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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement
Séance du jeudi 8 mai 1975
(Dix heures dix minutes)
M. Cornellier (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs! La commission des transports, des travaux publics et de
l'approvisionnement reprend ce matin l'étude des crédits du
ministère des Travaux publics. Nous sommes toujours au programme 1.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, M. le Président.
J'aurais une question à l'élément 3.
Le Président (M. Cornellier): Très bien. Le
député de Chicoutimi.
Normes d'aménagement des espaces
M. Bédard (Chicoutimi): Très rapidement, concernant
l'aménagement fixe de l'espace, je voudrais, si on peut me
répondre dès maintenant ou plus tard, peu importe,
premièrement, avoir le dépôt des normes
d'aménagement des espaces. Je voudrais également savoir si le
coût de ces aménagements s'amortit toujours sur la même
période. Je pense qu'il y aurait lieu de nous envoyer la réponse
par écrit, comme vous le voudrez.
M. Mailloux: D'accord, on vous fera parvenir les deux
réponses par écrit.
M. Bédard (Chicoutimi): Sur la question de
l'aménagement fixe de l'espace, je voudrais savoir du ministre quelle
est la latitude donnée aux architectes responsables de ces
aménagements et comment sont choisis les architectes et les
ingénieurs.
M. Mailloux: II y a deux procédures qui sont suivies; pour
des projets mineurs, quand nous avons les effectifs professionnels
nécessaires au ministère, ce sont nos professionnels qui font le
travail. Si, par contre, il y a des mandats de professionnels accordés
à l'extérieur, à des bureaux privés, les normes
sont indiquées par le ministère des Travaux publics et ces
professionnels doivent suivre les normes qui sont indiquées. C'est un
peu la même procédure. C'est discrétionnaire. C'est suivant
l'importance.
A présent, si c'est un projet tel celui qu'on négocie
présentement avec la Laurentienne et avec l'Industrielle, ce n'est pas
le choix du ministère, c'est le choix des compagnies qui vont payer la
note. Elles préparent les plans et devis, mais suivant les
définitions qui ont été fournies par le ministère
des Travaux publics.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Dans le cas de la Laurentienne, cela fait
très longtemps que les professionnels étaient choisis par
celle-ci. C'est la première fois qu'on a été invité
à aller rencontrer la Laurentienne relativement à l'offre qu'elle
faisait au ministère demandant au gouvernement d'allouer des espaces
à bureaux. Les maquettes étaient déjà disponibles.
Le ministère des Travaux publics, par ses officiers, a demandé
les corrections qu'il désirait apporter, advenant qu'on en vienne
à la conclusion d'une entente entre les deux parties.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le cas des
aménagements, j'imagine qu'on pourrait avoir la production de la liste
des contrats qui ont été donnés à des
ingénieurs extérieurs au ministère et les montants qui
étaient impliqués.
M. Mailloux: Oui, on peut vous les donner. Vous voulez cela pour
la dernière année?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: Oui, il n'y a pas de problème.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Par ingénieurs, vous voulez principalement
parler d'architectes, parce qu'il y a des architectes, des ingénieurs et
d'autres professionnels qui viennent du secteur privé?
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 4,
concernant l'amortissement des immeubles, je voudrais savoir simplement, du
point de vue comptable, sur combien d'années le mobilier gouvernemental
est amorti, d'une façon générale ou peut-être nous
dire quelle est sa durée effective moyenne.
M. Mailloux: Pour l'ameublement? M. Bédard
(Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: Quand ce sont des chaises pour aider mon adjoint
parlementaire aux Transports, cela dure moins longtemps que s'il y avait une
fille qui pèse 80 livres.
M. Bédard (Montmorency): En kilos, s'il vous
plaît!
M. Mailloux: Oui, et en plus de notre kilo.
M. Bédard (Chicoutimi): En plus de cela, il est
grouillant.
M. Bédard (Montmorency): Mais, cela prouve une chose, M.
le Président...
M. Mailloux: II est actif.
M. Bédard (Montmorency): II fait peut-être
son ouvrage, parce qu'il brise les chaises, cela veut dire qu'il est
souvent là.
M. Mailloux: M. le sous-ministre me dit qu'on a fait attention,
ici, parce qu'on a des chaises qui datent de 1900, semble-t-il.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas
nécessairement...
Mais, d'une façon moyenne...
M. Mailloux: L'ameublement conventionnel.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends. On n'entrera pas,
dans le cas particulier de chaque chaise. Si on parlait de la chaise du
président de l'Assemblée nationale, on sait que cela fait
longtemps qu'elle est là.
M. Mailloux: C'est-à-dire que les chaises qui sont encore
bonnes, on a un atelier qui les répare. On a du chêne qui date
peut-être de 30 ans, d'une trentaine d'années. Ces chaises, si
elles sont encore bonnes, s'il y a quelques petites réparations à
faire, on les envoie à l'atelier et on les répare.
Il n'y a pas d'années fixes d'usure, c'est suivant l'état
de l'usure, cela peut être envoyé pour réparation ou c'est
mis aux rebuts, si c'est impossible de s'en servir davantage. Mais, c'est assez
difficile de dire quel laps de temps cela peut servir. On sait que, depuis
bientôt deux ans...
M. Bédard (Chicoutimi): Vous avez eu, dernièrement,
à changer le mobilier de certains députés.
M. Mailloux: Oui, avec des exigences spéciales,
acceptées par le Conseil du trésor pour les députés
et pour certains juges, je pense.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela faisait combien de temps que
cela n'avait pas été changé?
M. Mailloux: C'est un mobilier très variable
également. C'est un mobilier assez âgé, il y a des
pièces qui dataient de 30 ans. Il y en a d'autres qui étaient un
peu plus récentes, mais, d'un bureau de député à
l'autre, c'était très variable. J'ai été dans
plusieurs de ces bureaux, depuis treize ou quatorze ans, mais c'était
très variable.
M. Bédard (Chicoutimi): De quelle manière le
ministère dispose-t-il du mobilier usagé, lorsqu'il décide
de faire des changements?
M. Mailloux: Par soumissions publiques. Pour le mobilier
usagé, c'est par soumissions publiques.
M. Bédard (Chicoutimi): Je vois que le vérificateur
a fait quand même certaines remarques au niveau du matériel, du
mobilier usagé, A la page 199, il disait textuellement ceci: "Les
résultats de notre vérification, à cet égard, nous
indiquent que certains dossiers ne contiennent pas les documents pertinents,
tels que déclarations de surplus, demandes de cotations, demandes de
soumissions, etc. Le système en vigueur ne nous permet pas non plus de
nous assurer que des demandes de cotations ont été
adressées à tous les acheteurs intéressés et que
toutes les soumissions reçues ont été versées au
dossier."
M. Mailloux: Oui, c'est l'intention du ministère des
Travaux publics de recommencer un inventaire complet de tout le mobilier dont
disposent tous les ministères ou les commissions qu'on a
été obligé de meubler. Mais, je pense qu'il y a lieu de
refaire un inventaire complet.
M. Bédard (Chicoutimi): Y avait-il des dossiers
particuliers sur lesquels le Vérificateur général se
basait pour arriver à cette remarque quand même assez
précise de manque de cotations, de manque de soumissions?
M. Mailloux: Lorsque la vérification a été
faite par le personnel du vérificateur, il y a sans doute certains
dossiers dans lesquels il aurait pu y avoir de la difficulté à
retracer les documents dont il est question dans cela. A notre avis, il semble
qu'il s'agit de dossiers bien particuliers, de cas, par exemple, où les
ministères demandent au service des achats de disposer de certains
articles de surplus ou de rebuts mineurs, d'une valeur bien minime. Or, assez
souvent, cela arrive en urgence. On nous demande même d'en disposer
durant la journée ou le lendemain. Or, c'est un peu comme un achat qui
se fait en urgence. On n'a pas nécessairement toute la
réquisition avec les signatures, etc., mais pour des valeurs bien
minimes parce que, dans la procédure habituelle, il y a une
déclaration, il y a des formules qui existent à cet effet et qui
sont utilisées, dans lesquelles le matériel est décrit. Il
y a une valeur qui est donnée et il y a une demande de soumissions qui
se fait dans tous ces cas.
Pour ceux là, ce qu'on a cru, en lisant le rapport, c'est qu'il
s'agit de dossiers pour des choses bien mineures.
M. Bédard (Chicoutimi): Bien minimes.
M. Mailloux: D'accord. On a ici une espèce de tableau qui
donne le nombre de cotations qu'on a reçues, pour chacun des
ministères, le nombre de demandes de disposition de surplus. Or, les
demandes de quotations, il s'en est fait 5,940, durant l'année, pour une
valeur de $635,000. Cela veut dire que, par transaction, on s'aperçoit
que le montant n'est pas considérable.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous pourriez peut-être nous
en produire la liste?
M. Mailloux: On peut produire ce tableau.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Lors de l'étude
des crédits, l'an dernier, le ministre nous avait annoncé que son
ministère entendait standardiser l'ameublement de différents
ministères et
que, à cette fin, des prototypes de meubles étaient
prêts, permettant de demander des soumissions à différents
manufacturiers pour un même article. Je voudrais savoir si c'est toujours
le projet du ministre.
M. Mailloux: Un projet qui a été
réalisé et qui est en force, depuis au-delà d'une
année, je pense. Plusieurs manufacturiers sont capables de fabriquer le
prototype. Il est indiscutable que la valeur de la soumission publique est
meilleure, parce que, le prototype en question, que vous voyez un peu dans tous
les bureaux de l'administration provinciale, est uniforme.
