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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la jeunesse, M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances, Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé, M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la famille, M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’emploi, M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le vendredi 8 décembre 2023, 8 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trente-deux minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole, tout d'abord, Gabriel Nadeau-Dubois, suivi d'Émilise Lessard-Therrien, tous deux porte-parole de Québec solidaire. On prendra vos questions par la suite.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Quand ça va mal au Québec, quand il n'y a pas loin de 1 million de personnes dans les banques alimentaires, quand le gouvernement provoque la plus grosse grève de l'histoire tellement les services publics vont mal au Québec, bien, la seule question qu'on se pose, à Québec solidaire, la seule question que je me pose, c'est : Comment on peut aider le monde?

Cet automne, on vous l'avait annoncé, Québec solidaire était parti en mission pour aider les gens. On vous avait dit qu'on allait poser une question par jour sur la crise du coût de la vie; on l'a fait. Je suis fier d'avoir vu tous nos députés sur les lignes de piquetage des profs, des infirmières, des travailleurs, travailleuses qui sont en grève en ce moment pour améliorer les services qu'on donne à la population puis pour faire face, justement, à la crise du coût de la vie. Ça aussi, on l'a fait.

On l'a fait parce que c'est notre travail. C'est ça, la description de tâches quand tu travailles pour le peuple québécois comme élu : aider le monde quand ça va mal. C'est aussi ce que font les profs, ce que font les soignantes à temps plein au Québec. C'est ce que font les gens qui travaillent pour nous dans les services publics. Et c'est ce que ne fait plus François Legault. Il ne prend pas soin de notre monde au Québec. C'est pour ça que les Québécois, que les Québécoises sont fâchées contre lui.

La stratégie du bon père de famille, là, ça ne marche plus. Les Québécois, les Québécoises, ils veulent un chef d'État, puis un chef d'État, ça ne parie pas 7 millions de dollars pour 10 % de chances de retrouver les Nordiques; un chef d'État, ça priorise le bien-être de son monde. La priorité des Québécois, c'est remplir leur frigo. La priorité de François Legault, c'est de remplir le Centre Vidéotron. C'est pour ça que les Québécois sont fâchés contre lui, parce que François Legault a plus de députés que de jugement. François Legault a perdu le contact avec le gros bon sens.

Moi aussi... Moi, je sais pourquoi nous, on est là, à Québec solidaire. À Québec solidaire, on sait où est-ce qu'on s'en va. On a eu une session, disons, haute en couleur, mais on a toujours gardé le cap sur nos priorités. Tant que le monde au Québec ne sera pas capable de payer sa maison, de payer son loyer puis de faire l'épicerie, bien, nous, on sera au rendez-vous pour les défendre, pour parler pour eux. C'est ça qu'on a fait toute la session, puis je suis profondément fier de notre équipe.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Merci, Gabriel. Bonjour, tout le monde. Vous savez, je n'étais pas à l'Assemblée nationale cet automne. Pourtant, j'ai vu comment le caucus solidaire a bûché à chaque jour de cette session-ci.

Gabriel et Christine n'ont jamais lâché les travailleuses et les travailleurs du secteur public, autant sur les lignes de piquetage qu'ici à l'Assemblée nationale. Vincent a challengé sans relâche le ministre Dubé sur son immense réforme. Guillaume, le petit... grand nouveau a repris... a pris le relais au pied levé, et, franchement, ça m'a vraiment impressionnée. Jusqu'à la dernière seconde, Andrés a essayé de mieux protéger les locataires dans le projet de loi n° 31, et son combat va continuer en janvier. Ruba a porté la cause de l'école publique en portant aussi la cause de la paix en Israël et en Palestine. Une chance qu'on a Haroun pour montrer les failles de la filière batterie de la CAQ. La CAQ a lâché le tramway à Québec, Étienne l'a défendu sans relâche. Sol a défendu son monde contre le nickel et la... et le nickel qui pollue l'air de la basse-ville. Après les catastrophes météo cet été, Alejandra a revendiqué de l'aide d'urgence, notamment pour les agriculteurs, puis des mesures d'aide... des mesures d'aide pour l'adaptation aux changements climatiques. Alexandre s'est battu pour une augmentation de salaire pour les 800 000 travailleurs pour qu'ils puissent gagner 20 $ de l'heure et enfin remplir leur panier d'épicerie en travaillant à temps plein. Manon a apporté toute sa bienveillance et son expérience au débat, très mal parti, sur l'identité des genres. On lui souhaite de prendre du repos et de nous revenir en force après les fêtes.

