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Étude du projet de loi no 71
(Seize heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Marcoux): La commission permanente du
tourisme, de la chasse et de la pêche est réunie pour poursuivre
l'étude article par article du projet de loi no 71, Loi modifiant la Loi
de la conservation de la faune.
Les membres de la commission sont: M. Chevrette (Joliette-Montcalm), M.
Desbiens (Dubuc), M. Duhaime (Saint-Maurice), M. Grenier
(Mégantic-Compton), M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata),
M. Marchand (Laurier), M. Michaud (Laprairie), M. Perron (Duplessis), M.
Picotte (Maskinongé), M. Samson (Rouyn-Noranda).
Les intervenants sont: M. Brassard (Lac-Saint-Jean), M. Gravel
(Limoilou), M. Grégoire (Frontenac), M. Le Moignan (Gaspé), M.
Marquis (Matapédia), M. Mercier (Berthier).
M. Grenier: Si vous voulez changer M. Le Moignan pour M.
Fontaine.
Le Président (M. Marcoux): M. Fontaine (Nicolet-Yamaska)
remplace M. Le Moignan (Gaspé); M. Mercier (Berthier), M. Pagé
(Portneuf), M. Roy (Beauce-Sud), M. Verreault (Shefford) et M. Brassard
(Lac-Saint-Jean) remplace M. Chevrette (Joliette-Montcalm).
M. Mailloux: Est-ce que je pourrais remplacer l'ami de coeur du
ministre, l'honorable député de Portneuf?
Le Président (M. Marcoux): Oui, mais il n'est plus membre.
Alors, je suggérerais de remplacer M. Marchand (Laurier) par M. Mailloux
(Charlevoix).
M. Mailloux: Je peux faire cela. À moins qu'on ne veuille
suspendre pour attendre mon collègue de Portneuf.
Le Président (M. Marcoux): Hier, nous avions franchi
l'étape des remarques générales; même l'article 1
avait été adopté et nous étions rendus à
l'article 2.
L'article 1 avait été adopté?
M. Grenier: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Au complet?
M. Duhaime: Oui.
Le Président (M. Marcoux): J'avais appelé l'article
2. Est-ce que vous voulez y revenir?
M. Duhaime: Voulez-vous y revenir, M. le député de
Mégantic-Compton? Voulez-vous revenir à l'article 1?
M. Grenier: À l'article 1 j'avais...
M. Duhaime: II n'y a pas de problème pour moi.
Le Président (M. Marcoux): À quelle lettre? M.
Grenier: Au paragraphe d).
Dispositions interprétatives (suite)
Le Président (M. Marcoux): Au paragraphe d), allez-y. Le
certificat de chasseur.
M. Grenier: Oui. On dit ici certificat de chasseur: "le document
délivré par le ministre établissant qu'une personne est
reconnue apte au maniement des armes à feu pour fins de chasse." On
ajouterait, nous: et qu'elle est consciente de l'équilibre
écologique dans une zone d'exploitation contrôlée. Il y a
un test qui doit être passé pour la rendre apte au maniement des
armes à feu, pour qu'elle ait son certificat de chasseur. Est-ce qu'il
ne serait pas bon qu'on précise davantage?
M. Duhaime: Pourquoi référez-vous aux zones
d'exploitation contrôlée dans la définition? Un certificat
de chasseur s'applique à tout le Québec, à tous les
chasseurs de petit ou de gros gibier sur tout le territoire du Québec.
Si vous voulez ajouter dans la définition une
préoccupation...
M. Grenier: Qu'on limite le...
M. Duhaime: ... de conservation ou d'écologie, peu
importe. Je suis parfaitement d'accord, mais ça va impliquer que dans
les cours qu'on va devoir donner, il va falloir faire un changement. Sauf
erreur, je pense que dans les cours de maniement d'armes à feu, on a des
cours de sécurité, on donne déjà des
éléments. Je me demande si c'est la meilleure façon, par
la définition d'un certificat de chasseur, d'introduire ces
éléments de cours sur le maniement des armes à feu. Parce
que c'est d'abord et avant tout un cours de maniement...
M. Grenier: Ici, ça comprend... Je suis conscient qu'on
limite la portée de l'article 1d. Mais on dit que le test lui-même
ne serait pas suffisamment sévère et je me demande si cela
n'aurait pas été l'endroit... Y aurait-il un autre endroit
où on pourrait le proposer? Le but, c'est de conserver une meilleure
protection de la faune dans l'ensemble, ça limite...
M. Duhaime: Je comprends parfaitement votre préoccupation.
Le seul problème que j'ai, c'est comment traduire ça dans un bout
de phrase pour l'inclure, en ajoutant la définition. Même si le
cours donné actuellement est sous le contrôle de la
Fédération québécoise de la faune et ses
associations, dans les différentes régions du Québec,
c'est d'abord et avant tout un cours sur le maniement des armes à feu.
Je pense même que dans certains cas, on ajoute des cours d'orientation
à la boussole, avec de la cartographie. Ce que je pourrais vous
indiquer, c'est qu'à l'article 45 du présent projet de loi,
à la toute fin, dans le pouvoir
réglementaire, à l'article 77b, ce serait peut-être
là qu'on rencontrerait ce que vous avez en tête comme amendement.
"Le lieutenant-gouverneur peut, par règlement, établir les
conditions auxquelles une personne doit se conformer pour détenir le
certificat du chasseur et déterminer la forme de ce certificat, son
coût, sa durée, sa teneur, son remplacement, etc."
Jusqu'à maintenant, je dois rappeler au député de
Mégantic-Compton que ce n'est pas le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche qui dirige ces cours de maniement d'armes à
feu, c'est la Fédération québécoise de la faune
avec ses associations régionales qui, plusieurs fois dans
l'année, donne des cours de maniement d'armes à feu, fait passer
un examen aux candidats, nous transmet la liste par le biais de ses
associations régionales. Mais c'est le ministère qui
établit en quelque sorte l'encadrement ou le minimum du contenu de ces
cours par règlement.
M. Grenier: En fait, vous voyez quand même que ce serait
peut-être plus intelligent si vous aviez en main le texte qu'on a
là.
M. Duhaime: Oui, j'aimerais le regarder.
M. Grenier: Je le présente pour que... Je ne sais pas si
vous aviez une motion pour le faire battre.
En fait, ce qu'on veut, c'est une meilleure protection vis-à-vis
des zones d'exploitation. Ce qu'on vise, c'est de donner plus de
sécurité dans les tests. Si on peut revenir à l'article
subséquent que vous avez lu qui porte le numéro 77 que vous avez
donné tout à l'heure. C'est peut-être possible qu'on le
ramène là.
M. Duhaime: La seule chose qui m'embarrasse, que je vous disais
tantôt, c'est que le certificat du chasseur doit être détenu
par tout chasseur au Québec, petit comme gros gibier, partout sur le
territoire.
Si je comprends bien, vous voulez ajouter deux lignes à la
définition que nous proposons dans le projet de loi et, à la
dernière ligne, spécifiquement mentionner "dans une zone
d'exploitation contrôlée".
Or, l'ambition du ministère, c'est de faire en sorte que tous les
Québécois et les Québécoises soient conscients de
l'équilibre écologique partout dans le Québec. Moi, je
vous le dis au départ, je ne peux pas retenir "dans une zone
d'exploitation contrôlée". Cela signifierait qu'implicitement, en
dehors, cela ne nous intéresse pas. Et l'autre point: conscient de
l'équilibre écologique. Je vais vous poser une question bien
simple: Comment peut-on faire tenir un examen à quelqu'un pour savoir
si, oui ou non, il est conscient de l'équilibre écologique
quelque part?
M. Grenier: II semble que dans un test qui est passé,
c'est une partie qui est passablement faible. Le test ne serait pas asses
sévère là-dessus, la partie du test. Quand vous parlez des
personnes aptes au maniement des armes à feu, il y a quand même un
test qui se passerait et cela pourrait peut-être mettre l'accent sur la
conservation de la faune. Si la zone d'exploitation limite la portée de
l'article et je suis conscient de cela on peut l'enlever pour le
mettre au niveau de la province.
M. Duhaime: Est-ce que cela ne rejoint pas votre
préoccupation, quand je vous réfère au pouvoir
réglementaire, à l'article 77b, le nouveau 77b, à la page
35 du projet de loi: "Etablir les conditions auxquelles une personne doit se
conformer. " Je ne voudrais pas non plus qu'on ouvre un volet qui serait de
donner des connaissances en écologie, en équilibre naturel, etc.,
pour lesquelles, d'une part, le ministère n'est pas prêt, et la
population non plus.
M. Grenier: Cela va. Dans le cas de cet article, je reviendrai
pour faire une motion. On en reparlera à l'article 77b.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'article 1?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 1 est
adopté.
M. Duhaime: Oui.
Mandat de surveillance
Le Président (M. Marcoux): J'appelle l'article 2.
M. Mailloux: M. le Président, à l'article 2, qui
avait fait hier l'objet d'une partie des remarques de mon collègue de
Portneuf quant à la disparition, comme autorité, de ce qu'on
retrouvait auparavant dans l'article 2: "Un service de la conservation de la
faune est institué au ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche; ce service est formé du directeur, etc.," ce qu'a fait
remarquer mon collègue de Portneuf, c'est que cela place entre les mains
du ministre un pouvoir qu'il aura de la difficulté à exercer
à certains moments devant des infractions qui seront soumises encore au
service qui dépendra directement du ministre. Mais est-ce que ce n'est
pas placer le ministre dans une position très délicate, devant
les cas qui devront être déférés à la
justice, principalement?
M. Duhaime: Je vais reprendre brièvement ce que je disais
hier à votre collègue de Portneuf.
M. Mailloux: Je m'excuse de n'avoir pas été
là, mais devant la dernière journée qui nous oblige
à être à plusieurs places à la fois...
M. Duhaime: Je pense être en mesure de vous convaincre, M.
le député de Charlevoix, que l'essentiel de ce que vous voulez
est dans l'article 2. Je ne sais pas si vous avez en main le chapitre 58,
l'ancien article 2. Il est tout simplement descriptif.
On dit: "Un service de la conservation de la faune est institué
au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; ce service
est formé...'.
M. Mailloux: D'accord.
M. Duhaime: À l'heure actuelle, on avait au
ministère, on avait en main, hier soir, lors de notre étude en
commission, l'organigramme du ministère. Le service de la conservation
est là. Ce qu'on ajoute, c'est tout simplement une description de la
réalité. Qui est-ce qui est responsable? D'après vous,
comme député, qui est-ce qui est responsable de l'application de
la loi de la conservation de la faune devant l'Assemblée nationale? (16
h 30)
M. Mailloux: Je comprends qu'avant, même les pouvoirs qui
sont accordés par le règlement, c'est le ministre qui, par le
lieutenant-gouverneur en conseil, faisait accepter les règlements
qu'avait à administrer le service de la protection de la faune.
M. Duhaime: Tout ce qu'on fait, c'est qu'on ajoute un
alinéa: "Le ministre doit veiller à la conservation de la faune."
Et, en bon Québécois, je pense que c'est ma "job" de m'occuper de
cela. C'est ce que la loi vient préciser. On dit: "À cette fin,
des agents de conservation, fonctionnaires ou autres employés sont
nommés et rémunérés", etc. "Les agents de
conservation sont notamment chargés", ce qui est en quelque sorte le
service de la conservation...
M. Mailloux: Mais même...
M. Duhaime: Je ne comprends pas quand vous dites: On fait
disparaître le service de la conservation. Il existe comme il n'a jamais
existé.
M. Mailloux: Disons que je ne conteste pas qu'il existe comme il
existait, mais l'ancien article sous-entendait quand même que,
malgré qu'on décrivait le service de la protection de la faune,
tout le monde savait qu'il était pertinemment sous la
responsabilité du ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
M. Duhaime: On le précise.
M. Mailloux: Cela va donner quoi de plus? Tout le monde l'avait
quand même dans l'esprit. Je ne m'adressais pas forcément, quand
il y avait un problème spécifique, au ministère du
Tourisme quant au service de la conservation, je ne m'adressais pas au
ministère des Richesses naturelles, je savais forcément que
c'était le titulaire du ministère qui avait l'autorité de
présenter des règlements par le lieutenant-gouverneur en conseil
qui les faisait appliquer par le service de la protection de la faune, mais je
ne vois pas où cela change quoi que ce soit.
Je ne veux pas imputer au ministre des intentions qu'il n'a pas.
M. Duhaime: C'est déclaratoire et cela précise une
responsabilité ministérielle tout simplement.
Le Président (M. Marcoux): L'article 2 sera-t-il
adopté?
M. Grenier: Adopté.
M. Mailloux: Le ministre a bien confirmé qu'il n'y avait
rien dans l'organigramme, sauf que, dans la boîte, on mettait le ministre
en tête, comme il l'était quand même auparavant. Il n'y a
rien dans l'organigramme qui change, toutes les structures de la conservation
demeurent ce qu'elles étaient?
M. Duhaime: Oui, absolument, même que nous avons, comme
vous le savez, augmenté nos effectifs au service de la protection de la
faune.
M. Mailloux: Avec les mêmes pouvoirs, j'ai entendu le
ministre dire cela en Chambre, pas autant qu'il ne l'aurait fallu, de toute
façon.
Le Président (M. Marcoux): Article 2, adopté, je
pense. Adopté. Article 3?
M. Duhaime: On n'a jamais tout ce qu'on veut. M. Mailloux:
Cela va, adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 3, adopté.
Article 4?
M. Mailloux: Article 3, adopté. M. Duhaime: Article
3, adopté.
Assistance aux agents de conservation
M. Mailloux: On est arrêté à l'article 4.
C'est le problème de nomination d'agents supplémentaires dans les
ZEC, les ZAC, etc.
M. Duhaime: Où est-ce que vous êtes rendus? M.
Mailloux: À l'article 4. M. Duhaime: D'accord.
M. Mailloux: Ils sont habilités à faire quoi?
À faire une constatation?
M. Mailloux: Vous nommez des personnes supplémentaires qui
ne sont pas régies par la fonction publique. Cela peut être un
gardien de barrière, quelqu'un qui est gardien du territoire, que ce
soit pour une ZEC, une ZAC ou d'autres choses. Ils font une constatation, ils
n'ont pas le droit de faire d'arrestation. Qu'est-ce que c'est?
M. Duhaime: C'est exact. En fait, au sujet des ZAC, c'est un mot
qu'on n'aurait jamais dû sortir...
