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Version préliminaire

43rd Legislature, 1st Session
(November 29, 2022 au September 10, 2025)

Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.

Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions

Friday, June 6, 2025 - Vol. 47 N° 100

Clause-by-clause consideration of Bill 106, an Act mainly to establish the collective responsibility and the accountability of physicians with respect to improvement of access to medical services


Aller directement au contenu du Journal des débats


 

Journal des débats

11 h 30 (version non révisée)

(Douze heures)

Le Président (M. Provençal) :Alors. Bonjour à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.

La commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 106, Loi visant principalement à instaurer la responsabilité collective et l'imputabilité des médecins quant à l'amélioration de l'accès aux services médicaux.

Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?

La Secrétaire : Oui, M. le Président. Mme Grondin (Argenteuil) est remplacée par Mme Jeannotte (Labelle) et M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne), par M. Marissal (Rosemont).

Le Président (M. Provençal) :Merci. Nous allons maintenant entamer l'étude du projet de loi, et il a été convenu que nous allons maintenant procéder à une discussion générale sur les articles 1 à 4. Alors, je donnerai la parole à M...


 
 

12 h (version non révisée)

Le Président (M. Provençal) :…pour qu'il nous en fasse lecture. Par la suite, on pourra demander à Me Paquin de nous donner une meilleure vision de tout ça. Et je tiens à signifier qu'il n'y a aucun… dans les discussions qu'on aura, aucun temps ne sera comptabilisé au niveau des discussions qui seront effectuées par les députés de l'opposition. On partira… Notre chronomètre sera à zéro lorsqu'on reviendra. Ça vous va? Alors, M. le ministre, je vous demande de nous faire lecture des articles.

M. Dubé : Oui, très bien, puis j'apprécie cette collaboration-là parce ce qu'on… La raison, je l'ai expliquée aux gens qui nous écoutent, là, étant donné qu'on a peu de temps aujourd'hui, on est mieux de regarder ça globalement. Il y a un bloc des articles 1 à 4 qu'il faut comprendre. Et, quand on reviendra, bien, on aura eu la chance peut-être de se refaire ensemble une espèce de débriefing technique, qu'on fait souvent en début de… en début de discussion. Puis je pense qu'aujourd'hui, si on pouvait déjà se mettre en bouche un peu quelques articles pour se préparer avant de prendre un petit congé pour l'été, un congé, on ne sait pas exactement ce que ça veut dire, mais un congé…

Alors, je vais y aller tout de suite avec l'article 1, puis on pourra passer au commentaire de Me Paquin tout de suite après. Alors, l'article 1 :

L'article 76 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux est modifié par le remplacement du paragraphe 7° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :

«7° la mise en place, par Santé Québec, d'un mécanisme visant à permettre :

«a) à toute personne admissible, au sens du sixième alinéa de l'article 447, d'être affiliée à un milieu de pratique visé à cet article en vue de sa prise en charge conformément aux dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article 21.1 de la Loi sur l'assurance maladie;

«b) à toute personne assurée au sens de la Loi sur l'assurance maladie de trouver un professionnel de la santé ou des services sociaux qui remplit les conditions suivantes:

«i. il appartient à une catégorie de professionnels identifiée par le ministre;

«ii. il exerce dans un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre et situé sur un territoire auquel s'applique la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis ou la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris;

iii. il accepte d'en assurer le suivi médical en collaboration, le cas échéant, avec d'autres professionnels;».

Donc, je vais vous lire, comme on fait habituellement, le commentaire puis, après ça, passer à l'explication, si ça vous va. Alors, le commentaire qui suit cet article-là se lit comme suit : L'article 1 du projet de loi apporte les modifications de concordance à l'article 76 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux instituant le système national de dépôt de renseignements afin de tenir compte du processus d'affiliation introduit par l'article 2 du projet de loi.

Le Président (M. Provençal) :Me Paquin, selon votre opinion, est-ce que ce serait préférable qu'on fasse la lecture des quatre articles pour que vous puissiez nous présenter l'interrelation entre les quatre? Consentement pour permettre à Me Paquin de s'exprimer? Vous pouvez y aller.

M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, Mathieu Paquin, Direction des affaires juridiques du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Oui, effectivement, ce serait peut-être préférable, pour donner l'explication d'ensemble sur toutes les mesures, de procéder à la lecture des articles 1 à 4.

Le Président (M. Provençal) :Alors, procédez, M. le ministre.

M. Dubé : Puis on le voit, d'ailleurs, qu'on fait déjà référence à l'article 2. Je pense que c'est la bonne suggestion. Puis, encore une fois, pour les gens qui nous écoutent, là, parce qu'on a vraiment des Québécois… on a des fans qui nous écoutent puis qui veulent savoir ce qui se passe, bien, je tiens à rappeler que, quand on parle de la Loi sur la gouvernance du système de santé, on va citer souvent des articles qu'on doit modifier soit dans cette loi-là… Puis les gens s'en souviennent, quand on a fait le gros projet de loi, p.l. n° 15, 1 600 articles et les amendements, c'est de cette loi-là à laquelle on réfère. Plus tard, on parlera beaucoup de modifier la loi de la… la LAM, qu'on appelle, la Loi sur l'assurance maladie ou la RAMQ, donc, mais, ce matin, ce qu'on parle surtout, c'est la loi…

M. Dubé : ...la LGSSSS, donc la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux, que nous avons travaillée tout le monde ensemble, là, pendant quelques heures. L'article 2, bon, l'article 2 se lit comme suit :

2. L'article 447 de cette loi est modifié :

1° par l'insertion, dans le premier paragraphe et après «territorial de médecine familiale», de «a principalement pour mission l'affiliation à un milieu de pratique de l'ensemble des personnes admissibles de son territoire. À cette fin,»;

2° dans le deuxième alinéa :

a) par le remplacement de «lieu» par «milieu»;

b) par la suppression de «et prise en charge des diverses clientèles»;

3° par l'insertion, après le deuxième alinéa, des suivants :

«Le département doit procéder trimestriellement à la répartition des personnes admissibles de son territoire qui sont inscrites au mécanisme visé au sous-paragraphe adu paragraphe 7° du premier alinéa de l'article 76. Il répartit ces personnes entre chacun des milieux de pratique suivants lorsqu'au moins un médecin appartenant au département y offre des services assurés :

«1° un cabinet privé de professionnel;

«2° un centre local de services communautaires;

«3° un autre milieu de pratique, lorsque les médecins qui y fournissent des services assurés bénéficient d'un programme établi en vertu de l'article 10.4 de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services sociaux et visant à favoriser la pratique de la médecine de famille en groupe dans un milieu de pratique multidisciplinaire.

«Chacune des personnes réparties en application du troisième alinéa dans un milieu de pratique est dès lors affiliée à celui-ci.»;

4° par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «Il» par «Le département»;

5° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :

«Pour l'application du présent chapitre, on entend par :

«1° "une personne admissible" une personne titulaire d'une carte d'assurance maladie ou d'une carte d'admissibilité délivrée conformément à la Loi sur l'assurance maladie qui est valide, pourvu que cette personne ne soit pas un usager hébergé dans une installation maintenue par un établissement et à l'égard duquel une contribution peut être exigée en vertu de l'article 765;

2° "service assuré" un service assuré au sens du paragraphe adu premier alinéa de l'article 1 de la Loi sur l'assurance maladie.»

