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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation , et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 22 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures dix-neuf minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. La question de la saine gestion des fonds publics s'applique également à l'éducation. Comment se fait-il qu'on paie maintenant un quart de milliard de dollars pour une école? J'avais déjà évoqué le cas de Prévost dans les Laurentides, j'en ai trouvé d'autres. Une école, deux écoles dans la commission... centre de services scolaire Pointe-de-l'Île, à 222 millions et 251 millions, et une autre, à Laval, à 229 millions.

Chaque dollar investi en éducation est important. C'est important d'avoir de belles écoles, mais comment se fait-il que ça coûte beaucoup moins cher au privé qu'au public pour construire? Un quart de milliard de dollars pour une école, c'est beaucoup d'argent. Il semble qu'on a des obstacles bureaucratiques et administratifs qui font en sorte de gonfler la facture. Il y a tout un débat présentement sur le coût des infrastructures. Je salue la mairesse de Longueuil qui en a parlé, pour les questions, je dirais, municipales, mais il faut faire le débat partout. Et, en éducation, un quart de milliard de dollars, c'est beaucoup d'argent. Il faut être capable de le justifier. Je termine en disant qu'à l'étude des crédits, j'avais posé la question spécifiquement sur Prévost. Le but n'est pas de remettre en question des écoles, loin de là, mais comprendre comment le coût a pu augmenter autant. Donc, les trois cas que j'ai évoqués, je vais les rendre publics pour vous, là, tout de suite après le point de presse. Merci.

Journaliste : Ça peut coûter combien, une école?

M. Bérubé : Je ne le sais pas, mais c'est beaucoup trop cher. Il y a des fractions du prix pour une école qui était dans le privé, c'est relaté par Le Devoir ce matin. On est au Québec. Comment se fait-il qu'on gonfle les prix comme ça? Moi, quand l'annonce a été faite, en février, pour Prévost, ça m'a marqué. Je trouve que c'est beaucoup d'argent, beaucoup. Puis on disait que les labs-écoles coûtaient cher. J'ai eu une discussion avec Ricardo Larrivée là-dessus. C'était une des raisons invoquées pour mettre fin au programme, puis on n'est pas dans le 80 millions comme Rimouski, là. Il va y aller, à l'école à Rimouski, pas loin de chez moi. Là, on est à un quart de milliard pour une école publique. C'est beaucoup d'argent.

Journaliste : Comment, M. Bérubé, vous expliquez qu'il y ait des écoles privées qui se fassent à moins de 30 millions de dollars?

M. Bérubé : Je ne le sais pas, mais il est urgent pour le ministre de l'Éducation de nous expliquer en quoi les matériaux, la main-d'oeuvre, la planification et les imprévus sont... font gonfler le prix des fois à 10 fois, 10 fois le prix. Ce n'est pas acceptable. Et le ministre salue constamment le fait qu'il inaugure de nouvelles écoles. Posons-nous la question urgemment sur le prix.

Journaliste : Un système à trois vitesses dans le système scolaire?

M. Bérubé : Je termine là puis je vous reviens. Pardon?

Journaliste : Il y a un système à trois vitesses dans la construction des écoles?

M. Bérubé : Bien, il y a clairement deux poids deux mesures, et le privé s'en tire avec des prix beaucoup plus avantageux. Comment on va pouvoir faire... Combien d'écoles on va pouvoir construire, dans les prochaines années, si c'est un quart de milliard à chaque fois?

Journaliste : Ce n'est pas à la présidente du Conseil du trésor de nous expliquer comment ça, il n'y a pas des analyses qui devraient être faites? Ça semble être la même chose pour...

M. Bérubé : Quiconque peut nous donner une réponse est bienvenu, et ça, ça s'inscrit dans le cadre de la saine gestion des fonds publics. Le gouvernement a réitéré aussi, lui qui en est rendu à rationaliser les boîtes de mouchoirs dans les hôpitaux, à trouver des façons de diminuer le coût de la construction au Québec, pour ne pas paraphraser une chaîne connue.

Journaliste : M. Bérubé, vous qui habitez en région, là, ce matin, on a vu un communiqué du... du ministre de la Santé qui dit qu'il veut réduire de 20 % les délais pour les services ambulanciers. Ça se passe comment dans votre région, les services ambulanciers?

