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(Dix heures quinze minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): La sous-commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi 67, Loi sur
le Conseil métropolitain de transport en commun et modifiant diverses
dispositions législatives.
Au niveau de la sous-commission, M. le secrétaire, est-ce qu'il y
a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, Mme la Présidente. M.
Thérien (Rousseau) est remplacé par M. Maciocia (Viger) et M.
Bélisle (Mille-Îles) est remplacé par M. Bergeron
(Deux-Montagnes).
Institution et organisation (suite)
La Présidente (Mme Bélanger): Lors de l'ajournement
des travaux, nous venions d'adopter l'article 21. J'appelle l'article 22. M. le
ministre.
À l'article 22, il y a un amendement qui se lit comme suit:
1° supprimer, dans la première ligne du premier alinéa de
l'article 22 du projet de loi, le mot "techniques"; 2° remplacer, dans la
dernière ligne de ce premier alinéa de cet article, les mots "de
chacun de ces comités" par les mots "d'un comité technique";
3° remplacer le deuxième alinéa de cet article par le
suivant:
Tout comité technique formé par le Conseil pour
l'étude d'une question dans laquelle une société a un
intérêt doit compter comme membre au moins un représentant
de cette société."
M. le ministre.
M. Elkas: Les modifications proposées font en sorte que le
CMTC pourra former des comités de toute nature, et non pas seulement
techniques, et que toute personne qu'il nomme, y compris un membre du Conseil,
pourra participer aux travaux. De plus, chaque société ayant un
intérêt dans l'étude d'une question pour laquelle un
comité technique a été formé obtient la garantie
qu'un de ses représentants y siégera.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Oui. Dans vos explications, vous dites qu'il
peut former des comités de toute nature, pas seulement techniques, et
que toute personne qu'il nomme, y compris un membre du Conseil, pourra
participer aux travaux. Dans le cas où c'est d'autres que des
comités techniques, il y a un membre du Conseil. La question que je veux
poser, c'est la suivante: Le dernier alinéa de l'article 22, c'est: "Un
membre du Conseil ne peut siéger sur un comité technique."
Ça me paraît...
M. Elkas: C'est enlevé, ça. M. Léonard:
Non, il est resté. Une voix: II est remplacé.
La Présidente (Mme Bélanger): Remplacer le
deuxième alinéa de cet article par le suivant, dans
l'amendement.
M. Léonard: Ah! On a enlevé ça. O.K. Je
trouvais que...
M. Elkas: On était pour le faire. Tu as raison.
M. Léonard: Bon, O.K. Je n'avais pas fait la relation
entre les deux. Alors, maintenant, tout comité technique a un
représentant; est-ce que c'est nécessairement un
représentant politique ou un représentant technique?
M. Elkas: Un des deux.
M. Léonard: C'est un ou l'autre?
M. Elkas: Un ou l'autre.
M. Léonard: Au fond, les sociétés ont la
possibilité de nommer soit un membre du Conseil, soit strictement des
gens techniques. Parce que, quand je lisais le deuxième alinéa,
je trouvais qu'on se barrait des possibilités importantes. Là,
ça va être à la discrétion des
sociétés. Elles pourront le faire ou ne pas le faire.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'amendement à l'article 22 est adopté?
M. Léonard: Le premier, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
voulez dire premièrement, vous? Non?
M. Léonard: Bien, est-ce qu'on les adopte un par un?
La Présidente (Mme Bélanger): Non, pas
nécessaire. Si vous dites...
M. Léonard: Pas nécessaire?
La Présidente (Mme Bélanger): ...que l'amendement
est adopté, il est adopté dans son ensemble.
M. Léonard: Attendez un peu, là. Moi, je n'ai pas
de... Ça va pour moi.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? Alors,
est-ce que l'article 22, tel qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 22, tel
qu'amendé, est adopté.
Fonctions et pouvoirs
J'appelle l'article 23. Il y a aussi un amendement: 1° remplacer,
dans la deuxième ligne du paragraphe 1° de l'article 23 du projet de
loi, le mot "planifiant" par les mots "décidant de la planification et
de"; 2° remplacer le paragraphe 2° de cet article par les suivants:
"2° de partager entre les sociétés les revenus provenant de
la vente des titres de transport en commun régional et tout autre revenu
qu'il reçoit, y compris les subventions; "3° de répartir
entre les sociétés les dépenses effectuées pour la
vente des titres de transport en commun régional et certains autres
coûts reliés aux réseaux de transport en commun des
sociétés."
M. le ministre.
M. Elkas: L'article 23 établit la mission du CMTC. Le
paragraphe 1° de la modification précise que le Conseil
décide de la réalisation des infrastructures et des
équipements en insistant sur la qualité régionale de ces
infrastructures et équipements. Le paragraphe 2° ajoute à la
mission du CMTC le partage des subventions qu'il reçoit et
précise mieux la répartition des dépenses et autres
coûts qu'il doit effectuer.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Moi, j'ai une question.
M. Elkas: excusez-moi, m. le député et mme la
présidente, je n'ai pas introduit m. michel drolet qui est avocat
légiste et qui remplace m. savard.
M. Léonard: Bon. Sur le premier amendement, je pense qu'il
n'y a pas de remarque particulière. Mais, sur l'ensemble de
l'opération, c'est le Conseil métropolitain de transport qui va
partager entre les sociétés. Quelle est la possi- bilité
pour le gouvernement d'intervenir s'il voulait que certains travaux se fassent,
en termes de transport en commun, sur l'île de montréal ou
ailleurs quelque part sur le territoire de l'une des sociétés, et
qu'il le fasse en donnant des subventions à l'une des
sociétés en particulier pour qu'elle le réalise?
M. Elkas: Pourriez-vous nous donner un exemple?
M. Léonard: Bien, un exemple, supposons que l'on dise: Le
gouvernement trouve important que le Conseil métropolitain fasse des
travaux vers l'est de Montréal alors que la...
M. Elkas: À l'intérieur de l'île?
M. Léonard: À l'intérieur de ITle. Alors, il
peut...
M. Elkas: C'est la société locale qui
décide.
M. Léonard: Oui, c'est la société locale qui
décide, mais les subventions que le Conseil métropolitain
partage, est-ce que ce sont juste les subventions données au Conseil
métropolitain ou est-ce que le Conseil a aussi juridiction sur des
subventions qui sont données à des endroits précis sur
lie?
M. Elkas: Juste au Conseil; simplement au Conseil. La subvention
que le gouvernement peut donner et va continuer à donner aux
sociétés, ça touche la juridiction de la
société.
M. Léonard: Quel rôle joue le Conseil par rapport
à ces subventions qui seraient données à des
sociétés? Est-ce qu'il a un rôle de conseil au
gouvernement, de représentation, de recommandation ou s'il n'a rien du
tout?
M. Elkas: Michel.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé (Michel): Merci, madame. Pour ce qui est des
tâches d'exploitation des sociétés de transport, il n'y a
rien de changé, les pouvoirs des sociétés demeurent les
mêmes et les subventions qui sont versées à l'exploitation
ou encore pour les immobilisations, à l'heure actuelle, ne sont pas
affectées. Le rôle du Conseil métropolitain en
matière d'exploitation est de concertation seulement et ça
apparaît dans le premier volet du mandat, où on parle de
"favoriser le transport en commun régional en veillant à la
coordination des services de transport". Donc, c'est purement un rôle de
concertation, il n'y a pas de rôle décisionnel attribué au
Conseil métropolitain en matière d'exploitation.
M. Léonard: Là, je voudrais peut-être
qu'on
revienne à une discussion qu'on a déjà eue, mais le
Conseil est formé de gens qui fonctionnent sur mandat de chacune des
sociétés, si je comprends bien, parce que, quand on se donne le
droit de révocation, ça veut dire que quelqu'un qui est assis
à la table n'a pas d'autres choses à dire que ce que la
société qui le délègue lui dit de dire. Alors,
ça fait un Conseil qui a juridiction, qui va faire de la coordination
juste à partir de sa subvention de fonctionnement donnée par le
gouvernement. C'est-à-dire, cette année, c'est 25 000 000 $ et,
les autres années, on se répartit 144 000 000 $ au total. C'est
quoi? Est-ce que c'est juste par là qu'il va faire de la coordination,
par les 25 000 000 $ qu'il a cette année?
M. Beaulé: Dans les responsabilités du Conseil
métropolitain, il y a l'établissement des tarifs pour les
déplacements à caractère régional,
c'est-à-dire le passage d'un territoire d'une société
à une autre ou d'un réseau à un autre; donc il a un
rôle en matière de tarification et également un rôle
en matière de planification du développement des grandes
infrastructures à caractère régional, et "régional"
a toujours le même sens, c'est-à^jire passer du territoire d'une
société à un autre, ce qui signifie que chaque
société demeure maîtresse à l'intérieur de
son territoire. Quant à l'exemple, qui était cité,
d'infrastructures, dans la partie est de l'île de Montréal, bien,
c'est à la STCUM de prendre les décisions en matière
d'infrastructures.
M. Léonard: Si on extrapole partout, dans le territoire de
toutes les sociétés, finalement, chaque société va
faire les travaux d'infrastructure, de construction et d'immobilisations
qu'elle veut faire, et le gouvernement va traiter directement avec elle.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Alors, le rôle du Conseil
métropolitain, ça devient quoi dans la circonstance? Il va
administrer des cartes régionales, point. Pourquoi ça coûte
si cher que ça, 25 000 000 $ par année? C'est vraiment...
M. Beaulé: Le fait, quand même, que ces
décideurs sont ensemble dans un même lieu, qui se veut un lieu de
concertation...
M. Léonard: Ça ne coûte pas 25 000 000 $, six
réunions par année.
M. Elkas: Les 25 000 000 $ ne vont pas servir pour inciter les
gens à s'asseoir ensemble.
M. Léonard: Bien, c'est parce que c'est ça, la
réponse.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: On va le laisser continuer, alors.
M. Beaulé: Le fait que les gens sont là, ensemble,
c'est déjà un progrès, dans le sens qu'ils sont alentour
d'une même table, qu'ils peuvent échanger sur les questions
d'exploitation. Donc, il y a un rôle de concertation en matière
d'exploitation et il y a un rôle, aussi, de concertation en
matière de développement des infrastructures.
Même si, au sens strict des mots qui sont écrits dans le
projet, le pouvoir décisionnel est limité aux infrastructures
à caractère régional, il n'en demeure pas moins que les
ressources disponibles pour la construction d'infrastuctures sont
limitées, autant du côté gouvernemental que des
municipalités, ce qui va faire en sorte que les gens vont devoir
aborder, indirectement à tout le moins, les projets de construction
même à caractère local.
M. Léonard: Oui, mais, en tout cas, la réponse que
vous me donnez, c'est que, finalement, ils vont faire de la concertation. On
est parfaitement d'accord, mais on reviendra au montant tout à l'heure.
Je pense que c'est de la concertation qui coûte cher et ça doit
servir à autre chose, ces 25 000 000 $. Parce que, quand vous dites
"partager entre les sociétés les revenus provenant de la vente
des titres de transport en commun régional", ça veut dire que les
cartes sont réparties, un peu comme vous l'avez dit l'autre jour,
à partir de l'adresse des personnes, des usagers et, donc, il y a une
comptabilité à faire.
Maintenant, je suppose que tout ça est informatisé
à l'heure actuelle et que ça va se faire rapidement, quasi
automatiquement. Un coup le système mis en place...
M. Beaulé: Sur la base de sondages.
M. Léonard: Ah! Sur la base de sondages! On traite
ça dans d'autres articles ultérieurement? Oui. Après
ça, "répartir entre les sociétés les
dépenses effectuées pour la vente des titres de transport en
commun régional et certains autres coûts reliés aux
réseaux de transport en commun des sociétés". En tout cas,
la vente des titres, ça ne peut pas être quelque chose de
très coûteux. C'est quelques kiosques ici et là,
probablement même installés dans des kiosques qui existent
déjà pour des sociétés locales. Bon. "Certains
autres coûts", c'est quoi?
M. Beaulé: II s'agit de couvrir l'aspect consolidation des
déficits des sociétés, plus les coûts de
construction, en fait les remboursements des emprunts encourus pour la
construction des grandes infrastructures de transport en commun.
M. Léonard: Oui, mais vous n'en avez pas.
Ils sont faits par les locales. (10h30)
M. Beaulé: C'est qu'on verra à l'article 25, qui
assoit en termes de pouvoir cette mission de partager les dépenses,
quelles sont toutes les dépenses qui peuvent être mises en commun.
Parmi les dépenses qui peuvent être mises en commun, il y a les
déficits d'exploitation des sociétés, ainsi que les
coûts de construction des infrastructures.
M. Léonard: Bon, de façon générale,
c'est ça, leur mission. On va arriver au détail.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 23 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
23, tel qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 24. M. le ministre.
M. Elkas: "Le Conseil peut établir, selon les
différents facteurs et selon les diverses catégories de personnes
qu'il détermine, les tarifs pour le transport en commun régional
effectué par: "1 ° autobus et métro; "2° minibus ou taxi
pour le transport de personnes handicapées. "Le Conseil peut
pareillement établir les tarifs pour le transport en commun par trains
de banlieue effectué à l'extérieur du territoire de la
Communauté urbaine de Montréal."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Bon, les cartes de transport régional,
ça, c'est établi par le Conseil métropolitain,
c'est-à-dire qu'une société, elle, peut charger, disons,
35 $ pour une carte et le Conseil métropolitain, pour la
régionale, va demander 40 $, 42 $? Je ne sais pas C'est ça qui
est envisagé?
M. Elkas: 42 $, oui.
M. Léonard: Et, là, quelqu'un peut circuler
partout, dans les trois, avec 42 $? Ce chiffre-là a été
établi à partir des sondages qui ont été faits sur
les déplacements régionaux de personnes?
M. Beaulé: Le tarif a été établi de
manière à donner, sur la base de 1989, à peu près
les mêmes recettes que celles qui étaient perçues par les
sociétés au cours de l'année 1989. Donc, ça
arrivait au même montant à peu de chose près.
M. Léonard: Donc, ça, ça n'influera pas sur
les déficits d'opération des unes et des autres. En tout cas, de
façon marginale.
M. Beaulé: Ça dépend du partage qui est fait
des recettes régionales par la suite.
M. Léonard: Oui. C'est le Conseil qui va fixer le
transport en commun par trains de banlieue, mais juste à
l'extérieur de la région?
M. Beaulé: De la Communauté.
M. Léonard: De la Communauté. Ah, à
l'extérieur de la Communauté urbaine de Montréal.
M. Beaulé: Donc... M. Elkas: Rigaud... M.
Beaulé: ...et Laval.
M. Léonard: Rigaud, Deux-Montagnes... Laval, il y a un
train de banlieue là? Ah oui, le train qui vient de
Saint-Jérôme
M. Beaulé: De Deux-Montagnes.
M. Léonard: Ah, oui, oui! Actuellement, qui est-ce qui le
fixe?
M. Beaulé: C'est la STCUM qui fixe les tarifs.
M. Léonard: Actuellement.
M. Beaulé: Et ils sont approuvés par le Conseil de
la Communauté urbaine pour le territoire de la Communauté et
l'extérieur aussi En vertu du programme d'aide gouvernementale au
transport en commun, il doit y avoir une approbation du ministre des Transports
sur les tarifs applicables aux trains de banlieue.
M. Léonard: Alors, là, la Communauté se
départit de son pouvoir de fixer les tarifs sur les trains de banlieue
et puis c'est le Conseil métropolitain qui va le faire.
M. Beaulé: C'est-à-dire que la STCUM conserve le
pouvoir de fixer les tarifs sur les trains de banlieue dans son propre
territoire. La Communauté conserve le pouvoir d'approbation sur les
tarifs à l'intérieur de son propre territoire et, pour ce qui est
des tarifs des trains de banlieue à l'extérieur du territoire de
la Communauté, ils seront fixés par le Conseil
métropolitain. On parle à ce moment là de deux stations
dans Laval plus Deux-Montagnes sur une ligne et, sur la ligne Rigaud, c'est
à partir de
tile Perrot jusqu'à Rigaud que les tarifs seront fixés par
le Conseil métropolitain.
M. Léonard: Et, là, ce n'est plus approuvé
par le ministre?
M. Beaulé: Les dispositions du programme demeurent
inchangées.
M. Léonard: Ah! Au fond, il y a un léger transfert
de la STCUM au Conseil métropolitain pour quelques stations. Les gens de
Deux-Montagnes sont d'accord avec ça?
Une voix: On a le député ici. M. Léonard:
Bien, le député ici...
M. Bergeron: Ça ne peut pas être pire que ce que
c'est dans le moment. C'est une amélioration.
M. Elkas: On cherche à l'améliorer. D'ailleurs, il
y a des ententes avec les CIT, comme on l'a mentionné la semaine
passée, qui ont eu lieu avec le Conseil. Je pense que c'est bien d'avoir
un organisme qui va toucher tout ce qui est à l'extérieur de son
territoire. C'est un bon départ, quant à moi, de la façon
que je le vois, parce que, au lieu de simplement s'adresser à la ville
de Montréal ou à l'île de Montréal, ça a un
impact, comme vous le savez, sur des territoires à l'extérieur de
l'île, exemple, Laval et Longueuil.
M. Léonard: Avec les CITC, c'est juste pour avoir
accès. Est-ce qu'il y a lieu d'avoir des ententes
particulières?
M. Elkas: II peut y avoir des ententes entre eux, oui.
M. Léonard: Entre le Conseil métropolitain et le
CITC.
M. Elkas: II y aurait deux ententes. Il y aurait peut-être
des ententes entre les sociétés locales, ainsi que le Conseil
métropolitain qui touchent l'interréseau.
M. Léonard: Ça se complique. Ça va prendre
beaucoup de bureaux, hein? C'est ça, les 25 000 000 $.
M. Elkas: C'est pour ça qu'ils ont réduit la
grandeur de Stanley.
M. Léonard: Donc, 42 $, c'est le tarif actuel pour
circuler?
M. Beaulé: Oui. M. Léonard: Oui
M. Beaulé: Et 21 $ pour les clientèles à
tarif réduit.
M. Léonard: Oui.
M. Elkas: Ce n'est pas loin de ce que vous avez
suggéré en 1983-1984. On se retrouve.
M. Léonard: Hé Seigneur! M. Elkas: Ha, ha,
ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
24 est adopté?
M. Léonard: Oui, madame.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 24 est
adopté. Étant donné qu'à l'article 3 que nous
avions suspendu on partait de l'article 24, est-ce qu'on peut revenir à
l'article 3?
M. Léonard: L'article 3 est suspendu?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. On attendait
d'étudier l'article 24.
M. Léonard: Ah! C'est l'article 7 qu'on avait...
Article en suspens
La Présidente (Mme Bélanger): II y avait un
amendement qui était: remplacer l'article 3 du projet de loi par le
suivant: "Le Conseil a également compétence pour établir
la tarification applicable au transport en commun par trains de banlieue
effectué à l'extérieur du territoire de la
Communauté urbaine de Montréal sur les lignes
Montréal-Rigaud et Montréal-Deux-Montagnes."
M. Léonard: Oui. Et la question, c'était: Pourquoi
vous limitez ce nouvel article 3 à Montréal-Rigaud et
Montréal-Deux-Montagnes? C'était ça, la question. On se
disait: Tôt ou tard, ou rapidement, il y aura des développements
particuliers sur la rive sud vers Châteauguay. Comme c'est là, on
ne le met pas dedans. Pourquoi on ne le met pas de façon aussi
générale que dans l'article 24 où on dit que "le Conseil
peut établir les tarifs pour le transport en commun par trains de
banlieue effectué à l'extérieur du territoire de la
Communauté urbaine de Montréal"?
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: C'est qu'en matière de trains de
banlieue on a une situation ou un arrangement qui prévaut depuis
à peu près 8 ans, 10 ans quant au rôle de la STCUM comme
exploitante. Et il y a la renégociation des contrats avec les
sociétés ferroviaires qui s'annonce pour 1992, qui doit
être réalisée, ce qui commande, au moment où on se
parle, une réévaluation en profondeur du mode d'organisation, du
mode de financement des trains. Est-ce qu'on doit continuer dans l'état
existant?
L'attitude, autant au ministère qu'avec les partenaires
municipaux, consiste à évaluer cette question de manière
approfondie au cours des prochains mois, ce qui amène à faire en
sorte que, en matière de trains de banlieue, ce que l'on retrouve dans
le présent projet de loi, c'est à toutes fins pratiques le statu
quo en termes de responsabilité, de manière à ne pas
présumer des résultats de ces études, évaluations
et discussions qui viendront au cours des prochains mois.
M. Léonard: Oui, mais, au fond, vous êtes aussi bien
avec l'article 24 qu'avec l'article 3. Vous le limitez juste aux deux trains de
banlieue qui fonctionnent présentement.
M. Beaulé: Oui, c'est ce qu'on entend par statu quo,
effectivement.
M. Léonard: "Compétence pour établir la
tarification applicable au transport en commun". C'est parce que, quand on vote
l'article 3 et qu'ensuite on vote l'article 24, la portée de l'article
24 est limitée par l'article 3.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: En réalité, ici, pour être
conforme, il aurait presque fallu répéter "les lignes
Montréal-Rigaud et Montréal-Deux-Montagnes".
M. Beaulé: Ça va de soi qu'on ne peut pas aller
plus loin dans 24, je pense, que ce que 3 donne.
M. Léonard: Dans 24 que ce qu'il y a de prévu dans
23.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard (Gilles): Oui. Effectivement, c'est une harmonisation
des deux articles. Les deux sont dépendants l'un de l'autre. L'article 1
établit un pouvoir, une compétence du CMTC et sa tarification, et
l'article 3 va établir le champ sur quoi porte cette
compétence-là, c'est-à-dire ce qu'on appelle le statu quo,
les deux lignes actuellement en place, Montréal-Rigaud. Donc, les
articles, effectivement, sont dépendants l'un de l'autre et permettent
au CMTC de pouvoir fixer le tarif pour ces lignes-là hors
territoire.
M. Léonard: Ouand vous allez être prêts
à prendre des décisions, par exemple, sur la ligne
Mtontréaf-Saint-Jérôme, parce qu'il y en a qui vous l'ont
demandé, à ce moment-là, on va revenir ici à
l'Assemblée pour introduire le pouvoir soit pour le Conseil
métropolitain ou bien si c'est.. Parce que, là, ça peut
devenir aussi une de ses compétences. Ce serait le Conseil
métropolitain de l'île de Montréal ou pas qui
interviendrait?
M. Beaulé: Pour ce qui est de l'établissement de la
liaison entre l'île de Laval et la Communauté, s'il doit y avoir
un tronçon, à ce moment-là, cette partie serait couverte
par le Conseil métropolitain. Mais, au-delà de Laval, c'est une
décision qui reviendrait en partie au gouvernement et aux
entités..
M. Léonard: Alors, vous décideriez à ce
moment-là?
M. Beaulé: et peut-être un élément
à ajouter, c'est que, en matière de partage financier pour
assurer le financement des lignes de trains de banlieue, surtout en
matière d'exploitation, il faut convenir entre les
intéressés locaux et le gouvernement comment ce sera
financé. et, à l'heure actuelle, on a entre le gouvernement et la
communauté urbaine de montréal une entente sur le partage du
déficit des trains de banlieue, et ça ne couvre que les deux
lignes existantes. par conséquent, si une autre liaison doit être
ajoutée, ça doit être discuté...
M. Léonard: Oui, O.K.
M. Beaulé: ...avec les partenaires.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 3 est adopté?
M. Léonard: Ouais, je comprends que les deux se lisent en
même temps, mais ça ne serait pas contradictoire, ça, de
lire 3 et 24? Pourquoi on ne dit pas à 24 "conformément à
l'article 3" ou quelque chose comme ça? Non. Ça va de soi?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, effectivement, ça va de
soi, les articles s'interprétant les uns par rapport aux autres; c'est
exactement dans le même projet de loi. Les chapitres, comme vous pouvez
le constater, sont divisés de telle façon, effectivement, qu'ils
aident à l'interprétation les uns des autres. L'un, c'est des
pouvoirs précis au niveau de la compétence; l'autre, c'est au
niveau de la compétence territoriale. Donc, effectivement, si on devait
toujours indiquer "sous réserve de" ou "en conformité
à"...
M. Léonard: On aurait ça partout?
M. Savard: ...on l'aurait pour presque tous les articles et
ça devient très difficile, à ce moment-là, de
lecture et de compréhension.
M. Léonard: Alors, si nous, on a compris, un juge va
comprendre.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 3 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 3 est
adopté, tel qu'amendé.
Fonctions et pouvoirs (suite)
J'appelle l'article 25 qui a un amendement: supprimer, dans les
première et deuxième lignes du paragraphe 1° de l'article 25
du projet de loi, les mots "de transport en commun".
Une voix: On laisse juste "entre les sociétés".
M. Léonard: "Entre les sociétés". Ah! C'est
un amendement de...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté?
M. Léonard: Oui. Je pense que ça va de soi. Il y a
une définition au début.
M. Savard: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté.
M. le ministre. (10 h 45)
M. Léonard: Là, c'est un os.
M. Elkas: Là, on retourne dans le gros. Ça, c'est
l'amendement à 25?
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement a
été adopté. On passe à l'article.
M. Elkas: O.K. Le premier alinéa de cet article
précise les pouvoirs réglementaires du CMTC. Les
règlements du CMTC permettront donc le partage entre les
sociétés de toute subvention que le Conseil reçoit, ainsi
que les recettes qui proviennent de la vente des titres de transport en commun
régional. De plus, ils permettront de répartir entre les
sociétés les dépenses de fonctionnement du Conseil, les
déficits d'exploitation des sociétés et les
dépenses encourues pour la vente des titres de transport en commun
régional, les coûts directs et indirects des infrastructures et
des équipements de transport en commun régional et, enfin, le
reliquat des coûts de construction du réseau de métro tel
qu'exploité le 1er janvier 1990.
Le deuxième alinéa permet aux sociétés de
s'entendre elles-mêmes sur les règles...
M. Léonard: Peut-être qu'on peut prendre chacun des
alinéas parce que je trouve que - si vous permettez, M. le ministre -
c'est un article très important, ce qu'il peut faire par
règlement, à mon sens. On va peut-être voir chacun des
alinéas. "Les règles de partage, entre les sociétés
(...) de toute subvention qu'il reçoit et des revenus provenant de la
vente des titres de transport en commun régional". Quand on le
regarde... La question que je me pose, par exemple... Dans vos explications,
vous dites: De plus, ils permettent de répartir entre les
sociétés les dépenses de fonctionnement du Conseil, les
déficits d'exploitation... Qu'en est-il des surplus? Il n'y en a pas,
jamais?
M. Elkas: Des surplus dans le transport en commun?
Une voix: Tout d'un coup! M. Léonard: Je ne sais
pas. M. Elkas: Je n'en ai jamais vu. M. Léonard: C'est
parce que...
M. Elkas: Dans les 17 ans que j'ai été là,
je n'en ai jamais vu.
M. Léonard: C'est parce que, dans votre
énoncé de politique, vous vouliez trouver des modes de
financement ou d'autofinancement. Dans le discours sur le budget du ministre
des Finances, il a été énoncé que les coûts
de fonctionnement du transport en commun étaient à la charge des
sociétés ou des municipalités. Donc, on peut s'attendre
à ce qu'il y ait une source de financement. Ça doit
s'autofinancer. C'est ça, le principe et ça veut dire que, quand
on s'autofinance, il y a, disons, une année un surplus et, l'autre
année, un léger déficit compensé l'année
suivante par des surplus, etc.
Alors, est-ce que, finalement, le résultat net des
opérations va retomber dans la cagnotte du Conseil métropolitain
de Montréal?
M. Elkas: M. Savard.
M. Savard: Si vous me permettez...
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: ...c'est que le CMTC n'est pas comme une
société, un organisme qui est opérationnel. Le CMTC, comme
on l'a vu au niveau de ses fonctions, c'est un lieu de concertation, une
chambre de compensation. Donc, le CMTC n'opère pas un service de
transport. Ça, c'est le rôle carrément des
sociétés à chacun des niveaux locaux. Tout ce que le CMTC
fait, c'est répartir
certaines dépenses et répartir aussi certains revenus. Les
seuls revenus que le CMTC peut avoir - là, j'y vais de mémoire -
c'est les subventions qu'il reçoit du gouvernement et c'est les montants
qui vont provenir de la vente des titres.
M. Léonard: De la vente des titres. C'est ça.
M. Savard: C'est ça. Donc, au niveau du CMTC, qui est une
chambre de compensation, il n'y a pas de revenus autonomes prévus
autrement, de cette nature-là. Par contre, au niveau des
sociétés, effectivement, des sociétés peuvent
réaliser des surplus. À ce moment-là, ça va aller
tout simplement au niveau de leurs états financiers et ça
abaisserait, à ce moment-là, les déficits d'exploitation
au niveau des règles de partage du CMTC.
Mais le CMTC et les sociétés sont à deux niveaux
entièrement différents, les sociétés étant
d'exploitation et opérationnelles; le CMTC étant une compensation
uniquement de certaines dépenses au niveau de ce qui a été
convenu, c'est-à-dire les revenus des cartes - parce que
forcément c'est les cartes du CMTC, il y a des revenus, donc ils se les
répartissent - et de la subvention qui est assurée au niveau
du...
M. Léonard: Oui. Disons que les surplus, c'est à
venir. Mais, si on parle des déficits d'exploitation, quel est
l'intérêt d'une société locale de limiter son
déficit si elle doit le voir partagé par d'autres membres ou par
Ir CMTC? En d'autres termes, disons qu'une société de transport
réalise 5 000 000 $ de déficit, puis au fond elle s'administre
plus ou moins bien, l'année suivante, elle fait 6 000 000 $ de
déficit. Quel est le frein au déficit pour la
société locale? Parce que, à la minute où c'est
partagé entre les autres, au niveau général, par la CMTC,
il me semble qu'il se pose un problème de contrôle des
dépenses, de contrôle des déficits. Ça me
paraît une question fondamentale, là, parce que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: À cette question il y a une
réponse à deux étages, dans le sens que le premier pas est
un choix de la part des trois sociétés d'entreprendre une vie
commune, si on veut. En ce sens, les trois partenaires acceptent qu'il y ait
une mise en commun des déficits d'exploitation et un peu un certain
risque associé à la mise en commun. Donc, ça, c'est le
premier étage de la réponse, si on veut. Le deuxième,
c'est...
M. Léonard: Ça, c'est la bonne volonté,
là C'est ça que vous me dites.
M. Beaulé: Et qu'on accepte le partenaire avec...
M. Léonard: Tout le monde, il est beau, il est gentil.
Tout le monde fait son possible.
M. Beaulé: ...ses forces et ses faiblesses.
Le deuxième volet de la réponse, c'est que, dans la
formule que les partenaires ont mise au point, discutée et
acceptée à peu près à ce temps-ci l'an dernier et
qu'ils se proposent d'accepter une fois la loi adoptée, il existe des
mécanismes qui font en sorte que le rythme d'évolution du
déficit entre en ligne de compte dans ce qui est mis en commun. Si le
déficit d'une société évolue plus rapidement que la
moyenne, cette société doit absorber cet écart ou ce
surplus par rapport à la moyenne. Donc, il y a un principe de mise en
commun, d'une part, tempéré par le principe de la pleine
responsabilité financière d'une société à
l'égard de ses décisions en matière de tarification et en
matière d'évolution de son déficit.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Bien, enfin, on donne des pouvoirs au Conseil
de faire des répartitions de déficit. Le niveau du déficit
va relever vraiment de chacune des sociétés locales. Je me
demande quel est l'intérêt, T'incentive", quel est l'avantage pour
une société de réduire le plus possible son déficit
si, au fond, elle s'en fait payer la moitié ou peut-être
même plus par l'ensemble, lorsque ça arrive là.
Quand on regarde ça, la première société que
l'on voit, c'est la STCUM. Mais, si on prend les autres sociétés,
la STL et la STRSM, leur budget, comparativement à l'ensemble, est
beaucoup plus restreint. Donc, si jamais il y a des critères de
répartition des déficits selon l'évaluation
foncière, par exemple - je pense que vous l'aviez mentionné
l'autre jour - en réalité, ces sociétés vont se
faire payer leur déficit par la STCUM à 80 %. C'est ça que
ça veut dire. Moi, j'ai peur qu'il y ait une pression au
surdéveloppement sur le territoire de ces sociétés, parce
que les coûts d'opération n'entreront pas en ligne de compte
suffisamment. Les coûts de fonctionnement, ultérieurement,
n'entreront pas en ligne de compte suffisamment parce qu'ils seront
partagés à 80 %, disons, par l'ensemble du Conseil
métropolitain.
Voyez-vous? Je ne sais pas si vous avez des réponses à
cela. Ça, c'est vrai, ça risque de devenir vraiment une pomme de
discorde, à mon sens, parce que, dépendant du
développement domiciliaire que vous avez - et il faut comprendre les
gens de réclamer du transport en commun - il peut cependant vous
coûter très cher si, dans les bouts de ligne, il n'y a pas une
préoccupation de la densité de l'habitation. Je l'avais
souligné simplement en termes de prin-
cipe, l'autre jour, mais on y touche, là, parce que, lorsqu'on
parle de partage du déficit d'exploitation, on vient de dire quelque
chose de très gros.