M. Mailloux: Je le pense, oui.
M. Duhaime: ... parce qu'on a mêlé tout le monde.
Pour autant que les pêcheurs et les chasseurs sont
intéressés, il s'agit de zones d'exploitation
contrôlée, c'est ce qui est important. Les zones
d'aménagement et de conservation, c'est un découpage
administratif. Il n'est pas question de parler d'agents de conservation au
niveau d'une ZAC. Sur le terrain, cela va correspondre à une ZEC, mais
c'est entendu qu'au niveau d'une zone d'aménagement et de conservation
une équipe d'agents ou de biologistes pourra y être
affectée, mais c'est essentiellement administratif. On a essayé
d'être le plus explicite possible. On dit que ces personnes sont
nommées pour assurer l'exécution de la présente loi et,
notamment, assister les agents de conservation dans l'exercice de leurs
fonctions.
Ce sont donc, d'abord et avant tout, des assistants. On introduit, dans
le même article, qu'ils sont exclus de l'application de la Loi de la
fonction publique. Ensuite, on dit que, par règlements, le
lieutenant-gouverneur en conseil peut a), b), c), d), e). Ils entrent en
vigueur lorsque publiés dans la Gazette officielle du Québec.
Dans les cinq points énumérés, de a) à e), vous
avez pas mal une bonne idée de ce qu'on a l'intention de faire avec
cela. C'est entendu que cela peut très bien être quelqu'un qui est
nommé pour garder une barrière, c'est certain. Ces gens ne seront
jamais des agents de conservation. Un agent de conservation, c'est un agent de
la paix qui a un pouvoir d'arrestation, un pouvoir de perquisition sans mandat
dans des cas de flagrant délit ou encore s'il y a lieu de croire qu'une
infraction a été commise. Mais nous n'avons pas l'intention
et je pense que la loi ne nous le permettrait pas, non plus de
nommer n'importe qui agent de conservation. Autrefois, cela se faisait comme
cela. Un gardien de club, quand il était assermenté, on lui
donnait sa "badge", comme on dit, et il se promenait un peu dans le paysage et
il faisait la police.
M. Mailloux: II avait des pouvoirs très
limités.
M. Duhaime: II avait les pouvoirs d'un agent de la paix.
M. Mailloux: Je me rappelle pertinemment qu'il y a eu des
débats assez violents avec...
M. Duhaime: Ils faisaient partie de la fonction publique, mais
ils avaient les pouvoirs d'un agent de la paix. Ils avaient un pouvoir
d'arrestation.
M. Mailloux: Le syndicat des agents de la paix n'a jamais voulu
accepter ces gens.
M. Duhaime: Oui, mais c'est un vieux dossier, M. le
député de Charlevoix, vous le savez très bien. Mon
collègue, le député de Mégantic-Compton, aussi.
Peut-être qu'on va lui forcer la mémoire, mais en décembre
1969, quand il a été adopté, l'article 6 de la loi
actuelle...
M. Grenier: C'était un bon ministre. M. Duhaime:
Qui était là à ce moment? M. Grenier:
C'était M. Loubier.
M. Duhaime: C'est parce qu'on l'a oublié. L'article 6 se
lisait: Le ministre peut nommer agent de conservation toute autre personne.
Maintenant, ce n'est pas ce qu'on dit. On le remplace en disant: "Le ministre
peut nommer des personnes pour assurer l'exécution de la..." On ne dit
pas qu'on les nommes agents de conservation. Je n'ai pas le droit de les nommer
agents de conservation. Je veux m'enlever ce pouvoir dans l'article 6 pour
justement aller rejoindre une demande, qui se fait depuis que je suis au
ministère et avant moi aussi, des agents de conservation qui, eux, ne
veulent pas que le ministre par décision ministérielle nomme
quelqu'un agent de conservation avec les mêmes pouvoirs qu'eux, alors que
maintenant ils sont astreints à suivre des cours. Je pense que le cours
se donne s'ils ont un secondaire complété; ils doivent suivre des
cours de recyclage. Majeur au cégep. En fait, c'est une
hypothèse, on ne la débattra pas aujourd'hui. Ce qu'ils ne
voudraient pas qu'il arrive, c'est que, comme cela se faisait autrefois, je
puisse demain matin nommer M. Marineau, par exemple, agent de conservation, sur
le bras comme on dit, et que lui ait les mêmes pouvoirs parce que je le
nommerais, suivant l'article 6 actuel, agent de conservation avec les
mêmes pouvoirs. On sait que cela ne fonctionne pas. Ce qu'on va faire,
c'est qu'on va nommer toute personne pour assurer l'exécution de la
présente loi et assister les agents de conservation.
M. Mailloux: Seulement...
M. Duhaime: Je pense qu'on se rend aux arguments du syndicat des
agents de la paix.
M. Grenier: Vous n'aurez pas les mêmes exigences de base
pour ces assistants que pour un agent.
M. Duhaime: Non, absolument pas. Autrement, on dirait: On garde
l'article 6. Ils font essentiellement un travail d'assistance aux agents de
conservation.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre me dirait quels sont les
pouvoirs que vont détenir ces aides qui vont être nommés
assistants des agents de conservation?
M. Duhaime: Par exemple, sur une zone d'exploitation
contrôlée, à une barrière, quelqu'un pourrait
être nommé; il serait responsable de la barrière, il aurait
le droit de vérifier si ceux qui pénètrent sur ce
territoire sont détenteurs d'une carte de l'association. Il n'a pas le
droit de perquisition dans l'automobile. Cela relève des pouvoirs d'un
agent de la paix.
II pourrait également signer une plainte, bien sûr, comme
tout citoyen, mais si, de façon un peu plus spécifique, on ne
souligne pas sa nomination, il n'y a personne qui va s'en occuper. Il a le
droit de porter plainte. Il aurait également, à
l'intérieur d'une ZEC... Ce que je suis en train de me demander c'est
s'il constate un flagrant délit, s'il aurait le droit de procéder
à une arrestation. Cela n'a rien à voir avec la Loi de la
conservation de la faune, je pense que c'est permis par le Code criminel.
M. Mailloux: Mais comment pourrait-il constater une infraction,
alors que vous venez de me dire qu'il n'a pas le droit de faire ouvrir de force
le coffre d'une automobile? Il y a une infraction; je veux bien croire qu'il
est là et qu'il va...
M. Duhaime: II me semble que s'il y a un orignal sur le toit, M.
le député de Charlevoix, il n'a pas besoin de demander d'ouvrir
la valise.
M. Mailloux: Je comprends, mais vous m'avez dit tantôt
qu'il n'a pas le droit de forcer quelqu'un à agir ainsi.
M. Duhaime: II n'a pas le droit de perquisition. Ce sont les
pouvoirs d'un agent de la paix ou d'un agent de conservation.
M. Mailloux: Je veux simplement être éclairé.
Quelqu'un sort d'une ZEC, il revient de la pêche; quand même il
aurait 500 truites dans son coffre, l'agent ne peut pas forcer la personne
à l'ouvrir, de telle façon qu'il puisse constater une infraction,
seulement constater. Comment peut-il porter une plainte? Le gars, quand il a de
la truite de trop, il ne l'accroche pas à son pare-brise. Normalement,
il la met un peu en retrait.
M. Duhaime: Vous avez raison là-dessus, je le
concède volontiers, on ne veut pas donner le droit de perquisition.
M. Mailloux: Vous ne pouvez pas les habiliter parce qu'ils ne
font pas partie du syndicat des agents de la paix et ils n'ont pas les
mêmes normes d'engagement.
M. Duhaime: Non seulement on ne peut pas, mais on ne veut pas,
pour une raison assez simple, c'est qu'on voudrait que ces gens soient des
assistants; c'est pour cela qu'on a spécifié dans l'article 6:
"notamment assister". On essaie de s'imaginer la situation où on
nommerait, dans une soixantaine d'associations agréées, des gens
qui auraient un pouvoir de perquisition et qu'une association nous dise: Nous,
on met trois ou quatre barrières à chaque bout. Un citoyen du
Québec va se promener en forêt et, a tous les 25 ou 30 milles, il
va être obligé d'ouvrir sa valise pour répondre à
quelqu'un qui va vérifier s'il a dépassé une limite
quotidienne ou une limite de possession ou s'il a de la perdrix en temps
prohibé, etc. On ne veut pas cela.
Mais il est bien certain, cependant, qu'avec ce rôle d'assistance
qu'on veut confier à ces personnes on va améliorer la
situation.
M. Mailloux: Je voudrais bien croire le ministre, M. le
Président, mais il ressort que c'est un problème qu'on constate
depuis fort longtemps, que tous ces gens ne sont pas habilités à
faire des perquisitions, même à faire des constatations, la loi ne
le leur permet pas cela. Mais je me demande quelle utilité ils vont
avoir, sauf de demander à quelqu'un qui entre dans un territoire
contrôlé: Montrez-moi votre permis de chasseur ou de
pêcheur. À part cela, ce n'est pas là, normalement, que se
commet le plus d'infractions, quand le gars entre avec un permis que tout le
monde a; c'est quand il sort. Même s'il voit que les roues sont
écrasées, le pauvre diable n'a rien à faire. Il peut bien
prendre le téléphone, s'il a un téléphone, et
avertir un agent de conservation. Cela améliore, oui, mais c'est
très relatif comme protection supplémentaire accordée au
territoire. C'est très très relatif!
M. Duhaime: Je suis d'accord avec vous, mais le problème
qu'on a, c'est que je ne suis pas intéressé à donner un
pouvoir policier plus grand en forêt que sur le trottoir de la
Grande-Allée. Il n'y a personne au Québec qui peut interpeller
qui que ce soit d'entre nous et lui demander de s'identifier, cela n'existe
pas. L'interpellation et le contrôle d'identité on n'a pas cela au
Québec, et je ne serai pas celui qui va l'introduire en forêt.
M. Mailloux: D'où, peut être, l'obligation qu'avait
le ministre d'insister davantage auprès de son collègue des
Finances. Malgré les additions qu'il a faites aux agents de
conservation, devant l'ouverture au grand public, il aurait fallu
peut-être qu'on mette plus d'agents de conservation. Il veut me montrer
la demande qui est faite au ministre des Finances et qui lui est
refusée?
M. Duhaime: Non, c'est la réponse. M. Mailloux:
C'est non.
M, Duhaime: M. le député de Charlevoix, je
disais...
M. Mailloux: J'ai déjà été devant le
ministre des Finances, je connais cela!
M. Duhaime: Au Québec, quand vous regardez le bloc
budgétaire consacré à la faune, les deux tiers de ce
budget c'est pour la conservation, la protection, la location d'appareils,
l'essence au gallon, etc., pour la conservation. Avec le tiers du budget qui
reste, on fait de l'aménagement et du renouvellement de la ressource.
(16 h 45)
En Ontario, c'est exactement l'inverse. Je pense qu'on est suffisamment
armé comme on est là. On a 523 agents de conservation au
Québec, plus 70 années homme. Quand on parle de tous
les effectifs de la Sûreté du Québec, ce sont 3500
hommes, il ne faut pas charrier non plus. S'il faut avoir un agent de
conservation à tous les milles en forêt, cela n'a pas de bon sens.
Cette année, pour l'exercice 1978/79, le budget du ministère a
augmenté, à ce seul chapitre-là, de presque $3 millions.
Je pense que c'est assez.
M. Mailloux: Le ministre est aussi bien de dire que c'est assez
parce que, devant les lois de l'environnement et le gel du territoire agricole,
je pense que les autres ministres devront tantôt faire leur deuil
d'augmentations de budget.
M. Duhaime: Savez-vous combien il y a d'agents de conservation en
Ontario ou de gens qui sont en poste et qui font un travail similaire?
M. Mailloux: C'est peut-être parce que les gens de
l'Ontario sont plus...
M. Duhaime: Sont plus quoi?
M. Mailloux: ... sujets à la conservation que nous ne le
sommes comme Québécois.
M. Duhaime: Non. Je ne le pense pas. Êtes-vous capable de
me dire comment il se fait qu'en Ontario, quand c'est marqué 30 milles
à l'heure, les gens vont à 30 milles à l'heure et qu'au
Québec, quand c'est marqué 30 milles, on va à 45, 50,
55?
M. Mailloux: Je me suis posé la question souvent comme
ministre des Transports!
M. Duhaime: Je n'ai pas la réponse. Je suis allé
à Naples l'autre jour et la lumière était rouge et puis
tout le monde attendait qu'elle devienne verte et, en attendant, tout le monde
klaxonnait. J'ai demandé à pas mal de gens pourquoi ils
klaxonnaient et ils m'ont dit: C'est la tradition. C'est dans la
mentalité. À Naples, s'il y a un feu de circulation, tu
klaxonnes. Nous autres, on est des Latins. Alors, il y a 250 agents de
conservation pour tout le territoire de l'Ontario. Nous en avons un peu plus
que le double. On est à la veille de passer pour des malades. Il ne faut
pas exagérer, non plus.
M. Mailloux: C'est une éducation qui est à
faire.
M. Duhaime: On a augmenté les effectifs, d'une part, et on
a amélioré aussi les équipements. Le député
de Charlevoix sait très bien que nous avons introduit un réseau
de communications complet et je dirais exemplaire. Un agent de conservation en
forêt, dans son véhicule, est relié par radio avec sa base
qui, elle, peut communiquer avec un appareil, s'il y en a un bien sûr. On
fait les patrouilles comme cela. C'est très efficace. Je pense que c'est
assez.
M. Mailloux: Je ne veux pas retarder le débat. Le ministre
me dirait-il si une des obligations des conventions de travail force toujours
l'agent de conservation, soir et matin, à aller prendre ses ordres
à son poste d'affectation? Un court exemple. Le garde-chasse va
être à Baie-Saint-Paul. Il constate qu'il y a des braconniers qui
sont en train de tuer des oies sur les battures de la baie, il faut qu'il aille
chercher son camion à Clermont et revenir à Baie-Saint-Paul pour
constater. On avait le même problème à la voirie quand on
perdait tous nos griefs. Il a fallu mettre des postes d'affectation et,
aujourd'hui, on fait se promener dans tout le Québec les mastodontes,
les "graders", tout ce que vous voudrez. Vous avez le même
problème encore, j'imagine?
M. Duhaime: On est en train de le régler tranquillement ce
problème.
M. Mailloux: Avec les syndicats? Dans le renouvellement de leur
convention de travail, vous allez régler cela, vous autres.
M. Duhaime: Non. Je ne le pense pas. Au niveau des postes
d'affectation, non. Je pense que vous touchez un bon point. J'ai toujours
pensé qu'un agent de conservation, c'était en forêt; ce
n'était pas dans un camion ou dans un bureau. Je l'ai toujours dit avant
de venir au ministère et je vais le dire encore demain matin et je vais
le dire après-demain. Je pense que c'est normal, sauf qu'on essaie, avec
les effectifs que nous avons, de couvrir la plus grande partie possible du
territoire et d'organiser des horaires de travail qui ont du bon sens pour ces
gens qui travaillent en forêt la plupart de leur temps et qui doivent
revenir dans leur famille de temps à autre.
