Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-sept minutes)
M. Fontecilla : Bonjour, tout
le monde. Donc, voilà, enfin, après cinq ans d'attente j'espère qu'on commence
aujourd'hui pour de vrai le premier projet de loi de la CAQ sur l'habitation,
le p. l. n° 31. Ça a été un processus très
laborieux, ça continue à l'être. Vous le savez, le gouvernement avait apporté
une grande quantité d'amendements au p. l. no31. Les oppositions n'y
ont pas eu accès encore jusqu'à ce matin. On va commencer, après la période des
questions, l'étude, là, mais nous ne savons pas à quoi nous attendre, et la
teneur de ces amendements nous est inconnue.
Est-ce que le gouvernement va nous le
déposer en bloc pour qu'on puisse juger de l'ensemble des l'oeuvre, où plutôt
il va dévoiler les amendements au fur et à mesure? Nous, on veut qu'ils soient
dévoilés en bloc, là pour qu'on puisse avoir une idée générale. Les attentes
sont très élevées par rapport à ce projet de loi.
Vous avez vu, aujourd'hui, il y a la
publication d'une lettre ouverte d'anciennes députées des partis, des quatre
partis : du Parti québécois, du Parti libéral, de Québec solidaire qui se
sont prononcées pour inciter la ministre de l'Habitation, Mme Duranceau à
apporter des modifications, en particulier inclure des protections qui vont
protéger davantage les locataires aînés et davantage les femmes aînées tout
particulier tout particulièrement.
J'espère que la ministre va écouter ses
anciennes députées, et que le gouvernement de la CAQ, en général, va avoir la
même écoute qu'ils ont eue par rapport à l'intervention à la lettre envoyée par
les ex-premiers ministres, et la CAQ va aussi écouter ces quatre femmes
ex-parlementaires.
Donc, on a beaucoup d'attentes. Nous, on
va collaborer, mais on veut avoir l'ensemble des informations pour que nous,
comme parlementaires, on puisse bien faire notre travail. Allez-y.
M. Leduc : Merci, Andrès.
Bonjour, tout le monde. On le sait maintenant, il y a une journée de grève
prévue dans le secteur public. C'est lundi le 7 novembre. Aujourd'hui, ce matin
même, on a cinq collègues du caucus qui sont alentour d'une école, je pense que
c'est dans le quartier Limoilou, en soutien au personnel scolaire pour dire qu'ils
ont raison de revendiquer des meilleures conditions de travail. Et mon message
aujourd'hui au gouvernement du Québec, c'est que personne n'aime ça, les
grèves, personne n'a envie de vivre ça, les grèves, les parents, les
travailleurs, travailleuses, les élus, etc. Donc, on espère vraiment, on
souhaite vraiment que l'offre, la nouvelle offre qui va être déposée, si on a
bien compris, ce dimanche soit à la hauteur de la situation, soit en mesure de
régler le conflit pour qu'on s'évite la grève dans les prochaines semaines.
Voilà.
Journaliste : ...vous que le
négociateur, c'est quoi la stratégie du gouvernement? Est-ce que vous croyez
que Mme LeBel peut arriver dimanche avec une offre suffisante alors que la FIQ
a débrayé le 8 et le 9, si ma mémoire est bonne, le 6, c'est le front commun,
qu'on est en mandat de grève générale illimitée. Bref, pour reprendre une
vieille expression, le chat est dans le poteau, là, peu importe ce que tu mets
sur la table, il est en haut, là.
M. Leduc : Je ne la
connaissais pas.
Journaliste
: Alors,
c'est quoi la stratégie? Vous ne la connaissez pas?
M. Leduc : Moi, j'entendais
celle du chat dans l'arbre, mais le poteau, c'est une variation.
Moi, une chose que je suis certain, c'est
qu'une grève et une mobilisation, ça s'annule aussi. Donc, s'il y a une offre qui
est suffisante, s'il y a une offre qui est sérieuse, à la hauteur de la
situation, il n'y a personne qui a envie de faire la grève pour le plaisir de
faire la grève. Ce n'est pas agréable, faire la grève, pour personne.