M. Bédard (Chicoutimi): Ah bon!
M. Mailloux: II a ceci de bon, c'est que si un morceau se brise,
il peut être facilement remplacé. Ce sont toutes des
pièces. C'est le seul mobilier qui est employé dans tous les
édifices, dans tous les services de tous les ministères.
M. Bédard (Chicoutimi): Une dernière question
à l'élément 4, M. le Président.
M. Mailloux: C'est la première fois qu'on réussit
à acheter 100% de tous les meubles servant à tous les
fonctionnaires, par soumissions publiques, depuis que ce prototype est connu de
tous les fabricants qui désirent faire des...
M. Bédard (Chicoutimi): Qui veulent faire des
soumissions.
M. Mailloux: Oui. Auparavant, souventefois, c'était
acheté par négociations, alors que,maintenant, ce sont des
soumissions publiques au complet.
M. Bédard (Chicoutimi): Je pense que c'est une très
belle initiative. J'en félicite le ministère et le ministre, il
n'y a pas de doute là-dessus.
M. Mailloux: Une très belle initiative de la part des
fonctionnaires Ce n'est pas le ministre qui le mérite, ce sont les
fonctionnaires qui l'accompagnent qui ont proposé le prototype.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, mais, souvent, les
fonctionnaires ont de très bonnes politiques en tête et se
bloquent, parfois, à l'incompréhension du ministre.Quand le
ministre est d'accord avec eux, j'imagine que le projet a beaucoup plus de
chances de se réaliser.
M. Mailloux: Je pense que c'était valable.
M. Bédard (Chicoutimi): Dernière question à
l'élément 4, du programme I, concernant l'aménagement
paysager, je voudrais savoir quel est le pourcentage des espaces
gérés par le ministère dont l'aménagement est du
type paysager.
M. Mailloux: Tous les nouveaux espaces ont été
aménagés, depuis 1972, il y a les exceptions que l'on
connaît qui concernent la classe de professionnels dont fait partie mon
collègue...
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: ... qui ont eu certaines exigences pour le secret
professionnel. Cela a amené quelques difficultés. Nonobstant
certains officiers attachés à la suite ministérielle, tout
l'aménagement, depuis cette date, se fait de manière
paysagée.
M. Bédard (Chicoutimi): Quel est le coût de ce type
d'aménagement, proportionnellement au coût de l'aménagement
traditionnel qui se faisait? Est-ce que cela se solde par une épargne
appréciable?
M. Mailloux: On me dit que ce n'est pas tant au coût de
l'aménagement même, c'est...
M. Bédard (Chicoutimi): Par la suite.
M. Mailloux: ... par la suite, dans toutes les transformations
qui étaient exigées de l'aménagement conventionnel,
où cela amenait des dépenses assez extraordinaires, alors que,
avec des cloisons amovibles, c'est très facile de faire en cours de
route, sans tellement de frais supplémentaires, les modifications qui
s'imposent.
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être un petit
détail, puisqu'on parle de l'aménagement paysager, par exemple,
combien coûte, en autant qu'on puisse me le dire, l'entretien et la
fourniture de plantes vertes qu'on voit continuellement à
l'intérieur de ce type d'aménagement paysager?
M. Mailloux: II y a eu des mouches, à un moment
donné. Pour un entretien de trois ans, c'est $70 la plante, fourniture
et entretien pour une période de trois ans.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que...
M. Mailloux: ... et le remplacement de la plante, s'il y a un
problème qui se pose, si la plante meurt ou autrement.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Est-ce que l'entretien
de cette fourniture est fait par l'entreprise privée ou encore
par...
M. Mailloux: Par soumisions publiques.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que c'est donné
à contrat?
M. Mailloux: Par soumissions publiques et par l'entreprise
privée.
M. Bédard (Chicoutimi): L'ensemble des contrats est
donné par soumissions publiques dans ce domaine.
M. Mailloux: Pour l'entretien des plantes? Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'autre question au
programme I.
Le Président (M. Cornellier): Le programme I est
adopté? Adopté. Programme 2: Exploitation des immeubles.
Exploitation des immeubles
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être que le ministre
pourrait nous donner de courtes explications ou de longues, selon son
désir...
M. Mailloux: Je vous en avais données hier.
M. Bédard (Chicoutimi): ... sur le programme
lui-même et les augmentations qu'on peut voir aux différents
éléments de ce programme. Comme on sait, ce programme vise
à entretenir, gérer et assurer la sécurité des
immeubles gouvernementaux et à fournir à leurs occupants un
service des postes ou de messagerie.
M. Mailloux: C'est exact. La messagerie et les autres services
requis, tels le service alimentaire, le service de stationnement, etc.
M. Bédard (Chicoutimi): On voit que ce sont des
augmentations qui sont équivalentes à la plupart de chacun des
postes. J'imagine que l'augmentation des coûts est peut-être une
des raisons...
M. Mailloux: A l-l, il y a une augmentation normale, compte tenu
que les postes vacants sont prévus à 100%, alors, c'est
simplement l'augmentation des salaires. A 2, en 1974/75, cette catégorie
de dépenses était incluse dans la catégorie traitements. A
0-4, les honoraires professionnels seront plus élevés par suite
de l'augmentation des travaux de réparation à la catégorie
0-5. A 0-5, entretien, les projets spéciaux consistent à du
remplacement d'actifs devenus désuets par les années, soit
terminer la toiture de l'édifice B, réparer les ascenceurs de
l'édifice E, palais de justice de Québec, joints, fenêtres
et génératrices d'urgence. Est-ce qu'on veut également
d'autres articles?
M. Bédard (Chicoutimi): Cela va. Au niveau de ce
programme, en ce qui regarde les travaux confiés par contrat à
des entrepreneurs, le Vérificateur général, à la
page 203 de son rapport, traitant des contrats et de l'exécution des
travaux, mentionnait ceci: Le ministère a adopté la pratique de
ne pas faire signer de contrat à l'entrepreneur lorsque le coût
prévu est inférieur à $25,000. Cette pratique va à
l'encontre des prescriptions de l'article 9 précité qui
précise qu'aucun ouvrage ne doit être commencé avant que le
contrat ne soit signé par les parties qui y sont
dénommées. J'aimerais avoir les commentaires du ministre sur
cette remarque du vérificateur.
M. Mailloux: La remarque selon laquelle les contrats ne sont pas
signés, il s'agit de la comprendre quand même. Les contrats
au-dessus...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est d'ailleurs pour cela qu'on
vous pose la question.
M. Mailloux: D'accord. Les contrats au-dessus de $25,000 sont
rédigés sur une forme normale, habituelle de contrats qui exige
la signature des deux parties. Maintenant, à cause du grand volume de
petits contrats de $1,200 ou de $500 ou de $2,000, pour lesquels il se fait
quand même des demandes de soumissions, la soumission elle-même,
qui est signée par l'entrepreneur, nous l'avons au dossier et
réfère à un projet bien précis. Alors, il y a un
contrat qui est rédigé par la suite pour la signature du ministre
ou de son sous-ministre et qui réfère à la soumission qui
a été présentée à telle date, pour tel
projet, en disant que son prix est accepté.
Nos conseillers juridiques nous avaient affirmé que, d'une part,
étant donné qu'il y a une offre qui est faite par une partie et
que d'autre part un autre document du gouvernement dit: On accepte cette offre,
cela constitue un contrat en bonne et due forme.
Vous vous rendez compte qu'autrement il s'agirait, une fois que le
contrat a été rédigé, de le transmettre par la
poste, avec les difficultés assez fréquentes qu'on connaît,
d'attendre le retour de ce document signé, en espérant qu'il va
être signé à la bonne place, parce qu'il y a quand
même des petits contrats d'entretien de gazon de $350, qui ne sont pas
donnés à des grosses compagnies, une fois ce document revenu, le
faire signer et le retransmettre à l'autre partie. Cela ajouterait une
charge de travail énorme.
M. Bédard (Chicoutimi) : Je com prend s q ue cela donne
peut-être du travail administratif assez onéreux. Il reste quand
même que le fait qu'il n'y a pas de contrat signé, cela peut
amener aussi des difficultés qui sont assez longues...
M. Mailloux: C'est-à-dire que, jusqu'à
maintenant...
M. Bédard (Chicoutimi): J'accepte vos explications quand
il s'agit de contrats, vous nous parlez de contrats de $1,000, $1,200 et
$1,500, mais comme cela peut aller jusqu'à $25,000, je conçois
qu'à ce moment ce serait assez surprenant que, pour un contrat de
$25,000 c'est quand même appréciable comme montant
il n'y ait pas de contrat signé. Peut-être que la mesure à
prendre serait de diminuer le montant maximum de $25,000. A ce moment, le fait
de ne pas faire signer de contrat pourrait se vérifier, aller
jusqu'à un montant ou...
M. Mailloux: Je pense que cela pourrait être
étudié, sauf que, dans ces sortes de contrats... Disons
qu'à la prison X, tous les systèmes de toilette sont
défectueux en même temps ou à peu près, il est
indiscutable que le ministère n'a pas le temps d'aller faire signer un
contrat pour réparation.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a des cas d'urgence qui se
comprennent facilement.
