(Onze
heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. La Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux. Donc, nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15... Woupelaïe! Je suis allé un peu trop
vite. Je veux simplement rappeler à nos gens qu'hier nous étions sur
l'étude de l'amendement de l'article 393, et on s'était tous dit que la
nuit porterait conseil. Alors, je vais céder...
M.
Fortin : ...rien d'autre. Alors...
Le Président (M.
Provençal)
: Je vous
cède la parole, M. le député.
M. Fortin : Merci. Merci, M. le Président. J'en profite pour vous
saluer et, à votre instar, souhaiter bonne matinée à tout le monde ici présent.
Effectivement, on
s'est laissés sur — bonjour! — sur
l'article 393 hier, et, pour le rappel, le rappel amical à ceux qui nous écoutent, l'article 393, là,
qui indique essentiellement qu'on réserve... qu'on détermine, au gouvernement,
et le ministre avait dit que c'est le
ministère qui faisait ça et non Santé Québec, un nombre de places pour les
étudiants du Québec, les étudiants de l'extérieur du Québec. Et la
discussion qu'on avait portait à savoir si on devait également réserver un nombre de places dans nos facultés,
entre autres dans nos facultés satellites de médecine, aux étudiants qui viennent
de la région concernée. Et je ne... la nuit n'a pas changé l'objectif que
j'avais, M. le Président, c'est-à-dire trouver une façon de s'assurer qu'il y
ait davantage de gens issus de la région qui puissent accéder aux programmes
médicaux offerts par des facultés satellites de médecine.
Là où ça devient — puis
on a poussé un petit peu notre recherche au cours des dernières heures — là,
où ça devient intéressant, c'est qu'on peut voir que, dans certaines régions...
Parce qu'il y a quatre facultés satellites de médecine, M. le Président, il y
en a qui sont là depuis un certain temps, il y en a qui sont plus récentes,
mais, dans certaines régions, on le voit qu'il y a un taux d'étudiants qui
proviennent de la région, qui est d'environ 30 %, 35 %, il y en a d'autres où on est à, aux dernières
nouvelles, 17 %, M. le Président. Ça, c'est le cas, entre autres, de ma
région.
Alors, l'hypothèse
qu'on soumet au gouvernement bien humblement et respectueusement, c'est qu'on a
une possibilité ici de s'assurer qu'un nombre de places est protégé pour des
étudiants en provenance d'une région pour se donner un maximum de chances
qu'ils restent dans la région au... par après.
Alors, je vais
simplement commencer en demandant au ministre si le concept de réserver des
places aux étudiants... hier, il nous a
parlé de la possibilité de toucher à la cote R, mais de réserver des places,
comme on réserve des places à des
gens de l'extérieur du Québec, mais de réserver des places, dans nos facultés
satellites, aux étudiants qui proviennent de cette région-là, donc les
diplômés, par exemple, du cégep de l'Outaouais, du Saguenay ou d'ailleurs...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
ministre.
M. Dubé : Oui,
très bien. Bien, en fait, ma réponse, elle est simple, c'est que c'est quelque
chose qu'il faut faire, et je pense qu'on n'a pas besoin de la loi pour le
faire. Parce que, si vous me demandez si je suis d'accord avec le principe, la réponse est oui parce que... C'est
d'ailleurs pour ça, puis on en parlait justement avec M. Piedboeuf, là, qui est
le fonctionnaire qui s'occupe, entre autres, de toute la question des PREM, des
AMP, et tout ça, avec... dans l'équipe du Dr Bergeron, puis j'en ai
reparlé ce matin, puis c'est vraiment la philosophie qu'on veut initier,
alors...
Mais ce que je vous
dirais, c'est qu'il y a déjà des cohortes qu'on commence à penser, par exemple
pour des personnes des minorités visibles, etc. Puis je pense que la question
des régions, comme je vous ai indiqué hier en indiquant
la notion d'ajuster, par exemple, certaines notes pour certaines régions, je
pense qu'on est là et je vous dirais qu'on est très, très sensibles à
ça, là, lorsqu'on aura finalisé le projet de loi, pour qu'on puisse mettre ça
en place pour l'an prochain.
M.
Fortin : Je veux juste comprendre ce que
le ministre a dit, parce que ce n'est pas... puis ce n'est pas un reproche, là, mais ce n'est pas exactement la
discussion qu'on avait hier. Hier, vous nous disiez : La façon de
procéder, c'est la cote R. Là, je vous entends dire...
M. Dubé : Mais c'est une des... Ce
que j'ai dit...
M.
Fortin : ...les places réservées, entre autres, pour les
minorités visibles, etc., on pourrait. Et votre orientation, c'est de
réserver des places pour les étudiants d'une région.
M. Dubé : Bien, c'est ce qu'on veut
faire. On a déjà commencé... ce que je vous dis après avoir parlé à
M. Piedboeuf, ce matin, là, qui était sur notre appel régulier, il m'a dit
qu'il y a déjà des cohortes qui sont en réflexion pour être capables de faire
ça. Alors, c'est sûr qu'au niveau... puis quand je disais des minorités
visibles, par exemple, O.K., bon. Mais je pense que, pour la question de gens
qu'on voudrait garder en région... C'est pour ça qu'hier je vous ai dit qu'une des choses qu'on est en train de regarder
puis qui, même, peut être testée, c'est sur la question de la fameuse
cote R pour être capables de dire : Est-ce que, dans certaines régions, on
pourrait considérer de baisser de quelques
points la cote R puis de faciliter les gens qui sont en région, à condition
qu'ils puissent rester en région après?
Alors, oui,
on est dans ça, mais, comme je vous dirais, je ne pense pas qu'on a besoin de
la loi comme telle pour avoir cette philosophie-là, parce que je pense
qu'on y croit déjà. Voilà. Voilà.
M. Fortin : Oui, je comprends. J'apprécie l'ouverture, là, de la part
de la partie gouvernementale. Puis, pour nous,
la question de la cote R, ça fait partie de la discussion et ça en fait partie
inévitablement, là. On ne peut pas passer... puis là je sors... je sors
des chiffres comme ça, là, mais on ne peut pas passer d'une cote R de 38 à 18,
là, puis dire : Bien, O.K., c'est
correct, là, on va laisser passer les étudiants de cette région-là. Il faut
qu'il y ait un certain... une certaine logique à la chose. Mais l'idée,
l'idée pour nous, c'est de dire qu'il faut qu'il y ait un certain nombre de
places réservées aux étudiants de cette région-là. Je vois le ministre qui
hoche de la tête. J'ai entendu dans son propos : On veut faire ça pour
l'an prochain, donc l'an prochain étant la rentrée de septembre 2024?
M. Dubé : Si on est capables de le
faire. C'est comme je vous dis, là, je pense qu'il faut vraiment regarder
qu'est-ce que ça prendrait pour être capables d'appliquer ça à l'an prochain,
est-ce que... Un peu comme on a fait, vous avez vu... je ne veux pas prendre
trop de temps là-dessus, là, mais on a simplifié le processus des PREM cette
année, bon, puis c'est toujours un peu plus compliqué parce que, bon, bien, il
y a toujours des... Les gens disent : Oui, mais est-ce que ça va aider,
pas aider? Ça fait qu'on a poussé un peu la machine cette année. Ça a été pas
toujours facile, hein, je le dis comme ça, mais on a quand même réussi à
simplifier un peu le processus des PREM. Je pense qu'on doit faire la même
chose pour les étudiants en région.
Alors, moi, je vais... on va pousser la machine
pour qu'on soit capables, l'an prochain, de peut-être le faire à un ou deux
endroits, d'avoir réservé des places pour des étudiants en région. J'aime mieux
le faire par projet pilote plutôt... C'est
pour ça que je vous dis : Mettre ça dans la loi aujourd'hui... Mais je
vous dis que l'intention est là, un peu comme on l'a fait pour les PREM
cette année. J'ai hâte de voir si ça va payer, là, parce que c'est toujours à
la fin de la période qu'on le voit. Mais je
suis prêt à me commettre puis je sais que vous allez me revoir l'an prochain,
alors je vous dirais que, pour moi, c'est très clair que, cette
philosophie-là, on veut la mettre en place.
M. Fortin : O.K. Alors, par projet pilote, on touche du bois pour l'an
prochain.
M. Dubé : Pour une couple de
régions. J'aimerais ça.
M. Fortin : Je vous le soumets comme ça, mais, puisqu'on est dans la
discussion, si vous regardez les chiffres des régions qui ont plus de
difficultés, peut-être commencer par celles où c'est plus dur d'attirer, comme
la mienne, mais d'autres... bien, une autre, là. Mais c'est peut-être là qu'on
en a plus besoin pour l'instant, c'est-à-dire, on a moins d'étudiants qui
viennent de la région, donc...
• (11 h 30) •
M. Dubé : ...M. Piedboeuf vous
entend en ce moment, parce qu'il suit sûrement la commission. Alors, je pense
qu'il va entendre le «commitment» que j'ai pris.
M. Fortin : On pourra vous ressortir les chiffres exacts, mais aux
dernières nouvelles, effectivement, je pense
qu'on était à 17 %, en Outaouais, d'étudiants qui provenaient de la
région, qui étaient acceptés par McGill dans le programme, alors que, dans d'autres régions, c'est 30 %,
35 %. Alors, c'est peut-être une bonne place où commencer.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. Paré, on se nomme,
puis après ça vous répondez, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Daniel Paré,
sous-ministre, Santé et Services sociaux. Pour bonifier, là, dans le fond, ce
que M. le ministre mentionne, les cotes R, c'est un moyen, les campus
régionaux, c'est un moyen, les stages en région est un autre moyen. Et je vous
dirais aussi, en collaboration avec les CISSS et les CIUSSS, on travaille aussi
à faire de la promotion au niveau de ces types d'emplois là. Et ça va même dans
notre trajectoire sur la valorisation, là — là on est après la formation — mais
la valorisation de la pratique, notamment en médecine de famille. Et, vous voyez, là, en termes de vision, elle est là, en termes de
moyens, on s'est donné beaucoup, beaucoup de moyens pour y arriver. Je prends
votre exemple de 17 % en Outaouais, c'est un relatif jeune programme...
M. Fortin : Absolument.
M. Paré (Daniel) : ...ça fait
qu'encore là, moi, je pense que ça peut être, déjà là, un bon plancher pour la
suite des choses. Si on regarderait, peut-être, à cinq ans passés, dans nos
facultés, comment on avait... Ça fait que je pense que c'est un exemple, là,
qu'on est capables... on va être capables de bâtir dessus. Ça fait que je pense
que ça complète les propos de M. le ministre.
M.
Fortin : Mais je suis d'accord avec vous, M. Paré, que
c'est un ensemble de facteurs, c'est juste qu'il faut... Puis je me
souviens de l'annonce de M. Couillard à Gatineau, justement, au moment du
lancement de cette faculté-là et de l'ouverture, éventuellement, là, par le
gouvernement qui lui a succédé. Mais c'est qu'il faut les utiliser à son
maximum, ces opportunités-là, ces programmes-là, ces avancées-là, il faut juste
les utiliser à son maximum vers le but ultime, qui est d'avoir des étudiants
qui restent en région. Alors, s'il y a des mesures comme ça qu'il faut faire,
faisons-le. J'accepte, pour l'instant, l'argument du ministre, à savoir qu'il
aime mieux procéder à l'extérieur de la loi pour tester, voir comment ça
marche. Mais effectivement on va se revoir dans un an, puis je pense que ça va
être un des suivis nécessaires au projet de loi ou à tout ce qui tourne autour
du projet de loi, disons.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Dubé : Très bien. J'apprécie,
j'apprécie la confiance.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 393? Non? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 393 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, est-ce que l'article 393,
amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Ce qui nous amène maintenant
à l'article 394.
M. Dubé : Et moi, je
recommencerais... Si on se souvient d'hier, chers collègues, le... de 394 à
404, on avait un bloc de 10 qui est sur les
activités médicales prescrites. Ça va? C'est dans le programme qu'on s'était
donné. Alors, on y va avec l'article 394, pour lequel il n'y a pas
d'amendement. Alors, j'y vais. Je n'ai quand même pas besoin de lire...
Je vais le lire quand même. S'il n'y a pas d'amendement, je pense que c'est
mieux que je le lise, parce que... Oui.
M. Fortin : On a fait le test hier, M. le Président, je n'en ai pas
discuté avec mon collègue, je ne sais pas si on a sauvé du temps, M. le
Président, dans la façon de faire. Puis, de mon point de vue bien personnel,
encore là, il n'y a pas personne avec moi pour... avec qui j'en ai discuté, là,
mais je ne suis pas sûr que j'ai trouvé que c'était plus simple à... juste dans l'organisation de nos
pensées. On a fini par les faire article par article pareil, on a fini par...
Alors, je vous soumettrais, du moins ici, là, de...
M. Dubé : Est-ce que je pourrais
vous demander de l'essayer une autre fois? Je vais dire pourquoi... Non, mais
je vais vous dire pourquoi parce que je vous trouve collaborateur. Mais là il y
a deux avantages. Premièrement, puis je le dis, moi, ça me permet d'être capable
de mieux participer aussi, parce qu'une fois que je les ai lus, je suis capable
de revenir en tant que débatteur et non de toujours être en train de lire. Et
je pense que le plus grand avantage, c'est d'être capable d'avoir une vision du
bloc, parce que, souvent, puis je le sais que... C'est tellement un gros projet de loi qu'on a de la misère, des fois,
à se dire : Mais quand est-ce qu'on va se parler de ça? Là, hier, au moins,
quand on... Surtout là, on a un bloc de 10, là, qui porte sur les AMP, on va
faire le tour des AMP, incluant les amendements, parce qu'on a plusieurs amendements.
Ça fait que moi, je vous demanderais de... On va
l'essayer encore puis, si, à la fin de la journée, vous me dites : Ça ne marche pas... Mais hier, je
pense qu'on s'est pratiqués puis on va essayer de... Puis même si ça donnait le
même temps, est-ce qu'on a une valeur
d'avoir vu l'ensemble du bloc avant d'en discuter? Moi, je pense que oui,
mais...
M. Fortin : Moi, je vous suggère au minimum une chose, M. le ministre.
Est-ce que vous pouvez lire le commentaire? Parce que, dans le commentaire,
c'est souvent là qu'on comprend les nuances ou l'objectif derrière l'article.
Parce que de juste lire l'article, des fois, là, ça ne nous permet pas vraiment
de... Moi, je ne suis pas avocat comme mon collègue ou d'autres autour de la
table, là. Le texte de loi est... Le commentaire est plus simple, des fois, à
saisir que le texte de loi.
M. Dubé : Aucun problème. Moi, je
suis... Si c'est la suggestion...
M. Fortin : Alors, si vous voulez qu'on... Là, ce que vous nous suggérez, c'est quoi?
C'est de faire ça jusqu'à 411?
M. Dubé : Oui.
Bien, non, le bloc que Me Paquin nous suggérait, c'étaient juste des AMP.
Regardez la petite table des matières qu'on s'est faite hier, là. Là, on vient
de finir le bloc 392 et...
Le Président (M.
Provençal)
: À 404.
M. Dubé : ...à
404.
M.
Fortin : À 404.
M.
Cliche-Rivard : À 404.
M. Dubé : Parce
que c'est le concept de dire : On traite un sujet spécifique ensemble. Ça
va-tu?
M.
Cliche-Rivard : ...je pense que ça fonctionne bien. Mais j'avoue que
quand on montait à 20, 25, hier, ça devenait compliqué d'avoir une plus-value.
M. Dubé : Bien,
c'est pour ça que je voudrais... puis j'en ai discuté avec nos équipes, puis on
avait un peu... À 20, tu commences à perdre le fil. Aujourd'hui, à 10...
M.
Cliche-Rivard : Je suis prêt à l'essayer pour 10. Allons-y pour 10.
M. Dubé : Ah?
O.K. Bien, je vais essayer de faire mon possible...
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Mais...
M. Dubé : O.K.
En lisant le commentaire.
M.
Fortin : Merci.
M. Dubé : O.K.
C'est beau?
M.
Fortin : Bien, je suis sûr que mon
collègue, avec son expérience légale, en a moins besoin que moi, mais quand
même.
M.
Cliche-Rivard : Ah non! On en a besoin, surtout dans ce sujet-là.
M. Dubé : Dans
notre MBA en santé, hein?
M. Cliche-Rivard :
Oui.
M. Dubé : Ça
va, M. le Président? Vous êtes d'accord avec ça, que je lise le commentaire
après chacun?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
moi, ça me convient, en autant que ça convient aux membres de la commission. Je
vous rappelle qu'avec le consentement on peut faire beaucoup de choses.
M. Dubé : Oui,
tout à fait. Des grands hommes qui ont dit ça.
«394. Tout médecin de
famille qui désire adhérer à une entente conclue en vertu du cinquième alinéa
de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie doit, après avoir été
autorisé par Santé Québec, s'engager à effectuer une partie de sa pratique dans
des activités médicales particulières visées à l'article 395.
«Une
telle entente peut prévoir des modulations relatives à la nature des activités
et au niveau de participation des médecins selon le nombre d'années de
pratique.»
Le commentaire, c'est
que l'article 394 du projet de loi prévoit l'obligation pour un médecin de
s'engager à réaliser des activités médicales particulières pour adhérer à une
entente conclue en vertu du cinquième alinéa de l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie. Il précise que, pour ce faire, il doit être autorisé par Santé
Québec.
Le
deuxième alinéa précise également des éléments pouvant être prévus à cette
entente, dont le niveau de participation des médecins selon le nombre
d'années de pratique.
On reviendra parce
que c'est une copie conforme de la LSSSS.
J'arrive à 395, pour
lequel on a un amendement. Alors, je vais lire l'amendement :
Remplacer le deuxième
alinéa de l'article 395 du projet de loi par le suivant :
«La liste d'activités
médicales particulières porte sur les activités suivantes :
«1° de façon prioritaire, la prestation [des]
services médicaux dispensés au département clinique de médecine d'urgence des
établissements pour lesquels un tel département est mis en place;
«2° la prestation des
services aux usagers admis en soins de courte durée d'un établissement qui
exploite un centre hospitalier;
«3° la
prestation des services médicaux impliquant de la garde en disponibilité dans
tout centre d'hébergement et de soins
de longue durée ou centre de réadaptation ou dans le cadre d'un programme de
soutien à domicile d'un centre local de services communautaires;
«4° la prestation de services médicaux en
obstétrique dans un [cadre] exploité par un établissement;
«5° la prestation de services de première ligne
auprès de clientèles vulnérables et leur prise en charge, que ce soit à
domicile, en cabinet privé de professionnel ou dans tout centre exploité par un
établissement;
«6° la participation à toute autre activité
prioritaire approuvée par le président et chef de la direction.»
Donc, le
commentaire. Cet amendement vise d'abord à réintroduire la liste des activités
médicales particulières actuellement prévues à l'article 361 de la
Loi sur les services de santé et de services sociaux en y faisant les
modifications de forme nécessaires afin d'en assurer l'intégration harmonieuse
au projet de loi.
Et, lorsque on regarde à l'écran, si on peut le
voir...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Dubé : ...oui, on voit bien que l'article 395...
Puis je vais quand même lire le début parce que tout le reste a été ajouté, si vous me permettez. Alors, on dit, à
395, qu'«aux fins de l'application du premier alinéa de 394, Santé Québec établit pour le territoire de chaque département territorial de médecine
familiale», ici, on est pour la médecine familiale, «visé à l'article 372,
à partir des recommandations que peut lui faire le département, une liste
d'activités médicales particulières. Cette
liste précise les modalités d'exercice de chaque activité offerte, et ce,
conformément aux modalités prévues par l'entente visée à cet alinéa.»
Et, je le répète, là, je ne reviendrai pas sur
la liste complète parce qu'on a vu que c'est ça que l'amendement a ajouté,
alors qu'il n'était pas là auparavant.
Je continue. 396, donc : «Le médecin
adresse sa demande d'autorisation à Santé Québec, qui lui transmet une liste
d'activités médicales particulières parmi lesquelles il doit effectuer un
choix.»
Le
commentaire, c'est que l'article 396 du projet de loi prévoit qu'un
médecin doit faire sa demande d'autorisation à Santé Québec. Il précise
que Santé Québec lui transmet alors une liste d'activités médicales
particulières pour qu'il puisse choisir laquelle il décide d'effectuer.
«397. Santé Québec autorise...» Je veux juste
aller voir si j'ai un amendement. Je crois que oui.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : Oui. Parfait. Alors, je
vais aller à l'amendement tout de suite.
À l'article 397 du projet de loi :
1° remplacer, dans le deuxième alinéa, «doit
tenir compte du» par «tenue de respecter le»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Santé Québec peut déléguer au comité de direction du département territorial de
médecine familiale le pouvoir d'accorder l'autorisation prévue au
premier alinéa.»
Le
commentaire. Cet amendement vise à prévoir d'abord que Santé Québec est tenue de respecter le nombre de médecins autorisés au plan des effectifs médicaux lorsqu'elle autorise
un médecin à adhérer à l'entente conformément au premier alinéa.
Ensuite, il prévoit la possibilité pour Santé
Québec de déléguer l'exercice du pouvoir prévu à l'article au comité de
direction du département territorial de médecine familiale.
Et je vais lire le début de 397, parce
qu'on voit comment c'est intégré, l'amendement : «Santé Québec autorise le
médecin à adhérer à l'entente visée à l'article 394 s'il s'engage par
écrit à exercer l'une des activités médicales particulières prévues à la liste
visée à l'article 395.»
Voilà comment le reste est intégré. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : 398, pour lesquels on n'a
pas d'amendement. 398 se lit donc comme suit :
«Tant que le médecin respecte l'engagement qu'il
a pris conformément à l'article 397 et jusqu'à ce qu'il s'en soit libéré
selon les modalités prévues par l'entente visée à l'article 394, le
médecin demeure visé par cette entente.»
L'article 398 du projet de loi prévoit
jusqu'à quel moment un médecin demeure visé par l'entente conclue en vertu du
cinquième alinéa de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, soit
tant qu'il respecte l'engagement ou jusqu'à ce qu'il en soit libéré.
«399. Santé Québec peut, de façon périodique et
conformément aux modalités prévues par l'entente, procéder à la révision de
l'engagement d'un médecin pris conformément à l'article 397.»
Le commentaire. Cet article prévoit la
possibilité pour Santé Québec de réviser un engagement pris par un médecin. Il
précise que cela doit se faire conformément aux modalités prévues par
l'entente.
Ça va bien? 400, pour lesquels il n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Le prochain amendement est à 402,
M. le ministre.
M.
Dubé : Merci beaucoup, M. le Président, ça m'aide.
Alors,
400 : «Si, de l'avis de Santé
Québec, un médecin cesse de respecter
l'engagement qu'il a pris conformément à l'article 397, Santé
Québec révoque l'adhésion et en informe le médecin, le département territorial
de médecine familiale et la Régie de l'assurance maladie du Québec. Santé
Québec doit donner au médecin
l'occasion de présenter ses observations.»
Alors, le
commentaire, c'est que l'article 400 du projet de loi prévoit les
circonstances pouvant mener à la révocation de l'adhésion d'un médecin par
Santé Québec et les personnes devant être informées. De plus, il précise
qu'elle doit donner au médecin l'occasion de présenter ses observations.
«401. Un médecin qui
n'est pas satisfait d'une décision rendue à son sujet concernant un refus
d'adhésion ou une révocation d'adhésion peut soumettre cette décision à
l'arbitrage prévu par l'entente visée à l'article 394.»
Donc, le commentaire.
Cet article prévoit la possibilité pour un médecin de soumettre une décision
concernant un refus d'adhésion ou une révocation d'adhésion à l'arbitrage à
l'entente conclue en vertu de l'alinéa de l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie.
402, pour lequel vous
me dites qu'il y a un amendement, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Alors, je vais lire tout de suite l'amendement, puis on ira
l'intégrer.
À l'article 402,
insérer, dans le premier alinéa de l'article 402 du projet de loi et après
« doit », «,[...] avoir été autorisé par Santé
Québec, s'engager à ».
Alors, j'y vais pour
l'article tel qu'amendé :
«402. Tout médecin
spécialiste...»
Maintenant, jusqu'à maintenant, on était dans nos généralistes. On tombe au
niveau des spécialistes.
«402.
Tout médecin spécialiste qui n'a pas de privilège dans un établissement qui
exploite un centre hospitalier et dont la spécialité est visée par une
entente conclue en vertu du cinquième alinéa de l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie doit, après avoir été autorisé par Santé Québec, s'engager
à effectuer une partie de sa pratique dans les activités médicales
particulières visées à l'article 403 s'il désire adhérer à une telle
entente.
«L'entente peut
prévoir les modulations relatives à la nature des activités et au niveau de
participation des médecins selon le nombre d'années de pratique.»
Le Président (M.
Provençal)
: 403 a
aussi un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Parfait.
Je voulais juste voir si le commentaire était toujours pertinent. O.K. C'est
ça.
Le commentaire à 402.
Cet amendement vise à ce que la disposition soit rédigée de manière similaire à
394 du projet de loi et clarifier l'autorisation de Santé Québec. Donc, on voit
vraiment plus le parallèle avec les médecins de famille ici, dans le cas des
spécialistes.
Je continue. 403.
Puis vous me dites qu'il y a un amendement?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : O.K.
Il me reste deux articles. Ça va bien.
403... Qu'est-ce que
j'ai dit? Pas d'amendement. Oui, il y a un amendement. O.K. Donc, 403,
l'amendement se lit comme suit :
Remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 403 du projet de loi, «ministre» par
«président et chef de la direction».
Donc :
«403. Aux fins de l'application du premier alinéa de l'article 402, Santé Québec établit pour le territoire de chaque département territorial de
médecine spécialisée visé à l'article 372, à partir des recommandations
que peut lui faire le département, une liste d'activités médicales
particulières. Cette liste précise les modalités d'exercice de chaque activité
offerte, et ce, conformément aux modalités prévues par l'entente visée à cet
alinéa.
«La liste est soumise
à l'approbation du président et chef de la direction.»
Et je pense qu'il
m'en reste un, avec 404 : «Les dispositions des articles 396 à 401
s'appliquent, avec les adaptations nécessaires, dans le cas des médecins
spécialistes visés à l'article 402.»
Le commentaire, pour
terminer. L'article 404 du projet de loi prévoit que les articles 396
à 401 du projet de loi, relatifs aux processus... peuvent être autorisés à
adhérer à l'entente, s'appliquent aux médecins spécialistes visés à
l'article 402.
Le Président (M. Provençal)
: C'est beau. Alors, suite
à cette lecture-là, nous revenons maintenant au premier article qui va traiter des activités médicales
particulières, c'est-à-dire l'article 394. On se souvient, là, que les
activités médicales particulières,
c'est des choses qui étaient déjà en place pour les omnis et on parlera, après
ça, plus spécifiquement des spécialistes.
Alors, on y va avec
le 394, pour lequel vous aviez mentionné, même, que c'était en lien direct avec
la LSSSS, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, oui, vous avez
raison. Je l'ai sauté rapidement pour ne pas trop rallonger, là, mais, dans le
cas de 394, merci de me le rappeler, c'est une copie conforme de la LSSSS à
360, 361 et 361.2. Vous l'avez dans vos documents. Parce
qu'effectivement, là, on voit vraiment que toute la question des AMP pour les
médecins de famille était déjà là. On ne change rien de ce côté-là, là, du
moins pour ce premier article.
Le Président (M.
Provençal)
: Je me
suis permis de faire cette petite remarque.
M. Dubé : Je
l'apprécie parce que ça va aider nos... nos collègues aussi de la commission.
M.
Fortin : Dans les...
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac aurait une première intervention.
• (11 h 50) •
M.
Fortin : Oui. Merci, M. le Président. Je
suis désolé d'avoir...
Le Président (M.
Provençal)
: Non, il
n'y a pas de problème.
M.
Fortin : ...précédé votre... votre
présentation. Dans le... Quand on vient dire, là, à l'article 394 :
«Une telle entente peut prévoir des modulations relatives à la nature des
activités et au niveau de participation [...] selon les années de pratique»,
est-ce que c'est quelque chose qui est en... est-ce que ça se fait? Parce que,
là, on vient dire... Puis c'était déjà comme
ça, là, «peut le faire», là. Est-ce que c'est modulé, en ce moment, selon les
années de pratique?
M. Paré
(Daniel) : Oui, M. le Président, en effet, ici, on parle d'une entente
entre... entre le gouvernement et la fédération, dans le cas ici, la FMOQ. Ça
fait que, pour la FMOQ présentement, l'entente, c'est 15 ans de pratique,
surtout ceux qui ont 15 ans et moins sont assujettis aux AMP, là, qui
sont... qui sont déterminés. Et, dans la... Tantôt, on pourra parler des
médecins spécialistes, qui ont différentes ententes.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Et là, juste pour nous expliquer, toutes les ententes
qui sont déjà conclues sont... se continuent, sont reconduites, puis là ça,
c'est un régime qui va... où l'article 394 va s'appliquer aux nouvelles ententes, bien que vous dites que c'est une
reconduction de la LSSSS, finalement, mais ça va être pris sous ce régime-là, mais
ça revient un peu au même, finalement.
M. Paré
(Daniel) : Carrément.
M.
Cliche-Rivard : Il n'y a pas vraiment de modification.
M. Paré
(Daniel) : Non.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré
me reprendra, mais, à une certaine époque, même, au niveau des ententes,
c'était 20 ans.
M. Paré
(Daniel) : En effet. Ça démontre bien la notion de... d'entente
négociée, là, qu'on... qu'on fait avec nos... avec nos médecins.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci. Mais les médecins qui
pratiquent, par exemple, depuis au-delà de 15 ans, là, qui sont à leur 16e, 17e, 20e année, là, eux, ils ont
quand même besoin d'une AMP, là. C'est... C'est simplement qu'il n'y a plus
certaines spécificités dedans?
M. Paré
(Daniel) : C'est important... Si vous me permettez, M. le Président,
c'est important, là, de venir placer un AMP,
c'est quoi, là, au-delà de ce qui est écrit. L'AMP, c'est un levier du DRMG
aujourd'hui, mais qui va être dans... dans... dans le futur, si... si
tout est adopté, dans le futur, des départements territoriaux, c'est des
leviers pour atteindre l'objectif de bien
couvrir les services dans un territoire. Ça fait que c'est un levier des
médecins aux médecins. Ça fait que ça, c'est vraiment... c'est vraiment
important de venir le nommer.
Dans la... Dans la
situation que vous... que vous dites, l'AMP, le levier, qui... qui est légiféré
ou par entente, il a une durée de 15 ans. Encore une fois, en pratique, on
voit très bien des médecins de famille qui ont 20, 25 ans, 30 ans de
pratique qui vont aller donner... ils vont faire de la prise en charge en
CHSLD, ou etc.
M. Dubé : Ou
à l'urgence.
M. Paré (Daniel) : Les urgences.
Mais il n'y a pas d'obligation de levier pour... en termes de rémunération. Ça
fait que...
M.
Fortin : ...bonne volonté, hein?
M. Paré (Daniel) : Ils le font de
leur bonne volonté.
M. Fortin : Parce qu'ils aiment ça ou parce que c'est le type de
pratique qu'ils... qu'ils souhaitent?
M. Paré (Daniel) : Exactement.
M. Fortin : O.K. Mais c'est parce que, dans le premier paragraphe, on
vient dire : «Tout médecin de famille qui désire adhérer à une entente
conclue [...] doit [...] s'engager à effectuer une partie de sa pratique...»
Alors, ce que vous dites, c'est : Un
médecin qui ne désire pas... donc ceux au-delà de 15 ans, là, par exemple,
qui ne désirent pas, eux, ils pratiquent de la façon qu'ils le
souhaitent. Ils n'ont pas besoin de faire cet engagement-là.
M. Paré (Daniel) : Si vous me
permettez, il y a même une clause additionnelle aux... un jeune médecin qui ne
voudrait pas adhérer aurait 30 % de pénalité sur sa rémunération. Et ça,
ça a été négocié avec la Fédération des médecins omnis du Québec.
M.
Fortin : O.K. Mais quelqu'un qui désire adhérer,
c'est-à-dire à une entente conclue en vertu du cinquième alinéa, c'est-à-dire d'avoir la rémunération pour les actes,
doit s'engager à effectuer une... Donc, quelqu'un qui ne désire pas, à
l'inverse, quelqu'un qui ne désire pas, il est quand même rémunéré pour ses
actes, c'est juste qu'il en a une version différente, là?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Dubé : Voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis là elles
sont... ces ententes-là sont nominalisées, là, en... Dans le fond, cette
entente-là, pour ce médecin-là, qui va pratiquer, puis les barèmes, puis ce
qu'on lui demande, là ça dit plus tard qu'on peut la réviser, là, mais c'est
écrit dans une logique des 15 ans?
M. Paré
(Daniel) : Pour les médecins omnipraticiens, oui, le médecin
de famille, je devrais dire, là, c'est oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que c'est son entente-cadre, là, sur
laquelle, sauf révision, lui, il peut s'attendre à... à effectuer ce
genre de travail là pour les 15 prochaines années?
M. Paré (Daniel) : Oui, mais, je
pense, vous l'avez bien mentionné, tantôt on va voir dans les articles... ça
pourrait être modifié, là, autant par le médecin que par, mettons... si les
besoins... Parce que c'est toujours en lien avec
des besoins. Ça fait que c'est si les besoins seraient différents, le
département territorial, là, pourrait, en collaboration avec le médecin,
changer cette notion-là.
M. Cliche-Rivard : O.K.
En collaboration. Ça fait que dans la mesure où il viendrait répondre
favorablement à un autre besoin.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Mais évidemment
ce n'est pas lui ou elle qui déciderait, dans la mesure où il y aurait... S'il y a des besoins, il n'aura pas le choix
d'aller répondre aux besoins, finalement. Il ne peut pas décider que ça ne lui
tente plus, finalement, de faire ce réseau-là ou ce facteur-là.
M. Paré (Daniel) : Je vous le
confirme. Mais, encore là, cet... C'est pour ça que je ramène toujours ça au
département, les AMP... est intimement liées au département territorial, là,
c'est un levier. Le département territorial doit offrir des services d'urgence
dans x milieux selon les besoins, s'assure qu'il y ait des médecins qui y
travaillent ou s'assure, par un levier des AMP, d'amener des médecins vers ce
service-là. Ça fait que ça...
M. Cliche-Rivard : Puis,
renseignez-nous, là, ça, c'est écrit en termes d'heures travaillées ou en
termes de pourcentage de charge?
M. Paré (Daniel) : Dans l'entente
qui est signée présentement, on a parlé de tous des petits bouts, c'est 12 heures, l'équivalent de 12 heures par
semaine pour les médecins de famille 15 ans. Puis, avec la pénalité, là,
au cas où qu'ils n'adhéraient pas, la conséquence serait ça. Ça, c'est
des choses qui ont été négociées.
M.
Cliche-Rivard : Puis c'est un 12 heures de 0 à 15. Ce n'est
pas un 10 heures de 0 à 10 puis 12 heures de 10 à 15.
M. Paré (Daniel) :
C'est 12 heures, mais, dans ce qu'on... en pratique, ce qu'on voit
souvent... mais vous voyez que, si une personne est de garde, fait toutes les
hospitalisations au niveau d'un hôpital, bien, ça pourrait être une fois par
mois, une semaine par mois, je devrais dire, qu'il fait ça. Ça nous donne
l'équivalent de 12 heures par semaine, mais elles sont faites, là,
concentrées, parce que ça ne serait pas logique de faire 12 heures, puis
de quitter après, puis de revenir, là. Ça fait qu'il y a une logique, là,
d'organisation de services qui est derrière ça aussi.
M. Cliche-Rivard : Qui fait que,
dans la reddition de comptes, on va avoir une ouverture à l'évaluation
mensuelle ou même annuelle?
M. Paré (Daniel) : Vous allez voir,
ça fait partie des responsabilités, là, des départements territoriaux de
s'assurer que les personnes font leurs AMP.
M. Dubé : Que je pourrais vous
envoyer, si ça vous intéresse, sur le site... Ça, c'est sur le site de la RAMQ?
Une voix : Oui.
M. Dubé : Alors, dans les grandes
lignes de l'entente, d'une entente d'AMP avec les médecins omnis, elle est
disponible. Je pourrais l'envoyer au secrétariat, si vous êtes intéressé.
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Puis... Oui,
allez-y.
M. Dubé : Non, non. J'allais juste
demander à Étienne, peut-être la faire parvenir. Merci beaucoup.
Le
Président (M. Provençal)
: Aussitôt qu'on l'aura, on vous informera qu'elle
est sur... déposée sur Greffier.
M. Cliche-Rivard : Puis,
M. Paré, juste pour le clarifier, là, c'est uniforme en termes d'années de
pratique. Ça, c'est pour un 0-15.
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a pas de
catégories là-dedans 0-5, 5-10, 10-15?
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Paré (Daniel) : Non. Je vous
confirme le nombre d'années qui a été négocié pour tous les médecins de famille
du Québec.
M. Cliche-Rivard : O.K. Parce que,
quand ça dit «le niveau de participation», là, comme la modulation du niveau de
participation...
M. Paré (Daniel) : Bien, M. le
Président l'a bien mentionné, dans une entente, là, antérieure, c'était
20 ans. Ça fait que ce volet-là vient
déterminer qu'il y a un volet de négo qui pourrait être modifié selon les
besoins. On revient toujours avec ça.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
Puis là l'entente négociée, ça a une durée déterminée ou indéterminée?
Une voix : ...
M. Paré (Daniel) : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Non, mais, encore
là, bien, c'est, je dirais... c'est des ententes, là, qui ont... oui, qui ont
de la duré déterminée, qu'on... soit qu'on reconduit, là, après un certain
nombre d'années. Mais, quand ça va bien, dans le cas des médecins de famille
aujourd'hui, ça va bien, bien, on reconduit.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais donc
là, c'est 15 ans, mais, dans cinq ans, ça pourrait être une entente signée
avec un nouveau médecin pour 20 ans. Ça se peut, ça. L'article 394
vous donne cette liberté-là?
M. Paré (Daniel) : Oui, que ça
devrait être négocié.
Le Président (M. Provençal)
: Mais il faudra que ça soit négocié.
M.
Cliche-Rivard : Avec la fédération.
Le Président (M.
Provençal)
: La
fédération des omnipraticiens.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : O.K. Je comprends. Puis
l'obligation de négociation, ça, par contre, on ne le voit pas à 394. C'est
juste... c'est la pratique.
M. Paré
(Daniel) : C'est la pratique...
M.
Cliche-Rivard : Ce n'est pas la loi qui oblige que ça soit fait par
négociation avec la fédération?
M. Paré
(Daniel) : Bien, je pense qu'on aurait des enjeux autres, là, si ça ne
serait pas négocié.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Je comprends. Mais vous confirmez que ce n'est
pas la loi qui le...
M. Dubé : Non,
non. Effectivement.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article... Oui, monsieur...
M.
Fortin : En suivi avec ça, là, dans...
disons, une négociation, là, vous avez dit tantôt : C'était 20 ans
puis c'est passé à 15 ans. Donc, au moment où ça s'est passé comme ça...
puis j'essaie de prévoir ce qui pourrait s'en venir dans le futur, peut-être un
jour, dépendamment des besoins, là, mais quand on diminue la durée comme ça, ça
veut dire qu'un médecin qui était dans sa 17e année, lui, tout à coup, il
n'a plus d'obligation, là. Lui, il se retrouve dans une situation où il y avait
une AMP obligatoire, là, puis là il tombe dans la situation comme les médecins
qui sont là depuis 30 ans puis qui ont leur libre pratique, là?
Une voix : Oui.
• (12 heures) •
M.
Fortin : O.K. Qu'est-ce qui arrive ici?
Parce que vous avez dit tantôt que c'est des départements... bien là c'est les
DRMG, là, mais c'est les départements territoriaux qui sont en charge de ces
AMP là, donc de demander au médecin de prendre un certain type de pratique
12 heures par semaine. Qu'est-ce qui arrive, justement, dans les régions? On a parlé, hier, des régions
limitrophes, Maniwaki, Mont-Laurier ou, tu sais, ça peut être Québec, Lévis,
là, peu importe, là, mais qu'est-ce qui se passe dans ces cas-là? Est-ce qu'un
département territorial peut dire : J'ai besoin que tu ailles faire
12 heures au... Le département territorial de l'Outaouais pourrait
dire : J'ai besoin que tu ailles faire 12 heures au CHSLD à
Mont-Laurier?
