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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le vendredi 30 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Il y a maintenant un deuxième député de la CAQ en Abitibi-Témiscamingue qui critique l'action de son gouvernement dans sa région. Les citoyens, les maires, les entreprises lui parlent et il prend le risque de nous dire ça. C'est le deuxième en quelques jours. Je salue son courage, quoique je soupçonne qu'il y aura des conséquences. Il devra probablement s'excuser, lui aussi, non pas auprès de la population, mais auprès de son caucus. Je pense qu'à partir du moment où un gouvernement a toujours été très jaloux de la confidentialité de ses débats et de sa discipline, et que là, les députés se mettent à parler sur la place publique, je pense que ça démontre la gravité de la situation, notamment dans ce cas-ci, dans les régions. Alors on aura une motion sur l'Abitibi-Témiscamingue indiquant qu'il est préférable que le ministre ou la ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue soit un député de l'Abitibi-Témiscamingue, ce qui est une évidence. On verra bien ce que la CAQ répondra à ça. Et j'ajouterai également, dans une autre région, celle du Centre-du-Québec, la circonscription d'Arthabaska, qui, après plus de 10 semaines, alors qu'il y a eu un Conseil des ministres cette semaine, la CAQ n'a toujours pas déclenché d'élection et n'a toujours pas trouvé de candidat ou de candidate. Et à ce qu'on me dit, même pas d'y arriver pour l'instant. Donc, qu'est-ce qui se passe? Je ne le sais pas, mais on est fin prêt à faire cette campagne. J'y serai encore cet après-midi. Donc, dans ces deux dossiers régionaux, ça prend du leadership. Et il y a une formation politique qui est fin prête à représenter ces deux régions.

Journaliste : ...dans Arthabaska à votre avis?

M. Bérubé : Oui. Je pense qu'on n'a pas fini d'en entendre parler. Éric Duhaime habite à Laval. Il décide de se présenter à Victoriaville, dans Arthabaska. Il va chercher comme appui un ancien maire de Montréal, qu'il a beaucoup critiqué, d'ailleurs, c'est assez facile de retrouver les déclarations de M. Duhaime sur M. Coderre, pour dire, ces deux-là ensemble, pour qui voter. Déjà ça! Mais pour le reste, je ne sais pas quel message ça envoie. Il y a quelques semaines, M. Coderre voulait être candidat du parti... à la chefferie du Parti libéral. Puis il avait des positions très... beaucoup trop à gauche, selon M. Duhaime. Je ne sais pas, je pense qu'il n'a pas résisté à la tentation d'avoir à côté de lui quelqu'un de connu qui lui permettrait de faire parler de lui. Mais si vous observez bien le point de presse en enlevant le son, gardez votre attention sur Éric Duhaime, vous allez sentir l'effroi dans son visage. Je pense qu'il réalise qu'il a fait une erreur.

Journaliste : M. Bérubé, avez-vous été surpris par l'annonce faite par François Legault, hier, qu'il allait demander, lundi, à Mark Carney une ligne électrique.

M. Bérubé : Bien, il me surprend souvent, comme quand il dit qu'il aimerait négocier avec le président lui-même. Je pense qu'il réfléchit à voix haute. C'est dur de suivre la ligne. Alors, parfois, on attend qu'il le dise deux fois en ligne pour s'assurer que c'est sérieux.

Journaliste : Vous pensez que ce n'est pas sérieux?

M. Bérubé : Je ne sais pas. J'aime mieux attendre. Il a le temps de changer d'idée.

Journaliste : Mais est-ce que c'est une bonne idée?

Journaliste : Est-ce que c'est ça, la priorité en termes d'infrastructures pour le Québec à faire financer par le fédéral?

M. Bérubé : Je pense que votre question évoque déjà la réponse. Il y a amplement de quoi s'occuper en matière d'énergie. D'ailleurs, mon collègue, il n'est pas avec nous ce matin, mais en matière d'énergie, on en a plein les bras avec le projet de loi qui est traité présentement.

Journaliste : Mais ce serait quoi, la priorité, selon vous?

M. Bérubé : De bien... De bien s'assurer que la Loi sur l'énergie est en fonction des intérêts du Québec. C'est ce qu'on fait. On n'ouvrira pas un autre front. En tout cas, en ce qui nous concerne, là, l'opposition, pour l'instant.

