L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. André Fortin, chef de l’opposition officielle

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. André Fortin, chef de l’opposition officielle

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 26 novembre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures)

M. Fortin :Bonjour, bonjour à vous tous. Merci d'être ici... d'être ici tôt ce matin. Je commence en vous présentant le chef du Parti libéral du Québec, M. Pablo Rodriguez.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci beaucoup, André. Bon matin, tout le monde. Alors, François Legault, hier, a annoncé... bien, récemment, a annoncé que la moitié des emplois, dans le secteur de la forêt, allait disparaître. Hier, avec la mise à jour économique, nos travailleurs de la forêt, ils attendaient un geste fort. Ils attendaient quelque chose de concret de la part de leur premier ministre, un signe que le premier ministre avait compris l'ampleur de la crise, et ils n'ont rien eu de tout ça, absolument rien. Ce n'est pas juste moi qui le dis, quelques citations : «Profondément déçus», ça, c'est la Fédération québécoise des municipalités,«les mesures annoncées demeurent en deçà de ce que requiert la situation», des manufacturiers et exportateurs du Québec. «C'est clair que ça va prendre des mesures beaucoup plus robustes», Steeve St-Gelais, président du groupe Boisaco. «Je pense que c'est un coup d'épée dans l'eau», Yanick Baillargeon, président d'Alliance Forêt Boréale. Des gens qui travaillent dans le milieu de la forêt, là, qui vivent de ça. C'est des gens qui emploient du monde chez nous, dans une industrie qui a façonné le Québec d'aujourd'hui.

Alors, aujourd'hui, François Legault rencontre ces entreprises-là. Il rencontre des entreprises dans le secteur manufacturier, mais pour leur dire quoi exactement? Pour s'excuser d'avoir levé les bras, d'avoir abandonné complètement pour justifier le fait qu'il n'a rien livré hier. Ce qu'on attendait, c'était un pivot stratégique, quelque chose de concret, un vrai virage pour notre forêt. Et on s'attendait à un plan, un vrai plan ou un minimum de plan, et ce n'est pas ça qu'on a eu, mais vraiment pas du tout. Et pourtant, il y a des solutions, elles existent, elles sont sur le terrain, elles sont prêtes à être appliquées. Et malheureusement, ça c'est la marque de commerce de la CAQ, une réponse qui n'est jamais, jamais à la hauteur de la crise. Et, pendant ce temps-là, bien, c'est une part de l'identité économique de nos régions qui s'effrite, une communauté à la fois.

M. Fortin :Oui, merci. Vous le savez, moi, je viens d'une communauté forestière puis je ne suis pas le seul à être déçu, même fâché, du fait que le gouvernement est incapable de comprendre l'ampleur de la crise qui... qui sévit en ce moment dans le secteur forestier, incapable de saisir la détresse que vivent les gens qui dépendent de cette industrie-là. L'incertitude qui plane autour de communautés entières. Puis là d'arriver avec des mesures, honnêtement, là, tellement, tellement en deçà de ce qui est nécessaire, de ce qui est attendu, c'est comme un... c'est comme si le gouvernement tournait son dos aux gens de ces communautés-là, alors qu'il a toutes les solutions possibles devant lui. L'Alliance Forêt Boréale lui en a donné, une longue liste de solutions. Le Conseil de l'industrie forestière lui a dit comment il pouvait agir de façon structurante pour aider cette industrie-là, pour l'aider à passer à travers de la crise.

Alors, moi, aujourd'hui, je ne comprends pas comment François Legault peut dire qu'il aide l'industrie forestière alors qu'il n'y a personne, personne, dans cette industrie-là, qui est sorti pour appuyer les mesures proposées hier.

Journaliste : M. Rodriguez, est-ce que vous savez que M. El-Khoury ramassait de l'argent pour votre campagne à la chefferie?

M. Rodriguez (Pablo) : C'est sûr, il avait un certificat de sollicitation, comme beaucoup de gens, absolument.

Journaliste : C'était quoi, son rôle exactement dans votre organisation?

M. Rodriguez (Pablo) : Dans l'organisation... il avait un certificat de sollicitation, ce qui est public d'ailleurs...

Journaliste : Ça veut dire quoi, ça?

