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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 8 juin 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Vous allez me permettre d'abord quelques commentaires sur les incendies, la situation que l'on suit comme tout le monde, là, d'heure en heure. Encore une fois, merci beaucoup, beaucoup aux équipes qui sont sur le terrain à combattre les incendies, également à ce mouvement, je vous dirais, d'une société unie, mouvement qui fait en sorte que des gens vont héberger certaines personnes, un mouvement où on peut voir que les gens... il y a beaucoup d'entraide sur le terrain. Donc, ça, ça fait chaud au cœur, de voir cette entraide-là sur le terrain. Donc, merci à celles et ceux qui combattent les incendies. On réitère l'importance de respecter les règles et les consignes qui nous sont communiquées par la Sécurité publique. Et on suit, donc, la situation d'heure en heure.

Vous allez maintenant nous permettre de vous parler du mauvais bilan en santé de la CAQ. Cinq ans de belles paroles, cinq ans de belles promesses, et on peut voir que les résultats, bien, sont autant d'échecs. François Legault, rappelez-vous, en 2018, avait promis que vous verriez un médecin aux urgences dans les 90 minutes de votre arrivée. Le résultat est un échec. On n'est pas dans le 90 minutes, loin de là. François Legault avait également promis un médecin de famille pour chaque Québécoise et Québécois : échec. Et les nombreuses promesses exprimées par François Legault pour ce qui est du rattrapage dans les chirurgies, là aussi, c'est un constat d'échec. Alors, malheureusement, nous, comme opposition officielle, au Parti libéral du Québec, nous allons continuer de dénoncer, mais également continuer de proposer. Et en ce sens-là, je cède immédiatement la parole à mon collègue, André Fortin.

M. Fortin :Oui, merci. Merci beaucoup. Effectivement, là, Marc a fait le décompte un peu des grandes promesses. Mais, quand on regarde le bilan, on s'aperçoit rapidement qu'on est bien loin du compte. Aujourd'hui, alors qu'on nous avait promis 90 minutes à l'urgence, à Châteauguay, c'est 12 heures d'attente pour voir un médecin à l'urgence. Sur civière, à Buckingham, c'est 75 heures, en moyenne, trois jours. On n'est plus dans le un jour, on n'est plus dans le deux jours, on est rendu à trois jours. On ne parle même plus de plaies de lit, là, on parle de plaies de civière, là. Il y a des gens qui passent trois jours sur une civière dans le corridor à l'urgence de Buckingham, en moyenne, en ce moment.

On nous avait promis un médecin pour tous. Après ça, on nous a dit : Ah! bien, le GAP va régler tout ça. Moi, dans ma région, ça prend trois, quatre jours, officiellement, pour avoir un rappel du guichet d'accès à la première ligne. Quand on a mentionné ça ici, la semaine dernière, les gens se sont mis à nous contacter pour dire : Non, non, c'est une semaine, non, non, c'est ouvert de 8 heures à 4 heures seulement, c'est le seul service qui est disponible.

Et ça, c'est sans compter toutes les promesses ou les engagements que le ministre prend régulièrement. Je vous en donne un exemple bien simple. Il y a exactement un an, le ministre nous a dit : On va lancer un programme national pour la prévention du cancer du col de l'utérus. Ça va être en place dans un an et demi, ça va être fait de façon progressive. Bien, aujourd'hui, il n'y a absolument aucune avancée à ce niveau-là qui a été faite. On nous avait promis, en 2019, et encore l'an dernier, que l'ensemble des enfants, des nouveau-nés, auraient accès au programme de tests de surdité. On est à 61 %.

Et là je vous lance un chiffre bien simple. Quand la CAQ est arrivée au pouvoir, il y avait 9 000 patients, il y avait 9 000 Québécois qui attendaient pour des soins à domicile. Aujourd'hui, on est à 20 000. Ça a plus que doublé depuis leur arrivée au pouvoir. On nous répète régulièrement que c'est une priorité, que c'est quelque chose sur lequel il faut travailler, et pourtant les listes s'allongent, s'allongent et s'allongent.

