, on va faire le côte-à-côte, là, entre l'actuelle puis... Je le ferais pour les deux en
même temps, parce que la suggestion que l'équipe m'a faite hier, puis
c'est pour ça que j'aimerais ça prendre peut-être quelques jours de
plus, là, c'est... c'est que, si on fait des changements au niveau du
conseil d'établissement, bien, j'ai peut-être des... de dire comment ça vient
compléter le conseil en haut. Vous me
suivez? Ça fait que... parce qu'on ne veut pas trop rajouter de monde. Ça fait
que, si on rajoute peut-être des gens,
est-ce que nos deux... comment je dirais, les compétences qu'on veut aller
chercher, avec les suggestions que vous avez faites hier puis qui ont été
faites par le député... Moi, en tout cas, si vous me permettez, on avait dit
qu'on regarderait ça, ça fait que je vais... puis on vous montrera un
côte-à-côte des deux conseils.
M.
Fortin : Je comprends que ce n'est pas un
exercice qui est simple, surtout à la lueur des propos du député des Îles-de-la-Madeleine, là, qui parlait de modulation selon la région.
Mais son propos fait du sens à nos yeux. Je ne pense pas qu'on a
vraiment eu cette discussion-là.
M. Dubé : Oui, mais on le fait déjà un peu, au niveau de la
modulation des régions, avec les élus municipaux, le nombre de RLS puis
ça. Mais, en tout cas, je voulais juste vous dire qu'on n'a pas oublié, mais on
va prendre quelques jours, là. J'ai des gens
qui travaillent là-dessus avec le ministère. On va aller tester ça avec le
ministère des Finances aussi pour être sûrs qu'on a...
Le Président (M. Provençal)
: ...puis le député de
Pontiac a quand même soulevé un point important hier de par la situation
géographique aussi qui...
M. Dubé : ...une très bonne discussion, puis surtout,
pendant ce temps-là, bien, on regarde des éléments. Ça fait que j'espère, mardi
ou, en tout cas, la semaine prochaine, on est capables de venir compléter cette
section-là. O.K.?
M.
Fortin : Le député des Îles-de-la-Madeleine,
là, entre autres, là, avait parlé... Je ne sais pas si Me Paquin est prêt, là, mais le député des Îles-de-la-Madeleine avait parlé de... Son point était très valide, là. Il y a probablement
moins de recherche qui se fait au
CISSS de la Côte-Nord qu'il y en a qui se fait à l'IUCPQ, là. Donc, quand on
regardera les conseils de chaque, il y en a peut-être un qui a besoin de
plus de personnes attitrées à la recherche.
Le Président (M.
Provençal)
: Comment
ça va dans vos recherches?
M.
Fortin : Parlant de recherche...
M. Paquin
(Mathieu) : Très bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Est-ce qu'on est en mesure de nous fournir une réponse, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. J'étais en train de...
Le
Président (M. Provençal)
: Alors,
oui, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. C'est vrai, je parle
pour la première fois, alors je vais me nommer. Mathieu Paquin,
Direction des affaires juridiques, santé et services sociaux.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci beaucoup.
M.
Paquin (Mathieu) :
Essentiellement, ça se trouve à être le contenu, pour les membres du conseil d'établissement, du serment qu'on fait prêter
actuellement aux membres de conseils d'administration des établissements.
Alors, si vous allez à l'annexe de la LSSSS,
nous avons un serment où on dit que le membre... notamment, le membre du conseil d'administration s'engage à ne pas
divulguer des renseignements confidentiels dont il a pris connaissance dans
l'exercice de ses fonctions sans y être dûment autorisé. Donc, c'est la même
chose qu'on vient reprendre ici, mais directement dans la loi.
M. Fortin : O.K.
Ce n'était pas dans la loi. C'est en annexe qu'il y avait un serment. Là, on le
met directement dans les articles de loi, mais ça ne change pas le fait
qu'ils doivent prêter serment. Ils doivent s'y engager aussi?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je fais la vérification, M. le Président.
M.
Fortin : Il me semble que c'est...
(Interruption)
M. Fortin : À
vos souhaits! Il me semble qu'au moment où on signe, où on prête serment, ça a
une certaine... c'est solennel, disons, là, et ça a une certaine valeur.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
C'est un engagement.
M.
Fortin : Oui. Quand on signe pour quelque
chose, quand on donne notre parole pour quelque chose, ça a un engagement qui
va, pour moi, là, et probablement pour bien du monde, encore... c'est encore
plus fort que juste savoir que c'est dans la loi.
M. Dubé : Je
vais juste faire une suggestion au député parce que j'apprécie son point aussi.
Ce qui se fait beaucoup dans les conseils
d'administration, c'est de demander aux membres qui s'engagent, admettons, à un
113 de signer une entente de
confidentialité, et c'est à ce moment-là que le serment est prêté. Moi, j'ai
souvent vu ça. Ça fait que je vous...
Puis là je le dirais
peut-être en ondes, là, si vous voulez, mais je ne sais pas si c'est nécessaire
de le mettre dans l'article de loi. Parce que je comprends votre préoccupation,
mais ça se fait beaucoup, ça, parce que... et c'est le travail du greffier ou du secrétaire du conseil d'administration. Là,
mon expérience, c'est dans les compagnies privées, mais ça peut se faire de la même façon. On signe
une entente de confidentialité, donc ce n'est pas juste un engagement, là, c'est écrit, puis on nous demande de
prêter serment à ce moment-là, dans plusieurs conseils que j'ai connus,
là-dessus. Alors...
M. Paré
(Daniel) : ...
M. Dubé : Oui,
puis Daniel me rappelle qu'en même temps, nous est présenté... qu'on a pris
connaissance du code d'éthique de la
société. C'est un très bon point. Ça fait que ça fait habituellement partie
d'un processus. Ça fait que je pense
que, si vous étiez d'accord avec ça, bien, on pourrait le dire comme je suis en
train de le faire là. Si... ou vous en parlez, puis je répondrai qu'on
va le mettre dans la procédure, là.
M. Fortin : Oui.
Je vais juste m'assurer qu'avec... en présentant l'article de loi, on n'est pas
en train d'enlever ce qui était en annexe de la loi précédente, là. Tu
sais...
M. Dubé : Alors, si vous voulez me le demander
officiellement, puis si Me Paquin est d'accord, moi, c'est un engagement que je
prendrais parce que je trouve que ça fait partie des meilleures pratiques. Puis
le point, d'ailleurs, de M. Paré est
important, là, de... ça fait partie du processus de signature d'acceptation du
code d'éthique : J'ai pris connaissance du code d'éthique, là,
c'est une...
M.
Fortin : Bien, je ne pense pas que j'ai
besoin de vous le redemander, là. Vous l'avez dit au micro, vous l'avez expliqué, que c'est votre volonté. Puis
oui, c'est vrai que, quand on parle, là... on l'a dit à quelques reprises, là,
quand on parle... ça va à la volonté du législateur, bien, je ne haïrais pas
avoir la bretelle sur celle-là, puis de juste dire... Est-ce que, quand même, il y a formellement un
processus nécessaire, selon la loi, que la personne signe ce serment-là?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Non, pas à l'égard du membre d'un conseil d'établissement.
Ce n'est pas prévu.
M. Fortin : Est-ce qu'on peut le prévoir? Puisque c'était déjà dans la
LSSSS qu'il y avait une annexe en ce sens-là. Est-ce qu'on peut le prévoir?
M.
Dubé : ...poser la question autrement. Nous, ici, là,
qu'on prenne l'engagement... au moment où on accepte l'article 113,
de dire qu'on prend l'engagement qu'il y aura une entente de confidentialité
qui sera signée, prise de connaissance du
code d'éthique, etc., et un engagement à la confidentialité, moi, je pense
que... très confortable à faire ça ici, aujourd'hui, là, dans le
contexte de 113. C'est...
M.
Fortin : Je ne vois juste pas pourquoi on ne l'aurait pas
en annexe quand même. C'est que, là, les établissements ont... tout le monde a le même serment, j'imagine?
C'est exactement le même serment, qu'on soit sur le C.A. du CISSS de
l'Outaouais, de l'Abitibi, de la Côte-Nord?
M.
Dubé : Si vous avez une suggestion à faire, Me Paquin, je
suis ouvert, là, parce que moi, je trouve, c'est un principe qui est
important, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, bien, à partir du
moment où 113 fait obligation aux membres du conseil d'administration de ne pas divulguer des renseignements
confidentiels, ce n'est pas impossible de prévoir un serment, mais ce ne
serait pas nécessaire parce que l'obligation découle de la loi. Elle est là.
M.
Fortin : Je suis d'accord avec vous, ce n'est pas... que
leur obligation, elle existe déjà. Mais je suis encore plus d'accord
avec le ministre quand il dit qu'il y a quelque chose, là, derrière ça, là, la
signature de l'entente de confidentialité,
et tout le reste, là. Alors, c'est pour ça que je... Je sais que j'insiste un
peu, là, sur ce point-là, mais...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, je pense qu'outre
l'article il y a une procédure qui peut exister, qui va faire en sorte que les
membres auront l'obligation de signer une entente de confidentialité au même
titre qu'ils auront l'obligation de signer le code d'éthique, mais...
M. Dubé : Bien, Me Paquin me
dit qu'on pourrait le mettre dans le règlement intérieur. Ça, c'est l'autre point que j'ai oublié de vous dire ce matin. J'ai
révisé, encore ce matin, la question du règlement intérieur. On va vous
faire une petite mise en bouche, là, d'où on est rendus, parce que je veux
juste bien préciser que ça va être le rôle de Santé Québec de faire le
règlement intérieur. Ça fait qu'on ne vous le présente pas en disant que c'est
le ministère. Vous me suivez? Mais ce que
j'ai vu ce matin, là, ça commence à être pas mal... En fait, ce que l'équipe de
légistes a fait, c'est que... a repris le projet de loi, puis ils ont
dit : On va regarder à chaque place où on parle du règlement intérieur,
puis ils l'ont mis sur une forme de table des matières.
• (11 h 50) •
Alors, encore une fois, ce n'est pas suggestif,
mais ça va nous faire penser à des choses que, quand on va arriver avec le
nouveau conseil, puis tout ça, bien, on peut leur dire : Écoutez, vous
avez déjà ça comme base, mais c'est... Ce
n'est pas à titre de dire : Faites ça. Vous me suivez? Ça fait que c'est
pour ça que je voudrais avoir une petite note qu'on vous enverra, je ne
sais pas, moi, mardi prochain, mais ça, c'est un bel exemple.
Puis je ne
sais pas si la question de confidentialité ou le code d'éthique était dedans,
mais ce serait exactement un bel
endroit pour aller mettre ça dans la procédure des règlements intérieurs de Santé Québec. Puis là, à ce moment-là, vous êtes couverts. C'est par écrit.
M.
Fortin : Oui. Puis le serment serait spécifié mot pour mot,
là, pour qu'il soit partout pareil pour tout le monde à l'intérieur du
règlement?
M.
Dubé : Là, je vais vous poser une question. Je ne sais
pas, en termes... puis là je vais démontrer ma non-connaissance, mais le serment qu'on fait maintenant, un peu comme tout
le débat qu'on fait à l'Assemblée nationale, qu'on le fait sur une base... on le fait-tu sur... Là, moi, ça fait
longtemps que je n'en ai pas fait un, là. C'est-tu sur la base religion,
sur la base du Code civil? Je nous pose la question.
M. Fortin : Me Paquin doit être la personne attitrée.
M. Dubé : Parce que vous demandez
qu'il y ait un serment. Ça se demande-tu encore?
M. Fortin : Bien, si 113 est basé sur un serment, j'imagine qu'on a un
texte de ça en quelque part.
M. Dubé : C'est un serment envers
qui? Ce n'est sûrement pas vers la reine.
M. Fortin : Envers vous?
Le
Président (M. Provençal)
: Non.
C'est envers l'obligation de... Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Le texte du serment ne
dit pas sur quoi le serment est prêté. Alors, ça dit : «Je déclare sous
serment que je remplirai mes fonctions avec honnêteté, impartialité et justice.
De plus, je déclare sous serment que je ne révélerai et ne ferai
connaître, sans y être autorisé par la loi, aucun renseignement confidentiel
dont j'aurai eu connaissance dans l'exercice de mes fonctions.»
M. Dubé : ...comme un engagement. Ça ne fait pas aucune
référence à un code civil ou à... C'est ça, Me Paquin?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Fortin : ...mais
ce qu'on aimerait, dans le fond, là, c'est que ce serment-là, qui nous semble
tout à fait approprié, sur lequel 113
s'est basé... ou sur lequel les légistes se sont basés pour écrire 113, bien,
qu'il soit explicitement dit, dans le
règlement intérieur, pour... qu'on soit membre d'un conseil d'établissement à
l'Hôpital juif ou au CISSS d'Abitibi, que ce soit le même.
M. Dubé : ...si
on fait ça.
Des voix :
...
M. Dubé :
O.K. Merci, Daniel.
M.
Fortin : Peut-être un point rapide sur ce
que le ministre a mentionné sur le règlement intérieur, là, de Santé Québec,
qui doit être écrit par Santé Québec. Bien, je comprends que ce qu'on va nous
présenter la semaine prochaine, le...
M. Dubé : C'est
une table des matières.
M. Fortin : Oui,
puis c'est la table des matières du document transitionnel, là, du document
écrit par le ministère. Mais, une fois que Santé Québec va être en place,
ils vont réviser à leur goût, là, disons, là, le règlement intérieur.
M. Dubé :
C'est ça.
M.
Fortin : Oui. O.K. Parfait.
M. Dubé : C'est
comme si on vous donnait un canevas, là, pour que nous, à chaque fois qu'on a
des articles, maintenant, puis quand on aura
fini le projet de loi, on dit : O.K., c'est ça, l'engagement qu'on a pris
ici, d'avoir le règlement, une référence au règlement intérieur. Voilà.
M.
Fortin : C'est beau, un canevas. On
devient des artistes. C'est quelque chose.
M. Dubé : C'est
beau... artistique développé. O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 113? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 113 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: «114. Les membres du conseil d'établissement désignent parmi eux un
président et un vice-président; leur mandat à ce titre est d'au plus
quatre ans et peut être renouvelé.»
Cet article prévoit
qu'un président et un vice-président doivent être désignés par et parmi les
membres du conseil d'établissement. Il
précise que ceux-ci ont alors un mandat d'au plus quatre ans qui n'est pas
renouvelable... et peut être renouvelé...
M. Fortin : Est-ce
que ça, c'est déjà le cas que les présidents, vice-présidents sont mandatés
pour quatre ans?
M. Dubé : Juste
dire qu'est-ce que c'est actuellement, parce que tu connais bien la...
Le Président (M.
Provençal)
: Mais
avant, pourquoi... Je veux juste poser une question. Pourquoi que, dans l'article, on marque «et peut être renouvelé»,
mais dans le commentaire, on dit qu'il n'est pas renouvelable? Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Clairement, il y a eu une
erreur, dans le texte du commentaire. Et le texte du projet de loi
prévaut, donc le mandat est renouvelable.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. Fortin : Le mandat est renouvelable?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Paré (Daniel) : Me Daniel Paré,
sous-ministre à Santé et Services sociaux. Bonjour à tous.
Ça fait que,
présentement, au niveau des membres, les mandats de quatre ans sont là, et
aussi dans les postes de président... pas de vice-président, mais de
président sont désignés par le ministre présentement, dans la loi actuelle.
M.
Fortin : Alors, on dit : Le président, vice-président
va être sélectionné par les membres? Oui. O.K., mais leur mandat, il est
déjà d'au plus quatre ans?
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin : O.K. Et ils sont renouvelables?
M. Paré (Daniel) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Fortin : Bien non. Mais j'ai d'autres questions, là, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui.
M.
Fortin : Oui, oui. Non. Alors là, quand on dit : «Les
membres du conseil d'établissement désignent parmi eux un président et un vice-président», là, est-ce
qu'il y a des restrictions autour de ça? Je regarde la liste, puis là je me
base sur la liste qui est dans le 107... ou l'amendement au 107 que vous
avez présenté, là, est-ce qu'il y a des membres qui ne peuvent pas être présidents, vice-présidents? Je vous soumets
bien humblement que le président de... ou les gens, par exemple, de
l'établissement, dans le cas d'un établissement autre que territorial, ne
devraient pas être présidents.
M. Dubé : Excusez-moi. Je veux juste
être sûr, je suis en train... Excusez.
M. Fortin : Non. Ça va. On recommencera.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous voulez que
Me Paquin fasse une... spécifie quelque chose?
M.
Dubé : ...ça aiderait. Juste, en tout cas, au moins
donner cette information au député de Pontiac puis, si ça...
Le
Président (M. Provençal)
: Me Paquin, puis, après ça, le député de
Pontiac pourra formuler d'autres interventions.
M. Dubé : C'est ça. Je trouvais que
c'était important d'avoir cette information-là, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, il faut... il importe ici de bien distinguer les situations
qui prévalent dans les conseils d'administration d'établissement actuellement
en vertu de la LMRSSS et les conseils d'établissement, tel que proposé par le
projet de loi.
Dans les conseils d'administration actuels, les
présidents et vice-présidents sont parmi les membres qualifiés d'indépendants.
Le projet de loi n° 15 n'introduit pas cette
notion-là de membres indépendants dans les conseils d'établissement. Si bien que, lorsqu'on arrive à l'article 114 et
qu'on prévoit la désignation des présidents et vice-présidents, je n'ai
pas de contrainte. Donc, ça peut être n'importe qui, qui est dans le conseil
d'établissement, qui préside ou est vice-président, alors qu'actuellement ce
sont des indépendants.
M. Fortin : D'accord. Bien, justement, je vous le soumets, M. le
ministre, et c'est ce que j'ai avancé un peu plus
tôt, là, mais, tu sais, si je le réfère au 107, qui est... puis, encore là,
vous avez un exercice à faire, autour du 107, de débroussaillage puis de... selon les commentaires qu'on a faits hier,
tant de ma part que du député des Îles-de-la-Madeleine
et du député de...
Une voix : ...
M.
Fortin : ...Saint-Henri—Sainte-Anne. Merci. Je me base sur le 107 actuel, là, dans le cas d'un
établissement autre que territorial. Il y a des gens de l'établissement
territorial qui siègent. Est-ce que le représentant du CIUSSS—Centre-Ouest
devrait être président du conseil d'établissement du Jewish? Pas certain de ça,
moi.
M.
Dubé : Bien, savez-vous ce
que je suis en train de réfléchir? Puis je veux en parler avec vous avant de
rentrer dans le détail. Quand on a fait cette représentation-là, je dois
vous avouer qu'on n'avait pas fait les modifications à la délégation de
pouvoir, entre autres, qui est très importante. On en a beaucoup parlé, donc,
ce qui fait... qui ramène à un niveau décisionnel assez important sur...
Ça fait que, déjà, un enjeu que j'ai, là...
puis, en discutant ça, je vais... je vais prendre quelques minutes avec Me
Paquin, mais je vous le soulève tout de suite, sans ramener la notion
d'indépendance au complet, j'ai peut-être un enjeu
qu'un employé soit président à un niveau décisionnel. On
s'entend, là, un employé de l'établissement, là, parce que, tant qu'on
était dans un rôle aviseur... Bon.
Et le
deuxième point que vous soulevez, de qui serait président d'un autre... qui
deviendrait président du conseil, mais
provenant d'un autre établissement, en plus dans un contexte décisionnel, on se
comprend, là... Bon, moi, si vous permettez,
là, je vais... Mais il y a-tu d'autres points que vous soulevez? Parce qu'en
tout cas j'ai la même interrogation avec les changements qu'on a faits
hier, là. Je veux juste être sûr qu'il y a...
• (12 heures) •
M. Fortin : Bien, je vous laisserais... je n'ai pas de problème à ce
que vous preniez quelques minutes puis que
vous jasiez du concept d'indépendance puis... justement, puis je suis d'accord
avec vous. Nous, on a soulevé l'enjeu du
représentant d'un autre établissement. Les employés... je me rallie à votre
réflexion là-dessus, là, effectivement, pas certain qu'un employé
devrait être le président du conseil d'établissement.
M. Dubé : Les autres personnes... À
prime abord, je veux juste... parce qu'on va la faire, la discussion, là, les autres personnes... Puis vous avez raison, là, on
prend le 107 comme il est là, mais je pense que le 107 va peut-être bouger
dans son nombre et non dans sa composition. C'est un peu ça, je pense.
M. Fortin : Je regarde le 107 en ce moment, là.
M. Dubé : Allez-y donc, là. Les...
M. Fortin : Il y a les usagers. Bon, est-ce que... Ce n'est pas un
problème, ça, là, là.
M. Dubé : Aucun problème.
M. Fortin : Bon, les usagers, ce n'est pas un problème.Les gens
qui viennent... Là, vous avez organismes communautaires,
milieu des affaires, gouvernance, gestion de risques, gestion de ressources
humaines, compétences en ressources immobilières. Tu sais, à la base, il
n'y a pas d'enjeux, mais, s'ils sont des... Ça se peut que ce soient des
employés, là. Ça se peut qu'ils soient... qu'ils aient un intérêt, par exemple,
dans un CMS, duquel il y a...
M.
Dubé : C'est pour ça que la minute qu'on perd... Je ne
suis pas sûr... je veux rentrer dans la notion de dépendance, mais dès... il serait de facto qu'un employé n'a
pas la relation d'indépendance, hein? Mais continuez donc les autres, là.
M.
Fortin : Les gens du milieu de l'enseignement, de la
recherche... Moi, je ne m'objecterais pas à ça, là. Je pense que ça va.
M.
Dubé : C'est la décision du conseil de faire ça. S'ils
sont à l'aise, que c'est un institut, par exemple, qui est tellement
important en termes de recherche que le président du... O.K., on continue.
M. Fortin : Je ne vois pas d'enjeu à première vue.
M. Dubé : O.K. Moi non plus.
M. Fortin : Bien là, vous avez le personnel. On en a discuté. Quelqu'un
qui vient d'une fondation, moi, je ne vois pas de problème avec ça. Le milieu
municipal, je ne pense pas que c'est un enjeu non plus, là, ça ne me semble pas un enjeu de conflits d'intérêts particuliers.
Puis le dernier, bien, on en a discuté, ça, ça nous apparaît problématique.
Alors, je vous le soumets comme ça d'entrée
de jeu. Je ne sais pas si les collègues des autres formations ont également
des...
M.
Dubé : On va faire... Le député pourra peut-être faire
les commentaires tout à l'heure. Moi, ce que je dirais :
Laissez-nous vous revenir avec une discussion... Mais je pense que c'est assez
important qu'on tienne compte des décisions qu'on a prises hier.
Le Président (M. Provençal)
: On va prendre une pause?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: On va suspendre?
M. Dubé : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, on suspend, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 03)
(Reprise à 12 h 06)
Le Président (M. Provençal)
: Nous revenons à nos travaux. Alors,
suite au questionnement qui avait été soulevé par le député de Pontiac, M. le
ministre avait demandé un moment de réflexion avec son équipe de légistes. Je
vous cède la parole, M. le ministre.
M.
Dubé : Oui. Ce qu'on vous propose... Bien, premièrement,
je vais dire qu'on est d'accord avec le principe d'exclure, puis je vais dire probablement, vous allez comprendre
pourquoi je dis «probablement», ces deux catégories-là d'employés puis
de trouver une façon de traiter, là, ce que vous avez dit pour les
établissements territoriaux.
Cependant, ce qu'on suggère, c'est de le faire à
un 114.1, O.K.? Parce que je voudrais juste être certain que, pendant le week-end, quand on regarde nos
conseils... qu'il n'y aurait pas un... Admettons qu'on décidait d'enlever la représentation
d'un autre établissement, bien là, il faudrait refaire 114. Vous me suivez?
Alors donc,
moi, ce que je vous dis aujourd'hui, la suggestion qu'on ferait, M. le
Président, c'est d'accepter 114 mais
avec l'engagement qu'il va y avoir 114.1 qui arriverait avec cette notion-là
d'indépendance, là. Moi, je pense que, si on fait ça, on répond au
besoin.
M.
Fortin : Bien, tout dépendamment de ce que sera le 114.1,
là, on verra si ça répond aux préoccupations de tous et chacun. Mais
d'ajouter un article, là, c'est de la mécanique. Je laisse ça à Me Paquin
et ses équipes et je fais confiance que c'est la façon de procéder.
Pendant que
vous aviez un petit conciliabule, on en a eu un, nous aussi, et je veux juste
peut-être vous soulever un enjeu, là, par rapport à... puis, encore là,
ça va dépendre comment vous écrivez le 114.1, mais je vous le soumets
préalablement à son écriture. Ça se peut qu'il y ait des... À la base, un
usager, c'est bien correct, là, mais un usager qui est également employé du réseau de la santé, c'est un problème,
donc, tu sais... puis la même chose avec les experts dont on a parlé, la
même chose avec, donc...
M.
Dubé : C'est un des points que Jessica nous soulevait,
là, qu'il va falloir trouver la bonne façon de l'écrire. Alors, c'est pour ça que je pense que, si on
s'entend... On va faire tous les cas d'espèce en faisant nos comparatifs, là,
de conseils.
