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Point de presse de Mme Michelle Setlakwe, leader parlementaire de l’opposition officielle, et Mme Marwah Rizqy, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, September 24, 2025, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures trois minutes)

Mme Setlakwe : Bien, écoutez, nous, on est heureuses et tout le caucus très heureux d'être au Parlement aujourd'hui. Malgré la prorogation, on a tenu un caucus, on est au travail, toute l'équipe, on a des membres qui sont en tournée. Donc, vraiment, nous, nous sommes au travail et très, très hâte de reprendre les travaux la semaine prochaine.

Si je suis devant vous aujourd'hui, c'est pour vous informer qu'on a transmis une lettre au gouvernement, une lettre dans laquelle on les informe qu'on ne pourra pas appuyer leur candidat, la candidature qu'ils ont soumise pour le poste de Vérificateur général du Québec. Et ici, je veux insister sur le fait que ce n'est pas... Il n'y a aucun problème avec la personne elle-même. Je ne remets aucunement en doute, mais nous ne remettons aucunement en doute ses compétences professionnelles, sa probité, son honnêteté, sa compétence. Le problème réside dans le fait que cette personne qui a qui dont le nom a été soumis par le bureau du premier ministre et est actuellement sous-ministre adjoint au ministère des Transports, et ça fait sept ans qu'il est là et auparavant, il était aux affaires municipales.

Alors, on a devant nous une personne qui passerait directement et immédiatement d'un poste de haut fonctionnaire, sous-ministre adjoint d'un ministère au poste clé de Vérificateur général du Québec, et c'est là qu'on a un problème. Et ce n'est pas que ce soit au Transport ou dans un autre ministère, une personne ne devrait pas accéder immédiatement comme ça au poste de Vérificateur général. C'est un poste clé, un chien de garde fondamental... fondamental. Et rappelons-nous que c'est une personne centrale dans l'exercice qu'ont les parlementaires, le devoir qu'ont les parlementaires d'exercer un contrôle sur l'activité gouvernementale, comment sont gérés et utilisés les fonds publics et les biens publics, c'est notre devoir de s'assurer qu'on a une personne nommée idéalement unanimement pour mener... mener ce devoir-là.

Et donc ce qu'on demande au gouvernement, c'est de reculer et de réfléchir au processus et de s'assurer que, dans l'avenir, donc ni maintenant ni dans l'avenir, qu'on soumette le nom d'une personne qui arrive directement de la haute fonction publique. Réfléchissons, et nous, on a l'intention de déposer un projet de loi en ce sens là, réfléchissons à une période tampon qui assurerait une saine distance parce que la personne, peu importe ses qualités, son honnêteté, elle aurait ici à auditer, à enquêter, à vérifier essentiellement son propre bilan et celui de ses collègues. On sait très bien que la personne dont le nom nous a été soumis ne travaille pas un silo, il est au courant de plusieurs mandats, plusieurs dossiers. Il parle à des collègues, pas juste au sein de son propre ministère, mais auprès d'autres ministères.

Donc voilà, la lettre a été transmise, et nous avons mis en copie les représentants de tous les partis. On leur tend la main. On pense qu'ils vont adhérer aux principes qu'on met de l'avant aujourd'hui et on aimerait travailler avec eux pour justement revoir ce processus-là et s'assurer que les candidatures qui sont mises de l'avant respectent ce principe et cette saine distance, encore une fois, pour maintenir, pour protéger l'institution qu'est le Vérificateur général. Il ne doit y avoir aucun doute dans l'esprit de la population quant à l'impartialité, quant à l'indépendance de cette fonction.

La confiance des Québécois, en ce moment, avec le gouvernement de François Legault, elle est ébranlée. Alors, on ne veut pas d'aucune façon effriter davantage cette confiance. Et c'est donc c'est dans cette optique-là qu'on demande au gouvernement de reculer et de soumettre une autre candidature et d'aller plus loin et de réfléchir à un processus adéquat. Merci.

Journaliste : Donc, il y a un risque grave pour l'indépendance puis l'impartialité?