Et, pendant ce temps là, le ministre de la Santé nous propose un projet de loi qui passe complètement à côté de la priorité numéro un en santé, c'est-à-dire le personnel, qui ne fait absolument rien pour attirer, pour garder du personnel. Il nous propose une réforme de structure. Les priorités du ministre de la Santé ne sont simplement pas à la bonne place.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Dans le cadre de l'appel d'offres mammouth sur les agences de placement, est-ce que vous demandez que le gouvernement exige de l'AMP une enquête formelle?

M. Fortin :Bien, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée du tout, là. Quand l'association des agences de placement elle-même se rend compte qu'il y a peut-être quelque chose qui ne fonctionne pas, ce n'est pas une mauvaise idée du tout que l'AMP se penche sur cette question-là. Mais

ça nous rappelle surtout qu'on doit aller le plus rapidement possible pour éliminer le recours aux agences, ça nous rappelle surtout qu'au cours des dernières années le recours aux agences a quintuplé, parce que le gouvernement a permis que ça augmente à cette vitesse-là, parce qu'on ne s'est pas attardé à la question de la main-d'œuvre, et qu'on continue de perdre, cette année encore, l'an dernier encore, 10 000 travailleurs dans notre réseau de la santé. Alors, oui, on s'est donné, à travers le dernier projet de loi, des objectifs pour éliminer le recours aux agences, des objectifs dans le temps, mais on doit se rendre compte qu'il faut... on se rend compte, avec des nouvelles comme celle-là, qu'il faut aller plus vite que ce qu'on s'est promis collectivement.

M. Denis (Maxime) : M. Tanguay, vous parlez souvent d'un gouvernement brouillon. Est-ce que la CAQ a été brouillon avec le rassemblement antiavortement au centre des congrès? Est-ce qu'il faudrait des critères clairs, des balises claires pour dire : Dans nos établissements, dans nos structures publiques, on interdit ou non des événements, selon tels critères?

M. Tanguay : Je pense que la décision qui a été prise dans ce cas-là, encore une fois, est la bonne décision. Je pense... Encore une fois, je vous réitère, c'est du cas par cas, ça doit être une analyse cas par cas. L'État, dans ce cas-là, n'a pas à abriter un discours antiavortement d'une organisation qui va venir vous dire qu'entre autres il y a eu 4 millions de meurtres au Canada, avec les avortements, depuis 1969. Parce que ça fait partie de leurs publications, et le gouvernement n'a pas à abriter ça et à donner un forum.

Maintenant, j'entends que l'organisation comme telle a toute liberté d'expression et elle fera, dans les jours, là... il y a une tournée du Québec qu'ils sont en train de faire dans des salles privées. Donc, la liberté d'expression est protégée là-dessus.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, un gouvernement libéral aurait pris la même décision?

M. Tanguay : Ça aurait été bien avisé.

Mme Lajoie (Geneviève) : Et sur quels... donc, sur quels critères exactement le gouvernement libéral aurait pris cette décision-là?

M. Tanguay : Est-ce qu'il est de la mission du gouvernement de faire en sorte de favoriser la diffusion d'un discours, au sein du centre des congrès, qui vient ostraciser celles qui ont recours à l'avortement, vient condamner de façon plus que claire, là, de façon quasi violente, quand on parle de meurtre, l'accès à l'avortement, quand on sait que c'est un débat qui est clos au Québec? L'avortement est un droit, d'y avoir accès. Et est-ce qu'il est dans la mission du gouvernement d'abriter un tel discours? Non. Maintenant, la liberté d'expression a toujours cours. Évidemment, ils ont le droit de le dire, ils sont responsables de leurs paroles et de leurs actes, mais le gouvernement n'a pas à abriter ça. C'était la bonne décision.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...dans ce que vous dites en ce moment et ce qu'a dit Antoine Dionne Charest, qui est quand même sur votre comité de relance, et qui demande aux gens, tu sais, à la Coalition avenir Québec : Auront-ils le courage de dénoncer la dérive autoritaire du gouvernement Legault? Donc, vous, vous seriez autoritaire? C'est ça que...

