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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du vendredi 2 mai 1975
(Onze heures neuf minutes)
M. Picard (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
La commission continue ce matin l'étude des crédits du
ministère des Transports. A la suspension de nos travaux, hier, nous en
étions au programme 2, élément 4: Sécurité
routière.
Sécurité routière
M. Mailloux: M. le Président, avant de donner une courte
vision du problème qui nous occupe en sécurité
routière, je voudrais d'abord déposer la réponse à
une question qui a été posée par le député
de Chicoutimi relativement à une plainte formulée par quelqu'un
sur des informations qui avaient été vendues à J.-C.
Verdon Inc.
Quant à la sécurité routière, il s'agit, en
somme, de l'éducation des conducteurs actuels et éventuels
d'automobile, de motoneige, de motocyclette, de bicyclette et des chauffeurs de
toute catégorie.
Au programme 2, élément 4-2, les inspections
mécaniques. Inspection de tous les autobus d'écoliers, de tous
les véhicules-taxis, de tous les véhicules mis au rancart et qui
seront remis en circulation, ainsi que de tous les véhicules
modifiés ou de fabrication artisanale, inspection volontaire des autres
véhicules automobiles.
Au programme 2, élément 4-3, subventions aux clubs de
motoneige agréés. Le montant le plus important au programme 2,
élément 4, catégorie 3, $551,000, comprend les frais de
déplacement du personnel, les frais de poste et de transport, les
dépenses de communication, de publicité, d'information. Sont
incluses, en plus, les dépenses d'exposition qui ne correspondent pas
à une dépense de nature économique, mais plutôt
à un produit.
Le Président (M. Picard): Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard: M. le Président, une question
très générale, concernant la sécurité
routière. Je voudrais savoir du ministère quels sont les
effectifs du ministère concernant les agents de sécurité,
quels sont les salaires qui sont payés à l'heure actuelle et
quelles sont les exigences préalables qu'on exige pour leur permettre
d'exercer ces fonctions?
M. Mailloux: La sécurité routière comporte
actuellement un nombre de 68 employés spécifiquement
affectés à la sécurité routière. En fait, le
nombre est trompeur.
Vous me permettez simplement de qualifier ma réponse. Avant
l'année dernière, il existait deux organismes au ministère
des Transports, l'un s'appelait le Bureau des véhicules automobiles,
l'autre, le Bureau de la sécurité routière; ils avaient
deux directeurs séparés.
Par suite du rapport Gauvin et d'une étude de restructuration, on
s'est rendu compte que la sécurité routière et que le
bureau des véhicules, c'était assez emmêlé, dans le
sens que, lorsqu'on fait passer un examen de conduite, avant de permettre
à quelqu'un de conduire, on fait de la sécurité
routière; si bien que la sécurité routière a
été fusionnée avec le bureau des véhicules. Le
titre de sécurité routière à présent n'est
donné qu'aux gens qui s'occupent exclusivement de la
sécurité routière.
Il y eut une direction que vous pouvez voir dans le rapport annuel qui
s'appelle sécurité routière. Donc, le bureau des
véhicules a à peu près 1,000 employés. Environ la
moitié du personnel s'y occupe de fonctions reliées à la
sécurité routière, comme les examinateurs, les inspecteurs
de véhicules automobiles, les personnes préposées à
l'immatriculation, qui voient à ce que des véhicules
modifiés, de fabrication domestique, artisanale et tout cela
répondent à certaines normes.
Lorsque je vous dis qu'il y a 68 employés, dans la direction de
la sécurité routière, ma réponse peut être
trompeuse. A la sécurité routière, cependant, il y a trois
services qui sont utilisés vraiment à temps plein, un qui
s'appelle l'éducation routière, l'autre qui s'appelle le service
de l'inspection mécanique et l'autre qui s'appelle étude en
sécurité routière. Ces services sont, à toutes fins
pratiques, en devenir. La recherche en sécurité routière
n'existait pas avant juillet dernier. Nous avons recruté un
ingénieur qui est le chef du service. Son salaire est celui des adjoints
aux cadres. Nous avons recruté un statisticien pour faire parler les
rapports d'accidents qu'on a. Nous avons, au recrutement, un psychologue pour
évaluer le comportement des individus et pour reformuler les
questionnaires d'examen. Nous avons un ingénieur en mécanique
automobile qui est au recrutement dans ce secteur et nous avons trois agents de
recherche dans le secteur d'études en sécurité
routière.
Au niveau de l'éducation routière, un concours a
été ouvert pour recruter un chef de l'éducation
routière, au niveau d'administrateur IV. Le jury doit siéger la
semaine prochaine.
Nous avons en recrutement, pour la formulation des programmes
d'enseignement, six spécialistes en sciences de l'éducation,
à part du personnel de soutien autour. A l'inspection mécanique,
nous avons un ingénieur qui est chef du service de l'inspection
mécanique. Nous avons environ, parce que cela varie, 22 inspecteurs en
véhicule automobile, dont le salaire varie entre $5,500 et $8,000.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Concernant les exigences
préalables...
M. Mailloux: Pour le recrutement.
M. Bédard (Chicoutimi): ... que vous demandez pour le
recrutement, oui.
M. Mailloux: Ce sont les exigences déterminées dans
les règlements de la commission de la fonction publique, comme pour les
spécialistes des sciences de l'éducation, cela prend un
diplôme en pédagogie et un certain nombre d'années
d'expérience, et tout cela, pour psychologue ou pour statisticien ou
pour ingénieur. Ce sont les conditions de recrutement normales
déterminées par les règlements de la commission.
M. Bédard (Chicoutimi): Avant d'entrer dans les
recommandations de la commission Gauvin, il y a peut-être un ou deux
sujets que je voudrais toucher pour savoir votre idée là-dessus.
Concernant les carnets de services des camionneurs, on sait qu'il y a un
règlement fédéral qui est fait en vertu du code canadien
du travail, qui exige que les conducteurs de camion tiennent un carnet de
service à jour, dans lequel ils indiquent le nombre d'heures
travaillées, effectuées au volant d'un camion. Ce même
règlement exige, de plus, qu'aucun camionneur ne dépasse, je
pense, 10 ou 12 heures...
M. Mailloux: Une certaine quantité d'heures
consécutives.
M. Bédard (Chicoutimi): ... de tavail sans prendre un
repos de cinq heures et pas plus de 60 heures par semaine. Ce qui veut dire
que, passé cette limite, on estime que le conducteur d'un camion peut
devenir dangereux. Ce règlement, je crois qu'on peut dire qu'il n'est
pas appliqué au Québec, parce que les gouvernements
fédéral et provincial n'ont pu en venir à une entente
relativement au mode de vérification du carnet de préquestions.
Est-ce que le ministre est au courant de cet état de fait?
M. Mailloux: Oui, sauf que peut-être M. La-flamme pourra
donner un renseignement plus exact. Je me rappelle, au moment où cela a
été discuté devant différentes associations, il y
était dit, qu'aucun conducteur ne pouvait conduire, dans
l'intérieur de 24 heures, plus de huit heures sans avoir une
période de repos, je pense, et nous avions eu des indications et des
demandes de la part des camionneurs, principalement ceux qui sont dans le
domaine du transport du bois, qui nous disaient qu'une période de huit
heures consécutives n'était pas suffisamment longue, puisque
certains transporteurs qui vont en forêt doivent partir de très
bonne heure le matin, et ils n'avaient aucune chance, dans huit heures, de
compléter leur voyage. Je me demande si cela n'a pas été
porté à douze heures avec période obligatoire de repos,
mais je le donne sous réserve, actuellement.
M. Bédard (Chicoutimi): Dans l'exposé du ministre,
je pense qu'il en a parlé un peu, soit directement ou indirectement, en
laissant entendre que le problème là-dedans, ce serait surtout du
point de vue, je ne sais pas, constitutionnel, les difficultés que
ça pourrait amener.
M. Mailloux: II y a un conflit, dans un sens, entre le
fédéral et les provinces, au niveau du contrôle des
conducteurs ou de l'état des conducteurs.
Il y a eu une conférence qui s'est tenue l'année
dernière, à laquelle a participé le ministre du Travail en
particulier, et les représentants du ministère des Transports,
où on prétend que la réglementation fédérale
là-dedans est ultra vires, parce qu'il s'agit d'une façon
indirecte, de réglementer les permis de conduire ou les permissions de
conduire. Les provinces là-dessus, il y a unanimité
ont convenu qu'elles examineraient cette réglementation
fédérale, qu'on examinerait l'impact sur l'économie de
chacune des provinces et transformerait en réglementation provinciale,
cette idée qui est excellente en soi, de la réglementation du
temps de travail des conducteurs. Nous sommes à...
M. Bédard (Chicoutimi): A la condition que l'action ne
soit pas une intrusion directe du fédéral à
l'intérieur d'un secteur où il n'a normalement pas
juridiction.
M. Mailloux: Ce qui a été convenu, c'est que nous,
les provinces, ferions notre propre réglementation là-dessus. En
fait, on a admis que l'idée de contrôler le temps de conduite
d'une personne dans une période donnée était bonne. On a
admis, également, qu'il s'agissait de la juridiction des provinces, et
que c'était aux provinces à faire leur réglementation
là-dedans, autant que possible, standard, d'une province à
l'autre pour éviter des problèmes particulièrement aux
zones frontalières. Nous sommes à étudier,
précisément, le genre de réglementation qui devrait
être implantée ici, au Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que l'étude est
assez avancée pour pouvoir, peut-être, nous indiquer une date,
sinon une date, au moins un délai dans lequel vous pensez que ce rapport
ou cette réglementation sera soumise?
M. Mailloux: Malheureusement, non. On ne s'est pas suffisamment
avancé. En fait, on est dans la phase où on a discuté de
la mesure du fédéral quant à son bien-fondé et
quant à son implantation et quant à sa
non-constitutionnalité, si on peut dire. Alors, maintenant que cette
étape est franchie, on passe à la deuxième pour voir ce
que nous faisons maintenant que le fédéral ne devrait plus rien
faire à ce sujet.
M. Bédard (Chicoutimi): Sans fixer de délai ou de
période, il reste quand même, comme vous le reconnaissez, que
l'idée de base d'une réglementation est une très bonne
idée, même une nécessité. A partir de ce moment,
j'imagine que cela ne devrait pas retarder plus qu'il ne faut.
M. Mailloux: C'est une réponse diplomatique. Oui, cela ne
devrait pas tarder plus qu'il ne faut, mais il y a un problème d'accord
de juridiction maintenant à l'intérieur du Québec entre le
ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre et le ministère des
Transports. S'agit-il d'une mesure de sécurité routière ou
d'une mesure concernant le travail? On est en train d'éclaircir ces
aspects.
Je ne voudrais limiter d'aucune façon les discussions parce que
je sais que tous les programmes sont importants, mais je constate quand
même qu'on a déjà discuté tout le monde
près de dix heures et qu'on n'a pas passé les programmes
les plus importants. Alors, cela risque de nous jeter très loin. Si
autant dans les questions que dans les réponses, on pouvait s'efforcer
d'en tenir compte un peu. Ce n'est pas parce que c'est mon intention de brimer
d'aucune façon les...
M. Bédard (Chicoutimi): D'ailleurs, cela serait contraire
aux habitudes...
M. Mailloux: Non.
M. Bédard (Chicoutimi): ... que je connais du ministre. Ma
question sera très brève. Quelle est l'attitude du
ministère concernant les recommandations de la commission Gauvin sur la
sécurité routière? Je ne commencerai pas à les
énumérer. J'aimerais que vous nous explicitiez ce que vous
entendez avoir comme politique face à ces recommandations.
M. Mailloux: M. Gauvin a soumis son rapport au cours de
l'année dernière, mais le ministère n'avait pas attendu
que le rapport apparaisse pour réagir quant à la
sécurité routière.
Le ministère y est sensibilisé déjà depuis
un bout de temps, si bien que, dès le moment de l'apparition du rapport,
nous avions déjà des mesures en marche. L'une des mesures les
plus importantes, je pense, a été, pour le ministre, de donner
une priorité à la sécurité routière au
ministère, en favorisant la création d'une direction de la
sécurité routière avec plusieurs services et en mettant le
personnel nécessaire là-dedans, pour arriver à
créer de la sécurité routière. Il y a eu une
recommandation de M. Gauvin qui dit qu'il faudrait faire un vrai service de la
sécurité routière au ministère. Nous avons
entrepris cela et nous sommes en train d'effectuer du recrutement.
