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(Onze heures trois minutes)
Mme Labrie : Bonjour, tout le
monde. La semaine dernière s'est terminée, comme vous le savez, avec un bâillon
de la CAQ pour exproprier Blainville et permettre à une entreprise qui enfouit
des déchets dangereux de contourner nos règles environnementales en s'installant
en plein milieu d'une tourbière dans un terrain qui était destiné à être
protégé.
Alors, vendredi, moi, en sortant de l'Assemblée
nationale, j'ai pris la route vers Blainville pour aller le voir, ce fameux
terrain industriel que la CAQ était prête à sacrifier aux mains d'une compagnie
américaine. Ce terrain-là, ce que j'ai vu, ça saute aux yeux, c'est un terrain
qui a une valeur écologique. Écoutez, ce n'est pas un terrain vague, là, il y a
des castors, c'est de la forêt. Les députés de la CAQ, là, qui étaient gênés,
vendredi dernier, d'avoir adopté ce projet de loi là, là, s'ils l'avaient vu,
le terrain, ils n'auraient pas juste été gênés, ils auraient eu honte. Ils auraient
eu honte de détruire ce terrain-là.
Les photos que j'ai mises en ligne,
vendredi dernier, ont été partagées des milliers de fois. Elles ont été vues
1,5 million de fois. Les Québécois sont en colère, ils sont indignés face
à cette décision de la CAQ, ils ne comprennent pas pourquoi la CAQ veut
sacrifier notre territoire à la demande d'une compagnie américaine. Ils se
sentent trahis, en fait, et plusieurs sont prêts à se mobiliser. D'ailleurs, il
y a une manifestation qui s'organise samedi prochain à Blainville et tout le
monde retient son souffle, en ce moment, en attendant le jugement, peut-être
mercredi ou plus tard cette semaine, suite au recours, là, de Blainville et de
la Communauté métropolitaine de Montréal.
C'est une cause qui est extrêmement
importante, hein, d'abord parce qu'on est ici devant une tentative du
gouvernement de contourner nos lois environnementales pour une entreprise, ça
ne devrait jamais arriver. Et, par ailleurs, les dommages à l'environnement
sont irréversibles. C'est irréversible. Si l'entreprise peut aller de l'avant
et faire les travaux sur le terrain, cet écosystème-là va être détruit à tout
jamais. S'ils commencent à enfouir des déchets dangereux là, on ne pourra plus
jamais réhabiliter ce site-là. Donc, tous les yeux sont rivés sur le jugement
de la juge plus tard cette semaine, puis moi, ce que je pressens, c'est qu'il
va y avoir une mobilisation très, très forte. Je l'ai sentie sur les réseaux
sociaux en fin de semaine, puis tout le monde attend de voir si c'est les
tribunaux qui vont nous permettre d'empêcher ce projet-là ou si les citoyens
vont devoir se rendre sur le terrain. Tu sais, nous autres aussi, là, le bâillon
est fini, là, mais le dossier n'est pas terminé.
Mme Ghazal : Parfait, merci.
Merci beaucoup, Christine. Ça traduit bien l'indignation de la population. Là,
on la sent extrêmement, extrêmement forte et on ne lâchera pas, on va suivre ça
de très près.
Moi, cet après-midi, je vais faire ma
réplique au budget, hein, parce que ça continue, là, le budget qui a été déposé
la semaine passée par Eric Girard. Et évidemment, la chose la plus importante
qui est ressortie de ce budget-là, c'est qu'on fait face à un déficit
historique. Je vais parler de plusieurs sujets, mais entre autres de pourquoi
est-ce qu'on a ce déficit historique? C'est à cause, entre autres, du
gaspillage de la CAQ. M. François Legault se targue d'être un bon gestionnaire,
un entrepreneur, d'être dans un gouvernement de bons gestionnaires. Mais c'est
faux. C'est le... Ce gouvernement-là est incompétent puisqu'il a mal géré l'argent
des Québécois et des Québécoises. Quand on pense au scandale SAAQclic, des
dépassements de coûts de centaines de millions de dollars, quand on pense à
Northvolt, où on a perdu aussi des centaines de millions de dollars. D'autres
décisions de la CAQ qui montrent que ce gouvernement-là est incompétent, j'en
profite pour l'utiliser ici parce que, malheureusement, en Chambre, on n'a pas
le droit de l'utiliser, même si c'est la vérité.