M. Tanguay : Moi, je ne vais pas commenter, là, les propos d'Antoine Dionne Charest, que j'apprécie énormément, qui fait un excellent militant au sein du comité de relance. Je vais lui laisser, là, commenter, là, ou expliciter ses commentaires. Mais nous, on n'est pas là.

Mme Plante (Caroline) : Le gouvernement s'expose à des poursuites, là, quand même, là. Est-ce que ça vous...

M. Tanguay : Oui, j'entends qu'il y a eu une lettre de mise en demeure.

Mme Plante (Caroline) : Une mise en demeure, est-ce que...

M. Tanguay : C'est leur droit. C'est leur droit de faire valoir leurs droits.

Mme Plante (Caroline) : Vous êtes surpris par ça ou...

M. Tanguay : Bien, je ne suis pas surpris parce que c'est un... c'est quand même des libertés fondamentales qui sont en jeu : liberté d'expression versus les pouvoirs et les droits du gouvernement de dire : Bien, nous, on ne va pas abriter ça. Alors, il y aura un débat judiciaire. Je ne suis pas surpris.

Mme Plante (Caroline) : Ça rappelle la cause célèbre Roncarelli-Duplessis?

M. Tanguay : Ah! je n'en suis pas là à matin, là, je ne ferai pas d'analogie à 70 ans de distance, là.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce qu'il y a d'autres sujets ou groupes qu'on pourrait interdire comme ça?

M. Tanguay : C'est du cas par cas. Je ne veux pas faire dans l'hypothétique ce matin, là, c'est réellement du cas par cas.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Le premier rapport de Benoît Dubreuil, est-ce vous appréciez son travail? Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Tanguay : Honnêtement, j'aurai l'occasion de le lire, ce que je n'ai pas fait encore, là. Je pense qu'il a été rendu public hier. On est en train... De notre côté, on a notre porte-parole Madwa-Nika Cadet qui est en train de compléter son analyse. On vous reviendra. Voilà.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais comment allez-vous traiter les rapports de M. Dubreuil, alors que vous l'avez accusé de nous ramener dans le vote ethnique, alors que vous avez voté contre sa nomination? Est-ce que ce sont des rapports qui ont une valeur pour vous?

M. Tanguay : Oui, dans la mesure où il ne va pas jouer dans le vote ethnique, puis dans la mesure où il ne va pas jouer dans la langue parlée à la maison. Là, rendu là, nous, on décroche. Alors, du reste, c'est une personne intelligente, on va lire de façon très rigoureuse ce qu'il écrira.

M. Laforest (Alain) : C'est un dossier très à la mode, là, entre autres dans le cadre des négociations de conventions collectives, là. Est-ce qu'on doit financer davantage et augmenter de façon substantielle, pour être compétitifs, le salaire des pilotes de la SOPFEU puis des mécaniciens? Parce que, là, on va avoir un problème, là, si... il n'y a pas assez de monde.

M. Tanguay : Exactement, avec les heures de pilotage également qui vont bientôt être atteintes. Effectivement, pénurie de main-d'oeuvre nécessite que les gens... tout le monde s'arrache la main-d'oeuvre. Et le gouvernement est-il suffisamment compétitif dans l'offre salariale qu'il fait? Il va falloir, je pense, très sérieusement bonifier pour en avoir davantage. Puis ça participe des commentaires qu'on a faits depuis les derniers jours. Nous devons avoir un plan mis à jour, pas aujourd'hui, là, on n'exigera pas ça du gouvernement, ils sont en train de combattre les incendies puis de sauver notre monde, mais il va falloir faire mieux en termes d'équipements, en termes de personnel et en termes de gestion de stratégies, de gestion des incendies, clairement.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que le Parti libéral est du même avis que l'Association des commissions scolaires anglophones, qu'il faudrait exclure du projet de loi n° 23, de la réforme Drainville, les communautés anglophones?