Par ailleurs, nous avons également, pour plusieurs des
recommandations, des mesures de réglementation ou de législation
que nous devons prendre. Nous avons un comité, actuellement, en train de
travailler à une refonte de plusieurs règlements qui sont plus ou
moins dépassés et également à une refonte du code
de la route qui pourrait, comme avant-projet, être remis au ministre sous
peu. Si vous pensez que le code de la route relève de I926, dans sa
facture actuelle, dans sa philosophie, dans sa conception, il avait besoin,
vraiment, d'être dépoussiéré, d'être
conçu différemment. En le concevant différemment, je pense
que cela permet une meilleure réglementation et cela permet, en
diagonale, de régler plusieurs des recommandations du rapport
Gauvin.
M. Gauvin parlait également d'une réglementation nouvelle
sur les écoles de conduite. Le ministre a annoncé
récemment qu'il y aurait une réglementation sur les écoles
de conduite, il a demandé de refaire le système de points. Le
ministre a fait refaire le système de points et il y a même un
nouveau système qui est en vigueur depuis le mois de mars. Parmi les
autres recommandations, il y a celles se rapportant à la ceinture de
sécurité. Le ministère a entrepris une vaste campagne de
sensibilisation dans toute la province concernant la ceinture de
sécurité. Comme le ministre l'a dit, la première phase
consiste à convaincre les gens du bien-fondé de la ceinture de
sécurité, espérant que quand ils auront bien compris, il
n'y aura pas lieu de recourir à des mesures draconiennes.
Je pense qu'on pourrait dire qu'en dehors de l'obligation qui semblait
nous être faite par le rapport Gauvin pour rendre obligatoire
immédiatement le port de la ceinture de sécurité, que
c'était une des mesures préventives qui coûtait le moins
cher, j'ai donné les raisons pour lesquelles on tâcherait de
sensibiliser, par des mesures...
M. Bédard (Chicoutimi): On a eu l'occasion d'en discuter
déjà.
M. Mailloux: II y a l'inspection mécanique où on
voulait que l'action soit immédiate. Par contre, on est en discussion
actuellement pour autoriser, en dehors des postes qui seront organisés,
ceux de Québec et Montréal, on a donné une programmation
pour les trois prochaines années, on mettra des postes d'inspection dans
tous les grands centres du Québec ou dans les plus grands centres du
Québec. Par contre, l'inspection mécanique sera faite sur les
véhicules publics, autobus scolaires, taxis ou les autres
mentionnés. Le problème est quand même plus
compliqué que ça et on tente désespérément,
actuellement, de trouver des formules par lesquelles on pourrait habiliter des
garages autorisés à faire une inspection et il restera les
modalités d'une telle inspection, les exigences qu'aurait le
ministère des Transports et de quelle manière seraient
payés les frais nécessaires à une telle inspection. C'est
dans ce sens qu'on se dirige, dans le plus bref délai possible, par
catégorie de véhicules qui sont les plus susceptibles
d'occasionner des accidents.
Je pense que, pour les autres recommandations du rapport Gauvin, comme
le disait tantôt M. Laflamme, il ressort que, durant les deux
années au cours desquelles nos fonctionnaires avaient
évalué l'ensemble des mesures qui devaient être mises en
place pour la meilleure sécurité routière possible, on
était prêt. Au moment du rapport, on avait déjà
commencé à mettre en pratique certaines politiques. Avec l'ancien
sous-ministre qui siège sur le comité interministériel,
nous sommes à compléter d'autres mesures qui seront
annoncées très prochainement.
M. Bédard (Chicoutimi): Entre autres, il y avait deux
recommandations selon lesquelles le ministère des Transports devrait
voir à embaucher un plus grand nombre de spécialistes en
matière de sécurité routière et que soit
uniformisées et contrôlées les normes de construction et
d'entretien des routes.
M. Mailloux: Oui, malgré que ça devient plus
difficile de donner suite à une telle suggestion parce que je sais que
le député de Chicoutimi sait qu'entre les critères de
construction de routes telles que des autoroutes et des routes secondaires ou
des routes rurales, même si on voulait donner à ces routes les
critères modernes qui répondent à la meilleure
sécurité possible, ce serait difficile. On n'aurait pas les
moyens de le faire et les véhicules ne sont pas assez nombreux sur ces
routes. Je pense que notre politique de points noirs qu'on met en place, qui
nous permettra, immédiatement, cette année, dans des endroits
tels que Drummondville, ici à Québec, le boulevard Henri IV et la
route 132 à Montréal... Cela va s'accentuer parce que c'est fait
en coordination avec le gouvernement fédéral, le Conseil canadien
de la sécurité routière. Il y a aussi la sortie du
pont-tunnel Hippolyte-Lafontaine et on a demandé à nos
divisionnaires, agents de district, de même qu'à la
Sûreté du Québec, d'indiquer, dans toutes les
régions du Québec, les endroits où l'action du
ministère devrait être où l'on devrait oeuvrer dans le but
de corriger des points noirs qu'on trouve sur toute route secondaire ou
autre.
On me dit qu'il y a un programme de passage à niveau de $10
millions qui fera peut-être disparaître également certains
dangers d'accidents que l'on trouve trop souvent à ces passages à
niveau.
Le Président (M. Picard): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Faucher: Merci, M. le Président. Je ne sais pas si ma
question entre dans l'élément sécurité
routière. Elle concerne les vendeurs d'engrais chimique. Je me demande
s'il y a possibilité d'adoucir un peu la réglementation. Sur les
routes, on leur demande des systèmes de freins sur les épandeurs
qui sont traînés par les camions ou par les tracteurs, ce qui
coûte à peu près $500 à $600 par
véhicule.
M. Mailloux: Comme on me dit, c'est une norme
fédérale de construction. Cela ne concerne pas le
ministère des Transports du Québec. Il y aurait plutôt lieu
de diriger cette question au ministère qui, à Ottawa, s'occupe
des normes de construction des véhicules. Cela ne relève pas du
gouvernement du Québec.
M. Faucher: Merci.
Le Président (M. Picard): Le député de
Bellechasse.
M. Mercier: Seulement quelques questions. Je suis très
heureux de saluer la présence de Me La- flamme à notre commission
ce matin. C'est pour préciser le nombre d'effectifs additionnels qui ont
été consentis au budget cette année, à la
sécurité routière. Est-ce que vous aviez mentionné,
précédemment, dans vos commentaires d'introduction, le nombre de
personnes additionnelles affectées à la sécurité
routière?
M. Mailloux: Cette année, 20 postes de plus à la
sécurité routière.
M. Mercier: Et ils se répartissent à quelles
rubriques?
M. Mailloux: Ils sont répartis entre les trois services:
éducation, inspection mécanique et étude en
sécurité routière, la prépondérance allant
à l'éducation.
M. Mercier: Quels sont les différents programmes
actuellement en cours à la sécurité routière?
M. Mailloux: II y a la campagne de sensibilisation au port de la
ceinture de sécurité, qui est commencée et qui se
promène dans toute la province. Il y a, dans quelques jours, une
campagne sur la sécurité cycliste, qui a également comme
théâtre l'ensemble de la province, et des campagnes de
sécurité qui se préparent pour des dates
spécifiques, comme la Saint-Jean-Baptiste, la
Confédération, la fête du travail.
Il y a des programmes d'inspection mécanique dans toute la
province, avec les allées d'inspection, et il y a des problèmes
spécifiques de recherche pour déterminer des causes
particulières d'accidents d'automobiles au Québec, pour qu'on ait
une réaction originale, si je puis dire, à la situation des
accidents d'automobiles.
C'est en gros, les programmes qui...
M. Mercier: Est-ce que le programme des cours de conduite
préventive est toujours d'actualité?
M. Mailloux: Le programme des cours de conduite préventive
est toujours d'actualité, d'autant plus qu'il y a eu un protocole
d'entente signé entre le bureau des véhicules et le conseil
canadien pour convenir d'une formule pour dispenser ces cours.
M. Mercier: Est-ce que cela implique les commissions scolaires,
les services d'éducation aux adultes?
M. Mailloux: Pourront dispenser ces cours tous les organismes qui
répondront à certaines conditions convenues entre le bureau et le
conseil canadien. Cela peut être les écoles de conduite tout
simplement, cela peut être les commissions scolaires, cela peut
être d'autres groupes organisés présentant les garanties
voulues.
M. Mercier: Actuellement, quels sont les organismes qui diffusent
les cours de conduite préventive?
M. Mailloux: Le ministère diffuse des cours de conduite
préventive. Il y a encore certaines chambres de commerce qui ont
demandé d'en diffuser, mais, il n'y a pas d'autorisations, à ma
connaissance, qui ont été accordées pour
l'été à venir. Toutes les demandes sont à
l'étude.
M. Mercier: Les services d'éducation aux adultes des
commissions scolaires régionales ne diffusent plus les cours?
M. Mailloux: Pas automatiquement, mais ils ne sont pas exclus. Il
suffit d'en faire la demande et de satisfaire certaines conditions.
M. Berthiaume: Un peu ce que les péquistes de Chambly
avaient fait pour favoriser la politisation des étudiants, je pense que
la même technique pourrait être utilisée pour favoriser
l'enseignement de la sécurité routière, je pense, qui est
beaucoup plus valable.
M. Mercier: Je le pense.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous reconnaissez
l'efficacité de nos méthodes de participation.
M. Berthiaume: Nos objectifs sont meilleurs.
M. Mercier: On les avait trouvées avant cela. Est-ce que,
du côté de la requête, Me Laflamme, vous pourrez nous faire
état du programme qui a été mis de l'avant, l'automne
dernier, par le ministère au niveau de la formation des motoneigistes et
tout? D'après les échos que nous en avons eus, dans nos
comtés respectifs, apparemment, c'est un programme qui a donné de
très bons résultats et qui a été bien
apprécié par la clientèle motoneigiste. La compilation de
vos données correspond-elle aux commentaires que nous avons entendus
dans nos comtés?
M. Mailloux: La compilation préliminaire des
données démontre qu'il s'agit d'un succès quasi sans
précédent, parce que, dans le fond, on avait peut-être une
organisation également sans précédent avec un film
nouveau, des diapositives avec un "kit" d'enseignement quasi complet. La
participation a été très grande. Je pourrais fournir des
chiffres, par ailleurs. La formation de moniteurs spécifiques
là-dedans a été également en très grand
nombre.
Il faudrait peut-être accentuer ces cours, parce que, on remarque
quand même que, durant la période hivernale, souventefois, en fin
de semaine, il y a autant de mortalités de la part des conducteurs de
motoneiges que de l'ensemble des véhicules qui circulent sur les routes
et, principalement aux traverses de routes où il y a des motoneiqistes
qui circulent sur les routes.
M. Mercier: Avez-vous une action entreprise du côté
des motocyclettes, des motocyclistes?
M. Mailloux: On a un programme spécifique aux
motocyclistes, cette année, en coopération,
particulièrement à Montréal, avec les forces de police et,
entre autres aussi, également à Sainte-Foy avec les forces de
police, pour diffuser la formation aux motocyclistes.
De plus, nous avons conçu un cours spécifique pour les
motocyclistes. Cela devrait se mettre en branle incessamment.
M. Mercier: Des cours qui seront diffusés de quelle
manière?
M. Mailloux: Qui seront diffusés par des moniteurs du
ministère. On annoncera, à l'avance, la présence du
ministère à un endroit, pendant une période donnée,
avec l'équipement voulu. Les jeunes qui seront intéressés
à suivre les cours pourront y participer. Ce seront des cours d'une
semaine.
M. Mercier: Une dernière petite question, M. le
Président, relativement aux cours de sécurité cycliste. De
quelle manière ce programme sera-t-il diffusé, cet
été?
M. Mailloux: Le cours sera diffusé, en fait, à peu
près sensiblement, comme par les années passées; dans ce
sens, nous allons auprès des terrains de jeux, et des endroits où
se regroupent les jeunes cyclistes, afin d'animer des séances
d'information et de sensibilisation à la sécurité
cycliste, avec un groupe d'employés surnuméraires qu'on engage
spécifiquement à cette fin, pour l'été.
M. Mercier: L'Ecole cycliste provinciale sera-t-elle
impliquée dans le programme de cet été?
M. Mailloux: Les services de l'Ecole cycliste comme tels n'ont
pas été requis, cette année, pour faire, par l'Ecole
cycliste, l'animation de ces cours.
M. Mercier: Est-ce qu'il y a une raison particulière?
M. Mailloux: C'est que le ministère voulait prendre en
charge une responsabilité qui était sienne. Cette année,
c'est ce qui est arrivé.