M. Fortin : O.K., ça me... bien, ça me va dans le sens où on verra si
ça nous va quand le 114.1 sera déposé. Mais,
sur le concept, je suis heureux qu'on s'entende puis qu'on reconnaisse que ce
n'est pas n'importe qui qui peut être un président de conseil
d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Effectivement. M. le député de Jean-Lesage.
M. Zanetti : Merci. Moi, j'aimerais
mieux comprendre... tu sais, pour être d'accord avec vous là-dessus, là, j'aimerais mieux comprendre deux choses,
d'abord, le rôle du président, du vice-président du C.E. puis les raisons pour lesquelles
un membre du personnel ne pourrait pas assumer cette tâche-là, dans le sens où
le président, vice-président du C.E., ce n'est pas le P.D.G. Donc, est-ce que
le vice-président puis le président... Dans le fond, le président... le
vice-président remplace le président quand il ne peut pas agir, puis le
président, essentiellement, il convoque les réunions, préside à l'assemblée,
mais il n'a pas un rôle exécutif. C'est un peu mêlant, là, parce que ça ne
s'appelle pas un C.A., là, ça fait que ce
n'est pas exactement pareil. Mais, dans le fond, c'est quoi, le rôle du
président, puis en quoi c'est... il y a une incompatibilité de tâches,
par exemple, pour un membre du personnel?
M. Dubé : O.K. Bien, 115 et 116, M.
le député, là, répondre à... je pense, en grande partie, à votre question.
O.K.? Et deuxièmement, il est une notion reconnue d'indépendance, qu'un employé
salarié d'un établissement, mais, je dirais,
de toute organisation ne peut pas en même temps avoir un rôle... d'être
considéré comme indépendant sur un conseil
d'administration. Ça fait que, je vous dirais, la... Je divise votre question
en deux. 115 et 116, on va les voir, c'est quoi, le rôle. Mais, en même
temps, cette notion-là de salarié n'est pas compatible avec l'indépendance.
• (12 h 10) •
M.
Zanetti : Peut-être, est-ce que vous pourriez, mettons,
donner un exemple de situation de conflit d'intérêts qu'il pourrait y
avoir... à être à la fois un salarié de l'établissement puis de présider les
rencontres ou convoquer les rencontres du conseil d'établissement?
M. Dubé : Si M. le président est
d'accord...
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré, je ne me rappelle pas si je vous avais demandé de
vous lever.
M. Paré (Daniel) : Oui, oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, c'était
déjà fait. Donc, allez-y, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bien, un exemple concret,
mesure disciplinaire du P.D.G. envers son employé, est-ce que ça
viendrait teinter la mesure disciplinaire, l'aggraver ou même, là, la diminuer,
sachant qu'on a une relation au niveau du conseil d'administration, conflit de
rôle?
M. Zanetti : En
même temps, le président du conseil d'établissement n'a pas bien, bien de
pouvoirs. Il a comme une responsabilité de convoquer les réunions puis de les
présider, là, les animer, mais il n'y a pas plus... Dans le fond, le pouvoir de plus qu'il a par rapport au rôle qu'il a
en... comme membre du conseil d'établissement, dans le sens que... Tu sais, il ne faudrait pas que, si,
de toute façon, le président du conseil d'établissement n'a pas vraiment plus
de pouvoirs que n'importe quel membre du conseil d'établissement, bien, que la
logique qui dit : Il ne peut pas être président...
ça fait que, dans le fond, finalement, ah, il ne peut pas non plus être membre
du conseil d'établissement, là... Tu sais, il faudrait voir c'est quoi,
la différence, vraiment.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Au-delà des pouvoirs, il
y a une notion de rôle. Pour un P.D.G. avec son président de conseil d'établissement, un conseil d'administration, je
pense qu'il y a une relation privilégiée sur certains enjeux, sur, des fois,
les agissements, peut-être même du... et du
fonctionnement. C'est le genre de discussion, là, que les P.D.G. ont
régulièrement, là, avec leur président. C'est cette relation privilégiée là, à
mon opinion, qui rentre en conflit de rôle entre
la différence entre un lien employé-employeur, patron-subordonné, et là qui
aurait deux rôles. C'est aussi simple que ça.
M. Zanetti : Puis est-ce que, basé sur cette logique-là, vous
entrevoyez d'autres conditions qui feraient qu'un membre du personnel ne pourrait pas être carrément
membre du C.E., s'il était visé par les mesures disciplinaires ou...
M. Dubé :
Ce que... Moi, je vais...
Le Président (M. Provençal)
: Ce n'est pas d'être... de
ne pas être membre du C.A., c'est de ne pas exercer la présidence. C'est
plus ça qu'on discute.
M. Dubé : Puis c'est surtout aussi qu'on veut laisser toute
latitude au président ou au vice-président du conseil, M. le député, de dire, à un moment donné :
Écoutez... Admettons, là, un employé, là, pourrait dire : Sur ce cas-là,
qu'on va débattre, je vous demanderais de vous excuser, du conseil,
parce qu'il pourrait y avoir apparence de conflit de sa relation de salarié.
Alors, c'est pour ça que je vous dis que c'est... Je pense que vous le
comprenez bien, que c'est vraiment de convention qu'un salarié ne peut pas...
La minute qu'il y a une décision... Dans un rôle d'aviseur, tu dis : J'ai besoin d'avoir le plus d'information possible,
puis ça, je pense que tout le monde respecte ça. Mais ici, là, c'est vraiment
une question de... qu'il n'y ait pas de
perception de conflit dans des décisions où un salarié ou d'autres salariés
pourraient être impliqués, parce que, là, ça... il y a bien une notion
de proximité entre les salariés.
M. Zanetti : J'entends
vos arguments.
M. Dubé : O.K.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 114, en se rappelant qu'il y aura 114.1? M. le
député.
M.
Fortin : Oui, puis là, en parlant, là, du
rôle des employés sur le C.A., il y a quelque chose qui m'a allumé, puis honnêtement, c'est en lien avec
l'article précédent, mais je vais me permettre de poser la question quand même.
Une rémunération additionnelle à un employé
parce qu'il siège sur un C.E., est-ce que ça vient jouer dans les conventions
collectives, ça?
M. Dubé : Non, mais ce que j'ai déjà vu, c'est... dans
certaines bonnes pratiques, puis on verra dans le règlement intérieur,
c'est... moi, là, que je le mettrais, des fois, il y a un engagement de
renoncer à la rémunération.
M.
Fortin : Un engagement de renoncer à une rémunération?
Ça veut...
M. Dubé : Oui,
oui.
M.
Fortin : Qu'est-ce que vous voulez dire?
M. Dubé : Bien, ça veut dire que, écoutez, moi, je gagne
80 000 $ par année comme employé, et on me demande d'aller au
conseil d'administration, bien, ça fait partie de mon travail, puis je mets la
rémunération de côté.
M. Fortin :
Mais c'est un choix, rendu là.
M.
Dubé : C'est un choix. Mais, pour moi, ça fait partie d'une procédure
qui pourrait être faite au niveau du règlement... C'est une très bonne
question, mais, tout de suite, je ferais ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M. Fortin : Je
pense que oui, là, mais il n'y a pas d'impact sur le reste de sa rémunération.
Quelqu'un qui accepte une rémunération supplémentaire n'est pas en
conflit avec sa convention.
M. Dubé : ...il
serait dévoilé. Je pense que, si la rémunération n'était pas connue... Mais,
comme vous avez... hier, j'ai aimé ça, là,
vous êtes allé chercher sur le site Web puis vous avez montré... bien, c'est
quelque chose qui est public, là, il n'y a pas de...
Le Président (M.
Provençal)
: O.K. Ça
va?
M.
Fortin : Oui, j'ai quand même quelque
chose sur le 114, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y,
M. le député.
M. Fortin : Puis
là je compare le 114 avec le 107, de la façon que le 107 est écrit en ce
moment. On vient dire, au 114, que
les... le président, vice-président, il a un mandat d'au plus quatre ans
qui peut être renouvelé, puis, au 107, on vient dire que c'est un mandat de
quatre ans puis on ne parle pas de renouvellement. Mais là comment un
président peut être renouvelé, si le membre ne peut pas être renouvelé?
Des voix : ...
M.
Fortin : Non? O.K., je peux la répéter
pour Me Paquin. Là, ici, au 114, là, on vient dire, et vous l'avez spécifié en question ou en réponse à la question
du président : Le président, vice-président sont en place pour un mandat
de quatre ans ou d'au plus
quatre ans et peuvent être renouvelés. Oui? Oui, O.K. Au 107... puis, on
s'entend, là, le président, vice-président,
ça vient des membres. Quand on vient nommer les membres, on vient dire que le
conseil d'établissement est composé
des personnes suivantes, nommées pour un mandat de quatre ans, mais on ne
vient pas dire que c'est renouvelable.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait, M. le
Président, mais on n'a pas dit non plus que ce n'était pas renouvelable.
M.
Fortin : O.K. Mais pourquoi le spécifier à
une place puis pas à l'autre place dans ce cas-là?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Excellente question, M.
le Président, à laquelle je n'ai probablement pas de réponse satisfaisante.
M. Dubé : Pour
le moment, pour le moment.
Le Président (M.
Provençal)
: Pour le moment, mais...
M.
Fortin : Puisque vous réécrivez le 107, je
vous le mets en tête, parce que c'est impossible de renouveler un président
s'il n'est pas renouvelé comme membre.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je suis bien d'accord, M. le Président. En fait, je me fais
la réflexion au même moment qu'on me pose la
question. Je pense que ça serait davantage à 114 qu'il faudrait l'enlever,
parce que, classiquement, si on ne prévoit pas de règle qui précise le
non-renouvellement, on va considérer que c'est renouvelable.
M. Fortin : Alors,
pourquoi s'éloigner de la façon classique de faire les choses? Très bien. Mais,
c'est correct, je veux juste m'assurer qu'on est clair puis que c'est la même
chose pour... qu'on s'entend que c'est la même chose, là. Donc, d'un bord
puis de l'autre, là, au 107, dans votre tête, les membres sont renouvelables
aussi, là? O.K.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Fortin : O.K.
Alors, ayons la question sur est-ce qu'il devrait être renouvelable. On a eu
une discussion à 148... oui, à 148,
lorsqu'on parlait des comités des usagers. Nous, on vous faisait la suggestion
que les comités des usagers... Vous
le savez, là, ce n'est pas simple à trouver des gens pour les comités des
usagers. Disons qu'on n'a pas vraiment de problème pour trouver des membres du conseil d'administration, là, même
aujourd'hui, on en... puis là, avec la rémunération, peut-être
que ça va être encore moins difficile, mais on a pas mal plus de difficulté à
trouver des membres des comités des usagers
souvent. Et, dans les comités des usagers, vous avez insisté pour qu'il y ait
une limite à leur mandat, pour ne pas que ce soit renouvelable.
M. Dubé : Pour
les présidents de comités ou pour les membres?
M. Fortin : Pour
les membres de comités, si je ne me trompe pas... Vous aviez insisté pour ne
pas que ce soit renouvelable ou renouvelable juste une fois, si je ne me
trompe pas, là, un mandat d'au plus quatre ans...
M. Dubé : ...vous
souvenez-vous? Parce que je ne veux pas perdre ma page.
M. Fortin : Oui,
c'est ça. Donc, ce qu'on a fait, c'est... en disant : Le mandat est d'au
plus quatre ans, il peut être renouvelable juste une fois. C'est
là-dessus qu'on a fini, là. Là, ici, dans les conseils d'établissement, ça
semble être renouvelable ad vitam aeternam. J'essaie de comprendre votre...
M. Dubé : ...je ferais la même approche, honnêtement, là. Je
vais en discuter avec Me Paquin, mais plus qu'une fois, là, à un
moment donné, il faut... ça prend du sang neuf aussi.
M.
Fortin : Bien, je vous permets d'en
discuter avec Me Paquin.
M. Dubé : Non,
tout à fait. Mais je suis content que vous le... parce que, là, si on a à
débattre... puis là je ne sais pas, est-ce
qu'on l'enlève dans 114? Mais je... Laissez-moi juste lui... mais vous me
suivez? Parce qu'on a eu une très belle discussion puis on a expliqué
pourquoi qu'on ne voulait pas que ce soit plus qu'une fois, hein, c'est...
M. Fortin : Oui.
Puis, tu sais, je maintiens le point que, pour les usagers, là, c'est peut-être...
ce n'est peut-être plus nécessaire, là, je... tu sais, je ne pense pas qu'on va
assez loin. Pour les C.A., c'est une autre affaire, par exemple.
M. Dubé : M.
le Président, on peut-tu prendre juste quelques minutes puis avoir la
discussion? Parce que...
Le Président (M. Provençal)
: Si c'est votre volonté,
il n'y a pas de problème. Alors, on suspend, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
12 h 19)
(Reprise à
12 h 29)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, nous
reprenons nos travaux. Suite aux différents questionnements qui ont été
soulevés par les députés, particulièrement par le député de Pontiac, M. le
ministre, vous avez un amendement à l'article 114.
M. Dubé : Oui. Bien, en fait, M. le Président, grâce à la
question du député de Pontiac, on a réalisé qu'il y avait une incohérence entre... le 107 qui est prévu, là,
dans sa forme actuelle, quant au renouvellement du poste de président. Ça
fait que ce qu'on va faire, c'est qu'on va déposer un amendement. Ça peut être
le député de Pontiac, parce que c'est lui
qui a soulevé ça, mais on ne ferait pas référence au renouvellement, mais la
question du renouvellement est... elle
peut déjà être traitée par l'article 116, qui, elle, fait référence au
règlement intérieur, puis il serait prévu au règlement intérieur, un peu
comme on l'a fait pour le conseil national des usagers. Alors, moi, si vous...
M.
Fortin : Oui, oui, ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, dans un premier temps,
je vous invite à lire l'amendement, M. le député.
M. Fortin : L'amendement
suggère de supprimer, dans l'article 114 du projet de loi, «et peut être
renouvelé».
Le Président (M. Provençal)
: Alors, tel qu'il est
inscrit, est-ce qu'il y a des commentaires ou des interventions sur
l'amendement?
• (12 h 30) •
M.
Fortin : Bien, juste un truc, M. le
Président. Puis là je le sais, là, que les commentaires dans les textes de loi n'ont pas force de loi, là, ce sont des
commentaires qui ne se retrouvent pas... mais est-ce qu'on a besoin
d'enlever... dans le commentaire qui
vient dire «qui n'est pas renouvelable»? Parce que ça, ça prête à confusion si
on enlève le fait que c'est... c'est renouvelable?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin, votre oeil de
légiste.
M. Paquin (Mathieu) : À mon
humble avis, M. le Président, en fait, ce qui va arriver... Là, évidemment, on pourrait se poser des questions sur tout
l'historique de l'étude législative, mais, étant donné que l'erreur a été
constatée, débattue et mentionnée dans la transcription,
j'aurais tendance à penser qu'il y a suffisamment de faits pour venir étayer
que, clairement, le commentaire officiel ne doit pas être suivi et que, par
ailleurs, c'est la loi telle qu'adoptée qui prévaut sur tous les commentaires
qui auront pu être faits, particulièrement dans un cas où le texte est clair.
M. Fortin : Alors, plus on le dit souvent, que c'est renouvelable, plus
c'est... ça a force?
Une voix : ...
M. Fortin : Oui? C'est renouvelable. C'est ça.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, absolument, M. le Président, c'est
renouvelable. Quoi qu'en dise le commentaire, c'est renouvelable.
M. Dubé : ...c'est non
renouvelable.
Le Président (M. Provençal)
: Et je vous rappelle que tout sera
écrit au Journal des débats.
Y a-t-il des
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 114 amendé?
S'il n'y a pas...
M. Fortin : Bien, je veux juste... parce que, là, on a convenu... On a parlé tantôt,
là, quand même, de la nécessité de... du règlement intérieur de Santé
Québec, de spécifier comment c'est. Et je... Moi, on m'a donné une bonne
explication, là, à savoir...
Parce que,
là, on parlait de... Est-ce qu'on le limite à un mandat ou est-ce qu'on le met
dans les règles intérieures, comme on
l'avait fait pour les comités d'usagers? Je pense que Me Paquin avait fait une
suggestion, là, de parler de ça plus
loin. Mais juste parce qu'on a amorcé la conversation sur limiter le mandat,
peut-être que la partie gouvernementale peut juste nous, pour les gens qui nous écoutent, dire comment on va
procéder pour que ce soit fait, pour ne pas qu'un président puisse
siéger peut-être, là, pendant 25 ans.
M. Dubé : Vous
avez raison, on aurait pu le couvrir à 116, mais je pense que... On pourra le
répéter à 116, la même approche qu'on
fait avec le comité des usagers, je pense qu'on devrait limiter à un
renouvellement. Moi, c'est l'approche que je voudrais faire.
M. Fortin : Je pense que vous devez peut-être reconsulter
Me Paquin.
M. Dubé : Et pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
: ...il y a un...
M. Dubé : C'est parce que vous ne
voulez pas aller aussi loin dans le règlement intérieur?
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, non. Il y a peut-être un...
M. Fortin : Disons que... Je pense que, pour la caméra, le petit huit
pouces, ici, là, il est peut-être utile.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, voulez-vous une pause,
Me Paquin?
M. Dubé : On a-tu besoin d'une
pause ou c'est oui ou non? Ah oui?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va...
M. Dubé : On a besoin d'une
pause.
Le Président (M. Provençal)
: On suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprise à 12 h 37)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Alors,
M. le ministre.
M. Dubé : Bien,
écoutez, où Me Paquin avait raison de me reprendre, c'est que ma référence de
la comparaison avec le comité
national des usagers ou le comité des... n'est pas appropriée. Quand j'ai dit
que c'était à 116 que le règlement intérieur...
ça, c'est correct. Alors donc, je pense qu'il avait raison de préciser que, ma
référence, il n'y a pas vraiment de
similitude, surtout du fait que les gens sur le comité national des usagers se
nomment eux-mêmes dans leur rôle de président,
alors que c'est différent, c'est nommé par Santé Québec au niveau du
conseil d'établissement. Alors, on est dans un environnement différent.
M.
Fortin : O.K. Ce qu'on va faire... parce
qu'on a eu une discussion, à savoir : Est-ce qu'on doit limiter les présidents, vice-présidents, là? Ce qu'on va
faire, si je comprends bien notre dernier échange, c'est de dire qu'on... ça,
ça va être dans le règlement intérieur de l'établissement. C'est ça? Donc...
M. Dubé : Exact.
M.
Fortin : O.K. Parfait.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Ça me va, M. le Président.
M. Dubé : Puis
vous voyez qu'on a un légiste qui est très indépendant.
M.
Fortin : Vous en avez trois, légistes, qui
sont très, très indépendants.
M. Dubé : Non,
non, mais ils le sont tous, mais... voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 114 amendé?
S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que 114, amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. 115 maintenant. Alors :
«Le
président du conseil d'établissement en préside les séances, voit à son bon
fonctionnement et exerce toute autre fonction que lui confie le conseil.
«Le vice-président
remplace le président en cas d'absence ou d'empêchement de ce dernier.»
Cet article prévoit
les fonctions du président et du vice-président du conseil d'établissement.
Interventions?
M.
Fortin : Bien, non. Sur le vice-président,
ça va, là, il n'y a pas d'enjeu, là.
Quand on vient
dire «toute autre fonction que lui confie le conseil», là, on a quoi en
tête? Ça peut ressembler à quoi, ça, les
fonctions d'un président qui ne sont pas expressément nommées? Peut-être
maître... M. Paré est peut-être... a peut-être assez d'expérience
pour avoir envisagé?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui. Bien, des exemples,
ça pourrait, justement, de... le conseil d'administration, pour envoyer un
message aux... d'envoyer un message aux employés, faire une motion résolution
au président, qui pourrait le faire.
C'est un exemple important, mais, encore là, vous voyez, là, ça fait que ça
pourrait... Encore là, justement, il y a une rencontre des présidents de
conseils d'administration de tous les établissements avec le ministre. Puis là,
bien, le conseil d'administration délibère
puis dit : important d'envoyer ce message-là. Ce serait une fonction qui
serait déléguée, là, au président. C'étaient les exemples qui me
viennent en tête.
M.
Fortin : Il pourrait être la voix, le
représentant du conseil d'établissement.
M. Paré
(Daniel) : Carrément. Oui.
M.
Fortin : O.K. Je crois que ça va, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 115 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: «116. Le règlement intérieur — dont
on discute régulièrement — de
l'établissement de Santé Québec prévoit les règles de fonctionnement du
conseil d'établissement.»
Cet article indique que les règles de
fonctionnement du conseil d'établissement sont prévues dans le règlement
intérieur de l'établissement.
Interventions sur
l'article 116?
M. Fortin : Ça
va, M. le Président. C'est logique qu'un règlement intérieur prévoie les règles
de fonctionnement.
• (12 h 40) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 116 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
M. le ministre, vous avez un amendement qui va introduire un nouvel article,
l'article 116.1. Je vous... On va le projeter à l'écran pour que vous
puissiez nous en faire la lecture.
M. Dubé : Oui.
Ça va?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Alors : «Le conseil d'établissement établit
les orientations stratégiques de l'établissement, s'assure de leur mise en application et s'enquiert de toute
question qu'il juge importante relativement aux activités pour lesquelles
les pouvoirs du conseil d'administration de Santé Québec lui ont été délégués
en vertu de 43.1.
«Le conseil
d'établissement peut, aux conditions et selon les modalités qu'il détermine,
déléguer les pouvoirs qui lui sont délégués en vertu de 43.1 au
président-directeur général et lui remettre... et lui permettre — pardon — de
les sous-déléguer à un autre membre du personnel affecté à la réalisation de
tâches au sein de l'établissement.»
Alors, le commentaire
se lit comme suit :
Cet amendement est
inspiré de l'article 14 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
L'objectif est que le conseil d'établissement ait un rôle similaire à celui
d'un conseil d'administration dans les matières qui lui sont déléguées en vertu
du 43.1, soit l'enseignement, la recherche et l'innovation.
De plus, il permet au
conseil d'établissement de déléguer l'exercice des pouvoirs qui lui sont
délégués au président-directeur général et d'autoriser celui-ci à sous-déléguer
ces mêmes pouvoirs. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député.
M. Fortin : Merci.
Merci, M. le Président. Là, on revient un peu à la discussion qu'on a eue hier
par rapport, bien, aux amendements précédents, que vous aviez présentés, là,
pour les pouvoirs d'enseignement, de recherche, d'innovation, les pouvoirs maintenant délégués par l'amendement
adopté. Mais le bout qui est... pas dire inquiétant, mais qui soulève
des questions, peut-être, là, ce n'est pas inquiétant, c'est juste... je vois
mal comment ça va se produire, c'est le bout : «s'assure de leur mise en application». Je comprends que les pouvoirs
sont délégués pour la recherche, l'enseignement, l'innovation, mais la
mise en application de l'enseignement, là, ça se fait... ça se fait par,
souvent, entre autres, là... c'est en lien
avec la gestion clinique aussi, là. Alors, je vois mal... Puis là on revient...
je ne veux pas refaire le débat sur ce que les ex-premiers ministres ont
écrit hier, mais c'était un peu ça, leur préoccupation, aussi.
Alors là, comment un
conseil d'établissement, à qui vous donnez des pouvoirs qui sont délégués au
niveau de l'enseignement, par exemple, peut
mettre ça en application s'ils n'ont aucun pouvoir sur la gestion clinique? Parce
que, pour l'orientation stratégique, je le comprends,
là, l'orientation stratégique en lien avec l'innovation, d'accord, mais la mise
en application de l'enseignement, entre autres, j'ai de la misère à comprendre
comment ça peut se décliner dans l'établissement.
Le Président (M.
Provençal)
: Je pense
que... M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré
(Daniel) : Je dois faire... Bien, je pense, pour bien illustrer, là,
et répondre à la question : Comment ça se passe aujourd'hui et comment ça
va se passer demain?, bien, vous allez voir, ça va être la même chose. Ça fait qu'aujourd'hui c'est le P.D.G. qui, à travers son
comité de direction, et qui a notamment, là, dans beaucoup d'établissements,
je dirais même dans la majeure partie, un directeur soit en recherche,
directeur enseignement, parce que ce sont des activités,
vraiment, là, qui sont importantes, et qu'il y a du travail, beaucoup de
travail à ça... on ramène ça au conseil, au conseil d'administration d'aujourd'hui. Beaucoup d'établissements
ont... les conseils ont créé des comités enseignement, recherche, et on
amène ces sujets-là, on discute, discute des enjeux, etc., toujours avec le
P.D.G., les directeurs et un comité-conseil du conseil d'administration.
