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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Le mercredi 10 avril 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Ce matin, évidemment, on va faire écho à la menace de référendum de François Legault. François Legault, qui n'est pas capable de s'entendre avec Ottawa, François Legault qui est toujours en train de pointer du doigt à qui c'est la faute. Ce n'est jamais sa responsabilité, ce n'est jamais sa faute. Quand il y a de quoi qui ne marche pas, c'est la faute du fédéral, de la pandémie, des libéraux, puis c'est la faute de l'immigration, etc.

Alors, François Legault dit : Si je n'ai pas ce que j'ai d'ici le 30 juin prochain, en immigration, bien, moi, j'analyse l'option de faire un référendum, la menace du référendum. Alors, François Legault a des pouvoirs en immigration. Il devrait d'abord déjà les appliquer de façon efficace, mais, de deux, également, pour faire avancer la Fédération canadienne, ce n'est pas à coups de menaces de référendums que ça se bâtit, des relations de confiance. C'est la sixième année, cette année, où on peut voir qu'en immigration il n'y a pas de planification, il n'a pas développé la capacité d'accueil et il est incapable d'arriver avec des positions négociées dans un contexte fédéral. C'est ça, l'échec de la troisième voie. Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, André Morin.

M. Morin :Merci, Marc. Bonjour. Alors, ce matin, improvisation en immigration, un référendum, le bluff de François Legault. Merci.

Journaliste : M. Tanguay... vient de nous dire que, dans le cas d'un référendum, il serait dans le camp du oui aux côtés de M. Legault. Je comprends que ce n'est pas votre cas. Est-ce que vous iriez dans le camp du non?

M. Tanguay : Ah! bien, ça, c'est une question... Écoutez, nous, on ne demande pas les pleins pouvoirs. Le fédéral a un rôle à jouer. Alors, que François Legault, qui n'est même pas capable, lui-même, déjà là, de gérer ses compétences, qu'il en demande plus... Et, pour nous, les libéraux, c'est le Programme de travailleurs étrangers temporaires, négocier de rapatrier à Québec cette... mais nous ne demandons pas l'entièreté des pouvoirs. Le fédéral a un rôle à jouer.

Journaliste : ...vous feriez campagne dans le camp du non?

M. Tanguay : Ça, c'est une question hypothétique. On le verrait. Mais, évidemment, nous, ce ne serait pas notre position, très clairement.

Journaliste : Donc, vous êtes d'accord avec la gestion du fédéral de l'immigration temporaire, actuellement, là?

M. Tanguay : Ce n'est pas ce que je dis, non, parce qu'on demande le Programme de travailleurs étrangers temporaires. Nous le demandons, c'était dans notre plateforme électorale de 2022.

Journaliste : ...le rapatriement des pouvoirs.

M. Tanguay : Pas l'entièreté des pouvoirs, non. On veut le rapatriement du Programme de travailleurs étrangers temporaires. Le reste, le fédéral a un rôle à jouer. Ça, c'est une chose. Deuxième des choses, tout n'est pas 100 % efficace, également, dans la cour du fédéral, quand on parle des délais, la façon de mieux faire, de s'harmoniser. Moi, dans mon bureau de comté, puis je suis certain, André, tu as la même chose, également, on a des couples pathétiques de gens qui sont aux prises avec l'immigration à Québec, puis l'immigration à Ottawa, puis les deux tours ne se parlent pas. Il faut améliorer, il faut améliorer l'efficacité dans la fédération canadienne, puis ça ne se fait pas à coup de menaces de référendum.

Journaliste : ...comment vous interprétez ça? Pourquoi il brandit cette menace-là aujourd'hui?

M. Tanguay : Parce que c'est son... c'est tout ce qui lui reste. C'est la seule carte qui lui reste, la menace, dans sa manche, François Legault. Il a été incapable pendant sa sixième année, il est dans sa sixième année, incapable de développer une relation de confiance, d'avoir des ententes. Je vous dis que ce n'est pas avec François Legault qu'on aurait signé, en 1993, l'entente McDougall-Gagnon-Tremblay. Ça a nécessité des discussions, des négociations. Il est incapable de faire ça. C'est de la chicane.

Journaliste : Mais vous, avoir plus de pouvoirs, vous êtes contre ça, vous dites... parce que vous dites, textuellement : Nous ne demandons pas les pleins pouvoirs en immigration. Vous, avoir les pleins pouvoirs sur un thème, ça ne vous intéresse pas?

M. Tanguay : Ce n'est pas à Québec de gérer les frontières canadiennes, ce n'est pas à Québec de faire les enquêtes...

Journaliste : ...ce n'est pas les frontières...