M. Mercier: Vous avez des officiers dûment qualifiés
pour procéder à la mise en application de ce programme?
M. Mailloux: Exact. Adopté.
Le Président (M. Picard): The Honorable Member from
Brome-Missisquoi.
M. Brown: Mr President, I wonder if the research that has been
done on these accidents give a classification by age as to who causes the most
accidents or who is involved in the most accidents, let us say they start from
30 years old to 40 years old, 50 to 60, 60 to 70. Who is responsible for the
greater part of the accidents in the province of Quebec?
M. Mailloux: J'ai les statistiques ici. J'essaie de
déterminer, puisque ce sont des statistiques préliminaires, la
catégorie d'âge la plus touchée cette année parmi
les conducteurs impliqués est celle de 25 à 30 ans.
Ceux qui se "paquettent la fraise" le plus souvent. 25 à 34 ans
pour être plus précis.
M. Brown: From 60 to 70, how is the classification there?
M. Mailloux: Parmi les conducteurs impliqués, encore ceux
de 16 à 19 ans viennent à la deuxième position.
M. Brown: 70 to 80?
M. Mailloux: Ils sont en dernière position, faute de
nombre.
M. Brown: This is one the the reasons I am asking the question.
It seems to me over the past few years, that there is inclined to be too severe
penalties against older people that are driving and in good shape. For
instance, the restriction on the eyes, it seems almost automatic that when
older persons go in for their tests and they are over 70: Ha! There are
restriction on your eyes. Now, take a person who has lived in a farm, six miles
out of town, he needs a car to drive very badly to do his business. This class
of people are penalized greatly, when, in fact, they are very good drivers. I
would appreciate very much if a study was made, and amendements made to the
restrictions that they should be treated more easily then they are
presently.
M. Berthiaume: The eye test that the Member is referring to has
been abandoned.
M. Brown: Well, it is a damn good thing if it is abandoned. I
went in and took it myself, and I could not pass it.
M. Mailloux: Je pense que la réponse qui pourrait
être donnée est la suivante: D'ailleurs, cela a déjà
été répondu au député de Johnson. C'est que
les services du BVA ne sont pas plus sévères pour cette
catégorie de conducteurs que pour tous les autres de la
société. C'est seulement quand une raison médicale prouve
hors de tout doute, qu'il n'est pas sage d'accorder un permis de conduire,
même restrictif, que l'usage en est prohibé.
Je ne sache pas qu'il y ait aucune idée préconçue
contre de tels types de conducteurs. On sait qu'ils seraient assez prudents,
mais si la raison médicale qui est invoquée est telle que nos
services prendraient un risque en accordant un tel permis, malgré les
regrets, ce n'est pas pour tâcher de bousculer qui que ce soit, c'est
seulement quand l'état de santé n'est pas acceptable qu'un tel
permis est refusé.
M. Bédard (Chicoutimi): Une dernière question sur
la sécurité routière.
Le Président (M. Picard): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord, M. le
Président!
M. Faucher: Merci, M. le Président. On demande, dans les
campagnes, s'il n'y aurait pas une possibilité que les jeunes de douze
ans en montant puissent avoir un permis pour conduire les tracteurs sur les
fermes. C'est parce qu'on a affaire à aller souvent sur les routes, et,
étant donné que les jeunes de douze ans ont des permis pour
conduire une motoneige, on se demande s'il n'y aurait pas cette
possibilité, cela rendrait énormément service.
M. Mailloux: La question a été
étudiée. Il n'y a pas de prohibition, si un jeune de douze
à seize ans est sur la ferme même et fait un travail; sauf que
s'il a à conduire d'un point à l'autre sur une route publique, il
semblerait y avoir quand même des dangers. On dit que les accidents
survenus d'une telle conduite ont été si nombreux, qu'il y a des
réticences profondes à accepter, malgré le désir
qu'ont les agriculteurs de voir leurs fils pouvoir faire usage des
véhicules à ce moment-là. La question est encore en
discussion, actuellement, à nos services.
M. Faucher: Merci.
Le Président (M. Picard): Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, une
dernière question...
M. Mailloux: J'ajouterai seulement ceci, si vous me le permettez.
C'est que, l'an passé, sur les tracteurs de fermes, il y a eu 40
accidents mortels sur la route. Cela indique assurément qu'il y a un
danger assez probant.
M. Faucher: Ce qui est important, c'est qu'assez souvent le jeune
n'est pas seul sur le tracteur. S'ils sont plusieurs, à ce moment, il y
a toujours des accidents. Si le jeune était seul, il n'y en aurait
probablement pas.
M. Mailloux: II y a eu 782 victimes, en même temps.
Le Président (M. Picard): Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Une dernière question, M.
le Président, à cet élément de la
sécurité routière. Parmi les recommandations de la
commission Gauvin, entre autres, la cinquième, il était
recommandé que soient intensifiés les efforts d'implantation des
mesures de sécurité en matière
de signalisation et d'affichage, et, plus spécifiquement, que le
ministère des Transports impose aux entrepreneurs routiers, sous peine
de confiscation du cautionnement à être versé à
cette fin, l'obligation d'implanter aux abords des chantiers, une signalisation
qui respecte les normes du ministère.
Je voudrais signaler un cas particulier au ministre, qui concerne la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, et qui concerne une artère
quand même très importante, sans doute, le boulevard Talbot. J'ai
eu l'occasion, déjà, dès le début de l'automne
1974, d'écrire au ministre pour lui indiquer que, sans le moindre doute,
sur le boulevard Talbot, la signalisation était inadéquate, entre
autres...
M. Mailloux: Durant les réparations?
M. Bédard (Chicoutimi): ... durant les réparations
et une fois les réparations faites, la signalisation était
inadéquate en ce qui regarde les fins des trois voies qui ont
été construites sur le boulevard Talbot, en ce sens que non
seulement ces fins de trois voies sont insuffisamment signalisées, mais
j'avais également souligné au ministre le fait qu'elles se
terminaient si rapidement qu'elles devenaient, en définitive, une source
d'accidents.
Il y a eu des représentations qui ont été faites
par des organismes de la région, signalant, par après, la
même situation. Quand on sait jusqu'à quel point cette
artère a besoin qu'on y apporte le plus de soins possible, étant
donné le nombre d'accidents effarant qui s'y produisent, même
depuis que les réparations ont été faites, je voudrais
savoir du ministre, effectivement, s'il a eu l'occasion de porter son attention
à ce problème.
M. Mailloux: Oui, il y a deux problèmes. Il y a d'abord
celui dont parle le député de Chicoutimi. Nous constatons que
cela a amené des problèmes particuliers aux automobilistes,
à cause d'une signalisation qui n'est pas adéquate. Cela
plaçait l'automobiliste dans une situation quasiment intenable à
la fin des trois voies ou à l'approche des trois voies.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a aussi le domaine de toute
la sécurité de l'automobiliste...
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): ... à l'intérieur du
boulevard Talbot s'il a un accident.
M. Mailloux: Actuellement, il y a des discussions qui se font
à l'échelon de nos gestionnaires. Il en est question, et je pense
que j'aurai un rapport et des conclusions à apporter très
prochainement. De plus, quant à la signalisation durant la construction
des routes, j'ai rencontré récemment le bureau de direction de
l'Association des constructeurs de route et un des sujets à
l'étude un des premiers est effectivement la signalisation
durant les réparations et les constructions partout dans le
Québec.
Je veux assurer les membres de la commission que, d'ici quelques
semaines, nous pourrons nous prononcer et donner des directives nouvelles pour
une signalisation de plus grande sécurité partout sur les
routes.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le boulevard Talbot,
vous pouvez nous assurer qu'il y aura certainement et très rapidement
des améliorations dans la signalisation.
M. Mailloux: Oui. Je demande à un de mes officiers d'en
prendre note pour que je vérifie moi-même quelle attention on a
apportée à cette artère.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Puisque nous parlons de
sécurité routière, je le soumets au ministre. Il y a cette
carence ou ces difficultés de communication pour quelqu'un, pour un
automobiliste qui, à un certain moment, est en panne dans le parc des
Laurentides. Il me semble que, le moins qu'on pourrait faire, ce serait
d'installer des cabines téléphoniques, comme cela se fait
d'ailleurs sur d'autres routes, dans d'autres provinces, à des distances
qui sont rapprochées, qui peuvent être, peut-être à
tous les milles, ou je ne sais pas, peut-être que cela serait trop
demander à tous les milles, mais au moins qu'il y ait, en
définitive, un effort d'apporté pour que l'automobiliste qui est
en panne puisse avoir recours à une cabine téléphonique
placée pas trop loin pour appeler du secours, au moins.
M. Mailloux: Le comité interministériel, qui est
sous la présidence de Me Desjardins, étudie présentement,
avec deux autres ministères, cette question et j'espère que nous
pourrons apporter certaines observations et modifications au système de
secours possible dans les mois qui suivront.
M. Bédard (Chicoutimi): Le système de surveillance
policière sur le boulevard Talbot, est-ce que...
M. Mailloux: Cela relève du ministère de la
Justice, comme sur les autres routes du Québec. Je pense que c'est un
élément qui pourrait peut-être être discuté
devant le titulaire du ministère pour les nouvelles méthodes de
surveillance qu'il entend mettre en place. Je sais que durant la discussion du
comité dont je parlais tantôt, il y a référence aux
effectifs supplémentaires et à des méthodes de
surveillance différentes de celles que l'on connaît sur certaines
artères.
Le Président (M. Picard): Elément 4, adopté?
M. Bédard (Chicoutimi): Adopté.
Le Président (M. Picard): Alors ceci complète les
cinq éléments du programme 2. Le programme 2 est donc
adopté. Où va-t-on aller maintenant?
M. Mailloux: On passe au programme suivant: Construction
d'autoroutes.
M. Bédard (Montmorency): J'ai compris.
Le Président (M. Picard): Programme 3,
élément I.
Construction d'autoroutes Autoroute Duffrin
M. Bédard (Chicoutimi): Une question bien
générale concernant l'autoroute Dufferin-Montmorency. Quand le
ministre prévoit-il qu'elle sera ouverte? Je m'associe aux désirs
du député de Montmorency, j'imagine...
M. Bédard (Montmorency): Je peux dire au
député de Chicoutimi que j'ai hâte moi aussi que ce soit
ouvert, pour décongestionner le comté.
M. Bédard (Chicoutimi): Celui qui peut nous donner la
réponse est justement devant nous.
M. Berthiaume: On va pouvoir se rendre au mont Sainte-Anne plus
vite.
M. Mailloux: Le dernier contrat de l'autoroute Dufferin pour la
liaison avec le secteur nord de la ville est actuellement, ouvert aux appels
d'offres. Il restera un contrat d'environ $4 millions. Il restera la liaison
directe avec la côte d'Abraham, contrat d'environ $2 millions qui sera en
appel d'offres d'ici un mois ou deux. Ces travaux devront être
terminés en décembre 1976. Cela amènera une liaison
complète de la colline parlementaire jusqu'à la rue
D'Estimauville. Le secteur de l'autre côté de la rivière
Saint-Charles, de la rivière Saint-Charles à D'Estimauville, sera
ouvert dès cet été sur une longueur d'environ deux milles,
deux milles et demi. Le seul point qu'il reste encore à construire,
c'est la structure qui passe au-dessus des chemins de fer. L'entente vient
d'être signée il y a environ trois mois. Le contrat
impliqué là-dedans est en appel d'offres actuellement. C'est une
exécution pour arriver à ouvrir l'autoroute en décembre
1976.
Il y a toujours le problème des métiers de la
construction, s'il arrivait ce qu'on a connu à Montréal. On n'est
pas capable de garantir que cela ne retarderait pas d'autant.
Il y a le secteur de la Canardière jusqu'à la rue
D'Estimauville qui est presque terminé, qui va être terminé
dans le courant de l'été et qui va être livré
à la circulation dans le courant de l'été.
M. Bédard (Chicoutimi): Quels sont les projets de tunnel
sous la colline parlementaire?
M. Mailloux: Est-ce qu'on parle du rapport ministériel
relativement au boulevard de la Falaise?
M. Bédard (Chicoutimi): On voit dans la photographie
même, dans votre rapport annuel, on m'a dit qu' il s'agit de l'autoroute
dont on parle et il y a une bretelle qui se dirige dans un sens et une autre
vient vers la colline parlementaire et se dirige vers le cap.
M. Mailloux: Ce projet faisait partie d'un projet d'ensemble qui
existe au ministère depuis déjà quelques années et
actuellement, nous sommes à effectuer une étude
préliminaire sur la praticabilité de ce projet, s'il est faisable
économiquement. Nous prévoyons que d'ici sept ou huit mois, nous
aurons les résultats de cette première étude.
