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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux

Version finale

Le jeudi 26 octobre 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Vous allez nous permettre, dans un premier temps, évidemment, penséé aux victimes, aux proches des victimes, des blessés dans la tuerie dans le Maine. On regarde ça d'heure en heure, l'évolution. Alors, nos pensées et nos prières accompagnent les victimes et les proches de la tuerie au Maine.

On va vous parler des banques alimentaires ce matin, rapport dévastateur hier, des organismes, près de 1 300 organismes qui ont vocation d'offrir des repas, des paniers à celles et ceux qui souffrent de la faim au Québec, et on a pu voir une explosion du nombre de celles et ceux qui ont recours aux banques alimentaires. De ce nombre, il y a 12 % de retraités et il y a 19 %, près de 19 % de travailleurs, travailleuses. Donc, vous dire que ça touche maintenant même celles et ceux qui peuvent, par ailleurs, avoir un emploi.

En ce sens-là, ça nous fait dire que le contrat social au Québec est brisé, brisé sous le gouvernement de François Legault, où même le fait d'avoir un travail ne vous garantit pas de vous prémunir contre la faim et de vous prémunir contre une aide de dernier recours d'avoir recours aux banques alimentaires.

Alors, en ce sens-là, ce qui a été révélé également, c'est que l'un des facteurs, c'était le logement, la crise du logement. Quand vous n'êtes pas capable de vous loger, quand les coûts explosent, mais ça vient diminuer votre capacité à vous nourrir parce que votre priorité, c'est d'avoir un toit. Et par la suite, le deuxième besoin que vous essayez de combler, c'est la faim, mais via les banques alimentaires.

Le coût de la vie a explosé, plus haut depuis 25 ans, et ça frappe plus fort au Québec qu'ailleurs au Canada. Dernière statistique, 872 000 Québécoises et Québécois ont recours aux banques alimentaires, 872 000 Québécoises et Québécois ont recours aux banques alimentaires à chaque mois. C'est une crise. Des demandes ont été verbalisées au gouvernement Legault pour ajouter davantage d'aide. Et à ce moment-ci, je vais céder la parole à ma collègue députée d'Arcy-McGee, Elisabeth Prass.

Mme Prass : Merci. Donc, comme Marc l'a dit, les chiffres qui sont sortis hier étaient vraiment dévastateurs. Quand on se rend compte qu'un Québécois sur 10 doit faire appel à une banque alimentaire, c'est que ça devient un problème de société. Et en plus, ces chiffres datent de 2022, même pas de 2023, donc la situation sur le terrain s'est empirée depuis et ne reflète pas la réalité. Des personnes qui auparavant fréquentaient des banques alimentaires pour des dépannages de temps en temps, maintenant, ils y vont pour leur survie.

Moi, dans mon comté, j'ai une banque alimentaire à Côte-des-Neiges qui s'appelle MultiCaf, qui dessert des milliers de personnes par jour, qui, en juillet 2022, quand il y a eu l'annonce d'une aide d'urgence de 3 millions de dollars de la part du gouvernement, a recueilli 11 000 $, moins de 11 000 $, donc même pas 60 $ par jour. Donc, clairement, les aides d'urgence que le gouvernement fournit, quand elles sont réparties entre presque 1300 organismes de banques alimentaires, ça ne fait pas grand-chose. Donc, avec l'inflation alimentaire qui, en 2022, a atteint presque 10 %, il faut vraiment que le gouvernement fasse sa part. Puis ce n'est pas des aides d'urgence, là, les banques alimentaires du Québec demandent 18 millions de dollars juste d'ici le 31 mars. Donc, il faut vraiment que le gouvernement se réveille, comprenne que l'inflation a eu un effet, pas seulement sur les personnes qui fréquentent les banques alimentaires, mais la capacité des banques alimentaires d'acheter des denrées et de les offrir à cette population-là. Donc, clairement, le gouvernement, il faut qu'il se réveille puis qu'il se réveille aujourd'hui, puis pas demain.