M. Tanguay : Oui. Bien oui...

Journaliste : ...c'est les gens... Franchement, là, vous n'êtes pas en train de gérer les frontières. Mais là la question, c'est de savoir : Est-ce que, quand il y a des immigrants qui viennent ici... est-ce que le Parti libéral est intéressé à avoir son mot à dire sur qui entre au Québec et qui n'entre pas? Vous, vous dites : Ce n'est pas de nos affaires?

M. Tanguay : Non, ce n'est pas ça que je dis, du tout. Puis, quand je vous dis que c'est gérer les frontières, ce qu'il demande, bien oui, M. Lacroix, c'est ça. Pourquoi? C'est quoi, la compétence d'Ottawa? C'est de faire les enquêtes de sécurité, les enquêtes de santé au niveau international, avec les ambassades, avec les rapports qu'ils développent. Le Québec, là, n'a pas à gérer les frontières canadiennes. Puis gérer les frontières, c'est gérer le monde, les biens et les services. Alors, en ce sens-là, nous, ce qu'on demande, c'est que le Programme de travailleurs étrangers temporaires... on demande que ça soit rapatrié à Québec. Ça se fait par négociations, pas à coups de menaces de référendum.

Et j'aimerais ajouter l'aspect suivant, François Legault, il y a deux éléments sur lesquels il doit travailler : faire en sorte que l'immigration au Québec soit planifiée et contrôlée, faire en sorte que, dans la planification, les travailleurs étrangers temporaires soient pris en compte, de un, et d'avoir une immigration qui soit contrôlée. Là, il a perdu le contrôle. Imaginez-vous, le plus grand mensonge politique, ça aura été «en prendre moins puis en prendre soin. Ça a été tout le contraire sous François Legault. Puis deuxième élément, développer notre capacité d'accueil, développer notre capacité d'accueil.

Journaliste : En prendre soin puis en prendre moins, Ottawa n'a pas de responsabilité là-dedans? Le premier ministre canadien a reconnu qu'il y en avait...

M. Tanguay : Bien,Québec... François Legault, là, Québec, là, c'est lui qui émet les certificats d'acceptation du Québec pour le Programme de travailleurs étrangers temporaires. Alors, François Legault, il les voit passer. François Legault, lorsqu'il émet les certificats d'acceptation du Québec, dans le contexte du programme étrangers temporaires, il les voit passer. François Legault, c'est lui qui a fait en sorte que les portes soient également ouvertes. Quand est-ce que vous avez entendu François Legault, à part que dans les derniers mois, dire : Bien là, il y en a trop, il y en a trop, en prendre moins. François Legault, lui, sans focus, c'est juste sur les permanents. Il a abandonné la gestion, la planification des temporaires. On a déposé un projet de loi n° 493...

M. Morin :493.

M. Tanguay : ...où on disait, l'an passé : Et mettez donc les temporaires dans votre planification. Ils ont refusé d'appeler le projet de loi. Alors, quand tu dis — je termine là-dessus — en prendre moins, il focusse juste sur les permanents, il a laissé plein de portes ouvertes pour le temporaire, puis là c'est la faute des immigrants, puis c'est la faute du fédéral, puis c'est la faute de tout le monde. C'est un échec, puis ça, bien, la chicane péquiste, c'est rendu la chicane caquiste, puis là j'entends que Paul St-Pierre Plamondon, il dit : Bien oui, je m'en vais te backer, moi. François, là — excusez le terme — on va y aller ensemble, le faire notre référendum. C'est des péquistes, c'est de la chicane puis c'est zéro résultat, zéro, zéro comme dans Ouellette.

M. Tanguay : M. Tanguay, vous dites que l'immigration c'est bon, c'est correct, c'est dans la cour du fédéral. Mais dans les dernières annonces du fédéral, il y a beaucoup d'ingérence dans le champ de compétence des provinces, notamment en logement et autres.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Comment vous interprétez la chose...

M. Tanguay : Le fédéral doit respecter les compétences du Québec, c'est clair.

Journaliste : Est-ce qu'il s'ingère, selon vous?

M. Tanguay : Bien, ce qu'il propose, si c'était fait de façon unilatérale, ce serait de l'ingérence, puis ça, pour nous, c'est inacceptable au Parti libéral du Québec. Le Québec a des compétences, le fédéral doit les respecter, et, en ce sens là, nous, il est clair que ce qui est proposé, bien, il va falloir que ça respecte les compétences. Ça, c'est clair.

