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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Le mardi 31 mai 2016, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Bien, je veux revenir, dans un premier temps, sur le dossier Bombardier. On apprend ce matin que l'entente avec Bombardier, qui a été signée au mois d'octobre dernier, sept mois plus tard, n'est toujours pas conclue, n'est pas, comme on dit en affaires, «closée», le montant n'a pas été déboursé. Et M. Couillard semble s'obstiner à ne pas demander de plancher d'emploi.

Donc, au moment où on n'arrive pas à créer des emplois au Québec, je demande à nouveau à Philippe Couillard de faire preuve de leadership et d'exiger, en retour de l'investissement important de 1,3 milliard, d'avoir un plancher d'emploi sur l'ensemble des emplois de Bombardier au Québec, pas seulement sur les emplois qui concernent la série C.

Je demande aussi à Philippe Couillard de montrer beaucoup plus de leadership face à Ottawa. Ce n'est pas normal que le gouvernement fédéral n'ait toujours pas conclu d'entente avec Bombardier sept mois après l'entente du gouvernement du Québec. L'aéronautique au Québec, c'est aussi important que l'auto en Ontario. Donc, M. Couillard doit cesser d'être nonchalant. Dans ce dossier-là comme dans les autres, il doit être exigeant, il doit être combatif. Où est sa passion, pour aller voir Ottawa d'une façon presque neutre? Moi, je demande à M. Couillard, là, de montrer un peu de combativité, de montrer un peu de passion, d'exiger que le gouvernement fédéral investisse sa part dans Bombardier. C'est important. C'est une industrie clé pour le Québec. Ce sont des emplois très bien payés. C'est une industrie qui a besoin de leadership.

Donc, c'est bien beau, les stratégies, les discours, les comités, mais M. Couillard, là, a une chance de nous montrer s'il a du leadership ou non dans le dossier de la négociation de Bombardier avec le gouvernement fédéral. On est prêts à l'appuyer, on est prêts à aller avec lui à Ottawa, mais qu'il commence à montrer un peu de combativité puis qu'il sorte de sa nonchalance.

La Modératrice : Merci. Jean-Marc Salvet, Le Soleil.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour, M. Legault. Vous nous avez rappelé, il y a quelque temps, que vous avez des antennes dans le milieu des affaires, dans la communauté des affaires. Qu'est-ce qui explique, selon vous, qu'il n'y ait toujours pas d'entente formelle sept mois plus tard?

M. Legault : Bon, moi, je pense que le gouvernement fédéral exige des garanties d'emploi puis une garantie de maintenir le siège social ici pour l'ensemble du groupe Bombardier. Évidemment que c'est difficile de faire des demandes qui n'ont pas été faites par le gouvernement du Québec.

Donc, d'une certaine façon, le gouvernement du Québec nuit aux négociations avec Ottawa, et il faut mettre la pression. C'est certain, là, qu'il va y avoir une réaction un peu négative dans le reste du Canada, mais c'est au gouvernement du Québec puis aux députés libéraux fédéraux québécois de mettre de la pression sur Justin Trudeau. C'est inacceptable, là, que le gouvernement fédéral n'ait pas encore conclu d'entente. Il faut se souvenir qu'avant l'injection de 1,3 milliard Bombardier était en difficultés financières.

M. Salvet (Jean-Marc) : La possibilité qu'aurait Bombardier de racheter la part du gouvernement du Québec éventuellement, à quelle hauteur ça devrait se faire, selon vous, pour que ce soit acceptable que Bombardier puisse racheter la part du gouvernement du Québec en cas de décollage, en cas de succès du programme?

M. Legault : Bien, on a encore la preuve que M. Couillard n'est pas un bon négociateur. Vous savez, quand on prend des risques importants comme d'investir seulement dans la division non rentable, pour l'instant, de la série C, il faut être capable, si ça va bien, de faire des profits. Or, ce qu'on semble dire, c'est que Bombardier pourra racheter, avec un intérêt de seulement 3 %, 4 %, la participation du gouvernement du Québec. Donc, ça veut dire que, si la série C va mal, le gouvernement du Québec perd; si la série C va bien, c'est Bombardier qui gagne, ce n'est pas le gouvernement, ce ne sont pas les contribuables.

Habituellement dans ce genre d'entente, il y a un minimum, là. Est-ce que c'est 10 % de rendement? 15 % de rendement? C'est normal qu'il y ait une possibilité de racheter mais pas avec un intérêt de seulement 3 %, 4 %.

