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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du mercredi 30 avril 1975
(Dix heures treize minutes)
M. Picard (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs! La commission continue ce matin l'étude des créditsdu
ministère des Transports. Nous en étions à
l'élément 2 du programme 1 et la parole...
Route de Mirabel
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, il était
entendu au début qu'on pourrait revenir, en passant, sur un
élément déjà adopté. Sur l'affaire de
Mirabel, j'ai revérifié hier soir mon dossier et je vois qu'il y
a une possibilité de livraison de train seulement en 1980; le ministre a
annoncé 1980. Est-ce que ce sera prêt pour l'ouverture de
l'aéroport qui doit se faire en 1975/76?
M. Mallloux: On avait annoncé...
M. Bellemare (Johnson): Pour 1975/76, est-ce que la commission
TRRAMM sera en mesure d'offrir une équivalence?
M. Mallloux: II va y avoir d'abord l'équivalence de la
route.
M. Bellemare (Johnson): La route, oui, c'est cela.
M. Mailloux: Au moment de l'annonce publique, il me semble qu'on
avait dit qu'on espérait, pour le début de 1981, la mise en
place, mais qu'un décalage d'une année soit possible. On peut
quand même supposer que c'est possible qu'un tel délai soit
nécessaire. S'il y avait certaines contraintes pour...
M. Bellemare (Johnson): Ma question, c'est: Qu'est-ce qui arrive
demain, avec l'ouverture?
M. Mailloux: A l'ouverture même... L'ouverture, je pense
qu'elle est retardée.
M. Bellemare (Johnson): 1976.
M. Mallloux: Quelque peu, oui. La route...
C'est-à-dire que l'aéroport qui doit ouvrir en mai 1975
est reporté en octobre ou novembre 1975. L'autoroute 13 qui devait
être prête à l'automne 1975, en sa totalité, à
cause des différentes grèves que nous avons eues l'année
passée, nous allons être près de la route Transcanadienne
jusqu'à l'aéroport, en fait, en passant par la route 640.
M. Bellemare (Johnson): Quand, à la fin de
l'année?
M. Mailloux: En novembre.
M. Bellemare (Johnson): En novembre 1975?
M. Mailloux: 1975.
M. Bellemare (Johnson): Quant aux chemins de fer, Ils sont
reportés sur une plus longue période, c'est-à-dire pas
avant 1980?
M. Mallloux: Peut-être 1981. Si on subit les mêmes
contraintes, cela peut-être 1981 aussi.
Le Président (M. Picard): Sur le même sujet, le
député d'Argenteuil.
M. Salndon: M. le Président, vu qu'on en est au transport
terrestre aux alentours de l'aéroport de Mirabel, j'aurais une question
au ministre. Bien sûr, je n'attends pas de réponse si ma questio
n'est prématurée. J'aimerais savoir, si c'est possible, quand la
liaison directe terrestre sera ouverte à la circulation entre
l'aéroport de Mirabel et Montréal et la continuation de Mirabel
à Lachute, par exemple. Dans le coin, les liaisons terrestres sont
primordiales; sans cela, c'est sûr que cela va toujours rester comme
c'était: 50 ans en arrière.
M. Mallloux: Est-ce qu'on parle de liaison par route?
M. Saindon: Oui, par route.
M. Mailloux: Voici, la continuation de la 13, en fait, vers
Mirabel pour rejoindre la 50 la 50, comme tout le monde sait, va de
Joliette à HuII et dessert très bien Lachute, d'ailleurs
est prévue pour vers la fin de 1978.
M. Salndon: Comme cela, la 13, elle, se continuerait à
l'ouest de Mirabel jusqu'à la jonction avec la 50?
M. Mallloux: C'est-à-dire que non; la 13 se continuerait
au nord de la 640, pour aller rejoindre la 50 qui passe au sud de Mirabel et
là, la 50 va de Joliette à Hull.
M. Salndon: Comme cela, entre Mirabel puis Lachute, par exemple,
c'est la 50 qui continue? Je pense que c'est cela.
M. Mailloux: Entre Lachute, c'est cela oui. Si on prend
l'aéroport même, en fait, c'est la route de l'aéroport qui
va à Lachute, qui tombe sur la 50.
M. Saindon: C'est la continuation de la 50.
M. Mallloux: C'est comme l'entrée ouest de
l'aéroport qu'on est à faire actuellement.
M. Salndon: Ah boni La 50 entre Lachute puis Mirabel, c'est
prévu pour quand, cela?
M. Mailloux: Cela devrait être terminé, s'il y a des
budgets et tout cela, vers la fin de 1978.
M. Saindon: 1978, deux ans en retard, M. le ministre.
M. Bellemare (Johnson) : Avec les conditions de travail, comme le
disait le ministre hier il ne m'a pas surpris, mais cela a
été une chose à retenir quand le Camille-Marcoux a
été acheté par la province et puisqu'on a dit sept jours
d'ouvrage, sept jours de vacances.
Je vous dis que cela reflète bien le sentiment dans bien des
domaines.
M. Saindon: II n'y a pas que dans ce domaine-là.
M. Bédard (Chicoutimi): Si vous étiez dans notre
région, les deux ans de retard, on commence à croire que ce n'est
pas trop de retard.
Le Président (M. Picard): Est-ce qu'on pourrait revenir
à l'élément 2, s'il vous plaît?
M. Bédard (Chicoutimi): On attend beaucoup plus que
cela.
Transport en commun
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 2, comme
on a déjà eu une discussion de fond sur la question du transport
en commun, il n'est pas question de la recommencer. Concernant la région
du Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous avons eu la visite du ministre d'Etat au
transport qui est venu proposer une formule de municipalisation du transport en
commun dans la région. D'ailleurs, il avait livré à la
presse un texte assez élaboré sur cette idée. Je pense
qu'il avait pris la précaution de mentionnerque les municipalités
n'étaient pas obligées de l'accepter, mais que c'était une
idée qu'il soumettait d'une façon tout à fait
particulière, sinon avec insistance, aux différentes
autorités municipales du Haut-Saguenay. C'est à cette occasion,
d'ailleurs, que le ministre d'Etat au Transport avait affirmé que la
non-rentabilité du transport en commun était devenue un fait
acquis.
Pour le citer textuellement, il avait dit: "D'ailleurs, nous croyons que
les municipalités ne doivent plus parler de déficit en
matière de transport en commun mais plutôt d'investissement
favorisant le développement économique d'une région." Ce
que je voudrais, soit du ministre d'Etat ou du ministre des Transports, c'est
qu'on fasse le point de la situation du transport en commun dans le
Haut-Saguenay.
M. Berthlaume: Le seul hic qui pouvait se présenter au
moment où j'ai parlé aux gens de la région de Chicoutimi,
du Saguenay, et que je pouvais percevoir à ce moment-là,
c'était la capacité financière des municipalités.
Les municipalités se sont plaintes, comme elles l'ont fait dans d'autres
régions. Elles acceptaient le principe de ce que j'avançais en
matière de municipalisation, mais elles se disaient incapables de faire
leur part sur le plan des contributions financières. J'avais dit...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela les obligerait
à...
M. Berthlaume: A taxer davantage
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, à taxer davantage.
M. Berthlaume: Et les propriétaires fonciers, de l'avis
des municipalités, comme de l'avis du gouvernement, sont passablement
taxés, à l'heure où on se parle.
J'avais déjà indiqué qu'il était probable
qu'à la conférence provinciale-municipale, qui aurait lieu en
mai, cette question pourrait être discutée avec le ministre des
Affaires municipales. Ce que je ne pouvais pas dire, à ce moment, c'est
ce qui aété annoncé dans le budget du ministre des
Finances, il y a quelques semaines, au bénéfice des
municipalités qui ont plus de 15,000 de population.
Le problème du transport en commun se pose, à l'heure
actuelle, d'une façon particulière dans les municipalités
où la population est entre 50,000 et 150,000, approximativement. La
limite maximum, je la cite avec les réserves qu'il faut. Là
où on a découvert le problème et où on a
apporté une attention particulière au problème c'est dans
les agglomérations comme celles du Saguenay, cellesde la rive sud de
Québec et celles deTrois-Rivières, la Mauricie. Ce sont des
agglomérations qui ont une population entre 50,000 et 150,000.
Avec ce qu'a annoncé le ministre des Finances, il y a quelques
semaines, je suis porté à croire que maintenant, les
municipalités sont plus en mesure de répondre à leurs
responsabilités, dans le domaine du transport collectif.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que vous dites cela parce
que certaines de ces municipalités, face aux nouvelles qui ont
été annoncées dans le budget, ont communiqué avec
vous et semblent plus argentées, si on peut employer l'expression,
qu'elles ne l'étaient auparavant?
M. Berthlaume : Non, les municipalités n'ont pas
communiqué avec moi. D'ailleurs, quand j'ai fait la présentation
à laquelle le député de Chicoutimi fait allusion, j'avais
demandé aux municipalités concernées de prendre en
considération ce que je leur livrais, ce soir-là, et lorsqu'elles
auraient pris position, de recommuniquer avec nous. A ma connaissance elles
n'ont pas communiqué avec moi. Peut-être ont-elles communiq
ué avec des officiers du ministère, mais pas que je sache.
Tout ce que je peux souhaiter, c'est que ces idées puissent, soit
à la lumière du budget du ministre des Finances, être mieux
tamisées, si vous me permettez l'expression, par les
municipalités concernées, que ce soit dans la région du
député de Chicoutimi, ou dans les autres que j'ai
mentionnées.
M. Bédard (Chicoutimi): Comme dernière question, le
sous-ministre est sûrement au courant qu'une des villes, une des parties
de la ville de Jonquière, la grande ville de Jonquière, à
un moment donné, avait pris ladécision de se retirerdu transport
en commun, ensuite a redonné son adhésion.
Elle a continué de contribuer jusqu'à par exemple une date
bien délimitée que le sous-ministre
connaît, sous la condition qu'à ce moment-là il y
aurait une solution globale qui serait apportée.
Est-ce l'intention du ministère d'être présent
continuellement au niveau des discussions qu'il va y avoirentre les
différentes municipalités intéressées, discussions
qui vont aboutir à une décision qui, je l'espère, va
être de nature à essayer de régler le problème du
transport en commun au Haut-Saguenay?
M. Berthiaume: En ce qui nous concerne, la décision est
prise. Nous savons ce que nous voulons faire. Nous savons ce que nous
souhaitons. Nous l'avons indiqué aux municipalités. Comme le
député l'a indiqué tantôt, nous n'avons pas
l'intention de forcer qui que ce soit à s'embarquer dans des
systèmes qu'ils ne désirent pas avoir, pour une raison ou pour
une autre.
Ce qui est fondamental dans des propos de ce genre, c'est la
reconnaissance que le transport collectif, en milieu urbain, doit être
une responsabilité municipale. La raison je l'ai expliqué
à Chicoutimi c'est que les municipalités sont plus en
mesure que nous d'identifier les besoins réels des citoyens, soit au
point de vue des horaires d'autobus, soit au point de vue des circuits, soit de
la qualité des autobus. Ce sont ceux qui sont plus proches de la
population, qui sont en mesure de déterminer ces services. Je
considère que c'est un service municipal au même titre que la
construction des rues municipales l'était au début du
siècle.
Si, aujourd'hui, les conditions sociales ont changé et qu'il faut
faire appel à un système de transport en commun, maintenant que
le réseau routier municipal est complet, c'est dans la même
philosophie qu'il faut voir le transport en commun. Par conséquent, une
responsabilité municipale.
Pour cette raison, je n'ai pas l'intention de forcer les
municipalités a accepter les propositions provinciales. Mais l'offre est
là, que ce soit de l'aide technique ou que ce soit, via le
ministère des Affaires municipales, les subventions qu'on a
déjà annoncées.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre des Transports, l'an
passé, lors de la discussion des crédits, avait mentionné
très clairement, concernant le transport en commun au Haut-Saguenay,
qu'on s'acheminait vers une formule d'intégration du transport en commun
et du transport scolaire.
Est-ce que c'est toujours à l'étude? Est-ce que cette
solution est toujours envisagée à l'heure actuelle par le
gouvernement?
M. Mallloux: Mais est-ce que, dans la région du
Haut-Saguenay, cela n'a pas été une des 40 municipalités
où il y a eu fusion?
M. Bédard (Chicoutimi): Pas dans tout l'ensemble.
M. Berthiaume: Je pourrais peut-être répondre...
M. Mallloux: II y a eu, oui, je me rappelle, exclu- sion pour une
raison ; c'est qu'il y avait à ce moment, une tentative d'organisation
d'une commission de transport et, comme c'était en discussion, on n'a
pas voulu provoquer les municipalités. On a voulu les laisser libres de
suggérer les modifications qu'elles voudraient apporter à ce
moment. C'est pour cela que la région n'a pas été retenue
parmi les 40.
M. Bédard (Chicoutimi): Si la région semble unanime
pour créer une commission de transport, est-ce que le gouvernement va
être d'accord?
M. Mallloux: Ce n'était pas une commission de transport
que l'on cherchait à créer, parce qu'on se demandait si ce serait
une intermunicipalisation des services. La formule des commissions de
transport, dans notre esprit, ne semblait pas assurer toutes les meilleures
qualités de gestion qu'on désirerait rencontrer. La formule des
commissions de transport est même remise en question dans certaines
commissions de transport existantes. Alors, avant d'ajouter à ces
commissions de transports, on voudrait quand même connaître les
suggestions que vont faire celles qui existent pour que, s'il y a eu des
erreurs, on ne les prolonge pas. C'est la raison qui nous avait incités
a ne pas inclure les municipalités du Haut-Saguenay dans les 40
municipalités où l'on disait: Le transport scolaire et le
transport de personnes sera fait par le même transporteur.
M. Bédard (Chicoutimi): Là, vous continuez
d'étudier la possibilité d'intégration du transport
scolaire et du transport en commun.
M. Bédard (Chicoutimi): Pas dans tout l'ensemble.
M. Berthiaume: Je pourrais peut-être répondre...
M. Mallloux: II y a eu, oui, je me rappelle, exclusion pour une
raison ; c'est qu'il y avait, à ce moment, une tentative d'organisation
d'une commission de transport et, comme c'était en discussion, on n'a
pas voulu provoquer les municipalités. On a voulu les laisser libres de
suggérer les modifications qu'elles voudraient apporter à ce
moment. C'est pour cela que la région n'a pas été retenue
parmi les 40.
M. Bédard (Chicoutimi): Si la région semble unanime
pour créer une commission de transport, est-ce que le gouvernement va
être d'accord?
M. Mallloux: Ce n'était pas une commission de transport
que l'on cherchait à créer, parce qu'on se demandait si ce serait
une intermunicipal isation des services. La formule des commissions de
transport, dans notre esprit, ne semblait pas assurer toutes les meilleures
qualités de gestion qu'on désirerait rencontrer. La formule des
commissions de transport est même remise en question dans certaines
commissions de transport existantes. Alors, avant d'ajouter à ces
commissions de transport, on voudrait quand même connaître les
suggestions que vont faire celles qui existent pour que, s'il y a eu des
erreurs, on ne les prolonge pas. C'est la raison qui nous avait
incités à ne pas inclure les municipalités du
Haut-Saguenay dans les 40 municipalités où l'on disait: Le
transport scolaire et le transport de personnes sera fait par le même
transporteur.
M. Bédard (Chicoutimi): Là, vous continuez
d'étudier la possibilité d'intégration du transport
scolaire et du transport en commun.
M. Mailloux: Oui, sauf, comme l'a dit mon ministre d'Etat
tantôt, qu'il ressort que, depuis la préparation des
crédits budgétaires, nous sommes consultants pour le
ministère des Affaires municipales. Ce sont des informations techniques
que nous transmettons au ministère des Affaires municipales, mais la
responsabilité finale va appartenir à mon collègue des
Affaires municipales pour la décision, à savoir si de nouvelles
commissions de transport seront organisées ou si une autre formule
pourrait être utilisée.
Le Président (M. Picard): Le député de
Johnson.
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, mon intervention
sera très courte. Au lieu d'arriver, comme cela se produit souvent,
devant un état de fait quand se terminent les conventions collectives
on sait que, dans les trois grandes régions dont a parlé
l'honorable député de Laprairie, il y a des
échéances au point de vue des conventions collectives qui vont se
présenter dans un an, dans deux ans ou deux ans et demi n'y
aurait-il pas moyen de prévoir tout de suite un comité mixte,
présidé probablement par un employé du ministère
des Transports et composé d'un représentant municipal ou de
représentants municipaux, du gouvernement, bien entendu, des
propriétaires et des Syndicats qui font partie des conventions
collectives qui étudieraient l'échéance, le plus tôt
possible.
Ce qui arrive, c'est que si on regarde l'ensemble du problème du
transport en commun, ça va retomber sur le propriétaire, le petit
propriétaire et ça va lui faire mal.
Il y a des compagnies, des industries qui bénéficient
largement de ces services en commun et qui sont peut-être touchées
par leur facture de taxes. Mais il y aurait peut-être unesolution
à étudier tout de suite, si un comité était
établi dans chacune de ces trois régions-là pour
étudier et prévoir l'échéance. Je suis convaincu
que dans ma région, un jour ou l'autre, les Carrier, Saint-Maurice
Transport, vont tout lâcher et là ça va être un aria.
Je ne sais pas si le ministre d'Etat a regardé avec attention ce
problème qui s'en vient chez nous parce que presque chaque semaine il y
a des déclarations des Carrier, du président, du
vice-président, qui disent que ce n'est plus rentable, qu'ils vont
abandonner. Ils menacent même de faire des bris de contrats.
Je pense que si on prévoyait un mécanisme tout de suite
pour étudier, comme ça c'est fait chez nous... Au dernier
renouvellement des conventions collectives, on en a formé, un
comité.
M. Mailloux: Sans qu'il y ait des mécanismes bien
définis qui soient mis en place, il ressort que dans la consultation
entre les propriétaires actuels et les municipalités
concernées je ne dirais pas les syndicats; on connaît quand
même certaines revendications des syndicats le ministère des
Affaires municipales et le ministère des Transports regardent
l'évolution de manière très constante. Je sais que mon
ministre d'Etat a travaillé assez laborieusement dans le cours de la
dernière année avec toutes les régionsdonton vient de
parler, et les deux ministères connaissent assez bien la position qui
pourrait être prise au moment où le propriétaire arrivera
à une échéance donnée.
A présent, vous venez justement, vous-même, de mentionner
que les entreprises importantes, les industries importantes
bénéficient largement d'un système de transport en commun.