Journaliste : M. Tanguay, actuellement, il y a le front commun et la FIQ qui ont des mandats de grève à 95 %, des journées de grève annoncées, on se dirige vraisemblablement vers une grève générale illimitée. Qu'est-ce que le gouvernement doit faire, là, pour tenter de calmer le jeu, là? Est-ce qu'il prend la bonne direction?

M. Tanguay : Jusqu'à maintenant, on voit qu'il y a eu très, très, très peu d'avancées. Alors, on doit juger l'arbre par ses fruits. On a vu la présidente du Conseil du trésor, il y a quelques semaines, dire : Bien, écoutez, si ça ne fait pas, on va couper les primes. Là, j'entends qu'elle va parler dimanche, elle va bonifier les offres, j'imagine, va parler des primes. Alors, on a hâte de voir ce qui va se passer dimanche, mais dans les votes de grève, là, quand on regarde, 95 %, le dernier vote qui a été rendu public dans les dernières heures, on peut voir un essoufflement puis, je vous dirais même, je veux utiliser le mot, un écœurement, un essoufflement de celles et ceux qui quittent les réseaux aussi, qui en sont réduits, puis pas de gaieté de cœur, à quitter. Voilà

Journaliste : Est-ce que le front commun a raison d'annoncer déjà une journée de grève, alors que la dernière offre patronale n'est même pas déposée, va l'être dimanche?

M. Tanguay : Bien, écoutez, ils ont le mandat.

Journaliste : Ce n'est pas prématuré...

M. Tanguay : Ils ont le mandat, et ça participe évidemment de leurs négociations, de leur recours. Ça fait des mois, là, que le gouvernement est au courant que ça s'en vient. Même le gouvernement le disait et le prenait pour acquis : il va y avoir un automne chaud, il va y avoir un automne chaud. Là, qu'il y ait des dates de grève déjà prévues pour novembre, évidemment, moi, je pense tout de suite aux citoyens et citoyennes qui vont être touchés par ça. Mais c'était au gouvernement à trouver une piste de solution puis à négocier, à négocier. Vous savez, des grèves, vous pouvez avoir les mandats puis vous puis suspendre les mentions.

Journaliste : ...ils veulent faire, ils veulent déposer une offre dimanche. Mais là est-ce que le syndicat, avant même de connaître la teneur de cette offre-là... Et Mme LeBel, hier, a dit : On va faire un pas vers les syndicats. Eux autres, le lendemain d'avoir appris qu'il va y avoir une offre déposée le dimanche, on apprend qu'ils vont faire une journée de grève le 6.

M. Tanguay : Ça participe de leurs outils. Maintenant, vous le savez, si l'offre est réellement bonifiée et que Mme LeBel est prête à négocier, j'assume, de bonne foi, bien, vous savez, des mandats de grève, ça s'annule, aussi, là, pas les mandats, mais les journées grève, ça s'annule, également, là, s'il y a du progrès qui est fait. Alors, ils ont mis cet... ils ont annoncé ça, mais ça participe de leurs pouvoirs et ça peut toujours s'annuler si les offres sont très constructives.

Journaliste : Donc, en clair, là, si les offres sont plus généreuses, votre souhait, c'est que les syndicats retirent...

M. Tanguay : Ça fait partie de leurs possibilités. Maintenant, je ne les ai pas vus, à eux de faire leur analyse. Mais je pense que... si le gouvernement fait un pas, un bon pas dans la bonne direction, je pense que c'est toujours une possibilité pour les syndicats.

Journaliste : ...aux offres différenciées, vous?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste :  Êtes-vous favorable aux autres différenciées?

M. Tanguay : Je pense que ça participe des négociations. Je ne vais pas aller dans le détail parce que c'est excessivement complexe, mais je pense qu'il y a moyen d'améliorer les façons de faire puis je pense que ça participe des outils.

Journaliste : ...une infirmière qui travaille la nuit ou les fins de semaine gagne plus cher qu'une infirmière qui fait du 8 à 16h du lundi au vendredi?