Le gouvernement, au cours des 25 dernières années, a
réussi à contrôler, je pense, les dépenses des
commissions scolaires de façon globale, sans intervenir dans la gestion
courante, mais en disant: Votre subvention, ça ne sera pas plus que
ça et puis, si vous allez plus loin, bien, ça, c'est votre
responsabilité, mais, nous, on ne va pas plus loin. Mais, avant de le
déterminer, il y a eu quelques déficits occasionnels de 500 000
000 $, des choses considérables, et maintenant on y est arrivé.
Là, on dit: Le Conseil métropolitain va prendre à sa
charge les déficits d'opération des sociétés
locales et va les répartir selon certaines règles. Les
règles ne sont pas précises, mais il faut voir les pressions
politiques qu'il y aura à l'interne.
D'autre part, revenons à la structure décisionnelle que
nous avons adoptée. On a souligné les inconvénients qu'il
y avait, l'autre jour. Mais la double majorité va faire qu'il peut y
avoir des pressions exercées là-dessus, parce que ça va
être: Je te bloque ton projet tant que tu bloques le mien. Donc, on peut
arriver à une paralysie. Je ne fais pas de procès d'intention; je
veux juste essayer de faire une analyse du modèle qui nous est
proposé, actuellement. Je trouve que c'est très gros quand vous
mettez le partage des déficits.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: si vous me permettez, il y a peut-être trois
éléments qui se conjuguent ensemble et qui peuvent
atténuer un peu cette crainte-là.
M. Léonard: Vous dites bien "atténuer". Vous la
partagez, donc.
M. Savard: effectivement, il y a toujours des risques dans tout.
maintenant, c'est de voir ce qui est probable et ce qui est possible.
M. Léonard: Oui. O.K. Excusez-moi.
M. Savard: Donc, en premier lieu, c'est que, dans chacune des
sociétés, il existe quand même des mécanismes de
contrôle internes, c'est-à-dire que les sociétés ne
peuvent pas, finalement, gonfler leurs budgets comme bon leur semble, parce
qu'elles ont aussi à rendre compte à des municipalités et,
effectivement, à des électeurs en bout de ligne. Donc, il y a
quand même des mécanismes qui sont prévus dans chacune des
lois des sociétés, qui font en sorte que leurs budgets doivent
quand même avoir des ratifications et qu'il n'appartient pas à une
société, du jour au lendemain, de décider de le doubler ou
d'aller dans des dépenses qui l'augmenteraient de façon
sensible.
Le deuxième élément, c'est que, déjà,
entre les sociétés, certains mécanismes, au niveau de la
formule de partage, ont été convenus. Et, au niveau de l'article
25, effectivement, ça va donner suite, à la première
réunion du Conseil, à l'adoption d'une formule qui va permettre
de répartir, justement, ces déficits et ces revenus, et qui
contient elle-même certains éléments - là, c'est
très technique, mais disons que je les donne en gros - qui
atténuent effectivement les risques, là, qu'une
socitété puisse augmenter énormément son
déficit, bien que chaque société reste quand même
maître de le faire.
Le dernier élément que je vois, qui se conjugue aux
autres, c'est que, effectivement, les subventions gouvernementales, au niveau
du CMTC - et ça, on le voit à l'article 71, de mémoire -
sont limitées à 144 000 000 $, pour une période de... - en
tout cas, on le verra tout à l'heure - sur une base d'environ cinq
ans.
Donc, les trois éléments ensemble, compte tenu aussi de la
coutume qui veut que les sociétés essaient de gérer au
meilleur des budgets et des ressources, font en sorte qu'il peut toujours y
avoir une société ou l'autre qui peut effectivement augmenter son
déficit. Mais, si ça se fait, on constate que, à ce
moment-là, elle aurait effectivement certains comptes à rendre et
elle ne pourrait pas non plus, de façon arbitraire, là, essayer
de tirer seulement la couverte de son côté. Il y a quand
même ces mécanismes internes, les mécanismes de la formule,
les subventions gouvernementales limitées qui font en sorte que, si on
augmente le déficit sans aucun contrôle, il y a des citoyens, en
bout de ligne, qui vont devoir assumer une bonne partie du paiement.
M. Léonard: Juste une question. Je ne sais pas si
quelqu'un peut nous répondre. Quel est le budget de la STCUM, de la STL
et de la STRSM?
M. Beaulé: Le budget de dépenses? M.
Léonard: Le budget, oui, annuel.
M. Beaulé: Les chiffres de 1989: la STCUM, pour mettre un
chiffre rond, là, 575 000 000 $.
M. Léonard: D'opération, là.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: De fonctionnement. Bon. STL?
M. Beaulé: STL, 49 000 000 $.
M. Léonard: 49 000 000 $.
M. Beaulé: Et STRSM, 73 000 000 $. Alors, le total des
trois donne 700 000 000 $.
M. Léonard:700 000 000 $.
M. Beaulé: C'est le budget de dépenses total.
M. Léonard: Et les déficits sont à peu
près le tiers de ça? (11 heures)
M. Beaulé: Les déficits: on a 142 000 000 $
à la STCUM. 22 500 000 $ à la STRSM et 14 000 000 $ à la
STL Donc, un total de 178 000 000 $. C'est des chiffres de 1989, toujours.
M. Léonard: Oui, mais il me semble qu'on a vu ou c'est
vous qui avez dit, avant qu'on y arrive, que les dépenses du Conseil
métropolitain seraient réparties à 50 % selon la valeur
foncière. Ou j'ai vu ça dans le projet de loi.
M. Beaulé: Mais qu'entendez vous par "dépenses du
Conseil métropolitain"? C'est dépenses de fonctionnement, les
salles, la correspondance, le loyer?
M. Elkas: II est très léger, cet organisme.
M. Léonard: II est très léger. Bien,
revenons alors à mon point. Si le Conseil métropolitain
répartit les déficits des sociétés de transport, il
va les répartir selon certains critères qui vont être, par
exemple...
M. Beaulé: On le voit un peu plus loin dans le projet de
loi. C'est...
M. Léonard: C'est l'article 28?
M. Beaulé: .le potentiel fiscal, c'est à l'article
28.
M. Léonard: C'est 28? Bon, il me semblait aussi. C'est
parce que je l'avais lu quand j'ai lu le projet de loi. C'est le potentiel
fiscal. Bon. Laval se trouve à prendre une partie du déficit
selon son potentiel fiscal, 178 000 000 $. Quand vous faites cette
répartition-là actuellement au Conseil métropolitain,
qu'est-ce que ça donne? Les 178 000 000 $ de déficit de
l'ensemble des sociétés de transport en commun répartis
selon le potentiel fiscal, ça donne quoi? Est-ce que vous l'avez
fait?
M. Beaulé: Le potentiel fiscal, la règle
très simple, c'est à peu près 80 %, 10 % et 10 %; 80 %
étant la STCUM ou un petit peu plus que 80 %, à peu près
10 % la rive sud et à peu près 10 % Laval. C'est des chiffres
approximatifs.
M. Léonard: ce que je voulais faire, c'est comparer
exactement ce que ça donnait, selon le potentiel fiscal par rapport au
déficit réel de chacune des sociétés; 10 %,
ça donnerait 17 800 000 $ à la STL.
M. Beaulé: C'est un petit peu moins que ça, c'est
9,3 %.
M. Léonard: Bon, on revient à 15 000 000 $,
à peu près, de déficit actuel.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Quel est l'intérêt de la STL
à limiter son déficit dans le modèle actuel puisque, en le
faisant, en augmentant son déficit, en dépassant ce qu'il est
actuellement ou les 9,3 %, elle le fait partager à 90 % par les autres
sociétés? On s'entend, là, c'est vraiment ça qui
arrive.
M. Beaulé: Mais il y a quand même l'application du
principe de responsabilité de chaque société à
l'égard de sa tarification locale, ses décisions propres en
matière de tarification et ses décisions propres quant à
l'évolution de son rythme de dépenses. La formule dont les
intéressés ont convenu comporte des mécanismes
d'ajustement qui font en sorte que chaque partenaire demeure responsable des
conséquences financières de ses propres décisions qui
excèdent donc une moyenne pour les trois sociétés. Pour
ajouter à la question...
M. Léonard: Qui excède la moyenne des trois
sociétés; alors, c'est la société locale qui le
partage...
M. Beaulé: Qui l'absorbe
M. Léonard: ...et c'est renvoyé à son propre
potentiel fiscal, ville de Laval.
M. Beaulé: Oui, oui. Pour ajouter un élément
de réponse à quel est l'intérêt pour la STL, par
exemple, d'accepter une mise en commun ou une consolidation des
déficits, il faut aussi regarder l'aspect tarifaire. Pour la
clientèle de Laval en particulier, l'introduction du laissez-passer
régional à 42 $, alors que le total des deux laissez-passer,
avant, était à 58 $, ça introduit une réduction
substantielle pour la clientèle et on le constate en effet
d'entraînement sur la fréquentation du transport en commun au
cours de l'année 1990 où on a une augmentation assez
substantielle de la clientèle originant de Laval.
M. Léonard: J'aurais le goût de poser une question
au ministre. Compte tenu de ces expériences antérieures, est-ce
que, finalement, l'ensemble ne sera pas porté à monter le
déficit en disant: C'est le Conseil qui a décidé et chaque
élu - parce qu'il s'agit ici d'élus - va dire: Bah! C'est le
Conseil qui a décidé et, disons, s'en laver les mains, là,
mais sans y
ajouter une connotation si péjorative?
Il reste que, quand un élu, représentant une ville, est
noyé dans un tel groupe, un groupe aussi grand, aussi élargi, il
risque de plaider la non-responsabilité parce qu'il ne peut pas
contrôler l'ensemble et, donc, que tout le système soit
amené à augmenter de façon considérable les
coûts et la charge aux citoyens.
M. Elkas: Ce n'est, d'ailleurs, pas l'expérience que j'ai
vécue dans les 11 ans que j'ai siégé au comité
exécutif de la CUM. J'ai vu à maintes reprises des propositions
qui ont été faites par la Société telle quelle qui
auraient pu augmenter le déficit, mais c'est toujours les élus
qui siègent qui s'assurent que... C'est, d'ailleurs, notre "incentive",
c'est notre job, à cause de notre élection, si vous voulez. Mais
je n'ai jamais, dans les 11 ans que j'ai siégé, vu de l'abus de
ce côté-là, de penser qu'on va le passer de la
Conférence des maires à la ville de Montréal.
C'est vrai, le partage n'était pas le même, mais, par
contre, la ville de Montréal payait 57 % de la facture. Il n'y avait
rien qui nous empêchait, au niveau des banlieues, d'augmenter le service,
mettons, dans nos régions, puis de dire: Eux autres vont payer à
57 %. C'est encore un peu plus que ce qu'on paie. Ça n'a jamais
été la pensée de ces gens-là. Au contraire, on a
toujours maintenu... puis vous l'avez vécu, d'ailleurs. Il y a
peut-être eu un petit peu d'accrochage entre les banlieues et la ville de
Montréal, mais il y avait une bonne volonté, quand même, de
s'assurer que la taxe soit maintenue, puis je l'ai...
Même au niveau de la ville de Montréal, quand ils ont dit
qu'ils voulaient maintenir les tarifs à des niveaux très,
très bas comparés à la moyenne au Canada, on les a vus
dernièrement, dans les dernières années, augmenter les
tarifs d'une façon où on ne rejoint pas nécessairement la
moyenne canadienne, mais, par contre, on retrouve les élus dans une
position où je crois qu'ils démontrent leur responsabilité
de s'assurer que le déficit, après tout, est payé par des
gens qui ne sont pas nécessairement des riches. Alors, il y a une
responsabilité à ce niveau-là. Puis, de bonne
expérience, on voit que cette formule qu'on avance aujourd'hui pourrait
bien nous servir. Là, je parle d'expérience vécue.
M. Léonard: Oui, mais je peux dire qu'il y a eu des pleurs
longtemps sur ces questions. C'est pour ça...
M. Elkas: On est venus à bout de s'entendre, aussi.
M. Léonard: oui. puis, là, il y a la double
majorité qui intervient là-dedans, c'est-à-dire qu'il y a
des possibilités de blocage considérable. si quelqu'un veut
obtenir un point, qu'il ne l'a pas, il peut bloquer. Finalement, le quart de
l'ensemble peut bloquer l'ensemble.
M. Elkas: Mais si...
M. Léonard: Disons le quart plus un, là. Parce que
vous avez deux blocs, deux majorités; alors, s'il y a le quart qui n'est
pas d'accord, ça bloque l'ensemble. Je reviens à la structure
décisionnelle.
M. Elkas: Si c'était le cas, on l'aurait vu avant le
dépôt du projet de loi. On a eu des expériences avec les
trois organismes où on ne s'entendait pas nécessairement sur
l'ensemble. D'ailleurs, on vise l'objectif de créer un Conseil qui va
vraiment rendre à la région de Montréal un service qui va
toucher tout le monde. Il n'y a pas une personne qui siège à ce
Conseil ou des six élus, donc, que j'ai rencontrés à
maintes reprises, personne, en vue d'atteindre cet objectif, n'a
démontré que... Pour prendre ma position, il y a toujours eu
quelqu'un qui a mis un petit peu d'eau dans son vin pour s'assurer qu'on arrive
à rencontrer l'objectif que pendant des années on a essayé
d'établir.
M. Léonard: Écoutez, sur le principe, je suis
d'accord, il n'y a pas... C'est juste que j'essaie de voir...
M. Elkas: Je l'apprécie beaucoup.
M. Léonard: ...les blocages possibles qu'il y a
là-dedans. C'est qu'il y a le transport en commun en lui-même,
comme service, mais il a des impacts considérables sur l'urbanisation en
général. Donc, on ne peut pas dissocier les deux. C'est difficile
d'en traiter ici parce que c'est une autre question, mais les deux sont
tellement reliés. Quelqu'un qui veut développer un secteur
pourrait bloquer plein de choses juste en ayant l'alliance d'une personne en
dehors ou quelque chose comme ça.
M. Elkas: Mais, par contre, vous allez le voir et vous l'avez vu,
d'ailleurs, du temps où vous avez siégé au Conseil des
ministres, vous avez vu ce qui se passait à Montréal, la vraie
chicane entre banlieues.
M. Léonard: Ah oui!
M. Elkas: Pas nécessairement sur l'île, là,
à l'extérieur de l'île. Finalement, quand on regarde le
problème, le problème est vraiment la région de
Montréal et non seulement l'îlede Montréal. C'est
malheureux. On regarde la division, c'est de l'eau. Mais on vient de faire un
pas de géant en passant au-delà de l'eau et on arrive à
créer un organisme qui va vraiment comprendre tous les problèmes
de la région de Montréal non seulement au niveau du transport en
commun,
mais pour des points que vous touchez, d'ailleurs. Pour nous et pour les
élus de ces endroits-là, en parlant avec eux, finalement on se
comprend. On a un problème global. Il faut le régler.
M. Léonard: Oui, ça, j'en suis, je n'ai pas de
problème avec ça, pas de bibite. Au fond, il faut bâtir un
système aussi opérationnel, fort, solide - qui va amener de
l'urbanisation, une bonne structure urbanistique - qu'à Toronto. Je
pense qu'eux autres ils ont fait des choses là-dessus.
Maintenant, il y a quand même un facteur important, c'est que le
centre-ville de Montréal, actuellement, est vide. Le territoire de la
ville de Montréal est vide à 20 %; 20 % de ses terrains ne sont
pas construits. Ça, ça a une implication considérable. Je
pense que l'objectif de densification, il est toujours là et il va
falloir que les élus en soient très conscients. Alors, quel est
l'effet sur une telle situation d'un projet tel que celui que nous avons devant
nous? Quels sont les effets?
M. Elkas: montréal a tout avantage à supporter un
conseil semblable, à s'assurer d'un bon fonctionnement et à
s'assurer d'un bon transport en commun. sinon, vous savez ce qui va nous
arriver, c'est que l'industrie va partir de montréal et va aller dans
les banlieues parce qu'il est impossible de penser que ces gens-là vont
permettre que leurs employés perdent une heure ou une heure et demie
à tous les jours en se transportant d'une place à l'autre par
automobile, faute de ne pas avoir un transport en commun efficace. alors, tout
le monde sait ça. il est sûr que les banlieues aussi ont avantage
à s'assurer un bon transport en commun au centre-ville pour s'assurer de
la survie du centre-ville.
M. Léonard: En termes d'urbanisme, les gens des Affaires
municipales sont d'accord que ça devrait améliorer le lii.su
urbain de Montréal actuellement?
M. Beaulé: Pour ce projet, il n'y a aucun changement qui
est apporté à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme en
termes de contenu...
M. Léonard: Je ne parle pas de la loi. Je parle des effets
concrets.
M. Beaulé: Pour ce qui est de la dynamique entre le
transport en commun et l'aménagement du territoire, c'est l'un des
arguments majeurs qui ont été invoqués pour placer les
élus municipaux à la tête des sociétés de
transport puisqu'ils avaient, d'une part, à en supporter la
responsabilité financière, à en répondre devant les
contribuables et que, par ailleurs, ils prennent toutes les décisions en
matière de circulation, stationnement et aménagement du
territoire. C'est quand même une réforme qui a été
amorcée à partir de 1978 à la CTCUQ, poursuivie jusqu'en
1985 pour rejoindre la STCUM, la STRSM et la STM.
C'est quand même des réformes qui portent fruit à
long terme. Les élus municipaux en sont encore à
compléter, si l'on peut dire, la phase d'apprentissage, de
véritable prise en charge et de maîtrise du transport en commun,
et des liens à établir avec la circulation, le stationnement et
l'aménagement du territoire. C'est à partir des prochaines
années ou décennies qu'on en verra véritablement les
fruits.
M. Léonard: Oui, je sais. C'est pour ça que le
geste qu'on pose... Mais, moi, je suis assez d'accord que, par le transport en
commun, d'abord, on va améliorer la qualité de la vie au
centre-ville parce que tu vas avoir moins de voitures, moins de pollution. Le
transport en commun, c'est quand même ce qui pollue le moins. Bon. Alors,
le critère, c'est la médiane ou la moyenne - je ne sais pas,
disons la moyenne - des coûts pour le partage des déficits; tout
ce qui dépasse la moyenne est à la charge des
sociétés locales.
M. Beaulé: Et c'est en termes de rythme
d'évolution. Alors, il y a une année de base, 1989, et le rythme
d'évolution des déficits, si on regarde le déficit total
des trois sociétés, évolue par hypothèse à 5
% par an. Alors, au bout de trois ans, ça doit faire à peu
près 15 %, si j'oublie...
M. Léonard: L'intérêt composé?
M. Beaulé: ...la composition. Par conséquent, une
société dont le déficit aurait évolué
à 20 % au lieu de 15 % devrait...
M. Léonard: ...prendre les 5 % aditionnels.
M. Beaulé: ...assumer seule ces 5 %. Et,
réciproquement, si son rythme d'évolution de déficit est
inférieur à 15 % et se situe, par exemple, à 12 %, bien,
elle a un crédit qui est la différence entres les 15 % et les 12
%.
M. Léonard: Alors, c'est ça. Le sens de mon
surplus, c'est ça. Les 3 %, elle les garde.
M. Beaulé: Parce que son rythme d'évolution de
déficit est inférieur à la moyenne des trois
sociétés.
M. Léonard: Elle garde ses 3 %.
M. Beaulé: C'est un crédit, effectivement, qui a
été prévu selon...
M. Léonard: Ça équivaut à dire que...
M. Beaulé: ...les concepteurs.
M. Léonard: ...le Conseil métropolitain la
rembourse.
M. Beauté: On peut le dire peut-être de cette
façon, mais c'est plutôt...
M. Léonard: Mais prenez ça en termes de modulation.
Une année, vous avez un déficit de moins 3 % par rapport à
la moyenne et, l'année suivante, vous avez un excédent de plus 3
% de déficit. Votre déficit dépasse de 3 % la moyenne.
Est-ce que le crédit que vous avez est applicable contre le surplus,
l'excédent de déficit que vous avez par rapport à la
moyenne d'une année sur l'autre, sur trois ans? Est-ce que c'est de
l'argent en banque, en d'autres termes?
M. Beaulé: Non. Le règlement se fait à
chaque année, comme dans le cas des sociétés de transport,
à l'heure actuelle. Lorsqu'il y a un surplus ou un déficit plus
grand que prévu, on doit décider, dans l'exercice suivant, quelle
affectation on donne à ce surplus. Mais on ne pouvait pas faire la
même chose ici parce que c'est uniquement un rôle de compensation.
Il n'y a pas de décision politique à prendre sur l'affectation
des variations par rapport à une prévision. Alors, s'il y a un
écart par rapport à la moyenne, il appartient à chaque
société.
M. Léonard: M. le ministre n'a pas entendu la question.
C'est la suivante: Supposons que la moyenne donnerait un déficit a la
STL de 15 000 000 $, ce serait la moyenne, elle aurait droit à ça
- entre guillemets "droit". Elle fait un déficit de 12 000 000 $. Donc,
on me dit: II y a un crédit de 3 000 000 $. L'année suivante, la
STL fait un déficit de 17 000 000 $, supposons. Peut-elle aller
rechercher 2 000 000 $ de son crédit pour combler, pour épuiser
ses 2 000 000 $?
M. Beaulé: C'est que le compte se vide chaque
année. C'est uniquement un rôle de chambre de compensation.
M. Léonard: Alors, ma conclusion, c'est que, finalement,
il n'y a pas d'intérêt à arriver en bas des autres en
termes de déficit, à arriver en bas de la moyenne.
M. Beaulé: Oui parce que la société le
conserve par-devers elle-même, selon la formule qui a été
convenue par les intéressés.
M. Léonard: Ça veut dire que les autres le lui
paient.
M. Elkas: Les autres paient et elle paie aussi.
M. Léonard: Oui, mais je cherche l'intérêt
qu'il y a à diminuer les coûts le plus possible. Dans le cas
où une société locale arrive en bas de la moyenne du
déficit des autres, compte tenu de toutes les proportions qu'on peut
introduire, elle le perd, en quelque sorte. Qu'est-ce que ça veut dire,
un crédit? Ça ne veut rien dire parce qu'ils ne lui verseront pas
d'argent parce qu'elle s'est mieux administrée. Ça ne veut rien
dire. Il est strictement perdu. Elle aura contribué, cependant, à
faire baisser la moyenne de tout le monde.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle, j'attendais la fin de la discussion du premier
paragraphe. Étant donné que le ministre doit quitter pour le
Conseil des ministres, il faudrait suspendre nos travaux.
M. Elkas: Peut-on revenir à 14 h 30 ou...
La Présidente (Mme Bélanger): Nous devions
reprendre les travaux à 15 heures; alors, s'il y a consentement des
membres de la commission, on pourrait revenir à 14 h 30.
M. Léonard: Oui, ça va.
M. Elkas: Oui? Pour reprendre la demi-heure, ça ne vous
dérange pas?
M. Léonard: Pas de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 14 h 30.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
(Reprise à 14 h 46)
La Présidente (Mme Bélanger): La sous-commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Le mandat
de la sous-commission pour cette séance est de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi 67, Loi sur le Conseil
métropolitain de transport en commun et modifiant diverses dispositions
législatives. Lors de la suspension des travaux, nous étions
à l'article 25.1°. Est-ce que, pour le 1°, la discussion
était terminée? M. le député de Labelle.
M. Elkas: Si vous permettez, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
ministre.
M. Elkas: ...on a un petit schéma ici que peut-être
on pourrait vous déposer. Ce serait peut-être plus facile à
suivre. M. Beaulé pourrait faire... Merci.
M. Léonard: Ah oui?
La Présidente (Mme Bélanger): Ça a rapport
à l'article 25? M. Beauté.
M. Beaulé: Ça permet d'illustrer de façon
graphique le contenu de la formule de partage financier qui a été
mise au point au cours de l'été dernier par les trois
sociétés de transport et la Communauté urbaine de
Montréal, et qui pourrait être l'objet d'un règlement
basé sur l'article 25 qui donne les pouvoirs habilitants. Alors, on a,
au départ, les dépenses consacrées par les
municipalités.
M. Léonard: Bon. La base de départ - parce que j'ai
eu l'occasion de parler un peu avec des gens qui représentaient les
sociétés tout à l'heure - c'est 1989, le résultat
financier de 1989.
M. Beaulé: C'est-à-dire, c'est le budget de
1989...
M. Léonard: Le budget 1989. O.K.
M. Beaulé: ...de manière à ce que personne
ne revienne...
M. Léonard: Oui, en arrière. M. Beaulé:
...faire de sparages.
M. Léonard: Comme personne n'avait vu venir le coup, tout
le monde avait procédé de bonne foi, de façon
évidente.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Elkas: "Right on". M.
Léonard: O.K.
M. Beaulé: Par conséquent, on a les dépenses
consacrées au transport en commun par les municipalités, qu'il
s'agisse du déficit pour le transport en commun comme tel, de la part
municipale consacrée au transport adapté, ainsi que la
participation des municipalités au service de la dette du métro,
la partie résiduelle pour la période avant 1980 où les
municipalités payaient 40 % du service de la dette du métro.
M. Léonard: O.K. Mais ça, c'est surtout
Montréal.
M. Beaulé: C'est la part de la Communauté. M.
Léonard: C'est la CUM. M. Elkas: La CUM.
M. Beaulé: C'est exact. C'est bien ça. Comme il
s'agit d'une année de départ et qu'il s'agit d'un exercice, par
conséquent, pro forma, en 1989, on procède à des
ajustements de changement de régime pour ramener les données sur
une base continue.
M. Léonard: Sur les ajustements opérationnels, tout
le monde s'entend, puis il y a les ajustements aux revenus.
M. Beaulé: Oui. Ajustements aux revenus, c'est qu'on
introduit, à ce moment-là, le tarif régional, qui
n'existait pas, en fait, en 1989. Alors, il faut tenir compte des hausses
théoriques de tarif pour certaines clientèles de la rive sud, de
baisses de tarif théoriques pour les clientèles de Laval, parce
que ce n'est pas le réel pour 1989.
M. Léonard: O.K.
M. Beaulé: Parce que le tarif régional n'existait
pas en 1989. Ça donne un montant total ou déficit à
consolider ou déjà consolidé et auquel on peut ajouter les
dépenses propres de fonctionnement du Conseil métropolitain, qui
est ici appelé ORT.
M. Léonard: Bon, le déficit à consolider, il
est calculé à partir, bon, des dépenses de fonctionnement,
moins des revenus de subventions, moins les revenus des usagers, de la
clientèle...
M. Beaulé: Les loyers, les revenus d'intérêt,
etc.
M. Léonard: ...et autres revenus. Il reste le
déficit à consolider à répartir sur la base du
potentiel fiscal.
M. Beaulé: C'est exact. M. Léonard: C'est
ça, là. M. Beaulé: Oui. M. Léonard:
O.K.
M. Beaulé: Et c'est ce qu'illustre, justement...
M. Léonard: Ah bien, oui! On l'a après.
M. Beaulé: ...le schéma, ce qui donne une
quote-part brute, si l'on veut, pour chaque société, et
interviennent les ajustements...
M. Léonard: de revenus que vous réintroduisez en
bas
M. Beaulé: Alors, il y a, en somme, deux ajustements qui
ont pour but de faire porter à chaque société le poids de
ses propres décisions. Alors, on a un ajustement, qu'on appelle ici
revenus, qui est basé sur le tarif local. Alors, on
établit la moyenne du prix des laissez-passer, moyenne
arithmétique, là, 32 $ à un endroit, 35 $ à
l'autre, 37 $ à l'autre; on fait la moyenne et on calcule l'écart
par rapport à la moyenne. Et la société dont le tarif est
inférieur à la moyenne doit absorber entièrement cette
différence.
À l'inverse, une société dont le tarif est à
37 $ alors que la moyenne, par exemple, est à 34 $, elle a droit
à un crédit. Donc, on a prévu ici, justement, dans la
formule, ce à quoi vous faisiez référence en termes de
responsabilité des décisions et d'imputation financière de
la décision par chaque société. Donc, il y a un premier
mécanisme d'ajustement qui porte sur les décisions en
matière de tarifs.
Et il y a un autre ajustement qui est, celui-là, sur le
déficit et qui porte, non plus sur une moyenne de prix, parce que les
tarifs, on peut faire une moyenne de prix et calculer l'écart par
rapport à la moyenne; dans le cas de l'ajustement de déficit, il
y a le déficit de l'année de base, 1989, et on calcule le rythme
d'évolution toujours par rapport à cette année de
base.
M. Léonard: L'évolution de tous les
déficits.
M. Beaulé: Du déficit consolidé pour les
trois.
M. Léonard: O.K.
M. Beaulé: Donc, ça donne la moyenne et on fait le
rapport entre le rythme d'évolution d'une société...
M. Léonard: Par rapport à l'ensemble.
M. Beaulé: ...et cette moyenne, et, lorsque le rythme est
supérieur à la moyenne, il s'agit d'un écart qui doit
être absorbé entièrement par...
M. Léonard: Par la municipalité. M.
Beaulé: ...la société.
M. Léonard: Par la société qui, elle, le
refile à la municipalité.
M. Beaulé: C'est exact. Lorsque le rythme
d'évolution est inférieur à la moyenne, il s'agit d'un
crédit qui est conservé par la société.
M. Léonard: Et qui va être appliqué contre
quoi, le crédit? Contre un surplus de déficit?
M. Beaulé: Bien, c'est que, puisqu'on fait une
consolidation, il y a un partage selon le potentiel fiscal.
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: II y a une quote-part brute. Alors, le
crédit vient réduire cette quote-part brute. Alors, on a des
chiffres...
M. Léonard: C'est une espèce de ristourne?
M. Beaulé: Oui. Est-ce qu'on peut le regarder en
chiffres?
M. Léonard: O.K., si vous n'avez pas de secret.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous savez bien, M.
le député de Labelle, que le gouvernement libéral est
limpide.
M. Léonard: mme la présidente, j'ai eu l'occasion
de parler avec les gens des sociétés et j'ai eu l'impression que
c'était un truc qui va faire saliver les comptables, tout ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: II y a beaucoup de calcul là-dedans,
mais, des fois, au bout de trois ans, tout le monde a bien pris
l'expérience et ce n'est pas trop difficile à comprendre. Il n'y
a pas d'effet pervers dans tout ça. Je vais suivre vos explications.
M. Beaulé: Les effets, on les verra à l'usage.
Allons-y pour l'explication. En tout premier lieu, il s'agit d'une illustration
de formule qui a été convenue l'été dernier entre
les intéressés. Il s'agit, par conséquent, d'application
pour la forme, pro forma, de ce qui aurait pu se produire en 1989, si les
décisions avaient été prises ou la formule en vigueur
à ce moment. Par conséquent, ça n'engage personne, si ce
n'est pour donner une illustration de ce que les choses auraient pu
être.
On a reproduit ici le chiffre des dépenses des trois
sociétés, en première ligne, selon les budgets 1989, avec
les revenus autonomes qui comprennent non seulement les recettes des voyageurs,
mais les revenus de loyer, d'intérêt et autres, plus l'ensemble
des subventions gouvernementales, qu'il s'agisse des subventions à
l'exploitation ou des subventions aux immobilisations. Dans le cas de la STRSM
et la STL, elles recevaient aussi des subventions pour compensation tarifaire
dans le cas des réductions lorsqu'un passager utilisait deux
laissez-passer.
Alors, au déficit d'exploitation des sociétés
s'ajoute la part de la dette du métro à la charge de la
Communauté urbaine de Montréal, ce qui donne au total des
contributions municipales de 217 000 000 $, si on prend la colonne de droite.
Étant donné qu'il s'agit d'un pro forma, il faut faire des
ajustements pour ramener ça sur une base autre qui est celle de la
formule...
M. Léonard: Qui est celle du Conseil métropolitain
tel qu'il fonctionnerait si... O.K.
M. Beaulé: Oui, mais c'est que, là, on a dans les
ajustements opérationnels des changements de tarif avec l'introduction
de la carte régionale, l'abolition de compensation tarifaire. On a donc
des ajustements qui font en sorte que les contributions municipales
ajustées auraient été plutôt de 199 347 000 $ au
total. Est-ce que ça va pour ça?
M. Léonard: Oui, ça va.
M. Beauté: Entre en jeu maintenant le premier ajustement
basé sur les décisions en matière de tarification, qu'on
appelle ici l'ajustement laissez-passer local. On voit dans la colonne STCUM
qu'elle a un débit de 20 700 000 $, une somme que l'on va retirer de la
consolidation, en quelque sorte, de manière à en faire porter
entièrement le fardeau à la STCUM...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...parce que ses tarifs sont inférieurs
à la moyenne des trois sociétés pour le laissez-passer
local, le laissez-passer de la STCUM étant à 31 $ l'an dernier,
alors que, si mon souvenir est fidèle, là, on était
à 37 $ à Uval, 35 $àlaSTRSM.
M. Léonard: Ce que ça signifie, c'est que ça
va créer une pression à l'uniformisation des tarifs locaux.
