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(Huit heures quarante-neuf minutes)
M. Bouazzi : Bonjour,
chers journalistes. Bon matin. Un mot pour commenter sur cette journée
spéciale. Il y a maintenant pratiquement un quart de siècle, ça ne me rajeunit
pas, quand je suis arrivé à Polytechnique, j'ai vu la pancarte avec les noms
des 14 victimes et, à l'époque, je ne connaissais pas l'histoire, je
débarquais de Tunisie, et j'ai vu le traumatisme que c'était pour, évidemment,
l'école, mais pour le Québec au complet. Aujourd'hui, on doit penser
évidemment à ces victimes-là, mais aussi être en action, et je pense que c'est
ce qu'on peut faire de mieux malgré l'atrocité de ce qui s'est passé, surtout
ce qui touche aux violences faites aux femmes. Et nous, à Québec solidaire
évidemment, comme vous le savez, nous sommes très actifs sur ce sujet-là.
Ce matin, je voulais revenir avec vous sur
tout ce qui s'est passé avec Northvolt. Maintenant, on est déjà à plusieurs
mois, trois mois si je ne me trompe pas, depuis l'annonce donc de cette méga-usine,
du plus gros projet industriel privé de l'histoire du Québec, et il y a
évidemment beaucoup, beaucoup de questions sur les questions de baisse de gaz à
effet de serre associé, sur les questions d'achat du terrain, sur les questions
de normes environnementales qui changent, sur les questions des retombées
économiques, sur les questions de la gestion des risques associés à cet
investissement. Nous pensons qu'il faut absolument plus de transparence pour
les Québécoises et les Québécois. En tout. Avec le fédéral, on parle de 7 milliards de
dollars d'argent public qui a été prêté. C'est, rappelons-le, 800 $ par
personne vivant au Québec qui aura prêté, à terme, à cette compagnie. Donc,
aujourd'hui même... en fait, hier, on a envoyé une demande de pour une... Zut!
Je ne trouve pas le mot...
Une voix : ...
M. Bouazzi : Un mandat
d'initiative exactement pour inviter les gens de Northvolt à venir échanger
avec les élus du peuple devant les caméras. Étant donné le nombre de choses qui
sont passées à l'extérieur des caméras, que ce soit dans des restaurants huppés
de Montréal ou derrière des portes closes au ministère, on pense que la
transparence va faire partie évidemment de la solution pour que les Québécoises
et Québécois aient confiance que leur argent soit mis à la bonne place.
Journaliste : ...
M. Polo : Deux petites
secondes, M. Laforest. Donc, oui, tout à fait, hein. Vous êtes... vous devinez
bien les choses. Et moi aussi, j'aimerais tout d'abord me joindre à cet effort
de mémoire concernant la tuerie de Polytechnique. À l'heure où il y a une
résurgence très forte des discours toxiques masculinistes, il est plus pertinent
que jamais de faire cet effort... cet effort de mémoire.
Ceci dit, hier, et j'ai offert à la
ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, une porte de sortie, là, pour arriver
à faire quelque chose de bien autour du p. l. 31, là, et je lui ai offert de
nous... de permettre une meilleure protection des locataires aînés, des
évictions. On reconnaît que c'est une problématique très, très grande. C'est
une population particulièrement vulnérable et victime des pratiques d'éviction
frauduleuses. Et aussi je lui ai proposé de faire une exception pour l'éviction
lors de cession du bail, là. Il s'agirait de permettre la cession du bail pour
les personnes qui restent et qui demeurent déjà dans le logement. On parle par
exemple d'un ex-conjoint, une ex-conjointe, un enfant qui restait déjà dans le
logement, ou un cas typique des colocataires qui souvent peuvent rester depuis
plusieurs années dans le même logement et ne sont pas signataires du bail.
Donc, une exception qui permettrait à ces personnes-là d'assurer leur droit au
maintien dans les lieux, une pierre d'assise du système de... le système qui
régit la relation entre les locateurs et les locataires. Et j'espère que madame
Duranceau va prendre cette main tendue et va nous permettre de... bien,
accepter cette offre-là qui va protéger un très grand nombre de locataires et
avancer dans l'adoption de ce projet-là. On est sur le mode de collaboration,
on veut faire avancer ces projets de loi. On veut des meilleures protections
pour les locataires.
Journaliste : Comment
démontrer que la personne qui restait vraiment dans le logement, là, avec
quelles preuves le démontrer?
M. Polo : Ah, écoutez, il y a
plusieurs façons de démontrer qu'une personne demeure dans un logement et que
c'est sa résidence principale : des factures, une adresse à des fins
fiscales, etc., là. Je suis convaincu que notre jurisprudence est amplement
outillée pour faire en sorte qu'on puisse prouver aisément que la personne
reste là depuis... à partir de quel moment.
