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Point de presse de M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, December 6, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf minutes)

M. Bouazzi :  Bonjour, chers journalistes. Bon matin. Un mot pour commenter sur cette journée spéciale. Il y a maintenant pratiquement un quart de siècle, ça ne me rajeunit pas, quand je suis arrivé à Polytechnique, j'ai vu la pancarte avec les noms des 14 victimes et, à l'époque, je ne connaissais pas l'histoire, je débarquais de Tunisie, et j'ai vu le traumatisme que c'était pour, évidemment, l'école, mais pour le Québec au complet. Aujourd'hui, on doit penser évidemment à ces victimes-là, mais aussi être en action, et je pense que c'est ce qu'on peut faire de mieux malgré l'atrocité de ce qui s'est passé, surtout ce qui touche aux violences faites aux femmes. Et nous, à Québec solidaire évidemment, comme vous le savez, nous sommes très actifs sur ce sujet-là.

Ce matin, je voulais revenir avec vous sur tout ce qui s'est passé avec Northvolt. Maintenant, on est déjà à plusieurs mois, trois mois si je ne me trompe pas, depuis l'annonce donc de cette méga-usine, du plus gros projet industriel privé de l'histoire du Québec, et il y a évidemment beaucoup, beaucoup de questions sur les questions de baisse de gaz à effet de serre associé, sur les questions d'achat du terrain, sur les questions de normes environnementales qui changent, sur les questions des retombées économiques, sur les questions de la gestion des risques associés à cet investissement. Nous pensons qu'il faut absolument plus de transparence pour les Québécoises et les Québécois. En tout. Avec le fédéral, on parle de 7 milliards de dollars d'argent public qui a été prêté. C'est, rappelons-le, 800 $ par personne vivant au Québec qui aura prêté, à terme, à cette compagnie. Donc, aujourd'hui même... en fait, hier, on a envoyé une demande de pour une... Zut! Je ne trouve pas le mot...

Une voix : ...

M. Bouazzi : Un mandat d'initiative exactement pour inviter les gens de Northvolt à venir échanger avec les élus du peuple devant les caméras. Étant donné le nombre de choses qui sont passées à l'extérieur des caméras, que ce soit dans des restaurants huppés de Montréal ou derrière des portes closes au ministère, on pense que la transparence va faire partie évidemment de la solution pour que les Québécoises et Québécois aient confiance que leur argent soit mis à la bonne place.

Journaliste : ...

M. Polo : Deux petites secondes, M. Laforest. Donc, oui, tout à fait, hein. Vous êtes... vous devinez bien les choses. Et moi aussi, j'aimerais tout d'abord me joindre à cet effort de mémoire concernant la tuerie de Polytechnique. À l'heure où il y a une résurgence très forte des discours toxiques masculinistes, il est plus pertinent que jamais de faire cet effort... cet effort de mémoire.

Ceci dit, hier, et j'ai offert à la ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, une porte de sortie, là, pour arriver à faire quelque chose de bien autour du p. l. 31, là, et je lui ai offert de nous... de permettre une meilleure protection des locataires aînés, des évictions. On reconnaît que c'est une problématique très, très grande. C'est une population particulièrement vulnérable et victime des pratiques d'éviction frauduleuses. Et aussi je lui ai proposé de faire une exception pour l'éviction lors de cession du bail, là. Il s'agirait de permettre la cession du bail pour les personnes qui restent et qui demeurent déjà dans le logement. On parle par exemple d'un ex-conjoint, une ex-conjointe, un enfant qui restait déjà dans le logement, ou un cas typique des colocataires qui souvent peuvent rester depuis plusieurs années dans le même logement et ne sont pas signataires du bail. Donc, une exception qui permettrait à ces personnes-là d'assurer leur droit au maintien dans les lieux, une pierre d'assise du système de... le système qui régit la relation entre les locateurs et les locataires. Et j'espère que madame Duranceau va prendre cette main tendue et va nous permettre de... bien, accepter cette offre-là qui va protéger un très grand nombre de locataires et avancer dans l'adoption de ce projet-là. On est sur le mode de collaboration, on veut faire avancer ces projets de loi. On veut des meilleures protections pour les locataires.

Journaliste : Comment démontrer que la personne qui restait vraiment dans le logement, là, avec quelles preuves le démontrer?

M. Polo : Ah, écoutez, il y a plusieurs façons de démontrer qu'une personne demeure dans un logement et que c'est sa résidence principale : des factures, une adresse à des fins fiscales, etc., là. Je suis convaincu que notre jurisprudence est amplement outillée pour faire en sorte qu'on puisse prouver aisément que la personne reste là depuis... à partir de quel moment.