M. Rodriguez (Pablo) : Ça veut dire qu'il ramassait des sous, comme beaucoup de monde. Vous savez, j'ai rencontré des gens... J'ai été ministre de la Culture, j'ai rencontré des gens à travers ça, qui m'ont donné un coup de pouce par la suite. J'ai été ministre de Transport, il y a des gens qui m'ont donné un coup de pouce par la suite. J'ai rencontré des gens en politique...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

M. Rodriguez (Pablo) : ...m'a donné, aussi, un coup de pouce par la suite. Donc ça fait partie de ça.

Journaliste : ...impliqué dans votre course?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, j'ai... j'ai... Mon entourage l'a appelé ce matin puis lui a dit : Bien, écoute, il y a cet article-là. Bien, il dit : Non, mais je n'étais pas dans l'organisation. Mais oui, tu étais dans l'organisation puisque tu avais un certificat de sollicitation. Il dit : Bien moi, je pensais que... si je ramassais des sous, ce n'était pas de l'organisation. J'ai dit... donc l'équipe a dit : Oui, tu es... de facto, tu es dans... tu as donné un coup de pouce.

Journaliste : Et donc, il n'y a pas... il n'y a pas matière au DGEQ de s'intéresser à cette question-là, selon vous?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, il y avait comme plusieurs, plusieurs personnes... un certificat de... de sollicitation, tout... Non, non mais qu'est-ce que ça a l'air bien parti! Alors là!

Journaliste : Ce n'est pas ça ma question.

M. Rodriguez (Pablo) : Non, non, mais...

Journaliste : Est ce qu'il y a matière, dans cette histoire-là... est-ce que le DGAQ s'intéresse à ça?

M. Rodriguez (Pablo) : S'il a... si... Il a ramassé des sous en détenant un certificat de sollicitation. Tout ce qui a été ramassé est remis au DGAQ, si l'argent va au DGAQ, les rapports sont publics de la part du DGEQ. Donc moi... moi, je veux dire, je ne vois rien de nouveau à l'intérieur ça, si...si quelqu'un détient de l'information, qu'il aille...qu'il la partage, là.

Journaliste : Mme Rizqy, quand elle vous a parlé de fling-flang, est-ce qu'elle faisait référence à ça?

M. Rodriguez (Pablo) : On n'a jamais parlé de ça. D'ailleurs, on... j'ai demandé qu'on appelle aussi Mme Hinse par rapport à ça, et Mme Hinse a dit à mon équipe, ce matin, que Mme Rizqy ne lui a jamais parlé de la conversation avec...avec...

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Attendez une seconde. Elle...elle dit clairement que jamais Mme Risky, et c'est pour ça que je veux parler à Marwa, là, parce que nous, on parle à côté qui nous parle, mais l'autre côté ne parle pas du tout. Alors on a demandé : Est-ce que Marwa a parlé ou a fait référence à une conversation avec Fayçal ou quoi que ce soit? Elle a dit : Jamais, jamais, jamais. C'est pour ça qu'il est important que Marwa, et je lui relance l'appel, qu'elle vienne parler à son chef.

Journaliste : ...M. El-Khoury, ce matin.

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je n'ai pas parlé à M. El-Khoury.

Journaliste : Bien, l'entourage, votre entourage. Qu'est-ce qu'il vous a dit en lien avec la conversation qu'il aurait eue avec Marwa Rizqy?

M. Rodriguez (Pablo) : Que...que... à aucun moment, il y a... Il n'y avait rien de spécial, là, dans cette conversation-là, je n'ai pas tous les détails, là.

Journaliste : L'équipe a parlé avec Mme Hinse, est-ce que vous, vous avez parlé avec Mme Hinse? Et c'est quoi, sa version à elle? Est-ce qu'elle sait pourquoi elle a été renvoyée par Mme Rizqy? Pouvez-vous l'expliquer ce matin?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, elle ne sait toujours pas pourquoi ... je ne lui ai pas parlé dans les derniers jours, mais elle ne sait toujours pas. Il y a une seule personne qui détient l'information sur...

Journaliste : Il doit y avoir des choses qui se sont envenimées à un certain moment, il a dû y avoir une chicane. Elle a un début de réponse, là...

