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(Quatorze heures trois minutes)
Mme Setlakwe : Bien, écoutez,
nous, on est heureuses et tout le caucus très heureux d'être au Parlement
aujourd'hui. Malgré la prorogation, on a tenu un caucus, on est au travail,
toute l'équipe, on a des membres qui sont en tournée. Donc, vraiment, nous,
nous sommes au travail et très, très hâte de reprendre les travaux la semaine
prochaine.
Si je suis devant vous aujourd'hui, c'est
pour vous informer qu'on a transmis une lettre au gouvernement, une lettre dans
laquelle on les informe qu'on ne pourra pas appuyer leur candidat, la candidature
qu'ils ont soumise pour le poste de Vérificateur général du Québec. Et ici, je
veux insister sur le fait que ce n'est pas... Il n'y a aucun problème avec la
personne elle-même. Je ne remets aucunement en doute, mais nous ne remettons
aucunement en doute ses compétences professionnelles, sa probité, son
honnêteté, sa compétence. Le problème réside dans le fait que cette personne
qui a qui dont le nom a été soumis par le bureau du premier ministre et est
actuellement sous-ministre adjoint au ministère des Transports, et ça fait sept
ans qu'il est là et auparavant, il était aux affaires municipales.
Alors, on a devant nous une personne qui
passerait directement et immédiatement d'un poste de haut fonctionnaire, sous-ministre
adjoint d'un ministère au poste clé de Vérificateur général du Québec, et c'est
là qu'on a un problème. Et ce n'est pas que ce soit au Transport ou dans un
autre ministère, une personne ne devrait pas accéder immédiatement comme ça au
poste de Vérificateur général. C'est un poste clé, un chien de garde
fondamental... fondamental. Et rappelons-nous que c'est une personne centrale
dans l'exercice qu'ont les parlementaires, le devoir qu'ont les parlementaires
d'exercer un contrôle sur l'activité gouvernementale, comment sont gérés et
utilisés les fonds publics et les biens publics, c'est notre devoir de s'assurer
qu'on a une personne nommée idéalement unanimement pour mener... mener ce
devoir-là.
Et donc ce qu'on demande au gouvernement,
c'est de reculer et de réfléchir au processus et de s'assurer que, dans l'avenir,
donc ni maintenant ni dans l'avenir, qu'on soumette le nom d'une personne qui
arrive directement de la haute fonction publique. Réfléchissons, et nous, on a
l'intention de déposer un projet de loi en ce sens là, réfléchissons à une
période tampon qui assurerait une saine distance parce que la personne, peu
importe ses qualités, son honnêteté, elle aurait ici à auditer, à enquêter, à
vérifier essentiellement son propre bilan et celui de ses collègues. On sait
très bien que la personne dont le nom nous a été soumis ne travaille pas un silo,
il est au courant de plusieurs mandats, plusieurs dossiers. Il parle à des
collègues, pas juste au sein de son propre ministère, mais auprès d'autres
ministères.
Donc voilà, la lettre a été transmise, et
nous avons mis en copie les représentants de tous les partis. On leur tend la
main. On pense qu'ils vont adhérer aux principes qu'on met de l'avant aujourd'hui
et on aimerait travailler avec eux pour justement revoir ce processus-là et s'assurer
que les candidatures qui sont mises de l'avant respectent ce principe et cette
saine distance, encore une fois, pour maintenir, pour protéger l'institution qu'est
le Vérificateur général. Il ne doit y avoir aucun doute dans l'esprit de la
population quant à l'impartialité, quant à l'indépendance de cette fonction.
La confiance des Québécois, en ce moment,
avec le gouvernement de François Legault, elle est ébranlée. Alors, on ne veut
pas d'aucune façon effriter davantage cette confiance. Et c'est donc c'est dans
cette optique-là qu'on demande au gouvernement de reculer et de soumettre une
autre candidature et d'aller plus loin et de réfléchir à un processus adéquat.
