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Point de presse de M. Christian Dubé, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances

Version finale

Le mardi 22 octobre 2013, 15 h 17

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures dix-huit minutes)

M. Dubé : Alors, bonjour. Je voulais juste faire le point, si vous voulez, sur la demande d’une commission parlementaire, d’audiences publiques sur le Fonds de solidarité. Ce matin, nous avions ce qu’on appelle une séance de travail pour convoquer le Fonds de solidarité et de finaliser le mandat. Nous avons eu cette discussion-là pour se rendre compte, en plein milieu de discussion, que, dans le fond, le Parti québécois ne voulait pas finaliser le mandat, trouvait toutes sortes d’excuses pour, en fait, retarder ce processus-là le plus possible.

J’ai dit : O.K. Si jamais on n’est pas capables de s’entendre sur le mandat, que vous ne trouvez pas à votre goût, au moins on peut-u convenir qu’il va y avoir une date? Parce que les gens du Fonds de solidarité nous avaient bien dit, il y a deux semaines, qu’il y avait urgence. Vous vous souvenez, j’ai fait une sortie, j’ai dit : On demande une commission parlementaire. Dans les heures qui ont suivi, le Fonds de solidarité a émis un communiqué disant : Nous souscrivons à la demande de la coalition, et on en veut une commission parlementaire, c’est urgent. J’ai même eu une discussion avec les gens du Fonds de solidarité dans le même après-midi.

À ma grande surprise, ce matin, qu’on discute sur le mandat, ça peut aller, mais, à la fin, qu’on dise : Écoutez, on veut une date. Ils ont dit : Non, on ne veut pas voter sur un mandat très clair. Puis je peux vous le relire, parce que vous verrez demain ce qu’ils veulent proposer, c’est exactement la même chose. J’ai dit : «Que la Commission des finances publiques tienne des consultations particulières et auditions publiques sur la gestion et la gouvernance du Fonds de solidarité FTQ.» Ce n’est pas dangereux comme mandat, ça, là, là.

Et ce que j’apprends en sortant de ce vote-là… parce que, nous et les libéraux, on a voté pour la commission, pour ce mandat-là, le PQ a voté contre. Je m’en viens préparer ma question et, au moment où je suis pour déposer ma question, je reçois un communiqué de presse du PQ qui disent qu’ils sont pour. Écoutez, là, je dois vous avouer que je suis un peu perplexe. Et c’est très malheureux parce qu’imaginez-vous les gens du fonds, premièrement, qui ne comprennent pas. Deuxièmement, les gens, là, les salariés, les 615 000 personnes à qui on a promis de clairer l’air le plus rapidement possible, aujourd’hui je ne peux pas dire qu’ils comprennent qu’est-ce qui se passe, là. Alors, je voulais juste que vous l’entendiez de moi, parce que ce n’est pas nous autres qui ont bloqué une définition de mandat ce matin, là.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Donc, vous soupçonnez le PQ de vouloir bloquer cette commission-là. Vous pensez que vous vous… qu’ils n’en veulent pas, tout simplement, de commission?

M. Dubé : Bien, ils vont tout faire pour la retarder. Ils vont tout faire pour la retarder.

M. Journet (Paul) : Est-ce que c’est possible, par exemple, de faire un lien entre votre prétention qu’ils sont en train de s’acheter du temps puis l’hypothèse d’une campagne électorale en novembre?

M. Dubé : Bien, écoutez, moi, je souscrirais fortement à votre hypothèse.

M. Journet (Paul) : Ce n’est pas mon hypothèse.

Des voix : Ha, ha, ha!

M. Dubé : Bien, écoutez… Non, mais, c’est un petit peu malheureux, parce que vous avez des gestes comme celui-là qui font que, pour des élections possibles, on est en train de mettre la sécurité financière des citoyens à risque. C’est carrément ça qui est en train d’arriver, là.