Vous le savez, ma priorité comme co-porte-parole de Québec solidaire, c'est de porter la voix des régions du terrain au Parlement. On va le faire ensemble, avec toute l'équipe solidaire, à travers la tournée des régions, qui a déjà commencé et qui se passe très bien. La suite promet, et je suis surtout très contente de le faire maintenant aux côtés de Gabriel. Merci.

M. Nadeau-Dubois : Merci, Émilise. Moi aussi, je suis content de te retrouver dans l'équipe. Ça fait beaucoup de bien de te revoir autour de la table de notre caucus. 2023, pour Québec solidaire, ça a commencé avec la victoire éclatante de Guillaume Cliche-Rivard dans Saint-Henri-Sainte-Anne, on a fait tomber un château fort libéral, et c'est une année qui s'est terminée sur un congrès qui nous a unis, comme parti politique, un congrès qui a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire de Québec solidaire avec l'élection d'une nouvelle co-porte-parole, Émilise, que, je viens de dire, je suis très content de retrouver. Émilise qui nous amène tellement de choses, à Québec solidaire. Elle inspire, elle rassemble, elle veut que ça bouge et elle est à mes côtés, je pense, à la meilleure place pour le faire. Merci, Émilise, d'être de retour. On va prendre vos questions.

La Modératrice : Merci. Donc on vous demanderait de vous concentrer à une question, une sous-question. Merci.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez dit ce matin aux travailleurs qui sont à l'extérieur quand vous avez passé la guérite?

M. Nadeau-Dubois : Ce que je leur ai dit, à ces travailleuses puis à ces travailleurs-là, c'est qu'on ne les lâcherait pas, c'est qu'on serait là avec eux puis avec elles jusqu'au bout. Parce que, nous, à Québec solidaire, on a compris ce que François Legault n'a pas compris : ces gens-là, ils se battent pour nous, ils se battent pour nos services, ils se battent pour nos enfants, nos malades, ils se battent pour notre avenir, puis on ne les lâchera pas.

Journaliste : On s'en va vers un bâillon sur la réforme de la santé. Est-ce que c'est mieux de passer le bâillon aujourd'hui ou d'espérer faire encore quelques avancées la semaine prochaine sur certains articles?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on est prêts à travailler toute la semaine prochaine. On est prêts à travailler tout le temps des fêtes, s'il le faut, là. C'est le deuxième plus gros projet de loi de l'histoire du Parlement québécois, on n'a pas le droit à l'erreur. Les Québécois et les Québécoises ne veulent pas qu'on fasse d'erreur en santé. S'il faut travailler jusqu'à la fête des Rois, on va le faire, on sera au rendez-vous. C'est important, on est là pour travailler pour le monde.

Journaliste : Bonjour. Mais, justement, vous semblez avoir une vision différente du Parti québécois là-dessus, sur la prolongation de la session parlementaire qui a été proposée par le gouvernement. Vous ne pensez pas que d'accepter la proposition du gouvernement, c'est de donner un appui tacite à l'utilisation du bâillon la semaine prochaine?

M. Nadeau-Dubois : Bien, nous, on accepte de travailler toute la semaine prochaine, et même au-delà, s'il le faut. Ce qu'on n'accepte pas, c'est un ultimatum. Ça, on a été très clairs. Mon collègue Guillaume, dès la première proposition du gouvernement, a été très clair : on ne se fera pas imposer une date butoir, on ne se fera pas imposer un ultimatum. S'il faut travailler en commission parlementaire toute la semaine prochaine, ça, on va le faire, mais se faire imposer une date de fin sur un projet de loi qui est encore bourré d'erreurs, ça... on ne joue pas dans ce film-là.

Encore cette semaine, Guillaume a fait adopter des amendements dans le projet de loi. Qu'est-ce que ça veut dire, ça? Il y a des erreurs encore dans ce projet de loi là. Puis les Québécois ne veulent pas qu'on tourne les coins ronds.

Journaliste : Justement, ce serait quoi, le danger, vous pensez, ou, en tout cas, les effets de l'utilisation du bâillon pour adopter le projet de loi n° 15, vous pensez, concrètement, là?

M. Nadeau-Dubois : Concrètement, si le gouvernement fait un bâillon, il va y avoir des erreurs dans la deuxième plus grosse loi de l'histoire du Québec. Il va y avoir des erreurs dans cette réforme de la santé, qui est déjà pleine d'erreurs, c'est déjà un projet de loi qui va centraliser, qui va privatiser, qui va éloigner les soins des gens. C'est déjà un mauvais projet de loi pour les régions du Québec. Si, en plus, il est bourré d'erreurs, je pense que les Québécois ne nous le pardonneront pas.