M. Bérubé : Ah! bien là, on a un problème, c'est... on a encore des horaires de faction dans le cas de Matane, ce qui fait en sorte que les paramédics, lorsqu'ils ont l'appel, ils sont chez eux, ils doivent se rendre à la caserne pour ensuite se rendre sur le lieu de l'accident, par exemple. Ça, ce serait à régler. C'est un système archaïque qui existe encore dans plusieurs régions du Québec. Sinon, de façon générale, le Bas-Saint-Laurent, dans ma région, s'en tire plutôt bien. Moi, je me souviens d'une entrevue qui avait été accordée à Paul Arcand où on terminait en première place. Il faut bien payer les gens. Ils ont de la difficulté avec le recrutement, c'est un métier qui est très difficile, et ce seraient mes commentaires.

Journaliste : Est-ce qu'on est au-delà du 10 minutes compte tenu que le ministre dit qu'il veut réduire de 20 % et ramener ça à quatre minutes?

M. Bérubé : Bien, c'est bienvenu, mais je vais faire une proposition très concrète, je ne serai pas très original, j'en ai parlé souvent : mettre fin aux horaires de faction. C'est une façon archaïque d'organiser le travail chez les paramédics.

Journaliste : Le 0,05 %, on voit ce matin un sondage, 61 % des gens sont... sont en faveur, sont prêts à aller de l'avant avec cette mesure-là. Donc, chaque année, ça croît. Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui explique la vision de la ministre Guilbault à ce sujet?

M. Bérubé : Vous croyez que je le sais.

Journaliste : Bien, je vous le demande.

Journaliste : Vous parlez souvent à des caquistes l'intérieur du caucus, peut-être qu'ils vous en parlent.

M. Bérubé : Non. Moi, j'en parle quand il y a des choses publiques. Quand il y a un député qui parle publiquement, j'en parle.

Journaliste : ...pourquoi le gouvernement s'entête sur cette question?

M. Bérubé : Je ne le sais pas. On est prêt à faire le débat. Bon. Il y a le projet de loi libéral qui est déposé. Je ne suis pas convaincu qu'ils vont l'appeler, mais, si le gouvernement veut lancer le débat, il peut compter sur nous.

Journaliste : Youri Chassin, hier, a dit, a démontré, en fait, qu'il était polyamoureux, politiquement, c'est-à-dire qu'il aime peu à peu près tous les partis puis il réfléchit à son avenir. Est-ce qu'il serait le bienvenu au Parti québécois?

M. Bérubé : À ma connaissance, il n'est pas indépendantiste.

Journaliste : Il a voté oui en...

M. Bérubé : Ça da'il est prêt à faire une mise à jour, il y a plein de façons de militer pour l'indépendance. Je le connais depuis 30 ans, là, Youri, on ne lui a pas fait d'offre, Je vais vous le dire comme ça.

Journaliste : Mais des positions comme la sienne, bon, plus à droite, peut-être, au moins économiquement, est-ce que c'est accepté au Parti québécois?

M. Bérubé : Toute personne de bonne volonté qui est indépendantiste est bienvenue au Parti québécois.

Journaliste : Même lui, qui est plus conservateur, là? On peut s'entendre qu'il est plus à droite qu'à gauche, là.

M. Bérubé : Il y a des gens de toutes sensibilités qui aident le mouvement indépendantiste. Je me souviens que... d'avoir siégé dans des caucus où on retrouvait à la fois des gens qui étaient réputés très à gauche, d'autres plus conservateurs. Même lorsqu'on a construit le budget d'un Québec indépendant, Vincent Geloso... qui nous a donné un coup de main pour vérifier les chiffres. Donc, c'est une coalition, le Parti québécois.

Et j'ai entendu vos questions hier concernant des positionnements idéologiques. Il y a de la place pour toute personne de bonne volonté qui veut contribuer à l'indépendance du Québec.

Journaliste : C'est quoi, être de bonne volonté?

M. Bérubé : C'est un homme ou une femme qui a envie de faire cheminer démocratiquement des idées.

Journaliste : Gabriel Nadeau-Dubois, par exemple?

M. Bérubé : Bien, Gabriel Nadeau-Dubois est chez Québec solidaire, donc il a trouvé sa formation politique.

Journaliste : Et démocratique de la façon qu'il veut amener l'indépendance, est-ce que c'est de la bonne volonté?

