Point de presse de Mme Maïté Blanchette Vézina, députée de Rimouski, et M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable
Version préliminaire
Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
Le mardi 2 décembre 2025, 12 h 30
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
12 h 28 (version non révisée)
(Douze heures trente minutes)
Le Modérateur
: Bonjour,
bonjour. Bienvenue à ce point de presse initié par la députée de Rimouski et
appuyé par le député de Nelligan, des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent et
le comité du prolongement sur l'autoroute 20. Donc, je cède immédiatement la
parole à la députée de Rimouski, Mme Maïté Blanchette Vézina.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
En fait, merci, tout le monde, d'être là. Je voulais peut-être mentionner, là, l'ensemble
des intervenants qui se sont déplacés pour, effectivement, réitérer l'urgence d'agir
dans le dossier de l'autoroute 20. J'ai, avec moi, le maire de Rimouski, M. Guy
Caron, la préfète de la MRC de Rimouski-Neigette, Mme Julie Thériault, le maire
de Saint-Simon, M. Francis Beaulieu, le maire de Saint-Fabien, M. Mario Beauchesne,
ainsi que le préfet de la MRC des... Des Basques, pardon, M. Gabriel Belzile,
et plusieurs citoyens qui sont mobilisés pour l'occasion, dont l'une des porte-parole
du comité pour l'autoroute 20, Mme Blandine Michaud. Alors ces gens là
ont fait le trois heures de route, selon leur lieu de résidence, pour
venir aujourd'hui envoyer un message au gouvernement, réitérer, donc l'urgence
d'agir, de financer les études au Plan québécois des infrastructures, les
études permettant de finaliser l'autoroute 20 entre Trois-Pistoles, Notre-Dame-des-Neiges
et Rimouski. Donc, sans plus attendre, je céderais... parce qu'il n'y a rien de
mieux que d'avoir la parole des gens sur le terrain, des citoyens mobilisés et
qui se sont déplacés, pour avoir un message qui est porteur, alors je céderais
la parole à Mme Blandine Michaud, du comité pour le prolongement de l'autoroute
20.
Mme Michaud (Blandine) : Alors,
bonjour. J'aimerais dire, si nous sommes ici, nous sommes ici pour parler d'une
seule voix que le Bas-Saint-Laurent ne demande pas des privilèges, il demande
simplement l'équité et la sécurité pour ses citoyens. Ce qu'on demande, c'est
la finalisation de l'autoroute 20. Et de la part du comité, je vous dirais que,
depuis le début, le message qu'on porte, c'est que c'est important pour le
développement économique, pour la sécurité et pour la qualité de vie. Et on le
porte encore, ce message-là. Alors, c'est ce que je voulais vous dire aujourd'hui.
Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
Mme Michaud. Je céderais la parole, maintenant, à M. Guy Caron, maire de
Rimouski.
M. Caron (Guy) : Merci
beaucoup, Maïté, pour l'invitation, M. Derraji. Comme maire de Rimouski, je
suis maire d'une municipalité, d'une ville qui est en pleine croissance,
présentement. On a annoncé, depuis l'an dernier, la mise en chantier de 1 200
unités de logement. On s'attend qu'on pourrait en avoir entre 300 et 500 autres
qui seraient annoncées sous peu. Donc, point de vue démographique, on est
effectivement en pleine croissance.
Point de vue économique, on a un
agrandissement prévu au centre des congrès de la ville de Rimouski, on a bien
sûr l'ouverture du Costco, on a également l'ouverture éventuelle d'un salon de
jeu à Rimouski. Donc, au point de vue économique, on est également une ville en
pleine effervescence.
En ce qui a trait au tourisme, les
résultats de l'achalandage touristique dans la dernière année, le dernier été,
en particulier, a dépassé toutes les espérances, et ça a été les chiffres les plus
intéressants qu'on a eus depuis fort longtemps.
