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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, Mme Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 7 juin 2022, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-deux minutes)

Mme Anglade : Contente de vous voir réunis en si grand nombre ce matin.Alors, aujourd'hui, je suis accompagnée de mes collègues, Isabelle Melançon et André Fortin.

Écoutez, au Québec, aujourd'hui, comme plusieurs le savent évidemment dans leur quotidien, on vit des crises qui sont importantes. La crise de l'inflation, qui touche tout le monde, crise du logement, on s'en va sur le 1ᵉʳ juillet puis il y a des gens qui ont de la misère à joindre les deux bouts et à même se trouver un logement, à essayer de trouver des logements pour leurs familles. On a évidemment une crise climatique qui est complètement ignorée par le gouvernement de François Legault, là, complètement ignorée, qui a même refusé un débat sur cet enjeu-là. Et puis, évidemment, une crise de la main-d'oeuvre pour laquelle François Legault aime utiliser le qualificatif de bonne nouvelle, alors qu'on sait très bien que les services à la population s'en ressentent, on n'a qu'à penser au secteur de la santé puis de voir les résultats de la gestion caquiste aujourd'hui avec nos urgences.

Puis, parallèlement à ça, bien, François Legault a décidé de s'inventer une tout autre crise avec le fédéral. Au lieu de régler les enjeux concrets, réels du Québec, il a décidé de s'inventer une crise sur la question de l'immigration avec le fédéral, de créer des chicanes, d'avoir une gouvernance qui est séparatiste. C'est ce qu'il fait, là, il pose des gestes de division, il essaie de diviser les Québécois, diviser pour mieux régner. Mais les gens ne sont pas dupes. On constate bien ce qu'il est en train de faire dans cette division-là.

Et, maintenant, il a décidé aussi, puisque c'est lui qui choisit ses candidats, d'aller chercher deux candidats qui ont milité toute leur vie en faveur de la séparation du Québec, que sont Caroline St-Hilaire et Bernard Drainville. Donc, vraiment, on s'en va dans une direction... On peut se poser la question : Mais où nous amène François Legault? Où nous amène-t-il? Je suis sûre que mon leader va avoir quelques commentaires à ce sujet.

M. Fortin :Merci. Moi, j'ai eu l'occasion de siéger aux côtés de Bernard Drainville, entre 2014 et 2016, quand il était député ici pour le Parti québécois. Puis le Bernard Drainville que j'ai connu, le Bernard Drainville que beaucoup de Québécois connaissent, là où il était le meilleur, là où il avait les plus grandes qualités, c'était en tant qu'indépendantiste convaincu et indépendantiste convaincant. Il se faisait une mission de convaincre les gens d'être indépendantistes, d'être souverainistes, et c'est vraiment sa plus grande valeur politique, à Bernard Drainville. Alors, s'il met de côté cette valeur-là aujourd'hui, je me demande, quelle valeur va-t-il pousser? Quel genre de valeurs est-ce qu'il va revenir ici, à l'Assemblée nationale, s'il est élu, pour mousser? Est-ce qu'il nous revient avec une charte des valeurs 2.0 ou est-ce qu'il est là simplement par opportunité politique?

Je vous avoue, là, que je regardais les jeunes candidats du Parti québécois, au cours des dernières semaines, qui se présentent dans un contexte qui n'est pas facile, mais on peut reconnaître leur courage, on peut voir très clairement leurs convictions. Je me demande aujourd'hui il est où, le courage, elles sont où, les convictions de Bernard Drainville? Parce que, même en octobre 2021, M. Drainville écrivait, sur ses réseaux sociaux, en réponse à un article de Mathieu Bock-Côté titré Legault pourrait faire naître le Québec libre, M. Drainville disait : «Cher Mathieu Bock-Côté, nous n'avons pas le luxe de la résignation, de l'abandon, de l'abdication, peu importe le cadre politique. Nous, indépendantistes, avons duré sous toutes formes, il faut durer encore.» Ça, c'est Bernard Drainville en octobre 2021. Alors, s'il va tenter aujourd'hui de nous faire croire qu'il a abandonné, qu'il a abdiqué, qu'il a résigné à l'indépendance du Québec, moi, j'ai beaucoup, mais beaucoup de difficulté à croire ça.