Merci.
Journaliste
: Donc, il
y a un risque grave pour l'indépendance puis l'impartialité?
Mme Setlakwe : Absolument, absolument.
Écoutez à sa face même, il y a une perception de conflit d'intérêts, il y a un
conflit d'intérêts, et je ne vois pas comment on pourrait rassurer les
Québécois que, de un, toutes les enquêtes, tous les audits, toutes les
vérifications seront faits. Le Vérificateur général a une grande discrétion
dans la détermination des enquêtes, audits, vérifications. Le ministère des
Transports ne peut pas être à l'abri de ça dans un premier temps. Et même si on
disait : Mais la personne? On a juste à l'écarter du processus. Moi, je
pense que juste poser la question et mettre ces éléments-là de l'avant démontre
que ça ne fonctionne pas. On ne peut pas s'attendre à ce que la personne soit à
la hauteur de l'impartialité, de l'indépendance que requiert l'institution du Vérificateur
général.
Journaliste : Excusez mon
inculture en la matière, mais c'est... Donc, ça n'arrive pas normalement que la
personne passe directement...
Mme Setlakwe : Bonne
question. Donc, nous, dans les dernières semaines, on a fait des recherches, on
a fait des recherches sur les précédents, on a fait aussi, bon, une étude
approfondie de la loi, des codes qui s'appliquent au bureau du Vérificateur
général. Mais pour répondre spécifiquement à votre question, dans les
50 dernières années... on se rappelle que la personne est nommée pour
10 ans, donc on est retourné 50 ans en arrière, puis on a réalisé que
jamais une personne n'est passée directement d'un poste de haut dirigeant, haut
fonctionnaire au poste de Vérificateur général. C'est arrivé dans les années 80,
M. Chatelain, qui avait été haut fonctionnaire au Québec, mais il est
passé par le bureau du Vérificateur général du Canada avant de revenir au VGQ.
Donc, il y avait comme une période de temps, si ma mémoire est bonne, de sept
ans. Donc, essentiellement, ça ne se fait pas et c'est surprenant et décevant
que le gouvernement procède de cette façon-là. Nous, on trouve que c'est
irresponsable.
Journaliste : Vous dites
Transport ou autre, ça pose problème, mais quand même est-ce que SAAQclic joue
dans votre réaction face à cette personne-là qui était quand même aux
Transports, là?
Mme Setlakwe : Je dirais que
peu importe le ministère, il faut... on ne peut pas permettre qu'une personne
passe directement de cette fonction-là à la fonction de Vérificateur général.
Journaliste : Est-ce que
c'est encore plus inquiétant?
Mme Setlakwe : Mais le
ministère des Transports, on va le prendre en exemple, mais notre présence
aujourd'hui, elle est plus large, c'est de dire : ministère des Transports
ou tout autre ministère, assurons-nous qu'il y a une saine distance, qu'il y
ait une période tampon qui soit imposée. Mais rappelons-nous que le ministère
des Transports est un gros donneur d'ouvrage, il y a énormément de fonds
publics, évidemment, qui émanent de ce ministère-là. Et, en ce moment, je
réitère que la confiance de la population, elle est en quelque sorte effritée
et c'est de notre devoir collectif, les parlementaires, de s'assurer de
protéger ces institutions-là, de protéger la confiance et de s'assurer qu'il
n'y ait aucun doute dans l'esprit de la population quant au mandat qui sera mis
de l'avant, quant au mandat du Vérificateur général. Pensons-y, il fait des
enquêtes, tire des constats. On l'a vu, là, avec la... avec les derniers
rapports, on sait comment ça fonctionne : constats, recommandations. Il y
a des suivis qui sont faits par une personne qui était là, par une personne qui
va finalement enquêter sur soi-même et ses collègues. Ça ne fonctionne pas.