Le Président (M. Picard): Le député de
Montmorency.
M. Bédard (Montmorency): Pour compléter la question
du député de Chicoutimi concernant l'autoroute
Dufferin-Montmorency, connaissant bien les lieux, il a une bonne idée de
la construction, en plus du tronçon dont on parlait tout à
l'heure, il y a aussi $15 millions qui sont dépensés à
l'heure actuelle pour le raccordement de l'autoroute 40 et le boulevard des
Grèves. J'aimerais demander au ministre, s'il restera une
dernière portion à construire, soit la jonction entre la ville de
Montmorency et D'Estimauville, pour couvrir les municipalités de
Beauport et Villeneuve.
M. Mailloux: Cette liaison de la rue D'Estimauville, à
l'intersection de l'autoroute de la Capitale et le boulevard des Grèves
sera complétée dans un proche avenir; mais, dans un premier
temps, la réfection de la route 138, dans les municipalités de
Beauport, Villeneuve et Montmorency sera accélérée
dès le présent budget.
M. Bédard (Montmorency): Quand on dit dans un proche
avenir, ce sont de beaux termes, est-ce qu'on peut penser qu'en 1976, ce
dernier tronçon sera commencé au poste de construction?
M. Mailloux: Probablement, oui, à partir de D'Estimauville
jusqu'à la rivière Beauport, ce sera, dans un premier temps , la
mise en oeuvre de ce tronçon.
M. Bédard (Montmorency): En fait, il reste à
régler le problème de la rivière Beauport qui est une voie
navigable.
M. Mailloux: C'est ça.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le projet de tunnel
sous la colline parlementaire, à l'heure actuelle, il y a des travaux de
sondage qui sont faits par des ouvriers. Selon l'avis de ces ouvriers
remarquez que ce n'est peut-être pas la meilleure source d'information,
c'est pour ça que je pose la question ici, à la commission
c'est en fonction d'un sondage pour la construction...
M. Mailloux: L'étude préliminaire qui est en cours
actuellement pour connaître la qualité du roc en-dessous; parce
que si vous faites un tunnel vous voulez savoir s'il y a des poches d'argile,
vous voulez savoir s'il y a des failles dans le roc et
s'il y a des poches d'eau souterraines, un tas de renseignements qu'il
faut savoir, les sondages actuels sont pour déterminer ces
conditions.
M. Bédard (Chicoutimi): Où irait le tunnel?
M. Mailloux: D'une falaise à l'autre, à 100 pieds
au-dessous pour relier le boulevard Champlain à l'autoroute
Dufferin-Montmorency de façon à ce que le boulevard Champlain
puisse réellement remplir sa fonction.
M. Bédard (Chicoutimi): II n'est pas question d'un
pont?
M. Mailloux: Non, c'est pour relier l'autoroute Champlain avec
l'autoroute Dufferin, relier les deux ports, enlever la circulation
routière dans le Vieux Québec, partir du pont Laporte pour se
rendre sur la Côte de Beaupré, c'est la route provinciale.
M. Bédard (Chicoutimi): Une des autres directions de cette
autoroute Duffrin arrêté à 300 ou 400 pieds du cap et se
situe à une hauteur de 150 pieds...
M. Mailloux: II reste encore un contrat à accorder.
M. Bédard (Chicoutimi): ... du niveau normal, ce qui veut
dire que normalement, elle doit passer...
M. Mailloux: II reste encore un contrat à accorder pour
faire la jonction avec ce qu'on appelle la rue Dufferin, et l'autoroute, qui
est en bas. C'est très court, c'est un contrat de $2 millions ou de $3
millions.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est bien général,
dans la construction des autoroutes, pour tous les projets d'autoroutes dans le
Québec, il me semble qu'il y a une nouvelle politique en termes de
construction de la part du ministère; préalablement, on
décidait de construire une autoroute, en fait, on concentrait les
efforts pour qu'elles deviennent plus accessibles le plus vite possible aux
citoyens, aux usagers. A l'heure actuelle, on s'aperçoit qu'il y a
plusieurs constructions d'autoroute, mais cela se fait toujours par bouts
naturellement, il y a des interruptions de travaux, de telle façon qu'au
niveau de l'ensemble du réseau routier, ce n'est que dans bien des
années qu'on peut prévoir que ça va devenir un tout qui
est conforme...
M. Mailloux: On pourrait peut-être donner la réponse
suivante. Il y a toujours eu la plainte faite par le public voulant que
certaines structures qui étaient mises en place, les gens ne pouvaient
s'en servir que quelques années après.
Quand on regarde les contraintes qu'on a connues sur le boulevard
Dufferin-Montmorency, il est indiscutable que le déplacement des voies
ferrées a apporté des retards considérables. Ce
n'étaient pas des retards dus à un manque de
disponibilités financières. C'étaient des contraintes de
déplacement de voies ferrées.
Par contre, quand vous regardez la route 13, la route 30, l'autoroute
40, les plans sont prêts et on y va carrément. On n'y a pas les
mêmes obstacles que dans les milieux urbains. Vous avez l'autoroute
Est-Ouest à Montréal où il y a des retards qui ressemblent
un peu aux retards de Québec, pour des raisons un peu semblables.
On me dit qu'à Sherbrooke, pour l'autoroute 10, il y aurait
environ $30 millions de contrats qui seraient accordés à la
fois.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand sera faite la jetée
de la deuxième section, entre Maizerets et l'île
d'Orléans?
M. Mailloux: Vers l'île d'Orléans? M.
Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: II n'y a pas de décision à ce sujet.
On assume actuellement un coût d'entretien qui va de $700,000 à
$900,000 par année. C'est indiscutable que c'est un coût presque
prohibitif pour un pont qui prend de l'âge, quand même. Il a
été bâti sous Taschereau; je n'ai pas la mémoire
assez fidèle pour donner l'âge. L'on prétend que des
estimations sommaires nous amèneraient un coût d'environ $15
millions pour une jetée. Il faudrait quand même que la discussion
se poursuive avec le gouvernement fédéral, étant
donné que c'est un cours d'eau navigable.
Il n'est pas impossible, sans préjuger d'une décision pour
un lien direct ou indirect, que le ministère des Transports soit
placé devant l'obligation de mettre une jetée entre les battures
de Beauport et l'île d'Orléans, pour abandonner
ultérieurement le pont, si le coût augmente sans cesse
d'année en année.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que cela irait dans le
cadre du projet Centreau?
M. Mailloux: Eventuellement, cela pourrait faire partie de ce
projet, parce que le projet Centreau prévoyait une jetée, de
faire un lac, ni plus ni moins, à cet endroit. Si jamais une
jetée se fait entre la terre et l'île d'Orléans, cette
jetée pourrait être une partie du projet Centreau.
Ayant déjà navigué dans ce cours d'eau pendant une
dizaine d'années, je sais que la jetée est très facile
à mettre en place, parce que le chenal n'est pas large, passé 200
pieds. A part cela, vous avez une batture de cinq, six ou sept pieds d'eau.
Il n'y a pas de contraintes techniques tellement difficiles à
surmonter.
M. Bédard (Montmorency): Bonne recommandation, M. le
ministre. Cela me fait plaisir. Vous mêlez des talents de navigateur aux
talents de constructeur.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la Trans-
québécoise, dans la région de Victoriaville, quels
sont les crédits pour cette année?
M. Mailloux: J'ai annoncé publiquement les crédits
pour cette année.
La déclaration que le ministre avait faite à
Victoriaville, cette année, c'était le carrefour avec la
Transcanadienne, pour rejoindre la section qui est actuellement terminée
aux alentours de la paroisse de Saint-Samuel.
L'an prochain, ce sera la section qui va de Saint-Albert à
Warwick et, l'année suivante, ce sera la section qui va de Warwick
à Asbestos-Danville et, en 1978, de Danville à Richmond. C'est
l'échéancier qui avait été rendu public ce
soir-là et c'est encore cela. Les plans se préparent suivant cet
échéancier.
Il y a un problème sur le dernier tronçon, c'est que nous
sommes le long de la route 5, qui demande des réparations importantes.
Nous nous demandions si on devait éliminer des réparations
importantes, pour choisir immédiatement un corridor pour le dernier
tronçon en question, et il y avait un problème minier, à
savoir de quelle façon on contournait certains dépôts qu'il
pouvait y avoir dans la région.
M. Bédard (Chicoutimi): Selon les expectatives que le
gouvernement a, quand cette route sera-t-elle ouverte?
M. Mailloux: Sur toute sa longueur? Si le dernier contrat
débute en 1978, c'est une question de deux ou trois ans, comme tout
contrat normal de cette envergure. Vers 1981 ou 1982; sur toute sa
longueur.
Le Président (M. Picard): Le député de
Nicolet-Yamaska.
Transquébécoise
M. Faucher: Merci M. le Président. Quand
prévoyez-vous finir la route 55, entre Saint-Célestin et la
Transcanadienne?
M. Mailloux: Si ma mémoire m'est fidèle, il y a
déjà des routes qui longent cette section.
Vous avez actuellement la 13 et la 34 qui vont rejoindre la section qui
vient du pont de Trois-Rivières jusqu'à la hauteur de la paroisse
de Saint-Wenceslas, si je me rappelle bien. Il reste, actuellement, je pense,
quinze ou seize milles. A partir de cela, les gens se rendent à la
Transcanadienne. D'après le programme, actuellement, nous
prévoyons que, d'ici quatre ou cinq ans, cela va débuter dans ce
secteur, mais, étant donné que la priorité est ailleurs,
qu'il y a déjà deux routes excellentes qui ont été
faites, il n'y a pas tellement longtemps, la 13 et la 34, tant pour les gens
qui viennent de Québec et de Montréal, ce secteur est moins
prioritaire que d'autres sur ce même tracé.
M. Faucher: Cela peut se faire dans quatre ou cinq ans?
M. Mailloux: Cela suivrait les tronçons dont on parlait
tantôt.
Autoroutes 50 et 10
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant l'autoroute 50, entre
Lachute et Masson, on sait que cela avait été promis aux
dernières élections. Selon les renseignements que nous pouvons
avoir, indépendamment de cette promesse, je voudrais simplement savoir:
C'est pour quand et elle est évaluée à combien de millions
de dollars?
M. Mailloux: Tous les plans de l'autoroute 50, entre Lachute et
Masson, seront déposés cet automne. Des négociations sont
en cours pour que ce projet d'autoroute obtienne une participation
fédérale pour la liaison avec l'aéroport de Mirabel, pour
que la région de l'Outaouais soit reliée à
l'aéroport de Mirabel par l'autoroute 50. C'est dans ce sens qu'une
entente fédérale-provinciale devrait être conclue, soit
avec le ministère des Transports fédéral ou encore, par le
biais du ministère de l'Expansion économique régionale,
dans le cadre des ententes sur les axes routiers prioritaires.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre peut-il nous dire,
à l'heure actuelle, si cela fait l'objet de négociations?
M. Mailloux: De manière constante.
M. Bédard (Chicoutimi): Pour ce projet précis?
M. Mailloux: Le projet, dans son ensemble, a été
soumis à un comité dont font partie des représentants du
ministère fédéral des Transports du Conseil des transports
fédéral, du Conseil du trésor fédéral et, du
côté québécois, de l'Office de planification et de
développement du Québec et du ministère des Transports du
Québec.
Le Président (M. Picard): Le député
d'Argenteuil. Le député d'Argenteuil n'a pas demandé la
parole?
M. Mailloux: Non, il a demandé la paix. Le
Président (M. Picard): Excusez-moi.
M. Saindon: J'avais demandé au député
de...
Le Président (M. Picard): C'est parce que j'avais entendu
le député de Chicoutimi parler d'une promesse électorale
au sujet de l'autoroute 50, à partir de Lachute. Je pensais que
c'était vous qui aviez fait la promesse électorale.
M. Saindon: Non, M. le Président, ce n'est pas dans mes
habitudes de faire des promesses électorales.
Le Président (M. Picard): Je m'excuse.
M. Saindon: Je ne voudrais pas que le député de
Chicoutimi me prête des intentions...
Le Président (M. Picard): Je vous retire votre droit de
parole, vous ne l'aviez pas demandé, de toute façon.
Le député de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): De toute façon,
l'intervention ne nous permet pas d'en savoir plus sur la situation. Y a-t-il
des évaluations quand même qui ont été faites sur ce
programme?
M. Mailloux: Le coût de cette autoroute se chiffre à
environ $225 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): On nous parle souvent de...
