(Huit heures cinquante minutes)
Mme Setlakwe : Bonjour à vous
tous. Aujourd'hui, c'est la Journée mondiale de la liberté de presse. C'est
important de le souligner. D'ailleurs, plus tard ce matin, je serai en études
de crédit aux sujets d'accès à l'information.
Mais, d'entrée de jeu, il faut dire que
notre cœur, et toute notre solidarité, et nos pensées sont avec tous les
Québécois affectés par les inondations. Et, dans plusieurs zones, évidemment
Charlevoix, mais ailleurs, il y a plusieurs zones sous surveillance, je voyais
les images, ce matin, de propriétés affectées. La vie des gens est chamboulée
actuellement. Il faut remercier, évidemment, tous les intervenants, vous
remercier vous aussi, les journalistes qui travaillez, qui êtes sur le terrain
à diffuser l'information complète en temps réel. Merci pour votre travail.
Je ne peux pas m'empêcher d'avoir une
pensée particulière pour la famille, les parents du jeune Christopher Lavoie,
23 ans, le pompier volontaire qui est toujours porté disparu, ainsi que M. Régis
Lavoie. C'est important le travail qu'ils font. Ils se mettent en danger pour
nous, les Québécois et Québécoises. Donc, notre pensée est avec tous les
Québécois affectés ce matin. D'ailleurs, mon collègue André Fortin représente
des concitoyens qui sont affectés dans sa circonscription. Je lui cède la
parole.
M. Fortin :Merci. Merci, Michelle. Effectivement, là, un petit mot
pour mes propres concitoyens de l'Outaouais qui sont affectés ce matin. Pour
eux, et on a eu la chance d'en discuter hier, c'est la troisième fois en sept
ans. Ce n'est pas une situation qui est simple, ce n'est pas une situation qui
est rose, c'est une situation qui est de plus en plus frustrante, année après
année. Alors, bien évidemment, là, nos pensées sont avec eux et avec tous les
gens des différents... les employés municipaux, les pompiers bénévoles, les
gens de la Sûreté du Québec et des différents corps policiers qui donnent un
coup de main encore cette année. On sait qu'ils sont fatigués, on sait que c'est...
que la récurrence cause cette fatigue-là, mais on apprécie leur travail.
Je veux prendre l'opportunité également
pour vous parler de ce que j'ai constaté dans les différentes études de crédits
auxquelles, moi, j'ai pu participer au cours des derniers jours. J'ai participé
à trois études de crédits qui touchent beaucoup le milieu rural, c'est-à-dire l'agriculture,
la foresterie, le développement économique régional. Et le constat qui en sort,
c'est que le gouvernement de la CAQ, s'il l'était, n'est clairement plus le
gouvernement des régions.
Le ministre de l'Agriculture nous a
essentiellement dit : Nos producteurs de porcs, oui, ils sont dans le
trouble, oui, il y a un enjeu, oui, il va falloir qu'ils ferment, mais je n'ai
pas de plan d'action précis pour ça, ils vont devoir diminuer leur production.
La ministre des Forêts nous a dit : On va en faire moins... on en fait
moins, d'entretien, de travaux sylvicoles, donc il y aura moins d'arbres à
aller chercher pour nos producteurs forestiers au cours des prochaines années,
mais c'est une réalité et c'est ça qui va continuer. Et, en développement
économique régional, je n'ai pas senti une fibre particulièrement régionale de
la part du ministre Fitzgibbon. On est loin du gouvernement qui nous a été
présenté comme le gouvernement des régions en 2018.
M. Lacroix (Louis) : Sur ce
qui s'est passé à Saint-Urbain avec le décès des deux pompiers, est-ce qu'à
votre avis ça prend une enquête, par exemple une enquête publique du coroner,
pour comprendre ce qui s'est passé? Qu'on envoie des gens... Il y a un des deux
pompiers qui ne savaient pas nager. On l'envoie secourir des gens qui sont pris
dans une inondation, une rivière qui est en furie. Ce n'est pas le seul corps
de pompiers volontaires au Québec, là. Est-ce que ça prend une enquête pour
déterminer ce qui s'est passé dans la chaîne de décision pour éviter d'autres
drames semblables?
