(Neuf heures cinquante minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système
de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Poulet (Laporte) est remplacée par Mme Guillemette (Roberval);
Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont); et M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M.
Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne).
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Lors de l'ajournement de nos
travaux, le 9 novembre dernier, les discussions portaient sur un
nouvel amendement du ministre à l'article 283. Je vous rappelle qu'un
amendement précédemment adopté à l'article avait été retiré et que le nouvel
amendement à l'étude inclut l'article 43.1 du projet de loi.
Avant de procéder
à certaines interventions, M. le ministre a déposé deux nouveaux documents pour
consultation au niveau des partis de l'opposition.
Alors, je vais suspendre quelques minutes afin
de leur permettre d'en prendre connaissance, et, par la suite, on revient en
ondes. Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 9 h 51)
(Reprise à 10 h 27)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous allons reprendre nos travaux. Durant la pause,
il y a eu quand même des échanges entre M. le ministre et les partis de
l'opposition pour une façon de procéder, à tout le moins pour aujourd'hui.
Alors, avant toute chose, je cède la parole à M.
le ministre. Par la suite, le député de Pontiac et la deux... Voyons, ouf!
Une voix : Saint-Henri—Sainte-Anne.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Sainte-Marie—Sainte-Anne. C'est Sainte-Anne—Sainte-Marie.
Non, Sainte-Marie?
Une voix : Saint-Henri—Sainte-Anne.
Le Président (M. Provençal)
: Saint-Henri.
Une voix : Une semaine.
Le Président (M. Provençal)
: Une semaine de trop. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien. Alors,
premièrement, bien, merci pour l'écoute. Là, je verrai la réaction des
oppositions, mais je... ce qu'on veut faire, peut-être résumer pour les gens qui
nous écoutent, là, c'est de... étant donné que c'est un bloc important mais
qu'il y a eu beaucoup de modifications qui ont été faites au cours des derniers
mois, justement, en parallèle avec les négociations qu'on avait entre autres
avec les médecins spécialistes puis les omnis, que l'approche qu'on prend, qui
nous a été suggérée par Me Paquin, c'est de traiter par thèmes, et un thème...
on pourrait regarder le bloc de l'article 372 à 391, qui est le thème de
ce qu'on appelle la gouvernance territoriale. Et je pense que l'approche...
étant donné qu'il y a eu beaucoup d'amendements, on irait directement à lire le
texte amendé.
Puis moi, ce que je vous suggère, puis ça vous
donne toute la marge de manoeuvre que vous voulez avoir comme opposition, je lirais les 20 articles à la suite de l'autre,
mais tels qu'amendés, pour que vous voyiez l'essentiel de tous les changements,
parce que ce qu'on voit souvent, quand il y a eu beaucoup d'amendements, c'est
qu'on se dit : Oui, mais attendez, ça, on le discutera dans
10 articles. L'avantage, puis on va l'essayer, là, de faire les
20 articles un à la suite de l'autre, vous prenez vos notes, puis là,
après ça, si vous voulez revenir article par article puis dire : Celui-là,
on voudrait telle correction, moi, je n'ai aucun problème. Je pense que c'est
une espèce de compromis.
Ce que j'aimerais faire... puis je vais vous
écouter, là, si vous avez des commentaires, mais, comme je vous ai dit aussi
hors d'onde, j'ai demandé à M. Paré de vous représenter graphiquement le changement
à la gouvernance qu'on est en train de
faire, parce que, quand on vous a présenté... suite à la demande du député de
Rosemont, en septembre, il nous avait dit : Pouvez-vous représenter
graphiquement la gouvernance que vous changez? Ça fait qu'on a changé la
gouvernance pour les omnis, mais on ne l'avait pas fait pour les
spécialistes... attendons de voir si on va être capables de la négocier, ce
qu'on a réussi à faire.
Ça fait que,
quand vous serez prêts, avant peut-être de commencer... article par article,
là, on pourrait regarder la gouvernance modifiée par Daniel Paré puis,
après ça, on rentrera dans l'article. Ça va être beaucoup plus facile à
comprendre.
• (10 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, merci. Merci, M. le Président. Bonjour à tout
le monde. Peut-être avant d'entendre M. Paré sur les articles et de quoi ça a l'air, là, une fois que c'est visuellement
devant nous, là, sur la proposition du ministre, là, de fonctionner un
peu différemment, je pense que, depuis le... depuis le début, M. le Président,
de cette... de l'étude du projet de loi — puis ça, c'était quand?
C'était au mois de mars qu'on a commencé ça, si je ne me trompe pas — il n'y a pas personne qui écoute nos travaux, là, qui
peut dire qu'il n'y a pas de collaboration de part et d'autre et d'autre,
là. Tout le monde, même si on n'a pas, à la
fin de la journée, le même objectif... vous le savez, M. le Président, on a
beaucoup d'enjeux avec le projet de loi. On est loin d'être certains que
ça améliore la question des soins aux patients puis d'être certains qu'on se concentre sur la bonne affaire en ce moment,
quand on sait qu'il y a tellement d'autres enjeux dans le réseau de la santé, bien, on est loin de
savoir que la réforme de la gouvernance, c'est ça qui va nous faire
progresser.
Alors, notre objectif n'est peut-être pas
partagé sur le fond des choses, mais on a quand même un objectif commun, c'est qu'à la fin de la journée, là, parce
qu'on s'entend, vous allez l'adopter, le projet de loi, qu'à la fin de la
journée, bien, on ait le meilleur projet de loi possible. Puis il y a une
raison pour laquelle... Si on a fait... on a étudié 500 quelques articles jusqu'à maintenant puis qu'on a adopté 300
quelques amendements, bien, ça, c'est parce qu'il y a un travail de fond
qui se fait, puis ce n'est pas un... de part et d'autre, là. Je ne pense pas
qu'il y a personne qui est arrivé ici en se disant : Bon, bien, on a
besoin de faire du temps sur ce projet de loi là. Au contraire, c'est un projet
de loi de 1 200 articles, ça allait prendre du temps d'une façon ou
d'une autre.
Alors, moi, je soumets que... et je le soumets à
l'ensemble des parlementaires, que tout le monde ici, de part et d'autre de la
table, a fait une étude rigoureuse jusqu'à maintenant, mais il y a des trucs
qu'on n'a pas encore discutés qui sont quand
même des trucs de substance pour beaucoup de gens, là. Le ministre fait
référence aux premiers articles qu'il nous propose d'étudier
aujourd'hui, les départements territoriaux, la question des établissements regroupés, toute la question des activités
médicales particulières. Il y a la question des comités d'accès de langue
anglaise qui n'est pas à négliger. Il y a la question des regroupements
syndicaux, si on veut. Et on a beau dire «regroupement syndical», là, mais
c'est quand même une question d'organisation de travail au quotidien dont on va
quand même discuter. Alors, ce n'est pas des
items qu'il faut minimiser, dans le contexte où le projet de loi, oui, il
avance, mais, tu sais, aujourd'hui,
là, je pense qu'on vient de nous déposer 47 pages d'amendements encore, M.
le Président. Aujourd'hui, là, après quoi, huit mois d'étude du
projet de loi, là, depuis le mois de mars, on nous a déposé 47 pages d'amendements.
Alors, de dire qu'il faut maximiser les
60 prochaines heures, bien d'accord. Alors, on va être bons joueurs puis
accepter, pour aujourd'hui, là, pour aujourd'hui, de voir comment l'approche du
ministre peut fonctionner, c'est-à-dire la façon qu'il nous propose de
fonctionner, qui est un peu différente, qui est un peu accélérée par rapport à
ce qu'on a fait au cours des derniers mois. On va la tester. On va être bons
joueurs. On va voir si ça marche. Mais, en même temps, dans le discours, on entend
un peu de : S'il faut maximiser les 60 prochaines heures, c'est parce
qu'il y en aura juste 60. Je nous soumets, M. le Président, qu'on ne peut pas
quand même outrepasser les éléments importants qu'il nous reste à étudier. Les
gens qui travaillent dans ces milieux-là, les gens qui sont affectés par ces
propositions-là méritent le même... la même rigueur qu'on a eue pour tous les
autres articles.
Alors, moi, je ne veux pas... je ne peux pas
vous dire aujourd'hui, là : Oui, ça va être fini à telle date. Si c'est ça
que le ministre veut, c'est à lui à le dire, très clairement. Moi, ce que je
veux, c'est qu'on étudie le projet de loi dans son ensemble pour que tous les
éléments soient bien analysés puis qu'il n'y ait pas personne qui lève la main
en disant : Aïe! Vous avez laissé passer ça. Ah oui! mais c'était parce
qu'on est allés de façon trop accélérée dans les derniers jours, parce que le
ministre voulait terminer le 6 décembre. Étudions les articles. On va
tester la théorie du ministre, à savoir si ça peut fonctionner, cette façon de
faire là aujourd'hui, puis, à la fin de la journée, bien, on verra si ça a
porté ses fruits ou pas.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président. Bien, écoutez, merci, M.
le ministre, pour la proposition. À trois semaines de la fin de la session, c'est bien d'avoir un
plan de match, quand même. Mais, quand je le regarde, je peux difficilement, tout de suite, là, à vue d'oeil, penser ou
accepter le fait que ce serait réalisable, notamment, puis
vous le dites d'emblée de jeu... sur combien
d'articles ont été adoptés jusqu'à maintenant, combien d'amendements ont été
adoptés jusqu'à maintenant. Je pense que ça
parle d'eux-mêmes. Puis là je vois, la dernière semaine, semaine cinq, où
on aurait plus de 400 articles à
adopter dans la dernière semaine seulement. Ça me semble... «ambitieux» me
semble un euphémisme, là, pour être franc.
Le projet de loi, il s'écrit et il se modifie en
cours de route. Vous l'avez dit, M. le ministre, ça fait longtemps que ça a été déposé, ce projet de loi là. Puis il
y a des propositions d'amendements qui sont adoptées chaque semaine, vous le dites souvent, là, au Conseil des ministres du mercredi, ce qui fait en sorte que nous, on le
reçoit au compte-goutte aussi. Alors,
ça, ça veut dire qu'il y a des éléments puis des modifications substantives,
là, dans chaque partie, qui font en sorte qu'il faut retourner
rechercher l'approbation du Conseil des ministres quand même. Donc, ça veut
dire que c'est des choses qui sont extrêmement importantes.
Je pense que les oppositions font un travail
capital, et il y a un nombre considérable de questions que l'on soulève qui se
traduit par des amendements. Sur ça, évidemment, je remercie l'équipe du
ministre qui accepte de parfaire son projet de loi. Ça, je dois le dire puis je
dois le souligner, là. Ce n'est pas une collaboration qu'on voit dans toutes
les commissions. Donc, je pense que c'est tout à votre honneur, M. le ministre.
Mais c'est certain qu'un travail de qualité, ça prend du temps, et, si on n'a
pas le temps ou si on ne nous accorde pas le temps de faire ce travail-là,
bien, on ne pourra pas ensuite être responsables d'une loi qui sera imparfaite.
Et ça, ça m'inquiète.
Alors,
évidemment, je suis ouvert à essayer aujourd'hui... les oppositions, on s'est
parlé, on est prêts à essayer, pour aujourd'hui, de voir comment ça se passe
avec votre proposition. Si ça nous permet d'aller plus vite, tant mieux,
on jugera l'arbre à ses fruits. Mais je suis prêt à tenter pour aujourd'hui.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Autre point que je veux
mentionner, vous avez observé, dans la liasse d'amendements qui a été déposée,
que, ce matin, on veut traiter 372 et suivants. Majoritairement, sur chacun de
ces articles-là, il y a un amendement. Alors, ce que je propose, c'est que M.
le ministre lise directement l'article amendé, l'amendement, et,
automatiquement, on aura l'article amendé.
Et ce que M. le ministre vous a mentionné, c'est
qu'il voulait vous faire la lecture d'une vingtaine d'articles au départ pour
avoir un portrait global d'un point en particulier. Et, par la suite, on
reviendra article par article, puis dire : Y a-t-il des précisions à
demander?, et on procédera.
M. Fortin : ...M. le Président. C'est une proposition que vous nous
faites, là, qui est en lien avec celle du ministre,
et ça, je pense qu'on a... bien, du moins de notre côté, là, on n'a pas de
problème avec ça. Si ça peut permettre de faciliter, d'accélérer, de
simplifier les choses, là, pour aujourd'hui, là, il n'y a pas d'enjeu.
Le Président (M. Provençal)
: J'apprécie.
M. Fortin : Ça fait partie, justement, de notre... J'aurais peut-être juste une ou
deux questions, pour le ministre, de... par rapport à son plan. Par exemple, je
regarde la... Là, vous nous dites cette semaine, là, dans votre plan que vous nous soumettez, là : La question des
départements territoriaux, la question des établissements regroupés puis la
question de la langue anglaise, donc
les comités d'accès, entre autres, là, de langue anglaise... Je veux juste
qu'on s'entende, là. Si, par exemple, le troisième de ces items-là, on
ne s'y rend pas à la fin de la semaine, là, pour une raison ou une autre, là, lui, là, on ne l'envoie pas à la toute
fin puis on reprend la semaine d'après avec ce que vous avez, là. On va le
faire quand même dans l'ordre des choses. C'est ça?
M. Dubé : Oui. Bien, moi, c'est
ce que je suggère. Ce que je suggère, ce qui...
M. Fortin : O.K. C'est un ordre que vous nous suggérez là?
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin : C'est un ordre que vous suggérez?
M. Dubé : Oui. C'est un ordre
que je suggère. Puis, encore une fois, vous... on va le voir, là. Je pense
qu'avec la collaboration qu'on a eue... Faisons la journée pour voir comment ça
fonctionne, puis on est peut-être capables de voir qu'on peut faire un
40 articles, qui est raisonnable, puis là de voir que cet échéancier-là
fonctionne. Moi, aujourd'hui, c'est pour ça que j'apprécie énormément qu'on
s'essaie de cette façon-là. Ça va... On va le voir.On va le voir dans
les prochaines heures.
M. Fortin : O.K. Juste une dernière question.
M. Dubé : Mais mon... Moi, j'ai
un objectif. J'ai un objectif, puis c'est pour ça que, quand vous avez référé aux 60 heures, je n'ai pas peur de le redire,
moi, ce que je veux m'assurer, c'est qu'au cours des... surtout les deux premières
semaines, cette semaine puis la semaine prochaine, je ne parle pas de la
troisième, les deux premières semaines, il faut
être capables, à mon sens, d'avoir couvert l'essentiel des grands sujets. C'est
ça qui est important pour moi pour qu'on soit capables de dire... parce
que, je le dis, là, je referai la liste si vous voulez, mais pour moi, on avait
10 blocs. J'avais dit ça au début. Quand on s'est assis, au mois de mai,
j'ai dit : Il y a 10 blocs sur lesquels on doit passer. On en a fait huit des 10, ça
fait qu'il en reste deux gros, dont un vient d'être négocié avec les médecins.
Alors, c'est pour ça que je suis assez confortable de vous proposer ça
aujourd'hui. Maintenant, c'est à vous de décider comment on fait ça dans
les prochaines heures.
• (10 h 40) •
M. Fortin : Bien, j'apprécie, M. le ministre, mais je vous soumets, un
peu à l'instar de ce que disait le collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne,
que ce n'est pas... le reste des articles, là, les 400 articles, lesquels
que vous avez identifiés pour la troisième... ou la dernière semaine de notre
session, là, il y a des items quand même majeurs là-dedans, là. Le nombre de
fois où on s'est dit collectivement, au cours des derniers mois, là : Ah!
bien, on va... ça, on va voir ça à
l'article 1000 quelque chose, là. Il y a toute la question des
dispositions pénales. Il y a quand même du jus.
M. Dubé : Mais
ça, c'est dans les deux premières semaines.Mais... Non, mais c'est pour
ça, je dis : Regardons qu'est-ce
qu'on est capables de faire dans une journée comme aujourd'hui, puis vous allez
voir que les... Pour moi, là, il y a
à peu près 200 articles qui sont vraiment critiques, qui sont même en dehors
des deux termes, là, je le dis, puis ça, je pense qu'on est capables de
faire ça dans les deux prochaines semaines.
Pour garder la mécanique qu'on... on pourra
regarder comment ça se fait, parce qu'on n'est pas les premiers qui ont
eu à discuter d'une approche en blocs d'articles de concordance. Mais on n'est
pas rendus là. Commençons par régler ce qui est critique. Moi, c'est ça que je
veux qu'on fasse dans les deux premières semaines.
M. Fortin : Mais est-ce que votre message...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin : Vas-y.
M. Cliche-Rivard : ...pour
appeler un chat un chat puis se dire les vraies affaires aussi, là. Ce que vous
voulez dire, finalement, c'est les deux
derniers blocs importants, puis le reste, vous n'aurez pas de misère à... ou
vous ne serez pas gêné de le passer par bâillon. C'est ça que...
M. Dubé : Moi, je... Il y a
bien du monde qui me parle de ce mot-là, là. Puis je ne veux même pas le
prononcer parce que, jusqu'à date, on a été capables de travailler autrement.
Alors, regardons ce qu'on va être capables
de faire dans les deux prochaines semaines, puis, à date, vous nous avez prouvé
qu'on peut travailler ensemble. Moi, c'est ça que je dis.
M. Cliche-Rivard : Oui, bien,
j'en suis. Mais c'est le sentiment qu'on a, pour être franc, c'est qu'on vous
laisse puis on va adopter rapidement, en deux semaines...
M. Dubé : Bien, je me suis fait
demander ça, depuis six mois, une fois par semaine, puis je n'ai jamais
répondu. J'ai toujours dit...
M. Cliche-Rivard : Sauf que,
là, on arrive dans le vif, là.
M. Dubé : Oui, mais regardez,
là, à date, on a bien réussi, là.
M. Cliche-Rivard : Et je le
souhaite ardemment, parce qu'à chaque fois on améliore quand même, avec votre
collaboration.
M. Dubé : Les Alouettes
n'étaient pas supposées gagner en fin de semaine.
Le
Président (M. Provençal)
:
...d'autres interventions, on
débuterait avec l'article 372 et suivants. Mais avant, je vais
céder la parole à M. Paré pour qu'il nous...
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, pour le... Avant de vous céder la parole, je
voudrais avoir votre consentement pour suspendre l'amendement et
l'article 283 sur lequel on travaillait lors de notre dernière séance.
Consentement? Merci. M. Paré, vous connaissez la procédure?
M. Paré
(Daniel) : Oui. Daniel Paré, sous-ministre à la Santé et les
Services sociaux. Bon matin. Bon matin à tous.
Dans le fond, les thèmes qui sont proposés ce
matin, lorsqu'on parle des départements territoriaux, là, au niveau des
médecins, c'est un concept, là, vraiment en termes de gestion de proximité. Ça
fait que vous allez vous reconnaître un peu, là, dans cette notion-là.
Je ne sais pas si vous voulez l'afficher ou
si... Vous l'avez en main? O.K. Parfait. Ça fait que, dans le fond, si vous regardez à droite, là, du tableau qu'on vous
a fait parvenir, là, vous allez voir, il y a deux boîtes, la boîte n° 7 et
n° 8. Et c'est vraiment dans... c'est ce qu'on vient... ce qu'on va
discuter au cours de la vingtaine d'articles.
Ça fait que, comme je
disais, ça s'inscrit au niveau de la gestion de proximité. Ce que ça va vouloir
dire, c'est qu'un groupe de médecins, les
médecins de famille, les médecins spécialistes avec certaines responsabilités
vont regarder à l'offre de services d'un territoire donné pour
justement, là, améliorer l'accès, notamment, etc. Ça fait que ça s'inscrit
vraiment dans cette notion-là.
Dans les changements qu'on va voir, c'est qu'au
niveau des médecins de famille, historiquement, dans la LSSSS... bien, «historiquement»... présentement, dans la LSSSS, c'est
l'équivalent d'un DRMG, ce qui était de dire le département régional de
médecine générale, mais avec la nouvelle terminologie. Mais c'est vraiment ce
concept-là qui est reproduit ici et, vous
allez voir, pour les médecins de famille, c'est relativement la même chose, à
l'exception du processus de
nomination qu'on verra au niveau du directeur des départements territoriaux, où
est-ce qu'il y a une notion de parité, là, qui vient s'installer. Ça,
c'est quelque chose que les fédérations de médecins nous demandaient, là.
Ça fait que, la nouveauté, c'est pour les
médecins spécialistes. Ce concept-là n'existait pas dans le passé. Ça fait que c'est un concept qui est rajouté dans la
proposition devant vous, qui nous amène avec cette notion de gestion de proximité pour les médecins spécialistes, et avec à
peu près les mêmes principes. Et ce sont ces éléments-là notamment — bien,
M. le ministre en parle, là — qu'on a négociés, là, avec eux, là, récemment,
parce qu'il y avait quand même quelque chose
dans la LSSSS d'aujourd'hui qui disait qu'on aurait pu avoir des AMP avec les
médecins spécialistes. On a... Dans les 30 dernières années, on
n'en a pas eu, et ça, c'est ça, la nouvelle entente et qui permet vraiment
d'introduire maintenant des départements territoriaux par régions.
Ça fait que c'est un... Dans les
20 prochains articles, bien, vous allez voir... fonctionnement, sa
mission, comment qu'on nomme les prochaines... les membres, dans le fond, du
comité territorial.
Ça compléterait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. M. le ministre, avant de
vraiment débuter officiellement, j'ai besoin de votre permission pour déposer
officiellement la liasse d'amendements sur Greffier de façon à ce que les gens
qui voudraient les consulter puissent y
avoir accès. Ça va? Merci beaucoup. Alors, ceci étant dit, M. le ministre, je
vous invite...
M. Dubé : Puis ce qu'on va voir,
avec ce que Daniel vient de vous présenter... c'est que, vous allez voir, vous allez dire : On reprend ce qui était
dans la LSSSS pour les médecins de famille, parce que ça, il y a peu ou pas de
changements. Et, vous allez voir, on va
faire une section après pour les médecins spécialistes, qui est une copie
maintenant des omnis, ce qui était très différent avant. O.K.?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Dubé : On y va avec 372 tel
qu'amendé. Alors : «Santé Québec forme, pour chaque région sociosanitaire,
un département territorial de médecine familiale et un département
territorial de médecine...»
Le
Président (M. Provençal)
: ...compte tenu que ce sont des amendements, M. le
ministre, vous devez mentionner l'amendement. Donc : Remplacer,
dans le deuxième alinéa...
M. Dubé : Ah! vous voulez que je
lise quand même?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. On a... Ça, on a l'obligation.
M. Fortin : ...là, vous allez... juste pour comprendre le processus,
vous allez lire de 372 à...
M. Dubé : À 391.
M. Fortin : Avec les amendements que vous allez introduire?
M. Dubé : Avec les amendements pour
vous donner une image complète de ce thème-là.
M. Fortin :
O.K. C'est bon.
Le
Président (M. Provençal)
: Et vous n'avez pas besoin de lire le commentaire
parce que... vu que vous allez tout lire d'un...
M. Dubé : Est-ce que je peux
commencer à l'amendement? Il faut que je lise quand même l'article?
Le Président (M. Provençal)
: Non. Ce que vous devez faire, M. le
ministre...
M. Dubé : Allez-y donc, là.
Le Président (M. Provençal)
: Article 372 : Remplacer,
dans le deuxième...
M. Dubé : O.K. Parfait.
Le Président (M. Provençal)
: Sauter votre commentaire et le texte
modifié.
M. Dubé : Excellent.
Alors, j'y vais comme ça. Merci. Merci encore. Alors, l'article... l'amendement
de l'article 372 se lit comme suit : «...chacun de ces
départements à un établissement public de cette région» par «détermine alors
ceux de ces établissements auxquels se rattache chacun de ces départements».
Alors, l'article se lirait comme suit... puis là
je vais lire l'article au complet tel qu'amendé. C'est ça, Mme la secrétaire?
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M.
Dubé : O.K. «Santé Québec
forme, pour chaque région sociosanitaire, un département territorial de médecine
familiale et un département territorial de médecine spécialisée.
«Lorsque plus d'un établissement public se
trouve dans une telle région, Santé Québec peut former plus d'un de ces départements; elle détermine alors ceux de
ces établissements auxquels se rattache chacun de ces départements.
«Un département territorial formé dans une
région dans laquelle se trouve un seul établissement public est rattaché à cet
établissement.»
Maintenant, pour l'article 373, il y a un
amendement, qui se lit comme suit, il est facile : Retirer
l'article 373 du projet de loi. On le retire.
374. Il y a
un amendement que je vais vous lire. L'article 374, l'amendement : À
l'article 374 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par les
suivants :
«Un
département territorial est dirigé par un médecin nommé, parmi les trois
médecins élus par les membres de ce
département au comité de direction de celui-ci, par un comité paritaire formé
en vertu de l'article 374.1. Le comité paritaire détermine la durée
du mandat du médecin qu'il nomme, laquelle ne peut excéder quatre ans.
«Le comité
paritaire peut, lorsqu'il a des motifs sérieux de le faire, relever le médecin
qui dirige le département territorial de ses fonctions et le remplacer,
après consultation du comité de direction, par un autre médecin membre de
celui-ci.»;
2° remplacer, dans le dernier alinéa «ainsi
nommé» par «nommé en vertu du premier alinéa».
Donc, je vais vous lire maintenant le 374 tel
que modifié :
«Un département territorial est dirigé par un
médecin nommé, par les trois médecins élus par les membres de ce département,
au comité de direction de celui-ci, par un comité paritaire formé en vertu de
l'article 374.1. Le comité paritaire détermine la durée du mandat du
médecin qu'il nomme, laquelle ne peut excéder quatre ans.
«Le comité paritaire peut, lorsqu'il a des
motifs sérieux de le faire, relever le médecin qui dirige le département territorial de ses fonctions et le
remplacer, après consultation du comité de direction, par un autre médecin
membre de celui-ci.
«Le médecin nommé en vertu du premier alinéa est
appelé "directeur médical de médecine familiale" ou "directeur de médecine spécialisée" selon qu'il dirige
le département territorial de médecine familiale ou le département
territorial de médecine spécialisée.»
• (10 h 50) •
L'article 374.1, c'est un nouvel
article : Insérer, après l'article 374 du projet de loi, le
suivant :
«Un comité paritaire est formé pour chaque
département territorial.
«Un tel comité est composé de trois personnes
désignées par Santé Québec et de trois médecins choisis par et parmi les
membres du département territorial.
«Outre celles prévues à l'article 374, le
comité paritaire exerce les fonctions suivantes :
«1° déterminer les critères selon lesquels le
médecin qui dirige le département territorial est nommé;
«2° évaluer annuellement l'exercice des
fonctions de ce médecin au sein du département;
«3° formuler
les recommandations qu'il estime nécessaires à ce médecin à l'égard de
l'exercice de ses fonctions.
«Les critères déterminés en vertu du [premier]
paragraphe du troisième alinéa doivent notamment assurer la nomination d'un
médecin qui, de l'avis du comité paritaire, se qualifie [de] personne
indépendante.
«Un médecin se qualifie comme personne
indépendante s'il n'a pas, de manière directe ou indirecte, de relations ou d'intérêts, notamment de nature
financière, commerciale, professionnelle ou philanthropique, susceptibles
de nuire à l'exercice de ses fonctions.
«Un médecin est réputé ne pas être une personne
indépendante s'il est membre du conseil d'administration ou à l'emploi de Santé
Québec ou d'un organisme représentatif avec lequel le ministre a conclu une
entente en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie ou d'un
organisme qui lui est affilié.»
L'article 375, pour lequel nous avons un
amendement. Alors, l'amendement se lit comme suit : Remplacer
l'article 375 du projet de loi par le suivant :
«375. Le
représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département
territorial s'assure que le département assume les responsabilités qui
lui sont dévolues par la loi.»
Donc, l'article modifié, 375, se lirait comme
suit :
«Le représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département territorial s'assure que le département
assume les responsabilités qui lui sont dévolues par la loi.
376, pour
lequel il y a un amendement. Donc, on remplace, dans l'article 376 du
projet de loi, «Sous l'autorité du directeur médical, le» et «ce
territoire» par, respectivement, «Le» et «son territoire».
Alors, l'article modifié, 376, se lirait comme
suit :
«Le
médecin qui dirige un département territorial est chargé de voir à ce que les
fonctions confiées au département soient [entièrement exercées], correctement
et sans retard, dans le cadre des pouvoirs confiés à Santé Québec et dans le
respect des responsabilités des établissements de son territoire.»
L'article 377,
pour lequel il n'y a pas d'amendement, donc je vais lire l'article : «Les
fonctions d'un département territorial sont exercées par un comité de
direction.»
«378. Le comité de
direction d'un département territorial peut adopter...»
Attendez. Je vais
juste aller voir s'il y a un amendement. Je pense qu'il y a un amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: ...un amendement.
M. Dubé :
Excusez-moi. Alors, on va remplacer, dans le deuxième alinéa de
l'article 378 du projet de loi, «le
président-directeur général de l'établissement auquel est rattaché le
département territorial» par «le représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département territorial».
Le texte modifié de
378 se lit comme suit :
«Le comité de
direction d'un département territorial peut adopter des [règles] concernant sa
régie interne, la création de comités ou d'unités sous-territoriales et leurs
modalités de fonctionnement ainsi que la poursuite des fins du département.
«Ces règlements
peuvent également prévoir les modalités suivant lesquelles l'exercice de tout
ou partie des fonctions attribuées au comité
de direction peut être confié au médecin qui dirige le département. Ils entrent
en vigueur après avoir été approuvés
par le représentant de Santé Québec membre du comité de direction du
département territorial.»
379, pour lequel il y
a un amendement, donc, on retire l'article 379 du projet de loi. Donc,
celui-là est assez facile. Il a été longuement discuté mais on le retire
maintenant. On pourra en parler plus tard.
380,
pour lequel il y a un amendement. Donc, dans 380, on remplace
l'article 380 du projet de loi par le suivant :
«Lorsqu'en vertu de
l'article 372 Santé Québec forme un seul département territorial de
médecine familiale pour une région sociosanitaire, ce département est composé
de tous les médecins de famille qui reçoivent une rémunération de la Régie de
l'assurance maladie du Québec et qui pratiquent dans la région, y compris ceux
qui pratiquent dans un cabinet privé de professionnel.
«Lorsquelle
forme plus d'un département pour une même région sociosanitaire, Santé Québec
doit découper le territoire de cette région de manière que tout médecin
de famille qui reçoit une rémunération de [...] l'assurance maladie du Québec
et qui pratique dans [une] région appartienne à un seul de ces départements.»
Donc,
l'article 380, je l'ai retiré. Je ne pense pas que j'aie besoin de le lire
parce que c'est...
Le Président (M.
Provençal)
: C'était
intégralement ce que vous venez de lire.
M. Dubé :
...intégralement l'amendement. Très bien. Ça va bien. 381.
Une voix :
...
M.
Dubé : Merci. Donc, je vais
lire l'amendement pour 381, qui dit ceci : Remplacer, dans le premier
alinéa de l'article 381 du projet de loi, «président-directeur
général de l'établissement auquel il est rattaché» par «représentant de Santé
Québec membre du comité de direction du département».
Je vais vous lire
maintenant 381 tel qu'amendé :
«Le département
territorial de médecine familiale élabore l'organisation des services de
médecine familiale et la soumet au représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département.
«Le département doit
préciser, par territoire du réseau local de services de santé et de services
sociaux, les services fournis par lieu de pratique et la nature des services
existants et attendus en termes d'accessibilité et de prise en charge des
diverses clientèles et assurer la mise en place et l'application de la décision
de Santé Québec relative à cette organisation.
«Il formule toute
recommandation qu'il estime propre à l'atteinte du but visé à
l'article 346.»
382, pour lequel il y
a un amendement. Alors, je lis l'amendement : À l'article 382 du
projet de loi :
1° insérer, après
«département», «territorial de médecine familiale»;
2° ajouter, à la fin,
les alinéas suivants :
«Il doit mobiliser
les médecins membres du département dans l'atteinte de ces objectifs.
«Il doit également
rendre compte au représentant de Santé Québec membre du comité de direction du
département, dans la forme et selon la teneur et la périodicité que ce
représentant détermine, de la mise en oeuvre de l'organisation des services de
médecine familiale et de l'atteinte des objectifs visés au premier alinéa.»
Donc, je vais lire
382 tel qu'amendé :
«Le département
territorial de médecine familiale doit fixer des objectifs permettant de
mesurer la mise en oeuvre de l'organisation des services de médecine familiale
qu'il élabore. Il mesure l'atteinte de ces objectifs.
«Il doit mobiliser
les médecins membres du département dans l'atteinte de ces objectifs.
«Il doit également
rendre compte au représentant de Santé Québec membre du comité de direction du
département, dans la forme et selon la teneur et la périodicité que ce
représentant détermine, de la mise en oeuvre de l'organisation des services de
médecine familiale et de l'atteinte des objectifs visés au premier alinéa.»
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : ...deux secondes, là. Moi, j'ai
besoin de 10 minutes, en ce moment. Donc, vous pouvez, si vous voulez,
continuer à lire, mais je ne suis pas sûr que ça va être la chose la plus
productive pour la suite des choses non plus, là. Alors, je vous soumets...
j'ai besoin de 10 minutes, M. le Président, puis c'est...
Le Président (M. Provençal)
: Pour absorber le tout.
M. Fortin : Entre autres, disons. Mais, si vous voulez continuer, là,
c'est pour vous, mais...
M. Dubé : Moi, je n'ai pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous préférez qu'on
suspende?
M. Fortin : Bien, moi, je préférerais, mais juste parce que la lecture
est supposée de nous aider à accélérer les choses par la suite, là. Si ça ne
vous dérange pas, M. le Président, j'apprécierais. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 59)
(Reprise à 11 h 18)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, nous étions rendus à 383. Alors, on
poursuit votre lecture, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, on est
toujours dans les départements territoriaux pour la médecine familiale, 383,
comme tout à l'heure. Il y a un amendement. Je vais vous lire l'amendement,
puis on lira après l'article amendé.
Alors,
dans 383 : Remplacer, dans le paragraphe 5° de
l'article 383 du projet de loi, «président-directeur général ou le directeur médical de l'établissement auquel
le département est rattaché» par «représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département».
Alors, l'article 383 modifié se lit comme
suit :
«Le
département territorial de médecine familiale, outre les fonctions que lui
confère la présente loi, exerce les fonctions suivantes :
«1° faire des recommandations sur la nature des
services de médecine familiale découlant des programmes prioritaires et assurer
la mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette matière;
«2° faire des
recommandations sur la liste des activités médicales particulières visées à
l'article 395 et assurer la mise en place de la décision de Santé
Québec relative à cette liste;
«3° donner son avis sur tout projet concernant
la prestation des services de médecine familiale;
«4° donner son avis sur certains projets
relatifs à l'utilisation de médicaments; et
«5° réaliser toute autre fonction relative aux
services de médecine familiale que lui confie le président et chef de la direction de Santé Québec ou le
représentant de Santé Québec, membre du comité de direction du département.»
384, pour lequel il y a un amendement. Je vais
vous lire l'amendement. À l'article 384 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) supprimer le paragraphe 1°;
b) remplacer, dans les paragraphes 2 et 3°,
«deux médecins» par «trois médecins»;
c) remplacer le paragraphe 4° par le
suivant :
«4° le représentant de Santé Québec.»; et
2° insérer, après le premier alinéa, le
suivant :
«Pour l'application du paragraphe 4° du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant :
«1° lorsque le département est rattaché à un
établissement, son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à plus
d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
«3° le cas échéant, le médecin désigné par la
personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.»
• (11 h 20) •
L'article 384, maintenant, tel que modifié,
se lit comme suit :
«Le comité de direction du département
territorial de médecine familiale est formé des membres suivants :
«2° trois médecins élus par et parmi les
médecins membres du département;
«3° deux à neuf médecins membres du département,
selon le nombre fixé [...] à l'article 385, nommés par les trois médecins.
«4° le représentant de Santé Québec.
«Pour l'application du paragraphe 4° du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant :
«1° lorsque le département est rattaché à un établissement,
son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à plus
d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
«3° le cas échéant, le médecin désigné par la
personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.
«Lorsqu'il y a
une faculté de médecine sur le territoire du département, le comité de
direction doit de plus comprendre un
membre nommé par le doyen de cette faculté ainsi qu'un résident en médecine
familiale à titre d'observateur.
«La majorité des membres du comité de
direction doit être composée de médecins qui pratiquent en première ligne.
385, pour lequel il y
a un amendement que je vais lire :
Remplacer,
dans le deuxième alinéa de l'article 385 du projet de loi,
«président-directeur général de l'établissement auquel est rattaché le département» par «représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département».
Alors,
l'article 385, tel que proposé avec l'amendement :
«Les règles
s'ajoutant à celles de l'article 384 relativement à la composition du
comité de direction du département territorial de médecine familiale, les
modalités d'élection ou de nomination des membres visés aux paragraphes 2°
et 3° du premier alinéa de cet article et la durée de leur mandat sont
déterminées par un règlement adopté par les médecins membres du département
réunis en assemblée générale convoquée à cette fin.
«Les règles relatives
à la composition du comité de direction que prévoit ce règlement doivent
assurer une représentation équitable des parties du territoire du département
et des milieux de pratique médicale. Il entre en vigueur après avoir été approuvé par le représentant de Santé Québec membre du comité de direction de département.»
Bon, maintenant, on
vient de faire le bloc sur la médecine familiale. On va faire le bloc pour la
médecine spécialisée, et c'est l'article 386, pour lequel il y a un
amendement, que je vais lire. Donc, remplacer l'article 386 du projet de
loi par le suivant :
«Lorsqu'en vertu de
l'article 372 Santé Québec forme un seul département territorial de
médecine spécialisée pour une région
sociosanitaire, ce département est composé de tous les médecins spécialistes
qui reçoivent une rémunération de la Régie de l'assurance maladie du
Québec et qui pratiquent dans la région, y compris ceux qui pratiquent dans un
cabinet privé de professionnel.
«Lorsqu'elle
forme plus d'un tel département pour une même région sociosanitaire, Santé Québec doit prévoir que ces
départements regroupent de l'une des façons prévues ci-dessous les médecins
spécialistes qui reçoivent une telle rémunération
et qui pratiquent dans la région de manière que chacun d'eux appartienne à un
seul de ces départements :
«1° selon qu'ils
pratiquent dans une partie du territoire de la région que détermine Santé
Québec;
«2° selon leur
spécialité; et
«3° selon l'une ou
l'autre des façons visées aux paragraphes 1° et 2°.».
Donc,
l'article 386, tel que modifié, se lit comme suit :
«Lorsqu'en vertu de
l'article 372 Santé Québec forme un seul département territorial de
médecine spécialisée pour une région sociosanitaire, ce département est composé
de tous les médecins spécialistes qui reçoivent une rémunération de la Régie de
l'assurance maladie du Québec et qui pratiquent dans la région, y compris ceux
qui pratiquent dans un cabinet privé de professionnels.
«Lorsqu'elle
forme plus d'un tel département pour une même région sociosanitaire, Santé Québec doit prévoir que ces départements regroupent de l'une des façons
prévues ci-dessous les médecins spécialistes qui reçoivent une telle rémunération et qui pratiquent dans la
région de manière que chacun d'eux appartienne à un seul de ces
départements :
«1° selon qu'ils
pratiquent dans une partie du territoire de la région que détermine Santé
Québec;
«2° selon la
spécialité;
«3° selon l'une et
l'autre des façons visées aux paragraphes 1° et 2°.»
Voilà pour 386.
387, pour lequel il y
a un amendement, que je lis immédiatement : Au premier alinéa de 387 du
projet de loi :
1° insérer, après
«médicaux spécialisés», «offerts par les médecins qui en font partie»; et
2° remplacer
«président-directeur général de l'établissement auquel il est rattaché» par
«représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département».
387, tel que modifié,
se lit comme suit :
«Le
département territorial de médecine spécialisée [organise] l'organisation des
services médicaux spécialisés offerts
par les médecins qui en font partie sur le territoire du département et la
soumet au représentant de Santé
Québec membre du comité de direction du département.
«Pour chaque
spécialité, le département doit préciser, par territoire du réseau local de
services de santé et de services sociaux, les services dont la prestation est
susceptible de répondre le mieux aux besoins de la population et assurer la
mise en place et l'application de la décision de Santé Québec relative à cette
organisation.
«Il formule toute
recommandation qu'il estime propre à l'atteinte du but visé à
l'article 346.»
388, pour lequel il y
a un amendement, que je vais lire : Ajouter à l'article... à la fin de
l'article 388 du projet de loi, les alinéas suivants :
«Il doit mobiliser
les médecins membres du département dans l'atteinte de ces objectifs.