M. Carabin (François) : Vous dites, depuis la semaine dernière, que, bon, il y a un agenda plus ou moins caché, indépendantiste à la CAQ. Or, ça fait plusieurs fois, là, que M. Legault nous répète que le projet de la CAQ, c'est un nationalisme à l'intérieur du Canada. On a parlé à plusieurs ministres, la semaine dernière, qui nous ont dit qu'ils sont fédéralistes sur toute la ligne. Est-ce que ce n'est pas un peu irréaliste? Qu'est-ce qui vous fait croire encore qu'il y a un agenda indépendantiste à la CAQ?

M. Fortin :Le genre de candidat qu'il attire. Qui est intéressé par la Coalition avenir Québec en ce moment? Qui se dit : Je me reconnais dans ce parti-là, je vais me présenter sous cette bannière-là? Des gens comme Caroline St-Hilaire, des gens comme Bernard Drainville, qui ont fait de leur histoire politique... qui, à travers leur histoire politique, ont fait de l'indépendance la toute première valeur qu'ils ont poussée, la toute première idée qu'ils ont mise de l'avant. Ces gens-là se sont présentés en politique, initialement, par conviction, en disant : Je veux faire du Québec un pays. Et ils en parlaient encore, M. Drainville en parlait encore il y a quelques mois à peine. Alors, aujourd'hui, s'il vient nous dire qu'il est fédéraliste, j'ai beaucoup de difficultés à croire ça. M. Drainville, c'était quelqu'un qui, lorsqu'il était en politique, traitait ses adversaires politiques de provincialistes. Est-ce qu'il va se présenter au caucus de la CAQ, s'il est élu, en disant à Eric Girard, à Éric Caire que ce sont de simples provincialistes? J'aimerais ça voir ça.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mme Anglade, en cette dernière semaine de la session à Québec, vous posez la question : Où nous emmène François Legault? Mais où nous emmène Dominique Anglade? Parce que vous êtes supposée incarner un gouvernement en attente, mais personne ne semble y croire que le Parti libéral l'est vraiment. Que comptez-vous faire pour changer cette perception?

Mme Anglade : Bien, j'espère que vous allez être présents, cette fin de semaine, au dévoilement de la plateforme qu'on va présenter aux Québécois. Et nous, on se préoccupe des enjeux concrets par rapport à la population. On parlait, tout à l'heure, de crise de l'inflation. Qu'est-ce que François Legault a proposé, sinon un chèque de 500 $ qu'il a envoyé, puis après ça : Votez pour moi et vous aurez un deuxième chèque de 500 $? On a proposé des mesures qui sont structurantes pour aider les gens concrètement : 2 000 $ par aîné de plus de 70 ans, la réduction de la TVQ sur les produits essentiels, des garderies, un droit à l'accès aux services de garde, des mesures très concrètes, un véritable projet de société avec écho.

Là, au lieu de parler, là, de nous dire : Ah! bien, les changements climatiques, ce n'est pas important, on ne peut pas faire plus… véritablement avoir une offre politique. J'ai été la première à répondre hier sur l'enjeu des changements climatiques puis de dire qu'on a tout un projet de société en arrière. 100 milliards d'investissements d'ici 2050 pour faire en sorte qu'on investisse dans nos infrastructures, pour faire en sorte que tout le monde soit à la barre de cette transformation-là. Ça, je vous dirais que c'est véritablement un changement.