Journaliste : Bonjour. Vous avez parlé du coût de la vie, de la difficulté aux gens de se nourrir, M. Nadeau-Dubois, dans votre discours, mais vous avez évacué, pour la première fois, je pense, totalement, l'environnement de votre discours. Est-ce que, l'environnement, ça ne pogne plus, pour Québec solidaire?

M. Nadeau-Dubois : La lutte aux changements climatiques, ça demeure et ça va demeurer, tant que ça ne sera pas réglé, un élément qui est au cœur de notre projet politique puis de notre travail au Parlement. Alejandra et moi, vous nous avez entendus parler d'adaptation aux changements climatiques toute la session parlementaire. Sauf qu'on ne peut pas penser à sauver les écosystèmes quand on n'est pas capable d'envisager la fin du mois. Si on veut que le monde embarque dans la transition écologique, il faut qu'il soit capable de sortir la tête de l'eau financièrement. Il n'y aura pas de lutte aux changements climatiques réussie si les gens n'ont pas des bonnes conditions de vie. Donc, bien sûr, l'environnement, ça reste fondamental pour Québec solidaire, mais, oui, on s'assume, cette session-ci, notre priorité fondamentale, c'était le coût de la vie, c'était l'inflation parce que c'est ça qui va mal dans la vie quotidienne des Québécois puis des Québécoises.

Journaliste : Qu'est-ce qui explique, selon vous, que la CAQ vous ait volé votre taxe orange?

M. Nadeau-Dubois : C'est très typique, cette histoire-là, de la manière caquiste de gouverner, hein? Puis je pense que les Québécois et Québécoises commencent à comprendre c'est quoi, la manière caquiste de faire de la politique. C'est dire quelque chose devant les caméras de télévision, puis ensuite essayer... en espérant que les gens ne remarquent pas qu'on est en train de faire autre chose.

Journaliste : Je veux juste approfondir, là, sur cette taxe-là. Est-ce que c'est une bonne chose qu'ils le fassent, finalement?

M. Nadeau-Dubois : Bien, ce que le gouvernement fait, c'est pelleter dans la cour des municipalités des responsabilités qui devraient être celles du gouvernement du Québec. C'est au gouvernement québécois de financer la construction des routes, la construction des autoroutes et aussi le financement du transport collectif. Nous, on l'a répété, ça fait un an qu'on le répète, du côté de Québec solidaire, la page est tournée sur cette proposition-là. Mais là, ce qu'on voit du côté du gouvernement, c'est un manque de courage politique absolument flagrant. Au lieu de faire le... au lieu de lancer le chantier qu'on devrait avoir au Québec sur comment bien financer le transport collectif, on envoie ça dans la cour des municipalités en se lavant les mains.

Journaliste : Bonjour. Est-ce que d'avoir continué de défendre le projet de tramway à Québec et sa réalisation, un projet dont les coûts ont explosé, qui est impopulaire à Québec, vous a nui politiquement?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Tantôt on a posé la question sur si on avait parlé suffisamment d'environnement. Quand on parle du tramway de Québec, c'est aussi ça. Quand on parle du tramway puis de transport collectif, c'est aussi pour lutter contre les changements climatiques puis s'assurer que nos gens ont des alternatives en termes de déplacements. On l'a dit, on l'a répété, Étienne l'a répété abondamment, ce projet là, il est nécessaire pour la Ville de Québec puis on va continuer de le défendre.

M. Nadeau-Dubois : Mais juste un ajout là-dessus. Sur le tramway, comme sur tous les autres dossiers, là, Québec solidaire, on ne prend pas nos décisions en se basant sur des sondages. On prend nos décisions en suivant nos convictions. Puis notre conviction, là, c'est que la Ville de Québec mérite enfin du bon transport en commun puis que le Québec doit prendre le virage vers la mobilité durable.

Journaliste : Le chef du Parti québécois, tantôt, a dit espérer que le gouvernement de la CAQ, grosso modo, se porte mieux dans les prochaines années pour le bien commun. Est-ce que vous êtes du même avis?

M. Nadeau-Dubois : On est poignés avec la CAQ pour trois ans encore. Ça fait que j'espère que François Legault va retrouver le sens des priorités. J'espère que la prochaine fois qu'un ministre va venir lui demander des millions pour des millionnaires, il va se rappeler du scandale des Kings de Los Angeles puis il va dire : Wo! Minute papillon, là! Ce n'est pas ça que les Québécois veulent. Ça fait que, oui, je suis d'accord avec mon collègue de la troisième opposition. J'espère que le premier ministre va retrouver sa boussole.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour à tous. On a parlé de Québec solidaire dans les derniers mois, dernières semaines, pas toujours pour les meilleures raisons. Il y a eu des comportements particuliers en Chambre impliquant des ballons, des propos non parlementaires ou d'autres propos qui ne peuvent se répéter ici. M. Nadeau-Dubois, est-ce que vous allez devoir imposer une discipline plus stricte à votre parti?

