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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version finale

Le jeudi 7 décembre 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

M. Tanguay : Bon matin à tous et à toutes. Nous sommes ici pour parler des services publics, les services essentiels que n'ont pas les Québécoises et Québécois. C'est la responsabilité première du premier ministre François Legault de s'assurer que les Québécoises et Québécois aient accès au système de santé, aient de l'éducation pour nos élèves sur les bancs d'école, et ainsi de suite. Mais on peut voir que, sous ce mauvais gouvernement caquiste qui est dans sa sixième année, non seulement on n'a pas les services en quantité suffisante et l'accès également, mais on peut constater qu'après un an de discussions, des ententes qui sont échues depuis plus de huit mois, bien, on peut voir, encore une fois, les grèves.

Ce matin, c'est la 11e journée de grève de la FAE. C'est des milliers d'élèves qui ne sont pas sur les bancs d'école. Puis c'est des professeurs, des travailleuses, travailleurs également dans le système public qui en sont réduits à devoir faire la grève pour avoir l'écoute de ce mauvais gouvernement. Alors, les Québécois en paient le prix de ce mauvais gouvernement là, et davantage, de façon particulière, je dirais, plutôt les plus vulnérables de notre société.

Et maintenant, sans plus tarder, je cède la parole à Elisabeth. Elisabeth.

Mme Prass : Merci. Donc, je vous parle ce matin du manque criant de psychologues dans le réseau scolaire. Il y a plus de détresse chez nos jeunes que jamais, et là il y a un manque de 190 psychologues dans le réseau scolaire. Il y a une iniquité qui existe. Là, le gouvernement donne une bourse de 25 000 $ aux étudiants en psychologie qui veulent intégrer le réseau de santé et services sociaux suite à leurs diplômes, mais le pareil n'existe pas pour ceux qui veulent intégrer le réseau scolaire. Donc, on a des jeunes qui sont en détresse, et il y a des moyens qui ont été mis en place par le gouvernement pour encourager les étudiants en psychologie, pour intégrer le réseau de la santé, mais pas ceux de l'éducation. Et nos jeunes en ont besoin de soutien en santé mentale.

Jeunes en Tête nous dit que la première raison du décrochage scolaire, c'est justement les enjeux de santé mentale. Donc, il faut que ce gouvernement prenne acte de cela et fasse en sorte que les étudiants en psychologie qui veulent intégrer le réseau de l'éducation, qu'on les encourage de le faire en leur offrant la même bourse qu'on offre à ceux qui vont intégrer le réseau de la santé. Donc, nos jeunes, c'est le futur. Il faut qu'avant qu'ils arrivent à une étape où ils sont en échec, il faut qu'on puisse faire du dépistage, ce qui n'est pas possible maintenant avec ce manque criant.

Donc, on veut voir le gouvernement rétablir cette iniquité et que la bourse de 25 000 $ soit aussi applicable aux étudiants qui veulent intégrer le réseau de l'éducation pour bien desservir nos jeunes.

M. Tanguay : Linda. Linda, tu as une déclaration aussi.

Mme Caron : Oui. Alors, bonjour. Parmi les personnes qui sont laissées pour compte au Québec, il y a les personnes invalides qui arrivent à l'âge de 65 ans et plus et à qui on coupe les revenus de 24 %. Il y a 72 000 personnes invalides au Québec. Celles qui vont avoir 65 ans en 2024 sont sur le bord de la détresse en raison de cette coupure annoncée. J'ai déposé un projet de loi il y a quelques jours et aujourd'hui j'aurai l'occasion pendant une heure de tenter de raisonner le gouvernement puisqu'il va appeler mon projet de loi. Alors, ce sera une discussion pendant une heure sur le principe du projet de loi. Et j'espère sincèrement que ça va pouvoir nous faire franchir un pas de plus pour avancer dans la direction dans laquelle on doit avancer, c'est-à-dire mettre fin à cette injustice qui est faite aux personnes aînées invalides à l'âge de 65 ans. Et puis ne plus avoir de pénalité, c'est vraiment ça l'objectif. Alors, je vais travailler ardemment durant 1une heure pour tenter de raisonner le gouvernement aujourd'hui pour prendre la bonne décision, aller plus loin encore avec le projet de loi et l'adopter. Alors, je vous remercie beaucoup.