Peut-être que cela nous éviterait bien des questions sur une
négociation générale avec le fédéral
concernant une politique globale au niveau de la construction d'autoroutes ou
du réseau routier. Pourrait-on avoir une idée
générale de ce qui est discuté, à l'heure actuelle,
très précisément, à l'intérieur de cette
négociation, afin qu'on puisse savoir à quoi s'en tenir?
M. Mailloux: Les projets actuellement en discussion, dans le
cadre de l'entente sur les axes routiers prioritaires, sont l'autoroute 50
à laquelle on a fait référence, ainsi que la route 138,
entre Port-Cartier et Sept-lles. Ce sera, en fait, une continuation du
financement qui est actuellement obtenu par le biais de l'entente sur les zones
spéciales. Ce projet est évalué à environ $25
millions. Il est déjà complètement entamé au niveau
de la réalisation.
De plus, il y a un projet qui est en négociation. C'est
l'autoroute 10, à laquelle on a fait allusion tout à l'heure,
d'un coût d'environ $30 millions. Cette autoroute 10, qui va d'Omerville
à Sherbrooke, sera reliée à l'autoroute 55, à
Sherbrooke, qui est déjà en voie de réalisation
jusqu'à Richmond. Nous demandons aussi la participation sur la
continuation de cette autoroute vers le nord.
Le Président (M. Picard): Le député
d'Argenteuil. C'est lui qui a demandé la parole.
M. Saindon: C'est vrai, M. le Président. Je voulais tout
simplement ajouter à ce qui a été dit, il y a quelques
jours, sur l'autoroute 50, parce que je voulais tout de même
préciser que la construction de l'autoroute 50 dans la vallée de
l'Outaouais est vitale.
L'économie des différentes municipalités dans la
vallée de l'Outaouais est à un niveau très bas. Sans la
construction de cette autoroute, il est sûr que le gouvernement pourra
dépenser les sommes qu'il voudra. On peut dépenser les sommes
qu'on voudra dans l'aménagement du petit nord d'Argenteuil, ce qu'on
appelait autrefois le petit nord de Papineau. La SAO est actuellement à
dépenser des sommes énormes au lac Simon et dans tout le
territoire. Tant et aussi longtemps que l'autoroute 50 ne sera pas construite
d'un bout à l'autre, de Mirabel à Hull, ces montants vont tout
simplement dormir. Il y a actuellement un mouvement de concertation qui a
été amorcé par la Chambre de commerce de Lachute, de
concert avec toutes les municipalités le long de cette route,
actuellement, la route 8, et des pressions sont en train de s'organiser, qui
seront faites auprès du ministère des Transports.
Maintenant, je n'ai rien de plus que cela à ajouter parce que je
pense que tout le monde est conscient de ce fait. Le ministre en est
certainement conscient. Tout ce que je souhaite, c'est que la construction de
cette autoroute, qui est vitale pour le développement de cette partie de
la province, se fera dans les plus brefs délais possible.
M. Mailloux: Je prends note des recommandations, je
m'aperçois que cela va coûter cher.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, parce que je m'en viens avec
les recommandations d'une autoroute entre Québec et Chicoutimi.
M. Saindon: C'est accepté, mais pour l'an 2000!
Une Voix: Au lac, ils veulent tout avoir!
M. Mercier: Ce sont toujours les mêmes qui ont tout!
M. Bédard (Chicoutimi): Cela doit être pour cela
qu'on est les derniers en termes de région pour les sommes
affectées au niveau des travaux de voirie. On en reparlera tout à
l'heure. Concernant les routes du comté d'Arthabaska, c'est parce qu'on
nous a donné un numérotage au début. Je ne sais pas si
cela se situe à l'intérieur des autoroutes. Je ne croirais pas,
mais...
Le Président (M. Picard): 100 à 200, ce sont les
routes principales.
M. Bédard (Chicoutimi): Justement, M. le Président,
c'est parce qu'il y a le problème suivant. Je voudrais savoir,
concernant les routes du comté d'Arthabaska, quels sont les projets de
construction à l'intersection des routes 5 et 16? On est censé
faire une voie d'accès de sécurité. L'arpentage serait
déjà fait. Peut-être que...
M. Mailloux: 16.
M. Bédard (Chicoutimi): ...c'est mal
numéroté.
M. Mailloux: Est-ce que c'est à l'entrée de
Vic-toriaville venant de Thetford?
M. Bédard (Chicoutimi): C'est à la sortie de
Princeville.
M. Mailloux: Oui, il y a le carrefour. Il y a un contrat qui va
s'accorder cet été, probablement, pour refaire ce carrefour et
une section de la route du contournement de Victoriaville. Je ne me rappelle
pas le nom, mais il y a un contrat qui sera accordé cet
été pour corriger cette situation au carrefour et au secteur du
contournement de Victoriaville.
M. Bédard (Chicoutimi): II serait exact que l'arpentage
soit déjà fait et que la construction s'annonce rapide.
M. Mailloux: Si vous le permettez, M. Michaud pourrait donner, en
mon nom, la réponse que sollicitait tantôt le député
d'Argenteuil et dont on n'avait pas compris la question.
Concernant la construction de l'autoroute 50, nous avons dit tout
à l'heure que tous les plans d'expropriation seront
déposés cet automne. Ceci implique aussi que les plans et devis
seront prêts pour presque tous les tronçons, principalement dans
le secteur qui était mentionné tout à l'heure. Les plans
et devis étant prêts, nous pourrons aller en appel d'offres
dès que des ententes se feront dans le cadre des axes routiers
prioritaires.
Maintenant, on pourrait ajouter aussi que le contournement de Lachute a
été une des premières priorités au
ministère, que ce contournement est actuellement en voie
d'exécution et sera terminé durant l'été 76.
M. Saindon: Les appels d'offres pour les différentes
sections, autres que le contournement de Lachute, pourraient se faire
quand?
M. Mailloux: La date des appels d'offres, disons,
l'échéancier du projet est encore relié à la
réalisation de l'entente avec...
M. Saindon: Ah bon!
M. Mailloux: Les premiers appels d'offres vont se faire pour le
tronçon de Lachute vers Mirabel. Ce sont les plans qui sont
peut-être les plus prêts jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Picard): Le député de
Nicolet-Yamaska.
Autoroute 30
M. Faucher: M. le Président, concernant l'autoroute 30, de
Gentilly au pont de Trois-Rivières, est-ce que ce serait censé se
terminer cette année? Egalement, les travaux de la route 55 à
Nico-let, et ceux de Sorel à Montréal?
Le Président (M. Picard): Voulez-vous
répéter votre question, s'il vous plaît?
M. Faucher: Concernant la route 30. Actuellement, la route 30 est
faite de Gentilly à la route 55, seulement, elle n'est pas
terminée. Je demande si elle doit être terminée
bientôt. Et de la route 55, à la ville de Nicolet sera-t-elle
faite bientôt? Et la route de Sorel à Montréal sera-t-elle
terminée cette année? C'est l'autoroute 30.
M. Mailloux: Au niveau de la construction de l'autoroute 30, dans
le secteur de Bécancour, ce sera terminé cet été,
pour se rendre de Bécancour jusqu'à la
Transquébécoise. Maintenant, quant au tronçon entre la
Transquébécoise et Sorel, il sera en exécution d'ici trois
ou quatre ans. Quant au tronçon de la route de Sorel à la route
transcanadienne, qui fait partie d'une entente des axes routiers prioritaires,
des tronçons seront ouverts à la fin de cet automne. Maintenant,
pour le premier contrat, en partant du boulevard Grande-Rivière vers
l'ouest, des problèmes de construction entraînent...
peut-être que l'ouverture de ce tronçon ne sera faite qu'à
l'été 1977.
C'est l'autoroute de l'acier. D'ici à deux ans, cette autoroute
sera ouverte sur toute sa longueur.
M. Faucher: Merci.
Autoroute Alma-La Baie
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre est sûrement au
courant que dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean des pressions ont
été faites de toutes parts, tant au point de vue politique qu'au
point de vue des organismes en place, sur la nécessité d'une
autoroute Alma-La Baie. Je voudrais savoir si les annonces préliminaires
ont été faites à savoir que les travaux pour la
construction de cette route pourraient commencer à partir de la fin de
1975, à la suite de la négociation qui est faite au niveau des
ententes auxiliaires avec le fédéral.
M. Mailloux: L'étude de ce tronçon d'autoroute,
qu'on appelle Alma-La Baie, et qui est d'une longueur d'à peu
près 40 à 45 milles, est à un stade très
préliminaire. A la suite d'une étude globale de circulation dans
tout le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, un besoin d'une autoroute a
été reconnu pour les années à venir et nous allons
prendre la photographie aérienne cet été, de façon
à mieux étudier le corridor. Le tracé n'est pas encore
choisi. Je sais qu'il y a eu un plan qui s'est promené dans la
région, il venait de l'OPDQ, avec la localisation d'un parc industriel
près de Chicoutimi. Ce sera probablement ce même corridor de la
route, mais il n'y a pas d'étude plus précise que cela pour
localiser le tracé de cette autoroute. Habituellement, cela prend une
couple d'années à faire ces études préliminaires
avant d'arriver à un tracé précis, pour être capable
de faire des expropriations. Mais, d'après nos études de
circulation, le premier tronçon serait justement alentour de ce parc
industriel de Chicoutimi, qui va de cinq à six ou dix milles...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est une autoroute en plus des
quatre voies qui sont en train de se construire.
M. Mailloux: Dont la construction est en cours actuellement, mais
c'est pour cinq, sept ou dix ans peut-être.
M. Bédard (Chicoutimi): Si je comprends bien votre
réponse, il est clair que ce n'est pas un pro-
jet qui est discuté à l'intérieur des ententes
auxiliaires qui se discutent présentement avec Ottawa.
M. Mailloux: Au niveau des études, peut-être qu'il
va se discuter au niveau de la préparation de plans et d'études
qui coûtent encore assez cher. Au point de vue réalisation, il est
trol tôt encore pour en faire l'objet d'un projet à
l'intérieur d'un axe prioritaire.
On ne peut peut-être pas empêcher le ministre responsable de
l'OPDQ de pousser sur une réalisation qui lui tient à coeur.
C'est son droit d'insister à l'intérieur des discussions sur une
priorité à accorder, comme le disait tantôt le
sous-ministre adjoint.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais une priorité, comme
dit le ministre adjoint, très préliminaire qui, à l'heure
actuelle, se fait plutôt au niveau de l'étude, on ne sait pas
comment cela va coûter.
M. Mailloux: Les études sont au stade
préliminaire.
M. Bédard (Chicoutimi): L'étude des coûts
n'est même pas faite.
M. Mailloux: Non, c'est trop préliminaire encore. Il faut
faire des sondages, il y a des relevés. Il y a une partie où le
terrain est très difficile.
M. Bédard (Chicoutimi): Comme vous dites, cela devait se
concrétiser. Cela ne pourrait se faire avant le début de quelle
année?
M. Mailloux: Avant d'avoir un plan préliminaire qui nous
donnerait assez de renseignements pour que ce plan fasse l'objet d'une
entente... d'ici un an ou un an et demi, dix-huit mois peut-être.
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, quand certains nous
annoncent des estimations de coût de l'ordre de $10 millions pour la
construction de cette route, j'imagine que ce sont des appréciations
personnelles.
M. Mailloux: Ce sont des appréciations... Une autoroute
ordinairement, on dit: $2 millions le mille. Alors, 42 milles par $2 millions,
ce sont de telles estimations.
M. Bédard (Chicoutimi): Une chose certaine est que ce
projet d'autoroute Alma-La Baie ne peut être l'objet d'une
décision à l'intérieur des ententes intermédiaires
qui se discutent actuellement.
M. Mailloux: Cela peut être une décision au point de
vue du principe...
M. Bédard (Chicoutimi): Au point de vue de
l'étude.
M. Mailloux: ...mais pas au point de vue du coût.
M. Bédard (Chicoutimi): Et encore moins au point de vue de
la réalisation.
M. Mailloux: II n'existe pas de plan.
M. Bédard (Chicoutimi): Je vous pose cette question parce
qu'on se fait faire tellement souvent d'annonces dans la région
qu'à un certain moment, on en vient à prendre les annonces pour
des réalités.
M. Bédard (Montmorency): Un éclaircissement, M. le
député de Chicoutimi.
M. Mailloux: Dans le cadre des ententes auxiliaires, il y a une
entente auxiliaire qui traite des accès aux parcs industriels. Le
secteur du rond-point à Jonquière où une autoroute viendra
doubler la capacité de la route présentement...
