(Onze
heures vingt-sept minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous
souhaite la bienvenue et je demande à toutes les personnes dans la salle de
bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Lors de
l'ajournement de nos travaux, hier soir, les discussions portaient sur un
amendement du ministre proposant d'introduire l'article 1066.9 au projet
de loi. Mais, avant de revenir aux échanges
ou aux interventions, parce que c'était le député de Pontiac qui avait du
temps, M. le ministre, vous voudriez dire un mot.
M. Dubé : Ah
oui! Certainement.
Le Président (M.
Provençal)
: Par la
suite, je vais poursuivre.
M. Dubé : Certainement.
M. le Président, à chaque fois qu'on nous demande si la nuit porte conseil, je
dis toujours oui, hein? Ça dépend de la
décision, mais, au moins, elle nous a porté conseil. Hier, ce que j'ai cru
comprendre, entre autres, du député de Pontiac... Puis je trouve que
c'est une bonne idée d'en parler avant, parce qu'avec la façon constructive
qu'on a travaillé depuis plusieurs mois c'est très rare qu'on est rentrés dans
le débat des amendements pour prendre du
temps, puis des choses comme ça. Je n'ai pas senti ça. Puis je vous le dis, là,
je pense qu'on connaît assez la joute
parlementaire, avec les gens d'expérience qui sont dans la commission, je n'ai
pas senti ça. Alors, je veux juste le dire. Puis je l'apprécie.
Bon, maintenant, ce
que j'aimerais... puis j'ai parlé avec le président, puis j'ai parlé avec nos
équipes, puis j'aimerais le... Moi, je suis très ouvert pour un article comme
1066.9, puis après ça je ferai une... je vous le placerai, l'article, dans l'ensemble de ce qu'on a à discuter,
puis ce sera votre décision. Ce que je comprends du président — puis
j'ai beaucoup de respect pour notre système législatif — on
pourrait... puis je pense que c'est peut-être ça que vous voulez faire, si j'ai bien compris la question du
député de Pontiac hier, c'est de prendre chacun... de ne pas considérer
1066.9 comme un article, mais de prendre 1066.9 comme ayant sept ou
huit articles importants. Et, dans ce sens-là, dans ce sens-là, si on
reconnaît ça à l'avance, comme consentement... je ne dis pas de le faire dans
l'ensemble des prochains jours qui nous... mais, pour spécifiquement celui-là,
moi, je n'aurais aucun problème à faire ça, pour vous donner le temps, si vous
jugez bon de mettre du temps sur chacun de ces articles, de ne pas être pris...
si vous avez besoin de cinq minutes de plus, de ne pas être pris à
dire : Je vais faire un amendement parce que, sur cet article-là, je voudrais en parler. Et, quand je dis «sur cet
article-là», pour qu'on soit clairs, c'est... moi, je l'appelle le sous-article,
là, parce que, là, je suis un peu mêlé dans la terminologie, mais je
pense qu'on se comprend, c'est chacun... chacune des catégories. Bon.
Donc, je vous dis, je
suis ouvert à ça, puis, si M. le Président, d'ailleurs c'est... je pense que
c'est ce que vous me suggérez, et si les gens de la commission sont d'accord
avec ça, je n'ai aucun problème. C'est sûr que je ne peux pas m'empêcher de
faire une édition, hein, de vous donner mon commentaire en tant qu'éditeur,
vous n'êtes pas obligés d'en tenir compte,
quand je regarde le document que je vous ai donné hier, je peux vous dire, ça
sera votre choix, dans la loi de Pareto, de dire : Est-ce que je
veux mettre 80 % de mon temps sur cet article-là par rapport à tout le
reste qu'on a à discuter lorsqu'on parle de relations de travail? Ça sera votre
choix, puis ça, je vais le respecter.
• (11 h 30) •
La raison pour
laquelle je dis ça, c'est qu'on a quand même, nous, un rôle en tant que... là,
je parle comme employeur, là, je ne suis pas
ici, là... Prenez-moi comme employeur au ministère de la Santé. C'est une
prérogative de l'employeur de dire : Voici les catégories. On n'a pas à
négocier les catégories avec le syndicat. Je veux juste qu'on soit très clairs. Dans la loi n° 30, là, ce
n'est pas une... il n'y a pas de négociation. Puis, en plus, hier, vous me
demandiez : Bien, est-ce que vous avez rencontré les syndicats? Oui, on
les a informés, puis même je me faisais dire :
C'est la première fois qu'un syndicat se fait informer dans une réforme des
dernières années, puis il y en a eu, Dieu sait... Richard en parlait hier, qu'on informe le syndicat. Alors, on
n'a aucune obligation de faire ça. Alors, moi, je veux juste vous dire : On peut en discuter
longuement, des nouvelles catégories, mais je vous dis que c'est un droit
d'employeur.
Mais
je pourrai répondre à vos questions. La question est : Si vous jugez bon
de mettre 40 minutes fois six articles,
240 minutes là-dessus aujourd'hui, par rapport aux autres choses... Puis,
je le répète, là, il y a des éléments, à mon sens, qui sont à discuter
dans ça, ce sera votre choix, mais vous l'avez demandé hier, je vous le donne. Maintenant, ce sera peut-être à vous de
dire : Même si j'ai 40 minutes... Parce que c'est 20 minutes
pour vous, 20 minutes pour l'opposition, puis là, si le Parti
québécois est là aujourd'hui, bien, ça fait 60 minutes. Ça fait
60 fois six, ça fait 360 minutes, la journée est presque finie. Bon,
mais ce sera votre choix.
Mais
je veux juste dire : Moi, je vais être limité dans deux choses, puis
c'est ça qui va me restreindre, des fois, à répondre à votre question.
Je vais vous dire, moi, en tant qu'employeur, c'est une décision qu'on a prise.
Puis, deuxièmement, je suis en pleine négociation, puis il y a des choses que
je ne peux pas dire, mais c'est... Je veux être très clair, parce que je n'irai
pas commencer à faire une négociation ici. Je ferais deux autres
commentaires... Non, mais je vous vois sourire, puis je trouve ça très bon, que
vous continuez à sourire après six mois de travail dans ce projet de loi là. Deux choses que je voudrais
vous dire, puis hier je l'ai oublié, puis je pense qu'il est important de le
dire. Quand vous me demandiez si on en a parlé aux syndicats, moi, ça fait
six mois qu'on parle aux syndicats de p.l. n° 15. Puis il y a une chose qu'ils nous ont dite :
Oui, on va être prêts à regarder d'autres solutions que celles que vous mettez
sur la table. Est-ce qu'une catégorie
pourrait être changée? Je l'ai expliqué hier, hein, on a dit : Pas
peut-être par p.l. n° 15, mais par d'autres choses.
Mais il y a des
choses que j'ai oublié de mentionner, puis ça, les syndicats vont vous le dire,
particulièrement certains syndicats, c'est que la loi, de la façon dont elle
est construite, puis, quand je dis «la loi», pas p.l. n° 15, mais la loi sur les négociations, quand elle dit que
vous pouvez avoir juste un syndicat par catégorie... bien, en ce moment, on enlève
trois syndicats. Il y a sept syndicats avec... dans le bloc de la
santé, qui se partagent les quatre catégories actuelles en raison de
36 employeurs. Vous me suivez? Parce que, des fois, j'ai... Prenons la
catégorie 1. J'ai la FIQ, qui a peut-être 80 %, mais la FIQ n'est pas
à Sainte-Justine. Alors, c'est un autre syndicat qui est à Sainte-Justine, puis
là je ne veux pas donner trop d'exemples parce que je ne veux pas vous donner
de faux exemples, mais c'est ce qui fait que, quand vous regardez les
quatre catégories actuelles, on a sept syndicats, O.K.? Demain matin,
si on ne fait pas le changement qu'on
demande, de passer de quatre à six catégories, on va enlever
trois syndicats du portefeuille de la Santé, O.K.? En rajoutant
deux catégories, il y aura une opportunité pour les syndicats d'être
participants aux nouvelles catégories ou de faire leurs preuves dans d'autres
catégories.
Donc, je veux juste
dire que c'est une demande qu'on a reçue, mais il y a des syndicats qui vont
vous dire qu'on n'est pas... qu'ils ne sont
pas d'accord avec ça, pour des raisons évidentes, je n'ai pas besoin d'en
parler bien, bien longtemps, mais il y en a d'autres qui vont vous
dire : C'est une très bonne idée. Alors, je voulais juste mentionner ça. Et, quand... puis c'est le plus loin que je
vais aller là-dessus aujourd'hui, parce qu'après ça, si vous me demandez c'est qui
puis dans quelle catégorie, vous pouvez très bien comprendre que je n'irai pas
là. D'accord?
Ceci étant dit, moi,
ce que j'aimerais vous dire, c'est qu'il y a une possibilité pour nous, puis
ça... à chaque fois, je vais vous le redemander, c'est, avant de rentrer...
Puis je vous dis, M. le Président, je suis d'accord de le faire sous-article
par sous-article pour répondre à la demande du député de Pontiac, pour ne pas
jouer dans le jeu des amendements pour rien, mais pour poser les bonnes
questions. Puis je me fie à vous, comme depuis le début, que vous allez poser les bonnes questions, mais je
viens de vous expliquer que je ne suis pas toujours en mesure de répondre
avec, peut-être, toute la transparence qu'on a d'habitude, pas... en raison de
ça.
Mon
deuxième point, c'est le suivant : moi, je vous suggérerais... parce que
je suis certain que vous l'avez déjà fait, donc, vous allez me dire : Ce
n'est pas de mes affaires, mais je vous suggérerais quand même d'aller voir
l'annexe.
Une voix : ...
M. Dubé : L'annexe 3, parce que... bien, l'annexe...
l'annexe 3, mais qui est divisée en sous-annexes, là, parce que je
pense qu'à chaque fois... Puis là pas sûr qu'on veut rentrer dans ce détail-là,
mais c'est votre choix, ce qu'on va discuter
dans chacun des sous-articles. Bien, l'annexe 1, c'est l'article 5.
Donc, cette catégorie-là, là, c'est la catégorie, maintenant, qu'on
appelle du personnel en soins infirmiers. Puis là Richard... pardon,
M. Deschamps pourra vous expliquer qu'est-ce qui a été un peu la philosophie
de cet article-là, et non, peut-être, plutôt chacun des postes, parce que, si on se met dans chacun... mais c'est votre
choix, puis je le mentionne. Donc, l'annexe 1, catégorie du personnel
en soins infirmiers. Elle ne s'appelait pas comme ça avant.
L'annexe 2,
qui est l'article 6, qu'on va discuter — vous les voyez, là, ça va? — catégorie
du personnel de soutien opérationnel et de métier. C'est pour ça qu'on a
refait des classifications. Je continue, l'annexe 3, c'est
l'article 7, ça s'appelle maintenant
catégorie du personnel d'assistance aux soins cliniques. Annexe 4, article
8, catégorie du personnel de soutien
de nature administrative. Il y avait bien des postes qui étaient dans d'autres
catégories, mêlés dans certaines catégories. Je continue, puis j'ai presque
terminé, merci de votre patience, l'annexe 5, l'article 8.1. Pourquoi
qu'on a mis des 8.1 au lieu de dire 9,
10? C'est parce que c'est les nouvelles catégories. C'est là qu'on passe de
quatre à six, voilà. Catégorie des techniciens et des professionnels de la
santé et des services sociaux. Annexe 6, l'article 8.2, catégorie
des techniciens et des professionnels de soutien spécialisé et en soins
cardiorespiratoires. Et, pour terminer... Voilà.
Alors, je voulais
juste qu'on dise ça, parce que moi, je n'ai aucun problème, pour les raisons
que je viens d'expliquer, puis j'arrête ça là, messieurs, de discuter les
principes, mais avec les limitations que je viens de vous expliquer. Puis ce
sera à vous de décider comment vous voulez gérer ça, mais je réponds à votre
demande d'hier, à savoir : Est-ce qu'on
peut, pour cet article-là, en raison de l'importance que vous lui accordez,
puis je respecte ça... de dire : Est-ce qu'on pourrait y aller par
sous-articles, mais pour cet article-là? Alors, voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le
ministre. J'aimerais quand même faire quelques petites précisions qui
sont importantes et par la suite je vous céderai la parole, M. le député de
Pontiac, parce que c'est vous qui aviez la parole lorsqu'on a terminé nos
travaux hier.
Je veux rappeler que
20 minutes pour discuter un amendement, c'est ce qui se fait normalement.
Cependant, et là, je prends le blâme, hier
j'aurais dû vérifier la jurisprudence, parce que c'est quand même quelque chose
de costaud, il faut noter que l'amendement introduit un article, au
projet de loi, qui, lui, modifie ou ajoute sept nouveaux articles à une loi
existante. Ainsi, selon la décision 245.5 du recueil des décisions, que
j'ai devant moi, des commissions parlementaires, chaque article que le ministre
propose d'ajouter ou de modifier à une loi existante constitue un amendement en soi, et les membres disposent, donc,
d'un temps de parole de 20 minutes pour chacun de ces amendements.
Alors, je voulais quand même le clarifier, et j'ajouterai même qu'on se doit de
respecter la décision qui fait partie du recueil des parlementaires.
Alors, à ce
moment-là, je voulais éliminer tout doute raisonnable, là, sur notre
fonctionnement. Puis je tiens à m'excuser, j'aurais dû le faire directement
hier. Ceci étant dit, je pense que M. le ministre a quand même mis la table
pour notre journée de travail, et moi, je fais confiance aux gens ici pour que
les discussions se déroulent bien, sur un bon
ton et qu'on puisse avancer aujourd'hui dans notre projet de loi. J'arrête là
et je cède maintenant la parole au député de Pontiac, parce que c'est
vous qui aviez la parole.
• (11 h 40) •
M.
Fortin : Non, je l'apprécie, M. le
Président, d'avoir pris le temps de retourner analyser la jurisprudence. Et
effectivement, là, si je comprends bien votre interprétation de... ou votre
explication de la jurisprudence, ça, ça veut
dire essentiellement qu'à l'article 4 on a tous un temps de parole comme
on l'a toujours, à l'article 5, il y a un nouveau compteur, à
l'article 6, un nouveau compteur, etc. C'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M.
Fortin : O.K. Super. Moi, ça me va. Je ne
sais pas si les collègues ont... Non? O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Je pense
que, si vous me permettez un dernier commentaire, on s'entend que le noeud des
discussions va porter sur le 5, 6, 7, 8, 8.1, 8.2, parce que c'est là que se
trouve vraiment l'essence de cet article-là.
Au départ, c'est le regroupement qui a été fait par choix au niveau
ministériel. Ceci étant dit, je ne fais que... Je vais essayer de me limiter dans mes commentaires et de guider les discussions
maintenant. À vous la parole, M. le
député.
M.
Fortin : Merci. Merci, M. le Président.
Bonjour, chers collègues, M. le ministre, votre équipe. Essayons de... essayons de comprendre, là, le sens des
changements que vous proposez ici, là. Je vais vous prendre... je vais vous
prendre au mot sur votre première
intervention, j'ai cru vous entendre dire que ces changements-là que vous
proposez émanent d'une demande que
vous avez reçue. C'est une demande qui vient des travailleurs du milieu syndical,
puis je ne vous demande pas d'en
identifier un de façon précise, là, mais ça vient de quel... de quel milieu,
là? Qui vous demande ça, essentiellement, là?
M. Dubé : Du
milieu syndical.
M.
Fortin : Le milieu syndical a demandé?
M. Dubé : Le
milieu syndical l'a demandé, parce que vous pouvez très bien comprendre... Puis
je vais le répéter, là, mais je suis content que vous posiez la question, puis
ça remonte à plusieurs mois, c'est pour ça que je vous dis que ce n'est pas la
première discussion qu'on a eue, la semaine passée, là-dessus, mais, je le
répète, la façon dont la loi est écrite, puis là je ne parle pas de p.l.
n° 15, je parle la loi sur les négociations de travail... négociations des conventions collectives, je m'excuse, la
loi n° 30 dit bien que c'est un syndicat par catégorie.
Alors, si on ne faisait pas les
changements aujourd'hui, parce qu'il y a deux types de changement qu'on
pourrait faire, mais celui qu'on fait, c'est d'ajouter deux catégories,
je serais obligé de passer de sept syndicats à quatre. Alors...
M.
Fortin : Parce que vous n'avez plus
36 employeurs. Donc, avant, potentiellement, il aurait pu y avoir, selon
votre estimation, 134 syndicats, là, ou 140 syndicats.
M. Dubé : Bien,
c'est... il faut faire la différence... une très bonne question, il faut faire
la différence entre le nombre de syndicats
et le nombre de conventions collectives. Je vous dis, en résumé... Puis là je
regarde au niveau local, parce que ce
qui est important pour nous, là, c'est de regarder le niveau local. Vous savez,
au niveau national, Mme LeBel, elle
discute les paramètres financiers, le monétaire. Elle dit : C'est tant
d'augmentation pour tous les employés. Puis après ça on arrive au niveau
local ou sectoriel, puis là on dit : C'est quoi, l'organisation du
travail? C'est ça, le débat en ce moment, d'accord?
Quand je vous dis
qu'on a sept syndicats, on a sept syndicats qui travaillent avec
36 employeurs et qui ont... Le fait
qu'un employeur a une catégorie... Vous me suivez? Vous pouvez avoir un
employeur qui s'appelle HMR, O.K., HMR a la catégorie d'infirmières avec la FIQ
et l'hôpital juste à côté, Sainte-Justine, sur la même île, a une
catégorie 1 lui aussi, il est à un différent employeur, et c'est,
mettons, la FTQ ou la CSN.
M. Fortin : Oui, ce n'est pas institution par institution, là, comme... Là, vous
nommez institution par institution, mais c'est établissement par
établissement.
M. Dubé : Bien, c'est par établissement ou installation.
Alors, ce que je veux vous dire, c'est que les syndicats, très tôt,
quand on a déposé le projet de loi, au mois de mars, ils ont dit :
Écoutez, là vous êtes en train de dire... mais j'ai dit : Ce n'est pas... nous, la décision, c'est l'employeur unique
pour bien d'autres raisons. Alors, nous, on dit : O.K., on
comprend. Donc, ils ont demandé de maintenir les accréditations syndicales,
donc de maintenir les sept syndicats avec les conventions. Alors, moi, j'ai
dit : Il y a plus... il y a deux façons de le faire, il y a deux façons de
le faire, d'ajouter des catégories où ils vont pouvoir être... parce que, là,
si on rajoute une nouvelle catégorie, il y aura ce que les syndicats appellent
un maraudage. Et le maraudage va se passer, et là les syndicats vont essayer de
convaincre les syndiqués de cette nouvelle catégorie là de dire : Venez
chez nous. Alors, nous, on trouvait que c'était une façon.
L'autre
façon, je l'ai expliquée hier puis, je m'excuse, je vais la rappeler, parce que
je pense que c'est important. L'autre façon, c'est de dire : Ça,
c'est une alternative. On la met sur... on la met sur la table parce que ça
nous prend une base pour commencer. C'est
celle-là qu'on met. La deuxième façon, puis je l'ai expliquée hier... Puis
c'est pour ça qu'on a rajouté...
allongé la date, la différence entre la date de fusion des établissements et la
date de fusion des accréditations. On a dit : Vous pourriez
demander de faire une négociation qui dirait : Est-ce qu'on pourrait
regarder une autre façon de travailler? Et
ça, c'est possible, mais ça prend une autre loi pour le faire, ça prend une
autre approche pour le faire. Alors, je ne sais pas si c'est clair, là.
Voilà.
M.
Fortin : ...tantôt, vous avez dit... Et je
trouve ça intéressant, votre perspective que c'est à la demande des syndicats,
parce que je... Puis, je vous dis, on n'a pas parlé à tous les syndicats, du
moins de notre côté. Peut-être que les
collègues de Québec solidaire et du Parti
québécois l'ont fait, mais moi, je
n'ai pas entendu des syndicats qui étaient en faveur à vous appuyer
là-dessus, là. Je n'ai pas entendu les syndicats qui, justement, auraient pu
demander ces changements-là, sortir sur la place publique puis dire :
C'est ça qu'on voulait. J'ai entendu les syndicats qui sont en défaveur
dire : Que c'est qu'on est en train de faire là?
M. Dubé :
Bien, écoutez...
M.
Fortin : Est-ce que vos alliers vous laissent tomber un peu,
là?
M. Dubé : Oh non! Non. Non. Je vous ai dit très clairement,
hier aussi, puis je suis très transparent : Il y en a qui ne sont
pas d'accord, parce qu'il y en a pour qui la version actuelle fait énormément
leur bonheur.
M.
Fortin : Mais vous ne voulez pas nous dire
qui est d'accord.
M. Dubé : Bien
là, écoutez, là, je pense que je ne serais pas un bon employeur de faire ça,
là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : ...M. le ministre, avec tout le respect qu'on vous
doit, là, de dire que ça vient d'eux... Ça vient d'eux devant le fait accompli
de l'employeur unique, là. Ça, je... peut-être, je peux vous suivre là-dessus,
mais de dire que ça vient d'eux dans la réforme des catégories... Est-ce que vraiment
il y avait...
M. Dubé : Non,
non, mais faisons... non, non, mais faisons une différence, M. le député, là...
M.
Cliche-Rivard : Quand même.
M. Dubé : L'employeur
unique...
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est le p.l. n° 15.
M. Dubé : ...c'est
le p.l. n° 15, puis ça, c'est nous qui avons pris cette décision-là.
M.
Cliche-Rivard : Tout à fait.
M. Dubé : Moi,
ce que je vous ai dit, puis je n'ai pas dit d'autres choses : Une fois le
projet de loi déposé, que l'employeur unique est un des huit ou neuf blocs
importants, les syndicats sont venus nous voir puis ils nous ont dit :
Écoutez, il y a-tu d'autres alternatives? Parfait, on va en discuter. On a
discuté tout l'été.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça. Donc, c'était leur contre-proposition au
p.l. n° 15, mais ce n'était pas d'eux qu'émanait la demande de réformer
les catégories, initialement, là.
M. Dubé : Non,
non. Faites la...
M. Cliche-Rivard : Je veux juste
qu'on s'entende.
M. Dubé : Non,
non, mais faites la différence. Je veux être clair, là. Réformer les
catégories, ce n'est pas... ce n'est pas l'employeur unique. On aurait pu
dire... puis c'est d'ailleurs un peu les bons mots...
M. Cliche-Rivard : Mais sans p.l.
n° 15, il n'y avait pas cette demande-là.
M.
Dubé : Les... Non, non, mais... non, non, attendez,
attendez, ne mêlons pas les choses. Hier, le député de Pontiac a dit que
j'étais... Je ne sais pas le mot...
M. Fortin : ...
M. Dubé : ...brave.
M. Fortin : ...j'ai dit : Des fois, «brave», ça veut dire
«courageux», des fois, ça veut dire «cinglé».
M. Dubé : Vous vous souvenez, on a
parlé de ça hier.
M. Fortin : Ah! je m'en souviens très bien.
M. Dubé : On aurait pu...
Le Président (M. Provençal)
:
...
M.
Dubé : Oui, c'est ça, j'aimais mieux «audacieux», mais ce
n'est pas la première fois qu'on a un désaccord sur la terminologie des
mots. Mais, non, sérieusement, on aurait pu faire p.l. n° 15 en restant à
quatre catégories puis on aurait eu la même
discussion avec le syndicat, vous me suivez? Donc, pour moi, il y a trois
décisions. Il y a la décision de p.l. 15, qui... une de ses
décisions, c'est l'employeur unique, comme c'est la décision de changer la
gouvernance clinique, comme c'est... hein,
on a sept ou huit points majeurs. Je reviens. La deuxième décision, suite à la
demande du syndicat, c'est de dire : O.K., il y a un employeur
unique, ça nous limite à quatre catégories, à quatre syndicats.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est la
conséquence.
M. Dubé : C'est la conséquence de
l'employeur unique.
M.
Cliche-Rivard : Ce n'est pas une décision, c'est la conséquence.
Le moment où il y a un employeur unique...
M. Dubé : Il y a quatre catégories.
M. Cliche-Rivard : ...il y a quatre
catégories.
M. Dubé : Mais on aurait pu rester
là.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : Moi, je pense, ça n'aurait
pas été la bonne décision parce que...
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
décision deux, c'est d'en rester là, la première version du p.l. n° 15.
• (11 h 50) •
M. Dubé : Pardon?
M. Cliche-Rivard : La
décision deux, là, que vous nommez, là, c'était d'en rester là, à quatre, sur
la première version du p. l. n° 15. Je comprends.
M.
Dubé : Bien, on aurait pu, comme employeur, décider ça,
mais c'est là que le syndicat intervenu... le syndicat est intervenu,
puis il a dit : Y a-tu une autre façon de le regarder? Puis on a
dit : Oui, on va en parler, expliquez-nous. Puis là on a dit : On pourrait peut-être aller jusqu'à faire un...
beaucoup plus large que ça, mais on a des négociations qui sont en
cours, contentons-nous de faire, nous, notre travail comme gestionnaires. Avec
l'arrivée de M. Deschamps, des
gestionnaires d'expérience, on a dit : Profitons-en pour dire quelle est
la meilleure réorganisation de nos catégories qu'on doit faire. Et là on a discuté avec le syndicat, puis ces gens-là
ont bien vu que deux catégories supplémentaires donnent beaucoup plus de
place au syndicat. On n'aura pas plus d'employés de syndiqués.
M. Cliche-Rivard : Non.
M.
Dubé : O.K. Et, deux, parce que les Québécois qui nous
écoutent... moi, j'ai souvent dit : C'est excessivement difficile
d'avoir des consensus avec 140 conventions collectives au niveau local,
c'est excessivement difficile. Moi, je ne renie pas ça, ce principe-là, là : l'employeur
unique nous fait passer de 140 conventions collectives à quatre ou à six.
Moi, je me dis : Si je suis capable de trouver un compromis en allant à
six mais que j'ai un principe de simplification de l'organisation syndicale, on
a le meilleur des deux mondes. Voilà.
M.
Cliche-Rivard : Puis, dans la discussion de l'élaboration des deux
nouvelles catégories de quatre à six, là aussi, il y a eu des discussions, par
groupe, par annexe?
M. Dubé : Non.
Non.
M.
Cliche-Rivard : Là, il n'y en a pas eu.
M. Dubé : Non,
ça, j'ai été très clair là-dessus, c'est une prérogative de l'employeur, et on
a fait tous les travaux nécessaires, M. Deschamps en a parlé hier, mais
ça, c'est une prérogative. Parce que je veux juste dire : Imaginez-vous, là, je m'en vais voir un syndicat x
puis je lui dis : Je voudrais vous enlever telle catégorie. Lui, il prend
ça, là, puis il multiplie ça par tant de cotisations. Il va dire : Non,
non. On a fait juste... Soyons clairs, là.
M. Cliche-Rivard :
Puis là on y reviendra, mais, par exemple, une décision comme de sortir les
inhalos de la catégorie 1 d'infirmières, ça, c'est une question qui a été
prise sans consultation.
M. Dubé : Purement
une décision de management, de dire... puis c'est pour ça que, tout à l'heure,
j'ai pris le temps de vous montrer les titres de catégories, qu'est-ce qui nous
a guidés, d'en profiter, de rajouter des catégories, et pour les rééquilibrer. Le mot que M. Deschamps a utilisé souvent dans
les derniers mois, c'est : Comment avoir, 20 ans plus tard,
une meilleure organisation du travail? Ce mot-là, il revient tout le temps, là.
M.
Cliche-Rivard : Je vais poser une dernière question puis je vais
laisser la parole à mon collègue, mais, la liste des six, telle qu'on la
connaît, là, les six catégories, nous, on y a eu accès vendredi, vous l'avez
finalisée quand, de votre côté, environ, cette liste-là?
M. Dubé : Je
ne m'en souviens pas. Ça a bougé. Ça a bougé beaucoup. Là, je ne peux pas vous...
M.
Cliche-Rivard : Environ.
M. Dubé : Ah!
je ne peux même pas vous le dire.
M.
Cliche-Rivard : Septembre?
M. Dubé : Je
ne peux pas vous le dire, je ne le sais pas.
M.
Cliche-Rivard : C'est-tu quelque chose qu'on...
M. Dubé : Je
ne sais pas en quoi c'est pertinent, là, mais...
M. Cliche-Rivard : Bien, quand même, moi, je
me pose la question à savoir : Ce temps-là, est-ce qu'on aurait pu
le fournir pour discussion? Là, c'est présenté le vendredi puis discuté le
mercredi.
M. Dubé : Oui,
mais c'est un...
M.
Cliche-Rivard : Je pense que c'est très pertinent, M. le ministre,
avec tout le respect que je vous dois...
M. Dubé : Mais
là on n'est pas dans le... oui.
M. Cliche-Rivard : ...je pense que c'est
pertinent qu'on sache c'était prêt depuis quand, qui aurait pu être consulté,
qui aurait pu nous informer, les parlementaires.
M. Dubé : Non, mais, je vais vous dire, je pense que vous
allez avoir votre réponse, je l'ai présenté au Conseil des ministres la
semaine passée.
M. Cliche-Rivard : Mais ça, ça ne veut pas
dire qu'il n'était pas prêt. Il y a une décision de votre côté. Je vous
pose la question : En toute transparence, c'était prêt quand?
M. Dubé : C'est dans le travail... il y a une foule de
considérations, il y a des négociations qui sont en cours. Moi, je vous
dis : Il a été présenté au Conseil des ministres la semaine dernière.
M. Cliche-Rivard : O.K., mais vous
n'êtes pas en mesure de me dire : Cette version-là quasi finale, au final,
de votre côté, là, c'était-tu prêt en septembre?
M. Dubé : C'est
final... c'est final la journée que ça va au Conseil des ministres.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Puis je veux juste rappeler qu'il y a une prérogative au niveau des catégories
d'emploi de par l'employeur.
M. Arseneau : Oui. Moi, c'est ça,
j'essaie de revoir le cheminement, parce que ce n'est pas dans... ce n'est pas
le premier dossier où, pendant qu'on discute des articles de loi, il y a des
négociations, il y a des contacts qui se font avec différents corps d'emploi,
mais ce qui est particulier cette fois-ci, c'est qu'habituellement, quand vous
nous arrivez avec des amendements suite à des négociations, c'est parce qu'il y
a entente. Et là je ne sais pas, je ne veux pas
parler au nom de mes collègues, mais ce qui nous surprend aujourd'hui, c'est
que ce que vous déposez ne semble pas faire consensus, puis c'est pour
ça qu'on se pose un peu la question : Qui étaient vos interlocuteurs?
Parce que, visiblement, il y a des
interlocuteurs qui semblent dire : Bien, nous, on est surpris puis on
aimerait mieux ne pas aller là. Puis vous le présentez comme étant un
gain pour eux, alors qu'eux disent : On n'en veut pas vraiment, comme
si... Parce qu'au départ ce n'était pas... ce n'était pas dans le texte initial
du projet de loi.
M.
Dubé : Je vais être mal cité. Là, je vais être mal cité,
je le dis d'avance, donc, je me... il ne faut pas tout croire ce qu'on lit dans les journaux. Non, mais,
écoutez, il y a une négociation en cours, M. le député, là. Je m'excuse, là,
mais...
M.
Arseneau : Bien, il y a eu une... il y a une négociation en
cours, c'est... une discussion en cours, vous dites?
M. Dubé : Bien, écoutez, je veux
dire...
M.
Arseneau : Elle est terminée
ou elle est en cours? Parce que... parce que les amendements, ils sont déposés,
ça nous indique habituellement que la négociation, elle est terminée,
mais vous dites que c'est en cours.
M. Dubé : Bien, je vous donne un
exemple, puis je l'ai dit, je ne pense pas que vous étiez là hier, quand j'ai
expliqué ça, là, quand j'ai parlé aux syndicats, vendredi, là...
M. Arseneau : Avec un x ou avec...
au singulier, «syndicat»?
M. Dubé : Plusieurs, plusieurs
syndicats, vendredi passé.
M. Arseneau : Aux, a-u-x.
M.
Dubé : Aux, oui. Je leur ai dit une chose, puis votre
exemple... Regardez ce qu'on a fait avec les médecins spécialistes, là,
on s'est entendus sur des... quand on a revu la question des activités
médicales particulières, on s'est entendus sur plusieurs des éléments, mais il
y en a un qui nous a dit : Comment on va définir le 12 heures? On
n'est pas capables de le faire, on n'est pas capables de faire ça puis vous donner
notre bénédiction. On a dit : C'est parfait, on a assez réglé de choses
qu'on va être capables de le faire.
Moi, je vous
dis... puis ce sera à vous de parler à ceux à qui vous voulez parler, mais je
peux vous dire qu'il y en a qui seront très heureux qu'on aille à six
catégories, là, très heureux. Est-ce qu'on aurait voulu tout finaliser? La
réponse, c'est non. On n'a pas pu le faire. Alors, ça ressemble beaucoup
aux spécialistes. Alors, j'arrête ça là.
M. Arseneau : Alors, juste pour
résumer, si vous n'aviez pas eu ces discussions-là, vous auriez pu vous en
tenir aux quatre catégories, et, en termes... vous aviez parlé tantôt de
management, ça aurait été plus simple pour Santé
Québec, ça aurait été plus simple à gérer, selon vous, mais vous nous présentez
quelque chose qui est un gain pour les syndicats, si je comprends bien,
là, c'est...
M.
Dubé : Non, je vous dirais que c'est pour les deux.
Soyons clairs, là, soyons clairs. Lorsqu'on a fait p.l. n° 15, on a suivi la loi, on a suivi la loi sur les
conventions, O.K.? À force de discuter durant l'été, dire : Est-ce qu'on
est prêts à prendre cette charge-là supplémentaire de revoir les
catégories, puisque ça pourrait être une façon de mieux travailler avec notre organisation syndicale, les sept
syndicats... C'est autant une raison syndicale qu'une raison de gestion qui nous
a poussés à le faire, les deux, les deux.
M. Arseneau : Mais, juste, je vous
soumets : Est-ce que vous... on vous a soumis le même argument que nous...
Lorsqu'on parle, par exemple, de la catégorie où on va extraire le groupe des
inhalothérapeutes puis des perfusionnistes,
des infirmières, on nous a fait valoir que ces gens-là, sur le plan clinique,
étaient interreliés, travaillaient ensemble et qu'il n'était pas
nécessairement naturel...
Le
Président (M. Provençal)
: ...M. le député, on est sur l'article 4. Là,
vous, vous êtes déjà sur une catégorie. On s'en tient à... parce qu'on a bien dit qu'on les traitait par blocs.
On est sur l'article 4, le point 4, quand vous voudrez
discuter des inhalothérapeutes, ce sera lorsqu'on touchera à ce bloc-là.
M. Arseneau : Bien, c'était...
c'était à titre d'exemple.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Merci, M. le Président. Si j'ai bien compris
l'explication du ministre, il nous a dit, essentiellement : En ayant les... en ayant la fusion, puis je pense
que c'était dans l'échange avec le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, là, en ayant la fusion des établissements et en
créant la nouvelle agence, l'employeur unique, là, l'agence Santé Québec,
on se retrouve à avoir uniquement quatre
syndicats possibles, c'est-à-dire un... puis là je prends les classes
actuelles, là, mais un pour la classe 1, la classe 2, la
classe 3, la classe 4, là, et c'est tout, il ne pourrait pas y avoir
plus que quatre syndicats. Alors, il y en a trois, des sept syndicats, en ce
moment, qui ne pourraient plus représenter des travailleurs de la santé, si je
comprends bien.
M. Dubé : C'est exactement ça.
M. Fortin : Là, vous montez à six, mais votre problème, là, il est le
même, c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir trois syndicats qui ne représentent plus
personne en santé il en reste... il y en a un quand même, là, c'est juste...
vous avez diminué la portée de l'enjeu que vous avez tenté de régler, mais il
est là pareil. Alors, pourquoi choisir d'aller à six plutôt qu'à sept, huit,
neuf, je ne sais pas, moi?
M. Dubé : ...négocier...
M. Fortin : Bien non, mais vous avez tenté de trouver une solution au
problème de quatre, donc...
M.
Dubé : Non, non, non, c'est une bonne question. Richard,
veux-tu... veux-tu y aller là-dessus, s'il
vous plaît?
Le
Président (M. Provençal)
: Oui. Si vous voulez vous nommer, puis votre titre,
puis il n'y a pas de problème, M. Deschamps.
M.
Deschamps (Richard) : O.K. Richard Deschamps, sous-ministre associé,
ministère Santé et Services sociaux.
En fait, bien, en augmentant à six, c'est sûr
qu'il reste un syndicat, je suis d'accord avec vous, mais ce n'est pas juste pour la représentation syndicale qu'on a
fait six catégories, là, on l'a fait aussi pour l'organisation des soins et services. Aussi, on voulait faire du sens, là, je
vous l'ai dit hier soir, on voulait renforcer la représentation
professionnelle, et d'autres types de métiers, et d'autres types de
professions. Alors, ce n'est pas juste pour faire en sorte que tous les syndicats peuvent se qualifier quelque part, là,
mais effectivement d'augmenter le nombre de catégories, faire en sorte aussi
d'avoir une certaine... une plus forte représentation syndicale puis d'avoir
aussi la richesse des points de vue de tout le monde. Parce qu'en le
concentrant à quatre vous comprendrez qu'on fait des gros blocs, là.
• (12 heures) •
M. Fortin : Je vous ai entendu tantôt, là, je vais revenir sur cette
question-là, là, puis c'est... honnêtement, c'est peut-être ma méconnaissance
d'une partie du milieu syndical, mais tantôt vous avez dit : À
Maisonneuve-Rosemont, il peut y avoir un syndicat qui représente, par exemple,
les infirmières puis, dans une autre installation, il peut y en avoir un autre. Mais c'est vraiment établissement par
établissement, ce n'est pas installation par installation?
M. Deschamps (Richard) : C'est par
établissement.
M. Dubé : C'est par établissement.
M. Fortin : C'est ça. Alors...
M. Dubé : C'est par établissement.
M. Fortin : C'est ça. Donc là, c'est juste une fusion, tu sais, par
employeur, dans le fond. O.K.
M. Dubé : C'est ça, l'employeur...
C'est exactement... c'est en plein ça.
M. Fortin : O.K. Je veux vous donner une... peut-être une dernière...
je ne présume pas des questions de mes collègues, mais je veux quand même vous
donner une dernière opportunité, parce que les commentaires de certains des
leaders syndicaux, disons, là, dans le journal ce matin, qu'on n'avait pas vu
hier soir, lors de notre discussion, vous
accusent de tenter de jeter un pavé dans la mare des négociations présentes,
des négociations présentes, c'est-à-dire semer la pagaille un peu, là, à
l'intérieur d'un certain front commun, par exemple. Alors, j'aimerais ça vous
entendre par rapport à ça, à savoir si c'est... ça fait... le moment choisi
pour déposer cet amendement-là, la façon que vous avez organisé les catégories, le fait qu'il va y avoir un syndicat de
moins, nécessairement, si c'est un peu une façon, pour le gouvernement, justement, de se donner un
certain rapport de force envers les syndicats dans la négociation actuelle.
M.
Dubé : Bien, en tout cas, je vous dirais, la réponse,
c'est non, parce que, je veux dire, c'est... les négociations sont déjà
assez compliquées. Il n'y a aucun... il n'y a aucun lien, on a... J'aurais aimé
mieux le faire en dehors des négociations, je vais être honnête avec vous,
j'aurais voulu que les négociations soient réglées, j'aurais aimé mieux, mais je ne peux pas
m'empêcher de faire les bons choix, en termes de gestion, pour les
20 prochaines années parce qu'on est en négociation. Alors, j'ai eu
des très bons rapports avec ma collègue Mme LeBel, au Trésor. Je vous
donne ma réponse, disons, sommaire, j'aurais
aimé mieux que ça se fasse à l'extérieur, mais je pense qu'on prend une
décision de gestion avec l'aide de plusieurs bons gestionnaires du
réseau, puis c'est pour ça qu'on le fait.
M. Fortin : Parlons-en, de votre collègue. Est-ce que... puis, une partie
de la réponse, on la saura peut-être dans 25 ans, quand les discussions du
Conseil des ministres seront publiées, mais est-ce qu'il y a une appréhension, de sa part, que ça puisse, disons, faire une
certaine levée de boucliers qui n'aiderait pas la négociation, ce que vous êtes
en train de proposer là?
M. Dubé : Écoutez, je pourrais vous
répondre, moi : Je pense qu'on a assez une collaboration ensemble pour essayer de faire la meilleure chose possible, une
très, très bonne collaboration avec la présidente du Conseil du trésor.
M.
Fortin : Alors, ce n'est pas quelque chose qui a été
soulevé au Conseil des ministres, elle n'a pas... elle n'avait pas une
voix discordante.
M. Dubé : Vous savez à l'avance ma
réponse avant de me poser la question.
M. Fortin : Votre réponse, ça va être : Attendez 25 ans.
Le
Président (M. Provençal)
: Ce qui est au conseil du ministre... des ministres
reste au Conseil des ministres.
M. Fortin : Oui, bien, il y a des sous-comités au Conseil des
ministres, quand même, non?
Le
Président (M. Provençal)
: Là, M. le député, on est toujours sur le
point 4. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
point 4? Parce qu'il faudra arriver au prochain.
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, excusez, ça va?
M.
Cliche-Rivard : Non, non, bien, on continue sur le point 4.
Bien, vous aviez fini, M. le député de Pontiac? J'avais une question. M. le ministre. Hier, vous avez discuté, puis vous
avez fait le lien aussi en conférence de presse, si je ne m'abuse, là, ou en scrum, sur le... ça va vous
permettre... ça va vous aider dans les offres différenciées, les catégories. J'aimerais
ça vous entendre sur ce volet-là, je trouve qu'on est passés vite sur ça.
M. Dubé : Bien, écoutez, j'ai dit
qu'il y avait plusieurs avantages, tout à l'heure, d'avoir la... un certain
remaniement des catégories. Plus on va être capables... Puis prenons juste les
préposés aux bénéficiaires, c'est très difficile
de comparer le travail d'un préposé aux bénéficiaires avec un menuisier. Le
travail d'un menuisier est très important dans le réseau de la santé,
mais le préposé aux bénéficiaires... On parle de deux types d'emploi très...
Ils sont dans la même catégorie.
Puis, vous
savez, ce qui est très difficile pour un syndicat, c'est d'accepter le principe
des offres différenciées. Un syndicat qui représente ses employés, puis
je les comprends, là, c'est une philosophie syndicale, c'est de dire : Je vais défendre tous mes membres puis je vais
essayer de leur donner la meilleure augmentation possible. Quand un syndicat se
retrouve à dire à son employé : Bien, tu sais, le gouvernement voudrait te
donner plus parce qu'en ce moment on a besoin de plus, puis le travail est
différent... Bien, je vous dis juste : Plus on va être capables de bien
mettre nos catégories... Et c'est pour ça
que, tantôt, je vous parlais des types de catégories. Bien, je vous dis, cet
exemple-là, si un gouvernement qui décide, comme nous, on le fait depuis
la dernière négociation, de pousser les offres différenciées comme on veut le
faire avec les infirmières, avec les psychologues, bien, je pense que les meilleures
définitions de catégorie vont permettre aussi des offres différenciées plus
facilement.
M. Cliche-Rivard : ...ce que vous
nous dites, c'est des offres différenciées à l'intérieur de la catégorie, parce
que là, par exemple, ce qu'on parlait en
période de questions puis la négociation actuelle, c'est plutôt pour des
infirmières. Vous donnez l'exemple entre le mercredi... vous dites que
vous ne manquez pas d'infirmières le mercredi, vous en manquez le vendredi soir. Est-ce qu'on parle dans les deux cas, là,
autant à l'intérieur d'un même emploi que de la catégorie?
Le Président (M. Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : En fait,
les catégories qu'on est en train de discuter, c'est pour en vue des prochaines
conventions locales. Quand le ministre parle d'offres différenciées, ça va se
faire lorsqu'il va y avoir des négociations
avec l'employeur Santé Québec. Là, il va être capable d'avoir plus d'acuité
parce qu'il va avoir des groupes plus restreints, plus...
M. Dubé : Homogènes.
M. Desjardins (Richard) : ...homogènes. Et puis, à ce moment-là... Ce n'est
pas le cas actuellement, là. Dans les quatre catégories, là, vous avez des
groupes disparates. L'exemple, préposés aux bénéficiaires, qui sont un grand nombre,
plus de 40 000, avec des employés de métier, pas certain, là, que, dans
une convention locale, là, on va être capables
de bien distinguer les besoins puis de faire en sorte d'avoir une offre de
condition... de parler d'offres patronales différenciées. Parce que,
vous le savez, un plus grand groupe, petit groupe, ça fait des différences, des
fois, au final.
Alors, c'est à ça que
ça sert. Ce qu'on fait actuellement va servir aux négociations, les six
catégories vont servir au niveau local quand Santé Québec va devenir
l'employeur.
M.
Cliche-Rivard : Donc, ça va vous le permettre dans chacune des
catégories. Est-ce que ça vise à vous le permettre aussi, une infirmière du
mercredi versus l'infirmière du vendredi soir, comme vous parliez en période de
questions?
M. Deschamps
(Richard) : Ça, c'est autre chose.
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est autre chose?
M. Deschamps
(Richard) : Ça, c'est dans les conditions qu'on négocie actuellement,
c'est autre chose.
M. Cliche-Rivard : Donc, ce n'est pas les
mêmes... Parce qu'on parle d'offres différenciées beaucoup, là, mais on
ne parle pas de la même chose.
M. Deschamps (Richard) : On ne parle pas de la
même affaire, vous avez raison de le souligner, ce n'est pas la même
chose.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Ce n'est pas l'offre différenciée de l'infirmière
du samedi ou du vendredi soir.
M. Dubé : Il
y a du monétaire...
M. Cliche-Rivard :
C'est ça.
M. Dubé : ...puis
y a des conditions de travail, monétaires, nationales, conditions de travail
locales.
M. Deschamps
(Richard) : Là, on parle des 26 matières locales, là, c'est autre
chose, là, c'est...
M. Cliche-Rivard : Et donc, là, vous allez
avoir plus de flexibilité, parce que vous dites qu'il va y avoir une plus
grande proximité entre les différentes communautés à l'intérieur des
catégories?
M. Deschamps
(Richard) : C'est le pari qu'on fait.
Le Président (M.
Provençal)
: ...vous
un commentaire?
M.
Fortin : Sur la dernière discussion que
vous venez d'avoir par rapport à... suite à ça, suite à la mise en place de plus de catégories, là, là, je comprends
que ça, ça s'appliquerait pour la prochaine négociation locale. Donc là,
il y a la négociation nationale qui est en train d'avoir lieu en ce moment et,
suite à ça, il y a des discussions au niveau local.
Donc, ça, ça s'appliquerait pour le suivi de l'entente qui est négociée en ce
moment, le suivi de l'entente nationale, mais au niveau local?
M. Deschamps
(Richard) : Dans le sens que, lorsque les conventions collectives vont
être activées... mais là il y a un décret, là, on s'entend que le gouverneur va
déterminer une date.
M.
Fortin : Une date d'entrée en vigueur des
conditions dictées par le résultat des négociations nationales?
M. Deschamps
(Richard) : Exact. C'est des amendements, là, c'est ça.
M.
Fortin : Oui. Et par la suite vous avez des négociations
locales à avoir?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Fortin : Donc, je vous soumets quelque
chose, O.K.? Disons que la date à laquelle le gouvernement s'entend, puis là je
ne prête pas d'intention, là...
M. Dubé :
Non, non, allez-y.
M.
Fortin : ...mais mettons que
c'est le 1er janvier, O.K.? Vous vous entendez le 1er janvier. Je
vous souhaite que ce soit plus tôt, je nous souhaite que ce soit plus
tôt, collectivement...
M. Dubé : Parlez-vous
de l'acceptation du projet de loi ou de...
M. Fortin : Non, non...
M. Dubé : Ah! des négos. Ah! des
négos.
M. Fortin :
Disons qu'il y a une entente dans les négociations, là.
M. Dubé : Ah! des négos. O.K. O.K.
M.
Fortin : Oui. Disons qu'il y a une entente sur les
négociations le 1er janvier, vous décrétez, par exemple : O.K. c'est
en vigueur à partir du 1er février, O.K.? Donc, à ce moment-là, là...
• (12 h 10) •
M. Dubé : Je vais juste vous
interrompre.
M. Fortin : Oui, allez-y.
M. Dubé : Parce que, peut-être que
je l'ai dit ou ça a été mal compris, supposons que les négos sont réglées, ce n'est pas tellement les négos qui vont faire le
changement comme p.l. n° 15. P.l. n° 15, lui, ce qu'il dit,
c'est : Vous créez Santé Québec, O.K... Puis on va le dire
facilement, là, parce qu'on le verra dans les autres articles, mais il va être
six mois après le décret du gouvernement. Alors donc, six mois... Donc, je
reviens à un autre exemple fictif. On a réglé le projet de loi pour le 1er janvier.
Six mois plus tard, Santé Québec, fusion des établissements, et un autre décret
qui va dire : On commencerait les dispositions locales trois mois ou six
mois plus tard...
M. Deschamps (Richard) : Mais, dans
l'intervalle, les... Excusez-moi.
M. Dubé : Non, non, allez-y,
allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Les
conditions actuelles sont maintenues, les conventions collectives actuelles sont maintenues dans les quatre catégories, oui,
dans l'intervalle, parce que ça ne se fait pas en trois mois, là, on
s'entend, là, c'est très long.
M. Dubé : C'est pour ça que le
deuxième gros amendement, je vous disais hier, quand je l'ai présenté, il y a six catégories, mais il y a aussi le délai entre
les deux dates. Je voulais juste faire... Mais c'est p.l. n° 15 qui décide
ça, ce n'est pas les négos, O.K.?
M. Fortin : ...vous avez un peu devancé, puis c'est correct, là, on
s'en allait dans la même direction, là.
M. Dubé : O.K., parfait.
M.
Fortin : Vous m'avez un peu devancé. Donc, disons, vous
vous donnez, là, je vous ai entendu le dire souvent, là, six mois pour
la mise en place de l'agence Santé Québec.
M. Dubé : C'est ce qu'on va définir
ensemble, ça, ça va être... Ça, c'est dans nos articles.
M.
Fortin : C'est ça, dans les dispositions de transition.
Mais disons qu'on prend le modèle six mois, là, comme vous l'avez fait, là. La
négociation se finit le 1er janvier, le projet de loi est en vigueur le
1er juin, disons, là, j'invente, ou le 1er juillet, et après ça, là, à ce moment-là, peuvent commencer
des négociations locales. Les négociations locales ne pourraient pas
commencer avant la mise en place de Santé Québec, si je comprends bien?
M. Dubé : Richard.
M. Deschamps (Richard) : Je ne suis
pas sûr d'avoir saisi la question.
M.
Fortin : O.K. Mais les négociations locales qui... avec les
nouvelles catégories 1, 2, 3, 4, 5, 6, là, eux peuvent avoir
lieu... elles, les négociations, peuvent avoir lieu à partir du moment où Santé
Québec est en place?
M.
Deschamps (Richard) : Pas nécessairement. En fait, comme M. le ministre
l'indiquait tantôt, il va y avoir un
décret qui va donner une date déterminée où on lance l'opération des six
nouvelles accréditations puis les nouvelles conventions, puis là il va y
avoir tout le processus de maraudage, le droit associatif, tout va être
respecté. Parce qu'en fait, les six catégories, mis à part le fait qu'on ajoute
deux catégories, le régime syndical reste comme celui qui est actuellement là, là. C'est le même
processus : maraudage, négociations, on va au Tribunal administratif du travail se faire entériner, après ça, là, il y a
une mise en oeuvre. En temps normal, là, ça dure plus de 700 jours, ce
processus-là, là. Ce n'est pas un petit processus, là.
M. Fortin : Puis là je
vous demande une extrapolation, là, une approximation, là, mais vous pensez,
là, que... Si vous mettez ça en place, avec tout ce que ça implique pour les
syndicats, leur gestion interne, le maraudage, tout le reste, là, quand est-ce que
ça vous permet de commencer cette négociation locale là?
M. Deschamps
(Richard) : Bien, au moment où les accréditations vont être reconnues
par le Tribunal administratif du travail, par les instances officielles, là,
ils deviennent le syndicat représentatif de la catégorie, et là on enclenche la
convention locale, là.
M.
Fortin : Mais vous avez dit que le
processus, d'habitude, ça dure 700 jours, donc ce que vous nous dites,
c'est que ça pourrait prendre deux ans avant que vous enclenchiez...
M. Deschamps
(Richard) : C'est compris dans le 700 jours. Oui, oui.
M.