M. Mailloux: La quantité d'entretien de cette nature pour
lequel... Il faudrait que ce soit étudié et
vérifié, pour savoir quelles sortes de contrats pourraient
attendre la procédure qui met quand même un temps assez long. Ce
sont normalement des réparations qui, souventefois, sont urgentes.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est dans ce sens q ue je dis que
le montant de $25,000 pourrait être baissé. Parce que c'est clair
qu'il pourrait y avoir des cas d'urgence où, si on veut être
efficace, on n'a même pas le temps de faire signer un contrat, comme
l'exemple qu'a mentionné le ministre tout à l'heure. Maintenant,
à partir du moment où on dépasse les $20,000, il me semble
que cela devient des contrats où il peut y avoir un caractère
d'urgence, mais, quand même, peut-être moins impératif, mais
où il y a urgence aussi à ce que le ministère
protège ses positions par un contrat dûment signé.
M. Mailloux: On pourrait, évidemment, remettre en question
le montant de $25,000 qui est purement arbitraire. C'est basé sur le
fait qu'au-dessus de $25,000 il y a l'obligation d'aller en soumissions
publiques. C'est probablement ce qui a occasionné ce choix. Il reste
que, dans le passé, on n'a jamais eu, à ma connaissance, le
ministère n'a jamais eu aucun problème avec un entrepreneur qui
aurait dit: Je n'ai pas de contrat, je n'ai pas signé. Cet argument n'a
jamais été invoqué. Cela n'a jamais occasionné
aucune dépense additionnelle au gouvernement.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous n'avez jamais eu de
problème non plus avec un entrepreneur qui a plus ou moins bien -fait la
"job" et qui peut se retrancher derrière l'argument: On n'avait pas de
contrat signé, j'ai fait ce sur quoi on s'était entendu par
téléphone...
M. Mailloux: Ce ne sont quand même pas des ententes
verbales, parce qu'il reste qu'au dossier nous avons la soumission de
l'entrepreneur qui s'engage à faire des travaux. D'autre part, nous
avons la lettre signée par un officier du ministère, le chef ou
le sous-chef du ministère. On nous affirme, en effet, que, suivant la
disposition du code civil, la responsabilité de l'entrepreneur est
engagée par le seul fait de la déposition de sa soumission.
C'était notre position qui aété rapportée parle
vérificateur. L'entrepreneur étant engagé, il ne pouvait
même pas se désister, même si le contrat n'était pas
signé, pour autant que cela demeurait dans la période de
validité de la soumission.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous admettez avec moi que la
règle générale est édictée par l'article 9
qui fait obligation au ministre d'obtenir bonne et suffisante caution, pour
employer l'expression même du texte, pour tous les cas où les
travaux publics sont faits par l'entreprise privée.
Je comprends qu'il y a des cas d'urgence, ce sont des cas d'exception,
mais il faudrait en tout cas, c'est une suggestion que je fais
qu'ils soient traités comme des cas d'exception.
M. Mailloux: Je pense que la situation qui reste, ce sera
d'éclaircir avec nos officiers...
Pour conclure, je pense qu'on pourrait dire ceci. Il y a eu une
rencontre avec le vérificateur de la province et les officiers du
ministère. On sait que le vérificateur semble comprendre les
difficultés du système et l'obligation qu'on a de procéder
de cette manière. La demande du vérificateur est que pour qu'ils
soient couverts, c'est que le règlement soit changé. La
contravention, c'est indiscutable, aux yeux du vérificateur, il faudrait
qu'ils soient couverts par une modification au règlement 9.
M. Bédard (Chicoutimi): Au règlement 9. Maintenant,
le vérificateur mentionnait ceci textuellement: "Concernant les travaux
confiés par contrat, nous avons constaté lors de
l'exécution de nos sondages que, dans les quelques cas où nous
avons pu retracer la date du début des travaux, celle-ci était
souvent antérieure à celle de la signature du contrat. Ces
situations nous paraissent pour le moins anormales, en plus d'aller à
rencontre des prescriptions de l'article 9 de la Loi des travaux publics."
Est-ce qu'on pourrait nous expliquer?
M. Mailloux: Oui, on me dit qu'il est vrai que quelques contrats
ont débuté, soit par urgence ou autrement, avant la signature du
contrat, parce qu'il ne semble pas avoir de dilemme, sauf que correction a
été apportée pour éviter que de tels débuts
de travaux se renouvellent dans l'avenir.
Le seul problème qui se pose, c'est que... Les travaux sont
normalement commencés après la lettre d'acceptation du ministre
concerné, mais, comme il y a l'obligation de faire parvenir les
cautionnements et les polices d'assurance nécessaires, c'est ce
délai qui fait que le contrat n'est signé qu'après la
réception des documents en question. On a tendance à
corrigercette pratique de manière à éviter de tels
reproches.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Sans m'attarder plus
qu'il ne le faut sur le rapport du Vérificateur général,
ce dernier disait à la page 204: "Cependant, nous avons remarqué
à quelques reprises que l'ensemble des commandes d'exécution
accordées à un même entrepreneur pour effectuer des travaux
à un endroit donné, sans caractère apparent d'urgence,
totalisait plus de $30,000 lorsqu'on en cumulait les coûts." Est-ce que
le Vérificateur général avait des exemples précis
en tête?
M. Mailloux: Le vérificateur se référait, je
crois, à un projet bien défini sur la colline parlementaire, ici,
à l'édifice D, où il y a eu tout un enchaînement de
choses qui se sont produites. Le portique se défaisait. On s'est mis
à ouvrir cela. Il y a eu des tentatives pour faire des
réparations, on a constaté qu'il y avait des poutres de la
structure même de l'édifice, en dehors du revêtement
extérieur, qui étaient attaquées. Cela a duré
au-delà du temps que normale-
ment on aurait pu accepter. Finalement, on a arrêté tous
les travaux. Dernièrement, il y a eu une demande de soumissions qui a
été faite là-dessus, une demande de soumissions qui a
été publiée dans les journaux pour reprendre les travaux
et les compléter.
Il est vrai qu'à plusieurs reprises, l'interprétation qui
était donnée au mot "urgence" était pas mal large. Depuis
un an, depuis le mois de mai dernier, je crois, la plupart de ces choses sont
disparues. C'est très rare que nous allons signer des commandes
d'exécution qui vont dépasser $5,000 ou même $1,000
normalement.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce qui veut dire...
M. Mailloux: C'est dans les cas d'extrême urgence,
lorsqu'une bouilloire peut sauter ou une chose comme celle-là, en hiver,
il faut absolument la remplacer immédiatement. Le mot "urgence" a
été bien restreint. Il avait peut-être pris un sens trop
large chez les fonctionnaires qui étaient en place.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce qui veut dire qu'au niveau de
ce programme, face aux remarques du Vérificateur général,
il y aurait avantage à repenser le montant de $25,000 dont on parle, qui
est le maximum fixé, la formulation de l'article 9 des règlements
du ministère et peut-être aussi, avoir une meilleure
définition de ce qu'on appelle un cas d'urgence.
M. Mailloux: J'hésite quand même un peu à
dire oui, quant au montant, parce qu'il faut penser au coût de
l'inflation des matériaux dont on se sert. Si c'était il y a cinq
ans, cela serait assez facile à accepter, mais là, cela serait
plutôt l'inverse qui serait demandé. Alors, j'aurais des
réserves à faire modifier les montants parce que le coût
des matériaux de construction a parfois doublé. Alors, vous
imaginez que cela ne laisse pas tellement de latitude au ministère, mais
nous vérifierons quand même. Il n'y a aucun ministère qui
ne fait pas le nécessaire à la suite de la parution du rapport
pour tâcher de corriger en autant que faire se peut. Si on n'est pas
capable de corriger, il y a une discussion entre les officiers du
ministère et le Vérificateur général pour voir de
quelle façon on doit procéder.
M. Bédard (Chicoutimi): II me semble au moins que, s'il y
avait moins l'élasticité dans l'interprétation de
l'état d'urgence, cela corrigerait quand même les petites lacunes
qui ont été mentionnées par le Vérificateur
général.
M. Mailloux: Je prends note des remarques supplémentaires
que le Vérificateur général a faites venant de la part du
député de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Je remercie le ministre. Je vais
revenir, à la prochaine étude des crédits, avec...
M. Mailloux: Bien.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne sais pas si on étudie
deux programmes en même temps...
Le Président (M. Cornellier): Le programme 2
M. Bédard (Chicoutimi): Puisqu'on est au
Vérificateur général, dans le programme 2, à
l'élément 4, concernant l'achat des timbres-poste, le
Vérificateur général a fait certaines remarques
très précises à la page 201. Je voudrais simplement avoir
les remarques du ministre.
M. Mailloux: Je vais attendre les informations de mes
officiers.
M. Bédard (Chicoutimi): Le Vérificateur
général, entre autres, disait très clairement ceci: "Le
contrôle exercé en 1973/74 sur les achats de timbres-poste est
déficient." Selon lui, les chèques émis par la direction
du service comptable à l'ordre du Receveur générai du
Canada l'ont été sur demande du ministère qui faisait
parvenir au service comptable une formule type, apparemment, signée
à l'avance sur laquelle il inscrivait la date et le montant requis.
Aucune pièce justificative ne permettait au ministère ou au
service comptable de s'assurer que les paiements ainsi effectués
servaient à défrayer l'approvisionnement des machines à
timbres-poste et il préconisait un système de contrôle pas
mal plus rigoureux que celui qui existe à l'heure actuelle.