«Il
doit également rendre compte au représentant de Santé Québec membre du comité de
direction du département, dans la forme et selon la teneur et la
périodicité que ce représentant détermine, de la mise en oeuvre de
l'organisation des services médicaux spécialisés et de l'atteinte des objectifs
visés au premier alinéa.».
L'article 388,
tel que modifié :
«Le département
territorial de médecine spécialisée doit fixer des objectifs permettant de
mesurer la mise en oeuvre de l'organisation des services médicaux spécialisés
qu'il élabore. Il mesure l'atteinte de ces objectifs.
«Il doit mobiliser
les médecins membres du département dans l'atteinte de ces objectifs.
«Il
doit également rendre compte au représentant de santé Québec membre du comité
de direction du département, dans la forme et selon la teneur et la
périodicité que ce représentant détermine, de la mise en oeuvre de
l'organisation des services médicaux spécialisés et de l'atteinte des objectifs
visés au premier alinéa.»
389, maintenant. Je
vais lire l'amendement qui s'y rapporte :
Remplacer,
dans le paragraphe 4° de l'article 389 du projet de loi,
«président-directeur général ou le directeur médical de l'établissement
auquel le département est rattaché» par «représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département».
L'article 389, maintenant, tel que modifié,
se lit comme suit :
«Le département territorial de médecine
spécialisée, outre les fonctions que lui confère la présente loi, exerce les
fonctions suivantes :
«1° donner son avis sur tout projet concernant
la prestation de services [des milieux] médicaux spécialisés et sur le
renouvellement, le déploiement et le développement des équipements médicaux
spécialisés en conformité avec l'organisation territoriale des services
médicaux spécialisés;
«2° faire des
recommandations sur la liste des activités médicales particulières visées à
l'article 403 et assurer la mise en place de la décision de Santé
Québec relative à cette liste;
«3° donner son avis sur certains projets
relatifs à l'utilisation de médicaments; et
«4° réaliser toute autre fonction relative à la
médecine spécialisée que lui confie le président et chef de la direction de Santé
Québec ou le représentant de Santé Québec membre du comité de direction du
département.»
390, je vais lire l'amendement, l'amendement à
l'article 390 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) supprimer le paragraphe 1°;
b) remplacer, dans les paragraphes 2° et
3°, «deux médecins» par «trois médecins»;
c) remplacer le paragraphe 4° par le
suivant :
«4° le représentant de Santé Québec»; et
2° insérer, après le premier alinéa, le
suivant :
«Pour l'application du paragraphe 4° du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant :
«1° lorsque le département est rattaché à un
établissement, son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à plus
d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
«3° le cas échéant, le médecin désigné par la
personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.»
Donc, l'article 390, tel que modifié par
l'amendement que je viens de lire :
«Le comité de direction du département
territorial de médecine spécialisée est formé des membres suivants :
«2° trois médecins élus par et parmi les
médecins membres du département;
«3° deux à neuf médecins membres du département,
selon le nombre fixé [...] à l'article 391, nommés par les trois médecins
visés au paragraphe 2°;
«4° le représentant de Santé Québec.
«Pour l'application du paragraphe 4° du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant. :
«1° lorsque le département est rattaché à un
établissement, son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à plus
d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec;
«3° le cas échéant, le médecin est désigné par
la personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.
«Lorsqu'il y a une faculté de médecine sur le
territoire du département, le comité de direction doit de plus comprendre un
membre nommé par le doyen de cette faculté ainsi qu'un résident en médecine à
titre d'observateur.»
• (11 h 30) •
Et le dernier article de cette section-là, 391,
pour lequel on a un amendement que je vais lire :
Ajouter, à la fin de l'article... du deuxième
alinéa de l'article 391 du projet de loi, la phrase suivante :
«Il entre en
vigueur après avoir été approuvé par le représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département.»
Alors, l'article 391 du projet de loi, tel
que modifié :
«Les règles
s'ajoutant à celles de l'article 390 relativement la composition du comité
de direction du département territorial de médecine spécialisée, les
modalités d'élection ou de nomination des membres visés aux paragraphes 2°
et 3° du premier alinéa de cet article et la durée de leur mandat sont
déterminées par un règlement adopté par les médecins membres du département
réunis en assemblée générale convoquée à cette fin.
«Les règles relatives à la composition du comité
de direction que prévoit ce règlement doivent assurer une représentation équitable des domaines cliniques
dans lesquels exercent les médecins spécialistes membres du département ainsi
que des parties du territoire du département. Il entre en vigueur après avoir
été approuvé par le représentant de Santé Québec membre du comité de
direction.» Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant que des articles
incluant les amendements ont été lus, de 372
à 391, on va revenir dans l'ordre numérique de 372 et suivants. Alors, dans un
premier temps, y a-t-il des interventions au niveau de l'amendement de l'article 372?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui, bonjour. Rebonjour, M. le Président. Vous avez dit qu'on commence à...
Le Président (M. Provençal)
: 372.
M. Fortin : 372, oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: Parce que, là, on vient de faire de
372 à 391, et là je reprends chacun des articles pour qu'on puisse les voter.
M.
Fortin : Oui. Ce ne sera par long, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Et on va demander... je vais demander
à Mme la secrétaire si on peut projeter l'amendement, étant donné que ça
remplace... Je vous rappelle que l'amendement à l'article 372 remplace
certains éléments. Alors, on va vous le
projeter pour que vous puissiez voir où se situe la modification. Merci, Mme la
secrétaire.
M. Fortin : Très apprécié, M. le Président, Mme la secrétaire. O.K. On
va les prendre, effectivement, là, comme vous l'avez dit, là, morceau par
morceau, M. le Président, même si on a regardé le bloc au complet, tant pour les spécialistes que pour les omnipraticiens. Puis
je vous avoue, à la lecture des articles, c'est vrai que ça donne peut-être un
portrait d'ensemble, mais, en même temps, c'est beaucoup de stock tout d'un
coup, là. Donc, je ne le sais pas... On va l'essayer. C'est une nouvelle
façon de faire. On va voir si on sauve du temps ou si c'est plus efficace.
Mais, bon, on a entendu l'ensemble des
modifications. D'emblée, M. le Président, je vous soumettrais que... puis, en
fait, je vous soumettrais que la... dans les articles précédents, là, l'une des
choses qui aide beaucoup, de notre côté, c'est quand même la lecture des
commentaires. Je comprends que là, dans ce cas-ci, on l'a fait de façon un peu
différente, là, mais c'est peut-être le petit bout qui manque à l'exercice
qu'on vient de faire.
Bon, 372, là, ici, l'article lui-même, l'article
initial, là, il dit essentiellement qu'un département territorial de médecine familiale puis un département territorial
de médecine spécialisée est formé dans chaque région sociosanitaire.
Donc là, vous venez ajouter un département, là. Exact?
M. Dubé : C'est ça. On vient...
M.
Fortin : Dans l'organigramme que vous nous avez présenté
tantôt, M. Paré, là, vous ajoutez un département. Bien, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Paré
(Daniel) : Pour les médecins de famille, c'est l'équivalent
de DRMG, qui existait déjà. Ça fait que ce n'est pas un ajout, c'est une
transformation.
M. Fortin : Non, c'est ça.
M. Paré (Daniel) : Mais
effectivement, pour les médecins spécialistes, ça, c'est nouveau. Bien, c'est
comme un tronc commun, hein, cette notion-là. C'est pour ça que je parle
toujours des deux.
M. Fortin : Oui. Bien, je vais le prendre par ce bout-là en commençant,
là, parce qu'on est dans l'article qui introduit
cette nouvelle boîte dans l'organigramme, là. J'aimerais ça comprendre votre...
Puis vous pouvez commencer de façon générale, là, mais quand vous l'avez
réfléchi, ça, là, là... on va mettre une boîte pour le département de
médecine spécialisée, c'est quoi, l'objectif principal d'avoir ce directeur
médical là de médecine spécialisée que le système actuel ne vous permet pas de
faire?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Les médecins
spécialisés, aujourd'hui, puis, je dirais même, historiquement... beaucoup attachés à leur centre hospitalier. Ça fait que
c'est... souvent, les médecins, ça prend... un médecin spécialiste a besoin
d'un plateau technique, les salles d'opération,
des cliniques spécialisées, des équipements spécialisés. Ça fait que, je
dirais, historiquement, ils ont une appartenance ou ils regardent une
région en particulier.
Ce qu'on vient introduire ici, c'est qu'on
dit... puis je vais prendre peut-être l'exemple de l'Outaouais. Ça fait que,
là, on va dire : Bien, tous les médecins spécialistes de l'Outaouais
doivent regarder l'Outaouais ensemble et pas seulement un ORL à Maniwaki versus
toute la... un ORL à Gatineau. Ça fait qu'on veut tous les ORL. Tous les
médecins spécialistes regardent l'offre de service. Ça fait qu'on veut qu'ils
aient... on veut les conscientiser, on veut les amener à réfléchir sur une base
territoriale, puis forts de l'expérience des médecins de famille, parce qu'avec
les médecins de famille c'est ce qui fonctionne beaucoup, là, de voir... On
regarde, oui, des cliniques particulières dans toutes les régions, mais avec
cette vue d'ensemble là.
Et, à l'expérience, là, des dernières années, ce
volet-là manquait carrément, parce que, comme je vous dis, historiquement,
bien... Là, c'est encore... c'est vraiment un exemple, là, mais un ORL dans un
centre hospitalier particulier avait son appartenance plus à son milieu, à sa
région. Mais on sait, là, que maintenant, avec toute notre volonté d'intégration des soins, de continuum de
soins, de trajectoire des soins, on veut qu'ils aient... on veut les mettre
ensemble, mais surtout, on veut qu'ils aient une
vision commune.
M.
Fortin : Mais est-ce que, dans le contexte actuel des
choses dans le réseau de la santé, là, où, par exemple, les médecins
spécialistes, il y en a qui nous disent : Moi, j'ai... je fais deux
opérations par deux semaines, là, ou j'en fais deux par mois, ou je n'ai pas
de... tu sais, est-ce que de leur demander d'avoir une vision d'ensemble dans
le contexte où ils ne sont même pas capables, de leur côté, d'avoir du temps
d'opération, par exemple, là, dans certaines spécialités, ce n'est pas un peu
utopique, dans le sens...
C'est bien beau, là... Tu
sais, personne ne veut être contre l'idée d'avoir une vision d'ensemble. Ça, il
n'y a pas personne qui va vous dire : Non, il devrait vraiment juste
regarder pour son centre hospitalier à lui. Mais s'il a de la difficulté à
avoir... à être capable d'offrir ses services aujourd'hui, dans son hôpital, de
lui demander d'aller voir dans l'hôpital d'à côté, c'est-tu réaliste, là, quand
on se bat, au quotidien, pour le temps qu'on peut avoir avec nos patients ou
dans les salles d'opération?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : On peut le
regarder avec différentes paires de lunettes. On prend l'exemple au niveau
des... au niveau des salles d'opération. Si on le regarde avec cette vision
globale là... je vais prendre encore l'exemple de l'Outaouais. Bien là, on
dit : Ce n'est pas un chirurgien avec un bloc opératoire, c'est un
chirurgien avec plusieurs blocs opératoires. Ça amène vraiment, je pense,
d'autres nouvelles opportunités, mais en... plus que ça, moi, je pense, même,
dans la future trajectoire de soins... Puis, comme je vous dis, elle n'est pas
faite, là, mais... Puis je pense que vous allez bien comprendre un exemple.
Bien, la route de partir de Shawville vers Gatineau, c'est la même distance que
quelqu'un de Gatineau qui part de Shawville, c'est...
Ça fait qu'encore là, en amenant cette vision-là
commune, bien là, on dit : Bien, on peut-tu regarder, au lieu de faire ça
en entités séparées, de l'amener... ça fait que ça... de l'amener de façon plus
globale? Ça fait que je ramène avec l'exemple de salles d'opération, mais ça
pourrait être des blocs opératoires, mais ça pourrait être aussi des
trajectoires de soins pour... par rapport à une région donnée. Ça fait que,
oui, ça amène des défis, et c'est... les défis demeurent, mais moi, je pense
que ça va amener des opportunités différentes.
• (11 h 40) •
M. Fortin : Oui. Tu sais, c'est drôle, cet argument-là. Ça fait des
années qu'on l'entend, là, c'est-à-dire, le trajet,
il est aussi long pour le patient qui part du rural qui va vers l'urbain qui
l'est pour le médecin qui part de l'urbain puis qui va vers le rural. Le
problème, c'est que ça ne se fait pas quand même.
Alors, moi, ce que... la question que je vous
pose, là, par rapport au point que vous faites, là, puis c'est vrai dans ma
région, c'est vrai dans un paquet d'autres régions, là : Qu'est-ce qui
vient faire en sorte ici, là, que, par exemple,
la salle d'opération à Shawville ou... la consultation va être faite davantage
dans le milieu rural qu'elle ne l'est en
ce moment? Parce que, si vous demandez aux... par exemple, à l'ORL, là, d'avoir
une vision d'ensemble de la région, ça
peut être une vision d'ensemble qui dit : Bon, bien, je regarde la liste,
puis il y a 400 personnes sur la liste d'attente, il y en a 340 qui
sont à Gatineau, je vais passer cette liste-là puis je suis capable de la
faire, check, check, check, sans passer l'heure de route pour me rendre à
Shawville, à Maniwaki ou ailleurs.
M. Paré (Daniel) : Si je peux me
permettre...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Paré (Daniel) : ...c'est
qu'encore là on est forts de l'expérience des médecins de famille, je dirais,
des 20 dernières années, où est-ce que... puis je l'ai vécu, là, où est-ce
que j'ai vu la transition partir d'un groupe qui était dans une région particulière puis d'essayer de considérer l'enjeu de
l'autre région. C'était compliqué... puis d'amener, je dirais, les
enjeux autour d'une même table, que tout le monde entende la même affaire,
mais... ça ne s'est pas fait, je vous dis, en criant ciseau, là. Mais,
aujourd'hui... Moi, quand j'assistais aux rencontres de DRMG, bien, je voyais des médecins de Thetford Mines qui avaient des...
qui faisaient des recommandations pour les médecins de Montmagny, puis je peux
faire la même chose pour Lévis et... Ça fait que ça a amené ça. La première
journée, je peux vous dire qu'ils n'étaient pas là, là.
Ça fait que ce qu'on vient introduire ici...
encore là, vous ne verrez pas de solution, là, ce n'est pas ça qui est écrit
dans le projet de loi n° 20. Ça amène un forum, ça amène une mission de
dire : Vous avez la responsabilité de l'organisation clinique de votre
territoire. C'est une responsabilité nouvelle qui est vraiment amenée aux
médecins spécialistes, puis ça va... on dirait toujours des gros mots, là, mais
ça... je ne veux pas dire : ça les oblige ou ça... mais ça les amène,
ensemble, à avoir cette... à avoir cette vision-là. Puis moi, je pense qu'en
mettant, dans le fond, toutes ces personnes-là, tous ces médecins-là... nous
amène à réfléchir pour une population et non pour dire : Bien, moi, ma
communauté... Ça amène une... en tout cas, si on se fie sur l'expérience qu'on
a vécue avec les médecins de famille, ça a fait une différence et ça ramène
cette gestion de proximité là aussi pour les médecins. Ça leur donne un pouvoir
d'organisation clinique, qu'ils nous ont demandé.
M. Fortin : Puis là je me concentre sur, justement, l'aspect régional,
parce que vous l'avez amené, puis je trouve que ça amène un point important et
valide, là. La différence entre la médecine familiale puis la médecine
spécialisée, là, c'est... Puis je n'ai pas les chiffres devant moi, là, mais
les ORL, par exemple, en Outaouais ou à Chaudière-Appalaches, là, il n'y en a
pas un dans chaque territoire. Il n'y a pas un ORL dans le territoire du
Pontiac, il n'y en a pas un dans La Vallée-de-la-Gatineau, à moins que... je ne
pense pas, là, comme il ne doit pas y en avoir dans chaque MRC à Chaudière-Appalaches
non plus.
Alors, c'est bien plus facile, pour un médecin
de famille que, lui, sa pratique est implantée à Shawville, à Papineauville, à
Maniwaki, d'amener le point de la ruralité, d'amener le point de la nécessité
de faire les choses peut-être pas toujours pareil, que ça va l'être aux six ORL
qui sont tous basés à Gatineau, là. On a beau les mettre autour de la table,
ils sont tous des ORL qui sont basés à Gatineau quand même. Alors, qu'est-ce
qui nous assure que la réalité qui a été partagée par les
médecins de famille, que vous avez mis autour d'une table comme celle-là, la
réalité régionale, elle va être considérée de la même façon autour d'une table
où il n'y a personne qui vient de ces milieux-là?
M. Paré
(Daniel) : Encore là, au niveau... Bien, vous allez voir, dans... il y
a plusieurs autres articles, là, qui viennent amener, là, différentes façons,
là... différentes de l'amener. Mais je comprends que, dans le fond, vous
regardez à des solutions que ça va faire concrètement...
Le projet de loi, ce
qu'il vient dire, c'est qu'on les met ensemble avec des objectifs puis comment
rencontrer les résultats. C'est pour ça que je vous ramène souvent à l'exemple
qu'on a connu avec les omnipraticiens. Bien, on en a vu, des ouvertures de GMF
dans des territoires où est-ce qu'il n'y en avait pas, parce qu'ensemble...
puis, comme je vous dis, collectivement, ont décidé... Cette année, on a
priorisé, des fois, des recrutements dans certaines régions par rapport à
d'autres, puis ça, ça ne venait pas de l'organisation, c'était une
recommandation des médecins. Ça fait que ça... avec la responsabilité
d'organisation clinique.
Nous, on pense
qu'avec les médecins spécialistes ils sont capables de faire exactement le même
résultat puis avec, même, différentes spécialités. Ça fait qu'encore là ils
nous ont ramenés, des fois, avec différentes solutions. Ça fait que, comme vous
voyez, ça n'amène pas une garantie de quelque chose, mais ça amène un nouveau
moyen pour amener des nouvelles pistes de solutions.
M.
Fortin : Je vous soumets un truc, parce
que je pense que c'est important de le garder en tête à ce moment-ci, là. Si,
réellement, il y a une volonté de... entre autres, d'attirer les spécialistes
en région, là... je ne parle pas de Gatineau, là, je ne parle pas de Lévis,
mais je parle de régions-régions, là, disons, là... un des trucs auxquels... Moi, ce que j'entends du réseau chez nous, là,
c'est : Les spécialistes, ils ne veulent pas venir parce que nos équipements
ne sont pas superbons par moments. Tu sais, les équipements qu'on utilise à
profusion en ville, parce qu'ils sont utilisés
souvent, on les change de façon régulière. Les équipements qui sont en région
ne sont pas tout le temps à la fine pointe.
Il y en a qui sont à la fine pointe, là, il y en a qui sont très, très bons,
mais il y a des spécialistes qui refusent de venir en région parce
qu'ils n'ont pas les outils dernier cri auxquels ils auraient peut-être accès
en ville.
Donc,
il y a une partie de ce que vous dites qui est tout à fait vraie. Ça prend une
vision régionale, mais il faut aussi que cette vision-là régionale, elle soit,
disons, bien implantée aux décideurs, à Santé Québec, qui choisissent
ces investissements-là, là. Ça ne vient pas juste, par exemple, de cette
table-là que vous soumettez, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Vraiment, encore là,
pratico-pratique, imaginez-vous qu'un groupe de médecins, exactement,
décident ensemble, dans le cadre de ce qui est proposé aussi, dire... nouvelle
organisation clinique, puis il va voir son organisation, son P.D.G. : Nous
autres, là, si on avait telle pièce d'équipement, telle chose, tel
agrandissement, on change notre organisation clinique. Bien, imaginez-vous le
pouvoir derrière ça. Souvent, bien, on en a parlé ici, là, à maintes reprises, des fois, des fondations, c'est exactement
ce qu'ils cherchent là. Quand on disait, là, des partenariats, des leviers, ça passe beaucoup par ça. Bien, ça,
c'est un des leviers qui permettraient, là, d'avancer. Même si on aurait une fondation qui nous donnerait 1 million
pour x pièces d'équipement, on aurait même une organisation qui dirait :
Moi, je suis capable de rénover telle
partie d'un centre, d'un CLSC ou d'un hôpital, puis je n'ai pas la
participation médicale, bien, ça ne marcherait pas.
M. Dubé : Et, Daniel, ce que je voudrais peut-être... Si on
prend... M. le député, votre question est très bonne. C'est pour ça, je
pense, qu'on a fait l'analyse des 20 articles. Mais 389, c'est exactement
ça. On peut le regarder rapidement, là : «Le département territorial de
médecine spécialisée, outre les fonctions que lui confère... donner son avis
sur tout projet concernant la prestation de services, le déploiement et le
développement des équipements médicaux spécialisés.
C'est
exactement ça, d'avoir cette vue globale là que, peut-être, l'équipement dont
vous parlez, en région, qui est important, bien, comment on pourrait se
regrouper ensemble, ce que font beaucoup... en tout cas, ce qu'on pense,
qui est l'approche des omnis. Ça fait que votre question est très pertinente,
mais c'est... 389, c'est exactement ça.
M.
Fortin : O.K. Là, sur l'amendement que
vous suggérez, là, ça, c'est un amendement qui a été testé avec les différents
groupes, là, j'imagine. Puis ça, il n'y a pas d'enjeu de part et d'autre?
M. Dubé : Non, pas du tout, au contraire. Au contraire, ça a
été discuté avec les médecins. Ça a été long. Ça a été long, mais on
voulait bien s'entendre, puis je pense qu'on est arrivés à cette conclusion-là
que... Le grand principe que M. Paré vient d'accepter, c'est la responsabilité
territoriale, puis ça, je pense que c'est un gros... je dirais, c'est une
grosse avancée, je pense, qu'on a faite.
M. Fortin : O.K.
Mais à 372, de façon bien... à l'amendement, là, que vous nous suggérez ici,
là, vous venez dire, essentiellement, que, quand il y a plus qu'un
établissement public dans une région, Montréal, disons, là...
M. Dubé : C'est
un bel exemple.
M. Fortin : ...alors
là, on vient déterminer... Avant, ce que vous aviez, c'est de rattacher des établissements
à un établissement public... à rattacher,
pardon, les départements aux établissements publics. Alors, c'est-à-dire, le
département de médecine spécialisée est rattaché au CIUSSS
Ouest-de-l'Île, par exemple, O.K. Puis là ce que vous venez de dire,
c'est : «détermine alors ceux de ces établissements auxquels se rattache
chacun de ces départements». Expliquez-moi la nuance, parce que je ne suis pas
sûr que je la comprends.
• (11 h 50) •
M. Paré
(Daniel) : Bon, on prend l'exemple, encore là, de Montréal.
Aujourd'hui, on a un établissement territorial
pour Montréal. On ouvre la possibilité, maintenant, de dire : Bien, avec
l'avenir, comment... qu'on verra avec... est-ce qu'on pourrait avoir
deux départements territoriaux à Montréal, parce que les réalités du nord, du
sud sont différentes, ou de l'est, ouest
sont différentes? Ce serait la même chose en Montérégie. En Montérégie, on a un
département puis avec trois régions sur un grand territoire. Ça fait
qu'encore là, aujourd'hui, ce qu'on nous dit : Bien, on aimerait garder... mais, dans l'avenir, on voudrait avoir
cette possibilité-là. Ça fait que c'est pour ça que c'est inscrit comme ça, là,
qu'on pourrait. On se donne cette possibilité-là pour mieux adapter, encore là,
l'approche de proximité puis l'approche territoriale.
M. Fortin : Ce
que vous me dites, c'est que là, le DRMG, par exemple, là, il se réfère au...
je ne sais pas, moi, au CISSS—Montérégie-Centre, là, mais ça change quoi, ça,
qu'il soit référé à un ou... parce qu'il s'occupe quand même de l'ensemble des
trois, si je comprends bien.
M. Paré
(Daniel) : Oui, mais tous les médecins spécialistes de la Montérégie
travaillent ensemble. Ça fait que, quand je
vous ramène sur la vision globale, c'est comme sur un grand, grand, grand
territoire, là. Mais est-ce qu'il se pourrait, avec les années, qu'on
essaie de... s'il y a une masse critique particulière, de dire : Bien, au
lieu d'en avoir un en Montérégie, on peut-tu en avoir deux, on peut-tu en avoir
trois? Ça vient ouvrir cette possibilité-là, dans une logique... Puis ça ne
s'applique pas dans les autres régions, parce que c'est une région
sociosanitaire, puis il y a un établissement.
Ça fait que ça, ça va bien, mais, dans les régions où est-ce qu'il y a plus
qu'un établissement, on ouvre cette possibilité-là.
Le Président (M.
Provençal)
: Je
céderais la parole au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis justement, vous
étiez à le dire, vous disiez, quand il y a une concentration... Qu'est-ce qui
pourrait amener à une justification d'établir différents départements dans la
région sociosanitaire?
M. Paré
(Daniel) : Écoutez, c'est très hypothétique, là, c'est pour ça, là,
qu'on... Bien, ce qu'on se dit, c'est : On se donne cette opportunité-là,
notamment, avec les médecins spécialistes. C'est quelque chose de nouveau, là.
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça fait qu'imaginez-vous,
à cinq, six ans d'utilisation, bien, on pourrait dire : Bien, écoutez,
nous autres, on... peut-être que les
regroupements pourraient être différents. Ça fait que donnons-nous cette
possibilité-là d'organisation de services dans des pôles.
M.
Cliche-Rivard : Puis, le cas échéant, on va les diviser en territoires
ou en spécialités?
M. Paré
(Daniel) : Non, bien, l'idée est beaucoup plus par territoire, là,
pour voir, mais...
M. Cliche-Rivard : Par
territoire. Donc, toi, tu as l'Ouest-de-l'Île, toi, tu as le Centre-de-l'Île,
puis toi, tu as... Ce serait... on pourrait diviser ça comme ça.
M. Paré
(Daniel) : C'est vraiment hypothétique.
M.
Cliche-Rivard : Oui, oui, mais c'est ça, la logique?
M. Paré (Daniel) : ...mais dans une notion
de logique qu'on voudrait... puis les médecins nous ont demandé ça.
M. Dubé : C'est
ça qu'ils nous ont demandé.
M. Paré
(Daniel) : Parce que, là, on dit : Écoutez, il me semble qu'on
est beaucoup de médecins spécialistes à Montréal. On est beaucoup. Est-ce
que... puis, des fois, nos trajectoires communes, tu sais... Ce qu'il faut
savoir, avec les médecins spécialistes,
souvent, c'est des trajectoires qui sont sur une base, oui, organisationnelle,
mais souvent, même, personnelle. On se connaît, je vous fais des
références, dépendamment où est-ce que vous travaillez.
Ça fait que, là, on
vient installer qu'il y en a un pour Montréal. Mais vous comprendrez qu'avec
les travaux, qu'on va vouloir améliorer l'accès, la fluidité, etc., bien, on se
donne cette possibilité-là de...
M. Cliche-Rivard : Puis, le cas
échéant, le département en question va être responsable seulement de son
territoire. Ça fait qu'on vient subdiviser la région sanitaire en termes de
responsabilité.
M. Paré (Daniel) :
C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Puis est-ce que,
nécessairement, les divisions qu'on ferait en médecine familiale vont être
faites en médecine spécialisée ou il pourrait y avoir des départements
complètement différents?
M. Paré (Daniel) : L'idée, c'est de
garder toute la flexibilité possible pour s'adapter. On sait qu'ils n'ont pas
les mêmes missions, ils n'ont pas les mêmes responsabilités. Je ne pense pas
qu'il serait souhaité, là, d'avoir cette obligation, d'avoir cette...
M. Cliche-Rivard : Que ce soit du
pareil...
M. Dubé : Je veux juste rajouter un
commentaire là-dessus. On a ce que j'appelle des superspécialités, où le nombre de médecins fait une grande... le petit
nombre de médecins fait une grande différence. Si on est... contrairement
aux omnis. Je ne dis pas qu'ils sont interchangeables, je veux faire attention
à la terminologie, mais un omni, c'est un praticien
général. Le spécialiste dermatologue, je pense que d'élargir sa région pourrait
permettre de mieux lutter contre le petit nombre de spécialistes qu'on a
pour une certaine région. Vous me suivez?
Le spécialiste qui est dans l'ouest de Montréal,
bien, peut-être qu'on voudrait être capables qu'il travaille un petit peu en
dehors de sa région, pour être capable de donner des meilleurs services.
Voyez-vous? C'est un peu l'approche qu'on veut être capables de faire. Puis par
spécialité, c'est là que... et par territoire, pour moi, ça va ensemble. Et c'est ça que les médecins nous ont
dit : Est-ce qu'on peut s'organiser autrement, maintenant qu'on a cette volonté-là
d'avoir une responsabilité territoriale? C'est ça qu'on a entendu.
M.
Cliche-Rivard : Et pourquoi on a voulu... vous avez voulu... Puis
là vous parliez dans un cadre hypothétique, M. Paré. Vous disiez :
C'est seulement quand il y a plus d'un établissement public dans la région que
vous vous êtes donné ce pouvoir-là. Pourquoi vous ne vous êtes pas donné ce
pouvoir-là de manière large?
M. Paré (Daniel) : Bien, ce qu'il
faut comprendre, toutes les autres régions, il y a une organisation. Ça fait
que, là, il y aurait moins de logique d'avoir un P.D.G., avec deux départements
de médecine familiale, tandis que là, à Montréal ou Montérégie, vous avez comme
le contraire. Montréal en a 10, P.D.G., avec un... Ça fait que c'est pour
ça qu'on a déjà travaillé cette coordination régionale là, qui est plus
naturelle déjà. Mais dans une région, là... une région à multiétablissements,
bien, c'est un de nos enjeux puis c'est une... on veut se donner cette
opportunité-là, le cas échéant, suite, après ça, aux travaux qu'on fera avec
eux, là.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Est-ce que... parce que là, dans le contexte où on
pourrait, disons, diviser les territoires, là, tu sais, pour la médecine
familiale, ça me semble relativement simple, là. Puis l'argument que vous avez
amené de : O.K., bien là, ça fait soit bien du monde autour de la table ou
ça fait un sapré gros territoire, là, pour un DRMG... Mais quand on regarde les
spécialités, là, quelques chiffres, là, tu sais, on a 666... Non, attends, je
vais rendre ça bien plus simple que ça. Il y a 2 305 spécialistes en
médecine interne au Québec. Alors, tu sais, dans votre territoire montréalais, par exemple, là, il y en a un puis un
autre. Mais on a aussi trois spécialistes en pathologies hématologiques
au Québec. Donc, tu sais, si on se dit : on divise des territoires, est-ce
que ça peut se retrouver à marcher pour certaines spécialités, mais ne pas
marcher pour d'autres?
M. Dubé : Mais ça n'a pas besoin
d'être les mêmes.
Le Président (M. Provençal)
:
Bien, allez-y, M. le ministre,
oui.
M.
Dubé : En fait, bonne
question. Quand on discutait avec les spécialistes sur ce sujet-là... Ça n'a
pas besoin d'être le même territoire pour toutes les spécialités. Tu sais, si
la spécialité dont vous parlez... un pathologiste pourrait être pour l'ensemble du territoire de Montréal,
alors que, par exemple, pour les internistes, il pourrait y avoir six régions
ou quatre régions. Vous me suivez? Votre question est pertinente, mais c'est ça
qu'ils nous ont dit : Donnez-nous la possibilité qu'on s'organise entre
nous en fonction des 37 spécialités.
M. Fortin : O.K. Alors, ça, est-ce que ça vous permet, par exemple, de
dire : On divise le territoire montréalais?
Ça, je pense que oui, ça vous permet de le faire, là, l'amendement que vous
suggérez. Est-ce que ça vous permet aussi de dire : Par spécialité, on
pense que, je ne sais pas, moi, l'est du Québec devrait être un territoire pour
s'organiser, là, tu sais? Est-ce que ça vous permet...
M. Dubé : Ça va être à eux de le
décider.
M. Fortin : ...je ne
veux pas dire, de fusionner un territoire, mais... pour cette question-là
spécifique aux départements territoriaux?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : C'est vraiment... c'est
dans une région sociosanitaire où est-ce qu'il y a plus qu'un
établissement.
M.
Fortin : O.K. Mais vous...
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que cette notion-là, je pense, vient dire que...
M.
Fortin : Que non.
M. Paré
(Daniel) : ...on ne pourrait pas créer un département jumelé Côte-Nord
et Bas-Saint-Laurent. Je donnerais ça comme exemple, parce que cet article-là
n'y touche pas. Cet article-là, ou cet amendement-là, je devrais dire, vise
principalement, là...
M. Fortin : À diviser les gros, gros, gros territoires, comme la
Montérégie puis Montréal.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M. Fortin : O.K. Mais dans l'explication que vous venez de me donner, vous ne
pensez pas avoir besoin de ça pour certaines spécialités où il y a très
peu de spécialistes?
M. Paré (Daniel) : Bien là, on
s'éloignerait... De deux choses l'une. C'est que, là, on s'éloignerait du principe
de gestion de proximité.
M. Fortin : Exact.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que là... Tu sais, c'est pour ça, au début, hein,
je vous l'ai bien placé, là. C'est dans cet esprit-là. Cependant, pour prendre
un autre exemple, pour des surspécialités, chirurgie cardiaque, etc., c'est des
corridors de services. On est moins dans ce concept-là, là. Ça fait qu'on
s'organise déjà, là, pour s'assurer que ces régions-là reçoivent le service,
mais pas à l'intérieur d'une structure comme ça.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 372 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant,
est-ce que l'article 372, amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Article 373, c'est un article où l'amendement retire tout simplement
l'article, mais, étant donné qu'on a simplement mentionné que l'article était
retiré, je vous suggère simplement de lire le commentaire, M. le ministre, pour
mentionner pourquoi qu'il est retiré.
M. Dubé :
Alors, cet amendement retire
l'article 373 du projet de loi parce qu'un autre amendement introduira des
dispositions particulières à la formation pour les régions sociosanitaires, de
plus qu'un département territorial de médecine
familiale et de plus d'un département territorial de médecine spécialisée.
Comme ces règles sont particulières à chacun de ces départements, elles
doivent se trouver dans les dispositions qui leur sont particulières et non
dans les dispositions communes aux deux départements.
• (12 heures) •
M. Fortin : ...avant qu'on procède, là, pouvez-vous juste me dire il
est à quel article, là? C'est quoi, cet amendement-là qui va introduire, là...
juste pour qu'on suive puis qu'on soit certains de ne pas en manquer.
M. Dubé :
Peut-être, Mathieu? Allez-y, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
Vous allez vous nommer, par contre.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Mathieu Paquin, Direction des
affaires juridiques, Santé et Services sociaux.
Alors,
les règles qui concernent la formation des différents départements vont être
prévues par les amendements qui vont remplacer les articles 380 et
386.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va, M. le député? Ça va?
M. Fortin : Oui, oui, oui. Pardon.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce que l'amendement
retirant l'article 373 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Alors, l'article 373 est
donc retiré. 374, y a-t-il des interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Fortin : O.K. Là, ici, on vient commencer la discussion sur la
composition, entre autres, du département. O.K.
La notion que vous introduisez, c'est de dire que le département territorial,
il est dirigé par un médecin nommé par les trois élus... les trois
médecins qui sont élus par les membres de ce département au comité de
direction... en fait, non. Savez-vous quoi? Il n'est pas si simple à lire que
ça, de la façon que c'est écrit, là.
Une voix : ...
M. Fortin : Pardon?
Une voix : ...
M. Fortin : Oui, c'est ça. Donc, je vous demanderais une explication
sommaire de ça, parce que la lecture n'est vraiment pas si simple que ça.
M. Dubé : ...demanderais à
M. Paré, parce qu'encore une fois, ça, c'est une demande très claire qui
nous est venue des spécialistes, à l'effet qu'ils voulaient que ce soient eux
qui décident de la composition et non de se faire imposer ça. Alors, le
principe, là... mais peut-être que... Daniel, tu peux peut-être commenter
là-dessus?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bien, je
pense que M. le ministre l'a déjà bien placé, là. Dans la première mouture, la
proposition, c'est que le directeur du département était nommé par le P.D.G.
En consultations particulières, les
fédérations, dans le fond, nous ont dit : Nous, on a un enjeu avec ça. Et
ça, ça a fait partie de nos discussions avec eux, et, suite à ça, bien, on
s'est entendus d'avoir, dans le fond, une nomination paritaire, parce que d'un
point de vue, mettons, d'une organisation, le représentant de ce
département-là, nous, on voulait avoir une
certaine indépendance. Exemple, on sait que les fédérations médicales ont des
organisations syndicales, mais là on disait : Il ne faut pas
mélanger les affaires, là, il ne faut pas que le représentant syndical vienne
sur ce comité-là.
Ça fait que
nous, on voulait s'assurer de cette indépendance-là. Puis, d'un point de vue
médical, elle dit : Bien, nous autres, on veut s'assurer d'avoir... que ce
soit quand même quelqu'un, là, qui ait un consensus des membres, qui est
bien représentant. Ça fait que ce qui est proposé ici, c'est vraiment... c'est
un comité paritaire, trois membres des médecins de la région avec un côté, là,
de l'organisation de trois membres, et on s'entend, là, sur la nomination de la
personne.
M. Dubé : Si vous remontez un
petit peu, si vous permettez, peut-être pas si haut, le commentaire... parce
qu'on dit vraiment que la solution qui a été trouvée ici, c'est la formation du
comité paritaire. Voilà.
M. Fortin : O.K. C'est peut-être la façon qu'il est écrit, l'article,
qui est... Puis sur le fond, là, de dire que ce n'est pas le P.D.G. qui devrait
choisir le médecin membre du département territorial, là, ou le médecin
directeur, par exemple, du département territorial, ça, il n'y a pas d'enjeu.
Je pense que les spécialistes avaient raison de vous interpeler, entre autres
là-dessus, puis de dire qu'il faut qu'ils aient leur mot à dire.
Essayez de suivre la phrase avec moi, là :
«Un département territorial est dirigé par un médecin nommé parmi les trois
médecins élus par les membres de ce département au comité de direction de
celui-ci, par un comité paritaire formé en
vertu de l'article 374.1.» Je me demande s'il n'y a pas une façon plus
simple d'écrire ça, parce que...
Le Président (M. Provençal)
: Avant qu'on vous réponde, peut-être
que votre collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne aurait peut-être un questionnement.
M. Cliche-Rivard : Juste pour
être certain, même, qu'on le comprenne, là, tu sais, si vous pouvez le
décortiquer, M. Paré, ce que je comprends, c'est qu'il y a un comité
paritaire. Ce comité paritaire là va nommer, sur le
conseil de direction, trois médecins, et un de ces trois médecins-là sera nommé
directeur du département. C'est-tu ça que ça veut dire, cet article-là?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, essentiellement, pour
peut-être comprendre plus aisément ce que dit l'article 374, si on prend
le cas du département régional de médecine familiale, il faut avoir sous les
yeux l'article 364 tel qu'il serait amendé.
Alors, le département
territorial est dirigé par un médecin nommé parmi les trois médecins élus par
les membres de ce département au comité de
direction. Donc, le comité de direction est prévu à l'article 384, et on y
prévoit qu'il y a trois médecins élus
par et parmi les membres du département. Donc, le directeur médical de ce
département-là va être l'un de ces trois-là. Et qui fait le choix de celui de
ces trois médecins-là qui va être le directeur médical? C'est le comité paritaire qui va être nommé en vertu de
l'article 374.1. Donc, essentiellement, c'est ça que la première phrase du
premier alinéa de l'article 374 nous dit. Dans le cas du
département régional de médecine spécialisée, c'est la même chose, hormis que
les règles qui concernent la formation du comité de direction sont à
l'article 390.
M. Cliche-Rivard :
Donc, c'est le comité paritaire qui va nommer le médecin parmi les trois
médecins élus au conseil de direction?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Puis là on verra
l'élection au conseil de direction, comme on l'a nommé tantôt, comme on
l'a lu aux articles suivants.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Fortin : J'hésite à en parler là ou au 374.1, puis vous me direz
s'il faut en parler là-bas, là, mais... parce qu'ici on vient dire que c'est le
comité paritaire qui doit faire cette détermination-là de qui dirige le département
territorial. Pourquoi Santé Québec a besoin
d'être autour de la table de ça? Parce que ce que les spécialistes nous ont
dit, c'est que ça ne peut pas être
juste Santé Québec qui décide. D'accord. Là, vous dites : O.K., bien, on
va faire un comité 50-50, là,
puis il va y avoir du monde de Santé Québec puis il va y avoir de... Pourquoi
Santé Québec veut être au minimum paritaire dans cette décision-là?