M. Salvet (Jean-Marc) : À 10 %, 15 %, ce serait...

M. Legault : Plus raisonnable.

M. Salvet (Jean-Marc) : Merci.

La Modératrice : Merci. Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui. Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Sur un autre sujet, comment accueillez-vous la proposition des trois députés péquistes, notamment l'ex-ministre des Finances Nicolas Marceau, de proposer aux Québécois, par le biais d'un référendum, deux projets, un Canada renouvelé ou un Québec indépendant, dans un premier mandat péquiste?

M. Legault : Vous demandez ça sans rire, là? Oui? Écoutez, moi, je ne comprends pas la proposition. Je ne vois pas comment un gouvernement péquiste pourrait avoir une once de crédibilité d'aller négocier une nouvelle entente avec Ottawa tout en disant : Dans le fond, nous, ce qu'on veut, c'est la souveraineté du Québec. Donc, il n'aurait aucune crédibilité pour le faire. Puis c'est certain — moi, je répète ce qu'on a dit : Jamais la CAQ ne fera un référendum sur la souveraineté. Donc, ce n'est pas compatible avec ce que la CAQ propose.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Justement, hier, les péquistes disaient que vous ne pouvez pas mettre de couteau sous la gorge d'Ottawa pour les forcer à proposer un Canada renouvelé. Comment comptez-vous faire des gains sur ce front-là?

M. Legault : Bien, moi, je pense que ce qu'il faut au Québec, c'est de rassembler les nationalistes de bonne foi et convaincre, par un appui important des Québécois, le gouvernement fédéral de faire des concessions dans le domaine de la langue, dans le domaine de l'immigration. Moi, je ne crois pas que c'est en mettant un couteau sous la gorge qu'on va arriver à obtenir des résultats avec Ottawa; c'est en ayant un appui important des Québécois derrière une proposition de bonne foi, une nouvelle entente avec le Canada mais sans objectif puis sans agenda caché.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Estimez-vous qu'il y a, à l'heure actuelle, un appétit important pour une nouvelle entente avec le Canada?

M. Legault : Bien, comme vous le savez, dans la proposition qui est faite par la CAQ, on propose de le faire par étapes. Moi, je crois que, dans le domaine de la langue puis dans le domaine de l'immigration, il y a un certain appétit de la part des Québécois. On voit qu'il y a 50 000 nouveaux arrivants à chaque année. Le 30 % qui est choisi par Ottawa, la majorité ne parle pas français. Donc, il y a un appétit de ce côté-là pour faire des ententes bilatérales.

Maintenant, quand on va arriver aux ententes qui exigent sept provinces représentant 50 % ou l'unanimité, moi, je pense que ça, ça va se faire dans un deuxième temps. Puis effectivement ça devrait se faire plus tard, là. Je ne sens pas beaucoup d'appétit, pour l'instant, pour cette deuxième partie.

La Modératrice : Merci. Marie-Laurence Delainey, TVA.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : La semaine dernière, vous avez dit que vous vous attendiez à un caucus de la discorde du côté du Parti libéral du Québec. Est-ce que vous êtes déçu de voir que la ligne était que tout va bien et que tous les sourires étaient sur toutes les lèvres?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, si tout le monde est d'accord pour mettre à la porte Uber du Québec, de refuser qu'on explore et exploite éventuellement le pétrole à Anticosti, qu'on mette de côté, finalement, l'économie, que l'économie ne soit plus la priorité au Parti libéral, puis que tous les députés soient d'abord avec ça, bien, ça laisse beaucoup de place à la CAQ. Mais j'ai des petits doutes qu'il y a réelle unanimité.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Vous pensez qu'il y a encore une insatisfaction par rapport à quoi, par exemple?

M. Legault : Bien, par rapport, entre autres, aux dossiers économiques. Actuellement, le gouvernement du Québec, là, n'arrive pas à créer des emplois. Depuis un an, on a perdu 9 500 emplois au Québec, alors qu'il s'en est créé 95 000 au Québec. Donc, le modèle ne fonctionne pas. Je ne pense pas, là, que ce sont les documents puis les discours de Mme Anglade puis de M. Couillard qui vont changer la situation. Donc, moi, je pense qu'il y a une grogne parce que les résultats ne sont pas là, et puis il y a une certaine nonchalance de la part de M. Couillard concernant les dossiers économiques.

Je pense aussi qu'il y a une certaine nonchalance concernant la bonne gestion, entre autres, au ministère des Transports. Je pense qu'il y a une certaine grogne aussi attribuable au fait qu'en éducation on a un gouvernement qui, depuis deux ans, ne sait pas où il s'en va. Une journée, il est pour les élections scolaires, l'autre journée, il est contre. Une journée, il est pour les maternelles quatre ans, l'autre journée, il est contre. Moi, je pense que les gens souhaiteraient avoir un premier ministre qui a de la vision puis qui a un petit peu plus de passion. On dirait qu'on a un premier ministre qui ne semble pas intéressé par la job de premier ministre, qui est complètement nonchalant, passif, sans leadership. Puis moi, je pense que je ne suis pas le seul à le voir. Il y a des députés libéraux qui le voient.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Les sourires, ça venait d'où, alors, vous pensez, hier?