M. Bédard (Chicoutimi): Quatre voies qui se...
M. Mailloux: Ce tronçon, évalué aux environs
de $10 millions, pourra faire l'objet de négociations dans l'entente, et
déjà amorcée, d'ailleurs, dans le cadre des ententes
d'accès aux parcs industriels.
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai suffisamment de
renseignements, je pense, pour...
M. Bédard (Montmorency): ...faire une
déclaration.
M. Bédard (Chicoutimi): Pas pour faire une
déclaration, mais pour me rendre malheureusement compte qu'on attendra
encore longtemps cette autoroute Alma-La Baie qui est quand même
nécessaire, non seulement au niveau de la circulation, naturellement,
mais qui est nécessaire aussi au niveau d'un trait d'union solide entre
les deux parties de notre région, à savoir le Lac-Saint-Jean et
le Saguenay.
M. Mailloux: Les deux contrats sont actuellement en cours. Quatre
voies qui vont aller de l'ancienne ville de Jonquière jusqu'au
rond-point de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Ceci est à
l'intérieur du Saguenay.
M. Mailloux: C'est à l'intérieur, mais c'est une
route qui va accélérer énormément la circulation et
les communications dans tout ce territoire.
M. Bédard (Chicoutimi): C'était d'une urgence
tellement apparente que je pense bien qu'il était nécessaire de
faire quelque chose étant donné l'intensité de la
circulation sur cette artère.
M. Mailloux: On a parlé de $10 millions tantôt.
Là, ce sont $35 millions qui sont en cause.
Jonquière-Chicoutimi...
M. Bédard (Chicoutimi): Jonquière-Chicoutimi...
M. Mailloux: D'ailleurs, ce que j'ai dit tantôt, il est
indiscutable qu'à même les priorités du ministère,
on regarde dans tous les coins du Québec. Je ne peux nier que la
référence que j'ai faite tantôt à mon
collègue peut quand même être valable dans la discussion,
parce qu'il représente quand même, au conseil, une région
et je pense qu'étant un des membres actifs de l'OPDQ, il est en mesure
d'insister pour que des priorités soient parfois avancées sur la
programmation que nous espérons faire, si on est capable de trouver les
fonds supplémentaires dans les ententes.
M. Bédard (Chicoutimi): Depuis quelques minutes, on parle
des autoroutes, les centaines de millions qui y sont affectés pour la
construction. A ce moment, je serais porté à parler, au moins
peut-être à rêver, au niveau de la discussion de ces
crédits, de la construction possible de l'autoroute
Québec-Chicoutimi. J'ai remarqué quand même un changement
dans l'attitude du ministère. Lorsque le ministre nous a dit hier que,
dans une première étape, on construisait les quatre voies
jusqu'à Clerval, même si cela devait être jusqu'à la
barrière de Laterrière et qu'on prévoyait quand même
une deuxième étape, j'ai cru remarquer qu'il y avait beaucoup
moins de réticence, de la part du gouvernement à envisager la
possibilité de continuer cette deuxième étape lorsque,
naturellement, les crédits seront possibles et lorsque la
nécessité se fera de plus en plus sentir.
En ce qui me regarde personnellement, je sais que, jusqu'à
maintenant, on a toujours allégué le manque d'intensité de
la circulation pour ne pas réaliser ce projet, même si cela devait
se faire sur six, sept ou huit ans. Mais il reste une chose, j'espère
que le ministère va considérer la nécessité de
cette voie rapide entre Québec et Chicoutimi, qui aura aussi comme
fonction économique de rapprocher des régions
éloignées, de nous rapprocher le plus possible des grands
centres, et qu'elle aura également comme effet d'intensifier la
circulation et de rendre ce projet très justifiable.
M. Mailloux: Je suis loin de nier l'importance accrue que
pourrait avoir sur une région la construction d'autoroutes. Si on donne
parfois des réponses temporaires négatives, il reste que, dans
l'esprit du ministère, les voeux exprimés par des populations qui
sont des voeux qui devraient souvent être réalisés, vu
l'absence de disponibilités budgétaires, cela ne veut pas dire
qu'ultérieurement on ne pense pas quand même que de meilleures
artères de communication sont un facteur de développement
considérable et cela augmente d'autant la circulation. On connaît
tous le coût et l'extrême importance d'un réseau routier de
44,000 milles et on sait qu'il y a certaines priorités qu'on ne peut
nier. Cela reste dans l'esprit du ministère. Ce ne sont pas des refus
qui sont apportés par plaisir. Si des faits nouveaux étaient
invoqués nous permettant d'aller plus vite qu'on l'espère, cela
fera plaisir au ministère d'aller de l'avant.
Boulevard Talbot
M. Bédard (Chicoutimi): Chose certaine, je ne
recommencerai pas le débat sur le boulevard Talbot que nous avions fait
d'une façon assez élaborée l'année passée.
On sait qu'à ce moment-là des crédits ont
été annoncés pour la route en question, le boulevard du
parc des Laurentides, mais je voudrais quand même obtenir certains
renseignements que le ministre produira quand cela lui sera possible. Je veux
premièrement, savoir si la circulation et le nombre d'automobiles ont
augmenté. On nous laisse toujours entendre qu'il y a des compteurs sur
le boulevard Talbot pour vérifier cela. Je sais pertinemment que l'hiver
il n'y en a pas. L'été, je tiens pour acquis qu'il y en a, mais
j'aimerais savoir si la circulation s'est intensifiée.
M. Mailloux: Dans trois ou quatre semaines, un rapport complet
sera déposé et sera mis à la disposition des
parlementaires et du public sur l'ensemble des facteurs dont vient de parler le
député de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Je voudrais également avoir
comme le ministre me l'avait déjà promis la liste
des contrats accordés pour les travaux faits à l'intérieur
du boulevard Talbot.
M. Mailloux: En régie ou autrement.
M. Bédard (Chicoutimi): La liste des contrats, les
montants, naturellement...
M. Mailloux: Qui ont été
dépensés.
M. Bédard (Chicoutimi): Quels sont les contrats qui ont
été accordés avec soumissions ou sans soumissions et
savoir également où s'est fait l'approvisionnement en termes de
gravier pour la construction de cette route, pour ces réparations.
M. Mailloux: On pourra fournir tous ces détails. J'ajoute
que l'asphalte, l'an passé, a été négociée
partout dans le Québec, peu importe l'importance qu'on attachait au
contrat. Il reste que si on n'avait pas procédé de cette
façon dans le parc des Laurentides, on n'aurait d'aucune façon
été en mesure de livrer une artère quand même
améliorée dans un délai aussi court qu'on l'a fait. Il y a
eu peut-être un manque pour quelques milles, mais on justifiera
d'ailleurs la méthode dont on s'est servi et on pourra fournir cela dans
les semaines qui vont suivre.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il est trop tôt,
à l'heure actuelle, pour que le ministre puisse nous donner les
résultats de ces réparations, parce qu'il se faisait plusieurs
expériences sur ces réparations.
M. Mailloux: On me dit que c'est un peu tôt parce que,
chaque fois qu'il y a des revêtements spéciaux, il faut quand
même attendre un certain temps avant que, techniquement parlant, on
puisse se prononcer de manière valable. Ultérieurement, je
pense qu'on sera en mesure de fournir l'inventaire des...
M. Bédard (Chicoutimi): Comme j'ai à parcourir
souvent cette route, je serai en mesure de constater également et
d'évaluer et je me ferai un plaisir de faire parvenir au moins les
résultats de mon expérience personnelle.
M. Bédard (Montmorency): Au point de vue technique
je pourrais peut-être tenter de compléter la réponse du
ministre il faut au moins attendre un minimum de deux cycles, gel et
dégel; disons que ça nous reporte presque à deux ans avant
de faire des constatations et apporter des recommandations
nécessaires.
C'est certainement prématuré pour apporter des conclusions
sur les travaux déjà faits; mais est-ce que le
député de Chicoutimi, à première vue, semble
satisfait des travaux qui ont été exécutés dans le
parc?
M. Bédard (Chicoutimi): J'aurai la même
précaution que le ministère, je vais attendre que le dégel
ait fait vraiment son travail.
M. Bédard (Montmorency): La même précaution
ne devrait pas s'apporter, si je vous dis ça, les deux cycles gel et
dégel, c'est pour des recommandations futures pour la réparation
d'autres routes. De visu, vous n'avez pas de connaissances techniques...
M. Bédard (Chicoutimi): Je peux vous dire une chose, vous
vous donnez deux années pour évaluer ce que cela a donné
comme résultat, mais je ne prendrai pas deux ans pour faire
connaître mes remarques au ministre.
M. Bédard (Montmorency): Je suis allé dans la
région dernièrement. Vous n'êtes pas capable de me dire que
ça circule beaucoup mieux que ça circulait avant, et il y a eu
beaucoup moins de problèmes de bris de pavés qu'il y en avait
antérieurement, vous n'êtes pas capable de me le dire.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a des problèmes au
niveau du boulevard Talbot que j'ai signalés tout à l'heure
concernant les trois voies, la signalisation. Maintenant, sur les
résultats des réparations elles-mêmes, j'aurai la
même précaution que j'ai dite tout à l'heure, que le
ministère...
M. Mailloux: D'ailleurs, certaines tentatives qui sont faites
dans mon comté à la hauteur de Petite Rivière
Saint-François, à 2,000 pieds d'altitude, ce sont les
deuxièmes rigueurs de l'hiver que subit l'expérience du styrofoam
sous la chaussée, ça semble très valable actuellement,
sauf que la période est même plus longue, la période
d'estimation est de trois hivers, avant de se prononcer de manière
valable sur un coût qui est important comme tentative de correction.
M. Bédard (Montmorency): L'élément 1 du
programme 3 serait adopté, M. le Président.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a des études
faites concernant la possibilité de construction d'un deuxième
pont sur la rivière Chicoutimi, sur le Saguenay?
M. Bédard (Montmorency): Où le Saguenay?
Rivière Chicoutimi ou le Saguenay, ce n'est pas pareil.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre sait très bien
ce que je veux dire.
M. Mailloux: Pas que je sache.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Bédard (Montmorency): Adopté.
Construction de routes principales
Le Président (M. Picard): A l'élément 1,
Construction d'autoroutes, est-ce qu'il y a d'autres questions? Elément
1, adopté. Elément 2, Construction de routes principales. Ces
routes sont numérotées de 100 à 200.
M. Mailloux: Est-ce qu'on peut dire que c'est adopté pour
celui-là aussi, quitte à ce que ce soit passé à
l'élément 3?
Route 19
M. Bédard (Chicoutimi): Elément 2, j'aurais
peut-être quelques questions, très courtes, concernant la route
Grand-Mère-La Tuque-Shawinigan, il y avait déjà des
contrats de voirie de l'ordre de près de $10 millions qui ont
été annoncés et je voudrais savoir en ce qui a trait
à cette route... il était question que l'autoroute 55 devait
être terminée à l'extérieur de Grand-Mère
vers La Tuque et qu'elle devrait enjamber le Saint-Maurice avec un pont
à construire, possiblement. Est-ce que vous pourriez me donner
l'état de la situation?
M. Mailloux: L'autoroute 55 est terminée jusqu'à
Grand-Mère. Quant au contournement de Grand-Mère et la liaison
par un nouveau pont sur le Saint-Maurice vers la route 19 de l'autre
côté de la rivière, le contrat d'approche de l'ordre de $10
millions est donné; il reste le contrat de pont à donner, une
évaluation d'environ $3 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que la route entre
Grand-Mère et La Tuque sera refaite dans les parties dangereuses?
M. Mailloux: Correction de courbes.
M. Bédard (Chicoutimi): Correction de courbes et de
côtes aussi.
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): On parlait de la
possibilité d'un viaduc qui serait situé à
l'intersection
des routes entre Grand-Mère et Shawinigan et de la route de la
Vallée du Parc.
M. Mailloux: Dans l'axe de l'autoroute 55, entre
Trois-Rivières et Shawinigan, il y a plusieurs intersections qui seront
analysées au niveau d'étagements à l'avenir, et le
doublement de cette autoroute entre Trois-Rivières et Shawinigan est
prévu dans les trois ou quatre prochaines années.
Dans une première étape, les viaducs en question seront
mis de l'avant pour parer à la sécurité
routière.
M. Bédard (Chicoutimi): On parlait également de la
nécessité de consolider le pont à la hauteur de La Tuque
et de refaire la route, sur la rive ouest de la rivière, qui a
été emportée par les inondations.