Il y a un fonds de solidarité qui a 10 milliards d’actifs, qui a 600 000 participants, qui dit : Je veux une commission parlementaire, ça presse. On s’entend, les partis d’opposition, qu’on en veut un mandat. Je leur demande une date, puis ils disent : On va vous revenir, on va vous revenir. Vous avez entendu ça souvent, là. Moi, j’ai entendu ça pour des directeurs de budget, j’ai entendu ça pour toutes sortes de raisons. Alors, ce que je vous dis aujourd’hui, je trouve ça malheureux pour tout le monde, là.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Comment pouvez-vous dire qu’ils font tout pour retarder ça, alors qu’ils annoncent aujourd’hui qu’ils vont déposer une motion demain pour qu’il y en ait une commission parlementaire?

M. Dubé : Ce que je vous dis, c’est que demain, là, ce qui va arriver, là… puis là c’est là qu’ils ont mis dans leur communiqué qu’ils veulent… ils vont définir le mandat. Est-ce que dans la commission… dans le document qui va être déposé demain, la motion, est-ce qu’il va y avoir une date? Moi, je peux vous dire, là, que j’aurais un gros doute, parce que, qu’est-ce qu’il va faire, on va dire une motion, on va donner ça, exemple, à la Commission des finances publiques qui va fixer une réunion dans une semaine ou deux pour avoir une autre réunion de travail, et cette autre réunion de travail là va avoir comme objectif de choisir une date.

On aurait pu tout faire ça ce matin. C’était pour ça que, depuis deux semaines, qu’on disait : On veut une session de travail pour finaliser le mandat. J’ai soumis un mandat à l’état projet ce matin. On était prêts à en discuter, puis, la deuxième question, j’ai dit la date. Alors, ce que vous me dites, puis je vous le redis, c’est pour ça que je suis sûr que c’est qu’ils veulent retarder le processus, ils ne veulent pas avoir d’audiences publiques sur le Fonds de solidarité avant des élections. C’est clair, c’est très clair.

M. Lavallée (Jean-Luc) : M. St-Arnaud, en Chambre, a eu une réplique assez cinglante, en faisant référence à un nouveau sondage dévastateur pour la CAQ. Que pensez-vous… Qu’avez-vous à lui répondre?

M. Dubé : Bien, écoutez, j’ai été très poli, vous me connaissez, en Chambre. J’ai passé outre à ce commentaire que je trouve tout à fait désobligeant et j’aimerais lui rappeler, dans la cour d’école plus tard, que la dernière personne qui a eu cette arrogance-là envers des parlementaires en commentant des sondages, c’était M. Gilles Duceppe qui avait dit ça à M. Jack Layton, en lui disant qu’il allait se faire balayer. Puis rappelez-vous qu’est-ce qui est arrivé à Jack Layton puis au NPD.

Alors, moi, si c’est dans cette optique-là que la question du ministre de la Justice m’est posée, j’ai très, très hâte d’aller dans la cour d’école, parce que je peux vous dire que les Québécois… puis écoutez-moi bien, ce ne sont pas des gens qui veulent se faire traiter comme il m’a traité ce matin. Ce n’est pas ça qu’ils veulent. Ils veulent avoir un débat d’idées, et, les gens, c’est les seuls Québécois qui vont décider du sort des prochaines élections. Ce n’est pas le ministre de la Justice, ne lui en déplaise.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Juste pour finir sur demain, là, j’imagine que vous allez quand même voter en faveur de la motion que le PQ va déposer.

M. Dubé : On verra s’il y a une date.

M. Lavallée (Jean-Luc) : S’il n’y a pas de date, pas de vote en faveur?

M. Dubé : Bien, écoutez, on va faire quoi, là? On va jouer dans le jeu du PQ de botter en touche, comme ils ont fait sur les régimes de retraite, comme ils ont fait sur le directeur du budget, comme ils ont fait sur les nominations partisanes, comme ils ont fait sur les commissions scolaires. C’est tous des beaux principes, mais il n’y a rien qui arrive jusqu’à temps que les élections… Ils sont en train de mentir sur toutes les choses, incluant la situation économique. Puis, quand on arrivera aux élections, bien, ils pourront dire : Ah! On n’était pas au courant, un peu comme Gérald Tremblay a dit, et là on s’en ira en élection puis on verra si les Québécois se souviennent de ce gouvernement-là dans les 15 derniers mois. Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 25)

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