L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 18 avril 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. Fortin :Bon matin. Bon matin, tout le monde. Merci, merci d'être là. Moi, mardi matin, là, j'ai eu une séance avec le ministre de la Santé où on a tenté de prendre un rendez-vous médical. Et le ministre de la Santé a mis tous ses œufs dans le panier du GAP, il nous a dit : Je comprends, là, que ça ne fonctionne pas, pour bien du monde, d'avoir des rendez-vous médicaux, mais il y a le GAP, il y a le Guichet d'accès à la première ligne, qui est un peu son bébé, qu'il a mis en place lui-même et qui fonctionne maintenant depuis presque deux ans.

Et, mercredi soir, donc 36 heures plus tard, on apprend que le GAP est à risque, que, s'il n'y a pas d'entente d'ici le 31 mai, donc dans un mois et quelques, il pourrait y avoir 900 000 Québécois qui vont perdre leur accès. Ce n'est pas sérieux, là, ce n'est pas sérieux de la part du ministre de la Santé de laisser la situation se rendre là. On doit des réponses, aujourd'hui, à tous ces patients-là qui, ce matin, se lèvent inquiets à savoir est-ce qu'ils vont pouvoir avoir accès à la clinique qu'on leur a offerte.

Il y a... Le 14 juin... Ça, c'est une lettre qu'un des gens qui travaillent ici, à l'Assemblée, a reçue, là, c'est une lettre qui leur dit : Vous avez passé plusieurs années sur la liste d'attente pour un médecin de famille, là, mais là on a une solution pour vous, on vous offre de la prise en charge collective. Mais cette prise en charge collective là, elle est à risque aujourd'hui.

Je m'attends, de un, à ce que le ministre de la Santé présente ses excuses à ces gens-là, parce que ces gens-là, ils ont droit à une certaine stabilité, ils ont droit de savoir que ce qu'on leur a promis est là pour rester.

Journaliste : Cette entente-là, là, elle a été conclue, en vertu de l'enveloppe qui restait, par une négociation qui avait eu lieu sous le gouvernement du Parti libéral. On donne 120 $ pour dégager une plage horaire. À partir du moment où on ne paie plus pour la plage horaire, est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité, tout de même, des médecins de voir ces patients-là? Parce qu'ils vont être payés, là, par la castonguette, là.

M. Fortin :Oui, mais la responsabilité d'offrir des soins de santé aux Québécois, elle incombe au ministre de la Santé. La responsabilité de s'entendre avec les médecins pour offrir des soins de santé aux Québécois, elle appartient au ministre de la Santé.

Il y a quelques mois, on se voyait régulièrement, vous et moi, là, puis je vous disais : Aïe! on est en train de passer tout notre temps sur le projet de loi n° 15 puis on n'est pas en train de s'occuper de ce qui se passe dans le reste du réseau. Bien, ça, c'en est un exemple patent. Cette négociation-là, elle aurait dû être finie depuis longtemps. Le ministre de la Santé aurait dû s'occuper de ça depuis longtemps.

Là, on est à un mois de la date fatidique où il y a 900 000 Québécois qui pourraient perdre leur accès, puis le ministre nous dit : Non, non, inquiétez-vous pas, ça va... ça va bien aller. Il n'y a aucune garantie qu'il va y avoir une entente d'ici le 31 mai, là. Et ça, c'est le bébé de Christian Dubé. La seule option que lui a introduite pour que les gens aient accès à un médecin de famille, la seule option supplémentaire, c'est le GAP, c'est celle qu'il a mise sur la table.

Alors, quand il nous dit aujourd'hui : Ah non! Il va y avoir... d'ici le 31 mai, là, on va s'arranger pour que ça fonctionne, pour que les gens puissent rester, ça, c'est le même ministre qui nous promettait 90 minutes à l'urgence. C'est le même ministre qui promettait un médecin de famille à tous les Québécois. C'est le même ministre qui a fait d'innombrables promesses brisées aux Québécois. Alors, pourquoi on lui ferait confiance aujourd'hui?

Journaliste : M. Fortin, est-ce que que vous utilisez la crise en agriculture pour ramasser des dons au PLQ?

