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(Quinze heures dix huit minutes)
Mme Dufour : Alors, bonjour.
Bonjour. Moi, c'est un grand plaisir pour moi d'être ici. Aujourd'hui, j'ai
déposé un projet de loi qui pourrait, franchement, vraiment changer la donne
pour le financement des projets de logements sociaux et communautaires et qui
pourraient stimuler leurs constructions. Les besoins, on le sait, on le voit,
là, partout, là, dans les médias, les besoins en logements sociaux sont
vraiment... On n'a jamais eu autant besoin. Les gens n'arrivent plus à se
loger. De plus en plus de gens sont poussés à la rue. C'est une situation, là, qui
touche toutes les régions du Québec. Et moi, dans les derniers mois, j'ai parlé
avec beaucoup de groupes, beaucoup de municipalités, et on a parlé de
différentes solutions. Et une de celles-ci, c'est le zonage différencié, et c'est
ce que j'ai déposé aujourd'hui. C'est un projet de loi pour le zonage
différencié. Ce que ça fait, c'est que ça permet aux municipalités d'offrir un
bonus de densification pour les projets de logements sociaux et communautaires.
Là, c'est un grand mot, un bonus de densification, mais je vais vous l'expliquer
visuellement. Mais en bref, là, ce que... Les projets qui seraient approuvés
dans un zonage différencié pourront construire davantage d'unités de logement
si c'est des logements sociaux abordables, pour le même terrain, que si c'est
des logements à but lucratif.
Et là, l'image qui vaut 1 000 mots,
qui va être beaucoup plus simple pour comprendre. Dans le fond, pour un même
terrain, dans un zonage différencié, une municipalité pourrait dire... Puis ça,
c'est vraiment théorique, c'est un exemple, mais ça pourrait être un
différentiel plus élevé d'étages ou de densification. Mais, dans le fond, pour
un même terrain, on pourrait dire : Bien, si c'est du logement à but
lucratif, on construit seulement maximum trois étages, mais si c'est du
logement abordable, communautaire ou social, bien, on peut construire jusqu'à
six étages. Ça pourrait être 10, c'est à la municipalité de le déterminer. Mais
qu'est-ce que ça fait? Ce qui est important, c'est de comprendre... c'est que
le coût du terrain, lui, à l'unité vient de diminuer substantiellement. Alors,
dans notre exemple, ici, on était à 70 000 $, par exemple, par unité
pour un logement à but lucratif pour le terrain. Ça reviendrait à la moitié, 35 000 $,
pour du logement social. Alors, on est capable de voir rapidement que ça
revient beaucoup, beaucoup moins cher, les terrains à l'unité pour faire du
logement social et abordable.
Bref, ce que ça fait, donc, ça permet aux
organismes sans but lucratif de construire avec une densité supérieure de plein
droit, de donner une valeur supérieure au terrain, de la valeur marchande du
terrain pour ces organismes-là. Les organismes à but non lucratif en
habitation, ça leur revient moins cher à l'unité. Donc, ça requiert moins de
subventions pour ces projets-là, et ça accélère, et encourage la réalisation de
projets à but non lucratif et le nombre d'unités livrées par projet, puis ça
pourrait aussi inciter les propriétaires sociaux de terrains à densifier leurs
propriétés. En gros, le projet de loi, ça s'adresse aussi autant pour la
construction, les ajouts d'étages ou la conversion de logements, et ils vont
devoir être gérés par un office d'habitation, une coopérative ou une entreprise
d'économie sociale.
Et aussi, ce qui est important, c'est qu'on
est venus préciser, dans le projet de loi, qu'est-ce que c'est, du logement
abordable. Parce que, ça, c'est un terme qui a été beaucoup galvaudé par le
gouvernement, on l'utilise à toutes les sauces. Mais nous, on est venus le
préciser. Alors, on est venus dire que ça devait être du logement qui est au
moins 20 % inférieur à celui du marché, et ce, pour 30 ans. Ça, c'est
la définition d'abordable pérenne. Mais, évidemment, il faut que ça soient des
logements communautaires, donc gérés par des entreprises de... d'économie
sociale.
Alors, ça fait le tour du projet de loi.
Je vous remercie pour votre présence. Et on va espérer que le gouvernement
l'appelle rapidement, parce qu'on en a besoin, on est dans une crise majeure.
Merci.
(Fin à 15 h 22)