(Onze heures quarante-deux minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, bonjour à tous. Bienvenue à
cette dernière séance de travail de la semaine.
Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et
des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système
de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Blais
(Abitibi-Ouest); Mme Dorismond
(Marie-Victorin) est remplacée par Mme Picard (Soulanges); Mme Caron
(La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont); et M. Marissal
(Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Afin de permettre à un des
collègues de la commission de faire son intervention au salon bleu, je vais
suspendre les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprise à 12 h 18)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, la suspension est terminée.
Nous reprenons nos travaux.
Étude détaillée (suite)
En termes, je dirais, de plan de match pour
notre journée, lorsqu'on a terminé nos travaux hier, nous étions en discussion
sur l'article 107.5. Maintenant, on va traiter, dans l'ordre, 107.6,
107.7, 107.8, et revenir à 107.1, sur lequel il y aura un amendement, 108, 109,
110, 114 et 360, parce que c'était un article qui était lié au 107. Donc, ça,
ce sont tous les articles qui sont en lien direct avec le conseil
d'établissement. Par la suite, on traitera deux articles qui sont en lien avec
le conseil d'administration et on verra pour la suite. Ça va?
Alors, maintenant, nous sommes à 107.5. Cet
amendement qui introduisait l'article 107.5 avait été déposé, lu, et on
était, en termes de discussion... Donc, y a-t-il d'autres interventions sur
107.5?
M. Fortin : Merci, M. le Président. Je remercie les membres de la
commission d'avoir accepté ce délai. Oui, on était à 107.5, effectivement,
hier, M. le Président, et on avait commencé la discussion par rapport à la
définition différente de la notion d'indépendance ici versus ce qui est dans la
LSSSS. Mais le bout qu'il nous restait vraiment à explorer, c'était, disons, la
première partie de 107.5, où le ministre vient choisir que les deux tiers du
membre du conseil d'établissement doivent être indépendants. Pourquoi les deux
tiers? D'où vient cette notion? Est-ce que c'en est une qui est habituelle lors
de différents... de la formation de différents conseils? Alors, je vais laisser
peut-être le ministre s'exprimer, puis on reviendra avec différentes précisions.
M. Dubé : Est-ce que... Mathieu,
voulez-vous faire...
Le Président (M. Provençal)
: M. Paquin... Me Paquin.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vous cède la parole,
Me Paquin.
• (12 h 20) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Mathieu Paquin de la Direction des affaires juridiques, Santé et
Services sociaux.
Alors, les deux tiers, c'est une inspiration
directe des règles qu'on retrouve dans la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, où on va prévoir que les deux tiers du conseil d'administration d'une
société d'État doivent être composés de membres indépendants. Ici, toutefois,
le conseil d'établissement, la règle des deux tiers ne s'applique pas à
l'ensemble des membres, mais essentiellement à ceux visés aux
paragraphes 1° et 2° de l'article 107, donc, les deux usagers qui sont désignés par le conseil
d'administration dans une liste élaborée par le président-directeur général
et les six personnes qui, collectivement,
vont avoir des compétences et de l'expertise dans les domaines qui sont
énumérés au paragraphe 2°, donc,
organismes communautaires, milieu des affaires, gouvernance, gestion de
risques, ressources humaines et ressources immobilières ou
informationnelles.
M. Fortin : O.K.
Donc, si je comprends bien, là, vous venez dire les deux tiers des deux usagers
et des six personnes avec les
compétences, là, pas le milieu de l'enseignement, pas les trois personnes
issues de municipalités, pas les gens de la fondation ou encore l'usager
qui vient d'un groupe en particulier, là, alors... ou celui qui vient d'un établissement territorial, dans le cas d'un
établissement non territorial, donc, vraiment juste des huit premiers membres.
Mais pourquoi la... Je comprends pourquoi vous dites ça, là, parce que deux
personnes représentant un milieu d'enseignement peuvent avoir un lien d'attache
avec un CISSS ou un CIUSSS. Les gens du personnel, c'est dur de leur dire qu'ils ne doivent pas être indépendants
ou qu'ils doivent être indépendants. Mais, dans le cas des huit personnes
identifiées ici, là, pourquoi la notion du deux tiers, pourquoi ne pas dire que
tout le monde devrait être indépendant?
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que c'est encore en lien avec la loi sur les sociétés d'État ou ça a...
M. Dubé : Ce
qu'on a dit, c'est qu'on s'est inspiré de ce concept-là, parce que... Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Excusez,
Me Paquin, je ne devrais pas... permettre de commenter.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, bien, enfin,
l'inspiration, elle est effectivement directe de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. En même temps, c'est que ça permet ou ça... ça permet de
donner une marge de manoeuvre au conseil d'administration de Santé
Québec d'aller chercher des personnes qui pourraient être de bons candidats,
mais qui, pour toutes sortes de raisons, par exemple, la personne qui aurait de
l'expertise dans le milieu communautaire, si elle travaille ou elle est liée dans un organisme communautaire qui reçoit de
sommes de Santé Québec, pourrait ne pas être considérée comme
indépendante. Donc, ça donne une marge de manoeuvre pour aller chercher des
membres qui ont les qualités requises sans toutefois être indépendants.
M. Fortin : Oui.
Pouvez-vous peut-être descendre un peu, juste pour qu'on comprenne la notion
d'indépendance? Alors là, quelqu'un qui est à l'emploi d'un organisme
communautaire, si je regarde votre définition de comment on identifie
quelqu'un comme étant indépendant, je ne vois pas comment, selon les trois
critères que vous avez là, quelqu'un qui représente un organisme communautaire
ne serait pas indépendant.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est qu'il faut faire bien
attention, il y a deux éléments dans la
définition. En fait, il y a une définition et il y a une présomption
irréfragable dans l'article 107.5. La définition d'indépendance a
un caractère, je dirais, indéterminé, de sorte qu'il y a place à
interprétation, et c'est ce qui est prévu au
deuxième alinéa de l'article 107.5, qui commence par : «Un membre se
qualifie comme tel s'il n'a pas, de manière directe ou indirecte, de relations ou d'intérêts — il
y a certains exemples qui sont là — [...]susceptibles de nuire à la qualité de ses décisions eu égard aux
intérêts de Santé Québec.»
Donc,
essentiellement, l'indépendance, c'est défini comme étant le fait de ne pas
avoir de relations ou d'intérêt susceptible de nuire à la qualité de ses
décisions eu égard aux intérêts de Santé Québec.
Et le troisième
alinéa, quand on dit : «Un membre est réputé ne pas être indépendant»,
c'est qu'il donne des exemples ou des cas où c'est sûr et certain que la
personne n'est pas indépendante. Mais il pourrait exister des cas autres que ceux mentionnés dans le dernier alinéa
de l'article 107.5, où on considérerait qu'une personne a des relations ou
des intérêts qui sont susceptibles de nuire à la qualité de ses décisions eu égard
aux intérêts de Santé Québec.
M. Fortin : O.K.,
mais je vais reprendre l'exemple que vous avez utilisé, là. Quelqu'un qui est
le représentant des organismes communautaires, par exemple, qu'on veut
autour de la table, et qui doit, selon à peu près tout le monde, là — je
suis d'accord avec vous, M. le ministre, là-dessus, là — doit
être autour de la table, comment, par exemple,
le directeur général d'un centre alimentaire dans ma circonscription ou la
vôtre, là, ne serait pas indépendant? Je
comprends qu'il y a un lien, le centre alimentaire a un lien, parce qu'il est
probablement financé par le PSOC et il est probablement... mais, encore
là, ce n'est pas un lien de nature financière personnelle avec le CISSS ou le
CIUSSS.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, si vous voulez
prendre la parole, M. le sous-ministre. Alors, on se nomme...
M.
Desharnais (Daniel) : Oui,
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau et
ministérielle aux affaires institutionnelles.
En fait, oui, je suis
d'accord sur l'intérêt personnel, mais il serait quand même... il pourrait être
qualifié de non indépendant étant donné qu'il reçoit des subventions de
l'établissement.
M. Dubé : Bien,
écoutez, prenons... je ne veux pas donner... Vous dites : Un organisme
communautaire quelconque, là, ça peut
être des banques alimentaires, on peut en nommer, qu'on aimerait beaucoup avoir
la contribution, parce qu'on l'a dit, cette personne là de son
organisme, elle est peut-être le P.D.G. de cet organisme-là qui reçoit une
contribution financière durant l'année,
bien, c'est sûr que, pour un vote particulier, pour une décision en
particulier, aurait probablement à se
retirer. Parce qu'à ce moment-là, si la décision du conseil portait sur quelque
chose qui se rapporte à cet organisme-là en particulier, elle n'aurait
pas la définition d'indépendant, alors que, tout le reste de l'année, sur
l'ensemble des décisions, on aurait avantage
à avoir cette personne-là. Je pense que c'est ça, le principe, puis de se
récuser au moment où ça pourrait être demandé par le président du
conseil d'établissement, je pense que c'est juste de bonne guerre.
Mais c'est sûr
qu'idéalement on voudrait avoir six personnes indépendantes, mais on peut
s'accommoder de personnes qui ne sont pas avec... peut-être, dans certains cas,
mais à condition qu'elles peuvent se récuser ou que ce soit clairement... Parce
que là, dans un comité d'établissement, c'est beaucoup plus dans un rôle
d'aviseur, mais tu veux être certain que la personne peut devenir un aviseur,
en toute lumière puis en toute déclaration d'intérêt aussi. Je pense que c'est
très fréquent qu'on va se fier à des personnes qui ne se qualifient pas comme
indépendantes pour...
Mme
Setlakwe : J'aurais peut-être une autre question.
Le Président (M.
Provençal)
: Mme la
députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme
Setlakwe : Merci. Moi, en lisant, je comprends l'explication de
Me Paquin, là. On a des cas précis où un
membre est réputé être... ne pas être indépendant, mais, si on revient à la...
bien, à la définition ou le critère général qui est au deuxième alinéa, qui est
textuellement ce qui existe maintenant dans la LSSSS, mais avec une adaptation,
puis c'est là où je m'en vais avec ma
question, donc, «le membre ne doit pas avoir de relations ou d'intérêts
susceptibles de nuire à la qualité de ses décisions eu égard aux
intérêts de Santé Québec», donc, on rattache... Tu sais, dans le cas qu'on
discutait, là, de quelqu'un qui vient du communautaire puis qui reçoit une
somme dont l'organisme... pas lui personnellement, mais reçoit une somme, PSOC,
bon, tu sais, évidemment, dans l'interprétation de tout ça, il y a le critère
de matérialité qui est implicite, là, mais on a vraiment rattaché le critère à
la prise de décision ou à la qualité de ses
décisions eu égard aux intérêts de Santé Québec, globalement, et non pas
l'établissement. C'est ça qui est souhaité.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, si la loi est adoptée, l'établissement devient une
entité de Santé Québec. C'est pour ça que c'est écrit comme ça.
Mme
Setlakwe : Oui. C'est dans ce sens-là.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça...
Mme
Setlakwe : Bien...
Le Président (M.
Provençal)
: Sûrement
pas. Vous avez le droit de creuser un petit peu plus.
M. Dubé : Mais
on s'entend que c'est très fréquent, qu'on a ce genre de personnes là, de
qualité, qui peuvent être sur ces
organismes-là, mais, parce qu'ils sont dans le giron gouvernemental pour les
subventions, quoi que ce soit, on ne veut pas s'empêcher d'avoir ces
gens-là, mais il faut trouver l'accommodement raisonnable durant certaines décisions. Je pense que c'est tout à fait correct.
Idéalement, on devrait avoir tous des membres indépendants, mais ce n'est pas
toujours possible.
• (12 h 30) •
Mme Setlakwe :
Oui, mais c'est juste que la
relation ou l'intérêt... Je comprends, là, que les établissements sont comme intégrés ou font partie de Santé Québec,
mais il n'en demeure pas moins qu'on crée un conseil d'établissement puis que les établissements ont des spécificités,
et une personne pourrait avoir un intérêt ou une relation qui ferait en sorte que,
bon, peut-être que... de nature à le...
M. Dubé : Mais
ce que je comprends, Santé Québec est dans le sens de l'établissement aussi,
là, parce que...
Mme
Setlakwe : ...disqualifier au niveau de l'établissement, là.
M. Dubé : Peut-être
clarifier ça, là, parce que c'est un peu ce que M. Desharnais a commencé à
dire.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais
ou Me Paquin.
Mme Setlakwe :
Il me semble que le critère de
matérialité, il est dilué quand on parle des intérêts de Santé Québec.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, bien,
enfin, comme M. Desharnais l'a expliqué précédemment, M. le Président, à
partir du moment où la fusion a lieu, j'ai une seule et même personne morale,
donc, normalement, les intérêts de Santé Québec et les intérêts des
établissements sont les mêmes intérêts, qui sont convergents.
Maintenant, sur la
question du critère de matérialité, c'est quand même... l'appréciation de ce
qui est ou n'est pas une personne indépendante appartient au conseil
d'administration. C'est ce que prévoit le premier alinéa. Donc, évidemment, c'est un jugement qui va se poser au
cas par cas. On a donné un exemple, comme ça, d'organismes
communautaires. Je pense qu'il faudrait se garder de dire que tous les
organismes... en fait, que des dirigeants d'organismes communautaires, en
toutes circonstances, ne seraient pas indépendants, mais il pourrait arriver
des cas où il y en a qu'on conçoit qu'ils ne seraient pas indépendants.
Mme Setlakwe : O.K. Ultimement, le
conseil d'administration de Santé Québec va regarder la situation dans son
ensemble, il va évaluer les critères de matérialité, il va poser un jugement
puis il va devoir le justifier. O.K., ça me
va. Puis donc, là, vous avez dit tout à l'heure, M. le ministre : On veut
six personnes indépendantes. Mais les deux...
M. Dubé : J'ai dit : Dans un
monde...
Mme Setlakwe : Dans un monde idéal.
M. Dubé : Dans un monde idéal.
Mme
Setlakwe : Oui, mais là, c'est ce qu'on dit, on veut au moins
les deux tiers, mais c'est deux tiers de huit.
M. Dubé : Deux tiers de huit.
Mme Setlakwe : Vous n'avez pas,
donc...
M. Dubé : Non, tout à l'heure, c'est
parce que je prenais... je prenais uniquement les personnes, là, les six du
deuxième alinéa, là.
Mme Setlakwe : O.K. Vous n'avez pas
voulu rattacher l'indépendance à six personnes indépendantes, dans le deuxième
paragraphe.
M.
Dubé : Non, parce qu'on en a six par le deuxième
paragraphe, mais, comme on l'a dit tout à l'heure, il y en a deux avec
les usagers des établissements. Alors, je ne veux pas couper les cheveux en
quatre, là.
Mme Setlakwe : Non, je comprends.
M. Dubé : Les deux tiers de huit, on
peut trouver un chiffre pour y arriver, là.
Le Président (M. Provençal)
: ...interrogateur, Mme la députée,
encore.
Mme
Setlakwe : Non, non, je pense que ça va. Je me demandais juste
s'il y avait d'autres disparités par rapport au texte actuel de 131.
Donc, au niveau de... Vous avez dit,
Me Paquin, que c'était une présomption irréfragable, c'est ça? Donc, au
niveau de ce qui est énuméré, «une personne est réputée ne pas être indépendante»,
vous n'avez pas repris... je le regarde vite, là, mais vous n'avez pas repris
toute l'énumération qui se trouve actuellement dans 131 de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Exact, M. le
Président, on n'a pas repris tous les éléments. Certains sont moindres et inclus dans l'article 107.5. Et on a repris
les trois cas qu'on retrouve dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
pour appliquer le même critère d'indépendance aux membres de conseils
d'établissement que ceux qui s'appliquent aux membres du conseil
d'administration de Santé Québec.
Mme Setlakwe : Donc, sur le fond,
vous voulez reconduire le même régime.
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
vraisemblablement.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Avant...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non, ça va? O.K., vous pouvez y aller, M. le député de
Pontiac. J'avais...
M. Cliche-Rivard :
Il n'y a aucun enjeu.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Merci.
M. Fortin : Pourquoi la notion d'indépendance ne s'applique pas aux
gens issus du milieu municipal?
M. Dubé : À ceux du milieu...
excusez-moi, du milieu municipal?
M. Fortin : Oui, à savoir s'ils ont déjà exercé leur profession à Santé
Québec, à savoir s'ils sont à l'emploi du gouvernement d'une façon ou d'une
autre, à savoir si un membre de leur famille immédiate est dans la haute direction. Pourquoi l'indépendance ne serait pas
nécessaire dans... Il y en a dans lesquels, dans votre liste, là, dans lesquels,
je comprends, le milieu de recherche,
enseignement, ça se comprend, la fondation, ça se comprend, mais le milieu
municipal?
M. Dubé : On n'avait pas cette
notion-là d'élu dans... avant, le fait qu'il soit élu.
M.
Fortin : Bien, par exemple, il y a une mairesse dans ma
circonscription qui est en charge d'une résidence de personnes âgées.
Alors là, elle pourrait se retrouver dans une situation où elle serait réputée
ne pas être indépendante.
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais?
M. Fortin : Il y en a d'autres qui travaillent pour le CISSS... le
CISSS de la région, alors...
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre, peut-être?
M. Desharnais (Daniel) : Oui. En
fait, le critère d'indépendance n'annule pas la déclaration d'intérêt, si la
personne avait un intérêt familial, mettons quelqu'un qui travaille dans
l'établissement. Et l'autre chose, étant donné qu'on parle de membres du milieu
municipal, si on applique les critères comme tels, on pourrait devoir discarter
certaines personnes parce qu'ils pourraient travailler dans l'intérêt de leur
municipalité, je ne sais pas, moi, je donne un
exemple fictif, d'avoir un point de service précis dans la municipalité. Et je
vous rappelle aussi que ces membres-là sont désignés à partir d'un... si
on peut dire, un certain consensus à partir du nombre de RLS où est-ce que les
gens vont désigner au plus trois membres dans des régions, des fois, qui
peuvent avoir huit RLS.
M. Fortin : C'est-à-dire, ce que vous me dites, c'est que, d'une
certaine façon, il n'y en a aucun qui serait indépendant parce qu'ils ont tous
un intérêt, la municipalité ou leur région a tous un intérêt particulier, là.
M. Desharnais (Daniel) : Je vous
dirais que, dans le secteur santé et services sociaux, l'intérêt d'avoir un
point de service dans sa municipalité peut être assez manifeste.
M. Fortin : O.K. Sur la question des deux tiers, là, de la... du choix
de 66 %, là, tantôt vous m'avez dit, vous essayez de vous calquer sur la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, ça, c'est-tu... ça apparaît-tu dans la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État, cette notion de deux tiers là?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Je vais aller vérifier pour
ne pas induire la commission en erreur, et de mémoire, c'est
l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
M. Fortin :
Donc, c'est-à-dire que, pour le
C.A. de Santé Québec, la même provision s'applique, là, deux tiers
devront être indépendants.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
M. Fortin : O.K. Puis on va y revenir, au 31...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, quand on va traiter les
articles...
M. Fortin : ...j'aurai la petite précision, là.
Le
Président (M. Provençal)
: ...31 et 122, on va vraiment toucher ce qui est en
lien avec le conseil d'administration. Est-ce que ça va?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 107.5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
:
Adopté.
Donc, le nouvel article 107.5 est donc adopté. 107.6.
M. Dubé : Oui.
Alors, insérer, après l'article 107.5 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«107.6. Le seul fait
pour un membre du conseil d'établissement ayant la qualité de membre
indépendant de se trouver, de façon ponctuelle, en situation de conflit
d'intérêts, n'affecte pas sa qualification.»
C'est ce qu'on
discutait tout à l'heure. Donc, cet amendement vise à assurer que certains
membres du conseil d'établissement sont indépendants considérant la délégation
de certains pouvoirs qui seront dévolus à ce conseil. Il reprend, avec les adaptations nécessaires, les
dispositions de l'article 6 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député Pontiac.
M.
Fortin : Je vous avoue que j'aurais
peut-être dû la poser au 107.5, mais, puisqu'on est encore dans la notion
d'indépendance, là, je vais me la permettre, M. le Président. Plus tôt, quand
on parlait de la notion des... de résidence, hein, on a eu une longue
conversation, là, sur qu'est-ce qui arrive dans le cas où quelqu'un déménage
dans le Grand Montréal, par exemple. Puis là
on s'est dit : O.K., bien, dans le cas où on était accoté sur le minimum,
puis que, là, tout à coup, cette
personne-là déménage dans le Grand Montréal, par exemple, et ne permet plus
d'atteindre le critère de quatre
régions différentes ou deux régions hors... hors des cinq régions du Grand
Montréal, bien là, cette personne-là serait celle qui devrait
démissionner de son poste. Qu'est-ce qui arrive si la notion de deux tiers...
C'est la même chose? Si, par exemple, le CE
est en place, le deux tiers est indépendant, et, tout à coup, le mari d'une
personne sur le CE devient membre de la haute direction, est-ce que
nécessairement cette personne-là doit démissionner?
• (12 h 40) •
M. Dubé : Pas
nécessairement elle, mais il y a une reconfiguration du conseil qui doit être
faite, là, mais je vais laisser, sur l'aspect légal...
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin,
s'il vous plaît.
M. Dubé : ...pour
être certain que le conseil est toujours...
M.
Fortin : ...indépendant.
M. Dubé : ...indépendant.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça
devient très technique au niveau légal. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, effectivement, là,
éventuellement, il va falloir revoir la composition du conseil d'établissement
dans un tel cas. On a deux articles, d'ailleurs, qui vont être introduits par
amendement qui viennent un peu répondre à cette question-là. 107.7 va venir
prévoir que le membre du conseil qui a été
nommé à titre indépendant doit dénoncer par écrit, au conseil d'administration
de Santé Québec, la situation qui est susceptible d'affecter son statut,
donc le C.A. va le savoir. Et on a un autre article qui reconduit, en fait, qui
reprend une règle de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, qui va
prévoir qu'un acte n'est pas invalide du fait qu'il n'y a pas deux tiers de membres indépendants sur le conseil. Donc, le
conseil ne sera pas paralysé, mais ça va permettre de procéder au
remplacement pour avoir un membre indépendant.
M.
Fortin : Sauf qu'au 107.2, je crois, là,
quand on parlait des régions, là, je pense, c'est 107.2, en tout cas, on est venu dire : Si cette personne-là, si
le membre d'un conseil déménage dans le Grand Montréal, c'est elle qui doit être... qui doit démissionner à ce moment-là.
