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(Douze heures trente minutes)
Le Modérateur
: Bonjour,
bonjour. Bienvenue à ce point de presse initié par la députée de Rimouski et
appuyé par le député de Nelligan, des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent et
le comité du prolongement sur l'autoroute 20. Donc, je cède immédiatement
la parole à la députée de Rimouski, Mme Maïté Blanchette Vézina.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
En fait, merci, tout le monde, d'être là. Je voulais peut-être mentionner, là, l'ensemble
des intervenants qui se sont déplacés pour, effectivement, réitérer l'urgence d'agir
dans le dossier de l'autoroute 20. J'ai avec moi le maire de Rimouski, M.
Guy Caron, la préfète de la MRC de Rimouski-Neigette, Mme Julie Thériault, le
maire de Saint-Simon, M. Francis Beaulieu, le maire de Saint-Fabien, M. Mario
Beauchesne, ainsi que le préfet de la MRC des... Des Basques, pardon, M.
Gabriel Belzile, et plusieurs citoyens qui sont mobilisés pour l'occasion, dont
l'une des co-porte-parole du comité pour l'autoroute 20, Mme Blandine
Michaud.
Alors ces gens-là ont fait le trois heures
de route «ish» selon leur lieu de résidence pour venir aujourd'hui envoyer un
message au gouvernement, réitérer, donc, l'urgence d'agir, de financer les
études au Plan québécois des infrastructures, les études permettant de
finaliser l'autoroute 20 entre Trois-Pistoles, donc Notre-Dame-des-Neiges,
et Rimouski. Donc, sans plus attendre, je céderais... parce qu'il n'y a rien de
mieux que d'avoir la parole des gens sur le terrain, des citoyens mobilisés et
qui se sont déplacés, pour avoir un message qui est porteur, alors je céderais
la parole à Mme Blandine Michaud, du comité pour le prolongement de l'autoroute 20.
Mme Michaud (Blandine) : Alors,
bonjour. J'aimerais dire, si nous sommes ici, nous sommes ici pour parler d'une
seule voix que le Bas-Saint-Laurent ne demande pas des privilèges, il demande
simplement l'équité et la sécurité pour ses citoyens. Ce qu'on demande, c'est
la finalisation de l'autoroute 20. Et de la part du comité, je vous dirais
que, depuis le début, le message qu'on porte, c'est que c'est important pour le
développement économique, pour la sécurité et pour la qualité de vie. Et on le
porte encore, ce message-là. Alors, c'est ce que je voulais vous dire aujourd'hui.
Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
Mme Michaud. Je céderais la parole, maintenant, à M. Guy Caron, maire de
Rimouski.
M. Caron (Guy) : Merci
beaucoup, Maïté, pour l'invitation, M. Derraji. Comme maire de Rimouski, je
suis maire d'une municipalité, d'une ville qui est en pleine croissance,
présentement. On a annoncé, depuis l'an dernier, la mise en chantier de 1 200 unités
de logement. On s'attend qu'on pourrait en avoir entre 300 et 500 autres
qui seraient annoncées sous peu. Donc, point de vue démographique, on est
effectivement en pleine croissance.
Point de vue économique, on a un
agrandissement prévu au centre des congrès de la ville de Rimouski, on a bien
sûr l'ouverture du Costco, on a également l'ouverture éventuelle d'un salon de
jeu à Rimouski. Donc, au point de vue économique, on est également une ville en
pleine effervescence.
En ce qui a trait au tourisme, les
résultats de l'achalandage touristique dans la dernière année, le dernier été,
en particulier, a dépassé toutes les espérances, et ça a été les chiffres les plus
intéressants qu'on a eus depuis fort longtemps.
Alors, d'être reliés au reste de la
province par une seule voie pendant 40 kilomètres, qui est la 132, une
voie qui est partagée avec le transport agricole, une voie qui est partagée
avec le transport lourd, n'est plus approprié, en fait, pour une ville comme
Rimouski, qui aura besoin d'infrastructures modernes pour pouvoir assurer
effectivement sa croissance.