Journaliste : ...vous parliez, est-ce que...

Une voix : ...

Journaliste : Est-ce que M. Le Bouillonnec veut toujours être sous-ministre? Est-ce qu'il doit être suspendu?

M. Tanguay : Il doit être suspendu. Alors, je vous informe qu'il y a quelques minutes, notre collègue leader de l'opposition officielle a envoyé une lettre. Et le leader de l'opposition officielle, Monsef Derraji, et porte-parole en matière d'éthique, a envoyé une lettre à Mme Dominique Savoie, secrétaire générale et greffière du Conseil exécutif, demandant deux choses, de suspendre M. Le Bouillonnec, de un. De deux, pendant une enquête, il y a un code de comportement pour... dans la haute fonction publique. Et l'on considère qu'il y a un devoir d'exemplarité. Et la lumière doit être faite. Je ne suis pas en train de préjuger de quoi que ce soit, mais ce sont des faits troublants. Il doit y avoir enquête. Et le temps de l'enquête, bien, qu'il soit suspendu.

Journaliste : Mais que c'est qui arrive sur son jugement qu'il a toujours des parts dans une entreprise à taux... qu'il fait des prêts à taux d'intérêt élevés et puis...

M. Tanguay : Bien, écoutez, ce sont le fruit d'un travail journalistique excessivement rigoureux. On veut qu'il y ait enquête. Alors, je vais réserver mes commentaires. Mais si les faits étaient avérés, c'est inacceptable. Et rappelez-vous, je ne vais pas commenter sur la situation d'aujourd'hui, mais à l'époque ça avait été aussi jugé inacceptable par François Legault quand il l'avait retiré, il lui avait demandé de se retirer comme candidat. Alors, on ne peut pas revenir aujourd'hui, a fortiori sous ministre du gouvernement, je pense qu'il doit être suspendu, le temps que l'enquête ait lieu.

Journaliste : Mais est-ce les sous-ministres peuvent avoir justement un sideline?

M. Tanguay : La question se pose. La question se pose parce que, vous savez, vous entrez... Quand vous vous mettez dans une situation où vous pouvez... Écoutez, sous-ministre, là, vous pouvez peut-être, des fois, en potentiel conflit d'intérêts. Sous-ministre, là, selon ma conception, c'est une job plus qu'à temps plein au départ, là. Alors, c'est une question qui se pose. Mais dans le cas de M. Le Bouillonnec il doit y avoir enquête sur tout ça.

Journaliste : Mais moralement... Moralement, qu'est-ce que ça dit moralement, là, cette idée-là de faire des prêts à taux d'intérêt élevés?

M. Tanguay : Bien, ça... Ce que ça dit, c'est qu'au Québec c'est illégal. Je veux dire, au Québec, c'est illégal de faire de tel prêt à taux usuraires. Et c'est ce qui avait soulevé un tollé en 2018 quand il était candidat, puis ce qui avait amené à son retrait... le retrait de sa candidature. C'est inacceptable au Québec. Alors, quand on est Québécois, qu'on adhère aux lois, ce n'est pas plus acceptable à l'extérieur du Québec, là. On parle de pauvres mondes qui sont pris à la gorge puis qui ont des prêts à taux usuraires. Ce n'est pas chic, là.

Journaliste : On parle du jugement de M. Le Bouillonnec, mais qu'est ce que ça dit sur le gouvernement de la CAQ, d'aller le dénicher à nouveau?

M. Tanguay : Bien, moi, ce qui me surprend, c'est qu'encore une fois, avec un gros si, on verra le résultat de l'enquête que nous demandons. Mais moi, j'ai été très surpris. Je disais encore. Il est encore là-dedans. Il aurait encore, encore, je parle au conditionnel, il aurait encore des parts. Et là il y a d'autres faits troublants sur le remboursement d'un prêt, des représentations également faites dans un autre article de La Presse, d'un de ses associés ou ex-associés, je ne le sais pas, la lumière doit être faite. Très troublant. Moi, j'ai lu ça. Je me dis : Il est encore là-dedans, lui? Voyons donc!

Journaliste : Je comprends, mais est-ce que le gouvernement a été imprudent en allant?