M. Tanguay : Sur le principe, à la base, on n'est pas contre, évidemment. Maintenant, il faut s'entendre, s'asseoir et s'entendre avec les travailleurs, travailleuses.

Journaliste : Mais est-ce que l'offre de 9 % sur cinq ans est raisonnable, à votre avis, ou si c'est trop bas?

M. Tanguay : Bien, écoutez, encore une fois, je ne veux pas aller dans le détail des offres, combien on devrait mettre, combien on devrait... Écoutez, visiblement, il y a un rattrapage salarial à effectuer, et ça fait partie des négociations, mais je ne vais pas commencer à fixer des pourcentages.

Journaliste : ...a contratios, est-ce que l'offre... la demande, en fait, de 20 % sur trois ans, est-ce que ça, c'est justifié ou c'est exagéré?

M. Tanguay : Ça participe des négociations. Je ne veux pas, moi, mettre des limites. Ça participe des négociations. C'est clair qu'il y a une capacité de payer des Québécoises et Québécois. C'est clair que, quand vous entrez dans une négociation, chacun va chercher une base de départ, mais, après ça, il faut qu'ils se rejoignent dans le milieu. On espère tous, hein, on pense aux citoyens et citoyennes, qu'ils vont se rejoindre, à un moment donné, dans le milieu, puis on espère qu'il n'y en aura pas, de journée de grève. Mais, pour ça, le gouvernement doit faire son bon bout de chemin. Puis Ça fait partie des négociations, ça, je pense, d'être capable d'aller chercher... Écoutez, là, on vous a fait une bonne offre, pouvez-vous suspendre votre grève? Puis les syndicats, en toute bonne foi, pourraient dire oui on va suspendre notre moyen de grève.

Journaliste : Mais quand vous dites que vous vous attendez à un bon pas, ça veut dire quoi concrètement?

M. Tanguay : Je ne vais pas embarquer dans les chiffres parce que c'est excessivement complexe. Mais un bon pas en regardant... parce qu'ils s'assoient puis ils négocient, ils savent où sont les demandes des syndicats. Je ne vais pas chiffrer cela, ça participe des négociations très complexes. Mais le gouvernement doit, à un moment donné, avoir des résultats dans sa négociation, puis je ne parle pas du résultat final. Je parle dans le processus.

Journaliste : M. Tanguay, sur la lettre des anciens premiers ministres, là, est-ce que vous trouvez que M. Legault est allé trop loin hier en nommant la famille Desmarais puis en disant en Chambre qu'il y en a qui essaient de garder leur petit pouvoir.

M. Tanguay : Oui, je pense qu'il est allé trop loin. Je pense que c'est important qu'il y ait des citoyens et des citoyennes engagés qui viennent supporter nos institutions, qui sauvent des vies au Québec.

Journaliste : Mais est-ce que vous êtes d'accord avec M. Barrette qui dit que derrière la lettre des premiers ministres, il y a un lobby de gens d'affaires auquel lui-même a déjà eu affaire quand il a proposé sa...

M. Tanguay : Bien, les gens d'affaires...

Journaliste : ...l'ancien ministre, là, de la Santé.

M. Tanguay : Oui, oui. Bien, pour moi, pour moi, des personnes, des citoyens et citoyennes qui s'investissent, qu'ils soient aussi... Fussent-ils gens d'affaires qui veulent faire avancer puis supporter nos institutions, qui font de la recherche puis qui aident à sauver des vies, bien, moi, je le salue. Je le salue.

Journaliste : Bien, M. Barrette a dit que c'était un lobby. Lui, il a dit que...

M. Tanguay : Ah! Bien, je veux dire, on a une loi sur le lobbyisme au Québec. Je veux dire, le lobbyisme n'est pas interdit, ça existe. Puis le fait de dire un lobby, ce n'est pas nécessairement négatif. C'est encadré le lobbyisme.

Maintenant, je vois des gens, moi, qui s'investissent, qui mettent des efforts, leur temps et de l'argent. Je trouve ça beau, puis il faut l'encourager puis il ne faut pas le décourager.

Journaliste : ...M. Bouchard n'était pas inscrit au projet de...