En matière de santé, maintenant. En matière de santé, qu'est-ce que nous offre François Legault? François Legault nous dit : Il y avait 400 000 personnes qui attendaient un médecin de famille, aujourd'hui, c'est 1 million de médecins de famille. Ah! bien, ce n'est pas grave, on change les objectifs, nous autres, ce n'est pas important de savoir combien on va avoir de personnes qui sont en attente d'un médecin de famille, on va décider que ce n'est plus important. Nous autres, on reprend le bâton puis on dit : Ça va être hyperimportant de présenter ça. Donc, il y a plein de choses qu'on met de l'avant et qu'on va... on va parcourir, tout l'été, le Québec pour, justement, aller présenter cette offre aux Québécois.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Lucien Bouchard dit au Parti libéral : Reconstruisez-vous, ça presse. Est-ce que vous avez besoin de Lucien Bouchard pour fouetter vos troupes?

Mme Anglade : Je pense que les troupes sont fouettées, je pense que les troupes savent très bien qu'on s'en va dans une campagne électorale où il va falloir aller défendre les valeurs du Parti libéral, aller défendre aussi le fédéralisme, parce que, visiblement, on va être les seuls à le faire avec les différents partis qui se retrouvent autour de là. On est le seul parti à vouloir faire en sorte qu'on va travailler avec le fédéral pour obtenir des résultats pour le Québec, le seul. Clairement, François Legault n'a pas envie de travailler avec le fédéral. Il nous l'a démontré quand il parlait d'aller voter pour un parti plutôt qu'à un autre en pleine campagne électorale. Et il nous refait encore la démonstration en s'inventant des problèmes avec la question de la réunification des familles.

Mais je vous dirais plus, je vais vous dire plus. Le Parti libéral du Québec, là, c'est le parti qui veut rassembler les Québécois, pas les diviser. François Legault a essayé de nous diviser sous toutes les formes. Il a essayé de diviser les anglophones puis les francophones, les immigrants, les non-immigrants, ceux qui ne pensent pas comme lui puis comme d'autres personnes. Il dit qu'il faut être caquiste pour être un vrai Québécois. Il a essayé de nous diviser tout le long. Nous, on veut rassembler, on veut rassembler parce qu'on a des enjeux sérieux sur lesquels on doit se concentrer, puis c'est ensemble qu'on va y arriver. François Legault, il ne fait pas ça.

Mme Plante (Caroline) : Pourquoi il ne veut pas débattre sur l'environnement, d'environnement? Pourquoi a-t-il refusé, d'après vous, de participer à ce débat-là?

Mme Anglade : François Legault n'a aucune vision par rapport à la question environnementale, c'est zéro avec une barre en matière environnementale. Puis la meilleure preuve de ça, il va refuser de débattre. Mais vous savez quoi? Il va vouloir refuser de débattre pendant toute la campagne électorale. Moi, je vous garantis, là, il va essayer d'éviter les sujets. Si François Legault pouvait avoir une élection demain matin, il la prendrait demain matin parce qu'il ne veut pas débattre de son bilan.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce qu'il a peur de débattre sur l'environnement?

Mme Anglade : Bien, clairement, il a peur de débattre de son bilan environnemental parce qu'il n'en a pas. Puis il n'a surtout pas de vision par rapport à la question environnementale, pas de vision par rapport à la crise climatique. Il n'a rien proposé. Il nous a dit : Dans le fond, on fait ce qu'on peut, on ne peut pas aller plus loin. C'est la résignation en matière environnementale, c'est la résignation en matière de main-d'oeuvre puis c'est la résignation en matière de santé. C'est ça que nous offre François Legault. Alors, il refuse de débattre. Et, en plus, pour montrer qu'il n'est pas... pour montrer qu'il ne veut pas parler de son bilan, il nous invente des chicanes avec Ottawa.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Vous aviez promis des investitures ouvertes. Est-ce que vos militants sont résignés, en ce moment, que François Legault sera réélu? Pourquoi est-ce qu'on n'en voit pas plus, d'investitures ouvertes, en ce moment, au Parti libéral?

