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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin, et de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le vendredi 6 décembre 2013, 14 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures vingt-cinq minutes)

Mme David : Et je vous explique rapidement, justement — contraintes d'horaire — que mon collègue Amir Khadir est en Chambre, où il s'apprête à intervenir sur la question de l'adoption de principe du projet de loi sur les mines, et, comme on est deux, bien, lui, il est là-bas, et moi, je suis ici pour faire rapidement le bilan de la session d'automne de Québec solidaire.

Alors, quant à nous, nous traçons un bilan positif des contributions que nous avons pu apporter lors de la session qui s'achève. Nous avons soumis des propositions constructives dans plusieurs dossiers et nous avons défendu les intérêts des gens ordinaires en restant totalement indépendants des lobbys d'affaires, qui, à notre avis, gangrènent trop souvent la démocratie québécoise. À notre avis, c'est au gouvernement québécois d'encadrer les milieux d'affaires et d'agir toujours dans le meilleur intérêt des citoyens, et je vous donne des exemples.

Qui d'autre que Québec solidaire a pris la défense des citoyens et de leur santé dans le dossier pétrolier, particulièrement en ce qui concerne l'oléoduc d'Enbridge? Qui d'autre que Québec solidaire défend et continuera de défendre les citoyens et la santé des citoyens dans tout le dossier des compteurs intelligents? Qui d'autre a déposé des projets de loi pour mieux protéger les travailleuses et travailleurs et mettre fin à la préséance des droits miniers sur notre territoire? Enfin, qui d'autre a le courage de proposer de nouvelles sources de financement pour renflouer les finances publiques sans s'attaquer au portefeuille des gens ordinaires et des plus pauvres, mais en allant chercher l'argent dans les institutions financières et les industries les plus riches? En contraste, à notre avis, le gouvernement péquiste a démontré lors de cette session son manque de courage pour affronter certains lobbys.

J'y vais maintenant avec quelques dossiers. D'abord, culture et identité. En plein débat très polarisé sur le projet de charte des valeurs du Parti québécois, Québec solidaire a déposé un projet de charte de la laïcité afin de proposer une voie de consensus. Nous avons fait le choix d'être une voix positive et raisonnée dans ce débat qui brasse bien des émotions. Le gouvernement du Parti québécois a mis au jeu certaines propositions dans le but de marquer des points en misant sur les inquiétudes identitaires d'une partie de l'électorat, un électorat qu'il veut conquérir, alors que les discussions sur la laïcité devraient se faire, je l'ai dit à plusieurs reprises, dans une logique non partisane.

Nous avons aussi suivi de très près les travaux de la commission parlementaire sur le prix du livre. Je me réjouis là-dessus que le gouvernement se soit rangé à notre avis en décidant de déposer une loi, loi que nous n'avons pas encore vue, pour réglementer le livre neuf. Et je vous rappelle que c'est une position que nous défendons à Québec solidaire depuis la dernière campagne électorale, en 2012. À cet effet, d'ailleurs, nous dénonçons l'attitude de la Coalition avenir Québec et du Parti libéral du Québec, qui, dès maintenant, nous disent : Nous nous opposons à un projet de loi, mais que personne n'a encore vu.

Nous avons aussi continué à talonner le gouvernement sur des enjeux énergétiques qui sont intimement liés aux enjeux écologiques. Vraiment, là, ce gouvernement-là est prêt à mettre le Québec sens dessus dessous pour faire la chasse à quelques foulards dans la fonction publique, mais recule à chaque fois qu'il faut déplaire à des lobbys, comme le lobby minier, et c'est particulièrement vrai avec le lobby minier, mais avec le lobby pétrolier. Et mon collègue a pu voir, jour après jour, et nous l'avons vu, nous aussi, dans les images télévisées, les ministres du gouvernement actuel — sauf Sylvain Gaudreault, qui s'est comporté de façon très indépendante — parader en commission parlementaire, là, comme s'ils étaient les «cheerleaders» du pipeline d'Enbridge. Il fallait vraiment le voir pour le croire, c'était assez gênant, un abandon de leurs responsabilités économiques et écologiques envers les citoyens.

Nous avons aussi rendu public un important rapport de recherche révélant l'ampleur insoupçonnée du phénomène du lobbyisme au Québec et expliquant en quoi c'est une menace pour la démocratie. Nous avons fait une série de recommandations pour resserrer de façon très sérieuse les règles qui entourent le lobby d'affaires.