Je suis loin de dire que ce qu'on avait retenu lors de notre dernier voyage sur
l'imposition de 1.7% qui était comptée aux entreprises serait
retenu par le gouvernement du Québec. Cela a quand même permis
là-bas d'aller chercher une partie des revenus nécessaires
à l'organisation de transport en commun dont les employeurs importants
bénéficient largement.
Est-ceque ça pourrait être une formule qui serait
réévaluée par le gouvernement du Québec? Je ne dis
pas oui, je ne dis pas non.
Je voudrais quand même dire au député de Johnson
qu'assurément, nos services, de même que ceux des Affaires
municipales sont en constante relation avec les milieux dont on a parlé,
soit Lévis-Lauzon, la région de Trois-Rivières, la
région du Haut-Saguenay et la région sud de Montréal. Il y
a une consultation constante qui se fait.
M. Bellemare (Johnson): Quand on regarde les rapports financiers
de certaines compagnies et qu'on les établit particulièrement sur
le barème des multinationales comme on a dans notre région, on
s'aperçoit qu'il y a des bénéfices extraordinaires de $17
millions, $18 millions ou $20 millions. Je prétends que la
collectivité devrait bénéficier un peu de cet apport parce
que c'est à même nos richesses naturelles que, la plupart du
temps, ces multinationales exploitent je retire le mot exploitent
développent leur industrie.
M. Mailloux: De toute façon, j'ai été un peu
frappé par l'imposition de la taxe...
M. Bellemare (Johnson): Je ne veux porter d'accusation contre
personne pour le moment, j'essaie de trouver une solution aimable qui serait
convenable. Je pense que les compagnies devraient jouer un rôle dans le
transport en commun. Les compagnies, c'est un peu le coeur de toute l'industrie
mais ce sont probablement elles qui devraient faire plus qu'une
municipalité. La municipalité, que voulez-vous, est
limitée à un budget et c'est le petit propriétaire, avec
son loyer, qui arrive difficilement, qui paie les taxes. Mais les
multinationales, les grosses compagnies, pourraient largement contribuer dans
un arrondissement comme celui de chez nous; même si c'était, comme
vous dites, I.7, cela représenterait énormément; cela
réglerait probablement tout le problème, cela le
réglerait.
M. Mailloux: Cela représente...
M. Bellemare (Johnson): Seulement, je pense qu'il va falloir que
ce soit le gouvernement qui l'impose; ils ne viendront pas d'eux-mêmes
nous offrir des cadeaux, certainement pas. Mais l'imposer avec des arguments
très sérieux ; le premier c'est que vous vivez dans une
collectivité, vous bénéficiez du travail de nos
travailleurs mais particulièrement des richesses naturelles que vous
exploitez. Là, je l'ai dit, exploiter.
M. Berthlaume: Si on me permet d'ajouter un commentaire qui
s'appliquerait peut-être à la région de Chicoutimi comme
à la région...
M. Bédard (Chicoutimi): ... de profits au
Québec.
M. Berthlaume: ...de la Mauricie, c'est que dans ces deux cas, il
y a une autre catégorie de personnes qui profitent du transport en
commun en dehors des gros employeurs, ce sont les commerces. C'est particulier
à Chicoutimi et à Trois-Rivières.
M. Bellemare (Johnson): M. le ministre, permettez-moi, il y
a...
M. Berthlaume: C'est une chose que...
M. Bellemare (Johnson): ...une différence entre un
commerce, même pour une région, et le profit net payable aux
actionnaires d'une multinationale ou d'une grosse compagnie; il n'y a pas de
comparaison.
M. Berthlaume: Non, non, non.
M. Bellemare (Johnson): Ce sont des cents comparativement
à des piastres.
M. Berthiaume: Je ne suggère rien, je fais juste ajouter
que...
M. Bellemare (Johnson): Non, non, que le commerce en
bénéficie, d'accord, cela fait partie de la collectivité,
de la communauté.
M. Berthlaume: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Mais que la multinationale, par exemple,
qui, elle, bénéficie largement et des richesses naturelles et du
travailleurs, puisse contribuer, dans une communauté comme chez nous,
à payer sa part. Et cela ne serait pas dommage pour sa finance, au
contraire. Cela peut être un indice qu'ils commencent à comprendre
qu'il y a des responsabilités quand on est dans une province comme la
nôtre, où on retire largement des bénéfices. C'est
un problème d'une grande envergure.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 2, je
n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Picard): Elément 2, adopté?
Elément 3.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 3, M. le
Président...
M. Bellemare (Johnson): Je comprends, M. le Président
excusez-moi, M. le député que dans
l'élément 2, transport des personnes, on pourra revenir sur le
contrôle du transport, la sécurité routière, avec
l'affaire des...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est au programme 2, cela?
Le Président (M. Picard): Programme 2. M. Bellemare
(Johnson): Oui?
Le Président (M. Picard): Programme 2,
élément 4.
M. Bellemare (Johnson): C'est là aussi qu'on retrouve le
transport des écoliers. D'accord.
Transport du bois par camion
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 3, M. le
Président, j'aimerais revenir sur la question du transport du bois par
camion. On sait qu'il n'y a pas seulement un problème.
Il y en a un entre autres: la Commission des transports, prend souvent
jusqu'à dix-huit mois, pour accorder un permis, Une chose est certaine,
les délais sont très longs, beaucoup trop longs. D'ailleurs, le
ministre en a déjà fait état.
M. Mailloux: Est-ce que je pourrais faire une observation, si
vous permettez?
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas ma question. Je suis
obligé d'en parler pour arriver à ma question.
M. Mailloux: Est-ce que ce serait le voeu des membres de la
commission, que le juge Prévost vienne à la commission, pour
répondre à certaines questions concernant la Commission des
transports?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: On pourrait exclure les questions concernant
peut-être les lenteurs administratives ou autres problèmes qui
touchent la Commission des transports. Je ferais venir M. Prévost,
à une date sur laquelle on s'entendrait. Jusqu'à ce qu'il vienne,
on retiendrait 2 - 5, de manière que le président vienne informer
valablement les membres de la commission...
M. Bédard (Chicoutimi): Ce serait une très bonne
initiative puis...
M. Mailloux:... des inquiétudes que vous pouvez avoir
à l'esprit.
M. Bédard (Chicoutimi): De toute façon...
M. Mailloux: On retiendra 2 -5 pour une séance où
pourra être le président de la Commission des transports.
M. Bellemare (Johnson): Cela voudrait dire le camionnage en
vrac...
M. Mallloux: Tous les permis, l'ensemble des permis, les
délais...
M. Bédard (Chicoutimi): Les délais concernant les
lenteurs continuelles, la demande...
M. Mailloux: Je pense que cela mériterait, comme il l'a
fait devant certaines associations de camionneurs et autres, qu'il
vienneexpliquer devant les membres de la commission, le pourquoi des
délais, des espoirs qu'il met dans certaines modifications aux
règlements. Alors il viendra éclairer les membres de la
commission à volonté.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est une très bonne
initiative de la part du ministre, je tiens à le dire.
M. Mallloux: Non, je pense que ce serait important qu'on le
fasse.
M. Bédard (Chicoutimi): On sait que c'est très
long, mais dix-huit mois... On ne discutera pas pourquoi c'est comme cela, on
le fera en temps et lieu, lorsque M. Prévost sera là. Egalement
on sait que lorsqu'un camionneur veut faire une demande de permis, il faut
qu'il fasse un certain dépôt qui peut être de $50 plus
s'acheter un camion.
Comme cela prend un temps très long pour avoir le permis, on est
face à la situation qu'il y a beaucoup de camionneurs
énormément de camionneurs qui, après s'être
acheté un camion pour vivre, en fait sont obligés presque de
conduire sans avoir de permis. Cela se situe à l'élément
3. D'un autre côté, on sait que le fédéral, depuis
un certain temps, subventionne les transporteurs de bois depuis le 1er janvier
dernier, à cause de l'augmentation des coûts.
Avec l'annonce de cette subvention fédérale, des
compagnies ont diminué leurs taux payables aux camionneurs, et on sait
que les subventions fédérales ne sont payables qu'aux
transporteurs de bois qui ont un permis. Entre autres...
M. Mailloux: Etant donné l'absence et de M. Charland et de
M. Normand, ce sont les deux spécialistes en la matière, on
devrait peut-être retenir l'élément I - 3 jusqu'à
une prochaine séance, le remettre à demain matin?
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mallloux: Si vous n'aviez pas d'objection.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, c'est évident
que...
M. Mailloux: Les deux sont partis pour le Vermont, une
semaine.
M. Bédard (Chicoutimi): Je veux avoir une réponse
la plus élaborée possible et je crois qu'on aurait avantage
à attendre à demain.
M. Mallloux: Alors qu'on retienne donc I - 3 jusqu'à
l'arrivée de MM. Charland et Normand qui seront ici demain matin.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que, si demain matin je n'y
étais pas, je pourrais poser quelques questions?
M. Mallloux: Oui, à M. Charland qui sera sûrement
à toutes les rencontres ultérieures.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce l'intention de la commission
parlementai re de siéger demain matin ? Moi, demain matin, je suis pris
ailleurs. Ma question serait celle-ci: Vous avez établi, dans votre
rapport annuel, qu'une direction du transport routier a fait des compilations
spéciales sur les mouvements de transport routier entre Québec et
les Etats-Unis. J'aimerais bien, si c'était possible, que vous nous
disiez où cela en est rendu.
M. Mallloux: Entre Québec et les Etats-Unis?
M. Bellemare (Johnson) : Oui. Parce que, dans le rapport annuel,
il est dit qu'en plus d'amorcer un inventaire sur le Transport le service a
participé à un comité national sur le transport entre les
Etats-Unis et le Québec. Je voudrais bien, si c'était
possible...
Dans le même rapport, on dit qu'on a tenu compte des
mémoires soumis par diverses associations intéressées.
Bien sûr, vous pourriez peut-être nous donner le nom des
associations et l'exposé d u programme qui serait soumis. Les autres
questions s'adresseront au juge Prévost.
M. Mallloux: Etes-vous ici demain après-midi?
M. Bellemare (Johnson): Demain après-midi, je vais
être ici pour l'ouverture de l'Assemblée.
M. Mallloux: Alors, on retiendrait l'élément 3 du
programme 1 pour la séance de demain après-midi.
M. Bédard (Chicoutimi): L'élément 3 du
programme 1.
M. Mailloux: Du programme 1.
Le Président (M. Picard): C'est cela. Tout le monde est
d'accord pour retenir l'élément 3 du programme 1.
M. Mailloux: Pour permettre à M. Charland et à M.
Normand d'être présents pour ces questions.
Le Président(M. Picard): Programme2, élément
1?
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 3, il y
avait également... Je ne sais pas si le ministre aime mieux attendre M.
Charland, demain.
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): J'aurais des questions concernant
l'ingérence des compagnies de fer dans le transport.
M. Mailloux: Je pense qu'il serait préférable
d'attendre que les deux spécialistes, qui s'occupent essentiellement des
problèmes de transport y soient.
M. Bellemare (Johnson): Que l'on ait les statistiques de ceux
qui...
M. Mailloux: Oui, on aurait un éclairage plus parfait, je
pense.
M. Bellemare (Johnson): ...ont leur bureau d'affaires dans le
Québec.
M. Mailloux: Jeudi, quatre heures.
Le Président (M. (Picard): Le député
d'Argenteuil.
M. Saindon: Je ne sais pas si je suis dépassé
l'élément mentionné, mais, en tout cas, il a
été question, tantôt, de transport routier et surtout de
camionnage, de transport de bois pour pâte à papier, etc. Le
ministre est au courant du problème qu'on a eu l'hiver dernier dans la
région de l'Outaouais, touchant le transport du bois pour pâte
à papier. Justement, ces camionneurs devaient emprunter le pont de
Grenville-Hawkesbury.Ce qui est arrivé, c'est qu'il y a eu, pour un bon
bout de temps, une situation discriminatoire vis-à-vis des camionneurs
du Québec. Il y avait une pesée au pont, d'accord, mais les
camionneurs de l'Ontario pouvaient passer le pont avec la charge qu'ils
voulaient. Le règlement de pesanteur sur les routes
québécoises n'était pas contre ces gens-là, ils
pouvaient mettre la charge qu'ils voulaient sur le camion.
Les camionneurs québécois, lorsqu'ils arrivaient au pont,
devaient faire peser leur camion et on leur allouait seulement quelque 30,000
livres de bois pour pâte à papier, avec le résultat que,
dans le courant de l'hiver, de nombreux camionneur sont fait banqueroute et,
à un moment donné, à force de plaintes et ainsi de suite,
le ministère a décidé d'agir. Le résultat est
qu'ils ont été tolérés de façon à
leur permettre de transporter leur bois pour pâte à papier.
Les charges étant trop petites avant, le transport, qui est quand
même passablement éloigné, rendait les activités non
rentables. Tout ceci parce que le pont de Hawkesbury-Grenville est dans un
état précaire, dans un état dangereux et il
nécessite, bien sûr, tout le monde l'admet, une reconstruction.
Maintenant, les gouvernements fédéral, ontarien et
québécois ne s'entendent pas sur leur participation quand au
coût de construction. J'aimerais savoir, s'il n'est pas
prématuré de poser cette question, où en sont rendues les
négociations quant à la reconstruction du pont. Peut-on
prévoir la reconstruction de ce pont dans un avenir pas trop
éloigné?
M. Mailloux: En fait, c'est un pont interprovincial qui avait
été construit par le fédéral avec une participation
de l'Ontario et du Québec. Actuellement, nous sommes en
négociations avec le gouvernement d'Ottawa et l'Ontario pour la
reconstruction du pont. Evidemment, on ne s'entend pas actuellement sur les
répartitions. Tout le monde sait que nous voulons aboutir comme nous
l'avons fait entre le Nouveau-Brunswick et le Québec, à
Campbellton, c'est-à-dire une participation de 12 1/2% du Québec,
12 1/2% de l'Ontario et 75% du fédéral. Et l'entretien du pont
devrait rester au fédéral, comme il l'est actuellement.
M. Saindon: Oui, je suis au courant, mais apparemment le
gouvernement fédéral ne veut pas céder. Il est toujours
possible que dans les ententes globales entre le gouvernement
fédéral et le gouvernement provincial, à un moment
donné, les montants prévus pour la reconstruction du pont soient
inclus dans les ententes générales. A ce moment, un des deux, le
Québec va être obligé de retarder les ententes globales
à cause du pont. Je n'aimerais pas trop trop préciser ma
pensée, mais je pense que vous comprenez ce que je veux dire; je ne
voudrais pas m'allonger le cou puisque vous vous allongiez le cou non plus.
M. Mailloux: Si c'est un pont fédéral, il me serait
difficile de donner une réponse pour un autre ordre de gouvernement.
C'est un pont fédéral, semble-t-il.
De quelle façon puis-je intervenir sur un bien qui ne nous
appartient pas?
M. Saindon: A supposer que dans les ententes globales, dans les
ententes fédérales-provinciales Ottawa-Québec, le montant
global, parexemple, leur participation sur différentes autoroutes ou
ainsi de suite soit de l'ordre de $300 à $400 millions; à un
moment donné, ils peuvent vous dire: La reconstruction du pont de
Hawkesbury est comprise dans ce montant; votre participation c'est 25%,
l'Ontario c'est 25%, la nôtre c'est 50%. C'est à prendre ou
à laisser. Si vous n'acceptez pas de contribuer à 25%, cela va
retarder l'ensemble des ententes qui pourraient être conclues si cela
était fait séparément. Mais, il yatoujours la
possibilité qu'ils en fassent un tout.
M. Mailloux: Ce n'est pas la même chose du tout.
Actuellement, vous parlez de l'entente-cadre avec le ministère de
l'Expansion économique régionale, qui a une entente avec l'OPDQ
sur le réseau routier qui représente tant de millions. Cela est
l'entente-cadre q ui est suivie pardes ententes auxiliaires, soit pour le
réseau routier ou d'autre chose. Cela n'affecte pas l'autre entente pour
le pont de Hawkesbury, comme l'entente que nous venons de terminer à
Chambly, je pense, pour un pont qui traverse le canal de Chambly, comme celle
du Nouveau-Brunswick.
Ce sont des ententes avec le ministère des Transports
fédéral et non pas avec le ministère de l'Expansion
économique régionale. Cela n'affecte pas du tout
l'ensemble...
M. Saindon: Bien...
M. Mailloux:... global.
M. Saindon: Je vous pose la question précisément
parce que j'ai des contacts et on m'a dit que c'était probablernent ce
qui allait arriver; que la question du fameux pont serait débattue et
englobée dans les ententes avec l'OPDQ, les montants étant mis
là-dedans. Ce serait une façon de vous forcer...
M. Mailloux: Actuellement...
M. Saindon:... à accepter les 25%.
M. Mailloux:... il y a tellement de précédents au
sujet des ponts. Nous avons déjà construit trois ponts dans le
Nord-Ouest québécois, qui ont été construits par le
gouvernement fédéral et dont nous avons assumé
l'entretien. Nous avons le pont de Campbellton, nous avons le pont de Chambly
qui est le sixième, je pense, de {'entente. Ils sont tous faits avec le
ministère des Transports fédéral et/ou le ministère
des Travaux publics.
M. Saindon: Bien, je l'espère. Mais ceia ne s'annonce pas
bien parce que celui-là traîne depuis longtemps. On m'a dit que
c'était ça, la possibilité, qu'on allait se servir de
ça probablement pour vous forcer...
M. Mailloux: Vous me permettez? Au pro-gramme2, Information,
contrôle et sécurité, il y aune augmentation de $1.9
million au niveau de l'élément 2 de ce programme, Emission des
permis de conduire et immatriculation des véhicules, afin de fai re face
à l'augmentation du coût de fabrication des plaques et de la
hausse du coût des tarifs postaux.
De plus, au niveau de l'élément Sécurité
routière, le programme d'immobilisation, de la correction de courbes et
de l'élimination de points noirs paraît au programme 3,
Construction du réseau routier, pour un montant de $3.4 millions, ce qui
forme un chiffre global de plus de $6 millions consacrés à la
sécurité routière pour l'année 1975/76.
M. Bellemare (Johnson): On va le prendre élément
par élément...
M. Bédard (Chicoutimi): Oui. M. Mailloux: Oui.
M. Bellemare (Johnson):... parce qu'on a peut-être des
questions sur chaque élément.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président...
Le Président (M. Picard): Est-ce que vous sautez au
programme 3?
M. Bédard (Chicoutimi): Non. Nous sommes au programme 2,
élément 1.
Le Président (M. Picard): Est-ce que le ministre a
donné quelque chose sur le programme 3?