Comment ça va se
traduire dans l'avenir? Bien là, maintenant, avec la délégation de pouvoirs que
le conseil d'établissement va faire, bien,
l'ordre du jour du conseil d'administration... va vouloir, j'assume, regarder
les éléments de pouvoir qui, notamment, qui vont être au niveau de
l'enseignement, etc., et là le P.D.G. avec ses directeurs, parce qu'encore là avec toute son... toute son
organisation, vont pouvoir amener, encore là, les bons coups, les enjeux et
faire des liens, justement, avec les trois, parce que, souvent,
innovation, enseignement, recherche, philanthropie, comme on a discuté hier, il y a des liens, et c'est là
que c'est amené. Ça fait que, pratico-pratique, ça va être pas mal... ça va
être la même chose parce que
ça va être les mêmes gens qui sont responsables d'avoir l'enseignement, les
contrats, etc., qui vont amener au conseil d'administration aujourd'hui, mais
qui vont l'amener au conseil d'établissement demain, dans le cadre de
leur délégation de pouvoirs, de leurs responsabilités.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M.
Fortin : Bien, j'essaie... Non. J'essaie de visualiser, là,
le propos de M. Paré. Dans le fond, si je le comprends bien, le conseil
d'établissement... Puis je pense que c'est un lapsus, je ne pense pas que vous
faites exprès, là. Vous faites référence
au conseil d'administration, mais je pense que c'est juste parce que ça fait
assez longtemps que vous êtes dans le réseau que c'est un peu naturel.
Mais le conseil d'établissement, il va mettre les grandes orientations
stratégiques en matière des trois secteurs, là, identifiés, mais la mise en
application, veux veux pas, là, c'est le... Vous avez parlé du P.D.G. puis son équipe de direction. Tu sais,
c'est quand même eux qui vont faire ça, là, la mise en... Parce que, là, ici, on vient dire que c'est le conseil d'établissement
qui est en charge de la mise en application, mais, dans les faits, ce n'est
pas vraiment ça.
M. Paré (Daniel) : Encore là,
c'est... il définit les orientations stratégiques en termes de recherche, en
termes d'enseignement. Le P.D.G., qui est le
bras opérationnel sur le terrain avec ses équipes, applique les plans d'action
et fait le tour, c'est un 360 degrés,
se rapporte à son conseil d'établissement, dit : Bien, voici, dans le
cadre de ma planification stratégique, orientation stratégique, ce que
je fais, j'atteins mes objectifs, si je ne les atteins pas, pourquoi. Ça fait que c'est vraiment dans cette notion-là où est-ce
que le pouvoir est appliqué puis la reddition de comptes est faite aussi.
M.
Fortin : Mais... Oui, c'est ça, mais le... Bien, la
reddition de comptes, ça, je peux comprendre que ça vient d'eux parce
que c'est une reddition de comptes à Santé Québec à la fin de la journée. Non?
M. Paré (Daniel) : Bien, la
reddition de comptes, les pouvoirs sont délégués au conseil d'établissement. Si
j'ai le pouvoir, bien, je décide ce que je
veux faire. Je vais vouloir avoir la reddition de comptes si j'atteins mon plan
de match, et je l'atteins. Ça fait que la reddition de comptes est
vraiment faite au niveau du conseil d'établissement.
M. Fortin : O.K. Ça, c'est le bout... de toute question, là, c'est
vraiment... il va voir si ça marche.
M. Paré
(Daniel) : Et délégation de
pouvoir vient avec une responsabilité. Ça fait qu'il... le conseil va vouloir
s'assurer que ses objectifs sont remplis avec son bras... avec son bras
opérationnel qui est le P.D.G.
M. Fortin : Et c'est peut-être la façon que c'est dit. «S'assure de
leur mise en application», tu sais, ils ne sont
pas en charge de la mise en application, ils sont en charge de vérifier si
c'est le P.D.G. qui fait... qui l'applique, là. C'est le P.D.G. puis son
équipe de direction qui l'appliquent. Ce n'est pas les membres du conseil
d'établissement. Mais, eux, leur travail, si
je comprends bien le «s'assure de leur mise en application», c'est de retourner
puis de voir si les orientations stratégiques sont suivies, mais ce
n'est pas de les appliquer eux-mêmes.
M. Paré
(Daniel) : Non, mais, encore là, je pense qu'il est important
de faire une différence entre... Puis on vient, je pense, le placer entre le
stratégique puis les opérations. Ça fait que le conseil d'établissement...
stratégique doit s'assurer des résultats, mais le bras opérationnel est
le P.D.G. avec son équipe de direction.
M. Fortin : Mais le problème, c'est qu'ils n'ont pas de réel pouvoir.
Tu sais, ils vont vérifier, ils donnent les orientations.
Après ça, ils demandent : Ça marche-tu ou ça ne marche-tu pas? Mais le
pouvoir comme tel, là, de l'appliquer puis de... bien, c'est le P.D.G.
qui l'a quand même.
M. Paré
(Daniel) : Dans cette fonction-là, dans cette délégation de
pouvoir là, le P.D.G., il travaille pour eux, il travaille pour mettre
en place...
M. Dubé : Je vais juste rajouter une
chose parce que c'est important, là, parce qu'un des rôles importants, quand on a un rôle décisionnel au conseil, c'est
de pouvoir changer, tu sais. Là, est-ce qu'il pourrait y avoir une motion que,
par exemple, le P.D.G. n'a pas fait son travail sur ce qui est demandé, là?
Puis c'est plus... c'est beaucoup plus qu'un rôle aviseur, là, c'est... ça,
c'est un élément clé de ça, là.
Ça fait que
Daniel... M. Paré a raison. On va... Dans ces rôles-là, le conseil
d'administration est capable de dire : Non, moi, je ne suis pas satisfait
du travail que vous venez de faire. C'est très différent du rôle d'aviseur, là.
• (12 h 50) •
M.
Fortin : Ce n'est pas simple, ce que vous dites là, parce
que, là, le... par exemple, ce que le ministre suggère, c'est que le conseil
d'établissement, s'il est insatisfait du travail du P.D.G., peut voter une
motion en disant : Non, non, ça ne marche pas, là, ce que le P.D.G.
est en train de faire. Mais, pour tout le reste, là, pour tous les autres
sujets qu'on a discutés, là, en long puis en
large, là, le conseil d'établissement avise le P.D.G. Alors là, on peut se
retrouver dans une situation où, tu sais, il y a deux rapports de force
très différents, là, et... un conseil d'établissement qui vient de voter une motion de blâme au P.D.G. va l'aviser sur
autre chose, le P.D.G. va peut-être se revirer de bord puis dire : Hé!
vous autres, là...
M. Dubé : Il y aura des décisions
qui seront... devront être prises à Santé Québec s'il y avait un avis de blâme sur un P.D.G., là. Toute la chaîne de
commandements qu'on a faite envers ça, elle est là, là. C'est pour ça que moi, je
n'ai aucun problème avec cet aspect-là, M. le député, là. Il faut absolument
que, si un P.D.G., sur des fonctions qui ont été données au conseil d'établissement, ne
fait pas le travail, le conseil a quelque chose à dire, comme ils le font en ce
moment, en ce moment, le conseil d'administration d'un établissement peut
arriver puis dire : Je m'excuse, M. le P.D.G., vous ne faites pas
la job, là.
M.
Fortin : Oui, oui, mais... c'est ça, mais
ce... le conseil d'établissement, dans tout le reste de leur travail, ou le
conseil d'administration, là, dans tout le reste de leur travail, ne travaille
pas pour le P.D.G., c'est le P.D.G. qui travaille pour le conseil de... le
conseil d'administration. Là, on se retrouve dans une situation à deux niveaux.
M. Dubé : Ils
ne travaillent pas plus pour lui quand ils sont aviseurs. On se comprend, là.
Ils ont un rôle qui leur est donné par Santé Québec d'être aviseurs sur
d'autres enjeux. Mais moi, je ne vois pas d'incompatibilité... je ne vois pas d'incompatibilité là-dessus. Je
comprends, d'accord avec vous, on l'a discuté, c'est un changement. Ça, je ne débats
pas ça, là. Mais, je vous dis, moi, je suis très à l'aise avec la... cette
situation-là. D'ailleurs, c'est pour ça que je
trouvais que c'était un gros élément qu'on leur donnait, un pouvoir là-dessus,
pour dire : Écoutez, on ne veut pas que ça change du tout de la situation que vous avez en ce moment. Alors, on ne
refera pas le débat, là, mais je le... Ah! c'est un très bel exemple. C'est un
très bel exemple.
Le Président (M.
Provençal)
: Autres
commentaires?
M. Fortin : Oui,
mais c'est... Je comprends ce que le ministre veut dire, sauf que ça change...
Si, lui, il nous dit : Ça ne change pas pour les trois sections, là, la
recherche, l'innovation et l'enseignement, ça change pour tout le reste.
Alors, il y a une dichotomie d'approche, là, ici, qui est particulière. Je ne
suis pas le seul à soulever, là, vous avez vu les prises de position publiques,
et je pense que ça peut placer tant les membres du conseil d'établissement que
le P.D.G. dans des situations difficiles
dans leurs relations, disons. Alors, je comprends ce que le ministre essaie de
faire ici. L'application pratique de la chose, disons, reste à voir.
Je profite de
l'article, par exemple... Quand je lisais la lettre des premiers ministres,
hier, ils parlaient... ils parlaient des trois sujets... des trois sujets
que... pour lesquels le ministre a un peu changé la structure de pouvoir, là, c'est-à-dire l'enseignement, l'innovation et la
recherche. Eux, ils parlaient aussi toujours de prévention. À chaque fois
qu'ils mentionnaient ces trois termes-là, ils ajoutaient «prévention» à la fin.
Y a-tu une raison pour laquelle vous avez choisi de ne pas procéder,
entre autres, là, à ce que le conseil d'établissement ait des pouvoirs
particuliers sur la prévention?
Des voix : ...
M. Dubé : Je
veux juste les laisser finir la conversation, là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que c'est Me Paquin ou M. Paré?
M. Dubé : ...pas
compris la question, ils étaient... Est-ce que ça vous dérangerait de reposer
votre question? Parce que je voudrais que
Daniel et Me Paquin l'entendent. Moi, je pense que j'ai la réponse, mais
j'aimerais mieux...
M. Fortin : Oui, oui. Il n'y a pas d'enjeu, M. le ministre. Dans l'article 116,
là, ici, on fait référence aux trois pouvoirs qui sont délégués et pour
lesquels, là, il y a des... on demande, on vient dire qu'est-ce que le conseil
d'établissement vient faire par rapport à ces pouvoirs-là. Dans... entre
autres, dans la lettre des premiers ministres, hier, là, lorsqu'on mentionnait
toujours la recherche, l'innovation, l'enseignement, eux, ils ajoutaient
toujours la notion de prévention à ça, il y
avait toujours quatre termes ensemble, là. Là, vous avez choisi, vous, de
donner certains pouvoirs en lien avec les
trois premiers, mais pas à la prévention. J'aimerais savoir pourquoi ce bout-là
de leur représentation n'a pas été retenu.
Des voix : ...
Une voix : On
va attendre M. le ministre.
M.
Fortin : Je peux répéter une troisième
fois. Il n'y a pas de problème.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
ministre.
M.
Dubé : Je vais laisser M.
Desharnais répondre, puis, au besoin, je compléterai, là. Je vois l'heure qui
file. Mais, en tout cas, peut-être, M. le Président, je laisserais M.
Desharnais...
Le
Président (M. Provençal)
: ...je vais vous demander de vous nommer, s'il vous
plaît, puis, par la suite, donner votre réponse.
M.
Desharnais (Daniel) : Oui. Oui, M. le Président. Daniel Desharnais,
sous-ministre associé à la coordination réseau et ministérielle et aux
affaires institutionnelles.
En fait, les objets qui ont été ramenés ou qui
ont été délégués au conseil d'établissement sont en lien avec les discussions
qu'on a eues avec les représentants de ces instituts et CHU là. Donc, c'était
leur demande principale au niveau de la
délégation de responsabilités ou de la préservation de responsabilités. Je ne
peux pas... Je ne peux pas... Je ne peux pas me prononcer sur les motifs
pour quoi on parle de prévention dans la lettre que vous avez mentionnée.
Par contre,
les éléments de prévention, que ce soit au niveau la prévention, l'exécution
faite par la Santé publique, par le
secteur de la Santé publique, donc, ça, ça va toujours demeurer. Que ce soit au
niveau de la prévention, contrôle des
infections, qui est au niveau de la haute administration, donc il y a un cadre
responsable de traiter de ces questions-là. Pour moi, il n'y a rien qui
empêche le conseil d'établissement, tel que présenté actuellement, de se
prononcer sur ces questions-là ou de faire des avis au président-directeur
général de l'établissement en ces matières-là.
M. Fortin : Dans son rôle aviseur?
M. Desharnais (Daniel) : Dans son
rôle, oui, effectivement.
M.
Fortin : Donc, c'est ça, il peut faire un avis. Donc, si je
comprends bien, dans les représentations que vous avez eues, la prévention n'était pas explicitement
mentionnée dans les mêmes termes que l'enseignement, la recherche et
l'innovation.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Dubé : C'est bien ça.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M. Dubé : Ça va très bien.
M. Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 116.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
: Sur division? O.K. Alors, le nouvel
article 116.1 est donc adopté.
117, je vais faire la lecture, hein?
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Sur division, oui. Je l'avais noté.117, je
vais en faire la lecture, et par la suite on va suspendre. Alors, 117,
c'est en lien avec les fonctions du conseil d'établissement :
«Le conseil d'établissement, outre les fonctions
que lui confère la présente loi, donne son avis au président-directeur général
sur les sujets suivants :
«1° la prestation des services au sein de
l'établissement notamment en ce qui concerne :
«a)
l'expérience vécue par les usagers à l'égard des services de santé et des
services sociaux offerts par l'établissement;
«b) la gestion des plaintes;
«c) les besoins sociosanitaires et les
particularités des communautés composant la population desservie par
l'établissement;
«2° les recommandations formulées par le comité
consultatif visé à l'article 125; et
«3° tout autre sujet que lui soumet le
président-directeur général.
«Le conseil peut requérir du président-directeur
général qu'il donne suite à un avis rendu sur un sujet visé au paragraphe 1° ou 2° du premier alinéa. Le président-directeur
général doit communiquer au conseil les motifs de tout refus de donner
suite à un tel avis.»
Le commentaire : Cet article prévoit le
rôle principal du conseil d'établissement soit de donner son avis au président-directeur général sur différents sujets
dont l'expérience vécue par les usagers à l'égard des services de santé
et des services sociaux, la gestion des plaintes et les particularités de la
population desservie par l'établissement.
Enfin,
il précise que lorsque le conseil requiert du président-directeur général qu'il
donne suite à un avis qu'il a rendu
et que le président-directeur général refuse de le faire, il doit alors
communiquer au conseil les motifs de ce refus.
Alors, la lecture de 117 étant faite...
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Et je vais vous
interrompre, M. le ministre, parce que, considérant l'heure, je vais
suspendre les travaux jusqu'à 15 heures. Merci.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: 14 heures, excusez,
14 heures parce qu'on est le jeudi.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 14 h 12)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, chers collègues, on va reprendre nos
travaux. Nous avons quitté suite à la lecture
de l'article 117. Nous en sommes donc aux interventions sur
l'article 117. Alors, je sais que M. le député de Pontiac a
certaines interrogations.
M.
Fortin : Bien, en fait, je pense qu'on était rendus à
présenter l'amendement, si je ne me trompe pas, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement, oui.
M. Fortin : Avant que je vous fasse part de mes interrogations.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui. Non, non, vous avez
raison. Vous avez parfaitement raison. Merci
beaucoup. Vous avez un amendement, effectivement, M. le ministre, à 117. Alors,
je vais vous inviter à le lire, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oh! vous attendez après
moi. C'est parce que...
M. Fortin :
...les projeteurs?
M. Dubé : Non,
mais j'étais un peu surpris. Non, pas du tout, j'étais... J'avais cru
comprendre qu'il présentait un amendement. J'ai dit : Je ne pense
pas qu'il ferait ça aujourd'hui. Mais là j'attendais votre amendement. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je suis obligé de vous dire
que c'est le vôtre.
M.
Dubé : J'arrive, excusez-moi. Alors, je vous lis... vous
avez lu l'article. J'arrive puis je fais l'amendement, excusez-moi.
Désolé.
Le
Président (M. Provençal)
: 117, et là c'est pour ça que... j'avais fait la
lecture pour que vous puissiez débuter avec votre amendement.
M. Dubé : Je pense que je vais être
content que la semaine soit finie, je vais dire ça, je vais dire ça.
Alors : Remplacer l'article 117 du
projet de loi par le suivant, donc on remplace :
«Le conseil
d'établissement, outre les fonctions que lui confère la présente loi, peut
donner son avis au président-directeur
général sur tout sujet concernant les activités et la gouvernance de
l'établissement dont les suivants :
«1° l'organisation administrative,
professionnelle et scientifique de l'établissement;
«2° la prestation des services au sein de
l'établissement notamment en ce qui concerne :
«a)
l'expérience vécue par les usagers à l'égard des services de santé et des
services sociaux offerts par l'établissement;
«b) la gestion des plaintes;
«c) les besoins sociosanitaires et les
particularités des communautés composant la population desservie par
l'établissement;
«d) l'accessibilité des services de santé et des
services sociaux;
«3° les recommandations formulées par le
comité consultatif visé à l'article 125;
«4° le maintien et le développement de la
culture organisationnelle de l'établissement;
«5° la gestion des ressources dont dispose
l'établissement.
«Le conseil d'établissement peut également
donner son avis au président-directeur général sur le mode de répartition
interrégionale des ressources employé en application du premier alinéa de
l'article 93.
«Le conseil peut requérir du
président-directeur général qu'il donne suite à un avis rendu sur un sujet visé
au premier alinéa. Le
président-directeur général doit communiquer au conseil les motifs de tout
refus de donner suite à un tel avis.»
Alors, je vais lire
le commentaire. Cet amendement vise à revoir les fonctions du conseil
d'établissement, considérant les modifications prévues par l'amendement à sa
composition et l'introduction de l'article 43.1 au projet de loi prévoyant
une délégation de pouvoirs envers le président-directeur général en certaines
matières.
De plus, il élargit
les sujets sur lesquels le conseil d'établissement peut donner son avis par la
reformulation du premier alinéa. Il prévoit également que de nouvelles
illustrations de sujets sur lesquelles ses avis peuvent porter, c'est-à-dire l'accessibilité des services et le
mode de répartition interrégionale des ressources... des ressources, pardon. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
interventions sur l'amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui.
Là, vous venez ajouter l'accessibilité des services de santé et des services
sociaux. Qu'est-ce qui est... Je veux juste comprendre, là, l'évolution
de votre pensée, là. Qu'est-ce qui vous a poussé à ajouter cette possibilité-là que le conseil d'établissement
puisse donner leur avis sur cette partie spécifique là, là, des services de
santé?
M. Dubé : Bien,
je vais vous dire, ma réaction initiale, là, ça fait tellement partie de notre
priorité puis de ce que les Québécois ont,
comme demande de tous les jours, de rendre le réseau plus accessible... C'est
que je pense que ma... puis, Daniel,
tu commenteras au besoin, mais on a senti le besoin d'être très, très clairs
que c'était une priorité pour le conseil parce que... Tu sais, si on regarde...
Le conseil d'établissement, anciennement le conseil d'administration, à part de la partie recherche, là, qu'on met de côté
pour une minute, c'est quoi, notre plus grande priorité? C'est le patient,
hein? On le dit souvent, puis ça, je pense
qu'on est tous d'accord avec ça, là. C'est pour ça que ça fait plusieurs
semaines qu'on est ici pour améliorer... et je pensais qu'il était
nécessaire de préciser que l'accessibilité doit être dans les priorités du conseil d'établissement. Je ne sais
pas si tu veux commenter là-dessus. Parce qu'on aurait dû l'avoir depuis le
début, peut-être, là, mais je pense que c'est ça, la question.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré,
s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bon, en complément, là,
la force du conseil d'établissement, notamment par la composition, qu'on a
discutée déjà, etc., c'était... moi, j'appelle ça d'amener la valeur ajoutée de
l'expérience patient locale, comment c'est perçu, comment c'est vu par
les gens. Ça fait que cet ajout-là vient en rajouter pour qu'on parle vraiment
aux notions de l'accessibilité. Je dirais, l'esprit était déjà inclus, là, dans
la première mouture, mais là cet amendement-là vient encore, là... est encore
beaucoup plus spécifique.
M. Dubé : Puis M. Desharnais me rappelle, puis c'est un très
bon point, là... Peut-être le dire, je vais te laisser... parce que tu
me l'as bien résumé, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, les modifications à l'article 117 sont
beaucoup dictées en lien avec les discussions qu'on a eues, notamment avec les
CHU puis les instituts, avec le retour des profils... de certains profils de compétence dans les conseils d'établissement,
donc il y a un ajustement qui est en lien aussi avec ce retour des profils
des compétences là. Et j'ajouterais aussi,
notamment aussi, avec, je pense, les représentations de M. Clair, aussi, pour
les liens avec la communauté, et tout ça, l'accessibilité.
M. Fortin : Mais
quand vous dites : le lien avec les profils de compétence, là, vous faites
référence à quoi exactement? Juste
pour que, quand on discutera du 107 la semaine prochaine, qu'on ne vienne pas
enlever ce que vous... le lien que vous faites, là.
M. Dubé : ...la
nouvelle mouture, parce que... c'est un très bon point. Dans la nouvelle
mouture de 107, là...
M.
Fortin : La nouvelle mouture, puis la
mouture que vous étudiez en fin de semaine aussi, là. Donc, quand vous dites : On... Le point d sur
l'accessibilité, là, on l'a inclus, justement, à cause des nouveaux profils de
compétence. Vous faites référence à quoi?
M. Dubé : Bien,
profils de compétence et les personnes qui sont là, par exemple, lorsqu'on va
parler des représentants des usagers, O.K.?
Mais surtout, je pense aux représentations des élus municipaux, des... bien,
c'est ça, des élus municipaux, des usagers, bien, tout ce qui est, en
fait, les gens qui peuvent dire : Est-ce que l'accessibilité est vraiment
là?
M.
Fortin : Les qui sont à l'extérieur du
réseau lui-même?
M. Dubé : Du
réseau, exactement.
M. Fortin : Donc, des gens qui le
voient comme personnes de tous les jours, qui ne travaillent pas dans le réseau
de la santé?
M. Dubé : Exactement, exactement. Ça
fait qu'on pense... En tout cas, merci, Daniel, parce qu'effectivement c'est là. Quand on s'est dit : On renforcit
le conseil sur ces compétences-là, bien, il faut que ça fasse partie du mandat
qu'on leur donne aussi, de s'assurer que l'accessibilité devienne un point.
Merci beaucoup, Daniel.
• (14 h 20) •
M.
Fortin : Ça va pour l'accessibilité. Puis c'est une bonne
affaire, l'accessibilité, que le C.A. soit capable d'en...
M.
Dubé : Je pense... bien, même un peu... Là, j'aurais aimé
ça qu'on y pense avant, là. Des fois, ce qui est évident n'est pas
toujours là.
M. Fortin : Vous venez aussi rajouter le maintien et le développement
de la culture organisationnelle de l'établissement. Alors, pouvez-vous nous...
M. Dubé : ...
M. Fortin : Pardon?
M. Dubé : J'allais vous répondre,
mais je vais vous laisser finir votre question.
M.
Fortin : Non, non, allez-y, allez-y. J'essaie juste de...
Là, c'est des ajouts que vous faites, là, puis c'est bien. Je ne vois pas d'enjeu à... Sur le fond, là, on
est d'accord avec l'ajout de cette préoccupation-là, mais je veux comprendre,
vous, elle vient d'où, là. Qui vous a parlé de cette nécessité-là?
M. Dubé : La même chose, c'est ma
plus grande préoccupation dans le changement de culture. Oui, on parle d'accessibilité.
Le deuxième élément, c'est les ressources humaines, la priorité aux ressources
humaines. Alors, quand on a fait l'analyse,
justement, des profils de compétence, moi, je veux, autant au niveau des
conseils d'établissement ou du
conseil d'administration... C'est d'avoir de l'expertise en ressources
humaines. Je ne dirais pas qu'on n'en a pas, mais on en a besoin de
plus. Tu sais, on a... je vous ai souvent parlé du DRHCAJ, là, voilà.
M.
Fortin : Non, non, mais ça, on en a parlé hier, entre
autres, là, mais ça, c'est plus le point 5°, non, «la gestion des ressources dont dispose l'établissement»? Ou
ça, c'est plus global, ça, ces ressources informationnelles, ressources matérielles,
ressources financières, tout le reste?
M.
Dubé : Bien, quand on parle de ressources humaines, là,
pour moi, c'est... Quand on a regardé le profil des compétences, c'est ça qu'il
nous a dit : Il faut s'assurer que les gens comprennent bien qu'on va
demander un avis sur les ressources humaines.
Le
Président (M. Provençal)
: ...je pense que vous avez mal saisi le
questionnement du député de Pontiac. Le cinquièmement, «la gestion des
ressources dont dispose l'établissement», ce n'est pas uniquement les...
M. Dubé : ...profil de compétence,
il parle?
Une voix : ...
M. Dubé : Non. Je suis vraiment
fatigué, là.
M. Fortin : Je suis au point... je suis à l'article 117... bien,
l'amendement.
M. Dubé : Excusez-moi, je pensais qu'on
était dans le profil de compétence. Excusez-moi, excusez-moi.
