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(Onze heures quatre minutes)
M. Zanetti : Bonjour, tout le
monde. Alors, je vais revenir sur certains des événements de la semaine passée
par rapport à la question du nickel. Le ministre Charette a dissimulé de l'information
sur le nickel à la population. Il était au courant le 29 août et là il a
décidé de noyer ces données-là dans des centaines de milliers de données incompréhensibles
pour le grand public, que personne n'était capable de comprendre. Puis la
preuve que la dissimulation a bien marché, c'est que ça a fait la nouvelle la
semaine passée parce que personne ne le savait, alors que le souci pour le
nickel est extrêmement grand à Québec.
Il a été pris la main dans le sac. Ça a
pris du temps à réagir. Et là, sa réponse quand j'ai demandé sa démission, ça a
été de m'attaquer, d'attaquer ma crédibilité et de venir dire, là, que j'avais
l'indignation facile. Ça, ce n'est pas la réaction d'un ministre. C'est indigne
d'un ministre, il doit quitter. Déjà, il avait démissionné sur la lutte aux
changements climatiques en fournissant un plan, un plan qui n'atteint même pas
les objectifs du Québec pour 2030, et là, en plus, cette affaire avec le
nickel. Moi, je ne lui demande pas d'être parfait, mais on a le droit, au
Québec, et à Québec en particulier, d'avoir un ministre l'Environnement qui
nous défend, nous, qui défend notre santé comme citoyens, notre environnement
plutôt que le port et ses compagnies.
Mme Labrie : Merci, Sol. La
fin de semaine dernière, samedi dernier, en fait, j'étais avec la majorité de
mes collègues du caucus solidaire à la grande marche du front commun à
Montréal. Il y avait plus de 100 000 personnes qui étaient présentes.
C'est la plus grande manifestation dans le milieu syndical depuis que la CAQ
est au pouvoir, et partout ça jasait de l'offre insatisfaisante du gouvernement
Legault. Ça jasait surtout de ça en comparaison avec la hausse de salaire que
se sont votée les députés de la CAQ dans les derniers mois.
L'insatisfaction, elle est très importante,
et on voit que ça commence déjà à faire son effet sur la présidente du Conseil
du trésor, soit la manifestation, soit les votes de grève qui passent largement
majoritaires partout où ils se tiennent jusqu'à maintenant.
Je trouve que c'est une bonne nouvelle qu'elle
veuille faire le ménage dans ces demandes sectorielles. Mais je demande à la
ministre LeBel de cesser de faire du chantage avec les primes, de les
reconduire jusqu'à la fin des négociations du secteur public. J'aimerais lui
rappeler que c'est son propre gouvernement qui a mis en place ces primes. Ils l'ont
fait par nécessité absolue pour qu'on puisse réussir à offrir des services
publics à la population. Et, en menaçant de mettre fin à ces primes, en fait,
là, ce qui risque de se produire, c'est le départ des personnes qui restent
parce que ces primes-là, elles sont un incitatif important. Et ça va avoir un
impact direct sur la qualité des services à la population.
J'ai entendu Sonia LeBel dire qu'elle veut
éviter à tout prix une grève. Ce qu'on devrait vouloir éviter à tout prix en ce
moment, c'est l'effondrement de nos services publics. Et, pour ça, ça prend une
offre raisonnable sur la table, et on l'attend toujours, cette offre-là. Donc,
c'est ce que je demande à Sonia LeBel aujourd'hui, de tout faire pour éviter l'effondrement
de nos services publics et de nous revenir avec une offre raisonnable.
Mme Côté (Claudie) : Sur les
négos, Mme Labrie, vous dites que c'est une bonne idée de réduire les
demandes à cinq du côté du gouvernement, mais on demande la même chose du côté
des syndicats. Est-ce que c'est réaliste de penser à arriver avec cinq demandes
au maximum par table de négociation?
Mme Labrie : Ce que je veux
voir d'abord, c'est le mouvement que la ministre va faire elle-même. Je sens
que ça a eu son impact. La force de mobilisation en fin de semaine, c'était
quand même franchement impressionnant. Je ne sais pas si vous y étiez, mais
cette marche-là était vraiment impressionnante. Après ça, là, les syndicats
verront s'ils veulent faire le tri dans leurs demandes sectorielles. Mais,
s'ils font ces demandes-là, c'est parce qu'ils savent qu'on en a besoin pour
préserver ou améliorer les conditions de travail de leurs équipes, ils savent
que c'est conditionnel à retenir ou à attirer du personnel.
