(Huit heures vingt-neuf minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à tous et à toutes. Nous sommes à l'Assemblée nationale, ce matin, devant
l'échec de François Legault. On le constate, il y aura des milliers de
travailleuses et travailleurs, des milliers qui vont venir dire haut et fort l'échec
et souligner l'échec d'un gouvernement qui essaie de régler les grèves depuis
un an, le début des négociations, pour des ententes dont il connaît la fin, le
31 mars de cette année, et qui... Aujourd'hui, on n'a aucune espèce d'idée
quand et comment ça va se terminer. Et, des deux côtés, on voit, évidemment, qu'il
y a une tentative publique de négociation, mais il faut que le gouvernement
puisse s'asseoir avec les travailleuses et travailleurs et négocier. C'est
important pour les parents, qui se cognent le nez sur la porte des écoles,
encore une fois, ce matin, pour les patients, également, dans les services, et
on voit que les listes d'attente allongent, on voit que ça a un impact,
également, potentiel sur les urgences, où les personnes vont aux urgences parce
qu'elles n'ont pas accès à des soins de santé.
Alors, encore une fois, on voit le
résultat d'un mauvais gestionnaire. Le gouvernement Legault est un mauvais
gestionnaire, un mauvais gouvernement. On l'a vu dans le dossier... C'est un
exemple patent. On va dire : C'est juste 7 millions. Aïe! c'est 7 millions
de l'argent public des Québécoises et Québécois pour les Kings de Los Angeles.
En passant, j'ouvre une parenthèse. Vous allez me permettre d'avoir une
attention toute particulière, après la période de questions, tout à l'heure,
lorsque sera le temps de voter sur notre motion du mercredi, où on demande au
gouvernement de reculer quant à la subvention de 7 millions pour les
Kings. Rappelez-vous, puis je termine là-dessus, qu'il y a deux députés,
Lac-Saint-Jean et Beauce-Nord, qui ont dit que c'était contre leurs valeurs. J'ai
hâte de voir s'ils vont voter, tantôt, en ligne avec leurs valeurs. Je ferme la
parenthèse.
Alors, devant l'échec du gouvernement
Legault face aux grèves, les patients, les parents qui se cognent le nez sur la
porte, quel est le plan de match de François Legault? Les citoyens en ont
grandement besoin, d'un ministre pas parieur sur des matchs de hockey, mais qui
agit avec rigueur. Sans plus tarder, je cède la parole à mon collègue André
Fortin.
M. Fortin :Merci, Marc. On y a fait référence rapidement, mais je veux
revenir sur l'enjeu des urgences ce matin, qui est grave. Si vous regardez les
taux d'occupation des urgences, là, ils sont complètement démesurés, même par
rapport à la même période l'an dernier, puis il y a une raison derrière ça. Il
faut entendre le propos du Dr Boucher, là, le président de l'Association des
médecins d'urgence du Québec, qui nous dit, essentiellement, qu'on a arrêté d'écouter
le réseau, que tout est revenu top down, qu'on avait mis une cellule de crise
en place, que cette cellule-là, elle avait des... elle apportait des solutions,
elle faisait en sorte que la situation s'améliorait dans nos urgences, et que,
depuis quelques semaines, depuis quelques mois, c'est silence radio, on n'écoute
plus, tout est revenu top down.
Et ça, c'est un peu précurseur du projet
de loi n° 15. C'est comme si le gouvernement, le réseau de la santé, avait
déjà adopté le projet de loi n° 15, le projet de loi centralisateur en
santé, qui va faire en sorte que tout va venir d'en haut, et qu'il y aura plus
aucune initiative locale qui va pouvoir être prise, que ça va être des
directives uniformes qui vont devoir être suivies, et ça, c'est... vous le
voyez, le résultat de ça, ça ne fonctionne pas. Il y a une raison pour laquelle
les travailleurs de la santé étaient venus en commission, pour nous dire que ce
projet de loi là, il était démobilisateur, qu'il était centralisateur, qu'il ne
permettait pas une autonomie aux travailleurs de la santé puis aux différents
établissements de s'organiser selon leur réalité locale. On voit ce que ça
donne aujourd'hui.
Journaliste : M. Tanguay...
votre motion du mercredi. Vous avez pensé quoi, hier, de l'envolée de
Jean-François Simard contre le maire de Québec?