M. Mailloux: II reste encore des contrôles à
établir de ce côté. Tout le service des postes et
messageries, à la suite d'un mémoire de programme qui a
été fait avec le Conseil du trésor et en
coopération avec les autres ministères, est en train d'être
restructuré et toutes ces procédures sont revisées, une
à une, pour pouvoir s'assurer du parfait contrôle de ces choses.
Il reste que le contrôle dont parle le Vérificateur
général est un contrôle à la comptabilité du
ministère des Finances et il existe quand même un contrôle
interne au niveau des chefs seulement, qui assure une assez bonne garde des
sommes d'argent qui sont dépensées pour les timbres. Tous ces
timbres, c'est par compteur. Ce ne sont pas des petites caisses et la
vérification est faite, régulièrement, entre les achats
qui ont été faits et l'utilisation des timbres.
M. Bédard (Chicoutimi): Combien l'achat de timbres-poste
représente-t-il approximativement?
M. Mailloux: Une couple de millions. M. Bédard
(Chicoutimi): Pardon?
M. Mailloux: Une couple de millions de dollars.
M. Bédard (Chicoutimi): Comme on peut le constater, c'est
quand même un montant qui est assez important une couple de
millions de dollars et les remarques du Vérificateur
général sont peut-être plus précises là
qu'ailleurs lorsqu'il affirme que le système de contrôle est
carrément
déficient. Il dit très textuellement qu'il n'y a pas de
méthode de contrôle suffisamment efficace qui puisse permettre de
croire que les sommes employées ou les chèques qui sont faits
à l'ordre du Receveur général servent
nécessairement à ce poste.
M. Mailloux: Le contrôle dont je parlais est que le
chèque est fait au nom du Receveur général.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: II ne peut être encaissé par personne,
si ce n'est le Receveur général du Canada.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends. Le système
est tellement étanche que je m'explique mal les remarques du
Vérificateur général. Y a-t-il autre chose à part
cela?
M. Mailloux: D'une façon interne, je crois que le
Vérificateur général se réfère
peut-être à une fin d'année où il peut y avoir des
stocks de timbres qui peuvent être faits pour écouler un budget,
parce que le chèque est fait au nom du Receveur général
et, après cela, cela se transforme en timbres qui sont mis dans une
machine.
M. Bédard (Chicoutimi): En tout cas, je vous le dis
honnêtement, cela ne me donne pas plus d'explications que j'en avais avec
les remarques du Vérificateur général.
M. Mailloux:... ajouter un commentaire?
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends que les timbres sont
mis dans les machines appropriées, mais c'est justement ce que dit le
Vérificateur général. Il n'est pas certain...
M. Mailloux: Je pense que les remarques du Vérificateur
général se réfèrent au fait que, lorsque les
chèques sont émis en faveur du Receveur général,
c'est, au sens comptable, une dépense payée d'avance, en ce sens
que les chèques serviront ultérieurement à acheter des
affranchissements du Receveur général et, lorsque la
comptabilité est mal faite, il n'a pas en main le reçu du
Receveur général suivant lequel les timbres ont été
achetés, reçu que le service obtient lorsqu'il achète les
timbres, et la conciliation est faite, après coup, par la
comptabilité, compte tenu des chèques émis et des
reçus obtenus par le service de poste du programme 2. Je pense que c'est
à cela que réfèrent les remarques du Vérificateur
général.
Je pense même que le Vérificateur général le
fait dans son rapport qu'il adresse au ministre suggérant de
créer un fonds de roulement de plusieurs centaines de milliers de
dollars qui serait un montant fixe et qui serait renfloué par la
comptabilité sur production des pièces, ce qui obligerait le
gouvernement à immobiliser un montant d'argent. Alors, on hésite
à accepter cette solution. Il reste à l'étudier.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Je pense que les timbres
poste se situent au niveau de l'élément I. Concernant l'île
d'Anticosti, lors de cette acquisition, le ministère a sûrement
été appelé à faire une évaluation des
immeubles qui s'y trouvaient, de leur valeur, de leur utilité ainsi
qu'à faire l'évaluation des besoins, des nécessités
d'entretien de certains de ces immeubles.
Je suis convaincu qu'on a fait cette estimation avant de procéder
à l'achat.
M. Mailloux: C'est cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Pourrait-on avoir le
dépôt de ces estimations qui ont été faites par le
ministère ou encore le ministre pourrait-il expliciter la manière
dont tout ce travail s'est fait?
M. Mailloux: Je ne voudrais pas revenir sur tout le débat,
malgré que j'aie déjà dit publiquement que, devant une
offre plus importante qui était faite par un autre ordre de
gouvernement, on s'est dépêché, peut-être, comme
gouvernement, de déposer une offre moindre que celle que
s'apprêtait à déposer un autre gouvernement. Il y avait eu
une première évaluation qui avait été faite par le
ministère des Terres et Forêts, les spécialistes de
l'évaluation forestière, et au moment où cela nous a
été produit, j'ai demandé que le ministère des
Travaux publics fasse sa propre évaluation. L'évaluation qui a
été acceptée était la moindre des deux. C'est M.
Guyard, pour le ministère des Travaux publics, qui est allé sur
place avec certains officiers, pour le ministère des Terres et
Forêts, je crois que c'était M. Simon Lacroix, qui avait
oeuvré pour le ministère des Terres et Forêts. C'est sur
ces deux évaluations que l'offre gouvernementale fut faite et
négociée avec les propriétaires de l'île
d'Anticosti. De toute façon, il y a eu une question posée en
Chambre sur les discussions qui se sont situées...
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai même le contenu de
cette version, mais il y a des renseignements.
M. Mailloux: Je me demande pourquoi elle n'est pas
déposée. Elle a été envoyée par nos services
pour dépôt en Chambre sur la production de tous les documents.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'on pourrait
savoir...
M. Mailloux: II y a l'évaluation des terrains, du bois qui
s'y trouve. Il y a l'évaluation, forcément, de la machinerie qui
était là, des bâtisses, des réparations qui
s'imposent à certains endroits.
L'évaluation de l'île avec le bois et Port-Menier, les
bâtisses qui étaient là, cela était
évalué à $23,780,000 et c'est le prix que le
ministère des Travaux publics a payé pour cela. Il y avait de la
machinerie qui a été évaluée à environ
$600,000 et on a payé $460,000. En plus de cela, la Consolidated Paper a
administré, au nom du ministère des Travaux publics, l'île,
de la date de l'expropriation au 31 décembre 1974. Il y aura un montant
à
payer, c'est en train d'être évalué, je crois
même que l'évaluation est terminée là-dessus. Elle
va nous donner le bilan de ses activités; si elles ont été
déficitaires, on paiera le déficit et, s'il y a eu un surplus,
elle nous remettra le surplus.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce qui veut dire que vous ne
pouvez pas préciser ce qu'aurait pu coûter cette
administration...
M. Mailloux: Je crois que le chiffre final n'est pas encore
sorti, mais on va l'avoir d'ici...
M. Bédard (Chicoutimi): Approximativement, est-ce que vous
pouvez nous donner un chiffre?
M. Mailloux: Je ne pourrais pas dire, non.
M. Bédard (Chicoutimi): II y avait eu une offre, comme on
l'a déjà mentionné, de la part d'un autre ordre de
gouvernement, le gouvernement fédéral...
M. Mailloux: II semblait vouloir y avoir une autre offre,
oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Puisque le ministre a dit tout
à l'heure, très précisément, que le gouvernement du
Québec s'était empressé de faire une offre et
qu'effectivement elle était moindre que celle du gouvernement
fédéral, est-ce qu'on pourrait savoir de quel ordre approximatif
était l'offre du gouvernement fédéral?
M. Mailloux: C'était un montant pas mal plus
considérable que celui qu'a payé le gouvernement du
Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que le ministre, sans
trahir quelque secret que ce soit, peut nous le dire?
M. Mailloux: On a été valablement informé
que cela dépasserait un peu $30 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Les propriétaires avaient
payé...
M. Mailloux: D'où un certain mécontentement des
propriétaires devant le dépôt de l'offre d'achat...
M. Bédard (Chicoutimi): J'imagine facilement.
M. Mailloux: ...et quelques répercussions dans certains
journaux.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela leur avait coûté
quoi, aux propriétaires, l'acquisition de cette île?
M. Mailloux: Cela leur a coûté $6,500,000 dans les
années trente. Ils avaient acheté cela de M. Menier, le fabricant
de chocolat. Ils avaient payé $6,500,000 dans les années
1927/28.
M. Bédard (Chicoutimi): Depuis décembre I975,
j'imagine que c'est le ministère des Travaux publics qui administre.
M. Mailloux: Le ministère des Travaux publics a
assumé l'intérim. On doit signer prochainement un protocole
d'entente avec le ministère du Tourisme. Etant donné que la
chasse et la pêche relèvent principalement d'une juridiction autre
que la mienne, ce serait le ministère du Tourisme qui,
éventuellement, serait le maître d'oeuvre si le protocole
d'entente est signé prochainement. On me dit qu'actuellement il
administre en notre nom, comme la Consolidated le faisait pour le
ministère des Travaux publics.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le programme 2, je sais
qu'il y a des réparations qui se font présentement à
l'édifice B, est-ce qu'on pourrait...
M. Mailloux: Avant de poser la question, je voudrais corriger.
Tantôt on a parlé de $2 millions de timbres, c'est $3,600,000.
Oui?
M. Bédard (Chicoutimi): On fait présentement des
réparations à l'édifice B. Est-ce qu'on pourrait
connaître l'ampleur de ces travaux et le coût approximatif des
travaux.