M. Lacroix (Louis) : Seriez-vous
d'accord avec ça, une grève? S'il y avait une grève, là, est-ce que... parce
que ça paralyserait les services publics, les enfants ne pourraient plus, par exemple,
aller à l'école pendant un certain temps, il y aurait des impacts aussi, même
du côté des infirmières, par exemple, etc. Est-ce que vous êtes... vous seriez
d'accord avec ce moyen de pression là? Est-ce que vous pensez que ce serait
légitime?
Mme Labrie : J'espère qu'on
ne se rendra pas là, mais effectivement, c'est un moyen de pression qui est
tout à fait légitime. Puis, si on a besoin d'aller jusque-là pour obtenir une
offre décente qui va nous permettre de sauver nos services publics, eh bien, ce
sera le choix du gouvernement de ne pas avoir déposé une offre décente avant.
Mme Prince (Véronique) : Sur
le comité des sages qui a été annoncé par M. Legault la semaine dernière, il
évite d'utiliser le mot «expert» parce qu'il dit : Je ne veux pas que ce
soit des experts, je veux que ce soit des sages. Puis là on voit, justement, un
article de mon collègue Alexandre Duval où il y a des universitaires, des
chercheurs qui se demandent : Bien, pourquoi, justement, pas des experts?
D'après vous, qui devraient composer ce comité-là?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
on ne commencera pas à composer un comité ici. C'est une question légitime qui
est soulevée par plusieurs experts du domaine. On a déjà un bureau de lutte
contre l'homophobie et la transphobie, il y a déjà des comités qui existent.
Pourquoi en former un nouveau? Pourquoi spécifier que ce ne sera pas des
experts, mais plutôt des sages? Ce sont de bonnes questions.
Nous, on est ouverts à voir ce que sera le
fruit du travail de ce comité. Mais on se pose les mêmes questions que vous, à
savoir : Pourquoi on n'a pas recours à un comité qui existe déjà? Il y a
du travail qui se fait déjà là-dessus au Québec en ce moment. Il y a des gens
qui sont spécialistes de ces domaines-là. C'est une question très sensible qui
a des impacts réels sur la vie des gens. Je vous rappellerai que les taux de
suicide, par exemple, sont beaucoup plus élevés, là, chez ces communautés-là.
Donc, il faut être très méticuleux sur la façon dont on travaille ces
dossiers-là.
Mme Prince (Véronique) : Est-ce
que ça prendrait des gens issus des communautés, par exemple, LGBTQ+ ou... est-ce
que ça prend vraiment des gens qui ont une expérience personnelle aussi liée à
ça?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
j'ai entendu certains ministres dire qu'ils voulaient travailler ce dossier-là
avec une grande sensibilité. Moi, je compte sur ces ministres-là, notamment le
ministre de l'Éducation, notamment la ministre Biron, pour que la composition
du comité soit adéquate.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que c'est nécessaire qu'on fasse ce débat-là, à votre avis? Est-ce que
le gouvernement a raison de vouloir se donner des balises pour pouvoir répondre
à différentes questions? Parce que c'est un peu ça, le rôle du comité de sages,
c'est de le conseiller sur certaines prises de décision qui pourraient
survenir.
Mme Labrie : Écoutez, il
existe déjà certaines balises, il en existait déjà des plutôt récentes en
éducation, notamment. Donc, on devrait commencer par tabler là-dessus. Après
ça, il y aura toujours des nouvelles questions sur lesquelles se pencher. Donc,
qu'ils en fassent, des propositions, puis on les étudiera.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que c'est nécessaire de faire ce débat, en général, je parle, ou si
c'est un coup d'épée dans l'eau?
Mme Labrie : Bien, je vous
dirais que ce qui m'inquiète de la façon dont ça se déroule actuellement, c'est
la nature du débat. Il y a des gens qui se sentent ostracisés actuellement, des
gens qui sont déjà des personnes plus vulnérables. Donc, c'est très important
de faire attention à la manière dont on discute de ces enjeux-là.
M. Lacroix (Louis) : Mais le
fait qu'il y a eu une manifestation avec des opinions aussi tranchées la
semaine dernière, est-ce que ça ne démontre pas qu'il y a un besoin, d'une
part, d'informer les gens ou d'éduquer les gens, jusqu'à un certain point...
Mme Labrie : Absolument.