M. Tanguay : Je pense qu'il
était en mission commandée pour payer la traite au maire, parce qu'on voit que
le torchon brûle entre le maire de Québec et le gouvernement Legault,
malheureusement. Un leadership positif fait en sorte de voir nos élus, nos
élus, entre autres, municipaux, mairesses, maires, comme étant des partenaires.
Je pense que le député, hier, s'est payé la traite, je pense qu'il était en
mission commandée. Je ne peux pas le démontrer, mais je pense qu'il a fait
plaisir à bien des caquistes en faisant ça.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Bien, écoutez,
moi, là, je ne pense pas qu'il a été rabroué, là, je ne pense pas qu'il a été
rabroué. Je pense qu'on voit, là, à la conférence de presse où il y avait,
entre autres, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien,
puis que le maire, il disait : Bien, je vais le laisser répondre aux
questions par rapport à... puis il dit : Oui, oui, je réponds aux
questions. Alors, je pense que, malheureusement, le gouvernement Legault, là...
On n'a pas le luxe de se chicaner au Québec. On voit que c'est un trait qui
revient maintenant, la chicane, puis moi, je trouve que c'est inacceptable.
Journaliste : Est-ce qu'on
est rendus à un remaniement ministériel?
M. Tanguay : Je vais laisser
le premier ministre décider de cela. Honnêtement, là, remaniement ministériel,
écoutez, ça fait longtemps que, dans certains ministres, on a fait la demande.
Maintenant, c'est toujours une carte possible pour le gouvernement Legault. Je vais
le laisser vous répondre à cette question-là.
Journaliste : ...demande pour
qui, par exemple?
M. Tanguay : Éric Caire. Je
ne serais pas surpris qu'Éric Caire ce ne serait pas juste un déplacement. Ce
serait : Éric, occupe-toi de ton comté. Pour ce qui est d'Éric Caire.
Évidemment, on avait demandé également M. Fitzgibbon. On n'a pas de ministre en
titre pour nos PME, il s'occupe des gros deals. Puis vous me permettez? Je
parle des gros deals, là, je parle des deals, là. Vous rendez-vous compte du
deux poids, deux mesures, comment ils ne sont pas capables de s'entendre, en un
an, avec des travailleuses, travailleurs essentiels, puis comment il s'est
entendu, comme ça, pour 7 millions, deux matchs des Kings, envoie, toi,
chose?
Puis Northvolt. Vous allez peut-être me
parler de Northvolt. Comment ça s'est fait? À vitesse grand V, puis c'est comme
s'il n'y avait plus de règles, au Québec, environnementales, c'est comme s'il n'y
avait plus de règles d'attribution des subventions quant au Fonds de
développement de la Capitale-Nationale. 7 millions aux Kings. Alors, deux
poids, deux mesures.
Journaliste : M. Tanguay, sur
Northvolt, là, M. Charette dit que Northvolt avait déjà déposé plusieurs de ses
documents devant le ministère de l'Environnement, ce qui fait en sorte que ça
va plus vite que, par exemple, avec le projet de logements, là, qui a été
annulé ou refusé par le ministre de l'Environnement. Qu'est-ce que vous en
faites, de cet argumentaire-là?
M. Tanguay : Je ne le crois
pas, je ne le crois pas. Je ne crois pas le ministre de l'Environnement. Ce que
je constate, c'est qu'il y avait un projet d'une entreprise québécoise, sur ce
même terrain là, qui a été refusé pour protéger les milieux humides. Ça, c'est
un fait de la vie. Je constate que le gouvernement a modifié les règles, cette
année, de manière à permettre à Northvolt de ne pas avoir de BAPE. Pour la
construction de l'entièreté de l'usine, le stationnement, nommez-les, la
construction totale et la production des batteries, il n'y aura pas de BAPE. Il
va y avoir juste un BAPE. Il n'y aura pas de BAPE sur ce premier aspect-là,
parce qu'ils ont modifié les règles. Il va y avoir un BAPE juste sur la partie
recyclable. Alors, c'est un autre deux poids, deux mesures, et ça, nous, on le
dénonce.
