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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du mercredi 7 avril 1976
(Dix heures douze minutes)
M. Gratton (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
La commission permanente des transports, des travaux publics et de
l'approvisionnement continue ce matin l'étude des crédits du
ministère des Transports, au programme 3: Construction du réseau
routier, élément 1: Construction d'autoroutes.
Le ministre des Transports.
Construction du réseau routier
M. Mailloux: Alors, l'enveloppe du programme de construction a
été fixée aux environs de $498 millions; y seront
ajoutées, à compter du 1er avril, des enveloppes venant du
Conseil exécutif pour un montant de $26 954 000 formant une enveloppe
totale de $525 millions, soit un niveau égal au budget de 1975/76.
On constatera qu'un effort est apporté pour la construction des
routes de voirie régionale représentées par les
éléments des programmes 3-2, 3-3 et 3-4 qui totalisent $294
millions par rapport à des crédits en 1975/76 de $258 millions,
soit une augmentation de $36 millions.
Quant à la construction d'autoroutes à
l'élément 1, vous noterez une diminution de l'ordre de $65
millions. Le fait que le ministère n'aura pas donné de projets
dans les milieux urbains, le nombre de contrats octroyés augmentera
d'autant et représentera de nouveaux investissements de l'ordre de $250
millions.
Je sais que mon collègue de Chicoutimi avait mentionné son
intention de voir la discussion porter par régions. Je n'ai aucune
objection à ce faire, si cela peut clarifier davantage la situation. On
pourrait, possiblement, donner les projets majeurs dans chacune des
régions au fur et à mesure.
M. Bédard (Chicoutimi): J'aurais peut-être une
question préalable avant de toucher tout le programme de construction de
routes.
Comme on peut le constater, au programme 3, il y a eu un certain
ralentissement des investissements aux éléments 1 et 2, si on
tient compte de l'inflation en plus de cela, au profit d'une augmentation qui
est quand même assez importante aux éléments 3 et 4.
Peut-on savoir quelles sont les raisons de cette modification de la
répartition des dépenses? Je comprends que le ministre vient de
nous parler d'un certain montant, de budgets supplémentaires qui y
seront ajoutés, mais il reste que, globalement, quand même,
l'enveloppe budgétaire, à ce programme, n'est pas
augmentée. Le ministre peut-il nous dire si la politique de restriction
budgétaire, au niveau de chacun des ministères, peut être
une des raisons qui expliquent la situation.
La politique de restriction budgétaire qui a été
annoncée au niveau de chacun des ministères peut constituer une
raison de cette situation.
M. Mailloux: Non, en fait, la politique de restriction
budgétaire n'est pas une indication des modifications qui sont
apportées. Si l'on se reporte au programme électoral du Parti
libéral en 1973, on avait quand même manifesté notre
intention bien marquée, après avoir vu la province aller vers des
constructions en milieux urbains de manière extrêmement
importante, que, dans les années qui suivraient, on retournerait vers
les routes régionales principalement. Je voudrais que, dans l'esprit de
tout le monde, cela soit bien compris, parce qu'en dehors des autoroutes, que
cela soit l'autoroute Est-Ouest, à Montréal qui avait
été commencée, que ce soit l'autoroute de la Beauce ou
d'ailleurs, on parle d'autoroutes à voies divisées. Quand on
parle de voirie régionale, on rejoint quand même à ce poste
la plus grande partie du réseau routier du Québec, parce que ce
n'est pas de la voirie de rang. Je pense que la route 175 du boulevard Talbot,
la route 15 qui mène vers la Côte-Nord, sont quand même les
plus grandes artères de circulation en dehors des autoroutes et c'est
vers ces routes qu'est mis le plus important des montants du budget actuel.
Dans l'esprit de plusieurs, les gens peuvent penser qu'on retourne vers la
voirie du cinquième ou du sixième rang. Il y a peut-être
des montants pour ces routes tertiaires, c'est $53 millions pour la
construction de... C'est $92 millions qu'on avait en 1975/76 pour la
construction de routes extrêmement secondaires contre $103 millions cette
année. C'est une différence de quelques millions seulement. On
voit, par contre, que la différence s'applique principalement aux autres
routes.
M. le Président, c'est principalement cette indication qu'on
avait donnée, qui nous ramène à la promesse qui avait
été faite à ce moment d'améliorer le réseau
routier régional et le réseau routier de chacun des
comtés. A présent, on a fait savoir notre volonté de
suspendre, pour un certain temps, la construction de l'autoroute Est-Ouest, les
grands projets, qui avaient été demandés depuis deux ou
trois ans, viennent à conclusion pour plusieurs. On remarquera cette
année que, dans la région de Québec, il y a encore des
montants extrêmement importants pour amener à conclusion la
construction de l'autoroute Dufferin-Montmorency; je pense que, dans quelques
semaines, il ne nous restera qu'un seul contrat à demander dans cette
région, soit sur les battures entre l'approche des installations Woolco
jusqu'aux approches du pont de l'Ile d'Orléans. C'est un projet qui
avait été retardé en raison de l'expropriation assez
pénible d'une propriété fédérale, le long du
viaduc, le long de la route 15.
On poursuit la construction des autoroutes annoncées telles celle
de la Beauce, celle de la rive nord. Dans chacune des régions, on
dira...
M. Bédard (Chicoutimi): On pourra y revenir en passant
d'une région à l'autre. Ma question était pour savoir
quelles étaient les implications au budget tel que
présenté.
M. Mailloux: C'est l'amélioration de l'ensemble du
réseau routier et je peux même affirmer que cela ne rejoint pas
des préoccupations électorales, parce que je viens
moi-même, comme plusieurs des députés, du milieu rural; on
vient de commencer...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est entendu, on procède
région par région; d'une part, les questions qui touchent tout le
Québec, le type de route dont il s'agit, quel que soit
l'élément aussi du programme dont il s'agit et, peut-être,
dans une deuxième phase, les questions de construction routière
sans distinction de leur catégorie, mais par région
administrative. C'est une façon...
M. Mailloux: Je serais prêt à procéder
région par région. Je pense que cela charifierait peut-être
le débat, sauf que, quand on aura fait la tournée de toutes les
régions, il faudrait quand même que l'ensemble du programme soit
accepté et qu'on ne revienne pas élément par
élément.
Région de Trois-Rivières
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Concernant la
région 4, d'une façon générale, quels sont les
projets pour cette année, en demandant au ministre de nous indiquer le
nom des routes qui vont être touchées par certaines constructions,
l'endroit, la description du travail et aussi nous donner un peu les
coûts estimés.
Le Président (M. Gratton): Pour la bonne
compréhension du journal des Débats, est-ce que vous pourriez
indiquer de quelle région il s'agit?
M. Bédard (Chicoutimi): La région de
Trois-Rivières. On va commencer par la région de
Trois-Rivières; le député de Johnson est ici et je sais
que cela va l'intéresser de commencer par cette région puisqu'il
est obligé d'être à plusieurs places à la fois.
M. Mailloux: Pour une meilleure clarté du débat, je
demanderai au chef du budget de vous donner les réponses région
par région, quitte à ce que j'ajoute des commentaires si c'est
nécessaire.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela.
M. Mailloux: Les principaux projets en construction dans la
région 4, la région de la Mauricie, sont l'autoroute 40 de
Pointe-du-Lac à Saint-Barthélémy de $1,5 million. En fait,
on met en place des structures aux échangeurs principaux.
M. Bellemare (Johnson): C'est le doublement de l'autoroute.
M. Mailloux: C'est-à-dire que nous allons construire...
L'année dernière, nous avons donné un contrat de remblais
pour permettre la stabilisation des remblais et cette opération dure au
moins une année.
Cette année, nous pourrons construire les structures ou
l'échangeur important pour ne pas qu'il y ait de passages à
niveau sur la route qui est actuellement une chaussée. Il n'y aura pas
construction cette année de la deuxième chaussée.
Aussi...
M. Bellemare (Johnson): ... des contrats sont en cours
présentement, qui se font là?
M. Mailloux: II y a un contrat en cours au niveau du remblai
à poser en fonction de donner de nouveaux contrats. Il y aura six ou
sept nouveaux contrats pour les structures importantes le long de cette
autoroute.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous allez nous donner l'ensemble
des projets, on pourra poser des questions à chacun.
M. Mailloux: Quant à l'autoroute 40 dans le secteur de
Pointe-du-Lac, à l'autoroute 55, nous avons terminé au niveau de
l'éclairage pour, peut-être, $500 000. L'autoroute 755, le
boulevard intermunicipal, c'est la terminaison avec une enveloppe de $8
millions. Les contrats sont donnés et l'autoroute 755 débouchera,
en fait, de la Transquébécoise jusque dans le
Cap-de-la-Madeleine, l'autre côté du pont Saint-Maurice. Je crois
que c'est un carrefour important.
M. Bédard (Chicoutimi): Le pont Saint-Maurice, est-ce
qu'il est question qu'il y ait une...
M. Mailloux: II a été construit le pont
Saint-Maurice, il y a quatre ans. Dans l'axe du boulevard intermunicipal.
M. Bédard (Chicoutimi): ... sur le Saint-Maurice?
M. Bellemare (Johnson): Ne voyez-vous pas que c'est un
drôle de nom? Il devrait s'appeler... Il n'y avait pas l'ancien ministre
de la Voirie qui l'avait baptisé d'un certain nom et l'autre ministre
l'a débaptisé.
M. Bédard (Chicoutimi): Je sais...
M. Bellemare (Johnson): Le pont Pinard.
M. Bédard (Chicoutimi):... que cela a été
fait il y a trois ou quatre ans, mais n'y avait-il pas un projet qui avait
été annoncé par le ministre...
M. Bellemare (Johnson): Plus loin.
M. Bédard (Chicoutimi): ... Toupin, concernant un pont sur
le Saint-Maurice.
M. Mailloux: Moi, je demeure sur le boulevard Leclerc et il y
avait un pont Leclerc que j'ai reconstruit et il s'appelle le pont Leclerc.
M. Bédard (Chicoutimi): Dr Leclerc?
M. Bellemare (Johnson): Le ministre Lafontaine était venu,
quand les travaux du pont ont commencé, il s'appellera le pont
Maurice-Bellemare, puis cela a été adopté par
résolution par le conseil municipal. Quand le ministre Pinard est
arrivé, il l'a baptisé le pont...
M. Mailloux: Le pont?
M. Bédard (Chicoutimi): Le projet dont je vous parle,
c'est suite à une annonce qui avait été faite dans le
journal, qui se titrait comme suit: Le ministre Toupin s'occupera du projet
d'un pont sur le Saint-Maurice, projet rive ouest. Le projet de construction
d'un pont sur la rivière Saint-Maurice, à quelques milles au nord
de La Tuque et de construction de routes forestières, mieux connu sous
le nom de projet rive ouest, vient de refaire surface. Je voudrais avoir des
explications là-dessus.
M. Mailloux: L'autre projet qui est en construction cette
année, c'est l'autoroute 55 dans le secteur de La Tuque, le pont est
actuellement en construction...
M. Bellemare (Johnson): Oui, mais le député...
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas la même
chose.
M. Mailloux: C'est le pont de Grand-Mère.
M. Bellemare (Johnson): Non, non, le pont de Grand-Mère,
c'est une autre chose. Ce dont parle le député, c'est le nouveau
pont de l'autoroute qui va dépasser le Cap-de-la-Madeleine, qui passe
à Saint-Louis-de-France.
M. Mailloux: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): C'est ce pont sur le Saint-Maurice dont
parle le député.
M. Bédard (Chicoutimi): Le projet que le ministre Toupin
intitulait le projet rive ouest.
M. Mailloux: Les plans et devis sont en préparation, mais
il ne sera pas en construction cette année.
M. Bellemare (Johnson): Mais les expropriations sont faites?
M. Mailloux: Les plans sont déposés. M.
Bellemare (Johnson): Oui.
M. Mailloux: Nous terminons également l'autoroute 55 aux
abords du pont Laviolette, ainsi que l'autoroute 30, qui devrait ouvrir au mois
de juillet, dans le parc de Bécancour. C'est la terminaison, $200 000
pour l'autoroute 30 et $500 000 pour l'autoroute 55. Quant au boulevard
intermu- nicipal, tout à l'heure, je n'ai pas signalé le chiffre,
il est de $8 millions.
M. Bellemare (Johnson): Vous avez l'autre autoroute qui vient de
Grand-Mère. Vous avez celle de Grand-Mère, qui vient de La Tuque,
qui vient rejoindre la grande autoroute de Trois-Rivières.
M. Mailloux: Pour le contournement de Grand-Mère,
désigné tout à l'heure sur l'autoroute 55, les
investissements sont de l'ordre de $8 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Tous les contrats sont donnés, tant pour les
approches nord et sud que le pont...
M. Bellemare (Johnson): Sur le Saint-Maurice.
M. Mailloux: Ce sera un pont, un encorbellement avec une
technique très particulière.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous parlez de l'autoroute
40, si on se place par rapport à Québec, est-ce qu'on peut savoir
jusqu'où elle sera prolongée? Simplement en ce qui concerne
l'autoroute 40?
M. Mailloux: A partir de Québec, de Saint-Augustin
jusqu'à Neuville, la route est en utilisation sur une voie. De Neuville
jusqu'à Donnacona, la construction de cette autoroute sera
terminée à l'automne. On a encore un investissement de $8
millions sur un contrat de $16 millions à terminer. Tous les contrats
sont donnés jusqu'à Donnacona, incluant le pont sur la
rivière qui traverse la municipalité de Donnacona.