M. Tanguay : Bien, la question se pose. Est-ce que le gouvernement s'est assuré qu'il n'avait plus d'intérêt avant de le nommer à la haute fonction publique, n'avait plus d'intérêt dans ce qui était inacceptable en 2018. Ça l'est encore en 2023.

Journaliste : Si le gouvernement l'a nommé, est allé le rechercher en connaissance de cause, qu'est ce que ça veut dire, ça?

M. Tanguay : Ça, je verrai. Je ne vais pas répondre à la question hypothétique, mais c'est troublant. Moi, je demande au gouvernement : Est-ce qu'ils le savaient quand ils l'ont nommé? C'est la question que je me pose. S'ils le savaient, c'est un gros problème. Vous êtes chef de parti, vous vous appelez François Legault. Vous dites, je le cite : Il a commis une erreur. Vous ne pouvez pas, comme premier ministre, dire : Bien, je vais te donner un emploi dans la haute fonction publique. Alors, je demande à M. Legault d'être transparent et de nous dire s'il le savait, lui, qu'il était toujours là-dedans? Je veux dire, quand on parle de M. Le Bouillonnec, puis qu'on dit : Ah! O.K. Tu pourras peut-être être nommé par nous, caquistes, à la fonction... à la haute fonction publique, c'est l'une des premières questions : Aie! T'as-tu toujours des intérêts dans cette histoire-là? J'ai été très surpris ce matin d'apprendre ça. Alors, que savait François Legault?

Des voix : ...

Journaliste : Vous vous attendez à quoi, aujourd'hui, de la part d'Eric Caire?

M. Tanguay : Ah! bien, qu'Eric Caire endosse notre demande. Je pense que, sans préjuger, parce qu'enquête doit avoir lieu, il doit être suspendu de ses fonctions. Dominique Savoie doit accueillir notre demande, le suspendre et procéder à une enquête sur ce cas-là. Et je m'attends à ce qu'Eric Caire appuie cela, appuie cette demande.

Journaliste : Est-ce qu'il devrait être proactif et poser des gestes dès aujourd'hui?

M. Tanguay : Moi, je pense que, dans les prochaines minutes, ça devrait être confirmé qu'il y a enquête et que... La lettre est partie, là, c'est clair comme de l'eau de roche pour nous, il doit être confirmé par Mme Savoie, puis Eric Caire doit également appuyer cette demande-là. Il ne peut pas rester en fonction, là.

Journaliste : Pour bien comprendre, si l'enquête dit : Oui, effectivement, il a encore des parts dans cette entreprise-là, pour vous, il ne doit plus être sous-ministre?

M. Tanguay : Bien, c'est le rapport... et la conclusion à laquelle Dominique Savoie et les personnes en charge à la haute fonction publique... Est-ce qu'il peut? C'est la question : En vertu de l'éthique, du code d'éthique, du comportement exemplaire des hauts fonctionnaires, peut-il, ne serait-ce qu'avoir de telles parts dans cette entreprise-là, alors qu'on sait que c'est illégal au Québec? C'est la question à laquelle ils doivent répondre. En plus, il doit y avoir enquête sur les autres faits troublants de prêts troublants remboursés, de fausses représentations. Je parle au conditionnel, encore une fois, toute lumière doit être faite.

Journaliste : Est-ce que je peux poser une question sur les négociations?

M. Tanguay : Oui, oui.

Journaliste : ...prendre une gorgée d'eau?

M. Tanguay : Est-ce que c'est la question?

Journaliste : Non, pas du tout... parce qu'habituellement c'est ça que vous faites quand je vous pose une question. Si on y va uniquement sur les chiffres, là, la masse salariale du gouvernement du Québec, c'est 60 milliards, c'est 52,4 % du budget du Québec de 115 milliards. Il y a, sur la table, 9 milliards supplémentaires. On va jusqu'à où pour satisfaire les syndicats?

M. Tanguay : On n'a pas le choix de s'entendre avec nos travailleurs, travailleuses. On ne peut pas imaginer un gouvernement qui ne s'entendrait pas. Est-ce que c'est une part importante de notre budget? Bien évidemment. C'est la part première d'un poste budgétaire. On n'a pas le choix. Donc, l'analyse est non seulement retenir ceux qui sont déjà là puis qui n'ont pas quitté, mais également être capable d'en recruter d'autres. Ma collègue Elisabeth Prass a parlé des psychologues également, qu'on doit aller rechercher dans notre réseau public. Alors, on n'a pas le choix de s'entendre, le gouvernement n'a pas le choix de s'entendre. Oui, il faut mettre plus d'argent. Puis nous, au Parti libéral, on dit : Bien, il faut créer la richesse. Alors, créer la richesse, comment on fait ça? Quand on a un gouvernement de l'économie, on soutient nos PME puis on fait... on fait des ententes qui vont être bénéfiques pour le Québec, là.