Fortin : O.K. Le processus de négociation
est compris dans le 700 jours?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, parce que, s'il y a médiation, ça peut nous amener...
admettons qu'il y a des désaccords, ça peut
nous amener jusqu'à 900 quelques jours, dans la ligne de temps. Donc,
forcément, il y a une entente locale... bien, il y a eu une négociation
locale mais qui n'a pas donné ce qu'on voulait.
M. Dubé : Mais
ce qu'il est important de dire, c'est qu'on suit le processus normal.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, puis il faut que les syndicats soient accrédités, là,
en bonne et due forme pour négocier avec Santé Québec, là. C'est tout le
processus, maraudage, tout... c'est un processus complexe.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Deschamps,
ce que vous dites, c'est que tout ce qui est contenu dans la loi n° 30
qui est en lien avec le régime de négociation de convention collective ou les
unités d'accréditation, tout ça est respecté quand même?
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça, M. le Président, c'est en plein ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Je pense
que c'était important de faire cette précision-là. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Merci. M. Deschamps, vous avez commencé à parler de gestion locale,
là, ou de... Là, vous avez dit : On va
avoir, bon, les syndicats nationaux, catégorie 1, les infirmières. Mais là
comment ça va se passer au niveau de la gestion locale, au niveau de la... Tu
sais, vous avez commencé à parler de ça, puis j'entends beaucoup de
questions, là, où les gens ne savent pas trop vers où ils vont se tourner, dans
le contexte d'un employeur local qui était
le CIUSSS, là, ou qui était l'établissement. Là, on se réfère en haut, à Santé
Québec. Pouvez-vous nous expliquer comment ça va fonctionner?
M. Deschamps (Richard) : Bien là, je pense qu'il
est un peu tôt pour détailler la mécanique de santé Québec dans sa stratégie de
ressources humaines, là, parce que l'organisation n'existe pas. Je vais parler
par expérience. On met en place un
processus de négociation, là, comme il se fait au national, mais c'est à plus
petite échelle, évidemment, c'est... Là,
vous allez me dire que Santé Québec, ça risque d'être un petit peu plus gros
qu'un CIUSSS, là, vous avez bien raison.
M.
Cliche-Rivard : À peine, à peine.
M. Deschamps
(Richard) : Mais, ceci étant dit, il va y avoir une stratégie... un
comité stratégique qui va se mettre en place autant du côté syndical que du
côté patronal, puis les 26 matières vont être discutées. Puis, au fur et à
mesure, les articles sont entendus ou pas. Puis, à la fin de tout ce
processus-là qui est très long, bien, s'il y a des désaccords, on va voir l'arbitre, et, si tout le monde s'entend, bien,
il y a signature d'une entente, puis l'employeur... avec l'employeur
puis la partie syndicale. Alors, c'est...
M.
Cliche-Rivard : On peut penser à des annexes locales à la convention,
c'est-tu ça qu'on a en tête, ou des éléments particuliers, locaux, régionaux?
M. Deschamps
(Richard) : Il y a toujours des possibilités, c'est possible, mais,
c'est ça, ça fait partie de la négociation.
M.
Cliche-Rivard : Ça, ce sera la négo?
M. Deschamps
(Richard) : Mais il y a quand même 26 matières qui sont bien
encadrées au niveau de la loi.
M. Cliche-Rivard : Puis on peut
penser qu'il y aura quand même des gestionnaires locaux, au niveau des établissements, qui auront des responsabilités,
là, sur les gestions de problèmes, relations de travail, les gestions de
griefs?
M. Dubé : Quand
vous dites «gestionnaires locaux», parlez-vous de l'employeur ou du syndicat?
M. Cliche-Rivard : L'employeur, dans
ce contexte-là.
M. Dubé : Oui. Bien, notre principe est
très important, notre principe de subsidiarité qu'on a discuté, il faut
absolument avoir un intervenant par installation, qui est maintenant le
représentant, entre autres, au niveau des...
M. Deschamps (Richard) : Dans la
réforme.
M. Dubé : Dans la réforme, oui.
M. Cliche-Rivard : Par installation
et établissement ou par...
M. Dubé : D'installation.
M. Cliche-Rivard : Par installation?
M. Dubé : Bien oui.
M.
Cliche-Rivard : Il y aura un représentant de l'employeur par
installation. Puis ils vont se réunir, j'imagine, se regrouper au niveau
de l'établissement? Ça restera à voir, l'organisation?
M. Dubé : Bien, écoutez, là, ça va
être l'organisation de Santé Québec, là, on peut... Je vais vous dire, on est
un petit peu en avant de notre parade, là.
M. Cliche-Rivard : Je comprends,
mais...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Cliche-Rivard : Mais il y a
d'énormes questions ce matin, là.
M. Dubé : Non, mais la notion...
Non, mais l'important à retenir... Puis, écoutez, je veux juste vous dire,
là : On va le voir quand on arrive aux
amendements, mais il va y avoir un processus de transition qui est très
important, là, comme il y a un groupe de transition qui va être formé,
là, on a... Alors donc, c'est sûr que la question des ressources humaines, à
plus de 300 000 employés...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Dubé : Oui. Et voilà.
M.
Cliche-Rivard : Je me permettrais d'avancer sur les catégories
dans une manière encore globale, là. Vous l'avez dit, là, je pense, il y
a des principes qui ont guidé les catégories. Vous avez commencé à parler au
niveau de management, mais, si je ne
m'abuse, je pense qu'il y a d'autres éléments, notamment les communautés
d'intérêts. Mais je pense qu'il y a comme... Vous avez des principes
forts qui ont permis de guider vos nouvelles catégories?
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Merci.En
fait, la première réponse à ça, c'est vraiment purement managérial. C'est une posture que l'employeur prend en
disant : Nous, on pense... — puis
là «nous» étant plusieurs experts, là, on s'entend, puis des discussions avec
certains gestionnaires d'établissement — nous,
on croit que cette posture-là va être aidante
dans notre intention de devenir un employeur de choix, d'être plus modernes,
plus agiles, plus fluides, de donner des conditions qui vont faire en
sorte que les groupes de professionnels qui vont se retrouver dans ces
catégories-là vont s'y retrouver, eux. Alors, ça, c'est la prémisse de base de
notre positionnement.
M. Cliche-Rivard : O.K. Est-ce qu'il
y a d'autres facteurs, ou c'est vraiment purement managérial, vous vous êtes
dit : Ça va être plus simple comme ça?
M.
Deschamps (Richard) : Bien managérial, avec des... je pense, je vais
dire, une vision comme employeur, là, on
veut... Parce que, vous le savez, là, on a une terrible compétition avec le
secteur de la main-d'oeuvre indépendante, vous le savez, là, tu sais,
puis je suis responsable du dossier, là, alors je suis bien placé pour vous en
parler. Alors, si on veut faire en sorte de
récupérer notre monde puis qu'il revienne dans les établissements, bien, il faut
se donner des postures d'employeur
qui vont favoriser ça. Alors, nous, on pense que... puis ce n'est pas ça qui va
tout régler, là, je tiens... je ne veux pas... c'est un
élément parmi une stratégie, une grande stratégie qui va faire en sorte que...
de prendre l'opportunité que nous offre p.l. n° 15
de dire : Bien là, c'est le moment de se questionner sur des catégories.
Puis, comme M. le
ministre le disait tantôt, même des partenaires syndicaux nous ont dit :
Bien, ce serait peut-être le fun d'y réfléchir,
justement. Bien, donnons-nous ce moment de réflexion là pour faire en sorte
d'améliorer notre stratégie, comme employeur de choix, puis de répondre
à d'autres besoins, qui sont ceux de diminuer le recours à la main-d'oeuvre
indépendante.
• (12 h 20) •
M. Cliche-Rivard : Puis là corrigez-moi si
je me trompe, mais à la base du droit constitutionnel, là, de s'unir,
là, en syndicat, il y a l'élément des communautés d'intérêts, là, il y a
l'élément de se sentir représenté par un groupe qui nous unit. Puis là je donne
peut-être la chance de le compléter, mais vous me dites que c'est sur la base
managériale, mais j'imagine qu'il y a une volonté de communauté d'intérêts dans
les nouvelles catégories que vous avez créées?
M. Deschamps
(Richard) : Absolument, absolument, c'est...
M.
Cliche-Rivard : Mais ça, c'était comme en deuxième.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, ce n'est pas en deuxième, c'est un tout, ce n'est
pas...
M.
Cliche-Rivard : C'est un tout?
M. Deschamps (Richard) :
Effectivement, la représentation, puis je l'ai dit hier soir, là, l'élément
de la représentation professionnelle, de se faire entendre, d'avoir une
meilleure homogénéité des besoins et des réponses, ça faisait partie de
l'ensemble. Il n'y a pas un et deux, là, c'est l'ensemble de l'oeuvre.
M.
Cliche-Rivard : Ils sont ensemble?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que, s'il y a un groupe, là... puis on va
commencer là, mais, si un groupe nous dit :
Moi, je me sens une communauté d'intérêts avec le groupe 1, je veux dire,
on pourrait les entendre, on pourrait les écouter, ce serait
probablement leur droit constitutionnel de choisir la communauté d'intérêts?
M. Deschamps
(Richard) : Bien là, là, je veux dire, on s'est donné un temps, je
pense, M. le ministre l'a bien exposé à plusieurs reprises, on s'est donné un
temps, mais c'est sûr que les catégories syndicales sont issues de la loi n° 30, hein, c'est
légiféré, c'est les législateurs que vous êtes, là, qui décident des catégories
syndicales. C'est sûr que, si on y va
à la carte, ce n'est pas six catégories qu'on risque de... on risque d'en avoir
25, 26. Alors, à un moment donné, il y a une question de choix puis il y
a une question de logique dans tout ça.
Nous,
on pense que les six catégories, là, puis je sais qu'à un moment donné on va y
venir, là... les six catégories, là,
encapsulent bien, là, les communautés d'intérêts dont je vous parle puis des
besoins, aussi, qu'on a, comme employeur, de dire : Bien, on va être capable de répondre à ces gens-là avec
ces catégories-là, pour ne pas non plus trop diluer aussi, là. Il faut faire attention aussi, là, parce qu'il
faut penser aussi sur le plan local dans l'application, là. On se retrouve avec
12 catégories ou 20 catégories, ça commence à devenir...
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que la prétention, c'est une mise en balance
entre les intérêts managériaux puis la communauté d'intérêts? C'est ça que vous
avez essayé de jongler?
M. Deschamps
(Richard) : On essaie de faire ça.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député des Îles.
M. Arseneau :
Oui, bien, en fait, la discussion est intéressante pour essayer de deviner
à quel point ou d'anticiper à quel point ces
changements-là peuvent perturber les services ou le réseau. Si on se souvient
bien, là, la réforme de 2015 avait quand même suscité beaucoup de
critiques à cet égard, puis on avait dû entrer dans un processus extrêmement
laborieux, là, sur le plan des accréditations syndicales, vous vous en
souviendrez.
Alors, justement,
moi, j'aimerais juste, pour résumer un petit peu, parce qu'il y a des questions
qui viennent d'être posées de cet
ordre-là... Avec la réforme qui est proposée dans le projet de loi n° 15, qui exige aussi une adaptation, tu sais, de la gestion en
général, est-ce que de changer les catégories, pour vous, là, c'est faire une
réforme dans la réforme ou ça risque d'être quelque chose qui se gère
relativement bien? Parce que ce qu'on veut à tout point éviter... à tout prix éviter, c'est justement... c'est que,
sur le plancher des services, là, il y ait un tumulte supérieur à ce qu'on vit aujourd'hui.
Alors, soit dans le temps ou dans la façon de faire, est-ce qu'on va se donner
le temps pour le faire, pour qu'on puisse digérer tout ça, en fait? C'est ça,
la question.
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Deschamps.
M.
Deschamps (Richard) : M. le Président, je suis bien placé pour vous en
parler, puis votre question a beaucoup de
résonnance à mon endroit, comme ancien gestionnaire d'établissement, puis je
l'ai... j'ai vécu, entre autres, les deux autres grandes réformes. Je ne
pense pas que les six catégories, sincèrement, là, ce qu'on discute ce matin va faire en sorte, là, de perturber l'offre de
services. Je pense que, là, on est plus dans l'organisation
syndicale-patronale. Sur le terrain, là, l'employé, lui, là, qui donne le
service, je ne suis pas sûr que c'est ça qui va le perturber. Ce qui va le
perturber, c'est s'il n'y a pas de
gestionnaire de proximité, s'il n'a pas le sentiment de faire partie d'une
grande organisation, de faire du sens dans sa pratique. Tous ces
trucs-là, ça, ça va être important.
Ce qu'il faut retenir
aussi, que, comparativement aux autres réformes... Puis il n'y a jamais rien de
parfait, puis probablement que celle-ci
aussi sera critiquée dans plusieurs années, puis il y a toujours des choses, on
dira : Bien, la prochaine fois... on aurait peut-être pu faire
autrement. Cette fois-ci, il y a une proposition de M. Dubé qui est intéressante, sur le plan syndical, bien
évidemment, c'est se donner du temps. On se donne du temps. Là, on a une
proposition de catégories. Est-ce qu'elle est coulée dans le ciment? Je n'ai
pas senti ça, je n'ai pas senti qu'on est coulés dans le ciment. Mais là
c'est une position de l'employeur, on y va avec ça.
Je pense qu'il va y
avoir encore de la place pour de la discussion, mais là il faut se tracer une
ligne. Là, on trace une ligne avec les six catégories puis on part avec ça.
Mais, en se donnant du temps, la perturbation dont vous parlez, je ne suis pas sûr qu'elle va être par rapport aux six
catégories. Moi, je pense, ça va être plus dans le grand défi de Santé Québec
de... rapidement, que, les décideurs qui seront à la tête de cette grande
organisation là, on... fassent du sens pour leurs employés, puis qu'il y
a une direction, puis qu'ils sentent qu'il y a de la vision en arrière de ça
puis qu'on est en train de régler plein de
problèmes. Moi, je ne suis pas sûr que les six catégories vont... Ça fait
partie d'un morceau de l'échiquier,
mais ce n'est pas l'échiquier en tant que tel. Mais votre question, elle est...
je suis bien sensible à votre question.
M. Arseneau :
Puis juste une petite question complémentaire pour un peu résumer la
discussion qu'on vient d'avoir, là. Ce que
je comprends, c'est que, si on arrivait à régler avec les syndicats dans les
prochaines semaines, bien, ces catégories-là ne s'appliqueraient pas
avant la prochaine convention collective?
M. Deschamps
(Richard) : Ah! non, non, non. C'est très, très long, là.
M. Arseneau :
C'est très clair?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui.
M. Arseneau :
C'est bon. O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Une autre question, M. le député de Pontiac? Une autre intervention?
M.
Fortin : Bien oui.
Une voix : ...
M. Fortin : C'est
un gros bloc, hein, M. le Président, quand même? Donc là, je comprends, à
travers les propos de M. Deschamps, c'est que, si jamais... parce
que... vu que ce n'est pas coulé dans le ciment mais que ça va quand même être coulé dans la loi, que, si jamais vous,
en cours de route, au cours des prochains mois, après les représentations
de différents groupes, vous décidez :
Oui, il y a quelque chose qui... ça nous en prend un septième, ou on a mis du
monde à la mauvaise place, ou peu importe, là, il faut que vous vous
rouvriez une autre... bien, à travers un autre projet de loi, faire un
amendement aux mêmes annexes, là, qu'on va regarder dans les prochaines heures?
Il faut repasser par le processus législatif à ce moment-là?
M. Deschamps
(Richard) : Absolument. Tout le temps.
M. Dubé : Tout
le temps.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui, ça, c'est sûr parce que c'est une loi...
Excusez, M. le Président.
M. Fortin : Non,
ça va. Mais donc c'est ça, votre plan de match, là, c'est d'adopter, par une
loi, la façon de faire proposée puis, après ça, de modifier par une
autre loi, s'il y a lieu, encore une fois?
M. Deschamps
(Richard) : Oui... M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : On n'aura pas le choix, ça, c'est sûr, parce que c'est
légiféré, c'est la loi n° 30.
M.
Fortin : Oui. Je trouve ça... je trouve ça... Je vous le
dis comme ça, là, je trouve ça particulier comme façon de faire. On nous dit
tout le temps ici, là, à l'Assemblée, qu'on ne rouvre pas une loi pour rouvrir
une loi, qu'on le fait de façon parcimonieuse. Là, on se dit : On va le faire puis on va
le refaire encore si ce n'est pas la bonne approche. Tu sais, ça nous en
dit quand même... Ça nous dit, en partie...
M. Dubé : Mais, en même temps, je
vous dirais...
M. Fortin : ...qu'on pourrait faire du travail d'avance.
M. Dubé : O.K., je m'excuse, je vous
laisse...
M. Fortin : Non, non, ça va, allez-y.
M. Dubé : Non, je vous laisse
terminer, je m'excuse, je ne voulais pas...
M. Fortin : Non, j'ai terminé.
M.
Dubé : Je ne voulais pas
vous couper. Non, mais, en même
temps, je vais vous dire, on y a assez réfléchi, là, on se fait même dire qu'on l'a fait jusqu'à la
dernière minute, on l'a assez réfléchi que, s'il n'y avait pas d'autre
changement, en termes de gestion, on est très à l'aise de vivre avec ça,
là. Alors, ce que nous... on est très à l'aise. Alors donc, si jamais il y avait cette possibilité-là, il faut
quand même respecter toute la négociation. Donc, tu sais, la loi n° 30, puis etc., il faut la
respecter. Alors, moi, je vous dirais, si... Mais là, si on compare ce que p.l.
n° 15 couvre comme portée, comme étendue, versus le projet de loi dont on parle
qu'on aurait à faire, on ne parle pas du tout de la même portée, vous êtes
d'accord, là?
M. Fortin : Non, non.
M. Dubé : On parlerait de dire
comment on modifie quelques catégories.
M.
Fortin : Bien, j'imagine que vous vous y prendriez de la
même façon que vous vous y prenez en ce moment, c'est-à-dire à travers
un autre projet de loi, insérer une...
M. Dubé : Un autre projet de loi
mais qui viendrait se concentrer là-dessus au besoin.
M. Fortin : Ah! vous déposeriez un projet de loi juste pour ça?
M. Dubé : Bien oui.
M. Fortin : O.K.
M.
Dubé : Bien, c'est pour ça... Je pense qu'on n'est pas en
train de dire qu'on questionne l'ensemble de p.l. n° 15.
M. Fortin : Parce que, souvent, ce que... souvent, ce que... puis là ce
sera une discussion que vous aurez avec
votre leader, à ce moment-là, si jamais ça arrive, mais j'ai l'impression que,
souvent, ce que... ce qui est fait, dans des trucs comme ça, c'est qu'on
met une clause dans un autre projet de loi...
M. Dubé : Un papillon dans un...
M. Fortin : Oui, c'est ça.
M.
Dubé : Oui, oui, vous avez assez d'expérience. Mais,
quand je dis «un autre projet de loi», c'est : Est-ce qu'il est...
Comment on dit?
M. Fortin : Oui, oui, c'est un «stand-alone», c'est...
M. Dubé : «Stand-alone». Je
voulais...
• (12 h 30) •
M. Fortin : Je ne sais pas c'est quoi en français. S'il n'y a personne,
autour de la table, qui le sait, ce n'est pas
si pire, quand même. O.K. J'ai vu le petit document que... Lors des rencontres
que vous avez eues avec certains des syndicats,
là, pour leur expliquer, disons, votre proposition, là, vous leur avez donné un
petit document, quatre couleurs, là, assez, assez simple, là, ce n'est
pas... on n'est pas dans la grande définition ou la grande explication, avec
des petits carrés orange, bleus, avec deux
teintes de vert, là. Puis, dans le fond, vous dites... vous dites, là, qu'il y
a quatre avantages à ce que vous
proposez là, O.K.? Là, je vous les cite, là : «Permet une
meilleure définition des communautés d'intérêts par catégories
d'emploi», ça vous nous l'avez dit tantôt. Il y en a un qui permet de «définir
des conditions de travail ciblées en fonction de l'expertise des domaines
d'emploi». Ça, on va très certainement y arriver, là, quand on va les regarder
un à la fois, mais essentiellement c'est de la négociation différenciée, puis
vous pensez que c'est plus utile, pour cette
négociation-là, de les avoir dans des catégories différentes. D'accord, on aura
la discussion. «Augmente la possibilité d'un plus grand nombre d'acteurs syndicaux»,
bon, au début du projet de loi, vous nous avez dit : On vient réduire le nombre d'accréditations
syndicales. Là, vous nous dites : On augmente la possibilité. C'est
correct, j'ai compris votre...
M. Dubé : Je
veux faire la différence entre accréditation syndicale et syndicat.
M.
Fortin : Et joueurs syndicaux, oui. O.K.
M. Dubé : Oui,
pour moi, c'est différent.
M. Fortin : Puis
le dernier, c'est : «Favoriser le maintien de la culture organisationnelle
et syndicale actuelle». Pouvez-vous nous expliquer ce que vous voulez dire par
ça? Moi, je ne suis pas sûr, je comprends l'idée de... En fait, je ne
suis pas sûr que je comprends comment vous favorisez le maintien de la culture
soit organisationnelle actuelle ou syndicale actuelle.
M. Deschamps
(Richard) : Je peux la prendre.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps
(Richard) : M. le Président, ce qu'on veut dire, c'est que les six
catégories ne changent pas le modèle actuel de relations patronales-syndicales
qu'on a. C'est ni plus ni moins à ça qu'on réfère dans cette phrase-là. Mis à part le nombre de catégories, on
continue à travailler de la façon qu'on travaille actuellement, alors tout
le processus, le maraudage, conventions collectives locales, toutes les choses
demeurent, mis à part les catégories. C'est ça qu'on veut dire pour cette
grande phrase là, là.
M.
Fortin : La culture de négociation tant du
côté patronal que syndical.
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Oui, M. le Président. J'ai
terminé de mon côté, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. Je vous taquinais tantôt, puis vous le savez très bien.
M.
Fortin : Je le sais, moi aussi.
Le Président (M.
Provençal)
: Moi, je
vous invite maintenant à ce qu'on travaille le point 5, qui parle de la
catégorie du personnel en soins infirmiers et qu'est-ce que ça comprend. M. le
député.
M. Dubé : Je
veux juste comprendre, M. le Président. Est-ce qu'on va discuter chacun des
articles pour revenir à 1066.9 à la fin pour le voter? C'est-tu comme ça que
vous voyez ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
c'est ça. Oui, on n'a pas le choix, là.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: On ne
peut pas les voter par article parce qu'on doit voter...
M. Dubé : Mais,
mettons qu'on est rendus au 8, est-ce que les gens peuvent revenir au 4?
M.
Fortin : ...
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Dubé : Non,
non, mais c'est parce que je...
Le Président (M.
Provençal)
: Avez-vous
une autre question?
M. Dubé : Non,
mais j'aimerais ça comprendre le principe, parce que...
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
M. Dubé : ...moi, j'accepte votre
approche, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, mais c'est une
question qui est très pertinente, M. le ministre. Nous, ici, on comptabilise le temps qui a été utilisé
pour chacun des points. Alors, si, exemple, un député, il lui reste une minute
ou deux et il aimerait reposer une question
sur le 4 à la toute fin, avant que l'on vote votre amendement, il aura le loisir
de le faire.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : C'est
beau.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous invite,
maintenant... point 5, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Bien, je vous inviterais justement... Vous avez dit
tout à l'heure que vous pourriez nous expliquer l'intention, catégorie par
catégorie, de qu'est-ce qui a été réfléchi. Pour cette première
catégorie, 1, là, j'aimerais ça vous
entendre. C'est plus facile peut-être pour celui-là, là, mais je vous la
poserais aussi à l'inverse : Pourquoi, dans l'autre sens aussi, il
y en a qui ne s'y retrouvent pas? Là, c'est peut-être moins facile.
M. Deschamps
(Richard) : M. le Président, peut-être juste préciser votre deuxième
question.
M.
Cliche-Rivard : O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Je ne suis pas certain, là, de saisir.
M. Cliche-Rivard : Bien, vous allez me dire
peut être : C'est facile, c'est les infirmières, puis «that's it». Je
cherche plutôt à savoir pourquoi, par
exemple, il y a des gens qui ont été retirés de la catégorie 1, ça fait
que de me le dire dans les deux sens, ça fait que...
M. Deschamps
(Richard) : O.K. Là, vous me parlez des inhalothérapeutes.
M.
Cliche-Rivard : Notamment, mais, je pense, les perfusionnistes aussi,
si je ne m'abuse.
M. Deschamps
(Richard) : Ils ont été mis dans la catégorie 6, sur les... le
personnel qui est spécialisé en cardiovasculaire,
là. Ce qui est important de retenir aussi, par contre, c'est qu'on a ajouté
quand même des spécialistes en évaluation des soins dans la catégorie,
quand même, là. Tu sais, on a enlevé des choses, mais on a ajouté des choses, encore une fois pour garder une certaine
homogénéité, être en mesure de répondre à des besoins spécifiques à ce groupe de travailleuses, alors... et de
travailleurs. Alors, je n'ai pas d'autres choses à vous dire que c'est la
logique toujours qui prédomine. Ce
que je vous explique là, c'est : on est dans une logique d'homogénéité
puis de communauté d'intérêts, puis
de faire... puis la preuve, c'est que les spécialistes en évaluation des soins
sont des infirmières, mais elles n'étaient pas dans cette catégorie-là, alors
on les a ramenées dans la catégorie 1. Ça traduit la logique de notre
réflexion.
M. Cliche-Rivard : Mais, quand même,
j'imagine que, dans une logique, vous l'avez dit un petit peu tantôt, là,
de qu'est-ce qu'ils font ou c'est quoi, les
conditions, je veux dire, il y a d'autres choses que ça qui a guidé votre choix
d'enlever ou de retirer ou d'amener du monde, j'imagine, là. Puis là vous...
M. Deschamps
(Richard) : Mais, en fait...
M. Cliche-Rivard : Peut-être que, pour les
infirmières, c'est un petit peu plus complexe puis qu'on y reviendra
avec les autres catégories, mais quand même, puis là j'y vais peut-être
frontalement, là, pourquoi les inhalos puis les perfusionnistes, qui, nous, là,
en tout cas...
Le Président (M.
Provençal)
: ...de
mémoire, les inhalos sont dans le groupe 6, quand on va traiter le 8.2?
M.
Cliche-Rivard : Tout à fait. Mais, si, M. le Président, je veux
soumettre qu'elles doivent revenir au groupe 1,
je dois faire la discussion dans le groupe 1. Si je veux amender, je vais
amender dans le 1 pour les ajouter dans le 1, avec égards.
Le Président (M. Provençal)
: C'est votre choix. Mais
je pense que, lorsqu'on nous a expliqué, hier, la notion des catégories, on ne
semblait pas avoir une volonté, du côté ministériel, de jouer à la chaise
musicale au niveau des catégories, mais allez-y avec la notion des
inhalos. Moi, je vous disais que les inhalos étaient rendus...
M.
Cliche-Rivard : En 6.
Le Président (M. Provençal)
: ...en 6. Mais là je vois qu'on parle
de la catégorie ici, dans l'annexe 1, de cette première catégorie de
regroupements, et je vais vous laisser formuler votre question.
M.
Cliche-Rivard : Je vous soumets ça pour considération, puis je ne
serai pas le seul à poser ces questions-là, M. le Président. C'est sûr que... si on veut amener quelqu'un d'une
catégorie à l'autre, c'est sûr qu'on va traiter des articles avant ou
après, là. Ça fait que je... ils sont communicants, c'est ce que je vous
soumettrais, là, en réflexion.
Donc, je reviens à ma question, parce que, bon,
l'ordre, notamment, hein... puis je ne vous parlerai pas de syndicats, là, mais je parlerai des
professionnels. Puis des travailleuses nous on dit : Nous, là, on se sent
beaucoup plus rapprochés dans ce qu'on
fait au quotidien, puis dans notre travail au quotidien, puis dans le type de
soins qu'on fait, là, puis dans notre interrelation de travail... comme
ils l'étaient, comme elles l'étaient avant. «On sent notre place dans la
catégorie 1.» Puis elles ont beaucoup d'incertitudes ou d'incompréhension,
à savoir pourquoi elles quittent cette communauté d'intérêts là, puis
j'aimerais ça vous entendre. Là, on peut commencer avec les inhalos, on peut
aller aux perfusionnistes après, mais je ne
vous cacherai pas que, sur ces deux catégories-là, puis je pense que mes collègues
ont eu des contacts aussi, puis c'est là où
il y a le... en ce moment peut-être...
les avocats aussi, on reviendra aux
avocats, mais c'est là où il y a une
énorme inquiétude en ce moment, puis j'aimerais ça que vous nous expliquiez
parce que... puis je vous le pose la plus ouvertement possible, mais il
y a énormément, énormément d'inquiétude ce matin, là.
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président, je... Là, vous me parlez de l'Ordre des inhalos, pour juste être
bien clair.
M. Cliche-Rivard : Affirmatif.
M. Deschamps (Richard) : Bien, moi,
je n'ai pas de discussion avec l'Ordre des inhalos sur ce dossier-là. En tout
respect, je comprends qu'ils ont des préoccupations, mais je ne comprends pas
le lien entre la catégorie puis la qualité
de l'acte. Je veux dire, je vais... là, j'essaie de comprendre le lien de
l'ordre. Ils ne m'ont pas interpelé, et je...
M. Cliche-Rivard : Bien, l'ordre en
tant que représentant de leurs membres, là.
M. Deschamps (Richard) : Peut-être
que je capte moins.
M.
Cliche-Rivard : Tu sais ce que je veux dire, moi, je n'ai pas
envie de faire le débat puis d'être le porte-étendard syndical ici, là.
M. Deschamps (Richard) : Parce
qu'ils restent membres de l'ordre pareil, là. C'est ça, ils restent membres de
l'ordre.
M. Cliche-Rivard : Tout à fait.
M. Deschamps (Richard) : O.K. O.K.
Puis c'est ça. O.K.
M. Cliche-Rivard : Puis parlons en
termes de qualité de professionnel, là.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Je veux dire, je comprends, là, en tant que membre
du Barreau, je comprends bien la différence entre mon ordre puis
moi-même. Parlons des inhalos.
M. Deschamps (Richard) : O.K.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis celles
avec qui on a eu des contacts puis des discussions, elles sont inquiètes. Ça
fait que, si vous ne voulez pas mêler l'ordre, c'est correct, là, je n'ai pas
d'enjeu.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, c'est parce que j'essaie de faire le
lien, parce qu'ils vont rester membres de leur ordre, ils vont être
encadrés par l'ordre.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
certain.
M. Deschamps (Richard) : Ils vont
devoir faire de la formation continue, ils vont... leurs vies vont continuer comme inhalothérapeutes. Sincèrement, j'ai de la
difficulté à vous donner une réponse autre que de dire que je comprends leurs préoccupations, mais ça va me faire plaisir
d'en discuter avec eux, là, il n'y a pas de... il n'y a pas de souci là-dessus,
là. Mais je ne sais pas, je n'ai pas de...
M.
Cliche-Rivard : Parce que, dans une logique de communauté
d'intérêts, vous en avez parlé tantôt, puis même dans une logique managériale,
c'est ça où j'essaie de comprendre. C'est ça, ma question, là : C'est
quoi, votre justificatif? Parce que vous avez pris la décision quand
même, là. Je veux dire, la catégorie, elles changent de...
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Elles changent, là, elles sortent de la 1, puis
elles s'en vont dans le 6. On est d'accord pour ça, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Bon. Vous avez
dit que vous avez pris cette décision-là puis les nouvelles catégories sur ces
deux bases-là, notamment, managériale et communauté d'intérêts.
M. Deschamps (Richard) : Ah! oui.
• (12 h 40) •
M. Cliche-Rivard : C'est quoi qui le
justifie? C'est quoi, l'explication?
M. Deschamps (Richard) : Bien, c'est
de faire en sorte d'avoir des... une communauté d'intérêts propre qui leur sont... à leur catégorie. On s'en va dans le
cardiorespiratoire, là, des techniciens hautement spécialisés. Ils ont des similitudes
en termes d'utilisation de technologies très spécialisées. Alors, la
proposition qu'on fait au législateur, c'est
sûr que c'est une proposition managériale, on s'entend, mais on pense que ça
répondrait mieux, là, dans une logique éventuelle
de négociations locales, pour faire en sorte de bien capter leurs besoins, puis
leurs conditions de pratique, puis leurs conditions de travail. Mais je
ne peux pas vous dire autre chose, là.
M.
Cliche-Rivard : Moi, on explique que, justement, ils possèdent une
organisation de travail qui est complémentaire à celle des soins
infirmiers et qu'ils travaillent toujours en collaboration avec les soins
infirmiers, avec les infirmières. On
m'explique qu'ils possèdent une pratique professionnelle de plus en plus
autonome et rattachée notamment à celle des infirmières, qu'ils exercent
une profession de plus en plus spécialisée qui est en lien avec ça, notamment
assurer le maintien des fonctions respiratoires, vous le savez, là. On me parle
d'assurer, en présence et continu, des soins
directs aux patients. Donc, on a une... on prodigue des soins directs, là. On
me parle d'une présence à tous les quarts de travail, 24 heures sur
24, sept jours sur sept. On parle de membres qui étaient déjà affiliés aux infirmières. J'ai vraiment, honnêtement... puis je
vous la pose là, la plus... de manière transparente et ouverte possible,
je ne la comprends pas. Expliquez-la...
expliquez-nous-la, puis, en fait, pas à moi, vraiment, là, je pense qu'elles
vous écoutent, là, expliquez-leur comment ça se fait qu'elles ne restent
pas avec les infirmières.
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M.
Deschamps (Richard) : Je vais tenter une réponse. On est à l'ère... en
2023, à l'ère de l'interdisciplinarité. Toutes les infirmières, et tous les travailleurs sociaux, et tous les
inhalos, et tous les médecins, tout le monde sont appelés à travailler
ensemble. Il n'y a pas juste les inhalos avec les infirmières, les infirmières
travaillent avec... Je suis moi-même travailleur social, alors je... membre de
mon ordre, au cas où, je vais vérifier. Mais je pense qu'on est tous
interdépendants puis on a tous... on est tous en en continuité de soins et de
services.
Je comprends
la préoccupation des inhalos, mais cette même préoccupation là pourrait venir
d'un autre groupe de professionnels qui travaillent aussi de pair, sinon
aussi près... entre autres, en première ligne, le duo infirmières-travailleurs
sociaux, là, c'est très connu, là, mais ils ne sont pas dans la même catégorie.
Alors, je ne suis pas sûr qu'il y a un lien,
là, dans la continuité des soins et services, qu'on peut faire là-dessus. En
tout respect, je ne suis pas certain, là.
M.
Cliche-Rivard : Dans les discussions qu'on a eues, pour elles, le
lien est évident, le lien est clair, puis elles...
M. Deschamps (Richard) : Bien, je
respecte ça.
M. Cliche-Rivard : Je n'ai pas la
prétention d'avoir parlé à 100 % puis... mais c'est les échos que j'ai
eus.
M. Deschamps (Richard) : Ça va me
faire plaisir d'en discuter avec eux.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais, aujourd'hui, de votre côté, M. le
ministre, il n'y a pas de discussion, il n'y a pas d'ouverture à ce
qu'on les ramène dans la catégorie 1.
M. Dubé : Bien, moi, écoutez, je
vous ai dit ça hier puis je vais vous redire la même chose, on est à l'écoute
puis on va prendre bonne note, parce que, ce que vous dites, là, là, je
l'entends puis je vais l'entendre dans d'autres catégories, mais, à un moment donné, il a fallu qu'on trace une ligne,
si parfaite ou imparfaite soit-elle, alors... Mais je vous entends, je
vous entends, puis vous avez le rôle, mais moi, je ne commencerai pas à
négocier par l'intermédiaire de la commission, ici, de cette différente
catégorie là ou des commentaires que vous, vous recevez, directement ou indirectement. Je pense que c'est le devoir de
l'employeur et sa responsabilité d'avoir ces discussions-là, mais on l'a fait au
meilleur de notre connaissance, avec des experts, puis on l'a discuté tout à
l'heure, on l'a expliqué tout à l'heure. Mais moi, je suis d'accord à vous
écouter, mais on aura une décision à prendre à la fin de notre discussion.
M. Cliche-Rivard : À la fin de la
discussion.
M. Dubé : Bien
là, ce que je comprends, c'est qu'on va toutes les passer.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
O.K.
M. Dubé : On va attendre. On va
attendre vos commentaires.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait qu'êtes-vous... On en a parlé un petit peu
quand on a fait les conseils d'établissement puis quand on a fait le
C.A., puis là je pose la question de manière très transparente pour qu'on
avance bien dans nos travaux, ce que vous me
dites un peu, c'est : Faites-nous vos demandes, un petit peu comme on
avait fait pour les C.A. puis les
C.E., puis je verrai à ce que je serai en mesure d'accepter. Est-ce qu'on est
dans ce mode-là, comme tout à l'heure ou comme la dernière fois?
M. Dubé : Bien, je pense qu'on fait
ça depuis le début. On fait ça depuis le début.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, tout
est sur la...
M. Dubé : Mais, comme je vous dis,
je... Tu sais, je vous donne un exemple. Quand on parlait... Moi, je suis toujours dans l'objectif d'avoir des résultats. Le
principe, on a dit : On passe de quatre à six catégories, puis, nos six catégories, on leur a donné des thèmes,
communauté de pratiques, tout ce qu'on vient de discuter. À la fin, si vous
me dites : Il y a deux, trois
changements qu'on trouve qui sont fondamentaux, qu'est-ce qu'on peut faire,
c'est se retourner avec notre équipe, dire : Est-ce qu'on le fait
ou on ne le fait pas? Ce sera notre choix.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Mais moi, je pense qu'on
vous a démontré, depuis six mois, qu'on en a faits, des...
M.
Cliche-Rivard : Mais je l'apprécie puis je vous en parle dans la
manière d'organiser nos travaux. Donc, on revient un petit peu... puis je
l'apprécie, comment on a travaillé. Tu sais, vous me dites : C'est quoi,
votre liste d'épicerie? Tu sais, vous nous avez déjà dit ça en commission,
puis y a-t-il d'autres choses, puis on va réfléchir.
M. Dubé : C'est parce que ce qui est
important, puis je voulais juste... parce que je ne veux pas faire le procès des inhalothérapeutes tout à l'heure, ou
d'un autre, mais je veux juste vous dire : Vous, vous entendez des choses,
puis c'est correct, là, hein, on est en négo, puis etc., mais, moi, ces
points-là, il faut que je les mette... On a un peu notre rôle de Salomon, puis dire : Bien, nous, on a aussi d'autres
informations, puis, à un moment donné, il faut trancher. Puis ça, je pense qu'on a réussi avec vous à le
faire assez bien, en respectant nos principes du p. l. n° 15 mais en faisant des... je
vais appeler ça des accommodements raisonnables — est-ce que c'est correct d'utiliser ce mot-là? — alors
donc... Mais c'est pour ça que je veux vous entendre.
M. Cliche-Rivard : Puis... O.K.
M. Dubé : Mais je vous dis
juste : À un moment donné, il va falloir trancher.
M. Cliche-Rivard : Puis, pour l'organisation
de nos travaux, hypothétique, là, on dépose un amendement pour modifier, ramener les inhalos dans la 1, vous
dites qu'on le suspendrait, puis vous nous revenez, à la fin, avec une
décision sur... Il s'agit de voir comment on s'organise.
M.
Dubé : Bien, moi, moi, je... Moi, c'est pour ça que je
demande l'aide du président. Tantôt, je lui ai posé la question. Si vous, à la
fin de la discussion sur l'article 5, qui porte sur l'annexe I, qui est la
catégorie 1... Là, je comprends que vous avez un questionnement
important du côté des inhalothérapeutes, je comprends ça.
M. Cliche-Rivard : Perfusionnistes
aussi, mais on y reviendra.
M. Dubé : O.K. Bon. Je prends ça en
note, là, puis après ça on va regarder un peu comme on a... je pense, M. le
Président, on va regarder ça, puis vous avez peut-être cinq changements,
10 changements, 15 changements, je ne
le sais pas, puis là on prendra... on prendra acte de l'ensemble, parce que, si
on fait ça à la pièce... Puis, encore une fois, je vous le dis, c'est
votre choix. Moi, je vous ai mis un plan pour... jusqu'à la semaine prochaine.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui, oui.
M. Dubé : Mais je reviens...
M. Cliche-Rivard : Mais moi, je la
posais...
M. Dubé : M. le député, je reviens à
la liste, là.
M. Cliche-Rivard :
Oui.
M. Dubé : Puis il y a des choses qui
sont, à mon avis, tout aussi importantes que vous allez me dire dans deux jours, mais là il faut parler de comment on
va faire la... par exemple, la prise en effet de Santé Québec, des questions...
il va falloir les discuter aussi, ça. Moi, je pense que c'est important de les
traiter, alors...
M. Cliche-Rivard : Mais, avec égard,
c'est...
M. Dubé : Mais c'est à vous de gérer
votre temps.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : C'est comme un...
M. Cliche-Rivard : Le temps que vous
nous impartissez, parce qu'il y a une date butoir, quand même.
M.
Dubé : Je dis ça à mes collègues, c'est comme un examen.
C'est comme un examen. Quand vous regardez votre... l'examen, vous
recevez la copie de l'examen, hein, vous regardez : J'ai combien de
questions puis je devrais mettre combien de minutes par question pour avoir le
meilleur résultat possible? Ça, c'est votre choix.
M. Cliche-Rivard : Mais là c'est le
Pr Dubé, dans l'examen, qui nous a dit, ou professeur ministre de la Santé qui
nous a dit : Ça finit telle date.
M.
Dubé : Je n'ai pas... Je n'ai pas dit que c'était fini à
telle date. J'ai dit : Je pense que, d'ici telle date... non, non, c'est
très différent, d'ici telle date, on est capables de faire ça, avec la
collaboration qu'on a eue jusqu'à maintenant. C'est ça que le Pr Dubé a
dit.
M.
Cliche-Rivard : Bon, ce que je... c'est juste... on reviendra
aussi puis on en parlera à la pause. Je vais laisser mes collègues...
mais je pense que, pour l'organisation de nos travaux, il faudrait qu'on ait
peut-être une discussion, à savoir : Est-ce qu'on se lance dans les
amendements? Bref, on reviendra à ça.
M. Dubé : C'est à vous de décider,
c'est à vous de décider.
M. Cliche-Rivard : Je vais
peut-être...
M. Dubé : Moi, je suis ouvert.
M. Cliche-Rivard : Je
vais peut-être laisser mes collègues... s'ils veulent aller sur
un autre thème ou sur celui des inhalos.
M. Arseneau : Oui. Bien, je...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles.
• (12 h 50) •
M. Arseneau : Je
ne sais pas, j'ai voulu intervenir tantôt en parlant des inhalothérapeutes et
des perfusionnistes, puis on m'a dit
que ce n'était pas le moment, je voudrais juste m'assurer, M. le Président, que
je peux prononcer ces mots dans le cadre de la discussion actuellement,
là, parce que j'ai exactement les mêmes questions que mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne, dans la mesure où c'est comme si on... Je vous posais la
question : En modifiant l'appellation de la catégorie 1, qui... si je ne me trompe pas, c'était Personnel
en soins infirmiers et cardiorespiratoires, quelque chose comme ça, on
enlève le «cardiorespiratoires», mais... Et c'est là que je veux mettre en
garde, M. le Président, c'est que je vais parler de la catégorie 6, c'est
qu'on change la catégorie 6 parce qu'on amène ces deux groupes-là, ces deux catégories-là, mais, quand on regarde les
autres professions, elles me semblent avoir relativement peu de lien avec le
cardiorespiratoire, et c'est comme si les deux catégories d'emploi que l'on
transfère à la catégorie 6 deviennent emblématiques de la
catégorie 6, mais sans, enfin, que moi, je comprenne très bien quel est le
lien, en termes de communauté d'intérêts, avec les autres membres de la même
catégorie, comme des techniciens en... enfin, il y a une liste de techniciens. Il y a des technologues, des
spécialistes, des gens de laboratoire, et tout ça. Et c'est la question, encore
une fois, fondamentale, c'est : Les
deux nouvelles catégories d'emploi définissent la catégorie d'emploi, mais on
nous dit qu'elles auraient plus de liens, sur le plan de la communauté d'intérêts
et même de pratique, avec le groupe des infirmières. Alors, encore une
fois, moi, je suis un petit peu surpris. J'ai l'impression que la sixième
catégorie devrait porter un autre nom et exclure les perfusionnistes et les
inhalothérapeutes, mais je ne suis pas spécialiste. J'aimerais comprendre la
logique qui les intègre à la 6, même si ce n'est pas tout à fait ce qu'on
discute maintenant, parce que c'est la 1, mais je les ramènerais aussi à la 1,
logiquement.
Le Président (M. Provençal)
: M. Deschamps.
M.
Deschamps (Richard) : Oui, M. le Président. La catégorie 6, ça,
c'est la catégorie des techniciens, là, puis c'est de ça qu'on parle avec les
inhalos et avec les professionnels. C'est des gens qui... c'est des
professionnels qui travaillent avec des technologies particulières, puis on a
essayé de cadrer ça dans cette catégorie-là. Il y en a une autre que vous
oubliez, celle des laboratoires. Ils sont tous là aussi, hein? C'est une autre
catégorie qu'on a bougée, qui est l'ancienne catégorie 4, qu'on a envoyée
à la 6, qui est un grand groupe aussi, il faut le dire, là. Ça fait que ce
n'est pas juste les inhalos et les perfusionnistes qui vont prendre le dessus,
si on veut donner ce thème-là, là, qui vont incarner cette catégorie-là. Je
pense que les gens de laboratoire, puis il y en a en nombre assez important,
vont aussi caractériser cette catégorie-là, et eux aussi utilisent des
technologies de pointe. Alors, c'est le sens qu'on a essayé de lui donner, M.
le député, là.
M. Arseneau :
Bien, encore une fois, je veux
comprendre. Donc, on dit : Ce sont des techniciens, puis il y en a qui
sont en laboratoire. Puis c'est là, un peu, le coeur de la discussion qu'on
veut avoir, c'est : outre le fait qu'ils soient des techniciens et
qu'ils opèrent un certain nombre d'instruments, leur pratique, au quotidien,
semble être davantage en lien avec les
infirmières qui pratiquent des soins avec le patient, en contact direct avec le
patient, plutôt que ceux qui sont dans les laboratoires, et c'est ça, la
question qu'on pose.
M. Deschamps (Richard) : Bien, en tout respect,
là, je pense que je vous ai répondu. Bien, j'ai répondu, tantôt, à M. le
député. Bon. Il n'est pas content de ma réponse, mais... ou insatisfait. Mais,
ceci étant dit, je veux dire, les inhalos,
comme d'autres types de professionnels, avec les infirmières, ils ont beaucoup
d'interrelations. Je ne pense pas qu'on
peut juste tabler : inhalos travaillent seulement avec infirmières, puis
c'est un duo inséparable. Je ne suis vraiment pas là-dedans, parce qu'on pourrait en dire autant des médecins puis
d'autres types de professionnels en réadaptation. Alors, je ne suis pas certain du lien, sincèrement,
je ne suis pas certain du lien pour faire en sorte que de dire : On va les
garder dans la catégorie 1 parce qu'ils ont un lien très direct avec les
infirmières. Pas certain de ça.
M. Arseneau :
Mais... Puis, en toute bonne foi, je cherche, moi aussi, là, à trouver une
voie de passage pour qu'on se comprenne, là. C'est qu'on se pose la même
question. En fait, moi, je ne suis pas certain du lien entre les inhalothérapeutes, les perfusionnistes et les
techniciens de laboratoire ou encore techniciens en électricité industrielle,
tu sais, puis qu'on n'est vraiment pas certains du lien, puis on en voit un,
lien, beaucoup plus fort avec les infirmières qui sont auprès des
patients. Est-ce qu'on est dans l'erreur?
M. Deschamps
(Richard) : M. le Président, en fait, c'est une thématique, hein? On
s'est... Comme on disait tantôt, on faisait
des communautés d'intérêts, des représentations professionnelles. Bien, c'est
la thématique des technologies, là.
On a des gens, là, qui utilisent des technologies particulières. On a essayé de
regrouper ça pour faire une catégorie à part là-dessus.
M. Arseneau :
O.K. Mais je veux juste, en conclusion... puis je vais finir là-dessus,
parce que je comprends la logique que vous nous proposez, le lien étant la
technologie. Nous pensons... En fait, les communications qu'on a eues avec les gens qui représentent ces groupes-là
nous disent que le lien devrait davantage se tourner vers la proximité des
soins avec les patients plutôt que sur la technologie. Alors, c'est un choix
qu'on doit faire, et nous, on privilégie la deuxième option, là. Mais je
respecte votre point de vue. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, merci, M. le Président.
Bien, je vais joindre ma voix à celle de mes collègues qui, dans leurs interventions, font part au ministre et à
son équipe que les inhalothérapeutes, c'est très différent de technologues,
par exemple, en laboratoire, ou techniciens
en radiologie, ou peu importe, là. Ce qu'on nous a soumis au cours des derniers
jours, des dernières heures, c'est que ce n'est pas nécessairement qu'ils
travaillent toujours avec les infirmiers, comme le disait... ou les
infirmières, comme le disait M. Deschamps, c'est qu'il y a une question de
soins continus, de suivi clinique qui
s'apparente davantage au type de soins aux patients qu'une infirmière peut
offrir plutôt qu'un technicien qui peut parfois faire passer des examens
mais qui ne fait pas le suivi auprès du patient. Dans certains cas, il peut le
faire, mais pas de façon constante, comme un inhalothérapeute ou une infirmière
peut le faire.
Alors,
je vous le soumets, là. Il reste quelques minutes à notre séance ce matin. Et,
puisque cette approche-là... comme le
disait le ministre, il l'a souvent fait, là, qu'il prenne l'heure du lunch et
qu'il essaie de trouver des inhalothérapeutes
qui sont d'accord avec ce mouvement-là. Nous, ce qu'on a compris, c'est qu'il y
avait énormément de préoccupations, et je vais vous le dire comme ça juste pour
traduire leurs sentiments, les mots qui nous ont été partagés, là, c'était «reconnaissance» et
«valorisation». Moi, je ne m'attendais pas à entendre ça quand on parle
simplement d'un mouvement d'une
catégorie à l'autre. Mais, nous, ce qu'on nous a dit, c'est qu'il y a un enjeu
de reconnaissance, de valorisation, que, par exemple, dans le travail que les
inhalos font en ce moment, ils sont très utilisés, à juste titre, c'est leur travail, pour essayer de réduire la
liste de chirurgies en attente du ministre, comme les infirmières le sont. Ils sont crucials à ça. Alors, ils voient un peu, là,
dans ce mouvement-là d'une catégorie à un autre, une certaine dévalorisation
par rapport à ces objectifs-là.
Alors, je vous le
soumets, prenez l'heure du lunch, les deux prochaines heures avant qu'on se
revoie, et tentez de trouver l'argument contraire chez les inhalos, je pense
que vous allez avoir de la difficulté.
M.
Dubé : Je prends bien la suggestion. On est toujours là pour écouter.
Je vous demande... Vous voulez me donner un devoir, je vais vous en donner un.
Des voix : Ha,
ha, ha!
M. Dubé : Essayez
d'avoir une...
M.
Fortin : ...
M. Dubé : Non,
non, mais c'est correct, là. Moi, je vous demanderais de regarder dans les
autres catégories s'il y a des choix qui font
consensus. Parce que, comme je vous dis, si on arrive avec une liste d'épicerie
de 22 changements, je pense qu'on va avoir un gros enjeu. Si on
arrive avec quelques éléments qui feraient peut-être consensus à travers la
commission, c'est peut-être plus facile, nous autres, de s'asseoir avec nos équipes
puis dire : Bien, écoutez... Moi,
j'aimerais ça leur présenter parce que j'ai des gens de ressources humaines,
j'ai des Daniel Paré de ce monde,
j'ai quelques P.D.G. qui sont nos aviseurs. Alors, moi, je... Faisons nos
devoirs mutuels de ce côté-là, mais, si, au cours des prochaines
heures... parce que je pense qu'on n'est pas limités dans le temps, mais
j'aimerais ça avoir une vue globale de
quelques catégories qui font peut-être consensus, où on pourrait faire des
ajustements, je suis très ouvert à avoir cette discussion-là.
Le Président (M. Provençal)
: Et présentement, si on...
complémentaire à ce que vous venez de dire, lorsqu'on regarde les six
catégories, les six catégories regroupent en tout à peu près 260...