M. Nadeau-Dubois : Les événements que vous venez de citer, là, ça fait beaucoup parler dans la bulle parlementaire, c'est vrai. À l'extérieur de cette bulle-là, ce n'est pas de ça dont les gens nous parlent. Ils nous parlent de notre travail sur le coût de la vie, sur le logement. Ils nous parlent de notre solidarité avec les travailleurs, travailleuses du secteur public. Mais je vous concède qu'à l'intérieur de la bulle parlementaire, c'est des événements qui suscitent l'intérêt puis qui font jaser. Sur le terrain, je ne pense pas que c'est ça que les Québécois retiennent.

Journaliste : Vous avez l'air d'amenuiser ces événements-là. Moi, personnellement, j'en ai entendu à l'extérieur de la bulle parlementaire. Vous avez l'air de dire que ce n'est pas quelque chose de...

M. Nadeau-Dubois : Je n'amenuise rien. J'ai été très clair hier. Alexandre a reconnu son erreur, il s'est excusé. Simon a accepté ses excuses puis, en dedans d'une heure, ils avaient recommencé à travailler ensemble sur le projet de loi n° 15, sur le projet de loi n° 31 pour essayer d'attacher la fin de session. Donc, je peux comprendre que ça fait jaser. Puis Alexandre l'a reconnu, puis je suis d'accord avec lui que c'étaient des paroles qui étaient inacceptables. Je ne suis pas là pour le diminuer, surtout pas que lui, il a déjà retiré ses propos, s'est excusé. Je veux juste rappeler qu'à l'intérieur de la même journée les excuses avaient été données, acceptées, que le travail avait recommencé, ça fait jaser ici, sur le terrain, ce dont les gens nous parlent, c'est : On est contents de vous voir parler de logement, on est contents de vous voir parler des banques alimentaires, on est contents de savoir que vous êtes aux côtés des travailleurs, travailleuses du secteur public.

Journaliste : Et vous confirmez qu'il n'y a pas de plan derrière ça? Le but, ce n'est pas de faire des coups d'éclat malgré le fait...

M. Nadeau-Dubois : Je vous confirme...

Journaliste : Non, mais je ne parle pas simplement...

M. Nadeau-Dubois : Ça, je vous le... ça, là, je vous le...

Journaliste : Je ne parle pas simplement de M. Leduc, vous savez que je parle d'autres événements...

M. Nadeau-Dubois : Comme les...

Journaliste : Tout ça n'est pas dans une optique de faire parler de vous, c'est ce que je comprends.

M. Nadeau-Dubois : Je vous confirme... bien là, les événements... je ne sais pas, mettons...

Journaliste : ...

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est quoi? C'est le... Il n'y avait pas de stratégie derrière ça.

Journaliste : Il y a eu la baudruche, il y a eu...

M. Nadeau-Dubois : La baudruche. C'est vrai, on a appris ce mot-là.

Journaliste : On a appris ce mot-là, merci à mon collègue Patrice Bergeron.

M. Nadeau-Dubois : ...positif de cette petite controverse, mais rien de cela n'était prévu. Ce n'est pas de la stratégie. On est des êtres humains, hein, on est des êtres humains. On est des êtres humains, puis, des fois, les émotions prennent le dessus. C'est ce qui est arrivé dans le cas d'Alexandre. Il n'y avait pas de stratégie, pas de planification derrière ces événements-là.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Parlant d'événements, vous avez parlé tantôt de session haute en couleur. C'est un événement de l'extérieur de la bulle, le livre de Catherine Dorion, le fantôme de Catherine Dorion qui est venu un peu vous hanter. Un mois après, où est-ce que... Est-ce que vous avez avancé votre réflexion à propos? Parce qu'il y a plein de choses dans ce livre-là qui peut être intéressant pour QS.

M. Nadeau-Dubois : Bien, la grande leçon du livre de Catherine, c'est qu'il faut travailler pour que le monde politique fasse de la place à tout le monde, qu'il faut que l'institution du Parlement, que les partis politiques, que les médias, que tout le monde qui fait partie de cet univers politique là fasse de la place aux gens qui sont différents. Personnellement, c'est la principale leçon que je tire du témoignage de Catherine.