M. Paré (Daniel) : Pas à Mont-Laurier, mais
à Maniwaki, parce que c'est dans une autre région administrative.
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Paré
(Daniel) : Ce n'est pas le même département territorial. Ça...
M.
Fortin : Donc, il n'y a pas de partage,
là, de ces... Ils ne pourraient pas dire... On ne pourrait pas dire : J'ai
besoin de toi six heures à... au CHSLD à Maniwaki puis six heures à
Mont-Laurier?
M. Paré
(Daniel) : En effet. Puis il y a un article de loi, là, qu'on va voir
plus tard, là, justement, puis un peu à l'exemple qu'on a discuté, je crois,
hier, dans un des articles, on ne veut pas, dans le fond, qu'un médecin reçoive
deux 12 heures d'AMP, là.
M. Fortin : Non, c'est ça. Mais...
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que c'est prévu... c'est prévu comme ça.
Ça fait que, dans la
situation que vous dites, les AMP seraient attachées à sa région
d'appartenance, où est-ce qu'il y a son PREM, où est-ce qu'il a son permis, et
ses 12 heures seraient faites dans ce territoire-là.
M.
Fortin : O.K. Puis ça... le PREM, là,
comme vous dites, il n'est jamais partagé entre deux territoires, là. Tu sais,
c'est entre... La pointe de l'Île puis l'est, là, ce n'est pas... ce n'est
jamais...
M. Paré
(Daniel) : Bien...
M.
Fortin : Ou l'ouest puis le sud-ouest,
mettons, là, ce n'est jamais partagé comme ça?
M.
Paré (Daniel) : C'est ça. Mais, dans le fond, là, c'est... on ne
divise pas les individus, là. À point 6°, on considère qu'il... on
considère qu'il est dans un territoire donné.
Le Président (M.
Provençal)
: À titre
informatif, l'hyperlien pour consulter l'entente sur Greffier est dans
«Documents distribués». Ça va?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 394 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci.
Maintenant,
395, pour lequel il y avait un amendement. Alors, dans un premier temps, nous
allons traiter l'amendement de l'article 395. On va le projeter à
l'écran.
M. Dubé : ...que
je voudrais mentionner, pour qu'on se comprenne bien, quand on dit, dans le
commentaire tantôt qu'on a lu, qu'on veut réintroduire la liste des activités
médicales, il n'était pas dans la loi comme telle. Et... En fait, ce qui est
intéressant ici, c'est que c'est les omnis qui nous ont demandé de le
réintroduire dans la loi. Alors, je voulais juste vous donner cette...
Le Président (M.
Provençal)
: C'était
une liste qui existait déjà.
M. Dubé : Pardon?
Oui, oui. La liste, on ne l'a pas inventée, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
non. C'est ça.
M. Dubé : Mais
ils ont demandé à ce qu'elle soit dans la loi.
M.
Fortin : ...demandé, c'est de réintroduire
les points 1° à 6°, là. C'est ça?
M. Dubé : Et
voilà.
M.
Fortin : O.K., qui étaient à l'article
361.
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
M.
Fortin : O.K. Et pourquoi on vous a
demandé ça? C'était quoi, le raisonnement?
M. Dubé : Bien,
il était déjà dans la loi. Nous, quand on a fait la version du projet de loi,
parce qu'on savait qu'on allait avoir des
discussions avec les spécialistes, on s'est dit : Est-ce qu'on est mieux
de juste référer au principe de l'AMP sans mettre la liste? Parce que vous
allez voir qu'on n'a pas mis la liste pour les spécialistes, je vous ai expliqué pourquoi tout à l'heure. Mais ici, comme
les médecins ont dit, ça nous aide que ça soit clair dans la loi, réintroduit.
Donc, ça fait que je vous donne ce contexte-là
pour dire, dans le fond, il y a peu ou pas de changement avec... c'est ça,
avec la LSSSS, là. Je ne pense pas, même, qu'il y en a, Mathieu, si je ne me
trompe.
M.
Fortin : ...tantôt, vous avez dit qu'il y
en avait, puis là on est en train de faire le fameux comparatif qu'on fait à l'occasion, là, dans cette commission-ci,
on est en train de le faire. Mais... Puis il y en a. Si je regarde le point 2°,
là, vous dites... bien, vous changez des
termes, entre autres, là, vous parlez de «prestation» au lieu de
«dispensation»...
M. Dubé : ...changements
majeurs, là, M. le député, là. C'est ça que j'aurais dû dire.
M.
Fortin : O.K. Je vais vous le soumettre
comme ça : Dans le contenu des choses, y a-tu quelque chose qui, selon vous,
est modifié?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : Je vous confirme... Je vous confirme que ça va être
exactement dans le même esprit, là, que qu'est-ce qui était dans la LSSSS. Et
je vous confirme que ça a fait partie des discussions avec la FMOQ. Ça fait
qu'on s'entend, on s'entend sur cette liste-là.
M. Dubé : Oui, puis il y aurait eu une opposition, je pense,
de la FMOQ, assez claire si on avait voulu changer ça.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, peut-être, au
niveau du mot. On voit qu'à plusieurs reprises «dispensation» est changé pour
«prestation». Qu'est-ce qui a mené à ce changement-là dans le vocabulaire?
Est-ce qu'il y a une différence de responsabilité entre dispenser puis la
prestation?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
Je vais vous demander de vous nommer au départ.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Mathieu Paquin, Direction des affaires juridiques, Santé et Services sociaux. Essentiellement le mot
«dispenser» va avoir une idée de libéralité ou de générosité qui n'était
peut-être pas appropriée dans toutes les circonstances, alors qu'ici on
était vraiment dans une idée où il y a une prestation de services qui va être
rendue. Alors, on a remplacé essentiellement le verbe «dispenser» et le nom
«dispensation», qu'on retrouve un peu partout dans la LSSSS, par «fournir un
service» ou «faire une prestation de services».
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est plus direct ou c'est plus engageant.
C'est ce que vous dites, si j'ai bien compris.
M. Paquin
(Mathieu) : Peut-être pas plus direct, M. le Président, mais
assurément pas plus indirect non plus. Essentiellement, c'est qu'il n'y
a peut-être pas une connotation de libéralité, comme dispenser les largesses.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais outre
ça, on est dans les mêmes obligations de résultat de fournir le service.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président, ça serait le statu quo, à mon humble avis, là-dessus.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Merci, M. le Président. Je veux juste... La liste
comme telle, là, la liste d'activités médicales particulières, est-ce qu'elle a
été revue avec la FMOQ? C'est-à-dire, quand vous avez dit : On va la
réintroduire, là, avez-vous pris le temps de
voir... il y a-tu quelque chose qui manque là-dedans? Il y a-tu quelque chose
qui... ou ça décrit encore
aujourd'hui la pratique de médecine familiale, même si c'est quelque chose qui
a été écrit dans la LSSSS il y a je ne sais pas combien d'années, là?
M. Paré
(Daniel) : Oui. Nos priorités demeurent les mêmes, là, et il
y a toujours quand même, là, dans les derniers points... s'adapter. Parce qu'encore là une des notions, là, qu'on va
vouloir... qu'on veut puis que nos DRG d'aujourd'hui puis nos futurs
départements demandent, c'est quand même d'avoir une flexibilité afin de bien
s'adapter à chacun des milieux et des territoires puis même dans un
temps donné, là. Ça fait que je pense que toutes ces mesures-là ont été prises
en considération, là, dans les propositions.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Est-ce qu'il y
avait des discussions ou des réflexions pour inclure la formation et
l'enseignement dans cette liste-là pour en fournir des obligations dans une
entente?
M. Paré (Daniel) : Non, mais... Ça
fait que, dans le fond, on se la garde avec le CISSS, là. Quand on regarde au
niveau des priorités, un peu, là, comme Me Paquin a mentionné, là, c'est
vraiment, là... encore là, la responsabilité première d'un département
territorial, c'est de s'assurer de l'offre de services à la population. La
formation est importante, ça, c'est certain,
mais, je pense, il fallait bien identifier où est-ce que le focus doit être,
là, au niveau de cette instance-là.
M. Cliche-Rivard : Et, de toute façon,
comme vous le dites, là, avec l'approbation nécessaire de Santé Québec... en
fait, du président-chef de la direction, la liste peut être allongée en vertu
des besoins des départements respectifs, là.
M. Paré (Daniel) : Carrément.
M. Cliche-Rivard : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Qu'est-ce qui arrive avec un médecin qui prendrait, par
exemple, un poste de... je ne sais pas moi,
un directeur médical dans un établissement, là, puis que, là, tout à coup,
c'est des 12 heures qu'on lui demande dans une AMP, là? Tu sais, ça ne cadre plus avec son rôle actuel, là. Donc,
lui, il a juste à ne pas demander d'AMP rendu là ou à ne pas s'inscrire
comme c'était spécifié au 394?
M. Paré (Daniel) : C'est en plein
ça, parce qu'encore là il ne donne pas une prestation de service en tant que telle, là, il travaille... il est à l'emploi, là,
ça fait que... Et, même au niveau de sa rémunération, ça ne serait pas une
rémunération RAMQ, donc il se disqualifierait, là.
M. Fortin : Il devient salarié plutôt que...
M. Paré (Daniel) :
C'est ça.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Je crois. Là, on est encore sur l'amendement, hein, M. le
Président?
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, uniquement sur l'amendement, M. le député.
S'il n'y a pas d'autre intervention,
on pourrait mettre aux voix l'amendement. Est-ce que l'amendement, à
l'article 395... j'anticipe d'aller à l'autre amendement, 395 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, nous revenons à
l'article 395 amendé. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin : Oui, M. le Président. Dans la première partie, là, du 395,
on vient dire que «Santé Québec établit pour
le territoire de chaque département territorial [...] une liste d'activités
médicales particulières». Alors, pouvez-vous m'expliquer, là, le suivi de leur
rôle? Parce que, tantôt, j'ai cru comprendre que ça venait des DRMG, les AMP.
Là, vous me dites : Santé Québec établit une liste d'activités
médicales particulières. Je veux juste comprendre la nuance, là.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je pense, encore
là, qu'il faut revenir au fameux diagramme d'hier matin. Ça fait qu'on sait que
les départements territoriaux relèvent de P.D.G./Santé Québec et, encore là,
les AMP, c'est un levier de cette instance-là. Ça fait qu'encore là il est de
bon aloi, là, que Santé Québec adopte selon le territoire, là, considérant que
cette instance-là relève de lui.
M.
Fortin : C'est le P.D.G., dans le fond. Quand on dit «Santé
Québec» ici, là, en pratique, c'est le P.D.G. de l'établissement?
M. Paré
(Daniel) : En pratique, c'est comme ça que ça va fonctionner
pour s'assurer que... chacun des départements territoriaux avec leurs
particularités.
M. Fortin : O.K. Puis on y reviendra, là, je vois déjà l'enjeu pour les
départements territoriaux de médecine spécialisée, là, parce qu'ils n'ont pas
toujours un P.D.G., mais ça, on va y revenir tantôt. Pour les départements de
médecine familiale, c'est peut-être plus simple à ce niveau-là, mais, dans le
fond, ce que vous me dites, là, c'est... le département, vous appelez ça un
département territorial de médecine familiale... excusez-moi, c'est le terme
qui est un peu... peut-être compliqué, là,
un directeur médical, mais c'est la direction territoriale, là, O.K., de
médecine familiale. Elle, elle fait des recommandations médecin par
médecin, c'est ça? Elle dit donc : Dr Paré, lui, il doit faire
12 heures de CHSLD, Dr Paquin doit
faire 12 heures de... je ne sais pas, moi, de réadaptation, de garde, peu
importe, c'est ça, O.K., et ça, c'est
soumis au P.D.G. En pratique, là, aujourd'hui, est-ce qu'il y a du monde qui
change ou qui ne se disent pas d'accord ou est-ce qu'on adopte pas mal
ce qui est fait par le département de médecine familiale?
M. Paré (Daniel) : Bien, je dirais,
là, par... en pratique...
M. Fortin : Oui. Vous changez votre vocabulaire ce matin.
M. Paré
(Daniel) : Demain, vous allez voir, j'en ai un autre, là.
Mais, plus sérieusement, en pratique, encore là, c'est un travail de... qui se fait en collaboration par rapport à tout
ça. Ça fait que les enjeux, des fois, j'ai déjà moi-même questionné, des
fois, là, pour dire : Bien, c'est drôle que je sais qu'on a des
découvertures à tel endroit, puis, il me semble... mais, en même temps, c'est
le genre de discussion qu'on a ensemble puis il y a toujours une logique aussi,
il faut toujours se souvenir selon, des
fois, les qualifications des médecins. Il y a cette partie-là, là, qu'il ne
faut jamais perdre de vue, là.
Ça fait que, par rapport à quelqu'un qui aurait
fait un petit stage en obstétrique pour dire quelque chose, là, puis qui n'a
pas voulu poursuivre là-dedans, puis qu'on déciderait de le mettre en
obstétrique, on aurait un enjeu, là. Ça fait que c'est le genre de discussion,
là, qu'on aurait, là, avec le médecin. Le département territorial aurait la discussion avec le médecin aussi de dire :
Bien, ce n'est peut-être pas un bon fit, là, puis il y a d'autres besoins. Ça
fait que c'est le genre de discussion qu'on aurait.
M. Fortin : O.K., avant que ça se rendre au P.D.G...
M. Paré (Daniel) : Avant que ça se
rende au P.D.G., c'est ça.
M. Fortin : ...le
département territorial en discute avec le médecin concerné.
M. Paré (Daniel) :
C'est ça. Et il faut se souvenir qu'ici Santé Québec ou le P.D.G., c'est le
conseil d'administration. Aujourd'hui, là,
si on se demande, là, comment c'est fait, là, c'est fait par le conseil. Ça
fait que ça vient juste remplacer, là, la nouvelle formulation, là, dans
laquelle on travaillerait dans l'avenir.
M. Fortin : Oui,
oui. Effectivement, on se le rappelle, que les conseils d'administration,
certaines et plusieurs de leurs tâches sont reprises par le P.D.G.
O.K., donc, je
reprends l'explication. Le département territorial décide d'une AMP pour un
médecin en particulier, il y a une
discussion avec le médecin, habituellement, et, après cette discussion,
l'ensemble des AMP sont soumis au
P.D.G., et pour discussion, puis ça permet au P.D.G. de voir, de façon plus
globale... de dire : Bien, je pensais qu'il manquait quelque chose
ici, ou est-ce qu'on en a assez pour tel nouveau programme, ou peu importe.
M. Paré
(Daniel) : Si vous permettez, je rajouterais même... puis on va le
voir dans les autres articles suivants, même le médecin fait un choix, là. Tu
sais, vous voyez, là, il y a un besoin, il y a choix, puis, après ça, bien, c'est le travail de coordination, là, que le
département territorial a pour s'assurer, encore là, d'offrir des services à
toute la population de son territoire.
M. Dubé :
Mais je ne veux pas prolonger, mais je veux juste rajouter, cette année, dans
la facilitation des PREM, ce que les étudiants nous ont demandé, c'est d'au
moins indiquer trois préférences qu'ils avaient. Parce que, lorsqu'on... hein, ça, on l'entendait beaucoup,
c'est qu'ils doivent choisir une région, dire laquelle région ils aimeraient
aller travailler — des
fois, elle n'est pas disponible — mais aussi de dire quelle AMP ils
aimeraient faire. Alors là, c'est la première fois que le DRMG a cette
information-là. Beaucoup plus facile de dire : Je vais essayer de trouver
celui qui est... l'endroit et l'AMP qui convient aux deux, parce que, souvent,
quelqu'un dit : Moi, j'aimerais ça aller travailler dans les Laurentides,
mais je ne veux pas faire de CHSLD. Je dis ça comme ça, là. Mais il y en a qui
veulent faire un CHSLD. Alors donc, maintenant, on a mis ça, on va voir. C'est
pour ça que je vous disais tout à l'heure : On va voir qu'est-ce que ça va
avoir donné cette année. Est-ce qu'on va avoir une plus grande satisfaction de
la part de la médecine familiale d'avoir pu donner ce choix-là?
M.
Fortin : Puis quand... juste comme ça,
parce que, quand vous dites région, là, par exemple, là, est-ce que le médecin
qui vous donne ses trois régions, qui, disons, vous dit Montérégie,
Laurentides, Lanaudière, là, lui, dans sa
tête, il peut très bien dire : Moi, je suis prêt à travailler à Longueuil,
à Blainville puis à Legardeur, là, mais est-ce que vous pouvez l'envoyer
à Mont-Laurier, Napierville, puis...
M. Dubé : Mais
là ça va faire partie de la discussion. Tu sais, ce qu'on veut avoir, c'est...
je vous donne l'exemple... C'est parce que d'avoir fait ça cette année, c'est
plus pour dire : C'est-tu quelqu'un qui veut aller travailler en région de
façon générale? Puis on a vu ça depuis la pandémie, il y a de plus en plus de
médecins qui veulent aller en région pour
les raisons qu'on connaît maintenant. Mais je vous dirais que c'est quelque
chose qu'on va... c'est pour ça que je ne veux pas prolonger, là, mais
je pense que, de combiner l'AMP, qu'on est en train de discuter avec le PREM qui fixe la région, je pense que c'est
déjà une amélioration. Puis on verra ce que ça donne cette année, là,
avec cet...
M. Fortin : Je
ne suis pas sûr que j'ai compris votre réponse, par exemple. Le médecin qui
indique Laurentides, là, lui, c'est à vous... c'est à santé... ce sera
Santé Québec à décider s'il va à Mont-Laurier ou Blainville.
M. Dubé : De décider, oui, oui, oui, parce que, comme je
vous dis, il a donné une région générale, mais il n'a pas donné avec
précision la...
M.
Fortin : Il n'y a pas de précision.
M. Dubé : Il n'y a pas de précision, mais ça donne déjà une
indication que, son premier choix, ce serait peut-être d'aller en
Abitibi parce qu'il veut retourner là, par exemple, ou... etc., là, c'est ça
que je dis. Ça fait qu'on essaie d'améliorer à chaque année, là, puis on verra
qu'est-ce que ça donne cette année.
M.
Fortin : D'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 395 amendé est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
396, il n'y avait pas d'amendement, donc on peut traiter directement l'article.
Y a-t-il des interventions? Oui, allez-y, M. le député.
M.
Fortin : Alors, ici, on vient dire que
le... On lui donne une liste d'AMP, c'est ce que vous venez de dire, là, M. le
ministre. Alors, ça, ce n'était pas dans la dernière loi, si je comprends bien,
ça, c'est nouveau, là, parce qu'il n'y avait pas ce choix-là par le passé.
M. Dubé : Comment?
M. Fortin : Ça, c'est un... c'est la nouvelle disposition de laquelle
vous venez de nous dire, là : On lui transmet sa liste...
M. Dubé : Ah! 396 était là quand
même. Attendez...
Des voix : ...
M. Fortin : O.K. Alors, expliquez-moi le processus. Ça veut dire que
vous lui donnez un choix dans le sens où
vous lui dites : Tu as le choix entre 12 heures de CHSLD,
12 heures de centre de réadaptation, 12 heures de garde,
12 heures... ou un mix des trois. Ça ressemble à quoi, le choix que vous
offrez à un médecin?
M. Dubé : Le choix... Puis, après
ça, je vous dirai... Parce que j'ai demandé à Étienne de vous envoyer le
nouveau site qu'on a mis en place cette année pour ça, là. Mais oublions le
site comme tel. Ce qui est important comme principe avant l'ajout qu'on a fait
cette année, c'est quand même le DRMG qui va décider. Le DMRG, lui, il le sait,
il connaît ses besoins. Alors, il y a un médecin qui va venir le voir, il va
dire : Oui, dans les Laurentides, je le sais que tu voudrais faire un
CHSLD, mais je n'ai plus de place. Je dis ça un peu à la blague parce que c'est
souvent l'endroit où on a le plus de la
difficulté à trouver. Mais ça reste quand même... le choix final reste au DRMG,
on s'entend.
M. Fortin : O.K., mais on... mais ici on vient dire : On transmet
une liste parmi lesquels il doit effectuer un choix. Donc, vous avez une
obligation de lui donner un choix, quand même.
M.
Dubé : Oui, oui. Alors, maintenant, ce qu'on a fait cette
année pour être sûr que l'étudiant, le résident pouvait avoir ce
choix-là... puis je vous l'enverrai, là. Puis je pense qu'on peut l'envoyer à
la secrétaire, il y a un formulaire maintenant sur quebec.ca qui est
disponible.
M. Fortin : La répartition provinciale des places au PREM, là, c'est
ça?
M. Dubé : Oui, c'est ça. Puis, vous
voyez, les nouveautés de PREM 2024, là, durant la période initiale, les
postulants pourront sélectionner deux régions et deux sous territoires par
région dans lesquelles ils veulent travailler.
M. Fortin : O.K., ça, c'est la réponse à ce qu'on se disait il y a
quelques instants, là.
M. Dubé : Exact, exactement. Ça fait
que ça, je pense que c'est une belle amélioration, mais ça reste encore le choix final au DRMG. Le DRMG peut dire :
Regarde, moi, je comprends que tu voudrais ça, mais, cette année, je ne peux
pas, là, je ne peux pas te donner... je ne peux pas te donner l'urgence, par
exemple, dans les Laurentides.
• (12 h 20) •
M.
Fortin : Mais le choix de deux sous-régions, ça peut
dire... ça veut dire : Moi, je choisis, je ne sais pas, moi,
Saint-Eustache puis Saint-Jérôme, tu ne m'enverras pas à Mont-Laurier.
M. Dubé : Bien...
M. Fortin : Est-ce qu'il y a encore cette possibilité-là?
M.
Dubé : Il y a encore cette possibilité-là parce que c'est
un peu... Le DRMG a le choix final sur l'AMP sous la région.
M. Paré
(Daniel) : Il y a deux choses, je pense, là-dedans, c'est
qu'il y a la répartition des médecins sur le territoire.
M. Dubé : Oui, et l'AMP.
M. Paré (Daniel) : Puis il y a
l'AMP.
M.
Fortin : Oui, c'est ça. Mais le médecin, il tombe attitré
aux Laurentides en partant, puis, après ça, il y a beau avoir des
options devant lui, ça demeure votre sélection finale.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Il est
attitré à un RLS.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Fortin : O.K.
M. Paré (Daniel) : Ça fait que je vous donne
un exemple, là. 20 postes, admettons, pour la région de l'Outaouais, à titre d'exemple, encore là, le DRMG,
aujourd'hui, a fait une recommandation à l'établissement : Dans mes
20 postes, j'en envoie trois dans le Pontiac, j'en envoie six à
Gatineau, etc.
M.
Fortin : Oui, oui. Ça, c'est le PREM qui
sort à chaque année, là, oui.
M. Paré (Daniel) : Dans les trois qui vont
aller dans le Pontiac, il va y avoir une liste d'AMP. Ça fait que les AMP, mes
besoins, c'est l'urgence, CHSLD ou autre, là. Ça fait que le choix se fait
comme ça. Ça fait que c'est un peu de cette
façon-là, là, que... On voit que, dans la loi, dans les propositions
d'articles, c'est la mécanique qu'on est en train de voir.
M.
Fortin : O.K. Est-ce que les... Tu sais,
par exemple, là... puis ça, ça marche, les AMP entre autres, pour les
nouveaux... bien, les AMP, les PREM pour les nouveaux médecins, de que vous
venez de décrire là que le médecin est attitré au RLS Haute-Gatineau, la
Vallée-de-la-Gatineau, puis, après ça, là, on fait le choix selon son choix à
lui puis ce qui lui est offert, là, de pratiquer en CHSLD, en réadaptation ou
en garde ailleurs. Après deux ans, là, lui,
il a-tu la possibilité de dire : Oui, là, moi, ce que je voulais vraiment,
c'était être à Gatineau et non à Maniwaki, là? Est-ce que vous pouvez me
réaligner ailleurs? Il y a-tu ce moment-là de... ou est ce qu'il est là pendant
le 15 ans?
M. Paré
(Daniel) : Bien, c'est encore des choses dans nos règlements, mais,
effectivement, après un an, il peut, encore là, choisir, dans le fond, là, des
fois, pour x raisons. Mais, en même temps, nous, quand je dis «nous», au ministère, avec tous les autres articles qu'on a vus
déjà, bien, nous, on en prend compte, là, dans nos... l'année d'après, exemple, dans nos répartitions, etc. Je prends
encore un exemple. Ça fait que, si on verrait, là, qu'il y a trois nouveaux
médecins en Haute-Gatineau, mais que, dans le courant de l'année, il y en a
quatre qui quittent, bien, il y a de bonnes chances,
dans la future répartition l'année prochaine... bien, on va prendre en
considération qu'il y a eu quatre départs puis qu'il faut en rajouter.
Ça fait que c'est...
M.
Fortin : O.K. Bien, en fait, ma question,
c'est : Est-ce que celui qui est là depuis trois, quatre, sept,
12 ans, là, qui dit : Moi, je suis à Maniwaki depuis ce temps-là, je
l'avais accepté, là, initialement parce que c'était ça qu'on m'offrait, mais, après quatre, cinq, 10 ans de faire la route
à tous les jours, ou que ma femme soit ailleurs, ou que mon mari soit... il y
a-tu priorité sur le nouveau poste que vous ouvrez, le nouveau PREM que vous
offrez aux finissants?
M. Paré
(Daniel) : Il y a un processus de... à chaque année de potentiel de
transfert.
M.
Fortin : O.K.
M. Dubé : Mais
il n'y a pas de priorité comme telle. Ça reste toujours le choix du DRMG de le
faire.
M.
Fortin : Donc, le DRMG pourrait dire...
M. Dubé : Parce
que moi, je...
M.
Fortin : ...une fois que tu as choisi
d'aller à Maniwaki, tu as accepté d'aller à Maniwaki, là, tu es là pour toujours.
M. Dubé : Mais
tu es là, à moins que tu puisses faire la demande. Parce que, je le dis :
Il y a un processus de transfert. Même en ce
moment, c'est le ministre qui autorise ces transferts-là. Pour être capable de
le faire, la personne doit lever la main puis dire : Moi,
j'aimerais ça transférer. Voilà.
M.
Fortin : O.K. Oui, allez-y. Puis, juste
une chose, ce n'est pas péjoratif envers Maniwaki, là, c'est un super beau
centre de santé, puis je suis convaincu qu'il y a beaucoup de gens qui veulent
aller pratiquer là, c'était juste à titre d'exemple.
Le Président (M.
Provençal)
: Député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : À 396, quand même, vous mentionnez qu'il y aura
toujours un choix, tu sais, puis là on peut arriver au moment où, finalement,
vous avez vraiment besoin excessivement d'une personne dans les CHSLD,
justement, puis vous avez... Ça se peut-tu qu'il n'y ait pas de choix, que ça
soit ça qu'on a besoin puis...
M. Dubé : Oui,
puis c'est ça qui est... c'est ça qui est difficile.
M.
Cliche-Rivard : Mais 396 ne dit pas exactement ça. Finalement, vous
dites que vous vous engagez à lui offrir option A ou option B, là. Je me
trompe-tu?
M. Dubé : Bien, écoutez, il y a un
choix de ne pas y aller.
M.
Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Non,
mais soyons clairs, c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Écoutez,
là, il faut toujours penser que, dans les AMP... les AMP sont définies aussi en
fonction des besoins de la région. Alors, il se peut que ce que vous soulevez,
c'est vrai, là. Il se peut qu'en termes d'AMP les choix se relèvent à un choix,
mais le médecin va décider s'il le choisit ou non, là. Ça, c'est un élément
qu'il faut toujours avoir en...
M.
Cliche-Rivard : Bien, ça, c'est le choix de signer une entente ou de
ne pas signer une entente, mais ce n'est pas le choix de son AMP.
M. Dubé : Bien,
c'est pour ça que cette année, suite aux commentaires qu'on a eus des
résidents... c'est qu'on a dit : On va maximiser vos chances d'être
capable de mieux respecter vos préférences plutôt que vos choix, O.K.? Puis je
pense que ça, déjà... Là, en tout cas, j'ai très hâte de voir comment ça va
nous avoir permis de mieux répondre, parce que, là, on le regarde globalement.
Si quelqu'un sait, par exemple, qu'il veut absolument aller vers les urgences, bien, il va peut-être dire : Je
vais aller à Saint-Jérôme parce qu'il y a une place pour moi à Saint-Eustache.
Tu sais, vous me suivez? C'est... Alors,
c'est ça qu'on essaie de changer, mais il faut quand même... Ce qui nous guide,
c'est le besoin de la région, là.
M.
Cliche-Rivard : Bien évidemment.
M. Dubé : C'est
le besoin de la région.
M.
Cliche-Rivard : Bien, c'est pour ça que je comprends ce que vous dites
à 100 %, mais là, dans ma lecture, à 396, quand il va recevoir sa liste,
il va y avoir deux, trois points sur sa liste. Mais vous dites : Ça se
peut qu'il y ait seulement un point sur la liste puis ça soit...
M. Dubé : Ça se peut qu'il y ait seulement un point sur la
liste, puis là il y aura une décision à prendre, mais c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Il le
choisit ou bien il ne le choisit pas.
M.
Cliche-Rivard : Il choisit de ne pas signer une entente puis d'avoir
30 %...
M. Dubé : Mais
je veux juste vous dire...
M.
Cliche-Rivard : Non, non, mais c'est...
M. Dubé : ...ça
fait des années que ça fonctionne comme ça.
M.
Cliche-Rivard : Mais je comprends.
M. Dubé : On
essaie de l'améliorer.
M. Cliche-Rivard : Mais c'est juste que le
«wording» ou ce qui est écrit à 396 nous laisse entrevoir un choix qui n'en
est pas un, là. Tu sais, je veux dire...
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est quand même des travailleurs
autonomes, hein? Je m'excuse là, mais c'est des gens qui sont rémunérés sur une base de travailleurs
autonomes à qui on dit : Bien, vous, voici ce qu'on a comme... disponible.
C'est ça, le principe de...
M. Cliche-Rivard :
Mais, sur le fond, je suis d'accord avec vous.
M. Dubé : O.K.
Parfait.
M.
Cliche-Rivard : Le point que je disais, c'est que je ne suis pas sûr
que 396, c'est ça qu'il nous présente comme lecture. Mais, si vous dites que
c'est ça qui était là puis que c'est ça qui est compris, bien, allons-y.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin : Juste
une dernière chose sur le choix. Puis là je comprends le mécanisme autour de la
périodicité — bien,
je pense — puis
tout ça, mais le choix qui lui est présenté... Parce que regardez le
commentaire, là : «Santé Québec lui
transmet une liste d'AMP pour qu'il puisse choisir lesquelles il s'engage à
effectuer.» Alors, dans... ce n'est pas juste de
lui dire : Tu vas faire 12 heures de CHSLD, là. En théorie, moi, un
choix, c'est a, b ou c, puis, si tu n'en veux pas, c'est correct... Là, c'est
ce que vous dites, là, M. le ministre, là, mais on lui transmet plus qu'une
option, là. Est-ce que j'ai bien compris?
Des voix : ...
M. Paré (Daniel) : Là, on est dans la
philosophie, hein, tu sais, dans... Ça fait que ça se peut qu'il y ait cinq
options...
M.
Fortin : Puis ça se peut qu'il y en ait
juste une.
M. Paré
(Daniel) : ...dans un territoire donné ou dans un établissement donné,
puis ça se peut qu'il y en ait juste un. Tu
sais, c'est pour ça que je vous dis... Mais, encore là, par expérience, des 1,
là, sur une liste, je ne me souviens pas d'avoir vu ça, là. C'est pour
ça qu'on parle de philosophie. Des besoins, on en a beaucoup.
M.
Fortin : Oui. O.K.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que c'est plus dans ce sens-là, là.
M.
Fortin : Oui, je ne vous obstinerai pas
là-dessus. Des besoins, on en a beaucoup.
M.
Cliche-Rivard : Mais, tu sais, il pourrait y arriver que vous avez un
besoin qui est plus fort et plus urgent entre
deux besoins, puis là vous allez vouloir, puis je comprends bien, diriger le
médecin vers ça. Et donc, même si vous avez
plusieurs besoins, vous ne lui offrirez pas de choix, puis, je veux dire, je le
comprends, là, en termes populationnels.
Le Président (M.
Provençal)
: ...c'est
un travailleur autonome et c'est lui qui va décider ce qu'il choisit.
M.
Cliche-Rivard : Bien, c'est lui qui va décider s'il signe ou pas une
entente puis s'il écope 30 % ou s'il n'en écope pas.
M. Paré
(Daniel) : Bien, si je peux me permettre un dernier petit point par
rapport à ça, vous voyez une certaine mécanique, là, mais tout ça se travaille
en amont.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Paré
(Daniel) : On a des étudiants qui viennent visiter. Dans le processus
de recrutement, on explique. C'est les questions que les médecins, les jeunes
médecins nous posent, là : Bien, moi, là, j'aimerais aller travailler à
Baie-Comeau, c'est quoi, vos AMP? Ça fait tout partie du grand processus et, je
vous dirais, vu que c'est... On est dans une
notion de continuité, là. Eux, là, c'est intégré, là, c'est intégré, ce genre
de discussion là. Bien sûr, dans le cadre de la loi, on n'a pas le choix de venir le normaliser comme on fait là.
Mais je peux vous dire que c'est... ça a l'air d'une mécanique, là, mais
c'est très intégré, là...
M.
Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Paré
(Daniel) : ...dans toutes les discussions, là, sur le terrain.
M. Dubé : Je pense que je pourrais vous envoyer... juste que
vous voyez la base de la discussion, là. Je prends l'Outaouais à titre
d'exemple, là. Sur le site, là, vous allez voir qu'il y a deux, quatre, six,
huit, 10, 12 possibilités d'AMP. Ça fait que...
M.
Cliche-Rivard : Mais ça, c'est fantastique.
M. Dubé : Bon,
bien, voilà. Ce n'est pas...
M. Cliche-Rivard : Bien, c'est triste, d'un
certain côté, parce que ça veut dire qu'il y a ces besoins-là, mais...
M. Dubé : Alors...
Mais je veux juste dire, je pense... puis je fais le lien avec le tableau des
PREM, des besoins de PREM de 2023, là, c'est
ça maintenant qu'on va essayer de regarder pour... quels sont les outils, entre
autres, informatiques, là, qu'on peut mieux utiliser pour que les gens
puissent nous donner ce choix-là, que le DRMG soit capable de dire : Oh!
attends une minute, peut-être que je pourrais penser autrement parce que je
peux donner des meilleurs choix maintenant
que je connais les préférences. Je vous dirais, je pense que c'est une
amélioration, puis on n'a pas eu besoin de changer la loi pour faire ça,
là.
• (12 h 30) •
M.
Cliche-Rivard : Puis une douzaine de choix, c'est plus vers ça, la
norme, qu'une liste avec un...
M.
Dubé : Bien, une région, c'est sûr que... Je pense que le député de
Pontiac serait content d'entendre qu'on veut en envoyer, des médecins de
famille dans l'Outaouais, là, mais maintenant on a mis clairement qu'il y a une
des AMP, c'est la prise en charge aussi, là. Ça fait que je pense que c'est
intéressant.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article...
M.
Fortin : ...M. le Président, j'essaie...
Je regarde justement la liste à laquelle fait référence le ministre, là.
M. Dubé : Je
ne sais pas si on a la même page, là, j'aurais pu vous envoyer le site, oui.
M. Fortin : Bien,
ce que moi, je vois, c'est : «Les AMP actuellement disponibles sont», puis
là on parle de prises en charge dans
les CLSC, les salles de GMF, urgences, disponibilités Hull, Gatineau, Pontiac,
prises en charge, centres de détention. C'est ça, on voit la même chose,
là?
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
M. Fortin : O.K.
Et puis ça, juste... j'essaie juste de comprendre, là, vous me dites, tu sais,
il y a une douzaine d'AMP disponibles. Je vois 19 PREM de
disponibles. Alors, c'est quoi la différence entre...
M. Dubé : Vous
voyez les PREM. Regardez, vous avez, plus bas, là, le tableau des besoins de
PREM, mais, au-dessus de ça, voyez-vous AMP disponibles en Outaouais, là?
M.
Fortin : Oui, oui.
M. Dubé : Bien,
moi, j'ai compté rapidement, là. Il y a combien de picots, là? Un, deux, trois,
quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, 10.
M.
Fortin : Oui, ça fait qu'il y en a 10,
mais il y a 19 PREM. Alors, c'est quoi? Ça se peut qu'il y ait deux, par
exemple, prises en charge CLSC.
M. Dubé : Voilà.
Exactement.
M.
Fortin : O.K. Ah oui, puis on vient même
dire : Prises en charge, hospitalisations non disponibles au territoire
des Collines, ce qui fait du sens parce que vous allez fermer l'hôpital,
d'accord. Mais je comprends ce que vous venez de dire.
M. Dubé : Je
pense que c'est un pas dans la bonne direction, mais on va le...
M.
Fortin : Je ne suis pas en désaccord, pas
du tout.
M. Dubé : ...on
va le tester, on va le tester.
M.
Fortin : C'est ça. La question des hors
province, là, qu'on a vue hier, là, est-ce que les hors provinces, on a la même
obligation de leur donner? Par exemple, si vous choisissez d'invoquer la
possibilité, là, que vous aviez à l'article je ne sais plus quoi, qu'on a vu
hier, là, puis de dire : Vous avez une obligation particulière parce que
vous êtes un étudiant hors province qui a terminé, est-ce qu'on doit, à travers
le 396, lui aussi, lui offrir un choix?
M. Paré
(Daniel) : Bien, la notion de province, c'est comme son lieu qu'il
vient... Les AMP, ça va être son lieu de
pratique, ça fait que, qu'il vienne du Nouveau-Brunswick ou de la Saskatchewan,
mais qu'il veut s'installer, là, à Gaspé ou au Québec, tout ça va
s'appliquer.
M. Fortin : O.K.,
donc ce n'est pas... rendu là, ce n'est pas différent. Vous pouvez lui
dire : Toi, tu dois, un, rester au Québec, mais, une fois qu'il
choisit d'être à Gaspé, il a le même...
M. Dubé : Le
même processus.
M.
Fortin : ...la même expérience que tous
les autres.
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M. Fortin : O.K., c'est bon.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 396 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 397. Alors, dans un
premier temps, on va projeter l'amendement à l'article 397. Donc,
c'est en lien avec les effectifs. Alors, interventions sur l'amendement?
M.
Fortin : Il y a quand même une notion
assez différente, là, entre «tenir compte» et «est tenue de respecter le nombre
de médecins autorisé». Pourquoi venir faire cette modification-là?
Des voix : ...
M. Paré
(Daniel) : Je pourrais en faire un bout. Ça touche l'exemple qu'on
avait quand on a parlé, je pense... parce que je pense que c'est la troisième
fois qu'on en parle. Un médecin qui fait 60 % de ses heures à Mont-Laurier
puis 40 % à Maniwaki, bien, quand on dit «doit tenir compte du nombre de
médecins autorisé», bien, c'est là qu'on vient faire le lien qu'on ne pourra
pas dédoubler les AMP. Ça fait qu'il faut... Dr Girard, qui est considéré dans
les Laurentides, ses AMP vont être dans...
Ça fait que, quand on vient dire : «[Soit] tenue de respecter le nombre de
médecins autorisé aux plans [de ses] effectifs médicaux», bien, tu sais,
il fait partie de ce PEM là, là, qui est le plan d'effectifs médicaux.
Des voix :
...
M. Fortin : Non, c'est une bonne réflexion que vous avez là, M. le ministre. Donc,
«est tenu de respecter» ne nous permettrait plus de dépasser le nombre
de PREM, là, ou d'AMP disponibles.
M. Dubé :
D'AMP, oui. Non, je me souviens, là, je ne l'ai peut-être pas dit à voix
haute, mais ça, c'est... Je le faisais noter
à M. Paré parce que, malheureusement, il est arrivé des cas où un DRMG
s'avançait puis disait : Regarde, je vais te prendre chez nous,
etc. La personne déménage, on a vu ça, là. Puis là, à un moment donné :
Oh, boy! Je n'ai pas le... Je n'ai pas la
capacité ou je n'ai pas les ressources pour payer dans mon budget. C'était un
peu tard. Ça fait qu'on dit maintenant qu'ils doivent être tenus de respecter
le nombre qui est autorisé. Je pense que c'était plus dans ce cadre-là
que... Hein? Il y a une discussion qu'on avait eue. On a eu quelques cas, là
qu'on voulait corriger.