Journaliste : J'aimerais vous
parler... peut-être, excusez, je change de sujet, mes collègues, là, j'aimerais
vous parler du financement au Parti libéral. Est-ce qu'on vous a demandé, par
exemple, de donner un tour de roue supplémentaire? Est-ce qu'on vous a demandé
d'atteindre des objectifs d'ici la fin de l'année pour être capable, par
exemple, d'aller chercher le revenu d'appariement du DGE? Parce que c'est... il
reste seulement trois mois pour aller chercher quand même pas mal de dons, là.
Mme Rizqy : Bien, merci pour...
Mais effectivement, nous, on maintient le cap, mais il faut savoir qu'on a eu,
dans la dernière année, une course à chefferie, où est-ce que nos candidats ont
été excellents, dont notamment évidemment notre chef. Donc, vous comprendrez
qu'il y ait beaucoup d'argent déjà qui ont été levés dans la course à la
chefferie, dont...
Journaliste
: Donc, c'est
plus dur d'en redemander aux militants?
Mme Rizqy : Non, ça va quand
même bien parce que, dans les prochaines semaines, on a déjà, qui étaient
prévus à l'agenda, des cocktails de financement, notamment, des appels auprès
de ceux qui ont déjà donné. Donc, nous, on maintient le cap pour continuer
notre financement.
Journaliste : Est-ce que vos
cibles de financement, est-ce qu'on pourrait qualifier d'ambitieuses?
Mme Rizqy : Mais le Parti
libéral du Québec, nous, on est toujours ambitieux.
Journaliste : OK Puis, est-ce
que vous pouvez nous révéler maintenant c'est quoi les cibles de financement
ambitieuses du Parti libéral du Québec?
Mme Rizqy : Elles sont
ambitieuses. Et ça va bien.
Journaliste : Est-ce qu'on
vous a demandé, par exemple, à chacun des élus, des députés d'avoir une participation
particulière pour faire avancer le financement?
Mme Rizqy : Nous, tout ça, ce
qui est de régie interne, on le garde évidemment à la régie interne. On a nos
objectifs et, à chaque année, on les a atteints. Donc, cette année, nous, on
savait déjà, en prévision de la course à la chefferie, qu'il y aurait un moment
où est-ce qu'on n'ira pas solliciter au même moment, autant pour la course à la
chefferie que pour le parti, donc c'est très compréhensif, et on avait déjà
prévu, justement, que d'autres financements viendraient après la course à la
chefferie.
Journaliste : Le fait que
Pablo Rodriguez ait un salaire de 230 000 $, donc c'est sûr que c'est
payé par le parti, il y a certains militants qui se demandent, bon, est-ce
qu'il aurait pu prendre de moins grosse part, sachant qu'il faut qu'on
remplisse les coffres à un an des prochaines élections, là.
Mme Rizqy : Bien, dans un
premier temps, je tiens à vous dire que juste, juste avant de rentrer avec vous
ici, avec Michèle, on était en ondes avec notre chef, qui a eu une opération
vendredi, il va très bien, il faut juste que nous, on le retienne parce qu'il a
déjà hâte de revenir, mais il faut qu'il prenne le temps. Il a participé au
caucus avec nous. Le chef va bien. Mais au niveau de votre question, nous, un,
notre chef a été très transparent là-dessus. Il ne s'est pas caché. Ça ne s'est
pas fait en catimini. On a fait preuve de transparence, et ça s'inscrit dans ce
qui a déjà été fait dans le passé, que ce soit les précédents qu'on avait,
autant au Parti libéral que même au Parti québécois, les chefs qui sont
extraparlementaires reçoivent une rémunération.
Journaliste : Oui, mais
M. Plamondon, par exemple, avait pris la rémunération de député et non pas
l'équivalent de chef de l'opposition. Donc, vous êtes à l'aise, finalement,
avec le fait que...
Mme Rizqy : Nous, dans
notre cas, on a regardé ce qu'on a fait dans nos précédents à nous et on a
donné l'équivalent d'un chef parlementaire.