M.
Fortin : Non, non, je suis désolé. Bien, effectivement, dans
le profil de compétence, on a parlé hier de l'importance des ressources humaines, pas d'enjeu là. Mais ici, là, aux
points 4° et 5°, là, j'imagine que le point 5°, «la gestion des ressources dont dispose
l'établissement», ça, ça veut dire qu'ils peuvent prononcer un avis sur les
ressources humaines, les ressources technologiques, les ressources...
M. Dubé : Vous avez raison,
«ressources» est dans son sens très global, ressources financières, etc.
M. Fortin : O.K. Mais ma première question, elle portait sur le
point 4°, la culture organisationnelle.
M.
Dubé : Bien, c'est ça que j'avais commencé à vous
répondre. Puis je m'excuse, là, je vais avoir ma deuxième gorgée de café. La culture organisationnelle, la
culture du service aux patients, ça, pour moi, là, c'est... Rappelez-vous, là, quand
on a dit, puis c'est vous qui l'avez amené : Est-ce qu'on va aller aussi
loin que de dire que, lorsqu'il y aura un délai non
raisonnable, qu'un patient n'a pas été servi... est-ce qu'on lui donne une
alternative, exemple, d'aller au privé puis que ce soit remboursé par nos...
C'est un changement de culture, ça, parce que cette attente-là n'est plus acceptable. On en a assez parlé, vous et moi, là.
Alors donc, cette culture-là du service au patient, bien, il faut qu'il nous
donne son avis là-dessus, O.K.? Ça fait que ça, c'est un élément de la culture.
Le deuxième,
c'est au niveau des employés, hein? Parce que, vous savez, on revient toujours
à la base. On veut que... être l'employeur de choix, puis on veut que
l'accessibilité... Oui, ce sont nos deux grands objectifs. La culture organisationnelle doit tenir compte de ce qu'on
veut faire au niveau de nos employés aussi. Alors donc, ça, pour moi, le
développement de la culture, c'est ça qu'on
va vouloir aller chercher comme compétence, là, puis c'est... puis peut-être que
je vous ai égaré tout à l'heure, dans les gens qui vont venir nous aider dans
ça.
M. Fortin : Dans le... En fait, au cours de l'étude du projet de loi,
puis entre autres, entre autres et surtout, là, dans la section où on a traité des plaintes, on a ajouté le fait que le
conseil d'établissement recevait les rapports annuels, et tout ça, là,
donc on peut comprendre comment ils vont avoir l'information spécifique sur le
traitement des plaintes et... Mais, pour le
reste, là, je... peut-être qu'on peut nous expliquer, parce que, là, on n'est
plus dans un mode de C.A. qui, disons, a peut-être une mainmise un peu
plus évidente, là, sur l'établissement. Ici, là, comment ils vont être mis au courant de tout ça, là, pour qu'ils puissent
formuler des avis, là? Puis là je vois b, «la gestion des plaintes», ça, c'est
correct, on l'a vu, mais comment le C.E. va être régulièrement mis au
courant de, je ne sais pas, moi, l'accessibilité, la gestion des ressources de l'établissement, etc.? Avant qu'ils
puissent formuler des avis, comment l'information va se rendre à eux?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Si je peux me
permettre, je vais bonifier un peu, là, ce que M. le ministre disait. Au niveau de la culture organisationnelle, ça, c'est
un des éléments qu'aussi les membres des conseils d'administration nous ont mentionnés, là, qu'eux voyaient un... un, leur
rôle par rapport à ça, notamment dans la recherche, l'enseignement, comme une culture au sein de certains
établissements, par rapport à ça, qu'ils voulaient le maintenir et au niveau...
qu'ils voulaient développer. Ça fait que, déjà, ils ont beaucoup
d'information qu'ils vont recevoir dans le cadre de leur nouveau mandat, leurs
nouveaux pouvoirs qu'ils vont avoir.
Et, pour
répondre à votre question, bien, encore là, la notion d'avoir le P.D.G. sur le
conseil d'établissement... puis, comme je vous dis, là, c'est... ce n'est pas
écrit dans la loi, là, mais il va y avoir un ordre du jour, entre guillemets,
standard, où est-ce qu'habituellement on
parle des enjeux, on parle de ce qui se passe au niveau de l'établissement et,
souvent, bien, aussi, les...
Pourquoi qu'on rentre dans un CLSC particulier
ou dans un CHSLD? Je suis pas mal certain que vous en visitez beaucoup, là,
mais pourquoi c'est différent d'un à l'autre, là? C'est ça, la culture,
c'est... il y a une âme, il y a quelque
chose qui se passe là et qui... donc, dans le fond, qu'il doit discuter. Puis
vous voyez que ce n'est pas si tangible que ça, mais il y a quelque chose, des
fois les coutumes, la coutume du sucre à la crème, etc., des fois, dans le temps
des fêtes, mais c'est ça qui fait les particularités.
Et
personnellement, moi, je l'ai vu dans un CISSS. Bien, dans un CISSS, même si on
avait plusieurs établissements, je
peux vous dire qu'à l'Hôpital de Thetford Mines ou au CLSC, là, à Beauceville,
bien, si... c'étaient des cultures très différentes, et ça, c'était
respecté. C'était respecté.
Et ça, encore
là, c'est des choses des fois qu'on discutait au niveau du conseil
d'administration. Et la participation des
membres qui sont sur le conseil aussi, bien, nous amène à dire : Mais moi,
quand je viens à telle installation, je me sens bien. Puis, s'il y a un changement, je peux vous dire qu'ils vont
nous le dire. Ça fait que c'est plus sur cet élément-là. Ce n'est pas
quelque chose de très objectif, mais c'est quelque chose quand même qui existe.
Le Président (M. Provençal)
: Je donnerais la parole au député de
Jean-Lesage.
M.
Zanetti : Merci, M. le Président. J'ai une question par
rapport à l'alinéa 5°... en fait, le point 5° de l'article 117, là, dans
l'amendement. Ça dit que le conseil d'établissement va pouvoir donner son avis
sur «la gestion des ressources dont dispose l'établissement». Est-ce que
le conseil va pouvoir aussi donner son avis sur la quantité de ressources dont dispose l'établissement? Est-ce que le conseil
pourrait dire... conseil d'établissement pourrait dire : L'établissement ne
reçoit pas assez de financement du gouvernement pour accomplir sa mission?
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Dubé : C'est oui, c'est
exactement ce qu'on veut qu'il soit capable de faire. Quelle sera la façon dont
le... va être transmis au P.D.G. de l'établissement pour être sûr que c'est un
point qu'il doit suivre puis, lorsqu'il y a des enjeux, bien, d'être capable
d'avoir les budgets nécessaires? La réponse à ça, c'est oui, absolument.
M. Zanetti : Puis est-ce que vous ne
craignez pas que... Par exemple, dans un scénario fictif d'un futur
gouvernement, mettons, pas vous, mais un autre, là, mettons, à un moment donné,
tu sais, ça va arriver, là, il y a des gens qui sont sur le conseil... pardon,
conseil d'établissement puis ils donnent leur avis, ils disent : On ne
reçoit pas assez d'argent pour accomplir la
mission de l'établissement. Alors là, ils le disent au P.D.G., puis le P.D.G.,
bien, ne peut pas augmenter la
quantité d'argent qu'il reçoit. Ça fait qu'il en parle à la Santé Québec qui,
éventuellement, ne peut pas non plus... ce n'est pas lui qui... ce n'est pas
le Conseil du trésor, Santé Québec, ça fait que, là, ils vont se
retrouver vers le ministre de la Santé.
Mais si, mettons, là,
à ce moment-là, le ministre de la Santé, il dit : Nous, notre décision,
là, c'est de réduire la dette plus que de
combler les déficits, mettons, de ressources dans les établissements de santé,
ça fait qu'on ne le fera pas, ça fait que, bien, à quelque part,
organisez-vous avec vos troubles, tu sais, se pourrait-il qu'à un moment donné
Santé Québec dise comme : Ah! bien, il y a du monde sur le conseil
d'établissement de l'hôpital xyz que c'est des tannants, tu sais, puis là c'est les tannants, ça fait qu'on a juste à
ne pas les nommer le prochain coup? C'est-tu un scénario qui se peut,
ça, puis qui est sain, selon vous?
• (14 h 30) •
M. Dubé : Qui
est sain?
M. Zanetti : Sain.
M. Dubé : Bien, je pense que le processus dont vous parlez...
je vais faire quelques commentaires, là. Lorsqu'on a discuté beaucoup d'autres éléments du projet de loi, on a
dit que ce qui ne changeait pas, c'est la façon dont, en ce moment, le
ministère des Finances, avec le Trésor, discute dans l'élaboration des budgets
avec le réseau, hein? Moi, je... En ce
moment, de la façon dont on fonctionne, là, je ne parle pas de Santé Québec,
moi, comme ministre, avec mes
deux collègues, les autres ministres, on s'en va voir le président du
Conseil du trésor puis on leur dit : Cette année, on a besoin de
50 milliards. On a besoin de 50 milliards parce qu'on a
330 000 employés, etc., puis on a des projets de développement.
Alors, ça, ça se fait entre le ministère... et, une fois qu'on a l'argent, ce
qu'on fait, on se retourne de bord puis on
envoie 1 milliard dans les Laurentides puis 2 milliards dans la Capitale-Nationale. Vous me suivez? Ça, c'est comme ça que ça fonctionne en ce
moment, mais, basé sur les demandes qui nous sont faites, qui ne sont pas
toujours répondues, là. Elles ne sont pas répondues parfaitement parce qu'il y
en a qui nous demandent des employés en ce
moment. En ce moment, le problème, c'est qu'ils nous demandent des employés, on
a l'argent pour les payer, mais on ne les trouve pas. Mais je veux juste
dire, ça, c'est le processus actuel.
La seule chose qui va
changer sur la procédure budgétaire, pour répondre clairement à votre question,
c'est le fait qu'au lieu qu'elle soit faite par le ministre directement aux
établissements, l'argent est confié à Santé Québec, qui, lui, se fait dire : Voici la liste des choses que tu dois
faire, à qui tu dois donner. Mais il n'y a aucun changement dans
l'allocation des ressources.
Alors, ce n'est pas
quelque chose qui se décide aux cinq ans, là, juste pour répondre à votre
question. C'est à chaque année que les
présidents d'établissement comme... ou présidentes, comme ils le font cette
année, qu'ils disent : Écoutez, là, avant de finaliser avec Mme
LeBel puis M. Girard, là, assurez-vous que... je vous ai dit qu'il manquait du
monde, là, alors je veux juste vous dire, la procédure ne change pas.
Alors,
vous me dites : Un nouveau gouvernement, bien, peut-être, travaillerait
autrement. Mais, en ce moment, c'est
comme ça qu'on travaille, puis c'est comme que ça que ça fait longtemps que
c'est, et l'intention n'est pas de changer ce processus budgétaire là.
M. Zanetti : Puis
est-ce que la planification... Quand on parle «la gestion des ressources dont
dispose l'établissement», est-ce que le conseil d'établissement peut donner son
avis sur, par exemple, la planification de la main-d'oeuvre, c'est-à-dire la
planification des départs à la retraite, des gens qui étudient dans certains
domaines, des possibilités de recrutement?
M. Dubé : De
la même façon que c'est fait actuellement. Moi, ce que je pense, c'est que...
Puis d'ailleurs, moi, je suis content, là,
on vient d'adjoindre à l'équipe de M. Paré un ancien P.D.G., qui, en ce moment,
est au niveau du ministère, hein, M. Richard Deschamps, qui est un
ancien P.D.G. — je
pense, les gens le connaissent, là — de Montérégie-Centre. C'était un de nos excellents gestionnaires qui a pris
sa retraite, là, il y a quelques mois, et M. Paré a réussi à le
convaincre mais de revenir au niveau des ressources humaines. Bien, c'est le
genre d'expertise, là, qu'on devrait avoir
dans Santé Québec, qui est dédiée uniquement à ça. Puis la première
chose qu'il est en train de faire en ce moment, c'est de refaire le processus
de planification de la main-d'oeuvre pour justement tenir compte des gens qui s'en
vont à la retraite, etc., et de dire aux établissements : Donnez-moi du
détail, parce que je ne veux pas faire ça en vase
clos, là, au ministère, là, je veux faire ça au ras des pâquerettes. Alors,
cette notion-là, d'importance des ressources humaines, là, ça aussi,
c'est un changement de culture.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Zanetti : Oui.
Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée de Montréal... Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Merci, M. le Président. Je me
permets, M. le ministre, de revenir rapidement sur 43.1. Mais je peux le
faire, parce que là, 43.1, dans le commentaire...
M. Dubé : C'est
parce que je vous aime que je vous laisse revenir sur 43.1, mais c'est correct.
Mme
Setlakwe : ...dans le commentaire, on mentionne 43.1, puis je
crois comprendre que l'amendement à 117 est fait en partie pour fin de
concordance avec le nouveau 43.1. Mais vous allez comprendre ma question,
puis c'est peut-être juste pour des fins de clarification, mais je pense que ça
vaut la peine.
Il semble y
avoir encore une légère inquiétude ou, en tout cas, une inquiétude au niveau
des fondations, au niveau des
pouvoirs qui doivent vraiment reposer entre les mains du P.D.G. de
l'établissement. On me dit, 43.1, deuxième alinéa, qui dit... qui
parlait de la délégation de pouvoirs au P.D.G. de l'établissement, tous les
pouvoirs relatifs aux activités philanthropiques.
On en a parlé amplement hier, je suis d'accord, l'article est adopté. Mais,
quand je lis 117, le cinquième alinéa du 1° paragraphe... en tout
cas le cinquième, vous avez dit...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui. Là, ici, on dit
que le conseil d'établissement peut donner son avis au P.D.G. sur... bon, sur
une panoplie de sujets, incluant la gestion des ressources dont dispose
l'établissement, là. Je vous ai entendu dire tout
à l'heure que ce doit être lu d'une... le terme «ressources», d'une façon très
large, là. Ça inclut des ressources financières.
Là, je ne
peux pas m'empêcher de penser : O.K., là, on a dit, à 43, le P.D.G. a tous
les pouvoirs au niveau des dons, des
legs, des contributions qui sont faites suite à des activités philanthropiques.
Là, on dit que c'est... le conseil d'établissement peut donner son avis
sur un paquet d'affaires, dont toutes les ressources financières. Est-ce que,
là, je fais une interprétation trop large ou est-ce que le P.D.G. perdrait...
parce que, c'est ça, l'inquiétude. C'est que le P.D.G. doit pouvoir avoir tous les pouvoirs au niveau des activités
philanthropiques. On dit : Ce n'est pas Santé Québec qui
devrait en garder. Il n'y en a jamais eu, de pouvoirs, au niveau des activités
philanthropiques, ou des ressources, de l'argent qui est versé et... Puis je...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : On en a parlé, oui,
mais là, ici, je regarde comment c'est formulé.
M.
Dubé : Mais c'est quoi, la... Non, c'est correct, on
va... On va en discuter puis on va... parce qu'on est là pour rassurer
les gens aussi, là. Alors, dites-moi...
Mme Setlakwe : Bien oui. Oui, c'est
pour ça, je pense que, ma question, ce n'est pas pour piéger ou pour trouver...
mais c'est pour faire le jeu entre les deux articles puis s'assurer...
M. Dubé : Ah! non, non. Je vous l'ai
dit, je vous apprécie beaucoup. Je veux juste comprendre qu'est-ce qui
préoccupe dans 117, là. C'est-tu 5°?
Mme Setlakwe : Bien, l'idée que...
oui, que le conseil d'établissement peut venir, bon, puis donner son avis. C'est correct. On comprend que le conseil
d'établissement peut donner son avis au P.D.G. sur... évidemment, là, sur une panoplie
d'enjeux. Je ne suis pas... Je suis d'accord avec le principe. Mais, quand on
lit, « la gestion des
ressources dont dispose l'établissement »,
là, on ne peut pas ouvrir la porte à... Il faut que ce soit clair que ces ressources-là
sont gérées exclusivement par le P.D.G. pour les fins...
M. Dubé : Je vais dire quelque chose
avant puis j'aimerais ça...
Mme Setlakwe : Surtout ayant entendu
qu'il y a encore une inquiétude. Parce que quelqu'un me dit : Mais les
pouvoirs n'ont jamais été entre les mains de Santé Québec, là. Il faut que ce
soit une délégation pérenne. Il faut que le
P.D.G. ait tous les pouvoirs, sans quoi il y a une fenêtre que... possible de
reprise du pouvoir philanthropique. Moi, j'essaie de rassurer, je
dis : Bien, écoutez, j'ai lu les articles.
M. Dubé : O.K. Mais ça, c'est deux
questions.
Mme Setlakwe : C'est deux questions,
m ais là...
M.
Dubé : Je vais répondre à la deuxième. Je vais vous dire,
hier... Là, je ne me souviens pas, là, si... parce que je sais que vous aviez
eu d'autres choses, là... c'est correct. Je vous le dis, j'ai été très, très
clair quand on a discuté 43. On a
pris une décision importante quand on a discuté avec le comité législatif,
quand on est montés jusqu'au Conseil
des ministres. On s'est fait dire : C'est très rare de
donner une délégation permanente d'un pouvoir. Parce que 43 donnait une
délégation... permettait une délégation de Santé Québec de façon générale. Ça,
c'est le 43 qui disait ça.
Mais là, on... parce qu'on s'est fait dire par
les fondations, les mêmes fondations à qui vous parlez : Écoutez, c'est facile, vous dites ça, vous me donnez une
délégation temporaire, puis, dans deux ans, quelqu'un l'enlève. Moi, je suis
retourné voir nos légistes puis voir le comité législatif. Le ministère de la
Justice m'ont dit : Aïe! On a... c'est rare
qu'on donne ça, là, une délégation permanente. On a décidé que c'était une
délégation permanente parce qu'elle est dans la loi, là. Si je veux
venir changer ça, je suis obligé de changer la loi. Puis j'ai même dit, hier,
en... en tout cas, j'ai dit : Ce n'est
pas moi qui va faire ça, là. On va le faire une fois, l'exercice qu'on fait là.
Ça fait que je veux juste vous rassurer là-dessus, c'est une délégation
permanente.
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : Bien, voilà.
Mme
Setlakwe : Puis, à 117, vous ne voyez pas possibilité que le
P.D.G. perde des pouvoirs exclusifs au niveau philanthropique?
M. Dubé : Bien, encore une fois...
Le Président (M. Provençal)
: Parce qu'il y a déjà une barrière à
43.1.
Mme Setlakwe : J'aimerais peut-être
ça entendre le légiste.
M. Dubé : Avec plaisir. Il y a
peut-être plus confiance dans... Je respecte ça.
Mme
Setlakwe : Ah! non, non, non... la façon de lire le libellé.
Si on doit interpréter «ressources» comme étant... de façon très, très,
très large, bien là, ça pourrait peut-être inclure...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, il faut apprécier
ou interpréter l'article 117 dans le contexte du projet de loi et
de ses autres dispositions, y incluant 116.1, qui a été introduit par
amendement. 116.1, ce qu'il fait... et il a
un libellé dans son premier alinéa qui calque mot à mot ce qu'on retrouve dans
l'article 14 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. C'est le
pouvoir, disons, de C.A. du conseil d'établissement, donc, où ça va être davantage
liant sur le P.D.G.
• (14 h 40) •
Et ce
pouvoir-là, il n'est limité qu'à ce qui lui est délégué à lui, C.E., par
l'article 43.1. Donc, ça ne vise pas les pouvoirs relatifs aux
activités en matière de philanthropie, qui sont délégués au P.D.G.
Quand on
arrive à 117, c'est le rôle davantage aviseur du conseil d'administration... du
conseil d'établissement, excusez-moi. Donc, rendu ici, ce sont des avis
qu'il donne, mais ça ne lie pas... ça influence, mais ça ne lie pas le président-directeur général. Donc, qu'il donne des
avis sur ce que le P.D.G. fait avec les dons qui sont reçus, il peut, mais
ça ne va pas empêcher le P.D.G. de prendre les décisions à cet égard-là.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça...
Mme Setlakwe : Oui. Moi, je jugeais
important de faire cet exercice-là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça vous sécurise?
Mme Setlakwe : Oui. Merci. Et donc,
est-ce qu'il y a autre chose à ajouter, là, au niveau du commentaire? Tu sais, pourquoi on a fait des ajustements à 117
en raison de l'introduction de 43.1? Je ne sais pas si cette explication-là a
été faite, là. Parce que je comprends que 117, c'est un nouvel article, mais ça
reprend quand même l'ancien 117. Quelles sont les modifications qui ont
été faites, là, par... qui ont été rendues nécessaires parce qu'on a adopté
43.1?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, c'est qu'il y a eu un... Du fait de
43.1, il y a eu 116.1, et, avec 116.1, par la suite, on est venu
préciser 117 par rapport à tout ça.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a... Oui. M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Je veux quand même peut-être faire miennes une partie des
préoccupations qui ont été soulevées par
le député de Jean-Lesage, là, par rapport à, disons, la... appelons ça
l'indépendance des membres du conseil d'établissement, le fait qu'ils...
est-ce qu'ils vont livrer le... est-ce qu'un P.D.G. va leur donner toute
l'information et, à l'inverse, est-ce qu'eux
vont avoir l'indépendance de dire : Je ne suis pas d'accord avec la façon
que ça se passe. Je pense que la préoccupation demeure.
Ceci étant, j'ai entendu des réponses, alors je
ne veux pas continuer dans cette avenue-là. Il y a en masse des questions, sur le 117, qu'il me reste, moi. Là,
ici, on vient élaborer, là, des instances ou des secteurs d'activité sur
lesquels le conseil d'établissement
peut donner son avis. Je la lis puis je me demande si ce ne serait pas plus
facile de procéder inversement. Sur quoi ne peuvent-ils pas donner leur
avis?
Le
Président (M. Provençal)
:
C'est parce que, si vous
inscrivez ça dans une loi puis vous l'oubliez, vous êtes mal pris.
M. Fortin : C'est ça. Ils peuvent... S'il y a des... J'essaie de voir,
là. Bien, je ne veux pas qu'on vienne dire sur
quoi ils ne peuvent pas, mais je pense que c'est important de se dire : On
a mis ça, puis il y a des choses qu'on n'a peut-être pas mises, parce qu'on ne pense pas que c'est approprié, ou
parce qu'on pense qu'il y a d'autres mécanismes, ou parce qu'on... Donc,
à votre...
M. Dubé : C'est
quand même assez large, mais je vais laisser... je vais demander à
M. Desharnais, là, qui a été très impliqué dans ça. Si vous...
Puis, si ça répond, bien, tant mieux. Je verrai, au besoin, si je dois
intervenir.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. M. Desharnais, s'il vous
plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
En fait, pour commenter, je vais faire référence à la première version de 117. La première version de 117 disait : «Le
conseil d'établissement, outre les fonctions que lui confère la présente loi,
donne son avis au président-directeur
général sur les sujets suivants...» La nouvelle version dit : «Le conseil
d'établissement, outre les fonctions que lui confère la présente loi,
peut donner son avis au président-directeur général sur tout sujet concernant
les activités et la gouvernance de l'établissement dont les suivants...» Donc,
on est beaucoup plus large.
Et, à votre question, je vous dirai que j'aurais
de la difficulté à exclure des choses pour lesquelles le conseil
d'établissement ne pourrait pas donner son avis.
M. Fortin : Vous avez pris la peine, là, dans le nouveau 117.1... bien, dans le
nouveau 117, de dire : «Le conseil d'établissement peut également
donner son avis au P.D.G. sur le mode de répartition interrégionale des
ressources employé en application du premier alinéa de l'article 93.»
Et là, quand on se réfère à 93, ça, c'est essentiellement : «Santé Québec voit à la répartition interrégionale
des ressources nécessaires au financement du système de santé [...] en fonction des populations à desservir et de leurs
caractéristiques sociosanitaires», puis des... puis ça établit des mécanismes
d'allocation des ressources.
Ça,
essentiellement, là, c'est le C.E. qui peut venir dire au P.D.G. :
L'Outaouais n'a pas sa juste part, par exemple, là, il trouve que, dans la mode
de... le mode de répartition des ressources, là, bien, la région soit n'a pas
assez de budget, soit n'a pas assez de tel type de spécialistes, soit
n'a pas assez de... Donc, quand vous parlez du mode de répartition des ressources, là, est-ce qu'on parle uniquement
des ressources financières attribuées ou est-ce qu'on parle de l'ensemble des
ressources qui peuvent être attribuées à une région?
M. Dubé : Bien,
peut-être, ce que je... Moi, j'aime beaucoup cette question-là, parce que ça
vient un peu, je dirais, bonifier le rôle du conseil. Puis je vais
demander peut-être à Daniel de compléter. Mais je prends un chiffre facile, là,
que... puis là, si M. Coubat était là
aujourd'hui, il vous confirmerait ça. On prend le 50 milliards, là, de
dépenses... puis l'équipe de M. Coubat
a une mécanique que Daniel peut vous expliquer plus en détail, là, mais moi,
que... Puis d'ailleurs, on la discute aux crédits, et là on regarde le
50 milliards, comment il se répartit dans les 16 CIUSSS, CISSS, les CHU, etc. Puis on arrive au 50 basé sur certains
critères. Moi, je pense que c'est à ça qu'on fait référence ici, donc on
appelle «interrégionale», parce qu'il y a juste un budget, comme j'expliquais
au député de Jean-Lesage tout à l'heure.