M. Beaulé: Ça peut avoir cet effet. Maintenant,
là, les opinions peuvent diverger, dans le sens que des
sociétés peuvent dire à la STCUM: Vos tarifs ne sont pas
suffisamment élevés. LA STCUM peut dire: Les vôtres sont
trop élevés et je suis prête à absorber la
différence pour maintenir mon choix en matière de politique
tarifaire. Ça se reflète ici dans cette formule. Alors que la
STCUM se voit retirer une somme qu'elle ne peut pas aller consolider avec ses
partenaires, la STRSM et la STL reçoivent ici un crédit. On voit,
dans la colonne de droite, que la somme à consolider, au lieu
d'être 199 000 000 $, est réduite à 180 387 000 $ parce
qu'on a retiré un montant de la consolidation.
Là, on arrive maintenant à l'application de la clé
de partage qui est le potentiel fiscal et les chiffres sont 80 % et un peu plus
STCUM, 10,63 % STRSM, 9,29 % Uval.
M. Léonard: O.K.
M. Beaulé: Et on retrouve, après partage, le
même montant, 180 387 000 $. Pour retrouver les montants exacts, il faut
réintroduire l'ajustement laissez-passer local...
M. Léonard: Correct.
M. Beaulé: ...parce qu'on avait retiré ce montant
de ta consolidation. Donc, il faut le réintroduire. Ça devient
donc une contribution, 20 700 000 $, à la seule charge de la STCUM.
M. Léonard: C'est-à-dire, ce qu'on a enlevé
en haut...
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: ...il faut le remettre.
M. Beaulé: Exact, alors que l'ajustement qui suit,
régularisation des revenus régionaux, c'est qu'il y a un partage
qui se fait au fur et à mesure des ventes, mais, après sondage,
à la fin de l'année, il faut appliquer ça selon le lieu de
résidence des acheteurs.
M. Léonard: Alors, là, ce n'est plus des sondages;
c'est des calculs effectifs réels sur la provenance des revenus.
M. Beaulé: C'est-à-dire que les sondages vont
servir à établir de manière systématique quel est
le lieu de résidence de l'acheteur des laissez-passer régionaux
et l'attribution des recettes provenant de la vente des laissez-passer
régionaux sera faite à chaque société en fonction
du lieu de résidence des acheteurs.
M. Léonard: Oui. C'est vraiment des indépendants
qui vont faire les sondages?
M. Beaulé: C'est-à-dire, les sociétés
ou le Conseil métropolitain engageront effectivement une maison de
sondage.
M. Léonard: C'est parce que c'est drôlement
important, ça, qu'il y ait une objectivité à ce
stade-là.
M. Beaulé: II faut que les résultats,
effectivement, soient acceptés par toutes les parties. Alors, il faut
que les garanties d'honnêteté professionnelle ou de qualité
des résultats soient présentes tout à fait.
Donc, il y a cette clause qui permet de régulariser par rapport
au partage qui aurait été fait en cours d'exercice au fur et
à mesure des entrées de recettes. Entre en ligne de compte,
enfin, l'ajustement évolution des déficits...
M. Léonard: U, il n'y en a pas.
M. Beaulé: ...qui, évidemment, la première
année, est égal à zéro parce qu'on n'a pas de
calcul par rapport à l'année de base, alors que, à partir
de 1990, on aura évidemment un plus ou un moins à cette
ligne.
Ensuite, il y a un versement spécial à la
STRSM qui avait été convenu entre les parties pour
refléter le fait que, dans les décisions de modification
tarifaire, il y avait des augmentations de tarif à la STRSM assez
substantielles, de l'ordre d'un peu plus de 6 000 000 $, et la volonté
des élus de la STRSM était qu'une partie de cette augmentation
tarifaire soit retournée aux contribuables. Le montant en question est
ces 2 700 000 $.
M. Léonard: O.K. Bon. Ça, c'est un détail
très local par rapport à la formule.
M. Beaulé: oui, ce qui donne des contributions
municipales où l'on a 163 000 000 $ à la stcum, 19 693 000 $
à la strsm et 13 326 000 $ à laval...
M. Léonard: O.K.
M. Beaulé: ...comparé avec la ligne contributions
municipales, statu quo, un peu plus haut, qui permet de calculer
l'économie par rapport au statu quo, dans la dernière ligne, ce
qui donne à la STCUM 17 781 000 $, à la STRSM, 2 714 000 $ et,
à Laval, 618 000 $, pour un total de 21 000 000 $ de différence
par rapport au statu quo. La différence s'explique par la subvention
gouvernementale qui est injectée pour réduire...
M. Léonard: À l'ORT. C'est ça. C'est la
subvention de l'ORT, en fait.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Plus les coûts d'opération du
Conseil métropolitain.
M. Beaulé: Qui n'apparaissent pas là,
évidemment...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...mais qui apparaîtraient...
M. Léonard: C'est 3 000 000 $, 4 000 000 $ quand
même, c'est ça que ça veut dire?
M. Beaulé: les coûts d'opération?
probablement moins que ça, parce qu'on parle de peut-être une
personne ou deux ou de quelques contrats de services professionnels des...
M. Léonard: Bon. Moi, j'ai...
M. Beaulé: C'est plutôt de dizaines ou centaines de
milliers de dollars qu'on parle.
M. Léonard: Disons que, là, je vois l'articulation
de la formule. Moi, j'aurais une question à M. le ministre qui, il me
semble, est peut-être une question de.., Disons que c'est une question
que je voulais poser. Est-ce que la répartition selon le potentiel
fiscal est une base communément employée? Est-ce que,
d'après vous, elle rend justice à ceux dont l'évaluation
foncière est très élevée? (15 heures)
Je vais juste aller plus loin. Par exemple, l'habitation dans le coeur
de Montréal, c'est très coûteux et l'évaluation
foncière en tient compte. Une maison au centre-ville va coûter
deux fois plus qu'une maison en banlieue sur les territoires de la STL ou de la
STRSM à cause de l'évaluation des terrains et, ce faisant,
ça amène les centres-villes à porter beaucoup plus le
poids du transport en commun. Il se trouve que, par rapport aux options qu'on
avait prises dans le temps et que les gouvernements ont supportées, je
pense, depuis de densrfier les centres-villes, un tel dispositif va à
rencontre de telles politiques.
M. Elkas: La règle du potentiel fiscal, c'est une chose
qui a été acceptée par les trois partenaires parce que
c'est une espèce de...
M. Léonard: Si vous me permettez une chose, là, ce
qu'acceptent les trois partenaires et ce qui peut être de
l'intérêt de 2 000 000 de citoyens ou de 3 000 000 qui vont
utiliser un transport en commun largement financé par le gouvernement du
Québec, je pense que le gouvernement du Québec a un mot à
dire là-dedans aussi par rapport aux effets ultérieurs, parce que
ça pourrait vous amener à construire aussi plus d'autoroutes.
M. Elkas: Je vous suis. D'ailleurs, on soulève le
même argument de la personne qui habite à Montréal-Ouest,
qui a pris sa retraite il y a peut-être cinq ans, qui se voit apporter
cette dépense additionnelle, si vous voulez; cette personne, qui a
toujours habité sa maison, est forcée à la vendre.
C'était toujours des arguments qu'on a présentés,
même au niveau municipal. Mais essayer de trouver une meilleure formule,
c'est assez difficile.
M. Léonard: Ma question, je vais peut-être la
pousser plus loin dans le sens de la réflexion. Vous utilisez le
potentiel fiscal de façon brute, c'est-à-dire, vous ne tenez pas
compte de la distance par rapport au centre pondéré du
réseau de transport en commun. Donc, on pourrait presque penser,
même, à la limite que, là où la population est la
plus denstfiée, les coûts de transport en commun sont moins
élevés. Là, par le fait que vous l'utilisez de
façon brute comme critère de répartition, vous
éliminez complètement le facteur densité de la population
qui, nécessairement, a une influence à la baisse dans les
coûts de transport. C'est ma question.
Dans le contexte actuel, je ne suis pas sûr que ça rende
justice à tout le monde. Le citoyen
au centre-ville - qu'il utilise ou non le transport en commun,
ça, c'est autre chose - lui porte un poids très lourd dans le
partage des coûts du transport en commun alors que c'est lui qui va
l'utiliser vraisemblablement le moins. Mais c'est un autre aspect des
choses.
Juste sur le plan du potentiel fiscal, si vous êtes loin, vous
payez moins de transport en commun et vous allez normalement l'utiliser plus,
ce qu'on souhaite, d'ailleurs. Je trouve qu'il n'y a pas de pondération
du facteur potentiel fiscal dans la répartition. Voilà ma
réaction par rapport à la formule qui est là et je vous
soumets modestement qu'il y a quelque chose là.
M. Elkas: Mais vous savez que c'est un argument qui date de
longtemps. Ce n'est pas nouveau qu'on parle de ce partage, à savoir
quelle est la meilleure formule qu'on peut utiliser non seulement au niveau du
transport en commun, mais on peut la retrouver ailleurs aussi. On peut bien se
servir du même argument au niveau de la protection du citoyen, au niveau
de la sécurité. L'ensemble des activités est au
centre-ville.
M. Léonard: J'en resterais au transport en commun. Si on
le met en relation avec une politique de densification, est-ce qu'il y a moyen
d'envisager des modulations quant à ce critère? Parce que c'est
vraiment l'inverse. Normalement, celui qui l'utilise le plus, c'est celui qui
vient de loin. Si on prend ça aussi, si on introduit ça...
M. Elkas: C'est prouvé, ça? Il me semble que les
gens qui sont les plus près, ils ont le grand avantage de prendre le
transport en commun. Je ne sais pas si les gens ont des chiffres à cet
effet. Liguori.
M. Léonard: Ils font de moins grandes distances, mais ils
s'en servent plus. Ce n'est pas impossible.
M. Elkas: Les gens de Westmount ne se servent pas de leur
automobile pour aller travailler, ils se servent du transport en commun, par
exemple. Qui veut utiliser son automobile lorsqu'il est en ville, à un
tarif de 32 $ par mois, vis-à-vis du stationnement qui lui coûte
100 $?
M. Léonard: alors, les coûts d'opération du
transport en commun, lorsqu'il y a une grande densité, par tête
d'habitant doivent être moins élevés.
M. Elkas: Le coût, oui, s'il est plus près.
M. Beaulé: Le niveau d'autofinancement est probablement
plus élevé. Pour ce qui est des coûts d'exploitation,
étant donné les conditions... en fart, le résultat - c'est
le net, j'imagine, qui intéresse le député - c'est qu'un
milieu à plus faible densité, effectivement, génère
moins de recettes et couvre moins bien ses dépenses.
M. Léonard: Je pense qu'on pourrait le regarder à
deux niveaux: le niveau recettes générales et le niveau
résultats nets.
M. Beaulé: Pour revenir d'une certaine façon sur le
fond du choix du facteur de partage, peut-être une couple d'observations
à soumettre à votre attention. C'est que, pour la
Communauté urbaine de Montréal, jusqu'à maintenant le
potentiel fiscal a été retenu comme facteur de partage unique
dans le cas du transport en commun entre les municipalités de ITIe de
Montréal; d'une certaine façon, ça déteint sur le
regroupement avec les deux autres sociétés.
Il y a à la base une question de tarification, d'une certaine
façon, qui entre en ligne de compte, c'est-à-dire qu'il y a un
peu une équation faite entre la tarification uniforme, donc un tarif
unique, et un taux de taxation uniforme pour le financement du transport en
commun, à tort ou à raison, mais c'est l'équation qui est
farte.
Dans les échanges qui ont mené à
l'établissement de cette formule de partage financier, d'une part, et
aussi à l'établissement d'une tarification régionale, les
gens sont tout à fait conscients qu'on devra évoluer vers une
tarification à la distance et qu'un tarif uniforme de 42 $, par exemple,
pour des déplacements à caractère régional n'est
pas l'optimum. C'est une mesure intérimaire. Le consensus ou, en tout
cas, révolution de la pensée chez les élus municipaux de
la région de Montréal est à l'effet qu'ils devront,
surtout à l'intérieur de la Communauté, évoluer
vers possiblement une formule de partage qui tienne compte de facteurs autres
que le potentiel fiscal, et que la tarification soit révisée
éventuellement pour tenir compte de facteurs comme la distance
parcourue.
M. Léonard: M Beaulé, je dois dire que c'est
là que les Athéniens s'atteignent. Qui va vouloir accepter une
formule qui le défavorise dans les changements? Là, on fige
ça dans le béton. Supposément tout le monde s'entend.
Mais, à la minute où une société de transport sera
défavorisée, elle va s'opposer à toute modification. Or,
comme j'ai vu plus loin dans le projet de loi que les décisions de
nature financière doivent être prises à l'unanimité,
on vient de bloquer tout le système. On vient de bloquer toute
possibilité de modification substantielle de ce critère de
partage. Et, moi, je pense que, dans le contexte, les gens du centre-ville,
étant donné l'évaluation foncière double, triple,
quadruple pour des biens qui utilisent à peu près les mêmes
services, sont défavorisés dans un tel partage, vraiment.
M. Elkas: C'est la façon dont vous le voyez. Mais je dois
vous dire aussi que l'évolution de la personne qui quitto le centre
ville éventuellement pour cause de mariage et qui veut élever son
petit enfant dans les banlieues et tout ça...
M. Léonard: Quand elle élève sa famille,
elle veut être en dehors et, après ça, elle va revenir.
M. Elkas: Elle revient. Ça, c'est toujours le cas.
Pourquoi revient-elle? C'est une qualité de vie, une qualité de
vie qui peut se transporter d'une place à l'autre assez vite...
M. Léonard: Oui.
M. Elkas: ...sans se servir de son automobile. On fait,
d'ailleurs, la promotion du transport en commun pour justement améliorer
la qualité de vie.
M. Léonard: Elle revient effectivement au centre-ville,
mais en attendant on ne favorise pas l'émergence d'une qualité de
vie à l'intérieur même du centre-ville, parce que la charge
fiscale va être considérable, parce qu'elle va partager davantage
le fardeau, le bloc qu'il y aura à assumer par le centre-ville.
Moi, je pense que c'est une décision très importante qui
est prise et dont on voit les effets 10 ans après. Le fardeau de la
dette fiscale, on traite ça de façon presque théorique,
actuellement, mais les impacts sur les décisions des individus se font
sentir dans les années qui suivent durant une longue période de
temps. Montréal a eu des coûts d'équipements
considérables et ça a fait fuir les gens. Ils ont voté
avec leurs pieds, ils se sont en allés. Mais ça a fait
péricliter le centre-ville aussi, de sorte que, aujourd'hui, on a un
tissu urbain assez désarticulé, à 20 %
inhabité.
M. Elkas: Au niveau du territoire, dans la ville de
Montréal.
M. Léonard: Oui.
M. Elkas: Oui, mais n'oublions pas que Montréal a une
grande banlieue aussi.
M. Léonard: Oui, oui, mais...
M. Elkas: II faut le prendre en considération.
M. Léonard: ...le même phénomène
peut...
M. Elkas: Lorsque vous arrivez à
Rivière-des-Prairies, à Pointe-aux-Trembles...
M. Léonard: ...se transporter à la minute
où... À quelques années de distance, à 20 ans,
à une génération de différence, le même
phénomène va se transporter dans des villes de banlieue sur
l'île du Montréal. Mais, alors, vous êtes par vagues
successives, en termes d'habitation. Enfin, moi, je trouve que, là,
c'est une très, très grosse décision, en termes
d'aménagement, qui est prise là, très grosse
décision. Je ne sais pas si tout le monde est bien conscient de la
décision qu'il prend là. Je le dis sans
méchanceté.
M. Elkas: Mais, comme vous le savez, quand on parle des
habitations qui vont tripler, comparé à ce qu'on retrouve au
centre-ville, vous allez aussi comprendre que le marché va dicter aussi
le montant de taxes que tu vas payer. Alors, si ça devient plus
avantageux de demeurer à l'extérieur de la ville,
évidemment, la charge va être transférée à
l'extérieur. Le prix de la maison au centre-ville sera au moins
abordable. Mais, comme c'est là, M. le député, je dois
vous avouer qu'il y a un retour au centre-ville. La croissance qui se fait
à l'extérieur est vraiment de l'extérieur...
M. Léonard: M. le ministre, on l'espère tellement
que, quand il y a trois tondus, deux pelés qui reviennent au
centre-ville, on le remarque tellement c'est rare. Ha, ha, ha!
M. Elkas: On a un parc... Je pense qu'on revoit Montréal
de la façon dont on aimerait la voir aussi.
M. Léonard: Oui, je sais, je sais. Mais c'est parce que,
indépendamment de ce qu'on vient de dire, il reste que, si le
centre-ville, compte tenu des valeurs foncières attachées
pratiquement uniquement à la valeur des terrains, doit porter plus que
sa part, ça ne sera jamais une tendance à la densification de
l'habitation, notamment. C'est là qu'on vient de spécialiser des
zones, puis ça désarticule les choses.
M. Elkas: Moi aussi, je suis une personne qui ne voudrait pas,
d'ailleurs, commencer dans ses propos à créer la division entre
banlieues...
M. Léonard: Non, non. Ah non! Je pense que ce n'est pas
ça.
M. Elkas: ...entre les trois sociétés et les trois
villes qu'elles représentent. Dieu sait si, dans mon temps, on a fait la
guerre avec les gens de la ville de Montréal, basé sur le fait
que la ville de Montréal recevait 75 % des services offerts par la CUM
et ne payait que 57 % de la facture. Alors, ça se rejoint. Le service
est là pour les gens du centre-ville, beaucoup plus avantagés que
les gens qui sont à l'extérieur.
M. Léonard: Si je comprends, tout le monde s'est entendu
là-dessus, mais on vient de le figer dans le béton. Alors,
l'autre question qui va
survenir, c'est: Comment une telle décision peut être
modifiée? On crée un Conseil métropolitain de transport en
commun. Quand on crée une structure, il faut voir comment on peut la
défaire. Quand on accepte une tarification ou un modèle comme
celui dont on parle et qu'on voudrait le modifier, quelles sont les
possibilités de le modifier, de l'interne et de l'externe? De l'externe,
en voulant dire le gouvernement ou je ne sais pas. Là, on va consacrer
dans une loi que c'est le potentiel fiscal, en quelque sorte. (15 h 15)
M. Beauté: La loi étant habilitante, et on le voit
un peu plus loin, au titre des facteurs de partage, elle autorise l'utilisation
de facteurs autres que le potentiel fiscal. Alors, la loi est ouverte, de ce
point de vue.
M. Léonard: La réalité, vous pensez que
ça va se faire?
M. Beaulé: Ça, on aimerait, évidemment, tous
connaître l'avenir.
M. Léonard: Vous me répondez de façon
très vague. C'est parce que les décisions se prennent à la
double majorité. Les décisions à caractère
financier - on va le voir dans un autre article - doivent se prendre à
l'unanimité. Il n'y a personne qui va accepter de modifier cette formule
qui va en être affecté négativement. Donc, ce que ça
veut dire, c'est que, quand on accepte ça, on fige le tout dans le
béton. C'est ça que ça veut dire, à moins qu'il y
ait une intervention externe qui vienne changer ça.
Je vois le député de Viger. Il n'a pas assisté
à notre discussion sur le partage des déficits de TORT en
fonction du potentiel fiscal. Mon point, c'est que, comme les valeurs des
terrains au centre-ville sont très élevées par rapport
à d'autres terrains à l'extérieur, le centre-ville, ou le
centre de me ou comme on voudra va avoir à absorber une part plus grande
et vraiment plus grande que d'autres secteurs, compte tenu des mêmes
services. Si on poursuit des politiques d'amélioration de qualité
de vie, de densification urbaine, ça va totalement à rencontre de
ça. Je voudrais que vous soyez conscient de ça.
Et on pose la question... Ma deuxième série, c'est de
dire: Comment peut-on vraiment corriger ça? Je ne pense pas qu'il y ait
de mécanisme, parce qu'on dit qu'il faut que les décisions
à caractère financier soient prises de façon unanime. On
se met dans un drôle de carcan. Je pense qu'il faut le voir de
façon réaliste.
O.K. Vous pouvez consulter. Je n'ai pas de...
M. Elkas: Laissez-moi vous dire, M. le député de
Labelle, qu'on comprend très, très bien vos
préoccupations. On pourrait dire la même chose de notre
côté. On espère beaucoup, avec cette formule, que les gens
vont pouvoir se trouver un chemin commun où il n'y aura pas de
problème comme tel ou, s'il y en a, eux-mêmes vont s'en sortir
sans intervention de l'extérieur.
Je sais que c'est facile à dire ici, mais ça devient un
défi pour ces gens-là aussi, qu'on arrive et qu'on dise: Bien,
O.K., il y a quelqu'un d'autre qui va intervenir et va trancher la question.
Mais je ne voudrais pas arriver à ce point-là.
M. Léonard: Oui, mais, écoutez, je pense qu'on
adopte une loi avec toutes ses articulations. L'article 29 dit: "Un
règlement adopté en vertu des articles 25 et 28 - on n'a pas vu
encore 28 - requiert l'unanimité des voix des membres du Conseil et doit
être approuvé par le ministre des Transports."
Ce n'est pas vrai que ça va se modifier ultérieurement,
parce qu'un seul peut s'opposer à ça et puis, là, on vient
de mettre le carcan. Supposons qu'il en faut un et que c'est eux qui l'ont
accepté, mais est-ce que c'est une bonne chose, la répartition
sur la base du potentiel fiscal pour l'ensemble et pour Montréal en
particulier? Moi, je trouve que c'est l'os, là. Vous souhaitez
ça, comme ministre des Transports, et je dirais avec le ministre des
Affaires municipales qui a sûrement des choses à dire en termes de
perspectives d'aménagement sur l'île de Montréal? C'est
vraiment ce que le gouvernement désire, que ce soit réparti selon
le potentiel fiscal?
M. Elkas: C'est ce que les partenaires veulent avoir aussi.
M. Léonard: Hé non!
M. Elkas: Je comprends...
M. Léonard: Je regrette! Les partenaires veulent avoir
ça, oui, je veux bien, mais nous sommes ici à l'Assemblée
nationale et puis, si le centre de ITle, par exemple, par suite d'un tel
dispositif, se dépeuplait encore davantage, vous auriez à
construire vous-mêmes pour des millions et des millions d'autoroutes, de
routes et de voies d'accès, et à financer un réseau de
transport en commun mal utilisé au centre parce qu'il n'y aura pas
d'habitants, et puis vous allez avoir à étirer vos lignes. Donc,
vous, vous allez payer, ultérieurement. N'écoutez pas trop les
gens du ministère des Transports, ils aiment construire des
routes...
Des voix: Ma, ha, ha!
M. Léonard: ...ils aiment construire des systèmes
de transport en commun
M. Elkas: Ha. ha, ha! M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Elkas: Pas ceux-là. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: M. Liguori Hinse, sous-ministre associé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Hinse.
M. Hinse (Liguori): Je pense que votre observation est
pertinente, est juste. On pourrait peut-être s'y arrêter. On s'est
arrêtés, au ministère, assez longuement sur le potentiel
fiscal, sur la distance. Vous avez fait état de la distance, tout
à l'heure. Je pense que ça vaut la peine qu'on prenne quelque
temps pour voir un peu le cheminement qu'on a fait avec les gens du milieu,
dans le sens que, aujourd'hui, les équipements de perception ne
permettant pas d'aller chercher une tarification à la distance, la
tradition au niveau de la Communauté urbaine et des autres
sociétés étant généralement d'adopter une
formule selon le potentiel fiscal, je pense qu'il ne serait pas bienvenu
d'opter immédiatement pour une formule autre que selon le potentiel
fiscal.
Mais la question doit se poser si, dans l'avenir, on ne doit pas
évoluer en même temps que les équipements de perception
vont évoluer et c'est là, je pense, une volonté des
sociétés d'aller vers une perception à la distance et
ainsi de pouvoir possiblement ajuster les critères à la
consommation plutôt que sur une base très uniforme, qui est le
potentiel fiscal. En tout cas, quant à nous, la réflexion qu'on a
eue était une réflexion basée sur la consommation.
Par contre, on est conscients que, actuellement, les équipements
de perception ne permettent pas d'aller vers ces critères-là. Je
pense qu'il faut permettre aux sociétés de s'ajuster sur le plan
des équipements, sur le plan même du cheminement philosophique,
là, à travers l'institution qu'est la CUM, à travers les
institutions que sont la ville de Laval et la rive sud, vers une
évolution de philosophie, je dirais, de transport en commun basée
sur une tarification à la distance, qui est acceptée dans
plusieurs pays - ça, il faut bien le dire - alors qu'en Amérique
on a plutôt opté traditionnellement pour un tarif unique dans les
grandes métropoles - on pense à Toronto - et on a eu tendance
à décréter le déficit qui en résultait selon
une formule de partage qui était uniforme, qui était le
potentiel.
M. Léonard: Oui. Je serais curieux de savoir, quand vous
vous référez à d'autres pays, si dans ces pays les lois
d'urbanisme prévoient des périmètres d'urbanisation
stricts ou lâches.
M. Hinse: Bien, je pense en particulier à la France
où ils ont généralement...
M. Léonard: Là, il y en a, des
périmètres d'urbanisation.
M. Hinse: Qui sont assez rigides, qui sont assez...
M. Léonard: Oui, et en Allemagne. M. Hinse:
...nets.
M. Léonard: Si vous parlez de l'Europe, il y en a.
M. Hinse: Oui, effectivement.
M. Léonard: Ça, c'est clair. Aux États-Unis,
moins.
M. Hinse: Bien, c'est un...
M. Léonard: Bien, c'est ça, c'est que vous pouvez
faire des répartitions comme celles-là si les lois d'urbanisme
sont très claires et précises et, jusqu'à un certain
point, contraignantes. Et, à ce moment-là, la valeur de votre
sol, bon, il y a des différences entre des centres-villes et des
endroits éloignés, mais disons que la "proration" est plus facile
à faire, moins injuste potentiellement.
Mais je reviens à la première partie de votre
argumentation: vous voulez l'essayer. Vous, vous jugez que ce serait
plutôt à la consommation. Donc, vous aimeriez avoir une
tarification par distance, ce qui a été refusé à
l'époque par la CUM notamment. Mais ce qui arrive, c'est que... Je lis
actuellement l'article 25 avec l'article 29 et je trouve que l'article 29 vient
figer le tout pour très longtemps, à moins qu'on mette ailleurs
une autre disposition dans la loi à l'effet que cette loi pourra
être modifiée ou révisée par le gouvernement dans
trois ans, ou dans cinq ans ou dans dix ans. C'est parce que l'article 29 vient
empêcher toute évolution, parce qu'un seul membre peut tout
bloquer. C'est ça que ça veut dire, l'article 29.
M. Hinse: Vous avez raison. C'est la règle de
l'unanimité. Maintenant, l'article 25 établit des
paramètres qui permettront...
M. Léonard: Oui.
M. Hinse: ...aux gens de se donner un encadrement.
M. Léonard: Quand je vous écoute, je suis d'accord
avec vous, à condition qu'il y ait une évolution possible. Que
les gens s'entendent sur le potentiel fiscal et qu'après ça il y
ait un débat où les gens, tout à coup, se rendent compte
que vraiment ça pourrait être modulé de façon
différente,, je dis: Parfait, laissons aller les choses. Les gens vont
en discuter et les
arguments pour et contre vont surgir, etc. Mais, par l'article 29, vous
venez de bloquer parce que celui qui sera défavorisé dans une
autre approche va s'opposer tout le temps et il va tout bloquer.
M. Elkas: Vous mentionnez que, peut-être, on devrait avoir
quelque chose dans la loi qui permettrait à tous les trois ans de
réfléchir et de voir si on ne devrait pas faire des changements.
Est-ce que c'est nécessaire de le mettre dans la loi? On pourrait le
faire l'année prochaine si on voit que ça n'avance pas.
M. Léonard: Oui. Votre argumentation, ça signifie
que, tant qu'on pourra répondre aux gens de la CUM: Vous l'avez voulu,
vous l'avez eu, restez avec...
M. Elkas: non, mais un bon dépistage des efforts qui sont
faits de ces gens-là, il me semble, démontrerait clairement s'il
y a un besoin d'intervention de chez nous.
M. Léonard: En tout cas... M. Elkas: M. Savard.
M. Léonard: ...je soulève mon point. Je suis
convaincu qu'on a...
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez seulement un p->!it point de
clarification, c'est que d'ajouter que l'article peut être revu de temps
à autre, en droit, habituellement, ça ne s'écrit pas parce
que l'Assemblée nationale, pour prendre une expression de droit, est
souveraine et, à toutes les sessions, effectivement, elle est
maîtresse de ses lois et elle peut toujours les modifier d'une
façon ou de l'autre. Maintenant, si vous me permettez, on discute...
M. Léonard: Si vous permettez, juste là-dessus,
là, dans la mesure où les gens ici invoquent sans arrêt
qu'il y a eu accord entre les parties pour légiférer, est-ce que
pour modifier on invoquera encore le désaccord ou le non-accord? C'est
là qu'on se piège un peu.
M. Savard: Si vous me permettez, je vais vous donner une
réponse de juriste. L'Assemblée nationale, effectivement, peut
revoir ses lois comme bon lui semble. Au niveau de l'article 28 lui-même,
parce que, en parlant de notion de potentiel fiscal dans le cadre de l'article
25, on se réfère carrément à l'article 28,
l'article 28 fait en sorte que les gens eux-mêmes, sans avoir
forcément recours à une disposition législative pour
modifier leur répartition ou quoi que ce soil, peuvent quand mémo
adopter d'autres critères que le polentiel liscal si toujours il y a
unanimité. C'était seulement une petite mise au point technique.
Donc, soit une modification par consensus général ou encore,
comme je le mentionnais, en droit, la possibilité pour
l'Assemblée nationale aussi d'être maîtresse de ses lois.
Donc, il y a les deux pendants, la loi ayant privilégié par
l'article 28 carrément un consensus au niveau des parties.
M. Léonard: Oui, je pense que ça va. Mais supposons
qu'on considère dans un débat public que, oui, le critère
de répartition comme le potentiel fiscal ne rend pas justice à
une partie alors que les autres vont s'opposer nécessairement à
sa modification, ça va amener le gouvernement à trancher entre
une moitié ou l'autre de l'ORT, à intervenir entre la double
majorité. À terme, je ne vous dis pas que c'est demain matin,
dans un débat majeur comme celui-là, au fond, il y a une
majorité qui va se dégager, par exemple Montréal, et
l'autre majorité, les autres villes, contre. Donc, le gouvernement est
amené à trancher entre les deux. Qu'est-ce que vous en faites, M.
le ministre, le jour où ça vous arrive?
M. Elkas: C'est justement peut-être reflété
dans la loi, surtout à l'article 29. Peut-être qu'on pourrait
s'amener à cet article.
M. Léonard: Là, c'est encore pire. Ce n'est pas
juste la majorité; c'est l'unanimité qui joue.
M. Elkas: Mais je serais prêt à écouter les
recommandations au niveau de l'article 29 si vous en avez à faire, si
vous prévoyez, vous, une intervention du gouvernement à l'article
29. On pourrait changer le "wording".
M. Léonard: Moi, je pense que je vais voter contre
l'article 29.
M. Elkas: Tel quel. M. Léonard: Tel quel.
M. Elkas: Bon. O.K. Mais pourquoi on ne passerait pas les
autres...
M. Léonard: Je trouve que ça fige. Oui, je pense
que sur l'article 28 j'ai dit passablement ce que j'avais à dire, parce
que c'est la règle du potentiel fiscal; les articles 28 et 25, on peut
les passer. Mais l'article 29 est un facteur de gel, de stagnation.
M. Elkas: On va prendre deux minutes.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire que
l'article 25 est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Bien, je pense qu'ils veulent.. Vous voulez
suspendre doux minutes?
M. Elkas: On va suspendre deux minutes.
La Présidente (Mme Bélanger): Avant d'adopter
l'article 25?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la
sous-commission suspend ses travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 31)
(Reprise à 15 h 35)
La Présidente (Mme Bélanger): La sous-commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi 67. Lors de
la suspension, nous étions à l'article 25. Alors, l'article 25
est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Ha, ha, ha! Moi, je pense que sur l'article 25
j'ai eu à dire ce que j'en pensais actuellement. Nous avons
regardé la clé de partage. Je vois que techniquement les choses
se tiennent. Je pense que la discussion a glissé vers la formule de
modification. Ça, c'est comme les formules d'amendement constitutionnel,
c'est délicat.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Mais ça ne
prend pas l'unanimité, ça.
M. Léonard: Mais, quand ça prend
l'unanimité, vous voyez ce qui est arrivé à Terre-Neuve.
Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Ça peut
s'adopter sur division.
M. Léonard: Sur le mode de partage, que le Conseil
détermine les règles de partage, moi, je pense qu'il y a eu un
consensus là-dessus, oui. Je suis assez d'accord qu'il les fixe, les
règles de partage. Là, si le gouvernement verse sa subvention
dans le morceau, puis qu'il se la fait partager comme il veut, il faut qu'il
soit bien conscient qu'il n'a plus tellement de marge de manoeuvre, à
moins d'aller directement dans les sociétés financées de
façon différente l'une par rapport à l'autre. Ça
aussi, c'est ça que ça veut dire. Parce que sur la
répartition des subventions... Je ne sais pas si c'est là que
c'est. Oui, c'est le premier point.