M. Dubé : 300 000...
292 000 personnes.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
mais qui sont réparties de la... Si vous prenez la liste des catégories de personnel, là, c'est plus de 200, là, c'est 260
que j'ai dénombrées. Alors, c'est sûr que, si on veut faire des changements
par rapport à l'ensemble, on est aussi bien de fermer les livres, là, tu sais,
puis ce n'est pas négatif ce que je dis, là, c'est simplement réaliste.
M. Dubé : Je ferais juste un dernier commentaire. À la
dernière réforme, ça a été mis sur la table, puis il n'y a pas personne
qui a discuté le contenu.
Une voix : Ah!
non, non.
M. Dubé :
Ça n'a pas été fait comme
ça. Là, ce que vous demandez : Est-ce qu'on peut avoir cette
discussion-là? Moi, je dis oui, mais je vais regarder l'ampleur de la
discussion. Voilà.
M. Fortin : Mais
on s'entend, on ne discutera pas de chacun et chacune des catégories d'emploi,
là. Les infirmières ne bougent pas, donc on n'a pas de raison d'en
parler, tu sais.
Le Président (M.
Provençal)
: Je
comprends qu'il y a à peu près entre trois et quatre enjeux, là.
M. Cliche-Rivard : Oui. Et on vous en
remercie, hein, M. le ministre, sincèrement. Vous dites : La dernière fois,
c'était ça puis c'était ça. On apprécie cette collaboration-là, puis
votre...
M. Dubé : ...
M.
Cliche-Rivard : Mais il faut le souligner.
M. Dubé : Mais
je veux juste surveiller mes minutes pour mon examen.
M.
Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Je
pense que c'est compris. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: Ceci
étant dit, je suspends les travaux jusqu'à 15 heures. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
12 h 59)
(Reprise à 15 h 31)
Le Président (M.
Provençal)
: La Commission de la santé et
des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace.
Document déposé
Avant de débuter
l'étude, je dépose une lettre reçue de la part de la Table des regroupements
provinciaux d'organismes communautaires et
bénévoles. À noter que cette lettre a déjà été transmise aux membres de la
commission, mais on demandait à ce qu'on la rende publique.
Maintenant...
M. Fortin : ...juste sur la lettre, deux secondes. Je comprends la demande, là, des
gens des organismes communautaires autonomes. D'ailleurs, on a fait part, hier,
au ministre... hors micro, je le dis, là, mais on a demandé au ministre
de se pencher sur la question, à nouveau, de
cet article-là qu'on a adopté sans peut-être,
selon eux, et je pense qu'ils ont
raison, là, se rendre compte des conséquences. Alors,
on espère qu'on aura un retour de la partie ministérielle.
Le Président
(M. Provençal)
: Et
je vous rappelle que M. le ministre a bien noté qu'il y aurait un regard sur
cette lettre-là.
Maintenant,
lors de la suspension... Nous sommes toujours à l'étude de l'article 5
introduit par l'article 1066.9. Maintenant, je suis prêt à recevoir
des interventions. Alors, on était toujours sur le groupe 5.
M. Fortin : ...M. le Président, si M. le ministre a eu la chance, ou
M. Deschamps, là, sur l'heure du lunch, d'avoir des échanges avec notamment les inhalothérapeutes
qui nous ont fait part de préoccupations importantes, je pense, pour
leur corps de métier, disons.
M. Dubé :
Bien, moi, ce que j'aimerais
beaucoup, M. le Président, là, puis merci de nous avoir donné quelques
minutes, j'apprécie, moi, ce que j'aimerais, c'est faire le tour des articles
puis avoir votre «shopping list».
Moi,
ce que je pense qui est important, c'est que je ne veux pas répondre
individuellement sur une ou deux catégories. Comment on l'a fait, là, ce que j'aimerais, c'est qu'on passe chacune,
avec le temps que vous voulez, mais que vous me dites à la fin : Il
y a trois changements qu'on demande, ou il y en a quatre, mais c'est comme ça.
Parce que, sans ça, si j'y vais à la pièce,
je ne peux pas... Je veux rencontrer mes gens, puis faire la discussion, puis
d'évaluer l'à-propos de faire ce changement-là.
Parce
que je dois vous dire qu'il y a eu un exercice assez costaud pour faire ça,
puis, lorsque tu fais un changement, bien, ça implique quoi, puis etc.
Ça fait que c'est pour ça que je voudrais avoir la liste globale.
Ça
fait qu'on a du temps après-midi, là, si vous voulez, passons chacune des six
catégories, puis faites-moi votre liste de souhaits. C'est-tu un bon
mot? O.K.
M. Fortin : Parfait.
Mes enfants sont en train de faire leur liste de Noël, justement, là, donc on
va faire la nôtre aussi, vu qu'il faut encore célébrer Noël.
Une voix :
...
M. Dubé :
Ah, vous avez sauvé ça ce matin? O.K. C'est bon. O.K.
M. Fortin : Bien, vous, vous, grande réalisation.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le député,
est-ce que vous avez, vous ou votre collègue, des interventions sur le groupe 5? Quand on s'est quittés, il y
a eu... il y avait eu un commentaire en lien avec les inhalothérapeutes, qui,
eux, se regroupent dans la section 6. Alors...
M. Fortin : Et je veux peut-être me permettre de... avant, de notre
côté, à tout le moins, là, de passer à la suite de l'article 5, mais, sur
les inhalothérapeutes, effectivement, peut-être me permettre de compléter notre
pensée et ce qui nous a été relayé par des gens. On a parlé, ce matin...
Une voix :
...
M. Fortin : Oui. Merci. On a parlé ce matin, justement, de... du fait qu'on nous a
relayé que c'était, pour eux, là, une certaine dévalorisation de leur profession,
je vais vous le dire comme ça, O.K., M. le ministre, je pense. Parce
qu'on a... dans vos explications et dans celles qui ont été fournies aux
différents groupes syndicaux vendredi, la notion de négociation différenciée a été amenée et, en même temps, la notion,
assez claire, je pense, de votre part, de dire que, bien, dans cette
négociation différenciée là, on veut être capables, puis, je pense, vous l'avez
dit à quelques reprises, là, d'en donner un
petit peu plus pour les infirmières qui font des quarts particuliers,
c'est-à-dire qui travaillent la nuit, la fin de semaine, ou qui vont en
régions éloignées, ou peu importe, là.
Les
inhalothérapeutes, du moins de ceux à qui j'ai... ceux et celles à qui j'ai
parlé, semblent comprendre que vous voulez
donner une... vous voulez faire une négociation différenciée pour les
infirmières, mais vous ne voulez pas les
inclure, alors de là peut-être l'aspect dévalorisation, là, qu'ils ressentent.
Alors, peut-être, je vous donne l'opportunité de les rassurer, si ce
n'est pas le cas, mais c'est ce qu'ils entendent à travers le propos
gouvernemental.
M. Dubé : Non,
mais, écoutez, c'est sûr, M. le député, là, je l'ai mis clairement ce matin, on
ne parlera pas de négos. On ne parlera pas de négos. Ce n'est pas la
place pour parler des négociations ici.
M.
Fortin : Bien, vous allez comprendre, dans
ce cas-là, puis c'est correct, c'est votre droit, M. le ministre, mais vous
allez comprendre la perception que ça donne à ce groupe-là. Ils vous entendent
dire sur la place publique : On veut
être capables de faire une négociation différenciée pour, entre autres, les
infirmières, leur en donner plus dans certains quarts de travail...
M. Dubé : Mais, M. le député, je vais vous interrompre avant
que vous disiez quoi que ce soit, d'aller plus loin, là.
M.
Fortin : Allez-y.
M. Dubé : Un,
je ne veux pas parler de négos, puis ils sont peut-être plus avantagés dans la
catégorie 6. Ça fait que, écoutez, vous
voulez aller là, mais je vais vous le dire : Je ne veux pas parler de
négociations. Je ne commencerai pas à faire ça ici, là.
M.
Fortin : C'est votre droit, M. le
ministre. Là, ici, je vous dis...
M. Dubé : Mais
ça peut aller des deux côtés, ce que vous me demandez, là.
M.
Fortin : Qu'est-ce que vous voulez dire?
M. Dubé : Vous
êtes en train de dire qu'ils pensent qu'on va les dévaloriser parce que c'est
les infirmières qu'on veut. M. le député, on
ne commencera pas à dire c'est quoi, notre stratégie de négo. Puis, je vous
dis, ils sont peut-être plus avantagés dans l'autre, dans 6. Alors, tu
sais, je ne commencerai pas à faire ça ici, là.
M.
Fortin : Mais moi, je vous... honnêtement,
je vous donnais une opportunité, là, en ce moment, parce que vous nous avez dit
que la négociation nationale, qui a lieu là, ne s'appliquerait pas pour les six
catégories que vous présentez.
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : Bon, alors, il me semble, ça
aurait été simple pour vous de rassurer tout le monde.
M. Dubé : Mais
c'est pour ça que je vous dis... Je ne commencerai pas à redire ce que j'ai dit
ce matin, M. le député. Je vous ai
dit : On ne parlera pas de négo aujourd'hui. Vous m'amenez sur les négos.
Je n'embarque pas là. Je n'embarque pas là.
M.
Fortin : Mais honnêtement je vous donnais
une opportunité de rassurer.
M. Dubé : De
redire ce que j'ai dit ce matin?
M. Fortin : Non,
même pas, là. Je pense que vous venez... Puis, en tout respect, je pense que
vous venez de mettre une espèce de brouillard...
M. Dubé : Mais
là, écoutez... O.K., je...
M.
Fortin : ... de rendre ça encore moins clair dans les dernières
minutes.
M.
Dubé : O.K.
C'est beau. Allez-y, allez-y. Mais c'est correct, je n'ai plus rien à dire, là,
si on continue comme ça. Je respecte ça. Je vous ai dit : Je ne
veux pas parler de négo ici.
M.
Fortin : Voici ce que je vous relaie, M.
le ministre, O.K., de la part d'inhalothérapeutes, là, qui se disent : On
voit... à travers la création ou le déplacement de notre profession de la
catégorie 1, avec les infirmières, vers la catégorie 6, on voit la possibilité que le gouvernement... parce
qu'il dit qu'il veut se donner de la flexibilité pour faire les offres
différenciées à travers ça, on voit la possibilité qu'il ne nous donne pas ce
qu'il veut donner aux infirmières. C'est ce
qu'on entend. Si ce n'est pas ça, votre orientation, vous avez juste à le dire,
puis ça va être fait, puis ça va être simple, là.
M. Dubé : ...commentaire,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M.
Fortin : O.K. Le problème avec ça, M. le Président, là,
c'est que ça envoie, encore là, un message absolument contreproductif.
Je ne vois pas en quoi...
M. Dubé : ...l'envoyez,
M. le député, je m'excuse, là, c'est vous qui envoyez un message
contreproductif.
M. Fortin : Absolument pas. Je ne suis pas d'accord avec vous.
M. Dubé : C'est votre choix. C'est
votre choix.
M. Fortin : Je suis en profond désaccord avec vous. Il y a des...
M. Dubé : Bien, on est... on
s'entend qu'on ne s'entend pas là-dessus. Mais je vous dis : Faites
attention à ce que vous dites, parce qu'en ce moment il y a un gros groupe qui
est en négociation. Puis j'ai dit, depuis le début, que je n'embarquais pas
là-dedans. Je ne peux plus le dire, là, c'est clair.
• (15 h 40) •
M. Fortin : Mais vous comprenez, vous comprenez... je n'en ai aucun
doute, là, on est ensemble depuis plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs
mois même, je serais bien mal placé de dire autre chose que vous êtes un
ministre absolument... très, très, très, allumé sur les questions de son... qui
relèvent de son ministère. Alors, je le sais, que
je ne vous prends pas par surprise en disant que les... certains inhalos voient
ça comme une dévalorisation de leur profession.
Et, nous, ce qu'on a entendu au cours des
dernières heures, des derniers jours, c'est des inhalothérapeutes qui nous
disent : Là, on a un sapré problème, là, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick,
l'Alberta vient recruter nos inhalos au
Québec. On ne forme pas assez d'inhalothérapeutes. On en forme 120 par année,
alors qu'on en a besoin de 185. C'est la première année, cette année, où
il y en a moins que l'année précédente. Là, on les déplace d'une catégorie à
l'autre en disant ouvertement, là... ça fait
partie des raisons pour lesquelles... que le gouvernement expose, on les
déplace en disant : Mais ces changements-là vont nous permettre de
faire des négociations différenciées. Le même gouvernement dit sur la place
publique qu'il veut en donner plus aux infirmières qui font des quarts
particuliers. Alors, j'espère... en fait, j'en suis certain, que le ministre,
même s'il ne veut pas discuter des négociations, il comprend qu'il y a un
impact de ce qu'il est en train de proposer, un impact sur la valorisation de
la profession d'inhalo.
Je comprends qu'à première vue dire : On
déplace d'une catégorie à l'autre, c'est peut-être surprenant de dire qu'il y a un enjeu de valorisation juste autour de
ça, mais, quand on le met dans le contexte actuel, c'est sûr qu'il y a des
sourcils qui se froncent et qui se lèvent, des gens qui sont un peu surpris,
des gens qui se disent : C'est-tu vraiment ça qu'on veut en ce moment?
Le Président (M. Provençal)
: Je veux simplement signifier que,
présentement, on a comme travail de regarder six catégories qui ont été créées.
Dans ces six catégories-là, il y a une répartition de 260 titres. Si vous
faites le cumul des titres, il y en a 260. Sans vouloir me positionner, il y a
quand même... J'ai pris le temps de relire ce midi les 266 lignes et, personnellement, je trouvais qu'il y avait un
regroupement avec une certaine logique. Et il y a eu des commentaires
qui ont été donnés par M. Deschamps pour dire ce qui les avait inspirés,
je vais dire ce terme-là, pour pouvoir faire ces regroupements-là.
Maintenant, j'aimerais ça qu'on s'en tienne à la
notion des catégories puis que... La remarque, ce n'est pas pour blâmer votre
intervention, M. le député, c'est parce que là vous avez entré toute la notion
de la formation. Et la formation, ici, là,
de dire que... vous avez raison. Et on parle des inhalothérapeutes, puis vous
êtes d'accord avec moi qu'on pourrait nommer une liste de catégories où on
voudrait avoir plus de gens qui soient formés pour combler des besoins.
Alors, est-ce que cet article-là est là pour
déterminer les catégories que vous disiez que, selon vous puis avec les commentaires que vous recevez, il y a des
groupes qui considèrent qu'ils ne sont pas au bon endroit? Ça, j'achète ça,
je n'ai pas de problème avec ça, mais je ne voudrais pas qu'on mêle d'autres
choses, entre autres toute la notion de la formation puis du nombre de
personnes.
Que vous ameniez ce qui se passe, qu'il y a du
recrutement qui se fait du côté de l'Ontario, je n'ai pas de problème parce que
tout le monde s'arrache les ressources. Mais c'était un commentaire, puis je
vous promets une chose, M. le député, je n'en ferai pas d'autres.
M. Fortin : Non, non, mais vous avez... Je ne peux pas vous brimer dans
votre droit, c'est vous le président, M. le... Je ne peux pas vous dire que
vous n'avez pas le droit de dire ça, vous avez tous les droits.
Le Président
(M. Provençal)
: Non, mais je ne veux pas servir... je ne veux pas créer d'interférences
dans les échanges. C'est dans ce sens-là que je fais mon...
M.
Fortin : Non, non. En fait, je comprends votre point, M. le
Président, puis vous le faites bien, depuis le début de la commission,
de nous ramener sur les points des articles qu'on est en train d'étudier.
Le point que je tenais à faire, puis, en fait,
je trouve que je n'aurais pas fait mon travail de député puis de porte-parole
en matière de santé si je ne l'avais pas fait, c'est dire que les
inhalothérapeutes à qui on a parlé, ceux qui nous
ont contactés, nous ont dit que c'était un enjeu de valorisation de la
profession dans une profession où il manque de monde, et où on n'en
forme pas assez, et où on se fait voler notre monde par d'autres juridictions.
Alors, s'il y a un enjeu de valorisation à
travers la mesure qu'on est en train de faire à l'article 5 du 1066.9, il me semble qu'on doit au minimum la considérer.
Puis, quand on aura la liste complète de ce qu'on demande de considérer au
ministre, j'espère que ça va faire partie de sa réflexion, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça
me convient très bien, ce que vous venez de donner comme... Je voudrais juste vérifier auprès de votre collègue député de Saint-Henri—Sainte-Anne, on est toujours sur le point 5, s'il vous plaît.
M.
Fortin : Vas-y.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Merci, M. le
Président. Bien, j'irais avec une deuxième catégorie, M. le ministre, on a
commencé à en parler, c'est sensiblement un point qui se retouche, là, on a
parlé des perfusionnistes cliniques, qui, eux aussi, passaient de la
catégorie 1 à la 6, c'est ça?
Dans les échanges
puis les communications qu'on a eues, les discussions se regroupaient un petit
peu, quand même, avec celles des inhalos,
là, donc c'est un petit peu les mêmes inquiétudes et considérations, notamment
eu égard aux soins, puis à la proximité du champ d'intérêt, puis aux
champs de pratique.
Bon, on m'expliquait
qu'ils prennent en charge, ajustent et maintiennent les fonctions
cardiocirculatoires et cardiopulmonaires, donc on est quand même très proches
du soin des infirmiers, infirmières qui sont présentes en bloc opératoire et au chevet des patients dans les
milieux spécialisés. On m'expliquait aussi qu'ils exerçaient une pratique
spécialisée, avec un diplôme universitaire
deuxième cycle, qu'elles sont 80 professionnelles en soins. Donc, au
niveau du management, là, je ne suis
pas sûr que 80 soit nécessairement un grave problème de votre côté. Alors,
elles formulaient également, là, puis on va y aller dans le concret, là,
cette demande-là à passer au premier.
Donc, quand vous nous
disiez, là, si on peut y aller avec la liste, dans le bloc du groupe 1,
là, moi, ce seraient les deux catégories que je veillerais à réajuster, les
inhalos et les perfusionnistes.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : M. le Président, ce à quoi
je répondrais, c'était, bon... Puis la logique de la catégorie 6, je ne
reprendrai pas tous les propos que j'ai pris pour les infirmières, mais il y a
une chose que je tiens... à laquelle je tiens... à souligner, c'est que
perfusionnistes et inhalos, ça va ensemble. C'est des gens qui travaillaient
ensemble, ils sont en équipe, alors on ne pouvait pas les dissocier. Ça, ces
deux-là, là, c'était sine qua non, il fallait absolument qu'ils transfèrent dans
la même catégorie, si on les transférait de catégories. Alors, voilà, c'est
pour ça qu'ils sont ensemble, parce qu'ils collaborent ensemble.
M.
Cliche-Rivard : ...de les ramener au premier. Je ne vous ai pas
demandé de les dissocier non plus, là.
M. Deschamps (Richard) : Non, non, mais, pourquoi
on les a mis en 6, là, dans la catégorie 6, c'est parce qu'on ne
pouvait pas les dissocier. Un allait avec l'autre.
M.
Cliche-Rivard : Je suis content qu'on s'entende sur ce point-là,
M. Deschamps, on dit la même chose.
M. Dubé : ...
M.
Cliche-Rivard : Bien...
M. Dubé : Ils
vont ensemble.
M.
Cliche-Rivard : Ils vont ensemble.
M. Deschamps
(Richard) : On a un bout de fait.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que leurs destins
sont liés. Maintenant, là où on s'entendait moins, puis j'aimerais ça
peut-être vous entendre là-dessus, c'est pourquoi 6 et pas 1? Et ce que je
vois, puis corrigez-moi si je me trompe... est-ce qu'à part ces deux-là il y en
a d'autres qui sont...
Une voix : ...
M.
Cliche-Rivard : Est-ce qu'il y en a d'autres qui quittent la
catégorie 1, M. Deschamps?
M. Deschamps
(Richard) : Non.
M.
Cliche-Rivard : 1. C'est tout?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard :
On a bien identifié, là, parce que j'essaie de le faire, le travail, au fur
et à mesure.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, puis on a ajouté «spécialistes en soins».
M. Cliche-Rivard : Les spécialistes
en soins, eux, ils étaient à la 4?
M.
Deschamps (Richard) : Ils étaient à la 4. On est rendus à la 1.
M.
Cliche-Rivard : La 4. Puis ils passent à la 1.
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais, mis à part ça, dans la 1, la seule
distinction, c'est que les inhalos puis les perfusionnistes s'en vont à la 6.
M. Deschamps
(Richard) : À moins que j'en oublie un, là, mais, non, ce seraient ces
deux groupes-là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, voilà, je vous
ai fait les commentaires, là. Je laisserais peut-être mon collègue de
Pontiac... s'il veut renchérir sur cette demande.
M. Dubé : ...où
c'est... Quand vous parlez des perfusionnistes, là, est-ce que je comprends que
c'est juste sur la catégorie 6, ou vous n'avez plus d'autres commentaires
dans...
M. Cliche-Rivard : Non, j'ai quelques
autres... Puis je vais être franc, je vais le dire tout de suite, là, je pense
qu'on en a trois, quatre. Il n'y en a pas
18, là. Ça fait que je veux vous le dire d'emblée. Puis on s'est parlé, puis je
pense que M. le député de Pontiac me permet de le dire, là...
Le Président (M.
Provençal)
: ...il y
en a 50 % d'identifiés.
M.
Cliche-Rivard : Bien, quand même. Puis, en même temps, au fur et à
mesure des...
M. Dubé : Donc,
il vous en reste deux.
M. Cliche-Rivard : Bien, je dirais :
Environ, hein? J'ai dit... Mais, quand même, pour vous rassurer, là, on est en
bas de 10, ça, c'est sûr, quand même.
M. Dubé : ...une
grosse différence entre deux puis 10, mais, en tout cas, je vous laisse aller à
votre vitesse.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
• (15 h 50) •
M. Fortin : Oui,
M. le Président. J'aimerais entendre la justification, ou l'explication, ou les
raisons pour lesquelles on a déplacé les spécialistes en soins.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, c'est parce qu'on voulait créer une catégorie plus
représentative de ce qu'ils font. Nous, on disait : C'est des experts qui
travaillent avec des hautes technologies, alors... comme d'autres
professionnels dans ce groupe-là. Il faut peut-être juste... peut-être
souligner que...
Puis, tu sais, quand
on disait : Il faut qu'ils soient... tu sais, on voulait avoir des groupes
représentatifs, les inhalos et
perfusionnistes ensemble, là, dans cette catégorie-là va être un groupe
important. Ils vont pouvoir, là, faire état de leur besoin de conditions de travail, puis ces trucs-là, lorsque ça
va être le temps d'aborder des matières locales, là. Alors, moi, je
pense que c'est un gain pour eux autres, là, sincèrement, là, sur le plan...
M. Dubé : Mais je pense que la question était plus... À
moins que je me trompe, la question, c'est : Pourquoi, les spécialistes en
soins, on les a amenés en 1? Parce qu'on dit qu'on a transféré les inhalos puis
les perfusionnistes en 6.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, ils sont dans la catégorie des spécialistes en
soins, c'est la catégorie 6.
M. Dubé : O.K.,
mais qu'est-ce qu'on a ramené dans 1?
M. Deschamps
(Richard) : On a ramené les spécialistes en soins.
M. Dubé : O.K.,
mais...
M. Fortin : Mais
ce que vous êtes en train de dire, c'est que vous considérez... puis là
j'essaie d'interpréter vos propos, là, mais que les spécialistes en
soins s'apparentent beaucoup plus...
M. Deschamps
(Richard) : Mais ce sont des infirmières.
M.
Fortin : ...c'est ça, s'apparentent
beaucoup plus à cette catégorie-là qu'aux autres.
M.
Deschamps (Richard) : Donc, c'est le groupe des infirmières, c'est ça.
On a corrigé cet élément-là, toujours dans la même logique de faire des
groupes représentatifs.
M.
Dubé : Parce que, maintenant... Je ne veux pas prendre des questions à
votre place, M. le député, là, mais je
reviens à l'annexe, parce qu'à l'annexe ils sont très bien présentés en termes
de titre de catégorie, hein? Catégorie 1, l'article 5 dont on parle
en ce moment, c'est catégorie du personnel en soins infirmiers, c'est de ça
dont vous parlez.
M. Deschamps
(Richard) : Spécialiste en soins, bien, c'est une infirmière.
M. Dubé : C'est
ça que vous appelez... O.K.
M. Deschamps (Richard) : Donc, on l'a ramené là.
On l'a ramené de 4 en 1, toujours avec la même logique des groupes de
représentation.
M. Dubé : Mais, quand je regarde l'annexe 1, le premier
poste, c'est spécialiste en soins. 1521, c'est le numéro.
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça. C'est lui qu'on a ramené du 4 au 1.
M. Dubé : Savez-vous,
de mémoire, il y en a à peu près combien de spécialistes en...
M. Deschamps
(Richard) : Non, je n'ai pas cette information-là.
M. Dubé : Ce serait peut-être juste bon de comprendre ça,
là, parce que, les inhalos, on en a à peu près 4 000.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, à peu près. Un peu plus.
M.
Fortin : Je regarde naturellement la
députée de Marie-Victorin.
M. Dubé : Mais
oui, mais moi aussi, je la regarde, là.
Une voix : ...
M. Dubé : 4 500
pour les inhalos.
M.
Fortin : Elle a trouvé vite, mon Dieu!
Elle a vu la question venir.
M. Dubé : Je
pense qu'elle connaît ça.
M. Fortin : O.K.
Est-ce qu'il y a d'autres... dans l'annexe 1, là, est-ce qu'il y en a
d'autres qui se rajoutent? Pas besoin d'être de la catégorie 6, là.
Est-ce qu'il y a d'autres groupes qui se rajoutent?
M. Deschamps
(Richard) : ...moi, là, puis non.
M. Fortin : Non? Mais tout le monde qui est là, c'est du monde qui
était déjà dans la catégorie 1?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Fortin : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: ...spécialistes
en soins qui ont été relocalisés dans la catégorie...
M. Deschamps
(Richard) : ...à part eux autres, mais les autres, c'est resté intact.
C'est ça.
M. Fortin : O.K. Et qu'est-ce qu'on a... À part les inhalos et les
perfusionnistes, qu'est-ce qu'on a enlevé? Les préposés, évidemment?
M. Deschamps
(Richard) : ...dans une autre catégorie.
M.
Fortin : Pardon?
M. Deschamps
(Richard) : C'était dans une autre catégorie, M. le député.
M.
Fortin : O.K. Donc, vous n'avez pas enlevé
personne d'autre?
M. Deschamps
(Richard) : Non, mais pas... à moi, non.
M.
Fortin : O.K. Parfait. Juste pour appuyer les propos du
collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne par rapport aux perfusionnistes, là, puis... et là je pense
que... de façon générale, je pense que le gouvernement a raison de dire qu'ils devraient être ensemble avec les inhalothérapeutes,
mais, encore là, quand on regarde leur champ de pratique, la façon qu'ils interagissent avec les patients,
ça ferait beaucoup plus de sens, selon nous et selon les gens à qui on a parlé,
là, de garder les inhalos dans la première catégorie.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M.
Cliche-Rivard : Oui. Je complétais l'évaluation, là, des deux, puis,
M. Deschamps, vous allez nous aider, là, moi, j'en retrouve trois ou
quatre qui disparaissent de l'annexe 1, de la version précédente puis de
celle-là. Puis vous allez m'aider parce
qu'honnêtement ce n'est pas mon expertise, là, mais ça dit :
Puéricultrice, garde-bébé, 3461. On l'avait, et là il ne se retrouve
plus dans la catégorie.
M. Deschamps
(Richard) : Dans la mouture originale?
M.
Cliche-Rivard : Dans la mouture actuelle, avant l'adoption évidente du
p.l. n° 15, là.
M. Deschamps
(Richard) : Ah, O.K., O.K. Dans la...
M. Cliche-Rivard : Actuellement, là, dans
les quatre, là, dans la 1, il y a ça. Puis j'en ai quatre, là, numéros. Je
peux vous les donner, puis vous pouvez prendre le temps d'y revenir.
M. Deschamps
(Richard) : Ah, j'ai des gens qui écoutent.
M.
Cliche-Rivard : Moi, je vois le 3461.
M. Deschamps
(Richard) : Je vais les prendre en note.
M. Cliche-Rivard :
Si vous voulez les noter puis nous revenir, parce que c'est juste pour
avoir un vrai... un point de vue complet,
là, parce qu'on disait qu'il y en avait plus ou moins que ça, là. Je note 3461.
Puis dites-moi quand vous êtes prêt, là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...en
même temps le titre d'emploi?
M.
Cliche-Rivard : Oui. Mais ça, c'était puéricultrice, garde-bébé, 3461.
Puis là je l'ai fait rapidement, ça se peut qu'il y ait des erreurs. 3446, là,
on avait infirmier auxiliaire, assistant-chef d'équipe.
M. Dubé : Vous
les prenez dans quelle liste? Dans l'annexe actuelle?
M. Deschamps
(Richard) : Dans l'annexe actuelle.
M. Dubé : O.K.
Parfait. C'est beau.
M.
Cliche-Rivard : 2462.
M. Dubé : Puis 3446, c'est quoi? Parce que moi, je ne les
vois pas, là, vu qu'ils ont... si vous me dites qu'ils ont disparu.
M. Cliche-Rivard : Bien là, je l'ai fait
dans les cinq dernières minutes, ça fait que vous me permettrez que... C'est
fait comme je peux le faire, là. 2462,
infirmier moniteur, infirmière monitrice. Puis 3529, ça, c'est infirmiers,
infirmières auxiliaires en stage d'actualisation. Donc, peut-être, vous allez
me dire : Parce qu'il n'y en a pas qui exercent ce corps d'emploi
là, là.
M. Deschamps
(Richard) : ...Ils sont là, je les ai retrouvés.
M.
Cliche-Rivard : Vous les avez?
M. Deschamps
(Richard) : Ils sont dans la catégorie... Ils sont partis vers la
catégorie 6, à partir de la 1.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais donc ils disparaissent de la 1.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, ils sont là. Vous avez raison.
M.
Cliche-Rivard : Lequel, là, pour... Vous parlez duquel?
M. Deschamps (Richard) : Là, j'ai...
bien, inhalothérapeutes, évidemment, tout ce qui est inhalothérapie, là, il y a
plusieurs titres, là, perfusionnistes, ça, c'est tout dans la gamme des
perfusionnistes, externes en inhalo... Je ne les ai pas,
c'est bizarre. Non, je ne les ai pas. Finalement, je ne les ai pas. Je pensais
les avoir, mais ce n'est pas... c'est tout en lien avec les perfusionnistes
puis les inhalos. On va revenir.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que je vous pose la question, parce que, bon,
c'est bon de faire le a et b, là, de qu'est-ce qui... Puis là je ne l'ai... je
le dis pour la commission, je ne l'ai pas fait dans l'autre sens, là, je n'ai
pas regardé la liste actuelle versus
l'ancienne, je l'ai fait en vertu de l'ancienne pour la nouvelle. Donc, je vous
le soumettrais pour information, pour être sûr qu'on n'oublie personne
non plus, là. Je suis certain qu'il doit y avoir des réponses.
M. Deschamps
(Richard) : ...je vais vérifier avec mes gens.
M. Cliche-Rivard :
Parfait.
M. Deschamps
(Richard) : Pouvez-vous me rappeler juste les numéros, s'il vous
plaît?
M. Cliche-Rivard : Oui, je vous les redis en
bloc, puis, encore une fois, sous toutes réserves : 3461, 3446, 2462,
3529.
M. Deschamps (Richard) :
C'est beau. Merci.
M.
Cliche-Rivard : Et, juste pour mon information, ça, c'est des chiffres
de la CNP, là, de la Classification nationale des professions?
M. Dubé : ...
M.
Cliche-Rivard : Oui, c'est ça?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Pour moi, c'est
ce qui ferait le tour des interventions sur le... le titre 1, là. Je
voudrais voir peut-être si mon collègue a encore des choses sur le... la
catégorie 1.
M. Dubé : ...juste
pour vous informer, ce que M. Deschamps me dit, que ça se peut que ça soit
des titres qui n'existent plus depuis...
M.
Cliche-Rivard : Exactement.
M. Dubé :
... depuis la première liste.
M. Deschamps (Richard) : Mais on va le valider. Je
veux juste être sûr avant de vous dire quoi que ce soit, là.
M. Dubé : C'est
ça. On va regarder. On va regarder.
M.
Cliche-Rivard : Bien,c'est pour ça que je vous l'ai
soumis en immense... Tu sais, on fait le travail qu'on doit faire.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui, c'est correct.
M.
Cliche-Rivard : Excellent.
M. Dubé : Puis
c'est très bien, même.
M.
Cliche-Rivard : Puis informez-nous puis renseignez-nous, c'est ce
qu'on demande.
M. Deschamps (Richard) :
Sans validation, actuellement.
M.
Cliche-Rivard : Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Non, bien, en fait, peut-être
juste une question sur l'exercice très approprié, là, qu'a entamé dans les dernières minutes mon collègue. Vous ne l'avez
pas, ça, hein, le «side-by-side», là, le côte à côte de qu'est-ce qu'on a gardé, qu'est ce qu'on n'a pas gardé? Puis c'est
correct, là, on peut sortir les deux listes, là, il n'y a pas d'enjeu, là,
mais...
M.
Dubé : Bien, moi, ce que je pourrais vous fournir, parce
que je veux qu'on soit très transparents... Ce qu'on a là, ici, là, avec la
catégorie de départ puis la catégorie de fin, pourquoi qu'on ne l'envoie pas au
secrétariat? Moi, je...
M. Fortin : Si ça peut
aider, nous éviter des échanges.
M. Deschamps
(Richard) : Ça peut aider.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
votre choix, ça, M. le ministre.
M. Dubé : On
l'a fait souvent dans d'autres exercices. Si vous pensez que ça peut aider
puis... Go.
Le Président (M.
Provençal)
: ...transférez-le
à...
M. Dubé : Je
le laisserais, par exemple, ici, à la commission.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
oui, oui!
M. Dubé : On
s'entend?
M.
Fortin : Pas de problème. Pas de problème.
Le Président (M.
Provençal)
: Pour
consultation uniquement pour les membres de la commission.
M.
Fortin : Aucun problème.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, si vous le faites...
M. Dubé : Es-tu
d'accord, Richard?
M. Deschamps
(Richard) : Ah oui! Absolument.
M. Dubé : O.K.
c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: ...vous le faites parvenir. Alors...
M. Dubé : Go!
Go!
M. Deschamps
(Richard) : Ça va simplifier les débats.
Le Président (M. Provençal)
: ...aussitôt que vous êtes
en mesure, vous le faites... vous le faites parvenir à... au secrétaire
de la commission, puis on va le déposer pour les députés.
Ceci étant dit, M. le
député de Pontiac, est-ce qu'il y a d'autres interventions, toujours en lien
avec...
M. Dubé : ...le deuxième point, M. le député, là, juste
pour... puis, je pense, j'aurais dû faire ça ce matin, j'aurais dû y penser
avant, mais l'autre chose, c'est que la liste que vous avez dans la loi n'a pas
été ajustée dans la loi. Donc, la
liste, parce que je vous ai dit : Ça fait à peu près 20 ans, là, elle
est beaucoup plus à jour dans les documents du CPNSSS.
M.
Fortin : ...donc la liste qui est dans la
loi actuelle.
M. Dubé : Puis
qui est publique, d'ailleurs. Ça fait que c'est pour ça que je pense qu'on est
mieux de... C'est pour ça, tantôt, je regardais puis j'ai dit : Comment ça
se fait qu'on ne les retrouve pas, là?
M. Deschamps
(Richard) : Ils sont éliminés.
M. Dubé : Ils sont éliminés. Bon. Alors, on va prendre le
temps, on va vous envoyer ça, si ce n'est pas déjà fait, Étienne, ou tu
l'as... O.K.
M.
Cliche-Rivard : Puis, l'autre liste, M. le ministre, on la trouve...
M. Dubé : Si vous allez sur le site de cpnsss.gouv.qc.ca, vous
allez taper «titre d'emploi, salaire et primes», puis vous allez voir
les listes. Correct?
M.
Cliche-Rivard : Oui.
• (16 heures) •
Le
Président (M. Provençal)
: Mais, à la question que... des titres d'emploi que
vous aviez mentionnés, ce que je comprends, c'est que ce sont des titres
d'emploi qui n'existent plus, qui sont périmés. C'est pour cette raison qu'on...
que vous ne les avez pas retrouvés, M. le député.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
: Le temps qu'on reçoive... bien,
quoique vous êtes en mesure de le consulter, mais aussitôt qu'on aura le
document que le ministère va nous faire parvenir. Est-ce qu'à ce moment-ci vous
avez d'autres interventions concernant le bloc 5... ou l'article 5,
que je devrais dire?
M. Fortin : On est en train de faire l'exercice de comparaison, M. le
Président. Vous nous dites...
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Je vous laisse quelques minutes
pour le faire.
M. Fortin : Merci. Donc, on vient rajouter les infirmières monitrices,
aussi, à la première catégorie, ou ils sont
là... en fait, ils sont là en ce moment. Je ne les retrouve pas. Ça, ça fait
partie de ceux qui sont éliminés? Parce qu'ils sont sur le site de la
CPNSSS.
M. Deschamps (Richard) : ...je pense
qu'il n'est pas à jour. C'est ça, le problème.
M. Fortin : Ah!
M. Deschamps (Richard) : Bien, je
peux répondre, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M.
Deschamps (Richard) : Oui, une infirmière monitrice, effectivement, ça
fait partie des titres d'emploi qui ont été retirés de la liste.
M.
Fortin : O.K. Mais la liste que vous allez nous donner...
je peux comprendre, là, si le site
Web n'est pas à jour, la liste
que vous nous envoyez, elle est à jour? O.K.
Le Président (M. Provençal)
: ...la transférer, M. le député.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce...
M.
Fortin : Non, je n'ai pas d'autre intervention pour le
premier bloc, à moins de pouvoir voir la liste, là, en question.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, mais moi, je vous suggère : s'il n'y a
pas d'autre intervention, on pourrait aller
au bloc suivant. Puis, de toute façon, la liste, si vous avez une question
supplémentaire, on y reviendra, ça va-tu?
M.
Fortin : Oui, mais... O.K. Moi, j'ai... bien, à moins que
mon collègue ait d'autres interventions sur le premier bloc, là.
M. Cliche-Rivard : Sur le premier
bloc, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Alors, nous allons aller sur
l'annexe 2, qui est le n° 6 de l'amendement.
M.
Fortin : ...M. le Président, puis ça ne doit pas être très
loin, là, j'imagine que, pour 6, 7, 8, la liste en question va
probablement dicter nos interventions, bien, du moins, les miennes, là.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : J'en aurais quand
même... Bon, corrigez-moi si je me trompe, mais on déplace les préposés aux
bénéficiaires de la 2 à la 3, c'est ça? Par contre, les actes de service n'ont
pas suivi. Pour le travail que j'y connais,
puis je ne suis pas l'expert, là, mais leur travail est quand même assez
interrelié. C'était quoi, la réflexion de
ne pas leur permettre de suivre, eux autres, les deux, là? Considérant que...
Corrigez-moi aussi, encore, si je me trompe, là, mais je pense que, dans la CNP, là, dans la classification, on voit
qu'une sous-appellation ou... de préposé, c'est l'aide de service. Donc,
j'aurais des questions sur ça.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y, M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
c'est... Une aide de service, ce n'est pas un préposé aux bénéficiaires, là, on s'entend que c'est plus technique. Puis ça peut
faire de multiples tâches, dans une maison des aînés ou un CHSLD, qui peuvent des fois s'apparenter à celle d'un métier, alors
ce n'est pas exclusivement sur le soin, le service. C'est la logique du choix,
là, qui a été fait.
M. Cliche-Rivard : Parce que
c'était... Donc, vous dites : Il y a une composante soins, là, mais elle
n'est pas exclusive, ils peuvent faire plein d'autres affaires que ça.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Deschamps (Richard) : Ça peut
varier, ça peut varier.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
aujourd'hui, en 2023, on les connaît comme surtout en aide ou en
assistance aux préposés, ou je me trompe?
M.
Deschamps (Richard) : Oui, ils sont là, ils sont en... ils sont... mais
ils font aussi d'autres tâches, aussi, dans d'autres... disons que c'est
un titre d'emploi, là, qui est assez polyvalent.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Puis
donc vous les trouviez plutôt dans l'opérationnel et le métier.
M.
Deschamps (Richard) : Bien, c'est plus un rôle de support technique, tu
sais, ce n'est pas un métier de soins comme tel, là.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Là, j'avance un peu, mais comme on n'a pas
le... ou on est en train de le recevoir, là... Je vois que le 3203, des
préposés aux autopsies, était dans la 2. On les retrouve où maintenant?
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Oui. Bien, c'est
ça. Je ne les ferai pas tous, là, mais...
M. Deschamps (Richard) : 3203,
c'est... Juste le titre. C'est plus pour me situer.
M. Cliche-Rivard : Préposé aux
autopsies.
M. Deschamps (Richard) : Préposé aux
autopsies. Là, vous me disiez qu'ils étaient dans la 2.
M.
Cliche-Rivard : Selon ce que... si je consulte bien mon tableau,
là, mais je ne les vois pas dans la nouvelle 2.
M. Deschamps (Richard) : Je ne le
vois pas, là. J'avoue que je n'avais pas accroché sur ce titre-là.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
commençais la liste, là. Ils sont rendus dans quoi?
M.
Fortin : En fait, il y a énormément de préposés. Il y a
préposé au matériel et équipement thérapeutique, préposé en salle
d'opération...
M. Deschamps (Richard) : Il y en a
beaucoup.
M. Fortin : ...préposé à la centrale des messagers. Il y en a un puis
un autre.
M. Deschamps (Richard) : Mais je
cherche celui en autopsie, là.
M. Cliche-Rivard : On me dit que ce
n'était pas dans la liste, là.
M. Dubé : Est-ce que vous avez un
numéro?
M. Cliche-Rivard : Oui.3203.
M. Deschamps (Richard) : C'est-tu
par rapport à l'ancienne liste ou la liste...
M. Cliche-Rivard : Là, je suis
vraiment sur CPNSSS comme vous.
M. Deschamps (Richard) : Ah! oui,
mais c'est une liste qui n'est pas à jour. O.K., je comprends. C'est une liste qui n'est pas à jour. Peut-être, je vais vérifier, mais ça se peut que... ça se peut que ça n'existe plus,
celui-là non plus, là.Il y a un problème, là, de mise à jour de
la liste sur le site Web du CPN.
M. Cliche-Rivard :
Parce que, là... puis je vous entends puis...
M. Dubé : Alors, ça serait pour ça
qu'on est mieux d'attendre que vous ayez la liste, là. O.K.
M.
Cliche-Rivard : Parce que, là, on avait une première liste dans la
loi, elle n'est pas à jour. Vous nous référez à un site... puis là je ne vous fais pas de critique, là, j'essaie juste
qu'on fasse notre travail, mais là cette liste-là, elle n'est pas à jour
non plus. Ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
: C'est parce qu'on peut poser beaucoup
de questions, on ne le sait pas s'il est encore officiel comme titre. Est-ce
que, M. Grenier, vous allez nous transférer une liste qui va nous
permettre d'avoir la même lecture puis les...
M. Cliche-Rivard : Puis,
M. Deschamps, vous me permettrez, quand la liste est mise à jour ou
modifiée, ce n'est pas par changement législatif?
Une voix :
17829Non. Bien non.
M.
Deschamps (Richard) : Je ne peux pas vous répondre à ça, je ne le sais
pas. Je n'ai pas la réponse là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, on pourrait peut-être demander
le...
M. Deschamps (Richard) : Peut-être
Me Paquin pourrait nous...
Le Président (M. Provençal)
: On va vous laisser quelques minutes
pour vérifier, si nécessaire, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Il y a un mécanisme de modification de l'annexe,
qui est prévu à l'article 10 de la loi, qui va permettre de
rajouter des titres d'emploi. Par contre, il n'y a rien qui dit que les titres,
lorsqu'ils cessent d'être utilisés, en sont expurgés automatiquement. Donc, il
se peut que les titres qui sont dans l'annexe aient besoin d'être mis à jour de temps à autre. Et, effectivement, il
y a certains titres, là, dont ceux qui ont été question précédemment, qui
ont été éliminés du fait qu'ils ne sont...
qu'ils sont devenus désuets depuis l'époque où les listes ont été confectionnées
en annexe de la loi actuelle.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça fait que
l'article 10 permet un rajout ou un ajout avec un mécanisme. Puis là
quelle liste a donc valeur légale?
Le Président (M. Provençal)
: Bien, moi, si vous me permettez... Si
vous allez dans Documents distribués, on
vient de recevoir la liste que le ministère nous a fait parvenir, et, selon
moi, ça doit être pas mal la liste qui est à jour, et qui est la plus
plausible, qui a été utilisée pour faire les regroupements, à moins que je me
trompe, M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : On va la
transmettre, là, puis c'est ce qui est le plus à jour.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
• (16 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Puis, pour
continuer sur ce que, Me Paquin, vous disiez, là on a discuté que, s'il y
avait à avoir une modification des catégories d'emploi postloi n° 15, on a
dit ça au début, là, de la séance, que ça serait par modification législative. Si je comprends bien, pas nécessairement,
hein? Il y a un mécanisme de modification qui est prévu quand même?
Des voix : ...
M. Dubé : Est-ce que vous l'avez
reçu, MM. les députés? Oui. Mais moi, je veux juste qu'on se démêle aussi, là, parce que je veux juste être sûr qu'on
a la bonne information. Richard, celle qui est sur le site Web
dont on parlait tantôt, le site Web du CPNSSS, est-ce que... on ne sait
pas si elle est à jour ou pas, celle-là?
M. Deschamps (Richard) : Là, c'est
ça que j'ai demandé comme question. Là, j'attends la réponse.
M.
Dubé : Parce que je ne veux
pas vous envoyer un lien avec... Moi, je sais que la... celle qu'on a, celle
qu'on vient de vous envoyer, elle, elle est à jour, puis c'est celle-là
qui a servi à faire l'annexe.
M. Cliche-Rivard : C'est celle-là
qui a servi à faire l'annexe?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Fortin : Je vais vous poser une
question assez... Parce qu'honnêtement, là, moi, je suis perdu entre les
trois listes, là.
M. Dubé : Oui, oui. C'est pour ça
qu'on va se démêler, là.
M. Fortin : Et donc, quand je regarde le site Web de la...
M. Dubé : CPNSSS.
M. Fortin : ...CPNSSS, dans la catégorie 2, là, il y a le
titre 3247, qui se trouve à être, une seconde... les préposés en
orthopédie, O.K.? Ils sont dans la catégorie 2 sur le site de la CPNSSS.
Dans ce que vous nous avez envoyé à
l'instant, ils sont dans la catégorie 3. Dans l'amendement que vous nous
suggérez, ils sont dans la catégorie 3. Comment est-ce qu'ils ont
pu passer de la catégorie 2 à la catégorie 3 sans passer par un
projet de loi?
M. Dubé : Bien, premièrement, est-ce
que cette liste... C'est pour ça, là, que je ne suis pas certain, là,
c'est : Est-ce que cette analyse-là,
ici, elle est à jour sur le CPNSSS? Je ne suis pas sûr. C'est ça que tu es en
train de vérifier?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin : Il faudrait qu'elle soit vieille en mosus, parce que, la
dernière fois qu'on a fait des changements législatifs autour de ça...
M. Cliche-Rivard : Bien, c'est ça...
avec l'article 10, là, si j'ai bien compris.
M. Dubé : Richard, as-tu un
commentaire là-dessus?
M. Deschamps (Richard) : Bien, M. le
Président...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y... (panne de son)
...pour nous aider.
M.
Deschamps (Richard) : ...on me dit qu'elle est à jour, la liste, mais
là... Comme, «préposé aux autopsies», là, ce serait un poste inoccupé et
non actif. C'est pour ça qu'on ne l'a pas mis dans la liste, là. Mais la liste,
comme telle, serait à jour.
M. Cliche-Rivard : La liste, comme
telle, sur le site...
M. Deschamps (Richard) : C'est ce
qu'on me dit.
M. Fortin :
O.K., mais...
M. Dubé : Alors donc, la... Mais la
question que le député de Pontiac pose, là... puis restez là une minute. Vous
avez fait un test? Vous prenez 3247.
M. Fortin : Oui, qui est un...
M. Dubé : 3247, puis là je vais sur
la liste du CPNSSS.
M. Fortin : Sur le site Web?
M. Dubé : Sur le site Web. Ça dit
que ça, c'est dans la catégorie 2, hein? C'est ça?
M. Cliche-Rivard : Correct.
M. Dubé : Voyez-vous que c'est...
M. Fortin : Ah! O.K., je comprends ce que vous avez fait.
M. Deschamps (Richard) : On passe de
2 à 3 puis on l'indique.
M. Fortin : C'est moi qui l'ai mal lu.
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
ça.
M. Dubé : Mais c'est correct.
M. Fortin : Vous avez
une catégorie actuelle puis une catégorie souhaitée dans le document que vous
nous avez envoyé. O.K.
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça, c'est ça. C'est ça.
M. Dubé : Bien,
c'est parce que c'est ça qui va vous permettre, M. le député, de faire le
suivi, de dire... En fait, ils sont tous restés dans la catégorie 2, sauf
ceux qui ont... qu'on a, je pense... C'est pour ça que, tantôt, quand j'ai vu
ça, j'ai dit : Ça, c'est vrai, c'est... c'est ça qui va nous aider à faire
l'exercice.
M.
Fortin : O.K. Excellent.
M. Dubé : Mais,
Étienne, ce que je voudrais juste être certain, c'est que tu puisses envoyer au
secrétaire le lien de... Parce que ça, je pense que vous l'avez déjà, hein, le
site Web du CPNSSS?
Des voix : Oui.
M. Dubé : Oui?
O.K. Vous l'avez aussi, M. le député?
M.
Cliche-Rivard : Oui. La liste sur le site, oui.
M. Deschamps
(Richard) : Préposé aux autopsies, il n'y a personne sur cet emploi-là
actuellement. C'est pour ça que ce n'est pas dans la liste, là, ce n'est pas
occupé comme emploi.
M.
Cliche-Rivard : Puis, c'est ça... Puis, si on fait le test de ceux qui
disparaissent, entre guillemets, c'est ceux que vous dites qu'ils ne sont probablement
pas occupés, ce n'est pas actif?
M. Deschamps
(Richard) : Ce n'est pas en emploi actuellement, non.
M.
Cliche-Rivard : Puis on n'imagine pas que ça le soit, là? C'est...
entre guillemets, c'est des...
M. Deschamps
(Richard) : Il semble que non.
M.
Cliche-Rivard : Oui, c'est ça. Comme...
M. Dubé : Mais
je veux juste être sûr qu'on a bien répondu au député de Pontiac, là.
M.
Fortin : Non, c'est... Je comprends ce que
vous nous avez fourni maintenant, ça fait du sens.
M. Dubé : Oui,
puis, si on a... J'aurais dû vous le faire avant, là, je m'en excuse. Mais
maintenant...
Le Président (M.
Provençal)
: Dans le
tableau, vous allez... vous voyez toutes les... ce qui a été fait.
M. Dubé : Bien, c'est pour ça que je pense que c'est ça qui
est le mieux, là. Mais ce que je veux voir, c'est que... Là, on serait rendus
où? On est dans l'annexe 2. Puis, dans le document qu'on va vous envoyer,
de l'annexe 2... Prenons le... Si on prend toute la colonne de
gauche, colonne Catégorie actuelle, là on descend, on descend...
M. Deschamps
(Richard) : Ça, c'est tout du 2. Ça reste dans le 2.
M. Dubé :
Ça reste dans le 2 partout.
M. Deschamps
(Richard) : Jusqu'en... l'autre page...
M. Dubé :
Ne va pas trop vite, ne va pas trop vite.
M. Deschamps
(Richard) : Woups!
M. Dubé :
Puis, à date, je n'en vois pas, de changement, là.
M. Deschamps
(Richard) : Non, c'est l'autre page.
M. Dubé :
O.K. On va sur l'autre page.
M. Deschamps
(Richard) : On descend, on y va. Puis là on commence.
M. Dubé : Ah! puis là il y a des
changements de couleur.
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Dubé : O.K. Puis les
couleurs, probablement, indiquent... Moi, en tout cas, ce que je comprenais de
ce que j'ai vu, là, c'est...
M. Deschamps (Richard) : C'est des
gens qu'on envoie en assistance aux soins cliniques.
M. Dubé : En 3.
M. Deschamps (Richard) : Ils étaient
dans la 2. Les anciens préposés aux bénéficiaires de la 2 s'en vont à 3.