Alors, je vais vous lire le commentaire, encore une fois : L'article 2 du projet de loi confie aux départements territoriaux de médecine familiale la mission de procéder à l'affiliation à un milieu de pratique de l'ensemble des personnes admissibles de son territoire. Pour ce faire, ces départements doivent procéder trimestriellement à l'affiliation des personnes qui se sont inscrites au mécanisme devant leur permettre d'être affiliées à un milieu de pratique en vue de leur prise en charge par celui-ci.

Cet article définit les milieux de pratiques auxquels sont susceptibles d'être affiliées les personnes admissibles comme étant un cabinet de... privé de professionnel, un centre local de services communautaire ou, autrement, un milieu de pratique où les médecins bénéficient d'un programme de l'ordre de celui applicable aux actuels groupes de médecine de famille qu'on appelle GMF. Toutefois, un milieu de pratique ne se qualifie au sens de cet article que dans la mesure où au moins un médecin appartenant au département, donc participant au régime d'assurance maladie, y fournit des services assurés.

Enfin, cet article définit une personne admissible comme étant une personne qui est titulaire d'une carte d'assurance maladie valide ou d'une carte d'admissibilité valide, à l'exclusion toutefois des usagers hébergés dans une installation maintenue par un établissement desquelles une contribution peut être exigée en vertu de l'article 765.

Est-ce que ça va?

• (12 h 10) •

Le Président (M. Provençal) : Ça va très bien.

M. Dubé : O.K. Je vais aller à l'article 3. Article 3 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 447 qu'on vient de lire, des suivants...

M. Dubé : …la répartition des personnes admissibles entre les milieux de pratique à laquelle procède le Département territorial de médecine familiale doit être proportionnelle à la capacité de ces milieux à les prendre en charge conformément aux dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article 21.1 de la Loi sur l'assurance maladie. La répartition des personnes admissibles doit favoriser leur affiliation à un milieu de pratique situé à proximité de leur lieu de résidence. Le ministre peut donner au département des directives concernant cette répartition. Ces directives lient le département. »

Je vais aller sur le commentaire. L'article 447.1 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux que propose l'article trois du présent projet de loi prévoit les modalités par lesquelles les départements territoriaux de médecine familiale doivent procéder à la répartition des personnes admissibles parmi les milieux de pratique de leur territoire. Cette répartition doit donc être proportionnelle à la capacité de ces milieux de les prendre en charge et de favoriser l'affiliation d'une personne à un milieu de pratique situé à proximité de sa résidence. Il habilite également le ministre à donner aux départements territoriaux de médecine familiale des directives concernant la répartition des personnes admissibles.

Toujours sur l'article trois, cette modification est modifiée par… par l'insertion, pardon, après l'article 447 des suivants. Je vous lis maintenant 447.2 : « Le Département territorial de médecine familiale informe la Régie de l'assurance maladie du Québec de l'identité des personnes qu'il affilie à chaque milieu de pratique. »

Ça va assez bien. Donc, le commentaire. L'article 447.2 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux que propose l'article trois du projet de loi prévoit l'obligation du département territorial d'informer la Régie de l'assurance maladie du Québec de l'identité des personnes qu'il affilie à chaque milieu afin de permettre à la régie de tenir le répertoire prévu à l'article 447.3 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux qu'édicte le projet de loi.

Et c'est ce que je vais vous lire dans quelques secondes, Le 447.3. Donc, on continue l'article trois : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 447, des suivants, 447.3 : «La Régie de l'assurance maladie tient à jour un répertoire indiquant, pour chacun des milieux de pratique visés à l'article 447, les personnes qui y sont affiliées et leur niveau de vulnérabilité déterminé en application de l'article 38.0.2 de la loi de l'assurance maladie. Chacun des départements territoriaux de médecine familiale peut avoir accès aux renseignements qu'indique le répertoire concernant les milieux de pratique de son territoire, les personnes qui y sont affiliées et leur niveau de vulnérabilité. Le représentant d'un milieu de pratique visé à l'article 38.0.4 de cette loi peut avoir accès aux renseignements qu'indique le territoire concernant les personnes qui sont affiliées à ce milieu de pratique et leur niveau de vulnérabilité. »

Commentaires. L'article 447.3 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux que propose l'article trois du projet de loi confie à la Régie de l'assurance maladie du Québec la responsabilité de tenir à jour un répertoire identifiant les personnes affiliées à chaque milieu de pratique ainsi que leur niveau de vulnérabilité. Il prévoit également que les départements territoriaux de médecine familiale et les représentants des milieux de pratique auront accès à ce répertoire dans la mesure pertinente à l'exercice de leurs fonctions.

Et si vous me permettez, je vais prendre une petite gorgée d'eau, M. le Président, en attendant le café.

Des voix :

M. Dubé : S'il en reste, s'il en reste. Alors, j'ai fini 447.3. C'est correct…

M. Dubé : ...on continue, toujours dans l'article 3, maintenant, le 447.4, toujours, qui vient modifier la LGSSS : «Une personne est désaffiliée d'un milieu de pratique dans les cas suivants :

«1° lorsqu'elle en fait la demande à la Régie de l'assurance maladie du Québec;

«2° lorsque la régie constate l'une des situations suivantes :

«a) cette personne s'est établie en dehors du territoire du département territorial de médecine familiale;

«b) cette personne cesse d'être une personne admissible au sens du sixième alinéa de l'article 447;

«3° sur instructions du département transmises à la régie :

«a) lorsque le milieu de pratique n'a plus la capacité de prendre en charge l'ensemble des personnes qui y sont affiliées;

«b) lorsqu'aucun des médecins de famille du milieu de pratique n'est en mesure d'établir et de maintenir avec cette personne une relation de confiance mutuelle;

«4° dans tout autre cas prévu par règlement du gouvernement.

«Un règlement du gouvernement peut prévoir des conditions et des modalités applicables à une désaffiliation en application du premier alinéa ainsi que, le cas échéant, les modalités suivant lesquelles une personne désaffiliée d'un milieu de pratique est affiliée à nouveau... à un nouveau milieu de pratique par un département.».

Le commentaire. L'article 447.4 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux que propose l'article 3 du projet de loi prévoit les cas où une personne est désaffiliée d'un milieu de pratique et habilite le gouvernement à prévoir par règlement des cas additionnels de désaffiliation, de même que des conditions et des modalités applicables à une désaffiliation. Il habite également... Il habilite, pardon, également le gouvernement à prévoir dans un règlement les modalités suivant lesquelles une personne est affiliée à un nouveau milieu de pratique à la suite d'une désaffiliation.