M. Beaulé: Au 1°.
M. Léonard: C'est le premier point: "les règles de
partage, entre les sociétés de transport en commun, de toute
subvention qu'il reçoit - ça, c'est la sienne - et des revenus
provenant de la vente des titres de transport en commun régional". Mais
celles qui vont aux sociétés sont attribuées aux
sociétés. Le gouvernement garde sa marge de manoeuvre pour
attribuer des subventions à une société de transport. Il
pourrait le faire de façon exclusive par rapport à des
critères qu'il se donnerait. O.K. Donc, c'est lui qui pourrait
être amené à corriger l'impact trop négatif du
partage selon le potentiel fiscal.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Beaulé: Sûrement. M.
Léonard: Bon, O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 25
est adopté tel qu'amendé. Étant donné que l'article
28 est directement relié à l'article 25, c'est adopté?
M. Léonard: Oui, ça va. L'article 28, ça
va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 28
est adopté. Nous revenons à l'article 26. Il y a un amendement
à l'article 26 qui se lit comme suit: 1° supprimer, dans la
première ligne de l'article 26 du projet de loi, les mots "de transport
en commun"; 2° ajouter à cet article l'alinéa suivant: "Le
présent article ne s'applique pas à la partie du réseau de
métro située sur le territoire de la ville de Longueuil et
exploitée le (indiquer ici la date de la sanction de la présente
loi)."
M. Elkas: Cet article prévoit que les
sociétés doivent s'entendre sur les modalités
d'exploitation par la STCUM du réseau de métro situé
à l'extérieur du territoire de cette société.
Encore une fois, à l'instar de l'article 25, ce n'est qu'à
défaut d'entente que le CMTC pourra fixer ces modalités.
Pour l'amendement, la première modification de l'article 26 vise
à supprimer les mots "de transport en commun" qui pourraient nuire
à la compréhension et à l'interprétation du projet
de loi puisque, ailleurs, dans le texte du projet de loi, seul le mot
"société" est utilisé pour désigner les
sociétés de transport en commun. D'autre part, un second
alinéa est proposé à l'article 26 pour soustraire à
la compétence du Conseil le règlement des différends
concernant la station de métro de Longueuil que les parties doivent
négocier directement.
M. Léonard: Je comprends ce que vous voulez dire. Il y a
des différends et ça fait longtemps qu'ils existent entre la
ville de Montréal et Longueuil. Mais, un coup qu'ils seront
réglés, il ne faudrait pas continuer à exclure le
métro de Longueuil.
M. Elkas: C'est réglé.
M. Léonard: Là, vous l'excluez
définitivement.
M. Beaulé: C'est qu'il est déjà construit.
Alors, on se réfère au réseau existant à ce jour.
Donc, s'il s'agit d'un prolongement ou de dépenses de réparation,
ce n'est pas englobé dans l'article que l'on a ici.
M. Léonard: Oui, mais je veux juste comprendre. "Le
présent article ne s'applique pas à la partie du réseau de
métro située sur le territoire de la ville de Longueuil et
exploitée", supposons, le 27 juin 1990. C'est aujourd'hui,
supposons.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Mais par la suite, quand les différends
seront réglés, supposons, le 1er décembre 1990,
après le 1er décembre 1990 la station de Longueuil doit rentrer
dans le réseau et subir les mêmes règlements que les
autres. Ce que vous voulez exclure, c'est strictement le règlement des
différends...
M. Beaulé: Passés. M. Léonard:
...passés. M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Mais, là, vous l'excluez de
façon définitive.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard. M.
Savard: Si vous me permettez... M. Léonard: Oui.
M. Savard: ...l'intention de l'article, c'est qu'effectivement la
station de métro Longueuil est exclue uniquement au niveau de l'article
66, pardon 26.
M. Léonard: 26.
M. Savard: Donc, on dit: Le présent article ne s'applique
pas. Donc, c'est uniquement dans la perspective d'une espèce de
décision par le Conseil des différends qu'il peut exister sur
cette station de métro là et qui sont déjà,
d'ailleurs, en négociation depuis quelque temps entre les deux
parties.
M. Léonard: Je comprends.
M. Savard: Mais, une fois que les différends sont
réglés, l'alinéa devient, à toutes fins utiles,
caduc et le reste de la loi va s'appliquer au niveau de l'ensemble de la
station.
M. Léonard: Oui, mais ce n'est pas co que vous
écrivez dans votre... Je suis d'accord avec votre amendement Mais, en
fait, l'amendement devrait dire: Le présent article ne s'applique pas au
règlement des différends concernant la station de la ville de
Longueuil.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, si on revient au premier
alinéa de l'article 26, on voit que les sociétés doivent
s'entendre sur les modalités d'exploitation. Donc, à partir du
moment où le différend peut être, en soi,
réglé, les modalités d'exploitation existent et,
effectivement, l'exploitant, la STCUM, va opérer; donc, la disposition
atteint son objectif en soi par le second alinéa.
Le second alinéa vise uniquement à clarifier une situation
actuelle, mais au niveau du reste de l'application du projet de loi, qu'on
pense, je ne sais pas, moi, au partage financier ou à quoi que ce soit,
l'ensemble de la loi s'applique. C'est uniquement sur la nature même du
règlement pouvant intervenir effectivement que le second alinéa a
un effet, c'est-à-dire qu'on...
M. Léonard: La date est suffisante pour dire ça: et
exploitée telle date.
M. Savard: Oui. Bien, en tout cas, selon nous.
M. Léonard: Ah bon! Parce que c'est pour la suite.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 26 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
26, tel qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Bien, en autant qu'il est clair, moi, je suis
d'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 26 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 27. M. le ministre.
M. Léonard: II n'y a pas de papillon.
M. Elkas: "Pour l'application des règles fixées en
vertu du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 25, le Conseil
peut tenir compte, dans le partage des revenus, du lieu de résidence des
acheteurs des titres de transport en commun régional et de tout autre
critère qu'il détermine."
Cette disposition a pour objet de permettre
au CMTC de nuancer son règlement relatif au partage des
subventions qu'il reçoit des recettes provenant de la vente des titres
de transport en commun régional, selon certains critères, afin
d'assurer une répartition équitable des revenus.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
L'article 27...
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): ...est adopté.
Nous avons adopté l'article 28. Mais à l'article 28 il y avait un
amendement qui se lisait comme suit: ajouter à l'article 28 du projet de
loi l'alinéa suivant: "Le dernier alinéa de l'article 220 de la
Loi sur la Communauté urbaine de Montréal ne s'applique pas au
potentiel fiscal des municipalités utilisé pour effectuer la
répartition visée au premier alinéa." Il faudrait
peut-être adopter l'amendement.
M. Léonard: Attendez un peu. L'article 220, c'est quoi,
ça?
La Présidente (Mme Bélanger): De la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Léonard: La loi de la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Elkas: C'est le potentiel fiscal.
M. Beaulé: C'est que, pour avoir une
définition...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: ...du potentiel fiscal, il fallait se
référer à un texte jjridique existant. Alors, on a
utilisé la définition contenue à l'article 220 de la loi
de la Communuté.
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: Alors, c'est...
M. Léonard: Mais c'était quoi? Le dernier
alinéa de l'article 220 ne s'applique pas, ça veut dire quoi?
M. Beaulé: Non. C'est que, avec les rôles
d'évaluation triennaux...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ..la Communauté a une procédure
ou une disposition qui lui est unique, qui est celle des rôles
ajustés. Je ne peux malheureusement pas vous expliquer ce que c'est. Ce
qu'il en est, c'est qu'il faut éliminer cette notion de rôle
ajusté, parce qu'à l'article 220 on dit que toute
référence au rôle d'une municipalité de la CUM est
censée être une référence à son rôle
ajusté, alors que, pour des besoins de répartition entre trois
blocs, il faut absolument avoir des données uniformisées pleine
valeur du marché à chaque année sans ajustement propre au
fonctionnement interne de la Communauté. Alors, c'est une
technicalité, purement et simplement. (15 h 45)
M. Léonard: Bien, c'est-à-dire que ça
augmente le potentiel fiscal de la STCUM.
M. Beaulé: C'est-à-dire, si on prend non pas cet
amendement...
M. Léonard: Parce que, au fond, les corrections
triennales, c'est que, lorsqu'il y a une modification substantielle dans
l'évaluation foncière d'un contribuable, vous répartissez
l'augmentation sur trois ans. Donc, la première année, votre
potentiel fiscal est baissé de la valeur réduite, la
deuxième, un peu moins, le tiers, puis l'autre, c'est à pleine
capacité.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Je comprends. On exclut ça parce que
cette disposition triennale ne s'applique pas en dehors. C'est ça que
ça veut dire.
M. Beaulé: Non. C'est-à-dire qu'on no parle pas
d'étalement dans ce cas. C'est un ajustement, c'est une question
purement interne, à l'intérieur de la Communauté.
Ça ne touche pas la question de l'étalement. C'est un
autre...
M. Léonard: L'article se lit comme suit, le dernier
alinéa: 'Tout renvoi au potentiel fiscal d'une municipalité, au
sens de la présente loi, vise son potentiel ajusté ou non, selon
le cas, établi conformément aux troisième,
quatrième et cinquième alinéas."
M. Beaulé: Alors...
M. Léonard: Ah bien, là! Est-ce qu'on vient
d'exclure les troisième, quatrième et cinquième
alinéas, maintenant, si on a exclu le dernier?
M. Beaulé: C'est que l'on veut se référer
exclusivement au troisième. Alors, comme le dernier venait créer
un automatisme, il fallait exclure ce dernier alinéa.
M. Savard: Si vous me permettez...
M. Léonard: Bien, c'est parce que là, dans le cas,
"établi conformément aux troisième, quatrième et
cinquième alinéas"... Ah oui! O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Beaulé: C'est que la question du
potentiel fiscal ajusté est une notion interne à la
Communauté.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Beaulé: Ce n'est pas l'étalement, ça.
M. Léonard: Non. On n'exclut pas les troisième,
quatrième et cinquième parce que le troisième, c'est la
définition du potentiel fiscal.
M. Savard: Si vous me permettez, c'est purement une question de
technique législative. De la façon dont l'article 220 de la loi
de la CUM est écrit, il a un peu une mine dans son dernier
alinéa. C'est que plutôt, à chaque fois que l'expression se
retrouvait, de préciser "ajusté ou non" ou quoi que ce soit,
c'est par un renvoi ultérieur qu'on définit finalement quelque
chose qui le précède. Or, l'article 28 du projet de loi du CMTC
vise uniquement le troisième alinéa de cet article-là et,
si on n'exclut pas le dernier, même si on n'y réfère pas
dans l'article 28, par interprétation ça peut avoir effectivement
des conséquences. Donc, c'est purement technique.
M. Léonard: O.K. D'accord. Je comprends. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 28
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 29.
M. Elkas: L'article 29, Mme la Présidente, on va le mettre
en suspens.
M. Léonard: Suspendu.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on suspend
l'article 29. J'appelle l'article 30.
M. Elkas: "Le Conseil peut, en vertu de l'article 25, partager
des revenus et répartir des coûts relatifs à un service
spécial de transport des personnes handicapées."
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 30 est
adopté. J'appelle l'article 31.
M. Elkas: "Le secrétaire-trésorier fait pu- blier
dans un journal diffusé dans le territoire du Conseil une copie de la
résolution établissant ou modifiant un tarif de transport en
commun régional. "Une résolution établissant ou modifiant
un tel tarif prend effet le trentième jour qui suit sa publication ou
à toute date ultérieure qui y est fixée."
M. Léonard: Ça, c'est la disposition ordinaire de
publication.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 31
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle 32.
À l'article 32, il y a un amendement qui est: remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 32 du projet de loi, les mots
"conformément aux règlements" par les mots "selon les
directives". Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Léonard: C'est une nouvelle expression?
La Présidente (Mme Bélanger): "Conformé ment
aux règlements", c'est remplacé par les mots "selon les
directives".
M. Léonard: Oui. C'est parce que ce n'est pas la
même chose.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard. M.
Léonard: Les directives, c'est. .
M. Savard: Si vous me permettez, c'est peut-être un peu une
coquille de légiste, dans le sens qu'au niveau de l'article 32 le
Conseil n'a pas un pouvoir réglementaire pour effectivement
établir la forme des titres de transport. L'intention de l'article 32,
c'est que le Conseil puisse définir quelle va être la dimension de
la carte régionale, quelles vont être les inscriptions et tout
ça. Donc, ce n'est pas des pouvoirs qui sont de nature
réglementaire. Ce sont carrément des directives, à ce
moment-là. C'est un pouvoir qui est administratif, qui est factuel.
Donc, consacrer le mot "règlements" à ce moment-ci,
c'était pris dans le sens peut être le plus commun du terme et non
pas le sens légal et ça pouvait prêter à confusion
par rapport aux règlements de l'article 25.
M. Léonard: O.K Est-ce que vous dites, à ce moment
là, que c'est seulement l'Assemblée nationale ou le Conseil des
ministres qui édicté des règlements?
M. Savard: Non, ce n'est pas ça.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a des règle
merits... Par exemple, une compagnie a des statuts et
règlements.
M. Savard: Oui, en fonction, justement, des pouvoirs habilitants
qui sont conférés par des lois générales. Or, comme
je le mentionnais, au niveau de la loi du CMTC, il n'y a pas un pouvoir
explicite qui est donné au CMTC pour faire un règlement sur la
forme de la carte. C'est purement administratif. Là où on
retrouve des pouvoirs précis de règlement pour le CMTC, c'est
comme à l'article 25 où on voit "peut, par règlement,
établir". À ce moment-là, il est habilité de
façon législative.
M. Léonard: O.K. À le faire.
M. Savard: Ici, c'étaient carrément des directives,
donc c'était à "règlement" un sens plus commun que...
M. Léonard: C'est le Comité de législation
qui est passé par là?
M. Savard: Ha, ha, ha
M. Léonard: Correct. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 32 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 32 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 33.
M. Elkas: "Le Conseil peut mandater une société
pour procéder à toute étude, analyse ou enquête
qu'il indique. "La Société qui reçoit ce mandat doit
l'exécuter dans le délai fixé par le Conseil et lui
transmettre son rapport dès la fin de ses travaux."
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Ça va. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 33 est
adopté. J'appelle l'article 34 où il y a un amendement qui se lit
comme suit: 1° remplacer le premier alinéa de l'article 34 du projet
de loi par le suivant: "34. Le Conseil et la Communauté urbaine de
Montréal ou celui-ci et une société peuvent, sans
être tenus de demander des soumissions, conclure entre eux tout contrat."
2° remplacer, dans la première ligne du deuxième
alinéa, les mots "sans formalité spéciale" par les mots
"sans être tenu de demander des soumissions". 3° remplacer, dans la
troisième ligne du troisième alinéa, le mot "faites" par
le mot "faite". 4° ajouter, à la fin de cet article, l'alinéa
suivant:
Toutes les soumissions visées au troisième alinéa
doivent être ouvertes publiquement en présence d'au moins deux
témoins, aux date, heure et lieu mentionnés dans la demande de
soumissions. Les soumissionnaires peuvent assister à l'ouverture des
soumissions. Les noms des soumissionnaires et leur prix respectif doivent
être déclarés à haute voix lors de l'ouverture des
soumissions." C'est clair et limpide.
M. Léonard: Bon. Les sociétés et le Conseil,
sans être tenus de demander des soumissions, peuvent le faire, mais c'est
entre eux, ça.
M. Beaulé: Oui, c'est qu'entre eux ils peuvent le faire
sans formalité. C'est des services un peu de nature administrative ou
professionnelle, des réalisations d'études en particulier. Il
peut aussi s'agir de location de locaux, par exemple.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Elkas: La Communauté pourrait demander à une
société de faire une étude d'OD, par exemple.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 34 est adopté?
M. Léonard: Le premier, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le 1°?
M. Léonard: Bien, le 1°, oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, d'accord.
M. Léonard: O.K. 2° "Le Conseil peut également,
sans être tenu de demander des soumissions, conclure tout contrat de
services professionnels (...) comportant une dépense de 5000 $ et
moins." Est-ce que c'est habituel dans les lois municipales, ça, 5000 $
et moins, pas de soumissions?
M. Beaulé: Oui, pour la fourniture. M. Léonard:
O.K.
La Présidente (Mme Bélanger):
Deuxièmement.
M. Léonard: Là, 3°, c'est une correction, une
faute de français?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est une correction,
une faute de français.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 4°.
M. Léonard: L'amendement est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): O.K. Alors,
l'amendement à l'article 34 est adopté.
M. Léonard: Un instant, là. Le 4", ça va,
c'est la clause ordinaire.
M. Beaulé: Oui, pour faire en sorte qu'une soumission soit
ouverte.
M. Léonard: Quatrièmement, ça va. Bon,
adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement.
M. Léonard: Maintenant, une question, M. le ministre. Le
troisième alinéa: "Le Conseil ne peut conclure un contrat
comportant une dépense excédant 5000 $, mais inférieure
à 50 000 $, qu'après demande de soumissions faite par voie
d'invitation écrite auprès d'au moins deux personnes..." Deux
personnes, ce n'est pas beaucoup. Ce n'est pas trois habituellement?
M. Elkas: Au niveau municipal, c'est ça. M.
Léonard: C'est la règle usuelle? M. Elkas: Oui.
M. Léonard: On en invite juste deux, ce n'est pas...
M. Elkas: II faut qu'il y en ait plus d'un.
M. Léonard: Au moins. M. Elkas: Au moins deux.
M. Léonard: Par expérience, quand c'est "au moins",
c'est ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: Pas nécessairement.
M. Léonard: II y a quelques exceptions, M. le
ministre?
M. Elkas: Ha, ha, ha! Donc, vous aviez bien confiance en
nous.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 34
tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
35. À l'article 35, il y a un amendement: remplacer, dans le premier
alinéa de l'article 35 du projet de loi, la deuxième phrase par
la suivante: "Le Conseil ne peut toutefois ordonner qu'à la
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal l'achat, la réalisation, la rénovation, la
restauration ou l'amélioration: "1° d'une infrastructure ou d'un
équipement relié au réseau de trains de Ixinlieue; "2°
d'une infrastructure ou d'un équipement relié au réseau de
métro dans le territoire de cette société; "3° du
tunnel, des voies, des quais et de tout équipement relié au
réseau de métro en dehors du territoire de cette
société."
M. le ministre, sur l'amendement.
M. Elkas: Le premier alinéa de l'article 35 restreint la
compétence du CMTC lorsqu'on donne un ordre portant sur une
infrastructure ou un équipement relié au réseau de
métro ou de trains de banlieue. Toutefois, dans le cas du réseau
de métro situé hors du territoire de la CUM, la
responsabilité de la STCUM se limitera, par consensus entre les
partenaires municipaux, au passage et à l'aménagement du tunnel,
des voies et des quais, exception faite de la propriété et de
l'entretien du matériel roulant qui relèvent en tout temps de la
STCUM. Il y a donc lieu de modifier le premier alinéa de l'article 35
à cet effet.
On va parler de ça un autre jour, ce qui appartient à qui.
C'est les concordances sur le tableau qu'on avait montré vendredi
passé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Alors, sur le train de banlieue, ça ne
peut pas être ordonné à la STL parce que ça va
relever de la STCUM. O.K. "2°... relié au réseau de
métro dans le territoire de cette société".
M. Beaulé: Dans le territoire de la STCUM, un ordre
concernant la réalisation d'un équipement de métro, que ce
soit en souterrain ou en surface, ne peut être donné qu'à
la STCUM.
M. Léonard: Oui, ça a du bon sens.
M. Beaulé: Et, à l'extérieur du territoire
STCUM, qui est le 3°, lorsqu'il s'agit de tunnel, de voies, quais, en somme
de la partie souterraine, l'ordre, encore une fois, ne peut être
donné qu'à la STCUM alors que, s'il s'agit d'une installation en
surface, à ce moment-là, on recule à la première
phrase à l'effet que le Conseil peut ordonner à une
société d'acheter et, dans ce cas-là, de réaliser
une infrastructure de transport en commun régional.
Alors, si on revient au schéma de la station Longueuil qui est
l'inspiration lorsqu'il s'agit de faire des travaux en souterrain reliés
à la voie, au quai, l'ordre que le Conseil métropolitain peut
donner est à la STCUM; lorsqu'il s'agit d'une installation en surface
comme le terminus de la STRSM qui est joint à la station de
métro, l'ordre, à ce moment-là, est donné à
la STRSM.
M. Léonard: Ça fait partie du partage des
tâches. Alors, le Conseil, lui, prend ses décisions à la
double majorité. Donc, au fond, ceux qui gèrent la STCUM seront
à 8 sur 12 au Conseil.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: Alors, ils se donnent un ordre à
eux-mêmes; ce n'est pas nécessairement les mêmes personnes,
remarquez. O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 35 est adopté?
M. Léonard: Oui, je pense que c'est plus clair que ce
qu'il y a là.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 35 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 36.
M. Léonard: Juste une chose.
M. Elkas: "Le Conseil peut exiger..." Oups! Excusez!
M. Léonard: Ça, ça fait abstraction des
modalités de financement, là.
M. Elkas: Oui. On pariait de...
M. Léonard: Le bras qui reste au gouvernement, c'est de
dire: Je finance ou je ne finance pas. (16 heures)
M. Elkas: On parle d'infrastructure, là.
M. Léonard: O.K. Adopté, l'article 35.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va.
J'appelle l'article 36.
M. Elkas: "Le Conseil peut exiger des sociétés et
de la Communauté urbaine de Montréal tout renseignement ou tout
document qu'il juge utile à l'exercice de ses fonctions et de ses
pouvoirs."
M. Léonard: C'est bon. J'imagine que ça ne pourrait
pas fonctionner autrement. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
36...
M. Léonard: Mais, ce qu'il y a de drôle, c'est qu'on
soit obligé de le dire. Ça, c'est... Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'est-à-dire, pour des gens qui
s'entendent sur un beau document comme ça, dire ça dans un texte
de loi, c'est... hum!
M. Elkas: C'est pour l'information des gens. M.
Léonard: Oui, oui, oui.
M. Elkas: Seulement pour l'information des gens.
M. Léonard: Ça veut dire quand même qu'on
prend des précautions au cas où il y aurait des
récalcitrants.
M. Elkas: Je ne pense pas, non. C'était seulement pour
informer les gens qui pouvaient avoir...
M. Léonard: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Qu'ils pouvaient s'y
fier. Alors, l'article 36 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Dispositions financières
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
37.
M. Elkas: "L'exercice financier du Conseil se termine le 31
décembre de chaque année."
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 37 est
adopté. J'appelle l'article 38. Il y a un amendement à l'article
38. C'est: remplacer, dans la cinquième ligne du premier alinéa
de l'article 38 du projet de loi, le mot "Conseil" par le mot "conseil". Un
gros amendement!
M. Léonard: C'est quoi, la différence? Est-ce qu'il
y a une différence de fond?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Léonard: C'est juste une faute de typographie?
M. Savard: C'est une faute de typographie, mais qui peut avoir
une conséquence à l'interprétation.
M. Léonard: Oui.
M. Savard: C'est qu'habituellement, lors-
qu'on parle de conseil partout dans la loi, on vise le cmtc, alors que,
lorsqu'on parle à ce moment-ci du conseil d'administration ou du
comité exécutif d'une société, dans les lois de ces
organismes, les conseils d'administration, on les vise avec un petit "c". donc,
ce n'est pas la même réalité...
M. Léonard: Oui.
M. Savard: ...et, éventuellement, ça pourrait
prêter à interprétation.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté?
M. Léonard: Vous avez raison.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
38, tel qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Donc, ça veut dire que les... Mais
c'était déjà dans la loi, que l'année
financière des sociétés de transport en commun,
c'était le 31 décembre. En fait, ça évite
les...
M. Savard: C'est de l'harmonisation.
M. Léonard: Là, vous visez tout le monde, en disant
petit "c". O.K. Celui-ci est adopté. Il y en a un autre? Non?
La Présidente (Mme Bélanger): Non. M.
Léonard: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 38,
tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 39.
M. Léonard: Un instant! "Au plus tard le 1 er octobre de
chaque année..."
M. Beaulé: Peut-être donner un peu...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Léonard: Oui. C'est parce que, là, ça
intervient avec les budgets des municipalités membres. Alors, elles,
elles doivent le déposer...
M. Elkas: Le 10 octobre.
M. Léonard: C'est le 10 octobre que ça doit
être déposé? O.K.
M. Beaulé: c'est-à-dire qu'il faut effectivement
trouver une articulation de la préparation budgétaire à
trois niveaux et même à quatre, dans le cas de la
communauté, c'est-à-dire le conseil métropolitain,
puisqu'il y a l'établissement de tarifs régionaux ou la
répartition de subventions et un rôle de chambre de compensa-
tion; il y a la préparation des budgets des sociétés, de
la Communauté et des municipalités. Tout ça doit se loger
entre à peu près le mois de septembre, octobre et le 15 ou 20
décembre.
Alors, il a fallu trouver la façon d'alimenter la
préparation des budgets des sociétés qui, elles, doivent
déposer leur budget alentour du 15 ou 30 octobre. De manière
à enclencher le processus, on prévoit, à cet article 38,
que le Conseil métropolitain doit d'abord recevoir des budgets
préliminaires de la part des sociétés de manière
à pouvoir fixer le tarif régional et indiquer en retour aux
sociétés - ce que l'on voit à l'article 39 - les montants
qu'elles pourront recevoir du Conseil ou que le Conseil réclamera de la
société.
M. Léonard: O.K. Donc...
M. Beaulé: Donc, les articles 38 et 39, c'est la phase
exploratoire du budget, si l'on préfère.
M. Savard: C'est les échanges d'informations et les deux
doivent se lire ensemble. C'est qu'en premier un organisme reçoit une
série d'informations et, par la suite, il les retransmet parce que, sur
la base de ces informations-là, il a fait certains calculs et tout le
monde s'ajuste.
M. Beaulé: La conséquence est que, dans les
articles de concordance avec les lois des sociétés, qu'on va
retrouver à la fin du projet de loi, il y aura des ajustements des dates
de dépôt des budgets.
M. Léonard: II n'y a pas de pénalité si les
dates ne sont pas respectées?
M. Beaulé: Si ce n'est que ça va aller moins bien,
oui.
M. Léonard: C'est une sanction publique. Ça va
être publié par les journalistes, on va espérer.
M. Beaulé: Déjà, à l'heure actuelle,
il n'y a pas de sanction pour les municipalités ou les
sociétés de transport quant à la date d'adoption de leur
budget. Alors, pourquoi en introduire maintenant?
M. Léonard: Je comprends.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 38
est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
39. Il y a un amendement: ajouter, à la fin de l'article 39 du projet de
loi, les mots "et les montants qu'il prévoit verser ou réclamer
pour cette période en application de l'article 46".
M. Elkas: Simplement, les partenaires municipaux ont convenu que
la CMTC devrait leur faire part de ses prévisions budgétaires
pour faciliter l'élaboration de leur propre budget.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Léonard: Oui, O.K. L'amendement, ça va. Tout
à l'heure, on a discuté de l'article 39. O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 39
tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 40. M. le
ministre.
M. Elkas: "Le Conseil adopte son budget pour l'exercice financier
suivant avant le 31 décembre de chaque année; il en transmet une
copie aux sociétés, à la Communauté urbaine de
Montréal, au ministre des Affaires municipales et au ministre des
Transports dans les 30 jours de son adoption."
M. Léonard: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 40 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté, oui?
Alors, j'appelle l'article 41.
M. Elkas: "Le budget du Conseil entre en vigueur le 1er janvier
de chaque année."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 42.
M. Elkas: "le conseil peut décréter des emprunts
temporaires pour le paiement de ses dépenses d'administration courante
et les contracter aux conditions et pour le terme qu'il détermine."
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 42 est
adopté. J'appelle l'article 43.
M. Elkas: "Les dépenses du Conseil sont à la charge
des sociétés dont le territoire fait partie du territoire du
Conseil."
M. Léonard: Ce n'est pas couvert dans l'article 25,
ça?
M. Beaulé: Ce sont les règles de partage, à
l'article 25. Ici, c'est l'affirmation de la respon- sabilité.
M. Léonard: Ah! O.K. Oui, O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 43
est adopté. J'appelle l'article 44.
M. Léonard: Bien, c'est parce que dans l'article 25 on l'a
dit implicitement, les règles de partage... En tout cas.
M. Beaulé: Ceinture et bretelles. M. Léonard:
Oui. Je comprends.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça tient
mieux.
M. Elkas: C'est quoi? C'est quoi, l'expression?
M. Beaulé: Ceinture et bretelles.
La Présidente (Mme Bélanger): Ceinture et
bretelles, ça tient mieux les pantalons.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 44.
M. Elkas: "Les chèques, billets et autres effets du
Conseil sont signés par le président et le
secrétaire-trésorier."
M. Léonard: Est-ce que ça, cette
disposition-là, emporte les dispositions transitoires si le
président était dans l'incapacité d'agir?
M. Beaulé: C'est que le vice-président remplace, en
cas de...
M. Léonard: Oui, O.K.
M. Beaulé: II peut aussi y avoir un remplaçant pour
le trésorier.
M. Léonard: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 44 est
adopté. J'appelle l'article 45.
M. Elkas: "Le trésorier d'une société, qui a
reçu le mandat visé à l'article 32, doit verser au
Conseil, aux dates fixées par ce dernier, les revenus provenant de la
vente des titres de transport en commun régional et lui indiquer les
dépenses effectuées pour la vente de ces titres."
M. Léonard: Oui, ça, je pense que c'est de l'ordre
de la mécanique.
La Présidente (Mme Bélanger): Donc,
l'article 45 est adopté. J'appelle l'article 46.
M. Elkas: "Le secrétaire-trésorier verse ou
réclame, selon le cas, aux dates fixées par le Conseil, tout
montant dû ou exigible par suite de l'application des règles
adoptées en vertu des paragraphes 1° à 5° du premier
alinéa de l'article 25."
M. Léonard: Ça va, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 46 est
adopté. J'appelle l'article 47.
M. Elkas: "Le secrétaire-trésorier verse ou
réclame, selon le cas, au plus tard le 30 juin, la somme
représentant l'écart, pour un exercice financier, entre les
montants estimés qui ont été versés ou
réclamés à une société et le montant
réel devant être versé ou réclamé, selon le
cas, à cette société."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Bon. Ça, c'est les écarts entre
le budget et les états financiers.
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: C'est ça. En fait, c'est le surplus ou
le déficit de l'année par rapport aux prévisions.
M. Beaulé: Oui. Donc, c'est la régularisation sur
la base...
M. Léonard: Entre le 30 juin... M. Beaulé:
...des états financiers.
M. Léonard: dans quel exercice on en tient compte par la
suite? est-ce que, s'il y a un surplus, ça fait partie des revenus de
l'année ou...
M. Beaulé: II n'y a pas de surplus, ici; on est dans une
chambre de compensation au Conseil métropolitain. C'est que tout
écart, en plus ou en moins, est remis...
M. Léonard: Oui, O.K. Parlons d'écart, oui, parlons
d'écart.
M. Beaulé: ...ou réclamé à la
société. Pour ce qui est de l'affectation ou de la
décision budgétaire d'affecter un surplus, c'est dans la loi de
chacune des sociétés qu'on retrouve la clause à l'effet
que, s'il y a un surplus, il doit être affecté dans le budget de
l'exercice ultérieur. En somme, c'est...
M. Léonard: Dans chacune des sociétés.
M. Beaulé: Dans chaque société, la
décision d'affectation doit être prise dans le budget de
l'exercice ultérieur.
M. Léonard: En réalité, si cela affectait de
façon significative la moyenne, ça se produirait dans l'exercice
ultérieur, c'est-à-dire deux ans après le fait. Parce que
vos écarts, c'est ça que ça veut dire?
M. Beaulé: Oui. Mais, quand même, c'est que
l'écart est constaté six mois après la fin de
l'exercice.
M. Léonard: Oui. Ça dépend s'il y a des
écarts importants ou pas. Exemple, il y a une négociation
collective d'importance avec une grève d'importance, et tout ce qu'on
veut, qu'on peut envisager; il y a des choses qui se passent dans les
transports en commun comme ailleurs, et les écarts sont significatifs
par rapport aux prévisions et, donc, peuvent avoir des répercus
sions, des conséquences importantes sur les moyennes, la
détermination des moyennes. Ça peut très bien arriver, si
vous avez une grève d'un mois, vous manquez de revenus. Je ne le sais
pas, là. C'est quoi, les mécanismes? Qu'est-ce qui arrive dans
ces cas-là? Parce que là, c'est un système idéal
que vous décrivez, mais dans la pratique?
M. Beaulé: Disons qu'il y aurait peut-être lieu de
prévoir des dispositifs d'ajustement particuliers. Ce sera aux
intéressés d'en disposer. Ce que l'on peut affirmer, c'est qu'un
conflit de travail dans une société a des répercussions
sur les autres et, par conséquent, va affecter le déficit non
seulement d'une société, mais aussi des autres, parce que la
clientèle se déplace d'un réseau à l'autre. Alors,
si on a une interruption de service sur le territoire de la STCUM, les voisins
en sont affectés aussi Par conséquent, qu'est-ce que ça
fait sur le jeu de la formule? C'est difficile à affirmer.