M. Dubé : Êtes-vous capable de me
trouver... Hé! je t'avais dit de ne pas changer de page.
M. Deschamps (Richard) : Il alterne.
M. Dubé : C'était quoi, le 3247,
tantôt? Attends, ne touche pas à ça.
M.
Fortin : Oui, il est dans la... effectivement, dans la
catégorie actuelle 2, qui s'en va dans la catégorie souhaitée 3. C'est
à peu près à la moitié de la page.
M. Deschamps (Richard) : C'est ça.
C'est de même qu'il faut le voir.
M. Dubé : Puis 3247, il est là?
M. Deschamps (Richard) : Il est là,
là.
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : O.K., ça marche.
M. Deschamps (Richard) : Tout tient.
M. Dubé : Bon. O.K.
M. Deschamps (Richard) : Ouf!
M. Dubé : Je commence à être démêlé.
Désolé. O.K., c'est beau. Ça fait que, là, je pense qu'avec ça... Faites votre
analyse de ceux que vous pouvez poser des questions.
M. Fortin : Oui, ça marche.
M. Dubé : O.K., c'est beau. Merci,
Étienne. Tu peux changer de page.
Le Président (M. Provençal)
: Puis le fait d'avoir ajouté
deux catégories, probablement, c'est ce qui a fait aussi qu'à un moment
donné on voit des groupes entiers qui décalent.
M.
Deschamps (Richard) : C'est ça, c'était comme le... Tout ce qui était en
assistante de soins de la 2 s'en va à la 3.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. O.K. J'ai bien saisi votre
logique.
M. Fortin : O.K. Donc, le... De la façon que vous avez organisé la
catégorie 2... en fait, vous l'avez titré comme ça, là, Catégorie du personnel de soutien opérationnel et de
métiers. Donc, il y a des choses qui cadrent naturellement là-dedans, là, vous avez un cuisinier, un boucher,
un couturier, un portier, un gardien de résidence, etc., ce qui semble
cadrer naturellement dans la catégorie de personnel du soutien et de métiers.
M. Dubé : Excusez-moi, le titre? Parce
que je ne le vois pas.
M. Deschamps (Richard) : Soutien
opérationnel et métiers.
M. Fortin : C'est ça, les serruriers, les plâtriers, etc.
M. Deschamps (Richard) : Tous les
gens de métier, qu'on appelle.
M. Fortin : Là, si on passe à la... à ceux que...
M. Dubé : C'est
de là qu'on a sorti nos PAB. Les PAB étaient dans 2, puis on les sort de la 2.
M. Fortin : Pour les envoyer dans la catégorie Assistance aux soins
cliniques.
M. Deschamps (Richard) : 3.
M. Dubé : 3.
M. Fortin : Un préposé, on peut effectivement dire que c'est...
M. Deschamps (Richard) : Maintenant,
avec la liste, c'est plus clair, là.
M. Fortin : O.K. Le seul que je vois dans la liste de ceux qui passent
du 2... qui quittent le 2 puis qui s'en vont
au 3, là, qui est un petit peu moins... c'est moins clair pour nous, à la
lecture du titre de l'emploi, que c'est vraiment de l'assistance aux
soins cliniques versus les soutiens opérationnels et de métiers :
instructeur aux ateliers industriels.
M. Deschamps (Richard) : Je veux
juste checker le numéro, M. le député.
M. Fortin : Je regarde la liste de ceux qui passent du 2 au 3.
M. Dubé : Dites-moi le numéro. Des
fois, c'est plus facile que de chercher dans l'ordre...
M. Fortin : 3585.
M. Deschamps (Richard) : Ah! je le
vois, il est ici.
M. Fortin : Quand on regarde les... ceux qui passent d'un à l'autre,
là, la plupart semblent cadrer dans votre définition d'assistance aux soins
cliniques.
M.
Deschamps (Richard) : Je ne connais pas cet emploi-là. Je peux demander
des... Je vais demander des informations, mais je ne peux pas répondre
à...
M. Fortin : Parce que, le reste, on peut être d'accord ou pas d'accord,
puis les syndicats pourront vous faire valoir
leur position ou pas, mais ça semble être, à première vue, là, des gens qui
donnent effectivement de l'assistance aux soins cliniques ou qui offrent
des soins cliniques même, là, à un certain point.
M. Deschamps (Richard) : C'est comme
un regroupement logique, si on pourrait dire.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Avez-vous des questions sur...
M. Fortin : Ma seule question : Pour ce qui quitte la
catégorie 2, parce qu'il n'y a rien qui se rajoute à la catégorie 2, là, si je comprends bien, il y
a juste des choses qui quittent la catégorie 2... «des choses», des titres
d'emploi.
Le Président (M. Provençal)
: Il y a des titres d'emploi qui
basculent dans la catégorie 3.
M. Fortin : Mais il n'y a rien qui se rajoute au 2?
M. Deschamps (Richard) : Je vérifie,
juste pour être sûr. Non, à première vue, non.
M. Dubé : C'est un très bon point.
Moi, je veux juste vous donner un chiffre, là. Si vous voulez le prendre en note, peut-être, ça va vous aider à voir. Je vais
vous donner la base, là, de... les chiffres bougent un peu tous les jours, là,
mais de 294 000 employés qui sont syndiqués dans les
quatre catégories... Je vais vous donner les quatre catégories au total, là, je n'irai pas dans le détail de
chacun des syndicats, là, prenez 84 000, je vous donne des chiffres
approximatifs, O.K., 84 000 pour
la catégorie 1, 94 000 pour la catégorie 2, 45 000 pour la
catégorie 3 et 70 000 pour la catégorie 4. Est-ce que ça
va? Je veux juste être sûr que tout le monde l'a bien compris, là.
• (16 h 20) •
M. Fortin : 84 000, 94 000, 45 000 et 70 000?
M. Dubé : Oui. Vous avez pris ça?
Oui. O.K. Juste pour vous donner une idée, on est, après ça on fera la
comparaison, dans les six catégories, donc toujours le même 294 000,
je vous les donne en rafale, O.K. : 79 000 pour catégorie 1; 42 pour catégorie 2...
42 000, pardon; catégorie 3, 53 000; catégorie 4, je vais
arrondir, 51 000; catégorie 5, 54 000; et
catégorie 6. Alors, il y a deux... Avez-vous pu...
M.
Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Comment?
M.
Cliche-Rivard : Combien pour la 6?
M. Dubé : 6,
15 000.
M.
Cliche-Rivard : 15 000?
M. Dubé : Arrondi,
c'est 16 000. C'est 15 700. 16 000. Ça fait que, si mes chiffres
sont bons, là, vous avez le même total, donc c'est... on se comprend. Alors,
pourquoi je pense à vous donner ça, c'est juste pour vous donner un ordre de
grandeur, parce que, là, je ne vous donnerai pas la répartition syndicale parce
que, là, on n'en finira plus. Mais ce que je veux vous dire, c'est que la
catégorie 2, c'est vraiment celle qui a bougé le plus, là, O.K.? Alors,
catégorie 2, qu'est-ce qu'on a fait, on a pris les préposés aux
bénéficiaires...
M. Deschamps (Richard) :
C'est le gros, c'est...
M. Dubé : C'est
le gros mouvement, là.
M. Deschamps
(Richard) : En nombre absolu, c'est le gros morceau.
M. Dubé : C'est
le gros morceau, parce que, des préposés aux bénéficiaires, c'est à peu près
40 000, de mémoire, là?
M. Deschamps
(Richard) : 45 000.
M. Dubé : 45 000.
O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Ça fait que ça, c'est le gros morceau de la catégorie.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions?
M. le député.
M.
Fortin : À voir la liste de ce qui passe
du 2 au 3, notre seule question est en lien avec les instructeurs aux ateliers
industriels. Mais le reste, M. le Président, du moins, ça semble faire du sens.
M. Dubé :
...réponse, Richard?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, je peux revenir.
M.
Fortin : Oui, oui.
M. Deschamps
(Richard) : Parce que j'avoue que je ne connaissais pas le titre, ça
fait que je vais être bien sincère. Après
vérification avec mes experts, ce sont des gens qui étaient dans la 2, on
déplace dans la 3. Parce que la 3, là, c'est des... c'est assistance de
soins, ça veut dire qu'il faut qu'il y ait un minimum d'interaction avec les
usagers. L'instructeur... Parce que, tu
sais, ça a de l'air très... on pense que c'est des machines, là, tu sais,
industrielles, ça... moi, en tout cas, ça faisait ça. C'est vraiment,
entre autres, pour les ateliers, pour les gens, là, en réinsertion sociale. Tu
sais, souvent, là, les gens qui ont une déficience intellectuelle ou autres
types de problématique du genre, bien, c'est des
gens, là, qui encadrent ces gens-là, donc il y a une interaction de soins quand
même assez directe, même si ce n'est pas
un professionnel de soin. C'est pour ça qu'on l'a mis dans la catégorie 3,
c'est la logique de la catégorie 3. Ils ont des interactions de
soins, d'assistance sans être du personnel spécialisé.
Le Président (M.
Provençal)
: Pour
bien...
M. Fortin : Bien,
d'où la question de mon collègue, je crois, des... par rapport aux aides.
Est-ce que... les gens qui sont des
aides, est-ce qu'ils ne seraient pas nécessairement... ou même des préposés en
salle d'opération, est-ce qu'ils ne sont pas, ces gens-là, davantage dans
l'assistance aux soins cliniques?
Une voix : ...
M. Fortin : Oui,
effectivement. Bien, je vous donne... je vais vous en cibler un, là. Le préposé
en salle d'opération, là, est-ce qu'il n'est pas, lui aussi, un peu de
l'assistance aux soins cliniques?
M. Deschamps (Richard) : Bien, il
n'est pas en interaction avec un usager. Il amène des instruments puis ces
trucs-là, mais il n'est pas... Alors que l'autre, il est en interaction. Alors,
c'est ça qui est la différence.
Le Président (M.
Provençal)
: Juste
pour être sûrs qu'on... Là, présentement, j'ai compris qu'à l'exception des questions qui avaient été posées sur le 5, où
vous aimeriez qu'il y ait un... là on est dans l'annexe 2. Et,
l'annexe 2, vous avez soulevé un point. Est-ce qu'il y a d'autres
points à soulever sur l'annexe 2? M. le député de Pontiac, puis après ça
j'irai au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Fortin : Bien, le point qu'on est en train de faire, par
exemple, sur les préposés, c'est dans l'annexe 2, ça, là, M. le
Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui. Non, c'est pour ça, il n'y a pas de
problème, là. Je suis d'accord avec vous.
M. Fortin : Je vais laisser mon collègue... mais je vais revenir.
J'aurai d'autres choses.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Vous avez
répondu, là, pour les préposés en salle d'op. Vous dites : Eux autres, ils
n'ont pas de lien avec... Eux autres, ils préparent la salle, puis ils s'en
vont, c'est ça?
M. Deschamps (Richard) : Ils ne
s'occupent pas du patient, là, ils ne sont pas...
M.
Cliche-Rivard : Exact. Est-ce que c'est la même chose pour
l'assistant technique en médecine dentaire? Lui, il n'a pas... il n'a
pas un lien avec le patient ou l'usager, là?
M. Deschamps (Richard) : Bien, il ne
donne pas le soin.
M. Cliche-Rivard : Il ne donne pas
le soin?
M. Deschamps (Richard) : Il n'est
pas... Ce n'est pas lui qui donne le soin directement. On part toujours de
cette prémisse-là : C'est-tu lui qui donne le service direct? Il assiste
le dentiste. C'est le dentiste qui donne le soin.
M. Cliche-Rivard : Donc, c'est...
M. Deschamps (Richard) : C'est le
dentiste qui donne le soin.
M. Cliche-Rivard : La logique du 3,
là, c'est de donner le soin de manière directe?
M. Deschamps (Richard) : Oui. Bien,
en tout cas, plus être en lien direct, effectivement.
M. Cliche-Rivard : C'est pour ça,
comme mécanicien en orthèse ou prothèse, j'imagine que ce n'est pas lui qui
fait l'adaptation, l'ajustement de la prothèse, ce n'est pas lui qui...
M. Deschamps (Richard) : C'est plus
l'ergo qui fait ça.
M. Cliche-Rivard : C'est l'ergo qui
fait ça.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que lui,
il remet selon le cahier de demandes?
M. Deschamps (Richard) : Ou le
physio. Bien, il peut voir peut-être un patient, mais ce n'est pas lui qui va assister le soin, il va juste ajuster sa prothèse
puis... pour l'avoir déjà vu, là, ce n'est pas lui qui va réadapter la
personne, il va donner le soin directement, oui.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Parce qu'il y a quand même la... Vous me
permettrez ma question, M. Deschamps, là. La catégorie 3
s'appelle quand même Assistance aux soins cliniques, tu sais, elle ne s'appelle
pas non plus Prodiguer des soins cliniques.
M. Dubé : On est-tu rendus dans la
catégorie 3?
M. Cliche-Rivard : Non, mais...
M. Dubé : Non, non. O.K., O.K.
M. Cliche-Rivard : ...on y arrive.
Le
Président (M. Provençal)
: On
y arrive.
M. Cliche-Rivard :
Je me permets cette réplique à votre dernière réponse, là, parce que la...
M. Deschamps
(Richard) : Soutien opérationnel et technique, ce n'est pas des soins
directs qu'ils donnent, ces gens-là, c'est ça, la... peut-être assistance, là, peut-être
plus large, là, mais c'est vraiment, là... On s'entend que la catégorie 2, ce n'est pas des gens qui
donnent des soins directs, ils sont en soutien à la mission, mais ils ne sont
pas direct dans les services.
M. Cliche-Rivard : O.K. On va vous... Bien,
on va faire suite à votre expertise, hein, je veux dire, c'est vous qui êtes
sur le terrain depuis...
M. Deschamps
(Richard) : Bien, je n'ai pas la vérité toute, toute, toute, mais...
M.
Cliche-Rivard : Non, non, je comprends, mais... Parfait. Bien...
M. Deschamps
(Richard) : On peut se tromper encore.
M. Cliche-Rivard : Pour avoir travaillé
beaucoup avec les préposés aux bénéficiaires dans un cadre d'immigration, là,
pour moi, leur travail est intrinsèquement lié aux préposés, là... aux offres
de services, pardon, là. Puis on a classé, notamment
dans un programme d'anges gardiens, qu'on a appelé, là, des aides de service,
on les a admis à la résidence permanente, puis par le Québec, parce
qu'ils faisaient un travail de soins puis parce qu'ils étaient les
deux mains dedans, là, pour parler en bon français. Donc...
M. Deschamps
(Richard) : À une certaine époque particulièrement.
M. Cliche-Rivard : À une certaine époque. Ça
fait que vous... C'est là, la nuance que vous m'apportez, c'est que, là,
hors crise, c'est différent.
M. Deschamps
(Richard) : C'est la petite nuance, oui. Bien, M. le Président, je
peux?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : Effectivement, dans... bien, on va... Pendant la pandémie,
c'est... Écoutez, il faut reconnaître le
travail que ces gens-là, ils ont fait, c'est extraordinaire, puis on manquait
de bras partout, là. Mais là, dans un contexte plus normalisant, c'est
plus du soutien technique, là, on s'entend, aux préposés.
M.
Cliche-Rivard : Puis, eux, est-ce qu'on sait à peu près on en a
combien dans le réseau, des préposés? Est-ce qu'on a le chiffre ou...
M. Deschamps
(Richard) : Préposés aux bénéficiaires?
M.
Cliche-Rivard : Pardon, des aides de service.
M. Deschamps (Richard) : Je n'ai pas le chiffre
sur les aides de service, j'ai celui des préposés aux bénéficiaires,
mais je peux le demander.
M. Cliche-Rivard :
Parce que je vois que, tu sais, on tient quand même à garder la plupart des
catégories autour de 50 000, là. Je me
demande si, là, ça ne viendrait pas créer un statut dans cette réflexion-là, on
ne viendrait pas créer une catégorie un petit peu au-delà de ce qu'on
prévoyait, dans les 50 000.
M. Deschamps (Richard) : Bien, les aides de
service, c'est relativement récent dans notre histoire, là, c'est... je ne suis
pas sûr qu'ils soient en si grand nombre que ça. Mais, avant d'être absolu, je
vais faire de la validation puis je vais vous revenir.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Parfait. Bien, moi, c'est tout ce que j'ai sur la
catégorie 2, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
sur la catégorie 2, M. le député de Pontiac, interventions?
M.
Fortin : Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va.
Alors, je nous invite à aller maintenant à la catégorie 3.
M.
Fortin : Dans le fond, la catégorie 3, là, c'est un
peu une nouvelle catégorie, parce qu'il n'y a personne qui reste dans
cette catégorie-là.
M.
Deschamps (Richard) : En fait... M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
Oui, oui, allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : En fait, c'est la séparation de l'ancienne
catégorie 2, ni plus ni moins, puis là on fait, vraiment, là, une catégorie assistance aux soins, puis là on place
les préposés de diverses spécialités, là, grosso modo, là, si je veux le
résumer.
M. Dubé : Mais
il y a deux blocs, à moins que je me trompe, il y a les PAB, qui
constituent...
M. Deschamps
(Richard) : Une grande partie.
M. Dubé : ...la
grande partie, 45 000, puis peut-être, quoi, les auxiliaires aux soins...
Comment on les appelle exactement, là?
M. Deschamps
(Richard) : Les auxiliaires aux services santé et sociaux, oui. C'est
ça, oui.
M. Dubé : Oui. Parce que, là, on passe... On a quoi? Tantôt,
j'ai dit quoi, le chiffre de la catégorie 3 maintenant, à peu près?
Une voix : 53 000.
M. Dubé : 53 000. Ça fait que je dirais 45 000 de PAB
plus les auxiliaires aux soins. Ça vous donnerait l'essentiel de
cette...
M. Deschamps
(Richard) : Sinon, les autres, c'est des petits nombres. Si on regarde
alentour des agents d'intervention, là,
c'est... c'est très propre à Pinel, là. Tu sais, c'est vraiment, là... ces
gens-là qui sont... qu'on retrouve là, ce n'est pas des milliers de
personnes, là.
M. Dubé : Bien,
c'est ça, ce n'est pas l'ancienne catégorie 3, hein, pour se démêler, là.
• (16 h 30) •
M.
Fortin : Non, non.
M. Dubé : C'est un bon point, André... excusez-moi, M. le
député de Pontiac. C'est 2 qu'on a exclu, puis qu'on a pris une
nouvelle 3, puis qu'on dit qu'il y a deux...
M. Deschamps
(Richard) : On a séparé la 2 puis on a fait une 3.
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : C'est
ça.
M.
Fortin : O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Pour reconnaître leur spécificité.
Le Président (M.
Provençal)
: ...toujours
en ayant en tête que vous avez rajouté deux catégories aussi.
M. Dubé : Tout
à fait.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, M. le député.
M. Cliche-Rivard :
Parce que vous parlez de Pinel, 6 500, si je ne me trompe pas, en ce
moment, il y a une spécificité pour Pinel, là. Je pense qu'ils sont ensemble,
regroupés dans une seule accréditation, qu'importent les titres d'emploi, de par la complexité de la tâche.
Il y a eu une réflexion, quand même, j'imagine, de votre part, à savoir les conséquences de les désaccréditer ensemble
puis de les mettre dans l'employeur unique puis l'accréditation par corps
de métier. Il y avait un régime d'exception pour eux, quoi?
M. Deschamps (Richard) : Oui, mais là c'est une
question de négociation. On n'est pas dans les catégories, là, on est
plus dans une situation de négociation. Je ne peux pas la commenter, là, en
tout respect.
M. Cliche-Rivard : Puis je respecte la
réponse, mais, dans la mesure du possible... Par contre, je ne suis pas sûr de
comprendre pourquoi c'est une question de négociation.
M. Deschamps (Richard) : O.K.,
pourquoi...
M.
Cliche-Rivard : Ce serait ça, ma question.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, il y a des enjeux syndicaux dans l'organisation. Je
ne veux pas aller trop loin sur la place publique, là. Je pense qu'il y a des
enjeux qui sont propres à Pinel. Là, actuellement, là, on est dans un
regroupement, là, de catégories. Je ne peux pas aller plus loin que ça pour
l'instant dans mes commentaires.
M.
Cliche-Rivard : Puis là on est dans l'hypothétique, vous avez dit que
vous ne négocierez pas sur la place publique, mais il n'est pas impossible...
ça fait partie de l'issue des possibles qu'on ait un régime d'exception, quand
même, pour Pinel. Ce n'est pas impossible. M. le ministre?
Une voix :
...
M.
Cliche-Rivard : J'aimerais ça l'entendre du ministre, si vous le
permettez, M. le Président.
M. Dubé : Bien,
écoutez, ce que je vous dirais : Pas pour le moment, c'est... voilà.
M.
Cliche-Rivard : Mais ce n'est pas exclu?
M. Dubé : Bien,
écoutez, je vous ai dit ce matin qu'il n'y avait rien d'exclu. Je veux avoir
votre liste.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Donc, j'entends
que rien n'est exclu. Cette option-là ne fait pas partie des exclusions
non plus. Parfait.
Une voix : ...
M.
Cliche-Rivard : Oui, mais j'entends puis je respecte ça, hein? Puis,
vous avez raison de le dire, on ne négociera
pas ici, mais ça a fait partie évidemment des discussions préalables de votre
côté. Est ce qu'il y a d'autres... Puis
là ce n'est pas mon expertise, là, y a-tu d'autres régimes d'exception, à part
Pinel, dans le régime de négociation?
M. Deschamps
(Richard) : Pour Pinel?
M.
Cliche-Rivard : À part Pinel?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait, il existe
des cas, puis c'est ce qui est prévu dans la loi n° 30,
et je pense, sans avoir la
connaissance exacte, que c'est plus du côté des établissements privés
conventionnés, où, lorsque la loi n° 30 est entrée
en vigueur, il y avait moins de quatre unités de négociation déjà. Puisque la
loi visait à créer quatre unités au sein des
établissements, il y avait eu une exception dedans qui prévoyait qu'on
n'appliquait pas la loi. Donc, il n'y a pas eu le regroupement et la classification suivant les quatre
catégories telles qu'on les voit en annexe parce qu'il y avait déjà
seulement quatre unités de négociation ou moins dans ces établissements-là.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends, mais, mis à part ça, comme installation,
là, Pinel est seul dans son régime d'exception?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, Pinel est un établissement. Donc, ce n'est
pas...
M.
Cliche-Rivard : Un établissement regroupé? Non? C'est un établissement...
M. Paquin (Mathieu) : Non. C'est un
établissement non fusionné. Alors, c'est un établissement «full patch», à
part entière.
M. Cliche-Rivard :
Parfait.
M. Paquin (Mathieu) : Et, celui-là, comme je
l'expliquais, de ce qu'on m'indique, c'est qu'au départ il y avait deux
unités dedans. Donc, la loi n° 30 ne s'est jamais
appliquée.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, ce n'était pas
particulier pour eux, c'était simplement l'effet de l'exception dont
vous me parliez, quand il y avait moins de quatre...
M. Paquin (Mathieu) : C'est ça. Ils sont dans
l'exception qui existe pour tous ceux qui sont dans la même situation.
M. Cliche-Rivard :
Puis c'est ceux qui l'étaient à ce jour, même s'ils deviennent à plus que
quatre après, ils sont protégés par la «grand-périsation», comme vous aimez le
dire, de la loi n° 30?
M. Paquin (Mathieu) : Non, M. le
Président. En fait, sont-ils protégés? On va y arriver plus tard, là, quand on
va arriver aux modifications qui sont apportées à la loi n° 30,
là, on va les avoir dans les amendements qui ont été transmis,
mais il y a une disposition qui retire cette règle-là, de sorte qu'éventuellement
tous les établissements pourraient faire l'objet du processus de regroupement
pour avoir des unités de négociation qui sont celles décrites par la loi n° 30... seront décrites par la loi n° 30.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis là vous
dites «pourrait». Ça fait que ce ne sera pas d'application automatique, ça sera
la négociation?
M. Paquin (Mathieu) : Non, il y a...
Bien, en fait, il y a un processus qui est prévu dans la loi, avec un maraudage
qui est prévu, exact, ce sont les articles 72 à 92, qui vont être à peu
près inchangés par le projet de loi. Ça implique des négociations pour les
stipulations locales, mais l'application de ce processus-là, comme c'est le cas
actuellement dans le projet de loi... pas dans le projet de loi, mais dans la
loi actuelle, va s'appliquer à partir d'une date
qui va être déterminée par le ministre, la nuance étant... Dans le cas de Santé
Québec, eux, ça va se faire à un moment qui va découler de la prise du décret qui va faire entrer en vigueur les
dispositions, qui vont passer de quatre à six catégories.
M. Cliche-Rivard : Et par quel
mécanisme législatif est-ce qu'à l'issue des négociations Pinel pourrait garder
une accréditation singulière et non pas passer dans le régime fusionné?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait,
on va voir... Éventuellement, quand on y arrivera, il y a un assemblage de
dispositions transitoires et essentiellement c'est que ça va être le statu quo
tant et aussi longtemps que le décret n'aura
pas été... pas le décret, pardonnez-moi, M. le Président, que l'arrêté
ministériel qui rend applicable la procédure prévue aux articles 72
à 92 n'aura pas été prise à l'égard de Pinel.
M.
Cliche-Rivard : O.K., à son égard, il pourrait arriver que cet
arrêté-là n'est pas prononcé. C'est une possibilité légale?
M. Paquin (Mathieu) : Ça pourrait
prendre un certain temps avant qu'il soit pris. Moi, c'est une question
d'opportunité qui ne m'appartient pas de statuer... sur laquelle il ne
m'appartient pas de statuer.
M. Cliche-Rivard : Je comprends,
mais il n'y aura pas d'obligation, comme il n'y en a jamais, d'obligation légale d'émettre le décret. Je veux dire, le
décret viendra dans une décision, bien, du gouvernement quand il sera pris.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, il n'y a pas de date ou de délai qui est
prévu pour la prise de l'arrêté ministériel.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Ça fait
qu'il n'y a pas de libellé qui dit : Dans les 100 jours suivant
l'adoption, un décret est pris. Il n'y a pas ça, là?
M. Paquin (Mathieu) : Non.
M. Cliche-Rivard : Excellent. C'est
ce qui complète mes questions sur la catégorie 3, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, je vais aller du côté du député de Pontiac.
Catégorie 3, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Rien à dire, M. le Président. Là, après 200 heures, je
vous surprends encore.
Le
Président (M. Provençal)
: Honnêtement, oui. Merci. Alors, sur ce, nous
allons aller à la catégorie 4. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : La seule question... bien, la seule question qui
nous apparaît... qui nous saute aux yeux, là, c'est la question des techniciens
en électrodynamique, la toute dernière catégorie dans la liste, la dernière
ligne, probablement celle que vous avez hésité... vous n'étiez pas sûr
où la mettre. Elle est arrivée en bas de page...
M. Deschamps (Richard) : On ne va
pas revenir sur...
M. Fortin :
...parce que ça ne me semble pas très administratif.
M. Deschamps (Richard) : C'est vrai,
ça parlait...
M. Fortin : La catégorie 4, c'est du soutien de nature
administrative, là.
M.
Deschamps (Richard) : Vu de même, oui, effectivement, mais on va
valider. Je reconnais qu'effectivement ça... à première vue.
M.
Fortin : O.K. Pour le reste,
effectivement, c'est pas mal administratif. La seule autre chose que je vous
poserais comme question, c'est... Et là je pourrais le faire à la
catégorie 4 ou 5, M. le Président. Là, on fait passer de la
catégorie 4 à la catégorie 5 les archivistes médicaux et les
assistants au chef de service des archives. Alors...
M. Dubé : ...parce que, là, on est
dans la 4?
M. Fortin : Oui, là, je suis dans la liste de ce qui serait dans la 4,
là, catégorie souhaitée 4. Alors, ça, c'est tous les gens qui ont des
titres administratifs, essentiellement. Donc, je vous pose la question sur les
techniciens en électrodynamique, à savoir s'ils devraient être là ou ailleurs,
s'ils devraient plutôt être ailleurs, mais je me pose la question : Est-ce que, dans le 4, il ne
devrait pas y avoir les archivistes médicaux, que vous envoyez au 5? Est-ce
qu'on... Est-ce qu'ils sont vraiment mieux... Bien, en fait, je me
demande s'ils ne devraient pas être dans le 4, les archivistes médicaux.
M. Deschamps (Richard) : Par
expérience, ce sont des gens extrêmement précieux, de plus en plus, là, avec toute la tenue... Il y a quand même une dimension,
là, fortement professionnelle dans la gestion des dossiers des patients,
qui demande une expertise particulière, puis je pense qu'on reconnaît ça, là,
en les plaçant, là, dans les professionnels et
techniciens de la santé et services sociaux. Je dirais que c'est ça, c'est
vraiment les gardiens de la qualité du dossier du patient et de
l'usager.
• (16 h 40) •
M. Fortin : O.K., et disons qu'on en aura besoin, là. D'accord. Je n'ai
pas d'enjeu. Je voulais vous poser la question. Si vous me dites que ça cadre
bien... et, encore là, tu sais, je pense qu'on a besoin de tout le monde, là,
les techniciens en administration aussi,
mais, si vous me dites que vous pensez que ça cadre mieux là de par leur
expertise plus pointue, peut-être...
M. Deschamps (Richard) : Bien, M. le
Président...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M.
Deschamps (Richard) : ...je dirais à M. le député que c'est une belle
reconnaissance. C'est un beau clin d'oeil. On les place vraiment dans
une catégorie de professionnels de santé et services sociaux. Je pense que...
M.
Fortin : Parfait, O.K. Je vais attendre la réponse sur les
techniciens en électrodynamique, M. le Président.
M. Deschamps (Richard) : Oui, je
vais vous revenir.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Il y en a qui...
En fait, toute l'ancienne 3, là, devient la 4, là, si je ne m'abuse,
donc...
M. Deschamps (Richard) : Oui, en
grande partie.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça. Donc, je veux dire, c'est le statu quo,
entre guillemets, quand on voit catégories de 3 à 4...
M. Deschamps (Richard) : Ça ne bouge
pas trop.
M. Cliche-Rivard : Hein?
M. Deschamps (Richard) : Ça ne bouge
pas trop.
M.
Cliche-Rivard : Ça ne bouge pas, mais on a des anciens 4 qui
deviennent des nouveaux 3. L'exemple, c'est «conseiller et
conseillère en éthique», 1538, par exemple. J'aimerais juste ça que vous nous
expliquiez...
M. Deschamps (Richard) : C'était 4,
il est resté 4.
M. Cliche-Rivard : Mais il était
dans le 4. Il n'était pas dans le 3.
M. Deschamps (Richard) : Il était
dans le 4.
M. Cliche-Rivard : Il était dans le
4, mais l'ancien 4.
M. Deschamps (Richard) : L'ancien 4,
c'est ça.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que, là, juste nous expliquer cette
démarche-là, là, que les... Ce qui... Eux, ils changent de catégorie,
puis il y en a plusieurs, d'anciens 4, qui arrivent dans le nouveau 4. Je
sais que c'est un peu... Tu sais, je comprends la
confusion, là. Moi aussi, j'essaie de démêler ça, mais ceux qui ne bougent pas,
c'est ceux qui passent de 3 à 4.
M.
Deschamps (Richard) : Oui, mais 4, 4, le conseiller en éthique, moi, sur
ma liste, là, il est dans la 4 actuellement et il reste dans la 4.
M. Cliche-Rivard : Il était où
avant?
M. Deschamps (Richard) : Il était
dans la 4.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que
l'ancienne 4, ce n'est pas la même 4 qu'aujourd'hui? C'est un
nouveau?
M. Deschamps (Richard) : Non, mais
ce type d'emploi là, il correspond à la nouvelle catégorie 4. Ça ne veut pas dire qu'on bouge automatiquement parce
qu'on crée des nouvelles catégories. Il y en a qui sont restés. Prenez la
2, une grande partie sont restés dans la 2.
Le
Président (M. Provençal)
: ...peut amener, parce qu'il va falloir... il faut
avoir toujours en mémoire les catégories qui ont été créées.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Deschamps (Richard) : Ça va être
la catégorie.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, c'est ça, c'est vraiment...
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que la catégorie, c'est de nature
administrative, puis ça, c'est l'ancienne, puis ça, c'est la nouvelle?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : C'est ça, puis
tout le monde qui était administratif, qui était autrefois dans 3, on les a
envoyés dans 4?
M. Deschamps (Richard) : En grande
partie, oui.
M. Cliche-Rivard : Pour garder dans
3 un soin clinique?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : S'il n'y a pas de soins, bien, c'est dans 4, pour
soutien de nature administrative. C'est à peu près ça, la logique.
M. Deschamps (Richard) : C'est la
logique. Le 4, c'est vraiment le personnel de nature administrative.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que,
quand vous dites, là... Je peux comprendre, c'est un... c'est vrai, là, vous le
disiez tout à l'heure, là, quand on regardait ça, «soutien de nature
administrative», dans l'ancienne 4, effectivement, il y avait nécessité de faire une espèce de ménage parce que, là, entre
ceux qui donnent les soins puis ceux qui font de la nature administrative, on peut comprendre qu'il y a une distinction.
Bien, pour ça, on vous suit. On a reçu des questions, à savoir, pour les hygiénistes de travail...
d'abord, si vous pouvez nous préciser qu'est-ce que ça fait, un hygiéniste de
travail.
M. Deschamps (Richard) : ...disais :
Il va me poser la question. J'ai une idée, mais je vais vous revenir... parce
que je ne pense pas que c'est dans le sens «hygiéniste dentaire» ou... c'est
vraiment, là, que... c'est vraiment un travail administratif, là, puis je pense
que c'est en lien avec la sécurité au...
Une voix : ...
M.
Deschamps (Richard) : Ah bien, tabarouette! Tabarouette. Excellent.
Merci, Étienne. Bravo! Alors, ce qu'on nous... Je vais vous lire le libellé,
aussi clair que ça : «Personne qui exerce des activités de conception et
d'actualisation des programmes d'identification, évaluation et
surveillance de l'ensemble des composantes de la qualité du milieu de travail. Elle formule également les
recommandations jugées appropriées aux intervenants en santé et sécurité au
travail.» Je me doutais bien que c'est en lien avec la sécurité au
travail. Donc, c'est très administratif.
M. Cliche-Rivard : O.K. Moi, les
deux questions que j'ai eues... bien, oui, les questions qui me sont venues sur
cette catégorie, c'étaient les hygiénistes de travail et les techniciens en
hygiène de travail. On dit qu'ils exercent surtout des
emplois qui se situent en dehors des murs d'établissements, c'est ce que mes
informations me rapportent, puis que
c'est... qu'ils font des constats sur les milieux de travail privés, sur des
problèmes de sécurité et santé au travail, et qu'ils apportent des recommandations et appliquent des gestes de
nature préventive sur le milieu de travail, et on se pose la question, à
savoir, finalement, qu'est-ce qui vous a menés à les mettre dans la
catégorie 4.
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président, bien, c'est un travail de nature administrative. Il ne traite pas de
patients. Il évalue des milieux. C'est en
lien avec les conditions des employés. Tu sais, ça vient vraisemblablement des
bureaux sur la sécurité au travail, là, les bureaux régionaux, là. Quand
j'étais P.D.G., j'avais ces bureaux-là, puis ça fait partie de ce personnel-là. Ils vont dans des entreprises puis ils
font l'évaluation du risque puis la de qualité du milieu en termes de
sécurité au travail. Donc, ce n'est pas des gens de soins.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que vous
les avez vus davantage en soutien administratif?
M. Deschamps (Richard) : Oui, comme
personnel administratif.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Bien,
moi, c'est tout pour la catégorie 4.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, d'autres
interventions sur la catégorie 4?
M.
Fortin : Non, M. le Président. J'attends encore la réponse
sur le technicien en électrodynamique, mais c'est tout, M. le Président.
M. Deschamps (Richard) : Oui, je
vais y revenir.
M. Fortin : Vous souhaitiez que j'avais oublié. Je ne vous blâme pas.
Le
Président (M. Provençal)
: Pendant qu'on fait la recherche, je nous invite à
aller à la nouvelle catégorie 5, qui... en lien avec les
techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux. Quand on
regarde, il y a quand même aussi une petite
définition. Peux-tu aller un petit peu plus bas pour qu'on puisse lire le...
C'est beau. Merci.
M. Deschamps (Richard) : Le
technicien en électrodynamique, là, oui, je le sais, ils m'ont donné la
réponse. Bien, je peux la donner, là. J'ai la même réponse. Regardez, ça va
m'éviter... Je le cherchais pendant que vous me questionniez. Alors, M. le
Président, si vous me permettez...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Deschamps (Richard) : ...ce qu'on
nous dit... Je ne connais pas, là... Je n'ai jamais géré ce genre de... Bien, j'en avais, mais moi, je ne l'ai pas géré
directement dans ma carrière. Ça semble être vraiment, là, des gens, là, de
techniques spécialisées, là, tu sais, en termes de bâtiments puis ces trucs-là,
mais je ne peux pas vous en dire plus, là.
M. Dubé : De bâtiments plutôt que de
soins.
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
ça, puis ça m'apparaît proche des métiers.
M. Dubé : C'est ça. Il n'est pas lié
aux équipements de soins...
M. Deschamps (Richard) : Non, non,
il est lié aux bâtiments.
M. Dubé : ...mais il serait lié aux
bâtiments. C'est ça, c'est ça que je vois.
M. Deschamps (Richard) : Puis lui,
il était où déjà, dans quel... juste pour se remettre dedans.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : Pardon?
Le
Président (M. Provençal)
: Souvent, ce sont des gens qui sont sur la
maintenance au niveau des hôpitaux.
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
les gros équipements, oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: C'est les gros équipements de la
maintenance.
M. Fortin : ...que ce n'était pas le soutien opérationnel non plus, la
meilleure place pour eux, avec tous les gens, là, qui semblent être davantage
liés aux bâtiments, disons?
M.
Deschamps (Richard) : «Personne qui schématise, concrétise, entretient,
répare l'appareillage producteur d'électricité.
Elle entretient, installe, effectue la pose des conduites, si nécessaire. Elle
conçoit, monte, améliore, entretient l'appareillage relié à son domaine. Elle
peut assumer la responsabilité de l'ensemble des installations électriques
puis...» Bon, on donne la nomenclature, mais je pense que...
Des voix :
...
M. Dubé : ...dans l'annonce :
Noté.Je le note.
M. Fortin : Quelle annonce?
M.
Deschamps (Richard) : On pourrait l'amener dans la catégorie 2.
Vous avez l'oeil. Vous avez l'oeil, vous avez trouvé la dernière ligne.
M. Dubé : Il y en a combien de ça?
Deux au Québec.
M. Fortin : Il y en a deux?
Une voix : ...
M. Fortin :
Oui, je suis sûr qu'ils...
M. Deschamps (Richard) : On peut
changer la ligne, M. le député.
M. Dubé : Deux fois un.
M. Fortin : On peut changer la ligne, il y en a juste deux.
M. Deschamps (Richard) : ...faire un
long débat...
M. Dubé : Si, à la fin de l'après-midi,
on a fait ça, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Ceci étant dit, on va examiner la
catégorie 5, et vous allez voir que ce sont essentiellement des gens qui... sauf une exception, là, à ma
connaissance, ce sont les gens qui étaient catégorie actuelle versus la
nouvelle catégorie qui a été créée.
M. Fortin : Oui. Je sais que mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne
a une intervention qu'il souhaite faire dans cette catégorie-là. Alors, je vais
le laisser commencer pour ne pas lui voler son scoop, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : ...on n'est plus
rendus à un scoop près.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on veut votre scoop, M. le
député.
• (16 h 50) •
M.
Cliche-Rivard : M. le ministre, moi, j'ai eu des communications,
vous serez bien surpris, avec les avocats du réseau de la santé et des services
sociaux, les avocats qui travaillent surtout dans les tribunaux, là, notamment,
surtout au niveau des services sociaux, DPJ, notamment, dans ce volet-là. Eux
se posent un petit peu encore la question sur leur place dans tout ça. Ils me
parlent souvent qu'ils sont davantage proches, ou affiliés, ou en lien avec le
ministère de la Justice et qu'ils ne sont pas dans les établissements en santé
ni en contact direct avec les usagers. Ils me disent qu'ils ne sont pas des professionnels de la santé mais
qu'ils ont un mandat de protéger la population et les enfants via un mandat
social et qu'ils contribuent à la bonne
gestion du ministère de la Justice, et ils me soumettent qu'il pourrait être
opportun pour eux d'isoler leur titre d'emploi, là, et c'est une
considération que je vous soumets.
Ils vous ont envoyé une communication
dernièrement, ça fait quelques semaines, on me dit, pour discuter avec vous. Je
ne veux pas parler au nom de tout le monde, mais ils me parlent beaucoup de
l'Association des avocats et notaires de l'État québécois, qui, on me dit,
serait plus à même de potentiellement les représenter. Bon, ça, ils feront
leurs décisions comme il leur appartient, mais ils semblent être en déconnexion
ou pas trop comprendre leur place et leur rôle, en tant que non-professionnels
de la santé, dans cette catégorie. Donc, je ne m'attends pas à ce qu'il y ait une réponse directement aujourd'hui,
M. le ministre, mais, si vos équipes avaient le temps de les rencontrer
ou de leur répondre, je pense que ce serait très apprécié de leur côté, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, les avocats qui relèvent du ministère de la Justice sont les avocats du gouvernement quand on conçoit le
gouvernement comme une personne morale ou comme une personne distincte,
alors que les avocats qui travaillent pour les établissements, notamment en
matière de protection de la jeunesse, leur employeur est l'établissement. Ils ne font pas partie de
la fonction publique et ils représentent l'établissement et non le
gouvernement ou le Procureur général, ce qui explique là où ils se trouvent.
Maintenant, la question de savoir s'ils doivent aller ailleurs ou non est une
tout autre question, qui relève beaucoup plus de l'opportunité que du
juridique.
M.
Cliche-Rivard : ...avoir leur catégorie propre, là. Je pense que c'est
la question qu'eux apportent, qui découle effectivement... qui dépasse le
juridique. Moi, M. le ministre, je m'étais engagé à apporter la question, puis on m'a soumis qu'il serait judicieux que vous
puissiez les rencontrer, ou quelqu'un de votre équipe, pour discuter de ça
avec eux. Je pense que c'est eux qui vont être les meilleurs porte-étendards de
leur message, mais on m'explique... Puis je
comprends la complexité puis la difficulté de l'agenda, là, ça, je suis le
premier à le considérer, mais je pense qu'il... Mon message aujourd'hui, c'est qu'il est temps, là, et je pense qu'ils
ont vraiment besoin d'une rencontre rapide avec le ministère.
M. Dubé : J'ai
pris bonne note.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Je vous suggérerais, en suivi à
cette conversation-là, que le moment est probablement opportun, parce que, de l'explication de Me Paquin, si ce
sont effectivement des avocats qui ne sont pas les avocats du gouvernement
mais des avocats de l'établissement, bien là, il n'y en a plus vraiment,
d'établissement, ça devient des avocats de Santé
Québec comme tout le reste, donc. Alors, peut-être que le moment est bien
choisi, justement, pour réévaluer cette affiliation-là s'ils ne sont
plus les avocats d'un établissement comme tel.
M. Dubé : ...pour
ça que j'aimerais mieux ne pas me prononcer ici, là, pour des raisons
évidentes. Puis, si vous voulez, peut-être, M. le député, n'hésitez pas à
m'envoyer un petit texto des coordonnées de la personne puis... J'aimerais
mieux avoir cette conversation-là en dehors des ondes, pour des raisons
évidentes.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, vous avez sûrement une autre intervention?
M.
Fortin : Oui, d'accord, d'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: ...vous entendre.
M.
Fortin : Bien, je n'en avais plus, mais, à cette heure que vous
me dites ça, je vais en trouver. Non, M. le Président, non, non, juste une
question. C'est quoi, un technicien aux contributions?
M. Dubé : Ils
sont trois.
M. Deschamps
(Richard) : M. le député...
M.
Fortin : Parce qu'on est en pénurie. On en
aurait besoin de six, peut-être.
M. Deschamps (Richard) : J'ai posé la même
question à mes experts. J'attends la réponse. Elle est peut-être...
M.
Fortin : O.K., très bien. Pour le reste,
ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Je suis content que vous ayez posé cette
question-là parce que c'était une interrogation, je pense, qui était
commune.
M.
Fortin : Ah oui?
M. Deschamps
(Richard) : Bien, j'ai une longue définition. Je viens de le recevoir.
Si vous me permettez, M. le Président, je vais vous la lire.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : «Personne qui, en effectuant des entrevues et des
enquêtes, établit le niveau de contribution financière des personnes
responsables bénéficiant des services de placement de dépendants, clientèle
jeunesse, entre autres. Elle s'assure également de la perception des sommes
dues. Elle peut constituer des dossiers de recouvrement ainsi que ceux
nécessaires aux délibérations du comité de révision et du comité d'appel. Elle
enregistre les contributions aux livres
comptables et établit la balance des vérifications. Elle peut aider les
familles dans la solution de leurs problèmes et rédiger à cet effet des
rapports sous forme d'études de cas et fait des recommandations. Doit
détenir...» Je viens de sourire parce que je viens de voir le nombre. «Doit
détenir un diplôme d'études collégiales en administration générale, en
techniques de bureautique, en techniques de travail social ou dans une autre
discipline collégiale appropriée aux écoles reconnues par le ministère
compétent.»
M. Cliche-Rivard :
...
M. Deschamps (Richard) : Il y en a
10, M. le député.
Une voix : ...
M. Dubé : 298 000.
M. Deschamps (Richard) : On demande
assistance sociale... techniques en assistance sociale, techniques de travail
social, préférablement. C'est pour ça qu'on l'a mis dans cette catégorie.
M. Dubé : Ces définitions-là sont
toutes sur le site du CPNSSS, hein? O.K.
M. Fortin : Oui, mais... Non, allez-y, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: D'ailleurs, je voulais juste dire que
le lien vers la liste sur le site du CPNSSS est vraiment sur Greffier, mais
dans les documents distribués.
M.
Fortin : Oui, j'essaie de ne pas travailler deux documents
en même temps, c'est la seule affaire... Je vais laisser le gouvernement
travailler deux documents en même temps.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, je vais céder la parole
au député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
toujours en intervention sur la catégorie 5.
M.
Cliche-Rivard : Bien, je pense que le député de Pontiac avait bien
identifié... puis je devinais sa question... Là, le titre de la catégorie 5,
c'est Techniciens et professionnels de la santé et services sociaux. Moi, à la
lecture de ce que vous venez de me lire, je les aurais vus dans la 4,
là. Ça m'apparaît plutôt de nature administrative, mais je peux me tromper, là.
M. Deschamps (Richard) : Bien, je
peux intervenir, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Deschamps (Richard) : Bien, je pense que c'est des gens qui font des
activités de santé et services sociaux, là, vraiment, là. Il y a des travailleurs sociaux, des criminologues, des
psychologues, des psychoéducateurs, des génagogues, des éducateurs.
Bref, ils sont tous là, là, c'est la grande catégorie, là, la...
M. Cliche-Rivard : Non, mais je vous
parle des techniciens aux contributions.
M. Deschamps (Richard) : Ah!
excusez.
M. Cliche-Rivard : Exactement.
M. Deschamps (Richard) : Je pensais
que vous parliez de la catégorie.
M. Cliche-Rivard : Non, non, non,
ça, il n'y a pas d'enjeu. Ma question, c'est...
M. Deschamps (Richard) : Ah! O.K.,
on parle du...
M. Cliche-Rivard : En lisant la...
Là, avec tout le monde que vous venez de nommer, je suis absolument d'accord, eux, leur place... eux, la place est
dans 5, mais, quand je les oppose, entre guillemets, là, ou je les compare à la
définition que vous venez de me lire, là...
M. Dubé : Desquels on parle, ceux
qui sont 10?
M. Deschamps (Richard) : Oui, ceux
qui sont 10. C'est pour ça que je n'avais pas compris la question.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui, je me
pose la question de leur place dans la 5.
M. Deschamps (Richard) : Bien, M. le
Président, ma collègue de la protection de la jeunesse m'a lancé un petit
message en me disant que c'est des gens extrêmement précieux pour faire le lien
avec les parents, parce que la logique... contributions, c'est quand même
sensible. On le sait, parfois, c'est des milieux difficiles.
M. Cliche-Rivard : O.K., je
comprends mieux.
M. Deschamps
(Richard) : Il y a quand même... Ça demande un petit peu plus en
termes de certaines...
M. Dubé : Relations humaines.
M.
Deschamps (Richard) : ...relations humaines. C'est pour ça qu'on demande
des techniciens en assistance sociale, travail social, oui.
M. Cliche-Rivard : Il y a un volet
travail, et assistance, social.
M.
Deschamps (Richard) : C'est sûr que le titre peut porter un peu... Je
comprends votre questionnement, là. Moi-même, je l'avais, je suis obligé
de le dire, là, mais, une fois qu'on a cette explication-là, O.K., ça fait
sens.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
parce qu'ils sont vraiment plus proches d'un certain lien d'aide ou un lien
d'interaction sociale...
M. Deschamps (Richard) : Sensible.
M. Cliche-Rivard : ...sensible,
comparativement à un secrétaire juridique ou un analyste en informatique.
M.
Deschamps (Richard) : Ce n'est pas purement administratif, c'est ça. Il
y a une question de relations humaines.
M. Cliche-Rivard : Moi, je vous
dirais que, pour la 5, c'est complet, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. M. le député de Pontiac?
M.
Fortin : Ça va, M. le Président. Je me rallie sur les
techniciens aux contributions de par la formation requise, entre autres.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, ça va. Maintenant, on s'en va pour
le groupe 6, la catégorie 6.
• (17 heures) •
M. Fortin : Juste une petite question d'emblée, là. On a deux fois,
dans la liste que vous nous avez donnée, coordonnateur ou coordonnatrice
technique. Je les vois au 2213 et au 2227. Il y a-tu une raison pour ça? Bien,
s'il y a deux numéros différents, j'imagine, ce n'est pas...
M. Deschamps (Richard) : Il y a deux
numéros en plus. Je vais...
M. Fortin : En tout cas, je vous le laisse entre les mains, là.
M. Deschamps (Richard) : Oui. O.K.
On va... on va vérifier ça.
Le Président (M. Provençal)
: Merci de nous avoir souligné cet
élément.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Fortin : Pour le reste, bien honnêtement, à regarder... à
regarder les différents titres d'emploi et l'interaction notamment avec le patient, là, ici, là, je ne suis
que réconforté dans notre position initiale, par rapport aux inhalothérapeutes.
Il semble, en regardant, là, les différents titres d'emploi qui sont
souhaités à la catégorie 6, il y en a, mais il y a très peu de gens qui font un certain suivi avec les
patients. C'est beaucoup de gens qui peuvent faire des examens, mais, un suivi
clinique avec le patient, je n'en vois que très peu. Alors, je me dis, encore
plus que quand on avait simplement regardé
la catégorie 1, là, que les inhalothérapeutes ne sont peut-être pas à la
bonne place, et tous les groupes reliés, là, c'est-à-dire les coordonnateurs, les chargés de l'enseignement clinique
et d'assistants-chefs inhalothérapeutes, également.
Le Président (M. Provençal)
: Il est en lien avec les
inhalothérapeutes. C'est ce que vous voulez dire?
M. Fortin : Oui. Et, par le fait même, les perfusionnistes, parce
qu'ils devraient être avec les inhalos. Mais, parce que la catégorie 6, il
y a beaucoup de gens, justement, de laboratoire, gens d'imagerie, de
radiooncologie, de radiodiagnostic, des
techniciens en radiodiagnostic, alors — même
des assistants en pathologie — je
me pose la question si les inhalos sont vraiment à leur place ici, là. Mais ça,
on l'a faite, la discussion. Mais honnêtement, en la regardant
davantage, la catégorie 6, et tout le monde qui est là, ça me semble un
non-sens encore plus évident.
Le Président (M. Provençal)
: ...de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien
non. Alors qu'on conclut ça, là, je vais faire écho à ce que dit mon collègue.
À mon humble avis, c'est, entre guillemets, là, l'ajustement qui nous
apparaît le plus clair et demandé, là. C'est là où il y a une levée de boucliers, là. Je pense que, pour les
autres, honnêtement... sans vouloir dire que tout le monde était heureux,
là, je pense que c'est là où ça a sursauté.
Puis, tant mieux, ça veut dire que le reste du travail, je pense, était... est
salué. Mais, sur ceux-là... Et j'entends beaucoup d'inquiétudes puis je pense
qu'on va continuer de les entendre. Puis je pense qu'il y a beaucoup de
gens qui seraient rassurés et heureux si on faisait cette modification-là.