Un autre élément aussi très important, c'est
que nous, à Québec solidaire, on a mentionné, on a été les seuls. C'est le zéro
dollar de nouveaux logements. Il y a eu... On est en pleine crise du logement,
une crise historique du logement qui n'a pas été résorbé malgré la présence du
gouvernement de la CAQ. Zéro dollar d'investissement pour des nouveaux
logements, c'est incroyable. Il y a aussi les gens qui ont obtenu... Tout le
monde maintenant, tous les locataires, il y a 40 % de locataires au
Québec, ils ont tous obtenu leur augmentation de loyer. On l'a vu ce matin dans
le Journal de Montréal, et ça, c'est à tous les jours aussi, on les voit, il y
a des gens qui reçoivent des augmentations de 50 %, c'est énorme. Il y en
a qui ont reçu des augmentations qui valent l'épicerie, là, une épicerie par
semaine. C'est scandaleux.
Et le gouvernement nous dit : On ne
peut rien faire, c'est le TAL, c'est un indice, on ne peut rien faire avec ça.
Je veux dire, le TAL puis son indice, ce n'est pas une opération du
Saint-Esprit. Il y a des gens qui peuvent aussi agir, et c'est la
responsabilité du gouvernement de répondre à notre proposition, qui a toujours
été, puis on va continuer à la marteler, de plafonner les augmentations de
loyer au... à l'inflation. Donc, on ne va pas lâcher les locataires. À Québec
solidaire, nous sommes les porteurs de la voix des locataires, qui souffrent en
ce moment et qui continuent à souffrir à cause des décisions de la CAQ,
notamment de l'austérité caquiste, parce que c'est un budget austère. C'est
vers ça que nous mène l'incompétence de la CAQ.
Journaliste : Quel est votre
niveau d'indignation, parce que c'est le mot que vous utilisez, par rapport au
fait que Donald Trump, maintenant, met dans la balance la loi sur l'affichage
et la gestion de l'offre?
Mme Ghazal : Je... cet
homme-là nous indigne à tous les jours. Ça inquiète énormément les Québécois et
Québécoises. Ça nous inquiète aussi. Il n'y a personne qui va dire quoi faire
aux Québécois par rapport à la protection de notre langue, pas M. Carney, pas
M. Poilievre, personne au fédéral et encore moins le président d'un autre pays,
d'un pays étranger. C'est juste au Québec... on est... on a de la langue
française qui est notre langue officielle, langue commune. Dans n'importe quel
pays, quand on veut faire affaire avec n'importe quel pays dans le monde
normal, bien, on respecte leur langue et on se plie à leurs lois. Et c'est
pour... c'est une des raisons pour lesquelles je veux que le Québec devienne
indépendant. Comme ça, on va arrêter de contester le fait qu'on veuille
protéger notre langue.
Journaliste : Mais, avec ce
que M. Carney a dit, au cours du... des dernières heures, là, à l'effet qu'il
contesterait la loi n° 96 à cause de l'utilisation de la clause
nonobstant, est-ce que c'est la meilleure personne pour défendre les intérêts
du Québec face à Donald Trump?
Mme Ghazal : Les meilleurs
pour défendre les intérêts du Québec, c'est les Québécois. Et, on le sait, là,
avec les tarifs de Trump, avec toutes les décisions qui sont prises,
historiquement, le Québec a toujours fait les frais aux dépens des autres
provinces dans des négociations. Et ça, il ne faut pas que ça arrive. M.
Legault, c'est le premier ministre du Québec, c'est sa responsabilité de s'assurer
qu'on ne fasse pas les frais des négociations qui vont avoir lieu avec les
autres provinces, où est-ce qu'elles vont être favorisées. Comme on l'a vu, là,
lors d'une autre guerre tarifaire qui a été de courte durée, celle-là, avec M.