Est-ce qu'on n'a pas besoin de la même chose pour la notion d'indépendance?
Si cette personne-là perd son statut d'indépendance, c'est elle qui doit
démissionner?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M.
Fortin : Parce que c'est vrai, ce que vous
dites, les décisions qui sont prises, là, par les autres articles du conseil
d'établissement tiennent toujours. Mais, si on veut s'en tenir à la lettre de
la loi, c'est-à-dire qu'il doit y avoir deux tiers des membres indépendants,
quelqu'un doit démissionner. Alors, est-ce qu'on doit dire que c'est cette
personne-là, de la même façon qu'on l'a fait pour le représentant régional?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin,
quand vous êtes prêt.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est l'article... ce n'est
pas à 107.2, c'est à 31.1.
M. Fortin : Exact, c'est vrai, c'était sur le C.A., oui.
M.
Paquin (Mathieu) : Cela étant dit, je n'ai pas de réponse beaucoup
plus judicieuse, si ce n'est que, lorsqu'on examine l'origine de l'indépendance
qui est prévue dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, dans ce cas-là, le législateur ne s'est pas
prononcé sur la conduite que le gouvernement devait prendre lorsqu'il constate
qu'un membre cesse d'être indépendant.
M.
Fortin : Donc, il n'y en a pas du tout, de
provision, là, peu importe, dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
ou dans toute autre loi où il pourrait y avoir, comme ici, là, une mise en
place d'un conseil. Je trouve ça particulier. Ce n'est pas une brèche, ça?
Mme
Setlakwe : Effectivement. Bien, juste ajouter, parce que je pense à
des... à des textes de loi, là, je... ou, en tout cas, qui s'appliquent,
disons, au monde municipal, ou autre, où, c'est deux choses, on peut être dans
une situation de conflit d'intérêts, et là
il y a une procédure à suivre de divulgation, puis de se récuser, de ne pas participer
aux décisions, mais il y a des
situations de fait qui font que... qui font qu'une personne est inhabile à
siéger, donc, dans... par exemple, dans l'exemple que tu as soulevé. Et
là ça ne semble pas être couvert.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Il n'y a pas de texte exprès qui porte, comme on l'a fait
à 31.1, en cas où la personne n'a pas... n'a
pas... perdrait son indépendance. Par contre, c'est assez clair que la personne
est nommée du fait qu'elle est indépendante, et, au moment où on les
nomme, on identifie les membres indépendants. Donc, on pourrait penser,
effectivement, que ça fait partie des considérations, des conditions pour
lesquelles elle a été nommée. Donc, si elle ne
les rencontre plus, il va falloir, à un moment donné ou à un autre, procéder à
son remplacement pour respecter la loi.
M. Fortin : ...la
personne pourrait très bien dire : Moi, je ne suis pas indépendante, au
même titre que la personne qui siège à côté de moi, donc pourquoi ce
serait moi qui démissionnerais, là?
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
sous-ministre.
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
sous-ministre.
M. Desharnais
(Daniel) : Non, bien, je pense que Me Paquin avait la réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Au moment de la nomination de la personne, on va
identifier que la personne a été nommée comme membre indépendant. Donc...
M. Dubé : Si
elle ne l'est plus, c'est elle qui doit partir. Moi, je vous donne... je vous
donne un exemple très pratique, là, puis
c'est arrivé pour d'autres raisons, mais prenons juste le critère d'âge, dans
certains conseils d'administration, malheureusement, c'est encore comme
ça, là, mais je donne cet exemple-là, quand on dit : Vous ne pouvez pas
siéger à partir de 70 ans ou 75 ans. Je ne dis pas que je suis
d'accord avec ça, là, mais... Puis moi, j'ai déjà
vu sur des conseils que, malheureusement, bien, ça, c'est le critère, puis la
personne, ce n'est pas parce qu'elle n'est pas compétente, mais c'est
parce qu'elle doit partir, parce qu'elle a été identifiée comme membre
indépendant sur un conseil d'administration, puis de dire : Bien, malheureusement,
l'âge vous a rattrapé, puis vous... c'est vous qui devez partir.
Mme
Setlakwe : Là, on parle de règles de gouvernance d'une entité privée,
disons.
M. Dubé : Oui,
mais ce que je veux dire, c'est juste... je m'excuse, là, mais c'est juste le
gros bon sens que ce ne soit pas prévu que... Mais il me semble que c'est de
facto que si c'est vous qui êtes identifié comme membre indépendant puis que vous ne vous qualifiez plus, bien, c'est vous qui
devez quitter. Je ne suis pas sûr que c'est... on a besoin d'une
procédure détaillée pour ça, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Vous aviez terminé sur ce volet-là? Moi, ce serait sur
un autre volet.
Une voix :
...
M.
Cliche-Rivard : Oui. Parfait. Je me demandais, l'évaluation du
caractère ponctuel, qui la fait : C'est la personne qui comprend qu'elle
est ponctuellement et non pas de manière continue en situation de conflit
d'intérêts ou elle soumet la question au CE
qui se prononce? Je me demandais comment ça fonctionnait, là, la qualification
de la ponctualité du conflit.
Le
Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, il y a plusieurs manières. Ça peut être la personne
qui le signifie. De toute manière, je pense, c'est dans les règles. Les règles,
quand tu sièges sur un C.A., tu dois respecter certaines règles. Si les conditions changent, tu dois en aviser le président
ou ça pourrait être constaté par un membre, donc ça pourrait être, entre
guillemets, dénoncé par un membre également. Donc...
M. Cliche-Rivard :
O.K. Ça fait que n'importe qui peut soulever 107.6 : Attention, là.
Puis là la personne répond : Moi, je suis en situation ponctuelle, ça va
s'arrêter dans deux semaines. Puis l'histoire pourrait s'arrêter là.
M. Desharnais
(Daniel) : Tout à fait.
M. Cliche-Rivard :
Mais le conseil d'établissement pourrait dire : Écoute, je ne suis pas
tout à fait d'accord avec ton
interprétation, je pense que tu n'es pas «de manière ponctuelle», c'est assez
permanent. Et là ça enclencherait d'autres... Tu sais, essentiellement
parlant, le fin... la fin de la décision, là, ou le... la personne qui tranche,
c'est le conseil d'établissement ou...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, c'est le C.A. de Santé Québec qui nomme,
donc...
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, c'est le C.A.
M. Desharnais
(Daniel) : ...c'est au C.A. de Santé Québec de prendre la décision
finale, mais c'est de la responsabilité des individus qui ont été nommés de
signifier...
M. Cliche-Rivard :
Oui. Ça, c'est l'article suivant.
M. Desharnais
(Daniel) : ...s'ils se retrouvent... si leur situation... si la
condition de nomination change.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Mais, c'est ça, s'il devait y avoir un débat sur : Moi, je juge
que c'est ponctuel, toi, tu juges que non, le fin mot arrive au C.A. de Santé
Québec de dire : Non, je pense que c'est mieux que tu prennes un pas de
recul puis que tu démissionnes, le cas échéant.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
si la personne ne respecte pas les conditions pour lesquelles elle a été nommée,
effectivement.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il d'autres interventions sur l'amendement qui introduit
l'article 107.6? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 107.6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
107.7, s'il vous plaît.
M. Dubé :
Avec plaisir. Alors, 107.7 : «Un membre du conseil d'établissement
nommé à titre de membre indépendant doit
dénoncer par écrit au conseil d'administration de Santé Québec toute situation
susceptible d'affecter son statut.»
Cet amendement... Le
commentaire : Cet amendement vise à assurer que certains membres du
conseil d'établissement soient indépendants, considérant la délégation de
certains pouvoirs qui seront dévolus à ce conseil. Il reprend, avec les adaptations nécessaires, les dispositions de
l'article 7 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il des interventions sur le 107.7? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. D'accord. Un membre de conseil d'établissement nommé à
titre indépendant doit dénoncer toutes ces situations qui peuvent affecter son
statut. Pas de problème. Ça veut dire : Il y a un risque, là, il y a
quelque chose qui pourrait peut-être, éventuellement, mener à un changement.
Mais est-ce que les membres qui ne sont pas indépendants, ne devraient-ils pas,
eux, dévoiler leur situation?
M. Dubé :
Habituellement.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
Bien, je vais dire... je vais laisser...
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M.
Dubé : Est-ce que vous avez compris la question?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, oui, oui, très bien. En fait, là, l'article vise les
membres indépendants qui sont visés... qui sont déterminés par le critère
d'indépendance. Par contre, dans les règles de fonctionnement, étant donné que pour les autres, le critère
d'indépendance n'est pas requis, dans les règles de fonctionnement, il pourrait
y avoir des dispositions qui les visent également.
• (12 h 50) •
M. Fortin : Il pourrait ou il va y avoir?
M. Dubé :
Comme une déclaration d'intérêt...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, ça, c'est sûr que la... c'est sûr que... c'est sûr
que les déclarations d'intérêts, c'est pour tous les membres. Mais là on parle
des gens qui sont... qui sont déterminés en fonction du critère d'indépendance,
donc c'est différent.
M. Fortin : Oui, mais pourquoi ne pas venir dire : Tout membre du
conseil d'établissement doit dénoncer soit les situations qui le rendent
inéligible à être indépendant ou encore qui sont susceptibles d'affecter son
statut d'indépendance?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, parce qu'ils ne sont pas nommés, ils n'ont pas besoin d'être indépendants.
Par contre, ça ne les dispense pas de faire une déclaration d'intérêt.
Le Président (M. Provençal)
: Mais essentiellement,
ici, vous visez uniquement ceux qui ont la qualité d'être indépendants.
M. Fortin : Oui, mais ma question, c'est plutôt : Est-ce que ça ne devrait pas
viser tout le monde, M. le Président? Alors, tu sais, on me dit essentiellement
que là, ici, dans la loi, on met la provision pour ceux qui sont jugés
indépendants, mais, dans le règlement, on va mettre la provision pour
tous les autres. Je vois mal pourquoi on ne ferait pas dans la loi, là, les
deux... les deux cas d'espèce.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, quand on parle... «doit», «Un membre de conseil
d'établissement nommé à titre de membre indépendant doit dénoncer par écrit au
conseil d'administration de Santé Québec toute situation susceptible d'affecter
son statut» d'indépendant...
M. Fortin : Oui, oui, je suis d'accord, son statut... C'est-à-dire, par
exemple, là, moi, je suis nommé membre indépendant, mais ma conjointe est au
bord d'un poste de direction dans le CISSS, alors je pourrais perdre mon poste... ça pourrait affecter mon poste
d'indépendant... mon statut d'indépendant. Mais quelqu'un qui est... Si ma
conjointe est déjà administratrice
dans la haute direction de l'établissement, bien là, ici... et je ne suis pas
indépendant, donc, bien, je n'ai pas à le dire, selon la loi.
M. Dubé : Mais
ce n'est pas une question de dénonciation, là, on n'est pas là. Ce qu'on dit,
c'est que tous les membres vont devoir faire une déclaration d'intérêt. Ça, ça
n'a rien à voir avec 107.7, là.
M.
Fortin : Non, mais ça, vous me dites,
c'est par règlement, tous les membres doivent faire...
M. Dubé : C'est
des règlements internes, mais c'est juste du bon... de la bonne gestion, là, de
demander une déclaration d'intérêt à tous les membres de conseil.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Oui. Bien, non... Bien, je pense que je suis convaincu
aussi de l'explication, mais je pense que la
situation où on aurait en tête... c'est que quelqu'un a été jugé dépendant,
mais dans un niveau acceptable, là, ou, genre, je ne sais pas, moi, sa
conjointe, elle était médecin, là, dans le centre, puis là, tout d'un coup,
elle devient en plus propriétaire d'une RPA qui, là, modifie ou accentue son
niveau... Mais là je comprends que ça, c'est visé par votre déclaration
d'intérêt, puis on le saurait de cette façon-là, ça pourrait être jugé
problématique, mais pas en lien avec 107.7.
M. Desharnais (Daniel) :
Bien, je le répète, on parle des personnes qui ont été nommées à titre de
membres indépendants, donc, mais ça ne
dispense pas de déclarations d'intérêt. Et même que les séances, pour siéger...
pour avoir siégé sur certains C.A.,
les séances de conseil débutent souvent en lien avec l'ordre du jour, savoir
s'il y a des déclarations d'intérêt en lien avec les sujets abordés.
M.
Cliche-Rivard : Moi, ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 107.7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, le nouvel article 107.7
est adopté. 107.8.
M. Dubé : «107.8. Aucun acte ou
document d'un conseil d'établissement ni aucune décision de celui-ci ne sont invalides pour le motif que moins des deux
tiers des membres du conseil visés aux paragraphes 1° et 2° du
premier alinéa de l'article 107 sont indépendants ou que les
exigences établies aux articles 107.2, 107.3 ou 107.4 ne sont pas
satisfaites.»
Cet amendement vise à prévoir, relativement à la
composition des conseils d'établissement, une obligation identique à celle
prévue pour les conseils d'administration des sociétés d'État, et ce, en vertu
de l'article 8 sur la loi des... gouvernance des sociétés d'État.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur le 107.8? M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : J'entends qu'on ne
veut pas rendre les décisions ou les actes invalides. Mais là, tu sais, il n'y a pas de finalité temporelle non plus ou il
n'y a pas de maximum de temps. Je comprends que dans la bonne foi, on ne veut pas que ces situations-là se passent, mais
je me demande, finalement, c'est quoi, le mordant de 107.1, 107.2, 107.3,
107.4, qu'on vient d'adopter, s'il y a finalement une clause joker, là, entre
guillemets, qui fait que, bien, finalement... Bien,
c'est un peu une clause joker qui dit : Vous n'êtes pas obligé. Je me pose
la question quand même sur... 107.8 vient pas mal mettre tout ça en parenthèse, là, ce qu'on débat depuis deux
jours, là, à moins que j'aie mal compris, Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, ce n'est pas une
joke, là.
M. Cliche-Rivard : Non, non, ce
n'est pas une joke.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. D'abord, tout ça correspond essentiellement à
ce qu'on retrouve à l'article 8 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Donc, ce n'est pas quelque
chose qui est sans précédent, et, substantiellement, la même règle
s'appliquerait au conseil d'administration de Santé Québec, comme ça s'applique
actuellement aux conseils d'administration
de toutes les sociétés d'État auxquels s'applique la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
L'autre chose
que ça amène, c'est que ce n'est pas tant une clause joker qui dit qu'il ne
faut pas respecter la loi, bien que
ça puisse donner une certaine marge de manoeuvre au conseil d'administration de
Santé Québec pour rectifier la situation, mais c'est aussi un peu le propre des
règles de régie interne, parce que, d'ailleurs, on a les règles générales
qui s'appliquent à toutes les personnes
morales ou ce qu'on voit en droit des entreprises, quand on est dans les
personnes morales, de l'«indoor management», vous excuserez mon anglais,
M. le Président, qu'en fait les tiers de bonne foi peuvent présumer que les actes sont valables. Donc, ce qui concerne la
gestion interne reste à l'interne, et, à l'interne, on le gère. Alors, 107.1 est un peu une
conséquence de cette règle-là... 107.8, excusez-moi, M. le Président, est un
peu une conséquence de cette règle-là. Donc, ce sont des règles internes, Santé
Québec doit les respecter, mais ça n'a pas d'effet sur la validité des
actes à l'égard des tiers.
M. Cliche-Rivard : Donc, 107.8,
c'est vraiment une question relativement aux actes puis aux documents qui ne
seront pas... ils ne peuvent pas être attaqués dans leur validité, mais l'obligation
constante de se conformer aux autres articles, ça, on ne pourrait jamais y
déroger par 107.8.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Santé Québec
est tenue de respecter la loi, et la loi prévoit des obligations qui sont là
quant au fonctionnement des conseils d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Si vous avez terminé, Mme la députée
de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Moi, je comprends
l'explication du légiste, mais on n'a pas introduit cette clause-là dans un autre contexte, ici, dans la loi? Non? O.K. J'ai
peut-être rêvé, O.K., ou peut-être que vous y avez fait référence comme
s'appliquant...
M. Dubé : On en a déjà parlé, parce
que je pense qu'on y a référé...
Mme Setlakwe : On y a référé, oui.
M. Dubé : ...sur un autre sujet,
mais on ne l'a jamais vu écrit, je crois.
Mme
Setlakwe : Ou vous l'avez dit verbalement que...
M. Dubé : Oui,
je pense, c'est ça qui est arrivé, effectivement.
Mme
Setlakwe : ...que dans l'intérim, avant que la situation ne se
corrige, avant qu'on rétablisse le principe de deux tiers d'indépendance...
M. Dubé : Bien, c'est ça, parce que... Vous avez absolument
raison, c'est vraiment une question ponctuelle, là.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, on a parlé d'une règle similaire à celle-là
lorsqu'on a étudié l'article 31.1, où on disait que les membres... Parce
que ça, c'était la question de dire : Le membre qui était nommé pour sa
résidence dans une région, son mandat prend fin s'il déménage, mais il y avait
la règle qui dit : Quand le mandat prend fin, le membre continue à exercer
ses fonctions.
M. Dubé : ...pas
les décisions. Vous avez une bonne mémoire, Mme la députée.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Bien, moi, ça me va, oui.
Je pense que, juste pour la continuité puis le cours des affaires de
l'entité...
M. Dubé : C'est
normal.
Mme
Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Mais
l'enjeu fondamental de l'indépendance doit être réglé le plus rapidement
possible. On est là, c'est juste une règle de bon fonctionnement.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 107.8 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, l'amendement qui
introduisait l'article 107.8 est donc adopté. Ce qui veut dire
que...
M. Dubé : M.
le Président, je voudrais juste prendre 15 secondes.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Dubé : Pour mes collègues, on aime ça voir les choses
d'avance, puis ça roule bien. Alors, on aimerait ça vous déposer deux amendements qui vont faire l'affaire
de tout le monde, c'est concernant les fondations. On avait eu deux demandes très spécifiques sur deux articles. Mes collègues
du cabinet ont discuté avec les fondations. Ce qu'on va vous soumettre, c'est
accepté déjà par les fondations, mais ça venait préciser la question du P.D.G.,
vous vous souvenez, vous me l'aviez...
Mme
Setlakwe : ...
• (13 heures) •
M. Dubé : Oui,
exactement, vous l'aviez soulevé. On leur a reparlé. Puis il y avait la
question de fraude...
Une voix :
...
M. Dubé :
...malversation, fraude. Alors, on va les déposer avant le lunch. Parce que,
moi, je dirais qu'à la vitesse où on va, il serait possible qu'on ait terminé,
je ne veux pas présupposer, là, mais on va avoir fini 37... 31, par exemple, 31.1. Puis après ça je pense qu'on
pourrait... ce serait bien de clarifier ces choses-là pour la fondation, si on
peut, en après-midi. Alors, je
voulais vous donner le temps de les regarder. Mais je pense, c'est un sujet que
vous connaissez bien, puis on a déjà
parlé aux fondations qui acceptent ce principe-là, ça fait que ce serait
quelque chose d'autre de réglé.
Le Président (M.
Provençal)
: Considérant
l'heure, on va suspendre les travaux jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à
13 h 01)
(Reprise à 14 h 02)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, nous reprenons nos travaux. Nous somme
maintenant... Je vais demander votre consentement pour réouvrir
l'article... l'amendement qui introduisait l'article 107.1. Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et, compte tenu, M. le ministre, que vous allez
nous déposer une nouvelle version, alors consentement pour retirer votre
amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Et maintenant je vous invite à nous
faire lecture de votre nouvelle version de l'amendement qui introduit
l'article 107.1, on va le projeter...
M. Dubé : Là, je vais demander à
Me Paquin de m'assurer que... si on peut le mettre à l'écran.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, on va le mettre à l'écran.
M. Dubé : ...s'il vous plaît, puis
je voudrais juste être certain qu'on a la dernière version, là.
Une voix : ...
M.
Dubé : Oui, dans notre document de Marie-Soleil, là. Oui.
Oui, Il semblerait que c'est le même, là, s'il y a une différence, je
corrigerai.
O.K., on y va pour 107.1 modifié : «Le
conseil d'administration de Santé Québec choisit les personnes qu'il nomme en
vertu des paragraphes 1° et 3° à 5° du premier alinéa de
l'article 107 parmi les candidats énumérés dans les listes établies par le
président-directeur général de l'établissement.
«Malgré le
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107, une personne qui,
de l'avis du président-directeur général de l'établissement concerné,
est en mesure de représenter les intérêts de l'ensemble des usagers peut être
substituée à un usager, lorsque la spécialisation des services offerts par un
établissement envers ses usagers rend difficilement applicable leur nomination
comme membre du conseil d'établissement. Dans les mêmes circonstances, le comité des usagers peut procéder à une telle
substitution malgré le paragraphe 2° du deuxième alinéa de
l'article 107.
«Le président-directeur général consulte le
comité des usagers de l'établissement et le comité régional formé pour la région sociosanitaire en application de
l'article 350 avant d'établir la liste des candidats parmi lesquels le
conseil d'administration choisira les usagers qu'il nomme en vertu du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107.
«Le règlement intérieur de Santé Québec peut
prévoir les autres conditions et les autres modalités selon lesquelles [seront]
établies les listes de candidats.»
Le
commentaire, bien, c'est simple : Cet amendement précise les modalités
entourant la nomination de certains membres du conseil d'établissement.
Puis peut-être... Est-ce que vous voyez à
l'écran?
Le
Président (M. Provençal)
: On va diminuer pour qu'on puisse voir
l'intégralité. C'est beau, merci beaucoup.
M. Dubé : Parce que c'est un nouvel
article, donc, il n'y a pas... On l'insère après 107, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Exact. Alors, interventions sur...
M. Dubé : Puis ça, peut-être juste
nous rappeler, parce que... Hein?
Une voix : ...