Journaliste : Mais c'est quoi
une offre sérieuse? C'est quoi une offre sérieuse?
M. Leduc : Bien, une offre
sérieuse qui va être prise au sérieux par la partie syndicale.
Des voix : ...
Journaliste : Mais c'est quoi
la hauteur d'une offre sérieuse?
M. Leduc : Vous nous avez
posé la question...
Journaliste : 9 % sur
cinq ans, 1 000 $ de forfaitaire, plus 2,5 % pour certains
groupes? Qu'est-ce qui serait sérieux aux yeux de QS?
M. Leduc : Moi, je ne suis
pas là pour décider pour les travailleurs qu'est-ce qui sera une offre qui sera
suffisamment prise au sérieux pour éviter le conflit. Nous, ce qu'on sait,
c'est que ce qui est sur la table en ce moment, ce ne l'est clairement pas.
C'est bien en deçà de l'inflation. Alors, on comprend très bien les travailleurs
de ne pas être satisfaits. Où est le terrain dans tout ça? Où est la zone de
règlement? Ce n'est pas à moi de le décider. C'est à eux et à elle de le faire.
Une chose est certaine, ce n'est pas suffisant. Le gouvernement se dirige dans
un mur. La grève arrive à grands pas. Ça va être compliqué pour tout le monde.
Moi le premier qui a un enfant à l'école, donc assez pour ça.
Des voix : ...
Journaliste : Vous demandez
une offre sérieuse du gouvernement, normalement dans les négociations, là, les
deux parties, tu sais, on commence bien bien haut. J'imagine que vous
considérez que ce que les syndicats demandent, là, 20 %, ce n'est pas
sérieux ça non plus.
M. Leduc : Je ne comprends
pas votre question.
Journaliste : Dans une négo,
on demande très haut normalement pour s'entendre à quelque part dans le milieu.
Donc, vous devez juger que ce que les syndicats demandent, ça non plus, ce
n'est pas sérieux.
M. Leduc : Je ne suis pas ici
pour qualifier l'offre syndicale. Je pense que les syndicats demandent plus
d'argent. Il faut qu'il y ait quelque chose qui soit plus intéressant sur la
table. Après ça, commencer à qualifier l'offre syndicale de sérieuse ou pas,
je...
Journaliste : ...n'est pas
sérieuse, mais celle des syndicats, vous ne voulez pas la qualifier. C'est ça?
M. Leduc : Celle des
syndicats, elle est basée sur une augmentation des conditions de travail. On
est très conscients qu'il y a un manque, une énorme pénurie de main-d'œuvre
dans la fonction publique québécoise. Il y a du monde qui rentrent, qui font
quelques années puis ils attendent juste d'avoir un peu d'expérience pour s'en
aller au municipal, pour aller au fédéral où c'est infiniment mieux payé.
Alors, c'est sûr qu'on a un immense rattrapage à faire puis on ne sent pas, du
côté du gouvernement, une...
Journaliste : ...mais
20 % sur trois ans... c'est réaliste?
M. Leduc : ...une intention
d'aller faire ce rattrapage- là. Donc, l'offre syndicale de départ, bien sûr,
elle est sérieuse, mais après ça, c'est sûr que tout le monde comprend que ce
n'est pas ça qui va arriver à la fin. Mais après ça, ce n'est pas ma job
d'aller commencer à dire où est la piste d'atterrissage exacte puis la zone de
règlement, c'est le jeu des forces, le jeu des échanges.
Moi, ce que je veux assurer au mouvement
syndical puis aux travailleurs, travailleuses qui sont dans la rue le
7 novembre, qui sont en train de faire leurs chaînes humaines devant les
écoles en ce moment dans différentes écoles du Québec, c'est qu'on va être avec
eux, qu'on les soutient. Puis le message au gouvernement, c'est qu'il a la
responsabilité d'éviter le conflit. Des fois, on a l'impression que c'est ça
qu'il veut le gouvernement, une bonne vieille bataille avec le mouvement
syndical peut-être pour se gagner deux ou trois points dans les sondages, je ne
le sais pas. Mais il faut qu'il évite ce mouvement de débrayage là en faisant
une bonne offre.