Et finalement nous sommes très contents d'avoir réuni tous les partis politiques pour rendre hommage à trois lanceurs d'alerte, à qui nous avons décerné des médailles de l'Assemblée nationale. Ces gens ont payé parfois très cher leur courage d'oser dénoncer la corruption et la collusion.

Alors, je pense que nous avons démontré, tout cet automne, à Québec solidaire, notre capacité de défendre l'intérêt des citoyens, l'intérêt de la population en général, et non pas ceux de certains lobbys très bien nantis. Merci beaucoup.

Le Modérateur : Questions? Mme Biron.

Mme Biron (Martine) : Bien, je vais vous poser un peu la même question que j'ai posée à M. Couillard : Où en êtes-vous concernant le dossier sur les mines? Est-ce que vous pensez que c'est réaliste d'adopter le projet de loi avant Noël? Et, si oui, comment?

Mme David : O.K. Premièrement, nous en sommes où? Nous allons, cet après-midi, un peu plus tard, voter pour le principe, nous l'avions déjà dit hier d'ailleurs, nous allons voter pour le principe de la loi, permettant ainsi qu'un débat se fasse. Il y a eu pas mal de discussions entre les bureaux des leaders. Jusqu'à présent, à moins qu'il y ait des changements, de toute évidence, nous revenons ici la semaine prochaine — nous aurons le plaisir de vous revoir — et nous allons donc continuer les discussions sur le projet de loi.

Peut-il être adopté avant Noël? Oui, si chacun des partis d'opposition y met du sien. C'est la condition. Mais ce qu'on entend depuis hier sur le terrain, de la part des comités de citoyens, des groupes écologistes et des municipalités, c'est que les gens demandent à toute la classe politique d'adopter ce projet de loi avant les fêtes. Alors, quant à nous, nous allons collaborer, nous allons faire le maximum pour que cela soit possible.

Est-ce que nous faisons cela parce que nous pensons que nous avons entre les mains un projet de loi idéal? Je vais être très claire : pas du tout. Ce n'est pas le projet de loi dont nous rêvions. C'est en deçà des attentes des citoyens, mais c'est un projet de loi tout de même qui fait avancer de quelques pas une réforme essentielle du secteur minier. C'est pour cette raison que nous allons l'appuyer.

Le Modérateur : Véronique Prince.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour.

Mme David : Bonjour.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais savoir qu'est-ce qui explique le fait que vous étiez un petit peu moins sur le radar, cette session-ci, chez Québec solidaire. On vous voyait... Vous étiez moins visibles un petit peu. Qu'est-ce qui peut expliquer ça?

Mme David : Alors, tout est une question de perception. Moi, ce que les gens me disent sur le terrain, c'est : On vous voit partout. Ça dépend des semaines. Il y a des semaines un peu plus creuses, et puis il y a des semaines où, quand on est deux ou trois soirs de suite dans un téléjournal, dans un bulletin de nouvelles, on est plutôt contents. Donc, moi, je ne serais pas portée à dire que, cet automne, nous avons été moins visibles. Dépendant des moments, nous l'avons été beaucoup.

Sur la charte, par exemple, je ne me plains absolument pas, bien au contraire, du traitement médiatique qui a été réservé à l'ensemble de mes interventions. Et, quant aux semaines que nous venons de passer autour du projet Enbridge et du projet de loi sur les mines, mon collègue Amir Khadir a pu abondamment se faire entendre. Donc, franchement, ça va plutôt bien.

Maintenant, si vous trouvez, en tant que personne qui travaille dans le monde des médias, que nous manquons un petit peu de visibilité, je vous invite à nous en donner davantage.

Le Modérateur : Une autre question, Véronique?

Mme Prince (Véronique) : Oui, j'avais une autre question. Comment se portent les finances du parti? Est-ce que ça va bien, ou les nouvelles règles sont plus difficiles pour vous?

Mme David : Écoutez, on a eu un conseil national la semaine dernière, donc, on a pu en discuter. Ça va à la fois très bien et un peu fragilement. Ce qui va très bien, c'est qu'on a fini de rembourser les dettes qu'on devait, donc, aux gens qui nous avaient très généreusement prêté de l'argent pour les premières campagnes électorales qu'on avait faites. Alors, ça, c'est vraiment tout à fait extraordinaire. Ce qui est plus difficile, effectivement, c'est de faire comprendre aux gens qui nous faisaient des dons les années précédentes qu'ils doivent continuer d'en faire. Ils ne savent pas trop quand, comment. Les nouvelles règles, on dirait que les gens, ça ne rentre pas tout à fait dans leur imaginaire. Donc, à ce niveau-là, oui, on a quelques difficultés. On y travaille très fort. On va relancer nos membres et nos sympathisants. Et, si la sous-question, c'est : Serez-vous prêts à affronter une prochaine campagne électorale si elle devait avoir lieu au printemps?, la réponse, c'est oui. Et vous aurez même un autobus.