Mme Setlakwe : Absolument, absolument. Écoutez à sa face même, il y a une perception de conflit d'intérêts, il y a un conflit d'intérêts, et je ne vois pas comment on pourrait rassurer les Québécois que, de un, toutes les enquêtes, tous les audits, toutes les vérifications seront faits. Le Vérificateur général a une grande discrétion dans la détermination des enquêtes, audits, vérifications. Le ministère des Transports ne peut pas être à l'abri de ça dans un premier temps. Et même si on disait : Mais la personne? On a juste à l'écarter du processus. Moi, je pense que juste poser la question et mettre ces éléments-là de l'avant démontre que ça ne fonctionne pas. On ne peut pas s'attendre à ce que la personne soit à la hauteur de l'impartialité, de l'indépendance que requiert l'institution du Vérificateur général.

Journaliste : Excusez mon inculture en la matière, mais c'est... Donc, ça n'arrive pas normalement que la personne passe directement...

Mme Setlakwe : Bonne question. Donc, nous, dans les dernières semaines, on a fait des recherches, on a fait des recherches sur les précédents, on a fait aussi, bon, une étude approfondie de la loi, des codes qui s'appliquent au bureau du Vérificateur général. Mais pour répondre spécifiquement à votre question, dans les 50 dernières années... on se rappelle que la personne est nommée pour 10 ans, donc on est retourné 50 ans en arrière, puis on a réalisé que jamais une personne n'est passée directement d'un poste de haut dirigeant, haut fonctionnaire au poste de Vérificateur général. C'est arrivé dans les années 80, M. Chatelain, qui avait été haut fonctionnaire au Québec, mais il est passé par le bureau du Vérificateur général du Canada avant de revenir au VGQ. Donc, il y avait comme une période de temps, si ma mémoire est bonne, de sept ans. Donc, essentiellement, ça ne se fait pas et c'est surprenant et décevant que le gouvernement procède de cette façon-là. Nous, on trouve que c'est irresponsable.

Journaliste : Vous dites Transport ou autre, ça pose problème, mais quand même est-ce que SAAQclic joue dans votre réaction face à cette personne-là qui était quand même aux Transports, là?

Mme Setlakwe : Je dirais que peu importe le ministère, il faut... on ne peut pas permettre qu'une personne passe directement de cette fonction-là à la fonction de Vérificateur général.

Journaliste : Est-ce que c'est encore plus inquiétant?

Mme Setlakwe : Mais le ministère des Transports, on va le prendre en exemple, mais notre présence aujourd'hui, elle est plus large, c'est de dire : ministère des Transports ou tout autre ministère, assurons-nous qu'il y a une saine distance, qu'il y ait une période tampon qui soit imposée. Mais rappelons-nous que le ministère des Transports est un gros donneur d'ouvrage, il y a énormément de fonds publics, évidemment, qui émanent de ce ministère-là. Et, en ce moment, je réitère que la confiance de la population, elle est en quelque sorte effritée et c'est de notre devoir collectif, les parlementaires, de s'assurer de protéger ces institutions-là, de protéger la confiance et de s'assurer qu'il n'y ait aucun doute dans l'esprit de la population quant au mandat qui sera mis de l'avant, quant au mandat du Vérificateur général. Pensons-y, il fait des enquêtes, tire des constats. On l'a vu, là, avec la... avec les derniers rapports, on sait comment ça fonctionne : constats, recommandations. Il y a des suivis qui sont faits par une personne qui était là, par une personne qui va finalement enquêter sur soi-même et ses collègues. Ça ne fonctionne pas.

Journaliste : J'aimerais vous parler... peut-être, excusez, je change de sujet, mes collègues, là, j'aimerais vous parler du financement au Parti libéral. Est-ce qu'on vous a demandé, par exemple, de donner un tour de roue supplémentaire? Est-ce qu'on vous a demandé d'atteindre des objectifs d'ici la fin de l'année pour être capable, par exemple, d'aller chercher le revenu d'appariement du DGE? Parce que c'est... il reste seulement trois mois pour aller chercher quand même pas mal de dons, là.

Mme Rizqy : Bien, merci pour... Mais effectivement, nous, on maintient le cap, mais il faut savoir qu'on a eu, dans la dernière année, une course à chefferie, où est-ce que nos candidats ont été excellents, dont notamment évidemment notre chef. Donc, vous comprendrez qu'il y ait beaucoup d'argent déjà qui ont été levés dans la course à la chefferie, dont...

Journaliste : Donc, c'est plus dur d'en redemander aux militants?