M. Mailloux: II y avait un premier contrat de l'ordre de $600,000
qui avait été accordé, "cost plus", et durant les
réparations, après l'ouverture des toits, etc, on s'est
aperçu que le montant en question était beaucoup trop bas pour
faire les réparations qui s'imposaient. J'ai même
été un peu surpris, comme membre du Conseil du trésor, de
constater que le montant initial demandé... Je me suis demandé
pourquoi on n'avait pas demandé plus d'argent initialement, quitte
à revenir avec un montant moindre, mais c'est l'inverse qui s'est
produit, parce que je pense que le supplément qui a été
demandé était de l'ordre de $1,800,000. C'était une
augmentation de plus du double du montant initial. C'est un peu ce qui se
produit, par contre, dans l'ensemble des édifices qu'on s'apprête
à restaurer. On s'apprête à faire la restauration des
édifices A, B, C, D, E, mais un peu le même problème se
produira partout parce qu'avant que ce soit en partie ouvert, la pierre ou
autre, nos officiers trouvent, au fur et a mesure des travaux, que certaines
choses n'ont pas été évaluées, et que les
réparations doivent se faire. On pourrait peut-être demander au
sous-ministre de dire de quelle façon cela se négocie pour que la
situation soit clarifiée pour tous les édifices où aucune
soumission publique ne peut être demandée parce qu'on ne sait pas
où on va.
Il y a un entrepreneur compétent qui est choisi, un entrepreneur
général et on lui paie le coût des travaux. Tous les
coûts sont vérifiés par un fonctionnaire du
ministère. Là-dessus, l'entrepreneur reçoit un montant de
16% pour ses honoraires et son profit sur le coût. En plus de cela, il
y
a les sous-traitants. Il y a des soumissions demandées pour tous
les travaux de sous-traitance. Pour les travaux des sous-traitants, c'est le
plus bas soumissionnaire qui est choisi et l'entrepreneur reçoit 5% sur
les travaux des sous-traitants.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est le système "cost
plus".
M. Mailloux: C'est cela. Le système "cost plus" avec des
pourcentages qui sont acceptés par le Conseil du trésor.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous dites qu'il y a un
entrepreneur compétent, je n'en doute pas, qui est choisi...
M. Mailloux: Un entrepreneur général.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre que
c'est le même entrepreneur qui est choisi pour la réparation dans
chacun des...
M. Mailloux: Pas nécessairement. Mais sur un
édifice donné, il serait difficile de nommer deux entrepreneurs
généraux pour le même édifice, alors que sur deux
édifices, ils sont dissociés. Indiscutablement cela peut
être plus d'un entrepreneur.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Lorsqu'on a commencé les travaux dans
l'édifice B, c'était compris que c'était la toiture que
nous devions réparer et nous avons demandé des soumissions pour
la réparation de la toiture. Il y a eu des soumissions publiques
là-dessus. Lorsqu'on a défait la toiture existante, on s'est
aperçu qu'il y avait des murs qui étaient défectueux, que
l'eau s'était infiltrée dans la bâtisse et que le mur
intérieur était tout effrité. Il n'y avait plus de
mortier. On est allé plus loin. On a examiné les murs un peu
partout, les balustrades étaient en train de tomber. Ce sont tous ces
travaux que nous avons faits par la suite à coût... plus
pourcentage.
M. Bédard (Chicoutimi): II y avait un état de
détérioration beaucoup plus avancé qu'on ne l'avait
estimé.
M. Mailloux: Je corrige ce que j'ai dit tantôt, le fait que
le premier contrat de $600,000...
M. Bédard (Chicoutimi): A certains endroits, ces
réparations amènent l'enlèvement de certaines
sculptures...
M. Mailloux: Sculptures?
M. Bédard (Chicoutimi): Non? Qui sont remplacées
par des copies? Entre l'édifice A et l'édifice B? C'est ce qu'on
me fait remarquer?
M. Mailloux: Entre l'édifice A et l'édifice B?
M. Bédard (Chicoutimi): Dans le tunnel, entre
l'édifice A et l'édifice B, il y avait des bas-reliefs qui ont
tous été changés.
M. Mailloux: Dans le passage aérien, entre les deux
édifices A et B? Il n'y avait pas de sculpture là.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a un bas-relief.
M. Mailloux: On me dit qu'il y a deux pierres qu'on a dû
faire refaire et elles sont identiques à celles qui étaient
là antérieurement. Il a fallu les enlever et les remplacer. Elles
étaient brisées.
C'est la même chose que Versailles ou ailleurs.
J'admets que la teinte ne sera pas la même pour un certain temps,
mais ce sera le bas-relief.
M. Bédard (Chicoutimi): J'admets qu'on va jusque dans les
détails mais ça vous donne la preuve qu'on suit vos travaux avec
intérêt.
M. Mailloux: C'est ça, on est heureux de la chose.
M. Bédard (Chicoutimi): A part l'édifice B, est-ce
que pour l'année qui s'en vient, il y a d'autres réparations
prévues aux autres édifices?
M. Mailloux: II y a le portique de l'édifice D qui va se
faire. Nécessairement, il y a des études qui vont être
faites sur l'ensemble des bâtisses, A, B, C, D, et E. C'est
commencé, les ingénieurs sont nommés, les architectes, de
façon à restaurer ces édifices pour les rendre plus
modernes, soit ajouter de la climatisation, sans toutefois changer
l'architecture.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela représente quoi comme
coût approximatif?
M. Mailloux: On va le savoir une fois que les études
seront terminées. Les ingénieurs et les architectes vont faire
les estimations, puis...
M. Bédard (Chicoutimi): Ils sont en train d'en faire les
estimations.
M. Mailloux:... on décidera alors de quelle façon
on doit procéder.
M. Bédard (Chicoutimi): Je croyais que c'était
déjà...
M. Mailloux: Les ingénieurs et les architectes sont
à l'étude.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la location d'espaces
par le gouvernement pour, d'une part, les machines distributrices, les
cafétérias, les tabagies, les caisses populaires, le
Vérificateur général a fait, à la page 199 et
à la page 200, des remarques très précises, entre autres,
concernant la location d'espace à des concessionnaires et or-
ganismes. Il dit ceci: Dans le secteur des cafétérias,
distributrices, tabagies, nous désirons porter à votre
connaissance, quelques constatations qui font état de la faiblesses des
politiques du ministère appliquées à l'égard de la
location d'espace à cette fin, notamment, l'omission de faire respecter
par les concessionnaires la clause les obligeant à présenter au
ministère les rapports de vente ou états financiers
certifiés, le tout suivant les termes des contrats intervenus.
Je voudrais savoir ce qui en est, parce que j'imagine que les machines
distributrices représentent quand même passablement d'argent,
même si c'est à coup de trente sous; les cafétérias,
tabagies, tout ça représente quoi, comme chiffres d'affaires?
M. Mailloux: La question des rapports certifiés a
été corrigée; nos devis exigeaient au début
seulement un rapport du concessionnaire. Depuis ce temps, il y a eu une
étude qui a été faite par le contrôleur des finances
pour établir avec nous un système de contrôle et nos
contrats ont été modifiés pour exiger de tous les
concessionnaires des états financiers certifiés par un comptable
agréé.
Il y a une directive très précise qui a récemment
été produite par le Conseil du trésor, concernant surtout
le problème des concessions.
M. Bédard (Chicoutimi): Le vérificateur
prétend que, concernant l'occupation des espaces dans les locaux
gouvernementaux, pour ces fins, tabagies, restaurants, etc., machines
distributrices, selon les renseignements ou le peu de renseignements qu'il a en
main, ses informations sont que de tels espaces seraient occupés dans
certains cas à la suite d'ententes verbales; dans d'autres cas, il n'y
aurait même pas d'entente. Il admet cependant qu'une directive a
été émise pour essayer de corriger la situation en
1974/75.
M. Mailloux: C'est cette directive du Conseil du trésor,
qui a été émise il y a quelques mois, que le
ministère des Travaux publics est à suivre et toutes les
corrections seront apportées. Je pense que, dans quelques semaines,
l'ensemble des corrections qu'a demandées le Conseil du trésor
seront suivies.
M. Bédard (Chicoutimi): Un autre cas particulier est celui
de la location d'espaces. Le vérificateur laisse entendre qu'il avait
constaté un cas particulier, celui de la Caisse populaire des
fonctionnaires, qui payait des loyers dans des espaces qui étaient
occupés au centre administratif G; or, il y a certains autres
édifices, les édifices Chauveau et Dorchester, où le local
était occupé gratuitement. Est-ce que cette situation a
été corrigée?
M. Mailloux: Oui, j'ai eu connaissance d'une telle discussion au
Conseil du trésor également, je pense, dans la même
directive... Précédemment, la caisse populaire ne payait pas,
mais après son déménagement de l'édifice E à
l'édifice G, un loyer de $8 le pied carré a été
exigé, alors qu'ef- fectivement, à l'édifice Chauveau, il
n'y avait pas de frais.
M. Bédard (Chicoutimi): Quel est le montant que ces
locations représentent, quand on parle de machines distributrices,
cafétérias, tabagies, caisses populaires. Il me semble que ces
montants doivent être assez importants.