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a 50 personnes qui travaillent ici, en haut, avec nous. On le saurait, là, s'il y aurait des voix qui s'élèvent, il y a des... il y a des choses qui se passent. Ce n'est pas le cas. Moi, normalement, s'il y a un problème, dans mon vécu, vous l'avez vécu vous aussi, j'aurais des notes, j'aurais un email, j'aurais une conversation, j'aurai un appel téléphonique. Rien de ça n'est arrivé, jamais. Donc je ne sais pas pourquoi, Mme Hinse ne sait pas pourquoi, Mme Rizqy semble le savoir, je l'invite, je l'ai invitée à me rencontrer.

Journaliste :  Est-ce que M. El-Khoury, M. Rodriguez, a des liens avec votre député de Chomedey?

M. Rodriguez (Pablo) : Ah, ça, je ne le sais pas. Bien, ils sont dans le même comté, ils doivent se parler.

Journaliste : Est-ce que vous avez la garantie que M. El-Khoury a ramassé l'argent pour votre cause de manière légitime et légale? Est-ce que vous avez fait ces vérifications-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais pourquoi... mais pourquoi je présumerais le contraire? Pourquoi... attendez une seconde, là, qu'est-ce qu'il y a de nouveau ce matin, là? Excusez-moi là. Pourquoi? Pourquoi...

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Vous avez... vous avez une rumeur qu'il y aurait peut-être une enquête, vous ne le savez pas, parce que le DGEQ ne nous dit pas qu'il fait des enquêtes. Ce que je dis, là, c'est que s'il y a quelqu'un qui sait quelque chose, qu'il vienne de le dire, c'est tout.

Journaliste : ...M. El-Khoury ait menti quand on lui a demandé s'il faisait partie de votre campagne. C'est quand même étonnant, je veux dire, M. El-Khoury est élu depuis 2015, ce n'est pas un novice en politique, il comprend ce qu'il fait. Et un journaliste l'appelle et lui dit : Avez-vous travaillé pour la chefferie de Pablo Rodriguez? Il dit : non.

M. Rodriguez (Pablo) : Selon la conversation qu'il a eue ce matin, ce qu'on m'a relaté, c'est que lui, dans sa tête, comme il ne faisait pas partie de l'organisation, il a dit : je ne suis pas... je ne fais pas partie de l'organisation, et on lui a rappelé : Oui, mais tu as un certificat, donc tu faisais partie de l'équipe.

Journaliste : Vous avez parlé de transparence, M. Rodriguez, est-ce que vous êtes prêts à rendre transparent le rôle de Fayçal El-Khoury dans votre course à la chefferie? Le nombre de dons, le nombre de donateurs, l'argent qui a été donné?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, je pense que tout ça est public, là, au DGEQ, là, moi, j'ai... on n'a rien à cacher. Écoutez, en termes de transparence, là, je suis devant vous tous les matins. J'ai été faire le tour des plateaux la semaine dernière. J'ai tenu deux autres points de presse jusqu'à temps qu'il n'y ait plus de questions. Alors, en termes de transparence, je n'ai pas... je n'ai pas de preuves à faire. Je suis... je suis extrêmement transparent, je n'ai rien à cacher.

Journaliste : Est-ce que vous êtes au courant de l'enquête du DGEQ?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien non. Est-ce que vous êtes au courant de l'enquête du DGEQ?

Journaliste : Non.

M. Rodriguez (Pablo) : Bien...

Journaliste : Bien, on n'a pas le même rôle, M. Pablo Rodriguez.

M. Rodriguez (Pablo) : Non, mais attendez une seconde, là, le DGEQ nous a... ne dit pas : je fais une enquête, là.

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, on ne m'a jamais... personne ne nous a contactés, jamais.

Journaliste : ...M. Rodriguez, dans les textos qui ont été publiés par le Journal de Montréal, on parle de M. El-Khoury, on parle... le nom de Fayçal est mentionné...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

Journaliste : ...là aujourd'hui, il y a ce qui sort aujourd'hui, ça, pour vous, ça n'allume aucune... aucun doute dans votre tête ou vous ne dites pas : Il y a... Il y a matière à faire enquête... pas l'enquête interne, là, mais, de votre côté, de faire une enquête pour vérifier ce qui est arrivé. Parce que, là, présentement, ça paraît mal.