Mme Rizqy : Non, ça va quand même bien parce que, dans les prochaines semaines, on a déjà, qui étaient prévus à l'agenda, des cocktails de financement, notamment, des appels auprès de ceux qui ont déjà donné. Donc, nous, on maintient le cap pour continuer notre financement.

Journaliste : Est-ce que vos cibles de financement, est-ce qu'on pourrait qualifier d'ambitieuses?

Mme Rizqy : Mais le Parti libéral du Québec, nous, on est toujours ambitieux.

Journaliste : OK Puis, est-ce que vous pouvez nous révéler maintenant c'est quoi les cibles de financement ambitieuses du Parti libéral du Québec?

Mme Rizqy : Elles sont ambitieuses. Et ça va bien.

Journaliste : Est-ce qu'on vous a demandé, par exemple, à chacun des élus, des députés d'avoir une participation particulière pour faire avancer le financement?

Mme Rizqy : Nous, tout ça, ce qui est de régie interne, on le garde évidemment à la régie interne. On a nos objectifs et, à chaque année, on les a atteints. Donc, cette année, nous, on savait déjà, en prévision de la course à la chefferie, qu'il y aurait un moment où est-ce qu'on n'ira pas solliciter au même moment, autant pour la course à la chefferie que pour le parti, donc c'est très compréhensif, et on avait déjà prévu, justement, que d'autres financements viendraient après la course à la chefferie.

Journaliste : Le fait que Pablo Rodriguez ait un salaire de 230 000 $, donc c'est sûr que c'est payé par le parti, il y a certains militants qui se demandent, bon, est-ce qu'il aurait pu prendre de moins grosse part, sachant qu'il faut qu'on remplisse les coffres à un an des prochaines élections, là.

Mme Rizqy : Bien, dans un premier temps, je tiens à vous dire que juste, juste avant de rentrer avec vous ici, avec Michèle, on était en ondes avec notre chef, qui a eu une opération vendredi, il va très bien, il faut juste que nous, on le retienne parce qu'il a déjà hâte de revenir, mais il faut qu'il prenne le temps. Il a participé au caucus avec nous. Le chef va bien. Mais au niveau de votre question, nous, un, notre chef a été très transparent là-dessus. Il ne s'est pas caché. Ça ne s'est pas fait en catimini. On a fait preuve de transparence, et ça s'inscrit dans ce qui a déjà été fait dans le passé, que ce soit les précédents qu'on avait, autant au Parti libéral que même au Parti québécois, les chefs qui sont extraparlementaires reçoivent une rémunération.

Journaliste : Oui, mais M. Plamondon, par exemple, avait pris la rémunération de député et non pas l'équivalent de chef de l'opposition. Donc, vous êtes à l'aise, finalement, avec le fait que...

Mme Rizqy : Nous, dans notre cas, on a regardé ce qu'on a fait dans nos précédents à nous et on a donné l'équivalent d'un chef parlementaire.

Journaliste : Donc, vous êtes à l'aise avec ça?

Mme Rizqy : Oui, parfaitement à l'aise.

Journaliste : Sur le... Vous avez vu la sortie du propriétaire du groupe Garage, Dynamite, Royalmount, bon...

Mme Rizqy : Je pense que tout le Québec l'a vu.

Journaliste : Qu'est-ce que vous en avez pensé?

Mme Rizqy : Bien, dans un premier temps, je l'écoutais juste à... Il est encore en entrevue. Et là, moi, j'ose parler parce que je peux parler. Puis il parle au nom de plusieurs entrepreneurs au Québec. Nous, on a une escouade PME, Philomena Rotiroti et Fred Beauchemin. Ils rencontrent du monde et souvent on entend déjà... On essaie d'avoir l'oreille attentive du gouvernement, et on ne l'a pas. Et Andrew Lortie, là, ça a été rapporté par Marie-Ève Fournier sur le micro que j'écoute ce matin. Elle a dit qu'il avait préparé un document puis qu'il n'y a personne au gouvernement qui l'a rappelé. Au niveau de la forme, il me semble que ce n'est pas normal que nos entrepreneurs québécois, qui ont des employés québécois, qui font rouler l'économie québécoise, qui lèvent des taxes et impôts au Québec, ne sont pas capables d'avoir l'oreille de leur propre premier ministre ou quelqu'un du ministère, de leur propre équipe. Des fois, j'ai le goût de me demander : Coudon, il faut-tu être Suédois pour finalement avoir un rendez-vous avec le bureau du PM?