M. Legault : Ah! bien, écoutez, je pense que ça fait partie de l'étiquette du Parti libéral de montrer toujours un beau sourire quand on sort des réunions, mais je ne crois pas ce faux sourire.

La Modératrice : Merci. Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour, M. Legault. Toujours à propos de ce caucus extraordinaire, est-ce que vous trouvez normal d'entendre M. Couillard, hier, nous dire qu'il est déjà en mode préélectoral?

M. Legault : Bien, s'il est en mode préélectoral, est-ce que ça veut dire que c'est le Parti libéral qui a payé pour la réunion de caucus? Je veux dire, s'il est en train, là, de faire des réunions préélectorales, j'espère que c'est le Parti libéral qui paie les dépenses au Manoir Montmorency. Puis je trouve ça un peu triste qu'un premier ministre à qui il reste plus de deux ans de mandat il se dise déjà : Qu'est-ce que je dois faire pour gagner la prochaine élection plutôt que de gouverner le Québec? Je pense que ça vient confirmer que M. Couillard ne sait pas pourquoi il est premier ministre. Donc, s'il ne sait pas pourquoi il est premier ministre dans le présent mandat, je ne vois pas pourquoi on lui en donnerait un autre.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que ce n'est pas là un effet pervers de la loi sur les élections à date fixe?

M. Legault : Non, écoutez, je pense qu'il y a plein de pays, plein d'endroits dans le monde où il y a des élections à date fixe. Habituellement, on a un gouvernement, quand il a quatre ans, qui est intéressé à changer les choses. M. Couillard, il ne le sait pas depuis deux ans, puis je pense que, là, il ne le sait pas pour les deux prochaines années. Puis, déjà, bien, il essaie de voir quelles promesses il va faire en 2018. Moi, je pense que les Québécois ne seront pas dupes.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant la proposition de M. Marceau, vous disiez tout à l'heure que vous voyez mal en quoi le Parti québécois pourrait être crédible dans cette démarche-là, mais M. Marceau dit que ce serait aux fédéralistes de proposer un négociateur, qu'ils auraient des ressources, qu'il y aurait un secrétariat pour le renouvellement du Canada.

M. Legault : Qui ça? M. Couillard? Qui va aller négocier pour les fédéralistes?

M. Lavallée (Hugo) : Il dit qu'il y a un porte-parole, naturellement, qui va s'autodésigner, là.

M. Legault : Ça ne tient pas debout, là. Ça ne tient pas debout de dire : On a, demain matin, un gouvernement péquiste qui nomme un négociateur pour réformer le fédéralisme dans lequel le gouvernement du Québec ne croit pas. Je veux dire, c'est quoi, le rapport de force pour aller négocier? Pourquoi Ottawa ferait des compromis?

M. Lavallée (Hugo) : Mais dans la mesure où le gouvernement péquiste aurait obtenu un mandat dans ce sens-là de la population parce qu'il aurait présenté cette proposition-là à la population?

M. Legault : Oui, mais, si on a un gouvernement qui est séparatiste, je ne vois en quoi il peut être crédible d'aller négocier avec Ottawa, là.

M. Lavallée (Hugo) : Dernière question. Concernant, vous, votre proposition, en fait, la deuxième partie de votre plan, qui est d'obtenir des amendements constitutionnels, est-ce que vous les soumettriez à l'approbation des Québécois par le biais d'une consultation?

M. Legault : Ce n'est pas exclu. Ce n'est pas exclu, mais les premières ententes sont des ententes bilatérales. Ce sont les plus importantes. Et moi, je pense qu'on doit se concentrer à rapatrier des pouvoirs en matière de langue puis en matière d'immigration. C'est ça qui intéresse les Québécois actuellement, là, pas les grands-messes qui n'ont pas donné de résultat jusqu'à présent.

M. Lavallée (Hugo) : Et donc, sur les amendements, vous tiendriez un référendum, là, si je comprends bien, avant de les…

M. Legault : Pour l'instant, ce n'est pas exclu, mais ce n'est pas absolument prévu non plus.

M. Lavallée (Hugo) : Merci.

La Modératrice : Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Sur le référendum, donc, on a compris que, si c'était un référendum sur la souveraineté, ça, ce n'est pas quelque chose qui vous intéresserait, mais un référendum sur un fédéralisme renouvelé, est-ce que vous pensez que ça, c'est un mandat qui pourrait aider un gouvernement caquiste à obtenir des concessions d'Ottawa?