Journaliste
: Donc,
vous êtes à l'aise avec ça?
Mme Rizqy : Oui,
parfaitement à l'aise.
Journaliste
: Sur le...
Vous avez vu la sortie du propriétaire du groupe Garage, Dynamite, Royalmount,
bon...
Mme Rizqy : Je pense que
tout le Québec l'a vu.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous en avez pensé?
Mme Rizqy : Bien, dans un
premier temps, je l'écoutais juste à... Il est encore en entrevue. Et là, moi,
j'ose parler parce que je peux parler. Puis il parle au nom de plusieurs
entrepreneurs au Québec. Nous, on a une escouade PME, Philomena Rotiroti et
Fred Beauchemin. Ils rencontrent du monde et souvent on entend déjà... On
essaie d'avoir l'oreille attentive du gouvernement, et on ne l'a pas. Et Andrew
Lortie, là, ça a été rapporté par Marie-Ève Fournier sur le micro que j'écoute
ce matin. Elle a dit qu'il avait préparé un document puis qu'il n'y a personne
au gouvernement qui l'a rappelé. Au niveau de la forme, il me semble que ce n'est
pas normal que nos entrepreneurs québécois, qui ont des employés québécois, qui
font rouler l'économie québécoise, qui lèvent des taxes et impôts au Québec, ne
sont pas capables d'avoir l'oreille de leur propre premier ministre ou quelqu'un
du ministère, de leur propre équipe. Des fois, j'ai le goût de me demander :
Coudon, il faut-tu être Suédois pour finalement avoir un rendez-vous avec le
bureau du PM?
Journaliste
: Mais sur
le fond, là, ses propos sur l'immigration, les politiques qui seraient trop
rigides, ça, est-ce que vous partagez son opinion? Est-ce qu'on devrait être un
peu plus flexible ou on a quand même...
Mme Rizqy : Ce n'est pas
juste son opinion. Plusieurs personnes nous le disent, notamment, particulièrement
en région on l'entend, on a plusieurs entreprises...
Journaliste
: Dans le
Québec, Montréal en particulier. Parce que, pour les régions, le gouvernement
veut une clause grand-père pour les travailleurs qui sont déjà là, mais
vraiment Montréal et Laval.
Mme Rizqy : Mais il y a
des entreprises, présentement, qui ont de la misère avec leur main-d'oeuvre,
mais ce n'est pas juste ça qu'il disait. Il disait : Je n'arrive même pas
à me faire entendre par mon propre gouvernement. Donc, eux, ils y vont avec du
mur-à-mur. Là ils essaient de faire du sur mesure. Mais il y a aussi tout l'aspect
de la bureaucratie qu'ils n'arrêtent pas d'imposer à nos entreprises. Mais
aujourd'hui, est-ce normal qu'une entreprise québécoise qui est capitalisée en
bourse pour 6 milliards de dollars n'est pas capable de parler avec le
gouvernement du Québec pour s'assurer qu'elle continue à fleurir au Québec?
Journaliste
: Puis sur
le français, il dit que c'est pour ses employés aux gestionnaires qui
transigent avec les États-Unis que tout ça sert à quoi, finalement, d'apprendre
le français? Est-ce qu'on devrait être plus souple sur ces exigences-là?
Mme Rizqy : Vous avez
entendu notre chef la semaine passée sur la question du français. Nous, on ne
va jamais rien faire qui va affaiblir le français. On croit que c'est une très
belle langue et, au contraire, ça ouvre des opportunités, le français.
Journaliste
: Vous
admettez qu'il y a une partie de son discours quand même où, là...
Mme Rizqy : Bien, aujourd'hui,
je ne suis pas... Je ne prendrais pas son discours bout à bout de dire voici ce
qui est bon, voici ce qui n'est pas bon. Moi, je vous dis juste qu'au niveau du
français, pour le Parti libéral du Québec, c'est important, que lorsque vous
êtes au Québec, notre langue commune et notre seule langue commune, c'est le
français.