M. Tanguay : Bien, je ne parle pas de M. Bouchard. Je parle de façon générale, celles et ceux qui en font.

Journaliste : La sortie par rapport à l'Institut de cardiologie, selon vous, est-ce que c'était un groupe de citoyens engagés ou c'était une sortie planifiée d'un lobby?

M. Tanguay : Ah! Je pense que c'est un groupe de citoyens engagés, dont six premiers ministres, ex-premiers ministres et première ministre.

Journaliste : Les amendements, là, finalement, ont été adoptés, là, somme toute. Donc, il n'y a pas de problème quand même à...

M. Tanguay : Oui, on avait un problème, on l'a exprimé. Maintenant, le gouvernement a la majorité. Puis le gouvernement a très bien compris le point, puis ils ont dit : Bien, nous, on va le faire, on va le faire pareil de toute manière. Alors, à un moment donné, en commission parlementaire, quand que le gouvernement a clairement compris que tout le monde à l'extérieur de la commission a eu l'occasion de se prononcer... Puis, quand en commission on a eu l'occasion de se prononcer, bien, à un moment donné, il arrive un moment qui est un vote, puis c'est la décision du gouvernement.

Journaliste : ...M. Dubé n'a pas... complètement, donc....

M. Tanguay : Exact.

Journaliste : ...les anciens premiers ministres, là, par rapport aux demandes qui étaient faites. Est-ce que, donc, sa réforme menace le système de philanthropie qui existe en ce moment?

M. Tanguay : Bien, c'est l'énorme drapeau rouge qu'a soulevé notamment les six anciens premiers ministres. Ça va avoir un impact à première vue, parce que lorsque vous investissez, lorsque vous mettez du temps, de l'énergie, même un don que vous faites, il est clair que vous voulez supporter une institution qui va être capable de le gérer. Encore une fois, et cela, malheureusement, on vient diminuer la capacité des institutions à dire : Voyez, faites le don, faites nous confiance. Voici le conseil d'administration, on va bien gérer votre don. Parfait. Je suis rassuré. C'est à vous que je donne, puis je ne donne pas au ministère de la Santé ou au Fonds consolidé du Québec.

Journaliste : Ça en est où avec M. Beauchemin?

M. Tanguay : Ah! les processus sont en cours.

Journaliste : Ce n'est pas long un peu?

M. Tanguay : Les processus sont en cours. Je ne veux pas commenter plus avant.

Journaliste : Est-ce que son exclusion devient permanente?

M. Tanguay : Non, non, non. Écoutez, je l'ai déjà dit, le temps que les processus se terminent... Donc, c'est jusqu'à ce que les processus soient terminés.

Journaliste : Est-ce que vous espérez son retour, vous, personnellement?

M. Tanguay : Ah bien! Écoutez, moi, je ne vais pas préjuger de la fin. Il est clair que s'il est blanchi, il y aura un retour. Mais ça, c'est si, si, si. On va voir la fin des processus. Je ne vais pas préjuger.

Journaliste : ...les enfants, quelles sont vos attentes? On va avoir les détails un peu plus tard, là, mais c'est quoi vos attentes?

M. Tanguay : Ah bien! Écoutez, on va prendre le temps de lire le projet de loi. Chose certaine, c'était une recommandation phare, une recommandation très, très forte de la commission Laurent, donc d'il y a plus de deux ans et demi. Il n'est pas trop tôt, là. Il était grandement temps qu'ils le fassent. On l'avait demandé depuis plusieurs mois. Donc, on a hâte de lire le projet de loi puis de l'adopter. Dans ses détails, on fera l'analyse.

Journaliste : Sur le projet de loi n° 31, vous n'avez pas vu les amendements.

M. Tanguay : Non.

Journaliste : Le cabinet de la ministre Duranceau dit que c'est votre... parce que vous n'avez pas voulu accepter son plan de travail.

M. Tanguay : Wow!

Journaliste : Vous en pensez quoi de tout ça? C'est quoi le plan de travail?