M. Bérubé : Oui, oui. Bien sûr.

Journaliste : Mais, de mémoire, vous n'avez pas eu un chef plus à droite, là, puis ça n'a pas mal fini?

M. Bérubé : Ce serait qui, selon vous?

Journaliste : Je ne sais pas. Je cherche dans ma mémoire.

M. Bérubé : C'est vous qui l'évoquez. Quand vous trouverez la réponse, posez-vous la question.

Journaliste : M. Bouchard.

Journaliste : Vous, vous situez où sur... politique, M. Bérubé...

M. Bérubé : ...oui. Bien, alors, je ne sais pas. On a des... Je dirais que Lucien Bouchard était un premier ministre particulièrement responsable en matière de finances publiques, et j'ai eu l'occasion encore de le rencontrer, tout récemment, et j'en pense encore beaucoup de bien, de cet ancien premier ministre que j'ai en haute estime.

Journaliste : Mais vous dites que vous n'avez pas fait d'offre à Youri Chassin, est-ce que vous avez fait des offres à d'autres députés?

M. Bérubé : Non. Non plus.

Journaliste : Est-ce que vous accepteriez des transfuges d'ici la fin de la législature?

M. Bérubé : Non. Ce n'est pas le style de la maison.

Journaliste : ...votre collègue Pascal Paradis qui siège sur le projet de loi n° 69, mais qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là de refiler la facture aux clients d'Hydro-Québec, d'ententes de réconciliation avec les Premières Nations?

Mme Gentilcore : C'est un autre exemple... et ça fait plusieurs fois que notre collègue Pascal Paradis le dit, c'est un autre exemple de l'aspect bric-à-brac, coin de table de ce projet de loi là. Une chance que notre collègue Pascal Paradis siège sur le p.l. n° 69 avec beaucoup d'assiduité. C'est une autre trouvaille qu'il a faite hier. Évidemment, que ça n'a pas de bon sens, on est complètement hors procédure dans cette façon de faire là.

Il faut retirer le projet de loi et prendre le temps de retourner faire son travail, là. Il faut qu'il retourne à la table à dessin. On ne peut pas arriver puis que mon collègue découvre, comme ça, tu sais, à la dernière minute, des irrégularités pareilles dans un projet de loi. Il me disait qu'hier ils sont arrivés en Chambre, il y avait 52, 53 propositions d'amendements. Ils ont commencé le travail comme ça. Je veux dire, c'est un travail qui est colossal. Il y a tellement de choses à peaufiner dans ce projet de loi là. Donc, ce n'est pas la première fois qu'on le dit, le projet de loi doit être retiré.

Journaliste : ...au juste dans cet amendement-là.

Mme Gentilcore : Bien là, en fait, on vient de passer ça dans un amendement, alors que la procédure était très claire : en principe, on devrait rembourser ça sur les dividendes. Et là on a essayé de passer ça sur les tarifs, carrément. Clairement, la CAQ, ici, voulait dégager un peu d'argent parce qu'ils sont dans une situation très, très, très précaire, là, au niveau budgétaire. Ils se sont mis dans cette situation-là eux-mêmes et ils espéraient sans doute que ça passe comme une lettre à la poste, mais non, la rigueur de notre collègue les a démasqués une fois de plus. Puis ce n'est pas la première fois que ça arrive pendant ce projet de loi là. Ça fait plusieurs fois que notre collègue Pascal Paradis le dit, donc je me fais sa messagère aujourd'hui pour dire : Retirons ce projet de loi là.

Journaliste : Est-ce que vous craignez qu'il soit adopté sous bâillon, comme d'autres projets de loi, peut-être?

Mme Gentilcore : On ne sait jamais.

M. Bérubé : ...pas d'indication pour l'instant.

Mme Gentilcore : C'est ça, pas d'indication de ce côté-là, mais ils l'ont fait à plusieurs reprises auparavant. Cela dit, pour l'instant, ce qui serait juste et bon, ce serait de le retirer, de retourner à la table à dessin et de revenir avec un projet de loi peaufiné, qui tombe sous le sens.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : I understand you have an issue with the way that the amendment was presented when it comes to Hydro-Québec. But the fact that the government is looking at, you know, charging Hydro clients for these reconciliation efforts, what exactly do you make of that?