M. Mailloux: Est-ce que ce pont est situé sur la
rivière Saint-Maurice ou sur la rivière Mattawin?
M. Bédard (Chicoutimi): Cela se situe à la hauteur
de La Tuque.
M. Mailloux: Ce n'est pas le pont de Parent, dont vous parlez,
qui appartient à la Consol?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: C'est un pont qui, actuellement... Mon
collègue du comté de Laviolette insiste actuellement pour que
l'on puisse apporter une aide à la reconstruction d'un pont et d'un
chemin forestier qui avaient été construits par la Consol. On me
dit que les habitants de Parent sont isolés actuellement, mais il
ressort que, comme la route appartient essentiellement à une compagnie
forestière, nous sommes à évaluer l'état
d'isolement dans lequel seront placés les habitants de Parent et voir si
l'action gouvernementale peut agir, étant donné que la route
appartient essentiellement à la Consol et que nous aurions
peut-être des difficultés à faire respecter les charges
lourdes, ce qui est quand même une directive provinciale.
Nous sommes à étudier l'état d'isolement de ces
gens-là et nous donnerons réponse dans les semaines qui vont
suivre.
Route Mont-Joli-Rimouski
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la route
Mont-Joli-Rimouski, quand le ministère envisage-t-il de débloquer
les crédits pour la construction de la route à quatre voies? Ou
encore, est-ce que ce sera des travaux d'élargissement de la route?
M. Mailloux: Ce n'est pas dans l'immédiat.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a une étude
d'évaluation qui a été faite? Cela représenterait
quoi?
M. Mailloux: Au départ, de $40 millions à $50
millions. Cela équivaut à 20 ou 25 milles d'autoroute.
M. Bédard (Chicoutimi): La route à quatre voies
entre Cacouna et Mont-Joli, est-ce qu'il y a des crédits pour cette
année?
M. Mailloux: Nous terminons la construction de
Rivière-du-Loup à Cacouna. De Cacouna au Bic, les plans et devis
sont en préparation, mais ce n'est pas pour une route à quatre
voies; c'est pour améliorer la route actuelle.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce sont plutôt des travaux
d'élargissement, d'amélioration...
M. Mailloux: Elargissement des pentes, voies larges dans les
pentes, corriger les courbes, refaire la surface lorsqu'elle est mauvaise.
Refaire la route actuelle, la remettre en ordre.
Sauf s'il y avait un développement à Gros Cacouna, cela
pourrait peut-être changer les décisions du ministère.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui. Concernant ces travaux, dans
l'ordre où ils sont envisagés présentement, cela
représente combien, au niveau de l'évaluation, des
dépenses qui sont faites?
M. Mailloux: Nous sommes à préparer les plans, non
pas sur toute la longueur, mais sur certaines sections, et selon les besoins,
on prépare les plans. C'est une section de tout près de 50 milles
de route, quand vous parlez de Cacouna au Bic. Il y a certaines
déviations de village qui vont se faire plus vite que d'autres.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand prévoyez-vous la
terminaison de ce travail de réparation?
M. Mailloux: Si je me rappelle bien, cela est un programme de
cinq ou sept ans sur ce 50 ou 60 milles de route.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la route
Rimouski-Cabano, est-ce qu'il y a des crédits qui y sont
affectés, à l'heure actuelle? De quel ordre sont-ils, si c'est le
cas?
M. Mailloux: Est-ce que vous avez le comté?
M. Bédard (Chicoutimi): Rimouski.
M. Mailloux: La réfection, c'est la route 232, à
laquelle vous faites allusion. Il y a des contrats de pavage actuellement en
cours, sur les tronçons qui ont été exécutés
au cours des années antérieures.
Il y a un contrat dans la municipalité de Saint-Narcisse,
Trinité-des-Monts, Duquesne, un contrat en parachèvement de
l'ordre de $700,000 et $100,000 en terrassement et gravelage, ainsi que dans
Esprit-Saint et Trinité, il y a un contrat de $2 millions, actuellement
en voie d'exécution. Il y a un montant de $2 millions prévu sur
un contrat de $3.5 millions. Cela représente l'année
budgétaire.
Le Président (M. Picard): Est-ce qu'il s'agit d'une route
régionale ou principale?
M. Mailloux: Cela se ressemble.
Le Président (M. Picard): Régionale, c'est à
l'élément 3.
M. Mailloux: Mais, comme la discussion ne reviendra pas pour la
même route, je pense que cela n'entraîne pas de confusion. Etant
donné aussi que le système de numérotage est
peut-être assez récent, qu'une route soit numérotée
entre 100 et 200 et que, anciennement, c'était la route no 5, je crois
qu'on peut faire état que les programmes 3-2 et 3-3 sont assez
similaires au niveau des...
M. Bédard (Chicoutimi): D'ailleurs, on a eu un exemple,
tout à l'heure, d'incompréhension parce qu'on avait un mauvais
numérotage.
M. Mailloux: Les éléments 2 et 3 se rejoignent
étrangement.
Le Président (M. Picard): Pour autant que je suis
concerné, il faut avoir 2, 3 et 4.
M. Bédard (Chicoutimi): Prenons le programme.
M. Mailloux: On prend le programme. On peut prendre tout le
programme, sauf que, étant donné l'absence du
député de Johnson, je ne voudrais pas que... S'il avait quelques
questions à poser, on le laissera les poser.
M. Bédard (Chicoutimi): Combien représente
l'évaluation des travaux que vous faites sur la route
Rimouski-Cabano?
M. Mailloux: Sur la route 232, $3 millions. Les contrats
commencés sont d'une grande ampleur. Mais il y a au moins $3 millions de
dépenses sur la présente année budgétaire.
M. Bédard (Chicoutimi): Quels sont les crédits qui
sont affectés à la finition de la 132, dans Matapédia?
M. Mailloux: Pour la route 132, dans son ensemble, sur toute la
vallée de la Gaspésie, des crédits de l'ordre de $22
millions sont affectés, pour la construction de la route 132, dans son
ensemble.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est pour quand la fin de...
M. Mailloux: La réfection d'une route d'une longueur de
600 à 700 milles... Déjà, des dépenses, depuis
trois ans, ont été faites, sur cette route, de l'ordre de $60
millions. En allant à un rythme de $20 millions ou $25 millions par
année, la réfection des tronçons majeurs et importants, au
niveau des villages... Dans les années quatre-vingt, le programme sera
assez avancé. Il restera toujours à faire des tronçons
moins importants après.
Dans une région touristique, la préparation des plans
prend beaucoup plus de temps parce qu'on doit faire des consultations avec le
ministère du Tourisme, des Richesses naturelles, des Affaires
municipales. Je pensais que vous nous parliez de Forillon.
M. Bédard (Chicoutimi): Je pense que Forillon, c'est
assez. J'ai hâte d'entendre les commentaires du ministre sur le jugement
qui a été rendu.
M. Mailloux: J'espère avoir le jugement.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la route 132, toujours
de Sainte-Madeleine à lac au Diable, il y avait eu une résolution
du conseil municipal pour demander des subventions, car ce village était
désigné un peu comme une zone touristique. Quels sont les
crédits et pour quand les travaux?
M. Mailloux: Les résolutions en question ne seront pas
étudiées avant la fin de l'étude des crédits, parce
qu'il y avait eu quand même certains problèmes; il faut prendre le
temps. Toutes ces demandes des municipalités sont actuellement
compilées. Nous espérons pouvoir y donner suite dans le cours du
mois de mai. Il y en a beaucoup. Il faut quand même faire une
évaluation des priorités, de la capacité ou de
l'incapacité de payer des municipalités avant de porter un
jugement de valeur.
On demande à nos divisionnaires, à nos officiers de faire
un rapport sur les demandes qui sont faites aux divisions.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que le ministère est
d'accord sur la désignation des zones touristiques concernant ce
cas?
M. Mailloux: Qu'on soit d'accord ou pas, ce sont des
critères qui sont quand même valables dans la discussion.
Route Gallix-Port-Cartier
M. Bédard (Chicoutimi): II y a la route entre Gallix et
Port-Cartier. Nous avons reçu des représentations de la part de
citoyens, disant que cette route était dans un état pitoyable.
D'ailleurs, le ministère en est sûrement informé, puisque
des télégrammes à cet effet ont été
envoyés au ministère. Je voudrais savoir quelles mesures le
ministère a prises ou quelles mesures il entend prendre pour
remédier à cette situation? Je fais remarquer que les
représentations datent de mai ou juillet de l'an passé.
M. Mailloux: Je me rappelle le dossier de Gallix. Est-ce que ce
n'étaient pas des demandes faites sur le réseau municipal de
Gallix? Parce que si ma mémoire m'est fidèle, Gallix insistait
pour le réseau municipal principalement.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, c'était sur la
construction où l'amélioration d'une route entre Gallix et
Port-Cartier dans le canton de la 9.
M. Mailloux: Ce n'était pas une route à l'entretien
du ministère dont il était fait mention à ce moment. Je
pense que cela appartenait à l'article des subventions. L'an
passé, je ne me rappelle pas quelle décision fut donnée et
quel... On pourra vérifier. Est-ce que je pourrai vous le donner
mardi
ou mercredi? Je tenterai de vérifier quelle réponse fut
donnée dans le cas de Gallix.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Je sais que mon sous-ministre, M. Blais, a eu
plusieurs doléances à ce sujet, mais la décision qui fut
rendue, je n'en ai pas souvenance.
M. Bédard (Chicoutimi): D'ici mardi, on va avoir une
réponse.
M. Mailloux: Oui, on devrait pouvoir avoir le renseignement.
C'est le rang 2 à... dans le comté de...
M. Bédard (Chicoutimi): Si on parlait de la reconstruction
d'une route rurale dans le rang 2 à Ragueneau, dans le comté de
Saguenay.
M. Mailloux: Le problème est un peu provincial, j'imagine.
Il y a eu des routes construites par les municipalités, en partie, par
les ministères des Terres et Forêts, de l'Agriculture, et du
Tourisme...
Routes rurales
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être pour situer le
problème, le 19 mars I975, la corporation municipale de la paroisse de
Ragueneau avait fait parvenir au député de Saguenay une demande
dans le sens suivant, je lis: "La présente est pour vous demander
d'appuyer la municipalité de Ragueneau dans sa tentative pour se
libérer d'un gros problème, mais aussi d'un problème
très coûteux, c'est-à-dire la route du rang 2 dans
Ragueneau. Vous êtes sans doute plus ou moins informé des
problèmes de toutes sortes qu'occasionne l'entretien de cette route
pendant l'hiver et surtout du prix que cela peut coûter chaque
année à la municipalité, soit $I6,7I9.
Nous vous demanderions de nous appuyer fortement dans cette
démarche, qui ne peut être que bénéfique pour les
citoyens." A cet effet, le député de Saguenay avait
communiqué avec le ministère. D'ailleurs, il m'en a
également informé, sachant que j'étais à
l'étude des crédits. Il est dans l'impossibilité d'y
être puisqu'il est le représentant de l'Opposition dans une autre
commission.
M. Mailloux: Je le vérifierai, parce que je regarde
à l'intérieur du budget, on voit, dans Ragueneau, rang 2, une
somme de $5,000 qui reste en parachèvement d'un travail commencé
l'an passé, dont je ne me rappelle pas l'importance. Mais si j'ai bonne
mémoire, au rang 2 de Ragueneau, il y a également la route du
rang 2 qui, je pense, est la responsabilité municipale alors que
celle-là est à l'entretien du ministère.
M. Bédard (Chicoutimi): Probablement qu'on se
réfère à celle qui est de la responsabilité...
M. Mailloux: Municipale...
M. Bédard (Chicoutimi): ... municipale aussi, parce qu'on
dit que... Cela représente, quand même, pour une petite
municipalité comme celle-là, des frais qui deviennent plus
qu'onéreux pour l'ensemble des citoyens.
M. Mailloux: C'est un problème, par contre, qui est
général dans la province, pour toutes sortes de raisons. On a
construit des routes pour, probablement, les meilleures raisons du monde, et on
continue à en construire. Les municipalités insistent pour en
construire d'autres. A un moment donné, il y a des habitants qui
demeurent sur ces routes, et il faut assurer le transport scolaire, il faut
assurer l'entretien l'hiver, et à un moment donné, les
municipalités sont dépassées dans leur capacité
d'entretenir ces routes. C'est la raison pour laquelle nous avons
invoqué une demande de crédits supplémentaires depuis sept
ou huit ans, où les crédits des subventions aux
municipalités ont été augmentés, mais il ressort
qu'une municipalité telle que Ragueneau n'a probablement pas les moyens
d'entretenir une route de quinze, seize milles de long. Je vois des
municipalités qui, chez nous, entretiennent 65 milles de routes dans les
mêmes conditions, et cela dépasse de beaucoup la capacité
d'environ 800 ou 900 habitants.