Journaliste
: Mais pour
l'instant vous l'appuyez, M. Lutfy, ou... est-ce que vous l'appuyez dans
ses demandes qui est dans...
Mme Rizqy : Bien, nous, au
niveau de... Aujourd'hui, je ne suis pas dans le camp-ci, le camp-ça. Moi, ce
que je vous dis, de tous les entrepreneurs, je ne veux pas personnaliser le
débat, là, à une seule personne, je pense que le message de nos entrepreneurs
au Québec, c'est qu'ils ont de la misère en ce moment à avoir une oreille
attentive du gouvernement Legault, et plusieurs personnes l'ont déjà dit.
Alors, nous, on s'attend à ce que nos entreprises québécoises, là, puissent
enfin pouvoir continuer à prospérer. Alors, que ce soit au niveau de la
bureaucratie qu'on entend, il y a un enjeu. Alors, le gouvernement Legault, qui
est un gouvernement qui était soi-disant comptable, entrepreneur, en ce moment,
nous, le mécontentement, là, il est ressenti partout au Québec, puis notre
escouade PME nous le dit, quand ils font le tour, là, on entend plusieurs personnes
qui disent : On a des enjeux avec le gouvernement Legault.
Journaliste
: Juste le
temps de terminer, Mme Setlakwe, il voulait une exception pour le... qui
est dans Montréal. Bon. Mais est-ce que c'est... Puis là il a rencontré
M. Skeete à ce sujet-là? Est-ce que donc on aurait dû prévoir? Est-ce que
ce centre commercial là puis ce secteur-là auraient dû faire partie du projet
pilote pour le projet de loi n° 85.
Mme Setlakwe : La
question qu'on doit se poser, c'est comment se fait-il qu'après une demande
explicite de la part de M. Lutfy, qui a mis de l'avant les besoins... que
vous venez d'exprimer, comment se fait-il qu'il obtienne une rencontre, en
discute avec un ministre, il dépose un document, comme a mentionné Marwah, et
il n'a aucune réponse? Ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas. Alors, est-ce que
je dois vous répondre aujourd'hui à savoir est-ce que l'entreprise aurait dû
participer au projet pilote? Je pense que c'est une question légitime, mais il
n'a même pas eu de réponse du gouvernement à savoir s'il pouvait être ajouté.
Ce qu'il met de l'avant, c'est le fait que
lui, il a comme locataires des entreprises internationales, là, qui ont une
présence à Montréal, au Canada et qui sont habitués ailleurs de pouvoir
exploiter au-delà des heures normales d'affaires. On parle d'un centre d'achats
qui a aussi, bon, des restaurants. Il me semble qu'on devrait écouter un
entrepreneur qui nous dit : Voici les besoins chez moi. Ça ne veut pas
dire qu'il faut dire oui, mais il faut certainement faire un suivi. Et c'est
vraiment là où on trouve que c'est extrêmement déplorable si... Lui ne voulait,
en fait, pas une règle immédiate, qu'on change de règle immédiate, mais dire :
Est-ce qu'on peut l'essayer? Parce que ça va peut-être aider, justement, à ce
que les clients qui entrent dans... au sein du Royalmount puissent, entre la
fermeture du magasin et le moment où ils veulent s'asseoir à un restaurant...
mais qu'ils puissent avoir cette possibilité de rester plus longtemps dans le
magasin, donc assurer un certain achalandage, un meilleur chiffre d'affaires et
donc des retombées économiques plus importantes pour le Québec. C'est ça qu'il
dit. Puis il n'a pas eu... il n'a pas été capable d'avoir une réponse puis de
bénéficier d'un essai.
Journaliste : L'exclusion de
la formule inclusive, là, dans le français dans l'État, auriez-vous fait ça,
vous?
Une voix : Il y va «smooth».