M. Tanguay : Ah! ça, on aura l'occasion de faire le débat. Le projet de loi n° 23 va cheminer. C'est clair que c'est une question qui va se poser, parce qu'il y a eu un traitement différencié dans le projet de loi n° 40. Et c'est même allé devant les cours, je pense, et je pense que le jugement est toujours en délibéré, n'a pas été rendu. Je pense que l'audition est terminée depuis deux ans, selon les informations que j'aie. On me corrigera si j'ai tort. Donc, ça fera partie du débat, puis on aura l'occasion de le faire, là.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce qu'il y a un problème démocratique avec le projet de loi n° 23? Parce que chez les anglophones, c'est quand même des commissaires élus qui se font enlever une fonction.

M. Tanguay : On aura l'occasion de faire le débat puis de vous revenir là-dessus, mais c'est une question qui va se poser. Le projet de loi n° 40 avait...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous n'avez pas de position là-dessus?

M. Tanguay : Oui, on aura l'occasion d'en avoir une lorsqu'on sera rendus là. Pour ce qui est du projet de loi n° 40, qui faisait une approche différenciée pour les commissions scolaires anglophones, c'est contesté devant les tribunaux. Donc, la décision de la cour va guider aussi le travail du législateur.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Donc, ce serait peut-être envisageable d'en avoir une, approche différenciée...

M. Tanguay : Moi, je pense que ça serait quelque chose qui sera à analyser et à regarder, tout à fait.

Mme Boisvert (Louise) : Sur les municipalités, hier, le premier ministre a envoyé une pointe, là, concernant les changements climatiques. Les villes demandent 2 milliards de dollars pendant cinq ans pour s'adapter, puis M. Legault a dit, en quelque sorte, qu'on avait bien fait de ne pas le faire parce qu'il faut faire du cas par cas. Donc, là, c'est les feux, on s'intéresse aux feux, quand ce sera les inondations, on va s'intéresser aux inondations. Est-ce que...

M. Tanguay : Bien, ça, c'est typiquement... puis merci de le souligner, typiquement l'approche de quelqu'un qui est brouillon. À un moment donné, là, il faut avoir une planification globale, les enjeux sont globaux et il y a un rapprochement entre la lutte aux changements climatiques. Est-ce que le gouvernement en fait suffisamment? Non. Et les impacts que ça a et que ça aura de plus en plus, je ne suis pas en train de dire que le gouvernement pourrait stopper ça, mais le gouvernement a sa lourde responsabilité d'identifier une stratégie complète. Alors, là-dessus, ça prend une planification en amont, effectivement, comment on peut lutter efficacement pour les... contre les changements climatiques. Mais pour ce qui est de la gestion de la planification, également, des conséquences, il faut mettre les villes dans le coup. Moi, quand François Legault, je pense, c'est le jeudi 5 mai, est allé à l'UMQ, aux assises, et leur a textuellement dit : Québec n'a pas plus de marge de manœuvre que les municipalités, bien, c'est factuellement faux. Il faut les aider. Et les municipalités, les villes sont au front de ces changements-là : feux de forêt, inondations, etc.

Mme Plante (Caroline) : Pour revenir à la mise en demeure, je comprends que vous ne voulez pas que le gouvernement rétablisse le contrat de l'organisation en question, là?

M. Tanguay : On n'en est pas là, non, c'est ça.

Mme Plante (Caroline) : Parce qu'il y a quand même une échéance de midi aujourd'hui, là, pour répondre à la mise en demeure.

M. Tanguay : Midi va arriver, puis ils auront à évaluer leurs recours. Ils parleront à leurs avocats. Puis c'est leur droit le plus fondamental, le plus strict de dire : Hé! notre liberté d'expression a été brimée. Parfait, il y aura un débat judiciaire, puis on verra si le gouvernement sera rappelé à l'ordre ou pas par le débat judiciaire.

Une voix : ...

M. Tanguay : Mais juste pour terminer, excusez-moi, là-dessus, nous considérons que la décision était bien fondée.

Mme Lajoie (Geneviève) : Si c'était un groupe, par exemple, qui prônait... je ne le sais pas, moi, qui allait à l'encontre de la laïcité de l'État?