Alors, d'être reliés au reste de la
province par une seule voie pendant 40 kilomètres, qui est la 132, une voie qui
est partagée avec le transport agricole, une voie qui est partagée avec le
transport lourd, n'est plus approprié, en fait, pour une ville comme Rimouski,
qui aura besoin d'infrastructures modernes pour pouvoir assurer effectivement
sa croissance.
Le prolongement de l'autoroute 20 est une
nécessité, une nécessité pour des questions, comme je l'ai dit, économiques,
pour des questions touristiques, pour des questions de sécurité, et pour
assurer, en fait, que le potentiel de Rimouski puisse être atteint.
Alors, j'aimerais en profiter pour
féliciter, en fait, les efforts du comité de citoyens...
12 h 33 (version non révisée)
M. Caron (Guy) : ...pour l'autoroute
20, un comité qui a été extrêmement actif, et si vous passez dans le
Bas-Saint-Laurent, vous allez voir le nombre de pancartes où des citoyens et
des citoyennes demandent l'autoroute 20 pour des questions de qualité de vie,
pour des questions de sécurité routière. C'est absolument fantastique de voir ce...
cet appui là, maintenant, on veut le voir... transférer au gouvernement. On
veut voir, effectivement, la réalisation des études qui ont été faites tant du
côté du pont de la Rivière Trois-Pistoles que du côté des... de l'évaluation
des tracés qui seront proposés entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic, le
secteur Le Bic à Rimouski, pour qu'on puisse avancer, et si l'on veut avoir,
comme M. Legault l'a mentionné, la réalisation d'une... du prolongement de l'autoroute
20 pour 2035, bien, on devrait faire les études dès maintenant et c'est ce qu'on
demande au gouvernement. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. Caron. Vous avez très bien indiqué et mis en lumière la cohabitation qui
peut être difficile, parfois, entre différents usages sur une même route. Puis
pour mettre... et pour mettre cette situation vraiment en lumière, j'aimerais
céder la parole à M. Francis Beaulieu, qui est maire de Saint-Simon, qui, lui...
Cette municipalité est traversée par la 132 avec les enjeux de cohabitation et de
sécurité que ça peut amener, alors, M. Beaulieu?
Une voix : Il s'en vient, il
s'en vient.
Mme Blanchette Vézina : Ah, vous
êtes là, je vous cherchais, merci.
M. Beaulieu (Francis) : Merci,
Maïté, merci Guy, très bon témoignage, effectivement. Alors, la 132, dans le
village de Saint-Simon, c'est comme dans la vie publique pour tout le monde,
les citoyens. Les trottoirs, l'hiver, c'est compliqué, c'est coulant. La 132,
par bouts, elle a trois voies, les agriculteurs, traverser trois voies...c'est
l'été, c'est le gros trafic, 12 000 à 15 000 autos par jour. Donc nous, c'est
comme les autres viennent de dire, ça prend les études vite pour être capables
d'avancer dans le projet, être capables d'avoir une autoroute, sortir le trafic
du village. Transport lourd avec 50 pneus en dessous à 3 h du matin, ça
réveille le monde, ça empêche le monde de dormir. Alors, c'est ça, ça fait que
nous, ce qu'on veut, à Saint-Simon, c'est que le trafic, il sorte du village
relativement assez vite, ça fait que pour ça prend les études, puis... comment
je dirais bien ça... l'été, les trafics avec les agriculteurs, bien, c'est
compliqué. Le... le MTQ nous disent un règlement, la SQ nous disent un règlement,
les contrôles routiers nous disent un autre règlement, ça fait qu'on est poignés
pour se promener sur l'accotement, sur la 132, pas là, là... on se fait, tu te fais
toutes sortes de gestes déplacés parce qu'on se promène en tracteurs. Alors
merci beaucoup et en espérant que notre voix soit écoutée par tous.
Une voix : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci, M.
Beaulieu. J'ai également M. Gabriel Belzile, qui est préfet de la MRC des
Basques, qui est là aussi pour parler de la situation.