M. Dubé : Peut-être, Me Paquin,
là, juste nous rappeler, il y avait la question de comment on déléguait les... ou la représentation des usagers pour des...
certains établissements, là. C'est ça, la modification qu'on a faite? Est-ce
que ça incluait... il y avait-tu
Pinel dans ça? O.K. Peut-être juste nous rappeler, Me Paquin, qu'est-ce
qu'on a voulu corriger par cette version-là. Parce que pour... Je pense
que c'était ça qui était le point qui ressortait de 107.1. S'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, en fait, on a étendu la
règle qui est prévue par le deuxième alinéa de l'article 107 qui
commence par : «Malgré le paragraphe 1°», qui permettait de
substituer un usager, une personne qui est en mesure de représenter les intérêts
de l'ensemble des usagers, et, puisqu'il y a un usager qui est désigné par le comité d'usagers en vertu de la dernière
version de l'article 107, qui a été adoptée, cette version-là de 107.1 va
avoir une phrase qui a été ajoutée à
la fin du deuxième alinéa qui dit : «Dans les mêmes circonstances, le
comité des usagers peut procéder à
une telle substitution malgré le paragraphe 2° du deuxième alinéa de
l'article 107» qui, lui, normalement, aurait imposé que ce soit un
usager.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Bien, c'est exactement ça qui avait été demandé,
alors je pense que ça remplit. On avait eu la discussion sur...
justement, pour ne pas redire les mêmes choses, mais, pour Pinel, par exemple,
on se demandait comment ils allaient pouvoir désigner un
usager parmi le comité. Là, je pense qu'on boucle la boucle. Alors, merci
beaucoup, M. le ministre, de cette attention.
M. Dubé :
Bienvenu.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur le
107.1? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 107.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Maintenant, M. le ministre, on va faire l'article 108,
et, au niveau de l'article 108, vous aurez un amendement aussi.
M. Dubé : Oui.
Attendez.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, je vous laisse...
M. D
ubé : 108,
puis j'ai l'amendement qui est ici, puis mon document
est à jour. C'est beau. Très bien. Merci, Mylène.
«108. Lorsque le
conseil d'administration de Santé Québec procède à la nomination d'un membre du
conseil d'établissement, il doit tenir
compte de la composition socioculturelle, ethnoculturelle, linguistique ou
démographique de l'ensemble des
usagers que cet établissement dessert. Il doit également s'assurer de la
représentativité de la population des différentes parties du territoire
desservi par cet établissement.
«Plus
particulièrement, avant de nommer une personne en vertu du paragraphe 2°
du premier alinéa de l'article 107, le conseil d'administration de Santé
Québec doit consulter les organismes qu'il considère représentatifs du milieu
concerné.»
Alors,
le commentaire se lit comme suit : Cet article précise les facteurs devant
être pris en compte par le conseil d'administration
lorsqu'il procède à la nomination d'un membre d'un conseil d'établissement,
notamment la composition ethnoculturelle ou démographique de la
population desservie et la représentativité du territoire.
Il
ajoute, à son deuxième alinéa, que les organismes représentatifs des milieux
concernés doivent être consultés relativement à la nomination des
membres provenant du milieu communautaire, de l'enseignement, de la recherche,
des affaires et municipal.
Alors, voilà, puis je
vais vous lire l'amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Alors, l'amendement pour l'article 108, c'est
de supprimer le deuxième alinéa de l'article 108, que je viens de
lire.
Cet amendement
vise... c'est ça, cet amendement est en concordance avec l'amendement de
l'article 107 du projet de loi, qui
révise la composition du conseil d'établissement, notamment en retirant la
notion de milieu et qui intègre plutôt l'approche des profils de
compétence.
C'est
ça. Alors, on voit maintenant à l'écran, si vous allez un peu plus bas, je ne
sais pas si... je m'excuse de vous...
Le Président (M. Provençal)
: Il n'y a pas de problème.
On va... Alors, on voit l'incidence, sur l'article 108, de votre
amendement pour le retrait du deuxième alinéa. Interventions sur l'amendement?
M.
Fortin : ...quand
vous nous dites concordance, là, qu'est-ce qu'on a fait, au 107, qui vient dire
essentiellement qu'on ne consulte plus les organismes représentatifs du
milieu?
M. Dubé : Est-ce que... Écoutez, premièrement, bonne
question. Est-ce que ce commentaire-là, il était toujours applicable après avoir fait la version? Je ne le
sais plus, là. Je vais aller voir 107, parce que la première version de 107...
Ça, c'est quand on avait la version originale de 107, hein?
Une voix : Exact.
M. Dubé : C'est
ça, O.K. Donc, probablement que le commentaire n'est pas applicable.
• (14 h 10) •
M. Fortin : Bien,
dans la première version de 107, on faisait référence à une personne provenant
de chacun des milieux suivants...
M. Dubé :
Des milieux, c'est ça.
M.
Fortin : ...le milieu communautaire, milieu des affaires, etc.
M.
Dubé : Donc, il est encore bon, le commentaire. Parce que
là, on est passés... C'est ça. Excusez-moi. Dans 107, tel que proposé
dans le projet de loi, on était avec le milieu dont ils viennent, alors que là
on est dans le profil de compétence. Est-ce qu'on a les deux? Oui, parce qu'ils
viennent... On a une portion qui vient du milieu aussi.
M. Fortin : C'est ça,
le milieu communautaire, entre autres, le milieu des affaires, vous l'avez
gardé encore, alors ça fait partie des milieux qui devaient être...
M. Dubé : Oui,
mais c'est pour ça, je suis en train de regarder, ne bougez pas, comment c'est
dit dans le commentaire, 108...
Des voix : ...
M. Dubé : Attendez,
je vais juste regarder...
Le Président (M.
Provençal)
: Et si
Me Paquin a un commentaire, on lui demandera de le formuler.
M. Dubé : Oui.
Des voix : ...
M. Dubé : Où
est-ce qu'on disait : De la concordance avec...
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin...
M.
Fortin : C'est dans les commentaires que
vous avez parlé de concordance, si je ne me trompe pas.
M. Dubé : Me
Paquin, si nous dites qu'on n'est plus du tout «milieu», c'est ça que vous...
M.
Cliche-Rivard : On n'a plus besoin de faire référence à 107, deuxième paragraphe,
là.
M. Dubé : Donc,
l'exemple... Allez-y donc, Me Paquin.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin,
s'il vous plaît.
M.
Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président. En fait, si on compare le
paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 107 du projet de loi tel qu'il a été présenté avec celui qui a
été adopté par la... dans l'amendement cet... non, hier...
Le Président (M.
Provençal)
: Hier.
M. Paquin
(Mathieu) : ...en fait, M. le Président, à l'origine, on parlait d'une
personne provenant de chacun des milieux
suivants, et on avait le milieu communautaire, le milieu de l'enseignement et
de la recherche, le milieu des affaires, le milieu municipal, alors que
désormais on parle de six personnes ayant collectivement la compétence et
l'expertise appropriées dans les domaines suivants, et là on y va par domaine
d'expertise ou de compétence. Donc, formellement, il n'y a plus de milieux qui
sont mentionnés là.
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : Mais, quand le député de Pontiac parlait de...
mettons, le milieu communautaire, c'est parce que ce n'est pas un critère.
Une voix :
...
M. Dubé :
O.K.
M. Fortin : Techniquement,
Me Paquin a raison, le mot «milieu» n'apparaît plus au 107, mais est-ce
que c'est une raison pour ne pas consulter les organismes représentatifs
de ce milieu-là avant de nommer cette personne-là?
M. Dubé : Ils vont être consultés quand même. Ils sont quand
même consultés. Au deuxième alinéa de 108, là, on l'enlève.
M.
Fortin : On l'enlève.
M. Dubé : Mais
où est-ce qu'on en parle, que la consultation se fait?
M. Paquin
(Mathieu) : Il n'y en a pas.
M. Dubé : Pourquoi,
pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est l'article 107.1, qui vient d'être adopté, qui
parle de... oui, il me semble bien que c'est ça, 107.1, qui parle de
consultations, et ces consultations-là vont être faites ou pourront être
faites, parce qu'il y a une liste qui va
être préparée par le P.D.G., mais elle ne s'applique pas aux membres visés au
paragraphe 2°.
M.
Fortin : C'est ça. Alors là, on prend... Techniquement, on
ne consultera pas... bien, pratico-pratique, là, on ne consultera pas
les organismes communautaires avant de nommer quelqu'un qui vient du milieu
communautaire, ce qui était le cas dans la première version du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre ou
Me Paquin.
M. Dubé : Vas-y, Daniel, si tu veux
répondre.
M. Paquin
(Mathieu) : Il n'y a pas, M. le Président, il n'y a pas
d'obligation de faire de consultations. Il n'y a pas d'interdiction,
mais il n'y a pas d'obligation.
M. Fortin : O.K. Mais là je comprends, là, que ce que vous enlevez, là,
c'est parce que le mot «milieu» n'est plus au 107, donc là on vient l'enlever
au 108. Cependant, dans le projet de loi initial, il y avait une obligation de
consultation des organismes communautaires avant de nommer quelqu'un qui vient
des organismes communautaires, il y avait
une obligation de consulter le milieu des affaires avant de nommer quelqu'un
qui vient du milieu des affaires. Je conçois mal pourquoi on
s'enlèverait... on enlèverait cette obligation-là, cette consultation-là.
M.
Dubé : Mais, avant de dire qu'on l'enlève, je veux juste
bien comprendre, là. Il n'y a pas un autre endroit, que vous me dites,
dans le processus de nomination? Vas-y donc, Daniel, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : En fait,
l'article 108 est... reprend une disposition de la LMRSSS qui visait
spécialement de tenir compte de la représentativité de différents groupes, que
ce soit socioculturels, ethnoculturels, linguistiques
ou démographiques, c'est l'objectif principal. Effectivement, vous avez raison,
sur le — c'est
le deuxième paragraphe, deuxième alinéa, je me mélange tout le temps...
M. Paquin (Mathieu) : Paragraphe.
M.
Desharnais (Daniel) : ... — deuxième
paragraphe, on faisait référence à des consultations, puisqu'effectivement, dans
la première version, on faisait référence à des milieux comme tels. En
introduisant la notion de «profils de compétence», on revient aussi un peu à la
même manière de fonctionner qui est dans la LMRSSS, avec les anciens C.A., où il y avait des profils de compétence. Et,
pour combler ces postes-là, de la manière qu'on fonctionne actuellement,
puis fort probable que le C.A. de Santé
Québec va procéder de cette manière-là, c'est qu'il y aura des avis d'intention
pour recueillir des candidatures. Donc, il y a une forme de consultation qui se
fait, dans le fond, puisqu'il y aura affichage pour combler des postes de
membres de conseil d'établissement.
M. Fortin : Expliquez-nous comment ça marche pour l'instant, juste pour
s'assurer que ça correspond à ce qu'on veut
faire. Quand vous dites qu'il y a un avis d'intention, ça, ça veut dire qu'on
envoie un... on publie un avis, là, et les gens du milieu communautaire
peuvent dire : J'applique sur le poste, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui, fort
probable. Bien, en fait, en ce moment, ce que je comprends, c'est que c'est... Là, je ne sais pas exactement c'est où,
c'est diffusé, mais, généralement, s'il y a des postes, il y a des appels de
candidatures qui sont faits, mais ça, c'est fait... En fait, dans la première
mouture, quand il y a eu la loi n° 10, il y a eu des publicités qui ont été publiées dans les
hebdos, puis, naturellement, au sein de la communauté, ça se parle, puis
il y a des candidatures qui sont soumises pour analyse pour nomination sur le
C.A.
M. Fortin : Mais vous considérez que c'est une forme de consultation,
ce n'est pas... mais c'est comme dire qu'une
offre d'emploi, c'est une forme de consultation, là, ce n'est pas la même
chose. On envoie un avis pour savoir qui est prêt à soumettre sa candidature, mais ce n'est pas une consultation
du milieu régional, des organismes communautaires ou des affaires, là,
de la même façon que c'était écrit dans le projet de loi. Moi, je vois un
recul, là, dans ce que vous proposez.
M.
Dubé : Mais... Non, mais je veux juste qu'on démêle deux
choses, là. Vous pouvez dire que c'est un recul, mais je veux qu'on
comprenne. Le sens d'avoir enlevé le deuxième alinéa, c'est parce qu'il disait:
«Doit consulter les organismes qu'il
considère représentatifs du milieu concerné». On n'est plus basé sur le milieu,
O.K., donc, on est basé sur des profils de compétence.
Alors, moi,
quand je lis la dernière phrase du premier alinéa, «Il doit également s'assurer
de la représentativité de la population des différentes parties du territoire
desservi», ce n'est pas juste une offre d'emploi, là, il doit s'assurer
que les gens qui sont nommés sont représentatifs de la population.
M. Fortin : Bien là,
je suis en désaccord avec vous, parce que...
M. Dubé : C'est
correct.
M.
Fortin : Bien, c'est mon interprétation.
Puis peut-être qu'il y a quelque chose entre les deux, là, que... Mais moi,
quand je lis le 108 qui n'est pas touché, là, par l'amendement, là, la dernière
phrase que vous mentionnez, «doit s'assurer de la représentativité de la
population des différentes parties du territoire», ça, si je me souviens bien, la LMRSSS, là, c'était là essentiellement pour
dire que ça prend quelqu'un de la MRC de la Haute-Gatineau puis ça prend
quelqu'un de Papineau; il ne faut pas que tout le monde vienne de la même MRC,
là.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, pas juste ça, c'est «doit tenir compte» aussi au
niveau de la composition ethnoculturelle, linguistique, démographique.
M.
Fortin : Oui. Ça, c'est avant, oui. Oui,
vous avez raison, mais il n'y a rien là-dedans... La partie qui nous dit que ça
prend quelqu'un du milieu communautaire, là, elle n'est pas dans la première
partie de 108, elle est à 107. Puis là on...
C'est vrai, dans la façon que vous l'avez récrit, vous avez enlevé le mot
«milieu», mais ça demeure quelqu'un qui vient du milieu communautaire
pareil. Alors, ce n'est pas parce qu'on enlève le mot «milieu» qu'on ne doit
plus consulter le milieu.
(Consultation)
M.
Fortin : Mais ce que vous dites, c'est
qu'il n'y en a pas, de consultation. Il n'y a pas de... à part émettre un avis
d'intérêt.
• (14 h 20) •
M. Desharnais
(Daniel) : C'est un appel de candidatures.
M. Fortin : Oui,
c'est un appel de candidatures, mais il n'y a pas de consultation, comme on
pouvait s'y attendre à la lecture initiale du projet de loi.
M. Desharnais (Daniel) : Mais dans la version
initiale du projet de loi, comme je vous mentionne, ce n'étaient pas des
profils de compétence, c'était... on faisait référence à des milieux. Là, on
fait... Si on prend... si on demeure dans
le domaine communautaire, le nouveau libellé, c'est «une personne qui a de l'expertise
dans le milieu communautaire». C'est...
M.
Fortin : Allez-y, allez-y.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, si je veux faire le... puis on a différents profils
qui vont jusqu'à ressources immobilières, je
crois. C'est juste que, si on fait encore référence à «milieu», ça ne veut pas
dire que, nécessairement, il y aurait des entités qu'on pourrait
nécessairement consulter. Donc, c'est essentiellement pour ça.
M. Fortin : Je
suis d'accord avec vous, O.K., je ne vous demanderai pas d'aller consulter le
milieu des ressources informationnelles pour trouver votre expert en
ressources informationnelles, mais le communautaire, c'est une autre affaire. À la limite, peut-être même que le milieu
des affaires, c'est une autre affaire, de consulter la chambre de commerce,
je ne sais pas. Mais le milieu communautaire, là, je ne vois pas comment vous
pouvez juste nommer quelqu'un sans faire une
certaine forme de consultation. Puis vous me dites : Ce n'est pas fait en
ce moment, O.K., mais c'est un manque, c'est un manque puis c'est un
manque que, vous-même, vous aviez identifié quand vous avez écrit le projet de
loi.
M. Dubé :
Je répète que... O.K., non, je n'ai pas besoin de répéter, je l'ai dit deux
fois.
M.
Fortin : Mais non, mais c'est vrai, l'idée
du profil des compétences, là, c'est vrai. Puis, je vous le dis, je ne vous demanderai pas de consulter le milieu des
ressources humaines ou informationnelles. Mais le communautaire, ce
n'est pas la même game.
M. Dubé : Alors
votre commentaire est uniquement pour le milieu communautaire? Non, mais
j'essaie de cerner votre point, là.
M. Fortin : Oui,
parce que, dans la première version du 107, là, on parlait du milieu
communautaire puis du milieu des affaires, et puis le milieu municipal,
là, il y en a une, forme de consultation.
M. Dubé : Oui, mais, tantôt, est-ce que vous allez me dire
qu'il doit y avoir une consultation du milieu des affaires?
M.
Fortin : Non, mais c'est ça que je vous
dis. Le milieu des affaires, je ne suis pas sûr, là. À part, tu sais, demander
à la chambre de commerce, je ne sais pas comment vous le feriez. Mais le milieu
communautaire...
M. Dubé : Non,
mais je pense à Sainte-Justine. Là, vous me dites : On est en train de
regarder le conseil d'établissement de
Sainte-Justine. C'est ça, là, qu'on parle ici, là, puis on veut répliquer ça,
on veut répliquer le conseil d'administration de Sainte-Justine le plus
possible. C'est ça qu'on est en train de faire ici. Moi, je veux juste... Mettons-nous pratico-pratiques, là. C'est pour ça
que je vous demande... Sainte-Justine connaît très bien les organismes
communautaires. Ils ont-tu quelqu'un qui est d'un organisme communautaire sur
le conseil d'administration en ce moment? Je ne le sais pas. On pourrait
regarder, on peut aller voir leur site Web, là.
M. Fortin : Ils ont sûrement quelqu'un des affaires.
M.
Dubé : Il y a sûrement quelqu'un des affaires. Mais je
veux juste qu'on se mette dans... qu'on se mette dans le rôle clé, là,
d'un conseil d'administration, en ce moment, de qualité, comme celui de
Sainte-Justine. Puis il y en a d'autres, là,
l'ICM, ils ont... Mais je ne veux pas les remettre dans un carcan, de
dire : Bien là, il va falloir consulter tout le monde du...
M. Fortin : Mais ça, c'était votre première version, là.
M. Dubé : Non, mais c'était dans le
temps... je m'excuse, je ne veux pas jouer sur les mots, mais c'est dans le temps qu'on faisait une représentativité du
milieu. On vient de changer, là, on vient de changer, on dit : Maintenant,
c'est le profil de compétence qui va nous guider, parce que... Il faut lire la
phrase dans son entièreté. Ça fait que là, si vous me dites : Bien là, je
veux faire une exception pour le milieu communautaire, je veux juste qu'on
comprenne ensemble...
Puis, M. le député de Pontiac, là, je vous
respecte, là, mais, vous comprenez, je me dis : Qu'est-ce que Sainte-Justine va être obligé de faire si on met
la consultation du milieu communautaire avant de nommer son membre ou...
Est-ce que ça va impliquer un changement à son conseil alors qu'on leur a
dit : On va essayer de vous donner le maximum
de flexibilité pour que ce soit le conseil à peu près équivalent que vous avez
en ce moment, pour être capables, justement, de faire vos fondations,
puis etc?
Ça fait que,
moi, je suis ouvert à le regarder, là, mais je veux juste qu'on comprenne
qu'est-ce que ça implique.
M. Fortin : À savoir comment ils font la consultation, là, je ne sais
pas si on veut aller jouer là-dedans...
M. Dubé : O.K., vous ne seriez
pas...
M. Fortin : ...à savoir comment un établissement doit consulter. Mais
publier un avis d'intérêt, un appel de candidatures, ce n'est pas consulter.
Alors, moi, je vous le dis, là, le bout qui me tient à coeur, c'est celui du
milieu communautaire, mais...
M. Dubé : Donnez-moi juste une
petite seconde. Je veux juste regarder, parce que je ne les connais pas tous ou
toutes.
M. Fortin : Vous êtes à Sainte-Justine, là?
M. Dubé : Oui, je regarde
Sainte-Justine, là. La personne... Il y a une personne qui est là en compétence
de gouvernance. Bien, il y a la P.D.G., qui, malheureusement, prend sa
retraite, une parmi les membres du Conseil des infirmières, pharmaciens d'établissement, membres indépendants,
expérience... Je ne nomme pas les noms, là, mais je regarde les
expertises. Vous l'avez en même temps que moi? Représentant de l'Université de
Montréal, compétence en vérification, ça, c'est nos comptables, nos financiers,
compétence en ressources humaines...
M. Fortin : Oh! je n'en vois pas.
M.
Dubé : ...membres désignés, médecins spécialisés,
compétence, ressources immobilières. Personnes, parmi les membres du conseil... Non. Compétence de
gestion des risques, expérience vécue à titre d'usager des services sociaux...
M. Fortin : Il n'y a pas personne du communautaire.
M. Dubé : Non.
M. Fortin : Et donc... Mais, tu sais, en fait, en regardant la liste,
là, c'est clair qu'il va y en avoir, des changements, quand même, là. Il va y
avoir des gens qui, nécessairement, vont être appelés à changer. Le fait que, par exemple, vous avez une catégorie Ressources
humaines, bien particulière, ça veut dire qu'il va y avoir, à quelque part, des
changements, là. Le fait qu'il n'y a plus de représentant du CRSP, par exemple,
ça veut dire qu'il va y avoir des changements, là. Donc...
M. Dubé : Mais, écoutez, moi, je
vous écoute, là, puis, si ce n'est pas compliqué, puis que c'est cerné du côté
communautaire, quand on vient de voir ça, je suis ouvert, mais je voulais
comprendre. Puis c'est pour ça que... Nous, ce n'était pas l'idée de cacher
quelque chose ou quoi que ce soit, là.
M.
Fortin : Oui. Non, effectivement, les
autres, là...
M. Dubé : Non, mais c'est un bon
point.
M. Fortin : ...les autres milieux qui étaient identifiés au 107, là,
l'enseignement, la recherche, les affaires, le municipal, ça, je pense que vous
l'avez sous une certaine forme. Puis, le milieu des affaires, vous êtes capable
trouver quelqu'un du milieu des affaires. Puis, de toute façon, il y en a assez
de gens qui vont venir du milieu des affaires là-dedans, là, qu'à quelque part
ça va être représentatif. Mais le milieu communautaire, vu qu'il y en a un,
c'est important, là.
M. Dubé : O.K. Bien... Est-ce que ça
vous va, M. le député de...
M. Cliche-Rivard : Je pense, c'est
un point important auquel je me rallie, là...
M. Dubé : Moi aussi.
M. Cliche-Rivard : ...donc
j'apprécie votre ouverture.
M. Dubé : Il y ajuste les
fous qui ne changent pas d'idée. Je n'ai rien dit.