Le prolongement de l'autoroute 20 est
une nécessité, une nécessité pour des questions, comme je l'ai dit, économiques,
pour des questions touristiques, pour des questions de sécurité, et pour
assurer, en fait, que le potentiel de Rimouski puisse être atteint.
Alors, j'aimerais en profiter pour
féliciter, en fait, les efforts du comité de citoyens pour l'autoroute 20,
un comité qui a été extrêmement actif. Et si vous passez dans le
Bas-Saint-Laurent, vous allez voir le nombre de pancartes où des citoyens et
des citoyennes demandent l'autoroute 20 pour des questions de qualité de
vie, pour des questions de sécurité routière. C'est absolument fantastique de
voir ce... cet appui là, maintenant, on veut le voir... transférer au
gouvernement. On veut voir, effectivement, la réalisation des études qui ont
été faites tant du côté du pont de la Rivière Trois-Pistoles que du côté des...
de l'évaluation des tracés qui seront proposés entre Notre-Dame-des-Neiges et
Le Bic, le secteur Le Bic à Rimouski, pour qu'on puisse avancer, et si l'on
veut avoir, comme M. Legault l'a mentionné, la réalisation d'une... du
prolongement de l'autoroute 20 pour 2035, bien, on devrait faire les
études dès maintenant et c'est ce qu'on demande au gouvernement. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. Caron. Vous avez très bien indiqué et mis en lumière la cohabitation qui
peut être difficile, parfois, entre différents usages sur une même route. Puis
pour mettre... et pour mettre cette situation vraiment en lumière, j'aimerais
céder la parole à M. Francis Beaulieu, qui est maire de Saint-Simon, qui,
lui... Cette municipalité est traversée par la 132 avec les enjeux de
cohabitation et de sécurité que ça peut amener, alors, M. Beaulieu?
Une voix : Il s'en vient, il
s'en vient.
Mme Blanchette Vézina : Ah,
vous êtes là, je vous cherchais, merci.
M. Beaulieu (Francis) : Merci,
Maïté. Merci, Guy, très bon témoignage, effectivement. Alors, la 132, dans le
village de Saint-Simon, c'est comme dans la vie publique pour tout le monde,
les citoyens. Les trottoirs, l'hiver, c'est compliqué, c'est coulant. La 132,
par bouts, elle a trois voies, les agriculteurs, traverser trois voies... c'est
l'été, c'est le gros trafic, 12 000 à 15 000 autos par jour.
Donc nous, c'est comme les autres viennent de dire, ça prend les études vite
pour être capables d'avancer dans le projet, être capables d'avoir une autoroute,
sortir le trafic du village. Transport lourd avec 50 pneus en dessous à 3
h du matin, ça réveille le monde, ça empêche le monde de dormir. Alors, c'est
ça, ça fait que nous, ce qu'on veut, à Saint-Simon, c'est que le trafic, il
sorte du village relativement assez vite, ça fait que pour ça prend les études,
puis... comment je dirais bien ça... l'été, les trafics avec les agriculteurs,
bien, c'est compliqué. Le... le MTQ nous disent un règlement, la SQ nous disent
un règlement, les contrôles routiers nous disent un autre règlement, ça fait
qu'on est poignés pour se promener sur l'accotement, sur la 132, pas là, là...
on se fait, tu te fais toutes sortes de gestes déplacés parce qu'on se promène
en tracteurs. Alors merci beaucoup et en espérant que notre voix soit écoutée
par tous.
Une voix : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci, M.
Beaulieu. J'ai également M. Gabriel Belzile, qui est préfet de la MRC des
Basques, qui est là aussi pour parler de la situation.