Trump, où ça a été notre fromage québécois qui a été mis de côté versus les
industries de l'Ontario.
Journaliste : Je prends au
mot. Vous dites que les meilleurs pour défendre les intérêts des Québécois, c'est
les Québécois. Il n'y a qu'un seul parti à Ottawa en ce moment qui a à son
agenda la défense des intérêts des Québécois, c'est le Bloc. Est-ce que vous
croyez qu'il faudrait voter Bloc?
Mme Ghazal : Neutralité pour
nous au niveau... au niveau des élections fédérales. Les gens, les Québécois
sont assez intelligents pour suivre l'élection fédérale puis faire leurs
propres choix.
Journaliste : Mais vous en
pensez quoi, de la position de M. Carney sur la loi n° 96?
Mme Ghazal : Bien, qu'il se
mêle de ses affaires.
Journaliste : Ce n'est pas
des grosses sommes, on parle d'à peu près 15 millions par année. Il semble
que France-Élaine Duranceau a coupé, là, un programme qui s'appelle
Réno-région, qui est destiné, là, à réparer des maisons qui ne valent pas très
cher, moins de 150000 $,
ce n'est pas des... On s'entend que ce n'est pas des... de très grandes
résidences, là. Donc, qu'est-ce que vous pensez de ça?
Mme Labrie : Bien, vous
l'avez dit, ce n'est pas des sommes très, très importantes, hein,
15 millions, là, à l'échelle du Québec, ce n'est rien dans le budget de
l'État. C'est des économies de bouts de chandelle qui vont nuire aux plus
vulnérables. On parle de personnes qui ont moins de 30 000 $ de
revenus par année pour leur permettre d'entretenir leur logis, essentiellement,
c'est là-dessus que la CAQ a décidé de couper. Donc, on s'attaque encore une
fois aux plus vulnérables, en pleine crise du logement. Ces gens-là, s'ils ne
sont pas capables d'entretenir leur foyer, là, en ce moment, bien, il va
falloir qu'ils se relogent ailleurs puis ils ne réussiront pas. On parle de
maisons qui ont une valeur en bas de 150 000 $, là. C'est vraiment
les plus démunis. C'est pour ça que la plupart des Québécois ne connaissent
même pas ce programme-là, parce qu'ils ne sont pas admissibles, c'est vraiment
très, très ciblé. C'est une mesure ciblée dont on a encore besoin au Québec. Ça
permet notamment à des aînés de pouvoir rester chez eux dans leur communauté
plus longtemps. Puis, si ces personnes-là devaient quitter leur maison, souvent
dans leur village, non seulement ça les déracine, mais ils vont avoir de la
misère à se reloger.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que Mme Duranceau, elle comprend leur réalité, à ces gens-là?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
je pense que l'ensemble du gouvernement du Québec a de la misère à comprendre
les réalités des plus vulnérables, là. Parce qu'on pourrait parler aussi du
fait que les sommes pour l'adaptation de domiciles pour les personnes
handicapées ne sont pas au rendez-vous non plus, là. La liste est quand même
assez longue des personnes vulnérables qui sont vraiment impactées très fort
par les coupures de la CAQ.
Journaliste : On voit que, ce
matin, le gouvernement Legault a en catimini coupé plusieurs projets qui
étaient au PQI, notamment des projets structurants à Montréal, les dessertes
des banlieues aussi qui sont autour de Montréal, des projets qui étaient des
promesses électorales de leur part, mais aussi qu'ils avaient... c'était le
programme principal de la CAQ, là, principalement, les banlieues. Donc, est-ce
que ce n'est pas un effet également du déficit actuel?
Mme Ghazal : Est-ce que vous
parlez des projets, là, en transport en commun, là, une dizaine de projets?
Journaliste : Oui.
Mme Ghazal : Bien,
clairement, c'est... Je veux dire, la CAQ est fidèle à elle-même, ils font la
guerre aux transports en commun, ils n'y croient pas, ils n'y ont jamais cru.