Journaliste : M. Tanguay, c'est quoi, les conditions? Que ça respecte les compétences des provinces quand le fédéral met des conditions à l'argent, par exemple...

M. Tanguay : Non.

Journaliste : ...des locataires.

M. Tanguay : Non. Parfait. Notre vision libérale du fédéralisme, c'est entre autres des ententes qui soient asymétriques. Ça, c'est Jean Charest, en 2004, qui a confirmé l'asymétrie avec Paul Martin sur les transferts en santé. Nous, c'est un programme négocié sans condition ou droit de retrait avec pleine compensation.

Journaliste : M. Trudeau ne respecte pas votre vision du fédéralisme...

M. Tanguay : Dans ce qu'il propose, ça n'a... si c'était la réalité aujourd'hui, ça ne correspondrait pas à notre vision. Ça doit être négocié en respectant les compétences.

Journaliste : Le premier ministre français est de passage à Québec demain...

M. Tanguay : Juste...

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez dire : Si c'était la réalité aujourd'hui? C'est la réalité, ça a été annoncé la semaine passée. Vous avez vu les annonces.

M. Tanguay : Il va déposer le budget. Ça fait partie de discussions ou d'annonces prébudgétaires. Maintenant, dans l'exécution, dans l'argent qui va être envoyé, il y a toujours moyen de s'entendre pour dire : Bien, moi, je ne veux aucune condition, donnez-nous l'argent, puis on va la gérer à Québec, dans nos champs de compétence, respectez les champs de compétence. Dans l'exécution, on n'en est pas là, mais ça, c'est très clair pour nous.

Journaliste : M. Attal est en visite officielle à compter d'aujourd'hui, mais il va être à l'Assemblée nationale demain. On vous a réservé, les oppositions, un petit cinq minutes, là, à l'entrée, à la sauvette, il va venir vous serrer la main puis vous dire à quel point il est content de vous voir, puis c'est tout le temps que vous avez, à part une prise de parole au salon bleu. Est-ce que vous êtes contents? Est-ce que vous êtes satisfaits de, comment dire, le temps qu'on vous a accordé avec M. Attal? Auriez-vous aimé avoir quelques minutes avec lui pour pouvoir lui parler en privé?

M. Tanguay : Il est clair qu'on aurait aimé avoir un peu plus de temps, mais je ne m'en plains pas ce matin, je n'en fais pas un grief. On va maximiser le temps qui nous est accordé. Puis M. Attal, il vient ici, je pense, pendant trois jours en tout, Ottawa, Québec, Montréal. Il a un horaire excessivement chargé. On va maximiser le temps qui nous sera accordé.

Journaliste : ...M. St-Pierre Plamondon que la France jouerait un rôle important en termes de reconnaissance, là, dans la stratégie de la souveraineté.

M. Tanguay : La stratégie de la souveraineté du Québec.

Journaliste : Est-ce que vous êtes d'accord avec M. St-Pierre Plamondon?

M. Tanguay : Sur la stratégie la souveraineté du Québec?

Journaliste : Sur le rôle...

M. Tanguay : Moi, je suis contre. Moi, je suis... Moi, je suis contre. Je suis contre, je suis contre la séparation du Québec. Alors, dans son rêve, puis là, je vais essayer de me contenir, dans son rêve de l'indépendance, de la séparation du Québec... Bien, je vais le laisser vous entretenir sur ce qui est le rôle de la France, mais, dernière nouvelle, la France c'était la non-ingérence, non-indifférence, là. C'est aux Québécois de décider, ceci dit.

Journaliste : Est-ce que vous vous attendez à ce que M. Attal réitère cette position-là? Est-ce que ce serait un moment judicieux où il faudrait clarifier où loge la France par rapport au projet souverainiste?

M. Tanguay : Je ne veux pas lui mettre des mots dans la bouche, j'imagine que vous allez lui poser la question. Moi, je m'attends à ce que ce soit ça. Ça appartient aux Québécois et aux Québécoises de décider, et je suis persuadé que vous aurez l'occasion de lui poser la question.

Mais, maintenant, pour ce qui est du grand rêve, du grand soir de la séparation du Québec, nous, vous le savez, on sera du seul... Le seul parti à l'Assemblée nationale qui va être dans le camp du non, c'est le Parti libéral du Québec. Ce ne sera pas François Legault. François Legault, là, il ne sera pas capitaine Canada en collants, puis Québec solidaire, ils sont séparatistes comme les péquistes. Alors, voilà où on loge.

Journaliste : Est-ce que vous trouvez que la position de M. St-Pierre Plamondon sur le troisième lien est plus claire?

M. Tanguay : Non.

Journaliste : Pourquoi?