M. Bellemare (Johnson): Vous dites que la route est ouverte
jusqu'à Neuville sur une voie?
M. Mailloux: Non.
M. Bellemare (Johnson): Elle est ouverte jusqu'à
Saint-Augustin, sur une voie?
M. Mailloux: Sur une voie. Elle va ouvrir à
l'été.
M. Bellemare (Johnson): Jusqu'à Neuville? M. Mailloux:
Jusqu'à Neuville.
M. Bellemare (Johnson): Elle est terminée sur une voie
jusqu'à Neuville?
M. Mailloux: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Et vous partez de Neuville et vous allez
à Donnacona?
M. Mailloux: C'est cela. Par après, cela part de la
Transquébécoise jusqu'à Berthier, qui est en
opération actuellement. Il n'y a rien en construc-
tion à partir de Donnacona. Nous terminons les plans et devis et
l'expropriation est en marche; tous les plans sont déposés.
M. Bellemare (Johnson): La route qui vient de Pointe-du-Lac,
traverse Trois-Rivières et vient aboutir au Cap-de-la-Madeleine, dans le
tronçon du nouveau pont; est-ce que, à partir de là, vous
développez l'autre tronçon qui est celui dont parlait le
député de Chicoutimi tout à l'heure?
M. Mailloux: La voie normale de circulation, dans
Trois-Rivières, sera l'autoroute 40 jusqu'à la
Transquébécoise et il y aura la bifurcation vers le boulevard
intermunicipal. L'investissement a été de l'ordre de $35 millions
à $40 millions et nous raccorderons à l'autoroute 19, à
partir de l'autoroute 19, l'autoroute 40 pour nous mener jusqu'à
Québec.
Par après, il y aura le grand contoumement par l'autoroute 40,
après que nous aurons débouché la route
Québec-Cap-de-la-Madeleine, si vous voulez, Québec, route 19.
M. Bellemare (Johnson): Mais, dans toute cette partie, il n'y a
pas d'expropriation de faite présentement? La partie qui part de
Sainte-Marthe du Cap-de-la-Madeleine, qui passe à
Champlain-Batiscan.
M. Mailloux: Non, les plans sont aussi déposés pour
le secteur d'en haut.
M. Bellemare (Johnson): D'accord. L'autoroute 55 qui part
de...
M. Bédard (Chicoutimi): Je m'excuse. M. Bellemare
(Johnson): D'accord.
M. Bédard (Chicoutimi): Dans ce cas, vous dites que les
plans son déposés. Autrement dit, il fallait que vous vous
dépêchiez de déposer ces plans avant le 31 mars.
M. Mailloux: Oui, à l'été 1975, pour
l'autoroute 40.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Bellemare (Johnson): L'autoroute 55 qui part de
Trois-Rivières, par le nouveau tronçon, la jonction du circuit
que vous avez établi qui vient de Montréal-Québec, il y a
l'autoroute 55 qui s'en va à Shawinigan. Il y a une route qu'on appelle
la route de la mort.
M. Mailloux: II y a une route avec une voie de service.
M. Bellemare (Johnson): C'est cela que je ne comprends pas du
tout. Vous avez fait une voie de service pour la Canadian Westinghouse
jusqu'aux Vieilles Forges, des Vieilles Forges jusqu'à Saint-Etienne, de
Saint-Etienne jusqu'à Saint-Boniface, du côté gauche, et
personne ne se sert de ces voies qui sont des routes d'accès
peut-être à ces municipalités. Mais, la route du centre,
c'est terrible, il n'y a pas une semaine où il n'y a pas des accidents
très graves, parce qu'il y a une circulation énorme, maintenant
que c'est ouvert, la partie qui complétait autrefois l'autoroute 19, qui
est celle de Trois-Rivières, 138.
M. Mailloux: Après avoir terminé les
investissements du contoumement de Trois-Rivières ainsi que les abords
du pont Laviolette, c'est l'intention du ministère, dès l'an
prochain, de mettre en marche les structures importantes.
M. Bellemare (Johnson): De les mettre en marche, je me demande
pourquoi? Elles sont faites. Il s'agirait de faire les raccordements et de
laisser ces deux routes de service qui sont faites selon les normes du
ministère. Elles sont établies. Elles sont là. C'est
fantastique, mon cher. Je n'ai jamais compris pourquoi on a fait des routes sur
le même barème que les grandes routes. Elles sont là. Elles
sont faites. Il y en a une qui part de Trois-Rivières pour aller
jusqu'à Saint-Etienne et, de l'autre côté, elle se rend
jusqu'à Saint-Boniface. Elles sont là et elles ne servent
pas.
Il me semble que si quelqu'un de sérieux allait voir cela, il
dirait: Cela n'a pas de bon sens de bâtir une autre route à
côté. Il y a la grande route au centre, la 55. A partir de
Trois-Rivières jusqu'à Saint-Etienne, il y a une autre route,
qu'on appelle la route de service. Elle est faite sur le même
barème. Elle pourrait servir à la circulation des voyageurs pour
éviter d'en bâtir une autre. De l'autre côté, c'est
la même chose, pour aller à Saint-Boniface et Shawinigan. Elles
sont faites. Il y en a une qui n'est pas terminée, celle de
Saint-Boniface jusqu'à peu près trois milles avant d'arriver aux
feux de circulation de Shawinigan. Je me demande pourquoi on va bâtir
d'autres routes, tandis qu'on pourrait ouvrir cette route et l'indiquer
à sens unique.
M. Mailloux: Actuellement, vous avez la Transcanadienne, qui est
une autoroute et a tous les standards d'autoroute. Vous avez les voies de
service le long de la Transcanadienne. Vous avez la même chose, en fait,
sur la Transquébécoise. La Transquébécoise est
là pour desservir les cultivateurs et les résidents le long de
l'autoroute, il fallait construire un chemin de service. Je crois qu'un chemin
de service alterne d'un côté à l'autre de la route à
un moment donné.
M. Bellemare (Johnson): Je ne vous interromps pas, mais je veux
simplement faire remarquer une chose, en attendant d'avoir la perfection.
Pourquoi ne pas mettre cela à sens unique, en attendant, pour
empêcher les accidents mortels?
M. Mailloux: Je crois que la route serait très dangereuse
si nous permettions une vitesse de 70 milles à l'heure sur les chemins
de service, alors qu'il y a des intersections à tous les rangs, à
toutes les entrées de maison. Nous ne pouvons pas donner de standards de
signalisation sur le chemin de service...
M. Bellemare (Johnson): II n'y a pas de maison. C'est un bled qui
va jusqu'à Shawinigan.
M. Mailloux: L'investissement a été construit
par...
M. Bellemare (Johnson): La suggestion que je vous fais, faites-en
ce que vous voudrez, je mettrais cette route à sens unique pour une
partie au moins. C'est en attendant la perfection et d'avoir deux routes
parallèles.
M. Mailloux: Dans une deuxième étape, comme je vous
disais tout à l'heure, les structures aux intersections importantes
pourraient être mises en construction dès le budget 1977/78.
Le Président (M. Gratton): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Faucher: M. le Président, vous avez dit tout à
l'heure que la route 30 de Gentilly menant au centre de la ville de
Bécancour allait être complétée cette année
jusqu'à la route 55. Est-ce que vous prévoyez le tronçon
entre la route 55 et la ville de Nicolet pour bientôt, car les
communications y sont assez difficiles?
M. Mailloux: Est-ce qu'on attend pour passer à cette
région ou si...
M. Faucher: On n'est pas rendu là? Je pensais que cela
entrait dans la Mauricie.
M. Mailloux: La région 4 identifie en fait les projets
majeurs d'investissements du ministère des Transports.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce que vous nous donnez, ce sont
les projets majeurs, les projets...
M. Mailloux: Quant aux projets secondaires...
Si on me demande de donner la liste des projets, j'ai l'habitude,
aussitôt l'étude des crédits terminée, de
transmettre à chacun des députés l'ensemble des projets de
rangs ou de routes secondaires.
Je pense que si on s'attelle à donner projet par projet, on va
passer un mois ici. Je pense que chacun des députés sera en
mesure de constater la répartition comté par comté. On a
l'habitude d'être assez ouvert dans ce sens.
D'ailleurs, pour la première fois de l'histoire de la voirie, on
a fait une consultation auprès de tous les députés, de
tous les partis, dans chacune des régions du Québec.
M. Bellemare (Johnson): Je ne sais pas si c'est bien bon...
M. Mailloux: Les priorités...
M. Bellemare (Johnson): ...parce que voici ce qui arrive. Un
député de l'Opposition qui se voit attribuer plus d'argent que
son voisin...
M. Mailloux: II n'aime pas cela.
M. Bellemare (Johnson): Je vous dis qu'on m'a fait la guerre
à Drummondville et à Sherbrooke. Les gars m'ont entrepris.
Le Président (M. Gratton): II faudrait suggérer au
ministre...
M. Bellemare (Johnson): Non.
Le Président (M. Gratton): ...que la situation ne se
répète pas l'an prochain.
M. Bédard (Chicoutimi): Dans les années
passées, ne donniez-vous...
M. Mailloux: Si c'est un voeu exprimé par l'Opposition
voulant que l'on cesse, pour de bon, cette méthode...
M. Bellemare (Johnson): Non. Non. Non. M. Mailloux: ...de
consulter la députation...
M. Bellemare (Johnson): Je pense que le ministre est plus
large...
M. Mailloux: ...je vais en prendre note.
M. Bédard (Chicoutimi): La méthode, pour cette
année, n'était pas trop dangereuse de toute façon et est
peut-être concluante jusqu'à un certain point, mais elle est
peut-être plus ou moins dangereuse puisqu'on sait qu'il y a 102
députés libéraux. Alors, au niveau de ces rencontres,
entre vous et moi, il n'y avait pas tellement de députés de
l'Opposition, mais je pense que dans les régions où il y en
avait, cela s'est très bien passé.
M. Mailloux: L'opinion que j'avais émise va au-delà
de ce que dit le député de Chicoutimi. J'ai toujours
constaté, depuis mon arrivée au ministère des Transports,
qu'après que chacun des députés connaît les sommes
qui lui sont attribuées, les préoccupations de nos
fonctionnaires, de nos technocrates ne rejoignent pas toujours les
préoccupations des gens du milieu, or je considère que le
député du comté est encore mieux qu'un corps public pour
ces choses. Il est là. Il va payer pour à chaque élection
si l'argent qui a été donné pour la voirie n'est pas
allé aux endroits où il devait aller.
Alors, j'ai quand même voulu respecter le mandat de gens qui sont
élus démocratiquement par un public donné et je pense
qu'on rejoindra, cette année, dans l'attribution, comté par
comté, les préoccupations qui viennent de l'ensemble des
députés.
Pour la première fois, je constate que cela répond
davantage aux voeux, aux souhaits qu'ont formulés chacun des
députés.
M. Bellemare (Johnson): C'est un témoin oculaire qui a
assisté à toutes les réunions...
M. Mailloux: Oui.
M. Bellemare (Johnson): ...et il sait dans quelle
atmosphère cela s'est fait. A un certain moment, le sous-ministre
disait: C'est assez. Je n'ai plus d'argent. Et il fermait les livres. On
pouvait voir lever les députés.
M. Mailloux: II y a des contraintes budgétaires qui,
forcément, ne nous ont pas permis de donner des réponses
affirmatives dans tous les cas où on espérait donner des accords;
mais il ressort que lorsque je constate les première soumissions
publiques qui arrivent cette année, dans les quelques derniers jours,
pour la première fois depuis 1972, au lieu d'avoir des
dépassements de 20%, 30%, 40% et 100% comme on en a vu l'an passé
sur certaines structures, on constate que les entrepreneurs y vont en bas des
estimations révisées du ministère; pour la première
fois depuis 1972.
M. Bellemare (Johnson): Ah oui.
M. Mailloux: Alors, c'est quand même une indication que des
projets qui, au départ, auraient pu être mis de côté,
pourraient être remis en chantier éventuellement au cours de
l'année...
M. Bédard (Chicoutimi): Ils peuvent être
repensés au niveau de...
M. Mailloux: ...si on sauve quelques millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre nous dit que les
députés seront informés assez rapidement. Peut-on
espérer, qu'ils soient au pouvoir ou qu'ils soient dans l'Opposition,
qu'ils auront les confirmations officielles du ministre, les premiers...?
M. Mailloux: Toutes les enveloppes de chacun des comtés du
Québec pourront partir au début de la semaine prochaine, si les
crédits sont acceptés cette semaine, ce qui semble possible.
M. Bellemare (Johnson): Alors, est-ce que les maires de certaines
municipalités qui ont commis déjà des impairs pourraient
être rappelés à l'ordre?
M. Mailloux: Je n'enverrai pas de copies aux maires de quelque
comté...
M. Bellemare (Johnson): Est-ce déplaisant.
M. Bédard (Chicoutimi): Nous travaillons à des
projets et souvent ils sont informés avant nous. A moins d'être
député-maire.
M. Bédard (Montmorency): A moins d'être
député-maire. Cela prendrait une correction à être
apportée au journal des Débats.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que ceci complète
l'étude de la région 4?
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'autre question sur
la région 4.
Le Président (M. Gratton): Prochaine région?