Le Modérateur : Paul Journet.

M. Journet (Paul) : Juste une petite précision par rapport à la Loi sur les mines. Sur le fond, est-ce que vous estimez que… Est-ce que vous avez des irritants ou des choses qui vous mécontentent sérieusement sur le fond, même si ce n'est pas idéal, là?

Mme David : C'est sûr que, sur le fond… Par exemple, on aurait préféré…

M. Journet (Paul) : Excusez-moi, je reformule : inacceptables, qui seraient inacceptables pour vous sur le fond?

Mme David : Ah! Totalement et irrémédiablement inacceptables, non, parce que, si c'était le cas, on ne serait pas capables de voter en faveur du projet de loi. Mais est-ce qu'il y a des irritants qui, tout en étant des irritants, ne nous empêcheront pas de voter pour le projet de loi? Oui, il y en a. Le fait, par exemple, qu'on contraigne les entreprises minières à procéder à une audition devant le BAPE seulement à partir de 2 000 tonnes de minerai extrait, des projections, en tout cas, de minerai extrait. Nous autres, on aurait préféré que ça commence dès la première tonne. Ça, c'est un irritant. La composition des comités de suivi, un peu trop proches de l'industrie minière, c'est aussi un irritant. Donc, il y a comme ça quelques irritants.

Mais, en même temps, ce qu'on entend sur le terrain, et en tant que parti politique qui veut travailler sérieusement, là, avec les gens à la base dans les municipalités, dans les régions… On entend ce qu'ils nous disent. Ils nous disent : Non, ce n'est pas parfait. Non, ce n'est pas idéal. On aurait voulu aller beaucoup plus loin. C'est un premier pas. Donnez-nous ce premier pas. Alors, à Québec solidaire, nous disons oui à ce premier pas. Ce n'est pas la fin de notre combat pour une réforme minière en profondeur.

Le Modérateur : M. Lavallée.

Journaliste : Bonjour, Mme David.

Mme David : Bonjour.

Journaliste : J'aimerais avoir votre regard de femme sur la manière dont Mme Marois fait de la politique depuis son entrée en fonction. Pas sur son gouvernement, les projets de loi; ça, je pense, vous avez déjà dit ce que vous avez à dire. Mais on parle souvent de la manière de faire de la politique, que les femmes feraient différemment. J'aimerais vous entendre sur votre perception de ça.

Mme David : Bonne question. Est-ce que c'est si différent? Je n'en suis pas certaine. Moi, je n'ai jamais fait partie, de toute façon, de cette frange ou de cette tendance féministe qui dit : Quand ce sont les femmes, ça va forcément se passer comme ci ou comme ça. Ça dépend, ça dépend. Une femme, si elle est féministe, va peut-être agir d'une manière, si elle ne l'est pas – puis il y en a qui ne le sont pas – elle va peut-être agir d'une autre manière. Je sais que Mme Marois se dit aisément féministe. On sent qu'elle tente de rassembler. On sent que c'est une femme, et ça, elle est connue comme ça depuis longtemps, qui prend des décisions avec son caucus et son parti. C'est ce qu'elle a fait au lac Taureau, par exemple, pour décider si, oui ou non, il y aurait élection. Il y a d'autres premiers ministres qui font ça tout seuls. Ça, c'est assez particulier à Mme Marois, je dirais.

Mais, pour le reste, c'est sûr que ce qui est un peu décevant, mais là je ne l'attribue pas seulement à Mme Marois, c'est tout le gouvernement du Parti québécois, c'est en regard des promesses qui avaient été faites, des engagements qui avaient été pris en regard de cette tendance un peu centre gauche que le PQ avait prise lors de la dernière campagne électorale, mais on n'en est pas là du tout un an et demi plus tard. Ça, c'est la vraie déception, et ça ne tient pas au fait que ce soit une femme ou non qui soit à la tête du gouvernement. Et on l'a exprimée à maintes reprises, cette déception.