M. Fortin :Bien, il y a... Bien, de deux choses, là, de deux choses. L'une, il n'y a pas un parti qui ne vante pas ses interventions, qui ne parle pas de ses priorités auprès de ses membres. Alors, d'envoyer une infolettre aux membres du Parti libéral leur disant que, nous, la crise en agriculture, elle nous préoccupe, que l'action gouvernementale, elle est insuffisante, puis qu'on va continuer à appuyer les producteurs agricoles, on ne se gênera pas de faire ça.

De deux, les partis politiques ont le droit, et le font régulièrement, tous les partis politiques, de demander du financement à leurs membres. Québec solidaire ici : «Nous avons besoin de votre aide pour convaincre la CAQ de protéger les aînés.» Il n'y a pas personne qui les accuse de se faire du financement sur le dos des gens qui sont évincés de leurs logements. Le Parti conservateur du Canada, qui, si je comprends bien vos articles récents, est un parti qui plaît bien au député de Beauce-Sud, le Parti conservateur du Canada fait du financement populaire en parlant d'agriculture depuis des années et des années. C'est le propre des partis politiques.

Journaliste : Donc, vous pensez que c'est une diversion de la CAQ et de François Legault de vous attaquer comme ça?

M. Fortin :Ah! je n'ai pas de... je n'ai pas d'intention... je vais le dire comme ça, j'ai de la difficulté à comprendre pourquoi la Coalition avenir Québec voudrait parler de financement, là. Il y a juste un parti au Québec qui a eu, au cours des derniers mois, d'innombrables enquêtes de la Commissaire à l'éthique sur le financement. Il y a juste un parti qui a demandé à des parents endeuillés de se présenter dans un cocktail de financement pour avoir accès, pendant deux minutes, à la ministre responsable de leur dossier. Ça, c'est la Coalition avenir Québec. Alors, de tenter de comprendre leurs intentions en ramenant les questions de financement, je ne peux pas vous dire.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez pensé de l'intervention en Chambre, hier, du chef du Parti québécois, qui est arrivé quelques minutes... quelques secondes avant son intervention puis qui est parti directement après?

M. Fortin :Les députés du Parti québécois nous rappellent régulièrement en commission parlementaire comment ils ont très peu de temps. Le chef du Parti québécois avait, si je comprends bien, 12 minutes pour poser des questions au premier ministre sur l'action gouvernementale, et il en a laissé sur la table?

Moi, j'ai demandé quatre heures et demie avec le ministre de l'Agriculture aujourd'hui pour qu'on puisse comprendre les orientations de son gouvernement. J'ai demandé plus de six heures avec le ministre de la Santé pour comprendre qu'est-ce qu'il est en train de faire pour améliorer le sort des Québécois qui veulent voir un médecin de famille, avoir accès davantage au réseau de la santé. Et le chef du Parti québécois, qui peut parler au premier ministre du Québec de tous les dossiers, laisse du temps sur la table? Selon moi, il a échoué à son rôle de contrôleur de l'action gouvernementale.

Journaliste : C'est un manque de rigueur?

M. Fortin :Bien, je ne peux pas concevoir pourquoi on laisserait du temps sur la table quand on a le premier ministre du Québec devant nous puis qu'on peut lui parler de tous les dossiers. Il y a une crise en logement, il y a une crise en agriculture, il y a une crise de la pénurie de main-d'oeuvre, il y a des dossiers... des difficultés d'accès à n'en plus finir en santé. Je ne comprends pas que le chef du Parti québécois n'en profite pas, du très précieux temps qui lui est alloué, pour faire son travail de contrôleur de l'action gouvernementale.

Journaliste : Le premier ministre, il a patiné un peu sur le prix d'un quatre et demie. Qu'est-ce que ça vous dit?

M. Fortin :Il ne savait pas plus la réponse qu'il la savait il y a quelques années, là. Ce n'est pas... Ce n'est pas difficile, là. Moi, je le sais, c'est quoi, le prix d'un appartement, un quatre et demie dans ma région, là, c'est 1 800 $ pour quelqu'un qui se cherche un quatre et demie à Gatineau, là. Il y en a qui étaient moins chers par le passé, mais aujourd'hui, quelqu'un qui se cherche un quatre et demie à Gatineau, c'est au moins 1 800 $. S'il ne le savait pas, bien, je pense que... Bien, en fait, M. Legault, il ne le savait pas il y a quelques années. De toute évidence, il ne le savait pas plus hier. Je pense qu'il aurait peut-être dû apprendre de ses erreurs.

Journaliste : Il est déconnecté? Qu'est-ce que ça démontre, selon vous?