Journaliste : Mais sur le fond, là, ses propos sur l'immigration, les politiques qui seraient trop rigides, ça, est-ce que vous partagez son opinion? Est-ce qu'on devrait être un peu plus flexible ou on a quand même...

Mme Rizqy : Ce n'est pas juste son opinion. Plusieurs personnes nous le disent, notamment, particulièrement en région on l'entend, on a plusieurs entreprises...

Journaliste : Dans le Québec, Montréal en particulier. Parce que, pour les régions, le gouvernement veut une clause grand-père pour les travailleurs qui sont déjà là, mais vraiment Montréal et Laval.

Mme Rizqy : Mais il y a des entreprises, présentement, qui ont de la misère avec leur main-d'oeuvre, mais ce n'est pas juste ça qu'il disait. Il disait : Je n'arrive même pas à me faire entendre par mon propre gouvernement. Donc, eux, ils y vont avec du mur-à-mur. Là ils essaient de faire du sur mesure. Mais il y a aussi tout l'aspect de la bureaucratie qu'ils n'arrêtent pas d'imposer à nos entreprises. Mais aujourd'hui, est-ce normal qu'une entreprise québécoise qui est capitalisée en bourse pour 6 milliards de dollars n'est pas capable de parler avec le gouvernement du Québec pour s'assurer qu'elle continue à fleurir au Québec?

Journaliste : Puis sur le français, il dit que c'est pour ses employés aux gestionnaires qui transigent avec les États-Unis que tout ça sert à quoi, finalement, d'apprendre le français? Est-ce qu'on devrait être plus souple sur ces exigences-là?

Mme Rizqy : Vous avez entendu notre chef la semaine passée sur la question du français. Nous, on ne va jamais rien faire qui va affaiblir le français. On croit que c'est une très belle langue et, au contraire, ça ouvre des opportunités, le français.

Journaliste : Vous admettez qu'il y a une partie de son discours quand même où, là...

Mme Rizqy : Bien, aujourd'hui, je ne suis pas... Je ne prendrais pas son discours bout à bout de dire voici ce qui est bon, voici ce qui n'est pas bon. Moi, je vous dis juste qu'au niveau du français, pour le Parti libéral du Québec, c'est important, que lorsque vous êtes au Québec, notre langue commune et notre seule langue commune, c'est le français.

Journaliste : Mais pour l'instant vous l'appuyez, M. Lutfy, ou... est-ce que vous l'appuyez dans ses demandes qui est dans...

Mme Rizqy : Bien, nous, au niveau de... Aujourd'hui, je ne suis pas dans le camp-ci, le camp-ça. Moi, ce que je vous dis, de tous les entrepreneurs, je ne veux pas personnaliser le débat, là, à une seule personne, je pense que le message de nos entrepreneurs au Québec, c'est qu'ils ont de la misère en ce moment à avoir une oreille attentive du gouvernement Legault, et plusieurs personnes l'ont déjà dit. Alors, nous, on s'attend à ce que nos entreprises québécoises, là, puissent enfin pouvoir continuer à prospérer. Alors, que ce soit au niveau de la bureaucratie qu'on entend, il y a un enjeu. Alors, le gouvernement Legault, qui est un gouvernement qui était soi-disant comptable, entrepreneur, en ce moment, nous, le mécontentement, là, il est ressenti partout au Québec, puis notre escouade PME nous le dit, quand ils font le tour, là, on entend plusieurs personnes qui disent : On a des enjeux avec le gouvernement Legault.

Journaliste : Juste le temps de terminer, Mme Setlakwe, il voulait une exception pour le... qui est dans Montréal. Bon. Mais est-ce que c'est... Puis là il a rencontré M. Skeete à ce sujet-là? Est-ce que donc on aurait dû prévoir? Est-ce que ce centre commercial là puis ce secteur-là auraient dû faire partie du projet pilote pour le projet de loi n° 85.

Mme Setlakwe : La question qu'on doit se poser, c'est comment se fait-il qu'après une demande explicite de la part de M. Lutfy, qui a mis de l'avant les besoins... que vous venez d'exprimer, comment se fait-il qu'il obtienne une rencontre, en discute avec un ministre, il dépose un document, comme a mentionné Marwah, et il n'a aucune réponse? Ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas. Alors, est-ce que je dois vous répondre aujourd'hui à savoir est-ce que l'entreprise aurait dû participer au projet pilote? Je pense que c'est une question légitime, mais il n'a même pas eu de réponse du gouvernement à savoir s'il pouvait être ajouté.