M. Cliche-Rivard : Je n'ai pas
compris.
M. Dubé : Vous, vous l'avez entendu.
M. Cliche-Rivard : Moi, je n'ai pas
compris.
M. Dubé : Est-ce qu'on pourrait
procéder en suspendant puis en revenant?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, moi, c'est ce que...
M. Fortin : Parce que... Puis je vais vous dire, le milieu
communautaire aussi, là, tu sais, tantôt, on a parlé de l'indépendance des
membres, puis vous m'avez dit : Bien, si quelqu'un vient d'un organisme
communautaire, il n'est pas nécessairement indépendant. D'avoir une
consultation, je ne pense pas que c'est fou, parce qu'entre eux, autant ils
s'entraident, les organismes communautaires, sur un territoire bien
particulier, autant, par exemple, pour le PSOC, là, il y a une certaine
compétition. Donc, de savoir qu'un est là, l'autre n'y est pas, d'avoir une
consultation en amont, ce n'est pas une mauvaise affaire. Ça peut même vous
protéger, jusqu'à un certain point.
M. Dubé : Juste trouver... Non, mais
je me suis rallié, maintenant que je comprends que vous voulez cerner à ça,
puis on vient de prendre un bel exemple, là, je pense qu'on va...
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour suspendre 108?
M. Dubé : C'est-tu correct, ça?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui. Consentement?
M. Fortin : Oui, si c'est ça qu'on veut faire, oui, oui.
M. Dubé : On fait ça comme ça. Puis,
pendant ce temps... Hein?
M. Fortin : Oui, oui, si c'est ça qu'on veut faire, il n'y a pas de
problème.
M. Cliche-Rivard : On va suspendre.
M. Dubé : O.K. C'est beau.
M. Fortin : D'ailleurs, vous avez raison, c'est un très beau C.A.
qu'ils ont.
Le Président (M. Provençal)
: Et voulez-vous retirer immédiatement
cet amendement-là, considérant qu'on risque d'en redéposer un nouveau?
M. Dubé : Ah! bien oui...
Le Président (M. Provençal)
: Alors...
M. Dubé : ...c'est
peut-être la façon plus facile, puis on va attendre...
M. Fortin : Bien, voulez-vous... voulez-vous qu'on parle de l'autre
partie du 108 avant de le retirer?
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Fortin : Non?
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Fortin : Comme vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
: Moi, je veux... On va suspendre le
108.
M. Fortin : Non, non, mais, s'ils sont pour faire un amendement, M. le
Président... On rediscutera puis on regardera à nouveau. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Moi... Écoutez, on suspend le 108, M.
le ministre a pris des notes...
M. Dubé : C'est jeudi après-midi.
M. Fortin : Puis il neige.
Le Président (M. Provençal)
: ...il nous reviendra avec quelque
chose au niveau du 108 en lien avec vos commentaires...
M. Dubé : Il a un agenda.
Le Président (M. Provençal)
: ...et nous allons à
l'article 109.
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, à l'article 109,
premièrement, ça me prend le consentement pour réouvrir l'étude de
l'article 109, qui a été adopté le 25...
M. Dubé : Puis pouvez-vous...
Le Président (M. Provençal)
: ...25 octobre.
M. Dubé : Pouvez-vous...
M. Fortin : Vous seriez mal pris si on disait non, hein, M. le
Président?
M. Dubé : Aïe! là, vous courez après
le trouble.
Le Président (M. Provençal)
: Il y a une petite chaleur.
M. Dubé : Regardez, là, le bleu...
le bleu ressort plus, là.
M. Fortin : Il se desserre facilement, le noeud papillon.
M. Dubé : Pouvez-vous juste me
rappeler pourquoi on voulait réouvrir?
Le
Président (M. Provençal)
: À l'article 109, ce que je comprends, c'est
qu'on avait adopté un amendement. Et ce que... le nouvel amendement,
c'est que vous allez retirer l'article 109.
M. Dubé : ...donc on le retire.
• (14 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Alors, ça prend consentement pour
réétudier l'article 109. Consentement?
Des voix : Consentement.12223 4dv
Le Président (M. Provençal)
: Ça prend le consentement pour
réouvrir l'étude de l'amendement adopté précédemment.
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Ça prend un consentement pour le
retirer.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Et là je vous laisse déposer votre
nouvel amendement.
M. Dubé : Puis je pense que c'est en
raison des... c'est ça, des amendements qu'on a fait à la composition du
conseil d'établissement qu'on peut le retirer. Est-ce que j'ai besoin de le
relire?
Le Président (M. Provençal)
: Non.
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin : Ah! relire l'article précédent.
M. Dubé : 109, parce que je vais
le...
M. Fortin : Ah! O.K. Je ne pense pas. C'est assez simple.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, moi, je lirais plutôt votre
commentaire à votre amendement.
M. Dubé : Bien, le commentaire — merci,
M. le Président, ça m'aide : Cet amendement est en concordance avec
l'amendement à la composition du conseil d'établissement et avec un amendement
reprenant les dispositions propres aux établissements regroupés dans la section
appropriée du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, commentaires?
M. Fortin : C'est juste... En fait, le vieux 109 disait
essentiellement que c'était l'ensemble des fondations qui désignait une
personne pour agir, ce qu'on a repris un peu plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : O.K., puis qu'on va revoir avec votre amendement au 31...
M. Dubé : Qu'on va revoir tantôt. Je
pense qu'on va avoir des...
Le Président (M. Provençal)
: Probablement. Dans les fondations,
c'est 43.1, 94.1 puis 132.1.
M. Dubé : 132, qu'on va faire tout à
l'heure.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait qu'avec
ces ajouts-là on n'a plus besoin de 109, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
retirant l'article 109 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, l'article 109 est
retiré.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M.
Provençal)
: 110.
M. Dubé : Oui. Lui, il n'avait pas
été voté.
Le Président (M. Provençal)
: Il était suspendu.
M. Dubé : Il était suspendu.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, consentement pour revenir à
l'article 110?
M. Paquin (Mathieu) : Il n'y a pas
d'amendement.
M. Dubé : Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : Il n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Puis il n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : Merci, Mathieu. C'est
correct? Tout le monde est là?
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour rouvrir
l'article 110 compte tenu qu'il était suspendu?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Dubé : Alors : «Ne peuvent
être membres du conseil d'établissement les personnes suivantes :
«1° la personne inhabile à être administrateur
en vertu des dispositions du Code civil;
«2° la personne qui ne réside pas au Québec;
«3° la personne qui, au cours des cinq dernières
années, a fait l'objet d'une déclaration de culpabilité pour un crime
punissable d'au moins trois ans d'emprisonnement, à moins d'en avoir obtenu le
pardon;
«4° la personne qui, au cours des trois
dernières années, selon le cas :
a) a été déchue de ses fonctions comme membre du
conseil d'administration d'un établissement privé;
b) a fait l'objet d'une déclaration de
culpabilité pour une infraction à la présente loi ou à ses règlements, à moins
d'en avoir obtenu le pardon.
Le
commentaire : Cet article établit que certaines personnes ne peuvent être
membres du conseil d'établissement, dont une personne qui ne réside pas
au Québec.
M. Fortin : Souvenez-vous, ça, c'est la discussion qu'on avait eue à
propos... par exemple, là, si on recrutait le P.D.G. de l'Hôpital Montfort pour
devenir P.D.G. du CISSS de l'Outaouais. Qu'est-ce qui se passe avec cette
personne-là?
M. Dubé : Pour la personne qui ne
réside pas au Québec?
M. Fortin : Qui réside, par exemple, à Ottawa ou... Puis, en fait,
l'exemple qui me vient en tête, outre Outaouais, là, c'est celui de la
présidente de Transplant Québec en ce moment, qui est une résidente québécoise
de longue date, mais, à toutes les semaines, elle allait au Manitoba pour être
la P.D.G. de l'Hôpital de Saint-Boniface, si je ne me trompe pas, mais c'est une
résidente québécoise, là. Donc, est-ce qu'on se prive de recruter du monde
comme ça, avec des clauses comme celles-là?
M. Dubé : Bien, ça, on en a discuté
longuement, de sorte que je pense qu'on n'a pas le choix, de par la... Quelle
était la loi ou qu'est-ce qui nous guidait à travers, ça, là, Me Paquin,
qu'on avait...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, quand vous serez
prêt.
(Consultation)
M. Dubé : Est-ce qu'on est toujours
en ondes?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Dubé : Pardon. Excusez-moi. Bien,
écoutez, je voulais juste me rappeler de la conversation parce que, des fois,
ça peut faire quelques jours, là. Mais je vous dirais que, premièrement, c'est
comme ça dans la loi en ce moment.
M.
Fortin : Dans la LSSSS.
M. Dubé : Dans la LSSSS.
M. Fortin : ...
M. Dubé : Pardon? O.K. Et quand j'en
ai discuté avec des collègues, là, notamment jusqu'au Conseil des ministres,
parce que j'étais sensible à votre demande, on m'a dit : Écoutez, on ne
peut pas accepter que quelqu'un qui est sur un conseil... à moins que ce soit
temporaire, là. Je pense que si quelqu'un disait : Bien, écoutez...
M. Fortin : Ça va me prendre six mois à déménager, là.
M. Dubé : ...ça va me prendre x mois
pour déménager, mais je pense que de ne pas respecter la loi actuelle puis de
faire un changement à ce niveau-là, on n'était pas à l'aise de le faire. Je
voulais juste me rappeler que, un, c'était bien dans la LSSSS actuellement,
puis je pense que...
M. Cliche-Rivard : Est-ce que vous
avez l'article, M. le ministre?
M. Dubé : 150 de la LSSSS.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin : Juste une seconde, je veux juste voir le... 155, vous avez
dit?
M. Dubé : 150.
M. Fortin : Oui, je comprends, je comprends que c'est dans la LSSSS en
ce moment, là, je comprends que... Il y a
des gens qui font le chemin inverse, souvent, il y a des gens qui le font. Là,
je viens de vous donner un exemple, là,
entre autres de l'hôpital de... je pense que c'est Saint-Boniface, là, mais
c'est un hôpital à Winnipeg, mais... puis ce n'est pas parce qu'on n'a
pas de gens qualifiés au Québec, là, absolument pas, là, mais ça peut arriver
qu'on se prive de gens de grande qualité, là, qui seraient prêts à faire ça
pendant un temps, à venir nous donner un coup de main. Vous cherchez un P.D.G.
au CISSS de l'Outaouais en ce moment, là, je ne sais pas si vous en avez trouvé
un ou pas, mais vous en cherchez un, puis là vous êtes en train de dire à des
gens très qualifiés, qui ne sont pas très loin, là, comme le P.D.G. de
l'Hôpital de Montfort, que ce n'est pas un candidat acceptable, alors...
M.
Dubé : ...juste le principe, là. Puis, résidence au
Québec, vous savez que c'est un concept qui peut être large. Quelqu'un
peut être de l'Ontario puis il fait une résidence au Québec, il qualifie comme
résidence au Québec puis il pourrait venir travailler, là.
M. Fortin : ...c'était résidence principale, là.
M. Dubé : Bien, ici, on parle de
résidence au... qui ne réside pas au Québec, ça fait que c'est pour ça que je
ne veux pas rentrer dans le débat de...
M. Fortin : Oui, O.K.
M. Dubé : Mais... Puis là, bien, on
se parlera du prochain...
M. Fortin : Du
P.D.G.
M. Dubé : ...ou de la prochaine
P.D.G., là...
M. Fortin : Oh! la? D'accord.
M. Dubé : ...mais je ne pense pas que
le phénomène de la résidence au Québec est un enjeu avec la personne qu'on
cherche chez vous en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Je suis en désaccord, mais ça va aller.
M. Dubé : Je l'apprécie, je l'apprécie
beaucoup.
Le
Président (M. Provençal)
: Y
a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce
que l'article 110 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
on va revenir à l'article 108. Nous avons un... J'ai reçu une nouvelle
version. Alors, considérant que nous avions déjà retiré la dernière version de
l'article... de l'amendement à l'article 108, on va projeter à l'écran le
nouvel amendement.
M.
Fortin : Une question avant que vous
lisiez le 108, là. Vous avez... dans le 150, vous avez changé quand même
quelques trucs, là. Vous avez enlevé le fait qu'une personne mineure ne peut
pas siéger sur un conseil d'établissement, qu'une personne sous tutelle ne peut
pas siéger sur un conseil d'établissement.
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que c'est Me Paquin ou c'est M. Desharnais?
• (14 h 40) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, en fait, c'est couvert à 110,
premier paragraphe, là, ce sont des causes d'inhabileté qui sont prévues par le
Code civil.
M. Fortin : O.K.
C'est déjà prévu, donc on le répétait dans la LSSS, donc on n'est pas obligé de
le répéter ici.
M.
Cliche-Rivard : Vous l'avez simplifié.
M. Paquin
(Mathieu) : Ça arrive.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
est-ce qu'on pourrait projeter le nouvel amendement à l'article 108, s'il
vous plaît? Et, M. le ministre, je vous invite à nous en faire la lecture.
M. Dubé : Bien, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on... je
vais vous dire... Remplacer le deuxième alinéa de l'article 108 du
projet de loi par le suivant :
«Plus
particulièrement, avant de nommer une personne en vertu du sous-paragraphe a du
paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 107, le conseil d'administration de Santé Québec doit consulter
les organismes qu'il considère représentatifs du milieu communautaire.»
Et, quand on lit ça,
on dit : C'est tellement évident, pourquoi qu'on n'y a pas pensé avant?
M.
Fortin : Ah! On pourrait jaser longtemps, autour d'un scotch un
de ces quatre.
Le Président (M.
Provençal)
: Je suis
partant.
M.
Fortin : Aïe! ça a été rapide.
M. Dubé : C'est
venu comme ça.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, est-ce que
l'amendement à l'article 108 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
y a-t-il des interventions sur l'article 108 amendé? M. le député de
Pontiac, là vous pouvez y aller.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. O.K., là,
on vient dire : «Il doit s'assurer», dans la première partie, là, puis le bout sur la composition socioculturelle,
ethnoculturelle, linguistique, démographique, ça, ça va essentiellement...
là, on vient dire que, dans les territoires
où il y a beaucoup d'anglophones, entre autres, où il y a certaines communautés
culturelles, il doit y avoir une inquiétude ou on doit tenir compte de ça dans
la composition du C.E. Alors, il n'y a pas de problème. Quand on vient
dire : «Il doit également s'assurer de la représentativité de la
population des différentes parties du territoire...», là, là, vous allez
au-delà, par exemple, des représentants du milieu municipal. Êtes-vous en train de dire que ça prend des gens,
essentiellement, là, de chaque sous-région... appelez-le RLS ou sous-région,
là, comme vous voulez, là, mais, de chaque RLS, par exemple?
Des voix : ...
M.
Desharnais (Daniel) : En fait, l'objectif de ce libellé-là, c'est de
s'assurer qu'on tienne compte de différentes parties du territoire au
même titre que... vous aviez un souci au niveau du C.A. de Santé Québec, qu'on
ne soit pas concentré à Montréal. Les territoires ont
leurs particularités, et donc on ne voudrait pas nécessairement que ne soit pas
considéré, dans la formation des conseils d'établissement, le fait qu'il faut
s'assurer qu'il y ait des représentants de...
des régions, qui sont grandes au Québec, donc qui n'auraient pas de
représentants de... comment je pourrais dire, qui sont représentatifs des différents milieux du territoire. Mais on ne
vient pas spécifier le nombre de RLS. Ça, c'est... ça, ça concerne les
articles concernant...
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : ...non,
non, c'est concernant les nominations des représentants municipaux, où on tient
compte du nombre de RLS.
M. Fortin :
O.K. Je vais commencer par ça. J'aurai une deuxième partie sur les
établissements non territoriaux, là. Mais,
pour un établissement territorial, pour l'avoir vécu depuis 2014, là, ou 2015,
comme élu, là, puis voir l'évolution
des conseils d'administration dans ma région, dites-moi si c'est la même
affaire chez vous, M. le Président, puis je suis certain qu'il y a des
députés qui peuvent nous dire la même chose, de part et d'autre de la table,
lorsqu'il y a un RLS qui n'est pas représenté autour de la table d'un conseil
d'administration ou d'établissement, là, dans ce cas-ci, ça laisse un gros vide. Il manque un lien entre la communauté et
la sous-région. Moi, c'est arrivé pendant un temps qu'il n'y avait
personne du RLS Pontiac autour de la table, et ce n'est pas parce que... il y
avait une volonté d'ajouter quelqu'un, là,
mais c'était long, puis c'était long, puis c'était long, puis ce n'était pas
simple, puis ça a créé un gros vide.
Alors, même dans le... par exemple, dans ce
qu'on a fait au milieu... et c'est probablement une avancée, là, mais ce qu'on a fait par rapport au milieu
communautaire, c'est de dire à une région comme la mienne, où il y a, disons,
six RLS : Bien, il y a trois personnes qui vont être représentées. Alors,
ça, ça peut vouloir dire, là, pour l'Abitibi, là, qu'il y a quelqu'un de La
Sarre, quelqu'un de Rouyn puis quelqu'un de Témiscamingue, mais qu'il n'y a
personne complètement, là, du côté de
Val-d'Or et de Senneterre, puis de l'autre côté de la région. Alors, il manque
quelque chose, d'après moi, à cela, là. Ce n'est pas juste s'assurer de
la représentativité.
Moi, je vous
suggérerais de dire qu'il est impératif d'avoir une personne de chaque RLS ou
de chaque MRC, là. Faisons-le comme on veut, mais moi, j'ai senti ça
dans ma région au cours des dernières années, que c'était un gros manque par
moments.
M. Desharnais (Daniel) : Je
comprends votre argumentaire. Je pense que... puis je comprends aussi que vous avez vécu l'expérience de 2015, où, bon, les
conseils d'administration étaient formés de certaines manières. Puis,
effectivement, je pense que le fait d'introduire aussi la question des élus
municipaux, avec la division au niveau du nombre
de RLS, je pense qu'effectivement, comme vous l'avez mentionné, est une
avancée. Je vous dirais, par contre, en lien avec votre demande, je
trouve que ça devient très, très, très complexe.
Moi, je pense qu'avec une disposition comme ça,
on donne la latitude à Santé Québec de considérer comment elle va appliquer,
quand elle va procéder à la nomination du conseil d'administration, comment
elle va appliquer les principes qui sont
édictés dans la loi en tenant compte de la particularité des différents
territoires. Puis là on ne parle pas juste d'établissements
territoriaux, on parle d'établissements qui sont non territoriaux. Moi, j'ai
juste peur que ça devienne extrêmement complexe à administrer si on vient être
aussi spécifique parce que je pense que la disposition
est assez précise pour qu'on puisse venir opérer une certaine représentativité
du territoire sans que ce soit... sans qu'il y ait une complexité légale
qui serait...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Au moment du dépôt du projet de loi, là, le ministre
nous a dit qu'il voulait que le projet de loi descende le plus près possible,
là. Il nous a dit que c'était un exercice de décentralisation. Moi, je doute,
là, quand je regarde le «big picture» du projet de loi, de ça. Cependant, je
pense qu'il y a une opportunité ici, de dire : On peut aller plus loin que
ce qui était prévu dans la LMRSSS puis de dire : Oui, ça prend absolument
quelqu'un de chaque sous-région.
Je ne pense pas, comme... contrairement à
M. Desharnais, que je respecte énormément, mais je ne pense pas que c'est si compliqué que ça, je ne pense pas que
ça lie les mains du conseil d'administration de Santé Québec de dire qu'il
va y avoir quelqu'un de la MRC de La Nouvelle-Beauce, qu'il va y avoir
quelqu'un de la MRC de... peu importe, là,
de toutes les MRC au Québec qui va être représenté sur un conseil
d'établissement. Puis là je parle juste des territoriaux, là. Là, on est
juste dans les territoriaux, là, on n'est pas dans les... on parle ne pas de
Pinel, des ICPQ puis des autres, là, je parle juste des territoriaux.
M.
Dubé : Mais je comprends, M. le député, mais, tu sais...
je suis juste en train de regarder, par exemple, l'Estrie, là, combien
de RLS...
M. Desharnais (Daniel) : Neuf.
M.
Dubé : Tu sais, je pense que, quand on a regardé
plusieurs régions, là, on s'est dit... et c'est pour ça qu'on a mis «d'un à trois», parce qu'il faut quand même
avoir... Mais je pense que, rendu à trois sur six, là, pour prendre... Parce
que je regardais le conseil d'administration, en ce moment, de
l'Abitibi, là, puis je regarde sur leur site, là, on est plus dans des membres qui
représentent des expertises ici, parce que c'est l'ancienne vue. Puis
représentatifs formels de RLS, il n'y en a pas en ce moment, on
s'entend, parce que, là on est...
M. Fortin : Non, non, il n'y a en pas, effectivement.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : ...M. le
ministre.
M. Dubé : Pardon?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : On n'a
pas d'hôpital régional.
M. Dubé : Je le sais, Suzanne. Je le
sais.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : C'est ma
chanson depuis quelques années.
M. Dubé : C'est ça. Et je pense
qu'on a trouvé un compromis entre, je dirais, l'efficacité d'un conseil,
d'aller jusqu'à trois dans des cas où il y en aurait trois ou plus... Mais, tu
sais, je vous donne l'exemple de l'Estrie, puis on pourrait en regarder
plusieurs, là, je peux penser en Montérégie. Quand je regarde les trois,
Montérégie, c'est...
M. Fortin : Oui, mais là vous avez trois établissements aussi, hein?
M. Dubé : Oui. Non, mais... Ça fait
que je veux juste vous dire, je pense qu'on a trouvé un compromis correct à trois, là. Puis ça ne veut pas dire que
ça va être à vie, ce qui va être là. Ces membres-là sont nommés pour une
certaine période, puis ce sera, à mon avis, la responsabilité de Santé Québec
de regarder, au bout d'un certain temps, si la représentation devrait être
changée pour...
M. Fortin : Moi, je vous le dis pour... par expérience, là.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin : C'est un manque, c'est un... Puis je comprends que ça peut
être difficile, vous avez... c'est quoi, combien qu'on a statué, finalement, de
membres dans un... 17 à 19, c'est ça?
Une voix : Oui.