M. Lacroix (Louis) : ...et de
faire un débat là-dessus? Parce qu'on a vu que c'était très, très, très,
comment dire, polarisant, ce débat-là. Tout le monde a une opinion sur un débat
comme ça.
Mme Labrie : Effectivement.
Puis il y a des gens qui sont inquiets, il y a des gens qui pourraient être
mieux informés, dont on pourrait peut-être rassurer les craintes. Ça vaut la
peine de faire ce travail-là, effectivement, de prendre acte des inquiétudes
que certaines personnes peuvent avoir, de les rassurer, puis je pense que c'est
ce qui est en train de se faire.
M. Côté (Gabriel) : Cela dit,
certains de vos collègues vont donner une partie de leur hausse de salaire au
OUI Québec. Pourquoi est-ce que vous ne faites pas la même chose? Puis qu'est-ce
que vous allez faire, vous, avec votre hausse de salaire? On ne sait pas
encore.
Mme Labrie : Oui, bien, c'est
une bonne question. Un des critères que je me suis donné, moi, c'est de verser
le montant dans ma circonscription. Donc, ça va venir dans les prochaines
semaines, les prochains mois. Mais je vais verser l'entièreté de la somme, puis
ça sera dans ma circonscription.
M. Carabin (François) : Il y
a un événement concernant votre collègue candidat dans Jean-Talon, M. Bolduc,
qui est remonté à la surface récemment, c'est-à-dire la fois où, en cour, il a
soumis un document qui n'a pas été reconnu en preuve parce qu'il avait rédigé
la conclusion de cedit document d'experts, là, entre guillemets. Est-ce que M. Bolduc
a falsifié un document? Puis est-ce que ça remet en question sa candidature?
M. Zanetti : Non. J'ai vu...
c'était un article dont... disons, qu'il est remonté, en fin de semaine, sur
Twitter, je pense, ça venait du Parti québécois, puis les faits à l'origine de
cet article-là ont été démentis depuis. Puis M. Bolduc n'a rien à se
reprocher dans cette histoire.
M. Carabin (François) : Donc,
il n'y a pas eu de falsification de documents?
M. Zanetti : Exact.
M. Laberge (Thomas) : Donc,
le PQ fait de la fausse information?
M. Zanetti : Non, non.
Les gens, sur Twitter, peuvent relayer toutes sortes d'affaires. Mais ça, cet
article-là est arrivé à un moment donné, puis il avait été démenti depuis.
M. Bossé (Olivier) : Il
y a un sondage qui circule sur les Internet à propos du tramway. Ça parle d'un
montant de 5,5 millions, 5,4... milliards, évidemment, on parle toujours
en milliards. Est-ce que c'est un montant qui vous paraît raisonnable? Est-ce
que vous dites : Bien, ça, ça pourrait être le plafond?
M. Zanetti : C'est
superdifficile pour nous de juger de ça du point de vue où on est, hein? On
n'est pas... ce n'est pas nous qui gérons le projet et qui avons les
discussions avec les consortiums. Ce qui est certain dans ce dossier-là, c'est
que, bien, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des augmentations du prix à
cause qu'il y a des augmentations du prix de toutes les infrastructures à cause
de l'inflation puis... et tout ça, puis la pénurie de main-d'oeuvre dans le
milieu de la construction, etc. Tous les projets d'infrastructure au Québec
sont susceptibles de s'attendre à ça, alors il faut s'attendre à ça pour le
tramway. Puis moi, j'ai bien confiance que le maire de Québec va aller chercher
la meilleure entente possible, le meilleur marché possible avec les
consortiums, puis là-dessus, on lui fait confiance.
M. Bossé (Olivier) : Mais,
pour vous, 5,5 milliards, est-ce que c'est... c'est un montant
raisonnable?
M. Zanetti : Bien, c'est
difficile, écoutez, je ne suis pas un expert dans la... disons, la production
de mégaprojet de tramway, là. On suit beaucoup celui qui se fait à Québec.
C'est le premier qui se fait. Ça va être plus facile de dire ça quand on va
déjà avoir une ligne puis qu'on va parler d'une deuxième, d'une troisième
ligne, ce que j'ai hâte qui arrive. Mais, pour l'instant, c'est difficile à
nous pour dire, mais ça ne m'apparaît pas farfelu du tout, là. Mais je ne peux
pas vous dire ce serait quoi, le montant maximum, ou des choses comme ça. C'est
difficile pour nous de l'évaluer.