M. Fortin :Bien, d'abord, d'abord, vous me permettrez, là, pour les
les pompiers bénévoles, les pompiers volontaires au Québec, là, moi, il y en a
beaucoup dans ma circonscription, c'est des gens qu'on côtoie, qu'on voit, c'est
des leaders communautaires souvent, mais ce sont des petits groupes avec peu de
ressources et c'est des gens surtout, là, de grand cœur, qui veulent aider dans
toutes les situations, et je leur lève mon chapeau aujourd'hui.
Pour ce qui est de comprendre les
circonstances exactes de ce qui s'est passé, d'abord, on comprend que tous les
efforts doivent être mis aujourd'hui, là, sur la recherche de ces deux
personnes qui sont toujours disparues, que les efforts sont mis sur la
protection des citoyens, sur la protection des villages, de Baie-Saint-Paul, de
Saint-Urbain et des autres régions, mais il va y avoir des questions qui vont
devoir se poser, il va y avoir des enquêtes qui vont devoir avoir lieu. Il va
falloir comprendre les circonstances, et, à ce niveau-là, on comprend tout à
fait le cri du cœur de la mère... de Mme Lavoie.
M. Laforest (Alain) : Il y a
un sondage ce matin. Vous ne bougez pas au national, vous ne bougez pas dans la
région de Québec. Est-ce que c'est décourageant?
M. Fortin :Je vous dirais, les sondages, c'est des sondages, là, c'est...
on n'a pas l'habitude de les commenter. Puis on est dans une situation qui est
particulière, quand même, au Parti libéral. On a un chef intérimaire, on est un
parti qui... les Québécois le savent, là, qui a eu des résultats décevants lors
de la dernière campagne, et, contrairement au Parti québécois, le fait qu'on
ait un chef intérimaire, le fait que notre course ne soit pas encore lancée
fait en sorte qu'il n'y a pas de grandes idées qui soient mises sur la place
publique. Donc, je ne suis pas particulièrement, disons, choqué. J'espère, bien
évidemment, qu'on va pouvoir reprendre du poil de la bête, là, au cours des
prochains mois, des prochaines années, mais il y a des circonstances qui vont
faire en sorte de nous permettre d'avoir davantage de...
M. Laforest (Alain) : ...troisième
lien?
M. Fortin :Bien, c'est clair, c'est clair. On l'a senti dès l'annonce
de son recul sur cette promesse. Et, quand on brise une promesse, une promesse phare,
une promesse qu'on répète élection, après élection, après élection, je pense
qu'on savait tous qu'il y aurait un impact politique à payer pour M. Legault.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce
que ça devient pressant pour les libéraux de lancer la course? Vous n'avez même
pas encore annoncé les règles de cette prochaine course-là. Quand allez-vous le
faire?
M. Fortin :Bien, le parti a été assez clair sur cet enjeu-là. Il y a
un conseil général, là, qui aura lieu à la fin du mois et le parti aura la
chance de préciser, de préciser tout ce qu'il a besoin de faire.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
vous, personnellement, je pense que vous êtes le mentor, là, de la présidente
de l'aile jeunesse, puis je ne sais pas si vous partagez son point de vue, mais
elle semblait plus pressée que, disons, pressée d'attendre.
M. Fortin :Bien, c'est gentil, j'apprécie le titre de mentor. On n'a
jamais eu cette conversation-là, moi et elle, mais on a travaillé ensemble, on
a travaillé ensemble longtemps, et c'est quelqu'un que j'apprécie énormément.
M. Robillard (Alexandre) : ...vous
êtes d'avis que ça prend une course plus tôt que tard?
M. Fortin :Moi, je m'en remets aux instances du parti sur cet
enjeu-là.