M. Fortin :Que ce n'est pas... ce n'est pas sa priorité. Honnêtement, que l'habitation, que le sort... le sort des gens qui se cherchent un logement, qui ont de la difficulté à se trouver un logement... que ce n'est pas une priorité. Sa ligne de dire : Ah! ça va être plus facile aux gens de se trouver un logement à cause des baisses d'impôt... Mais comment savoir combien de baisses d'impôt on leur donne si on ne sait même pas combien ça coûte, un logement?

Journaliste : Je ne sais pas si vous avez vu le reportage du 24 heures, là, on voit qu'il y a beaucoup des items que l'on dépose dans notre bac bleu qui finalement ne sont pas recyclés. Est-ce qu'il y a du chemin à faire avec les centres de tri?

M. Fortin :Je vous avoue, je n'ai pas vu le... je n'ai pas vu le reportage du 24 heures, alors je me garderais une petite réserve par rapport à leur reportage... à leur reportage. Cependant, c'est un enjeu qu'on connaît depuis longtemps, là. On sait qu'il y a beaucoup d'items qui se retrouvent dans le bac bleu qui ne sont pas recyclés. Oui, il y a du travail à faire. Est-ce que la réforme qui a été présentée dernièrement, c'est vraiment celle qui va changer les habitudes des Québécois et qui va faire en sorte que tous les items recyclés sont ceux qui... sont... arrivent au bon endroit? Je ne suis pas certain. C'est beaucoup demander aux Québécois de faire un effort, alors que le tri pourrait se faire de façon beaucoup plus simple, appropriée et efficace.

Journaliste : Le premier ministre qui se réserve le droit d'intervenir dans la prochaine campagne électorale fédérale et puis d'appuyer formellement un parti politique fédéral, qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Fortin :Bien, il l'a fait la dernière fois. Il a encouragé tous les Québécois, la dernière fois, de voter pour un parti politique plus qu'un autre. Alors, ce n'est pas nouveau, là. Je pensais qu'il se gardait une certaine réserve maintenant par rapport à ça, mais, de toute évidence, il a changé d'idée.

Journaliste : ...vous allez appuyer un parti politique?

M. Fortin :Non, moi, j'ai déjà... j'ai déjà dit que je ne me mêlerai pas de ces enjeux-là.

Journaliste : Le ministre des Finances, Eric Girard, qui réitère que, lui, ça, c'est un de ses rêves, là, de devenir ministre des Finances du Canada, qui aime... qui aime le Canada, tout ça, qu'est-ce que ça vous dit?

M. Fortin :Aïe! c'est le ministre des Finances du Québec, là. Le ministre des Finances du Québec dit que c'est un de ses rêves de devenir ministre des Finances du Canada. Il a déjà une job où il a un pouvoir exceptionnel d'influencer la qualité de vie des Québécois au quotidien. Alors, moi, je... Quelqu'un qui a un rôle aussi important que le ministre des Finances, là, devrait passer tout son temps à s'occuper de son rôle, à s'occuper de comment il change la qualité de vie... il améliore la qualité de vie des Québécois, quelles initiatives il peut mettre de l'avant, que ce soit en agriculture, en santé, en éducation, en culture, peu importe le dossier, là, il devrait se consacrer à 100 % à sa job, celle qu'il a en ce moment, celle qui lui confère énormément de pouvoir, puis pas à penser à son prochain «move» politique.

Journaliste : Vous, vous n'avez... vous n'avez jamais aspiré à faire de la politique fédérale? On sait que vous avez quand même des liens avec Justin Trudeau.

M. Fortin :On m'a... On m'a déjà offert de me présenter en politique fédérale, et j'ai choisi de rester ici, à Québec, parce que je pense que les dossiers qui m'intéressent, les dossiers qui importent au quotidien des Québécois, ils sont ici. C'est la santé, c'est l'éducation, c'est le transport, c'est l'agriculture. C'est les dossiers qui touchent le concret des Québécois. Alors, moi, j'ai pris cette décision-là parce que je sens que je peux avoir un vrai impact ici, à Québec. Je m'attends à ce que le ministre des Finances, qui peut avoir encore bien plus d'impact que moi, considère le rôle qu'il a en ce moment comme le plus important des rôles qu'il peut jouer.

Journaliste : ...que vous reconfirmez pour la prochaine élection fédérale, qui devrait avoir lieu l'an prochain?