Moi, ce qui est important, c'est que les
gens qui sont là, autour de la table de négociation, avec les consortiums,
aillent chercher le meilleur prix qu'ils sont capables dans le contexte
économique sur lequel ils n'ont pas le contrôle. Puis ça, j'ai bien
l'impression que c'est ça, la volonté du maire de Québec, ça fait que je lui
fais confiance là-dessus, parfaitement.
M. Laberge (Thomas) : Sur
la question du nickel puis du port, est-ce que vous dites, au fond, qu'on tente
de vous museler?
M. Zanetti : Pas encore.
Je n'ai pas reçu de mise en demeure, mais c'est sûr qu'un communiqué de presse
qui parle de diffamation, tu sais, ça envoie un message à tout le monde à
Québec de dire : Faites attention quand vous parlez du port. C'est ça que
ça veut dire.
Moi, personnellement, je fais toujours
attention quand je parle du port, je vérifie toujours mes affaires tout le
temps. C'est ce que j'ai fait cette fois-ci. Et je pense que c'est important de
le dire, c'est important de le faire puis c'est important de ne pas avoir peur
du port de Québec. Moi, je n'ai pas peur du port.
M. Bourassa (Simon) : Avez-vous
peur de vous faire poursuivre?
M. Zanetti : Bien, tu
sais, disons que ça me trotte en arrière de la tête puis ça me préoccupe, mais
je sais que ce que j'ai dit est vrai. Puis je sais que la position qu'on a, qui
est de défendre la santé du monde, l'environnement puis la vérité puis la
transparence, c'est ça qui est le plus important. Et, si ça comporte des
risques, moi, je suis prêt à les prendre.
M. Laberge (Thomas) : Le
port dit qu'il n'était pas au courant. Là, il y a une technicalité, là, ils
parlent de leur propre station d'échantillonnage. Mais comment vous pouvez être
certain que le port n'était pas au courant que la station d'échantillonnage du
ministère avait enregistré des hausses?
M. Zanetti : La
directrice des relations aux citoyens du port de Québec était à une rencontre,
le 13 avril, au comité d'activités... au comité de surveillance des
activités portuaires, où il a été discuté toutes ces affaires-là, puis elle
était au courant. Je considère impossible et... que la directrice des relations
aux citoyens n'ait pas parlé au P.D.G. du port de Québec de cet enjeu-là, un
enjeu qui a fait la une pendant... qui fait la une depuis des années, qu'elle
ne lui en ait pas parlé des mois après. Impossible.
M. Côté (Gabriel) : Le
ministre Jean-François Roberge vient de publier un livre, un roman. Est-ce que
vous trouvez ça étonnant qu'un ministre ait le temps d'écrire un roman? Ça
demande du travail quand même, puis être ministre aussi, ça demande un certain
travail, là. Est-ce que, selon vous, c'est un peu étonnant?
M. Zanetti : Je l'envie.
J'aimerais ça, moi aussi, écrire des romans... peut-être pas des romans, des
essais. Mais c'est une bonne question. Je vais aller voir ça. Est-ce que c'est
lui qui l'a écrit? Tu sais, des fois, les gens signent des ouvrages qu'ils ont
un peu dirigés, mais pas écrits, directement.
M. Côté (Gabriel) : Bien,
c'est lui qui l'a écrit. Mais vous, vous n'auriez pas le temps, en tant que
député de l'opposition, d'écrire un roman?
M. Zanetti : Je ne sais
pas. J'essaie de trouver du temps pour m'entraîner, puis c'est difficile.
Peut-être que, si j'essaie de trouver du temps pour écrire un roman, sur le
très long terme, j'y arriverais. Mais c'est difficile à dire. Je ne veux pas le
blâmer. On va voir, si le roman est bon, mais, tu sais, l'important...
Journaliste : ...s'il n'est
pas bon, c'est grave, s'il est bon, c'est correct.
M. Zanetti : Non, non,
je suis juste curieux de voir si le roman est bon. Mais la question, pour moi,
ce qui est important, c'est qu'il s'occupe du réseau de l'éducation. Puis on va
le juger à ses résultats puis pas à son emploi du temps.
Journaliste : Mais vous savez
qu'il n'est plus ministre de l'Éducation, hein?