M. Fortin : Qu'est-ce qui arrive dans ces cas-là? Là, ça ne pourra plus arriver,
mais là, aujourd'hui, qu'est-ce qui arrive si vous dépassez?
M. Dubé :
Bien là, il y aurait une responsabilité de...
M. Fortin : Du P.D.G., j'imagine, qui a approuvé ça.
M. Dubé :
Du P.D.G. ou celui qui est...
M. Fortin : Mais on est tenu de respecter son AMP une fois qu'on l'a
autorisée pareil. Vous n'avez pas le choix, j'imagine. Lui, il a une entente
signée, le médecin.
M. Dubé :
C'est pour ça qu'on met la responsabilité sur les gens qui font ce
processus-là, là.
M. Fortin : O.K. Puis là, dans le dernier ajout, là, «Santé Québec peut
déléguer au comité de direction du DTMF — département
territorial de médecine familiale — le
pouvoir d'accorder l'autorisation prévue», donc, ça, c'est si le P.D.G.
dit : Moi, j'ai pleinement confiance au DTMF puis je n'ai pas besoin de
questionner quoi que ce soit, là.
M. Paré
(Daniel) : C'est en plein ça. Dans le fond, quand la liste est
déterminée, puis on a vu tantôt Santé Québec/le
P.D.G. les a autorisés, là, on tombe dans la mécanique, ça fait que, de cette
façon-là, c'est plus rapide, plus rapide
pour donner les autorisations. Aujourd'hui, il faut aller au conseil
d'administration pour revenir. De cette façon-là, on aurait plus
d'agilité, là, par rapport au département territorial.
M. Fortin : O.K. Mais je n'ai pas de problème avec ça, mais juste... Là, vous êtes
en train de dire essentiellement que ça peut arriver que des P.D.G.,
puis, tu sais, vous l'avez vu, là, d'expérience, là, mais un P.D.G. pourrait
juste dire : Moi, je prends ce qu'on me
dit, puis ils peuvent les autoriser d'eux-mêmes, là. Moi, je m'enlève mon
pouvoir de signature, je fais confiance aux médecins qui sont sur le
comité de direction.
M. Paré
(Daniel) : Encore là, en pratique, Santé Québec peut déléguer. Je
m'assurerais d'avoir des règles, là, tu
sais, je veux dire, je te délègue tel pouvoir. Ça doit respecter l'entente, là,
des AMP qu'on s'est donnée, etc. Tu sais, je le mettrais dans ce
cadre-là.
Le Président (M. Provençal)
: Il y a quand même une question de
responsabilité aussi, là.
M. Paré (Daniel) : Carrément.
M. Fortin : Ça va pour moi, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Peut-être
nous le préciser, là, si Québec faisait ça, ça serait une délégation générale
envers les départements territoriaux, ou ça serait spécifiquement pour
une région, ou...
M. Paré (Daniel) : Comme je le
lis, «peut», puis ça pourrait être différent d'une région à l'autre.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça fait
que, dans ce sens-là, là-bas, je comprends qu'il y a une expertise x, puis
c'est un territoire plus complexe, puis ils sont plus proches, je leur délègue.
Puis évidemment, vous avez dit dans les critères
puis dans les balises qu'on formera, mais, dans ces cadres-là, je leur laisse
gérer de leur côté. Ça, ça pourrait être une décision de Santé Québec.
M. Paré (Daniel) : Carrément.
M. Cliche-Rivard : Mais dans x,
y, z autres, je vais le faire moi-même. Je vais le superviser.
M. Paré (Daniel) : On est
toujours dans l'hypothèse, dans le fond, où, oui, ça pourrait être ça.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
c'est Santé Québec à l'interne qui le décidera selon...
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : ...les
niveaux de collaboration puis les complexités de certaines régions.
M. Paré (Daniel) : Ça pourrait
être un élément, là, qu'il y aurait des différentes ententes dans l'autre.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: C'est beau? Merci. Est-ce que
l'amendement est adopté à l'article 397?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, y a-t-il d'autres
interventions sur le 397 amendé?
M. Fortin : Bien, je regarde juste le premier paragraphe, là. Non, ça
va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 397, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Article 398.
M. Dubé : Je veux juste faire
la référence à la LSSSS, là, dans nos documents, 364, là, c'est repris.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, mais, dans notre
décision, c'est relatif.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'article 398?
M. Fortin : Bien, juste... J'essaie encore, puis c'est peut-être de
notre côté... de mon côté, là, M. le Président, mais j'essaie encore de
comprendre la flexibilité qui est offerte, là. Tu sais, on vient dire
ici :«Tant que le médecin respecte
l'engagement qu'il a pris [...] et jusqu'à ce qu'il en soit libéré[...], le
médecin demeure visé par cette entente.» Alors, si vous, vous habitez en Chaudière-Appalaches, vous êtes médecin,
votre épouse se fait offrir un poste, je ne sais pas, moi, à
l'Université de Montréal et veut le prendre, avec raison, c'est un bon poste,
qu'est-ce qui permet, à vous, là... Quel type... Là, ici,
on vient dire que vous êtes lié à ça jusqu'à ce qu'on en soit libéré. Alors, le
type de modalité prévue, là, en théorie, ça ressemble à quoi en théorie?
• (12 h 40) •
M. Paré
(Daniel) : Le sens de l'article ne touche pas à cet élément
que vous mentionnez. Le sens de l'article, c'est, tant que le médecin
qui est dans... qui a moins de 15 ans — on va se le dire comme ça — d'expérience
doit respecter son AMP. Ça, c'est... Je pense qu'il faut le lire comme ça.
Quand on parle de l'entente, c'est la fameuse entente, là, qui est signée avec
la FMOQ, etc. Ça fait que c'est pour ça que c'est... Ça, c'est le sens de
l'article.
M. Fortin : O.K.
M. Paré
(Daniel) : Dans l'exemple
que vous mettez, c'est plus au niveau des PREM, au niveau du nombre de permis
dans une région. Ça fait qu'il y aurait une mobilité. On prendrait en
considération, là, dans l'année d'après, pour
dire : Oh! il y a eu une arrivée d'un médecin, puis là on comblerait...
Mais ce n'est pas dans ce sens-là que l'article est présenté, donc,
comme ça.
M. Fortin : D'accord.
M. Cliche-Rivard : Mais
ça pourrait changer son choix d'AMP dans son changement régional, bien qu'il
serait lié par une autre...
Le Président (M. Provençal)
: Si la région en a besoin.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
C'est qu'on ne va pas dans ce détail-là. Ce que ça veut dire, c'est qu'il faut
qu'il respecte ses AMP, point.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Paré
(Daniel) : Je pense que c'est comme ça qu'il faut vraiment le
lire, en lien avec son 15 ans et/ou, bien, s'il y aurait une future
négo, on monterait à 18 ou on descendrait à 12, là, bien, c'est le sens. Le
sens, c'est de... C'est pour ça qu'ils
disent en termes de libérer selon les modalités prévues à l'entente. L'entente,
c'est ce qui est négocié, c'est le 15 ans qu'on a aujourd'hui.
M. Cliche-Rivard : Puis
là vous étiez à dire si on remontait à 18. Ça, ça ferait en sorte... Puis ce
serait-tu pour les nouvelles ententes que ce serait 18 ou celui qui est visé
par 15 en ce moment, lui, il verrait un plus trois sur son entente?
M. Dubé : Ce n'est vraiment pas
l'objectif, là.
M. Paré
(Daniel) : Ce n'est pas l'objectif, vraiment. C'était à titre
d'exemple. Et, encore là, cet élément-là devrait être négocié.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Ça fait qu'il aurait ou pas un droit acquis sur le 15 ans, selon ce qui
est négocié, sur un plus trois ou pas un plus trois.
M. Dubé : Puis je vous dirais,
là, si vous permettez...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, allez-y.
M. Dubé : ...pour
finir là-dessus, on est passés de 20 à 15, puis les années où on est passés de
20 à 15, il y a eu une augmentation d'intérêt.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Fortin : Donc, ce serait plus logique de diminuer avant d'augmenter.
M. Dubé : Et voilà.
M. Cliche-Rivard : Selon ce
que...
M. Fortin : Avis à la FMOQ, qui nous écoute assurément...
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin : ...le ministre est
ouvert à diminuer la durée des AMP.
M. Dubé : Voilà. Si on facilite la
flexibilité, si on facilite le mouvement, l'intérêt, ça fait partie de la
valorisation de la médecine familiale.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 398? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 398 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
L'article 399, y a-t-il des interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Merci, M. le Président. De façon périodique, là, ça, c'est
toujours prévu dans l'entente entre le ministère et la FMOQ, là? O.K.
Aujourd'hui, là, c'est quoi, la périodicité à laquelle on révise un engagement?
M. Paré (Daniel) :
Habituellement... Habituellement, c'est pour deux ans.
M. Fortin : C'est deux ans? O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
C'est-tu aux mêmes deux ans pour tous, dans la logique où vous faites une
réévaluation globale, genre, le 31 mars 2024, ou c'est un peu
périodique de la signature de chaque entente?
M. Paré
(Daniel) : C'est b. C'est b, la bonne réponse.
M. Cliche-Rivard :
C'est b? Mais ça permet... Puis vous savez pas mal quelles ententes
arrivent à échéance pareil. Ça fait que vous êtes capables de...
M. Paré
(Daniel) : Oui. Et là je me permets encore de dire : Dans la
vraie vie, beau tableau Excel, et on est capables de suivre, et on sait à
chaque année combien d'ententes, là, sont dues d'être renouvelées.
M. Cliche-Rivard :
...sont supposées d'être renouvelées.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait partie d'un processus normal d'un... aujourd'hui.
M. Cliche-Rivard :
Puis là vous pouvez... Vous pourriez être obligés de faire une balance, là,
en ce sens où c'est un des autres articles visés, là, dans la liste de six, là,
qui est plus prioritaire cette fois-ci? Ça fait que vous pourriez arriver à dire : Bien là, il va falloir
modifier. Puis c'est ça que ça prévoit, là, il va falloir modifier parce qu'on
a moins de besoins dans ce que toi, tu fais comme AMP, mais...
M. Paré (Daniel) : Vous avez un bel exemple.
Puis on sait aussi, des fois, un 12 heures peut être divisé en deux, deux
six heures. Notre entente permet ça aussi. Ça pourrait être 6 heures
d'urgence, 6 heures de prise en charge en CHSLD ou de prise en charge tout court, etc. Ça fait que, selon
l'arrivée de sang neuf, ou des départs, ou des modifications, bien, ça
permet ça.
M. Cliche-Rivard :
Ça, c'est la plus petite subdivision, un six heures...
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard :
...qui est prévue par l'entente?
M. Paré
(Daniel) : Bien, quand on y pense, là, c'est...
M. Cliche-Rivard :
Quand on y pense, bien oui.
M. Paré
(Daniel) : Je pense que ça serait moins réaliste de subdiviser plus
que ça.
M. Cliche-Rivard :
De faire trois quatre heures?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Cliche-Rivard :
Est-ce que le médecin, lui, peut demander, dans cette période-là, la
réévaluation de son entente? J'imagine que lui, il possède... Il peut faire sa
demande?
M. Paré (Daniel) : Oui, je vous
confirme que oui.
M. Cliche-Rivard : Finalement,
je n'aime pas ça, puis il y a une autre ouverture que je voudrais aller
essayer, par exemple. Est-ce que vous accepteriez? Il y a des besoins
là-bas, ça me tente d'aller essayer, si ça convient à vos...
M. Paré (Daniel) : Je ferais
une nuance. J'aimerais ça... Ça ne serait pas j'aimerais essayer, mais
j'aimerais faire d'autres choses.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Paré (Daniel) : ...tu sais,
par rapport à ça. Et là, le département territorial, encore là, selon ses
besoins, essaierait de l'accommoder. Et ce qui se pourrait, ça veut dire :
Pas cette année, l'année prochaine, parce qu'on n'a pas de sang neuf ou on n'a pas personne pour remplacer. Des fois aussi
avec la réalité, congé parental, etc., ça fait que ça aussi, ça fait
partie de la vie, là, quotidienne, de ces départements territoriaux là.
M. Cliche-Rivard : Puis, comme
vous dites que les ententes expirent, là, chaque... selon leur date puis en
fonction de l'année, il n'y a pas vraiment de jeu du premier choix selon
l'ancienneté. On ne voit pas vraiment ça?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que,
finalement, c'est vraiment eut égard aux besoins périodiques mais quand même
continuels, là. Vous l'avez dit, c'est pas mal la même liste depuis pas mal
d'années. Ça fait qu'on ne peut pas penser que quelqu'un qui est plus proche de
la fin de son 15 ans a une priorité de choix versus un nouveau médecin?
M. Paré (Daniel) : Non. Non, il
n'y en a pas. Ça, je vous le confirme.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
le 399?
M. Fortin : Oui. C'est plus sur le bloc de façon générale. Je me demande est-ce que
toutes ces dispositions-là, là, c'est-tu ces dispositions-là qui rendent
un peu difficile, tu sais, on en a parlé, là, des médecins qui veulent venir pratiquer pendant six mois de temps, là? Tu sais,
un médecin, je ne sais pas, moi, de l'Ontario, qui dirait... Puis je ne me souviens
plus comment ça... Il y a un terme pour ça, là, mais ça arrive, des médecins du
Québec qui vont pratiquer en Colombie-Britannique pendant six mois puis, après
ça, ils reviennent. Puis, au Québec, c'est un phénomène qui est beaucoup,
beaucoup moins utilisé, là. C'est-tu des PREM puis des AMP qui bloquent cette
possibilité-là, un peu?
M. Paré (Daniel) : Tout dépend
de la... Chaque scénario est différent. Mais encore là, récemment, là, dans mes
anciennes fonctions, on a réussi à négocier une entente avec la FMOQ, pour...
C'était pour votre région aussi, où est-ce qu'on avait des médecins qui
travaillaient en Ontario, qui pouvaient venir donner un coup de main à
l'urgence. Et, dans cette façon-là, on a pu,
par dérogation, les exclure. Ça ne faisait pas de sens, là. Là, vous allez
venir nous aider une fin de semaine
de temps en temps puis commencer à donner une AMP. Ça fait qu'on a réussi, là,
encore là, avec la FMOQ, une entente parce que ça faisait du sens pour l'offre
de service, autant d'un point de vue, là, du ministère que de la
fédération médicale. Ça fait que, oui, il y a toujours possibilité, là, de
s'entendre, là, sur des mécanismes comme ça.
Puis je pense qu'il faut revenir toujours au sens,
hein? Le sens, c'est qu'on veut s'assurer d'offrir le meilleur service à la population. Puis c'est une manière de
nous aider à le faire. Mais, en même temps, il faut... Effectivement, il ne
faut pas que ça nuise.
M. Fortin : Mais ça a... Ça a souvent été le cas, là. Puis je ne parle
pas de l'exemple régional parce que c'est effectivement un médecin de Monfort,
qui voulait venir faire une garde ou deux une fois de temps en temps. Puis, si on le contraint à prendre une AMP, il ne viendra
jamais, là. Mais justement, cet exemple-là, de quelqu'un qui prend une
sabbatique puis qui décide d'aller passer un an au Québec, de son travail dans
les Maritimes, ou en Ontario, ou ailleurs, j'ai toujours compris que
c'était difficile. Ce n'était pas simple à cause peut-être soit des PREM ou des
AMP, là, pour quelqu'un de faire ça. Alors,
est-ce que vous me dites que c'est rendu plus facile que c'était, ça, ou est-ce
qu'il y a juste une plus grande ouverture à faire des dérogations ou...
M. Paré (Daniel) : Mon humble
opinion, dans ce que vous dites là, c'est plus au niveau des PREM. Ça fait
qu'un endroit où est-ce que... qui est très attractif, bien là ça pourrait
créer, là, une autre façon, là, d'entrer, là, puis, je pense, ça pénaliserait des gens. Mais, pour les régions où est-ce
qu'on a de la difficulté à combler, je peux vous dire qu'on est très
facilitants, là, pour des gens qui viendraient donner six mois, là, de d'autres
régions. Ça fait que c'est beaucoup plus cet élément-là que les PREM... que les
AMP, pardon.
M. Fortin : Oui.
O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 399 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Article 400,
M. le ministre.
M. Dubé :
400. Je fais toujours le même
commentaire, là. Dans la LSSSS, là, on est textuellement... L'article 365,
que vous avez dans votre document pour l'article 400.
M. Fortin : Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
M. le député de Pontiac.
• (12 h 50) •
M. Fortin : O.K. Là, on parle de la clause où un médecin cesse de
respecter son engagement. Et Santé Québec a
la possibilité de révoquer son adhésion puis d'en informer le médecin. Est-ce
qu'il y a un mécanisme? Tu sais, je pense à des gens qui se font enlever
leur permis de service de garde. Il y a un mécanisme de 15 jours dans
lequel ils peuvent faire des commentaires,
puis après ça ils sont entendus, etc. C'est quoi le mécanisme ici? On fait
juste dire qu'il doit donner au médecin l'occasion de présenter ses
observations, mais c'est quoi, là? En pratique, comment ça se passe?
M. Paré
(Daniel) : Deux choses l'une. Encore là, dans l'entente avec la FMOQ,
c'est quand même quelque chose qui est mentionné. Vous allez voir, à
l'article 401, là, on va quand même nommer quelqu'un qui ne serait pas
satisfait ou ne comprend pas. Ça donne aussi... Dans l'entente, on parle de
congés de maternité, etc. Il y a des modalités,
là, pour ne pas pénaliser maternité-paternité, là, qui ne le pénaliseraient
pas. Ça fait que ça, c'est toutes des choses qui ont été prises en
compte. Et la notion de l'avis, bien, tu donnes la chance aussi au médecin
d'expliquer le pourquoi du comment, là, tu sais. Ça fait qu'il y a une
procédure, là, comme ça, là, qui est établie.
M. Fortin : Oui. J'imagine que ça va plus plus large que le congé de
maternité-paternité, là. Ça peut être congé de maladie, accident de
travail, peu importe, là, j'imagine.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M. Fortin : C'est quand même balisé à ce niveau-là. Mais là, ici, une
fois qu'on dit... Parce que c'est quand même
sérieux, là, Santé Québec révoque l'adhésion, puis le médecin, il a l'occasion
de présenter ses observations ou encore de demander un arbitrage. Mais y a-tu
un délai à ça? Y a-tu un... Tu sais, à partir du moment où on lui annonce,
là : Bien, nous, on considère que vous
avez cessé de respecter, puis des fois j'imagine que la zone peut être grise un
peu, là, mais on considère que vous avez cessé de respecter. Donc, on
retire votre adhésion à l'AMP. Qu'est-ce qu'il... En fait, peut-être que vous
pouvez juste nous dire qu'est-ce qu'il se passe habituellement dans des
situations comme ça.
M. Paré (Daniel) : Habituellement, dans une
région, dans une région X, justement, dans... Le fameux comité de direction du DRMG amène cette notion-là dans mon
territoire : Joseph ne fait plus ses AMP, etc. Ah oui? On déclenche
une lettre. On vous demande de respecter votre engagement, etc.
M. Fortin : O.K. Il y a un avertissement initialement.
M. Paré
(Daniel) : C'est toujours comme ça pour bien comprendre aussi, là,
etc. Puis ensuite de ça, bien, bien sûr, là, si ça se maintient, bien, c'est là
qu'est la conséquence. Mais il faut toujours se souvenir que, souvent, les AMP, c'est des, entre guillemets, des tours de
garde, des hospitalisations, de la couverture en CHSLD. Les gens ne peuvent
pas se cacher bien, bien longtemps par rapport à ça. Ça fait que c'est comme
ça, là, que ça a un impact sur l'offre de service. Et, vu que l'entente... L'entente, comme je vous disais tantôt, il y
a quand même une perte de rémunération. C'est pour ça qu'ici on parle de RAMQ,
parce que ça a un impact par rapport à ça. Ça fait que c'est une responsabilité
du département territorial, le respect de l'engagement.
Des voix :
...
M. Cliche-Rivard :
Mais est-ce que le département montre des... en bon français, là, flague à
Santé Québec qu'il y a un problème avec tel
médecin? Parce que, là, c'est Santé Québec, finalement, qui va décider de la
révocation, mais l'identification du fautif, là, entre guillemets, là?
M. Paré
(Daniel) : C'est la responsabilité, là, des départements territoriaux
de s'assurer que leurs membres respectent leurs engagements. Puis
effectivement, là, ça serait à Santé Québec. Puis toujours garder en tête qu'il
y a des représentants de Santé Québec, hein, sur les comités, là, des départements
territoriaux. Ça fait que c'est très... C'est très, là... C'est très direct,
là, comme moyen de communication.
M. Cliche-Rivard :
Ils vont le savoir. Ils vont le savoir qu'untel ne le respecte pas.
M. Paré (Daniel) : Oui. Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis là
quand on dit «cesse», là, on s'entend, je veux dire, ce n'est pas la première
fois qu'il y a un 12 heures de sautées ou des heures qui manquent, qu'il
va y avoir une intervention. Il y a un pouvoir discrétionnaire là-dedans, j'imagine,
avant d'initier l'enquête, là, ou le processus.
M. Paré (Daniel) : Puis je
ramène qui, qui gère qui dans ce dossier-là, c'est le département territorial,
c'est des médecins avec un levier pour donner des offres de service. Ça fait
que c'est des médecins qui donnent des leviers à des médecins et qui suivent des médecins. Ça fait que c'est
vraiment... C'est très... C'est très, là... Ça fait que c'est entre eux. Mais, en même temps, il y a une notion de
respect. Il y a une notion d'équité. Ça fait que, souvent, c'est les autres
membres qui vont dire : Bien, aïe! moi, je fais ma part, là. Je veux que
mon chum fasse sa part. Ça fait que ça vous donne un peu l'idée, mais je dois
vous dire que c'est plus anecdotique que d'autres choses, mais, en même temps,
ce qui est proposé ici, dans le projet de loi, c'est d'avoir un mécanisme. Si
on dit qu'il y a un engagement, bien, il faut qu'il y ait un mécanisme,
ultimement, de surveillance, puis je dirais même, là, de conséquence.
M. Cliche-Rivard : Puis là, le
mécanisme final ou ultime, c'est la révocation. Mais, je veux dire, le
mécanisme intermédiaire, là, est-ce qu'il existe, de... je ne sais pas, moi, de
rattrapage ou de correction? J'imagine qu'entre
eux... Ou le département pourrait établir, je ne sais pas, moi, un programme de
rattrapage avant d'arriver à «je te menace de révoquer ou je révoque»,
là. Ça me semble être quand même l'ultime, là.
M. Paré (Daniel) : En
pratique... En pratique, là, c'est... Comme je vous dis, ça se fait directement
entre, je dirais, le représentant du RLS ou le département territorial qui va
parler à son collègue, c'est de ça qu'on parle ici, là, de médecin à médecin, lors d'une discussion, là, qui est ultimement
formelle, mais qui se fait dans l'informel, le genre de discussion qui a
cours. Mais, encore là, avec, entre guillemets, quelqu'un qui serait
récalcitrant, bien là, comme je vous dis, il y a un moyen, il y a un levier.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 400?
M. Fortin : La question demeure sur la possibilité pour le médecin de
présenter ses observations, ce qui est légitime, nécessaire, incontournable,
là, dans un processus comme celui-là, pour ne pas qu'il se retrouve un peu
Gros-Jean comme devant, là, disons. Alors...
Une voix : ...
M. Fortin : Ce que vous nous dites, c'est que c'est dans
l'entente. Le mécanisme à travers lequel il peut présenter ses
observations est spécifié dans l'entente entre la FMOQ et le gouvernement.
M. Paré (Daniel) : Dans un
exemple de litige, je vais le dire comme ça, bien, vous comprendrez que le
membre serait quand même représenté par son syndicat, entre guillemets, qui
serait la FMOQ. Ça fait que vous voyez, là, qu'au niveau de l'interprétation,
là, de... Dans l'interprétation de l'entente ou du règlement, ce qu'on voit,
encore là, au niveau du terrain, c'est... Bien, vous... Ça arrive que, des
fois, la FMOQ va appeler son membre puis dire : Aie! Ce que tu as signé,
là, c'est ensemble, c'est ta responsabilité. On a aussi ce niveau de
collaboration là.
Mais dans un cas où est-ce qu'il y aurait
vraiment une différence d'opinions, bien là, comme je vous dis, ça serait le... ça serait dans le processus de dire
son opinion. Il serait accompagné habituellement par son représentant, de
son... de sa fédération. Puis après ça, bien, il y a un processus, là, qui se
poursuivrait. Mais, je vous dirais, là, de mémoire d'homme, j'ai
rarement vu aller jusqu'à ce niveau-là.
M. Fortin : Est-ce que ça arrive souvent de... pas nécessairement que
ça se rende à ce niveau-là, mais que quelqu'un
se fasse révoquer son adhésion à l'AMP? J'imagine qu'ils veulent... Puis il n'y
a jamais personne qui veut se rendre là non plus.
M. Paré
(Daniel) : Non. Puis ce qu'on voit, c'est qu'encore là que,
si ça arrivait, la personne va probablement préférer quitter la région, tu sais. Il va aller... Ultimement, là,
c'est beaucoup plus dans cette notion-là que ça va se jouer.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Non, mais
c'est... Vous répondez en même temps, là, que la personne va juste assumer, puis quitter, puis résilier l'entente parce que,
justement, elle ne le respecte pas puis elle ne semble pas avoir l'intention
de le respecter, puis ça ne semble pas se corriger. Ça fait que, là... Puis, à
401, vous parlez du processus d'arbitrage. C'est là où... Puis on y reviendra.
Adoptons 400, puis je reviendrai sur l'arbitrage.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 400 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 401.
Peut-être une intervention avant de quitter.
M. Cliche-Rivard :
Bien, justement...
M. Dubé :
Moi, ce que je vous inviterais, c'est d'aller voir l'entente que je vous ai
envoyée.
M. Cliche-Rivard :
On va la regarder, oui, dans deux minutes, à la pause.
M. Dubé :
Oui. Bien, c'est ça. Je voulais
juste être sûr qu'on voit... Et l'article, je pense que c'est 8.8 qu'Étienne
me montrait, là, 8.8, 8.9. Alors, toute la
question de l'arbitrage est prévue à... On va y revenir, là, si on n'a pas le
temps tout de suite, là, mais...
M. Cliche-Rivard :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Moi, je suggère... Compte
tenu qu'il reste moins d'une minute, je vais suspendre les travaux, et
on reprend nos travaux à 15 heures. Ça vous va? Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 59)
(Reprise à 15 h 04)
Le Président (M. Provençal)
: Rebonjour à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux.
Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi visant à rendre le système de
santé et de services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension,
nous venions d'adopter l'article 400. Nous sommes donc rendus à
l'article 401. Alors, M. le ministre, je vous cède la parole.
M. Dubé : Très
bien. Bien, 401, je... comme on a fait tout à l'heure, je l'avais lu, et tout
ce que je pourrais indiquer, puis je sais que je l'indique assez régulièrement,
M. le Président, mais... c'est peut-être une section, ici, qui se prêterait
à... puis je le dis à chaque fois, là, on a un exemple typique de... qu'on
reprend textuellement la LSSSS.
Alors, je le dis
poliment, M. le député, là, mais, si on veut, un peu comme on a discuté hier,
se concentrer sur les choses qui sont
vraiment critiques au projet de loi, quand il y a quelque chose comme ça qui reprend textuellement la LSSSS, bien, je pense
qu'on peut peut-être passer plus rapidement, mais... C'est votre choix, mais je
dis juste que, ce matin, il y a plusieurs
articles qu'on a discutés dans ce bloc-là qui sont des reprises textuelles de
la LSSSS. Ça fait que je ne le mentionnerai plus, mais j'ai entendu beaucoup ce
commentaire-là durant l'heure du lunch, alors je me permets poliment et
gentiment de le dire. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Maintenant, ceci étant dit, nous sommes sur l'article 401, qui est en lien avec ce qu'un médecin peut faire lorsqu'il
n'est pas satisfait d'une décision rendue. Alors, je suis en attente d'une
première intervention. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président.
J'apprécie les échanges francs qu'on a eus avec le ministre sur l'ensemble des
articles qu'on a étudiés jusqu'à maintenant et sur le fait qu'on ne s'est pas
gêné, et il ne s'est pas gêné non plus, là, pour, lorsqu'il y avait des
articles... même s'il y avait des petites modifications par rapport à LSSSS,
un, nous éclairer sur comment ça pouvait être en lien avec les autres articles,
mais aussi s'assurer que, s'il y en a, des modifications à faire... on en a
fait sur des articles qui... qu'on avait... que le ministre a choisi de
représenter ou d'ouvrir, mais... Puis on ne
l'a pas fait à toutes les fois, non plus, mais c'est arrivé que le ministre a
senti le besoin d'accepter une demande de modification, de faire un
amendement sur un article qui était une reconduction. Alors, j'entends...
M. Dubé : ...bien ma pensée. Moi, je voulais juste revenir
là-dessus parce qu'il nous en reste encore beaucoup.
M.
Fortin : Oui, d'accord.
M. Dubé : Ça fait que je voulais juste... il n'y a... ne pas
mal interpréter ce que je viens de dire, mais, des fois, ne soyez pas
choqué si je reviens... Puis ça, je vous dis, c'est textuellement quelque chose
qu'on a repris puis qu'on n'a pas senti le besoin de changer. C'est juste ça
que je voulais dire aujourd'hui.
M.
Fortin : O.K. Non, non, puis on l'apprécie.
Des fois, c'est vrai que ça nous aide à le remettre en contexte, en
perspective, puis des questions qu'on a, il y en a qu'on...
M. Dubé : Parce
qu'on a gardé un bel équilibre à date, mais il y a des gens qui me disaient ça
ce midi, là, quand je... Bien j'ai dit : Écoutez, si vous pensez que je
devrais le dire... J'en ai parlé au président, il me dit : Faisons-le dans
la façon dont on se parle depuis six mois, puis c'est tout. J'arrête ça, là,
puis vous avez bien compris ce que je voulais dire.
M.
Fortin : Oui. Super! On a déjà...
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur...
M.
Fortin : On a déjà parlé de la révocation
d'adhésion ce matin, là, à l'article précédent. Question simple : Le refus
d'adhésion, là, lui, il vient à quel moment?
M. Dubé : Au
moment où il signe son AMP puis son PREM.
M.
Fortin : Mais le refus, il faut qu'il
vienne du gouvernement, pas du médecin, parce qu'on dit : «Un médecin qui
n'est pas satisfait d'une décision [sur le] refus...» Alors, il faut que ça
vienne du gouvernement.
M. Dubé : Oui,
mais là je pensais que vous pensiez quand il acceptait l'AMP. Vous voulez dire
s'il la fait révoquer? C'est ça, votre question?
M.
Fortin : Non, non, la révocation, pour
moi, on a fait le tour, là, déjà...
M. Dubé : O.K.,
excusez-moi.
M. Fortin : ...mais
la question du refus, ça, ça veut dire qu'on lui offre une AMP et que... pas
lui, là, la refuse par la suite, que le gouvernement la refuse? J'essaie
de comprendre la notion de refus d'adhésion.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) :
Oui. Bien, encore là, que le choix qu'on lui a offert ne...
M.
Fortin : N'est plus disponible?
M. Paré
(Daniel) : Il est non disponible, bien, vous comprendrez que c'est
quand même quelque chose en lien avec le besoin que l'organisation puis le
département territorial va soumettre, mais l'article est beaucoup pour cet
élément-là, mais, principalement, là, comme M. le ministre l'a dit, là, sur
quelqu'un, là, qui aurait une révocation d'adhésion qu'il ne respecterait, là,
pas, là, comme on a vu dans l'autre article précédent. C'est la suite logique.
M.
Fortin : C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Autres
interventions?
M.
Cliche-Rivard : C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 401 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. Article 402. Je vous rappelle, M. le ministre, qu'il y avait eu
un amendement à cet article.
M. Dubé : Bon,
ça, contrairement à ce que je viens de dire, ça, là, il y a un gros changement.
Là, il y a un gros changement parce que
c'est ça qu'il faut. Puis je vous donne juste le bagage nécessaire, puis vous
pourrez en discuter. Quand on a parti
du principe de la responsabilité populationnelle qu'on voulait donner aux
spécialistes, rappelez-vous, là, on s'est
parlé de ça au mois de mars, quand on a déposé le projet de loi, on a eu notre
briefing technique avec l'opposition, puis
j'ai dit : Le principe de la responsabilité populationnelle, on veut que
les spécialistes aient la même, toutes choses étant égales, par ailleurs, que les omnis. Ça, c'était
un grand principe, d'où la gouvernance clinique qu'on a discutée hier, hein,
avec les responsabilités territoriales et
les AMP, d'accord? Dans la loi de la LSSSS, puis ce n'est pas juste
M. Barrette, là, je ne fais
aucune mention des précédents ministres, mais on parle des AMP pour les
spécialistes depuis 20 ans, si ce n'est pas 30 ans.
Une voix : ...
• (15 h 10) •
M. Dubé : 1996?
Merci... 1993? O.K., 1993, mais elle n'a jamais été appliquée. Donc, la fameuse
entente à laquelle on référait, elle avait beau être d'une demande d'AMP pour
les spécialistes, mais l'entente n'est pas venue avec, alors que l'entente
qu'on a vue ce matin avec les omnis, elle est là.
Alors,
nous, ce qu'on a fait avec les spécialistes, puis je dois les remercier, là,
ils nous écoutent, aujourd'hui, puis ce n'est pas facile, de négocier dans des
conditions où on leur a dit : Écoutez, nous, cette fois-ci, si on n'a pas une entente comme les omnis, on va être obligés de
le mettre dans le projet de loi que vous devez avoir des AMP. Puis je le
dis en toute transparence, c'est ça, l'approche qu'on a prise.
Ce
n'était pas, peut-être, agréable pour les médecins, mais je dois vous dire
qu'ils ont relevé le défi. Parce que le grand défi... Puis je dois
saluer les gens du ministère qui se sont assis avec la fédération. Là, je ne
commencerai pas à nommer de noms, là, mais il y a eu une belle équipe qui a
travaillé depuis six mois, et le principe, ça a été de dire : Si on s'entend comme avec les omnis, bien, on n'aura pas
besoin de la mettre dans l'entente... je veux dire, dans le projet de loi, parce qu'elle y est déjà, mais
le principe, on va dire. Et moi, je me suis engagé auprès des spécialistes,
c'est de dire : Vous avez répondu à la
demande... Parce qu'on va dire que le médecin, maintenant, il a deux choix, il
peut avoir une entente dans son installation... je vous dirais que c'est
à peu près 90 % des médecins spécialistes qui travaillent dans un hôpital,
ce qu'on appelle une installation, puis il y en a à peu près 10 %, là, je
vous dirais que... c'est à peu près 800, le
chiffre, c'est à peu près 800 médecins qui vont être impactés, qui,
maintenant, vont avoir une AMP parce qu'ils ne sont pas dans une
installation. Vous me suivez?
Et l'entente qu'on a
signée il y a quelques semaines puis qui a été entérinée... Puis pourquoi ça a
été plus long, là, je vous le dis, c'est
37 spécialités, hein, les omnis, c'est une association de 10 000
omnis. Les spécialistes, c'est, vous l'avez dit hier, 240 quelques
dermatologues puis 37 spécialités. Du moment où on a eu une entente de
principe, Dr Oliva puis son équipe, Dr Legault, ils sont allés voir tous les
membres puis ils ont passé toutes les étapes. Donc, c'est ça qu'on a réussi à
faire, bon.
Maintenant,
qu'est-ce que ça dit, cette entente-là? Parce qu'un jour on verra comment elle
est mise publique, là, je veux juste
faire attention, je veux laisser le Dr Oliva faire ce qu'il a à faire, mais je
vous résumerais, je vous résumerais...
parce que je ne pourrai pas vous en dire plus que ça, parce que je veux juste
respecter tout ce qui a été négocié jusqu'à
maintenant, mais les grands principes sont là, c'est-à-dire le principe de
l'AMP pour les 800 personnes qui ne sont pas dans une installation.
M.
Fortin : Principe de...
M. Dubé : Le
principe d'avoir une AMP.
M.
Fortin : Oui, O.K.
M. Dubé : Qu'elle est de 12 heures, même chose que
l'AMP des omnis dont on a parlé tout à l'heure. Aide-moi, Daniel, si j'oublie
un grand principe. On a dit... ah oui, c'est ça, puis ce qu'on a dit, étant
donné... ça me revient. Étant donné qu'on a dit : Vous avez
37 spécialités... Un 12 heures d'un dermatologue, ce n'est pas la
même chose qu'un 12 heures, admettons, je dirais, à l'extrême, d'un
cardiologue. Il n'y a pas beaucoup de cardiologues qui pratiquent à l'extérieur
d'un hôpital, mais je vais dire un dermatologue versus un psychiatre, tiens. Le
12 heures d'un psychiatre, ce n'est pas
aussi facile à évaluer, comment tu donnes un 12 heures. Ça fait que ce
qu'on a convenu avec... entre le ministère et les spécialistes, puis je
pense qu'on a est d'accord avec ça... comme ils ont 37 spécialités à
passer, on leur a donné un an pour que l'équivalent d'une AMP soit négocié avec
chacune des spécialités puis qu'ils ont, au plus tard d'ici novembre 2024, c'est ça, pour arriver avec une
entente comme vous avez vue pour les omnis, qui dirait : Voici comment
les 800 médecins qui ne sont pas dans un hôpital vont respecter le
principe d'une AMP.
Puis moi, je pense
que le plus bel exemple, c'est un pédiatre. Prenez les enfants... Parce que
beaucoup des spécialistes qui ne sont pas en
installation aujourd'hui, c'est ceux qu'on a sortis des hôpitaux il y a 10,
15 ans parce qu'on nous disait : Ils n'avaient pas besoin
d'être là, mais c'est les psychiatres, c'est les pédiatres, c'est les
dermatologues. Alors, c'est eux autres qu'il faut se donner le temps de
dire : Bon, bien, maintenant, quand on va vous demander de faire une
AMP... Puis l'AMP, elle n'est pas comme définie dans la loi non plus, parce
qu'il va falloir... Ça veut dire quoi, un pédiatre, faire une activité médicale
prescrite? Est-ce que c'est faire uniquement une prise en charge de
12 heures par semaine dans une clinique? Vous me suivez? Est-ce que c'est
au CRDS?
Ça fait que, moi, ce
que je vous résumerais aujourd'hui, puis posez toutes les questions que vous
voulez... mais on a une entente qui est
signée, moi, je... elle est signée avec Dr Oliva, elle est passée devant son...
la fédération des...
M. Paré
(Daniel) : Ses instances.
M. Dubé : ...toutes
ses instances puis elle dit qu'il y a un peu plus que 800 médecins, mais
peut-être que, dans deux ans, ce sera 1 000 médecins qui seront dans
des cliniques, je ne le sais pas, mais je voulais vous dire que c'est ça qu'on a réussi à avoir. Puis, encore une
fois, je le remercie parce que c'est un gros morceau, je pense, qu'on vient
d'avoir avec eux.
Ça
fait que le principe de 402, là, quand on dit : «Tout [...] spécialiste
qui n'a pas de privilège dans un établissement»,
voyez-vous, là, c'est là qu'on va lui dire : Toi, tu dois avoir des AMP,
c'est ce que je viens de vous dire, mais... le fin détail d'ici un an.
Sauf qu'on lui a demandé de ne pas attendre un an. C'est-à-dire que les
spécialités qu'on trouve les plus importantes, puis là je viens de vous en
donner quelques exemples... je reviens souvent avec les dermatologues, mais dermatologues, pédiatres, on voudrait qu'ils les
fassent le plus au début possible... de ce principe-là. J'arrête ça là,
je pense que je vous donne les grandes lignes.
M. Fortin : O.K. Bien, j'apprécie.
Puis j'apprécie qu'on prenne les articles en ce moment pour avoir la
discussion, comme vous le suggérez, là, sur cette entente-là.
Là, commençons par le début, là, parce que ce
que l'article 402 vient dire, c'est : «Tout médecin spécialiste qui
n'a pas de privilège...» Donc ça se peut-tu, par exemple, un médecin qui a des
privilèges, mais, tu sais, qui va cinq heures par semaine en hôpital, là, qui
va... qui fait cinq, six heures en hôpital? Non? Ça, ça n'existe juste pas?