Mme Anglade : J'avais promis qu'il y aurait une majorité d'investitures ouvertes. Ça va être totalement... tout à fait le cas, absolument. Puis il y en a, d'ailleurs, présentement qui se déroulent, des investitures ouvertes.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Alors, où sont les investitures ouvertes qu'il faut suivre, là, où que la course est serrée et intéressante entre différentes personnes qui veulent se présenter pour vous?

Mme Anglade : Ah! bien, il y en a une qui a été annoncée dans Vimont récemment, mais si vous voulez qu'on vous envoie toutes les investitures, ça nous fera plaisir de le faire. Mais je peux peut-être préciser, par contre, que je suis… je vais le préciser, parce que je suis très contente. Hier, on a annoncé une candidate qui s'appelle Désirée McGraw, parmi les femmes les plus influentes au Canada, selon le Financial Post, une feuille de route remarquable. On a annoncé Alexandra Veilleux dans Maskinongé, Michel Trottier dans Sainte-Rose. Donc, il y a plusieurs candidatures, et j'aimerais vous faire remarquer que dans les candidatures qu'on a amenées, ça reflète les valeurs, ça reflète ce qu'on veut voir de notre formation politique en termes de renouveau, en termes d'aspirations, en termes d'ambitions. On n'est pas allés chercher Bernard Drainville.

Mme Lajoie (Geneviève) : C'est quoi, les valeurs? C'est quoi, les valeurs libérales?

Mme Anglade : Les valeurs de progrès, les valeurs sur l'économie, toute la question de l'économie, qui doivent se défendre en même temps qu'on défend les valeurs environnementales. Évidemment, l'attachement au Canada, le fédéralisme. Donc, c'est des gens qui croient en ça, puis ils disent : On va aller avec le parti qui ne nous offre, en passant, plus de division, mais de l'inclusion.

M. Laberge (Thomas) : ...travailler avec le fédéral, vous accueillez comment la décision du gouvernement fédéral de faire une évaluation du troisième lien?

Mme Anglade : Bien, ils peuvent la faire autant qu'ils veulent, mais la réalité, là, c'est que nous autres, là, on a regardé la question du troisième lien puis, tu sais, ça ne tient pas, il n'y a rien qui tienne la route. Puis là c'est l'ingénieure en moi...

M. Laberge (Thomas) : Ça ne serait pas utile que le ministre de l'Environnement vous dise que c'est un projet qui ne tient pas la route?

Mme Anglade : Ah! bien, il va nous le dire, il va nous le dire. Puis moi, je peux vous dire, de par ma formation d'ingénieure, là, j'en ai vu des plans et des devis dans ma vie, là, je peux vous le tracer, le troisième lien, je l'ai fait tantôt à la radio, là, j'ai pris un crayon, j'ai mis deux points, puis j'ai mis une barre. C'est comme ça qu'ils font leurs projets à la CAQ. Ils sont incapables de livrer des grands projets d'infrastructures.

M. Laberge (Thomas) : Non, mais est-ce que vous en avez besoin pour convaincre l'opinion publique que le projet n'est pas viable? Parce qu'actuellement, la CAQ est très populaire, et ce projet-là...

Mme Anglade : Et ce projet-là n'est pas viable. La CAQ prend la région de Québec, là, vraiment, il prend les Québécois de Québec pour des valises quand il propose ce projet-là qui ne tient absolument pas la route. Il n'y a même pas une étude qui a été dévoilée, pas une étude qui a été dévoilée pour essayer de soutenir ce projet-là. C'est absurde. Alors, s'il y a d'autres personnes qui veulent aller évaluer le projet d'un point de vue environnemental, très bien, mais on connaît pas mal la réponse déjà, et il n'est pas carboneutre.

M. Laberge (Thomas) : Mais est-ce que vous pensez que le fédéral ne devrait pas se mêler de ce dossier-là?

Mme Anglade : Si vous voulez que le... Parce que François Legault souhaite le financement du gouvernement fédéral, hein?