Le Président
(M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Bien, d'entrée de jeu, là, je vous ramènerais au diagramme
qu'on vous a présenté, là. C'est qu'il relève du P.D.G., ça fait partie de ses
responsabilités. C'est déjà comme ça, en passant, là, pour le DRM. Pourquoi dans la notion de paritaire? Je vous en
ai parlé un petit peu tantôt. D'un point de vue médical, eux, ils veulent
s'assurer que ça soit un membre qui a le respect de ses pairs, etc., pour mener
à bien... D'un côté organisationnel, nous, on veut s'assurer que ça soit, notamment, qu'il a des qualités de
collaborateur, etc. Parce qu'encore là, ce qu'on veut, avec tout ce qu'on a déjà discuté, là, sur le mandat,
la mission de ce comité-là, on veut s'assurer, dans le fond, que c'est un choix
de consensus.
Ça
fait que c'est là-dessus que, lorsqu'on parlait avec nos collègues des fédérations
médicales, on s'est entendu rapidement,
là, sur cette notion-là. J'ai dit : Écoute, nous... puis on a connu dans
le passé, il faut se le dire, on a connu dans le passé où est-ce que ça a été
plus difficile. Il y a des régions que ça fonctionnait très bien, d'autres plus
difficiles, notamment par rapport, là, des fois, à des rôles qu'il
pouvait jouer ailleurs, là, au sein de l'organisation, etc.
Ça
fait que c'est la raison qu'on s'est entendus là-dessus, puis je peux vous dire
que ça a été... Ça a été quelque chose d'apprécié, là, par les deux
parties.
M. Fortin : Quand vous nous dites que c'est déjà comme ça, là, vous
parlez des départements de médecine familiale?
M. Paré
(Daniel) : Dans le passé, oui.
M. Fortin : C'est-à-dire? Pourquoi vous dites «dans le passé»?
M. Paré
(Daniel) : Bien, parce que le médecin spécialiste, c'est nouveau.
M. Fortin : Oui, oui. Bien, ça va être nouveau.
M. Paré
(Daniel) : Ça va être nouveau.
M. Dubé :
Bien, c'est vraiment le principe du clinico-administratif, ce comité
paritaire là, là.
M. Paré
(Daniel) : Vraiment.
M. Fortin : O.K. Et donc, dans les DRMG, en ce moment, ce que vous nous dites, c'est
qu'il y a actuellement un
comité paritaire qui décide de qui...
M. Paré (Daniel) :
Non.
M. Fortin : Alors, je ne comprends pas votre point de vue sur le
«actuellement», la situation actuelle.
• (12 h 10) •
M. Paré
(Daniel) : L'actuel, le DRMG nomme sa personne simplement.Aujourd'hui
c'est comme ça. On veut... Suite à
l'expérience des 20 dernières années, beaucoup de choses ont bien été,
mais dans certaines régions, on a eu des enjeux avec le président,
notamment sur la notion, entre guillemets, d'indépendance parce qu'il jouait
différents rôles. Et c'est là qu'avec la
notion du comité paritaire, on vient s'assurer de ça, d'avoir un consensus des
deux, pas plus un, pas plus l'autre.
M. Fortin : O.K. Un instant, là. Là, aujourd'hui, là, la tête dirigeante du DRMG est
nommée par les médecins.
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : O.K. Donc là, ce que vous, là, ce
que vous aviez proposé, là, c'est de faire un renversement complet, là, de
dire : On part de nommé par ses pairs, disons, puis là on va le nommer
nous-mêmes. Santé Québec va le nommer, puis là vous arrivez avec un... Là, il
est 50-50, puis vous me dites... Vous me dites que les médecins sont d'accord
avec ça.
M. Paré
(Daniel) : Ah! carrément. Ça...
M. Fortin : Bien, ils sont d'accord parce que vous étiez à «c'est nous
qui décidons» ou ils sont d'accord parce que
c'est quelque chose qui est accepté? On est-tu dans le principe d'une
négociation, là, où vous aviez le contrôle complet, on vient le saisir, on finit kif-kif, tout le monde est content
parce que vous avez baissé, ou s'ils sont vraiment contents?
M. Dubé :
Bien, ça, vous pourrez leur
demander, mais je pense que la discussion a été assez longue... que ce qui
est important, ce n'est pas la vidéo de l'accouchement, mais c'est la photo du
bébé. Puis la photo du bébé, je pense qu'elle est très bonne, pour parler...
M. Fortin : Je n'ai jamais vu une vidéo d'accouchement. Je vous laisse
ça entre les mains, mais...
M. Dubé :
Bon. Et voilà. Non, mais
sérieusement, ce que je vous dis, M. le député, c'est pour ça, tantôt, que
j'ai pris l'expression
clinico-administratif.Rappelez-vous, tous les représentants qui sont
venus nous voir en commission, puis ils disaient : C'est important de
garder l'équilibre, clinique et administratif. Ce qu'on a fait avec ce
compromis-là, qui est, à mon sens,
basé sur le clinico-administratif, c'est ça. Et c'est pour ça qu'on a décidé de
le faire, et pour les omnis, et pour les spécialistes. On est... Encore
une fois, je le répète, on est excessivement contents d'être arrivés à cette
entente-là.
M. Fortin : Oui. Bien, je n'en ai aucun doute que vous êtes contents d'être arrivés
à l'entente. Ce qu'on cherche à savoir... Puis je doute fort qu'il y a beaucoup
de médecins, là, qui vous ont dit, tu sais, qu'on ne veut pas garder le
contrôle de ça. Est-ce qu'ils sont heureux que l'article 374, tel qu'il
était écrit, n'est plus en place? Probablement, là. D'être arrivé à une espèce
de compromis de votre part, d'accord... Qu'est-ce qui arrive dans le contexte
où le comité paritaire, s'il est vraiment paritaire, là, c'est trois d'un bord,
trois de l'autre, là, il n'est pas d'accord?
M. Paré (Daniel) : Bien, si je peux me
permettre, bien, il faudrait avoir un autre candidat. C'est aussi simple que
ça.
M. Fortin : Si c'est égal, c'est non.
M. Paré (Daniel) : C'est ça. Ça fait que la
responsabilité, le pouvoir, bien, c'est... On le voit, c'est 50-50 des deux... au
niveau des deux côtés, puis c'est là-dessus qu'on s'est entendus avec les deux
fédérations médicales.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Autrement dit, là, ce que vous dites, c'est qu'il y aura un droit de veto
de chaque bord, finalement, là. Si c'est
non, c'est non, puis ça n'avance pas jusqu'à tant qu'on ait un prochain
candidat qui fasse l'unanimité.
Le Président (M. Provençal)
: C'est exactement ça.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'on devine que les comités vont voter conjointement ou en bloc. Ou ça ne veut
pas dire...
M. Paré (Daniel) : C'est une
hypothèse.
M. Cliche-Rivard : On
peut deviner, là. Parfait. Vous dites : Le comité paritaire peut,
lorsqu'il y a des motifs sérieux... puis si on peut baisser un peu pour
voir la fin de l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on peut descendre, s'il
vous plaît?
M. Cliche-Rivard : ...relever
le médecin qui dirige le département de ses fonctions et le remplacer. Donc là,
c'est comme décision, même chose, unanime du comité paritaire. Si cette
personne-là, on a un problème, on repart le processus de sélection à
tout moment puis on nomme une nouvelle personne.
«Motifs sérieux», c'est large dans une volonté
très large. Est-ce que vous aviez des idées qui ont guidé votre intention?
Est-ce qu'il y a des exemples? Sans nommer personne, évidemment, mais...
M. Paré (Daniel) : La première
intention, c'était de s'assurer d'avoir un mécanisme de pouvoir... de pouvoir
relever de ses fonctions, parce que ça, c'est un mécanisme qu'on n'avait pas
dans l'ancienne loi, premièrement.
Deuxièmement, dans les motifs sérieux, c'est que
c'est certain qu'on... Les objectifs de ces deux comités territoriaux là, on
veut s'assurer d'atteindre les objectifs, de travailler ensemble. Ce qu'on a
déjà vu dans le passé, c'est qu'encore là
une personne pouvait être nommée dans l'an 1, mais devient, à l'an 3,
représentant syndical, tu sais, de...
La vie continue, etc. Mais là, c'est le genre d'exemple qu'on dirait : Bien
là, il y a un conflit de rôle. Ce n'est pas qu'un rôle est plus important que l'autre, mais il y a un conflit de
rôle. Ça fait que ça, c'est le genre d'exemple, là, qu'on pourrait voir.
M. Cliche-Rivard : Puis
là vous dites que la durée du mandat ne peut pas excéder quatre ans, mais il
pourrait être rétabli ou renouvelé dans ses fonctions pour un autre quatre ans
sans problème, mais d'un coup chaque vote doit être refait pour aller
chercher l'unanimité, mais on peut comprendre que, s'il n'a pas été tassé, on
peut comprendre qu'il va probablement être renouvelé. C'est possible.
M. Paré (Daniel) : Si je me fie
au passé, je vous dirais oui, tu sais, parce qu'encore là il faut quand même se
dire, c'est des... Personnellement, je n'ai
jamais connu d'élection avec plus que deux candidats, là. Tu sais, c'est quand
même... Ça prend des profils particuliers,
c'est des postes hyper importants, ça prend des gens dédiés, mais avec une
vision régionale ou territoriale.
M. Cliche-Rivard : Mais on ne l'a
pas vu parmi les spécialistes encore, là. Ça, ça va être nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça, ça va
être nouveau.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que,
là, je comprends chez les omnis qui ont essentiellement le même champ d'expertise, là, ou, en tout cas, le même... Mais
là, dans les spécialistes, ça se peut... Je vous pose la question. Ça se peut
que ça joue du coude un peu plus, puis qu'on s'établisse informellement, deux
ans... deux ans?
M. Dubé : Là, on est dans
l'hypothétique.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça, c'est dans... C'est pas mal une
hypothèse. Mais si je peux me permettre, ça va prendre des gens dédiés,
puis ça existe, là, au niveau des médecins spécialistes aussi avec une vision
régionale.
Je ne connais pas beaucoup de médecins spécialistes
ou même médecins de famille qui vont aller gagner du temps assis, là. Ils vont... Les gens qui veulent s'embarquer dans une
instance comme ça vont le faire pour les bonnes raisons. C'est ce que...
M. Cliche-Rivard : Parce que,
là, elle ne fait que ça, cette personne-là, une fois qu'elle est nommée là. Je
veux dire...
M. Paré (Daniel) : Non, non,
c'est des... Entre guillemets, c'est des médecins pratiquants qui sont dans
leur milieu, etc., et qui font ça, là...
M. Cliche-Rivard : En plus.
M. Paré (Daniel) : En plus. Ah
oui!
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Je comprends. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin : ...est-ce que... Sur le point de mon collègue, là, est-ce
que vous n'avez pas peur, par exemple, qu'on se retrouve constamment avec, je
ne sais pas, moi, un chirurgien général, là, parce qu'il y en a beaucoup des
chirurgiens généraux, là, au Québec, plutôt qu'un radio-oncologue où il y en a
pas mal moins? Est-ce que vous n'avez pas peur qu'il y ait, dans un département
comme celui-là... que ce soit toujours le même type de professionnel qui soit
nommé?
M. Paré (Daniel) : Opinion
personnelle, je ne pense pas. Je ne pense pas, parce que je reviens encore sur
des profils des individus qui vont vouloir s'investir là-dedans. Ce n'est pas
un poste syndical, entre guillemets, là, tu sais, c'est un poste qui veut
regarder, là, de façon, là, générale l'offre de service.
Le directeur va être un animateur, tu sais,
parce que, dans le fond, c'est... Le pouvoir repose aussi beaucoup sur le
comité, là, qui va... le comité de direction, là, qu'on va parler plus loin par
rapport à ça.
Pour avoir travaillé avec plusieurs, là,
médecins spécialistes dans le passé, sur différents projets de bloc opératoire, etc., c'était une des spécialités puis
les autres se ralliaient. Moi, je pense, c'est beaucoup plus le leadership des
individus que son... clinique, là, qui va faire la différence, à mon humble
opinion.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Est-ce que
l'amendement de l'article 374 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que l'article 374 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Maintenant, on va traiter le
nouvel article 374.1 qui est vraiment... qui introduit, là, la
notion du comité paritaire. Interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Merci, M. le Président. Effectivement, là, le 374.1, c'est
un nouvel article découlant du fait qu'on introduit la notion de comité
paritaire. O.K. Donc là, le comité paritaire, il est en charge de... Bien, on
vient de toucher un de ces aspects, là, c'est-à-dire le premier point dans
votre liste, déterminer les critères selon lesquels le médecin qui dirige le
département territorial est nommé. Ça, ça veut dire qu'à l'intérieur de chaque
comité territorial il peut y avoir des critères différents selon lesquels le
médecin est nommé?
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin : Pourquoi?
M. Dubé : Pour les régions,
pour tenir compte des régions. Des fois, les besoins sont différents dans
certaines régions.
M. Paré
(Daniel) : Parce que ça pourrait... Bien, encore là, des
fois, là, les... Tu sais, j'essaie de voir des exemples, là. Des fois,
selon...
M. Dubé : ...différents des
grands centres.
• (12 h 20) •
M. Paré
(Daniel) : C'est ça, les défis. Les régions sont différentes.
Je reviens avec notre gestion de proximité. On veut garder, justement, là, des leviers. On ne veut pas centraliser
tout par rapport à ces notions-là, pour être mieux adapté au territoire.
M. Dubé : Tu sais, je fais
juste penser, M. le député, là, à une dame qui est médecin, qui est DRMG pour
le Grand Montréal, sans la nommer, là, mais
c'est une dame qui est très respectée. Bien, ce n'est pas la même chose être DRMG
pour l'ensemble de Montréal que d'être DRMG pour la Gaspésie, par exemple. Les
critères pour comment on veut avoir cette
personne-là, c'est très, très différent d'une région à l'autre. Alors, c'est
pour ça que je vous donne cet exemple-là, on... On l'avait vu, avec ces
DRMG-là, c'est très important, là. Ça fait que c'est un peu la même chose pour
les spécialistes.
M. Fortin : Est-ce que... Puis là je regarde les deuxième et troisième
points, là, évaluer annuellement l'exercice des fonctions de ce médecin au sein
du département puis formuler des recommandations qu'il estime nécessaires à l'égard de l'exercice de ses
fonctions. Là, on n'est pas rendu à ce qu'on vient de dire, à
l'article 374, là, où en cas de... Comment on a appelé ça? En cas
de motifs sérieux de le faire, on peut relever le médecin. Là, on est vraiment
dans, entre autres, la gestion de la performance, là, disons.
Est-ce que le fait d'avoir
un comité paritaire ne peut pas mener, justement, à une espèce de clash entre
les médecins puis l'établissement ici, là? C'est-à-dire, tu sais, quelqu'un qui
est nommé comme président du DRMG, là, mais
qui fait juste suivre ce que l'établissement lui dit de faire, tu sais, qui,
pour ses membres, là, peut avoir l'air d'un certain bras opérant du
P.D.G., là... Est-ce que ça, ça veut dire que les trois membres du comité
paritaire autour de la table qui disent...
qui viennent des médecins, qui disent : Ça ne marche pas pour nous autres,
là. Ça ne marche plus, là. Vous avez
l'air d'être une copie du P.D.G. puis de juste tenir compte de leurs priorités
puis pas des nôtres, etc. Ils ont-tu vraiment un rôle autour de la
table? Parce que l'évaluation annuelle, elle va être faite par un comité
paritaire. S'ils ne s'entendent pas là-dessus, tu sais, au-delà de nommer la
personne, s'ils ne s'entendent pas sur tout le reste, là, dans quel contexte on
opère, rendu là?
M. Paré (Daniel) : Si vous me
permettez...
M. Fortin : Tu sais, parce que je... Puis je vous soumets une dernière affaire, là.
Le ministre a, avec raison, là, a passé beaucoup de temps à nous dire
que ça prenait un nombre impair de gens sur un conseil d'administration, entre
autres. Là, ici, on se retrouve avec un comité paritaire qui pourrait mener à
des situations comme celle-là.
M. Paré (Daniel) : Mais
effectivement je pense que c'est différent comme instance. Ce qu'on amène ici,
c'est vraiment la notion de collaboration. Elle est vraiment... Il est vraiment
important, là, ce qu'on veut amener. L'autre bout, c'est quand même... c'est
quand même une des particularités de ça, d'avoir des départements avec des non-employés qui sont des médecins puis qui ont
des privilèges avec l'organisation, avec des objectifs qu'ils veulent faire
pour la population. Ce que ça amène, avec l'exemple que vous amenez, c'est que
si on... Il va falloir déterminer les critères. On va les déterminer ensemble.
M. Fortin : Les critères de nomination.
M. Paré (Daniel) : Puis, après
ça, on va... puis on va le mesurer ensemble. Ça fait que ça, c'est quand même quelque chose de nouveau, là, qui est amené dans
le cadre du projet de loi, en termes d'imputabilité, en termes... Puis ça,
c'est quelque chose... Puis très honnêtement, encore une fois, là, les médecins
ne sont pas différents des administrateurs et vice versa. Les gens qui s'investissent dans un comité comme ça, ils
veulent que ça marche. Ça fait qu'encore là, c'est pour ça que je suis confiant, confiant en termes
de collaboration par rapport à ça, où est-ce qu'on va dire : Bien, voici ce
qu'on veut, ce qu'on veut mettre comme objectif puis après ça, là, on va se
mesurer.
Ça fait que c'est pour ça que je le vois moins
dans une relation patronale-syndicale ou dans une... dans patron-subordonné. C'est vraiment dans une notion
de collaboration. Puis c'est ça aussi qu'on veut insuffler, là, dans le
cadre de ce projet de loi. C'est quand même quelque chose de nouveau, de
collaboration, puis ça, les médecins, les fédérations
de médecins nous le disent beaucoup, là, tu sais. Ça fait qu'ils disent :
Bien, on a été des bons collaborateurs puis
on veut continuer d'être des bons collaborateurs, mais ça amène ici, dans la
proposition, des termes, quand même, de gestion. Ça fait que, là, c'est
une instance officielle de l'organisation. Bien, on va mesurer des choses. Ça
fait que ça, c'est... Je pense que c'est de bon aloi puis des bonnes pratiques
de gestion.
M. Fortin : Je regarde votre paragraphe subséquent là, bien, en fait,
l'avant-dernier paragraphe, là. «Un médecin
se qualifie comme une personne indépendante — et là, avant, vous nous introduisez la notion
qu'il faut que le comité paritaire juge qu'il est indépendant, ce
médecin-là ou cette médecin-là — s'il n'a pas, de manière directe ou
indirecte, de relations ou d'intérêts, notamment de nature financière,
commerciale, professionnelle ou philantropique, susceptibles de nuire à
l'exercice de ses fonctions.»
Un médecin qui est... par un spécialiste, par
exemple, là, qui va diriger l'ensemble des spécialités, est-ce qu'il n'y a pas, de par la nature même de son rôle, de
son poste en ce moment, c'est-à-dire un spécialiste, est-ce qu'il n'y a pas
une... peut-être, de manière directe ou
indirecte, des intérêts de nature financière ou professionnelle, oui,
professionnelle encore plus que financière?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : À mon humble opinion, non. Ça fait qu'encore là...
parce qu'ils font partie d'un groupe de professionnels qui veulent améliorer la situation. Tu sais, ils viennent
travailler. Ça fait que, oui, ils ont une rémunération, etc.
Mais l'exemple qui conviendrait là-dedans, puis
je pense que vous allez comprendre, le président d'une table territoriale et
que la personne aurait quatre cliniques de radiologie, propriétaire de
cliniques de radiologie. Là, on verrait un
intérêt de dire : Bien, écoute, on fait l'organisation de services, puis
j'ai des cliniques, puis je veux les amener à ma clinique pour... Vous
comprenez, je pense, le sens de l'exemple que je vous donne. Il y aurait
certainement une apparence de... Je ne dis
pas qu'il ne le ferait pas, mais il y aurait une apparence de. Ça vient un peu,
là... C'est un exemple concret qu'on peut dire : Bien, ce n'est pas
le bon profil, puis avec la perception de collaboration qu'on veut faire, puis
avec toute l'indépendance qu'on y veut à ce poste-là...
M. Fortin : Mais, tu sais, l'exemple que vous me donnez, c'est
l'exemple clair, là, tu sais... Puis ce n'est même pas... Ce n'est même plus de
la perception, là, c'est vraiment dans le : O.K, on a une relation directe
d'intérêts financiers. Mais je ne sais pas, moi, un chirurgien cardiaque, là,
qui est en charge du département puis qui vient dire : Bon, bien, savez-vous, il faut qu'on... Notre
liste d'attente en chirurgie cardiaque est trop longue. Il a un intérêt
financier, là. Il a un intérêt
professionnel à la chose, là. Alors, je vois mal dans quel contexte on n'a pas
cet intérêt-là. Vous êtes tous... au minimum, ça... Oui.
M. Paré (Daniel) : Si vous me
permettez encore, moi, je ne vois pas ça dans un intérêt pécunier. Je verrais ça dans un intérêt de donner des services à la
population. Tu sais, je veux dire, ça, c'est parce que je pense que c'est...
opinion personnelle encore, là, il ne faut pas tomber dans ce piège-là, là. Tu
sais, oui, ils sont rémunérés RAMQ quand ils
voient un patient, mais nous, on va vouloir mesurer sur les listes d'attente,
sur les services offerts, etc. Sinon, effectivement, on n'aurait pas de
médecin. Tu sais, ça fait que, c'est ça, si on garde cette paire de lunettes
là...
Moi, je pars d'une prémisse de dire : C'est
une forme de rémunération, là, comme nous tous, là. Ça fait que ça, c'est
clair. Mais je pense, dans l'exemple que vous donnez, là, si et seulement si,
là, que dans l'animation de son comité, etc., moi, je pense que même ses pairs
lèveraient la main et diraient : Là, là... Ça fait que, ça aussi, il faut
garder en tête que le directeur va animer, il va diriger, mais il y a une
équipe de direction qui va être là aussi, avec d'autres spécialités ou d'autres... venant de d'autres régions, à
l'intérieur de sous-régions ou de régions différentes, à même la grande région,
à même le grand territoire. Moi, je pense que c'est des balises, là, qui vont
permettre de s'assurer... Puis je dirais
même que quelqu'un, avec l'exemple, que vous me diriez, que vraiment... Bien,
le jupon dépasserait assez vite, là.
M. Fortin : Puis comprenez-moi bien, là, je ne pense pas que la plupart
des gens qui voudraient s'investir dans un rôle comme celui-là le feraient pour
une raison comme celle-là. Mais à la lecture de l'article, du moins à la première
lecture de l'article, là, puis on les a vus il n'y a pas longtemps, là, les
amendements, je trouve qu'il n'y a pas
beaucoup de gens qui se qualifient. Puis je comprends que la définition de la
notion d'indépendance, c'est la même qui est utilisée ailleurs, dans d'autres
cercles ou dans d'autres textes de loi, même, ou même dans ce projet de loi
ci. Bien là, ici, je pense qu'il pourrait y
avoir un cas qui serait fait de dire qu'à peu près tout le monde qui se
qualifie, ne se qualifie pas comme indépendant, et c'est malheureux.
Alors,
j'espère, M. Paré, que ce que vous nous soumettez, là, que le comité
lui-même, là, à un moment donné, est capable de juger, mais encore
faut-il qu'il y ait des outils pour dire : On va trop loin. Vous, comme
président, dirigez la conversation d'une façon qui nous semble inappropriée.
Oui, ce n'est pas si clair que ça dans ma tête, là.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais vous remercier pour les
interventions de ce matin.
Ceci étant dit, considérant l'heure, je vais
suspendre les travaux jusqu'après les affaires courantes, jusqu'à vers
15 h 15 environ. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 22)
Le Président (M. Provençal)
: La Commission de la santé et des
services sociaux reprend ses travaux.
Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace.
Lors de la
suspension de nos travaux ce midi, les discussions portaient sur l'amendement
introduisant l'article 374.1. Y a-t-il d'autres interventions à cet
amendement? M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, merci. Merci, M. le Président. Bon après-midi
à tous. O.K. Dans le dernier paragraphe du 374.1... Ça va, M. le
ministre?
M. Dubé : Oui, oui, ça va très bien.
M. Fortin : Je vais vous donner 10 secondes. Il n'y a pas de
problème.
M. Dubé : Non, tout est beau. Tout
est beau. Merci.
M. Fortin : O.K. Dans le dernier paragraphe, on indique : «Un
médecin est réputé ne pas être une personne indépendante
s'il est membre du conseil d'administration de Santé Québec — ça,
d'accord, il n'y a pas d'enjeu là — ou
à l'emploi de Santé Québec.» Est-ce que les gens qui se retrouvent sur le
conseil d'établissement sont réputés ne pas être indépendants?
M. Dubé : Vous allez me répéter la
question, parce que je lis en même temps, là.
M.
Fortin : Non, mais au dernier paragraphe, là, on vient
dire... on vient, en fait, dire qu'un médecin n'est pas une personne
indépendante, de facto, s'il remplit certaines conditions, c'est-à-dire,
si c'est un membre du conseil d'administration de Santé Québec, il ne peut pas
siéger comme le président du DRMG, parce qu'il est sur le conseil
d'administration de Santé Québec. S'il est au conseil d'établissement, s'il
siège sur le conseil d'établissement, est-ce qu'il est assez indépendant pour
être jugé indépendant ici ou pas?
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, pour répondre à la
question précise, le médecin qui serait membre du conseil
d'établissement ne serait pas réputé ne pas être indépendant, puisqu'il n'est
pas dans le dernier alinéa de
l'article 374.1. Toutefois, étant donné que l'appréciation, suivant la
définition qui en est faite à l'avant-dernier alinéa, de ce qu'est l'indépendance est laissée aux membres du comité
paritaire, bien, les membres du comité paritaire pourraient en venir à
la conclusion que le fait d'être sur un conseil d'établissement peut être
considéré comme ne pas être suffisamment indépendant.
M.
Fortin : ...nous aussi, on peut le faire ici, aujourd'hui,
là, puis c'est ce que je nous demande. Est-ce que nous, on considère... Moi,
tu sais, si on vient dire à quelqu'un qui est membre du C.A. de Santé Québec
qu'il ne devrait pas être le président du DRMG, par exemple, là, ou,
dans ce cas-ci, là, de la direction territoriale, il me semble que ça devrait
aller pour les médecins présents au conseil d'établissement également.
M. Dubé : Je pense que la réponse
qu'on devrait donner... C'est parce que je pense que ce serait au conseil
d'établissement d'avoir cette politique-là, de dire qu'est-ce qu'un membre peut
faire en dehors de ses responsabilités aussi. Parce que vous avez raison,
peut-être que, dans certains cas, il pourrait y avoir une perception de conflit,
mais je ne peux pas dire que ce serait comme
ça dans tous les cas. Mais je ne serais pas prêt à les discarter du revers de
la main, comme ça, tout de suite, là.
Ça fait que je me dis : Est-ce que ça
pourrait être une politique, par exemple, des conseils d'établissement? Je
pense, Daniel, ce serait peut-être quelque chose à prendre en note, là, puis de
voir, lorsqu'on fera les politiques, les différentes politiques de Santé
Québec, dont celles des conseils d'établissement... Ce serait ma réponse aujourd'hui,
M. le député.
M.
Fortin : O.K. Permettez-moi juste de demander, là... dans
ce paragraphe-là, on fait référence aux organismes avec lesquels le ministre a conclu une entente en
vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie. Ça, c'est
l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie, ça, c'est des organismes, c'est-à-dire, où il y a des
contrats de service, là. Ce n'est pas un organisme communautaire, là,
c'est des organismes... c'est des entreprises, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui.
L'article 19, c'est tout ce qui inclut les négociations avec les
fédérations médicales. Ça fait que c'est ça
qu'il faut... ça fait que, dans le fond, tous les tarifs, là... Dans le fond,
ils facturent à la RAMQ, puis c'est négocié dans ce cadre-là. Ça, c'est
l'article 19.
M. Fortin : Donc, si un médecin est à l'emploi d'un organisme qui
facture à la RAMQ, c'est-à-dire un médecin qui travaille pour une clinique
privée, par exemple, ou un CMS, là, bien là, il n'est pas jugé indépendant...
assez indépendant pour être le président du DRMG.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, comme l'expliquait M. Paré, les organismes qui ont
conclu une entente en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance
maladie, ce sont les organismes représentatifs des médecins, donc, pour ne pas
les nommer, par exemple, la FMSQ et la FMOQ, ainsi que les associations qui
leur sont affiliées. Donc, quelqu'un qui serait à l'emploi... un médecin qui
serait à l'emploi de ces organismes-là ne serait pas considéré indépendant.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Je crois. À l'emploi ou au conseil
d'administration. Un médecin qui siège au C.A. de la FMSQ ne peut pas
être le président du DRMG.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement, M.
le Président.
M.
Fortin : O.K. Ça,
ça semble faire plus de sens que ma compréhension initiale. Ça va pour
l'instant, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement introduisant l'article 374.1? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : En commençant... Merci, M. le Président. Donc,
quand on va décider qu'il va y avoir davantage qu'un département par région sociosanitaire, il va y avoir quand même un
comité paritaire par division des deux côtés, là, du côté spécialiste et
du côté omni?
Une voix : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Donc, à chaque fois que vous créez une division,
vous créez un comité paritaire connexe.
Une voix :
Oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Les membres
désignés par Santé Québec, là, dans l'imaginaire, dans l'intention, c'est
qui, ces gens-là?
M. Paré
(Daniel) : Bien, c'est des gens qui sont en lien, habituellement, avec
ces... les médecins spécialistes. Ça fait
qu'en tête... P.D.G., P.D.G.A. pourrait être directeur médical, ça pourrait
être un directeur général adjoint santé physique, puis avec les médecins spécialistes. Ça pourrait être services
sociaux aussi, parce qu'on aura des psychiatres, etc. Ça fait que ce
serait à ce niveau-là.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que des gens qui sont déjà dans la structure,
des gens qui sont déjà redevables, là, puis,
quand on voyait notre hiérarchie avec les conseils d'établissement vers le
C.A., tous des gens qui gravitent autour de la... des positions
hiérarchiques avec le P.D.G., là.
M. Paré
(Daniel) : Qui gravitent et qui, dans le cadre de ses fonctions, qui
travaillent avec soit les médecins de famille ou les médecins spécialistes, là.
• (15 h 30) •
M.
Cliche-Rivard : O.K. Ce comité paritaire là, outre la nomination ou la
sélection de ce représentant-là, est-ce qu'il a d'autres fonctions?
M. Paré
(Daniel) : Oui. On l'a vu, je pense, dans un autre article, toute la
notion d'évaluation aussi des objectifs, là, en lien avec le directeur médical.
M.
Cliche-Rivard : Toujours en lien avec le directeur.
M. Paré
(Daniel) : Toujours.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que c'est ici,
là : déterminer les critères de sélection, évaluer annuellement l'exercice
des fonctions puis formuler des
recommandations nécessaires à un médecin. C'est ça, les trois rôles du comité
paritaire, qui n'a pas d'autre fonction. Il se réunit en général
annuellement pour faire cette évaluation-là ou s'il se réunit...
M. Paré
(Daniel) : C'est nouveau, tu sais, je veux dire...
M.
Cliche-Rivard : C'est nouveau, hein?
M. Paré
(Daniel) : ...ça fait que c'est nouveau, ça fait qu'il n'y a pas de
comparatif avec le passé, mais c'est l'intention, là, derrière la proposition
devant vous.
M.
Cliche-Rivard : Qu'il se réunirait...
M. Paré
(Daniel) : Encore là, moi, je verrais très bien...
M.
Cliche-Rivard : Au besoin.
M. Paré
(Daniel) : Au besoin, mais dans le cadre d'une nomination, ça fait
qu'ils vont certainement se réunir à la
création de Santé Québec, etc., mais après ça, minimalement, je verrais, là, au
moins une à deux fois par année pour, minimalement, mettre les objectifs
de l'année puis, minimalement, les évaluer, ceux de l'année passée.
M.
Cliche-Rivard : Les évaluer ensuite. Puis là on voit justement qu'il
formule des recommandations, qu'il évalue.
Donc, dans une certaine mesure, qui est redevable à qui? Tu sais, le médecin
chef de ça ou le médecin responsable, c'est-tu
lui qui est le supérieur des médecins du département ou si, finalement, comme,
c'est eux qui doivent décider de sa sélection puis c'est eux qui font
les recommandations?
M. Paré (Daniel) : Comme on voyait sur
l'organigramme, ultimement, l'instance est responsable... est sous la responsabilité
du P.D.G. de chacun des établissements.
M.
Cliche-Rivard : Du P.D.G.
M. Paré (Daniel) :
Oui.
M.
Cliche-Rivard : O.K., donc pas de celui qu'on va nommer, là, vous
l'avez écrit tantôt, là, le médecin en chef, là, ou... j'ai oublié le
nom, on l'avait à 474, tantôt.
M.
Paré (Daniel) : Le directeur médical?
M. Cliche-Rivard :
Le directeur médical.
M. Paré
(Daniel) : Non, non.
M.
Cliche-Rivard : Ce n'est pas lui.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça, c'est... on le voyait dans un des changements,
là, dans les deux diagrammes de ce matin, là. Il y en a un que les médecins
spécialistes, avant l'entente qu'on a réussi à négocier, on les mettait sous le
directeur médical. Maintenant, avec la nouvelle entente, on les met au même...
avec les mêmes statuts, là, que les médecins de famille.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Cliche-Rivard : Est-ce qu'on peut penser... Tu sais, vous l'avez dit
tout à l'heure, il y a beaucoup plus... ou il y a des spécialités dans
lesquelles il y a plus de médecins, vous l'avez dit. Est-ce qu'on peut penser
que, donc, par le processus de nomination
puis de sélection, ils vont avoir un poids prépondérant à l'intérieur du
comité, ce qui va faire en sorte que, par région donnée, bien, c'est la
loi du nombre, finalement, qui va désigner qui représente chaque endroit? Parce
qu'avec les omnis on les a dans une pratique générale, mais là chaque
spécialiste va vouloir...
M. Paré
(Daniel) : En même temps, il faut se rappeler que même avec les omnis
il y a des critères géographiques, il y a des critères... il y a des critères
aussi, même, par sous-spécialité. On a des médecins de famille qui font de
l'obstétrique, il y en a d'autres qui font de l'hospitalisation, CHSLD, etc.
Je peux vous dire
qu'à la lumière de l'exercice des 20 dernières années ces facteurs-là
n'ont pas joué. L'expérience que j'ai vécue,
c'était un petit territoire qui est... le président du DRMG avait été élu, là,
par ses membres, et on aurait pu
avoir le grand centre, là, qui aurait pu, entre guillemets, mettre son poids,
mais je pense qu'ils ont... les membres ont regardé la valeur de
l'individu. Ça fait que, si le passé est garant de l'avenir, bien, je suis
confiant pour l'avenir.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis ça, vous avez
dit que vous l'avez négocié avec eux. Ça fait que, je veux dire, sur ce côté-là, eux, ils n'ont pas vu d'inquiétude à
ce que des pratiques ou des spécialités plus limitées en termes de nombre se
voient un peu tassées des postes décisionnels ou...
M. Paré
(Daniel) : Non, non...
M.
Cliche-Rivard : Ils n'ont pas vu ça? Ce n'était pas une inquiétude?
M. Paré (Daniel) : ...ce volet-là est...
Puis on le voit même avec leurs dirigeants dans leurs fédérations, etc., là,
on le voit, là, que, dans leur exécutif, il
y a des parités puis il y a des petites spécialités. Encore une fois, je pense
que ça relève beaucoup du leadership...
M.
Cliche-Rivard : De l'individu.
M. Paré (Daniel) : ...de l'individu. Et, en
termes de spécialités, bien, c'est un médecin spécialiste, un collègue de travail. Ça fait que c'est... je pense, c'est
beaucoup sur ces valeurs-là que les gens sont valorisés et seront nommés.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 374.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, le
nouvel article 374.1 est donc adopté. Maintenant, nous allons à
l'article 375. Y a-t-il des interventions à l'article 375?
M.
Fortin : ...M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. On va le projeter,
de toute manière, à l'écran. On va aller dans la partie... plus bas,
s'il vous plaît. Merci.
M. Fortin : ...je comprends, là, que l'article 375 vient un peu, peut-être,
alléger le texte, là, mais qu'est-ce qui change concrètement? Tu sais, le 375 disait essentiellement : Le
directeur de... médical de l'établissement, il coordonne et surveille
les activités du médecin qui dirige, d'accord, mais là on vient dire,
essentiellement : «Le représentant de Santé
Québec membre du comité de direction...» Est-ce qu'on... On parle-tu de deux
affaires complètement différentes, là, ou on vient essentiellement juste
préciser les tâches du directeur médical en question?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, c'est somme toute assez différent. D'une part, c'est que, dans le projet de loi tel que présenté à
l'origine, pour être membre d'un département territorial, il fallait qu'un
médecin soit titulaire d'un statut et de privilèges pour exercer dans un
établissement. Ce n'est plus le critère qui est fixé avec les amendements qui
ont été présentés cet avant-midi, ce qui explique qu'on n'a pas le même
rattachement entre le directeur médical,
comme on le voyait à 375, et le département. Donc, il y a une certaine distance
qui est prise entre le département et l'établissement, ce qui explique
pourquoi ici on vient dire que c'est le représentant de Santé Québec qui va assumer... qui va s'assurer, plutôt, que le
département assume les responsabilités qui lui sont dévolues par la loi.
Et la deuxième chose,
c'est : Pourquoi parle-t-on d'un représentant de Santé Québec? C'est que,
comme on l'a vu précédemment, dans certaines régions, il pourrait y avoir
plusieurs départements qui vont être rattachés à certains établissements. Donc,
quand on va arriver aux règles de formation des comités de direction de chacun
des départements, on va voir qui peut être
le représentant, et c'est ce représentant-là, qui va venir d'un... en fait, qui
va être déterminé par Santé Québec, qui va exercer les fonctions prévues
à 375 tel qu'amendé.
M.
Fortin : ...
M. Paquin
(Mathieu) : J'y vais de mémoire, mais, il me semble, c'est 384 pour le
département régional de médecine de famille et 390 pour le département
territorial de médecine spécialisée.
M. Fortin : O.K.
Je reviens sur les tâches, là, qui étaient prévues pour le directeur médical de
l'établissement, donc l'ancien DSP,
là, le directeur médical. Lui, il devait coordonner et surveiller les activités
du médecin qui dirige le département territorial. Département
territorial, à l'époque, ça, c'est les chefs de département, si je comprends
bien. C'est ça?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Fortin : O.K. Donc là, il devait
superviser, surveiller et coordonner ces chefs de département là. Dans
l'organigramme qu'on a encore devant nous, là, celui que vous nous avez donné
ce matin, bien, le directeur médical, il est encore directement au-dessus des chefs
de départements territoriaux. Alors, est-ce qu'il ne coordonne et... ne
surveille pas, pardon, les activités du médecin dirigeant des chefs de
département?
Le Président (M.
Provençal)
: ...maître...
M. Paré, peut-être.
M.
Fortin : Vous comprenez ce que je veux dire? M. Paré,
peut-être?
M. Paré (Daniel) : Je veux juste aller rechercher
le diagramme pour m'assurer, là, que... pas vous induire en erreur.
M. Fortin : O.K. Dans... Je vais essayer de recommencer, peut-être que
ça va aider, là. Au 375 précédent, on venait
dire : «Le directeur médical — donc
l'ancien DSP, là — auquel
est rattaché un département territorial — donc
là, les départements territoriaux, j'imagine, là, on vient parler des
départements de radiologie, puis tout ça, c'est ça? O.K. — coordonne
et surveille les activités du médecin qui dirige» ce département-là. Mais
pourquoi ce n'est plus... pourquoi on vient
enlever ce bout-là? Peut-être, là, on... c'est correct, là, le bout qu'on vient
ajouter, mais, en même temps, on
vient enlever tout ce bout-là du 375. Si ce n'est pas le directeur médical qui
surveille et coordonne ces activités-là du chef de département, c'est
qui, d'abord?
M. Paré (Daniel) : Ce qu'il est important de
comprendre : dans la première version de ce qu'on avait regardé, je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait
les médecins spécialistes qui étaient directement sous le directeur médical.