M. Tanguay : Parce qu'il semble y avoir des contradictions. Il était contre, puis là il n'est plus tout à fait contre puis il serait peut-être même pour. Alors, je vais le laisser lui-même se dépatouiller, là.

Journaliste : La clé dans ça, ça semble être le résultat du travail de la Caisse de dépôt. Est-ce que vous, ça, ça va avoir une influence sur votre position?

M. Tanguay : Bien, on va lire... Nous, notre position est très claire, elle est connue. Puis on a hâte de voir ce que la Caisse de dépôt et placement va déposer comme proposition. Ceci dit, on est dans la sixième année caquiste, il s'est zéro passé quelque chose dans la Capitale-Nationale en ce qui... en termes de comment on peut régler le problème ou l'enjeu de mobilité dans la région de Québec. Il n'y a aucun grand projet qui est sorti de terre avec la CAQ. Alors, on a hâte.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Parfait. Alors, enjeu de mobilité dans la grande région de la capitale nationale, également, qui concerne la Rive-Sud. Ceci étant dit, nous, c'était le transport structurant. Le tramway, on est pour le tramway, est-ouest. Également, deux autres aspects, le cas échéant, avoir un lien nord-sud de transport collectif structurant, pas autoroutier, on n'est pas là. Et l'enjeu de la sécurité des ponts, les deux ponts, pont Pierre-Laporte, pont de Québec, ils ne sont pas éternels. On veut plus de transparence, entre autres. Il y a des reportages, on voit : Ah! le pont de Québec, il peut durer encore 20 ans, c'est sûr, comme le dit Jonatan Julien. On veut s'assurer de la sécurité, là.

Journaliste : Mais M. St-Pierre Plamondon dit : On veut avoir... Dans le fond, il a ouvert la porte, ou pas fermé, ou pas exclu, là, il a utilisé les deux formulations, mais, en tout cas, on comprend que le résultat des travaux de la Caisse de dépôt vont déterminer ce que sera la position du PQ en 2026. Est-ce que vous, vous allez faire la même chose avec ces études-là? Est-ce que votre position pourrait changer?

M. Tanguay : Écoutez, nous, on est persuadés qu'on a besoin, pour l'enjeu de mobilité, d'avoir un transport structurant. On ne va pas changer notre position en lien avec ce que la Caisse de dépôt et placement pourrait proposer. Maintenant, la CAQ... je veux dire, vous me posez une question sur l'hypothétique capacité de la CAQ de livrer quoi que ce soit. Moi, je n'y crois plus, je n'y crois plus, je n'y crois plus.

Journaliste : Quand vous regardez les plans d'Hydro-Québec pour les prochaines années, est-ce que ça vous préoccupe, vous, de voir de nouvelles autoroutes de l'électricité apparaître dans le paysage?

M. Tanguay : Oui. O.K. Moi, ce qui me préoccupe, moi, je pense que c'est important, il faut qu'on ait une Hydro-Québec du XXIᵉ siècle. On a des besoins en énergie, une Hydro-Québec et demie de plus dont on a besoin. Moi, j'apprends, ce matin, qu'il va y avoir deux autoroutes de transport électrique, là, donc des pylônes. Ça prend 10 ans puis ça coûte au bas mot 45, 50 milliards de dollars. Quelle est la place de cela dans la feuille de route... ou le bilan, parce que ce n'est pas une feuille de route, déposé par Hydro-Québec? Tu sais, quand Hydro-Québec a dit : Ça va nous coûter à peu près 185 milliards d'ici les prochaines années pour répondre à la capacité en énergie, ce 45, 50 milliards-là, est-ce qu'il est inclus? Probablement en partie ou en totalité. Et là on nous apprend que ça doit... on l'apprend à la pièce. Je demande plus de transparence. Puis qu'on arrête de dire que M. Sabia, que je respecte beaucoup, a déposé un plan ambitieux. Il n'a pas déposé un plan ambitieux. Il nous a déposé un document qui nous dit : Regardez combien on est dans le trouble, regardez combien on manque d'électricité, regardez comment on va manquer de travailleurs, puis regardez comment on va avoir tout un défi pour financer ça, hein? Alors, on ne peut pas avoir Hydro-Québec à la pièce, là. Ce n'est pas une catalogne, là, une patch là, une patch là, une patch là. On veut une vision.

C'est pour ça, puis je termine là-dessus, qu'on réitère, ça nous prend une commission nationale. Ce que Sophie Brochu, dont la CAQ... que la CAQ a laissé partir, ce que Sophie Brochu disait : Ça nous prend une jasette nationale, là, ça fait plus d'un an que l'on demande. On a besoin de ça.