L'article 3 se continue. «447.5. Le médecin de famille qui fournit des services assurés dans un milieu de pratique est responsable de la prise en charge des personnes qui y sont affiliées en application du quatrième alinéa de l'article 447 conformément aux dispositions de règlement pris en vertu de l'article 21.1 de la Loi sur l'assurance maladie.»

Et le commentaire est le suivant : L'article 447.5 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux que propose l'article 3 du projet de loi prévoit la responsabilité du médecin fournissant des services assurés dans un milieu de pratique de prendre en charge des personnes qui sont affiliées à ce milieu.

Maintenant, on passe à l'article 4 : «Une personne assurée au sens de la Loi sur l'assurance maladie qui, à la date de l'entrée en vigueur de l'article 2 de la présente loi, est inscrite auprès d'un médecin de famille en application de l'Entente particulière relative aux services de médecine familiale, de prise en charge et de suivi de la clientèle conclue entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec est réputée, à compter de cette date, à la fois :

«1° être affiliée, conformément à l'article 447 de la Loi sur la gouvernance du système de santé des services sociaux, modifié par l'article 2 de la présente loi, au milieu de pratiques correspondant au lieu de suivi habituel indiqué à son inscription;

«2° être associée au médecin auprès de qui elle est inscrite, celui-ci étant responsable au premier chef, dans ce milieu de pratique, d'assurer le suivi longitudinal de l'état de santé de cette personne et des soins qu'elle reçoit.

«Lorsque le domicile d'une personne assurée a été indiqué comme le lieu de suivi habituel à son inscription, cette personne est plutôt réputée ainsi affiliée au milieu de pratique au sein duquel le médecin auprès de qui elle est inscrite fournit des services assurés. Si ce médecin fournit de tels services dans plus d'un milieu de pratique, elle est alors réputée ainsi affiliée au milieu de pratique situé le plus près de son domicile.

• (12 h 20) •

«De plus, une personne assurée...

M. Dubé : …au sein de la Loi sur l'assurance maladie, qui est la date d'entrée en vigueur de l'article 2 de la présente loi, est inscrite auprès d'un cabinet en application de la Lettre d'entente 393 concernant la clientèle en attente au guichet d'accès d'un médecin de famille conclue entre le ministre de la Santé et des Services sociaux et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec est réputée, à compter de cette date, être affiliée, conformément à l'article 447 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services sociaux, modifié par l'article 2 de la présente loi, au milieu de pratique correspondant à ce cabinet.

Encore une fois, je vais vous lire le commentaire pour l'article 4. L'article 4 du projet de loi prévoit que les personnes actuellement inscrites auprès d'un médecin de famille sont réputées, à compter de l'entrée en vigueur des dispositions relatives aux processus d'affiliation, être affiliées au milieu de pratique correspondant à leur suivi habituel et associé auprès de leur médecin de famille. Dans l'hypothèse où ce milieu de suivi est le domicile de la personne inscrite, elle est dès lors affiliée au milieu de pratique au sein duquel pratique son médecin de famille ou, si ce médecin pratique dans plus d'un milieu de pratique, au lieu de… au milieu de pratique le plus près de son domicile parmi ceux où pratique son médecin de famille. Cet article prévoit également que les personnes faisant actuellement l'objet d'une inscription collective auprès d'un milieu de pratique, par exemple un groupe de médecine familiale, seront réputées, à compter de l'entrée en vigueur des dispositions relatives au processus d'affiliation, être affiliées à ce milieu de pratique.

Je pense que je peux arrêter là pour le moment, si vous permettez, M. le Président.

Le Président (M. Provençal) :Merci beaucoup, M. le ministre. Bien, avant de poursuivre et de céder la parole à Me Paquin, je comprends qu'il y a consentement pour que la députée de Labelle remplace la députée de Marie-Victorin et que la députée d'Argenteuil reprenne sa fonction à titre de membre de la commission. Consentement? Merci. Alors, me Paquin, êtes-vous capable de nous faire un gâteau avec tout ça?

M. Paquin (Mathieu) : Je vais essayer, M. le Président, de faire un gâteau ou, à tout le moins, de faire un résumé, essentiellement, des différents articles qui ont été lus par M. le ministre.

Alors, essentiellement, ce qu'on a ici, c'est la mise en place de la base de la mécanique qui va permettre de procéder à l'affiliation de personnes auprès de différents milieux de pratique. La responsabilité de procéder à cette affiliation-là va incomber, dans les différents territoires de départements territoriaux de médecine familiale, aux départements territoriaux de médecine familiale. Ça, c'est la modification prévue à l'article 2 qui modifie l'article 447 de la LGSSSS qui fait ça. On vient vraiment prévoir que la principale mission du département va être de procéder à l'affiliation des personnes admissibles en milieu de pratique.

C'est là aussi qu'on vient définir quels sont ces milieux de pratique là. Ce sont des milieux de pratique dans lesquels il va y avoir au moins un médecin qui appartient au département. Il peut y avoir d'autres professionnels, mais, minimalement, il doit y avoir au moins un médecin qui appartient au département. Et les milieux vont être des cabinets privés, des centres locaux de services communautaires ou d'autres milieux que ces deux-là qui… dans lesquels les médecins vont bénéficier d'un programme établi en vertu de l'article 10.4 de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services sociaux. Actuellement, ce programme-là, c'est le programme GMF. Le projet de loi va apporter certaines modifications à l'article 10.4, mais ça donne une idée assez générale des milieux qu'on vise ici. Et c'est aussi à cet article-là qu'on vient définir qui sont les personnes admissibles, donc les personnes qui peuvent être affiliées.

On comprend aussi, dans cet article-là, que le DTMF, pour affilier les gens, va partir des personnes qui sont en attente sur le mécanisme qu'on vient d'introduire à l'article 1 en modifiant l'article 76 de la LGSSSS. Ce mécanisme-là, actuellement, c'est le GAMF. On le modifie parce que, littéralement, le GAMF, actuellement, tel qui est prévu, c'est qu'on vient affilier ou plutôt associer des gens avec un professionnel, alors que, là, ici, ce qu'on veut faire, c'est affilier des gens à un milieu de pratique.

Par la suite, l'article 3, lui, introduit, dans la LGSSSS toujours, une série d'articles qui viennent préciser un peu comment se fait la répartition des personnes admissibles, le fait que cette répartition-là va emporter l'affiliation des personnes au milieu de pratique. On prévoit aussi la mécanique qui va permettre à la Régie de l'assurance maladie d'être informée de qui est affilié à quel milieu parce que, et, ça, on va le voir plus loin, quand on arrivera à un autre chapitre, entre autres, c'est ce qui va permettre à la…

M. Paquin (Mathieu) : ...la régie de calculer la capitation qui est versée aux médecins. On a aussi des règles qui vont prévoir comment une personne peut être désaffiliée d'un milieu de pratique, parce qu'on les affilie et on les désaffilie et on s'habilite à prévoir par règlement comment on peut réaffilier des personnes à un milieu de pratique.