M. Fortin : Oui.
M. Paré (Daniel) : Cette boîte-là était là,
et là elle a été changée, et là vous voyez que c'est le P.D.G. Ultimement,
les instances sont sous le P.D.G. Ça fait qu'encore là... Ça fait que c'est
pour ça que c'est... il n'est plus en lien direct avec le directeur médical. Les autres départements, là... comme vous
pouvez voir, les chefs de département, c'est ceux qui ont été nommés lorsqu'on a travaillé sur toute
la gouverne clinique, radiologie, psychologie... psychiatrie, je devrais
dire, etc., mais ces deux départements-là
territoriaux, c'est différent parce que c'est multi... ils n'ont pas les
mêmes... entre guillemets, ils n'ont
pas les mêmes responsabilités. Ça fait que c'est pour ça qu'ils ont été sortis
de la responsabilité. Puis ça,
notamment, c'est quelque chose qu'on a négocié avec la FMSQ, là, de l'enlever
de ce secteur-là pour l'amener à égalité avec le département territorial
de médecine de famille, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
• (15 h 40) •
M. Fortin : ...donnez-moi deux petites secondes. O.K. Puis là je
comprends, là, je... Ce n'est peut-être pas fou qu'on les a regardés tous
ensemble, mais on fait quand même... on passe l'un avant l'autre, là.
Là, ici, le
représentant que... le bout de texte qu'on ajoute, là, «Le représentant de
Santé Québec membre du comité de direction du
département territorial — qu'on
introduit au 384, O.K., il y a un représentant de Santé Québec — s'assure
que le département assume les responsabilités qui sont dévolues par la loi...»
Donc, le représentant de Santé Québec, là, qu'on va voir à 384, pouvez-vous
juste me dire il vient d'où, ce représentant-là? Comment on fait pour... Tu sais, c'est quoi, son... le background
normal d'une personne, là, qui est représentant de Santé Québec, là, puis
qui se retrouve membre du comité de
direction du développement... du département territorial en médecine
spécialisée, c'est qui?
M. Paré
(Daniel) : ...
M. Fortin : Oui.
M. Paré
(Daniel) : Ça va être le P.D.G., P.D.G.A., directeur médical et/ou un
directeur général adjoint de la santé physique.
M. Fortin : Ça va être un de ces trois ou quatre là.
M. Paré
(Daniel) : Ça va être ça.
M. Fortin : O.K. Puis, quand on dit qu'il «s'assure que le département
assume ses responsabilités dévolues par la
loi», on parle de quoi, là? C'est quoi, sa... Qu'est-ce qu'il a besoin de
faire? Les responsabilités qui lui incombent par la loi, là, ça, c'est
celles qu'on va regarder dans les prochains articles du projet de loi, ça?
M. Paré
(Daniel) : Ou même qu'on a déjà votées?
Des voix : ...
M. Paré
(Daniel) : ...383.
M. Dubé :
381, 383...
M. Fortin : O.K. O.K., c'est ça. C'est ça, donc, lui, il est en
charge... lui, il est en charge de s'assurer que le département territorial
exerce ses fonctions telles que décrites par la loi à l'article 383. O.K.,
sauf qu'au 383 on vient dire : «...outre les autres fonctions que lui
confère la présente loi...»
M. Dubé :
Mais tu as 381 aussi.
M. Fortin : Oui, d'accord. O.K. Donc, c'est le représentant de... c'est le P.D.G.,
là, qui est, dans le fond, là, comme vous
dites, là... lui, il s'assure... ou le P.D.G.A., peu importe, là, il s'assure
essentiellement que le département fonctionne comme il devrait.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 375 est...
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. Est-ce que l'amendement
à l'article 375 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que l'article 375 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 376, M.
le ministre. Alors, on va aller voir pour des interventions concernant
l'amendement à l'article 376, que nous allons projeter à l'écran. Alors,
c'était... Il est à l'écran. Vous pouvez voir, là, que ce sont des... je
dirais, de légères modifications, là.
M.
Fortin : ...simple, là, mais la deuxième, on vient
remplacer «ce territoire» par «son territoire». Ça change quoi?
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce que vous êtes en mesure de nous
donner la nuance, s'il vous plaît, maître?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
M. Paquin
(Mathieu) : Essentiellement, c'est que «ce territoire» aurait
référé à un territoire, mais il n'y avait pas d'autre mention du territoire dans le même article, alors qu'en fait
ce dont il s'agit ici, c'est le territoire du département, puisque c'est
un département territorial.
M. Fortin : Ah! d'accord. Le territoire du département. Oui, c'est bon.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement à
l'article 376 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que l'article 376 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant, amendement à l'article... Non,
377, il n'y avait pas d'amendement, excusez-moi. Alors, on va
directement à l'article 377, qui avait été lu. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin : ...nos interventions seront surtout portées sur le... la
composition et les articles 381, 383, là, les fonctions comme telles,
plutôt que... de dire que ça revient au comité de direction.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, si ça va, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 377 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, allons à
l'article... à l'amendement, excusez-moi, de l'article 378.
Alors, 378, y a-t-il des interventions? Il est projeté à l'écran. Donc, c'est
au niveau de l'approbation, entre autres, là, qu'il y a eu une
modification.
M. Dubé : ...la présence du membre
du...
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M.
Dubé : ...du représentant de Santé Québec, là. C'est dans
le même sens que les autres articles qu'on a vus tout à l'heure, là.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions? Oui, M.
le député de Pontiac.
M. Fortin : Merci, M. le Président. Dans le fond, je comprends
qu'essentiellement on vient juste remplacer le
P.D.G. de l'établissement par le représentant de Santé Québec. Donc, en
théorie, c'est juste... c'est approuvé soit par le président-directeur
général, ou par le P.D.G.A., ou par le directeur médical, là. On fait juste
dire que ça peut-être plus que le P.D.G.
M. Dubé : ...c'est ça.
M. Fortin : Oui? O.K. Sur l'amendement, ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 378 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
sur l'article 378 amendé, y a-t-il des interventions?
M.
Fortin : ...comprendre la deuxième partie, là. On vient
dire : «Ces règlements — puis
on parle des règlements de régie
interne, entre autres de création de comités, ou peu importe, là — peuvent
prévoir les modalités suivant lesquelles l'exercice de tout ou une
partie des fonctions attribuées au comité de direction peut être confié au
médecin qui dirige le département.» Donc, le
comité de direction, puis ses fonctions, qu'on a vues tantôt, là, au 381, 383,
etc., ou qu'on va voir tantôt... ça peut être le médecin qui dirige le
département et non le comité de direction qui a cette fonction-là?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. C'est effectivement ce que
prévoit l'article. Le comité de direction, c'est lui, comme on le prévoit, qui
est... En fait, le premier alinéa va établir le principe... ou plutôt c'était
377 qui a établi le principe que les fonctions
du département soient exercées par le comité de direction, mais le comité de
direction, en vertu de ces règlements qu'il peut prendre, peut confier tout
ou partie de ces fonctions-là au médecin qui dirige le département, donc le
chef de département, actuellement, ou le directeur médical, comme il s'appelle
dans le projet de loi n° 15. Essentiellement, c'est la reconduction d'une
règle qu'on retrouve actuellement au deuxième alinéa de l'article 417.6 de
la LSSSS.
M. Fortin : Ce qui me chicote, c'est la différence entre... Au 375, on
est venu dire : Le représentant de Santé Québec
qui est membre du comité de direction, lui, il s'assure que le département, il
assume les responsabilités dévolues par
la loi. Ah! là, ici, O.K., je comprends, ce n'est pas la... ce n'est pas les
responsabilités du comité de... ce n'est pas les responsabilités du département territorial mais les responsabilités du
comité de direction, c'est ça, ici, dont on parle à 378?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, ce sont effectivement les responsabilités du
comité de direction dont il est question ici.
M. Fortin : O.K. Et pourquoi le... je vous soumets le pourquoi, là,
mais pourquoi le P.D.G., ou le P.D.G.A., ou le directeur médical doit approuver
ces règlements-là, qui, déjà, sont les responsabilités du comité de direction? Le comité de direction, lui, il doit élaborer les
règlements, O.K.? Pourquoi il a besoin de l'approbation du P.D.G. pour
le faire, alors que le P.D.G. siège déjà au comité de direction?
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, c'est... essentiellement, c'est la reconduction de ce qui
existe actuellement, parce que les règles telles qu'elles existaient
initialement, c'est que c'était approuvé par le conseil d'administration des
agences régionales. Bon, évidemment, les agences régionales n'existent plus,
donc ça se trouve à être une fonction de
P.D.G. d'établissement. Alors, essentiellement, ce qu'on vient faire ici, c'est
de s'assurer que la... qu'il y ait la même surveillance du règlement qui
soit faite par les établissements comme ça se fait actuellement.
M. Fortin : Oui, mais le conseil d'administration, il ne siège pas au
comité de direction d'un département territorial, là. Alors, d'avoir une autre
instance qui vient approuver, c'est une chose, mais là d'avoir le
représentant... C'est comme si, lui, il avait un droit de veto, là, parce que
le comité de direction, il peut adopter des règlements, mais il y a un membre du comité de direction qui, lui, doit approuver
ces règlements-là. Donc, lui, il a comme la petite boule noire, là,
la...
M. Paré (Daniel) : ...si vous me
permettez...
M. Fortin :
Oui.
M. Paré (Daniel) : ...c'est
important de faire le lien avec le diagramme. Cette instance-là, elle ne flotte
pas. Cette instance-là est quand même liée au P.D.G., puis le représentant du
P.D.G., entre guillemets, représentant de Santé
Québec, il autorise. Ça fait que moi, je pense que c'est de bon aloi qu'encore
là le patron de l'instance, celui qui est ultimement responsable,
approuve les règlements. C'est l'instance... un peu, là, ce que Me Paquin
expliquait, que, dans le passé, l'instance relevait...
M. Fortin : C'est les conseils d'administration.
M. Paré (Daniel) : ...c'était le
conseil, mais aujourd'hui c'est le P.D.G., puis le P.D.G., bien, a délégué
cette fonction-là pour cette personne-là.
M.
Fortin : Oui, sauf qu'il y a quelque chose d'assez particulier,
là. Il y a, à l'article 384... oui, 384, on vient dire que, dans le comité
de direction, il y a trois médecins élus, il y a trois médecins qui sont... il
y a deux à neuf médecins membres du
département, il y a le représentant de Santé Québec et les autres. Mais le
représentant de Santé Québec, lui, c'est lui qui décide, à la fin de la journée, des
règlements, là. Les autres ont beau les élaborer, si lui n'est pas d'accord, ça
peut... ça a beau être huit contre un autour de la table, si lui n'est pas
d'accord, ça ne passe pas.
M. Dubé : ...il faut faire une
différence entre le fonctionnement du comité de direction puis l'élaboration
des règles, là. Là, on dit... Là, ce qu'on
parle, vous me dites... Quand on regardait 375 ou les autres articles, on
disait comment on va autoriser
les règlements. Là, on est en train de dire maintenant comment va fonctionner
le comité de direction et qui on va déléguer. Alors, moi, je ne vois
aucun problème entre les deux, là. Peut-être que je ne comprends pas votre
point, là, mais je vois... je ne le vois pas...
M. Fortin : O.K. Bien, essayez de me suivre deux secondes, dans ce
cas-là. «Le comité de direction — ça, c'est
l'article 378 — peut
adopter des règlements concernant sa régie interne...» J'arrête là, là, parce
que le reste, c'est ça ressemble à quoi, ces règlements-là. Donc, le
comité de direction peut élaborer les règlements de régie interne. Au comité de direction, M. le ministre, il y a le
représentant de Santé Québec. Ces règlements-là «entrent en vigueur après
avoir été approuvés par le représentant de
Santé Québec membre du comité de direction». Donc, tous les médecins, là, au
comité de direction peuvent être d'accord pour élaborer un règlement interne,
mais là, s'il y a un vote à la fin puis c'est 8 à 1, bien, le 1, si c'est le
représentant de Santé Québec, lui, il peut...
M. Dubé : ...je vais vous dire
autrement : Si c'était le P.D.G.? Le P.D.G., c'est lui qui est ultimement
responsable, puis le P.D.G. nomme son représentant sur Santé Québec. À un
moment donné, on n'a pas le choix, là, il
faut dire c'est qui, le représentant de Santé Québec. Que ça soit le P.D.G. ou
son représentant... C'est pour ça qu'il faut faire une différence entre comment on autorise ces règlements-là une
fois puis, après ça, le fonctionnement du comité de direction, mais moi,
je ne vois pas d'inconfort dans ça du tout, là, mais...
M.
Fortin : Bien, c'est probablement juste un effet
malheureux, là, du... de la concentration de pouvoirs dans les mains du
P.D.G. Puis ça, on revient à la discussion qu'on a eue sur P.D.G. versus
conseil d'administration ou conseil d'administration versus conseil
d'établissement. Mais effectivement ça peut être le P.D.G. qui se trouve à être
celui qui dit : J'approuve le règlement que moi et mes autres membres, on
vient d'élaborer. Je trouve ça particulier comme façon de faire.
M. Dubé : Mais les règlements, ça se
fait une fois, puis, après ça, c'est le fonctionnement qui... mais, à un moment
donné, ça prend quelqu'un qui décide pour dire c'est quoi, les règlements, puis
nous, on pense, c'est le P.D.G. ou son représentant. Alors, voilà.
M. Fortin : Je m'arrête là, M. le Président. Le ministre nous dit qu'il
est confortable avec la chose. Moi, je le suis pas mal moins, mais, je pense,
ça reflète juste le fait que je ne suis pas très confortable, de façon
générale, à ce qu'on mette tous ces pouvoirs-là dans les mains des P.D.G.
plutôt que dans les mains des conseils d'administration.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
le 378 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 378 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. L'amendement,
maintenant, de l'article 379. Alors, c'est un... l'amendement est simple,
c'est qu'on a retiré, tout simplement, l'article. Est-ce que vous avez des...
Vous voyez le commentaire qui a été fait à... pourquoi qu'on le retirait. Y
a-t-il des interventions?
M. Fortin : ...M. le ministre, que, vous avez dit, vous en avez débattu
longtemps de celui-là?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement, peut-être?
M. Dubé : Bien, certainement, parce
que c'est important. M. Paré a expliqué ce matin qu'on avait deux types de médecins. On avait des médecins... on parle
surtout spécialistes ici, là, qui avaient soit une entente dans une installation
comme un hôpital, une entente d'agrément,
là, une entente de... et on avait des médecins qui étaient à l'extérieur d'un
établissement, qui n'avaient pas la responsabilité territoriale qu'on vient de
discuter. O.K.?
Alors, tant qu'on n'avait pas cette entente-là,
qui vient d'être débattue puis qu'on a réglée il y a quelques jours, on se
disait : Mais comment on s'assure de la responsabilité territoriale?
C'était très sévère comme jugement, je l'accorde, de dire qu'il ne pouvait pas
y avoir de rémunération. C'était ça qu'on disait, là : «...un médecin ne
peut recevoir de rémunération que s'il est
membre d'un département territorial...» Alors, je pense que ce qu'on a fait,
c'est qu'on a dit : Comment vous
pouvez... Quelles solutions qu'on peut trouver, notamment pour qu'un
spécialiste ait cette responsabilité territoriale?
Donc, il y avait deux éléments. On a dit :
Il va y avoir maintenant un directeur médical territorial qui va s'assurer...
un peu ce qu'on vient de dire, la même chose pour les omnis, mais on va avoir
un responsable pour les spécialistes dans un territoire,
première chose qu'on a établie et que les médecins ont acceptée, et,
deuxièmement, ils ont dit : On va accepter le principe des AMP.
Alors, nous, la journée qu'on avait ça... puis
on était très clairs, la journée qu'on s'entendait et sur la responsabilité territoriale et sur les AMP pour
les spécialistes, on n'avait plus besoin de 379, parce que, maintenant, nos
spécialistes sont à deux endroits. Ils ont une responsabilité territoriale,
qu'on vient de définir, même s'ils ne sont pas dans une installation, ou il y a une... il y a ce qu'on appelle, là, l'établissement
qui leur donne une responsabilité d'agir dans un hôpital, d'avoir des heures
de... qu'ils font dans l'hôpital, etc. Donc, c'est pour ça que je pense que,
maintenant... Puis on était les plus
heureux d'enlever 379 parce qu'on avait trouvé notre objectif de les rendre, je
dirais, responsables de façon
populationnelle — c'est
le mot que je cherchais, je m'excuse — autant
que les médecins de famille. Alors, c'est pour ça qu'on n'a plus besoin
de 379.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui. Mais 379, là, c'est un point de... c'est un point,
disons, de désagrément avec la FMOQ, entre
autres, là, qui disait que, si on l'avait adopté comme ça, tous les médecins de
famille seraient obligés d'être membres des nouveaux départements
territoriaux de médecine familiale, là. Là, vous ne considérez pas que ça va de
soi? Parce que, de la façon que les médecins
omnipraticiens le disaient, là... eux, ils disaient : Si le projet de
loi... puis je les cite, là. «Si le projet de loi n° 15 est adopté tel
quel, tous les médecins de famille seront dorénavant obligés d'être membres
des nouveaux départements territoriaux de
médecine familiale.» O.K.? On a gardé le département territorial de médecine
familiale pour les omnis, là.
Alors,
est-ce que, selon vous, tous les médecins de famille sont obligés d'être
membres des nouveaux départements... bien, des... oui, des nouveaux
départements territoriaux?
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : On va le voir, je pense, dans un autre article.
Effectivement, tous les médecins à la FMOQ, comme que ça l'est
présentement, là, ceux avec des privilèges puis deux avec pas de privilège...
Ce que la fédération des médecins omnis, là, du
Québec, la FMOQ, nous disait, c'est : Ne forcez pas tous les médecins à avoir des privilèges en établissement.
Puis ça, bien, c'est un peu... ça, on a adhéré à ce principe-là, mais ce
qu'on disait, nous, on veut s'assurer quand
même qu'avec... notamment avec les AMP, d'avoir des médecins qui participent
aux contributions hospitalières. Ça fait
qu'on a atteint nos objectifs, puis, encore là, les... je pense, les deux
parties sont contentes. Voilà.
M.
Fortin : Qu'est-ce qui arrive avec les médecins qui sont
dans une situation... je ne sais pas, moi, des étudiants en médecine,
par exemple, là? Est-ce qu'eux se retrouvent dans un département territorial de
médecine? Non, pas encore, hein?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Fortin : O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 380?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: 379, excusez. Oui, excusez.
M. Dubé : Qu'on retire.
Le Président (M. Provençal)
: J'ai anticipé. S'il n'y a pas
d'autre... S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement retirant
l'article 379 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, l'article 379 est retiré.
L'amendement, maintenant, à l'article 380. Alors, on va le
projeter à l'écran et on va le rapetisser pour aller chercher... Merci. Alors,
interventions, maintenant, sur l'amendement à l'article 380
M. Dubé : Peut-être juste pour
préciser, M. le Président, là, on a fait, tout à l'heure, entre 372 et 379, le
tronc commun entre les spécialistes puis les omnis, puis là on se concentre sur
les omnis pour commencer, pour cinq ou six articles, là.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'amendement à l'article 380? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : O.K.
Le 380 précédent, là, il venait dire que tout médecin peut faire partie du
département territorial s'il pratique.
Là, ici, au 380 renouvelé, là, vous les obligez à faire partie de ces
départements territoriaux là, si je comprends bien.
M. Dubé : Ils en font partie.
M. Fortin : C'est ça, ça... parce qu'on... ce département... Si je lis
le premier alinéa : «...ce département est composé de tous les médecins de
famille qui reçoivent une rémunération de la RAMQ...» Alors, ce n'est plus un «peut faire partie», là, c'est rendu ça... c'est
naturel, c'est : ils font partie du département territoriaux, qu'ils
veulent ou pas, là. O.K. Puis c'est
quoi, l'avantage de s'assurer que tout le monde en fait partie versus la
possibilité d'en faire partie que vous aviez dans l'article précédent?
M. Paré
(Daniel) : ...toujours dans nos discussions avec nos
fédérations médicales, c'est de dire : Bien, écoutez, avec
l'approche populationnelle, gestion de proximité, tout le monde en fait partie,
tout le monde doit donner son coup de main,
avec différents niveaux. Ça fait qu'il n'y a pas une ségrégation, entre
guillemets, là, des membres. Tout le monde participe. Ça fait que c'est
vraiment... C'est ce principe-là qui est sous-entendu, là, dans le nouvel
article.
M.
Fortin : O.K. Quand vous venez dire «y compris ceux qui
pratiquent dans un cabinet privé de professionnels», ça, c'est à partir du moment où ils reçoivent un
remboursement de la RAMQ. Mais ceux qui pratiquent en privé-privé, là,
eux, ils sont exclus?
M. Dubé : Ça, c'est le troisième
alinéa.
M. Fortin : Oui, le troisième alinéa.
M. Dubé : On dit : «...est un
professionnel non engagé au sens de la Loi sur l'assurance maladie».
M.
Fortin : Ah oui! D'accord. O.K., donc, dès qu'il reçoit un
paiement quelconque, là, de la RAMQ, là, il voit... dans sa clinique, il
voit un patient, il décide d'envoyer à la RAMQ la facture, il tombe
automatiquement dans le département territorial.
M. Dubé : C'était un des enjeux qui
étaient importants, M. le député, c'est que... Puis là concentrons-nous sur les
médecins de famille. On a, je ne sais pas, moi, je vais dire, 450 GMF, mais on
a à peu près autant de cliniques privées où
c'est un professionnel ou deux qui n'ont pas les bénéfices d'un GMF,
c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin de respecter les heures
d'ouverture, etc., là, qui était le principe qui a été mis sur les GMF. Donc,
vous avez peut-être, en tout, là, je vous dirais, 1 100 GMF ou cliniques
privées qui donnent à peu près 17 millions de rendez-vous.
Un gros
problème qu'on avait, c'est qu'on n'avait pas la visibilité de ce que ces... à
part les GMF, là, les 700 cliniques
privées, qui sont, des fois, un médecin seul ou quelques médecins qui se
poolent ensemble, excusez l'expression.
Alors là, maintenant, on va avoir cette visibilité-là parce que, dans certains
territoires, il y en a beaucoup, puis, dans certains territoires, il en
manque. Puis même les DRMG nous disaient : On n'a pas cette
information-là. Alors, maintenant, on
dit : Si vous êtes sur ce territoire-là, vous faites partie de cette
responsabilité territoriale. Alors donc, maintenant, on a vraiment une bonne
visibilité de ce qui se passe dans un territoire que le médecin pratique... l'omni,
qu'il pratique dans un GMF ou qu'il pratique chez lui seul, et c'est ça qui
était l'objectif, là, de...
M. Fortin : ...
M. Dubé : Bien oui.
M. Fortin : Vous n'étiez pas capables de répertorier...
M. Dubé : Bien, ce n'est pas qu'on
n'était pas capables, mais ce qu'on veut, c'est que le DRMG, comme on l'appelle
aujourd'hui, soit conscient que c'est sa responsabilité de dire... quand, par
exemple, il dit : Moi, j'ai besoin de plus de médecins de famille dans ma
région, bien, de dire : Bien, je tiens compte de j'ai combien de GMF, ils
ont combien de prises en charge, puis, mes autres médecins, il y en a combien.
Il n'y avait pas cette vision-là totale. C'est exactement ça qu'on fait et
c'est pour ça qu'on voulait faire la même chose avec les spécialistes, qu'ils
soient à l'hôpital, ou qu'ils soient dans
une clinique privée, ou peu importe. Alors, c'est ça, je pense, qu'on amène,
c'est d'avoir une vue des 10 000 omnis et des 10 000
spécialistes. C'est ça, l'objectif.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin : ...comprendre le... Merci, M. le ministre. J'essaie de
comprendre le deuxième paragraphe, là. «Lorsqu'elle forme plus d'un tel
département pour une même région, Santé Québec doit découper le territoire de
cette région de manière à ce que tout médecin de famille qui reçoit une
rémunération de la RAMQ et qui pratique dans la région appartienne à un seul de
ces départements.»
Donc là, ce que vous me dites, par
exemple, c'est que, si vous faites un DRMG Montérégie ouest, centre, est, là,
disons que vous en faites trois, par exemple, juste pour simplifier la chose,
puis que le médecin, son GMF se retrouve dans l'est, mais que ses heures
d'hôpital se retrouvent au centre, là, il peut juste être membre d'un ou
l'autre. Mais est-ce que ça vous donne le portrait global que vous avez décrit
tantôt, que vous avez quand même besoin?
M. Paré
(Daniel) : L'idée du paragraphe, c'est qu'encore là on ne veut pas
que, justement, Dr Girard, pour dire quelque
chose, dans le fond, soit à deux places, mais ne soit à nulle part en même
temps, là. Ça fait que, dans le fond, on veut s'assurer, là, qu'il soit
bien identifié, là, dans un endroit. Ça fait que c'est carrément, là, dans...
On vient le spécifier pour s'obliger à trancher, là, parce qu'encore là, on va
le voir, les responsabilités du médecin envers son département, il va y en
avoir. Ça fait que c'est pour ça qu'on veut s'assurer de ça, et c'est quelque
chose, quand même, qui existe déjà dans les régions limitrophes, pour avoir... exemple,
un médecin à Maniwaki qui y travaille 40 % de son temps, puis 60 % à
Mont-Laurier, un exemple de deux régions sociosanitaires, dans l'exemple que je
vous dis là, il appartiendrait au DRMG des Laurentides.
M.
Fortin : Puis vous êtes capables... parce
qu'il y a un pourcentage plus élevé d'un bord ou de l'autre.
M. Paré
(Daniel) : Carrément.
M. Dubé : Mais
on veut être certains qu'on ne compte pas deux médecins, c'est ça.
M. Fortin : Oui,
mais vous êtes capables de voir la ressource qui est un 1.6, mettons, là. Tu
sais, je comprends que c'est des médecins, là, ce n'est pas d'autres corps de
métier, mais vous le voyez dans... le DRMG le voit que c'est juste 1.6, qu'il n'y a pas une ressource complète,
là, au moment où vous faites votre comptabilité pour des médecins de famille
additionnels dans la région de Mont-Laurier ou de Maniwaki, par exemple.
M. Dubé :
Non, non, allez-y, Daniel.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que, dans le fond, c'est qu'on les a, ces
données-là, justement, parce qu'on... puis un bon DRMG va dans le... un bon
département territorial connaît ses membres malgré tout, puis on connaît ces particularités-là, puis ce n'est pas fait pour les
empêcher... c'est exactement pour s'assurer de savoir qui fait quoi où puis,
comme je vous dis, aussi avec les responsabilités qui y sont rattachées.
M.
Fortin : O.K. Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 380? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il des interventions
sur l'article 380 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 380 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
• (16 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
nous allons sur l'amendement à l'article 381, qu'on va projeter à
l'écran. Alors, il est à l'écran pour que vous puissiez voir la modification.
La modification est dans le premier alinéa, où
le «président-directeur général de l'établissement auquel il est rattaché» est
remplacé par le «représentant de Santé Québec qui est membre du comité de
direction du département». Maintenant, y a-t-il des interventions sur l'amendement
à l'article 381?
M.
Fortin : Vous le considérez, là, comme le
P.D.G. dans... Mettons que c'est le P.D.G.A., là, qui est là puis qui... on lui soumet, là, pour approbation
l'organisation des services de médecine familiale. Ça n'a pas besoin de remonter
au P.D.G. par après, là, le P.D.G.A., il l'approuve, puis ça finit là?
M. Paré
(Daniel) : Oui, mais j'estime, dans la vraie vie, qu'il va y avoir un
suivi de l'instance...
M.
Fortin : Qu'il en a parlé à...
M. Paré (Daniel) : C'est ça, mais ça ne sera pas deux signatures. Je pense, ça va dans le
sens de votre question.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Sur l'amendement, ça va, M. le
Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 381 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, interventions sur
l'article 381 amendé?
M. Fortin : Oui, sur la partie des RLS, on a eu des... on a quand même
eu quelques discussions sur les RLS la semaine... bien, pas la semaine
dernière, la semaine d'avant, là, ici, vous venez dire : «Le département — donc,
le département territorial de médecine familiale — doit préciser par RLS
des services fournis et attendus.» C'est quoi, cette... de quoi ça a l'air, là, cette précision-là? De quoi ça a l'air,
tu sais, par RLS, là, ce qu'on... Si je comprends bien, c'est ce qu'on
donne, ce qu'on devrait donner, ce qui manque?
M. Fortin : M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Je m'excuse,
souvent, je vous parle de la vraie vie, là, mais c'est ce que j'ai connu. Ça
fait que cette notion-là, pour moi, est importante, parce qu'encore là une
région... puis je m'excuse encore, je prends votre exemple à vous, parce
qu'encore là ça...
Le
Président (M. Provençal)
: ...de Chaudière-Appalaches, par exemple. Ça fait que, là,
c'est donnant-donnant.
M. Paré
(Daniel) : Mais je prends
votre... encore là, là, on est avec les médecins omnipraticiens. Ça fait que,
là, vous comprendrez que c'est beau, avoir une vision globale, mais il faut
avoir quand même des découpages, parce que la réalité à Maniwaki va être
différente de Shawville, va être certainement différente de Gatineau. Ça fait
que ce qu'on vient déterminer ici, c'est
qu'on dit : Il faut que le département précise, dans ces détails-là, vos
offres de services, etc., oui, vision globale, mais, en même temps,
vision au niveau des RLS.
Ça fait que, pour moi, c'est même une garantie
additionnelle, supplémentaire qu'on vient inscrire dans la loi que c'est
important. Puis tantôt, dans un autre article, on va regarder la représentation
des membres sur le comité, ça fait que vous allez voir que cette notion-là, je
vais vous la... j'assume que vous allez avoir une question, tu sais, par rapport à ça, qu'on va s'assurer qu'il y ait des
représentants, tu sais, pour avoir cette voix-là dans les RLS pour s'assurer,
là, qu'on... justement que, oui... une grande vision globale, mais une gestion
de proximité des besoins de proximité.
M. Fortin : Il est déjà fait? Ça, c'est déjà, mot pour mot, là, de la
même façon...
M. Dubé : Oui, 417.2 de la LSSSS.
M. Fortin : 417.2?
M. Dubé : Oui, vous avez... Dans vos
documents comparatifs, là, dans cette section-là, on les avait, puis vous
prenez le deuxième alinéa, «définir et proposer le plan régional pour lequel
doit préciser, par territoire de réseau local de services de santé...» Je ne
sais pas si vous le voyez, là, M. le député?
M. Fortin : 417.2, O.K., donc...
M. Dubé : Deuxième alinéa.
M.
Fortin : Oui, oui, le plan régional d'organisation des
services médicaux, O.K., puis ça, quand le département territorial élabore ça, il donne ça au P.D.G.
puis... Donc, ça, il faut vraiment que ça se rende au P.D.G., là. Ça, ce n'est
pas une question de... ça se rend jusqu'au P.D.G.A., là, c'est le P.D.G. qui
est en charge de...
M. Dubé : ...au P.D.G.
M. Fortin : Oui, O.K., ça, ça me va. Ça, je n'ai pas de problème avec
ça. Je veux juste... Peut-être, quand on vient dire, là, «le département doit
préciser les services fournis par lieu de pratique», j'aimerais ça comprendre
le niveau de viande autour de l'os un peu, là, le niveau de détail dans lequel
on rentre là-dedans. Est-ce qu'on vient dire qu'à tel GMF on donne x nombre
d'heures de service, on a tel nombre de patients inscrits à un médecin de
famille, on a... Ça ressemble à quoi, ce rapport-là?
M. Paré (Daniel) : Bien, vous avez
raison, c'est qu'encore là on a besoin, pour analyser et, exemple, pour
déterminer le nombre de médecins... Vous savez, il y a des attributions de
médecins à chaque année. Vous allez voir, ce comité territorial là va être
essentiel, et que ça se peut qu'on regarde une région puis qu'on puisse dire,
quand on va dans la région de l'Outaouais, qu'on a 95 % de présence, etc.,
même dans un territoire donné, ça ne l'est pas...
Ça fait qu'on a besoin d'aller... d'avoir ces
données-là. Et, quand on va distribuer des médecins, bien, ça se peut
qu'exemple le Pontiac... 10 % du territoire, mais qu'on y alloue 20 %
des nouveaux médecins parce que le besoin est là. Ça fait
qu'on a besoin de ces données-là. Ça fait que c'est pour ça que la notion de
RLS est vraiment importante. Et, entre guillemets, ça swingue, ça, d'une année
à l'autre. Ça se peut qu'on ait des mouvements internes puis ça se peut qu'on
ait des mouvements...
M. Dubé : Des retraites.
M. Paré (Daniel) : ...des retraites,
mais ça se peut aussi qu'on ait des mouvements... qu'il y ait des gens qui vont
dans d'autres régions.
M. Dubé : Une des applications qu'on
a eues, M. le député, là-dessus... J'en profite... Les omnis, dans la dernière
année, ont fait une prise en charge, là, qui a été extraordinaire, et le
travail qui a été fait par les DRMG, c'était justement d'aller, de façon
granulaire, jusqu'aux RLS pour dire exactement, à un endroit... ce n'est pas juste
en Montérégie qu'il en manquait, qu'il n'y avait pas assez de prise en charge,
mais dans quels RLS ils devaient en faire.
Et c'est pour ça, je pense, qu'il y a eu un si grand succès, c'est qu'on était
capables de l'identifier grâce au travail que les DRMG, là... Bien,
c'est exactement ça. C'est ça qui a été fait.
M. Fortin : De la façon que vous le présentez, ça a l'air d'être
nouveau, mais moi, j'ai compris que ça a toujours été comme ça.
M. Dubé : Ça a toujours été comme
ça, mais, quand on est arrivés puis on a dit : Maintenant, on pense qu'il
pourrait y avoir 500 000 de plus de prises en charge, bien, c'est là qu'on
leur a dit : Faites l'analyse pour nous montrer si 500 000, c'est
possible. Un an plus tard, comme vous savez, on en a 850 000 qui ont été
pris en charge. Ça fait que c'est... mais il a fallu aller à cette
granularité-là, et c'est ça qu'on veut reconduire. 417.2, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
je pense que vous avez une...
M. Cliche-Rivard : Bien, je posais
la question. Bon, dans la LSSSS, à 99.2, on avait ce que c'est qui est entendu
par le RLS. Est-ce qu'on a une disposition... dans la nouvelle loi, la
définition telle de ce qu'on entend par un réseau local de services?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président, c'est à l'article 28.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Merci. Je
reviendrai. Je vais laisser à mon collègue... puis on va se consulter.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que le député de Pontiac a
d'autres interventions?
M. Fortin : ...a ouvert une porte avec sa prise en charge des patients,
mais je ne vais quand même pas abuser parce que l'article n'est pas
nécessairement sur la chose ici, là, mais la granularité à laquelle vous faites
référence, là... Là, ici, on vient dire
qu'il faut que ce soit par RLS, mais en pratique, là, dans la vraie vie, comme
le dit M. Paré, on va plus loin que ça, là. Le RLS, c'est le
minimum que vous faites, là. Tu sais, le RLS Pontiac, il fait
200 kilomètres de long. Donc, s'il manque des médecins à un bout, puis
vous les mettez à l'autre bout, ça ne marche pas non plus. Donc, j'imagine que
ça, c'est plus que juste un RLS qui est pris en considération.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Carrément, encore
là, parce que les RLS, des fois, exactement, peuvent avoir un grand nombre de
pieds carrés, et, encore là, pour avoir participé, là, à des délibérations de
DRMG, là, dans le passé, c'est des facteurs, là, qui sont pris en
considération, notamment y a-tu une urgence... À quelque part, des fois, dans
un territoire, on peut avoir une urgence, peut en avoir quatre, mais des
petites. Ça fait que ces facteurs-là sont pris en considération, mais, encore
une fois, l'article vient mettre, entre guillemets, cette obligation-là de le
regarder dans une vue d'ensemble et non de faire une règle du pouce : tant
de population égale tant de médecins.
• (16 h 20) •
M. Fortin : Oui, O.K. Ça me va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, vous avez une nouvelle
intervention?
M. Cliche-Rivard : Non. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 381 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Nous allons maintenant travailler et avoir des
interventions sur l'amendement à
l'article 382. Alors, on va vous le projeter à l'écran. Il y a trois
modifications. Il y a une notion territoriale de médecine familiale, il
y a une notion de mobilisation et des comptes à rendre.
M.
Fortin : ...là, je pense, c'est juste... à moins qu'on me
dise que c'est autre chose que de la précision, là, je ne pense pas qu'on va
avoir un grand débat là-dessus. Le deuxième, ça veut dire quoi, «mobiliser les
médecins membres dans l'atteinte de ses objectifs», là? C'est quoi...
Qu'est-ce qu'on... Qu'est-ce que le département leur demande comme tel? Parce
qu'il n'y a pas juste le département là-dedans. Il y a plus que ça.
M. Dubé : Bien, c'est l'exemple que
je vous ai donné tout à l'heure, quand on a demandé... On a dit : Écoutez,
on pense qu'il y a de la place dans certaines régions pour prendre plus de mise
en charge, mobiliser... Puis c'est
d'ailleurs pour ça que je vous dis : Les DRMG, dans ce travail-là, ils ont
fait un travail exemplaire. Alors, c'est ça, mobiliser les médecins qui sont membres, de dire c'était quoi, votre
objectif, et d'aller chercher, des fois, je ne sais pas, moi,
1 000 patients par GMF de plus, etc.
M.
Fortin : Ces objectifs-là...
On vient parler de ces objectifs. Là, vous nous dites, vos objectifs, là, ce
n'est pas les objectifs locaux, c'est les objectifs fixés par...
M. Dubé : Il faut se rappeler que le
ministre va continuer... Si on revient à... je ne me souviens plus à quel
article, le ministre va continuer à demander des objectifs, va continuer à dire
qu'il doit y avoir de la prise en charge, il
doit y avoir des mesures d'accès. Ça va être communiqué à Santé Québec, puis
Santé Québec va s'assurer de la réalisation de ces objectifs-là, mais c'est pour ça que je vous donne l'exemple. Là,
en ce moment, on est dans la structure actuelle, mais c'est pour ça que je vous dis... Il y a peut-être d'autres
exemples, mais ça, c'en est un où la mobilisation des médecins a été...
M. Fortin : Bien, O.K., parce qu'il y a trois... O.K., il y a trois
choses dans cet article-là, là. De un, le département doit fixer les objectifs;
de deux, il doit mobiliser le monde pour y arriver; puis, de trois, il doit
mesurer s'il le fait ou pas puis en faire des comptes.
M. Dubé : C'est exactement ça.
M. Fortin : Mais, quand on dit que le département doit fixer les
objectifs, là, c'est qui, le département? C'est le comité de direction qui en
fixe les objectifs, j'imagine?
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin : Le comité de direction, puis là je fais référence à
l'article 384, là, les médecins élus par les membres médecins, ensuite
deux à neuf médecins membres du département, bien, ça se peut qu'il ne soit pas
d'accord avec vos objectifs, là. Par exemple, là, dans l'exemple que vous avez
utilisé, là, de dire : Nous, on veut faire en sorte que, dans les
Laurentides, il y a 15 000 patients de plus qui soient mis sur une liste
de patients, qui n'ont pas de médecin de famille comme tel, mais qui sont
attitrés à un GMF, ça se peut que ces médecins-là vous disent : Ça ne
marche pas pantoute, ça, là, votre plan ne tient pas la route, là. Nous, on
pense que ces gens-là soit devraient avoir un médecin de famille ou on a des
inquiétudes que vous n'acceptiez plus, je ne sais pas, qu'on se concentre
là-dessus puis qu'on ne s'attarde plus aux gens qui ont des maladies
chroniques, et tout ça. Bien, ça, ça leur revient à eux, cette
détermination-là?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Revenons à
l'objectif principal. Des départements territoriaux sont responsables de
l'organisation de services cliniques de leurs membres. Ça fait que c'est fort
qu'on dise ça. Le médecin de famille, bien,
sa... la prise en charge, comme M. le ministre vient de parler, mais... des
urgences, la prise en charge dans les hôpitaux, faire la tournée des
lits, etc. Ça fait que c'est... notamment, là, c'est toutes ces
responsabilités-là.
Ça fait que vous êtes responsable de votre RLS
encore, là. L'organisation clinique, c'est comment qu'on s'assure de maintenir tous les services par nos
membres, et c'est là qu'on tombe dans la mobilisation. Il pourrait arriver,
là... CHSLD X à tel endroit, le médecin qui s'en occupe, congé de paternité,
congé de maternité, bien, le DRMG doit s'assurer... ne peut pas juste
dire : Ah! il n'y a pas de médecin, là. Le DRMG va avoir la responsabilité
de trouver un remplaçant avec les membres de l'ordre pour s'occuper de l'offre
des services.
Ça fait qu'en termes de mobilisation ça peut
être... dire que ça peut être notamment cet exemple-là qui est là. Ça fait que
vous voyez que c'est quand même... Je pense, c'est important de revenir à la
base même... Ils ont la responsabilité de
l'organisation clinique avec leurs membres. Ça fait que... et c'est la
beauté du modèle de responsabilité populationnelle.