Donc, M. le
Président, je sais qu'après ça on passe au prochain sous-article, là, ça fait
qu'on n'adoptera rien en ce moment de toute façon, donc je pense que la nuit
peut porter conseil. À moins qu'on ait fini cet article-là aujourd'hui, c'est possible aussi, là, mais je
vous inviterais à le suspendre le cas échéant, mais plus tard, là. Je comprends
qu'on n'est pas rendus là.
Le Président (M.
Provençal)
: Bien,
écoutez, bon, je pense qu'on a quand même fait l'intégralité de cet
amendement-là, de 4 à aller jusqu'à 8.2. En termes d'échange, discussions, vous
avez fait vos questions. Ce que je comprends...
bien, le député de Pontiac a identifié une petite coquille qui serait
probablement dans les tableaux, là : 2227...
M.
Fortin : ...M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Oui.
M. Deschamps
(Richard) : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Oui. Mais c'est parce que je voulais reprendre le dernier
commentaire. Allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : Bon. C'est... Ça peut porter à confusion, effectivement,
parce que c'est le même libellé sauf le même
numéro, là. J'en conviens que moi-même, je me posais des questions. Alors, il y
en a un, le 2213, c'est pour la radiologie, c'est un coordonnateur pour
la radiologie. Et l'autre, c'est un coordonnateur, le 2227, pour les laboratoires. Là, pourquoi il n'y a pas marqué
«radiologie», «laboratoire», ça, ce serait une bonne question à poser.
Mais je vais reprendre ça avec mon monde.
M. Fortin : Oui.
Mais, en même temps, là, on est dans le document de la CPNSSS, donc ce n'est
pas... ce n'est pas le document légal. Puis, de toute façon, dans le
document légal, il y a le titre... le numéro, là.
M. Deschamps
(Richard) : Oui. Bien, le numéro, au moins, il est bon...
M.
Fortin : Oui. O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Puis,
vous me permettez, je vais juste... Je vais vous recéder la parole. Ce que j'ai
compris dans la suite des échanges, parce que, là, on vient de régler un petit
point, c'est que vous faites une... vous
avez adressé une demande à M. le ministre concernant le volet des
inhalothérapeutes, que ce soit coordonnateur, chargé ou
assistant-chef, ainsi que perfusionnistes. Et il y avait un autre titre
d'emploi qui avait été soulevé par le député de Pontiac, puis malheureusement
j'ai oublié de le noter. Il faudrait me le rappeler.
M.
Fortin : Excusez-moi, M. le Président, je
m'en excuse, je n'écoutais pas votre intervention.
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
non, non. C'est parce que je disais qu'on a... on a...
Une voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. Il y avait... je pense,
c'est l'électromécanicien, hein?
M.
Fortin : Oui. Le technicien en
électrodynamique.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
Électrodynamique.
M.
Fortin : Oui, les deux, là... les deux techniciens.
Le Président (M.
Provençal)
: Qui
était au niveau des bâtiments.
M.
Fortin : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: À partir de là, je voulais dire qu'on a quand même fait un bon
questionnement sur l'ensemble de 4 à aller jusqu'à 8.2. Ce que je suggère,
c'est que... La discussion ayant été faite, vous avez des demandes. M.
le ministre, là, je vais m'adresser à vous.
M. Dubé : Oui. Je vous écoute.
Le
Président (M. Provençal)
: Je vous suggérerais de suspendre, le temps que
vous puissiez prendre en... vous avez noté...
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: ...et que vous alliez en
délibérer — merci
beaucoup, je cherchais le terme — les
demandes qui ont été adressées, ce qui nous permettrait... Et là je vais
me retourner vers notre légiste : Est-ce que...
M.
Dubé : ...la bonne chose à faire. Parce que ça a été
quand même une bonne discussion. Moi, la question que je vous poserais
peut-être...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Allez-y.
M.
Dubé : ...si je me permets de vous interrompre, c'est que
je demanderais à mes collègues de la commission de dire : Est-ce
que... par exemple 1068.9, qui est presque de la concordance, puis
l'annexe 3 elle-même, est-ce qu'on est
mieux de les suspendre en même temps, parce qu'ils sont reliés? Je pose la
question, peut-être, à Me Paquin ou... C'est parce qu'on ne peut
pas adopter l'annexe 3 parce... L'annexe 3, il faudrait prendre une
décision.
Le
Président (M. Provençal)
: Non, bien, l'annexe 3 va faire partie...
c'est ce qu'on a eu comme document de travail, là, présentement.
M. Dubé : Donc, moi, en fait, ce que
je vous demanderais...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui. Allez-y. Je ne veux
pas vous couper.
Une voix : ...
M. Dubé : Je pense qu'on doit
suspendre 1066.9. Moi, je veux avoir une discussion avec Richard et son équipe,
puis...
Le Président (M. Provençal)
: 1068.9 devrait être suspendu.
M. Dubé : Aussi, je crois.
Le Président (M. Provençal)
: Parce qu'il y a une liaison directe.
M. Dubé : C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: L'annexe 3 aussi.
M. Dubé : Aussi. Aussi.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on suspendrait ces trois-là.
Par la suite, 1067 et suivants fait référence, entre autres, à la
loi n° 30. Mais est-ce que ça a un impact dû au fait qu'on va
suspendre ces trois articles-là?
M. Dubé : Je ne pense pas.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : S'il n'y a pas
de remise en question du fait qu'on passe de quatre à six catégories et qu'il y a seulement quelques titres d'emploi qui
pourraient changer d'une annexe à l'autre, la suspension de 1066.9, 1068.8...
je recommence, 1066.9, 1068.9 et de l'annexe 3
devrait suffire. Le reste, c'est de la concordance. Tout au plus, il y aura
des cas où on va remplacer «quatre» par «six».
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, je vais modifier ma question : Est-ce
qu'il y a une embûche ou un irritant qu'on
ait de quatre... qu'on passe de quatre catégories à six? Si la réponse est non,
on peut... on peut continuer à traiter les autres articles.
M. Fortin : ...je ne suis pas convaincu de l'utilité de la chose à ce
moment-ci, O.K., à ce moment-ci, là, entre autres au moment des négociations.
Alors, on va probablement voter contre cela, M. le Président. Mais, encore, je
vous soumets que le gouvernement a la majorité autour de la table. Alors, si
eux disent qu'on va passer de quatre à six inévitablement, alors on peut
sûrement passer au 1067.1. Du moins, c'est ma lecture.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Non, mais c'est important. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je veux
dire, on a traité quand même de la majorité des points sur... En fait, n'allons
pas dans l'article. Avant d'aller dans l'article, je pense, vous vouliez savoir
s'il y a un problème à ce qu'on aille à 1067.1. Moi, je n'ai pas de problème à
ce qu'on y aille. Ça fait qu'on... faisons-le.
Le
Président (M. Provençal)
: À 10.67 et, après ça, aux... excusez, aux
amendements qui introduisent 1067.1 puis 1163.1, etc.
M. Cliche-Rivard : Allons dedans.
Moi, je n'ai pas d'objection. Puis on fera des commentaires dedans. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: On peut y aller? Merci. Alors, M. le
ministre, je vous invite à nous faire la lecture du 1067.
• (17 h 10) •
M. Dubé : Et est-ce qu'il y a une
valeur... Parce que je me permets de quand même vous poser la question, chers collègues : 1067... Attendez... Est-ce
qu'il y aurait une valeur — je
pense qu'on a une dizaine d'articles — à
faire le tour rapidement, comme on a fait au cours des derniers jours,
là?
M. Fortin : ...
M.
Dubé : Bien, je ferais 1067.1, 1163, qui est dans notre
liste des... ici, là. Je pense qu'on pourrait faire ça, parce que ça
nous donnerait la vue globale. Comme on fait habitude, là... d'habitude,
pardon.
M. Fortin : ...1067.1... en fait, les deux articles et 1163.1?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : O.K. Oui, oui, ça va.
M. Dubé : On pourrait faire ce bloc
de trois là.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : C'est beau? On y va comme
ça. Merci beaucoup, M. le député. M. le Président, on y va avec ça?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Oui, ça va. Merci.
M. Dubé : C'est drôle parce que, là,
c'est moi qui a un problème. Je...
Le Président (M. Provençal)
: Merci de votre... de nous permettre
d'aller plus loin.
M.
Dubé : Je vais juste trouver mon... Ah! c'est parce
que... Excusez-moi. Là, c'est moi qui n'est pas assez vite, excusez-moi.
1067.1 puis...
Le Président (M. Provençal)
: Non. 1067 avant de faire 1067.1.
M. Dubé : Oui. Excusez. Je ne le
trouve pas dans ma liste. Oui. Je l'ai. Parfait. Excusez-moi.
Alors :
L'article 9 de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales est modifié :
1° par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «et ne peut» et de «agence» par,
respectivement, «. L'unité constituée au sein d'un établissement, d'une régie
régionale, d'un conseil de la santé et des services sociaux ou d'un
établissement privé conventionné visés aux paragraphes 2°, 4° ou 5° du
quatrième alinéa de l'article 1 de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs
public et parapublic ne peut de plus» et «région sociosanitaire» — ça va
être plus facile quand on le lira une fois amendé, là, je m'excuse;
2° par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«Pour l'application de la présente loi, sont
chacun considérés comme une région sociosanitaire les territoires
suivants :
«1° le
territoire visé à l'article 1.1 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris;
«2° le territoire visé à la partie IV.1 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les
Naskapis;
«De plus, le territoire visé à la
partie IV.3 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les Inuit et les Naskapis est considéré faire partie de la région
sociosanitaire de laquelle il est contigu.»
Vous voyez dans votre document les modifications
entre la loi actuelle... Vous le voyez dans votre document par la suite. Oui.
C'est bien? Donc, on s'inspire de l'article 9, qui est repris comme
article 9, c'est sûr.
Et j'essaie de voir si j'ai le
commentaire. Je vous lis le commentaire. Oui, ça va peut-être être un petit peu
plus facile, là.
Le premier paragraphe
de l'article 1067 du projet de loi vise à retirer, pour une association
qui représente des salariés de Santé Québec, l'interdiction de représenter des salariés dont le port d'attache se
situe sur le territoire de régions sociosanitaires différentes. Cette
interdiction est toutefois maintenue pour les associations de salariés dont
l'unité est constituée dans un établissement autre que Santé Québec.
Le second paragraphe
de l'article vise à prévoir que le territoire visé à la partie IV.1 de la
Loi sur les services de santé et les
services sociaux est considéré comme une région sociosanitaire et que le
territoire visé à la partie IV.3 de cette loi est considéré faire partie de la région sociosanitaire de
laquelle il est contigu, soit, actuellement, la Côte-Nord.
Alors
là, je ferais... j'ai fait 1067, je vais aller à 1067.1, qui est un article qui
insère. Donc, il n'y a pas d'amendement, il est l'amendement lui-même.
Alors, 1067.1 :
Insérer, après l'article 1067 du projet de loi, le suivant :
«1067.1.
L'article 10 de cette loi est modifié par le remplacement, partout où
[...] se trouve, «1 à 4», par «1 à 6».
Alors, le
commentaire. Cet amendement est en concordance avec l'amendement introduisant
l'article 1066.9 et ayant pour effet de modifier le nombre de catégories
de personnel.
Et,
si on va à l'écran — oui,
merci beaucoup, très apprécié — on
voit, donc, le texte modifié dans le premier alinéa est modifié de «1 à 4» pour de «1 à 6» et, dans le
deuxième alinéa, pour la même chose, de «1 à 4», de «1 à 6». Ça, c'est pour
ce qui est de 1067.1.
Et
vous m'aviez dit qu'on pouvait aller jusqu'à 1163.1 : Insérer, après
l'article 1163 du projet de loi, ce qui suit :
«[3°]
— Regroupement
des unités de négociation dans le secteur des affaires sociales et autres
mesures transitoires relatives à ces unités.
«1163.1.
Les articles 72 à 92 de la Loi concernant les unités de négociation dans
le secteur des affaires sociales prennent effet à l'égard de Santé
Québec au jour du regroupement.»
Commentaire. Cet
amendement propose l'introduction d'un nouvel article de nature transitoire. Ce
nouvel article prévoit qu'au jour du regroupement le processus prévu par la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales pour en arriver au regroupement en six unités de
négociation des unités existantes à ce moment prendra effet.
Rappelons que, selon
le texte de l'article 1077 tel qu'amendé, le jour du regroupement
correspond à celui où entrera en... entreront en vigueur les modifications
apportées à cette loi afin de remplacer par six catégories les quatre
catégories selon lesquelles sont formées les unités de négociation.
J'arrête ça là, pour
le moment, si vous êtes d'accord avec ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
premières interventions sur l'article 1067?
M. Fortin : Oui,
merci, M. le Président. Le premier paragraphe de l'article 1067 vise à
retirer, pour un syndicat, l'interdiction de représenter des salariés
dont le port d'attache se situe sur le territoire de régions sociosanitaires différentes. O.K. Expliquez-moi l'interdiction qui
est en place en ce moment, là. Puis, encore là, je m'excuse, M. le Président, je ne suis pas un spécialiste des
affaires syndicales, alors je vais me fier à ce qui nous est partagé. Mais,
dans le fond, ce que vous dites, c'est qu'un syndicat ne pouvait pas
représenter le même type de salariés qui étaient sur le territoire de
deux régions différentes?
M. Dubé :
Je vais laisser peut-être Me Paquin regarder ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Quand
vous serez prêt, Me Paquin, je vous cède la parole.
M. Paquin
(Mathieu) : Tel que c'est rédigé, ce que ça prévoit... Et, en fait, ça
va... la règle va demeurer dans certains cas. J'y viendrai un peu plus tard. Ce
qu'on dit, c'est que l'unité de négociation, qui est composée de...
actuellement de l'une des quatre ou de l'une des six catégories qui est prévue
par la loi sur les unités de négociation, elle va regrouper les gens de la
catégorie ou des titres d'emploi qui sont énumérés dans la catégorie. Mais, de
plus, elle doit être limitée, ce qu'on nous... ce que la loi dit actuellement,
aux territoires d'une même agence, territoires d'agence correspondant à ce que
tout le monde appelle les régions sociosanitaires. Donc, il y a une limite
quant aux titres d'emploi ou au personnel qui peut être regroupé dans une
unité, mais le personnel en question ne peut provenir que d'une... ou doit avoir son port d'attache sur un même territoire.
Donc, on ne peut pas avoir une même unité de négociation avec une seule
association de salariés qui regrouperait tout le personnel de la
catégorie 1, par exemple, qui couvrirait
deux régions sociosanitaires. Ça, c'est ce que prévoit actuellement
l'article 9 de la loi sur les unités de négociation.
La modification qu'on
fait vise à retirer cette interdiction-là à l'égard des établissements qui sont
visés aux paragraphes 2°, 3°... 2°, 4° ou 5°
du quatrième alinéa de l'article 1 de la loi sur le régime de négociation
collective, donc essentiellement ce
qui constitue des établissements privés conventionnés, des établissements
publics, la régie régionale de la santé, un conseil de la santé. Mais on ne
vise pas Santé Québec. Donc, chez Santé Québec, puisque le... il y a un
employeur unique, c'est le territoire du Québec, à terme, qui va s'appliquer.
Dans ce cas-là, les unités de négociation pourront couvrir tout le territoire
qui est desservi par Santé Québec. Mais, pour les autres établissements, parce
que c'est une loi qui s'applique aussi aux établissements privés conventionnés,
l'unité de négociation ne peut pas aller au-delà des frontières de la région
sociosanitaire.
M. Fortin : Donc, dans la situation présente, l'unité de négociation pour des
travailleurs de la même catégorie, disons de la catégorie 1, devait
être différente selon le territoire de la région sociosanitaire?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Fortin : O.K. Donc, il y avait une unité
de négociation pour l'Abitibi, une pour l'Outaouais, une pour les Laurentides, pour des travailleurs de la catégorie,
disons, 1. Et là il n'y en aura qu'une seule, unité de négociation, pour tous
les travailleurs de la catégorie 1 qui travaillent en établissement
public?
• (17 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Pour les établissements publics de Santé Québec, oui.
M.
Fortin : D'accord. Donc... O.K. Et
qu'est-ce qui va se produire? Vous me dites : Si l'interdiction est
toutefois maintenue pour les associations de salariés dont l'unité est
constituée dans un établissement autre que Santé Québec, donc les gens qui
travaillent, par exemple, en CHSLD privés conventionnés?
M. Paquin
(Mathieu) : Pour les établissements privés conventionnés,
essentiellement, la modification a pour effet de garder le statu quo, donc
c'est la même délimitation territoriale qui va s'appliquer.
M.
Fortin : Sauf qu'ici... Donc, il va y
avoir une unité de négociation pour des employés de CHSLD privés conventionnés.
Disons, les infirmières en Outaouais, là, il va y avoir une unité de négociation
pour celles-là, et une autre pour les
infirmières dans les Laurentides, et une autre pour les infirmières en
Mauricie. Ça fait des unités de négociation pour, en théorie, parfois
peu de monde.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce le cas?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin, quand vous
êtes prêt, vous pouvez répondre.
M. Paquin
(Mathieu) : Peut-être 15 secondes, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! je
peux vous en donner 20, même!
M.
Fortin : Je vais... Je vais vous en
demander une minute.
M. Dubé : Oui.
C'est ça. On pourrait-tu suspendre? Parce que ça fait quand même un petit bout.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, on
suspend, s'il vous plaît.
M. Dubé : On aurait besoin de s'aérer un peu les esprits,
hein? On peut... on peut suspendre quelques minutes?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
oui, j'ai suspendu. On va suspendre.
(Suspension de la séance à
17 h 22)
(Reprise à 17 h 30)
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
nous reprenons nos travaux. Nous sommes toujours à l'article 1067. Et,
Me Paquin, je vous cède la parole.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, l'effet que ça a, à l'égard
des établissements privés conventionnés, c'est que, si vous avez un même
exploitant, disons les CHSLD...
Une voix :
ABC.
M. Paquin (Mathieu) : ...ABC, et les CHSLD ABC ont deux installations dans
la région de Chaudière-Appalaches, il va y avoir une même unité de
négociation pour le personnel de catégorie 1 dans les deux CHSLD de la
même région. Si ABC a également un CHSLD en
Estrie, il ne sera pas dans la même unité de négociation parce qu'il est dans
une autre région. Donc, les deux qui sont à Québec vont avoir les mêmes
stipulations locales et, par la force des choses,
aussi les mêmes stipulations nationales. Vous passez en Estrie, ils vont avoir
des stipulations locales différentes, mais
les mêmes stipulations nationales. Alors, c'est l'effet qu'a l'article 9
actuellement, et cet effet-là est préservé avec les modifications.
M. Dubé : Donc,
pour eux, il n'y a pas de changement, c'est ça que je comprends, là.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement, M.
le Président.
M.
Fortin : O.K. Donc, eux, en ce moment, là, ils ont quand
même des unités de négociation différentes que les employés du réseau
public, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, oui,
forcément, parce que ce n'est pas le même employeur.
M.
Fortin : O.K. C'est ça. Donc, ils vont rester avec le même,
même, même processus qu'ils ont déjà. Il n'y a rien qui change pour eux
autres.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, sous
réserve qu'éventuellement ils vont passer de quatre à six catégories.
M. Fortin : Ah oui! D'accord. O.K, ça me va. Oui, ça me va pour ça.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? M. de le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que vous avez des interventions concernant cet article
ou les explications de Me Paquin sont à votre convenance?
M. Cliche-Rivard : Elles sont à ma
convenance, M. le Président, je n'ai pas d'intervention sur 1067.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention...
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y, allez-y.
M.
Fortin : ...je m'excuse, je ne l'ai pas vu plus tôt, là.
Mais, dans le premier paragraphe, là, où on vient dire, en fait, qu'il va y avoir une unité de négociation
pour l'ensemble des travailleurs de la santé de la même catégorie, moi,
j'essaie de comprendre comment vous allez faire, comment vous allez faire pour
avoir une unité de... quand vous arrivez... Les questions locales, là, ou
régionales, ou peu importe, là, elles sont traitées sur une base... tu sais, là
on vient parler de la façon qu'on fait les horaires sur tel étage à l'Hôpital
de Hull versus l'hôpital de Shawinigan, versus...
Comment vous allez faire ça avec un seul employeur? Tu sais, on est... Parce
que là on a des employeurs locaux ou régionaux qui font cette
négociation-là, mais, avec un seul employeur, on est loin du quatrième étage de
l'hôpital de Shawinigan, là. Alors, comment
vous allez avoir cette... ce détail-là dans cette négociation-là avec un seul
employeur?
M. Dubé : Richard, peux-tu juste me
dire une chose, j'aimerais ça que vous fassiez la différence entre la
négociation et l'administration de la...
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
ça que j'allais...
M. Dubé : O.K., parfait. C'est beau.
M. Deschamps (Richard) : En fait,
là, on parle des conventions locales quand elles vont être négociées puis...
Puis c'est sûr qu'il y a une partie de la réponse, ça devrait être quelqu'un de
Santé Québec qui pourrait vous répondre,
parce qu'ils vont mettre en place leur structure de gestion
syndicale-patronale, ils vont la mettre, là, en place. Moi, je ne peux pas... tu sais, je peux présumer
qu'ils vont se faire des équipes régionales, je pourrais dire un paquet de
trucs, là, mais je ne suis pas Santé Québec. Alors, je n'irai pas là-dessus,
mais je pourrais lui donner des idées, tu sais, là.
En ce qui concerne la fabrication de l'horaire
dans l'hôpital, dans l'unité, ça, ça relève surtout du gestionnaire qui
applique les règles de conventions locales. Puis, pendant un grand bout de
temps, on va garder nos quatre catégories,
nos quatre conventions, nos quatre... pendant un certain temps encore, jusqu'à
ce que le décret arrive. Alors, ça va demeurer, mais il y a un bout de
la réponse qui va appartenir à Santé Québec dans son management de ressources
humaines puis ses relations avec le syndicat.
M. Fortin : O.K., mais il y a un... O.K., je suis d'accord avec vous,
il y a un grand bout de la réponse qui appartient à Santé Québec, mais je vais
me tourner vers le ministre dans ce cas-là, parce que j'imagine qu'il a une vision des choses, là. Nous, on a entendu de la
part d'experts en relations de travail qui nous ont dit : On... Ça a de
l'air complexe, là, on ne sait pas comment ils vont s'y prendre. Alors,
je vous demande... Vous devez avoir une certaine vision autour de ça, là.
M. Dubé : Oui,
en fait, écoutez, on va... avec des gens comme M. Deschamps, on est
capables d'avoir une très belle expertise
puis on va la peaufiner dans les prochaines semaines, prochains mois, là, ça,
c'est sûr. Mais ce que je vous dirais
qui va être la principale différence... Puis c'est pour ça que je voulais faire
la différence entre négocier une convention
et l'administration de la convention. Moi, le premier principe, c'est... Puis
je le demande, puis là je ne peux pas parler de
négo, mais vous m'avez entendu publiquement, de dire, hein, puis je le dis,
qu'un des grands avantages qu'on a avec une convention locale, mais commune
pour tout le monde, c'est que, si on s'entend que la gestion des horaires
devrait se faire localement, O.K., ça va être de même partout. En ce moment,
l'enjeu, un des enjeux, c'est qu'on peut avoir une gestion des horaires à
certains endroits, mais, localement, d'autres conventions collectives ne le
permettent pas. Alors, vous pouvez voir un peu la différence, là. Donc, si vous
me demandez la philosophie de la prochaine
négociation, je ne suis pas en train de négocier, mais, lorsque les entités
auront été faites, comme on le fait là, cette négociation-là, de la
première convention, la philosophie va être de s'assurer que les grands
principes, comme par exemple les matières locales, vont se retrouver les mêmes
partout, les principes.
Ce qui va être le
deuxième élément que je dirais autant pour les gestionnaires que pour les
représentants syndicaux, bien, ces gens-là, c'est eux qui vont administrer
localement cette convention collective là. Vous voyez la différence que je dis? On peut la négocier
globalement pour tout le monde, mais, sur le terrain, elle va être administrée.
Alors, puis là, je pense à... Richard pense
à un gestionnaire, moi, je pense à un leader syndical qui dit : Écoutez,
moi, j'ai une convention, je vais continuer d'être sur place à HMR pour
dire : je peux vous loger un grief parce que vous ne respectez pas la
convention. Vous me suivez?
Alors,
philosophiquement, moi, je pense qu'on a déjà bien identifié les matières
locales qui nous intéressent, puis etc., là,
ça, ça fera le... Mais tout ça va se négocier, là, on n'enlève pas du tout le
droit de négociation de ces gens-là. Mais vous me demandez,
philosophiquement c'est ça, et on n'a aucunement l'intention d'enlever la
représentation syndicale locale. Ça, vous me
suivez, là, ça, pour nous, c'est excessivement important, même si c'est une
convention locale.
M. Fortin : La
représentation syndicale locale, elle va vouloir négocier, puis négocier la
gestion des horaires, et tout ça, avec quelqu'un qui comprend son milieu,
là.
M. Dubé : Bien,
c'est sûr que... Puis là c'est là que Richard vous dit : Quand on va être
rendus là, quand... là, c'est là que, peu
importe le syndicat, A, B, C, je n'en nomme pas un, là, dans la... une des six
catégories, il va dire : Bon, bien,
maintenant, venez vous asseoir, quelques représentants locaux, puis dites-moi,
exemple, pour la région de Montréal, qu'est-ce
qui est important, puis, pour l'Abitibi, qu'est-ce qui est important, et pour
en arriver à une convention commune, mais
avec une forte... C'est pour ça, moi, c'est... pour les syndicats qui nous
écoutent aujourd'hui, je l'ai déjà dit à plusieurs d'entre eux, on ne
questionne pas la représentativité locale.
M.
Fortin : Voyez-vous, ce qui m'inquiète,
c'est qu'il y a des places où ça va très bien. Vous faites référence au Jewish
ou des endroits où, par exemple, il y a très peu de TSO d'utilisé, où il n'y en
a pas du tout. Alors, il ne faudrait pas
qu'à travers soit la négociation ou l'administration on se retrouve dans des
situations où ce qui est fait ailleurs soit appliqué à des endroits où
ça marche déjà bien.
M. Deschamps
(Richard) : Ça se passe à Santé Québec.
M. Dubé :
Non, mais votre point...
M. Fortin : Non,
mais, en fait... non, mais ce qu'on dit, c'est que ça marche bien, ne venons
pas jouer dans ce qui marche bien.
M. Dubé : Bien...
et c'est pour ça que je vous dirais que, pour aujourd'hui, je ne pourrais pas
aller beaucoup plus loin que ça dans mes
commentaires. Mais vous me demandez, philosophiquement c'est sûr qu'on va
essayer d'avoir les meilleures pratiques, incluant les...
M. Deschamps
(Richard) : C'est le propre de Santé Québec.
M. Dubé : C'est
lepropre de faire ça.
M. Fortin : Bien,
vous, ce que vous me dites, c'est que vous voulez prendre ce qui se fait là
puis l'amener ailleurs. Mais, moi, ce que je vous dis, c'est :
Faites attention, en faisant ça, de ne pas brimer ce qui marche déjà.
M. Dubé : Vous
avez absolument raison. Parce qu'on en a, justement, puis vous m'entendez
souvent le dire, il y a des endroits où ça va très bien, puis c'est ça qu'on
veut amener partout, mais avec une représentation locale syndicale sur place.
M.
Fortin : Qui doit, encore là, être capable
de discuter avec des gens qui comprennent leur milieu.
M. Dubé : Et
voilà.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, je suis content de la
question, mais c'est... philosophiquement, là, c'est là qu'on s'en va.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Non, pas sur 1067.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. M. le député de Pontiac, il n'y
a pas d'autres questions?
M. Fortin : ...M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1067 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (17 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Maintenant, nous
allons à l'amendement — on
va le placer à l'écran, s'il vous plaît — qui
introduit l'article 1067.1. Alors, la modification, comme vous pouvez le
voir, au départ, c'était quatre
unités, maintenant on est rendus à six, donc le changement d'un à quatre versus
un à six. Interventions sur l'amendement?
M. Fortin : Bien, de notre côté, M. le Président, je pense qu'on a déjà
dit ce qu'on avait à dire sur le fait de passer d'un à quatre à un à six. Je
pense qu'on l'a fait au premier bloc, là, du...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça.
M.
Fortin : ...bien, pas le précédent, mais l'avant-dernier
article, là. Alors, je ne vois pas de besoin de revenir sur cet
enjeu-là, outre que dire que je pense que le moment est mal choisi pour le
faire.
Le Président (M. Provençal)
: Excellent. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : J'ai été alerté ou intéressé par la dernière
phrase, là : «À partir de cette publication, le ministre de la
Justice assure la mise à jour de la liste des titres d'emploi prévus à ces
annexes dans le Recueil des lois et des règlements du Québec.»
C'est-tu ça
qu'on a vu, Me Paquin, tantôt, qui n'était pas à jour, finalement, la liste?
C'est exactement ça, finalement?
Le Président (M. Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Bien, elle
était à jour, elle était à jour, là. La liste est à jour actuellement.
M. Cliche-Rivard : Mais elle n'est
pas à jour dans le Recueil de lois et de règlements du Québec.
M. Deschamps (Richard) : Ah! je n'ai
pas vérifié cet élément-là.
M. Cliche-Rivard : Elle était à jour
sur le site Internet, parce que moi, je suis allé chercher la version légale.
M. Deschamps (Richard) : Je ne peux
pas répondre pour l'autre.
M. Cliche-Rivard : Me Paquin, est-ce
que vous avez un commentaire?
M. Paquin (Mathieu) : En fait, c'est
qu'il y a une mise à jour, mais ce qui doit être fait, c'est l'ajout de
nouveaux titres. Parce que ça se lit avec le premier alinéa, et le premier
alinéa, ce qu'il va prévoir, c'est, en fait, la compétence du tribunal de se
prononcer sur la catégorie de personnel à laquelle se rattache un titre
d'emploi, dont la validité a été reconnue
par entente, à l'échelle nationale, entre les parties. Donc, s'il y a un
nouveau titre d'emploi, dont la validité est reconnue, le tribunal se
prononce. Il y a une liste qui est envoyée au ministre de la Santé, et le
ministre de la Justice, à partir de cette liste-là, va faire la mise à jour de
la loi. Et, essentiellement, c'est ça, la mécanique.
Mais il n'y a
pas ou du... il n'y a pas, quand on regarde le texte, on constate qu'il n'y a
pas de dispositions qui viennent prévoir la radiation des titres qui
sont devenus désuets. Donc, tous les titres sont dans la loi, sauf qu'il s'en
trouve qui sont désuets parce qu'il n'y a pas de procédure de radiation.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, ils sont inactifs.
M. Paquin (Mathieu) : Exact, M. le
Président.
M. Cliche-Rivard : Puis dans votre
principe de... Hier, vous nous avez parlé du principe du parallélisme, là, il
n'aurait pas été pertinent... Puis je vous pose la question : Si vous
aviez écrit la disposition, auriez-vous prévu un processus de retour?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Ah! M. le Président, je vous dirais : Peut-être que
oui, peut-être que non.
M. Cliche-Rivard : Je vais prendre
cette réponse-là, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur cet amendement? M. le
député de Pontiac, voulez-vous qu'on y aille par appel nominal?
M. Fortin : Non, ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va aller? O.K. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 1067.1
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Donc, sur division. Très bien. Alors,
l'article 1067.1 est donc adopté, mais sur
division. Maintenant, on va à l'amendement — on va le projeter à l'écran — qui
introduit, cette fois-ci, l'article 1163.1. Alors, on va aller un petit peu plus... Oui, excusez-moi, juste essayer
de rapetisser pour qu'on puisse voir à la fois l'amendement et à la fois
le commentaire, s'il vous plaît. Merci beaucoup. Alors, interventions sur cet
amendement?
M. Fortin : Juste pour qu'on comprenne bien de quoi on parle, là, quand
on parle du secteur des affaires sociales, là, ça, c'est tout le réseau de la
santé?
M. Dubé : Me Paquin, c'est-tu parce
que c'est la terminologie qui est dans cette loi-là?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, c'est tout ce à quoi s'applique la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales, donc on va viser les établissements publics, les établissements
privés conventionnés, conseils de la santé, régies régionales, tous les... En
fait, ça vise tout ce qui a été énuméré dans l'article 911 du projet de
loi, qu'on a étudié ce matin, je crois.
M. Fortin : C'est une appellation pour définir un paquet d'autres
vieilles appellations.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Ça date de
2003. Je ne sais pas si on peut qualifier ça de vieux ou non.
M.
Fortin : Peut-être pas pour vous et moi, mais, en termes de
termes gouvernementaux, peut-être. O.K. Donc là, on vient dire : Les
articles 72 à 92 de la loi prennent effet, à l'égard de Santé Québec, le
jour du regroupement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et c'était un élément qui avait été mentionné
suite à une question qui avait été formulée par le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
mais qui...
M. Cliche-Rivard : C'était sur la
fusion...
M. Fortin : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : ...la fusion puis
le regroupement, ce n'est pas la même chose.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, bien, c'est ça...
M. Cliche-Rivard : Vous avez raison.
Mais, la fusion puis le regroupement, vous allez nous éclairer.
Le
Président (M. Provençal)
: Je voulais m'assurer qu'on était correctement...
Alors, ça va probablement nous permettre de clarifier la notion «fusion»
versus «regroupement», et là...
M.
Dubé : Je voulais juste mentionner, là, puis je pense
qu'on est tous à la même place : On est quand même dans l'article
qui traite du regroupement des unités de négociation.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Maître...
M.
Cliche-Rivard : ...c'est le regroupement des accréditations, c'est de
ça qu'on...
M. Dubé : Ça,
c'est le regroupement des accréditations, c'est ça, exactement.
M. Cliche-Rivard : Qui, lui, on va le voir
plus tard, a effet en 2025, là. C'est ça que vous avez soumis comme
modification.
M. Dubé : Pas
en 2025, non. Ce qu'on a dit, c'est qu'il va y avoir une date différente du
regroupement des établissements, et ça, on
va le faire par décret, ça, étant le regroupement des unités de négociation. On
va donner une date mais qui n'est pas fixée dans... On va avoir
l'article pour ça, mais on n'est pas rendus là encore.
M.
Cliche-Rivard : O.K., qui est évidemment après l'article de la fusion,
hein? Il y a...
M. Dubé : Oui,
mais là je ne me souviens pas... Me Paquin.
M.
Cliche-Rivard : Peut-être juste nous rappeler la séquence.
M. Dubé : O.K.
Je recommence la séquence?
M.
Cliche-Rivard : Bien, si c'est possible.
M. Dubé : Oui,
oui. On vote le projet de loi, on a le comité de transition, on a une première
date, qui va être la nomination, pour moi,
du PCD, président et chef de la direction. Par la suite, je pense qu'il y a
encore une référence... Je ne me souviens plus si on a fait l'amendement
ou pas, mais il y a une période de six mois après la nomination du PCD, fusion des établissements, un autre décret
pour la fusion des accréditations. Ça fait que c'est pour ça que je vous
disais : Si vous regardez, on voulait avoir au moins toute
l'année 2024...
M.
Cliche-Rivard : Tout à fait.
M. Dubé : ...comme objectif... là, je ne prendrai pas la
décision pour Santé Québec, là, mais ce qu'on aimerait beaucoup, c'est
donner le temps à l'autre négociation dont on a parlé amplement aujourd'hui,
là. Ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça fait que le
regroupement dont on parle, c'est le regroupement des accréditations
syndicales.
M. Dubé : Qui
viendrait par décret.
M.
Cliche-Rivard : Après, dans un délai x, après la fusion.
M. Dubé : Oui.
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député? Est-ce qu'il y a une autre intervention?
M.
Fortin : C'est un peu inévitable de faire
ça. Je vous écoute, là, puis avec une ouverture d'esprit, mais c'est un peu inévitable de faire ça comme ça, de
penser initialement que vous pourriez faire ça en même temps, tu sais,
c'est un peu absurde, là.
M. Dubé : Oui.
Ce qu'on ne savait pas, c'est est-ce qu'on allait mettre une date fixe ou
pas. Puis je pense qu'on ne veut pas être pris dans... Mettons, puis je pense
que c'est ça qu'on a amplement discuté, là, c'est qu'on ne veut... Une négociation qui va bien, il n'y a rien
de pire que d'avoir une date à respecter. Je pense qu'on a tous un peu négocié dans nos vies, là. Ça fait que je pense
qu'on voulait se garder la marge de manoeuvre de dire : Bien, si ça va bien,
on ne veut pas avoir un...
Une voix :
...
M. Dubé :
Continue.
M.
Fortin : Comme le 9 décembre, par
exemple.
M. Dubé : Bien, je dirais, ça dépend de la négociation. On
s'aime, on s'aime beaucoup, c'est vraiment agréable, là, mais...
Le Président (M.
Provençal)
: Autres
interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement qui introduit l'article 1163.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors,
le...
Des voix : Sur
division.
Le Président (M. Provençal)
: Sur division. Très bien.
Alors, l'article... le nouvel article 1163.1 est donc adopté, mais
sur division. Ce qui nous amène à 1099.
M. Dubé : Certainement.
Je vois l'heure, ça fait que je vais y aller par article, hein...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
oui, oui.
M. Dubé : ...c'est
correct, je pense qu'on va faire ça comme ça, si vous êtes d'accord.
La
fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi est, pour l'application
des dispositions de la sous-section 2 de la section II de la
Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales,
réputée être une intégration d'activités visée à l'article 330 de la Loi
sur les services de santé et des services sociaux.
• (17 h 50) •
Le commentaire. Donc,
l'article 1099 du projet de loi vise à établir que la fusion prévue à
l'article 1087 du projet de loi est réputée être une intégration
d'activités visée à l'article 330 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour l'application des dispositions de la
sous-section 2 de la section II de la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales. Ces dispositions établissent
le régime de détermination des nouvelles unités de négociation à la suite d'une
intégration ou d'une fusion d'établissement. Ce régime prévoit une procédure
qui mène généralement à un vote des syndiqués des différentes associations pour
décider de l'association qui les représentera à la suite de la fusion.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur...
M. Dubé : Est-ce que j'ai un amendement? Oui, oui, oui.
Me Paquin, merci. Bien oui. Puis je retire... Vous allez m'expliquer
pourquoi je retire, par exemple, parce que, là, je ne m'en souviens plus.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
effectivement, votre amendement, c'est pour retirer cet article-là.
M. Dubé : Oui.
Je m'excuse, parce que ça, celui-là, je l'ai... J'ai oublié, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Et
j'aurais dû vous le spécifier.
M. Dubé : Alors,
je vais peut-être demander à Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on retire
l'article 1099 en raison de l'introduction de l'article 1163.1, qu'on
vient de voir. C'est ce qui fait que...
M. Dubé : Ah!
qui vient... O.K.
M. Paquin
(Mathieu) : Le regroupement ne se produit plus ou n'est plus déclenché
du fait de la fusion des établissements.
M. Dubé : Mais
comment ça se fait qu'on a fait... On a fait 1163 avant... Ah! O.K.
M. Paquin
(Mathieu) : Et, comme ça, on comprend la suite.
M. Dubé : Je
comprends.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est comme une histoire contée dans le bon ordre, M. le
ministre.
M. Dubé : Me
Paquin, qu'on vous apprécie, qu'on vous apprécie.
M.
Fortin : ...encore.
M. Dubé : ...
M.
Fortin : J'ai eu de l'aide.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? S'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1099 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
l'article 1099 est donc retiré. Nous allons maintenant... On a le temps de
faire, au moins, en faire la lecture, 1163.2. Je vais demander qu'il soit
projeté à l'écran.
M. Dubé : Bon. Je veux juste voir si
j'ai un amendement. Non, c'est beau. C'est une...
Le Président (M. Provençal)
: C'est l'amendement.
M.
Dubé : ...c'est l'amendement, c'est une insertion.
Insérer, après l'article 1163.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
Malgré le deuxième alinéa de l'article 88
de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales, à la suite du regroupement des unités de négociation résultant du
processus prévu aux articles 72 et suivants
de cette loi, les parties ont 18 mois à compter de la date de
l'accréditation de la nouvelle association de salariés pour négocier les
matières définies comme étant objet... l'objet de stipulations négociées et
agréées à l'échelle locale.
Commentaire. Cet amendement réintroduit des
dispositions de l'article 1100 en y remplaçant un renvoi à
l'article 35, applicable en cas de fusion d'établissements, par un renvoi
à l'article 88, applicable au regroupement d'unités de négociation au sein d'un même établissement en vue de le rendre
conforme à la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, interventions sur cet
amendement?
M.
Fortin : «Les parties ont 18 mois à compter de la date
de l'accréditation de la nouvelle association de salariés de Santé Québec pour négocier les matières
définies comme étant l'objet de stipulations négociées et agréées à l'échelle
locale.» Qu'est-ce qui arrive après 18 mois?
Des voix : ...
M. Deschamps (Richard) : J'en
parlais un peu ce matin, là, tout le long processus, là, si jamais on n'arrive pas à s'entendre sur les matières locales, puis ça
arrive, là, puis, des fois, c'est juste sur une matière. Moi, ça m'était arrivé
à un moment donné en négo, là, il y en avait une, matière, sur 26 qu'on
ne s'entendait pas, on a été en arbitrage. On a 18 mois pour régler ça.
M. Fortin : Donc, après 18 mois, vous allez en arbitrage?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin : Mais, ce matin, vous avez parlé d'un processus, tu sais,
vous avez utilisé une approximation de 700 jours, là...
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
très long.
M. Fortin : ...700 jours, c'est un peu moins de 18 mois,
donc...
M. Deschamps (Richard) : Ça, ça s'ajoute.
Quand on va en arbitrage, ça s'ajoute après tout ce processus-là.
M.
Fortin : O.K. Donc, O.K., je comprends ce que vous voulez
dire. C'est pour ça que vous avez dit : Ça peut aller jusqu'à
900 jours, ce matin, c'est le processus d'arbitrage.
M. Deschamps (Richard) : Oui, dans
la ligne de temps, c'est possible.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
Informations complémentaires à donner au député de Pontiac ou ça va?
M. Dubé : En fait, je demandais,
parce que, de mémoire, l'arbitrage est prévu dans la loi n° 30,
parce qu'il faut référer à l'arbitrage, là.
M. Deschamps (Richard) : Oui, c'est
un processus normal...
M. Dubé : Normal, c'est ça.
M. Deschamps (Richard) : ...dans la
vie patronale-syndicale des établissements. On fait ça, ça nous arrive souvent... bien, pas souvent, ça arrive surtout
dans les renouvellements de convention locale, comme on l'a vécu en 2015, là,
on a dû refaire les conventions locales.
M. Fortin : Très bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Là, quand on fait référence à «malgré le deuxième
alinéa de 88», ce que je comprends, c'est que le deuxième alinéa de 88
prévoyait 24 mois, et c'est ça que vous, vous venez dire, là, dans ce
cas-ci, ça va être 18, pas 24. Est-ce exact?
M. Deschamps (Richard) :
Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, il y avait un
cadre normal qui fonctionne, là, si vous me permettez l'expression, puis
là vous, vous dites : On va couper six mois là-dedans avant d'aller à
l'arbitrage. Est-ce que c'est quelque chose qu'on
a vu souvent ou il y a eu des problèmes dans le 24 mois? Je vous
demanderais juste de nous expliquer pourquoi vous avez pris cette
décision-là.
M. Deschamps
(Richard) : Je n'ai pas la raison de... l'explication de ça, je
n'étais pas à l'origine de la rédaction de
l'article, mais ce que je comprends, c'est qu'on se donne 18 mois pour le
faire. Mais ça n'arrive pas à toutes les années, hein?
M.
Cliche-Rivard : Comment?
M. Deschamps (Richard) : Une convention locale,
là, ça n'arrive pas souvent dans la vie d'une organisation, là. Alors,
je ne peux pas comparer, dire : 24, c'est-tu mieux que 18? Je ne suis pas
capable de vous répondre à ça.
M.
Cliche-Rivard : O.K.Mais, à l'époque de la loi n° 30, on a jugé que c'était 24?
M. Deschamps
(Richard) : Bien, Il semblerait, là, je ne me rappelle plus de
l'époque de 2015, là, mais...
M. Dubé : ...
M. Deschamps
(Richard) : Oui, mais il y a ça, c'est le nombre aussi. On ne sera
plus en multiconventions collectives, là, on va... Je pense que le cap de
18 mois est relativement réaliste.
M. Cliche-Rivard : O.K. Vous pensez que ça
va être moins long ou plus simple dans la situation actuelle, que...
M. Deschamps
(Richard) : C'est rare que la négo, c'est relativement simple.
M.
Cliche-Rivard : Là,ce que vous dites, c'est qu'il n'y aura pas
130 conventions à signer, ça va...
M. Deschamps
(Richard) : Non, mais on va prendre le 18 mois, d'après moi.
M.
Cliche-Rivard : On se dit que ça va prendre... O.K. Il y avait...
M. Dubé : Un
homme d'expérience.
Des voix :
...
M.
Deschamps (Richard) : On a
une explication sur 18 mois. Me Paquin... Si vous permettez, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, le 18 mois, c'est la
reprise du délai qui avait été accordé après l'entrée en vigueur de la loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du système de santé et des services
sociaux par l'abolition des agences. Il y avait eu des fusions à ce moment-là,
ce qui a donc déclenché un processus qui est hautement similaire à celui qu'on
vise aux articles 72 et suivants de la loi sur les unités. Plutôt que d'appliquer le 24 mois prévu par la loi sur
les unités, c'est un 18 mois qui a été prévu, donc, on revient avec le
même délai.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Et là on a, un petit peu plus loin, à 88, des
dispositions analogues qui disent qu'il faut,
«dans les 10 jours suivant l'expiration [du] délai, demander au ministre
du Travail de nommer un médiateur-arbitre», tout ça, on retrouve le même
régime... Vous avez fait référence au médiateur, là, ça va se passer
essentiellement de la même façon?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard :
Puis
un autre... le troisième alinéa, Me Paquin, qui dit : «Toutefois, [dans]
les 12 premiers mois, les parties peuvent, à défaut d'entente,
demander conjointement au ministre du Travail de nommer un médiateur...» Est-ce
qu'on demeure avec cette possibilité-là dans le cadre de la loi n° 15 ?
M. Paquin (Mathieu) : M. le Président, c'est
essentiellement le processus normal de la loi n° 30
qui s'applique lorsqu'il va y avoir le regroupement des unités de
négociation.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Sauf pour le 24 qui
devient 18, c'est... essentiellement, après ça, le reste, c'est la même chose.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis vous dites : Le 18, c'est ce qu'on avait
fait dans la dernière fusion des agences, de toute façon.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous procédons à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 1099 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Voyons
donc! Excusez. Non, non, excusez-moi, là. Oui, je suis d'accord... Est-ce que
l'amendement introduisant l'article 1163.2 — il était devant moi en
plus — est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Alors...
M.
Fortin : ...que de continuer à avancer.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, lenouvel
article 1163.2 est donc adopté. Et je pense qu'on a tous mérité une
pause pour le souper.
Je suspends les
travaux jusqu'à 19 h 30.
(Suspension de la séance à
18 heures)
(Reprise à 19 h 32)
Le Président (M.
Provençal)
: Bonsoir à tous. La Commission
de la santé et des services sociaux reprend ses
travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services
sociaux plus efficace.
Tout juste avant la
suspension de nos travaux, à 18 heures, nous avons adopté l'amendement du
ministre introduisant l'article 1163.2.
Nous en serions donc rendus à l'article 1100. M. le ministre, je vous
invite à en faire la lecture, et vous avez un amendement à cet
article-là, qui n'est pas tellement compliqué par rapport à ce qu'on a...
M. Dubé : Est-ce
que je dois lire quand même l'article 1100 si on le retire par la suite?
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : O.K.,
mais je voulais juste bien commencer la soirée. Alors, je vais y aller
rapidement avec 1100, mais je vous annonce
tout de suite mes couleurs, on va le retirer, alors n'écoutez pas trop. Mais
non, mais je pense qu'on doit le faire, je pense que c'est dans la
procédure.
Alors : 1100.
Malgré le deuxième alinéa de l'article 35 de la Loi concernant les unités
de négociation dans le secteur des affaires sociales, à la suite de la fusion
prévue à l'article 1087 de la présente loi, les parties ont 18 mois à compter de la date de l'accréditation de la
nouvelle association de salariés de Santé Québec pour négocier les matières
définies comme étant l'objet de stipulations négociées et agréées à l'échelle
locale.
Ce qui m'amène à
l'amendement, puis on retire, donc l'amendement, c'est de retirer
l'article 1100.
Et le commentaire,
c'est que cet amendement propose le retrait de l'article 1100 par la
concordance avec l'introduction d'un article 1163.2, qu'on a vu un petit
peu plus tôt dans la journée. Voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors,
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 1100 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup.
Maintenant, cela signifie que l'article 1100 est donc retiré.
M. Dubé : 1163.3.
Le Président (M.
Provençal)
: 1163.3.
Et là on va le... compte tenu de l'heure puis de la journée de travail, je vous
suggère... on les fait toujours un par un, M. le ministre.
M. Dubé : Je
suis d'accord. Vous l'avez mentionné, puis, si tout le monde est là, on va y
aller comme ça, il n'y a aucun problème. Alors, O.K., là, on va traiter,
justement, les différences entre les jours de fusion et les jours de
regroupement. C'est là qu'on est rendus? C'est beau.
1163.3. La Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales
doit, à compter du jour de la fusion jusqu'au jour du regroupement, se lire en
y apportant les modifications suivantes :
1° à
l'article 1, en remplaçant, dans le premier alinéa, «dont le régime de
négociation est visé à la loi sur les régimes de négociation de conventions
collectives dans les secteurs public et parapublic» par «visés à
l'article 1.1»;
2° en insérant, après
l'article 1, le suivant :
«1.1. Pour
l'application de la présente loi, est un établissement du secteur des affaires
sociales :
«1° un établissement
de Santé Québec;
«2° Santé Québec en
ce qui ne concerne pas ses établissements visés au paragraphe 1°;
«3° un établissement
public ou une régie régionale visé au paragraphe 2° du quatrième alinéa de
l'article 1 de la Loi sur le régime de négociation des conventions
collectives dans les secteurs public et parapublic;
«4° un organisme visé
au paragraphe 3° de cet alinéa; et
«5° un établissement
public ou un conseil régional visé au paragraphe 4° de cet alinéa;
«6° un établissement
privé conventionné visé au paragraphe 5° de cet alinéa.»;
3° à
l'article 9, modifié par l'article 1067 de la présente loi, en
insérant, dans le premier alinéa et après «à l'article 4 et», «, sauf dans
le cas de l'établissement visé au paragraphe 2° de l'article 1.1,»;
4° à
l'article 13, en ajoutant, à la fin du deuxième alinéa, «ou lorsque le
ministre approuve une résolution du conseil d'administration visée à
l'article 37.1 de la Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace [...] ayant pour effet de regrouper au sein d'un
même établissement le personnel affecté au sein de plus d'un établissement»;
5° en insérant, après
l'intitulé de la section VI, l'article suivant :
«92.1. Santé Québec
exerce les droits et exécute les obligations qui incombent en vertu des
dispositions de la présente loi à un établissement visé au paragraphe 1° ou 2° de
l'article 1.1.
«À moins qu'elle n'en
décide autrement, le président-directeur général de cet établissement peut
valablement poser, au nom de Santé Québec, tout acte visant à l'exercice d'un
tel droit ou l'exécution d'une telle obligation.»
Bon. Je vais vous
lire le commentaire, ça va aider à faire un petit résumé. Cet amendement
propose l'introduction d'un nouvel article de nature transitoire qui introduit
un ensemble de modifications temporaires à la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales visant à assurer son
application pendant la période comprise
entre la fusion des établissements au sein de Santé Québec, donnant lieu à une
seule personne morale, unique employeur des salariés des établissements
fusionnants, et le jour du regroupement, où, au même moment, entreront en vigueur les dispositions remplaçant
par six unités les quatre unités de négociation prévues par la Loi concernant les unités de négociation dans le
secteur des affaires sociales et commencera le regroupement en six unités
de négociation existant à ce moment. Voilà.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est...
hein? Ça prend de la salive pour se rendre jusqu'au bout.
M.
Fortin : Très bonne utilisation de la
virgule.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors...
M. Fortin : Bon. À l'article 1, donc... l'article 1 se lirait donc :
«La présente loi introduit un régime de représentation syndicale...»
M. Dubé : Voulez-vous
qu'on le voie une fois...
M.