Et c'est aussi, finalement, dans ces articles-là qu'on prévoit la responsabilité pour le médecin qui fournit des services assurés dans un milieu de pratique, de faire la prise en charge. Les obligations précises de la prise en charge vont être prévues par un règlement pris en vertu de l'article 21.1 de la Loi sur l'assurance maladie. 21.1 est introduit par le projet de loi. Le règlement en question aussi est édicté par le projet de loi, donc on va voir plus tard, dans les articles du projet de loi, un peu quelles sont ces obligations-là, à l'article 17, pour être précis.

Et puis, finalement, l'article 4 est une disposition transitoire qui vient préserver, dans le fond, la situation des personnes qui sont actuellement inscrites auprès d'un médecin de famille, que ce soit une inscription individuelle ou une inscription collective, pour que ces personnes-là demeurent inscrites auprès du même médecin ou auprès du même milieu lorsqu'elles étaient inscrites collectivement, et qui vont prévoir, dans le cas des personnes inscrites individuellement, que ce médecin-là va continuer à être responsable de leur suivi longitudinal, là, ce qui correspond à ce qu'on appelle communément une association.

Le Président (M. Provençal) :Oui, M. le député de Pontiac.

M. Fortin :Oui. Merci. Merci, M. le Président. D'abord, bonjour, tout le monde. Juste, rapidement, M. le Président... avant de commencer, juste remercier la partie gouvernementale et les collègues pour l'accommodement d'hier. C'est très, très apprécié de la part de tous.

Sur la... Puis je pense qu'on a un enjeu, là, d'interprétation différente, là, de la part ministérielle puis de notre part. Puis c'est correct, on a souvent des enjeux d'interprétations différentes puis de conséquences différentes des projets de loi, là, on le voit depuis des semaines, entre autres, sur le projet de loi en énergie, là, le premier ministre a une vision très différente de certains autres collègues de ce que ça veut dire. Mais, ici, on a un enjeu.

Là, l'article 4, par exemple, qui est celui sur lequel le ministre se base pour dire : Personne ne va perdre son médecin, d'abord... d'abord et avant tout, là, quand on le lit, la première chose qu'on voit, c'est dispositions transitoires particulières. Dispositions transitoires, ça, ça veut dire, pour nous, puis corrigez-nous si ce n'est pas votre lecture ou si ce n'est pas comme ça que vous avez voulu le faire, mais c'est... quand on vient dire «dispositions transitoires», c'est essentiellement juste pour dire qu'on part de l'article 1 et 2, de la façon qu'ils sont en ce moment, on arrive au nouveau mode de fonctionnement, c'est-à-dire que c'est au DTMF à organiser tout ça puis à s'assurer de... avec la nouvelle mission principale, là, ce qui est indiqué à l'article 2.. Et, à ce moment-là, au moment de l'entrée en fonction ou l'entrée en vigueur de ces dispositions-là, bien, on fait passer les patients, essentiellement, là, qui avaient un médecin ou qui étaient affiliés à une clinique dans l'ancien système... on les fait passer de façon transitoire à la nouvelle liste, la nouvelle responsabilité dans le DTMF, mais ils ont encore leurs professionnels. Mais c'est une disposition transitoire, ce n'est pas un effet du projet de loi autant que, O.K., le jour de l'adoption, bien, tu es encore affilié à ton milieu. Est-ce qu'on se comprend?

M. Dubé : Bien, je ne pense pas qu'on a la même interprétation, là, puis c'est peut-être là, sur, des fois, l'aspect, je vais dire légal, ou de la façon dont c'est écrit... Et c'est pour ça, peut-être, je ne sais pas, M. le Président, si... Parce que je comprends la préoccupation du député de Pontiac, d'ailleurs, il l'a déjà mentionnée, ça fait que je ne sais pas si...

M. Fortin :Bien, je peux peut-être essayer de la mettre en...

M. Dubé : C'est parce que vous... Juste pour bien comprendre votre question, c'est parce que vous dites : Le fait que c'est dans dispositions transitoires, est-ce que ça peut changer après? Est-ce que c'est... c'est-tu un peu ça qui vous préoccupe?

M. Fortin :Me Paquin nous a fait un gâteau. Je vais essayer de... je vais essayer de faire le mien de la façon qu'on le voit, là, ces articles-là.

• (12 h 30) •

M. Dubé : Non, mais c'est ça qu'on va essayer de comprendre ce matin.

M. Fortin :O.K. L'article 2, il vient dire, essentiellement, qu'il y a une... que le département territorial de médecine familiale, là, a une nouvelle mission principale, c'est-à-dire de s'assurer de la répartition entre les GMF, les CLSC et les autres milieux des différents patients qui sont dans une région. Ça, c'est leur nouvelle... appelons ça nouvelle, là, mission, O.K.? L'article 4 vient dire... je prends par la suite, l'article 4 vient dire : Au moment de l'entrée en service de cette nouvelle...


 
 

12 h 30 (version non révisée)

M. Fortin : ...mission-là du DTMF, bien, tout le monde qui était affilié à un milieu est encore affilié à ce milieu-là. L'article 3, qui arrive, disons, par la suite dans le cheminement de tout ça, là, vient dire : O.K., voici les moments à partir desquels une personne est désaffiliée. Donc là, on a instauré un nouveau système, on a dit : Pendant la transition, la personne garde son milieu dans le nouveau système, puis l'article 3 vient dire : O.K., mais voici des conditions dans lesquelles tu n'es plus affilié à ton... à ta clinique. Est-ce que ça, ça fait du sens? Est-ce qu'on a la même compréhension de tout ça, là? Parce que c'est un peu la... c'est la base de la base, là, mais juste être certain qu'on a la même base.

Le Président (M. Provençal) :Me Paquin

M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, l'article 4 est effectivement une disposition transitoire, donc son principal effet est de dire : À l'entrée en vigueur, les gens qui sont inscrits auprès d'un médecin ou qui sont affiliés à un... ou, en fait, qui sont inscrits collectivement, ces gens-là vont rester au même endroit. Donc, cette disposition-là va régler cette situation-là. Par contre, l'effet, lui, va se faire sentir tant et aussi longtemps qu'essentiellement il n'y a pas de nouveauté qui va se créer.

Par la suite, pour ce qui est de savoir quel est le... comment on va appliquer les règles d'affiliation ou de désaffiliation, à ce niveau-là, il y a des règlements qui pourront être pris pour prévoir les modalités et encadrer un peu comment se fait la désaffiliation.

M. Fortin :Oui, O.K. Bon, O.K. L'article 2 met en place le nouveau système puis l'article 4 dit : Vous gardez votre milieu jusqu'à tant, comme le dit Me Paquin, là, qu'il y ait des choses qui changent. Donc là, dans les choses qui changent, par exemple, votre GMF, il y a des médecins qui sont partis à la retraite, ils n'ont plus la capacité d'avoir la prise en charge du même nombre de patients. Là, vous n'êtes plus affilié parce qu'il n'est plus capable de vous avoir, ce GMF-là, par exemple. Vous vous établissez en dehors du territoire du DTMF. Ça, c'est l'article quatre 447.4, 2a. Tu sais, donc là, il y a des conditions qui font en... ou des situations qui font en sorte que la personne, elle est désaffiliée de ce milieu-là. Donc, oui, la disposition transitoire, nous, on la voit de la même façon que le gouvernement. Au moment de l'adoption du projet de loi, tu ne perds pas automatiquement ton milieu, ta clinique ou ton médecin, mais si, par la suite, pour raison x, y, z, la clinique n'est plus capable de te prendre, tu changes de région, peu importe, là, tu deviens affilié.