Région du Saguenay-Lac-Saint-Jean
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, je poserais la question générale. Quels
sont les projets pour cette année, nous indiquant les noms des routes,
les endroits et description du travail qui devrait être fait, de
même que les coûts estimés par le ministère? La
région 2.
M. Mailloux: La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la
route Saint-Félicien-Chibougamau sera terminée sur... La
réfection complète de cette route sera terminée à
l'exception des premiers trente milles, qui n'étaient pas en fait dans
le protocole d'entente que le ministère avait signé et que le
ministère entend bien mettre de l'avant dès 1977/78, dans le
premier tronçon de 30 milles à partir de Saint-Félicien.
Quant à l'autre section du 1030 jusqu'à Chibougamau, les travaux
seront totalement terminés, il reste simplement un contrat d'asphalte;
d'ailleurs, je crois qu'il est en appel d'offres et la réfection de tous
les tronçons sera terminée sur cette route. Les investissements
seront de l'ordre de $800 000 sur la route 167. Quant à la route 170
entre Chicoutimi et Jonquière, la construction d'un refuge ainsi que
l'éclairage de cette route, voie d'évitement, entraîneront
des investissements de l'ordre de $500 000. Quant à la route 175, du
Motel Clairval, jusqu'à la rue des Sa-guenéens, cette route sera
construite au cours de l'année. Déjà un contrat a
été donné, je crois, de la rue des Saguenéens
à la voie ferrée.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela.
M. Mailloux: Et les autres contrats viendront en appel d'offres
ultérieurement.
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai eu l'ocoasion de discuter
avec le ministre, de l'autre partie de la voie ferrée, aller jusqu'au
rond-point. Maintenant, comme vous dites, vous y ajoutez, à partir du
Clairval.
M. Mailloux: Ultérieurement, ces contrats seront
octroyés.
M. Bédard (Chicoutimi): Maintenant, est-ce que vous avez
fini sur l'ensemble quant aux projets à caractère majeur.
M. Mailloux: II va rester un projet, comme le pont sur la
rivière Chambord, je crois, le pont sur la route 169 à Chambord
sera reconstruit au cours de l'année. C'est un pont qui amène un
étranglement de la circulation et les appels d'offres pour ce pont
seront faits au cours de l'année, possiblement au mois de juin ou
juillet.
Pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est possible
je vous dis qu'il est possible, il n'est pas certain qu'il y ait une
modification au programme de la région, pour la raison suivante:
J avais été convoqué à rencontrer en
soirée à Ottawa le ministre de l'Expansion économique
régionale, pour un projet supplémentaire, qui en partie aurait
été dans la région de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean. Etant
donné la discussion des crédits, et des engagements que j'avais
déjà à 6 heures avec Radio Canada, je n'ai pu me
libérer.
Mais cela se fera sûrement d'ici les huit prochains jours et on
pourra éventuellement, par la suite, dire s'il y a eu une entente entre
le gouvernement central et le gouvernement du Québec pour une addition
à certaines ententes déjà acceptées ici.
M. Bédard (Chicoutimi): Disons que, comme dans les autres
programmes, on ne passera pas comté par comté. En ce qui regarde
le comté que je représente, j'ai eu l'ocasion de discuter avec le
ministre de différents projets. Il y avait, d'une part, la continuation
des six voies de la voie ferrée à aller jusqu'au rond-point. Il y
a eu la question du pont Price. Depuis qu'il est tombé, tout
récemment, nous avons eu la solution du ministère selon laquelle
il serait reconstruit à 100% aux frais de la province avec une
estimation au départ de $300 000, mais j'imagine que, si les estimations
de reconstruction devaient augmenter, on en tiendra compte.
M. Mailloux: ... nécessaire pour payer tout cela.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela. Il y avait
également, concernant le comté de Chicoutimi, des choses dont on
a parlé hier; quand vous parlez de la route 170, par exemple,
l'intersection du rang Saint-Pierre qui est une intersection dangereuse
à repenser peut-être. Il y avait également j'en ai
parlé au ministre à plusieurs reprises le raccordement, la
continuation du boulevard Saint-Joseph à aller au rang
Saint-Jean-Baptiste avec le pont sur la rivière Chicoutimi. Je
n'entrerai pas là-dedans puisqu'on en a discuté et qu'on a eu en
bonne partie les réponses du ministre. Il s'agira d'attendre les
enveloppes budgétaires, pour employer l'expression du ministre. Il y a
un projet, entre autres, peut-être, sans le nommer, le ministre y a-t-il
fait allusion tout à l'heure, c'était l'autoroute Alma-La Baie,
qui constitue, comme vous le savez, une priorité non seulement de la
part de l'ensemble de la députation de la région, mais aussi de
la part du CRD, des corps intermédiaires. Est-ce que je dois
comprendre... Lorsque le ministre, tout à l'heure, nous a parlé
de certaines négociations ou certaines rencontres qu'il devait avoir
avec le fédéral, est-ce que cela se situerait au niveau de la
construction de cette autoroute Alma-La Baie et peut-être aussi,
puisqu'on parle d'entente auxiliaire avec le fédéral, de la
construction, au moins de l'élaboration de plans de construction
à long terme, par étapes, pour employer l'expression du ministre,
du boulevard Talbot à quatre voies?
M. Mailloux: Dans la construction de l'autoroute 70 je ne
sais pas si vous avez donné le numéro tout à l'heure; le
ministère a même désigné le numéro de cette
future autoroute des mémoires d'intention ont été
soumis à l'OPDQ en vue de la construction de cette autoroute, il y a
déjà un an et ce mémoire a été transmis au
ministère de l'Expansion économique régionale. La
construction de cette autoroute était devenue urgente devant
l'implantation de parcs industriels dans le secteur de
Jonquière-Chicoutimi et...
M. Bédard (Chicoutimi): Le parc industriel régional
qui existe à l'heure actuelle.
M. Mailloux: C'est cela, pour donner accès à ce
parc. Quant à l'autoroute elle-même, en fait, son départ
serait, si on la place par rapport à la route 175, au nord de la route
175 et viendrait croiser la route 170 à environ huit ou neuf milles de
la route 175, pour ensuite s'en aller parallèlement à la route
170, mais au sud de la route 170.
Les plans et devis ne sont pas en préparation, mais nous avons
demandé des photographies aériennes pour la construction de cette
autoroute. La nouvelle technique maintenant que nous pouvons avoir avec les
photographies aériennes nous amènerait, s'il y avait un
déblocage au niveau de négociations, à aller
rapidement...
M. Bédard (Chicoutimi): Faire des estimations assez
rapidement des tracés?
M. Mailloux: C'est ceia. Nous avons expérimenté
d'ailleurs le phénomène de cette procédure dans la
construction de la route 389, Gagnon-Fire Lake, et nous avons
préparé des plans dans l'espace de trois, quatre mois. Il n'y a
aucun problème de réalisation pour l'entrepreneur sur le chantier
par la suite.
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, concernant l'autre aspect,
à savoir la construction du boulevard Talbot à quatre voies, ou
autoroute, selon ce que le ministère pourra décider. J'imagine
que le ministre demeure toujours sensible aux besoins d'abord de la population
et également aux représentations qui ont été faites
par la population concernant cette artère.
M. Mailloux: Tel que je l'ai dit au député de
Chicoutimi, en présence de mon sous-ministre principal, il y a quelques
jours, je pense que dans les prochaines semaines ou dans les tous prochains
mois, nous serons en mesure de nous prononcer valablement. Mais s'il arrivait
que, dans certaines discussions dont j'ai parlé tantôt, on ait
plus d'argent que prévu, cela pourrait peut-être hâter
certaines décisions.
M. Bellemare (Johnson): Les $30 millions supplémentaires
qui ont été annoncés dans le budget général
servent, cette année, pour faire des travaux supplémentaires dans
des régions?
M. Mailloux: Les $30 millions supplémentaires dans
l'entente fédérale-provinciale?
M. Bellemare (Johnson): Non. On a annoncé dans le budget
des dépenses de...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est ce dont le ministre a
parlé tout à l'heure, $26 millions, je crois?
M. Bellemare (Johnson): $25 millions... M. Bédard
(Chicoutimi): A l'élément 3?
M. Bellemare (Johnson): $78 millions et $53 millions.
M. Mailloux: Ce montant le ministre a fait la
déclaration au début des crédits se rattachait
à l'inscription, à l'entente des axes routiers prioritaires du
projet de la route 138, Port-Cartier-Sept-Iles, ainsi que les autoroutes 10,
55, 51, dans l'axe Sherbrooke-Richmond.
M. Bédard (Chicoutimi): Pour l'année fiscale en
cours?
M. Mailloux: A l'intérieur des ententes.
M. Bédard (Chicoutimi): Bon, concernant toujours le
boulevard Talbot, je pense, M. le Président, qu'il n'est pas
nécessaire de revenir sur la question de l'amélioration de la
sécurité; on en a parlé dans le programme
précédent. Il y a également un projet, j'imagine, sur
lequel des études ont été faites, à savoir, la
construction d'une éventuelle sans fixer nécessairement de
date partie du boulevard Saint-Ignace qui se situe à la sortie du
pont Dubuc et qui relie cette sortie à Arvida, maintenant ville de
Jonquière, et qui dessert quand même un trafic routier assez
important, je le souligne à l'attention du ministre, puisque c'est par
cette voie que circulent une grande partie des ouvriers de l'Alcan qui sont de
Chicoutimi ou de Chicoutimi-Nord.
M. Mailloux: Ce projet est à l'étude par le
ministère et on fera des déclarations ultérieures à
ce sujet.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'on en sera
informé en temps et lieu?
Quand vous dites qu'il y a des études faites par le
ministère, je sais qu'il y en a eu de faites par la municipalité;
il y en a également de faites par le ministère.
M. Mailloux: Conjointement, disons, entre les deux paliers.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce sont les études dont
j'ai eu l'occasion de parler déjà avec le ministre des
Transports, c'est...
M. Mailloux: Autant dans des protocoles d'entente avec
Chicoutimi, il y a des contacts entre la municipalité et le
ministère pour que les routes qui sont construites aient des standards
qui répondent aux exigences de la voirie.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que cela complète
la région Saguenay-Lac-Saint-Jean? La prochaine région.
L'honorable député d'Iberville.
M. Tremblay: M. le Président, je m'intéresserais
beaucoup aux projets de la région je ne connais pas le
numéro, mais vous allez l'identifier sans doute qui concernent le
comté d'Iberville.
M. Mailloux: Si vous voulez attendre un instant. Je semble
comprendre que le député de Johnson ne pourra être ici cet
après-midi...
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas objection à ce
que le député de Johnson puisse poser des questions concernant la
région 5.
Le Président (M. Gratton): Qui s'appelle comment?
M. Mailloux: Cela n'empêchera pas le député
d'Iberville de revenir tantôt à ses questions.
Comprenant le problème du député de Johnson qui ne
peut pas se multiplier, est-ce qu'on ne pourrait pas...
M. Tremblay:... endroits. Il prend exemple sur le
député d'Iberville.
M. Bellemare (Johnson): Oui, c'est vrai. M. Tremblay: Cela
déteint sur Bagot.
Région des Cantons-de-l'Est
Le Président (M. Gratton): La région 5, Sherbrooke,
l'Estrie.
M. Bédard (Chicoutimi): Si on passe à la
région de Sherbrooke, on collabore bien avec le député de
Johnson. Est-ce qu'on pourrait préalablement poser la question
générale, à savoir quels sont les projets pour cette
région, en nous donnant les coûts estimés et le plus
possible la description du travail qu'il y a à faire?
M. Mailloux: Le principal projet dont nous avons donné
référence tout à l'heure, c'est la signature de l'entente
des axes routiers prioritaires. En fait, c'est l'autoroute 10, entre Omerville
et Sherbrooke, Tous les contrats seront donnés en cours d'exercice
à partir d'Omerville jusqu'à la liaison avec l'autoroute 410 et
l'autoroute 55, à Sherbrooke. Ces contrats seront pour une autoroute
complète, à quatre voies.
De plus, nous procéderons au...
M. Bédard (Chicoutimi): ... les autoroutes 10 et 55, c'est
cela?
M. Mailloux: C'est-à-dire que les deux numéros
apparaissent sur cette autoroute, parce que la 55 descendant du nord se marie
avec l'autoroute 10 qui... C'est cela.
M. Bédard (Chicoutimi): On en a parlé au
début de l'étude des crédits.
M. Mailloux: D'accord. Par l'autoroute 55, on part de Sherbrooke,
maintenant, et on remonte vers Richmond. Pour la construction de cette
autoroute, déjà, il y a un appel d'offres. Nous avons le pont de
la rivière au Saumon qui est le prolongement vers le nord pour la
liaison avec l'autoroute 51, dans le nord.
Quant à la route 112, il y a des travaux de parachèvement
de l'ordre de $2 millions.
M. Bellemare (Johnson): Dans celle qui vient de Windsor, je vois
que, dans votre rapport annuel, il est marqué sept milles entre
Bromptonville et Windsor.
M. Mailloux: Ces travaux sont terminés.
M. Bellemare (Johnson): Ils sont terminés, oui.
M. Mailloux: II ne reste que le contrat de pavage à
donner. Nous ne prévoyons pas donner ce contrat de pavage cette
année car, tant que le pont de la rivière au Saumon ne sera pas
construit, cette route ne débouche pas. C'est pour cela que nous avons
demandé des appels d'offres dès le mois d'avril pour permettre la
construction du pont et possiblement, à l'automne, si le pont est
terminé, on pourra donner le contrat de pavage ce qui est minime, en
fait.