Cliche-Rivard : Ce serait génial.
M.
Fortin : Ce serait vraiment bien, parce que, là, on a...
mais ça a l'air complexe, là, parce qu'il y a plusieurs articles, là,
j'imagine.
M.
Dubé : C'est parce que...
Des voix :
...
M.
Dubé : O.K., donc c'est
vraiment un article, puis je n'ai pas de modification qui s'insère. C'est tout
nouveau, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
c'est un nouvel article.
M. Dubé : Oui,
c'est complètement du nouveau. O.K.
M. Fortin : Bien, c'est un nouvel article qui modifie bien des articles
existants de...
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'on aurait avantage à ce que Me Paquin nous présente l'oeuvre de cet
amendement?
M. Fortin : En
fait, je me demande si ce ne serait pas plus simple d'y aller morceau par
morceau, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Aussi.
M.
Fortin : À moins que Me Paquin soit
capable de nous l'expliquer en bloc, là, mais...
Le Président (M.
Provençal)
: Bien, au
moins faire une introduction, puis après ça on ira par sections.
M.
Fortin : O.K. Je me rallie, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, le but de cet amendement.
• (19 h 40) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, dans le projet de loi, tel
que présenté, la fusion des établissements
et le regroupement des unités de négociation se faisaient au même moment. Les
amendements qu'on a commencé à étudier aujourd'hui visent notamment à
séparer à deux moments différents la fusion des établissements et le
regroupement des unités de négociation.
Dans
le cas de Santé Québec, à partir du moment où il y a la fusion des
établissements, aux fins de l'application de la loi concernant la
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic,
la loi n° 37, il n'y a qu'un seul employeur, qui est Santé Québec. Donc,
dès le moment de la fusion, la loi n° 37 va être modifiée. Par contre, en
termes d'unité de négociation, on garde, à ce moment-là, les quatre unités par
établissement existant. Et Santé Québec,
pour sa partie qui n'est pas un établissement de santé, donc, disons, le siège
social, les mêmes règles, à une nuance près, vont s'appliquer jusqu'à
tant qu'on procède, au jour du regroupement des unités de négociation, au
regroupement des unités de négociation suivant la procédure qui est prévue par
la loi sur les unités de négociation.
Pendant cette période
de temps là, qui pourrait être relativement longue, ça prend des adaptations à
la loi sur les unités de négociation pour
dire : Le mot «établissement» n'est pas le même. Parce que, normalement,
la loi sur les unités de négociation, elle s'applique aux mêmes
établissements que la loi n° 37. Là, ce qu'on fait avec les modifications
aux paragraphes 1° et 2°, c'est qu'on vient temporairement... parce que la
durée des modifications prévues par 1163
s'applique entre le jour de la fusion et le jour du regroupement, on vient donc
modifier temporairement la loi sur
les unités de négociation pour dire : Pendant ce temps-là, ce ne sont pas
les mêmes... la notion d'établissement n'est pas la même, pour qu'aux
fins de la loi sur les unités de négociation on garde ou on continue à
considérer comme des établissements distincts les établissements existants
avant la fusion, plus la partie non établissement de Santé Québec, de sorte que
chacun va avoir, en vertu de la loi sur les unités de négociation, pendant
cette période-là, quatre unités, en vertu de la loi.
Et, essentiellement,
les autres modifications qu'on voit dans le même article sont des modifications
de nature temporaire qui viennent faire les ajustements pour garder cet état de
fait là, et, du seul effet de la loi, le jour où on procède... où on arrive au jour du regroupement, les dispositions
temporaires vont disparaître, et là ça va être la loi n° 30,
telle que modifiée, avec un seul employeur, qui est Santé Québec. On va
retourner à la situation, on envoie aux définitions prévues par la loi n° 37,
d'«établissement», qui va s'appliquer, et on va appliquer la procédure prévue
par la loi n° 30 pour aboutir, des 124 unités, à peu près, qu'on
aurait, à six.
M. Fortin : C'est bizarre à dire, mais c'était incroyablement clair. O.K. Merci,
puis bonne suggestion, M. le Président. O.K., je vais quand même y
aller...
M.
Cliche-Rivard : Juridiquement...
M. Fortin : Oui, c'est ça. Je vais quand même y aller morceau par
morceau. Donc, la première phrase, c'est essentiellement pour dire que ça va
juste s'appliquer de façon temporaire entre le jour de la fusion puis le jour
du regroupement. C'est ça?
Une
voix : ...
M.
Fortin : O.K. Le premier alinéa : «À
l'article 1, en remplaçant [...] "dont le régime de négociation est celui visé à la Loi sur le régime de négociation
des conventions collectives [du secteur] public..." par "visés à
l'article 1.1"», donc, ça viendrait
donc dire : «La présente loi introduit un régime de représentation
syndicale applicable aux associations de salariés et aux établissements
du secteur des affaires sociales visés à l'article 1.1.»
Puis
là on va voir le 1.1. O.K. Pouvez-vous descendre un peu? O.K. «Pour
l'application de la présente loi», là on vient définir ce qui est visé,
un établissement du secteur des affaires sociales, un établissement de Santé
Québec... Ça, ça va. C'est quoi, «Santé Québec en ce qui ne concerne pas ses
établissements visés au paragraphe 1°»?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Santé Québec va, après la fusion, comporter des
établissements, mais on conçoit qu'il va y avoir des fonctions centrales qui ne
sont pas des fonctions d'établissement, donc c'est ça.
M.
Fortin : Les «top guns»?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Fortin : O.K.
O.K. Non, non, mais je comprends ce que vous voulez dire, dans le fond, la
partie du ministère, là, qui va être transférée à Santé Québec, qui
n'est pas dans un établissement de santé, comme l'établissement de l'Outaouais,
de l'Abitibi puis de Chaudière-Appalaches.
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président.
M.
Fortin :
O.K.
D'accord. «3° un établissement public ou une régie régionale visée au
paragraphe 2° du quatrième alinéa», là on
parle essentiellement de ce qu'on a retiré du projet de loi, c'est-à-dire le
bout sur les Naskapis, et tout ça. Est-ce que j'ai bien lu ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, ce qu'on vise comme établissements et organismes
ainsi qu'établissements publics aux paragraphes 3°, 4° et 5°, ce sont déjà
des établissements au sens de la loi n° 37, avec l'article 911, qu'on
a étudié ce matin. Donc, on fait... On
renvoie. Pour eux, c'est le statu quo, donc, eux, on veut continuer à les
considérer comme des établissements même pendant la période temporaire,
parce qu'il n'y a rien qui change pour eux.
M. Fortin : Oui.
Pouvez-vous juste me rappeler, c'est... me donner un exemple de ces
établissements-là, juste pour me rafraîchir la mémoire?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Un instant, M. le Président. O.K., donc un
établissement public ou une régie régionale qui est visée au paragraphe 2° du
quatrième alinéa de l'article 1 de la loi n° 37, ce sont les
établissements publics et la régie régionale qui sont visés par l'actuelle
LSSSS, qui va devenir la loi... la LSSSS pour les Inuits et les Naskapis. Donc,
il y a nos deux établissements publics, le CLSC Naskapi et la régie régionale.
M.
Fortin : Ça, c'est 3°. Le 4°, «un
organisme visé au paragraphe 3°», c'est un organisme qui découle de
l'établissement public ou de la régie régionale?
M. Paquin (Mathieu) : En fait, le paragraphe 3°
de cet alinéa dont il est question, c'est l'alinéa de la loi n° 37.
M.
Fortin : Ah oui! O.K. Oui, je m'excuse.
M. Paquin (Mathieu) : C'est... je vous le lis,
c'est : «Un organisme qui fournit, conformément à l'une ou l'autre de la
Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
[...] ou de la Loi sur les services de santé et services sociaux pour
les Inuits et les Naskapis, [sur les] services [...] ou à des usagers [ou] qui
est [...] déclaré assimilé, [applicable] à un [tel] établissement...» Donc, ça
couvrirait des cas comme, j'y vais de mémoire, là, Partagec, une buanderie
centrale.
Le Président (M.
Provençal)
: Une buanderie. La buanderie
centrale.
M.
Fortin : Ah oui! D'accord, O.K. D'accord,
ça va. «5° un établissement public ou un conseil régional visé au paragraphe 4°
de cet alinéa.»
M. Paquin
(Mathieu) : C'est... ce sont les... bien, en fait, c'est le conseil
cri.
M. Fortin : Et les privés conventionnés, ce sont les CHSLD privés
conventionnés.
M.
Paquin (Mathieu) : Exact, et tout autre établissement privé
conventionné.
M.
Fortin : O.K.
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: L'article...
c'est qu'on l'a travaillé avant de quitter pour le souper.
M.
Fortin : Ah oui! C'est vrai. Oui, oui.
Pardon. Pardon. C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
non, c'est juste...
M. Fortin : En
insérant, après le premier alinéa, à l'article 4, et... O.K. Sauf dans le
cas des établissements visés au paragraphe 2° de l'article 1.1.
Pouvez-vous remonter au paragraphe 2°?
Des voix : ...
M.
Fortin : Ah! O.K., les unités de négociation
des «top guns», oui. De qui s'agit-il dans ce cas-là?
Le Président (M.
Provençal)
: On reste
là?
M.
Fortin : Vous pouvez redescendre, il n'y a
pas de problème. J'ai compris c'était quoi, le paragraphe 2°, c'est de...
Santé Québec qui n'est pas dans les établissements.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça. Alors, est-ce que vous êtes en mesure de répondre, s'il vous plaît?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Un instant, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
prenez votre temps.
M.
Fortin : O.K., on vient dire : Une
unité de négociation ne peut être composée de plus d'une catégorie de personnel
prévue à l'article 4, sauf dans le cas de Santé Québec central, là,
disons. Donc, eux peuvent avoir plus d'une
unité de négociation... c'est-à-dire, l'unité négociation peut être composée de
plus d'une catégorie de personnel.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Fortin : Et
donc j'imagine que, dans les listes qu'on a vues tantôt, c'est-à-dire dans les
260 titres d'emploi, là, à l'intérieur de Santé Québec central, il
va se retrouver avec des gens de la catégorie 1, catégorie 2,
catégorie 3, etc. C'est ça que vous venez dire.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
• (19 h 50) •
M.
Fortin : O.K. Je profite de ce passage-là
pour dire : Les gens qui sont des professionnels, qui sont au ministère en ce moment, là, on l'a souvent dit,
là, il y a beaucoup de professionnels du ministère qui vont faire le virage vers
Santé Québec, il va y en avoir, là, nécessairement, ces gens-là, s'ils sont des
professionnels du gouvernement mais qu'ils ne sont pas dans les titres d'emploi
de santé, là, ils se retrouvent... Tu sais, il y en a beaucoup qui sont représentés, j'imagine, par le syndicat des
professionnels du gouvernement du Québec en ce moment. Là, eux, il va se passer
quoi avec eux?
M. Dubé : Dans
quel sens, vous voulez dire, il va se passer quoi? En termes de...
M.
Fortin : Qui va...
M. Dubé : Comment?
M.
Fortin : Qui va pouvoir représenter ces
gens-là, à ce moment-là? Parce que ce n'est pas nécessairement des
professionnels, là, comme on les a vus aux articles 1, 2, 3, 4, 5, là, il
peut y avoir des... je ne sais pas, moi, des analystes en politique publique.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: M. Deschamps.
M.
Dubé : Juste pour que les gens comprennent, là, vous
parlez, par exemple, des gens, admettons, en informatique ou en
infrastructure. C'est de ça dont vous parlez, là?
M. Fortin : Exact. Les professionnels du ministère, là. C'est ça.
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Deschamps (Richard) : En fait,
les droits, les salaires, tout va être respecté, là, dans... des transferts
vers Santé Québec. Il y aura peut-être de la concordance à faire au niveau des
titres d'emploi parce que ce n'est pas tout à fait
pareil, mais il va y avoir, là, un mécanisme qui va faire en sorte, là, qu'on
va reconnaître leurs expertises puis leurs salaires. Puis ils vont avoir
même le droit de revenir dans la fonction publique, si, éventuellement, là,
ça... ils veulent faire... ça fait que...
admettons qu'ils veulent revenir dans la fonction publique. Bien, on va le
traiter plus loin, par exemple, ce point-là, là. C'est toute une
mécanique.
M.
Fortin : O.K. je comprends. Mais ces professionnels-là ne
cadrent pas nécessairement dans les six catégories, là, il y a des gens
qui sont nécessairement à l'extérieur de ça.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
actuellement, ils sont dans la fonction publique, ils sont dans le syndicat de
la fonction publique.
M. Fortin : Bien, c'est ça, mais donc ils vont... O.K., je vais le dire
comme ça : Est-ce que leurs conditions d'emploi vont être les mêmes que
celles des professionnels à l'emploi du ministère, par exemple?
M.
Dubé : Je veux juste être certain, M. le député, dans la
fameuse liste qu'on a ici, là, dans les sous-thèmes, on a 1.5, là, qui
est Conséquences de la création de Santé Québec en matière de relations de
travail. Puis là on va parler...
M. Fortin : Ah! «Transfert d'employés», O.K.
M. Dubé : Transfert d'employés du
MSSS vers Santé Québec, etc.
M. Fortin : O.K. On peut faire ça là, si vous voulez.
M. Dubé : Je pense que, si ça vous
convient, on garderait ça pour...
M.
Fortin : Je veux juste voir le 1074, attendez-moi une
petite seconde. O.K. Bien, ça, ça va, pour les conditions de travail,
effectivement on pourra en discuter là.
Pour leur représentation syndicale, par exemple,
là, vu qu'ils ne cadrent pas dans les...
Une voix : ...
M. Fortin : Ça, ça ne changerait pas?
M. Deschamps (Richard) : Ça ne
change rien, ils gardent le... M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
: ...syndicat de la fonction publique.
M.
Deschamps (Richard) : Ils gardent... ils restent dans le syndicat de la
fonction publique jusqu'à tout le processus dont on a parlé, là.
M. Fortin : O.K., mais ce n'est pas, par exemple, comme les... Tu sais,
je m'avance, là, puis, encore là, je ne suis
pas un expert des choses syndicales, mais ce n'est pas comme les employés
d'Hydro-Québec, qui n'ont pas accès, eux, au syndicat de la fonction
publique, si je ne me trompe pas. Est-ce qu'ils y ont accès?
M. Deschamps (Richard) : Non, je ne
pense pas, là.
M.
Fortin : Bien, c'est ça, donc... Ça fait que, tu sais,
quand on... Puis là je prends un pas de recul, là, comme si on n'avait rien
étudié, là, mais, tu sais, quand on dit qu'on vient créer l'Hydro-Québec de la
santé, là, ce n'est pas ça, là. Les gens du ministère qui vont passer à
l'agence Santé Québec, leurs conditions, leur syndicat va être le même.
M.
Deschamps (Richard) : C'est maintenu. C'est maintenu. C'est maintenu. Il
y a tout un mécanisme, puis je pense qu'on y revient plus tard, mais
tout est maintenu.
M. Fortin : O.K. Parfait. Et donc, ici, au point 3°, ce qu'on vient
dire, c'est qu'il peut y avoir plus qu'un des titres,
des catégories, là, qu'on a identifiées plus tôt, plus des professionnels du
gouvernement qui ne sont pas dans les catégories. O.K. Ça va, on peut
continuer.
Le
Président (M. Provençal)
: Plus
bas, s'il vous plaît, parce qu'il reste 4°.
M.
Fortin : Moi, je m'excuse, là, je
continue, là, mais...
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: ...allez-y,
M. le député.
M. Cliche-Rivard :
Jusqu'au regroupement des accréditations, les nouveaux employés de Santé
Québec, eux, vont garder les accréditations
syndicales actuelles, malgré que l'employeur unique... Puis il y a une espèce
de fiction juridique où leur
employeur, ce n'est pas vraiment leur employeur, là. Ils vont avoir une
accréditation avec un établissement qui n'existe plus.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, en fait, Santé Québec va être une organisation,
là...
M.
Cliche-Rivard : Oui, mais les établissements, non.
M. Deschamps
(Richard) : ...mais les gens qui transfèrent du ministère, eux autres,
gardent tous leurs droits et toutes leurs conditions.
M. Dubé : Je
pense qu'il parlait d'un nouvel employé.
M.
Cliche-Rivard : Une nouvelle infirmière, par exemple, postfusion.
M. Deschamps
(Richard) : Une nouvelle infirmière, bien, elle va rester... elle,
elle va avoir ses catégories syndicales qu'elle a actuellement.
M.
Cliche-Rivard : Dans l'établissement.
M. Deschamps
(Richard) : Bien oui, dans les quatre catégories actuelles.
M.
Cliche-Rivard : Jusqu'à la fusion.
M. Deschamps
(Richard) : Exact. La vie continue.
M. Cliche-Rivard : La vie continue jusqu'au
regroupement des accréditations. Ça fait que le membership peut
augmenter, il peut y avoir plus de monde dans le réseau, puis les syndicats
vont augmenter proportionnellement.
M. Deschamps (Richard) : En fait, on n'arrête pas
les opérations, on continue, là. Je veux dire, ce n'est pas... C'est pour ça,
d'ailleurs, qu'il y a tout un... des règles de transition puis une stratégie de
transition, pour, justement, se concentrer sur les opérations, moins
perturber possible le réseau puis faire en sorte que les gens, là, s'intègrent
tranquillement dans la transformation, pour que soit moins radical, là.
Alors... mais les opérations continuent, les embauches
continuent, les quatre catégories continuent jusqu'à toute la mécanique, là, Me
Paquin en parlait tantôt, là, au niveau de la fusion des accréditations.
M.
Cliche-Rivard : Puis les futurs employés dont mon collègue de Pontiac
parlait, là, qui vont être transféré du ministère à Santé Québec, eux, est-ce
qu'il y a un transfert d'accréditation de la même façon?
M. Deschamps
(Richard) : Oui. Le syndicat suit.
M.
Cliche-Rivard : Le syndicat suit.
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis eux, à 100 %, ils ont aussi un monopole de
représentation de la même façon. Mais il ne peut pas y avoir une négociation ou
une resignature? J'imagine que oui, ils pourraient changer de syndicat?
M. Deschamps (Richard) : Bien, lorsqu'il va arriver
toute la fin du décret de maraudage, tout, oui, à ce moment-là, pas à
court terme.
M.
Cliche-Rivard : Pas à court terme.
M. Deschamps (Richard) :
Non.
M. Cliche-Rivard : Au
moment du regroupement, les anciens employés du ministère pourraient, eux,
décider, dans un maraudage, de faire autre chose ou ils sont
automatiquement liés au syndicat?
M. Deschamps
(Richard) : Bien là, ils vont devenir des employés de Santé Québec,
là, ça fait que...
M.
Cliche-Rivard : De Santé Québec.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, c'est ça. Ils ne seront plus des employés du
ministère.
M. Cliche-Rivard : Exactement. Ça fait
qu'ils ne sont pas liés au syndicat de la fonction publique, ils pourront
faire ce qui...
M. Deschamps (Richard) : Au moment des fusions
d'accréditation, là, ils ne le seront plus, mais, dans l'intervalle, ils
vont l'être.
M. Cliche-Rivard : On est d'accord, mais...
Dans l'intervalle, mais, à la signature, on ne le sait pas. Ils se géreront
en...
M. Deschamps
(Richard) : Bien, ça va dépendre du résultat du maraudage.
M. Cliche-Rivard : Exactement. Et eux ne
sont pas visés par les catégories dont on a discuté, là, c'est comme un
régime différent.
M. Deschamps (Richard) : Bien, à court terme, ils
ne sont pas considérés parce qu'ils sont dans le syndicat de la fonction
publique, mais, à moyen terme, ils vont l'être, là.
M. Cliche-Rivard :
O.K. À moyen terme, ils vont aller intégrer les...
M. Deschamps (Richard) : Ce ne seront plus des
employés de la fonction publique quand ils vont être rendus à Santé
Québec.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça, mais donc est-ce qu'à moyen terme ils vont
aller intégrer les six catégories?
M. Deschamps
(Richard) : Bien, lorsqu'il y aura la fusion des accréditations puis
on lancera le processus.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça fait que le
personnel administratif de l'entité, le siège social de Santé Québec, seront
également affiliés au syndicat qui représente la catégorie.
M. Deschamps
(Richard) : Au sein de la fonction publique, oui.
M.
Cliche-Rivard : Au sein de la...
M. Deschamps
(Richard) : Oui, les gens qui transfèrent.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Je comprends. Merci. On peut continuer.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'on peut continuer?
M.
Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
O.K. Est-ce qu'on pourrait descendre, s'il vous plaît, parce que... O.K. M. le
député de Pontiac... bien, ou député de...
M.
Fortin : Ah bien, allez-y, si vous voulez.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, peut-être, Me
Paquin, dans ce que vous nous expliquiez tout à l'heure, là, le 13 fait quoi,
exactement? «Ou lorsque le ministre approuve une résolution du C.A.», c'est là
que... ça, c'est l'article de mise en effet du regroupement des
accréditations?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président. Non, M. le Président.
L'article... et c'est un cas très hypothétique, mais on a dit : On modifie
la loi de façon temporaire pour qu'elle couvre... pour qu'elle fonctionne
pendant la période entre le jour de la fusion et le jour du regroupement
des unités de négociation.
Dans
les éventualités hypothétiques considérées par la loi, il y a celle de la
fusion d'établissements. Dans le cas de Santé Québec, après le jour de la
fusion, il ne peut pas y avoir de fusion, à proprement parler, ils sont déjà
fusionnés, mais il pourrait arriver le cas où, et on l'a vu, il y a un
article 37.1 qui a été rajouté pour donner un rôle au ministre là-dessus,
de faire une approbation, le conseil d'administration déciderait, par exemple,
de dire : Je vais fusionner deux de mes
établissements ensemble. Dans un cas comme celui-là, qui se produirait entre le
jour de la fusion et le jour du
regroupement, juridiquement, ils sont déjà tous fusionnés, mais, puisqu'aux
fins de la loi n° 30 on les considère comme des établissements distincts,
s'il y a un regroupement... bien, en fait, si on les fusionne, à ce moment-là, en
tant qu'unité administrative, les dispositions sur le regroupement des quatre
unités qui sont dans chacun de ces deux établissements-là, prévues par la loi
n° 30, vont s'appliquer.
Donc, ce qu'on fait
là, c'est le déclenchement de cette procédure-là, qui va entraîner un maraudage
et des négociations, des stipulations
locales, au cas où, pendant la période temporaire, Santé Québec déciderait,
hypothétiquement, de fusionner deux de ses unités administratives.
M.
Cliche-Rivard : Et c'est quel processus de maraudage, précisément, qui
serait enclenché? Juste nous préciser cette dernière partie là.
• (20 heures) •
M. Paquin
(Mathieu) : Celui qui existe actuellement dans la loi n° 30.
Donc, sans aller trop dans le détail, essentiellement c'est que chacune des
unités concernées va devoir faire des listes de qui sont dans chaque unité de
négociation pour voir qui est dedans. Là, après ça, il va y avoir des votes
pour savoir quelles sont les associations de salariés
qui vont les représenter, et, lorsque la nouvelle association va être
accréditée, il va y avoir le délai de 24 mois qui va s'appliquer
pour négocier les stipulations locales.
M. Cliche-Rivard : Et c'est quoi, l'effet si vient alors à être enclenché le regroupement
global des accréditations?
M. Paquin (Mathieu) : Dans un cas comme
celui-là, c'est que, manifestement, ça va mettre fin au processus là où
il se trouve parce qu'on va passer à six unités pour l'ensemble de Santé Québec,
et il va falloir accréditer des nouvelles associations pour les six unités de
négociation.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Donc, c'est la procédure temporaire si deux
établissements devaient être fusionnés avant que vous lanciez le regroupement
des accréditations.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Dubé : Je veux juste vous dire qu'il va y avoir beaucoup
de travail pendant ce temps-là, là. Je serais surpris qu'on décide...
M.
Cliche-Rivard : De fusionner...
M. Dubé : ...de
mettre ça en plus, là, mais...
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais je l'ai bien compris. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Avez-vous des questions
aussi sur le 5°? Parce qu'après ça on y va, à 92.1, puis je vais céder
la parole, par la suite, au député de Pontiac.
M.
Cliche-Rivard : Bien, le 5° introduit le 92.1.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
c'est ça.
M.
Cliche-Rivard : Donc, allons-y.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça fait
qu'il n'y a pas de problème?
M.
Cliche-Rivard : Cédez la parole à mon collègue, sans problème.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : O.K.
«...le P.D.G. de cet établissement peut valablement poser, au nom de Santé
Québec, tout acte visant l'exercice d'un tel droit ou l'exécution d'une
telle obligation.» On parle de quel droit, là?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est que les
différentes dispositions de la loi sur les unités
de négociation, par exemple, comme je l'expliquais dans l'hypothétique cas où
il y a des fusions d'établissements, vont
donner des obligations et certains droits aux établissements lors de la période
de maraudage. Puisque, juridiquement, les établissements qui sont
artificiellement maintenus par la disposition transitoire ne sont pas de
réelles personnes morales, ne sont pas des sujets de droit, 92.1 vient
dire : C'est Santé Québec qui est au droit de l'établissement, mais, à moins de décision contraire, c'est les P.D.G. de
chacun des établissements qui vont faire ces actes-là pour Santé Québec. Donc, essentiellement, ça fait le pont pour dire, bien, c'est qui qui
est responsable de faire ce que la loi dit qui doit être fait.
M.
Fortin : De base, c'est le P.D.G. de
l'établissement, à moins que Santé Québec... à moins que le C.A. de Santé
Québec dise : Non, non, c'est nous autres qui va le faire.
M. Paquin
(Mathieu) : Ou décide de donner ça à quelqu'un d'autre que le C.A.
M.
Fortin : Ah! il pourrait faire ça? Quand
on dit : «À moins qu'elle n'en décide autrement», elle pourrait le donner
à quelqu'un d'autre?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, à un P.D.G.A.
M.
Fortin : Ah! O.K. Pas quelqu'un de
l'extérieur, là, mais un... Bien, il pourrait, techniquement.
M. Paquin
(Mathieu) : Hypothétiquement, peut-être.
M. Fortin : Bien,
ce n'est pas grave, c'est le C.A. de Santé
Québec qui décide, d'une façon ou
d'une autre. O.K. Parfait. Hypothétiquement. C'est hypothétiquement
parfait.
O.K., on peut
descendre. Il reste-tu quelque chose, M. le Président? Non. C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Il n'y a
pas d'autre chose. Après ça, c'est le commentaire. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, pour le... Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
pas d'autre... Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que l'amendement
introduisant l'article 1163.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel
article 11... 1163.3 est donc adopté. Maintenant, on va projeter à
l'écran l'amendement qui introduit l'article 1163.4.
M. Dubé : Donc
là, on vient parler d'après le jour du regroupement, d'accord?
Alors,
on y va : 1163.4. Les dispositions de la sous-section 1 de la
section II de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales,
telles qu'elles se lisaient la veille du jour du regroupement, continuent de
s'appliquer à l'établissement, autre que Santé Québec, dont le régime
de représentation syndicale n'est pas conforme aux dispositions de cette
sous-section, telles qu'elles se lisent à compter de ce jour.
Les dispositions du
premier alinéa cessent de s'appliquer à un établissement dans les cas
suivants :
1°
les dispositions des articles 72 à 92 de la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales ont pris effet à son
égard à la suite d'une décision du ministre prise à compter du jour du
regroupement en vertu de l'article 71 de cette loi;
2°
les dispositions des articles 12 à 28 de cette loi lui sont applicables à
la suite d'une intégration d'activités ou d'une fusion d'établissements, visée à l'article 13 de cette loi,
lorsque la date prévue du regroupement ou de l'intégration n'est pas
antérieure au jour du regroupement;
3° les dispositions de
l'article 29 à 34 de cette loi lui sont applicables en tant
qu'établissement cessionnaire à la suite d'une cession partielle d'activités
survenue à compter du jour du regroupement.
Commentaire.
Cet amendement propose l'introduction d'un nouvel article de nature transitoire
qui a pour objet de maintenir en
vigueur les dispositions de la sous-section 1 de la section II de la
Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales, dans leur état où elles prévoient quatre catégories selon lesquelles
sont formés les unités de négociations, à l'égard des établissements autres que
Santé Québec, puisque ces établissements ne seront pas tenus de se conformer au
nouveau régime des six catégories dès le moment où il entrera en vigueur.
Le Président (M.
Provençal)
: J'ai
presque envie de faire la même proposition que j'ai faite à l'article précédent
pour que monsieur... maître...
M. Dubé :
Moi, je pense que c'est une très bonne idée.
Le Président (M.
Provençal)
: ...pour nous présenter
l'oeuvre de cet article-là et son sens, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. 1163.3 a prévu ce qui se
passe entre le jour de la fusion et le jour du regroupement. Le jour du
regroupement, c'est ce qui correspond au moment où le gouvernement va, par
décret, mettre en
vigueur les dispositions du projet de loi qui modifient la loi n° 30, pour faire passer la loi de quatre catégories à six
catégories.
Pour Santé Québec, il y a une disposition transitoire qui fait que c'est automatique, à
ce moment-là la procédure qui est prévue aux articles 72 à 92 de la
loi n° 30 s'applique, il y a un maraudage, et on va
aboutir avec six unités de négociation. À compter de ce moment-là, la
loi n° 30 va se lire avec six unités.
Pour les établissements visés par la loi n° 30 qui ne sont pas Santé Québec, eux, la procédure pour
regrouper leurs unités, elle ne s'applique pas à ce moment-là. Il y a un arrêté
ministériel qui va être pris dans l'intervalle entre le moment où la loi se lit avec six catégories et le moment où le
ministre dit : O.K., tel, tel, tel établissement, c'est à compter
de maintenant qu'il faut qu'il passe de quatre à six. Il n'y a pas... Il ne
faut pas qu'il y ait de vide juridique.
L'article 1163.4 vient prévoir ça en
disant, essentiellement : Pour ces établissements-là, tant que l'arrêté
n'est pas pris, il faut qu'ils se gouvernent conformément à la loi sur les
unités telle qu'elle se lisait avant qu'on la fasse passer à six catégories.
Donc, eux vont rester, transitoirement, avec le régime des quatre catégories.
M. Fortin : Sauf si 1°, 2°, 3°.
M. Paquin
(Mathieu) : Exact. Donc, dans un des cas... Bien, en fait, le
premier cas, c'est l'arrêté ministériel qui dit... où le ministre dit...
M. Fortin :
C'est fini.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, ça
s'applique à vous. Le deuxième cas, c'est s'il y a une fusion d'établissements.
Donc, j'ai deux EPC qui fusionnent. On va appliquer... De toute façon,
il va y avoir un regroupement qui va devoir se faire. Donc, plutôt que les
garder avec quatre unités, ils vont se regrouper avec le régime des six unités.
Et le dernier cas, c'est s'il y a une cession
d'activité. Encore une fois, il y a une procédure qui est prévue dans la loi n° 30
pour arriver actuellement à quatre unités. Donc là, à ce moment-là, ils vont
porter ça... ils vont porter leur représentation syndicale à six unités.
M.
Cliche-Rivard : Dans votre explication, vous avez dit : Avec
l'arrêté ou le décret, là... Est-ce que le ministre va les regrouper en
même temps, toutes les accréditations, ou s'il peut décider de le faire par
blocs?
M. Paquin (Mathieu) : C'est un... En
fait, je dirais que c'est une question d'opportunité. Je pense que ce qui
s'était fait en... en 2003, il y avait eu des blocs.
M.
Cliche-Rivard : Des blocs. Puis ce qu'on sait, M. le ministre,
c'est l'intention d'y aller par blocs, morceau par morceau, ou...
M. Dubé : Bien, on n'est pas allés
dans le détail de ça, mais moi, je suis un partisan de par étapes, là.Quand
on fait un projet TI, j'aime ça, des fois, le faire à quelques endroits, voir
comment ça va, puis passer... faire un développement graduel. Si on a
36 établissements, je pense qu'il faudrait faire les choses dans l'ordre.
Alors, on aura ces discussions-là avec le comité de transition, là, mais je ne
serais pas surpris qu'on fasse ça par blocs.
• (20 h 10) •
M. Cliche-Rivard : O.K. Peut-être
juste m'expliquer comment ça s'opérerait. Parce que, là, on crée une unité
d'accréditation par catégorie d'emploi. Ça fait que, là, si on ne fusionne pas
ou si on ne regroupe pas toutes les accréditations, comment ça va marcher, la
négociation? Il y en a qu'ils n'auront pas rejoint encore, ou si ça va se faire
par...
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est pour
ça que je voudrais... On n'est pas rendus là, là.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Dubé : On n'a pas eu ces
discussions-là. Mais, comme je vous dis, moi, je pense qu'il est peut-être plus
facile... puis là je vous dis ça, là, juste
pour essayer de mieux répondre à votre question, mais, de passer de quatre à
six... J'aimerais peut-être mieux
prendre quatre établissements qui sont bien gérés puis de dire : Je les
fais passer, ces quatre établissements-là, à six catégories. On regarde
comment ça va avec les... Tout à l'heure, j'ai... Quels sont les représentants locaux? Comment les directeurs... le
directeur, la personne qui s'occupe de l'hôpital ou, peu importe, de l'installation... Je pense que c'est comme ça que
je le ferais. Je le ferais au niveau de toutes les catégories, les six
catégories, mais pour trois, quatre...
M. Cliche-Rivard : Pour trois,
quatre établissements.
M. Dubé : ...établissements.
M.
Cliche-Rivard : Puis là vous allez donc entamer la période...
parce que là va s'entamer la période de maraudage, mais qui va concerner
seulement...
M.
Dubé : Bien, c'est parce que... Ce que je veux vous dire,
c'est que j'aimerais ça le faire pour voir comment ça va.
Maintenant,
si vous rentrez le maraudage là-dedans, je pense qu'il y a une bonne partie du
maraudage qui va avoir été faite avant aussi. Il y a beaucoup de choses
qui vont se faire, là. Mais aujourd'hui je pense qu'il est un petit peu tôt
pour vous donner... C'est très opérationnel puis c'est surtout... Quand on va
être rendus là, là... Moi, j'ai très hâte qu'on ait terminé ça, comme vous
pouvez imaginer, parce que, le comité de transition qu'on met en place, là, je
vais avoir des gens qui ont déjà fait ça,
là, qui vont nous dire : Bon, bien, voici maintenant qu'est-ce qu'on fait
au niveau de conventions collectives, qu'est-ce qu'on fait au niveau de
nos employés, toute la section RH.
M.
Cliche-Rivard : Mais vos quatre établissements pour lesquels vous
regroupez les accréditations ne pourront pas négocier la convention
collective nationale.
M. Dubé : Non, mais ce que je veux
dire, c'est qu'il y a une mécanique à faire.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M.
Dubé : Tu sais, je pense qu'il faut différencier quand la
négociation va se faire, l'accréditation du... Est-ce que vous êtes prêts? Je ne sais pas si vous
comprenez ce que je veux dire. C'est que, si je demande à quatre
établissements : Montrez-moi que vous avez votre direction locale,
autant au niveau du... question du gestionnaire que du syndicat, quelles
seraient les étapes que vous allez faire. Vous me suivez? Je pense que,
lorsqu'on a fait ça, on est capables de dire : Maintenant, je peux
l'implanter, tout le monde, mais on... il y a eu une couple de mois de
pratique, là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Je pense que
je vous comprends, mais...
M. Dubé : C'est à ça que ça sert, un
comité de transition, hein? C'est... Puis c'est d'ailleurs... Je le répète, là,
puis d'ailleurs le député de Pontiac avait raison tantôt, je pense qu'on est
prudents en mettant deux dates différentes. Ça,
là... C'est parce que, l'organisation du travail, puis c'est ça que le député
de Pontiac disait tantôt, on n'aura pas trop de temps entre les deux. Tu sais, s'il faut prendre
six mois de plus entre les deux dates, moi, je pense qu'on n'aura pas
trop de temps. C'est un petit peu ça qu'on se disait tantôt, là.
M. Cliche-Rivard : Je pense que
c'est quand même pertinent... puis je ne veux pas refaire le débat, là, M. le député
de Pontiac, on disait que les décisions de regroupement d'accréditations vont
se faire probablement par bloc de trois ou quatre, ou dépendamment de comment
le ministre décide de le faire.
M. Dubé : Bien, un premier bloc.
M. Cliche-Rivard : Un premier bloc.
M. Dubé : Un premier bloc. C'est
parce que le député me demandait : Qu'est-ce qui se passe avec ça? Puis j'ai dit : On n'a pas eu ces discussions-là
encore. Mais je me fis à... J'ai déjà eu la chance de fusionner des organisations.
Entre la fusion effective et l'organisation
de l'équipe, il y a une grosse différence. Alors, moi, je me disais : Je
prendrais probablement mes trois, quatre P.D.G., là, qui ont déjà fait ça, là — j'en
ai un à côté de moi, là, on en a quand même quelques-uns qui ont vécu
d'autres réformes — dire :
Montrez-moi c'est quoi, votre équipe, là. Comment vous allez faire ça au niveau
syndical, au niveau gestion, etc.? Montrez-moi, là, que... si on implantait ça
demain matin, ça fait quoi. Puis là, après ça, bien, on dit : O.K., est-ce
qu'on est capables maintenant de le faire une fois... un peu...
C'est pour ça, tantôt, je voulais dire : Un
peu comme on fait l'implantation d'un projet informatique, là, tu le testes à
quelques endroits. Tu ne fais pas un big bang. Voilà.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Et, entre le regroupement des accréditations
et la signature de la convention collective, c'est la convention
collective précédente qui va continuer de s'appliquer, c'est ça?
M. Dubé : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : O.K. Même si elle
est expirée, là, si jamais... Je veux dire, on ne sait jamais, là.
M. Dubé : Bien là, écoutez, je veux
juste que... J'espère que...
M. Cliche-Rivard : Bien, on n'a
aucune idée de ce qui va aboutir, là.
M. Dubé : Non, non, mais, écoutez,
je n'aime pas ça faire des hypothèses, parce que, là, à un moment donné, il
faut... Mais ce qui est négocié en ce moment, qui est applicable au
1er avril 2023, c'est... en ce moment, ce qui est négocié, c'est cinq ans.
Est-ce que ça finira en cinq ans? Je ne le sais pas, là.
M. Cliche-Rivard : Je ne le sais pas
moi non plus. Mettons que c'est trois ans, la discussion se pose.
M. Dubé : Bon.
Mais, en ce moment, c'est ça sur la table... c'est ça qui est sur la table.
J'espère qu'à l'intérieur de ce délai-là on va avoir réglé... on va
avoir réglé ça, là.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais, s'il fallait que la décision, ça soit trois
ans, bien là, ça se pourrait, là, que ça s'applique, là, cette question-là.
M. Dubé : Oui.
Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis, le cas échéant,
vous confirmez que les mêmes conditions de travail, jusqu'à la signature
de la prochaine convention...
M. Dubé : Bien,
comme c'est...
M.
Cliche-Rivard : Exactement comme en ce moment. C'est ça.
M. Dubé : Non, mais, aujourd'hui, là, la convention est
terminée, la date est... puis les employés sont payés selon la
convention qui est échue.
M.
Cliche-Rivard : C'est exactement ça. Parfait.
M. Dubé : Même
chose. Même chose.
M.
Cliche-Rivard : Parfait.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Non, ça va, M. le Président. Je
ne veux pas... je ne veux pas refaire le débat, là. Donc...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce que, M. le... ça va?
Alors...
Une voix : ...M.
le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement qui introduit l'article... 1163.4. Est-ce que cet amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc,
l'amendement introduisant l'article... 1163.4 est donc adopté. Merci
beaucoup. Je vais vous inviter... et on va projeter à l'écran l'amendement qui
introduit l'article 1068.5.
M. Dubé :
J'y arrive, et il se lit comme
suit : Insérer, après l'article 1068.4 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
1068.5.
L'article 71 de cette loi est remplacé par le suivant :
«Le
ministre détermine par arrêté la date à laquelle les articles 72 à 92
prennent effet à l'égard des établissements qu'il indique. Un tel arrêté
est publié à la Gazette officielle du Québec.
«Le
ministre peut exercer de nouveau à l'égard d'un même établissement le pouvoir
que lui confère le premier alinéa lorsque le régime de représentation
syndicale de cet établissement a cessé d'être conforme aux dispositions de
[...] sous-section 1 de la [sous-section] II, sauf dans les cas
suivants :
«1° [toutes] les
dispositions des articles 12 à 28 sont applicables à l'établissement à la
suite d'une intégration d'activités ou d'une fusion d'établissements visée à
l'article 13;
«2°
lorsque les dispositions des articles 29 à 34 sont applicables à
l'établissement en tant que cessionnaire à la suite d'une cession
partielle d'activités.»
Je
vais vous lire le commentaire. Cet amendement vise à permettre que la procédure
prévue à la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des
affaires sociales pour rendre la représentation syndicale au sein d'un
établissement conforme au régime prévu par cette loi soit de nouveau applicable
lorsqu'un établissement devra avoir six catégories de personnel plutôt que
quatre. Cette procédure est la même que celle suivie pour regrouper selon les quatre catégories les unités de négociation qui
existaient en 2003 dans les différents établissements, elle demeure applicable
pour passer de quatre à six catégories.
Il convient de noter
que l'application de cette procédure à Santé Québec ne découlera pas d'une
décision du ministre, mais plutôt de celle
du gouvernement de mettre en vigueur l'article 1066.9 du projet de loi,
ainsi que le prévoit l'article 1163.1 qui sera introduit par
amendement.
Alors, on voit à l'écran le texte modifié de
l'article 71, là, concernant les...
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: C'est beau.
M. Dubé : Parce qu'on modifie le
début de l'article 71 et on le remplace par... Et voilà. C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: Désirez-vous qu'on ait une
introduction par Me Paquin?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Affirmatif. Me Paquin, vous nous
faites un cours 101, s'il vous plaît.
• (20 h 20) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on vient
essentiellement remplacer l'article 71 par un article qui est essentiellement similaire, quoiqu'un peu
plus détaillé, où on va prévoir que le ministre va déterminer... en fait,
c'est ce qu'on expliquait précédemment, que
le ministre détermine par arrêté la date à laquelle la procédure de regroupement
va s'appliquer à l'égard des établissements.
Et on va prévoir que le ministre peut exercer de nouveau ce pouvoir-là lorsque
le régime de représentation cesse d'être conforme pour toutes sortes
d'incidents, donc sa mesure pour amener un régime de représentations
conforme à la loi. Et, lorsqu'il y a eu... ou, en fait... Et là on dit :
«Sauf dans les cas suivants», qui sont les cas de fusion et les cas de cession
partielle, parce qu'il y a déjà un déclencheur qui est prévu aux
articles 12 et 29 de la loi n° 30. Donc,
dans ce cas, ça ne prend pas un arrêté ministériel. La loi impose de faire une
procédure pour revenir à quatre unités au sein de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Peut-être juste nous donner un exemple de comment
ça peut être possible que l'établissement cesse d'être conforme aux
dispositions, là, ce qui fera en sorte que le ministre réexercerait son
pouvoir.
M. Paquin (Mathieu) : J'étais en
train de me chercher un exemple à l'instant, M. le Président, et là je veux être certain de ne pas dire n'importe quoi, mais
il y aurait probablement des cas où... Parce que, la loi n° 30, ce qu'elle prévoit, c'est des cas où on fusionne et où on
intègre des trucs de la même espèce, donc établissement privé avec
établissement privé. Et vraisemblablement, s'il y a une cession d'activités qui
se fait d'un établissement... en fait, vers un
établissement privé conventionné de quelque chose qui n'est pas un
établissement privé conventionné, donc vous avez une cession d'activités, l'article 45 du Code du travail va trouver application, et, dans ce cas-là, l'unité d'accréditation
cédée se trouverait à survivre pendant un certain temps. Donc, je me
retrouverais, malgré ce que dit la loi n° 30,
avec quatre unités, parce qu'il faut que j'essaie de combiner le Code du
travail avec la loi n° 30.
M. Dubé : Juste pour que les gens
comprennent, le 45, ça reconduit une convention collective quand il faut
changer... Alors, c'est pour ça qu'on a les deux lois, là, qui viennent en
application.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ça. Et ce cas-là n'a pas été considéré par
la loi n° 30, à l'origine, parce que ça a été fait
pour considérer les cas où j'ai, mettons, cession d'établissement au sens de la
loi n° 37, entre eux. Alors, eux ont un même
régime, ça va bien, la loi en a disposé, mais pas dans ces cas-là. Alors,
essentiellement, puisque la recette pour redevenir conforme à la loi n° 30 existe dans la loi n° 30,
tout ce que ça prend, c'est un déclencheur.
Donc, s'il y
a une situation de non-conformité qui se produit, dans un cas comme celui que
je viens de mentionner, le ministre
prendra un arrêté pour dire à l'établissement : Bien, écoute, la
représentation syndicale n'est plus conforme à la loi, donc repassez par
le processus de 72 à 92 pour que votre situation devienne conforme.
Et les cas où on ne procède pas comme ça, bien,
c'est les cas où il y a déjà d'autres déclencheurs qui sont prévus par la loi, donc fusion entre deux
établissements de même nature, deux EPC, ou une cession d'activités d'un EPC
à un autre.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : C'est complet, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: C'est complet? Est-ce que ça va pour
vous, M. le député?
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.5 est
adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel
article 1068.5 est donc adopté, ce qui nous amène à un nouvel
amendement, qui serait déposé par M. le ministre. C'est 954.1, si je suis
la...
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: 754.1,
si je suis la nomenclature.
M. Dubé : Oui. Puis peut-être... Oui, parfait. Je voulais
peut-être juste mentionner, là... parce qu'on suit toujours notre plan
de match, là, alors on a ici, dans cette section-là, je vais l'appeler des
thèmes, le thème 1.2. C'est le régime particulier
d'entente collective conclue entre le ministre et un organisme représentatif
puis qu'est-ce que ça veut dire. Et le premier,
c'est 754.1, et j'y vais avec ça ici. Voilà. Je vais juste aller voir dans
754... Excusez-moi, là, je veux juste me remettre dans quelle section on
est dans notre projet de loi, ici.
Le Président (M. Provençal)
: C'est une section qui va
toucher, entre autres, la notion des biochimistes, physiciens médicaux.
M. Dubé : O.K.,
allons-y.
Alors, 754.1 :
Insérer, après l'article 754 du projet de loi...
Là, juste pour qu'on
se comprenne, on est revenus à notre projet de loi, là. On n'est plus dans le
régime de négociation, là. Je veux juste qu'on se comprenne bien, là.
L'article 3 de
cette loi est modifié — donc
de la façon suivante :
1°
par le remplacement, dans le premier alinéa, de «des biochimistes cliniques ou
des physiciens médicaux» par «des personnes visées ci-dessous oeuvrant
pour les établissements :
«1° les biochimistes
cliniques et les candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique;
«2° les généticiens
de laboratoire clinique certifiés;
«3° les pharmaciens
et les personnes en [vue] d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie;
«4° les physiciens
médicaux.»;
2°
par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «tous les pharmaciens,
biochimistes cliniques ou physiciens médicaux» et de «tous ceux» par,
respectivement, «[toute personne visée] aux paragraphes 1° à 4° du
premier alinéa» et «toutes les personnes»»;
3° par l'insertion,
après le deuxième alinéa, du suivant :
«Les
candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique sont représentés
par un organisme représentatif des biochimistes cliniques et celui-ci
peut conclure une entente qui les oblige, qu'ils en soient membres ou non. De même les personnes en voie d'obtenir un permis
d'exercice de la pharmacie sont représentées par un organisme représentatif
des pharmaciens et celui-ci peut conclure une entente qui les oblige, qu'ils en
soient membres ou non.»
Je
vais vous lire le commentaire. Cet amendement modifie le premier alinéa de
l'article 3 de l'assurance-hospitalisation afin d'y ajouter les
candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique, les généticiens
de laboratoire clinique certifiés et les
personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie afin, à terme,
d'assurer la cohérence de leurs conditions de travail.
Il
apporte à son deuxième alinéa des modifications afin d'en assurer la cohérence.
Enfin, il ajoute un troisième alinéa qui accorde à certains organismes
représentatifs le pouvoir de représenter les candidats au certificat de
spécialiste en biochimie clinique et les
personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie et, en
conséquence, de conclure une entente qui oblige ces candidats et ces
personnes.
Et je reprends...
Est-ce qu'on voit bien à l'écran? Merci beaucoup, mademoiselle. «Le
ministre»... on voit bien les... pardon, les amendements qui sont insérés, là,
dans le premier alinéa pour faire les corrections dont je viens de faire la
lecture.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous suggère qu'on
commence par traiter ces premiers changements là, et après ça on ira
avec le deuxième alinéa, puis le troisième alinéa.
M.
Fortin : Je veux juste revenir au
commentaire deux secondes.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : Ça vous dérange-tu? En fait, montez un peu pour le
premier alinéa. Merci.
Ça va. Vous pouvez
redescendre. Ça va. On peut revenir à l'article. Merci.
O.K. Alors là, vous
rajoutez, de un, les pharmaciens et les personnes en voie d'obtenir un permis
d'exercice de la pharmacie et, de deux, les
généticiens de laboratoire clinique certifiés. Je comprends que vous voulez
faire ça pour assurer une certaine, disons, cohérence, là, mais
pouvez-vous nous l'expliquer un peu davantage? Je ne me souviens pas, moi, d'avoir discuté avec les généticiens de
laboratoire clinique certifiés ou d'avoir eu des représentations de leur part.
M. Deschamps (Richard) : Ce sont des
professionnels qu'on retrouve dans ce qu'on appelle la catégorie 5, dans
notre jargon, là, la catégorie des professionnels de la santé et des services
sociaux, qui sont représentés par des organismes
représentants, là. Alors, ce qu'on fait, c'est qu'on ajoute des gens puis on
ajoute surtout des candidats à la profession
parce que ça donne une force de travail dont on ne veut pas se priver. On s'est
donné cette mécanique-là. Ni plus ni moins, c'est ça.
M. Dubé : Pouvez-vous
juste expliquer, dans notre jargon, c'est quoi, la catégorie 5? Parce que,
là, c'est peut-être mêlant un peu du fait qu'on passe de...
M. Deschamps
(Richard) : Ce n'est pas la catégorie 5 des six.
M. Dubé : Bon, c'est juste ça que je voulais. Parce qu'on est
dans notre jargon, souvent, là... dans leur jargon.
M. Cliche-Rivard : ...l'origine de
l'article 3, si vous voulez nous l'expliquer aussi, si on prend un pas de
recul, là.
M. Dubé : Bien,
c'est ça. Oui, peut-être que ça serait bon de...
M. Deschamps (Richard) : Bien, la fameuse
catégorie 5, c'est ce qu'on appelle la catégorie des professionnels.
Dans notre jargon, on appelle ça la 5 parce
que, dans le régime syndical, actuellement, il y en a quatre. Mais, lorsqu'on
négocie avec des associations ou des organismes représentatifs, pour ces
gens-là, on appelle ça la catégorie 5. C'est un régime à part.
• (20 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Ça fait que ça, c'est des
exceptions, des gens qui ne seront pas visés par les futures six catégories.
M. Deschamps
(Richard) : Exact.
M.
Cliche-Rivard : Puis ça, c'est un choix qui remonte à longtemps?
M. Deschamps
(Richard) : Ça fait très longtemps.
M.
Cliche-Rivard : Puis je ne suis pas en train de le remettre en
question, là, mais il n'était pas question de changer ça, je veux dire, c'est
bien correct comme ça, là?
M. Deschamps
(Richard) : Ça reste de même.
M.
Cliche-Rivard : Ça reste de même, puis on ne fait pas de...
M. Dubé : Vous
ne trouvez pas qu'il y a assez de changement?
M.
Cliche-Rivard : Ah! j'ai dit que c'était bien correct.
M. Deschamps
(Richard) : Ça fait qu'on va juste l'appeler la catégorie 7, dans
le futur, si jamais...
M. Cliche-Rivard : Je pense que je l'ai dit deux fois, là, je pense que je l'ai dit deux
fois dans la même phrase que... Mais vous venez préciser, parce que... Est-ce
qu'ils étaient implicitement inclus, les candidats en vue d'obtention du
permis?
M. Deschamps
(Richard) : Ils ne l'étaient pas, là, c'est ce qui est nouveau, c'est
que, là, on l'ajoute parce qu'on... C'est une question de se donner de la
main-d'oeuvre, de les autoriser à venir pratiquer, là.
M.
Cliche-Rivard : Là, ils n'étaient pas autorisés?
M. Deschamps
(Richard) : Non.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Ça fait que ce n'est pas une question de représentation tant qu'une
question de leur permettre de travailler dans le réseau?