Je peux dire au député de Charlevoix là-dessus que
cela s'est grandement amélioré avec les sous-postes
régionaux principalement qui ont été augmentés. Je
pense qu'on se rejoint là-dessus.
M. Grenier: Cela est vrai, la manie qu'on a de tout garrocher. Il
s'agit d'arriver de vacances du Maine l'été; quand on sait qu'on
est dans une zone de 55 milles à l'heure, et qu'on arrive au
Québec, là on peut appuyer sur l'accélérateur et
partir. Enfreindre les lois au Québec, ce n'est pas important et ce
n'est pas important, non plus, du côté écologique.
M. Duhaime: Quand on va en Floride, on se fait dépasser
seulement par des plaques d'immatriculation du Québec. À ce
moment, un gars roule à 80 milles. Il se fait doubler et c'est un gars
du Québec qui s'en va en Floride. En revenant, c'est la même
chose.
M. Grenier: C'est un fait. Si on a le double de l'Ontario, on
sait fort bien que la mentalité anglophone a plus le sens de la
protection que nous pouvons l'avoir. C'est acquis, cela aussi, depuis
longtemps.
M. Duhaime: Je ne suis pas prêt à dire cela.
M. Grenier: II y a des raisons qui l'expliquent aussi. J'aimerais
mieux ne pas les donner ici parce que cela remonte à des centaines
d'années. Je me demande, au lieu de mettre cela sur des adjoints, comme
on le fait là, sur des assistants, si on ne devrait pas mettre cela pour
l'éducation de la conscience écologique. Ce sont des moyens
correctifs qu'on apporte. Est-ce qu'on ne devrait pas donner de la
prévention plutôt, renseigner les gens plus que cela?
M. Duhaime: Je suis parfaitement d'accord et si vous voulez me
soutenir là-dessus, cela va aider énormément le
renouvellement de la ressource. Quand on engage un agent de conservation, ce
n'est pas seulement son salaire. Cela coûte entre $22 000 et $24 000 par
année, par tête de pipe. Si on décide d'en engager 100
autres, vous le multipliez, cela fait autant d'argent de moins pour s'occuper
des frayères à brochet, par exemple, dans le fleuve
Saint-Laurent. C'est autant d'argent de moins pour faire des
aménagements pour les ravages de chevreuils; c'est autant d'argent de
moins pour faire de la recherche, pour vérifier nos inventaires,
améliorer nos équipements dans les piscicultures, etc. C'est un
choix qu'on fait. J'ai fait mon choix et on veut mettre l'accent sur le
renouvellement de la ressource, plutôt que de barricader la forêt
du Québec et je pense que le député de
Mégantic-Compton s'est déjà exprimé
là-dessus. Nous allons continuer ces campagnes de sensibilisation, ces
campagnes d'éducation en quelque sorte auprès du public.
M. Grenier: Combien prévoyez-vous, à peu
près, d'adjoints aux agents qui peuvent être nommés? Est-ce
que c'est le même nombre? Ont-ils chacun un adjoint? Vous en avez 523.
Est-ce qu'ils seraient 523 adjoints?
M. Duhaime: Plus 70 occasionnels mais en termes... En fait, c'est
un nombre X d'occasionnels équivalant à 70 années-homme,
ce qui veut dire... 593, alors on dit 600.
M. Grenier: Ce sont des postes. M. Mailloux:
Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Alors, l'article 4 est
adopté.
M. Mailloux: Quant à moi, les articles 5 et 6 sont
adoptés.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Mailloux: Je n'ai rien à l'article 5 et à
l'article 6 non plus.
M. Grenier: Les articles 5 et 6, cela va.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'article 7 est
adopté? Les articles 5 et 6 sont adoptés. À l'article 7,
le ministre propose un amendement.
M. Mailloux: Où est l'amendement.
M. Duhaime: Je voudrais le garder en suspens parce que cela va
rejoindre une discussion qu'on va avoir tout à l'heure. C'est la partie
qui...
Le Président (M. Marcoux): Article suspendu.
M. Duhaime: ... a trait à la confiscation des
aéronefs-véhicules. On pourrait le reprendre tout à
l'heure.
Le Président (M. Marcoux): Article 8? M. Mailloux:
Adopté quant à moi. M.Grenier:
Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 9? Il y a un
amendement.
M. Duhaime: C'est de la sémantique, M. le
Président. On ajoute quatre mots, après la troisième ligne
"toutefois un tel certificat n'est pas requis, pour obtenir un permis pour
chasser au moyen, etc." Un certificat étant requis pour obtenir un
permis, ce permis est nécessaire pour chasser.
Le Président (M. Marcoux): Adopté avec
amendement.
M. Mailloux: Adopté. M. Grenier: Adopté.
M. Duhaime: II y a un amendement également à
l'article 10, M. le Président. C'est une chose qui nous avait
échappé. Au lieu de lire: Toute personne, on lirait: Tout
résident. Ce qui voudrait dire qu'un non-résident qui ne serait
pas porteur de son permis de chasse au moment où un agent de
conservation le lui demande commettrait une infraction. Le résident, si
une infraction est constatée, reçoit un avis de sept jours pour
le produire. Vous allez me dire: Peut-être qu'il va y avoir du
"fligne-flagne" dans cela, ceux qui vont être interpellés par des
agents vont retourner à un poste émetteur pour faire antidater
l'émission du permis. C'est impossible. Nous aurons, en 1979, le nouveau
certificat de chasseur dont j'ai parlé et on aura 2400 postes
émetteurs de permis au Québec et pour obtenir son permis, il
faudra être détenteur de son certificat. Alors, je pense que cela
ne devrait créer aucun problème.
M. Mailloux: C'est un résident du Québec
forcément, parce qu'au Nouveau-Brunswick et en Ontario, c'est un permis
différent.
M. Duhaime: Oui, ce sont des permis de résidents.
M. Mailloux: Adopté.
M. Grenier: C'est l'article 1.
Le Président (M. Marcoux): Alors, l'article 10 est
adopté tel qu'amendé. Article 11?
M. Mailloux: Adopté quant à moi.
M. Grenier: Cela va.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Article 12?
Adopté? Le parti ministériel est d'accord.
M. Mailloux: ... raton laveur.
Chasse nocturne
M. Duhaime: Quand on ne parle pas, on est d'accord, M. le
Président.
M. Mailloux: Vous permettez la chasse aux ratons laveurs la nuit;
est-ce que ce n'est pas un animal qui vient très près du milieu
urbain, quelquefois? Je suis à me demander si ce ne sont pas des ratons
laveurs; c'est gros comme ça, à peu près? Une assez belle
bête.
M. Duhaime: C'est un chat sauvage.
M. Mailloux: Oui, mais quand vous leur permettez la chasse la
nuit...
M. Duhaime: Cela, c'est...
M. Mailloux: Dans les chalets, très près des
milieux urbains, ils viennent fouiller dans les poubelles; j'ai même vu
des enfants leur donner à manger quand ils étaient assez
apprivoisés. Quand on fait la chasse à ces animaux, la nuit,
est-ce que ça ne peut pas amener des dangers pour les résidents?
Est-ce qu'il ne doit pas y avoir une certaine contrainte à faire une
chasse semblable?
M. Duhaime: Ces ratons laveurs, on les retrouve... On
répond, je ne le sais pas de mémoire, à un
organisme...
M. Mailloux: Je les retrouve à Cap-au-Corbeau, chez
nous.
M. Duhaime: C'est la Fédération
québécoise de la faune ou un autre organisme, je le dis sous
toute réserve. Vous savez, on m'a expliqué comment on chassait le
raton laveur la nuit. Ce serait peut-être intéressant que le
député de Charlevoix prenne part à une telle
expédition un bon jour. On utilise des chiens...
M. Mailloux: II y a un formidable journaliste du Devoir qui
chassait à Cap-au-Corbeau chez nous. Il y a un enfant qui s'est fait
couper un doigt aussi.
M, Duhaime: C'est particulièrement dans la région
des Cantons de l'Est, où apparemment il y a eu une
épidémie; des ratons laveurs, il y en a pour exportation. On va
bien sûr prévoir par règlement de quelle façon cette
chasse de ratons laveurs la nuit pourrait être conduite. Jusqu'à
présent, cela a été interdit.
M. Mailloux: Oui, je voulais vraiment le signifier au
ministre.
M. Duhaime: Mais ce sont des animaux nocturnes.
M. Mailloux: Je voulais simplement signifier au ministre qu'il
faudrait qu'il fasse bien attention dans les règlements pour ne pas
qu'il y ait de danger pour les personnes qui sont dans l'environnement
immédiat.
Le Président (M. Marcoux): L'article 12 est adopté.
Article 13.
M. Mailloux: Article 13. Adopté. M. Duhaime: Cela
va.
Le Président (M. Marcoux): À l'article 14, il y a
un amendement.
Usage de dispositifs
M. Duhaime: Oui. À l'alinéa b), il s'agirait de
biffer les quatre mots "ou de la pêche", pour une raison assez simple,
c'est bien technique, ça se retrouve déjà dans les
règlements de pêche du Québec. Vous savez que, dans
l'état actuel de notre constitution, les règlements de la
pêche du Québec doivent être approuvés par le
gouvernement fédéral, avant d'entrer en vigueur.
M. Mailloux: "D'utiliser un poison, un explosif...
M. Duhaime: Poison.
M. Mailloux: ... ou une substance délétère
aux fins de la chasse ou de la pêche". Vous parlez d'explosif; quand je
les vois tirer avec une bouteille de bière remplie de chaux, c'est un
explosif, j'imagine, c est considéré comme tel?
M. Duhaime: Comment vous dites ça? Tirer avec une
bouteille de bière?
M. Mailloux: Ah je comprends.
M. Duhaime: Qu'est-ce que vous mettez dans ça?
M. Mailloux: De la chaux.
M. Duhaime: Ah oui, c'est un explosif.
M. Mailloux: Vous êtes sûr de cela. Cela va
jusqu'à ce point-là?
M. Duhaime: Ah oui! C'est aussi dangereux, uns patente comme
ça, que ce qu'utilise l'armée canadienne dans le
Témiscamingue.
M. Mailloux: Je ne me rappelle pas, c'est parce que c'est un lac
qui m'apparaît, un lac artificiel...
M. Duhaime: Pontiac, je m'excuse.
M. Mailloux: ... il y en a un qui a tiré une bouteille de
chaux, il a ramassé toute la truite, je suis arrivé, j'ai pris
mon revolver, j'ai tiré à 100 pieds de lui et ça m'a
coûté pas mal d'argent pour me libérer. Ce n'est pas lui
qui a été pris, c'est moi.
M. Duhaime: Ce n'est pas ça qu'on appelle un cocktail
Molotov?
M. Mailloux: Peut-être. Je n'en ai jamais
fabriqué.
M. Duhaime: L'autre, c'est de l'essence. J'avoue que je ne
connais pas tellement ça, je suis très pacifique.
M. Mailloux: J'en ai vu un...
M. Grenier: ... d'utiliser un poison ou un explosif. Vous avez
aussi l'essence. Le ministre doit savoir qu'il y a des gens qui braconnent avec
de l'essence, en mettant le feu et en faisant fuir le saumon dans leurs
filets.
M. Duhaime: Cela devient un explosif. Substance
délétère. Aux fins de...
Le Président (M. Marcoux): Article 14. Adopté.
Article 15.
M. Duhaime: II y a des amendements.
Le Président (M. Marcoux): L'article 14 était
adopté avec les amendements, évidemment. Article 15.
M. Mailloux: Article 15, dans votre amendement...
Armes dans un véhicule
M. Duhaime: Ici, c'est une disposition qui me paraît une
modification importante. On essaie de clarifier un imbroglio absolument
invraisemblable, qu'à peu près tous les juges de cours de justice
ont interprété, l'article 25. Je vous rappelle qu'à
l'article 25a de la loi actuelle, ce sont les véhicules pendant la nuit.
Cela veut dire que, durant le jour, c'était permis. C'est une mesure de
sécurité d'abord et de clarification ensuite, et de protection
envers la faune également. Cela va être très clair que dans
tout véhicule aéronef, il est interdit de transporter,
déposer, avoir en sa possession une arme à feu chargée.
(17 heures)
M. Mailloux: Même le jour?
M. Duhaime: Jour et nuit.
À l'alinéa b), une arme à feu non chargée
et c'est ici qu'on apporte un amendement sauf si cette arme
à feu est insérée dans un étui fermé
c'est-à-dire à l'intérieur de l'automobi- le ou
encore, avec ou sans étui, bien sûr, déposée dans le
coffre du véhicule."
En termes clairs, en tout temps, durant le jour ou durant la nuit, il
est interdit d'avoir une arme à feu chargée dans une voiture ou
dans un aéronef.
M. Mailloux: Alors qu'auparavant, dans un véhicule,
c'était permis durant le jour.
M. Duhaime: Alors qu'auparavant c'était permis durant le
jour. Et le ministère a perdu énormément de causes. Quand
est-ce que le jour arrive? Et quand est-ce que la nuit arrive? À la
brunante et à l'aube, on n'a pas grand chance.
L'alinéa b) vient clarifier... Attendez un peu, je suis en train
de vous induire en erreur sur l'ancienne loi.
Je m'excuse, c'est cela qui m'a induit en erreur. Le nouvel
alinéa a) de l'article 25 remplace l'alinéa b) de l'ancien
article 25.
M. Mailloux: II ne remplace pas l'alinéa a)? M.
Duhaime: Non.
M. Mailloux: De toute façon, vous faites disparaître
la possibilité que dans le jour, dans un véhicule, une arme soit
chargée.
M. Duhaime: C'était déjà interdit. M.
Mailloux: Dans le jour? M. Duhaime: Oui. M. Mailloux: Dans un
véhicule? M. Duhaime: Oui.
M. Grenier: C'est l'alinéa a) de l'ancienne loi qui le
dit: Etre possesseur... interdit pendant la nuit.
M. Duhaime: Je vous mets en garde, M. le député de
Charlevoix, parce que même un aveu extrajudiciaire pourrait être
retenu contre vous.
M. Mailloux: Pardon? Vous me mettez en garde, moi?
M. Duhaime: Non.
M. Mailloux: Je n'ai jamais tiré une balle de ma vie.
M. Grenier: Oui, une avec ton revolver tout à l'heure,
pour effrayer le gars qui avait...
M. Mailloux: Pas de carabine et ces choses-là, j'ai peur
de cela. Mon revolver n'était pas long. Je voulais dire que je n'ai
jamais tiré sur un animal.
M. Duhaime: L'ancien alinéa b) de l'article 25, vous le
retrouvez à l'alinéa a) du nouvel article 25, avec une addition
"de déposer".
M. Mailloux: À l'ancien alinéa a) de l'article 25,
c'était dit "pendant la nuit". Ce n'était pas dit "dans le
jour".