M. Dubé : Je vais juste préciser puis je vais laisser... je pense... je ne sais pas si c'est le Dr Bergeron, mais je voudrais faire un commentaire. De la façon dont je percevais votre question tout à l'heure, puis je suis content qu'on puisse discuter de ça avant de partir parce que c'est un élément important du projet de loi, ce n'est pas parce que c'est une mesure transitoire que la personne qui a son médecin de famille, elle ne peut pas le garder aussi longtemps. C'est juste dans les mesures dont vous venez de nommer que si elle changeait d'endroit, c'est que, là, il faut prévoir les règlements auxquels ça va s'appliquer. Mais je veux juste... Parce que, ce qui m'inquiétait de votre question, puis peut-être, ce n'est pas ça que vous vouliez dire, mais c'est peut-être parce que c'était une mesure transitoire qu'après quelque temps, ça ne s'appliquait plus. On se comprend.

Alors, quelqu'un qui a son... je vais le mettre en langage simple, quelqu'un qui a son médecin de famille va garder son médecin de famille, à moins qu'il y ait un changement, par exemple, de localisation. Mais cette personne-là, aujourd'hui, ce n'est pas parce que le projet de loi vient en place qu'elle va perdre son médecin de famille. Ça fait que ça, je pense que... puis ce n'est pas ça que vous avez dit, mais je pense que c'était... Encore une fois, aujourd'hui, ce qu'on veut peut-être, c'est rassurer certaines personnes.

Bon, maintenant... puis là, je vais passer la parole à Me Bergeron... à Dr Bergeron, c'est que, s'il y a des changements, puis je pense que c'est ça qu'il faut dire, s'il y a des changements qui se rapportent, soit à la GMF, des cas...

M. Fortin :Le médecin prend sa retraite.

M. Dubé : Le médecin prend sa retraite ou, etc., ou que la personne déménage, parce que ça arrive, là, c'est là qu'il faut prévoir qu'est-ce qui se passe. Et c'est là que rentre la réglementation. Mais je m'arrête là parce que je pense... Moi, j'avais peur que vous me dites : Le transitoire requestionne tout et ce n'est pas ça, puis je ne pense pas...

S        M. Fortin : Mais ce que vous nous dites, là, c'est : La personne garde sa clinique...

M. Dubé : Elle garde son médecin.

S        M. Fortin : Son médecin et sa clinique jusqu'à ce qu'il y ait un changement à la clinique ou au lieu de résidence, par exemple, de cette personne.

M. Dubé : Puis... c'est ça, puis là il faut définir c'est quoi, ces changements-là et qu'est-ce que...

M. Dubé : ...soit la loi prévoit ou ce que les règlements qu'on va faire prévoient aussi. Ça fait que c'est là, peut-être, que je peux laisser la parole à...

Le Président (M. Provençal) :...pour permettre au Dr Bergeron de s'exprimer? Consentement. Alors, Dr Bergeron.

M. Bergeron (Stéphane) : Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint au ministère de la Santé, santé physique et pharmaceutique. Je pense que, M. le Président, ce que le député de Pontiac vient de mentionner représente... est un reflet fidèle de ce qu'il veut être traduit à l'intérieur du projet de loi, à savoir qu'il y a une clause, la clause 4, qui prévoit que l'on maintienne le milieu d'affiliation pour les inscrits collectifs, le lien qui s'appellerait dorénavant une association qui est maintenait l'inscription individuelle avec son médecin et que c'est maintenu.

Maintenant, il n'y a personne qui va questionner le fait que ça doit être reconsidéré, cela, à la faveur de changements. Évidemment, si on déménage, puis là c'est facile, si on déménage de la Gaspésie jusqu'en Abitibi on doit reconsidérer cela.

Une voix : ...

M. Bergeron (Stéphane) : Ou en Outaouais. Si les conditions du milieu changent puis qu'il y a plus la capacité, effectivement, il faut être requestionné. Nous avons entendu à plusieurs reprises dans le... les groupes que sont venus, les mémoires qui sont venues, de dire : Il faut faire attention que le seul changement d'un bord de rue à l'autre qui traverserait une ligne jaune n'entraîne pas un automatisme. Ça, je peux dire qu'il y a une sensibilité de la part du ministre, et je vais, non pas parler, mais dire : On en a discuté ensemble puis on est... on considère comment améliorer encore les choses pour que ce genre de situation là n'entraîne pas des conséquences que personne ne veut. Donc, il y a un souci réel de maintenir le plus possible, tant que c'est raisonnable, le lien entre l'usager, son milieu habituel de consultation, son professionnel habituel. Et le projet de loi ne veut pas ici rompre ces liens là, mais bien permettre, et non pas non plus avoir toute la rigidité, de dire : Bien, excusez, mais on vous en avait donné un, puis maintenant il est à 500 kilomètres, puis c'est à vous de vous déplacer.

Donc, il nous faut trouver ensemble, puis on a on a discuté avec le ministre, la manière de faire pour que cette subtilité-là, cette nuance-là, soit adéquatement reflétée. Bien qu'elle anime notre pensée actuelle, on a compris des gens qui, à la lecture de ça, nous disent : Cette nuance-là, elle n'est pas parfaitement reflétée.

M. Fortin :O.K. Mais là je ne veux pas prendre tout le temps, je sais que mes collègues ont des questions, alors je veux juste compléter là-dessus pour peut-être, là, bien le saisir, là. L'article 447, 2a, qui dit : «Une personne est désaffiliée d'un milieu de pratique dans les cas suivants, il n'y a pas de «peut», là, il n'y a pas de de condition, là, elle est désaffiliée lorsque la régie constate que cette personne s'est établie en dehors du territoire de département territorial de médecine familiale». Pour nous, de la façon qu'on lit l'article, là, c'est : Vous habitez à Sainte-Foy, vous déménagez à Saint-Romuald, vous êtes maintenant à l'extérieur du département territorial, alors vous êtes désaffilié de votre milieu de pratique. Vous perdez votre médecin, vous perdez votre clinique. Alors, ça, pour refléter ce que le ministre nous dit aujourd'hui, pour lequel il y a eu des discussions, ça va nécessiter un amendement.

