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Point de presse de M. André Fortin, chef de l’opposition officielle, et M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 3 décembre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Il faut parler de santé. Partout au Québec, on voit des GMF hors établissement qui annoncent qu'ils vont fermer, ce n'est pas que des menaces. Pourquoi ils vont fermer? Parce qu'il y a déjà des médecins qui prennent des retraites anticipées.

Il y a déjà des médecins aussi qui partent ailleurs. Ils ont des difficultés, les GMF hors établissement, de recruter de jeunes médecins qui veulent faire de la médecine de famille. Et les frais de bureau, pour maintenir un GMF hors établissement, c'est des établissements, des GMF, là, ça ne fait pas ou peu de profits. Le coup dur avec la mauvaise loi n° 2 fait en sorte qu'ils sont dans une précarité financière qui est intenable. Alors, partout sur le territoire du Québec, on voit des GMF qui annoncent qu'ils vont fermer. Alors, le résultat net de la mauvaise loi n° 2, c'est des patients qui vont perdre leurs médecins par milliers, plutôt que d'améliorer, que d'améliorer l'accès aux soins et à la qualité des soins.

Alors, nous réitérons à François Legault, et c'est clair, d'abroger cette mauvaise loi n° 2. Il avait dit : On va prendre une pause, une transition de huit semaines. Il y en a cinq de parti, il en reste trois, il est minuit moins une. Ça n'arrivera pas le projet de loi n° 2, le 1er janvier, qu'il se rende à l'évidence, puis qu'il fasse la co-construction avec tous les professionnels de la santé, les Québécoises et Québécois méritent mieux que ça.

M. Fortin :Merci, merci, Marc. Moi, je veux vous parler, ce matin, d'agriculture. Je veux vous parler de la sortie de Martin Caron, le président de l'Union des producteurs agricoles, hier, qui a... qui a démontré ce qui se passait dans un panier d'épicerie typique au Québec, c'est-à-dire qu'il y a énormément de produits importés dans notre panier d'épicerie, alors qu'il y a des produits québécois, là, qui sont dans des entrepôts pendant des mois et des mois et des mois. Mais, au-delà du panier acheté par des Québécois, il y a aussi le panier acheté par l'État.

Et, dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos CHSLD, on continue d'importer une grande partie des produits qu'on pourrait acheter ici localement. Le Parti libéral du Québec s'est engagé déjà, il s'engage encore à modifier la politique d'achat du gouvernement du Québec. On ne peut pas se permettre, dans un contexte comme celui qu'on connaît, de continuer d'importer des carottes, des patates pour nos établissements publics, alors que celles produites par des producteurs ici, par des agriculteurs ici, sont dans des entrepôts, ils sont incapables de les vendre.

Le gouvernement du Québec, qui se targue d'être nationaliste, là, bien, il a une opportunité de le faire et, en ce moment, il passe à côté de la track complètement.

Journaliste : M. Fortin, je présume que vous avez une réponse toute prête d'avance...

M. Fortin :Peut-être, ça dépend de la question.

Journaliste : ...vous anticipez ma question. Il y a trois semaines, vous souffliez dans le cou du Parti québécois, vous avez perdu tous vos appuis. Est-ce que vous êtes découragés?

M. Fortin : Tu sais, le sondage que vous avez publié dans vos pages ce matin, M. Laforest, c'est... ce n'est pas une surprise, là. On l'a dit qu'au cours des dernières semaines, la situation faisait mal au parti. Alors, ce n'est vraiment pas une surprise pour nous. Mais ce que... ce qu'on constate, nous, de la part de nos militants, c'est qu'ils veulent se serrer les coudes, c'est qu'ils sont prêts à en découdre avec ce gouvernement-là. Et ce qu'on constate, même à la lueur de votre sondage, c'est que les Québécois, ils veulent massivement, ils veulent une alternative à un gouvernement qui ne leur donne pas les services de base, qui est incapable de s'occuper de nos écoles, de nos hôpitaux, qui est incapable de gérer les finances publiques. Alors, les Québécois sont à la recherche de ça. Et, moi, de notre côté, au Parti libéral, on a des militants qui sont prêts à se serrer les coudes autour du chef, autour de Pablo Rodriguez et qui veulent en découdre avec ce gouvernement.

Journaliste : ...le PLQ, c'est pas mal eux autres, l'alternative en ce moment.