Mme Rizqy : Bien, pouvez-vous
répéter votre question, s'il vous plaît? Parce que, là, j'ai été dérangée...
Journaliste : Est-ce que vous
auriez fait ça si vous étiez au pouvoir, retirer l'exclusion de la... retirer
la formule inclusive?
Mme Rizqy : Si... Là, vous
posez la question si Pablo était premier ministre du Québec. Je pense que...
Journaliste : Si le parti
libéral.
Mme Rizqy : Oui, oui. Bien,
premier ministre du Québec, Pablo Rodriguez. Je peux vous dire que la... C'est
très clair que les grandes priorités, c'est l'économie, l'économie, mais aussi
de s'assurer, au niveau de l'éducation, puis, lui, dans son cas, ses deux
parents ont été professeurs... à quel point que c'est important... les
questions grammaticales... Puis je comprends qu'il va s'en... on remet ça à
l'épicène de l'OQLF, puis tout ça, mais il me semble que le discours de M.
Roberge devrait être encore plus important au niveau de la connaissance du
français non seulement chez nos jeunes, mais même pour ceux qui leur apprennent
à l'école. Il a été ministre de l'Éducation. Comment peut-il accepter
aujourd'hui qu'on a encore des enseignants qui n'ont pas un baccalauréat alors
qu'ils sont dans nos classes? Il me semble qu'il devrait y avoir quelque chose
d'encore plus important, qu'on devrait aller encore plus loin en français, pas
juste là-dessus. L'OQLF, là, ils ont des règles, là. Je peux vous les sortir,
je les ai même imprimées, juste au cas qu'on me poserait la question, alors...
Bien oui, elles sont prêtes.
Alors, il y a quand même quelque chose qui
existe déjà, mais il me semble que, le français, là, je m'attendrais à un peu
plus de sa part, de s'assurer que les classes de francisation ouvrent, qu'on a
des enseignants qui sont qualifiés ou légalement qualifiés ou d'avoir des
requis, là, puis de dire : OK, le français, on va l'amener encore plus
loin chez nos jeunes.
Journaliste : Donc, c'est le
sens des priorités, là, que vous remettez en question ici.
Mme Rizqy : C'est ça. Il me
semble qu'il y a beaucoup de trucs à faire au Québec, notamment, mais, en
éducation puis en français, je pense que, là-dessus, on pourrait aussi mettre
l'emphase.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre, parce que, bon, ce matin, le Parti québécois a fait une sortie en
disant que, bon, il fallait faire le ménage dans la bureaucratie, la
bureaucratie avait grossi, après ça on a M. Duhaime, M. Chassin qui sont venus
faire des propositions à la CAQ pour les aider un peu dans leur virage à
droite, là, avec leur thérapie de choc. Bien, je voulais savoir si vous, vous
vouliez ajouter votre grain de sel. Est-ce que vous auriez des propositions à
faire au gouvernement pour l'aider dans sa volonté de réduire la taille de
l'État?
Mme Rizqy : Bien, on dirait
qu'en ce moment la taille qui rétrécit le plus vite, c'est celle de son caucus,
avec les départs les uns après les autres. Mais vous comprendrez que notre rôle...
nous, on a déjà fait des suggestions au gouvernement, mais, lorsque j'entends
M. Legault dire : C'est des services... des fonctionnaires avec des
services, c'est parce que ce n'est pas ça qu'il a répondu à la période de
questions. On a déjà interrogé... Il avait promis de réduire de 5 000 la
taille de l'État. Finalement, au contraire, c'était à 10 000. Mais je
pense que nous, on va réserver ça pour notre plateforme, qu'est-ce qu'on veut
faire et...
Journaliste : Ça fait que
vous n'êtes pas encore fixés à savoir si vous allez vouloir réduire...
Mme Rizqy : Nous, on sait
qu'est-ce qu'on veut faire, mais vous comprendrez que nous, on va arriver avec
notre plan, mais on ne le donnera pas François Legault. Il me semble qu'on
va...
