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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional

Version finale

Le vendredi 26 mai 2023, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente minutes)

M. Fortin :Bien. Bonjour. Merci d'être parmi nous. Aujourd'hui, on tenait à interpeller le gouvernement de la CAQ, qui est un gouvernement largement élu en région, en ruralité, au Québec, par rapport à l'abandon de ces régions-là, parce qu'on sent un gouvernement qui, oui, a des représentants, dans sa députation, élus en région, mais qui ne gouverne pas pour la ruralité au Québec.

Les plus grands enjeux pour la ruralité sont largement ignorés par le gouvernement. Je pense, entre autres, à l'agriculture, où, vous le savez, là, il y a une crise dans le secteur porcin qui affecte à peu près toutes les régions du Québec et où le gouvernement choisit... donne essentiellement deux options aux producteurs de porcs, en ce moment, soit continuer à perdre de l'argent ou fermer leurs portes. Ça, c'est les options que le gouvernement du Québec met devant nos producteurs de porcs, et donc qui affectent la vitalité économique dans nos régions, partout.

Si je vous parlais de foresterie, c'est la même chose, on ne fait pas les investissements nécessaires pour l'éducation de nos forêts, ces jours-ci, c'est-à-dire qu'on n'investit pas dans la qualité et la croissance de nos arbres, et qu'il va y avoir un impact significatif sur la possibilité forestière, et donc sur les usines forestières, au cours des prochaines années, parce qu'on n'est pas en train de faire ce travail-là.

Si je vous demande de me nommer un seul grand projet en région qui avance ou qui se porte mieux, je pense que vous auriez, comme moi, énormément de difficulté à le faire. Je pense au pont sur le Saguenay, la porte d'entrée vers la Côte-Nord. C'est un projet qui n'avance pas, qui n'a pas bougé depuis l'arrivée au pouvoir de la CAQ. La Société des traversiers du Québec, ça demeure un fiasco monumental pour des gens qui dépendent de ces services-là. Si je vous parle du transport aérien régional, la plupart des gens sur la Côte-Nord, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine vont vous dire que ça ne fonctionne pas comme ça devrait l'être, que c'est une barrière à accéder à leurs régions et à accéder à des services pour les gens de leurs régions.

Alors, ce qu'on veut faire aujourd'hui, ce n'est pas seulement parler de développement économique régional pur, au sens du terme, mais de dire au gouvernement de la CAQ qu'il est temps qu'il s'occupe des régions, qu'il se mette à penser à la ruralité, dans ses politiques publiques, et que ça devienne une vraie préoccupation dans ce qu'il propose.

Le meilleur exemple de leur abandon des régions, c'est que le ministre responsable des régions ne se donne même pas le trouble de venir ici aujourd'hui pour en débattre. Rien contre M. Skeete, qui est un parlementaire d'expérience, mais le ministre responsable du Développement économique régional, c'est M. Fitzgibbon. Alors, de toute évidence, là, de par son absence, il nous dit qu'il est plus intéressé par ses dossiers de Montréal que par les dossiers des régions.

M. Denis (Maxime) : Mais, justement, c'est un défi pour le Parti libéral, en ce moment, de se reconstruire, de parler aux régions. Qu'est-ce que le PLQ ferait de différent si vous étiez au pouvoir?

M. Fortin :Bien, les dossiers des régions, là, c'est qu'il faut les prendre un à la fois. Ce sont des dossiers importants. Je pense au pont sur le Saguenay, entre autres, là. Ça, c'est un dossier où il faut que les gens de la Côte-Nord sentent que la parole des gens est respectée. Le représentant de cette région-là, c'est Yves Montigny. Il en a fait un combat presque quotidien, quand il était maire, de ce pont-là, je l'ai vu manifester en avant de l'Assemblée nationale, ici, lors du dernier mandat, et, depuis son élection, n'en parle plus. Alors, il faut faire avancer ces dossiers-là pour que les gens sentent qu'il n'y a pas juste une préoccupation au moment des élections, par rapport à leurs dossiers. C'est comme ça qu'on peut regagner, de notre côté, là, le cœur des gens des régions, c'est de parler de leurs enjeux puis de s'assurer qu'on ne les abandonne pas une fois au pouvoir.

M. Côté (Gabriel) : Je ne sais pas si vous avez vu la lettre de Jérôme Turcotte dans LaPresse ce matin. Il se dit inquiet, parce que le Parti libéral du Québec semble traversé par un certain courant de «nationalisme canadianisant». Est-ce que c'est ce que vous sentez aussi puis est-ce que vous allez lui répondre au congrès en fin de semaine?

M. Fortin :Bien, je vais lui répondre par ceci : M. Turcotte mentionne dans sa lettre que le Québec a besoin d'un Parti libéral du Québec fort, fort de la défense de ses minorités, fort de la défense de la différence québécoise, mais, si on a besoin d'un Parti libéral du Québec fort, il faut s'y investir. Il y a deux choix devant nous, là, à partir de ce moment-là, c'est d'y travailler, comme les centaines de militants qui vont être à Victoriaville en fin de semaine avec moi puis avec nos élus, ou on abandonne le navire, comme M. Turcotte. Moi, j'ai choisi ma voie, lui a choisi la sienne.

M. Côté (Gabriel) : Mais il déplore que les nationalistes étaient un peu utilisés, là. Quand le parti avait besoin, là, de justement paraître nationaliste sur tel ou tel enjeu, il sentait qu'on les sortait puis que, par après, on les cache, là. Est-ce que c'est quelque chose que vous faites, ou...