M. Grenier: Cela limitait à la nuit seulement.
M. Duhaime: Un instant. On ne se mêlera pas. Prenez la loi
actuelle, à l'article 25b.
M. Mailloux: Je l'ai, l'article 25b.
M. Duhaime: Le mot à mot est maintenu, sauf que nous
ajoutons "de déposer". On se comprend? Cela donne l'article 25a de la
nouvelle loi.
M. Mailloux: Ce que je comprends, c'est qu'avant, à
l'alinéa a), c'était marqué: "Nul ne peut être en
possession d'une arme à feu alors qu'il se trouve dans un
véhicule pendant la nuit" ce n'était pas marqué
pendant le jour "sauf si cette arme est déposée dans le
coffre du véhicule ou, en l'absence du coffre...". C'était dans
le jour. Dans le jour, cela n'affectait pas.
M. Duhaime: Non, mais c'est l'alinéa b) qui s'appliquait,
M. le député de Charlevoix.
M. Mailloux: "Avoir en sa possession ou transporter une arme
à feu chargée dans un véhicule ou un aéronef". Ce
n'était pas marqué ni le jour ni la nuit.
M. Duhaime: Prenons un cas bien simple. Dans l'ancienne loi, pour
une arme à feu chargée "il est interdit d'avoir en sa possession
ou transporter une arme à feu chargée dans un véhicule ou
un aéronef". Ce n'est ni le jour ni la nuit, c'est tout le temps.
Et l'article 25a de l'ancienne loi: "être en possession d'une arme
à feu alors qu'elle se trouve dans un véhicule pendant la nuit,
sauf...".
Si vous ne comprenez pas maintenant, cela veut dire que notre nouvel
article 25 n'est pas clair. Si vous autres, vous ne comprenez pas, je me
demande bien qui va comprendre.
M. Mailloux: Les chasseurs comprendraient mieux que nous
autres.
M. Duhaime: On a essayé de le clarifier. On dit: "II est
interdit, dans un véhicule ou un aéronef, d'avoir en sa
possession, de déposer ou de transporter..." Je pense que cela, c'est
clair comme de l'eau de roche.
M. Grenier: On ne peut jamais, en fait, ni le soir, ni le jour,
ni la nuit, avoir une carabine chargée, qui n'est pas dans un
étui. On n'a pas le droit d'en avoir.
M. Duhaime: Pas plus maintenant.
M. Grenier: On n'a pas le droit d'en avoir. Avant, c'était
la nuit seulement qu'on n'avait pas le droit.
M. Duhaime: Non, on va y venir à la nuit, au paragraphe
b).
M. Mailloux: Parce que chargée, avant cela, c'était
une carabine qui était prête à tirer ou une carabine qui
était ouverte seulement?
M. Duhaime: II y a une définition là-dessus.
M. Grenier: C'est dans le magasin qui va suivre. C'est à
je ne sais trop quel article.
M. Mailloux: II pourrait y avoir le magasin mais ouverte.
M. Grenier: C'est dans le magasin général.
M. Duhaime: Au paragraphe 1c), il y a la définition d'une
arme à feu chargée et, sauf erreur, ce n'était pas
défini dans l'ancienne loi. C'est cela. Comme vous voyez, nous tentons
de clarifier énormément. Suivant une expression que j'ai entendue
souvent ici, nous tentons de bonifier l'ancienne loi. C'est "une arme à
feu contenant une cartouche non percutée, placée dans la chambre,
le chargeur ou le magasin lorsque ce dernier est attaché à
l'arme? On appelle cela une arme à feu chargée.
M. Mailloux: Est-ce qu'un de vos...
M. Duhaime: Autrefois, avec la loi actuelle mon conseiller
juridique pourra me corriger si je fais erreur une arme à feu
n'était pas considérée comme chargée s'il y avait
des balles dans le magasin, mais aucune balle en chambre.
Une voix: D'accord.
M. Duhaime: Par chambre, ce n'est pas ce qu'on entend ici en ces
lieux.
M. Mailloux: C'est aussi explosif ici. M.Grenier:
Cela pète moins fort.
M. Mailloux: Me diriez-vous ou un conseiller juridique me
dirait-il, au paragraphe c) de l'amendement, si cela existait avant "tirer un
coup de feu d'un véhicule ou d'un aéronef"?
M. Duhaime: Vous parlez du paragraphe c)?
M. Mailloux: Oui, c'est parce que j'ai déjà vu
quelqu'un tirer d'un hélicoptère. On n'est pas heureux, quand on
est bas, qu'on tire d'un hélicoptère, parce que, si
l'hélicoptère voyage le moindrement dans le vent, il tire par
là et la balle vient par là.
M. Duhaime: Oui.
M. Mailloux: Quelle amende y a-t-il pour cela?
Une voix: II va en avoir une grosse.
M. Duhaime: II va en avoir une puissante.
M. Mailloux: C'est difficile de donner une infraction au gars,
parce qu'il va beaucoup plus vite que nous autres. On conseillera cela à
certains officiers...
M. Duhaime: Oui, c'est parce qu'on pourrait le régler tout
de suite. L'amende pour une infraction de ce genre est de $300 à $1000
et j'ai proposé cela à mes collègues hier qui l'ont
accepté d'emblée nos amendements sont prêts ce sera
la confiscation automatique de l'appareil.
M. Mailloux: On pourra confisquer l'appareil, nonobstant à
qui il peut appartenir.
M. Duhaime: Nous aurons une disposition que nous avons
laissée en suspens tantôt, à l'article 15. C'est la
même disposition qu'on retrouve dans la Loi de l'indemnisation, pour les
contrats de vente conditionnelle...
M. Mailloux: Parfois, l'hélicoptère n'appartient
pas au ministère; il appartient à d'autres qui sont bien
connus.
M. Duhaime: Êtes-vous en train de me dire qu'il y a des
gens de mon ministère qui ont tiré avec des
hélicoptères de mon ministère sur nos orignaux?
M. Mailloux: Pas de votre ministère, mais il y a parfois
des compagnies de la couronne qui ont de bons hélicoptères.
M. Duhaime: Ah! c'est une autre histoire. M. Mailloux:
C'est celle-là dont je veux parler.
Le Président (M. Marcoux): Le nouvel article 15, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Article 16?
L'article 15a), un nouvel article. Il est dans les amendements proposés
par le ministre. Adopté?
Une voix: Cela marche.
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Marcoux): Adopté.
M. Duhaime: Un instant que je vérifie. L'article 25a),
n'est-ce pas?
Le Président (M. Marcoux): C'est le nouvel article 15a),
mais qui amende l'article 25a).
M. Duhaime: C'est une disposition qu'on veut introduire...
Pardon?
M. Mailloux: Qu'est-ce que c'est les facultés motrices
physiques qui l'empêchent de chasser?
M. Duhaime: Je pourrais même vous donner des noms
aujourd'hui.
M. Mailloux: Est-ce un gars qui est "paqueté"?
M. Duhaime: Non. D'une façon un peu plus
générale je vais revenir à votre question, M. le
député de Charlevoix cela nous est apparu important de
tenir compte de la situation des personnes handicapées qui, elles aussi,
ont le droit de s'adonner à des loisirs de chasse. Quand on parle des
facultés motrices physiques qui l'empêchent de chasser autrement,
cela prend, bien sûr, une attestation médicale ou un certificat
médical par le médecin et on va avoir une réglementation.
On retrouve déjà cette disposition dans l'État de
New-York, entre autres, aux États-Unis. Ce sera, bien sûr,
exceptionnel, mais c'est de droit nouveau. Il y a une condition qu'on met: il
faut que le véhicule soit immobilisé.
M. Mailloux: Pourquoi inscrit-on facultés motrices?
M. Duhaime: Autrement dit, un unijambiste ne pourrait pas tirer
sur un orignal d'une voiture en mouvement, il faut qu'elle soit
arrêtée.
M. Mailloux: Est-ce que cela ne serait pas plus simple, au lieu
d'écrire "facultés motrices physiques", d'écrire "un
handicapé"?
M. Duhaime: Ecrire quoi?
M. Mailloux: Que ce soit un handicapé?
M. Duhaime: C'est parce que dans la définition de la
personne handicapée, il va y avoir des psychiatriques chroniques, par
exemple. Je ne voudrais pas être obligé de commencer à
émettre des autorisations pour chasser. Alors, c'est "facultés
motrices physiques".
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 15a est adopté
tel que proposé? L'article 15 a été adopté.
L'article 15a maintenant. Nous sommes rendus à l'article 16.
M. Grenier: Avant l'article 15, le certificat médical,
vous avez bien mentionné que la réglementation verrait à
préciser ce qu'il faut...
M. Duhaime: Oui. Ce ne sera pas un certificat médical de
la Commission des accidents du travail. Ce sera votre médecin, par
exemple.
M. Grenier: II sait que j'ai quelque chose. Le
Président (M. Marcoux): Article 16, adopté.
M. Grenier: J'ai demandé de ne pas le localiser.
Le Président (M. Marcoux): L'article 16 est adopté.
Article 17.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 17, adopté.
M. Duhaime: Un instant, M. le Président, vous allez trop
vite.
Le Président (M. Marcoux): À l'article 17 ou
à l'article 18?
M. Duhaime: Je vais dire comme mon collègue, M. le
ministre de l'Agriculture, lentement mais sûrement.
Le Président (M. Marcoux): Je vous suis.
M. Mailloux: II y a un amendement à l'article 18.
Le Président (M. Marcoux): Le ministre fait un
filibuster.
M. Duhaime: L'article 15 est adopté. L'article 16
aussi.
M. Mailloux: On est rendu à l'article 18, nous autres.
Le Président (M. Marcoux): Vous êtes rendus à
l'article 18. M. le ministre.
M. Duhaime: C'est parce que je ne veux pas en oublier. J'ai eu
connaissance qu'on a passé sept heures et demie à discuter sur le
projet de 123, il n'y a pas tellement longtemps, parce qu'en
plénière, l'année dernière, dans le
mécanisme de la fin de session, il y avait un bout d'article qui avait
été oublié dans le projet de loi no 2, sur le financement
des partis politiques. Je pense que le secrétaire de la
commission...
M. Mailloux: Vous vous l'êtes fait rappeler par
l'Opposition de Sa Majesté.
M. Duhaime: II ne faut pas aller trop vite. Il s'agit d'ajouter
deux lignes et demie qui ont été oubliées. À
l'article 18...
M. Mailloux: On ne l'a pas...
M. Grenier: Vous ne l'avez pas dans vos amendements non plus.
M. Duhaime: Je vais vous le donner, c'est l'ancienne loi, mot
à mot. C'est le dernier alinéa de l'ancienne loi, mot à
mot: "Le ministre peut toutefois permettre à une personne..."
Le Président (M. Marcoux): Cela arrive tout de suite
après le texte qui est là?
M. Duhaime: Oui. On ajoute un alinéa.
Le Président (M. Marcoux): Bon. On ajoute un alinéa
à la fin de l'article 18, après "exception ".
M. Duhaime: Je vais vous le remettre, M. le
Président...
Le Président (M. Marcoux): D'accord.
M. Duhaime: ... et cela va donner un coup de main à votre
secrétaire aussi.
M. Mailloux: C'est le paragraphe de l'ancien article 30.
M. Duhaime: C'est cela. "Le ministre peut toutefois permettre
à une personne de passer outre aux dispositions du présent
article aux conditions qu'il détermine?
Le Président (M. Marcoux): L'article 18 tel
qu'amendé sera-t-il adopté?
M. Grenier: L'autorisation du ministre peut toujours permettre
à une personne... Vous gardez un petit peu de patronage...
M. Duhaime: Je ne demande rien de plus que ce que j'avais
déjà. C'était dans la loi.
M. Grenier: On garde ce qu'on avait, au moins.
M. Mailloux: Article 20, adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 21 sera-t-il
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Les articles 19 et 20 sont
adoptés.
Le Président (M. Marcoux): Article 21?
M. Duhaime: Je n'ai certainement pas d'objection pour l'article
21, on change le titre.
M. Mailloux: On est rendu à l'article 22.
Le Président (M. Marcoux): L'article 21 est-il
adopté? L'article 22 est-il adopté?
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 23 est-il
adopté?
M. Mailloux: ... à l'article 24.
Le Président (M. Marcoux): L'article 24 est-il
adopté?
M. Mailloux: II n'a pas parlé d'un amendement à
l'article 24?
Le Président (M. Marcoux): On est rendu à l'article
25, où il y a un amendement.
M. Duhaime: II y a un amendement. Le premier alinéa serait
remplacé par le suivant: "Le permis visé à l'article 40 ne
peut être délivré qu'à des fins scientifiques,
éducatives, récréatives ou d'élevage et qu'à
l'égard des animaux ou catégories d'animaux
déterminés par règlement." C'est pour préciser
davantage l'article 40.
M. Mailloux: Est-ce à l'article 24 ou à l'article
23?
Le Président (M. Marcoux): À 41, le permis
visé... Je m'excuse.
M. Duhaime: C'est à l'article 24, je m'excuse. M.
Mailloux: Pardon?
M. Duhaime: Je m'excuse. Êtes-vous à l'article
24?
M. Mailloux: Vous êtes rendus à l'article 25, vous
autres? J'ai deux articles 24, mais je n'ai pas d'article 25.
M. Duhaime: Qu'est-ce que vous avez contre cela, la livraison des
peaux de fourrure?
M. Mailloux: Je ne l'ai pas. C'est cela que j'ai... (17 h 15)
Le Président (M. Marcoux): L'article 25 est adopté
tel qu'amendé. Article 26.
M. Mailloux: Elargissement des pouvoirs de
réglementation.
M. Duhaime: C'est par respect pour la loi 101. On remplace le mot
"pisciculture" par "établissement piscicole." Chaque endroit où
on aura pisciculture, on va le remplacer par établissement
piscicole.
M. Mailloux: ... qui va comprendre cela.
M. Duhaime: On va le retrouver de façon mécanique
incidemment au suivant. C'est cela.
M. Grenier: Ce n'est pas français pisciculture? M.
Mailloux: Piscicole c'est en pisciculture. M. Grenier: C'est
proche.
M. Duhaime: La pisciculture c'est la culture de... Alors, on fait
cela dans un établissement.
Le Président (M. Marcoux): Article 26 adopté tel
qu'amendé.
M. Duhaime: Cela s'améliore un peu chaque
année.
M. Grenier: C'est le député de Mercier qui vous
aidait...
Le Président (M. Marcoux): II faut maintenant introduire
l'article 26a, le nouvel article. Est-ce que le nouvel article 26a sera
adopté?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Article 27?
M. Mailloux: Adopté.
M. Duhaime: Ici, au lieu de 42 il faut lire 43.
M. Mailloux: À l'article 27?
Le Président (M. Marcoux): À l'article 27, il y a
un amendement.