Journaliste : Mme Lessard-Therrien, j'aimerais vous entendre là-dessus, parce qu'on peut dire que vous êtes une personne différente dans l'univers politique, disons ça comme ça.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bien, tant mieux de me le dire. Moi, je pense qu'on a besoin d'avoir différents modèles. Bien oui, je pense que je...

Journaliste : ...une des raisons de votre victoire aussi.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Je me reconnais là-dedans, tout à fait. Puis, à l'instar de ce que Gabriel vient de dire, effectivement, on a besoin d'avoir des modèles différents en politique pour s'assurer d'avoir une politique qui est à l'image de la population du Québec. Et, nous, ce qu'on veut faire, à Québec solidaire, ce que Gabriel a fait depuis son entrée en politique, c'est de nourrir le courage de l'action. Parce qu'on pense que, plus on va avoir des gens qui vont refléter la diversité des opinions, la diversité des classes sociales, la diversité géographique, dans nos instances politiques, qu'elles soient municipales, qu'elles soient provinciales, plus on va avoir des politiques qui vont répondre aux besoins de la population. Et c'est ça qu'effectivement on veut faire.

Journaliste : M. Nadeau-Dubois, est-ce que vous avez parlé à Mme Dorion depuis la sortie de son livre?

M. Nadeau-Dubois : Depuis la sortie du livre, non.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour. M. Nadeau-Dubois, juste préciser, d'abord, quand vous dites : Une session haute en couleur, vous vous référez à quoi, précisément?

M. Nadeau-Dubois : Bien, on vient d'en discuter avec M.... Non, mais il y a eu... ça a été... je veux dire, il y a eu des turbulences. Puis, malgré ces turbulences-là, on a gardé le cap. Je trouve qu'on a été résilients durant cette session parlementaire. Malgré les turbulences, on est restés fixés sur nos priorités. Je veux dire, on a quand même tourné la page sur six ans de leadership de Manon Massé. Je veux dire, pour un parti comme Québec solidaire, ce n'est pas une petite étape, là. C'est fondamental. Et je constate qu'au sortir de notre congrès, qui était un congrès extrêmement important pour notre formation politique, moi, je constate qu'on ressort plus fort de ce congrès-là avec un leadership renouvelé. C'est le cas d'Émilise, c'est mon cas. On est ressortis plus fort de cette session-là, malgré qu'il y a eu des turbulences.

Journaliste : Puis, pour revenir aux turbulences puis aux questions de mon collègue, quand même, vous êtes dans un moment important, là, vous plafonnez aussi dans les sondages. Vous le remarquez, vous l'admettez. Et là ces événements-là, puis là, bon, la balloune de M. Zanetti, les propos de M. Leduc hier... cette semaine, tout ça, est-ce que ça ne vous éloigne pas... même si les gens, vous dites, ne vous en parlent pas sur le terrain, vous cherchez quand même à élargir votre base en ce moment. Est-ce que ça ne vous nuit pas ces... des incidents comme ça? Est-ce que ça ne fait pas distraction inutile?

M. Nadeau-Dubois : On est à... bien, d'abord, c'est vrai qu'il y a eu des turbulences. On pourrait parler de l'élection de Jean-Talon. Ce n'étaient pas les résultats qu'on voulait. Il y a eu des turbulences, mais, malgré ça, on a gardé le cap et on n'a jamais perdu de vue nos priorités. Je pense que c'est ça un parti résilient. Puis ça fait 18 ans qu'on est résilients, à Québec solidaire. On est à trois ans de l'élection.

Journaliste : Ça ne vous a pas nui. Ça ne vous a pas nui.

M. Nadeau-Dubois : On est à trois ans de l'élection. À trois ans de l'élection, ce qui est le plus important, ce n'est pas les sondages, c'est le travail qu'on fait. Puis le travail qu'on fait, c'est quoi? C'est défendre le monde. Hier, je me suis levé pour parler du fait qu'il y a un Québécois sur trois qui vit de l'insécurité alimentaire. Mon collègue, Alexandre, s'est levé pour parler des 800 000 Québécois, Québécoises qui font moins de 20 $ de l'heure. C'est souvent ce monde-là qui se ramasse dans les banques alimentaires. Ma collègue, Christine, s'est levée pour parler des travailleurs, travailleuses du secteur public. Ma collègue, Ruba, combien de fois elle s'est levée pour parler des enseignantes, des enseignantes en grève? Mon collègue, Étienne, s'est levé sur le... Je veux dire, ce qui importe, à trois ans des élections, c'est le travail qu'on fait.