M. Bellemare (Johnson): Mais là, la route est ouverte de
Sherbrooke jusqu'au pont de Windsor?
M. Mailloux: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Et vous avez un bout de fait jusqu'au
pont de la rivière au Saumon?
M. Mailloux: II y a un bout de cinq milles et demi à six
milles de fait jusqu'à la rivière au Saumon.
M. Bellemare (Johnson): Qu'est-ce qui arrive dans le changement
de Melbourne?
M. Mailloux: Les plans sont en préparation et nous
devrions avoir livraison des plans vers le mois de septembre, tant pour le
secteur de la 55 jusqu'à la route 32, à Richmond, et un autre
contrat pour le nord, pour la liaison de la 51 à la route 32.
Ce sont les deux plans, sur une longueur de douze milles, que nous avons
dû refaire à la suite des représentations de
l'environnement et de...
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le tronçon
Windsor-Richmond, est-ce que vous pourriez nous...
M. Mailloux: Actuellement, l'autoroute est construite
jusqu'à Bromptonville, jusqu'au pont de Windsor, et il y a six milles de
terminés jusqu'au pont de la rivière au Saumon. Vers le nord, il
reste un "gap" de quinze milles, qui est le contournement de Melbourne. Nous
devrions avoir les plans vers le mois de septembre ou octobre.
M. Bellemare (Johnson): L'argent qui est présentement
dépensé sur le contrat Lemay qui part de
Saint-Nicéphore...
M. Mailloux: C'est l'autoroute 51.
M. Bellemare (Johnson): ...qui est rendu actuellement à
L'Avenir, dans le budget de 1975, il y avait un montant de $1,4 million qui
avait été dépensé, mais, à partir du bout de
contrat de Lemay qui se continue du côté de L'Avenir et Ulverton,
qu'est-ce qui arrive?
M. Mailloux: Les soumissions seront demandées à
l'automne pour descendre vers la route 32 dont je parlais tout à
l'heure.
M. Bellemare (Johnson): Vous êtes sûr que, dans le
budget de l'année 1976, vous n'avez pas un montant spécifique qui
se dépense à L'Avenir?
M. Mailloux: Sur l'autoroute 51, il y a $1,7 million qui seront
dépensés.
M. Bellemare (Johnson): $1,7 million qui seront
dépensés là?
M. Mailloux: $1,7 million, c'est cela.
M. Bellemare (Johnson): De L'Avenir à aller
jusqu'où?
M. Mailloux: De la route 116, au nord de Richmond, à
l'autoroute 20.
M. Bellemare (Johnson): De la route 116? M. Mailloux: Qui
est au nord de Richmond.
M. Bellemare (Johnson): Au nord de Richmond, oui.
M. Mailloux: Jusqu'à la route Poyard, en fait. M.
Bellemare (Johnson): Dans L'Avenir? M. Mailloux: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Vous passez à L'Avenir, vous
passez à Ulverton et vous vous rendez à Richmond, mais, pour
aller à Richmond, on a changé le tracé ces jours derniers,
il y a à peu près un mois. On a fait un nouveau tracé,
parce qu'on rejoint l'ancienne route. Je ne sais pas si vous êtes au
courant de cela.
M. Mailloux: La route 5?
M. Bellemare (Johnson): La route 116. La route 116 venait de
South Durham et montait jusqu'à Richmond, on traversait la montagne et
la
coulée. Dans le projet de raccordement de la route 55, on a
changé, on en est revenu à un ancien tracé. Je ne sais pas
si vous êtes au courant de cela.
M. Mailloux: Les changements sont mineurs quant à la
préparation des plans et devis. Le premier contournement de Melbourne
qui est impliqué...
M. Bellemare (Johnson): Oui, cela venait...
M. Mailloux: ...amenait complètement un axe
différent...
M. Bellemare (Johnson): Oui.
M. Mailloux: ...tandis que, maintenant, ce dont vous parlez, ce
n'est qu'un raccordement qui sera très minime au point de vue du
délai de la préparation des plans.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que cela
complète?
M. Bellemare (Johnson): Non. Un instant! Il y a aussi le grand
tronçon qui s'en va du côté de Stoke jusqu'à
Saint-Camille, un grand tronçon. Je pense que la soumission a
été demandée et que le contrat a été
accordé. J'ai vu cela dans les journaux.
M. Mailloux: Sur quelle route?
M. Bellemare (Johnson): La route 216.
M. Mailloux: D'accord.
M. Bellemare (Johnson): Je pense que le contrat a
été accordé; j'ai vu dans les journaux qu'on donnait un
contrat d'environ $480 000.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce le projet que le maire a
annoncé?
M. Bellemare (Johnson): Pas celui-là, il ne le savait pas.
Non, ce n'est pas celui-là. C'est le CHUS qu'il a annoncé. Il
était en maudit contre un maire, le maire du canton de Brompton.
M. le Président, il y a une autre sortie aussi qui semble assez
importante. C'est la 249 qui a été, en grande partie,
préparée l'année passée. Je pense que les...
M. Mailloux: Quel comté?
M. Bellemare (Johnson): Le comté de Johnson.
L'année passée, on a fait un travail, on a mis la couche de fond.
Cette année, je voudrais savoir si on va la terminer
complètement, cette 249. C'est peut-être trop local, ce n'est
peut-être pas les travaux généraux, mais on le saura
lorsqu'on recevra notre budget.
M. Mailloux: Oui, vous allez être informé des
projets de comté. C'est oui dans le cas dont parle le
député, mais s'il faut que je dise oui et non aux milliers...
M. Bédard (Chicoutimi): Je vais revenir à mes
projets dans le comté de Chicoutimi.
M. Mailloux: Je pense que...
M. Bédard (Chicoutimi): Je vais avoir les oui officiels
avant le temps...
M. Mailloux: Ah oui! Dans quelques jours, le député
pourra en parler.
M. Bédard (Chicoutimi): ...si on commence cela.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que le tronçon qui part de
Saint-Nicéphore sur la route 51, qui est presque terminé, sera
ouvert cette année, jusqu'à L'Avenir, sera pavé...
M. Mailloux: Oui. De la route 139 jusqu'à la route Poyard,
c'est comme ça qu'on désigne, en fait, les routes de
terminaison...
M. Bellemare (Johnson): Oui.
M. Mailloux: ...le contrat de pavage sera donné dès
le mois de juillet pour...
M. Bellemare (Johnson): Pour pouvoir sortir sur cette route en
gagnant Richmond?
M. Mailloux: C'est cela.
M. Beliemare (Johnson): A L'Avenir.
M. Mailloux: C'est cela, à la route Poyard.
M. Bellemare (Johnson): Oui. Vous continuez, cette année,
pour $1,7 million sur cette route 51 jusque...
M. Mailloux: Pour raccorder, à un moment donné,
à l'autoroute 55, au pont de la rivière au Saumon.
M. Bellemare (Johnson): Cela me satisfait.
Le Président (M. Gratton): On passe maintenant à la
région 6. Je pense que le député de...
M. Bellemare (Johnson): On en a parlé ensemble. Pour les
régions 5 et 6, nous autres, on se raccorde à Sherbrooke et on se
raccorde à Richmond.
Le Président (M. Gratton): Alors, on peut
considérer que les régions 5 et 6 sont terminées.
M. Bellemare (Johnson): Je n'ai pas autre chose...
M. Mailloux: Dans la région 5, il y a une
négociation qui se poursuit actuellement pour la région
de Victoriaville, mais je ne pourrais pas informer la commission
à ce moment...
M. Bédard (Chicoutimi): On pourrait revenir
peut-être sur cette région.
M. Mailloux: On est dans la région 5. M. Bédard
(Chicoutimi): Bon, allez.
M. Mailloux: De toute façon, la négociation n'est
pas encore terminée. Je ne peux pas encore faire de déclarations
en ce moment sur...
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous parlez de
Drummondville, est-ce que ce n'est...
M. Mailloux: Pas Drummondville, Victoriaville.
M. Bédard (Chicoutimi): Pas Drummondville, d'accord.
M. Mailloux: Dans quelques semaines, on pourra dire de quelle
façon on entend envisager la situation.
Le Président (M. Gratton): Prochaine région?
M. Bédard (Chicoutimi): La région 3-1, concernant
Québec et la Côte-Nord. Est-ce qu'on pourrait nous dire quels sont
les projets?
M. Mailloux: Comme on avait retardé le
député...
M. Tremblay: D'Iberville. M. Mailloux: C'est cela.
Région 6-2. Le Président (M. Gratton): Région 6-2.
M. Mailloux: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Gratton): Pour accommoder le
député d'Iberville.
M. Tremblay: Ce ne sera pas bien long. Je considère que
mon statut est aussi important que celui du député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que quelqu'un vous a
contesté quoi que ce soit?
M. Tremblay: Non.
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, posez votre question et ne
faites pas de débat pour rien.
M. Tremblay: Je fais simplement une affirmation de mes droits, ce
qui est parfaitement légitime.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce qui est surprenant, c'est que
vous sentiez le besoin d'une affirmation.
Le Président (M. Gratton): A l'ordre! Je pense que les
remarques du député d'Iberville s'adressaient au
président.
M. Tremblay: Oui, et elles étaient pertinentes au...
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne sens pas le besoin
d'affirmer que je suis aussi important que le député
d'Iberville.
Le Président (M. Gratton): Le député
d'Iberville.
Région du sud de Montréal
M. Tremblay: Merci, M. le Président. M. le ministre,
quelle est l'envergure... Je sais que vous n'avez pas de projet d'autoroute
pour la présente année, mais il y a une petite orpheline dans mon
coin qui s'appelle l'autoroute 6 et dont vos fonctionnaires sont parfaitement
au courant. Cela relie Farnham à Iberville. Ce sont deux villes moyennes
de ma région. J'aimerais savoir ce qu'il en est de l'envergure de ce
projet.
M. Mailloux: En fait, on pourra énumérer les grands
projets en marche dans la région 6-2, qui est le sud de Montréal.
Il y a le contournement de Valleyfield qui se termine pour $1,1 million. Il y a
l'autoroute 30, du boulevard Grande-Rivière à Tracy, des
investissements de l'ordre de $13 millions. Cette autoroute sera ouverte
à l'automne. C'est la fin des travaux d'investissement de l'ordre de $45
millions. Il y a la route 9C, l'autoroute 30, le secteur de la route 9C, dans
Châteauguay, qui est une route à grand débit de
circulation, qui sera reconstruite sur une longueur de cinq milles, ainsi que
l'autoroute 35 dans le secteur de l'échangeur du boulevard Industriel,
je crois, boulevard Pierre Claise. Il semble que des investissements de...
M. Tremblay: Vous voulez dire la route 35 qui part des...
M. Mailloux: La route 35, en fait, le secteur lui-même sera
l'échangeur du boulevard Pierre Claise et du boulevard Industriel.
M. Tremblay: Oui, mais cela n'est pas dans mon coin.
M. Mailloux: C'est le secteur qui sera mis en construction au
cours de l'exercice.
M. Tremblay: Le secteur de la route 35 qui rejoint les
Etats-Unis, dans la région du comté d'Iberville.
M. Mailloux: Les plans et devis sont en préparation.
M. Tremblay: Oui, mais il n'y a pas de projet de construction
pour cette année. Croyez-vous
que l'an prochain, cela pourra démarrer? Ma question est pour
l'autoroute 6 maintenant.
M. Mailloux: Elle est au programme pour l'an prochain.
M. Tremblay: La route 35?
M. Mailloux: Oui. Cette année, c'est la préparation
des plans et devis.
M. Tremblay: Ma première question concernait la petite
autoroute no 6 entre Farnham et Iberville, c'est un projet de cinq ou six ans,
sept ans même. C'est remis chaque année. Je voulais simplement
demander où en était rendue la programmation, parce que la route
104 qui relie ces deux villes laisse à désirer fortement.
M. Mailloux: II y a des retards considérables dans
plusieurs projets dans la province, tel celui dont parle le
député d'Iberville. Si on constate que, cette année, on en
est à la conclusion de la plupart de très grands projets et que
notre budget n'aura à peu près pas...
Cette année, on constate qu'il y a énormément de
crédits qui sont affectés au parachèvement d'autoroutes
déjà commencées. On les amène presque toutes
à conclusion cette année. C'est donc dire que, l'an prochain, en
parachèvement, il y aura quantité de dizaines de millions de
dollars de moins qui seront affectés aux travaux de
parachèvement. C'est tout de l'argent qui sera dégagé pour
les retards qu'on a accusés sur l'ensemble des promesses qui avaient
été formulées pour des routes peut-être un peu plus
secondaires, mais qui auront, à ce moment...
Mais c'est la première année qu'on dégagera
complètement le poste budgétaire du parachèvement. Dans
l'ensemble, les députés se sont toujours plaints, en voyant
arriver le budget, d'y voir quantité de projets de parachèvement
déjà annoncés l'année antérieure.
Pour une première fois, au printemps 1977, les crédits de
parachèvement seront à peu près nuls parce que ce qui sera
mis en chantier cette année, ce sont principalement des projets en
dehors de ceux qui sont ici nommés, comme importants, des projets qui
seront complétés durant l'année financière. Alors,
l'an prochain, cela sera autant d'argent de dégagé pour...
M. Tremblay: Ce qui veut probablement dire que, l'an prochain, la
6 pourra démarrer.