M. Duhaime: À l'alinéa b). Alors, c'est mot
à mot la même chose sauf que c'est 43 au lieu de 42. C'est une
erreur de frappe.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'article 27 sera
adopté tel qu'amendé? Article 28?
M. Duhaime: À l'article 28, ce que j'ai dit tout à
l'heure, lorsque nous avons étudié l'article 10 du projet de loi,
pour ce qui est de la chasse, cela vaut maintenant pour la pêche: "tout
résident" au lieu de "toute personne".
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'article 28 sera
adopté?
M. Mailloux: II n'y a pas de 29, qu'est-ce que dit l'article
29?
M. Duhaime: Comment cela vous n'avez pas d'article 29, j'en ai
un.
M. Mailloux: J'ai deux articles 30 et pas de 29. Pour moi, les
petites filles sont rendues à Noël.
M. Grenier: Auriez-vous des choses à cacher? M.
Mailloux: Pas à mon âge.
Le Président (M. Marcoux): On est rendu à l'article
29.
M. Duhaime: Alors, article 29 adopté? M. Mailloux:
Oui.
M. Duhaime: À l'article 30, il y a un amendement, M. le
Président.
M. Grenier: À l'article 29, on ne l'a pas, mais c'est
comme la loi, je suppose?
M. Duhaime: II n'y a pas d'amendement, donc c'est le projet de
loi. Avez-vous le no 29 dans votre loi?
M. Grenier: Nous ne l'avons pas. M. Duhaime: Dans la loi?
M. Grenier: Oui.
M. Duhaime: Bon, parce que là j'aurais été
vraiment inquiet. Si vous ne le trouvez pas c'est une autre chose. Article 29,
adopté, cela va?
Le Président (M. Marcoux): Article 29 adopté.
Article 30?
M. Mailloux: Un instant.
M. Duhaime: II n'y a pas d'amendement à l'article 29, mais
je pense qu'il y a un commentaire du député de Charlevoix.
Le Président (M. Marcoux): Mais on est rendu à
l'article 30 là.
M. Mailloux: C'est sur l'article 30 que je voulais faire mes
commentaires.
M. Duhaime: Je m'excuse. D'accord. Alors, à l'article 30,
le paragraphe que vous retrouvez à l'article 30, on le biffe...
M. Mailloux: Mais est-ce qu'il n'y a pas...
M. Duhaime:... purement et simplement parce qu'on va le retrouver
plus tard, quand on parlera de l'article 49 de la loi 58.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que c'est tout l'article
30 qui est abrogé?
M. Duhaime: C'est tout ce qui a trait au certificat de chasseur
et aux conditions de suspension, etc.
Le Président (M. Marcoux): Tout l'article 30 est
biffé. Bon. Article 30, biffé.
M. Duhaime: C'est ce que vous demandiez, qu'on le biffe; alors,
on le biffe.
M. Grenier: D'accord.
M. Duhaime: Êtes-vous heureux?
M. Grenier: Oui.
M. Duhaime: J'aime ça quand vous le dites, parfois.
M. Mailloux: Plus on approche de Noël, plus on est
heureux.
Le Président (M. Marcoux): Alors, on fait une
résolution omnibus à la fin?
M. Mailloux: Non, mais j'ai bien compris le ministre, l'article
30, à la demande de mon collègue, hier, on l'a biffé pour
tâcher de répondre au voeu qui était exprimé
à ce moment-là.
M. Duhaime: En très grande partie, oui.
M. Mailloux: Merci. Il parle du voeu quand il a dit en
très grande partie. L'article 30 est biffé.
Le Président (M. Marcoux): Article 31 ?
M. Mailloux: C'est ce que mon collègue voulait savoir, si
c'est en écoutant en partie les arguments amenés.
M. Duhaime: L'article en partie ou votre voeu en partie? C'est
votre voeu en partie.
M. Mailloux: En écoutant en partie votre voeu, oui. C'est
ce que j'avais compris.
Le Président (M. Marcoux): L'article 30 est biffé.
Article 31? Jusqu'à la fin, on fera une résolution pour changer
les numéros. L'article 30 est biffé. Alors, l'article 31 devient
l'article 30.
Une voix: On renumérote.
M. Duhaime: Non, il reste un alinéa à l'article 47,
il reste même deux alinéas.
M. Mailloux: On est rendu à l'article 31.
Le Président (M. Marcoux): L'article 30 étant
biffé, l'article 31 va devenir l'article 30 et ainsi de suite
jusqu'à la fin.
M. Grenier: Article 31. On reprend nos numéros. On ne
commencera pas à parler de numéros, on va être
mêlé chaque fois. On garde les numéros qu'on a là.
À l'article 31, on ajoute, "à son conjoint". C'est quoi
cela?
M. Duhaime: On va se référer à l'article de
la loi, ça va être plus simple.
Le Président (M. Marcoux): Non, à l'article de
cette loi.
M. Duhaime: Non? C'est parce que cela vous complique la vie.
Le Président (M. Marcoux): Non.
M. Duhaime: Vous allez vous en occuper?
Le Président (M. Marcoux): À la fin, oui. Est-ce
que l'article 31 est adopté?
M. Mailloux: Non, je voudrais avoir la définition de
"à son conjoint." Qu'est-ce que c'est, un conjoint en 1980? La
définition de conjoint semble élargie.
M. Duhaime: Dans le sens où les tribunaux l'entendent
généralement.
M. Mailloux: Dans le sens où...
M. Duhaime: Les tribunaux l'entendent
généralement.
M. Mailloux: L'épouse.
M. Duhaime: Non, ça n'implique pas un lien
matrimonial.
M. Mailloux: Cela n'implique pas un lien matrimonial.
M. Duhaime: L'épouse de droit commun peut être
considérée comme conjoint.
M. Mailloux: Comme ça, ce n'est pas un conjoint.
M. Duhaime: Pardon?
M. Mailloux: Ce serait un conjoint quand même?
M. Duhaime: Bien sûr.
M. Mailloux: L'interprétation qu'en donnerait le tribunal
n'est pas l'interprétation que le public en donne.
M. Duhaime: M. le député de Charlevoix, voulez-vous
qu'on donne la définition du mot conjoint en disant que c'est celui ou
celle qui est uni à l'autre par les liens matrimoniaux?
M. Mailloux: C'est parce qu'un bon légiste m'avait dit
qu'il faudrait au moins demander au ministre de nous donner une bonne
définition du mot conjoint.
M. Duhaime: C'est une bonne question. C'est parce que vous pouvez
avoir l'épouse de droit commun ou la "common law wife" comme on appelle,
ou encore vous avez, le concubinage prolongé ou temporaire. Cela reste
à la discrétion de la cour, jusqu'à un certain point.
C'est à la cour d'évaluer si c'est un conjoint.
M. Grenier: Pourquoi est-ce que cela ne serait pas enlevé?
Quand il s'agit du concubinage quotidien, savez-vous qu'il peut y avoir pas mal
de gens qui sont impliqués?
Le Président (M. Marcoux): L'article 31 est-il
adopté?
M. Mailloux: On fera cela durant la période des
Fêtes.
M. Grenier: Le ministre nous donnera une définition pour
la prochaine session.
Le Président (M. Marcoux): L'article 31 est adopté
sur division? Vous voulez diviser les conjoints?
M. Grenier: Non.
M. Mailloux: Vous avez dit sur division? Êtes-vous
mariée, vous?
Une voix: Là, on fait le projet de loi.
M. Mailloux: Je pensais qu'elle voulait défendre les
conjointes.
Le Président (M. Marcoux): L'article 31 est adopté.
L'article 32?
M. Duhaime: II y a un amendement.
Infractions
Le Président (M. Marcoux): L'article 32 était plus
bref que l'original, n'est-ce pas?
M. Duhaime: M. le Président, cela a fait l'objet de
beaucoup de discussions, cette proposition que nous avions avancée. Ce
que nous avions à l'esprit, c'était d'introduire à
l'intérieur d'un système de points de démérite
toutes les infractions. Ce qu'on avait en tête, c'est que les infractions
majeures, par règlement et dans un système de points de
démérite, entraîneraient automatiquement la suspension du
permis.
Pour pallier aux inquiétudes tant de l'Opposition que de
groupements qui nous ont fait parvenir leurs commentaires, l'amendement va dans
le sens de la grande partie du voeu dont on parlait tout à l'heure, ce
qui fait en sorte que les infractions que l'on considère comme majeures
et qui sont listées à l'intérieur de l'amendement qu'on
formule entraînent la suspension automatique du certificat de chasseur et
des permis. On va plus loin que l'ancienne loi.
M. Mailloux: Pour le gros gibier.
M. Duhaime: Cela peut être pour tous les permis.
M. Mailloux: Pour le gros gibier?
M. Duhaime: Non.
M. Mailloux: Lorsqu'il s'agit de gros gibier.
M. Duhaime: Oui, c'est lors d'une infraction relative au gros
gibier. Mais ce que je veux vous dire, M. le député de
Charlevoix, c'est que, si un certificat de chasseur est suspendu pour quinze
mois, celui dont le certificat de chasseur a été suspendu pour
quinze mois ne peut obtenir, durant le même délai, aucun permis de
chasse.
M. Mailloux: D'accord.
M. Duhaime: Pour obtenir un permis de chasse pour petit, moyen ou
gros gibier, cela lui prend son certificat de chasseur.
M. Mailloux: Je comprends.
M. Duhaime: Pour ce qui est des infractions mineures, nous
introduisons le pouvoir réglementaire pour faire en sorte que... Nous ne
sommes pas prêts demain matin à instaurer ce système de
points de démérite; nous le serons très certainement pour
la prochaine saison. Une infraction mineure pourrait entraîner, si on
prend un indice... Douze points accumulés entraînent la suspension
du permis. Mécaniquement, il resterait à voir combien de points
de démérite on va enlever à celui qui est pris en
possession d'un lièvre de plus que la limite permise. Que ce soit le
lièvre ou que ce soit la perdrix, peu importe, on parle d'infractions
mineures. Cela va s'accumuler sur deux ans. Chaque deux ans, on balaie. C'est
à peu près la même chose que vous retrouvez dans le Code de
la route.
M. Mailloux: Si vous imitez un peu le système de points de
démérite...
M. Duhaime: Le Code de la route, c'est deux ans et tout le
système de points de démérite, je ne pense pas faire
erreur, M. le député de Charlevoix, c'est dans les
règlements.
M. Mailloux: Oui.
M. Duhaime: C'est dans les règlements et non pas dans la
loi.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre me dirait, si on veut en
partie imiter le système de points de démérite dont on se
sert au ministère des Transports, si, avant que les règlements
soient adoptés par le Conseil des ministres, ce serait son intention de
tenir une commission parlementaire avec les partis d'Opposition pour expliquer
les modalités du règlement qu'il s'apprêterait à
faire accepter par le conseil? (17 h 30)
Je dis cela pour les raisons suivantes: nonobstant toute l'attention que
les fonctionnaires voudront apporter à la préparation d'un
système de points de démérite qui devra tenir compte de
l'importance variée des infractions pour lesquelles le chasseur ou le
pêcheur perdra des points de démérite, quand on avait
préparé, nous autres, le système de points de
démérite, j'ai été obligé, à quatre
ou cinq reprises par la suite, de le modifier de nouveau pour tenir compte
davantage de la gravité et des erreurs qu'on avait retrouvées en
cours de route. Il serait peut-être bon, malgré que je reconnaisse
aux fonctionnaires la meilleure intention possible, qu'on donne un
éclairage devant tous les partis de l'Opposition, une journée,
avant que le règlement soit adopté.
M. Duhaime: Je ne prendrai pas un engagement aujourd'hui...
M. Mailloux: Non, c'était une suggestion.
M. Duhaime: ... mais je vais considérer cela. Ce à
quoi je peux m'engager aujourd'hui, par exemple, c'est à vous consulter
là-dessus. Quand on aura une proposition d'arrêtée, on
pourra vous envoyer un mot et vous demander ce que vous en pensez. De là
à déclencher tout le mécanisme d'une commission
parlementaire là-dessus, je vous avoue franchement que je ne suis pas
convaincu de la nécessité de le faire mais je suis prêt
à y penser.
M. Mailloux: Ou le soumettre aux associations reconnues de chasse
et de pêche pour qu'elles puissent en prendre connaissance.
M. Duhaime: Oui. On va poursuivre notre tradition de consultation
là-dessus.
M. Mailloux: D'accord.
M. Duhaime: D'ailleurs, c'est à leur suggestion que...
Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 32 est
adopté?
M. Grenier: J'attire votre attention aussi sur la durée de
quinze mois. Il y aura peut-être lieu de faire une concordance avec
certains autres articles qui vont arriver tout à l'heure où on
voit que la récidive est généralement basée sur
deux ans. Cela n'a pas de rapport direct...
M. Duhaime: Je m'excuse.
M. Grenier: Je dis ici que pour le permis qui est suspendu pour
une quinzaine de mois c'est bien quinze mois qu'on mentionne ici
.
M. Duhaime: Oui.
M. Grenier: ... il y aurait peut-être lieu qu'on se
rapproche des récidives qu'on va voir aux articles subséquents
où on parle généralement de deux ans à peu
près partout.
M. Mailloux: Ce sera quand même suspendu pour deux ans,
parce que c'est deux saisons.
M. Duhaime: C'est deux saisons. M. Grenier: Ah! c'est deux
saisons. M. Mailloux: C'est cela, d'accord.
M. Duhaime: À moins que votre procureur en défense
ne soit suffisamment brillant pour faire le calcul sur le calendrier et plaider
non coupable jusqu'au jour où il puisse... Mais, d'une façon
générale, cela recoupe deux ans.
M. Mailloux: Cela recoupe deux saisons d'été ou
d'hiver. C'est d'accord.
M. Grenier: Cela va.
Le Président (M. Marcoux): L'article 32 est adopté.
L'article 33? C'est un amendement proposé.
M. Duhaime: C'est une erreur d'écriture. Au lieu de "79",
il faut lire "49a".
Le Président (M. Marcoux): Adopté, tel
qu'amendé?
M. Mailloux: Un instant, s'il vous plaît!
M. Duhaime: À l'alinéa 49b de l'article 33 de la
page 21. À la troisième ligne de l'article 49b, vous voyez le
chiffre "79"; il faut lire plutôt "49".
M. Mailloux: La question que je voulais poser est à la
suivante à l'article 49a. Est-ce que les modifications qu'apporte le
nouveau projet de loi enlèveraient à un pêcheur victime
d'un accident toute possibilité d'obtenir une indemnité du
ministère, tel qu'on le retrouvait avant?