On s'occupe de notre monde avec notre groupe de médecins. Ça fait que c'est
pour ça, là, que, je pense, dans les objectifs, ça... on va y rejoindre,
là... on va se rejoindre assez facilement, là, sur ces notions-là.
M. Fortin : Je vais
laisser... Je ne sais pas si mon collègue a des interventions. Je vais revenir.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
s'il vous plaît.
M.
Cliche-Rivard : Non, M. le Président. Moi, ça va.
M.
Fortin : ...vous les avez ajoutés. Ils
n'étaient pas là précédemment. Pourquoi vous avez senti le besoin d'ajouter
cette partie-là au travail? Je peux comprendre, là, de fixer des objectifs...
M. Dubé : ...qu'on a fait dans la dernière année. Je pense
que ça a permis... Puis d'ailleurs j'en profite, là, parce que l'équipe
du Dr Amyot, sur ça... c'est ça qu'ils nous demandaient, c'est qu'on a
dit : On va se donner un objectif de
500 000. Puis là je peux... Il avait été assez granulaire... qu'on l'avait
par région, par RLS, et tout ça, mais il n'y avait rien de mieux, pour
eux, de le suivre aussi.
Alors
donc, toute cette reddition de comptes a été très bonne parce qu'on voyait, à
des endroits, que ça a commencé plus
vite que d'autres, puis là on essayait de voir pourquoi ça ne fonctionnait pas,
par exemple, dans une région... ou pas. Donc, la reddition de comptes, je ne peux pas... je n'irai pas vous
cacher, M. le député, qu'on aime ça, faire ça. Alors, je pense que c'est
pour ça qu'on a ajouté ce point-là, parce que ça a très bien fonctionné pour
ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M.
Fortin : Oui, M. le Président. Oui, je
vais la laisser aller, celle-là.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
beau.
M.
Fortin : Donnez-moi deux petites secondes
parentales.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ce qu'on
appelle la conciliation travail-famille. À la prochaine question, j'irai
lui répondre. Est-ce que l'amendement à l'article 382 est adopté? Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, est ce qu'il
y a des interventions sur l'article 382 amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 382 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Nous allons maintenant
sur l'amendement de l'article 383, qu'on va vous projeter dans quelques
minutes à l'écran.
M. Dubé : ...très, très fière de ton papa, je pense. C'est
rare que je dis ça, là, mais tu peux être très fière de ton papa.
M.
Fortin : ...
M. Dubé :
Il est un peu plus grand. Moi, j'ai deux petites filles.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
allez-y, M. le député de Pontiac, sur l'amendement à l'article 383.
M.
Fortin : Oui. Bien là, je comprends que
c'est pas mal la même affaire qu'on a faite un peu plus tôt, là. Alors, sur le
383, pas d'enjeu avec ça, M. le Président... sur l'amendement à 383.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, l'amendement au
départ. S'il n'y a pas d'enjeu, alors est-ce que l'amendement à
l'article 383 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que l'article 383 amendé est adopté? Oui?
M.
Fortin : Donc là, on vient dire...
Le Président (M.
Provençal)
: Juste
une question de précision. Ça allait pour l'amendement?
M.
Fortin : Oui, oui, sur l'amendement.Je
suis désolé. Je pensais que c'était...
Le
Président (M. Provençal)
: Non, non. Alors là, on revient à
l'article 383 amendé, et vous avez une intervention. Je vous cède
la parole, M. le député.
M. Fortin : Merci, M.
le Président. Donc là, 383 vient faire la liste des fonctions du département
territorial de médecine de famille. Il va
falloir s'habituer à dire «des TMF», là, mais faire des... On va les prendre un
à la fois, si vous permettez.
M. Dubé : ...si
vous voulez, comment ça se rapporte à la LSSSS aussi, si vous voulez.
• (16 h 30) •
M.
Fortin : Oui, très bien. «Faire des
recommandations sur la nature des services de médecine familiale découlant des programmes prioritaires et assurer
la mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette matière»,
alors, des recommandations sur la nature des
services de médecine familiale, dans votre optique à vous, là, c'est quoi,
ça, une recommandation sur la nature?
M. Paré
(Daniel) : Oui, dans la vraie vie, encore une fois, lorsqu'un
établissement développe un nouveau programme, notamment, là, si je prends Agir
tôt, qui a été mis en place, bien, ça, c'est le genre de programme que le
ministère met en place, mais qu'on a présenté aux DRMG des régions pour voir
comment qu'on va l'adapter à chacune de nos régions. Ça fait que c'était
présenté, et il y avait des... un, c'était pédagogique, mais de deux, aussi, pour voir, bien, est-ce qu'on a la bonne approche,
justement, en lien avec nos RLS, en lien avec les GMF, etc. Et là c'est là que les échanges se font. Ça fait que c'est le
nombre d'exemples de projets prioritaires et la contribution pour... encore
une fois, en termes de gestion de proximité, là, qui est importante pour bien
ajuster la mise en place d'un programme aussi important que celui-là.
M. Fortin : O.K.
Donc, c'est s'assurer que les services de médecine familiale sont adaptés aux
projets prioritaires du gouvernement, de Santé Québec, du ministère, peu
importe, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je pense que vous
allez le dire, là, mais les recommandations, il les formule au P.D.G.
d'établissement? C'est à qui, à Santé Québec?
M. Paré (Daniel) : Dans l'exemple que je
vous ai donné, ce serait des recommandations directement au directeur de programme qui viendrait... parce que vous voyez
qu'on est... dans l'exemple qui est là, ce serait du très concret sur ce
qu'on amènerait là, tu sais.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que vous présentez le projet. Là, le directeur
est là. Ça fait que vous faites des recommandations... Il ferait une
recommandation directe en disant : Moi, je pense que ça s'adapte de même?
M. Paré (Daniel) : C'est ça, mais, dans un
cas fictif, toujours, là, que ça n'irait pas du tout, ça, ce programme-là, ça
ne fonctionne pas chez nous, ça ne marchera pas chez nous, etc., bien,
effectivement, ça irait à la personne qui a présenté... mais, en même temps, le représentant de l'établissement qui
serait là en prendrait acte aussi, là, par rapport à ça, pour voir qu'est-ce qu'on... si le projet peut
être remanié, etc., pour s'assurer, là, du bon... que ça fonctionne pour la
population.
M. Cliche-Rivard : Essentiellement, il
formule son avis face au programme prioritaire présenté. On pourrait dire ça?
M. Paré
(Daniel) : Carrément, oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que c'est
vraiment dans une relation bilatérale où tu me présentes ton programme, ce
n'est pas des recommandations qu'il formule au P.D.G. sur l'établissement ou
sur les soins de l'établissement?
M. Paré
(Daniel) : Ça pourrait.
M.
Cliche-Rivard : Ça pourrait aussi?
M. Paré
(Daniel) : Bien, dans l'exemple que je vous ai donné, là, comme je
vous dis, c'est très concret. Ça fait que
les gens auraient des commentaires, là, dans le moment présent, pour
dire : Bien, avez-vous pensé à ça, avez-vous pensé à ça? Souvent,
quand un établissement aussi arrive avec une problématique x dans un RLS, etc.,
même... avant même de présenter un projet
fini, il viendrait les consulter aussi. Ça fait que ça, normalement, dans un
ordre du jour, là, normal, là, il y a toujours les volets plus
réguliers, mais il y aurait aussi présentation d'initiatives ou consultations
sur quelque chose qu'on est après de mettre en place. C'est le genre de
collaboration.
M. Cliche-Rivard : Parce que, là, dans la
deuxième, vous dites que ça va lui appartenir de le mettre en place.
C'est lui qui doit le mettre en place, ça fait que... Ça dit : «Assurer la
mise en place de la décision de Santé Québec relative
à cette matière». Ça fait qu'il fait des recommandations. Santé Québec s'adapte, on l'espère, face aux recommandations, puis son
travail, ensuite, c'est de mettre en place ledit programme modifié, on
l'espère, selon les recommandations du directeur territorial.
M.
Paré (Daniel) : Carrément, mais ça pourrait être un échange...
toujours une perspective. Ça fait que... mais ce qui est vraiment l'intention ici, c'est... on dit que c'est des
experts en première ligne, ils sont... ils ont la responsabilité
populationnelle, mais la notion de collaboration, elle n'est pas unilatérale,
là, il faut qu'elle vienne des deux côtés.
M.
Cliche-Rivard : Mais la décision finale revient à Santé Québec? Je veux dire, au final, ils mettent en place ce que Santé
Québec dit de mettre en place.
M. Paré (Daniel) : Pour rencontrer
des objectifs ministériels, etc., mais il y aura eu ce...
M. Cliche-Rivard : Mais on donne un
espace d'échange.
M. Paré (Daniel) : Oui. Puis encore
là, par expérience, je vous dirais, là, que c'est toujours apprécié, puis les
exemples sont concrets. Avec les... tantôt, on va voir, là, qui sont les
représentants, mais ils représentent quand même
bien leur milieu. Ça fait qu'encore là je pense qu'ils nous consacrent du
temps, là, précieux. Ça fait qu'on a tout avantage, là, à prendre leurs recommandations, même si ce n'est pas du
100 %. Des fois, on peut comprendre l'enjeu, mais sinon ce ne serait pas écrit comme ça. Ça
fait qu'on tient à cet élément-là, ça doit faire partie de la nouvelle culture
qu'on veut aussi, là, implanter partout au Québec.
M. Cliche-Rivard : ...c'est nouveau.
M. Paré
(Daniel) : Ça se fait... Moi, je peux vous dire, dans
certains établissements, ça se fait plus que d'autres, mais on veut s'assurer que ce soit là puis on sera
tous gagnants d'avoir ce type de collaboration là avec nos médecins de première ligne dans les programmes qui les
concernent, surtout ceux qui, eux-mêmes, des fois, prescrivent... ou redirigent
certains patients.
M.
Cliche-Rivard : ...tantôt, des fois, ça allait moins vite
qu'ailleurs. Puis là, avec ça, vous vous donnez une vitesse de croisière
pas mal uniforme.
M. Paré (Daniel) : Bien, on s'assure
de...
M. Cliche-Rivard : On s'assure de...
M. Paré
(Daniel) : On s'assure d'avoir cet élément-là, mais, en même
temps, on est confiants, là, qu'avec... plus on va parler de cette
responsabilité populationnelle, là, plus qu'on va parler d'avec... le droit de
donner des avis, puis je pense qu'on va des plus-values avec nos instances
qu'on a discutées dans le cadre du projet de loi.
M.
Cliche-Rivard : Puis ça, cette responsabilité populationnelle là,
vous avez... vous discutez avec les spécialistes puis les omni. Est-ce
que vous réfléchissez à l'extérieur de ces deux catégories d'experts...
M. Paré (Daniel) : Je vous dirais
que la... oups! excusez...
M. Cliche-Rivard : ...sages-femmes,
pharmaciens? Allez-y.
M. Dubé : IPS.
M. Cliche-Rivard : IPS, oui, c'est
ça.
M. Paré (Daniel) : Oui. Le cas de la
responsabilité populationnelle, on l'amène au niveau même des établissements,
puis, vous allez voir, c'est un concept, là, ça, qui existe quand même depuis
2003, mais, en même temps, qu'on veut maintenir. Et effectivement, vous voyez,
on l'amène, puis tantôt on en discutera plus au niveau des médecins spécialistes, que ça, on continue, et vous allez voir aussi
au niveau des pharmaciens, même principe, là, cette dynamique-là est
bien présente. Puis ça cadre très bien aussi dans notre volonté d'avoir une
plus grande gestion de proximité.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait qu'on va le voir dans les autres...
incluant les sages-femmes ou pas nécessairement?
M. Paré (Daniel) : Sages-femmes,
c'est peut-être plus... différent, parce qu'une des forces dans les... on le
voit avec les médecins de famille, il y a des médecins qui travaillent dans les
hôpitaux, d'autres qui ne travaillent pas, on les amène ensemble.
Dans les pharmacies, on va en discuter, là,
comme... plus tard dans l'étude du projet de loi, même chose. On a des pharmaciens qui travaillent sous... dans des
bannières puis il y en a d'autres qui travaillent dans les hôpitaux. On crée une instance pour les mettre ensemble, parce que
nous, là, les usagers, là, bien, on consomme... ou on consulte, là, chacun
d'entre eux, ça fait qu'on veut s'assurer qu'il y ait cette communication-là
dans le cadre de la responsabilité populationnelle.
M. Cliche-Rivard :
Puis là vous dites : Pour les sages-femmes, c'est différent.
M. Paré (Daniel) : Bien, elles sont
toutes à contrat avec nous.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que, là, il y a moins... il n'y a pas des
sages-femmes à côté puis des sages-femmes avec nous. Ils sont tous avec
nous, ça fait que, là, on le travaille à l'intérieur d'un département.
M. Cliche-Rivard : ...mais ils vont
avoir une responsabilité populationnelle ou...
M. Paré (Daniel) : On va les amener
dans un concept de responsabilité populationnelle sur... mais que... les
naissances sur un territoire donné. Ça fait qu'ils vont faire partie, je
dirais, là, de la... entre guillemets, de la force de frappe avec nos médecins
de famille, nos gynécologues et les sages-femmes. Ça fait que ça, elles en
feront partie.
M. Cliche-Rivard : Merci. Pour le
premier alinéa, ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
le 383 amendé?
M. Fortin : Ça, c'était pour le premier alinéa, si vous le permettez.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : Le deuxième, là, pour... Là, ici, on vient dire : Ils
peuvent faire des recommandations sur la liste d'activités médicales
particulières, qui est quelques articles plus tard, là. Donc, eux, ils font
des... Dans le fond, là, ils vont venir faire des recommandations sur... Là, on
parle de médecine familiale, là, donc, j'imagine, le PREM et ses AMP, là, et... mais ils sont en charge... ce
qu'ils font, c'est des recommandations, mais ils sont en charge d'assurer la
mise en place des décisions de Santé Québec au premier puis au deuxième
alinéa. Donc, eux, ce qu'ils... Puis j'imagine qu'ils font déjà des recommandations pour leur PREM? C'est déjà eux,
c'est déjà le département régional de médecine...
M. Dubé : Dans 417.2, là, si vous
regardez le cinquième alinéa, c'est exactement la même chose que le deuxième qu'on a ici, là. Je vous donne le temps
de regarder, là. Voyez-vous le cinquième, «faire des recommandations sur
la liste des activités médicales»? Exactement la même chose.
M. Fortin : Oui. En fait, mon point, il est entre le premier puis le
deuxième. Ils font des recommandations sur les AMP et les PREM, d'accord? Ça,
c'est dans votre point 2, là, mais dans votre point 1, ils sont en
charge de s'assurer de la mise en place de
la décision de Santé Québec. Donc, si vous, vous dites, là : Je veux
agir tôt pour tous les enfants en bas de cinq ans au Québec, là, je veux
agir tôt pour tout le monde, ça veut dire qu'il y a un certain nombre de...
mais ils n'ont pas la décision finale sur les AMP. Ils peuvent vous dire :
Moi, j'ai besoin de tant de PREM avec tant
d'AMP pour arriver à votre objectif. Mais c'est quand même eux qui ont
l'obligation, même s'ils n'ont pas... ce n'est pas eux qui ont le sceau
final de : Parfait, on a trois médecins de plus avec 32 heures de
plus par mois de service, là.
• (16 h 40) •
M. Paré (Daniel) : Dans la vraie
vie, encore une fois...
M. Fortin : Oui, oui, mais vous êtes là pour ça, entre autres, M. Paré.
C'est parfait, là.
M. Paré
(Daniel) : Dans la vraie vie, aujourd'hui, c'est le conseil
d'administration qui prend ces décisions-là. Mais je peux vous dire que
je n'ai jamais connu un avis non reconnu, parce qu'on se fie à notre instance
qui reçoit un nombre x de médecins et s'assure entre eux... Puis je peux vous
dire que les arbitrages ne sont pas faciles à faire.
M.
Fortin : Oui, mais le conseil d'administration, ce n'est
pas la même chose. C'est des gens qui sont bénévoles, qui sont
indépendants, qui... Là, ici, vous... c'est recommandé au P.D.G., hein,
j'imagine?
M. Paré (Daniel) : Oui, mais, encore
là, on a des experts qui travaillent sur les besoins, etc., en termes de cohérence. Moi, je suis confiant qu'encore là que
les avis seraient à point. Puis, encore là, il faut comprendre que l'instance
relève de quelqu'un. Ça fait que c'est pour ça qu'il y a cette notion-là de
décisions.
M. Fortin : O.K. Ça va pour le deuxième alinéa. Je ne sais pas si mon
collègue avait quelque chose sur le deuxième.
M. Cliche-Rivard : ...des
recommandations. Cette fois-ci, ils les font à qui, ces recommandations-là,
dans ce cadre-là du deuxième alinéa?
Une voix : ...
M.
Cliche-Rivard : Au P.D.G., cette fois-ci. O.K... de ce qui pourrait,
ou pas, ou devrait être modifié pour permettre la mise en place de 395?
M. Paré
(Daniel) : Si je peux me permettre, c'est que vous allez voir dans un
autre article, plus loin, lorsqu'on va parler des AMP — je
suis tannant avec ça, mais je reviens toujours — on dit que nos
départements territoriaux vont avoir une responsabilité de l'organisation de
services, s'adapter aux gens qui partent, aux gens qui viennent, nouveaux
besoins à développer, etc., avec les médecins, mais les AMP vont être un levier
pour s'assurer de rencontrer les objectifs, etc. Mais, je dirais, il y en a des
plus réguliers, la garde en milieu hospitalier, prise en charge en CHSLD, les
urgences, mais il se pourrait qu'on ait des besoins plus particuliers, exemple,
une couverture soins palliatifs, une nouvelle maison des aînés... une nouvelle
maison de soins palliatifs dans x territoires qui vient de se développer. C'est
le genre de nouvelles responsabilités qu'on travaillerait. Ça fait qu'on ne
nomme pas, mais qui pourrait... tout nouveau besoin populationnel en lien
avec...
M. Dubé : ...soins
à domicile.
M. Paré
(Daniel) : Les soins à domicile, là, pourraient en être un autre. Ça
fait que c'est tout...
M.
Cliche-Rivard : ...sur les activités visées à 395, Santé Québec arrive
avec son plan puis c'est la même discussion,
tantôt, de collaboration pour la mise en place, mais, cette fois-ci, auprès du
P.D.G., puisque c'est le P.D.G. qui va assurer sa mise en place. C'est
ça, la différence du premier alinéa, c'est que c'est face aux activités
médicales listées à 395?
M. Paré (Daniel) : C'est que le deuxième
alinéa, c'est... moi, j'appelle ça... c'est des leviers, tu sais. C'est pour
ça...
M.
Cliche-Rivard : O.K. Que j'ai besoin.
M. Paré
(Daniel) : Et, dans le fond, que le département territorial va
recommander pour l'atteinte d'objectifs qu'on a parlés tantôt et notamment,
là... Ça fait que je fais vraiment une différence entre le premier puis le
deuxième. C'est vraiment une responsabilité différente, là, mais c'est bien
plus de faire des recommandations en lien avec ces leviers-là pour atteindre
les objectifs d'organisation de services, d'accès, notamment.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Le troisième, là, «donner son avis sur tout
projet concernant la prestation des services
de médecin de famille», donc il donne son avis au P.D.G., c'est ça? Donc, lui,
le département fait son évaluation holistique sur, un peu tantôt, comme
on disait, là, qu'est-ce qui est atteint, qu'est-ce qui n'est pas atteint, quel
service on dessert, quel service on ne dessert pas, puis il dit : Voilà,
je suis... Il soumet un rapport. C'est annualisé, j'imagine, comme on a vu tout à l'heure, puis il dit : Là, on n'y
arrive pas, là, on l'atteint, là, on ne l'atteint pas, avec nos moyens
du deuxième alinéa.
M. Paré
(Daniel) : Ça pourrait être ça, mais, encore là, il pourrait donner un
avis, encore là, à différentes fréquences, là, selon une situation particulière
qui pourrait arriver.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Et le P.D.G. va... doit en prendre acte puis ça va être sa
responsabilité de mettre en oeuvre les correctifs qui sont identifiés par le
département territorial? J'essaie de comprendre l'interrelation entre qui fait
quelle demande à quoi puis quelle recommandation a un impact sur le terrain.
M. Paré
(Daniel) : Tantôt, quand je disais un exemple, il faut qu'il donne les
recommandations à terme avec les AMP, parce que, pour chacun des médecins, il y
a une décision qui vient. Ça fait que celle-là, elle est claire pour les PREM.
On va voir ça pour les médecins, même chose, il y a une décision à prendre,
recommandation, décision. Encore là, donner un avis sur tout autre projet,
prestation de services, mais c'est... avec les exemples que je vous donnais
tantôt. Ça fait que, là, il n'y a pas nécessairement une décision à prendre,
mais, encore là, une mise en place pour améliorer des services, ça fait que...
Ça fait que c'est pour ça que ça joue à différents niveaux.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Autres
interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Sur les points 3, 4, 5, moi, je n'ai pas d'enjeu
particulier, là, parce qu'effectivement, entre autres, ils se retrouvent déjà
dans les responsabilités du département régional de médecine générale, mais on
vient en même temps leur enlever des
responsabilités qui sont au 417.2, là. Puis j'aimerais ça qu'on nous dise un
peu pourquoi les recommandations sur les PREM, qui sont le premier point, là,
de 417.2, pourquoi on ne les retrouve pas dans l'article qui est devant
nous.
Le Président
(M. Provençal)
: ...validation.
M. Dubé : ...la réponse, M. le
député?
M. Fortin : 405?
M. Dubé : 405, oui. On l'a mis
dans la section des autres mesures visant à l'accès aux services médicaux.
C'est ça.
M. Fortin : Mais c'est ça, mais là on vient dire : C'est Santé
Québec qui est en charge de ça, mais elle doit consulter l'instance visée à chacun des paragraphes suivants,
c'est-à-dire le DTMF, le département territoire de médecine spécialisée. Donc
là, ici, on parle des PREM, donc on parle des... pour des médecins de famille,
là, on parle donc du point 1.
Ils doivent consulter le département territorial. Donc, ce n'est pas une
obligation, ça devient : Il peut formuler des recommandations parce qu'au... Mais c'est ça qu'on dit mot pour mot
au 405, là : «Le département territorial peut formuler des
recommandations qu'il estime appropriées.»
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin : Mais là, j'imagine, vous allez me dire : Il va le
faire pareil, là.
M. Dubé : C'est la bonne
réponse.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Bien, l'autre gros point, M. le Président, là, c'est le
troisième.
Le Président (M. Provençal)
: Sur la notion de... l'avis sur la
prestation des services?
M. Fortin : Non, pardon. Là, vous avez... Je pense que vous avez le
383. Je parle du 417.2. Désolé, là.
Le Président (M. Provençal)
: Ah! O.K. Excusez. Oui.
M. Fortin : Non, non, c'est moi qui l'a mal exprimé, M. le Président.
Le troisième paragraphe, encore une fois,
là, qu'on ne le retrouve pas, le DRMG est en charge... une de ses
responsabilités, là, c'est de «définir et proposer un réseau
d'accessibilité aux soins médicaux et généraux pouvant inclure le réseau de
garde intégré, notamment par la conclusion d'ententes de services, de jumelage
ou de parrainage interétablissements, de garde en disponibilité pour les services dispensés en CHSLD, le programme de
maintien à domicile», et j'en saute, là, M. le Président. Alors, qui
fait ces actions-là et pourquoi ce n'est pas ou ce n'est plus sous la
responsabilité du DRMG?
M. Paré (Daniel) : Je vous dirais
que c'est encore dans les responsabilités du DRMG, mais elles sont moins
spécifiques. C'est des termes... il y a des termes là-dedans qui sont plus ou
moins utilisés, là, aujourd'hui, je dirais. C'est
plus un rafraîchissement de la LSSSS, là, garde de disponibilité et, tu sais,
toutes ces choses-là, là, c'est des... Ça fait que quand on revient sur
l'organisation des services, notamment, c'est couvert par ces éléments-là, là.
M. Fortin : Mais vous voyez ça où, à l'article 383, ou vous la
voyez ailleurs? C'est que ça se peut...
M. Paré (Daniel) : Mais c'était
dans... je dirais, c'est dans son... lorsque faire des recommandations, c'est
les listes... les AMP, notamment, pour
s'assurer de l'organisation de services. C'est par ça qu'il atteindrait ses
objectifs pour toute la couverture des services.
M.
Fortin : Mais il y a quand même une différence entre faire
des recommandations sur les AMP visées à 395, puis là ici on vient
parler de services de jumelage, de parrainage interétablissements, de garde en
CHSLD. Est-ce que... Ça, c'est ce qui va
être inclus à l'intérieur des AMP, si je comprends bien? Parce qu'on a... tu
sais, les AMP étaient déjà là, là,
puis je n'ai pas la prétention de comprendre exactement c'est quoi un... bien,
c'est quoi le détail précis d'une AMP
qui est proposée, mais ce point-là, le point 2, c'est déjà le 0.5 de
417.2. Alors là, on avait les deux, mais on n'avait pas besoin d'un.
C'est ça que vous nous dites, là?
• (16 h 50) •
M. Paré (Daniel) : Je pense que Me
Paquin a une autre explication qui pourrait compléter.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
En fait, cette mesure-là, elle est déjà moindre incluse dans ce qu'on retrouve
à l'article 381. En fait, c'est que, si on regarde l'article, le
paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 417.2 de l'actuelle
LSSSS, les mots importants, pour la réponse à tout le moins, se trouvent à la
fin, quand on dit : «le tout devant s'inscrire à l'intérieur du plan
régional d'organisation des services médicaux généraux». Donc, tout
ce qu'on trouvait là était un élément du plan en question, dont la teneur se retrouve
au deuxième alinéa de l'article... en fait, se retrouve à l'article 381,
lorsqu'on parle de l'organisation des services de médecine familiale et qu'il est question, entre autres, là,
de services attendus en termes d'admissibilité et... d'accessibilité, plutôt,
et de prise en charge. Donc, ce sont des éléments qui sont repris, pas
forcément avec le même vocabulaire, dans l'article 381 du projet de loi.
M. Fortin : Ça me va,
M. le Président
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Autres interventions
sur le 383 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 383 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Amendement 384, maintenant, on va vous le projeter à l'écran pour pouvoir
traiter l'amendement, dans un premier temps, à 384.
M.
Fortin : ...les amendements à la pièce,
là, disons...
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
M. Fortin : ...mais
on retire le directeur médical de médecine familiale. Puis là, je m'excuse, là,
je nous remets en contexte, là, le 384 pour les gens qui nous écoutent
encore.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est le
comité de direction du département territorial.
M. Fortin : C'est
ça, oui. Alors là, on vient dire que le directeur n'a plus besoin d'être autour
de la table du comité de direction. Pourquoi?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on se souviendra, à
l'article 374, lorsqu'on a parlé des règles
de... sur lesquelles étaient nommées le directeur médical de médecine familiale
ou de médecine spécialisée, il est désigné
par le comité paritaire dans l'un des... parmi l'un des trois médecins qui sont
élus par et parmi les médecins. Donc, en fait, les trois médecins qui
sont là comprennent forcément le directeur médical.
M.
Fortin : Donc, ça, c'est le point 2,
là, dans le fond.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Fortin : O.K. Et c'est pour ça qu'on
rajoute un médecin à cette deuxième annotation-là.
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président.
M. Fortin : Donc,
il n'y a pas plus de monde, là, c'est... on a juste pris le directeur musical
puis on l'a mis dans le deuxième paragraphe. O.K. Là, allez-y, si vous
voulez.
M. Cliche-Rivard : ...ces trois médecins-là ensemble nomment deux à neuf médecins membres
du département selon le nombre fixé
par 385. Ça fait que c'est eux, de leur plein chef, de leur plein gré, qui
nomment, dans le département, deux à neuf. Puis comment c'est défini si
c'est deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit ou neuf?
Le Président (M.
Provençal)
: ...définit,
ça, il me semble.
M. Paré
(Daniel) : L'idée derrière cet article-là, c'est de s'assurer, pour un
département territorial, d'avoir la meilleure couverture possible en termes de
spécialité, en termes de territoire. Ça fait que c'est comme... Les trois
membres qui sont là, ils sont élus, là. Je vous donne un cas de figure, ça
pourrait être trois médecins, même spécialité, du même territoire. Ça se
pourrait, là, mais, dans la notion de... qu'on vient de nommer, c'est la
garantie qui nous permettrait d'avoir, justement, des représentants de
différentes spécialités, puis là on parle de médecins de famille.
M.
Cliche-Rivard : Mais là on est en famille, oui, c'est ça.
M. Paré
(Daniel) : Bon, mais là je voudrais minimalement avoir un médecin qui
a une... qui travaille au niveau de
l'obstétrique, un autre au niveau des CHSLD, des urgences, ça fait que ça
assure d'avoir une spécialité au niveau du comité, mais, en plus, avec un volet géographique, s'assurer qu'on
ait quelqu'un qui représente bien une notion de territoire.
Ça
fait que ce que ça permet, c'est d'avoir un comité, là, un comité de direction
représentatif de la région, représentatif des spécialités, beaucoup plus
complet, et on respecte le volet démocratique qui... il y a des médecins qui se
sont fait élire, point, mais, en même temps, on s'assure, là, puis, je pense,
c'était une des vos préoccupations dans des discussions précédentes, là,
comment qu'on fait pour s'assurer qu'il n'y ait pas une spécialité qui vole le
show, entre guillemets, là, qui part avec
tous les sièges. Mais ça, c'est une façon de venir, justement, égaliser les
choses, puis c'est un fonctionnement qui existe déjà très bien au niveau
des DRMG.
M. Cliche-Rivard : À
leur pleine discrétion, là, entre deux et neuf, comment ils jugeront... Il n'y
a pas de facteur ou... Le règlement de Santé Québec va venir le définir
ou...
M. Paré
(Daniel) : Bien là, vous comprendrez que, des fois, il y a des plus
petits territoires, il y a des plus grands
territoires, il y a des territoires qui ont huit RLS, il y en a d'autres qui en
ont un. Ça fait que ces notions-là aussi qui viennent déterminer... Ça
fait que ça donne quand même de la latitude, là, par rapport à certaines
spécialités, par rapport à certaines géographies.
M.
Cliche-Rivard : Mais vous ne définissez pas là votre volonté,
justement, que ça serve, ces deux à neuf là, une meilleure représentativité de
spécialités ou une représentativité régionale. Vous, vous laissez à la libre
discrétion des trois médecins le pouvoir de nommer... un peu ceux qu'ils
veulent.
M. Paré
(Daniel) : Me Paquin avait un élément de réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, la nomination des deux à
neuf médecins dont il est question au paragraphe 3° du premier alinéa de
l'article 384 va être encadrée par des règles prévues par un règlement du département qui est prévu à l'article 385.
Et c'est là où on va prévoir que «Les règles relatives à la composition du
comité de direction — donc,
précisément celles sur les deux à neuf — doivent
assurer une représentation équitable des parties du territoire du département
et des différents milieux de pratique médicale». Donc, en quelque part, ce sont
des normes que le département va se donner qui vont guider les trois
médecins, qui, eux, vont coopter les membres du comité de direction.
M.
Cliche-Rivard : Et je devine qu'autant ils ont un pouvoir de les
nommer, autant ils peuvent les tasser, là. Je comprends bien que c'est eux qui
sont les garants de ces sièges-là?
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Paré
(Daniel) : Ah! bien... Me Paquin.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! mais
Me Paquin... Excusez-moi.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, ce serait conforme aux pouvoirs ancillaires qui sont,
je pense, à 54 de la Loi d'interprétation, mais citez-moi pas sur l'article, ça
se peut que je me trompe, et c'est assurément un principe général de droit.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Donc, ces gens-là sont un peu, d'une certaine
façon, tributaires du bon vouloir des trois médecins élus. C'est ça, le...
Le Président (M.
Provençal)
: Tributaires,
bon vouloir, je ne sais pas, là, mais...
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, le pouvoir de nommer implique le pouvoir de
démettre, normalement.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. C'est tout pour l'instant.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Oui.
Merci, M. le Président. Sur la dernière partie, là, je pense que mon collègue
de Saint-Henri—Sainte-Anne a bien couvert la... le troisième point, là, entre autres, mais sur la
dernière partie, c'est-à-dire le représentant de Santé Québec, tantôt, on s'est dit : représentant de
Santé Québec, ça peut être le P.D.G., le PDGA, ça peut être quelqu'un d'autre désigné, là. Là, ce que je comprends,
c'est... vous venez dire que, si le département est rattaché à un
établissement, il faut que ce soit le P.D.G. Donc, ça, c'est pour un
établissement comme le mien, là, dans la région... dans ma région ou la vôtre,
M. Paré, c'est assez simple, là, un établissement, c'est le P.D.G.
Le deuxième point,
c'est lorsque le département est rattaché à plus d'un établissement... le
dirigeant désigné par Santé Québec. Alors là, par exemple, il y a un
département en Montérégie, c'est Santé Québec qui décide qui va aller siéger
sur le conseil de direction... le comité de direction. Pourquoi c'est Santé
Québec qui fait cet arbitrage-là? Puis Santé Québec dans ce cas-ci, là, ça veut
dire qui exactement? Parce que les P.D.G., entre autres, là... les P.D.G., c'est Santé
Québec. Alors, c'est-tu eux qui sont
en charge de faire de l'arbitrage entre eux, les trois P.D.G. d'établissements,
ou c'est le C.A. de Santé Québec qui décide?
M. Paré
(Daniel) : Mais en lien avec votre question, qui qui décide, bien,
c'est un peu un arbitrage, ça fait qu'ultimement c'est le conseil
d'administration qui délègue à son PCD, là, qui fait un arbitrage parce
qu'encore là tout se vaut. Dans la loi
actuelle, ça va être inscrit dans la loi où est-ce qu'on venait déterminer
Montérégie, puis c'était Montérégie-Centre qui avait la responsabilité.
Et si on veut...
M.
Fortin : ...par le ministre ou le
ministère, là, jusqu'à maintenant.
M. Paré
(Daniel) : Dans la loi, c'était spécifié dans la loi
actuellement, dans la LMRSSS. Ici, on vient donner la latitude.
• (17 heures) •
M.
Fortin : On vient donner la latitude? Ah! c'était spécifié
dans la loi. Vous voulez dire que c'était déjà indiqué que c'était
Montérégie-Centre, par exemple, dans la loi.
M. Paré (Daniel) : Dans la LMRSSS,
on venait spécifier que toutes les responsabilités de l'agence étaient données
à Montérégie-Centre.
M. Fortin : D'accord.
M. Paré (Daniel) : Pour la région de
Montréal, c'était Centre-Sud. Et dans la loi actuelle, bien, l'agence était
responsable du DRMG. Ça fait que c'est pour ça que c'était... il y avait cette
mécanique-là.
Le Président (M. Provençal)
: ...oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : ...paragraphe, on
voit que, finalement, ce rôle-là peut être délégué par les personnes en question, là, si je comprends bien, par... Ça fait
que, finalement, ça appartient à eux de nommer qui va les représenter.
Puis quand vous parlez du P.D.G., là, lui, il
peut au premier, là, lorsque le département est rattaché à un établissement, il
peut différer ça à son PDGA aussi ou...
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : S'il est médecin.
De par la troisième application, il faut que ce soit un médecin du troisième.
Là, on est dans le deuxième alinéa, troisième paragraphe. Parfait.
Puis là, ensuite, vous dites : Lorsqu'il y
a une faculté de médecine sur le territoire, le comité de direction doit de
plus comprendre un membre nommé par le doyen. Ça fait que, là, il y aura une
personne de plus qui est issue de l'établissement de santé, la faculté de
santé. Mais ces deux gens-là, le résident et la personne nommés par le doyen,
c'est les deux qui sont à titre d'observateur ou c'est seulement le résident
qui est à titre d'observateur?
Une voix : ...
M. Paré
(Daniel) : Moi aussi, c'est ça. Je voulais m'assurer, là,
avec notre légiste, mais l'esprit, ce serait les deux.
M. Cliche-Rivard : Les deux?
M. Paré (Daniel) : Parce qu'encore
là je pense qu'il faut comprendre que oui, on aurait une personne qui...
M. Cliche-Rivard : Parce que là, si
les deux...
M. Paré (Daniel) : ...qui viendrait
de la faculté de médecine, mais qui ne pourrait peut-être pas pratiquer, là,
dans la région, mais qui représenterait la faculté de médecine. Ça fait qu'il
serait quand même observateur.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que, si
les deux seraient observateurs, là, si c'est ça que vous comprenez, on n'aurait
pas pluriel à observateur? Je pose la question, là, je ne suis pas certain.
Moi, j'aurais pensé peut-être que le résident, lui, est observateur, et que le
membre nommé par le doyen, lui, a un rôle de vote.
M. Dubé : Je vais laisser Mathieu...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Mais ici, on reconduit la règle qui existe
actuellement à l'article 417.3, dernier alinéa de la LSSSS, et on m'indique qu'en pratique les
deux membres sont observateurs. Donc, la même interprétation devrait prévaloir
dans les circonstances.
M.
Cliche-Rivard : Puis là
l'intérêt, c'est de, justement, consolider ou pérenniser le lien des facultés
de médecine sur leur territoire, c'est comme ça... c'est pour ça qu'on
veut ça?
M. Paré
(Daniel) : Notamment. Il faut savoir aussi... puis on reste
avec les médecins de famille, mais maintenant beaucoup de formation est
faite à travers des groupes de médecine familiale universitaires. Ça fait
que... des GMF-U, ça fait qu'encore là... Et même, il y a des nouveaux
programmes, maintenant, que les... les nouveaux programmes de médecine qu'on
voit, notamment en Chaudière-Appalaches et à Rimouski, ou ce qu'on appelle des
programmes d'études... longitudinales intégrées. Ça fait
que les étudiants médecins sont intégrés, pendant des fois six mois, un an, dans un milieu. Ça fait qu'on a besoin, je pense,
d'avoir cette voie-là, mais les doyens ont besoin d'entendre aussi, au niveau
de la pratique clinique, là, au niveau... Ça
fait que c'est la force, là, d'avoir leur présence, là. Je pense que ça sert
les deux.
M.
Cliche-Rivard : Et là on dit que la majorité des membres du comité de
direction doit être composée de médecins qui pratiquent en première ligne. Ça
fait qu'on va identifier, quand on va nommer quelqu'un ou quand le comité va nommer, quand les trois médecins vont
nommer des médecins sur le comité, première ligne, pas première ligne. Ça va faire partie de la qualification ou de la
nomination, un peu comme on a vu plus tôt, là, indépendant, pas indépendant? Ça
va être nommément...
M. Dubé : C'est
ça.
M.
Cliche-Rivard : Puis là qu'est-ce qui arrive dans le cas où, tu sais, on
a joué ou... on parlait souvent de ce scénario-là ou... il y a quelqu'un qui ne
devient plus indépendant ou il y a quelqu'un qui n'est plus dans la région
sociosanitaire. On a fait ce débat-là à moult reprises, là, ici, là.
M. Paré
(Daniel) : C'est certain que, dans ce cas-là, bien, le médecin qui
s'en va, il s'en va, là, tu sais, il est...
Ça fait qu'il serait certainement non pertinent. Selon moi, il perdrait son
droit puis il n'aurait probablement même pas l'intérêt, parce que l'intérêt de cette instance-là, c'est d'offrir
des services cliniques pour une population donnée. Moi, je pense
qu'automatiquement la personne se désisterait.
M.
Cliche-Rivard : Il quitterait, là. On n'aura pas d'enjeu là-dessus,
là.
M. Paré
(Daniel) : Non.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Sur la
question des facultés de médecine, là, donc, je comprends qu'il doit y avoir un
membre nommé par le doyen en Estrie, à Québec. Et il y en a un ou deux à
Montréal?
M. Paré (Daniel) : Encore là, oui, c'est...
il y en a quatre, facultés, quatre facultés de médecine, là, au Québec
présentement.
M.
Fortin : Donc, le département territorial
ou le comité de direction du département territorial de médecine générale à
Montréal aurait deux observateurs nommés par chacun... un par le doyen de l'Université
de Montréal, un par le doyen de... bien oui, la faculté, là, de Montréal et un
de McGill.
M. Paré
(Daniel) : Oui, carrément.
M. Fortin : Oui?
O.K. Est-ce que des... Là, ici, on vient dire, puis je regarde juste le texte
de loi, là, «lorsqu'il y a une
faculté de médecine sur le territoire». Est-ce que la Mauricie a une faculté de
médecine à ce titre-là? Est-ce que l'Outaouais en a une? Est-ce que le
Saguenay en a une?