M. Belzile
(Germain) :Bien, merci beaucoup, merci
Maïté d'avoir réuni quelques partis, aussi, qui nous... qui nous appuient dans
ce dossier-là. On le sait, ça fait déjà un mois qu'on est élus, depuis les
élections, moi, je suis le nouveau préfet des Basques, puis présentement, on
sait que les Basques sont fortement... du côté politique, on est fortement en
accord de la continuité de l'autoroute 20, puis ce n'est pas pour rien, on le
voit à la table des... des maires dans les Basques, certains projets
touristiques vont être abandonnés, ils ne passeront pas dans les Basques parce
c'est trop dangereux. Ça fait que c'est un peu ça, l'incertitude que crée la 20,
que crée le fait de ne pas continuer à avancer dans ce dossier là fait qu'on
retarde des dossiers, puis ça devient de plus en plus important au niveau
sécurité, au niveau transport, au niveau touristique aussi. Ça, il ne faut pas
l'oublier. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Parfait,
merci, M. Belzile, vous l'avez très bien nommé. J'ai... je salue aussi la
présence, aujourd'hui, du député de Nelligan, M. Derraji, qui est là avec nous,
du Parti libéral du Québec, qui appuie, donc, la motion que je déposerai tout à
l'heure. Alors, j'aimerais aussi lui céder la parole, puisque c'est un geste
important qu'il vienne... qu'il vienne rencontrer ces citoyens du
Bas-Saint-Laurent qui se sont déplacés, mais aussi qu'il appuie la pression qui
doit... qui doit être mise pour le financement des études.
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde, merci, Maïté. Je vais prendre quelques secondes pour remercier l'ensemble
des personnes, Mme Michaud, M. Caron, M. Beaulieu, M. Belzile ainsi que l'ensemble
des intervenants dans ce dossier extrêmement important. Pour nous, au Parti
libéral du Québec, nous appuyons d'une manière ferme la mobilisation citoyenne
pour demander les études. Ce n'est pas la première fois qu'on le mentionne, ça
a été déjà le cas lors d'une motion adoptée d'une manière unanime à l'intérieur
de l'Assemblée nationale...
12 h 38 (version non révisée)
M. Derraji (Monsef) : ...mais
nous étions sur le terrain. Moi-même je me suis déplacé. Mon collègue Enrico
Ciccone aussi s'est déplacé. C'est un enjeu réel. Aujourd'hui, ma demande elle
est très claire à M. le premier ministre. M. le Premier Ministre, aujourd'hui,
vous commencez les études pour le prochain Plan québécois des infrastructures.
Vous êtes témoins que votre PQI, la semaine dernière, le vérificateur général l'a
évalué avec... l'a évalué à 75 milliards. Il est sous-évalué à 75 milliards, le
PQI. Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est de la clarté, de la transparence. Si
oui, ou non, pour le prochain PQI, il va y avoir de l'argent nécessaire pour
continuer le raccordement, mais surtout commencer par le financement des
études.
Aujourd'hui, la démonstration a été faite.
M. le maire vient de le démontrer. Il y a un enjeu économique, mais il y a
aussi un enjeu sécuritaire. Ces gens qui se sont mobilisés pour venir au
Parlement porter leur voix, la députée... qui ramène l'enjeu, M. Legault ne
peut plus se cacher et doit absolument donner le go par rapport au financement
des études et qu'on le voit réellement rattaché au prochain PQI, de l'argent
nécessaire pour continuer à financer les études et pour, finalement, raccorder
les deux bouts de l'avant. Merci encore une fois, Maïté, pour ce geste et merci
de m'avoir invité.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
très bien, très bien nommé. C'est un enjeu de sécurité, un enjeu de qualité de
vie pour les citoyens, et le maire de Rimouski a très bien mis en lumière qu'il
y a une croissance économique qui se passe. On parle, oui, de développement de
Rimouski, mais aussi de la filière éolienne partout au Bas-Saint-Laurent. Ces
composantes d'éoliennes, elles circulent en ce moment à Saint-Simon, sur la
132. Alors, je joins ma voix, également, à celle du député de Nelligan envers le
premier ministre, c'est-à-dire s'il veut réellement que Rimouski soit raccordé
à une autoroute, bien, ces études doivent être financées dès maintenant, parce
que 2035, c'est demain. Et si on veut atteindre cet objectif d'ici 2035, bien, le
financement des études doit être fait dès le prochain Plan québécois des
infrastructures.