Est-ce que votre question est plus... puis là, avant
de donner la parole à Daniel, est plus de savoir c'est quoi, ces critères-là ou
quel est le rôle? Je veux juste bien comprendre votre question.
M. Fortin : Je ne le sais pas, si on peut s'embarquer dans la formule,
là, en ce moment, puis tout ça.
M. Dubé : Non, mais ce n'est pas ça.
Je veux savoir votre question.
M. Fortin : Ce que je veux savoir, c'est quand on vient dire : Le
conseil d'établissement peut donner son avis
sur le mode de répartition des ressources en lien avec 93, est-ce qu'on vient
dire : Ça, là, la formule, ils peuvent se prononcer en
disant : La formule défavorise ma région ou la formule défavorise mon
établissement? Ou est-ce que, quand on parle de mode de répartition des
ressources, c'est : Le PREM n'est pas bon pour notre région, par exemple,
là, le PREM est insuffisant ou le nombre de... dans votre tableau de
spécialistes par région, là, il n'y en a pas assez, de gynécologues, en
Abitibi?
M. Dubé : Vas-y donc.
Le Président (M. Provençal)
: ...M. Paré. Excusez.
M. Paré
(Daniel) : ...M. le Président. Mais, de façon plus sérieuse,
l'esprit, là, là-dedans, c'est justement... les conseils d'établissement
ont la couleur locale d'un milieu. Je pense que M. le ministre a bien présenté
le mode d'allocation qui est fait. Mais ce qu'on sait, c'est que les
populations bougent, hein? Ça fait qu'encore là, maintenant, il y a des régions
qui vieillissent plus vite qu'une autre, il y a des régions qui ont plus de
jeunes qu'une autre, etc.
M. Dubé : ...croissance aussi.
M. Paré (Daniel) :
Et la croissance. Et moi, ce que je dis toujours, c'est la tendance, que je
verrais très bien, moi, un conseil
d'établissement dire : Bien, écoutez, nous autres, on l'a vu, la tendance
est différente dans notre région, puis on veut le soulever, puis on...
Puis ensuite de ça, bien, on a assez d'information pour dire : Bien oui,
on a... je veux dire, on a un
vieillissement, mettons, plus accéléré, ça fait que ça ne devrait pas être un
pourcentage de la population. Il y
a... il doit absolument y avoir ce facteur qui vient dire : Bien, je dois
avoir plus d'argent dans mon programme Âgés, là, ou Jeunes, ou etc., par
population.
Pour moi,
c'est la force, là, d'un conseil d'établissement parce qu'il voit ces
tendances-là, populationnelles, puis, encore une fois, avec le profil des gens
qu'on a pour avoir ce genre de discussion là, qui pourrait être aidant au P.D.G.
aussi pour aller faire ses représentations auprès de Santé Québec.
M.
Fortin : Parce que, là, c'est des représentations qu'il
fait au P.D.G. Mais là je vous donne... tu sais, je... bien, je vous
donne l'exemple de chez nous, là, le P.D.G. qui est en place, là. Bien, vous le
connaissez, bien évidemment, mais je sais
que vous appréciez sa franchise. Moi, j'apprécie sa franchise publique
d'ailleurs, là. Il le dit, là, on n'a pas assez de ressources dans la région. Mais, à partir de là, disons que le
C.E., lui, dit : Vous n'avez pas assez de ressources dans la région, la formule ne marche pas, lui, il
l'a dit publiquement, bien là, est-ce que Santé Québec a le même genre
d'obligation que le P.D.G. a, c'est-à-dire de répondre à ça?
• (14 h 50) •
M. Dubé : Le P.D.G. de
l'établissement, vous voulez...
M.
Fortin : Bien, le P.D.G. de l'établissement, si je
comprends bien l'article, là, a une obligation de répondre au C.E. Mais, une fois que le P.D.G. de l'Outaouais
vient dire... Est-ce que... Lui, il rapporte ça à Santé Québec? Parce que le P.D.G. de l'établissement, là, lui, il peut aller
se battre pour son budget, si vous voulez, là. Mais est-ce que Santé Québec a
une obligation de lui répondre de la même façon que, lui, il a une obligation
de répondre au C.E.?
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre... ou M. Paré.
Excusez.
M. Paré (Daniel) : Oui, oui, si vous
me permettez. Bien, carrément, là, le projet de loi n'a pas d'obligation parce
que c'est intrinsèque, là. Tu sais, je veux dire, le P.D.G. fait partie de Santé
Québec, qui est son employeur. Mais je
reviens dans la vie d'aujourd'hui puis que je vois très bien que ça se... ça va
se transposer dans la vie d'après. Bien, ces discussions-là, qui ont cours, bien, il faut l'expliquer, le mode.
Il faut arriver avec des données. Quand on dit : Bien, j'ai des tendances, bien là, je prouve ma
tendance. Puis je peux vous dire qu'à bien des égards, c'est ça qui fait qu'on
est capables de moduler le système... une obligation de répondre...
M.
Dubé : Est-ce qu'on peut voir à l'écran le... juste avant
le commentaire, là? Parce que je pense que je... Merci beaucoup, madame. Ici : «Le conseil peut
requérir du P.D.G. qu'il donne suite à un avis rendu sur un sujet...» Je pense
que c'est ça que vous demandez, là, qu'on ait une...
M. Paré (Daniel) : Pour Santé
Québec, puis là, c'est...
M.
Fortin : Oui. Ce n'est pas Santé Québec, c'est juste le
P.D.G., là, qui dit... C'est que, dans le fond, il peut très bien
dire... M. St-Onge pourrait dire au C.E. : Je suis d'accord avec vous.
C'est un peu ça, là.
M.
Dubé : Donner suite par... de cette façon-là, je ne suis
pas sûr qu'il resterait là bien, bien longtemps non plus, là.
M. Paré
(Daniel) : Et si je peux... Je peux le dire, c'est que Santé Québec puis l'établissement, c'est la même chose. Ça fait qu'il se
répond, là, tu sais, je veux dire. Ça fait que c'est pour ça que je ne suis pas
sûr que ce serait... je ne suis pas sûr que ce serait nécessaire, mais dans la
pratique, il y aurait une réponse d'explication.
M.
Fortin : Je comprends, mais je ne veux juste pas que ce qui
est évident pour tout le monde en Outaouais, là, reste en Outaouais. Tu
sais, si c'est juste le P.D.G. local, là, puis le conseil d'établissement, puis
les gens de l'Action Santé Outaouais, puis les gens qui font pression sur...
puis moi, puis n'importe qui d'autre, là, puis les maires et mairesses qui vont dire : On n'a pas notre
juste part, bien, si on se dit ça entre nous, là, ça n'aide pas tant que ça. On
le sait tous. Il faut que ça se rende à quelqu'un qui peut faire de
quoi.
M.
Dubé : Dans la situation actuelle... puis peut-être que
vous pouvez parler, M. Paré, là. Quand vous étiez P.D.G. de Chaudière-Appalaches, là, puis que, là, le... Tantôt, j'expliquais au
député de Jean-Lesage comment ça se passe, le budget. Bien, la journée
que la sous-ministre vous donnait le budget de santé de Chaudière-Appalaches,
vous aviez quand même votre mot à dire, de dire : Bien, tu ne m'en donnes
pas assez, là. Je veux dire, bien, ce rôle-là, que la sous-ministre a ou le sous-ministre maintenant a, va être confié à Santé Québec. Je ne sais pas comment vous le dire plus que ça, là, mais...
M. Fortin : Il y en a-tu assez dans Chaudière-Appalaches?
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Paré (Daniel) :
Je pense que c'est hors propos. Mais, de façon plus sérieuse, encore là,
c'est un peu comme M. le ministre le
présente, là, il y a des... entre guillemets, là, on fait nos représentations
dans le cadre. Comme moi, comme P.D.G., j'avais la même dynamique avec
mon programme santé mentale puis mon programme soins à domicile, etc., parce que c'est cet équilibrage-là en fonction, là, des
besoins de la région et des fonds qu'on a. Ce qu'il faut garder en tête, c'est que là — je
prends votre exemple, là — l'établissement...
l'Outaouais... je comprends qu'il est en
Outaouais, mais Santé... ça, ça fait maintenant partie de Santé Québec. Santé Québec aura le même intérêt à regarder l'Outaouais que ces autres régions. C'est ce qui
vient changer, là, cette intégration-là. Au lieu d'avoir, entre guillemets,
un silo Outaouais, là, on vient amener cette coordination et intégration là,
qui, selon moi, va amener un plus, là, par rapport aux éléments que vous
soulevez.
M.
Fortin : ...je ne suis pas convaincu, pas... (panne de son) ...en théorie, le... (panne
de son) ...a beau être des entités différentes, le ministère a cette même
responsabilité là, de s'assurer qu'il y a des budgets appropriés dans chacune
des régions, là. Donc, je ne peux pas dire que je suis convaincu.
Mais le dernier point que je veux faire, je
pense, je crois, pour l'instant, je ne me limite pas moi-même, mais, dans le paragraphe auquel vous venez de faire
référence, M. le ministre, là, quand vous dites : Le conseil peut requérir
du P.D.G. qu'il donne suite à un avis rendu, ça, ça... vous voulez dire quoi
par «donner suite», là? Ça, ça veut dire qu'il
doit répondre au conseil. Le conseil lui donne un avis. Le P.D.G. doit... il
n'est pas obligé de faire les changements qui sont suggérés. Il est
juste obligé de répondre au C.E. C'est ça, son obligation, là. Est-ce que j'ai
raison? O.K.
Alors,
pourquoi vous le limitez au premier alinéa? Parce que la phrase qui est
indiquée, là, «le conseil peut requérir du P.D.G. qu'il donne suite à un
avis rendu sur un sujet visé au premier alinéa», l'organisation administrative,
professionnelle et scientifique de l'établissement, ça, ça veut dire qu'il
n'est pas obligé de répondre pour la prestation de services, pour des
recommandations par le comité consultatif, pour le maintien et le développement
de la culture organisationnelle, pour la gestion des ressources, pour l'avis
sur la répartition interrégionale.
M. Dubé : Je vais juste le relire,
là, parce que je veux juste être certain que je comprends bien votre point. Là,
je pense que je comprends, mais... Au premier alinéa, qui est l'organisation
administrative professionnelle?
M. Fortin : Oui. Il me semble que, peu importe le sujet, si le C.E.
donne un avis au P.D.G. puis un avis qui est non exécutoire, là, ce n'est
pas : Vous êtes obligés de faire ça, là, c'est : Je pense qu'il y a
quelque chose qui ne marche pas ici, voici ce que je constate. Pourquoi le
P.D.G. ne répondrait pas sur toutes les autres situations?
M.
Dubé : ...est bonne, Me Paquin, que ça se limite au
premier alinéa de la façon dont, bien, c'est écrit. Je pense, c'est ça,
là, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
Des voix : ...
M.
Dubé : Bien, moi, je veux juste bien vous sentir à
l'aise, là, avec la question qui est là. Si c'est ça que ça veut dire,
on va le changer. Je veux juste être clair.
M. Fortin : Chaque fois qu'il y a un avis qui est donné, pas juste au
1° ou au 2°.
M. Dubé : ...c'est pour ça que quand
on...
Des voix : ...
M. Dubé : Je fais juste les passer,
là, parce que... C'est pour ça que je vais donner à... C'est pour ça que j'ai demandé
la question avant parce que je...
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Bien, on est... je pense
qu'on est tous d'accord.
M. Fortin : Je n'ai pas entendu. Excusez-moi.
M. Dubé : Il dit : Il faudrait
le corriger.
M.
Fortin : O.K. Mais je veux... Avant de le corriger, là,
j'aimerais ça qu'on comprenne exactement ce que ça veut dire : Le conseil
peut requérir qu'il donne... du P.D.G. qu'il donne suite... «Donner suite», à
votre avis, là, ce n'est que de répondre. Ça ne
veut pas dire que... Si le C.E. dit : L'organisation scientifique de
l'établissement devrait être modifiée pour
que ça fonctionne de cette façon-ci, le P.D.G. n'est pas obligé de le faire,
là. «Donner suite», ça ne veut pas dire : il est obligé de faire le
changement suggéré.
M. Dubé : ...d'organisation
scientifique?
M. Fortin : Non, non, mais j'ai juste pris un exemple, là. Mais disons
que le conseil envoie un avis au P.D.G. et
qu'il lui dit, au premier alinéa, là : L'organisation scientifique de
l'établissement devrait être modifiée pour, voici notre avis, là, tu sais, vous devriez le changer comme ça. Quand
on dit «requérir qu'il donne suite», ce n'est pas liant, ça. Il n'est
pas obligé de faire les changements proposés.
M. Dubé : C'est ça, donner un avis,
là. Je veux dire...
M. Fortin : O.K. C'est ça. Mais «requérir qu'il donne suite», c'est de
répondre?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : O.K. Bien, je veux juste qu'on s'entende, là-dessus.
M. Dubé : Non, non, mais... Non,
mais c'est ça, ce n'est pas...
M. Fortin : O.K. Parce que ma collègue avocate a peut-être une
définition différente de «donner suite».
M. Dubé : O.K. Allez-y, allez... De toute
façon, il faut corriger parce qu'il faut inclure 2°, là.
Mme Setlakwe : Bien, tout à l'heure,
j'ai... Je n'ai peut-être pas raison, là.
M. Dubé : Non, non, non, mais
allez-y.
Mme
Setlakwe : Oui. On avait la discussion tout à l'heure. Un
avis ne lie pas le P.D.G. Il reçoit l'avis, il en tient compte, il n'en
tient pas compte, il en tiendra compte plus tard ou il met ça dans sa pile
d'idées, là, tu sais.
Une voix : Boîte à suggestions.
Mme Setlakwe : Oui, boîte à suggestions.
Ça ne le lie pas. Mais ici, on vient dire : «Le conseil peut requérir du P.D.G. qu'il donne suite à un avis rendu sur un
sujet visé...» Bon, là, on va voir si on corrige, là, mais, si ça vise juste
l'organisation administrative, professionnelle et scientifique de
l'établissement... Mais, «donner suite à un avis», ça veut dire qu'il faut
poser un geste pour y donner suite, donc.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, je pense que tout le monde a un peu raison sur «donner suite à un avis». Effectivement, si le conseil
d'établissement dit : Je pense que l'organisation scientifique devrait
être revue, ou il y a telle chose, voudrais-tu essayer de corriger ça
dans ce sens-là, bien, l'autre bout important, c'est que le président-directeur
général doit communiquer au conseil les motifs de tout refus de donner suite à
un tel avis. Donc, il peut refuser. Donc, refuser, c'est simplement ne pas
accepter, qu'il décide puis dit : Je ne donne pas suite.
• (15 heures) •
M. Fortin : ...organisation scientifique.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement, M.
le Président.
Mme Setlakwe : ...là on est dans un
alinéa?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Mme
Setlakwe : Mais d'ailleurs, quand on faisait référence au
premier alinéa, c'était donc toute l'énumération?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Mme Setlakwe : Donc, ce n'était pas
juste 1°.
M.
Dubé : Bien, c'est pour ça, tantôt, je vous ai demandé...
Peut-être que c'est moi qui comprends mal l'alinéa. C'est pour ça je
vous ai demandé avant : Est-ce que ça comprenait les autres points? Est-ce
que... Soyons clairs, là : Est-ce que ça comprend 1°, 2°, 3° et 4°? La
réponse, c'est oui?
M. Paquin
(Mathieu) : Ainsi que le 5°.
M. Dubé : Ainsi que le 5°.
M.
Fortin : Mais pas ce qui est en dessous,
c'est-à-dire : Le conseil d'établissement peut également donner son
avis sur le mode de répartition interrégionale?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
c'est ce que le texte dit et c'est d'ailleurs pour ça qu'on disait que ça
prenait une correction sur cet élément-là.
M. Dubé : O.K. Bien là...
Une voix : ...
M. Dubé : Comment? Au moins, on
avait tout le reste. C'est là que j'étais un peu surpris tantôt, là, mais...
M. Fortin : ...alinéa, paragraphe, hein?
M. Dubé : Oui.
Mme
Setlakwe : Mais il sert à quoi, finalement, le troisième
alinéa? Ça oblige à un échange, à une justification des motifs.
M. Dubé : Bien, je suis content
d'avoir cette discussion-là parce que je ne voulais pas l'échapper, celui-là.
M.
Fortin : Donc, ce que vous venez de dire, si je comprends
bien, c'est que c'est un avis. Ce n'est pas liant, mais, si je choisis
de ne pas le faire, ce que vous dites, il faut que je vous réponde.
M. Dubé : Il faut justifier.
M. Fortin : C'est ça, il faut que je le justifie. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Bien, en
fait, il y a peut-être un élément ou une nuance. C'est qu'on dit : «Le
conseil peut requérir du président». Donc, le conseil pourrait décider de
donner son avis en disant : Je pense que, puis je ne demande pas de retour
parce que je ne demande pas de retour; dans un autre cas, dire : Bien, on
aimerait ça qu'il y ait un geste qui soit posé puis, s'il n'est pas posé, bien,
qu'on nous dise pourquoi il n'est pas posé.
M.
Fortin : ...systématiquement. Il pourrait mettre... toutes
ces résolutions, là. On demande un suivi du P.D.G. sur cette
question-là.
M. Paquin (Mathieu) : Si ça lui
chante, il le peut.
Mme Setlakwe : Pourquoi il y a un
deuxième paragraphe? Pourquoi ce n'était pas juste une... la suite de
l'énumération?
M. Paquin (Mathieu) : Le deuxième
alinéa, qui dit : «Le conseil peut également donner son avis»?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Paquin
(Mathieu) : Probablement parce que, quand on l'a rédigé, on a
considéré que ce n'était pas pile poil dans l'objet de ce qui est au
premier alinéa, parce que le premier alinéa, c'est tout sujet concernant les
activités, la gouvernance de l'établissement...
Mme Setlakwe : ...
M. Paquin
(Mathieu) : ...exact, tandis que l'autre, c'est le mode de
répartition interrégionale. Donc, c'est quelque chose...
Mme
Setlakwe : Oui, je comprends. Qu'est-ce qui est à corriger,
donc? Il y a une correction qui est requise. Là, je ne la vois plus, là.
M. Fortin : Il faut
inclure ça. Il faut inclure le deuxième.
Mme
Setlakwe : Ah! O.K. Premier et deuxième. O.K.
M. Dubé : Il est différent des cinq premiers, mais on veut
qu'il soit inclus dans le fait qu'il peut donner son avis.
M.
Fortin : Je pense que c'est tout ce qu'il
manque. C'est ça? O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, je me
retourne vers M. le... Me Paquin. Est-ce qu'on a besoin de faire des
correctifs à cet amendement?
M. Paquin
(Mathieu) : On va vous retourner une nouvelle version avec la
correction.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, est-ce que vous
préférez qu'on suspende? Est-ce qu'on a besoin de suspendre?
M. Dubé : On
peut continuer puis on reviendra sur celui-là.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Il est rendu à Drummond? Parfait.
O.K. Il n'y a pas de problème. Alors, Mme la secrétaire, aussitôt que...
Alors,
M. le ministre, je comprends qu'on va retirer l'amendement qui avait été déposé
qui remplaçait l'article 117.
M. Dubé :
Oui, exactement. Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Et on aura un nouvel
amendement...
M. Dubé :
Cette petite correction là.
Le Président (M. Provençal)
: ...qui va toujours remplacer l'article 117, mais avec les
modifications suite aux échanges. Ça va?
M. Dubé : Ça
va très bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
consentement pour retirer cet amendement-là?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Et Mme
la... Ah! il n'est pas... Il a bloqué à Drummondville.
M.
Fortin : C'est le pont. On n'est plus sûrs
s'il est stable ou pas.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il
vous plaît, on ne parle pas de pont.M. le député, s'il vous plaît.
M.
Fortin : Besoin d'un tunnel, d'un autre
traversier?
M. Dubé : On
garde notre président de bonne humeur. On garde notre président de bonne
humeur.
Le Président (M.
Provençal)
: Disons
que le président vient d'avoir une montée de chaleur.
M.
Fortin : Votre projet, il n'est pas prêt,
M. le Président?
M. Dubé : Là,
là, on est jeudi après-midi. On a eu une bonne semaine.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : Oui.
Alors, on continue.
M.
Fortin : C'est ça, le problème des jeudis
après-midi, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: ...le
nouvel amendement, c'est celui... Alors, M. le ministre, c'est le...
M. Dubé : Je
pense que c'est l'amendement de la députée d'Outremont... Mont-Royal—Outremont.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on va... je vais permettre à la députée de Mont-Royal—Outremont de nous apporter où sont les modifications.
Mme Setlakwe : Les modifications
sont sûrement dans le troisième alinéa de l'article 117. «Le conseil peut
requérir du président-directeur général qu'il donne suite à un avis qu'il
rend.» Oui...
Le Président (M. Provençal)
: ...
Mme
Setlakwe : Non, non. Je
m'excuse. C'est sur le deuxième, hein? Non, c'est le troisième. On ne devait
pas ajouter premier alinéa et deuxième? Bien là, je ne le vois pas. La
modification, je ne la vois pas.
M. Dubé : ...en fait, c'est... moi,
je vais vous simplifier la vie, c'est le dernier paragraphe, hein, c'est le dernier alinéa, celui qui dit : «Le conseil
peut requérir du P.D.G. qu'il donne suite à un avis qu'il rend.» On a enlevé...
Mme Setlakwe : Ah! bien oui, on a
enlevé les mots, effectivement, «sur un sujet visé au premier alinéa» parce que ce n'est pas limité au premier alinéa.
Puis la suite est la même : «Le P.D.G. doit communiquer au conseil les motifs
de tout refus...»
Le
Président (M. Provençal)
: C'est le contraire de ce qu'on a appris. Ce n'est
pas bien, bien compliqué. J'ai compris ça, moi.
M. Dubé : Comment vous dites ça?
C'est le contraire de ce...
Le
Président (M. Provençal)
: De ce que j'apprenais. Ça fait que ce que je
considérais comme un paragraphe, c'est un alinéa, puis ce qui est rendu
un alinéa est un paragraphe. En tout cas... mais c'est le langage des juristes.
Alors, est-ce que ça répond à votre
préoccupation, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui? Si ça répond,
est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement déposé par Mme
la députée qui remplace l'article 117?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que...
M. Fortin : J'ai une question puis...
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes en désaccord, finalement?
M.
Fortin : Je suis rendu à Drummondville. On vient
dire : «Le président-directeur général doit communiquer au conseil les
motifs de tout refus de donner suite à un tel avis.» Donc, s'il est d'accord
puis il les met en place, il n'est pas
obligé de communiquer quoi que ce soit. Mais, s'il est en désaccord et qu'il
refuse de mettre en place des mesures, là il faut qu'il le dise. Mais...
O.K. Ça, ça s'applique même si on n'a pas demandé qu'on donne suite.
Par exemple, O.K., je vais vous donner un
exemple, dites-moi si ça marche. Le conseil ne demande pas au
président-directeur général de donner suite à un avis. O.K.? Ils vont dire, je
ne sais pas, moi : Votre service de gestion
des plaintes, là, il ne marche pas, peu importe, et j'ai fait des changements,
mais ils ne disent pas, au bas, ils ne mettent pas à la fin de la
résolution, là : J'aimerais que vous donniez suite à l'avis qu'on vous
donne. Est-ce que, si le président-directeur général refuse de mettre en place
des mesures pour changer le processus de gestion des plaintes, il doit quand même
en informer le conseil?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : En vertu de ça, non, il n'est pas obligé de
répondre parce qu'il n'est pas, spécifiquement... Dans la vraie vie,
bien, un avis, une motion de C.A., vous savez, quand on fait un ordre du jour,
bien, on fait toujours les suivis des
décisions. Donc, il y aurait cette notion-là, pratico-pratique, là, qui se
ferait. Ça fait qu'encore là ça ne serait pas justifié, automatiquement : Qu'avez-vous fait avec l'avis, le
suivi qu'on a fait? Puis ça fait partie des ordres du jour courant, là,
statutaires d'un...
M.
Fortin : Ça marche dans un conseil d'administration qui a
des pouvoirs, disons, décisionnels. Ça marche dans un C.A. qui peut
juste faire des avis pareils?
• (15 h 10) •
M. Paré
(Daniel) : Il va se faire un ordre du jour quand même pour
suivre les choses, puis c'est dans leur pouvoir de donner des avis.
Donc, j'assume qu'ils vont vouloir faire des suivis rigoureux, là, de leurs
décisions.
M. Fortin : Ce que vous dites, c'est qu'en pratique ils vont toujours
demander qu'il y ait un suivi donné à leur avis.
M. Paré (Daniel) :
Bien, moi, ce que je dis, c'est qu'il va se faire, il va se faire
automatiquement dû à une prise de décision... de suivi par la suite.