M. Duhaime: Un pêcheur?
M. Mailloux: Oui. À l'article 49a de l'ancienne loi: "Le
ministre accorde à tout détenteur de permis qui subit une
blessure par suite d'un accident qui résulte directement de la pratique,
à des fins récréatives, de la chasse ou de la pêche
au Québec ou, s'il meurt par suite d'un tel accident, à ses
ayants droit, une indemnité dont le montant est déterminé
par règlement; le montant de l'indemnité ne peut toutefois
excéder $5000 pour un même accident?
M. Duhaime: II n'y a plus ce qu'on appelait la formule
d'assurance. Elle est disparue, mais il n'y a rien qui interdit à
quelqu'un d'avoir sa propre couverture.
M. Mailloux: II faudrait qu'il fasse la preuve devant les
tribunaux pour qu'il puisse réclamer.
M. Duhaime: II faut qu'il établisse une faute.
M. Mailloux: Avant cela, il me semble qu'il y avait une
obligation eu égard à la faute.
M. Duhaime: II n'y a aucune indemnité maintenant de
retenue dans la loi lors d'un accident survenu durant une expédition de
pêche; c'est pour une expédition de chasse. Durant
l'expédition de pêche, si quelqu'un a un recours à exercer
contre un tiers, c'est l'article 1053 du Code civil qui s'applique.
Le Président (M. Marcoux): L'article 33 sera-t-il
adopté tel qu'amendé?
M. Mailloux: Ne pourrait-on pas le suspendre un peu?
M. Grenier: Pas seulement le paragraphe a), tout l'article
49.
M. Duhaime: ... si je comprends bien, on le laisse en
suspens?
M. Mailloux: Si c'était possible, c'est parce que je
voudrais le faire regarder par quelqu'un qui...
M. Duhaime: D'accord, en suspens.
Le Président (M. Marcoux): Article 34? L'article 34 est-il
adopté?
M. Grenier: Adopté, pour moi.
Le Président (M. Marcoux): II n'y a pas d'amendement
à l'article 34.
M. Mailloux: Pourquoi, à l'article 34, empêcher le
lieutenant-gouverneur en conseil de réglementer l'affaire à des
fins récréatives?
M. Duhaime: La seule chose qui est ajoutée, M. le
député de Charlevoix, c'est après le mot "chasse" à
l'article 49e... Cela va être plus simple d'aller à la loi
actuelle, au paragraphe d). Les pouvoirs du lieutenant-gouverneur en conseil,
c'est de préciser ce que l'on comprend par la chasse ou la pêche
à des fins récréatives. À partir du moment
où l'indemnité ne s'applique plus à la pêche...
M. Mailloux: Ce qui revient à dire qu'on fait
disparaître l'indemnité qu'il y avait auparavant quant à la
pêche?
M. Duhaime: Oui, mais l'indemnité ne disparaît pas
par la loi. L'indemnité est disparue depuis que le permis de pêche
a été aboli. Cela se comprend bien?
M. Mailloux: Oui, ce qui était attaché au permis de
pêche, oui.
M. Duhaime: À partir du moment où le permis de
pêche n'existe plus, ces dispositions de la loi 58 deviennent
inopérantes. Alors, on les biffe.
M. Mailloux: Cela veut dire que vos concitoyens sont moins
protégés qu'au moment où ils auraient un permis de
pêche, où c'était attaché après.
M. Duhaime: Ils payaient aussi.
M. Mailloux: Ils ne payaient pas cher. Un permis de pêche,
combien cela coûtait-il? $4 ou $5.
M. Duhaime: Le gouvernement faisait de l'argent avec cela.
M. Mailloux: S'il y avait une assurance d'attachée
après, pourquoi ne la remettez-vous pas d'abord?
M. Duhaime: C'est parce qu'on n'en a pas besoin.
Le Président (M. Marcoux): Article 34, adopté?
Article 35?
M. Mailloux: Sur division.
Le Président (M. Marcoux): Article 34, sur division? Oui?
Article 35?
M. Mailloux: Les rivières à saumon, je pense que le
ministre a donné en Chambre les raisons pour lesquelles il y avait
certains retards.
M. Duhaime: Oui, on l'a expliqué. M. Mailloux:
Valablement?
M. Duhaime: Ah oui! J'attire votre attention sur le fait que la
modification à l'article 50, c'est l'Opération gestion faune, qui
trouve son rivage, en quelque sorte. Par la modification, on enlève le
pouvoir au ministre de donner des territoires publics pour des fins de chasse
et pêche à des clubs. C'est terminé. La modification
à l'article 50 vient consacrer cela.
Le Président (M. Marcoux): Adopté?
M. Duhaime: Ce qui veut dire que, si un prochain ministre du
Tourisme de la Chasse et de la Pêche décidait de "recluber" le
Québec, on va avoir un débat en Chambre.
M. Mailloux: Et il amende la loi.
Le Président (M. Marcoux): L'article 36.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. L'article
37.
M. Mailloux: Adopté.
M. Grenier: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Article 38.
M. Mailloux: II y a pas mal de pouvoirs de réglementation,
mais c'est adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 39.
M. Mailloux: II va faire comme le ministre des Transports et il
va en venir à être tanné d'avoir toujours des pouvoirs
supplémentaires de réglementation.
Le Président (M. Marcoux): Adopté?
M. Grenier: Comme le ministère est petit, cela va lui
prendre plus de temps à se tanner.
Le Président (M. Marcoux): Article 40.
Pourvoyeurs de chasse et de pêche
M. Duhaime: Amendement. C'est toute la section XII concernant la
pourvoirie de chasse et de pêche.
Le Président (M. Marcoux): Alors, il y a deux amendements
au paragraphe 60 de l'article 40.
M. Duhaime: Au premier alinéa du paragraphe 60, on ajoute
les mots "lorsque requis par le lieutenant-gouverneur en conseil". Au
deuxième alinéa, on ajoute "limiter le nombre de permis de chaque
catégorie pour tout territoire qu'il désigne". Cela va nous
permettre un peu plus de flexibilité dans l'attribution des pourvoiries
et, en même temps, de faire un contingentement. À l'heure
actuelle, quand quelqu'un fait une demande pour une pourvoirie, sur un
territoire donné, s'il fait face aux exigences administratives, le
ministère est obligé de l'émettre, sans tenir compte si le
potentiel faunique ou le territoire est en mesure d'absorber deux, trois,
quatre ou cinq pourvoiries additionnelles. C'est pour éviter cela et
cela va nous permettre de limiter le nombre de permis de chaque
catégorie pour tout territoire qu'on va désigner. On
s'améliore.
M. Mailloux: En mal, M. le ministre. Cela va limiter
l'émission de permis. Permis de pêche?
M. Duhaime: Non, de pourvoiries.
M. Mailloux: Oui, d'accord. Vous avez actuellement dans le
Québec une quantité donnée de pourvoiries, qui
régissent un territoire donné. Qu'est-ce que cela
améliore?
M. Duhaime: En fait ce qu'on appelle actuellement une pourvoirie,
quelqu'un qui loue deux chaloupes sur le bord du fleuve, c'est un pourvoyeur.
Oui, actuellement, légalement, quelqu'un qui loue des chaloupes, qui
loue des caches à canards, c'est un pourvoyeur. Cela lui prend un
permis. Même chose pour ce qui est de la pêche au poulamon. Ce
qu'on veut faire, c'est être capable de limiter le nombre de permis de
chaque catégorie de pourvoiries, d'une part, et ensuite pour tout le
territoire qu'il désigne.
M. Mailloux: Si cela va dans les activités dont parle le
ministre, je n'ai pas d'objection, parce que ce n'est pas cela que j'avais
à l'esprit. Ce que j'avais à l'esprit, vous avez un nombre de
pourvoyeurs déterminés sur un territoire public. Elles sont
limitées, ces pourvoiries, à un possibilité de pêche
dans un territoire donné. Elles ne peuvent pas amener plus de monde que
les possibilités le permettent, mais cela ne change rien de cela. Ce que
cela limite, c'est...
M. Duhaime: Cela n'a absolument rien à voir avec la
clientèle de la pourvoirie. Absolument pas.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Marcoux): L'article 40 est adopté
avec amendement? On n'a pas présenté les deux.
M. Duhaime: C'est le premier à la page 14, des amendements
qu'on voulait proposer, l'autre est à la page...
Le Président (M. Marcoux): Au paragraphe 61 de l'article
40, il y a un amendement de proposé après le mot
"organisé".
M. Grenier: L'article 40 toujours, M. le Président?
M. Duhaime: On vous a transmis une nouvelle page 15. Ils n'ont
pas la page 15? On veut ajouter... Vous allez avoir l'amendement à
l'amendement. C'est à la troisième ligne de l'article 61. (12 h
45)
M. Mailloux: ... avant de prendre le document, est-ce qu'on
pourrait considérer l'article 33 comme adopté?
Le Président (M. Marcoux): Tel quel? M. Mailloux:
Oui.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. D'accord. C'est
un nouveau? Celui-là était correct?
M. Duhaime: On va essayer de l'expliquer... À la page 15,
au paragraphe 61, à la troisième ligne, d'abord, on voulait
ajouter le mot "principalement" et, maintenant, on ajoute les mots "au
Québec". Le nouvel amendement à l'article 40 est une simple
reformulation; il n'y a pas de changement sur le fond et c'est pour
élargir un peu la vocation des activités de pourvoiries. C'est
pour cela qu'on a retenu: "Elle organise ou offre d'organiser, principalement,
à l'occasion d'expéditions de chasse ou de pêche au
Québec, des services destinés à a), b) et c)."
Le Président (M. Marcoux): L'amendement est adopté.
Le nouvel article 40, avec quatre amendements, est adopté?
Pénalités
M. Mailloux: Oui. L'article 41, adopté, s'il n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Marcoux): À l'article 41, il y a
un amendement.
M. Mailloux: II y a un amendement.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que c'est celui que vous
avez distribué hier ou est-ce un nouveau?
M. Mailloux: ...
Le Président (M. Marcoux): L'article 41, tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Mailloux: Un instant! Adopté.
Le Président (M. Marcoux): II y a un amendement
proposé au paragraphe 63.
M. Duhaime: Ah bon! Autrefois, c'est très
mécanique, on parlait de l'article 25b, alors que, dans notre jargon,
vous parlez du paragraphe b) de l'article 25.
M. Mailloux: C'était quoi, l'amende auparavant? $25.
M. Duhaime: $25. Vous pourrez noter qu'elle est
doublée.
M. Mailloux: C'est doublé. Bon, c'est bien.
M. Duhaime: Les infractions mineures sont doublées
partout. Les infractions majeures, dans certains cas, sont augmentées.
Dans d'autres cas, l'amende est maintenue, sauf que, pour la peine
d'emprisonnement, suivant le mécanisme que je vous ai expliqué
hier, en commission, il y a moins de discrétion laissée à
la cour.
M. Grenier: Si vous me permettez, je pense que l'ensemble de ces
articles est bien; il y a des modifications qui sont...
M. Duhaime: II y a un exemple qui justifie très bien la
proposition qu'on fait: ce matin, on a reçu un jugement, sur une
infraction à la Loi de l'hôtellerie: $1 d'amende plus les frais
ou, à défaut, dix minutes de prison.
M. Mailloux: Quelle amende? Quelle infraction?
M. Duhaime: Dans le comté de Charlevoix en plus! On va
aller en appel! Ce n'était pas une infraction.
M. Mailloux: II n'y a pas de braconniers chez nous.
M. Duhaime: Une constatation de mauvais état d'entretien,
d'infraction à la réglementation découlant de la Loi des
établissements hôteliers c'est cela? À Clermont. Le savant
juge cela vaut la peine de nommer son nom comment s'appelle-t-il?
Marc Choquette.
M. Mailloux: Je le connais bien... non... c'est correct.
M. Duhaime: C'est correct? $1 d'amende et les frais, et, à
défaut, dix minutes de plus.
M. Mailloux: Je ne suis pas d'accord avec l'amende, mais ce qui
prouve quand même que j'avais raison, à un certain moment, de
protester contre certains établissements hôteliers.
M. Grenier: La vente, c'est quoi?
M. Mailloux: ... ces dossiers... pourquoi donne-t-on cela? C'est
l'entretien d'un établissement public?
M. Duhaime: Oui, c'est l'état de salubrité. Le
procureur général avait demandé $100 d'amende...
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'amendement au
paragraphe 64 est adopté?
M. Grenier: Attendez un peu. C'est justement cela qui...
M. Duhaime: L'article 14.1, l'infraction peut aller... il dit
ceci c'est exactement le genre de discrétion qu'on enlève
à la Loi de la conservation de la faune "Quiconque contrevient
à la disposition de l'article 3" M. le Président, je suis
convaincu que cela va nous intéresser "commet une infraction et
est passible sur poursuite sommaire, en outre du paiement des frais, d'une
amende d'au plus $1000." Alors, n'importe quoi en bas de $1000, c'est d'au plus
$1000, donc $1. On va lui écrire une lettre de félicitations.
M. Grenier: C'est la récidive qui n'a pas
été transformée. Les autres semblent l'avoir
été, sur plusieurs amendements majeurs, les peines ont
été doublées. Mais n'y aurait-il pas eu lieu de faire
suivre la récidive au même rythme aussi? Pour le gros gibier?
M. Duhaime: Pour la récidive, c'est doublé. Ce que
vous lisez maintenant comme étant de $200 à $400, autrefois
c'était de $100 à $200.
M. Grenier: Mais l'emprisonnement, est-ce que cela concernait
l'emprisonnement?
M. Duhaime: D'un emprisonnement d'au moins...
M. Grenier: La période de récidive était de
deux ans.
M. Duhaime: ... deux ans... M. Grenier: Elle
demeure...
M. Duhaime: ... alors qu'autrefois c'était, je pense,
"n'excédant pas".
M. Grenier: À l'article 62, on dit: "Pour toute
récidive dans les deux ans, d'une amende de..." et ce qu'on avait, c'est
exactement la même chose, soit deux ans.
M. Duhaime: On voit toute la différence. L'ancien article
63, c'était $300 à $500...
M. Grenier: On a modifié l'amende, c'est ce que vous
voyez.
M. Duhaime: L'amende a été doublée... M.
Grenier: Oui.
M. Duhaime: ... et concernant la peine d'emprisonnement, on a un
plancher.
M. Grenier: Oui.
M. Duhaime: Alors qu'autrefois, c'était "n'excédant
pas".
M. Grenier: II y avait un plafond, ils ont mis un plancher.
M. Duhaime: Cela pouvait être une heure comme dix
minutes.
M. Grenier: Alors, vous ne touchez pas à la période
de récidive qui est de deux ans. Vous ne pouvez pas mettre la
période de récidive à trois ans, par exemple?
M. Mailloux: ... il a subi trois périodes de chasse ou de
pêche pareil. C'est trois ans, en fait, quand on marque deux ans dans la
loi.