Ce qu'il met de l'avant, c'est le fait que lui, il a comme locataires des entreprises internationales, là, qui ont une présence à Montréal, au Canada et qui sont habitués ailleurs de pouvoir exploiter au-delà des heures normales d'affaires. On parle d'un centre d'achats qui a aussi, bon, des restaurants. Il me semble qu'on devrait écouter un entrepreneur qui nous dit : Voici les besoins chez moi. Ça ne veut pas dire qu'il faut dire oui, mais il faut certainement faire un suivi. Et c'est vraiment là où on trouve que c'est extrêmement déplorable si... Lui ne voulait, en fait, pas une règle immédiate, qu'on change de règle immédiate, mais dire : Est-ce qu'on peut l'essayer? Parce que ça va peut-être aider, justement, à ce que les clients qui entrent dans... au sein du Royalmount puissent, entre la fermeture du magasin et le moment où ils veulent s'asseoir à un restaurant... mais qu'ils puissent avoir cette possibilité de rester plus longtemps dans le magasin, donc assurer un certain achalandage, un meilleur chiffre d'affaires et donc des retombées économiques plus importantes pour le Québec. C'est ça qu'il dit. Puis il n'a pas eu... il n'a pas été capable d'avoir une réponse puis de bénéficier d'un essai.

Journaliste : L'exclusion de la formule inclusive, là, dans le français dans l'État, auriez-vous fait ça, vous?

Une voix : Il y va «smooth».

Mme Rizqy : Bien, pouvez-vous répéter votre question, s'il vous plaît? Parce que, là, j'ai été dérangée...

Journaliste : Est-ce que vous auriez fait ça si vous étiez au pouvoir, retirer l'exclusion de la... retirer la formule inclusive?

Mme Rizqy : Si... Là, vous posez la question si Pablo était premier ministre du Québec. Je pense que...

Journaliste : Si le parti libéral.

Mme Rizqy : Oui, oui. Bien, premier ministre du Québec, Pablo Rodriguez. Je peux vous dire que la... C'est très clair que les grandes priorités, c'est l'économie, l'économie, mais aussi de s'assurer, au niveau de l'éducation, puis, lui, dans son cas, ses deux parents ont été professeurs... à quel point que c'est important... les questions grammaticales... Puis je comprends qu'il va s'en... on remet ça à l'épicène de l'OQLF, puis tout ça, mais il me semble que le discours de M. Roberge devrait être encore plus important au niveau de la connaissance du français non seulement chez nos jeunes, mais même pour ceux qui leur apprennent à l'école. Il a été ministre de l'Éducation. Comment peut-il accepter aujourd'hui qu'on a encore des enseignants qui n'ont pas un baccalauréat alors qu'ils sont dans nos classes? Il me semble qu'il devrait y avoir quelque chose d'encore plus important, qu'on devrait aller encore plus loin en français, pas juste là-dessus. L'OQLF, là, ils ont des règles, là. Je peux vous les sortir, je les ai même imprimées, juste au cas qu'on me poserait la question, alors... Bien oui, elles sont prêtes.

Alors, il y a quand même quelque chose qui existe déjà, mais il me semble que, le français, là, je m'attendrais à un peu plus de sa part, de s'assurer que les classes de francisation ouvrent, qu'on a des enseignants qui sont qualifiés ou légalement qualifiés ou d'avoir des requis, là, puis de dire : OK, le français, on va l'amener encore plus loin chez nos jeunes.

Journaliste : Donc, c'est le sens des priorités, là, que vous remettez en question ici.

Mme Rizqy : C'est ça. Il me semble qu'il y a beaucoup de trucs à faire au Québec, notamment, mais, en éducation puis en français, je pense que, là-dessus, on pourrait aussi mettre l'emphase.

Journaliste : J'aimerais vous entendre, parce que, bon, ce matin, le Parti québécois a fait une sortie en disant que, bon, il fallait faire le ménage dans la bureaucratie, la bureaucratie avait grossi, après ça on a M. Duhaime, M. Chassin qui sont venus faire des propositions à la CAQ pour les aider un peu dans leur virage à droite, là, avec leur thérapie de choc. Bien, je voulais savoir si vous, vous vouliez ajouter votre grain de sel. Est-ce que vous auriez des propositions à faire au gouvernement pour l'aider dans sa volonté de réduire la taille de l'État?