M. Tanguay : Encore une fois, je ne ferai pas du cas par cas, je n'irai pas dans les cas hypothétiques, mais clairement, dans ce cas-là, c'était bien avisé. Et aussi, aussi, aussi, je pense que c'est important de le mentionner, le gouvernement a laissé entendre une sorte de commentaire, disant, bien, qu'il se réserve le droit, là, de... C'est une mesure d'exception, là, c'est une mesure d'exception, au cas par cas. Voilà. C'est délicat, alors c'est une mesure d'exception.

Mme François (Mélissa) : Maybe a few words about that event that was canceled by the Government. So, why do you think the Government took the right decision?

M. Tanguay : I think that it's a balance between the freedom of speech, in one hand, and, on the other hand, what are the basics and fundamental Québec values. And the right to have access to abortion, it's a debate that has occurred in Québec, it's a debate which is closed. And I don't think that it's within the Government's mission to permit, within their walls, our walls, at the Government, the communication of anti-abortion groups, or speech. That being said, freedom of speech is protected since they have the occasion to… and they have publicized all the dates, within Québec, where they will be putting in place such events. They still have the freedom of speech, liberty. But it's not within the Government's mission to permit that kind of speech within the Government's walls.

Mme Henriquez (Gloria) : Yesterday, Mme Plante kind of questioned the fact that firefighters from Montréal that had been offered to come fight the forest fires were not taken, and that French firefighters were taken over the ones from Montréal. What do you think of that?

M. Tanguay : I will not add any additional comments on this. I think that we need all to regroup and to fight these fires. And I think that now there's an enhancement within the line of communication between Mme Plante and Minister Bonnardel. So, I will not add any additional comments,. I think that the focus must be on fighting the fires and helping our people on the field.

Mme Henriquez (Gloria) : In terms of financing for municipalities, you said it in French, you thought that it's another example of this Government being a «brouillon» government.

M. Tanguay : Yes, yes, yes, absolutely, absolutely. So, we need to make sure that the municipalities, they have the means. They are at the far front of the «lutte aux changements climatiques», and Québec must help them, must enter into a discussion, an open-minded discussion, to enhance, to increase the financial support coming from Québec to the municipalities.

Mme Henriquez (Gloria) : So, you don't agree with what M. Legault said of it being a case-by-case basis?

M. Tanguay : No, because you need to have a planification, you need to see ahead. And all these very important aspects of the fight against the climate change needs to be address as a whole, and it's not case by case. Otherwise, you will be light-headed, «brouillon».

M. Authier (Philip) : May I?

M. Tanguay : Sure, please, do.

M. Authier (Philip) : Mr. Dubreuil, in his report, «bilan», he hasn't been there very long, but he makes a reference in there to the language spoken at home, and he wants to look further into that issue. What do you think of that? Because I know you had your issues with him on...

M. Tanguay : I think that if it's the case… And again, we'll take the time to complete our analysis of this report that has been tabled yesterday. But again, we are reaffirming, we, Liberals, that it's going within the wrong direction. Trying to convince people that they are a menace because they're not speaking French at home, this should not be part of the debate. Trying to make sure that the French language will still be strong in Québec, I think that it's heading within the right... the wrong direction, talking about the language spoken at home, clearly.

M. Authier (Philip) : Mr. Duhaime was speaking out, this week, to the English media, saying that the Liberals are not doing enough to defend the English-speaking community on these regulations, on the Bill 96 regulations. How do you respond to that criticism?

M. Tanguay : I think that we voted against Bill 96. We had plenty of occasions to say why we voted against Bill 96. So, again, we stated our case, we voted against this bill, and I think that we will be continuing fighting for everyone's freedom and rights. And that's the essence of being a Liberal. Now, I'll let Mr. Duhaime comments as it pleases him.

M. Authier (Philip) : Are you hearing… In your ridings, are you getting indications of people... tensions over these new rules?

M. Tanguay : Ah! of course, of course, of course. And again, we denounced, last week, the fact that now they are putting in place what's required, based on the Bill 96, since last June 1st. And you saw this question, prior to click on a Web page, you have to assess that you are falling within one of the categories. I don't think that it's something that will help French in Québec. It's not with that type of initiative that we will make sure that the French will still be strong in Québec, of course not.

Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 45)

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