M. Mailloux: On me donne un tableau, cafétérias
à Parthenais, Montréal, Crémazie, Montréal,
Lemoyne, Longueuil, Justice, Montréal, Saint-Joseph, Montréal,
etc., Montréal, Crémazie, complexe scientifique, Québec,
cité parlementaire, cafétéria du boulevard Hamel, du
chemin Sainte-Foy, de Grande-Allée, de Saint-Amable, du chemin
Saint-Louis, de l'université, $307,000.
M. Bédard (Chicoutimi): $307,000.
M. Mailloux: Oui, la redevance annuelle, à peu près
une quinzaine à des concessionnaires. On avait constaté une
anomalie dans une des concessions, soit celle de l'édifice H, où
un concessionnaire s'était permis, en dehors de son contrat de fabriquer
certaines marchandises qu'il revendait à l'extérieur et quelques
milliers de dollars lui ont été chargés pour
l'électricité qu'il a dépensée et ces
choses-là... Les cuisines du G.
M. Bédard (Chicoutimi): II y en a qui sont
ingénieux.
M. Mailloux: II y a un compte envoyé... Oui, ils sont
ingénieux. Mais cela démontre que les cafétérias
sont surveillées et, s'il y a une plainte selon laquelle on s'en sert
pour d'autres fins que celles mentionnées au contrat, il y a un compte
de facturé. Je sais que quelques milliers de dollars ont
été additionnés au compte en question.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'on pourrait nous
déposer la directive qui a été émise en 1974/75,
pour remédier à une partie de la situation qui avait
été déplorée par...
M. Mailloux: Pour la cafétéria, vous voulez
dire?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui. Cafétérias,
machines distributrices, en fait, concernant ce programme.
M. Mailloux: La directive comprend, également, ceux qui
pourront être concessionnaires dans certains cas; ici, il y avait des
aveugles. Il y a parfois les syndicats des fonctionnaires qui demandaient
certaines concessions, mais la directive précise, également, ces
possibilités.
M. Bédard (Chicoutimi): Une question au ministre.
Concernant la maison du Mont-Carmel. On sait qu'une rénovation a
déjà été commencée par le ministère
des Travaux publics et aucun autre travail ne s'est fait depuis deux ans,
à notre
connaissance. Vous nous corrigerez si nos renseignements sont faux.
Le chantier n'est pas terminé. Je voudrais savoir quel est le
sort qui est réservé aux deux maisons dont le ministère
avait entrepris la restauration il y a quelques années?
M. Mailloux: Cette maison est une maison qui appartient au
ministère des Affaires culturelles. Nous avons fait, à leur
demande, certains travaux, le ravalement de la façade,
c'est-à-dire le nettoyage de la façade, refait certains joints,
de façon à ce que l'eau n'entre pas à l'intérieur.
Nous avons fait le curetage de l'édifice à l'intérieur. Il
y a un architecte qui a étudié la question de la
restauration.
Le ministère des Affaires culturelles n'a pas
étudié la vocation de cet édifice. Il se demande s'il
doit, soit faire du logement, soit s'en servir pour un institut de
cinéma, ou bien s'en servir pour l'agrandissement du bureau de
l'Ornbudsman, si nécessaire. La vocation n'a pas encore
été définie. C'est la raison pour laquelle il n'a pas
commencé les travaux de restauration à l'intérieur.
Des architectes travaillent, actuellement, là-dessus et l'argent
est prévu à la direction du patrimoine du ministère des
Affaires culturelles pour faire ces restaurations.
M. Bédard (Chicoutimi): Quel montant est prévu pour
la restauration?
M. Mailloux: Je ne pourrais pas dire. Il faudrait le demander
à la direction du patrimoine, à M. Junius. Tout l'argent est
là.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous nous dites que cela pourrait
servir, également, pour l'Ombudsman?
M. Mailloux: Oui, l'Ombudsman est juste à
côté. Les édifices peuvent communiquer. La cour
arrière est la même également.
M. Bédard (Chicoutimi): Si cela vient à servir pour
l'Ombudsman, cela ne relèvera plus seulement du ministère des
Affaires culturelles. Ce sera le ministère de la Justice...
M. Mailloux: Non, à ce moment-là, il nous
transférera l'édifice pour qu'on le...
M. Bédard (Chicoutimi): Qu'il l'aménage pour ces
fins.
M. Mailloux: Les frais de restauration relèveront du
ministère des Travaux publics, à ce moment-là.
M. Bédard (Chicoutimi): Quels architectes sont
chargés de faire l'étude de la restauration?
M. Mailloux: Je n'ai pas le nom à la mémoire.
L'architecte qui avait travaillé dans le temps...
M. Bédard (Chicoutimi): Pour le ministère des
Travaux publics.
M. Mailloux: Je ne pourrais pas dire. Je n'ai pas le nom à
la mémoire, mais je pourrais vous le donner.
M. Bédard (Chicoutimi): Je voudrais savoir quels sont les
édifices dont le gardiennage si on peut employer l'expression
est assuré par des fonctionnaires?
M. Mailloux: Quels sont les édifices...
M. Bédard (Chicoutimi): ... dont le gardiennage est
assuré par des fonctionnaires?
M. Mailloux: Des agents de la paix? M. Bédard
(Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: Les édifices H, G. En gros, les
édifices de la colline parlementaire, les édifices G, H et aussi,
l'édifice du ministère de la Justice.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que vous pourriez me
produire, me déposer la liste de ces édifices dont le gardiennage
est assuré par les fonctionnaires ou les agents de la paix, ceux dont le
gardiennage est assuré par les agences de sécurité?
M. Mailloux: Les deux.
M. Bédard (Chicoutimi): Le dépôt de la liste
avec le nom des compagnies, l'évaluation du nombre d'heures
nécessaires et le taux horaire.
M. Mailloux: Je pourrais déposer immédiatement la
liste des agences avec le nombre d'heures nécessaires, de même que
le coût estimatif.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Les autres, ce seront forcément les agents de
la paix.
M. Bédard (Chicoutimi): Parfait. Quel est le taux horaire?
Est-ce que c'est toujours le même taux?
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Qu'est-ce que c'est?
M. Mailloux: Un instant s'il vous plaît. Quand vous dites
toujours le même, vous voulez dire le même pour chaque firme. Parce
que cela augmente avec les années.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce sont ces précisions que
je veux avoir.
M. Mailloux: On me dit $4 l'heure, incluant les costumes,
approximativement.
On ajoute simplement que, chaque fois qu'il y a un changement au salaire
minimum, cela peut influencer.
M. Bédard (Chicoutimi): Puisqu'on en est au
dépôt de certains renseignements, est-ce qu'il y aurait
possibilité que le ministre dépose la liste des firmes qui ont
des contrats d'entretien ménager au Québec, en nous indiquant le
nom de ces compagnies, pour quels édifices et les coûts?
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la
sécurité dans l'édifice... Est-ce que vous avez les
papiers déjà?
M. Mailloux: Nous avons une liste, mais cela varie. Quelquefois,
il y a des contrats qui viennent à échéance...
Comme cela va varier encore de mois en mois, j'aimerais autant
déposer celle-là, quitte à ce que plus tard, si la demande
en est faite, on donne une autre liste.
M. Bédard (Chicoutimi): Quitte à demander des
renseignements supplémentaires si on croit que c'est
nécessaire.
Concernant la sécurité dans l'édifice A, est-ce que
le ministre pourrait nous dire quel est le coût de la
sécurité, celle exercée par les "petits hommes verts" et
celle exercée par la Sûreté du Québec?
M. Mailloux: Vous pourriez connaître cette réponse
en posant la question lors de l'étude des crédits de
l'Assemblée nationale, pour l'édifice A.
M. Bédard (Chicoutimi): Le coût des
améliorations de sécurité qui ont été
apportées à l'édifice H...
M. Mailloux: H ou J?
M. Bédard (Chicoutimi): H, concernant le
stationnement...
M. Mailloux: De sécurité?
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il y en a eu? Un contrat
pour une guérite...
M. Mailloux: II y a eu sécurité
supplémentaire à l'édifice J, mais pas à
l'édifice H.
M. Bédard (Chicoutimi): Bon. Alors, à
l'édifice J, est-ce que vous pouvez nous...
M. Mailloux: Vous voudriez...
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends qu'à
l'édifice H, il n'y a pas eu de...
M. Mailloux: La question a été donnée
à la... La question a été déposée en
Chambre. La ré- ponse a été déposée en
Chambre avec la copie du contrat.
Si elle est introuvable, on pourra quand même la renouveler.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant certaines modifications
qui ont été faites à l'héliport, est-ce que le
ministre pourrait nous dire quel est le coût des modifications du
système de drainage de l'héliport du complexe H, je pense?
M. Mailloux: On a fait des travaux d'éclairage, de
chauffage, à la passerelle aussi. On pourrait vous donner les
montants.
M. Bédard (Chicoutimi): Y a-t-il eu, des
réparations au système de drainage?
M. Mailloux: Ce sont des travaux pour chauffer l'héliport,
pour l'éclairer. J'espère que l'hélicoptère...
M. Bédard (Chicoutimi): Je vous pose cette question,
à la suite d'un article qu'on a lu dans le journal Le Soleil, où
on montrait un état d'inondation des lieux. On prétendait que des
réparations avaient été nécessaires à
nouveau, à la suite d'un défaut dans les plans et devis.
M. Mailloux: Comme le temps ne me permet pas d'aller au soleil,
sur la bâtisse, je n'ai jamais visité les lieux. Je vais prendre
des informations et je les transmettrai au député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): On parlait entre autres d'une
erreur possible de l'entrepreneur qui avait fait ces travaux.