Mme Gentilcore : Yes. I mean, on the principe, there's no issue there. It's the fact that they were not supposed to put it on the tariff. They were supposed to do it through the dividende, and that's what we have a problem with. So, with the entente that they had, and everything, we have no problem with that, but the way that they decided to do it, we have a problem with that. So, we're not supposed to discover this in the commission, during the commission. We're supposed to... you know, to stay to the procedures and to make sure that we do it the right way.

Journaliste : How do you explain, Mr. Bérubé, that public schools cost so much more to build them...

M. Bérubé : I don't have any clue, but it's quarter of a billion dollars for public school, in Prévost, in the Laurentian area and three others in the Montréal area. It's way too high for a public school. When you look at the number of private schools, we have a private school... I think it's in western Montreal, west of Montreal... for $23 million, and you have $226 million school in Prévost, in Laurentides. I don't say we don't need those schools, not at all, but I say: It's way too much. And if we want to use the hard-working people money wisely, we need to make sure that it's not going to cost a quarter of a billion to build a public school. It's way too much.

Journaliste : Early next week... I want to ask this question to both of you. Early next week, King Charles will deliver the Speech of the Throne in Ottawa, and the King's visit seems to... intended to reinforce Canadian sovereignty in the face of U.S. pressure. And what do you think about this objective, regarding the fight of the PQ to stop... the fact that MNAs don't have to swear an allegiance to the King anymore here in the National...

M. Bérubé : It's a joke, it's a joke. King, it's archaic and colonial symbol. Québec wants to get rid of the monarchy, and Mark Carney wants to keep it in. For me, if you are a democrat, it's one reason... one more reason to make sure that we are a sovereign country, as Québec. If the response of Canada about the threat of the U.S. Government and the President is the King, we're not that strong.

Mme Gentilcore : So, to express Canada's power, you have to go get a foreign king, a foreign... you know, what's that? How? It's impossible.

Journaliste : Well, at the same time, in this context, the threat of the U.S. administration of Donald Trump, do you think the visit could be useful in sending a message to Donald Trump at all?

Mme Gentilcore : I don't see how. Why? How is the King convincing in any way?

M. Bérubé : I think we agree that Donald Trump is not afraid of anyone. I don't think he's going to be afraid of Charles III. He's not frightening at all. It's a big joke.

Journaliste : I have two questions about health care for you. The first one is about ambulance wait times increasing. What do you think about...

M. Bérubé : Well, I remember a study of the University Laval saying that, if you live in a rural area, you have three more risks of having a seizure or a heart attack that if you're living in a city. This is the first thing. We have a lot of problems making sure that we cover all the territory of Québec.

And there are... this archaic organization thing called horaire de faction, which is that the paramedics are at home, you call them, they go to the paramedics' office, then they go to the place where they have an accident or someone in crisis. So, we need to get rid of this horaire de faction thing. We still have this in many areas in Québec since years. We're asking to get rid of this organization. It's about money, it's sure, but it's a good way to make sure that we get to the accident or where paramedics are waiting quickly.

Journaliste : ...the doctors are rationing Kleenex.

M. Bérubé : Yes, I read that. So, this is telling something about... that we don't have any money right now, and it shows us that the Government spent too much money for his re-election back in 2022. And now we don't have any money, but we have this Government. So, we get... we need to use wisely the hard-working people money to make sure that we don't have those kinds of articles that tell us something about the Government we have right now.

Journaliste : ...en français là-dessus.

M. Bérubé : Bien, j'ai lu ce texte ce matin dans la presse, qui vous indique que là on en est à rationaliser les mouchoirs dans les hôpitaux. Ça nous dit beaucoup sur ce gouvernement qui a dépensé beaucoup pour sa réélection. Ça a fonctionné, on a le gouvernement, on n'a plus les mouchoirs. Et ça se manifeste dans tant de domaines où il y a de la rationalisation. Donc, probablement que la réélection de la CAQ aura été la réélection la plus coûteuse d'un gouvernement dans notre époque contemporaine.

Journaliste : ...de sa réélection, vous parlez d'échec.

M. Bérubé : Notamment, oui, et de dépenser beaucoup pour assurer sa réélection aussi. Donc, d'une certaine façon, François Legault a acheté son élection. You can quote me on that.

(Fin à 8 h 35)

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