Journaliste : Mais vous avez dit : Elle se dit féministe.

Mme David : Oui.

Journaliste : En doutez-vous?

Mme David : Non, pas du tout.

Journaliste : Une autre question, alors. Est-ce que vous êtes certaine d'avoir pris la bonne position concernant le débat sur la charte des valeurs? On a vu plusieurs syndicats qui sont proches de vous… Bien, en fait, vous êtes proches des syndicats de manière générale, là, je ne sais pas si ceux-là, là, sont particulièrement proches de vous, mais, par exemple, entre… encore la FIQ, hier, appuyait le projet, il y avait eu le Syndicat de la fonction publique, d'autres syndicats précédemment. Est-ce que vous avez vraiment pris la bonne décision dans ce dossier-là? Parce que certains, déjà, doutent que la souveraineté soit vraiment une priorité pour Québec solidaire, on entend ça quelquefois. Est-ce qu'il n'y a pas un risque que des gens se mettent à peut-être même se poser la question : Est-ce qu'ils sont même nationalistes?

Mme David : Mais c'est quoi le rapport entre la laïcité et le nationalisme?

Journaliste : Bien, c'est parce que le Parti québécois…

Mme David : Non, mais…

Journaliste : …présente ça comme un débat de préserver les valeurs québécoises.

Mme David : Mais chaque nation veut préserver ses valeurs, c'est une chose tout à fait normale. Puis en plus je vous souligne, on n'est pas très loin de la Journée internationale des droits de l'homme, qui sont sensés inclure les femmes aussi, je vous rappelle qu'il y a des valeurs universelles auxquelles, évidemment, Québec solidaire souscrit.

Alors, je veux être très claire, là, très, très claire. Oui, la société québécoise est divisée sur cette charte des valeurs. En fait, elle n'est divisée que sur une question : le port des signes religieux par les employés des services publics et de la fonction publique, parce que sur tout le reste, on est à peu près tous d'accord. Sur cette question, il y a une immense division, même à la FIQ : 60 % des gens sont pour, 60 % contre. Mais pour avoir, oui, quelques amis syndicalistes, c'est le cas dans plusieurs syndicats. Mais les syndicats ne sont rien d'autre que des associations de travailleuses et de travailleurs. Ils reflètent donc la société dans laquelle nous vivons tous. Alors, que la société soit divisée, c'est une évidence.

Mais moi, je vais vous dire, puis ça me fait plaisir de vous le dire, qu'aujourd'hui, 6 décembre, je demeure plus fermement convaincue que jamais de la validité des positions de Québec solidaire quant à une charte de la laïcité, ce qu'elle devrait contenir et ce qu'elle ne devrait pas contenir. Je pourrai développer plus longuement si nous en avons le temps, mais on m'avait indiqué que le temps pressait un tout petit peu.

Le Modérateur : Jessica Nadeau, Le Devoir.

Mme Nadeau (Jessica) : Bonjour. J'aimerais… Je ne suis pas certaine de comprendre. Les petits partis… Avec le changement de la loi sur le financement des partis politiques, les petits partis obtiennent plus d'argent qu'ils n'en avaient, et là on comprend que vous êtes un peu dans le rouge. J'ai de la difficulté à comprendre comment vous arrivez avec un budget déficitaire, alors que vous avez plus de revenus.

Mme David : En fait, notre budget — je me souviens un peu des chiffres de la fin de semaine dernière — est très, très peu déficitaire. Il l'est de 4 000 $. On s'entend que c'est quasiment l'équilibre budgétaire; je pense qu'un gouvernement serait bien content s'il arrivait avec quelques milliers de dollars de déficit.

Donc, ce n'est pas tellement ça, le problème. Un problème, par exemple, c'est que les gens, et il y en avait beaucoup chez nous qui faisaient des paiements préautorisés mensuels, ont de la difficulté à comprendre que ça ne fonctionne plus comme ça, là. Il y a même des gens… On leur a tous écrit, on leur a dit : C'est fini, vous ne pouvez plus, parce que les gens donnaient plus que l'équivalent, là, de 100 $ par année puisque c'était un montant mensuel. Donc, on les a tous avertis, c'est clair. Donc, il y a à peu près un an, ils ont tous arrêté de donner, mais plusieurs ont comme, par la suite, oublié que oui, mais vous pouvez donner 100 $, là. C'est juste une question d'ajustement.