Mme Rizqy : Bien, on dirait qu'en ce moment la taille qui rétrécit le plus vite, c'est celle de son caucus, avec les départs les uns après les autres. Mais vous comprendrez que notre rôle... nous, on a déjà fait des suggestions au gouvernement, mais, lorsque j'entends M. Legault dire : C'est des services... des fonctionnaires avec des services, c'est parce que ce n'est pas ça qu'il a répondu à la période de questions. On a déjà interrogé... Il avait promis de réduire de 5 000 la taille de l'État. Finalement, au contraire, c'était à 10 000. Mais je pense que nous, on va réserver ça pour notre plateforme, qu'est-ce qu'on veut faire et...

Journaliste : Ça fait que vous n'êtes pas encore fixés à savoir si vous allez vouloir réduire...

Mme Rizqy : Nous, on sait qu'est-ce qu'on veut faire, mais vous comprendrez que nous, on va arriver avec notre plan, mais on ne le donnera pas François Legault. Il me semble qu'on va...

Journaliste : ...

Mme Rizqy : Oui.

Journaliste : Excusez... Concernant la session qui s'en vient, est-ce qu'au Parti libéral, comme vous êtes justement l'opposition officielle... est-ce que vous excluez de pouvoir peut-être avoir recours à des motions de censure? Tu sais, il y a un discours inaugural qui s'en vient. Tu sais, c'est-tu quelque chose que vous pourriez envisager?

Mme Rizqy : De faire une motion de censure ou de l'exclure? Parce que je n'ai pas...

Journaliste : Bien, de faire des... Est-ce que vous excluez que vous allez peut-être faire des motions de censure ou vous réfléchissez à ça? C'est-tu une alternative possible?

Mme Rizqy : ...ça, c'est le plan de match, mais je pense que...

Mme Setlakwe : Bien, Mme la leader ne dévoilera pas son jeu non plus cet après-midi. Mme la leader, et la cheffe parlementaire, et toute l'équipe, nous, on se concentre sur, déjà, répondre au discours. On sait à quoi s'attendre au niveau des nouvelles, nouvelles priorités de François Legault. On prépare notre réponse. On prépare également tous les... nos priorités, ce qu'on souhaite mettre de l'avant par le biais de nos questions, nos motions, nos différents outils parlementaires.

La porte n'est fermée à rien, mais est-ce qu'aujourd'hui je vous dis qu'on a en tête une motion? Non, on va... on va écouter, on va réagir de façon professionnelle en ayant en tête nos priorités. On va vouloir se définir et démontrer qu'on est le gouvernement en attente et on réalise qu'on a beaucoup de travail à faire en ce sens-là. Donc, honnêtement, moi, je pense qu'on va se concentrer là-dessus sur démontrer qu'on a, oui, un travail rigoureux à faire comme opposition officielle, mais nous sommes maintenant à un an des prochaines élections, on va être beaucoup en tournée, beaucoup sur le terrain, et notre rôle ne se limitera pas uniquement aux travaux parlementaires. On va être beaucoup sur le terrain. On a énormément de chantiers qui sont actifs en parallèle. On est en recrutement. On est dans l'élaboration d'une plateforme. Alors, soyez à l'écoute. On pense que les Québécois sont prêts à nous écouter, ils attendent des propositions de notre part, et nous, c'est vraiment plus là-dessus qu'on va... qu'on va se préparer.

Journaliste : Il a donné un avant-goût, M. Legault, dans son discours d'assermentation des ministres, là. Ça fait qu'on sait pas mal qu'est-ce qu'il va se retrouver dans son discours inaugural. C'est pour ça que je vous dis est-ce que, la semaine prochaine, vous pourriez dire comme parti : Nous, on n'est pas d'accord avec ses priorités puis ses orientations, alors on voudrait déposer une motion de censure. Ça, c'est quelque chose qui se voit quand même au moment des élections, là.