• (14 h 50) •
M. Fortin : Donc, neuf sur 19, là, puis il y en a qui vont se faire
naturellement. Veux veux pas, ça va arriver naturellement, des gens qui
viennent de différentes RLS, là, mais de dire qu'il doit y avoir une
représentation... Moi, neuf sur 19, si c'est
ça le pire exemple, ce n'est pas le... ce n'est peut-être pas le pire, là,
c'est celui que vous avez vérifié comme ça, mais ce n'est pas si
contraignant que ça, mais ça a une...
M.
Dubé : Mais mon dernier argument, puis je pense que je ne
vous convaincrai pas là-dessus, puis c'est correct, là, des fois, ça arrive
qu'on ne s'entende pas, là, puis je respecte ça, mais ce qu'on va demander
aussi aux représentants dans votre cas, mettons qu'il y en a trois sur
six, bien, leur travail n'est pas uniquement de représenter leurs RLS, ils sont
là pour représenter l'ensemble du territoire. Ça fait que moi, je...
M. Fortin : Oui, je vous entends, sauf que, tantôt, quand on a parlé de
conflit d'intérêts possible puis d'indépendance, les arguments que vous aviez,
c'était de dire : Bien, justement, les maires puis mairesses, ça se peut
qu'ils essaient de tirer la couverte de leur bord un peu.
M. Dubé : Je pense que je vous
dirais que ça va être encore pire s'il y en a six.
M.
Fortin : Mais je ne vous dis pas que ça prend six maires et
mairesses, je vous dis que j'aimerais ça qu'il y ait une personne. Ça peut être votre expert en
ressources informationnelles, là, qui vient d'une région... d'une sous-région en
particulier, mais...
M.
Dubé : Mais ça, je le reprendrais comme argument pour
vous, là. Je ne vais pas en faire un long débat, mais le... d'autres
compétences pourraient aussi être combinées avec une région différente.
M.
Fortin : Bien, c'est ça qu'ils font en ce moment. C'est ce
qu'ils font en ce moment, ils essaient le plus possible de dire :
Il me manque un...
M. Dubé : Bien, c'est pour ça, là,
je pense, c'est un bon argument que vous nous donnez en disant : On va
jusqu'à trois régions, mais, en plus, assurons-nous que les membres pour fin de
compétence ont aussi peut-être une représentation. Alors, c'est pour ça que je
pense qu'on s'arrête à trois, mais...
M. Fortin : Non, mais
je suis d'accord que vous vous arrêtiez à trois membres municipaux. On est
d'accord là-dessus.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Moi,
ce que je vous dis, c'est... Ce que j'aimerais, là, c'est qu'il y ait une
obligation qu'il y ait un membre du C.E. qui provienne de chaque RLS. Ce
n'est pas obligé d'être les membres... le membre attitré au milieu municipal, c'est juste que, dans la composition
des 17 ou 19, là, il y en ait un de chaque. Ce n'est pas si compliqué que ça.
Je suis désolé, je trouve ça hypersimple.
M. Dubé : Bien,
est-ce qu'on pourrait... En tout cas, regardez, moi, je vous entends, là, mais
je pense qu'on va laisser à Santé Québec
avoir... On va apprendre, on va apprendre à marcher, là. Il va y avoir un plan
de transition qui va être fait, on va
regarder les conseils. Moi, en tout cas, je vous entends. On va prendre bonne
note de s'assurer que ça peut être fait au niveau de... sans l'avoir
comme tel prévu comme il est là, là. Moi, c'est ça que je...
M.
Fortin : Je ne demanderai pas aux députés
autour de la table qui viennent de régions de se prononcer, mais je n'ai pas
besoin de leur demander. Je sais déjà c'est quoi, le fond de leur pensée
là-dessus. Je le sais déjà, puis vous le savez aussi un petit peu. D'avoir
un... d'avoir quelqu'un, là, qui vient de chaque partie du territoire, même
s'ils sont là pour représenter les organismes communautaires, l'expertise du
milieu des affaires ou autre chose, là, ils viennent avec une connaissance fine
de ce qui se passe ou une connaissance même approximative de ce qui se passe à l'hôpital, au CLSC puis au CHSLD de la région
parce qu'ils l'entendent, leurs voisins leur en parlent. Puis, s'ils savent
qu'ils sont nommés sur le C.A. ou le C.E. régional en plus, ils vont en entendre
parler beaucoup.
Alors,
je crois, et je le dis sincèrement, que de garder l'article comme ça, c'est une
grave erreur. Puis peut-être que c'était une grave erreur en 2015 aussi, là.
Peut-être qu'on s'est dit : C'est assez, en 2015. Le constat que moi,
je fais, là, par rapport au projet de loi qui a été adopté en 2015, c'est que
c'était une grave erreur, mais, de la répéter une deuxième fois, c'est encore
pire. Alors...
M. Dubé : Regardez,
là, je vous entends, j'ai fait mon point. Moi, je pense qu'on a une grosse
amélioration par rapport à la représentativité. On va commencer avec ça.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a... À moins que vous ayez un autre commentaire.
M.
Fortin : Ah! j'en aurais plusieurs autres.
Je ne fais que réfléchir à l'utilité de continuer à ce moment-ci. Je vais
passer à une autre question, puis ça va me permettre de peut-être reprendre...
soit reprendre mon souffle ou passer à d'autre chose, là.
Les établissements
non territoriaux, là, ils doivent aussi s'assurer de la représentativité de la
population des différentes parties du territoire desservi. Comment ils font ça?
Là, je regarde le... On vient de regarder le C.A. de Sainte-Justine, là, il y
a-tu bien du monde de l'Abitibi, de l'Outaouais puis du nord des Laurentides
là-dessus? Je ne pense pas. Alors, comment ils font pour s'assurer de la
représentativité du...
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Des non territoriaux.
M. Dubé : Des
non territoriaux.
M.
Fortin : Comment ils font pour faire cette
obligation-là qu'ils ont pour s'assurer de répondre à ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien, étant donné que
l'établissement que vous citez a une vocation suprarégionale, je pense
qu'il y a plusieurs critères... Il y a plusieurs critères, qui sont dans
l'article 108, qui doivent être considérés. Possiblement que différentes
parties du territoire desservies par cet établissement, bien, la provenance
peut être n'importe où au Québec.
M.
Fortin : O.K. Je vais vous le soumettre
comme ça puis dites-moi si c'est le cas, O.K.? Des six instituts... Il y en a
six, si je ne me trompe pas, des établissements non territoriaux? Pinel,
Institut de cardio, Sainte-Justine, puis il y en a... je pense qu'il y en a
trois autres, si je ne me trompe pas.
Une voix :
...
M.
Fortin : Oui, c'est ça? O.K. Il y a-tu du monde... Là-dessus,
là, sur ces C.A. là, en ce moment, là, est-ce qu'il y a des gens qui viennent
de l'extérieur du Grand Montréal ou du Grand Québec?
M. Desharnais
(Daniel) : Je ne pourrais pas vous répondre... répondre à votre
question actuellement, là.
M.
Fortin : Bien, ils ont une obligation, là.
Ils doivent s'assurer de la représentativité de la population des différentes
parties du territoire desservi. Le territoire desservi, là...
M.
Desharnais (Daniel) : Doit tenir compte de la composition. Il doit
également s'assurer de la représentativité de la population des
différentes parties du territoire desservi par cet établissement.
M. Fortin : Oui. Je veux juste savoir comment ils font ça. Si, sur ces
six conseils d'administration là, il n'y a zéro personne qui vient de
l'extérieur du Grand Québec ou du Grand Montréal, ils ne respectent pas ça.
M. Dubé : Bien, tu sais, on peut les
passer un par un, là, on peut faire ça, mais je pourrais vous dire...
M. Fortin :
Mais je veux juste...
M.
Dubé : ...je pourrais vous
dire que s'assurer de la représentativité, c'est quand même assez large, là.
Est-ce que ça veut dire que ça prend un résident de l'Abitibi pour
s'assurer...
M. Fortin : Non, ce n'est pas ça que je vous dis, mais je veux juste...
À un moment donné, si on est à zéro sur six,
on... tu sais, qu'il y ait un C.A., peut-être, là, d'un des CISSS qui... O.K.,
eux, ils ont vraiment... ils se sont concentrés sur le linguistique, l'ethnoculturel, le démographique, ils ont essayé
de... puis, pour une raison ou une autre, ça n'a pas marché, mais si ça
ne marche pas tout le temps, il y a un problème.
M. Dubé : Mais je vais commencer par
dire qu'au moins, dans le projet qu'on a ici, si je vais au cinquième alinéa de
107, on dit : «Dans le cas d'un établissement territorial à un ou trois
élus municipaux», puis on a dit...
M. Fortin : Bien, je vous parle des non territoriaux, par exemple.
M. Dubé : Oui, mais là, c'est ça que
j'essaie de voir. Dans le cas d'un établissement autre que territorial, une
personne représentant des établissements territoriaux... Ça fait que, là, au
moins, ici, dans la nouvelle loi, on est très clair que ça en prend un dans ce
qui est...
M. Fortin : Des établissements, oui.
M. Dubé : Puis là, c'est là que je
fais la... Non, mais j'écoute votre point, là, parce qu'ici «s'assurer de la
représentativité», ce n'est pas aussi fort de s'assurer qu'on a quelqu'un qui
vient de la région, d'une région.
M.
Fortin : Bien, c'est parce que la personne ne vient pas
nécessairement d'une région. La personne qui vient d'un des
établissements, ça pourrait être quelqu'un du CIUSSS Centre-Ouest pour
Sainte-Justine, par exemple.
M.
Dubé : Oui, ça, effectivement, on l'a mis dans le
contexte de s'assurer pour une meilleure coordination, là. C'est ça, la
cible.
M. Fortin : Mais, si vous me dites qu'il y en a, qu'il y a des gens qui
proviennent des régions...
M. Dubé : Bien, moi je ne peux
pas... C'est un peu ce que Daniel vous a dit tantôt. Moi... Tantôt, j'ai passé
Sainte-Justine, là, puis je ne connais pas assez les membres sur une base
personnelle pour dire : Est-ce qu'il y en a un là-dedans ou quelques-uns
qui représentent...
M. Fortin : Moi
non plus, puis je n'ai pas la prétention...
M. Dubé : Mais, je vous dirais, où
vous avez un très bon point... puis je pense que c'est notre défi, nous, de dire : Les premiers conseils qui vont être
formés ou ajustés... Parce que, tantôt, je regardais... je vous donne un exemple,
l'Abitibi, j'ai quand même cinq postes vacants en ce moment en Abitibi, sur le
conseil d'administration. Puis moi, j'ai fait sortir une liste récemment,
peut-être que Suzanne pourra vous le dire... Mme Blais, pardon, mais j'ai
fait sortir tous les conseils récemment pour regardez j'avais combien de postes
vacants. Des fois, c'est un, deux postes vacants.
Ça fait que, là, maintenant, je pense que le point que vous soulevez, il est
très bon. Dans notre grille d'analyse, je pense qu'on devrait
s'assurer... en tout cas, sans nécessairement l'avoir là, mais vous soulevez un
très bon point que, qu'il soit territorial ou non territorial... bien, dans le
territorial, je pense qu'on le règle en disant qu'il y en a au moins trois.
Bon, vous trouvez que ce n'est pas assez, puis c'est correct, là, mais, dans
les non territoriaux, je pense qu'on devrait
avoir cette sensibilité-là en même temps, de s'assurer que les représentants
doivent venir de quelques régions.
M. Fortin : Sauf que, là, ce n'est plus à vous, c'est au conseil
d'administration de Santé Québec...
• (15 heures) •
M. Dubé : C'est au conseil
d'administration, mais c'est très facile de donner cette directive-là, là. En
tout cas pas, moi, je le ferais comme ça
aujourd'hui. Puis, on en prend des notes pour la transition qui va durer au
moins six mois, là, il va falloir qu'on prépare
ça, là, parce que... si on veut finir par parler de ça, mais je pense que...
Moi, je prends bonne note de ce que vous me dites, là, c'est un très bon point.
Puis il y a bien des gens de conseils d'administration qui nous écoutent en ce
moment, hein? Parce qu'ils savent que ça s'en vient, là, ça fait qu'on leur
passe le message en même temps.
Le Président (M.
Provençal)
: ...des
P.D.G.
M. Dubé : Bien,
c'est ça.
M.
Cliche-Rivard : Bien, la fin de 107 répond un peu quand même, là, dans
le cas d'un établissement autre que territorial, donc on prenait l'exemple
de...
Le Président (M.
Provençal)
: La fin
de notre nouveau 107, M le député?
M.
Cliche-Rivard : Oui, oui. Mettons Sainte-Justine, là, «dans le cas
d'un établissement autre que territorial, le conseil d'établissement comprend
également une personne représentant des établissements territoriaux desservis
par l'établissement». Ça fait que, là, il y a déjà l'exigence d'au moins un
siège dans les non territoriaux pour les représentants,
puis là vous dites que vous comprenez aussi que, positivement ou vers l'avant,
il faudra que ce soit plus que ça, dans la mesure où ils vont en tenir
compte en nommant leur C.A., mais que, le minimum, on l'a fait à 107, si je
comprends bien.
M. Dubé : Bien,
moi, en termes clairs, là, ce que le député nous dit, puis je le répète, c'est
un bon point, on nomme les... Mettons, il y a deux postes vacants, en ce
moment, à Sainte-Justine. Bon, là, tu dis : La prochaine personne, là, ce
n'est pas juste son profil de compétence que vous allez regarder, vous allez
vous assurer que vous prenez peut-être quelqu'un, un spécialiste en
informatique, mais qui vient de la Gaspésie. C'est ça que vous dites, là.
M.
Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : Bien,
moi, je trouve que c'est une très bonne idée puis je pense que...
M.
Fortin : La réalité, également, des gens
en région qui fréquentent... que ce soit Sainte-Justine ou d'autres, là, c'est
que leur réalité n'est pas... ce n'est pas la même pour eux autres, là. C'est
de coucher là, c'est de passer des semaines à Montréal. Ce n'est pas la même
réalité, non.
M. Dubé : C'est
pour ça que je vous dis que c'est un très bon point, mais ça, je pense qu'on
peut donner cette commande-là. Puis Daniel en a pris bonne note, là. Je pense
qu'on peut... Je comprends bien votre point puis je pense que c'est possible de
faire ça dans cette transition-là qu'on va faire.
M.
Fortin : O.K. Je l'apprécie pour les
non-territoriaux. Je ne cognerai pas ma tête contre le mur tout l'après-midi,
là, sur la question des territoriaux, mais je vous le dis, je vous le
répète : Si vous êtes capable de faire dire à un seul député de région que
ce n'est pas une bonne idée d'avoir des gens de chaque RLS, je vais tomber en
bas de ma chaise. Je n'y crois pas à ça. Il y a une proximité que les gens,
dans leur région, là, ont avec leur système de santé qui doit être entendue
par... qui aurait dû être entendue par les conseils d'administration des
établissements territoriaux puis qui devrait être entendue par les conseils
d'établissement. Alors, je vous le répète une dernière fois, je trouve qu'on fait... que vous faites une grave
erreur ici. Vous avez le droit de penser que ce n'est pas erreur, mais...
M. Dubé : On va s'entendre... on va s'entendre qu'on ne
s'entend pas, mais je respecte votre opinion, comme vous savez. O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: À moins
qu'il y ait d'autres interventions, je procéderais à la mise aux voix de l'article 108.
Est-ce que l'article 108 amendé est adopté?
M.
Fortin : Par appel nominal, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, il
n'y a pas de problème. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé :
Pour.
La
Secrétaire : Pour contre abstention, donc. Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme
Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M.
Chassin : Pour.
La Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Abstention.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Sur division. Contre,
je m'excuse.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'article 108
amendé est donc adopté à la majorité.
Maintenant, nous allons traiter
l'article 114. Alors, j'ai besoin du consentement pour réouvrir l'étude de
l'article 114 adopté précédemment. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Et j'ai besoin du consentement pour
réouvrir l'étude de l'amendement adopté précédemment. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et j'ai besoin du consentement pour retirer
l'amendement qui était à l'article 114, qui permettra à M. le
ministre de faire le dépôt d'un nouvel amendement.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Alors, on va projeter à l'écran le nouvel
amendement à l'article 114, et je vais vous demander de nous le présenter,
M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Très bien. Alors, 114
se lit comme suit : «Les membres du conseil d'établissement désignent
parmi eux un président et un vice-président; leur mandat à ce titre et d'au
plus quatre ans et peut être renouvelé.»
Et je vais aller tout de suite à l'amendement.
On dit, dans l'amendement : Supprimer, dans l'article 114 du projet
de loi, «et peut être renouvelé».
Alors, si vous avez, à l'écran... et je pense
qu'il faut aller...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on peut descendre pour
aller chercher le commentaire?
M.
Dubé : Oui, c'est ça, c'est l'autre après. C'est bon?
Alors, l'amendement tel que modifié se lirait : Les membres du
conseil... Ah! excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Je ne suis pas certain que vous aviez
fait la lecture correctement. Oui, on va remonter, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...excusez-moi. On
recommence?
Le Président (M. Provençal)
: S'il vous plaît.
M.
Dubé : Désolé. Alors, à l'article 114 du projet de loi :
1° remplacer «eux»
par «ceux d'entre eux qui se qualifient comme membre indépendant»; et
2° supprimer «et peut
être renouvelé».
Donc,
le commentaire : Cet amendement propose de modifier l'article 114 du
projet de loi afin que le président et le vice-président du conseil
d'établissement soient désignés par des membres indépendants.
O.K. On s'en
souvient. Donc, ça se lit comme suit — merci beaucoup, Mme la
secrétaire :
«Les membres du
conseil d'établissement désignent parmi ceux d'entre eux qui se qualifient
comme membre indépendant un président et un vice-président; leur mandat à ce
titre est d'au plus quatre ans.» Voilà.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
interventions sur l'amendement?
Mme Setlakwe :
Bien, ça me semble... ça me semble être un bon amendement. Qu'est-ce qui
vous a poussé à faire ça? Donc, c'est vraiment pour quatre ans qu'ils sont
nommés et c'est non renouvelable.
M. Dubé :
Oui. On ne dit pas... on ne dit pas que ce n'est pas renouvelable.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
ça.
M. Cliche-Rivard :
...
Mme Setlakwe :
Oui. Pourquoi vouloir l'enlever?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin,
on va avoir besoin de votre lumière.
M. Paquin (Mathieu) : Si
ma mémoire est bonne, M. le Président, dans le précédent amendement dont a
consenti le retrait, c'était la suppression qu'on faisait à 114, où on disait
«et ne peut être renouvelé», parce qu'essentiellement il avait été expliqué que, si on dit «et peut
être»... En fait, on n'a pas besoin de dire que ça peut être renouvelé pour que
ce soit renouvelable. Et le débat avait eu lieu sur un autre article.
Alors, par concordance, on l'avait retiré à 114.
Mme Setlakwe :
Donc, c'est renouvelable.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
Mme Setlakwe :
Pas d'enjeu.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va. Alors, s'il n'y a pas d'enjeu, est-ce que l'amendement à l'article 114
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des
interventions sur le 114 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 114 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant,
on va aller à l'article 360.
M. Dubé :
C'est tout un bond, ça.
Le Président (M. Provençal)
: Alors,
l'article 360. Alors, on va simplement projeter à l'écran l'amendement. Alors,
l'amendement a pour objet de simplement retirer l'article 360. Alors, M.
le ministre, votre amendement.
M. Dubé :
Je veux juste qu'on se remette dans le contexte, là, pourquoi qu'on
l'avait... on l'avait suspendu. Si je me souviens bien, on l'avait suspendu
parce qu'il faisait référence à 107. C'est bien ça qu'on se souvient?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
il était lié à 107.
M. Dubé :
Et puis je pense qu'on a traité
dans 107 ce qui était prévu à 360, ou je n'ai pas de... J'y arrive. Ça va me
prendre juste une petite minute parce que je veux le trouver dans mes
documents.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
ça.
Mme Setlakwe :
...on est là-dessus, là. On l'a prévu ailleurs?
M. Dubé : Oui.
Ne bougez pas, là. J'y arrive, là, 360. Parce que, dans le fond, on retire
l'article 360 du projet de loi. Cet amendement vise à retirer cet article
en concordance avec la révision de la composition des conseils d'établissement
réalisée par amendement.
• (15 h 10) •
Le
Président (M. Provençal)
:
On l'avait suspendu, tout
simplement, parce qu'on faisait référence à l'article 107.
M. Dubé : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
:
Et, compte tenu que
l'article 107 était suspendu, on avait décidé qu'on attendait que
l'article 107 soit traité pour revenir à 360.
Il y aurait une intervention de la part du
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Par contre,
là, je fais la lecture de 360 : «Le conseil d'établissement d'un
établissement designé institut universitaire ou [...] hospitalier universitaire
comprend, en plus des personnes visées à 107 — là, dont on a traité
longuement — une
personne nommée par le C.A. de Santé Québec, à partir d'une liste [des] noms
fournie par les universités auxquelles est affilié l'établissement.» Mais là on
n'a pas ça ou on n'a pas reflété ça à 107 ou 107.1.
M. Dubé : ...M. Desharnais
peut répondre à ça, là. C'est assez clair.
M. Desharnais (Daniel) : Dans
les amendements, là, c'était... C'est à partir d'une liste fournie par le
P.D.G. de l'établissement. Donc, c'est lui qui est responsable de la
consultation.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
pour l'ensemble, mais là il y avait une spécificité pour les centres désignés
universitaires. Parce que ce que vous me dites là, c'est pour tous les conseils
d'établissement.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Cliche-Rivard : Alors
que, là, il y avait une spécificité entre... avec la mission particulière du
centre universitaire...
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : ...et le
milieu et l'université?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
mais...
M. Cliche-Rivard : Qui... ça, on
vient l'enlever, ce besoin de consultation là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui, parce
qu'il y a des représentants sur chacun des établissements.
M. Cliche-Rivard : Avec une liste du
P.D.G.?
M. Desharnais (Daniel) : Avec une
liste du P.D.G.
M.
Cliche-Rivard : Mais plus, donc, dans une liste fournie par les
universités, dans le cas précis d'un établissement désigné
universitaire. Donc, si je ne m'abuse, on enlève les universités du lot, là, ou
du calcul, ou de la consultation.
M. Desharnais (Daniel) : Juste me
répéter votre dernière question.