Journaliste : ...
Mme Rizqy : Oui.
Journaliste : Excusez...
Concernant la session qui s'en vient, est-ce qu'au Parti libéral, comme vous
êtes justement l'opposition officielle... est-ce que vous excluez de pouvoir
peut-être avoir recours à des motions de censure? Tu sais, il y a un discours
inaugural qui s'en vient. Tu sais, c'est-tu quelque chose que vous pourriez
envisager?
Mme Rizqy : De faire une
motion de censure ou de l'exclure? Parce que je n'ai pas...
Journaliste : Bien, de faire
des... Est-ce que vous excluez que vous allez peut-être faire des motions de
censure ou vous réfléchissez à ça? C'est-tu une alternative possible?
Mme Rizqy : ...ça, c'est le
plan de match, mais je pense que...
Mme Setlakwe : Bien, Mme la
leader ne dévoilera pas son jeu non plus cet après-midi. Mme la leader, et la
cheffe parlementaire, et toute l'équipe, nous, on se concentre sur, déjà,
répondre au discours. On sait à quoi s'attendre au niveau des nouvelles,
nouvelles priorités de François Legault. On prépare notre réponse. On prépare
également tous les... nos priorités, ce qu'on souhaite mettre de l'avant par le
biais de nos questions, nos motions, nos différents outils parlementaires.
La porte n'est fermée à rien, mais est-ce
qu'aujourd'hui je vous dis qu'on a en tête une motion? Non, on va... on va
écouter, on va réagir de façon professionnelle en ayant en tête nos priorités.
On va vouloir se définir et démontrer qu'on est le gouvernement en attente et
on réalise qu'on a beaucoup de travail à faire en ce sens-là. Donc,
honnêtement, moi, je pense qu'on va se concentrer là-dessus sur démontrer qu'on
a, oui, un travail rigoureux à faire comme opposition officielle, mais nous
sommes maintenant à un an des prochaines élections, on va être beaucoup en
tournée, beaucoup sur le terrain, et notre rôle ne se limitera pas uniquement
aux travaux parlementaires. On va être beaucoup sur le terrain. On a énormément
de chantiers qui sont actifs en parallèle. On est en recrutement. On est dans
l'élaboration d'une plateforme. Alors, soyez à l'écoute. On pense que les
Québécois sont prêts à nous écouter, ils attendent des propositions de notre
part, et nous, c'est vraiment plus là-dessus qu'on va... qu'on va se préparer.
Journaliste : Il a donné un
avant-goût, M. Legault, dans son discours d'assermentation des ministres, là. Ça
fait qu'on sait pas mal qu'est-ce qu'il va se retrouver dans son discours
inaugural. C'est pour ça que je vous dis est-ce que, la semaine prochaine, vous
pourriez dire comme parti : Nous, on n'est pas d'accord avec ses priorités
puis ses orientations, alors on voudrait déposer une motion de censure. Ça,
c'est quelque chose qui se voit quand même au moment des élections, là.
Mme Setlakwe : Là, on va,
encore une fois, se préparer à notre réponse. Il va y avoir des motions de
grief. M. Legault va tenter de démontrer un esprit de renouveau, de démontrer
qu'il repart la machine, qu'il y a des nouveaux objectifs. Il va souhaiter
qu'on oublie le passé. Mais on va mettre de l'avant le fait qu'on a devant nous
un gouvernement qui a sept ans à son actif, je vais redire à son passif cette
année où les services à la population se sont dégradés. Rappelons-nous les
budgets déficitaires successifs, les gaspillages, la décote. Alors, il va souhaiter
qu'on oublie tout ça et qu'il reparte sur des nouvelles bases. Mais nous, on va
être là pour démontrer que non, c'est pas tout à fait ça et qu'il a beau dire
que, bon, c'est un renouveau, il y a des nouveaux axes, des nouvelles
priorités, ce sont les mêmes personnes qui sont là, même s'ils apportent
quelques changements de siège, et c'est leur... c'est leur échec collectif leur
bilan des sept dernières années. Donc, c'est trop peu, trop tard.