Journaliste : Oui, allez-y, Mme.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bien, j'aimerais peut-être ajouter là-dessus, tu sais, bon, en arrivant comme ça, maintenant, comme co-porte-parole, tu sais, après une session où il y a eu ces turbulences-là, de voir qu'on est à 17 %, moi, je pense qu'il faut sortir de cette idée que c'est un plafond. Moi, j'ai le goût de commencer à parler que c'est un plancher puis qu'à partir de maintenant tout est ouvert.

Journaliste : Et puisque vous êtes là, ça va être quoi... comment vous allez répartir votre travail? Est-ce que vous allez être à l'Assemblée nationale une fois semaine? Qu'est-ce que vous avez comme projet?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bien, on est encore en train de l'élaborer, en toute franchise. Ma priorité, c'était vraiment de venir à l'Assemblée nationale cette semaine, de vivre la fin de la session parlementaire avec l'équipe. Puis là, à partir de la semaine prochaine, on va commencer à organiser le travail. Moi, je dirais, ma priorité, ça va être la tournée des régions, d'être présente sur le terrain puis de greffer ça ensuite à des présences à l'Assemblée nationale, pour s'assurer que toute l'action politique qu'on fait sur le terrain, elle trouve écho ici, à l'Assemblée nationale, parce que c'est ça qu'on veut faire, on veut relayer les préoccupations de la population, les réalités, que ce soit entendu dans ces murs-ci, ça fait qu'on va organiser le travail dans les prochaines semaines.

Journaliste : Bonjour à tous. M. Nadeau-Dubois, Québec solidaire a gagné autant d'élections partielles cette année que le Parti québécois. Pourtant, dans les sondages, le PQ est loin devant. Qu'est-ce... En fait, pourquoi est-ce que ça marche pour le PQ puis que ça ne marche pas pour Québec?

M. Nadeau-Dubois : Ce qui importe, à trois ans de l'élection, ce n'est pas les sondages. Puis moi, quand je me lève le matin, là, je ne pense pas à : Gabriel, comment tu montes dans le prochain sondage? Ce n'est pas la question que je me pose. Moi, la question que je me pose, c'est comment on fait le meilleur travail possible ici, à l'Assemblée nationale, avec nos 12 députés, pour défendre le monde ordinaire au Québec? C'est pour ça qu'on a été élus, pas pour monter dans les sondages. Les élections sont dans trois ans. Ce qui importe, vraiment, c'est le travail qu'on fait pour le monde. Ce travail-là, on l'a fait, puis je suis fier de notre équipe.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui réussit au PQ qui ne vous réussit pas, visiblement?

M. Nadeau-Dubois : Il y a des gens qui sont payés à temps plein dans la vie pour faire de l'analyse politique, je vais leur laisser leur métier. Moi, mon métier, notre métier, c'est de défendre les gens, puis c'est ça qu'on fait à l'Assemblée nationale. Si Québec solidaire n'avait pas été là, là, est-ce qu'on parlerait autant de la crise du logement? Est-ce qu'on parlerait autant du Québécois sur trois qui va dans les banques alimentaires? On n'est pas ici pour monter dans les sondages, on est ici pour défendre le monde. C'est ça qu'on fait, c'est pour ça que les Québécois nous paient avec leurs taxes puis leurs impôts, c'est pour ça qu'ils nous ont élus. Puis je suis fier du travail qu'on fait. On a trois ans, d'ici la prochaine élection, on a amplement le temps de faire les réflexions qu'on a à faire pour revenir plus fort en 2026, moi, ça ne m'inquiète pas.

Journaliste : Sur les taxes orange, je vous ai entendu dire que vous avez tourné la page, c'est une expression qui a été utilisée par Mme Lessard-Therrien aussi, devant les membres de l'UPA, plus tôt cette semaine. Qu'est-ce que ça veut dire au juste, que vous avez tourné la page?

M. Nadeau-Dubois : Bien là, on l'a dit, ça fait un an qu'on le répète qu'on avait pris acte du fait que ces propositions-là avaient mal passé puis que la page était tournée sur ces propositions-là. Ça fait un an qu'on le dit. On le réitère quand vous nous posez la question, c'est ce qu'Émilise a réitéré devant l'UPA, c'était hier ou avant-hier... avant-hier.

Une voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

Une voix : Mardi.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Mercredi. Avant-hier.

Journaliste : Oui, bonjour. Vous dites qu'il ne faut pas se préoccuper des sondages à ce moment-ci. Est-ce que le gouvernement Legault doit le faire, lui? Est-ce qu'il doit prendre des décisions, remanier son équipe, revoir son agenda en fonction de ce que lui dit ou semble lui dire l'électorat dans les derniers coups de sonde des médias?