M. Fortin :Non, moi, je... moi, j'ai choisi, il y a 10 ans, la politique québécoise parce que c'est celle qui peut avoir, selon moi, là, un immense impact sur la qualité de vie de mes voisins, des gens de ma circonscription, des gens de l'Outaouais. Ils ont besoin de gens ici qui défendent leurs dossiers, puis ça, je n'ai pas l'intention de changer ça. Je pense que c'est... la politique provinciale nous permet d'avoir un impact très, très grand sur les dossiers concrets qui importent aux gens. Moi, quand je fais mon porte-à-porte, là, on me parle, presque à 50 % des portes, de santé, puis l'impact qu'on peut avoir sur le réseau de la santé, il est ici, de façon... de façon très, très, très majoritaire.

Journaliste : Est-ce que le Parti libéral a une position, là, sur est-ce que le gouvernement du Québec devrait suivre Ottawa pour le taux d'inclusion sur la taxe sur le gain de capital?

M. Fortin :Oui, bien, on a... on a quelques préoccupations par rapport à ça, notamment au niveau de la productivité, notamment au niveau des petits épargnants, notamment au niveau de l'agriculture. Alors, je comprends que le ministre des Finances du Québec va faire un exercice à savoir si c'est approprié et c'est quoi, les tenants et aboutissants et les risques d'une telle mesure. On va lui demander de rendre cette analyse-là publique pour qu'on comprenne l'impact que ça peut avoir justement sur ces secteurs d'activité là qui peuvent être davantage impactés. Alors, il y a une... on a une préoccupation, mais on va vouloir que l'analyse du ministre des Finances soit rendue publique pour que tout le monde la comprenne avant que le gouvernement du Québec bouge dans une direction ou une autre.

Journaliste : Au contraire, si le Québec n'emboîtait pas le pas au fédéral, est-ce que ça ne pourrait pas justement représenter un avantage pour le Québec en termes d'investissements?

M. Fortin :Bien, vous savez, nous, il y en a, des mesures, sur lesquelles on a demandé au gouvernement du Québec de suivre le gouvernement fédéral et les autres provinces, là. La taxe de vente du Québec sur les matériaux de construction, entre autres, là, ça, pour nous, là, ça, c'est une vraie mesure qui peut avoir un impact sur l'économie du Québec, sur l'habitation, sur ma région. Mais la taxe sur les gains en capital, honnêtement, on a besoin d'analyses supplémentaires parce qu'on a des très grandes préoccupations, entre autres au niveau de la productivité, entre autres au niveau des agriculteurs.

Journaliste : On the GAP, we're talking about this agreement, that was coming to an end at the end of May, for a bonus of about $120 per year when a family doctor is taking a patient from the GAP that doesn't have a doctor. Don't you think it's reasonable to revise, like, to reexamine this bonus to see if it's worth it to offer this bonus to doctors?

M. Fortin : Of course, it's reasonable to revisit every issue that Québec puts forward. But, right now, the way the Québec Government is going about it is all wrong.

There are 900,000 Quebeckers who agreed to go on this experiment from the Minister of Health, who said : OK, I've been on the wait list for a family doctor, I wanted a family doctor of my own for years and years, you're proposing to me to have access through a clinic, sure, I'll try out your new system. This morning, 900,000 Québec patients, who accepted this from the Health Minister, are wondering whether they will still have access to that clinic in a month. That's completely irresponsible from the… from the Health care Minister. I cannot believe that he put 900,000 Quebeckers in this position. He's basically put all of his eggs in the same basket and left the negotiation till the last second. It's not something that he should be putting Quebeckers through, it's not something that he should be telling Quebeckers : Oh! Well, we'll try to keep it going.

This is the same Minister that promised Quebeckers 90 minutes at the emergency room. It's the same Minister that promised Quebeckers they will all have a family doctor. It's the same Minister who promised privates hospitals in Québec and who's now going back on that too. How can we trust his word that, on May 31st, there will still be access to the GAP clinics?

There are doctors right now who have reduced their «disponibilités», their availabilities because of this measure, because they're not sure what's going to happen in a month. The Health Minister is going about this all wrong.

Journaliste : What kind of repercussions can this have for patients? What consequences do you fear at this point?