Parce que je ne veux pas m'assurer... Tu sais, là, on vient dire : On a un
12 heures, minimum, dans l'AMP qui va être prescrite, mais il n'y a pas
personne qui va se retrouver, entre le zéro puis le 12, à ne pas tomber dans
l'AMP, là?
Des voix : ...
M. Dubé : Essentiellement... puis ça
va être à nous, maintenant qu'on sait qu'on a un endroit où on peut tomber pour
ceux qui n'en ont pas... Je ne vous dirai pas... Admettons que ça existe, le
cas, là, d'un spécialiste dans un hôpital qui ferait juste 10 heures, on a
aussi une autre entente qui dit qu'un spécialiste, son temps plein, là... ils
appellent ça l'appendice 47...
M. Paré (Daniel) : L'annexe 47.
M.
Dubé : L'annexe 47... il y a toutes sortes de
terminologies, là, l'annexe 47, qui dit qu'un médecin spécialiste,
c'est 40 semaines par année. C'est-tu assez? C'est-tu pas assez? Je ne
juge pas, il y a eu une entente là-dessus il y a plusieurs années. Donc, moi,
ce que je vous dirais, ma réponse, là, c'est que, si jamais on finit d'avoir
nos AMP d'ici un an, ce qu'on va regarder...
on va dire : Est-ce que tous nos médecins font leurs 40 semaines?
Puis là, à ce moment-là, bien, peut-être que quand on va signer, comment
on va renouveler les ententes, comme on les appelle, les ententes d'engagement
avec l'hôpital... bien, quelqu'un qui ne ferait pas son 40 heures, on va
peut-être lui parler. Je vous dirais ça,
mais le principe, puis c'est pour ça qu'on s'est engagés, quand on va
renouveler l'annexe 47 ou quand on... en tout cas, on verra c'est quoi, le
processus, mais on va respecter les ententes qu'il y a, qu'un médecin
spécialiste à temps plein fait au moins 40 semaines par année.
M.
Fortin : O.K. Puis là vous vous laissez la... sans
connaître le détail de l'entente, vous nous direz ce que vous voulez, ce
que vous pouvez nous dire et pas, là.
M. Dubé : Non, non, allez-y, vous
pouvez poser la question, je vais vous dire ce que je peux vous dire.
M.
Fortin : J'imagine que vous avez les mêmes modulations pour
les congés de paternité, maternité, et tout le reste, les accidents de
travail, les gens qui prennent une sabbatique, etc., là?
M. Dubé : C'est ça que 47 dit, en
gros, l'annexe 47.
M. Fortin : O.K. Est-ce que le même... Là, vous nous avez dit : Le
même 12 heures, avec des modulations selon la spécialité, bien évidemment,
là, puis ce que ça peut vouloir dire, qui est imposé aux omnipraticiens, c'est
ce qui a été négocié avec les spécialistes. Est-ce que le même principe de
15 ans s'applique aussi?
M. Dubé : Ah! c'est ça que je
cherchais tantôt.
Des voix : ...
M.
Dubé : Il y a deux choses que j'ai oublié de vous dire,
qui sont des bonnes nouvelles... bien, «bonnes nouvelles»...
M. Fortin : Bonnes pour qui?
• (15 h 20) •
M.
Dubé : Bien, en tout cas, au moins, qui respectent les
mêmes principes que les omnis : ceux qui n'adhéreraient pas
auraient la pénalité de 30 %.
M. Fortin : O.K. Ceux qui ne le font juste pas du tout.
M. Dubé : Ceux qui diraient :
Écoute, moi, je veux continuer à pratiquer dans mon cabinet, puis je veux faire
de la pédiatrie, puis je vais... mais je vais être admissible à la RAMQ, mais à
moins 30 %. Ça fait que ça, c'est le même principe.
M. Fortin : O.K. Même chiffre, même pénalité, même...
M. Dubé : Même pénalité, même chose.
Donc, même 12 heures, même pénalité. Dr Oliva a pris le choix de
dire : Il n'y aura pas de limite temporelle, là, il n'a même pas mis
«15 ans».
M. Fortin : Donc, tout le monde.
M.
Dubé : Oui.
M.
Fortin : Qu'est-ce qui arrive avec un
médecin qui est en préretraite, qui dit : Moi, je ne veux plus faire mes
cinq jours-semaine, je veux faire une journée-semaine?
M. Dubé : L'annexe
47.
M.
Fortin : Ah! il tombe là-dedans, lui
aussi?
M. Dubé : Dans
l'annexe 47, il y a comment on fait la retraite, c'est...
M.
Fortin : O.K. Et il y a une clause ou il y
a une provision, là, pour la préretraite, là, disons, d'un médecin qui voudrait
soit prendre sa retraite complètement ou dire : Je peux vous en donner
encore un peu.
M. Dubé : Oui.Puis d'ailleurs, là, je sors de mon sujet, mais je le fais... je rentre
puis je sors, là, il y a des choses qu'on a
vues maintenant dans les spécialistes qu'on aimerait aller du côté des omnis,
parce que... Les arrangements de retraite, on aimerait peut-être mieux
ça, les définir du côté des omnis, parce qu'en ce moment, quand ils prennent
leur retraite, c'est zéro ou une barre, puis peut-être qu'il y aurait un
hybride entre les deux pour permettre une retraite par étapes du côté des
omnis. Vous me suivez?
M.
Fortin : Oui, mais il n'y a pas d'AMP pour
les omnis qui sont rendus à plus de 15 ans, là.
M. Dubé : Non,
c'est ça. Alors, c'est pour ça que je vous dis : On a vu des choses, dans
l'annexe 47, pour les spécialistes, qu'on va regarder.
M. Fortin : On
va mesurer si ça peut être applicable... Bien, si ce que vous êtes en train de
dire, c'est qu'on veut permettre à des omnis de diminuer leur pratique
sans pour autant quitter.
M. Dubé : Se
retirer complètement.
M.
Fortin : Ça, c'est une bonne affaire, mais
la question des AMP ne s'applique plus nécessairement parce qu'ils sont au-delà
du 15 ans.,
M. Dubé : Exactement.
M.
Fortin : En théorie, ils devraient être
au-delà du 15 ans, à moins de...
M. Dubé : Bien,
je ne vous surprends pas, parce que je pense qu'on a déjà parlé que... comment
on peut faciliter la retraite des omnis,
mais là je ne devrais pas rentrer là-dedans aujourd'hui, mais j'en profite pour
vous dire que l'annexe 47 nous a fait voir certaines choses qu'on
devrait peut-être...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne
M. Cliche-Rivard : Juste pour qu'on se
comprenne bien, là, suivant l'entente, puis là il y a le communiqué de presse
du 16 novembre, c'est ça qui a amené vos amendements, le 379 et le 386?
M. Dubé : Effectivement.
M.
Cliche-Rivard : Il n'y a pas... y a-tu d'autres articles qui en
font...
M. Dubé : Il y a peut-être... On m'a dit hier, là, puis on
va attendre d'avoir fini cette section-là, mais Mathieu me disait qu'il
y a peut-être deux ou trois articles où on a peut-être une petite correction à
faire, mais mineure, mais... On va le faire par consentement, mais je vous
l'expliquerai. On va finir 411. C'est-tu trois?
Une voix : Trois.
M. Dubé : Il y a trois petites choses qu'on a... Parce
qu'une des raisons pour lesquelles on avait suspendu le bloc ici. Parce
qu'il y avait l'entente...
M.
Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : ...mais il y en avait quelques-uns qu'on avait
réglés, puis là Mathieu me disait hier : Bien, peut-être qu'on
pourrait faire ça. Ça fait que...
M. Cliche-Rivard : Dans cette
section-ci ou...
M. Dubé : Non.
Peux-tu me donner les numéros tout de suite, là? Si tu peux.
Le Président (M. Provençal)
: Mais ça ne porte pas sur les
activités particulières des spécialistes.
M. Dubé : Non, non, non, pas du
tout, mais c'est d'autres petits éléments qu'il faudrait faire. C'est pour ça
que vous dites : Est-ce qu'il y a d'autres choses?
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est ça.
M.
Dubé : À part des petits détails techniques, là, on a
l'essentiel. Puis l'AMP, elle-même... Parce que 402 n'est pas si changé
que ça quand on lit...
Le Président (M. Provençal)
: Il va y avoir un amendement à 402 et
à 403.
M. Dubé : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Ce n'est pas de
ceux-là que vous parlez.
M. Dubé : Non, non, ce n'est pas de
ceux-là que je parle.
Le Président (M. Provençal)
: Mais j'ai compris, moi, en dehors des
articles qui traitent des activités...
M. Cliche-Rivard : Oui, le 379 puis
le 386.
Le Président (M. Provençal)
: ...particulières au niveau des
spécialistes, quels sont les endroits où il y aura des ajustements suite à
l'entente qui a été signée et à l'article qui a été publié.
M. Cliche-Rivard : Parce que c'est
ça, le communiqué de presse nous dit : «Ainsi, des amendements seront
déposés pour ajuster le p.l. n° 15.»
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Dubé : Bien, c'est surtout 379,
que vous m'avez demandé hier, là, qui disait que, s'ils ne sont pas dans une
installation, bien, boum!, ils ne pouvaient plus charger à la RAMQ. Là, on
dit...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : ...même si vous n'êtes pas
dans une installation, mais que, maintenant, vous avez une AMP, O.K. Donc,
c'est pour ça qu'on a enlevé 379, parce qu'on n'a plus ce problème-là. Ils sont
à l'un ou l'autre. Ça va-tu?
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : Puis les trois articles
dont vous me demandez, là, puis... c'est 159, 164 et 201. Prenons-les juste en
note, je répète : 159, 164, 201. Je vous le dis, c'est mineur. On m'a
expliqué ça ce matin de bonne heure.
M. Cliche-Rivard : Qui font suite à
l'entente.
M. Dubé : Puis, quand on aura fini
411, on pourrait revenir, ce ne sera pas très long, correct?
M. Cliche-Rivard : Et là, à 402, là,
dans l'amendement, vous venez ajouter une... c'est Santé Québec qui va les
autoriser à faire ça, là. C'est quoi que ça change, que vous l'ayez mis, ça, ou
pas, l'amendement de 402, ce qui est en gras, souligné?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Monsieur, pourriez-vous le
mentionner, s'il vous plaît, au micro?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, je vais le mentionner au
micro. C'est que, si on va voir l'article 314 du projet de loi, on
va voir que ça a été libellé de la même façon, là, où on va dire :
«...doit, après avoir été autorisé par Santé Québec, s'engager à effectuer une
partie de sa pratique dans des activités médicales particulières...» Donc,
c'est essentiellement pour s'assurer que les dispositions qui concernent les
spécialistes soient rédigées à cet égard de la même façon que celles qui
concernent les omnis.
M. Fortin : ...
M. Paquin
(Mathieu) : 394.
M. Fortin : 394.
M. Cliche-Rivard : Ah! 394.
M. Fortin : Oui, O.K. Oui. Étais-tu à 314?
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Fortin : Oui? O.K.
Le Président (M. Provençal)
: On voulait être certains que vous
suiviez parce qu'on... dans le...
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: C'est parce que, dans le commentaire, on faisait
référence, entre autres, à l'article 394.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Voilà.
M. Dubé : Les avez-vous en note, les
trois? Oui?
Le Président (M. Provençal)
: Je vais les...
M. Dubé : Ah! je vais vous les
redonner, M. le Président, juste pour tout à l'heure, là. Bien, on verra quand
est-ce qu'on arrive là.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Cliche-Rivard : Moi, ça va.
M. Fortin : Est-ce que l'entente conclue avec la Fédération des
médecins spécialistes... Tu sais, tantôt, vous avez dit : Elle a passé à
travers ses instances, là, mais ce n'est pas comme une entente conclue avec un
syndicat qui n'a pas été votée par les membres encore, comme ça avait été le
cas pour des policiers, par exemple, là, l'entente...
M. Dubé : Elle a été votée par les
membres.
M. Fortin : O.K. Donc là, c'est... c'est conclu. Eux ne peuvent plus
reculer, là, essentiellement. Bien, je ne dis pas qu'ils veulent, là, ce n'est
pas ça, mon point, mais...
M. Dubé : Non, non, non, mais c'est
voté par les membres.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Dr Oliva voulait s'assurer
de ça, qu'il avait passé à travers toutes les instances puis qu'il y avait des
votes.
M. Fortin : O.K. Vous avez dit tantôt : Il a un an pour négocier
avec chaque spécialité. Qu'est-ce qui arrive si on n'y arrive pas?
M. Dubé : Un processus d'arbitrage.
M. Fortin : Donc, s'il y a une spécialité, ou deux, ou trois, ou 10
qui... on n'y arrive pas.
M. Dubé : Bien, c'est parce que, je
pense, la bonne solution qui a été... On pense qu'il faut se fier à toute
l'expertise de, tu sais, Dr Oliva, Dr Legault, un grand chirurgien. Eux autres,
ils les connaissent, leurs associations. Il y en a qui disent : Ça va être
facile de trouver une façon de faire le 12 heures. Il y en a d'autres que
ça va être un petit peu compliqué. On aimerait ça, régler les plus faciles,
celles qui ont le plus de membres, etc. Puis, à la fin, on s'est entendu, s'il
y avait deux, trois spécialités... peut-être qu'il faudrait aller en arbitrage,
mais on a un processus qui est prévu dans l'entente, un peu comme vous avez vu
tantôt, sur les omnis, là.
M. Fortin : Ça se peut-tu qu'il y ait des spécialités où vous vous
rendez compte, à la fin de la journée, que ce n'est pas nécessaire ou
souhaitable qu'ils aient 12 heures de passées en installation?
M. Dubé : Bien,
il faudrait que ça soit équivalent à un 12 heures. Je pense que le défi,
M. le député, ça va être de... hein, on en a parlé beaucoup avec le Dr
Oliva, c'est de trouver un équivalent à 12 heures.
M.
Fortin : Ça peut être quoi? Qu'est-ce
que... Qu'est-ce que ça peut vouloir dire?
M. Dubé : Bien,
je vous donne un exemple, puis là c'est un exemple, mais Richard Deschamps,
c'est celui qui nous a beaucoup aidés dans
cette négociation-là... Je vous donne l'exemple d'un chirurgien, O.K., un
chirurgien, je ne suis pas sûr que trois chirurgies de quatre heures «back à
back», là, ça vaut un 12 heures de quelqu'un d'autre, vous me
suivez?
Alors, moi, j'aime
mieux qu'ils nous arrivent avec une proposition puis qu'on dise, s'il y avait
trois... Puis là c'est sûr qu'une chirurgie ce n'est pas un bon exemple, parce
que ça se fait dans un hôpital, mais, je dirais, avec un psychiatre, par exemple... Je veux juste qu'ils
nous arrivent avec des solutions qui... Et là, si jamais on ne s'entendait pas,
bien là on dira : Bien, sur ces
trois des 37 spécialités, on ne s'entend pas, mais je ne vois pas pourquoi
qu'on ne s'entendrait pas
après un an de travail, là.
M.
Fortin : Bien, je vous donne l'exemple
d'un chirurgien qui pratique en CMS, par exemple, là. Ça, ça veut dire que lui
devrait nécessairement...
M. Dubé : Mais
ça ne s'applique pas au privé, là.
M.
Fortin : Oui, mais si c'est un privé
remboursé par la RAMQ?
M. Dubé : Ah bien, si c'est un privé remboursé par la RAMQ,
c'est... en autant qu'il soit admissible à la RAMQ, ça s'applique.
M.
Fortin : O.K. Donc, parfait. La personne
qui fait une chirurgie plastique, là, pas remboursée par la RAMQ, lui, il est à
l'extérieur...
M. Dubé : Il
est à l'extérieur.
M.
Fortin : ...il est à l'extérieur, il ne
bouge pas, là. Ça, ça ne change rien pour eux.
M. Dubé : Juste vous donner un ordre de grandeur, parce que
vous les avez vues, ces statistiques-là : 10 000 spécialistes.
Je vous ai dit qu'il y en a à peu près 800 qui sont à l'extérieur, qui sont
facturants RAMQ.
M.
Fortin : Oui, c'est ça. Exact.
M. Dubé : C'est
d'eux autres qu'on parle, pédiatres, etc. Puis il y en a à peu près 200 qui
sont au privé-privé. Ça fait que, tu sais, c'est...
M.
Fortin : 200 sur 10 000.
M. Dubé : La
grosse portion de ce qu'on voulait ajuster, c'est le 800.
• (15 h 30) •
M.
Fortin : Oui. Alors, dans ce 800 là, il y
en a qui ont... qui sont propriétaires de CMS, qui opèrent en CMS, par exemple. Donc là, ça se peut, pour eux, là, vous leur... vous êtes en
train de leur dire : Même si vous êtes en train de facturer à l'État toute la journée, là — c'est
ça que vous faites, là — là,
on va vous demander de faire un 12 heures en installation?
M. Dubé :
Oui.
M.
Fortin : Est-ce que c'est... dans le contexte où, vous-même,
vous envoyez en CMS beaucoup de patients, c'est... c'est logique?
M. Dubé : Non.
Moi, j'hésite à vous répondre spécifiquement sur les CMS parce que, de la façon
dont on le regarde, c'est comme une
extension du réseau quand c'est nous qui donnons le contrat. Vous comprenez?
Moi, je suis plus... je suis plus de
ceux qui doivent faire leur part avec des patients, qui... je vais le dire
comme ça, qui ne choisissent pas.
Vous savez, l'enjeu... Puis là je fais attention quand je nomme des
professions, parce que je veux... Vous me comprenez, là.
M.
Fortin : Non. Non. Juste... On ne vous en
tient pas rigueur.
M. Dubé : Mais... Oui. Mais je vais faire attention. Vous ne
m'en tiendrez pas rigueur, mais je ne voudrais pas qu'il y ait... Il y a
beaucoup de gens qui nous écoutent, là. Mais, je veux juste... Comprenez ce que
je veux dire. C'est que, quand on prend une chirurgie, que le
gouvernement dit : Moi, je ne suis pas capable de la faire en ce moment
puis je la donne à contrat à un CMS, c'est quand même une extension du
gouvernement.
M. Fortin : Oui.
M. Dubé :
Ce n'est pas là qu'on veut demander une AMP à ce spécialiste-là. Ce qui est
important, c'est qu'un spécialiste x, dans les trois, quatre catégories
que je vous ai dites... Eux, en ce moment, un des enjeux, c'est qu'ils
choisissent leur clientèle. Il n'y a pas... Et, ce qu'on veut leur dire :
Bien, il y a... dans ces spécialités, il y a des gens qui aimeraient avoir un rendez-vous
puis qu'on aimerait vous envoyer. Vous me suivez?
M.
Fortin : Bien, moi, j'ai besoin d'un
psychiatre demain, je peux m'en trouver un dans... puis, c'est-à-dire, même
dans un modèle où c'est remboursable par l'État, mais on manque peut-être de
psychiatres pour votre liste à vous, là. C'est ça que vous voulez dire, là?
M. Dubé : Exactement.
C'est exactement ça.
M.
Fortin : O.K. Alors...
M. Dubé :
Puis, quand vous allez regarder... je le sais que vous la regardez, la
statistique, mais quand vous regardez le CRDS, vous allez voir ça.
M.
Fortin : Oui. Alors...
M. Dubé :
Parce qu'on n'est pas uniquement dans les chirurgies. Surtout qu'on est dans la
consultation beaucoup, ici, là.
M.
Fortin : Mais, si j'enlève, par exemple,
soit la consultation ou la chirurgie en CMS, là, disons, il en reste combien de
votre 800? Parce que, dans le 800, il y en a...
M. Dubé : Ah!
ils sont... ils sont principalement, donc... Bon. Merci. Ils sont
principalement dans les blocs de consultation.
M.
Fortin : O.K. Donc, il n'y en a pas tant
que ça. En CMS en ce moment... des chirurgiens en CMS, là, qui sont inclus dans
le 800, là, ce n'est pas une grosse proportion.
M. Dubé : Il
y en a quelques-uns dans le privé. On a dit qu'il y en a 250...
M.
Fortin : Oui. Mais, ils ne sont pas dans
le 800, eux autres non plus.
M. Dubé : Ils
ne sont pas dans le 800. Mais ce qu'on visait, puis c'est d'ailleurs pour ça
que je trouve qu'on a une bonne entente, là, puis, je le dis, grâce à la FMSQ,
mais c'est vraiment dans les blocs de consultation comme pédiatrie,
psychiatrie, dermatologie, etc.
M. Fortin : O.K.
Est-ce que... Puis dites-moi-le si vous ne l'avez pas, parce que ce n'est pas
de la négociation, vu qu'elle n'a pas été faite secteur par secteur,
elle n'est pas complétée, là, alors, dites-moi-le si j'avance plus que je
devrais ou à une vitesse plus grande que je devrais, mais est-ce que vous avez
un objectif précis, à travers tout ça, de réduire votre liste d'attente en
dermatologie de tant? Est-ce que vous avez un...
M. Dubé : Bien, écoutez, vous l'avez dit hier, quand j'ai,
je ne sais pas, 250 dermatologues puis j'en ai peut-être, je ne sais pas,
on va regarder pour mettre des chiffres, la moitié qui était des facturants,
mais à l'extérieur, bien, la journée que je leur demande
12 heures/semaine, ça peut commencer à faire une belle différence, là. C'est
12 heures fois 100 ou 125 dermatologues à toutes les
semaines. C'est beaucoup de consultations, là. Ça fait que c'est difficile de
vous donner un chiffre, là, mais, quand...
puis je le sais que vous le regardez, allez voir le... CRDS dans ça, où on a
800 000 en attente. Ça va beaucoup nous aider dans ça, là. Ça fait
que c'était ça qui était l'objectif.
M.
Fortin : Puis, l'objectif de réduire le
CRDS, là, ce n'est pas fou, là, parce que, tu sais, on regarde vos... je dis
«vos», là... nos gouvernementaux, là, je...
M. Dubé : «Nos»,
«nos», «nos», oui, c'est ça.
M. Fortin : Nos
objectifs, par exemple, de chirurgies en un certain temps, bien, on s'entend,
déjà on est au-delà de toutes... à peu près toutes les cibles qu'on se donne,
là. Mais on n'inclut même pas le temps que les gens attendent pour une
consultation à travers tout ça. Donc, tu sais, si la consultation, plus long
elle prend, plus le cancer grossit avant qu'il soit diagnostiqué, puis ce n'est
même pas inclus dans nos chiffres, alors je...
M. Dubé : C'est
quoi, la première ligne en haut?
M. Fortin : 108 000. 108 000 patients qui attendent une
consultation en dermato.
M.
Dubé : Dermatologie. Vous avez votre réponse.
M.
Fortin : Bien, c'est-tu la première ligne
en haut, je ne le sais pas, mais c'est 108 000, là.
M. Dubé : Non.
Non. C'est dermatologie. C'est... C'est le premier en haut : 108 000.
Le Président (M.
Provençal)
: Si on
est capables de diminuer la demande.
M.
Fortin : 41 % dans les délais. Voilà.
41 %.
M. Dubé : Ça fait que c'est... c'est ça. Alors, je pense que
c'est ça, l'objectif de l'entente, pour répondre à votre question.
M. Fortin : O.K.
Vous avez... Ah! pardon. Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
: Non. Je voulais... Parce
que je voudrais quand même céder un petit peu la parole au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Ça va?
M.
Fortin : Je ne voulais pas brimer son
droit de parole, M. le Président, je suis désolé.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
vous pouvez...
M.
Cliche-Rivard : Non. Non. Au contraire. Je ne vous avais pas demandé
de temps de parole.
Le Président (M.
Provençal)
: ...vous
pouvez poursuivre, M. le député.
M.
Fortin : O.K. O.K. Là, vous avez dit, dans
votre introduction de l'entente, qu'il y en a qui sont faciles à négocier,
peut-être, là, pour la... qui sont plus faciles que d'autres à négocier,
disons, donc qui pourraient être prises plus rapidement, avant le délai de
novembre 2024 que... sur lequel vous vous êtes entendu. Ça, ça veut-tu dire
que, si la FMSQ vous revient et dit : On s'est entendu... à Noël, on s'est
entendu avec, je ne sais pas moi, les... bien, les psychiatres, par exemple,
là, on s'est entendu avec les psychiatres, est-ce qu'automatiquement tous les
psychiatres se retrouvent avec une AMP à ce moment-là? À quel moment ils se
retrouvent avec?
M. Dubé : Ça,
je ne m'en souviens pas, de... Parce qu'on leur a dit qu'on les laissait faire
leur vote, puis etc. Mais je vais vérifier avec M. Paré, là, pour voir
la... si... Je ne pense pas qu'il faut attendre à la fin, mais ça je ne suis
pas certain. Je ne me souviens pas.
M.
Fortin : O.K. Donc, vous n'êtes pas
certain s'il faut attendre en novembre pour que l'AMP soit en place. C'est
correct.
M. Dubé : Je
sais qu'au plus tard c'est novembre. Ça, je sais ça. Est-ce que ça pourrait
être avant? Je vais demander à Daniel de vérifier avec Richard.
M.
Fortin : Mais, de toute façon, il faut que
ça passe, encore là, comme pour les amener par le département territorial de
médecine spécialisée.
M. Dubé : C'est
en plein ça.
M.
Fortin : Qui est loin d'être en place, là,
en ce moment.
M. Dubé : Bien,
c'est ça. C'est que, dans le fond, nous, on s'est dit, tu sais, le temps qu'on
mette en place Santé Québec, le temps qu'on mette en place les gouvernances
territoriales, on va arriver à peu près dans le même temps. Est-ce qu'on
pourrait avoir déjà certains bénéfices sans Santé Québec? Peut-être, mais ça,
je ne suis pas certain. Je n'ai pas pensé de poser cette question-là, là, dans
les dernières semaines.
M.
Fortin : O.K. Mais c'est une... c'est une
question intéressante. Parce que, d'une façon ou d'une autre, Santé Québec va prendre des mois, là, avant
d'être... d'être mise en place puis d'avoir les différentes structures en place
aussi, là. L'agence a beau être en place,
mais encore faut-il que tout le reste en découle aussi. Donc, si l'objectif,
c'est d'avoir des dermatos, des psychiatres qui sont...
M. Dubé : Un
impact. Un impact.
M.
Fortin : ...dans le réseau plus tôt que
tard, tu sais, moi, j'aimerais mieux... j'aimerais mieux ne pas vous
questionner dans six mois à savoir pourquoi la liste d'attente en dermato a
augmenté, là. Si vous êtes capable de me dire que ça a baissé, bien, je vais me
trouver une autre question.
M.
Dubé : Mais laissez-moi vérifier. Je vais... Je vais le regarder, là,
mais je sais que c'est au plus tard au mois de novembre. Mais je vais regarder
le détail. C'est bon?
M.
Fortin : Oui. Donnez-moi une petite
seconde.
Le Président (M.
Provençal)
: On est
toujours sur l'amendement.
M.
Fortin : Oui. Bien, en fait, ça va pour
l'amendement, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Alors, s'il y a...
M.
Fortin : Je n'ai pas d'enjeu avec
l'amendement, on s'en servait pour faire le point principal, mais, si on peut
passer à l'article.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
C'est ça. Mais, de toute manière, simplement traiter l'amendement. Je comprends
que... S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 402 est adopté? Adopté. Maintenant, on revient toujours à notre
article 402 amendé. S'il y a d'autres interventions, je suis prêt à les
recevoir. M. le député de Pontiac.
M. Dubé : Puis je pense qu'on sera rendus à 403, si vous...
Parce qu'il faut vraiment les regarder les deux ensemble, hein? Parce
que, quand on dit, fin de 402, là... En tout cas, je vous laisse...
M.
Fortin : Non. Non. Ça va.
M. Dubé : ...je
vous laisse regarder ça, là. Mais tantôt, quand on l'a relu...
M. Fortin : Oui.
Ça ne fait pas de différence pour nous. Bien honnêtement, là, la discussion est
un peu la même, là.
M. Dubé : C'est
ça. C'est pour ça que je vous le mentionne.
M.
Fortin : O.K. Mais vous vous gardez quand
même le droit dans l'article 402, comme pour des omnis, de prévoir des
modulations selon nombre d'années de pratique. Vous gardez le droit de le
faire.
M. Dubé : Oui.
On se garde le droit.
M.
Fortin : Mais là vous ne l'avez pas. Mais
vous pourriez, un jour, dire aux spécialistes : Savez-vous quoi, on a une
renégociation, peu importe, là...
M. Dubé : Mais
là on en a un, mais il est... il est indéfini. Ce que je veux dire, là, c'est
que tout le monde, lorsqu'ils prennent... lorsqu'ils sont à l'extérieur d'une
installation, ils doivent faire une AMP et pas limiter à 15 ans. Je veux
juste qu'on se comprenne.
M.
Fortin : Non, non, c'est ça.
M. Dubé : O.K.
M.
Fortin : Mais vous pourriez, un jour,
dire...
M. Dubé : On
pourrait dire. On pourrait dire.
M.
Fortin : ...on n'en a plus besoin, que ce soit tout le monde,
on l'amène à 20 ans.
M. Dubé : On pourrait dire mais on se garde le droit.
Exactement. Je voulais juste qu'on se comprenne bien, là.
M.
Fortin : O.K. Puis cette entente-là est
valide pour combien de temps?
M. Dubé : Vas-y
donc.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
• (15 h 40) •
M. Paré
(Daniel) : Oui. À l'exemple... À l'exemple de l'entente avec la
FMOQ...
M. Dubé :
Avec l'«evergreen».
M. Paré (Daniel) : ...à l'«evergreen»,
c'est ça...
M. Dubé :
«Evergreen»...
M. Paré (Daniel) : ...elle est en
continu.
M. Fortin :
À l'«evergreen»? Ad vitam aeternam?
M. Dubé : «Evergreen», ça veut dire
en continu.
Une voix : ...
M. Fortin : Elle se renouvelle.
M. Dubé : En continu.
M. Fortin :
Elle se renouvelle automatiquement.
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Jusqu'à tant que vous disiez : Un instant, on veut renégocier des affaires
là-dedans.
M. Dubé : Oui. Et voilà.
M. Fortin : Ou vice versa.
M.
Dubé : Il y a... Ce n'est pas comme l'entente avec la
FMSQ ou la FMOQ, qui sont des ententes de cinq ans. Là, on est dans des
ententes spécifiques sur, exemple, les AMP.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Ça va?
M. Fortin : Qu'est-ce qui arrive avec...
M. Dubé : C'est très proche, en
fait... Je me permets un petit commentaire.
M. Fortin : Non. Non. Allez-y. Allez-y. Allez-y.
M. Dubé : C'est très proche d'être
comme dans le projet de loi. Tu sais, le projet... une loi n'a pas de temps défini. L'entente, c'est la même chose, alors
qu'une entente avec la fédération sur les honoraires, etc., ça, c'est défini
dans le plan de cinq ans. C'est ça que je dirais qui est la différence.
M. Fortin : Est-ce qu'il y a... Est-ce qu'il va y avoir des clauses de
prévues si on n'est pas capables de trouver
du temps en installation pour certains spécialistes? On entend beaucoup de
spécialistes, ces jours-ci, nous dire... entre autres les chirurgiens, là, ces jours-ci, là, nous dire : Je
ne suis pas capable d'avoir du temps d'opération. Puis là on...
M. Dubé : Mais là on n'est pas dans
les AMP, là.
M. Fortin : Bien, en partie, là. Là, je comprends qu'on ne parle pas des
chirurgiens, là, mais il y a des gens qui ne
sont pas capables de se tourner vers... tu sais, qui n'ont pas ce qu'ils ontbesoin de la part de l'installation pour être capables de faire
leur travail. Alors, si on ramène quelqu'un vers une AMP, là, si on ramène un
dermatologue, par exemple, faire une AMP,
puis lui, il se dit : Moi, je me spécialise dans ça puis j'ai besoin de
tel équipement, etc., puis qu'on n'est pas capables de lui offrir, de la
même façon qu'on a de la difficulté à offrir du temps d'opération à certains chirurgiens, est-ce qu'il y a des...
est-ce qu'il va y avoir des espèces de clauses pour dire : Il faut que
l'État me donne accès, au minimum, à, je ne sais pas, moi, des salles,
des infirmières, des... peu importe, des ressources, là, des plateaux
techniques?
M.
Dubé : Encore une fois, je ne pense pas vraiment que ça
s'applique aux chirurgiens, parce que les chirurgiens sont vraiment en
installation puis... Mais, Daniel, peut-être un exemple à donner, là.
M. Paré
(Daniel) : Oui. C'est que, rapidement, quand on voit dans
l'article, là, il y a un bout qui est important, les AMP. Et ceux qui ont des
privilèges, ceux qui travaillent déjà sont exclus parce qu'ils font de la
garde, ils font des visites puis ils opèrent.
M. Fortin : Absolument. Absolument.
M.
Paré (Daniel) : Ça fait que ça... Ça fait que ça... Ça fait qu'on
parle de ceux qui... entre guillemets, qui sont à l'extérieur. Ce qu'on
va vouloir rechercher, c'est peut-être justement dans des... Puis là, c'est...
c'est pour ça qu'il faut négocier, puis dans
chacune des spécialités. Mais je verrais très bien, a, une AMP pour de la
garde. Des fois, les plus petits
départements, il y a quelqu'un qui est sorti, qui ne fait pas de garde, ils
sont trois à en faire, il y a deux personnes dans la communauté, ils pourraient être cinq... Change la dynamique. Ça
pourrait être, un peu comme on parle du CRDS, là, 12 heures, là, de
dire : On veut que tu ailles piger dans prises de rendez-vous. Ça pourrait
être des heures défavorables aussi. Tu sais, c'est pour ça, il ne faut
pas juste voir...
M. Fortin : Des heures défavorables, oui?
M. Paré (Daniel) : Bien, ça pourrait
dire : Écoutez, en dermatologie... je vais prendre votre exemple :
Bien, écoutez, on veut s'assurer, là, dans le cadre de vos AMP, que vous
donnez... que vous donniez... faites une offre de services le samedi ou un soir, ça pourrait être un genre d'AMP,
l'équivalent de 12 heures. On est toujours dans ça. Mais souvenons-nous encore, même chose pour les
médecins spécialistes, les médecins de famille, c'est l'offre de services. Des
médecins spécialistes ensemble regardent l'offre de services du territoire puis
ils ont ce levier-là pour améliorer.
Ça fait que
ça vous donne un peu des exemples, là, de ce qui pourrait être. Ça pourrait
même... puis je termine avec ça, ça pourrait même être, des fois, un
soutien dans une autre région. On a, des fois, une grosse concentration de x
spécialités. On veut aller aider dans une autre région.
M. Dubé : L'Outaouais.
M. Paré (Daniel) : Bien, son AMP,
là, c'est d'aller...
M. Fortin :
C'est d'aller ailleurs.
M. Paré
(Daniel) : ...c'est d'aller
à tel endroit pour offrir... Ça fait qu'on a aussi, là, ça derrière la tête.
Mais...
M. Dubé : Les anciens médecins
appelaient ça des équipes volantes.
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : Les anciens... Hein? Vous
avez entendu ça?
M. Paré (Daniel) : Ça fait que vous
voyez les exemples, bien, toujours avec le grand concept de base, bien, c'est pour ça que ça peut être différent pour des
35 spécialités, les... C'est vraiment ça qui est la... qui est... Et c'est
ça que les médecins spécialistes veulent s'assurer de voir avec nous pour
chacun d'entre eux. Puis, souvenons-nous, pour eux, c'est nouveau. C'est nouveau, là, ce concept-là. Ça fait que je
pense que c'est... c'est de bon aloi, là, de le travailler comme il le
faut pour avoir une meilleure compréhension puis avec la suite des choses.
M.
Fortin : Non. Mais l'exemple des... l'exemple des régions
est intéressant. Puis c'est vrai qu'on appelait ça des équipes volantes à l'époque, là. Mais ça peut
être des régions. Confirmez-moi que ça peut être des sous-régions aussi, là.
Oui?
M. Dubé : Bien, c'est pour ça que
la... Ce que Daniel vient de dire, c'est que le directeur territorial va faire
une grande différence. Lui va lever la main puis va dire : Moi, j'en veux,
de ces AMP là dans... de spécialistes dans mon coin, là. C'est exactement ça.
M. Fortin : Oui. Mais c'est quoi l'avantage, par exemple? Puisque c'est
la direction territoriale et le P.D.G. qui est en charge, là, pour... la
direction territoriale... Le département territorial, là, c'est quoi
l'avantage, pour le DTMS et pour le P.D.G., par exemple, du CISSS des
Laurentides, de dire : Vous allez faire votre AMP en Abitibi?
M. Paré (Daniel) : Bien, l'avantage
en tant que tel, c'est de venir cadrer, là. Tu sais, l'avantage, ça pourrait être que l'Abitibi, la difficulté à recruter, on
avait déterminé au ministère deux postes dans x spécialités, Laurentides est
capable de le recruter, on te donne les deux postes, mais tu dois donner
l'équivalent de deux postes. Ça pourrait être une... Ça pourrait être un des
avantages de travailler.
M.
Fortin : Ah! O.K. Vous changez de... Sachant très bien que
vous n'êtes pas capables de recruter en quelque part, vous, Santé Québec, là... je dis «vous», là, mais
Santé Québec accorde des postes supplémentaires en retour de temps...
M. Paré (Daniel) : Des services.
M. Fortin : ...temps partagé ou services partagés.
M. Paré (Daniel) : Des services
additionnels. Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Mais ça
améliore la couverture, par exemple.
M. Fortin : Ça améliore la couverture, mais... Oui. Oui. Vous avez
raison. Je ne m'embarquerai pas dans le long épilogue, là, sur cet enjeu-là.
Mais c'est quand même particulier, là, où on est rendus, là, de se dire qu'à ce
point-là on a des difficultés de recrutement
dans des régions comme l'Abitibi, la Côte-Nord ou d'autres, là. Puis c'est... c'est la
même chose qu'on a vue dans le débat sur les agences de placement, là, que...
quelque chose de dire que la moitié des infirmières sur la Côte-Nord viennent
d'ailleurs de la Côte-Nord, là.
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Oui. Et d'ailleurs vous en avez passé une petite vite là-dessus. Les soins à
domicile, nous, on n'avait pas compris... on n'avait pas compris que c'étaient
inclus dans ce projet de loi là jusqu'à tant qu'on lise le journal il y a
quelques semaines.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce...
M. Dubé : Je ne vous passe jamais de
petite vite.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. J'aimerais ça qu'on s'en tienne
à notre article amendé.
M.
Dubé : Oui. O.K. Pour finir cet article-là, une bonne
nouvelle — je
ne m'en souvenais pas — 402,
l'entente dit qu'on doit livrer les résultats à partir du mois de...
1er avril.
M. Fortin : 1er avril?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
O.K. Donc, ça, ça veut dire...
M.
Dubé : J'ai dit : Au plus tard novembre, mais les
premières qu'ils vont faire, là... comment c'est écrit, mais Daniel me
dit que... Vas-y donc.
M. Paré (Daniel) : Bien, on s'est
entendu avec... d'avoir... déjà, d'avoir une première rencontre sur le sujet
dès décembre.
M. Fortin : D'accord.
M. Paré (Daniel) : Et de livrer
minimalement les trois premières... trois premières associations, spécialités, au 1er avril... maximum décembre. Mais,
surtout, c'est que les trois premières vont entrer en fonction au mois d'avril.
Et, après ça, à mesure qu'on va les... on va couvrir nos ententes, elles vont
entrer en fonction.
M.
Fortin : Donc, ça pourrait être, tu sais, par exemple,
là... puis j'en prends un facile, facile, là, la dermatologie. Vous
pourriez dire : C'est 12 heures, tu sais, ce n'est pas... il n'y a
pas d'équivalent, là, il n'y a pas d'autre chose, là, vous faites 12 heures en installation. Donc, à partir du moment où
la FMSQ s'entend avec ses dermatologues, il faut qu'ils fassent
12 heures. Il n'y a pas d'attente que Santé Québec soit en place, rendu
là, que le département territorial mette en place qui fait quoi dans quelles
installations, etc. Tous les dermatologues doivent faire 12 heures en
installation à ce moment-là?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Fortin :
O.K.
M. Dubé : 50 fois 12 heures par
semaine.
M. Fortin : Au plus tard en avril, il faut qu'il y en ait trois. Puis
ce n'est pas spécifié lesquels, mais il faut qu'il y en ait trois.
M. Paré (Daniel) : ...les
principales, là, on parle de psychiatrie, on parle de...
M. Dubé : ...
M. Paré (Daniel) : ...pédiatrie...
M. Dubé : ...
M. Paré (Daniel) :
...puis de... On va... On va...