M. Belzile
(Germain) :Bien, merci beaucoup, merci
Maïté d'avoir réuni quelques partis, aussi, qui nous... qui nous appuient dans
ce dossier-là. On le sait, ça fait déjà un mois qu'on est élus, depuis les
élections, moi, je suis le nouveau préfet des Basques, puis présentement, on
sait que les Basques sont fortement... du côté politique, on est fortement en
accord de la continuité de l'autoroute 20, puis ce n'est pas pour rien, on
le voit à la table des... des maires dans les Basques, certains projets
touristiques vont être abandonnés, ils ne passeront pas dans les Basques parce
c'est trop dangereux. Ça fait que c'est un peu ça, l'incertitude que crée la
20, que crée le fait de ne pas continuer à avancer dans ce dossier là fait
qu'on retarde des dossiers, puis ça devient de plus en plus important au niveau
sécurité, au niveau transport, au niveau touristique aussi. Ça, il ne faut pas
l'oublier. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Parfait,
merci, M. Belzile, vous l'avez très bien nommé. J'ai... je salue aussi la
présence, aujourd'hui, du député de Nelligan, M. Derraji, qui est là avec nous,
du Parti libéral du Québec, qui appuie, donc, la motion que je déposerai tout à
l'heure. Alors, j'aimerais aussi lui céder la parole, puisque c'est un geste
important qu'il vienne... qu'il vienne rencontrer ces citoyens du
Bas-Saint-Laurent qui se sont déplacés, mais aussi qu'il appuie la pression qui
doit... qui doit être mise pour le financement des études.
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde, merci, Maïté. Je vais prendre quelques secondes pour remercier
l'ensemble des personnes, Mme Michaud, M. Caron, M. Beaulieu, M. Belzile ainsi
que l'ensemble des intervenants dans ce dossier extrêmement important. Pour
nous, au Parti libéral du Québec, nous appuyons d'une manière ferme la
mobilisation citoyenne pour demander les études. Ce n'est pas la première fois
qu'on le mentionne, ça a été déjà le cas lors d'une motion adoptée d'une
manière unanime à l'intérieur de l'Assemblée nationale, mais nous étions sur le
terrain. Moi-même, je me suis déplacé. Mon collègue Enrico Ciccone aussi s'est
déplacé. C'est un enjeu réel.
Aujourd'hui, ma demande elle est très
claire à M. le premier ministre. M. le premier Ministre, aujourd'hui, vous
commencez les études pour le prochain Plan québécois des infrastructures. Vous
êtes témoins que votre PQI, la semaine dernière, le vérificateur général l'a
évalué avec... l'a évalué à 75 milliards. Il est sous-évalué à 75 milliards,
le PQI. Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est de la clarté, de la transparence.
Si oui, ou non, pour le prochain PQI, il va y avoir de l'argent nécessaire pour
continuer le raccordement, mais surtout commencer par le financement des
études.
Aujourd'hui, la démonstration a été faite.
M. le maire vient de le démontrer. Il y a un enjeu économique, mais il y a
aussi un enjeu sécuritaire. Ces gens qui se sont mobilisés pour venir au
Parlement porter leur voix, la députée... qui ramène l'enjeu, M. Legault ne
peut plus se cacher et doit absolument donner le go par rapport au financement
des études et qu'on le voit réellement rattaché au prochain PQI, de l'argent
nécessaire pour continuer à financer les études et pour, finalement, raccorder
les deux bouts de l'avant. Merci encore une fois, Maïté, pour ce geste et merci
de m'avoir invité.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
très bien, très bien nommé. C'est un enjeu de sécurité, un enjeu de qualité de
vie pour les citoyens, et le maire de Rimouski a très bien mis en lumière qu'il
y a une croissance économique qui se passe. On parle, oui, de développement de
Rimouski, mais aussi de la filière éolienne partout au Bas-Saint-Laurent. Ces
composantes d'éoliennes, elles circulent en ce moment à Saint-Simon, sur la
132. Alors, je joins ma voix, également, à celle du député de Nelligan envers
le premier ministre, c'est-à-dire s'il veut réellement que Rimouski soit
raccordé à une autoroute, bien, ces études doivent être financées dès
maintenant, parce que 2035, c'est demain. Et si on veut atteindre cet objectif
d'ici 2035, bien, le financement des études doit être fait dès le prochain Plan
québécois des infrastructures.