M. Fortin :Bien, c'est le moment d'avoir des conversations sur qu'est-ce qu'on veut pour l'avenir du Parti libéral. Il y a un comité de relance, là, qui est en place avec, justement, des bénévoles qui choisissent de s'engager, comme André Pratte, et qui ont ces conversations-là avec des militants partout au Québec, à savoir comment on voit la vision du libéralisme, qu'est-ce qu'on veut comme vision économique, qu'est-ce qu'on veut comme vision nationaliste, au Parti libéral du Québec, et cet exercice-là, de définition, de priorisation, il est en train de se faire par le comité de relance. J'aurais bien aimé, j'aurais aimé bien... j'aurais bien mieux aimé que M. Turcotte participe à cet exercice-là plutôt que de choisir de simplement critiquer la démarche du parti.

M. Denis (Maxime) : Justement, en fin de semaine... On entendait ce matin Fred Beauchemin, qui est peut-être plus pressé, là, d'avoir une course. On n'aura pas les règles, là, de la course à la chefferie, mais vous êtes un des noms qui circulent. Est-ce que, vous, vous seriez plus tôt que tard ou tard que tôt?

M. Fortin :Moi, je fais confiance au parti, aux gens qui s'impliquent bénévolement, aux instances du parti et au président de la course à la chefferie pour choisir les meilleures règles possibles. Personnellement, là, je m'en remets complètement à ces gens-là, et je ne pense pas qu'il devrait y avoir d'ingérence de la part d'un candidat ou d'un autre. En même temps, moi, ce...

M. Denis (Maxime) : Mais ce n'est pas ça, ma question. La question, c'est : Est-ce que vous voulez une course 2024 ou 2025? Est-ce qu'on veut un chef rapidement ou pas?

M. Fortin :Non, moi, je m'en remets au parti pour prendre les meilleures décisions à ce niveau-là. Moi, ce qui m'intéresse davantage, c'est la vision qu'on va proposer aux Québécois, la vision que chaque candidat pourra proposer aux Québécois, les idées qui vont être mises de l'avant. Moi, les discussions que j'ai avec les militants, là, elles ne portent pas sur le quand de la course à la chefferie, elles portent sur les idées qu'eux veulent que le Parti libéral du Québec porte au cours de la prochaine campagne électorale.

M. Denis (Maxime) : Est-ce que ça vous chicote que Marc Tanguay laisse le flou sur une possible candidature puis qu'il ait autant d'«exposure»?

M. Fortin :C'est les règles que le parti a mises en place. M. Tanguay a choisi de se présenter comme chef intérimaire. Ça, ça lui appartient. Je pense que, peut-être, ça lui donne une certaine «exposure», pour utiliser votre terme, mais, en même temps, il y a d'autres personnes qui peuvent avoir des conversations plus franches, disons, avec les militants, que peut-être le rôle de chef intérimaire, qui demande une certaine neutralité, l'empêche d'avoir.

M. Côté (Gabriel) : Est-ce que le comité de relance est déjà passé dans votre région pour avoir une réunion avec...

M. Fortin :C'est à la fin juin, si je ne m'abuse.

M. Côté (Gabriel) : Puis vous allez être là?

M. Fortin :Oui, absolument.

M. Côté (Gabriel) : O.K. Ça marche, là, à chaque fois que... Ce n'est pas tous les députés qui sont présents, mais, s'il y a un député de la région, et là c'est juste une question technique, un peu, là, comment ça marche?

M. Fortin :Bien, on m'a... le comité de la relance m'a demandé d'être présent à la rencontre, ça me fait plaisir. Les militants de la région, je les connais bien, je connais la plupart de leurs idées, je sais un peu ce qu'ils veulent, mais ça va me faire plaisir d'aller les épauler, d'aller les entendre à nouveau à travers ce forum-là, et je pense que c'est essentiel d'ailleurs que les élus participent à l'occasion à ces rencontres-là pour bien prendre le pouls des militants...

M. Denis (Maxime) : Sentez-vous un appui? Est-ce qu'il y a des membres du public qui vous appuient pour une possible candidature?

M. Fortin :Bien, je pense que, depuis... J'ai toujours senti un certain appui dans le parti, mais, encore là, il ne faut pas que... Une course à la chefferie, de façon générale, là, ça ne peut pas être un enjeu de personnalité, pur et simple, il faut que ce soit basé sur des idées, il faut que ce soit basé sur une vision. Puis c'est pour ça que je vous dis, moi, ce qui m'intéresse davantage ces jours-ci, c'est de voir, est-ce qu'on est capables de bâtir une vision rassembleuse pour le Parti libéral du Québec, est-ce qu'on est capables de présenter des idées qui rejoignent les Québécois. Je suis convaincu qu'on peut le faire, mais c'est un exercice qui, au-delà du débat de personnalités, a beaucoup plus de valeur.

M. Denis (Maxime) : Et pourquoi ce retour à Victoriaville, après l'incident de 2012?

M. Fortin :De un, c'est important de le faire en région. Le Parti libéral, le dernier conseil général, après les élections en 2018, était également dans le Centre-du-Québec, c'était à Drummondville, si je ne m'abuse, mais on ne se privera pas de retourner à Victoriaville pour un congrès qui a eu lieu il y a 12 ou 13 ans, là... 11 ou 12 ans, c'est... Puis le contexte est, réellement, franchement différent du congrès, disons, houleux qu'il y a eu il y a plus d'une décennie. Je ne m'attends pas non plus à voir Gabriel Nadeau-Dubois manifester à l'extérieur du congrès, là. Merci.

(Fin à 9 h 40)

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