M. Mailloux: Non.
M. Bédard (Chicoutimi): Non.
M. Mallloux: C'est-à-dire que les points noirs c'est un
sujet qui sera reporté au programme 3, Construction du réseau
routier, mais nous en sommes au programme 2.
Le Présldent (M. Picard): Alors, le programme 2.
Renseignements sur l'état des routes
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 1, qui
concerne l'information aux usagers, entre autres, pour l'information qui
concerne l'état des routes lorsque des tempêtes s'annoncent ou
lorsqu'on fait face à une tempête, je sais qu'à l'heure
actuelle le système est celui-ci: Si on prend Chicoutimi c'est la
même chose dans d'autres régions on appelle à un
numéro précis. On nous donne les informations comme ça,
soit que la route est belle, qu'elle est passable ou non.
Maintenant, il arrive souvent pas seulement pour en avoir fait
l'expérience personnel le mais d'autres en ont fait l'expérience
qu'après avoir pris l'information au numéro de
téléphone indiqué que la route était passable, la
personne arrive, disons, si on prend le boulevard Talbot, à la
barrière pour se faire dire: Bien non, c'est très dangereux et
les véhicules feraient mieux de ne pas passer.
Ce que je voudrais savoir, c'est quels sont les moyens qui sont à
la disposition de ces personnes qui nous renseignent sur l'état des
routes pour qu'on puisse vérifier l'exactitude de leurs informations et
également leur crédibilité. Ou est-ce que c'est fait sur
la gueule, comme ça, après un léger tour d'horizon?
M. Mailloux: Avant de donner la réponse, que M. Michaud
pourra donner, je voudrais vous avez bien situé le
problème.
Au proggramme 2, élément I, catégorie I, c'est
l'information sur l'état des routes, activité qui consiste
à transmettre aux usagers, surtout en période hivernale, les
informations sur l'état du réseau routier. Au programme 2,
élément I, catégorie 2, on aura les cartes
routières, la préparation des cartes routières officielles
nécessaires tant aux automobilistes québécois qu'aux
touristes. Et au programme 2, élément I, catégorie 3, ce
sont les cartes des sentiers de motoneige, la préparation des cartes de
sentiers de motoneige pour l'information des motoneigistes afin de les inviter
à utiliser ces réseaux de sentiers.
Quant à l'état des routes, nous avons, à
Québec et à Montréal, des bureaux centraux d'information.
Et dans chacun des districts régionaux il y en a un à
Drummondville, un à Trois-Rivières il y a des centres de
contrôle où l'information sur l'état des routes est
canalisée et, par la suite, diffusée au public qui la demande.
L'information leur arrive par le biais de nos contremaîtres qui sont sur
les routes durant les tempêtes et qui communiquent par la radio
automobile au bureau de secteur de la région concernée.
Egalement, les personnes qui se rendent au travail le matin peuvent donner
l'information en arrivant au bureau sur la situation de telle route, les routes
qui rayonnent vers le centre régional concerné.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est la seule source
d'information?
M. Mailloux: Maintenant, des informations se transmettent par
téléphone aussi. Si le rang 4 est bloqué, on peut le
savoir par le téléphone venant des résidents, des actions
sont prises. Mais les radios-téléphones à bord des
automobilesdu ministère des Transports sont la principale source.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais j'imagine qu'il y a des
personnes désignées dans ces bureaux centraux, que ce soit
à Montréal ou dans des régions déterminées,
à qui on s'informe prioritairement. On ne peut quand même pas s'en
remettre à l'information que l'automobiliste peut donner en passant au
bureau...
M. Mailloux: Ce sont les contremaîtres...
M. Bédard (Chicoutimi): ...car lui il le donne avec son
appréciation personnelle, l'état de la route.
M. Mailloux: Ce sont les contremaîtres d'entretien qui sont
les principaux responsables.
M. Bellemare (Johnson): Ce n'est pas le chef de chacun des
districts qui contrôle cela?
M. Mailloux: Ils sont responsables, mais il faut qu'ils
communiquent à un plus bas niveau pour avoir de l'information sur les
routes.
Il y a un problème qui se pose. Depuis le dernier hiver, on a
équipé toutes les camionnettes du ministère de
radio-téléphone afin de leur permettre de fournir les
informations au fur et à mesure de l'avancement de la tempête aux
bureaux centraux, soit à Québec ou à Montréal. Je
ne pourrais nier, que dans le cours du printemps, on a eu quelques plaintes.
Nos véhicules sont en circulation, dans des endroits comme le parc ou
l'ancien parc et d'autres endroits dans la province, 24 heures par jour. Je
constate cependant qu'alors qu'ils devraient circuler continuellement pour
informer souventefois les automobilistes d'un danger de s'aventurer plus loin
en forêt, il y aquelques lacunesqui subsistentet auxquelles il faudra
remédier. Ce sont eux qui transmettent, au fur et à mesure de la
tempête ou avant la tempête, les informations pertinentes sur
l'épaisseur de la neige ou du verglas et toutes ces choses.
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, est-ce qu'il n'y
a pas un retard, chez les entrepreneurs qui nettoient les chemins d'hiver,
à partir à temps pour assurer un meilleur confort durant l'hiver?
Dans une région que je connais un peu plus, on dirait qu'il faut qu'il y
ait un pied de neige avant que le gars parte et dans d'autres, dès qu'il
y a commencement de tempête, tout de suite l'équipement part. Cela
a un avantage marqué . J'ai deux régions côte à
côte où il y a un entrepreneur qui est très vigilant et il
n'y a presque pas de problème, et dans un autre, il y a du retard. C'est
peut-être parce que celui qui est en retard, l'ancien, il est de l'Union
Nationale, et l'autre est peut-être du Parti libéral. Je ne le
sais pas.
M. Salndon: II commence avant que la neige tombe.
M. Bellemare (Johnson): Non, non, c'est en dehors de...
M. Mailloux: Je pense que le député de Johnson
reflète assez bien la situation. Mon sous-ministre me dit que c'est un
peu comme les députés, il y en a qui sont vigilants d'autres le
sont moins.
M. Bellemare (Johnson): Ah oui, il y en a qui ne le sont pas.
M. Mailloux: II y a toujours des problèmes parce que les
gens se comportent de différentes façons malgré toute la
surveillance qu'on fait. Il ressort que depuis quelques années chacune
des divisions, nonobstant la couleur politique de l'entrepreneur, tous ceux
contre lesquels on a eu des plaintes répétées ont
été mis de côté. On a retenu les meilleurs
entrepreneurs dans la province.
A présent, il y a peut-être quelque chose dans les
méthodes d'entretien d'hiver qui font que les entrepreneurs agissent
différemment.
Je constate, depuis bientôt deux ans, que, si l'on craint
qu'à travers la tempête il ne commence à neiger et que
ça ne devienne de la pluie verglaçante, on laisse s accumuler une
certaine partie de neige pour éviter que la chaussée soit
recouverte, ce qui amène des accidents assez graves. Alors, on laisse
plutôt tomber un peu de neige.
Je pense que le député de Johnson parlait surtout de ceux
qui attendent une ou deux heures après le début de la
tempête et laissent poser une quantité de sel sur les routes, de
manière que la voirie fasse le travail plutôt que l'entrepreneur.
On fait l'impossible pour surveiller et donner des ordres en
conséquence. Je dois dire que le ministère des Transports,
à plusieurs occasions, cet hiver comme il y a deux ans, a envoyé
des comptes; en effet étant donné l'incurie de certains
entrepreneurs, on a dû envoyer de la machinerie du ministère. On
le facture, alors, ou on le retient sur le paiement des contrats.
A présent, je n'empêche aucun député de la
province de nous signaler que, sur tel circuit d'entretien d'hiver, il y a
négligence de la part des entrepreneurs. Immédiatement, on
tâche de faire l'impossible pour y remédier ou pour donner les
ordres qui s'imposent.
C'est un fait que, suivant chacun des entrepreneurs, il y a des
problèmes qui se posent.
M. Bellemare (Johnson): Le ministère fait-il une certaine
appréciation, évaluation de la machinerie que possèdent
ces entrepreneurs avant de leur accorder des contrats?
M. Mailloux: Aucun contrat n'est accordé sans que les
entreprises ou les individus qui désirent un contrat nous fassent la
nomenclature de la machinerie dont ils disposeront. Si nous jugeons que la
machinerie est désuète ou qu'elle a besoin d'additions, les
indications sont données par nos services
d'entretien que le contrat ne pourrait être mené à
bonne fin à moins qu'il n'y ait addition de machinerie.
M. Bellemare (Johnson): Le ministre peut-il nous dire qu'il n'y a
pas un certain contrôle qui se fait, à un moment donné, par
un certain entrepreneur qui, par exemple, à partir de
Sainte-Anne-de-la-Péradé, qui est presque à 70 milles de
Saint-Tite, en gagnant Saint-Roch-de-Mékinac, contrôle tout un
secteur? Je pense que c'est un peu long quand survient une tempête.
Est-ce que les contrats ne pourraient pas être subdivisés, de
manière que l'entrepreneur puisse avoir un secteur pas trop long, mais
assez rémunérateur pour qu'il puisse arriver aussi? Par contre,
il ne faudrait pas trop centraliser entre les mains d'un individu, parce que
celui qui a une longueur de chemin épouvantable ne pourra pas donner le
même service que celui qui...
M. Mailloux: Une politique a été établie par
le ministère des Transports à l'effet que, pour posséder
la machinerie valable pour entretenir en période hivernale, il fallait
quand même un minimum de cri-cuits d'hiver d'environ 25 milles.
M. Bellemare (Johnson): Cela, c'est raisonnable.
M. Mailloux: Cela pouvait être 25 milles de chemins
appartenant au ministère des Transports ou de chemins venant de contrats
offerts par les municipalités. Je pense que 25 milles est un minimum si
l'on désire avoir un entrepreneur qui peut avoir des chances valables de
s'équiper.
M. Bellemare (Johnson): Oui, mais bon an, mal an, parce que,
certaines années, c'est pire, d'autres où, c'est moindre. C'est
sûr que ça doit figurer sur cinq années.
M. Mailloux: C'est un minimum que l'on tente d'obtenir. A
présent, je ne peux pas nier que, dans un circuit comme le comté
de Saguenay et celui de Duplessis, on a constaté, non pas dans l'hiver
1975, mais dans l'hiver 1974, qu'un circuit de 150 milles détenu par le
même propriétaire, ça le menait, comme le disait le
député de Johnson, très loin du centre de la
tempête. Si vous placez un entrepreneur à Baie-Saint-Paul, dans
les caps, c'est indiscutable que la tempête est commencée et il
fait beau soleil en bas et, 50 milles plus loin, ça peut être,
évidemment, une température différente
également.
Il reste que les très gros entrepreneurs ont normalement, environ
tous les 30 ou 35 milles, un dépôt, un entrepôt qui leur
permet, avec des individus sur place, de circuler.
Mais on a eu tendance, depuis deux ans principalement, à
restreindre les contrats, à ne pas dépasser, si vous voulez,
environ 60 ou 70 milles de route. Il en reste deux ou trois, mais ce sont quand
même des entrepreneurs d'importance. Je ne pense pas qu'il y ait
monopole, parce que c est quand même la qualité que va donner un
entrepreneur sur un circuit donné qui fait que l'année suivante,
on reconduit le contrat ou on le diminue.
M. Bellemare (Johnson): Ce sont des contrats annuels?
M. Mailloux: II y a des contrats annuels. Il y avait des contrats
de cinq ans également, parce que l'immobilisation d'un tel
équipement serait difficile à faire, pour plusieurs, avec des
contrats d'une année qui pourraient être annulés pour
toutes sortes de raisons.
M. Bellemare (Johnson): Bon an, mal an, à cause des
tempêtes et à cause de la température.
M. Mailloux: Oui, pour faire un profit quand même
réduit, parce que ce n'est pas une entreprise... Dans le passé,
on se rappelle que les contrats d'hiver étaient sollicités parce
que les gens possédaient des hommes clefs qu'ils désiraient
retenir en période hivernale. Alors, c'était la solution qui leur
permettait de retenir pendant douze mois les personnes-ressources qu'ils
voulaient garder.
Mais, depuis deux ans, on a constaté que contrairement à
ce qui se passait précédemment, en période hivernale et
quand l'assurance-chômage a été augmentée, les
entrepreneurs d'été nous disaient: Nos gens ont hâte
d'être libérés pour toucher l'assurance-chômage.
M. Bellemare (Johnson): Ma dernière question, parce que je
ne voudrais pas non plus priver l'honorable député de Chicoutimi,
vu qu'on débat...
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord, on débat parce
que l'exploitation d'hiver, c'est à l'élément...
Remarquez, je ne suis pas un procédurier et moins on en met, mieux c'est
pour se comprendre.
M. Bellemare (Johnson): On va essayer de s'entendre à deux
parce que...
M. Bédard (Chicoutimi): Mais il reste une chose, c'est que
j'essaie quand même, comme ligne de conduite, de m'en tenir aux
éléments et de les suivre dans chacun des programmes.
Le Président (M. Picard): Est-ce que vous voulez prendre
la décision?
M. Bédard (Chicoutimi): Non, jusqu'à maintenant, M.
le Président, vous n'avez pas eu à me rappeler une seule fois
à l'ordre.
Le Président (M. Picard): Le député de
Montmagny.
M. Mailloux: Le député de Chicoutimi avait raison,
ce n'était pas de l'information à cet
élément-là.
M. Bellemare (Johnson): Ma dernière question au ministre:
Est-ce que le ministère n'a pas étudié cette
possibilité de garder les employés qui travaillent
l'été pour assurer l'entretien d'hiver?
M. Mailloux: Mais oui, on le fait présentement,
d'ailleurs. Parce que dans la presque totalité...
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que vous augmentez, actuellement,
les services?
M. Mailloux: Oui, on a gardé une partie de l'entretien
d'hiver pour nos propresemployés afin d'éviter de les mettre en
chômage en période hivernale. On achève la procédure
et l'on pense que, d'ici deux ans, tous ceux qui, auparavant, étaient
saisonniers seront devenus des permanents parce qu'on pourra les occuper en
période hivernale.
M. Mercier: Sur cette question, M. le Président...
M. Mailloux: Si vous permettez, cela appartient à un autre
programme, on y reviendra.
M. Mercier: On pourra y revenir? M. Mailloux: On y reviendra.
M. Mercier: D'accord.
Le Président (M. Picard): Le député de
Montmorency.
M. Mailloux: On y reviendra.
Le Président (M. Picard): On va revenir. Est-ce qu'il y a
d'autres questions à l'élément 1 du programme 2?
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant l'information, je
voudrais savoir quelle est la politique du ministère concernant les avis
au député qu'un contrat de voirie a été
accordé dans son comté. Je sais que selon la coutume,
normalement, c'est le député du comté qui annonce
lui-même ces contrats de voirie mais je sais, d'un autre
côté, que c'est peut-être la coutume aussi qu'il y ait un
accroc à l'effet que, dans les comtés de l'Opposition, c'est
plutôt le candidat libéral battu ou encore le ministre qui
l'annonce. Remarquez que je ne soulève pas ce problème
mais...
M. Mailloux: Mais je pense...
M. Bédard (Chicoutimi): ...je vais vous apporter un
exemple très précis et je veux savoir quelle est la politique du
ministère sur cet aspect. Je ne soulève pas le point concernant
la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Même si cela se produit,
cela ne m'importune pas plus qu'il ne faut. Je sais que chaque année
j'ai à discuter du budget de voirie concernant mon comté avec le
ministre et cela se fait selon les formes. Ce qui est important, c'est ce qui
nous est accordé et non pas l'annonce qu'on en fait. Dans notre
région, on annonce tellement souvent les contrats qu'à un moment
donné on pense que les millions rentrent à tous les jours.
M. Mailloux: On dit cela?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, on va jusqu'à annoncer
dix fois le même projet. Là-dessus, on reviendra.
Je voudrais soumettre un cas tout à fait particulier au ministre
des Transports, entre autres, concernant l'annonce d'un contrat de voirie qui a
été faite pour le comté de Lafontaine.
Le Président (M. Picard): Ce ne serait pas au programme 3,
cela?
M. Mailloux: Non, non, c'est de l'information.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, M. le Président,
c'est...
Le Président (M. Picard): Construction de routes,
là?
M. Mailloux: C'est l'information...
M. Bédard (Chicoutimi): Non, c'est l'information.
M. Mailloux:... au député.
Le Président (M. Picard): L'information, vous l'avez
à tous les programmes.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, vous ne l'avez pas, il y a
une politique d'information générale qui se fait.
M. Mailloux: Oui, c'est une politique d'information.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela. L'exemple que je veux
apporter est le suivant. Dans le comté de Lafontaine, à un moment
donné, un contrat a été donné pour une somme
d'environ $12 millions, pour être plus précis $11,940,295.44. La
date de la signature de ce contrat est le 27 février 1975. Puis, une
fois la signature faite, le 12 mars 1975, le député de Lafontaine
a été informé par une lettre du ministère,
signée par M. Jean-Marie Migneault, adjoint au sous-ministre, que la
signature d'un tel contrat pour son comté avait eu lieu. D'autre part,
la signature ayant eu lieu le 27 février 1975, dès le 28 janvier
1975, une annonce de...
M. Mailloux: L'ouverture des soumissions est quand? Le 27
février?
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne l'ai pas ici, il n'est pas
dans...
M. Mailloux: D'accord.
M. Bédard (Chicoutimi): Dès le 28 janvier 1975,
à l'occasion d'une conférence de presse, une communication
spéciale avec les journaux du comté, le candidat libéral
battu, de la dernière élection, M.. Jean-Guy Dépôt,
a informé officiellement les journaux il semble être bien
renseigné, parce que cela concorde pas mal qu'un contrat de
voi-
rie de $12 millions a été accordé pour le
comté de Lafontaine.
M. Mailloux: Est-ce qu'il se sert d'un texte fourni par le
ministère des Transports?
M. Bédard (Chicoutimi): Non. Si on s'en reporte au journal
comme tel, il dit même ceci: Le 15 janvier, M. Raymond Mailloux, ministre
des Transports, annonçait que son ministère accordait un contrat
de voirie au montant de $11,941,323 à la firme en question. Alors,
à un moment donné, on veut connaître la politique du
gouvernement là-dedans puis on ne peut pas faire autrement. Sans essayer
de faire des chinoiseries puis sans crier au scandale ou quoi que ce soit
ce n'est pas mon intention il reste qu'on ne peut pas faire
autrement que de se poser des questions, face à des annonces aussi
précises qui précèdent même les signatures de
contrats. Celui qui fait ces annonces, est-ce qu'il a des informations
privilégiées? Je n'ose pas le croire, mais il reste que c'est
assez surprenant.