Journaliste : Mais pensez-vous que le gouvernement doit se rendre aux demandes des syndicats? Donc, 20 % ou 21 %...

M. Tanguay : Ça participe de la négociation. Je pense qu'ils vont s'entendre à quelque part entre les deux, le syndicat a des demandes, puis le syndicat a toujours, puis les travailleuses et travailleurs ont toujours dit : Nous, on a des demandes initiales, puis j'entendais encore des représentantes des travailleurs, travailleuses dire : On va... on doit se rejoindre à quelque part dans le milieu, là.

Journaliste : Mais comment vous évaluez ce qui s'est passé dans les dernières heures? Parce qu'il y a une certaine accélération des négociations. Est-ce que vous avez espoir, vous, que ça se conclue avant Noël?

M. Tanguay : Honnêtement, là, on ne peut pas passer à côté. C'est une... d'heure en heure, chaque heure qui passe, c'est des listes d'attente qui s'ajoutent. C'est des enfants qui ne sont pas... des élèves qui ne sont pas sur les bancs d'école. C'est quoi, c'est dans deux semaines et demie, là, la fin de la session, d'ici aux fêtes, qui est le 22 décembre? Je ne peux pas croire que ça ne pourra pas se régler dans les prochaines heures, prochains jours.

Effectivement, on voit que ça s'est comme accéléré. Il faut que le premier ministre aussi mette son poids là-dedans, dénouer les impasses qu'il peut y avoir à gauche et à droite. Mais le gouvernement n'a pas le choix de s'entendre. Puis, encore une fois, malheureusement, je sais qu'on ne peut pas changer le passé, mais on dénonce le fait qu'on a perdu un an. Ils ont discuté, ils ne se sont pas entendus. Puis François Legault disait dès juin : Attendez-vous à un automne chaud. On disait : J'espère qu'on n'aura pas d'automne chaud. Là, c'est ce qui est là, malheureusement.

Journaliste : Sur les inquiétudes des clients de la Caisse de dépôt et placement, qui s'inquiètent du mandat pour le réseau structurant, d'indépendance de la Caisse, vous en pensez quoi?

M. Tanguay : Effectivement, je pense que la Caisse de dépôt et de placement est en contact constant avec ses actionnaires. La Caisse de dépôt et de placement, c'est le bas de laine des Québécoises et Québécois, qui est là pour faire fructifier, entre autres, les fonds de pension qui y confient des sommes colossales. Maintenant, est-ce que la Caisse peut jouer un rôle tout en étant profitable... de développeur ou en matière de transport structurant? Ça, nous, on l'a fait avec le REM à Montréal, legs de Philippe Couillard et du gouvernement libéral. On pense que, oui, il y a une préoccupation, parce que la Caisse est là pour faire fructifier nos avoirs. Mais est-ce que la Caisse peut être un acteur dans le développement de transport structurant comme le REM, qu'on a fait, nous les libéraux, on pense que oui. Mais effectivement, c'est une question d'équilibre.

Journaliste : Puis le fait qu'on a déjà dépensé 1 milliard, qu'on va avoir déjà dépensé 1 milliard, en 2024...

M. Tanguay : Vous parlez pour le tramway?

Journaliste : ...pour le tramway.

M. Tanguay : Pour le tramway, oui, c'est malheureux. C'est le résultat... je vous parlais du cône orange caquiste la semaine passée, c'est le résultat d'un gouvernement qui nous fait perdre notre temps. On a perdu cinq ans avec la CAQ. Sur tous les dossiers, on n'avance pas, dans même certains dossiers, on recule. Alors, c'est du temps qu'on a perdu. Puis dites-vous une chose, dans un an, ça va coûter plus cher. Dans cinq ans, ça va coûter encore plus cher, ça ne baissera pas. Alors, le temps qui passe et le temps qu'il perd, c'est de l'argent aussi qu'on perd.