M. Mailloux: Si on ne donne pas une réponse maintenant,
c'est qu'on ne semble pas se rappeler des travaux qui auraient
été...
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous nous donnerez une
réponse, si, effectivement, il y a eu une erreur de l'entrepreneur, on
pourra s'informer si on a eu recours à la garantie de la part du
ministère.
M. Mailloux: Nous allons vérifier. De toute façon,
une réponse affirmative ou négative sera donnée
prochainement.
M. Bédard (Chicoutimi): Au programme 2, M. le
Président, j'aurais seulement une autre question dans le but d'obtenir
des renseignements. Ce serait de demander le dépôt de la liste des
stationnements relevant du ministère, ainsi que le nom des
concessionnaires et le type d'entente financière intervenue entre le
ministère et ces concessionnaires, à Québec, à
Montréal et ailleurs.
M. Mailloux: C'est la société Parc-Auto qui
administre les stationnements du ministère et ceux de la ville.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, je le sais.
M. Mailloux: Elle administre environ 4,000 places
intérieures de stationnement et 1,500 places extérieures. On peut
vous donner les états financiers de cette société, ils
existent...
M. Bédard (Chicoutimi): Pourrait-on avoir le
dépôt des états financiers de cette société
Parc-Auto?
M. Mailloux: Je n'y ai pas d'objection.
A Montréal, c'est le ministère et ce sont les
employés du ministère qui administrent les stationnements.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous pourriez nous donner la liste
de ces renseignements?
M. Mailloux: Sûrement. On pourrait déposer
immédiatement la liste des stationnements, sauf qu'il faudrait qu'une
copie soit retenue pour nos dossiers.
M. Bédard (Chicoutimi): Nous avons eu des
représentations voulant qu'au stationnement de l'édifice H, il y
avait une nouvelle politique du ministère qui avait pour effet de
demander une contribution de $5 par mois aux fonctionnaires qui avaient
à stationner leur bicyclette sur les terrains. Je dois vous dire...
M. Mailloux: $5 par mois?
M. Bédard (Chicoutimi): $5 par mois. Je dois vous dire
qu'on a eu plusieurs représentations dans ce sens. Les gens se
plaignaient dans le sens suivant: Ils prétendaient qu'en utilisant leur
bicyclette, ils contribuaient quand même à un engorgement moins
prononcé de la circulation, que c'était même une initiative
très heureuse de leur part, et ils étaient
récompensés, par le ministère des Transports, d'une
drôle de façon, par l'imposition de ce coût de stationnement
de la bicyclette.
M. Mailloux: Je prends note de l'information que me transmet le
député de Chicoutimi et des critiques qu'il a eues à ce
sujet. Je suis surpris un peu du tarif qui serait exigé de ces gens qui,
en fait, s'efforcent de diminuer la congestion des routes. Cela peut être
une directive de Parc-Auto. De toute façon, je vais étudier le
problème.
M. Bédard (Chicoutimi): Après l'étude du
problème, je suis convaincu que, si c'est le cas, le ministre va
intervenir. J'aimerais en être informé, à co moment.
M. Mailloux: On me dit que cela fait assez longtemps que cela
existe. On me dit que ma téléphoniste principale a un
vélomoteur depuis déjà assez longtemps et le tarif serait
exigé déjà depuis passablement de temps. Je vais quand
même regarder.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais il n'est pas exigé
seulement pour les bicyclettes, il serait exigé également pour
les...
M. Mailloux: Pour les bicyclettes non motorisées.
M. Bédard (Chicoutimi): ...bicyclettes non
motorisées.
M. Mailloux: C'est du stationnement intérieur que vous
parlez? On va regarder attentivement avec Parc-Auto.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela peut paraître un
détail, mais je pense que, pour ceux qui sont touchés par cette
mesure...
M. Mailloux: Ce ne sont pas les mieux nantis, normalement.
M. Bédard (Chicoutimi): Programme 2... M. Mailloux:
Adopté.
Le Président (M. Cornellier): Programme 2,
adopté.
Programme 3: Approvisionnement.
Approvisionnement
M. Bédard (Chicoutimi): Au programme 3, M. le
Président, à moins que le ministre veuille faire certains
commentaires préliminaires...
M. Mailloux: C'est très bref. Je l'ai déjà
fait. L'objectif de ce programme est d'effectuer les achats du gouvernement aux
meilleures conditions pour l'économie du Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): On voit que les crédits
tirent sur la fin! Concernant le programme 3, en ce qui regarde le service des
achats du gouvernement, le Vérificateur général a eu quand
même des remarques que je qualifierais de très sérieuses
sur ce service. Dans ses commentaires sur les opérations du service
général des achats, entre autres, le contrôle sur les
achats effectués directement par les ministères, le
Vérificateur général disait textuellement ceci: "Nous
croyons que la plupart des ministères abusent de la procédure des
achats en confirmation et que le directeur général des achats
devrait étudier l'opportunité de se servir des pouvoirs qui lui
sont conférés par la loi pour tendre à réduire
cette pratique au strict minimum, d'autant plus qu'il possède
déjà un service d'urgence pour les besoins pressants."
J'aimerais avoir les commentaires du ministre sur cette remarque.
M. Mailloux: Je pense que, en mon nom, je vais demander
directement au directeur du service des achats de répondre.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: C'est un fait que des achats en confirmation se font
sur une assez grande échelle et, en fait, dans le courant de
l'année dernière, il a
dû se faire environ 15,000 achats en confirmation. Ce sont des
achats...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela représente un montant
de combien?
M. Mailloux: De l'ordre de...
M. Bédard (Chicoutimi): Approximatif.
M. Mailloux: $9 millions, 17,900 achats.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est assurément important
comme montant et comme nombre.
M. Mailloux: D'accord. On a pris des dispositions. La
dernière, jusqu'ici, c'est qu'on a fait une demande de révision
du règlement AF-5, qui régit les achats du gouvernement, pour
essayer de moderniser un peu le règlement, le mettre un peu plus
adaptable à la fois pour les ministères et pour le service
général des achats lui-même. On se rend compte que tout
achat au-dessus de $100 est considéré comme une confirmation, un
achat en confirmation, parce que, théoriquement, le ministère
n'est pas autorisé à acheter pour plus de $100. Ce
règlement existe depuis peut-être quinze ans.
J'en ignore le début, mais, il reste que si on tient compte
seulement de l'inflation, on s'aperçoit qu'aujourd'hui, pour $100, on
achète à peu près la moitié de rien. Il est certain
que, dans la proposition qui est déjà faite de modifier les
règlements, il y a une prévision de faite pour augmenter ce
montant.
Quant aux autres achats, il reste qu'il entre également
là-dedans certains achats qu'on appelle en confirmation, qui sont
évidemment faits par le ministère, mais pas toujours
nécessairement parce qu'il en est responsable. On va prendre, par
exemple, l'achat d'essence pour le ministère des Transports. Le
ministère des Transports a plusieurs centres de voirie où il a
des réservoirs. Assez souvent, les réquisitions arrivent un peu
tard pour toutes sortes de délais, pour toutes sortes de raisons, entre
autres, la poste cette année. Les commandes du service des achats
émises aux compagnies de pétrole peuvent l'être
après le 1er avril. Cette année, elles ont été
émises durant le mois de mai. Les achats qui sont faits entre le 1er
avril et le 10 ou le 15 mai sont alors faits par entente. Le ministère
des Transports s'entend d'une certaine façon avec nous pour que ces
achats se fassent, mais toujours à un prix finalement qui a
été celui qui a été soumissionné.
Il reste que le montant est important, $9 millions, mais il y a une
bonne proportion de cela qui représente des achats qui, s'ils avaient
été faits par le service général des achats,
auraient été sensiblement au même coût. Prenons
l'huile à chauffage, l'automne dernier, par exemple. On reçoit
des demandes, des réquisitions d'huile à chauffage de la part du
ministère des Travaux publics, de la part du ministère des
Transports; il doit y avoir au moins une dizaine de ministères qui ont
des approvisionnements d'huile à faire. Assez souvent, à cause de
toutes sortes de raisons, soit que la réquisition arrive trop tard, soit
qu'il y a un édifice qui a été oublié quelque part
ou je ne sais quoi, ces achats sont quand même faits par discussion avec
le service des achats. Les livraisons se font aux compagnies qui obtiennent le
contrat, qui ont obtenu le contrat entre-temps, si on veut, entre le besoin et
rémission de la commande, mais toujours au prix qui a été
soumissionné.
Il est évident qu'il y a certains cas où, je pense, le
rapport du vérificateur va être lu par tous les ministères.
Chacun va prendre des dispositions pour éviter, autant que possible, les
achats en confirmation.
Le Président (M. Mercier): D'autres questions au programme
B?
M. Bédard (Chicoutimi): Le Vérificateur
général, avec votre permission, à la page I98, en traitant
de ce programme, mentionnait dans ses remarques concernant les comptes à
recevoir, que, lors des sondages qui avaient été effectués
sur des factures émises par le service général des achats,
il s'était aperçu d'une part que plusieurs factures de mars I974
n'avaient pas été comptabilisées au 31 mars I974.
Même s'il n'a pas pu en évaluer le montant, étant
donné que ceci aurait représenté une somme de travail
additionnel trop importante, est-ce qu'on pourrait nous donner certains
renseignements?