Mme Setlakwe : Là, on va, encore une fois, se préparer à notre réponse. Il va y avoir des motions de grief. M. Legault va tenter de démontrer un esprit de renouveau, de démontrer qu'il repart la machine, qu'il y a des nouveaux objectifs. Il va souhaiter qu'on oublie le passé. Mais on va mettre de l'avant le fait qu'on a devant nous un gouvernement qui a sept ans à son actif, je vais redire à son passif cette année où les services à la population se sont dégradés. Rappelons-nous les budgets déficitaires successifs, les gaspillages, la décote. Alors, il va souhaiter qu'on oublie tout ça et qu'il reparte sur des nouvelles bases. Mais nous, on va être là pour démontrer que non, c'est pas tout à fait ça et qu'il a beau dire que, bon, c'est un renouveau, il y a des nouveaux axes, des nouvelles priorités, ce sont les mêmes personnes qui sont là, même s'ils apportent quelques changements de siège, et c'est leur... c'est leur échec collectif leur bilan des sept dernières années. Donc, c'est trop peu, trop tard.

Journaliste : Je reviens sur votre démarche concernant le Vérificateur général, il reste combien de temps, là, avant que tout ça se confirme, là? Ça...

Mme Setlakwe : Il n'y a pas... là, il n'y a pas le feu, il n'y a pas l'urgence, il y a un vérificateur général par intérim. Et on a aussi, dans le cadre de nos recherches, réalisé qu'il y a déjà eu un vérificateur par intérim pour une période de quatre ans. Alors, le gouvernement, oui, souhaite une réponse de notre part. Je pense qu'aujourd'hui ils ont eu notre réponse. Encore une fois, notre réponse est donc par rapport au dossier spécifique qui nous a été présenté, mais on souhaite l'élargir encore une fois pour qu'on se pose les bonnes questions et que cette candidature qu'on ait pu à faire... à répondre à une candidature qui ne rencontre pas des critères de base de gros bon sens, un conflit d'intérêts apparent. Ça ne fonctionne pas. Encore une fois, réfléchissons à une période tampon. Et nous, au Parti libéral du Québec, bien là, on a une proposition. On va continuer notre réflexion, on va déposer un projet de loi avec des idées justement pour encadrer les futurs dépôts de candidatures.

Journaliste : Mais à quel point ça vous étonne de devoir protéger le gouvernement de lui-même, je dirais, encore une fois?

Mme Setlakwe : Que c'est bien dit! En fait, ici, oui, on protège le gouvernement de lui-même, on protège l'institution qui est le Vérificateur général, on protège, dans le fond, la haute fonction publique. Ce n'est pas souhaitable pour personne, là, aucun... aucun des acteurs qu'on soit placés dans une situation comme ça. On a même réfléchi à comment l'encadrer. Ça ne s'encadre pas. Il y a à sa face même un enjeu de fond avec la candidature. Donc, arrangeons-nous, bon, pour refaire le processus et avoir un processus qui assure, on l'espère, c'est souhaitable, une unanimité parce qu'on se rappelle que c'est une nomination de l'Assemblée nationale. Et puis on a même commencé à étudier ce qui se fait dans d'autres juridictions. Visons l'unanimité et avant tout visons à protéger l'intégrité et l'indépendance de cette institution pour maintenir la confiance du public. Voilà.

Journaliste : Sur le bras de fer avec les médecins, qui va céder en premier selon vous?

Mme Rizqy : En ce moment, c'est les patients, les Québécois qui sont... qui font les frais de cette absence de négociation, parce que ce n'est pas de la négo qu'on voit, c'est de la confrontation publique. Hier, j'entendais... là, vous allez me dire que j'écoute beaucoup Radio-Canada, mais oui, j'écoute beaucoup Radio-Canada mais aussi Cogeco, j'écoute... je vous écoute tous puis je vous lis tous, mais j'entendais à la radio le président de la FMOQ, qui disait qu'il y avait eu un enregistrement légal avec un haut fonctionnaire qui admettait qu'il ne pouvait pas garantir qu'il avait les ressources pour rencontrer les objectifs. C'est important que... puis nous, on est d'accord qu'il doit y avoir des objectifs, des indicateurs de performance non seulement quantitatifs, mais qualitatifs, mais le gouvernement a la responsabilité de s'assurer que les ressources sont disponibles pour rencontrer ces indicateurs de performance. Sinon, qui y perd au change? Encore une fois, les patients. Et là, les Québécois, ils paient assez d'impôts, ils veulent des services.

Mme Setlakwe : Merci.

(Fin à 14 h 29)

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