M. Tanguay : Est-ce que c'est son premier projet de loi, la ministre Duranceau? Je pense que oui. Est-ce qu'elle vient nous instruire sur l'art de faire de la législation? Moi, ça fait 11 ans que je fais de la législation. Ça fait qu'on n'a pas accepté son plan de travail. C'est son premier projet de loi. Eh! il y a une crise du logement. Il y a une crise du logement. Elle n'est pas trop pressée. Alors, la donneuse de leçons sur l'art de la législation, on repassera. Là, on est convoqué, là, qu'elle les dépose ses amendements puis qu'elle travaille pour le Québec plutôt que d'accuser les oppositions. Voyons donc.

Journaliste : Est-ce qu'elle joue son poste?

M. Tanguay : Ah, je pense qu'à tous les jours, les ministres jouent leurs postes, là, mais chose certaine, si on doit juger l'arbre par ses fruits, là, je veux dire, il n'y a pas grand fruits, là, à date, qui sont sortis, là.

Journaliste : Can I jump in English?

M. Tanguay : Sure.

Journaliste : Regarding the negotiations, it looks like… well, the union front just announced that they will go on strike at the beginning of November, I think it's November 6th, and then you have the FIQ that will go on strike, I think it's 7 or 8 November, I mean, the population basically will suffer from these strikes, what should have happened?

M. Tanguay : Of course, it will have a negative impact on the level of services rendered by… to the population and… but it's part of the negotiation process. That being said, it's the Government responsibility to have a positive climate, to act in good faith, to enhance its proposals. And probably, during that process, I'm not talking about having a final offer accepted at the end of the process, but in the meantime, if the Government is willing… acting in good faith to enhance its proposals, I think that it's part of the negotiation to say : O.K., are you willing to suspend your strike in order for us to have time to do things properly. Because, at the end of the day, I don't think that it will serve, of course, the citizens, the strikes.

Journaliste : So, you wish Mrs. LeBel's offer will be strong enough on Sunday that we'll avoid the rest of it.

M. Tanguay : I hope, and I wish. And I think that it's always a possibility, you know, for a bargaining union, for a union to say, to announce in advance that we will go on strike in these, these days, it's a message sending that are you willing to have better offers for us, and it's still an option for the unions to say : O.K., we will suspend because what we see is not the final offer we see, we'll still continue to negotiate, but I hope. And it's part of the possibilities for the Government.

Journaliste : For the «commissaire au bien-être des enfants», like Mr. Carmant will table his bill, we know the details already, Véronique Prince had a Web article two days ago, what are the qualities you want to see in this commissioner that will have a pivotal role following the death of this little girl in Granby in 2018?

M. Tanguay : We will wait for the bill in order to discuss…

Journaliste : But what are the qualities, Mr. Tanguay?

M. Tanguay : That's just my introduction. So, we will be waiting for the details, but that being said, on the principles, we need to have an independent commissioner and also to have the resources. We need to have someone independent with the full resources in order to be able to help our kids.

Journaliste : What about the scope of that job, I mean, you know, can they… do you think, in your mind, they'd be able to recommend charges if they see something like that? How to do you see that working?

M. Tanguay : I think that having powers for recommendation, of course, but again independence, resources and also the ability to go public and to send recommendations for the Government. And I think that in our democratic process, I think that, from time to time, we need to hear him here within our walls at the National Assembly, that commissioner, either annually or every time that she finds suitable to have something to say to the MNAs. I think that we can help that commissioner. And at the end of the day, it's not a question of partisanship, it's about helping our kids.

Journaliste : It's not easy to hear the stories of what going on, but I guess what you're saying is it's necessary to show what's going on. So, do you think Quebeckers feel the same way that it's not easy but…

M. Tanguay : It's not easy, but I think that we have to act. And again, we have to protect confidentiality and dignity of those kids involved, but that being said, on a larger scale, socially, can we do better? I think that the answer is yes. And to have a commissioner having the capacity to provide the Government and the National Assembly with recommendations that we will have the occasion to study and to propose amendments to the law, I think that it's important.

Journaliste : Merci beaucoup.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 05)


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