M. Mailloux: Je pense que cette situation résulte d'une
technicité. En fait, lorsque le service général des achats
fournit, à même ses entrepôts, des fournitures de bureaux
aux différents ministères, il facture lesdits ministères
et, à la fermeture des livres au 31 mars, lorsque les mêmes
ministères n'ont pas imputé à leur budget des factures
reçues du service général des achats, la direction de
l'approvisionnement ne peut pas comptabiliser le compte à recevoir,
parce que cela résulterait en une annulation de la dépense au
niveau de l'ensemble des dépenses du gouvernement, la dépense
n'étant pas imputée d'une part au ministère et
étant déduite des achats du ministère de la direction de
l'approvisionnement. C'est un fait qu'il y a effectivement des factures.
M. Bédard (Chicoutimi): Quelle mesure mettez-vous en
branle pour essayer de corriger cette situation?
M. Mailloux: A compter du 1er avril 1975, soit depuis un mois
environ, il y a une nouvelle technicité pour l'approvisionnement qui est
la mise en place d'un fonds renouvelable.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est le montant de $900,000 qu'on
retrouve dans les crédits.
M. Mailloux: C'est exact, à l'élément 2.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'élément 2.
M. Mailloux: Ce fonds renouvelable fait que les achats de
l'entrepôt sont faits à même ces montants et les remises des
ministères sont réutilisées pour réapprovisionner
l'entrepôt, de façon que les comptes à recevoir,
n'étant pas la contrepartie d'une dépense au budget de la
province, pourront être comptabilisés à 100% quelle que
soit l'action ou les retards que d'autres ministères prendront à
rembourser le service général des achats.
Le Président (M. Mercier): Adopté? Programme 3,
adopté. Programme 4?
Gestion interne
M. Mailloux: M. le Président, quant au programme 4, il
s'agit principalement de salaires à tout ce programme, puisque c'est la
gestion interne et soutien. Le programme vise à planifier, diriger et
coordonner les ressources humaines, physiques et financières
essentielles à la gestion des programmes du ministère. Au
programme 4, élément I, vous avez sur un montant de $392,000,
$354,000 qui sont en traitements. A l'élément 4-2, sur les
dépenses de $1,463,000, il y a au-delà de $1,100,000 qui sont en
salaires également. A l'élément 4-3, soutien technique,
sur un montant de $341,000, il y en a $281,000 en salaires. A
l'élément 4-4, sur un montant global de $386,000, il y en a
$336,000 en salaires. Le reste sert à l'équipement de bureaux, et
des choses très mineures.
M. Bédard (Chicoutimi): Bon, disons que sur ce programme,
si on s'attendait à ce que nous posions bien des questions sur la
question de l'ameublement des députés, ce ne sera pas le
cas...
M. Mailloux: On pourrait y répondre...
M. Bédard (Chicoutimi): ... parce que je dois vous dire
qu'on est satisfait des explications...
M. Mailloux: Je voudrais simplement ajouter...
M. Bédard (Chicoutimi): ... qui ont déjà
été données en Chambre par le ministre des Transports.
M. Mailloux:... ceci non pas pour blâmer mes
fonctionnaires. Je pensais qu'il y avait eu quand même une demande
spécifique pour le "La-Z-Boy" en question qui venait de
l'Assemblée nationale.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne me prononce pas sur...
M. Mailloux: Non.
M. Bédard (Chicoutimi): Mes remarques ne sont pas à
l'effet de me prononcer favorablement à la nécessité de ce
changement, mais sur les explications que vous avez données. Je pense
qu'elles étaient très valables.
M. Mailloux: Je pense que c'est valable. Parce que si un peu plus
de 99% des achats se font à Québec, je pense que nos
fonctionnaires du service des achats méritent d'être
félicités, parce que réellement c'est un gain
considérable sur ce qu'on a connu dans le passé. S'il y a eu une
petite erreur technique sur un montant moins de $10,000, je pense que cela ne
mérite quand même pas d'en faire un tel débat.
M. Bédard (Chicoutimi): Si on retrouvait la même
situation dans tous les ministères, on n'aurait pas beaucoup de
critiques à faire. Il y a, cependant, certaines remarques qui ont
été faites par le Vérificateur général,
entre autres, à la page 191, sur les données financières,
entre autres, concernant l'article imputation. Le Vérificateur
général disait textuellement ceci: "Une somme de $226,295
reçue de l'OPDQ fut enregistrée comme imputation à
l'élément 3, construction d'immeubles du programme I, alors que
la dépense correspondante encourue pour l'ameublement du complexe
scientifique de Sainte-Foy avait été correctement inscrite
à l'élément 5, fournitures d'ameublement et d'accessoires
du programme I.
Est-ce que cela a été corrigé? Parce qu'avec une
remarque de cette nature, on se demande comment les livres pourraient
"balancer".
M. Mailloux: Je vais répondre. C'est une erreur pure et
simple qui a été corrigée par une écriture
comptable par une entrée de journalisation, ultérieurement.
M. Bédard (Chicoutimi): Pour mon bénéfice
personnel, est-ce que vous pouvez expliciter un peu plus?
M. Mailloux: En fait, c'est que la dépense avait
été imputée à un élément donné
et lorsque le ministère a facturé la contrepartie et que l'autre
ministère lui a retourné les crédits, le remboursement de
l'autre ministère n'a pas été crédité au bon
élément de programme. C'est une erreur pure et simple. Alors,
cela a été corrigé ultérieurement par une
écriture de journal.
M. Bédard (Chicoutimi): Une autre remarque du
Vérificateur général qui est consignée à la
page 198 de son rapport. C'est une remarque qui revient très souvent,
dans presque tous les ministères, à savoir que les
ministères, à cause d'une incurie administrative, ne tiennent pas
assez compte des changements d'années financières en
dépensant ou en imputant à une année des dépenses
et des revenus qui, normalement, devraient être imputés à
une autre année.
M. Mailloux: Je pourrais faire un commentaire sur cela, à
savoir que ce chevauchement d'années, en ce qui concerne les
dépenses, sont dans une certaine mesure inévitables à
cause des contraintes que nous imposent la Loi de l'administration
financière et le plan comptable que le Conseil du trésor a
adopté en 1970 ou en 1971 indiquant que, par exemple, les
ministères ont trente jours après
la fermeture de l'année pour créer un compte à
payer, donc, la date limite est le 30 avril, mais pour pouvoir créer un
tel compte à payer il doit avoir en main, non seulement la certification
que les services ont été rendus, mais il doit également
avoir en main toutes les pièces justificatives, factures, etc. Si ces
documents parviennent au ministère une fois la date
écoulée, c'est-à-dire au début de mai ou même
au mois de juin, le compte à payer ne peut pas légalement
être créé, ce qui résulte en un chevauchement
inévitable d'une année à l'autre pour une certaine partie
des dépenses. Mais les montants, je pense, sont assez semblables d'une
année à l'autre, donc l'aspect consistance fait que globalement
le résultat n'est pas tellement faux.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, je n'ai
pas d'autres questions concernant ce programme.
Le Président (M. Picard): Programme 4, adopté.
M. Mailloux: M. le Président, si vous me le permettiez, je
voudrais vous remercier, ainsi que tous les membres de la commission
parlementaire des transports, des travaux publics et de l'approvisionnement, de
même que les fonctionnaires des ministères qui nous ont
aidés dans les réponses à donner à toutes les
questions posées. Je pense que le travail des membres de la commission a
été un travail objectif qui s'est déroulé dans un
climat favorable. Je veux croire que les réponses qu'on a pu fournir,
malgré leurs imperfections, sont les plus objectives possible et nous
ferons le nécessaire en ce qui concerne les crédits des deux
ministères pour vous fournir, dans les plus brefs délais
possible, toutes les réponses ultérieures qu'on a promis de
donner. Merci à tous ceux qui ont participé à ce
travail.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, je
voudrais également remercier M. le ministre, les sous-ministres, les
membres de la commission et également tous les fonctionnaires qui ont
accepté de se déplacer pour répondre aux questions que
nous avions à poser. Je les félicite de leur disponibilité
et je félicite surtout M. le ministre d'avoir, dans presque tous les
cas, pris l'initiative d'assurer leur présence ici, afin de
répondre le plus adéquatement et le plus clairement possible,
d'apporter le meilleur éclairage possible aux questions que peut se
poser l'Opposition sur les différents programmes que nous avons eu
à étudier.
Ce n'est pas une flatterie que je fais souvent, ce n'en est même
pas une, mais je crois que c'est de mon devoir de souligner au moins un fait,
en ce qui me regarde personnellement, soit la manière dont le ministre
des Transports répond tant au niveau des études qui se font en
commission qu'à l'Assemblée nationale. Ceci me redonne confiance
dans la possibilité au niveau du fonctionnement de notre système
démocratique de pouvoir, nous, de l'Opposition, poser des questions et
avoir de vraies réponses et non pas l'image d'un ministre qui se
défile devant les questions.
Au contraire, je dois le souligner, cela a été le cas
durant toute cette commission parlementaire, le ministre a répondu
très précisément aux questions que nous avions à
poser. Je pense que son influence a été de nature, comme il l'a
dit tout à l'heure, à amener un climat très serein et
très constructif dans la discussion que nous avons eue et que cette
influence semble se dénoter sur tout l'ensemble de son personnel qui a
eu une attitude très positive face à nos demandes. Je
félicite, encore une fois, tous les membres de la commission.
Le Président (M. Picard): Ceci termine le travail de la
commission en ce qui a trait à l'étude des crédits du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement. La commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 45)