Il y eut des remises de routes aux municipalités plus
importantes. On a fait attention, par contre, aux municipalités de
moindre importance où les revenus ne correspondent pas aux
dépenses à assumer. Mais de toute façon, nos
divisionnaires font un travail dans toutes les divisions, pour connaître
la capacité de paiement des municipalités. On est en contact avec
le ministère des Affaires municipales, et, si l'on constate qu'une route
est nécessaire pour certaines raisons, et qu'elle mérite
l'attention du ministère pour une subvention à accorder, on fait
l'impossible. Je prends note de la demande de Ragueneau, et je la regarderai
avec mes officiers après le budget. D'ailleurs, il en vient des 1,600
municipalités. Il en vient non pas pour des millions, mais il en vient
pour des centaines de millions.
Avez-vous envie de critiquer...
M. Bédard (Chicoutimi): Comme on parle de l'ensemble du
programme, j'imagine que d'autres députés ont des questions
à poser, pour leur comté.
M. Mailloux: Est-ce qu'on pourrait considérer le programme
3 adopté, sous réserve des questions que voudra poser le
député de Johnson et qu'on puisse revenir à l'un ou
l'autre des éléments? Si, par hasard, il revenait à la
mémoire du député de Chicoutimi, des questions à
poser à ce moment, qu'on le fasse au même moment.
M. Bédard (Chicoutimi): Comme il reste seulement...
M. Mercier: A l'élément 4: Construction d'autres
routes... c'est le réseau routier tertiaire, M. le ministre.
M. Mailloux: C'est le paquet.
M. Mercier: C'est le paquet. Alors ce paquet-là va au
programme 4.
M. Mailloux: Pardon?
M. Mercier: Ce paquet-là va dans le...
M. Mailloux: Les routes rurales, oui.
M. Mercier: Parfait! C'est tout simplement pour souligner que
j'en ai peut-être pour $75 millions.
M. Mailloux: De demandes.
M. Mercier: Oui.
M. Mailloux: D'accord!
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, dans le
rapport annuel de 1973/74 publié par le ministère on fait
l'évaluation des sommes globales accordées par région. On
s'aperçoit, concernant la région Saguenay-Lac-Saint-Jean, comme
cela a été le cas d'autres années, que si on se fie au
tableau qui nous y est donné dans ce rapport, nous sommes la
dernière région au Québec si on prend l'évaluation
des montants donnés per capita. Pourtant, le ministre est au courant de
toutes les demandes qui s'acheminent vers le ministère des Transports,
il est au courant des besoins prioritaires que nous avons à
l'intérieur de la région, au niveau des routes rurales, des voies
d'accès de Chicoutimi à Québec.
M. Mailloux: Pour les régions, je pourrais peut-être
donner le tableau le plus récent que nous avons concernant les
dépenses engagées pour les travaux de construction. Dans la
région 1, on a dépensé $34 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que vous pourriez
également...
M. Mailloux: Je pourrais le déposer.
M. Bédard (Chicoutimi): ...le déposer et, pour le
journal des Débats, indiquer quelle région le numéro
identifie.
M. Mailloux: Etant donné qu'elles sont
numérotées, il faudrait que je fasse ajouter la région.
Cela pourrait être fait et déposé mardi pour chacune des
régions.
M. Mercier: M. le Président, sur l'ensemble du programme
de construction de routes, il existe au ministère le programme
quinquennal et le programme triennal. Le ministère envisage-t-il d'en
arriver à un programme annuel local dans les comtés ruraux
particulièrement?
M. Mailloux: II existe un programme annuel, il existe un
programme triennal, il existe un programme quinquennal qui sont souvent
perturbés pour toutes sortes de raisons nouvelles en cours de route,
telles l'implantation d'une usine à Sacré-Coeur, l'implantation
d'une autre usine à un autre endroit. Pour toutes sortes de raisons, on
nous demande de modifier les programmes qui sont en cours. Le même
phénomène arrive sur les grandes artères, que ce soit la
route 30, Mirabel ou tout ce que vous voudrez, où nos prévisions
qui sont calculées le mieux possible, en tenant compte de la
disponibilité qui sera mise entre nos mains est souvent
perturbée.
Il y a un autre problème qui se pose, dans le budget de cette
année, on est encore bousculé par la mise en application de la
loi 88 qui, je pense, sera mise en vigueur avec tous les articles durant le
mois de juin. C'est donc dire que les projets pour lequels des plans ne
seraient pas déposés avant la mise en application, il n'y aurait
aucun travaux qui ne pourraient être exécutés à
moins d'un accord unanime de tous les propriétaires
intéressés. Il faudra un délai de six à neuf mois
avant de pouvoir exécuter un travail. C'est vous dire un peu les
contraintes que nous rencontrons. Je pense que mon collègue de
Bellechasse sait très bien lui-même que, dans son comté,
pour toutes sortes de raisons, alors que nos divisionnaires et nos officiers
font un programme, eux, ont également d'autres préoccupations et,
vivant dans le milieu, les gens ont des raisons à invoquer qui
bousculent parfois les recommandations faites par nos officiers. Je suis loin
de mettre en doute parfois les raisons qui sont invoquées par les
députés de tous les comtés de la province. On tâche
de rejoindre les préoccupations de chacun et de modifier les programmes.
Même le programme annuel peut être modifié après
l'acceptation des crédits d'un poste à l'autre, pour autant que
les contrats ne sont pas donnés si l'on juge à propos qu'un
projet est assez avancé, mais qu'il devrait être remplacé
par un autre.
M. Mercier: Le problème que cela pose, M. le ministre,
vous dites qu'il y a un programme annuel, mais en pratique il n'en existe pas
de programme annuel.
M. Mailloux: Oui, il y a un programme triennal où tous nos
divisionnaires nous font, trois ans à l'avance, la programmation
complète des impératifs qu'ils désirent réaliser
durant ces années. Peu importe s'il y a une nomenclature de 40, 50 ou 60
projets qui sont soumis dans le programme triennal, il est conditionné
par les disponibilités financières que voudra mettre à
notre disposition le conseil des ministres, le Conseil du trésor ou le
ministre des Finances. Alors, vous vous imaginez, même si on
prétend être capable d'exécuter dix ou douze
priorités par année, si les crédits ne sont pas
suffisants, cela bouscule drôlement les intentions qu'on avait.
M. Mercier: C'est là où cela soulève le
problème vis-à-vis des municipalités rurales.
Si on prend le comté de Bellechasse à titre d'exemple avec
37 corporations municipales, il y a des municipalités qui peuvent
être six ou sept ans sans avoir un iota d'amélioration de leur
réseau routier. C'est là que ça crée des
problèmes, parce que, si on prend le caractère du programme
triennal, qui est le développement du réseau routier
régional, cela veut dire que les routes de rang ne peuvent avoir les
priorités du réseau routier régional. C'est là que
le problème survient, vis-à-vis des municipalités des
comtés ruraux pour l'amélioration du réseau routier
tertiaire. D'où l'avantage que ça présenterait d'arriver
avec un programme annuel axé sur les priorités ou une
priorité dans chacune des municipalités du comté ou des
comtés ruraux. C'est sûr que c'est conditionné, comme vous
l'avez mentionné, par le budget qui est consenti à
l'amélioration du réseau routier tertiaire. Mais vous savez, au
cours des dernières années, quand c'était le temps de
l'Expo 67, on a dit: On va consacrer des sommes additionnelles pour
améliorer l'infrastructure routière de la région
métropolitaine de Montréal. Par la suite, on nous a dit: C'est
dans la région de la capitale provinciale avec le réseau
d'autoroutes de ceinture de la capitale et l'amélioration du
réseau routier du Québec métropolitain.
Dans les comtés ruraux, on attend notre tour.
M. Mailloux: Est-ce que, durant ce temps, il n'y a pas eu une
Transcanadienne qui a grugé une bonne partie des budgets du
ministère également, dans certains comtés ruraux et dont
on a dû tenir compte.
M. Mercier: J'en suis, M. le Président...
M. Berthiaume: En réponse au député de
Bellechasse, j'aimerais souligner que, depuis que le député de
Charlevoix est ministre des Transports, l'élément 1 a
augmenté de 6%, l'élément 4 a augmenté de
60%...
M. Mercier: Vous m'enlevez les paroles de la bouche,
j'étais pour le lui dire. Je l'ai dit, M. le Président,
heureusement qu'on a l'actuel ministre des Transports qui représente un
comté semi-rural, c'est un très beau comté et, un jour, on
aura l'occasion d'aller s'y promener lorsque, évidemment, la roulette
sera installée dans le secteur. Pour le moment, je sais que le ministre
est conscient des besoins des comtés ruraux et il l'a
démontré par les budgets accrus qu'il a consacrés à
la voirie rurale. Je veux tout simplement faire état, je sais que le
ministre en est conscient, mais pour le bénéfice de nos
collègues, de l'importance que revêt pour les populations rurales
l'amélioration du réseau routier. On est dépendant de
ça, puisque nos populations sont disséminées sur un
territoire de 100 milles et plus. Je comprends la remarque du ministre des
Transports disant qu'on a eu la Transcanadienne qui passe dans certains
comtés ruraux dont le mien. Mais, vous savez, ça peut desservir
six ou sept municipalités comme telles sur un territoire de 100 milles
et plus entre le fleuve Saint-Laurent et la frontière de l'Etat du
Maine.
Selon l'économie de notre région ou des milieux,
l'exploitation forestière commande chez nous un réseau routier
tout de même adéquat. On a 1,781 membres de l'UPA, dans le
comté de Bellechasse, ce qui veut dire que l'on a des régions
agricoles, d'où l'importance également d'avoir un meilleur
réseau routier tertiaire.
Je ne voudrais pas étendre trop longtemps mes commentaires sur
cette question. J'ai eu l'occasion de sensibiliser l'oreille attentive du
ministre des Transports, mais je voudrais aussi le préparer à
recevoir, comme il l'a fait dans le passé, nos nombreuses demandes pour
des budgets accrus de voirie tertiaire.
Le Président (M. Picard): Le député de
Nicolet-Yamaska, pour le mot de la fin.
M. Faucher: Est-ce qu'il y aurait un projet à court terme,
qui coûterait environ $15,000 le mille, pour nettoyer les fossés,
faire un chargement de pierre concassée? Car, deux milles par paroisse
par année, ce n'est pas énorme?
M. Mailloux: On est à la construction et non pas à
l'entretien.
M. Faucher: Excusez-moi.
M. Mercier: Non, mais il parle de construction économique.
Un peu comme cela s'est fait dans l'Etat du Maine.
M. Mailloux: II y a l'entretien.
M. Mercier: II y a l'entretien, mais il y a également la
construction. Afin d'avoir des normes aussi rigides que pour les routes
régionales ou principales, pour les routes tertiaires, on pourrait avoir
cela...
M. Mailloux: M. le Président, je suis tellement d'accord
que, sur deux routes principales de Charlevoix, soit la route 16 et la route de
l'ancien parc, qui va vers Chicoutimi, au lieu d'y aller par soumissions
publiques, nous nous sommes servis de très grosses machines, en ne
respectant peut-être pas toutes les normes maximales de
sécurité, mais nous avons réussi, entre les galettes et la
hauteur de Saint-Urbain, à reconstruire 15 milles de route, pour
asphalte posée et reconstruction, à $30,000 le mille, et cela a
été un succès phénoménal.
Le même phénomène est arrivé sur la route 16,
entre Sagard et Saint-Siméon où, à $35,000 le mille, le
revêtement d'asphalte posé, cela a été
corrigé. On ne peut pas circuler à une vitesse de 70 milles
l'heure, mais facilement entre 45 et 60 milles l'heure...
M. Mercier: Cela donne satisfaction.
M. Mailloux: ...dans un paysage touristique qui mérite
d'être vu et revu.
M. Mercier: Nous sommes d'accord, M. le mi-
nistre, étendez cela dans les autres comtés ruraux du
Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): On peut tenir pour acquis que le
programme 3 peut être adopté, sous réserve d'y revenir pour
quelques questions, si nécessaires.
M. Mailloux: Principalement que je ne vou- drais pas,
étant donné l'absence de notre collègue de Johnson,
l'empêcher... Je sais qu'il est bien sensibilisé aux
problèmes de la voirie.
Le Président (M. Picard): Programme 3, adopté. La
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 13 h 4)