Même s'il y a une politique du transport durable qui existe, qui existe depuis
les libéraux, puis que le gouvernement, normalement, est engagé à atteindre les
cibles, il n'y croit pas. Ça... On le voit dans le budget, on l'a toujours vu.
Et, en ce moment, quand on voit qu'il y a des projets transports en commun qui
pourraient être développés, qui créent aussi... c'est des infrastructures qui
créent aussi de l'emploi, qui permettent à des gens à réfléchir à peut-être
laisser la deuxième voiture certains matins dans le garage puis d'utiliser le
transport en commun, le gouvernement, clairement, ne favorise pas ça.
Et ça, ce n'est pas bon, pas uniquement
pour l'environnement, pour la lutte aux changements climatiques, mais ce n'est
pas bon aussi pour l'économie du Québec. Ils ont de la misère à faire
l'équation dans leur tête, là, la CAQ, ce que... Développer le transport en
commun, c'est bon aussi pour l'économie. Ils n'arrivent pas à le faire. Ils
sont... Ils font la guerre aux transports en commun, c'est clair et ils le
prouvent en ce moment en disant : Ah! on a un déficit causé, entre autres
à cause du gaspillage de la CAQ, puis là on fait payer les gens des banlieues
qui pourraient vouloir utiliser... en fait, qui veulent utiliser le transport
en commun. Si on offre à tout le monde... Puis on l'a vu, là, avec les trains
de banlieue, de transport en commun efficace, abordable, rapide, bien...
confortable, les gens les utilisent. Il y a une demande. C'est le gouvernement
qui ne veut pas amener cette offre-là. Il se tire dans le pied en faisant ça.
Journaliste : Êtes-vous
rassurés par les garanties que le Gallant donne à propos de la commission
d'enquête SAAQclic? Il a dit, par exemple, qu'il ne rencontrerait pas quelqu'un
qu'il connaît ou qu'il ne prendrait pas connaissance d'aucun document qui
concerne cette personne-là.
Mme Ghazal : Bien, en fait,
par rapport au juge Gallant, on va laisser... lui, tu sais, c'est un juge
d'expérience, de décider, qu'il va faire les choses en son âme et conscience de
façon à s'assurer qu'il n'y ait pas de conflit, etc. Nous, on va... on va le
laisser prendre ces décisions-là puis faire les bonnes choses, mais...
Journaliste : La décision est
prise, dans la mesure où il vient d'envoyer les modalités de la commission, là.
Mme Ghazal : Oui. Bien, nous,
ce qu'on invite, par contre, la commission, puis peut-être le juge Gallant
pourrait peut-être avoir aussi cette liberté-là, d'élargir le mandat. Parce que
ce qui est inquiétant, c'est qu'on se fixe uniquement sur ce qui s'est passé
avec SAAQclic, c'est important, mais il faut se rappeler qu'il y a quoi... il y
a 10 milliards d'investissements pour des... des projets de... des projets
numériques, de transformation numérique de l'État québécois. C'est énorme,
c'est immense. On ne va pas se retrouver à chaque quelques années avec des
scandales comme celui de SAAQclic, que ce soit dans le système de santé ou
d'autres... d'autres ministères. Donc, il faudrait absolument, absolument... si
on veut faire la lumière puis pas avoir des centaines de millions de dollars de
gaspillés de l'argent des Québécois, il faut élargir le mandat de cette
commission, sinon on n'apprendra jamais rien.
Journaliste : ...pensez-vous
qu'on va y arriver avant l'élection?
Journaliste : ...même si ça a
pour effet de faire en sorte qu'on... Je pense qu'on pose la même question, en
fait.
Mme Ghazal : Oui. Bien, je
fais confiance aux gens qui sont à la commission. Il pourrait... Il faut...
Journaliste : La commission
Charbonneau, là, ça a pris plus de temps que ça, là. Si vous voulez éplucher
tous les contrats, ça ne se fait pas en six mois, là.
Mme Ghazal : Et il faut le
faire. Bien, parfait, d'abord, ce qu'on va...