En passant, évidemment, le Parti libéral
du Québec, on est le parti de l'économie. On n'est pas contre d'avoir des
investissements, notamment développer la filière batteries, mais on ne peut pas
faire fi de toutes nos règles, notamment nos règles environnementales. Et on
demande plus de transparence dans ce deal-là. Honnêtement, encore une fois,
c'est un gouvernement brouillon.
Journaliste : ...d'avoir été
à l'origine, les libéraux, de la construction du Centre Vidéotron,
400 millions. Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée que le
maire Marchand creuse un trou dans le centre de la glace puis enterre le
chandail des Nordiques?
M. Tanguay : Ah! je n'ai pas
vu ça passer, ça.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Ah! O.K., là,
c'est... Ah! O.K., c'est votre...
Journaliste : ...il dit que
c'est fini, les Nordiques.
Des voix : ...
M. Tanguay : C'est une
métaphore. Je me demandais ce qui... une... Écoutez...
Journaliste : Alors, c'est
une bonne idée de dire que les Nordiques, c'est fini, alors que tu as un
amphithéâtre de calibre de la Ligue nationale et que tu es maire d'une ville
puis que ton espoir, c'est de faire fonctionner ton infrastructure?
M. Tanguay : Ah! bien, ça, je
vais laisser le maire Marchand...
Journaliste : ...vous avez
dit que le gouvernement... Puis ce n'est pas une défense du gouvernement que je
prends, là, il s'agit toujours des deux côtés, là.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Vous dites que
le gouvernement n'est pas correct d'attaquer le maire puis qu'il devrait
dire... alors qu'il essaie de ramener la ligue... qu'on peut être...
M. Tanguay : Oui, c'est parce
que, votre question, il y a plusieurs aspects.
Journaliste : Il y a
plusieurs aspects, je suis très d'accord.
M. Tanguay : Mais je vais
répondre...
Journaliste : Je vous dis,
hier vous avez répété à plus d'une reprise...
M. Tanguay : J'ai hâte de
parler.
Une voix : ...
Journaliste : ...que vous
étiez heureux du 400 millions. Alors, expliquez-moi pourquoi vous trouvez
que c'est une bonne idée d'enterrer les Nordiques.
M. Tanguay : Parfait. Deux
points, ouvrez les guillemets. 400 millions, projet prévu, il a été livré
30 millions de moins, il a été livré à 370 millions. Bravo au Parti
libéral! Bravo au gouvernement libéral! C'est une bonne chose. En passant,
François Legault, quand il a visité, en septembre 2011, le maire Labeaume, il
disait : C'est un bon projet, c'est un bon projet. Puis, cette semaine, c'est
comme si François Legault est embarrassé par le Centre Vidéotron. C'est un bon
projet, puis c'est un projet libéral. Premier aspect de votre question.
Deuxième aspect de la question. J'aimerais
ça, moi aussi, que les Nordiques de Québec reviennent. Je suis un petit gars de
Beauport. Moi, je l'avais acheté, là, mon chandail vintage des Nordiques, je
l'ai encore. J'en ai acheté un nouveau parce qu'il ne me fait plus, hein, je
veux dire, le temps faisant son œuvre. Chose certaine, je crois au retour des
Nordiques de Québec, mais pas besoin de payer 7 millions aux Kings de Los
Angeles.
Journaliste : Le maire n'y
croit pas. C'est quoi, le message que ça envoie à la Ligue nationale?
M. Tanguay : Maintenant, le
maire... Bien, écoutez, moi, je pense que le maire, je pense qu'il serait très
heureux s'il avait l'annonce du retour des Nordiques de Québec. Moi, ce que
j'entends dans le cri du cœur du maire, c'est de dire : Aïe! ce
7 millions là, là, de grâce, on aurait pu aider notre monde ici pour des projets
d'ici.
Maintenant, ce que j'ai dit aussi, c'est
que François Legault, c'est un parieur sportif. François Legault, il dit :
Aïe! c'est épouvantable, là, il faut aller chercher les Nordiques — j'aimerais
ça avoir les Nordiques. Mais il dit : La façon de faire, c'est de prendre
7 millions d'argent public et de parier que, ce faisant, Gary Bettman va
ouvrir les yeux — imaginez-vous donc — avec le
7 millions. Je ne pense pas que Gary Bettman était bien impressionné.