M. Dubé : Ce qui... Je veux juste...
Puis là je le dis parce que j'en ai fait quelques-uns, là, même, des fois, des comités aviseurs pour toutes sortes de raisons
d'organismes. Ce que Daniel dit, que moi, j'ai vu souvent, c'est que vous avez
un ordre du jour typique. On va dire tous les sujets qu'on a en haut, là,
l'organisation administrative, puis là on dit : Il y a-tu quelque chose à discuter, spécifiquement? Puis vous
cochez les... O.K. On commence, gestion des plaintes, y a-tu quelque chose de spécifique? Il y avait vraiment
un ordre du jour de base, là, qui est fait. Ça fait que c'est très... de cette façon-là.
Puis moi, je
me souviens, dans une ancienne vie, on disait dans quel ordre on les fait.
Est-ce qu'on commence, par exemple, aux accidents des employés? Est-ce qu'on
parle des plaintes des clients? Vous me suivez? Ça fait que ça permet d'avoir une certaine... bien, une grande
rigueur, qu'on n'oublie pas de sujets. Alors, ce que Daniel dit, là, c'est
exactement...
Puis il n'y a pas de différence, à mon avis,
dans l'ordre du jour, là, d'un comité aviseur ou d'un conseil, dans ce sens-là. Il peut y avoir cette même rigueur là
dans les sujets à traiter à chaque fois. D'ailleurs, les conseils apprécient
ça parce que tu dis : Écoute, il nous reste une heure, là, puis on n'a pas
fini, on peut-tu s'assurer qu'on traite tous les sujets, là?
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Oui. Je me demande juste si... peut-être, oui, je
me demande si ça ne serait pas plus simple de dire que le
président-directeur général doit donner suite à tous les avis émanant du
conseil d'établissement. Parce que, là, on s'embarque dans une mécanique où il
faut qu'il demande pour un suivi. Est-ce que le suivi ne devrait pas être
systématique, là?
M.
Dubé : Bien, moi, je vais vous dire ce qui est dangereux
de ça, c'est qu'il pouvait y avoir des commentaires, des fois, où quelqu'un va dire : Ça me
préoccupe, mais on y reviendra... C'est là que je pense qu'il faut que les gens
du conseil aient la rigueur de dire : Bien, ça me préoccupe-tu assez pour
que je demande un avis, plutôt que, des fois, juste d'en discuter? C'est là que je pense qu'il faut
avoir cette... pour l'avoir vécu, là, des fois, puis tu dis : Bien, O.K.,
vous m'avez donné une réponse, puis je vous en parlerai au prochain
conseil.
M. Fortin : Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement déposé par Mme la députée de Mont-Royal—Outremont, qui permet de remplacer l'article 117, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel... Maintenant, est-ce que l'article 117 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel article 117
est adopté.
«118. Le
conseil d'établissement maintient des relations avec les communautés composant
la population desservie par
l'établissement. Au besoin, il procède à des consultations, sollicite des
opinions et reçoit et entend les requêtes et les suggestions de
personnes, d'organismes ou d'associations. Il peut aussi créer des
sous-comités.»
Cet article
énonce que le conseil d'établissement a également pour rôle d'assurer un lien
avec les communautés qui composent la population desservie par l'établissement.
Il précise que, pour ce faire, il procède à des consultations, sollicite
des avis et reçoit des suggestions de la population, d'organismes ou
d'associations.
Enfin, il ajoute que le conseil d'établissement
peut créer des sous-comités.
Et vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Qui se lit comme
suit :
Insérer, dans l'article 118 du projet de loi et
après «l'établissement», «ainsi que toute autre relation qu'il juge nécessaire
à l'exercice de ses fonctions».
Le
commentaire : Cet amendement apporte un changement en concordance avec
l'amendement à l'article 117 du projet de loi modifiant les fonctions du
conseil d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement?
M.
Fortin : ...puis peut-être que... En fait, je vais le
prendre tout en un, là. Là, on vient dire : Le C.E. maintient des relations avec les communautés composant la
population desservie par l'établissement et toute autre relation
nécessaire. Probablement que ça vient de la définition des communautés
composant la population, là, mais ça veut dire... C'est quoi, les communautés
composant une population desservie par l'établissement? Ça, ça veut-tu dire
que, je ne sais pas, moi, Santé Québec Laval doit
maintenir des relations avec la communauté grecque, la communauté arménienne,
la communauté... C'est-tu ça? C'est-tu des communautés culturelles? C'est quoi,
«des communautés»?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Fortin : C'est-tu des associations de quartier? De quoi on parle,
là?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, dans un
cas comme celui-là, le mot «communauté» devrait normalement être interprété
suivant le sens courant et usuel des mots, puisqu'on n'a pas mis de définition
particulière. Alors, c'est de regarder essentiellement tout ce qui, parmi la
population desservie, constitue une communauté, donc un ensemble de personnes qui vivent en collectivité ou qui ont un
caractère commun. Donc, quand vous donnez l'exemple de la communauté
arménienne, oui, ça serait une communauté.
M. Fortin : O.K. C'est large, là, la définition que vous donnez, là. Tu
sais, c'est un peu... Ça ne se veut pas réducteur,
là, mais, tu sais, il y a des gens qui s'identifient comme des communautés...
tu sais, la communauté de crossfit, la communauté de... Tu sais, il y a bien
des communautés, là. Donc, je veux juste... Là, vous me parlez des communautés
culturelles, entre autres, mais je...
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Dubé : Je ne pense pas qu'on vise
le crossfit, mais...
Le Président (M. Provençal)
:
M. Desharnais.
M. Dubé : ...peut-être M.
Desharnais...
M.
Fortin : Non, mais des communautés, c'est des regroupements
de personnes. Donc, je... Ouf! C'est assez lousse comme définition, là.
M.
Desharnais (Daniel) : Oui, mais je pense que ce qui est compris dans la
définition de communauté... Excusez. Le crossfit...
Le Président (M. Provençal)
: On est vraiment sur la fin de notre semaine.
M.
Desharnais (Daniel) : Vous avez nommé l'exemple de Laval tantôt, mais ça
pourrait être aussi des régions plus
vastes aussi, qui seraient composées de plusieurs communautés. Donc, c'est plus
dans ce sens-là que c'est pensé, là.
M.
Dubé : En fait, ce qu'on veut, c'est s'adapter aux
différentes régions pour avoir le plus de marge de manoeuvre pour
s'adapter aux régions. Je pense que c'est ça, l'objectif.
M. Fortin : Et c'est...
Le
Président (M. Provençal)
: Étant donné... M. le député, excusez-moi. Étant
donné que vous parlez de la notion des communautés qui n'est pas sur la
modification de l'amendement, j'aimerais qu'on traite l'amendement.
M. Fortin : Je vais juste... Je ne suis pas tout à fait d'accord avec
vous, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez le droit.
M. Fortin :
...parce que, là, on vient de dire : les communautés ainsi que toutes les
autres. Si on ne définit pas «communauté»,
j'ai de la misère à voir c'est quoi, «toutes les autres», là. Donc, c'est pour
ça que je l'ai pris tout en un, là. Ce n'est pas... puis je vous le dis,
M. le Président, là...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, il n'y a pas de problème.
M.
Fortin : ...une fois que l'amendement est adopté, on n'aura
pas de commentaire autre sur l'article. Alors, ce n'est pas...
Le Président (M. Provençal)
: O.K. C'est beau.
M. Desharnais (Daniel) : Je ne sais
pas s'il y avait une autre question.
M.
Fortin : Mais c'est qui qui décide de ces communautés-là?
C'est le C.E. qui décide quelles sont les communautés avec lesquelles il
doit maintenir des liens?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré, la notion de
communauté ici, elle doit faire référence à la population qui forme ces communautés-là, qui vont utiliser
les services qui seront dispensés par Santé
Québec et par ses établissements. Est-ce
que j'interprète trop largement ou je suis dans le champ?
M. Paré
(Daniel) : Ça va?
M. Dubé :
Ça va très bien.
M. Paré (Daniel) : Si vous permettez, M. le
Président, vous n'êtes pas dans le champ. M. le Président, je n'oserais
jamais dire le contraire.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous avez le droit.
M. Paré (Daniel) : Mais, de façon plus sérieuse, je pense que la notion de communauté, de
la voir de la façon large, c'est pour
mieux, je pense, s'adapter à chacune des régions. Il y a des régions où est-ce
qu'il y a plusieurs RLS. Je vais prendre la vôtre, là. Bien, c'est... il pourrait
y avoir, par RLS... parce que, des fois, la réalité d'un coin de territoire
par rapport à l'autre est différente, il y a cette notion de communauté là.
Dans certaines communautés, il pourrait y
avoir des communautés autochtones, il pourrait y avoir des communautés, là,
anglophones, il pourrait y avoir...
Je pense que le
libellé, comme il est là, laisse le loisir, le choix à chacun des
établissements par gestion de proximité, par
vraiment... reconnaître ces différences fondamentales à eux pour identifier les
communautés, pour avoir vraiment le pouls, pour offrir, encore une fois,
les meilleurs services à leur population considérant leurs différences.
M.
Fortin : Ça, est-ce que... Puis vous le
spécifiez, là, à l'article 118 un peu plus loin : «au besoin, il
procède à des consultations, sollicite des
opinions, reçoit, entend les requêtes». Est-ce qu'il y a une obligation... Je
vous pose la question, là : Y a-tu une obligation des C.A. dans son... des
C.A. actuels, là, dans son objectif de maintenir des relations avec les communautés, d'avoir leur rencontre à
différents endroits? Je sais qu'il y en a qui le faisaient pendant un temps,
surtout avant la pandémie, là. Là, ça a comme pris le bord avec bien des
affaires, mais ça se faisait. Mais il y avait-tu une obligation de ça? Non?
M. Paré
(Daniel) : Il n'y avait pas d'obligation, mais c'étaient — je
parle du présent — les
coutumes, les cultures organisationnelles...
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: C'est un
réflexe.
M. Paré
(Daniel) : Il y en avait, certains réflexes, qui avaient plus, des
fois, justement, là, un volet plus communautaire que d'autres qui faisaient la
tournée, puis il y en a d'autres, bien, ça s'appliquait moins. Ça fait qu'encore là, dans la volonté, là, de ne pas
normaliser puis faire du coller-copier partout, c'est laissé à la discrétion,
là, des... aujourd'hui, des établissements, mais c'est dans le même
esprit pour les conseils d'établissement.
M. Fortin : O.K.
Donc, on ne leur donne pas des obligations, on leur laisse la marge de
manoeuvre pour maintenir ces relations-là comme ils pensent que c'est
approprié, là.
M. Paré (Daniel) : Adapté à leur territoire,
selon, comme je dis, leurs coutumes. Des fois, il y a des... les régions,
là, qui, par exemple, là, qui me flashent, là, la Côte-Nord. Ça fait que pour
faire une rencontre pour le territoire de la Côte-Nord
à un endroit, c'est pas mal plus compliqué. Ça fait qu'ils vont probablement
s'adapter pour le faire à différents endroits, possiblement Laval, on
avait l'exemple tantôt, mais peut-être un endroit plus central, ça marcherait.
Ça fait qu'encore là,
je pense, de donner la latitude à tous les établissements, encore là pour
justement, là... puis je pense que... C'est ce qu'on est en train de dire. Les
conseils d'établissement sont bien ancrés dans leur milieu, ils connaissent le
milieu, pourront prendre les meilleures décisions pour justement remplir cette
cette tâche-là.
M. Fortin : O.K.
Puis, quand on parle de création de sous-comités, là, vous êtes... Ça
existe-tu, ça? Il y a-tu des sous-comités de C.A. en ce moment?
M. Paré
(Daniel) : Pas à ma connaissance. Ce qui s'est développé puis qui
pourrait être développé dans ce cadre-là,
c'est des comités, des fois, par RLS ou par MRC. Des fois, il y a des comités
santé où est-ce que les établissements ont développé par culture, encore
là, et ça fonctionne... Pour en avoir vécu quelques-uns, là, ça a été apprécié.
Puis, quand je partage peut-être avec
d'autres anciens P.D.G., c'était moins la coutume, ça fait que c'est vraiment à
géométrie variable. Mais il y a différents formats, là, selon les
pratiques des... de nos coins de pays.
M. Fortin : O.K.
Donc, un sous-comité en lien avec RLS particulier, ça pourrait être... mais
c'est obligatoirement formé des membres du... de certains membres du
C.E.? C'est des membres du C.E. qui forment ce sous-comité-là?
M. Paré (Daniel) : Ça le dit, c'est... Dans
le fond, c'est au conditionnel, mais, encore là, dans ce que ça pourrait
être, ça pourrait être une initiative du
conseil d'établissement pour intégrer, des fois, des représentants des
municipalités et des MRC ou bien, des fois, là...
L'exemple que j'ai en
tête, il y a un GMF dans ce territoire-là, un médecin de GMF pour venir
discuter, là, des enjeux en santé et
services sociaux, pour les entendre. Ça fait que je pense que tout est
possible, là, dans le format qui est là.
M. Fortin : ...ce n'est pas... Je veux juste bien saisir, là. Ce n'est
pas uniquement des membres du C.E. Il peut y avoir des gens de l'extérieur qui
peuvent être appelés à participer à un sous-comité du C.E.
M. Paré (Daniel) : Si vous demandez
mon opinion, moi, j'inviterais beaucoup plus de monde parce qu'encore là je n'aurais pas besoin de créer un
sous-comité. Ce serait bien mieux de l'avoir avec des gens de l'externe
qui m'amèneraient un peu plus de... un peu plus d'opinions, avoir un pouls
terrain, là, des fois, des réalités plus rurales d'un coin de territoire.
M.
Fortin : Bien, effectivement, si on a un sous-comité en
lien avec un RLS en particulier puis qu'il y a juste une personne sur le
C.E. qui vient de ce RLS là, ça... il va trouver le temps long à se parler tout
seul, là.
M. Paré
(Daniel) : Si je peux me permettre encore une fois, M. le
ministre, ça fait qu'encore là c'est la beauté, justement, de s'ajuster. Et ce
que ça vient de dire, c'est qu'il y a de la liberté, là, qu'on l'appelle
sous-comité, etc., mais, dans le
fond, on vient donner des moyens pour que les... que chacun des comités pourra
faire et adapter à chacune de ses communautés selon les... selon leur
bon vouloir pour...
Tu sais, on revient beaucoup avec l'expérience
patient. On a vu les responsabilités, ils donnent leurs avis. Bien... et tantôt on se... je pense, vous
questionnez, là, comment qu'on va avoir de l'information, peut-être, sur
certains éléments. Je pense qu'on...
il va y en avoir là-dessus, notamment sur l'accessibilité, notamment sur la
qualité des soins. Ça serait une façon de venir chercher de l'information.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Bien, moi, je le lis
comme une disposition additionnelle pour maintenir des liens avec la population. Il y a une obligation dans la première
phrase, là : «Le conseil d'établissement maintient des relations». Ensuite,
«au besoin», c'est juste une petite clarification. «Au besoin, il procède à des consultations, sollicite des opinions et
reçoit et entend les requêtes et les suggestions de personnes,
d'organismes ou d'associations». Donc, le...
Pourquoi il y a «au besoin»? Je comprends qu'on
ne veut pas les obliger à procéder... on ne veut pas être trop précis, là, dans ce paragraphe-là, mais le «au
besoin», il est lié à tout le reste, là, «procéder à des consultations,
solliciter des opinions». Mais là,
«recevoir et entendre des requêtes et des suggestions», ce n'est pas «au
besoin», là. Ça, ça va venir de l'extérieur tout naturellement?
M. Paré (Daniel) : Encore là, l'idée
là-dedans, c'est de ne pas dicter. On veut donner de la latitude à chacun de nos comités. Puis je comprends le sens de... je
comprends le sens de votre question, mais c'est de donner toute la latitude
possible pour le faire au lieu de venir le dicter, encore une fois, en lien
avec les cultures, territoires, communautés, là, qui existent dans un endroit. Mais on laisse l'autonomie à chacun des
conseils d'établissement de déterminer s'ils ont besoin de faire des
choses, sur le moyen de garder et de maintenir les liens avec leur communauté.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
Mme Setlakwe : Je pense que oui. Au
besoin, ils procèdent à des sondages, disons?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, merci, M. le Président. Quand on vient dire
dans l'amendement comme tel, dans l'amendement, «ainsi que toute autre relation
qu'il juge nécessaire» à l'extérieur de ces communautés, là, ça, j'imagine
que vous avez ajouté ça pour dire qu'il peut
y avoir des gens, par exemple, qui ont, je ne sais pas, moi, une longue
tradition d'implication puis qu'ils
ne sont plus autour de la table ou... J'essaie juste de comprendre le pourquoi
de... C'est quoi, toute autre relation qui ne forme pas une communauté,
dans le fond?
M.
Dubé : Bien, ça peut être, par exemple... Tantôt, M. Paré
parlait de la GMF. C'est dans un cas qui... ce n'est pas une communauté,
mais c'est un organisme qui est tellement important dans la communauté, qui
serait, je pense, approprié, un CLSC, des fois...
Une voix : ...
M. Dubé : ...une fondation, ça peut
être... Je pense qu'on va le voir, parce que, tantôt, on va être beaucoup plus spécifiques, quand on va arriver à 120, sur
les comités de vigilance. Là, on est beaucoup plus détaillés, mais ici on essaie
de ratisser plus large pour être sûr que ça tient compte des particularités de
la région, là.
M.
Fortin : O.K. Ça va.
M. Dubé :
C'est bon?
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires ou interventions?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 118 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Maintenant, est-ce que l'article 118 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Article 119, pour
lequel vous aurez un amendement, M. le ministre. Alors :
«Le
conseil d'établissement doit voir à l'évaluation annuelle de l'expérience vécue
par les usagers à l'égard des services de santé et des services sociaux
offerts par l'établissement de même que des besoins sociosanitaires des
communautés composant la population desservie par l'établissement.
«Un établissement
peut utiliser le nom, l'adresse et le numéro de téléphone contenus au dossier
d'un usager pour la réalisation de sondages
ayant pour objet de connaître les attentes des usagers et leur satisfaction à
l'égard de la qualité des services offerts par l'établissement.
«Un
usager peut, en tout temps, demander à l'établissement que les renseignements
le concernant ne soient plus utilisés à une telle fin.»
Commentaire :
Cet article prévoit qu'une évaluation annuelle doit être effectuée par le
conseil d'établissement. Il indique
que cette évaluation porte sur l'expérience vécue par les usagers à l'égard des
services de santé et des services sociaux et sur les besoins des
communautés qui composent la population desservie par l'établissement.
Également,
il précise, à son deuxième alinéa, que pour réaliser une telle évaluation, le
conseil d'établissement peut utiliser diverses... divers renseignements, excusez-moi,
personnels.
Enfin,
il ajoute, à son troisième alinéa, qu'un usager a le droit de demander à
l'établissement que ce dernier cesse d'utiliser les renseignements qui
le concernent aux fins d'une telle évaluation.
Alors, M. le
ministre, je vous invite à faire lecture de votre amendement.
M. Dubé : Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article
119 du projet de loi, les nom, adresse et «numéro de téléphone contenus
au dossier d'un usager» par le nom, l'adresse, «le numéro de téléphone et les
autres coordonnées permettant de joindre un usager contenus à son dossier».
Le commentaire :
Cet amendement vise à permettre l'utilisation d'autres moyens de communication
que le téléphone, tel que le courriel, pour joindre un usager pour la
réalisation de sondages ayant pour objet de connaître les attentes des usagers
et leur satisfaction à l'égard de la qualité des services offerts par
l'établissement.
Et on voit, à
l'écran, le deuxième alinéa qui est mis à jour avec l'amendement qui est là.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur...
• (15 h 30) •
M. Dubé : Ça,
on avait discuté ça. «Les autres coordonnées», là, ça venait, vous vous
souvenez, de notre discussion sur le fameux courriel, là, comment on pouvait
faire pour mieux contacter les personnes quand on l'a à faire, là. Vous vous
souvenez de ça? Je ne me souviens pas à quel article on avait eu toute...
Des voix :
...
M. Dubé :
321.27 septembre. Vous essayez de battre le président, là. À quelle
heure? À quelle heure, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Quand même.
M. Dubé :
Je pense qu'on se souvient, là, qu'on avait eu cette discussion-là. L'idée,
c'est de faciliter...
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions sur l'amendement à l'article 119?
M. Fortin : Bien,
pas autre chose que de dire qu'effectivement on avait eu la conversation sur
les courriels, là, mais je pense que la formulation qui a été retenue
ici permet cette avancée vers la modernité, même si la modernité, elle date d'il y a un certain temps. Ah! vous
n'avez pas de numéro de fax. Non? Vous ne pouvez pas communiquer par fax?
M. Dubé : Bien,
c'est inclus dans le téléphone.
M.
Fortin : Non, O.K. Est-ce que le réseau
est prêt à une avancée comme ça?
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on peut s'en tenir à notre
amendement? Merci.
M.
Fortin : Oui, O.K. Oui, c'est bon.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, est-ce que
l'article 119...
M. Fortin : Un instant, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, excusez. Excusez. Là, je veux savoir,
l'instant, c'était sur l'amendement...
M.
Fortin : Non, non, non, sur le... Oui, on n'est pas prêts à
passer au vote encore sur le 119 dans son ensemble.
Le Président (M. Provençal)
: Non, mais c'est pour ça que je
demandais: Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 119 amendé?
M. Fortin : J'ai mal lu votre...
Le Président (M. Provençal)
: Mon empressement.
M. Fortin :
Oui, oui, oui. Merci, M. le Président. O.K. Je veux juste revenir... puis on a
eu la discussion, là, à quelques reprises, mais le Collège des médecins, O.K.,
le Collège des médecins, là, pour les articles 117 à 119, eux avaient ciblé ces articles-là, là. Je le fais à
119, j'aurais pu le faire aux deux autres, là, mais je veux quand même lire ce qu'ils
nous ont dit, là.
Ils nous ont demandé de ne pas abolir la forme
actuelle des conseils d'administration. Je veux qu'on s'en souvienne, de ça. Et je les cite : «Il s'agit
d'un changement radical puisque les conseils d'administration que nous
connaissons sous le régime de la LSSSS sont abolis et remplacés par des
entités purement consultatives. Le collège conçoit que cette mesure vise à
permettre une meilleure prise en compte des besoins des usagers et de la
population. Toutefois, nous rajoutons que, malgré l'objectif du gouvernement,
la perte du pouvoir décisionnel de cette instance entraîne plutôt un affaiblissement du poids de la voix des usagers.» Je
veux juste qu'on se souvienne quand même, là, que... et ce n'est pas une organisation syndicale, comme le premier
ministre se plaît à appeler certaines des fédérations, là. On parle du
Collège des médecins, là.
Alors, je ne
pense pas... je pense qu'on se doit, à ce stade-ci, de reconnaître qu'il y a
des acteurs majeurs du réseau de la
santé, des voix importantes, à considérer, qui nous disent : Ce n'est pas
l'approche à prendre, qu'on essaie de réparer quelque chose qui n'est pas cassé. Alors, c'est le point... on tenait à
le dire, M. le Président, parce que, quand le Collège des médecins prend le temps de faire une mise en
garde si sévère, je crois que ça mérite qu'on discute de leur point de vue. Je comprends, à la lueur des discussions, des
nombreuses discussions qu'on a eues dans les derniers jours, que le ministre
n'a pas changé d'idée autour de ça, bien évidemment, mais quand même, là, c'est
une voix qui s'ajoute, une voix, disons,
lourde qui s'ajoute à ceux qui mettent en garde d'adopter un amendement comme
celui que... un article, pardon, comme celui qu'on s'apprête à adopter.
L'autre item que j'aimerais peut-être juste
explorer rapidement avec le ministre, c'est des recommandations de la
fédération interprofessionnelle en lien avec l'article 119. Ils nous ont
dit qu'on devrait aller pas mal plus loin à l'article 119,
là, et voici ce qu'ils disent : «En plus de la consultation des usagers,
la qualité des soins est évaluée en tenant compte des indicateurs sensibles aux soins infirmiers, du respect des
standards de pratiques professionnelles, du respect des principes
déontologiques, des soins nécessaires du point de vue des professionnels qui
ont dû être mis par manque de temps.»
Ils nous font quand même une certaine mise en garde. Est-ce que vous avez pris
le temps de considérer leurs propositions ici, à cet article-là?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Fortin : ...ce n'est pas la liste au complet, là, il y en avait
plusieurs autres.
M. Paré
(Daniel) : Dans le cadre de l'article qui est devant nous,
l'esprit, c'est vraiment de sonder la population, qu'un conseil d'établissement, dans sa communauté,
bien ancré, consulte la population pour avoir cette perception-là de
l'accessibilité et tous les autres sujets, là, qu'on a déjà discutés.
Les points spécifiques que vous soulevez seront
bien plus dans une notion de Santé Québec, qui vont vouloir, eux, évaluer la qualité, la qualité clinique,
pratique de leurs soins, etc. Ça fait qu'un va nourrir l'autre, mais ça va
être... ça sera certainement une responsabilité de Santé Québec, et ils vont
prendre ce rôle-là et travailler aussi en... j'assume, travailler en collaboration aussi avec les autres
organismes, là, que j'appelle qualité, là, au niveau de la santé et services sociaux,
notamment les ordres professionnels.