M. Mailloux: Si vous le permettez, je vais...
M. Bédard (Chicoutimi): II est entreprenant, comme
candidat battu.
M. Mailloux: Je vais tâcher de préciser l'action du
ministère dans le domaine de l'information. C'est la première
fois, depuis qu'existe un ministère de la Voirie, qu'ordre a
été donné que l'information officielle soit transmise en
premier lieu je dis l'information officielle en premier lieu
à tous les députés, à quelque parti auquel ils
puissent appartenir. C'est la première fois depuis deux ans que cela se
fait. J'ai été dans l'Opposition, j'ai été
député ministériel auparavant, je sais que ce n'est pas de
cette façon que c'était annoncé. A présent, je ne
fais pas de reproche à qui que ce soit, mais je dis que depuis mon
prédécesseur, la dernière année, également
actuellement, M. Migneault doit transmettre l'information officielle à
tout le monde.
Alors, l'information officielle ne peut pas venirà l'ouverture
des soumissions, parce qu'à l'ouverture des soumissions il peut y avoir
irrégularité, il peut y avoir un soumissionnaire qui est plus
bas, qui va être retiré. Elle ne peut venir qu'au moment où
le comité qui fait l'analyse des soumissions reçues va se
prononcer sur la validité de la soumission.
Quand le Conseil du trésor s'est prononcé sur
l'acceptation ou le refus du plus bas soumissionnaire ou d'un autre, M.
Migneault, immédiatement, fait parvenir, et au député de
Charlevoix, dans son comté, ou à tout autre, l'information
pertinente. J'affirme, de mon siège d'en haut, que jamais je n'ai
transmis ou n'ai donné ordre de transmettre à des candidats
battus ce n'est pas ma façon de procéder une seule
information leur permettant d'agir au nom du ministère. J'ajoute
même qu'après l'engagement de mon nouvel attaché de presse,
qui est un ancien journaliste, j'avais été révolté
un peu d'apprendre qu'on me faisait annoncer, venant d'un autre cabinet, un
projet dans un comté voisin, d'un ministère que je ne dirigeais
pas. Je trouvais cela dégueulasse. Si cela avait été dans
un contrat du ministère des Transports, j'aurais pu accepter qu'on me
dise: Le ministre des Transports annonce que dans le comté de Saguenay,
qui est dans l'Opposition, on annonce tel programme.
M. Bédard (Chicoutimi): ... dans la région, on voit
continuellement...
M. Mailloux: Comme ce n'était pas un ministère
auquel je travaillais...
M. Bédard (Chicoutimi):... cette situation que je me
digère pas plus qu'il faut.
M. Mailloux: Comme ce n'était pas un ministère
auquel je travaillais, j'avais dit: Quand vous avez un projet à
annoncer, vous l'annoncerez du nom de votre ministre; sinon vous le ferez
annoncer par les gens du milieu. De toute façon, nous, l'information
devient officielle au moment où le contrat est accepté et par le
Conseil du trésor et après l'analyse qu'en a faite notre
service.
Je ne peux arrêter, par contre, des gens qui sont à
l'ouverture des soumissions.
Je constate qu'un député de l'Opposition je ne lui
en fais pas reproche, c'est son droit assiste à toutes les
ouvertures des soumissions et, dix minutes après, il est à la
radio de sa région annonçant toute l'ouverture des soumissions,
et les plus bas soumissionnaires. C'est bien son droit de le faire, mais il
ressort qu'il prend un risque parce que si le plus bas soumissionnaire, dont il
parle à la radio à ce moment-là, n'est pas reconnu par la
Trésorerie comme l'entrepreneur qui doit oeuvrer ou par le
ministère, des travaux ont été annoncés mais c'est
souventefois un entrepreneur qui va être retiré dont on parle
à la radio.
Je ne peux pas empêcher que des gens assistent à
l'ouverture des soumissions, je ne peux pas arrêter un entrepreneur non
plus, qui pense être !e plus bas soumissionnaire, qui pense être
régulier dans sa soumission, de donner à un candidat battu ou
à un organisateur une information que, lui, s'efforce de transmettre par
les media d'information. Même si on me demandait d'éviter tout
cela, je pense que cela dépasse mon rôle de beaucoup. De toute
façon, je dis que c'est la première fois que l'information
officielle est transmise sans aucun retard supplémentaire. Je n'ai aucun
contrôle sur M. Migneault; automatiquement, à la minute où
cela devient officiel, où c'est accepté à la
Trésorerie par notre comité qui fait l'étude des
soumissions, immédiatement le document vous parvient.
M. Bédard (Chicoutimi): Lorsque des accrocs de ce genre se
font, soit par des candidats battus ou qui que ce soit, est-ce que le
ministre...
M. Mailloux: Ce n'est pas un accroc.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, mais lorsque...
M. Mailloux: C'est quelqu'un qui s'arroge un droit.
M. Bédard (Chicoutimi): ... cette situation se
présente, est-ce que le ministre je comprends que le ministre ne
peut pas avoir un droit de regard ou faire une surveillance qui empêche
tout cela fait des mises au point? Est-ce dans sa politique de faire des
mises au point?
M. Mallloux: Tantôt, en vous écoutant, il semblerait
que j'aurais dit, quelques jours avant, qu'un contrat serait accordé
pour tant de millions dans cette région-là. Il a pu prendre ma
déclaration, qui était une déclaration peut-être
officielle, et s'en servir ou prendre l'ouverture des soumissions pour faire
une telle déclaration, également. Je ne me rappelle pas de ce
cas-là en particulier.
M. Bédard (Chicoutimi): Maintenant, vous dites que
l'information est officielle, en même temps, à tout le monde.
M. Mallloux: A tout le monde, sans exception.
M. Bédard (Chicoutimi): Je suppose que l'information
officieuse, les autres informations...
M. Mallloux: II n'y a pas d'information officieuse à qui
que ce soit, il y a l'information officielle seulement. Je ne peux quand
même pas empêcher un organisateur, de quelque parti que ce soit,
d'aller chercher des renseignements auprès des entrepreneurs ou
d'autres. A un moment donné, les soumissions sont ouvertes et c'est tout
à fait public.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que le ministre pourrait me dire,
s'il exerce un tel contrôle... D'ailleurs, c'est véridique. J'ai
ici, devant moi, des lettres du 24 et du 25 d'avril de M. Migneault. Depuis que
je suis député, il n'y a pas un seul travail qui se fait dans mon
comté, au point de vue voirie, sans que j'en sois personnellement
avisé. Je tiens à dire que c'est vrai.
L'autre point, je pense qu'il y a peut-être une faille qui ne
vient pas de votre bureau ni du bureau du sous-ministre mais qui pourrait
peut-être venir des bureaux régionaux, des districts où,
fréquemment, certaines personnes, appartenant à n'importe quel
parti, vont consulter certaines personnes qui, souvent, leur fournissent des
indications qui leur permettent de faire des déclarations dans les
comtés. Ils disent: J'apprends que telle chose va se produire, qu'un
contrat va être donné. Ce n'est pas le député qui
l'annonce.
Je voudrais demander une directive à l'honorable ministre. Est-ce
permis au député de Johnson de dire à la presse, demain,
que M. Migneault nous a écrit une lettre? Je pense que c'est dans
l'ordre que les députés informent les gens que telles choses leur
sont parvenues. Je le dis sans insister sur mon intervention. Je pense que dans
les bureaux de district une directive très sévère devrait
être donnée pour certaines indiscrétions qui se font. J'en
ai moi-même subi, pas des préjudices. Je sais que cela ne peut pas
venir du bureau du ministre ou du sous-ministre mais que cela peut venir des
bureaux régionaux, de district. Je pense qu'une directive devrait
être donnée pour qu'on soit extrêmement prudent dans toute
annonce possible.
Il y a même des organisateurs libéraux qui ont
annoncé une liste de travaux qui seraient réalisés dans
mon comté pour 1975. Je m'en fous comme de l'an quarante. D'ailleurs,
à la dernière élection, dans mon comté on avait
annoncé beaucoup de travaux; j'espère bien que cette année
ce sera la même chose. Il y avait une liste assez
considérable.
M. Mailloux: Importante.
M. Bellemare (Johnson): C'est bien important parce que cela a
été fait, à la dernière élection, par M.
Boutin et ce n'est pas cela qui lui a permis de se faire élire.
Cela aide un peu, mais il ne faut pas dire que c'est dû 100%
à cela.
M. Mailloux: Je dois dire effectivement qu'il y a eu...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela dépend du parti qui le
dit.
M. Mailloux: Le ministère est obligé, à
plusieurs occasions, de faire des rappels à tous nos agents de district,
à nos divisionnaires sur certains renseignements qui sont fournis,
parcequ'il n'ajamaisété défendu, d'abord, à aucun
des députés de transiger avec les divisionnaires et les agents de
district. C'est leur rôle de soumettre des revendications devant ces
fonctionnaires.
On constate, par contre, souventefois, après que la
tournée du sous-ministre principal est faite dans la province et que les
programmes sont annoncés, qu'il y a un embryon de décision, mais
que certains divisionnaires se permettent même de faire des
conférences de presse sur l'annonce des travaux qui peuvent,
souventefois, être dérangés en cours de discussion. En
effet, même si je voulais, demain matin, dans une construction, vous
préciser l'ensemble des travaux, ne sachant pas si les procédures
d'expropriation sont terminées ou ces choses, malgré que cela est
marqué dans le livre, la réalisation n'en est pas assurée
à cause du problème de l'expropriation. C'est
prématuré de faire de telles annonces. Cela appartient à
d'autres de les faire. Je pense qu'il y a quantité d'informations qui
viennent, non seulement des divisionnaires, mais des subalternes
également.
M. Bellemare (Johnson): C'est-à-dire des chefs des
districts.
M. Mailloux: Bien oui, mais...
M. Bellemare (Johnson): Ce n'est peut-être pas
l'ingénieur du district qui le fait; c'est peut-être un
subalterne.
M. Mailloux: II y a bien du monde qui est au courant,
évidemment, à partir de la préparation d'un budget...
M. Bellemare (Johnson): D'accord, mais je pense qu'une directive
très sévère devait leur être donnée de faire
attention surtout à ces maraudeurs;
excusez l'expression, mais j'appelle ça des maraudeurs.
M. Mailloux: Je peux dire que l'information officielle qui
parvient au député de Johnson, c'est la même information
officielle que je reçois comme député de Charlevoix.
M. Bellemare (Johnson): Puis, dès le lendemain de mon
élection, M. le Président, j'ai commencé à recevoir
des lettres. Je n'ai pas été estomaqué, mais j'ai
été bien surpris.
M. Mailloux: On peut trouver ça...
M. Bellemare (Johnson): Other days, other ways.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a des instructions
au niveau du gouvernement, en général, à l'effet que les
ministres doivent être les premiers à annoncer officiellement les
projets qui regardent leur ministère? Ou encore est-ce que n'importe
quel autre ministre, selon sa situation géographique, peut faire une
préannonce et qu'ensuite l'annonce officielle est faite par le ministre?
C'est ce qui amène des projets annoncés à cinq ou six
reprises.
M. Mailloux: Non, il n'y a pas de directive semblable.
Moi-même, je ne me vois pas me mettre à annoncer pour $800
millions à $900 millions de travaux, tous les soirs à la radio,
$10,000, $5,000. Un instantl
M. Bédard (Chicoutimi): II y en a d'autres qui s'en
chargent.
M. Mailloux: Nos services transmettent l'information,
aussitôt qu'elle est officielle, aux media d'information des
régions données. Cela c'est pour l'information des media du
milieu. Il est normal qu'on le fasse après que l'information officielle
vous est transmise. Je n'empêche nullement le député de
Johnson d'aller, après une information, donner une conférence de
presse ou n'importe quel communiqué à l'effet que tels travaux
vont se faire dans son comté. Mais je ne connais pas, moi, de directives
qui doivent m'obliger à faire l'annonce de tous les travaux. Si je juge
que c'est important pour l'économie d'une région, oui, on donne
une conférence de presse dont, d'ailleurs, mon attaché de presse
envoie copie immédiatement à tous les députés des
régions concernées. Chaque fois qu'il y a une déclaration
importante, mon attaché de presse fait le nécessaire, je pense,
pour informer tous les parlementaires.
M. Bellemare (Johnson): J'espère bien que les journalistes
vont répéter cela en gros titres, demain, dans les journaux
je ne sais pas si c'est possible que les maraudeurs n'ont pas
affaire à cela et que le député qui a un mandat est
exclusivement celui qui reçoit l'information officielle. Mon Dieu que ce
serait commode dans la province si c'était dit en gros titres!
M. Bédard (Chicoutimi): C'est croire à
l'illusion.
M. Mailloux: Mais comme on est deux politiciens...
M. Bellemare (Johnson): Assez racés.
M. Mailloux: ... assez racés, je pense que ce serait
illusoire de penserque cela va complètement disparaître.
M. Bellemare (Johnson): Tant qu'il y aura des hommes, il y aura
de l'hommerie!
M. Bédard (Chicoutimi): C'est comme les conférences
de presse pour annoncer de grands travaux; d'ordinaire, il n'y a pas
d'invitation tout à fait spéciale aux députés de
l'Opposition, c'est normal.
Le Président (M. Picard): Le député de
Bellechasse.
M. Mailloux: Eh! non, non, non. Chaque fois, le
député de la région est invité à participer
à de telles annonces. J'ai été dans la Beauce et le
député a été invité; s'il y est
arrivé en retard ce n'est pas ma faute.
M. Bédard (Chicoutimi): Je vais vous donner un exemple, si
vous me dites que c'est normal.
Lorsque vous avez fait une conférence de presse pour annoncer des
travaux de $12 millions sur le boulevard Talbot, alors que vous saviez
très bien qu'en ce qui me regarde personnellement on avait fait une
campagne tout à fait intensive pour réclamer des crédits
et des améliorations au boulevard Talbot, la conférence de presse
a eu lieu ici...
M. Mailloux: On m'informe...
M. Bédard (Chicoutimi): ...et je n'ai, en aucune
façon, été informé. Au contraire...
M. Mailloux:... que ce sont les journalistes qui m'ont
convoqué parce que M. Smith n'était pas encore à mon
emploi à ce moment-là.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, non.
M. Mailloux: J'ai été convoqué par les
journalistes, je pense.
M. Bédard (Chicoutimi): Non. M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Non. Lorsque vous avez...
Remarquez que je n'en ai pas été frustré. Ce qui est
important c'est de dire et je l'ai fait ouvertement ce qu'on
réclame pour une région ou pour un comté. Mais de
là...
M. Mailloux: Je me rappelle l'annonce qui a été
faite ici à côté de la salle 101-B, dans la salle des
journalistes. Je ne voudrais induire personne en erreur, mais ou le
député de la région a été invité
ou,
forcément, les journalistes m'ont demandé des informations
supplémentaires aux discussions qui s'étaient situées au
ministère des Transports. De toute façon, c'était connu de
tout le monde, à ce moment-là, depuis 24 heures.
On avait donné des réponses assez particulières,
dont, d'ailleurs, vous aviez fait mention dans les journaux.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous vérifierez.
Peut-être que certaines lettres je crois en la bonne foi du
ministre sont interceptées.
M. Mailloux: Non, il n'y a pas eu...
M. Bédard (Chicoutimi): Mais je peux lui dire une
chose...
M. Mailloux: II y a une autre...
M. Bédard (Chicoutimi): ... c'est que concernant justement
la conférence de presse qui avait été tenue pour annoncer
les travaux sur le boulevard Talbot, c'est une conférence de presse qui
a été convoquée par le gouvernement, par le ministre des
Transports, et je n'avais pas été invité. Or, le ministre
était très au courant de mon intérêt, tant par les
questions que j'avais posées à l'Assemblée nationale que
par une campagne d'information qui s'était étendue sur une
période de trois à quatre mois, que j'avais faite tant en mon nom
personnel, comme député de Chicoutimi, qu'au nom du parti que je
représente, afin de réclamer des améliorations pour le
boulevard Talbot, et je n'avais pas...
M. Mailloux: Avec toute la réserve qui s'impose...
M. Bédard (Chicoutimi):... été
informé.
M. Mailloux: ... je n'ai pas souvenance qu'une communication
écrite ait été envoyée à quiconque. Et je
crois me rappeler que les journalistes ont insisté pour avoir la
confirmation de l'information qui avait été transmise une
journée ou deux plus tôt, alors que vous étiez
présent au ministère des Transports.
Je ne pense pas que ce soit une conférence de presse qui ait
été organisée par le ministère. Je vais
vérifier quand même.
M. Bédard (Chicoutimi): Mon intention n'est
nécessairement pas d'acculer le ministre au pied d u mur ou de le faire
se contredire, mais, sur ce sujet précis, je suis convaincu que ma
version...
M. Mailloux: Je me rappelle...
M. Bédard (Chicoutimi):... est la bonne.
M. Mailloux:... la conférence de presse qui
aété donnée. Mais qui l'a convoquée? Je n'en ai
aucune souvenance.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas l'effet du hasard que
le ministre y soit allé. Cela est normal. Et ce n'est pas l'effet du
hasard que les convocations aient été officielles par lettres ou
par en-dessous, que les autres députés de la région y
aient été présents alors que, personnellement...
M. Mailloux: Parce qu'il y a eu ordre...
M. Bédard (Chicoutimi):... même si le ministre
savait tout l'intérêt que je portais à cette
question...
M. Mailloux: Si ma mémoire est fidèle...
M. Bédard (Chicoutimi): ... je n'avais pas
été invité.
M. Mailloux: ... il y avait eu plusieurs discussions au moment de
cette rencontre avec lesjourna-listes, sur le boulevard Talbot et d'autres
problèmes. Je pourrais faire relever par certains journalistes d'autres
questions qui avaient été mentionnées à ce
moment.
M. Berthiaume: M. le Président, je voudrais simplement
compléter.
Le Président (M. Picard): Toujours sur le programme 2,
élément 1?
M. Mailloux: S'il y a eu une erreur de faite, elle a
été involontaire.
M. Berthiaume: Simplement pour compléter... M.
Maiiloux: Je n'ai pas l'habitude de... M. Bédard (Chicoutimi):
Non.
M. Berthiaume:... ce que le ministre des Transports vient de
dire, je pense qu'il vaut la peine de souligner que lorsque je suis allé
à Chicoutimi pour parler'du transport en commun, le député
de Chicoutimi avait été invité. Lorsque je suis
allé à Melbourne pour parler de la route de Melbourne, le
député de Johnson avait été invité.