M. Léonard: On n'a pas évoqué cette
question, mais elle se pose.
Nous vous remercions, Mme la Présidente, pouf te café.
La Présidente (Mme Bélanger): Bienvenue, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: M. le ministre, nous parlons de l'article 47
et des impacts qu'il a, parce qu'il peut se produire que dans une année
il y ait une grève qui dure... Je ne sais pas, moi, dans une
société de transport en commun, ça peut durer... Ici,
à Québec, ça a duré, je pense, plusieurs mois.
Une voix: Neuf mois.
M. Léonard: Neuf mois? Neuf mois. Alors, comment
dispose-t-on des surplus et déficits dans de telles circonstances?
Comment en traitera-t-on au moment où on va établir la moyenne?
Parce que, là, la moyenne ne tient plus. C'est quoi? Le traitement des
cas exceptionnels, il est fait où, dans la loi?
M. Beaulé: C'est-à-dire que la loi donne la
possibilité aux intéressés de décider, de la
même manière que, dans les lois des sociétés, la
même chose peut se produire, Conseil métropolitain ou pas. C'est
aux gens de s'ajuster, d'adopter des budgets supplémentaires ou...
M. Elkas: Non, ce n'est pas nécessaire. Excusez, je
peux-tu apporter une correction? J'ai demandé la question parce que
ça nous est arrivé à la CUM. Évidemment, comme vous
le savez, il y a un montant de 1 % ou 2 % au-delà de notre budget qui
était prévu pour les imprévus. On appelle ça la
contingence.
M. Léonard: Ah! Vous avez un bas de laine.
M. Elkas: Non, mais c'est prévu dans la loi pour permettre
aux municipalités d'avoir un budget semblable.
M. Léonard: Oui, mais ça peut dépasser
beaucoup le 1 %, un truc comme ça.
M. Elkas: Mais 1 % de son budget entier. Regardez, le budget de
la CUM est de 1 000 000 000 $.
M. Léonard: Oui, mais, là, vous me répondez
par analogie. Le Conseil métropolitain existe; il répartit les
quotes-parts de chacun selon ce dont on a parlé. Mais, là, il
arrive un cas exceptionnel, comme une grève qui dure longtemps et qui
implique en particulier des politiques par rapport à la gestion du
personnel. Les gens peuvent être en désaccord là-dessus.
Ils peuvent être en désaccord sur l'orientation des
négociations entre les trois sociétés; ils peuvent
très bien ne pas être d'accord. Et, ensuite, quand la pression
politique devient forte, la société victime de la grève,
disons, décide d'acheter la paix. Qu'est-ce que vous pensez que les
collègues vont dire? Parce que l'article 29 représente quelques
problèmes aussi là-dessus. Comment ça se règle,
dans un tel contexte? En plus, il y a les répercussions sur les
moyennes, par la suite, qui vont intervenir. Comment allez-vous établir
des moyennes par rapport à une année où il y a eu un cas
exceptionnel?
M. Beaulé: En tout cas, pour ce qui est...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...de l'exemple à l'effet qu'on
signerait un contrat de travail généreux...
M. Léonard: Bien, généreux ou autrement,
là, j'émets une hypothèse.
M. Beaulé: ...c'est que l'augmentation du déficit
de la société va être supérieure à la moyenne
des trois. Et...
M. Léonard: O.K. Ils sont en mauvaise situation, donc
elle...
M. Beaulé: ...comme on l'a vu précédemment,
à ce moment-là, c'est à la société que va
revenir à peu près entièrement le fardeau financier
additionnel. il ne pourra pas être partagé avec les partenaires
parce que son rythme d'évolution de déficit va être trop
rapide.
M. Léonard: Ouais...
M. Beaulé: Maintenant, pour ce qui est des perturbations,
ça, effectivement, c'est peut-être une question que les
intéressés - quand je dis "intéressés", je veux
dire à l'intérieur du Conseil métropolitain - devront
considérer dans l'établissement définitif de la formule de
partage financier.
M. Léonard: Est-ce que ça peut nous amener à
avoir une centralisation des négociations?
M. Beaulé: Le Conseil métropolitain ne joue
pas...
M. Léonard: Bien, juste dans le temps, là, je ne
vous dis pas tout de suite, par l'effet de cette loi-là
immédiatement, mais sur deux ou trois ans. Supposons qu'il y a une
société de transport en commun où il y a une grève,
il y a un certain règlement et je suppose que les syndiqués, par
ailleurs, ou les syndicats vont comparer les avantages reçus; on est
porté...
M. Beaulé: Mais ça, c'est...
M. Léonard: C'est déjà ce qu'ils font.
M. Beaulé: Ça, c'est déjà le
comportement...
M. Léonard: Oui, c'est déjà des
comportements...
M. Beaulé: ...autant du côté syndical que du
côté patronal. D'ailleurs, il y a déjà l'Association
du transport urbain du Québec, qui regroupe les neuf organismes de
transport, où les directeurs généraux ou les élus
peuvent discuter de l'établissement d'une vision un peu commune du
transport en commun ou des négociations des conventions collectives
aussi.
M. Léonard: Oui.
M. Elkas: Juridiquement, non, mais politiquement,
peut-être.
M. Léonard: C'est ça. Au fond...
M. Elkas: Ce ne serait peut-être pas souhaitable qu'on
rejette l'ensemble des trois sociétés en même temps. Ha,
ha, ha!
M. Léonard: Je comprends. Mais si une
société de transport en commun est pénalisée ou
avantagée... Parce que ça se pourrait que ça l'avantage;
si elle opère moins, peut-être que son déficit va
être moins grand. Il reste que, après, lorsque vous allez calculer
la moyenne, vous allez l'établir comment? Il va falloir que quelqu'un
statue sur un règlement quelconque autour du calcul de la moyenne, pour
ne pas tenir compte de ces facteurs. Parce que le déficit, ou le surplus
ou l'écart peut être plus ou moins grand, mais des cas de type
exceptionnel comme ça vont entraîner des écarts,
normalement, qui vont être grands.
M. Elkas: On peut prendre un "break" de deux minutes, s'il vous
plaît?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. Alors, la
sous-commission suspend ses travaux pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 30)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La sous-commission reprend ses travaux afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi 67. Lors de la suspension, nous en
étions à l'article 47. Je pense, M. le député de
Labelle, que vous avez eu de bonnes explications dans l'intermission.
M. Léonard: Vous, vous avez hâte d'arriver au bout
de la page, Mme la Présidente.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Sûrement que
pour plusieurs de mes collègues c'est la même chose. Nous
étions supposés être en vacances.
M. Léonard: Les cas exceptionnels, il n'y a pas de
traitement prévu actuellement. Ça va se régler bona fide
autour de la table du Conseil. Parce que c'est ça, est-ce que le
ministre peut intervenir sur un partage au cas où ils ne s'entendraient
pas ou sur le calcul de la moyenne?
M. Beaulé: C'est que les événements
exceptionnels pourront faire en sorte que le déficit d'une
société soit beaucoup moins élevé que prévu
ou beaucoup plus élevé que prévu...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...ce qui fera en sorte que le rythme
d'évolution va se récupérer sur la deuxième ou la
troisième année. Donc, l'écart devrait se
résorber.
M. Léonard: Oui. Ce que vous dites, je pense que c'est
vrai, mais ça amène à avoir une attitude différente
vis-à-vis des négociations de conventions collectives, en tout
cas.
Si une société de transport en commun accumulait des
surplus ou, en tout cas, réduisait de beaucoup son déficit par le
fait d'une grève, ce serait... En tout cas, il va sûrement se
produire des choses, parce que c'est un cas ou l'autre. Mais, si son
déficit est drôlement accumulé à cause d'une
grève et qu'au fond elles établissent le modèle des
négociations collectives, le modèle de la convention collective,
bien, il va falloir qu'il y ait des choses qui se passent, parce que le
dispositif dont on a parlé ne pourra pas s'appliquer
intégralement; ou bien il n'y aura pas d'intérêt à
avoir un bon règlement.
M. Beaulé: Mais, quand même, le principe de
responsabilité locale sur les décisions en matière de
niveau de dépenses et de tarification fait en sorte que chaque
société doit absorber les conséquences financières
de ses propres décisions. La formule qui a été convenue en
principe par les intéressés fait en sorte que, justement, cette
société doit en accepter les conséquences.
M. Léonard: Je comprends, mais, quand vous tracez des
chemins dans la neige... En tout cas, disons que ma réaction à ce
stade-ci sur l'article 47, c'est qu'il est un peu simpliste. L'avenir va nous
dire qu'il y a des problèmes là beaucoup plus qu'on ne pense.
M. Elkas: Peut-être pas, mais vous avez peut-être
raison.
M. Léonard: Pardon?
M. Elkas: N'espérons pas, mais vous avez peut-être
raison.
M. Léonard: Ce n'est pas parce que j'espère qu'il
va y avoir des problèmes, mais... Qu'est-ce qu'on dit dans ce
temps-là? On dit adopté sur division?
M. Elkas: On va en prendre note.
M. Léonard: Adopté sur division. C'est parce qu'il
n'y a pas de mécanisme d'appel là-dedans.
Nulle part.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 47
est adopté sur division. J'appelle l'article 48.
M. Elkas: Article 48. "Aucun règlement, ni aucune
résolution du Conseil ni aucun rapport de ce dernier qui autorise ou
recommande une dépense n'a d'effet avant la production d'un certificat
du secrétaire-trésorier attestant qu'il y a ou qu'il y aura en
temps utile des crédits disponibles pour les fins pour lesquelles cette
dépense est projetée." C'est normal, ça?
Une voix: C'est bien standard. M. Elkas: Bien
standard.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 48
est...
M. Elkas: Mais on l'évoquait toujours, à la CUM.
Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'est bien standard, mais je me rappelle le
moment où on a adopté ça.
M. Elkas: Ah oui? Parlez-nous-en.
M. Léonard: ah oui! c'est parce que je pense que ça
protège le secrétaire-trésorier. en tout cas, on ne
reviendra pas sur cette discussion, mais je suis d'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 48 est
adopté. J'appelle l'article 49.
M. Elkas: "le conseil peut déterminer la date à
compter de laquelle un montant est dû par une société et
porte intérêts au taux qu'il détermine."
M. Léonard: O.K. Adopté.
Vérification et rapports
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 49 est
adopté. J'appelle l'article 50. M. le ministre.
M. Elkas: "Entre le 1er décembre et le 1er mai, le Conseil
nomme un vérificateur pour l'exercice financier débutant durant
cette période. Si le 1er mai la nomination n'a pas eu lieu, le
vérificateur nommé pour l'exercice financier
précédent reste en fonction."
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté? M.
Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 50 est
adopté. J'appelle l'article 51.
M. Elkas: "Le secrétaire-trésorier du Conseil doit
informer le ministre des Affaires municipales du nom du vérificateur
dès qu'il est nommé."
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Léonard: II ne s'est pas posé de problème
récemment sur cette question de vérificateur?
M. Elkas: Non.
M. Léonard: ils ont fait leur travail de façon
satisfaisante, j'espère?
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
51 est adopté? Adopté. J'appelle l'article 52.
M. Elkas: "Ne peuvent agir comme vérificateurs du Conseil:
"1° un membre du Conseil; "2° un employé du Conseil; "3°
l'associé d'un membre du Conseil; "4° une personne qui, durant
l'exercice financier sur lequel porte la vérification, a directement ou
indirectement un intérêt dans un contrat avec le Conseil ou qui
tire quelque avantage de ce contrat, sauf si son rapport avec ce contrat
découle de l'exercice de sa profession; "5° les vérificateurs
de la Communauté urbaine de Montréal, de la Société
de transport de la Communauté urbaine de Montréal, de la
Société de transport de la ville de Laval et de la
Société de transport de la rive sud de Montréal."
C'est une bonne chose.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est informel
aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'est parce qu'on me propose d'ajouter un
amendement, de dire "6° le député de Labelle."
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Vous excluez les vérificateurs de
chacune des Sociétés membres et de la Communauté urbaine?
Il faut faire attention qu'il en reste, hein? Avec la concentration qu'il y
a...
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
52 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 52 est
adopté. J'appelle l'article 53.
M. Elkas: "Le ministre des Affaires municipales peut, s'il
l'estime nécessaire, nommer un autre vérificateur que celui
visé par l'article 50 et exiger que celui-ci lui fasse rapport. "
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? Est-ce
que l'article 53 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
54. M. le ministre.
M. Elkas: "Chaque société et la Communauté
urbaine de Montréal doivent transmettre au Conseil une copie de leurs
états financiers vérifiés au plus tard le 30 avril de
chaque année. "
M. Léonard: Ce sont des délais
réglementaires, ça, je pense?
M. Beauté: C'est que la date limite de dépôt
est le 31 mars, et ça donne le temps à chaque conseil de prendre
connaissance de ses états financiers vérifiés avant de les
transmettre au Conseil métropolitain.
M. Léonard: C'est parce que, tout à l'heure, on
disait le 30 juin, le 30 avril, et que, de toute façon, ils sont
produits...
M. Beaulé: C'est que, à ce moment-là, la
date limite de réception est le 30 avril, ce qui donne au
vérificateur du Conseil...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé:... le temps suffisant pour faire lui-même
les vérifications pour le Conseil.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? Est-ce
que l'article 54 est adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 54 est
adopté. J'appelle l'article 55. M. le ministre.
M. Elkas: "Le vérificateur du Conseil doit: "1°
vérifier lés états financiers et tout autre document que
détermine le ministre des Affaires municipales par règlement
publié à la Gazette officielle du Québec; "2°
exécuter toute vérification que le Conseil juge
nécessaire; "3° transmettre son rapport au
secrétaire-trésorier au plus tard au 31 mai qui suit l'expiration
de l'exercice financier pour lequel il a été nommé. "
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
L'article 55 est adopté. J'appelle l'article 56.
M. Elkas: "Le rapport du vérificateur doit notamment
mentionner si les états financiers du Conseil représentent
fidèlement sa situation financière au 31 décembre et faire
état du résultat des opérations pour l'exercice financier
qui se termine à cette date. "
M. Léonard: Pourquoi ce n'est pas le rapport standard?
M. Philipps (André): C'est le rapport standard.
M. Léonard: Pourquoi le dit-on, alors?
M. Philipps: C'est la formulation pour avoir le rapport
standard...
M. Léonard: O. K.
M. Philipps:... selon les règles de l'art de...
M. Elkas: Excusez. M. André Philipps est agent de gestion
de finances aux Affaires municipales.
M. Léonard: O. K Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
Alors, l'article 56 est adopté. J'appelle l'article 57. M. le
ministre.
M. Elkas: "Dès la fin de l'exercice financier, le
secrétaire-trésorier dresse le rapport financier pour l'exercice
qui vient de se terminer et atteste sa véracité. "Ce rapport est
dressé sur les formules fournies, le cas échéant, par le
ministre des Affaires municipales. Il comprend les états financiers du
Conseil et tout autre renseignement requis par le ministre des Affaires
municipales et par le ministre des Transports. "
M. Léonard: II y a des formulaires, maintenant, pour les
sociétés de transport, aux Affaires municipales?
M. Philipps: Actuellement, il n'y en a pas encore qui ont
été décrétés, mais les deux
ministères sont en période de cogitation. Il s'agit d'"arrimer"
les besoins des deux ministères pour...
M. Léonard: C'est parce que c'est la première fois,
il me semble, qu'on exige ces rapports-là pour des
sociétés de transport.
M. Philipps: Non, c'est dans toutes les loi, sur les organismes
de transport.
M. Léonard: Ah! Puis le secrétaire-trésorier
atteste sa véracité, ça veut dire qu'il les signe. C'est
ce que ça veut dire?
M. Philipps: C'est ça.
M. Léonard: Comme un rapport de compagnie. O.K. Ça
va, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 57
est adopté. J'appelle l'article 58. M. le ministre.
M. Elkas: "Le secrétaire-trésorier dépose
son rapport lors d'une assemblée du Conseil en même temps que le
rapport du vérificateur. "Le secrétaire-trésorier doit
transmettre une copie de son rapport et de celui du vérificateur au
ministre des Affaires municipales et au ministre des Transports au plus tard le
30 juin de chaque année."
M. Léonard: Adopté.
Dispositions pénales
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 58 est
adopté. J'appelle l'article 59.
M. Elkas: "Quiconque falsifie ou altère un titre de
transport en commun régional, utilise un service de transport en commun
régional sans avoir en sa possession un titre de transport en commun
régional ou utilise un tel service en ayant en sa possession un titre de
transport en commun régional falsifié ou altéré est
passible d'une amende de 100 $ à 500 $."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
ça va?
M. Elkas: On n'a pas de question. Allez-y.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Ma première réaction à
lire ça, c'est que c'est très élevé. C'est quoi les
montants actuels?
M. Elkas: II n'y en a pas, justement, et on s'inspire, d'un titre
régional; c'est le premier titre régional qu'on a.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, au niveau du CMTC,
effectivement, c'est son titre et c'est la première fois qu'on retrouve
un pouvoir, c'est-à-dire une sanction pénale, une infraction qui
est créée. Maintenant, au niveau des sociétés, il
existe effectivement des infractions qui sont précisées dans le
cadre de leur loi habilitante et les règlements qu'elles vont adopter.
De mémoire, je crois que le montant de 100 $ à 500 $ est
sensiblement de l'ordre, aussi, qu'on peut retrouver dans les
sociétés, quitte à ce qu'on me corrige. De mémoire,
c'est sensiblement le même montant.
Maintenant, il faut considérer aussi que la rédaction de
l'article s'inspire grandement du Code de procédure pénale. Donc
c'est un article aussi qui vise des infractions qui sont quand même assez
majeures. On parle a ce moment-là d'utilisation avec un titre
altéré ou d'altération de titre de transport, donc ce sont
des infractions très précises.
Si vous me permettez, au niveau de l'article 306.47 de la Loi sur la
CUM, pour les infractions, outre le paiement des frais, on y parle d'une amende
ne pouvant excéder 500 $ et, en cas de récidive dans les deux ans
de la condamnation, le même article 306.47, mais au second alinéa,
indique que l'amende est d'au moins 200 $ et d'au plus 1000 $. Donc, c'est
sensiblement dans les montants d'amende qui sont déjà
établis.
M. Léonard: Mais le premier paragraphe: "Quiconque
falsifie ou altère un titre de transport en commun régional..."
Ça, c'est une chose, il y a une volonté très nette,
"falsifie ou altère". Mais "utilise un service de transport en commun
régional sans avoir en sa possession un titre de transport en commun
régional", là, ça veut dire quelqu'un qui n'a pas de
titre...
M. Savard: Qui monte sans billet...
M. Léonard: ...un étudiant qui prend l'autobus le
matin...
M. Savard: ...sans carte.
M. Léonard: ...puis il n'a pas ses billets. Lui, il passe
dans le même lot; ça, c'est moins grave que sciemment
falsifié ou altéré. "Ou utilise un tel service en ayant en
sa possession un titre de transport en commun régional falsifié
ou altéré..." Le mot "altéré", c'est le chauffeur,
par exemple, d'un autobus, qui poinçonne un billet... Ah, non, non, on
le dépose dedans.
M. Savard: Dans le cas, même....
M. Léonard: Non, mais ce sont des cartes, là...
M. Savard: Ce sont des cartes.
M. Léonard: Ce sont des cartes, donc.
M. Savard: c'est ça. donc, au niveau des cartes, ça
veut dire carrément qu'il y a une volonté, il y a un acte
très précis qui est fait, là...
M. Léonard: O.K.
M. Savard: ...pour...
M. Léonard: O.K. Là, il y a une volonté.
M. Savard: Oui.
M. Léonard: Mais le deuxième, "utilise un service
de transport en commun régional sans avoir en sa possession un titre de
transport en commun régional", ce n'est pas la plus grosse des
infractions, là.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
(16 h 45)
M. Savard: Si vous me permettez, que ce soit dans le cas d'avoir
carrément falsifié une carte ou porté un acte concret pour
modifier la carte ou encore avoir embarqué sans carte, c'est quand
même, dans les deux cas, un acte qui est tout à fait volontaire et
l'objectif est le même, c'est de pouvoir bénéficier d'un
service sans avoir à payer sa juste part.
Dans le cas de la personne qui, effectivement, peut prendre un transport
en commun, "dépendamment", évidemment, du circuit qu'elle va
faire, ça peut être aussi un circuit... Si elle se rend compte
qu'elle n'a pas sa carte ou quoi que ce soit, elle peut toujours prendre, je ne
sais pas, un circuit local, en payant à la pièce,
s'arrêter, quitte à réajuster...
À défaut d'une telle disposition, ça deviendrait,
à ce moment-là, extrêmement difficile d'avoir un
contrôle sérieux sur le transport en commun régional. C'est
que les personnes pourraient être subitement atteintes d'amnésie
généralisée, avoir tout simplement oublié les
cartes et s'en tirer sans rien, ce qui devient incontrôlable.
M. Léonard: Je ne dis pas que vous n'allez pas mettre une
pénalité. Je dis que, dans le deuxième cas, "utilise un
service de transport en commun", quelqu'un qui a oublié son
portefeuille, là, et il saute dans l'autobus...
M. Savard: II a toujours la possibilité de redescendre
tout de suite, parce qu'il doit présenter la carte en entrant.
M. Léonard: ha, ha, ha! oui, oui! mais je trouve que ce
n'est pas du même ordre que quelqu'un qui change la date sur sa carte. ce
n'est pas pareil.
M. Savard: Ce qu'on m'indique aussi, c'est qu'il existe toujours
ce qu'on appelle un peu, en droit, la discrétion du poursuivant. Dans
des cas d'une bonne foi très manifeste, là,
éventuellement, une poursuite pourrait être tout simplement
retirée, aussi. Maintenant, c'est des questions de fait, c'est des
questions d'appréciation, et... C'est ça, on me mentionne aussi
qu'il existe toujours les défenses de bonne foi et de diligence
raisonnable. Mais il faut vraiment que ce soit conféré au niveau
d'exceptions majeures. Sinon, en termes de système, ça devient
non contrôlable.
M. Léonard: Oui, O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 59 est
adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
60. M. le ministre.
M. Elkas: "Une poursuite pour une infraction prévue
à l'article 59 peut être intentée par la
société qui exploite le réseau de transport en commun sur
lequel l'infraction a été constatée ou par une personne
qu'elle autorise généralement ou spécialement par
écrit à cette fin. Cette poursuite est intentée sur le
territoire de la société où l'infraction a
été constatée. "Une telle poursuite doit être
intentée dans un délai de six mois de la perpétration de
l'infraction."
M. Léonard: Ça va. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 60 est
adopté. J'appelle l'article 61.
M. Elkas: "les poursuites pénales peuvent être
intentées devant la cour municipale ayant juridiction dans le territoire
où l'infraction a été constatée."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 61 est
adopté. J'appelle l'article 62.
M. Elkas: "L'amende appartient au poursuivant et les frais
appartiennent à la municipalité dont dépend la cour
municipale qui a entendu l'affaire."
M. Léonard: C'est normal, ça, que l'amende
appartienne au poursuivant?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Léonard: Ce n'est pas versé au fonds
consolidé du gouvernement ou...
M. Savard: Non, pas dans un tel cas. Si on regarde au niveau de
la STCUM, à l'article 306.52, on indique effectivement que les amendes
visées aux articles 306.46 et 306.47, qui sont à peu près
le pendant, appartiennent à la Société, et les frais
appartiennent à la municipalité dont dépend la cour
municipale qui a entendu l'affaire. Disons que ce n'est pas des infractions qui
sont créées, à ce moment-là, c'est d'une nature qui
est vraiment locale. Il y a des frais, effective-
ment, de contrôle. Il y a des frais au niveau de la poursuite.
Donc, c'est normal...
M. Léonard: Ah, pour la municipalité je n'ai pas de
problème, parce que les frais d'une cour municipale, ça va. Mais
que l'amende elle-même appartienne au poursuivant, à la
société de transport, c'est elle qui a été
lésée. Ça va. Adopté.
M. Sa va rd: C'est ça.
Dispositions diverses
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 62 est
adopté. J'appelle l'article 63.
M. Elkas: "Pour l'application des articles 25, 46 et 47, la
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal représente la Communauté urbaine de
Montréal dans l'exercice de ses droits de propriété de
tout équipement et infrastructure ou autre bien immobilier reliés
au réseau de métro, dont le titre de propriété
n'est pas transféré à la Société le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), et assume les
droits et obligations de la Communauté dans le partage des coûts
directs et indirects de ces biens."
M. Léonard: Attendez un peu.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Je suppose que c'est vraiment une disposition
transitoire, là, en termes de titre de propriété.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 63 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
64. Il y a un amendement: "La Communauté urbaine de Montréal
doit, lorsque la Société de transport de la Communauté
urbaine de Montréal reçoit un ordre du Conseil en vertu du
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 35, inscrire au
programme de ses immobilisations les acquisitions et travaux prévus et
en assumer le financement. "Lorsque la Société reçoit un
ordre du Conseil en vertu du paragraphe 3° du premier alinéa de
l'article 35, la Communauté n'inscrit à son programme des
immobilisations que le tunnel, les voies, les quais et les équipements
du réseau du métro et en assume le financement." M. le ministre
sur l'amendement.
M. Elkas: Cette modification est de concordance avec celle
proposée à l'article 35; ainsi, la
CUM n'aura pas à financer les infrastructures des
équipements qui ne relèvent pas de la compétence de la
STCUM.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
64 tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 64 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 65. M. le ministre.
M. Elkas: "Sous réserve de l'article 64, la
Société qui achète, réalise, répare,
rénove, restaure ou améliore une infrastructure ou un
équipement, pour faire suite à un ordre du Conseil, doit
l'inscrire au programme de ses immobilisations et en assumer le
financement."
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Léonard: Ça va. Ça, c'est l'obligation
générale.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 65 est
adopté. J'appelle l'article 66.
M. Elkas: "Tout délai accordé par la
présente loi au Conseil pour accomplir un acte ou pour prendre une
décision peut être prorogé, à la demande du Conseil,
par le ministre des Affaires municipales ou par le ministre des Transports,
selon le cas."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle, adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 66
est adopté. J'appelle l'article 67. Il y a un amendement. Non, non, je
m'excuse. C'est à l'article 72, projet de loi 67. Alors, l'article 67,
M. le ministre.
M. Elkas: "Si le Conseil n'accomplit pas un acte ou ne prend pas
une décision dans le délai imparti par la présente loi ou
fixé par le ministre des Affaires municipales ou par le ministre des
Transports en vertu de l'article 66, le gouvernement peut accomplir cet acte ou
prendre cette décision. "Un acte accompli ou une décision prise
par le gouvernement lie le Conseil comme s'il avait lui-même accompli cet
acte ou pris cette décision. "Un acte accompli ou une décision
prise par
le gouvernement ne peut être annulé, abrogé ou
modifié par le Conseil sans l'approbation du gouvernement. "Le Conseil
peut accomplir un acte ou prendre une décision même après
le délai imparti par la présente loi, pourvu qu'il le fasse avant
que cet acte n'ait été accompli ou que cette décision
n'ait été prise par le gouvernement."
M. Léonard: Bon. Ça, c'est le pouvoir
général de tutelle de gouvernement. Mais là, il y a deux
ministres, celui des Affaires municipales et celui des Transports.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: En matière de vérification...
M. Léonard: C'est selon les dispositions de la loi, c'est
selon les articles?
M. Beaulé: On précise à la fin de la loi
quels sont les articles qui relèvent du ministre des Affaires
municipales et quels sont ceux qui relèvent du ministre des Transports.
Notamment, en matière de vérification, ça relève du
ministre des Affaires municipales.
M. Léonard: C'est correct.
La Présidente (Mme Bélanger) L'article 67 est
adopté? J'appelle l'article 68.
M. Elkas: "Lorsqu'une société ou la
Communauté urbaine de Montréal fait défaut de se conformer
aux exigences de l'un des articles 32, 33, 35, 64 ou 65, le gouvernement peut
se substituer à elle et prendre toute mesure utile pour satisfaire
à ces exigences."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: pourquoi ici, dans le cas, vous dites "le
gouvernement" plutôt que "le ministre des transports" ou "le ministre des
affaires municipales"?
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: C'est que, étant donné qu'il
s'agit de poser un geste majeur de se substituer à une entité
municipale, l'entité municipale étant ici une
société de transport ou la Communauté urbaine,
étant donné qu'il s'agit d'accomplir un geste à leur
place, c'est le gouvernement lui-même qui prend cette décision. Le
mandat pourra être, en pratique, confié à un ministre, mais
c'est au gouvernement de prendre la décision.
M. Léonard: Donc, il peut par décret, c'est un
décret du gouvernement?
M. Elkas: Le Conseil des ministres. C'est gros, hein?
M. Léonard: Donc, implicite. M. Beaulé:
Effectivement.
M. Léonard: Dans l'autre cas, c'était le
ministre-La Présidente (Mme Bélanger): Des Affaires
municipales et des Transports.
M. Léonard: À l'article 67, c'est le ministre des
Affaires municipales et des Transports et, à l'article 68, c'est le
gouvernement.
M. Beaulé: À l'article 67, c'est le gouvernement
aussi.
M. Savard: C'est le gouvernement aussi. C'est seulement si...
M. Beaulé: Vas-y.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Au niveau de l'article 67, si vous me permettez, on y
lit ici: Si le Conseil n'accomplit pas un acte ou ne prend pas une
décision...
M. Léonard: Ah! O.K.
M. Savard: ...dans le délai imparti...
M. Léonard: O.K. C'est le gouvernement aussi.
M. Savard: ...ou fixé par un des ministres, le
gouvernement peut... L'article 68 est le pendant. C'est aussi Je gouvernement
qui peut, le gouvernement s'exprimant effectivement par des décrets
selon la Loi sur le ministère du Conseil exécutif.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Oui.
La PrésMente (Mme Bélanger): L'article 68 est
adopté. J'appelle l'article 69.
M. Elkas: "La Commission municipale du Québec a
compétence pour arbitrer, à la demande du Conseil ou d'une
société, toute question litigieuse existant entre ces parties
relativement à l'application d'un règlement du Conseil. "Pour
l'application du présent article, le Conseil est un organisme municipal
au sens de l'article 24.4 de la Loi sur la Commission municipale (L.R.Q.,
chapitre C-35) et la section IV de cette loi s'applique compte tenu des
adaptations
nécessaires."
M. Léonard: C'est la Commission municipale.
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 69 est
adopté. J'appelle l'article 70. M. le ministre.
M. Elkas: Toute disposition de la charte de la ville de
Montréal ou de ses règlements et de la charte de la ville de
Laval ou de ses règlements, de la Loi sur la Communauté urbaine
de Montréal, de la Loi sur la Société de transport de la
ville de Laval et de la Loi sur la Société de transport de la
rive sud de Montréal incompatible avec les dispositions de la
présente loi est sans effet."
La Présidente (Mme Bélanger): Ça abolit tout
le reste.
M. Léonard: Si vous me permettez une réaction, je
trouve...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: ...que c'est un gros article. Mais le
problème, c'est qu'on n'en voit pas les conséquences
immédiates. Quels sont les articles qui peuvent venir en contravention
avec cette loi? Pourquoi ne les modifierait-on pas tout de suite?
M. Savard: Si vous me...
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: ...permettez, effectivement, ce n'est pas tout
à fait facile de pouvoir à la fois repérer et modifier de
tels articles puisque, dans le cas des chartes, entre autres, ce ne sont pas
des lois qui sont refondues. Donc, on fait face à un volume de texte qui
est un petit peu impressionnant et qui peut peut-être contenir certaines
dispositions qui entreraient en contradiction avec la loi actuelle.
Maintenant, ce que la disposition fait, c'est établir une
primauté de la loi du CMTC et de ses principes sur une disposition qui,
éventuellement, pourrait exister et avoir un impact sur la disposition
de la loi du CMTC. Maintenant, comme je vous le dis, c'est une question non
seulement de volume, mais de rechercher aussi ces textes-là, de les
interpréter. Lorsqu'on parle des chartes, on parle vraiment de textes
non refondus et, en soi, c'est pratiquement une année peut-être,
je ne sais pas, de travail pour seulement pouvoir repérer, sans savoir
seulement s'il y a. (17 heures)
Maintenant, cette disposition a été aussi soumise pour
consultation auprès des experts et des services juridiques des
sociétés, qui n'ont pas vu de difficultés
particulières. Tout ce que ça fait, c'est que, si une telle
disposition existe quelque part, effectivement, c'est la Loi sur le CMTC qui a
une primauté. Mais ça n'abroge pas des dispositions qui
pourraient exister et ça n'en atténue pas la portée, pour
autant qu'elles ne sont pas incompatibles à quelque chose de
spécifiquement énoncé dans la loi.