M. Dubé : Bien, moi, M. le député de Pontiac, si vous permettez que je réponde à ça, vous me connaissez assez, si on pense que ça prend un amendement pour clarifier quelque chose d'aussi évident, on va le faire. Puis c'est un peu ce que le docteur... Dr Bergeron, ce n'est pas à lui à décider nos amendements, ça revient à nous comme législateurs, mais c'est ce qu'il m'a recommandé... après... Je pense que c'est ça qu'il vient de dire poliment, là, après avoir écouté tout le monde, de dire : Bien, ça, c'est le genre de choses... est-ce qu'on le fait dans le règlement ou on le fait dans la loi? Moi, je n'ai aucun problème, mais pour ne pas inquiéter des gens parce que... puis je le dis avec tout le respect que je vous dois, parce que vous avez soulevé beaucoup ce point-là, puis je pense que ça inquiète des gens, puis c'est correct, c'est votre job de soulever ces points-là, vous l'avez bien fait. Ça fait que moi, je me dis, aujourd'hui, nous, on pensait que, quatrièmement, le règlement du gouvernement peut prévoir des conditions, ça peut aller des deux côtés, hein, pour une affiliation ou une désaffiliation. Moi, je vous le dis tout de suite, là, on a le temps, de toute façon, dans les prochaines semaines, si vous pensez qu'on peut faire cette... en tout cas, qu'on peut faire cette clarification...

M. Dubé : …on va, c'est sûr qu'on va la faire.

• (12 h 40) •

M. Fortin : Bien, je suis content d'entendre le docteur Bergeron… je ne veux pas mal vous citer, là, mais vous recommande un amendement là-dessus...

M. Dubé : Après avoir écouté, Puis c'est exactement ça. Après avoir écouté tout le monde, bien, on se dit : Pourquoi… Pourquoi inquiéter si l'objectif c'est de… Puis parce que moi, j'aimais l'exemple que vous avez donné, tu sais, quelqu'un qui passe… Puis là je vais penser à mon comté, si vous permettez, là.  Moi, j'ai quelqu'un dans La Prairie, puis là il y a des différents RLS, puis tout ça, puis...

M. Fortin : Le DTMF, c'est régional, par exemple.

M. Dubé : Oui, non, mais dans La Prairie, ce n'est peut-être pas le bon exemple, mais je pense… pensons juste à Montréal par exemple, parce que Montréal, maintenant, traite… c'est un directeur territorial, ça fait qu'il faut… il faut vraiment penser, puis c'est d'ailleurs ce qu'on regardait, c'est comment on tient compte des grands centres. C'est pour ça, tantôt, je pensais à Montérégie, qu'est-ce qu'on fait quand c'est très grand, mais qu'est-ce qu'on fait aussi, je vais dire, dans les Laurentides, à Saint-Donat. Des fois, quelqu'un peut déménager de… de passer du nord des Laurentides au sud des Laurentides, puis tout d'un coup va dire : Moi, je n'aurais aucun problème à garder mon affiliation avec tel... Vous me suivez? Je pense que c'est ça le cas qui vous préoccupe, entre autres. Ça fait que, donc, on veut te donner un choix.

L'enjeu qu'il faut discuter. Puis ça, ça sera au… moi, je les appelle encore, je m'excuse, les DRMG, là, mais les… les DRMG, c'est nos directeurs médicaux de médecine générale, qui s'appellent maintenant des DTMF, là, donc des directeurs territoriaux de médecine familiale. Il faut juste être conscient, il faut juste être conscient que ces personnes-là ont quand même la responsabilité de leur territoire. Ça fait qu'un peu comme… de dire : Oui, on va… on va discuter avec eux autres cet été, parce que ça, c'est vraiment un enjeu de ces gens-là, de dire quel genre de règlement ou de modification qu'on peut faire qui va être correct pour tout le monde.

M. Fortin : Correct. Parfait.

M. Dubé : Ça vous va, ça?

M. Fortin :Bien, regarde, on n'est pas dans la discussion sur des amendements. On a une discussion une générale.

M. Dubé : Mais le principe, le principe.

M. Fortin : C'est ça, nous, on en avait un, amendement de prêt, qu'On reverra en septembre, là, si on en a encore besoin.

M. Dubé : Puis si… suggéré à l'avance, étant donné que la collaboration qu'on a, bien, on pourra le faire ensemble.

Le Président (M. Provençal) : M. le député des Îles.

M. Arseneau : Merci, M. le Président. Donc, en clarification, moi aussi, quand j'ai vu la disposition transitoire, j'avais... j'avais un certain questionnement. Là, ma compréhension aujourd'hui, c'est de… C'est la suivante. Dites-moi si je suis dans l'erreur. Le principe du projet de loi, c'est que dorénavant on ait chaque Québécoise et chaque Québécois affilié à un milieu de pratique. Mais on prend acte de la situation actuelle où des individus sont inscrits à des médecins et seront maintenant associés à des médecins. Donc, la période de transition, c'est tant et aussi longtemps que le médecin n'aura pas pris sa retraite ou que le patient n'aura pas quitté la région ou quitté ce monde, donc la période de transition va demeurer pour ces gens-là, la période de transition peut être très, très longue. C'est bien ça? Mais l'objectif, c'est si on se projette dans 40 ans, bien, il n'y a qu'une seule catégorie de patients, ce sont ceux qui sont affiliés à un milieu de pratique. C'est bien ça?

M. Dubé : C'est ça, c'est ça.

M. Arseneau : C'est bien ça. Donc, en attendant ce qu'on dit, on change le vocabulaire, mais je veux savoir : Est-ce qu'on change également l'approche? C'est-à-dire que les médecins qui… c'est-à-dire les patients qui étaient inscrits auprès d'un médecin, dorénavant on va dire qu'ils sont associés à un médecin, et ce médecin-là sera responsable au premier chef de s'occuper du suivi de la personne en question. Donc, il n'y aura pas vraiment de changement dans la prise en charge, alors que pour ce qui est des nouveaux inscrits ou affiliés, pardon, affiliés, j'essaie de me démêler dans le vocabulaire, les nouveaux affiliés un milieu de pratique, puis là, ils n'auront pas ce médecin-là qui est spécifiquement chargé du suivi. Ils n'auront pas de médecin associé. Est-ce que c'est ça qu'il faut comprendre?

Le Président (M. Provençal) : Dr Bergeron.

M. Bergeron (Stéphane) : M. le Président, ici, je pense qu'il y a un point fort important à comprendre, parce que je crois que ce que M. le député mentionne est une perception d'une frange de… une frange importante, là, mais une perception que certains ont eue de la lecture qui n'est pas tout à fait le reflet de ce qui est à l'intérieur de ça. Et c'est pour ça que c'est important de comprendre ce qu'il en est…

M. Bergeron (Stéphane) : ...il y a deux notions, cliniquement, là, à ceci dans le projet de loi. Et ce que M. le député a mentionné, ça, c'est tout à fait conforme, à savoir qu'il y a une affiliation à un milieu dans lequel il va y avoir au moins un médecin, mais plus qu'un médecin, et ensuite il y a le concept que l'on a actuellement de l'inscription individuelle, de dire : C'est mon médecin, moi, j'accepte de dire que tu es mon patient, puis c'est moi, ton médecin, ce qui va dorénavant s'appeler l'association. Et là il y a eu toutes sortes de pensées qu'on a lues, qui sont erronées, à dire : Bon, je n'aurai plus le droit d'associer un vert — hein, si on revient au code de couleurs — ou quelqu'un d'autre, ou... Et il n'y a absolument rien dans le projet de loi qui se substitue au jugement clinique et à la décision du professionnel.