M. Desrosiers (Sébastien) : Les
résultats — excuse-moi, Hugo — vous les interprétez
seulement sous l'angle de la chefferie? En fait, ce que je veux dire, c'est :
Les résultats, si vous les considérez décevants, vous considérez que c'est
seulement parce qu'il y a un chef intérimaire à la tête de votre parti? Je veux
dire...
M. Fortin :Non, pas... non, puis ce n'est pas un blâme envers une
personne ou une autre, là, ce n'est pas ça, mon point. Mais le Parti québécois,
qui de toute évidence, là, prend des plumes, a eu la chance de réfléchir à qui
ils sont. Ils ont eu la chance de passer à travers des périodes plus difficiles
où ils se sont questionnés, où ils ont eu des changements de direction évidents
et, aujourd'hui, de se concentrer sur ce qu'ils ont identifié comme étant leurs
priorités. Une course à la chefferie nous permet de faire ça au Parti libéral
puis d'envoyer un message clair aux Québécois. C'est ce qui sera fait au cours
des prochaines années.
Mme Plante (Caroline) : ...vous
la trouvez négative, la publicité du Parti québécois, là, la récente publicité?
M. Fortin :Bien, je la trouve honnête.
Mme Plante (Caroline) : O.K.
Puis est-ce que le Parti libéral ferait à peu près le même genre de publicité?
Est-ce que vous seriez à l'aise avec ce genre de publicité au Parti libéral?
M. Fortin :Bien, je trouve que c'est... la publicité que le Parti
québécois a mise de l'avant, puis ça, c'est mon point de vue personnel, ce
n'est pas quelque chose qui a été discuté, là, parmi les membres du caucus,
mais je trouve qu'elle reflète bien les reculs de la Coalition avenir Québec.
Est-ce que c'est quelque chose qu'on ferait? Je vous dirais qu'on est encore
loin de le faire en ce moment, là, parce qu'on est encore loin d'une campagne
électorale. Le Parti québécois fait le choix de le faire tout de suite. C'est
leur choix. Mais je trouve qu'elle reflète bien la réalité.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que ça vous a fait penser à d'anciennes publicités du Parti conservateur?
M. Fortin :Non, je ne l'ai pas fait le lien entre les deux.
M. Gagnon (Marc-André) : ...le
parallèle est quand même... Bon, vous n'avez pas de course à la chefferie
d'entamée officiellement, vous n'avez pas de chef officiel, donc il y un chef
par intérim. Est-ce que de voir qu'à tout le moins l'hémorragie semble freinée,
ça vous rassure? Parce que, d'un sondage à l'autre, on voyait, des fois, des
baisses de points importantes pour le Parti libéral. Là, c'est du sur place.
M. Fortin :Ces sondages-là, là, il y a en masse d'analystes, là, pour
vraiment analyser la question en profondeur, voir c'est quoi, les différents
enjeux autour de ça. Et je vais les laisser faire leur travail, mais...
M. Gagnon (Marc-André) : ...intéressant
de voir l'intérieur comment vous le vivez, là.
M. Fortin :...mais effectivement c'est une question, souvent, d'un
point à la fois, un point de pourcentage. On joue dans les marges dans les
changements dont vous avez discuté. Alors, je ne m'avancerai pas. Le travail,
cependant, d'un intérim, d'un leadership intérimaire, là, c'est souvent de
stabiliser la barque, de s'assurer qu'on...
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
M. Tanguay, là-dessus, fait bien son travail pour stabiliser la barque?
M. Fortin :Bien, moi, je n'ai pas d'enjeu avec le travail de M. Tanguay.
Je trouve que, si vous l'analysez, du point de vue des résultats, ça reflète
une stabilisation.
M. Robillard (Alexandre) : Et
la remontée du Parti québécois, est-ce que c'est un bon ou un mauvais signe
pour le Parti libéral du Québec, compte tenu de son histoire?