M. Dubé : C'est assez large aussi.
M.
Paré (Daniel) : Mais c'est toujours dans le cadre d'un conseil
d'établissement.
M. Dubé : C'est
ça.
M.
Fortin : O.K., mais le point que la FIQ a
amené, là, c'est justement de dire : Bien, est-ce que le sondage, c'est
assez complet pour vraiment vous permettre d'évaluer la qualité des soins qui
est offerte? Parce que, tu sais, un sondage,
ça peut donner des résultats partiels, ça peut donner des résultats qui ne
touchent pas nécessairement l'ensemble des
soins qui sont offerts dans l'ensemble des secteurs de l'établissement. Alors,
un sondage, c'est-tu vraiment assez pour juger de l'expérience patient,
disons?
M. Dubé : Il faut faire attention, là, de... en tout cas,
Daniel, tu me diras si je fais fausse route, là, mais la question de la qualité
des soins, il ne faut pas oublier non plus le rôle, entre autres, de tous les
comités interdisciplinaires, puis tout ça,
là. Il y a cet aspect-là. Là, vous me parlez de, je dirais, la perception des
usagers par rapport à la qualité des soins. Pour moi, c'est...
M.
Fortin : ...à l'article 119.
M. Dubé : Non,
non, mais c'est ça, là. C'est parce que je veux juste dire qu'il ne faut pas
oublier que la qualité des soins comme telle est déjà vérifiée par les
professionnels qui ont chacun leur responsabilité de discipline. Alors, c'est pour ça que je pense... en tout cas,
moi, je le vois, là, depuis qu'on a demandé... On a demandé à Marc-Nicolas
Kobrynsky, au début de l'année, de commencer à tester ça, puis on voit les
enjeux qu'il y a, puis on va améliorer la...
Mais là moi, je dirais que c'est un des intrants, là. Est-ce que c'est correct,
Daniel, de le dire comme ça? Mais,
pour moi, il y a toute la question de la qualité mesurée par les professionnels
aussi. Mais, en tout cas, c'est comme ça que je vous répondrais à ça,
c'est un des éléments, un des éléments sur la qualité.
M.
Fortin : On en fait, des sondages comme
ça, en ce moment? Puis, quand on...
M. Dubé : Oui,
on a commencé. Si vous regardez le tableau de bord, là...
M. Fortin : Ah
oui! c'est ça, c'est à partir de ça que vous vous basez sur le nombre de
patients satisfaits de leur expérience?
M. Dubé : Bien, écoutez, ce qu'on a fait, on l'a fait dans trois...
puis je pense qu'il y a... il y en a trois, puis là... dans trois établissements, puis là on a vu... Bon,
ce qu'on a demandé à maître... à monsieur, j'allais dire, Me Kobrynsky, ce
qu'on a demandé à Marc-Nicolas Kobrynsky, c'est de dire : Fort de... Je
pense que c'est six, sept mois qu'on le fait,
là, c'était au début de l'année, puis là, en ce moment, l'avis positif, là, que
vous voyez dans le tableau de bord, il est à 73 %. Puis, si vous allez dans l'onglet de la satisfaction à la
clientèle, il y a... Je pense qu'on a commencé à 68 % puis on est
rendus à 73 %. Pour moi, tant qu'on n'aura pas franchi le 80 %...
Mais
l'expérience patient dont on parle ici, là, il y a l'expérience globale qui est
à 73 %, la qualité perçue des soins et des services rendus. Ça aussi, c'est une belle amélioration, on est
passé de 68 % à 79 %. Par contre, le nombre d'avis est
restreint, on a à peu près 1 000 avis. Je vous le dis, là,
l'échantillon est faible.
M.
Fortin : ...vous avez
1 000 avis.
M. Dubé : Oui. Alors, c'est pour ça qu'on a fait un hôpital.
Les gens le feront sur une base volontaire. Puis là, fort de cette expérience-là, là, on veut l'étendre
avec des outils plus modernes, le téléphone, etc., là. Ça fait que ça, c'était
un début de ça, mais...
M. Fortin : Pensez-vous
que ces chiffres-là, c'est les chiffres réels de la satisfaction des usagers?
C'est-à-dire, est-ce que quelqu'un...
M. Dubé : ...pas
à ce volume-là, non.
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Dubé :
Mais ce qu'on voulait comprendre avant d'embarquer dans un grand système, on
voulait comprendre c'était quoi, les limitations. Les gens veulent
s'assurer qu'ils ne peuvent pas être identifiés. Il y a une foule de... Bien, c'est pour ça que je vous dis : On a
quand même une bonne expérience, puis on a dit : Fort de ça... puis on a
fait dans... hein, Mylène?
• (15 h 40) •
Une voix : ...
M. Dubé : Des départements très précis, puis là c'est ça
qu'on a demandé à M. Kobrynsky: Revenez-nous donc, pour l'année
prochaine, avec... Moi, ce qui est important, c'est toujours notre point de
départ, hein? Ça, vous et moi, on en parle
souvent. Ça fait que... mais c'est exactement ça, là. Ça fait que, là, on le
met par écrit qu'on veut ça. On veut ça.
M. Fortin : Puis
effectivement, je ne pense pas que vos chiffres permettent vraiment de dire que
c'est... puis même de la façon qu'on le fait encore et tout ça. Parce que vous
le voyez dans votre bureau de comté, je suis certain, M. le Président, là, les gens viennent nous dire : Oui, ça fait
longtemps que j'attends, je ne suis pas content, peux-tu fouiller un peu? Mais ne fouille pas au point où ils vont
savoir que c'est moi qui est venu vous voir, là. Tu sais, il y a un peu tout le
temps de ça, là.
M. Dubé : Mais
moi, je me souviens... parce que quand... Puis là je vous donne une anecdote,
je ne prendrai pas beaucoup de temps, là, mais je me souviens quand
M. Martel est arrivé à la présidence d'Hydro-Québec, il y a quelques
années, c'était la première chose qu'il avait faite, mais ça avait quand
même... il voulait avoir un point de départ pour voir la satisfaction de la
clientèle. Je vous dirai que c'est un peu la même approche qu'on veut faire.
M. Fortin : Là, vous mettez ça dans les mains du conseil
d'établissement, de faire ce sondage-là, là, de faire cette tâche-là.
M. Dubé :
Tenir compte des particularités de chacun des blocs.
M. Fortin : Pardon?
M. Dubé :
Moi, je veux juste m'assurer...
C'est pour ça que ce que Mylène disait tout à l'heure... c'est qu'on va prendre
des départements spécifiques, parce que mesurer la satisfaction de notre
clientèle à Maisonneuve-Rosemont, elle peut être très différente de ce
qu'on veut mesurer, par exemple, dans Chaudière-Appalaches, en Beauce, qui n'a pas les mêmes installations. C'est un petit peu ça
que je vous le dis, là, que, pour nous, c'est... encore une fois, c'est du
«bottom-up». Comment on dit ça, là? De bas en haut, là? Voilà.
M. Fortin : Donc, le conseil d'établissement est mis en charge de faire cette
évaluation annuelle là de l'expérience usager, là.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin : Et là, j'imagine, parce que c'est le conseil d'établissement, que c'est
fait à l'externe, ça? Et c'est des, quoi, des maisons de sondage que
vous voulez utiliser? C'est...
M. Dubé :
Pas nécessairement. Vous avez
maintenant... Moi, dans mon autre vie, là, on était capable de... avec les
téléphones, maintenant, là, d'avoir un système de sondage où l'employé, on lui
demande à toutes les trois semaines... à tous les trois mois, sur une base trimestrielle, pardon, de remplir un
petit questionnaire de... Puis ça se fait... Une fois que le
questionnaire est fait, là, ça se remplit... Ce n'est plus des grands questionnaires,
là, comme on s'assoyait pendant une heure, là. On s'entend sur huit,
10 indicateurs, puis...
M. Fortin : Le conseil d'établissement donne la directive à
l'établissement de faire cette évaluation-là.
M. Dubé :
Oui,pour tenir compte des particularités régionales dont on parle.
M. Fortin : O.K.
On n'est plus dans l'avis, là, ils peuvent donner une directive au
P.D.G. : Faites cette évaluation-là.
M. Dubé :
C'est ça.
M. Fortin : O.K. Mais elle est faite par l'établissement.
M. Dubé :
Oui, pour les perspectives régionales dont on parle.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Fortin : Oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre observation
ou interrogation, est-ce que l'article 119 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
120, et là on tombe dans le comité de vigilance et de la qualité.
«Le conseil
d'établissement doit créer un comité de vigilance et de la qualité.»
Cet article prévoit
la création d'un comité de vigilance et de la qualité par le conseil
d'établissement. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin : Vous n'aviez pas un autre article à introduire avant?
Le
Président (M. Provençal)
: 119.
M. Dubé :
Mais est-ce qu'il est prêt, maître...
Des
voix : ...
M. Dubé :
En fait, ce qui va changer...
O.K. Il est déjà corrigé. Dans la version que vous aviez, on disait : «Le conseil d'administration de l'établissement soumet
à Santé Québec», mais le conseil d'établissement ne peut pas soumettre à
lui-même parce que le conseil
d'établissement, c'est Santé Québec. Ça fait que, là, on dit : «...soumet
à chaque année au conseil d'administration de Santé Québec». Voilà.
M. Fortin : Vous ne le considérez plus, là, le 119.1?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : Oui. O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 119.1?
M. Fortin : Oui. Je veux juste descendre un petit peu. Je veux juste
voir si... je pense que je vois tout. O.K. C'est bon.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
avec les commentaires.
M. Fortin : Donc, le conseil d'établissement soumet... C'est un rapport, il n'y a pas
de... Il n'y a rien de précis, là, que vous voulez indiquer qui doit
être dans le rapport, comme... Il n'y a pas... C'est vraiment libre au conseil d'établissement de soumettre ce que lui croit qui
est nécessaire à Santé Québec de savoir, mais il n'y a pas de... Tu sais,
dans toutes les tâches, là, identifiées à
117, on ne vient pas dire : Il faut absolument qu'il fasse rapport sur
l'organisation administrative ou la gestion des ressources humaines.
C'est juste un rapport puis c'est à eux à décider.
M. Dubé :
Je comprends la question, mais
moi, je ne pense pas qu'en ce moment il y a une forme spécifique de rapport.
M.
Fortin : Mais ce n'est pas un rapport
annuel du C.A., là.
M. Dubé : Non,
non, non.
M.
Fortin : C'est ça. Là, c'est vraiment
juste un... J'envoie à...
M. Dubé : C'est
sur l'exercice de ses fonctions, vous l'avez bien dit, là. C'est, en fait,
les...
Le Président (M. Provençal)
: ...au conseil
d'administration de Santé Québec, mais je vais prendre juste la notion des
avis, M. Paré. Ça veut dire que les différents avis qui ont été traités
par le conseil d'établissement vont être acheminés au conseil d'administration
de Santé Québec. Est-ce qu'on doit l'interpréter comme ça ou le lire comme ça?
M. Paré
(Daniel) : Oui, parce qu'encore là un rapport va faire... va dire
toutes ces activités. Là, j'invente, mais ça devrait ressembler à ça. Tu sais,
habituellement, il va dire : Bien, au cours de la dernière année,
42 avis ont été faits, notamment sur la
qualité des services, l'accès, etc. Des fois, on ne verra pas tout l'avis, mais
on va voir toute la notion d'activité, là, qui va être faite, et c'est
dans l'esprit, là, puis je pense que ça a été discuté quand même à maintes
reprises, de reddition de comptes au niveau des activités. Puis ça demeure
aussi un intrant, je reviens toujours à ça,
au conseil d'administration de Santé Québec, qui va avoir le pouls. Parce que
ce qui va arriver aussi... puis avec
ces façons de faire là, bien, ça se peut, là, qu'on va rester avec la notion,
là, qu'on... de sondage ou de satisfaction, mais ça se peut que, dans une
région, que ça soit à 80 %, puis, dans une autre, 60 %, puis là les
gens de Santé Québec vont dire :
Oh... ça fait qu'un autre intrant de dire : Bien là, on a vraiment quelque
chose qu'il faut corriger, etc. Parce qu'au Québec, c'est comme ça, ce
n'est pas un 79 % égal partout. C'est ça. Ça fait que ça, c'est clair.
M.
Fortin : Je confirme.
M. Dubé : Vous
venez d'ouvrir une porte gigantesque...
M.
Fortin : Oui. Oui, pas mal.
M. Dubé : ...au
député de Pontiac, mais c'est correct. Il va s'en servir.
M.
Fortin : Rapidement. Je fais une petite prévision puis, si
j'ai tort, je vais le reconnaître avec grande humilité, mais, dans vos
trois établissements, il n'y en a pas un en Outaouais que vous mesurez, en ce
moment, là.
M.
Dubé : Je ne voudrais pas gager contre vous. Ça fait
que... Mais il y a quand même des différences importantes dans les trois qu'on a, là, mais c'est pour ça que
je vais le regarder, parce que je l'ai, la statistique, mais... Je ne veux pas
vous retarder, là, mais on apprend beaucoup mieux de ceux qui sont
insatisfaits.
M. Fortin : Assurément, assurément.
M. Dubé : Ça, c'est une des règles
de base, de ne pas avoir peur de faire des sondages pour savoir qu'est-ce qui
ne marche pas.
M. Fortin : Oui. O.K. La question des avis, là, que le président vient
de soumettre, est intéressante. Moi, je l'avais lue complètement différemment
du président, et, puisque M. Paré vous a donné raison, je m'incline, mais,
quand on vient dire «les avis qui en
résultent», là... Dans un rapport, on met des avis. Ça, ce n'est pas... En
fait, c'est ce que le président vous
a demandé, là, les avis qui ont été envoyés par le C.E., mais est-ce que, dans
ce rapport-là, le conseil d'établissement peut dire : Voici mes
avis à Santé Québec, voici mes avis au C.A. de Santé Québec? Parce qu'on... d'habitude, quand on prend le temps d'écrire un rapport
à quelqu'un, bien, on va aussi prendre le temps d'y donner nos
suggestions, nos conseils, nos avis, alors...
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien, dans le
fond, il n'y a rien qui va les empêcher de le faire, là. Tu sais, il n'y aura
pas une obligation de le faire, là. Des
fois, c'est selon la nature de l'avis, je pense, là, qui va peut-être
déterminer s'ils veulent l'envoyer au
conseil de Santé Québec versus peut-être au P.D.G. qu'on disait tantôt. Mais,
en réponse, c'est ça, il n'y a rien qui va les empêcher.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit l'article 119.1?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article... l'amendement qui
introduit l'article 119.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel article 119.1 est adopté.
M. Fortin : Avant de procéder à la prochaine section, M. le Président,
quand on parle des rapports, de façon générale, là, les rapports annuels de
chaque établissement, là, eux, ils sont maintenus, mais ce n'est pas le conseil
d'établissement qui travaille là-dessus, là.
Ça, c'est... là, c'est le P.D.G. qui est en charge et non le conseil
d'établissement. C'est ça?
M. Paré (Daniel) : Non, mais le
P.D.G., dans le cadre de ses responsabilités, va aussi soutenir son conseil
d'établissement. Ça fait que c'est déjà comme ça, pour, notamment, s'occuper
des invitations, là, pour organiser les rencontres,
les... là, je n'ai rien que le terme anglophone, là... les comptes rendus, là,
de chacune des rencontres. Ça, c'est un soutien de la direction générale
des établissements, qui...
M. Dubé : Donc, le rapport annuel va
inclure les deux parties, là?
M. Paré
(Daniel) : Et ça va inclure cette partie-là, mais, encore là,
ça devra être entériné par le conseil d'établissement.
Donc, ça fait que, oui, il va y avoir du travail de fait par les directions
générales, mais, bien sûr, entériné par le conseil, là, selon aussi
l'orientation qu'ils veulent lui donner, là. C'est un produit qui va leur
appartenir.
M. Fortin : Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, je vais relire l'article 120,
qui... On est rendus au niveau du comité de vigilance et de la
qualité :
«Le conseil d'établissement doit créer un comité
de vigilance et de la qualité.»
Cet article prévoit la création d'un comité de
vigilance et de la qualité par le conseil d'établissement.
Interventions?
M.
Fortin : Oui, M. le Président. Juste une seconde, j'essaie
de faire un lien avec un article précédent qu'on a lu puis je veux m'assurer que j'ai la bonne version
de l'article précédent. Voilà. O.K., donc le comité de vigilance, là, qui serait
créé par l'article 120, c'est un sous-comité de l'établissement. Il se
rapporte au comité d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: De toute manière, avec le 121, quand
on va voir les...
M. Fortin : Les rôles et les responsabilités.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça, ça va... En même
temps, je pense que...
M. Dubé : Excusez-moi,
je n'ai pas compris. C'était quoi, la question du député?
Le Président (M. Provençal)
: Le comité de vigilance et de la
qualité...
M. Dubé : Si c'est un sous-comité?
Le
Président (M. Provençal)
: ...est-il considéré comme un sous-comité ou c'est
un comité qui est statutaire de...
M. Fortin : Ça va. Je vais garder mes commentaires pour 121, mais j'ai
compris que c'est un sous-comité.
M. Paré
(Daniel) : ...moi, dans ma terminologie, c'est un comité du
conseil, il n'est pas sous un... Un sous-comité, habituellement, il est sous un autre comité. Ça fait que celui-là, c'est
un comité obligatoire au conseil d'établissement.
M. Dubé : Qui est formé par le
comité d'établissement.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M.
Fortin : Au 118, quand on a créé des... on a dit qu'il
pouvait aussi créer des sous-comités. C'est la même chose, non? C'est un
comité qui se rapporte au conseil d'établissement.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais il
pourrait se créer un comité relations avec les communautés, puis, après ça, il pourrait se créer un sous-comité qui relèverait du
comité, et etc. On est dans la littérature. C'est ça que je veux dire, on est
dans la terminologie, là.
M. Fortin : ...à n'en plus finir, puis, si on laisserait certaines
personnes, c'est ça qui se passerait. Mais je comprends
ce que vous dites. O.K., c'est bon, parfait. Le conseil d'établissement doit
créer un comité de vigilance et de qualité. Ça va. Procédons à ses
responsabilités, c'est la partie la plus intéressante.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 120 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: 121. Alors, 121, pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre. Alors, 121 nous dit :
«Le comité de
vigilance et de la qualité est responsable principalement d'assurer, auprès du
conseil d'établissement, le suivi des recommandations suivantes :
«1° les recommandations du commissaire aux
plaintes et à la qualité des services relativement :
«a) aux
plaintes qui ont été formulées ou aux interventions qui ont été effectuées
conformément aux dispositions de la présente loi;
«b) aux
signalements effectués dans le cadre de la politique de la lutte contre la
maltraitance adoptée en vertu de la
Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés [ou] toute autre
personne majeure en situation de vulnérabilité (chapitre L-6.3);
«2° les recommandations du Protecteur des usagers
en matière de santé et de services sociaux relativement :
«a) aux plaintes qui ont été formulées
conformément aux dispositions de la Loi sur le Protecteur des usagers en
matière de santé et de services sociaux (chapitre P-31.1);
«b) aux interventions qui ont été effectuées
conformément aux dispositions de cette loi.
«Ce comité est également responsable de
coordonner l'ensemble des activités des autres instances mises en place au sein de l'établissement pour exercer des
responsabilités relatives à l'accessibilité aux services, à la pertinence,
à la qualité, à la sécurité ou à
l'efficacité des services rendus, au respect des droits des usagers ou au
traitement de leurs plaintes et d'assurer le suivi des recommandations
de ces instances.»
Cet article prévoit les responsabilités du
comité de vigilance et de la qualité. Il énonce que ce conseil est responsable, envers le conseil d'établissement, du
suivi des recommandations du Commissaire aux plaintes et à la qualité
des services et celles du Protecteur des usagers. Il y avait un amendement,
hein?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, vous avez un amendement.
M. Dubé : Oui, en fait, là, qui est
assez simple. Dans l'article 121 :
Remplacer, dans le deuxième alinéa de
l'article 121 du projet de loi, «coordonner» par «surveiller».
Le comité de vigilance et de la qualité relève
du conseil d'établissement et celui-ci exerce un rôle consultatif, à la
différence d'un conseil d'administration. Pour ce motif, l'amendement propose
de remplacer la coordination de certaines
activités dont est chargé ce comité par la surveillance de ses activités,
puisque la surveillance, entendue comme l'observation attentive, n'implique pas l'exercice d'une forme d'autorité,
comme l'aurait laissé entendre le verbe «coordonner».
Alors,
on voit exactement où est l'amendement qui est proposé dans le dernier alinéa,
«le comité est essentiellement responsable de surveiller l'ensemble des
activités». Il y avait une référence dans nos documents à la LSSSS, là, mais je
pense que vous l'avez, qui est 181.0.1, là.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Non, ça va sur l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, pas d'intervention. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Sur, maintenant, l'article 121
amendé, interventions?
M.
Fortin : Sur les... O.K., sur les rôles et responsabilités,
là, du comité de vigilance et de qualité, quand on lit l'article, là,
comme le ministre vient de le faire, c'est beaucoup lié aux plaintes, hein? On
vient dire, là, que le comité est
responsable d'assurer, auprès du C.E., le suivi des recommandations du
commissaire aux plaintes, aux plaintes qui ont été formulées, aux interventions effectuées en disposition de la
loi, en tout cas, et des recommandations du Protecteur des usagers.
Je veux juste nous rappeler, puis peut-être
poser la question au ministre, tantôt, à 117, là, effectivement, on a donné une responsabilité en vertu de l'alinéa...
alinéa 2b, de gestion des plaintes au conseil d'établissement. Et là, ici, le comité
de vigilance... Ça va, M. le ministre, vous suivez?
• (16 heures) •
M. Dubé : ...
M. Fortin : Au 117, là
M. Dubé : Ah! au 117, excusez-moi.
Excusez-moi.
M.
Fortin : Au 117, on a donné les responsabilités au conseil
d'établissement, en lien avec la gestion des plaintes.
M. Dubé : Le nouveau 2b.
M. Fortin : Et là, ici, on vient voir un peu comment ces
responsabilités là, si je le comprends bien, vont s'exécuter, c'est-à-dire à
travers le comité de vigilance. C'est ça? J'ai bien compris, là, je ne suis
pas...
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin : O.K., vous le savez quand même que le regroupement des
commissariats aux plaintes et à la qualité
des services ne sont pas très heureux de tout ça. Eux, ils disent : Donner
une responsabilité de gestion des plaintes au conseil, et nécessairement au comité de vigilance, là, comme on va le
faire à 121, contrevient à l'intention d'indépendance voulue du
législateur, en plus d'introduire des tensions contre-productives dans les
opérations des commissaires.
Est-ce que
vous avez entendu, compris, analysé leur message, puis... et pourquoi vous avez
choisi de maintenir tout ce
système-là, là, de comités de vigilance en lien avec les plaintes? Eux vous
disent : Faites attention, là, il y a quelque chose de malsain dans le lien que le C.E. peut
avoir envers l'indépendance du commissaire aux plaintes, ou l'indépendance
du processus de gestion de plaintes, à tout le moins.
M. Dubé : M. le Président, si vous
êtes d'accord, on demanderait peut-être à M. Desharnais...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. M. Desharnais, oui.
M. Desharnais, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...de donner la réponse au
député de Pontiac, s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : En fait, le
conseil d'établissement donne ses avis sur les plaintes reçues. Il ne fait pas la gestion de ça. C'est les avis qui sont
faits et qui sont... Le comité de vigilance a pour principale fonction de faire
le suivi des recommandations des commissaires, et c'est le P.D.G. qui est
l'autorité responsable de faire le suivi des recommandations des commissaires
aux plaintes.
M.
Fortin : ...entendu le message du regroupement des
commissaires aux plaintes, là? Vous l'avez analysé, là, vous avez vu ce
qu'ils ont dit? O.K. Parce qu'eux ce qu'ils disent, c'est que le commissaire
aux plaintes, c'est la personne qui devrait
transmettre des avis au P.D.G., pas le C.E. C'est le commissaire aux plaintes
qui devrait faire ça. Alors, pourquoi
vous considérez que tout ce système-là, là, du comité de vigilance est
nécessaire si, déjà, le commissaire aux
plaintes fait tout ça? En fait, ils auraient voulu qu'on l'enlève à 117, mais
on aurait pu l'amener à 117 aussi, là, parce que, dans le fond, c'est...
là, on est dans l'opérationnalisation du 117.
M.
Desharnais (Daniel) : ...les comités de vigilance et qualité existent
déjà. On a déjà eu des discussions sur le
comité national, on a eu également des discussions sur le commissaire national
aux plaintes et à la qualité, qui, à notre sens, avec un lien hiérarchique avec les commissaires locaux, vient
renforcer l'indépendance des commissaires. Le P.D.G. siège au sein du
conseil d'administration. Le comité de vigilance, qualité peut examiner
l'ensemble des rapports. Ça ne veut pas dire
que le président-directeur général de l'établissement ne reçoit pas les
rapports. Il reçoit les rapports et les recommandations. Donc, en toute
indépendance, les commissaires font des rapports... ils font des rapports et
des recommandations au président-directeur général, mais le comité vigilance
peut analyser l'ensemble des rapports qui sont soumis et voir s'il y a des
recommandations ou des avis à faire à cet égard-là.