M. Mailloux: Cela veut dire qu'il y aura au-delà de $100
millions de plus qui seraient dégagés pour de nouveaux
projets.
M. Tremblay: Bon. Alors, il faudra vivre dans
l'espérance!
M. Mailloux: C'est important. C'est plus que ce qu'on accorde
à certains postes budgétaires comme la voirie
régionale.
M. Tremblay: Naturellement. Maintenant, je ne sais pas si votre
fonctionnaire est au courant de l'état de la route 104. Est-ce trop
aller dans les détails? La route 104 est principalement celle qui relie
la ville d'Iberville jusqu'au...
M. Mailloux: ... comté, on prendra...
M. Tremblay: C'est une route régionale. On pourra en
parler à un autre moment? C'est bien.
M. Mailloux: Oui.
M. Tremblay: Le district 51 qui couvre une partie de mon
comté. C'est Saint-Hyacinthe. Saint-Damase et Saint-Pie sont les deux
seules municipalités de ma circonscription qui sont comprises dans ce
district du ministère. Je profite de l'occasion pour formuler en
commission parlementaire l'insatisfaction des populations des deux
municipalités qui semblent toujours... Depuis des années,
Saint-Damase et Saint-Pie, par suite d'accidents de découpage de la
carte électorale, se situent toujours à la dernière limite
des comtés; finalement, la division de Saint-Hyacinthe, avec toute la
bonne volonté du monde, a encore oublié cette année
Saint-Pie et Saint-Damase...
M. Bellemare (Johnson): Elles auraient dû rester dans le
comté de "Bagot".
M. Tremblay: Je comprends que mon intervention est très
locale. C'est presque particulièrement individuel.
M. Mailloux: Je constate la plainte du député et
j'en prends note, mais c'est un fait que lorsque c'est à
l'extrémité d'une division, ce n'est pas chanceux
forcément que les fonctionnaires insistent davantage.
J'avais eu ce phénomène avant la redistribution de la
nouvelle carte électorale de Charlevoix parce qu'il y avait le rang
Sagard, qui est sur la route 16 et où je n'avais pas beaucoup
d'électeurs favorables. Il y en avait 11 sur 140. De toute façon,
avant de laisser aller cette partie du comté au comté de Dubuc,
j'ai quand même terminé la route. Les fonctionnaires
n'étaient peut-être pas...
M. Tremblay: Saint-Damase et Saint-Pie ne sont pas finalement de
grandes municipalités.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela a poigné à
Dubuc!
M. Tremblay: Ce n'est pas seulement... M. Bédard
(Chicoutimi): C'est historique. M. Mailloux: Ils étaient contre quand
même.
M. Tremblay: II y a de l'industrie... C'est tout près de
Saint-Hyacinthe, de toute façon, mais c'est dans ma circonscription. A
l'assemblée à Lon-gueuil qui a réuni les
députés de la région 6-2, par
force majeure, j'étais absent; on n'a même pas parlé
de Saint-Pie et de Saint-Damase. Alors, je pense que très prochainement,
je vais vous rencontrer.
M. Mailloux: Je prie M. Blais, sous-ministre responsable de la
construction, de prendre note pour qu'on revoie avec la division de district le
projet que souligne le député de...
M. Tremblay: Me permettez-vous... M. Mailloux: Oui.
M. Tremblay: ... de communiquer avec le sous-ministre dans un
délai raisonnable?
M. Mailloux: Les portes sont toujours grandes ouvertes.
M. Tremblay: Je vous remercie.
Le Président (M. Gratton): Le député de
Brome-Missisquoi voulait-il poser une question?
M. Brown: La route 35 est bien importante pour la région
de Bedford et c'est la clé de la région industrielle.
Le Président (M. Gratton): Le député de
Bellechasse.
M. Mercier: Je voulais tout simplement, suite aux commentaires du
député d'Iberville, demander si c'est dans les vues du
ministère de revoir les structures des divisions de voirie au niveau
territorial.
Une Voix: C'est pour l'an prochain. Ce n'est pas
nécessaire d'en parler.
M. Bellemare (Johnson): Si vous me permettez, M. le
Président. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de comtés comme le
mien où il y a quatre divisions de voirie. On est obligé de
courir à quatre endroits différents, à Waterloo, à
Saint-Hyacinthe, à Drummondville et à Richmond.
M. Mercier: Justement, avec les nouvelles circonscriptions
électorales, il y a des comtés qui sont touchés par quatre
divisions de voirie, en moyenne. Il y a quatre fois plus de chance de ne pas en
avoir.
M. Bellemare (Johnson): Quatre interlocuteurs différents
pour 138 milles de longueur et 46 milles de largueur!
M. Mailloux: On constate forcément que cela amène
des difficultés, mais l'administration nous amène à
certaines contraintes également; à présent, je sais que
les hauts fonctionnaires surveillent la situation en continuité. Le
milieu même fait certaines plaintes, vu ces difficultés
rencontrées avec la multiplication des divisions dans une même
circonscription électorale. De toute façon, je pense
qu'ultérieurement au cours de l'année, on va revoir la situation,
les endroits, les comtés qui sont affectés par plusieurs
divisions, dans l'espoir que la meilleure mesure de justice soit
accordée par les districts.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que le ministre me permettrait
simplement une suggestion? Est-ce que, dans un grand comté comme le
mien, 140 milles de longueur par 46 milles de largueur, 39 paroisses, on ne
pourrait pas avoir un coor-donnateur toujours au centre? C'est fantastique de
courir le lundi à Waterloo et d'avoir à téléphoner
à Drummond et après cela à Saint-Hyacinthe ou bien
à Richmond pour régler un problème. Il y a quatre grandes
divisions chez nous, et on est pris avec dix ou douze paroisses par
division.
M. Mailloux: II n'y a qu'un district.
M. Bellemare (Johnson): Comment? Non il y a quatre districts.
M. Mailloux: Quatre divisions.
M. Bellemare (Johnson): II y a le numéro...
M. Mailloux: II y a quatre divisions dans le district.
M. Bellemare (Johnson): Pardon?
M. Mailloux: II y a quatre divisions dans le district.
M. Bellemare (Johnson): Qu'est-ce que vous appelez district? Il y
a quatre ingénieurs de district. On est rattaché au district de
Sherbrooke pour un, pour aller traverser au district de Drummondville pour
l'autre. On a un district bien constitué à Waterloo, on a un
district à Richmond, on a un district à Drummond et on a un
district à Saint-Hyacinthe. Alors, imaginez-vous comment nous sommes
pris.
M. Mailloux: Je dois vous faire un commentaire, si vous me le
permettez.
M. Bellemare (Johnson): Oui, d'accord.
M. Mailloux: Le ministère des Transports est un
ministère très décentralisé, il administre à
partir d'une base de douze régions. En fait, nos administrateurs
régionaux dans les régions sont les premiers répondants,
vis-à-vis de la population et aussi du ministre et des sous-ministres,
au ministère. Ces douze régions sont réparties par
après dans 47 districts et ces 47 districts sont implantés en
fonction de la longueur des routes à entretenir et des chemins... Parce
que notre première préoccupation, je crois, au ministère,
c'est d'entretenir les routes qu'on construit. Si on construit une année
dans un district et que les routes sont terminées, on aura toujours la
vocation, l'entretien de ces routes, autant l'été que l'hiver. Du
fait que la carte électorale aura à changer en fonction de la
révision de la carte électorale, nous ne pouvons
pas déplacer les limites territoriales de nos districts en
fonction de la carte électorale. C'est plutôt basé sur la
longueur des routes à entretenir, et pour donner à chacun de nos
districts le même impact de surveillance de travaux et d'entretien des
routes, nous en venons à dire que c'est la meilleure façon
d'administrer le réseau routier québécois, l'implantation
de nos districts tels qu'ils sont actuellement.
M. Bellemare (Johnson): Mais, dans mon cas, je voudrais
connaître la raison pour laquelle particulièrement j'ai quatre
districts?
M. Mailloux: C'est l'ensemble de l'implantation d'un district qui
amène le découpage...
M. Bellemare (Johnson): Mais vous imaginez-vous, M. Michaud, un
député, situé au centre, à Acton Vale, qui a
à répondre à cette immensité de territoire et
à quatre districts différents? C'est un casse-tête
épouvantable. Il n'y a qu'à moi que cela pouvait arriver. C'est
clair!
M. Bédard (Montmorency): Vous l'avez choisi.
M. Bellemare (Johnson): II n'y en a pas beaucoup.
M. Bédard (Montmorency): Vous l'avez choisi.
M. Bellemare (Johnson): Je l'ai choisi, certain et ils m'ont
choisi aussi, avez-vous remarqué cela?
M. Bédard (Montmorency): C'est cela. Une Voix:
C'était le seul qui était libre.
M. Bellemare (Johnson): Ils n'avaient pas le choix. Je ne veux
pas insister, mais si au moins on avait un coordonnateur, au centre. Je ne sais
pas si cela peut se faire.
M. Bédard (Chicoutimi): Un bon secrétaire, vous
voulez dire?
M. Bellemare (Johnson): II est bon... Ah! c'est une femme, Marie
Charest, elle est bonne. Je te dis qu'elle est vigilante. J'en ai trois
à part cela, chez nous. Oui, j'ai trois secrétaires.
M. Mercier: C'est un chanceux.
Le Président (M. Gratton): Messieurs, à l'ordre!
Pourrait-on... Est-ce qu'on a complété la région 6-2?
M. Bédard (Chicoutimi): On aura peut-être à y
revenir.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que vous avez réussi
à savoir ce que vous vouliez comme réponse?
Le Président (M. Gratton): Je ne voudrais pas être
obligé de revenir.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, c'est parce que l'on s'entend
que c'est quand même assez élastique comme discussion et on s'est
fixé des règles de discussion pour essayer d'être le plus
expéditif possible. Il peut arriver qu'il y ait des
députés de l'Opposition, comme du pouvoir, qui puissent
comme du côté ministériel avoir certaines questions
à poser, sans avoir à remettre en cause tout le programme.
Le Président (M. Gratton): C'est ce que je voudrais
éviter justement. Prochaine région.
M. Mailloux: De toute façon, à la suite de
l'argumentation du député de Johnson, je comprends que cela
amène des problèmes particuliers aux députés, qui
ont affaires avec plusieurs districts à la fois. De toute façon,
les officiers du ministère vont faire, l'impossible pour voir de quelle
façon on pourrait améliorer les contacts avec chacune des
divisions du district qui sont à l'intérieur de cette division
territoriale.
M. Bellemare (Johnson): J'avoue au ministre que j'ai une
collaboration extraordinaire. Léonce Vaillancourt à Richmond,
Brochu, Boutin et Marcel Côté. Parfait.
Le Président (M. Gratton): Boutin? M. Bellemare
(Johnson): Pas l'accusé.
M. Mailloux: Tantôt, le chef du budget disait que
c'était un des ministères les plus décentralisés.
C'est un fait. Tant mieux qu'il soit décentralisé dans des
périodes qu'on a connues avec la crue des eaux qui amène des bris
considérables partout dans le Québec, mais on a affaire
quand même à des humains. Certains offrent une collaboration de
tous les instants, je pense, et d'autres agissent comme des humains avec
certaines difficultés de contact. Je pense que, tant qu'on aura des
administrateurs et des politiciens, on peut s'attendre à ces
problèmes.
M. Bellemare (Johnson): Je veux que ce soit écrit au
journal des Débats que je suis bien heureux de leurs services, non pas
ceux des services publics, mais de la manière dont ils s'emploient pour
rendre service à la population de ces quatre districts. Je le dis pour
que ce soit marqué.
Le Président (M. Gratton): C'est marqué.
L'honorable député de Chicoutimi.
Région de Québec et
Côte-Nord
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, on
pourrait passer peut-être à la région 3-1, concernant
Québec et Côte-Nord. En ce qui a trait à la
Côte-Nord, je voudrais demander quels sont les projets pour cette
année et, plus particulièrement, ce qui arrive concernant la
route Port-Cartier-Gagnon. Là-dessus, je sais que mon confrère et
collègue, le député de Saguenay, avait fait parve-
nir une lettre au ministère qui explicite bien sa
préoccupation et je suis convaincu que le ministère est aussi
préoccupé par ce lien. Le député de Saguenay, entre
autres, dans sa lettre au ministère, disait ceci: "Considérant
que la liaison routière de la ville de Gagnon avec les autres villes de
la Côte-Nord devrait passer par la route de Manic 5-Baie-Comeau,
j'aimerais recevoir des explications sur ce nouveau tronçon de route
qu'on serait, semble-t-il, en train de construire. S'agit-il d'une route qui
serait utilisée par la firme Rayo-nier, ou une route publique dont les
objectifs rejoindraient ceux-là même que nous poursuivons en
acceptant le tracé Baie-Comeau-Manic 5-Gagnon. J'aimerais aussi qu'on
m'indique quels sont les montants qui ont été
dépensés jusqu'ici pour la construction de ce nouveau
tronçon. ' Cela concerne la Côte-Nord. En ce qui concerne la
région de Québec, j'aimerais que le ministre nous explicite les
intentions du ministère concernant différents projets, quitte
à y revenir au niveau de la discussion projet par projet, mais, entre
autres, les positions du ministère concernant l'autoroute 73 nord,
concernant le prolongement du boulevard Henri IV, concernant le prolongement de
la route du Vallon vers le sud, concernant l'autoroute Dufferin-Montmorency. On
sait qu'il y a une discussion quant à la construction d'un tunnel qui
rappelle sûrement des souvenirs au ministre ou au ministère. Il y
aurait également les positions du ministère concernant le lien
Québec-Rive-Sud, pour savoir si le ministre en est rendu à
être capable de faire un choix vis-à-vis de cette situation. On
peut peut-être commencer par la Côte-Nord.