Journaliste : ...êtes-vous
d'accord avec ça?
M. Leduc : On l'a déjà dit à
plusieurs reprises qu'on était d'accord avec ça.
Journaliste : Mais il y a une
nouvelle offre qui doit être déposée dimanche. Ce n'est pas un peu prématuré de
menacer de prendre les parents, les usagers en otage avec les menaces de grève?
M. Leduc : Moi, j'ai toujours
détesté cette expression-là de prise d'otages, là, dans des situations comme
ça, là, surtout en...
Journaliste : Mais est-ce que
les usagers n'en souffrent pas quand il y a des grèves?
M. Leduc : Bien sûr que c'est
difficile. Mais l'expression «prise d'otage», je trouve qu'elle n'est tellement
pas appropriée. Puis je ne dirige pas ça à vous les gens, on l'entend souvent,
là, mais, bon, je n'aime pas cette expression-là. Tout ça pour vous dire que le
plan syndical de manifestation, tout ça, il y a quand même eu plusieurs,
comment je dirais ça, coups de semonce qui ont été faits dans le passé. Il y a
eu la grosse manifestation en septembre qui disait qu'on est prêts à y aller.
Est-ce que vous allez nous faire des offres qui vont être plus intéressantes? À
un moment donné, c'est la seule... le seul recours ultime qui ce sont les
travailleurs, travailleuses, c'est la grève. Personne n'aime ça. Moi, j'ai été
assez longtemps dans milieu syndical pour dire qu'on n'aime pas ça organiser
une grève. C'est désagréable, c'est compliqué. Les gens ne sont pas toujours
contents et souriants, là. C'est... Les gens veulent travailler, les gens
aiment ça leurs boulots, mais ils veulent être respectés puis ils veulent être
payés à la hauteur de la situation, puis ce n'est pas le cas en ce moment-là.
Journaliste : Dans le
conflit, mais je ne sais pas si pense qu'on dire un conflit, mais dans le débat
qui a affronté hier Pascal Paradis avec... votre député Haround Bouazzi a
qualifié le Centre des affaires israéliennes et juives de lobby proguerre.
Est-ce que c'est la position du caucus de Québec solidaire?
M. Leduc : Moi, je ne connais
pas, là, ce centre-là en particulier.
Journaliste : ...
M. Leduc : Non, non.
Honnêtement, je l'ai vu le tweet hier, là, il y a là. Je n'ai pas eu l'occasion
de parler à mon collègue depuis ce matin, mais je ne connais pas ce centre-là
en particulier. Ce qu'il faut, là, c'est... ce qu'il faut, c'est un
cessez-le-feu. Ce qu'il faut, c'est la paix. Là, après ça, c'est là-dessus
qu'on travaille. Il y a eu une motion la semaine dernière, là, qu'on a adoptée
ici, qui considérait qu'il fallait se soucier aussi des civils palestiniens.
C'est là-dessus qu'on se focusse.
Journaliste : M. Fontecilla,
j'aimerais revenir sur le projet de loi sur le logement. Qu'est-ce que vous
savez, là, de ramener, plus tard aujourd'hui, cet amendement?
M. Fontecilla : Je n'en sais
pas beaucoup plus que vous, là. Et on a entendu Mme, dans des articles... on a
lu que Mme Duranceau veut élargir son carré de sable, fort bien, donc aller
toucher d'autres ministères. Fort bien. Régler la crise du logement, ça
implique... c'est un chantier national qui implique l'implication de plusieurs
ministères, mais on n'en sait pas plus, on est dans l'ignorance totale de ce
qui s'en vient, là, et ça nous dérange beaucoup, là.
Journaliste : Vous n'avez pas
eu de discussion du tout avec elle ou avec son cabinet sur...