Journaliste : ...les infrastructures, parce que la rencontre de lundi prochain, là, avec M. Carney... M. Carney dit aux provinces, aux premiers ministres des provinces : Faites-nous une liste des projets que vous aimeriez soumettre en termes d'infrastructures qu'on pourrait financer.

M. Bérubé : O.K. Je vais vous le dire différemment. Donnez-nous de l'argent, on va s'en trouver des projets. Quand j'étais plus jeune puis ma mère me demandait qu'est-ce que je voulais pour Noël ou pour ma fête, si tu me donnes l'argent, je vais trouver quoi faire avec. Je pense que ma mère pourrait inspirer M. Legault.

Journaliste : Il y a des choses qui ont été publiées ce matin par le ministère de la Santé sur la disponibilité, les rendez-vous de médecins de famille qui, on comprend, sont plus du mardi au jeudi jusqu'à 15 heures. Ça donne du gaz au gouvernement dans son bras de fer avec les médecins, là, M. Arseneau?

M. Arseneau : Bien, je trouve ça intéressant que ça sorte à ce moment-ci. Il faudrait valider ces données-là. Il y a une guerre de chiffres qui a cours présentement entre les médecins et le gouvernement. La question de fond, c'est celle de la transparence. Est-ce que le gouvernement, lorsqu'il signe des ententes avec les GMF, s'assure du respect de ces ententes-là. Ça fait des années qu'on dit qu'il y a des ententes qui sont signées qui ne sont pas respectées, sur l'ouverture le soir, l'ouverture, les fins de semaine, les plages de rendez-vous qui ne sont pas ouvertes tel qu'on le convient dans l'entente. Et qu'est-ce qu'il y a dans l'entente? Absolument rien, en termes de suivi ou de sanction. Il est là, le fond du problème. Ça fait que le gouvernement révèle ces chiffres-là, parfait. Qu'est-ce que le gouvernement fait pour le respect des ententes en ce qui concerne les services de santé et les rendez-vous des médecins dans les GMF? Absolument rien depuis des années.

Alors, moi, je vous dirais, le débat, il est intéressant, mais la responsabilité incombe au gouvernement de faire respecter les ententes qu'il signe avec des GMF, et ça n'a pas été fait depuis nombre d'années. Alors, le gouvernement a aussi sa responsabilité dans l'état de situation, si tant est que ces chiffres-là, là, sont valides et applicables pour l'ensemble du Québec.

Journaliste : Pourquoi vous les mettez en doute?

M. Arseneau : Bien, simplement, je n'ai pas d'autre source qu'une source comme ça, journalistique, qui a obtenu de l'information...

Journaliste : ...

M. Arseneau : Ah bien, je ne les ai pas vus, je ne les ai pas vus. Moi, j'ai lu l'article ce matin puis je me suis dit...

Journaliste : ...sur le site du ministère de la Santé, avec des données ouvertes.

M. Arseneau : O.K., bon. Bien, à ce moment-là, je me dis que c'est un révélateur du fait que le gouvernement ne fait pas respecter les ententes qu'il a avec les GMF, tout simplement.

Journaliste : ...que les médecins, le vendredi, bien, ils font de la paperasse. Ça explique, entre autres, pourquoi ils ne sont pas...

M. Arseneau : Bien, tous les médecins ne peuvent pas faire de la paperasse en même temps puis fermer... qu'on ferme les cliniques, là, ça n'a pas de bon sens, là, tu sais. C'est comme si on disait que... Les infirmières aussi doivent faire de la paperasse, hein, tout le monde dans le système de santé doit faire la paperasse, mais est-ce qu'on se dit que, la fin de semaine, ou le vendredi, ou le lundi matin, on va fermer les hôpitaux ou les cliniques parce qu'on veut faire de la paperasse? Ça ne tient pas la route. À un moment donné, il y a aussi une gestion des rendez-vous, des plages horaires puis des services qui doivent être offerts aux citoyens à la grandeur du Québec, sept jours par semaine, 24 h par jour, et puis qu'à un moment donné il faut que chacun fasse sa part. Mais là, on est dans l'application, je dirais, de règles qui ne sont pas faites ni par le gouvernement, à travers ses ententes GMF... bien, probablement ni par les médecins, non plus.

Journaliste : Par curiosité, pourquoi vous n'avez pas voté hier sur la motion sur la coparentalité?