Journaliste : ...de Québec,
là, vous avez vu que le gouvernement demande à la ville de Québec de maintenir
son bureau de projet du tramway ouvert pour, donc, les six, sept prochains
mois. Est-ce que vous pensez vraiment que la ville va réussir à conserver toute
son expertise pendant cette pause-là?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
moi, je pense que c'est important de garder... Puis je n'irais pas dans le
détail, là, de qui pourrait prendre d'autres responsabilités de façon
temporaire, mais moi, je constate que le projet de tramway est toujours sur la
table, je constate que le délai va venir assez rapidement, six mois. Moi, je
pense que c'est une bonne chose que le bureau de projet, on ne le ferme pas
parce que le projet de tramway est toujours sous considération par la Caisse de
dépôt. Et, si la Caisse de dépôt nous revient puis qu'il y a un aspect de
tramway dans ce qu'ils vont nous revenir, bien, le bureau de projet, on n'aura
pas à partir à zéro. Alors, je pense que c'est une bonne chose qu'il ne ferme
pas.
Journaliste : Le gouvernement,
donc, va payer la ville, compenser la ville pour ces... les six mois... ces six
mois de travail là du bureau de projet. Est-ce qu'il faut que Québec aussi, le
gouvernement, je dis bien, paie pour tous les dépassements de coûts associés à
la pause de six mois?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
de la manière dont ça fonctionne, c'est qu'il y a des ententes puis, souvent,
c'est tripartite, municipal, provincial, fédéral. Maintenant, quand on parle du
coût global d'un projet, il est clair qu'il y a un partage des dépenses qui
doit être fait.
Journaliste : ...là, qui a
voulu... la ville de Québec, qui a voulu une pause de six mois.
M. Tanguay : Ah! les
dépassements de coûts? Vous parlez par rapport à la pause de six mois? Bien, je
pense que c'est au gouvernement, évidemment, à faire en sorte de faire face à
cette décision-là. La ville de Québec...
Journaliste : De faire face
à...
M. Tanguay : Bien, moi, je
pense que le gouvernement du Québec, encore une fois, lorsqu'il prend des
décisions, doit s'asseoir avec son partenaire et en discuter. Ce n'est pas moi
à matin qui vais faire le partage des coûts, mais je pense que, le gouvernement
du Québec, en prolongeant de six mois, c'est correct. On prend acte de sa
décision. Il y a des coûts, bien, il doit s'asseoir avec la ville et
s'entendre.
Journaliste : Pour rester sur
le transport collectif, le gouvernement du Québec a retiré, là... a dit non au
plan B de M. Marchand parce qu'il n'y avait plus de soumissionnaires qui
voulaient travailler sur le tramway. Là, on apprend que, sur la ligne bleue, il
y a ce même risque-là pour creuser le tunnel, qu'il reste juste un
soumissionnaire, puis qu'il est en négociation, puis qu'il songe à juste ne pas
y aller. Donc, qu'est-ce qu'on fait quand il n'y a juste personne qui veut les
faire, nos projets de transport collectif?
M. Tanguay : Là, ce que
j'entends pour la ligne bleue, c'est qu'il doit y avoir des discussions, qu'il
risque, évidemment, d'avoir des hausses de coûts. Je pense que la ligne bleue,
c'est un projet qu'on avait initié, nous, le gouvernement libéral, pour lequel
on le croit toujours. Alors, je pense qu'il... Vous savez, la réalité des
dépassements de coûts, là, va continuer de nous frapper, alors je pense que
c'est un projet important, la ligne bleue, puis le dépassement de coûts, bien,
il faut les gens s'assoient, qu'ils regardent ça, puis qu'il y ait un partage,
parce qu'il faut qu'il se fasse. Et moi, je constate qu'il y a toujours un
soumissionnaire, il y a toujours un exécutant des travaux. Maintenant, les
coûts augmentent, il faut qu'ils s'entendent.
Journaliste : ...quand il y a
juste un soumissionnaire, il n'y a pas une très forte concurrence, là.
M. Tanguay : Oui, mais le
soumissionnaire aussi a intérêt à ce que le projet se fasse également, là, le
soumissionnaire, faire travailler son monde. Puis c'est leur entreprise, alors
le soumissionnaire aussi à intérêt à ce que le projet se fasse, ça participe
des négociations.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Écoutez, il y a
des discussions.