Journaliste : Je reviens sur
votre démarche concernant le Vérificateur général, il reste combien de temps,
là, avant que tout ça se confirme, là? Ça...
Mme Setlakwe : Il n'y a
pas... là, il n'y a pas le feu, il n'y a pas l'urgence, il y a un vérificateur
général par intérim. Et on a aussi, dans le cadre de nos recherches, réalisé
qu'il y a déjà eu un vérificateur par intérim pour une période de quatre ans.
Alors, le gouvernement, oui, souhaite une réponse de notre part. Je pense
qu'aujourd'hui ils ont eu notre réponse. Encore une fois, notre réponse est
donc par rapport au dossier spécifique qui nous a été présenté, mais on
souhaite l'élargir encore une fois pour qu'on se pose les bonnes questions et
que cette candidature qu'on ait pu à faire... à répondre à une candidature qui
ne rencontre pas des critères de base de gros bon sens, un conflit d'intérêts
apparent. Ça ne fonctionne pas. Encore une fois, réfléchissons à une période
tampon. Et nous, au Parti libéral du Québec, bien là, on a une proposition. On
va continuer notre réflexion, on va déposer un projet de loi avec des idées
justement pour encadrer les futurs dépôts de candidatures.
Journaliste : Mais à quel
point ça vous étonne de devoir protéger le gouvernement de lui-même, je dirais,
encore une fois?
Mme Setlakwe : Que c'est bien
dit! En fait, ici, oui, on protège le gouvernement de lui-même, on protège
l'institution qui est le Vérificateur général, on protège, dans le fond, la
haute fonction publique. Ce n'est pas souhaitable pour personne, là, aucun...
aucun des acteurs qu'on soit placés dans une situation comme ça. On a même
réfléchi à comment l'encadrer. Ça ne s'encadre pas. Il y a à sa face même un
enjeu de fond avec la candidature. Donc, arrangeons-nous, bon, pour refaire le
processus et avoir un processus qui assure, on l'espère, c'est souhaitable, une
unanimité parce qu'on se rappelle que c'est une nomination de l'Assemblée
nationale. Et puis on a même commencé à étudier ce qui se fait dans d'autres
juridictions. Visons l'unanimité et avant tout visons à protéger l'intégrité et
l'indépendance de cette institution pour maintenir la confiance du public.
Voilà.
Journaliste : Sur le bras de
fer avec les médecins, qui va céder en premier selon vous?
Mme Rizqy : En ce moment,
c'est les patients, les Québécois qui sont... qui font les frais de cette
absence de négociation, parce que ce n'est pas de la négo qu'on voit, c'est de
la confrontation publique. Hier, j'entendais... là, vous allez me dire que
j'écoute beaucoup Radio-Canada, mais oui, j'écoute beaucoup Radio-Canada mais
aussi Cogeco, j'écoute... je vous écoute tous puis je vous lis tous, mais
j'entendais à la radio le président de la FMOQ, qui disait qu'il y avait eu un
enregistrement légal avec un haut fonctionnaire qui admettait qu'il ne pouvait
pas garantir qu'il avait les ressources pour rencontrer les objectifs. C'est
important que... puis nous, on est d'accord qu'il doit y avoir des objectifs,
des indicateurs de performance non seulement quantitatifs, mais qualitatifs, mais
le gouvernement a la responsabilité de s'assurer que les ressources sont
disponibles pour rencontrer ces indicateurs de performance. Sinon, qui y perd
au change? Encore une fois, les patients. Et là, les Québécois, ils paient
assez d'impôts, ils veulent des services.
Mme Setlakwe : Merci.
(Fin à 14 h 29)