M. Nadeau-Dubois : Ce qui a perdu, François Legault, c'est justement le fait de trop regarder les sondages. Moi, j'espère que ce n'est pas les sondages qui l'inquiètent. J'espère que ce qui l'inquiète, c'est les centaines de milliers de travailleurs travailleuses qui sont en grève. J'espère que ce qui l'inquiète, c'est le 900 000 Québécois, près de 900 000 Québécois qui vont dans les banques alimentaires. J'espère que c'est ça qui angoisse François Legault, pas ces sondages.

Journaliste : Une ancienne monarque britannique parlait d'une certaine année pour elle comme son année horrible, «annus horribilis». Vous, je comprends que l'année avait bien commencé avec l'élection, une victoire décisive dans Saint-Henri-Sainte-Anne, là, un bastion libéral que vous avez réussi à arracher. Mais par la suite, est-ce que c'est... Je ferais une autre allusion, celle de cette semaine, M. Leduc a prononcé une phrase, mais si on remplace le prénom Simon par 2023, est-ce que ça s'applique, ça?

M. Nadeau-Dubois : Beaucoup de métaphores en une seule question, M. Bélair-Cirino.

Journaliste : Oui, oui.

M. Nadeau-Dubois : Franchement, c'est loadé.

Journaliste : En français, s'il vous plaît.

M. Nadeau-Dubois : Il y a du latin, il y a de l'anglais. Non mais, écoutez, là, je ne suis pas ici pour raconter n'importe quoi. Je l'ai... j'ai répondu à une de vos collègues, tantôt, je veux dire, il y a eu des hauts, il y a eu des bas, dans cette année-là, pour Québec solidaire. Mais pour moi...

Journaliste : ...Québec solidaire?

M. Nadeau-Dubois : Je veux dire, on a...

Journaliste : Depuis que vous êtes chef parlementaire?

M. Nadeau-Dubois : Non, non. Je veux dire, il y a eu une année de pandémie, ça a été pas mal plus dur. Il y a eu deux années de pandémie qui ont été pas mal plus dures que l'année qu'on vient de vivre. Je l'ai reconnu tantôt, là, c'est vrai qu'il y a eu des hauts, qu'il y a eu des bas. Mais moi, je pense que notre session se définit par un terme, résilience. Le point tournant, c'est le Congrès, et on ressort de ce congrès-là plus unis que jamais. On nous prédisait bien des malheurs durant ce congrès-là, et on est ressortis plus forts. Et c'est l'histoire de Québec solidaire depuis 18 ans, la résilience. Je veux dire, on a Manon qui a été opérée deux fois au cœur, là, cette session-ci, on a Vincent qui s'est fait remplacer les hanches, on a Andrés qui a la COVID, qui est à la maison aujourd'hui. Je veux dire, il y en a eu, là, des turbulences. Mais malgré tout ça, là, on a gardé le cap, on est restés fixés sur nos priorités. Puis c'est ça, je pense, la marque de commerce de Québec solidaire. C'est vrai que ça brasse toujours un peu, à Québec solidaire, c'est vrai. Mais vous savez quoi? On sait pourquoi qu'on est là. On sait le mandat que les Québécois nous ont donné, puis on a les yeux fixés sur ces affaires-là. Pour le reste, on a trois ans pour y penser.

La Modératrice : Merci. On va passer en anglais.

Journaliste : You're doing your year-end press conference, but we don't know yet what will happen with the end of the session, because the Legault Government would like to go ahead rapidly with the adoption of Bill 15, which is a massive reform of the health care system. Is there something wrong here, that we just don't know the intentions of the Government, but they want to speed up the process of Bill 15?

Des voix :

M. Nadeau-Dubois : Some things change and some things don't. If we invoke closure on that bill, there are going to be mistakes. Quebeckers don't want us to do mistakes regarding the health care system. Until the last hours, my colleague Guillaume has put forward amendments that were adopted, that means there are still mistakes in that bill. If the Government invokes closure, there are going to be mistakes in the second biggest law of the history of that Parliament. We cannot afford that.

Journaliste : And when you said in French that : «À trois ans de l'élection, le plus important, c'est le travail qu'on fait», are you asking formally the Premier of Québec to pull himself together?

M. Nadeau-Dubois : You know, we are stock with that government for three years, nothing is going to change that, so, yes, I hope Mr. Legault is going to reconnect with the priorities of Quebeckers. And the priorities of Quebeckers are not two pre-season games of the Los Angeles Kings. The priorities of Quebeckers is being able to do their groceries, is being able to pay the bills, to pay the rent, to pay the house. That's what Mr. Legault needs to be focussed on.