M. Mailloux: J'ajouterai des commentaires après la
nomenclature des projets et l'importance des montants qui seront
dépensés.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Quant à l'autoroute 40, tout à
l'heure, nous avons donné référence au projet de
l'autoroute 40 jusqu'à Donnacona. Il y a $8 millions qui seront
dépensés là. L'autoroute Dufferin sera ouverte à la
circulation au mois de novembre. Le dernier appel d'offre vient d'être
fait la semaine dernière. Les investissements sont de l'ordre de $6,5
millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Au mois de...
M. Mailloux: Le tronçon entre la colline parlementaire et
la rue Destimauville sera ouvert au mois de novembre. Cela fait partie, en
fait, des contraintes du contrat.
M. Bédard (Chicoutimi): Au point de vue de l'estimation,
du coût, etc., est-ce que vous pouvez nous expliquer?
M. Mailloux: II y a $6,5 millions de dépenses cette
année. Tout à l'heure, le ministre a dit que des contrats
étaient inférieurs à nos estimations; ce contrat
était inférieur de l'ordre de 15% à nos estimations.
M. Bédard (Chicoutimi): Le prolongement du boulevard Henri
IV?
M. Mailloux: Pour le boulevard Henri IV, il y a des
investissements de l'ordre de $4,1 millions et ce tronçon sera ouvert
à l'automne jusqu'au rang Saint-Claude. Quant à la route 138, de
l'échangeur de l'autoroute 40 jusqu'au parc du mont Sainte-Anne, il y a
des investissements de l'ordre de $7 millions. Tous les contrats seront
donnés; je crois qu'il reste seulement un ou deux contrats à
donner pour terminer ce tronçon, des investissements de $7,5
millions.
La route de Port-Cartier-Sept-lles, $6.5 millions; il y a un autre
contrat à donner. La route Walsh-Sheldrake, nous procéderons au
pavage de cette route...
M. Bédard (Chicoutimi): II y a un autre contrat à
donner, est-ce que...
M. Mailloux: C'est-à-dire, actuellement, disons...
M. Bédard (Chicoutimi): ... c'est tout terminer?
M. Mailloux: ... que, de Port-Cartier à Sept-Iles,
à partir de la rivière Sainte-Marguerite jusqu'à
Sept-lles, les travaux sont à 80% terminés. Maintenant, nous
devons donner des contrats à partir de la rivière
Sainte-Marguerite en revenant vers Port-Cartier, sur une distance de 20 milles.
Ces contrats seront donnés au cours du mois de juillet ou au mois
d'août.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Walsh-Sheldrake, comme je vous le disais, cet hiver,
la route a été ouverte en raison des urgences qu'on a connues,
mais l'an prochain le pavage sera posé et complètement
terminé pour l'automne 1976.
Quant à la route Gagnon-Fire Lake, il y a des investissements de
l'ordre de $17 millions sur cette route. Dans un premier temps, cela va
permettre aux gens de la ville de Gagnon de pouvoir travailler au nouveau
développement de SIDBEC à Fire Lake et fera que Gagnon ne sera
pas une ville fantôme; ces gens vont pouvoir se déplacer vers la
mine, leur nouveau lieu de travail.
Quant à la route 138, sur la Côte-Nord, qui relie
Québec et Port-Cartier, le grand tronçon, il y a des
investissements de plus de $10 millions sur cette route. Ce sont les projets
principaux. Maintenant, quant à la route 389 qui fait la liaison entre
Baie-Comeau et Manic 5 qui est construite actuellement, nous l'entretenons;
nous avons signé un protocole d'entente avec l'Hydro-Québec selon
lequel le ministère entretient maintenant cette route. Il y a un bout de
construction de dix milles qui est terminé. A partir de Manie en s'en
allant vers Gagnon et de Gagnon en s'en venant vers Manic, il y a une
construction de dix milles qui a été faite il y a deux ans; donc,
il y a 20 milles de terminés, sur
une longueur de 140 milles qui est le "gap" entre Gagnon et Manic 5.
Nous avons dû changer notre ordre de priorité en fonction
du développement de la mine à Fire Lake. C'est pour cela que
Gagnon-Fire Lake a obtenu la première priorité et, une fois ce
tronçon terminé, nous prévoyons revenir compléter
la liaison entre Manic 5 et Gagnon.
Sur la route 138, dans le comté de Saguenay, le projet le plus
important est, en fait, le tronçon qui n'apparaît pas à ces
montants, il est à l'intérieur, mais il apparaît
également au budget régional; c'est le tronçon
Ragueneau-Chute-aux-Outardes qui a été unanimement accepté
par tout le monde. C'est un coût de $7 millions et l'exécution
commencera cette année pour une période de deux ans parce que
c'est un tracé de... $7 millions, cela amène toujours deux ans
d'exécution sur un tronçon semblable.
Le deuxième, c'est la traverse de Baie-Sainte-Catherine où
il y a une congestion terrible dans le comté de Dubuc, Tadoussac. Dans
Charlevoix même, il n'y a pas de contrat d'importance qui sera
donné pour la route 138 cette année. Celui de Beaupré et
du mont Sainte-Anne commencera, par contre, tel que je l'ai annoncé
devant les gens de Sainte-Anne-de-Beaupré et Beaupré,
après la saison touristique seulement; ce qui veut dire que le gros de
l'argent sera dépensé principalement l'an prochain. Les
soumissions publiques ne pourront être demandées avant la
période automnale.
Il y a une partie des montants qui est disparue. C'est sur l'autoroute
73, dans la région de Notre-Dame-des-Laurentides. Je pense que le
débat a été assez largement traité par les
journaux. On s'apprêtait, forcément, à déposer les
plans avant le 31 mars, pour permettre de commencer les travaux cette
année.
Vu les protestations, d'abord des comités de citoyens, ensuite,
d'autres personnes je ne voudrais pas revenir avec des noms en
particulier, je pense que cela a été un débat assez
clairement étalé dans les journaux on a eu une demande
formelle, dans les derniers jours de mars, de la part de la ville de
Charlesbourg, je pense, nous demandant d'arrêter tout dépôt
de plans, afin que le comité de citoyens, les protestataires et les
conseils qui, suivant tous les changements qui s'étaient produits,
malgré toute la précaution que nous...
M. Bédard (Chicoutimi): La ville de Charlesbourg
protestait également?
M. Mailloux: Oui. La ville de Charlesbourg a demandé, par
résolution, au ministère des Transports on m'a
envoyé une réquisition spéciale de ne pas
déposer les plans. Cela a été suite à tout ce qui
s'est dit dans les journaux, mais la ville de Charlesbourg, en dernier ressort,
a demandé que les plans ne soient pas déposés.
En fait, devant une demande aussi formelle, on n'a pas
déposé les plans avant le 30 mars et il faudra forcément
revoir l'ensemble du projet. Je dois quand même dire publiquement
qu'aucun tracé n'avait amené autant d'attention de la part du
ministère des Transports. Depuis une couple d'années, on a
l'habitude d'aller sur la place publique pour donner nos tracés,
connaître l'opinion des gens.
Toutes les municipalités, les mandataires du conseil, au cours
des années 1974 et 1975, avaient été invités
à venir rencontrer les officiers du ministère qui travaillaient
à l'avant-projet. On avait demandé à ces
municipalités je pourrais même déposer tous les
documents de se faire accompagner de personnes ressources leur
permettant d'apporter des observations pertinentes pour les difficultés
de toute nature qui seraient rencontrées sur ce tracé
préliminaire.
Ces réunions ont eu lieu, des modifications ont été
demandées par quelques conseils, la plupart des modifications ont
été acceptées par nos officiers et malgré tout
cela, le débat public s'est ouvert pour annoncer que cela ne
répondait pas à d'autres arguments invoqués par d'autres
personnes.
Je ne voudrais quand même pas que le ministère des
Transports soit blâmé d'avoir répondu à la
résolution qui m'a été envoyée par la ville de
Charlesbourg, demandant que ne soient pas déposés les plans.
Je pourrais quand même 'confesser à ce moment-ci
qu'à la minute où on ne déposait pas les plans, quand on
connaît les prescriptions de la nouvelle Loi d'expropriation, cela
retardera possiblement tous autres plans et devis qui commençaient. Les
recours qu'ont les expropriés qui vont d'un minimum de six mois à
près d'une année, cela veut dire que les travaux seront au moins
retardés d'une période de deux ans, s'il venait à y avoir
une décision favorable et une unanimité sur un projet
donné.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne voudrais pas ouvrir un long
débat là-dessus. Cependant, le ministre parle de certaines
protestations ou représentations qui ont été faites par
des groupes d'étude, par différentes municipalités, entre
autres, par la ville de Charlesbourg, voulant que le tracé qui
était déterminé par le ministère des Transports
pouvait être discutable. Je pense que dans leurs allégations, les
citoyens, les groupes de citoyens ou encore les municipalités ou villes
intéressées, soulevaient certains points précis, entre
autres, ils s'interrogeaient, étant donné le tracé,
relativement à la dégradation du patrimoine, surtout en se
référant à la disparition de certaines
érablières. On parlait également du dommage au territoire,
en fonction des espaces verts qui pouvaient être touchés à
cet endroit-là.
On soulevait également la question de la spéculation qui
aurait pu y avoir, une fois le tracé fait. Egalement, je soulevais
certaines interrogations quant à l'aspect économique du
tracé, par rapport à un autre tracé qui aurait pu
coûter, selon eux, moins cher. Mais il n'est pas mon intention de revenir
sur tous ces points. Comme le ministre l'a dit, il y a déjà un
débat sur la place publique.
Le ministre nous dit qu'il y a eu certaines protestations, et que, ipso
facto, il a mis fin, autre-
ment dit, à la possibilité de construire ce bout
d'autoroute, du fait que, les plans n'étant pas déposés
à ce moment, automatiquement, le projet est remis. Mais, le ministre
admettra avec moi que ce n'est pas la première fois que,
vis-à-vis d'un projet gouvernemental, il puisse y avoir des
protestations. Il est arrivé bien souvent que, malgré des
protestations, un projet se réalise quand même, lorsque le
gouvernement avait la conviction qu'il était en mesure de justifier,
soit son investissement ou la réalisation de son projet.
J'ai eu l'occasion de parcourir l'essentiel des différents
mémoires qui ont pu être soumis, soit à l'attention du
public ou à l'attention du ministère, et il y a quand même
une chose qui en ressort. C'est l'esprit avec lequel tout cela a
été fait, dans le sens suivant. C'est que, lorsqu'on parlait de
dégradation de territoires, de dommages aux territoires en termes
d'espaces verts, de spéculation ou de tracés qui pourraient
être plus économiques, il reste que tout cela se situait au niveau
d'interrogations normales qu'à un moment donné, pouvaient
s'opposer des groupes de citoyens, des villes et des municipalités.
J'ai d'autant gardé l'essentiel de ces représentations que
le ministre sait jusqu'à quel point je pourrais être favorable
à cette partie de construction, parce que je la vois comme un
commencement de réalisation d'une chose qu'on a toujours
désirée, comme lien entre Chicoutimi et Québec. Ceci
pouvait constituer une légère première étape, mais,
quand même, une étape pour s'acheminer tranquillement vers une
autoroute à quatre voies, entre Québec et Chicoutimi. Mais
l'essentiel de la discussion, l'esprit de la discussion de ces groupes a
été quand même assez bien résumé, à un
moment donné, dans la présentation même de leurs
interrogations au ministère dans le sens suivant. C'est qu'ils ne
disaient pas nécessairement d'arrêter la construction de cette
partie de route, mais ils s'interrogeaient et tout cela avec un esprit qui
pouvait être positif dans le sens suivant. Ils demandaient au
ministère, dans un premier temps, de justifier sa position par rapport
aux interrogations qu'il pouvait y avoir et, du même souffle, dans leurs
représentations, ils disaient vouloir d'avance se rallier à la
décision du ministère, si le ministère expliquait sa
décision en termes de nécessités, non seulement de
nécessités du point de vue du progrès économique et
du point de vue social, mais de nécessités de prendre tel
tracé par rapport à tel autre tracé.
Devant l'esprit dans lequel ces représentations ont
été faites, je me demande quelles sont les démarches qui
ont été faites par le ministère pour tout simplement
répondre à ces interrogations, à l'effet de justifier tout
simplement le tracé qui avait été arrêté par
le ministère des Transports, et à partir du moment où les
explications c'était cela l'esprit des représentations
du ministère étaient valables, il y aurait tout simplement
un projet... Le ministre nous annonce aujourd'hui une décision qui,
n'ayant pas déposé les plans, autrement dit, la décision
est prise de ne pas faire cette partie d'autoroute. Maintenant, ce n'est pas la
première fois, encore une fois, qu'il a des protesta- tions de la part
de groupes de citoyens, que ce soit dans le domaine des transports ou dans le
domaine social ou n'importe quoi, ce n'est pas la première fois qu'il y
a des protestations, or, est-ce que le ministre a agi aussi rapidement, parce
qu'il n'était pas convaincu de pouvoir prouver à ceux qui
faisaient des représentations, que c'était vraiment le bon
tracé qui devait être accepté, avec les
inconvénients que cela pouvait représenter, avec les
inconvénients aussi qu'aurait pu représenter un autre
tracé pour la continuation de cette route, ou est-ce que la
décision a été prise parce que le ministère n'avait
pas assez d'argent et que, devant les restrictions budgétaires qu'il
pouvait y avoir, cela pouvait influencer d'une certaine façon la
décision rapide du ministère là-dedans...