Journaliste : ...prolongation de la session, est-ce que vous acceptez la main tendue du gouvernement ou vous revenez sur votre position?

M. Tanguay : Comme on l'a dit, le temps passe vite. Je pense que c'est mardi... non. On est jeudi aujourd'hui. Mercredi, excusez-moi. Comme on l'a dit hier, nous, on est là pour travailler. On espère que le Parti québécois va réaliser que trois jours pour lire, rendre publics les articles du projet de loi n° 15 avant qu'un bâillon ou un éventuel bâillon nous tombe sur la tête, c'est déjà ça qu'on pourrait avoir. Alors, nous, on est prêts pour travailler. On veut que ça procède la semaine prochaine.

Journaliste : C'est une mauvaise décision du Parti québécois de...

Journaliste : C'est une très mauvaise décision du Parti québécois. Le Parti québécois, là, ils ne sont même pas présents à l'article par article... Excusez-moi, parce que ça vient me chercher, là. Le Parti québécois, là, qui ne sont même pas là la majorité du temps, à travailler pour les Québécoises et Québécois, à l'article par article sur le projet de loi n° 15, ils ne sont même pas là la majorité du temps, puis que, là, ils viennent nous dire : À part de ça, on refuse que vous siégiez puis que vous travailliez, même en notre absence, pendant trois jours de plus, là. Je pense que Paul St-Pierre Plamondon, là, doit se ressaisir puis nous laisser faire notre travail. Puis si le gouvernement nous donne trois jours, bien, on va les prendre. On aurait aimé plus, on aimerait ça que ça ne finisse pas en bâillon, qu'on ait le temps de tous les lire, mais ils ne peuvent pas nous empêcher de travailler.

Journaliste : ...parle de bâillon déguisé, là, depuis le début.

M. Tanguay : Moi, ce que je constate, là, bâillon déguisé, là, Paul St-Pierre Plamondon, il veut-u que ça finisse en bâillon vendredi ou il voudrait qu'on ait trois jours de plus? Puis, je veux dire, le gouvernement a toujours loisir de dire : Bien, moi, ça y est, c'est fini, je fais un bâillon. Il peut le faire vendredi, il pourrait peut-être le faire jeudi. On va le dénoncer, le bâillon, nous autres, on aimerait ça tous les lire. Mais trois jours à prendre, on les prend. Pourquoi Paul St-Pierre Plamondon nous ferait perdre trois jours de travail? On est là pour travailler puis analyser les articles. On se fait passer des sapins durant les bâillons. Puis Paul St-Pierre Plamondon, je ne sais pas s'il en a déjà vécu, là, dans la dernière année, je ne pense pas, mais il va se rendre compte qu'on se fait passer des sapins par la CAQ durant les bâillons.

Journaliste : M. Tanguay, le PQ va vous répondre qu'ils sont juste quatre députés...

M. Tanguay : Ah, oui! c'est bien triste, ils sont juste quatre députés. Mais à un moment donné, il y a une question de priorités. Puis ils sont juste quatre députés, je ne leur faisais pas grief avant aujourd'hui de ne pas être là la majorité du temps sur le projet de loi no 15, mais de nous dire : Pas de consentement, puis on vient de vous empêcher de travailler trois jours de plus, là, je leur fais grief. Pourquoi nous empêcher de travailler? Qu'ils ne soient pas là, les électeurs jugeront. Je n'en faisais pas grief. Mais en plus qu'ils ne sont pas là la majorité du temps, ils disent : Puis à part de ça, vous n'allez pas siéger, voyons donc! L'intérêt supérieur des Québécoises et Québécois commande à Paul St-Pierre Plamondon de nous laisser travailler au moins ce deux jours-là, puis on dénoncera le bâillon si ça finit en bâillon.

Journaliste : Qu'est ce que ça vous donne de plus, au juste, ces trois jours-là?

M. Tanguay : Ça nous donne qu'on va lire les nombreux amendements. Il y a une somme remarquable de groupes, d'organismes, de professionnels des différents réseaux qui sont à l'écoute de ce qui se passe heure après heure, oubliez le PQ, en commission parlementaire, qui sont en contact avec André Fortin, député de Pontiac libéral, qui a été là pour toutes les 220 heures et plus, avec Michelle Setlakwe également et les collègues qui disent : Oh! ça, faites attention! Que veut faire le ministre? Et qu'on amende puis on bonifie. On travaille. Nous, là, notre travail, c'est ça. On ne peut pas... Écoutez, on ne peut pas nous empêcher de faire notre travail. Puis ça, c'est le PQ de Paul St-Pierre Plamondon qui le ferait, je le dénonce. Voyons donc!