M. Léonard: Oui, mais c'est parce que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: ...la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, il y a des dispositions là-dedans qui régissent
la Société de transport en commun, la STCUM, et vous avez en
particulier certaines dispositions sur le transport, sur l'aménagement;,
tout ce qui concerne les règlements de circulation peut être
affecté par ça, toute la réglementation.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Justement, au niveau de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, c'est l'une des lois qu'on a sans
doute le plus passées au tamis. En droit, on ne dit jamais "sûr
à 100 %", mais disons qu'il est des plus improbables que, effectivement,
une disposition ait pu s'échapper. Comme vous le constaterez à la
lecture des articles qui vont suivre, il y a plusieurs modifications qui sont
apportées a la Loi sur la Communauté urbaine afin d'harmoniser
les dispositions spécifiques de cette loi-là aux principes qui
sont établis par la loi du CMTC. Donc, il est des plus improbable qu'une
disposition puisse avoir été échappée quelque
part.
Disons que cette loi-là est mentionnée quand même
dans le cadre de l'article, parce que, advenant que ça se soit fait,
à ce moment-là la primauté de la loi du CMTC et de toutes
les conséquences qu'elle peut avoir permettrait quand même un
fonctionnement du CMTC et des devoirs et des obligations de chacune des
sociétés. Donc, en indiquant la Loi sur la Communauté,
c'est un petit peu une garantie additionnelle qu'on se donne pour être
bien sûrs qu'aucune disposition n'a été
échappée alors qu'elle visait directement, ou peut-être par
une interprétation éventuelle, et que ça puisse
effectivement affecter les principes établis par la loi du CMTC.
M. Léonard: Moi, je comprendrais si, à la suite de
l'adoption de la loi 67, actuellement, une municipalité, une ville ou la
Communauté urbaine passait des dispositions contraires à cette
loi. Je pense que ça ne pourrait pas tenir. Mais ce qui a
été adopté antérieurement dans des lois, le dire de
cette façon-là, de façon aussi générale, je
trouve ça drôle.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savant: Maintenant, malheureusement, de mémoire, je ne
me souviens pas non plus à quel endroit ça a été
utilisé, mais au moins dans une loi, effectivement, cette
technique-là de garantie a pu être retenue lorsqu'on avait affaire
à du volume législatif qui, un, est très difficile
à obtenir, qui n'est pas effectivement codifié. Donc, il y a au
moins un précédent qui existe quelque part.
M. Léonard: Je vais vous en donner un, mais ça
avait été jugé exorbitant par l'Opposition, dans le temps,
qui était dans la Loi sur la protection du territoire agricole où
il y avait à peu près une telle clause. C'est la seule que je
connaisse personnellement.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Effectivement, il n'y a pas de refonte qui existe de
ces textes-là au niveau des chartes, il n'y a aucune consolidation qui
existe non plus. On me mentionne aussi qu'effectivement, si jamais, par bill
privé ou même par voie publique, on pouvait intervenir pour
modifier ces chartes ou la Loi sur la Communauté urbaine, à ce
moment-là, par les règles d'interprétation, c'est toujours
évidemment la loi la plus récente qui prime. Donc, dans ce
sens-là, l'article ne doit être considéré que comme
un article de sécurité, de garantie, qui permet de
fonctionner.
Si vous me permettez, je parlais d'un précédent tout
à l'heure, je n'avais pas en tête tout à fait le
même. À l'article 306.63 de la Loi sur la CUM, on mentionne que
toutes dispositions de la charte ou des règlements de la ville de
Montréal incompatibles avec les dispositions du présent titre
sont sans effet. Donc...
M. Léonard: C'était la CUM.
M. Savard: Donc, c'est un exemple, cette loi-là visant
directement un champ plus restreint. Le même principe s'applique au CMTC
qui a un champ qui est un petit peu plus vaste. Donc, il couvre à la
fois Laval, la ville de Montréal et la Loi sur la CUM. C'est une
question uniquement de garantie juridique.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Léonard: mme la présidente, je trouve qu'on va
loin, là. toute disposition de la charte de la ville de
montréal... ou de ses règlements..." juste par le fart que la loi
soit adoptée après, il y a une préséance, en tout
cas, une primauté, je ne sais pas comment on dit ça. mais
là, ça devient la charte des droits et libertés du conseil
métropolitain de transport en commun de montréal. je trouve
ça fort.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est juste quand
c'est incompatible.
M. Léonard: Oui, mais peut-être que, si
c'était incompatible, l'autre point de vue est fondé sur quelque
chose de plus solide que ça, et là, on enlève toute valeur
à ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Comme on me mentionne, il faut plus le voir dans le
sens que cette disposition peut éviter des incompatibilités
d'articles. Donc, on n'a pas, à ce moment-là, une
suprématie, on n'abroge pas d'autres dispositions, mais on fait tout
simplement s'assurer que les textes seront compris dans le sens qui est voulu
par le législateur au niveau des intentions qui sont indiquées
dans la Loi sur le CMTC.
M. Elkas: Surtout qu'on fait affaire avec trois
sociétés. Alors, il faut qu'on soit constants dans nos
approches.
M. Léonard: oui, mais je pense que c'est justement dans ce
temps-là que je serais prudent avant de donner... moi, je vais voter
contre cet article.
Dispositions transitoires et finales
La Présidente (Mme Bélanger): alors, l'amendement
est adopté sur division. cet article, l'article 70, sur division. alors,
j'appelle l'article 71.
M. Elkas: "Le gouvernement accorde au Conseil, pour la
période du 1er janvier 1990 au 31 décembre 1994, une subvention
d'au plus 144 400 000 $ qu'il verse par tranche annuelle à la date et
aux conditions qu'il fixe.
Toute somme annuelle est déterminée par le gouvernement,
sauf pour l'année 1990 où elle est de 26 492 760 $.
La Présidente (Mme Bélanger): On ferait bien de
l'asphalte dans nos comtés avec ça, hein?
M. Léonard: Ce n'est pas comme le programme de transport
que vous avez, par ailleurs.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle, on en ferait "de la belle" chez nous,
hein?
M. Léonard: Votre collègue, le ministre
délégué aux Transports, a, par ailleurs... C'est du vrai,
là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: Le chèque est signé. Il est prêt
à
partir, mais on attend que le projet de loi passe.
La Présidente (Mme Bélanger): On ferait "de la
belle asphalte" dans Mégantic-Compton avec ça. C'est
adopté?
M. Léonard: Moi, je suppose que... Ça ne vient pas
des revenus de la RAAQ ça, de la Régie de l'assurance automobile
du Québec? C'est des montants qui se ressemblent beaucoup.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: Sauvez-moi ça, M. le député de
Labelle.
M. Léonard: ah! vous vous êtes fait avoir cette
fois-là. vous devriez regretter ça. la prochaine fois,
là... l'inexpérience, voyez-vous, c'est ça.
M. Elkas: Pour bien des gens, M. le député de
Labelle.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 71
est adopté. J'appelle l'article 72 où il y a un amendement. "La
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal succède aux droits et obligations de la
Communauté urbaine de Montréal à l'égard des
employés relevant du bureau du transport métropolitain, des biens
et actifs affectés au fonctionnement de ce bureau et des contrats visant
l'extension du métro. Ces employés, biens et actifs deviennent,
sans autre formalité, les employés, biens et actifs de la
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal. "Les articles 45 et 46 du Code du travail (LR.Q, chapitre
C-27) s'appliquent comme s'il s'agissait d'une aliénation d'entreprise.
"Malgré l'article 330 de la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, les conditions et modalités de transfert des
employés relevant du bureau du transport métropolitain sont
réglées par entente entre la Communauté urbaine de
Montréal et la Société de transport de la
Communauté urbaine de Montréal; une telle entente peut
prévoir qu'un employé relevant du bureau du transport
métropolitain deviendra un employé de la Société de
transport de la Communauté urbaine de Montréal à une date
postérieure au (indiquer ici la date d'entrée en vigueur du
présent article)."
M. Elkas: Je pense qu'il y a eu une entente entre la STCUM et la
CUM, une entente de principe concernant le transfert du bureau du transport
métropolitain, des employés qu'il y avait chez le BTM. Il y a
lieu d'ajuster l'article 72 du projet afin de le rendre conforme au principe de
cette entente.
M. Léonard: Le Bureau du transport a toujours
relevé de la CUM jusque-là?
M. Elkas: Oui.
M. Léonard: Donc, là, il émarge finalement,
par le déficit, au budget du Conseil métropolitain.
C'est-à-dire, il va faire partie du budget de la STCUM.
M. Savard: De la STCUM.
M. Léonard: Comme ça augmente le déficit de
la STCUM, il va être partagé en partie, à 20 %, par les
deux autres sociétés.
M. Savard: II va faire effectivement partie de la STCUM. À
ce moment-là, s'il y a des frais, ça fait partie de l'ensemble du
budget de la STCUM. Si ça entraîne un déficit
d'exploitation, effectivement, ça va...
M. Léonard: ...vases communicants. Il reste combien de
personnes là-dedans? Est-ce qu'on a une idée du personnel que
ça représente actuellement?
M. Elkas: Une cinquantaine d'employés.
M. Léonard: Une cinquantaine d'employés, pour la
plupart...
M. Elkas: c'est les mêmes gens qui vont faire les
études pour les autres sociétés aussi, lorsqu'il y aura
des prolongements dans leur territoire.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté?
M. Léonard: Sur le deuxième alinéa de
l'amendement, "les articles 45 et 46 du Code du travail s'appliquent comme s'il
s'agissait d'une alinéation d'entreprise", ça veut dire que tous
les droits des employés sont transférés... O.K.,
assumés par la STCUM à partir de la CUM.
M. Savard: Oui, et l'accréditation aussi qui peut...
M. Léonard: L'accréditation aussi. M. Savard:
Tout suit.
M. Léonard: O.K. Donc, il se retrouve dans le même
état.
M. Savard: Exactement.
M. Léonard: Ça ne change rien pour les
employés.
M. Savard: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté?
M. Léonard: C'est une expérience qui provient du
Manoir Richelieu, je suppose, qui vous fait régler ça?
M. Elkas: Ça été...
Une voix: La Cour suprême?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: II n'y a plus d'ambiguïté, vous
aimez autant régler ça tout de suite?
M. Elkas: Non, c'a été... Je ne pense pas que
ça ait été tellement difficile, le transfert de l'un
à l'autre.
M. Léonard: Non, ce n'est pas ici que c'est difficile,
c'est ailleurs.
M. Elkas: Non, je le sais. C'est là-bas, oui. Des voix:
Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
72 tel qu'amendé est adopté?
M. Elkas: Oui. M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 72 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 73.
M. Elkas: "Le ministre des Transports convoque la première
assemblée du Conseil à la date et à l'endroit qu'il
détermine."
La Présidente (Mme Bélanger): C'est du pouvoir,
ça!
Une voix: Ça prend un point de départ.
M. Elkas: II faut débuter par quelque chose.
M. Léonard: Alors, c'est le cocktail d'ouverture.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 73 est
adopté? Est-ce que vous nous invitez, M. le ministre?
M. Elkas: Justement, je n'étais pas sûr si je devais
le faire par la voie du micro.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous sommes
invités. L'article 73 est adopté. J'appelle l'article 74.
M. Elkas: "L'ordre du jour de la première assemblée
du Conseil doit notamment comporter les sujets suivants: "1°
l'élection du président; "2° la nomination du
secrétaire-trésorier; "3° la fixation des dates des
assemblées du Conseil pour l'année 1990; "4° l'adoption du
budget du Conseil pour l'année 1990; "5° l'adoption des
règlements visés à l'article 25; "6° la nomination
d'un vérificateur pour l'exercice financier se terminant le 31
décembre 1990."
Il va y avoir une période assez courte, quand même.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: L'année 1990? Pourquoi n'avez-vous pas
déposé ce projet de loi là avant Noël?
M. Elkas: Pardon? On l'a déposé le 15 mai. M.
Léonard: C'est un beau...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 74 est
adopté?
M. Léonard: Oui, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
75.
M. Elkas: "Les titres de transport en commun régional,
émis par une société afin de permettre l'utilisation des
services de transport en commun régional à compter du 1er janvier
1990, sont réputés être des titres émis en vertu de
l'article 32. "Les revenus et les dépenses qui proviennent de la vente
de ces titres sont respectivement partagés et répartis
conformément aux paragraphes 1° et 3° du premier alinéa
de l'article 25 et à l'article 45."
M. Léonard: Là, on fait de la législation
rétroactive.
M. Beaulé: C'est-à-dire que le premier but de
l'article, c'est d'affirmer que les recettes générées par
la vente des laissez-passer régionaux en 1990 sont des recettes du
Conseil. Donc, ça, c'est le premier but, même si les titres ont
été créés en 1989 par les sociétés de
transport sur une base individuelle. Donc, ça, c'est le
premier but de l'article. (17 h 15)
Le deuxième, c'est que, effectivement, malgré le fait que
les sociétés de transport puissent émettre leurs titres
selon des critères qu'elles déterminent, qui peuvent notamment,
à ce moment-là, comporter le fait qu'on franchit une limite
territoriale et qu'on utilise deux réseaux, donc ça peut
être des critères auxquels les sociétés font appel
en vertu des pouvoirs dont elles disposent déjà. On crée
quand même une validation rétroactive pour s'assurer qu'il n'y ait
pas de contestation.
M. Léonard: S'assurer qu'il n'y ait pas de contestation
dans le passé.
M. Beaulé: Pour l'année 1990, c'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, il y a un élément
aussi, et c'est un des objectifs de l'article, c'est que les revenus, à
ce moment-là, sont vraiment présumés être ceux du
Conseil, c'est-à-dire qu'au niveau des répartitions ou quoi que
ce soit le Conseil dispose d'une année complète au niveau de ses
revenus pour pouvoir tout répartir. Donc, c'est dans ce sens-là
que l'article est des plus importants. Ça lui permet d'avoir une
année budgétaire complète au niveau de la
répartition des titres et ça fait en sorte que la
propriété des titres aussi est déclarée être
la propriété du Conseil, alors qu'actuellement ils ont
été émis par une conjugaison de pouvoirs locaux des trois
sociétés.
Donc, c'est une fiction en droit qui fait en sorte qu'il y a une
espèce de déplacement, si vous voulez, de
propriétés qui permet de pouvoir tout répartir, selon
l'article 25, sur une année complète.
M. Léonard: Oui, mais pourquoi vous ne reconnaissez pas
les titres, que les titres émis sont la propriété du
Conseil comme s'ils avaient... plutôt que de dire qu'à compter du
1er janvier... Ah! C'est ça qui est dit.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 75 est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
76. M. le ministre.
M. Elkas: "Le budget que le Conseil adopte pour l'année
1990 est réputé avoir été adopté
conformément à l'article 40. "
M. Léonard: Le 31 décembre 1989. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 76 est
adopté. J'appelle l'article 77.
M. Elkas: "Tout premier règlement du Conseil adopté
en vertu de l'article 25 a effet depuis le 1er janvier 1990. "
M. Léonard: Là, c'est vraiment rétroactif,
ça. Là, "tout premier règlement du Conseil adopté
en vertu de l'article 25 a effet depuis le 1er janvier 1990"...
M. Beaulé: II s'agit de la formule de partage financier,
des règles de partage des recettes provenant de la vente des
laissez-passer régionaux, des dépenses associées à
la vente des laissez-passer régionaux, de la subvention
gouvernementale...
M. Léonard: Mais j'en suis à l'aspect vraiment
rétroactif. Dans ce cas-là, il est vraiment très
clair.
M. Savard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, encore une fois, la disposition,
son objectif premier, il faut le voir un peu comme permettant au Conseil
d'avoir toujours une première année pleine pour pouvoir
répartir revenus et dépenses. À l'article 25, ces pouvoirs
réglementaires font en sorte qu'il est une chambre de compensation et
qu'effectivement il y a des choses qui sont partagées. Or, compte tenu
du moment de l'année où on est rendus, si on veut que,
effectivement, le Conseil puisse pleinement jouer son rôle pour
l'année 1990, il faut, un peu par fiction, se remettre dans
l'état où on serait au 1er janvier et, effectivement, repartager
le tout. Sinon, à ce moment-là, le Conseil fonctionne sur des
demi-années et il y aurait des problèmes techniques au niveau de
l'application, justement, des répartitions.
M. Léonard: Oui, mais là...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle.
M. Léonard:... moi, je veux bien, mais il reste quand
même que le projet de loi a été déposé,
disons, le 15 mai. C'est ça et on applique des choses qui ont cours
depuis le 1er janvier. On pourrait aussi bien dire que ça commence cette
année, que ce soit le 1er janvier 1991. En tout cas, moi, c'est sur
division, parce que...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors l'article
77...
M. Léonard: écoutez, il y a quand même un
autre aspect important. tout premier règlement du conseil adopté
en vertu de l'article 25", on ne sait même pas ce que c'est. en vertu de
l'article 25, ils ont le pouvoir de faire un règlement, mais vous ne
l'avez pas vu et on l'entérine. c'est ça qu'on fait. je trouve
ça exorbitant.
La Présidente (Mme Bélanger): Les règles de
partage, ses dépenses de fonctionnement et les...
M. Léonard: On ne les a pas vues et on les
entérine. On dit que, adoptées, c'est ça qui s'applique.
Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 77
est adopté sur division. J'appelle l'article 78. Il y a un amendement.
Ajouter à l'article 78 du projet de loi l'alinéa suivant: "Un
règlement, un ordre ou une décision du Conseil ne peut
pareillement, sans l'accord du ministre, faire obstacle à la
réalisation, entre le territoire de la Société de
transport de la rive sud de Montréal et celui de la
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal, du projet de voie exclusive pour autobus sur l'estacade
longeant le pont Champlain ou à la réalisation de toute
infrastructure requise pour compléter le projet entre le terminus
Centre-Ville de Montréal et celui de Brossard appartenant à la
Société de transport de la rive sud de Montréal."
M. Elkas: Mme la Présidente, il s'agit, encore là,
de soustraire à la compétence du CMTC le projet d'estacade du
pont Champlain visant à améliorer le service entre la rive sud et
le territoire de la CUM. Le projet a déjà fart l'objet de
nombreuses démarches qu'il y a lieu de poursuivre dans le cadre actuel,
alors que les autorités fédérales et le gouvernement du
Québec en sont les principaux acteurs.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Léonard: Pourquoi vous le soustrayez? C'est parce que
vous êtes en négociation avec le fédéral
actuellement?
M. Elkas: Justement, oui.
M. Léonard: Vous voulez le réintroduire dans le
Conseil métropolitain?
M. Elkas: On veut le réintroduire. Oui. M.
Léonard: Ultérieurement.
M. Elkas: Je ne veux pas me servir du mot "voirie", parce qu'on
va se faire ramasser. Mais c'est un travail de voirie plus que de transport en
commmun, pour le moment. Vous comprenez le tracé de l'estacade dont on
parle?
M. Léonard: Oui, je sais, je sais où elle est,
l'estacade. Mais vous voulez en faire quoi?
M. Elkas: une voie réservée pour les autobus
articulés qui vont desservir toutes les municipalités de la rive
sud, incluant les cit qui viennent sur l'île de montréal. comme
vous le savez, dans le moment, les cit s'arrêtent à brossard,
empruntent les services d'autobus de la strsm, qui ont...
M. Léonard: Le pont Champlain.
M. Elkas: ..la voie réservée, et on est
pressés de s'en défaire. Comme vous le savez, il y a plusieurs
accidents dans ce milieu.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Un coup que vous vous serez entendus avec le
fédéral pour obtenir le passage, vous allez le
réintroduire dans le Conseil métropolitain?
M. Elkas: Oui, ça devient régional par
après, une fois qu'on aura complété tout ce qui est de
notre côté, la construction de l'estacade, les ponts et les voies
d'accès.
M. Beaulé: En fait, c'est que le Conseil ne peut pas faire
obstacle à la réalisation, mais il y a toujours la soupape ou
l'accommodement qui est l'accord du ministre. Alors, le ministre peut changer
le contenu, si on veut. Mais c'est qu'on exprime l'intention, ou la
volonté, que le Conseil ne puisse pas faire obstacle à la
réalisation de cet ouvrage.
M. Léonard: Là, vous faites appel à l'accord
du ministre, dans ce cas-là.
La Présidente (Mme Bélanger): Sans l'accord du
ministre.
M. Beaulé: C'est-à-dire que le Conseil
métropolitain ne peut pas poser d'obstacle ou empêcher la
réalisation.
M. Léonard: Ne peut poser d'obstacle.
M. Beaulé: Encore là, il y a toujours la
possibilité d'un accord avec le ministre.
M. Léonard: Pourquoi vous n'avez pas mis, par exemple,
à l'article 77, que le ministre pouvait viser le premier
règlement du Conseil, adopté comme il a été
adopté rétroactivement?
M. Beaulé: C'est déjà prévu dans
l'article 29 que le ministre possède un pouvoir d'approbation
sur la formule de partage financier. C'est déjà
prévu dans un autre article.
M. Léonard: L'estacade, ça va être prêt
quand, à peu près?
M. Elkas: Dans deux ans, en 1993.
M. Léonard: En 1993, trois ans, la fin des travaux.
M. Hinse: Si les études d'environnement vont bien.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a des obstacles de ce
côté-là?
M. Hinse: Pas vraiment, ça se déroule normalement.
Ça dépend s'il y a des audiences. S'il y a des audiences,
ça peut se prolonger de...
M. Elkas: C'est plus grave si on va par voie de tunnel. C'est
pour ça qu'on a pris la voie aérienne, par voie de pont au lieu
de tunnel. Les terrains étaient un peu contaminés, posaient un
peu de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'amendement à l'article 78 est adopté?
M. Léonard: Ça va. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): II est adopté.
L'article 78 tel qu'amendé est adopté? J'appelle l'article
79.
M. Elkas: "Un règlement, un ordre ou une décision
du Conseil ne peut avoir pour effet d'interdire l'utilisation d'un terminus
d'autobus, situé sur son territoire, par un Conseil intermunicipal
constitué en vertu de la Loi sur les conseils intermunicipaux de
transport dans la région de Montréal (L. R. Q., chapitre C-60. 1)
ou par une municipalité qui organise un service de transport en commun
en vertu de l'article 467 de la Loi sur les cités et villes (L. R. Q.,
chapitre C-19) ou de l'article 525 du Code municipal du Québec (L. R.
Q., chapitre C-27. 1). "
M. Léonard: Les gens étaient d'accord? Les membres
du Conseil métropolitain sont d'accord?
Une voix: II y avait un consensus.
M. Léonard: Ils l'ont accepté? C'est ça?
M. Beauté: II faut dire que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé:... il y a des privilèges d'utilisation
de terminus qui ont été accordés par les
sociétés de transport; par exemple au terminus de Henri-Bourassa,
qui appartient à la STL, des CIT y ont accès. Également,
on a prévu dans l'aménagement du terminus Centre-Ville de la
STRSM, dont la construction a débuté, la possibilité que
des CIT y aient accès. Dans certains cas, ces privilèges
d'accès ont été négociés entre les parties.
Dans d'autres cas, le ministère est intervenu en vertu de ses pouvoirs
de subvention pour obtenir des privilèges d'accès aux
CIT.
Alors, comme dans les deux exemples qui ont été
cités, soit le terminus Henri-Bourassa, il y a une jonction entre le
métro et le terminus de la STL, donc c'est une infrastructure
régionale. De la même manière, le terminus Centre-Ville
STRSM est aussi une infrastructure régionale sur laquelle le Conseil
métropolitain a compétence. Alors, il s'agit d'établir que
ces privilèges d'utilisation, qui ont été accordés
à des CIT qui n'ont pas voix au chapitre à l'intérieur du
Conseil métropolitain, soient protégés.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 79 est
adopté. Il y a un ajout, les articles 79. 1 et 79. 2. Insérer
après l'article 79 du projet de loi les suivants: "79. 1. L'article 20
de la Loi sur la communauté urbaine de Montréal est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, des mots "et de la Société de transport" par les
mots "de la Société de transport et du Conseil
métropolitain de transport en commun institué en vertu de la Loi
sur le Conseil métropolitain de transport en commun et modifiant
diverses dispositions législatives (1990, chapitre (insérer ici
le numéro de chapitre de la présente loi dans le recueil des lois
du Québec de 1990). " On va adopter 79. 1. Ils vont ensemble?
M. Léonard: C'est la rémunération.
M. Savard: Ce sont les plafonnements du comité
exécutif...
M. Beaulé: Du comité exécutif de la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Léonard: O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 79.
1 est adopté? "79. 2. L'article 21 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots "et de la
Société de transport" par les mots "de la Société
de transport et du Conseil métropolitain de transport en commun. "
L'article 79. 2 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 80. Il y a un amendement; c'est supprimer, dans la deuxième
ligne de l'article 80
du projet de loi, ce qui suit: "(L. R. Q., chapitre C "dash" 31.
2)".
M. Léonard: Tiret.
La Présidente (Mme Bélanger): Tiret. Excusez mon
anglicisme.
M. Elkas: Même moi, j'emploie le mot "tiret", anglophone
comme je suis.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'est effrayant! Nous sommes
scandalisés, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous voyez que c'est
paradoxal avec la déclaration dans le journal.
M. Elkas: Alors, vous allez me pardonner de temps en temps, M. le
député de Labelle, si je manque un peu...
M. Léonard: Je trouve au contraire que vous faites de
grands progrès, puis je vous en félicite.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, "(LR. Q.,
chapitre C "tiret" 37. 2)". L'amendement est adopté?
M. Léonard: On enlève...
M. Savard: Le BTM.
M. Léonard: Vous vous êtes aperçus de
ça?
M. Savard: Celui-là, oui, effectivement, on l'a bien
repéré dès le départ.
M. Léonard: Bon. O. K. Ça va, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors l'article 80
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 81. M. le
ministre.
M. Léonard: L'article 80. 1.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 80. 1, je
m'excuse. Insérer, après l'article 80 du projet de loi, le
suivant: "80. 1 L'article 115 de cette loi est modifié par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant: (17 h 30)
"Malgré toute disposition contraire, la Communauté peut percer en
dessous de tout terrain un tunnel pour ses conduits d'égout, à
plus de 15 mètres de profondeur. Dès le début des travaux,
sans formalité ni indemnité mais sous réserve d'un recours
en dommage, la Communauté devient: "1° propriétaire du volume
occupé par le tunnel; . "2° propriétaire d'une
épaisseur de deux mètres entourant la paroi intérieure
bétonnée du tunnel. "
Me Savard.
M. Savard: C'est que la disposition actuelle de l'article 115
vise deux réalités, toujours relatives au perçage d'un
tunnel, c'est-à-dire le perçage du tunnel pour des égouts
et pour le métro. Puisque, dans la loi sur la CMTC, la compétence
en matière de métro est transférée à la
STCUM, tout ce que l'on fait, c'est de retirer de l'article 115 les mentions
qui étaient relatives au tunnel du métro. Ces mentions-là,
on va les retrouver un petit peu plus loin dans le projet de loi. Donc, il y a
une modification de l'article 115 qui fait en sorte que la CUM conserve
exactement ce qu'elle a actuellement, le statu quo, mais uniquement en
matière de tunnel pour ses égouts, et la protection du
tunnel.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
80. 1 est adopté?
M. Léonard: Est-ce que, dans le cas de... Je comprends que
vous modifiez l'article de la loi de la CUM; c'est ça?
M. Savard: Oui, on modifie l'article 115.
M. Léonard: On modifie l'article 115. Pour le
simplifier?
M. Savard: C'est-à-dire qu'on enlève...
M. Léonard: Est-ce que, dans le cas de la construction du
métro, ce sont les mêmes pouvoirs qu'il y a d'accordés
à la STCUM? Parce que, là, "dès le début des
travaux, sans formalité ni indemnité mais sous réserve
d'un recours en dommage... ", il y a exactement la même chose dans la loi
de la STCUM.
M. Savard: On va retrouver un petit peu plus loin, dans le projet
de loi, effectivement, des pendants qui font que la STCUM va disposer, en
matière de métro, des mêmes pouvoirs que la CUM pouvait
elle-même posséder pour le perçage du métro.
Ça va être un petit peu plus tard...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À l'article 294. 1.
M. Léonard: C'est parce que ça revient à
donner à la STCUM un pouvoir d'expropriation mais sans indemnité
ni formalité, ce qui était déjà
réservé à la CUM. Dans le cas des égouts, c'est en
dessous de la terre et c'est lié à des travaux très
précis, mais, dans le cas du métro, ça implique des
stations?
M. Savard: C'est pour le tunnel du métro.
M. Léonard: Oui, mais, un coup que vous avez creusé
le tunnel, à un moment donné, il faut ressortir du tunnel. Donc,
automatiquement, ça vous donne un droit d'expropriation au-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Concernant l'article 115, on ne parle carrément
que du perçage du tunnel, à ce moment-ci. C'est un peu plus loin,
lorsqu'on va regarder l'article 294, de mémoire, que, là, on va
pouvoir constater quels sont exactement les pouvoirs de la STCUM sur son
territoire et à l'extérieur du territoire en matière de
perçage, de construction et d'expropriation des propriétés
et aussi des indemnités, s'il y a lieu.
Donc, à l'article 115, on parle carrément uniquement de
perçage de tunnel et la disposition qu'on fait, c'est de laisser
à la CUM ce qu'elle a en matière d'égout, tout le reste
étant déporté à l'article 294, qu'on va voir un
petit peu plus tard.
On me mentionne aussi qu'à l'article 294, comme on le verra dans
quelques instants, lorsque, effectivement, on parle de la partie au-dessus du
sol, en matière de métro, les municipalités ont toujours
le premier choix d'exproprier elles-mêmes, et ça, c'est une foule
de détails, mais qu'on verra à l'article 294. Mais là, on
vise vraiment le tube souterrain lui-même.
M. Léonard: O. K. Là, on nettoie l'article 80. 1 de
la loi de la CUM. Je suis d'accord.
M. Savard: C'est ça. M. Léonard:
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 80.
1 est adopté. J'appelle l'article 81.
M. Elkas: "L'article 209 de cette loi est modifié par le
remplacement: "1° dans la dernière ligne du premier alinéa,
de "15 octobre" par "1er novembre"; "2° dans la première ligne du
deuxième alinéa, du nombre "15" par le nombre "30".
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: II s'agit de la date du dépôt du
budget de la STCUM auprès de la Communauté.
M. Léonard: Vous la retardez de 15 jours? M.
Beaulé: Oui.
M. Léonard: Est-ce que la CUM va être capable de
faire son budget avec ces dates-là?
M. Beaulé: Non. C'est que, pour établir le
calendrier, il y a eu une réunion entre les fonctionnaires du
ministère et les trésoriers des sociétés et de la
Communauté pour voir à établir un calendrier, et ce sont
les dates qui ont été convenues entre tous les
intéressés. Les délais sont évidemment plus
serrés qu'ils ne l'étaient, en raison de la création d'une
nouvelle structure, le Conseil métropolitain, qui fait en sorte que le
processus est un petit peu plus complexe, mais doit se dérouler à
peu près dans le même laps de temps.
M. Léonard: Oui, il est plus complexe, mais on resserre
l'échéancier. En réalité, lorsque le
secrétaire-trésorier ou le trésorier dépose son
budget, il reste quoi comme marge de manoeuvre aux élus pour dire: On
n'est pas d'accord? La seule décision qu'ils ont à prendre, c'est
de dire non ou de dire oui, parce qu'ils sont pris devant un
échéancier qui ne leur permettra pas de corriger le budget.
M. Beaulé: Pour se situer en perspective, à la
STCUM...
M. Léonard: Pour tout dire, ça devient le budget
des fonctionnaires, et non celui des élus.
M. Beaulé: La STCUM transmet son budget à la
Communauté le 15 octobre; le budget est transmis aux
municipalités le 1er novembre. Donc, le 1er novembre, c'est la
transmission du budget de la Communauté et des sociétés
aux municipalités; et la date limite pour enclencher le débat sur
le budget est maintenue au 1er novembre, ce qui signifie que, pour ce qui est
du débat, il n'y a pas de changement ou à peu près
pas.
M. Léonard: II n'y a pas de changement sur le
débat.
M. Beaulé: La date limite pour entamer le débat sur
le budget, donc, est le 15 novembre, ce qui fait en sorte que...
Habituellement, on l'adopte vers quoi? La première ou deuxième de
décembre?
M. Elkas: De décembre, oui. Au plus tard, c'est le 15
décembre. Ça tombe en ligne avec ce qui se passe dans le moment.
C'est rare qu'on le recevait avant le 30 novembre.
M. Léonard: Alors, vous acceptiez tous ces
budgets-là les yeux fermés, étant donné qu'il
était trop tard.
M. Elkas: Non, non, non. Il y avait beaucoup de
débats...
M. Léonard: Bien, vous êtes en train d'admettre la
chose!
M. Elkas: II y avait beaucoup de débats à
l'intérieur de ces périodes-là. Croyez-moi. Vous
le savez.
M. Léonard: II y en avait beaucoup, mais ils ne duraient
pas longtemps. C'est ça?
M. Elkas: Non, non. Vous le savez, qu'il y avait... On les voyait
venir, d'ailleurs. On s'est toujours pris auparavant.
M. Léonard: Oui, mais, en tout cas, ça fait des
délais serrés...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
81 est adopté?
M. Léonard: ...pour permettre des débats et de la
consultation. Plus on retarde et plus on resserre un échéancier,
moins il y a de la place. Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 81 est
adopté sur division. J'appelle l'article 82.