M. Rodriguez (Pablo) : Le comité que j'ai créé, là, c'est-à-dire le mandat que je donne au juge Fournier, c'est exactement pour ça.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Non, mais moi, je ne me substitue pas... Comment... je ne me substitue pas à une enquête que je mets sur pied pour faire la lumière, là. Qui suis-je, moi, pour aller devancer le juge puis aller rencontrer tout le monde à l'avance? Je fais une enquête ou je ne la fais pas. Je fais confiance au mécanisme qui va être très transparent, que je mets sur pied. Il ira rencontrer les gens qu'il considère important de rencontrer. Mais encore une fois, si quelqu'un sait quelque chose à ce moment-là, qu'il aille le rencontrer. Si Mme Rizky dit qu'elle a eu une conversation, je ne sais pas si elle l'a dit ou non, mais si c'est le cas, qu'elle parle à l'enquête aussi. Moi, je m'attends à la collaboration de tous et chacun. J'ai tout à gagner, là, et on a tous à gagner de la transparence. C'est pour ça que je suis ici à chaque matin.

Journaliste : ...pas besoin d'attendre l'enquête pour mettre... pour rendre publique la liste des donateurs que M. Fayçal a recueillis, le nombre de cartes de membres que M. Fayçal a recueillies. Ça, vous n'avez pas besoin de l'enquête. Est-ce que vous vous promettez de le rendre public?

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, ce que je vous dis, c'est qu'actuellement il y a cette enquête-là. Donc, moi, je ne me substituerai pas à l'enquête comme telle, là. Demain matin, il y a un autre article, une autre rumeur, puis là je vais... Non, non, on met un processus crédible, structuré, avec des gens qui ont fait leurs preuves dans le passé, qui vont aller au fond des choses. C'est ça, le but.

Journaliste : Est-ce que vous avez eu d'autres coups de pouce d'anciens collègues fédéraux à part monsieur... Est-ce que c'est le seul qui vous a donné de l'aide comme ça?

M. Rodriguez (Pablo) : De mémoire, oui, mais je ne peux pas... Il y en a peut-être qui ont donné, je ne sais pas. Je n'ai pas la liste au complet.

Journaliste : Mais là qui étaient inscrits, là, comme vous avez dit.

M. Rodriguez (Pablo) : Je pense que c'est le seul. Je pense que oui.

Journaliste : C'est le seul.

M. Rodriguez (Pablo) : Je pense, de mémoire, oui, mais là il faudrait vérifier.

Journaliste : Ce matin, vous avez parlé de... ou c'est votre équipe?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, c'est mon équipe.

Journaliste : Parce que... n'était pas disponible, vous n'auriez pas préféré lui parler de vive voix vous-même?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, non, c'est... parce que mon équipe l'appelé d'eux-mêmes, de leur initiative, là.

Journaliste : Est-ce que Mme Abou-Khalil a envisagé de passer chez les libéraux? Est-ce qu'il y a eu des discussions avec votre parti?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien là, encore une fois, on ne recommencera pas cette discussion-là du cas par cas. Il y a des gens qui ont... m'ont démontré l'intérêt à un moment donné ou un autre pour le Parti libéral du Québec, là.

Journaliste : ...

Journaliste : ...si Mme Abou-Khalil vous a approché?

M. Rodriguez (Pablo) : Pardon?

Journaliste : Pourquoi ne pas confirmer si Mme Abou-Khalil vous a approché?

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, elle ne m'a pas approché, je l'ai dit, là, je lui ai parlé une fois de mémoire, une fois dans ma vie. C'est un... On a partagé une même table à un événement, c'est tout.

Journaliste : À votre parti?

M. Rodriguez (Pablo) : Pas que... pas que je sache.

Journaliste : Est-ce que vous pensez encore que les textos sont faux?

M. Rodriguez (Pablo) : Je n'ai pas dit qu'ils étaient faux. J'ai dit qu'il y a un doute important.

Journaliste : La première batch de textos, là, que vous... on comprend, qui auraient pu sortir il y a quand même quelques mois, de ce qu'on comprend, votre parti a laissé entendre qu'ils pouvaient être falsifiés, c'est pour ça qu'ils n'ont pas sorti. Est-ce que vous pensez encore que ces textos-là dans lesquels il y a le nom de M. Fayçal sont falsifiés?