M. Mailloux: Je pense que le ministère ne cherche pas
d'échappatoire quand il n'a pas d'argent. Tous mes officiers connaissent
la philosophie qui m'anime à l'endroit des groupes de pression qui
veulent se faire entendre. Je dois quand même dire au départ que
quand, dans la province, on parle des comités de citoyens, on parle de
toute personne, si bien intentionnée soit-elle, qui veut apporter des
revendications, quelle que soit la spécialité que des gens
prétendent avoir et que nos officiers n'auraient pas, ce sont toutes les
meilleures raisons du monde. En premier lieu, ils doivent se prononcer, parce
qu'ils sont quand même élus démocratiquement. Il y a une
forte possibilité que s'ils n'agissent pas dans le sens du bien commun,
ils soient mis dehors. Ce sont quand même les municipalités. Je ne
peux quand même pas leur nier ce droit, pas plus que je ne nie le droit
aux députés de se prononcer sur des sujets qui intéressent
leur comté.
Je pourrais vous donner, si vous le permettez, trois exemples en
particulier qui feront comprendre un peu de quelle façon agit le
ministère des Transports. On a le cas de Melbourne là-bas
où, forcément, il y a eu des protestations, venant du milieu, par
toutes sortes de comités qu'on peut retrouver, mais il ressort qu'au
moment où il a fallu revoir l'ensemble de ces protestations, pour
connaître le bien-fondé des protestations, cela a apporté
un retard d'une année, pour que la décision soit modifiée
et rencontrer les arguments qui semblaient logiques de la part des
protestations de Melbourne. Quelle qu'ait été ma bonne intention
de faire dans le cours de l'année où les protestations se
logaient à la construction, cela aurait été impensable au
ministère, avant de revoir l'ensemble du tracé... On a, en fait,
dans les mois qui ont suivi, constaté qu'il y avait certaines erreurs
où on rejoignait les préoccupations des protestataires. Cela a
retardé quand même la construction d'au-delà d'un an et
demi avant que cela ne soit mis en chantier, alors que les plans étaient
prêts pour appel d'offres au moment où la protestation a
été logée.
Je n'avais pas bien des suggestions à faire aux officiers. Cela a
retardé, et au moment où on aura une décision favorable,
on ira de l'avant. Alors, on n'avait pas la Loi de l'expropriation à
quelques jours qui nous changeait radicalement la
situation. A Melbourne, cela a retardé le trajet de près
de deux ans. On l'a mis en construction après.
M. Bellemare (Johnson): Ils sont malheureux aujourd'hui de la
décision prise.
M. Mailloux: Là-bas, dans le comté de Saguenay,
j'ai eu de nombreuses discussions avec mon collègue...
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a eu des
changements à noter? Ils sont très heureux des...
M. Mailloux: Changements qui ont répondu à l'appel
de protestations du milieu, parce que certains de nos avancés ne
cadraient pas avec le tracé idéal à mettre en place. Je
dis qu'à ce moment, dans le cas de Melbourne' cela répondait en
forte partie aux doléances qui étaient apportées.
Je ne pense pas qu'on ait jamais prétendu que nos officiers
avaient la lumière du Saint-Esprit qui leur arrivait toute crue et
qu'ils allaient régler tous les problèmes d'environnement et de
n'importe quoi.
Dans le cas qui me revient à la mémoire, soit celui du
Saguenay, c'est un projet qui sera mis en chantier cette année, qui est
le plus important du comté de Saguenay, soit le tracé
Chutes-aux-Outardes-Ragueneau. Le tracé passe dans un village. Il y a eu
des protestations véhémentes. On a dit: Un instant! Comment se
fait-il que le ministère s'embarque là-dedans? Il y a des
expropriations considérables et M. Lessard est venu me voir à
quelques reprises en disant: Retardez. On va renégocier avec les
municipalités, les propriétaires pour voir s'il n'y aurait pas
une possibilité, en contournant le village, si ma mémoire est
fidèle, de trouver un tracé plus acceptable. Je me rappelle
qu'après avoir revu avec les officiers l'ensemble des protestations,
à un certain moment, le député de Saguenay est venu me
voir et a dit: Vos officiers ont raison. Il faut passer là. Ce n'est pas
possible de passer ailleurs.
Alors, cela n'a pas retardé dans ce cas parce que,
forcément, on était dans la préparation des plans; on
passait là, on ne passe pas ailleurs, on passe là quand
même. On peut quand même mettre le projet en marche au cours de
l'année.
Dans le cas de l'autoroute de la Beauce, je pense qu'on se rappellera
qu'au moment où la décision a dû être prise, le
ministère était placé dans un drôle de dilemme.
Mes officiers m'ont présenté le projet en disant: II vous
reste une décision à prendre. Le tracé de l'ouest est
très bon. Le tracé de l'est est très bon aussi, mais, aux
Affaires municipales, on prétend que, pour telle et telle raisons, vous
aurez, évidemment, si vous allez dans l'endroit où ne passent pas
le gros des villes, à organiser toutes des infrastructures nouvelles
parce qu'arrivera l'ensemble de l'industrialisation qui ira vers ce
tracé.
Je pense que les journalistes se rappellent que j'avais eu une lettre
ouverte qui m'avait été envoyée par l'abbé
Arsenault je ne l'ai pas gardée, je n'ai pas l'habitude de ramasser les
coupures de journaux mais il disait en quelques mots: Je pense que le nom de
Mailloux, on le mettra en lettres d'or sur l'asphalte, s'il passe dans l'ouest.
Puis, à un moment donné, cela n'a pas passé dans l'ouest,
cela a passé dans l'est, puis, là, j'étais devenu un
bandit dans la deuxième lettre ouverte, parce que ce n'était pas
au bon endroit.
M. Bédard (Chicoutimi): Mailloux écrit en lettres
d'or sur le sable.
M. Mailloux: Là, il allait écrire que
j'étais devenu un bandit, puis que je protégeais les
intérêts libéraux et autres. Je ne voudrais pas resasser
tout cela.
De toute façon, il y avait un congrès libéral
là-bas, et, à un moment donné, après ma
décision, le père Arsenault est venu, il savait que
j'étais là, mais il est venu au moment où je partais. On
n'a pas pu se parler, mais il est venu déclarer sur la tribune qu'en
fait, il pensait que le ministre des Transports avait agi loyalement et que
c'était le tracé idéal.
M. Bellemare (Johnson): La récompense du devoir
accompli.
M. Mailloux: II a décidé, évidemment... Ce
que je veux faire ressortir, c'est que, quand on a été dans la
Beauce pour constater l'opinion émise par l'ensemble du public, des
corps publics, des municipalités, j'avais ressenti que 90% des gens
disaient: II faut que cela passe où le ministère fait passer
l'autoroute actuellement. C'est ce que j'avais constaté dans le milieu.
Je ne peux pas rendre service... je conviens que si cela passe là et que
si cela ne passe pas de l'autre bord de la rivière, il y a des gens qui
vont être mécontents.
A présent, quand on revient au tracé de
Notre-Dame-des-Laurentides, il faudrait quand même confesser qu'on a mis
plus, il y a eu des tracasseries que je n'accepte pas dans ce dossier. Je ne me
cherche pas des coupures au budget en disant: Je retarde ce projet. Je pense
que si le député de Chicoutimi avait été
consulté par un membre de son parti, il aurait peut-être
été plus prudent qu'il l'a été dans ses
déclarations. Je pense que le député me comprend, il
aurait été plus prudent qu'il ne l'a été.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne veux pas... M. Mailloux:
II y a des fois, à la base...
M. Bédard (Chicoutimi): Au plan de la commission, je ne
veux pas situer...
M. Mailloux: La base ne consulte pas les politiciens des fois,
parce que...
M. Bédard (Chicoutimi): ...le débat au niveau de
politique...
M. Mailloux: Mais la base ne consulte pas les politiciens
parfois.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que vous avez des choses
à apporter?
M. Mailloux: Parce qu'hier, je relisais un article dans
Charlevoix, où on disait qu'à l'Opposition officielle, va
être remis on pourra en discuter plus tard le dossier du
traversier-rail où le ministre des Transports a négligé
son comté pour faire disparaître tout le trafic du quai de
Pointe-au-Pic? Il faudrait quand même penser que le dossier du
traversier-rail a été une volonté gouvernementale,
où tous les partis ont dit: II faut relier la rive nord à la rive
sud, je n'avais pas à agir comme député de Charlevoix,
j'avais à agir, monsieur, comme ministre des Transports et pour le bien
de la communauté québécoise.
M. Bédard (Chicoutimi): Sur ce point particulier, le
ministre, j'en suis convaincu ne veut pas laisser planer le doute que ce serait
juste l'intervention d'une personne, que le ministre ne nomme pas, qui aurait
pu arrêter le projet.
M. Mailloux: Non, pas du tout.
M. Bédard (Chicoutimi): J'imagine que c'est clair.
M. Mailloux: Pas du tout, mais...
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas lui qui a
arrêté le projet, parce qu'avant qu'il ne parle, la ville de
Charlesbourg, les municipalités et certains groupes de citoyens...
M. Mailloux: Ce que je veux qu'on comprenne, c'est ceci: C'est
que j'étais pris, dans le mois de mars, à devoir déposer
des plans et à me faire blâmer par le public pour des projets
où il y avait unanimité et il fallait qu'ils soient mis en
construction cette année. L'année passée, on a
retardé la Loi de l'expropriation d'une année, dans certains
articles en disant: Permettez au moins on a demandé cela à
l'Opposition au ministère des Transports de retarder
l'application de certains articles de la Loi d'expropriation pour nous
permettre d'oeuvrer dans chacun des comtés. On a fait l'impossible
pendant les douze mois. Sur l'ensemble des projets où on a pu exproprier
ces choses, on y est allé. Quant à certains projets où les
plans et devis n'étaient pas assez avancés, aux derniers jours de
mars, il a fallu en déposer quelques-uns, un concernant l'autoroute de
la Beauce, un autre d'ailleurs, parce que nous n'avions pas le temps
d'exproprier avant le 31 mars et, si nous ne déposions pas, il n'y avait
aucun travail exécuté en 1976. Mais, dans le cas de Notre-Dame
des-Laurentides, en particulier, je ne peux choisir, évidemment, le
moment des protestations, après toutes les consultations qui se sont
situées au-delà d'une année. On m'arrive en mars en
disant: Voici une résolution formelle de la ville de Charlesbourg et des
groupes de protestataires qui vous demandent de ne pas déposer les
plans, parce que la situation devient irréversible, nous ne sommes plus
capables de négocier. J'ai compris qu'à ce moment, le seul
recours qu'il me restait était de ne pas déposer les plans. Je ne
les ai pas déposés.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand le ministre a reçu
cette résolution de la ville de Charlesbourg, qui faisait écho
à d'autres protestations dans le même sens, est-ce que le ministre
ne croyait pas que, s'il avait peut-être rencontré d'urgence ces
autorités municipales, il aurait été en mesure... Est-ce
que le ministre doute qu'il aurait été en mesure de justifier le
tracé ou de donner les explications nécessaires qui auraient pu,
comme cela s'est fait pour d'autres tracés dont le ministre nous a
parlé tout à l'heure, apporter très rapidement des
arguments qui auraient pu les convaincre que la décision du
ministère des Transports reposait sur des études très
sérieuses et, de ce fait, le ministre des Transports ou les officiers du
ministère auraient pu répondre aux différentes objections
ou aux différentes interrogations que se posaient ces
municipalités, villes et groupes de citoyens, de telle façon que,
peut-être très rapidement, à partir du moment où le
ministère des Transports a un dossier solide, les parties se seraient
comprises et il y aurait eu la possibilité de déposer les plans
pour le 31 mars? Est-ce que le ministre pense que, s'il les avait
rencontrés rapidement, il aurait toutes les justifications qui auraient
permis d'atténuer les protestations et auraient permis le
dépôt des plans pour le 31 mars.
M. Mailloux: Je pense que tous les membres de la commission, M.
le Président, savent que le ministre n'est pas un spécialiste
dans toutes les...
M. Bédard (Chicoutimi): Non. C'est pour cela que je dis le
ministre et les officiers de son ministère.
M. Mailloux: Par contre, les officiers de mon ministère,
qui s'occupent de la préparation des plans et devis, ont en fait
rencontré les protestataires, non pas en ma présence, mais ils
les ont rencontrés en présence des conseils municipaux. Devant
les doléances apportées, quand bien même on aurait voulu
apporter les correctifs dans les quelques jours qui suivaient, cela va prendre
de longs mois avant que ce soit tout vérifié au complet. Parce
qu'il y a quand même une quantité de travaux qui devront
s'exécuter pour voir si les tracés proposés...
Forcément, on peut y donner suite et aller vers un projet de plans et
devis définitif. Cela ne prend pas quelques jours pour cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que le ministre veut dire
qu'à cette réunion, devant les doléances et les arguments
apportés, il y aurait peut-être eu certains correctifs à
apporter aux plans déjà déposés?