M. Fortin :Ça, je vais laisser ça aux analystes.
M. Robillard (Alexandre) : Mais,
je veux dire, bon, on pourrait penser... Parce qu'on a souvent présumé que la
CAQ amenait un autre paradigme, là, dans le paysage politique en changeant les...
en recadrant les axes, puis tout ça. Est-ce que vous avez l'impression que la
remontée du Parti québécois peut changer quelque chose sur ce...
M. Fortin :Vous présumez d'un changement de paradigme à travers un
sondage. On verra avec le temps puis on verra l'analyse des choses.
M. Gagnon (Marc-André) : ...ça
indique que les vieux partis peuvent rebondir?
M. Fortin :Ah! moi, je pense que le Parti libéral peut rebondir. Le
Parti libéral, s'il transmet clairement ses valeurs, s'il parle de ses
priorités, s'il a un mandat clair à offrir aux Québécois, a une opportunité
incroyable de rebondir. On est un parti qui a toujours su le faire au fil du
temps. Alors, avec une plateforme claire, avec des objectifs clairs, avec des
gens qui n'hésitent pas à mettre de l'avant les raisons pour lesquelles ils
s'impliquent en politique, je pense que le Parti libéral peut très clairement
avoir une remontée.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...ancien
adversaire remonter comme ça, là, ça a dû être une bonne nouvelle pour vous, ce
matin, quand... Dans le sens, pour le Parti libéral, d'avoir un adversaire
souverainiste qui remonte, qui reprend du poil de la bête, est-ce que ça ne
permet pas de revenir à l'ancien axe qui divisait le Québec?
M. Fortin :Vous voulez que je dise, en tant que libéral, que la
remontée d'un parti indépendantiste, c'est une bonne nouvelle?
M. Robillard (Alexandre) : Vous
êtes en train de répondre à votre question. Comme on dit, des fois, poser la
question, c'est y répondre. Donc, justement, est-ce que... Le Parti québécois
se définit comme un parti de conviction. Sa conviction fondamentale est dans
son article 1, c'est-à-dire c'est l'indépendance. Est-ce que ça, ça peut
vous permettre de mettre de l'avant vos convictions...
M. Fortin :Bien, moi, je vais vous le dire comme ça, O.K., quand les
partis politiques sont clairs, quand les électeurs savent exactement c'est
quoi, un parti politique, c'est quoi, leurs valeurs, qu'est-ce qu'ils vont représenter,
pourquoi ils vont venir ici, à Québec, à toutes les semaines, se battre, bien,
c'est beaucoup plus facile d'embarquer dans ce mouvement-là. Et le Parti
libéral doit être clair avec ses électeurs, à savoir pourquoi on est ici, c'est
quoi, nos enjeux prioritaires, c'est sur quoi qu'on va... qu'est-ce qu'on va prioriser.
Et ça, au fil des temps, là, le Parti québécois a eu de la difficulté à faire
ça. Ils sont passés...
Une voix : ...
M. Fortin :Non, mais laissez-moi... Ils sont passés par plusieurs
réorientations qui ont fait en sorte que leur message était moins clair. Là,
aujourd'hui, on sent un message clair du Parti québécois. Le Parti libéral, là,
a toutes les raisons du monde d'avoir un message clair. Puis, je l'ai déjà dit,
je vous l'ai déjà dit, au fil du temps, ce message-là, il était de moins en
moins clair pour les Québécois. Mais il y a une énorme opportunité pour le
Parti libéral.
M. Robillard (Alexandre) : Puis
pourquoi c'est une mauvaise nouvelle de voir... pour le Parti libéral du
Québec, de voir le Parti québécois monter dans les sondages?
M. Fortin :Je n'ai pas dit que c'était une bonne ou une mauvaise
nouvelle. L'analyse, vous la ferez. Bien honnêtement, tout ce que je vois...
M. Robillard (Alexandre) : ...réjouir
de voir le Parti québécois monter dans les sondages?