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je ne les avais jamais vus, ces textos-là et je ne sais pas qui les a vus ou non à ce moment-là, mais il y a eu des discussions, je pense, avec Le Journal de Montréal, puis le journal a décidé de ne pas les publier. Donc, je présume qu'il y avait des raisons...

Journaliste : ...président de parti a dit qu'ils avaient été en partie falsifiés, il a dit ça dans une conférence de presse.

M. Rodriguez (Pablo) : Qu'ils pourraient... qu'ils pourraient avoir été...

Journaliste : Là, vous dites : Je n'ai pas dit qu'ils étaient faux.

M. Rodriguez (Pablo) : Non, non, qu'ils pourraient, qu'ils pourraient...

Journaliste : ...ils sont faux ou ils ne sont pas faux.

M. Rodriguez (Pablo) : Qu'ils... Le président du parti a dit qu'ils pourraient avoir été falsifiés.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Ça demeure, ça demeure. Oui, ça demeure.

Journaliste : ...pendant combien de temps, le silence de Marwah Rizqy?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ça, c'est des choses que je vais gérer à l'interne avec elle. Elle sait que je souhaite la rencontrer. Je lui ai texté il y a quelques jours, vous le savez, je l'ai mentionné, et toujours pas de nouvelles. Mais lorsque j'aurai des discussions avec elle, ce sera avec elle.

Journaliste : Et vous ne mettez pas un deadline? Vous ne dites pas : Après tant de temps...

M. Rodriguez (Pablo) : Ça, c'est des choses qui vont être discutées entre elle et moi et pas... et pas à travers médias... pas à travers médias interposés.

Journaliste : Avez-vous peur de l'expulser du caucus libéral? Avez-vous peur qu'elle vous fasse encore plus mal, comme vous avez dit hier, qu'elle faisait mal au parti?

M. Rodriguez (Pablo) : Elle fait mal au parti et je le maintiens, elle fait mal au parti, à ses militants, à la cause. Et c'est malheureux.

Journaliste : Parce que, là, si vous repoussez l'expulsion, c'est qu'elle pourrait revenir.

M. Rodriguez (Pablo) : Mais encore une fois, c'est des considérations à l'interne. Je ne discute pas de certaines choses sur la place publique ou par médias interposés. C'est des choses qui sont discutées avec des individus et moi.

Journaliste : Sur un autre sujet...

Des voix : ...

Journaliste :  Il y a eu une rencontre hier entre le président de la FMOQ et M. Legault. Est-ce que vous voyez ça d'un bon œil? Est-ce que, selon vous, les discussions doivent se passer au bureau du PM?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, de toute évidence, M. Legault a perdu confiance en son ministre qui devait négocier. Il y a un climat d'inquiétude qui subsiste évidemment de la part des médecins. Moi, je les rencontre beaucoup, hein, je les rencontre dans les rues, je les rencontre dans les hôpitaux, quand je vais voir des proches. Et il y a une blessure qui est profonde et je ne vois pas comment...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

M. Rodriguez (Pablo) : ...comment elle va être colmatée, cette blessure-là, parce que ça va au-delà de l'argent. C'est une question de respect, c'est une question de dignité. Et à moins qu'il y ait un changement de fond, je ne vois pas comment ça va aboutir à quelque chose de positif.

Journaliste : ...les médecins spécialistes... un conflit interne entre spécialités sur la rémunération, est ce que vous pensez que les médecins, les spécialités les plus riches, devraient gagner moins pour que les pédiatres gagnent davantage?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien ça, c'est des discussions qu'ils doivent déterminer entre eux. Pour moi, j'ai un faible pour les pédiatres, mais... mais ce n'est pas moi qui décide comment ils vont distribuer l'argent à l'interne.

Journaliste : C'est quand même de l'argent qui vient des contribuables... payer les médecins. Est-ce qu'on devrait nécessairement grossir l'enveloppe pour nous payer des pédiatres ou est ce qu'on ne devrait pas...