M. Fortin : Oui, mais ça, c'est un moment, on est à un moment précis. Moi, je suis confiant qu'au cours des prochains mois Pablo Rodriguez, les militants du Parti libéral vont être à même de présenter une offre sérieuse aux Québécois qui veulent des... une alternative sérieuse aux problèmes significatifs qu'ils vivent en ce moment.

Journaliste : ...M. Rodriguez qui nuit au parti, je veux dire, c'est sa gestion de la crise, c'est l'histoire des textos qui nuisent à votre cote dans les sondages.

M. Fortin : Moi, il y a une chose, il y a une chose que je vais noter dans le sondage qui a été publié ce matin, là, c'est que, chez les électeurs libéraux, chez les supporteurs du Parti libéral, chez les gens qui... qui veulent que le Parti libéral offre une alternative sérieuse au gouvernement, Pablo Rodriguez a l'appui d'une grande majorité de ces gens-là.

Journaliste : 39 % disent qu'ils n'ont pas confiance en Pablo Rodriguez chez les électeurs libéraux.

M. Fortin : Bien, moi, j'ai vu une majorité d'électeurs libéraux, là, qui donne... qui donne son appui à Pablo Rodriguez, qui, comme nous, comme les députés du du caucus ici, donnent leur appui à Pablo Rodriguez...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

M. Fortin :...à Pablo Rodriguez. Et c'est pour ça que, pour nous, là, il a notre confiance à 100 %. Et je vais vous le dire comme ça, M. Rodriguez, Pablo a passé la soirée hier, Pablo a passé la soirée avec des militants du Parti libéral. Et ces gens-là, ils sont prêts à se serrer les coudes, ils sont prêts à en débattre avec le gouvernement, et c'est ça, l'énergie qu'on consentait avec les militants du parti hier.

Journaliste : ...de Mme Rizqy était devenue inévitable, parce que, là, elle vous a... elle vous a bien servi. On ne sait toujours pas c'est quoi, vraiment, le fond de l'histoire avec Mme Hinse, à moins que vous le sachiez, vous pouvez peut-être nous le dire. Est-ce que c'était devenu inévitable?

M. Fortin :Bien, je vous dirais qu'hier Pablo était ici et il a répondu à vos questions là-dessus. C'est une décision qui appartient au chef. Ce n'est pas une décision qui appartient à un député ou un autre. C'est une décision qui appartient à un chef d'un...

Journaliste : ...

M. Fortin :...à un chef d'un... C'est une décision qui appartient à un chef de parti politique. Et il a pris le temps de bien réfléchir à sa décision et il est arrivé à...

Journaliste : ...vos députés qui ont paru découragés par tout ce qui se passe.

M. Fortin :Ah oui? Moi, j'ai vu des députés qui étaient fâchés de la situation dans son ensemble, des députés qui étaient...

Journaliste : ...

M. Fortin :...qui étaient prêts à dire à quiconque aurait pu commettre une faute, là, que ça ne serait pas toléré au Parti libéral. Moi, c'est ça que j'ai vu de la part des députés du Parti libéral.

Journaliste : Bien, moi, j'ai vu des gens qui étaient découragés de ce qui se passait puis que c'est pour ça qu'ils étaient fâchés. Là, j'entends, M. Ciccone, l'exaspération qu'il démontrait hier, là. C'était plus que d'être fâché de... C'était quelqu'un qui semblait découragé de la situation parce qu'à toutes les semaines et presque à tous les jours il y a une nouvelle histoire. Est-ce que vous êtes aussi découragé qu'eux autres?

M. Fortin :Alors, moi, je vais... Ce que j'ai vu de... entre autres, là, de M. Ciccone, que vous citez, là, ce que j'ai vu de M. Ciccone hier, c'est quelqu'un qui n'est pas prêt à tolérer quoi que ce soit à l'intérieur de son parti et que, si quiconque a fait un acte qui était répréhensible à l'intérieur du parti... que cette personne-là ne devrait pas faire partie de notre formation politique. C'est ça que j'ai entendu de M. Ciccone hier.

Journaliste : Vous, personnellement, là, étiez-vous d'accord avec l'expulsion de Mme Rizqy?

M. Fortin :Moi, j'ai appuyé mon chef à 100 % dans sa décision.

Journaliste : ...comment vous expliquez qu'on réintègre Mme Hinse avant même d'attendre les résultats des enquêtes? Comment... Comment vous l'expliquez à la population, ça?