Le Président (M. Provençal)
: ...encore.
M. Fortin : On va la suivre, celle-là, les dermatologues.
M. Paré (Daniel) : Les... C'est ça.
Mais...
M. Cliche-Rivard : ...ils peuvent le
faire avant que le département territorial soit institué puis en fonction?
M. Dubé : Oui. Bien, c'est ce
qu'on...
M. Paré (Daniel) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Bien, parce que, là, c'est avec ce département-là,
puis, des fois, vous allez créer deux
départements dans la même région sociosanitaire. Comment vous allez mettre ça
en place avant même que vous ayez décidé s'il va y avoir deux
départements dans la région sociosanitaire?
M. Paré
(Daniel) : Beaucoup de questions en même temps. Mais, on se
souvient, pour former plus de départements, c'est «peut», là, «peut», au
cours des années, là. Ça fait que de ne pas... Il n'y a pas d'obligation de
diviser, là... de diviser le territoire. C'est une option qu'on laisse à Santé
Québec dans l'avenir.
M. Cliche-Rivard : Mais là c'est le
directeur qui devait faire ses recommandations, via Santé Québec, sur ses besoins, puis que, là, vous allez décider, en
fonction de ça, quelle AMP, où, comment. Mais là on ne l'aura pas, ça,
en amont, là. Je comprends que vous les connaissez déjà, les besoins,
finalement, ça fait que vous allez être capable de les identifier sans avoir la
structure en place?
M. Dubé : Bien, c'est parce que...
Je vais vous faire une suggestion, là. Puis là je ne veux pas faire la job que ces gens-là, on va leur demander de faire. Prenez
le CRDS, là, puis divisez-le par régions, ce que vous pouvez faire avec le
tableau de bord. Puis on est en train de le mettre par RLS. Ça fait qu'on va
déjà le voir, les endroits où on...
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que vous, vous le savez déjà sans attendre
les recommandations du futur directeur?
• (15 h 50) •
M.
Dubé : Bien, c'est... c'est sûr qu'on voudrait que ça
vienne d'eux. Mais, en ce moment, c'est qu'on commence à avoir des
disponibilités à partir du mois d'avril. Les données sont là.
M. Cliche-Rivard : Bien oui. On va
les prendre.
M. Paré (Daniel) : Et, peut-être
dernier point, souvenons-nous, la disposition d'avoir des AMP pour les médecins
spécialistes, elle existe déjà. C'est l'entente qu'on n'avait pas. Aujourd'hui,
on a une entente. Ça fait que déjà,
aujourd'hui, même si on ne serait pas aujourd'hui ensemble, là, pour parler
d'un nouveau projet de loi, on pourrait le faire parce que l'entente,
maintenant, on l'a. Petite particularité.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 402 amendé?
M. Fortin : Mais donc, si... En fait, ce que vous nous dites, c'est que
l'AMP qui va... Encore là, je reviens à l'exemple.
On s'entend que les dermatologues, le 1er avril, c'est 12 heures par
semaine qu'il faut qu'ils fassent en installation.
M. Dubé : ...négocier. Parce que,
là, vous... Ça, c'est clair, c'est facile, hein, 1er avril, dermatologues,
boum! On commence. C'est ça? J'aime ça, moi.
M. Fortin : Toujours là pour vous aider. Toujours là.
M. Dubé : J'aime ça, moi.
M. Fortin : Bien, ce n'est pas comme si... ce n'est pas comme si vous
avez fini, là, mais votre négociation est faite. Mais il reste du chemin. En
tout cas, toujours là pour vous aider.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Si
c'est... dans cet exemple-là, là, c'est signé le 1er avril avec les
dermatologues, ils acceptent de faire
12 heures, tout le monde, 12 heures, là, AMP, dans
le fond, ce que vous allez faire de façon temporaire, là, jusqu'à ce que les départements territoriaux, puis Santé
Québec, puis les P.D.G., puis tout ça soit en place, c'est de dire :
Remplissez l'obligation, puis, une fois que les départements
territoriaux vont être en place, là on vous dira : Bien, toi, il faut que tu ailles à l'hôpital de
Saint-Jérôme, puis, toi, il faut que tu ailles à Saint-Eustache, puis, toi, il
faut que tu ailles à Lachute, puis, toi, il faut que tu ailles... Tu
sais, on va préciser les AMP, mais le principe général va être en place. C'est
ça?
M. Dubé : Les
P.D.G., ils les connaissent, leurs places où ils ont de la misère, là. Les
P.D.G., quand on les rencontre, nous, dans
nos visites qui seront faites un jour par Santé Québec, on leur parle du
tableau de bord, des fois, on parle des chirurgies, des fois on parle du
CRDS. Ils les connaissent, leurs problèmes, là. Ça fait que c'est bon?
M.
Fortin : Je crois bien, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que...
M. Dubé :
O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce que ça va? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 402, amendé, est adopté?
Maintenant, on va travailler... on va demander à Mme la secrétaire de projeter
l'amendement de l'article 403. Donc, on
va traiter l'amendement et, par la suite, on traitera l'article. Alors, vous
avez à l'écran l'amendement qui vise
à prévoir la liste des activités médicales particulières. Elle est... Elle doit
être approuvée par le président et chef de la direction et non par le
ministre. Alors, dans un premier temps, interventions sur uniquement
l'amendement s'il vous plaît?
M.
Fortin : ...la liste en question.
C'est : «...Santé Québec établit pour le territoire de chaque DTMS [et] à
partir des recommandations que peut [...] une liste d'activités médicales...»
O.K. C'est la liste d'activités médicales particulières avec ses modalités
d'exercice pour chaque spécialité qui est soumise au P.C.D. Alors, ça, c'est
une... c'est une décision politique, là, de passer du ministre au P.C.D.
Pouvez-vous juste expliquer la décision qui, j'imagine, vient directement de
vous, M. le ministre, là? Parce que vous vous enlevez un pouvoir, là.
M. Dubé : Bien,
je ne pense pas, là. J'essaie juste de voir quel a été notre raisonnement dans
ça parce que... Attendez. Si je fais la... Si je fais la genèse de comment on a
fait avec les omnis, là, parce que moi, je n'étais pas là quand cette liste-là
s'est faite, là, ça remonte... du côté des omnis, ça fait longtemps, est-ce que
ça s'est fait par le ministre ou ça s'est fait par entente? Hein, vous
comprenez ma question, Mathieu? Je vais recommencer la question : Pourquoi c'est le président et chef de la
direction plutôt que... Mettons qu'on réfère habituellement à Santé Québec, là,
d'essayer de comprendre pourquoi ce n'est pas... Puis j'essaie de voir
la genèse dans le cas des omnis. Cette liste-là, d'AMP, qui était dans la loi, elle pouvait être modifiée par qui? Quand
on allait voir l'équivalent... Vous me suivez, là? C'était qui qui était
le maître d'oeuvre, là, ou qui avait son mot final sur la liste des AMP? Ça
devait être par voie d'entente, elle aussi, là, parce que c'est une entente qui
est conclue entre les omnis.
Ça fait qu'il y a
deux parties à votre question, si je comprends bien, M. le député, là. Donc,
pourquoi c'est le président et chef de la direction, plutôt que... plutôt que
Santé Québec, comme on... à qui on réfère souvent?
Le Président (M.
Provençal)
: Ce que
M. le député disait, c'est qu'étant donné qu'avant c'était marqué «du ministre», c'est comme si vous vous enleviez un
privilège ou un pouvoir. C'était ça, l'essence de votre question, M. le député?
M.
Fortin : Je comprends que vous vous
êtes... vous avez fait la même chose, un peu, à l'article 395, si je
comprends bien, là, avec les... Mais...
M. Dubé : ...je
suis en train de regarder, juste pour avoir tous les faits, puis après ça on
fera un sommaire de ça. Mais, quand on a regardé 395, vous pouvez aller le
voir, là — puis,
Mathieu, c'était peut-être là que je voulais aller — on prenait la LSSSS,
361. Puis, dans la LSSSS, c'était... on disait : «...que peut lui faire le
département...»
Une voix :
...
M. Dubé :
«...l'agence établit, à partir des recommandations...» Donc c'était l'agence
qui établissait.
Une voix :
...
M. Dubé :
...l'agence est remplacée par le ministre. Est-ce que je... Est-ce que je me
trompe?
M.
Fortin : ...là, vous aviez...
Des voix :
...
M.
Fortin : Ah! donnez-moi... Je m'excuse.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin, si vous êtes à l'aise de nous
donner la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, actuellement, lorsqu'on regarde les dispositions de l'article 361 de la Loi sur les services de
santé et services sociaux, qui sont l'équivalent, grosso modo, de 395 du projet
de loi n° 15 concernant les médecins de
famille, il y a différents éléments qui sont prévus par la liste. Et le dernier
élément, c'est ce qui a été approuvé par le ministre.
Dans le
projet de loi n° 95, tel que présenté, ce qu'on avait à... excusez-moi,
plutôt dans le projet de loi n° 15, tel... Il y a beaucoup de chiffres! Dans le projet de loi n° 15, tel que
présenté, ce qu'on avait à l'article 395, c'était une liste, mais
il n'y avait pas de détails sur la liste. Donc, l'amendement a été présenté, on
a réintroduit le détail de la liste, mais ce
n'est plus le ministre qui approuve, c'est le P.C.D. Donc, à cet égard-là, ce
qu'on fait à 403 est une concordance avec l'amendement qu'on a fait à
395. On pourrait y voir une idée de descendre, au niveau des opérations, une
décision qui, en bout de ligne, se rattache avec des opérations puisque c'est
la question de savoir où sont les besoins et comment on va essayer de les
remplir.
M.
Fortin : Oui. O.K. Puis je vous concède, Me Paquin, on
aurait pu faire l'argument au 395 comme on peut le faire maintenant
parce que le changement s'opère aux deux places.
Là où je me
demande... on se demande si vous avez pris la bonne décision en passant du
ministre au président chef de la
direction, c'est que la négociation, elle, avec la FMSQ, là... si, par
exemple... disons, la renégociation, elle va se faire entre le ministre
et la FMSQ. Elle ne se fera pas entre le P.C.D. de Santé Québec et la FMSQ?
M. Paré (Daniel) : Ça demeurerait au
ministère.
M.
Fortin : Ça demeure au ministère. Alors, si la négociation,
elle est au ministère, pourquoi la liste d'activités médicales
particulières, elle ne demeure pas au ministère?
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
• (16 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, il y a deux... il y a deux éléments à considérer. Pour... Et ça vaut tant pour les omnis que les
spécialistes. Pour que la mesure puisse fonctionner, il y a un volet rémunération.
On l'a dit, il y a... la rémunération va
être plus faible, si un médecin ne fait pas d'AMP, par rapport à ce qu'elle va
être s'il accepte de faire des AMP. Cet élément-là est l'élément qui
doit être convenu avec la fédération dans l'entente visée au cinquième alinéa de l'article 19 de la Loi sur l'assurance
maladie. Une fois que ça, c'est mis en place, il y a la liste des
activités médicales particulières. Et là, lorsqu'on regarde 403, ce que ça dit,
c'est que Santé Québec établit, pour le territoire
de chaque département territorial, une liste à partir des recommandations qui
sont faites par le département. Donc, rendu à ce niveau-là, c'est
quelque chose qui se fait entre Santé Québec et le département territorial
concerné.
M.
Fortin : Mais qui doit partir d'une liste négociée avec la
FMSQ, là, ses activités médicales... Par exemple, là, là, vous êtes... La FMSQ
va être en train de négocier avec ses différentes... ses différents secteurs.
C'est quoi, les activités médicales particulières?
Donc, est-ce que c'est un 12 heures, est-ce que c'est du remplacement dans
d'autres régions ou est-ce que... peu importe? Mais donc cette liste-là,
elle est intrinsèque à la négociation que le ministre fait avec la fédération.
M. Dubé : Moi, je vais prendre une
minute d'arrêt, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous que je suspende?
M. Dubé : Oui, j'aimerais ça.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 01)
(Reprise à 16 h 06)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Alors, il
y a eu des discussions avec... M. le ministre
avec son équipe de légistes, il y aurait des petites modifications à réaliser.
Dans le but d'être efficace, je vous demanderais
de... consentement pour suspendre l'amendement à 403 et suspendre
l'article 403 pour qu'on puisse traiter l'article 404.
M. Dubé : Je veux juste expliquer à
mes collègues ce qu'on est en train d'essayer de faire, M. le Président,
rapidement, c'est de voir... Il y a un lien avec la RAMQ, avec
l'article 19. Puis, quand on va avoir l'entente finale, incluant la liste, on n'est pas sûr qu'on a besoin
de l'indiquer ici que ça se fait automatiquement par la RAMQ. C'est ce que mes collègues légistes sont en train de
vérifier. Puis, si ce n'est pas ça, bien là on pourra ajuster l'article, mais
je veux juste être certain qu'on se comprend.
M.
Fortin : Bien, je vous avoue que je ne
suis pas certain que je vous comprends. Pouvez-vous le redire? C'est... j'étais
tout seul ou c'était...
Des voix :
...
M.
Fortin : O.K.
M. Dubé : Il faut revenir au... Le principe, c'est des AMP,
hein? Les AMP, c'est rémunéré par la RAMQ, hein? Tu sais... tu sais, tu
fais une activité, puis il y a une activité, tu as un geste, puis tout ça.
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : L'entente,
comme pour les omnis, elle a été faite une fois, il y a une liste qui a été
faite, puis c'est avec ça que la RAMQ travaille pour payer les omnis, O.K.? Ce
que je dis, c'est... Puis c'est pour ça que... Ce n'est pas le fait qu'on ne veut pas que ce soit le ministre qui soit
responsable. Je pense que le ministre doit être responsable, parce que
c'est... «quote», c'est nous qui l'avons négocié avec eux.
M.
Fortin : C'est ça.
M. Dubé : Alors,
quand on va le recevoir... mais ça n'a pas besoin d'être ici dans la loi. C'est
peut-être au moment de l'entente que, là, tu
donnes ça à la RAMQ puis que c'est eux autres qui l'administrent. Tu comprends
ce que je veux dire? Alors, c'est...
M.
Fortin : C'est la RAMQ qui administre le
paiement.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : Mais
la... l'approbation de la liste comme telle, il faut qu'elle soit faite à
quelque part. Pour les omnis, vous l'avez mise dans la loi.
M. Dubé : Mais
c'est... mais c'est moi qui vais... Parce que c'est ça que la RAMQ va me
demander... va me demander d'approuver la liste, vous comprenez?
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : Ça
fait que je veux juste dire : Ce n'est pas qu'on ne veut pas le faire,
mais je veux savoir de sa part : Est-ce
que... Puis d'ailleurs il veut respecter le même principe que celle des omnis.
Ça fait qu'attendons de voir ce qu'il va nous dire, oui?
M. Paré
(Daniel) : Il a la réponse.
M. Dubé : Il
a déjà la réponse.
M.
Fortin : Mais la différence que nous, on
voit, là, puis on va écouter Me Paquin, c'est qu'avec les omnis la liste, vous
l'avez mise direct dans la loi. Donc là, vous n'avez plus besoin de
l'approuver, elle est là.
M. Dubé : Mais
en ce... mais c'est ça, mais, en ce moment, elle, elle n'est pas faite avec les
spécialistes, là, mais je vais laisser Me Paquin, parce que je pense qu'il a
probablement une solution, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
on peut... Donc, je comprends qu'on continue à...
M. Dubé : Bien,
on pourrait continuer puis on regardera si la solution... Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: On peut
continuer sur le 403, puis Me Paquin nous indiquera si on a besoin de suspendre
l'article. Alors, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, comme on l'a expliqué
précédemment, pour que ces mesures-là s'appliquent, il y a un volet
rémunération, donc il faut qu'il y ait une entente qui soit conclue en vertu de
l'article 19 de la Loi sur l'assurance
maladie. Alors, si la liste, elle est prévue entre le ministre et la fédération
dans cette entente-là, l'entente va
lier... Actuellement, en fait, c'est le 13e alinéa de l'article 19
qui vient prévoir que l'entente lie, selon le cas, la régie, les agences
et les établissements.
L'article 763
du projet de loi apporte des modifications de concordance à l'article 19,
Santé Québec va être lié. Donc, si
les activités... les activités médicales particulières pour les spécialistes
portent sur une liste qui serait similaire à celle qu'on a vue pour les
omnis, mais qui n'est pas dans la loi, mais qu'elle est prévue dans l'entente,
cette entente-là va lier Santé Québec, qui va être obligé de se gouverner en
conséquence pour arriver à faire le détail plus précis des activités qui vont devoir être faites sans que ce soit
nécessaire de faire ensuite approuver ça par le ministre.
• (16 h 10) •
M. Dubé : Puis ce qui vient me
rassurer, là... parce que, comme je vous dis, on en a eu pas mal, dans les
derniers mois, là, mais il y a déjà une liste d'AMP qui est dans l'entente
qu'on a... qu'on a faite. C'est pour ça, tantôt, je vous ai... Je veux faire attention parce que je veux être sûr qu'on
va la dévoiler quand elle va pouvoir l'être, là, mais il y a au moins
quatre, déjà quatre activités prédéterminées qui sont dans l'entente déjà. Ça
fait que c'est pour ça que je suis très confortable avec l'approche qu'il nous
suggère, là, vous comprenez.
M. Fortin : O.K. Dans l'entente que vous avez négociée, il y a déjà
quatre types d'AMP identifiés?
M. Dubé : Il y a déjà quatre
activités.
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est des activités qui vont être pour tous
les spécialistes, là, ils n'auront pas des activités par spécialisation?
M. Dubé : Oui. Puis je pense que,
dans le communiqué, on est allé assez loin, hein?
Une voix : ...
M.
Dubé : Bon, ça fait que prenons dans le communiqué, là,
si vous voulez le regarder, je pense que le député de Pontiac va être content,
une de ces activités-là... puis je ne vous dis pas qu'elle est complète, mais
c'est de soutien à une installation de la région, O.K.? Alors donc,
c'est un peu le principe. Ça fait que je pense que la... En tout cas, je veux
vous laisser y réfléchir, si vous voulez prendre le temps, mais je suis de plus
en plus confortable que... On s'est entendus sur une base d'AMP, c'est le
ministre qui va l'accepter, un peu comme moi, j'ai paraphé cette entente-là avec Dr Oliva. Ça se peut qu'à la fin il
dise : On aimerait ça en rajouter une couple. Là, je... tu sais, vous
savez, ça peut bouger, mais ça va être plus grand plutôt que plus petit.
Puis, quand on offrira ça, comme Me Paquin vient de bien l'expliquer, on va
donner ça à la RAMQ puis on va dire : C'est avec ça que vous
l'administrez. Ça fait que je pense qu'on est correct avec ça.
Le Président (M. Provençal)
: Mais, avant de... M. le député, avant
de poursuivre sur... Parce que, là, on questionne
beaucoup l'article en général, et là on est sur l'amendement. L'amendement,
est-ce qu'il y a des... un questionnement
sur l'amendement? Parce que j'aimerais qu'on finalise notre amendement, puis,
après ça, on poursuit les discussions sur l'article 403 amendé, là.
M. Fortin : Je n'aime pas beaucoup vous reprendre, M. le Président,
parce que vous savez tout le respect que j'ai pour vous, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, vous avez le droit, là.
M.
Fortin : ...mais, pour moi, on est exactement dans
l'amendement, là, on est dans : Est-ce que c'est le ministre ou le
président-chef de la direction qui doit approuver la liste?
Le Président (M. Provençal)
: Je pensais que ça avait été élagué.
M. Dubé : Non, mais on est en train
de le régler.
Le Président (M. Provençal)
: O.K.
M. Dubé : Vous avez raison, mais ce
que...
Le Président (M. Provençal)
: On poursuit.
M. Dubé : On poursuit. Non, non,
vous faites bien de nous... mais ce que je veux dire, c'est que c'est écrit d'une façon... Là, vous allez être confortable,
parce que la quatrième qu'on a mise dans le communiqué, je ne sais pas si vous l'avez trouvée, ça dit : Toutes les
autres activités prioritaires déterminées en collaboration entre le ministère
et la FMSQ.
M. Fortin : Entre le ministère et la FMSQ. Ça, c'est la négociation,
oui.
M.
Dubé : Non, non, mais, je veux dire, le ministre, là,
ministre, ministère va devoir l'approuver. Ça fait que... C'est pour ça que je pense qu'on peut revenir au
président et chef de la direction pour fin de l'article 403 tel qu'amendé.
M.
Fortin : Parce que le ministère... le...
oui, le MSSS va quand même avoir une mainmise sur...
M. Dubé : Son droit de regard sur la
liste finale.
Le Président (M. Provençal)
: Député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Tu sais, juste
pour voir, là, là, vous dites : Toute autre activité prioritaire, là, ça
va être par le ministère, mais, à 395, vous laissiez ça au président-chef de la
direction pour les autres activités.
M. Dubé : Mais ce que je vous dis,
c'est que ça prend une première liste. On en a fait...
M. Cliche-Rivard : C'est une
première liste, on s'entend.
M. Dubé : Et ça, c'est le ministre
qu'il l'a fait.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : O.K. Est-ce qu'elle va
être beaucoup plus grande que celle qui est dans le communiqué? Je ne sais pas,
mais il va y en avoir une première. Et je pense qu'il faut laisser au président
et chef de Santé Québec de dire :
Est-ce qu'on pourrait aller plus loin en détaillant d'autres... Moi, je pense
qu'il faut aller là. Pour les raisons que Me Paquin a expliquées, ça va
venir de ces directeurs territoriaux, à un moment donné, qui vont dire :
Bien, on en a une... je ne sais pas, moi,
est-ce qu'on va mentionner le CRDS dans ça exactement ou... vous me suivez?
Donc, je pense qu'on doit aller vers cette approche-là de... Le
ministère, le ministre participe à la première liste, donne ça à la RAMQ :
Partez avec ça. Maintenant, s'il y avait des changements, ça devrait se faire
par l'organisation.
M. Cliche-Rivard : Par qui dans
l'organisation s'il avait à ajouter une activité prioritaire dans la liste?
M. Dubé : Bien, pour moi, c'est des
directeurs territoriaux qui vont dire : Bien, moi, j'aimerais ça rajouter une liste, rajouter un élément et faire monter ça
dans le groupe pour que ça aille... ce soit approuvé puis que ce soit négocié.
M. Cliche-Rivard : Parce que, là,
dans ce cadre-là, pour les spécialistes, la décision finale d'établir puis de
finaliser la liste va être à Santé Québec, c'est ça que 403 dit?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis, à 395, on
disait, là, que c'est le président-chef de la direction.
M. Dubé : Dépendamment de ce qui est
négocié, là. Je veux juste...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Exactement ce qu'on a fait
avec la FMOQ aussi.
M. Cliche-Rivard : Mais là qu'une
activité rajoutée soit, d'un côté, par le... par le président-chef de la
direction puis, d'un côté, ça, c'est à 400... à 395, pardon, le dernier alinéa,
là, la participation à toute autre activité approuvée
par le président-chef de la direction, il n'y a pas cette capacité-là, à moins
que je me trompe, du président-chef de la direction, à 403, d'ajouter
dans la liste. Lui, il approuve la liste qu'on lui fournit.
M.
Dubé : Oui, mais... O.K., là, mais gardons ça simple, là,
M. le député. Là, c'est peut-être moi qui ne comprends pas. Dans 403, on
dit clairement «et ce, conformément aux modalités prévues par l'entente visée».
Ce qu'on a réussi à faire avec les
spécialistes, c'est dire : Pour ces activités-là, ils ont accepté le
principe des AMP, mais il faut que ce soit négocié. On se comprend?
M. Cliche-Rivard : Tout à fait.
M.
Dubé : O.K. Et c'est pour ça que je redis que je pense
que c'est pour ça qu'une fois que la liste est acceptée elle pourrait être
modifiée par une autre entente, mais, une fois qu'elle a été acceptée par le
ministre puis par la... elle devient administrable par Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : Ça fait qu'elle
sera toujours modifiée par entente, elle ne sera pas modifiée par décision de
Santé Québec?
M.
Dubé : Bien, je pense que c'est... D'ailleurs, lisez le
commentaire du Dr Oliva dans le communiqué, il est très clair qu'il est
content que ce soit fait par négociation, puis avec raison.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard :
Je pense que oui.
M. Dubé :
O.K. «Good».
Le Président (M.
Provençal)
: Je
reviens. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Oui,
M. le Président. Puis j'étais, moi aussi, un peu rassuré quand le ministre m'a
dit : Bien, on a déjà... tu sais, on a déjà négocié quatre items,
là. Sauf que, dans les... puis celui qu'il a mentionné, là, en disant que ça me
ferait probablement plaisir, le soutien à une installation en région, ça me
fait plaisir, mais c'est tellement... comme député
de région, mais c'est tellement vague, disons, que moi, j'ai beaucoup plus
confiance, et là je le dis comme ça, là, en un ministre qui reçoit des pressions de députés des régions, entre
autres dans son caucus, pour dire qu'une... un soutien à une
installation de région, il faut que ce soit précisé que ce n'est pas l'Hôpital
de Gatineau, puis ce n'est pas l'Hôtel-Dieu
de Lévis, puis ce n'est pas... ce n'est pas l'Hôpital Pierre-Le Gardeur, là.
Là, on vient parler de... tu sais, d'envoyer des gens à Shawville, à
Maniwaki, à Beauceville puis ailleurs, là.
Donc, tu sais, ces
précisions-là, qui méritent quand même d'être faites sur la liste des AMP, je
vous le dis sincèrement, je serais plus confortable qu'un ministre, avec une
réalité terrain qui lui vient de ses collègues, là, prenne ces décisions-là
qu'un président-chef de la direction entouré d'un expert en informatique, puis
un expert en ressources humaines, puis un expert en sciences, ça, là.
M. Dubé : Bien,
je répète, c'est le ministre qui va avoir approuvé ça. Là, là, de la façon dont
la... Puis là je ne veux pas rentrer dans la terminologie des avocats, là,
c'est la liste des AMP prédéterminée, c'est général, là. Tantôt, je vous ai
dit : C'est quand même très large, quand on dit «toutes les autres»...
M.
Fortin : Oui, mais ça, vous n'avez pas...
ça, c'est ce qui est négocié en ce moment, là.
M. Dubé : Dans
une lettre d'entente qui dit : On se donne un an pour regarder les
37 spécialités. Moi...
M.
Fortin : C'est ça. On ne va pas plus loin
que ça en ce moment. Il n'y a pas des... un «wording» qui est plus précis que
ça, là. Ça, c'est la généralité...
M. Dubé : Bien
non, ça, c'est l'entente, c'est ça qui a été soumis au vote de tout le monde,
puis etc. Il va peut-être, à la fin, un peu comme dans le cas des omnis, y en
avoir deux, trois de plus, là. C'est pour ça, je vous dis, en ce moment, toute la question du CRDS, il n'est
pas là. Puis est-ce qu'on dit... «Une consultation sur référence», ça,
c'est le CRDS, mais, de façon générale, on ne parle pas du détail. Alors, tu
sais, c'est pour ça que, je vous dirais, c'est là que le ministre va avoir son
impact.
M.
Fortin : Dans les six ou sept...
M. Dubé : La
finalité... la finalité de ce qui va se faire à partir de cette entente-là qui
a été faite. Moi, je suis très à l'aise avec ça, là.
M.
Fortin : D'accord. D'accord.
M. Dubé : O.K.
Bien, merci. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 403? Il n'y a pas d'autre intervention.
Est-ce que l'amendement...
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, par
appel nominal, pas de problème.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La
Secrétaire : Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La
Secrétaire : Mme Dorismond (Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La
Secrétaire : Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Pour.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Abstention.
La
Secrétaire : M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M.
Cliche-Rivard : Pour.
La
Secrétaire : Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
• (16 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention.
Alors, l'amendement à l'article 403 est adopté à la majorité. Je reviens
donc maintenant à l'article 403 amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : O.K. Ça, ici, ça vient
essentiellement dire qu'on va prendre les AMP temporaires puis qu'on va suivre
le même processus que pour les médecins omnipraticiens, c'est-à-dire il va y
avoir des recommandations qui sont faites
par le département, sur la liste, qui précisent, là, effectivement les
modalités, chaque activité, etc., mais que c'est Santé Québec, donc le P.D.G.,
qui approuve la chose à la fin de la journée. Je comprends bien le sens de 403,
qui est le même... essentiellement le même processus que pour les
omnipraticiens.
M. Paré (Daniel) : La seule petite nuance
que j'apporterais, c'est... pas 403 qui dit ça, ça va être 404 qui dit, dans le
fond : Tous les autres articles s'appliquent comme ceux que vous avez déjà
adoptés, mais c'est dans cet esprit-là.
M. Dubé : À
404.
M.
Fortin : Ah oui! 404, qui vient
dire : Tout le reste des omnis est pareil. O.K., mais 403 n'est pas
différent non plus, là, dans le fond.
M. Paré (Daniel) :
C'était plus dans le sens de dire : Bien, comment que le P.D.G. va
approuver. C'est plus dans les autres articles, c'était plus au sens propre des
articles en tant que tels, là.
M.
Fortin : Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 403, amendé, est adopté?
Des voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, nous allons
maintenant à l'article 404, qui parlait des dispositions. Y a-t-il
des interventions?
M.
Fortin : Sur le 404, qui vient dire que
tout est pareil aux articles 396 à 401. Donnez-moi juste une petite
seconde pour retourner en arrière voir ces cinq articles-là, M. le Président.
O.K. Donc, on vient
dire que le processus de la liste d'activités qui est soumise aux nouveaux
spécialistes, c'est la même affaire, là. En
théorie, en théorie, il y a un choix. En pratique, on verra si ce choix-là
s'applique ou pas. 397 doit être... tenir compte du nombre de médecins, donc
s'assurer qu'on ne dépasse pas le nombre de médecins, puis ça, ici, là,
parce qu'on parle des spécialistes, là...
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Ça va. On essaie tous d'être à
trois places en même temps. Pas de problème.
M. Dubé : Oui,
c'est ça. Excusez. Je vous écoute.
M. Fortin : Dans...
au 397, là, parce qu'on fait référence à ces cinq articles-là, là, on venait
dire essentiellement que... tu sais, c'était là où on venait dire :
Il ne faut pas qu'on dépasse le nombre de PREM, entre autres, là, dans... pour
les omnipraticiens. Dans ce cas-ci, parce que ça s'applique différemment, là,
on ne fait pas référence aux plans d'effectifs de médecins de famille, là,
nécessairement. Là, ici, on fait référence à... Tu sais, on avait, dans la
première mouture du 397, «tenir compte du nombre de médecins autorisé aux plans
[...] médicaux», là. Donc, comment ça s'applique pour les spécialistes? Je le
comprends pour les omnis. Pour des spécialistes, comment ça s'applique?
M. Paré (Daniel) : ...dans la
terminologie. On a un plan d'effectifs médicaux pour les médecins spécialistes,
ça fait que ce n'est pas un PREM, c'est un PEM.
M.
Fortin : Oui, mais le...
M. Paré (Daniel) : Mais la même
mécanique.
M.
Fortin : O.K., le PEM, là, c'est celui qui dit
essentiellement : Il y a trois dermatologues en Outaouais, il y en a
quatre dans les Laurentides, il y en a cinq dans Chaudière-Appalaches, etc.
C'est ça?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Fortin : O.K. Ça, c'est l'immense tableau, là, qui change d'année en
année.
Des voix :
...
M. Paré (Daniel) : ...j'ai dit la
bonne chose.
M. Fortin : Une petite tape dans le dos. C'est bien. Bien là, ici,
quand on vient dire... Tu sais, on vient donner une AMP aux spécialistes, ça va
plus loin que le PEM, là, c'est essentiellement venir dire : Dans son
activité hospitalière ou dans son activité
en installation, il ne faut pas qu'il dépasse le besoin prévu en installation
non plus, là. Ce n'est pas juste de dire qu'il y en a cinq dans la
région ou quatre dans la région, c'est de dire : Voici le nombre qu'on a
besoin à telle, telle, telle installation.
M. Paré (Daniel) : Mais revenons à
l'exemple qu'on avait pour les omnis. Encore là, on a des médecins spécialistes
qui travaillent dans deux régions, il ne faudrait pas qu'ils soient, entre
guillemets, pénalisés avec deux AMP dans deux régions. Ça fait que... ce
principe-là aussi.
M.
Fortin : Ça, c'est encore
plus vrai pour les spécialistes, là. Tu sais, les omnis qui travaillent dans
deux régions, il y en a quelques-uns,
et les spécialistes qui travaillent dans deux, trois, quatre, cinq, six régions,
il y en a beaucoup, là. Alors, comment est-ce qu'on va venir faire ça?
Parce que le PEM, il peut être pour... on parlait d'hémato-oncologue qui était
à... qui était à Sainte-Justine, là, disons, bien, lui, à un moment donné,
est-ce qu'il va, tu sais, son... C'est rattaché à Sainte-Justine, donc au
territoire qui pourrait être Montréal-Centre, là, disons, là, si on splitte
Montréal en trois, mais comment est-ce que son activité médicale particulière
va être rattachée à sa visite en Outaouais ou sa visite ailleurs, là, tu sais?
M. Paré (Daniel) : Ce serait dans
son AMP, dans le fond. Dr Girard, encore une fois, il serait décidé que, bien, dans le cadre de ton AMP, on va reconnaître
quand tu vas aller aider une autre région. Puis là le fameux 12 heures
serait mis sur une période de temps. Ça pourrait être reconnu comme ça.
M. Dubé : Mais moi, j'ai comme
l'impression, je vous dis ça, là, que, quand on va faire 405 à... le prochain
bloc, là, qui va traiter... comment on l'a appelé, ce bloc-là?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : Les plans de répartition,
j'ai l'impression qu'on va avoir pas mal les réponses à ça. Je... moi, ce que... M. le député, je pense qu'à date on s'est
super bien entendus, là, mais, si on prenait le temps de lire 405 à 411... Moi, j'aime ça quand on se fixe des objectifs,
puis on peut même les dépasser. Je pense que c'est l'autre bloc qu'on vous
avait suggéré hier puis je pense qu'on pourrait passer à travers ça, puis, si
vous jugez bon qu'on revienne à... mais moi, en tout cas, je suis assez
confortable.
M. Fortin : Qu'est-ce que vous nous suggérez? Qu'on suspende 404 puis
qu'on lise les autres ou qu'on...
M. Dubé : Bien, c'est parce qu'on va
discuter. Moi, j'aurais aimé mieux le voter. Je dis ça, là, mais, en même
temps, si vous n'êtes pas à l'aise, moi, je ferais... je ferais le bloc de 405
à 411.
M. Fortin : Puis, si ça nous aide à comprendre, allons-y, là, puis 404
ne sera pas très long après, là, si...
M. Dubé : Moi, je pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
: Bon, écoutez, consentement pour
suspendre 404?
M. Dubé : On est aussi bien de le
régler, M. le Président, puis... Qu'est-ce que vous en pensez?
Le Président (M. Provençal)
: Consentement?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: On
suspend le 404, et là on va aller traiter les articles qui vont porter sur les
plans territoriaux des effectifs médicaux.
M. Dubé : Voilà.
C'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors...
et là ce sont les articles 405 à 411.1.
M. Dubé : Voilà.
Est-ce que ça vous va? Ça fait qu'on partirait comme ça, puis on va... vous
allez voir, on va faire un petit peu de ménage de la terminologie dans notre
M.B.A. en santé. Est-ce que j'ai un amendement...
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
vous aurez des amendements à...
M. Dubé : Vous
allez me surveiller, O.K.? Vous allez me surveiller?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, je
vais vous les mentionner au fur et à mesure, M. le ministre.
M. Dubé : O.K.,
parfait, on y va. 405 :
«Santé Québec doit
établir le plan territorial des effectifs médicaux de chaque territoire d'un
département visé à l'article 373 à partir des plans des effectifs médicaux
et dentaires qui ont été soumis au président et chef de la direction
conformément à l'article 195, du nombre de médecins requis pour accomplir
les activités médicales particulières prévues aux articles 395 et 402 — exactement
ce que je disais — et
du nombre de médecins de famille et de
médecins spécialistes, par spécialité, qui reçoivent une rémunération de la
Régie de l'assurance maladie du Québec et qui pratiquent sur ce
territoire même à l'extérieur d'un établissement.
«Dans l'établissement
d'un plan territorial des effectifs médicaux, Santé Québec doit tenir compte
des activités médicales des médecins qui pratiquent sur le territoire et qui
reçoivent une rémunération de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Elle
doit également consulter l'instance visée à chacun des paragraphes suivants sur
la partie du plan qui y est prévue :
«1° le département
territorial de médecine familiale sur la partie relative aux médecins de
famille;
«2° le département
territorial de médecine spécialisée sur la partie relative aux médecins
spécialistes.
«Un département
territorial peut formuler les recommandations qu'il estime appropriées à
l'égard de la partie du plan sur laquelle il a été consulté.»
Alors, le
commentaire, je pense que ça vaut la peine de le lire. L'article 405 du
projet de loi prévoit qu'un plan territorial des effectifs médicaux est établi
par Santé Québec, et ce, pour chaque territoire des départements territoriaux. Il précise également sur quoi... ce
sur quoi Santé Québec s'appuie pour établir un tel plan, dont les effectifs
médicaux et dentaires qui ont été soumis au président et chef de la direction
et le nombre de médecins requis pour accomplir les activités médicales
particulières.
Le deuxième alinéa
précise que Santé Québec doit tenir compte des activités médicales réalisées
par les médecins qui pratiquent sur le
territoire et qui reçoivent une rémunération de la régie. Il prévoit également
les consultations devant être effectuées par Santé Québec. Enfin, le
troisième alinéa indique que des recommandations peuvent être formulées par les
départements territoriaux concernés.
Alors, je saute
maintenant à 406.
• (16 h 30) •
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé :
Merci beaucoup. Donc, je vais aller à l'amendement tout de suite, on lira
l'amendement... l'article combiné. 406, l'amendement : À
l'article 406 du projet de loi :
1° insérer, dans
le premier alinéa et après «établis par les», «présidents-directeurs généraux
des»;
2° remplacer la
première phrase du deuxième alinéa par : «La partie du plan territorial
des effectifs médicaux ainsi approuvé relative aux médecins de famille doit,
conformément à l'article 405, être établie de nouveau chaque année; la
partie relative aux médecins spécialistes doit l'être au moins tous les trois
ans. Ces deux parties doivent également être établies de nouveau chaque fois
que le demande le ministre.»
Le commentaire. Cet
amendement précise que les plans des effectifs régionaux et dentaires sont
établis par les présidents-directeurs généraux conformément à ce que prévoit
l'article 195 du projet de loi.
Puis je ne pense pas
que j'ai besoin de le relire, là, mais vous le voyez à l'écran comment 406...
En fait, je vais vous lire le premier paragraphe, je pense que c'est
mieux :
«406.
Le plan territorial des effectifs médicaux établi par Santé Québec est soumis
au ministre qui l'approuve avec ou sans modification; les plans des effectifs
médicaux et dentaires établis par les présidents-directeurs généraux des
établissements de cette région y sont joints.» Et ensuite on a l'amendement
qu'on vient d'ajouter.
Le Président (M.
Provençal)
: ...dans
le dernier alinéa, qui dit que «le ministre peut établir le plan territorial
des effectifs médicaux à défaut par Santé Québec de l'établir dans le délai
qu'il lui indique».
M. Dubé : Merci,
M. le Président. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
: Vous pouvez faire la lecture de 407
maintenant.
M. Dubé : Merci.
«407. Le ministre peut transmettre des...»
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez un amendement.
M. Dubé : Je vais aller tout de
suite à l'amendement, d'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, qui va être relativement simple.
M. Dubé : D'accord. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: 407, non, excusez, non, il n'y a pas
d'amendement à 407. Excusez-moi.
M. Dubé : Vous vouliez juste voir si
on suivait, hein, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. C'est 411... Attendez une
minute, je me suis mis des notes... c'est 411, le prochain amendement.
M.
Dubé : Alors, 407 : «Le ministre peut transmettre
des directives à Santé Québec concernant l'établissement de tout plan
territorial des effectifs médicaux. Ces directives peuvent notamment prévoir
des objectifs de croissance ou de
décroissance et un nombre de postes qui doivent être réservés pour des médecins
ayant pratiqué dans d'autres régions.
«Ces directives lient Santé Québec.»