M. Elkas: "L'article 210.1 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa, de "15
octobre" par "1er novembre". En concordance avec l'article 81.
M. Léonard: Adopté sur division, par
concordance.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 82,
adopté sur division.
M. Beaulé: C'est que, sinon, il faut commencer le
processus budgétaire au mois de juin pour être en mesure de faire
des dépôts au mois de septembre.
M. Léonard: Non, non. Vous parlez de 15 jours.
M. Beaulé: C'est que, si on prend la STCUM, les
premières elaborations de scénario budgétaire se font
à toutes fins pratiques au mois de juin. Au retour des congés
d'été, au mois d'août, pour être en mesure de
déposer les prévisions au 1er octobre, il faut avoir les
premières indications alentour de la mi-septembre. Alors, le processus
est déjà...
M. Léonard: Oui mais, dans l'administration publique,
c'est toujours un peu ça qui se passe. Quand vous finissez votre budget,
déjà vous avez une idée du prochain budget que vous allez
faire. Quand tout est décidé, en réalité...
O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 82
est adopté sur division. J'appelle l'article 83. Il y a un amendement.
Premièrement, remplacer le paragraphe 1° de l'article 83 du projet
de loi par le suivant: "1° par l'insertion, dans la deuxième ligne
du premier alinéa et après le mot "immobilisations", des mots ",
des immobilisations destinées à l'extension du réseau de
métro sur son territoire et des immobilisations relatives au tunnel, aux
voies, aux quais et aux équipements du réseau de métro en
dehors de son territoire";
Deuxièmement, supprimer, dans la troisième ligne du
paragraphe 2°, les mots "ou de trains de banlieue" et, dans les
cinquième, sixième, septième, huitième et
neuvième lignes de ce paragraphe, les mots ", institué en vertu
de la Loi sur le Conseil métropolitain de transport en commun et
modifiant diverses dispositions législatives (1990, chapitre (indiquer
ici le numéro de chapitre de la présente loi dans le Recueil des
lois du Québec de 1990)".
Troisièmement, supprimer, dans la quatrième ligne du
paragrahe 3°, les mots "ou de trains de banlieue, le cas
échéant". Me Savard.
M. Savard: La disposition de l'amendement vise...
M. Léonard: Oui, parce que c'est difficile à
comprendre.
M. Savard: C'est un peu technique. C'est ce qu'on appelle les
PTI. C'est les programmes d'immobilisations qui sont adoptés pour une
base triennale. Donc, la disposition a pour effet d'harmoniser un petit peu ce
qu'on a vu au préalable, c'est-à-dire que la Communauté
urbaine de Montréal va financer au niveau du métro. Maintenant,
le financement se fait de deux façons, dépendamment que
l'immobilisation est sur ou hors de son territoire. Donc, c'est ce que dit le
premier paragraphe lorsqu'il s'agit d'une immobilisation sur son territoire. La
CUM doit adopter son programme d'immobilisations à elle plus le
programme des immobilisations en matière de métro sur son
territoire.
Par contre, lorsqu'il s'agit des immobilisations de métro hors de
son territoire, à ce moment-là, seulement certains
éléments doivent être financés par la
Communauté et c'est les quais, le tunnel, finalement toute
l'infrastructure du tube en tant que telle.
Par la suite, on modifie l'article du projet pour aussi être
conséquent avec ce qui est dans les dispositions antérieures,
c'est-à-dire que la STCUM conserve toute sa compétence en
matière de construction, d'exploitation et de financement du
réseau de trains de banlieue. Donc, on fait en sorte, effectivement,
qu'au niveau de ce qu'on appelle les PTI de la CUM on ne retrouve pas de
mention au financement du réseau de trains de banlieue puisque c'est la
STCUM, comme on le verra un petit peu plus tard, qui va avoir elle-même
à l'inscrire dans son propre programme des immobilisations.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que les
amendements...
M. Léonard: Ça vise finalement à
introduire... C'est une programmation triennale. C'est ça qu'il y a
là.
M. Elkas: Elle est déjà là.
M. Léonard: Elle est déjà là, dans la
loi de la CUM.
M. Elkas: Oui.
M. Léonard: Mais, là, on le fait pour chacune des
sociétés de transport et pour le Conseil
métropolitain.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: C'est que la programmation triennale existe
pour la Communauté et pour les sociétés. Ce qu'il s'agit
de définir dans le présent article, c'est le contenu du programme
triennal de la Communauté...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...en matière de transport en
commun.
M. Léonard: Et là, c'est différent selon
qu'il s'agit de trains de banlieue...
M. Beaulé: Oui.
M. Léonard: ...que c'est dedans le territoire ou en
dehors.
M. Beaulé: Alors, les trains de banlieue, en
matière de financement, demeurent du seul ressort de la STCUM. Donc,
ça n'apparaît pas au programme triennal de la Communauté.
Dans le cas du métro, le financement est la responsabilité de la
Communauté pour l'ensemble des travaux réalisés sur le
territoire de la Communauté et, dans le cas du territoire STL ou STRSM,
il s'agit des tunnel, voies et quais. Comme c'est la responsabilité en
matière d'emprunt, on la retrouve par conséquent en corollaire
dans le contenu du programme des immobilisations.
M. Léonard: Oui, de la STCUM.
M. Beaulé: De la Communauté. En somme, c'est qu'il
faut, en langage de juriste, faire une distinction dans les immobilisations de
la Communauté. Comme la STCUM devient le constructeur du métro
alors qu'auparavant c'était la Communauté, en langage de juriste,
il faut tenir compte, donc, non seulement des immobilisations de la
Communauté, mais aussi de celles réalisées par la
STCUM...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...alors que le financement est
réalisé...
M. Léonard: Par la STCUM.
M. Beaulé: ...ou effectué par la
Communauté.
M. Léonard: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
83 tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 84. Il y a un amendement. Remplacer, dans la troisième ligne
de l'article 84 du projet de loi, les mots "du réseau de métro ou
de trains de banlieue" par les mots "de la construction du réseau de
métro et de l'acquisition du matériel roulant nécessaire
à son exploitation". M. Beaulé.
M. Beaulé: II s'agit de définir le pouvoir de la
Communauté en matière d'emprunt. L'article
précédent, c'étaient les programmes d'immobilisations;
ici, il s'agit de son pouvoir d'emprunt. Alors, les pouvoirs d'emprunt de la
Communauté demeurent inchangés, par rapport à l'heure
actuelle, c'est-à-dire le financement de la construction du
réseau du métro, donc construction neuve, ainsi que l'acquisition
du matériel roulant du métro.
M. Léonard: Là, vous excluez les trains de
banlieue?
M. Beaulé: Qui demeurent la seule responsabilité de
la STCUM, qui doit, soit dit en passant, recevoir l'approbation de la
Communauté, autant en ce qui a trait à son programme
d'immobilisations qu'à la réalisation des règlements
d'emprunt.
M. Léonard: O.K., mais ça, ça fait partie du
déficit partageable, les trains de banlieue?
M. Beaulé: Le coût d'exploitation qui est à
la charge de la STCUM, oui, mais il y a un déficit...
M. Léonard: Oui. Les coûts d'exploitation? (17 h
45)
M. Beauté: .Oui
M. Léonard: O.K. Le reste est financé
autrement.
M. Beaulé: Parce qu'il y a un déficit
résiduel pris en charge par le gouvernement.
M. Léonard: J'ai de la misère à suivre
ça. Attendez un peu. Donc, là, on parle juste du financement?
M. Beaulé: Du pouvoir d'emprunt de la CUM.
M. Léonard: O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 84, tel qu'amendé, est
adopté? Oui?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 84, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 85 où il y a un
amendement. Ajouter, dans l'article 85 du projet de loi, à la fin de
l'article 287.1 qu'édicté cet article, l'alinéa
suivant:
Toutefois, la Société ne peut exploiter, en dehors de son
territoire, un système de transport terrestre guidé autre que le
métro que si ce système relie directement son territoire à
celui d'une municipalité dont le territoire ne fait pas partie de son
territoire."
M. Léonard: Un instant, là.
La Présidente (Mme Bélanger): II y a beaucoup de
"territoire" dans ça.
M. Léonard: c'est parce que j'étais en train de
lire l'article qu'il y avait avant: "la société peut exploiter un
système de transport terrestre guidé de passagers, en surface, en
sous-sol ou au-dessus du sol, dans et en dehors de son territoire." j'ai
l'impression d'assister à des téléguidages d'ovnis!
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Toutefois, la
Société ne peut exploiter, en dehors de son territoire..."
M. Léonard: Non, mais là, ça devient
"toutefois". C'est ça?
Une voix: Non. On ajoute un alinéa. Une voix: Non.
Un deuxième alinéa. La Présidente (Mme
Bélanger): Non.
M. Léonard: On rajoute ça.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est un
deuxième alinéa.
M. Léonard: Un exemple, ce ne serait peut-être pas
mauvais, on comprendrait mieux.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: D'abord, commençons par le premier
paragraphe.
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: Les pouvoirs de la STCUM en matière
d'exploitation de trains de banlieue, il faut constamment les mettre à
jour pour refléter la réalité et asseoir
solidement sa compétence. C'est pour ça qu'on a l'article 287.1,
pour faire en sorte que la STCUM puisse, en toute légalité,
exploiter une ligne de trains de banlieue qui va jusqu'à Rigaud, parce
qu'il ne s'agit pas seulement d'établir une liaison avec un point
situé à l'extérieur, il y a toute une desserte qui est
formée sur un long parcours à l'extérieur du territoire de
la STCUM. Donc, ça, c'est l'objet du premier alinéa.
Le deuxième, c'est que, tel que le premier est
énoncé, la portée est très générale
et il pourrait se faire que la STCUM, si on regarde seulement le premier
alinéa, puisse exploiter une ligne de monorails est-ouest à
Laval, parce que c'est un système de transport terrestre guidé de
passagers au-dessus du sol, en dehors de son territoire. Or, ce n'est pas notre
intention de donner une exclusivité à la STCUM sur la gestion ou
l'exploitation de tous les systèmes de transport terrestre guidé.
C'est de lui confier l'exclusivité des trains de banlieue, si l'on veut,
mais à condition qu'il y ait un point de départ sur le territoire
de la STCUM.
M. Léonard: Le territoire de la STCUM. Mon Dieu, il y en a
qui ont de l'imagination aujourd'hui!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va?
M. Léonard: II y a des monorails en puissance sur le
territoire de Laval?
M. Beaulé: C'est que les textes doivent prévoir le
plus possible toutes les éventualités, alors, quand on peut le
faire...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 85 est adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 85,
tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 86.
M. Elkas: "L'article 291.2 de cette loi est abrogé." Cette
disposition a pour objet d'abroger l'article 291.2 de la Loi sur la CUM qui
permet à la Société de conclure une entente avec un autre
organisme public de transport en commun pour étendre son service de
transport en commun sur le territoire de cet organisme. Cette disposition est
maintenant désuète, puisque seule la Société de
transport de la Communauté urbaine de Montréal peut exploiter le
réseau de métro et le réseau de trains de banlieue, tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur de son
territoire.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 86
est adopté. Il y a l'article 86.1 qui est ajouté. Insérer
après l'article 86 du projet de loi le suivant: "86.1. L'article 291.17
de cette loi est modifié: "1° par le remplacement, dans la
deuxième ligne du deuxiène alinéa, du mot "de" par les
mots "desservi par"; "2° par l'addition, à la fin du
troisième alinéa, de la phrase suivante: "Ils s'appliquent
à la partie du réseau de métro et de trains de banlieue
qu'elle exploite à l'extérieur de son territoire."
M. Elkas: Mme la Présidente, cet article fait suite aux
commentaires apportés à l'article 32 du projet de loi et a pour
objet de préciser que les pouvoirs réglementaires de la STCUM
s'appliquent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de
son territoire, puisqu'elle est la seule exploitante du réseau de
métro et de trains de banlieue.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Léonard: L'article 32, je voudrais juste lire... O.K.
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 86.1
est adopté. J'appelle l'article 87. Il y a un amendement. Remplacer
l'article 87 du projet de loi par le suivant; "87. L'article 293 de cette loi
est modifié: "1° par le remplacement, dans la cinquième ligne
du deuxième alinéa, des mots "le ministre et le ministre des
Transports" par les mots "le ministre des Affaires municipales et le ministre
des Transports"; "2° par la suppression du quatrième
alinéa."
M. Elkas: Cette disposition a pour effet de supprimer le
quatrième alinéa de l'article 293 qui attribuait à la
Société des pouvoirs extraterritoriaux en matière
d'exploitation du réseau de métro.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
à l'article 87 est adopté. L'article 87 tel qu'amendé est
adopté. À l'article 88, il y a un papillon de trois pages...
M. Léonard: Trois pages? Huit pages, madame!
La Présidente (Mme Bélanger): ...quatre pages, cinq
pages, six, sept, huit. Alors, vous ne m'obligerez pas à lire tout
ça! S'il y a consentement, on peut poursuivre les travaux jusqu'à
la fin de l'étude du projet de loi.
M. Léonard: Ce soir?
La Présidente (Mme Bélanger): Peut-être
qu'à 20 heures ce sera fini. On irait prendre un bon lunch
après.
M. Léonard: Ouais!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a des
commentaires à donner sur l'article 88? M. Beaulé.
Peut-être, avec les commentaires de M. Beaulé... Non? Ah!
La sous-commission suspend ses travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
(Reprise à 20 h 26)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la
sous-commission de l'aménagement et des équipements reprend ses
travaux afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de
loi 67, Loi sur le Conseil métropolitain de transport en commun et
modifiant diverses dispositions législatives.
Lors de la suspension, nous étions rendus à l'article 88
où il y a un amendement de huit pages, il faut le spécifier.
Alors, est-ce que vous voulez procéder par paragraphes, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui, je pense que ce serait souhaitable qu'on
prenne l'amendement ou l'article qui touche aux compétences mêmes
de la Société, qui s'appelle la STCUM, à ce moment-ci.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors...
M. Léonard: Je pense que c'est drôlement important.
Maintenant, il y a différentes sections, dans ce nouvel article...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, remplacer
l'article 88 du projet de loi par le suivant: 88. L'article 294 de cette loi
est remplacé par les suivants: "294. La Société a
compétence pour étendre
le réseau de métro et de trains de banlieue dans le
territoire mentionné à l'annexe A. Elle peut: "1°
percer...
M. Léonard: Mme la Présidente, l'annexe A,
là, c'est la loi sur la CUM, ça?
M. Beaulé: Oui. Il s'agit donc du territoire de la
Communauté.
M. Savard: C'est parce qu'on joue dans le corps même de la
loi de la Communauté. L'article 294, à ce moment-là,
réfère à l'annexe A qui est le territoire de la
Communauté.
M. Léonard: Ah! ce n'est pas le territoire du Conseil
métropolitain?
Une voix: Non.
M. Léonard: Ah! bien, ça, on le connaît,
celui-là, c'est l'île de Montréal.
M. Beaulé: Peut-être qu'on pourrait...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Beaulé.
M. Beaulé: ...faire, Mme la Présidente, une
présentation de la structure de l'article, tel qu'il sera
désormais.
On pourrait donc dire qu'on reprend complètement le texte, de
manière à le structurer pour faire état des pouvoirs de la
STCUM dans son territoire et à l'extérieur de son territoire.
Donc, si l'on veut, il y a deux objets. Il y a le transfert de la
communauté à la STCUM des pouvoirs de construction du
métro; donc, ça, c'est le premier effet de la nouvelle
rédaction. Le deuxième effet, c'est d'articuler les pouvoirs
lorsque des prolongements du métro sont réalisés dans le
territoire de la STRSM et de la STL
En termes de structure, l'article 294, qui est le premier paragraphe, si
on veut, expose les pouvoirs de la STCUM de construire le métro à
l'intérieur du territoire de la Communauté, et on parle donc des
pouvoirs de construction, de passer des ententes avec des
sociétés ferroviaires pour utiliser des emprises, de
réaliser des acquisitions, de prendre des servitudes sur des terrains,
etc. Et tout ça, c'est toujours pour des constructions sur le territoire
de la Communauté.
Si on se rend plus loin, à l'article 294.1, à ce
moment-là, il s'agit des pouvoirs d'acquisition de tunnels ou de volumes
de terrain en souterrain dès le début des travaux de
construction, et aussi des servitudes de protection du tunnel,
c'est-à-dire les pressions qui peuvent être appliquées sur
le tunnel, ainsi que des pouvoirs d'imposer des servitudes pour fins publiques,
par référence à d'autres articles de la loi de la
Communauté. En somme, c'est en matière d'acquisition,
d'expropriation, de volume en souterrain, à l'article 294.1
À l'article 294.2, il s'agit du partage des pouvoirs entre la
STCUM et les sociétés voisines, lorsqu'un prolongement du
métro est réalisé dans le territoire de la STL ou de la
STRSM.
L'article 294.3 traite de trains de banlieue à l'extérieur
du territoire de la Communauté.
L'article 294.4 traite de deux sujets: la propriété du
métro dans le territoire de la Communauté, et le financement de
travaux de métro dans le territoire de la Communauté. Donc, c'est
294.4 uniquement dans le territoire de la Communauté, la
propriété des immeubles du métro et le financement du
métro. Et le corollaire, à 294.5, la propriété des
ouvrages du métro et le financement du métro à
l'extérieur du territoire de la Communauté.
Alors, est-ce que cette présentation permet de procéder
à la lecture...
La Présidente (Mme Bélanger): Suite à cette
présentation, on procède comment?
M. Beaulé: Est-ce que c'est nécessaire de rappeler
le schéma de partage des responsabilités à
l'extérieur du territoire de la Communauté qu'on avait
regardé brièvement?
M. Léonard: Je l'ai ici. On peut bien le regarder. Oui,
peut-être bien.
M. Beaulé: Alors, la fiche réalisation pour les
ouvrages en souterrain que l'on appelle ici infrastructures et
équipement. Dans le territoire de la STRSM à titre d'exemple, la
STCUM réalise les travaux d'infrastructures. On parle, dans le cas du
métro, de tunnels, voies et quais, alors que, les aménagements en
surface, la responsabilité appartient, en premier lieu, à la
municipalité sur le territoire de laquelle une station - parce qu'on
parle d'aménagement de surface - peut être réalisée,
en second lieu, à la STRSM, et, si l'une ou l'autre n'accepte pas la
responsabilité de réaliser les travaux, la STCUM peut les
réaliser. Et ça peut être pour des raisons de
commodité, étant donné que les travaux sont
réalisés en souterrain. Alors, ça peut être
avantageux d'avoir un seul responsable de construction, alors que les voies
d'accès entre la surface et le tunnel sont d'abord la
responsabilité de la municipalité, en second lieu, la STRSM et,
enfin, en troisième lieu, de la STCUM. Et la limite de séparation
de propriété pourrait être, selon des discussions
préliminaires et de principe, la localisation des équipements de
perception, parce qu'à ce moment-là on franchit vraiment une
limite qui fait en sorte . qu'on entre dans un autre réseau.
Et, en termes de financement, c'est le corollaire, c'est-à-dire
que la CUM fait le financement de la construction et de l'achat du
matériel roulant du métro, alors qu'en matière de trains
de banlieue c'est uniquement la STCUM. Et, pour ce qui est des
aménagements de surface,
puisque la municipalité, la société locale en est
propriétaire, c'est à elle d'en assumer la responsabilité
du financement, à l'exclusion des trains de banlieue, toujours, qui sont
une responsabilité exclusive de la STCUM.
M. Léonard: Dans le cas des aménagements en surface
et voies d'accès souterraines, étant donné que la
municipalité s'implique et que dans le cas des voies d'accès
souterraines il n'y a que les municipalités ou les
sociétés locales, est-ce que les déficits
d'opération, dans le cas où il y en a, sont comptabilisés
dans le déficit à répartir?
M. Beauté: Lorsqu'on parle d'un prolongement de
métro dans le territoire STL ou STRSM, c'est dans les articles 25 et 26.
Il est prévu que les constructions d'infrastructures
réalisées après le 1er janvier 1990 devront faire l'objet
d'ententes additionnelles entre les deux sociétés, donc, la STCUM
et l'autre société, tant pour ce qui est des coûts de
construction que pour les dépenses d'exploitation. Par
conséquent, c'est une autre formule, si on veut, qui viendra s'ajouter
à la formule déjà convenue entre les
intéressés.
M. Elkas: Mais, ça ne répond pas à la
question. Admettons que la municipalité a un stationnement...
M. Léonard: Elle perd de l'argent ou bien elle a des
locaux...
M. Elkas: ...elle perd de l'argent.
M. Léonard: ...elle en perd ou elle en fait, l'un ou
l'autre, parce que, là, ça peut être un surplus. Est-ce que
ça c'est considéré dans la répartition des
coûts, des déficits ou des surplus?
M. Beaulé: Si on s'inspire de l'exemple de la station
Longueuil qui existe à l'heure actuelle, la municipalité est
seule responsable des coûts de construction et des recettes ou revenus
qui en proviennent. Donc, ça ne revient pas au transport en commun,
ça reste à la municipalité dans ce cas.
M. Léonard: Au fond, ce dont on parle dans la
répartition des coûts, c'est tout ce qui rentre à
l'intérieur des guichets. C'est à peu près ça.
M. Beaulé: Pour l'exploitation de...
M. Léonard: Pour l'exploitation. Pour la construction, ils
ne sont pas là. La construction, aménagement de surface ou voies
d'accès souterraines, c'est les municipalités.
M. Beaulé: Si c'est la société de transport
qui fait la construction, à ce moment-là, le coût de
construction pourra, quant à la partie qui revient à la STRSM,
par hypothèse, et qui n'est pas financée par le gouvernement,
oui, ça va venir s'ajouter aux dépenses à répartir,
mais selon une entente complémentaire à convenir.
M. Léonard: II n'y a pas d'intérêt, pour le
Conseil métropolitain, à prendre, à signer une telle
entente complémentaire.
M. Beaulé: Mais l'entente doit être signée
entre les deux sociétés, STCUM et STRSM.
M. Léonard: En tout cas, j'ai hâte de voir. On va
revenir tout à l'heure sur ces questions-là quand on va retoucher
à l'article 29. Les articles 25, 28, 29, ce sont des articles
fondamentaux, aussi. O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on commence
par le premièrement.
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): "Elle peut: "1°
percer en dessous de tout terrain un tunnel pour le réseau de
métro ou de trains de banlieue."
M. Léonard: Ça, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Premièrement,
adopté. "2° construire des voies souterraines et leurs accessoires,
des voies en surface, en tranchées ou élevées, et des
embranchements et leurs accessoires."
M. Léonard: Des voies en surface, c'est un pouvoir qui
existait déjà. O.K. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Deuxièmement,
adopté. "3° avec l'approbation du gouvernement, convenir avec toute
compagnie de chemin de fer d'acheter, de prendre à loyer ou d'utiliser
de quelque façon les voies ferrées de telle compagnie ou ses
terrains pour l'établissement d'un réseau de trains de
banlieue."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Troisièmement,
adopté. "4° construire des stations souterraines ou en surface, des
quais d'embarquement et toutes choses nécessaires au fonctionnement du
réseau de métro."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Quatrièmement,
adopté.
"5° acheter, prendre à loyer ou construire des gares, des
quais d'embarquement et toutes choses nécessaires au fonctionnement du
réseau de terrains de banlieue. "
M. Léonard: De trains de banlieue.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas
ça que j'ai dit?
Une voix: De terrains de banlieue.
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse. Du
réseau de trains de banlieue. Adopté?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): "6° acheter,
prendre à loyer ou utiliser toutes servitudes, droits de passage ou
immeubles requis pour l'exploitation du réseau de métro ou de
trains de banlieue, et pour faciliter l'implantation ou la construction de ce
réseau ou en réduire les coûts, acheter et céder
toutes servitudes, droits de passage et immeubles. "
M. Léonard: Disons que c'est adopté, mais je trouve
que là où il y a des différences avec l'ancienne loi, ce
n'est pas la peine de soulever ça, je suppose? C'est
rédigé de façon différente, de façon
globale?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, sauf le premier paragraphe qui
parle du perçage du tunnel, il a été ajouté
à partir de l'article 115 dont on avait parlé tout à
l'heure, "Pouvoirs enlevés à la CUM", et il a été
intégré ici, en partie, au niveau du premier paragraphe. Pour le
reste, c'est sensiblement la même rédaction que les paragraphes a
à k de l'article 294 actuel. Des nuances ont été
apportées toutefois pour faire la distinction entre des choses qui
étaient vraiment particulières aux trains de banlieue et des
choses qui étaient particulières au métro mais on peut
pratiquement suivre mot pour mot, en rajeunissant quelques expressions, les
paragraphes actuels en général.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors le paragraphe
6° est adopté?
M. Léonard: oui. le paragraphe 6° est adopté.
mais ça n'implique pas de pouvoirs majeurs importants, c'est vraiment
des nuances qu'on introduit là-dedans?
M. Savard: À ma connaissance, c'est des nuances sauf,
comme je vous le disais, le premier paragraphe...
M. Léonard: Oui.
M. Savard:... qui est nouveau. Pour le reste, c'est sensiblement
la même chose avec la distinction trains de banlieue dans certains cas et
métro. Il n'y a pas de... Mes collègues confirment.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors "7°
acheter, prendre à loyer ou utiliser toutes servitudes et tous droits
temporaires sur des immeubles durant la période nécessaire
à la construction. "
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 7°
est adopté. "8° décréter l'expropriation des biens et
droits mentionnés aux paragraphes 6° et 7° aux fins pour
lesquelles la Société peut autrement les acquérir".
M. Léonard: Pourquoi "autrement"?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Très belle question.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savard: Actuellement, la rédaction du paragraphe f de
l'article 294 se lit ainsi: "décréter l'expropriation des biens
et droits mentionnés aux paragraphes d et e aux fins pour lesquelles la
Société peut autrement les acquérir. " Donc, en autant que
faire se peut, on a essayé de substituer uniquement les mots qu'on
devait substituer pour ne pas influencer, justement, sur l'étendue des
pouvoirs. Donc, on a repris la même expression que l'expression
actuelle.
M. Léonard: Le mot "autrement", ça doit vouloir
dire par acquisition de gré à gré.
M. Savard: Ça va par gré à gré
effectivement...
M. Elkas: C'est ça.
M. Léonard: O. K. Ça va.
M. Savard:... mais c'est la même terminologie qui a
été retenue.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Donc, le paragraphe
8° est adopté. "9° réglementer l'usage de l'espace dans,
au-dessus et à proximité des voies du métro pour en
assurer la sécurité des ouvrages. "
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "10° cons-
truire des voies d'accès au réseau de métro
à l'intérieur d'établissements commerciaux ou autres et
sur des terrains privés et, à cette fin, acquérir, de
gré à gré ou par expropriation, des servitudes et des
droits de passage."
M. Léonard: Oui, ça, c'est déjà fait
actuellement. Je suppose qu'on veut élargir. Établissements
commerciaux ou autres, O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 10°
est adopté. "11° pour le fonctionnement...
M. Léonard: Excusez-moi, juste une
considération.
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse.
M. Léonard: Je ne sais pas si vous êtes au courant.
Par exemple, à l'Université de Montréal, le métro
n'entre pas, la sortie est juste à côté, est-ce qu'il y a
une raison pour ça? C'est l'université qui ne voulait pas? Parce
que je vois que la STCUM a le droit. Personne ne le sait? O.K. Ça
va.
La Présidente (Mme Bélanger): "11° pour le
fonctionnement et l'exploitation du réseau de métro ou de trains
de banlieue, établir, construire, aménager, posséder et
exploiter, par elle-même ou par une autre personne, des parcs de
stationnement, des postes de taxis, des terminus d'autobus et toutes autres
choses si nécessaires."
M. Léonard: Ça, c'est une clause qui existe
déjà actuellement?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard. M.
Savard: Oui. C'est le paragraphe j... M. Léonard: De la
loi?
M. Savard: ...de la loi 294, de la loi de la
CUM.
M. Léonard: O.K. Adopté.
M. Savard: Excusez-moi, c'est le paragraphe i, non pas j.
M. Léonard: Dans la loi, ici. M. Savard: C'est i.
M. Léonard: Là aussi? M. Savard: C'est ça.
M. Léonard: O.K. M. Savard: C'est i.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 11°
est adopté. "12° acquérir, de gré à gré
ou par expropriation, tout immeuble ou toute servitude situé à
proximité de toute construction, tout espace, toute chose
nécessaire au fonctionnement du réseau de métro ou de
trains de banlieue, en vue de permettre un meilleur aménagement de ces
immeubles et des accès au réseau. Toutefois, l'approbation
préalable de la municipalité, dans laquelle cet immeuble ou
servitude est situé, est requise."
M. Léonard: C'est pareil aussi? C'est la même chose
dans la loi? O.K. Adopté. (20 h 45)
La Présidente (Mme Bélanger): "13° subdiviser,
resubdiviser, échanger ou vendre, en tout ou en partie, tout immeuble,
toute partie d'immeuble ou droit immobilier quelconque dont elle est devenue
propriétaire en vertu du paragraphe 12°."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "À l'occasion
d'une expropriation pour les fins du présent article, la
Société possède, compte tenu des adaptations
nécessaires, les pouvoirs prévus aux paragraphes a et c de
l'article 956 de la charte de la ville de Montréal."
M. Léonard: Pourquoi vous référez-vous
à la charte de la ville de Montréal? La CUM n'avait pas, elle, de
pouvoir d'expropriation par elle-même?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Si vous me permettez, déjà dans
l'article 294, aux alinéas 1, 2, 3, 4, 5, 6, on y lit: "À
l'occasion d'une expropriation pour les fins du présent article, la
Communauté possède, mutatis mutandis, les pouvoirs prévus
aux paragraphes a et c de l'article 956 de la charte de la ville de
Montréal." De mémoire, ces pouvoirs-là permettent de
pouvoir fermer des rues pour effectuer des travaux de construction. Donc, ces
pouvoirs-là qui étaient nécessaires à la
Communauté lors de la construction du métro peuvent
également être nécessaires au niveau de la
Société. Donc, c'est un renvoi tout simplement.
M. Léonard: Ça me paraît quand même
drôle que dans une loi publique comme celle-ci on fasse
référence à la charte d'une ville en particulier. D'un
point de vue légal ou juridique, je ne vois pas pourquoi... Il me semble
qu'on devrait faire référence à quelque chose d'autre.
C'est plutôt la ville de Montréal qui devrait s'inspirer de la
charte ou de la loi de la
Communauté.
M. Drolet (Michel): L'explication dans ça est
historique.
La Présidente (Mme Bélanger): Comment
s'appelle-t-il?
M. Drolet: Drolet, excusez.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Drolet.
M. Drolet: Du contentieux. L'explication est historique à
ça. C'est que la ville de Montréal, c'est elle qui a
commencé à procéder...
M. Léonard: Qui a commencé...
M. Drolet: ...à la construction du réseau de
métro. Et les pouvoirs dont elle disposait dans sa charte ont
été utilisés à cette fin. Et lorsque les transferts
ont été faits, lors de la création de la Communauté
urbaine de Montréal en 1969, comme les pouvoirs avaient
été utilisés et jugés suffisants, on les a tout
simplement adoptés par référence pour les fins de la
Communauté pour l'extension du métro. C'est carrément
historique.
M. Léonard: Oui, mais il faut être bien conscient
que si, un jour, on arrivait pour modifier la charte de la ville de
Montréal, ça pourrait avoir un impact sur cette loi-là. Il
ne faut jamais oublier que la ville de Montréal a une
spécialité bien particulière. C'est qu'à chaque
année elle a un bill de fin de session pour modifier sa charte, de fin
de session, oui. En tout cas, je trouve que de faire ça... C'est parce
qu'elle modifie ça par bill privé facilement. Là, on a une
loi publique qui va être affectée et qui peut être
affectée par des modifications dans un bill privé. J'ai quelques
réticences. Je ne sais pas comment les légistes se retrouvent
là-dedans. Mais moi je trouve que c'est un peu bizarre. Les
conséquences de ça, les Affaires municipales, pas de
problème là-dessus, le Comité de législation, non
plus.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Drolet.
M. Drolet: Probablement que c'est parce que ça fait 20 ans
que c'est ainsi. Il n'y a pas eu de modification encore. Et il demeure quand
même que les modifications à la charte de la ville de
Montréal, compte tenu, je pense, des nombreux renvois, parce qu'il y en
a plusieurs qui sont faits à cette charte-là, j'ai comme
l'impression que c'est assez bien surveillé au niveau de la Direction de
la législation au ministère de la Justice où passent tous
les projets de loi privés. Mais c'est assez inusité,
effectivement.
M. Léonard: Bien, c'est inusité... Moi, je trouve
ça dangereux de façon générale. Je ne veux pas dire
ça en particulier, mais de procéder comme ça... C'est que
ces lois-là, c'est modifié quand même assez souvent,
surtout la ville de Montréal, surtout la charte de la ville. Enfin, je
trouve que... Je ne sais pas comment il faut faire, mais quant à faire
le ménage, il aurait fallu le faire là aussi. Bon. Je n'ai pas
d'objection sur le fond. Je trouve qu'on prend des chances.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va?