M. Mailloux: Ce que je peux dire, c'est que dans le projet
initial qui avait été suggéré par le
ministère des Transports, sur lequel on s'entendait, il y avait un
corridor de choisi; dans ce corridor qu'on connaissait, on pouvait
déposer des
plans et venir occuper des terrains 30 jours après, comme nous le
permettait l'ancienne loi d'expropriation. Mais au moment où on me
demande de changer le corridor, parce qu'il ne correspond plus, je ne peux
quand même pas déposer les plans de tous les environs de
Notre-Dame-des-Laurentides avant le 31 mars. Cela deviendrait aberrant, cette
chose-là. Il faut quand même revoir le corridor proposé,
regarder s'il n'y a pas d'autres inconvénients tout aussi majeurs que
ceux qui sont avancés par les protestataires et faire un tracé
préliminaire avant de déposer quoi que ce soit. Ce n'est pas dans
une période de dix jours qu'on peut faire cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends le ministre
là-dessus. Ce que je veux dire, c'est que le ministre semble dire qu'il
y avait quand même certaines doléances qui avaient un fondement
assez rationnel...
M. Mailloux: De toute façon...
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre semble dire qu'il y
avait des doléances qui pouvaient avoir un fondement assez
rationnel.
M. Mailloux: Je ne conteste pas cela. Je ne conteste pas du tout
que certaines doléances pourront être agréées par le
ministère, mais au moment où on doit en faire l'analyse
complète, ce n'est plus possible, dans un laps de temps de quelques
jours, de faire droit à ces doléances, d'avoir analysé
tous les inconvénients comme les bons côtés d'un
tracé éventuel autre que celui qui avait été
proposé. Je pense bien être honnête en disant que cela prend
quand même quelques mois avant qu'on se situe sur ce tracé, si on
décide d'y rester, ou d'un tracé modifié si on
prétend qu'il y a des avantages qu'on peut retrouver ailleurs. Mais
avant d'aller vers des plans et devis, quelques mois s'écouleront.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre
qu'à partir de maintenant, comme cela a probablement été
le cas dans le passé, le ministère ou le ministre va continuer le
dialogue avec les représentants...
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): ... tenant compte des
représentations qui sont faites et qu'effectivement ce dialogue peut
faire que le projet comme dans le cas de Melbourne, qu'il nous citait
s'il est retardé d'un an, pourra se réaliser l'an prochain
après avoir tenu compte des différentes doléances qui ont
pu être exprimées par les villes ou groupes de citoyens?
M. Mailloux: Je voudrais quand même faire remarquer... Je
dis: Oui, immédiatement. Quant à nous, le dialogue va continuer.
Je ne peux quand même pas...
M. Bédard (Chicoutimi): Parce que les doléances
peuvent être sérieuses, comme le ministre le disait tout à
l'heure.
M. Mailloux: Je vais continuer. Le 24 janvier 1975, on
négociait depuis ce temps avec tout le monde, parce qu'on avait
envoyé une lettre à chacun des maires sur l'avant-projet
proposé par le ministère des Transports, autoroute 73 nord, bon
le 24 janvier 1975, cela fait au-delà d'une année
où il était dit...
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que le ministre...
M. Mailloux: ... "Il nous fait plaisir de vous inviter avec un de
vos représentants à une réunion qui sera tenue à
notre bureau concernant le sujet en titre, mercredi 12 février 1975;
endroit: Service de la circulation, ministère des Transports. A cette
réunion qui groupera les maires des municipalités environnantes
et le député du comté de Charlesbourg, les
ingénieurs du ministère des Transports vous présenteront
l'avant-projet préparé pour l'autoroute 73 nord dans votre
municipalité. A titre d'information, nous annexons à la
présente copie du rapport de l'avant-projet pour examen et en vue
d'être en mesure de formuler les commentaires que vous jugerez
appropriés lors de la réunion. Auriez-vous l'obligeance de nous
confirmer au plus tôt si vous pourrez assister à cette
réunion".
Tout le monde a eu cette invitation. Les gens ont été
avertis de se faire accompagner des personnes qui voulaient apporter des
revendications. Cela s'est continué jusqu'à la mi-mars parce que,
même au moment...
M. Bédard (Chicoutimi): Mars 1975?
M. Mailloux: Mars 1976.
M. Bédard (Chicoutimi): Mars 1976.
M. Mailloux: A ce moment-là, mes officiers ont encore
rencontré tous les protestataires possibles. A un moment donné,
le 17 mars m'arrive le télégramme suivant: "Attendu que le
conseil municipal de la ville de Charlesbourg doit rencontrer les personnes
responsables concernant certaines modifications à être
apportées au tracé proposé par le ministère des
Transports, relativement au prolongement de l'autoroute 73 dans le secteur
Notre-Dame-des-Laurentides.
Il est proposé par M. le conseiller Jacques Roy, secondé
par M. le conseiller Laurence Pa-geau, et il est résolu: 1 Que
ledit conseil demande aux autorités du ministère des Transports
de bien vouloir suspendre les projets en cours ainsi que toutes les
démarches entreprises concernant les expropriations relativement aux
travaux d'extension de l'autoroute 73 dans le secteur de
Notre-Dame-des-Laurentides: 2 Que lorsque les autorités
municipales au-
ront pris connaissance de toutes les informations relativement aux
modifications proposées au tracé initial mis de l'avant par le
ministère des Transports, la ville de Charlesbourg fera parvenir une
résolution afin de connaître sa position".
Cela, c'est le 17 mars que cela m'est parvenu. J'ajoute qu'on m'a
blâmé de ne pas être présent à certaines
assemblées au cours de mars, mais ces invitations sont parvenues
à mon bureau alors que l'assemblée avait déjà eu
lieu. Je ne peux quand même pas me faire le postillon pour voir si je
suis invité quelque part. Si je n'étais pas allé, j'aurais
au moins envoyé quelqu'un sur place, connaissant...
M. Bédard (Chicoutimi): Et comme le ministre le disait
tout à l'heure, ce télégramme d'une ville qui est
importante a été déterminant dans la prise de
décision du ministre de ne pas déposer les plans.
M. Mailloux: La réponse que j'ai donnée, le 17
mars, à M. Henri Cazeau, maire de Charlesbourg, est la suivante: "A la
suite de votre dernière résolution relativement au tracé
de l'autoroute nord 73, j'ai demandé à mes fonctionnaires de
suspendre toute procédure concernant l'adoption définitive de ce
tracé. Compte tenu de cette prise de position, j'ai l'intention de ne
prendre aucune nouvelle décision avant que vous nous ayez fait
connaître votre choix définitif au sujet de ce tracé, en
regard de vos préoccupations particulières en matière
d'aménagement de votre territoire et des besoins du milieu.
"Entre-temps, le ministère des Transports pourra répondre
à vos demandes d'information supplémentaires lorsque vous lui
soumettrez votre mémoire
La même réponse ou le même sommaire de réponse
a été donné également à M. Grenier, si ma
mémoire est fidèle, qui, à quelques reprises, a
demandé que le ministère ne dépose pas les plans, que
cessent tous travaux sur le tracé indiqué.
J'ajoute simplement que, parce qu'on avait fait grandement
référence à la spéculation sur les terrains depuis
quelques années, j'avais demandé à M. Dionne, pendant que
ces protestations paraissaient dans les journaux, de me préparer un
rapport complet sur les mutations de propriétés.
J'avais reçu, en date du 17 mars, la lettre suivante qui
était adressée à mon sous-ministre: "Conformément
à votre demande et à celle de M. Jean-Luc Simard,
ingénieur, vous trouverez ci-joint le rapport de nos évaluateurs
sur l'étude qui a été faite du secteur de l'autoroute 73.
"Comme vous le constaterez, après une enquête sérieuse de
notre division de l'évaluation portant sur quelque 200 transactions
relevées entre les années 1968 et 1976, rien n'indique, à
notre avis, qu'il y ait eu spéculation dans ce secteur. L'étude
de ces différentes transactions nous révèle plutôt
qu'elles ont été faites autant pour les petites superficies que
pour les grandes, à la valeur courante du marché, au moment
où elles se sont produites. "De plus, ces transactions ne
répondent pas aux conditions d'une véritable spéculation,
alors que des ventes rapides et successives entre mêmes groupes
d'individus se produisent, avec comme but de faire hausser de façon
exagérée la valeur des immeubles. "Enfin, d'après les
constatations de nos évaluateurs, toutes les transactions
vérifiées ne semblent pas révéler qu'il y a eu
tentative de contrôle sur de très grandes superficies de terrain,
au bénéfice de spéculateurs.
C'est signé: M. André Dionne. "Dans l'analyse des cas
qu'on me soumet, à votre demande, nous avons relevé, au bureau
d'enregistrement de Québec, la mutation de propriétés
situées dans l'emprise de l'autoroute que notre ministère
propose, dans le but de déterminer si, effectivement, il y a eu
spéculation. "Nos recherches englobent le secteur compris entre la rue
Georges-Muir, Notre-Dame-des-Laurentides je pourrai d'ailleurs
déposer ces documents si on le désire et l'intersection de
notre tracé, celui proposé par le groupe d'étude de
Stoneham. "Des quelque 200 transactions relevées entre 1968 et 1976,
environ 90% concernent des ventes d'emplacements, d'une superficie de 25 000
pieds carrés et moins. Quant aux transactions de grande superficie, la
compilation de ces dernières ne nous montre qu'un seul groupement
important résumé comme suit: 1- A. Mercier à Maurice
Collin Inc., octobre 1970, 58 arpents à $172 l'arpent. 2-J.-M. Plamondon
à Maurice Collin Inc., octobre 1970, 44 arpents à $228 l'arpent.
3-J. Rhéaume à Maurice Collin Inc., novembre 1970, 68 arpents
carrés à $438 l'arpent. 4- Maurice Collin Inc. à Maurice
Collin et Cie, novembre 1970, 170 arpents à $440 l'arpent. 5- Maurice
Collin et Cie à Gestion Lauren-tienne Inc. (Maurice Collin), juillet
1971, 57 arpents à $436 l'arpent. 6- Gestion Laurentienne Inc. à
Maurice Collin Inc., juin 1975, 57 arpents, cession.
Conséquemment, si on entend par spéculation achat et
revente entre mêmes individus à des prix exagérément
hauts, dans le seul but de faire auqmenter les valeurs, tout nous porte
à croire qu'il n'y a eu aucun indice de ce genre de transaction dans le
secteur sujet de cette étude.
Vous voyez, ce seul groupe où il y a eu des transactions
continues.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne veux pas lancer le
discussion sur la question de la spéculation, sauf que le ministre
admettra que la spéculation peut se présenter en deux temps. Des
premières ventes peuvent être faites à des prix normaux du
marché, mais, quand on parle de spéculation et de
spéculateur, si la première phase peut se faire selon les prix
normaux du marché, la deuxième phase, une fois qu'une route est
terminée ou tout cela, peut faire la différence.
Je ne veux pas lancer la discussion sur...
M. Mailloux: Si le dépôt des plans avait
été
fait, les seules sur lesquelles il aurait fallu faire une
vérification, ce sont les personnes qui sont mentionnées,
toujours le même groupe, pour les quelques terrains parce que,
après cela, il n'y a plus d'échange possible...
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Sans faire une longue
discussion sur la...
M. Mailloux: La spéculation va demeurer ouverte, tant et
aussi longtemps qu'on ne sera pas situé sur un nouveau corridor
c'est indiscutable ainsi que sur ce corridor, advenant qu'on le
retienne.
M. Bédard (Chicoutimi): Va-t-on terminer
là-dessus?
Le Président (M. Gratton): II est midi et je pense qu'il y
a encore des députés qui voudraient...
M. Mailloux: On va terminer sur ce sujet.
M. Bédard (Chicoutimi): On va finir le sujet de
l'autoroute 73. Concernant la spéculation, M. le Président, on ne
fera pas une longue discussion là-dedans. Elle peut se présenter
en deux phases, comme je le dis. Mais, ce qui est important, c'est que le
ministre nous dit, dans un premier temps, que les protestations et surtout le
télégramme qu'il a reçus de la ville de Charlesbourg ont
été déterminants dans sa décision de retarder le
dépôt des plans. D'autre part, les doléances et les
repré- sentations faites par certains groupes ou certaines
municipalités sont sérieuses.
Le dialogue va se poursuivre avec ces groupes et ces
municipalités de manière que les correctifs à apporter
puissent être apportés, que le dialogue continue et que ceci
puisse permettre la réalisation, peut-être, dès
l'année prochaine, du règlement de la situation.
M. Mailloux: Tel qu'il est dit dans la lettre au maire, de
même que dans la lettre au comité de citoyens et autres qui ont
écrit au ministère, le dialogue se poursuit et toutes les
équipes multidisciplinaires vérifient les allégués
et les possibilités de demeurer là ou d'aller ailleurs.
Le Président (M. Gratton): Messieurs, à la reprise,
le député de Lévis pourra continuer l'examen de la
région 6-2, programme 3, élément 1, en tout cas,
Québec-Côte-Nord.
La commission ajourne ses travaux sine die.
M. Mailloux: On continuera sur le programme 3,
élément 1.
Le Président (M. Gratton): Oui.
M. Mailloux: On n'a pas répondu au tracé vers la
rive sud.
Le Président (M. Gratton): D'accord.
(Fin de la séance à 12 h 1)