Journaliste : We've heard you, Mr. Nadeau-Dubois, mention repeatedly the public sector strikes. I'd like to hear you on the Premier's latest comments yesterday sort of implying that the reason that the health care and education systems have gotten to this point is because of the collective agreements, because of the unions. What do you make of this communication strategy?

M. Nadeau-Dubois : You know, we need a firefighter, not someone who puts oil on the fire. Mr. Legault, the chief, is putting oil on the fire. He is… That attitude is the reason people are on fight. It's counterproductive for Mr. Legault to polarize and to put oil on the fire and then asking Sonia LeBel to go and try to put things together and patch things up. This is counterproductive. The good cop, bad cop strategy is counterproductive. Mr. Legault has created that fight with that attitude. He needs to listen to the people and change his attitude.

Journaliste : …imagine as well that it was a bit of the… I believe it's a turbulent session. There was a bit of turbulence this session. There was this incident with Mr. Zanetti and the balloon. This week, there was Mr. Leduc coming out. He apologized, but do you feel that… Do you have any fears that your party might be… less seriously by people… maybe the traditional voter…

M. Nadeau-Dubois : Could you repeat the question please?

Journaliste : Do you have any concerns that incidents like that of Mr. Zanetti and Mr. Leduc could have your party taken less seriously by people outside the voters, your current voters?

M. Nadeau-Dubois : Well, those events make a lot of noise inside the parliamentary world but in the ordinary world, in the real world, what people are talking about is the bills, the rents, the price of houses, the prices of groceries. That's what we're working on, that what we're focussing on. And I think that work will pay.

Journaliste : …you're being out of touch with Quebecker's priorities. You've got up the Videotron, the… the hockey team as one example. What other examples from this session stand out to you for how he is out of touch?

M. Nadeau-Dubois : The fact that Mr. Legault thinks that what needs to be done in Québec is a fight with the unions is a proof of that disconnect. What Québec needs is better public services, better healthcare system, a better education system. And in order to have that, you need people working in those systems that are happy, that have good salaries and good conditions. Mr. Legault seems upset with the fact that he wants to get a win over the unions. That's not the priority. The priority is to take care of our public systems that are crumbling before our eyes.

Journaliste : This morning…

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : I just want to add. The disconnection is also with also all this centralization of… You know, in the regions, nobody wants as much a centralization that they put in the bill 69. So, this is another mark of disconnection.

Journaliste : The cost of living is the main sticky point in these negotiations right now. And that is, you know, what's happening on the ground. We see people out on the picket lines. What do you say to those people who are striking right now?

M. Nadeau-Dubois : What Québec solidaire is saying to the hundreds of thousands of workers that are striking in the next week is that we will be there for them until the end. We have understood what Mr. Legault seems unable to understand. They are fighting for us. They are fighting to have a better education system, to have a better healthcare system. They are fighting for our future, and we will fight with them.

La Modératrice : Rapidement.

Journaliste : Excusez-moi.

La Modératrice : Rapidement, mais tu peux respirer.

Journaliste : Concernant le malus, je comprends que vous avez tourné la page, mais les experts...

M. Nadeau-Dubois : Concernant le?

Journaliste : Le malus, pour les véhicules, les cylindrées et autres, là. C'est parce que je peux... je peux répéter, le temps qu'il s'arrange, si vous voulez, là, mais ce que je comprends, c'est que vous avez tourné la page parce que la population, ça l'irrite un peu. Mais les experts la proposent, ça fait partie de ce qui peut-être devrait être fait pour une transition énergétique. Donc, qu'est ce que ça veut dire que, pour vous, parce que la population est un peu irritée par ça, vous ne voulez plus du tout toucher à ça en ce moment? Vous ne voulez même plus le nommer, là. On sentait qu'il y avait une hésitation de votre part de juste en parler.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : En fait, c'est... À trois ans des élections, on n'est pas en train de rédiger notre prochaine plateforme électorale. Ce qu'il faut se rappeler, c'est les objectifs. C'est quoi les objectifs qu'on poursuit? C'est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, d'avoir un impact sur l'environnement. Puis ça, il y a plusieurs moyens pour s'y rendre. Ça fait que d'ici les prochaines élections, ce qu'on va faire, c'est qu'on va se rasseoir, puis on va étudier c'est quoi les moyens pour atteindre nos objectifs? C'est ça qu'on va faire.

Journaliste : Est-ce que vous êtes heureux que la CAQ l'ait fait? Finalement, comme ça, ça vous enlève une roche dans votre soulier.

M. Nadeau-Dubois : On va laisser les Québécois juger d'un gouvernement qui dit des choses à la télé puis qui fait autre chose en espérant que les gens ne s'en rendent pas compte au Parlement.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 08)