M. Cliche-Rivard : Donc, ce qu'on
vient faire là, c'est... Là, je comprends que le P.D.G. va toujours faire sa consultation, mais là on avait en plus que... dans
le cas particulier des établissements désignés institut universitaire, là,
il y avait une liste fournie par les universités. Là, ça, ça disparaît?
M.
Desharnais (Daniel) : Oui, parce que c'est le P.D.G. qui va fournir la
liste après consultation de l'université. Quand on parle des instituts ou des CHU, ils sont déjà affiliés à une
université, donc les interrelations se font. Donc, le P.D.G. va pouvoir
consulter l'université en question, leur demander : Bien, je dois avoir un
représentant de l'université, pouvez-vous me dire c'est qui?
Et l'autre chose, puisqu'on est rendu avec des
représentants du milieu de l'enseignement, si je me souviens bien... de
l'enseignement et de la recherche, l'article 360 vise uniquement le milieu
universitaire. Là, bien, pour les représentants
de l'enseignement, pour les autres... pour les établissements territoriaux,
mettons, bien, ça va être... ça pourrait être des représentants du
collégial qui sont dans le continuum d'enseignement en santé et services
sociaux.
M. Cliche-Rivard : Je comprends,
mais spécifiquement pour les universitaires, les CHU...
M.
Desharnais (Daniel) : Pour les CHU et instituts, vous avez raison, il
n'y a pas... il n'y a plus de disposition dans la loi qui demande au
C.A. de Santé Québec de consulter les universités, c'est le...
M.
Cliche-Rivard : O.K., mais vous me dites qu'invariablement le P.D.G.,
c'est de même qu'il va fonctionner?
M. Desharnais (Daniel) : Ces
représentants-là sont nommés à partir d'une liste fournie par le P.D.G. de
l'établissement.
M. Cliche-Rivard : Qui, lui, va
consulter cette...
M. Desharnais (Daniel) : Consulter
l'université.
M. Cliche-Rivard : ...va consulter
les universités pour fournir... pour faire cette liste-là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui, mais
généralement un CHU comme le CHUM, le Centre hospitalier de l'Université de Montréal, il est affilié à l'Université de Montréal, donc il est déjà en relation avec l'Université
de Montréal, donc...
M.
Cliche-Rivard : Et l'obligation de consulter, vous dites, est
implicite, là. Non, mais elle n'est pas nommée, elle n'est pas
légalement...
M. Desharnais (Daniel) : Elle n'est
pas nommée, mais je pourrais vous dire que, si le... si le P.D.G. prend la décision unilatérale de désigner son représentant
de l'université, je ne suis pas sûr que ça va être... c'est... Honnêtement,
connaissant les relations que les P.D.G. d'établissements ont avec leur
université, je ne croirais pas que ça pourrait se produire, là.
M. Cliche-Rivard : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Madame...
Mme Setlakwe : ...si ce n'est pas
prévu dans la loi, alors qu'on l'a prévu pour d'autres cas, donc...
M. Desharnais (Daniel) : Qu'est-ce
que vous voulez dire?
Mme Setlakwe : Bien, on a prévu à...
Là, je reviens dans les articles qu'on a étudiés...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : ...107, merci. 107...
Une voix : ...
Mme
Setlakwe : 107.1. C'est ça. Non, j'étais là. O.K., c'est ça,
j'étais à 107.1, exact. 107.1 est assez détaillé. Alors là, si on
choisit d'être plus spécifique...
M. Dubé : Lequel vous dites qu'on
a...
Mme Setlakwe : Bien, on est juste
en... On est à 107.1. C'est juste pour rebondir sur ce que le collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne
a dit.
M. Dubé : Dans 107.1, vous dites
qu'on consulte pour qui?
Mme Setlakwe : Ce qu'on nous répond,
c'est que, pour les CHU et les instituts, étant donné le lien... dans les
faits, étant donné le lien avec les universités, tout ça, ça va de soi qu'ils
vont se parler, qu'ils vont interagir, qu'ils vont se consulter. Il n'est pas
nécessaire de prévoir que le choix va être fait à partir d'une liste de noms
fournie par les universités auxquelles est affilié l'établissement. C'est ce
que M. Desharnais nous dit, mais... or, dans d'autres contextes, on a pris la peine de spécifier, là,
qu'il va y avoir des listes et la mécanique, par exemple à 107.1. Mais là vous
nous dites : C'est le même régime qui va s'appliquer.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
effectivement, l'amendement à 360 est lié avec le nouvel amendement qui est
introduit à 107.1, mais effectivement, vous avez raison, il n'y a pas de
consultation pour les CHU et instituts. En enlevant 360, il n'y a pas... il n'y
a pas d'obligation du C.A. de consulter les universités, c'est à partir d'une
liste fournie par le P.D.G. Et, vous avez raison, on suppose que le P.D.G. du
CHU... de l'institut, qui est déjà en relation avec l'institution
d'enseignement, va fournir une liste à partir de...
Mme Setlakwe : M. le Président, je pense que c'est important de
l'indiquer explicitement. Ils nous ont dit, là, verbalement, ils nous ont soumis aussi des mémoires : Il faut
maintenir le lien fort avec les institutions d'enseignement. Il faut que
ce soit prévu explicitement, là, il faut vraiment s'assurer que ce sont les
bonnes personnes qui soient assises autour de la table pour s'assurer que la
mission est rencontrée. Je comprends que vous dites : Dans les faits, ça
se fait comme ça, mais...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, ce n'est pas juste dans les faits... Bien, en fait,
j'essaie juste de faire... de faire le lien entre ce que vous affirmez, de
l'importance de maintenir les liens avec l'institution d'enseignement. Effectivement, c'est important, mais le lien est
maintenu, là, je veux dire, c'est le P.D.G. de l'établissement qui est affilié à
l'université qui fournit la liste, là, donc le lien... le lien est là,
là.
Mme
Setlakwe : Le P.D.G. de l'établissement fournit la liste. C'est
peut-être le... tu sais, le premier... tu sais, comme les deux tiers de 360
n'étaient plus nécessaires, mais la fin... la fin allait peut-être sauter trop
vite.
Le Président (M.
Provençal)
: ...de
votre intervention?
Mme
Setlakwe : Bien, ça a été expliqué, là, puis ça a été dit par
différents groupes, incluant la fédération des médecins étudiants du
Québec : S'assurer de maintenir un lien fort avec le milieu de
l'enseignement, avec les universités, de
façon explicite, là. Il faut qu'il y ait une... il faut que les propositions
émanent des universités. C'est ça, mon point, je pense qu'il est compris,
le point, c'est juste que, là, on dit : Oui, évidemment qu'il y a un lien.
M. Dubé : Oui,
mais je veux juste comprendre votre intervention dans sa totalité. Là,
M. Desharnais vous a donné une explication. Vous avez dit, tout à l'heure,
puis c'est peut-être là que j'ai mal compris : Dans d'autres cas, ça se fait à partir d'une liste. C'est juste ça
que je veux voir : En quoi c'est différent pour les représentants de
l'université versus d'autres représentants? C'est ça que je veux comprendre.
Si, après ça, on pense que ça ne devrait pas être le cas, je... Mais c'est
parce que vous avez dit ça.
Mme
Setlakwe : Mais où est-ce que c'est écrit que la liste de noms est
fournie... Si on supprime 360, si on supprime
360 dans le cas des établissements désignés institut universitaire ou CHU...
Là, on le supprime, 360, c'est ce qu'on propose de faire.
M. Dubé : Oui,
mais ce n'est pas ça, ma question, Mme la députée. C'est que, tout à l'heure,
vous avez dit : Pourquoi vous enlevez ça, alors qu'ailleurs on l'a? Moi,
je vous demande juste c'est où.
Mme
Setlakwe : À 107.1.
M. Dubé : C'est
ça que je vous demande. À 107.1, tel qu'on vient de l'accepter, là, c'est ça?
• (15 h 20) •
Mme
Setlakwe : Oui. On dit spécifiquement, à 107.1, comment les
nominations se font.
M. Dubé : Pour
le comité des usagers.
Mme
Setlakwe : Bon, «parmi des candidats énumérés dans des listes
établies», bon, par le P.D.G., O.K., là, c'est clair. Après ça, on parle de... plus
tard, on... c'est juste qu'on établit une procédure explicite, qui établit la
liste.
M. Dubé : Non, mais, juste pour qu'on se comprenne, là,
parce que... Si on voit une différence, on l'analysera, mais, à date, je n'en vois pas, là, puis aidez-moi
à la voir s'il y en a une. Dans l'avant-dernier alinéa, celui qui
commence par «le président-directeur général», je ne sais pas si c'est à eux
que vous faites référence, il «consulte le comité des usagers [d'établissement
et le comité régional [...] avant d'établir une liste de candidats parmi
lesquels le conseil d'administration»... Il
n'obtient pas une liste de candidats, il constitue lui-même une liste de
candidats, vous me suivez? Alors, ce n'est pas différent de ce qu'on
vient de dire, là, que c'est le P.D.G. qui... Est-ce qu'il y a un autre exemple
que vous me dites? C'est juste ça que j'essaie de comprendre, là.
Mme
Setlakwe : En fait, là, le cas des universités dans... il n'est donc
pas prévu explicitement.
M. Dubé : En
ce moment, là, il...
Mme
Setlakwe : Ce sera peut-être déterminé dans le règlement?
M. Dubé : Daniel,
est-ce que tu comprends la... Peut-être que le seul point, ici, là, puis c'est
ça que je veux comprendre... Quand on
revient à 107.1, comme on vient de le voter, l'avant-dernier alinéa, dans le
cas d'établir la liste des usagers, la
liste de candidats, c'est le P.D.G. qui trace la liste. Ça fait que, donc,
c'est pareil, sauf que ce que Mme la députée dit, ici, il est prévu dans
la loi.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Dubé : Toi,
tu l'as expliqué, que c'est comme ça que ça va se faire, c'est le P.D.G. qui va
faire la liste, mais il n'est pas prévu dans la loi.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, en
fait, il est prévu dans la loi que le P.D.G. doit fournir une liste au C.A. de
Santé Québec pour nommer les personnes, deux personnes qui proviennent de
l'enseignement et de la recherche.
M. Dubé : ...ce n'est pas dans
107.1, c'est dans 107?
Le Président (M. Provençal)
: ...une certaine confusion.
M. Dubé : Il va falloir qu'on essaie
de se déconfuser.
Mme Setlakwe : ...le premier alinéa
de 107.1 : «Le conseil [...] de Santé Québec choisit les personnes qu'il
nomme en vertu [de] 3°...» Oui.
M. Dubé : ...parce que, là, je
suivais l'autre. Dites-moi ce que vous venez de...
Mme
Setlakwe : Oui. Bien, il faut revenir, dans ce cas-là, à...
On veut juste s'assurer, finalement, que ce qu'on est en train de
supprimer à 360, ça ne crée pas un vide.
M. Dubé : Vous avez raison.
Mme Setlakwe : Puis c'est juste
le... puis c'est surtout le dernier bout de phrase.
M. Cliche-Rivard : ...la liste du
P.D.G. puis les universités.
Mme Setlakwe : 107, oui, 107...
M. Dubé : Attendez, je veux juste
écouter, parce que, là, deux fois... rendu à cette heure-là, ça ne rentre plus,
ça fait que je vous écoute, Mme la députée.
Mme Setlakwe : 107.
M. Dubé : 107, pas 107.1, là.
Mme
Setlakwe : 107, quatrième paragraphe, «doit y avoir»... Non,
pas quatrième... oui, troisième paragraphe, deux personnes représentant le milieu de l'enseignement et de la
recherche, bon, on s'entend là-dessus. Puis là, à 107.1, comme c'est le
troisième paragraphe, c'est le premier alinéa qui s'applique, puis on dit que
c'est le C.A. de Santé Québec qui va choisir
les personnes qu'il nomme en vertu du paragraphe 3°... ou, non, du troisième
alinéa de cet article, parmi les candidats énumérés dans les listes
établies par le P.D.G. Donc, le P.D.G. de l'établissement va établir les... la
liste.
M. Dubé : Ça s'applique à celui
qu'on vient de mentionner pour l'université, donc... pour enseignement et
recherche.
Mme Setlakwe : Mais les... et on ne
juge pas... 360 prévoyait que la personne était nommée par le C.A. de Santé Québec à partir d'une liste de noms fournis
par les universités auxquelles est affilié l'établissement, ça, ça saute?
M. Dubé : Oui, mais là c'est parce
que, là, j'ai divisé ma réponse en deux, là. Je m'excuse d'être aussi directif,
là. Tout à l'heure, vous m'avez dit : Alors que ce n'est pas le cas pour
les autres, là, en ce moment, c'est le même cas pour tout le monde, que ce soit
l'université ou un...
Mme Setlakwe : Effectivement, oui,
c'est vrai.
M. Dubé : Ce n'est pas différent,
là.
Mme
Setlakwe : Mais est-ce que c'est ça qui est souhaité? Alors,
pourquoi il y avait 360, le dernier bout de phrase?
M. Dubé : Bien, c'est parce que...
Oui, excusez-moi. 360, c'est la situation actuelle. Vous m'avez demandé tout à
l'heure : Est-ce que c'est différent pour les personnes qu'on nomme? La
réponse, c'est non. Que ce soit pour l'université, c'est le P.D.G. qui le fait,
il fait sa liste avec la consultation, parce que c'est ça qu'on dit ici. Alors,
je... maintenant que je comprends votre
point, vous dites : Est-ce que c'est suffisant? Est-ce qu'on doit
revenir... Est-ce qu'on doit revenir à un processus plus formel de consultation?
Là, ça, c'est un autre débat, là. C'est vraiment ça, la question que vous
posez?
M. Cliche-Rivard : ...de
107.1, où là, on dit que le P.D.G. consulte le comité des usagers pour faire sa
liste, là on l'a prévue, là, l'obligation au P.D.G. et consultation.
M. Dubé : Oui,
dans le cas des... dans le cas des usagers.
M. Cliche-Rivard : Oui, pour ce cas-là. Puis
tantôt vous disiez : Il y a-tu des exemples où on l'a fait? Il y en a un,
là, ici, là.
M. Dubé : Bon.
Alors, c'est ça que j'essaie d'établir comme différence.
M.
Cliche-Rivard : C'est pour ça que je ne veux pas couper personne,
mais...
M. Dubé : On
se comprend. Est-ce que...
M. Cliche-Rivard : Alors, est-ce que là...
pour les instituts universitaires, est-ce qu'on pourrait, pour eux, prévoir
la même consultation avec l'université?
M. Dubé : Bien
là, je vais me faire l'avocat du diable, puis je me tire peut-être dans ma
propre chaloupe, là, mais, rendu à cette heure-là, ce n'est pas grave. Pourquoi
le faire pour les universités puis pas pour les autres? Vous me suivez? Bien,
c'est parce que...
Une voix :
...
M. Dubé :
Non, mais c'est ça qu'il faut essayer de voir, là, on veut... où on veut
arrêter, ça fait que...
Alors, moi, ce que je
veux, je vais prendre un petit break, là, puis je veux juste l'entendre de
M. Desharnais. Maintenant que je comprends le point, est-ce que c'est le
processus de consultation, tel qu'on vient de le définir avec le comité des usagers,
qui vous dérange? Juste... On se comprend.
M.
Cliche-Rivard : ...l'idée sous-jacente, c'est ça.
M. Dubé :
O.K. C'est beau.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
sous-ministre... Ah! voulez-vous une pause?
M. Dubé : Ah!
S'il vous plaît! Je vais aller me chercher un petit caramel.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
15 h 26)
(Reprise à 15 h 38)
Le Président
(M. Provençal)
: Nous
reprenons nos travaux. Alors, je vais demander le consentement pour suspendre
l'article 360. On suspend l'article 360, M. le ministre.
M. Dubé :
L'amendement.
Le Président
(M. Provençal)
: L'amendement,
c'est-à-dire...
Une voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: On
le retirera tantôt quand on va revenir. Oui, on suspend l'amendement puis on
suspend l'article. Consentement?
Des voix :
Consentement.
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Pardon?
M. Cliche-Rivard :
Avec ce qu'on s'en va faire, M. le Président, l'article pourrait être
adopté, 360, là.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui. C'est pour ça que,
présentement, je lui laisse l'amendement, parce qu'il va être retiré puis il va
y en avoir un, nouvel... Il va y avoir un nouvel amendement...
M. Cliche-Rivard :
Mais il va en avoir à...
Le Président
(M. Provençal)
: ...et le 360 ne sera
plus retiré. Ça va? Je... Alors, consentement pour revenir à l'étude de
l'article 122?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: Je vous rappelle que
l'article 122 avait été... Donc, il y avait eu un débat, sauf qu'on avait
suspendu l'article parce qu'il faisait référence à l'article 107. Alors,
je vous invite à revenir à l'article 122, et vous allez constater que,
dans le deuxième alinéa, on faisait référence à : «L'une de ces personnes
est une personne nommée en application du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107.» C'est une des raisons
pour lesquelles on l'avait suspendu. L'article 107 étant traité, ce
que je comprends, c'est que, M. le ministre, vous avez un amendement à déposer
à l'article 122.
M. Dubé :
Oui, exactement, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
il est projeté.
M. Dubé :
Puis je peux vous lire ça
immédiatement. C'est bon, on peut y aller? Alors, remplacer l'article 122
du projet de loi par le suivant :
«122. Le comité de
vigilance et de la qualité se compose des cinq personnes suivantes :
«1° le
président-directeur général;
«2° le commissaire
aux plaintes et à la qualité des services;
«3° deux personnes
choisies par le conseil d'établissement parmi ses membres qui ne travaillent
pas pour Santé Québec ou qui n'exercent pas leur profession au sein d'un
établissement de Santé Québec; et
«4° l'usager désigné
en vertu du paragraphe 2° du deuxième alinéa de l'article 107.»
Le commentaire :
Cet amendement est en concordance avec l'amendement modifiant la composition du
conseil d'établissement.
Puis c'est d'ailleurs
pour ça qu'on l'avait suspendu. On attendait d'avoir terminé 107 pour finaliser
122.
• (15 h 40) •
Le Président
(M. Provençal)
: Intervention
de la part du député de Pontiac.
M. Fortin : L'usager désigné en vertu du paragraphe 2°, là, ça, c'est
celui qui est choisi par des groupes, si je ne me trompe pas? O.K. C'est ça.
Donc, en théorie, il pourrait y avoir, au comité de vigilance, ce qui est une
bonne chose, là, le P.D.G., le commissaire aux plaintes et trois usagers.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin : O.K. Donc, on vient dire que ça peut être n'importe qui, sauf ceux qui
travaillent pour Santé Québec.
M. Dubé :
Ce qui est normal.
M. Fortin : Ce qui est très bien, mais ça veut dire que ça pourrait être un
représentant, par exemple, du milieu universitaire. Ça pourrait être
d'un milieu municipal, ça pourrait être des profils de compétences ou ça
pourrait être, tous, des usagers.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin : O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Dubé :
...on connaît bien ceux qui sont
sur les conseils d'établissement, c'est plus facile de faire ces choses-là.
Une voix :
...
M. Dubé :
On les connaît presque par leur nom, hein?
Le Président
(M. Provençal)
: O.K.
Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement à l'article 122?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 122 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 122 amendé? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 122 amendé est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté. Merci.
Maintenant, donnez-moi une seconde.
M. Fortin : M. le Président... ce bloc-là sur les conseils
d'administration, là, l'avez-vous pas loin? Qu'est-ce qu'il reste?
Le Président
(M. Provençal)
: En
ayant...
M. Fortin : Sur le conseil d'établissement, pardon.
Le Président
(M. Provençal)
: En
ayant fait l'article, cet article-là, sur le conseil d'établissement, lorsqu'on
aura traité le 360, qui est lié à l'article 107 ou 107.1, à ce moment-là,
tout ce bloc-là va être couvert, et on va revenir, dépendamment du temps, à
l'article 31, qui va traiter du conseil d'administration.
M. Fortin : C'est ça.
M. Dubé :
Mais ce serait bien si... qu'on finisse 107. Il nous reste 46.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
C'est ce que le président vient de dire, puis après s'en aller à 31. Et j'ai
respecté ma parole.
M. Fortin :
Laquelle?
M. Dubé :
Bien, celle qu'on a discutée hier, si on faisait 107...
M. Fortin :
C'est vrai.
M. Dubé :
Tu t'en souviens?
M. Fortin :
Oui, oui.
M. Dubé :
Vous vous en souvenez aussi?
M. Cliche-Rivard :
Je m'en souviens.
M. Dubé :
O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant,
consentement pour revenir à l'article 360?
Des voix :
Consentement.
M. Dubé :
Très bien.
Le Président
(M. Provençal)
: Parce
que l'article 360, je sais qu'il y a eu des discussions. Là, j'aimerais
qu'on m'oriente. Est-ce qu'on retire officiellement l'article 360 et qu'on
va faire un amendement à un autre article qui va permettre de répondre aux
desiderata de la députée de Mont-Royal—Outremont? Alors...
M. Dubé :
Oui, c'est bien ça, Me Paquin?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Dubé :
Vous avez un bonbon dans la bouche, hein?
Le Président
(M. Provençal)
: Alors...
M. Fortin : ...il me semble que c'est plus le fun.
Le Président (M. Provençal)
: ...à ce moment-là, s'il
n'y a pas d'autre intervention sur l'article 360, on procéderait à
la mise aux voix de l'article 360.
Une voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: Non, ce n'est pas ça? Ah!
Une voix : ...l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
Une voix : ...l'amendement qui le
retire.
Le
Président (M. Provençal)
:
Il le retire, c'est ça. Donc,
moi, je veux voter sur l'amendement qui nous permet de retirer
l'article 360.
Une voix : C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, est-ce que l'amendement
retirant l'article 360 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, l'article 360 est retiré.
Maintenant, suite aux discussions qu'il y a eu,
je pense qu'on va revenir à l'article 107.1.
M. Dubé : Est-ce qu'on a...
Est-ce qu'il est rendu chez Mme la secrétaire?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, il est...
M. Dubé : Excellent. Est-ce que
Mme la députée de Westmount pourrait... d'Outremont pourrait nous...
Le Président (M. Provençal)
: Mont-Royal—Outremont, oui.
M. Dubé : Je m'en venais, là,
je me... J'étais rendu à Outremont puis, hein, je m'en venais en passant par Saint-Henri—Sainte-Anne.