Alors, encore une fois, je remercie les
gens du Bas-Saint-Laurent qui se sont déplacés aujourd'hui pour parler de cette
voix... d'une voix forte en faveur du financement des études pour finaliser
l'autoroute 20, cette portion de 50 kilomètres, environ, qui est
manquante. Donc, merci de vous être déplacés. Puis on continue le travail pour
s'assurer que ce projet soit priorisé, financé. Merci.
Le Modérateur : Merci à tous.
Est- ce que vous auriez des questions en lien, évidemment, avec l'enjeu du
jour, bien sûr. Des autres questions à la suite, à la suite... les gens se sont
déplacés pour un sujet important aujourd'hui. Donc, Monsieur.
Journaliste : Oui, Rémi
Léonard Le Soleil. Bonjour à tous. Mme Blanchette Vézina, peut-être. Depuis, ça
fait quand même plusieurs semaines, presque plusieurs mois, je crois, qu'il y a
un regain de la mobilisation. Sentez-vous que ça a un effet quelconque auprès
du gouvernement ou il est totalement imperméable en ce moment?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je sais que c'est un projet qui est toujours au PQI, donc j'espère que cette
mobilisation-là va être entendue. Ceci étant, j'avais une rencontre, qui était
prévue avec le ministre des Transports jeudi dernier, a été annulée à la
dernière minute, malheureusement. J'espère que ce n'est pas une démonstration
de l'abandon, là, de la volonté d'avancer. Puis j'espère aussi que la ministre
responsable de la région portera cette même voix au sein du Conseil des
ministres. L'ensemble des gens qui sont mobilisés aujourd'hui, là, démontre la
volonté commune d'avancer et de financer. Alors, j'espère qu'elle portera cette
voix aussi au sein du Conseil des ministres.
Journaliste : Puis, qu'est-ce
que ça vous fait de voir le ministre Drainville se féliciter d'un projet
routier pour l'autoroute 20, mais à Lévis, tout récemment, là. Est-ce que
vous sentez qu'il y a des ministres qui font... réussissent, eux, à faire
avancer leurs dossiers malgré tout?
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que ce dossier-là nécessite qu'on parle tous d'une même voix. C'est pour
ça aussi qu'il y a des gens qui se sont déplacés. Ce n'est pas un projet contre
l'autre. C'est juste de regarder avec la lumière bas-laurentienne cet enjeu-là.
C'est pour ça que les gens se sont déplacés. Ce n'est pas de dire, c'est un
meilleur projet qu'un autre. Il est au Plan québécois des infrastructures,
peut-on avoir une idée de l'échéancier et surtout le financement nécessaire
pour faire avancer ce projet-là au même titre que les autres?
M. Derraji : Juste un point
par rapport à mettre en porte-à-faux des projets. Il faut arrêter de faire ça
là, parce qu'il y a une région qui va perdre et aujourd'hui, la mobilisation de
ses citoyens, la mobilisation des maires, la mobilisation des préfets
démontrent sans équivoque que le projet, l'étude, doit être financé. Le
gouvernement était capable d'aller chercher presque 200 millions de
dollars pour faire des études sur le troisième lien qui risque de coûter 10 milliards
et on n'a pas encore le tracé. Ce que ces gens demandent, c'est qu'on réserve
l'argent, dans le prochain PQI, pour continuer les études. Donc, moi, je pense
que c'est le strict minimum que M. Legault doit faire. On ne peut pas voir, le
lendemain d'un dépôt d'un prochain budget en 2026, que la région va payer avec
la mauvaise gestion des finances publiques par ce gouvernement.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
tout le monde. Je pense que ça met fin au point de presse.
(Fin à 12 h
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