Journaliste : Ou on leur
donne un deuxième mandat. On fait SAAQclic après ça on fait l'autre. Ça ne
serait pas mieux?
Mme Ghazal : Bien, ça aurait été
une possibilité de la part de M. Legault de dire : Bien, on va ouvrir et
élargir avec un mandat en disant un temps, là, un temps pour ne pas que ça dure
très, très longtemps. Et la commission aurait pu avoir ce mandat-là pour faire
la lumière. Parce que là, on va se retrouver à pelleter par en avant d'autres
scandales, d'autres dépassements de coûts. Ça va finir par coûter des milliards
de dollars ou des dépassements de coûts.
Journaliste : ...2026 avec
une résultante, ça nous donne quoi pour l'élection, là?
Mme Ghazal : Mais qu'est-ce
qui nous dit... Qu'est-ce qui dit qu'on n'y arrivera pas? Peut-être pas
l'ensemble, mais on pourrait découvrir des choses. On ne va pas découvrir des
choses juste à la fin de cette commission-là. Il aurait pu... Moi, c'est une
erreur, une grave erreur, puis on va en payer le prix plus tard, quand on va
avoir d'autres dépassements. Parce qu'on le voit, la CAQ et le gouvernement n'a
jamais eu cette compétence-là, de... avec les contrats d'infonuagique ou de...
Journaliste : ...ça fait
15 ans que je suis ici, trois gouvernements, puis il y a toujours eu des
dépassements de coûts en informatique, là.
Mme Ghazal : Bien, il ne faut
pas accepter ça, il ne faut pas se résigner. Moi, je ne suis pas résignée, Christine
non plus, nos collègues. On n'est pas résignés. Il y a eu des choses qui... Il
y a des choses qui peuvent être faites dans une commission d'enquête. La
commission Charbonneau a quand même donné des résultats. Donc, il faut... il
faut... Il aurait fallu élargir. Nous, c'est ça qui nous préoccupe en ce
moment, parce qu'on pellette par en avant puis peut-être qu'on va devoir avoir
d'autres commissions d'enquête qui vont nous coûter plus cher après des
dépassements de coûts, puis on ne sera pas plus avancés. Ça aurait été un
investissement en temps et en argent des Québécois d'élargir le mandat. J'en
suis convaincue.
Journaliste : Mais, sur la
probité de M. Gallant, lorsqu'il dit, par exemple, qu'il va... il ne va pas
rencontrer les témoins, qu'il va prendre des mesures pour garder une distance
avec les témoins, est-ce qu'à votre avis c'est suffisant pour assurer justement
le bon déroulement de l'enquête?
Mme Ghazal : Oui.
Journaliste : Vous pensez
quoi du fait que le Parti québécois et le Parti libéral émettent des doutes sur
la...
Journaliste : ...
Journaliste : ...oui,
l'apparence de conflit d'intérêts en M. Gallant? Qu'est-ce que vous pensez
que...
Mme Ghazal : Ah! bien, c'est
intéressant. Vas-y, Christine, dis-le.
Mme Labrie : Qui sait?
Peut-être qu'ils cherchent à décrédibiliser l'exercice parce qu'ils sont
inquiets pour eux-mêmes des conclusions du rapport.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous voulez dire?
Mme Labrie : Je ne sais pas.
Mais, les contrats, ils ont été donnés bien avant la CAQ, là, selon ma
compréhension du dossier.
Journaliste : Vous avez
l'impression qu'ils parent les coups un peu en disant... en discréditant le
rapport?
Mme Labrie : C'est une
hypothèse.
La Modératrice : Une dernière
en français.
Journaliste : Avec la
suspension de la taxe carbone fédérale aujourd'hui, le prix à la pompe va être
plus cher au Québec que dans les autres provinces. Est-ce que vous y voyez là
un problème?