M. Bédard (Chicoutimi): Nous avions le texte d'avance.
M. Bellemare (Johnson): Seulement, vous avez choisi la date
pendant mes vacances!
M. Berthiaume: Ah! La date avait été
fixée... Non, non.
M. Bellemare (Johnson): Vous aviez été prudent.
M. Bédard (Chicoutimi): On est d'accord que pour les
invitations aux conférences, on est invité.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que l'exemple que donne le
ministre ce matin, cela peut influencer ses autres collègues du
cabinet?
M. Mailloux: Je sais que plusieurs de mes collègues
agissent de cette façon, sauf que certains ministères ont
peut-être moins d'annonces à faire, étant donné que
leur budget ne concerne pas des travaux...
M. Bellemare (Johnson): Peut-être que le premier ministre,
par oubli ou par distraction...
M. Mailloux: Ce serait difficile pour le ministre de
l'Immigration d'envoyer des commentaires à tout moment, à tous
les collègues. Mais pour le ministre, peut-être, de l'Agriculture
ou le ministre des Transports...
M. Bellemare (Johnson): Quand viendra le Conseil exécutif,
je vais demander ça au premier ministre.
M. Mailloux: Je suis même à me demander si le
ministère des Travaux publics a la même procédure que le
ministère des Transports, parce que M. Mignault n'agit pas pour le
ministère des Travaux publics.
M. Bellemare (Johnson): II y a une chose certaine: pour ce qui
regarde les ponts, c'est M. Mi-gnault qui nous avise.
M. Mailloux: Ah! II vous avise?
M. Bellemare (Johnson): Oui.
M. Mailloux: Pour les ponts?
M. Bellemare (Johnson): M. Mignault.
M. Mailloux: Pour les ponts, c'est le ministère des
Transports.
M. Bellemare (Johnson): Ah bon! Parce que j'en ai une ici pour
deux ponts...
M. Mercier: M. le Président, est-ce qu'on peut avoir notre
tour de temps en temps?
Le Président (M. Picard): Cela concerne toujours le
programme 2, élément 1?
M. Mercier: Certainement.
Le Président (M. Picard): Le député de
Bellechasse.
M. Mercier: Merci, M. le Président. Toujours à
l'élément 1 du programme 2, est-ce que le ministre pourrait nous
dire, sur le montant de $636,500, si ce budget couvre uniquement l'information
des politiques générales du ministère ou si cela comprend
également l'information spécialisée telle que les
campagnes de sécurité ou les imprimés comme le guide du
transporteur routier ou le guide de l'automobiliste, etc.?
M. Mailloux: Non, cela comprend ce que j'ai mentionné
tantôt: l'information sur l'état des routes, les cartes
routières, de même que les cartes de sentiers de motoneige.
M. Mercier: Merci. J'étais présent, mais je n'avais
pas saisi tout à l'heure l'information de mon cher collègue.
M. Bellemare (Johnson):Tout à l'heure, on adit qu'il y
avait de mauvais entrepreneurs comme de mauvais ou de bons
députés, mais il y a peut-être des sous-ministres qui sont
bons et d'autres mauvais. J'en connais de bons.
Le Président (M. Picard): Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Je parle sur ce que j'avais
soulevé tantôt concernant la politique du ministère. Je
tiens à le dire, ce n'est pas pour faire une tempête dans un verre
d'eau. Je voulais savoir exactement quelle était la politique du
ministre et je tiens à dire qu'en ce qui regarde la région, je
suis capable de régler le problème tout seul. La question des
annonces ne m'énerve pas plus qu'il ne le faut, même si elles sont
faites par d'autres, parce que le ministre est quand même attentif aux
demandes, que ce soit d'un comté de l'Opposition ou d'un comté au
pouvoir, et, à chaque année, on a l'occasion de discuter des
demandes qui sont faites dans nos comtés respectifs. J'espère
qu'il va continuer la même ligne de conduite pour l'année qui s'en
vient.
M. Mailloux: Je pense que, en conclusion sur l'information, si on
me le permet, c'est quand même un ministère qui, depuis trois ans,
s'est efforcé de donner l'information la plus valable possible à
tous les parlementaires, nonobstant la couleur politique de chacun. D'autres
ministères agissent de la même façon, mais je pense qu'on a
quand même donné l'exemple dans ce sens. Cela n'a pas
été accepté facilement, mais cela...
M. Bellemare (Johnson): Non, mais connaissant le ministre...
M. Bédard (Chicoutimi): Personnellement, je ne peux pas
porter un jugement de valeur, je ne sais pas cornment cela se faisait dans le
temps de l'Union Nationale.
M. Mailloux: C'est mon prédécesseur qui avait
commencé, oui.
M. Bellemare (Johnson): Dans le dernier des derniers mois.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand le ministre dit qu'il y a
amélioration, je ne peux pas porter un jugement de valeur parce que je
ne sais pas comment cela se faisait dans le temps de l'Union Nationale.
M. Bellemare (Johnson): Arrêtez cela, vous! Le
Président (M. Picard): Elément 1, adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Picard): Elément 1,
adopté.
M. Bellemare (Johnson): Dans le temps de M. Lesage non plus.
Le Président (M. Picard): Elément 2, Emission des
permis de conduire et immatriculation des véhicules.
Le député de Bellechasse.
Emission des permis de conduire
M. Mercier: M. le Président, j'aurais deux ou trois
questions à poser au ministre sur cet élément, dont l'une
m'a été référée par un de mes
collègues relativement aux permis de conduire et aux inscriptions qui y
paraissent.
On avait fait état, l'an dernier, je pense, de la
possibilité d'inscrire sur le permis de conduire le numéro
d'assurance sociale. Si on regarde le permis de conduire, cette année,
il y a effectivement un espace prévu pour le numéro d'assurance
sociale. Est-ce que le ministre pourrait nous dire si, éventuellement,
ce sera inscrit ou si, au contraire, le ministère a changé
d'idée sur cette information du numéro d'assurance sociale sur le
permis de conduire?
M. Mailloux: Le numéro d'assurance sociale va être
inscrit sur le permis de conduire. Comme vous le savez, les permis de conduire
sont valides pour deux ans et la cueillette de ces informations se fait sur une
période de deux ans. L'informatique a un programme pour inscrire par la
suite sur le permis de conduire le numéro d'assurance sociale.
M. Mercier: Alors, cela pourrait débuterquand?
M. Mailloux: Cela pourrait débuter avec l'année
1976.
M. Mercier: Pas avant? M. Mailloux: Pas avant.
M. Mercier: Et ce sera échelonné sur une
période de deux ans?
M. Mailloux: Sur la période de renouvellement.
M. Mercier: Ma deuxième question est relative aux normes
que le ministère a pour l'implantation de bureaux pour faire passer les
examens en vue de l'émission d'un permis de conduire. J'ai fait
état, hier, dans mes commentaires, de certains secteurs de la province
et particulièrement des comtés ruraux où nous sommes
dépourvus de tels services pour notre population. Les citoyens sont
obligés de parcourir des distances pouvant aller, dans certains cas,
jusqu'à 30, 35 et 40 milles.
Est-ce qu'il y a une politique bien précise, une
réglementation pour justifier la présence ou l'implantation d'un
bureau d'examen pour l'obtention d'un permis de conduire ou si c'est
implanté en fonction des régions économiques, sans tenir
compte des distances et des populations à desservir?
M. Mailloux: Les études qui ont été
menées sur le sujet des examens de conduite en général au
Québec nous ont montré qu'il était
préférable, pour le moment, de grossir les bureaux d'examen
déjà existants afin de fournir un meilleur service. Nous sommes
à développer des critères d'implantation mais ils ne sont
pas encore établis. Dans les premières phases, d'ici deux ou
trois ans, c'est améliorer les bureaux existants, la qualité des
services fournis par les actuels bureaux qui prime.
M. Mercier: Mais avez-vous des normes où vous tenez compte
des territoires des régions rurales? Evidemment, nos comtés sont
étendus sur de très longues distances et le critère de
service à la population ne pourrait-il pas entrer en ligne de compte
pour justifier l'implantation d'un bureau, même si on n'a peut-être
pas toujours le volume de clients ou de candidats? Ainsi on minimiserait les
distances pour nos contribuables de façon à leur fournir le
service au même titre que les populations urbaines. C'est tout de
même un point à considérer que de parcourir 40 ou 45 milles
dans certains cas pour aller passer un examen.
M. Mailloux: Le critère c'est les concentrations de
population mais nous avons plusieurs unités mobiles d'examinateurs qui
circulent à travers la province pour rejoindre précisément
les centres qui ne sont pas munis de bureaux permanents.
M. Mercier: Et ces unités mobiles circulent à un
rythme de combien de fois dans les secteurs?
M. Mailloux: Nous essayons de couvrir au moins trois fois, entre
le mois d'avril et le mois de novembre, les territoires concernés,
c'est-à-dire la péninsule gaspésienne, la Côte-Nord
et le nord de Montréal. En plus, nous avons une équipe
d'intervention pour des examens particuliers. Pour les chauffeurs d'autobus
scolaires, on envoie sur place des examinateurs avec le matériel voulu
pour faire subir les examens, pour éviter précisément les
déplacements.
Le Président (M. Picard): Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, à
cet élément-là, je n'aurai pas plus de trois questions;
une portant sur la divulgation des renseignements par le Bureau des
véhicules automobiles, une concernant la manière dont les
concessions sont accordées aux bureaux d'émission de plaques
d'immatriculation et une autre qui concerne les remarques du
vérificateur général à propos du Bureau des
véhicules automobiles.
La première, je voudrais essayer de vider la question et avoir
une réponse très précise. Beaucoup de gens se posent la
question jusqu'à quel
point il y a ou il n'y a pas eu divulgation de renseignements par le
Bureau des véhicules automobiles. En mars 1974, M. Laflamme, qui est ici
présent, s'en rappelle, lors de la discussion des crédits, le
ministre aussi s'en rappelle, au moment de l'étude du projet sur les
points de démérite, en commission parlementaire, nous nous
étions élevés contre la divulgation de renseignements
contenus au dossier d'immatriculation d'un automobiliste. Le ministre, à
ce moment-là, avait qualifié cette demande de très
sérieuse et avait promis d'y voir.
Un an plus tard, soit au début d'avril 1975, les journaux entre
autres faisaient état de la divulgation par le Bureau des
véhicules automobiles de la liste de tous les propriétaires de
motocyclette au profit d'un agent d'assurance se spécialisant dans ce
type de véhicules pour le compte d'une compagnie américaine
d'assurance, l'American Home Insurance Company.
Alors, nous pourrions produire au ministre le genre d'information qui a
été envoyée par ce courtier, au nom de cette compagnie
d'assurance, à tous les propriétaires de motocyclette au
Québec. S'il a pu faire une telle démarche avec autant de
précision, il ne peut pas faire autrement qu'avoir eu des renseignements
qu'il n'était pas en droit d'avoir. Entre autres, bien des citoyens ont
écrit, des propriétaires de motocyclettes demandant
d'enquêter sur ce qui leur semblait être, et je les cite: un des
plus criants abus du pouvoir du gouvernement libéral.
Mais là, on ne ramènera pas l'affaire à une
question de gouvernement ou de scandale. Ces gens-là faisaient
état d'une lettre circulaire qu'ils avaient reçue des courtiers
J.E.Verdon et FiIs Incorporé, les invitant à assurer leur
motocyclette auprès de la firme que j'ai mentionnée tout à
l'heure, American Home Insurance Company, une firme américaine ayant sa
filiale à Toronto. La lettre, c'est dans ce sens-là qu'on voit
qu'ils avaient des renseignements tout à fait privilégiés,
était accompagnée d'un contrat à remplir et à
retourner par la poste.
Je voudrais savoir là-dessus si le ministre a fait enquête,
s'il peut nous dire comment ce courtier s'est procuré cette liste et
s'il a l'intention de faire quelque chose à cette situation?
M. Mallloux: La question est complexe. Effectivement,
l'année dernière, au bureau des véhicules, nous avons
entrepris des études sur la question de la divulgation des
renseignements tombant sous la juridiction du Bureau des véhicules
automobiles.
M. Bédard (Chicoutimi): Des études ou des
enquêtes?
M. Mallloux: Des études, pas des enquêtes parce que
la loi est suffsamment claire pour qu'on n'ait pas besoin d'enquêtes. La
réponse à la question: comment le vendeur s'est-il procuré
ces listes, c'est en les achetant du bureau des véhicules en
bénéficiant des dispositions du règlement 3, article II5,
et en payant les honoraires prévus là-dedans. Alors, il n'y a pas
de mystère. Le règlement 3, article II5, dit qu'aucun
renseignement sur une matière de la compétence du bureau ne peut
être communiqué, sous quelque forme que ce soit, sans
l'approbation du directeur, lequel relève directement du ministre pour
les fins du présent chapitre. Sauf dans les cas de renseignements
fournis à un corps public de police pour des fins de
sécurité publique ou à un autre ministère pour des
fins gouvernementales, le directeur doit percevoir les droits prévus
dans chaque cas. Par la suite, il y a toute une table qui énumère
les droits à percevoir pour des demandes de renseignements sur
l'immatriculation. Ces droits peuvent aller jusqu'à plusieurs milliers
de dollars.
Alors, actuellement, en vertu de la réglementation, il est
possible pour quiconque démontre un intérêt c'est
pour cela qu'on dit "doivent être approuvés par le directeur"
peut obtenir, moyennant paiement, des listes de propriétaires de
véhicules.
J'ai dit qu'on avait entrepris des études parce que la situation
ne nous avait pas semblé anormale avant que vous nous le mentionniez.
Nous avons voulu voir ce qui se faisait dans les autres provinces à ce
sujet. L'étude s'est poursuivie effectivement auprès des autres
provinces et des autres Etats américains pour connaître la
politique de renseignements dans le domaine de l'immatriculation. Nous avons
constaté, grosso modo, qu'elle était comparable à celle
utilisée au Québec. En particulier un organisme, qui s'appelle la
compagnie R.L. Polk, qui achète de tous les Etats américains et
de presque toutes les provinces canadiennes, parce qu'ils se sont entend us sur
le prix, je pense que c'est la Saskatchewan, les banques d'immatriculation,
c'est-à-dire la Iiste de tous les détenteurs de plaq es
d'immatriculation.
Cette compagnie fournit aux manufacturiers, pour les fins de rappel des
véhicules, les noms des propriétaires de ces véhicules.
Donc, nous nous sommes dit: Est-ce que nous empêchons complètement
la vente de ces renseignements nous serions presque la seule province
à le faire ouest-ce que nous réglementons de façon
plus stricte? Nous en sommes là.
M. Bédard (Chicoutimi): Déterminer ce que c'est
qu'avoir un intérêt.
M. Mallloux: C'est cela, déterminer ce que c'est que
d'avoir un intérêt, pour éviter la subjectivité de
l'appréciation. Si une compagnie qui fait de la mo-toneige dit...
M. Bédard (Chicoutimi): Les ventes sous pression.
M. Mallloux: Oui, c'est cela, les ventes sous pression. En fait,
ce qui nous reste à encadrer, c'est l'usage que l'acheteur pourrait
faire du renseignement chez nous.
M. Bédard (Chicoutimi): Lorsque vous divulguez les noms,
est-ce que vous divulguez également les informations qui sont...
M. Mallloux: Au niveau de l'immatricula-
tion parce que c'est au niveau de l'immatriculation que cela se
fait la divulgation de l'information est celle qui se trouve sur le
certificat d'immatriculation, c'est-à-dire le nom, l'adresse, la marque
du véhicule concerné, avec le numéro de série.
M. Bédard (Chicoutimi): Les restrictions, s'il y en a?
M. Mallloux: Non, parce que, sur un certificat d'immatriculation,
vous pouvez voir que c'est uniquement le véhicule qui est
concerné.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Alors, cela décrit le véhicule, le
numéro de série et toutes ces choses, avec le poids.
M. Bédard (Chicoutimi): Pour les permis de conduire,
quelle est la politique?
M. Mailloux: Pour les permis de conduire, l'attitude est à
peu près la même, sauf en plus strict. Nous vendons, en vertu du
règlement 4... C'est là-dessus que nos études ont le plus
porté, parce que c'est là-dessus qu'il peut y avoir le plus
d'atteinte à l'intimité de l'individu. Dans les autres provinces,
la situation est moins claire, mais toutes utilisent le permis de conduire
comme base de tarification de l'assurance-automobile. Dans toutes les
provinces, surtout celles qui ont un régime d'assurance d'Etat, le
dossier de l'automobiliste est divulgué aux compagnies d'assurance.
Alors, le sens de notre réglementation, parce que vraiment on veut
resserrer cela, ce serait d'encadrer, encore une fois, l'usage du renseignement
sur le permis de conduire peut-être uniquement pour des fins de
tarification.
M. Bédard (Chicoutimi): Parce que ce n'est pas toujours
dans l'intérêt de la population qu'une telle divulgation se fasse
pour permettre soit des ventes sous pression ou autre chose.
M. Mailloux: Surtout pas.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le cas précis
qu'on vous a signalé il y a déjà, quand même, un bon
bout de temps, j'imagine que vous avez fait enquête pour savoir si
effectivement M. J. E. Verdon et Fils Inc., pour et au nom de American Home
Assurance Company avait fait une demande. J'imagine que vous pouvez nous dire
effectivement s'il l'a obtenu par les moyens légaux dont vous nous
parlez. Après cela, quel montant a-t-il payé effectivement?
M. Mailloux: Je pourrais vous fournir, cet après-midi ou
demain, précisément le relevé de la demande, mais, de
mémoire...
M. Bédard (Chicoutimi): Depuis qu'on a souligné ce
problème, vous n'avez pas fait l'enquête concernant ce cas
précis?
M. Mallloux: De mémoire, je ne peux pas vous dire quel est
le contenu du dossier, je veux dire; cela date quand même de
l'année dernière. Je pense qu'on a fait une vérification
de la façon dont cela s'est procuré, mais qu'on n'a pas de
dossier particulier là-dessus. Mais...
M. Bédard (Chicoutimi): Vous allez nous donner les
renseignements.
M. Mailloux: Oui. J. E. Verdon Limitée, en mars 1974, sur
la motocyclette.
M. Bédard (Chicoutimi): En fait, sur la motocyclette, je
ne peux pas vous dire, je n'ai pas fait enquête pour savoir quand il l'a
obtenue, quand il l'a demandée, combien il a payé; ce sont les
renseignements que je vous demande. D'une façon générale,
vous pouvez nous donner dès maintenant le renseignement. Combien vous
vendez cela? Quels sont les tarifs du ministère?