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je ne veux pas, m'ingérer dans leur propre gestion comme la CAQ essaie de le faire de plusieurs façons, s'ingérer dans les syndicats, s'ingérer dans ce que les médecins font, s'ingérer dans ce que le secteur scolaire fait. À un moment donné, il faut être capable de faire confiance aux gens, ce que Legault n'a pas été capable de faire, de faire confiance aux institutions, de faire confiance aux travailleurs de l'État. Alors, ce n'est pas moi qui vais déterminer comment. C'est sûr que l'on souhaite tous que ce soit juste et qu'en bout de ligne, le moral change, parce que ces gens-là sont complètement démoralisés. Allez dans les hôpitaux, je... Je ne vous souhaite pas de... Mais quand vous leur parlez, quand vous parlez aux infirmières ou docteurs, il y a un climat morose qui existe. Il faut que ça change parce que c'est ce monde-là qui tient notre système de santé à bout de bras.

Journaliste : ...est ce que vous dites qu'il est tassé complètement, à votre avis ou il est quand même là en...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, de ce que je vois, il est... De ce que je vois, il est tassé puis... Oui.

Journaliste : Est ce que vous avez pensé... en commission parlementaire?

M. Rodriguez (Pablo) : Je pense qu'on doit avoir un certain climat de respect mutuel de part... de part et d'autre. Il faut faire attention aux propos que l'on tient.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, tu sais, il faut faire attention. C'est «rough» des fois, les propos. Ce n'est pas la première fois qu'on entend des propos «rough», d'un bord ou de l'autre aussi, là. Moi, j'ai rencontré Mme Picard la semaine dernière. Je pense que c'est vendredi ou quelque chose comme ça. Puis on a eu une discussion. On a eu une discussion et on s'est serré la main.

Journaliste : Oui?

M. Rodriguez (Pablo) : Eh oui! On a une discussion qui était très cordiale, très positive. Vous savez, il y a moyen. J'ai eu l'opportunité, comme ministre, pendant des années, de participer à différentes négociations. Il y a moyen de défendre fort... fermement et fortement notre point de vue, mais toujours dans le respect.

Journaliste : Êtes-vous d'accord avec la réforme du ministre?

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a des choses avec lesquelles on est d'accord, par exemple, plus de transparence, mais de venir s'ingérer, s'insérer dans ce que les syndicats peuvent dire, ou faire, ou participer, non. Les syndicats font partie de la société civile et ils ont un rôle important à jouer au sein de la société civile. Donc il ne faut pas les museler.

Journaliste : Par une dérive autoritaire. Est-ce que vous partagez ce constat-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, si on regarde le Barreau et plusieurs personnes dans la société civile, oui. Quand vous regardez, par exemple, le fait que quasi systématiquement ils mettent la clause préemptive nonobstant. Quand on regarde la Constitution où on empêche un paquet d'institutions qui n'y ont pas rapport, là, de poursuivre. Quand on regarde le bâillon sur... sur 2. Quand on regarde ce qu'ils font sur 3, oui, il y a une dérive démocratique de la CAQ, absolument. Il leur reste moins qu'un an puis c'est tant mieux de même.

Journaliste : Vous pensez quoi de cette menace de chaos au printemps de la part des syndicats si rien ne change?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ça fait que c'est... Ça rejoint ce que j'ai dit tantôt. Il faut rester dans la mesure. C'est-à-dire que les syndicats ont un rôle important à jouer au sein de la société. Ils l'ont joué historiquement, mais il faut le faire selon les règles, selon ce qui est possible, selon ce qui est permis. Et il ne faut pas que les Québécois en paient le prix. Il ne faut pas

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Il ne faut pas que les Québécois paient le prix, comme par exemple ça a été le cas avec la STM où on s'est retrouvé avec des gens qui devaient porter leur affaire à l'hôpital ou aller travailler, puis ce n'était pas possible.

Une voix : Juste une petite dernière le vide.