Journaliste : ...son nom
circule pas mal.
M. Tanguay : Ah! je ne veux
pas commenter.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Je ne veux pas
commenter. Je ne veux pas faire de commentaire.
Journaliste : Est-ce que vous
lui avez parlé?
M. Tanguay : Je ne veux pas
faire de commentaire. Ce serait commenter.
Journaliste : ...lui avoir
parlé?
M. Tanguay : Je ne vais pas
faire de commentaire.
Des voix : Ha, ha, ha!
Journaliste : En immigration,
vous avez vu que la ministre Fréchette souhaite doubler le nombre de migrants
qui viennent ici dans la capitale nationale. Est-ce que vous pensez que les
organismes ont ce qu'il faut pour pour éviter qu'il se produit ce qu'on voit à
Montréal, c'est-à-dire que les organismes sont débordés, et tout?
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'il faut y voir, effectivement. Au Québec, on veut une immigration ordonnée,
il y a un concept important qui est la capacité d'accueil. Une fois qu'on a dit
ça, le gouvernement du Québec est maître d'oeuvre. Moi, ce matin, cette
nouvelle-là, honnêtement, je voyais que c'était un bon pas dans la bonne
direction. Je trouvais que c'était une bonne nouvelle. Puis vous ne m'entendez
pas souvent le dire, mais ça, je dis.
Alors, maintenant, pour que ça reste une
bonne nouvelle, un peu comme Northvolt, il faut que le gouvernement y voie puis
s'assure que les ressources soient là, que les organismes soient là.
Journaliste : Montréal...
Québec, c'est bon?
M. Tanguay : Bien, moi, je
pense que les régions, puis on avait déposé la charte des régions il y a plus
d'un an, qui faisait en sorte qu'il faut mettre les régions dans le coup pour
qu'elles puissent accueillir, ça, ça prend des discussions sur le logement,
services de garde, services de santé. Puis le gouvernement doit être un leader
là-dedans. Que le gouvernement mette autant d'énergie dans ces dossiers-là,
qu'il a mis dans le 7 millions des Kings, là, ça n'a pas été long qu'il a
réglé, mais je pense qu'il pourrait le mettre dans les grèves puis dans ces
dossiers-là.
Journaliste : Guy Cormier,
c'était-tu un bon gestionnaire?
M. Tanguay : Je n'ai pas à
commenter.
Journaliste : M. Fortin
trouve ça drôle, c'est-tu parce qu'il le trouve bon?
M. Fortin :Bien, je trouve vos questions intéressantes...
Journaliste : Si le Parti
libéral commence à monter dans les sondages, vous, est-ce que ça vous donne
envie de changer de décision...
M. Tanguay : Ah non, non.
Moi, ma décision est prise.
Journaliste : Vous, M.
Fortin?
M. Fortin :Non, non, ça n'a rien à voir avec les sondages.
Journaliste : Ça n'a rien à
voir avec les sondages, même si... le Parti libéral remonte...
M. Fortin :Non, ce n'est pas une question de sondage.
Journaliste : Ça fait que
vous, M. Fortin, M. Derraji, vous n'allez pas... mutuellement?
M. Fortin :...
Journaliste : Can I... Just in English? Mr. Fortin, did you see Radio-Canada article... with the salary of
nurses starting their career and how Ontario is very competitive... Aylmer,
Gatineau. So, I mean, do you see that...
M. Fortin : Every day.
Journaliste
: Every day.
M. Fortin : We see that in our region and it's not just about nurses, it's
about most of the health care professions, whether it's social workers,
technicians. And the Government, in their last program, promised that there
would be a regional clause for... not for parity, but to get close to parity to
Ontario, so that we are somehow able in our regions to attract some nurses and
health care professionals, and we are still waiting. My understanding is they
have not brought this clause to the negotiating table. It's not even discussed.
So, the promise that they made five years ago is still not implemented and still
has every day... to our health care network originally.
Journaliste
: Because Mr. Dubé, Mrs. LeBel and Mr. Drainville...
this week, they were all saying that it's not about : Let's not get stuck
on questions about salary increases, but work organization. Is it a lie to
think that way because it's the elephant in the room, salary?