M. Bérubé : Parce qu'il n'y avait pas de vote. Juste expliquer le mécanisme, puis Joël va compléter.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Non, non, ce n'est pas comme ça. La CAQ dépose une motion et, au même moment, les leaders du Parti libéral et de QS se lèvent pour dire : Pas de consentement. Donc, il n'y a pas de vote, et on n'a pas pu s'exprimer.

M. Arseneau : Bien, juste plus spécifiquement, on appelle ça des motions sans préavis pour débat, et les partis refusent d'en débattre, donc de voter, donc on n'a pas voté.

Journaliste : Puis, pour revenir aux médecins, là, ce qui est proposé aux médecins, il y a quand même... dans les indicateurs de performance, il l'a, cette cible-là, là, d'offrir des plages de rendez-vous les soirs, les fins de semaine. Ça ne vient pas aussi démontrer quand même, je ne sais pas, une certaine pertinence à avoir un peu serré la vis aux médecins sur ces enjeux-là en... une partie de leur performance?

M. Arseneau : Bien, je viens de le dire, le gouvernement, actuellement, a des ententes avec les GMF, et ce qu'on entend, c'est que ces ententes-là ne sont pas assorties de conditions pour remplir, justement, les engagements et qu'il n'y a pas de régime de... je dirais, de reddition de compte ou de sanctions. Alors, si le gouvernement se fixe des objectifs puis ne se donne pas les moyens de les atteindre, bien, il n'a que lui-même à blâmer.

Maintenant, serrer la vis au patient sous l'angle du projet de loi n° 106 en disant : Vous allez avoir des cibles chiffrées, le nombre de patients, nombre de rendez-vous, est-ce que ça garantit une meilleure organisation des soins et une meilleure qualité dans les soins de santé pour les Québécois? Nous, on en doute fortement, et il y a des dizaines de témoins qui sont venus nous dire la même chose, qu'il faut que cette réforme-là dépasse la rémunération. Puis, quand on confond la rémunération avec l'organisation des soins en mettant tout le blâme sur les médecins, dont les médecins spécialistes... leur dit : Il faut faire réduire les listes d'attente en chirurgie, mais qu'il n'y a pas de plateau... Regardez ce qui se passe, là, en Outaouais, où les anesthésistes, là... un anesthésiste va devoir parcourir 800 kilomètres pour aller travailler cet été.

Les salles d'opération sont fermées. Demander aux chirurgiens d'aller opérer les gens sur leurs La-Z-Boys dans le fond de leur bureau, ça ne fonctionne pas, c'est impossible.

Alors, que le gouvernement fasse sa part, c'est ce qu'on a entendu. Le Commissaire à la santé et au bien-être, a dit ça, dit : Il dit faut que ce soit graduel, il faut que le gouvernement donne sa part, il faut que l'organisation des soins soit réorientée. Ça ne peut pas être juste les médecins, mais c'est aussi les médecins.

Journaliste : ...dans les données qui ont été rendues publiques, il n'y a pas le pourcentage de staff, de secrétaires qui sont disponibles, par exemple, le vendredi soir, ou etc. L'infirmière, c'est vraiment la prise en charge, les rendez-vous. C'est un peu ce que les médecins disent, là : On manque de staff, là, je veux dire, on manque de... on ne peut pas travailler si on n'a pas de secrétaire, on ne peut pas...