M. Legault : Mais, comme je le disais, je ne vois pas la crédibilité qu'aurait un gouvernement péquiste pour faire une entente.

M. Robillard (Alexandre) : Mais je vous parle d'un gouvernement caquiste. Est-ce que vous écartez la possibilité d'un référendum sur le fédéralisme renouvelé?

M. Legault : Ah! non, je ne l'écarte pas. Mais ce que je vous dis, c'est que les premières étapes, probablement dans un premier mandat, entre autres de récupérer des pouvoirs en matière d'immigration puis en matière de langue, ça se fait par des ententes bilatérales. Et je ne suis pas certain que ce serait nécessaire d'avoir un référendum puisque ça serait gagnant-gagnant pour le Québec, là.

M. Robillard (Alexandre) : Vous avez dit : C'est un caucus préélectoral qui n'est pas payé par le Parti libéral du Québec. Est-ce que, selon vous, c'est un caucus qui était illégal?

M. Legault : Bien, il faut poser la question à M. Couillard, là. Je ne sais pas qui a payé pour ce caucus-là, mais on est dans une situation où on a un premier ministre qui dit : J'ai fait une grande rencontre au château Montmorency pour discuter de nos stratégies préélectorales. Moi, j'ai été surpris d'entendre ça de la part d'un premier ministre à qui il reste encore plus de deux ans de mandat à faire.

M. Robillard (Alexandre) : Mais ça pourrait être illégal?

M. Legault : Bien, je pense qu'il faut voir, il faut voir, là.

M. Robillard (Alexandre) : Autobus Yamaska.

M. Legault : Oui. Bien, je suis content.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi?

M. Legault : Bien, ils se sont réveillés puis ils ont réussi à avoir une entente pour les enfants après plus d'une semaine; donc, bonne nouvelle pour les enfants. Je pense que ça aurait dû être réglé plus rapidement. Ce n'est pas normal de laisser 900 enfants sans autobus scolaire pendant plus d'une semaine. Ce n'est pas normal.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, en termes de délai, là, compte tenu que la loi empêche un lock-out dans le transport scolaire de durer plus que... je pense que c'est cinq ou sept jours ouvrables, je veux dire, est-ce que vous vous êtes emporté un peu trop rapidement?

M. Legault : Je pense que le gouvernement aurait dû travailler sur un plan B pour transporter tous les enfants. Là, M. Couillard nous dit : Il y en a juste 15 qui n'ont pas pu aller passer leur examen du ministère. Bien, c'est 15 de trop. Puis il y a beaucoup de parents qui ont dû s'absenter de leur travail pour pouvoir reconduire leurs enfants et les ramener à la maison. Moi, je pense qu'on a manqué de leadership. M. Couillard, encore une fois, a été nonchalant dans ce dossier-là.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Sur le caucus spécial, c'est l'Assemblée nationale qui a payé, je crois, le fonds mutuel de... je ne connais pas exactement le règlement. Est-ce que vous croyez que les libéraux devraient rembourser puisque c'est un caucus préélectoral?

M. Legault : Bien, est-ce que M. Couillard s'est trompé quand il a dit qu'il y avait eu des discussions préélectorales? Est-ce qu'il a parlé des projets de loi, des dossiers du gouvernement ou s'il a parlé de la campagne électorale? Moi, je pense que c'est à lui à répondre à la question.

M. Lecavalier (Charles) : Mais, dans la mesure où il a parlé de la campagne électorale, est-ce qu'il devrait rembourser?

M. Legault : Bien, si c'était le sujet, la précampagne électorale, je pense que, là, à ce moment-là, ça devient une activité du Parti libéral puis ça aurait dû être le Parti libéral qui paie.

M. Lecavalier (Charles) : Parfait. Sur Autobus Yamaska, est-ce que vous croyez que votre colère a fait avancer les choses?

M. Legault : Bien, j'espère. J'espère que j'ai réveillé Dominique Vien et Philippe Couillard parce que ce n'est pas normal qu'on prive de transport 900 enfants pendant plus d'une semaine. Donc, j'espère que ça a aidé à faire avancer le dossier.

M. Lecavalier (Charles) : Et, sur Uber, il y a eu une rencontre hier entre l'entreprise et le ministère des Transports. L'entreprise s'est dite déçue parce que Jacques Daoust n'était pas là. Est-ce que le ministre des Transports aurait dû être présent à cette rencontre, à votre avis?