M. Paré (Daniel) : Moi, mon interprétation
que j'en ferais, la réponse serait oui, puis on serait gagnant de l'avoir,
parce que, justement, en lien avec les commentaires que j'ai faits, là, plus
tôt, bien, on voit, là, que, maintenant, il y a beaucoup plus de régions, là,
et surtout il y a beaucoup plus de régions qui font de la formation, tu sais,
en lien avec... Ça fait que ça, il y aurait
certainement, là, comme on dit, à en faire une interprétation large, là, par
rapport à ça. Ça fait que, si je prends l'exemple de l'Outaouais, avec
la faculté, là, qui s'en vient...
M.
Fortin : Qui est là, là.
M. Paré (Daniel) : Qui est là, oui, en
effet, avec McGill, bien, moi, mon interprétation large de la loi, il y aurait
un représentant qui serait là.
M.
Fortin : O.K., mais, mettons, McGill est
responsable du territoire de l'Outaouais, de l'Abitibi. Il n'y a pas de faculté en Abitibi. Ce n'est pas parce
qu'ils sont responsables de l'Abitibi, que, là-bas, il y en a un. Ça prend la faculté,
ça prend l'enseignement sur le territoire en question.
M. Paré
(Daniel) : Là, on se souvient, c'est pour un département territorial
de médecine, ça fait que c'est... ça fait que oui. Je sais qu'on a eu d'autres
discussions, là, pour le conseil d'administration, là, ça fait que ça... c'était
différent. Ça fait qu'il faut juste faire une différence entre...
M. Dubé : On parle surtout des
GMF-U...
M.
Paré (Daniel) : Pour les médecins de famille, en effet.
M.
Fortin : C'est ça. Donc, McGill nommerait
quelqu'un, pour le département territorial à Montréal, en Outaouais, mais pas
en Abitibi.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M.
Fortin : O.K. On s'entend là-dessus, c'est
bon. Quand vous dites : La majorité des membres du comité de direction
doit être composée de médecins qui pratiquent en première ligne, c'est plein de
bon sens, et on ne s'obstinera pas là-dessus. Ça, c'est avec... ça, c'est au
net, hein? Donc, si je comprends bien, là, en regardant l'ensemble des membres, là... Donc, par exemple, les trois nommés par...
les trois élus, les deux à neuf nommés, les... ceux des différentes
facultés, quand on regarde l'ensemble de tout ce monde-là, il faut que la
majorité soit des gens qui pratiquent en première ligne. J'ai bien compris,
c'est ça?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : Ce n'est pas dans les deux à neuf membres
sélectionnés, là, c'est vraiment au total, là. O.K. Puis je veux juste revenir
sur quelque chose que vous avez dit tantôt, là, à mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Au troisième alinéa, «le cas échéant, le médecin désigné par la personne visée
au paragraphe 1° ou 2°», c'est-à-dire qu'un P.D.G. qui n'est pas médecin, il ne
peut pas siéger, là, si je comprends bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, un P.D.G. qui n'est pas médecin pourrait siéger
s'il est désigné... bien, en fait, si le
P.D.G. est visé à 1° ou s'il est désigné par Santé Québec en vertu du
paragraphe 2°... Si toutefois ce dont on parle ici, c'est d'un P.D.G.A.,
effectivement, il devrait être médecin, s'il est désigné, en vertu du
paragraphe 1°, par un P.D.G. Il pourrait être... il pourrait ne pas être
un médecin et être membre du comité de direction, s'il est désigné par le
conseil d'administration de Santé Québec en vertu du paragraphe 2°, parce que c'est
un dirigeant.
• (17 h 10) •
M.
Fortin : Oui, O.K., il peut l'être, mais
donc ces personnes-là, à 1° ou 2°, là, ils peuvent juste désigner un médecin.
Ils peuvent dire : Moi, je désigne une autre personne qui est un médecin.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement, M. le
Président. La personne qui est désignée à 1° ou 2° ne peut désigner
qu'un médecin pour se substituer à elle au comité de direction.
M. Fortin : Mais
ils peuvent y siéger même s'ils ne sont pas médecins, soit s'ils sont P.D.G. ou
soit s'ils sont désignés par Santé Québec, dans le cas d'un P.D.G.A.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Fortin : Mais le P.D.G. ne peut pas
dire : Je mets mon P.D.G.A. qui n'est pas médecin. Et pourquoi cette
nuance par rapport au P.D.G.A., c'est-à-dire que, s'il est nommé par Santé
Québec, c'est correct, s'il est délégué par son P.D.G., ce n'est pas correct?
Je vous soumets l'exemple d'un P.D.G., là, qui est par intérim, là, qui est là
pour quelques mois à peine, qui dit : Moi,
je n'irai pas siéger là-dessus, là, je vais mettre le P.D.G.A., mais le
P.D.G.A., ce n'est pas un médecin,
mais il peut... donc il ne peut pas. Pourquoi on procéderait comme ça? Je vous soumets que le P.D.G. devrait avoir
la même latitude que le C.A. de Santé Québec à ce moment-là.
M. Dubé : M. le Président, ce qu'on pourrait faire... Très
bonne question, encore une fois, du député de Pontiac. On pourrait faire
un amendement qui permettrait ça, d'être capable d'avoir un P.D.G.A. dans le
même sens qu'un P.D.G., sans être médecin.
On pourrait faire l'amendement, une clarification qu'on ferait. Je pense, c'est
un très bon point. Puis on pourrait
peut-être procéder sur les autres choses, si vous voulez, mais on reviendrait
avec l'amendement. Moi, je pense que mes collègues n'ont pas de problème avec
ça. Je pense, c'est une excellente suggestion, parce que ce n'est pas
toujours le cas qu'un P.D.G.A. est médecin.
M.
Fortin : ...je l'apprécie, parce que,
quand même, il peut y avoir des situations comme celles-là où, pour une raison
ou une autre, un P.D.G. ne peut pas siéger, là.
M. Dubé : Il
ne faudrait pas perdre la bonne personne sur le comité de direction pour...
M.
Fortin : Et donc, ça, ça laisserait la
latitude au P.D.G. soit de nommer son P.D.G.A. ou de nommer un médecin, s'il le
souhaite, là.
M. Dubé :
Bien, c'est comme ça qu'on va l'écrire.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
moi, ce que je suggère — excusez-moi,
je ne voulais pas vous interrompre, là — qu'en temps et lieu on
retirera l'amendement puis on déposera un nouvel amendement qui apportera les correctifs, qui seront préparés par
l'équipe des légistes. Ça va? Oui, allez-y, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Cette exigence-là,
vous... qu'il soit médecin, pas médecin, là, pour permettre le P.D.G.A, on va
l'enlever à 3° ou on va l'exiger quand même pour le dirigeant désigné par Santé
Québec à 2°?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Cliche-Rivard : Bien, vous
dites : On devrait permettre que le P.D.G.A, même s'il n'est pas médecin,
puisse prendre la place du P.D.G., si j'ai bien compris, mais au deuxième cas
de figure, lorsque le département est rattaché à plus d'un établissement, le
dirigeant désigné par Santé Québec, bien, lui, si on lit 3°, lui, il doit
rester un médecin, lui. Ça, on ne fera pas la modification ou on la fait pour
les deux?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, le paragraphe 3° exige que la personne désignée par
une personne visée au paragraphe 1° ou 2° soit un médecin, tel que c'est
libellé actuellement. Alors, la personne désignée par Santé Québec au
paragraphe 2° n'a pas besoin, elle, d'être un médecin. C'est si elle
décide de désigner quelqu'un que, dans le texte actuel de l'amendement, ça
devrait être un médecin. Si on met le P.D.G.A en plus du médecin au
paragraphe 3°, le P.D.G., qui, d'office, est le représentant en vertu du
paragraphe 1°, pourrait désigner un médecin ou son P.D.G.A. La personne
qui est au paragraphe 2°, peu importe qui elle est, pourrait désigner un
médecin ou un P.D.G.A.
M. Cliche-Rivard : ...ou un P.D.G.A.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Cliche-Rivard : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça répond à votre question, M. le
député? L'amendement n'est sûrement pas prêt. Alors, moi, ce que je propose,
c'est que... Compte tenu qu'on va en avoir un nouveau, je vous propose de
retirer immédiatement l'amendement, avec le consentement. Consentement. On va
suspendre temporairement l'article 384, parce qu'il y aura un nouvel
amendement. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Et on va traiter l'amendement à
l'article 385. Je sais qu'on mentionne que... «les règles s'ajoutant à
celles de l'article 384», mais je ne pense pas que ça porte préjudice à ce
qu'on est en train de travailler.
M. Dubé : Surtout consentement sur
le message qu'on veut clarifier, là, du P.D.G.A non-médecin, là.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors...
M. Dubé : Merci encore pour la
suggestion. Je pense que c'est très bon.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on ira... on travaillerait
maintenant sur l'amendement de l'article 385, que l'on va projeter à
l'écran.
M. Fortin : Oui, c'est le même enjeu qu'on avait plus tôt, M. le
Président, là, qu'on vient donner aux représentants de Santé Québec un droit de
veto sur le règlement que lui-même s'est voté. Alors, je ne referai pas le
plaidoyer, qui s'est avéré malheureusement inefficace, auprès de mes collègues,
mais comprenez qu'on a la même préoccupation, là, que le représentant de Santé
Québec peut un peu, disons, bloquer la recommandation de tous les autres
membres du comité de direction.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, est-ce que
l'amendement à l'article 385 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant,
est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 385 amendé? M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. O.K. Alors, dans le fond,
là, l'article 385, il vient dire que les modalités d'élection et de nomination des membres, qu'on a discutées à
l'article précédent, là, la durée de leur mandat, c'est... tout ça, c'est
décidé par règlement en assemblée générale des membres du département.
Alors, il n'y a pas d'enjeu de ce côté-là. S'ils veulent un mandat plus long,
un mandat plus court, ça leur appartient. Ça, aucun problème avec ça.
Là où, pour moi, M. le Président, comme
représentant régional, ça devient intéressant, c'est quand on dit que «les
règles relatives à la composition du comité de direction doivent assurer une
représentation équitable des parties du
territoire, du département et des milieux de pratique médicale». C'est quoi, la
définition «d'équitable» des différentes parties du territoire?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Dubé : Dans la vraie vie.
M. Paré (Daniel) : Je suis en train
de trouver une autre formulation, là, mais, plus sérieusement, en pratique,
c'est vraiment d'avoir une représentation par RLS. Je vous dirais, ça, c'est
pas mal... ça fait que... qui vient... Ça fait que la notion d'équitable, ce
n'est pas, encore là, une règle, là, une règle mathématique, mais souvent on va
voir un milieu plus urbain, mettons, dans...
que vous connaissez, Gatineau, pourrait avoir plus de membres, mais on va
toujours, là, vouloir s'assurer que tous les autres RLS de votre
territoire... qu'il y ait minimalement une représentation. Mais il y a souvent
un mix, là, comme je vous dis, de compétences, là.
Ça fait que,
oui, représentation du territoire, mais il faut s'assurer quelqu'un...
obstétrique, CHSLD, les urgences, et/ou
autres, peut-être, services, là, dans chacun des territoires. Ça fait que... et
c'est pour ça que ça... les règles, qu'on n'arrive pas avec un
automatisme, là. Ça fait que chacune des régions va s'assurer de ça.
Si je prends
Laval, pour dire quelque chose, bien, on sait, un RLS, ça fait que, là, cette
notion-là va probablement se... va probablement, eux autres, regarder
sur comment qu'ils divisent leur territoire, là, historiquement, puis par
rapport aussi à leur volet, là, des... je dirais, des pratiques, là. Ça fait
qu'il pourrait y avoir une prise en charge dans leur milieu, réadaptation. Ça fait qu'on a... ça fait que je pense que
c'est la beauté de l'article, là, d'avoir de la liberté, là, mais de venir enchâsser le principe
d'équitabilité en termes de milieux, de milieux de pratique, mais aussi en
termes de spécialisations.
M. Fortin : Oui, mais, bien évidemment, là, tu sais, c'est important
d'avoir une représentation de chacune des parties du territoire. C'est le mot
«équitable» qui nous a fait tiquer un peu, parce que tantôt vous avez dit, par
exemple, là... tu sais, le Pontiac, c'est 10 % de l'Outaouais. Bien, ça se
peut qu'on alloue plus de... tu sais, de 10 % selon les territoires, mais
c'est-tu ça, équitable? Ça veut-tu dire un membre sur 10 ou ça veut dire :
On va s'assurer, minimalement, d'avoir quelqu'un de chaque RLS?
• (17 h 20) •
M. Paré
(Daniel) : Pour moi, «équitable», ce serait minimalement une
présence par RLS, ça, c'est certain, mais... point, mais équitable ne
veut pas dire égal, tu sais, ça, cette notion-là...
M. Fortin : Oui. Non, non, bien sûr.
M. Paré (Daniel) : Ça
fait que ça se pourrait qu'il y ait un territoire moins nombreux, mais qu'il y
ait un hôpital dans ce territoire
moins nombreux, versus un autre où est-ce que j'ai déjà... tu sais, il y a des
RLS qui ont des CHSLD, des CLSC, mais
ils n'ont pas d'hôpitaux. Bien, on s'assure d'avoir cette représentativité-là.
Ça fait que le mot «équitable», pour moi, veut vraiment dire d'avoir
une... Il faut que le comité ait la vision globale de son territoire puis avec
une participation équitable du territoire.
M. Dubé : On a repris quand même la
même terminologie que la LSSSS a.
M. Paré (Daniel) : Carrément, oui.
M. Fortin : Bien, c'est ça, puis c'est ça qui est intéressant ici, là,
c'est que, tu sais, c'est déjà le cas. Donc, vous pouvez me dire aujourd'hui si
les départements... Les DRMG, là, est-ce qu'ils ont un représentant par RLS? Tu
sais, je ne pourrais pas en trouver, là, aujourd'hui... à moins qu'il y ait un
poste vacant temporairement, là, mais je ne pourrais pas en trouver aujourd'hui
où il n'y a personne de chaque RLS?
M. Paré
(Daniel) : Puis je crois qu'il n'y a aucun DRMG aujourd'hui
qui voudrait être dans cette situation-là...
M. Fortin :
Non, vous avez raison.
M. Paré (Daniel) : ...parce qu'il ne
pourrait pas remplir ses fonctions et toutes ses responsabilités, et cette
voix-là est importante.
M. Fortin : Oui. Puis le RLS est important, là, mais c'est aussi...
bien évidemment, c'est important, mais c'est aussi l'enjeu de la pratique
différente. La pratique de médecine rurale, là, elle est complètement
différente de la pratique
de médecine urbaine, là, c'est... Des médecins de famille qui font des
accouchements, il n'y en a pas beaucoup. Bien, il y en a, mais il y en a...
en rural, là, c'est à peu près tout le monde, là, en... Bien, si vous avez
encore une unité d'obstétrique qui
fonctionne... mais ça, c'est une autre affaire, mais, en urbain, ce n'est pas
tout le monde, là, on s'entend, c'est des médecins ici et là, mais ce
n'est pas tout le monde. Donc, je peux... cette notion-là est particulièrement
importante de par la pratique qui est différente en milieu rural qu'en milieu
urbain.
Alors, je suis content de vous entendre dire,
parce qu'on le dit au micro, on... que ça veut dire un représentant par RLS au minimum. Puis, vous avez raison, il y a
des territoires où c'est plus simple que d'autres. L'Abitibi, ce n'est pas
un grand centre urbain puis des régions beaucoup moins peuplées, là, tu sais,
il y a au minimum deux centres urbains d'importance puis des MRC qui ont quand
même des populations significatives. Alors, il faut juste s'assurer que tout le monde y trouve une représentation.
Puis, si vous me dites que c'est le cas, je ne m'obstinerai pas sur les mots
pour dire : Ça nous prend un représentant par RLS. Si c'est ça qui est ça
puis ça marche bien, là-dessus, je vais vous faire confiance. Bien,
là-dessus... je vous fais confiance. M. Paré, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur le 385 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 385 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour revenir à
l'article 384. Oui? Alors, consentement. Et nous allons vous présenter la
nouvelle version, et je vais même inviter Me Paquin à nous cibler où on a
apporté des modifications par rapport au premier amendement.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, très simplement, dans le paragraphe 3°, on a rajouté «le
président-directeur général adjoint ou» avant «le médecin désigné».
M. Fortin : Et donc le P.D.G.A... O.K., je veux juste comprendre, là.
C'est le P.D.G.A., ça, c'est une possibilité, ou le médecin désigné par la
personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°. Ce n'est pas le P.D.G.A. qui est visé par le paragraphe, là, c'est
deux items différents. Dans le fond, le P.D.G.A. est... ce n'est pas désigné
par la personne visée, là, lui, il n'est pas désigné par personne, c'est juste
le P.D.G.A.
M. Paquin (Mathieu) : En fait, ils
sont tous désignés, parce que sinon on aurait deux représentants, j'aurais le
P.D.G. et le P.D.G.A. Donc, tous ceux qui sont au paragraphe 3°,
forcément, sont désignés par quelqu'un qui est la personne visée au
paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.
M. Fortin : Donc, la personne visée au paragraphe 2°, elle, peut
désigner le P.D.G.A. O.K. D'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Fortin : Oui. Je pense que... En fait, clarifiez-moi une chose, là.
Le P.D.G.A. qui est nommé par Santé Québec, qui n'est pas médecin, peut siéger,
puis le P.D.G.A. qui est désigné par le P.D.G. ou le dirigeant désigné par
Santé Québec peut aussi siéger?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
M. Fortin : Très bien. J'apprécie la clarification.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Dubé : C'était une très bonne
suggestion, en passant. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 384 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions sur 384 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 384 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, nous allons à
l'amendement de l'article 386.
M. Fortin :
M. le Président, avant la partie
sur les médecins spécialistes, est-ce qu'on peut se prendre deux minutes? Ça
vous dérange-tu?
M.
Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, je
vais... On va suspendre.
(Suspension de la séance à
17 h 26)
(Reprise à 17 h 33)
Le Président (M. Provençal)
: On reprend. Alors, nous
en sommes maintenant à l'amendement de l'article 386. Oui. Alors, est-ce qu'on peut projeter 386? Il est
à l'écran maintenant. Alors, je suis en attente d'intervention sur
l'amendement de l'article 386.
M. Dubé : Peut-être juste, M. le Président, on revient...
Quand on a lu tout ça ce matin, on a fait le tronc commun pour les
spécialistes et les omnis. On vient de compléter la partie sur les omnis, et là
on fait un autre sept articles sur les spécialistes, puis on va suivre le même
ordre qu'on a eu tout à l'heure.
Le Président (M.
Provençal)
: Avec les
mêmes principes.
M. Dubé : Avec
les mêmes principes.
M.
Fortin : Bien, je suis d'accord sur
l'ordre à suivre, suivre le même que ce matin, là. Je pense que c'est... Il y a
des particularités quand même aux spécialistes. Alors, les principes ont beau
être similaires ou être les mêmes, il y a peut-être des trucs qui vont
s'adapter de façon différente.
M. Dubé : On
les notera en passant, là, effectivement.
M.
Fortin : Oui. Alors, pas de problème, M.
le Président. Sur le 386, donc, ça, si je comprends bien, c'est une certaine forme de miroir, là, d'un des
articles qu'on avait adoptés un peu plus tôt, qui vient dire que ce n'est plus
un médecin spécialiste peut faire partie d'un département territorial,
là, c'est le médecin spécialiste, il fait partie du département territorial.
Oui, ça, c'est dans le premier bout, là, «ce département est composé de tous
les médecins spécialistes», qu'ils soient en cabinet ou, par exemple, à
l'hôpital uniquement.
C'est
le deuxième bout qui nous apparaît intéressant, 386, le bout, lorsqu'elle forme
plus d'un établissement... ou plus d'un tel département pour une même
région sociosanitaire, on dit que «Santé Québec doit prévoir que ces départements
regroupent de l'une des façons prévues ci-dessous les médecins spécialistes».
Alors, ces médecins
spécialistes là, ils se retrouvent dans... C'est de la même façon, j'imagine,
que les gens qui pratiquent en médecine
familiale se retrouvent dans une partie du territoire selon là où ils
pratiquent le plus, donc, qui sont au
DTMS de la région où le plus grand pourcentage de leur pratique se retrouve.
O.K. Donc, par exemple, un médecin, je ne sais pas, moi, un hémato-oncologue
qui pratique à Sainte-Justine, là, disons, qui viendrait en Outaouais une
fois par mois, qui va dans les Laurentides une fois par mois, qui se déplace
sur le territoire, son port d'attache, c'est le département territorial de
Montréal-Centre... ou de Montréal, là. Quand on vient dire «selon leur
spécialité», au deuxième alinéa, qu'est-ce que vous voulez dire exactement?
M. Paré
(Daniel) : Si vous permettez, toujours dans le même principe que les
médecins omnis qui seraient... Bien, tantôt,
je pense, vous ameniez une opportunité, il y a beaucoup de médecins en médecine
interne, bien, il ne serait pas sage d'avoir juste des médecines
internes sur ça, même si c'est un grand nombre. Mais ce serait vraiment de s'assurer, encore là, d'avoir une répartition de
diverses spécialités, là, par rapport à la participation pour avoir une vie,
là, au terme du comité... au terme du
département territorial en médecine spécialisée. Ça fait que c'est le même
esprit.
M.
Fortin : O.K. Mais vous venez dire «les
médecins spécialistes qui reçoivent une telle rémunération, qui pratiquent dans
la région de manière à ce que chacun d'entre eux appartienne à un seul
département selon leur spécialité», donc, je
ne suis pas sûr que je saisis ce que vous voulez dire quand on vient dire
«selon leur spécialité». Là, je
comprends, parce qu'il y a un département territorial par région, ça, c'est
facile à comprendre. Ils vont dans la région, ils sont attitrés dans la région où ils pratiquent la plus. Mais il n'y
en a pas un par spécialité, là, il n'y a pas un département territorial
par spécialité, par région.
Le Président (M.
Provençal)
: Voulez-vous
émettre votre commentaire?
M. Cliche-Rivard : Je vais laisser la
réponse officielle, mais je pense que j'ai... en tout cas, présumer de rien.
Le Président (M.
Provençal)
: À mon
avis, vous avez une bonne...
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
: De la concordance.
M. Dubé : ...de
la concordance, parce qu'on en a parlé un petit peu ce matin, mais je voulais
juste entendre...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bien, dans le
fond, c'est qu'on ramène, là... Le département, on prévoit que ça regroupe,
mais c'est selon... dans le fond, c'est selon sa spécialité, là. Attendez une
minute, on va juste revenir, juste m'assurer qu'on ait une vision commune, là.
M. Dubé : Oui, bien, moi, ce que je
me souviens quand on a eu ces discussions-là, puis, des fois, ça remonte à
quelques semaines, c'est qu'au niveau des spécialistes, c'est qu'on voudrait
avoir la flexibilité de pouvoir le faire, des fois, par spécialité et pas juste
par territoire. Tu sais, ça peut être une combinaison des deux.
Alors, par exemple, sur le territoire de
Montréal, est-ce qu'on pourrait dire qu'on va diviser pour la spécialité d'interniste ou de dermatologue, vous me suivez,
où on pourrait dire : Le territoire, même si le territoire de Montréal, on
pourrait faire un département ou on pourrait faire une section des
dermatologues qui couvre telle région?
M.
Fortin : Vous auriez une section du département qui est un
peu parapluie à l'ensemble des régions couvertes par le département.
M. Dubé : Bien, moi, ce que je me
souviens, c'est ça qu'on voulait... C'est là que j'hésite toujours à faire la
comparaison tout à fait théorique avec les omnis, mais ici, en spécialité...
comme vous savez, je l'ai dit tout à l'heure, je
l'ai dit, des internistes, il y en a 2 000, là, c'est un gros chiffre,
mais, des dermatologues, on n'a pas cette capacité-là. Donc, il ne faut pas
juste penser au territoire, mais il faut tenir compte de la spécialité. Je
pense que c'est un peu dans ce sens-là. Puis, si je me trompe, Daniel ou
Me Paquin, je ne sais pas, là...
• (17 h 40) •
M. Paré (Daniel) : Je m'en excuse,
là, encore là, j'avais un petit élément, là, que j'avais mal compris dans la
question.
M. Fortin : Elle est souvent mal exprimée, la question. Il n'y a pas de
problème.
M. Paré (Daniel) : Non, non, non, ça
va. Encore là, dans... Je vais prendre un exemple à Montréal. On sait qu'encore
là, des fois, par territoire, il y a... on sait qu'il y a de la radio-oncologie.
M. Dubé : Quand vous appelez
«territoire», territoire, c'est Montréal.
M. Paré (Daniel) : C'est ça, la
région sociosanitaire, à Montréal. Ça fait qu'encore là... très divisé, encore
là, le territoire, mais ça... On pourrait, dans le fond, aller par spécialité,
de dire : Toute la radio-oncologie pourrait être dans un département, la
néphrologie dans un autre, au lieu de tout subdiviser, parce qu'on sait que,
dans un territoire comme Montréal, bien, il y a des proximités puis il y a des
trajectoires de soins. Ça fait que ce serait plus dans cette notion-là que...
Encore là, ça donne de la...
M. Cliche-Rivard : Latitude.
M. Paré (Daniel) : ...de la
latitude, là, vraiment, parce qu'il y aurait un gain à les réunir tous dans la
même... surtout une région sanitaire comme Montréal, pour...
M. Dubé : Un peu comme on fait,
peut-être que mon exemple n'est pas bon, là, mais un peu comme on fait pour dire : Quel est l'hôpital qui est trauma
pour une région? Quel est l'hôpital qui est pédiatrique pour une région? Bien,
je pense que, lorsqu'on parle de spécialité,
on pourrait dire... Comme à Montréal, là, on dit toujours «Montréal», mais,
à Montréal, il y a deux, si ce n'est pas
trois hôpitaux pour enfants. C'est un peu cette spécialité-là qui est
différente avec les spécialistes.
Alors, quand on dit «selon qu'ils pratiquent
dans une partie du territoire ou selon leur spécialité», moi, je pense que c'est dans ce choix-là qu'on veut donner
pour que, justement, les comités de direction... comment on peut mieux
répartir ces spécialistes-là, plutôt que d'être un peu pris par leur
installation, qui est un peu plus le cas en ce moment.
M. Cliche-Rivard : Mais là la
logique, c'est de...
M.
Dubé : Puis là on dit... excusez-moi, quand on dit... Je
veux juste terminer. Et c'est pour ça que — là, je me rappelle qu'on a eu cette
discussion-là avec les spécialistes — troisièmement, on dit :
selon l'une ou l'autre des façons visées aux premier ou deuxième... parce que
je pense qu'on pourrait avoir la combinaison des deux. Ça fait que c'est un gros changement. C'est un gros
changement, mais on veut que ça soit les spécialistes qui nous amènent...
de dire : Comment on fait la meilleure utilisation de ces 10 000
spécialistes là qu'on a, surtout dans les grands centres où c'est assez
complexe?
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc,
on préfère les... puis l'intention, c'est de les regrouper à l'intérieur d'un
département, ce qui va faire en sorte que, dans l'autre département, là,
divisé, là, il n'y en aura pas de ce spécialiste-là. J'essaie juste de
bien comprendre, là. On va les mettre tous ensemble par spécialité?
M. Dubé : Bien,
si on parle de la responsabilité territoriale, si, par exemple, on dit que les — là je
suis tannant avec les dermatologues, mais on pourrait dire les cardiologues — les
cardiologues pourraient être sous la responsabilité de l'établissement,
mettons, du West Island, mais qu'en même temps ils couvrent le territoire de
Montréal, comprenez-vous? Puis je ne dis pas que c'est un bon exemple, là, mais
on veut montrer comment on peut essayer de les rendre plus flexibles pour être
capables d'avoir une meilleure couverture quand il y a un problème à un endroit.
C'est un petit peu ça, là. Ça fait que c'est soit le territoire, ou c'est soit
la spécialité, ou la combinaison des deux.
M. Cliche-Rivard : Et, au contraire,
l'intention, ce n'est pas justement que chacun de ces sous-départements-là
ait une représentation équivalente de ces spécialistes-là? Ce n'est pas comme
ça qu'on le voit?
M. Dubé : Pas toujours, parce que vous avez un nombre limité
de spécialistes. Et je le redis, là, malheureusement... Puis là je
pourrais penser aux psychiatres, je pourrais penser... Il y en a
37 spécialités. Quelqu'un qui est attaché à sa région, bien, deux régions plus loin ou deux territoires plus loin, il
n'y a pas un psychiatre, puis c'est peut-être là qu'on en aurait besoin,
un, de temps en temps. C'est un petit peu ça, le point, M. le député, là.
M. Paré
(Daniel) : Et, si je peux me permettre, juste en complément
d'information, admettons toujours l'hypothèse qu'on aurait trois territoires,
mettons, à Montréal, tu sais, qu'on... Ça fait qu'imaginez-vous, si on divise les spécialités en trois, là, ils pourraient...
Puis nous, ce qu'on veut favoriser, c'est de l'accès, de la fluidité, etc. Bien
là, voyez-vous, là, que... il faut revenir à la mission même du
territoire... du département territorial, organisation de services d'un territoire. Ça fait qu'il y en a,
certains services, c'est très spécialisé, qu'on ne voudra pas diviser, et il y
en a d'autres qu'on va dire : Bien, on veut les avoir partout sur
le territoire. Ça fait que ça donne cette fameuse latitude de gestion là, mais surtout de ne pas, entre
guillemets, être pris de dire : Bien là, on va créer des guerres de
clochers sur un même territoire. C'est quand même ça, là, qu'il faut
être capable de se dire.
M. Dubé : Alors, un... Tantôt, quand je vous donnais
l'exemple de trauma, O.K., un trauma qui arrive à Montréal... bien, même
pas à Montréal, qui arrive à Lanaudière, les gens ne se posent pas de question,
il s'en va à Sacré-Coeur. C'est là qu'il y a l'expertise, là, exemple. Bien,
pourquoi qu'on est capable de prendre cette décision-là que c'est le meilleur hôpital dans le coin pour régler un
trauma, pourquoi qu'on ne serait pas capable de faire la même chose avec
les spécialistes pour une région donnée?
C'est un peu cette approche-là. Puis c'est au fur et à mesure... Regardez
comment la proposition de 386, initiale, parlait juste du territoire.
Alors là, en discutant avec les spécialistes, ils ont dit : On serait peut-être ouverts à le faire par
spécialité. Oh! c'est un gros changement, mais, si c'est ça qu'ils veulent puis
ça nous permet de mieux couvrir le territoire, mais on va les laisser
décider ça.
M.
Cliche-Rivard : Et là, ça, ça va être à chaque fois à l'intérieur
d'une même région sociosanitaire. Ça fait que, quand vous disiez tantôt :
Il y en avait trois dans Montréal ou qu'il pourrait y en avoir trois, vous ne
ferez pas des alliances... ou il va-tu y avoir un transfert interrégions
sociosanitaires? C'est possible, ça?
M. Paré
(Daniel) : Si je peux me permettre, pas dans cet esprit d'un
territoire. Il va y avoir des trajectoires de services. Je vous donnais
l'exemple tantôt de la Côte-Nord, là, qui n'aura pas de chirurgie cardiaque.
Bien, on n'amènera pas un médecin, un médecin qui est responsable de chirurgies
cardiaques, sur le département territorial. Ça
ne ferait pas de sens. Mais ce qu'on va faire... l'organisation va faire des
corridors de services. Ça fait que c'est ça un peu qui est la différence. Revenons avec l'approche populationnelle
d'un territoire pour avoir une offre de services, là, plus globale. Ça
fait que c'est juste de bien le situer, là, dans le cadre de sa mission, là, de
ce nouveau département territorial là.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député? Vous avez encore des interrogations?
M.
Cliche-Rivard : Non, c'est... Allons-y. Je ne sais pas si c'est clair
pour vous, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Bien, clair jusqu'à un certain
point. Tu sais, je pense qu'en fait ça semble assez simple du point de vue des médecins de famille, et puis ça, on l'a
fait, là, il y a quelques articles. Là, ici, on se retrouverait, par exemple,
avec un département territorial, médecins spécialistes pour tout l'Est de
Montréal où... parce qu'on prendrait une décision d'y aller, les dermatologues sont dans l'ouest, les chirurgiens
sont dans l'est, tu sais, peu importe, là, mais qui pourrait... tout un
territoire qui pourrait se retrouver dans son DTMS, sans aucun dermatologue,
par exemple, là. Je prends l'exemple
que le ministre a soumis, mais ça pourrait être autre chose, là. Est-ce qu'il
n'y a pas un enjeu quand même assez significatif à... que vous voyez?
M. Dubé : Je vous dirais, ce qu'on
veut s'assurer, c'est qu'il y ait de la couverture, tu sais. Je pense que... parce que, le point, c'est que, dans des
spécialités à bas volume... Puis je reviens toujours aux dermatologues, là,
qui... des dermatologues qui sont payés par la RAMQ en ce moment, là,
qui ne sont pas allés au privé, je ne suis pas sûr qu'on en a 400, là. Ce n'est
pas beaucoup pour les besoins en dermatologie.
Ce
qu'il faut s'assurer, c'est que, mettons qu'il y en a, je ne sais pas, je vais
dire, 100 à Montréal, mais que ces 100 là
couvrent le plus grand territoire possible... C'est un peu ça, l'objectif,
plutôt que de dire qu'ils sont uniquement dans l'Est de Montréal, ce n'est pas ça. Ils peuvent être physiquement
dans l'Est de Montréal, mais d'avoir la responsabilité territoriale d'un
plus grand territoire, c'est ça qui est l'objectif.
M. Fortin : Puis
quand vous avez dit tantôt : Les spécialistes sont ouverts à ça, c'est eux
qui vous l'ont suggéré ou ça vient de chez vous?
M. Dubé : C'est quand on a discuté avec eux de l'approche
territoriale, bien, c'est là qu'avec... là, Dr Bergeron n'est pas là
cette semaine, là, mais c'est ces discussions-là qui ont amené ces
amendements-là pour garder cette... augmenter
cette flexibilité-là.
M.
Fortin : Qui va décider de ça? Qui va être
le... Par exemple, là, qui va dire : Les dermatologues, c'est l'ouest,
puis les chirurgiens cardiaques, c'est l'est, tu sais, qui sont dans ce DTMS
là? Qui va décider de ne plus faire cet arbitrage-là?
M. Paré (Daniel) : Ça doit être fait pour
améliorer les choses. Ça fait que c'est pour... On commence avec ça. Ça
fait que le comité de Montréal nous arriverait avec une proposition, tu sais,
dirait : Écoutez...
M. Dubé : Le
comité de direction.
M.
Fortin : Le comité de direction du CTMS
Montréal, région sociosanitaire, arriverait avec une proposition qui dit :
Moi, je propose de diviser en trois, ou en six, ou en peu importe, là.
M. Paré (Daniel) : C'est ça. C'est ça, avec
l'objectif de... parce que, tu sais, il ne faut pas brasser pour brasser,
mais avec...
M. Dubé : Ça
pourrait être différent par spécialité. Juste faire attention, ce n'est pas
juste diviser en trois, parce que, diviser en trois, c'est diviser le
territoire. Mais est-ce qu'on pourrait diviser en six pour telle spécialité,
s'il y a plus de... Vous comprenez?
• (17 h 50) •
M.
Fortin : Ce que je veux dire, c'est disons
qu'on... Non, mais il faut établir le DTMS, point, là, il faut... Donc, ça, il peut y en avoir trois, quatre, cinq,
six, peu importe. Mais, à l'intérieur de ça, ça veut dire qu'il pourrait y avoir
deux DTMS en charge des dermatologues, il pourrait y en avoir quatre en charge
des chirurgiens cardiaques, il pourrait y en avoir...
M. Dubé : C'est
exactement ça.
M.
Fortin : C'est un peu ça. C'est à ça que
vous pensez?
M. Dubé : C'est
exactement ça.
M. Fortin : O.K.
puis ça, ce serait tout décidé par la... bien, décidé, donc c'est le DTMS
existant ou qui va être lancé, là, le premier...
M. Dubé : Le
premier.
M.
Fortin : ...de Montréal qui va vous faire
cette proposition-là.
M. Dubé : Mais
le premier va prendre l'état des faits actuels puis il va dire :
Maintenant qu'on a cette latitude-là, on n'est plus uniquement limité par le
spécialiste dans l'installation, qu'est-ce qui serait la meilleure approche? Et là, tout d'un coup, là, les jeux sont
ouverts à être plus efficaces. C'est exactement ça. C'est pour ça qu'on
veut les laisser décider, c'est pour ça que tout le reste suit ça, là.
M.
Fortin : Est-ce que vous pensez... Puis là
je vous entends, là, que les spécialistes veulent peut-être être capables de
faire ça, je vous entends là-dessus. Pensez-vous que les P.D.G. sont ouverts à
ça?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M. Fortin : Parce
qu'encore là vous donnez, dans les articles subséquents, là, vous donnez une
espèce de droit de veto, là, dans les plans d'organisation aux
représentants de Santé Québec, membres du comité de direction, c'est-à-dire un
des P.D.G., vous leur donnez un peu un droit de veto sur tout ça. Alors, si eux
ne sont pas d'accord, ça ne passera pas pareil?
M.
Paré (Daniel) : Bien, si vous me permettez, c'est qu'aujourd'hui il va
y en avoir... On revient avec Montréal, mais même chose pour Montérégie,on
revient avec un, il y a un P.D.G. Mais, si je reviens avec Montréal, il y en a neuf autres, là, qui travaillent en
collaboration avec le P.D.G., qui a les responsabilités, là, d'agences aujourd'hui,
qui émettent des commentaires. Si je prends l'exemple d'aujourd'hui, qui
existe, là, DRMG, mais le P.D.G. qui est responsable de Centre-Sud réunit les
autres P.D.G., discute des enjeux pour discuter... Ça fait que ça, ça existe
déjà.
Suite à votre
question, est-ce qu'un P.D.G. verrait ça d'un bel oeil... un bon oeil pour
l'avenir? Je pense qu'un P.D.G., avec les
objectifs d'accès puis de fluidité qu'on va leur donner, et là, on leur dit
qu'il y aurait peut-être un levier additionnel pour leur territoire,
etc., moi, je pense que les P.D.G. seraient d'accord, c'est un levier qu'ils
n'ont pas aujourd'hui, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres...
M.
Fortin : Je n'ai pas tout à fait terminé,
M. le Président, là. O.K. Alors, il y aurait une recommandation qui est faite par le DTMS, mais ici on dit, dans
l'article, c'est : Santé Québec doit prévoir que ces départements regroupent.
Donc, à la fin de la journée, c'est Santé Québec qui va trancher en
disant : J'accepte la proposition de six DTMS avec quatre qui sont en
charge de la chirurgie cardiaque, deux qui sont en charge d'oncologie, etc.
M. Dubé : À
la fin, là, c'est Santé Québec qui va livrer la marchandise là-dessus, sur les
objectifs qu'on s'est donnés dans les CDRS, des centres de rendez-vous pour
spécialistes. C'est tout ça, là, qui va être le fil conducteur pour optimiser
nos spécialistes aux meilleurs endroits où on peut les retrouver.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Je crois que oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 386? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 386 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 386 amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 386 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Ce qui nous amène maintenant à l'amendement de
l'article 387... oui, 387. Alors, on va le projeter à l'écran.
C'est fait?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors,
l'article... l'amendement à l'article 387 est déjà à l'écran. Maintenant,
je suis en attente d'une demande d'intervention sur l'amendement de
l'article 387. Oui, M. le député de Pontiac.
M. Cliche-Rivard :
Disons, là, on avait trois 386.1, ça, c'est retiré ou... Moi, j'ai ça ici.
M.
Fortin : Un des premiers amendements qui
avaient été soumis avant.
M.
Cliche-Rivard : Il y a une feuille, là, qui... On ne le l'a pas
inventé. Donc, l'amendement est retiré?
Une voix : ...
M.
Cliche-Rivard : Non, c'est ça. O.K. Mais j'imagine qu'il faut retirer
l'amendement, M. le Président, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Non, il
n'a pas été lu, il n'y a rien.
M.
Cliche-Rivard : O.K. C'est vous qui connaissez la procédure. Parfait.
Donc, allons...
M. Dubé : ...M.
le député.
M.
Cliche-Rivard : On cherche.
M. Dubé : Et
voilà. Merci à la recherche.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous sommes maintenant à
l'amendement de l'article 387. Et merci beaucoup, M. le député, d'avoir
amené cette précision.
M. Fortin : ...la
deuxième partie, là, elle est assez simple, là. Encore là, c'est le même
processus que pour les omnipraticiens, ce n'est plus le P.D.G., c'est le
représentant de Santé Québec qui est membre. D'accord.
La première partie,
«offerts par les médecins qui en font partie», c'est quoi la différence avec...
Bien, en fait, pourquoi vous vous sentez le besoin d'ajouter ça?
M. Dubé : De
quelle partie vous... Excusez-moi.