M. Fontecilla : Oui, j'ai eu
des discussions. Oui, je lui ai demandé : Est-ce que ce serait possible de
nous déposer l'ensemble des amendements? Je lui ai demandé comment ça allait se
passer. Je n'ai pas eu de réponse.
Journaliste : Mais le cabinet
de la ministre dit que c'est la faute des oppositions parce que vous n'avez pas
voulu vous entendre sur un plan de travail. C'est quoi, le plan de travail qui
vous a été proposé?
M. Fontecilla : Le plan de
travail qui nous a été proposé, c'est... Normalement, un projet de loi, là, on
l'étudie article par article, article 1, article 2, article 3. Et, si tout le
monde s'entend, y compris les oppositions, on peut étudier par bloc, donc
ramener plusieurs articles puis traiter ça par blocs thématiques, là. Et le
gouvernement nous a proposé d'étudier par bloc. Nous, on lui a dit : Bien,
pour prendre une décision en toute connaissance de cause, on doit avoir
l'ensemble des informations, déposer les amendements que vous entendez
présenter, et on va décider si ça vaut mieux étudier par bloc ou article par
article. Le gouvernement n'a pas voulu déposer. Donc, nous, on va continuer, on
est dans la ligne d'étudier article par article.
Journaliste : ...vous
entendre sur le plan aujourd'hui, c'est ce qu'on comprend.
M. Fontecilla : Bien, on va
s'entendre en tout début de commission parlementaire. C'est là que ça va se
passer, là. Donc, le gouvernement va arriver avec sa proposition d'étudier pas
par bloc, et nous, on va lui dire : Bien, présentez-nous les amendements,
à la dernière minute, et c'est là qu'on va décider si on acquiesce ou pas.
Journaliste : C'est toujours
possible de l'adopter d'ici Noël, selon vous, avec ce qui vient de se passer?
M. Fontecilla : Écoutez, il
nous reste quand même assez de jours de travaux parlementaires, c'est fort
possible que ce projet de loi soit adopté avant Noël, oui, mais ça ne veut pas
dire qu'on ne va pas faire notre travail. On va prendre le temps, là,
nécessaire pour étudier le projet de loi, et, si ça va au-delà de Noël, bien, c'est
ça qui est ça.
Journaliste : Dans certaines
études de projet de loi... gouvernement trouve, quand ils sortent, là, ils
disent : Ah! ça a bien travaillé, ça a mal travaillé. Dans le cas du
projet de loi sur le logement, comment est-ce que vous trouvez la collaboration
entre le gouvernement puis l'opposition?
M. Fontecilla : Bien, il n'y
a pas de collaboration. Il n'y a aucune collaboration. Le gouvernement est
arrivé, vous connaissez l'histoire, est arrivé, à la toute fin de la session
dernière, la dernière journée, donc on n'avait pas... il n'y avait pas de
lendemain, pendant l'été, là, pour réagir de façon institutionnelle, en
commission, etc. Et on a recommencé au mois de septembre, pas d'étude, on a
attendu presqu'un mois, aucun contact, aucune information du gouvernement.
Oui, comme d'habitude, le gouvernement a
fait ce qu'on appelle un breffage technique, là, ça se passe dans tous les
projets de loi, où des fonctionnaires nous expliquent un peu des technicalités,
mais rien de plus. Il n'y a pas eu de collaboration. C'est le gouvernement qui
mène son projet de loi sans consulter, là.
Journaliste : Concernant la
lettre des anciens premiers ministres, est-ce que vous avez l'impression que
MM. Legault et Dubé ont fait la sourde oreille ou qu'ils ont bien fait de se
tenir debout contre une espèce de lobby organisé ou...
M. Fontecilla : Je pense que
le premier ministre du Québec et le ministre de la Santé, doivent être à
l'écoute de tout le monde et savoir faire le tri de ce qui doit être entendu,
de ce qui doit être retenu des apports des différentes opinions. Mais ils
doivent s'écouter... écouter tout le monde. C'est sûr que la parole des
quelques anciens... ex-premiers ministres est pesante, dans la société
québécoise, là, mais il faut étudier ça au mérite, évidemment, là.