M. Zanetti : Pardon,
pardon, excusez-moi. Je me suis trompé, il a été là longtemps. Oui, à la Langue
française et aux Relations canadiennes. Donc, l'important, c'est qu'il s'occupe
de ces dossiers-là, puis on va le juger à ces résultats-là. Je ne vais pas
préjuger que, tu sais... il y a bien des politiciens qui trouvent le temps de
courir 5, 6 heures par semaine, je ne vais pas porter de jugement
là-dessus.
Mme Prince (Véronique) : La
Commission de la santé mentale du Canada est réunie à Québec pour... comme une
espèce de congrès, là, une rencontre annuelle, puis, dans toutes les provinces
au Canada, ils ont réussi à... ils disent avoir réussi à rencontrer des
fonctionnaires, des sous-ministres, des ministres pour leur parler de politique
publique en matière de santé mentale, mais il semble que, du côté de Québec,
c'est une fin de non-recevoir de tous les cabinets ministériels, incluant celui
de M. Carmant. Est-ce que ça vous étonne de voir que...
Mme Labrie : C'est
surprenant, effectivement. Je voudrais voir davantage d'ouverture de la part du
cabinet de M. Carmant pour les rencontrer.
Journaliste : Allez-y.
Journaliste
: Vous avez
l'air d'avoir quelque chose à dire.
M. Zanetti : Oui, oui, bien,
je suis d'accord avec Christine. Mais, en même temps, c'est comme... pour moi,
rencontrer des premiers ministres des autres provinces, c'est un peu des
relations internationales, mais ça n'enlève pas la pertinence qu'est la
consultation, disons, entre les États pour régler des problèmes puis des
problématiques qui, des fois, ont des choses en commun, puis, des fois, non.
Mme Prince (Véronique) : Donc,
même si ce n'est pas... même si c'est nos compétences, dans le fond, il n'y a
rien qui empêche aussi qu'on puisse aller échanger avec les autres provinces à
ce sujet-là...
M. Zanetti : Non.
Mme Labrie : Bien, absolument,
il y a des bonnes pratiques dont on peut aller s'inspirer ailleurs, on peut
discuter d'enjeux qui sont communs, ça vaut la peine de le faire.
M. Zanetti : Quand les élus
vont étudier les projets de tramway dans d'autres pays ou des aménagements urbains,
moi, je suis très content, je me dis : Ah! c'est parfait. S'ils peuvent
parler... S'il y a, disons, de la consultation entre les États, moi, je trouve
ça formidable.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
On the
negotiations, Mme Labrie, you're asking Minister LeBel to do what it takes
to avoid service disruptions, but what would that be, at this point? What do
you think she can do, realistically, to avoid that from happening?
Mme Labrie :
Well, the least we can expect is that
there is no impoverishment for the persons who work in our public services.
It's the least that we can hope for the moment. That's what we're hoping for.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
Do you
feel like their demands are realistic?
Mme Labrie :
They are, and we need to answer those
demands, because, if not, it's all our public services that are at risk.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
What
would you... If you were in Mme LeBel's place right now, what would you be
doing differently?
Mme Labrie :
I would listen more to the persons who
work in our public services. We need those persons. When they go away, we have
a lot of difficulties to offer those public services. We see it in education
system, in health system, and that's what we see everywhere in Québec. So, I
would spend a lot of time listening to them, trying to understand what they
need to stay in our public services, what they need to come. That's what I do
in the Opposition.
Mme O'Malley (Olivia) :
…to the education system, and
non-qualified teachers' contracts expire after 10 years, do you think there
should be a change, given the teacher shortage?
Mme Labrie :
Well, this kind of story happens every
year. We are in the context where there is a big shortage of qualified
teachers. The focus should be on the way to retain all the teachers that we
have in our education system, and to go and search for those who went away in
the last years, because there is a lot, a lot of qualified teachers in Québec
that have left the public system, and we need them. So, that's what I expect Mr. Drainville
to do. There's my colleague Ruba Ghazal who made a plan for the education
system. I hope he will have a look at this plan.
Mme O'Malley (Olivia) :
So, do you agree with the fact that it
should expire after 10 years, and encourage these people to go back to
school, and further enhance their education?
Mme Labrie :
Well, it's not the main problem in the
education system for the moment, and, actually, we don't even know how much
people are concerned by this problem. It's not a new problem, it happens every
year. We should find ways for people who are not qualified to go and get this
qualification while they are working. And what I hear, since a few years, is
that it's very difficult, while you are working full-time, to go and get your
qualification at the same time. We need to have a look at those programs, to go
and get the qualification while you are working. But it's only a small part of
the big problem in education.
M.
Zanetti : Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 22)