M. Fortin : Mais
là, la deuxième en ordre séquentiel, là, disons, là, le deuxième amendement,
c'est de changer de P.D.G. de l'établissement
pour le représentant de Santé Québec. C'est la même chose qu'on a faite
précédemment, alors, ça, pour des omni. Mais la première, là, vous
ajoutez, là, «offerts par les médecins qui en font partie», vous gardez ça
simple. Pourquoi?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, c'est très pavlovien, j'attends la
lumière. Essentiellement, on en a discuté précédemment à l'article 386,
c'est... toutes les spécialités ne se retrouvent pas forcément dans tous les départements. Alors, essentiellement, c'est que le
département territorial de médecine spécialisée va élaborer l'organisation des
services médicaux spécialisés qui sont offerts par les médecins du département.
Donc, si dans un territoire, j'ai deux DTMS, et l'un d'entre eux ne regroupe
pas les dermatologues, bien, ce département-là ne se commettra pas sur
l'organisation des services de dermatologie.
M.
Fortin : O.K., mais le DTMS qui... duquel
font partie les dermatologues, eux, doivent se prononcer sur l'organisation des
services médicaux spécialisés à l'extérieur de leur territoire, c'est-à-dire le
DTMS qui regroupe les dermatologues, si c'est le DTMS de l'ouest de Montréal,
lui, il doit se prononcer également sur l'organisation des services médicaux
spécialisés en dermatologie dans l'est de Montréal.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré,
est-ce que c'est...
Une voix : C'est
hypothétique.
M.
Fortin : Bien, il y a quelqu'un qu'il faut
qu'il le fasse, là.
M. Paré
(Daniel) : Oui, oui. Bien, c'est en plein ça, mais selon... toujours
dans l'hypothèse qu'on divise un territoire,
là, ça ne s'applique pas aux autres, bien, mettons, qu'on diviserait... c'est
qu'on viendrait spécifier le territoire. Ça fait que c'est pour ça que «offerts par les médecins qui font partie
du territoire»... mais, si on dit : les dermatologues, on les divise en trois, bien, il faudrait
déterminer sur quels territoires qu'ils vont être responsables. Ça fait
qu'encore là ça viendrait... ça vient appuyer, là, que, dans le fond,
c'est des médecins qui font partie, là, puis je reviens toujours à l'article, là, qui font partie, là, du
département territorial, là, mais qui seraient... Le territoire serait défini
puis la spécialité serait définie.
M.
Fortin : Bien, en fait, ce qui me fait
tiquer, là, c'est les... On laisse les mots «sur le territoire du département». Alors là, le territoire du
département, dans cette... dans l'hypothèse où... Rendons ça simple, là, il y
en a deux départements, est, ouest, à
Montréal, là, tu sais, on coupe à Saint-Laurent, puis c'est est-ouest, là.
Alors là, ici, vous avez... En fait, ce que je cherche à savoir, c'est,
dans le cas où les dermatologues sont à l'ouest, ils sont dans le DTMS ouest, là, qui est en charge de
l'organisation des services médicaux spécialisés en dermatologie à l'est de
Montréal? Qui doit faire... élaborer cette organisation-là?
M. Paré
(Daniel) : ...réponses possibles. Si on a divisé les dermatologues,
bien, chacun est responsable dans son territoire.
M.
Fortin : Si vous les avez tous mis dans
l'ouest, mettons.
M. Paré
(Daniel) : Et si on les a mis tous dans l'ouest, c'est clair, pour
moi, que le département territorial de l'ouest
en dermatologie aura la responsabilité du territoire de Montréal au complet.
Ça, ça devra être défini comme ça.
M. Fortin : O.K.
Bien, de la façon que c'est écrit : «Le département territorial élabore
l'organisation des services médicaux spécialisés offerts par les
médecins qui en font partie sur le territoire du département.»
Alors, lui, il n'a
pas le droit d'aller dans le territoire autre, là.
• (18 heures) •
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, c'est que, dans un cas comme celui-là, puis il y a peut-être un léger écart de langage dans la façon qu'on a de
le présenter, mais c'est parce qu'en dermatologie le département ne serait pas celui de l'ouest de Montréal, il serait
celui de Montréal puisque tous les départements... tous les dermatologues
sont dans un seul département, donc, forcément, il couvre l'ensemble du
territoire.
M. Fortin : Le
territoire de Montréal en dermatologie parce qu'il regroupe l'ensemble des
professionnels de Montréal.
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M.
Fortin : Pour le premier paragraphe, ça
va... Moi, ça va pour l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que ça va pour l'amendement?
M.
Cliche-Rivard : Les clarifications me conviennent, là, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 387
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 387 amendé?Allez-y, M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : O.K. Là, je regarde la deuxième
partie : «Pour chaque spécialité, le département doit préciser, par territoire de RLS, les services dont la
[population] est susceptible de répondre le mieux aux besoins de la
population.»
Alors là, le
département... puis rendons ça simple, là. Prenons le même exemple qu'on avait,
le DTMS Ouest-de-l'Île a les dermatologues pour l'ensemble de l'île. Là, non
seulement il doit faire son plan pour l'est ou son plan pour l'ouest, il doit
faire son plan pour Montréal, mais il doit faire son plan pour le RLS, puis je
ne connais pas les noms, là, j'invente, là, la Pointe-de-l'Île, et, je ne sais
pas, moi, Centre-Sud, et tous les autres, là. O.K. Donc, lui, il faut, par
RLS...
M. Dubé : ...qu'on
a demandé aux omnis tout à l'heure, même chose, même chose.
M.
Fortin : Mais, O.K., mais...
M. Dubé : C'est
parce que, bon, on est d'accord, physiquement, le dermatologue n'est peut-être
pas dans la RLS de la Montérégie X. Par contre...
M.
Fortin : Il a une responsabilité.
M. Dubé : ...qui
va couvrir la RLS, exemple de la Montérégie-Roussillon, par exemple, le RLS
Roussillon? C'est un peu le même principe.Je suis tanné de vous
entendre parler de Chaudière-Appalaches puis de l'Outaouais, j'essaie de mettre
ma Montérégie de temps en temps.
M.
Fortin : Je reviens. Pour chaque
spécialité, le département doit préciser par RLS les services dont la
prestation est susceptible de mieux répondre aux besoins de la population. Ça
ne veut pas dire, les services qui sont en
place, là, parce que je vous soumets que le service qui est peut-être
à même de mieux répondre aux besoins de la population, ce n'est peut-être pas celui qui est là.
Alors, ce qu'il vient
vous dire, c'est : Pour la MRC... c'est quoi, la MRC...
Une voix : ...
M.
Fortin : Roussillon. Bon, parfait.
M. Dubé : Merci
beaucoup, M. le député.
M.
Fortin : Nous, on n'en fait pas de... je
ne sais pas, moi, d'ophtalmo. Il n'y en a pas, à Roussillon, c'est tout fait à Longueuil-Centre, là. Alors, qu'est-ce
qu'il vient dire à part : On transfère tout le monde à Longueuil-Centre?
Tu sais, c'est quoi, son... Une fois que
le... Une fois qu'on décide... je ne sais pas, moi, toutes les chirurgies de
cataracte se font à la même place, là, il n'y en a plus... on n'en fait
plus à Ormstown, on les fait toutes à Pierre-Boucher ou on les fait toutes en
CMS, qu'est-ce qui... Pourquoi on... Qu'est-ce que le...
En fait, c'est quoi,
l'attente par rapport aux départements à ce niveau-là? C'est-tu de dire :
Bien, non, effectivement, là, on a un paquet
de patients qui ne sont pas contents de faire la route à tous les jours, puis
on devrait avoir ce service-là localement, ou c'est de dire...
M. Dubé : Ça va être un ensemble de
raisons. Mais regardez, moi, je prends juste le CRDS, le centre de rendez-vous
pour les spécialistes, il y a 800 000
quelques rendez-vous qui sont en attente, là. On est en train de faire le ménage dans ça, mais il va en rester quand même un grand
nombre quand le ménage va avoir été terminé. Puis on le voit que ce n'est pas pareil pour toutes les régions, là. Puis là je
vous parle de la Montérégie, nos deux grands problèmes sont à
Montréal et en Montérégie, mais, même en Montérégie, c'est très différent dans
nos trois Montérégie, là, d'ouest, centre et l'est. C'est ça qui va
peut-être être un des facteurs. Je ne dis pas que c'est le seul facteur, mais
les délais sont très, très différents par sous-région. Alors...
M. Fortin : Absolument. Les délais par spécialistes? Ça, vous les avez,
ça, là.
M.
Dubé : Ah! puis on l'a, puis, quand vous allez voir dans
le tableau de bord, là, je sais que vous le regardez souvent, mais
celui-là, au niveau du CRDS, qu'on a mis depuis, je ne sais pas, le mois de
juin, mai ou juin, c'est fascinant, quand vous le faites par région, comment ça
change beaucoup. Alors...
M. Fortin : Mais vous savez que nous, on ne les a pas par sous-région,
hein?
M. Dubé : Non, non, mais ça va venir
un jour, ça va être par sous-région.
M.
Fortin : Ah! bien, je pense que vous avez votre expert de
tableau de bord à côté de vous, si je ne me trompe pas.
M. Dubé : Oui, mais là on l'a mis
sur d'autres choses, là.
M. Fortin : Ça s'en vient-tu bientôt? Parce que c'est vrai que c'est...
non, mais c'est vrai, vous me dites : C'est fascinant de voir ça. Je suis
convaincu que vous avez raison, là, je suis convaincu qu'il y a quelque chose
d'intéressant à aller puiser pour les gens qui attendent une consultation, par
exemple.
M. Dubé : Bien, ce qu'on voulait
faire, entre autres... puis là c'est un autre débat, parce qu'on a déjà pris
beaucoup de temps, là, mais je vous dirais que ce qu'il fallait s'attendre,
c'est d'avoir un... j'allais dire un premier ménage, une première... Il y avait
beaucoup de doublons, des rendez-vous qui avaient été là depuis longtemps. Ça
fait qu'on a demandé à un... Il y a un comité de spécialistes et d'omnis qui
travaillent ensemble, ils nous ont dit que... en tout cas, ils sont un petit
peu plus tard que prévu, mais ils ont dit que, d'ici la fin de l'année, donc,
qu'il y aurait un premier nettoyage de ça qui serait fait. Après ça, je pense
qu'on va pouvoir aller dans un niveau plus granulaire, avoir une meilleure
information de qualité, mais c'est un bel exemple de ce qu'on veut faire.
Le Président (M. Provençal)
: Probablement que la photo sera plus
réaliste de ce qui a...
M. Dubé : Je l'espère, mais ça,
c'est une application concrète, là, de ce qu'on se dit ici, là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin : Oui. Je fais juste référence rapide au 346, là, pour voir
de quoi il s'agissait, M. le Président. Ça ne sera pas très long. Ah! oui, ça,
c'est les autres établissements, d'accord. C'est bon. C'est bon, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Ça
va pour moi, en tout cas, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'article 387 amendé, est-ce que cet article amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Nous allons maintenant sur
l'amendement de l'article 388. On va... Il est maintenant à l'écran pour
que vous puissiez voir quels sont les amendements à l'article 388. En
fait, ce sont des ajouts qui ont été faits ou des précisions. C'est vraiment pour
préciser...
M. Dubé : On est dans le même
article qu'on a fait pour les omnis, la mobilisation...
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement?
M.
Fortin : Juste une chose rapide, là. Là,
ici, on vient dire que le département territorial doit rendre des comptes à Santé
Québec, là, par rapport à l'atteinte de certains objectifs, etc., mais c'est...
dans les faits, là, ou sur le pratico-pratique, ce qui va
se passer... et, j'imagine, eux vont rendre des comptes au P.D.G., puis le
P.D.G., c'est lui qui est redevable de ces résultats-là, là. Ce n'est pas parce
qu'ils font de la reddition de comptes, là, au département territorial qu'ils
sont automatiquement... c'est eux qui sont redevables face au P.D.G. de Santé
Québec. Lui, il va se dire : O.K. Bien là, c'est mon P.D.G. qui est en
train soit d'atteindre ses objectifs ou pas, là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Je dirais que l'instance va avoir des objectifs à eux qui
devront...
M.
Fortin : Bien, oui, je comprends.
M. Paré (Daniel) : ... et qui cadrent, là,
dans une grande stratégie, là. Mais, encore là, l'instance... parce qu'on
l'a quand même... je pense, vous l'avez voté, là, tantôt.
M.
Fortin : Oui, oui.
M. Paré
(Daniel) : Tu sais, il y a une responsabilité, il y a des objectifs
qui devront être suivis, qui est une nouveauté. Selon moi, juste pour répondre
à votre question, on ne peut pas dire : Ah! ce n'est pas moi, c'est...
tout est au P.D.G.
M.
Fortin : Oui, mais ce que je veux dire,
là, c'est : on ne peut pas mettre sur le dos des médecins, en ce moment, là, le fait que, même dans le plan de
rattrapage de chirurgies du ministre, là, en Outaouais, on prévoit augmenter
le nombre de chirurgies en attente,
augmenter le nombre de gens qui attendent une chirurgie. Ça ne peut pas être
sur les... tu sais, ils n'ont pas de ressources pour le faire.
Alors, à un moment
donné, ça, il faut que ça découle du P.D.G., du ministre de... etc. Ils ont
beau avoir des objectifs, si leur
objectif... il est quand même de faire augmenter la liste parce qu'ils n'ont
pas les ressources nécessaires, ça ne tombe pas sur eux autres à la fin
de la journée si la liste augmente, là.
• (18 h 10) •
M. Paré
(Daniel) : Ça, c'est un exemple que je suis totalement d'accord avec
vous. Mais il pourrait y avoir un autre exemple où est-ce qu'il y a un bloc
opératoire à 40 kilomètres de ce qui est là, qu'il y aurait du personnel,
puis que les médecins spécialistes pourraient aller, mais qu'ils ne veulent pas
aller.
Ça fait que,
voyez-vous, là, dans un autre scénario, il pourrait y avoir une différence. Ça
fait que c'est pour ça que ça va être des
responsabilités partagées. Mais, encore là, je pense que la beauté de mettre en
place un département territorial de médecine spécialisée va amener ces
discussions-là, vraiment.
M.
Fortin : Vous n'avez pas à me vendre
là-dessus. J'ai, sur le territoire que je représente, le bloc opératoire le
moins utilisé au Québec.
M. Dubé : Ça
s'attaque à ça.
M. Paré
(Daniel) : Notamment.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Oui, M. le Président. Honneur
partagé avec le député de Matane quand même, mais bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Est ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Sinon, est-ce que
l'amendement à l'article 388 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
y a-t-il des interventions sur l'article 388 amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 388 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Nous
allons donc maintenant à l'amendement de l'article 389, monsieur, et on va
vous le projeter à l'écran. Il est maintenant à l'écran pour que vous puissiez
voir où se situe l'amendement.
Alors, dans un
premier temps, on va simplement traiter l'amendement et, par la suite, on
traitera l'article amendé. Alors, c'est un
amendement qui revient, je dirais, régulièrement. Est-ce qu'il y a des
interventions sur uniquement l'amendement, là, qui est au
quatrième paragraphe? Est-ce que ça va pour l'amendement?
M.
Fortin : Ça va pour l'amendement, M. le
Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'intervention... d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 389 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, on revient à... cette fois-ci,
à l'article 389 amendé. Pourriez-vous le laisser à l'écran, s'il
vous plaît? Parce que, si on...
M. Fortin :
...peut-être juste nous indiquer,
M. le ministre, ou votre équipe, là, si vous l'avez, là, les fonctions du
département... Non, ça va, je me prends... Je me prends moi-même dans ma
question, je connais la réponse. O.K.
Alors là, là, le DTMS, il n'existe pas, alors il
n'y a pas de... il n'y a pas d'article dans la LSSSS auquel on fait référence, comme tantôt avec les omnis, là.
Là, vous écrivez que le département doit, de un, «donner son avis sur tout
projet concernant la prestation de services
médicaux spécialisés». «Tout projet», ça, ça pourrait être un CMS, par exemple,
qui choisit de s'implanter sur un territoire?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Pourrait dans une
notion d'offre de services pour... qui verrait... un peu à l'exemple que M. le ministre disait tantôt, au CRDS, tu as une
donnée, il faudrait essayer de travailler. Ça fait que ça pourrait être un... notamment,
une recommandation, là, ou pour... dans ce sens-là.
M. Fortin :
Mais, dans le processus, est-ce qu'ils vont les voir passer? Une fois qu'un
groupe de médecins dit : Nous, on veut
élaborer, on veut ouvrir un CMS à Lévis qui va faire... qui pourrait faire,
entre autres, je ne sais pas, moi, de
la chirurgie pour des cataractes, là, disons, est-ce que le département
territorial de médecine spécialisée va voir ça passer, va avoir la
chance de se prononcer là-dessus? C'est quoi, le processus autour de ça?
M. Dubé : Bien, je vous dirais que
c'est un peu le même... Ça va-tu, Daniel?
M. Paré (Daniel) : Oui, c'est
parfait.
M. Dubé : Mais c'est le même
principe que pour les omnis quand on va leur demander, à ces comités-là, de
dire : Est-ce qu'on devrait ouvrir un GMF, par exemple, dans tel
territoire? Bien, je me dis, pour un CMS qui puisse s'associer aux
spécialistes, ça serait la même chose.
M. Fortin : Parce que là, mettons, un CMS qui veut ouvrir sur un
territoire, là, c'est vous qui signez le papier,
là, pour dire oui ou non. Mais qui va vous donner son avis là-dessus avant que
vous le signiez pour dire : Oui, ça marche, oui, ça ne marche
pas... ou, non, ça ne marche pas?
M. Dubé : En ce moment, bien, c'est
au ministère que... Vous voulez dire dans la version actuelle?
M. Fortin : Oui, oui, en ce moment.
M. Dubé : En ce moment, c'est au
ministère que c'est fait.
M. Fortin : C'est le ministère...
M. Dubé : Ce n'est pas dans le
réseau.
M. Fortin : ...mais, dans les établissements régionaux, eux, il n'y a
pas personne qui se prononce là-dessus.
M. Dubé : Non. En ce moment, c'est
décidé au niveau du ministère de donner le permis. Après ça, on
l'opérationnalise dans le réseau, mais le...
M. Paré (Daniel) : Mais le besoin,
si je le ramène à ça, le besoin vient des établissements.
M.
Fortin : Puis là
rappelez-moi, là, dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on avait... qu'est-ce que vous
aviez décidé? Vous vous gardez ce pouvoir-là ou c'est Santé Québec qui
l'a, le pouvoir d'octroyer, à la fin? J'essaie de comprendre le processus, là.
M. Dubé : Les permis, je pense,
c'est... ça va être Santé Québec.
M. Paré (Daniel) : Ça va être Santé
Québec.
M. Fortin : C'est Santé Québec?
M.
Dubé : Les permis, ça va être Santé Québec puis qui va venir avec un
avis qui viendra du comité territorial, comme vous venez me demander, là. Je
pense que tout ça se tient.
M.
Fortin : O.K. Donc, sur le renouvellement,
le déploiement, le développement des équipements médicaux spécialisés, donc,
ça, ça peut être... Tantôt, on parlait des équipements médicaux à un hôpital,
là, qu'un spécialiste peut juger désuets puis ne pas vouloir aller dans un
hôpital régional à cause de ça, là, disons.
M. Dubé : C'est
exactement la question que vous avez posée tout à l'heure pour les omnis. Ça
s'applique exactement pour les spécialistes ici.
M.
Fortin : Mais ça, ça peut aussi être les équipements
médicaux qu'on installe, que les cliniques privées installent, là. Tu sais, vous m'avez dit tantôt : On est chanceux
s'il nous reste 400... quoi, 400 dermatologues en pratique
publique, là. Donc, une clinique qui voudrait ouvrir, une clinique de
dermatologues qui voudrait ouvrir à Montréal puis dire : Moi, je suis
privé, là, ils ont-tu leur mot à dire là-dessus ou pas?
M. Paré
(Daniel) : Mon hésitation tantôt à votre question était : Est-ce
qu'ils vont décider des pièces d'équipement?
Pour le privé, ils vont regarder ça comme un service à donner. On a un trou de
services, on doit trouver une façon d'augmenter l'accès, etc. Est-ce
qu'ils vont choisir la pièce d'équipement? Non, ça va être toujours bien
l'entreprise privée qui va choisir sa pièce d'équipement mais qui doit combler
le besoin.
M. Fortin : Oui,
oui. O.K, mais est-ce qu'eux vont avoir un mot à dire? Tu sais, un CMS, c'est
une chose, là, mais la clinique de radiologie, la clinique de dermato
qui est privée-privée, là, est-ce qu'ils vont avoir quelque chose à dire
là-dessus?
M. Paré (Daniel) : Ils doivent avoir un
permis, ces cliniques-là. Encore là, il faut... et quand que... Santé Québec, là,
dans le futur projet de loi devra accepter, bien, il y a toujours des normes,
mais il faut que ce soit attaché à un besoin. Ça
fait que, s'il y aurait, exemple, quatre cliniques, une à côté de l'autre,
bien là, vous comprendrez que ça arrive, là, de... présentement, on dit non, parce qu'encore là le
besoin... On aimerait en avoir une, mais pas là. On va dire : On aimerait
l'avoir pour... Ça fait que, des fois, on en refuse. C'est pour ça que ce n'est
pas automatiquement oui.
Si
on ramène ça au comité ici, bien, encore là, dans leur vision d'offre de
services territoriale, etc., on pourrait effectivement faire des
recommandations dans ce sens-là pour évaluer des... soit des équipements à
l'intérieur... ou soit aller dans un
CMS, etc. Ça fait qu'eux, ils seraient aux premières loges dans leur mission,
justement, d'améliorer l'accès en médecine spécialisée.
M. Fortin : Moi,
c'est tout ce que j'ai sur le premier point. Je ne sais pas si, M. le député,
vous aviez quelque chose d'autre sur le premier, là. Moi, je
continuerais sur les autres.
M.
Cliche-Rivard : Allez-y sur... Merci.
M.
Fortin : «Faire des recommandations sur
des activités médicales particulières», qu'on va voir à 403, là, c'est un peu
la même chose, là, les activités médicales particulières, ça, c'est exactement
la même recommandation ou le même pouvoir de
recommandation qu'on a donné aux omnis, là. Je ne vois pas rien de différent
par rapport à ça, O.K., à part peut-être la nature des AMP qui, pour les
spécialistes, est probablement fort différente que celle des omnis, là. O.K. Est-ce qu'il y a... Là, vous avez choisi
certains pouvoirs additionnels, et les médicaments, c'est quelque chose que vous aviez aussi pour les omnipraticiens. Moi,
je vois... À première vue, là, je ne vois rien d'autre qu'on a oublié,
mais... Bien, en fait, je m'arrêterai là pour l'instant, M. le Président.
M. Dubé :
Je pense que le quatrième alinéa
est assez large pour dire «toute autre fonction», là. En tout cas, c'est ça
qu'on s'est gardé, étant donné que c'est quand même assez nouveau.
M. Fortin : Oui, mais sauf que ça, il faut que ça vienne du P.D.G. ou du PCD
de Santé Québec, par exemple, là. Ce n'est pas de leur propre
initiative, là. Ça vient du PCD de Santé Québec.
M. Dubé :
C'est ça.
M. Fortin : Oui. Donc, du PCD ou du P.D.G., essentiellement.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M. Fortin : Oui, je comprends que c'est un pouvoir de recommandation
qu'ils ont, là. Ils peuvent donner leur avis, ils peuvent recommander, mais,
encore une fois, comme c'est... puis c'est constant dans le projet de loi, là,
M. le Président, là, c'est le P.D.G. qui vient prendre les décisions.
Puis, je comprends, on a eu la discussion avec M. Paré, là, c'est lui qui est redevable à la fin de la journée. On
a beau avoir des objectifs qu'on se fixe au département territorial, à
la fin de la journée, c'est le P.D.G. qui est redevable de tout ça. Donc, c'est
lui qui prend les décisions, suivant ou non, suivant les recommandations, là,
du département territorial de médecine spécialisée.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
ça.
M. Fortin : Ça va. Oui, oui, ça va, M. le Président. Je m'en excuse.
• (18 h 20) •
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va aussi pour M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 389 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va. Maintenant, au niveau de
l'amendement qui avait été déposé à l'article 390, il me faut un
consentement pour retirer l'amendement qui avait été préalablement lu et
déposé. Alors, consentement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
:
Parce que, là, on a un nouvel
amendement, et je vais... Le nouvel amendement, en fait, c'est pour
s'ajuster à celui de l'article 384, là, où on a fait des modifications,
vous vous rappelez, là, à la demande du député de Pontiac.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça. Alors, y a-t-il
interventions sur l'amendement à l'article 390?
M. Fortin : Commentaire initial pour le ministre, là. C'est juste pour information
publique, là. On est allés voir sur
le site du Collège des médecins, il y a 246 dermatologues au Québec, peu
importe la... peu importe le type de pratique.
M. Dubé : Oui. Est-ce que ça
inclut ceux qui sont au privé? Parce qu'on en a...
M. Fortin : 246 permis émis par le Collège des médecins.
M. Dubé : Au collège,
enregistrés au collège, O.K.
M. Fortin : Oui, donc, public et privé, 246.
M. Dubé : Ce n'est vraiment pas
beaucoup, hein?
M. Fortin : Ce n'est pas beaucoup certain. Disons que je ne m'attends
pas à avoir un dermatologue dans le Pontiac
demain, mais enfin. O.K. Donc, le 390, encore là, c'est un peu le miroir de
l'article précédent qu'on a vu pour les
omnipraticiens. Il n'y a aucune différence dans le 1°, 2°, 3°, 4°, en fait,
l'article au complet, là. S'il y a quelque chose de différent, dites-le-moi, avec les omnis, mais moi, je ne le vois pas.
Puis effectivement, je comprends que vous avez repris la proposition
qu'on avait faite un peu plus tôt, là.
M. Dubé : ...Me Paquin,
c'est une copie de ce qu'on a fait pour les omnis. Il n'y a pas de différence,
je ne pense pas.
Le Président (M. Provençal)
: C'est conforme à ce qu'on retrouvait
dans un autre article.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin : O.K. Et, là encore, pour des facultés de médecine, il y a
un membre nommé par le doyen qui agit à
titre d'observateur, encore là. Donc, dans le fond, là, McGill, qui
nomme quelqu'un pour Montréal et l'Outaouais, va nommer un médecin... bien, un observateur au DTMF puis un observateur au
DTMS pour Montréal et un pour l'Outaouais.
Une voix : ...
M. Fortin : Oui. Ah! bien, ça pourrait être plus qu'un à Montréal, là,
dépendamment de... ça pourrait être...
Une voix : ...
M. Fortin : Oui, c'est ça. Bien, ça pourrait être deux, ça pourrait être trois, ça
pourrait être quatre, là, dépendamment du nombre de... bien, pas de
facultés, le nombre de DTMS que vous mettez en place.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis
là le résident de médecine va être un résident qui va devenir spécialiste dans
ce cas-ci?
M. Dubé :
Exact.
M. Cliche-Rivard :
Donc, il y a une distinction quand même. Vous ne le prévoyez pas dans le
vocable, là, mais c'est parce que c'est évident que, comme il rejoint ce
département-là, c'est parce que c'est un futur spécialiste. Ou il est déjà
spécialiste, là, je ne sais pas exactement son titre, là, mais...
M. Paré
(Daniel) : Il est déjà médecin, mais...
M.
Cliche-Rivard : En cours de spécialité, mettons.
M. Paré
(Daniel) : En cours de spécialité.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et le membre nommé
par le doyen, lui, n'a pas, par contre, à être un médecin spécialiste ou
c'est ça qui serait normalement espéré ou escompté?
M. Paré
(Daniel) : L'esprit...
M.
Cliche-Rivard : L'esprit.
M. Paré
(Daniel) : L'esprit, c'est d'avoir la faculté de médecine puis d'avoir
quelqu'un qui est représentatif, qui peut parler des stages en médecine
spécialisée, là. Tu sais, il faut...
M.
Cliche-Rivard : On a une idée que c'est un prof de médecine, c'est ce
qu'on comprend, ou un chercheur.
M. Paré
(Daniel) : C'est souvent des médecins, des médecins eux-mêmes, là, qui
font de l'enseignement à l'université ou qui travaillent dans le sens, là...
pour les stages dans ce cas, ici, pour les médecines spécialisées.
M.
Cliche-Rivard : On devine bien que, là, ils vont nous... on aurait un
prof médecin spécialiste, là.
M. Paré
(Daniel) : C'est en plein ça.
M.
Cliche-Rivard : On n'aurait pas un omni... bien, en tout cas, ça
serait surprenant.
M. Paré
(Daniel) : Ça serait surprenant puis...
M.
Cliche-Rivard : Bien que la faculté de médecine possède toutes les
compétences puis...
M. Paré
(Daniel) : Encore là, je pense, l'esprit, encore là, qu'on veut venir
teinter, là, par rapport à ça, c'est justement,
en termes de lieux de stages, de pratiques, pour, un, améliorer la pratique, ça
serait certainement l'intérêt, là, de
la faculté puis aussi de voir ce qui se passe sur le terrain, parce qu'il faut
toujours se souvenir que l'école, l'université, dans ce cas ici, bien,
doivent s'adapter aux nouveaux besoins qui se passent sur le terrain, d'où
la... je dirais, un des avantages, là, qu'ils participent à ce département
territorial là.
M. Cliche-Rivard : Puis là c'est... Tu sais,
son statut, ledit statut d'observateur, là, essentiellement, ce qu'on comprend,
c'est qu'il est non votant. C'est ça, la logique, mais il peut prendre la
parole, il peut faire des recommandations, il peut participer à la
rédaction, ce que...
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis pourquoi on a voulu leur retirer? C'était quoi, l'intention? Je
veux dire, ils participent, ils sont dans le comité, ils sont experts.
M. Paré
(Daniel) : Bien, encore là, il faut venir à la base. On veut de la
gestion de proximité, des médecins qui
travaillent dans le territoire. Ça fait que vous voyez que, là, la personne qui
pourrait être nommée pourrait être d'une autre région, tout simplement, ça fait que... d'où la nécessité, là...
bien, d'où la nécessité, que nous, on voit, en tant qu'observateur... puis qu'il prenne sa
place, là, par rapport à ça, mais garder l'esprit de gestion de proximité du
département territorial.
M.
Cliche-Rivard : Tout à l'heure, on avait un article, je ne me souviens
pas si ça s'en vient, mais sur la moitié de
première ligne, là, la moitié des gens qui étaient au comité. Est-ce que c'est
là qu'on avait vu ça, dans les omnis? C'était là? Est-ce qu'on voit ça
ici?
M. Paré
(Daniel) : Non, ça ne s'applique pas.
M. Cliche-Rivard : Ça ne s'applique
pas aux spécialistes d'être en première ligne?
M. Paré (Daniel) :
Non.
M. Cliche-Rivard : O.K. C'est bon,
on se comprend. Parfait. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Bien, je comprends que ça ne s'applique pas... la première
ligne ne s'applique pas, là, mais, tu sais,
il ne faudrait pas qu'il y en ait une, majorité qui soit en enseignement ou qui
soit... tu sais, qui ne soit pas en train de voir des patients, là.
M. Paré (Daniel) : Bien, vous avez
raison, d'où, encore là, au niveau de l'article, là, je vais toujours du point 3°, là, qu'on désigne deux à
neuf personnes territoire... soit en spécialité. Ça reviendrait rejoindre
cet élément-là de s'assurer qu'on a des gens terrain, là, sur... Ça fait
qu'encore là le comité va vouloir s'adjoindre, là, les bonnes personnes, là,
pour rencontrer sa mission, jouer son rôle.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Oui, bien, ça, ce que vous me dites, c'est
l'article 391, là, la représentativité équitable des domaines
cliniques. C'est ça?
M. Paré (Daniel) : Notamment, mais
je faisais du pouce, là, qu'on disait les deux à neuf médecins membres du département, quand on vient à... on est à 390,
là. Ça fait que, dans le fond, c'est dans cet esprit-là, puis après ça, bien, effectivement,
dans l'autre article, vous allez voir qu'on... que ça devra être géographique
puis que ça devrait être par spécialité. Ça fait que c'est le même esprit.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Mais peut-être, justement, nous expliquer, là,
dans le parallèle, pourquoi, dans les omnis, vous aviez précisé première
ligne. Là, c'est comme de facto, de par la compréhension de 391. Qu'est-ce qui
a justifié l'écriture de cette façon-là, qui est différente, quand même, dans
les deux dispositions?
M. Paré
(Daniel) : Le médecin spécialiste, par définition, c'est la
deuxième, la troisième ou de la quatrième ligne.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends, mais on voulait s'assurer qu'ils
soient, tu sais... puis mon collègue de Pontiac a fait l'exemple d'en recherche
ou en enseignement, qui ne sont donc pas nécessairement sur la deuxième ligne,
mais qui sont dans d'autres rôles de chercheurs, de développement.
Est-ce qu'il y a cette même inquiétude là ou...
M. Paré
(Daniel) : Encore là, je ferais confiance aux gens qui vont
vouloir, tu sais... qui vont vouloir, là, s'adjoindre des gens qui vont
amener... qui va amener des compétences, qui va amener de différentes
spécialités, etc. Je pense que le comité
aurait de la difficulté à jouer son rôle, si on irait tous dans le même, entre
guillemets, pattern, là, sur... un peu comme vous le suggérez.
M.
Cliche-Rivard : Puis ça, j'en conviens, là. Je me demande juste
pourquoi on l'a prévu, tu sais, pour les omnis, qui ont la même,
finalement, capacité de décider, qui n'ont pas besoin du monde de première
ligne pour avoir une représentativité puis être capable de faire leur travail.
M. Paré
(Daniel) : À cette étape-ci, je vous dirais, là, que ça ne
s'applique pas. Mais, au niveau des médecins de famille, il y a vraiment
un niveau de différence entre chaque première ligne en termes de prise en
charge, là.
M. Cliche-Rivard : Je comprends,
oui.
M. Paré (Daniel) : C'est cette
notion-là qu'on voulait mettre en valeur.
M. Cliche-Rivard : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de l'article 390?
M. Fortin :
Je pense que ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 390 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur 390 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 390 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Article 391, avec
l'amendement qu'on avait déjà. Alors, on va le mettre à l'écran. Alors,
interventions sur l'amendement de l'article 391?
M. Fortin : C'est
le même problème qu'on avait plus tôt, M. le Président. Alors, le ministre a
déjà statué qu'il était confortable, on a déjà statué qu'on était
inconfortables avec ça. Alors, ça demeure un enjeu, un enjeu de discorde
mais un enjeu qu'on accepte, qui va être quand même approuvé.
• (18 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur
l'amendement à 391? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 391 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions,
maintenant, sur l'article 391 amendé? M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : «Représentation équitable», là,
encore une fois, là, on revient à cette notion-là puis là on... effectivement, là, ce n'est pas... il n'y en a
pas, de départements territoriaux de médecine spécialisée. Alors, on est dans
le droit nouveau ici, mais on utilise les termes qui sont, disons, dans la
clause miroir des omnipraticiens. «Représentation équitable», on
l'utilisait pour les parties du territoire.
Alors, est-ce que
votre lecture, c'est encore qu'il doit y avoir au minimum un spécialiste de
chaque RLS? Parce qu'il n'y en a pas beaucoup, là, dans certains RLS, des
spécialistes.
M. Paré (Daniel) : En termes de vision, là,
c'est dans cet esprit-là puis... mais effectivement, il y a, dans certains...
M.
Fortin : Chez nous. Oui, oui, chez nous.
M. Paré (Daniel) : Je suis obligé de parler de
la région de Chaudière-Appalaches, où est-ce qu'on a plusieurs RLS...
M.
Fortin : Ah! bien, chez vous aussi, oui.
M. Paré (Daniel) : ...plusieurs RLS, et il y en avait huit... il y en a huit, et il y a
quatre hôpitaux, et les médecins spécialistes
sont très concentrés dans les hôpitaux. Ça fait que juste cet exemple-là vous
amènerait qu'il y a certains RLS qui n'auront pas de médecins
spécialistes. Ça fait que... parce qu'il n'y en a pas, tout simplement.
M.
Fortin : Oui. Même là où il y a des
hôpitaux, il n'y a pas toujours beaucoup de spécialistes.
M. Paré (Daniel) : Il devrait y en avoir,
mais minimalement, encore là, je crois que le comité, lorsqu'il va choisir
ses membres, va s'assurer d'avoir quelqu'un, quelqu'une qui, minimalement,
travaille, connaît le milieu, parce que ça
va nourrir l'esprit du comité. Ça fait que c'est pour ça qu'en termes de RLS,
pour les médecins spécialistes, je pense, il faut avoir la nuance, là,
qu'on mentionne que certains RLS... qu'il n'y pas d'hôpital, il y a... et c'est
soit des CLSC, CHSLD, etc. Ça fait que...
M.
Fortin : O.K. Est-ce qu'on... est-ce que
vous...
M. Paré
(Daniel) : Ça fait qu'il y a cette notion-là qui est différente.
M. Fortin : Est-ce
que vous êtes en train de dire, là, puis je... Ça me pince le coeur de le dire,
là, mais mettons de côté, là, les RLS où il n'y a pas d'hôpital, là, parce
qu'il y a un enjeu très, très... bien, il n'y en a pas, O.K.? S'il n'y a
pas de spécialiste qui habite là ou qui
pratique là, c'est une autre paire de manches, là. Mais est-ce que vous êtes en
train de me dire que la même obligation, là, que les omnis avaient dans la
composition de leur département territorial de médecins de médecine
générale, d'avoir un membre provenant de chaque RLS, là, ce que vous comprenez
à travers ça, c'est qu'il doit y avoir au moins un membre qui vient de chaque
RLS où il y a un hôpital?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : Vous vous attendez à ça, là?
M.
Paré (Daniel) : Oui, parce qu'encore là il y a une pratique et il
y a une concentration de médecins spécialistes. Puis souvenons-nous
encore, puis je suis tannant avec ça, mais, sur l'objectif d'offrir des
services en spécialité, ça prend des plateaux techniques. Majoritairement,
c'est... on parle ici d'hôpitaux.
M.
Fortin : Ça va. J'ai une petite pensée pour les gens de la
MRC des Collines où il y a un hôpital, où il n'y aura peut-être plus
d'hôpital bientôt. Donc, j'ai quand même... Quand j'entends M. Paré nous
dire que c'est important, la représentativité régionale, je suis d'accord avec
lui, là. Quand on enlève l'hôpital puis qu'on enlève la... de fait même,
l'obligation d'avoir un spécialiste autour de la table, qui vient de ce
milieu-là, ça... disons que le pincement sur
le coeur, il est... je pense qu'il est vrai pour les gens de ce milieu-là. Si
mon collègue a quelque chose à dire, je vais revenir sur la...
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Fortin : Non? C'est bon, O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Il n'a pas signifié qu'il voulait
avoir la parole.
M.
Fortin : Très bien. Vous le voyez mieux que moi, M. le
Président. La notion de représentation équitable des domaines cliniques,
pas simple à faire, ça non plus, là. La liste qu'on avait tantôt, là, du Collège
des médecins, des domaines cliniques, est
longue. Il y en a beaucoup, de domaines cliniques différents. Puis quand il y
a... je ne sais pas, moi, quand il y a 43 spécialistes en
endocrinologie gynécologique, là, je ne m'attends pas à ce qu'il y en ait un
dans chaque DTMS.
Alors,
comment est-ce que vous voyez l'enjeu de la représentation équitable des
domaines cliniques? Avez-vous des ensembles de domaines cliniques que
vous ciblez, par exemple?
M. Paré (Daniel) : Bien, c'est un
bon exemple que vous amenez. Des fois, dans notre terminologie, le bout «chirurgicus», tu sais, là, on parle des
chirurgiens, encore là, ça fait que j'assume, encore là, que les gens vont
vouloir se... vont vouloir
s'adjoindre des gens plus en chirurgie. On va avoir plus des gens, des fois, en
laboratoire hémato-oncologie. C'est
des regroupements comme ça qui... j'assume que les gens vont vouloir se
regrouper. C'est le genre de représentativité équitable qu'ils
connaissent un peu, là, et qui touche certaines spécialités qui sont dans des
trajectoires. Et je crois que c'est comme ça
que les futurs départements territoriaux vont vouloir s'organiser, parce qu'il
y a des familles, quand même, là, en termes de spécialités.
M. Fortin : Puis ça, c'est les médecins membres du département qui vont
décider de ça. Ça, c'est le bout qui est rassurant, là, pour nous, à travers
tout ça, c'est que c'est l'ensemble des médecins qui vont décider du règlement,
donc, qui pourra toucher à tant la durée du
mandat que ces règles-là, là, ces règles de composition, par exemple, du comité
de direction puis des règles relatives à cette équitabilité, là. C'est
le bout qui est rassurant, parce qu'effectivement il va y avoir différents
domaines cliniques qui vont être représentés autour de la table.