M. Fortin :Bien, encore là, c'est une décision qui appartient au chef d'un parti politique, il l'a expliqué hier. Mais, comme... comme je vous ai dit par le passé et comme il vous a dit également, il n'y a pas quoi que ce soit, pour l'instant, qui nous permet de conclure à une faute de la part de Mme Hinse.

Journaliste : Mais vous, étiez-vous personnellement d'accord qu'on réintègre Mme Hinse?

M. Fortin :Oui, bien sûr. J'appuie le chef 100 % dans cette initiative.

Journaliste : Seriez-vous à l'aise que M. Kelly revienne siéger au caucus? On sait, là, que c'est le conjoint de Mme Rizqy. Alors, quand vous êtes en caucus, j'imagine que vous parlez de stratégie puis que vous parlez de ce qui s'en vient puis des...

M. Fortin :Oui.

Journaliste : ...le chef doit vous tenir au courant de ce qui se passe. Alors, seriez-vous à l'aise que M. Kelley siège à vos côtés tout en rentrant chez lui le soir pour aller siéger à côté de sa femme?

M. Fortin :Je vais prendre l'opportunité de votre question pour m'adresser directement à M. Kelly. Greig, c'est un... c'est un député de grande valeur. C'est quelqu'un qui est apprécié par ses collègues, c'est quelqu'un qui... Ces jours-ci, là, il nous manque beaucoup. Moi, j'ai hâte qu'il puisse réintégrer... qu'il puisse participer pleinement aux rencontres de caucus. Il n'y a pas de faute par association dans ces choses-là. Greig Kelly, c'est un membre à part entière du caucus. Et moi, j'ai hâte qu'il soit ici avec nous.

Journaliste : Combien de temps est-ce qu'il peut s'absenter, là? C'est quoi, vos attentes, là? Est-ce que vous seriez à l'aise avec le fait que ça aille à janvier?

M. Fortin :Non, moi, je ne mets pas de pression sur quiconque, là. Ce n'est pas... ce n'est pas simple, disons, la situation dans laquelle notre collègue se retrouve. Alors, moi, je ne mets pas de pression à ce niveau-là, là, sur quiconque en ce moment.

Journaliste : M. Tanguay.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Vous avez appris hier que votre circonscription de La Fontaine...

M. Tanguay : Bien oui.

Journaliste : ...disparaître. Comment vous prenez ça puis comment...

M. Tanguay : Bien, je suis en beau joual vert, je suis en beau joual vert. La Commission de représentation électorale, c'est trois personnes : le Directeur général des élections puis deux citoyens. Bon, parfait. Ils déposent un rapport numéro un, ils ne touchent pas du tout à l'est de Montréal. Là, il y a des consultations. Ils consultent, ils consultent pendant des semaines et des mois, puis là ils disent : OK, on a compris certaines choses. Ils déposent le rapport numéro deux puis ils fusionnent quatre comtés en trois dans la liste de Montréal. Alors, vous savez, quand on a adopté la loi pour réviser la constitution de la CRE, les critères qui sont utilisés... Ils coupent Rivière-des-Prairies en deux. Ça n'a ni queue ni tête.

Là, on va voir le gouvernement pris en délibéré et la décision de la Cour d'appel, on va voir ce qu'il fera. Mais nous, on va appuyer le gouvernement s'il décide d'aller de l'avant, parce qu'on voit aussi... il n'y a pas juste Rivière-des-Prairies, il y a évidemment Gaspésie, où on coupe un comté. On peut-tu, nous, le législateur, là... puis ça participe de la souveraineté parlementaire, on peut-tu dire : Oui, chaque électeur...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

M. Tanguay : ...on peut-tu tout dire : Oui, chaque électeur, c'est important, Laurentides, Lanaudière, chaque électeur doit avoir un poids sensiblement équivalent, ça ne sera jamais parfait, mais... mais on peut-tu, nous, se permettre, comme législateurs, de regarder les critères et de reconfier ça à une entité indépendante qui soit crédible?

Journaliste : ...c'est-à-dire, vous aviez le temps, là, de revoir les critères puis vous ne l'avez pas fait, là...

M. Tanguay : Non, bien...

Journaliste : ...les députés, là, vous n'avez pas revu les critères...

M. Tanguay : C'est... Vous savez, il y a... la loi a été adoptée, je pense, en 2024. Ça participe de discussions, il y a du travail qui est en cours. Je peux vous le confirmer, là, il y a du travail qui est en cours. Mais, vous savez, quand est arrivé ce rapport-là, avec les délais, avec la réflexion, les collègues, il y a une question de délais également pour faire bien les choses, pour faire bien les choses. Là, hier, on a appris que quatre comtés étaient fusionnés en trois dans l'est de Montréal. Pensez-vous que ça, c'est la bonne façon de faire, à quelques mois des élections?