Journaliste : Mais est-ce que
M. Legault est allé trop loin en nommant la famille Desmarais puis en disant
qu'il y en a qui essaient de garder leurs petits pouvoirs?
M. Fontecilla : Ça fait
partie du jeu politique, là. Je pense que M. Legault est tombé dans le procès
d'intention. Il faut juger à la pièce, là, le poids de l'argument en lui-même,
là, avant d'aller qualifier, là, s'il y a des intentions cachées en arrière.
Mais êtes-vous d'accord avec ça, justement, qu'il
y a des lobbies faits par les grandes familles pour maintenir des fondations,
entre autres, à l'Institut de cardiologie de Montréal?
M. Fontecilla : Écoutez,
c'est sûr qu'il y a des lobbies partout, tout le monde fait ça.
Journaliste : On parle du
lobby dans la santé, des grandes familles qui financent.
M. Fontecilla : Moi, je ne
suis pas... Écoutez, je ne suis pas au fait, là, de... exactement de ce qui
s'est passé, et je vous invite à poser des questions à mon collègue Guillaume
Cliche-Rivard, qui est en charge du dossier, là. Je ne connais pas la teneur
exacte, là, de ce qui... de qui est en arrière de cette déclaration-là.
Journaliste : Vous n'avez pas
lu l'article dans le journal ce matin, là?
M. Fontecilla : Non, je ne
l'ai pas lu, à toutes fins... Donc, je ne peux pas aller plus loin dans ma
réponse.
Journaliste : Mais, pour
vous, est-ce que les six premiers ministres, c'est un lobby?
M. Fontecilla : Un lobby au
sens légal?
M. Leduc : Bien, je veux
dire, ils ont une voix citoyenne comme tout le monde, là, hein? Soyons clairs,
les... ils ont le droit de prendre une position, ils l'ont déjà fait dans le
passé sur d'autres sujets, ils ont le droit de s'exprimer.
Journaliste : Ce n'est pas
des gens ordinaires, là, c'est des gens qui...
M. Leduc : On s'entend, mais
ça demeure des citoyens. Ce n'est pas parce que tu es un ex-PM que tu n'as plus
le droit de prendre la parole.
Journaliste : ...un poids qui
est supérieur à la moyenne des Québécois.
M. Leduc : Bien sûr, bien
sûr. Moi, ce que je voudrais surtout souligner, c'est qu'il faut qu'on entende
toutes les voix, pas juste celle du premier ministre. Puis il y en a plein, des
groupes qui ont voulu se faire entendre dans les audiences du projet de loi, et
ça n'a pas été possible. C'est toujours difficile, avec la CAQ, de négocier la
liste des personnes qui viennent se faire entendre en commission. Il y a des
groupes qui voudraient avoir des... Il y a des revendications sur plein
d'autres sujets de cet immense projet de loi là qui ne se font pas
nécessairement aussi entendre. Ça fait que, nous, ce qu'on souhaite, c'est
qu'eux aussi puissent avoir leur voix puis eux aussi puissent se faire
entendre.
Journaliste : Vous, est-ce
que vous l'avez lu, l'article dans le journal?
M. Leduc : Oui.
Journaliste : Oui. Est-ce que
vous avez l'impression que ça donne l'impression qu'il y a une espèce de lobby
qui se tramait derrière ça?
M. Fontecilla : Bien là,
je... Répétez votre question. S'il y a un lobby qui...
Journaliste : Bien, qui était
organisé, donc, pour amener les premiers ministres à faire des pressions auprès
du gouvernement.
M. Leduc : Bien, moi,
j'aimerais entendre leur version à eux aussi, aux premiers ministres, là. On a
la version de l'enquête entre autres du journal, mais...
Journaliste : M. Bouchard l'a
dit hier à TVA, il a été très clair là-dessus en disant : Moi, je sors...