Normalement, beaucoup de gens donnaient des montants d'argent juste avant Noël, quand c'était, mettons, 400 $ avec le crédit d'impôt, parce que, dès le printemps suivant, au moment de leur déclaration d'impôt, là, ils recevaient 300 $. Dans le fond, ils étaient remboursés de 300 $, mais ça, c'est fini aussi. Donc, là, les gens se disent : O.K., pourquoi je devrais donner avant Noël? Pourquoi pas après Noël? Mais pour nous, c'est important, parce que, si on donne à la fin d'une année financière, le DGE, effectivement, fait un appariement et on peut redonner après ça en février, ce qui ferait bien notre affaire s'il y a une élection en mars. C'est juste une question, comme je vous le dis, là, d'ajustement. C'est une première année un peu difficile. Il faut placer les choses. On est convaincus que, dans l'année qui vient, tout va se mettre à mieux aller et on n'est pas inquiets.

Mme Nadeau (Jessica) : Deuxième question. Est-ce que… Avez-vous commis des erreurs cette session-ci? Est-ce qu'il y a des choses que vous regrettez ou des trucs que vous auriez pu faire différemment?

Mme David : Écoutez, comme un autre de vos collègues m'a posé la même question récemment, ça m'a obligée à réfléchir. Et, honnêtement, je n'arrive pas vraiment à trouver d'erreur, de difficulté majeure qu'on n'aurait pas su rencontrer. En fait, je suis assez contente de tout ce qu'on a réussi à faire avec deux députés et forcément une petite équipe de travailleuses et de travailleurs, petite et formidable.

Je suis vraiment contente, particulièrement contente de ce qu'on vous a dit cet après-midi. Le projet de loi sur la laïcité, l'intervention très forte de mon collègue à la commission parlementaire sur Enbridge, notre travail sur tout le terrain des minières et puis, par exemple, les livres. On était le seul, et on est… Non. On était le seul parti politique à défendre le prix réglementé du livre jusqu'à ce que Maka Kotto, le ministre de la Culture, nous apprenne la semaine dernière qu'il allait enfin, un jour, déposer un projet de loi. On a travaillé très fort. On a soutenu le milieu du livre, auteurs, éditeurs, libraires. On a bien fait ça. On commence à être connus dans les milieux culturels, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Donc, franchement, je pense qu'on a fait du bon travail.

Une voix : Bonjour, Mme David.

Le Modérateur : On va passer à l'anglais.

Journaliste :. Actually… Is it my turn?

Mme David : Yes.

Journaliste : So, I kind of actually heard what you were saying and I want to ask you… You're a small party, two MNAs. How did you make a difference this session? What's your proudest achievement?

Mme David : I think it is the bill on secularism, the bill we proposed on secularism. I am particularly proud of that work. I worked hard with help. And I am proud to have succeeded in the demonstration that we can enforce – en tout cas, sécularisation, laïcité, it's difficult to say – secularism in Québec with a large consensus. It's not necessary to divide all the population. I am particularly proud of that even if the population maintained her division. It's not easy, but, at the end, I think many people will recognize that we were right.

Journaliste : OK. And on the mining, shall I have… Yes? What is your party's position on the Mining Bill? Why would you support a law that Mr. Couillard just told us is pretty much going to be like a liberal version of the bill, a couple of years ago?

Mme David : It is better than the Liberal Bill, and it is what we can do now. So, it's not the bill we would like to have, and it's the same for citizens, but they told us: Please, we want to see this Bill adopted before Christmas because, after that, it will be more difficult. So we take that like a step, a step in the good direction, but it's not the end of the struggle.

Journaliste : Just… Finally, another major event that happened this session was the economic update. How important do you think that actually was as an issue?

Mme David : I don't understand exactly the question.

Journaliste : Le bilan économique qui a été présenté par M. Marceau, à quel point est-ce que vous pensez que c'était une nouvelle importante ou qui aurait un impact sur les Québécois?

Mme David : Le déficit, c'est «deficit» en anglais?

Une voix : Deficit.

Mme David : O.K. Thank you. For me, for us, the important thing is not the deficit. The important thing is how the government cut on last year in health, education, social services, social welfare and daycare; that was terribly important and will be important because the government announced they will cut again. And that, for us, it is unacceptable. And why do they do that? Because they refuse our proposals to search money, revenues on banks, on very rich and big companies and rich people. So, they refuse that, they will cut, it's sure, and it's unacceptable for people in general. Merci.

(Fin à 14 h 48)

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