Journaliste : ... pour la chefferie.

M. Tanguay : Ah! moi, je... Je ne vais pas commenter.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : ...

Journaliste : On immigration, you made it very clear that you don't feel the Premier is doing enough to get more power over immigration, but what do you think… what exactly could he be doing differently in these negotiations at this point?

M. Tanguay : I think that it's important to build a relationship with the other Government, including the other provinces and the Federal Government based on trust, and François Legault has been totally uncapable, within his sixth year, to build a relationship where he can sit down with the Federal Government, for instance, and to see how can we improve the way we are providing services, how can we improve our planification regarding the immigration. So, he's incapable to deliver nothing because he's always trying to have a good fight against the Federal Government. And, in that sense, he's proving that he has a «péquiste» approach. That's the end result. The so-called third way, it's the «péquiste» approach, diet, to trying to have a good fight with the Federal Government. So, at the end of the day, there are no results, no improvements and that's the François Legault way.

Journaliste : But you also said he's lost control. He's trying to gain more power at this point by repatriating all of the immigration powers by...

M. Tanguay : Very good question. So, can you imagine with the powers that he already has, he lost control of the immigration. He's the one delivering, with respect to the temporary immigrants, what we call in French, the Certificat d'acceptation Québec. Alors... And he knew, he knew that there were thousands and thousands of temporary workers who were coming in Québec because he's delivering these necessary certificates. Now, he's blaming the Federal Government, he hasn't been taking control of the immigration. We requested... we tabled a bill by which we asked Québec to consider the temporary immigrants within the planification. He refused it. So, even with the powers that he already has, he lost control.

Journaliste : Can I ask you about this protest of farmers in Vaudreuil-Dorion today? Minister Lamontagne wasn't at the protest in Rimouski. He wasn't at the protest in Charlevoix. He wasn't at the protest in Saint-Jean-sur-Richelieu last week. What does that tell you?

M. Tanguay : He doesn't care enough. He doesn't care enough. And yesterday, I asked questions to François Legault, my colleague, André Fortin, asked two rounds of questions to the Minister of Agriculture and they're saying : The situation is under control, we already provided the «agriculteurs» with our solution, we're doing enough. It's not enough, and you'll see more protests ahead, and the Government is not doing enough.

Journaliste : And about Gabriel Attal's visit, do you still believe in this special and direct relationship that Legault said about Québec and France?

M. Legault : Yes. Yes, of course. I think that it's part of our history, it's part of our presence, it's part of our future. So, we have a special link, and more than one, many links with France, and it's always a pleasure to welcome them here. And also, with M. Charest, we signed an agreement with France, for instance, with the «ordre professionnel»...

M. Morin : Le Barreau du Québec.

M. Tanguay : ...le Barreau du Québec... Do you want to jump on this, just to provide...

M. Morin : Very shortly, yes. I mean, the Charest Government was very proactive, there was a very specific agreement signed between le Barreau in Paris and le Barreau du Québec for exchange with lawyers, and it's very important to continue to build these links with the French Government.

Journaliste : But what about the tandem Macron-Legault?

M. Tanguay : What's your question?

Journaliste : Isn't it like a powerful tandem France-Québec, Macron and Legault? Do you feel that there was something happening between the province and France in the previous years and over the last years, 2018?

M. Tanguay : No. I think that there's... Again, we have a very tangible example of what Jean Charest had done with respect to the special relationship with France. I think that, again, within their sixth year, François Legault hasn't, I think, come out with enough end results regarding : OK, what type of agreement can we have with France? So, I hope that this visit from the Prime Minister of France will be an additional occasion for François Legault to enhance our relationship, because you're right to mention that, within the last five years, there's no tangible result regarding that special relationship, cooperation, special agreements for workers, etc.

Journaliste : And what did you think of Mme Beaudoin's comments this morning in Le Devoir that she would like these France-Québec visits to be more political?

M. Tanguay : More political? I think that it's important to see on different aspects of the... with which the Government has to deal with, for instance, the «agriculteurs». I know that in France they have protesters as well. So, what they're doing, their solution, I think that it could be a source of inspiration for François Legault but, again, I think that it's over and above the protocol of these visits. I think that it's very important to see what are your challenges, what are your solutions, how can we be inspired in both ways by this and also how can we strenghten our relationship.

Journaliste : Do you expect France to respect the meaning, principle?

M. Tanguay : I expect that. Yes, I expect that.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci.

M. Morin : Merci. Bonne journée.

(Fin à 8 h 44)

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