M. Legault : Bien, j'espère qu'il avait une bonne raison d'être absent, là. Ce n'est pas normal, dans un dossier aussi important qu'Uber, que le ministre des Transports ne soit pas là. Et j'ai juste hâte de voir quelle est la réelle ouverture de Jacques Daoust dans le dossier Uber. La clé, là, c'est de dire : Est-ce qu'une personne qui veut travailler comme chauffeur à temps partiel va être obligée, oui ou non, de s'acheter un permis à 200 000 $? Si la réponse, c'est oui, bien, ce n'est pas une ouverture de la part du gouvernement. L'économie de partage, là, d'ici une dizaine d'années, va représenter la moitié de l'économie dans le monde. Il faut partager les services, partager les biens. C'est bon pour l'efficacité, c'est bon pour l'environnement, c'est bon pour l'entrepreneurship, c'est l'innovation. Moi, je ne comprends pas, là, que M. Couillard puis M. Daoust prennent autant de temps à comprendre que c'est l'avenir, Uber.

M. Lecavalier (Charles) : Et est-ce que... Comment est-ce possible de trouver une solution d'ici deux semaines? Parce que, là, M. Daoust veut que son projet de loi soit adopté avant vendredi prochain.

M. Legault : Bien, si M. Couillard ne veut pas copier la proposition de la CAQ, qu'il copie la proposition de la Chambre de commerce de Montréal avec un permis a puis un permis b. C'est une proposition qui ressemble à celle de la CAQ. Puis peut-être que le Parti libéral, parce que ça vient de la Chambre de commerce de Montréal, ils vont trouver ça plus intelligent. Donc, moi, je leur demande de copier soit la CAQ soit la Chambre de commerce de Montréal.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais. Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : So, then, on the Uber file, would you buy back the permits?

M. Legault : No. It didn't happen in other major cities in North America. I think in giving exclusivity for — hailing a taxi? — ...

M. Hicks (Ryan) : Hailing, yes.

M. Legault : …hailing a taxi, I think it's enough to keep a certain value to those permits. But I think it's important in the future to let people who would like to work five, 10 hours a week to be able to deliver this service in order to be more efficient, to protect environment and to develop entrepreneurship in Québec. And I think we don't have to buy back those permits, but we have to open the door to companies like Uber.

M. Hicks (Ryan) : So, then — and I just want to clarify — your model for accommodating Uber would be to give exclusivity to the taxis over hailing in the street. And what else would be your model over that?

M. Legault : We are talking about giving also exclusivity in contracts with government or organisms and it's exactly what's happening in New York. If you go in New York, you will see that you have still as many Yellow Cabs than you had before Uber, but Uber is also available at a cheap price, and it's good for the consumer.

M. Hicks (Ryan) : On the Liberal caucus meeting yesterday, because they spoke about… or the Premier said they were going to talk about things related to the next election campaign, do you think that there were any rules broken in how this was handled?

M. Legault : I was surprised to hear Mr. Couillard saying that it was a pre-electoral campaign. If it's true, it should have been paid by the Liberal party, but I cannot understand why, having still more than two years to go in the mandate, that Mr. Couillard is not thinking about what to do with the mandate he already got but he is thinking about next mandate. So, I was surprised to hear that from Mr. Couillard.

M. Hicks (Ryan) : O.K. Merci.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : This afternoon, the Justice Minister is holding a press conference about transgendereds rights, and I was wondering if you could comment about that file and whether you think that she waited too long to bring this to attention.

M. Legault : I've met Manon Massé last week in private and I told her that CAQ is open to this bill. So, we'll see what Mrs. Vallée is proposing, but we are open to the principle of this bill.

Mme Fletcher (Raquel) : OK, thank you.

M. Legault : Thank you.

La Modératrice : Merci. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. Why is it that you say you don't believe the false smiles, as you described it in French earlier, of the Liberal MNAs coming out of that special caucus last night?

M. Legault : We know very well that the Liberal Party used to be the economy party in Québec. And, listening to Mr. Couillard talking against the development of Anticosti, talking against adding innovation in the taxi business, I think it's against the DNA of the Liberal Party. So, I cannot believe that all MNAs agree with Mr. Couillard's positions.

Mme Johnson (Maya) : And turning to the PQ now, what do you think of Mr. Marceau, his proposal?

M. Legault : I think that a PQ government would have zero, no credibility negotiating with the Ottawa Government about new powers. If the real objective is the separation of Québec, how can you have any credibility in these negotiations? So, it doesn't make sense.

Mme Johnson (Maya) : Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Legault : Thank you!

(Fin à 11 h 41)

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