Journaliste : Mme Ghazal propose d'augmenter le nombre de députés à 29. Est-ce que vous croyez...

M. Tanguay : On n'est pas là. À 129. On n'est pas là.

Journaliste : À 129...

M. Tanguay :  Ils veulent baisser à 29? Non, on n'est pas... on n'est pas là.

Journaliste : ...à un moment donné, va toujours faire un mécontent. Si on reste à 125, là... Là, bon, c'est LaFontaine, mais ça pourrait... Si ça serait un autre comté, ça serait un autre... un autre député en beau joual vert, pour reprendre vos propos.

M. Tanguay : Oui, oui, en beau joual vert. Mais je vais vous dire, un des critères qui est méconnu, qui est mal appliqué, qui n'est pas respecté, c'est les communautés naturelles. De prendre Rivière... Puis ça, là, communautés naturelles, c'est dans l'article. De prendre Rivière-des-Prairies, puis de le couper en deux, puis de faire une Pointe-aux-Prairies avec... puis de mettre ça avec... Alors, je pense que c'est des apprentis sorciers qui ont joué au Crayola avec la carte. Nous, comme législateurs, la souveraineté parlementaire, on va appuyer le gouvernement s'il veut aller de l'avant pour dire : Écoutez, on peut-tu se donner... Après ça, qu'ils donnent ça à une entité indépendante. Puis il y avait toute une discussion, là. La composition de la CRE, ça peut-tu être des experts, des démographes, hein, des personnes qui connaissent les réalités municipales dans nos régions, partout, les communautés naturelles?

Journaliste : Capitale-Nationale, ça ne fonctionne pas non plus, là. Charlevoix—Côte-de-Beaupré avec Québec, ce n'est pas naturel. Vous parlez de communautés naturelles. Qu'est-ce que Baie-Sainte-Catherine a à voir avec Limoilou?

M. Tanguay : Alors, nous, là, j'entends, j'ai lu et je respecte la décision de la Cour d'appel. C'est bien correct. Je pense, ça participe de l'arrêt Carter de la Cour suprême, où un vote doit être... doit être équivalent. Mais, encore une fois, il faut qu'un député puisse faire corps avec sa population puis que ça veuille dire quelque chose. On n'est pas là en train de jouer au Meccano puis de dire : Ah! on va faire ça, on va faire ça, on va faire ça. Ont-ils seulement marché Rivière-des-Prairies? Ont-ils seulement marché Rivière-des-Prairies, pour dire : Heille! c'est une population enclavée, ma population? On n'en a pas assez, de transport en commun. Alors, fervent plaidoyer à matin de Marc Tanguay pour son comté. Mais là on va voir ce qui va arriver. Ils peuvent nous passer sur le corps puis dire : La population puis le député Tanguay, là, bye bye.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez du nouveau ministre de la Culture au fédéral?

M. Tanguay : Ah! bien, je vais laisser... je vais laisser... Je vais te laisser...

M. Fortin :Bien, d'abord, d'abord, là, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de pression sur la langue française, là, qu'il n'y a pas un risque ou une menace sur la langue française. Il y a toujours, il y a toujours, au Québec, à Montréal, il y a toujours un risque pour la langue française, et on doit prendre ça au sérieux. Mais j'ai aussi entendu M. Miller en soirée, il était beaucoup plus nuancé qu'au cours de la journée, et ça, je pense que c'est une... c'est une bonne chose.

Mais je connais aussi un premier ministre ici, là, qui a parlé de la louisianisation potentielle du Québec puis qui refuse d'offrir une quelconque aide aux nouveaux arrivants pour apprendre la langue française. Ça, ça, c'est une honte, qu'au Québec on dise qu'il y a une menace réelle sur la langue française, qu'on dise que la louisianisation possible du Québec... mais qu'on n'offre pas d'aide aux nouveaux arrivants pour apprendre le français, pas d'aide suffisante aux nouveaux arrivants, ça, c'est une honte pour moi.