Le bout qui m'inquiète le plus, par exemple,
c'est que, si c'est les médecins membres du département qui votent ça, qui votent ces dispositions-là par
rapport aux parties du territoire, bien, vous le savez comme moi qu'il n'y en a
pas beaucoup, à Montmagny, ils ne font pas le poids par rapport au reste de la
région, là. Donc, on a beau voter des règles,
ce n'est pas les médecins spécialistes en provenance... les quelques médecins
spécialistes en provenance du Pontiac, ou de Montmagny, de la
Baie-des-Chaleurs ou d'ailleurs qui vont vraiment avoir le poids de la région,
là.
M. Paré
(Daniel) : Mais, si je peux me permettre une analogie qui me
permet de rester confiant, vous savez... au CMDP, il y avait exactement le même fonctionnement en termes de
représentation, il y a des membres élus et on va chercher dans les
milieux des spécialités... fonctionne un peu dans... un peu de cette façon-là.
Et, dans les exemples que j'ai connus, bien,
justement, on allait... ils ont toujours réussi à avoir soit des spécialistes
ou un médecin de famille par territoire, justement, là, par rapport à
ça. Parce qu'aussi, il faut dire, les médecins qui travaillent dans ces
milieux-là vont vouloir s'impliquer, vont vouloir ramener la voix, là, par
rapport à ces comités-là. Ça fait que moi, je pense qu'on va avoir ça et on va
avoir les comités... le comité qui va vouloir aussi avoir ces voix-là pour
offrir le meilleur service.
Aussi, je pense qu'il faut garder en tête que...
Je prends l'exemple que vous donniez, là, en chirurgie oncologique
gynécologique, très, très, très spécialisé. Moi, je verrais très bien le comité
inviter des gens qui viennent nous parler : On a des problèmes dans nos
trajectoires... puis pour nous aider à le faire. Ça fait qu'il faut voir ça comme une équipe de direction, mais rien ne va
empêcher, là, dans leur mode de fonctionnement, d'inviter les bonnes
personnes pour discuter des enjeux puis, après ça, trouver des solutions.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui, M. le Président. Vous le savez, là, je ne m'en cache
pas, là, j'ai toujours une petite pensée particulière pour des régions qui sont
fréquemment oubliées, ne serait-ce que par le fait qu'ils sont peu nombreux ou qu'ils sont... qui ont un seul représentant ici, à
l'Assemblée, là, qui essaie... peu importe la formation politique, là, mais
qui essaie de faire passer le message de sa région, là. C'est la même dynamique
autour de la... autour de ces tables-là, quand ces
médecins-là sont très peu qui viennent d'une région comparativement à un gros
bloc qui peut venir... un gros bassin, un gros bloc qui peut venir du centre
urbain, c'est difficile, faire passer le message. Et c'est pour ça que, les
domaines cliniques, moi, j'ai confiance que les médecins sont capables de
s'organiser.
Les différentes parties du territoire, c'était
une chose avec les omnis, parce que, veux veux pas, les omnis, à la base, ils représentent à peu près, là, le
pourcentage de la population dans chaque territoire, à peu près, là. Ce n'est
pas parfait, là. Spécialistes, ce n'est pas la même affaire. Spécialistes,
c'est complètement différent. Il y a des territoires, on l'a dit, où il
n'y en a pas pantoute. Donc, c'est inquiétant, mais, encore là, on le met dans
les mains des médecins. J'aime mieux ça que de le mettre dans les mains du
P.D.G. ou de quelqu'un d'autre, même s'il doit l'approuver, là, mettre ça dans
les mains du médecin, des médecins, c'est mieux que l'option qui était sur la
table précédemment.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 391 est... amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
• (18 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, on vient de terminer le
bloc sur les spécialistes, on entrerait sur Autres mesures visant l'accès aux
services médicaux. Alors, l'article 392, là, on entre dans des articles
que vous n'aviez pas lus. Alors, on va les faire... Moi, je vous suggère, d'ici
à la fin de nos travaux, qu'on les traite un par un.
M. Dubé : Oui. En fait, il y en a
deux dans le bloc. Si on suit ce qu'on avait discuté ce matin, là, il y avait
deux articles, 392 et 393, qu'on a mis dans la section du contingentement de
formation médicale de niveau doctoral et postdoctoral. Il y en a juste deux. Ça
fait que moi, je n'ai aucun problème à y aller article par article, là, pour
ces deux-là. Puis après ça, on verra où est-ce qu'on est rendus ce soir.
Le Président (M. Provençal)
: ...392.
M. Dubé : O.K. Alors, 392, je vais
faire comme j'ai fait ce matin, je vais aller tout de suite à l'amendement, puis on regardera qu'est-ce que l'article amendé a
de l'air. Alors, l'amendement de 392 se lit comme suit : À
l'article 392 du projet de loi :
1° insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa et après la première phrase, la phrase
suivante : «Il peut également déterminer les modalités applicables.»;
2° remplacer,
dans le deuxième paragraphe du premier alinéa, «l'une ou l'autre des» par
«chacune des autres»; et deuxièmement...
3° supprimer
les deuxième, troisième, quatrième et cinquième alinéas.
Ça, ça va être plus facile. Donc, si on regarde
l'amendement, le nouveau 392 tel que modifié, tel que suggéré se lit comme
suit, j'y vais :
«392. Le gouvernement détermine chaque année le
nombre de postes de résidents en médecine disponibles dans les programmes de
formation médicale post-doctorale. Il peut également déterminer les modalités
applicables. Ce nombre comprend :
«1° les postes de stages de formation en
médecine familiale;
«2° les autres postes de stages de formation
requis pour l'une ou l'autre... pardon, requis pour chacune des autres — excusez-moi,
là — spécialités
reconnues dans un règlement pris en application de la Loi médicale.»
Et, comme vous voyez, l'essentiel de tous les
autres paragraphes a été biffé, comme il était spécifié dans l'amendement que
j'ai lu tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions?
M. Dubé : Donc, un article 392
épuré, là, pour les raisons qu'on pourra discuter.
Le Président (M. Provençal)
: Très bien.
M.
Fortin : Sur notre façon de procéder, là, M. le Président,
les 391 point 1, 2, 3, 4, 5, 6, là, ça, vous remettez ça à
plus tard?
Le
Président (M. Provençal)
: Ça, ça va être traité... étant donné que c'est un
bloc qui porte sur l'ensemble de la... sur l'ensemble pharmacologique, alors ça
va être traité à la toute fin, quand on aura traité jusqu'à 411, de mémoire...
M. Dubé : ...dans la feuille qu'on
vous a remis, là, les trois thèmes, c'était le troisième thème.
Le Président (M. Provençal)
: ...411.1, à ce moment-là, on traitera
ce nouveau bloc là.
M.
Fortin : O.K., vous les aviez là-dedans. Excusez-moi, je ne
pensais pas que c'était spécifié, ces articles-là.
M. Dubé : ...on les garde pour la
fin.
M. Fortin : O.K., mais
la fin de ce qu'on fait là, là.
M. Dubé : Qu'on
fait en ce moment, c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
je suis toujours à la réception d'interventions sur l'amendement de
l'article 392.
M.
Fortin : Oui, ce ne sera pas long, M. le
Président.
M. Dubé : Puis
pour aider à la discussion, là, parce que vous allez me dire : Pourquoi
qu'il y en a tellement?, il faut se
rappeler, il y a longtemps, quand on a rencontré les médecins résidents qui
nous ont dit, particulièrement pour les
étudiants au Québec, cette pénalité-là qui était mise, qui pendait sur la tête
de plusieurs, qu'elle n'était vraiment pas souhaitée, et, en fin de
compte, c'est ça qu'on enlève, en gros, là.
M.
Cliche-Rivard : ...quelle pénalité.
M. Dubé : Bien,
il y avait une pénalité qui était en sus de ce qu'on appelle les PREM, O.K., le
fait d'avoir le 30 %, on disait : Bon, bien, si en plus vous ne
restez pas dans la région, il pourrait y avoir des pénalités qui pouvaient être
quand même assez désavantageuses. Puis ce qu'on a entendu : Écoutez, c'est
déjà difficile, des fois, d'aller chercher
les bons étudiants en médecine familiale, etc., est-ce qu'on pourrait enlever
ce principe-là de ces pénalités-là? Puis on a dit : Pour les
résidents, pour les étudiants québécois... je résume, là, mais c'est pour ça
qu'on a enlevé...
Le Président (M. Provençal)
: Et ça faisait partie de
la... d'une demande de... du mémoire qu'ils avaient déposé.
M. Dubé : Tout
à fait. Exactement. Merci, M. le Président.
M.
Fortin : Là, vous avez dit, dans votre
explication : pour les étudiants québécois. O.K. Donc là, ce que vous nous
dites, c'est qu'il y avait cette obligation-là, là, quitte à avoir une pénalité
de la part d'étudiants québécois. Qu'est-ce qui se passe avec les étudiants de
l'extérieur du Québec?
M. Dubé : Je pense qu'on s'est gardé cette possibilité-là,
mais je ne me souviens pas où est-ce qu'on l'a fixée, par exemple.
M. Fortin : Donc,
un étudiant d'Ottawa qui viendrait à la Faculté de médecine de McGill à
Gatineau, qu'est-ce qui se passe avec lui... ou elle, fort probablement
elle, mais...
M. Dubé : ...c'est
ça, ce qu'on me dit, là, puis peut-être que Me Paquin, vous pouvez m'aider
quand... si j'erre, mais c'est un pouvoir
qui n'a jamais été exercé. Alors donc, on a décidé quand même de le laisser là
au cas où on voudrait s'en servir, mais l'intention n'est pas...
M.
Fortin : Il est où exactement, ce
pouvoir-là?
M. Dubé : Dans les autres stages de formation requis, je
pense que c'est le deuxième alinéa, mais laissez-moi me rafraîchir la
mémoire, là. Est-ce que ça vous dit quelque chose?
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
393, lorsqu'on parle des...
M. Dubé : J'aurais
dû les lire un à la suite de l'autre, hein?
Le Président (M.
Provençal)
: ...les
étudiants extérieurs.
M. Dubé : J'aurais
dû le lire, hein, 393, c'est ça. Pas grave. C'est dans 393.
M.
Cliche-Rivard : ...un pouvoir que vous aviez déjà au gouvernement?
M. Dubé : Oui,
oui, qui est dans la LSSSS en ce moment.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis c'était le
gouvernement aussi, ce n'était pas le ministre, ça fait que ça se passe par
décision gouvernementale.
M. Dubé :
Oui.
M.
Fortin : Donc, ça, vous le gardez au 393.
M. Dubé : C'est ça, exactement.
M. Fortin : On y
reviendra, au 393, pas de problème.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Bien, ça va... on a d'autres...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, mais, je veux
dire, est-ce que, présentement, il y a d'autres interventions sur
l'amendement de l'article 392?
M.
Fortin : Oui, oui, M. le Président.
D'abord, la partie, là : «Il peut également déterminer les modalités
applicables», pouvez-vous juste nous expliquer cette partie-là que vous vous
donnez le droit de déterminer?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Je n'ai malheureusement pas bien
compris la question.
M.
Fortin : Ah! il n'y a pas de problème. La
première partie de l'amendement, là, où... tu sais, la première partie de
l'article : Le gouvernement détermine le nombre de postes de médecine
disponibles. «Il peut également déterminer les modalités», là, vous venez ajouter
ça, là, c'est... Qu'est-ce que vous avez en tête avec ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on vient préciser un peu la
portée de l'article eu égard à ce qui se fait en pratique déjà, mais les
modalités vont notamment comporter des règles quant à la façon de calculer le nombre de postes. Donc, tous les postes ne sont
pas pondérés de la même façon. Il va y avoir des modalités là-dessus. Il
va y avoir des modalités qui vont porter sur
certains renseignements qui sont nécessaires à l'application de la décision
qui va être prise quant au nombre de postes. C'est ce genre de modalités là
dont il est question ici.
M.
Fortin : O.K. La fédération des...
Fédération médicale étudiante du Québec, là, le médecin... le ministre a référé
tantôt à la Fédération des médecins résidents, là. Il y a certains amendements
qui ont été suggérés par leur groupe, mais la fédération des... médicale
étudiante, pardon, elle avait suggéré d'amender l'article 392 pour
intégrer la relève médicale aux consultations du ministre sur les places dans
les programmes de résidence. Est-ce que c'est une proposition que vous avez
étudiée?
M. Dubé : Écoutez,
je veux juste être certain, là, 393.1, on va parler tout à l'heure de
consultations. Attendez une minute.
M.
Fortin : Oui, je pense, c'est ça.
M. Dubé : À
déterminer les personnes qui seront consultées par le ministre préalablement. Je
pense que c'est là qu'on en a tenu compte. Correct?
M.
Fortin : O.K. Donc là, les points que vous
avez enlevés du 392, là, ça, ça avait quand même créé des remous assez
substantiels, disons, de la part des groupes, et vous les retirez au complet.
C'est ce que vous nous dites, dans le fond,
là. Puis ça, c'est des articles, en fait, que vous aviez introduits vous-même,
là. Ce n'était pas dans la LSSSS, en ce moment, si je ne me trompe pas.
M. Dubé :
Est-ce que... C'était pas mal tout là, hein?
M.
Fortin : C'était tout là, vous les enlevez.
M. Dubé : Oui,
on les enlève.
• (18 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Rappelez-vous que les...
lorsqu'il y avait eu les consultations particulières, on nous avait
mentionné que c'était un irritant majeur pour ces gens-là.
M. Fortin : Oui,
sérieusement. Oui, tout à fait, puis c'est ce qui... ils avaient demandé de les
retirer, là, de façon... un peu comme ça, là, en bloc, là. Parce que
leur inquiétude, c'était que d'imposer des conditions de travail à du monde qui ne sont même pas encore au travail,
disons, ce n'est probablement pas la meilleure façon d'attirer du monde
vers le réseau.
M. Dubé : On
a écouté.
M. Fortin : Moi, je m'en tiens à ça. Je pense que nos préoccupations
sont surtout, selon ce que le ministre nous indique à l'instant, là, au 393 et
393.1.
M. Dubé : O.K.
Excellent.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 392 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, est-ce que
l'article 392 amendé est adopté? Oui?
M.
Fortin : Oui. La détermination du gouvernement des nombres
de postes de résidents en médecine, là, à la fin de la journée, c'est le
ministère qui va faire ça, pas Santé Québec, c'est le ministère.
M. Dubé : C'est le ministère qui va
continuer à faire ça.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce que l'article 392 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: 393. C'est un amendement qui remplace,
finalement... ça fait que je vous invite à lire directement votre
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien, merci.
Alors : Remplacer l'article 393 du projet de loi par le
suivant :
«393. Le
gouvernement détermine, chaque année, dans les programmes de formation médicale
de niveau doctoral, un nombre de places pour des étudiants du Québec et
de l'extérieur du Québec[...]
«Le gouvernement peut, s'il le juge opportun,
imposer aux étudiants de l'extérieur du Québec la signature, avant le début de
leur formation, d'un engagement assorti d'une clause pénale, le cas échéant, à
pratiquer pour une période maximale de quatre ans dans la région ou pour
l'établissement déterminé par le ministre, s'ils exercent la médecine au Québec
après l'obtention de leur permis d'exercice.»
Alors,
l'article... puis d'ailleurs la base de cet article-là, c'était
l'article 504 de la LSSSS, je le dis en mentionnant. Alors, voilà. Ça fait qu'on a repris, là,
textuellement, l'article 504 de la LSSSS, mais qui, comme je l'ai dit tout
à l'heure, n'a jamais été utilisé.
M. Fortin : Alors là, est-ce que... aujourd'hui, là, est-ce que vous
avez ça, un nombre de places pour les étudiants
du Québec puis un nombre de places pour les étudiants de l'extérieur du Québec?
Parce que c'est ça que vous proposez, là.
M. Dubé : Oui. Il y en a un, hein,
quand on regarde... je ne sais pas, là, c'est sur 1 000. Puis là je dis
1 000 médecins, là, parce que c'est à peu près ça, dans la proportion
de 55 % omnis, 45 % spécialistes. Je vous dirais qu'il y en a à peu près une quarantaine, de
mémoire, hein? Le chiffre, là, magique, c'est à peu près 40 qui viennent de
l'extérieur du Québec.
M. Fortin : Sur combien?
M. Dubé : Sur 1 000.
M.
Fortin : Sur 1 000. O.K. Puis là avez-vous l'intention
d'aller jouer là-dedans, là? C'est-tu... ou c'est... ça va, selon vous?
M. Dubé : Pas vraiment. Je ne pense
pas que l'intention... Si vous regardez, là, depuis qu'on est arrivés au
gouvernement, on est passés de 800 à 1 000, puis, comme vous le savez, on
s'en va vers 1 200. Je pense que, si on réussit,
là, à mieux valoriser la médecine familiale, je pense qu'on va être capable de
continuer à augmenter le nombre d'omnis.
Cette année, on a simplifié le processus de PREM. Ce n'est pas encore peut-être
au niveau où tout le monde le voudrait,
mais on le simplifie. Je pense que la proportion de 40 à 50 médecins de
l'extérieur, résidents de l'extérieur...
M. Fortin : O.K. Est-ce que... Là, vous me dites, la clause, là,
d'imposer aux étudiants de l'extérieur du Québec la signature d'un engagement,
elle n'est pas utilisée puis elle ne l'a jamais été, si je comprends bien.
M. Dubé : Excusez-moi, c'est parce
que...
M. Fortin : Non, non, c'est correct. Il n'y a pas de problème.
M.
Dubé : Excusez-moi. C'est quoi, votre question?
M.
Fortin : Si j'ai bien compris votre
propos, là, la possibilité d'imposer aux étudiants de l'extérieur du Québec de
signer un engagement de rester au Québec pour un certain temps, là, après
l'obtention de leur permis, de leur diplôme, elle n'est pas utilisée puis elle
n'a jamais été utilisée, là.
M. Dubé : En
fait, là, ce qu'on fait, je dirais, le changement le plus important, c'est
qu'on peut faire ce choix-là. Alors...
M.
Fortin : Oui. Vous l'aviez... vous
l'obligiez, initialement.
M. Dubé : Et voilà. Parce que je vous relis, là, c'est un
bon point, ça, c'est quoi... C'était : «Le gouvernement peut
déterminer...» Là, on a le même, mais on disait : «À la condition que ces
étudiants acceptent de signer, avant le début de leur formation, un engagement,
assorti d'une clause pénale, le cas échéant.» O.K.?
Alors là, je pense
qu'on est dans le «peut», hein? On est dans le «peut», et, pour moi, encore une
fois, ce qui est important, c'est de se garder la possibilité d'aller chercher
les 1 200 médecins dont je parlais tantôt. Tu sais, si on est capable
de faire ça... L'enjeu, puis ça a été tout le débat, là, des dernières
semaines, entre autres, c'est à quel coût on fait ça. Parce que si les gens
viennent de l'extérieur, puis on le sait ce que ça coûte, former un médecin...
Je pense que l'intention du législateur, il y a plusieurs années, c'était de
dire : Engagez-vous pour une certaine période, avec une pénalité. Ça n'a
jamais été utilisé. Moi, je pense que ce n'est pas la bonne façon de
travailler, mais de se le garder comme possibilité, je pense que c'est de bonne
guerre.
M.
Fortin : Mais c'est vous qui l'aviez
présenté dans la version initiale du projet de loi, là.
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
M.
Fortin : Vous étiez confortable avec ça,
initialement.
M. Dubé : Oui,
oui.
M.
Fortin : O.K. Mais qu'est-ce qui vous a
fait changer d'idée?
M. Dubé : Qu'est-ce
qui nous a fait changer d'idée? Bien, moi, je pense qu'on a encore cette
possibilité-là avec 393.
M.
Fortin : Oui, mais vous aviez... Si je lis
le projet de loi initial, là, vous aviez dit : Il va y avoir une clause
comme celle-là pour les 40, 50 étudiants qui viennent de l'extérieur du
Québec. Là, ici, vous dites : Bon, statu quo, on peut en faire une, si on
le juge nécessaire.
M. Dubé :
Oui.
M.
Fortin : Alors, c'est bon, on peut dire que votre projet de loi
s'est adouci à ce niveau-là. Mais qu'est-ce qui vous a poussé à faire ça?
M. Dubé : Oui,
s'est adouci parce que, bien, d'un autre côté, en tout cas, le raisonnement
qu'on a fait, là, puis Dr Bergeron n'est pas là, là, mais je vous dirais,
je me souviens de cette conversation, on a dit : On l'enlève complètement
pour les étudiants du Québec, donc, 392, on a vu tantôt.
Puis ici, on a
dit : Je pense qu'il est important d'aller chercher le bon nombre de
médecins. S'il fallait mettre une pénalité... Mais même les gens des deux
associations nous ont dit : Ce n'est pas une bonne idée, des gens, par exemple, qui viennent de l'Ontario, etc. Ça fait
que, là, je pense qu'il faut essayer de trouver... Mais là, à date, ça va bien,
parce qu'on a été capable de passer de 800 à
1 000 puis avoir assez d'étudiants qui se présentent. Ça, c'est la bonne
nouvelle. Est-ce qu'on va être
capable de monter à 1 200, 1 300 comme on veut le faire jusqu'à 2026?
Moi, j'aimerais ça qu'on se garde cette flexibilité-là.
M. Fortin : Avez-vous
un... des données sur le... C'est-tu un net positif ou un net négatif, là, le
nombre d'étudiants qui, une fois leur
diplomation, soit viennent au Québec pour devenir médecin ou partent du Québec
pour devenir médecin ailleurs?
M. Dubé : Écoutez,
je pense qu'on est dans la première année où c'est neutre.
M.
Fortin : Puis avant, c'était négatif?
M. Dubé : C'était
négatif.
M. Fortin : O.K. Cette année, c'est neutre.
M. Dubé : Quand
je dis cette année, là, on parle de l'année qui s'est terminée au 31 mars
2023.
M. Cliche-Rivard : 20 qui restent,
20 qui partent.
M. Dubé : Pardon?
M. Cliche-Rivard : 20 qui restent,
20 qui partent, grosso modo? C'est ça que vous voulez dire par neutre, il y en
a une vingtaine...
M. Dubé : Non, mais c'est plus
que... tu sais, c'est plus que 20, là.
M. Cliche-Rivard : Mais vous disiez
20 sur 1 000, tantôt.
M. Dubé : Ah! vous voulez dire des
40, là?
M. Cliche-Rivard : Oui, sur les
40 étrangers.
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça,
effectivement. Mais il faut compter aussi qu'on a des médecins qui viennent du
Québec et qui partent aussi. Alors, ce n'est pas juste les 40 qu'on forme de
l'extérieur qu'il faut compter, là.
M. Fortin : Non, non, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Puis ça, vous en
perdez beaucoup, ça?
M. Dubé : Bien là, je vous dis, en
ce moment, quand on calcule les 40 qui viennent plus ceux qui sont formés du Québec,
qui sont originaires du Québec, 22, 23, on est à neutre.
M. Cliche-Rivard : O.K., dans
la balance complète, là.
M. Dubé : Dans la balance
complète, ce qui n'est pas mauvais, là. Mais l'idée, c'est qu'on aimerait ça
avoir un flow positif.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va? Oui, allez-y, M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Le cas échéant,
là, «le gouvernement peut, s'il le juge opportun, imposer aux étudiants de l'extérieur du Québec la signature d'une clause
pénale», ça, c'est... ça va être un... si jamais vous le faites, ça va être
un régime général, ce ne sera pas un étudiant spécifique ou...
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Ça
va être : vous décidez que vous l'établissez, puis il y aura une
procédure, puis elle sera connue, puis ce ne sera pas au cas par cas.
M. Dubé : On a toujours dit que
la meilleure façon, ce n'est pas la pénalité, c'est la valorisation.
M. Cliche-Rivard : Ah! on s'entend
là-dessus.
M. Dubé : Je pense que si on est
capable de...
M. Cliche-Rivard : On est d'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Puis si les gens,
bon, quittent, bien là, vous avez... il n'y a rien, là, il n'y a pas
d'engagement, là. Quelqu'un qui s'inscrit de l'étranger, vous dites... parce
que le quatre ans, dans la façon dont c'est écrit,
c'est s'il exerce la médecine au Québec. Donc, la personne qui vient se former
ici... dans vos 40, ils ne prennent pas d'engagement de quelconque façon
d'exercer au Québec, ils sont libres et ils ne vous sont pas imputables ou
redevables de quoi que ce soit.
M. Dubé : Bien, le principe,
pourquoi d'autres gouvernements ne l'ont pas... incluant nous, dans les quatre
ou cinq dernières années, c'est de dire : On pense qu'à la balance il y a
des étudiants qui vont venir, qui vont rester, puis que notre flow sera
équilibré, hein? C'était ça, de ne pas le charger...
M. Cliche-Rivard : C'est
donnant-donnant.
M.
Dubé : ...parce qu'on a des étudiants qui vont étudier à l'Université
d'Ottawa, exemple, ou à Calgary, ou à Vancouver et qui reviennent au Québec
après.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé :
Ça fait que l'équilibre, en théorie, devrait être là. Alors, moi, je pense que
c'était pour ça que cette clause-là est là.
Et, si le net... Donc, la bonne question que vous m'avez posée : Comment
est le net en ce moment? Il est à peu près neutre. Moi, je ne sens pas
le besoin d'aller plus loin que ça pour le moment.
M. Cliche-Rivard :
Parfait. Merci.
• (19 heures) •
Le Président
(M. Provençal)
: Autres
interventions sur l'amendement? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Puis là le ministre va me voir venir de loin, là, je
pense, ou du moins son équipe va me voir venir de loin, là. Là, ici, on vient
dire que le gouvernement détermine, dans les programmes de formation médicale,
un nombre de places pour des étudiants du Québec et de l'extérieur du Québec.
Vous savez, une des raisons pour lesquelles
on a mis en place des facultés satellites de médecine, c'est pour s'assurer
qu'on a, entre autres, des étudiants qui, une fois leur diplomation, vont
rester dans la région, hein? C'était un peu ça, l'objectif, puis, à certains
niveaux, là, dans certaines facultés satellites, ça semble être un
succès. Il y a d'autres qui sont plus récentes où c'est peut-être plus dur de
juger, là.
Est-ce
que vous avez considéré, à ce niveau-là, déterminer, pour ces programmes-là en
région, que la meilleure façon de s'assurer que quelqu'un reste dans la
région, c'est d'avoir quelqu'un qui vient de la région? C'est-à-dire, est-ce
qu'on peut protéger des places à la Faculté de médecine du Saguenay pour des
étudiants du Saguenay? Est-ce qu'on peut protéger des places pour des étudiants
de l'Outaouais à la Faculté de médecine de l'Outaouais?
M. Dubé :
Je vous dirais qu'il y a un projet, là. J'aurais aimé ça que
Dr Bergeron soit là, mais sans aller trop dans le détail, là, une des
choses qu'on regarde, c'est d'avoir une cote R ajustée en région pour des
étudiants qui prendraient, par exemple, la faculté de médecine régionale. C'est
un des facteurs qui nous a été demandé.
M. Fortin : Mais ça, ça peut...
M. Dubé :
Parce que vous savez qu'ils sont très contingentés pour ceux qui sont à
Laval, à Montréal, à Sherbrooke, etc. Mais
est-ce qu'on serait prêt à dire, pour un étudiant qui a une... On ne parle pas
de cote R sensiblement différente.
Des fois, juste point 1 ou point 2 peut faire une grande différence.
On est en train de regarder qu'on pourrait faciliter l'entrée de certains
étudiants. Donc, il y en a beaucoup qui vont en biologie, ou etc., pour se
préparer à entrer en médecine. C'est une des choses que le
Dr Bergeron regarde en ce moment.
M. Fortin : Pour des étudiants de régions?
M. Dubé :
De régions, oui.
M. Fortin : De régions, là, ça, ça peut vouloir dire, par exemple, quelqu'un...
J'essaie juste de comprendre, là, ce que vous êtes en train de proposer.
M. Dubé :
Mais regardez, une chose, là... Puis là je ne peux pas parler pour
l'Outaouais parce que je ne me souviens pas qu'on a parlé de ce cas-là, mais je
parle, à Rimouski, entre autres, où on vient d'avoir une faculté de
l'Université de Laval, je pense, qui est responsable de la faculté de médecine
de Rimouski. Puis là on est en train de regarder
pour s'assurer qu'il va y avoir plus d'étudiants locaux, de dire : Est-ce
qu'un facteur d'entrée pourrait être une cote R réduite, par
exemple? Daniel, veux-tu commenter là-dessus?
M. Paré
(Daniel) : Ça, c'est un facteur, formation en région, mais des stages
en région aussi et beaucoup plus, notamment,
pour la médecine de famille en milieux ruraux. Je sais que c'est quelque chose
qui vous tient à coeur, mais on l'a vu, là, dans les régions du Québec,
puis ça se développe vraiment, là, un peu partout. Ça fait que les étudiants, au lieu de venir deux semaines puis
s'en aller, ils restent dans un milieu rural beaucoup plus longtemps, donc...
permet vraiment de connaître le milieu. Et c'est quelque chose, là, qu'on...
les fameux ELI, là, que je parlais tantôt, les
études longitudinales intégrées, bien, ça, c'est un autre projet, là, que les
universités ont travaillé pour, exactement, travailler sur cet
élément-là, connaître nos régions et rester en région.
M.
Fortin : Bien là, corrigez-moi si j'ai
tort, là, mais dans certaines des facultés satellites, en ce moment... il y a
des facultés qui mettent déjà des mesures comme celle-là pour s'assurer qu'il y
a des élèves qui viennent de la région. Il y en a d'autres qui ne le font pas.
Alors, ce que vous êtes en train de me dire, c'est que vous voulez une façon de
faire standardisée pour qu'au Saguenay, en Outaouais, en Mauricie puis
ailleurs, ou à Rimouski, ce soit la même chose, la même espèce de critère de
cote R diminuée pour un étudiant de cette région-là.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M.
Paré (Daniel) : Oui. Je ne suis pas sûr que j'irais avec
«standardisée», mais il faut se trouver des moyens, puis ça, on va travailler
en collaboration avec les universités, avec toutes les notions qu'on vient de
mentionner, là, pour favoriser, favoriser les gens, les gens des régions,
travailler en région, connaître la région, puis on pense qu'ils vont rester en
région.
M.
Fortin : Oui. Bien, je suis d'accord sur
le fondement, là, puis ça fait des mois, entre autres, qu'on... que moi, puis votre équipe, et d'autres on échange
avec des gens qui ont une certaine expertise à ce niveau-là, mais l'idée,
c'est vraiment de s'assurer que, plus tu as
d'étudiants, par exemple, de l'Outaouais, qui étudient à la faculté de médecine
en Outaouais... bien, qu'ils font leur stage
en Outaouais puis qu'ils vont choisir de rester là, là. S'ils choisissent de
rester pour leur période de
scolarité, ils risquent de vouloir rester après. S'ils vont à McGill, ou à l'Université de Montréal, ou à Sherbrooke, c'est bien possible
qu'ils aillent pratiquer à Montréal ou à Sherbrooke par la suite.
M. Dubé : On
est d'accord. On est d'accord.
M.
Fortin : C'est pour ça que je vous demande
si ce n'est pas opportun de dire : Gardons des places à l'intérieur des 24 places, 48 places,
là, peu importe, là, qui sont allouées à chaque année, à chacune des facultés,
de dire : On va se réserver des places. Comme là, vous réservez... bien,
vous «réservez», il y a 40 places, en ce moment, pour des étudiants
qui viennent de l'extérieur du Québec. C'est des places qui leur sont
réservées. Est-ce qu'on peut se dire que, dans nos facultés satellites, on
réserve des places pour des gens qui viennent de la région?
Le Président (M.
Provençal)
: Je vais
me permettre un commentaire, M. le député. Là, on parle des spécialistes, puis,
quand on parle des spécialistes, il y a des spécialités présentement qu'on a
des difficultés à recruter et à combler les
places. Le fait de mettre... de réserver un certain nombre, moi, je pense que
ce n'est pas... puis là, ça, c'est une
opinion personnelle, que je vous donne, là, ce n'est pas à propos, compte tenu
qu'on veut essayer de toujours combler le maximum de places. Il faut se
garder une latitude pour être sûr, puis le fait de baliser un nombre,
personnellement, je trouve que ça rend plus difficile de combler ces places-là.
C'est une observation que je voulais vous faire.
M. Fortin : On
a tous notre vision des choses. Je vous soumets que la mienne est différente
que la vôtre, là-dessus, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
avez le droit.
M. Dubé : Bien,
juste vous rassurer, parce qu'Étienne me disait, là, qu'il a eu déjà des
conversations, pour aujourd'hui, ce que je dirais, c'est que le
Dr Bergeron, que vous connaissez, a vraiment comme objectif de faire ça.
Alors donc, je pense qu'on n'est pas obligé d'aller dans ce détail-là
aujourd'hui, mais, si vous me demandez le principe, puis je sais que ce
principe-là vous tient à coeur, la réponse est oui. Ce ne sera pas juste la
cote R, mais la cote R est un des facteurs. C'est ça que je dis. On est en
train de regarder.
M. Fortin : Oui.
Puis je ne sais pas si le Dr Bergeron va être des nôtres demain, là, s'il a des
avancées ou des trucs à nous partager par rapport à sa progression dans
ce dossier-là. Ce serait apprécié.
M. Dubé : Il sera là la semaine prochaine, je crois. On
verra si on est encore dans ces sujets-là ou si on est ailleurs.
M.
Fortin : J'imagine que vous souhaitez que
non...
M. Dubé : Bien,
on verra.
M.
Fortin :
...mais
la question que je me pose, en ce moment, c'est si c'est utile de déposer,
entre autres, un... de déposer un amendement
sur cette question-là, là, puis je parle de la formation médicale de niveau
doctoral, là. Je vous soumets qu'en pharmacie il y a probablement des gens qui
s'intéresseraient à quelque chose comme ça aussi, mais...
M. Dubé : Bien,
moi, je vous inviterais... Vous pouvez faire ce que vous voulez, M. le député,
là, mais je vous inviterais à voir 393.1, qui va suivre. Donc, on rajoute un
amendement qui regarde comment on... après la consultation
des différentes personnes.Je pense que, pour aujourd'hui, vous verriez
qu'avec 393.1 on a cette sensibilité-là, qu'on va consulter tous ceux qui ont besoin d'être consultés pour être
capables d'arriver à un peu ce que la fédération a demandé, la
Fédération des médecins résidents puis médicale étudiante.
M.
Fortin : Moi, je... O.K. Vous me soumettez
ça, je vous soumets quelque chose en retour. Le 393.1, là, moi, je n'ai pas
beaucoup de choses à redire. Je pense qu'il répond à certaines des
préoccupations. Si vous voulez suspendre le 393, aller au 393.1, moi, je me dis
qu'on va l'adopter dans les... Bien, je ne peux pas parler pour tout le monde
autour de la table, là, mais moi... on peut l'adopter dans les six prochaines
minutes puis on recommencera à 393 demain. Moi, je n'ai pas de problème avec
ça.
M. Dubé : Moi, je n'ai pas de
problème, là. J'essaie d'être le plus efficace possible. Je dis juste qu'une
fois qu'on va avoir discuté de 393.1, ça va vous donner le genre de
consultations qu'on est prêt à faire.
M. Fortin : Si ça peut
éclairer pour le reste.
Le Président (M.
Provençal)
: On
s'entend pour suspendre 393?
M. Dubé : Si
vous êtes d'accord, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement, excusez, de
393. Donc, on suspend aussi l'article 393. Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on traiterait
maintenant de votre amendement à 393.1, qui est un nouvel article.
• (19 h 10) •
M. Dubé : Donc,
j'insère... on insère, pardon, après 393, l'article suivant :
«Le nombre de postes
de résidents en médecine disponibles dans les programmes de formation médicale
post-doctorale visé à [...] 392 et le nombre de places pour les étudiants dans
les programmes de formation médicale de
niveau doctoral visé à l'article 393 [seront] déterminés après
consultation, par le ministre, de [la] santé du Québec...» excusez-moi,
je recommence, «par le ministre, de Santé Québec, du Collège des
médecins du Québec, des universités du Québec ayant une faculté de
médecine, de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, de la Fédération
des médecins spécialistes du Québec, de la Fédération des médecins résidents du
Québec et de la Fédération médicale étudiante...» Voilà.
Puis, en fait, ce que
le commentaire disait, là, puis qu'on... c'est qu'on vise à ce que les
personnes qui ont un impact, là, soient consultées sur le nombre de places.
M.
Fortin : J'imagine, entre autres, ce que
vous présentez là vient des commentaires de la Fédération médicale étudiante du Québec, là, qui avait
vraiment dit : Ça n'a vraiment pas d'allure de faire ça sans nous
consulter.
M. Dubé : Et
voilà. On est tout à fait d'accord avec ça.
M.
Fortin : Ils ont aussi demandé de
maintenir la Table de concertation permanente sur la planification de
l'effectif médical. Ça, ça reste en poste... ça reste en place?
M. Paré
(Daniel) : À ma connaissance, oui, mais ce n'est pas quelque chose qui
est dans la loi, là.
M. Fortin : O.K.,
mais vous n'avez pas l'intention de toucher à... Ça faisait partie de leurs
recommandations, là, dans leur mémoire, maintenir la table de
concertation permanente. Alors, vous nous dites qu'on ne touche pas à ça?
M. Dubé : Je
pense qu'en autant qu'on soit à l'aise avec un processus de consultation, c'est
sûr que la table de concertation doit en faire partie, puis je pense que ce
qu'on veut dans la loi, c'est qu'il y ait un processus de consultation avec ces
groupes-là, là.
M.
Fortin : Non, bien, c'est ça, c'est sûr,
là, puis je comprends que vous ajoutez des obligations de...
M. Dubé : De
consulter.
M. Fortin : ...consultation,
mais, si vous le faites puis, en retour, vous éliminez la table de concertation,
ce n'est pas bien, bien, mieux.
M. Dubé : Bien,
c'est parce qu'il faut avoir du monde à la table, là. Je ne veux pas jouer sur
les mots, mais, si on veut consulter, ça nous prend des gens à la table, alors.
M. Fortin : Je
ne pense pas que vous en auriez manqué, là. Je pense qu'il y aurait toujours eu
des gens qui se seraient pointés à cette opportunité-là.
M. Dubé : En
autant qu'on ait les bonnes personnes.
M.
Fortin : Bien, moi, j'ose croire qu'à
travers les groupes que vous soumettez là, notamment les universités qui ont
une faculté de médecine... je crois que ça vous aide à établir le nombre de
postes de résidents.
M. Dubé : En fait, ce que M. Paré me note, là, puis je pense
qu'il pourrait le dire, mais... je vous résume : la table de concertation, c'est ça qu'on met formellement
dans la loi, en ayant un processus de consultation. Je pense que c'est peut-être
la façon de vous le dire.
M.
Fortin : O.K. Alors, si vous me dites que
la table va avoir tout ce monde-là autour, moi, je peux très, très facilement
me rallier à cela.
M. Dubé : O.K. Super!
Le Président (M. Provençal)
: ...d'autres interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 393?
Une voix : 393.1.
Le Président (M. Provençal)
: 393.1, excusez. Oui. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 393.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 393.1
est donc adopté. Alors, pour les deux minutes qui restent, on revient à
l'article 393. Alors, consentement pour revenir à l'article 393 et à
son amendement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, je suis en attente des interventions pour l'amendement
de l'article 393.
M. Fortin :
Bien, M. le Président, je vous dis, si j'ai à décider tout de suite, je vais
déposer un amendement sur le 393. C'est pour ça que je nous soumets
collectivement qu'on est peut-être mieux... et moi-même, là, je ferais
peut-être mieux de prendre la soirée et d'y réfléchir, mais c'est vrai, ce que
ce que le ministre nous a dit, là, que, tu sais, nos équipes ont été en lien,
qu'on a suggéré des gens à l'équipe du ministre pour, justement, se pencher sur
cette question-là de comment mieux garder des diplômés dans nos régions une
fois qu'ils sortent des facultés satellites de médecine. Je maintiens que la meilleure façon de les garder dans la
région, c'est s'ils viennent de la région. C'est juste de trouver la
meilleure façon de s'y prendre.
M. Dubé : Le processus est en cours,
ça, je peux vous le dire, parce qu'on en a parlé avec le Dr Bergeron, mais,
comme on dit souvent, la nuit porte conseil. C'est bien compris.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, considérant l'heure, je suspends les travaux sine
die. Merci.
(Fin de la séance à 19 h 15)