M. Mallloux: Les tarifs, au règlement 3.115, c'est un
tarif progressif. Toute demande pour une même année
d'immatriculation nécessitant une recherche spécifique par
ordinateur, peu importe le mode de transmission de l'information, est soumise
aux tarifs suivants: $0.15 l'unité pour moins de 10,000 demandes,
formant des honoraires minimums de $100; $0.025 l'unité pour 10,000 et
plus; $0.01 l'unité pour 100,000 et plus, formant des hono-raires
minimums de $2.500 et $0.0075 pour deux millions ou moins formant des
honoraires minimums de $20,000. C'est le règlement à cette
date.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, en tout cas, d'ici demain
vous pourrez me donner les informations?
M. Mallloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Pouvez-vous nous dire s'il y a une
enquête qui a été faite à la suite de cela?
M. Mailloux: Je ne peux vous dire s'il y a eu une enquête
de faite à la suite de cela.
M. Bédard (Chicoutimi): L'autre question, c'est concernant
les bureaux d'émission de plaques d'immatriculation. J'aimerais, je ne
sais pas si c'est possible pour le ministre, avoir le dépôt de la
liste pour 1975.
M. Mailloux: Des bureaux à commission.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela et de ceux qui en ont
la charge, à l'heure actuelle.
M. Bellemare (Johnson): Et les revenus.
M. Bédard (Chicoutimi): Et les revenus.
M. Bellemare (Johnson): Les revenus de chaque bureau.
M. Mallloux: Ce serait peut-être plus compliqué
à faire que le dépôt de la liste.
M. Bédard (Chicoutimi): En tout cas, les revenus de ceux
qui sont chargés...
M. Mallloux: Je pourraisvousdonnerd'abord la liste, quitte
à transmettre à chacun des partis les revenus de chacun d'ici
peut-être deux ou trois semaines. Dans le revenu global, vous voulez les
revenus en détail, je suppose?
M. Bellemare (Johnson): Non, le revenu de chaque bureau.
M. Mallloux: De chaque bureau.
M. Bellemare (Johnson): Parce qu'ils sont à commission,
eux autres.
M. Mallloux: Parce qu'il faut que la compilation se fasse quand
même.
M. Bellemare (Johnson): Vous l'avez.
M. Mallloux: On me dit que cela pourrait prendre une semaine
avant que cela soit déposé.
M. Bellemare (Johnson): Moi, je n'ai pas d'objection.
M. Mallloux: Une semaine. On me dit que cela prendrait une
semaine avant que ce soit déposé.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Bellemare (Johnson): Vous nous l'enverrez.
M. Mallloux: On l'enverra à chacun des partis.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant ce problème
particulier des bureaux d'émission...
M. Bellemare (Johnson): Le nom et l'adresse. M. Mallloux:
Le nom, l'adresse et le revenu.
M. Bédard (Chicoutimi): ...de plaques d'immatriculation,
il y en a beaucoup qui se sont élevés contre la manière
dont les concessions sont accordées. Ils se sont posé des
questions sur la manière discrétionnaire dont sont choisis les
responsables, allant jusqu'à dire que c'était des genres de nids
à patronage. En tout cas, cela a déjà été
des habitudes.
M. Mallloux: C'est discrétionnaire.
M. Bédard (Chicoutimi): Lorsque ça changeait de
gouvernement, tous ces responsables changeaient d'une façon
systématique. Est-ce que c'est la même chose encore à
l'heure actuelle? Le ministre pourra nous le dire. Est-ce que le ministre
pourrait nous donner une idée sur l'efficacité administrative de
ces bureaux?
Des suggestions avaient été faites à l'effet que
les points de vente pourraient se situer je ne porte pas de jugement de
valeur dans des endroits comme les hôtels de ville, les caisses
populaires ou des organismes sans but lucratif, les centres commerciaux.
J'aimerais savoir quelles sont les remarques du ministre à ce sujet.
M. Mallloux: Je ne voudrais pas nier que les nominations sont
discrétionnaires. C'est fort possible que ce soit des gens qui,
politiquement... Cela s'est passé de même depuis fort longtemps.
Je me rappelle que chez nous...
M. Bédard (Chicoutimi): D'une façon
générale, on peut dire que, politiquement, ce sont les gens du
pouvoir.
M. Mailloux: Chez nous dans Charlevoix, je pense que la dame est
libérale.
M. Bellemare (Johnson): C'est comme les procureurs.
M. Mailloux: Non, parce que, contrai rement aux procureurs, je
vois des candidats conservateurs qui, chez nous, sont procureurs, sans aucune
objection de la part des Libéraux. Deux, en fait.
De toute façon, je dois dire que selon les résultats qu'on
a il peut y avoir des exceptions, peut-être, mais très
rares, je ne voudrais pas porter un jugement qui n'ait pas de valeur sur les
bureaux gouvernementaux c'est que la clientèle se déclare
plus satisfaite des bureaux à commission que de nos bureaux
gouvernementaux. Parce qu'on est toujours disponible pour satisfaire un client
quelles que soient les heures et quelles que soient les journées en
question.
Je dois quand même dire, à la décharge de ces gens
que le tarif qui leur est alloué est un tarif ridicule, si l'on compare
la charge de travail qui leur est faite. C'est mon intention de recommander
prochainement que ce tarif soit modifié s'il n'a pas été
déjà modifié. C'est impensable qu'on oblige des gens, quel
que soit leur parti politique, à remplir de nombreuses formules pour le
peu qui leur est alloué, qui est en fait $0.50. Cela devient
complètement ridicule qu'on demande à des gens de travailler
à des conditions semblables, alors qu'ils rendent service à la
société, à des heures où nos bureaux ne pourraient
pas être ouverts. M. Laflamme confirme que l'information qu'il a de tout
le public, c'est qu'on préfère souventefois aller vers les
bureaux, même si on a quelque chose à verser. Mais je pense que
c'est complètement anormal qu'on laisse ces bureaux dans les conditions
que l'on connaît actuellement.
A présent, il est arrivé des anomalies dans des bureaux
à commission, comme il en est arrivé dans des bureaux
gouvernementaux. Je pense que cela a été autant l'un que l'autre.
Au ministère, les services font l'impossible pour surveiller les
anomalies qui pourraient se produire. Mais on n'a pas de plaintes qui nous
permettent de penser qu'il n'y a pas un travail efficace qui se fait
partout.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand il y a une émission
de plaques dans un bureau régional, combien de temps cela prend-il avant
que cela entre dans l'ordinateur du gouvernement?
M. Mailloux: C'est très court.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que cela ne prend pas,
parfois, jusqu'à deux mois?
M. Mailloux: Cela nous est transmis dans les huit jours.
Effectivement, les émetteurs à commission font leur rapport
quotidiennement. Ils nous les transmettent par la poste. L'information arrive
au bureau dans un délai relativement court.
Il est exact qu'il s'écoule un délai beaucoup plus long
avant que le dossier soit traité par l'informatique. Mais c'est
également vrai des bureaux de fonctionnaires, parce que c'est une
question de masse d'immatriculation.
En fait, ce qui est traité rapidement par l'informatique, ce sont
les renouvellements postaux. Les autres transactions, sauf à un bureau
de Québec et à un bureau de Montréal, sont encore
traitées, que ce soit par des fonctionnaires ou que ce soit par d'autres
bureaux, manuellement et elles sont soumises aux mêmes délais.
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, quand je parle d'un
délai de deux mois, c'est à peu près ça.
M. Mailloux: C'est réaliste.
M. Bédard (Chicoutimi): Parce que cela peut amener des
complications. Disons, pour un cas précis, quelqu'un qui est victime
d'un "hit and run" et qui a eu seulement le temps de prendre le numéro
de la plaque d'immatriculation, souvent, si la plaque a été
émise par un bureau régional, si cela prend deux mois avant
d'avoir l'information ou de pouvoir identifier le propriétaire de
l'automobile en question, cela donne comme résultat que la personne,
après deux mois, qui a été victime je donne un cas
particulier là d'un "hit and run" se voit placée dans une
situation beaucoup plus difficile pour avoir tous les éléments de
preuve qu'elle aurait pu, peut-être, avoir si le service était
plus rapide.
M. Mailloux: II y a deux formules de traitement de l'information
à ce niveau. Au niveau de l'information aux corps policiers, pour les
cas de routine, c'est évident que les policiers attendent, par les
terminaux où sont les registres, peut-être deux mois. Mais,
lorsqu'il s'agit d'un cas urgent et important, il y a un réseau
téléphonique nous reliant aux corps policiers. Parce que les
plaques sont distribuées à travers la province dans un ordre
donné, si une plaque d'immatriculation, le lendemain de sa vente,
admettons en Abitibi, a été vue en Gaspésie, on sait quel
bureau l'a vendue. Le bureau est obligé de garder un registre des
plaques d'immatriculation qu'il vend, si bien que la Sûreté
provinciale communique avec nous; nous communiquons avec le bureau et nous
sommes en mesure de fournir tout de suite l'information pertinente.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que, maintenant...
M. Mercier: M. le Président, est-ce qu'il est dans les
vues du ministère, éventuellement, d'étendre dans les
différentes régions économiques des satellites en relation
avec les ordinateurs centraux de Québec et Montréal?
M. Mailloux: II y a un plan qui est à l'étude pour
la décentralisation de la télécommunication à
travers la province.
M. Mercier: Sur un calendrier éventuel de combien de
temps?
M. Mailloux: Sur un calendrier d'au moins cinq ans. C'est un
coût énorme.
M. Mercier: Ce qui corrigera peut-être... M. Mailloux:
C'est sûr.
M. Mercier: ...ce à quoi fait allusion le
député de Chicoutimi.
M. Mailloux: C'est ça.
M. Bédard (Chicoutimi): Tout à l'heure, le
ministre, concernant les responsables des bureaux d'émission de plaques
d'immatriculation, m'a dit très simplement que c'était
discrétionnaire et que, effectivement, cela s'orientait en fonction de
la nomination de personnes...
M. Mailloux: Je ne les connais pas. J'ai nommé la personne
que je connaissais. Mais, à part ça, les autres, je n'en connais
pas une.
M. Bédard (Chicoutimi): ...qui ont...
M. Mailloux: Quand même on voudrait me faire dire qu'ils
sont rouges, bleus ou autrement, il y a peut-être plus de rouges. Il y
avait plus de rouges dans la province, en 1974, que d'autres. Il y a une bonne
chance qu'il y ait plus de rouges.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais, pour obtenir le poste de
responsable, ce n'est pas une mauvaise qualification d'avoir la couleur...
M. Mailloux: Cela prend d'autres critères que
celui-là. Je sais que celle qui, chez nous, émet les permis de
conduire, est une personne qui a 55 ans, dont I'intégrité est
complètement reconnue par tout le monde et qui fait un travail
très valable.
Je parlais, tantôt, de la commission qui leur est versée,
soit $0.50. Si l'on considère que cela prend quand même plusieurs
minutes pour remplir des formules de plus en plus compliquées et que le
salaire minimum va être porté à $2.60, je pense qu'il
faudra que cette commission soit doublée prochainement, et ce sera
simplement une mesure de justice. Cela n'a aucun sens que pour $0.50 on demande
à des gens qui ont quand même une instruction assez valable de
faire un tel travail pour aussi peu qu'un "tip".
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que dans la liste que va nous
remettre le ministre, des bureaux...
M. Mailloux: L'indication politique?
M. Bellemare (Johnson): Non, non. On ne commencera pas...
Une Voix: Rien que la date.
M. Bédard (Chicoutimi): Notre idée...
M. Bellemare (Johnson): La date de nomination.
M. Mailloux: La date de nomination, oui.
M. Bellemare (Johnson): Rien que la date de nomination.
M. Mailloux: La date de nomination sera sur la liste que je vais
vous fournir.
Une Voix: Adopté.
M. Bellemare (Johnson): Non, il va finir...
M. Bédard (Chicoutimi): ...sur les responsables des
bureaux d'immatriculation.
M. Mailloux: On a un catalogue des émetteurs. Nous aussi,
on doit se retrouver. C'est ça qu'on va vous remettre.
Le Président (M. Picard): Alors, messieurs, il est midi et
la commission suspend ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 heures)
Reprise de la séance à 16 h 39
M. Picard (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
La commission des transports continue, cet après-midi,
l'étude des crédits du ministère des Transports. Nous en
étions à l'élément 2 du programme 2. Le
député de Chicoutimi avait une dernière question.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui. mais je voulais la poser au
ministre. On me dit que c'est M. Laflamme qui serait le plus en mesure d'y
répondre. Je vais l'attendre.
M. Bellemare (Johnson): Sur cela, j'ai une question très
courte que je pourrais peut-être poser.
Le Président (M. Picard): Allez-y.
M. Bellemare (Johnson): Dans le programme 2... Veux-tu finir?
M. Bédard (Chicoutimi): Vous pouvez bien y aller.
Plaques d'Immatriculation
M. Bellemare (Johnson): Dans le programme 2,
élément 2: Emission des permis de conduire et immatriculation des
véhicules, il y a, dans les fournitures, par exemple, $2,294,500. En
1973, il y avait $1,688,697. C'est ce qui fait $1,105,000 de différence
en fournitures. Il doit y avoir une raison majeure pour que cette
catégorie soit augmentée de $1 million, comparativement à
1973.
M. Mailloux: C'est une augmentation du coût de la
fabrication des plaques ainsi qu'une augmentation du coût de la papeterie
au niveau d'un papier spécial pour l'émission des permis. Le prix
de ce papier a doublé. Le coût d'émission des plaques, au
niveau de contrats qui ont été donnés, est passé de
$1,072,000 à plus de $1,400,000 ainsi q e le délai qui a
été apporté dans la fabrication des plaques de cette
année. Il y a un montant de $500,000 qui se trouve à être
reporté à l'année 1975/76, qui n'a pas pu être
payé, étant donné que la livraison d'une grande partie des
plaques s'est faite après le 31 mars 1975.
M. Bellemare (Johnson): Le ministre pourra me donner,
probablement, une indication. Au point de vue de l'administration, je
considère que l'alignement des chiffres que vous faites est
peut-être bien véridique, mais je trouve cela... C'est un bond,
partir, en 1973, de $1,600.000, ce qui apparaît à la page 1-349.
Nous comptons, cette année, à la catégorie 7, Fournitures,
$2,294,000. Il y a $1,105,000 de différence, $1 million, il n'y a pas
seulement... Ce ne sont pas des "peanuts", comme disait M. Saint-Laurent.
M. Mailloux: J'ai les documents que désire le
député de Johnson, sauf que je voudrais en deux mots dire
cequi s'est passé. L'année précédente, il y avait
St. Lawrence Manufacturing, dont une partie des actions appartenait à la
Société générale de financement et qui, de
Valcartier, fabriquait depuis quelques années des plaques d'automobiles.
Comme il yavait un danger de faillite, le ministère de l'Industrie et du
Commerce avait insisté, malgré les prix un peu plus
élevés que la fabrication venant d'un M. Morin de Montmagny, pour
privilégier, une décision dont j'avais d'ailleurs informé
la Chambre, St. Lawrence Manufacturing, pour éviter la faillite d'une
compagnie dont la société générale était
partie et pour éviter la mise à pied d'une quarantaine de
personnes, je pense.
Cela n'a pas évité la fermeture, cela n'a fait que la
retarder. On a redemandé des soumissions à la St. Lawrence
Manufacturing, à M. Morin, et à une autre compagnie de la
région, je pense, de Napierville-Laprairie. A ce moment, le meilleur
prix nous a été fourni par M. Morin. Cela a été en
circuit fermé, parce qu'il n'y a pas 56 manufacturiers, il y en avait
trois, en fait.
Morin a donné le meilleur prix. On a confié à
l'entreprise Morin la fabrication des plaques, en beaucoup plus grand nombre.
Le prix de l'aluminium avait subi un contrecoup fantastique entre les deux
années. Je fournirai d'ailleurs les prix de l'aluminium pour
l'année précédente, de même que pour l'année
qui vient de s'écouler. Malgré les prix supplémentaires
que nous avons accordés à la société Morin,
j'informe les membres de l'Assemblée, que, récemment, j'ai
dû, pour éviter de la pénalisera outrance, vu l'incendie de
l'usine, les retards que cela entraînait, la perte de l'aluminium et
l'approvisionnement nouveau que devait faire l'entreprise Morin, nous avons
accordé un supplément pour rajuster entre l'incendie, les
difficultés financières qu'avait subies l'entreprise Morin. Nous
lui avons accordé un supplément de $146,000, qu'on a dû
verser pour éviter de la pénaliser à outrance. Cela n'a
pas été fait dans un but politique, puisque tout le monde sait
que ce ne sont pas des amis du Parti libéral.
M. Bellemare (Johnson): Ah! ils ont changé!
M. Bédard (Chicoutimi): Vous avez été mis au
courant que ce ne sont pas des amis!
M. Mailloux: Oui, mais cela n'a pas retenu le ministère
quand même de transiger avec cette maison.
M. Bellema^e (Johnson): Vous avez là une subvention
additionnelle de $146,000 que vous avez accordée avec un contrat de 18%
plus cher.
M. Mailloux: Oui, c'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Bon. Cela a coûté 18% de
plus cher que le contrat qui avait été négocié au
départ.
M. Mailloux: Oui.
M. Bellemare (Johnson): Plus $146,000. Cela
représente...
M. Mailloux: Cela représente 18% de plus que celui qui
avait été négocié. On a respecté le contrat
négocié.
M. Bellemare (Johnson): Oui.
M. Mailloux: On ajoute à cela les $146,000, en raison de
l'incendie...
M. Bellemare (Johnson): Non, mais il y avait eu une augmentation
comparativement à ce qui avait...
M. Mailloux: Avec l'année passée...
M. Bellemare (Johnson): Avec l'année passée.
M. Mlloux: Mais le prix négocié contenait une
augmentation de 18% avec l'année précédente, oui.
M. Bellemare (Johnson): D'accord! Alors, le prix
négocié avait 18% pi us, cette année, un montant de
$146,000...
M. Mailloux: C'est exact.
M. Bellemare (Johnson):... ce qui fait un total approximatif de
$640,000. Est-ce que c'est pris dans le million supplémentaire?
M. Mailloux: Un instant! Cette année, le contrat des
plaques, c'était pour $1,072,000, 1973/74, Société
générale de financement, c'était $1,072,000.