Journaliste : ...quand il y a une dérive démocratique, ça ne nous autorise pas à faire des gestes qui sont au-delà de ce qu'on voit dans... traditionnellement. Ce que vous dites aux syndicats, faites attention à vos propos, mais en même temps vous dites qu'il y a une dérive démocratique. Bien, je veux dire, ils ne sont pas corrects, tu sais, de faire ces propos-là quand il y a une dérive démocratique?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais il ne faut pas faire la même chose que l'autre, là, il ne faut pas déraper comme l'autre côté non plus, là. Je ne dis pas qu'ils ont dérapé, mais ce que je dis c'est que... qu'ils le savent très bien, c'est des gens très compétents, là. C'est... Mme Picard, elle est là, ça fait longtemps, là. Elle n'est pas là pour rien non plus. Ils comprennent très bien qu'on peut défendre fermement notre cause, moi, je l'ai fait toute ma vie, mais faire attention à la façon dont on dit ça.

Journaliste : Juste pour être bien sûr avant de conclure, vous avez bien dit tout à l'heure que M. Fayçal est votre seul ancien collègue qui aurait potentiellement participé à votre cause.

M. Rodriguez (Pablo) : De ce que je comprends, je n'ai pas vu la liste aujourd'hui. De mémoire, oui, il y a beaucoup de gens qui avaient des certificats de sollicitation. On faisait ça de façon extrêmement rigoureuse. Tout ceci est consigné au DGEQ. Tout ceci...


 
 

8 h 19 (version non révisée)

M. Rodriguez (Pablo) : …c'est rendu public comme toute course au leadership. Donc, pour nous, là, moi, je ne joue pas... je ne prendrai aucun risque avec ça. Vous le savez, j'ai gagné plusieurs élections. J'ai dirigé les élections. J'ai été nommé quatre fois au Conseil des ministres. Ma carrière a été bâtie, là, sur mon intégrité, il n'y a jamais personne qui l'a remis en jeu.

Journaliste : ...des collègues, là, je ne vous demande pas un quidam, un président d'association...

M. Rodriguez (Pablo) : Il faudrait regarder la liste, il y a des gens...

Journaliste : ...quelqu'un avec qui vous avez siégé à Ottawa, vous nous dites : Le seul qui avait un certificat de sollicitation...

M. Rodriguez (Pablo) : À ma connaissance, absolument, mais...

Journaliste : ...le certificat, ça lui donne quel genre de pouvoir, donc, d'aller chercher des dons auprès des membres libéraux pour votre chefferie...

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, c'est ça, auprès de qui que ce soit. Il y a plein de gens qui ont contribué à la campagne, pas juste des libéraux, il y a des conservateurs qui ont contribué à ma campagne également. Il y en a beaucoup, en passant, hein? Et ça leur donne le pouvoir selon la loi... selon les règles, de pouvoir lever des sous.

Journaliste : How do you explain that? How do you explain that, in this article de LaPresse, when Mr. El-Khoury was asked if he had a link, a link with your leadership race, and he said no, and not only no, he insisted, the verb here that is used is «marteler». How can you explain that he was so sure that you had nothing to do with your leadership race, and then he had a solicitor certificate. Isn't it strange for you? Does it smell good?

M. Rodriguez (Pablo) : He never said that he didn't raise money. And I'm not sure about the translation that you're doing there…

Journaliste : «Il a martelé qu'il n'avait aucun lien avec la course à la direction du PLQ et qu'il consacre ses énergies à son travail de député à la Chambre des communes.» Et LaPresse a appris, par la suite, que «M. El-Khoury avait un certificat de solliciteur du PLQ et qu'il avait récolté des dons pour Pablo Rodriguez durant sa course à la direction».

That's a basic information. Why he did it…

M. Rodriguez (Pablo) : That's exactly… it's exactly…

Journaliste : …you are not nervous that he was not able to be honest with a simple question…

M. Rodriguez (Pablo) : That's your interpretation without…

Journaliste : …so how do you react to this?

M. Rodriguez (Pablo) : Can I answer... Can I answer your question? Can you let me answer your question?

Journaliste : Yes.

M. Rodriguez (Pablo) : It's the same thing I said in French. My team called him this morning and said: You had a certificate. You were raising money? Yes, he said yes, but it was not organizer. And we told him, yes, but having a certificate is part of the campaign, he says, okay, that's true. That's all.

Journaliste : The question was not that he is organizer…

Journaliste : But his perception from what…

M. Rodriguez (Pablo) : His perception is that if you're not in the organization team, you're not organizing, but just the fact that you have a certificate, you are contributing to the campaign.

Journaliste : But, in his mind, to be involved would have meant selling cars.