O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, suite aux différentes
interventions qu'il y a eu, ce que je comprends, c'est que la modification doit
être réalisée à 107.1. À ce moment-là, ça veut dire que... Y a-t-il
consentement pour revenir à l'article 107.1, qui lui-même avait été
amendé?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Alors, ça veut dire
qu'il y a consentement aussi pour retirer l'amendement qui avait été... sur
107.1?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Et là, on peut revenir
à votre amendement, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui. Donc, M. le
Président, vous souhaitez que je lise le nouvel alinéa ou on lit l'article au
complet? Donc, moi, si je comprends bien, c'est le quatrième alinéa qui a été
ajouté?
«Le
président-directeur général consulte les établissements d'enseignement
concernés avant d'établir la liste de candidats parmi lesquels le conseil
d'administration choisira les personnes représentant le milieu de l'enseignement
et de la recherche qu'il nomme en vertu du paragraphe 3° du premier alinéa
de l'article 107.»
Le Président (M. Provençal)
: Alors, ce que je comprends, c'est
que, suite aux discussions qu'il y a eu avec Me Paquin et son équipe,
est-ce que c'est la modification qui est apportée, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le
Président (M. Provençal)
:
Et est-ce que cette
modification-là convient aux membres, et y a-t-il des interventions?
Mme Setlakwe : Bien, suite à
nos discussions, effectivement. Et je pense que ça répond à la discussion de
s'assurer que...
Le Président (M. Provençal)
: C'est conforme à la discussion et aux
attentes?
Mme Setlakwe : Oui. Oui, ça
fonctionne.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, si c'est conforme aux
discussions et aux attentes, est-ce qu'on peut procéder à la mise aux voix?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, est-ce que l'amendement déposé
par la députée de Mont-Royal—Outremont à l'article 107.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, est-ce que l'article 107.1, qui
introduisait un nouvel article amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, le nouvel article 107.1
est adopté, amendé. Ce qui veut dire que, présentement, on a complété
l'ensemble des articles qui étaient en lien avec le conseil d'établissement. Il
nous reste maintenant un article. Et je vais avoir besoin de votre consentement
pour ouvrir l'étude de l'article 31.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Et il y a... Je pense qu'il y a un nouvel
amendement.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non. Il y avait eu un amendement, mais qui n'avait pas été
traité. Alors, je vous inviterais...
M. Dubé : Oui, c'est ça, hein?
On avait dit : On suspend.
Le Président (M. Provençal)
: Il avait été adopté, l'amendement à
l'article 31. Il nous restait à revenir pour des discussions à
l'article 31, de ce que... du peu de mémoire qu'il me reste cette semaine.
M. Dubé : Pouvez-vous juste me
répéter ça, s'il vous plaît, là?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Puis je voudrais
juste que tout le monde soit d'accord, M. le Président, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
: Bon, je nous rappelle que
l'article 31...
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Si vous me permettez, je vais aller chercher un petit peu
mes notes.
M. Dubé : Parce qu'on a eu une
longue discussion sur le conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : On a parlé des
membres. Toute la composition, on a tout réglé ça. Mais, avant d'adopter
31.1...
Le Président (M. Provençal)
: 31.1 avait été adopté.
M. Dubé : Il avait été adopté?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Ça, c'est un nouvel article.
M. Dubé : Mais c'était quoi qui
était demandé par le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, de dire : Je ne
veux pas vraiment voter tout de suite? Donc, la discussion avait eu lieu...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! O.K.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Dubé : C'est ça. La
discussion avait eu lieu, et vous dites : J'aimerais mieux voter une fois
qu'on a... C'est ça?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
parce que vous aviez fait un engagement pour les articles 107...
M. Dubé : Je m'en rappelle.
Le Président (M. Provençal)
: ...entre autres, en lien avec la notion des autochtones,
et vous avez eu cette...
M. Dubé : Et c'était 31.1.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre a rempli son engagement. Maintenant, il
nous restait à revenir à l'article 31 amendé pour finaliser les
interventions et les discussions.
M. Dubé : Et on n'avait pas
parlé encore de 31.1.
Le Président (M. Provençal)
: 31.1? Oui, il a été adopté.
M. Dubé : Il a été adopté.
Donc, c'est... Le dernier qui nous reste, c'est 31.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, il nous reste uniquement le 31,
M. le ministre.
M. Dubé : Wow! O.K. O.K.
Excusez-moi. C'est beau. Oui, je vois ma note : amendement.
Le Président (M. Provençal)
: On va vous demander de ne pas en
rajouter d'autres. Alors, excusez-moi, interventions sur l'article 31
amendé?
M. Cliche-Rivard : Bien,
peut-être pour dire, effectivement, M. le Président, qu'on s'était laissé sur
cet article-là. Il y avait eu les
discussions, notamment, sur la question des Premières Nations. Bon, il y avait
les demandes formelles de certains groupes pour qu'on octroie un siège,
là, au conseil d'administration. Avec les discussions et négociations du côté
ministériel, on a plutôt obtenu cette modification-là puis l'engagement au
niveau des conseils d'établissement. Donc,
je vois le ministre respecter sa parole, et on va faire la même chose de notre
côté. Alors, on serait prêt à aller au vote, de mon côté, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Si je me... Si je me trompe, corrigez-moi si j'ai tort, là,
mais c'est le dernier article sur le bloc des conseils d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin :
Puis on vient d'adopter le bloc sur les conseils d'établissement?
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : O.K. Je veux juste qu'on se rende compte de ce qu'on vient
de faire, là, essentiellement. Le ministre va être satisfait de ça, là, mais
moi, je le suis un peu moins. En adoptant les modifications sur les conseils d'établissement,
notamment sur leurs fonctions, M. le Président, puis en adoptant les
modifications au conseil d'administration,
bien, les nouveaux articles au conseil d'administration de Santé Québec, on
vient essentiellement, là, de
dissoudre, disons, les établissements de santé, là, tels qu'ils sont,
c'est-à-dire que le CISSS de l'Outaouais n'est plus une entité, ne sera, à
l'adoption du projet de loi, ne sera plus une entité en elle-même, le CISSS de
Chaudière-Appalaches ne sera plus une entité en elle-même, le CISSS de
la Côte-Nord, le CISSS de la Gaspésie, les établissements qui, à la base, là, ont été bâtis et ont été administrés
longtemps par des gens issus de la communauté. C'est la même chose, M. le
Président, pour les établissements comme Philippe-Pinel, les établissements
comme Sainte-Justine, les établissements comme l'institut de cardiologie et de pneumonie de Québec. Ces
établissements-là, leur enlever leur entité, là, ce n'est pas rien, M.
le Président, et ils deviennent une petite partie de Santé Québec. Déjà, M. le
Président, ils avaient une fonction bien à
eux, une fonction indépendante, mais faisaient partie d'un tout, c'est-à-dire
le réseau de la santé du Québec.
Le ministre prétend, depuis le début du projet
de loi, et c'est sa vision, je la respecte, je ne suis pas d'accord, le Parti libéral n'est pas d'accord, mais sa
vision à lui, c'est de dire : On doit absolument dissoudre ces entités-là
pour en faire une entité unique, celle de Santé Québec parce que,
pendant la pandémie, les différents établissements ne se parlaient pas
parfaitement.
M. le Président, on peut arriver à mieux
coordonner le réseau sans fusionner tous ces établissements-là, sans, comme
Lucien Bouchard le disait, leur enlever leur âme. Quand on parle
d'établissements qui ont été créés, bâtis par des gens issus de la communauté
et qu'on leur retire leur indépendance, comme ce que le projet de loi n° 15 propose, bien, on
enlève à une communauté une partie de ce qu'elle est depuis longtemps. Et il y
a des limites à la centralisation. Il y a des limites à comment on peut
se dire que tout doit être fait de la même façon partout. Et c'est ce que le
ministre est en train de faire avec les dispositions du bloc qu'on étudie en ce
moment puis du bloc qu'on vient d'étudier.
Alors, je me permets, au
nom de ma formation politique, de réitérer qu'on s'en va dans la mauvaise
direction avec ces amendements-là. Le ministre, j'en suis certain, aura des
commentaires contraires, mais il y a des limites à la centralisation. Il y a
des limites à tout mettre dans le même panier. Il y a des limites à tout faire
de la même façon. Et quand j'entends le
ministre dire : Oui, mais nous, on a des solutions, puis les
établissements, ils ne les mettent pas tous de l'avant en même temps,
ils ne les mettent pas tous de l'avant de la même façon, nous, on veut
s'assurer que nos solutions sont utilisées de la même façon partout, bien, je
peux juste exprimer mon désaccord. Je peux juste m'inquiéter par rapport à la
perte d'innovation qu'il va y avoir de la part des différents établissements,
par rapport à la perte de cette façon de
faire là qui vient du milieu, qui vient des employés, qui vient des conseils
d'administration, qui, maintenant, va devoir subir la vision unique de
Santé Québec.
Alors, je ne
souscris pas à la vision du gouvernement. Le Parti libéral ne souscrit pas à la
vision du gouvernement. Alors, oui,
on a travaillé à bonifier, à améliorer, à changer, à trouver des meilleures
façons de faire au cours de l'étude de
ces deux sections-là, mais le but principal, là, on n'y voit pas l'avantage,
un, pour le patient, deux, pour la communauté, puis trois, pour les bénévoles qui s'investissent dans ce milieu-là
depuis longtemps, longtemps, longtemps. Quoi qu'on en dise, quoique la
perspective que les gens peuvent avoir par rapport à la performance globale du
réseau de la santé qui laisse beaucoup à désirer, M. le Président, les gens
sont fiers des institutions qui ont été bâties dans leur propre communauté. Et
moi, quand j'entends un ancien premier ministre dire qu'on va retirer une
partie, qu'on va retirer l'âme à certains de ces établissements, certaines de
ces institutions-là, ça m'inquiète, un premier ministre avec lequel je n'ai pas
souvent été d'accord, mais sur cet enjeu-là, je me dois de m'inscrire en faux
par rapport à un ministre qui veut, à travers son projet de loi, limiter les
initiatives locales et maximiser les initiatives centralisées.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Dubé : Bien,
je pense qu'on s'entend qu'on a deux philosophies différentes. Nous, on a dit
que le statu quo n'était pas possible, M. le Président. Puis je ne ferai
pas d'autre commentaire.
Le
Président (M. Provençal)
:
Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder par la mise aux voix.
M. Fortin : Une chose que j'aimerais rajouter, M. le Président, c'est
que l'un n'empêche pas l'autre. Il n'y a personne
qui pense que le statu quo, c'est désirable au Québec. Il n'y a personne qui
pense que le réseau de la santé, là, il roule comme il devrait rouler.
Il n'y a personne qui pense que les Québécois ont accès aux services qu'ils
devraient avoir en ce moment. Mais ce n'est
pas parce qu'on est contre le statu quo qu'on doit être pour le projet de loi
du ministre.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix par appel nominal de
l'article 31 amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Contre.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard :
Abstention.
La
Secrétaire : Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président
(M. Provençal)
: Abstention.
Alors, l'article 31 amendé est adopté à la majorité.
Maintenant, nous allons... M. le ministre, vous
voulez introduire un nouvel article. Alors, à l'article... L'article 43
avait été adopté le 22 août et vous aviez signifié qu'il y aurait un
nouvel article 43.1. Alors, je vais vous inviter... On va le projeter,
puis je vais vous inviter à nous en faire la lecture et à nous donner le
commentaire.
M. Dubé :
Oui, très bien. C'est les deux amendements qu'on...
Le Président
(M. Provençal)
: Non.
Excusez. On va...
M. Dubé :
Est-ce que vous les avez reçus ce midi?
Le Président
(M. Provençal)
: Les
amendements? Oui.
M. Dubé :
Oui? O.K. Parfait.
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
je vais suspendre. On suspend, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
15 h 58)
(Reprise à 15 h 59)
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
à juste titre, ma secrétaire m'a ramené à l'ordre. Alors, l'article 43.1, qui était... C'est-à-dire l'amendement qui
introduisait l'article 43.1, avait été adopté. Alors, maintenant, j'ai
besoin du consentement pour ouvrir l'étude de l'amendement qui introduit
l'article 43.1 et un consentement pour le retirer. Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, M. le ministre, pouvez-vous nous présenter le nouvel
amendement qui introduit 43.1?
M. Dubé :
Bon, je donnerai l'explication et
le commentaire après, là, au besoin. Donc, le 43.1 : Insérer, après
l'article 43, 43.1 :
«43.1. Sous réserve
du deuxième alinéa de l'article 43, le conseil d'administration doit
déléguer à chaque conseil d'établissement
ses fonctions et ses pouvoirs relatifs à l'enseignement, à la recherche et à
l'innovation au sein de l'établissement.»
Commentaires :
Cet amendement vise à déléguer expressément certains pouvoirs aux conseils
d'établissement.
Maintenant, si on se
rappelle, lorsqu'on a fait le commentaire, entre autres, de quelques
fondations, c'était de dire pourquoi vous nous faites une délégation permanente
du travail du P.D.G., alors que le P.D.G. ne peut avoir cette délégation-là,
pas à l'intérieur de l'article 43, mais ce qu'on va voir plus loin, pour
être certain que ce n'était pas un travail
que le P.D.G. faisait comme délégation. C'est sa façon permanente de le faire.
Alors, en ce moment, si on se rappelle comment était 43.1, puis je ne le
vois pas, là, vous me l'aviez souligné.
Une voix : ...
M. Dubé :
Pardon?
Mme Setlakwe :
Bien là... vous l'avez sous les yeux.
• (16 heures) •
M. Dubé :
Oui. Alors, c'est ça qu'on a
changé. On a enlevé cette délégation-là du P.D.G. pour dire maintenant
que le conseil fait la délégation pour la recherche, pour l'enseignement, mais
la question des fondations, ce n'était pas quelque chose qui était à Santé
Québec. Est-ce que je suis clair? Vous pouvez le dire...
Mme Setlakwe :
Oui. Donc là, vous supprimez complètement le deuxième alinéa qui posait
problème.
M. Dubé :
Qui posait problème.
Mme Setlakwe : On en avait
d'ailleurs parlé.
M. Dubé : Oui,
vous l'aviez soulevé.
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Puis c'est suite à
votre intervention, qu'on est...
Mme Setlakwe : Oui. Bien,
deux... Oui, deux fois. On en a parlé à deux moments différents.
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : Parce que ce que
ça disait, c'était que Santé... le conseil de Santé Québec doit également déléguer au P.D.G. de cet établissement ses
pouvoirs relatifs aux activités philanthropiques. Or, ce que, vous, vous dites,
c'est que Santé Québec n'a pas de pouvoir en matière de philanthropie.
Donc, il n'a rien à déléguer.
M. Dubé : C'est ça, exactement,
le nouveau Santé Québec, parce que Santé Québec n'existe pas encore.
Mme Setlakwe : Non, non.
M. Dubé : Et
le nouveau Santé... Ce qui est... Où, je pense, qui rendait les fondations mal
à l'aise, là, si j'essaie de
l'expliquer, comment vous... Pourquoi vous sentez le besoin de déléguer quelque
chose qu'ils n'ont pas besoin d'avoir si on dit que c'est un travail
permanent qui va relever des conseils d'établissement?
Mme Setlakwe : O.K. Mais est-ce
que vous me dites que vous allez ajuster du texte plus loin?
M. Dubé : Bien oui.
Mme Setlakwe : O.K. D'accord.
C'est parfait. O.K.
M. Dubé : Parce que là... Ça
fait que c'est ça. Alors, c'est pour ça que la délégation permanente pour la recherche, pour l'innovation et l'enseignement,
ça, ça continue d'être délégué. On se comprend? C'est une délégation
permanente. Tous les arguments ne changent pas, mais ce qui change, c'est
que... c'est au niveau de l'article 132.1. Puis on va modifier, Me Paquin,
à moins que je me trompe, on a un autre amendement qui vient chercher cette
précision-là. À quel article?
M. Paquin (Mathieu) : 132.1.
M. Dubé : 132.1.
Mme Setlakwe : On va en parler.
M. Dubé : Puis on va en parler.
Alors donc, on l'enlève de 43.
Mme Setlakwe : On l'enlève. Il
posait problème, on l'enlève, puis...
M. Dubé : Puis je le redis, comme je
vous ai dit ce matin, les fondations sont d'accord avec ça. On leur a présenté
l'amendement. Ça a clarifié le point que vous aviez soulevé, et je pense
qu'avec ça tout le monde est confortable.
Mme Setlakwe : Parfait. Puis là on
va discuter de 132.1.
M. Dubé : Oui. Est-ce que vous aimez
mieux aller voir 132.1 avant?
Mme Setlakwe : Bien oui, peut-être.
Moi, je me permettrais juste de... puis je ne veux pas répéter ce que mon
collègue a dit il y a quelques minutes, mais, au niveau de la philanthropie, il
est essentiel que ce que le projet de loi est en train de faire, création de
Santé Québec, et appelons ça «intégration des établissements au sein de cette
nouvelle entité», n'ait aucune incidence négative sur les activités
philanthropiques au Québec. Vous avez dit au micro
que c'était votre intention de ne pas affecter, d'aucune façon... donc ça vaut
vraiment la peine qu'on prenne tout le
temps d'en parler puis de s'assurer que les fondations soient rassurées. Parce
qu'on va se le rappeler : la philanthropie rend notre société
meilleure, rend notre système de santé meilleur, améliore les soins aux
patients, et ce n'est pas juste par des contributions en argent, c'est aussi
tout l'engagement communautaire bénévole qui vient avec. Puis ça aussi, c'est
source de fierté, et ce que...
M. Dubé : On est tellement d'accord
que, même si on avait voté, on avait déjà voté ça, quand je vous ai entendue, quand on a reparlé aux fondations, on a
dit : Maintenant, avec la précision qu'on fait là, est-ce que vous êtes
confortable? La réponse a été oui, alors c'est pour ça
que moi, j'ai demandé... Puis je vous dis, aujourd'hui : Faisons ces modifications-là, avec lesquelles les
fondations seront confortables. Et donc on confirme qu'il n'y a aucun
changement, donc...
Mme
Setlakwe : Oui, pour s'assurer qu'ils ont... continuent d'avoir pleine
autonomie...
M. Dubé : Pleine
autonomie.
Mme
Setlakwe : ...pour stimuler des dons, stimuler l'innovation.
M. Dubé : Ça
fait qu'au niveau... Puis là on change d'une place à l'autre, mais, si ça les
préoccupait que la délégation soit clairement enlevée du concept de délégation
et soit clarifiée dans le travail du P.D.G., c'est exactement ce que 132.1 va faire.
Alors, si... Moi, je veux tellement que vous soyez confortable, là, M. le
Président, que je me dis : Avant de
voter 43.1 amendé, si on le suspend puis on va voir 132, je n'ai aucun problème
non plus, là.
Mme Setlakwe :
Ah oui! Puis, tu sais, là, moi,
je porte le message, moi, députée de Mont-Royal—Outremont, mais
mon collègue, notre formation politique, puis... mais par rapport à ne pas
fragiliser, d'aucune façon, la philanthropie.
M. Dubé : Bien,
Mme la députée, là, vous pouvez me le dire 10 fois, là, moi, je me suis
assuré, au cours des dernières semaines, que c'était béton avec eux, puis ces
gens-là nous écoutent sûrement, là. Puis on leur a parlé, puis ils nous ont
dit : Merci de faire cette précision-là, ça va enlever toute ambiguïté.
Mme Setlakwe :
Santé Québec n'a pas de
pouvoir... n'aura pas de pouvoir au niveau de la philanthropie, ça a été
clair. Parfait. Donc...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça a
été... à maintes reprises, Mme la députée, là...
Mme Setlakwe :
C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: ...sans vouloir vous
insulter, là, puis vous couper. Alors, ce que je comprends, on suspend
43.1, avec votre consentement, pour aller voir le 132.1, qui va être... M. le
ministre va nous le lire. Alors, consentement pour suspendre 43.1?
Des voix :
Consentement.
M. Dubé :
Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: Et on va
projeter maintenant 132.1 qui est un nouvel... un amendement qui introduit un
nouvel article.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Parce
qu'il n'existait pas, celui-là, monsieur?
M. Dubé : Je ne pense pas qu'on... ce n'est pas un
amendement, qu'on fait, c'est une insertion, hein? Parce qu'on
dit : Insérer, après l'article 132... Donc, on parle d'une insertion.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est un
nouvel article.
M. Dubé : C'est
ça. On y va.
«132.1. Les pouvoirs relatifs aux
activités philanthropiques dont bénéficie un établissement sont exercés par le
président-directeur général de cet établissement.
«En conséquence, il
est notamment responsable de déterminer les besoins de l'établissement auxquels
pourrait répondre une fondation de l'établissement et il peut conclure toute
entente concernant la réception des dons et tout autre acte nécessaire à
l'exercice des pouvoirs visés au premier alinéa.
«Le
président-directeur général peut déléguer ces pouvoirs à un autre membre du
personnel affecté à la réalisation de tâches au sein de l'établissement.»
Le
commentaire : Cet amendement précise les pouvoirs qu'exerce le
président-directeur général de l'établissement relativement aux
activités philanthropiques dont bénéficie l'établissement.
Alors, on n'est plus
à un concept de délégation, on est dans un concept directement de pouvoir du
président-directeur général.
Mme
Setlakwe : ...plus clair comme ça.
M.
Dubé : Et je trouvais important de le clarifier. Merci de
l'ouverture, d'avoir ouvert deux... je dirais, deux concepts qui étaient
votés. Je pense que... encore une fois, je le répète, ça satisfait.
Mme Setlakwe : Donc, les pouvoirs
n'ont jamais été entre les mains de Santé Québec, ils sont entre... ils
bénéficient à l'établissement, exercés par le P.D.G., puis, après ça...
M. Dubé : Ils ne l'ont jamais été
parce qu'elle n'existe pas, puis la journée qu'elle va exister...
Mme Setlakwe : Non, non, bien là,
évidemment, on parle pro forma, là, une fois que...
M. Dubé : Pro forma. Non, exactement,
puis je pense qu'on a réglé ce cas-là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui. Je suis en train
de le relire, mais je pense que ça va, oui, puis... s'ils sont satisfaits de ce
libellé, «notamment responsable» et «déterminer les besoins».
Le Président (M. Provençal)
: On s'entend qu'il y aurait des textos
qui seraient rentrés.