Mme Ghazal : La décision de
Mark Carney, c'est de faire reculer le Canada dans la lutte aux changements
climatiques de 10 ans. Nous, au Québec, on n'est pas un État pétrolier,
contrairement au Canada. On veut... Il y a cette volonté-là au Québec d'avoir
une transition écologique. On a tout ce qu'il faut pour le faire. Maintenant,
on a eu raison d'avoir un système, ici, là, de plafonnement des émissions. Mais
est-ce qu'il peut être amélioré? Absolument. Et, à Québec solidaire, on avait
fait une proposition, puis... dans la dernière campagne électorale, puis on
continue à la faire, de s'assurer que ce système de plafonnement là soit le
plus efficace possible et permette aussi d'avoir une équité, une justice
envers, par exemple, les Québécois qui vivent dans des régions plus éloignées
où est-ce qu'ils ont moins de choix. Donc, il faut que ce soit le plus juste
possible pour tous les Québécois.
Puis ce qui est important aussi de dire,
c'est qu'il ne faut pas que les Québécois paient les frais de la transition
écologique. On veut utiliser l'écofiscalité. L'écofiscalité qui est un outil
efficace. C'est reconnu. On ne va pas l'abandonner comme le gouvernement du
Canada fait. Au Québec, il faut qu'on ait cette écofiscalité qui soit juste et
équitable et améliorée de façon efficace pour faire la lutte aux changements
climatiques puis s'assurer que ce soient les grands pollueurs qui paient. Et on
ne l'utilise pas entièrement. La CAQ n'utilise pas entièrement l'écofiscalité
de la bonne façon. C'est un outil qu'on a en notre possession.
Journaliste : Bill 96. The annual reporter, the US Department of Commerce came out last
night and Bill 96 and the requirements for businesses, the American businesses
in French, it's part of the annual report. Should the Administration, Trump
Administration target Québec's language laws?
Mme Ghazal :
As any other country in the world, it's
normal to respect the language of the country. Here, in Québec, unfortunately,
we're not a country. So, people like Trump, they say that they can criticize
that choice of Quebeckers. There is a consensus to protect our language, so,
it's a bad thing that Trump is doing. And the only people who can protect our
language, it's Quebeckers, it's not Trump, it's not Carney, it's not Poilievre.
Journaliste
: But in the context of having perhaps new tariffs that will be
announced tomorrow afternoon, so, in this new context... Because Bill 96 has a
requirement for American businesses, already the Biden administration was
against those requirements, and so... But now you have a new context of threats
of new tariffs. So, is Trump going in the wrong direction, but then we cannot
do anything?
Mme Ghazal :
No negotiation on the protection of the
French language. There's other things that can be done against these... the
Trump's tariffs. For example, we proposed to Mr. Legault to increase the tariff
of hydroelectricity. And it's important in these negotiations that the
negotiations are not done against Québec and our interests, but to make sure
that it's equitable.
Journaliste :
For all the provinces.
Mme Ghazal :
Yes.
Journaliste :
When it comes to the carbon tax.
Mme Ghazal :
Yes.
Journaliste :
That now Québec is paying more at the
pump than people in other provinces. I know you mentioned, you know, that it's
an Eco responsibility against climate change. But how do you think Québec could
see that number come down in the future?
Mme Ghazal :
Right now, we have the tariff Trump's
crisis, economical crisis, but it's important to remember that that climate
crisis is not finished, and we are paying the price of this crisis and the
consequences, and we will continue in the future. Québec is not a
petrol-economy as Canada is. So, we are we have no reason to go back, ten years
back as Canada and Mark Carney decided to do. In Québec Solidaire, we want to
continue to use Eco fiscality, but to make it more efficient and more equitable
for all... between all Quebeckers, not abandon this tool that has been done by
Canadian.
Journaliste :
Vous voulez la répéter en français, s'il vous plaît?
Mme Ghazal : Ce que j'ai dit?
Une voix : ...
Mme Ghazal : Oui, oui, je l'ai
dit, il me semble, oui.
Journaliste : Vous l'avez dit
en français?
Mme Ghazal : Oui, oui, je
l'ai dit.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Oui, oui, c'est
bon. Ça fait qu'il faut revoir la cassette.
Journaliste
: Merci
beaucoup.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 11 h 22
)