Journaliste : La semaine prochaine, ils pourraient être les tous les quatre, il y a juste une commission.

M. Tanguay : Ils feront ce qu'ils voudront. S'ils ne sont pas là, ils ne sont pas là. Nous autres, là, l'opposition officielle libérale, là, on est là sur tous les projets de loi, à tous les jours, à toutes les heures, à toutes les minutes. Ils feront ce qui voudront. Mais, de grâce, qu'ils ne nous empêchent pas de travailler dans l'intérêt des Québécoises et des Québécois, là. Paul St-Pierre Plamondon, là, il est temps qu'il se ressaisisse, là.

M. Tanguay : Mme Caron, est-ce que le gouvernement vous envoie des signaux positifs, là, par rapport à votre projet de loi? Est-ce qu'il pourrait aller plus loin?

Mme Caron : Le seul signal que j'ai, c'est qu'il va être appelé aujourd'hui. Donc, pour... Et je vaispouvoir parler pendant une heure pour convaincre le gouvernement d'aller plus loin, de ne pas s'en tenir... c'est ça, de l'adopter, évidemment, de ne pas s'en tenir au principe. Il y a des groupes qui sont prêts à venir en consultation si le projet de loi est étudié en commission parlementaire pour être adopté. Alors, le seul signal que j'ai, c'est qu'on va, aujourd'hui, pouvoir... je vais pouvoir parler du principe du projet de loi. Alors, la suite reste à surveiller.

Journaliste : Avez-vous pu rencontrer le ministre Girard à ce sujet?

Mme Caron : Non, je n'ai pas rencontré le ministre Girard personnellement. Par contre, j'ai eu la chance de l'interpeller quand on a fait... parce que ça fait depuis le mois de février, là, que je travaille sur ce dossier-là. Donc, j'ai pu l'interpeller en commission... à la Commission des finances publiques, au moment de l'étude du budget, par exemple. J'ai pu l'interpeller en Chambre aussi, il y a eu un débat de fin de séance. Donc, il est très au fait des demandes. Il y a des groupes qui l'ont rencontré directement aussi.

Alors, il ne faut pas laisser... il ne faut pas relâcher la pression, c'est trop important dans le contexte actuel, les gens. 

Journaliste : ...une ouverture, parce que c'est vrai, vous dites, là, ça fait longtemps que vous portez ce dossier-là, puis il n'y a jamais eu vraiment de signe d'ouverture du gouvernement. 

Mme Caron : Bien, j'espère que le fait d'appeler le projet de loi aujourd'hui, que ça montre une ouverture à l'écoute et à l'action par la suite, c'est mon souhait le plus cher. Ce n'est pas pour moi, c'est pour les 72 000 personnes invalides de 65 ans et plus, là, c'est essentiel, c'est une question de survie pour eux. Alors, j'ose espérer que le gouvernement va faire la bonne chose.

Journaliste : Mr. Tanguay, the SQ police officers are mad, the FAE is mad, the Common Font is unhappy and the FIQ is unhappy; and they are going to add pressure on the ground in the negotiation process. What's... How do you qualify the approach of the Government who is failing...

M. Tanguay : Yes, I was about to use that word, it's a failure, it's a total failure. The CAQ government, it shows its incapacity to negotiate in due time and to have a positive... result for our workers in the health system, education and everywhere. Again... that, it's the capacity for the State to provide the citizens with all the essential services. So, with the CAQ, it's a total failure. And at the end of the day, we can see that they are missing thousands and thousands of workers within our public services. So, how the Government with that approach will appeal to new persons, to say: He! I would love to work for the public services.

Again, it's a total failure. They started discussions a year ago. They knew the inflation rate. They knew the burden because it cost a lot of public money, but it's important, it's a must and it's a failure.

Journaliste : And the Government came back because, I mean, like, they are going to put forward the fact that the global offer, it's 16.7%, but then, you look at the salary, an increase of 12.7%. But is it reasonable thinking about the fact that there are demands, there are people that are in need, and they need help from the Government? It is reasonable this latest offer from the Government?