L'article 407 du projet de loi confère le
pouvoir de transmettre des directives à Santé Québec relativement aux plans
territoriaux des effectifs médicaux. Il donne des exemples de ce sur quoi ces
directives peuvent porter.
Puis le deuxième alinéa précise que Santé Québec
est liée par ces directives.
408?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : C'est bon? «408. Afin
d'assurer le respect des plans territoriaux des effectifs médicaux :
«1° tout médecin de la région qui reçoit
une rémunération de la Régie de l'assurance maladie du Québec et qui exerce en
cabinet privé de professionnel est lié par une entente conclue en application
du septième alinéa de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie;
«2° les départements territoriaux de
médecine familiale et de médecine spécialisée en assurent la mise en place et
l'application ainsi que l'évaluation de l'atteinte des objectifs qui y sont
relatifs.
«Pour l'application de la présente loi, on
entend par "cabinet privé de professionnel" l'entreprise au sein de
laquelle un ou plusieurs médecins, dentistes ou autres professionnels,
individuellement ou en groupe, pratiquent habituellement
leur profession à titre privé et à leur seul compte, sans fournir à leur
clientèle, directement ou indirectement, des services d'hébergement et
sans lui offrir des traitements médicaux spécialisés.»
Le commentaire. L'article 408 du projet de
loi vise à assurer le respect des plans territoriaux des effectifs médicaux.
Ainsi, il prévoit que les médecins de la région qui reçoivent une rémunération
de la régie et qui exercent en cabinet privé de professionnel sont liés par une
entente conclue en application du septième alinéa de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie. Il prévoit
également le rôle des départements territoriaux afin de rencontrer cet
objectif.
Ensuite, le deuxième alinéa prévoit une
définition de «cabinet privé de
professionnel». On y reviendra.
409. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : «Le président et chef de
la direction de Santé Québec approuve les plans d'effectifs médicaux et
dentaires qui lui ont été soumis conformément à l'article 195 par les
établissements d'une région sociosanitaire une fois que tout plan territorial
des effectifs médicaux concernant cette région a été approuvé par le ministre.
«Santé Québec transmet au ministre, sur demande,
chaque plan des effectifs médicaux et dentaires approuvé par le président et
chef de la direction.»
Commentaire. L'article 409 du projet de loi
prévoit que l'approbation des plans d'effectifs médicaux et dentaires par le
président et chef de la direction ne peut avoir lieu qu'à partir du moment où
le ministre a approuvé le plan territorial des effectifs médicaux.
Il ajoute, à son deuxième alinéa, que le
ministre peut demander à Santé Québec de recevoir chaque plan que le président
et chef de la direction a approuvé.
«410. L'autorisation
de procéder à la nomination d'un médecin en dérogation au plan des effectifs
médicaux et dentaires donnée par le président et chef de la direction en vertu
du paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 208 emporte l'autorisation
de déroger au plan territorial des effectifs médicaux applicable.»
Le commentaire. L'article 410 du projet de
loi prévoit que, lorsque le président et chef de la direction autorise une
dérogation au plan des effectifs médicaux et dentaires en raison d'une
situation exceptionnelle, cela entraîne automatiquement l'autorisation de
déroger au plan territorial.
Le Président (M.
Provençal)
: Et, 411,
vous avez un amendement.
M. Dubé : O.K., je vais aller tout
de suite à l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Qui est relativement simple à lire.
M. Dubé : Merci. Alors, je le lis
avec plaisir : Retirer l'article 411 du projet de loi.
Et cet amendement de le retirer... propose le
retrait de l'article 411 puisque les mesures qu'il prévoit peuvent se
faire dans le cadre du plan territorial des effectifs médicaux.
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez, pour finaliser cette
section-là, un amendement qui introduit le nouvel article 411.1.
M. Dubé : Oui, qui est en suite de
ça, oui, très bien, vous avez raison. C'est toute la question des Naskapis. On
en reparlera un petit peu plus tard.
«411.1. Malgré l'article 4... » Là, on remonte tout à fait
au début du projet de loi, rappelez-vous des exceptions qu'on faisait pour
certaines catégories d'autochtones. Donc : «Malgré l'article 4, les
dispositions de la présente partie s'appliquent,
avec les adaptations nécessaires, au territoire visé par la partie IV.3 de
la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis. Aux fins de l'application
de ces dispositions, ce territoire est compris dans celui de la région
sociosanitaire qui y est contiguë.»
Et je vous
lis le commentaire. Cet amendement vise à préciser que les dispositions
relatives aux départements territoriaux s'appliquent au territoire naskapi. En
effet, contrairement aux Inuits et aux Cris, qui disposent de leurs
propres instances régionales et territoriales, les Naskapis partagent ces
instances avec la région sociosanitaire de la Côte-Nord.
Ainsi, tout comme l'actuel département régional de médecine générale de la
Côte-Nord couvre le territoire naskapi, il est requis que les futurs
départements territoriaux de la Côte-Nord couvrent ce territoire. Une précision
qu'on pourra revenir plus tard... Ça va?
M. Fortin : ...je pense qu'on va devoir faire quelques vérifications à
travers tout ça aussi, parce que je suis loin d'être un expert en territoire
naskapi, bien honnêtement.
M.
Dubé : On aura... je pense qu'on aura peut-être accès à
M. Desharnais, au besoin, hein, si on en a besoin à 411.1.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, nous allons revenir à
l'article 405.
M. Dubé : Puis je pense que ça va
nous aider, on est d'accord, hein, de... Parce que, là, ce qu'on appelait avant
nos PREM, on les appelle maintenant des plans... des plans territoriaux.
Le Président (M. Provençal)
: Territoriaux plutôt que... Le
régional devient territoire. Il va falloir...
M. Dubé : On avait fini par savoir
c'était quoi, des PREM, puis on change de nom. Voilà.
M. Fortin : O.K. Mais aidez-moi, là, un PTEM, un PTEM, là...
Le Président (M. Provençal)
: PTEM...
M. Dubé : Un plan territorial, un
plan territorial, oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Un plan territorial des effectifs médicaux, qui,
avant... présentement, s'appelle un plan régional des effectifs
médicaux.
M. Fortin : On est-tu jeudi après-midi, M. le Président?
M. Dubé : Oui!
M. Fortin : Oui? O.K.
M. Dubé : On est mercredi, hein, je
ne veux juste pas vous décourager, là.
M. Fortin : Oui, c'est ça, oui.
M. Dubé : Il reste deux jours.
M.
Fortin : O.K. Oui, mais... O.K., le PTEM, là, le plan
territorial d'effectifs médicaux, c'est essentiellement le PREM puis le
PEM mis ensemble?
M.
Dubé : Et voilà! Je pense que c'est...
M.
Fortin : C'est ça. O.K.
M. Dubé : Mais il y en aura... maintenant, ça va en être un,
parce qu'on a un plan territorial qui couvre autant les omnis que les
spécialistes.
• (16 h 40) •
M.
Fortin : Donc, il n'y en aura... il n'y
aura plus de PEM, là?
M. Dubé : Bien,
l'expression «PEM» disparaît... Non? Pourquoi?
M. Paquin
(Mathieu) : Non, les PEM demeurent dans les établissements.
M. Dubé :
Dans les établissements, bien oui, effectivement. O.K., au niveau... C'est ça,
ce qui est hors établissement, c'est le PTEM, c'est le plan territorial, c'est
ça, puis, dans les... Oui, voilà.
M.
Fortin : Moi, je ne suis pas sûr de ça,
je...
M. Dubé : Bien
là, moi, je me fie... Parce que dans les... dans ces fameux...
M. Fortin : J'essaie
depuis le mois de mars d'interpréter le non-verbal de Me Paquin puis je ne
réussis pas, donc je...
M. Dubé : Oui.
Allez-y, Me Paquin, démêlez-nous avant qu'on commence la section.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, un cours 101.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Dubé : PREM 101.
M. Paquin
(Mathieu) : PTEM. L'article 405 va prévoir que le plan
territorial des effectifs médicaux est établi
à partir des plans des effectifs médicaux et dentaires, donc ce qu'on appelle
les PEM, qui sont prévus à l'article 195, du nombre de médecins
requis pour accomplir les activités médicales particulières prévues aux
articles 395 et 402, donc les spécialistes et les omnis, du nombre de
médecins de famille et du nombre de médecins spécialistes, par spécialités, qui
reçoivent une rémunération. Donc, le PTEM couvre tout, alors que le PEM, c'est
la quantité de médecins et dentistes autorisés dans un établissement.
M.
Fortin : Oui, sur un territoire, pas dans
un établissement. Parce que les... ceux qui pratiquent en clinique privée sont
quand même inclus dans le PEM.
M. Paquin
(Mathieu) : Ils sont dans le PTEM, mais ils ne sont pas dans le PEM.
M.
Fortin : D'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Excusez
si je souris, mais...
M.
Fortin : On sourit tous, là.
M. Dubé :
Non, mais il faut...
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
non, non. On est des spécialistes des acronymes, là.
M. Fortin : D'accord. Alors, le PEM reste, le PREM reste aussi?
M. Paquin
(Mathieu) : Le PREM est remplacé par le plan territorial des effectifs
médicaux.
M. Dubé : Le
T remplace le «régional».
M.
Fortin : Oui, sauf qu'il couvre plus large
que juste les omnis?
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : Oui, O.K.
M. Dubé : Non, non, c'est exactement
ça.
M.
Fortin : O.K. Alors, le...
M. Dubé : Ça fait qu'on s'assure, de
cette façon-là... Rappelez-vous notre principe, c'est que, maintenant, la
responsabilité territoriale couvre l'ensemble du territoire. C'était ça, le
principe.
M. Fortin : Oui, O.K. Parce que le PTEM, le plan territorial, vient
inclure les médecins spécialistes qui sont compris dans...
M. Dubé : Dans l'hôpital.
M. Fortin : ...le PEMD, hein, le... inclus tout ce qui était déjà prévu
pour les omnis, là, entre autres à travers le PREM. Tous ceux qui pratiquent
sur ce territoire, même à l'extérieur d'un établissement, alors là ils sont
inclus dans le PTEM, alors qu'ils n'étaient
pas inclus dans le PEM précédemment. Il me manque-tu quelqu'un, là? Donc, ceux qui pratiquent sur le territoire à l'extérieur
d'un établissement, ils pratiquent sur le territoire. Ça, c'est la dernière
phrase du premier bloc de 405, si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Les médecins
qui ne seraient pas visés sont les médecins qui ne touchent pas de rémunération
de la RAMQ.
M.
Fortin : Ah! d'accord. Qui reçoivent une rémunération de la
RAMQ et qui pratiquent, ce n'est pas deux éléments différents, c'est le
même groupe de monde, là. Il faut qu'ils pratiquent sur le territoire et qu'ils
reçoivent une...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
M. Fortin :
O.K., d'accord. Question toute
simple, là : Il sert à quoi, le plan territorial? Qu'est-ce qu'il vient
donner plus, là, que ce qu'on a déjà?
M. Dubé : Excusez-moi, je n'ai pas
compris la question.
M.
Fortin : Qu'est-ce que le PTEM, là, le plan territorial,
vient donner de plus que ce qu'on a déjà? On a déjà toutes ces
données-là, si je comprends bien.
M. Dubé : Bien, il vient de... entre
autres, pour les spécialistes, il vient chercher ceux qui ne sont pas dans un
établissement.
M. Fortin : Oui, et il rajoute les 800, là?
M. Dubé : Il vient de rajouter les
800, entre autres.
M. Fortin : O.K. Parce qu'ils sont maintenant... parce qu'il y a
maintenant une partie de leurs... parce qu'ils tombent en établissement, dans
le fond, pour une partie de leur pratique, là?
M. Dubé : Bien, pas... Il ne faut
pas jouer sur les mots, là, mais vouliez-vous dire «en installation»?
M. Fortin : Oui, peut-être, oui, en installation.
M.
Dubé : Non, mais je pense que je comprends où vous
vouliez aller, mais effectivement ils n'ont pas besoin d'aller dans une
installation pour répondre à...
M. Fortin : Pour faire de la consultation à travers...
M.
Dubé : Comme on a bien discuté tantôt. Ça fait que je
dirais que c'est là qu'on vient... le plan territorial inclut les omnis,
les spécialistes, qu'ils soient en installation ou dans une clinique, ou peu
importe.
M.
Fortin : Même si le spécialiste passe, je ne sais pas, moi,
le tiers de son temps, là, sur votre liste à vous, là, plutôt que sa
liste à lui, là, il est quand même... il est inclus, là, avec une provision qui
dit que celui-là, il fait juste le tiers de son temps, j'imagine, là, il fait
12 heures par semaine, ou le quart, ou le tiers de son temps.
M. Dubé : Voilà. Voilà.
M.
Fortin : O.K. Donc, dans ces... quand vous établissez un
PTEM, est-ce que vous tenez compte de ceux qui sont en pratique privée
privée?
M. Dubé : Non.
M.
Fortin : Pourquoi? Parce qu'ils desservent quand même une
partie de la... Même s'ils les sortent du réseau, là, ils desservent quand même
une partie de la population, là. Il y a une partie de la population qui a accès
à des services... C'est bien beau qu'ils le font dans le privé, là, mais
ils ont accès à un service de psychiatrie, alors ça laisse moins de monde qui
ont besoin des services du public public, là.
M. Dubé : La réponse, c'est non.
Est-ce qu'on... Est-ce qu'on le fera à un moment...
Des voix : ...
M. Dubé : Non. Mais je comprends
très bien votre question, mais, en ce moment, on n'a aucun... aucun mot à dire
sur eux parce qu'ils ne collectent pas rien de la RAMQ, là.
M. Fortin : O.K. Le système du PREM en ce moment, là, je ne vous
apprends rien, là, mais il y a beaucoup de
gens... bien, il y a beaucoup de gens, il y a des gens,
notamment à Montréal, qui le questionnent depuis des années, le système du PREM, là. Je pense à un médecin en
particulier, là, dont j'oublie le nom, un médecin anglophone, là, qui le
questionne depuis longtemps. Mais, vous, ce que vous êtes en train de dire
aujourd'hui en réintroduisant, là, ces notions-là puis... bien, c'est nouveau
parce qu'on parle du PTEM, là, mais vous réintroduisez la notion du PREM à
travers tout ça, c'est que ça fonctionne bien?
M. Dubé : Bien, je vais vous dire
que je dirais que c'est perfectible. Je vous ai dit tout à l'heure qu'autant
les discussions qu'on a eues avec les deux associations de médecins résidents,
etc... On est très conscients qu'il faut améliorer
ce qu'on appelait avant les PREM. On a commencé à améliorer les AMP pour les
raisons qu'on a discutées ce matin.
Est-ce que ça fonctionne de façon optimale? Je ne pense pas, pour être honnête
avec vous, là. Mais je pense que, là, c'est un bon exemple, on part de
ce qu'on a aujourd'hui, puis je pense que juste d'avoir à les faire mieux
travailler avec les spécialistes, entre
autres quand je pense aux CRDS puis tout ça, je pense que ça va aussi
contribuer à... Puis là toute la question de territoires qu'on a
discutée, là, comment on peut peut-être revoir certains territoires... Mais,
pour répondre simplement à votre question, ça fonctionne, mais ce n'est pas
optimal.
M. Fortin : O.K. Et là les plans territoriaux d'effectifs... Ah! je
m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Non, c'était plus un petit
commentaire que je voulais...
M. Fortin : Oui, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
: ...pour m'assurer que moi aussi, je
suis bien, là, l'évolution des discussions. Dans l'article 405, on parle
de plan territorial des effectifs médicaux confondus, c'est-à-dire autant des
omnis que les spécialistes, mais à une condition, c'est qu'ils sont payés par
la RAMQ?
M. Fortin : Pour une... Oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Bon, O.K. J'ai compris au moins cette
section-là. Merci.
M. Fortin : Pour une partie de leur pratique.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : Ils ne sont pas obligés d'être payés à 100 %
par la RAMQ, mais, pour une partie de leur pratique, ils doivent l'être.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. O.K. On est à la même
place, M. le député.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: J'ai peut-être une intervention de la
part du député.
M. Fortin : Oui, allez-y, allez-y.
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Non?
Ça va? O.K. Alors, vous pouvez poursuivre, M. le député.
M.
Fortin : Le plan territorial, là, on se
base sur les territoires existants, c'est-à-dire les... Quand je regarde... Si
je regarde, par exemple, là, le PEM, là, il est... Puis là c'est le plan
d'effectif médical en date du 2 novembre, là, ça fait trois semaines. Là,
je vois ici le CISSS du Bas-Saint-Laurent, CIUSSS du Saguenay, CHU de Québec,
Université Laval...
M. Dubé : ...
• (16 h 50) •
M.
Fortin : C'est le PEM, le plan d'effectifs
médicaux en spécialités, O.K.? Puis là la première spécialité, là, c'est
l'anatomopathologie, là. Alors, je n'ai pas creusé le document, là, je suis à
la première spécialité en ordre alphabétique,
là. Donc là, vous avez l'établissement 1, Bas-Saint-Laurent, 2, Saguenay,
3, CHU de Québec et l'IUCPQ, 4, Mauricie, 5, Estrie. Et là on arrive à
Montréal, là, vous avez... on vient indiquer le nombre de spécialistes en anatomopathologie pour le CHUM, pour le CSUM, pour
Sainte-Justine, pour le CIUSSS de l'Est, le CIUSSS de l'Ouest, le CIUSSS du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du
Nord-de-l'île, l'Institut de cardio. Alors, quand on va arriver aux plans
territoriaux des effectifs médicaux, là, est-ce que vous allez rentrer tout ce
monde-là en un territoire comme vous le faites
peut-être différemment pour le PREM en ce moment, là? Parce que le PREM, moi,
je suis convaincu qu'il n'est pas...
il n'est pas par centre hospitalier comme ça, il est plus par région, c'est des
omnis. Comment vous allez... comment vous allez faire un plan
territorial comme ça?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Ramenons-nous au
département territorial de médecine spécialisée, regardez tout l'ensemble. Je
pense que c'est important qu'il y ait le portrait d'ensemble de toutes les
spécialités, s'ils veulent... s'ils veulent... s'ils veulent s'y mettre à travailler, là. C'est un des
défis d'aujourd'hui avec les PEM, c'est... Dans le fond, c'est que c'est... moi,
j'appelle ça des vues partielles, là, tu sais...
M. Dubé : Par
hôpital, par installation.
M. Paré (Daniel) : Par hôpital. Je dirais même
que c'est probablement un des grands avantages de la proposition, avec Santé Québec,
pour avoir la vision globale puis, après ça, bien, d'avoir ultimement des
offres, là, même améliorées avec avec le portrait qu'ils auront. Je
pense que ça va être un outil, là, je dirais, même essentiel, là, nouveau, pour
le nouveau département territorial de médecine spécialisée.
M.
Fortin : O.K. Donc, dans le département
territorial, vous allez garder cette espèce de sensibilité là ou de spécificité
là pour, par exemple, Sainte-Justine, pour, par exemple, le CSUM, pour, par
exemple... C'est ça?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : Donc, ça va... il va continuer
d'y avoir un nombre de spécialistes en anatomopathologie attitrés à
Sainte-Justine, puis attitrés au CSUM, puis attitrés au CHUM, etc.? O.K. Mais
vous allez avoir votre région, là, votre...
le plan territorial, ça va être celui du département territorial, ça ne sera
pas de Montréal, par exemple, ça va être... Tu sais, si vous choisissez
de faire trois départements territoriaux sur Montréal, là, est, ouest, centre,
là, bien là ça va être un plan territorial par...
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M.
Fortin : ...section... section de ville,
là, disons?
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : O.K. Puis donc, dans celui du
centre, là, pourrait se retrouver Sainte-Justine, là, pourrait se retrouver...
O.K.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça. Puis un élément, peut-être, d'ajout, ce qui vient
rajouter, avec toutes les discussions qu'on a eues avec les AMP, mais il y a
des pédiatres, aujourd'hui à Montréal, qui ne sont plus... qui n'ont plus de
privilège dans leur établissement, donc ils ont plus de PEM, mais ils sont sur
le territoire, qui offrent des services, un
peu comme vous le mentionnez tantôt, mais là ils vont être inclus dans le PTEM.
Ça fait qu'encore là, pour un
département territorial, ils vont voir l'ensemble... Non, mais ils vont voir
l'ensemble. Ça fait qu'aujourd'hui... Ça fait qu'eux ont des privilèges,
je les regarde, là, bien, eux étaient dans... étaient sur le territoire, mais
avec pas d'attache. Avec les AMP
aujourd'hui, plus dans le PTEM, là, on a la vision. Ça fait que, dans le PEM,
vous pouviez voir peut-être, je vous donne un exemple, 45 pédiatres, mais,
dans la vraie vie, il y en a peut-être 65. Ça fait que, ça aussi, ça va
donner des outils additionnels, là, pour mieux planifier l'offre de services.
M. Fortin : Sauf qu'on
ne le verra plus nécessairement. Si les anatomopathologistes, oui, choisissent
de se regrouper dans... ou vous choisissez de les regrouper, il me semble que
c'est Santé Québec qui décide ça dans le CIUSSSS
de... ou dans la partie ouest, dans le DTMS Ouest. Parce que, là, il va falloir
que vous choisissiez, là, à moins que
vous choisissiez de les diviser en trois, il va falloir que vous choisissiez un
territoire pour de la spécialité, là, on pourrait se retrouver... il va
quand même y avoir un PEM pour eux, attitré à l'Est, au Nord-de-l'Île, au
Centre-Sud, etc.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M. Fortin : O.K.
Donc, même s'ils sont regroupés dans le DTMS Ouest, ils sont quand même
attitrés, à travers le plan d'effectifs médicaux, à un CIUSSS ou à un
établissement de Santé Québec bien précis?
M. Dubé :
Ou à une installation, oui.
M. Paré
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : O.K. J'ai hâte de voir ça, moi,
ce...
M. Dubé : Mais
ce qui est... je me suis... Vu que vous nous avez suggéré d'aller voir ça, là,
je veux juste... pour les gens qui nous
écoutent, on va donner un exemple pratique. Allez voir dans la section
Dermatologie. Je prends celle-là au hasard, là.
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : Puis,
quand vous regardez tous les établissements, de la même façon que vous avez
fait, là, partir du CIUSSS du Bas-Saint-Laurent jusqu'à celui de Montérégie,
là, regardez comment vous avez de postes vacants en dermatologie.
M.
Fortin : Bien, il faut que je retrouve...
M. Dubé :
C'est beaucoup, là : 28 sur 161. Voyez-vous, là, Dermatologie?
M.
Fortin : Je cherchais la bonne colonne, là.
M. Dubé : La
colonne, c'est le deuxième bloc.
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Dubé : Voyez-vous,
PEM, en 2023, effectifs en place, vous avez 28 dermatologues qui sont
vacants dans chacune de ces régions-là, là.
M.
Fortin : Au total, il y en a 28 qui manquent.
M. Dubé : Mais
c'est 28 sur 161. C'est énorme.
M.
Fortin : On pourrait regarder ces
chiffres-là toute la journée, vous et moi, M. le ministre.
M. Dubé : Toute
la journée.
M.
Fortin : Vous me dites qu'il y en a 28; il
y en a cinq, juste en Mauricie, qui manquent.
M. Dubé : Bien
oui, alors... Non, mais le point, c'est que, oui, il faut respecter... le
principe, ça va être de respecter, comme
vous venez de si bien le dire, par installation. Mais comment de regarder le
territoire va nous permettre peut-être, des fois, d'aller envoyer nos
spécialistes aux bons endroits, ce qu'on était limité en ce moment, de la façon
dont on le regardait, là, je pense que d'avoir ce plan territorial là va
vraiment changer la façon de faire.
M. Fortin : Mais
pourquoi vous étiez limité de le faire? J'essaie juste... Puis je ne veux pas
m'éterniser là-dessus, là, mais
pourquoi vous étiez limité? Parce que, là, on le voit, vous et moi, qu'il en
manque cinq en Mauricie en ce moment.
M. Dubé : Mais ce que je veux dire, c'est que, des fois, ils
ne sont pas là. Tu sais, ce n'est pas juste parce qu'on ne veut pas les faire bouger d'une place à
l'autre, mais ils ne sont pas là. On voudrait engager 28 dermatologues,
mais...
M.
Fortin : Il n'y en a pas 28. Oui.
M.
Dubé : ...il n'y en a pas 28. Alors là, on se dit :
Est ce que, par exemple, dans les 161 qui sont là... est-ce qu'ils sont bien
utilisés correctement pour les 161 qu'on a? Et c'est peut-être là qu'il
faudrait dire, dans la répartition territoriale d'une AMP, par exemple... c'est pour ça, je
reviens sur mes dermatologues : Est-ce qu'il pourrait y avoir, dans une
autre région... Puis c'est un peu le
principe. Ça fait que vous avez bien fait de le montrer, là, mais je pense,
c'est ça, la philosophie de base que M. Paré explique, là.
M.
Fortin : Parce que la notion que vous
aviez tantôt, là, que vous aviez mentionnée, c'est-à-dire qu'il y a des
régions, peut-être, où on peut se retrouver avec un de trop, à un moment donné,
ou quelque chose comme ça, ça n'arrive pas souvent, là, tu sais. Je regarde le
tableau vite, vite, là, j'en vois une, instance.
M. Dubé : Non,
je ne dirais pas un de trop, mais une région qui pourrait partager peut-être
sur une base ponctuelle ou je ne sais pas. C'est pour ça, d'ailleurs, que,
quand on a discuté le principe des PEM, puis le Dr Oliva l'a bien mentionné, on veut respecter le principe
du 12 heures. Alors, quelqu'un qui fait une semaine normale, d'aller donner
12 heures, c'est quand même assez important. Ça fait que mettez ça pour
50 dermatologues, ça veut dire 500 heures de consultation par
semaine. Wow! Ce n'est pas négligeable, là. Alors, je ne veux pas entrer trop
dans le détail des dermatologues, mais on a un bel exemple ici.
M.
Fortin : Bien, tu sais, ce n'est pas
500 heures de consultation qu'il ne fait pas, c'est 500 heures de
consultation vers le CRDS, qui est utile, là. Il ne voit peut-être pas plus de
patients, mais il le voit dans le forum à travers la liste de priorité
gouvernementale, ce qui est un plus, là, on s'entend là-dessus.
M. Dubé :
Oui. Voilà.
M.
Fortin : Sauf que le patient qu'il voyait
autrement, lui, il va peut-être se retrouver sur la liste quand même. Mais il y
a un élément d'équité à travers tout ça, là, qui n'est pas négligeable.
M. Dubé : Bien,
puis vous me l'avez bien dit tantôt, dans les 800 000 en attente, il y en
a plus que 50 % qui sont passés le délai, et c'est ceux-là qu'on veut
aller chercher.
M.
Fortin : Non, non, mais il y a un élément,
comme je vous dis, d'équité qui est absolument important, là. C'est-à-dire qu'en ce moment il y a des gens qui
passent en avant de la liste, là. Puis il va continuer d'y en avoir. Il va
peut-être juste y en avoir moins.
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Ça va? O.K.
M. Dubé : Je
trouve ça même encourageant de voir qu'on s'en va là, là.
M.
Fortin : Je ne sais pas à quoi vous faites
référence, mais c'est correct. Je crois que ça va pour moi, M. le Président, à
ce moment-ci.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais regarder du côté
du député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Ça va? Par contre, il y aura un
amendement, on m'a signalé qu'il y a un amendement qui a été déposé à 405 pour
une correction. Est-ce que l'amendement est prêt présentement? Oui?
Alors...
M.
Fortin : ...à l'article suivant.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, vous avez le droit
de le traiter rapidement et de dire qu'on passe au suivant, hein?
M. Dubé : Merci,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: On va
vous prendre au mot.
M. Dubé : Ça
va bien. Ça va très bien, même. C'était quoi, là, Mathieu, c'est que...
Le Président (M.
Provençal)
: Il y a
quand même des changements majeurs, là, de...
M. Dubé : C'est
la référence qui va être changée?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, il faut remplacer la référence à 373 pour une
référence à 380 et 386.
M.
Fortin : Oui, oui, dans ces articles-là.
Vous avez raison, M. le Président.
M. Dubé : Ah
oui! O.K. C'est beau.
• (17 heures) •
Le Président (M.
Provençal)
: Bon,
écoutez, l'amendement, M. le ministre, je vais vous demander de le lire, qui
est quand même très...
M. Dubé : Technique.
Le Président (M. Provençal)
: ...technique, effectivement.
M. Dubé : Remplacer, dans le premier
alinéa de l'article 405 du projet de loi, «373» par «380 ou 386».
Ah! oui. O.K. autant pour la question des omnis
que des spécialistes. Est-ce que c'est bien ça? O.K. Parfait. C'est beau.
Merci, Me Paquin. On va corriger en même temps.
Le
Président (M. Provençal)
: Je suis toujours inquiet quand vous avez ce
regard-là, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Non, j'essaie juste de bien comprendre, de faire le travail
pour lequel nos électeurs nous ont envoyés ici.
Le Président (M. Provençal)
: Je pense qu'on devrait demander une
explication...
M. Fortin : Bonne idée.
Le Président (M. Provençal)
: ...à Me Paquin, juste pour nous
situer la modification, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président, c'est assez simple. En fait, on se souviendra hier, lorsqu'on étudie
les règles qui concernent la formation des départements territoriaux, au
départ, on avait un article 373 qui était commun pour le découpage
strictement territorial pour les départements et on a remplacé ça par des
règles particulières au département territorial de médecine de famille et au
département territorial de médecine dans un cas, évidemment, parce qu'on découpe toujours sur une base territoriale,
tandis que, dans l'autre cas, pour les spécialistes, on peut découper en
fonction des spécialités, auquel cas, c'est le territoire de l'ensemble de la
région sociosanitaire qui est le territoire
de la spécialité ou, selon les deux, là, ça peut être une partie du territoire
pour une partie de la spécialité.
M. Fortin : Selon la détermination qui sera faite par Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M. Fortin : Je crois que oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 405 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 405 amendé?
M. Fortin : Est-ce que... Juste une dernière chose, est-ce que ce
plan-là va être... ça va être aussi public que le PEM et le PREM, là, où on est
capable de voir tout ce dont une région a besoin en tout temps de la même façon
à travers le site Web?
M. Dubé : Ah! oui, je ferais la même
chose.
M. Fortin : Oui?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : Mais le PEM aussi va continuer d'être disponible?
M. Dubé : Oui, oui, de la même
façon.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Ah! oui.
M. Fortin : Très bien.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui?
Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 405,
amendé, est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M.
Fortin : M. le Président, si vous
permettez, une pause santé? Parce qu'on a fait plus de la moitié de la session à
ce moment-ci.
Le Président (M.
Provençal)
: Cinq
minutes.
M.
Fortin : Cinq minutes, d'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Cinq
minutes chronométrées. Trois, trois plus cinq, à 17 h 07, on reprend.
Suspension.
M. Dubé : On
reconnaît le directeur d'école!
(Suspension de la séance à
17 h 03)
(Reprise à 17 h 09)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va reprendre
nos travaux. J'invite Me Paquin et M. Paré à venir prendre place.
Merci.
Je
pense qu'il avait été convenu, M. le ministre, qu'on traitait la partie des
plans territoriaux, et, une fois que ce sera complété, nous reviendrons
à l'article qui est suspendu, l'article 404.
M. Dubé : ...le
député de Pontiac ou son collègue, toute l'information sur les PTEM.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça.
M. Dubé :
Puis après ça on revient puis on confirme le 404, c'est ça?
M. Fortin : Après, le 411.1, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: 411.1,
c'est ça. Oui.
M. Dubé : O.K.,
c'est beau.
M.
Fortin : ...oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, il
est là.
M.
Fortin : ...oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça fait
qu'on l'a fait venir parce qu'on s'est dit : C'est sûr qu'on se rend
jusqu'à 411.1.
M.
Fortin : Ah! ça...
M. Dubé : Oh!
que c'est bien dit, ça, M. le Président, que c'est bien dit, ça.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
juste pour taquiner notre collègue de Pontiac.
M.
Fortin : Bien sûr, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: 406.
M.
Fortin : On taquine juste ceux qu'on aime,
hein?
• (17 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: Yes!
M. Fortin : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
: 406.
On est maintenant sur des interventions en lien avec l'amendement à
l'article 406. Je vais demander qu'on le projette à l'écran, s'il vous
plaît.
M. Dubé :
Ce que je veux juste dire gentiment, que 406 s'inspire de... attendez, de 377.
Quand vous faites votre comparatif, là, ça va? O.K.
M. Fortin : O.K.
Bien, la première modification que vous proposez, là, ce n'est pas... ce n'est
pas compliqué, là, c'est... vous
faites juste dire qu'au lieu des établissements, c'est les P.D.G. des
établissements. Ça, ça veut dire la même affaire, j'ose croire, là.
C'est...
M.
Cliche-Rivard : Ça précise qui dans l'établissement.
M. Fortin : Oui.
Bonnet blanc, blanc bonnet, là, oui? O.K. La deuxième modification que vous
nous proposez au 406, O.K., avant, on disait : «L 'ensemble du plan
territorial [...] doit [...] être établi de nouveau au moins tous les trois ans...» Là, ici, vous venez dire que «la
partie [des] médecins de famille doit [...] être établie de nouveau [à] chaque année;
la partie relative aux médecins spécialistes doit l'être au moins tous les
trois ans». Pourquoi?
Le Président (M.
Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) :
Oui. Mais ce qui est souhaité, là, derrière ça, au niveau d'un médecin de
famille, on sait qu'on a plus de mouvement, dans le fond, soit dans les
régions, soit... Et, en termes de formation aussi, là, quand on les voit venir, là, ils arrivent plus vite, la
résidence est de deux ans, ça fait qu'encore là pour nous aider à mieux
planifier. Tandis que, pour les médecins spécialistes, la formation est
beaucoup plus longue, ça fait que garder le trois ans est raisonnable.
M.
Fortin : O.K. Mais, en ce moment, c'est
revu aux trois ans, les spécialistes?
M. Paré
(Daniel) : Oui, les PEM.
M. Fortin : Parce
que, je ne sais pas, moi, j'ai le PEM devant moi, là, puis ils ne changent pas
aux trois ans, là. Il y en a que ça change quasiment annuellement de
nombre de médecins.
M. Paré
(Daniel) : Il y a des demandes de dérogation qui sont... qui peuvent
venir. Mais, lorsqu'on fait nos PEM, ils sont faits sur une période de trois
ans parce qu'en même temps, au niveau du... au niveau des autorisations, on
sait, à quelques exceptions près, le nombre de résidents qui vont... qui vont
graduer, ça fait qu'on est capables de faire
cette planification plus à long terme comme ça. Mais effectivement, s'il y a un
départ d'une région à un autre, on veut se garder cette marge de
manoeuvre là pour ajuster.
M. Fortin : Vous
les faites — c'est
beau, merci — vous
les faites aux trois ans ou vous les faites pour trois ans à chaque
année?
M. Paré
(Daniel) : Ils sont faits pour trois ans, mais, encore là, ce qui a
toujours été une possibilité de mise à jour annuellement, là, encore là. Mais
ça aide à planifier, je suis tannant avec ça, mais ça aide à planifier les
services. Si je prends un exemple, là, de... encore là, un exemple concret, là,
pour... que vous avez connu peut-être dans votre région lorsqu'on a développé
tout le service de radio-oncologie, mais, pour avoir des radio-oncologues, mais
il a fallu les prévoir d'avance. Ça fait que ça, c'est un exemple de
planification à long terme lorsqu'ils sont faits, là, mais après ça, là, on...
là, ils sont plus cannés dans le temps, mais ça aide à prévoir, au niveau même
des futurs gradués, de savoir aussi qu'est-ce qui s'en vient, là, au niveau du
Québec.
M.
Fortin : Mais ça fait... Je comprends ce
que vous me dites, puis ça fait un certain sens, je ne suis pas sûr que ça
répond à ma question, par exemple. Parce que je vous donne l'exemple, là, le
ministère des Transports, vous le voyez dans
votre région, là, il arrive avec sa planification de deux ans, puis là, tout à
coup, l'année d'après, il arrive avec une autre planification de deux
ans, puis, l'année d'après, il arrive avec une autre planification de deux ans.
Donc, vous, vous faites une planification de trois ans, que vous annoncez...
«annoncez», que vous publiez à chaque année ou vous faites une planification de
trois ans, puis, au bout de trois ans, on en publie une autre? Comme là, vous
avez... Dans le PEM en ce moment, là, je vois 2023, 2024, 2025, on voit
planification, trois ans. Mais, l'année prochaine, j'imagine qu'on va voir
2026, non?
M. Paré
(Daniel) : Non, ce n'est pas comme ça qu'on l'a fait.
M.
Fortin : O.K.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que ce n'est pas comme le PQI, là, qu'on voit, là,
qui s'en va. Ça fait que, nous, c'est fait... entre guillemets, c'est gelé avec
des possibilités, là, de modification, demande de dérogation, là, qu'on va
parler plus loin, là, mais c'est fait dans ce mécanisme-là.
M.
Fortin : Et ça ne vaudrait pas la peine
d'être capable de voir au moins ce qui s'en vient dans deux ans ou vous pensez
que c'est plus simple de la façon que c'est fait en ce moment? Je comprends que
l'exercice est probablement plus simple, mais est-ce que ça donne le même niveau
de planification à l'avance?
M. Paré
(Daniel) : Mais, encore là, la prérogative maintenant que le
ministre se donne de dire : Bien, je peux aussi demander ou le
faire peut nous amener à avoir le résultat, là, que vous suggérez, là.
M. Dubé : En fait, non seulement
Daniel a raison, mais je pense qu'il faut améliorer ça un petit peu. C'est
qu'en ce moment du côté des omnis on le fait à tous les ans, cette
planification-là. Sur les spécialistes, c'est une fois aux trois ans pour trois ans. C'est ça, votre question. Ce que
j'aimerais vous dire, c'est que je pense qu'avec maintenant la base territoriale qu'on va se donner on a la
flexibilité ici d'y aller plus souvent puis je pense que c'est ça qu'on devrait
faire. Parce que, quand vous voyez dans le tableau auquel on a référé tantôt,
vous avez raison, on voit 2024-2025 parce qu'on a une vision de trois ans.
M. Fortin :
Parce que vous l'avez fait cette année.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin : O.K. Mais, en fait... Ah! allez-y, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: C'est parce que je voudrais céder la parole au
député de Saint-Henri—Sainte-Anne, s'il
vous plaît. Merci. Merci, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Non, c'est juste
pour voir, là... tu sais... avec l'amendement, la première version, vous le faisiez pour les deux ou trois ans. Là, cette
fois-ci où vous avez révisé, c'est quoi l'intention, finalement, de se
dire : Les omnis, on va le faire un an, finalement, alors que...
M. Dubé : Comme M. Paré vient
d'expliquer, parce que les omnis, ça bouge plus, le temps de résidence est plus court, on est capable d'être plus mobile, de
faire... de plus influencer. Le temps de formation des spécialistes est plus
long, mais je pense qu'il faut avoir cette même discipline là, selon moi, pour
les spécialistes aussi de le faire à tous les ans.
M. Cliche-Rivard : De le... Le
pouvoir du ministre qui vient s'ajouter, bien, ou qui était là avant ou pas,
là, de... à chaque fois que vous le pouvez, le demander, il y a une révision
qui se fait. Est-ce que ça, c'était déjà dans la LSSSS ou c'est un nouveau
pouvoir?
M. Dubé : Je ne me souviens pas
comment on était, laissez-moi regarder, là.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M.
Dubé : Ça, c'est l'article,
attendez une petite minute, 377. On va aller le voir ensemble, parce que, quand
je ne le sais pas, je vous le dis aussi, là. La partie qui est en jaune,
«doit être soumis [...] qui l'approuve», «doit être [...] au moins tous les
trois ans et continue d'avoir». Alors, le changement qu'on y fait, on dit...
O.K. Et «dans le délai qu'il lui indique»,
ça, c'est la partie nouvelle que je dirais, Me Paquin, qu'on a rajoutée pour
que... si le ministre veut y aller plus fréquemment qu'aux trois ans?.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Oui. O.K.
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est nouveau. Ça fait qu'avant ça c'était
trois ans fixes, puis là c'est un an, les omnis, et trois ans, les
spécialistes, ou quand le ministre le soumet.
M. Dubé : C'est parce que moi, je
vous avoue, je l'ai fait juste une fois depuis... puis ça fait trois ans que je
suis là. Ça fait qu'on l'a fait juste une fois.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Alors que je sais qu'au
niveau des omnis on le fait à tous les ans.