M. Duhaime: Je pense que c'est raisonnable de maintenir la
récidive dans le délai de deux ans.
M. Grenier: Cela fait trois périodes...
M. Duhaime: C'est statutaire. On retrouve le délai de deux
ans de récidive dans à peu près toutes les lois.
M. Mailloux: Et cela fait trois périodes de chasse.
M. Grenier: Ce sont trois périodes de chasse. Cela fait
quand même trois ans; on met deux ans et c'est quand même trois
ans.
M. Duhaime: Les périodes de grosse chasse, entre autres,
l'orignal.
M. Grenier: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que le nouvel
alinéa 64 est adopté?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que le nouvel
alinéa 66 est adopté?
M. Mailloux: À l'alinéa 66, il n'y a pas
d'amendement?
Le Président (M. Marcoux): L'alinéa 66 de l'article
41, il y a un nouvel... C'est complètement...
M. Duhaime: Nous avions en tête cette proposition mais,
pour vous avouer franchement, nous avons voulu avoir une consultation et
on l'a faite avec tous les organismes, la fédération
québécoise de la faune, la SACERF, la Fédération
Nature-2000, etc. Hier soir, en commission, j'ai reçu le point de vue de
l'Opposition et je suis très heureux d'avoir son appui là-dessus.
Dans le cas
d'infractions majeures à la loi, la confiscation automatique des
armes saisies est maintenue. Il n'y avait pas de pouvoir discrétionnaire
à la cour, c'est maintenu. Dans le cas de deux infractions, l'article
25, paragraphe c) et l'article 30, paragraphe e), il y aura confiscation
automatique des véhicules, embarcations ou aéronefs saisis. Le
paragraphe c) de l'article 25 dit: Celui qui tire un coup de feu à
partir d'un aéronef, d'une voiture ou d'une embarcation motorisée
dont le moteur est toujours en marche... L'article 25c dit: Tirer un coup de
feu d'un véhicule ou aéronef et l'article 30e, dit: Celui qui
pourchasse, mutile, tue volontairement un animal avec un véhicule, un
aéronef ou une embarcation motorisée. Ce sont les deux seuls cas
que l'on retient et si le ministère est en mesure de faire sa preuve, le
juge n'aura aucune discrétion mais il devra confisquer les armes et,
selon le cas, l'appareil, l'aéronef ou l'embarcation qui avait
été saisi.
Là-dessus, il faudrait également que l'on revienne
compléter mon explication à l'article 7 que nous avons
laissé en suspens. L'article 15 de la loi actuelle prévoit que le
propriétaire d'un objet saisi autre que le contrevenant peut en
revendiquer la propriété même au cours d'une poursuite
tendant à la confiscation de cet objet en présentant au tribunal
une requête alléguant sous serment la nature de son droit à
l'objet saisi, etc." Ce qui voulait dire que dans le passé, on a eu
énormément de difficultés devant les tribunaux. Il y avait
toutefois, selon la loi actuelle, saisie de véhicules, mais la cour
n'était pas obligée de les confisquer si je comprends bien et
lorsqu'une voiture ou un aéronef était sous un contrat de vente
conditionnelle, c'est la compagnie de finances qui déposait son contrat
de vente conditionnelle en disant: Reçu propriétaire jusqu'au
dernier paiement. Alors, trop fort ne casse pas. On ne veut pas prendre de
chances, et nous avons retenu une disposition de la Loi de l'indemnisation des
victimes d'accidents d'automobile que vous allez retrouver aux Statuts refondus
du Québec, 1964. Je ne me souviens pas du nom du ministre des Transports
en 1961.
M. Mailloux: Qui était ministre des Transports en
1961?
M. Duhaime: Oui.
M. Mailloux: Ce n'était pas moi, c'est certain.
M. Grenier: Le député de Drummond.
M. Mailloux: Non.
M. Grenier: M. Pinard.
M. Mailloux: En 1961? C'était Bernard Pinard.
M. Duhaime: En tout cas, il a eu une bonne idée. Ce que
l'on vous propose, c'est que le présent article, celui qui contraint
à la confiscation, ne s'applique pas à celui qui a droit de
revendiquer un véhicule, une embarcation ou un aéronef en vertu
d'un contrat de vente condition- nelle. S'il rebondit et dit: II a 36 mois pour
payer. N'empruntez jamais inutilement. Mais il reste encore sept mois. L'avion,
c'est à moi. La cour ne peut pas désaisir.
M. Grenier: On n'applique pas le règlement.
M. Duhaime: Mais si vous partez avec l'avion de votre
beau-frère et si vous commettez l'une ou l'autre des infractions
prévues au paragraphe c) de l'article 25 ou au paragraphe e) de
l'article 30, votre beau-frère pourra aller en cour faire la preuve que
l'appareil lui appartient et obtenir mainlevée.
M. Grenier: Mais ne pourrait-il pas y avoir une petite
modification pour le gars qui loue? Par exemple, quand il est rendu au 34e
mois, il pourrait y avoir des excursions de chasse payantes avec des avions
depuis le 30e mois jusqu'à la fin, il n'en reste plus beaucoup. Il n'y a
pas beaucoup de risques à prendre là. Le règlement
pourrait dire...
M. Duhaime: Vous voulez dire un bail de location avec option
d'achat pour $1 au bout?
M. Grenier: Oui, qui est à la toute fin, par exemple.
À la fin, cela pourrait être agréable de faire une petite
excursion. En tout cas, c'est un détail.
M. Duhaime: Non, je pense qu'on le couvre. M.Grenier:
Oui?
M. Mailloux: Qu'est-ce qui arriverait si vous étiez
obligés de saisir un aéronef appartenant à une compagnie
de la Couronne?
M. Duhaime: On saisit pareil, sauf que la Couronne ne peut pas
confisquer ses propres biens.
M. Mailloux: Elle ne serait pas sujette aux mêmes
pénalités. C'est simplement celui qui aurait commis une
infraction à l'intérieur de l'aéronef.
M. Duhaime: À ce moment-là, on le garderait et on
changerait le nom du ministère.
M. Mailloux: Oui.
M. Duhaime: Si c'est un aéronef du ministère des
Transports, on le confierait au ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche.
M. Mailloux: On ne peut pas parler des transports. Si
c'était un ministère fédéral...
Le Président (M. Marcoux): Le nouvel alinéa 66
sera-t-il adopté?
M. Mailloux: Oui.
M. Grenier: Adopté. Est-ce que l'article 7 est
adopté? On l'avait suspendu...
Le Président (M. Marcoux): Non.
M. Grenier: Vous l'avez déféré
seulement.
Le Président (M. Marcoux): Un instant! On va adopter
l'article 41 avant. On reviendra à l'article 7 après. On est dans
les alinéas de l'article 61. On avait suspendu l'article 7 tantôt.
On y reviendra après. L'article 41 avec les amendements qu'on vient
d'étudier est-il adopté tel qu'amendé?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Voulez-vous qu'on revienne
immédiatement à l'article 7 dont l'étude avait
été suspendue? Il y a un amendement. Est-ce l'amendement qui sera
adopté?
Une voix: C'est cela.
M. Grenier: Le ministre vient de l'expliquer. Adopté,
point.
Le Président (M. Marcoux): Adopté tel
qu'amendé? L'article 7 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Grenier: C'est cela. M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): L'article 42 sera-t-il
adopté?
M. Mailloux: Où est l'article 42? Je suis tout
mêlé dans mes affaires. (18 heures)
Le Président (M. Marcoux): Nous en sommes à
l'article 42, à la page 31.
M. Mailloux: Adopté.
Avis d'infraction
Le Président (M. Marcoux): Adopté. L'article 43
sera-t-il adopté? Il y a deux amendements, un à l'alinéa
76a.1. On remplace le paragraphe 1, par le nouveau paragraphe.
M. Duhaime: Je rappelle à mes collègues de la
commission qu'ici, nous avons introduit l'avis préalable, qu'on retrouve
au Code de la route. Le montant des frais est le même également.
Ce que nous voulons faire, c'est: "Préalablement aviser un contrevenant
par le courrier et lui donner des informations pertinentes en décrivant
l'infraction, les effets ou animaux saisis, l'amende et, le cas
échéant qu'on veut voir ajouter la suspension ou la
révocation d'un permis ou d'un certificat de chasseur ou toute
information pertinente". Cela veut dire qu'on veut s'obliger à l'aviser
que s'il se reconnaît coupable, de l'infraction, sur réception de
l'avis préalable, sa reconnaissance entraîne une perte de trois,
quatre ou cinq points."
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que le nouvel
alinéa 76a.1 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Le nouvel
alinéa 4 est-il adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Nouvel alinéa 4,
adopté. Est-ce que l'article 43 sera adopté avec amendements?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 44? À
l'article 44, il y a des amendements.
M. Duhaime: C'est une addition. On ajoute les mots "des fins
récréatives" simplement.
Réserves fauniques
Le Président (M. Marcoux): II y a des amendements, d'abord
au paragraphe c), à 76b, paragraphe c), il y a un amendement. Est-ce que
l'amendement sera adopté?
M. Mailloux: Un instant.
M. Duhaime: C'est dans un souci de clarté, c'est pour des
fins récréatives essentiellement.
M. Mailloux: Le seul problème qui il y a bien des
problèmes... Je pense que mon collègue avait parlé, hier,
des possibilités qu'a le ministre, par cet article, de déclarer
certaines zones réserves fauniques, en allant chercher également
des territoires privés?
M. Duhaime: Oui, c'est un droit de préemption
essentiellement. Cela veut dire qu'une fois que l'avis est donné, c'est
un mécanisme, cela dure 60 jours, finalement. Le chef de l'Union
Nationale a fait un drame là-dessus absolument pour rien, je
regrette.
M. Grenier: Sur quoi?
M. Duhaime: Sur le droit de préemption à des
réserves fauniques.
M. Grenier: II ne fait pas souvent de drame pour rien!
M. Duhaime: C'est parce qu'il disait que cela affectait la valeur
foncière, je pense bien que, 60 jours, quand il y a un droit de
préemption sur un terrain, "il n'y a rien là"!
La loi que nous avons, M. le député de
Mégantic-Compton, c'est, mot à mot, la loi
fédérale. Si on l'avait eue quand le fédéral a
envahi le Québec avec ses parcs, il n'y aurait jamais eu un seul parc
fédéral dans le Québec.
M. Mailloux: Ce que vous voulez me dire, c'est un droit de
préemption qui ressemble au droit que le ministère des Transports
peut avoir sur des terrains privés, pour lesquels il a besoin de
déposer des plans pour exproprier les propriétaires.
Le Président (M. Marcoux): Les amendements au paragraphe
c) sont-ils adoptés?
M. Mailloux: Je ne l'ai pas vu.
Le Président (M. Marcoux): À 76b.c).
M. Duhaime: Oui, c'est cela, c'est pour des fins
récréatives. Adopté, et d), c'est la même chose.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. À d),
c'est adopté également? À 76b e), est-ce adopté?
L'article 44 sera-t-il adopté?
M. Mailloux: Cela va.
M. Duhaime: L'article 44 est adopté sur division?
M. Grenier: Si le chef a mis des restrictions, il faut bien
respecter sa volonté.
Le Président {M. Marcoux): Sur division avec votre chef ou
sur division?
M. Grenier: De toute façon on s'en occupe en caucus.
Le Président (M. Marcoux): L'article 45?
M. Mailloux: II n'y a pas d'amendements, non?
M. Duhaime: II y en a deux.
Le Président (M. Marcoux): Oui, il y en a plusieurs. On ne
peut s'en passer. Deux nouveaux de plus que ce que j'avais
déjà?
M. Duhaime: On va les prendre un par un, M. le Président,
il va y en avoir cinq.
Le Président (M. Marcoux): Ceux qu'on avait, est-ce qu'ils
sont encore bons?
M. Duhaime: Oui. Il y en a un qu'on va ajouter. Une voix:
II y en a un qui n'est pas bon.
Le Président (M. Marcoux): II y en a un qui n'est pas bon,
d'accord.
M. Duhaime: Celui de la page 24 n'est pas bon. On va y venir un
par un.
Le Président (M. Marcoux): On va les prendre un par un.
D'abord, à l'article 77, en ajoutant au début du paragraphe a)
après le mot "fixer" les mots "des types et des catégories",
c'est cela?
M. Duhaime: C'est cela.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que l'amendement sera
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Biffer le paragraphe d) et
renuméroter les paragraphes d) à w).
M. Mailloux: On ne l'a pas, celui-là.
Le Président (M. Marcoux): Vous allez le retrouver, j'en
suis convaincu.
M. Mailloux: On ne le retrouve pas, on ne l'a pas.
Le Président (M. Marcoux): Je vais vous le lire de toute
façon.
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Marcoux): C'est proposé de biffer
le paragraphe d). Est-ce que vous êtes d'accord?
M. Mailloux: Je ne peux pas le lire.
Le Président (M. Marcoux): D'accord? Adopté? Biffer
le paragraphe d) à la page 37.
M. Mailloux: Au paragraphe h).
Le Président (M. Marcoux): Un instant. Cela suppose la
renumérotation de d) à w).
M. Mailloux: C'est cela, pas d'objection.
M. Duhaime: Alors, cela va pour biffer le paragraphe d) de
l'article 77?
M. Mailloux: II pourrait y avoir des complications, mais vous
vous arrangerez avec vos problèmes.
M. Duhaime: C'était seulement pour vérifier si mon
ami Côté faisait son travail comme il faut.
M. Mailloux: Peut-être suis-je complètement dans les
patates, mais je voudrais savoir une chose: Quand vous parlez d'interdire le
transport, la possession, la propagation, le repeuplement et la vente de
poissons...
Le Président (M. Marcoux): C'est un nouveau paragraphe qui
est h).
M. Mailloux: II y a i) avant.
Le Président (M. Marcoux): C'était i) avant, ce
dont vous parlez; maintenant, cela s'appelle h).
M. Mailloux: Je n'ai pas d'objection à cela. Ce que je
voulais savoir est ceci: Un "méné", c'est un poisson, c'est
là-dedans?
M. Duhaime: Un catostome, ou.. C'est un "méné".
M. Mailloux: Comme je connais les dangers de la possession et de
la vente des "menés", je veux savoir si, pour ce poisson en particulier,
vous ne pourriez pas faire un règlement d'exception et y mettre une
pénalité assez forte pour que personne ne soit tenté
d'aller en chercher dans certains lacs et de les vendre, comme on le voit dans
certains comtés de la province. Pour l'épuisement des lacs, cela
ne me fait pas peur comme pêcheur parce que, forcément, on peut
toujours repeupler un lac. J'ai déjà vu des lacs infestés
de "menés"; à ce moment-là, 15 ans et 20 ans après,
quelles que soient les mesures que vous voudrez prendre pour enlever les petits
jeunes "ce que vous voudrez", les "menés" qui ont remonté dans le
ruisseau vont redescendre ensuite et c'est final. Cela doit être interdit
et les infractions doivent être assez fortes pour que tout le monde soit
découragé d'en garder en sa possession.