Journaliste : Comment vous
expliquez qu'avec... comment vous expliquez avec le congrès...
Journaliste : Est-ce qu'on
peut encore l'adopter? Juste sur le 31. Le 31, est-ce qu'on peut encore
l'adopter d'ici vendredi?
M. Polo : Non. En fait, on
peut l'adopter, oui, on peut l'adopter d'ici vendredi. On peut adopter des...
on peut choisir une voie accélérée pour passer à travers les différentes étapes
qui mènent à l'adoption, mais cette voie accélérée nécessite obligatoirement,
là, le consentement des oppositions. Vous le savez, ici au Parlement, on dit
que, par contre, tout se peut.ici, au Parlement, par consentement. Mais,
maintenant, le gouvernement est rentré dans une période temporelle, là, où il a
absolument besoin du consentement des partis d'opposition pour adopter de façon
accélérée un projet de loi.
Journaliste : Qu'est-ce qui
explique que Québec solidaire est incapable de monter dans les sondages alors
que son vis-à-vis péquiste, et souverainiste lui aussi, est en train de
dépasser la Coalition avenir Québec?
M. Fontecilla : Écoutez, tout
d'abord, je constate qu'il y a eu une augmentation quand même de 2 %, là,
mais ce n'est pas ça qui nous intéresse tellement, là. Nous, on est des députés
ici, à l'Assemblée nationale, qui travaillons d'arrache-pied pour faire avancer
les conditions de vie des gens. C'est ça notre principale préoccupation, et je
suis convaincu que la population en général va constater le sérieux de notre
travail, de nos propositions, de notre acharnement à faire avancer des propositions
qui améliorent les conditions de vie des gens, et nous allons récolter en temps
et lieu les fruits de ce travail-là.
Journaliste : ...c'est en ce
moment que l'insatisfaction se fait sentir. On voit, là, que 63 % de la
population sont insatisfaits de la CAQ en ce moment. Pourquoi vous n'êtes pas
capable d'en profiter?
M. Fontecilla : Je pense
qu'encore une fois l'électorat va de plus en plus reconnaître la valeur de
notre travail, là. Nous avons travaillé depuis le début de la session d'arrache-pied
sur les questions des conditions de vie, nous avons mis de l'avant plusieurs
propositions et nous avons tenu un congrès qui a eu quand même beaucoup,
beaucoup de succès. Nous avons une nouvelle porte-parole, Émilise
Lessard-Therrien, qui va nous permettre d'aller encore plus loin. Laissons-lui
le temps, là, de faire son travail, de se faire connaître en tant que
porte-parole femme de Québec solidaire, et on verra d'ici trois ans.
L'échéancier important, c'est les élections en 2026.
Journaliste : ...vous
dites... vous observez quand même la hausse de 2 %.
M. Fontecilla : Tout à fait,
on la constate. Ce n'est pas suffisant, j'en conviens, mais nous faisons...
nous continuons à faire notre travail avec beaucoup, beaucoup de sérieux, et je
suis convaincu que ce travail-là va être récompensé.
Journaliste : ...l'électrochoc,
dont vous avez besoin, selon vous, ça repose entre autres, sur les épaules
d'Émilise Lessard-Therrien? C'est beaucoup de pression.
M. Bouazzi : Bien, juste un
point. Vous... Je comprends tous les adjectifs que vous utilisez. Nous, on sort
d'un congrès vraiment galvanisés, là, les troupes sont vraiment en forme. On a
un leadership qui est clairement renforcé. On a eu une belle élection. On a une
porte-parole qui apporte quelque chose de nouveau. Les élections sont dans
trois ans. Je comprends que vous accordez énormément d'importance aux sondages.
Nous, on constate ce sondage-là, mais, clairement, Andrés l'a dit, tout le
travail qu'on fait sur le logement, sur les questions des services publics, sur
les questions de la saine gouvernance et les milliards qui sont distribués sur
les questions... toutes sortes de questions, nous, on pense qu'on est là et on
est franchement optimistes pour l'avenir.
Journaliste : Sur la santé
peut-être, qu'est-ce que vous pensez des indicateurs en santé puis des
objectifs qui ne sont pas atteints?
M. Bouazzi : Bien,
clairement... Le gouvernement déjà, il est là depuis cinq ans et puis il
repousse, il repousse, il repousse les objectifs qu'il n'arrive pas à
atteindre. Il nous propose à la place un projet de loi absolument immense, un
énorme projet de centralisation, qui ne réglera pas les problèmes des urgences
et les chiffres qu'on a vus. J'ai lu comme vous dans le journal hier de manière,
je veux dire, terrible qu'il y a même des gens qui ont décédé dans les urgences
sans voir un médecin, parce que, plutôt que d'être vu en 30 minutes,
24 heures plus tard, ils n'avaient toujours pas vu un médecin. La
situation est grave. Malheureusement, le projet de loi n° 15, qui est sur
la table, ne s'attaque pas au manque d'infirmières ou de médecins. Ce n'est pas
cet énorme exercice de centralisation qui va régler ce problème-là.