Alors, encore une fois, je remercie les
gens du Bas-Saint-Laurent qui se sont déplacés aujourd'hui pour parler de cette
voix... d'une voix forte en faveur du financement des études pour finaliser l'autoroute
20, cette portion de 50 kilomètres, environ, qui est manquante. Donc, merci de
vous être déplacés. Puis on continue le travail pour s'assurer que ce projet
soit priorisé, financé. Merci.
Le Modérateur : Merci à tous.
Est- ce que vous auriez des questions en lien, évidemment, avec l'enjeu du jour,
bien sûr. Des autres questions à la suite, à la suite... les gens se sont
déplacés pour un sujet important aujourd'hui. Donc, Monsieur.
Journaliste : Oui, Rémi
Léonard Le Soleil. Bonjour à tous. Mme Blanchette Vézina, peut-être. Depuis, ça
fait quand même plusieurs semaines, presque plusieurs mois, je crois, qu'il y a
un regain de la mobilisation. Sentez-vous que ça a un effet quelconque auprès
du gouvernement ou il est totalement imperméable en ce moment?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je sais que c'est un projet qui est toujours au PQI, donc j'espère que cette
mobilisation-là va être entendue. Ceci étant, j'avais une rencontre, qui était
prévue avec le ministre des Transports jeudi dernier, a été annulée à la
dernière minute, malheureusement. J'espère que ce n'est pas une démonstration
de l'abandon, là, de la volonté d'avancer. Puis j'espère aussi que la ministre
responsable de la région portera cette même voix au sein du Conseil des
ministres. L'ensemble des gens qui sont mobilisés aujourd'hui, là, démontre la
volonté commune d'avancer et de financer. Alors, j'espère qu'elle portera cette
voix aussi au sein du Conseil des ministres.
Journaliste : Puis, qu'est-ce
que ça vous fait de voir le ministre Drainville se féliciter d'un projet
routier pour l'autoroute 20, mais à Lévis, tout récemment, là. Est-ce que vous
sentez qu'il y a des ministres qui font... réussissent, eux, à faire avancer
leurs dossiers malgré tout?
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que ce dossier-là nécessite qu'on parle tous d'une même voix. C'est pour
ça aussi qu'il y a des gens qui se sont déplacés. Ce n'est pas un projet contre
l'autre. C'est juste de regarder avec la lumière bas-laurentienne cet enjeu-là.
C'est pour ça que les gens se sont déplacés. Ce n'est pas de dire, c'est un
meilleur projet qu'un autre. Il est au Plan québécois des infrastructures, peut-on
avoir une idée de l'échéancier et surtout le financement nécessaire pour faire
avancer ce projet-là au même titre que les autres?
M. Derraji (Monsef) : Juste un
point par rapport à mettre en porte-à-faux des projets. Il faut arrêter de faire
ça là, parce qu'il y a une région qui va perdre et aujourd'hui, la mobilisation
de ses citoyens, la mobilisation des maires, la mobilisation des préfets
démontrent sans équivoque que le projet, l'étude, doit être financé. Le
gouvernement était capable d'aller chercher presque 200 millions de
dollars pour faire des études sur le troisième lien qui risque de...
12 h 43 (version non révisée)
M. Derraji : ...coûté 10
milliards et on n'a pas encore le tracé. Ce que ces gens demandent, c'est qu'on
réserve l'argent, dans le prochain PQI, pour continuer les études. Donc, moi
je pense que c'est le strict minimum que M. Legault doit faire. On ne peut pas
voir le lendemain d'un dépôt d'un prochain budget en 2026 que la région va
payer avec la mauvaise gestion des finances publiques par ce gouvernement.
Merci.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Merci,
tout le monde. Je pense que ça met fin aussi au point de presse. Merci.
(Fin à 12 h
44
)