M. Cliche-Rivard : Mais vous auriez
pu, en vertu de la LSSSS, le demander à chaque année.
M. Dubé : Pas comme je le vois là.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. O.K. Ça
fait que, là, ça, c'est une nouvelle prérogative.
M. Dubé : Puis
c'est pour ça, quand je vous montre LSSSS, je dis : Ce n'est pas ça
maintenant que je vais avoir cette flexibilité-là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et là ça,
c'est vous qui décidez, puisque, là, vous ne le ferez pas à l'intérieur d'une
même année, j'imagine. Si vous le faites déjà à chaque année pour les omnis, à
un moment donné, vous ne le ferez pas deux fois par année, là?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça se peut?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Non.
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que, là,
la prérogative de ça, c'est vraiment aux trois ans pour les spécialistes. Je
dois vous dire, mettons que je trouve ça long.
M. Dubé : Ce qui est important...
qu'est-ce qui...
Une voix : Au moins.
M. Dubé : Ou quoi?
Une voix : C'est au moins.
M. Dubé : Au moins, mais juste...
rappelez-vous, là, mettons ça en perspective, on forme... on laisse entrer en
ce moment à peu près 1 000 médecins dans nos quatre grandes facultés
et territoires.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : Moitié... 55 %,
omnis, 45 % spécialistes. La bonne nouvelle, c'est qu'on était à 800 il y
a trois, quatre ans, puis là on s'en va à
1 200. Ça fait que, là, il va y en avoir de plus en plus qui vont être
formés. Raison de plus de nous
ajuster, parce qu'on va avoir... Avant, on avait 450 spécialistes, là, on
va en avoir 550, 600. Avec le vieillissement de la population, je peux
juste vous dire que c'est un minimum.
Le Président (M. Provençal)
: ...que, dans le processus, tu ne peux
pas devenir spécialiste si tu n'as pas fait de
la médecine générale au départ. Alors, avec les facultés de médecine, vous avez
une certaine prévisibilité de ce qui peut y avoir comme formation, mais
vous n'avez aucune visibilité des gens qui vont décider de faire une
spécialité.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que, là,
l'équilibrage de ce plan territorial là se fait essentiellement sur la base des
nouveaux médecins qui graduent ou il peut y avoir... ou il y aura aussi
peut-être un déplacement de certains médecins qui pratiquent déjà parce qu'ils seront
en surplus selon la modification du bassin populationnel.
M. Dubé : Surplus, là, je ne suis
pas sûr qu'on a beaucoup de médecins...
M. Cliche-Rivard : Bien, par rapport
à une autre région en déficit, mettons, tu sais.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Eux autres, ils
en ont...
M. Dubé : En moins de déficits, je
vous dirais en moins de déficits plutôt qu'en...
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est ça.
Mais ça, ça se pourrait aussi qu'il y ait un... une modification de son
association de région sociosanitaire. On pourrait dire : Là, on trouve
que, face à la moyenne, là, j'ai un exemple, en moyenne, il y en a quatre, vous, vous en avez six, bon, tout le monde
est en déficit, mais on va aller équilibrer. Il y en a un qui change de
région, ça, c'est possible?
M. Dubé : Oui, là, c'est très
difficile de dire ça, là, mais la réponse, c'est probablement, là.
M. Cliche-Rivard : Probablement.
M.
Dubé : Probablement.
• (17 h 20) •
M. Paré (Daniel) :
Il faut garder en tête, si je peux me permettre, que c'est un plan, là. Ça
fait qu'encore là, il peut y avoir des mouvements, il peut y avoir des
nouvelles spécificités et spécialités, il peut y avoir une croissance
démographique. Ça fait que je pense... je pense que ça donne la latitude, là,
vraiment, là, pour s'ajuster, là, selon des démographies croissantes ou
décroissantes, ou etc.
M.
Cliche-Rivard : Mais c'est ce plan-là qui vous permet de vous orienter
sur vos futurs gradués, là, c'est là-dessus que vous vous basez sur
essentiellement qu'est-ce qui est disponible puis qu'est-ce qui est ouvert pour
le...
M. Dubé : Exact.
Je vous donne un exemple, parce qu'encore une fois, là, on peut en parler
longtemps, mais on reprend ce qui est là en ce moment, qui fonctionne, puis on
dit : On veut le faire plus souvent. Donc, on veut juste l'améliorer. Mais
un des reproches qu'on nous fait beaucoup en ce moment, puis avec raison, c'est
qu'il n'y a pas assez, de spécialistes en
gériatrie, O.K., puis on a un vieillissement de la population. Ça fait que, là,
maintenant qu'on a cette vision-là de trois ans, est-ce qu'on pourrait
l'ajuster plus rapidement l'année prochaine? Ne pas attendre le prochain trois ans pour dire : Oh! comment on
va faire dans certaines universités pour commencer à mousser l'idée que, quand
vous êtes prêt à prendre votre choix, on va essayer d'aller plus en gériatrie
parce qu'on n'a pas assez de gériatres étant donné le vieillissement de
la population? C'est un exemple que je vous donne là.
M.
Cliche-Rivard : Là, vous allez publier une mise à jour du plan.
M. Dubé : Oui.
Voilà.
M.
Cliche-Rivard : Merci.
M. Dubé : C'est
bon?
M.
Fortin : Mais, dans ce cas-là, pourquoi ne
pas la publier tous les ans rendus là? Parce que vous gardez des spécialistes
aux trois ans, puis je comprends que c'est plus long, former un spécialiste,
là, mais, à un moment donné, si on se dit : On en a besoin de plus.
M. Dubé : On
a cette flexibilité-là maintenant, c'est ça que je vous dis, là. Je pense qu'il
va falloir... on a beaucoup de choses à changer, comme vous pouvez voir, là,
mais je pense que d'avoir maintenant la flexibilité, moi, je... en tout cas, je
pense qu'étant donné que... Vous savez, nos deux blocs de médecins, là, je le
dis, ce n'est pas loin de 10 milliards par année du 40 quelques milliards
qu'on met en santé, là. C'est gros, là, ça fait que c'est là qu'on doit
mettre... O.K.? Oui, on en met beaucoup aux infirmières, bien, etc., mais
10 milliards du 40 quelques milliards, c'est beaucoup d'argent, ça fait
qu'il faut être capable de bien planifier ça, ça fait que... pour ça qu'on
s'est gardé cette marge de manoeuvre là d'y aller plus fréquemment. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement?
M.
Fortin : Oui. Bien, sur la question de mon
collègue, là, je reviens à l'exemple qu'utilisait le ministre tantôt par rapport
à la dermatologie, il en manque 28 dans les différentes régions du Québec, etc.
Il y a une région où il y en a trois. Tu sais, il y en a un de trop sur la
Côte-Nord en ce moment par rapport à votre plan. Donc, ça, ça pourrait être
l'exemple de... pour cette personne-là, son AMP, ça va être d'aller à Québec,
là. Tu sais, ça pourrait être ça, ça...
Parce que je n'ai pas trop compris que vous allez lui dire que, parce que,
l'année prochaine, il va encore être un de trop, on va nécessairement
lui dire de quitter.
M. Dubé : C'est
juste ceux qui sont en établissement, là.
M.
Fortin : Oui, oui.
M. Dubé :
O.K. Ce n'est pas ceux, donc, qui feraient partie du 800 dont je parlais
tantôt, là.
M.
Fortin : Mais ceux qui sont là, ils sont
en établissement pour l'instant.
M. Dubé : Oui,
oui.
M.
Fortin : Puis vous avez raison, là, tu
sais, quand je regarde le...
M. Dubé : Je
ne le sais pas j'en ai combien, de dermatologues qui sont dans mon bloc de 800,
là.
M.
Fortin : Bien, effectivement, parce que
vous avez... on a, quoi, dit hier qu'il y avait 240 dermatologues au
Québec, il y en a 137 qui sont en établissement, il y en a qui sont
probablement... qui facturent la RAMQ à partir de leur cabinet puis il y en a
qui sont juste en cabinet.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :
Donc, c'est ça, vous avez raison, je ne sais pas c'est quoi, la répartition,
là, mais ceux qui sont en excès du plan
d'effectifs dont on discute en ce moment dans ces articles-là, ceux qui sont en
excès, là, vous ne les enlevez pas nécessairement à une région, vous
pourriez leur dire : On vous demande d'aller faire du temps ailleurs.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré va...
M.
Paré (Daniel) : Lorsqu'on voit un excès comme ça, puis sans
connaître le cas, là, que vous mentionnez, là, mais...
M. Fortin : Pour toutes sortes de raisons, même.
M. Paré (Daniel) : Mais ça peut des
fois que quelqu'un on sait qu'il va prendre sa retraite et, entre guillemets,
là, on veut s'assurer, là, qu'on a une personne qui veut aller, originaire du
coin, dérogation qui est donnée au-dessus du PEM parce qu'on sait que ça va se
rétablir l'année d'après. Ça fait qu'on a cette souplesse-là. Ça fait que, souvent, on... ça pourrait être un exemple
sans connaître la situation, là, en tant que tel, que vous mentionnez, mais
c'est le genre d'occasions. Ça fait que ne pas arriver au constat : Woups!
C'est un surplus, puis on va partir après. Il y a toujours une raison
derrière une décision comme ça.
M. Fortin : Puis, honnêtement, on parle du plan, là, en ce moment. Le
plan, c'est une chose, la réalité, c'en est une autre, là. Tu sais, le plan,
c'est qu'il y ait huit dermatologues en installation, là, au CIUSSS de la
Mauricie puis il y en a trois... tu sais, le plan, c'est qu'il y en ait trois
dans le CIUSSS de l'Ouest, puis il n'y en a pas pantoute. Donc, on a beau
parler du plan, ce n'est pas les services que les gens reçoivent.
Alors, la partie importante pour nous, c'est
comment on s'ajuste quand on voit des «gaps», là, des problèmes comme ceux-là,
alors là ce que... Je comprends que ce que vous me dites, là, c'est qu'avec des
changements qu'on propose, mais peut-être
qu'on pourrait prendre un qui fait juste ça dans votre 800, là, un qui fait
juste ça, puis l'envoyer dans l'Ouest-de-l'île, par exemple, où il n'y
en a pas en ce moment, il n'y a pas personne en installation.
M. Dubé : ...par les AMP...
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : ...par les AMP, de
dire : Vous allez continuer à être attaché à tel... mais qu'on va vous
demander de faire une AMP...
M. Fortin : Au Lakeshore.
M. Dubé : Au Lakeshore.
M. Fortin : Oui, ou voir des patients, là, de l'ouest.
M. Dubé : Ça va être ça, la
responsabilité du directeur territorial, de dire : Moi, j'ai besoin de...
un peu, un peu comme les omnis le font en ce moment avec les AMP dans les CHSLD
ou dans les... même chose.
M. Fortin : Mais ils le font déjà un peu, j'imagine. J'imagine que le
P.D.G. du CIUSSS Centre-Ouest, là, ou Ouest-de-l'île,
pardon, il doit dire à son P.D.G. Centre-Ouest : Aïe! Peux-tu me shipper
un dermatologue, hein, une fois de temps en temps? Parce que je n'en ai
pas, là.
M. Dubé : Il n'a peut-être pas tous
les leviers pour le faire
Une voix : C'est ça.
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : On va dire ça comme ça.
M. Fortin : O.K.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement?
Il n'y a pas d'autre intervention. Est-ce que l'amendement à
l'article 406 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'article 406 amendé?
M. Fortin : ...M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! il
vous en reste encore? Allez-y, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Avez-vous besoin d'un petit
caramel, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: C'est la beauté de notre
commission, on peut se peut taquiner. Allez-y, M. le député.
M. Fortin : Oui,
M. le Président, avec grand plaisir. Le jour où je ne vous taquinerai plus, ça
va me manquer, M. le Président. O.K.
Oui,
la dernière partie, là, le «à défaut [que] Santé Québec [l'établisse]»,
vous avez mis ça juste pour vous protéger, j'imagine. Je ne vois pas... Je vois
mal un scénario où Santé Québec ne fait pas son plan, là, puis on s'en remet
au ministère pour établir le plan
d'effectifs médicaux. Il me semble, c'est la... c'est pas mal une des bases du
travail de chaque établissement de santé.
M. Dubé : Moi, je pense qu'on a laissé ça là parce que, vu
que c'est le ministre qui en a la... comment je dirais, la responsabilité ultime, bien, que je veux me garder
la flexibilité que ça ne rentre pas assez vite, tu sais, dans l'allocation, là,
c'est...
M.
Fortin : Donc là, ça s'applique si vous
demandez... Disons que vous demandez un nouveau plan, là, à travers la nouvelle disposition que... qu'on vient
d'ajouter, là, vous demandez un plan puis vous dites : Je veux l'avoir
d'ici Noël, si ce n'est pas le cas, ça n'arrive pas, vous pouvez l'écrire
vous-même, là, c'est ce que je comprends, là.
M. Dubé : Bien,
je ne l'écrirais pas, mais je m'arrangerais pour qu'il y ait de la pression
pour qu'il rentre plus vite, là.
M.
Fortin : Mais vous n'allez pas faire ça
sur votre table de chevet, non, je comprends, mais...
M. Dubé : Non,
non, non.
M.
Fortin : Mais, oui, vous ne l'écrivez pas,
vous, le ministère le... oui...
M. Dubé : Non, mais c'est parce que, souvent, là, puis je
vais vous dire... C'est parce qu'on le vit, là. Cette année, on a voulu
faire... je suis très franc avec vous, là, on a voulu faire des changements au
PREM.
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : Puis
je vous ai dit, là, à un moment donné, moi, j'ai mis une date, là, puis j'ai
dit : Le site Web, il faut qu'il soit là à telle date, puis ça a été
compliqué, ça a été compliqué, puis il y avait toutes sortes de résistances. Je
ne rentrerai pas dans le détail, là, mais, à un moment donné, j'ai dit :
S'il faut, je vais la faire moi-même, la feuille Excel. Ça avait l'air d'être
bien compliqué de faire un site Web, là. Mais, si c'est... Je veux juste être
sur qu'on se garde cette... parce que les
étudiants, eux autres, ils finissent à une date donnée, puis il faut qu'ils
donnent leur réponse, puis, s'ils
n'ont pas... Alors, on a eu un petit peu de résistance à changer la façon de
faire les PREM, puis les AMP, puis... Alors, je veux juste être sûr
qu'il faut mettre des dates.
M. Fortin : O.K.
Elle n'était pas dans le fax? Ils ne vous l'avaient pas envoyé par fax, la
nouvelle... le nouveau fichier?
M. Dubé : Non.
Mais je ne veux pas... je ne veux pas mettre personne en dessous de l'autobus,
là, mais je veux juste dire qu'à un moment donné il faut avoir des dates. Puis
les étudiants, il en sort toutes les années des universités puis, si on veut
les respecter, bien, il faut être capables de...
M.
Fortin : Non, non, ça vous prend un levier
à un moment donné pour dire : O.K., assez, c'est assez, là.
M. Dubé : Oui.
Voilà, voilà.
M. Fortin : Mais
j'ose quand même croire que, de façon générale, les établissements vont peser
sur le piton de l'accélérateur pour faire ces plans-là.
M. Dubé : Mais
je comprends, parce qu'ils les veulent. Mais c'est la coordination de ça, des
fois, qui est difficile. Alors, c'est pour
ça, je vous dis, je pense que de... C'est le délai qui est important pour être
capable de respecter les sorties
d'université. Puis je ne veux pas avoir des étudiants qui me disent :
Bien, moi, je n'avais pas de... on ne m'a pas donné mes choix à temps,
puis je suis allé en Ontario. On n'a pas besoin de ça, là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M.
Fortin : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 406, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
• (17 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Article 407. M. le ministre.
M. Dubé : 407, je veux juste aller
voir. 407, c'est 55.1 qui parle des directives, c'est ça, dans la LSSSS. Ce
n'est pas la LSSSS, excusez-moi, c'est la LMRSSS.
M. Fortin : ...ça, ça vient de la LMRSSS, ça?
M. Dubé : Oui. L'article 55.1.
M.
Fortin : O.K. Mais, encore là, ça s'appliquait... ça
s'appliquait au... pas au Plan territorial des effectifs médicaux, parce
qu'il n'était pas là. Ça s'appliquait aux PREM, j'imagine?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : Oui, O.K. Donc : «Le ministre peut transmettre des
directives», ça, ça veut dire que le ministre, le ministère, là, peut,
essentiellement, dire : Nous, on voit quelque chose dans Chaudière-Appalaches,
on s'attend à, pour une raison ou une autre,
une explosion de la population ou une décroissance de la population, puis ça va
nous prendre plus de x types ou moins de x types de spécialistes ou de
médecins de famille. Est-ce que...
M. Dubé : Oui, c'est exactement ça.
On fait un hôpital à Vaudreuil-Soulanges ou on fait, hein...
M. Fortin : Oui, avec un beau stationnement étagé.
M. Dubé : Avec un beau
stationnement...
M. Fortin : Étagé.
M. Dubé : Non, il ne sera pas étagé,
mais il va avoir...
M. Fortin : Si proche, si proche.
M.
Dubé : Aïe! Je vous aime, M. le député. C'est incroyable.
J'ouvre une porte grosse comme ça, hein? Incroyable. Mais, c'est ça, je
donne cet exemple-là, c'est... Il faut le planifier, ça, il faut planifier
sept, huit ans d'avance qu'il va y avoir une demande pour des spécialistes,
pour des gynécologues, etc., dans les hôpitaux de 2 000,
3 000 employés. Alors, c'est le genre d'exemple qu'on parle ici là.
M. Fortin : O.K. Donc, ça, c'est quelque chose que vous faites déjà.
C'est déjà... le ministère envoie déjà ces directives-là lorsque les plans sont
élaborés par les P.D.G. d'établissements. J'imagine que c'est eux qui
soumettent ces chiffres-là.
M. Dubé : Oui. En ce moment, oui,
c'est ça.
M. Fortin :
Donc, le ministère fait déjà ça, dire : Prévoyez quelque chose pour
l'hôpital de Valleyfield... puis l'impact... de Vaudreuil puis l'impact que ça
va avoir sur Valleyfield, puis sur Sainte-Anne, puis tout ça, là.
M. Dubé : ...c'est le ministère qui
fait ça, O.K., on s'entend.
M. Fortin : O.K., ce n'est pas les P.D.G...
M. Dubé : Non, non, c'est le
ministère qui fait ça.
M.
Fortin : ...c'est le ministère qui fait tout ça. O.K. Donc,
vous n'avez pas besoin de vous donner votre propre directive, là. C'est
le ministère qui...
M.
Dubé : Bien, c'est ça. Ces gens-là viennent puis ils
soumettent ça au ministre, là, quelques mois avant de le finaliser,
mais... C'est ça.
M. Fortin : O.K. Puis la deuxième partie de ça, là...
M. Dubé : Bien,
en fait, vous comprenez pourquoi, là. C'est qu'on le donne maintenant à Santé
Québec, mais le ministère... le ministre se garde la directive de
pouvoir l'influencer. C'est ça.
M. Fortin : Oui.
Bien, de dire : Moi, j'ai quelque chose qui s'en vient dans le pipeline,
là, donc ça va prendre une modification.
M. Dubé : Voilà.
C'est exactement ça, exactement ça.
M. Fortin : Oui.
La deuxième partie, là, le «et un nombre de postes qui doivent être réservés
pour des médecins ayant pratiqué dans d'autres régions», ça veut dire
quoi, ça?
M. Dubé : Est-ce que c'est notre fameux 40, ça, Daniel? Tu
sais, quand on regarde la liste, là, des 1 000 médecins puis
on dit : On en réserve 40 qui viennent d'autres régions, c'est...
M. Paré
(Daniel) : Oui, ça pourrait... ça pourrait être... ça pourrait être
ça.
M.
Fortin : C'est quoi... Je ne comprends pas
l'idée du 40. Pouvez-vous me l'expliquer?
Des voix :
...
M. Fortin : Ah!
dans des régions, c'est l'extérieur du Québec, ça, là. Mais là c'est «des
médecins ayant pratiqué»...
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que vous faites référence... Parce que, quand on travaille avec nos... les gens qui veulent ravoir des médecins, on parle
de nouveaux facturants versus des facturants qui étaient dans une autre
région et qu'on... qui se qualifient pour déménager de région.
M. Dubé : C'est
ça.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça, hein? O.K.
M. Dubé : C'est
ça. C'est la différence entre quelqu'un qui est résident puis là va avoir sa
permanence dans un endroit. C'est ce qu'on appelle les nouveaux facturants
versus un transfert d'une région. Ce que je ne suis pas certain, c'est :
Est-ce que c'est une région extérieure au Québec ou c'est interrégion?
Le Président (M.
Provençal)
: Selon
moi, c'est inter.
M.
Fortin : Oui. Bien, je ne pense pas... En
tout cas, je m'avance. Je ne le saurais pas, là. Je pense que la réponse va
être importante, mais...
M. Dubé : Il
y a une autre belle expression, là, qu'Étienne me rappelle, «mouvement
interrégional». Ça, c'est à l'intérieur du Québec. Tandis que le 40 dont je
parle...
Des voix :
...
M. Dubé : ...juste le vérifier, parce que, quand je ne suis
pas sûr, j'aime mieux dire que je ne suis pas certain de ça. Est-ce
que...
Le Président (M.
Provençal)
: Pendant
qu'on cherche la réponse à cette question-là, est-ce qu'il y a d'autres
questions en lien avec le 407?
M.
Fortin : Bien, non, la seule autre chose
qu'on voit, c'est que ces directives-là lient Santé Québec, ce qui semble une
bonne affaire. Moi, je ne vois pas d'enjeu avec ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
M. Paré, est-ce que vous avez la réponse à l'interrogation?
M. Dubé : Daniel,
ça te dit-tu quelque chose, toi, ce qu'on se dit là, ou tu étais sur d'autres
choses...
Le Président (M.
Provençal)
: Honnêtement,
je pense qu'il était sur un autre dossier.
M. Dubé : O.K.,
on a eu la réponse, c'est intra-Québec, intra-Québec.
M. Fortin : C'est intra-Québec? O.K. Et ça sert à quoi exactement de prévoir... Tu
sais, parce que, là, le ministre donne une directive pour prévoir un
nombre de postes qui doivent être réservés pour des médecins ayant pratiqué
dans d'autres régions. Pourquoi un ministre donnerait une telle directive?
M. Paré
(Daniel) : ...on est capables de calculer les mouvements
interrégionaux. Ça fait que vous avez, dans une région, la Côte-Nord, huit
départs. Ces départs-là, ils vont quand même dans une région. Nous, on va...
M.
Fortin : Ils vont ailleurs.
M. Paré
(Daniel) : ...nous... Ils vont ailleurs. Ça fait que nous... il faut
que ça, ça prenne... il faut que ça prenne en compte ces mouvements intérieurs
là, puis on ne peut pas juste rajouter, entre guillemets, nos finissants qui arrivent, etc. Ça fait que tous les intrants
qui arrivent, on doit s'assurer de les compter. Ça fait que c'est pour ça que
ça... On ne pourrait pas juste dire : Bien, les nouveaux médecins, ça fait
juste grandir le plan... le plan territorial. Il faut s'assurer, dans le
fond, des mouvements intrarégions au Québec.
M.
Fortin : Donc, ça, c'est les MIR, là,
que...
M. Paré
(Daniel) : Notamment, oui, c'est ça.
M.
Fortin : ...auxquels faisait référence le ministre. Donc, dans
les places autorisées et les places disponibles pour les recrutements aux PREM, on vient toujours dire : les
nouveaux facturants plus les MIR, là. C'est ceux qu'on a besoin dans une
région.
M. Dubé : C'est
ça, c'est ça que je voulais vérifier. Donc, c'est les MIR. C'est dans... c'est
dans Québec.ca qu'on voit ça, là?
M.
Fortin : Oui, on est là, nous aussi.
M. Dubé : O.K.,
alors, Capitale-Nationale, il y a 37 nouveaux facturants plus 16 MIR, c'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
c'est ça.
M.
Fortin : Quand même quelque chose, hein...
Mais regardez-la vite, vite, là, M. le ministre, mais dans les régions du Québec, là, il n'y en a pas, de MIR.
Dans les régions-régions, là, il n'y en... Moi, j'ai... celles que j'ai devant
moi, Bas-Saint-Laurent, Saguenay,
Mauricie, Outaouais, Abitibi, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie, il n'y en a pas pantoute.
Donc...
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Paré...
M. Paré
(Daniel) : Oui. Encore là, ce qu'on voit, c'est quand même... Quand on
fait cette répartition-là des postes dans nos plans, bien, on favorise des
nouveaux facturants, des jeunes qui finissent l'école pour aller dans les régions. Je peux vous assurer, si vous voulez aller
travailler sur la Côte-Nord, il n'y a pas de poste MIR, on va échanger
un poste de nouveau facturant contre un MIR très rapidement.
M. Fortin : Ah!
c'est des postes MIR que vous gardez. Ce n'est pas parce que vous savez qu'il y
a quelqu'un qui se déplace de la Côte-Nord vers Montréal. C'est parce
que vous avez un poste identifié.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M.
Fortin : Par expérience, vous le savez que ça va arriver, là.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça. Je peux vous dire déjà que, dans les... dans
certains territoires dits urbains, on sait
que... L'exemple de la Capitale-Nationale
est assez parlant, là. Ça fait que
vous voyez des nouveaux facturants, mais il y a quand même beaucoup de
gens d'autres régions qui veulent revenir.
M.
Fortin : Qui viennent de la Côte-Nord, du
Bas-Saint-Laurent, du Saguenay, des régions afférentes, là.
M. Paré
(Daniel) : C'est en plein ça. Ça fait que c'est pour ça qu'on s'assure
de l'équilibre. Mais, je vous le dis, il y a
de l'agilité, là, par rapport à l'exemple que je vous donnais tantôt. Il n'y a
pas... il n'y a pas de MIR? Je peux vous garantir qu'un
coup de téléphone, et c'est réglé.
M. Fortin : Et
juste chez vous, M. le Président, vous êtes la seule région-région qui avez
des... qui avez des MIR, là. Vous avez un secret que les autres régions
n'ont pas. C'est quoi?
M.
Dubé : Oui, mais c'est très proche du Montréal-Centre. On se sert
beaucoup... oui, c'est ça, on se sert beaucoup de gens de Montréal.
M.
Fortin : Bien, l'affinité Beauce-Montréal,
oui...
M. Dubé :
Voilà.
M.
Fortin : ...elle a ses hauts et ses bas, hein, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Je ne
vous donnerai pas tous les trucs qu'on peut avoir pour recruter.
M. Dubé :
O.K., c'est beau.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 407 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Article 408.
M. Dubé : 408,
je vais regarder aussi. 408, je vous rappelle, là, maintenant, on fait la...
c'est carrément l'article 377.1 de la LSSSS, vous le voyez dans vos
documents. «...tout médecin de la région qui reçoit une rémunération», donc le
premier alinéa, mais on a rajouté...
M.
Fortin : ...si je ne me trompe pas?
M. Dubé : Non.
M.
Fortin : Non, c'est ça. O.K.
• (17 h 40) •
Le Président (M.
Provençal)
: ...M. le
député, sera à l'article 411.
M. Fortin : O.K.
Là, ici, on vient dire : «Afin d'assurer le respect des plans territoriaux
[un] médecin [...] qui reçoit une rémunération de la Régie — le premier
alinéa, là —
et qui exerce en cabinet privé [...] est lié par
une entente...» Ça, c'est le dermatologue, là, par exemple, là, qui exerce dans
son cabinet privé?
Des voix : ...
M.
Fortin : O.K., c'était quoi... O.K., bien,
expliquez-moi pourquoi c'était dans la LSSSS avant. Parce que je le comprends
presque, avec le principe de l'AMP en ce moment, mais je ne suis pas certain
que je comprends, en ce moment, qu'est-ce qui... qu'est-ce qui le lie.
M. Dubé : Bien,
je vais juste vérifier avec Daniel. C'est parce qu'en ce moment on avait déjà
la possibilité de le faire, pour les PREM, avec les omis?
M. Paré
(Daniel) : Oui, mais pour les médecins... pour les médecins
spécialistes.
M. Dubé : C'est
nouveau?
M. Paré
(Daniel) : C'est ce qui fait que ça permet d'avoir un plan plus
complet. Je vais reprendre encore l'exemple
de nos amis dermatologues. Bien, tantôt, on disait, Mauricie—Centre-du-Québec, il y a cinq postes vacants, puis là, encore là, c'est très
fictif, mais ça se peut que quatre dermatologues à Trois-Rivières...
M.
Fortin : Qui sont en cabinet privé.
M. Paré
(Daniel) : ...qui n'ont pas de PEM, mais qui sont là, qui donnent...
Ça fait qu'imaginez-vous que, quand on
regarde la situation aujourd'hui, on pourrait dire : Hi! il en manque la
moitié, mais, finalement, bien, c'est plus complet. Ça fait qu'encore
là, pour avoir un plan territorial beaucoup plus complet puis prendre les
bonnes décisions, ça les inclut.
M.
Fortin : Ah! O.K. Ça, c'est les médecins
qui sont en cabinet, qui ne fonctionnent pas selon vos listes nécessairement...
M. Paré
(Daniel) : Et qui facturent...
M. Fortin :
...mais qui facturent à la RAMQ.
M.
Paré (Daniel) : C'est ça.
M.
Fortin : O.K. Donc, eux sont liés par une
entente, contrairement au... celui qui est en cabinet privé-privé, qui n'est
pas lié par rien, là.
M. Dubé : C'est
ça. C'est exactement ça, c'est exactement ça.
M. Fortin : O.K.
Puis ça, ça ne change pas, ils... bien, nécessairement, ils ont encore une
entente, sauf que, là, en plus, ils vont avoir une entente avec leurs
AMP, là?
M. Paré
(Daniel) : C'est ça. C'est que, quand on parle d'entente, c'est
l'entente que la FMOQ a négociée avec le gouvernement. Selon la loi... selon
l'article 19, il faut toujours le lire : ils chargent à la RAMQ.
Juste garder ça en tête. Mais, pour le reste, votre analyse est très bonne.
Le Président (M.
Provençal)
: Article 19
égale carte d'assurance maladie, qui sert à compenser.
M. Fortin : Facturer
et payer, oui. O.K. quand on parle de... quand on parle de l'évaluation, au
deuxième alinéa, là, «les
départements territoriaux de médecine familiale et de médecine spécialisée en
assurent la mise en place — des
plans territoriaux, on est d'accord — et l'application ainsi que
l'évaluation de l'atteinte des objectifs», c'est eux qui sont en charge de voir
si le plan territorial, qui nous dit : J'ai besoin de huit dermatologues
en Mauricie, fonctionne ou pas, donc c'est eux qui reviennent, à la fin de la
journée, puis ils disent : On était supposé en avoir huit, on en a trois,
là, on a quatre personnes qui viennent faire des AMP 12 heures par... mais
ce n'est encore pas assez. C'est eux qui font ce travail-là, ce n'est pas le
P.D.G. de l'établissement. C'est le... c'est les départements territoriaux?
M. Paré
(Daniel) : Puis on l'a vu, hein? La réponse est oui parce qu'encore là
on l'a vu, tout le processus de consultation, là, qui doit être... qui doit
être fait. Ça fait qu'exactement dans le sens, là, de votre question.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
monsieur le...
M.
Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 409 est adopté?
M. Dubé :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 408,
excusez, 408. Excusez-moi, l'heure fait son oeuvre. 408. Adopté.
M. Dubé : Très
bien, M. le Président, adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 409,
maintenant.
M. Dubé : Bon,
409, il n'y avait pas... il n'y avait pas d'amendement...
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
M. Dubé :
...puis on réfère à 378.
Le Président (M.
Provençal)
: Le prochain amendement est à
411, M. le député... M. le ministre.
M. Dubé : Oui,
merci. Non, je regardais pour 409, là, c'est... dans le comparatif, là, pour
aider mes collègues et moi-même, c'était vraiment la dernière partie de 378,
qui disait : l'agence transmet au ministre, sur demande, chaque partie du
plan. Qu'est-ce qu'on a rajouté? Ça, je ne m'en souviens pas, je ne me souviens
pas c'était quoi, ça.
M.
Cliche-Rivard : ...
M.
Fortin : Non, vous n'êtes pas tout seul,
M. le député. Moi non plus, je ne le comprends pas du tout.
M. Cliche-Rivard :
Parce qu'on semble dire, des deux côtés, là... D'un côté, le ministre
l'approuve seulement... ou, en fait, le président et chef de la direction peut
l'approuver, le plan, seulement après que le ministre lui-même l'ait approuvé,
mais ensuite Santé Québec transmet au ministre le plan, sur demande, que lui a
approuvé, que le président et chef de la direction a approuvé. Donc, peut-être
juste nous l'expliquer, parce que...
M. Dubé : Mais je pense qu'il y a une différence, c'est ça
que j'essaie de voir, je pense qu'il y a une différence entre le plan
détaillé puis le plan global. Je vous avoue que celui-là, je ne m'en souviens
pas, là, mais laissez-moi le relire encore une fois.
M. Fortin : Il n'y a
pas de trouble. Vous pouvez le relire aussi souvent que vous voulez. Parce que
ça fait quatre fois que je le lis, puis ça ressemble aux 12 Travaux
d'Astérix, cette affaire-là.
(Consultation)
M. Dubé : Je
vais vous laisser l'expliquer. Peut-être que les gens qui nous écoutent aimeraient
vous entendre sur votre expression. Mais allez-y.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y,
monsieur... maître.
M. Dubé : On
est chanceux de l'avoir.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ce qui peut être un peu confondant
à première vue, à la lecture de l'article,
c'est qu'on a deux plans qui ont des noms proches mais qui ne sont pas les
mêmes. Donc, le président et chef de
la direction va approuver les plans des effectifs médicaux et dentaires qui
concernent les effectifs médicaux et dentaires des établissements une fois
qu'il s'est fait approuver son plan territorial des effectifs médicaux. Donc,
une fois qu'on a le nombre des
médecins dans le territoire, qui, généralement, va correspondre à une région
sociosanitaire, on peut approuver les effectifs qu'il y a dans chacun
des établissements qui se trouvent dans cet établissement... dans cette région
sociosanitaire là. Donc, l'un est imbriqué dans l'autre, ce qui me faisait dire
au ministre, M. le Président, qu'il s'agit de plans gigognes, comme des poupées
gigognes, ou des tables gigognes, ou des poupées russes.
M. Dubé : ...j'ai
compris «cigognes», puis là j'essayais de voir où il s'en allait. Mais excusez.
Le Président (M.
Provençal)
: C'était
pour faire référence à votre vidéo d'hier.
M.
Fortin : Oui, effectivement, L'arbre
est dans ses feuilles. D'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M. Dubé : Je
pense que ça va.
M.
Fortin : Bien, je pense.
Le Président (M.
Provençal)
: La
petite remarque que je voudrais vous faire, c'est que lorsqu'on dit
«conformément à l'article 195», quand on regarde l'article 195, il
était le premier article sur les plans des effectifs médicaux et dentaires où on disait «un plan [d'effectifs] médicaux et
dentaires». On le définissait, là, le nombre puis la répartition. Alors, je pense qu'il faut les
lire... lire l'article en ayant toujours en mémoire ce que contenait
l'article 195.
M. Fortin : O.K.
Donc, le plan territorial, il est approuvé par le ministre avant que le plan
médical... d'effectifs médicaux et dentaires soit approuvé par le P.C.D.
M. Dubé : ...donner
l'ensemble avant qu'on aille dans le détail.
M.
Fortin : Sauf que n'avez-vous pas besoin
du plan médical pour établir le plan territorial?
M. Dubé : Oui,
mais tu en as besoin pour être capable de donner l'autorisation, puis après ça,
bien, quand tu auras... Tu sais, c'est
comme... tu te fais donner le plan détaillé à l'état projet, les gens te
montrent que tu as besoin de 500 médecins, je vais le dire comme
ça, tu dis : O.K., on s'entend sur 500. Maintenant, allez faire...
finalisez votre répartition, mais venez me
la remontrer pour être sûr que j'ai bien 500. Moi, c'est comme ça que je le
comprends. Puis c'est un peu la
réalité. Bien, en ce moment, c'est comme ça qu'on fonctionne aussi là. Moi,
je... On s'entend, de dire : Regardez, les universités nous disent :
Il va en sortir tant de cette année puis un peu partout. On en a 500, allez
faire vos devoirs avec 500, puis, après ça, on l'approuve sur une base
territoriale. C'est la même chose.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Oui, ça vous prend un plan
brouillon, là, un plan... un «draft», là...
M. Dubé : Oui,
au total.
M. Fortin : ...une
première version, là, avant que le ministre puisse approuver le... oui, le PTED
puis, après ça, le PCDS. Mais, après ça, le président et chef de la direction
peut approuver, établissement par établissement, le PEMD.
M. Dubé : Oui. Parce qu'on a beau
s'entendre sur 500, le détail... le diable est dans les détails, à savoir dans quelle
région, puis dans quel hôpital, puis, etc., là, tu sais. Et c'est pour ça que
tu dis : Oui, je pense qu'on est capables de s'accommoder de 450 ou 500,
mais le détail...
M.
Fortin : Mais le ministre n'approuve pas
chaque plan médical d'effectifs médicaux et dentaires? Ça, ça...
• (17 h 50) •
M. Dubé : Non, ça... une fois qu'on
s'est entendus sur le... sur le global, basé sur la première liste, ça va être
à Santé Québec de le faire.
M. Fortin : Mais, encore là, dans le plan global...
M. Dubé : Mais je pourrais le
demander...
M. Fortin : Vous avez ce détail-là dans le plan global.
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin : Vous avez ce détail-là dans le plan global.
M. Dubé : Bien oui.
M. Fortin : Le plan global, il a tous les détails, lui, là, là.
M. Dubé : Mais regardez, Santé
Québec, la dernière partie de 409 dit bien : «Santé Québec transmet au ministre, sur demande, chaque plan des effectifs
médicaux approuvé par le président...» Ça fait que, si je ne l'ai pas vu dans
le plan global puis je dis : Attends une minute, là, montre-moi donc
chacun des plans, il y a... Donc, la boucle est complétée.
M. Fortin : Mais ils devraient être dans le plan territorial que vous
approuvez, là, selon ce qu'on...
M. Dubé : Oui, oui. Exemple, je vous
donne un exemple, quand on va au Conseil des ministres pour le faire approuver,
parce que ça, c'est quelque chose qui est approuvé, on ne va pas dans chacune
des installations. Ça fait qu'on donne un... Mais moi, je me suis assuré que je
l'ai vu dans le détail. On se comprend?
M. Fortin : Non, non, je comprends, vous n'avez... oui, c'est ça, vous
n'avez pas besoin de... Il y a un plan très,
très détaillé, il y a un plan un peu moins détaillé, puis, à partir... une fois
que ça, c'est approuvé... mais c'est le président et chef de la direction, et ce n'est pas les
P.D.G. d'établissement, là, qui approuvent leur propre plan. C'est le président
et chef de la direction qui approuve chacun des plans de chaque établissement.
M.
Dubé : Basé sur les directeurs territoriaux qui vont
avoir recommandé... toute la discussion qu'on a eue dans les derniers
jours, là.
M. Fortin : Ça monte, ça redescend.
M. Dubé : Ça redescend. Opérez-le.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 409 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 410, s'il vous plaît.
M. Dubé : 410. Attendez, on n'a pas
mis...
(Consultation)
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il y a des interventions sur le 410, je
suis prêt à les recevoir. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : O.K., donc, dans le fond, le P.C.D., là, il peut
toujours faire une dérogation. Lui, là, une fois que le ministre a
approuvé le... une fois que le ministre a approuvé le plan territorial, une
fois que le P.C.D. a approuvé l'ensemble des plans d'effectifs médicaux, il
peut toujours dire : Il y a une raison particulière, j'ai besoin de donner
trois médecins de plus à l'Outaouais parce
que je reconnais qu'ils n'en ont pas assez, ou parce qu'il y a quelque chose
qui s'est passé, ou parce qu'il y a un
événement particulier. Donc, il peut toujours le faire, le P.C.D. a toujours le
pouvoir de faire une dérogation à ce qui a été approuvé par le ministre,
et par le P.C.D., et ses P.D.G. O.K.
Et ce qu'on
vient dire ici, là, avec le verbe «emporte», là, c'est que, nécessairement,
bien, on fait une modification au plan territorial par la suite. Donc,
si le P.D.G. décide qu'on a besoin d'une modification, bien elle s'applique
puis elle s'applique dans le plan territorial. «That's it?»