M. Fortin : Well, first of, if doctors today, and that's what we understand, are reducing their availabilities for patients over the next month and months because they're unsure what's going to happen with the… with the GAP, that's a direct impact on patient access. That means less patients will have access to their... to their doctors. But over and above that, these people trusted the Health Minister. When they agreed to this letter, they agreed : I would have a clinic instead of a family doctor. They thought this was forever. They didn't think it was : Oh! Well, I'll have access for a year, and then, if the Health Minister is not able to renegotiate this with the family physicians, then I'll go back on the wait list. That's not the deal that was made to them. They said : OK, I agree not to have a doctor, I'll have just a clinic instead, and we'll try it that way, but they are not... they were never told this might just last a year.

Journaliste : And just quickly, on the English parents, the meeting that was happening with the Education Ministry, that they were told it couldn't happen in English. We found that, last night, the Ministry got back to it and said : In fact, yes, it could have happened in English under Bill 96. You know, what this does say about how confusing this is and what might happen…

M. Fortin : Whether it's... OK. Let me start again. The Government of Québec has introduced legislation that its own government officials do not fully understand. So, how can they expect business owners to understand it completely? How can they expect everyday Quebeckers to understand it completely and to meet the legal requirements of Bill 96? If their own officials, and their school boards, and their employees do not understand what is admissible and what's not... That's the very basis of government legislation and government responsibility. So, I certainly hope the Government's going to learn from this and will actually make sure that everybody knows to the letter of the law what is allowed, what isn't allowed, because there are real repercussions to parents who did not deserve to go to a meeting that they didn't understand a single word of.

Journaliste : ...it's key to understand the law. If Education Ministry's bureaucrats don't understand the law, there is clearly confusion, what should happen next?

M. Fortin : So, there were parents of special needs kids who went to a meeting and were not able to understand their... what was being offered to their child. The intent of the legislator was never that, it obviously was not that. So, once a government introduces legislation, it has to find a mechanism by which all of its officials understand the regulations, understand what is available and what isn't available and make sure that that is what, indeed, is offered to the citizen. In this case, it wasn't done.

So, starting here, I certainly expect the Government will clarify the guidelines to every single one of its officials that deals with the public, because they need to follow the letter of the law, and people should be allowed... in this case, it was the intent of the legislator, people should be allowed to have services in their language.

Journaliste :  ...vous pouvez réagir au fait que les centres jeunesse utilisent de plus... font de plus en plus recours aux agences privées, là, de placement. Est-ce que c'est justifiable, dans un contexte où il y a une pénurie, là, dans le réseau de la DPJ, de faire appel à des agences privées?

M. Fortin :Oui, bien, tout d'abord, on a, comme partis politiques ici, là... l'ensemble des formations se sont entendues pour dire : Bon, les agences privées, il y a de l'abus, il y a des tarifs qui sont complètement déraisonnables, on est en train de perdre des employés du public au profit des agences, alors il faut faire quelque chose. Et là on l'a fait pour certaines professions, on l'a fait pour les infirmières, on l'a fait pour les préposés aux bénéficiaires et d'autres, mais, à ce moment-ci, je ne suis même pas convaincu que le ministre de la Santé va arriver à éradiquer la présence de ces travailleurs d'agence là dans nos hôpitaux, là où il a voulu.

Alors, avant de passer aux centres jeunesse, avant de passer aux paramédics, qui, eux aussi, font appel, parce qu'ils ont une grave pénurie, à du personnel d'agence, avant de se rendre aux centres jeunesse, est-ce qu'on peut voir si le ministre va réussir? Parce qu'à ce moment-ci, ce n'est pas clair, si le ministre va réussir à faire ce qu'il a déjà promis de faire.

Une fois que ce sera fait, effectivement, là, on pourra se tourner vers les centres jeunesse, les paramédics et ailleurs, mais je ne suis pas prêt, aujourd'hui, à mettre à risque un bris de service dans nos centres jeunesse, chez nos paramédics parce qu'on irait un petit peu trop vite sur la question des agences.

Journaliste : ...yesterday, Mr. Legault, during the spending estimates, said he has not ruled out expressing his opinions on the federal election, on who to vote for. «It's not excluded», I think, were his words. And he did... he did this last time. What do you think of that?

M. Fortin : Mr. Legault asked Quebeckers, last time, to vote for the Conservative Party of Canada. It backfired on him, it did not work out the way he intended. I thought he had learned his lesson at that point. Clearly, he did not. Thank you.

(Fin à 8 h 44)

Participants


Document(s) associé(s)