M. Fortin : You got to look at it both ways. Is there a question of the
organization of the workplace? Absolutely. Is there a question of force overtime? Is there a question of how
you allow the different ship to different individuals? Is there a question of
«répartition» of the various employees across the health care network? Absolutely. Is there a question as to how
they are going to manage to bring back all of the people who are working in
private agencies right now? That has to be at the heart of it. But the heart of
that is the conditions you give people. You won't be able to bring anybody back
form the agencies if you don't give people proper working conditions, and
competitive salaries is part of that. There is a reason. When you look at those
two salaries, $53,000, when you start as a nurse in Québec, and 70, what,6 000 $, when you start as a nurse in
Ontario. There's a reason that Ontario comes and recruits in our cegeps, in our
universities in Gatineau, in Montréal and everywhere else, and there's a reason
that those positions are attractive to people.
Journaliste :
As health critic but also as a father
yourself… You know, thousands more are expected to join the picket lines today
from the nurse's unions and also the FAE is launching its unlimited strike.
Just, how concerned are you when it comes to disruptions in both the health
care system and education?
M. Fortin :
Well, you're saying it : People do what
they can to make their work-life balance work out, to give their children some
way of an educational experience, and some people are bringing them to work,
some people are doing what they can, and that only lasts for so long. But at
the same time, there are people who are not getting their surgeries right now,
there are people who are not getting their follow up appointments, there are
people who are not getting the services that they need. And, was it a year ago,
where our party ask the Government not to get to this exact space, we told them
: Please, start this process seriously. Please negotiate seriously with the
unions, so that we don't get to this situation. The last thing anybody wants is
to see surgeries delayed. The last thing anybody wants is to see kids who are
not in school. This should have been addressed a long time ago.
Journaliste :
I've never seen a strike of this
magnitude, I mean, half a million workers…
M. Fortin : Not since I've been in Government. In the last… From whatever… and
from whatever… there hasn't been a strike movement this large, since what, 40
years in Québec. But it goes to show that our public services are already under
immense stress, that they need additional resources, that they need a
reorganization, that they need to be able to be attractive, so that they don't
keep decreasing. Look at… Just the last five years, look at the wait times in
our emergency rooms, look at the amount of people who are missing from our
health care network, look at the amount of teachers who choose other
professions. It's not something that we can keep on going in that direction for
a long time, and that's what a lot of the public service people, who are
protesting outside here today and in front of schools and hospitals across the
province, are telling us.
Journaliste
: Mr. Tanguay, given the last 3, 4, 5, 6 polls and where the
Liberals sit in public opinion, is that still possible to attract the potential
candidate given where you stand, to be a leader, I mean?
M. Tanguay
: Regardless of the polls, I think that the Québec Liberal Party is a
great democratic institution, and we are 157 years old. And there's a reason
why we were able over the years, when there was highs and lows, to come back.
And the values that the Québec Liberal Party, it's all about the time, the
energy, the passion that André, me and all the team are investing. It's because
the Québec Liberal Party, you know, fighting for each and everyone rights and
freedoms… fundamental rights and freedoms, fighting for the economy as a tool
to be able to have a great Québec nation.
That being said, it's
going to be values that Quebeckers will share forever and that's what we are
representing. We have a unique position, and that differentiates us from QS, PQ
and CAQ. And again, I'm very confident that at the beginning of the race, we'll
have more than one candidate, and we'll have very valuable candidates.
Journaliste
: Just quickly, Mr. Tanguay, on bill 23, we saw Minister
Drainville suspends parts of it for English school boards yesterday. Do you
feel this shows a certain level of openness when it comes to anglophones in
Québec?
M. Tanguay
: I think that it was a good decision. And you will allow me to
underline the very, very good work of Marwah Rizqy, which is the official
opposition critique on Education. And she's part of that negotiation process.
She's part of this end result, which is a good thing. And I think that it goes
as well as a result of the excellent work of Marwah Rizqy. So, on this, it's, I
think, a good approach.
Journaliste
: Do you think though that he went far enough?
M. Tanguay
: Sorry?
Journaliste
: Do you feel he went far enough?
M. Tanguay
: I think that it's justified to wait the end result of the judicial
process and to adapt based on this end result. Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 50)