M. Deschamps
(Richard) : Bien, on les reconnaît.
M. Cliche-Rivard : On les reconnaît?
Autrement dit, avant, ils le faisaient sans être reconnus ou ils le faisaient sous
d'autres appellations?
M. Deschamps (Richard) : Je ne peux pas vous
répondre à ça, je ne sais pas si... Bien, c'est sûr qu'un étudiant en
pharmacie, là, je pense qu'on en a déjà fait travailler dans nos hôpitaux, mais
comme... peut-être comme assistants, ces trucs-là, là, mais là on va un
petit peu plus loin, là.
M. Cliche-Rivard : On va les
reconnaître comme tels?
M.
Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis là ça va nous permettre... avec ça, vous allez
pouvoir leur négocier des conditions?
M. Deschamps (Richard) : Bien, c'est pour ça qu'on
marque «avec l'approbation du Conseil du trésor», parce que c'est eux autres qui font le
salarial et...
M.
Cliche-Rivard : Et eux, ils négocient ça de manière individuelle, là?
Les physiciens médicaux ont leur association puis leurs conditions, les
généticiens de laboratoire...
M. Deschamps
(Richard) : C'est des groupes qui ont leur... oui.
M. Cliche-Rivard :
O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, je pense que vous aviez une interrogation?
M.
Cliche-Rivard : Mais juste pour...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, finissez. Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard :
Dernière petite phrase. Je vous donne un exemple, M. le ministre. Si, à la
suite de vos discussions, là, vous veniez mettre les fameux avocats du réseau,
ce ne serait pas impossible? Non, mais, tu sais...
M. Deschamps
(Richard) : Tout est possible, M. le député.
M.
Cliche-Rivard : Tout est possible. Je lance l'idée. M. le député de
Pontiac.
M. Dubé : Il
se cherche un bon avocat, d'ailleurs.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il y
avait une porte ouverte, vous l'avez utilisée.
M.
Fortin : ...bons avocats autour de la
table. Oui, on a quand même eu beaucoup de représentations de la part des
pharmaciens au cours de l'étude du projet de loi. Je ne me souviens pas de
celle-là en particulier. Est-ce que c'est quelque chose qu'ils avaient demandé?
M. Dubé : Je
pense que ceux-là, ici, c'est surtout celles qui sont en voie d'avoir un permis
d'exercice, plutôt que les autres pharmaciens desquels on a parlé souvent... en
établissement, plutôt. Vous vous souvenez?
M.
Fortin : C'est ça, c'est les gens de
l'APES, qui étaient ici, là, qui nous avaient dit... qui avaient des problèmes
de recrutement, entre autres, là. Et ça, c'est pour faciliter le recrutement de
pharmaciens d'établissement, convaincre des gens de venir travailler en
établissement?
M. Deschamps
(Richard) : M. le Président, c'est un peu ça, mais c'est en même
temps, aussi, se donner la chance d'avoir...
Lorsqu'un étudiant en pharmacie veut venir travailler, ça prend des conditions,
hein, il faut qu'il y ait un pharmacien qui est là, là, qui supervise.
Mais ça permet d'engager cet étudiant-là dans l'équipe des pharmaciens.
M.
Fortin : Est-ce qu'il faut qu'il soit en
train d'étudier la pharmacie d'établissement ou s'il faut juste...
M. Deschamps
(Richard) : La pharmacie.
M. Fortin : La
pharmacie, point? O.K. Donc, c'est un... quand c'est une personne en voie
d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie... Mais, le jour où il obtient
son permis, ça lui prend un permis spécifique d'établissement pour
pratiquer en établissement, là?
M. Deschamps (Richard) : En fait, les pharmaciens,
là, ils n'étaient nulle part, là. Eux autres, on les ajoute, là, ils
n'étaient pas dans le cinquième ni dans le quatrième. Là, on vient de les
ajouter, avec le projet de loi, parce qu'on vient
de combler un vide, là. Non seulement les pharmaciens n'étaient pas là, mais on
ajoute le candidat à la pharmacie. Ça fait que, là, on se donne de la
force de travail.
M. Fortin : Mais
les pharmaciens qu'on vise ici, ce sont les pharmaciens d'établissement et les
pharmaciens... et les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice
de la pharmacie?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui, c'est ceux qui travaillent en établissement,
oui.
M. Fortin : Donc... Mais un étudiant en voie d'obtenir un permis d'exercice de
pharmacie, le jour où lui, il obtient son permis d'exercice de pharmacie
et que ce n'est pas une spécialisation en établissement, il n'est plus
éligible, là?
M. Dubé : Non,
non, il faut qu'il ait la formation comme pharmacien d'établissement, là.
M. Deschamps
(Richard) : Ou qu'il soit encadré par un pharmacien d'établissement.
M.
Fortin : Mais elle est là, ma
question : Dans les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la
pharmacie, est-ce que c'est seulement les personnes qui sont en voie d'obtenir
un permis d'exercice de la pharmacie d'établissement?
M. Deschamps (Richard) : Bien oui, j'imagine,
parce que ça s'adresse aux établissements. Peut-être Me Paquin, là...
Moi, je le comprends de cette façon-là, mais...
M. Dubé : Moi,
je ne suis pas certain, je ne suis pas certain. On peut-tu le vérifier,
Mathieu?
Le Président (M.
Provençal)
: ...tu as
deux catégories de pharmaciens, là.
M. Dubé : Bien,
moi, je ne le sais pas non plus. On peut peut-être juste vérifier. On va poser
la question, parce que... Ça ferait du sens que ce soit ça, je vous l'accorde,
là.
M. Deschamps
(Richard) : Moi, je pense que oui, là. On va vérifier pour être sûr.
M.
Fortin : O.K.
M. Dubé : Mais ce n'est pas ça, la question. La question,
c'est de savoir si... quand on réfère aux personnes en voie d'obtenir un... voyons! un permis d'exercer de la
pharmacie, est-ce que ce sont pour des pharmaciens d'établissement.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça.
M. Dubé : C'est
ça, la question spécifique du député.
M.
Cliche-Rivard : ...
M. Dubé :
Ah! ça, pour moi, ça m'a convaincu, ça.
M. Cliche-Rivard :
Ça, c'est évident.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, par déduction, on peut dire que c'est pour les
établissements. Puis, juste pour les
candidats à la profession, là, l'été dernier puis aux fêtes, là, c'est à peu
près 200 personnes qu'on pourrait avoir de plus dans nos
établissements, là, en faisant cette modification-là. Parce que les candidats à
la pharmacie n'étaient pas là avant. C'était ça, la nouveauté. Ils n'étaient
pas là, avec les pharmaciens, il y avait seulement les pharmaciens tout seuls.
M. Dubé :
Mais on peut continuer sur les autres choses, puis je suis certain que la
réponse va...
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'on pourrait aller voir les autres paragraphes puis revenir quand on va avoir
la réponse? Les autres alinéas, excusez-moi.
M. Fortin : Oui. Pouvez-vous descendre encore un petit peu? Oui,
allez-y.
M. Cliche-Rivard :
Les généticiens, là, vous avez dit : On les rajoute là, mais ils
n'étaient pas là. C'était quoi, leur... Comment ça fonctionnait pour eux avant ça?
M. Deschamps
(Richard) : Je ne le sais pas, sincèrement, je ne le sais pas. Mais ce
que je sais, c'est qu'on l'a ajouté parce qu'on a un centre de génomique au
Québec, puis on voulait reconnaître ce titre-là pour garder, entre autres... reconnaître la valeur de ces gens-là en
termes d'apport au réseau de la santé et services sociaux puis reconnaître
aussi leur profession comme telle, là. Alors, on s'est donné une catégorie avec
eux, là.
M. Cliche-Rivard :
Ils avaient probablement... Puis là moi, je ne prends pas, moi non plus...
M. Deschamps
(Richard) : Bien, c'est très pointu, ce n'est pas un grand nombre, là,
on s'entend.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Eux, ils avaient probablement un organisme représentatif, mais duquel il
n'y avait pas d'entente formelle.
M. Deschamps
(Richard) : Il n'y avait pas de régime, nécessairement, de
représentation.
M. Cliche-Rivard : Il n'y avait
pas de régime. O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Mais là on ajuste le tir. Puis c'est très pointu,
là, c'est vraiment au centre de génomique.
M. Cliche-Rivard : Ça, vous les
avez... J'imagine, ils étaient très heureux et...
M. Deschamps (Richard) : J'imagine.
Je n'étais pas là quand...
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
on ne sait pas si c'était une revendication de longue date?
M. Deschamps
(Richard) : D'après moi, ils vont être heureux, parce qu'il y
a... Généralement, quand les gens sont reconnus dans un groupe puis...
M. Cliche-Rivard : C'est une belle
reconnaissance.
M. Deschamps (Richard) : ...on
peut négocier avec eux autres, ils sont assez heureux.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Deschamps (Richard) : Surtout
ce groupe-là.
M. Cliche-Rivard : Surtout ce
groupe-là?
M. Deschamps (Richard) : Le
groupe des professionnels, ça leur donne un... C'est ça.
M. Dubé : Je pense, Richard,
que tu as ta réponse sur les pharmaciens.
M. Deschamps (Richard) : Pharmaciens
en général, qu'on me dit.
M. Fortin : ...
M. Deschamps
(Richard) : Oui. Vous voyez, on avait fait une mauvaise
déduction. Moi, j'avais dit que c'était en établissement.
M. Dubé : Oui, moi aussi, je
pensais que... Donc, de ce qu'on comprend de nos gens qui connaissent ça, là...
M. Deschamps (Richard) : Oui,
nos experts viennent nous dire... pharmaciens en général.
M.
Fortin : ...O.K.
Donc là, je vais le lire au complet, O.K.? «Le ministre peut, avec
l'approbation du Conseil du trésor, conclure avec tout organisme représentatif
d'une catégorie...» Ça, c'est une association ou un ordre, là? Vous faites
référence à une association, j'imagine?
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Fortin : Donc, l'Association des pharmaciens d'établissements, par
exemple?
M. Deschamps (Richard) : ...les
pharmaciens, oui.
M. Fortin : L'Association des pharmaciens d'établissements, j'imagine. «...d'une
catégorie de professionnels de la santé [...] toute entente aux fins de
l'application de la présente loi. Pareille entente peut être conclue avec tout
organisme représentatif des personnes visées ci-dessous», puis là vous
avez : «Les pharmaciens et les personnes en voie d'obtenir...» Donc, ce
que vous me dites, c'est : Dans la catégorie «et les personnes en voie
d'obtenir un permis d'exercice de pharmacie», ça, c'est ceux qui étudient la
pharmacie?
M. Dubé : En général. C'est ce
qu'on comprend de la réponse qu'on a eue.
M. Fortin : O.K. Mais,
quand on vient dire «les pharmaciens», de façon bien précise, c'est encore le
pharmacien au sens large?
M. Deschamps (Richard) : Au
sens large du terme.
M. Fortin : O.K.
M. Cliche-Rivard : ...dans
un contexte de travail en établissement. Un pharmacien qui ne travaille pas en établissement,
ça ne l'intéresse... ça le...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
ça peut être aussi en communautaire, ça peut être dans une pharmacie de
quartier, en autant que c'est un pharmacien, puis il est membre de son
ordre, puis il l'encadre, oui. C'est de même qu'il faut le comprendre.
M. Fortin : ...un pas de recul, là. L'entente, là, ici, là, au sens de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation, là, l'entente, elle sert à quoi exactement, là, l'entente qui peut être conclue avec
l'organisme, là? Elle sert à s'assurer que cette personne-là peut...
Des voix :
...
M. Fortin : C'est la première fois qu'on touche à cette loi-là, là, depuis le début
des articles, là, alors qu'est-ce... O.K., on va le dire comme ça :
Qu'est-ce que le pharmacien peut faire avec une entente comme celle-là?
M. Deschamps
(Richard) : Il va se donner de la main-d'oeuvre puis il va donner des
services, parce qu'il va pouvoir avoir des étudiants qui vont venir travailler
avec lui puis le supporter.
Le Président
(M. Provençal)
: ...prendre
la parole.
• (20 h 40) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ce qu'on a ici, c'est un
régime de relations collectives du travail qui est différent de celui du Code
du travail, mais qui est néanmoins collectif. Et effectivement ce qu'on vise, et on va le voir avec les autres modifications
qui vont suivre, ce sont les établissements. Dans le cas du pharmacien,
c'est que le... de ce qu'on comprend, le permis d'exercice de la pharmacie, il
n'est pas spécialisé selon que ce soit de la pharmacie communautaire ou de la
pharmacie d'établissement. Donc, on vise potentiellement... bien, en fait, les
pharmaciens qui ont leur permis d'exercice de la pharmacie et les personnes en
voie de devenir pharmaciens, donc qui sont sur le point d'avoir leur permis,
peu importe... Ou, en fait, je veux dire, il n'y a pas de spécialisation, donc
on ne peut pas dire : Peu importe ce qu'ils ont décidé de faire. Mais, par
la force des choses, on peut penser que, s'ils sont en... ils font quelque
chose qui se rapproche d'un stage en établissement, c'est qu'ils ont probablement
fait le choix de carrière de devenir un pharmacien d'établissement. Et donc
l'entente qui va être conclue en vertu de l'article 3 va viser les
pharmaciens qui exercent en établissement.
M. Dubé : ...
M.
Fortin : Il y a quelque chose que je ne
comprends pas, là. Là ici, là, on vient dire que tous ces gens-là peuvent
maintenant faire quoi? Ils peuvent travailler en établissement? C'est ça, le
principe de l'article, là? C'est ça?
M. Deschamps
(Richard) : ...force de travail.
M.
Fortin : O.K. Mais vous êtes en train de
dire qu'un pharmacien peut venir travailler en établissement sans avoir le
diplôme de pharmacien d'établissement?
M. Deschamps
(Richard) : Bien... M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : En fait, ce n'est pas ça qu'on dit. Ce qu'on dit,
c'est : Quelqu'un qui étudie en pharmacie puis qui a un degré de...
J'imagine, ce n'est pas sa première session, là, on s'entend, en pharmacie, là,
on s'entend qu'il doit y avoir des étapes,
là, on n'est pas dans ce détail-là, là. Mais ce qu'on comprend, c'est que ça
prend un pharmacien pour le superviser. C'est la condition, là. Il ne
peut pas être tout seul, là, dans l'établissement, gérer la pharmacie de
l'hôpital. Ça, je le comprends de cette façon-là.
M. Fortin : ...le
point 3°, ça dit... avant même d'en arriver aux candidats, on vient dire «les
pharmaciens». Alors, à travers cet
article-là, vous donnez le droit aux pharmaciens qui n'ont pas la formation de
pharmacien d'établissement de venir travailler en pharmacie
d'établissement? J'ai l'impression qu'on n'est pas sur la même base, là.
M. Dubé : Bien,
moi, ce que je voudrais vérifier, là, parce que je vois bien qu'on ne s'entend
pas, puis on va le clarifier, là, puis ce n'est pas négatif ce que je dis là,
là...
M.
Fortin : C'est-tu moi, Guillaume?
M.
Cliche-Rivard : ...je ne suis pas convaincu. J'essaie fort.
M. Dubé : Je
veux juste qu'on se comprenne. Revenons au premier paragraphe, O.K.? Premier
paragraphe, quand on dit : «Au sens de
la loi sur l'assurance maladie», O.K., donc on est... Parce que, là, on fait
référence, on est dans l'assurance... et là c'est l'article 3 de
l'assurance maladie, là, c'est de ça dont on parle, là, O.K.? Et, dans cette
loi-là, on dit : «Toute entente aux
fins de l'application de la présente loi». Ce serait quoi, un exemple
d'entente? Je pense que, si on se
donnait un exemple, Me Paquin, de ce que c'est qu'une entente... je pense que
déjà, après ça, on verrait à qui elle s'applique. S'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, pour rappel, c'est l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation dont il est question ici. L'entente dont il est
question, c'est quelque chose qui, à toutes fins pratiques, est l'équivalent d'une convention collective qui
va régir les conditions de travail des pharmaciens d'établissement, et on va
faire rentrer, pour leur donner des conditions de travail intéressantes, à ce
qui a été expliqué dans la... En fait, ils n'auront
pas forcément les mêmes conditions de travail, mais c'est qu'il va y avoir une
case spécifique pour les personnes en voie d'obtenir le permis
d'exercice de la pharmacie, qui va se développer dans les négociations de la
convention collective des pharmaciens d'établissement.
Une voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Dubé : Je pense que ça nous situe
où on est dans le...
M. Fortin : Et il y a un «maintenant», par exemple.
M. Dubé : Il y a quoi?
Le Président (M. Provençal)
: Il y a quoi?
M. Fortin : Il y a un «maintenant».
Le Président (M. Provençal)
: «Maintenant»?
M. Cliche-Rivard : Dans la phrase de
Me Paquin.
M. Dubé : Ah! On continue, donc.
M. Cliche-Rivard : Donc, il y a un
après.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, la seule chose que... Essentiellement,
c'est parce que j'ai dit «convention collective» pour rendre le propos clair,
mais c'est une entente, parce qu'au sens strict les conventions collectives,
c'est en vertu du Code du travail.
Ici, on est dans un autre régime. Donc, à strictement parler, ce n'est pas une
convention collective, mais ça y ressemble beaucoup.
M.
Fortin : L'article 3 vous permet de conclure une
entente avec l'Association des pharmaciens d'établissements, par
exemple, pour que des gens de ces catégories-là viennent travailler dans un
hôpital.
M. Deschamps (Richard) : ...force de
travail.
M.
Fortin : O.K. Est-ce qu'on est en train de faire en sorte
que des pharmaciens qui n'ont pas la spécialisation d'établissement
puissent venir travailler en établissement?
M. Deschamps (Richard) : En fait...
M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Deschamps (Richard) : En fait, il
n'y a pas de spécialité en établissement. La spécialisation se fait en
carrière, mais il n'y a pas une spécialité...
M. Fortin : Il n'y a pas de formation supplémentaire?
M. Deschamps (Richard) : C'est ce
qu'on me dit. J'ai posé la question à mes experts, on me dit qu'il n'y a pas
une spécialisation comme telle. Ça se fait au travail.
M. Cliche-Rivard : ...avec les
personnes en voie d'obtenir le permis d'exercice, parce que les pharmaciens
sont déjà à l'article 3, c'est ça. Donc, ça, ça ne change pas, ça?
M. Deschamps
(Richard) : Non, mais là on les garde, on en a de besoin.
M. Cliche-Rivard : Mais là vous
venez ajouter. Puis elles sont signées, ces ententes-là, elles existent déjà
dans chacune des catégories?
M. Deschamps (Richard) : Oui, on a
déjà des ententes.
M. Cliche-Rivard : Puis là vous
allez en resigner une nouvelle avec les généticiens?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis eux, ils auraient le droit, là, le cas
échéant, de se constituer un syndicat, demander une accréditation?
M. Deschamps (Richard) : Bien, je
pense...
M. Cliche-Rivard : Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, tout dépend des termes et de ce
dont on parle. Il y a une... il y a un organisme reconnu... représentatif, plutôt, qui est prévu, quand on regarde plus
loin, dedans, qui... Actuellement, c'est l'APES qui représente tous les
pharmaciens. Eux ont un monopole de représentation qui est prévu dans
l'article 3. Donc, c'est ça qui va se produire.
Par ailleurs, à notre connaissance, les
tribunaux ne se sont jamais prononcés, à ce jour, sur est-ce qu'un tel organisme pourrait également essayer de devenir
une association salariée accréditée en vertu du Code du travail. Cette question-là,
on n'a pas de réponse claire à ça.
M.
Cliche-Rivard : Et parce qu'ils n'en ont pas senti le besoin,
j'imagine, de par la représentation satisfaisante actuelle. C'est une
hypothèse, mais elle me semble probablement conforme.
M. Deschamps (Richard) : Il y a des
chances.
M.
Cliche-Rivard : Vous avez
dit que vous n'irez pas dans le détail d'«en voie d'obtenir un permis
d'exercice», là, mais, à votre connaissance, on va le définir comment,
ce «en voie d'obtenir un permis»?
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Ça va se
faire dans le cadre des négociations avec l'association. On va établir un
niveau de formation puis de scolarité requis pour le faire, puis on va
s'entendre là-dessus. Mais là on ouvre la porte.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M.
Deschamps (Richard) : C'est ça qui est intéressant, puis ça va donner de
la main-d'oeuvre aux établissements.
M.
Cliche-Rivard : Puis c'est la même chose pour les candidats au
certificat de spécialiste en biochimie clinique?
M. Deschamps (Richard) : Même
logique.
M.
Cliche-Rivard : Même logique. Puis il n'y a pas... Là, je pose une
question... Vous le faites pour deux catégories, mais pas pour les
quatre, c'est parce que ce n'est pas applicable que des étudiants...
M. Deschamps (Richard) : Bien, les
généticiens, c'est... comme je le dis, c'est parce que c'est en fonction du
centre de génomique. Ils sont six, en passant, j'ai eu la réponse, je voulais
vous la donner, c'est six personnes.
M. Cliche-Rivard : Mais un étudiant
généticien qui voudrait venir vous aider, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui. Ça va
se faire autour d'une table, en prenant un café, là, on va négocier ça.
M. Cliche-Rivard : Mais vous ne
voulez pas permettre aux étudiants généticiens de venir vous rejoindre?
M. Deschamps (Richard) : D'après
moi, il n'y en a pas beaucoup. Mais on verra.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Non, mais je pose la question bien honnête, là.
M. Deschamps
(Richard) : On s'assoira avec l'association.
M.
Cliche-Rivard : Vous l'ouvrez pour deux des quatre, je me demande
pourquoi ne pas aller chercher toute la main-d'oeuvre possible, là?
M. Deschamps
(Richard) : Je ne suis pas sûr sur le nombre. On s'arrangera avec eux
autres quand on sera rendus là, là. Parce qu'il y en a peut-être un par année
ou par deux ans.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Mais ça n'aurait pas coûté grand-chose de le
mettre, là, c'est ça, mon...
Le Président (M.
Provençal)
: ...ultraspécialisé.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui, c'est très spécialisé.
M. Cliche-Rivard : Puis c'est la même chose pour
les physiciens médicaux, c'est la même chose, c'est ultra... il n'y en a
pas beaucoup par année, hein?
M. Deschamps
(Richard) : Ça sort au compte-gouttes.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Bien, je pense que ça fait le tour, de mon
côté.
M.
Fortin : Qu'est-ce que vous faites en ce
moment avec les généticiens de laboratoire clinique? Parce qu'ils ne sont pas dans les catégories. Je
comprends que vous ajoutez des candidats, là, aux catégories puis là vous
ajoutez... Mais qu'est-ce que vous faites avec les généticiens, en ce
moment? Comment est-ce que vous les embauchez?
M. Deschamps
(Richard) : Bien là, ils sont dans le centre de génomique, ils ont
probablement une entente. C'est parce que, là, je n'ai pas le détail, là.
M.
Fortin : Non, non, ça va.
M. Deschamps
(Richard) : Sincèrement, je n'ai pas le détail. Mais ce qu'on veut,
là, c'est, quand on veut... J'imagine que c'est une demande qui a été faite
pour les encadrer dans un régime. Je pense qu'ils ont demandé ça. Puis la
génomique, il faut le dire, au Québec, c'est relativement récent, là, ça se
développe de plus en plus. Ça fait que c'est
sûr que c'est un groupe important, puis, comme je le disais tantôt, de les
reconnaître dans un régime particulier, bien, c'est de s'assurer, un, de
cette reconnaissance-là, mais aussi, en même temps, là, de faire en sorte, là,
que cette reconnaissance-là fait en sorte qu'ils restent avec nous puis qu'ils
développent des services qu'on a de besoin. Parce que la génomique, c'est assez
d'actualité, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça complète cette section-là?
M.
Fortin : Ça va, M. le Président.
• (20 h 50) •
Le Président (M.
Provençal)
: On va
aller plus bas, maintenant, le deuxième alinéa.
M.
Fortin : O.K. Est-ce qu'en ce moment, par
exemple, les personnes qui sont candidats sont déjà membres des associations?
M. Deschamps
(Richard) : Non, c'est ça qu'on... On va les reconnaître, là.
M.
Fortin : Non, hein, ils ne le sont pas,
alors là ils deviennent obligés de l'être pour pouvoir être... faire partie
de... Donc, un candidat, par exemple, au poste de pharmacien, là, ou à la
profession de pharmacien, il n'est peut-être
pas membre de l'association encore, mais, s'il veut travailler en établissement
public, il va devoir être membre de l'association, c'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Deschamps
(Richard) : Pas nécessairement.
M. Paquin
(Mathieu) : Pas exactement. En fait, même... Je vais faire un
parallèle, là, mais allons-y avec ce qui est
là. L'organisme représentatif a le monopole de la représentation. Donc, une
fois qu'on considère qu'il est représentatif,
lui négocie, il va établir la convention ou l'entente qui est prévue là, qui
va... en fait, qui lie tous les membres de l'organisme, et, dans le cas des candidats, ça va lier les candidats,
qu'ils soient membres ou non de l'organisme. Donc, essentiellement, il y
a un monopole de représentation qui est donné.
Si
on prend, par exemple, l'Association des pharmaciens d'établissements, eux vont
avoir le monopole de représentation de tous les pharmaciens, qu'ils ont déjà en
vertu de 43, ainsi que celui sur les étudiants en voie d'obtenir le permis de pharmacie, ce qui est un peu la même chose que ce
qui existe en vertu du Code du travail, où le salarié qui est dans l'unité de négociation, qu'il choisisse d'être
membre ou non du syndicat, va vivre avec les conditions de travail
prévues par la convention collective. Alors, c'est la même chose ici.
M.
Fortin : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: ...s'il
n'y a pas d'autre question, pour essayer d'aller chercher l'ensemble du troisième alinéa. Si on était capables de diminuer
un petit peu, s'il vous plaît... C'est beau, excellent.Sur le troisième
alinéa, oui, allez-y, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Pour qu'on se comprenne,
là, ça, c'est le ministre qui signe ces ententes-là? C'est le ministre
qui signe ça, M. Deschamps? Santé Québec n'a pas d'affaire là-dedans?
M. Deschamps (Richard) : Bien, actuellement, c'est
le ministre qui les signe. Là, je ne connais pas la mécanique de Santé
Québec.
M.
Cliche-Rivard : Puis, dans la nouvelle formulation, ça garde «le
ministre»?
M. Deschamps (Richard) : Bien, je pense que ça va
être le ministre, le nouveau... Je n'ai pas regardé la suite des
amendements, là, mais...
M. Dubé : Je ne sais pas si je peux l'expliquer comme ça, Me
Paquin, mais, comme vous l'avez dit, c'est comme une entente qu'on a avec nos
spécialistes ou avec nos omnis, c'est des ententes que le ministre va continuer
de signer.
M.
Cliche-Rivard : Exact, puis qui s'appliquent mur à mur sur la grandeur
du territoire.
M. Dubé : Oui,
oui, c'est ça.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Et donc sans limitation quelconque
d'établissement ou de...
M. Dubé : Ça,
il n'y aura pas... il n'y aura pas de changement, là, c'est le ministère ou le
ministre qui va être responsable, comme M. Deschamps l'a fait récemment avec
nos spécialistes.
M.
Cliche-Rivard : O.K. C'est lui?
M. Dubé : C'est
lui.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M.
Cliche-Rivard : Je continuerais, M. le Président, oui, mais on va...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! excusez. Excusez, je pensais que
vous aviez terminé. Excusez-moi.
M.
Cliche-Rivard : Je ne veux pas monopoliser le temps non plus. On voit,
là, que vous créez... Là, c'est clair et
limpide, Me Paquin, pour les biochimistes et pour les pharmaciens, qu'ils
soient membres ou non, les étudiants. Donc,
c'est l'alinéa qui vient régler ou sceller le sort, là, finalement, là. Parce
que les seuls étudiants, qu'ils soient membres ou pas de l'asso, ils
n'ont pas leur mot à dire, puis l'entente les lie, que ça leur tente ou pas?
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Donc, le dernier alinéa, le quatrième, là, à
moins que mon collègue ait quelque chose au troisième...
M. Fortin : J'ai
quelque chose à celui qui est devant nous en ce moment. Ça, c'est le troisième
ou le quatrième? C'est le troisième, ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Troisième
alinéa.
M.
Fortin : O.K. Je veux juste comprendre
comment ça... comment ça va fonctionner pour des candidats, là. Est-ce que ça va fonctionner comme pour les
infirmières, essentiellement, où l'ordre des infirmières leur donne un
certificat comme quoi elles sont candidates à la profession, ce qui leur
permet de travailler et...
M. Dubé : ...
M. Fortin : Oui, c'est
ça.
M. Dubé : ...hein,
candidates? Oui, c'est ça.
M.
Fortin : Oui, oui, à l'exercice de la
profession infirmière, oui. Bien, ça va fonctionner...
M. Dubé : Alors,
votre question : Est-ce que c'est l'équivalent d'un CEPI pour infirmière?
M.
Fortin : Oui, c'est ça, votre idée, c'est
que l'ordre, par exemple, des pharmaciens donne une espèce de...
M. Dubé : Ce
serait dans l'entente dont vous parlez, là.
M.
Fortin : ...de certificat.
M. Deschamps (Richard) : Assurément, parce que
c'est régi par un ordre professionnel, assurément. Il y aurait des
discussions à faire. Mais c'est une bonne question, effectivement.
M. Fortin : O.K.
Il y a un ordre, bien évidemment, pour les pharmaciens, il y a un ordre pour
les biochimistes cliniques, il y a un... O.K., donc il n'y a pas de...
il n'y a pas d'enjeu.
M. Deschamps
(Richard) : On ne peut pas exercer une profession si on n'est pas
encadré par son ordre.
M.
Fortin : Non, c'est ça. O.K. C'est bon.
M. Cliche-Rivard : ...on voudra, Me Paquin,
probablement s'assurer qu'ils peuvent être membres de l'association? Ou les
associations pourraient décider que les candidats à l'exercice ne peuvent pas
être membres de l'association, auquel cas on les forcerait à
rejoindre... ou à être liés par un régime duquel ils n'ont pas le droit de
participer.
M. Paquin
(Mathieu) : ...être représentés par cet organisme-là, alors on pourra
présumer qu'il voudra bien les accepter.
M.
Cliche-Rivard : On va le présumer, mais ce n'est pas impossible qu'ils
décident qu'il faut être pharmacien pour
être membre de l'association des pharmaciens. Mais j'imagine qu'ils gagneront à
élargir leur membership et que ce sera chose réglée.
M. Deschamps
(Richard) : Ce serait étonnant... le contraire serait étonnant.
M.
Cliche-Rivard : Bon, je devine que c'est le cas, mais, sinon, message
envoyé. Quatrième.
Le Président (M.
Provençal)
: On va
aller au dernier alinéa. Merci.
M.
Cliche-Rivard : Donc, on pourrait ne pas lier tous les établissements
par l'entente. C'est possible, ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Cliche-Rivard :
Si je comprends bien la première phrase.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ce que permet l'article.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et actuellement ce
n'est pas le cas. Actuellement... actuellement, comme le ministre l'a
spécifié, c'est mur à mur, là, il y a une entente pour le territoire.
M. Dubé : Je
vous dirais, comme on le fait pour les médecins. Je vous ai donné cet
exemple-là.
M.
Cliche-Rivard : Oui. Et, dans la signature de l'entente, vous avez un
mécanisme de consultation avec les établissements, si je lis bien le
quatrième...
M. Dubé : C'est ce qui se fait normalement, parce que...
J'essaie, là, de voir comment... Rappelle-moi, Richard, comment on le
fait, en ce moment, avec nos médecins, là.
M. Deschamps (Richard) :
Bien, il y a des comités paritaires...
M. Dubé : Oui,
c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que le
ministre va consulter le conseil d'établissement.
M. Deschamps (Richard) : ...puis
des associations qui font leurs représentations. Puis il y a les établissements
avec les DRMG. Puis il y a l'équivalent
aussi des groupes de... je me rappelle plus... le comité de pharmacie
régional, là, qui regroupe des établissements. Alors, ces gens-là
influencent, évidemment, là, la portée des ententes. Il y a toute une
structure, là, qui... puis il y a même un département de pharmacie dans les
établissements, là.
M. Cliche-Rivard : Puis là les ententes
actuelles sont toutes en vigueur et reconduites? Est-ce que vous savez
c'est laquelle, la prochaine qui va être discutée, ou elles expirent en même
temps?
M. Dubé : ...parlez
pour les pharmacies ou...
M. Cliche-Rivard : Pour les quatre. Bien, là
il y en a une à signer là, là, parce que vous les incluez,
les généticiens. Pour les autres, on continue et puis il n'y a pas de
modification, là, l'entente continue d'avoir effet?
M. Deschamps
(Richard) : Je n'ai pas les dates, là, de fin des ententes actuelles,
là, mais... Mais c'est toujours en continu,
hein? Il n'y a pas tellement longtemps, on a rencontré l'association des
pharmaciens. C'est en continu, ce
genre de... ce n'est pas en... ce n'est pas à des dates... ce n'est pas une
fois par année qu'on se voit, là, c'est très régulier, les contacts
qu'on a avec ces associations-là, parce qu'il faut les faire vivre, les
ententes, là.
M. Cliche-Rivard : Et il y a une association
reconnue et représentative par groupe d'emploi? Comme, tu sais, on parlait des
associations de pharmaciens en établissements, il pourrait-tu y avoir une
association des pharmaciens en communautaire qui aurait une entente
différente?
M. Deschamps (Richard) : C'est une bonne question.
Je ne sais pas, je n'ai pas... moi, je... Il y en a une, je pense, on a
des...
M. Dubé :
...
M. Deschamps (Richard) :
Des privés. Oui, c'est vrai, les privés, il y en a une, oui, c'est vrai.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça fait que c'est représentant de leur
spécificité ou de leur lien de pratique, mais on pourrait avoir par
catégories différentes, ententes selon leurs champs d'expertise?
M. Deschamps
(Richard) : C'est possible, c'est possible s'ils sont reconnus.
M.
Cliche-Rivard : S'ils sont reconnus. Puis la reconnaissance, c'est le
ministre qui la fait?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M. Dubé :
Exactement.
M.
Cliche-Rivard : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: ...ça va?S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 754.1 est adopté?
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, le nouvel
l'article 754.1 est donc adopté. On revient maintenant à un article qui avait été suspendu. Donc, consentement
pour revenir à l'article 52 qui avait été suspendu, pour lequel vous
aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Je veux juste me remettre dans la bonne section,
là, parce que des fois, quand on vient d'aussi loin, si je peux le dire
comme ça... bien comprendre pourquoi on vous la suggère dans cette section-là,
hein, c'est ça?
• (21 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: Mais c'est parce qu'il est en
lien, vraiment, avec les biochimistes, les généticiens...
M. Dubé :
C'est ça, exactement.
Le Président (M.
Provençal)
: ...pharmaciens, les
physiciens médicaux. Ce qu'on vient de discuter.
M. Dubé : Merci beaucoup.Et
voilà. Donc, 52. Et voilà. Et je vous lis l'article 52, puis je vous lirai
l'amendement.
«52. Le ministre peut, avec l'approbation
du Conseil du trésor, conclure avec un organisme représentatif des pharmaciens, des biochimistes cliniques ou des
physiciens médicaux oeuvrant pour les établissements une entente portant
sur les conditions de travail de ces
pharmaciens, de ces biochimistes cliniques ou de ces physiciens médicaux.
L'entente lie tous les établissements.»
Le
commentaire : Cet article prévoit le pouvoir du ministre de conclure une
entente portant sur les conditions de travail des pharmaciens, des biochimistes
ou des physiciens médicaux oeuvrant pour les établissements avec un organisme représentatif de ces personnes. Il
précise que le ministre doit avoir l'approbation du Conseil du trésor pour le
faire.
L'article 52...
l'amendement de 52 : Remplacer l'article 52 du projet de loi par le
suivant :
«Le ministre peut,
avec l'approbation du Conseil du trésor, conclure avec un organisme
représentatif des personnes visées
ci-dessous oeuvrant pour les établissements une entente portant sur les
conditions de travail de celles-ci :
«1° les biochimistes
cliniques et les candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique;
«2° les généticiens
de laboratoire clinique certifiés;
«3° les pharmaciens
et les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie;
«4° les physiciens
médicaux.
«Une entente conclue
en vertu du premier alinéa lie tous les établissements.»
Cet amendement vise à
remplacer l'article 52 du projet loi par un nouvel article afin d'y
ajouter les candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique, les
généticiens de laboratoire clinique certifiés et les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la
pharmacie afin, à terme, d'assurer la cohérence de leurs conditions de travail.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour bien comprendre, Me
Paquin, là, on a une disposition qui dit : «Une entente conclue en vertu du premier alinéa lie tous les
établissements», mais, l'article précédent, on a lu : «Toute entente ou
partie d'entente peut, s'il y est
pourvu expressément, lier tout établissement.» Donc, pouvez-vous juste
m'expliquer la concordance entre les
deux? Parce que, d'un côté, je vois «peut lier s'il détermine expressément»,
alors que, dans l'autre, vous le prévoyez, là, «lie tous les
établissements».
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Alors, essentiellement, l'article 52 est le vis-à-vis de
l'article 432 de la LSSSS. On n'a pas examiné plus en avant les
distinctions qui existent actuellement entre 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation et 432 de la LSSSS. 432 de la
LSSSS dit : Ça lie tous les
établissements. Alors, on fait la même chose à 52 du projet de loi n° 15.
Essentiellement, la
différence qui reste entre 3 de la Loi sur l'assurance-hospitalisation, 432 et
52, c'est le fait que l'entente lie les
personnes qui sont énumérées à l'article, donc les physiciens, les pharmaciens,
ainsi de suite. C'est l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation. C'est là qu'on trouve le monopole de
représentation à l'égard des travailleurs.
Les établissements sont liés, tous, en vertu de l'article 432 de la LSSSS,
et on reconduit la même règle à 52.
M. Cliche-Rivard :
Est-ce que 52 nous offre le même pouvoir que le ministre avait à 3, de
décider par bloc, seulement, d'établissements? 52 semble nous dire que c'est
une entente bord en bord puis que le ministre ne peut pas choisir les
applications partielles d'établissements, là, ou un groupe d'établissements.
M. Dubé : ...je
veux juste comprendre votre question.
M.
Cliche-Rivard : Bien, en gros, à 52, là, ça dit que, l'entente que
vous prenez, vous la prenez envers tous les
établissements, pas de discrétion, alors qu'il y a deux minutes on disait que
vous pourriez prendre des ententes par établissement au sens de
l'article 3. Puis je vous lis la phrase : «Toute entente ou partie
d'entente peut lier tout établissement s'il
y est pourvu expressément.» Ça veut dire que vous avez le droit, là, à
l'article 3, de viser seulement deux établissements, mais j'entends...
puis ma lecture, elle est peut-être erronée, à 52, vous perdez ce droit-là. 52
vous dit : Non, non, c'est application bord en bord.
M. Dubé : Me
Paquin, est-ce que vous avez un commentaire là-dessus, s'il vous plaît?
M. Paquin
(Mathieu) : Suivant les informations dont je dispose, actuellement, il
y a une seule entente qui lie tout le monde. Donc, en pratique, on ne s'est
jamais prévalu de la faculté de lier moins que tous les établissements qui
existent à la Loi sur l'assurance-hospitalisation. Donc, c'est un peu difficile
de dire comment est-ce que ce serait interprété, mais, essentiellement, à 52,
ce qu'on fait, c'est qu'on reconduit le statu quo de 432 de la LSSSS.
M.
Cliche-Rivard : Je le comprends, ça, mais vous introduisez aussi
l'article 3...
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait...
M.
Cliche-Rivard : Bien, la modification de l'article 3.
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement, M. le Président, on introduit une modification
à l'article 3 de la Loi sur l'assurance-hospitalisation,
mais on ne modifie pas cette règle-là, qui n'est pas cohérente avec 432 de la
LSSSS actuelle. Donc, on maintient le statu quo avec cette part
d'incohérence qu'on pourrait y percevoir.
M. Cliche-Rivard :
Puis moi, je vais vous suivre, Me Paquin, là, mais moi, je vous soumets
humblement qu'on devrait modifier 52 pour qu'il soit en concordance avec
l'article 3, mais...
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : ...ou le 3, mais,
si vous jugez que vous êtes à l'aise avec ça, vous êtes le légiste puis...
mais, sincèrement, je vois un problème de cohérence, là. Puis c'est peut-être
qu'il est tard, là, mais... On peut prendre la nuit pour y penser, là, je veux
dire, moi, ça m'est égal.
M. Fortin : Bien, qu'est-ce qu'on veut? Qu'est-ce qu'on veut ici?
Est-ce qu'on veut qu'une entente comme celle-là lie tous les établissements, ou
est-ce qu'on préfère garder le pouvoir du ministre et y aller à la pièce?
M. Dubé : Bien, moi, je vais vous
dire, si j'ai une préférence, c'est de le garder comme ça, parce que, quand on
signe une entente, puis là je fais l'exemple des omnis, des spécialistes, des
pharmaciens... vous voulez que ce soit clair, si vous signez une entente, puis
les établissements fonctionnent avec cette entente-là.
M. Fortin : Bien, alors, il faudrait retourner changer l'article 3
de la Loi sur l'assurance-hospitalisation.
M. Dubé : Bien non, pas nécessairement,
parce qu'on parle vraiment de deux lois, ici, de... C'est ça que je comprends
de Me Paquin. Ici, dans 52, on peut le garder comme ça et garder
l'assurance-hospitalisation de la même façon. Moi, je suis confortable avec ça,
là, mais...
M. Fortin : Bien, on parle de deux lois, mais c'est la même entente,
là, on fait référence à la même entente.
M. Dubé : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
c'est la même entente, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : D'un côté, il y a
un pouvoir...
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait,
M. le Président.
M. Dubé : Ce serait quoi, Me Paquin,
l'implication? Bien, premièrement, c'est quoi, l'avantage d'avoir le pouvoir partiel? J'essaie juste de voir. Est-ce
que c'est déjà arrivé qu'on fasse une entente avec un groupe de professionnels
puis qu'elle ne soit pas applicable partout dans le réseau? Est-ce que c'est...
j'essaie de voir, là...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Moi non plus, mais...
M. Paquin (Mathieu) : Je ne le sais
pas.
M. Dubé : Vous ne le savez pas?
Bien, moi non plus. C'est très technique, là, moi, je peux bien prendre...
M. Fortin : ...oui, ça va.
M. Dubé : Non, non, mais avez-vous
une suggestion?
M. Fortin : Bien, moi, honnêtement, je reprendrais, parce que je pense
que vous avez raison, là, le texte qui est ici, à l'amendement de
l'article 52... puis on le reproduirait à l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation. Il s'agit juste de revenir, de rouvrir, de prendre
le même texte puis de le fermer.
M. Dubé : Vous voulez dire de
revenir à 754.
M. Fortin : De prendre le même «wording», là...
Une voix : Libellé.
M.
Fortin : Oui. «Une entente
conclue en vertu du [...] lie tous les établissements », plutôt que d'avoir la couverture
partielle potentielle.
M. Dubé : Qu'on discutait tantôt
à...
M. Cliche-Rivard : Le quatrième
alinéa de l'article 3.
M.
Dubé : De 754.
M.
Fortin : Bien, si vous voulez prendre deux
minutes puis en parler, je n'ai pas d'enjeu avec ça.
M. Dubé : Bien
moi, je... Écoutez, c'est tellement... si c'est simple, puis vous trouvez qu'il
y a consensus, vous savez, je vous écoute, habituellement, là, si Me Paquin est
confortable. Prenons donc juste une petite minute.
Le Président (M.
Provençal)
: ...qu'on
suspende?
M.
Cliche-Rivard : On pourrait prendre une pause, là.
Le Président (M.
Provençal)
: On va suspendre.
(Suspension de la séance à
21 h 09)
(Reprise à 21 h 18)
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
on reprend nos travaux. Il y a eu des discussions. Alors, pour faire un...
L'ajustement va se faire par un amendement, un nouvel amendement à
l'article 52. Alors, ce que je vous suggère... on suspend 52, avec votre
consentement, on suspendrait 960.11 parce qu'il y a une liaison avec le 52.
L'amendement qui va être fait à 52, tout à l'heure, va être fait probablement à
960.11, et ça ne nous empêchera pas d'aller...
à ce moment-là, on irait traiter le 1069. Donc, j'ai besoin de votre
consentement pour suspendre le 52, le temps que les légistes
travaillent, et 960.11, s'il vous plaît. Consentement?
Des voix :
Consentement.
M. Cliche-Rivard :
...faire les interventions sur le 960.11 en attendant, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, non. Il va
être... Je vous demande de le suspendre parce qu'il va y avoir des
modifications, que le légiste me dit.
M. Cliche-Rivard :
C'est beau.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
que la modification qu'il va faire à 52 va toucher le 960.11.
M.
Fortin : O.K. Donc, vous voulez qu'on passe au...
Le Président
(M. Provençal)
: On
irait au 1069 en attendant que tout soit prêt. Consentement?
M. Dubé :
Bien, en fait, ils sont en train
de faire... parce qu'on aurait pu garder les deux, pour être honnête, là, mais ce qu'on a pris comme décision, c'est qu'on
va aller à «toute entente, incluant une partielle», parce qu'une partielle peut
inclure une totale. D'accord? Ça fait que voilà. Parce que je n'ai jamais vu de
partielle, mais, tant qu'à faire une correction, c'est une bonne suggestion,
encore une fois, de nos légistes.
• (21 h 20) •
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
ne dérange pas qu'on aille à 1069.
M. Dubé :
Et on va faire la même chose à...
Le Président
(M. Provençal)
: 960.11.
M. Dubé :
960.11, parce qu'ils sont reliés. Donc, allons à 1069.
Le Président
(M. Provençal)
: Lecture
du 1069, s'il vous plaît.
M. Dubé :
Oui, M. le directeur. Merci encore une fois.
O.K.
L'article 94 de cette loi est modifié... O.K., de cette loi est modifié
par le remplacement de «ou à l'article 432 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux» par «, à l'article 52 de la loi... — excusez-moi,
là, j'ai un morceau de carotte... — à l'article... Pardon.
Le Président (M.
Provençal)
: On devrait mettre des
virgules de plus pour donner une chance.
M. Dubé : Oui,
c'est ça, il m'a manqué une virgule.
Je recommence : L'article 94 de cette
loi est modifié par le remplacement de «ou à l'article 432 de la Loi sur
les services de santé des services sociaux» par «, à l'article 52 de la
Loi visant à rendre le système de santé et des services sociaux plus efficace ou à
l'article 432 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les Inuit et les Naskapis».
Est-ce que j'ai un
commentaire?
Une voix : Oui.
M. Dubé : Que je ne vois pas ici. Je ne sais pas, on dirait
que mon ordinateur est tanné. Oui, j'y arrive. Excusez-moi.
Commentaire.
L'article 1069 du projet de loi vise à modifier les références aux
articles des lois présentes à l'article 94
de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales. Ces modifications ajoutent la
référence à l'article 52 du présent projet de loi et, en concordance avec
l'article 959 du projet de loi, modifient le titre de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux en y ajoutant «pour les Inuit et
les Naskapis».
Est-ce que ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Et je vais vous demander
maintenant de faire... de lire, excusez-moi, l'amendement à
l'article 1069.
M. Dubé : J'ai
pris ma carotte trop vite.
M.
Fortin : ...un petit caramel encore.
M. Dubé : C'est
incroyable, hein?
M.
Fortin : On est encore santé, ce n'est pas
si pire.
M. Dubé :
Non, mais on va s'en souvenir, de cette journée-là.
Alors :
Remplacer l'article 1069 du projet de loi par le suivant :
L'article 94 de
cette loi est modifié par le remplacement de «pharmacien, à un biochimiste
clinique ou à un physicien médical visé à l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation...» Oups, excusez-moi, là, mais mon iPad m'a joué
des tours. J'étais rendu à dire...
Une voix : ...
M. Dubé : Merci
beaucoup... «ou à l'article 432 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux» par «biochimiste clinique, à un candidat au certificat de
spécialiste en biochimie clinique, à un généticien de laboratoire clinique certifié, à un pharmacien, à une personne
en voie d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie ou à un physicien
médical visé à l'article 3 de la Loi sur l'assurance-hospitalisation, à
l'article 52 de la Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace ou à l'article 432 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit
et les Naskapis».
Le
commentaire : Cet amendement remplace l'article 1069 du projet de loi
afin que la modification qu'il propose à l'article 94 de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales soit
en concordance avec le texte qui a été modifié de l'article 3 de la Loi
sur l'assurance-hospitalisation.
Et là on se souvient
bien des modifications qu'on a faites, et je vous présente maintenant
l'article 94, avec les modifications de l'amendement que je viens de vous
suggérer.
M. Fortin : ...c'est :
en plus de la partie pour les Inuit et les Naskapis, vous venez ajouter toutes
les nouvelles classes que vous avez ajoutées à l'autre article.
M. Dubé : ...ajoutées,
oui, à 52.
M.
Fortin : Bien sûr.
M. Dubé : Voilà.
Exactement. C'est assez standard, là, c'est vraiment un article de concordance.
M.
Cliche-Rivard : C'est 94 qui prévoit que les quatre catégories ou les
six catégories, ça ne s'applique pas à ces titres d'emploi là. Pour moi, c'est
clair. Je n'ai rien d'autre à dire, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1069 est
adopté? Je m'excuse, est-ce que c'est adopté?
Des voix :
...
M. Dubé :
...mes carottes de côté!
Le
Président (M. Provençal)
: Ah! mais vous avez des des collègues qui
pourraient le dire aussi, hein? Alors l'article...
M. Dubé : 1069 est adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 1069 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors...
M. Dubé : On va à... Est-ce qu'on
est prêts pour 52 ou on continue?
Le
Président (M. Provençal)
: On continue. On irait à 1163.5, à moins qu'il y
ait un enjeu, Me Paquin. Alors, on va aller à 1163.5.
M.
Dubé : Toujours lié à nos fameux biochimistes, notre
catégorie 5 qui va devenir la catégorie 7. Voilà. C'est ça.
Alors : 1163.5. Les candidats au certificat
de spécialiste en biochimie clinique, les généticiens de laboratoire clinique
certifiés et les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la
pharmacie visés au premier alinéa de l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation, tel que modifié par l'article 754.1 de la
présente loi, continuent, le cas échéant,
d'être représentés par les associations accréditées qui les représentaient
le... et les conditions de travail qu'ils avaient à cette date continuent
de s'appliquer, telles qu'elles peuvent être modifiées après cette date,
jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par
les conditions prévues par une entente conclue en vertu de cet article. Donc,
cet amendement prévoit la transition pour les personnes nouvellement
visées à l'article 3 de la Loi sur l'assurance-hospitalisation vers le régime de relations collectives du travail qui
leur sera nouvellement applicable. Ainsi, le régime actuel demeure applicable
jusqu'à ce que de nouvelles conditions de
travail établies en vertu du nouveau régime soient applicables à ces personnes.
Le
Président (M. Provençal)
: On va le rapetisser un petit peu pour voir
l'intégralité, s'il vous plaît. C'est beau. Merci.
M.
Fortin : Les candidats au certificat de spécialiste en
biochimie clinique, là, aujourd'hui, ils sont représentés par quelle
association? Parce qu'on vient dire ici qu'ils vont continuer d'être
représentés par l'association qui les représente en ce moment, mais est-ce que
les candidats sont représentés par les associations aujourd'hui?
M. Deschamps (Richard) : Je ne pense
pas. Je ne pense pas qu'il y ait d'association actuellement.
M. Fortin : C'est ça. Donc, cet article-là vient dire qu'ils continuent
d'être représentés par personne?
M. Dubé : Me Paquin, peut-être.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. M. le Président, en fait, il y a un « le cas échéant ». Donc, parmi les gens qu'on vise qui sont représentés, ils
continuent à être représentés. Ceux qui ne le sont pas, bien, ils ne peuvent
pas continuer à être représentés.
M. Fortin : Puis ils ne peuvent pas commencer à être représentés?
Est-ce qu'ils pourraient, là, aujourd'hui, nous
entendre puis dire : Ah! bien, parfait, on va demander à l'association de
nous embarquer tout de suite, ou l'association, par exemple, des pharmaciens pourrait-tu dire : Nous, on va
embarquer tous les candidats tout de suite pour que ce soit fait?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Hypothétiquement,
oui. Oui, ça pourrait arriver, mais, 1163.5, en fait, ce qu'il vise à faire,
c'est deux choses. Un, c'est de garder la représentation syndicale, si elle
existe, et, deux, c'est le maintien des conditions de travail actuelles jusqu'à
tant que les nouvelles conditions de travail soient négociées.