M. Bellemare (Johnson): Avec...
M. Mailloux: La Société générale de
financement, St. Lawrence Manufacturing. Avec Morin et Fi!s, le derniercontrat,
au lieu d'être $1,072,000, était de $1,270,000, mais comprenant
l'augmentation dont on vient de parler, parce que le premier contrat de
$1,124,000, plutôt que de $1,072,000... Cela veut donc dire $28,000 et
$24,000 font $52,000. Il y avait $52,000 de plus que l'année
précédente. On ajoute à cela, en date du 16 avril I975, un
montant de $146,000. La raison a été présentée
devant la trésorerie. Chez Morin, lors de l'incendie, l'aluminium dont
il disposait a tout brûlé. Quand il est venu à racheter,
pour tâcher de satisfaire aux exigences du ministère, l'aluminium
était augmenté considérablement, et malgré
l'indication que je donnais tantôt, je pensais qu'il n'était
qu'une juste équité d'accorder un montant supplémentaire.
Si je ne fais pas cela, de toute façon, la compagnie tombe en faillite,
nous n'avons pas les plaques, d'aucune façon, et nous ne pouvons pas
continuer l'immatriculation. On l'a obligée à travailler 24
heures par jour depuis l'incendie, et malgré les 24 heures par jour,
elle a dû payer des montants supplémentaires pour travail de nuit
ou autrement. Je pense que cela l'a placée dans une position
financière quasiment impossible. Peut-être a-t-elle retardé
dans les dernières semaines, parce qu'on a, entre-temps, demandé
le contrat pour les
trois prochaines années. Ce n'est pas elle qui est arrivée
le plus bas soumissionnaire, c'est la compagnie située près de
Montréal, et cette compagnie a décidé d'aider, au
même prix unitaire que le contrat à soumission publique que l'on
vient d'accepter pour les trois prochaines années.
M. Bédard (Chicoutimi): Etant donné ce que cela
représente comme coût, la fabrication des plaques, est-ce que le
gouvernement a déjà étudié la possibilité
qu'il n'y ait pas nécessairement renouvellement à chaque
année? En Ontario, est-ce que le changement ne s'applique pas seulement
à tous les trois ans, et tout simplement.chaque année, on indique
par un "tag" spécial, le fait du renouvellement de
l'immatriculation?
M. Mallloux: Toutes les formules ont été
étudiées et on a regardé, récemment, la formule
lors de notre visite en France, qui va avec la vie de l'automobile, sans
calcium, sans sel et sans les problèmes que l'on connaît ici. Mais
il ressort que la formule qui donne le plus de garanties d'identification
à la Sûreté du Québec est celle dont on se sert ici
au Québec. Comme ces plaques minéralogiques doivent subir les
intempéries des périodes hivernales, il n'y a pas d'autre formule
qui semblerait capable de la remplacer. Quant à des plaques pour une
période de trois ans, avec l'addition, on dit que ce serait
extrêmement difficile pour fins d'identification sur les routes du
Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): L'Ontario est aux prises avec
à peu près les mêmes conditions atmosphériques que
nous. Quel est le résultat de l'expérience?
M. Mallloux: On veut revenir, semble-t-il, à la
procédure qu'emploie le Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'heure actuelle. M. Mallloux:
Semble-t-il.
M. Bellemare (Johnson): Pendant la guerre, vous n'avez
livré qu'une plaque à chaque propriétaire. On est revenu
aux deux plaques parce que c'est plus commode pour la circulation, pour
l'identification.
M. Mallloux: C'est à la demande de la Sûreté
du Québec, pour une meilleure identification. Sur la plaque de 1976/77
on a accepté, je pense, récemment, au conseil des ministres,
comme pour le motif de l'Exposition universelle de 1967, soit sur la plaque
avant...
M. Bellemare (Johnson): Pour les Olympiques.
M. Mallloux: Exact! Pour les Olympiques, comme cela avait
été fait en 1967, lors de l'Exposition universelle. Cela a
été accepté.
M. Bédard (Chicoutimi): Etant donné que M. Laflamme
est revenu, je voudrais lui poser quelques questions.
M. Mallloux: A présent, pour terminer, si par hasard le
député de Johnson désire le contrat de St. Lawrence
Manufacturing et le contrat de Morin et Fils, je pourrai lui fournir les copies
des deux contrats.
M. Bellemare (Johnson): Qu'est-ce qui arrive de cette industrie
Morin?
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il est possible d'avoir
ces copies?
M. Mallloux: Oui, je pourrais fournir les deux copies.
M. Bellemare (Johnson): Qu'est-ce qui arrive de l'industrie
Morin? Elle va péricliter?
M. Mallloux: De toute façon, pour nous, le contrat des
trois prochaines années a été donné il y a quelques
semaines au plus bas soumissionnaire, une industrie dont je ne me rappelle pas
le nom mais qui s'appelle...
Une Voix: Acme.
M. Mallloux:... Acme Signalisation Inc.
M. Bellemare (Johnson): C'est une compagnie de la province de
Québec, incorporée au Québec. Elle a son siège
social au Québec?
M. Mallloux: Oui. La plus basse soumission était de
$1,416,000.
M. Bellemare (Johnson): Cette compagnie a son siège social
dans la province de Québec.
M. Mallloux: Au Québec.
M. Bellemare (Johnson): Et les actionnaires...
M. Berthlaume: Je pense qu'il y a une confusion. L'an dernier,
c'était Pole-Lite. Cette compagnie a soumissionné cette
année mais son prix était loin d'être le plus bas. Je ne
connais pas personnellement la compagnie Acme, mais c'est une compagnie de
Montréal.
M. Bellemare (Johnson): Le ministre pourrait peut-être nous
fournir, comme...
M. Mallloux: Acme Signalisation Inc., 2180, Rouyn,
Montréal, Québec. La deuxième...
M. Bellemare (Johnson): A la commission des engagements
financiers, on nous fournit...
M. Mallloux: Oui, oui.
M. Bellemare (Johnson): Aux engagements financiers, on nous
fournit, à la demande de l'Opposition le nom, l'adresse, le siège
social et les noms des membres du bureau.
M. Mallloux: On peut faire cela.
M. Bellemare (Johnson): Les contrats, si...
M. Mallloux: Quelle différence vous a-t-il dit qu'il y
avait avec M. Morin?
M. Bédard (Chicoutimi): De $300,000 à $400,000.
M. Mallloux: Je ne voudrais paserrer, mais c'est important, on
pourra vous donner un document. On me dit que c'est environ $700,000 pour trois
ans.
M. Bellemare (Johnson): Alors, vous nous déposez cela,
s'il vous plaît, à l'Opposition.
M. Mallloux: Oui.
Recommandations du Vérificateur
général
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le rapport du
vérificateur, en ce qui concerne le bureau des véhicules
automobiles, il y a certaines recommandations, certaines remarques qui ont
été faites, entre autres, celles qui sont consignées aux
pages 177 à 179. Pour être plus bref, je pense que je vais tout
simplement relater textuellement les remarques qui ont été faites
par le vérificateur: Premièrement, concernant la comptabilisation
des revenus au bureau des véhicules automobiles, le vérificateur
dit ceci: Une faiblesse générale a été
constatée au niveau de la tenue des registres et de l'inscription des
données. Certains revenus sont comptabilisés sur des cartes,
d'autres sur des feuilles mobiles. Le montant inscrit au poste immatriculation
des véhicules est encore établi par différences. Il est
donc laborieux de s'assurer que la répartition des revenus, telle que
publiée, est exacte.
Nous avons d'ailleurs relevé des erreurs de répartition
aux livres et des identifications inexactes de certains revenus. M. Lafiamme,
je vais y aller poste par poste.
M. Mailloux: Le Vérificateur général a fait
ces constatations. La façon dont le bureau des véhicules consigne
ces revenus n'a pas changé depuis plusieurs années. Au bureau des
véhicules, nous avons créé un nouveau service qui
s'appelle: Contrôle financier et vérification.
Le personnel était en recrutement pendant l'année
où le Vérificateur général est passé et
depuis, nous avons déjà quatre agents de gestion
financière, et un chef de ce service qui est en recrutement,
précisément pour remédier aux observations du
Vérificateur général.
En fait, pour résumer, il s'agit de transformer l'administration
ancienne du BVA pour la rendre plus compatible avec la Loi de gestion
financière. Alors, nous avons engagé des spécialistes pour
faire cela.
M. Bédard (Chicoutimi): En ce qui regarde le
contrôle interne, il y a des remarques qui sont quand même
très importantes, de la part du Vérificateur
général.
Ce dernier dit ceci: A l'examen des contrôles relatifs à
l'encaissement, au cheminement des transactions et à la facturation de
divers services rendus, certaines déficiences ont été
révélées, notamment les suivantes: premièrement,
aucun mécanisme fiable qui aurait permis de contrôler les argents
ou effets négociables dès leur réception, aucune mise en
sûreté des encaissements avant qu'ils ne soient
déposés.
Deuxième remarque, le vérificateur note la
difficulté de retracer les recettes correspondant à certains
reçus émis à cause de l'absence de
références etaucun contrôle de l'ordre séquentiel de
ces reçus. Il note également l'utilisation de divers documents
autres que des factures ou reçus prénumérotés pour
attester un encaissement. Le vérificateur déclare aussi l'absence
de contrôle et de conciliation des données transmises au service
de l'informatique en rapport avec l'émission de certificats
d'immatriculation et de permis de conduire et le manque d'évidence qu'un
contrôle est exercé sur la facturation, l'inscription au livre et
l'ordre séquentiel des factures. Il note aussi la destruction au lieu
d'annulation des certificats d'immatriculation en rapport avec les plaques
retournées au Bureau des véhicules automobiles et non
émises en raison de défaut de fabrication et autres motifs.
Su r ces éléments, est-ce qu'on pourrait avoir les
remarques du Bureau des véhicules automobiles?
M. Mallloux: Si on prend le premier, lorsqu'on parle d'aucun
mécanisme fiable qui aurait permis de contrôler l'argent ou les
effets négociables dès leur réception, on a eu une
discussion assez poussée avec le Vérificateur
général et la situation écrite paraît pire qu'elle
est en réalité. Lorsqu'on emploie le mot "argent", on a
l'impression que c'est de la monnaie courante, alors qu'en
général il s'agit de chèques et de mandats de poste. Ce
que le Vérificateur général nous demandait, c'est
qu'à l'arrivée des sacs de courrier, ceux-ci soient ouverts,
qu'une différenciation soit faite entre les chèques et les
documents à traiter.
On lui a expliqué la difficulté de la chose et il nous a
dit que, malgré tout, il faudrait qu'on trouve une procédure
différente. Je tiens à faire remarquer qu'il s'agit de
chèques, donc que les dangers de vol sont à peu près
inexistants. Il faisait référence au vandalisme possible de gens
qui voudraient gâter nos dossiers en en prenant une partie.
Là-dessus, l'équipe dont j'ai parlé tout à l'heure
est en train d'essayer d'inventer une procédure différente, parce
que le vérificateur n'en suggère pas, il dit que le nôtre
n'est pas bon et d'en trouver un autre. On est en train d'essayer d'en trouver
un autre.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mallloux: Lorsqu'il parle de difficultés de retracer
les recettes correspondant à certains reçus, c'est que, dans nos
feuilles comptables, on mentionne, sous un titre général, des
encaissements provenant de plusieurs sources. Il voudrait qu'on brise, en plus
de colonnes, nos perceptions,
chose sur laquelle on est d'accord et qu'on a commencé à
faire encore avec cette équipe-là.
Lorsqu'on parle de contrôle, de conciliation des données
transmises au service de l'informatique, il y a un problème de
coordination des actions de deux services et je dois dire qu'à ce
niveau, s'il y a des études qui sont en marche, il n'y a vraiment aucune
procédure qui soit arrêtée, parce que la quantité de
documents en cause est absolument phénoménale. Cela
représente à peu près 20 millions de documents qu'il
faudrait comptabiliser, d'un côté, au bureau des véhicules,
ensuite à l'informatique et, de retour, au bureau des
véhicules.
L'informatique et le bureau des véhicules ont été,
pendant longtemps, sous le même contrôle. En fait, le directeur du
bureau contrôlait à la fois les opérations et
contrôlait à la fois l'informatique. Il y a quelques
années, les deux services ont été séparés,
mais les procédures qui se déroulaient à
l'intérieur d'un service n'ont pas été
séparées. En fait, ce que le Vérificateur
général voudrait, c'est qu'on se considère comme deux
entités différentes et que l'un ne fasse pas confiance à
l'autre et que l'autre ne fasse pas confiance... Donc, qu'on se vérifie
continuellement.
On essaie de trouver le moyen de vérifier facilement 20 millions
de transactions, à peu près.
Manque évident d'un contrôle exercé sur la
facturation, l'inscription aux livres et l'ordre séquentiel des
factures. A ce niveau, il y a deux systèmes de perception: l'un par
factures prénumérotées, qui existent pour la perception de
tout montant non standard, c'est-à-dire s'il s'agit d'une plaque
d'immatriculation à laquelle on ajoute des perceptions de la Commission
des transports et des perceptions de taxe de vente. On fait alors un
reçu prénuméroté, dans un ordre séquentiel
qui est suivable.
Mais, lorsqu'il s'agit de reçus pour des montants fixes, comme un
permis de conduire, $3 ou $6, il s'agissait purement d'un encaissement qui
s'inscrivait sur la carte. Le vérificateur voudrait que, lorsqu'il y a
perception de monnaie, et non pas de mandat de poste ni de chèque, on
donne un reçu particulier.
Quand on dit destruction au lieu d'annulation des certificats
d'immatriculation en rapport avec les plaques retournées au Bureau des
véhicules automobiles, la demande du Vérificateur
général est que nous devrions conserver les certificats
annulés au lieu de les inscrire dans un registre d'annulation pour que,
lorsqu'il vient faire ses vérifications, il puisse voir effectivement
que le certificat a été annulé et non pas nous faire
confiance quant à l'annulation qui est inscrite dans les livres.
Cela représente la mise en place d'un fichier additionnel
entraînant la conservation d'environ 300,000 à 400,000 documents.
On est également en train d'examiner cela, mais cela prend de l'espace
additionnel, cela prend du personnel additionnel et des procédures
additionnelles.
M. Bédard (Chicoutimi): Sur la dernière
recommandation du Vérificateur général qui souligne les
pertes de revenus résultant des écarts de pesanteur de
véhicules immatriculés, le vérificateur conclut en disant
que si nos constatations à cet égard étaient
projetées mathématiquement sur l'ensemble des véhicules
immatriculés, dans les mêmes proportions, cette déficience
de contrôle entraînerait, annuellement, une perte nette de revenus
de l'ordre de $500,000. Cela représente quand même un montant
assez important. J'aimerais savoir quels sont les...
M. Mallloux: Encore là, cela paraît pire que c'est,
en réalité. Il y a 3 millions de véhicules
enregistrés. Si on perdait $1 par véhicule immatriculé, on
perdrait $3 millions. Pour arriver à une perte de $500,000, il faut
perdre peut-être $0.25 ou $0.30 par véhicule. Si on
considère que pour percevoir un montant d'argent, il nous en coûte
au moins $2 à $3, il arrive des moments où les procédures
n'ont aucune espèce de rentabilité.
Au niveau du poids des véhicules, parce que, finalement, cela
réside au niveau du poids des véhicules, on a découvert
qu'il y avait une pratique auprès des commerçants d'automobiles
qui faisait que, si vous achetiez un véhicule qui pesait 3,700 livres,
donc, $37 d'immatriculation, il y en avait qui déclaraient 3,600 livres
vous épargnant $1. Ils pensaient faire une grande faveur à leur
client qui, souvent, ne s'en rendait pas compte. Vérification faite, on
a mis en place un mécanisme, depuis décembre en vertu duquel il y
a une vérification au "data book" et il y a une facturation, non pas au
client, mais aux commerçants d'automobiles pour toutes les
différences de poids relevées dans leurs déclarations. Je
vous passe un papier que cela a changé les déclarations
très rapidement.
M. Bédard (Chicoutimi): Autrement dit, si le vendeur
d'automobiles veut faire un cadeau, il va le faire à même sa
poche.
M. Mallloux: A même sa poche. Cela nous a
évité les coûts de $2 ou $3 par perception pour corriger
cela et, comme c'est nous qui émettons les permis d'exploitation de
commerçants d'automobiles, s'il s'avère qu'il continue d'y avoir
un excès, on va annuler le permis tout simplement. Je pense que le
contrôle mis en place, c'est celui-ci.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Johnson.
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, j'ai seulement
sept ou huit questions. Cela va être très court.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce à
l'élément 2? Conducteurs âgés
M. Bellemare (Johnson): C'est à l'élément 2.
Combien y a-t-il de vieux qui sont morts, parce que vous leur avez
enlevé leur permis de conduire? Ma première question, comme
entrée en matière, parce que... J'ai vu, à mon bureau, des
vieux qui sont encore assez solides. Ils ont un peu plus que mon âge,
mais ils ont perdu leur permis à cause parfois
de leur âge, parce qu'ils étaient cardiaques ou à
cause de leurs yeux. Ces gens, vous leur enlevez leur permis et vous les
traumatisez.
S'il y avait moyen de leur donner un circuit local, par exemple, les
empêcher d'aller sur les grandes routes, mais si vous leur donniez un
circuit local...
Vous avez un gars qui a 80 ans chez nous, un nommé Grandmont
il a 80 et on ne lui donne pas 60 ans qui se sert de son
automobile pour vaquer à ses affaires, ses magasins ou une couple de
propriétés, aller à la banque, ou même
peut-être à l'église, parce qu'il croit encore à
cela lui aussi, comme moi d'ailleurs. Si on leur accordait un permis local
toujours, pour ne pas les traumatiser, parce qu'il n'y a rien de pire que cet
homme, rend u à un âge avancé, qui subit une perte de
permis. Conduire, pour lui est un véritable désennui qui le
fascine. On l'accuse véritablement d'être sur la voie de la
perdition. Cela le démoralise.
M. Bédard (Chicoutimi): On le déclare impotent et
"impotable"...
M. Bellemare (Johnson): "Impotable". Le gars vient et il subit
une dépression, j'en ai vu à mon bureau, M. le ministre, vous
avez déjà dû en voir vous aussi, qui, le permis parti, il y
a une partie de la vie qui s'en va. Alors, s'il n'y a pas moyen de trouver une
petite technique pour être moins exigeant pour ces vieux qui n'ont jamais
eu d'accident, qui ont peut-être un certificat médical qui laisse
peut-être au point de vue des yeux ou quoique chose... On leur
enlève d'une manière draconienne leur permis. C'est ma
première. Oui, j'aimerais bien que vous me donniez une réponse,
parce que je vais pouvoir dire aux autres que j'ai entendu dire que vous
étiez pour être protégés.
M. Mallloux: Vous avez posé la question, si on avait des
statistiques pour savoir combien de personnes étaient mortes à la
suite du retraitdu permis. Je ne vous étonnerai pas en vous disant qu'on
n'a pas de statistique.