ça fait 26 ans, c'est ma première sortie, on a essayé de me rentrer dans la
gorge un projet de loi. Il trouvait que c'était un peu réducteur de dire que
des gens voulaient garder leur petit pouvoir. Mais, derrière ça, ce qu'on
apprend, c'est qu'il y a des gens qui ont... de l'Institut de cardiologie qui
ont demandé aux premiers ministres de faire une sortie.
M. Leduc : Je comprends ça.
Moi, de commencer à aller lancer des étiquettes : C'est-tu un lobby, pas
un lobby, un lobby justifié, un lobby citoyen, un lobby corporatif ou je ne
sais pas trop, ça ne m'intéresse pas beaucoup. Ce que je m'intéresse, c'est
qu'il n'y a pas assez de soins dans les réseaux de santé, c'est ça qui devrait
être la priorité sur le projet de loi, et c'est de ça dont on ne parle pas
assez dans le cadre du projet de loi.
Journaliste : Concernant la
création d'un poste de commissaire au bien-être des enfants, tu sais, pour les
enfants, là, c'est.... quelles sont vos attentes?
M. Fontecilla : Écoutez,
c'est... on reçoit cette... c'est une bonne... c'est une très bonne nouvelle.
Ça découle directement d'une des recommandations phares de la Commission
Laurent. On s'attend... Je n'ai pas vu le détail de cette annonce-là, ça va
être quoi, son mandat et ses fonctions et s'il va... Il faudrait que... et je
pense que ça va l'être, nommé par l'Assemblée nationale. Donc, il faut qu'il
soit indépendant. C'est une très bonne nouvelle pour les enfants en difficulté
au Québec.
Journaliste : On the strike
mandates, what do you think the Government could be doing better at this point
to avoid a strike...
M. Leduc : It's pretty simple :
it's doing a good offer on the table, putting a good offer finally on the
table. The previous offers were not good enough, obviously, because we're going
towards a strike from the public sector employees. So, as we understand,
there's supposed to be another offer this Sunday. It needs to a good one this
time, so... good enough to be able to convince the workers from the public
sector to cancel the strike or postpone it, on the least.
Journaliste : But what would
a good offer look like?
M. Leduc : I'm not the one to
judge that. The workers have their union, they have their demands. The only
thing I can say is, obviously, this is not to be considered a good enough one.
Journaliste : Do you feel
like the unions are asking for too much?
M. Leduc : Well, when you look
at the offer of the Government, which is under the inflation, I don't think
it's unreasonable to say that it's not a good offer.
Journaliste : Just to stay on
the housing bill, I understand that you don't have the amendments yet. So, what
are you hoping to see among the amendments today?
M. Fontecilla : I'm hoping to
see amendments about a better protection of senior tenants and «le retrait de»...
M. Leduc : Removal.
M. Fontecilla : ...the
removal of the leasing transfer. Than you.
Journaliste : The removal of
the lease transfer.
Journaliste : So, just to
stay focused... asking, what are you looking... what are you hoping for out of
the amendments, just to repeat the question?
M. Fontecilla : Ah! Well, I'm
hoping amendments about a better protection of senior tenants and the remove of
leasing transfer.
Journaliste : ...concerned
that the protest about the lease transfers that's... you know, not with every
bill you see protesters out the street before the study has started. What are
you hearing from people about the lease transfers… because
there's a lot of concern out there.
M. Fontecilla :
The people see the lease transfer like
a way to maintain the rent lower and they want to maintain this possibility.
Journaliste :
The commissioner for the welfare of
children, like the main recommendation, like we know the details, they came out
yesterday or two days ago with this bill that will be tabled, what are the
qualities you want to see in this person?
M. Fontecilla :
The quality?
Journaliste :
The qualities of this new commissioner,
when you're going to vote at the National Assembly, what are the type of
qualities you want to see?
M. Fontecilla :
I want to see a person who knows very,
very well the situation about the child in difficulty and the... who knows the
system. And I want a person who knows the situation now in the system and the
difficulty for the system to answer the needs in this sector.
M. Leduc : Merci, tout le
monde. Bonne journée.
(Fin à 8 h 47)