M. Tanguay : I think that... and I will be not commenting, saying that for us, Liberals, the last offer should be this or that. That being said, it's a must, they need to negotiate. They need to have a common ground, a deal at the end of the day, and quickly because, in the meantime, people don't have access to the public services in due time. For instance, our students at school, they are not at school. So, it's a whole failure and the Government must accelerate, must reach a deal quickly; and Premier Legault needs to be involved quickly.

Journaliste : Do you think there is any... they will have this... by the holiday?

M. Tanguay : I hope, I hope; and I'm 100% sure that it is feasible, it's a must. It's the Governmentresponsibility, François Legault responsibility to reach a deal quickly. We've lost enough time.

Journaliste : ...about students education right now, given what happened in the pandemic, they lost a lot of time in the classroom, they are losing time now. François Legault, yesterday, said: Students are his priority. What...

M. Tanguay : Yes, it's his priority, but we see, it's a failure to make sure that the students will be at school, so it's a huge preoccupation for us. They must be at school, learning, socializing with other students, you know. It's very, very important. And also on the health system as well, people are... add to the lists, you can see the waiting time at the emergency rooms. So, again, this Government has the first, top priority to be able to... all the public services. But it's not the case, it's a total failure. So, we hope for the best, quickly. We lost enough time.

Journaliste : ...si vous donnez le consentement pour siéger la semaine prochaine, est-ce que ça veut automatiquement dire que jeudi il y a adoption du projet de loi?

M. Tanguay : Le gouvernement peut toujours... le gouvernement, là... Ce qu'on discute, puis on espère que le PQ va réaliser ça, là, c'est du temps qui nous ferait, de consentement, travailler trois jours de plus, article par article. Qu'il y ait un débat public puis qu'on alerte les journalistes puis les organismes : Aïe! il se passe ça. Pas vrai? Oui. Alors... Puis qu'on fasse reculer le ministre sur certaines mauvaises décisions. Le gouvernement a toujours le loisir de dire : Bon, ça se termine aujourd'hui, on appelle un bâillon.

Alors, nous, dans un monde idéal, on prendrait le temps qu'il faut. On proposait une semaine. Nous, on disait qu'une semaine de plus était plus que raisonnable pour dire : On est capables, minimalement, de faire un travail. Là, ils nous donnent trois jours, bon. On n'en a pas cinq, on en a trois, on va les prendre. Nous, il est clair qu'à la fin, le jeudi, si ça se termine en bâillon, on va le dénoncer puis on va dire : C'est épouvantable! Parce que, là, ils vont nous passer une couple de sapins. Je vous le dis, la CAQ nous passe des sapins en bâillon. Le bâillon, là, ça veut dire que les 300, 200, 150 articles qui n'ont pas été étudiés, là, on les lit, on les adopte, on les lit, on les adopte. Mais qu'est-ce que ça veut dire? Puis ils rajoutent des amendements. Alors, bâillon égal brouillon.

Journaliste : ...le sapin, autrement dit, en siégeant trois jours de plus.

M. Tanguay : Oui. Puis ce n'est pas parce qu'on n'a pas l'esprit des fêtes, là, mais des sapins, dans la législation, on n'en veut pas.

Journaliste : ...talking about a deal to extend it. Is there any progress since yesterday...

M. Tanguay : They are in constant communication, but each and everyone must agree. Now, there's the Parti Québécois who said no... «pas de consentement», so we hope that Paul St-Pierre will allow us to work for the best interest of all Quebeckers.

Journaliste : ...là-dedans, c'est la CAQ ou c'est le PQ, à votre avis?

M. Tanguay : Écoutez, moi, ce que je constate, là, c'est qu'on avait trois jours, trois jours de plus pour travailler, puis que Paul St-Pierre Plamondon nous empêcherait de travailler trois jours. Moi, là, je veux dire, le gouvernement... Je pense que c'est une première, on me corrigera si j'ai tort, là, en cinq ans, que l'on a cette opportunité-là. Bien, on va la saisir. Je ne vais pas féliciter, parce qu'on aurait aimé ça, prendre le temps, tout le temps qu'il faut, mais on va le prendre, le trois jours. Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 28)

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