M. Fortin :Bien, c'est la question qui nous a été posée.
M. Robillard (Alexandre) : Moi,
j'aimerais savoir c'est quoi, votre réponse? Est-ce que vous vous en réjouissez
ou vous vous en désolez?
M. Fortin :Moi, ce que je vous dis aujourd'hui, là, c'est que, quand
on envoie un message clair, quand on a des enjeux bien identifiés, comme le
Parti québécois les a aujourd'hui, les Québécois vont se reconnaître dans l'un
ou l'autre des partis politiques.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...en
éducation, M. Fortin, est-ce que le ministre Drainville s'apprête à se
donner trop de pouvoir en pouvant... en voulant nommer, dégommer des D.G. dans
les centres des services scolaires dans le projet de loi qu'il pourrait
déposer?
M. Fortin :Moi, je vous dirais surtout, aujourd'hui... Puis on va voir
le projet de loi, là, exactement dans la forme qu'il aura. Présumer des
intentions avant de voir un projet de loi, ce n'est pas quelque chose que j'ai
l'habitude de faire. Cependant, je vous dirais, notre constat, c'est que c'est
un échec massif de la dernière réforme qui a été présentée par le gouvernement
de la Coalition avenir Québec. Ce qu'ils nous disaient à ce moment-là, c'est
qu'on va donner plus de voix aux parents, il va y avoir plus de possibilités
pour les parents de faire valoir leur point de vue. Aujourd'hui, on voit des
groupes de parents qui se battent, à Montréal, pour avoir des services, à Laval,
parce que les frais de services de garde sur l'heure du lunch sont démesurés,
qu'ils ne retrouvent pas leur voix au sein de la dernière réforme de la
Coalition avenir Québec. J'espère que la prochaine, peu importe la mouture
qu'elle aura, fera beaucoup plus de place aux parents. Mais aujourd'hui, si le
ministre Drainville veut nous proposer une autre réforme de structure, c'est un
constat clair d'échec envers celle qui avait été proposée et adoptée par le
ministre Roberge.
M. Bossé (Olivier) : Pour
votre candidature à la chefferie, on comprend que vous allez être clair dans
vos orientations pour les donner au parti.
M. Fortin :Bien, il faut que tous les candidats à la chefferie soient
clairs dans les orientations. Regardez n'importe quelle course à la chefferie,
là, qu'il y a eu dans les différents partis politiques au fil du temps, si on
n'a pas de vision claire pour notre formation politique, on n'a pas d'affaire à
se présenter à une course à la chefferie.
Mme Henriquez
(Gloria) : I wanted to hear your thoughts on
Baie-Saint-Paul and just in general about the investment that the CAQ is making
when it comes to climate change events like this one.
M. Fortin :
Yes, obviously, our thoughts, both our
thoughts and the ones of our caucus and our party, are with the people in
Baie-Saint-Paul, in the Laurentians, in my own riding and in every part of the
province that is experiencing dramatic flooding. Our thoughts are very much
with the family members of the two volunteer firemen who are still missing. We
know there is a lot of questions around the circumstances of their disappearance,
and those... in time, those questions will have to be answered. But, for now,
we appreciate the work of the municipal officials, the different police corps,
the volunteer firefighters that are still on the ground helping to secure our
towns and secure our critical infrastructures and make sure the people are
safe.
In terms of the
investments that will need to happen, there... in my part of the world, this is
the third flood in seven years. People are growing tired and very tired of
this. They want to see proper investments that are made. And I thought the
Premier shut the door pretty quickly with regards to investments that needed to
be made. Right now, there are municipalities that are fighting to protect their
citizens, to protect their infrastructures. The Premier himself is about to go
to the city of Gatineau, which is under water for much of it. He'll be able to
see just how devastating this is on the city but also on the people who are
living through it. And so, I hope he understands that there needs to be a
dialog with the cities about their needs and about their... the need to react
more quickly to prevent these things going forward. Thank you.
(Fin à 9 h 07)