M.
Dubé : C'est ça, oui, exactement ça.
M.
Fortin : C'est plus facile que les
gigognes de tantôt. D'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions sur le 410? Alors, est-ce que l'article 410 est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
411, c'est un... là, c'est votre amendement.
M. Dubé : Oui,
bien, en fait, on le retire parce qu'on dit qu'on l'a couvert ailleurs.
Rappelez-vous, c'est ce qu'on a dit tout à
l'heure. C'est bien ça? Parce que, là, on disait à Santé Québec... élabore
annuellement, etc. C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. Alors, est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement de l'article 411?
M.
Fortin : Ce ne sera pas long.
Le Président (M.
Provençal)
: Non, il
n'y a pas de problème.
M. Fortin : O.K.
La disposition, là, de «Santé Québec peut, en cours d'année, modifier ce plan»,
ça, je comprends qu'on n'en a pas
besoin. Tu sais, le reste, là, «les mesures
qu'il prévoit peuvent se faire dans le cadre du plan territorial», ça,
on avait ça? On a gardé ça en quelque part d'autre?
M. Dubé : Oui.
Votre autre question, c'était quoi, M. le député?
M.
Fortin : Bien, le deuxième paragraphe,
là : «Santé Québec peut, en cours d'année, modifier ce plan.»
M. Dubé : Oui.
Bien, moi, je pense que 410 y répond.
M.
Fortin : 410?
M. Dubé : Qu'on
vient de voir, là.
M.
Fortin : Le P.C.D. peut modifier le plan?
M. Dubé : Oui,
parce que le P.C.D., c'est le P.C.D. de Santé Québec, donc.
M. Fortin : Oui.
Bien, lui, il peut modifier le plan territorial, mais là, ici, c'est qu'on
parle du plan de répartition des médecins en première ligne. Ce n'est
pas le même plan, ça.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin va être bon
pour nous donner une lumière. Ou M. le député de... O.K.
M.
Cliche-Rivard : On va entendre Me Paquin.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, le... étant donné que... et on l'a vu tout à l'heure, là, on a un
amendement qui a été introduit... la partie du plan territorial des effectifs
médicaux qui concerne les médecins de famille
est établie annuellement, donc, à partir du moment où on vient établir le plan
annuellement, on n'a pas besoin d'un plan de répartition annuel en plus,
parce qu'on revoit ça annuellement. Donc, ça rendait 411 caduc.
M.
Fortin : Oui, mais ce qu'il vient dire,
c'est que «Santé Québec peut, en cours d'année, modifier ce plan». Je comprends que c'est fait de façon annuelle,
mais le... ce qui est inclus au 411, c'était qu'en cours d'année on pouvait
modifier le plan. Bien, ce que je comprends de Me Paquin, c'est, parce qu'on le
fait annuellement on n'a pas besoin de cette provision-là. Sauf que la deuxième
partie du 411, c'est de dire qu'en cours d'année on peut modifier le plan.
M. Dubé : ...à
moins que je ne comprenne pas, là, mais 410, si le... si le P.C.D. peut le
changer, il peut le faire en cours d'année.
M. Fortin : Mais
il peut changer le plan territorial. Est-ce qu'il peut changer le plan de
répartition des médecins de famille en première ligne, qui est l'objet
de l'article 411?
M. Paquin (Mathieu) : En fait, il
n'y a plus de plan de répartition des médecins de famille, parce que ça fait
partie du plan territorial.
M. Fortin : O.K. C'est
tout inclus dans le même document, là.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Dubé : C'est
bon?
M.
Fortin : O.K. Le PTEM, ce n'est pas un
PREM plus un PEM, c'est un document en soi.
M. Dubé : ...c'est
bon de revenir là-dessus puis de refaire le tour au complet.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
confirmez, maître?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Non,
c'est bon. O.K. C'est...
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis là, au troisième
alinéa, il semble y avoir un pouvoir du ministre, dans des circonstances
exceptionnelles, de permettre à un établissement de déroger au plan. Là, ça, ce
pouvoir-là, est-ce que... Parce que je vois
qu'on a donné un pouvoir, à 410, au président-directeur général, mais pas
au ministre. Est-ce que c'est quelque chose qui est tout simplement
retiré ou c'est un pouvoir que vous avez mis ailleurs?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, on pourrait penser que, si Santé Québec est capable
de s'autoriser elle-même, en vertu de 410, à
déroger au plan, c'est un peu superflu de rajouter une couche à ça pour qu'elle
demande l'autorisation au ministre de s'autoriser à déroger au plan.
M.
Cliche-Rivard : Puis, si le ministre le voulait le faire, il enverrait
une directive au sens de ce qu'on a vu préalablement, puis Santé Québec y
serait lié.
M. Dubé : Et
voilà.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que c'est ça, la logique?
M. Dubé : S'il
y avait quelque chose qui le justifiait, bien là il dirait... Effectivement.
M. Cliche-Rivard :
J'entends que c'était superflu, mais c'était à 411. Je veux dire, c'était
là il y a quelques...
M. Dubé : Non,
mais je pense que la directive permettrait ça, effectivement.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M.
Cliche-Rivard : ...quelques secondes. Avant l'amendement, c'était là.
Donc, je pose la question.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : Non,
c'est bon, c'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que l'amendement retirant l'article 411 est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, l'article 411
est donc retiré. 411.1 maintenant, et, par la suite, on ira traiter
l'article 404. Alors...
M. Dubé : Moi,
je vous suggère de reprendre le commentaire, parce que, tu sais, c'est pour se
rafraîchir, ça fait quand même un petit bout
de temps. Puis c'est... on est ailleurs là-dedans. Mais peut-être,
M. Desharnais... On peut régler ça puis, après ça, on ira faire les
trois articles ou...
Le Président (M.
Provençal)
: Bien, il
va falloir faire le 404, qui est en suspens, puis, après ça, on fera les trois
articles.
M.
Dubé : Mais voulez-vous qu'on fasse 411.1 tout de suite? Êtes-vous
prêt, M. Desharnais? Oui? O.K., allons-y, allons-y.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui?
Alors, on y va.
M. Dubé : Bien, moi, je l'ai déjà lu. Je voulais juste
savoir si c'était approprié, pour les collègues de la commission,
d'entendre peut-être une explication générale.
M.
Cliche-Rivard : ...volontiers, volontiers.
• (18 heures) •
M. Desharnais
(Daniel) : Je n'avais pas compris les questions qu'il y avait eu
alentour. Oui, je...
Le Président (M. Provençal)
: Bien, au départ, vous allez vous nommer, puis on va vous réadresser les
questions.
M. Desharnais
(Daniel) : O.K. Parfait. Excellent. Daniel Desharnais, sous-ministre
associé à la coordination réseau et ministérielle et aux affaires
institutionnelles, ministère de la Santé et Services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
: Parce que, dans le
commentaire, l'article 411.1 s'applique au territoire Naskapi, mais
on sait qu'il y en a d'autres, territoires, là. Qu'est-ce qui fait qu'on se
limite à ce territoire-là?
M. Dubé : ...Excusez-moi.
Parce qu'on dit «malgré l'article 4», qu'on a vu il y a...
Une voix :
...
M.
Dubé : Au début. Peut-être,
juste dire qu'est-ce que 4 faisait, parce qu'on a gardé la LSSSS pour certaines
communautés. Juste nous remettre ce contexte-là et pourquoi qu'on justifie de
faire ça ici, s'il vous plaît
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. Tout à fait. Donc, l'article 4 venait
essentiellement, en résumé, exclure les communautés
conventionnées pour lesquelles il y a des ententes gouvernementales, donc qui
ont certaines autonomies de gestion
de leur réseau de la santé, qu'on pense aux Inuits, aux Cris et aux Naskapis.
Et les Inuits, il y a deux établissements au nord, plus la régie
régionale.
Pour ce qui est du
CLSC Naskapi, la raison pour laquelle l'article 411.1 est là, c'est
essentiellement pour exclure le fait que...
En fait, c'est d'inclure le CLSC Naskapi dans les dispositions qui sont prévues
dans cette section-là, essentiellement parce que le CLSC Naskapi, bon,
naturellement, la taille d'un CLSC, c'est beaucoup plus petit que les établissements qu'on parle pour les Cris et
les Inuits, l'éventail des services aussi qui sont gérés par ces
communautés-là. Donc, ce que ça vient
faire, c'est que les dispositions de cette section-là s'appliquent aux CLSC
Naskapis, notamment quand on parle de
la distribution des effectifs régionaux, mais c'est géré avec l'établissement
de la région sociosanitaire qui est contiguë. Donc, ici, on parle de la Côte-Nord,
donc l'établissement de la Côte-Nord a des liens naturellement rapprochés avec
le CLSC Naskapi, puis c'est dans cette perspective-là que cette
collaboration-là s'installe.
M.
Fortin : Est-ce que vous avez consulté la
communauté à ce sujet-là?
M. Desharnais
(Daniel) : Je n'ai pas eu de consultations particulières sur cet
article-là, mais je peux vous dire que j'ai
rencontré l'ensemble des communautés en lien avec le p.l. n° 15
et également que, dans le cadre actuel de nos activités, le directeur du CLSC Naskapi siège au comité de gestion
du réseau. Donc, s'il y avait eu une problématique particulière à me soulever à cet égard-là, je suis
largement accessible pour... Je n'ai pas eu de préoccupation qui a été...
puisque c'est un peu... c'est comme ça que c'est géré actuellement, là.
M. Dubé : ...c'est
comme ça qu'on fonctionne actuellement.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, tout à fait.
M. Fortin : O.K.,
mais c'est parce que, là, vous arrivez avec l'amendement 411.1
aujourd'hui, là, lui, il ne l'a pas
vu, là, lui, il a vu le projet de loi comme écrit, j'ose croire, là. Si vous
n'avez pas eu de discussion sur cet amendement-là, lui, il part de la base du projet de loi qui est
devant lui, là. Puis, s'il ne vous a pas fait de commentaire, pourquoi vous,
vous arrivez avec ça aujourd'hui?
M. Desharnais
(Daniel) : Parce que c'est comme ça actuellement. Dans le fond, c'est
parce que l'article 4 venait exclure cette communauté-là et les autres de
l'application, mais, pour l'application de la présente section, vu que ça se fait déjà comme ça actuellement, si on
ne mettait pas ça dans le projet de loi, on ne pourrait pas poursuivre de la
même manière. Donc, les obligations de mettre un département territorial et
toutes les obligations de la section pourraient s'appliquer, mais c'est surtout
pour la répartition des effectifs médicaux, là.
M. Fortin : O.K. Je vous avoue, M. le ministre, que ce que je trouve
particulier, c'est qu'on arrive avec un amendement puis on n'a pas pris le
temps d'aller parler à quelqu'un qui est de toute évidence assez impliqué dans
le réseau, là, qui, très certainement, aurait eu quelque
chose à dire. Je comprends que, tu sais, on l'a écrit parce que probablement,
M. Desharnais, quelqu'un dans son équipe, a vu que, si on ne le faisait
pas, il y avait quelque chose qui changerait.
M. Dubé : Non,
je comprends ce que vous dites, mais, en même temps, moi, je pars du principe
que c'est comme ça qu'on fonctionne en ce moment, là, ça fait que je voulais
juste être sûr qu'on ne créait pas un vide.
M.
Fortin : Oui. Alors...
M. Dubé : Mais
je comprends votre point. Je... juste voir si Daniel a quelque chose à
rajouter, là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, on me dit qu'il y aurait eu des discussions, mais
moi, je n'ai pas participé aux discussions,
là, mais on me dit qu'il y aurait eu des discussions, effectivement, donc la
volonté puis... et la volonté était de préserver le statu quo, donc
c'est pour ça qu'il y a l'amendement.
M.
Fortin : O.K. Je l'apprécie. Ça, ça veut
dire, essentiellement, là, que le CLSC Naskapi, les médecins qui y pratiquent
leur profession font partie du département territorial, du DRMG, en ce moment,
ils font partie du DRMG de la Côte-Nord.
M. Desharnais
(Daniel) : Tout à fait.
M. Fortin : O.K.
Puis, pour le reste, là, pour... puis, encore là, je suis loin d'être un expert
en la matière, mais le conseil cri de santé, eux, ils n'ont pas de DRMG,
là, il n'y en a pas, en haut, là, si je comprends bien.
M. Desharnais
(Daniel) : Là, je ne pourrais pas vous dire exactement c'est quoi la
structure comme telle de ces établissements-là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...aurait
probablement une partie de la réponse.
M. Paré (Daniel) : La différence, là, le territoire Nunavik et le territoire des
Cris, c'est une région sociosanitaire, c'est des organisations autonomes
et elles ont des organisations, justement, des structures. Pour le CLSC
Naskapi, un peu ce qu'on vient de dire, la
structure est intégrée, médicale est intégrée au CISSS de la Côte-Nord, ça fait
que c'est...
M.
Fortin : La structure médicale, O.K.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça. Parce que c'est ça, ici, qu'on vient dire, là,
que toutes les activités en lien avec le département territorial, les médecins,
bien, ils sont attachés à la Côte-Nord.
M. Fortin : O.K.,
mais ça, c'est une chose, mais ils ne sont pas... ça marche juste pour les
médecins, là. Tu sais, on n'a pas mis cette clause-là quand on parlait
du CMDP de la Côte-Nord, là. Quand on a parlé du CMDP, on n'est pas venu dire : Oui, mais les... ceux qui
pratiquent au CLSC Naskapi font également partie du CMDP. On n'a pas fait
ça pour le conseil des infirmières, on n'a pas fait ça pour tout le reste,
alors pourquoi on a besoin de le faire ici?
M. Dubé : Parce
qu'ils seraient tombés dans un vide.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça, c'est...
M. Fortin : Mais est-ce que les infirmières ne tombent pas dans le même
vide si elles ne peuvent pas être membres du conseil des infirmières de la Côte-Nord?
M. Paré
(Daniel) : On pourra faire des validations.
Des voix : ...
M. Dubé : Geneviève?
Le Président (M.
Provençal)
: ...pour
permettre à Me Côté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Me Côté.
Mme G. Côté
(Geneviève) : Oui. Geneviève G. Côté, avocate à la direction des
affaires juridiques, Santé et Services sociaux.
En fait, c'est la structure médicale hors établissement qui est intégrée. Donc,
l'établissement naskapi est un établissement à part, c'est CLSC, donc il
est son propre établissement. Il est soumis présentement aux règles de la LSSSS
et il sera soumis aux règles de la LSSSS pour les Inuits et les Naskapis, ça,
ça ne change pas. Donc, tout ce qu'on a vu sur ce qui s'applique aux
établissements de Santé Québec ne s'appliquera pas au CLSC Naskapi.
Toutefois,
pour ce qui est de la structure régionale, de la mobilité, du département
territorial pour les médecins, là, on parle des médecins qui font partie
du territoire, mais qui n'exercent pas nécessairement dans un établissement. Donc là c'est intégré avec le territoire de la Côte-Nord
et c'est sous le chapeau du CISSS de la Côte-Nord, présentement, qui est
l'instance régionale, mais le CMDP, tout ça, ça, ça reste à part.
M. Fortin : Mais ils ont leur propre CMDP ou ils n'en ont pas du tout?
Mme G. Côté (Geneviève) : S'ils ont
cinq médecins ou plus, la règle, c'est qu'ils doivent avoir un CMDP. Là, je ne
pourrais pas vous dire il y a combien de médecins au CLSC Naskapi.
M. Fortin : Même chose pour les infirmières, même chose pour le
multidisciplinaire, là, j'imagine.
Mme G. Côté (Geneviève) : Les règles
de la LSSSS s'appliquent, là, en fonction du nombre, là, mais je ne connais pas
l'état du nombre de personnels.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, on l'a, parce
qu'il y a une lettre qui a été adressée au ministre, là, le... au Dr Dubé, pardon, le 15 novembre, ça dit qu'il y en a
deux, là, seulement, des médecins, donc ils n'en ont pas, de CMDP, là, à ce
que je comprends.
Puis là, dans
cette formulation-là ou dans cette demande-là, si eux vont vouloir faire des
demandes, justement, puis comme ils
adressaient, là, pour augmenter le nombre de médecins ou de PREM, ils vont se
référer à leur direction territoriale
de la Côte-Nord seulement? Parce que, là, c'est le département
qui aura un rôle lié au bassin populationnel puis s'assurer que les
services soient desservis. Ça fait qu'eux ils n'auront pas une entente
directement, eu égard au bassin populationnel, avec le gouvernement du Québec,
mais ils devront passer par leur département. Ils n'auront pas une
entente-cadre spécifique ou une loi spécifique.
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
le... Je ne suis pas sûre de comprendre de quelle entente on...
M. Cliche-Rivard : Bien, je veux
dire, au début, on dit : «Malgré l'article 4», là, ça fait qu'il y a
un régime spécifique à ces communautés. Puis
là, pour cette section-là spécifique, donc, des bassins populationnels, des
départements, là, on dit : Pour cette section-là, ils sont visés.
• (18 h 10) •
Mme G. Côté (Geneviève) : Exact.
Parce que le bassin des médecins de la Côte-Nord est le même pour l'ensemble de la Côte-Nord, incluant le
territoire naskapi, sinon on aurait un département qui serait un petit
département spécifique au territoire
naskapi, qui ne viserait que le territoire naskapi, et on aurait une enclave,
finalement, à l'intérieur du
territoire de la Côte-Nord, ce qui ferait perdre le bénéfice potentiel d'une
mobilité d'un médecin de la Côte-Nord hors territoire naskapi, qui pourrait
aller donner un coup de main, là.
M. Cliche-Rivard : La lettre qu'on a
ici, là, ça dit : «Malheureusement, nous n'avons pas de PREM à lui offrir et nous craignons de perdre sa
candidature», pour une candidate, là. Ça, cette demande-là, ils doivent
l'adresser à qui, spécifiquement, s'ils veulent un PREM à offrir à une
médecin?
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
c'est difficile de savoir de... Je n'ai pas la lettre.
M. Cliche-Rivard : On va vous la
fournir.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Je ne sais pas exactement de quoi vous parlez,
mais, s'il y avait un... s'il y a besoin d'un poste au PREM pour le
territoire naskapi, ce serait au PREM de la Côte-Nord.
M. Cliche-Rivard : Au PREM de la Côte-Nord.
Mme G. Côté (Geneviève) : Ça
inclurait le territoire naskapi.
M. Cliche-Rivard : Parce que, là,
c'est eux qui ont la responsabilité du bassin populationnel naskapi avec
l'article 411.1.
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
c'est que le territoire naskapi fait partie de la région sociosanitaire de la Côte-Nord,
donc c'est un même plan pour tout le monde.
M. Dubé : On
va officialiser ce rôle-là du CISSS de la Côte-Nord. Je pense que... Puis je
suis content d'avoir vu, là... je vous
confirme, j'ai regardé sur le réseau interne qu'on a, là, les gens savent qu'il
y a eu ces discussions-là, ce que M. Desharnais nous disait tout à
l'heure, là. Ça fait qu'il n'y a pas de surprise pour personne, là, ça a été
discuté avec les gens là-bas.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Fortin : Mais ça, en pratique, là, est-ce que ça veut dire
que vous pourriez forcer, là, mais... puis il peut y avoir du bon et du
moins bon là-dedans, là, je ne suis pas certain, je ne connais pas la dynamique
locale assez, là, mais forcer un médecin établi à Baie-Comeau d'aller faire son
AMP au CLSC Naskapi?
M. Dubé : En théorie, oui, là, en
théorie.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais les AMP
ne sont pas faites dans cette optique-là. Un, ça prendrait un accord, il y a un
nombre de kilométrages entre une distance et une autre. Il y a d'autres
ententes, là, qui viennent faire ça, là.
M. Fortin : Mais le kilométrage... Vous savez c'est où, le CLSC
Naskapi, là, ce n'est pas à la porte, là.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais moi, je
le vois de l'autre côté. Moi, je suis médecin, je suis prêt à aller faire une
semaine, etc., par mois. Est-ce que ça peut compter mes APM? Je le verrais bien
plus dans cette optique-là, comme opportunité, que de le forcer.
M. Fortin : Oui, mais... Puis je vous le dis, là, je ne le sais pas,
et, sans avoir discuté avec les gens du CLSC en
question ou de la communauté, est-ce que c'est une bonne chose pour eux d'avoir
un médecin qui ne connaît pas leur réalité bien particulière, là, qui
arrive puis il dit : O.K. Bien, moi, je vais y aller, mais, tu sais,
j'arrive complètement dans le néant de la réalité de cette communauté-là, là?
Est-ce que c'est vu positivement, ça, habituellement, ou est-ce que leurs deux médecins qui comprennent bien leur
communauté sont ceux qui doivent et devraient y pratiquer de façon
régulière, là? Je ne sais pas, je vous pose la question. Je n'ai pas eu la
chance de consulter avant l'article, là.
M.
Desharnais (Daniel) : Hypothèse, toujours, là. On le voit dans les...
puis là je ne suis pas pour Naskapi, là, en particulier, mais, peut-être, pour les autres établissements, soit au
Nunavik ou dans les territoires cris, ils travaillent
sur un réseau, de venir voir des gens, c'est
les territoires qui gagnent à être connus, des pratiques qui gagnent à être
connues. Ça fait que vous comprendrez que, si on est fermé, on n'en aura
pas.
Ça fait qu'il y a cette... je dirais, c'est
quand je dis «dans un réseau», là, c'est souvent comme ça que ça... comme...
souvent comme ça que ça fonctionne, les gens viennent passer une semaine.
L'exemple, mettons que je reviendrais à Naskapi, mais deux médecins, mais
qu'ils n'arrivent pas là tout seuls, mais qu'ils soient pairés avec un autre médecin. Puis habituellement c'est le genre
de discussion ou de relation que les gens ont : Viens avec moi, viens,
je vais être avec toi, tu ne seras pas tout seul, puis etc. Puis là c'est comme
ça que ça... des relations se développent.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Fortin : Juste un instant.
M. Dubé : Merci, Geneviève. Merci
beaucoup pour ces explications-là.
M. Fortin : O.K. Parce qu'effectivement, là, le CLSC Naskapi,
j'imagine, vous le savez, là, M. le ministre, il y a beau y avoir une vingtaine
de personnes à son emploi, une dizaine de professionnels à contrat, le Protecteur
du citoyen en a parlé il n'y a pas longtemps, là, dans son rapport, du CLSC,
comme quoi il manque des soins en santé mentale,
du soutien psychosocial. Alors, il faut trouver une façon d'avoir davantage de
professionnels, mais l'idée de... Effectivement, là, il faut que ce soit
fait dans le respect. Puis l'idée de forcer des gens à aller là versus l'idée
d'avoir une culture qui encourage les gens à justement dire : Moi, je
pourrais, moi je suis intéressé, moi, ça me tente...
M. Dubé : L'approche que
M. Paré vient de dire.
M. Fortin : Exact, comme M. Paré le soulignait, elle est à bien
considérer. Puis il ne faut pas... il faut juste s'assurer, à travers cet
article-là, qu'il n'y a pas d'abus de la part du P.D.G. de l'établissement, au
moment de ces choix-là, de qui envoie. Puis encore que, si ça vient de la Côte-Nord,
ça peut être une chose, si ça vient du Saguenay, ça peut être une autre chose,
si ça... tu sais, il ne faut pas se limiter non plus, là, dans le type de
professionnels de par ce département territorial là.
M. Dubé : C'est quoi, le nom de la
dame qui est là depuis un an sur la Côte-Nord, là, notre nouvelle P.D.G. qui
est venue des Forces armées?
Une voix : ...
M.
Dubé : Manon Asselin. Depuis qu'elle est là, je peux vous dire qu'il y
a eu beaucoup d'améliorations.
M.
Fortin : Au CLSC Naskapi?
M. Dubé : Bien, dans l'ensemble de la Côte-Nord.
Alors, la préoccupation que vous avez, là, je sais qu'il y a, des fois,
des P.D.G. qui nous entendent, là, on fera le message, mais cette dame là,
depuis qu'elle est là, a fait une bonne différence sur la Côte-Nord.
M.
Fortin : Vous... Puis là tenez m'en pas
rigueur, là, je ne le sais pas si c'est bon, l'article que vous proposez, peut-être que ce l'est, peut-être que ce
ne l'est pas, on n'a pas eu la chance d'en parler avec la communauté, alors,
de la même façon qu'on l'avait fait à l'article 4 initialement, là, on va
s'abstenir de voter sur cet article-là.
M. Dubé : ...mais
au moins on a clarifié quelque chose.
Le Président (M.
Provençal)
: Moi, ce
que j'avais compris, de toute façon, vous vouliez combler un vide avec le
411 point...
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
M.
Fortin : Je vous le dis, c'est peut-être
bon, ça ne l'est peut-être pas, mais...
M. Dubé : Non,
non, mais je respecte ça, vous n'avez pas pu le regarder puis...
M.
Fortin : ...à ce moment-ci, moi, je ne
suis pas prêt à me prononcer là-dessus.
M. Dubé : O.K.
Pas de problème.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant...
M.
Fortin : Par appel nominal, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
l'article 411.1 est adopté? Alors, par appel nominal, Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Dorismond (Marie-Victorin)?
Mme
Dorismond : Pour.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Abstention.
La Secrétaire :
M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M.
Cliche-Rivard : Abstention.
La Secrétaire :
Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention.
Le nouvel article 411.1 est donc adopté à la majorité.
Maintenant, on va
revenir à l'article 404 parce que c'était le seul qui nous restait dans le
bloc des plans territoriaux des effectifs. Alors, je vous invite à revenir à
l'article 404. On l'avait suspendu à la demande du député de Pontiac.
Maintenant, y a-t-il, avec ce qu'on vient de traiter, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 404?
M.
Fortin : Oui, juste un petit moment, M. le
Président, là, je... effectivement, je recule... on recule au 404, qui venait
dire que les dispositions des articles 396 à 401 s'appliquent avec les
adaptations nécessaires pour les spécialistes. Oui, 397.
M. Dubé : ...si je peux vous aider,
c'est parce que vous aviez des questions sur les plans territoriaux.
M. Fortin : Oui, c'est ça.
M. Dubé : Ça fait que je pense qu'en
ayant fait tout le groupe de 405 à 411, là, je pense qu'on a clarifié beaucoup de terminologies, qui semblait être votre
préoccupation, qui nous a beaucoup aidés, d'ailleurs, tout le monde, à
faire le tour de ça, là. Je pense que c'était ça qui était votre...
Le Président (M. Provençal)
: Député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là, si on va au 398,
même affaire, lorsqu'ils en sont libérés, on vise un même genre de projet
d'entente avec un nombre d'années précises, là, 15 ans, ou on ne saura
pas, ça, ça va faire partie de ce que vous allez négocier ou être entendu...
M. Dubé : Parlez-vous des
spécialistes?
M. Cliche-Rivard : Pour les
spécialistes, est-ce qu'on sait la...
M. Dubé : En ce moment, il n'y a
pas... comme je l'ai dit, il n'y a pas...
M. Cliche-Rivard : Pour l'instant,
il n'y en a pas.
M. Dubé : Il n'y en a pas.
M. Cliche-Rivard : Mais il n'y a pas
de...
M. Dubé : Il n'y a pas de limite
dans... Les omni, en ce moment, après 15 ans, ils sont libérés de leur
AMP. Dans le cas des spécialistes, ce n'est pas dans l'entente.
M. Cliche-Rivard : Mais donc il n'y
en aura pas ou donc il n'y a pas eu d'entente encore?
M. Dubé : Non, non, il n'y en aura
pas.
M. Cliche-Rivard : Il n'y aura pas
de limites.
M. Dubé : Dans l'entente...
Le Président (M. Provençal)
: ...de l'entente.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que, quand vous dites «dans les
applications nécessaires», là, ils ne peuvent pas être libérés des
modalités prévues par l'entente, il n'y a pas de fin à l'entente.
M. Dubé : Non, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Exactement.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que
ça, ça fait partie des adaptations nécessaires. Dans le cas des spécialistes,
elles continuent.
M. Dubé : Et voilà. C'est un bel exemple.
M. Cliche-Rivard : C'est un exemple?
M. Dubé : Oui. Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : O.K. Parfait.
C'est ça que je voulais vérifier.
M. Dubé : Non, c'est un bon point.
Le Président (M.
Provençal)
: Autres
interventions, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne?
• (18 h 20) •
M.
Cliche-Rivard : Puis, de la même façon, il peut, par contre, y
avoir des modifications à leur entente, on peut changer des éléments
dans la liste, ils peuvent modifier...
M. Dubé : Moi, je ne serais pas
surpris qu'une nouvelle entente... Bien, écoutez, je vous ai dit que ça fait presque 30 ans que tout le monde voulait ça,
là, puis que Dr Oliva a réussi à mettre ça ensemble. Je ne serais pas surpris
qu'à la fin de toute la négociation des 37 spécialités qu'il soit
peut-être jugé bon de faire quelques ajustements à l'entente, mais elle va être
négociée.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Donc,
ça se peut qu'on rouvre. Évidemment, on rouvre... bien, vous allez renégocier
l'entente, mais... Puis là, à ce moment-là, dans cinq ans, si vous faites ça,
ça se pourrait que, là, il y ait un 15 ans, ça va dépendre des bassins
puis des besoins.
M. Dubé : Je ne sais pas pourquoi
vous en voulez un tant que ça, là, mais...
M. Cliche-Rivard : Non, non, je pose
la question.
M. Dubé : Moi, je vous dirais qu'en
ce moment je trouve qu'on ne s'est pas mis dans une position pour négocier le nombre d'années. Moi, je pense que
les... Ça prouve tout l'intérêt que le Dr Oliva puis son équipe a pu mettre
derrière cette entente-là, alors je pense que c'est une très bonne nouvelle, je
pense...
M. Cliche-Rivard : J'en conviens.
J'en conviens.
Le Président (M. Provençal)
: Je pense qu'il faut saluer aussi
cette ouverture-là.
M. Cliche-Rivard : Bien oui.
M. Dubé : Ah oui, oui, oui.
Écoutez...
M. Cliche-Rivard : Et, par contre,
c'est ça, là...
M. Dubé : Puis je pense qu'il faut
saluer aussi les gens du ministère qui ont travaillé sur l'entente, je vais le
dire comme ça.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député.
M. Cliche-Rivard : Non, je pense que
j'essaie de voir, là, les adaptations dans ce contexte-là. Mais, je veux dire, s'il devait y avoir un problème où
l'engagement, ou tout ça, n'est pas respecté, c'est les mêmes procédures, là,
donc... L'arbitrage, ça me semble
être les mêmes procédures. Donc, je veux dire, je pense que, finalement, à part
cet exemple-là d'adaptation, ça me
semble être pas mal applicable, d'un... c'est pas mal l'exemple où ce n'est pas
applicable, en fait, je pense que c'est celui-là.
M. Dubé : ...mis le doigt sur le
piton.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention...
Ah! M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : De façon générale, je suis d'accord avec le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne sur cette question-là. Juste
au 399, là, parce qu'on venait dire que Santé Québec pouvait, de façon
périodique, réviser l'engagement, la périodicité, ici, elle va être la
même pour les omni que pour des spécialistes? Parce que, dans les plans, là, on
voit que vous ne révisez pas vos plans à la même périodicité. Alors, est-ce que
les engagements sont révisés à la même... au même moment?
M. Paré (Daniel) : L'esprit, encore
là, de cet article-là, pour les médecins de famille, puis il va s'appliquer
pour les médecins spécialistes, c'est de s'adapter à la réalité. Ça fait
qu'encore là l'exemple que je vous donnais, quatre départs pour accoucher dans
un endroit pourraient, entre guillemets, là, orienter le département
territorial, dire : Écoute, il faut que je change mes AMP, mes priorités
doivent changer. Ça fait que c'est dans cet esprit-là.
Ça fait qu'il y a une durée, là, d'entente, là,
de deux ans, ça fait que ça, ça peut être une périodicité, mais, en même temps,
là, ça peut être aussi, là... ça peut aussi être vu selon, là... selon une
situation, là.
M. Fortin : O.K. La périodicité préétablie, mettons, là, le deux ans
que vous mentionnez, n'empêche pas le fait qu'il peut y avoir un moment précis
qui déclenche ou un événement précis qui déclenche une révision, parce que, là,
on ne le lit pas comme ça, le 399, là, «peut, de façon périodique», c'est assez
précis, mais il peut le faire quand même.
M. Paré (Daniel) :
Bien, c'est qu'encore là, en ayant l'obligation, si le département
territorial a l'obligation d'offrir des services puis qu'une situation, entre
guillemets, quasiment une force majeure qui se présente là... aura des moyens,
quand même, là, d'adresser la situation pour donner les services à la
population. C'est toujours ça qui va diriger, là, les... la décision.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Pas de trouble, M. le Président, on est tous à la même
place.
Le
Président (M. Provençal)
: O.K. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 404 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Maintenant, j'ai besoin du consentement pour
reprendre l'étude de l'article 159, qui avait été adopté. Alors,
consentement?
M. Fortin : Ça, c'est les trois articles mentionnés plus tôt, là?
Le Président (M. Provençal)
: Les trois articles, là. Oui.
M. Dubé : Puis ça, ça nous permet de
fermer... Oui, 159.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce qu'il y a consentement?
Une voix : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et je vais inviter maintenant M. le ministre à
nous présenter le nouvel amendement. Oui,
on a... Consentement pour retirer l'amendement qui avait été déposé à 159 et
qui avait été adopté précédemment? Consentement?
M. Dubé : Consentement, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Qui était coté Am 74 par Mme la
secrétaire. Alors, on va vous projeter à l'écran l'amendement, le nouvel
amendement à l'article 159.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Il est à l'écran maintenant.
M. Dubé : Ah, O.K.Oh mon
Dieu! C'est simple. O.K. Voulez-vous que je le lise, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui, vous avez l'obligation
de lire votre amendement.
M. Dubé : Alors, ça va pour tout le
monde? J'y vais pour lire l'amendement 159, vu qu'on a retiré...
L'article 159. À l'article 159 du
projet de loi :
1° supprimer le paragraphe 2°;
2° insérer, dans le paragraphe 5° et après
«le cas échéant,», «de biochimistes cliniques,».
Le commentaire. Cet amendement vise d'abord à
supprimer le paragraphe 2°. En raison d'un amendement qui sera proposé aux
articles 380 et 386 du projet de loi, il ne sera plus nécessaire pour un
médecin d'être titulaire d'un statut et de privilèges au sein d'un
établissement pour faire partie d'un département territorial. Ainsi, tous les médecins qui feront partie du département
territorial ne pourront pas nécessairement exercer leurs activités au sein de
l'établissement, réduisant ainsi la nécessité
pour le directeur médical de l'établissement de coordonner l'activité
professionnelle extérieure de l'établissement de ces médecins.
Cet amendement vise ensuite à prévoir
expressément que le système de garde visé au paragraphe 5° de l'article 159
du projet de loi doit assurer en permanence la disponibilité de biochimistes
cliniques.
La mention des biochimistes cliniques est
insérée après «le cas échéant» parce que ce ne sont pas tous les établissements
qui ont un département de médecine de laboratoire qui regroupe un service de
biochimie.
Alors, on
voit bien dans l'écran — merci
beaucoup, madame — le
159 qui retire le deuxième alinéa, mais qui ajoute le cinquième alinéa.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement? M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Mais la question des biochimistes, c'est parce qu'en
enlevant l'amendement qu'on avait adopté précédemment vous avez enlevé la
référence qu'on avait déjà adoptée aux biochimistes, là, il faut la
réintroduire, si je comprends bien? O.K. On n'a pas
besoin de refaire le débat, là. J'accepte le hochement de la tête de
l'équipe... de l'entièreté de l'équipe légale du ministre.
M. Dubé : Un non verbal très fort.
M. Fortin : O.K. Pouvez-vous remonter au reste...
Le Président (M. Provençal)
: Ce qu'on enlève?
M. Fortin : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : O.K. On vient dire... Dans le fond, ce que vous
venez dire, c'est que ce n'est plus le directeur médical qui a ces
fonctions-là, c'est le département territorial et le P.D.G., là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que c'est ça, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : En substance,
oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M. Fortin : Juste un instant, ça ne sera pas bien long.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, il n'y a pas de problème.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 159 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que l'article 159,
amendé, est adopté?
Des voix : Adopté?
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. On va projeter maintenant l'amendement à
l'article 164. Alors, c'est la même procédure.
M. Dubé : Voulez-vous que je le
lise?
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour revenir à
l'article 164?
M. Dubé : Ah oui! Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a consentement?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant... Je ne me rappelle plus,
par exemple, est-ce qu'il y avait un
amendement. Non, il n'y avait pas... Étant donné qu'il n'y avait pas
d'amendement de déposé, c'était l'article directement. Alors, je vous
invite à lire votre amendement, M. le ministre.
M.
Dubé : Alors, l'amendement se lit comme suit :
Supprimer le paragraphe 1° du troisième alinéa de l'article 164 du
projet de loi.
Commentaire.
Cet amendement est en concordance avec l'amendement de l'article 159 du
projet de loi. Et on voit qu'on enlève la partie de «exercer des
fonctions prévues au paragraphe 2° de 159».
Le Président (M. Provençal)
: Le commentaire? Est-ce qu'il y a un
commentaire?
M. Dubé : Oh!
j'avais lu le commentaire, mais, oui, je vais le relire : Cet amendement
est en concordance avec l'amendement de l'article... à l'article 159 du
projet de loi.
M. Fortin : Oui, dans le fond, vous l'enlevez parce qu'il n'y en a
plus, de fonctions prévues au deuxième paragraphe.
M. Dubé : Il n'y en a plus.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Dubé : C'est ça.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 164 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, est-ce que
l'article 164, amendé, est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Et je vais demander maintenant au
secrétariat de nous projeter l'amendement à l'article 201. Consentement
pour rouvrir l'article 201?
M. Dubé : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Consentement. Et
consentement pour retirer l'amendement qui avait été adopté à
l'article 201?
M. Dubé : Oui, consentement, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Et là on présente l'article... le
nouvel amendement.
• (18 h 30) •
M. Dubé : J'y vais. Alors : À
l'article 201 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par le
suivant :
«Avant de transmettre l'avis de réception d'une
demande de nomination recevable, le directeur médical consulte le chef de département clinique concerné sur les qualifications
et la compétence du demandeur, sur le statut qui pourrait lui être accordé ainsi que, le cas échéant, sur les privilèges
qui pourraient lui être accordés et sur les obligations qui pourraient
être rattachées à la jouissance de ces privilèges.»;
2° supprimer, dans le deuxième alinéa, tout ce
qui suit «pertinence.»;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Le directeur médical consulte également le
conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes et lui donne
l'occasion de présenter ses observations, dans le délai qu'il fixe, sur les
sujets visés au premier alinéa.»
Je peux lire le commentaire. Il est assez long,
d'ailleurs. Cet amendement vise d'abord à retirer les mentions du directeur médical de médecine familiale et du
directeur médical de médecine spécialisée puisque tous les médecins
membres des départements territoriaux que ces derniers dirigent ne sont plus
tenus d'être titulaires d'un statut et de privilèges leur permettant d'exercer
leur profession au sein de l'établissement. De ce fait, il n'est plus
nécessaire de consulter ces directeurs avant
d'accorder un statut et des privilèges à un médecin membre d'un tel département
territorial.
Cet amendement vise également à ce que les
consultations portent sur les qualifications et la compétence du demandeur sur
le statut qui pourrait lui être accordé et, dans le cas où le demandeur est un
médecin ou un dentiste, sur les privilèges qui pourraient lui être accordés et
sur les obligations qui se rattacheraient à la jouissance de ces privilèges. Comme les consultations portent sur le
statut, l'amendement étend la portée de l'article 201 aux pharmaciens.
Cet amendement vise ensuite le retrait de
l'énumération des différents éléments sur lesquels les obligations rattachées à
la jouissance des privilèges devraient minimalement porter. Cet amendement vise
enfin à prévoir que le Conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes est également consulté sur les mêmes
sujets que le chef de département
clinique concerné avant la transmission de l'avis de réception d'une demande de
nomination formulée par un médecin, un dentiste ou un pharmacien.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, merci beaucoup, M. le ministre.
Je pense qu'avec toute l'ampleur de cet amendement-là...
Et, compte
tenu de l'heure, nous allons suspendre les travaux sine die et on reprendra cet
article-là, sur l'amendement, demain. Merci.
(Fin de la séance à 18 h 32)