Donc, peu importe que la personne que le système vous a référée... peu importe sa couleur qu'il vous a référée, si votre jugement clinique est : Moi, cette personne-là, compte tenu de mon jugement clinique, j'ai besoin et j'estime qu'elle a besoin d'un suivi régulier avec le médecin, donc d'avoir ce qui est actuellement considéré comme une inscription individuelle... dorénavant s'appeler une association, totalement libre de le faire. Il n'y a aucune interdiction à prendre un type de clientèle ou un autre ou de dire qu'on ne doit pas, à ceci. Donc ça, je pense que c'est important pour pour tous ceux qui s'intéressent à ce projet de loi, de comprendre que le projet de loi respecte le jugement clinique du professionnel dans son désir de dire : Peu importe que le système de référencement a indiqué, lui, à partir des bases de données qu'il avait, que ce patient-là est de telle ou telle catégorie, si moi, j'estime que j'ai besoin de m'identifier comme son professionnel, d'être associé, d'être inscrit individuel, c'est tout à fait libre, ouvert, et tout ça.

Donc, il y a et il y aura la possibilité de continuer, dans le futur, comme c'était jusqu'à maintenant, l'association, ce qui s'appelle actuellement l'inscription individuelle, «c'est mon médecin ou mon IPS».

M. Arseneau : Très, très intéressant d'avoir cette version-là, parce que ma compréhension était effectivement que l'association allait peu à peu disparaître parce qu'on allait favoriser la prise en charge par le milieu de pratique et tous les professionnels qui y oeuvrent. Là, vous nous dites que ceux qui... Le point de départ, c'est : ceux qui avaient un médecin conservent le médecin comme responsable, au premier chef, du suivi. Ça, ça va demeurer. Mais, dans le cas où un médecin décide non pas d'inscrire, mais de s'associer, si je comprends bien, ou d'avoir un patient associé ou plusieurs, ils peuvent le faire, mais ça ne dépend pas du patient qui souhaiterait être associé à un médecin, mais bien du jugement clinique du médecin qui dit : Ce patient-là, je vais le suivre de plus près à l'intérieur de mon milieu de pratique, il va devenir mon patient associé ou je vais devenir son médecin associé. C'est bien comme ça qu'il faut comprendre la mécanique?

Le Président (M. Provençal) : Dr Bergeron.

M. Bergeron (Stéphane) : Oui. M. le Président, je pense que la façon dont M. le député le décrit représente effectivement ce qui est à l'intérieur de ça. Donc, il y a un grand souci du respect du jugement clinique du professionnel en charge. Puis, une des choses que l'on peut voir, c'est dire : Pourquoi est-ce qu'on dit que le médecin a la possibilité et la responsabilité de coordonner? Il faut comprendre ce qu'est la capitation, puis je vais me permettre de parler un petit peu de la capitation puis de la nécessité de modifier la loi actuelle, et c'est ce que ça vient faire, pour permettre d'introduire ce concept de capitation là.

• (12 h 50) •

Dans la loi actuelle, la Loi sur l'assurance maladie, la façon dont c'est rédigé, pour que j'aie le droit de réclamer un montant, il faut que je fasse un service, que j'aie... alors que, dans le principe de la capitation, le principe est un petit peu différent de la capitation pure. On reçoit un montant, une capitation per capita, donc, par gens que l'on accepte de prendre en charge, peu importe qu'on le voie ou qu'on ne le voie pas, mais avec la...

M. Bergeron (Stéphane) : ...de dire que, quand même, cette personne-là des besoins, peut-être que ce n'est pas le médecin qui doit intervenir pour cela, mais il doit y avoir une intervention d'équipe. Puis, à certains moments donnés, donc, pour des gens qui ont... peu importe le niveau de vulnérabilité, ça pourrait dire que je vais avoir besoin d'interagir 2 à 3 fois avec telle personne, mais qu'à un autre je n'ai pas besoin d'interagir, mais que sommairement, dans le principe de la capitation, où on prend une responsabilité d'un collectif de gens, on reçoit un montant forfaitaire régulier qui est indépendant des actes que l'on pose. Donc, d'associer la capitation à une médecine où on nous dit : Vous devez plus poser plus d'actes, ou autres, c'est un peu... c'est un peu... pour moi, quand je le lis, un peu a contrario du principe d'une capitation, qui est : on va donner un certain montant même qu'il y ait ou non des actes posés envers ça, en disant que c'est une responsabilité assumée, collective. Et parfois, comme médecin, je devrais intervenir, parfois pas.

Le Président (M. Provençal) :M. le député des Îles, compte tenu qu'il nous reste à peu près neuf minutes, je voudrais céder la parole ici au député de Rosemont, pour avoir eu un tour de roue des trois.

M. Arseneau : ...éventuellement. Merci beaucoup, docteur.

Le Président (M. Provençal) :Merci beaucoup. Merci de votre collaboration. M....

M. Marissal : Oui, merci, M. le Président. Rebonjour à toute l'équipe, en particulier à Maître Paquin, avec qui on a beaucoup, beaucoup travaillé au projet de loi 15. Alors, ça me fait plaisir de vous revoir. Je voudrais vous remercier, M. le ministre et sous-ministre, d'avoir enrichi l'encyclopédie des acronymes et des termes. Il en manquait peut-être un ou deux.

M. Dubé : ...

M. Marissal : Oui. Là, maintenant, il va falloir que je réassimile! Bon, alors, voilà.

Je suis content qu'on éclaircisse cette question-là, là, qui était pas mal sur toutes les lèvres, tu sais. Mais je ne suis pas sûr que je suis parfaitement rassuré. Parce que vous avez dit, M. le ministre, puis le sous-ministre a dit aussi : Il faut tenir compte d'un changement dans l'inscription... puis là, pardonnez si je n'ai pas encore assimilé tous les termes, là, de l'inscription d'un patient. Et vous avez même dit, tout à l'heure, M. le ministre : À moins que la personne change de localisation.

Alors, je vais prendre un exemple, pour faire vite, parce que je pense que personne ne veut étirer le plaisir aujourd'hui, là, d'autant qu'il sera infiniment plus long, ce soir et cette nuit. Mais un jeune homme, mettons, qui a un médecin de famille à Montréal, décide d'aller étudier à Rimouski, puis se dit : Bien, de toute façon, je vais revenir assez souvent à Montréal, puis je ne suis pas malade, j'ai besoin d'un médecin parce que je fais des sinusites une fois par année, puis, bon, j'ai un médecin. Un vert, une pastille verte. Cette personne s'en va à Rimouski, fait trois, quatre ans d'études, peut-être même, s'accroche les pieds, parce que c'est magnifique, Rimouski, puis il se trouve une job là. Moi, je pense que cette personne, si elle le désire, devrait garder son médecin. Est-ce... Est-ce que je comprends que cette personne pourra garder son médecin? Même si, quatre ans d'études, deux ans, ça fait comme cinq, six, sept ans, là, que maintenant cette personne est domiciliée de Rimouski. Mais elle a une très bonne relation avec ce médecin. Ça va très bien. Puis, en plus, bien, vous savez qu'il y a la télémédecine, hein, maintenant, je ne vous apprendrai pas ça, là. Ça fait que, des fois, il y a des trucs qui se règlent quand même pas mal vite, là. Puis c'est tant mieux, là. Alors, répondez d'abord à cette question-là, juste pour rassurer les gens, là : Est-ce que... Est-ce que le jeune homme en question perd son médecin?