Journaliste :  Comment vous expliquez qu'avec... comment vous expliquez avec le congrès...

Journaliste :  Est-ce qu'on peut encore l'adopter? Juste sur le 31. Le 31, est-ce qu'on peut encore l'adopter d'ici vendredi?

M. Polo :  Non. En fait, on peut l'adopter, oui, on peut l'adopter d'ici vendredi. On peut adopter des... on peut choisir une voie accélérée pour passer à travers les différentes étapes qui mènent à l'adoption, mais cette voie accélérée nécessite obligatoirement, là, le consentement des oppositions. Vous le savez, ici au Parlement, on dit que, par contre, tout se peut.ici, au Parlement, par consentement. Mais, maintenant, le gouvernement est rentré dans une période temporelle, là, où il a absolument besoin du consentement des partis d'opposition pour adopter de façon accélérée un projet de loi.

Journaliste : Qu'est-ce qui explique que Québec solidaire est incapable de monter dans les sondages alors que son vis-à-vis péquiste, et souverainiste lui aussi, est en train de dépasser la Coalition avenir Québec?

M. Fontecilla : Écoutez, tout d'abord, je constate qu'il y a eu une augmentation quand même de 2 %, là, mais ce n'est pas ça qui nous intéresse tellement, là. Nous, on est des députés ici, à l'Assemblée nationale, qui travaillons d'arrache-pied pour faire avancer les conditions de vie des gens. C'est ça notre principale préoccupation, et je suis convaincu que la population en général va constater le sérieux de notre travail, de nos propositions, de notre acharnement à faire avancer des propositions qui améliorent les conditions de vie des gens, et nous allons récolter en temps et lieu les fruits de ce travail-là.

Journaliste : ...c'est en ce moment que l'insatisfaction se fait sentir. On voit, là, que 63 % de la population sont insatisfaits de la CAQ en ce moment. Pourquoi vous n'êtes pas capable d'en profiter?

M. Fontecilla : Je pense qu'encore une fois l'électorat va de plus en plus reconnaître la valeur de notre travail, là. Nous avons travaillé depuis le début de la session d'arrache-pied sur les questions des conditions de vie, nous avons mis de l'avant plusieurs propositions et nous avons tenu un congrès qui a eu quand même beaucoup, beaucoup de succès. Nous avons une nouvelle porte-parole, Émilise Lessard-Therrien, qui va nous permettre d'aller encore plus loin. Laissons-lui le temps, là, de faire son travail, de se faire connaître en tant que porte-parole femme de Québec solidaire, et on verra d'ici trois ans. L'échéancier important, c'est les élections en 2026.

Journaliste : ...vous dites... vous observez quand même la hausse de 2 %.

M. Fontecilla : Tout à fait, on la constate. Ce n'est pas suffisant, j'en conviens, mais nous faisons... nous continuons à faire notre travail avec beaucoup, beaucoup de sérieux, et je suis convaincu que ce travail-là va être récompensé.

Journaliste : ...l'électrochoc, dont vous avez besoin, selon vous, ça repose entre autres, sur les épaules d'Émilise Lessard-Therrien? C'est beaucoup de pression.

M. Bouazzi : Bien, juste un point. Vous... Je comprends tous les adjectifs que vous utilisez. Nous, on sort d'un congrès vraiment galvanisés, là, les troupes sont vraiment en forme. On a un leadership qui est clairement renforcé. On a eu une belle élection. On a une porte-parole qui apporte quelque chose de nouveau. Les élections sont dans trois ans. Je comprends que vous accordez énormément d'importance aux sondages. Nous, on constate ce sondage-là, mais, clairement, Andrés l'a dit, tout le travail qu'on fait sur le logement, sur les questions des services publics, sur les questions de la saine gouvernance et les milliards qui sont distribués sur les questions... toutes sortes de questions, nous, on pense qu'on est là et on est franchement optimistes pour l'avenir.

Journaliste : Sur la santé peut-être, qu'est-ce que vous pensez des indicateurs en santé puis des objectifs qui ne sont pas atteints?

M. Bouazzi : Bien, clairement... Le gouvernement déjà, il est là depuis cinq ans et puis il repousse, il repousse, il repousse les objectifs qu'il n'arrive pas à atteindre. Il nous propose à la place un projet de loi absolument immense, un énorme projet de centralisation, qui ne réglera pas les problèmes des urgences et les chiffres qu'on a vus. J'ai lu comme vous dans le journal hier de manière, je veux dire, terrible qu'il y a même des gens qui ont décédé dans les urgences sans voir un médecin, parce que, plutôt que d'être vu en 30 minutes, 24 heures plus tard, ils n'avaient toujours pas vu un médecin. La situation est grave. Malheureusement, le projet de loi n° 15, qui est sur la table, ne s'attaque pas au manque d'infirmières ou de médecins. Ce n'est pas cet énorme exercice de centralisation qui va régler ce problème-là.