M. Arseneau : Bien, c'est ça. Bien, en fait, ce qu'on nous demande aujourd'hui dans cette bataille-là, le gouvernement qui dénigre les médecins puis les médecins qui envoient des lettres à leurs patients en disant : Vous n'aurez plus de service, dans ces deux pôles-là, là, il y a comme un juste milieu sur, je dirais, la prise en compte des besoins des patients. Puis c'est vrai que les patients doivent pouvoir avoir des plages de rendez-vous en fin d'après-midi. Est-ce que le médecin doit être disponible? Oui. Est-ce que la clinique doit être ouverte? Oui. Est-ce que le personnel de soutien doit être là? Bien entendu. Est-ce que d'autres professionnels en mode interdisciplinarité... Si tout va au médecin, là, le médecin va traiter des cas... Puis on dit qu'il y en a, de mémoire, 30 %, là, des cas qu'ils reçoivent que ce n'est pas le médecin qui devrait traiter, c'est d'autres professionnels. Ça, on parle de l'efficience du réseau puis d'avoir les bons professionnels au bon moment. Mais ça, ce n'est pas le médecin qui va déterminer ça, si lui, il est obligé de prendre en charge l'ensemble des patients qu'on veut lui donner. On est passé de 500 à 1 500 patients. Il va tous les traiter puis il va dire : Bien, ce n'est pas moi, le bon spécialiste, va voir le physiothérapeute ou va voir le pharmacien parce qu'on va te donner un autre traitement, un autre médicament. Tout ça dépasse de loin, là, le débat actuel. Et le problème, c'est que le gouvernement a vu... a voulu trouver une façon de polariser le débat en rejetant son échec à réformer le système de santé sur les épaules des médecins. C'est ça, l'objectif. L'objectif, c'est que le gouvernement arrive à la veille des élections en 2026 en disant : Bien, si ça n'a pas fonctionné, c'est de la faute des médecins. Merci.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On Mr. Legault asking... having its first demand for Mr. Carney on a Monday in Saskatoon to have the federal paying for, like… like, electricity line at Churchill Falls, why don't... why don't you think it's logical to ask for that type of project, since that is one of Prime Minister Carney's objectives, to speed up infrastructure projects?

M. Arseneau : Yes, I know. We didn't say it wasn't a good idea. The question was: Is it the priority? It could be one of the priorities. Another priority that could be is that municipalities now cannot develop housing projects because they don't have the means and they don't have the infrastructures in terms of water and sewage systems. That's also one of the promises by the Carney Government, that's also what the Government Legault should do. So, work on giving the municipalities the means to develop housing projects. I think that's a crisis that we should look at in terms of infrastructure.

M. Bérubé : Show us the money.

M. Arseneau : So, the second thing is, in terms of energy, of course, we will, you know, support all sorts of, you know, renewable energy projects, and obviously, you know, buying electricity from Newfoundland and Labrador is one of the projects. And why would Mr. Legault ask for Terre-Neuve… for Carney to pay for... A simple reason, the federal Government has already paid for Newfoundland to export its energy to Nova Scotia in order to sell electricity to the States while here, in Québec, for decades, Quebeckers have paid through the Hydro-Québec for all of the developments in terms of lines and electricity projects.

So, it's our time to get some money back from what we pay for electrical projects. So, I support this demand, and we should have done it way before, but that doesn't mean that's the only infrastructure project that the Government should support.

Journaliste : And what are the others?

M. Arseneau : Hein? I just mentioned…

Journaliste : What... It seems like it's kind of an open book on Monday with this. What other projects?

M. Arseneau : Yes. Like, if I had to choose a priority, it would be municipal projects in terms of housing projects and all of the infrastructures in water and sewer systems. Because, right now, we're looking at a crisis. We're saying that we're going to build homes in Québec. And, of course, Prime Minister Carney said that was one of his key promises. Well, cities can't follow because they don't have the systems, the infrastructure systems. So, put the money where your mouth is and municipalities need to get that money.

Journaliste : The fact that the vast majority of appointments available for patients right now are... you know, with family doctors are from Monday to Thursday, there are very few evening appointments available, it seems, in the province, very few weekend appointments as well. I mean, ultimately, who does the blame fall on? Is this up to the Ministry to solve or does this go onto the doctors' shoulders?

M. Arseneau : In my books, when the Government is in charge of managing the health system. He's just put forward Santé Québec. It was supposed to be specialists in terms of operations. And we support GMF, you know, medical clinics. And we have a deal with them, you know, we give them money, but we also want services, and throughout the week, at night, including weekends. And you don't follow up on these deals, on these written... what do you call, contracts, I think the Government is to blame. And obviously, if you, you know, let things go, well, maybe some people are going to choose a schedule that is more convenient for their... you know, for their own, you know, quality of life. And, if they do paperwork on Friday, I understand that some people may have to do a lot of paperwork, but are all doctors going to do their paperwork at the same time and shut off the hospitals and the emergency wards and clinics? That doesn't make sense. But it is for the Government to say : Well, I'm paying you for this, get your act together. But they're not doing it. And why is Santé Québec, you know... what is Santé Québec paid for if it's not their role to operationalize a system that works? Thank you.

(Fin à 8 h 37)

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