Donc, dans le cas, par exemple, des personnes en
voie d'obtenir le permis d'exercice de la pharmacie, quand bien même elles deviendraient membres de
l'association immédiatement, tant qu'il n'y aura pas de nouvelles conditions
de travail négociées, ça va être celles qui
s'appliquent dans les faits actuellement à eux qui vont continuer à
s'appliquer.
M. Fortin : O.K. Donc, les associations et les conditions de travail,
six mois après... «La date qui précède celle qui suit de six mois celle de la
sanction de la présente loi». J'essaie juste de comprendre le principe de la
date, ici, là. «Indiquer ici la date qui
précède celle qui suit de six mois celle de la sanction de la présente loi.»
Six mois après la sanction, essentiellement.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
• (21 h 30) •
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est que ces
modifications-là, pour le régime collectif, vont entrer en vigueur six mois
après la sanction de la loi, c'est... On va le voir quand on va arriver aux
dispositions d'entrée en vigueur. Donc, essentiellement, c'est qu'on se place à
la veille de l'entrée en vigueur de la modification et on dit : Ces conditions
de travail là... et l'association qui, le cas échéant, les représentait va continuer à les représenter.
M. Fortin : O.K. Donc, ils ont... S'ils veulent les représenter pendant un temps
après, là, ils ont jusqu'à six mois après
la sanction de... la date de la sanction de la loi pour les représenter, mais
les conditions de travail, c'est celles qu'ils ont en ce moment,
vraiment, là, parce qu'ils n'auront pas le temps de les renégocier d'ici là, essentiellement,
là.
M. Dubé :
La représentation et les conditions. Voilà, c'est ça.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Dubé :
Avec votre expérience, M. le député, est-ce que je devrais lire le
«indiquer la date»? Parce que je le saute toujours. Est-ce que... Non, ce n'est
pas... Non?
M. Fortin : Je n'en ai aucune idée. Je ne le sais pas. Je ne pense pas
qu'il y ait de précédent là-dessus.
M. Dubé :
O.K. Je voulais faire faire les choses correctement.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Moi, je dirais oui, M. le ministre, mais la question ne m'a pas été posée.
M. Dubé :
O.K. Non, mais je le demande. Je le demande à...
Le Président
(M. Provençal)
: Je
veux juste m'assurer qu'il va faire la lecture complète dorénavant.
M. Cliche-Rivard :
Ma question, ça touche les conditions, là. Les ententes se continuent, là,
j'entends, mais il y a des nouveaux groupes
qui en font partie. Donc, il va falloir négocier des conditions pour eux, là.
Ce que je comprends, c'est que, là, les étudiants en pharmacie, là, on
va leur... on va bonifier l'entente.
M. Dubé :
En fait, ce qu'on fait habituellement, c'est qu'on va demander un mandat au
Trésor. Le Trésor va aller obtenir un mandat... va avoir un mandat de notre
part, et là va aller négocier une entente avec ces gens-là.
M. Cliche-Rivard : Par l'entremise de
l'Association, comme on a dit tantôt, des pharmaciens en établissements,
par exemple.
M. Dubé :
Oui.
M. Cliche-Rivard :
Eux vont avoir le rôle de bonifier ou ajouter des clauses à l'entente, là, pour
ajouter les étudiants là-dedans, parce que, là, il n'y a rien de prévu pour eux
autres parce qu'ils ne sont pas là-dedans.
M. Deschamps
(Richard) : Bien là, pour l'instant, ça n'existe pas, on peut le
faire.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Puis là la
réouverture, à la limite, ce n'est pas la fin du monde, mais c'est prévu, la
réouverture d'entente, pour ajouter des clauses en cours d'entente. J'imagine qu'il y a
des clauses qui prévoient ça dans l'entente, là.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, forcément, mais par déduction, forcément. Mais c'est
sûr qu'en adoptant, si vous adoptez l'article, ça va nous donner le levier pour
le faire, là.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Donc, par
l'entremise de l'association, puis on l'espère, il y aura des étudiants qui
seront... qui pourront être membres, là, mais ça, ça appartiendra à
l'association.
M. Deschamps
(Richard) : Ça devrait.
M. Cliche-Rivard :
Ils vont pouvoir faire part de leurs revendications. Est-ce qu'il y a une
association qui représente les généticiens, déjà formée, ou ça, ça va être à
eux de le faire, là?
M. Deschamps
(Richard) : On va demander aux CIUSSS de se constituer une
association.
M. Cliche-Rivard :
C'est bon. Mais parce que vous le dites, qu'ils doivent le faire,
essentiellement.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
Bien oui, s'ils veulent faire une négociation, il faut qu'ils aient la
coquille.
M. Cliche-Rivard : Ils
ne peuvent pas juste négocier que c'est toi, le chef qui nous représente, là,
vas-y. Ils sont obligés de se constituer...
M. Deschamps
(Richard) : Habituellement, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
M. Cliche-Rivard :
Je comprends.
M. Deschamps
(Richard) : Il faut vraiment qu'ils se constituent une association ou
un groupe représentatif.
M. Cliche-Rivard : Oui. Puis là, mis à part
ces modifications-là pour ajouter les étudiants, continuité totale de
l'entente jusqu'à la renégociation. On ne va pas se servir de la réouverture
pour...
M. Deschamps
(Richard) : Ce n'est pas notre intention...
M. Cliche-Rivard :
Ce n'est pas l'intention.
M. Deschamps
(Richard) : En tout cas, ce n'est-ce pas... ce n'est-ce pas dans la
stratégie actuellement.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Puis c'est écrit, là : «Telles qu'elles peuvent être modifiées
après cette date», donc, je veux dire, il y
a déjà un mécanisme qui prévoit des modifications pendant la date. L'article
est assez limpide. Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Je vais attendre que le
caucus soit terminé. Sans vouloir vous interrompre, M. le député de Pontiac,
est-ce que vous avez une intervention sur cet article?
M. Fortin : J'ai une interrogation existentielle, M. le Président, mais je vais la
garder pour moi pour l'instant.
Le Président
(M. Provençal)
: O.K.
À ce moment-là, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que... On va
procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que l'amendement
introduisant l'article 1163.5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
le nouvel article 1163.5 est donc adopté. Maintenant, consentement pour
revenir à l'article 52. La nouvelle version de l'amendement à
l'article 52 va être... est déjà sur Greffier. Alors, consentement pour
revenir à l'article 52?
Des voix :
Consentement.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant, M. le
ministre, je vais vous demander de retirer l'amendement que vous aviez déjà.
Consentement pour retirer l'article... l'amendement qui avait été déposé. Et
maintenant je vais vous inviter à nous faire lecture de la nouvelle version de
l'amendement.
M. Dubé :
...si on est d'accord, j'irais à la fin de l'article, parce qu'on l'avait
tout discuté puis on sait que c'est la modification qu'on a faite. Quand on dit
«toute entente», si on est d'accord, là, j'irais directement là, «toute entente ou partie d'entente visée au premier
alinéa peut, s'il y est prévu expressément», on aurait ajouté «la partie de» ou
«partie d'entente visée». Si vous êtes d'accord avec ça...
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que l'intervention que vous aviez faite, M. le député de Pontiac, était dans le
sens qui est libellé présentement?
M. Dubé :
Je pense que ça vient... ça venait plutôt de Saint-Henri.
M. Fortin : ...la partie contraire de celle que le ministre adopte, mais je ne vois
pas d'enjeu, là, tant que les deux...
M. Dubé :
Comme je me le suis fait recommander par Me Paquin, là, je pense.
M. Fortin : Tant que les deux sont la même, surtout, là.
M. Dubé :
C'est ça.
M. Fortin : Moi, c'était surtout ça qu'on voyait.
M. Dubé :
On est allés dans la cohérence pour corriger... Je pense que c'est le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne
qui avait noté cette incohérence-là. Alors...
M. Cliche-Rivard : Oui, bien, on avait une
question de concordance, là. Vous disiez que les deux pouvaient se lire.
Bon, moi, je n'ai pas cette interprétation-là, mais, de toute façon, c'est bien
correct.
M. Dubé :
On est juste meilleurs.
M. Cliche-Rivard :
J'accepte la... Je pense que c'est mieux. Donc, allons-y, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Bien.
Est-ce qu'il y a d'autres...
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui, oui, allez-y.
Allez-y.
M. Fortin : J'ai un inconfort, puis j'aime autant le dire au ministre, là. Puis la
discussion qu'on a eue tantôt, là, à propos des pharmaciens d'établissement,
là... Là, on l'a faite, la vérification. Ce n'est pas n'importe qui qui peut
être pharmacien d'établissement, ça prend une maîtrise particulière pour
être pharmacien d'établissement.
M. Dubé :
Mais la formation de base, c'est pharmacien. Est-ce que...
M. Fortin : On a une formation de base de pharmacien, et, après ça, il
faut faire une maîtrise particulière pour
être pharmacien d'établissement. Alors, de venir dire ici qu'un pharmacien qui
n'est pas un pharmacien d'établissement peut conclure une entente avec
le ministère, moi, j'ai un certain inconfort, sans le tester avec l'APES, là,
tout de suite, là. Tu sais, ça ne faisait pas partie de leurs recommandations,
ça, là, sur le projet de loi. Je ne suis pas certain, j'ai peur qu'on soit en
train, puis je me demande si c'est la chose à faire, de permettre à des gens
qui n'ont pas cette spécialisation-là, qui n'ont pas cette maîtrise-là, d'être
pharmaciens en établissement. Je ne sais pas, la députée de Marie-Victorin semble avoir une connaissance
particulière, là. Moi, je n'ai pas de problème à l'entendre non plus, mais...
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée de Marie-Victorin.
Mme Dorismond :
En fait, dans la dernière législature, Mme McCann, elle a changé des
actes délégués pour les pharmaciens. Donc, les pharmaciens communautaires, là,
la nouvelle cohorte pouvait... ils faisaient un doctorat puis ils pouvaient
aller par la suite en GMF et en CHSLD. Donc, oui, ils peuvent aller en
établissement, en CISSS, en CIUSSS. Et là
vous avez l'autre catégorie qui est seulement à l'hôpital, et là on parle de
pharmacien d'établissement.
Et aussi, quand une
pharmacienne est en... elle termine ses études puis elle fait des stages, elle
peut devenir... En attendant qu'elle fasse son examen de l'ordre, elle a déjà
un permis temporaire, là, candidate à la profession, là, comme chez les infirmières. Ils peuvent continuer
à travailler jusqu'à tant qu'ils obtiennent leur permis officiellement,
mais ils travaillent. Ça fait que c'est déjà tout comme ça, déjà.
M. Fortin : Ils ne peuvent pas travailler en hôpital, j'imagine, s'ils
n'ont pas...
Mme Dorismond :
Pas à l'hôpital, mais en CHSLD et en GMF, ils sont déjà présents. Ça fait
que c'est ça, l'établissement.
M. Fortin : O.K. Mais ici on... ici, on viendrait... Bien, pas les GMF,
là. Ici, je pense qu'on vient parler des...
Mme Dorismond : Bien, les établissements,
maintenant, quand vous regardez la loi, un CISSS et un CIUSSS, ça inclut
quoi? L'hôpital, un GMF, un CHSLD, c'est dans un établissement.
M. Fortin : Pour les titres d'emploi, oui.
Mme Dorismond :
Oui. Puis, en ce moment, ils peuvent.
M. Fortin : Mais alors ils pourraient pratiquer à certains
établissements, mais pas à d'autres établissements.
Mme Dorismond : Non, non, ils peuvent
participer dans tous les établissements. Un CIUSSS, c'est toutes les missions
confondues ensemble.
M. Fortin : Je comprends, mais vous venez de dire...
Mme Dorismond :
Mais c'est juste l'hôpital que ça prend une maîtrise.
M. Fortin :
C'est ça. Oui.
Mme Dorismond :
C'est seulement à l'hôpital.
M. Fortin : Alors, est-ce qu'on est en train de permettre ici, je vous le demande,
là, est-ce qu'on est en train de permettre à des pharmaciens non qualifiés pour
l'hôpital de travailler à l'hôpital? Non, vous ne le voyez pas comme ça?
Mme Dorismond : Non. Parce que c'est
l'ordre qui décide où est-ce que tu vas... tu peux aller travailler puis c'est
l'ordre qui exige la diplomation. Donc, on ne vient pas toucher à ça, là.
• (21 h 40) •
M. Dubé :
Bien là, regardez, moi, ce que je ferais... Là, on l'a déjà adopté, ce
principe-là. D'accord?
M. Fortin :
On l'a adopté.
M. Dubé : On l'a adopté. Moi, ce que je ferais, là, juste
pour être doublement sûr, on va se voir demain matin, on va aller juste faire une vérification. Moi, je
me fie beaucoup à ce que j'ai entendu ce soir, mais, quand vous avez un inconfort,
j'aime mieux aller vérifier, hein? Alors...
M. Fortin : On va finir par statuer là-dessus, là, je n'ai pas de problème,
ça ne me dérange pas qu'on... Bien, en fait,
ça ne me dérange pas... ça me réconforte qu'on prenne le temps de faire la
vérification. Je suis convaincu que la députée de Marie-Victorin a
raison sur un type d'établissement et pas un autre, bien là, un type
d'installation et pas un autre, mais je veux juste m'assurer qu'on le fasse
comme du monde, c'est tout. Alors...
M. Dubé :
Bien, c'est ça. Alors, moi, je suggère qu'on l'adopte comme ça, et, si on
voyait qu'il y avait quelque chose de différent à faire, demain matin on peut
se reparler. Mais, dans le contexte de... Moi, en tout cas, je pense que Mme Dorismond est sûrement
connaissante, je pense que même sa fille est pharmacienne, si je ne me trompe
pas, ça fait que...
Une voix : ...
M. Dubé :
J'ai dit : Même sa fille est
pharmacienne. Alors, je pense qu'elle a un peu de connaissance de ce côté...
Une voix : ...
M. Dubé :
De Mme Dorismond, de la députée de Marie-Victorin. Ça fait que je pense
qu'elle a un peu d'information privilégiée.
O.K. Alors, je
vous suggère qu'on y aille comme ça. Puis, s'il y avait une correction à faire,
on pourra le faire.
Le Président (M. Provençal)
: ...aux vérifications.
S'il y a des corrections, on ouvrira l'article et on y reviendra.
Une voix :
...son âge.
M. Dubé :
Bien non, je n'ai pas... Ah...
Des voix : ...
M. Dubé :
Oui, mais vous aviez 12 ans. Vous aviez 12 ans.
M. Fortin : Tout un impair.
Une voix : Je
pense que oui.
M. Fortin : Je pense que oui, moi.
Une voix : Je
pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, concernant
l'article 52, est-ce que vous adhérez à la suggestion : on l'adopte,
puis suite à vérification, s'il y a une...
M. Fortin : Vous nous reviendrez demain matin, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
: On y reviendra. Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 52 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, l'amendement est donc adopté.
Ce qui veut dire que, là, on a 960.11.
M. Dubé :
Puis là je veux juste être certain, dans 960.11, Me Paquin...
Une voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
Excusez.
M. Dubé :
Oui, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que
l'article 52, tel qu'amendé, est adopté? J'ai oublié de le mentionner.
M. Dubé :
Oui, oui. Excusez-moi. Merci, M.
le secrétaire. Est-ce que 960.11 a besoin d'être modifié? Parce que,
moi, ce que j'ai dans mes...
Une voix : ...
M. Dubé :
Il est refait. Donc, je vais lire
ce que j'ai à l'écran plutôt que ce que j'ai dans mes notes, c'est bien ça?
Le Président (M. Provençal)
: On va donner la... Ce
n'est pas la bonne version, ça? C'est-tu la bonne version? Parce qu'il y
a une autre version.
Des voix : ...
M. Dubé :
Merci. Est-ce que c'est la bonne version, M. le secrétaire? Oui? C'est bon.
Alors : Insérer,
après l'article 960.10 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
960.11.
1°
par le traitement... par le remplacement des premier... Il y a une faute, hein?
Par le remplacement des premier, deuxième... — ah
non! ce n'est pas vrai — des
premier, deuxième et troisième alinéas par les suivants :
«Le ministre peut,
avec l'approbation du Conseil du trésor, conclure avec un organisme
représentatif des personnes visées
ci-dessous oeuvrant pour les établissements une entente portant sur les
conditions de travail de celles-ci :
«1° les biochimistes
cliniques et les candidats au certificat de spécialiste en biochimie clinique;
«2° les généticiens
de laboratoire clinique certifiés;
«3° les pharmaciens
et les personnes en voie d'obtenir un permis d'exercice de la pharmacie;
«4° les physiciens
médicaux;
«Toute entente ou
partie d'entente visée au premier alinéa peut, s'il y est pourvu expressément,
lier tout établissement. Toutefois, le
ministre doit consulter les établissements ou groupes d'établissements
susceptibles d'être liés par une
entente ou partie d'entente et ceux-ci peuvent transmettre au ministre des
recommandations quant aux modalités de leur participation à la
conclusion de cette entente ou partie d'entente.»
2°
par le remplacement, dans le quatrième alinéa, de «pharmaciens, les biochimistes
cliniques ou les physiciens médicaux» par «personnes visées au premier
alinéa».
Donc, je vous lis le
commentaire. Cet amendement, par concordance avec le remplacement de
l'article 52, remplace le premier
alinéa de l'article 432 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux afin que le nouvel alinéa vise certains groupes de
personnes en plus de ceux qui étaient déjà visés afin, à terme, d'assurer la
cohérence de leurs conditions de travail.
Et on a fait la
correction pour toute entente partielle. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: On peut aller un petit peu
plus bas? Interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Simplement, M. le
Président, là, pour remercier du côté ministériel, là, l'ouverture, la
précision. Et, du côté des légistes, là, je trouve que c'est un bel exemple de
la collaboration qu'on a dans cette commission. Donc, je le souligne et
je n'ai pas d'autre intervention.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va? M. le député de Pontiac, interventions?
M. Fortin : Bis, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Alors, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article... introduisant
l'article 960.11 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel
article 960.11 est donc adopté. Ce qui nous amène maintenant à
l'article qui est un article qui est introduit par amendement, 1068.2.
M. Dubé : On
est toujours dans notre document, ça va très bien, dans la section qu'on
appelle Cession d'activités à Santé Québec, et, comme l'a dit notre
président, 1068.2, c'est un article qu'on insère.
Donc :
Insérer, après l'article 1068.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 34, de la sous-section
suivante :
«4. [Section]»...
Pardon. «Cession d'activités à Santé Québec.
«34.1. La cession
totale d'activités d'un établissement ou de tout autre employeur à Santé Québec
entraîne la révocation de toute accréditation accordée en vertu du Code du
travail à l'égard de l'employeur cédant et, sous réserve de
l'article 34.2, met fin à toute convention collective liant cet employeur
à une association de salariés. La cession totale met également fin à toute
procédure en vue de l'obtention d'une accréditation à l'égard de l'employeur
cédant ou de la conclusion d'une convention collective le liant.
«La
cession partielle d'activités d'un employeur à Santé Québec produit les mêmes
effets, sauf aux fins de relations de travail entre l'employeur cédant
et l'association de salariés concernés.
«34.2.
Pour toute procédure se rapportant à l'exécution d'une convention collective
visée à l'article 34.1 et entreprise avant la date de la [cessation]
d'activités, une accréditation est réputée ne pas être révoquée et la convention
collective est réputée ne pas avoir pris fin.
«Le premier alinéa
n'a pas pour effet de rendre Santé Québec partie à une telle procédure.
«34.3. Les conditions
de travail en vigueur au sein de Santé Québec [s'appliquant] à tout salarié qui
y est transféré à l'occasion de la cession d'activités visées à
l'article 34.1»... excusez-moi, mon...
Une voix :
Ça a bougé, hein?
M. Dubé :
Oui, mon iPad est...
Une voix :
Non, non, ça a fait un...
M. Dubé :
...«dès le moment de son transfert».
J'avais presque
terminé, je m'excuse.
Le commentaire. Cet
amendement propose l'introduction, dans le projet de loi, d'un article qui
introduit à son tour, dans la Loi concernant
les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales, un ensemble de
dispositions qui visent à ce qu'à
l'occasion d'une cession d'activités où Santé Québec est cessionnaire, les
employés qui deviennent ceux de Santé Québec bénéficient immédiatement
des conditions de travail qui s'y appliquent et soient intégrés aux unités de
négociation existantes. Ça va? O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: O.K.
Alors, on va juste le diminuer pour qu'on puisse voir l'intégralité de cet
amendement. Merci.
M. Dubé :
Est-ce que vous pensez que Me Paquin, s'il le désire, pourrait
peut-être...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
je pense que ce serait une bonne...
M. Dubé :
...nous remettre dans le contexte
de cession d'activités. On fait ça souvent quand on prend une nouvelle
section, là.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin,
s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le ministre... M. le Président. Essentiellement,
ce qu'on prévoit ici, comme ça a été expliqué, c'est un régime qui vient dire,
en cas de cession totale ou partielle d'activités... Donc, vous avez un
employeur qui existe, qui exerce des activités, ça pourrait être un CHSLD
privé, ça pourrait être une RPA, ça pourrait
être n'importe quel type d'entreprise qui exerce ces activités et qui cède une
partie de ces activités-là à Santé Québec. On va prévoir que les conventions collectives, au moment de cette
cession-là, vont cesser d'avoir effet et que les employés intégrés qui
suivent vont être immédiatement intégrés dans les unités de négociation.
• (21 h 50) •
Essentiellement,
c'est qu'il s'agit d'un régime où les conditions de travail applicables chez
Santé Québec vont s'appliquer
immédiatement à ces employés-là. C'est une dérogation aux mécaniques... à la
mécanique qui serait généralement celle applicable si on suivait
l'article 45 du Code du travail, où il y aurait survie des conventions
collectives et des unités d'accréditation.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je suggère qu'on
va traiter alinéa par alinéa à la suite des explications de
Me Paquin. Alors, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Me Paquin, je suis informé de... La cession d'activités à Santé
Québec, ce n'est pas la même chose que la cession des établissements, là. C'est
deux choses différentes.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, oui, ce n'est pas la même chose. C'est qu'il n'y a pas de régime pour fusionner quoi que ce soit à Santé
Québec, parce que c'est une... ça va être quand même une très grosse personne morale régie par
une loi d'intérêt public. Il n'y a pas de mécanisme de fusion qui permette
d'avoir deux personnes morales et d'en faire une seule. Alors, si Santé Québec
acquiert les activités de quelqu'un, c'est que ça va être une acquisition
d'actif, une acquisition d'entreprise. Donc, il va y avoir cession d'activités.
Il n'y a pas de régime de fusion proprement dit qui existe.
M. Cliche-Rivard :
Ça fait que le vocable «fusion» qu'on utilise, il est erroné juridiquement,
là.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, il n'est pas applicable par Santé Québec. Et par
ailleurs on ne parle pas de fusion dans ces dispositions-là, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Là, vous... On parle
aussi, dans ce cas-là, des établissements, de la fusion des établissements
envers une seule entité, là. Les 36 vont vers Santé Québec. On parle de ça,
ici, à cet article-là, pas que les CHSLD ou pas que les RPA.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je ne suis pas certain de bien comprendre la question, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard :
Quand le ministre va déclarer fusion, là, avec le délai de six mois pour
les... pour les CISSS et les CIUSSS, qui
vont devenir les conseils d'établissement, à ce moment-là on parle de cession
totale d'activités, on ne parle pas de fusion, formellement.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous... Bien,
allez-y, Me Paquin. Puis vous pourrez compléter. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, les articles 34.1 et
suivants, ce qu'ils visent, ce n'est pas l'opération de fusion des
établissements au sein de Santé Québec, mais c'est une fois que cette fusion-là
va avoir eu lieu et que Santé Québec va
avoir eu ses six catégories, si jamais Santé Québec acquérait l'entreprise, si
c'est un CHSLD privé, ce sont ces dispositions-là qui s'appliqueraient.
M. Cliche-Rivard :
Donc, ça ne vise pas l'ensemble... l'ensemble des établissements. Puis
l'article de fusion, ça, c'est autre part.
Là, on est véritablement dans l'acquisition ou dans la cession de droits, vous
me l'avez dit, comme d'un CHSLD qui vient être regroupé, finalement, ou
qui vient s'inclure dans l'établissement.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, puis je vais prendre un exemple qui
n'arrivera peut-être jamais, mais supposons que Santé Québec avait une flotte
de véhicules et qu'il achète un garage, ça serait ces règles-là qui
s'appliquent.
M. Cliche-Rivard :
Très bien.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. On dit dans le 34.1 : «La cession totale met [fin
également] à toute procédure en vue de l'obtention
d'une accréditation». Ça, je pense, ça va de soi. Si on n'a plus d'activité à
l'établissement, bien, on n'a plus besoin d'une accréditation.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Oui, M. le Président.
M. Fortin : O.K. Et la cession d'activités partielle, là, ça pourrait être quoi? Ça
pourrait être une RPA qui choisit, pour une partie de ses activités, de
céder à Santé Québec? C'est un peu ça qu'on a en tête, j'imagine.
M. Paquin
(Mathieu) : Ça pourrait être un exemple. Oui, ça pourrait être un
exemple.
M. Fortin : O.K. Donc, quand on vient... quand on vient dire : «Produit les
mêmes effets», ça, ça veut dire que, pour ses...
M. Dubé :
Bien, maintenant, il y a la convention qu'on a vue au premier alinéa.
M. Fortin : Ça met fin à la procédure en vue de l'obtention d'une accréditation puis
ça met fin à la convention collective liant cet employeur à
l'association de salariés, même si c'est juste pour une partie de ses
activités?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est pour ça d'ailleurs
que la phrase se termine par «sauf aux fins des relations du travail entre
l'employeur cédant et l'association de salariés concernés». Donc, pour prendre
un exemple, je vous reviens avec mon exemple de garage, j'ai deux garages, mais
je suis un seul employeur. Je cède la moitié, un de mes deux garages, à Santé
Québec. Il y avait une convention collective qui s'appliquait aux employés dans les deux garages. Les employés du
garage qui s'en vont chez Santé Québec avec le garage qui s'en va... qui va devenir celui de Santé Québec, eux vont
être immédiatement... vont avoir immédiatement les conditions de travail
des autres garagistes ou des corps de... des
titres d'emploi similaires chez Santé Québec. Et ceux qui sont dans le garage
restant à l'employeur vont garder leur
convention collective qu'ils avaient. Si les deux garages avaient été cédés, évidemment, il n'y a rien qui serait resté. Mais
là, puisqu'il y en a un qui reste chez l'employeur cédant, bien, l'article...
le premier alinéa de l'article 34.1 produit ses effets, mais pas à
l'égard de ce qui reste chez l'employeur cédant.
M. Fortin : ...l'employeur cédant continue comme c'était avant.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin : O.K. Donc, ce qui bouge chez Santé Québec devient Santé
Québec avec toutes les dispositions applicables aux employés de Santé Québec,
et les garagistes qui restent chez le garagiste initial, bien, ils gardent les
conditions et la convention collective des garagistes comme avant. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Et,
dans ce cas-là, dans le cas où la catégorie d'emploi n'est pas prévue dans les CISSS,
là, on pourrait donner l'exemple d'un garagiste, ou d'un ambulancier, ou... Je
n'ai pas tous les exemples, mais qu'est-ce qui arrive si la catégorie
d'emploi n'est pas prévue dans les six catégories?
Le Président (M. Provençal)
: Les ambulanciers, c'est à part, là.
M. Cliche-Rivard : Bien,
mécanicien, garagiste, quelqu'un qui n'est pas dans la liste, parce qu'il n'y a
pas tous les emplois de la liste dans les annexes. Qu'est-ce qui arrive pour
eux?
M. Deschamps (Richard) : Bien
là, il faut négocier avec le syndicat parce que... Quand c'est un titre
d'emploi qui n'existe pas, il faut négocier. Là, il y a toute la nomenclature,
il y a toute la...
M. Cliche-Rivard : Vous
allez faire... J'imagine, vous allez dire : Ah! lui, il est plutôt
susceptible d'aller dans x, puis là, bien, la négociation...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
il faut reconnaître le titre d'emploi garagiste, là.
M. Cliche-Rivard : Exact, vous
n'aurez pas le choix.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Mais
là va embarquer un débat à savoir : entre deux accréditations syndicales,
ils vont vouloir... les deux vont vouloir l'avoir dans la catégorie.
M. Deschamps (Richard) : C'est
une bonne question.
M. Paquin
(Mathieu) : J'aurais dû prendre un exemple dans lequel il y
avait des techniciens en électrodynamique.
M. Cliche-Rivard : Ça
aurait été génial, mais la question nous était soumise quand même, donc
j'aurais soumis quand même, mais on aurait aimé... Donc, ça sera à
définir dans la négociation. C'est ça, la réponse?
M. Dubé : Exactement.
M. Deschamps (Richard) : C'est
théorique, mais ça peut arriver.
M. Dubé : Exactement.
M. Cliche-Rivard : Qu'en
est-il, Me Paquin, des litiges en cours, là, puis des griefs en cours? Est-ce
que... parce que je comprends que la convention perd effet, mais les griefs
puis les revendications doivent se terminer? J'imagine que ça va aller jusqu'au
bout.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est l'article 34.2 qui règle cette question-là,
où on va prévoir que les procédures vont... qui ont été entreprises
avant la date de la cession vont se poursuivre avec l'employeur cédant.
M. Cliche-Rivard :
C'est clair pour moi.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va? Est-ce que, M. le député
de Pontiac, vous avez une intervention, toujours sur cet amendement?
M. Fortin : Oui, je suis rendu au 34.3, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, 34.3.
M. Fortin : O.K. Bien, 34.3, ça vient juste dire ce que Me Paquin avait dit un
peu plus tôt, là, c'est : dès qu'on arrive à Santé Québec, on prend
les conditions de travail des gens de Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement introduisant l'article 1068.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant, on va réaliser
l'article 1068, pour lequel vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président.
Alors : L'article 13 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «sociaux», de «pour les Inuit et les Naskapis».
2° par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant :
«Il en est de
même lorsque Santé Québec acquiert l'entreprise d'un établissement privé et en
intègre les activités aux siennes ou lorsque les établissements privés
conventionnés fusionnent entre eux.»
Et le commentaire, c'est : Le premier
paragraphe de l'article 1068 du projet de loi vise, en concordance avec l'article 959 du projet de loi, à modifier le
titre de la Loi sur les services de santé et des services sociaux en y ajoutant
«pour les Inuit et les Naskapis».
• (22 heures) •
Le deuxième paragraphe de l'article vise à
assujettir aux articles 13 et suivants de la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales l'éventuelle acquisition par
Santé Québec de l'entreprise d'un établissement privé. Ces articles prévoient
le régime juridique de fusion des unités de négociation dans le cas de fusion
ou d'intégration d'activité d'établissements publics.
Le Président (M. Provençal)
: Et l'amendement.
M. Dubé : Excusez-moi, je voulais
juste vérifier l'intégration ici. Oui.
Alors,
l'article 1068 de la loi concernant les... dans le secteur :
Supprimer le paragraphe 2° de l'article 1068 du projet de loi.
Le commentaire, c'est que cet amendement
supprime la modification que le paragraphe 2° de l'article 1068 du
projet de loi aurait apporté au deuxième alinéa de l'article 13 de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales puisque la cession d'activités à Santé Québec fera l'objet de dispositions particulières qui seront proposées
par d'autres amendements.
Et on voit
bien maintenant à l'écran — merci
beaucoup, madame... mademoiselle — l'article
tel que modifié... ou les articles, pardon, je devrais dire, tels que
modifiés, l'article 1068 et l'article 13 de la Loi concernant les
unités de négociation.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc, sur le
fond, tout ce qui reste, c'est la correction du nom de la loi sur les services
sociaux et les... pour les Inuits et Naskapis? Parce que, la modification que
vous apportiez au deuxième, on la biffe.
Le Président (M. Provençal)
: ...pour qu'on puisse voir la
modification.
M. Dubé : Oui, voilà. Voilà, oui.
M. Cliche-Rivard : Oui. Merci. Ça
m'aide, ça. Excellent.
Le Président (M. Provençal)
: Excusez, excusez, on avait oublié.
M.
Cliche-Rivard : À la version initiale de 1068, le troisième alinéa,
là... disparaissait. Là, il y a... Peut-être juste nous expliquer. Là,
finalement, on revient au régime précédent. Juste nous expliquer pourquoi on
avait introduit le deux, pour le retirer, pour garder le trois.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, la raison pour laquelle on
a retiré le paragraphe 2° de l'article 1068, c'est parce qu'avec les
articles qu'on vient d'étudier précédemment, 34.1, 34.2, 34.3, on n'a pas... Bon, d'une part, c'est ce régime-là qui va
s'appliquer si jamais Santé Québec acquiert une entreprise. Donc, le nouveau
deuxième alinéa qui était proposé par l'article 13... excusez-moi, par
l'article 1068 à l'article 13 de la loi sur les unités de négociation
n'est pas nécessaire.
Par ailleurs, il faut
préserver l'actuel deuxième alinéa de l'article 13 parce que lui, il
s'applique à l'acquisition de l'entreprise d'un établissement privé par un
autre établissement privé. Et d'ailleurs, si on avait décidé, pour toutes
sortes de raisons, de ne pas introduire les articles 34.1 et suivants, il
aurait, de toute façon, fallu amender 1068
pour ne pas entièrement remplacer le deuxième alinéa, parce que l'effet premier
de 1068 était d'éliminer le régime qui s'applique à l'acquisition d'un
établissement privé par un établissement privé.
M.
Cliche-Rivard : Merci, Me Paquin. C'est très... c'est très clair.
M.
Fortin : Juste sur le dernier point, là,
je ne suis pas sûr que je saisis. Pourquoi on n'avait pas besoin, dans le
projet de loi initial, de... d'avoir... d'avoir une disposition permettant à un
établissement privé conventionné d'acquérir un autre établissement privé?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, on en aurait eu besoin. Dit en termes
transparents, c'est qu'il y avait une erreur dans l'article, et là c'est que,
plutôt que de la corriger d'une façon, on fait juste enlever complètement la
modification au deuxième alinéa et le laisser tel quel.
M.
Fortin : O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1068 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
est-ce que l'article 1068 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Ce qui
nous amène à l'amendement qui introduit l'article 1068.1, ou 1068.1.
M. Dubé : Très
bien. Alors, 1068.1 : Insérer, après l'article 1068 :
1068.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, avant l'article 29, du suivant :
«28.1.
Les dispositions de la présente sous-section s'appliquent à Santé Québec
seulement si elle est concernée par une cession partielle en tant
qu'établissement cédant.»
Donc, le
commentaire : Cet amendement propose l'introduction dans le projet de loi
d'un article qui vise à préciser que la sous-section 3 de la
section II de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales ne s'applique à Santé
Québec que dans le cas où elle serait l'établissement cédant dans cession
partielle d'activités puisque la cession d'activités où Santé Québecest
le cessionnaire fera l'objet de dispositions particulières qui seront proposées
par d'autres amendements.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous voulez
que Me Paquin nous donne une explication supplémentaire ou vous avez...
M.
Cliche-Rivard : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Pardon?
M.
Cliche-Rivard : Ce serait bien.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
les dispositions des articles 29 et suivants de la loi sur les unités de
négociation... va prévoir ce qui se passe en cas de cession d'entreprise d'un
établissement à un autre. On a un régime particulier
lorsque Santé Québec est l'établissement cessionnaire, donc qui reçoit la
cession, mais, si Santé Québec venait qu'à
céder certaines de ses activités, par exemple à un établissement privé
conventionné, le régime qui est prévu par
les dispositions existantes s'appliquerait. Donc, 28.1 vient préciser que les
sous-sections qui s'appliquent à la cession... va s'appliquer à Santé Québec, mais seulement si elle est concernée par
une cession partielle en tant qu'établissement cédant. Puis là, évidemment, il n'y a pas de cession totale parce que ça
impliquerait que Santé Québec, sans une loi, cesse de faire ses activités.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans quel
contexte... Vous parliez tantôt du garage, là, mais, mettons, si vous la faites
à l'envers, là, qu'est-ce que Santé Québec pourrait céder, là? Un exemple.
M. Paquin (Mathieu) : Je... Bien...
M. Cliche-Rivard : Après avoir
acheté le garage, elle le revend.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Elle revend le
garage.
M.
Fortin : ...un exemple
récent d'où on a cédé une partie d'un établissement de santé avec des employés,
là. Parce qu'une installation ou un bâtiment public, d'accord, mais...
M. Dubé : On peut céder... Non, non,
c'est une bonne... On va céder, des fois, un terrain, des...
M. Fortin : Oui, c'est ça, un bâtiment.
M. Dubé : ...un bâtiment...
Le Président (M. Provençal)
: Des actifs immobiliers.
Une voix : Oui, c'est ça, mais
pas...
M. Fortin : Mais des gens?
Des voix : ...
M. Dubé : Mais on le prévoit, c'est
un peu ça, là, on le prévoit, qu'il est possible. Mais, comme vous dites, une
cession totale, ça serait... Non.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne vois pas
de cas de figure, hormis que la loi, actuellement, prévoit un régime, mais disons qu'au sein du public on pourrait
peut-être concevoir un cas avec un... avec les établissements du Nunavik,
qui sont des établissements publics qui sont visés par cette loi-là et
qui ne sont pas Santé Québec.
M. Dubé : Encore une fois, c'est
très hypothétique, ça, ici.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, est-ce que
ça va?
M. Fortin : Non, je suis d'accord avec le ministre, c'est...
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez un regard interrogateur.
M.
Fortin : Je suis d'accord avec le ministre, c'est très
hypothétique. Et je suis abasourdi par le fait que Me Paquin ait réussi
à penser à un exemple si rapidement.
M. Dubé : Toujours.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1068.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1061...
1068.1 est donc adopté. 1066.8 maintenant.
• (22 h 10) •
M.
Dubé : ...on revient un petit peu en arrière, puis là
j'essaie de voir... On est toujours... «L'article 1 de la Loi...» On
est toujours dans des articles de la Loi concernant les unités de négociation.
O.K., c'est beau.
Insérer, avant l'article 1067 du projet de
loi, le suivant :
1066.8. L'article 1
de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
d'une... de «...fusion d'établissements» par «de la fusion de certains
établissements».
Commentaire. Cet amendement propose d'introduire
dans le projet de loi un article qui modifie l'article 1 de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales afin
d'y préciser qu'elle ne s'applique qu'à
certaines fusions d'établissements. En effet, ses dispositions relatives aux
fusions ne viseront que les fusions d'établissements qui n'incluent
aucun établissement de Santé Québec.
Alors, ne bougez pas, je veux juste voir si j'ai
besoin de lire tout l'article 1. Non, je ne pense pas.
Alors, une
fois modifié, on est venus rajouter... on est venus remplacer «d'une fusion
d'établissements», on le voit très bien, O.K., l'article que j'ai lu... «de la
fusion de certains établissements». Puis je dois vous avouer que... bien,
peut-être, vous allez avoir la même
question, c'est quoi... pourquoi qu'on a jugé bon... Parce que la «fusion
d'établissements» versus «de la fusion de certains établissements»... Me
Paquin, j'ai besoin de vos lumières.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Il s'agit essentiellement d'une modification de concordance. C'est
qu'au départ la loi sur les unités de négociation s'appliquait à toute fusion
d'établissements. Donc, chaque fois qu'un établissement visé par cette loi-là
faisait une fusion, c'est la loi qui s'appliquait. Mais là il y a des...
certains établissements où elle ne peut pas s'appliquer à la fusion parce que
la fusion n'est pas possible dans le cas de Santé Québec, on en a parlé tout à l'heure.
Donc, essentiellement, ce que ça vient dire, c'est que la loi régit la...
M. Dubé : ...fusion de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Dubé : Non? Je n'ai peut-être pas
compris, là. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: Le temps fait son oeuvre. On peut...
On va...
M. Dubé : Vous êtes allé un peu vite
pour moi, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Juste reprendre un petit peu l'explication, s'il
vous plaît, Me Paquin. Je m'excuse, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Je vais prendre un pas de recul. Si on se place dans le futur, Santé Québec va avoir fusionné avec les
établissements, donc je vais avoir... au sens de la loi n° 37,
j'ai Santé Québec qui est un établissement. On va avoir passé au...
après le jour du regroupement, je vais avoir six unités de négociation chez
Santé Québec. Santé Québec va exister. À ce moment-là, Santé Québec est dans
une situation où il ne peut plus y avoir de fusion, mais elle est pourtant un
établissement. Donc, la loi n° 30 ne s'applique pas à
la fusion de tous les établissements, s'applique à la fusion de certains
établissements parce que certains des établissements... en fait, un des
établissements auxquels elle s'applique ne peut pas fusionner.
M. Fortin : ...pas fusionner avec un établissement qui n'est pas Santé
Québec?
M. Paquin (Mathieu) : Non, parce que
la loi ne le permet pas. Il peut y avoir une acquisition... En fait, elle peut
être cessionnaire d'une entreprise, comme on l'a vu avec 34.1 et suivants, mais
il ne peut pas y avoir de fusion.
M. Fortin : Elle peut céder, elle peut acquérir, mais elle ne peut pas
fusionner.
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement. La fusion étant entendue dans ce
contexte-là où j'ai deux personnes morales qui ne deviennent plus qu'une
seule, ce n'est pas possible.
M. Fortin : O.K. Donc, vous avez déjà le scénario intégration
d'activités, vous avez déjà le scénario cession partielle d'activités, là vous
venez ajouter le scénario fusion de certains établissements qui ne sont pas
Santé Québec. Donc, le scénario acquisition est déjà là, le scénario cession
est déjà là, là on vient ajouter l'autre.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
M. Fortin : Tiguidou!
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention...
M. Cliche-Rivard :
...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, excusez.
M.
Cliche-Rivard : ...Me Paquin, la dernière phrase de... du commentaire,
là, «En effet, ses dispositions relatives aux fusions ne viseront que les
fusions d'établissements qui n'incluent aucun établissement de Santé Québec»,
pouvez-vous me l'expliquer, celle-là?
M. Paquin (Mathieu) : Vous avez deux
établissements privés conventionnés qui fusionnent entre eux.
M. Cliche-Rivard : Oui. Donc, il n'y
a aucun établissement de Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Donc, ça
s'applique.
M. Paquin (Mathieu) : Ça s'applique.
M. Cliche-Rivard : O.K. Parfait.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement introduisant l'article 1066.8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1066.8 est donc
adopté, ce qui nous amène à l'amendement qui introduit
l'article 1067.2.
M.
Dubé : ...1067.2 se lit : Après l'article...
Insérer, après l'article 1067.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
1067.2. L'intitulé de la section 2 de la
section II de cette loi est modifié par l'insertion, après «négociation»,
de «au sein d'un établissement autre que [de] Santé Québec».
Alors, le commentaire : Cet amendement
propose d'introduire dans le projet de loi... article qui modifie l'intitulé de la sous-section 2 de la
section II de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales afin d'y préciser qu'elle ne s'applique qu'à
certaines fusions d'établissements. En effet, ses dispositions relatives aux fusions ne viseront que les fusions
d'établissements qui n'incluent aucun établissement de Santé Québec.
Alors, on voit à l'écran le texte modifié.
Voilà.
M.
Fortin : L'intégration de l'activité, c'est quand il y a
une cession partielle de Santé Québec vers un établissement autre que Santé Québec, et la fusion
d'établissements, c'est quand il y a une fusion de deux établissements qui ne
sont pas Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Effectivement.
Il y a fusion d'établissements pour les établissements privés conventionnés,
et l'intégration, en fait, c'est qu'elle
pourrait résulter d'une cession, mais, dans la... les dispositions de la
sous-section 2 de la section II de la loi sur les unités de
négociation, on ne... elle ne s'applique pas à Santé Québec, parce que le
régime qui lui est propre dans ces cas-là, c'est celui des articles 34.1 à
34.3.
M. Fortin : Non, c'est ça. Mais, si ce n'est que pour un établissement
autre que Santé Québec, à la suite d'une intégration, c'est nécessairement
parce qu'il y a une partie de Santé Québec, là, le scénario improbable dont on
discutait tantôt, qui a été intégrée à un établissement qui n'est pas Santé
Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin : O.K. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Cliche-Rivard : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Pas de commentaire. Alors, est-ce que
l'amendement... Étant donné qu'il n'y a plus d'interventions, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 1067.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1067.2 est donc
adopté. Ce qui nous amène, M. le ministre, à un amendement qui
introduit, cette fois-ci, l'article 1068.3.
M. Dubé : Donc : Insérer, après
l'article 1068.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.3.
L'article 35 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «fusion d'établissements», de «visée à
l'article 13».
Le
commentaire : Cet amendement propose l'introduction dans le projet de loi
d'un article qui modifie l'article 35 de la Loi concernant les
unités de négociation dans le secteur des affaires sociales afin de préciser
qu'il ne s'applique qu'aux fusions visées à l'article 13 de cette même
loi.
Tout comme l'article 13 de cette loi,
l'article 35 ne visera pas une fusion qui comprendrait un établissement de
Santé Québec.
Alors, on
voit bien à l'écran l'article 35 et l'ajout de les mots «visée à
l'article 13», là, après «fusion d'établissements».
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on demande une explication
sommaire à Me Paquin?
M.
Fortin : ...jamais non, mais j'ai l'impression que c'est
la... c'est la même visée qu'on vient d'avoir, là, quand même, à
l'article précédent.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Effectivement, puisqu'à
l'article 13 on ne vise pas Santé Québec.
M. Fortin : Oui, O.K. Donc, toute... dans le fond, toute cette
section-là sur la cession d'activités à Santé Québec
et entre les établissements qui ne sont pas Santé Québec, là, c'était... je ne
le dis pas de façon... de façon méchante, ou machiavélique, ou peu
importe, là, mais c'est un... c'est un oubli qu'on avait fait, là, dans le
projet de loi initial. On en avait besoin. Il n'y a pas de modification de substance
ici autre que dire... de substance en matière de politique publique, là, on vient juste, essentiellement,
dire : S'il y a deux établissements qui ne sont pas Santé Québec qui
fusionnent, bien, on a quand même besoin de ça.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait,
c'est que le régime, actuellement, il s'applique à tout le monde, mais, du fait qu'on a introduit un régime particulier
pour Santé Québec lorsqu'il y a une cession d'activités et que la fusion,
elle, n'est pas possible, bien, il faut qu'on vienne préciser le régime actuel,
qui couvre tous les cas de figure, pour dire : Dans certains cas, ça ne
s'applique pas à Santé Québec.
M. Fortin :
Oui, O.K.
M. Paquin (Mathieu) : Mais, pour le
reste, ça n'apporte pas de changement de fond à la loi n° 30.
M. Fortin : Non, c'est ça, c'est une... c'est une série d'amendements
qui auraient pu être intégrés au projet de
loi initialement. On n'a pas changé la visée, la portée ou quoi que ce soit,
là, c'est... L'idée générale ne change pas, c'est juste...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, c'est ça, hein?
M.
Fortin : ...des amendements qu'on ajoute pour s'assurer que
ça fonctionne comme on veut que ça fonctionne.
• (22 h 20) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, du... qui
découlent du fait qu'on a un amendement qui a introduit 34.1 à 34.3.
M. Fortin : Oui, O.K. Oui, ça va. O.K. Je comprends.
Le
Président (M. Provençal)
: Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 1068.3
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1068.3 est donc
adopté. Je vous invite donc... Maintenant, on va tomber dans 1.4, Convention
des établissements privés. Et je vais inviter M. le ministre à nous faire
lecture de l'amendement qui introduit l'article 1068.4.
M. Dubé : D'accord. Alors, on est toujours
dans les unités de négociation pour le conventionnement des établissements
privés.
Alors, 1068.4 : Insérer, après
l'article 1068.3 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.4.
L'article 70 de cette loi est abrogé.
Alors,
le commentaire : Cet amendement vise à ce que l'application de la Loi
concernant les unités de négociation dans
le secteur des affaires sociales ne soit pas limitée aux établissements qui ont
quatre unités de négociation ou plus.
Cela
permettra, en outre, de faire appliquer les dispositions des articles 72 à
92 de cette loi aux établissements privés nouvellement conventionnés
afin que toute unité de négociation soit conforme aux catégories prévues par
cette loi et puisse s'intégrer harmonieusement au cadre juridique mis en place
par la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les
secteurs public et parapublic.
Alors, on voit à
l'écran, si on descend un petit peu plus bas — merci beaucoup — donc,
le texte modifié, où on a... en fait, qu'on a abrogé complètement
l'article 70.
M.
Fortin : Là, M. le Président, je crois
qu'on aura besoin des lumières de Me Paquin, avec nos excuses d'avance de lui
donner la tâche herculéenne de nous faire comprendre quoi que ce soit à
22 h 20.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je ferai de mon mieux, M. le Président. Je vais prendre
quelques pas de recul. Grosso modo, ce qui
est arrivé dans l'ordre chronologique, dans le temps, c'est qu'il y a eu la Loi
sur le régime de négociation des conventions collectives dans les
secteurs public et parapublic qui a fait qu'il y a eu des conventions
collectives qui comportaient les stipulations nationales et des stipulations
locales dans les secteurs publics... en fait, dans le secteur de la santé, pour
les établissements publics et les établissements privés conventionnés. Donc, un
établissement privé conventionné, du fait
qu'il est conventionné, devient assujetti à la Loi sur le régime de
négociation, donc, éventuellement, s'il est syndiqué, ça prend des stipulations
nationales et des stipulations locales dans sa convention collective.
Cette loi-là a existé, elle s'est appliquée
à des établissements privés conventionnés, il y avait toutes sortes d'unités de
négociation un peu partout. En 2003, il y a eu la loi sur les unités de
négociation qui est venue dire : Il y a une procédure qui s'applique, il y a un maraudage, il y a des
négociations de nouvelles stipulations locales, mais, en bout de ligne, vous
allez arriver avec quatre unités de négociation. Et, depuis, le régime
collectif de travail évolue dans cet environnement-là.
Si vous conventionnez
un établissement privé non conventionné, au sens de la loi il devient
conventionné, sauf que son régime... s'il
est syndiqué, son régime collectif de travail n'est pas standardisé pour entrer
dans le régime qui existe. Et la procédure pour amener ça, qui existe
actuellement dans une loi, c'est celle des articles 72 à 92 de la loi sur les unités de négociation, où il y aura
maraudage, formation des unités de négociation et éventuellement négociation
de stipulations locales. Et la loi n° 37, elle, va
prévoir ce qu'il faut pour, à terme, avoir des stipulations nationales.
Seulement,
actuellement, l'article 70 de la loi n° 30 ne
permet pas d'appliquer la procédure de 72 à 92 à un établissement qui a moins
de quatre unités de négociation. Pourquoi? Parce que, lorsque cette loi-là a
été conçue, c'était pour avoir quatre unités de négociation, donc quelqu'un qui
en avait deux était déjà correct, mais on a besoin de la procédure pour standardiser l'établissement privé non conventionné
qui vient d'être conventionné pour être capable éventuellement de le
faire rentrer harmonieusement dans le régime de négociation collective qui existe.
Alors, c'est pour ça
qu'on enlève l'article 70, c'est pour être capable de lui appliquer un
régime qui va permettre de lui donner des unités de négociation, qui va
permettre, à terme, d'arriver dans quelque chose qui fonctionne bien avec les
lois actuelles.
M.
Fortin : Non, l'explication, elle n'est
pas si pire, quand même.
Le Président (M. Provençal)
: Ce n'est pas croyable,
l'explication, par rapport à deux... à une ligne qui est raturée.
M.
Fortin : Bien, j'écoute Me Paquin, je
comprends parfaitement. Je retourne au texte de loi puis je... ça ne marche
plus tant, mais...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : J'en profiterais, M. le Président, compte tenu de
l'heure, notamment, là... je vois quand même,
M. le ministre, qu'on avance bien sur votre plan. Je ne serais pas... Dans la
mesure de l'impossible, là, on pourrait terminer ce que vous aviez soumis peut-être demain. Je voudrais juste
comprendre où est-ce qu'on va après ou c'est quoi, la planification
après...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député... (panne de son) ...suggérer une chose. On va... C'est ici?
M.
Cliche-Rivard : Moi, je dormirais dessus, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah oui?
M.
Fortin : ...qu'on rouvre une des nouvelles
sections de... du plan, là. Je ne suis pas en désaccord de...
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Bien, écoutez, je pense qu'avec la séance de
travail qu'on a faite aujourd'hui, je vais suspendre les travaux.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
Je vais suspendre les travaux sine die, et on
reviendra demain, on débutera avec l'amendement...
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
(Fin de la séance à 22 h 27)