M.
Fortin : ...que le commissaire aux
plaintes est capable de faire ça en toute indépendance?
M. Desharnais
(Daniel) : Le commissaire aux plaintes, son rôle, c'est de recevoir
des plaintes des usagers, de les traiter et de faire des recommandations en
lien avec des situations. Ce n'est pas nécessairement de faire toute l'analyse
du suivi ou possiblement de déceler des choses systémiques qu'il y aurait dans
l'établissement ou des problématiques systémiques. C'est plus le comité de
vigilance et qualité qui peut soutenir ce travail-là.
M. Dubé : Mais
peut-être... si vous me permettez, M. le député, peut-être de faire la...
l'analyse de ce qui est fait présentement, parce que, des commissaires aux
plaintes, on en a en ce moment. Daniel, des commissaires aux plaintes, on en a. Il y a un comité de vigilance
qui est existant, qui fait aussi... En quoi la... ce qui est proposé ici est
différent de ce qui existe
actuellement? Ce serait peut-être plus facile de voir ou de mettre en
perspective le commentaire qu'on a du
regroupement. Oui, parce que, tout à l'heure, c'est là que je m'en allais un
peu, pendant que M. Desharnais... parce que 181.1, qu'on a dans nos documents comparatifs, là, fait quand même référence
à... puis je voulais voir en quoi c'était différent de...
M. Fortin : Bien,
c'est peut-être... peut-être que l'intervention était plus appropriée au 117,
mais c'est... D'une façon ou d'une
autre, là, je pense que ça s'applique quand même, parce que ce que le
commissaire... ce que le regroupement des commissaires nous dit, c'est
que, s'il y a quelque chose qui ne marche pas dans le traitement des plaintes
d'un CISSS ou d'un CIUSSS, là, c'est nous
autres qui va s'en rendre compte avant n'importe qui. C'est ça qu'ils disent.
Ils disent : C'est nous autres
qui est le mieux placé pour envoyer un avis pour dire : Aïe! ça ne marche
pas, votre processus, en ce moment.
Ça ne devrait pas être le C.E. qui fait ça puis ça ne devrait pas être le
comité de vigilance qui regarde tout ça.
Alors, cette
responsabilité-là ne devrait pas être dans les mains du conseil et de ses
sous-comités. Ça devrait être strictement
dans les mains des commissaires, parce que, s'il n'y a jamais... mettons qu'il
n'y a jamais de suivi des plaintes ou des rapports d'un commissaire aux
plaintes, bien, à un moment donné, il va s'en rendre compte, là, le commissaire
local ou régional, donc.
M.
Dubé : ...et c'est pour ça
que, Daniel, je vous demande en quoi c'est différent de la procédure actuelle,
parce qu'en ce moment le commissaire
aux plaintes, il fait un rapport au conseil d'administration, je vais le dire
comme ça. Le comité de vigilance, il existe déjà. Ça fait que...
M.
Fortin : ...peut-être, ça aiderait, effectivement.
M. Dubé : Daniel,
est-ce que...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien oui, oui. Je peux... Oui, oui.
M. Dubé : Parce
que, toi, ça doit te dire quelque chose, toi aussi, Daniel, ça, là.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, à mon sens, au niveau du rôle du comité de vigilance,
qualité, il n'y a pas de changement par
rapport à qu'est-ce qui se fait actuellement. Donc, j'ai de la difficulté...
C'est peut-être en lien avec des responsabilités confiées au conseil d'établissement,
mais, en même temps, les commissaires aux plaintes et à la qualité
relevaient déjà des C.A. Donc, à mon sens, je ne vois pas de changement, là.
M. Fortin : Les
commissaires aux plaintes, là, est-ce qu'ils vont continuer de relever des
conseils d'établissement?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Ils vont relever...
Excusez, oui, effectivement, ils vont relever du commissaire national.
Donc, on vient encore plus de renforcir l'indépendance des commissaires aux
plaintes et à la qualité.
M. Fortin : Oui,
O.K. Donc, le commissaire aux plaintes local ou régional, là, va relever du
commissaire aux plaintes national.
M. Desharnais
(Daniel) : National, oui.
M.
Fortin : Et c'est pour ça... bien, je
pense, c'est pour ça qu'il vient vous dire : Nous, on a encore plus une
indépendance que le C.E. pour faire le suivi des traitements de plaintes. Il
dit : Nous, là, on a... si on est... puis là j'interprète, là, mais je pense que c'est ça qu'ils sont en train de
dire, mais ils disent : Moi, j'ai l'indépendance pour le faire.
Est-ce que le C.E. a l'indépendance pour le faire?
M. Desharnais (Daniel) : Le C.E...
En fait, il ne faut pas confondre les rôles. Le C.E. a la responsabilité de
faire en sorte que, s'il y a des plaintes, que le P.D.G. déploie les moyens
pour corriger des situations.
M. Dubé : ...
M. Paré
(Daniel) : Bien, en complément, là, de ce que mon collègue a
dit, là, je pense que la notion d'indépendance d'un commissaire, ce qui est important, c'est d'être capable de faire
son enquête puis de ne pas avoir, entre guillemets, là, un P.D.G. dans... un P.D.G. qui pourrait bloquer
les choses pour essayer de cacher les choses. Ça, je pense, c'est très, très
bien protégé.
La notion de
suivi, dans le cadre d'un comité d'établissement, moi, j'aime la notion de
transparence là-dedans parce qu'encore là la recommandation suivie par
un conseil d'établissement, avec toute la composition qu'on a déjà discutée, bien là, il y a une... la force aussi ramenée à
ça. Et là, bien, on a le P.D.G. qui est là aussi. Ça fait que ce n'est pas juste dans un bureau. Moi, je... C'est
exactement, entre guillemets, ce qui se fait aujourd'hui, là, c'est un
copier-coller, là, de ce qui se vit.
Puis, en mode
pratique, bien, la commissaire vient... quand elle vient, elle n'est pas
subordonnée au comité de vigilance,
mais le comité de vigilance dit : Bien, Mme la commissaire, c'est ce que
j'ai connu. Bien, dites-nous ce qui se passe,
là. Ça fait que le conseil est vraiment encore... Puis le conseil a son
indépendance, la commissaire a son indépendance par rapport à
l'administration.
C'est pour ça
que je vois cette notion d'indépendance là, comme elle est écrite... c'est exactement
le même principe qui vient dedans. Ça
fait que la commissaire fait ses enquêtes indépendantes. Les suivis sont faits
de façon transparente, puis, oui, il y a l'administratif, mais il y a
aussi les gens du conseil qui est là, ça fait que c'est encore beaucoup plus transparent et amène une obligation, vraiment, je
pense, encore là, ou une pression ou un... de corriger les situations encore
plus rapidement.
• (16 h 10) •
M.
Fortin : O.K. Je pense que leur... mon impression, c'est
que leur recommandation vient justement du fait que, s'ils ne relèvent plus du
conseil d'administration, bien, le C.A. n'a pas nécessairement à avoir cette
responsabilité-là. C'est peut-être
une vision différente des choses, là, mais vu qu'ils... eux ne sont plus là
puis ils ne se rapportent plus, bien, la gestion des plaintes devrait
entièrement être dans leurs mains et non dans celles du conseil, mais ça, je
comprends qu'il y a une vision peut-être un peu différente des choses du côté
gouvernemental. Ça va. O.K.
Sur le comité
de vigilance et de qualité, là, effectivement, comme vous l'avez dit, M. le
ministre, là, il y a déjà des comités
de vigilance. Il y a-tu quelque chose qui... vraiment qui change dans les rôles
et responsabilités, selon vous, du comité de vigilance par rapport à ce
qui est déjà en place?
Des voix : ...
M.
Dubé : ...de l'article, là, Mathieu, mais je pense qu'on
va chercher l'essentiel, on... C'était beaucoup plus... Je pense que
c'est beaucoup plus dans un... de détailler, là, a, b, c, etc., que dans du
détail de contenu, là.
M. Paré (Daniel) : Et, si je peux me
permettre, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, vas-y
M. Paré
(Daniel) : On est venus aussi ajouter les choses... il y a
quand même des bonifications, là, qui sont dans la proposition devant vous, notamment en lien avec
des nouvelles lois qui ont quand même été votées, là, à l'Assemblée nationale,
notamment contre... la politique de lutte contre la maltraitance, qui a été
venue, là... qui est venue, encore là... ça fait que c'est plus contemporain,
là, que peut-être la LSSSS, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, d'autres... ou votre
collègue?
M. Fortin : ...en train de lire le tout dernier paragraphe.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : ...M. le Président, je crois.
Le
Président (M. Provençal)
: Mme la députée, est-ce que ça va pour vous? M. le
député de Jean-Lesage, ça va aussi?
M. Zanetti : Oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 121
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Article 122 : «Le comité de vigilance et de la qualité se compose de
cinq personnes, dont le président-directeur général et le commissaire aux
plaintes et à la qualité des services.
«Les trois autres
personnes sont choisies par le conseil d'établissement parmi ses membres qui ne
travaillent pas pour Santé Québec ou qui
n'exercent pas leur profession au sein d'un établissement de Santé Québec.
L'une de ces personnes est une personne nommée en application du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107.»
Cet article prévoit
la composition du comité de vigilance et de la qualité, soit cinq personnes. Il
indique que le président-directeur général
de l'établissement et le commissaire aux plaintes et à la qualité des services
en font partie. Il ajoute les critères
devant être suivis par le conseil d'établissement dans le choix des trois
autres personnes, notamment il indique que l'une de ces personnes doit
être l'un des usagers nommés sur le conseil d'établissement.
Alors, y a-t-il des
interventions sur l'article 122? Oui, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, O.K. Donc, le P.D.G. va
siéger sur le comité de vigilance. Ça va, il n'y a pas de problème. Le commissaire aux plaintes et à la qualité des
services va siéger là aussi. À part dire que le président-directeur général,
il en a, des comités, il ne chômera pas certain, là, il n'y a rien de... il n'y
a rien de mal là-dedans, dans les trois autres personnes choisies par le
conseil d'établissement parmi ses membres, les... regroupement provincial des
comités des usagers et le Conseil de la protection des malades avaient tous les
deux fait des commentaires. De un, le Conseil de protection des malades se
demandait : les comités des usagers, là, eux, ils n'ont pas... il n'y a
pas personne qu'eux choisissent, là, pour
siéger là-dessus, hein? Il n'y a pas personne qui est désigné par un comité des
usagers pour siéger sur le comité de vigilance.
M. Dubé : Il pourrait l'être, mais ce n'est pas une
obligation. Je fais juste comparer avec 181.0.2, là, qui est dans la LSSSS. Je pense que c'est exactement la même
chose, les trois autres personnes sont choisies par le conseil
d'administration, là, qu'on va dire...
«parmi ceux de ses membres qui ne travaillent pas pour l'établissement». Je
pense qu'on est... exactement la même chose, au lieu de... mais...
Une voix : ...
M. Dubé : Non, avant... toujours savoir est-ce qu'on est
différent de la LSSSS. La réponse, vous voulez juste... vous me la donnez et vous la donnez en même temps,
ce n'est pas différent. Là, ce que vous demandez, c'est : Est-ce que
les comités des usagers pourraient être là? Mais je pense qu'il n'y a rien qui
l'interdit, là, c'est ça qui...
M.
Fortin : Bien, le regroupement provincial
des comités d'usagers et le Conseil de protection des malades viennent essentiellement vous dire que l'une des
trois autres personnes, là, devrait provenir d'un comité des usagers...
d'un des comités des usagers de l'établissement, alors, puisque, là, ils
choisissent les trois autres personnes... Dans les trois autres personnes, là, dans l'article 122, on vient
choisir des membres du conseil d'établissement. C'est ça? O.K. Eux, ce
qu'ils disent, c'est qu'indépendamment des membres du conseil d'établissement
on devrait mettre une de ces trois
personnes-là, même si elle ne siège pas au conseil d'établissement... devrait
être un représentant des groupes choisis par les groupes d'usagers.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que vous pourriez nous commenter?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : ...c'est vous qui l'avez, là, ce
n'est pas moi qui ai manqué quelque chose, là?
M. Dubé : Non,
non. Vous ne voulez pas avoir eu toutes les conversations qu'on a eues
là-dessus.
M.
Fortin : On a fait assez d'articles,
j'aurais pu le manquer, là, mais O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui. En fait, un des
trois membres va être de facto un usager, puisqu'on fait référence au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107 qui désigne un
représentant des usagers au C.A.
M. Fortin : L'une
de ces personnes «est une personne nommée en application du paragraphe 1°
de l'article 107». Oui, O.K.
M. Desharnais (Daniel) : C'est un
des trois usagers du conseil d'établissement.
M.
Fortin : Oui, mais c'est quelqu'un qui est
membre du comité d'établissement, ça?
M. Desharnais (Daniel) : Du conseil
d'établissement, oui.
M. Fortin : Pardon?
M. Desharnais (Daniel) : Oui, oui,
du conseil d'établissement.
M.
Fortin : C'est ça. Oui, d'accord, mais leur point, ce n'est
pas ça, je pense, leur point, c'est les... Dans le 107, là, vous nommez des gens qui sont... il y a des... il
y a trois usagers, en date d'aujourd'hui, là, il y a trois usagers qui vont
siéger sur le conseil d'établissement. Ces gens-là ne sont pas nécessairement
choisis par les comités d'usagers.
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Bien, c'est le premier où on vient nommer trois usagers, là, si je comprends
bien. Dans le 107... le 107, c'est l'article qui fait la dénomination
des... il y a trois usagers.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Ça fait que
si on dit que c'est en vertu...
M. Fortin : Oui, mais O.K., prenez-le comme ça, là, les groupes
disent : Eux devraient choisir. Il n'y a rien dans le 107 qui dit que les trois usagers, là, représentent une de leur...
un de leurs groupements. Vous pouvez prendre... Trois usagers, ça peut
être le président, la députée de Mont-Royal puis moi, là. On peut être les
trois usagers du... mais eux, ce qu'ils
disent, c'est qu'à l'intérieur du comité de vigilance on aimerait ça en avoir
un que c'est nous qui choisit.
Le
Président (M. Provençal)
: ...est-ce que c'est dans cet article-là qu'on
pourrait... qu'il y a des modifications qui devront être faites? Parce qu'il faut se rappeler aussi que les
articles 107 et 108 n'ont pas été traités, là, et qu'il y aura
beaucoup de... il y aura assurément... On nous a annoncé beaucoup d'ajustements
de la part du ministère. C'est pour ça que vos commentaires sont à point, parce
qu'il s'agira de savoir, là : Est-ce qu'il y a possibilité de répondre à
cette demande-là, là? Je me permets cette...
M. Fortin : ...vous avez raison, M. le Président. Il faut-tu y répondre
au 107 ou il faut y répondre ici?
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Dubé : ...moi, ma suggestion,
c'est que, vu qu'on va revenir à 107, s'il y a d'autres implications...
Le Président (M. Provençal)
: Il n'est pas traité.
M. Dubé : ...vu qu'on a cette
fenêtre-là de le traiter dans 107, mais là ça nous fait un... je dirais, un
critère de plus à considérer, là.
M.
Fortin : Vous avez trois usagers quand même. Je ne pense
pas qu'ils vous demandent d'en mettre un de plus, là, un usager.
M. Dubé : Non, non, mais je veux
juste bien comprendre la relation entre le conseil d'établissement, le comité national des usagers. Tu sais, je veux
juste voir comment tout ça se marie, là, vous comprenez? À prime abord,
je veux juste bien comprendre, mais, comme on va faire 107, c'est peut-être là
qu'on pourrait le mettre.
• (16 h 20) •
M. Fortin : Oui, la... Je ne suis pas en désaccord. Il faut juste
s'assurer que la demande qu'ils font au 122... Disons que, dans le 107, on choisit de mettre : un des trois
membres, usagers, là, du conseil d'établissement, provienne d'un des
comités des usagers. Il y a un des membres, un de ces trois-là, qui est choisi
par les comités des usagers. C'est ça qu'ils
veulent, mais ils ne veulent pas... ils ne le demandent pas nécessairement au
C.A., ils le demandent pour le comité
de vigilance, alors, puis ça ne veut pas dire que, si la personne qu'on choisit
au... comme usager provenant des groupes puis qu'on la nomme au... comme membre
du C.E., ça ne veut pas dire que ça va être celle-là qui va se retrouver
non plus au 122. Eux, ce qu'ils veulent, c'est quelqu'un qui vient de leur...
au comité vigilance.
M.
Dubé : C'est pour ça, tantôt, que je me disais :
Est-ce que le choix qu'on fait à 107 est bon? Pour eux, je ne le sais pas, mais
je veux aussi discuter de l'indépendance que ça a par rapport au comité
national des usagers, là. C'est un petit peu ça que je voudrais
regarder, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Moi, j'ai une suggestion à vous
faire. Écoutez, on n'a pas traité l'article 107 et 108, où on va redéfinir beaucoup de choses et répondre probablement à
certaines attentes qui ont été soulevées ici, autour de la table. 122 fait référence à 107, et on...
Moi, je vous suggère qu'on suspende cet article-là pour avoir vraiment un
tableau global de cette situation-là, qui va nous permettre à la fois d'avoir
un 107 qui va être complet et qui va répondre à certaines attentes. Et, en même temps,
bien, ça va nous permettre de traiter adéquatement le 122, compte tenu
qu'on va référer à l'article 107. Alors, moi, je suggère tout simplement
de suspendre pour le moment cet article-là.
M. Dubé : ...que ce qu'on va faire, c'est qu'on regardera le
comité de vigilance en même temps que nos comités.
M.
Fortin : C'est pour ça que vous êtes
président et que nous sommes simples membres, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
je comprends qu'il y a consentement pour suspendre le 122. Ça va?
M. Fortin : Oui,
merci. Merci à M. le ministre de prendre la fin de semaine puis de regarder ça.
Ça va être apprécié.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais faire
l'article... la lecture de 123. Il y aura un amendement de M. le ministre. «Le
comité de vigilance et de la qualité veille à ce que le conseil d'établissement
s'acquitte de façon efficace des fonctions
qui lui sont confiées par le paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 117 et de toute autre fonction qu'il exerce, le cas
échéant, relativement à la qualité des services.
«À cette fin, le
comité de vigilance et de la qualité doit notamment :
«1°
analyser les rapports et les recommandations transmis au conseil
d'établissement et portant sur l'accessibilité aux services, sur la pertinence, la qualité, la sécurité ou l'efficacité
des services rendus, le respect des droits des usagers ou le traitement
de leurs plaintes;
«2° établir les liens
systémiques entre ces rapports et ces recommandations et en tirer les
conclusions nécessaires afin de pouvoir formuler les recommandations prévues au
paragraphe 3°;
«3°
faire des recommandations au conseil d'établissement sur les suites qui
devraient être données à ces rapports ou
à ces recommandations dans l'objectif d'améliorer l'accessibilité aux services
et la qualité des services aux usagers;
«4° assurer le suivi
auprès du conseil d'établissement de l'application, par ce dernier, des
recommandations qu'il a faites en application du paragraphe 3°;
«5° favoriser la
collaboration et la concertation des intervenants concernés par le
paragraphe 1°;
«6°
exercer toute autre fonction que le conseil d'établissement juge utile au
respect du mandat confié en vertu du premier alinéa.»
Cet article...
Commentaires. Cet article indique que le conseil d'établissement veille à ce
que le conseil d'établissement s'acquitte,
de façon efficace, de ses responsabilités en matière de qualité des services. À
cette fin, il précise certaines
actions qui doit... que doit poser le comité de vigilance et de la qualité,
notamment effectuer l'analyse des rapports transmis au conseil d'établissement
et portant sur l'accessibilité aux services et la qualité des services rendus.
Et je vous invite à
nous faire lecture de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui,
alors : Dans l'article 123 : Remplacer, dans le premier alinéa
de l'article 123 du projet de loi, «paragraphe 1°» par
«paragraphe 2°».
Alors,
cet amendement apporte un changement en concordance avec l'amendement à
l'article 117 du projet de loi
modifiant les fonctions du conseil d'établissement. Le contenu, qui était
initialement au paragraphe 1° de l'article 117 du projet de loi, a été déplacé au
paragraphe 2° de cet article. Et on voit bien à l'écran, merci beaucoup,
l'incidence de cet amendement-là sur le premier alinéa de
l'article 123. C'est vraiment de la concordance ici.
M.
Fortin : Ça va. Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Vu que
c'est une concordance, je comprends qu'il n'y a pas d'intervention? Alors, s'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 123 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Maintenant, on revient à l'article 123 amendé.
M. Fortin : Donc,
l'article 123... Puis là je comprends que c'est exactement la même chose
qui est dans la LSSSS, à l'exception près de la responsabilité de
veiller à ce que le commissaire local aux plaintes dispose des ressources dont il a besoin pour assumer ses responsabilités,
parce que c'est le commissaire national aux plaintes qui va être en charge
de ça. Oui?
M. Dubé : Oui,
c'est exactement ça.
M.
Fortin : Tiguidou.
M. Dubé : Vous
êtes encore pas mal bon pour un jeudi après-midi.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions?
M. Fortin : Ah! j'en ai beaucoup d'autres, interventions, mais je vais
les garder pour moi, vu qu'on est jeudi après-midi puis qu'elles font de moins
en moins de sens.
Le Président (M. Provençal)
: ...s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 123 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Article 124 :
«Le comité de vigilance et de la qualité fait rapport des suites données à ses recommandations et de ses activités
au comité national de vigilance et de la qualité, selon la périodicité
que celui-ci détermine.»
Cet article prévoit
qu'un comité de vigilance et de la qualité doit faire rapport au comité
national de vigilance et de la qualité. Interventions?
M. Fortin : C'est
un nouvel article, parce qu'il y a un nouveau comité, c'est ça, le Comité
national de vigilance et de la qualité?
M. Dubé : C'est
ça.
M. Fortin : O.K.Alors, avec «selon la périodicité que celui-ci», celui-ci
étant le comité de vigilance et de qualité local.
M. Dubé : Le
«celui-ci», c'est le national, hein, c'est ça?
Une voix : Oui.
M.
Fortin : C'est le comité national qui
demande, disons, qui va dire : À tous les trois mois, vous m'envoyez quelque chose, ou à tous les six mois, vous
m'envoyez... ou à toutes les deux semaines, peu importe, là, c'est le comité
national qui décide. O.K.
O.K.
Donc, c'est... Donnez-moi une seconde, là. C'est le comité de vigilance local
qui donne au Comité national de vigilance les suites des recommandations
formulées par le comité local.
M. Dubé : Ses
recommandations.
M. Fortin : Ses recommandations étant...
M. Dubé : Le
comité local.
M. Fortin : Le comité local fait des recommandations et envoie au comité national le
suivi de ces recommandations-là. Donc, le comité national va savoir si
les changements ont été faits suite aux recommandations du comité local.
M. Dubé : Je
répète mon commentaire d'il y a quelques minutes.
M.
Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 124 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Je vais vous faire maintenant lecture de l'article 125.
M. Dubé : ...on
passe au comité consultatif, c'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Exact.
M. Dubé : On
sort du comité de vigilance.
Le Président (M. Provençal)
: Article 125 :
«Le conseil d'un établissement territorial doit, à la demande d'un ou de
plusieurs groupes formés d'employés ou de professionnels oeuvrant au sein d'une
installation de l'établissement ou de
personnes appartenant à un milieu qu'il dessert, constituer un seul comité
consultatif par ensemble d'installations.»
Cet
article prévoit la création d'un comité consultatif lorsqu'une telle demande
est formulée par certaines personnes au conseil d'un établissement
territorial. Alors, j'attends vos interventions.
M.
Fortin : ...la concordance ou la lecture
concordante avec la LMRSSS. Dans la LMRSSS, on formait un seul comité consultatif par... là, vous venez de
dire «par ensemble d'installations», mais ce n'est pas clair, dans ma tête,
c'est quoi, un ensemble d'installations, là.
Alors, est-ce qu'on peut simplement nous dire ce que vous interprétez comme
«ensemble d'installations»?
M.
Dubé : Installation par opposition à établissement, donc
un hôpital. C'est de ça dont on parle, Me Paquin, quand on parle
d'installations ici?
M. Paquin
(Mathieu) : La réponse est à 126.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: La réponse est à 126.
M. Fortin : Ah! O.K. Le comité consultatif...
M. Dubé : ...
M.
Fortin : On peut-tu prendre le week-end puis les regarder
les deux ensemble, M. le Président? Ça vous dérange-tu?
Le Président (M. Provençal)
: Bien, moi, je vais vous faire une
meilleure suggestion.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses
travaux au mardi 31 octobre à 9 h 45. Qu'est-ce que vous en
dites, M. le député? Merci.
(Fin de la séance à 16 h 30)