Puis je vais aller plus loin que ça. Le premier ministre continue de se servir d'une donnée absolument aberrante. Il nous dit : Il y a 43 % des gens à Montréal qui ne parlent que français à la maison. Là, quand il fait ça, là, il dit aux gens qui parlent français et anglais à la maison, il dit aux gens qui parlent français et portugais, français et espagnol, il dit aux gens qui veulent apprendre leur langue maternelle à leurs enfants, là, qu'ils sont un problème au Québec. Dans quel monde ces gens-là sont un problème? Ils veulent donner leur langue maternelle à leurs enfants. Leurs enfants ne sont pas moins intégrés à la culture québécoise. Leurs enfants n'apprennent pas moins le français pour autant, là. Ces gens-là ne sont pas un problème. Qu'on ait un premier ministre qui pense que ces gens-là sont un problème, en soi c'est un enjeu.

Puis, sur M. St-Pierre Plamondon, qui a dit hier, sur cet enjeu-là, là : La vacuité intellectuelle du milieu de la culture québécoise. M. St-Pierre-Plamondon...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

M. Fortin : ...Plamondon pense qu'il y a une vacuité intellectuelle dans le milieu culturel québécois. Ce n'est pas digne du Parti québécois, ça. Le Parti québécois d'antan, là, n'aurait jamais dit ça du milieu culturel. C'est... c'est indigne. Pas juste du Parti québécois, c'est un... indigne d'un chef de parti ici à l'Assemblée nationale, de dire qu'il y a une vacuité intellectuelle dans le milieu culturel québécois.

Journaliste : ...les propos de M. Plamondon puis M. Legault annulent ceux de M. Miller. Ce n'est pas grave ce que M. Miller a dit?

M. Fortin : Non, non, il y a... M. Miller, comme n'importe qui, là, ne peut pas dire qu'il n'y a pas de pression sur la langue française, ne peut pas dire qu'il n'y a pas de menace sur la langue française, puis on ne peut pas dire qu'on est tannés de ce débat-là. Il va toujours exister ce débat-là parce qu'il va toujours y avoir une menace sur la langue française au Québec. Mais la réaction de M. Legault de dire qu'il y a un problème parce qu'il y a 43 % des gens qui parlent uniquement le français à la maison à Montréal, de dire, par la même phrase, là, de dire que tous les gens qui choisissent d'enseigner leur langue maternelle que ce soit le portugais, l'ukrainien, l'espagnol, peu importe, nommez-le, là, à leurs enfants, le premier ministre du Québec pense ça, que ces gens-là sont un problème, ça, c'est une honte.

Journaliste : ...de nommer Marc Miller sachant ce qu'il avait dit dans le passé, sachant la relation qu'il avait également avec M. Legault alors qu'il était à l'immigration, là, il y a beaucoup de bagages, là, dans le... dans le sac à dos de M. Miller, là. Alors, sachant ça, que Mark Carney le nomme quand même à un enjeu aussi important, vous ne trouvez pas que c'est une provocation ou une maladresse.

M. Fortin : Moi, je... je vous le dis, là, les propos en soirée de M. Miller hier, ils étaient... ils étaient...

Journaliste : ...dans le passé.

M. Fortin : Non, c'était beaucoup mieux, beaucoup mieux. Une grande amélioration par rapport à ce qu'il a dit au cours de la journée parce qu'on ne peut pas dire qu'on est tannés. M. Miller ne peut pas dire ça.

Journaliste : Est-ce que c'est la meilleure personne pour occuper ce poste-là?

M. Fortin : Ça, ça appartient au premier ministre du Canada, et je ne m'immiscer pas là-dessus.

Journaliste : ...

M. Fortin : Non, mais je... Non, je lui... Ça lui appartient, ces décisions-là. Mais les gens qui sont ici, là, élus par le peuple du Québec, qui utilisent cette situation-là pour dire qu'il y a une vacuité intellectuelle dans le milieu culturel québécois, honnêtement... J'ai lu ces propos-là de la part de Paul St-Pierre Plamondon, et on est collectivement, là, tous tombés en bas de notre chaise. Je... je ne peux pas croire que c'est ça que le Parti québécois, le Parti québécois, là, qui, dans l'histoire du Québec, est un grand parti, très associé...

Journaliste : ...

M. Fortin : Non, je le sais, très associé à... au milieu culturel québécois, pense ça aujourd'hui de ces gens-là.

Journaliste : Est ce que... est ce que... a reculé sur la protection de l'avortement prévu dans la Constitution québécoise?

