Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Cinq heures treize minutes)
Mme Ghazal : Alors, il est
plus que 5 heures du matin. On est extrêmement épuisés. On n'a pas lâché
toute la nuit, mais on a l'habitude. Avec la CAQ, c'est le septième bâillon en
sept ans. Il faut quand même le faire. La CAQ et M. Legault n'aiment pas
beaucoup les contre-pouvoirs, donc ils trouvent tous les moyens pour la faire
taire, et c'est l'objectif de ce bâillon-là.
Avec le projet de loi n° 69, bien,
Sophie Brochu, elle avait raison, la CAQ voulait faire d'Hydro-Québec le
Dollarama de l'électricité, puis c'est ce que permet de faire le projet de loi
n° 69 adopté sous le bâillon. Le projet de loi n° 69 dénationalise
Hydro-Québec, il privatise la vente d'électricité, il politise les tarifs en
affaiblissant encore une fois la Régie de l'énergie, le chien de garde d'Hydro-Québec.
Puis, encore une fois, ça va être les Québécois et Québécoises qui vont voir
leur facture augmenter dans les prochaines années. C'est une façon qu'a trouvée
la CAQ pour compenser son déficit historique, la CAQ, qui a gaspillé l'argent
des Québécois. Le projet de loi n° 69, ce n'est ni plus ni moins que la
démolition tranquille d'Hydro-Québec. Mais nous, on n'a pas lâché, Haroun, il n'a
pas lâché toute la nuit pour défendre l'intérêt des Québécois. Et c'est tout à
ton honneur.
M. Bouazzi : Merci, Ruba. Effectivement, c'est une journée triste pour le
Québec, une journée triste pour notre démocratie. On en a beaucoup parlé, plus
de place pour le privé, c'est moins d'argent pour nos hôpitaux et nos écoles et/ou
des factures plus chères pour les Québécoises, les Québécois, et souvent des
factures plus chères pour les Québécoises et les Québécois d'après ce projet de
loi.
Je tiens à parler d'un... d'un côté dont
on n'a pas beaucoup parlé et qui est beaucoup sorti dans les échanges qu'on a
eus jusqu'à 1 h du matin, ce matin ou hier, c'est les possibilités qu'ouvre
ce projet de loi en matière de corruption, parce que la Régie de l'énergie, les
appels d'offres, ça permet aussi d'éviter les conflits d'intérêts, d'éviter les
apparences de conflits d'intérêts, mais aussi éviter la corruption. Parce que,
quand on concentre trop de pouvoir dans les mains d'un gouvernement, et bien,
évidemment, il peut y avoir des excès. Ce n'est pas par hasard qu'on a créé les
régies, ce n'est pas par hasard qu'on a créé les appels d'offres. Or, ce projet
de loi ouvre la porte à un abus de pouvoir possible d'un futur ministre de l'Énergie
qui va décider lequel de ses amis va avoir accès aux blocs d'énergie, lequel de
ses amis va pouvoir vendre des blocs d'énergie à Hydro-Québec, et ce, sans
aucun appel d'offres, sans aucun critère public, sans aucune procédure d'appel.
Et ça, ça vient se rajouter à tous les autres problèmes dont on a beaucoup
parlé et dont Ruba a parlé. Et c'est... et c'est triste, et c'est triste aussi.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 5 h 16)