M. Rodriguez (Pablo) : Something like that. I don't know what it is in his mind, but yes, something like, that.

Journaliste : How could a politician of his experience be so confused?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, you have to ask him. But the fact is that he did have a certificate and that he did raise some money, I don't know how much, but tons of people, as I said it today. I mean, there's people that I met in the culture sector, they helped with my campaign. There's people that I met as Minister of Transport that helped me. People that I met in politics that helped me. And not only liberals, by the way, Conservatives, people that have nothing to do with a party or another.

Journaliste : And your entourage, we just said, spoke to Mme Hinse about this…

M. Rodriguez (Pablo) : Yes.

Journaliste : …and Mme Hinse said Marwah said nothing about this…

M. Rodriguez (Pablo) : Mme Hinse is extremely firm that Marwah never raised this with her, never, not a word.

Journaliste : …those text messages back in April, the name… is there. So, when you see this and you go back to those text messages in April that perhaps the party thought they were false or…

M. Rodriguez (Pablo) : Well, the journal did too, because they didn't print, right, at the time, and it's still possible. That's what we said that they are partly false or entirely false. We don't know, that's why we want… we need that information.

Journaliste : You've been in this crisis for more than 10 days. Don't you have enough? Don't you want to go to the bottom of this as soon as possible?  

M. Rodriguez (Pablo) : That's why, that's why I put in place an inquiry with Judge Fournier, who will go to the bottom of this and we'll ask the necessary questions. And I hope that everyone, including Marwah, meet with him and say what they have to say.

Journaliste : What do you think of the fact that the DGQ is looking into Mr. El-Khoury now?

M. Rodriguez (Pablo) : We don't know that, right? I mean, the DGQ doesn't announce publically that they're doing an inquiry or not. I was never called. The party was never called. So, we're not aware of any inquiry.

Journaliste : What do you make of the news of Concordia spent $780,000 fighting Quebec's tuition and change rules?

M. Rodriguez (Pablo) : What?

Journaliste : Concordia University…

M. Rodriguez (Pablo) : Yes.

Journaliste : …say that they spent $780,000 fighting the tuition rules…


 
 

8 h 24 (version non révisée)

Journaliste : ...do you have a reaction to that?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, I think that what the CAQ did is a big mistake and I said it from day one. It's like shutting windows, it's closing windows and doors to the world. And Montreal used to have an amazing reputation in terms of education in universities and the CAQ is hurting that, so they're defending themselves, they have the right to defend themselves.

Journaliste : Mr. Rodriguez, I just have one last question. How will you deal... how do you... how will you make sure that you're not losing since you are fighting strong perceptions against your own leadership?

M. Rodriguez (Pablo) : Transparency. That's the only way, being transparent. I'm here, I answer all your questions. Yesterday, I was here for 40 minutes. I did a scrum last week, an hour, another one 35 minutes, I went to Tout le monde en parle, I went to CTV, I went to Radio Canada, I went to LCN, I went to Novo, I'm everywhere. Transparency, that's the key.

Journaliste : The commission into Jean Boulet's bill, you know, the... it got off to a pretty rocky, fiery start, I mean, what do you... what do you make of some of the criticisms from the unions that we were hearing yesterday?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, I think that everything that's related to transparency is important, and I agree with that. But the fact that the government seems to be trying to control the union, that's a problem. They play an important role in our society, so we'll wait to see what comes out of there. But the CAQ since day one has been trying to to take control and shut down debates on a lot of things : using preemptively the notwithstanding clause is one case, constitution where they say that you can't sue the government, it's another case, what they did to the government, another case, this is another case. I'm worried about the way the CAQ governs. Luckily, there's less than a year left of la CAQ.

Journaliste : ...reactions to theconversation with the FMOQ?

M. Rodriguez (Pablo) : With them?

Journaliste : Yeah.

M. Rodriguez (Pablo) : It's going to be very hard to build a climate of trust because he's been hitting on doctors since day one. So, the issue went way, way beyond money. It's about respect for doctors, about dignity, and we need them. We need them to be motivated because them, the nurses, the people in the hospitals, are the ones that are taking care of our babies, of our grandparents. So he needs to respect them.

Des voix : Merci.

(Fin à 8 h 27)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)