Journaliste : La cible pour les urgences aussi, qui est revue à la hausse pour 2023-2024 dans le plan stratégique, dans les délais de prise en charge. Est-ce que c'est acceptable? Est-ce que vous comprenez comment on peut reculer comme ça?

M. Bouazzi : Notre système, il est cassé. Notre système, il est cassé. Et, en fait, depuis cinq ans, on assiste à un saccage, franchement, et même, je dirais, depuis plus longtemps, des services publics. Notre système d'éducation, il est cassé. Notre système de santé, il est cassé. Notre système de justice est cassé. Je veux dire, les délais d'attente dans toutes ces fonctions-là... Et nous, on pense qu'il faut absolument... ça passe par un respect des fonctionnaires de l'État, ça passe par une revalorisation évidemment des travailleurs et des travailleuses qui nous offrent des services. Et, non, effectivement, actuellement, la situation actuelle... Là, on parle de 90 minutes. Je rappelle encore une fois qu'il y a des gens qui ont décédé après 24 heures plutôt que d'être vus en 30 minutes. Le système ne fonctionne pas actuellement, là. Il faut rapprocher le pouvoir des gens. Il faut plutôt décentraliser les personnes qui savent ce qu'il faut faire. Elles sont sur le plancher, c'est elles qui voient les médecins. Et actuellement, on ne sent pas... on ne sent pas, malheureusement, une volonté autre que de tout centraliser autant dans l'éducation que dans la santé. Ce n'est pas ça qui va ramener les milliers d'infirmières dont on a besoin.

Journaliste : The PQ seems to be picking up the support of dissatisfied Quebeckers and not seeing you as an alternative. What do you say about that?

M. Bouazzi : So, first, the elections are in three years obviously. So, we have been working extremely hard. Andrès have been working on the housing crisis. Vincent Marissal and Guillaume have been working on the health issues crisis. Ruba has been working on the crisis in our schools. And that's mainly our work.

Today, we think part of the unsatisfaction is because we have been doing a good work showing how much this Government doesn't care about the services the Government is supposed to give. Having said so, obviously, we have three years. We just finished our congress. The moral is very high, our leadership is stronger than ever, and we remain optimistic. We have three years obviously to go there, and I have to say, the goal Québec solitaire is not to actually have a good... actually be in power in three years from now.

Journaliste : So, you're basically hoping Émilise Lessard-Therrien will have an effect?

M. Bouazzi : Obviously, it's part of the solution. The members gave her the mandate. She herself the mandate. She brings something new, something fresh. She has ideas about how to bring something to the regions, and to actually incarnate this program for everyone. Obviously, we have more success in big cities than outside Montréal and Québec. And she will be part of the solution. She won't be alone. I mean, Québec solidaire is a group. We have... We're the only ones that have really people on the ground. We have a lot of youth, that means that we have lots of people ready to actually knock on doors and call citizens. And our success, you know, we don't... we don't have billionaires behind us, we have just people that are ready to give time, and it's obviously the other side of this... of the solution.

Journaliste : Vincent Marissal have been quite  present  and proactive talking about unsatisfacition of voters towards the Legault Government is the lack of improvements in the health care system. So, how come QS has not been able to basically be rallying more votes, voting intentions?

M. Bouazzi : So, we obviously can do better, but I've still, you know, noticed that we have still two points more than last poll. I don't think it's enough. The goal is to win the elections three years from now. We have been, yes, very vocal, and very present at the commissions which is not the case of may be the Parti québécois. It's not only that, I mean, I actually lost my voice explaining to the Government that giving seven millions to the Kings coming to Québec is not a good idea. It's  one also one of disconnection between the Government and what the day today life of the citizens. It's obvious, and we're a part of actually showing this disconnection. We're optimistic. As I've said, we're actually out from an important congress and we feel the vibe, the positive vibe inside the party obviously.

Journaliste : Just quickly... What your concerns about the housing bill righ now?

M. Polo : Yes. We... yesterday, I have offered a way out to the minister Duranceau. About housing, we helped... we collaborated in this way, we proposed to the minister Duranceau two ways, to permit the lease transfer to dwellers who remain already in the house, and the... for example, the roommates, the Exes, the parents, and children. And we want to better protection for senior tenants in the 31 project of law. Thank you.

(Fin à 9 h 04)

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