M. Bellemare (Johnson): Non, ce n'était que pour badiner.
Je ne voulais pas dramatiser l'affaire, mais je voulais montrer combien c'est
bien important pour ces vieux.
M. Mallloux: Au niveau de la sécurité
routière, en principe, le danger que représente un conducteur
croît avec l'âge. Il y a une espèce de courbe en U chez les
conducteurs qui fait que les très jeunes conducteurs, de 16 à 20
ou 22 ans, sont des conducteurs dangereux. La courbe s'aplatit un peu. Aux
alentours de la soixantaine, la courbe commence à prendre une
replongée et lorsqu'on dépasse 70 ans...
M. Bellemare (Johnson): Ne me dites pas cela à moi!
M. Salnt-Hilalre: On va vous fournir un chauffeur.
M. Bellemare (Johnson): Ah oui!
M. Mallloux: Je parle de courbe, donc c'est en
général. Cela souffre des exceptions, sans aucun doute.
M. Bellemare (Johnson): C'est cela qui prouve les
règles.
M. Mallloux: A partir de 70 ans, la courbe rejoint celle des
jeunes. En fait, les personnes, en principe...
M. Bellemare (Johnson): Ne m'expliquez pas cela, on perd notre
temps. Je sais cela,..
M. Mallloux: D'où la nécessité...
M. Bellemare (Johnson): Je pense que c'est ce que je vous
demande, c'est d'être un peu plus tolérant pour ces gens
âgés, localement, ne pas leur donner un permis sur les grandes
routes, leur mettre des restrictions, mais leur laisser un permis au moins
local. Ce ne serait pas sur les grandes routes, je pense que je partage avec
vous... Tous ces gens sont d'accord pour dire qu'ils n'ont pas besoin de la
grande route. Localement, par exemple, c'est bien moins exposé,
d'ailleurs, ce n'est jamais pendant les heures de pointe que ces gens font
cela.
M. Mallloux: Evidemment, la difficulté de contrôle
serait énorme si on avait des permis avec circulation locale. Ce qu'on
fait pour les personnes âgées, c'est d'être le plus
tolérant possible en fonction du certificat de santé qu'on leur
exige à partir de 70 ans. Si leur médecin est le premier à
nous dire, avec les renseignements qu'il nous donne, que la personne ne doit
pas conduire, mais que le médecin n'a pas le courage de le dire à
son patient, on a l'odieux d'avoir à retirer le permis. Alors, notre
principe, c'est d'être le plus large possible dans le cadre des
données du certificat médical qu'on exige dès 70 ans
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre
qu'à moins d'avoir un certificat du médecin défendant au
candidat de conduire, votre politique est d'être très
flexible?
M. Mallloux: Je voudrais ajouter ceci à ce que vient de
dire M. Laflamme. C'est tellement vrai que, récemment, le Bureau des
véhicules automobiles a été vertement critiqué par
une personne qui avait entre ses mains un mémo d'un spécialiste,
disant que la personne pouvait très facilement conduire son
véhicule, non pas un véhicule public, mais un véhicule
privé, qu'il n'y avait aucun danger. C'était signé de la
main d'un médecin.
En vérifiant auprès des services, j'ai constaté
que, contrairement à ce qui était dit, le certificat qui avait
été envoyé au moment de l'examen indiquait une maladie de
coeur tellement grave que c'était strictement défendu de le
laisser conduire d'aucune manière.
J'ai écrit au spécialiste en question lui deman-
dant s'il voulait corroborer la photocopie du certificat que je lui
envoyais et qu'il avait remis à son client. Mais le rapport qui m'est
arrivé indiquait formellement que le rapport soumis au directeur du BVA,
on devait le suivre à la lettre, parce que la personne pouvait mourir
à tout instant au volant. Or, il faudrait au moins qu'on ait le courage
de dire la même chose.
M. Bellemare (Johnson): D'accord! Mais est-ce qu'il n'y aurait
pas moyen, M. le ministre, au moins que, quand on annonce cela à
quelqu'un le ministère prenne certains égards? Parce que cela,
c'est brutal, la manière dont vous l'annoncez. C'est encore pire. Vous
lui servez cela du jour au lendemain, comme un tranche à tabac. Tu vois
le gars qui disparaît. Il est dans un état psychologique
réellement lamentable. Que des précautions soient prises au moins
par votre ministère, pour que cela ne soit pas fait d'une manière
insolente, de même, tatum! Une minute! Il doit y avoir des
précautions à prendre, parce que...
Ma deuxième question: Vous avez subi des vols, justement à
l'émission des permis de conduire dans certains bureaux, durant
l'année 1973/74. Est-ce que ces vols sont couverts par des assurances de
la province?
M. Mallloux: Nos bureaux, comme vous le savez, se divisent en
plusieurs catégories. Il y a des bureaux qui sont à
salaire...
M. Bellemare (Johnson): Non, des bureaux du gouvernement...
M. Mallloux: ...fonctionnaires...
M. Bellemare (Johnson): Je ne parle pas des commissions.
M. Mallloux: Les bureaux du gouvernement sont couverts... S'il
s'agit d'un vol interne par un de nos employés, c'est couvert par la
caution générale...
M. Bellemare (Johnson): Non, je parle d'un vol...
M. Mallloux: S'il s'agit...
M. Bellemare (Johnson): On arrive dans un bureau, comme c'est
arrivé, on saisit ce qu'il y a dans la caisse et on s'en va. C'est un
vol!
M. Mallloux: Oui.
M. Bellemare (Johnson): On m'a dit, je ne suis pas sûr, je
n'affirme pas, que la province n'était pas couverte.
M. Mallloux: Non, elle n'est plus assurée depuis trois
ans...
M. Bellemare (Johnson): Elle n'est pas assurée depuis
trois ans...
M. Mallloux: ...pour une raison simple: C'est qu'on s'est
toujours fait moins voler que ce que cela nous coûterait d'assurance.
M. Bellemare (Johnson): Cela, c'est à peu près
comme le gars qui disait qu'on n'assure pas les glacières...
M. Mallloux: Oui...
M. Bellemare (Johnson): ...parce qu'il n'y a pas de danger pour
la glace.
M. Maiiloux: ...et depuis qu'on a abandonné cette
pratique, c'est toujours resté en deçà de la prime
d'assurance. La prime qu'on nous facturait pour 52 bureaux était
absolument exorbitante. En conséquence, on a décidé
d'être autoassureur.
D'ailleurs, si les compagnies d'assurance font tellement d'argent, c'est
aussi bien que ce soit l'Etat qui le fasse...
M. Bellemare (Johnson): Oui. M. Mallloux: ...en
s'autoassurant. Véhicules accidentés
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, il y a eu,
à l'émission des permis, 241,529 véhicules qui ont
été impliqués dans des accidents de la route. Il y a eu
à votre bureau, en 1973,65,441 permis qui ont été
suspendus. Pourriez-vous me donner, pour 1974 parce que 1973, c'est
déjà loin le nombre de permis qui ont été
retirés? Ce qui arrive, M. le Président, les accidents dans les
241,000 cas qui sont soulignés, il y en a, par exemple, 66,000 qui sont
dus à des chauffeurs dont l'âge est de 25 et 34 ans. La
majorité de ces gens n'ont pas sept ou huit ans d'expérience. Ils
ont en bas de cela. Je voudrais voir la progression ou la diminution s'il y en
a une pour le même total d'automobiles licenciées, 3 millions, il
y en a 241,000 qui ont été impliquées dans des accidents.
Il y en a 65,441 dont le permis a été suspendu en 1973. En 1974,
je voudrais voir la différence qui existe. Je pense qu'il y en a 59,823
qui sont sous l'emprise de la Loi de l'indemnisation des victimes d'accidents
d'automobile. Il y en a 4,605 qui sont en vertu du code de la route et il y en
a 1,012 qui sont d'après les règlements du système des
points de démérite. Pour ceux-là, o'est disparu. En tout
cas.
M. Mallloux: J'ai un chiffre ici pour l'année 1974, de
janvier à décembre. Pour diverses raisons, j'ai 65,977
suspensions imposées.
M. Bellemare (Johnson): Contre 65,441.
M. Mallloux: C'est cela. Il y aurait une augmentation de 500
seulement. C'est explicable par le fait que...
M. Bellemare (Johnson): 526.
M. Mallloux: 230,000 véhicules de plus.... l'ap-
parition du système de points a réparti sur une plus
longue période certaines suspensions dans le sens qu'on aurait
réagi, par le passé, sur des cas où on ne réagit
maintenant que sur une période plus étendue dans le sens qu'on
laisse accumuler des points.
M. Bellemare (Johnson): Sur une progression de cihq années
de suspension des permis... en vertu de la Loi d'indemnisation des victimes
d'accidents d'automobile ou en vertu du code de la route, est-ce qu'il y asur
une période de cinq ans une progression ou une diminution?
M. Mailloux: Sur une période de cinq ans...
M. Bellemare (Johnson): Je comprends que vous allez me dire qu'il
y a plus d'automobiles, je comprends cela, mais la moyenne.
M. Mailloux: II y a une progression d'environ 5% par
année, à partir d'une chute qui a eu lieu en 1971. En fait, vous
savez qu'on suspend là-dedans plusieurs permis de personnes
impliquées dans des accidents et qui sont sans assurance. Jusqu'à
1971, on nous rapportait la Loi de l'indemnisation fixe un seuil de
$200 beaucoup d'accidents aux alentours de $200 et, avec l'augmentation
du coût des dommages, on a perdu plusieurs milliers d'accidents qui ne
nous sont plus rapportés. Donc, cette tranche de personnes qui auraient
été suspendues pour avoir été impliquées
dans un accident sans assurance se trouve disparue des statistiques.
En fait, il y a une montée, une chute et une remontée,
à partir d'un rajustement.
M. Bellemare (Johnson): Croyez-vous qu'avec la
réglementation du système de points de mérite et de
démérite, on va connaître plus de suspensions?
M. Mailloux: On ne connaîtra pas plus de suspensions, parce
qu'une étude que nous avons menée l'année dernière
nous démontre que notre clientèle est à peu près
toujours la même.
M. Bellemare (Johnson): Vous en avez eu seulement 1,019 en 1973,
en vertu du système de points de mérite et de
démérite.
M. Mailloux: Oui.
M. Bellemare (Johnson): Ce n'est pas beaucoup, quand on regarde
les 65,000 qui ont été suspendus.
M. Mailloux: Sous l'ancien système de points, nous devions
imposer des points uniquement dans les cas où le juge n'avait pas
imposé d'interdiction. Il arrivait très fréquemment qu'on
perdait, si on peut employer cette expression, des gens potentiellement
dangereux, parce qu'ils avaient une suspension d'une ou deux journées,
ou encored'une soirée ou d'une fin de semaine.
Avec le nouveau système, pour que nous n'imposions pas de points,
il faut que le juge ait imposé au moins trois mois de suspension.
Là-dessus, nous allons avoir plus de suspensions.
L'extrême sévérité du nouveau système
de points de démérite, quant aux offenses pour l'ivresse au
volant, va sûrement et nous le constatons déjà
faire que les automobilistes vont être beaucoup plus prudents.
Cela peut aussi amener une réduction des condamnations.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce l'intention du ministère de
continuer à faire certaines campagnes de fin de semaine, comme cela
s'est fait trois fois l'année passée, par les autorités du
ministère de la Justice, et par la Sûreté du
Québec?
M. Mailloux: La campagne va être intensifiée.
M. Bellemare (Johnson): II y a eu trois grosses campagnes
à la suite desquelles j'ai pu constater le lendemain, dans les journaux,
qu'il y avait certainement une amélioration.
M. Mailloux: Oui. Nous venons de confier également un
mandat à un spécialiste de la région de Québec,
à Bleau et Duperrey, et des messages vont être envoyés en
continuité. D'ailleurs, l'indication d'augmentation budgétaire
assez considérable dit notre volonté de faire sans cesse un
rappel par les media d'information: radio, télévision, journaux
et certains films, de même que des campagnes, avec l'appui des corps
publics, des sociétés, dans tout le cours de l'année.
M. Bellemare (Johnson): M. le ministre, ce qui est encore
meilleur que tous les publicistes, meilleur que la radio, que la
télévision, c'est le casque sur la route. Quand on voit un
officier en moto, comme autrefois, je vous garantis que c'est un avis de
prudence qui vaut bien autre chose. Nous sommes tous des humains. A un moment
donné, sur la pédale, on oublie, on a des problèmes, on
s'en va et, quand on voit un casque, je vous garantis qu'on lève la
patte! On est pas mal moins pressé.
M. Mailloux: Cette facette du problème...
M. Bellemare (Johnson): De ce côté, on devrait
particulièrement... En Ontario, c'est fantastique, vous en voyez
partout. Vous ne faites pas dix milles sans en voir un. La seule
différence qu'il y a entre l'Ontario et ici, c'est qu'ils ne jouent pas
à la cachette. Je n'ai pas d'objection à ce qu'ils me prennent,
mais que je les voie. Quand ils jouent à la cachette avec moi, si je les
vois...
M. Mailloux: II appartient à mon collègue de la
Justice de dire à la Chambre de quelle façon il entend augmenter
ou modifier les patrouilles qui seront faites dans le Québec. En Ontario
et aux Etats-Unis, il y a beaucoup plus de patrouilleurs qu'on en voit ici au
Québec. C'est indiscutable que cela a un effet salutaire sur les
chauffeurs, c'est un rappel à la prudence. De toute façon...
M. Bellemare (Johnson): Autant que les pires braconniers sont
devenus les meilleurs gardes-chasse, autant les motards, certains motards,
feraient de bons officiers de circulation.
M. Bédard (Chicoutimi): D'une façon globale, est-ce
que le ministère estime que la Sûreté du Québec fait
tout en son pouvoir, à l'heure actuelle, pour exercer une surveillance
suffisante sur les routes?
M. Mallloux: Voici où je voulais en venir en donnant la
réponse au député de Johnson; malheureusement, j'ai eu un
lapsus. La campagne de sécurité est amorcée avec le
concours de la Sûreté du Québec, de tous les corps
policiers du Québec. Ce qu'on a constaté dans les années
précédentes, je ne dirais pas que c'est le refus de la
Sûreté ou des corps policiers de faire leur devoir, maisc'est de
voir qu'en ce faisant ils faisaient presque rire d'eux devant certains
tribunaux. La Sûreté ou les corps de police nous disaient
qu'étant donné qu'il y avait des condamnations de trois jours ou
de quatre jours, cinq jours, durant la journée, en fin de semaine,
où il était strictement défendu de conduire, on retournait
sur les routes du Québec, par des jugements ou des juges trop
cléments, des automobilistes qui, en fait, n'auraient jamais dû
être sur les réseaux routiers. Pour une fois, tous les corps
policiers savent qu'ils sont appuyés par le système de points de
démérite qui dit que, si le juge ne donne pas une condamnation
minimale de trois mois, ce qui ne se faisait pas avant, c'est le directeur du
BVA qui va chercher le permis pour trois mois. Avant ça, la condamnation
était de trois jours ou de cinq jours, ou conduire durant les heures
ouvrables, ne pas conduire en soirée, mais on s'apercevait que le
même individu était aussi bien devant le bar-salon, en
soirée...
M. Bédard (Chicoutimi): Pour pouvoir se rendre au travail
avec son véhicule.
M. Mallloux: Les corps de police sont conscients, il y a une
action énergique pour appuyer leur action. Je pense que ça va
demeurer en continuité. Alors, cela a apporté un esprit nouveau
chez tous les corps policiers. Tous ceux que j'ai rencontrés nous
disent: Pour une fois, voici que des jugements ou des juges trop
cléments ne pourront pas détruire systématiquement le
travail que l'on cherchait à apporter.
M. Bellemare (Johnson): Adopté, pourmoi; pas d'autre
question.
Ecoles de conduite
M. Bédard (Chicoutimi): Vers la fin de février, le
ministre a eu l'occasion d'avoir une rencontre avec l'Association des courtiers
d'assurance où il a parlé des écoles de conduite et de
l'enseignement qui peut se faire dans les écoles à propos de la
conduite des automobiles et également de l'enseignement sur la
sécurité, les méthodes de sécurité
routière, de prévention. Entre autres, le ministre disait
textuellement: "Par ailleurs, nous appliquerons prochainement une
réglementation plus sévère concernant les écoles de
conduite, notre programme à l'intention des écoles de conduite
portera notamment sur la normalisation des matières enseignées et
l'uniformisation des écoles, la fabrication de manuels d'enseignement de
même que l'usage de moyens audio-visuels" et, un peu plus loin, il
enchaînait sur la nécessité d'un travail tout à fait
spécial à faire au niveau de la formation même des
enseignants.
Ce que je voudrais savoir, c'est que, comme le problème est
double au niveau des écoles de conduite, entre autres, il y a la
question de la compétence des professeurs et, également, de
l'accessibilité aux écoles de conduite.
Concernant la compétence des professeurs, j'aimerais savoir quels
sont les normes et critères que veut mettre de l'avant le
ministère et, également, combien il y a de professeurs, à
l'heure actuelle?
Le Président (M Lafrance): La commission va suspendre ses
travaux pour le temps du vote et on reviendra. Aimez-vous mieux qu'on ajourne
à demain?
M. Bédard (Chicoutimi): II faudrait tenir compte du temps,
à l'heure où on ajourne.
M. Mallloux: Est-ce qu'on aurait encore plusieurs questions,
à l'attention de Me Laframme?
M. Ballemare (Johnson): J'aurais juste la question que je lui ai
posée ce midi, à savoir quel est le pourcentage, par la poste,
qui est envoyé pour le renouvellement des plaques...
M. Berthlaume: Environ 40%. M. Belle mar» (Johnson): 40%?
M. Berthlaume: Environ 40%.
M. Bédard (Chicoutimi): Sur cette question-là,
peut-être qu'un autre peut y répondre. Ensuite, il y avait les
formules de sécurité routière qui avaient
été préconisées par le rapport Gauvin. Je pense que
le ministre pourra répondre à cela.
M. Mallloux: M. le Président, disons que ces questions
pourront venir lors de la sécurité routière. M. Berthiaume
pourra y répondre. Cela nous permettrait d'accepter
l'élément 2 du programme 2.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
Le Président (M. Lafrance): Programme 2,
élément 2, adopté?
M. Mallloux: S'il restait une question qui revenait à
l'esprit de quelqu'un, il la posera.
Le Président (M. Lafrance): La commission ajourne ses
travaux à demain matin, dix heures.
(Fin de la séance à 17 h 26)