Mme
Setlakwe : Puis il y avait la question de l'entente aussi, tu
sais, de pouvoir... On fait référence notamment aussi à «conclure toute entente
concernant la réception de dons», dons dirigés vers un projet de recherche en
particulier impliquant... C'est ça. Donc, je pense que ça répond aux
discussions qu'on a eues, donc je ne les répéterai pas.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Vous êtes très gentille, je l'apprécie.
Est-ce que l'amendement qui introduit l'article 132.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors, consentement
pour revenir à 43.1? Consentement?
Des voix : Consentement.
M. Dubé : Pouvez-vous le remettre à
l'écran? Bien, en tout cas, je pense qu'on l'a lu, mais...
Le
Président (M. Provençal)
: Oui. On peut le projeter, s'il vous plaît? Y
a-t-il, maintenant, des interventions sur l'amendement qui introduit
l'article 43.1? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 43.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 43.1
est adopté.
M. Dubé : Il y a un deuxième concept
qui était demandé. Là, on vient de régler... on l'enlève à un endroit, on le
met à l'autre endroit, c'est réglé. Le deuxième, c'était la malversation. Vous
vous souvenez de...
Le Président (M. Provençal)
: ...94.1, comme amendement. On va le
projeter à l'écran.
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : Oui. Je vais vous laisser
prendre le temps de regarder. Juste peut-être donner le contexte à tout le monde, là, pourquoi ça avait été pensé. C'est
toujours plate de donner les exemples, mais on fait juste penser au CSUM,
au début, là, O.K.? On se comprend, là?
• (16 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Avant de vous en faire lecture, 94.1 — on
fait une bonne gymnastique aujourd'hui — alors,
on va avoir besoin du consentement pour ouvrir l'étude de l'amendement qui
introduit l'article 94.1 et consentement pour le retirer.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour les deux. Et là
vous allez pouvoir en faire la lecture pour présenter la nouvelle version de
94.1.
M.
Dubé : Je peux faire la lecture maintenant, oui? C'est
bon? Alors, le nouveau 94.1 : «Sauf si le contributeur a manifesté une volonté contraire, Santé Québec
doit confier l'administration de toute contribution de nature financière
qu'elle reçoit et qui est destinée à l'un de ses
établissements à une fondation de cet établissement, s'il en est, jusqu'à ce
que le président-directeur général de l'établissement ou la personne qu'il
désigne soit d'avis qu'il est possible d'en disposer conformément à son
affectation.
«La fondation agit à titre d'administrateur du
bien d'autrui chargé de la pleine administration, sauf si Santé Québec ne la
charge que de la simple administration.
«Le premier alinéa ne s'applique pas lorsque [de
l'avis de Santé Québec, des allégations de malversation ou d'autres motifs
sérieux le justifient.]»
Je vais lire le commentaire parce que c'est
important, on va comprendre pourquoi qu'on a...
M. Fortin : M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : Ce que le ministre vient de nous lire, ce n'est pas ce qui
est à l'écran.
Des voix : ...
M. Dubé : Donnez-moi deux caramels,
s'il vous plaît.
M. Fortin : Aïe! Pour une fois, ce n'est pas moi qui cause des
caramels.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que c'est... on avait projeté
la bonne version?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: On avait projeté la bonne version?
Une voix : Oui, oui, c'est nous, on
n'était pas à la bonne page.
M. Dubé : O.K., on va... je vais
prendre le blâme. Je m'excuse.
M. Fortin : C'était juste le dernier paragraphe, vous n'avez pas à
relire au complet.
M. Dubé : Je n'ai pas à relire.
Merci, vous êtes très aimable.
M. Fortin : Quand même. À moins que ça vous tente, là, mais bon.
M.
Dubé : Pas vraiment. Alors, en fait, c'est ça, là... O.K.
Donc, le dernier paragraphe... le dernier alinéa, pardon, «Le
premier...»
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé : Oui. «Le premier alinéa ne
s'applique pas lorsque la fondation a été déclarée coupable d'une infraction ou
d'un acte criminel comportant fraude ou malhonnêteté.»
Et là est-ce qu'on a mis un commentaire modifié
pour expliquer? Oui. Merci.
Bon, cet amendement propose d'introduire dans le
projet de loi un article 94, qui prévoit les circonstances dans lesquelles Santé Québec est tenue de confier
l'administration des contributions de nature financière qu'elle reçoit à
une fondation de l'établissement auquel cette contribution est destinée. L'article
prévoit deux exceptions à cette obligation :
lorsque le contributeur a manifesté la volonté que sa contribution ne soit pas
confiée à la fondation ou lorsque la fondation a été déclarée coupable
d'une infraction ou d'un acte criminel comportant fraude ou malhonnêteté.
Enfin, vu le
deuxième alinéa de l'article 43.1, précédemment introduit par amendement,
les pouvoirs de Santé Québec prévus par l'article 94.1 seront
exercés par le président-directeur général de l'établissement.
En fait, moi, je le dirais dans mes mots à moi,
ce qu'il y avait qui inquiétait les fondations — donc besoin du deuxième changement — c'est qu'il y avait des... s'il y avait des
rumeurs, par exemple, de malversation qui pouvaient, peut-être, être,
des fois, propagées par... Comment on dit?
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : Frivoles. Est-ce qu'on
pourrait dire le mot...
Mme Setlakwe : Oui, non fondées.
M.
Dubé : «Non fondées», c'est le meilleur mot. Les
fondations avaient peur que, des fois, il peut y avoir des gens qui, pour x raisons, énonçaient certains
commentaires qui auraient pu empêcher la fondation de pouvoir recevoir les fonds. Maintenant, on dit, puis je... on dit
maintenant : Il faut que ce soit clairement... c'est quoi, les mots que je
veux trouver, être... que la fondation ait
été déclarée coupable d'une infraction ou d'un acte criminel. Il faut vraiment,
là, que la preuve soit faite qu'il y a eu un
acte. Et ça... Je trouve toujours délicat, là, chère collègue, de donner un
exemple, mais il faut dire que cet article-là, dans la LSSSS, avait été
mis après les événements du CUSM, au moment de sa construction, vous savez,
tout l'événement Porter, puis tout ça, là, bon. J'arrête ça là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Parfait. Puis ma question s'adresse peut-être à Me Paquin, là. La
fondation va être déclarée coupable d'un acte criminel. Peut-être nous
renseigner sur la responsabilité criminelle d'un organisme. La façon que c'est
libellé, ce n'est pas les membres de la fondation, ce n'est pas la personne qui
est déclarée coupable, mais c'est la fondation. Peut-être juste nous éclairer.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, dans un cas comme celui-là,
on appliquerait la théorie de l'âme dirigeante, donc il faut démontrer que
c'est quelqu'un qui est en position d'autorité, donc, exemple, le P.D.G. ou une partie des membres du conseil
d'administration qui ont commis la fraude dans l'intérêt de la fondation et qui
ont été condamnés, pour être capable d'aller chercher la condamnation de la
fondation.
M.
Cliche-Rivard : Pour être capable d'aller la chercher au sens du
libellé, là. C'est ça, l'interprétation qu'on fait du libellé?
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Donc, si je comprends bien, c'est... ce qu'on vise,
c'est quand un membre du C.A. de la fondation a été déclaré coupable d'un acte
criminel?
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, ce qu'il faut... Non, parce que, si vous êtes...
par exemple, vous êtes membre du C.A. de la
fondation et vous commettez un meurtre, ce n'est pas visé. Vous commettez,
vous, une fraude à l'égard de quelqu'un d'autre, comme membre du conseil
d'administration, ce n'est pas visé. Il faut faire la démonstration que c'est
la fondation qui a commis la fraude.
Puisqu'il s'agit
d'une personne morale, on va appliquer la théorie de l'âme dirigeante, donc on
va regarder si la fraude qui a été commise
par la fondation a été commise par les personnes qui sont qualifiées d'âmes
dirigeantes de la fondation, par exemple, P.D.G., certains membres du
conseil d'administration qui ont décidé ça pour la fondation.
M.
Cliche-Rivard : Pour la fondation.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis ça, ça se fait dans le cadre d'un procès au
criminel?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Et qu'est-ce... Là, fraude, je comprends, le chef
d'accusation de fraude au sens du Code
criminel. Malhonnêteté, qu'est-ce que ça veut vraiment... qu'est-ce que ça veut
dire, un acte criminel comportant malhonnêteté?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Ça, il y a une marge d'interprétation pour venir
déterminer exactement qu'est-ce que c'est,
mais l'expression de malhonnêteté, on va la retrouver dans certains cas,
notamment dans les dispositions du Code civil sur les inhabilités à être
membre de conseil d'administration.
M. Cliche-Rivard : Mais là dans... O.K. Ça
fait que, dans ce sens-là, ce n'est pas un acte criminel comportant
malhonnêteté. Le «ou» est disjonctif, là, dans cette lecture?
M. Paquin
(Mathieu) : À mon sens, ce serait un acte criminel comportant
malhonnêteté sans qu'il s'agisse de fraude.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Par exemple? Juste pour qu'on se comprenne, là.
M. Paquin
(Mathieu) : Je vais vérifier dans mes notes.
M.
Cliche-Rivard : Parce que vous me référez au Code civil, mais là vous
me dites que ça prend un acte criminel, donc...
M. Dubé : ...l'interprétation
qu'on avait avant — pendant
qu'il cherche — ce
que les fondations nous disaient, c'est qu'étant donné le lien entre les
personnes qui sont dans la fondation et la fondation, il ne faudrait pas qu'une
personne qui est, mettons, soupçonnée de malversation... parce qu'il y en a,
des gens dans une fondation... des gens d'affaires, ce qu'ils avaient peur,
c'est que ça empêche... Ils ont dit : Il ne faudrait pas que ce soit sur
des rumeurs ou des éléments non fondés.
M.
Cliche-Rivard : Non, là, on va chercher un jugement.
M. Dubé :
Je pense que c'était... je pense que... Et c'est pour ça, quand on a eu cette
discussion-là, vous l'aviez soulevé, qu'on est allé les revoir puis on a
dit : Est-ce qu'on peut... C'est quoi que vous voulez? Puis ils nous ont
dit : Restreignez-le à ce que l'accusation soit non seulement portée, mais
le jugement fait.
Mme
Setlakwe : On n'est pas dans une appréciation subjective.
M. Dubé : Pas
du tout. Et c'est ça qu'ils s'inquiétaient. Une fois, quelqu'un peut dire... Tu
sais, ça arrive en affaires, où quelqu'un dit : Aïe! C'est un ci puis
c'est un ça, puis là il y a une rumeur qui part. Je pense que c'était beaucoup
ça, la préoccupation des fondations.
M.
Cliche-Rivard : Non, bien, c'est ça, là, ça prend un jugement
criminel.
M. Dubé : Ça
prend un jugement.
Mme
Setlakwe : ...ici, en plus, ça prend un jugement.
M. Dubé : Non,
mais je vous le redis, parce qu'on l'a discuté en détail aussi, là, c'était le
deuxième dont je vous parlais ce midi. Voilà.
Mme Setlakwe :
Puis rappelons-nous qu'ici on... à l'article 94.1, on ne parle pas
d'argent qui va directement à la fondation.
Ici, on parle d'argent... un don qui serait... qui transiterait par Santé
Québec et qui devrait être... n'est-ce pas? Parce que de l'argent qui
est donné directement à une fondation, ce n'est pas de ça dont on parle, ici, à
94.1.
• (16 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Non, M. le Président. Effectivement, ici, c'est l'argent
qui est reçu...
Mme
Setlakwe : Via un legs, disons.
M. Paquin (Mathieu) : ...via un legs qui serait
fait, par exemple... qui serait reçu par Santé Québec à l'intention d'un CISSS, par exemple. Et c'est cet argent-là
que le CISSS va devoir retourner à sa fondation. En fait, je dis «retourner»
mais plutôt verser à sa fondation.
Mme
Setlakwe : Sauf exceptions bien délimitées.
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Oui,
bien, ça, ça fonctionne pour, justement, l'argent qui rentre à Santé Québec qui
doit être redirigé vers une fondation au bénéfice d'un CISSS ou d'un
CIUSSS, mais qu'est-ce... Une fondation, là, qui a été déclarée coupable d'une infraction ou d'un acte criminel,
est-ce qu'elle peut continuer à recevoir des fonds indépendamment de Santé
Québec?
Des voix : ...
M.
Fortin : Oui, c'est ça, c'est d'autres
règles complètement différentes?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Exact, M. le Président, c'est... Les fondations, là... Les
activités des fondations, en ce qu'elles reçoivent directement des sommes, ne
sont pas encadrées par le projet de loi n° 15.
M. Fortin : O.K., mais il y a des dispositions similaires dans leur
façon de pouvoir procéder, j'imagine.
Le
Président (M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je l'ignore, M. le Président.
Une voix : ...
M. Paquin
(Mathieu) : Ça arrive.
M.
Fortin : Pardon?
Le Président (M.
Provençal)
: Il
dit : Ça arrive.
M. Dubé : C'est
rare.
M.
Fortin : Oui, c'est rare, mais c'est
encore plus rare qu'il y aurait un don à Santé Québec qui devrait se rendre à
une fondation suite à...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
exact.
M.
Cliche-Rivard : Oui, c'est vrai, dans lequel il y aurait un jugement
criminel.
M.
Fortin : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur 94.1?
M.
Cliche-Rivard : Bien, on attendait quand même une réponse de
Me Paquin.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, excusez. Excusez, M. le
député. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Alors, l'exemple que j'avais en tête, c'est
l'article 329 du Code civil, où on dit que
«le tribunal peut, à la demande de tout intéressé, interdire l'exercice de la
fonction d'administrateur d'une personne morale à toute personne trouvée
coupable d'un acte criminel comportant fraude ou malhonnêteté». Donc, cette notion-là existe dans nos lois, et l'acte criminel
qui comporte malhonnêteté existe en jurisprudence aussi, en jurisprudence
en matière criminelle. C'est généralement apparenté à des cas de fraude.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça, fraude, dol. Ça va être dans le même article
que «fraude», finalement.
M.
Fortin : Bien, ça, c'est si une personne
«est déclarée», ce n'est pas si une fondation «est déclarée». Une personne
morale, au sens de...
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, l'exemple de l'expression «acte criminel
comportant fraude ou malhonnêteté» existe dans nos lois. Cette idée de
malhonnêteté là, elle existe en jurisprudence, et là c'est que c'est le même type d'acte criminel, qui comporte fraude ou
malhonnêteté, dont on parle à 329, à l'égard d'une personne physique qui agit comme administrateur, que l'on vise, mais
qui serait, cette fois-ci, commis par la personne morale de la fondation.
M.
Fortin : O.K., la personne morale de la
fondation. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 94.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel
article 94.1 est adopté... amendement qui introduisait, hein?
Merci.
Maintenant, je vous
invite... je vais avoir besoin de votre consentement pour ouvrir l'étude de l'article 283.
M. Dubé : C'est
bien ça, 283. Il nous reste...
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement
pour étude, oui?
Des voix :
Consentement.
M.
Dubé : Il nous reste trois petits articles, dans cette
section-là, qui permettraient d'avoir couvert tout le bloc. Alors, on
est ici dans les établissements regroupés, qu'on n'avait pas pu compléter en
raison des différents articles qu'on vient de modifier. Alors, j'y vais...
Le
Président (M. Provençal)
: Consentement
pour ouvrir l'article...
M. Dubé : 283.
Le Président (M.
Provençal)
: ...283?
Consentement?
M. Dubé : Puis
là je vais juste m'assurer que j'ai la bonne version, là.
Le Président (M. Provençal)
: Il faut votre
consentement pour ouvrir... étude de l'amendement adopté, et le retirer.
Des voix :
Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement.
Et là vous allez pouvoir présenter votre nouvel amendement à 283, M. le
ministre.
M. Dubé : Avec
plaisir. Alors, ajouter, à la fin de l'article 283 du projet de loi,
l'alinéa suivant :
«Le règlement
intérieur de Santé Québec, de même que l'article 43.1, le premier alinéa
de l'article 44, les articles 56, 84 à 86, [84] à 98 et 143 à 151
s'appliquent également, avec les adaptations nécessaires, à l'établissement
regroupé.»
Le
commentaire : Cet amendement vise à préciser que le règlement intérieur
ainsi que certains articles applicables aux établissements de Santé
Québec s'appliquent aux établissements regroupés. Ces articles visent la
délégation de signature, le code d'éthique, les limites quant aux engagements
financiers, les fondations et les comités d'usagers et de résidents.
Alors,
on voit bien à l'écran qu'on est venu insérer le deuxième alinéa pour tenir
compte de l'amendement que je viens de vous lire, encore une fois, pour
des établissements regroupés.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions?
Oui, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Juste... Je me souviens que
j'étais là quand on a discuté 283, sur les établissements regroupés,
puis là je donnais en exemple l'Hôpital général juif. Puis là ce que 283
disait, c'est : «Le conseil d'administration de Santé Québec administre les affaires des établissements regroupés et
exerce à leur endroit — bon — [...]tous les pouvoirs que Santé
Québec a à l'égard de ses établissements...» On avait la discussion, mais alors
comment se fait-il que 43.1 n'est pas... ne faisait pas partie de...
Bien là, vous l'avez ajusté, là, vous avez prévu que, dans le fond, les
articles qu'on a discutés sur les fondations s'appliquent ici, pour assurer,
eux autres aussi, une autonomie de leur fondation, mais là il n'y a pas 132.1,
qu'on vient de discuter?
M. Dubé : Je
vais laisser...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin. Parce qu'on
signale : Est-ce qu'on ne devrait pas aussi référer à 132.1?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En fait... Oui, M.
le Président. Cette nouvelle mouture de l'amendement rajoute 43.1 pour que l'article 43.1, qui prévoit la
délégation en matière de recherche, enseignement et innovation du C.A. vers les
conseils d'établissements, existe également lorsqu'on considère les regrouper.
Donc, on voit, au
premier alinéa, que le conseil d'administration de Santé Québec fait la job de
C.A. à l'égard d'un regroupé, mais la délégation qui existerait dans un... au
sein de Santé Québec, du C.A. de Santé Québec vers
le conseil d'établissement, elle va devoir exister également dans le cas du
regroupé. Donc, on vient rajouter l'article 43.1 ici.
On se souviendra
qu'on a retiré le deuxième alinéa de 43.1, où il était question d'une
délégation du C.A. vers le P.D.G. pour dire : C'est un pouvoir inhérent de
P.D.G. Donc, ce pouvoir inhérent de P.D.G. là, c'est un pouvoir inhérent de P.D.G.
On va aller voir, quand on va y arriver, à l'article suivant, qui est 284, on
va prévoir les fonctions des P.D.G. à
l'égard des regroupés. Donc, c'est dans cette disposition-là, 284, qu'on fait
conceptuellement renvoi à 132.1.
Mme Setlakwe :
Donc, les pouvoirs
philanthropiques sont entre les mains du P.D.G. de l'établissement regroupé
en vertu de l'article à suivre.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe :
Oui, mais il n'en demeure pas moins...
puis là c'est peut-être moi, là, qui n'est pas familière... donc, il n'y
aura pas de conseil d'établissement d'un établissement regroupé?
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
Mme Setlakwe : Mais ils n'ont pas
un...
M.
Dubé : Conseil des gouverneurs.
Mme
Setlakwe : Des gouverneurs, c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça.
Mme
Setlakwe : O.K. Ça, on...
Le Président (M. Provençal)
: C'est ce qu'on avait dit
la dernière fois dans les discussions, on parlait de... bien,
d'ailleurs, M. Desharnais qui avait parlé du conseil des gouverneurs...
M. Dubé : On
ne touche pas du tout au conseil.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça, on
n'y touche pas.
Mme
Setlakwe : Mais, s'il y a un don majeur qui est fait à un
établissement regroupé...
M. Dubé : Qui
a une fondation.
Mme
Setlakwe : ...qui a une fondation, tu sais, qui implique une entente
détaillée, là, avec la fondation, l'établissement, peut-être un centre de
recherche?
M. Dubé : C'est
le P.D.G. qui s'en occupe.
Mme
Setlakwe : C'est le P.D.G. qui s'en occupe, mais... comme c'est le cas
actuellement?
M. Dubé : Comme...
c'est ça, en ce moment, c'est pour ça qu'on change...
Mme
Setlakwe : Il n'y a rien qui change pour eux autres?
M. Dubé : Pardon?
Mme
Setlakwe : Il n'y a rien qui change pour eux autres?
M. Dubé : Il
n'y a rien qui change pour eux.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Moi, je pense qu'il y en a
beaucoup qui changent, mais ça, c'est... Là, je comprends le point que ma collègue fait, c'est essentiellement au
niveau de la collecte, puis de l'administration, puis de la décision lié aux dons
de leur fondation. J'ai un long plaidoyer. Voulez-vous que je le fasse tout de
suite?
Le Président (M.
Provençal)
: Bien
écoutez...
M.
Fortin : Je peux en faire
40 secondes, si vous voulez.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous allez
faire votre premier 40 secondes. Il sera fait.
• (16 h 30) •
M. Fortin : Parfait.
Les établissements regroupés, là, c'est l'Hôpital Jeffery-Hale, c'est le Centre
de réadaptation en déficience intellectuelle en troubles envahissants du
développement de l'Estrie, c'est le centre de santé et de services sociaux
de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke, c'est l'Institut universitaire en
santé mentale Douglas, c'est des... le Centre de soins prolongés Grace Dart,
c'est le Centre hospitalier St. Mary's, l'Hôpital général juif, le Centre
Miriam, le CHSLD juif de Montréal, l'Hôpital
Mont-Sinaï, la Corporation du Centre hospitalier gériatrique Maimonides, le
Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay, l'Hôpital chinois de
Montréal, l'Hôpital Santa Cabrini, l'Hôpital juif de réadaptation, La Résidence
de Lachute et le CSSS Haut-Saint-Laurent, je vous rappelle, qui est à...
Je
vais vous dire exactement ce qui se passe avec ces établissements-là la semaine
prochaine, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
dans l'autre, dans 15 jours.
M.
Fortin : Je vais me pratiquer la semaine
prochaine, je vais être prêt dans deux semaines.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça. Alors, je tiens à vous remercier de votre collaboration puis de votre
contribution.
Le temps étant écoulé, je
suspends les travaux sine die et je vous souhaite un bon retour en
circonscription. Soyez prudents, parce que, tout à l'heure, il y avait
assurément une petite neige. Alors, soyez très prudents. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 16 h 31)