M. Tanguay : Oui, nous le... nous le considérons. Martine Biron avait jonglé avec cette idée-là. Elle avait reculé. Puis ce n'est pas difficile à comprendre si vous... C'est réglé au Québec et au Canada, l'accès à l'avortement. C'est réglé. D'aller rouvrir le débat., mais dire : Ah! non, mais je l'enchâsser dans ma Constitution québécoise. Vous donnez un recours judiciaire pour refaire un tour de roue en Cour supérieure, en Cour d'appel, en Cour suprême. On n'a pas besoin de ça. C'est réglé.

Journaliste : On this, actually. Because Bill 1, the consultations are starting tomorrow at the National Assembly and there are so many experts, law experts that said that it's… it's a bad idea to include abortion rights in the Constitution and… Do you understand what Mr. Jolin-Barrette is trying to do here?

M. Tanguay : I think that he wants to put himself as a father of the nation, the supreme protector of all Quebeckers. So, I'm asking Simon Jolin-Barrette to realize that he's put it in peril more than anything, the right to get access to abortion. So, it's obvious all the experts, credible experts are saying that don't go there. And Martine Biron even realized that. So, don't put there in a law because the… the constitution of Québec will be a law of the Parliament of Québec, and it could be attacked.

Journaliste :

M. Tanguay : It's going to be… it's going to be a law. It's going to be a law that could be amended by the majority… a majority government. That being said, that law will be potentially attacked on… on court. And now we don't want to reopen a debate which is a close for the benefit of getting access to abortion.

Journaliste : The Barreau also came out against on a different front. I mean, a lot of the criticism we heard before is about the lack of… or perceived lack of consultation. After reading what the Barreau wrote this morning or said this morning, what's your perception of… of just the nature of this law, of this Constitution? Is it democratic?

M. Tanguay : Again… again…


 
 

8 h 19 (version non révisée)

M. Tanguay : ...again, we... I... I will not jump ahead of the... of the process. We'll have the hearings, we'll have the debate section by section. That being said, there's a lot of things questionable, and the impact, the tangible impact on the rights and the menace on the rights to get access to abortion is a... a real concern for us, and we will vote against this. Now, we will do the things properly and we'll be first listening to those who will be presented a "mémoire" at the hearings.

Journaliste : ...Marc Miller, being the new Minister of Culture, and the... the comment he made yesterday, it is actually a gift for Mr. Legault? Because it... start again tensions with Ottawa.

M. Fortin : One thing on... on Marc Miller's comments. You can't say there's not a risk to... to the French language. You can't say you're tired of that... of that debate. It's a debate that is always going to happen in Québec because we'll always need to protect the French language in Québec.

But, on Mr. Legault, Mr. Legault used those comments yesterday to highlight a statistic : that 43% of Montrealers speak only French in their household at home. And, by doing so, he said essentially that that's a problem. So, he's telling everybody who speaks French and English at home, he speaks... he's talking to everybody who speaks French and Portuguese, French and Spanish, French and whatever other language that it's a problem that they're teaching their native tongue to... their mother tongue to their kids, it's a problem that you want to perpetrate your culture to your kids, and your language to your kids. In what world is that a problem? How are we not proud of people who want to instill their own heritage, their own language to their kids, in addition to French? These are people who potentially are fully integrated to the Québec culture, they are speaking French and another language at home, and the Premier of Québec thinks that these people are a problem.

Furthermore, Mr. St-Pierre Plamondon used Mr. Miller's comments yesterday to describe "la vacuité intellectuelle", the intellectual emptiness of Québec's cultural sector. Because what? Because they... they congratulated Mr. Miller on his appointment. The leader of the Parti québécois says to the Québec cultural sector that they are intellectually empty, intellectually void. That is what they think. We're seeing. Mr... Paul St-Pierre Plamondon's true colors right now.

Journaliste : ...the... the latest poll on the... for the... voting intentions, there is a... definitely a drop for the Québec Liberal Party. Do you think that the storm is about to be over?

M. Fortin : That's... You know, the poll that was published this morning is... is not news to us. We knew it was a... a hard couple of weeks for our political party. At the same time, what we're feeling from our own supporters, from people who are involved in our party, is that they're willing to... to work together, they are willing to rally behind Pablo, they're willing to rally behind our caucus, our party, because they know that we have a Government right now that is not palatable to a whole bunch of Quebeckers, a Government that cannot offer them the basic services that they need, that fails to... to build schools and hospitals, that fails to manage public finances. That's the feeling we're getting from our own troops internally.

La Modératrice : Merci beaucoup!

M. Fortin : Merci.

(Fin à 8 h 23)


 
 

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