Je regarde les pêcheurs qui circulent dans la forêt depuis
votre opération libération et je mentirais si je ne disais pas
qu'au moins 10% de ces gens demandent où ils peuvent trouver des
"menés". J'ai même vu deux endroits, où j'ai
été les avertir moi-même, qui en avaient à vendre.
Cela est criminel, à mon sens, dans la conservation de la faune parce
que c'est tellement infesté que, la vie durant, il n'y a plus rien. On
fait quoi dans un cas particulier comme celui-là au ministère?
Est-ce qu'on ne met pas une amende assez forte pour que la personne qui se fera
prendre ne soit pas tentée une deuxième fois, celui qui en aura
en sa possession également? J'ai l'impression. Ce n'est pas un ordre que
je veux donner au ministère, je pense que les officiers connaissent cela
aussi bien que moi.
M. Duhaime: II faut prendre conscience de l'ampleur du
problème que vous décrivez, M. le député de
Charlevoix, c'est une vieille mauvaise habitude du Québec.
M. Mailloux: Ce n'est pas particulier chez nous, je suis
allé dans Portneuf, pas loin de chez vous, et j'ai vu des lacs
infestés de menés.
M. Duhaime: Apparemment, c'est pire dans Portneuf.
M. Mailloux: J'étais avec un ancien sous-ministre qui
était reconnu comme un bon pêcheur, mais il n'y avait rien
à tenter des jours et des jours.
M Duhaime: Apparemment, c'est pire dans Portneuf, à part
cela.
M. Mailloux: Je le pense, oui. Dans la réserve de la
Rivière-à-Pierre, je pense c'était dramatique de voir
cela, des lacs de quatre milles de longueur, et il n'y avait pas un maudit
poisson. Il y en avait, du poisson, ils étaient tous dans le fond, ils
mangent les oeufs du méné, ils mangent des oeufs de carpe.
M. Duhaime: Vous avez parlé de quinze ans tantôt.
Cela ne prend pas quinze ans, c'est beaucoup plus rapide que cela pour
détruire des lacs complètement.
M. Mailloux: Non, je sais que c'est suivant les procédures
que vous employez, mais vous enlevez tout de même l'oxygène d'un
lac de deux ou trois milles de long, vous n'enlevez pas l'oxygène dans
les ruisseaux, etc. Vous n'allez pas les chercher dans les ruisseaux; quand ils
sont montés dans le ruisseau, ils vont revenir après. On se
comprend mal; je parle d'un lac qui est empoissonné de menés et
où la carpe est devenue assez grosse qu'elle nourrit tout le lac
les grosses carpes de dix ou quinze livres si vous voulez enlever toute
vie dans le lac, vous allez enlever l'oxygène et là, il y a
quoi?
M. Duhaime: Ce qu'on me dit...
M. Mailloux: Je ne sais pas ce qu'on vous dit, mais je vois M.
Duchesneau, là-bas, il est allé pêcher dans le même
lac une fois.
Aujourd'hui, vider ce lac de carpes, je pense qu'on en a enlevé
vingt tonnes, de carpes, et on réussit à prendre quelques
poissons aujourd'hui, mais c'est une moyenne "job".
M. Duhaime: Des carpes, il y en a tellement qu'il faut se cacher
pour appâter.
Mais, sérieusement, je pense que vous faites une bonne suggestion
et c'est dans les règlements de pêche que l'amende est
prévue. On me dit qu'il n'y a pas de minimum, mais, pour une
première infraction, cela irait à $1000 d'amende, il n'y a pas de
minimum.
M. Mailloux: Le juge qui va juger cela... M. Duhaime: II
peut dire: $0.10.
M. Mailloux:... s'il n'a jamais pêché de sa vie, un
méné, pour lui, ce n'est pas grand-chose, et il va donner une
amende de $1, comme tantôt.
M. Duhaime: II peut donner $0.10.
M. Mailloux: Oui, mais est-ce que le ministère ne pourrait
pas, dans l'avenir, je ne parle pas de ce soir, mais dans les mois qui
suivent voir si on ne pourra pas informer le public qu'en raison des
dangers de faire perpétuer cela dans un lac, ceux qui seront pris en
possession ou autrement paieront pour.
M. Duhaime: Vous vous souvenez du document qu'on a publié,
en cours d'année, Pêche 78, la nouvelle carte des zones
d'exploitation contrôlée; ce qui était en rouge
était en ZEC. Nous avons attiré l'attention là-dessus et
on a l'intention de le faire également. Vous avez raison de le
souligner,
parce que le gros des infractions aux règlements de pêche,
ce sont deux choses: les menés et les dépassements des limites
quotidiennes permises, mais les menés principalement.
Alors, on va retenir votre suggestion.
M. Mailloux: Le dépassement des limites permises, c'est
dramatique. Le gars pense qu'il n'y en a pas qui vont pêcher en
arrière de lui, qu'on peut ensemencer à nouveau en tout cas, mais
le mené, ça coûte plus cher que cela, parce que c'est
final.
J'ai vu votre annonce qui a paru longtemps à la
télévision...
M. Duhaime: Les deux gars qui jasent ensemble?
M. Mailloux: Oui, qui jasent ensemble, et, à un moment
donné, ta conscience est bien libérée, tu n'a pas
pêché au mené, mais on n'insistait pas plus sur cela que
sur autre chose. Merci. Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Le nouvel alinéa h)
est-il adopté?
M. Grenier: À b), on voulait y mettre plus de conscience
écologique; on en avait parlé au début. Je reviens
à cela, je ne sais pas si les... Je ne le présente pas sous forme
d'amendement, M. le Président, notez bien.
M. Duhaime: Cela va intéresser mes collègues de
savoir cela. S'il y a des menés, M. le député de
Charlevoix, c'est un problème constitutionnel.
M. Mailloux: S'ils ne viennent pas du fédéral, ce
n'est pas... Je me pensais devant le ministre de l'Agriculture.
M. Grenier: II ne parle pas anglais!
M. Duhaime: Tous les règlements de pêche... Non,
nous, on dit: Un mené, mais, en réalité, c'est un
"minnow", c'est entré dans notre language et ce sont probablement les
Anglais qui ont introduit les menés au Québec.
Une voix: Nos lacs peuvent bien être pollués! (18 h
15)
M. Duhaime: Mais nos règlements de pêche doivent
être approuvés par le gouvernement fédéral. C'est ce
que les gens du service de la conservation du ministère me disent. On a
fait dans le passé et il y a plusieurs années des propositions
pour augmenter les amendes et les pénalités rattachées
à cela. Cela a été refusé de sorte qu'il n'y a pas
de plancher. C'est n'excédant pas...
M. Mailloux: C'est fédéral. M. Duhaime: Un
peu.
M. Mailloux: C'est la seule chose que je ne m'attendais pas
à me faire dire cet après-midi.
M. Grenier: II s'était préparé pour les
carpes qui ont la gueule carrée.
Le Président (M. Marcoux): Le nouvel alinéa h)
est-il adopté?
M. Grenier: Je reviens toujours au paragraphe b) maintenant qu'on
a réglé le problème des "ménés". Est-ce que
les gens veulent se pencher... C'est bien à cet article-là qu'on
nous avait renvoyés en passant quand on a parlé d'un amendement
à l'article 1 pour définir le certificat du chasseur et qu'on
avait demandé qu'on incorpore...
Le Président (M. Marcoux): Le nouveau paragraphe b)?
M. Grenier: ... cette conscience d'équilibre
écologique? Je pense que c'était le paragraphe b) de cet
article-là, M. le Président.
Le Président (M. Marcoux): Article 77, paragraphe b)?
M. Grenier: Je pense que c'était le paragraphe b).
M. Duhaime: C'est le point que vous mentionniez au tout
début.
Le Président (M. Marcoux): L'idée de conscience
écologique.
M. Duhaime: De fait, ce que vous avez à l'esprit, c'est un
contrôle de connaissance quelconque.
Une voix: Un contrôle?
M. Duhaime: Oui, un contrôle de connaissance. Ce qui
m'embête un peu, c'est l'examen de conscience qu'implique votre
amendement. Pour obtenir un certificat de chasseur, il faut suivre un cours et
il faut passer un examen. J'aimerais bien pouvoir vous donner satisfaction
là-dessus, mais je cherche le moyen d'introduire cela dans l'article
77b.
M. Grenier: On ne fera pas une bataille qui va durer
jusqu'à 20 heures, je pense bien.
M. Duhaime: Je ne sais pas si c'est l'heure ou la période
de l'année, mais je vous avoue que cela ne vient pas.
M. Grenier: Les deux. Peut-être les deux. On pourrait
peut-être retenir qu'au moment des tests, quand on parle des
connaissances que la personne doit avoir sur le maniement des armes à
feu, il faudrait essayer d'étendre le test pour que la personne ait une
plus grande conscience de l'équilibre écologique aussi. Cela
n'existe pas seulement dans les mots, une plus grande connais-
sance au moment du test. Vos gars qu'on a engagés tout à
l'heure, les adjoints, environ 580, c'est justement pour faire respecter la
faune. Dans les cours qu'on proposait, au lieu d'engager ces adjoints dont on
ne sait pas exactement ce qu'ils vont faire, c'est peut-être là
que l'équilibre écologique pourrait avoir sa place.
M. Duhaime: Me permettez-vous de vous dire, M. le
député de Mégantic-Compton, que des certificats de
chasseur dans nos dossiers, ceux qui ont été émis en
carton d'une durée de deux ans, il y en a 700 000 en circulation. Tous
ceux qui obtiennent un certificat du chasseur doivent passer un cours de
maniement d'armes à feu. On pense qu'avec le nouveau certificat et
l'informatique le chiffre réel est peut-être plus autour de 450
000 à 500 000 détenteurs de certificats de chasseur. Cela vous
donne une idée. On rejoint 500 000 personnes quand les cours seront
organisés. C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on le prolonge sur une
durée de cinq ans. Ce que je peux vous garantir qu'on peut faire, c'est
que dans la réglementation et dans les conditions que vous retrouvez
à l'article 77b, "établir les conditions auxquelles une personne
doit se conformer pour détenir le certificat du chasseur", comme je
commençais à vous l'indiquer tantôt, je n'aurais aucune
espèce d'objection et je souhaiterais qu'à l'intérieur du
cours de maniement d'armes à feu on donne quelques rudiments de
connaissances écologiques sur la faune, la protection, la conservation,
etc. Je pense que toutes les associations le souhaitent et le ministère
également.
M. Grenier: Très bien.
Le Président (M. Marcoux): Au paragraphe q), il y a un
nouvel amendement qui est: d'ajouter la réparation des
établissements.
M. Duhaime: Vous avez dit au paragraphe q)?
Le Président (M. Marcoux): Oui, p), q). Après
p).
M. Duhaime: Ah! bon. On ajoute...
Le Président (M. Marcoux): Paragraphe q), est-ce
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté? D'accord.
M. Duhaime: Alors, c'est le nouvel amendement. Nous ajoutons le
mot "établissement", en fait, au lieu de parler de réparation des
pour-voiries. Quand on y pense deux secondes, cela n'a pas de sens.
Le Président (M. Marcoux): Et maintenant, j'ai un nouvel
amendement à v), qui est d'ajouter à la fin du paragraphe les
mots "aux catégories de pièges".
M. Duhaime: C'est cela.
Le Président (M. Marcoux): Adopté? Est-ce que
l'article 45, tel qu'amendé, sera adopté?
M. Grenier: Adopté. L'heure avance, M. le
Président.
Le Président (M. Marcoux): J'espère que l'heure
avance.
M. Duhaime: II n'y a pas d'autres amendements?
M. Mailloux: II n'y a pas d'autres amendements aux articles 46,
47, 48 et 49?
Le Président (M. Marcoux): Non. M. Mailloux:
Adopté.
M. Duhaime: Les articles 46, 47, 48, 49, 50 adoptés. Cela
va quant au reste?
Une voix: Adoptés, tels qu'amendés.
M. Duhaime: Or, M. le Président, si vous m'accordez 10
secondes, je vais d'abord remercier mes collègues tant du
côté ministériel que de l'Opposition officielle et de
l'Union Nationale de leur collaboration, pour nous avoir aidé à
piloter cet important projet de loi. Je remercie également notre
collègue qui a agi à la présidence et un mot bien
particulier pour notre valeureux secrétaire de commission. Je remercie
également tous les fonctionnaires, les gens de mon ministère qui
ont travaillé depuis de très longs mois pour en arriver à
faire cette proposition à l'Assemblée nationale et
j'espère que, dans un geste de solidarité à l'approche de
Noël, on sera solidaire également en troisième lecture et
qu'on pourra l'adopter à l'unanimité.
Le Président (M. Marcoux): M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: Je voulais simplement dire qu'il me fait plaisir,
même au pied levé, de venir remplacer un ami intime du ministre du
Tourisme, l'honorable député de Portneuf.
Une voix: Non, ce n'est pas celui-là que vous avez
remplacé.
M. Mailloux: Et je suis heureux pour lui de constater que le
ministre a quand même consenti à apporter un amendement qu'avait
suggéré mon collègue de Portneuf.
Je pense que c'est de bonne guerre qu'il l'ait fait. De toute
façon, j'espère que les amendements qui sont apportés
bonifieront davantage les lois de chasse et de pêche, et c'était
logique.
M. Grenier: Je voulais vous dire que les quelques suggestions
qu'on a faites ont probablement contribué, mais déjà le
projet de loi était en
sol acceptable. Je pense bien qu'on pourra avoir notre appui en
troisième lecture.
Je voudrais vous signaler que la dernière fois qu'on s'est vu,
c'est lors de l'étude des crédits et je veux vous apprendre une
nouvelle dont vous n'étiez pas au courant. Nos truites qui ont
été prises en bas du barrage, au Lac Mégantic, elles n'ont
plus le nez carré, elles peuvent remonter la passe migratoire
maintenant.
Le Président (M. Marcoux): Alors, le projet de loi no 71
est adopté avec amendements. C'est la Loi modifiant la Loi de la
conservation de la faune. La commission du tourisme, de la chasse et de la
pêche ajourne ses travaux sine die.
J'avais renuméroté, mais j'avais oublié de vous
demander de ratifier. Or, il faut renuméroter. Je fais la proposition
qu'à partir... L'article 31 est renuméroté 30 et ainsi de
suite jusqu'à la fin où l'article 50 est renuméroté
49.
Est-ce que cette proposition est adoptée?
M. Mailloux: Adopté. Le Président (M. Marcoux):
Joyeux Noël!
(Fin de la séance à 18 h 24)