"Lorsqu'une expropriation est décidée par la
Société aux fins prévues par le présent article,
sauf lorsqu'elle a pour objet une servitude ou un droit qui n'affecte que le
sous-sol d'un immeuble ou lorsqu'une municipalité a déjà
manifesté son intention de ne pas exproprier elle-même, la
Société doit offrir à la municipalité dans le
territoire de laquelle est situé un immeuble ou un droit immobilier
touché par cette expropriation projetée de procéder
elle-même à l'expropriation, à ses propres frais. Sous
réserve du paragraphe 12° du premier alinéa, la
Société ne peut procéder à l'expropriation que si
cette municipalité fait défaut d'accepter par résolution
l'offre de la Société dans les 90 jours de sa réception."
Ça va?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): "La
municipalité qui a acquis un immeuble ou un droit immobilier en vertu du
paragraphe 12e possède, compte tenu des adaptations
nécessaires, les pouvoirs prévus au paragraphe 13°."
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): "Si la
municipalité a ainsi accepté l'offre de la Société,
elle demeure propriétaire des immeubles expropriés, sous
réserve de l'obligation de transférer gratuitement à la
Société les biens, droits et titres immobiliers
nécessaires à la construction et à l'exploitation de ces
extensions du réseau de métro. "Aux fins du présent
article, la Société possède les pouvoirs...
M. Léonard: Juste.
La Présidente (Mme Bélanger): prévus
à l'article 292."
M. Léonard: La municipalité demeure
propriétaire des immeubles qu'elle transfère gratuitement.
M. Beaulé: C'est-à-dire qu'elle demeure
propriétaire. Il s'agit ici de la réalisation d'installations en
surface, donc de stations de métro, édicules...
M. Léonard: Ah oui, oui.
M. Beaulé: ...parce que le volume en souterrain c'est des
automatismes, comme on le verra un peu plus loin. Et la ville de
Montréal, par hypothèse, fait l'acquisition des terrains, peut,
si elle le juge à propos, pas nécessairement si elle le juge
à propos, mais le jeu des circonstances peut faire en sorte qu'on
acquière des terrains d'une dimension plus grande que ce qui est
nécessaire pour la réalisation d'un édicule.
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: Et la ville doit rétrocéder sans
frais, à la Société, l'espace nécessaire à
la construction de l'édicule, ou de... S'il doit y avoir des
débarcadères pour les autobus.
M. Léonard: Mais la ville, se fait financer par la CUM,
à ce moment-ci?
M. Beaulé: Elle le fait à ses frais, là.
M. Léonard: Elle le fait à ses frais. Mais qui
assume le service de dette? Ah, c'est le gouvernement.
M. Beaulé: C'est la ville. M. Léonard: C'est
la ville.
M. Beaulé: Ce que le gouvernement finance, c'est ce qui
est effectivement retenu par la Société ou la Communauté,
pour la construction. Et cette partie-là doit être
recédée automatiquement.
M. Elkas: On retrouve ça dans chaque
municipalité.
M. Léonard: Oui, O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "Aux fins du
présent article, la Société possède les pouvoirs
prévus à l'article 292. "Le présent article s'applique,
compte tenu des adaptations nécessaires, à tout réseau ou
système de transport terrestre guidé de passagers."
M. Beaulé: Alors, celui-ci, c'est vraiment nouveau. Ce
dernier paragraphe, ça c'est du nouveau. C'est-à-dire qu'on avait
déjà des pouvoirs de construction en matière de
métro, que l'on a adaptés, dans le cours du texte, pour les
trains de banlieue, et, plutôt que de répéter, à
chaque fois, que ça peut s'appliquer à une autre forme de
système de transport terrestre guidé, c'est introduit à la
toute fin, ici.
M. Léonard: Guidé, ça veut dire automatique,
comme... sans conducteur, c'est ce que ça veut dire?
M. Beaulé: Sur rails. M. Léonard: Ah, sur
rails.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 294
est adopté dans son ensemble.
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
294.1. "Aux fins du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article
294, la Société devient, dès le début des travaux,
sans formalité ni indemnité mais sous réserve d'un recours
en dommage, propriétaire du volume occupé par le tunnel et d'une
épaisseur de cinq mètres entourant la paroi intérieure
bétonnée du tunnel. De plus, ' la Société est
titulaire d'une servitude légale établie en faveur du volume
occupé par le tunnel et limitant à 250 kilopascals la contrainte
appliquée à la surface supérieure de ce volume."
M. Léonard: Les kilopascals, j'aimerais ça qu'on me
rappelle ce que c'est. C'est une pression?
Une voix: C'est une pression.
M. Léonard: La construction... Est-ce que ça veut
dire que ça se trouve à affecter la construction en hauteur
à l'extérieur?
M. Beaulé: C'est justement l'objet de faire en sorte que
les pressions qui peuvent être exercées sur le tunnel soient
limitées de manière à ce que la solidité, la
sécurité du tunnel ne soit pas affectée. Alors la notion
de kilopascals, c'est une pression par unité de superficie.
M. Léonard: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Savard.
M. Savard: Une précision. C'est que déjà ce
principe-là, au niveau de la servitude et des 250 kilopascals, c'est ce
qu'on retrouve actuellement au niveau de l'article 115 de la loi de la CUM,
deuxième alinéa, paragraphe 3. On a mentionné tout
à l'heure que dans l'article 115 on avait retiré à la CUM
tous les éléments de l'article qui concernaient le tunnel de
métro. Or, c'est un des éléments qui a été
transféré à cet endroit-ci. C'est 250 kilos.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "Le troisième
alinéa de l'article 115 et les articles 116 à 118 s'appliquent
à la Société, compte tenu des adaptations
nécessaires.
M. Léonard: O.K. ça, c'est l'expropriation, tout
ça. Ça va. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors l'article 294.1
est adopté. L'article 294.2: "La Société a
compétence pour étendre le réseau de métro dans le
territoire de la ville de Laval et des municipalités dont le territoire
fait partie du territoire de la Société de transport de la rive
sud de Montréal." Ça va?
M. Léonard: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "Les premier et
deuxième alinéas de l'article 294 et l'article 294.1
s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, à une
telle extension. Toutefois, lorsqu'il s'agit d'installations en surface ou
d'installations souterraines autres que le tunnel, les voies et les quais, la
Société doit offrir à la municipalité dans le
territoire de laquelle cette extension doit être réalisée
d'exercer elle-même les pouvoirs nécessaires à la
réalisation de ces installations. Si la municipalité fait
défaut d'accepter par résolution l'offre de la
Société dans les 90 jours de sa réception, une offre
identique doit être faite à la société dans le
territoire de laquelle l'extension doit être réalisée. Si
cette société fait aussi défaut d'accepter l'offre dans
les 90 jours de sa réception, la Société peut
procéder elle-même à la réalisation de toutes les
installations."
M. Léonard: Donc, c'est 180 jours, c'est six mois?
La Présidente (Mme Bélanger): Trois fois le...
M. Beaulé: C'est à la suite d'un processus qui a vu
la réalisation des études préliminaires, la
décision de construire, la préparation des plans et devis. C'est
après cette étape qu'on retrouve cette procédure d'offre,
d'abord à la municipalité et, en second lieu, à la
société de transport local.
M. Léonard: D'accord. O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): "La
municipalité ou la Société peut accepter tout ou partie
d'une offre qui lui est faite en vertu du deuxième alinéa et elle
possède alors les pouvoirs prévus au premier et deuxième
alinéas de l'article 294."
M. Léonard: Dans le cas où ils acceptent.
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "Malgré le
deuxième alinéa, la Société ne peut exercer le
pouvoir de réglementation prévu au paragraphe 9° du premier
alinéa de l'article 294 qu'en l'absence d'une réglementation
municipale à cet effet."
M. Léonard: Juste un instant...
M. Beaulé: II s'agit du pouvoir de réglementer
l'usage en surface, en sous-sol et à proximité du tunnel, de
manière à protéger la sécurité et la
salubrité du tunnel. Comme on est à l'extérieur du
territoire de la STCUM, la priorité est accordée à la
municipalité de réglementer parce qu'il peut se faire que
ça soit relié au zonage d'une certaine façon. À
titre d'exemple d'ouvrages qui peuvent affecter la sécurité du
tunnel, il s'agit des stations d'essence ou de réservoirs souterrains,
de manière générale, de produits qui peuvent, soit
s'infiltrer, soit causer des dommages... ou ça peut être des
produits caustiques ou autres qui peuvent causer la détérioration
de l'armature du tunnel.
M. Léonard: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 294.2 est
adopté dans son ensemble.
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 294.3. "La
Société a compétence pour étendre son réseau
de trains de banlieue à l'extérieur de son territoire."
M. Léonard: L'article 294, on l'a vu tout à
l'heure. Adopté (21 heures)
La Présidente (Mme Bélanger): "Le premier
alinéa de l'article 294 s'applique, compte tenu des adaptations
nécessaires, à une telle extension."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 294.3,
adopté.
M. Léonard: C'est tous les points, les 13 points.
Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 294.4: "La
Société est la seule propriétaire des ouvrages et
immeubles du réseau de métro situés sur son territoire La
Communauté doit transférer gratuitement à la
Société tous les droits immo biliers, ainsi que leurs titres,
biens meubles et autres droits qu'elle peut détenir en relation avec le
réseau de métro. Le service de la dette afférente aux
biens de la Société est réparti comme un déficit de
ladite Société et le service
de la dette afférente aux autres biens et droits acquis à
l'origine par la Communauté est réparti comme une dépense
de la Communauté."
M. Léonard: II y en a un qui est réparti comme un
déficit et l'autre comme une dépense.
Bon! "Le service de la dette afférente aux biens de la
Société est réparti comme un déficit de ladite
Société et le service de la dette afférente aux autres
biens et droits acquis à l'origine par la Communauté est
réparti comme une dépense de la Communauté." C'est quoi la
différence, finalement?
M. Elkas: Les deux ensemble font une dépense.
M. Léonard: Bien, je pense qu'une dépense a un
impact direct sur le déficit, mais c'est parce qu'on fait une
distinction...
M. Elkas: Le coût de l'argent et la dette...
M. Léonard: Oui, c'est le service de la dette dans les
deux cas, afférente, une fois, aux biens de la Société -
là, c'est réparti comme un déficit - et, dans l'autre cas,
aux biens et droits acquis à l'origine par la Communauté, c'est
réparti comme une dépense de la Communauté.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est "aux autres biens", M.
le député de Labelle. Il y a une différence...
M. Léonard: Aux autres biens, oui, et droits acquis.
La Présidente (Mme Bélanger): Le service de la dette
afférente aux biens de la Société et les autres
c'est...
M. Léonard: Je suppose que c'est à l'origine.
M. Savard: C'est le texte...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, Me Savard.
M. Savard: ...qu'on retrouve, entre autres, dans un des nombreux
alinéas, le troisième de l'article 294 qui nous dit que "le
service de la dette afférente aux biens - à la fin du
troisième alinéa - et droits transférés à la
Société de transport est réparti comme un déficit
de ladite Société et le service de la dette afférente aux
autres biens et droits acquis par la Communauté est réparti comme
une dépense de la Communauté."
M. Léonard: Oui, mais ça veut dire quelque
chose.
La Présidente (Mme Bélanger): Les autres biens, ce
serait quoi?
M. Beaulé: La portée est simplement la suivante,
c'est que ça se retrouve dans deux postes budgétaires
différents...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: Un qui est une dépense de la
Communauté à être réparti entre les
municipalités de la Communauté...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...alors que, dans le premier cas, la dette
afférente aux biens de la Société, ça se retrouve
dans le déficit de la STCUM.
M. Léonard: C'est parce qu'on les garde distincts
jusqu'à la fin.
M. Beaulé: Qui doit, lui aussi, le déficit de la
STCUM, être réparti entre les municipalités de la
Communauté et de la même façon. Alors...
M. Léonard: II reste combien...
M. Beaulé: Ça donne simplement deux postes
budgétaires différents.
M. Léonard: D'accord. Mais disons que depuis 1978...
Depuis combien de temps que le gouvernement assume les coûts
d'immoblisation au complet?
M. Beaulé: 1980.
M. Léonard: 1980. Alors, il reste combien de temps
à courir sur les dépenses antérieures, sur le service de
dette antérieur, disons?
M. Beaulé: C'a été sur des services de dette
d'une durée de 40 ans. Par conséquent, il y a certains rachats
par anticipation qui peuvent se faire, mais si on prend les derniers
financements, en 1979, ça peut aller jusqu'en 2019. La somme est de
l'ordre de 40 000 000 $, un petit peu moins...
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: ...encore aujourd'hui.
M. Léonard: Les rachats sont payés par le
gouvernement, dans ce cas-là, ou payés par la
Communauté?
M. Beaulé: Pour les financements antérieurs
à 1980, le partage est de 60 % pour le gouvernement et de 40 % pour la
Communauté. Mais il y a des réserves pour fluctuations de taux de
change et de taux d'intérêt, de manière à former
un coussin pour absorber les secousses Et, à l'occasion, cette
réserve peut servir à des rachats par anticipation, mais
ça dépend vraiment des disponibilités.
M. Léonard: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): "Malgré la
répartition du service de dette prévue par le présent
article, les engagements que comportent les titres émis par la
Communauté et les contrats conclus par elle ou par la
Société, aux fins de l'extension du réseau de métro
sur le territoire des municipalités mentionnées à l'annexe
A, constituent des obligations directes et générales de la
Communauté et des municipalités mentionnées aux annexes A
et B. La Communauté et ces municipalités sont conjointement et
solidairement responsables des obligations contractées par la
Communauté envers les possesseurs des titres qu'elle a émis ou
envers les personnes qui ont des créances découlant des
contrats."
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): 294.4 est
adopté. 294.5. "Lorsqu'une extension du réseau de métro
est réalisée sur le territoire de la Société de
transport de la ville de Laval ou des municipalités dont le territoire
fait partie du territoire de la Société de transport de la rive
sud de Montréal, la Société est propriétaire du
tunnel, des voies et des quais. Elle doit transférer à la
municipalité tous les autres biens, droits et titres qu'elle a acquis
par suite du défaut de celle-ci ou de la Société
d'accepter l'offre qui lui a été faite conformément
à l'article 294.2, à l'exception des servitudes légales
visées à l'article 294.1 et des autres servitudes et droits
acquis pour assurer la sécurité et la salubrité du
tunnel."
M. Léonard: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): "Les engagements que
comportent les titres émis par la Communauté et les contrats
conclus par la Société, aux fins de la construction et de
l'aménagement du tunnel du métro, des voies et des quais sur le
territoire de la Société de transport de la ville de Lavai ou sur
le territoire des municipalités dont le territoire fait partie du
territoire de la Société de transport de la rive sud de
Montréal, constituent des obligations directes et
générales de la Communauté. Cette dernière est
seule responsable des obligations contractées envers les possesseurs des
titres qu'elle a émis ou envers les personnes qui ont des
créances découlant des contrats."
M. Léonard: Le financement. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): "Tous contrats
conclus par la Société, autres que ceux visés au
deuxième alinéa, et tous contrats conclus par une
municipalité ou une société visée à
l'article 294.2, aux fins de la construction ou de l'aménagement,
au-dessus ou en dessous du sol, d'infrastructures reliées au
réseau de métro, constituent des obligations directes et
générales de la municipalité ou de la
Société sur le territoire de laquelle l'extension a
été réalisée. Cette dernière est seule
responsable des obligations contractées envers les possesseurs des
titres qu'elle a émis ou envers les personnes qui ont des
créances découlant des contrats."
M. Léonard: Bon, c'est le partage des travaux, des
infrastructures.
M. Beaulé: La garantie de remboursement pour les travaux
en souterrain est assurée par les municipalités de la
Communauté, même si les travaux sont réalisés
à l'extérieur, alors que la garantie de remboursement des travaux
réalisés en surface ou pour le raccordement au souterrain est le
fait des municipalités où les ouvrages sont
réalisés.
M. Léonard: O.K. Ça va. Adopté.
La Présidente
(Mme Bélanger): alors 294.5
est adopté. l'article 88 amendé est-il adopté? là,
c'est l'amendement qu'on a adopté. là, l'article 88 tel
qu'amendé...
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): ...est adopté.
J'appelle l'article 89 et il y a un amendement. Remplacer l'article 89 du
projet de loi par le suivant: "L'article 295 est modifié: 1° par le
remplacement, dans les deuxième et sixième lignes, du mot
"Communauté" par le mot "Société"; 2° par le
remplacement, dans la quatrième ligne, du nombre "294" par "294 à
294.5".
M. le ministre.
M. Elkas: Cette disposition fait en sorte qu'une
municipalité ne puisse exiger de la Société des
honoraires, des droits, des taxes ou des frais quelconques pour
l'émission d'un certificat, d'un permis de construction ou d'un permis
d'occupation en vue de la réalisation de travaux de construction de
métro. On retrouve ça...
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté. Est-ce que l'article 89 tel qu'amendé est
adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 90. M. le ministre.
M. Elkas: l'article 296 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, du mot
"communauté" par le mot "société".
M. Léonard: Là, ils ont transféré les
biens à la Société. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): 90 est adopté.
J'appelle l'article 91 et il y a un amendement. 1° Remplacer le paragraphe
2° de l'article 91 du projet de loi par le suivant: 2° par le
remplacement, dans la première ligne du deuxième alinéa,
du mot "Communauté" par le mot "Société". 2° Remplacer
les paragraphes 3° et 4° de cet article par le suivant: 3e
par la suppression des troisième et quatrième alinéas.
M. Elkas: Le paragraphe 1° substitue la STCUM à la CUM
dans toute entente conclue entre la ville de Montréal et des tiers
relativement au réseau de métro. Cette modification s'impose
puisque la STCUM est maintenant propriétaire de ce réseau.
Le paragraphe 2° abroge les troisième et quatrième
alinéas de l'article 297 de la Loi sur la CUM qui n'ont plus
d'application, leur objet ayant été réalisé.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Léonard: Oui. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 91 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 92. M. le ministre.
M. Elkas: L'article 298 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la sixième ligne du premier alinéa, des mots
"à titre de mandataire de la Communauté". Cette disposition est
de concordance avec les articles 91 et 93 de ce projet de loi. Elle a pour but
de confirmer la pleine propriété de la STCUM dans les
infrastructures et les équipements de métro.
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 92 est
adopté. J'appelle l'article 93.
M. Elkas: L'article 301 de cette loi est remplacé par le
suivant: "Au cas de dissolution de la Société, ses biens,
après paiement de ses dettes, sont dévolus à la
Communauté aux conditions prescrites par le gouvernement.
M. Léonard: Ça, c'est quand Attila va rentrer dans
Montréal.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 92 est
adopté. J'appelle l'article 93.
M. Léonard: C'est celui-là...
La Présidente (Mme Bélanger): Ah! Je m'excuse.
M. Léonard: ...celui qu'on vient de voter.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 93 est
adopté. J'appelle l'article 94.
M. Elkas: l'article 303 de cette loi est remplacé par le
suivant: "303. chaque année, la société prépare le
budget pour l'exercice financier suivant et le transmet au secrétaire de
la communauté et au secrétaire-trésorier du conseil
métropolitain de transport en commun au plus tard le 15 octobre.
M. Léonard: Ça a une référence avec
tous les délais qu'on a modifiés ça?
Une voix: Entre autres, oui.
M. Beaulé: II y a, en plus, une correspondance à
adresser au Conseil métropolitain qui est un ajout ici.
M. Léonard: Bien. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 94 est
adopté?
M. Léonard: Je suppose que, pour être
conséquent, il faudrait l'adopter sur division. C'est un détail,
au fond, mais...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 94 est
adopté. J'appelle l'article 95. Il y a un amendement. Remplacer, dans la
troisième ligne de l'article 95 du projet de loi, les mots "du
réseau de métro et de trains de banlieue" par les mots "de la
construction du réseau de métro et de l'acquisition du
matériel roulant nécessaire à son exploitation".
M. le ministre.
M. Elkas: Cette modification est de concordance avec les articles
83 et 84.
M. Léonard: Ah! C'est pour le financement.
Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): l'amendement
à l'article 95 est adopte. l'article 95 tel qu'amendé est
adopté. j'appelle l'article 96.
Loi sur la Société de transport de la
ville de Laval
M. Elkas: L'article 77 de la Loi sur la Société de
transport de la ville de Laval (1984, chapitre 42) est modifié par le
remplacement du premier alinéa par le suivant: "77. Chaque année,
la Société prépare le budget pour l'année
financière suivante et le transmet, avant le 1er novembre, au conseil de
la ville de Laval et au secrétaire-trésorier du Conseil
métropolitain de transport en commun institué en vertu de la Loi
sur le Conseil métroplitain de transport en commun et modifiant diverses
dispositions législatives... " On doit indiquer ici le numéro de
chapitre de la présente loi dans le recueil des lois du Québec de
1990.
M. Léonard: Bon, ça, ça va. O. K.
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 96 est
adopté. J'appelle l'article 97.
M. Elkas: L'article 77 de cette loi est modifié par le...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est 78.
M. Elkas: Excusez. L'article 78 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, de
"1er" par le nombre "15".
M. Léonard: Adopté, sur division. (21 h 15)
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 97 est
adopté sur division. L'article 98.
M. le ministre.
Loi sur la Société de transport de la
rive sud de Montréal
M. Elkas: "L'article 103 de la Loi sur la Société
de transport de la rive sud de Montréal (1985, chapitre 32) est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"103. Chaque année, le comité exécutif prépare le
budget pour l'année financière suivante et le transmet, au plus
tard le 1er novembre, au secrétaire de la Société et au
secrétaire-trésorier du Conseil métropolitain de transport
en commun institué en vertu de la Loi sur le Conseil
métropolitain de transport en commun et modifiant diverses dispositions
législatives... "
M. Léonard: C'est toujours le changement de date?
M. Elkas: C'est ça. M. Léonard:
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Donc, l'article 98
est adopté. J'appelle l'article 99.
M. Elkas: "Le ministre des Transports est chargé de
l'application de la présente loi, à l'exception des articles 37
à 58 dont l'application relève du ministre des Affaires
municipales. "
M. Léonard: C'est la même chose. O. K.
Adopté. Il n'y a pas d'autres articles que 37 à 58 qui touchent
les Affaires municipales là-dedans?
M. Beaulé: II s'agit des dispositions sur la
préparation du budget...
M. Léonard: Les rapports, les vérifications et tout
ça.
M. Beaulé:... la vérification et le rapport du
trésorier.
M. Léonard: O. K. Mais, ailleurs, il n'y en a pas
d'autres. C'est vraiment les Transports. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
L'article 99 est adopté. J'appelle l'article 20.
M. Elkas: Les articles 24...
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse, je ne
veux pas retourner à l'article 20. J'appelle l'article 100.
M. Léonard: "Les articles 24 et 76 ont effet depuis le 1er
janvier 1990. " Un instant!
M. Elkas: "Les articles 24 et 78 ont effet depuis le 1er janvier
1990".
La Présidente (Mme Bélanger): C'est marqué
76.
M. Léonard: C'est quoi ça, l'article 24?
M. Beaulé: L'article 24, c'est sur la tarification.
La Présidente (Mme Bélanger): Là, on va
vérifier parce que dans la loi c'est marqué l'article 76 et on me
dit que c'est l'article 78. Il va falloir faire un amendement.
Une voix: C'est bien l'article 76. C'est une faute au niveau du
cahier.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah! C'est au niveau
du cahier.
M. Elkas: C'est une faute dans le cahier.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est une faute dans
le cahier. Alors, c'est bien les articles 24 et 76.
M. Elkas: On va éviter un autre amendement. On vient
d'éviter un autre amendement.
M. Léonard: Parce que c'est à l'article 77 le
premier règlement... Oui, ça, c'est les aspects
rétroactifs de la loi. Ce n'est peut-être pas pour des raisons de
principe. "Les articles 24 et 76 on effet depuis le 1er janvier 1990." On vient
de donner l'absolution à tout ce qui a été fait. Alors,
ils ont fait des choses depuis ce temps-là, le 1er janvier 1990.
La Présidente (Mme Bélanger): Ou on les punit.
M. Léonard: Non, c'est qu'ils n'avaient pas le pouvoir de
le faire et le ministre a tardé jusqu'au 15 mai pour déposer son
projet de loi. Alors, il ne leur a pas donné de chances non plus.
Adopté sur division.
M. Elkas: J'aurais pu le faire, d'ailleurs. J'aurais pu
l'imposer.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous revenons
à l'article suspendu qui est l'article 29. L'article 100 est
adopté sur division.
M. Léonard: Si vous ne l'aviez imposé, vous les
mettiez en état de culpabilité.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce un amendement,
ça?
Fonctions et pouvoirs (suite)
M. Léonard: Les articles 25, 28 et 29, c'est la grande
discussion qu'on a eue sur le fond, sur le potentiel fiscal qui était la
première façon d'aborder...
La Présidente (Mme Bélanger): II faudrait revenir
à l'article 29 avant de faire l'article 101 parce que l'article 101,
c'est l'adoption.
M. Elkas: O.K. C'est l'article 29, là.
M. Léonard: C'est la grande discussion qu'on a eue sur les
modes de partage des déficits des sociétés qui ont des
impacts éventuels et sur la modification. On peut toujours accepter
qu'elles partent avec le potentiel fiscal, mais, à un moment
donné, c'est quoi les façons de modifier le partage.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Labelle, peut-être qu'avant on pourrait lire
l'amendement.
M. Léonard: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 29: Insérer, dans la première ligne de l'article 29 du
projet de loi et après le nombre "25", le nombre "27".
M. Léonard: Les articles 25, 27 et 28.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 28 n'est
pas là, il n'est pas dans l'amendement.
M. Léonard: II n'est pas dans l'amendement.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est seulement
l'article 27. Il n'est pas dans l'amendement.
M. Léonard: C'est juste l'article 27 que vous
introduisez.
La Présidente (Mme Bélanger): En plus des articles
25 et 28. Après le nombre 25, le nombre "...27 et 28 requiert
l'unanimité des voix..."
M. Beaulé: Je vais situer la portée de
l'amendement.
M. Léonard: Oui.
M. Beaulé: C'est qu'on énonce que la règle
d'unanimité s'applique pour l'adoption du règlement - l'article
25 - la référence à l'article 28, c'est le potentiel
fiscal comme facteur de partage, et la référence à
l'article 27, c'est le critère de lieu de résidence comme facteur
dé partage des recettes provenant de la vente des laissez-passer
régionaux. En somme, c'est un tout qui est le contenu du
règlement, à toutes fins pratiques. Et autant on faisait
référence à l'article 28 comme facteur de partage, le
potentiel fiscal, autant on renvoie aussi au lieu de résidence comme
facteur de partage.
M. Léonard: Pour toute modification, ça requiert
l'unanimité des voix. Alors, comme on part avec le potentiel fiscal
brut, il n'y a plus rien qui changera, parce qu'il y aura toujours quelqu'un de
défavorisé dans une modification significative.
M. Elkas: C'est toujours le cas, même à
l'intérieur des sociétés, qu'on le veuille ou non.
M. Léonard: Oui, à ce moment-là, je
comprends qu'on peut en tenir compte, mais, comme les règles sont
déjà établies présentement, je pense que les
modifications vont requérir l'unanimité des voix. Je me demande
comment quelqu'un qui est défavorisé par une nouvelle
règle va l'accepter. Il ne l'acceptera jamais. Au fond, ce n'est
pas l'étendu de l'article 29 qui est tellement en cause que le fait que
ce soit l'unanimité des voix. Je comprends pourquoi ça a
été mis, il y a des municipalités qui se protègent
contre l'envahissement des gros là-dedans. C'est ça que ça
veut dire.
M. Elkas: Mais comme on le...
M. Léonard: Mais les répercussions à terme
restent les mêmes.
M. Elkas: Je comprends votre préoccupation dans ce domaine
mais, par contre, je regrette qu'on doive revenir toujours à cette
opposition des trois partenaires, si vous voulez. C'est quelque chose qui a
été voulu par eux. Alors, si c'est le cas, ils sont
nécessairement condamnés à s'accorder. Puis, moi,
regardant votre préoccupation, je vais essayer de trouver une autre
formule d'ici le temps que le projet de loi soit déposé.
Pourtant, en troisième lecture, on pourrait y faire...
M. Léonard: Au fond, tout ce qu'il y a, c'est un "package
deal", comme on dit. Le double vote et la double majorité, après
ça, les règles de partage. Et, moi, les effets de cela, c'est
qu'ils peuvent être considérables. Je comprends que, là,
vous apportez cet amendement. Ça améliore, au moins ça
introduit d'autres critères dont on pourrait tenir compte, s'ils le
voulaient, mais ça n'enlève pas la règle de
l'unanimité. Je vais simplement enregistrer ma division
là-dessus. Et ça veut dire les articles 25, 28 et 29... Bien que
j'admette au départ qu'on puisse partir comme ça avec le
potentiel fiscal, mais quand on bloque la situation avec l'article 29, je
remets tout en cause, parce que ça bloque l'évolution des
règles de partage.
M. Elkas: On accepterait sur division.
M. Léonard: O.K., accepté sur division sur les
articles 25, 28 et 29.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
à l'article 29 est adopté sur division et l'article...
M. Léonard: Est-ce que vous pouvez enregistrer sur les
articles 25 et 28, parce que même si on les a adoptés,
étant donné que l'amendement...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, mais là,
c'est l'amendement.
M. Léonard: L'article 25, je l'avais fait sur
division...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Léonard: ...et l'article 28 aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 28,
attendez une minute.
M. Léonard: Je ne sais pas, l'article 28. C'est parce que
les deux sont venus ensemble, là.
La Présidente (Mme Bélanger): Non. C'est
adopté. Ce n'est pas sur division, l'article 28.
M. Léonard: O.K. Bien, je voudrais inscrire "adopté
sur division, les articles 28 et 29".
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
à l'article 29 est adopté sur division. L'article 29 tel
qu'amendé est adopté sur division.
M. Léonard: Sur division aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, J'appelle
l'article 101.
M. Elkas: "La présente loi entre en vigueur le (indiquer
ici la date de la sanction de la présente loi)..."
M. Léonard: Le 1er janvier 1990, M. le ministre?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: "...sauf les articles 72, 80, 83 à 93 et 95 qui
entreront en vigueur aux dates fixées par le gouvernement."
M. Léonard: Ça, ce n'est pas rassurant. Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: I will do it. M. Léonard: Ah bon!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors est-ce que
l'article 101 est adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que les
intitulés des chapitres sont adoptés?
M. Léonard: Oui. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que le titre
du projet de loi, Loi sur le Conseil métropolitain de transport en
commun et modifiant diverses dispositions législatives, est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
ministre, est-ce que vous feriez une motion de
renumérotation?
M. Elkas: Oui.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que la motion
est adoptée?
M. Léonard: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Adopté sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté sur
division.
Alors la sous-commission, ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux
sine die. Avant, M. le ministre, est-ce que vous avez des remarques
finales?
Remarques finales
M. Elkas: Tout simplement remercier les membres de la commission,
incluant le député de Labelle qui, évidemment,
espérait voir ce jour, et on le partage avec lui, parce que
j'étais là lorsqu'il était ministre des Transports. J'ai
vu la sincérité dans la façon dont il a regardé les
choses dans la Communauté. C'est peut-être un de ses rêves
et on l'a vu s'accomplir ce jour-ci. Alors je suis très heureux, au
moins, de l'avoir comme critique ici, ce soir, dans ce dossier, surtout quand
ça a été d'ailleurs son voeu de voir une commission ou un
conseil établi dans la grande région de Montréal. Et mes
collaborateurs, évidemment; sans eux, on n'aurait pas pu faire
grand-chose. Mme la Présidente, je vous remercie beaucoup.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. M. le député de Labelle.
M. Léonard: Moi aussi, je vais saluer les gens de la -
comment on dit maintenant? - du Conseil métropolitain de...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Je ne sais pas comment on l'appelle... du
Conseil métropolitain de transport en commun - il faut apprendre - et
les membres de la commission. C'a été un dossier sur lequel
j'aurais aimé mettre plus de temps parce que je pense qu'il y a beaucoup
de choses derrière ça. Ça n'a l'air de rien, mais les
effets de ce projet de loi vont être considérables dans la
région de Montréal, je suis convaincu de ça. Il arrive au
moment où il y a une évolution, je pense, dans la pensée
de tout le monde là-dessus parce qu'il y a 10 ans il n'aurait pas
été question d'implanter un tel organisme. Donc, il arrive
là. Je pense que ça va être pour le bien des citoyens de la
région et j'imagine aussi que l'objectif fondamental, c'est encore
d'améliorer la qualité de la vie des citoyens sur l'île de
Montréal et tous ceux qui sont sur l'île de Montréal,
l'île de Laval ou la rive sud - c'est quand même pratiquement 3 000
000 de population - de sorte qu'il y aura un tel réseau de transport
avec une telle efficacité et un tel confort que, quand on viendra du
nord, on arrêtera notre voiture à l'entrée...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: ...et on prendra le système de
transport en commun. C'est ça l'objectif mais, nous, on aura d'autres
problèmes a discuter sur nos trains parce que, là, vous
réglez vos problèmes mais il faudra en régler d'autres, M.
le ministre. Alors je vous remercie beaucoup.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Labelle. La sous-commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 29)