M. Laberge (Thomas) : Non, mais vous, est-ce que ça vous dérange que le fédéral s'ingère dans ce dossier-là?

Mme Anglade : Bien, si vous voulez avoir un financement par rapport à ça, bien, il va bien falloir que tu sois capable de l'évaluer. Mais je ne vois pas le...

Mme Plante (Caroline) : ...boulet pour la CAQ, d'après vous, pendant la campagne électorale?

Mme Anglade : En fait, ce projet de troisième lien là, présentement, c'est un boulet pour le Québec. C'est un boulet, là, que François Legault nous met à tout le monde, alors que ça ne tient aucunement la route. Bien, François Legault n'écoute aucun expert, n'écoute personne, décide de foncer pour des calculs purement électoralistes. Et c'est comme ça qu'il nous avait invités à voter pour un parti plutôt qu'un autre lors de la dernière campagne électorale.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Votre absence a été remarquée la semaine dernière à l'inauguration de la statue de Jacques Parizeau, et, à moins d'erreur, hier, à l'hommage à M. Castonguay. Pourquoi est-ce que vous n'étiez pas présente pour ces deux événements-là?

Mme Anglade : Ah! mais on était représentés. Mais vous allez quand même me permettre de dire, par rapport à Jacques Parizeau, il a été... lors du décès de Jacques Parizeau, là, je me suis déplacée avec mes trois enfants en chapelle ardente pour rappeler la contribution énorme de cet homme politique. Mes enfants étaient tout petits, puis je leur ai dit combien c'est important d'honorer la mémoire. Donc, c'est peut-être une histoire d'agenda, mais honnêtement, s'il y a quelqu'un qui porte en elle le respect de l'histoire puis le respect de nos grands leaders, comme cela a été le cas pour Claire Kirkland-Casgrain, comme ça a été le cas pour Bernard Landry, j'ai toujours été présente, et notre formation politique a été représentée.

M. Pilon-Larose (Hugo) : M. Castonguay?

Mme Anglade : On était représentés, Mme Melançon était là.

M. Carabin (François) : Vous avez perdu récemment deux autres poids lourds, Mme Anglade, en M. Leitão et Mme Weil. Qu'est-ce que ça dit sur le Parti libéral que presque la moitié du caucus ne se représente pas aux prochaines élections?

Mme Anglade : Bien, les gens qui ne se représentent pas, vous l'aurez remarqué, ce sont des gens qui ont contribué énormément, parfois plus d'une décennie, comme c'est le cas de Kathleen, 14 ans en politique, des gens qui sont devenus grands-parents aussi, avec le temps, en politique, et qui se retirent. Je pense que c'est normal, ça fait partie du renouveau. Et ce qu'il faut voir là-dedans, c'est : Il y a des gens qui partent, qui ont grandement influencé les politiciens que nous sommes aujourd'hui, qui vont rester avec nous comme militants, mais c'est aussi le renouveau qu'on amène.

Alors, le renouveau, c'est qui? Quel genre de candidature est-ce qu'on va chercher? On va chercher des candidatures comme Michel Trottier dans Sainte-Rose, on va chercher des candidatures comme Désirée McGraw dans Notre-Dame-de-Grâce, des leaders reconnus internationalement pour des positions qu'ils ont prises sur des enjeux, notamment sur la question environnementale, Frédéric Beauchemin, 30 ans dans le service bancaire à être à la tête d'un marché des capitaux. Pourtant, il décide de venir faire de la politique avec nous parce qu'il croit en cette notion de rassembler les forces et pas de se diviser. Donc, quand vous regardez les candidatures que l'on met de l'avant, ce sont des candidatures qui sont extrêmement ancrées dans leur milieu puis qui ont envie de participer à quelque chose qui est plus grand, qui nous dépasse tous collectivement.

Journaliste : C'est bon. Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 38)