Le Président (M. Provençal) :Dr Bergeron.

M. Marissal : Allez-y, Dr Bergeron.

Le Président (M. Provençal) :Vous pouvez y aller, Dr Bergeron.

M. Bergeron (Stéphane) : Merci, M. le Président. Ici... Puis, en fait, il y a... Il y a plusieurs experts, notamment notre groupe d'experts qui nous l'a... qui nous l'a mentionnée, l'importance de la continuité relationnelle, hein? Mais, dans ce même rapport là, de groupes d'experts, on... sans dire qu'il y a une opposition, il y a... il y a l'accès puis la continuité relationnelle. Puis il faut... il faut jouer avec la subtilité des deux. Parce que, si on revient à l'exemple, mais c'est toujours les exemples plus faciles, la continuité relationnelle, si mon milieu est à 1000 kilomètres d'où je suis, probablement qu'elle est... elle n'est pas optimale. Donc, à ce moment-là, il faut plus aller sur l'accès.

C'est ce que j'exprimais tout à l'heure lorsque l'on mentionnait que l'objectif du projet de loi, c'est de trouver le bon terrain, le bon milieu entre les deux. Évidemment, ce qu'on ne veut pas, c'est d'avoir, une fois pour toutes, dans votre vie...

M. Bergeron (Stéphane) : ...dire : Voici, moi, je demeure à Rimouski. À ma naissance, je suis affilié et associé à un médecin de Rimouski, puis, après ça, peu importe ce qui arrive, c'est le milieu qui va me suivre à ma vie, à ma mort. Donc, il y a des conditions qui vont nécessiter qu'on le change.

On a exprimé tout à l'heure des... là, c'est l'opposé, c'est : bien, je franchis une petite ligne, je déménage de l'autre bord de la rue, puis je change tout d'un coup de camp, ça ne doit pas entraîner ça de façon automatique. C'est là qu'on dit, puis on ne discute pas d'amendement, puis, honnêtement, encore une fois, je reflète les discussions que nous avons eues avec le ministre, on a bien saisi cela, et le ministre a manifesté, encore là, l'ouverture à avoir les amendements pour faire... avoir la subtilité nécessaire et la flexibilité nécessaire.

Puis vous identifiez notamment des classes de situation qui ont fait l'objet de réflexion, également, les étudiants, hein, les travailleurs. Je peux très bien être quelqu'un dont mon domicile est identifié à Québec ou à Sainte-Foy, mais que, cinq jours par semaine, plutôt, je travaille... tu sais, qu'arrive-t-il aux travailleurs qui sont dans... ils ont un domicile et qui vont travailler pendant de longues périodes? Donc, ce sont... ça, quand on a mentionné que le ministre pouvait donner par règlement des indications sur comment traiter ces cas-là. Ce sont ces situations-là pour lesquelles il va falloir trouver la bonne ligne, mais toujours en ayant comme principe qu'il y a une très grande... très grande importance à garder le plus possible une continuité relationnelle, jusqu'à tant qu'elle ne nuise pas... que la distance ou la capacité de fréquenter son milieu et son médecin n'amène pas une réduction dans la capacité de voir et d'avoir les services.

M. Marissal : Intéressant. Ça, c'est le patient qui décide ça, ou c'est le médecin, ou c'est le système qui décide ça, que... là, nous jugeons que... tu es à Rimouski, ton médecin est à Montréal, ça fait sept ans que tu vis Rimouski, ce n'est pas top, tu vas passer à Rimouski ou tu es sur une autre liste d'attente?

M. Dubé : Dans le... En attendant, que Dr Bergeron regarde ça, je ne sais pas comment vous avez le temps de le regarder, mais je reviens au rapport d'experts dont il parlait, là, de Dr Groulx, Mme Bergeron, docteur Boulanger. Puis il y a une grande, grande section, puis c'est pour ça que je ne suis pas sûr qu'est-ce que ça traite exactement... mais d'où l'importance de la continuité, parce que, quand on leur a demandé ce rapport-là, c'était beaucoup pour préparer la politique de la première ligne qu'on va développer, qu'on va sortir au printemps... au «printemps», à l'automne, pardon, et c'est là qu'on s'est dit : Bien, il faut que ce projet de loi là arrive en même temps que ce rapport-là parce que ça s'inscrit dans la politique de première ligne.

Ça fait que c'est pour ça que la question de la continuité, en tout cas, selon ces experts-là, est devenue presque aussi importante que l'accès. Alors, si...

M. Marissal : Je comprends bien.

M. Dubé : Puis on aura la chance d'en reparler, mais...

M. Marissal : Je pense qu'on vient de faire la démonstration qu'on a beaucoup de discussions à avoir.

M. Dubé : On a beaucoup de lectures à faire encore.

M. Marissal : Oui, puis j'apprécie l'échange, là, sur une base plus informelle que d'entamer le projet de loi maintenant... du travail...

Le Président (M. Provençal) :...vous allez avoir la conclusion de l'échange.

M. Bergeron (Stéphane) : Merci, M. le Président. À la question de M. le député, c'est qui?, en fait, ce doit être les deux. Puis j'explique. Déjà, ce qui était campé dans le projet de loi c'est le droit de l'usager, hein? L'usager peut demander. Ça, c'est prévu à l'intérieur de cela.

Maintenant... Puis pourquoi est-ce qu'on doit aussi prévoir une responsabilité ou une possibilité de l'autre côté? Il faut comprendre que le milieu d'affiliation, il doit répondre aux besoins du patient. Si je suis le travailleur social, le psychologue d'Amos puis que mon patient est rendu en... je ne connais pas bien l'écosystème, et autres, je ne suis pas sûr que c'est la bonne façon de répondre aux besoins de l'usager, également. Donc, la réponse, elle se trouve des deux côtés de la table, et il faut bien camper.

• (13 heures) •

Ce qui est clair, c'est qu'il faut permettre en tout temps à l'usager d'avoir cette possibilité-là, mais il faut également équiper, donner la possibilité au milieu d'affiliation de se prononcer pour dire : Là, je pense que je ne suis plus capable de bien répondre aux besoins de mon patient.

M. Marissal : Ça me va pour maintenant...

Le Président (M. Provençal) :Écoutez, vous me permettrez...


 
 

13 h (version non révisée)

Le Président (M. Provençal) :…de saluer l'ensemble des collègues de la commission et du personnel, là, puis vous souhaiter un bel été. Même si, comme députés, on sait tous qu'on va continuer à donner des services à notre population, mais je vous souhaite quand même de prendre une pause santé pour bien récupérer.

Sur ce, la commission ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup.

(Fin de la séance à 13 h 01)


 
 

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