Journaliste : La cible pour
les urgences aussi, qui est revue à la hausse pour 2023-2024 dans le plan
stratégique, dans les délais de prise en charge. Est-ce que c'est acceptable?
Est-ce que vous comprenez comment on peut reculer comme ça?
M. Bouazzi : Notre système,
il est cassé. Notre système, il est cassé. Et, en fait, depuis cinq ans, on
assiste à un saccage, franchement, et même, je dirais, depuis plus longtemps,
des services publics. Notre système d'éducation, il est cassé. Notre système de
santé, il est cassé. Notre système de justice est cassé. Je veux dire, les
délais d'attente dans toutes ces fonctions-là... Et nous, on pense qu'il faut
absolument... ça passe par un respect des fonctionnaires de l'État, ça passe
par une revalorisation évidemment des travailleurs et des travailleuses qui
nous offrent des services. Et, non, effectivement, actuellement, la situation
actuelle... Là, on parle de 90 minutes. Je rappelle encore une fois qu'il
y a des gens qui ont décédé après 24 heures plutôt que d'être vus en
30 minutes. Le système ne fonctionne pas actuellement, là. Il faut
rapprocher le pouvoir des gens. Il faut plutôt décentraliser les personnes qui
savent ce qu'il faut faire. Elles sont sur le plancher, c'est elles qui voient
les médecins. Et actuellement, on ne sent pas... on ne sent pas,
malheureusement, une volonté autre que de tout centraliser autant dans
l'éducation que dans la santé. Ce n'est pas ça qui va ramener les milliers
d'infirmières dont on a besoin.
Journaliste : The PQ seems to be picking up the support of dissatisfied Quebeckers
and not seeing you as an alternative. What do you say about that?
M. Bouazzi :
So, first, the elections are in three
years obviously. So, we have been working extremely hard. Andrès have been
working on the housing crisis. Vincent Marissal and Guillaume have been working
on the health issues crisis. Ruba has been working on the crisis in our
schools. And that's mainly our work.
Today, we think part of
the unsatisfaction is because we have been doing a good work showing how much
this Government doesn't care about the services the Government is supposed to
give. Having said so, obviously, we have three years. We just finished our
congress. The moral is very high, our leadership is stronger than ever, and we
remain optimistic. We have three years obviously to go there, and I have to
say, the goal Québec solitaire is not to actually have a good... actually be in
power in three years from now.
Journaliste :
So, you're basically hoping Émilise
Lessard-Therrien will have an effect?
M. Bouazzi :
Obviously, it's part of the solution.
The members gave her the mandate. She herself the mandate. She brings something
new, something fresh. She has ideas about how to bring something to the
regions, and to actually incarnate this program for everyone. Obviously, we
have more success in big cities than outside Montréal and Québec. And she will
be part of the solution. She won't be alone. I mean, Québec solidaire is a
group. We have... We're the only ones that have really people on the ground. We
have a lot of youth, that means that we have lots of people ready to actually
knock on doors and call citizens. And our success, you know, we don't... we
don't have billionaires behind us, we have just people that are ready to give
time, and it's obviously the other side of this... of the solution.
Journaliste :
Vincent Marissal have been quite
present and proactive talking about unsatisfacition of voters towards the
Legault Government is the lack of improvements in the health care system. So,
how come QS has not been able to basically be rallying more votes, voting
intentions?
M. Bouazzi :
So, we obviously can do better, but
I've still, you know, noticed that we have still two points more than last
poll. I don't think it's enough. The goal is to win the elections three years
from now. We have been, yes, very vocal, and very present at the commissions
which is not the case of may be the Parti québécois. It's not only that, I
mean, I actually lost my voice explaining to the Government that giving seven
millions to the Kings coming to Québec is not a good idea. It's one also one
of disconnection between the Government and what the day today life of the
citizens. It's obvious, and we're a part of actually showing this
disconnection. We're optimistic. As I've said, we're actually out from an
important congress and we feel the vibe, the positive vibe inside the party
obviously.
Journaliste :
Just quickly... What your concerns
about the housing bill righ now?
M. Polo :
Yes. We... yesterday, I have offered a
way out to the minister Duranceau. About housing, we helped... we collaborated
in this way, we proposed to the minister Duranceau two ways, to permit the
lease transfer to dwellers who remain already in the house, and the... for
example, the roommates, the Exes, the parents, and children. And we want to
better protection for senior tenants in the 31 project of law. Thank you.
(Fin à 9 h 04)